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SOLO SNOW - Le Fresnoy

1. Michael Snow est aussi un artiste du son et un musicien incontournable et le contexte de Solo Snow appelle indeniablement quelques exemples de sa production La polyvalence musicale et le pouvoir d invention sonore de l artiste ont t d velopp s en troit parall le avec sa pratique du cin ma et des arts visuels Pianiste de blues et de jazz brillant improvisateur et compositeur fecond membre de l Artists Jazz Band puis du CCMC avec qui il a r alis de nombreux enregistrements Michael Snow est un adepte de la musique exp rimentale produite dans le contexte de l improvisation libre et spontan e L D Michael Snow is also an audio artist and a remarkable musician so naturally Solo Snow features examples of his production in that realm The artist s musical versatility and powers of sonic invention have developed in close parallel with his film and visual art practice A blues and jazz pianist a brilliant improviser and prolific composer a member of the Artists Jazz Band then of the CCMC with which he has made many recordings Michael Snow is a devotee of experimental music produced in spontaneous free improvisation Diagonale 1982 Installation sonore 16 haut parleurs Sound installation 16 speakers Courtesy Michael Snow Toronto Les haut parleurs qui sont les sources du son que l on entend sont les seuls l ments visuels de cette uvre o j ai voulu cr er un environnement purement sonore Seize ha
2. 1977 olo now Biographie Michael Snow Ses uvres quelque soit le m dium sont repr sent es dans des collections publiques et priv es travers le monde incluant le Mus e des beaux arts du Canada Ottawa le Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto le Museum of Modern Art New York le Mus e Ludwig Vienne le Mus e d Art Moderne de la Ville de Paris le Mus e des beaux arts de Montr al et le Mus e d art contemporain de Montr al pour ne citer que ces exemples ll en va de m me pour sa filmographie qui compte plus d une vingtaine d oeuvres dont les plus reconnues sont Wavelength 1966 67 et La R gion Centrale 1971 New York Eye and Ear Control 1964 One Second in Montreal 1969 Rameau s Nephew by Diderot Thanx to Dennis Young by Wilma Schoen 1974 ou Corpus Callosum 2001 occupent galement une place reconnue dans la carri re de l artiste Les films de Michael Snow diffus s dans des festivals partout au monde figurent dans de nombreuses collections de films d archives notamment l Anthology Film Archives de New York la Cin math que Royale de Belgique Bruxelles l sterreichisches Filmmuseum Vienne Quant ses ceuvres publiques les plus c l bres sont Toronto Flight Stop 1979 Eaton Centre The Audience 1988 89 Skydome maintenant appel Rogers Centre The Windows Suite 2006 Pantages Hotel and Condominium Musicien professionnel actif depuis les ann es 1950 piano et autres ins
3. 2010 Michael Snow r alise La r gion centrale en 1971 dans un espace d sert de la toundra canadienne A cette occasion il installe un dispositif tr s original une cam ra fix e sur un tr pied omnidirectionnel d une flexibilit remarquable afin d explorer durant trois heures un espace vide de toute civilisation o nul humain ne vient intervenir Dimanche en famille DIM 20 03 de 15 00 17 00 Atelier vid o SSHTOORRTY Par Anna Katarina Scheidegger artiste Apr s la visite guid e d une s lection d oeuvres de l exposition parents et enfants tournent une s quence vid o entre pass et pr sent partir de 7 ans Dur e 2h Tarif 3 R servations 03 20 28 38 04 00 ou accueil lefresnoy net Expo Brunch DIM 03 04 de 10 30 12 30 expo en continu jusqu 19 00 Pour les fl neurs du dimanche matin seul deux en famille ou entre amis Visite guid e et brunch tarif 5 R servations 03 20 28 38 00 ou accueil lefresnoy net E page 23 Prochainement Expositions Panorama 13 Les ceuvres realisees au Fresnoy en 2011 Du 9 juin au 24 juillet 2011 Commissaire Bernard Marcade Scenographe Jacky Lautem Panorama est l occasion de d couvrir plus de 50 uvres in dites films vid os installations photographies et performances produites au cours de l ann e au Fresnoy par les jeunes artistes et les artistes professeurs invit s Panorama est n en pas douter un rendez vous pl
4. Il compte plusieurs doctorats honorifiques Brock University 1975 Nova Scotia College of Art and Design Halifax Nouvelle cosse 1990 University of Victoria Colombie Britannique 1997 University of Toronto 1999 Emily Carr Institute of Art and Design Vancouver 2004 Paris Sorbonne 2004 et Universit du Qu bec Montr al 2008 Pour d autres informations sur les expositions la filmographie la discographie et les crits sur et par Michael Snow WWW Ccca ca Centre de l art canadien contemporain base de donn es sur l art canadien Michael Snow Des crits 1958 2002 Paris Editions de l Ensba Centre Pompidou 2002 The Films of Michael Snow 1956 1991 Presence and Absence The Michael Snow Project Toronto Art Gallery of Ontario A A Knopf 1995 Visual Art 1951 1993 The Michael Snow Project Toronto Art Gallery of Ontario The Power Plant A A Knopf 1995 The Collected Writings of Michael Snow The Michael Snow Project Waterloo Wilfrid Laurier University Press 1995 Music Sound 1948 1993 The Michael Snow Project Toronto Art Gallery of Ontario The Power Plant A A Knopf 1995
5. le plus pres de l appareil photographique Plus les objets sont en hauteur dans la sc ne plus ils deviennent flous dans la photographie Tous les objets sont bien s r aplatis par la photographie sur le tapis ils sont tous repr sent s l chelle un mais bien s r ils sont d form s dans la photographie M S mms page 14 olo now Still Living 9x4 Acts Scene 1 1982 dition de 10 portfolios Collection Michael Snow J ai commenc utiliser l appareil photographique dans mon uvre artistique en 1962 J tais int ress par toutes les variations qui sont impliqu es dans la r alisation et la pr sentation des photographies La premi re chose prendre en consid ration lorsque l on r alise des photographies est bien s r l aspect documentaire le r alisme inh rent la capture spontan e de sc nes et d objets qui existent dans notre monde en trois dimensions Deux exemples presque oppos s de ce genre sont ceux d Eug ne Atget et de Cartier Bresson Mais le sujet photographier peut tre galement construit en assemblant des objets pour les photographier Dans les arts visuels il y a un ancien proc d qui implique cette m thode c est la nature morte Traditionnellement les objets qui figurent dans ces peintures sont faciles d placer et de petite taille on peut en faire ais ment une composition comme des poteries des bouteilles ou des verres Je d cidaid tendre cette tradition
6. limage doit effacer ses caract ristiques mat rielles pour pouvoir rendre compte de la r alit ou de l effet de r alit laquelle elle veut ressembler le plus possible Profondeur et continuit spatio temporelle sont les gages de la fiction cin matographique telle qu elle a t codifi e par l industrie du spectacle La vid o en revanche s affirme par rapport une frontalit et une opacit Pas d illusion de profondeur et peu de fiction L image vid o n est pas travers e par un faisceau de lumiere elle est bombard e par un faisceau d lectrons sur une surface phosphorescente elle n ouvre sur rien d autre qu elle m me mais recouvre toujours une autre image qui est derri re elle et non hors champ Le regard glisse sur la surface d une image qui ne s efface plus pour faire passer la vision de l artiste au contraire elle ing re absorbe les cat gories m taphysiques de la profondeur Christine Ross de la structure l apparence de la ph nom nologie aux cat gories m taphysiques on voit bien que les enjeux de la repr sentation ne sont pas les m mes dans le cin ma et la vid o malgr leur ressemblance tr s forte Les exp rimentateurs comme Jonas Mekas Micka l Snow Stan Vanderbeek et Stan Brakhage vont essayer de d passer les contraintes d une repr sentation perspective monoculaire et continue du visible qui est pourtant la base du dispositif optique du cin ma pour retrouver une
7. mais galement de la conversation qu elles produisent ensemble lorsque pr sent es suivant un certain arrangement Finalement comme l criture est une activit fondamentale de la pratique de Michael Snow nous lui avons demand de courts textes sur chaque uvre expos e sachant combien le dit de Snow offre un clairage passionnant sur les concepts qu il d veloppe dans son travail Louise D ry Commissaire LA FENETRE ee NT ru aa a E d L E LE ap d LA FENETRE 01 Albrecht Durer Autoportrait 1498 02 Rene Magritte Le domaine d Arnheim 1949 03 Joseph Sudek De mon atelier 1948 04 Edward Hopper Cape Cop Morning 1950 05 Alfred Hitchcock Rear Windows 1954 06 Bernard Plossu Marseille 1975 07 Tacita Dean Bubble house 1999 16mm 08 Eric Rondepierre Stances 1996 98 D rer nous regarde le coude appuy sur le rebord dune fen tre tandis qu une autre ouvre l espace sur une perspective a rienne infinie L onard de Vinci invitait faire apparaitre comme sur une paroi de verre La Renaissance usera de cette notion de peinture comme fen tre ouverte sur le monde Magritte d joue le pi ge llusionniste en fracassant la fen tre et aussi le paysage Ceci est une image oudek fait coincider le cadre de sa photographie avec le cadre de sa fen tre L illusion de transparence serait totale si ce n est quiil joue sur la bu e r v lant la vitre et transformant le paysage tel un regard
8. scene La lumi re claire aussi bien le th tre de l univers que le th tre humain VEN 11 02 14 40 Intervention de Michael Snow Cin ma LUN 14 02 19 00 En pr sence de la r alisatrice en acces libre Sur la longueur d onde de Michael Snow Un film de Teri Wehn Damisch 2001 France 56 minutes Le film de Teri Wehn Damisch nous entra ne dans l univers de Michael Snow en inversant le proc d de Wavelength le film culte de l artiste Ici le zoom arri re remplace le lent zoom avant de Wavelength et permet une d couverte progressive des oeuvres de Snow comment e et rythm e au piano par l artiste lui m me Suivi de Wavelength Un film de Michael Snow 1967 45 minutes Wavelength est juste titre consid r comme un classique du cin ma d avant garde depuis son apparition en 1967 Grand Prix du 4 me Festival du Film Experimental de Knokke Le Zoute Belgique 1967 Ce film est un zoom avant de 45 minutes dans un atelier jusqu une photo noir et blanc de vagues Au fur et mesure le spectateur entend un son synth tique de plus en plus aigu Conf rence de Stefani de Loppinot LUN 7 mars 16 00 MICHAEL SNOW Stefani de Loppinot est cin aste et historienne du cin ma Elle a r alis plusieurs courts m trages des spectacles de lanternes magiques et sign de nombreux articles dans les revues Exploding et Cin ma Elle est l auteur de La r gion centrale de Michael Snow Ed Yellow now Coll C t Films
9. un premier temps Puis une vision rapproch e et d taill e nous permet de modifier notre regard une corde cass e un livre ferm un tui retourn un crucifix cach laissent entendre un d s quilibre Accroch dans la salle d attente de Jean de Dinteville ambassadeur gauche ce tableau laissait le temps de l observation Mais avant d tre recu par ce dernier le visiteur p n trant dans une autre salle jetait un dernier regard par dessus l paule gauche et d couvrait la t te de mort anamorphos e de face mais lisible de biais associant la repr sentation une vanit Les raccourcis de Del Pozzo ouvrent la vOute vers un espace celeste illimit le regardeur est aspire par le dynamisme de la composition but recherch pour convaincre le fidele Le Mont fuji centre de la s rie peinte par Hokusa est minuscule voire ridicule dans sa taille compar la vague Les esquifs et les hommes sont presqu aval s par les mouvements des flots Le point de vue ne place pas l homme au centre Rodichenko pouse le point de vue d une mouche et crase en un raccourci radical ses figures Vertov donne tous les points de vue possibles et inimaginables sa cam ra Il exalte le sentiment d ubiquit que peut donner le cin ma tre partout au m me moment Facult divine Clouzot place le regard dans la zone aveugle de l oeuvre sa surface Une paroi de verre permet de rendre lisible le travail de l artiste Nous sommes travers s
10. Le film lui m me poss de une partie superpos e une autre Le film a t tourn en 35 mm et le sujet est une petite mise en scene film e en continu Au montage le film a t coup en deux une partie a t positionn e sur l autre en surimpression transparence sur transparence Les couleurs et les gestes se m langent alors ainsi que l avant et l apr s les m mes images pouvant tre vues plusieurs fois avec des perceptions diff rentes L oeuvre est une image en mouvement propos d une image en mouvement M S mmm page 7 olo now Line Drawing with Synapse 2003 2 photographies lectro luminescentes dans des panneaux lumineux pinces de finition fils lectriques transformateurs 76 2 x 61 x 2 5 cm collection galerie Martine Aboucaya Paris Sans tre une reprise ni m me une citation de Authorization 1969 Line Drawing with Synapse 2003 en est manifestement un cho D form e distordue et en d calage spatio temporel comme tous les chos Line pourrait m me tre mise aussi en rapport avec Two Sides to Every Story 1974 en raison de son jeu simultan de vraies translucidit s et de faux reflets Ce n est plus un appareil photographique face un miroir captant l image de son propre acte photographique ni une image projet e sur un cran double face restituant en m me temps l envers et l endroit de cette image La variation tient ici ce que chaque appareil capte l autre comm
11. assiette et s en va en souriant et le peintre arrach ses songes comme une dent se retrouve tout seul devant sa toile inachev e avec au beau milieu de la vaisselle bris e les terrifiants p pins de la r alit Jacques Pr vert Paroles La transparence remise en question Non seulement le spectateur doit se retourner pour voir ce qu il y a derri re lui mais il doit aussi faire le tour tourner autour l image d une femme nue de dos s rigraphi e sur un rideau transparent pousse le spectateur de Micka l Snow aller voir ce qu il y a derri re v rifier les effets de la projection et de la r troprojection faire l exp rience de la remont e dans le temps ou du cadre renvers Le dispositif cin matographique reste bas sur la transparence transparence de la bande film transparence du projecteur transparence de l image projet e sur l cran mais aussi transparence du cadre L image de cin ma est h ritiere de la fen tre ouverte sur le monde comme la renaissance italienne avait d fini le tableau construit selon les nouvelles r gles de la repr sentation perspective Les codes du montage classique galement sur la notion de transparence c est dire que les raccords les passages d un plan un autre ne doivent pas tre percus formellement par le spectateur L image ne doit pas tre saisie dans sa qualit de surface ni ses raccords comme collage artificiel de deux parties heterogenes Autrement dit
12. camera on a tripod The title Still Living 9 x 4 Acts Scene 1 came from thinking that with this work the Still Life tradition would be Still Living 9 x 4 Acts Scene 1 refers to the theatrical aspect of directing different object events 9 pages of 4 36 photos all taking place on the same scene or stage Influenced by working with Polaroids decided that in the final work would print 4 of the Acts on each page so that the assembling method was not only internal to each Act Photo but was also part of their presentation Solar Breath Northern Caryatids Q Souffle solaire Cariatides du Nord 2002 Projection vid o DVD couleur son 61 min 32 s en boucle DVD video projection colour sound 61 min 32 sec looped Courtesy Galerie Martine Aboucaya Paris Souffle solaire Cariatides du Nord rend compte d un phenomene de vent que j ai observ quatre ou cinq fois seulement sur une vingtaine d t s pass s dans la m me cabane isol e l approche du coucher de soleil le vent souffle dans la pi ce l unique rideau d une fen tre en variant de style et de force puis myst rieusement il aspire le rideau en sens inverse le faisant s engouffrer dans l embrasure d une fen tre absente ou plut t non visible car elle est tout simplement ouverte Le rideau claque lourdement et reste suspendu dans son mouvement sans bouger tonnamment longtemps Chaque fois qu il s immobilise de gracieux pliss s se r v
13. ceuvres mais galement de la conversation qu elles produisent ensemble lorsque pr sent es suivant un certain arrangement Finalement comme l criture est une activit fondamentale de la pratique de Michael Snow nous lui avons demand de courts textes sur chaque uvre expos e sachant combien le dit de Snow offre un clairage passionnant sur les concepts qu il d veloppe dans son travail Louise D ry Commissaire olo now Piano Sculpture 2009 4 projections vid o couleur son 14 min en boucle Collection Michael Snow L uvre pour piano de Michael Snow se trouve parfois rattach e comme c est le cas dans Piano Sculpture l image filmique la gestuelle et la plastique sonore En s approchant des haut parleurs on pourra constater auditivement que les mains effleurent seulement le clavier sans frapper r ellement les touches alors que la vision de l ensemble alli e bien entendu l coute donne plut t l impression que chaque image est jou e est sonoris e Pi ce sonore et musicale s opposant la vision filmique parfois en la compl tant parfois en la dissociant les parties ne correspondant pas toujours au tout sonore et visuel C est l une image possible du travail de Michael Snow consistant intervenir sur les sensations le perceptuel les d calages optiques tactiles et sonores soulign s par le titre de la pi ce signalant que le piano est une forme sculpturale travailler aussi
14. comme une masse plastique Extrait de Rupture coda reprise de Jacinto Lageira catalogue de l exposition Solo Snow TE Es Page 3 2009 table projection vid o DVD couleur son 13 min 30 en boucle Collection Michael Snow Il s agit d une installation vid o une uvre temporelle pour un public qui d ambule La conception de l oeuvre elle m me prend en compte le fait que le spectateur peut arriver ou partir n importe quel moment de la projection Cette ceuvre reproduit de facon exag r e la situation d un client dans un restaurant qui attend que le serveur apporte sa commande Ordre d sordre est aussi un autre titre possible Mais dans le cas de la vid o c est le projecteur qui apporte la nourriture la table Vue de haut on ne voit dans l image que sa surface recouverte d une nappe Ce processus donne la nappe la dimension d une toile que l on est en train de peindre Parfois tout revient en arri re les plats retournent la cuisine un repas inoubliable pour tre servis nouveau car c est une image en mouvement et non un repas M S page 4 olo now The Corner of Braque and Picasso Streets 2009 Projection vid o en temps r el couleur sans son installation in situ Collection Michael Snow Depuis la cr ation du cin ma en 1890 projeter un film sur une surface plane le plus souvent un cran est devenu une convention Pendant la projection la surface
15. courte et sous entendant formellement que l un des protagonistes repose parfois sur l autre Le film lui m me poss de une partie superposee une autre Tourne en 35 mm il s agit d une petite mise en sc ne film e en continu Au montage le film a t coupe en deux et une partie a ete positionn e sur l autre en surimpression Transparence sur transparence Les couleurs et les gestes l avant et l apr s se m langent et peuvent tre vus plusieurs fois de points de vue diff rents L uvre est une image en mouvement propos d une image en mouvement M S The title was derived from placing the word SHORT on top of the word STORY thus making an already short story shorter and implying formally that one of the protagonists lies on the other sometimes The film itself has one part of itself placed on top of another part It was shot on 35 mm film as a continuous little dramatic event then in editing it was cut in 2 and one part superimposed over the other Transparency over transparency This makes a blending of colours and gestures and before and after that can be seen many times with varying perceptions The work is a moving picture about a moving picture CCMC Christian Marclay 2002 Michael Snow Paul Dutton John Oswald Christian Marclay Double disque compact Art Metropole Toronto 120 min 465 Double Compact disk Art Metropole Toronto 120 min 46 s Courtesy Michael Snow Toronto
16. distinctes voire oppos es l improvisation et la composition D un c t une pratique professionnelle de pianiste de jazz et un travail d improvisation men avec le groupe torontois CCMC depuis de nombreuses ann es de l autre des uvres plus concert es donnant lieu une dition discographique soign e Music for Piano Whistling Microphone and Tape Recorder The Last LP Sinoms Two Radio Solos et des installations sonores Hearing Aid Diagonale proches de certains travaux filmiques ou photographiques Si le concert donn en 2005 rel ve de l improvisation il suppose n anmoins la d finition pr alable d un territoire l int rieur duquel Snow a d cid d ceuvrer Le premier geste de l artiste consiste d limiter un territoire l int rieur duquel exp rimenter Le territoire peut tre une zone pr cise du clavier comme dans les concerts solo une seule phrase musicale soumise variation Falling Starts les battements de quatre m tronomes Hearing Aid un relev fictif des musiques ethniques The Last LP une liste des maires de la ville de Qu bec Sinoms les stations d une radio ondes courtes Two Radio Solos certaines figures stylistiques singuli res Piano Sculpture C est l int rieur de ce champ clos que la pi ce se d veloppe Erik Bullot MANUEL D ARPENTAGE Dur e hauteur intensit timbre CEUVRES SONORES PRESENTEES DANS L EXPOSITION Sinoms 1989 CD 53min 12 collection M
17. l atelier de l artiste un sujet qui fait d vier l art vers ce qui est sa proximit le near art M S Sink consists of a carousel slide projector on a plinth from which 80 different slides are projected at a slow tempo on a wall next to a still photograph The static still photograph shows a filthy paint flecked sink The sequence of projected slides shows the same sink but each image has a different illumination of the sink This work is a kind of elegy a memento mori for painting but also an attempt to paint with light Two standing lights were set up on each side of the sink For each photograph different coloured gels or transparencies or filters were put in front of the lights changing the colour of the illumination and thus changing each image radically The subject is transformed which can be disgusting or lyrical When shown these images are light and light is the matiere The still photograph is simply one of the possible illuminations of the sink one which we might call normal but The sink was in my studio at 300 Canal Street in New York in 1969 The work Sink was one of several works did at the time using aspects of the artist s studio which were near art as subjects for art Condensation A Cove Story 2009 Projection vid o disque Blu ray couleur sans son 10 min 28 s en boucle Blu ray disc video projection colour silent 10 min 28 sec looped Courtesy Michael Snow Toronto Le sujet est u
18. plane dispara t de notre perception Il est surprenant et en m me temps tellement banal qu on ne le remarque m me plus de voir quel point la repr sentation de l espace et du mouvement sont devenus convaincants Je me suis int ress ce qui se passerait si on projetait sur un cran dont la surface est alt r e Pour l uvre The corner of Braque and Picasso Streets j ai assembl plusieurs surfaces planes provenant de socles et d l ments de pr sentation utilis s en g n ral pour les expositions Je les ai empil s les uns sur les autres afin de faire un mur cran Des images film es en temps r el provenant du Queen s Quay et de l entr e du parking de la galerie PowerPlant sont projet es sur cette surface Ces activit s sont modifi es et rendues plus abstraites par leur passage d un plan l autre du mur de projection rappelant le proc d cubiste Ce travail ayant pour sujet un site particulier a t pr sent pour la premiere fois Barcelone en mai juin 2009 la Angels gallery La plupart des premi res peintures cubistes Les demoiselles d Avignon Pablo Picasso 1907 ont t r alis es Barcelone ou dans ses environs dans les ann es 1900 en m me temps que l invention du cin ma M S Pour l exposition SoloSnow cette oeuvre sera recr e in situ une cam ra fix e l ext rieur filmera en temps r el les alentours du Fresnoy projet s en direct sur le mur cran de l installation page o
19. potential To be watched in the dark the artist suggests hence the title which is short for Whistling in the Dark W in the D arose from a use of breathing that just like the wind in Solar Breath includes a real phenomenological dimension and constitutes both the work s material and subject matter The Corner of Braque and Picasso Streets 2009 Projection vid o en temps r el couleur sans son installation in situ mur cran r alis par l artiste pour chaque installation Real time video projection colour silent site specific wall screen structure composed by the artist for each installation Courtesy Michael Snow Toronto Depuis la cr ation du cin ma dans les ann es 1890 projeter un film sur une surface plane le plus souvent un cran est devenu une convention Pendant la projection la surface plane dispara t de notre perception Il est fascinant mais tellement banal qu on ne le remarque plus de voir quel point la repr sentation de l espace et du mouvement devient alors convaincante Je me suis int ress ce qui se passerait si on projetait des images sur un cran dont la surface serait constamment modifi e de fa on visible L uvre The Corner of Braque and Picasso Streets utilise les surfaces planes des socles et des piedestaux dont on se sert en general pour les expositions Je les ai empiles les uns sur les autres afin de faire un mur ecran Des images film es en temps r el v ritablem
20. raccords illusionnistes de mouvements de regards etc ll y a comme un contrat sous entendu de fuir l ennui du temps v cu et de quitter le temps pr sent pas de temps mort Apr s la transparence de la fen tre pour l espace il y a l illusion du plein pour le temps Micka l Snow souligne l paisseur du temps en insistant sur les temps morts exprimant la dur e et la lenteur du vivant SOLO SNOW La matiere du temps Condensation r sume une journ e en 10mn et ouvre le paysage sur ses nombreuses variations lumineuses Shoorty condense dans le m me espace plusieurs temps de la journ e Solar breath bloque le regard devant une fen tre pendant une heure Mode d emploi en piloque Le titre bleu soulign vous guide vers un descriptif de l oeuvre le caract re gras vous guide vers une planche th matique dans laquelle l oeuvre peut s inscrire La planche la fen tre comporte des renvois des textes Bon voyage Francoise Pi rard olo now Biographie Louise D ry Louise D ry d tient un doctorat en histoire de l art elle est directrice de la Galerie de l UQAM Universit du Qu bec Montr al depuis 1997 Elle enseigne en tudes mus ales et en histoire elle est professeur associ e l cole des arts visuels et m diatiques de l UQAM Elle a t conservatrice de l art contemporain au Mus e des beaux arts de Montr al conservatrice de l art actuel au Mus e national des beaux arts du Qu bec Qu bec e
21. son assiette r elle sournoisement sur elle m me doucement sans bouger et comme un duc de Guise qui se d guise en bec de gaz parce qu on veut malgr lui tirer le portrait la pomme se d guise en beau fruit d guis et c est alors que le peintre de la r alit commence r aliser que toutes les apparences de ta pomme sont contre lui et comme le malheureux indigent comme le pauvre n cessiteux qui se trouve soudain la merci de n importe quelle association bienfaisante et charitable et redoutable de bienfaisance de charit et de redoutabilit le malheureux peintre de la r alit se trouve soudain alors tre la triste proie dune innombrable foule d associations d id es Et la pomme se tournant voque le pommier le Paradis terrestre et Eve et puis Adam l arrosoir l espalier Parmentier l escalier le Canada les Hesp rides la Normandie la Reinette et l Api le serpent du Jeu de Paume le serment du Jus de Pomme et le p ch originel et les origines de l art et la Suisse avec Guillaume Tell et m me Isaac Newton plusieurs fois prim l Exposition de la Gravitation Universelle et le peintre tourdi perd de vue son modele et s endort C est alors que Picasso qui passait par l comme il passe partout chaque jour comme chez lul voit la pomme et l assiette et e peintre endormi Quelle id e de peindre une pomme dit Picasso et Picasso mange la pomme et la pomme lui dit Merci et Picasso casse l
22. 61 1967 Bruxelles La Lettre vol e 2004 56 Tree Poems Ghent Imschoot uitgevers 1999 High School Impulse Editions The Isaacs Gallery Toronto 1979 Cover to Cover Nova Scotia Series The Press of the Nova Scotia College of Art and Design Halifax and New York University Press New York 1975 olo now Biographie Michael Snow Michael Snow a t artiste professeur en r sidence dans plusieurs institutions Ecole Cantonale d Art du Valais Sierre Suisse cole Nationale Sup rieure d Art de Bourges France Ecole Nationale Sup rieure des Beaux Arts Paris Le Fresnoy Studio national des arts contemporains Tourcoing France Ecole Nationale de la Photographie Arles France Princeton University New York et Yale University Michael Snow s est vu d cern de tr s nombreux honneurs et distinctions Premier prix du Festival de film de Knokke le Zoute pour Wavelength 1967 boursier de la Fondation Guggenheim 1972 Officier de l Ordre du Canada 1982 L A Film Critics Award pour So Is This 1983 Chevalier de l Ordre des arts et des lettres du gouvernement francais 1995 Prix du Gouverneur g n ral du Canada pour les arts visuels et m diatiques 2000 M daille du Jubil d or de la Reine 2002 Douglas Edwards Independent Experimental Film Video Award de la Los Angeles Film Critics Association pour Corpus Callosum 2003 Prix Samuel de Champlain France Am rique 2006 Compagnon de l Ordre du Canada 2007
23. La d s illusion est vue travers la notion de fen tre et de point de vue Le deuxi me axe est celui du temps de la dur e montrer la mati re Trois planches d oeuvres sont mises en corr lation sur ces questions travers le temps et d autres auteurs La question du temps et de la dur e tait centrale lors de l exposition Deux ternit s proches dont le dossier reste disponible sur le site AXE 1 Repr sentation de la r alit Des illusion la fen tre et le point de vue La notion de fen tre ouverte sur le monde de la Renaissance hante la repr sentation surtout au cin ma La vue de la fen tre sera la premi re condition d enregistrement photographique Niepce Daguerre Son utilisation cr e l illusion d un r el donn sans interpr tation d ou son questionnement par les artistes Elle va de pair avec l interrogation du point de vue placant l observateur un endroit id al Interroger le point de vue du regardeur c est remettre en question l ordre du monde SOLO SNOW La fen tre Dans Solar Breath la camera en plan fixe filme le va et vient dun rideau sous la brise d couvrant le paysage Cependant un cran invisible le bloque cr ant un arr t dans le mouvement et le regard L illusion de transparence est perturb e Dans Powers of two la transparence et l chelle un de la repr sentation nous donnent l illusion de la sc ne ouvrant sur une fen tre curieuse r verb ration Passant de l autre c t
24. SOLO SNOW Proloque Devant l uvre de Snow toute exposition ne peut tre qu un chantillonnage une tentative de boucler une s quence un montage incomplet et qui plus est une image inachev e Toute exposition de Snow nous place devant un vaste territoire arpenter ou les divers genres proc d s dispositifs et d placements entre les m diums nous mettent en pr sence et l coute de sensations et de sens qui ciblent et touchent une part forc ment fuyante dun monde imaginaire et symbolique relay par l exp rience de l image Le contact avec l uvre devient une occasion rare de s int resser la nature de l image pour tenter notre tour et l exemple de Michael Snow d en plier ou d en d plier le motif d en ouvrir ou d en compresser l espace d en acc l rer ou d en ralentir la vitesse Louise D ry commissaire Expos S int resser la nature de l image est la question centrale des apprentissages plastiques et visuels Aussi vaste que soit le territoire arpenter et vari s les dispositifs mis en place deux axes p dagogiques ont t ici propos s afin d duquer et conduire certains regards Le premier est une ambig it verbale d s illusion englob dans un chapitre plus vaste de la repr sentation de la r alit Micka l Snow interroge les m canismes de l illusion visuelle propos s par les objectifs photographiques et cin matographiques induisant la recherche de la subjectivit cach e
25. Toronto 1999 Emily Carr Institute of Art and Design Vancouver 2004 Paris Sorbonne 2004 et Universit du Qu bec Montr al 2008 Pour d autres informations sur les expositions la filmographie la discographie et les crits sur et par Michael Snow WWW Ccca ca Centre de l art canadien contemporain base de donn es sur l art canadien Michael Snow Des crits 1958 2002 Paris Editions de l Ensba Centre Pompidou 2002 The Films of Michael Snow 1956 1991 Presence and Absence The Michael Snow Project Toronto Art Gallery of Ontario A A Knopf 1995 Visual Art 1951 1993 The Michael Snow Project Toronto Art Gallery of Ontario The Power Plant A A Knopf 1995 The Collected Writings of Michael Snow The Michael Snow Project Waterloo Wilfrid Laurier University Press 1995 Music Sound 1948 1993 The Michael Snow Project Toronto Art Gallery of Ontario The Power Plant A A Knopf 1995 E page 21 olo now Biographie Louise D ry Louise D ry d tient un doctorat en histoire de l art elle est directrice de la Galerie de l UQAM Universit du Qu bec Montr al depuis 1997 Elle enseigne en tudes mus ales et en histoire elle est professeur associ e l cole des arts visuels et m diatiques de l UQAM Elle a t conservatrice de l art contemporain au Mus e des beaux arts de Montr al conservatrice de l art actuel au Mus e national des beaux arts du Qu bec Qu bec et directrice du Mus e
26. XV ME Biennale de Venise De tr s nombreux mus es ont pr sent son travail lors d expositions collectives parmi lesquelles il faut retenir la Biennale de Sydney Australie 2008 la Biennale de Sao Paulo Br sil et la Biennale du Whitney Whitney Museum of American Art New York 2006 Into the Light the Projected Image in American Art 1964 1977 Whitney Museum New York 2001 pr sent e ensuite au Cleveland Museum of Art 2002 Voici 100 ans d art contemporain Palais des Beaux Arts Bruxelles 2000 Le temps vite Mus e national d Art moderne Centre Georges Pompidou Paris 2000 Projections les transports de l image Le Fresnoy Studio national des arts contemporains Tourcoing 1998 Walking and Thinking and Walking Louisiana Museum of Modern Art Humlebaek Danemark 1996 la Biennale de Lyon Mus e d Art contemporain de Lyon 1995 Notion on Light Stedelijk Museum Amsterdam 1995 Passages de l Image Mus e national d Art moderne Centre Georges Pompidou Paris 1990 Aurora Borealis Centre international d art contemporain Montr al 1985 Re Visions Projects and Proposals in Film and Video Whitney Museum of American Art New York 1979 Documenta 6 Cassel Allemagne 1977 E page 19 olo now Biographie Michael Snow Ses uvres quelque soit le m dium sont repr sent es dans des collections publiques et priv es travers le monde incluant le Mus e des beaux arts du Canada Ottawa
27. ac sous le signe de l exp rience de l change qui invite r fl chir au processus de cr ation Jazz et continent noir titre provisoire Regards sur la collection de Jo Milgram Du 15 octobre au 31 d cembre 2011 Commissaire Pascale Pronnier Sc nographe Alain Fleischer et Jacky Lautem Cette exposition voquera une histoire de la danse et du jazz autour de la fabuleuse collection de Jo Milgram consacr e au Continent Noir et au jazz Ce projet aura lieu en collaboration avec la cinematheque de la danse et l occasion des 25 ans du Festival de Jazz de Tourcoing page 24 Informations pratiques tudin naliaeal Jets c ntemporaest Le Fresnoy 22 rue du Fresnoy BP 80 179 59202 Tourcoing cedex France T 33 0 3 20 28 38 00 F 33 0 3 20 28 38 99 E communication lefresnoy net www lefresnoy net DIRECTION Alain Fleischer Directeur EXPOSITION Pascale Pronnier Responsable de la programmation artistique T 33 0 3 20 28 38 08 E ppronnier lefresnoy net COMMUNICATION Mich le Vibert Responsable de la communication T 33 0 3 20 28 38 05 E mvibert lefresnoy net Assistantes de communication Christelle Dhiver T 33 0 3 20 28 38 61 Karine Verstraete T 33 0 3 20 28 38 02 mmmEEEN page 25 HORAIRES DE L EXPOSITION Mercredi jeudi 14h 19h Vendredi samedi 14h 21h Dimanche et jours f ri s 14h 19h TARIFS EXPOSITION SOIREES Tarif nor
28. asso Streets 2009 et Piano Sculpture 2009 Elles illustrent la vari t de moyens par lesquels l artiste donne naissance ses images et ses propositions sonores qu elles soient imprim es projet es anim es enregistr es ou diffus es ou encore qu elles soient interactives et soumises au jeu du hasard Si ces uvres rev tent une forte dimension conceptuelle contemplative narrative ou processuelle le caract re ludique et ironique de certaines d entre elles d voile le regard amus que porte Michael Snow sur l tat du monde Car la collision qui se cr e entre les lo O now Introduction mots les images et les sons leur accrochage en quelque sorte est l un des m canismes favoris de l artiste pour en structurer la relation On peut alors avancer que cette r currence de motifs ces proc d s de composition cette alliance toute particuli re qui s tablit entre regard et vision entre maniere et mati re entre uvre et man uvre fondent l originalit de l oeuvre de Michael Snow Un parti pris de diversit a pr valu au sein de la s lection d oeuvres pr sent es dans Solo Snow et laquelle l artiste a particip activement Cette vari t de m diums de motifs et de modes de d voilement de l image et du son est fondamentale dans la d marche de Michael Snow depuis ses d buts Je ne suis pas un artiste professionnel disait d j Snow en 1967 Mes peintures sont faites par un cin aste mes sculptur
29. au qui claque ou caresse doucement cet espace interm diaire entre dedans et dehors de telle sorte que l on a l une m taphore de ce que le philosophe William James nommait le courant de la conscience stream of consciousness sorte de fleuve de la pens e sans commencement ni fin M me s il peut connaitre des moments subits ou lents comme ici dans Solar Breath l coulement n en continuera pas moins de suivre son cours En un moment d veil durant cette longue m ditation optico sonore sur Solar Breath on comprend que la paroi n est autre qu une moustiquaire Cette d couverte ne fait qu ajouter au charme de la r p tition puisque la conscience n tant plus pr occup e par l explication de ce ph nom ne aussi invisible qu il est tangible elle peut d sormais se laisser glisser dans ce courant temporel o rien n est jamais identique tout en se reproduisant Extrait de Rupture coda reprise de Jacinto Lageira catalogue de l exposition Solo Snow m mm Page 11 olo now Observer 1974 2001 installation vid o interactive projection au sol Collection Michael Snow On a souvent mis en avant qu une majorit des uvres de Michael Snow il l a d ailleurs revendiqu est l exacerbation des capacit s psychophysiques du spectateur cherchant ainsi pousser ses perceptions jusqu leurs limites afin de cr er de nouvelles exp riences du temps de l espace du son ou du visible ou encore de la perceptio
30. autre c te il y a un autre appareil photo Cependant les deux photographies montrent des fils lectriques qui se rejoignent mi chemin entre les panneaux Il y a un clat de lumi re un court circuit qui semble t il est la source de la lumi re qui mane des deux panneaux Les panneaux sont tr s minces ils font environ cinq millim tres d paisseur mais ils clairent comme des caissons lumineux Cette ceuvre est une photo sculpture statique Les panneaux sont lectroluminescents Pour r aliser cette ceuvre j ai photographi deux panneaux de plexiglas transparents sur lesquels j avais coll des fils lectriques avec du ruban adh sif Les panneaux lumineux ont exactement la m me taille que les panneaux de plastique transparent photographi s L espace entre les panneaux ou l on voit l clat lumineux du court circuit est le m me que dans le dispositif de r alisation de l oeuvre Chaque appareil photo bien s r a photographi l autre M S The first general impression of this work will probably be I see 2 thin rectangles suspended facing each other Getting closer one will see that the outside face one can only see them separately one at a time is not only emanating light but is an image a photograph of some kind containing its own illumination The photo is of a frame of grey duct or gaffer tape covering electrical wires against a transparent surface The real electrical wires enter the picture and become picture
31. c t de la sc ne savoir une fen tre sur le mur oppos que vous ne voyez pas Cette r flexion fait partie de l image elle est transparente comme le sont les fen tres Le lever ou le coucher de soleil est r fl chi dans le miroir qui refl te la fen tre et sa lumiere se diffuse dans la chambre Powers of Two est une exp rience de la photographie comme tranche d espace et de temps L espace dans lequel la photographie est pr sent e et les spectateurs comme vous font partie de l oeuvre L image du public entre dans la sph re priv e de la scene rendue publique La photographie est d un r alisme sans style qui uniformise le caract re d objet de tout ce qui la compose M S Powers of Two is a mathematical term for the multiplication of a number by itself an appropriate title for a 2 sided work featuring a couple Humans have 2 sides each sex having its own 2 sidedness and in common sexual intercourse one face faces the other face Powers of Two is a transparent thin suspended photograph life size of a room The She of the couple they re in bed together looks at You from either side while the man s face is not visible from either side In this staged room image there is a 2 sided of course door and a mirror which shows what was facing it a window on an opposite wall not shown This reflection is in the work transparent as windows are Sunset or Sunrise are reflected in the mirror image of the win
32. d wires Looking through or rather seeming to look through the grey tape frame one sees a deeper space and a still camera on a tripod with a remote cable going outside the picture This is very hard to describe If you go to the other face you will see something similar but in fact it is not the same The real electrical wires enter the picture frame of grey tape in a place opposite to the other one Also at the other end there is another still camera However both photos show the electrical cables reaching each other midway between the panels There s a flash a short circuit which apparently is the source of the light emanating from each of the panels The panels are very thin about 5 millimeters but they illuminate like a light box This work is a static photo sculpture What was photographed to make the piece were 2 transparent Plexiglas panels with the electrical wires and grey tape on them The panels in the work are exactly the same size as the clear plastic panels The space between panels where we see the short circuit flash is the same as in production Each still camera of course photographed the other SSHTOORRT Y 2005 Projection vid o DVD couleur son 1 min 45 s en boucle DVD video projection colour sound 1 min 45 sec looped Courtesy Galerie Martine Aboucaya Paris Le titre d rive de la superposition du mot SHORT court et du mot STORY histoire faisant d une histoire d j courte une histoire encore plus
33. de Rupture coda reprise de Jacinto Lageira catalogue de l exposition Solo Snow EN page 8 olo now Powers of two 2003 4 photographies sur transparents suspendus 270 x 490 cm Collection galerie Martine Aboucaya Paris Powers of two est un terme math matique qui d finit la multiplication d un nombre par lui m me un titre appropri pour une uvre qui peut tre vue des deux c t s et qui repr sente un couple Powers of two est une photographie suspendue imprim e sur un support transparent Elle repr sente l chelle un une chambre avec un couple au lit La femme regarde le spectateur quel que soit le c t de la photographie o il se trouve tandis que le visage de l homme n est visible d aucun c t Dans cette image mise en scene il y a une porte qui bien s r a deux c t s et un miroir qui montre ce qui fait face la sc ne une fen tre sur un mur oppos que l on ne voit pas Cette r flection fait partie de l image elle est transparente comme le sont les fen tres Le lever ou le coucher de soleil est r fl chi dans le miroir qui refl te la fen tre et sa lumi re se diffuse dans la chambre Powers of two est une photographie qui nous permet de ressentir l exp rience d un temps donn et de l espace L espace dans lequel l uvre est montr e ainsi que les spectateurs qui s y trouvent font partie de l image L image du public entre dans l espace priv de la sc ne rend
34. dow and their light suffuses the room Powers of Two is an experience of a slice of space and time that is a photograph The room that Powers of Two is shown in as well as every spectator such as You are part of the picture your publicness is in the privacy of the scene being made public The photograph is a styleless realism which equalizes the objectness of everything that is depicted Observer 1974 2001 Installation vid o interactive en circuit ferm projection au sol Interactive video installation floor projection Courtesy Michael Snow Toronto m est arriv de r aliser des uvres qui int grent le spectateur L exemple grande chelle le plus recent est Powers of Two une photographie imprim e sur un support transparent visible des deux c t s En 1969 j ai r alis deux sculptures qui int graient chacune d une mani re diff rente la pr sence du spectateur Il s agit de Blind Scope et Portrait Imm diatement apr s en 1971 j ai r alis ma premi re installation vid o intitul e De La dans laquelle une cam ra filmait les spectateurs ponctuellement en temps r el Observer peut inclure ou non le spectateur C est une invitation entrer dans le dispositif qui mon grand plaisir est souvent accept e par les visiteurs Sur le sol de la galerie on a fait un X avec du ruban adh sif un endroit o un spectateur serait susceptible de s arr ter pour regarder quelque chose sur le mur voisin E
35. e attention et une r verie que la passion seule peut donner On ne peut exprimer ce que sentit M de Nemours dans ce moment Voir au milieu de la nuit dans le plus beau lieu du monde une personne qu il adorait la voir sans qu elle s t qu il la voyait et la voir toute occup e de choses qui avaient du rapport lui et la passion qu elle lui cachait c est ce qui n a jamais t go t ni imagin par nul autre amant Ce prince tait aussi tellement hors de lui m me qu il demeurait immobile regarder Mme de Cl ves sans songer que les moments lui taient pr cieux Quand il fut un peu remis il pensa qu il devait attendre lui parler qu elle all t dans le jardin il crut qu il pourrait le faire avec plus de s ret parce qu elle serait plus loign e de ses femmes mais voyant qu elle demeurait dans le cabinet il prit la r solution d y entrer Quand il voulut l ex cuter quel trouble n eut il point Quelle crainte de lui d plaire Quelle peur de faire changer ce visage ou il y avait tant de douceur et de le voir devenir plein de s v rit et de colere Promenade de Picasso Jacques Pr vert our une assiette bien ronde en porcelaine r elle une pomme pose Face face avec elle un peintre de la r alit essaie vainement de peindre la pomme telle qu elle est mais elle ne se laisse pas faire la pomme elle a son mot dire et plusieurs tours dans son sac de pomme la pomme et la voil qui tourne dans
36. e dans un reflet pourtant dissemblable et que chaque panneau pr sente l envers de ce que l autre pr sente l endroit Ces panneaux mettent de la lumi re comme une boite lumineuse alors qu ils sont tr s minces et n ont donc aucune profondeur mat rielle Le champ visuel en profondeur est donn illusoirement par l image photographique d autant que chaque panneau possede bien ses propres envers et endroit tout en se pr sentant comme l envers et l endroit de celui qui lui fait face D une certaine maniere se pr sente nous le m me panneau mais il s agit aussi de deux panneaux dont chacun est produit par ce qui arrive l autre un court circuit Loeuvre finale notamment les deux images sur les panneaux aurait t r alis e au moment ou s est produit un court circuit dont la lumiere a d clench les appareils et fut la source lumineuse des images Tout le dispositif est videmment le r sultat de ce qui s est d roul dans ce que l on voit maintenant comme dans Authorization et le r sultat de l effet qu a eu un panneau sur l autre et qui en est d finitivement ins parable comme dans Two Sides Le court circuit est tout la fois la rupture spatio temporelle et la r p tition infinie de ce que nous sommes en train de contempler et qui n occupe pourtant pas semble t il une temporalit et une topologie L uvre commence au moment m me ou la rupture merge a d j presque disparue s est d j termin e Extrait
37. e di g tique Il entre dans le temps du film Ce qu il regardait c tait comme du film pur du temps pur L horreur du vieux film d pouvante tait absorb e dans le temps Don de Lillo Point Omega 2010 p 14 Le long au revoir de Claerboudt tir dans une extr me lenteur se conjugue avec un autre temps contradictoire celui de la course de la lumiere tr s rapide travers les ombres port es sur le d cor Dans l extr me lenteur d un travelling prouvant la course du monde d file une vitesse impalpable That Cela Dat 2000 9 Installation video 2 moniteurs et projection video noir et blanc sans son 15 min en boucle Video installation 2 monitors and projection black and white silent 15 min looped Courtesy Michael Snow Toronto Cette uvre consiste en trois textes identiques en anglais en fran ais et en n erlandais dont les mots sont pr sent s un la fois pour cr er des phrases Les trois langues apparaissent simultan ment et chaque texte a la m me dur e 15 minutes C est a dire qu au d but le texte anglais s affiche sur le moniteur de gauche le texte fran ais sur celui du centre et le texte n erlandais sur celui de droite Ouand la pr sentation est termin e le texte n erlandais apparait de nouveau mais sur le moniteur de gauche l anglais sur celui du centre et le francais sur celui de droite Ensuite le francais est a gauche le n erlandais au centre et l anglais dr
38. e la ville de Tourcoing Les quipements techniques ont t cofinanc s par le FEDER Fonds Europ en de D veloppement R gional Hr rc LR afa Tourcoing ur nu LE Te RS LE rure E Gm Vilogia est partenaire de la saison 2010 2011 Q li 1H L exposition Solo Snow a re u le soutien du Centre Culturel Canadien Paris olo now Biographie Michael Snow Michael Snow est n en 1929 Toronto o il vit et travaille mais il a aussi v cu Montr al Chicoutimi et New York Il a t peintre et sculpteur quoique depuis 1962 il s est investi intens ment dans la r alisation de vid os films installations int grant des diapositives installations sonores uvres publiques photographiques et holographiques musique crits et livres d artistes l ensemble de son ceuvre en particulier son cin ma exp rimental a connu une diffusion internationale au sein des institutions et des v nements les plus prestigieux Des r trospectives de ses ceuvres ont t pr sent es au Power Plant Toronto 2009 et 1994 la Fondazione Ragghianti Lucca Italie 2007 la Galerie de l UQAM 2005 au Centre Georges Pompidou Paris 2003 et 1978 au Centre national de la photographie Paris 2000 au MAMCO et au Centre pour l image contemporaine de Saint Gervais Gen ve 2000 au Palais des Beaux Arts de Bruxelles 1999 la Cin math que Fran aise Paris 1999 au Mus e d art cont
39. ed and repeated sequences Twenty two different voices pronounce the names of the mayors like notes with distinct aural properties due to the voices accent timbre intonation female or male register pronunciation hesitations and misreadings In the composition Michael Snow considers the symbolism and memorial aspect of the office of mayor according to him mayors have the power to change the face of a city The audio presence conferred upon them by the artist s project evokes their passage through the landscape of Quebec and contributes to shaping the collective identity and the identity of a place Broadcast in a public space Sinoms breathes time into the instant inscribes something human in space orchestrates sound in the urban fabric pom mmm MM a D ES CR CO F LITT ls Li E i ARE bou L I l FR iati E AE iu 1 rm s 3 J a 2 a r dea E L pti r E E i LE a NE r in E a Ez WT es 1 ur BLU Ll Lh MES m Pi Tant Le ity E i2 EIL xit QT E rj LEN i RE d a 2 P m jr p UN Hj ab Wd Fass E Piee i Ft TE T 1 n E T AM s PS ud Ag a ES TA NATH ES NN rt i NET hl al cra al E p hU AU al TEE j ME me i Si ap AT da M LT sau Let a CRE li pn Ee Egi A s T RE Wn au PT AERE a E PES LAT YA f AME D b AR rat AE fr HN Ys Le em a LA Pi LL T Bil s vi h Li EXPOSITION MICHAEL SNO gt DOSSIER DE PRESSE S
40. elent rappelant les cariatides voqu es dans le titre Ces images n ont subi aucune manipulation apres la prise de vue M S Solar Breath Northern Caryatids is the record of a wind phenomenon that has been observed by the artist only four or five times in over twenty summers in the same remote cabin Near sunset the wind blows the single curtain on a window in the room each time with varying style and force then mysteriously sucks the curtain back to make it smack against the plane of a non existent window or at least a not visible window because the window appears to be open Each time the curtain slaps loudly against the wall in the gallery it holds and stays still for surprisingly long periods of time Each time it does so a different beautiful static composition of folds is manifested hence the caryatids in the title There has been no post shooting manipulation of the image The Last LP 1987 1994 e Album vinyle dition sur disque compact 1994 Art Metropole Toronto 50 min Vinyl album Compact disk edition 1994 Art Metropole Toronto 50 min Courtesy Michael Snow Toronto The Last LP Unique Last Recordings Of The Music Of Ancient Cultures le dernier album vinyle de Michael Snow en 1987 par Art Metropole renvoie la disparition imminente du disque 33 tours grav sur vinyle Sorte de fiction ethnomusicologique l uvre considere le lien entre les effets de la technologie d enregistrement et les derniers ve
41. emporain de Montr al 1995 au Mus e des beaux arts de l Ontario AGO Toronto 1994 et 1970 au Hara Museum Tokyo 1988 et la Vancouver Art Gallery 1979 et 1967 En 1970 Michael Snow repr sentait le Canada lors de la XXV ME Biennale de Venise De tr s nombreux mus es ont pr sent son travail lors d expositions collectives parmi lesquelles il faut retenir la Biennale de Sydney Australie 2008 la Biennale de Sao Paulo Br sil et la Biennale du Whitney Whitney Museum of American Art New York 2006 Into the Light the Projected Image in American Art 1964 1977 Whitney Museum New York 2001 pr sent e ensuite au Cleveland Museum of Art 2002 Voici 100 ans d art contemporain Palais des Beaux Arts Bruxelles 2000 Le temps vite Mus e national d Art moderne Centre Georges Pompidou Paris 2000 Projections les transports de l image Le Fresnoy Studio national des arts contemporains Tourcoing 1998 Walking and Thinking and Walking Louisiana Museum of Modern Art Humlebaek Danemark 1996 la Biennale de Lyon Mus e d Art contemporain de Lyon 1995 Notion on Light Stedelijk Museum Amsterdam 1995 Passages de l Image Mus e national d Art moderne Centre Georges Pompidou Paris 1990 Aurora Borealis Centre international d art contemporain Montr al 1985 Re Visions Projects and Proposals in Film and Video Whitney Museum of American Art New York 1979 Documenta 6 Cassel Allemagne
42. ene avec un arri re plan et une base horizontale J y ai mis en scene des rencontres d objets vari s des arrangements des assemblages des situations des compositions J ai photographi chaque sc ne avec un appareil photo Polaroid fix sur un tr pied Le titre Still Living 9 x 4 Acts Scene 1 m est venu en pensant qu avec cette pratique la tradition de la nature morte continuerait vivre 9 x 4 Acts Scene 1 fait r f rence l aspect th tral de ces mises en sc nes 9 pages de 4 photos donnent 36 photos qui se d roulent toutes dans la m me scene Influenc par l usage du Polaroid j ai d cid d imprimer quatre scenes par page de facon ce que la m thode d assemblage fasse partie non seulement de chaque scene ou photo mais aussi de la pr sentation M S started to use the still camera to make art in 1962 One can construct the object to be photographed One can make or assemble objects to be photographed In the visual arts there is an ancient procedure involving this method that of the Still Life Traditionally the objects pictured in such paintings are handleable easily positioned such as pots bottles and glasses resolved to extend this tradition into photography made a little stage a vertical background wall and a horizontal floor staged encounters arrangements assemblies situations compositions of various objects on this ground and background and photographed each scene with a Polaroid
43. ent captees l instant de la rue l ext rieur du b timent qui contient l uvre expos e sont projet es sur cette surface Les sc nes film es deviennent abstraites sont modifi es par leur passage d une surface l autre du mur de projection rappelant le cubisme L inauguration de cette uvre adapt e son contexte de pr sentation a eu lieu en mai et juin 2009 la galerie Angels Barcelona Barcelone Plusieurs des premi res peintures cubistes ont t r alis es dans cette ville ou dans ses environs dans les ann es 1900 alors m me que le cin ma faisait ses premiers pas M S During projection the planar surface is removed from our perception It is amazing but so common as to be unremarked upon how convincing spatial and motion depiction then becomes became interested in investigating what would happen with projection on a constantly visible altered surface The Braque and Picasso work uses the several planed surfaces of a number of plinths or bases usually used for exhibition purposes piled one on the other to make a screen wall On this surface actually happening right now images of the activities taking place in the street outside the building in which this piece is exhibited are projected These activities are abstracted and modified by their passages from plane to plane in a way that recalls cubism The first presentation of this site specific work was in Barcelona in May June 2009 at t
44. erent flavour These figures are uniquely delineated Compare to a Renoir Cezanne seems to have been avoiding saying I like this When first seen his Bathers must have had an extraordinarily puzzling effect Eros is there but hidden My Paris de jugement Le is a confrontation of painting by photography The realism of the photograph s nude onlookers is counterpointed by C zanne s abstracted nudes and you the real onlooker the judge Solo Piano Concert in Bourges 2005 Disque compact Ecole nationale sup rieure d art de Bourges 50 min Compact disc Ecole nationale sup rieure d art of Bourges 50 min Courtesy Michael Snow Toronto Les commentateurs ont souvent observ combien l art sonore chez Michael Snow tait le champ op ratoire de deux pratiques a priori distinctes voire oppos es l improvisation et la composition D un c t une pratique professionnelle de pianiste de jazz et un travail d improvisation men avec le groupe torontois CCMC depuis de nombreuses ann es de l autre des uvres plus concert es donnant lieu une dition discographique soign e Music for Piano Whistling Microphone and Tape Recorder The Last LP Sinoms Two Radio Solos et des installations sonores Hearing Aid Diagonale proches de certains travaux filmiques ou photographiques Si le concert donn en 2005 rel ve de l improvisation il suppose n anmoins la d finition pr a lable d un territoire l int rieur duquel Sno
45. eror Wu Ting Dee Lin Chao Cheu performed but the Orchestra of the National Music Institute Seoul Korea Mbowunsa Mpahiya performed by the Kpam Kpam Tribe Angola West Africa Quuiasukpuq Quai Gami He is happy because He Came performed by Ani ksa tuk Tornarssuk Tribe Siberia In the opinion of Raymond Gervais who has taken a great interest in Snow s audio work each peace on the disc is a little sound film in which the artist achieves a truth that is truer than true and thereby initiates a reflection on the true and false in art Powers of Two 2003 O 4 photographies sur transparents suspendues 4 transparent photos suspended Courtesy Galerie Martine Aboucaya Paris L expression Powers of Two en math matiques renvoie la multiplication d un nombre par lui m me C est un titre appropri pour une uvre deux faces qui repr sente un couple Les tres humains ont eux m mes deux faces et chaque sexe a des faces qui lui sont propres Dans l acte sexuel la face de l un fait commun ment face la face de l autre Powers of Two est une photographie suspendue imprim e sur un support transparent mince representant une chambre grandeur nature et un couple au lit La femme vous regarde quel que soit le c t o vous vous trouvez tandis que le visage de l homme n est visible d aucun c t Dans cette mise en scene il y a une porte qui a deux faces bien s r et un miroir qui montre ce qui se trouve de l autre
46. es par un musicien mes films par un peintre ma musique par un cin aste mes peintures par un sculpteur mes sculptures par un cin aste mes films par un musicien ma musique par un sculpteur qui parfois travaillent tous ensemble En outre mes peintures ont t en grand nombre faites par un peintre mes sculptures par un sculpteur mes films par un cin aste et ma musique elle par un musicien Il y a une tendance vers la puret dans chacun de ces m diums en tant qu entreprises s par es La peinture en tant que fixit l image statique La sculpture en tant qu objet Lumi re et temps On pourrait sans doute parler propos de Michael Snow d une volont d orchestration de m diums aux traits sp cifiques et d un travail de variation sur des th mes qui trouvent s inscrire en un mouvement continu dans l ensemble de la d marche Les ceuvres vid ographiques photographiques et sonores de cette exposition sont donc r unies avec la conviction qu elles permettent d examiner un pan tr s riche de l oeuvre de Michael Snow Qui plus est l artiste a accept que soient reproduits dans le catalogue des plans et des instructions d installation de plusieurs uvres et ces documents provenant de ses archives personnelles sont d une valeur inestimable D ailleurs la participation de l artiste toutes les d cisions entourant la mise en espace de l exposition est r v latrice non seulement de ses pr occupations pour chacune des ceuvres
47. es technologiques qui ont vu le jour depuis 50 ans Elle d montre une parfaite r sonance avec les enjeux les plus actuels de la recherche et de la diffusion en arts m diatiques tout en tant partie prenante de leur genese et de leur d veloppement ce que d voile le caractere tonnamment actuel de plusieurs uvres Le corpus r alis depuis les ann es soixante jusqu tout r cemment nous met au d fi de prendre la mesure de l oeuvre de Michael Snow de rendre compte du caract re exp rimental de la d marche de ce pionnier des arts m diatiques et de mettre en relief certains aspects r currents de son travail le motif de la fen tre comme cadrage la relation qui se joue entre int rieur ext rieur et entre recto verso la m tamorphose l tirement ou la condensation de l image et du son la mise en repr sentation du r f rent technique photographique filmique ou audio la relation entre l objet et l image ainsi que la r flexion sur l espace et le temps Parmi la trentaine de photographies d installations vid ographiques et sonores et de films s lectionn s pour cette exposition et pour les programmes de projection qui l accompagnent plusieurs oeuvres majeures figurent Wavelength 1966 67 Sink 1970 W in the D 1970 Still Living 1982 The Last LP 1978 In Medias Res 1998 That Cela Dat 2000 Souffle solaire Cariatides du nord 2002 Powers of Two 2003 SSHTOORRTY 2005 The Corner of Braque and Picasso S
48. etic effect etc and several words including That Cela and Dat appear simultaneously in synch As an image each word is individuated by fitting into a maximum camera framing a short word like he is big and as wide as a long word like concentrated The words fit into the flow of a sentence but also the special form and duration of each word are emphasized W in the D 1970 Q Album vinyle produit en 1975 une des pi ces sur l album vinyle Michael Snow Musics for Chatham Square Records New York 26 min 5s Vinyl album produced in 1975 one of the piece on the vinyl album Michael Snow Musics for Chatham Square Records New York 26 min 5 s Courtesy Michael Snow Toronto Pour r aliser cette uvre l artiste s est enregistr sifflant et respirant dans le microphone qu il manipule devant lui pendant 23 minutes La pi ce dont le sifflement est fait d air uniquement ou de notes n a fait l objet d aucune modification lectronique du son et elle est conforme la dur e exacte de la performance Il s agit donc pour Snow d un documentaire en temps r el Il indique dans un de ses crits qu il est pianiste trompettiste et dactylo autodidacte et que siffler lui est naturel Dans W in the D l inspiration structure la performance et la longueur de chaque segment ou phrase de sifflement est fonction de la quantit d air inspir e De m me il y a un effet de va et vient s apparentant au zoom in zoom out da
49. he Angels Barcelona gallery Many of the earliest cubist paintings were done in or near Barcelona in the 19005 just as film was commencing Serve Deserve or Setting Unsetting O 2009 Table projection vid o DVD couleur sans son 13 min 30 s en boucle Table video projection DVD colour silent 13 min 30 sec looped Courtesy Galerie Martine Aboucaya Paris Autres titres possibles There You Go or Waiter ou encore Where s the Bread Il s agit d une installation vid o destin e tre pr sent e en galerie une uvre temporelle pour un public qui d ambule Pour concevoir une telle uvre on doit prendre en compte le fait que le spectateur peut arriver ou partir a n importe quel moment de la projection Cette uvre imite de facon exageree la situation habituelle d un client dans un restaurant qui attend que le serveur apporte sa commande Order Disorder est un autre titre possible Mais dans le cas de cette vid o c est le faisceau du projecteur qui apporte la nourriture sur la repr sentation du dessus de la table du dessus de la nappe faisant une toile dans la foul e ventuellement tout revient en arriere retourne la cuisine un repas inoubliable pour tre servi de nouveau car c est un tableau en mouvement et non pas un repas Course Discourse M S Other possible titles are There You Go or Waiter or Where s the Bread This is a gallery installation a temporal work made for an ambulato
50. here concentrated on This is energy playing very manual The work is in a sense handmade The hands paralleling some gestures that one might use in making an object Line Drawing with Synapse 2003 o 2 photographies sur panneaux lectroluminescents fils lectriques transformateurs pinces 2 electroluminescent photo panels electrical cables transformers clamps Courtesy Galerie Martine Aboucaya Paris L impression g n rale provoqu e par l uvre serait d abord la suivante deux minces rectangles sont suspendus face face En s approchant on s apercoit que les faces ext rieures des rectangles que l on ne peut jamais voir en m me temps ne sont pas seulement des sources lumineuses mais aussi des images des photographies qui mettent de la lumi re La photo repr sente un cadre de ruban adh sif gris maintenant des fils lectriques contre une surface transparente Les vrais fils lectriques entrent dans la photographie et deviennent les fils de l image En regardant travers ou plut t en ayant l impression de regarder travers le cadre de ruban adh sif gris on voit un espace profond et un appareil photo sur un tr pied reli par un c ble un d clencheur qui sort du cadre de la photo C est tr s difficile d crire Quand vous regardez l autre panneau vous voyez une image similaire qui en r alit est diff rente les vrais fils lectriques entrent dans l image l endroit oppos et de l
51. ication table chacune de ces uvres int grait de mani re diff rente la question de l chelle dans sa conception et sa construction Dans n Medias Res la taille exacte du tapis persan qui est le sol de la photographie est aussi l un de ses sujets D ailleurs la photographie est positionn e au sol on la regarde de haut ce qui correspond la maniere dont elle a t prise L espace est toujours compress quand on passe des trois aux deux dimensions dans toutes les photos mais par exemple dans ce travail cette transformation est l gitime et prend en compte la maniere dont le spectateur fait l exp rience de l uvre Cette uvre d crit le lieu d une stase o se passe l action Une chambre photographique a t fix e sur un chafaudage plac directement au dessus du tapis La nettet a t faite sur le dessin du tapis Sur le tapis il y a avait des meubles des chaises une table une cage oiseaux une lampe qui est l objet positionn le plus haut c est dire le plus pr s de l objectif Une femme et un homme sont assis et un homme est debout Les bras de l homme sont tendus au dessus de sa t te essaye d atteindre un perroquet qui se trouve tr s pr s de ses mains sur la surface plane de la photographie mais qui dans la vraie vie en trois dimensions volait bien au dessus de sa t te Le perroquet est flou d une part parce qu il volait et d autre part parce qu il est l l ment le plus haut de la photographie
52. iter de dire qu il aimait ca Quand elles ont t vues pour la premiere fois ses baigneuses ont d produire un effet extraordinairement d concertant ros est l mais bien cach Paris de jugement Le est une rencontre entre peinture et photographie Le r alisme des spectatrices nues de la photographie fait contrepoint avec les nus abstraits de C zanne vous m me v ritable spectateur en tes le juge M S As an optically erotic person see all the time Example have found that when am in public museums beautiful women visitors frequently pleasantly present themselves between me and the painting that they are looking at A particularly impressive figure standing in front of a painting by Rothko at the Museum of Modern Art in New York occasioned my making a Walking Woman construction painting relating to this situation The title of this work Gallery plays on the word gal which is a colloquial gir Related have long been interested in the myth Le jugement de Paris and the many paintings of this theme One of Hubert Damisch s best books is about this myth as a male painter s subject In a history of the depiction of the female body the paintings of C zanne must surely be among the oddest His landscapes and portraits say very clearly that the painter saw and examined his subjects in converting them into painting He is unlikely to have had models for his paintings of nude female bathers and so the depiction has a diff
53. la photographie J ai mis en sc ne de petites rencontres d objets vari s des arrangements des assemblages des situations des compositions que j ai positionn sur le sol et contre un arri re plan J ai photographi chaque sc ne avec un appareil photo polaroid fix sur un tr pied Le titre Still Living 9 x 4 Acts Scene 1 m est venu en pensant qu avec ces travaux la tradition de la nature morte continuait vivre 9 x 4 Acts Scene 1 fait r f rence l aspect the tral de ces mises en scenes d objets 9 pages de 4 32 photos qui se d roulent toutes dans la m me scene ou sur le m me plateau L usage des polaroids m incita faire imprimer le travail final en choisissant 4 des actes sur chaque page de facon ce que la m thode d assemblage ne soit pas seulement inh rente chaque acte photographique mais fasse aussi partie de leur pr sentation Les images sont des miniatures et en regardant l une d entre elles l attention visuelle du spectateur doit se porter l chelle du d tail Chaque acte est singulier mais ils sont tous classifi s de facon arbitraire par exemple tous les objets cylindriques et les juxtapositions sont parfois surr elles Parmi les objets que j utilise il y a souvent des outils ou des produits naturels comme des poissons ou des bananes M S page 15 olo now Sink 1970 photographie couleur projecteur avec 80 diapositives couleur 35mm 63 x 64 x 1 5 cm Collection Michael Sn
54. le Mus e des beaux arts de l Ontario Toronto le Museum of Modern Art New York le Mus e Ludwig Vienne le Mus e d Art Moderne de la Ville de Paris le Mus e des beaux arts de Montr al et le Mus e d art contemporain de Montr al pour ne citer que ces exemples ll en va de m me pour sa filmographie qui compte plus d une vingtaine d oeuvres dont les plus reconnues sont Wavelength 1966 67 et La R gion Centrale 1971 New York Eye and Ear Control 1964 One Second in Montreal 1969 Rameau s Nephew by Diderot Thanx to Dennis Young by Wilma Schoen 1974 ou Corpus Callosum 2001 occupent galement une place reconnue dans la carri re de l artiste Les films de Michael Snow diffus s dans des festivals partout au monde figurent dans de nombreuses collections de films d archives notamment l Anthology Film Archives de New York la Cin math que Royale de Belgique Bruxelles l sterreichisches Filmmuseum Vienne Quant ses ceuvres publiques les plus c l bres sont Toronto Flight Stop 1979 Eaton Centre The Audience 1988 89 Skydome maintenant appel Rogers Centre The Windows Suite 2006 Pantages Hotel and Condominium Musicien professionnel actif depuis les ann es 1950 piano et autres instruments Michael Snow a perform avec divers ensembles mais le plus souvent en improvisation libre avec le CCMC Canadian Creative Music Collective de Toronto dont il est membre depuis 1976 et avec qui il a r alis de n
55. le regardeur observe le contre champ impeccable de la sc ne mis part le couple la femme nous regarde encore nous sommes vus Line Drawing with Synapse retourne les images au lieu de pr senter l endroit attendu elle montre l envers n the corner of Braque and Picasso street Snow produit une vid o cubiste en projetant l image transparente de la rue sur un cran trois dimensions perturbant l homog n it de celle ci Piano sculpture joue sur le code illusionniste image son une vision rapproch e montrera que les doigts ne font qu effleurer le clavier Stil living et Sink d montrent combien la vue photographique rend objectifs et lisses des sujets qui ne le sont pas tels des objets abandonn s nature morte triviale ou des lieux de peintres lavabos Le point de vue In Media Hes pouse le point de vue d un insecte coll au plafond tel que le recherchait Fritz Lang Les hommes par contre apparaissent comme des insectes la plong e radicale les propose en un raccourci tr s r ducteur 7he observer est le regardeur lui m me regard d un point de vue en plong e Serve Deserve projette une nature vivante de table de restaurant La table devient cran Les objets se d posent magiquement comme sur une toile AXE 2 Repr sentation du temps la matiere du temps Le temps au cin ma est traduit par de nombreux artifices rendant fluides et elliptiques ses passages flash back forward jump cut d coupage et
56. lege of Art and Design Halifax and New York University Press New York 1975 E page 20 olo now Biographie Michael Snow Michael Snow a t artiste professeur en r sidence dans plusieurs institutions Ecole Cantonale d Art du Valais Sierre Suisse cole Nationale Sup rieure d Art de Bourges France Ecole Nationale Sup rieure des Beaux Arts Paris Le Fresnoy Studio national des arts contemporains Tourcoing France Ecole Nationale de la Photographie Arles France Princeton University New York et Yale University Michael Snow s est vu d cern de tr s nombreux honneurs et distinctions Premier prix du Festival de film de Knokke le Zoute pour Wavelength 1967 boursier de la Fondation Guggenheim 1972 Officier de l Ordre du Canada 1982 L A Film Critics Award pour So Is This 1983 Chevalier de l Ordre des arts et des lettres du gouvernement francais 1995 Prix du Gouverneur g n ral du Canada pour les arts visuels et m diatiques 2000 M daille du Jubil d or de la Reine 2002 Douglas Edwards Independent Experimental Film Video Award de la Los Angeles Film Critics Association pour Corpus Callosum 2003 Prix Samuel de Champlain France Am rique 2006 Compagnon de l Ordre du Canada 2007 Il compte plusieurs doctorats honorifiques Brock University 1975 Nova Scotia College of Art and Design Halifax Nouvelle cosse 1990 University of Victoria Colombie Britannique 1997 University of
57. lo now Condensation A Cove Story 2009 projection vid o couleur sans son 10 min 28 en boucle Collection Michael Snow La condensation voque la brume le brouillard la pluie et les nuages mais on peut aussi l associer au format de vid o Blu ray o tout est condens compress et acc l r Le sujet est un paysage dans les provinces maritimes qui au cours d une journ e conna t de nombreuses variations atmosph riques En filmant ces variations on obtient naturellement des variations dans l image Le sujet devient cette atmosph re qui change constamment dans l espace qui s pare le paysage lointain de la cam ra Des centaines de s quences ont t film es en utilisant une cam ra num rique programm e pour prendre une image tous les dixi mes de seconde Les moments les plus int ressants de ces s quences ont t mont s sur ordinateur pour devenir un film en 24 images par seconde On a r alis des fondus entre chaque image pour voquer l aspect progressif des changements atmosph riques eux m mes M S Es page 6 olo now SSHTOORRTY 2005 projection vid o couleur son 1 min 45 en boucle Collection Michael Snow Le titre s est inspir de la superposition du mot SHORT court avec le mot STORY histoire faisant litt ralement d une histoire courte une histoire encore plus courte et impliquant formellement que l un des protagonistes se superpose parfois un autre
58. loor looked down on which is how it was shot Space is always compressed in the transformation of 3 dimensions to 2 in all photos but in this work this transformation is legible and is part of one s experience of the work which depicts a stage or scene of stasis in which actions take place Piano Sculpture 2009 4 projections vid o DVD couleur son 14 min chacune en boucle 4 video projections DVD colour sound 14 min each looped Courtesy Galerie Martine Aboucaya Paris J ai enregistr s par ment chacun des quatre solos de piano avec l intention de les diffuser simultan ment pour cr er un quartette de piano les quatre parties tant visibles audibles et isolables Chaque solo comprend des variations selon un vocabulaire predetermine celui des glissandi et des accumulations qui par le pass ont caract ris mes uvres pour piano et qui ici sont mis en relief C est l nergie qui joue une nergie tr s manuelle L uvre est dans un certain sens faite a la main Les mains font echo aux gestes que l on pourrait faire pour fabriquer un objet M S Each of the 4 piano solos was recorded separately with the aim of having them play simultaneously to make a piano quartet the 4 parts of which are visible audible and isolable Each solo comprises variations on a predetermined vocabulary that of glissand i and clusters which have been a feature of my piano playing in the past and which are
59. low which is the form of the work Paris de Jugement Le and or State of The Arts 2003 Photographie en couleurs sur tissu Colour photograph on cloth Courtesy Galerie Martine Aboucaya Paris Persistance d un tre rotique dans mon champ de vision Exemple j ai observe que lorsque je suis au mus e il y a souvent de belles femmes qui plaisamment s immiscent entre le tableau et moi Une silhouette particuli rement marquante debout devant une peinture de Rothko au Mus e d art moderne de New York m a donn envie de faire une Walking Woman d peignant cette situation sous forme de peinture construction Le titre de cette uvre Gallery joue avec le mot gal d formation familiere de girl Remarque connexe Le jugement de Paris m int resse depuis longtemps tout comme ses nombreuses repr sentations picturales L un des meilleurs livres d Hubert Damisch pr sente ce mythe comme un sujet pour les peintres de sexe masculin Dans l histoire de la repr sentation du corps de la femme les peintures de C zanne comptent s rement parmi les plus tranges Ses paysages et ses portraits montrent clairement que le peintre a regard et examin ses sujets pour les peindre Mais il est tr s peu probable qu il ait eu des mod les pour peindre ses baigneuses nues sa peinture y a donc une saveur toute diff rente Le peintre a seulement trac le contour des silhouettes Contrairement Renoir C zanne semble avoir voulu v
60. mait ca Quand elles ont t vues pour la premi re fois ses baigneuses ont d produire un effet extraordinairement d concertant ros est l mais bien cach Paris de jugement Le est une rencontre entre peinture et photographie Le r alisme des spectatrices nues de la photographie fait contrepoint avec les nus abstraits de C zanne vous m me v ritable spectateur en tes le juge M S mms pogelo olo now Solar Breath Northern Caryatids 2002 projection vid o couleur son 61 min 32 en boucle Collection Michael Snow C est avec une concentration de moine bouddhiste qu il faut contempler et se perdre dans Solar Breath Northern Caryatids puisque l oeuvre dure une heure ce qui pour un moine n est pas grand chose compar au flux infini et permanent de l existence de tous les tres Une cam ra fixe plac e devant une fen tre donnant sur la campagne ou l on apercoit parfois des moutons montre les va et va vient d un rideau battant contre la vitre en raison du vent Apr s quelques coups impr visibles du rideau tant t violent et l ger tant t rapide ou amolli on comprend qu il n y a en r alit pas de vitre Nous voyons pourtant le rideau s aplatir contre une paroi invisible qui l emp che d tre emport vers l ext rieur de la maison Les mouvements se r p tent les coups sont plus ou moins forts cr ant des ruptures dans des moments d apparente qui tude le cadre est inamovible seul se meut ce ride
61. mal 3 80 Tarif r duit 3 demandeurs d emploi tudiants moins de 14 ans carte vermeil familles nombreuses Forfait groupe pour une visite gui d e d une heure 35 30 per sonnes maximum Tarif de groupe 1 50 personne partir de 11 pers Gratuit tous les dimanches Tarif soir es 3 80 Le prix d entr e aux soir es donnent acces l exposition R servations 03 20 28 38 00 ou accueil lefresnoy net LIBRAIRIE BOOKSTORMING La librairie est ouverte pendant les heures d ouverture au public RESTAURANT Le restaurant Le Festival est ouvert du lundi au vendredi de 12h30 14h30 et de 19h30 22h30 Le samedi de 19h30 22h30 Fermetures le samedi midi et le dimanche toute la journ e T 33 0 3 20 28 39 75 COMMENT SE RENDRE AU FRESNOY Metro Ligne 2 direction CH Dron station Alsace Bus Ligne 21 direction Wasquehal arr t Le Fresnoy Train Gare SNCF de Roubaix puis prendre le m tro voir ci dessus Voiture De Paris ou de Lille Autoroute direction Roubaix Villeneuve d Ascq puis voie rapide direction Tourcoing Blanc Seau et sortie n 9 Le Fresnoy De Gand ou Bruxelles Autoroute direction Lille sortie n 13a vers Croix Wasquehal puis direction Roubaix et sortie n 9 Le Fresnoy Studio national FINANCEMENT Le Fresnoy est financ par le Minist re de la Culture et de la Communication la R gion Nord Pas de Calais avec la participation d
62. mine a territory in which to experiment The territory may be a precise area of the keyboard like in the solo concerts a single musical phrase subject to variations Falling Starts the beats of four metronomes Hearing Aid a fictive survey of ethnic music The Last LP a list of mayors of Quebec City Sinoms the stations of a short wave radio Two Radio Solos certain unusual stylistic figures Piano Sculpture It is from inside this enclosed space that the piece develops Sinoms 1989 Disque compact Mus e national des beaux arts du Qu bec 53 min 12 s Compact disc Mus e national des beaux arts du Qu bec 53 min 12 sec Courtesy Michael Snow Toronto Il s agit d une uvre de commande r alis e dans le cadre d une exposition collective qui prenait place dans la ville de Ou bec en 1989 Louise Dery avait invit Michael Snow cr er un paysage sonore de la ville de Ou bec destin tre enregistr tre diffus proximit de l h tel de ville Pr cisons ici que Sinoms est install e l ext rieur du Fresnoy pr s de l entr e dans l environnement du grand escalier de la facade et proximit de la rue dans un d sir de correspondance avec son concept initial I s agit du premier album CD qu a r alis Michael Snow peu apr s The Last L P L uvre propose une fresque historique de la ville de Quebec construite partir d une partition inusit e les noms des 34 maires successifs de Ou bec y son
63. n concrete de soi ici et maintenant en train de percevoir comme dans Observer 1974 2001 Extrait de Rupture coda reprise de Jacinto Lageira catalogue de l exposition Solo Snow I m est arriv de r aliser des uvres qui int grent le spectateur L exemple grande chelle le plus r cent est Powers of Two une grande photographie imprim e sur un support transparent visible des deux c t s En 1969 j ai r alis deux sculptures qui chacune de maniere diff rente int grait la pr sence du spectateur Blind Scope et Portrait Imm diatement apr s en 1971 j ai r alis ma premiere installation vid o intitul e De La dans laquelle une cam ra enregistrait en temps r el les spectateurs de facon ponctuelle Dans Observer le spectateur est invit se placer sur une croix trac e au sol En restant debout cet endroit le spectateur apercevra une image projet e qui est en r alit sa propre image film e en plong e C est une exp rience de la compression qui existe dans toutes les images photographiques filmiques ou vid o et dans ce cas sp cifique il s agit de l crasement de notre verticalit sur un plan horizontal M S mmm page 12 olo now That Cela Dat 2000 installation vid o noir et blanc sans son 15 min en boucle Collection Michael Snow Cette installation est construite partir d un texte identique traduit en trois langues anglais fran ais et n erlandais pr
64. n face du X il y a une projection de ce m me X de taille identique En se tenant debout sur le X trac au sol le spectateur verra dans l image projet e au mur sa propre image film e du dessus C est une exp rience de la compression commune toutes les images photographiques filmiques ou vid o dans ce cas pr cis il s agit de l crasement de la verticalit sur le plan horizontal M S have occasionally made work that includes the spectators The most recent large scale example is Powers of Two a large 2 sided transparent photo In 1969 made 2 sculptures that each in a different way included the visual presence of the spectators They are Blind Scope and Portrait Immediately after that 1971 did my first video installation titled De La in which the real time camera occasionally shoots the spectators Observer might or might not include the spectator It is an invitation to enter which have been pleased to see has often been accepted by exhibition visitors An X of tape is made on the floor in a gallery in a location where a visitor might pause to look at something on a nearby wall In front of the tape X is a projection the same size as the tape X of the tape X Venturing onto the tape X and standing there the spectator will see his her image as seen from above in the projection It is an experience of the compression existing in all photo film video images in this case the flattening of ou
65. n paysage des provinces maritimes au Canada Au cours d une journ e ce paysage connait de nombreuses variations atmosph riques qui quand elles sont film es produisent des variations visuelles Le sujet devient donc cette atmosphere en constante transformation entre le paysage et la cam ra J ai film des centaines de s quences au moyen d une cam ra num rique programm e pour prendre une image tous les dixiemes de seconde Les s quences les plus int ressantes ont t assembl es sur ordinateur pour composer un film de 24 images par seconde Elles ont t r unies de maniere se fondre les unes dans les autres l instar des changements atmosph riques M S The subject is a landscape in the Maritimes which has in a given day a great variety of weather changes which of course when recorded are variations in the picture The constantly changing atmosphere between the distant scene and the camera becomes the subject Hundreds of sequences were shot using a digital still camera with a time lapse mechanism attached which had the camera taking a picture every tenth of a second The most interesting of these sequences were computer assembled to become 24 projected frames per second The sequences were also composed to dissolve from one to the other in the same way as the actual weather events La condensation voque la brume la bruine la pluie et les nuages mais elle renvoie aussi au fait que tout dans cette vid o Blu ra
66. ns l image cin matographique entre l inspiration profonde et l air souffl dans le microphone A l coute on remarque les variations d effets auxquelles s adonne Snow pour construire cette fresque sonore bien qu trangement dot e d un fort potentiel visuel A regarder dans le noir suggere l artiste de la son titre un abr g de Whistl ing in the Dark W in the D est n e d une utilisation du souffle qui tout comme le vent dans Souffle solaire comporte une r elle dimension ph nom nologique et constitue la fois le mat riau et le sujet de l oeuvre L D The artist is created this work by recording himself whistling and breathing into a hand held microphone for twenty three minutes The recorded whistling consisting of either pitches or just air was not altered in any way and lasts exactly as long as the performance Thus for Snow it is a documentary in real time He has written that he is a pianist trumpet player and self taught typist and that whistling comes to him naturally In W in the D the performance is structured by inhaling and the length of each whistled segment or phrase is the result of the amount of air breathed in Likewise there is an effect of coming and going like zooming in and out on a cinematic image between the deep inhaling and the air blown into the microphone In listening we notice the variations of effect Snow creates to construct this sonic fresco sonic yet curiously possessed of a strong visual
67. oit celui de garder les yeux fix s sur l cran ou de sortir Cette situation sp cifique devant la t l vision par exemple on peut toujours baisser le son augmenter la couleur ou changer de chaine trouve volontiers se repr senter sur les crans m mes Le spectateur de cin ma c est moins le prisonnier de la caverne de Platon que l infirme de Fen tre sur cour ou le h ros de Orange m canique attach sur son si ge et contraint de garder les yeux ouverts devant un cran de cin ma ou d filent des abominations Il est vrai que le spectateur de cin ma lui a le loisir de fermer les yeux devant des visions vraiment critiques Si le cin ma a un rapport privil gi l rotisme cause de la vision partielle voyeurisme et f tichisme il a un rapport privil gi l horreur cause de la vision bloqu e Le Champ Aveugle p115 116 Cahiers du Cin ma Gallimard 1982 LA PRINCESSE DE CLEVES Madame de La Fayette Sit t que la nuit fut venue il le gentilhomme entendit marcher et quoiqu il fit obscur il reconnut ais ment M de Nemours ll le vit faire le tour du jardin comme pour couter s il n y entendrait personne et pour choisir le lieu par ou il pourrait passer le plus ais ment Les palissades taient fort hautes et il y en avait encore derri re pour emp cher qu on ne p t entrer en sorte qu il tait assez difficile de se faire passage M de Nemours en vint bout n anmoins sit t qu il fut dans ce ja
68. oite J ai m ticuleusement minut la dur e de d filement de chaque mot Les trois langues prennent des temps diff rents pour exprimer la m me chose mais le d filement des textes les uns par rapport aux autres met en exergue les ressemblances les dissemblances les effets cin tiques etc Plusieurs mots comme that cela et dat apparaissent de maniere synchronis e J ai individualis l aspect graphique des mots en les ins rant dans un cadrage ajust ainsi un petit mot comme he devient gros et prend la m me largeur qu un long mot comme concentrated Les mots s agencent dans le flot de la phrase et la forme et la dur e particulieres de chacun sont accentuees M S This work consists of 3 identical texts in English French and Flemish presented one word at a time to make sentences The 3 languages are presented simultaneously and each text is the same duration 15 minutes That is at first English might be on the left monitor with French on the central projection and Dutch on the right monitor When this presentation is complete Dutch will be on the left monitor English will be projected on the centre monitor and French will be on the right Next will be French left Dutch centre and English right The durations of each word were meticulously timed The 3 languages take different periods of time to say the same thing but the timing plays one against the other for differences and resemblances kin
69. ombreuses tourn es en Europe et au Japon en plus des centaines de concerts donn s Toronto Montr al New York et Los Angeles dont plusieurs ont t enregistr s Comme soliste on peut signaler quelques concerts CCCB Barcelone 2006 Getty Institute Los Angeles 2005 Conservatoire de musique Bourges 2005 Hamburger Bahnhof Berlin 2004 Centre Pompidou Paris 2002 Bard College Annandale on Hudson New York 2001 Arnolfini Gallery Bristol Royaume Uni 2001 Plusieurs enregistrements de sa musique ont t r alis s en particulier Snow solo piano solo Snow 3 Phases coffret de 3 CDs Ohm ditions Qu bec 2000 The Last LP Art Metropole Toronto 1987 r dit en CD en 1994 Sinoms le premier CD de l artiste publi par le Mus e du Qu bec 1989 Michael Snow Musics for Whistling Piano Microphone and Tape Recorder Chatham Square Records New York 1975 Michael Snow a aussi publi de nombreux textes dont l essentiel a t r uni dans Michael Snow Des crits 1958 2002 Editions de l Ensba Centre Pompidou Paris 2002 Il a r alis des projets artistiques destin s des revues et des livres parmi lesquels il faut retenir BIOGRAPHIE of the Walking Woman de la femme qui marche 1961 1967 Bruxelles La Lettre vol e 2004 56 Tree Poems Ghent Imschoot uitgevers 1999 High School Impulse Editions The Isaacs Gallery Toronto 1979 Cover to Cover Nova Scotia Series The Press of the Nova Scotia Col
70. ons depuis Andre Bazin que l cran de cinema ne fonctionne pas comme le cadre d un tableau mais comme un cache qui ne montre qu une partie de l v nement L espace du tableau est centrip te celui de l cran est centrifuge Depuis Andr Bazin il est vrai l espace du tableau a lui m me subi des modifications sous l influence manifestement du cin ma et certains peintres Schlosser Cremonini des hyperr alistes simulent dans leurs compositions l existence d un espace off Le champ visuel se double toujours d un champ aveugle la vision est n cessairement partiale du moins toujours partielle Les objets du cinema se comportent comme le furet de la chanson ils sont pass s par ici ils repasseront par l Le suspense et l rotisme trouvent ici leur pierre d angle pour d videntes raisons Ce qui fait cependant la r gle du jeu cin matographique c est que cette vision partielle qui est essentiellement celle de la cam ra et correspond chacun de ses cadrages chacune de ses positions successives et tant en droit mobile elle peut en assumer beaucoup se double pour ce qui est des spectateurs d une vision bloqu e correspondant au dispositif de l cran et de la projection Les objets les tres de toute nature qui voluent sur l cran sont en effet libres en droit de passer par ici de repasser par l la cam ra est libre de les suivre ou non de les rattraper ou non mais le spectateur lui n a qu un seul dr
71. ow Sink est compos de 80 diapositives diff rentes projet es sur un mur un rythme lent et d une photographie Cette photographie montre un vier constell de taches de peinture la s rie de diapositives montre le m me vier mais clair diff remment chaque fois Cette uvre est une sorte d l gie un memento mori adress la peinture mais aussi une tentative de peindre avec la lumi re Pour chaque image des filtres de couleurs diff rentes ont t plac s devant des lampes dispos es de chaque c t de l vier faisant varier la couleur de l clairage et changeant ainsi radicalement l image Le sujet se transforme et peut devenir d go tant ou baroque Dans leur dispositif de monstration ces images sous forme de diapositives sont de la lumi re et la lumi re est leur mati re Le tirage photographique repr sente simplement l un des clairages possibles de l vier un clairage que l on pourrait appeler normal Cet vier tait dans mon atelier lorsque je vivais au 300 Canal Street New York en 1969 Sink tait l un des nombreux travaux que j ai r alis s cette poque dont le sujet est l atelier de l artiste un sujet qui decentre la question de l art vers ce qui est sa proximit near art M S mmm page 16 olo n OW CEUVRES SONORES Les commentateurs ont souvent observ combien l art sonore chez Michael Snow tait le champ op ratoire de deux pratiques a priori
72. par l nergie Picasso Penone traduit aussi un point de vue impossible l int rieur du regard Le point de vue est ici subjectif radical dans le sujet m me du regard Farocki interroge le point de vue du robot en slave serf esclave et donc de la surveillance La cam ra observe surveille Elle est pos e un point de vue strat gique mais n offre pas de regard de construction si ce n est d tecter un mouvement anormal et le signaler Point de vue sans point de vue si ce n est celui de la r pression LA MATIERE DU TEMPS LA MATIERE DU TEMPS 01 William Hogarth Time smoking a picture 1781 02 Claude Monet Cathedrale de Rouen 92 94 03 Sugimoto Theaters 1978 04 Duane Michals Magritte 1965 05 Thierry Kuntzel Nostos III 1995 06 Roman Opalka Details depuis 1965 07 Bill Viola Chott el Djerid 1979 08 Andrei Tarkovski Stalker 1979 09 Douglas Gordon 24h psycho 1993 10 David Claerboudt Long good bye 2007 Pour Hogarth toute oeuvre est consum e par le temps elle est l objet du temps ce qui en fait son sujet Le temps en est l auteur assis devant elle mais aussi la traverse par le biais de la faux et de la fum e ph m re Monet dans ses s ries notamment de la cath drale de Rouen en fait le sujet par la variation de l apparence du monde m me le plus tangible La lumi re des journ es et des saisons modulent et modifient les volumes ougimoto te toutes les variations en enregis
73. r gional de Rimouski Louise D ry a particip en tant que commissaire de nombreuses expositions monographiques telles que Manon De Pauw Rober Racine Sarkis Nancy Spero Dominique Blain Rapha lle de Groot Shary Boyle Artur Zmijewski Jana Sterbak David Altmejd Elle a galement assur le commissariat de la premiere exposition d artistes canadiens Istanbul en 2008 M tamorphoses AKBank Sanat et pr sent Le corps la langue les mots la peau Artistes contemporains du Qu bec 1999 au Centre d art contemporain Santa M nica Barcelone et au Passage de Retz Paris Louise D ry tait commissaire du Pavillon du Canada la Biennale de Venise en 2007 avec une exposition de David Altmejd Elle a publi une cinquantaine de catalogues d expositions et collabor de nombreuses revues sp cialis es en art elle recevait en 2007 le premier prix de la Fondation Hnatyshyn pour l excellence de son travail de commissaire au Canada E page 22 Evenements 30 O OW Colloque Lumi res des Lumi re JEU 10 02 VEN 11 02 Colloque organis au Fresnoy Studio national des arts contemporains en collaboration avec l Universit du Qu bec Montr al UQAM et Ryerson University Toronto en acc s libre La question de la lumi re est la fois au centre de sciences comme l astrophysique et au centre de disciplines artistiques comme la peinture la photographie le cin ma les installations les arts de la
74. r verticalness to a horizontal plane Sink 1970 o Photographie en couleurs projecteur avec 80 diapositives couleurs 35 mm Colour photograph slide projector with 80 35mm colour slides Courtesy Michael Snow Toronto I s agit d un carrousel de diapositives pos sur un socle qui projette un rythme lent 80 diapositives diff rentes sur un mur c t d un tirage photographique La photographie repr sente un vier constell de taches de peinture La s rie de diapositives projet es sur le mur montre le m me vier mais chaque fois clair diff remment Cette uvre est une sorte d l gie un memento mori adress la peinture mais aussi une tentative de peindre avec la lumiere Deux lampes sur pied ont t install es de chaque c t de l vier Pour chaque prise de vue des g latines et des filtres diff rents taient plac s devant les lampes faisant varier la couleur de l clairage et changeant radicalement l image Ainsi le sujet se transforme ce qui peut tre degoutant ou lyrique Quand elles sont pr sent es ces images sont de la lumiere la lumiere est leur mat riau Le tirage photographique repr sente simplement l un des clairages possibles de l vier un clairage que l on pourrait dire normal mais Cet vier tait celui de mon atelier quand je vivais au 300 Canal Street New York en 1969 Cette uvre Sink est l un des nombreux travaux que j ai r alis s cette poque sur
75. rdin il n eut pas de peine d m ler o tait M de Cleves Il vit beaucoup de lumi res dans le cabinet toutes les fen tres en taient ouvertes et en se glissant le long des palissades il s en approcha avec un trouble et une motion qu il est ais de se repr senter ll se rangea derri re une des fen tres qui servaient de porte pour voir ce que faisait M de Cl ves Il vit qu elle tait seule mais il la vit d une si admirable beaut qu peine fut il maitre du transport que lui donna cette vue ll faisait chaud et elle n avait rien sur sa t te et sur sa gorge que ses cheveux confus ment rattach s Elle tait sur un lit de repos avec une table devant elle o il y avait plusieurs corbeilles pleines de rubans elle en choisit quelques uns et M de Nemours remarqua que c taient les m mes couleurs qu il avait port es au tournoi Il vit qu elle en faisait des noeuds une canne des Indes fort extraordinaire qu il avait port e quelque temps et qu il avait donn e sa s ur qui M de Cl ves l avait prise sans faire semblant de la reconnaitre pour avoir t M de Nemours Apr s qu elle eut achev son ouvrage avec une gr ce et une douceur que r pandaient sur son visage les sentiments qu elle avait dans le coeur elle prit un flambeau et s en alla proche d une grande table vis vis du tableau du si ge de Metz o tait le portrait de M de Nemours elle s assit et se mit regarder ce portrait avec un
76. rvatoire de musique de Bourges Erik Bullot MANUEL D ARPENTAGE Dur e hauteur intensit timbre EN page 18 olo now Biographie Michael Snow Michael Snow est n en 1929 Toronto o il vit et travaille mais il a aussi v cu Montr al Chicoutimi et New York Il a t peintre et sculpteur quoique depuis 1962 il s est investi intens ment dans la r alisation de vid os films installations int grant des diapositives installations sonores uvres publiques photographiques et holographiques musique crits et livres d artistes l ensemble de son ceuvre en particulier son cin ma exp rimental a connu une diffusion internationale au sein des institutions et des v nements les plus prestigieux Des r trospectives de ses ceuvres ont t pr sent es au Power Plant Toronto 2009 et 1994 la Fondazione Ragghianti Lucca Italie 2007 la Galerie de l UQAM 2005 au Centre Georges Pompidou Paris 2003 et 1978 au Centre national de la photographie Paris 2000 au MAMCO et au Centre pour l image contemporaine de Saint Gervais Gen ve 2000 au Palais des Beaux Arts de Bruxelles 1999 la Cin math que Fran aise Paris 1999 au Mus e d art contemporain de Montr al 1995 au Mus e des beaux arts de l Ontario AGO Toronto 1994 et 1970 au Hara Museum Tokyo 1988 et la Vancouver Art Gallery 1979 et 1967 En 1970 Michael Snow repr sentait le Canada lors de la X
77. ry audience In making such a work one considers that a spectator might arrive or leave at any time during the projection This work is built on an exaggerated imitation of the customary restaurant situation where one waits for the waiter to bring the order Order Disorder is another possible title But in this video case the projection beam delivers the food to the representation of tabletop tablecloth surface in the process making a canvas of it Everything eventually goes backward returned to the kitchen an unforgettable meal to be served again because it s a moving picture not a meal Course Discourse Still Living 9 x 4 Acts Scene 1 1982 9 dition de 10 portfolios chacun contenant 9 pages et un total de 36 photos en couleurs 1 page titre Edition of 10 portfolios each containing 9 pages with a total of 36 colour photos 1title page Courtesy Michael Snow Toronto J ai commenc utiliser l appareil photo dans mon travail artistique en 1962 On peut construire le sujet photographier faire et assembler des objets dans le but de les photographier Dans les arts visuels il y a un proc d ancien qui rappelle cette m thode c est celui de la nature morte Traditionnellement les objets qui figurent dans les natures mortes sont faciles manipuler et disposer comme des poteries des bouteilles ou des verres Je d cidai a l poque d tendre cette tradition la photographie J ai construit une petite sc
78. s hautes vers les notes basses le haut vers le bas qui est la forme de l uvre M S Solo Piano Concert in Bourges performance 2005 CD Ecole nationale sup rieure d art de Bourges 50 min Redresser l g rement l paule Tracer un cercle avec la main droite Donner des coups secs de l avant bras ou du coude sur le clavier Mouvement d aller retour avec le tranchant de la main sur les touches Frapper Produire de courtes boucles m caniques Observer leur d veloppement statique Chercher un point de sortie Passer la boucle suivante Devenir soi m me automate Hausser fr quemment les paules Stup faction Tenir les doigts la verticale Attaquer soudainement Concilier raideur et souplesse Frapper le bois du meuble Cogner ausculter M tamorphoser la sonorit du piano en celle du clavecin de la harpe de la guimbarde Explorer le coffre de l instrument Poser la main sur les cordes pour touffer le son Faire tinter les cordes avec un onglet Hausser les paules Stup faction tre la fois pianiste acrobate musicologue Dissocier gauche et droite Une main sur le clavier l autre dissimul e l int rieur du meuble Poser des objets sur les cordes Observer le r sultat Laisser glisser ses doigts sur la totalit du clavier dans un sens puis dans l autre Souvent inattendus voire surprenants ces quelques gestes caract risent le jeu pianistique de Michael Snow lors d un concert solo donn en 2005 au Conse
79. sculptures par un musicien mes films par un peintre ma musique par un cin aste mes peintures par un sculpteur mes sculptures par un cin aste mes films par un musicien ma musique par un sculpteur qui parfois travaillent tous ensemble En outre mes peintures ont t en grand nombre faites par un peintre mes sculptures par un sculpteur mes films par un cin aste et ma musique elle par un musicien Il y a une tendance vers la puret dans chacun de ces m diums en tant qu entreprises s par es La peinture en tant que fixit l image statique La sculpture en tant qu objet Lumi re et temps On pourrait sans doute parler propos de Michael Snow d une volont d orchestration de m diums aux traits sp cifiques et d un travail de variation sur des th mes qui trouvent s inscrire en un mouvement continu dans l ensemble de la d marche Les ceuvres vid ographiques photographiques et sonores de cette exposition sont donc r unies avec la conviction qu elles permettent d examiner un pan tr s riche de l oeuvre de Michael Snow Qui plus est l artiste a accept que soient reproduits dans le catalogue des plans et des instructions d installation de plusieurs uvres et ces documents provenant de ses archives personnelles sont d une valeur inestimable D ailleurs la participation de l artiste toutes les d cisions entourant la mise en espace de l exposition est r v latrice non seulement de ses pr occupations pour chacune des
80. sent mot par mot pour cr er des phrases Les trois langues sont pr sent es simultan ment et chaque texte a la m me dur e Le dispositif est le suivant au d but le texte anglais est sur le moniteur de gauche le texte fran ais sur une projection centrale et le n erlandais sur le moniteur de droite Quand le texte complet est pass le texte n erlandais recommence sur le moniteur de gauche l anglais est projet au milieu et le fran ais appara t sur le moniteur de droite La fois suivante c est le fran ais qui est gauche le n erlandais au centre et l anglais droite La dur e de d roulement pour chacun des textes est diff rente mais leurs d filements les uns par rapport aux autres mettent en exergue les ressemblances ou dissemblances les effets cin tiques etc et en particulier plusieurs mots comme That Cela et Dat qui apparaissent de mani re synchronis e M S ER page 13 In Medias Res O O 1998 photographie couleur contrecoll e sur plexiglas noir 26 5 x 354 5 x 1 cm n OW Centre national des arts plastiques Fond national d art contemporain Paris Cette ceuvre a t mise en sc ne et film e au Fresnoy lorsque j tais professeur invit Dans mon travail photographique la taille de la photographie intervient dans la conception de la photographie elle m me Avant In Medias Res j ai fait plusieurs autres tentatives dans le m me sens comme par exemple Door X 60 Midnight Blue et Multipl
81. sorte d tat pr langagier de l homme ou une disposition d criture automatique oU le visuel est une sensation plus proche du tactile que d une criture articul e de mise en ordre du r el Francoise Parfait Vid o un art contemporain LE POINT DE VUE LE POINT DE VUE 01 Masaccio Crucifixion 1426 02 Mantegna Le christ mort 1480 03 Hans Holbein Les ambassadeurs 1532 04 Andrea del Pozzo La v ute de Saint Ignace 1668 1685 05 Hokusai La vague 1831 06 Alexandre Rodichenko Au telephone 1928 07 Dziga Vertov Lhomme la camera 1929 08 Henri georges Clouzot Le myst re Picasso 1955 09 Guisseppe Penone II mio vedere futuro voir mon futur 1971 10 Harun Farocki Auge Maschine 2001 Le Christ de Masaccio a la t te engonc e dans les paules si l on ne respecte pas bien le point de vue tre en contrebas de la peinture au dessous du Christ Cette oeuvre pose la question du respect de l emplacement de la peinture et confirme que celle ci a souvent t in situ concue pour un lieu et un point de vue pr cis Le Christ de Mantagna ne surplombe pas le regardeur bien que celui ci le d couvre aussi par les pieds Il est tel tout corps mort allong devant le regardeur I ne pr sente pas ni n impose d image sup rieure Le raccourci par les pieds le propose comme une figure humble v ritable incarnation Les ambassadeurs d Holbein vus de loin et de face nous en imposent dans
82. stiges de la culture pr industrielle encore pr sents en de rares endroits du monde Une tr s grande inventivit caract rise les compositions de ce disque dont les titres et les noms d artistes propos s sont des trouvailles d exotisme en soi Wu Ting Dee Lin Chao Cheu L annonce de l arriv e de Wu Ting Dee Lin Chao Cheu interpr t par l Orchestre de l Institut National de Musique de S oul en Cor e Mbowunsa Mpahiya interpr t par la tribu Kpam Kpam Tribe Angola Afrique Quuiasukpuq Quai Gami il est heureux parce qu il est venu interpr t par Ani ksa tuk de la tribu Tornarssuk en Sib rie Pour Raymond Gervais qui s est beaucoup int ress l oeuvre sonore de Snow chaque piece du disque est un petit film sonore ou l artiste parvient a faire plus vrai et a engager de ce fait une r flexion sur le vrai et le faux en art L D The Last LP Unique Last Recordings Of The Music Of Ancient Cultures Michael Snow s last vinyl album produced in 1987 by Metropole and refers to the imminent disappearance of the thirty three rpm long playing record A sort of ethnomusicological fiction the work considers the connection between the effects of recording technology and the vestiges of pre industrial culture in iso lated places around the world Great inventiveness characterizes the composi tions on this disc whose titles and performers names are in themselves adven tures in exoticism Wu Ting Dee Lin Chao Cheu The Announcing of Emp
83. subjectif Les fen tres de Hopper sont comme des peintures dans la peinture elles op rent des recadrages L individu se trouve isol dans un contexte plus g n ral La fen tre pose la question de la solitude collective du singulier pluriel ainsi qu elle positionne le regardeur en voyeur se projetant dans la fiction de l autre Ce dispositif est clairement convoqu dans Fen tres sur cour d Hitchcock Le photographe handicap pie ses voisins et construit des r cits gr ce sa proth se de d placements immobiles son t l objectif est comme le spectateur de cin ma en vision bloqu e et vision partielle les fen tres ne lui laissant apparaitre qu une partie des v nements Chez Plossu la fen tre ouverte invite au voyage immobile au r ve l ailleurs L int rieur contraste avec l ext rieur ouvert et en mouvement La baie de la Bubble house de Tacita Dean ouvre brutalement sur la mer Celle ci donne l impression quelle va envahir lespace int rieur Les murs tr s sombres donnent une impression de massivit bunker sorte de cadre massif et imp n trable Cette maison exp rimentale stopp e dans sa construction offre les dimensions d une ruine au romantisme guerrier Les stances de Rondepierre sont aussi des fen tres ouvertes Ce sont celles de trains anciens Le paysage est visible dans la partie inf rieure Il est liqu fi par la vitesse de d placement alors que le ciel visible dans la partie sup rieure est pla
84. t directrice du Mus e r gional de Rimouski Louise D ry a particip en tant que commissaire de nombreuses expositions monographiques telles que Manon De Pauw Rober Racine Sarkis Nancy Spero Dominique Blain Rapha lle de Groot Shary Boyle Artur Zmijewski Jana Sterbak David Altmejd Elle a galement assur le commissariat de la premiere exposition d artistes canadiens Istanbul en 2008 M tamorphoses AKBank Sanat et pr sent Le corps la langue les mots la peau Artistes contemporains du Qu bec 1999 au Centre d art contemporain Santa M nica Barcelone et au Passage de Retz Paris Louise D ry tait commissaire du Pavillon du Canada la Biennale de Venise en 2007 avec une exposition de David Altmejd Elle a publi une cinquantaine de catalogues d expositions et collabor de nombreuses revues sp cialis es en art elle recevait en 2007 le premier prix de la Fondation Hnatyshyn pour l excellence de son travail de commissaire au Canada olo now Introduction Solo Snow uvres de Michael Snow l artiste multidisciplinaire Snow depuis longtemps reconnu demeure l une des figures les plus inspirantes de la scene artistique des dernieres d cennies Sa pratique prolifique et prot iforme trouve se r inventer travers l exploration sans cesse rejou e d une large gamme de ph nom nes visuels et acoustiques et s enrichir des mutations qu autorisent de facon ininterrompue les nombreuses a
85. t et abstrait La fen tre agit comme la c sure entre deux mondes Francoise Parfait Pascal Bonitzer madame de La Fayette Charles Baudelaire Jacques Pr vert Les fen tres Charles Baudelaire Celui qui regarde du dehors travers une fen tre ouverte ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde une fen tre ferm e Il n est pas d objet plus profond plus myst rieux plus f cond plus t n breux plus blouissant qu une fen tre clair e d une chandelle Ce qu on peut voir au soleil est toujours moins int ressant que ce qui se passe derri re une vitre Dans ce trou noir ou lumineux vit la vie r ve la vie souffre la vie Par del des vagues de toits j apercois une femme mure rid e d j pauvre toujours pench e sur quelque chose et qui ne sort jamais Avec son visage avec son v tement avec son geste avec presque rien j ai refait l histoire de cette femme ou plut t sa l gende et quelquefois je me la raconte moi m me en pleurant Si c e t t un pauvre vieux homme j aurais refait la sienne tout aussi ais ment Et je me couche fier d avoir v cu et souffert dans d autres que moi m me Peut tre me direz vous Es tu s r que cette l gende soit la vraie Qu importe ce que peut tre la r alit plac e hors de moi si elle m a aid vivre sentir que je suis et ce que je suis Le spleen de Paris petits poemes en prose 1864 LES MORCEAUX DE LA REALITE Pascal BONITZER Nous sav
86. t repris en s quences r p titives et vari es Vingt deux voix diff rentes prononcent les noms des maires comme autant de notes aux rendus sonores diff rents en raison de l accent du timbre de l intonation du registre des voix de femmes ou d hommes de la prononciation des h sitations et des erreurs de lecture Michael Snow s attache dans cette composition au symbole et au caract re m moriel de la fonction de maire ceux ci ont selon lui le pouvoir de changer le visage des villes La pr sence sonore qu il leur conf re dans son projet voque leur passage dans le paysage de Ou bec et participe de l identit collective et de celle du lieu Diffus dans un espace public Sinoms insuffle du temps dans l instant inscrit de l humain dans l espace orchestre du son dans le tissu de la ville L D Sinoms was commissioned for a group exhibition in Quebec City in 1989 Louise Dery invited Michael Snow to create a soundscape of Quebec City to be recorded and included with the catalogue and also to be broadcast in the area around City Hall the day of the opening At Le Fresnoy the installation of Sinoms out of doors near the entrance in the setting of the grand staircase on the facade and not far from the street compiles with this initial concept It was Snow s first CD made soon The Last L P It provides a historical fresco of Quebec City based on an unusual score the names of the city s thirty four consecutives mayors taken up in vari
87. trant en pause B la projection d un film les images disparaissent au profit de l esprit fondamental la lumi re condensant en un absolu cran lumineux toutes les actions du film Le temps y est condens en une lumi re pure Duane Michals par le biais de la surimpression enregistre deux temps d apparition de Rene Magritte l un transparent sur le si ge du peintre devant l cran de la toile l autre d mat rialis dans le reflet de la vitre Les visages de la famille de Thierry Kuntzel fig s en une pose photographique tr s conventionnelle photo de famille prise par un professionnel se d litent lentement Ils sont progressivement engloutis par la lumi re et le vide l inverse d une piphanie photographique dans son bain de r v lateur la mat rialisation du temps chez Opalka est une longue suite de details photographiques et picturaux journaliers La lumi re photographique et picturale s acheminent progressivement vers le blanc absolu Pour Bill Viola prouver le temps le mat rialiser s crit en prouvant la dur e La lenteur et la limite de la visibilit en sont des facteurs essentiels Le cin ma de Tarkovski cherche a prouver la pression du temps par un rythme lent mais tr s soutenu o chaque plan cherche transmettre toute l ambiguit du r el Ces deux auteurs d clarent sculpter le temps Douglas Gordon tire le temps de projection du film 24h psycho 5 ans pour The searchers sa dur
88. treets 2009 et Piano Sculpture 2009 Elles illustrent la vari t de moyens par lesquels l artiste donne naissance ses images et ses propositions sonores qu elles soient imprim es projet es anim es enregistr es ou diffus es ou encore qu elles soient interactives et soumises au jeu du hasard Si ces uvres rev tent une forte dimension conceptuelle contemplative narrative ou processuelle le caract re ludique et ironique de certaines d entre elles d voile le regard amus que porte Michael Snow sur l tat du monde Car la collision qui se cr e entre les olo now Introduction m Page 2 mots les images et les sons leur accrochage en quelque sorte est l un des m canismes favoris de l artiste pour en structurer la relation On peut alors avancer que cette r currence de motifs ces proc d s de composition cette alliance toute particuli re qui s tablit entre regard et vision entre mani re et mati re entre uvre et man uvre fondent l originalit de l oeuvre de Michael Snow Un parti pris de diversit a pr valu au sein de la s lection d oeuvres pr sent es dans Solo Snow et laquelle l artiste a particip activement Cette vari t de m diums de motifs et de modes de d voilement de l image et du son est fondamentale dans la d marche de Michael Snow depuis ses d buts Je ne suis pas un artiste professionnel disait d j Snow en 1967 Mes peintures sont faites par un cin aste mes
89. truments Michael Snow a perform avec divers ensembles mais le plus souvent en improvisation libre avec le CCMC Canadian Creative Music Collective de Toronto dont il est membre depuis 1976 et avec qui il a r alis de nombreuses tourn es en Europe et au Japon en plus des centaines de concerts donn s Toronto Montr al New York et Los Angeles dont plusieurs ont t enregistr s Comme soliste on peut signaler quelques concerts CCCB Barcelone 2006 Getty Institute Los Angeles 2005 Conservatoire de musique Bourges 2005 Hamburger Bahnhof Berlin 2004 Centre Pompidou Paris 2002 Bard College Annandale on Hudson New York 2001 Arnolfini Gallery Bristol Royaume Uni 2001 Plusieurs enregistrements de sa musique ont t r alis s en particulier Snow solo piano solo Snow 3 Phases coffret de 3 CDs Ohm ditions Qu bec 2000 The Last LP Art Metropole Toronto 1987 r dit en CD en 1994 Sinoms le premier CD de l artiste publi par le Mus e du Qu bec 1989 Michael Snow Musics for Whistling Piano Microphone and Tape Recorder Chatham Square Records New York 1975 Michael Snow a aussi publi de nombreux textes dont l essentiel a t r uni dans Michael Snow Des crits 1958 2002 Editions de l Ensba Centre Pompidou Paris 2002 Il a r alis des projets artistiques destin s des revues et des livres parmi lesquels il faut retenir BIOGRAPHIE of the Walking Woman de la femme qui marche 19
90. tudio national des arts contemporains www lefresnoy net LE FRESNOY Studio national des arts contemporains Relations presse Michele Vibert Responsable de la communication 33 0 3 20 28 38 05 Christelle Dhiver Assistante de communication 33 0 3 20 28 38 61 communication lefresnoy net www lefresnoy net Couverture That Cela Dat 2000 installation vid o Collection Michael Snow Dossier de presse F vrier 2011 olo now Exposition du 10 f vrier au 24 avril 2011 Installations sonores Installations vid o photographies de Michael Snow Commissaire Louise D ry Responsable des manifestations artistiques Pascale Pronnier Sc nographe Jacky Lautem SOMMAIRE Introduction par Louise Dery commissaire Les uvres Biographie Michael Snow Biographie Louise Dery Evenements Prochainement Informations pratiques Page 1 Page 3 Page 19 Page 22 Page 23 Page 24 Page 25 olo now Introduction m page 1 Solo Snow uvres de Michael Snow l artiste multidisciplinaire Snow depuis longtemps reconnu demeure l une des figures les plus inspirantes de la scene artistique des dernieres d cennies Sa pratique prolifique et prot iforme trouve se r inventer travers l exploration sans cesse rejou e d une large gamme de ph nom nes visuels et acoustiques et s enrichir des mutations qu autorisent de facon ininterrompue les nombreuses avanc
91. ue publique M S ES page 9 olo now Paris de jugement Le and or State of the Arts 2003 Photographie en couleur sur tissu 183x193x8 cm Collection Michael Snow Persistance d un tre rotique dans mon champ de vision Exemple j ai observ que lorsque je suis au mus e il y a souvent de belles femmes qui plaisamment s immiscent entre le tableau et moi Une silhouette particuli rement marquante debout devant une peinture de Rothko au Mus e d art moderne de New York m a donn envie de faire une Walking Woman d peignant cette situation sous forme de peinture construction Le titre de cette oeuvre Gallery joue avec le mot gal d formation famili re de girl Remarque connexe Le jugement de P ris m int resse depuis longtemps tout comme ses nombreuses repr sentations picturales L un des meilleurs livres d Hubert Damisch pr sente ce mythe comme un sujet pour les peintres de sexe masculin Dans l histoire de la repr sentation du corps de la femme les peintures de C zanne comptent s rement parmi les plus tranges Ses paysages et ses portraits montrent clairement que le peintre a regard et examin ses sujets pour les peindre Mais il est tr s peu probable qu il ait eu des modeles pour peindre ses baigneuses nues sa peinture y a donc une saveur toute diff rente Le peintre a seulement trac le contour des silhouettes Contrairement Renoir C zanne semble avoir voulu viter de dire qu il ai
92. us e national des beaux arts du Qu bec Whistling 1975 CD 26 min 56 Chatham Square Records New York The Last LP 1994 CD Art Metropole Toronto 50 min CCMC Michael Snow Paul Dutton John Oswald et Christian Marclay 2002 double CD Art Metropole Toronto 120 min 46 Solo Piano Concert in Bourges performance d tails p 18 2005 CD Ecole nationale superieure d art de Bourges 50 min Diagonale d tails p 18 1982 installation sonore 16 haut parleurs page 17 olo now Diagonale 1982 installation sonore 16 haut parleurs Collection Michael Snow Les hauts parleurs qui sont les sources du son que l on entend sont les seuls objets visibles de cette uvre qui est une tentative d environnement purement sonore Seize hauts parleurs sont plac s au sol huit de chaque c t de la pi ce et un sur deux est tourn vers le mur Chaque haut parleur met continuellement une note en forme d onde non sinuso dale parfaitement pure Chaque note est diff rente et chacune contribue un ch ur de seize notes sans modulation qui emplit l espace Les premiers hauts parleurs qu on rencontre l entr e de la pi ce jouent des notes tr s hautes L une apr s l autre haut parleur par haut parleur les notes descendent vers la zone sombre des basses Chaque changement de position du spectateur change sa perception du ch ur dans lequel il ou elle est immerg e Diagonale fait r f rence au mouvement progressif des note
93. ut parleurs sont plac s au sol huit de chaque c t de la pi ce et un sur deux est tourn vers le mur Chaque haut parleur met en continu une tonalit sinusoidale pure Chacune est diff rente et contribue un accord de seize notes sans modulation qui emplit l espace Les premiers haut parleurs que l on rencontre l entr e de la piece mettent des notes tr s aigu s D un haut parleur a l autre les notes descendent une par une vers la zone sombre des graves Chaque changement de position du spectateur auditeur change sa perception de l accord dans lequel il est immerge Diagonale fait r f rence au mouvement progressif des notes aigu s vers les notes graves du haut vers le bas qui est la forme de l uvre M S Seeing the loudspeaker sources of the sound that one is hearing is the only visual aspect of this work The work is an attempt to make a pure sound environment There are 16 loudspeakers on the floor next to each of 2 facing walls 8 on each side Each loudspeaker continuously emits a pure sine wave note Each note is different and they all contribute to a 16 note unmodulated chord which fills the space The first loudspeakers that one encounters play very high notes One after another loudspeaker by loudspeaker the notes descend into the dark bass area Any change in physical position will change the auditor spectators perception of the chord in which one is immersed Diagonale refers to the gradual move from high to
94. vanc es technologiques qui ont vu le jour depuis 50 ans Elle d montre une parfaite r sonance avec les enjeux les plus actuels de la recherche et de la diffusion en arts m diatiques tout en tant partie prenante de leur genese et de leur d veloppement ce que d voile le caractere tonnamment actuel de plusieurs uvres Le corpus r alis depuis les ann es soixante jusqu tout r cemment nous met au d fi de prendre la mesure de l oeuvre de Michael Snow de rendre compte du caract re exp rimental de la d marche de ce pionnier des arts m diatiques et de mettre en relief certains aspects r currents de son travail le motif de la fen tre comme cadrage la relation qui se joue entre int rieur ext rieur et entre recto verso la m tamorphose l tirement ou la condensation de l image et du son la mise en repr sentation du r f rent technique photographique filmique ou audio la relation entre l objet et l image ainsi que la r flexion sur l espace et le temps Parmi la trentaine de photographies d installations vid ographiques et sonores et de films s lectionn s pour cette exposition et pour les programmes de projection qui l accompagnent plusieurs oeuvres majeures figurent Wavelength 1966 67 Sink 1970 W in the D 1970 Still Living 1982 The Last LP 1978 In Medias Res 1998 That Cela Dat 2000 Souffle solaire Cariatides du nord 2002 Powers of Two 2003 SSHTOORRTY 2005 The Corner of Braque and Pic
95. w a d cid d uvrer Le premier geste de l artiste consiste d limiter un territoire a l int rieur duquel exp rimenter Le territoire peut tre une zone pr cise du clavier comme dans les concerts solo une seule phrase musicale soumise variation Falling Starts les battements de quatre m tronomes Hearing Aid un relev fictif des musiques ethniques The Last LP une liste des maires de la ville de Qu bec Sinoms les stations d une radio ondes courtes Two Rad io Solos certaines figures stylistiques singuli res Piano Sculpture C est l int rieur de ce champ clos que la pi ce se d veloppe Erik Bullot MANUEL D ARPENTAGE Dur e hauteur intensit timbre Commentators have often observed how much the sound art of Michael Snow is an area where two normally distinct and even opposite practices operate improvisation and composition On the one hand there is the longstanding professional experience as a jazz pianist and impro visation work with the Toronto group CCMC on the other more concerted works resulting in meticulous recordings Music for Piano Whistling Microphone and Tape Recorder The Last LP Sinoms Two Rad io Solos and sound installations Hearing Aid Diagonale close to certain film or photographic works The concert given in 2005 was improvisation but nevertheless presupposes that Snow had decided to work within a specific territory The artist s first gesture is to deter
96. y est condens compress et acc l r In Medias Res 1998 Photographie couleurs coll e sur lexan Colour photograph on lexan Collection du FNAC n 991014 1 6 Centre national des arts plastiques Minist re de la Culture et de la Communication Paris Cette uvre a t mise en scene et film e au Fresnoy o j ai eu l honneur d tre professeur invit Dans mon travail photographique je me suis toujours efforc d int grer l uvre les raisons qui justifient la taille qu elle prendra In Medias Res est de la dimension du tapis persan qui constitue la base de l uvre et l un de ses sujets L uvre est pr sent e au sol d ailleurs et on la regarde donc de haut ce qui correspond la mani re dont la photographie a t prise Dans toutes les photos l espace est in vitablement comprim par le passage de trois a deux dimensions Ici la transformation est compr hensible et fait partie de la maniere dont le spectateur fait l exp rience de l oeuvre qui repr sente un lieu une scene d immobilit ou se d roulent des actions M S This work was staged and shot here at Le Fresnoy while was honoured to be a visiting professor In my photographic work have been concerned with making the reasons for why the photograph is a particular size part of the work In Medias Res is the exact size of the Persian carpet which is its ground which is one of its subjects Also the work is shown on the f

SOLO SNOW - Le Fresnoy

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