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n°2 – septembre 2001

1. Ma tristesse n a d gale que ma d tresse ma souffrance n a d gale que mon impuissance ma violence n a d gale que indiff rence ma peine n a d gale que l intensit de ma haine Plus aucune toile dans le ciel plus aucune chaleur dans mon c ur plus aucune couleur dans mon me Pas m me un rayon de soleil qui illuminerait ma vie Par la nature abandonn e par les hommes d laiss e que peut il bien me rester Hormis cet indicible et formidable espoir qui me lie la vie et m loigne des tourments de l enfer et de la mort Au fond je ne r clamais qu un peu d humanit et moins d imjustices Mais ces lignes en disent plus qu un long discours n est ce pas Sur ce je tiens rendre hommage toutes celles et ceux qui nous ont quitt Paix leur me Et je rends galement hommage toutes celles et ceux qui comme moi ont finalement choisi de vivre et de se battre Je souhaite tous courage force et d termination Audrey Fresnes mai 2001 17 maquette envol e 2 total 27 03 05 22 35 Page 18 LES MOTS DES MUNITIONS En ce jour m morable crire s av re indispen sable donc je me lance en me disant que cette feuille de papier repr sente le territoire conqu rir que mon savoir est une arme mon stylo un soldat et les mots des munitions alors P assaut Je suis heureuse d apprendre que ma lettre vous est bien parvenue Heureuse d avoir
2. tant enga g e dans la mort d un d tenu d origine comorienne lors d une crise d pilepsie seul dans sa cellule J oubliais L affaire s est d roul e en 91 il a fallu dix ans de proc dure pour arriver ce r sultat et l encore la responsabilit de PAP n est pas voqu e Outre le nettoyage et la bouffe il y a aussi possibilit de travailler pour ceux qui le veulent dans des ateliers pour des bo tes priv es des salaires de mis res Aux alentours de 2000 balles par mois pour trente cinq heures par semaine Un des gars qui y travaillait m a expliqu que son boulot consistait enlever les tiquettes made in Taiwan des tee shirts et de les remplacer par des ti quettes made in France Pour certaines entreprises les prisonniers sont une main d uvre taillable et corv able merci ou au mieux des consommateurs libres de pouvoir s offrir tous les produits qu ils veulent s ils en ont les moyens Une de ces bo tes est la Sodexho qui investit au USA en Angleterre et en Australie Il y a quelques ann es son PDG tait un des principaux financiers du MPF de Philippe De Villiers alliant ainsi sa vision politique celle de son busi ness On assiste ainsi dans ce type d tablissement au d veloppement d une pri son trois vitesses avec au sommet ceux qui peuvent s offrir tout se qu ils veu lent gr ce leurs mandats cons quents en dessous ceux qui sont oblig s de tra va
3. Me voil arriv e toujours silencieuse Je te regarde Intens ment perdument mettant au fond de mes yeux toute mon me guettant dans ce regard seconde dans ce regard ternit toute l absence charg e de d sir toute la pr sence charg e de tout l tre dense total vivre de suite sur place Je regarderai tout au long du temps comp t du parloir tes yeux tes l vres tes mains qui tracent sur mon corps tendu vers toi sur mon me clat e sur ma vie arr t e l les regards tendresse les bai sers bonbeur les caresses douceur Tout cet amour qu il faut se donner emporter pour faire avec le long du temps de la solitude Je regarde de tout mon tre qui se d chire tes yeux qui s embuent tes l vres que tes doigts effleurent pour un dernier baiser tes mains qui esquissent l adieu sans vou loir le finir Eperdument je regarde ton sourire qui me dit courage qui me crie je Faime qui murmure patience qui s effacera trop vite avant de dispara tre le dos tourn qui franchit la porte vers ton monde captif Je regarde les yeux ba ss s pour ne pas lais ser passer les larmes le sol gris couleur d absence sur le chemin du temps sans toi Je regarde bless e les arbres fleuris du printemps que tu ne vois pas derri re les murs aveugles Je regarde les couples qui marchent enlac s lac r e de chagrin jusqu au bout de mon d sir de toi Alors vite pour ne p
4. en est fallu de peu que la vengeance soit consomm e Mais plusieurs autres cordons rappli quent et c est au tour des meutiers de fuir pour retrouver le gros du cort ge qui stagne en arri re La nouvelle de l assassinat circule rapidement et en vingt minutes les affrontements cessent Tout le monde se cherche beaucoup sont abasourdis et fatigu s par plusieurs heures d meute et puis avec flingues contre cailloux ce n est plus la m me histoire Les forces de l ordre en profitent et repoussent le cort ge qui rassemble toujours presque ving mille personnes Sous la pouss e des canons eau un gazage intensif et coups de matraque la foule reflue vers l est sur plusieurs kilom tres le long d un grand boulevard sans qu une dispersion soit possible Tous ceux qui n auront pas pu suivre le mouvement seront matraqu s et arr t s Le samedi aurait d tre une journ e de ven geance au lieu de a toutes les organisations ayant particip ou non aux affrontements se disso cient des violences Aussi bien en paroles lors de conf rences de presse qu en actes en organisant des services d ordre autour des cort ges de la manifestation qui rassemble plusieurs centaines de milliers de personnes Ceci autant pour emp cher les infiltrations du Black Block que pour viter de se faire d border par leurs propres troupes De toute fa on la tactique des flics a chang les carabiniers responsables du mo
5. heure o on nous jure comme hier Madame Guigou que le Ministre de la justi ce ne donne pas plus d instructions aux magistrats sur des affaires personnelles ce temps tant soi disant r volu il est manifeste que vous avez agi et que vous agissez en tous les cas mon propos de concert avec la Chancellerie et ses ser vices qui ne se privent pas de s illustrer encore actuellement en pilotant toutes les juridictions saisies des proc dures me concernant j entends notamment la direction des affaires criminelles et des gr ces pour contourner aussi bien les r gles de droit l mentaires que toute initiative tendant rem dier ma situation en vue d un seul objectif me main tenir emprisonn par tous moyens fut ce arbitrairement comme c est le cas depuis le 30 novembre 2000 Si au vu de l ignominie que je subis je ne m tonne pas de tous vos proc d s qui ne sont dignes que des Etats totali taires et non d un Etat dit de Droit et pr tendument champion des Droits de l homme des lumi res et des libert s fondamentales il reste que ceux ci au del du fait de me porter atteinte moi m me constituent avant tout ce qui vous honore encore moins une v ritable insulte faite l adresse de Monsieur Jack Lang pour avoir d lib rement sabot son initiative Il en sera certainement ravi de conna tre par le d tail preuves l appui votre subterfuge ainsi que la mascarade qu a constitu cet
6. il survit il est envoy directement au mitard qui bien videmment est le lieu de la taule o il y a le plus de morts Cinquante pour cent des suicides o sont sur repr sent s des prisonniers qui sont pass s au pr toire pour coups et blessures sur matons se passent au mitard Non seulement l Administration p nitentiaire se d responsabilise des suicides en les p nalisant mais elle les utilise pour camoufler les d rapages parfois meurtriers des matons pour qui surveiller rime sou vent avec d rouiller Au mitard les matons sont choisis parmi les plus durs et les plus passifs deviennent de fait complices de ces meurtres Avant d tre enferm s beaucoup de ces hommes et femmes n avaient jamais pens au suicide Entre ces quatre murs cela devient ainsi que l automutilation un moyen ultime et d sesp r de se faire entendre de refuser l enfermement de mettre un terme l isolement Ce geste qui alimente souvent les statistiques n entra ne qu une indignation de bon ton un billet d humeur dans un journal de gauche ou au mieux une plainte qui n aboutit rien si ce n est un mea culpa hypocrite Avant mon incarc ration le mot suicide ne m avait jamais effleur l esprit Bien au contraire la vie tait et est pour moi quelque chose croquer pleines dents Ce n est qu en arrivant Fresnes que ce mot m est apparu comme une sortie de secours qui signifie pour moi exit et libert Et
7. la demande de la police pour permettre cette derni re de r primer efficacement les violents et l arriv e des canons eau qui foncent sur la foule c est un miracle si personne n est cras permet la police de contenir la foule et de la maintenir sur un front unique La densit des affrontements ne faiblit pas pour autant et cela va durer plus de deux heures Les meutiers se relayent en perma nence pour aller l affrontement tant lair est dif ficilement respirable cause du tir nourri et conti nu de lacrymos Tout le monde a pris l habitude de les relancer d s qu elles touchent le sol A l arri re on peut trouver de l eau et du citron pour cal mer l effet des lacrymog nes il y a aussi des gens pour vous soigner au besoin On d fonce le marbre des immeubles qui fait un excellent pro jectile La foule a plut t tendance reculer et rige des barricades avec les containers pou belles et quelques voitures les flics ne les d man t lent pas au fur et mesure de leur avanc e et cela va permettre aux manifestants d op rer une belle avanc e En effet vers 17 heure 30 les deux camions eau s en vont refaire le plein et il s en suit un moment de battement dans les rangs des forces de l ordre dont la foule profite imm diate ment Des gens cach s derri re les containers sur roulettes avancent sur les cordons de police suivis de pr s par d autres qui lancent des pierres
8. Roignant bouquiniste 21 rue Navarin 29200 Brest 02 98 44 41 01 IRE et P Odeur du temps 35 rue pavillon 13000 Marseille Yx Depuis Luynes p 6 plus d un titre 8 rue de la pl tri re 69000 Lyon 04 78 27 69 51 Yr Qui veut la peau d Abdelhamid Hakkar Et apr s pourquoi pas 5 rue Pasteur 71100 Chalon sur Saone 2 Des fragments de possible p 8 Urubu 8 rue Vernoux 26000 Valence 04 75 56 13 33 Inf shop les Imposteurs 28 bis rue de Tr vise 59000 Lille lundi de 19h 21h 7e aono temia p 11 Atelier d criture aux prisonniers et prisonni res l Infoshop les Imposteurs Regard de Femmes lundi de 19h 21h contact lamonseigneur hotmail com Yve De la peine de mort aux peines jusqu la mort p 12 Scrupules 26 rue Faubourg Figuerolles 34000 Montpellier 04 67 92 24 18 Lobo La libert sans conditions Jean Pierre Les peines auto g r es Suicides p 15 Changement d adresse Sonia j ai choisi de me battre Les assassines n gligences Poissy Ban public est une association loi de 1901 la que et apolitique qui a Audrey Le suicide l ombre pour but de favoriser la communication sur les probl matiques de l incar c ration et de la d tention et d aider la r insertion des personnes d te Yx Lettre d Audrey des mots des munitions p 18 nues Par son nom l association Ban public se veut un lien symbolique entre le dedans cach par l inf me aux yeux de ce monde et le dehors qui ne s
9. SR 2 ottention vos moins Mi cherche sous le nom d Aidos mot grec d si gnant un sentiment de pudeur et d honneur des camarades de souffrance au lieu de chercher du tra vail Voil un retournement parfait du r el car la fuite dans la r alit virtuelle serait bien plut t de courir d sesp r ment apr s un travail qui n existe pas Werner Braeuner essayait de r fl chir aux conditions qui l avaient jet dans cette situation pr caire Si la r alit n a plus besoin de nous il est bien l gitime de se demander si nous en avons besoin de cette r alit Au demeurant la mise en connexion de r seaux et d initiatives europ ens est bien une activit d int r t g n ral ce n est qu ain si que pourra na tre un large mouvement social seule chance d am liorer cette soci t malade Faisons ici une petite digression il y a en Allemagne des gens qui gaspillent tout leur temps d blat rer sur des mod les alternatifs au ch ma ge et des projets de financement On les paye pour a bien entendu il ne leur faut pas plus de dix minutes pour gagner lors d une quelconque r union le salaire mensuel d un assist social notez bien financ par le contribuable Et pour tant on ne les appelle pas des tire au flanc mais des sociologues Personne n a encore song envoyer Ulrich Beck cueillir des asperges En revanche que des ch meurs s avisent de r fl chir eu
10. apr s un sympa tique rod o au milieu d un carrefour L elles sont cass es puis incendi es avec l autoradio plein volume Un journaliste un peu trop concentr sur un zoom voit son norme B tacam finir au milieu du brasier Ses coll gues commencent arriver de partout et ont bien du mal faire leur travail tant ils se font caillasser d s qu ils sortent leur mat riel Le groupe s tire en longueur et est renforc par de nombreux jeunes g nois et pas mal de manifestants peine arriv G nes il se trouve non loin de la gare Il se dirige vers le nord ouest Les repr sen tations de l Etat les banques les assurances les agences immobili res et de voyage les postes les concessionnaires sont syst matiquement cass s et certains tentent de mettre le feu une glise Pour le reste c est en fonction des besoins Un tabac est fractur et les paquets de clopes et de cigares sont distribu s la ronde nombreux sont les riverains qui sortent des immeubles pour toucher leur part La foule s empare d un supermarch qui est transform en libre service il restera ouvert jus qu 18 h et des gens provenant de tous les cor t ges y compris de nombreux pacifistes viendront s y restaurer Tout cela dans un esprit des plus col lectif tout le monde partage On peut voir alors des centaines de personnes cagoul es en train de manger des glaces de croquer pleines dents dans des meul
11. comprenant imm diatement que le matelas est en train de br ler et sachant tr s bien que ces vapeurs sont mortellement toxiques ils se mettent crier taper sur les barreaux pour pr venir les matons Des prisonniers sonnent l in terphone et expliquent que la cellule est en feu les matons leur r pondent par des rires et mettront une heure trente avant d intervenir En fait leur inter vention se limitera ouvrir la premi re porte et asperger la cellule avec un extincteur travers la grille du mitard Par la suite les prisonniers sont certains d avoir vu entrer un camion de la morgue et non une ambulance A leurs questions on r pond que tout va bien que Ralphe aurait t emmen P h pital et que ses jours ne seraient pas en danger Pendant ce temps le directeur de la taule pr vient la famille par t l phone en leur annon ant tr s froidement le suicide de leur fils Apr s un moment de d sespoir intense M Hamouda r agit il sait que son fils n avait pas l intention de se don ner la mort il sait que contrairement ce qui sera dit ensuite son fils n a jamais eu de tendances sui cidaires qu il avait des projets qu il tait tr s bien entour Il ne croit pas ce qu on lui raconte La nouvelle va vite dans la cit tout le monde connaissait et appr ciait Ralphe La tension continue de monter dans la prison des bruits commencent courir on craint pour la vie du copain Le dim
12. duire ceux que les m dias les flics et les organisations de gauche nomment le Black Block en r f rence au divers groupes qui se sont manifest s durant les meutes de Seattle La premi re manif du jeudi 19 en faveur des sans papiers a permis de se rendre compte que malgr l attirail dissuasif beaucoup de monde avait pu rejoindre G nes et que le p rim tre autour de la zone rouge la zone jaune tait bien tenu C 5 par les forces de l ordre Le m me jour on appre nait que des affrontements entre la police et des manifestants grecs avaient eu lieu la fronti re Le vendredi vers midi c est en cort ge qu en viron 600 personnes masqu es se rendent au point de rendez vous lest ils y rejoignent plus de 2000 autonomes et de nombreux autres groupes Tout commence tr s vite Une banque puis une autre sont partiellement ravag es Quelques jets de pierres et de bouteilles incendiaires sur les flics qui ripostent imm diatement par des tirs de lacrymo g nes et repoussent lentement le cort ge Les pre mi res charges divisent la manifestation certains se dirigent vers le bord de mer o des barricades sont dress es des banques saccag es et une caser ne de carabiniers attaqu e tandis qu environ deux mille meutiers se dirigent vers le nord sui vis d assez loin par les cordons de flics Il est 13 heures et quelques personnes s emparent de voi tures de location et les d posent
13. ponge repue de mis re terroris par les voix intimes qui lui parlaient jour et nuit rong par les pid mies de son temps Aujourd hui qui coute la rumeur de la mis re carc rale 2 Au c ur du tout s curitaire qui est encore capable de d crire la succession des jours inutiles 2 Kamel est parti Au suivant Vers o Au suivant Que reste t il de lui en nous quelques images vol es la banalit du quotidien Sur le stade de la centrale le goal de notre quipe de foot qui affronta l quipe pro de N mes Un plon geon sur la terre battue Un d part pour l h pital psychiatrique d Al s Une tentative de sui cide aux m dicaments Les pompiers qui l am nent sur le brancard Un sourire dent au retour Un jour de canicule en juillet ils l ont jet au cachot Puis au QI 50 sous le toit Les grilles et les vitres d polies pires que la porte d un four Pour survivre il faut vivre mouill M me les plus solides croient y perdre la raison Kamel devait sortir en septembre Un matin le sang sous sa porte donna l alarme Kamel s est tranch le sexe avec une lame de rasoir Qui est responsable Ni le directeur puisque Kamel avait demand tre isol Ni le m decin qui l avait sorti du mitard ni le psy qui le cachetonnait de rem des de cheval Alors qui La fatalit 2 L an dernier nous avions d j bloqu la prison pour le faire sortir du QI et du mitard Apr s sa tentative de suici
14. sur la petite Camora locale La prison est en r alit dirig e par la sous directrice madame Dupaty qui perp tue la tradition familiale en accord avec le grou pe le plus r actionnaire de l encadrement d o sa pro pension privil gier le mitard une gestion positive de la prison Le plus dramatique est qu ainsi elle se rend complice de l intol rance qui ici est pouss e l extr me l gard de toute diff rence Des mouvements ont eu lieu pour d noncer des provocations et que dire de sur veillants qui incitent des r glements de comptes entre d tenus Ce n est pas un hasard si le 31 mai un camara de guadeloup en las des provocations racistes et du mitard gratuit est entr dans le bureau des grad s qu il a incendi s avec des cocktails Molotov Politiquement du pain b nit pour les syndicats FO qui annoncent sans rire que seize membres du personnel ont t intoxiqu s venus d o mais bizarrement pas un seul d tenu tant il est vrai qu eux n auront droit aucun d dommage ment puisqu ici l aspect financier n est jamais loin Pour preuve les 80000 francs de r fection madame Dupaty dixit quand on sait ce qu est un bureau de grad il y a de quoi rire Le racisme et le clanisme sont si forts que cela tourne au d lire certains surveillants ne supportent m me pas d tre command s par monsieur Mouopock un surveillant chef de couleur et l on essaie de cr er la zizanie avec les
15. sur lesquels il ne faut d finitivement plus se faire aucune illusion Pour tout dire personne ne peut tre certain aujourd hui du nombre exact de morts pendant ces trois jours Une jeune espagno le heurt e par un v hicule de police puis matra qu e serait toujours dans le coma Toujours est il qu il y a eu pr s de 1500 bless s dont des cas extr mement graves comme des comas de plu sieurs jours des op rations au cerveau des implants de moelle piniaire des d collements de la r tine Au niveau judiciaire il reste 19 per sonnes incarc r es il y a 329 mis en examen dont 302 sur les 500 interpell s durant le G8 Une enqu te a t ouverte afin de permettre l identifi cation et l interpellation de 307 personnes dites membres du Black Block dont la police poss de des photographies Les d g ts mat riels repr sentent une somme un peu plus importante que celle d pens e pour la mise en place du syst me de s curit du G8 Au niveau politique Agnoletto le porte parole du GSF continue de marteler que le Black Block est un adversaire impr visible et dan gereux et que les forces de l ordre n ont pas tenu les promesses et les accords qu elles avaient pass avec les organisations antimondialistes Casarini le chef des Tute Bianche d clare maintenant que le vrai probl me n est pas le Black Block mais les carabiniers Il est vident qu il ne peut plus tenir le m me discours de diab
16. termin s pour faire peur Comme toujours le pouvoir va laisser jouer le temps misant sur l oubli sur la s paration des t moins potentiels ou en s appuyant sur des proc dures comiques si elles n taient pas tra giques qui veulent convaincre de la version du sui cide l instruction a m me pens pouvoir prouver l tat de faiblesse psychologique de Ralphe en conservant des posters que les deux amoureux avaient chang s Anissa avait adress un poster de J C Vandamme en le faisant passer pour son nouveau fianc et Ralphe avait r pondu la plai santerie en renvoyant un poster de Pamela Anderson On voit o en est l enqu te et cela promet Il ne faut pas oublier non plus que la situation pour certains transf r s est d licate ils ont vu et entendu des choses susceptibles de mettre bas la version officielle Quelques uns ont leur famille un avocat pour veiller ce qu ils ne subissent pas de pression d autres sont bien plus isol s et d au tant plus vuln rables qu ils ont subi des menaces pr cises de la direction Nous ne savons pas com bien se trouvent dans cette situation nous en connaissons deux que les proches ont demand identifier publiquement afin qu il n y ait pas de mauvaises surprises J F All gre d tenu au grand quartier des Baumettes et Cha r Touati enferm au mitard des Baumettes Tout courrier sera le bienvenu Les parents l ont assur ils ne l cheront pas
17. ve de la faim Apr s 2 mois de lutte le gouvernement d cide de transf rer de force ces prisonniers vers les nouvelles prisons et lance un assaut militaire baptis Retour la vie qui se solde par 28 morts et plusieurs centaines de bless s Apr s plus de 323 jours le 7 9 01 la r sistance continue et depuis l assaut 27 prisonniers sont morts ainsi que 4 membres de familles solidaires Face l intransigeance de l Etat plus d une centaine de personnes prisonniers et familles sont encore aujourd hui en je ne mort maintenus pour certains artificiellement en vie par une m dicalisation forc e Dedans comme dehors la pression se fait de plus en plus forte pour briser ce mouvement Tablant sur un essouflement de la lutte et l cla tement des solidarit s l Etat lib re les prisonniers les plus affaiblis et cerne militairement les quartiers o les familles ainsi que des ex pri sonniers je nent encore Cette lutte d passe le seul cadre de la Turquie et pose une nou velle fois l utilisation de l isolement comme forme moderne et d mocratique d an antissement l gal de l individu et des formes de r sistance l int rieur des prisons Pour plus d informations Tayad Association des Amis et Familles de Prisonniers France 40 rue Louis Blanc 75010 PARIS nonisolement multimania com Prisons en Turquie http prisonsenturquie free fr F4 Petites LE ONCE PITIE POUR NOS CHEVILLES L Env
18. 2 3 chemin de Morgiou 13009 Marseille Il y a peu je me trouvais la MA de Luynes dans le cadre de mon passage en appel Celui ci a t tr s rapide trente secondes montre en main le temps de confirmer mon renoncement celui ci c tait plus prudent vu le pr sident auquel javais affaire bien connu par les d tenus pour alourdir de un deux ans selon les cas les peines avec lesquelles on se pr sente devant lui et de maperce voir que le pr sident Trille m rite bien son surnom de TGV Ces quinze jours Luynes furent pour moi l occasion de comparer deux tablissements et deux formes de gestion diff rentes En effet Luynes est une de ces prisons usines du plan 13000 ouvertes au d but des ann es 90 Au niveau des conditions mat rielles elle est plus propre que les Baumettes les cellules sont pourvues en eau chaude et les chiottes ont une porte Pour le reste les relations avec les surveillants sont r duites au minimum tout est automatis et se g re partir d un point cen tral ouverture des portes des couloirs appels Partout des cam ras Les promenades ne sont que de deux heures au lieu de trois aux Baumettes et la cour est divis e en deux par un grillage La population carc rale est tr s m lang e on retrouve c te c te d linquants sexuels de tous les ges et maris meurtriers de leur femme ou de Pamant de celle ci petits dealers de shit et gros truands chefs d entreprises v reux et voleurs
19. Sans doute une agression personnelle ne peut elle tre une solution puisque employ est impersonnel et interchangeable Mais par ailleurs c est pr cis ment l anonymat sans visage de la bureaucratie qui en fait la matrice du monstre De crainte d tre stigmatis comme soixante huitard arri r plus personne n ose aujourd hui parler de violence structurelle Et cependant c est ici un cas clatant de violence structurelle que nous avons affaire Des slogans d magogiques sont convertis en ordonnances et directives qui en descendant les chelons se muent leur tour en ordres faire ex cuter com bien faut il en radier aujourd hui monsieur le directeur Assur ment un clic de souris est plus propre qu un coup de racloir triangulaire et une radiation des statistiques n est pas loin s en faut une ex cution capitale seulement une mort institu tionnelle Mais il ne faut pas beaucoup d imagina tion m me de la part d un bureaucrate pour s en repr senter les cons quences Il faut le dire claire ment l institution de l Arbeitsamt et au del la fabrique de d sespoir d nomm e politique de l em ploi ont une part de responsabilit dans la mort de Klaus Herzberg Il ne s agit peut tre l que d un signe avant coureur Depuis quelques semaines une mise en sc ne m diatique fait rage d un bout l autre de la R publique laquelle on a donn le nom de
20. c de nouveau re lancers de bouteilles incendiaires re extincteur et l c est la rupture des stocks de munitions Quelques uns partent chercher une voi ture pour la transformer en b lier mais le groupe qui tait rest en retrait reprend sa route et il n est pas pensable de rester isol s une centaine Tout le monde quitte donc les lieux un peu amer dans l ensemble car ce n est pas tous les jours qu une telle occasion se pr sente Pendant tout cet temps la police n est pas intervenue tout simplement parce qu elle en tait incapable Le gros du dispo sitif tait assign la d fense de la zone rouge qui tait en train de se faire harceler au m me moment par cinq ou six cort ges violents et non violents La mobilit et la spontan it des meutiers qui prennent soin de prot ger leurs arri res en rigeant syst matiquement des barricades rend la chasse difficile et aurait mobilis beaucoup d hommes De plus toute la zone d vast e se trouvait derri re la voie ferr e et si une poursuite s tait engag e les forces de l ordre auraient d dans un premier temps traverser des zones tenues par des manifes tants et ensuite se retrouver coup es de leur base quasiment encercl es Le groupe d meutiers a maintenant rejoint la zone jaune Piazza Manin o est log e la d l ga tion am ricaine S y d roule une kermesse mee ting autoris e de pacifistes d environnementa maqu
21. ce n est pas de leur piti ou de vains espoirs dont nous avons besoin mais bien de ne plus subir le fascisme ambiant de retrou ver une libert sans conditions et surtout de ne plus subir ces peines de mort d guis es en perp tuit Je n oublie pas les autres qui ont pris dix ou vingt piges m me un mois ne r pond aucune logique si ce n est celle d un Etat totalitai re tout comme l est sa justice Cette pauvre France se glorifie encore d une r volution que l on f te sans doute pour nous faire croire en ces trois mots qui n ont plus que le sens d une vaste hypocrisie car qu est la prison si ce n est un lieu qui voudrait nous faire croire que dehors nous sommes libres Quant la fraternit et l galit demandons un sans papier un SDF et bien d autres ce qu ils en pensent Ne me demandez pas de conclusion car la fin ne pourrait se trouver que dans la conscientisation de tout pays qui condamne des hommes et des femmes errer sans fin Lobo Les peines auto g r es Un sujet sur lequel il serait int ressant d avoir des t moignages de d tenus concerne la longueur des peines Les tribunaux surtout les cours d assises distribuent tour de bras des d cennies de prison des p riodes incom pressibles de la r clusion perp tuit comme s il s agis sait de sanctions anodines Prenant r f rence les uns sur les autres les procureurs et autres avocats g n raux sou vent sou
22. cruciaux comme la longueur des peines les projets des nou velles prisons QHS la p nalisation outrance de tout acte non conforme la stricte l galit Nous souhaitons aussi que la conception la fabri cation la diffusion du journal soient partag es par un plus grand nombre de complices Il ne s agit pas pour autant de faire un pot pourri d crits divers mais de profi ter de cet outil pour multiplier les rencontres les discus sions critiques condition sine qua non pour sortir la t te de ce marais consensuel qui nous attire insidieusement dans un flou de pens e et dans une absence de pratiques r sistantes Nous proposons donc aux diff rents groupes et individus int ress s par le projet d y participer activement La critique la plus courante faite au premier num ro est l absence de comparaison entre les enfermements int rieur et ext rieur Elle nous semble juste La prison n est certes pas un au del du monde du dehors du monde d tres soi disant libres la pri son c est le mitard de la soci t L enfermement est l un des pans m me s il est le plus terrible de l ordre social et conomique Tout acte de r sistance ce monde ram ne syst matiquement la pri son et doit donc contenir sa critique radicale inversement on ne peut envisager une critique de la prison sans remettre en ques tion la globalit du monde qui y conduit Il nous faut remarquer analyser fabriquer
23. d bat sur la paresse Il s agit tr s prosa quement d employer contre les ch meurs des mesures plus coercitives Quiconque n acceptera pas la premi re offre d emploi quelle qu elle soit et quel qu en soit le salaire se fera couper les allocations Cette ver sion moderne de la mal diction biblique a n an moins un angle mort qu adviendra t il de tous ceux qui pour une raison ou une autre ne s accommode ront pas de telles exigences Les d fenseurs de la tol rance z ro ont ils pris en compte ses in vitables cons quences Vont ils s accommoder de ce qu il en co tera socialement Faute d une pr tendue couverture sociale ce sont des linceuls sociaux qui pourraient bien se multiplier Regardons les USA pays de l conomie miracle o le recyclage des exclus en furieux de la g chette est devenu la norme et dont le goulag compte deux millions de d tenus Certes de telles conditions concourent assainir le march du travail d une part la deman de en forces de s curit vigiles policiers techni ciens en alarmes et autres profiteurs de la peur est L Anarchist Black Cross est une f d ration internationale de groupes autonomes dont le but est l abolition d finitive du syst me carc ral Nous n y arriverons pas du jour au len demain et l ABC propose dans un premier temps un soutien aux prisonnier e s anar chistes gauchistes r volutionnaires sans papiers victimes d agressions raci
24. enfin t cout e ce soir et de vous avoir cout s aussi videmment Heureuse galement d avoir entendu des femmes fortes et d termin es Et je peux vous assurer que de ce c t on tait quatre couter nous nous sommes toutes lev es de nos lits et sommes res t es debout durant toute l mission gr ce au dynamisme de Laurence et de Le la collectif Familles de d tenus que nous saluons toutes au passage et encourageons continuer l combat par la m me occasion En effet la force et la d termination sont tr s communicatives Et de nos fen tres on gueulait la prison a fait son temps qu elle cr ve ainsi que la phrase pr f r e de Laurence bougez votre cul dehors car en effet nous pensons comme elle qu il est temps que les gens se mobili sent Voil sinon en ce qui concerne nos cod te nues Julia et Monica elles ont t transf r es sur Fleury au bout de trois semaines de mitard pour Pune et un mois pour l autre grosse d dicace elles et d apr s ce que l on sait plus aucune femme basque ne restera Fresnes sauf en tran sit comme Idoia qui j ai un message passer ton nom figure sur le rapport d incident que l on m a mis lorsqu on revenait de promenade donc bravo en 24 heures ici tu as eu l honneur de te faire remarquer tout a parce qu on parlait sur la coursive et que c est interdit interdit que l on transgresse chaque jour d ai
25. est Je me demande si tout cela est bien l gal Ce serait bien que tous les d tenu e s victimes de la censure et de ses abus t moignent P S on est aujourd hui le 29 mai le calme est revenu Fresnes mais les conditions de d tention risquent de se durcir dans les jours venir Les matonnes ont la rage m me les plus cool ont perdu leur sourire et ne disent plus bonjour Quand on leur demande pourquoi voici la r pon se Avec ce qui s est pass deux coll gues pris en otage et un gravement bless on n a pas du tout envie de sourire J imagine comment a doit tre grave chez les hommes Enfin on va dire que la P nitentiaire est en tat de choc et ne se prendra pas la t te pour nous N emp che qu on est toutes d ues que cette affai re mait pas tourn en meute g n rale car fran chement on n attendait que a Sinon on nous a inform es que la s curit allait tre renforc e pour commencer J ai eu droit deux fouilles corps ce matin apr s les cours et apr s la prome nade Ils ont d cid de reprendre la r gle suivan te fouiller au hasard une d tenue apr s chaque activit a commence bien Pour Pins tant on le prend avec le sourire car c est s rement la meilleure arme mais on a du mal comprendre de quoi on est responsable Cette fois je vous laisse saluts r volution naires Amiti s Audrey maquette envol e 2 total 27 03 05 22 3
26. et se maintenir la surface Lorsque au royaume des vivants vous avez le sentiment de n avoir plus votre place Surtout quand vous n avez plus de liens l ext rieur plus aucun soutien Que l indiff rence g n rale et votre solitude vous font J si mal Et quand bien m me vous auriez du courrier des parloirs Pour vous redonner espoir C est si peu compar la douleur d tre loin des v tres au manque de communication et d affection au fait d tre toujours consid r comme un tre inf rieur eg RES k La Bien s r le besoin des matons de faire valoir un suppos pouvoir gt rese semble bien d risoire Le Mais il suffit d un moment de d sespoir ns ae Pour ne plus croire une vie meilleure et basculer dans l antre de la mort Quant mon exp rience personnelle mes tortionnaires m avaient tellement cass e que mes ressources s taient puis es j tais fatigu e de batailler j avais fini par croire que ma vie n tait plus vou e qu l incompr hension l impuissance et la frustration En effet un moment donn je me suis demand Pourquoi continuer lutter Pour qui Pour moi s rement pas Je me disais que ce monde pouvait tr s bien se passer de moi j tais tellement d go t e que j ai fini par tout niquer et je me suis retrouv e l h pital D ailleurs voici quelques lignes crites juste avant de p ter les plombs dans un moment de d sarroi total
27. et tente en vain de le convaincre La loi ne pr voit pas d exception lui ass ne ce dernier Pas de discussion pas d issue Braeuner pense d abord se suicider S il l avait fait il serait mort en bon ch meur honor de trois lignes dans la presse locale Un d sesp r a mis hier fin ses jours Il tait sans travail depuis huit ans Le lecteur aurait prouv un vague sentiment de piti en maudissant l pid mie naturelle qui s vit sous le nom de ch mage et d truit implacable ment des vies humaines Cependant la trag die serait rest e discr te On ne publie pas la statistique mensuelle des suicides de ch meurs quoique celle ci contribue concr tement am liorer la situa tion conomique Mais en fin de compte ce n est pas directement contre lui m me que Braeuner diri ge d abord son d sespoir Peut tre pense t il que cela rendrait par trop service l injustice institu tionnelle Toujours est il que c est contre celui qui incarne ses yeux le m canisme de son exclusion qu il se retourne ce matin l De la victime elle m me on sait peu de chose Sur la photo Klaus Herzberg ressemble ce qu on se repr sente d un employ de 60 ans Ce que l on voit de son domicile correspond galement au pavillon typique de la classe moyenne avec garage et gazon bien entretenu Si l on en croit le Bild mais qui peut encore croire ce journal il aurait t ce matin l to
28. faire chier et nous le devoir de nous taire et d accepter pourvu qu l exterieur les gens ne le sachent pas et n adh rent pas notre point de vue Par ailleurs il y a deux mois environ ils ont refus d envoyer une de mes lettres cause d une phrase banale que voici Deux femmes basques sont actuellement au mitard de leur plein gr c est ainsi qu elles ont choisi de protester contre le r glement militaire de Fresnes je n ai pas ajou t de commentaire personnel ensuite j ai encha n sur d autres formes de lutte Bref la chef des grad es m a convoqu e et m a dit Vous n avez pas le droit de relater des faits concernant la d tention moins qu ils ne vous concernent per sonnellement il para t que c est dans le Code p nal mais je n ai pas trouv l article correspon dant En fait pour moi c tait un pr texte pour ne pas avouer qu ils ne voulaient pas que ce genre de faits soient connus de l ext rieur le moins possible en tout cas mais bon apr s une discussion o le ton est mont j ai fini par effacer la fameuse phra se et reposter ma lettre Pourtant celle ci n est pas partie d apr s ce que je sais et on ne m a pas infor m e de cet acte de censure donc j attendais en vain la r ponse Je me demande quand m me si le fait que cette lettre tait adress e des connais sances anarchistes n aurait pas quelque chose voir avec cette embrouill
29. ges afin d isoler les l ments violents et permettre la police de faire son travail ATTAC acceptera de faire reculer son cort ge pour laisser passer la police et lui permettre d encercler un groupe du Black Block Etonnant paradoxe que ces non violents d clar s d l guant leur pouvoir aux flics pour mieux r primer les manifestants L id e que la violence doit tre le monopole l gitime de l Etat et que les individus qui tentent de se la r approprier doi vent tre mat s et discr dit s est bien ancr e Dans ce sens et pour viter les d sordres G nes Cohn Bendit avait sugg r la police d isoler les l ments violents afin de ne pas contaminer les pacifistes Heureusement sur ce point la police et les organisations du contre sommet n ont pas r ussi faire leur travail Combien avons nous vu de chefs de service d ordre ne pouvant plus tenir leurs hommes dans les rangs et combien avons nous entendu de cr tins au m gaphone criant leurs troupes de ne plus jeter de cailloux mais plut t de se replier Et c est en bons citoyens et par crainte que la r pression ne s abatte maintenant sur eux que les anti mondialistes italiens et fran ais travers le GSF les Tute Bianche et ATTAC s empresse ront de se dissocier des violences entra nant avec eux une foule de moutons schizophr nes qui ont particip aux affrontements mais qui s en disso cieront une fois rentr s ch
30. inscrit pour un stage de forma tion de constructeur 3D CAD propos par son bureau de ch mage Il l interrompt en novembre parce que a ne m ne rien La moiti du temps il n y a l bas litt ralement rien faire Ce senti ment est familier tous ceux qui ont d suivre volontairement ou pas ce genre de formation simu l e Dans le seul but de pouvoir pr tendre qu il se fait quelque chose contre le ch mage on r quisi tionne la seule chose qui nous reste notre temps La d ception est d autant plus am re pour ceux qui avaient sinc rement souhait cette formation et qui se retrouvent ingurgiter un savoir obsol te dis pens dans des salles d attente par des formateurs maquette envol e 2 total 27 03 05 22 35 sans qualification Une issue en trompe l il est encore moins supportable que l immobilit forc e Mais malheur qui se lib re de son propre chef de la place qu on lui a assign e et du r le qu on lui a imparti Car l il commet un acte de rupture socia le Le ch meur se mue en d linquant d s lors il ne rel ve plus de la tol rance r pressive mais sera l objet d une sanction Avant de laisser tomber son stage Braeuner crit deux lettres au directeur de son agence pour lui expliquer les raisons de sa d cision La r ponse abrupte lui parvient la mi janvier Ses allocations sont supprim es Peu apr s il rencontre Herzberg par hasard l agence
31. l hypocrisie des habituelles formules de politesse P nitentiaire avec un droit de veto lors des commis sions Malheur au d tenu psychiquement fragile dont elle a la responsabilit du dossier s il y a suicide sa seule pr occupation est que le personnel ne soit pas mis en cause C est bien s r elle qu on surnomme la Matonne qu a t confi e la responsabilit des activit s Bilan des rapports conflictuels et un travail qui se r su me de la poudre aux yeux La contamination a m me atteint le service m dical qui ne d pend pourtant plus de la P nitentiaire on ne vous prend au s rieux que si opposez un rapport de force Les r criminations s accumulent contre le docteur Gauthier dont les diagnostiques l nifiants finissent par lasser Un exemple parmi tant d autres un d tenu dont les oreilles infect es par suite de mauvais traitements en Guyane sont soi disant ingu rissables se voit refuser l extraction d un mat riel de synth se du p ron ainsi que la prise en compte d un poignet en piteux tat Il lui faudra attendre plus d un an avant d tre envoy l h pital de Fresnes mais seulement apr s un passage au mitard pour avoir tout cass en signe de protestation Le dysfonctionnement de Clairvaux ne peut exister que parce que le directeur monsieur Danet joue les hommes invisibles et se compla t dans des notes de ser vice pu riles ou ubuesques qui prouvent son manque d autorit
32. ouais on a eu le droit au r gime de faveur traditionnel de la garde vue de la d tention provisoire soi disant car pour eux on est d j condamn du jugement et cer tains d tenu e s sont toujours en attente Mais il faut se dire que tout a une fin alors pourquoi se donner une fin aussi horrible C est vrai que pour une premi re incarc ration le choc est plus dur encaisser Je me souviens de mon arriv e d s qu on m a donn mon fameux paquetage on m a escor t e jusqu ma splendide demeure et l la porte s est referm e derri re moi la premi re chose qui m a travers l esprit tait que Je n ouvrirai plus jamais cette porte c est eux qui ont la clef Et la deuxi me chose qui m a tra vers l esprit tait le suicide Et oui j ai pens au suicide fortement il r sonnait dans ma t te Mais je n ai pas t la seule y penser car d autre d tenu e s y ont pens mais eux ont t jusqu au bout Etait ce la seule solution telle est la question Le suicide est un acte de courage de dire de crier que l on en a marre d tre trait ainsi comme des animaux sauvages en cage Par ce geste il ne faut pas oublier la souf france de notre famille et la jouissance de la jus tice La justice se dira qu elle avait raison que la personne tait coupable et a jamais Ils se permettent de nous juger et de nous mettre en zonzon et leurs yeux et bien oui devi
33. produc teurs que l on manipule au gr des calculs de pro fits escompt s Alors venir G nes pour servir les int r ts de nos gouvernements et de nos capitalistes certainement pas Devoir d filer avec les fameuses Tute Bianche qui organisent des actions spectaculaires chor graphi es avec la police et qui s imaginent qu ils pourront forcer les barrages uniquement l aide de rembourrages et de boucliers en plexiglass Troublant Aller avec les pacifistes les mains peintes en blanc d cid ment cette couleur pour les lever d s qu une charge de police se pr sente Choquant Assister au concert de Manu Chao apr s avoir pay l entr e 10000 lires L entendre d noncer ceux qui s affrontent avec la police lui qui gagne en une journ e ce que peu gagnent en un an R pugnant Contempler les forces de l ordre qui paradent en barrages perquisitions et intimidations en tout genre Bien nervant Non nous n allions pas r p ter et faire durer ce que nous avions connu lors des sommets pr c dents o tout est pr vu et d cid d avance tant au niveau des actions que du discours O d s que l on veut contester en dehors du cadre institution nel on te range dans la d linquance La fois pr c dente G teborg les organisateurs du contre sommet avait d clar qu il tait normal que la police tire car elle avait t agress e par de dange reux extr mistes U
34. progres sistes ne peuvent pas cacher cette r alit Dans une Europe qui t tonne autour d une politique judiciaire commune la France et l Angleterre ont pour le moment la palme des pays les plus r pressifs Ailleurs les peines ne d passent g n ralement pas quinze ans Pourtant lorsque l on voit l inflation vertigineuse non pas du crime mais de la criminalisation de la pauvret aux Etats Unis on peut se demander si les Am ricains ne serviront pas d exemple nos dirigeants Les r sul tats conomiques ne sont pas tr s reluisants le ch mage continue d augmenter et le subterfuge traditionnel de l pouvantail de l ins curit a de beaux jours devant lui Quelle diff rence y a t il r ellement entre Giuliani l ancien maire de New York qui pr conisait la tol rance z ro et choisis sait d enfermer les pauvres plut t que de prendre le risque de les voir s octroyer quelques libert s et Jospin lorsqu il d clare tout r cemment que m me s il sait que la soci t enti re est violente on doit prot ger les bons citoyens des mauvais et punir ceux qui d rogent aux r gles l un dit franchement l tat des choses et l autre le masque sous un dis cours dulcor Nuance de langage identit des conceptions maquette envol e 2 total 27 03 05 22 35 Page 13 cette fa on plus de facilit s l Administration p nitentiaire cela assoit tranquillement la logique d individual
35. remercie certaines d tenues de Fresnes 15 Tr ZE maquette envol e 2 total 27 03 05 22 35 Page 16 LES ASSASSINES NEGLIGENCES Monsieur le procureur Des v nements terribles se sont d roul s la maison centrale de Poissy dans la nuit du 31 d cembre 2000 au 1 janvier 2001 Aux alentours de 0h50 le d tenu MORITZ cellule 315 a t pris d une crise d angoisse Des cris ont suivi montrant que le d tenu avait perdu le contr le de lui m me Ensuite il a cass des verres ou son miroir occa sionnant un grand vacarme Puis un grand bruit suivi de cris violents de d sespoir il appelait l aide A ce moment pr cis il est 1h20 En commen ant par son voisin de cellule puis son voisin du dessus progres sivement quasiment tous les d tenus se sont mis frapper avec violence dans les portes et crier aux fen tres Ceci dans le but d alerter les agents pr sents dans les miradors mais aussi les gens dans les immeubles d en face Les cris d agonie du d tenu MORITZ ont dur de tr s longues minutes puis plus rien Bien entendu les coups dans les portes et les appels l aide aux miradors ont redoubl d in tensit Chacun se doutant de la fatalit du silence du d tenu MORITZ Les d tenus n ont cess d appeler de l aide et de frapper dans les portes jusqu l inter vention du premier surveillant qui est arriv sur place 1h22 tr s pr cisement A la suite
36. semble de la population Circulaire du 8 d cembre 1994 d Arles juillet 2001 maquette envol e 2 total 27 03 05 22 34 Page 2 Maison d arr t de Grasse 28 07 01 Mort avant son suicide La version officielle y Les forces de l ordre ont ma tris lundi 30 juillet dans l apr s midi la mutinerie survenue le matin la prison de Grasse Alpes Maritimes faisant dix bless s parmi les d tenus La centaine de d tenus de la prison de Grasse qui se sont mutin s lundi 30 juillet vers 9 heures ont t ma tris s en d but d apr s midi gr ce l in tervention des forces de l ordre La mutinerie serait motiv e par la mort same di d un jeune d tenu mineur au mitard une cellule disciplinaire Le jeune homme a succom b aux vapeurs toxiques chapp es de son mate las auquel il avait mis le feu Selon l Administration p nitentiaire il s agirait d un suicide mais les d tenus contestent cette version et consid rent que la responsabilit des gardiens est engag e Des jets de pierre ont d abord fus venant du b timent B vers le C o vivent entre eux les hommes incarc r s pour des affaires de m urs les pointeurs D gradations mat rielles tr s importantes Les mutins ont saccag plusieurs cellules la salle de musculation et l infirmerie et allum plu Ralphe Hamouda habitait Vallauris dans la cit de La Za ne Vallauris une caricat
37. signe d incendie de l ext rieur les cours de promenade sont intactes On ne peut expliquer les deux cents transferts de cette fa on D autant plus que la direction a cru n cessaire d ajouter un mensonge en pr tendant que les transferts sont devenus indispensables vu l tat de d gradation notam ment des trois cours de promenade et de l infirme rie les d tenus transf r s sont tous des condamn s donc appel s quitter la maison d ar r t de Grasse Les familles l ont confirm la plu part des prisonniers transf r s sont des pr venus Tout est l pour faire penser que les transferts ont pour seul motif d emp cher des t moignages en isolant les prisonniers en exer ant des pres raconter J F All gre et Cha r Touati Comme ils l accusaient formellement d avoir tu Ralphe le directeur soucieux de montrer l exemple ses subalternes n a pas h sit entamer une nouvelle s r nade de tabassages en ass nant un formidable coup de pied dans les testicules de JF qui a quand m me eu le temps de lui cracher au visage Piqu au vif le directeur lui a promis de rapides retrouvailles apr s un transfert obligatoire Un premier groupe d une centaine de taulards est transf r le soir m me direction les Baumettes Luynes Draguignan La prison est d sormais aux mains des CRS Le mardi les familles organisent spontan ment une marche silencieuse regroupant plus
38. 5 Page 19 JURISPRUDENCE Pour faire le joint sur les gr ces pr sidentielles La chambre d accusation de la cour d ap pel de Montpellier a donn raison le 19 10 2000 M Yves Bidault d tenu au CD de Mauzac qui demandait tre admis au b n fice de trois d crets de gr ce collective que lui avait refus s l AP Celle ci fondait son refus sur les circulaires d application des d crets de gr ce pr voyant notamment que les personnes purgeant o ayant purg une peine pour infraction la l gislation ne peu vent b n ficier de gr ces La chambre d ac cusation estime ces circulaires ill gales car les d crets de gr ce 1 i visent clairement les s d tenus en train de purger une peine pour I Il infraction la l gisla tion sur les stup fiants et en aucun cas ceux qui ont int gralement purg cette peine et sont toujours d tenus pour un autre motif Les circulaires admi nistratives ne sau raient avoir un effet r glementaire contrai re aux d crets qu elles interpr tent a rap pel la cour appel de Montpellier Le 20 06 2000 la Cour de cassation de Paris statuait sur le pourvoi form par le procureur g n ral pr s la cour d appel de Montpellier contre l arr t de la chambre accusation de ladite cour d appel en date du 19 10 2000 qui a admis Yves Bidault au b n fice des d crets de gr ce collective des 10 juillet 1998 9 juillet 1999 et 1
39. 6 d cembre 1999 Nous reproduisons ici la quasi int gralit du texte de la Cour de cassation afin qu il puisse ser vir dans les meilleures conditions ceux qui en auront l usage En ce que l arr t attaqu a retenu que les circulaires d application qui pr voient que pour les condamn s d tenus l exclusion au titre d une condamnation pour les infrac tions vis es aux d crets s tend aux autres condamnations m me ex cut es port es galement l crou ajoutent au texte de ces d crets que la chambre d accusation a consid r qu l vidence tre d tenu pour l ex cution d une peine entra nait logiquement que cette peine soit en cours d ex cution ou ventuel lement ex cuter dans l avenir si on est d te nu pour autre cause et que cette expression ne saurait tre tendue au cas o la peine a d j t int gralement ex cut e au moment du d cret de gr ce alors que le choix op r dans les articles 2 des d crets concern s d exclure de leurs champs d application les condamn s d tenus pour l ex cution d une ou plusieurs peines dont l une au moins a t prononc e pour aurait d conduire la chambre d accusation retenir l interpr tation faite dans les circulaires d application de ces d crets savoir que l exclusion au titre d une condamnation s tend galement aux autres condamnations port es l crou la da
40. 989 perp tuit assortie d une peine de s ret de dix huit ans Hakkar apr s une bataille juridique a vu sa peine de perp tuit suspendue le 30 novembre 2000 en attente d un nouveau proc s il devrait tre LIBRE ce jour mais la justice com prendre les pouvoirs f d r s magis trats administration p nitentiaire syn dicats de police objecte qu Hakkar doit purger trois peines de dix huit mois huit ans six mois ce qui le fera lib rable au 28 juin 2010 Il est noter ceci Le cour rier de monsieur Jego directeur de la maison d arr t de la Sant novembre dernier nous sommes d sormais en mesure de vous communiquer les informations suivantes A la date du 30 novembre 2000 ont t ramen es ex cution les trois condamnations 18 mois 8 ans et 6 mois emprisonnement qui avaient t port es l crou mais jamais ramen es ex cution Il convient de noter que vous b n ficiez de 3 mois de remi se gracieuse au titre du d cret de gr ces collectives de 1992 sur la condamnation 8 ans et de 2 mois de remise gracieuse au titre du d cret de gr ces collectives de 1997 sur la condamna tion 6 mois Votre date de lib ration est ce jour fix e au 28 juin 2010 en application du calcul suivant 30 11 2000 18 mois 30 05 2002 30 05 2002 8 ans 3 mois 28 02 2010 28 02 2010 6 mois 2 mois 28 06 2010 Le Directeur de la maison d arr t A Jego Nous pouvons lire ce qui no
41. Ils sont d cid s aller jusqu au bout aussi long cela soit il Nous nous engageons rester leurs c t s pour cracher la face de ceux qui enferment et continuent de tuer entre les murs nous saurons bri ser la loi du silence qui r gne entre les murs des ge les fran aises Nous saluons le mouvement de protestation qui a suivi l annonce du d c s et ferons tout notre possible pour que tout ceci ne tombe pas dans les oubliettes macabres des archives de l Administration p nitentiaire E maquette envol e 2 total 27 03 05 22 34 Page 4 Communiqu de presse Le 31 juillet 2001 M utinerie la prison de G rasse les repr sentants de l ordre et de la s curit sont appel s la rescousse Bilan 11 bless s Les CRS tirent sur les d tenus les prisons ne sont plus simplement des zones de non droit des mouroirs mais elles sont aussi des abattoirs et des stands de tir sur cibles humaines Femmes s urs m res p res amis de d tenus les tres que vous aimez peuvent tre demain pris pour cibles par les policiers sous le couvert de l E tat fran ais qui ne ver sera pas une larme sur ceux qui n existaient d j pas et dont la mort n attristera pas les commentateurs gomin s des journaux t l vis s toujours prompts verser une larme d s qu il s agit de la mort d un pr fet ou d un policier On ne peut plus laisser faire on ne peut plus se taire il faudra un jour que nous n ayons plus peu
42. SAILLES CEDEX N de t l phone du TGI 01 39 07 39 07 N de t l copie du TGI 01 39 07 35 57 Parquet du procureur de la R publique Service 5EME CHAMBRE CORRECTIONNELLE poste N d affaire 0116601702 N d instruction r f rence document 17 07 2001 31465 tements En effet le d tenu MORITZ au moment des faits pr cit s tait en cellule de confinement Cette mesure r pressive a t prise par la direction de l tablissement au cours d une proc dure disciplinai re engag e contre le d tenu MORITZ Ce dernier est pass au pr toire Le d tenu MORITZ ne pouvait tre mis au mitard ou en cellule disciplinaire car son tat psychologique ne le permettait pas Conscient de la fragilit du d tenu la direction de l tablissement d cide d une mesure de confinement le tout pendant les f tes de fin d ann e Le d tenu MORITZ fragili s par l enfermement isol par le confinement n a cess d appeler l aide Devant l indiff rence g n rale de l Administration p nitentiaire de la direction de l tablissement des services sociaux et m dicaux le d tenu MORITZ est ce jour mort Si nous parlons de mauvais traitements c est que le d tenu MORITZ n a jamais t per u par tous ces services comme un homme ni trait en cons quence mais plut t comme un d tenu syst DTA EVA RER RE CE matiquement puni et humili A l indiff rence s ajoute l in
43. ait avec l aide d une ardoise Il crivait d faut de pouvoir parler Son regard exprimait toute sa r volte et sa d tresse Celle d un jeune homme sacrifi qui a eu le malheur de rencontrer sur son chemin un m decin qui n a pas vu en lui un patient n cessitant des soins mais un d tenu un taulard Nous avions cru que a en tait fini avec la m decine p nitentiaire que certains appe laient la m decine de sous hommes avant que n entre en application la nouvelle loi de 1994 Il n en est rien Dans les murs de nos prisons continuent s vir des hommes aux mentalit s et aux pratiques monstrueuses Mais l ablation totale du larynx ne suffit pas A l horreur d une terrible amputation s ajoutent de multiples marques de mesqui nerie provocation et autres lamentables et abjects faits commis par des fonctionnaires de police charg s de sa surveillance en milieu hospitalier Philippe passera ainsi une nuit l h pital tout habill car l escorte refuse de lui ter les entraves pour qu il puisse enlever son jeans Escorte qui se permettra de lire son dossier m dical violant de la sorte le secret m dical Un membre de l escorte est avec Philippe lorsque ce dernier est aux waters L alimentation R nutryl confi e un jour l escorte par une infirmi re ne lui sera pas transmise Sa compagne se doit m me d aller dans une pharmacie pour acheter un produit qui permet tra Phil
44. ait pas ou n accepte pas son reflet son chec Nous voulons ouvrir les portes et les yeux afin que la prison devienne l affaire de tous Nouvelle adr e Ban Publi ouvelle adresse de Ban Public w Peis annonces 25 rue Mor re 75014 Paris Site prison eu org mail contact banpublic org Te _ r a 5 j Yx Jurisprudence pour faire le joint sur les gr ces pr sidentielles p 19 Yx Werner Brauener un cas mortel de probabilit p 20 p 22 bulletin d abonnement recopier sur papier libre Adresses 21 ant nn ns ne Aisne dl ans NN nee Nes RSS SEE Le Le N d coutes Je d sire m abonner 1 an l Envol e L abonnement est de 60 fr par an quand on peut Je peux joindre un ch que de 60 fr ou plus l ordre de Mr J P Brizolier Envol e 0 Le but du journal tant d tre lu de circuler une grande chelle l argent ne doit pas tre une barri re quant sa diffusion N oubliez pas de nous pr venir si vous tes transf r ou si vous sortez L Envol e 63 rue de Saint Mand 93100 Montreuil sous bois L Envol e 63 rue de Saint Mand 93100 Montreuil Directeur de publication J P Brizolier Impression Expressions Paris 11 Commission paritaire en cours A tous les rentiers tous ceux qui vivent sur le dos des d tenus tous ceux qui ont touch le pactole achetez vous une bonne conscience en apportant vos dons non blanchis l adresse indiqu e ci dessus ou en env
45. anche soir les t l s sont cou p es emp chant les prisonniers d apprendre par les infos la mort de Ralphe Pourtant quelques uns entendent la nouvelle la radio On imagine ais ment le climat dans les cellules pendant la nuit et le lendemain matin d s l ouverture des portes c est le d but des hostilit s Nous n avons pas de r cit d taill de l meute aucun t moignage direct ne nous tant parvenu ce jour mais les familles qui Page 3 Le r cit des familles avaient pu voir leurs enfants au parloir ont assur qu il ne s agissait absolument pas d une bagarre entre prisonniers mais bien d un mouvement de protestation contre la mort suspecte de leur ami L meute a dur la journ e les seules armes dont disposaient les mutins taient leurs v tements aux quels ils ont mis le feu Et si les CRS ont effective ment tir des balles en caoutchouc il semblerait que les matons post s aux miradors voyant quelques mutins courir vers les enceintes ont tir balles r elles Officiellement on d nombre onze bless s mais les t moins directs ont dit que l un d entre eux tait rest sur le sol gri vement bless et que l on tait sans nouvelles de lui Avant le retour d fini tif l ordre il y a eu une altercation dans un couloir entre le directeur et deux prisonniers qui ont pu le demain les parloirs pouvaient reprendre et nous sommes all s voir il n y a aucun
46. art la mienne s ach ve bient t trois semaines Les deux premi res s inscrivent dans le cadre de la campagne de solidarit avec les gr vistes de la faim turques et kurdes men e par plusieurs d tenus PP et sociaux en France la derni re tant en solidarit avec le d tenu kurde des Baumettes Dans sa derni re lettre celui ci m crivait sa faiblesse mais aussi sa d termination aller jusqu au bout Voil les derni res infos de la d tention Au mois d ao t je passe devant la CAP pour une lib ration conditionnelle Mais jy vais sans illusion Le chef de d tention du b timent B ma confirm que je ne l obtiendrai pas J attends donc mon transfert pour Chalon autre prison 13000 pour septembre D ici l je pense que j aurai l occasion de vous crire Yves QUI VEUT LA PEAU D ABDELHAMID HAKKAR OU L AUTOPSIE JUDICIAIRE amp TATIQUE D UN TRE VIVANT Encore un article sur l affaire Hakkar Apr s Lib ration le Monde etc Apr s que l OIP Organisation d Ins mination de Prisons l ENM cole Nationale de la magistrature la CE Cour Europ enne sushis je n ai pas envie de jeter en p ture Hakkar que des avocats comme Co te tant Perd se sont partag s en fructueux Quand je pense Hakkar j ai cette F Le 15 decembre 2000 Monsieur Le Parquet G n ral de la Cour d Appel de Paris ayant valid les critures port es sur votre fiche p nale suite la d cision de suspension de la pei
47. as tomber dans le gouffre ouvert tout pr s de mon bonheur fugace Je regarde au loin Duszka maquette envol e 2 total 27 03 05 22 35 Page 12 DE LA PEINE DE MORT AUX PEINES JUSQU A LA MORT Octobre 2001 La France pays phare des valeurs d mocratiques comm more l abolition de la peine de mort la c l bration ne sera pas un v nement national comme la derni re Coupe du monde mais dans un lan commun nos dirigeants nos sociologues nos criminologues nos philo sophes nos intellectuels nos artistes vont c l brer le courage politique dont a fait preuve le premier gouvernement Mitterrand en d cidant contre l opinion populaire d en finir avec les ex cutions capitales Comme si la G che cherchait encore redorer une image qu elle aime se donner celle du progr s social et humanitaire alors qu elle n a jamais fait mieux pour ne pas dire pire que la droi te dans tous ces domaines Joli tour de passe passe On oublie tout simplement de dire que la France a t le dernier pays d Europe occidentale prendre cette d cision la peine de mort existe encore en Belgique mais elle n a jamais t appli qu e l Espagne 1978 ou le Portugal 1975 en avaient d j fini avec cette pratique barbare La France tait de toutes fa ons dans l obligation de se conformer pour entrer dans l espace judiciaire europ en faute de quoi elle serait apparue comme le vilain petit canard t
48. ation solidement char pent vari plein d informations et d articles de fond bien argument s avec une pr sentation soi gn e sur papier glac Bravo j attendrai le pro chain num ro avec grande impatience gt Jean Pierre 19 juillet Quant l Envol e le journal une vrai bombe je fais tour ner celui que j ai et je dois dire qu on se l arrache a fait beaucoup parler et remue quelques consciences gt Christophe 29 juillet Collectif Anti Expulsion d Ile de France 21 ter rue Voltaire 75011 Paris Tel 01 53 79 12 21 e mail cae paris wanadoo fr Le gouvernement fran ais se donne les moyens d appliquer la ges tion des flux migratoires qui est en cours d homog n isation dans le cadre de l espace Schengen Sous couvert d am lioration des condi tions de d tention il r nove et agrandit son parc de prisons pour sans papiers zone d attente de Zapi 3 c t de Roissy ouvert en jan vier mis en chantier d un centre de r tention Palaiseau entre autre pour les doubles peines de Fresnes et de Fleury La lutte contre les centres de r tentions est un des axes principaux d action du CAE campagne contre celui de Choisy et contre le projet de Palaiseau et il est primordial pour nous d envisager la r tention des trangers comme un mode parmi d autres de d tention c est pour cette raison que nous participons au collectif pour en finir avec toutes les pri sons En effet les l
49. c l br e et nous ferons tout pour g cher cette f te macabre Des prisonniers de la centrale d Arles nous avaient fait parvenir une affiche La guillotine ne laisse aucune chance la prison non plus que nous dif fusons sur papier et T shirt dedans et dehors Nous profiterons de cette comm moration pour r per cuter les luttes des enferm s pour d noncer les mensonges m diatiques et politiques qui sous couvert d humanitarisme cachent mal une logique de plus en plus r pressive l encontre de ceux qui refusent de baisser la t te et de demander pardon aux bourreaux Nous esp rons bien que tous les contacts tiss s entre les collectifs les radios les par ticuliers les familles de prisonniers serviront donner le plus d am pleur possible ces initiatives Les d tenus doivent pouvoir se procurer les journaux de leur choix n ayant pas fait l objet d une saisie dans les trois derniers mois Seul le garde des Sceaux peut retenir la demande des chefs d tablissement les publications et ce seulement si elles contiennent des menaces pr cises contre la s curit des personnes ou celles des tablissements p nitentiaires Art D 444 du CPP
50. cela l isolement plus ou moins pesant et la sensation d touffement g n r e par la claustration il me semble que tout a suffit lar gement nourrir un sentiment de r volte chez les plus dociles d entre nous Cela dit heureusement qu il existe des gens comme vous qui ouvrent des portes et qui les ouvrent en grand sinon on toufferait vraiment Sinc rement J en viens donc au probl me du droit heu non de l absence de droit en prison et vous envoie un texte que j ai crit ce sujet suite quelques incidents En effet puisque vous avez parl de courriers qui n arrivent pas destination ainsi que de cen sure je vous fait part de quelques faits du m me ordre Alors d j dans le sens de l envoi j ai t cen sur e plusieurs fois bon la rigueur quand j cri vais des trucs du genre les matonnes me font chier me harceler je peux comprendre enfin non mais disons que je laisse passer Cela dit il mest arriv en retour de promena de de pousser un coup d gueule face une grad e et des matonnes vous me faites vraiment chier avec vos fouilles puisqu on m avait d sign e pour ce supplice qu est la fouille corps or je nai pas eu de probl mes juste un rapport d inci dent videmment Bref tout se passe donc comme si faire chier n tait pas un propos insul tant tant que cela restait entre ces murs comme si elles avaient parfaitement le droit de nous
51. cha ne contre des cas individuels et comme on applaudissait auparavant aux passages de cha rettes de condamn s on s meut aujourd hui grands coups d articles de presse sur la mort d un noy dans un club merde ou sur une victime d un tueur occasionnel qui p te les plombs L l identifi cation d une forme de douleur toute particuli re et personnelle individuelle bat son plein faute de 12 pouvoir d noncer et emp cher les crimes collec tifs de combattre les causes d une violence socia le parfaitement l gale on se venge sur des cas iso l s offerts la vindicte populaire Sans rien vouloir justifier on peut franchement s inqui ter du fait qu on se d cha ne contre un violeur d enfant alors que l on approuve un embargo conomique en Irak ou que l on ne s indigne pas ou peu devant des monopoles pharmaceutiques qui privent de m di caments un continent tuant ainsi des millions d in dividus enfants y compris Pour ce qui est d une v ritable r flexion sur ce qu ils appellent eux m mes le sens de la peine et le calcul des ch timents qu on ne s y trompe pas les r cents d bats parlementaires n ont absolument rien de r volutionnaire en la mati re les d put s du XIXe si cle tait plus aventuriers dans len semble de ces questions Apr s la fermeture de Cayenne l ex cution des peines ne d passait en g n ral pas quinze ans y compris pour un condam n perp
52. chet Pour les d tenus le suicide est v cu comme une issue de secours pour se sortir de cette impasse o la vie a pu vous mener comme une solution ultime pour se d barrasser des cha nes que repr sentent les contraintes impos es par le temps l espace et surtout le syst me en place comme une alternative la d pression ou la folie Afin de mieux comprendre ce qui peut amener un si grand nombre d entre nous envisager de se suicider permettez moi de planter le d cor bri vement Au c ur de cet univers de b ton de pierres et de fer nous voluons Entre silence de mort et hurlements Une ombre mena ante plane au dessus de nos t tes A Non ce n est pas la guillotine mes amis C est la torture blanche comme ils disent en Turquie Le Violence psychologique torture mdividuelle Tourments plut t abstraits mais pas virtuels Larme des temps modernes l isolement associ de multiples brimades cette somme de petits riens Tout est mis en place pour nous mettre la pression nous donner l impression de n tre plus rien nous enlever tout amour propre d pouiller notre existence de tout son sens ter de nos vies leurs valeurs et faire en sorte qu elles ne soient plus que douleur Quand autour de nous tout s acharne vouloir nous noyer Comment trouver au fond de soi assez de force et de volont Pour remonter chaque fois qu on tente de vous rabaisser Sortir la t te de l eau
53. comp tence des surveillants et cadres pr sents au moment de la catastrophe En effet outre les temps d intervention extr me ment longs ne laissant aucune chance au d tenu MORITZ les surveillants ont totalement paniqu Panique elle m me r v latrice de personnes non for m es au sauvetage d tres humains en danger Des exercices contre le feu ne sont jamais effectu s Les dispositifs anti incendie d alerte et de lutte sont inexistants ou inaccessibles rapidement Personne ne sait qui pr venir personne ne sait o se trouve la clef pour acc der au dispositif anti incendie et personne ne sait o se trouve la clef pour ouvrir les cellules Les erreurs r p t es l incomp tence la panique et la n gligence ont une fois de plus tu un homme Le manque d humanit dont ont fait preuve les sur veillants travers leurs actes et leurs propos seront abord s dans les plaintes d pos es par des d tenus le 17 juillet 2001 Mr le Chef d Etabl P nitentiaire Maison d Arr t de Bois d Arcy Yvelines 5 bis Rue Alexandre Turpault 78390 BOIS D ARCY CONVOCATION D UN d tenu Objet premi re audience au fond Le Procureur de la R publique pr s le Tribunal de Grande Instance convoque M Yoanne Nabil DUVAL n le 01 novembre 1981 PARIS 18EME 75 rang 1 DPAC l audience du 27 septembre 2001 14H00 au Tribunal de Grande Instance de Versailles 5EME CHAMBRE CORRECTIONNELLE 3 Avenue de l Eu
54. d tenus en faisant dispara tre de son bureau l ph m ride sur lequel sont not s les rendez vous t l phoniques un brigadier va jusqu inciter un d tenu particuli rement instable l agresser en assurant que les gardiens fermeraient les yeux Bien s r on se d barrassera du d tenu en le faisant transf rer la suite d un pi ge grossier mais on ne pourra pas emp cher qu une plainte soit d pos e quoiqu il en soit la pression est couronn e de succ s puisque nous savons que mon sieur Mouopock a fait une demande de mutation Si un surveillant chef se casse les dents quelles d fenses ont les d tenus En th orie ils devraient pou voir s adresser au juge d application des peines mais madame Jacob qui est en place depuis si longtemps a pass un modus vivendi avec le syst me Clairvaux on ne conteste aucune de ses d cisions et elle en contrepartie ferme les yeux sur la gestion de la prison et prend pour argent comptant toute d claration de l encadrement Elle se dit oppos e la violence mais dans la r alit elle est complice de celle couverte par la direction et toute sanction de mitard a son approbation Magistrate timo r e devant ses responsabilit s elle joue du tout r pressif et bien s r comme tous les faibles jouit du petit pouvoir qu elle a sur des tres humains avec ses propres crit res de r insertion qui vont l encontre de la r alit sur le ter rain Elle se sent si i
55. de une responsable avait r pondu nos craintes On a l habitude on g re a tr s bien Que faisait il en prison et non dans un centre de soins Qui est responsables de ces quelques semaines de trop Qui est responsable de son d labrement psychique au cours de ces ann es Le syt me Oui Le syst me carc ral dans tous ses rouages d inhumanit de d sint r t social de solitude dans la multitude de r pression d cervel e Qui est complice Ceux qui croient naturel et r glementaire de laisser faire Ceux qui esp rent que cela va changer par l op ration du saint esprit par la bonne volont de quelques samaritains ou d lus vendant de l illusion Ceux qui laissent construire des sections psychiatriques dans les centrales et les centres de d tention ceux qui ne s offusquent pas que pr s d un quart de la population p nale souffre de troubles psychotiques ceux qui y voient une fatalit trang re la gestion des prisons au maintien co te que co te des malades en d tention Pour quelques jours de plus et de trop Kamel est mutil vie La prison est un moyen de gestion de la pr carit et de la pauvret Elle devient galement un lieu de r pression des maladies mentales et un mouroir pour des milliers de d tenus atteints de maladies incurables Lib ration des d tenus atteints de maladies incurables Des prisonniers de la centrale d Arles Ao t 2001 11 Regard de femm
56. de Dumas comptes cruels Perp te en 1969 plus des peines temps Pas de p riode de s ret cette poque mais une perp te pouvait sortir partir de 15 ans avec ou sans commutation Sa peine est commu e 20 ans apr s 18 ans de prison A 20 ans de d tention il obtient une lib ration conditionnel le qui contient la dur e des peines temps ce qui fait un total de 42 ans de conditionnelle Il avait fait l erreur de ne pas demander la confu sion des peines temps apr s la commutation ce qui aurait port le temps de la conditionnelle I5 ou 18 ans Il retombe pour braquage prend I2 ans auxquels s ajoutent les 42 ans total 54 ans de prison Il est aujourd hui g de 70 ans il lui reste 40 ans faire Debout Etre derri re des barreaux mais tre debout Etre dans une cage mais tre debout Etre victime de brimades mais tre debout Etre victime d interdictions mais tre debout Etre victime de restrictions mais tre debout Etre dans un monde de non droit mais tre debout Etre dans ce broyeur mais tre debout Etre constament sous pression mais tre debout Etre son proc s mais tre debout Etre condamn mais tre debout Etre enfin libre et tre debout plus que jamais Mourir mourir un jour mais tre debout David maquette envol e 2 total 27 03 05 22 35 Page 14 La libert sans conditions Voil donc la pens e d un perp te je dis
57. de deux cents personnes jusqu la maison d arr t elles subissent les provocations habituelles des flics qui aimeraient bien voir tout a d g n rer les proches ne craquent pas Devant la prison ils assistent la sortie d une nouvelle fourn e de trans ferts depuis les cars les enfants crient Ils ont tu Ralphe ils ont tu Ralphe Aujourd hui la famille les proches les t moins cherchent s organiser pour d montrer publiquement qu il ne s agit pas d un suicide d s le mardi la famille Hamouda a port plainte pour non assistance personne en danger le juge d ins truction nomm pour s occuper de l affaire a ordonn une autopsie Trois semaines plus tard aucun rapport n a t donn la famille ou leurs avocats pourtant dans un courrier plein de tact le juge pr tend que l autopsie n apporte aucun l ment nouveau pour l enqu te et n autorise l inhu mation du corps que sur le territoire fran ais Les parents attendent toujours avec beaucoup d impa tience le r sultat officiel de l autopsie car ayant vu et bien vu le corps la morgue ils ont de fortes rai sons de douter de la version officielle de l asphyxie par inhalation de vapeurs toxiques L Administration p nitentiaire a tr s rapide ment pr tendu que la prison avait t s rieusement d truite C est plus que curieux car d s le surlen in Dia sions disciplinaires sur les plus d
58. de l int rieur sont r v latrices elles vont en s accroissant et nous permet tent de penser que ce mouvement continuera dans le m me sens avec les prochains num ros L objectif court terme serait un jour nal par cour de promenade de chaque prison Patience La distribution l ext rieur en direction de collectifs de lutte Dijon Chalon Clermont Marseille Toulouse Lille Bordeaux et de familles et amis de prisonniers suit son petit bonhomme de chemin Ceci est notre part de travail nous continuerons envoyer apporter le journal et en discuter un peu partout Les liens se pr cisent lentement mais s rement En revanche pour ce qui est de l int rieur nous ne pouvons compter que sur les changes les courriers quelques parloirs les discussions provoqu es par les rencontres les mouvements les transferts de prisonniers De ce c t aussi le premier num ro a jou son r le puisque nous recevons beaucoup plus de courriers de toute origine depuis sa parution que lorsque nous ne disposions que de l mission de radio Pourtant en cas de mouvements d meutes etc qui demandent des r actions quasi imm diates le journal ne peut assurer sauf cas exceptionnels le r le de coordina teur La parution mensuelle repr sente un travail relativement consid rable et il n est absolument pas envisageable d acc l rer sa fr quence c est pourquoi la radio revient cette fois ci comme un suppl m
59. de poules Ce m lange emp che toute solidarit concr te hormis celle d int ret J en ai eu une preuve fla grante le lendemain de la gr ve nationale des gardiens o l on est rest enferm toute la journ e sans bouffe sans promenade ni parloir Histoire de marquer notre d sapprobation j avais propos un blocage de promenade la remont e J ai vite compris qu il ne fallait rien attendre de l ensemble de la d tention puisque nous nous sommes retrouv s trois refuser de monter Nous n avons pas insist car dans beaucoup de ces MA PAP joue la division en m langeant tout le monde A Luynes les pointeurs servent de d fouloir l ensemble de la d tention tan dis que le shit qui circule ouvertement joue son r le de camisole ainsi que la t l Il est vrai qu un d tenu d fonc n est pas un d tenu revendicatif La particu larit donc de Luynes est d tre g r e hormis la surveillance et le greffe par le priv tous les niveaux que se soit le nettoyage Onet la bouffe Eurert la can tine et jusqu au m dical qui est la charge du lib ral avec les r sultats que l on conna t Ainsi il y a deux ou trois mois un d tenu est mort au QI apr s une absorption de m docs le m decin ayant certifi que son tat tait compatible avec la d tention en isolement Le psy et l infirmi re principale venaient d tre quant eux condamn s six mois de prison avec sursis leur responsabilit
60. des complicit s avec tous ceux qui contes tent v ritablement l ordre tabli qu ils soient enferm s ou non De la m me fa on que tout combat qui ne con oit pas son rapport avec d autres foyers de contestation court sa mort envisager la prison comme un domaine s par des causes de son existence ne conduirait qu la faire perdurer Nous consacrerons quelques pages du journal des mouve ments des rencontres des actes s ditieux qui nous parais sent dignes d tre mis en avant Nous avons choisi de privil gier le th me des longues peines pour les num ros de septembre et octobre nous voulons dire haut et fort que l abo lition de la peine de mort n est qu un leurre qui permet d enfermer jusqu la mort de plus en plus de personnes et ceci en toute bonne conscience tre enterr vivant par des condamnations de plus en plus lourdes et syst matiques semble de nos jours plus acceptable que le couperet d hier Entre 1978 et 1998 les peines de cinq ans ont augment de 1020 les condamnations de plus de dix ans de 233 et les perp tuit s de 100 Ceci s explique entre autres par la quasi disparition des lib rations condition nelles par la cr ation des peines de s ret et par la criminalisation croissante de tout acte comportement d lictueux cr ation de nou veaux d lits et transformation de d lits en crimes A partir du 6 octobre la pr tendue abolition de la peine de mort va tre
61. du vacarme provoqu par les autres d tenus un ou plusieurs sur veillants qui devaient effectuer leur ronde ont consta t par l illeton que le d tenu MORITZ tait d j la proie des flammes Ces derniers n ont pu intervernir car ils ne poss daient pas la clef pour ouvrir la porte Il a fallu attendre l arriv e du brigadier 1h23 Une fois la porte ouverte et les premiers coups d extincteur donn s un d tenu dont la cellule se trouve en face de celle de MORITZ a entendu le brigadier interdire un surveillant qui se proposait d entrer dans la cellule de MORITZ pour lui porter un ventuel secours l acc s celle ci se conten tant seulement d appeler MORITZ deux reprises par son nom Le tout suivi de l imp ratif Sors sors Bien entendu le malheureux ne pouvait plus r pondre Pendant ce temps la fum e d gag e par le feu s est vacu e vers la cellule du dessus Ceci Monsieur le procureur ce sont les faits vus et constat s par des d tenus voisins de la victime Des v nements tr s pr sents chez chacun Des d tenus encore plus proches auront quant eux d autre d tails fournir et se tiendront donc la disposition de la justice Des plaintes seront d po s es aupr s des services comp tents pour non assistance personne en danger A ces actes peuvent tre ajout s des mauvais trai TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE VERSAILLES avenue de l Europe 78011 VER
62. e Quoi qu il en soit pr sent je sais quoi men tenir et surtout me servir des trous qui existent dans leur filet de censure Car chacun sait que les mailles ne sont pas si serr es 18 D autre part dans le sens de la r ception cette fois et l c est d j beaucoup plus dur de passer travers les mailles du filet un courrier qu une amie anarchiste encore une fois j crois que c est pas utile de le pr ciser d ailleurs m a envoy a t censur et mis ma fouille Il s est av r qu il s agissait de textes anarcho r volution naires et la chef des grad es me sort l article du Code p nal suivant la saisie du courrier peut tre effectu e dans la mesure o celui ci constitue une menace pour la s curit des personnes et de l tablissement et l appr ciation du danger est laiss e au chef d tablissement ce que je d plore videmment Donc lors de notre entretien je lui explique que j ai re u plusieurs reprises ce genre de textes contenant les m mes id es mais elle me r pond que cette fois les propos sont bien trop explicites trop virulents l gard du syst me p nitenciaire et surtout de la soci t dans laquelle on vit qu il s agit carr ment de bourrage de cr ne Je lui r plique que de toute fa on je suis tout fait capable de porter un regard objectif et qu elle pourrait tout de m me me laisser exercer mon libre arbitre Finalement ell
63. e 18 01 1995 n tait pas d s lors une peine en cours d ex cution pouvant tre retenue pour l exclure du b n fice des d crets de gr ce collective du 10 07 1998 098 07 1999 et 16 12 1999 Attendu qu en statuant ainsi la chambre d accusation a donn une base l gale sa d ci sion qu en effet les peines privatives de liber t s ex cutant successivement celles aff rantes aux condamnations vis es par l article 2 des d crets pr cit s de gr ce col lective n entra nent plus une fois purg es l exclusion du b n fice de l article premier desdits d crets D o il suit que le moyen doit tre cart Et attendu que l arr t est r gulier en la forme REJETTE le pourvoi Cette jurisprudence concerne aussi tous les d lits qui excluent habituellement les condamn s des gr ces pr sidentielles vio lences agent ou d positaire de l autorit publique etc ie maquette envol e 2 total 27 03 05 22 35 Page 20 C est arriv pr s de chez vous Un cas mortel de probabilit Le matin du 6 f vrier 2001 Verden Klaus Herzberg c est fait tuer par Werner Braeuner Klaus Herzberg 63 ans tait directeur du bureau local du ch mage Werner Braeuner 46 ans est ing nieur m canicien au ch mage Braeuner venait d tre radi et ses allocations son seul revenu supprim es Une heure apr s les faits il s est pr sent la police Il est actuellement e
64. e de l acceptation si r pan due de voir des prisonniers emmur s vie ou presque Ce d lire de la longueur des peines a atteint son paroxysme Vingt ans en moyenne c est devenu une mesure du temps d un temps cono mique calcul rentabilis c est le temps d un cr dit immobilier c est le temps de l x ducation d un enfant Cette norme du temps monotone vide de toute r elle activit exsangue de tout esprit d aventure peureuse du moindre boulever sement n a trouv comme dernier ersatz de pas sion que l autod fense la protection outrance des maigres conforts qui ont t conc d s au prix de la vie On peut pr f rer son magn toscope la vie d un homme sans en rougir ou se sentir physi quement viol apr s avoir t cambriol et aller se consoler chez un psychiatre C est dans ce climat de mis re que l opinion publique ne parvient m me plus concr tiser ce que peuvent repr senter vingt ans d enfermement juste parce que l tre humain ne comprend plus vraiment l id e d activit juste parce que l ennui a gagn len semble des vivants juste parce que le temps passe sans que l on en ait conscience L id e de la vengeance sociale a quitt le terrain de la lutte des classes de l antagonisme entre les poss dants et les d poss d s puisque dans les pays industrialis s tout le monde a un petit quelque chose d fendre Alors la col re contenue se d
65. e formidable expression de fraternit dans la mesure o il permait de multiplier les contacts et donc les associations et les liens contrecarrant ainsi les objectifs et les pratiques p nitentiaires qui aimeraient tant nous maintenir en isolement En esp rant que de nombreux mouvements verront le jour dans l avenir et que dans cette grande envol e on ne nous coupera pas les ailes Longue vie l Envol e gt vous m mes Audrey Fresnes 23 juillet bril quoique Nous reproduisons quelques extraits de lettres qui ont suivi Penvoi du premier num ro de PEnvol e pour faire le point ensemble sur Putilit du journal lt Jen ai ma dose aussi du syndr me Calim ro le monde est injuste bien trop injuste On parle ivresse aussi bien s r ce jeu l je crois que nos lendemains ne seront que cuit s Pour ce qui me concerne je veux quelque chose qui soit autre que la contemplation t tons des impasses Ils sont labyrinthes sans issues Ils sont le gouffre et l ab me lls sont creux Ils ont construit des parois ils se sont lus rois des chos Ils sont le vide absolu Ils sont la mort Leur prison c est la mort gt G rard Gr ves de la faim contre l isolement en Turquie En octobre 2000 plusieurs milliers de prisonniers politiques enta ment un mouvement de protestation contre la mise en place de prisons cellulaires bas es sur les normes europ ennes en se lan ant dans une gr
66. e image du traitement des condamn s sans modifier pour autant la r alit de la condamnation Responsabilisation victimisation individualisation sont les termes cl s de la philo sophie judiciaire contemporaine Une fois condamn le prisonnier est suivi pour ne pas dire poursuivi par son dossier p ni tentiaire qui servira de crit re pour toutes les demandes d am nagement de peines permis sions semi libert lib ration conditionnelle Les d cisions ne seront plus minist rielles mais appartiendront des commissions regroupant des directeurs de taules des matons des psychiatres des repr sentants d associations de victimes des juges et des procureurs l avocat est facultatif sur la demande du prisonnier Celui ci devra avoir fait la preuve qu il a bien int gr la conscience de sa faute et devra pr senter des gages de repentir pour qu on lui permette de rejoindre la soci t Il va de soi que toute tentative d vasion toute marque de r sistance au syst me p nitentiaire toute attitude de refus de l arbitraire carc ral seront autant de mauvais points dans l observa tion du comportement du prisonnier De fait on se rapproche de plus en plus d une d finition clinique de la d linquance Le hors la loi n est plus vraiment un r fractaire mais plut t un malade quelquefois l ger et donc susceptible d tre gu ri d autres fois beaucoup plus grave voire incurable proche de la b te dan
67. e la soci t qui est punie et tous se flagellent mutuellement Chacun se sent coresponsable du fait qu une rupture de la r gle sociale ait pu avoir lieu Il ne serait gu re imaginable de remettre ces usages en honneur ici aujourd hui Toutefois il est sou haiter que ceux qui n ont pas renonc toute valeur humaine saisissent cette occasion de mettre en accusation publique la logique sociale qui enfante de tel cas tragiques Tant qu il en est encore temps Guillaume Paoli Extrait de M figgangster la revue berlinoise des Ch meurs Heureux traduit de l allemand juin 2001 On peut crire Werner Braeuner il parle cou ramment le francais l adresse suivante JVA Verden Stifthofstr 10 27283 Verden ou le soutenir en passant par son avocat Michael Brennecke 63 Obernstrasse D 28832 Achim Pour qui veut envoyer son obole RA Brennecke Kreussparkesse Achim BLZ 29152670 compte n 100680 avec la mention Werner Brauener P tition de soutien wbraeuner support free fr 1 Au cas o nous n aurions pas t assez clairs les Ch meurs Heureux ne nient pas le d sespoir r gnant au contraire ils d veloppent son encontre des mesures pr ventives Intimid s par la presse locale qui a stigmatis e cet acte de d sespoir comme un phare politique conscient c est ainsi qu il militait dans le r seau Hoppetosse qui apelle sur Internet la r sistance cr ative cont
68. e maton au doux sur nom de Rambo ne doit pas appr cier le ton de Ralphe le tra ne en dehors de la cabine et appelle du renfort Ralphe se d bat est mis terre rou de coups par les gardiens qui ont pris soin d enfiler des gants Tout le monde proteste les familles et les prisonniers qui assistent impuissants la sc ne Anissa est emmen e fermement dehors et perd une dent au passage d un coude de maton Le m decin de la prison refusera d indiquer que le coude frap peur appartenait un surveillant Premier faux t moignage Ralphe est tra n directement au mitard A Grasse le quartier disciplinaire est au centre de la prison et visible d une bonne partie des cellules de la d tention Selon deux t moignages l un d un taulard d j au mitard et l autre d un copain de Ralphe qui se trouvait dans une cellule juste au dessus du cachot les matons entraient tr s r guli rement pour tabasser Ralphe jusque l ils pou vaient entendre ses cris de protestation Puis le samedi juste apr s le passage de la gamelle le copain du dessus lui dit qu il va manger et qu il reviendra rapidement lui parler travers les bar reaux Tiens bien le coup un autre lui conseille d arr ter de gueuler en lui assurant que cela ne sert rien Les cris s arr tent 18 heures et ne recom menceront plus Les prisonniers autour du mitard commencent voir une fum e noire sortir du cachot vers 20 heures
69. e r pond qu elle n a pas confiance en mon esprit critique et qu tant donn que je suis encore consid r e comme jeune majeure moins de 21 ans pourtant on ne m avait jamais pr cis cela aupa ravant croire qu ils utilisent cet argument seule ment quand a les arrange je suis donc sous sa responsabilit et elle ne veut pas prendre de risques pour ma s curit Elle ajoute que j ai le droit d avoir des id es militantes mais seulement quand je ne serai plus l alors je r plique que J es time tre assez m re pour me pr occuper moi m me de ma s curit morale que je n ai pas adh rer la pens e unique sous pr texte que je suis incarc r e J ajoute galement que puisque le pouvoir d appr ciation lui est attribu elle peut aussi censurer toutes les id es qui ne lui plaisent pas tout discours anticonformiste et politique ment incorrect alors elle me r pond non seu lement les id es dangereuses et qu en fait ce n est pas tellement pour ma s curit mais plus pour celle de l tablissement faudrait savoir dans la mesure o il est craindre que je propage mes id es militantes que d autres d tenues y adh rent et se mettent contester elles aussi Voil je crois que l essentiel a t dit et si je vous raconte tout a c est parce que je pense que ce genre de discours en dit long sur l tat d esprit de nos gardiens Des chefs qui plus
70. e votre dia gnostic ne vaut rien aux yeux de l AP Hakkar n a pas eu la chance d tre incarc r au Chili du temps de pINOCHET Comme nos politiques et nos intellectuels l auraient vite sortis de l avec leur guide mode d emploi des dROITS de I hOMME Non Hakkar n a pas eu cette chance d tre l otage d une dictature il est en fRANCE Une fRANCE riche solide s r d elle une fRANCE soft fasciste qui prot ge sa police et sa justice SURTOUT lorsque l une et l autre sont cri minelles Le dossier Hakkar porte en lui en son centre en sa gangue une v rit ter rible un magistrat fait un FAUX en cri ture ce qui vaudrait son auteur un pro c s et une condamnation ce FAUX dont l auteur UN MAGISTRAT attend tran quillement le temps de prescription PETAIN tu peux nous revenir sans crainte le TERRAIN est pr t Ne mettons pas tout le monde dans le m me sac Hakkar a eu des amis des sou tiens comme Momo du MIB mouvement Immigration Banlieue une avocate mal heureusement d c d e d un cancer sa famille admirable depuis plus de dix sept ans tous ceux qui se battent ou se sont battus chapeau A ceux qui prennent la rel ve Rage et Courage Au fait pourquoi j cris ces pages moi Non pas pour une fois de plus raconter l histoire Hakkar mais pour dire nos lec teurs dedans et dehors de bouger pour Hakkar ce n est ni dans les cabinets d avocats ni dans les pr toires ni dans les sal
71. en taire UFAP Grasse a fait tat pour sa part d une dizaine de bless s dont trois par balles en caout chouc tir es par le GIPN Portes d fonc es cas s es en deux serrures arrach es vitres bris es cel lules d vast es placards vid s dont le contenu p le m le jonche le sol matelas br l s tra n es de sang Les couloirs de d tention des b timents A et B de la maison d arr t offrent un spectacle d apocalypse au milieu duquel le personnel tente de continuer faire son m tier L ordre a d abord t r tabli dans le b timent A puis dans le b timent B Tous les d tenus ont t r int gr s en cellule a ajout la direction de l AP Voyage Vallauris d tecter toute attitude anormale gt Tout a sous la b n diction des juges et procureurs qui inculpent t histoire de mettre l cart tout ce qui pourrait nuire la bonne image touristique de la C te d Azur Des juges qui n h sitent pas criminaliser des dossiers vides utiliser l association de malfaiteurs et la bande organis e pour prolonger en toute l galit des mandats de d p t abusifs sans retenue surtout avant Et pour tenir tout ce petit monde enferm il y a la prison de Grasse quelques kilom tres au dessus dans les collines Une construction du plan 13000 une prison dite moderne quip e elle aussi de cam ras une prison dite plus propre plus s curitaire Pourtant de
72. endre place dans la soci t des hommes libres sans pr senter pour elle un danger Beaucoup de gens estiment que l crou en tant que mise l cart est une mesure indispensable pour prot ger la soci t et pour viter le pire chez de mau vais sujets engag s dans une spirale infernale de d linquance ou de criminalit impunie devenue par fois incontr lable Certains d tenus reconnaissent eux m mes que le fait d avoir t incarc r s les a emp ch s d accumuler des infractions de plus en plus radicales ou bien que cela leur a permis de se ressai sir apr s un acte qu ils ne se savaient pas capables de commettre acte qu ils ont donc du mal accepter ou justifier L enfermement est alors le moyen de stop er la d rive de r fl chir sur son propre comportement et d en reprendre le 9 contr le afin de se rendre acceptable pour soi m me et pour la sof f Pierre 14 maquette envol e 2 total 27 03 05 22 35 Page 15 SUICIDE Tout le syst me judiciaire tant bas sur l aveu tout est mis en place pour faire craquer le pr venu Interrogatoires pressions psy chologiques tabassages chaque tape qui am ne un homme en pri son il est harcel pendant la garde vue au d p t pendant l instruc tion C est cette prise en charge qui le d poss de de toute libert de mouvement de d cisions et qui l accule cette situation d attente permanente proc s condi
73. ent aussi bien auparavant que par la suite lib r s le dernier en date de ce 13 juillet 2001 apr s galement que celui ci e t accompli moins de 17 ann es pour le meurtre reconnu de deux gendarmes Aussi certain que vous ne pouvez me faire plus que l infamie dont je suis l objet je tenais en tout tat de cause vous adresser copie de la note que je viens de transmettre aux organes du Conseil de l Europe note annex e au dernier recours exerc puique ceux pr vus par vos textes tant abso lument illusoires et en m me temps vous livrer autant mon sentiment qu vous mettre la figure ces v rit s on peut se demander ce dont vous auriez t capables en d autres temps Sans gu re rien risquer l histoire d hier nous enseigne que vous en auriez t absous Par tous ces motifs et dans la mesure o cons quemment vous ne m inspirez ni consid ration ni respect vous com prendrez que je ne vous salue pas Abdelhamid Hakkar PS Pour peu que vous vous sentiriez diffam en ce cas poursuivez moi maquette envol e 2 total 27 03 05 22 35 Page 8 DES FRAGMENTS DE POSSIBLE En arrivant G nes quelques jours avant le G8 on d couvre une ville en tat de si ge Cela fait des mois que le battage m diatique entretient la psy chose et que l Etat italien tente d emp cher les gens de venir par une d monstration de force qui se veut dissuasive O que l on soit on a
74. ent du journal Nous allons d sormais cr er le plus de relations pos sible entre les diff rentes missions dirig es vers les taulards un peu partout dans l Hexagone En plus de coordonner des forces souvent dispers es cela nous permettra de rendre compte assez rapi dement de l importance de la gravit d v ne ments comme ceux qui se sont d roul s dans la pri son de Grasse par exemple Seule une liaison per manente et organis e entre toutes les missions existantes pourrait donner le jour une circulation la fois authentique et efficace des t moignages de l int rieur et des proches Il reste donc du pain sur la planche un peu pour tout le monde dedans comme dehors En r ussissant nous serions m me d assurer une coordination d ou tils d information de r flexion de r sistance capable de se passer des putasseries m diatiques dont nous sommes l heure actuelle h las encore bien d pen dants Nous l avons d j dit nous le r p tons chaque mission ce canard est d abord celui des taulards celui de ceux qui sont rendus muets par une logique d exclusion pouss e l extr me Cette exigence est tenue par les deux premiers num ros largement constitu s de textes de dessins de courriers de l int rieur Mais il en faut plus encore c est pourquoi nous AA essaierons pour faciliter les changes de pro poser quelques th mes qui sont aujourd hui les plus
75. ent peut tre croirons nous l humanit maquette envol e 2 total 27 03 05 22 35 Page 17 L Le suicide l ombre Fresnes Fleury Rennes Lyon Loos Rouen Marseille Voil dans l ordre la liste des maisons d arr t o l on se suicide le plus Pour l ann e 99 toujours d apr s les statistiques au niveau national tous les trois jours un d tenu quittait cette terre Ultime transfert pour le cimeti re Quant aux tentatives de suicide elles s levaient un millier soit une moyenne de trois par jour C est dire de plus en plus de candidats pour un aller sans retour Ainsi l enfer semble moins p nible que la prison Ne croyez vous pas qu il est temps de se poser des questions Ici voyez vous le suicide est partout Avaler de l eau de Javel des fourchettes ou autres Se pendre avec ses draps se tailler les veines coups de lame se gaver de cachets jusqu POD etc La liste est longue encore Les moyens sont ultimes les causes diverses mais le but est commun Mettre un terme une souffrance insoutenable pr f rer la tombe la cellule le repos ternel au combat incessant de la vie en son pri Comme l a si bien dit Philippe Maurice la vie sans libert me faisait aimer la mort Si le suicide en milieu carc ral est devenu un ph nom ne presque banal il n en est pas moins complexe Sa signification ne peut se r duire la simple oppo sition entre courage et l
76. es l aube du jour de parloir du jour de revoir je regarde songeuse devant mon miroir le visage que tu prendras douce ment dans tes mains Je le regarde avec anxi t Je voudrais qu il wy ait plus les traces de l absence douloureuse de la fatigue du quotidien assumer seule de la peur du lendemain qui n arrive jamais Je regarde la ride et l efface d un doigt rageur Non Pas a Pas la marque du temps non v cu Pas d j Me tournant vers la fen tre je regarde le ciel qui s claire le jour o je vais te voir se l ve plus beau que le plus beau des jours Je regarde l heure qui wen finit pas d an noncer le court bonheur venir des retrouvailles l arrachement Je regarde l heure qui va devenir fatidique tout l heure au moment de se dire adieu mais qui pour le moment est toute d espoir et de joie anticip e Je regarde au bout de la rue la lourde porte on l a repeinte r cemment d un rouge bordeaux lourd lui aussi qui balafre bizarrement le gris des hauts murs Le judas il torve me guette sans piti soup onneux Je regarde les grilles les grosses cl s les visages fatigu s de mes compagnes de gal re les joues rondes des enfants barbouill es du chocolat grignot pendant l attente bouches gourmandes qui vont dire papa Je regarde les couloirs sinistres les grilles les cl s les portes les cl s les grilles les barreaux les portes les cl s les grilles
77. es de fromage de boire du vin du cham pagne et des sodas Les chantiers les stations ser vice un magasin de motos sont mis contribution pour r cup rer du mat riel projectiles divers pro duits inflammables casques barres de fer des ballons de foot et de rugby sont d couverts dans la station service alors des petits matchs s improvi sent sur la place Il est environ 15 heures lorsque le groupe se scinde en deux une partie qui retourne vers la zone rouge tandis qu environ 1 500 autres partent vers le nord Ils passent un jet de pierre de la pri son mais ne s en aper oivent pas se trouvant de l autre c t d un immense parking enserr e entre un stade et un banal p t de maison la Carcere Marassi est assez discr te Le cort ge est d j en train d escalader un interminable escalier quand une vingtaine de personnes sorties du groupe de queue traversent le parking et lancent une charge contre les trois fourgons blind s et la jeep des cara biniers gar s devant la taule Les carabiniers r pondent par des tirs tendus de gaz lacrymog nes tandis que les assaillants sont rejoints par une cen taine d meutiers le cort ge restant en protection L assaut se fait plus d cisif et les flics commencent s affoler ils se replient rapidement et remontent dans les v hicules sous une pluie de projectiles Un fourgon en panique a bien du mal se d faire d une grappe d acharn s qui tente
78. esp rance qui en d coule Il existe des carts parfois scandaleux entre le prix des cantines et ceux de l ext rieur avec une pes e plus qu approximative Le 12 12 2000 un d tenu ayant constat que ses commandes de fruits et l gumes ne cor respondaient jamais au poids indiqu a exig une pes e sur 5 kilos de denr es diff rentes les carts taient de 80 140 grammes soit un manque d environ 550 grammes sur 5 kilos Le grad pr sent a eu lim prudence de reconna tre que deux surveillants taient dans le collimateur de la direction mais bien s r il ny aura aucune suite Sachant que le poivron rouge tait factur 30 francs on peut imaginer combien rapporte plus d une demi tonne d tourn e dans l ann e Clairvaux est la seule prison fran aise o les fruits de sai son ne peuvent tre achet s qu en cantine ext rieure ce qui a pour cons quence de mauvaises surprises quant aux prix lors de la livraison Des plaintes ont t d po s es pour des logiciels prot g s par la loi mais pourtant recopi s pirat s par les agents lors d achats faits par les d tenus des commerces ext rieurs Tout est opaque d s qu il s agit d argent des contrats non respect s les m mes t l s et frigos depuis des ann es une association culturelle dont le d tenu ne sait rien du mat riel qui part pour r paration et qui ne revient plus etc Bref un Etat dans l Etat qui fait vivre bien au del des murs Cla
79. et de lavoir ainsi maintenu dans des conditions de d ten tion acc l rant le processus devant le mener la mort Nous accusons le pouvoir administratif et politique fran ais de ne pas tenir compte des demandes de gr ces m dicales faites pour les d tenus ayant des maladies incurables ou des maladies pour les quelles la qualit et l efficacit des soins sont nulles cause des effets pathog nes de l incarc ration Nous tenons ici nous solidariser avec Florence la compagne de Philippe ainsi qu avec l ensemble de sa famille plong e dans un deuil si cruel Nous exigeons que les responsables de cette tragique et scandaleuse affaire soient clairement d sign s et que les fautifs soient cart s des postes de res ponsabilit qui sont les leurs Pour qu la mort de Philippe ne s ajou tent pas l indiff rence et le silence com plice et que de pareilles situations ne se reproduisent plus dans les prisons fran aises nous r affirmons notre volont de voir inscrite dans la nouvelle loi p nitentiai re la fin du maintien en d tention des per sonnes atteintes de maladies graves Mus par le souvenir fraternel de Philippe CAPERA et de tous les d tenu e s mort e s en prison nous crions notre col re et notre r volte car en France la peine de mort exis te toujours Nota Les d tenus ont d sormais droit une qualit et une continuit de soins quivalentes celles offertes l en
80. ette envol e 2 total 27 03 05 22 35 listes de scouts de divers groupes f ministes avec concerts et stands d information Il y a eu des sc nes de fraternisation entre les manifestants et la police Pourtant d s que le groupe arrive une charge se d clenche coups de jets de boulons et d un nombre hallucinant de lacrymog nes extra fortes qui noient la place sous un pais brouillard Les gens du rassemblement autoris l vent les mains en l air face aux policiers qui les matra quent copieusement Les meutiers ce moment il ne se passe rien se sont rapidement dispers s en plusieurs petits groupes et certains se remettent riger des barricades Chacun reflue par ses propres moyens vers le sud est Presque tous y compris ceux qui taient parti sur le bord de mer se retrouve vers 16 heures 30 non loin de la gare le long de la voie ferr e dans le cort ge le plus imposant qui rassemble quinze milles personnes Initialement emmen par les Tute Bianche il est d sormais compos de toutes les tendances d sirant en d coudre avec les forces de l ordre Celles ci ont du mal contenir les manifestants qui voluent sur trois fronts en m me temps Sur le carrefour d gag un fourgon blind des carabiniers est en train de br ler avec une pan carte chiuso ferm accroch e l essuie glace Mais l arr t des manifestations dans le reste de la ville les pacifistes ont appel la dispertion
81. ez eux Conscients de leur chec car d pass s par l ampleur de l meute et d bord s par leur base ces organisa tions n ont aucune tactique coh rente proposer si ce n est de s enliser toujours plus dans la com promission Ils ne peuvent alors que crier au complot et d clarer que les meutiers taient infiltr s par la police et des nazis Eh oui tout cela ne peut en aucun cas tre l uvre spontan e d une partie des manifestants Les plus obtus d entre eux iront jusqu dire que le carabinier assassin tait une victime de la violence au m me titre que le manifestant tu Comble de l idiotie Nous sommes convaincus au contraire que penser en termes de victime ne vise qu d poss der chacun de ses actes Nous savons en revanche qu il y a des responsables tels que l institution polici re et tous ceux qui collabo rent son travail N oublions pas que pendant les deux jours qui suivront la gauche ne fera aucun reproche aux forces de police et qu elle n aura de cesse d appeler au lynchage des meu tiers Persuad e que la violence du pr tendu Black Block sale spontan e et d sordonn e face au geste froid et professionnel du carabinier va lui permettre d occulter la r pression implacable men e par l arsenal anti meute d ploy durant ces journ es Ce n est que lorsque les autres pays europ ens crieront au scandale que la question de la responsabilit des flics verra le
82. gereuse qu on doit maintenir enferm e hors d tat de nuire La seule violence raisonnable est celle des Etats et encore des Etats dominants Que l on trouve en prison de plus en plus de cas dits psy chiatriques ou d auteurs de d lits caract re sexuel favorise bien videmment cette vision du crime et justifie du coup tr s facilement la poli tique des longues peines aupr s de l opinion publique Pire encore cela marque une diff rence de niveaux des d lits l int rieur m me de la d tention et place certains prisonniers dans la fonction de juge ou de flic outre le fait de s parer encore un peu plus les emmur s et de donner de bourgeoise celle de l conomie marchande d finit la libert de chacun comme s arr tant l o commence celle de l autre c est le fondement du chacun pour soi contre tous les autres de l esprit de d merde individuelle de l as surance aussi vaine que born e qu on s en sort mieux tout seul et donc de l impossibilit d imagi ner des solutions collectives Celles ci imposent que l on ait compris que l on ne peut pas tre libre tout seul Parler de libert individuelle est un non sens la libert n est qu un rapport qui en se d ve loppant dissout les barri res de la subjectivit et construit une communaut La libert n est pas un tat personnel la libert est un rapport social Il devient du coup plus vident dans une vision au rabais de la
83. i t O sont pass es l galit et la fraternit Je ne parle pas de la libert car elle se trouve dans notre esprit tout un chacun 0 En bref on est l car la soci t ne veut plus de nous pendant un certain temps bien s r mais ce qu ils ne savent pas c est La qu avant de rentrer en prison on is tait innocent mais en sortant la prison aura fait de nous des t moins des victimes de cette soci t carc rale soi disant d velopp e vue w d avoir t et d tre l elles se reconna tront avec qui j ai pu discuter de tout et de rien qui m ont remont le moral quand cela n allait pas bien qui m ont fait rire en pleurer qui pen dant quelques minutes mont fait oublier o je me trouvais toutes les d tenues et tous les d tenus le suicide n est pas une solution profitez de la vie au maximum m me en prison car m me incar c r on apprend norm ment sur soi sur les autres et sur cette soci t avec sa justice moi ti pourrie La vie nous expose des situations diffi ciles qu il convient de r gler alors courage car tout a une fin tout passe la fin il n y a que la prison qui restera sa place SONIA de l ext rieur mais terriblement arri 225 r e vue de l int rieur Le temps fait r fl chir et moi j ai le choix entre deux che mins soit le suicide ou bien me battre J ai choisi de me battre et j en suis fi re Je
84. ico polici re Nous avons senti une grande Elle pr cise que les d gradations mat rielles sont tr s importantes mais qu un repas l ger pourra quand m me tre distribu assez rapidement Une information judiciaire devait tre ouverte lundi par le parquet de Grasse pour d terminer les causes du d c s du jeune mineur et une autopsie devait tre pratiqu e a t on indiqu de source judi ciaire De son c t le responsable de l UFAP Grasse Jean Luc Bresteau a r clam le transfert des d tenus en raison des probl mes de s curit vers d autres prisons Aujourd hui cette prison n est plus vivable on ne peut pas travailler dans certains tages qui sont dans un tat lamentable a t il estim Le responsable syndical a galement souhait la pr sence des forces de l ordre pour la distribution des repas du soir Apr s le suicide de samedi soir Philippe Lemaire directeur adjoint de l AP a tenu rendre hommage au professionnalisme du personnel et de la direction de la maison d arr t Extraits du Monde 30 juillet 2001 et de Lib ration 31 juillet 2001 solidarit entre toutes ces personnes qui se sou tiennent les unes les autres qui partagent qui se comprennent Un lien communautaire que ni l argent ni l app t du gain ne pourra briser Et cette communaut n est pas soumise ni passive elle veut dire haut et fort qu elle n est pas d ac cord avec ce qui s est pas
85. ident de la chambre criminel le de la Cour de Cassation 5 quai de l horloge 75001 Paris De M Abdelhamid Hakkar 674641Y QI 6 maison d arr t de la Sant 42 rue de la Sant 75674 Paris cedex 14 Paris la Sant le 1 ao t 2001 Monsieur Un juge de Tribunal de Nuremberg a dit un jour que le pire crime est celui commis au nom de la justice Cette citation eu gard la situation qui m est faite et laquelle vous n tes pas tranger je peux aujourd hui d au tant mieux la faire mienne que je suis bien fond la reprendre mon compte En effet compte tenu de votre participation personnelle et av r e au stratag me qui a consist au printemps 2000 avec la Garde des Sceaux d alors Madame Elisabeth Guigou qui l avouera an antir l initiative parlementaire de Monsieur Jack Lang amendement qui instituait un 5 cas de r vision en lui substituant le 4 avril 2000 devant le S nat un autre texte de votre conception pr voyant une pro c dure dite sp cifique intitul e Du r examen d une d ci sion p nale cons cutif au prononc d un arr t de la Cour europ enne des droits de l homme dont toute la monstruo sit n a pu que se r veler que post rieurement la d cision que rendra le 30 novembre 2000 cet ersatz d instance que constitue cette nouvelle Commission de r examen que vous avez install e votre compromission est un v ritable crime Elle l est d autant plus que l
86. ieux d enfermement pour sans papiers ne sont qu un des modes de g n ralisation de l univers carc ral qui nous menace tous pr caires avec ou sans papiers pauvres d ici et d ailleurs ind sirables de partout la gestion et l exploitation de la mis re passe par la prison Depuis deux ans nous faisons des 13 14 et 15 octobre des jour n es internationales d action pour la libert de circulation et d instal lation et contre les lois sp ciales pour trangers Les 13 et 14 octobre 2001 que chacun que chaque groupe s attaque selon ses moyens la machine exploiter contr ler et expulser soci t s qui vivent de l exploitation des immigr s celles qui collaborent aux expulsions a roports centre de r tention etc Tenez vous au courant de nos prochaines propositions d actions et tenez nous au courant des v tres maquette envol e 2 total 27 03 05 22 35 Page 23 LISTE LIBRAIRIES Voici une liste de librairies o l on peut trouver l Envol e Elle est incom pl te nous remercions avance ceux qui nous communiquerons d autres lieux librairies infoshop o nous pourrions syst matiquement d po ser le journal R cit des familles SOMMAIRE X Maison d arr t de Grasse mort avant son suicide p 2 La version officielle Voyage Vallauris Communiqu de presse Lettre ouverte Etat de Grasse Lady Long Solo 38 rue Keller 75011 Paris 01 53 36 02 01 Yx Depuis Clai 5 D
87. ille se d place Qui seront nos meilleurs alli s Faut il tenter de p n trer dans la zone interdite ou au contraire ne pas rentrer dans le pi ge tendu pi ge autant militaire attaquer l o l Etat l a d cid que politique le capitalisme est un cha faudage de rapports sociaux et de dis positifs et non pas 8 chefs d Etat qu il faudrait changer Finalement un EE groupe d cide qu il ira l ouest avec ai la F d ration anarchiste italienne les CUB et les RDB scissions des COBAS qui est le principal syndicat de base ouvrier et un autre groupe ira l est au point de rendez vous des COBAS et du Network mise en r seau de diff rents groupes autonomes communistes et anarchistes italiens C est la seule d cision prise par ces assembl es car au vu de toutes les diversit s et du d ploiement de force de l Etat il tait clair que tout allait s impro viser dans la rue Tout au long de ce texte nous n utiliserons que le terme d meutiers pour d signer les partici pants aux affrontements Qu il soit clair que ces personnes ne repr sentent en aucun cas une orga nisation une arm e un groupe homog ne ayant une seule et m me pens e Elles viennent de par tout et de toutes les tendances anarchistes auto nomes anti imp rialistes squatteurs syndicalistes r volutionnaires etc et ont agr g de nombreux individus ou groupes militants ou non On ne peut en aucun cas les r
88. iller pour se payer le juste n cessaire et enfin plus bas encore ceux qui n ont rien et qui survivent en faisant du business de shit ou en rackettant les plus faibles pointeurs minots isol s et vieux Bref on retrouve l int rieur cette pyramide symbole de notre belle soci t l ext rieur Beaucoup de jeunes sont enferm s Luynes Tellement qu un b timent le A leur est sp cialement r serv C est le plus dur de toute la d tention Les surveillants qui y travaillent sont volontaires et la mani re forte y pr domine Cela n emp che pas certains minots de penser la belle Il y a deux ou trois mois certains ont r ussi se laisser enfermer au gym nase et carter les barreaux avec des barres d halt res pour se retrouver l ext rieur et se balader dans la prison Ils ont ainsi d clench les alarmes volum triques dans toute la prison ce qui a n cessit l intervention de plusieurs BAC d Aix en Provence En effet la nuit il n y a que quatre gardiens dans la d tention du fait de l automatisation Jai quand m me r ussi discuter deux minutes avec le s nateur du PC Robert Bret qui accompagnait la d l gation car membre de la commission d enqu te parlementaire sur les prisons et qui fut un de mes t moins lors de notre proc s FTP Jai pu lui passer une lettre pour le directeur des Baumettes concernant un d tenu politique kurde en gr ve de la faim depuis qua rante cinq jours Pour ma p
89. ippe de pr server ses dents contre les cons quences des radioth rapies l h pital ne fournissant pas ce produit non rembours Que fait un d tenu non assist de sa famille ou sans argent Philippe retournera au centre p nitentiai re de Perpignan Il n en sortira plus que pour des sc ances Le Collectif des d tenus des maisons centrales de Lannemezan et de radioth ra pie D s son retour l Administration p nitentiaire a essay de le mettre en quartier d iso lement Puis le voil mis en d tention normale Partageant une cellule avec un cod tenu Un cod tenu fumeur Faut il en rire faut il en pleurer Il a protest avec son restant d nergie Il a obtenu gain de cause Philippe tait donc entr en prison en bonne sant Pour y purger une peine laquelle il avait t condamn Le 2 juillet 2001 Philippe est mort Qui en est respon sable Qui en est coupable Accorder une gr ce m dicale aurait t le minimum qu au rait d faire PEtat l gard de cet homme victime d une telle monstruosit Nous accusons le m decin de la maison d arr t de Perpignan M GALY de n gligence assassine Ce m decin n a pas consid r notre pote Philippe comme un patient mais comme un tre de seconde zone un prisonnier Nous accusons la direction de la maison d arr t de Perpignan de n avoir pas pris conscience temps de la gravit de l tat de sant de Philippe CAPERA
90. irantes n est pas que le fruit de cauche mars macabres de quelques juges elle appartient un syst me d exclusion qui se trouve dans l obli gation de mettre de c t tous ceux qui refusent ses r gles sous menace de voir des bouleverse ments appara tre qui pourraient mettre son exis tence en question Ne rentrons pas dans le pi ge grossier qui pourrait faire croire qu il y a un dialogue possible avec les enfermeurs ils savent ce qu ils font ils connaissent leurs int r ts caressent dans le sens du poil ceux qui acceptent de colla borer et liminent leurs ennemis Sans poser le probl me de la nature de telle ou telle revendica tion pour le moment ce qui est essentiel est de cr er des rapports de force une dynamique qui 13 ouvre une compr hension toujours plus pous s e des m canismes de l oppression qui construit des complicit s des r sistances qui contrairement aux contenus des revendications s enrichissent sans cesse Demander des douches suppl men taires m me si c est important ne modifiera pas en soi les r alit s carc rales c est l ensemble des rapports que d veloppe cette revendication comme d autres qui sont porteurs de richesse Les liens les comportements collectifs de refus les r flexes acquis emp chent le train train de la soumision aveugle et souvent inconsciente et rap pellent tout instant que les enfermeurs sont vi demment les ennemis des enferm s Clau
91. irvaux est une poire juteuse qui m riterait un contr le autre que celui de la direction r gionale On vous a fi rement fait visiter les nouvelles salles d informatique d un co t exorbitant aux dires de madame Dupaty elles sont en r alit compos es d or dinateurs de r cup ration Pentium de 16 Mo datant de 1995 elles ne sont accessibles qu une fois par semaine durant deux heures pour un enseignement quasiment obsol te puisque madame Dupaty qui se pique de connaissances informatiques s est arrang e pour qu il en soit ainsi toujours la poudre aux yeux ce qui explique qu au b timent B seuls deux d tenus partici pent aux cours De m me la biblioth que r cemment informatis e au sujet de laquelle madame Prost la res ponsable a sans doute omis de signaler l interdiction qu elle attribue au directeur faite aux biblioth caires d changes entre les biblioth ques des b timents A et B ou celle du CD d o des d penses inutiles pour des doubles ou triples exemplaires et la frustration pour ceux qui aiment lire Mais qu importe c est le nombre qui compte une vitrine pour l ext rieur Il ne faut pas compter sur le service socio ducatif pour qu il y ait une am lioration il estime que son prin cipal travail est de participer au chantage du recouvre ment des parties civiles contre un am nagement de peine illusoire une hypocrisie justifi e par les 2 5 attribu s au greffier comptable q
92. isation des d lits dans les consciences de ceux qui en sont les premi res victimes On serait surpris si les prisonniers devaient eux m mes tablir une chelle des peines Dehors de la m me fa on ce mouvement s pare toujours plus les actes de leurs motivations r elles Cette illusion de qu te de libert enferme l individu sur lui m me et le pousse trouver des explications d ordre psychologique pour ne pas dire m dical ces maux qu il n entrevoit plus comme le fruit d un dysfonctionnement social mais comme des tares des impossibilit s particuli res La phi losophie des Lumi res l id ologie Rendre l individu toujours plus responsable des carences d un syst me fondamentalement vio lent faire croire au bon citoyen que tout le monde a sa chance du moment que l on accepte le contrat social ignorer les causes sociales de la d linquance pour ne plus l appr hender qu au tra vers de manifestations d lictueuses particuli res la technique est ancienne de tous temps les conflits conomiques ont t travestis en diff rends soit nationaux soit r gionaux soit religieux soit individuels faisant de la communaut une jungle du chacun pour soi et du tous contre tous mais elle s affine encore et encore Les nou veaux changements apport s par les projets d ex cution des peines vont dans ce sens les pou voirs accord s aux juges d application des peines fabriquent une autr
93. istration n a voulu voquer que sa non responsabilit dans les faits Pour toutes ces raisons Monsieur le procureur nous portons votre attention les faits tels qu ils se sont d roul s dans la nuit du r veillon nuit du 31 d cembre 2000 au 1 janvier 2001 Nul doute que l Administration p nitentiaire cherchera se disculper il n en reste pas moins qu elle est respon sable de n gligences maintes fois r p t es D autre part tr s peu de voisins voire aucun ont fait l ob jet d une visite m dicale Aucun d tenu n a t va cu en raison des risques encourus le feu aurait pu se propager dans le reste du b timent Des fum es toxiques ont envahi certaines cellules sans que l oc cupant soit vacu Le d tenu au dessus de la cellu le 315 a failli s touffer cause des fum es d ga g es On ne lui a ouvert la porte qu apr s 1h30 Aucune information n existe sur les mesures prendre en cas d incendie aucune note n a t dis tribu e aux d tenus sur les conditions ventuelles d vacuation Les mat riels de lutte taient trop dif ficilement accessibles L accident de cette nuit aurait pu tre fatal plusieurs autres personnes le feu est un l ment chappant tout contr le Nous souhaitons donc Monsieur le procureur votre intervention afin que la seule v rit persiste Des exemplaires de cette lettre seront adress s aux hautes instances de la R publi
94. jour Ces pays ne l ont pas fait par humanisme ou par com passion mais plut t par calcul politique car il tait n cessaire de punir le gouvernement italien qui a appuy les am ricains durant le G8 en plei ne gu guerre d int r ts entre l Europe et les USA notament sur les boucliers antimissiles Berlusconi se d fendra en promettant l ouverture d une enqu te et en rappellant que la majorit des dirigeants des diff rents corps de police sont proches du DS ex communistes L organisation et la s curit du G8 avait t planifi s par un gouvernement d union de la gauche qui tait encore en place deux mois auparavant Il est vi dent qu l poque les organisations antimondia listes devaient donner la patte la grande ker messe afin de s assurer de belles retomb es poli tiques et de vendre encore plus de fromages europ ens pour aider les petits enfants des pays les plus pauvres L avec la droite lib rale au pouvoir on a enfin vu ce qu tait une d mocratie pleinement r alis e les flics tapent sur tout le monde sans discrimination Dans un premier temps durant les semaines pr c dentes et pen dant le sommet ils perquisitionnent et interpel lent dans des centres sociaux et des squats poli tiques puis chez des anarchistes Dans un 10 deuxi me temps durant la manif du samedi ils matraquent et ils gazent outrageusement les cor t ges pacifistes des partis et des grandes organi satio
95. l int rieur essuient plusieurs jets de pierres L un est devant la place du conducteur et l autre est allong der ri re Il essaie de se prot ger avec ses bras et ses jambes Il lance d abord un extincteur sur les assaillants puis il d gaine son 9 mm et pointe imm diatement la foule en faisant des mouve ments circulaires Certains le voient et se reculent tout en criant Attention il a sorti un flingue Il a sorti un flingue Qu est ce que tu fais b tard de flic C est alors qu un meutier cagoul ramasse l extincteur et s appr te le lancer sur la voiture Dans le m me mouvement le carabinier le vise et l abat de deux balles dans la t te La voiture fait aussit t une marche arri re en roulant sur le corps et s enfuit Des gens s approche du cadavre et tente de l emmener avec eux car les flics ont relanc la charge en matraquant tout va Tout le monde crie Non Non Il l a tu Il est mort Il est mort Sous les gaz les carabiniers r occu pent la place et les manifestants refluent d une centaine de m tres en criant vengeance Quelqu un se met debout sur un container et demande la foule que cet assassinat soit veng avant ce soir et appelle au meurtre de flics Un cordon de police charge par surprise en assom mant un meutier coups de matraque Les autres sur nerv s courent son secours parviennent le r cup rer et poursuivent les flics qui reculent Il s
96. l en terrer Lorsque nous lisons la presse concer nant Hakkar les articles montrent l ill ga lit l arbitraire l ignominie Des journa listes des d put s europ ens fran ais inclus s indignent condamnent mais Hakkar reste en taule Pourquoi Parce qu ils veulent sa fin Oh non pas le suici der mais pire l TEINDRE le SOUF FLER comme une bougie Malgr un cer tificat m dical d non ant la d gradation d Hakkar il continue doucement le pres ser tailler mietter Certificat m dical fait Paris le 5 mars 2001 Je soussign e Docteur Balanger Praticien Hospitalier exer ant la Maison d Arr t de Paris la Sant certifie que la mise en isolement prolong e de Monsieur Hakkar Abdelhamid crou 274641 Y contribue la d gradation progressive de son tat psychologique et de son tat somatique Un courrier en ce sens a t adress Monsieur Jego Directeur de la Maison d Arr t de Paris la Sant le 15 f vrier 2001 Docteur S Balanger M decin responsable UCSA Qui a dit que la m decine p nitentiaire n existait plus La m decine n est plus p nitentiaire Alors aux mieux elle semble tre dans le cas Hakkar de l ordre d une ordonnance d une com die de Moli re au pire d une vivisection la Mengele sur un tre vivant Monsieur Balanger pour appuyer le paraphe de votre certificat m dical Page 7 MERCI DE D MISSIONNER apr s une conf rence de presse puisqu
97. les de r daction ni dans les box ni dans les commissions que nous trouverons la CLEF pour la libert d Hakkar mais bel et bien dans la rue Prenons rendez vous Envoyez nous vos adresses et t l phones pour contact organisons nous pour le faire lib rer N attendons pas avec espoir qu un miracle se produise Ne faisons pas confiance cet TAT qui veut tuer sans se salir les mains Hakkar ne verra pas la fin du tunnel ne verra pas la lumi re au bout du tunnel car POUR LUI ils ont construit un tunnel en cercle oui Un tunnel en rond sans ouverture Nous ne sommes pas des oisillons dans le nid social qui attendons la becqu e de l information Ni des coucous attendant qu on nous donne l heure pour sortir nos t tes en gueulant en guise de coucou Vive la d mocratie Nous sommes ceux qui lui donnons directement la parole car elle est n tre aussi et avec lui et sa permission nous cosignons la lettre ouverte M Canivet Lorsque tu auras cet article sous les yeux Abdelhamid et que tu le liras entre tes murs merci de sourire nos manques Merci de hocher la t te d indulgence et au cas o a te pique un peu les yeux dis toi que c est peut tre la fum e de la clope au coin de tes l vres ou cette saloperie de mauvaise lumi re On est avec toi Avec toute notre fraternelle amiti Hafed Francine Nadia et Olivier 1 Nous publierons dans le num ro 3 ce document Lettre ouverte A M Canivet Premier pr s
98. libert d accepter l id e de l enferme ment m me pour longtemps C est aussi cette m me id e qui permet de faire passer les crit res de construction des nou velles prisons les taulards toujours plus s par s isol s les uns des autres comme un retour au d li re cellulaire du d but du si cle l isolement est devenu une norme architecturale non plus seule ment des quartiers traditionnellement part mais de l ensemble des nouvelles prisons Avec toujours ce m me mensonge que la r insertion la respon sabilisation le repentir sont des efforts individuels qui n cessitent de se prot ger des autres alors que bien videmment les seules raisons qui pr si dent ces cahiers de charges de cabinets d archi tecte sont d ordre s curitaire rien de plus Pour le moment bien loin de mettre en cause la notion de peine d enfermement si l on oublie les quelques effets d annonce et les couleuvres qu on devrait avaler le pouvoir construit avec ses partenaires europ ens le nouvel espace judi ciaire et le parc p nitentiaire appropri s la mise l cart plus syst matique encore de tous ceux qu on finira bien par appeler les incurables On ne se contentera pas d une abolition de la peine de mort L abolition des longues peines et des peines de s ret n est qu un minimum Nous savons aussi que la r duction n est qu un leurre que la logique qui pr side la distribution de peines d l
99. lie qui r pond la logique d mente de cette soci t Avant tout voici la raison de notre intervention nombre de gens dans ce pays taient en contact avec Braeuner Il s agit de personnes engag es qui ont commun ment la bouche pleine du mot solidari t Or depuis f vrier ils se taisent tous presque sans exception et le laissent tomber soit parce que l affaire leur parait trop peu politique soit par peur d tre eux m me criminalis s Ce sont des fran ais du groupe AC qui les premiers ont fait circu ler une p tition de soutien pour rompre le silence qui entoure cette affaire en Allemagne Werner Braeuner tait ch meur depuis huit ans Il y a en Allemagne 76 000 ing nieurs au ch mage dont la plupart sont de la g n ration de Braeuner trop g s sur le march du travail Leurs chances de retrouver un emploi sont quasiment nulles Que peut on faire dans un tel cas Essayer au moins d occuper judicieusement son temps Depuis 1998 Braeuner avait trouv comme il l crivait lui m me une appartenance forte au sein du mouve ment de ch meurs europ en Il traduisait des textes du fran ais s tait engag au sein de la BundesArbeitGemeinschaft groupe r formiste qui s occupe des sans travail NDT et participait acti vement de nombreux forums sur Internet Pour le Bild Zeitung cela donne En fin de compte il fuit la r alit dans la firtualit Sur Internet Werner B SR
100. lleurs et j appelle tou te s les d tenu e s de Fresnes faire de m me En effet depuis l envoi de ma lettre lue l an tenne peu de choses ont chang pour nous Mme Lebranchu ne m a pas r pondu le directeur de Fresnes ne m a pas re ue mais l a bien lue et a envoy ses deux sbires f minins chefs de la MAF qui m ont cout e pour une fois ainsi qu une petite dizaine d autres d tenues Ils ont donn suite deux de nos revendications pour l instant l acc s plus r gulier plus fr quent la salle de muscu et la possibilit de se r unir pour jouer aux cartes ou tudier ensemble en nous promettant que les dispositions seront prises d s le d but de l t A suivre Pour le reste la chef celle du personnel pas la n tre s est born e me citer les articles du Code p nal et la sacro sainte raison de s curit ainsi que le manque de moyens pour simplifier Alors que faire A part continuer crire demander des audiences argumenter Et surtout mobiliser le plus de gens possible car nous ne sommes pas assez nombreuses pour que nos arguments soient r ellement pris en consid ration mais bon avec de la patience on y arrivera je pense M me si pour l instant nos esprits libertaires et libres tout court se heurtent des murs d in diff rence voire de m pris et d incompr hension des murs tout aussi solides que des murs de b ton En ajoutant
101. lui m me donc n gligeable cest ainsi que fonctionnent Clairvaux et madame Jacob On pourrait s tonner lire ce qui pr c de que la prison ne soit pas en permanence en bullition C est simplement parce que jusqu ces derniers temps elle tait r serv e aux longues peines qui savaient n avoir faire que deux ou trois ans avant de pouvoir demander une nouvelle affectation transfert manu militari pour les plus r calcitrants une gestion au coup par coup avec une bonne dose de laxisme pour les autres et un seul point vraiment positif un boulot pas stressant avec la possibilit de ne travailler que le matin dans des ateliers g r s de fa on pragmatique par monsieur P lissier qui bien s r n appartient pas PAR Mais en faisant de Clairvaux le terminus pour ceux qu on estime difficile ment g rables quelle que soit leur peine et en donnant des illusions ceux qu on a voulu enterrer vivants cette fa on de g rer nest gu re r aliste et la contestation ne peut que s installer durablement Bien que je ne me fasse gu re d illusions sur l utilit de ce t moignage je vous prie d agr er Madame Pex pression de mes sentiments les plus distingu s PS copies communiqu es madame Jacob juge d application des peines POIP Lib ration et au Monde maquette envol e 2 total 27 03 05 22 35 Page 6 Depuis Luynes Yves Perrat crou 121793J B t B 3 cell 30 80 MA des Baumettes
102. maginaient de r gler un diff rend apr s un d bat collectif l issue duquel e fautif d cidait lui m me de son ch timent Cela implique que la faute appartienne la communaut et ne soit pas con ue comme un cart individuel Notre monde ne tourne pas autour d une conception communautaire mais autour de l id e de l exploitation de homme par l homme au profit d une mino rit Tout le vocabulaire toute la logique de la police de la justice du droit sont des armes qui appartiennent aux poss dants participer avec le pouvoir la sanction reviendrait gitimer son existence Si aujourd hui lur gence est de r duire les peines pour limiter e programme de destruction des d tenus il ne nous appartient pas de proposer une chelle de peines qui aussi cl mente soit elle ne pourra jamais tre acceptable repentance gu rison renaissance Ne laissons pas le seul son de cloche des procureurs et des experts de tout poil se faire entendre ce sujet Il est plus logique de demander aux principaux int ress s c est dire ceux qui y sont pass s ou qui y sont toujours quelle dur e ils estiment n cessaire de pas ser derri re les barreaux pour comprendre la faute qui les y a amen s se pr munir contre la r cidive et pr parer leur r adaptation sociale Ce serait int res sant que les d tenus disent combien d ann es il leur para t n cessaire de passer en prison avant de se sentir pr ts repr
103. maquette envol e 2 total 27 03 05 22 34 EN Je wai pas le temps de ma peine vingt ans de trou o plus je moi la peine est inenvisageable Page 1 septembre 2001 n en ai rien faire de leur cin ma Il le feront sans inacceptable et inaccept e point Bruno Sulak Philippe CAPERA est mort Une fois de plus un d tenu paie de sa vie l inhumanit carc rale Il avait la quarantaine Il tait en prison depuis cinq ans Les miradors et les hauts murs d encein te devaient quelques ann es encore tre le d cor de son quotidien Philippe tait un d tenu parmi d autres En avril 2000 il ressent les premiers signes d une maladie dont il n imagine pas qu elle le conduira vivre un v ritable calvaire Le mal court la douleur de plus en plus pr sen te jusqu ne plus pouvoir lui permettre de manger Sa gorge se transforme inexorablement en antre infernale Mais le m decin de la prison o se trouve incarc r Philippe ne voit rien ne d c le rien ne fait aucun diagnos tic n apporte aucune explication Rien La direction de la prison alert e plusieurs reprises ne r agira pas Et le mal qui gagne du terrain Dans la cellule seul Philippe se fait d vorer de l int rieur Puis l vidence qui finit par s imposer Le cancer est l Hospitalisation septembre 2000 C est l ablation totale du larynx Philippe encha n sur son lit d h pital communiqu
104. ment des anciennes communaut s ouvri res mines sid rurgie automobiles traque aux tra vailleurs clandestins et aux sans papiers dont on n avait momentan ment plus besoin la n cessit pour le capital de se d barrasser de formes de production devenues obsol tes et peu rentables a modifi les rapports de classes au moins en appa rence Eclatement du secteur primaire industriali sation et concentration du secteur secondaire d veloppement outrance du tertiaire au moins dans les pays occidentaux le capital commen ait r aliser son vieux r ve se passer de l homme pour produire Restait sur le carreau une masse de pr caires et d inoccup s qu il s agissait d encadrer fer mement de d poss d s qu il fallait contr ler afin de s assurer qu aucune r sistance ne naisse de ce nouvel tat de fait La prison jouait l plein son r le d terminant mettre de c t temporairement ceux qui n taient plus rentables enfermer pour longtemps ceux qui d une fa on ou d une autre refusaient de se soumettre et faire peur tous ceux qui auraient pu en r ver Le fait que les peines de s ret voient le jour ce moment avec l assen timent de tous les partis politiques n est videm ment pas un hasard ni un ph nom ne tranger l volution de cette soci t marchande Il devrait tre impossible pour un cerveau sain d imaginer qu un tre humain puisse en enfermer un autre Alors que dir
105. moins g nants Menaces qui se concr tisent en partie aujourd hui par une plainte d pos e pour incitation l meute destruction d si gnant MM Touati et All gre comme meneurs d un mouvement collectif de plus de deux cents prisonniers Nous resterons attentifs quant l int gri t physique et morale de M Touati Cha r et M Jean Fran ois All gre dont vous devez tre les garants Nous esp rons que cette lettre aura atti r toute votre attention S il arrivait quoi que ce soit de regrettable MM Touati et All gre votre responsabilit serait engag e face une situation que vous ne pouvez plus ignorer Le bureau du collectif pour en finir avec toutes les prisons Copie faite OIP la LDH au MRAP au Comit de Vigilance Nice Matin Lib ration maquette envol e 2 total 27 03 05 22 34 Depuis Clairvaux Madame Martine Viallet Directrice de l Administration p nitentiaire Clairvaux le 9 juillet 2001 Madame le 26 Juin profitant d une excursion cul turelle l abbaye de Clairvaux vous nous avez fait l honneur d une visite au parcours soigneusement bali s avec en prime le premier concert organis depuis 10 ans Je me doute que vous n avez pu atteindre le poste que vous occupez sans un certain cynisme et la vue d un directeur tremblant la crainte du moindre incident vous est sans doute famili re vous ne serez donc pas tonn e que l encadrement se
106. n prison et attend son proc s Nous ne connaissons pas personnellement les deux protagonistes de cette dramatique histoire Mais nous connaissons d exp rience son contexte minamment social Il y a un rapport ind niable entre les fonctions hi rarchiques de la victi me et la r action d s sp r e de l auteur de cet acte P jy 0 s essuyer vos pieds Cette affaire se distingue en ceci des habituels faits divers pour appara tre comme sympt me d une crise galopante Car la seule chose qui soit tonnan te ce propos est que de tels clats ne se produisent pas plus souvent Dans les bureaux de ch mage et les services sociaux fermentent quotidiennement des pulsions de violence Et c est en permanence qu il nous faut lutter pour emp cher que l un ou l autre d entre nous ne d jante et g che sa vie que se soit par le suicide ou par une agression incontr l e qui le conduirait en taule Il n est ici question ni de l gitimer le meurtre d un homme ni de le juger d autres s en charge ront mais d examiner son substrat social Werner Braeuner passait pour un homme intelligent pai sible et dot du sens de l humour Et pourtant il a p t les plombs d truisant sa vie et celle d autres personnes Quiconque veut viter que de tels drames se reproduisent devrait d abord se demander comment et pourquoi ils surviennent et analyser la logique sociale de cette fo
107. nattaquable qu elle fait fi de la d on tologie en r gle g n rale dans les prisons fran aises on sanctionne un d tenu en lui retirant un jour de gr ce par jour de mitard avec sursis et deux jours pour chaque journ e ferme elle n h site pas retirer a un cod tenu cinq mois de gr ce pour une sanction de vingt jours avec sursis bien qu il n y ait eu aucun pr c dent depuis plu sieurs ann es pour le simple fait qu il lui est antipa thique et se refuse plier devant elle Un autre d tenu en prison depuis vingt sept ans lui demande une audience pour tudier une ventuelle conditionnelle et bien qu elle vienne tr s souvent la centrale dans le seul but de consulter un dossier elle ne daignera pas le rece voir durant les six mois suivants Las d attendre il demande une audience au directeur pour se plaindre l aussi c est le coup du m pris Un mois plus tard le d te nu p te les plombs et casse sa cellule avec la satisfaction d tre enfin re u mais dans le pr toire Il demande la pr sence d un avocat d office celui ci ne peut ou ne veut se d placer la sous directrice refuse que le proc s soit repouss le condamne trente jours de mitard avec l hypocrisie de ne pas lui donner les quarente cinq jours qui n cessiteraient l aval du directeur r gional et enfin la JAP le re oit et lui promet un proche transfert au CNO L explication de cette injustice est que ce d tenu est livr
108. ne de r clusion criminelle perp tuit rendue par la commission de r examen le 30 en eurent blablater Que des avocats de renom aient jou au rugby la patate chaude la grenade d goupill e avec son dossier Encore un article historico chro nologique sur le cas Hakkar Et cet article biographique devrait s ins rer dans les pages de l envol e Biographique comme s il tait mort Non Je laisse aux archivistes de tous poils aux vampires de l histoire v cue aux journa leux du scoop aux ONG sp cialis es en triperies raffolants des abats c urs cer velles tripes poumons couilles langues et autres charognards le soin de cette litt rature incapable de sortir un homme et encore plus de sortir la v rit de l o elle est sous leur nez Au bout de leur doigt Mais ils ne savent que se le curer avec des grimaces sceptiques tous ces morveux du IFOYAKA Quand on sait que sur le tout petit cadavre de Gr gory voir les N 1 6000 du New Merdeux D tective un nombre incalculable de gueules se sont goinfr es image obs dante d un taille crayon taille inhumaine dans lequel on taillerait un homme tout vif petit petit jusqu le rapetisser pour le faire dispara tre Oui on ne coupe plus en deux depuis octobre 1981 mais on taille un tre vivant depuis main tenant plus de dix sept ans Depuis le 30 novembre 2000 Abdelhamid Hakkar est d tenu arbitrai rement Arr t en 1984 et condamn en 1
109. ne v ritable chasse l homme avait suivi et des manifestants avaient d se cacher pendant des jours avant de quitter le pays Les per sonnes arr t es ont t s condamn s des peines allant jusqu quatre ans de prison un meutier bless par balle a lui t condamn six mois fermes pour r bellion et violence agent Une impression g n rale laissait penser que seul un affrontement direct permettrait de briser ce cirque o des professionnels du pouvoir et de la contestation ne cherchent qu organiser ce monde Pour assumer l affrontement G nes n tait peut tre pas l endroit id al et certains avaient maquette envol e 2 total 27 03 05 22 35 Page 10 r v d aller ensemble le d clencher ailleurs mais cela c est av r assez ir aliste L enjeu ne pouvait tre qu ici et maintenant et l meute un des moyens pour abolir cet tat de fait La ren contre de manifestants venus du monde entier renforcait le caract re d occasion ne pas man quer de ces trois journ es en abolissant les cli vages nationaux et europ ens C est entre autres partir de ces diff rentes consid rations d battues au cours des assembl es relat es plus haut que nous tions nombreux penser qu il fallait s attaquer directement aux repr sentations du pouvoir conomique et politique Cr er l af frontement en s en prenant physiquement aux flics aux banques aux commerces au
110. nez On est des dangers pour la soci t on nous catalogue associable Pourquoi tant de haine dans un monde aussi cruel Mais o se trouve le juste dans cette justice injuste Il ne faut pas oublier que l Administration p nitentiaire a sa part de responsabilit dans le suicide des d tenu e s car non seulement on se fait juger par nos juges avocats et autre mais en plus les surveillantes se permettent de nous juger leur tour pour qui se prennent elles Leur travail est de nous surveiller non de nous juger Si c est le cas elles se sont trom p es de m tier Se trouver confront au monde carc ral du jour au lendemain est irr el seuls ceux qui y sont confront s peuvent le comprendre On croit que l on fait un cauchemar et qu on va se r veiller mais le probl me c est que c est la r alit Et ouais la prison c est l absence l impuis sance le manque l loignement la d tresse Et c est cette derni re qui peut engendrer le suicide De plus l administration tente de destruc turer l individu elle lui montre dans tous les sens du terme qu ses yeux il n a pas le droit pas le choix il n a pas le pouvoir de d cider en fait il doit ob ir Excusez moi mais on n est pas vos chiens OK On le crie haut et fort Il y a des choses inacceptables et intol rables On tombe dans la haine simple puis pro gressivement et s rement dans la haine de la soc
111. ns qui ont certainement eu tort de crier sur tous les toits que la police n avait pas t assez r pressive Mal leur en a pris car le m me jour vers minuit des policiers font irruption dans les locaux du GSF au nom de l article 41 Cette loi datant des ann es de plomb a t sp cialement con ue contre les violences politiques Elle per met la police d intervenir sans mandat partir du moment o elle soup onne la pr sence d armes dans un lieu A l issue de cette perquisi tion on verra plus de 50 interpell s tre vacu s sur des civi res Il est int ressant de noter que cette op ration men e par la DIGOS a t effec tu e par le GOM Gruppo Operativo Mobile le groupe anti meute de la police p nitentiaire Il d pend directement du minist re de la Justice et a t cr en 1996 par un gouvernement de gauche Il est sens intervenir contre les mouve ments de r volte dans les prisons et ne s tait pas encore fait conna tre au niveau m diatique L opinion a t d autant plus choqu e qu elle n avait jamais voulu pr ter attention de telles pratiques brutales qui sont habituellement cach es par les hauts murs des prisons Pour ce qui est de la r pression nous ne pou vons faire qu un bilan approximatif tant la d sin formation et le secret ont t utilis s par l Etat sous couvert d enqu tes de contre enqu tes et de com missions parlementaires sans parler des m dias
112. nt de d foncer ses vitres avant de s enfuir la suite de ses col l gues Les journaux annon aient que la prison avait t vid e au trois quarts avant le G8 afin de pouvoir la remplir avec des manifestants interpel l s et d viter tout risque d meute de la part des prisonniers Ceux qui restaient avait t cantonn s dix par cellule au dernier tage C est donc sans aucune h sitation que la d cision de tenter de br ler la taule est prise L assaut est donn au b timent administratif Des bouteilles incendiaires sont jet es contre la porte qui s av re tre ignifug e pendant que d autres p tent les vitres des fen tres du premier tage Les matons que l on voyait dans les miradors et sur les coursives commencent flipper a s agite l int rieur Une porte secon daire est d fonc e coups de pied mais elle donne sur un mur de briques on reconna t bien l l hu mour de la p nitentiaire Une fen tre du rez de chauss e c de sous les coups malgr son blindage et les bar reaux qui la prot gent Elle donne sur le bureau de la direction et il y a des gardiens casqu s l int rieur Quelqu un lance Sortez tous ou on vous grille Un cocktail Molotov est lanc aussi sec travers les barreaux mais les matons l teignent avec un extincteur et prot g s par un nuage de neige carbonique tentent de refermer la fen tre Sous la d termination des assaillants elle
113. nte des d tenus ont t malmen s bless s Non madame la ministre les choses ne se terminent pas bien pour tous ceux qui croient dans les valeurs qu une d mocratie digne de ce nom devrait d fendre R efuser c est le meilleur moyen de combattre il faut que les d tenus entrent en lutte soient solidaires de leurs camarades bless s et prouvent qu ils ne sont pas des b tes abattre mais bel et bien des humains qui revendiquent le respect de leur existence Leslie Wisse L aroche pr sidente Collectif de D fense des Familles et Proches de Personnes Incarc r es M airie de Saint A ubin 33160 Saint A ubin de M doc ETAT DE GRASSE Direction r gionale M Exemplaire A destin au d tenu CONVOCATION DE IA SSION DE DISCIPLINE E DU 14 MARS 2001 Nom Botella Ne rien inscrire Pr nom O Pr venu Etablissement O condamn En application des dispositions de l article D 250 2 du Code de proc dure p nale vous tes convoqu devant la com mission de discipline en vue d y pr senter vos explications sur les faits indiqu s ci apr s qui vous sont reproch s EXPOS DES FAITS Monsieur Botella le directeur de la maison d arr t de Grasse devrait se souve nir que la fraternit est le lieu m me de toute humanit Ce n est pas en se sous trayant au regard critique qu il pourra en d velopper le sens Il oublie en ne ten dant
114. ol e n tant pas encore invit aux GROSSES TETES nous consacrons cette page notre go et donc au votre l en vol e tant pour les d tenus internes et externes les qui disent j suis libre mo cette page en fait nous renvoie les compliments que vous m ritez chers nous tous r unis Alors faisons nous plaisir et lisons nous un chou a le nom 22 Sportif non fumeur et qui ne boit pas cherche une femme pour cor respondre ayant le m me profil et si elle a connu le monde de la prison c est encore mieux Jeannot Yves 17 rue de l abbaye Poissy 78300 n 10949 B cel 108 lt Des revues de votre genre durant les ann es d incarc ration j ai eu l occasion d en voir Certaines taient timides et d autres lt ambig es Par contre la v tre m a vraiment interpell Vous semblez r elle ment engag dans un combat qui est galement le mien depuis 1974 o j ai particip ma premi re meute La diff rence est qu tant quasiment seul ma m thode diff re videmment il n est pas conce vable de vous la d tailler maintenant mais ce n est que partie remise gt Serge Clairvaux 28 juillet lt Le premier num ro de l Envol e m est bien parvenu L o je m attendais quelques feuilles h sitantes dans le style bulletin de liaison du col l ge Untel j ai t tr s agr ablement surpris de trouver un journal d inform
115. olisation des vio lents qu il avait tenu les premiers jours vu com ment il s est fait d border par ses troupes et les remous que cela avait provoqu dans leurs rangs Les bureaucraties antimondialistes institution nelles ont bien du mal articuler un discours coh rent par rapport la violence mais se trouvent contraintes et forc es de faire avec L Etat italien tente de se redonner une cr dibilit en d pla ant tout sur le plan juridique en laissant la magistra ture le soin de remettre en ordre tous les d ra pages une enqu te a t ouverte contre 16 poli ciers qui sont intervenus l cole Diaz une plainte a t d pos e par le parquet de G nes contre certains journaux pour divulguation de fausses informations et atteinte l image de la police Tout cela donne l impression que tout le monde a un peu fait des conneries et que la justice va officier et absoudre l ensemble Mais il est clair que l tat a rompu le pacte d mocratique de plus en plus de gens ont perdu leurs illusions et rien ne sera plus comme avant maquette envol e 2 total 27 03 05 22 35 Page 11 Mutilation ordinaire Il s appelle Kamel Une silhouette d gingand e sur la coursive du premier tage du b ti ment A Un personnage de BD avec sa casquette de rappeur Un enfant grandi trop vite dans une cit pauvre d une ville du sud Kamel cellule 104 peine trente ans et d j d truit telle une
116. ont devenues l de pures abstractions On pourra d battre aussi globale ment qu on le voudra l isole ment et l impuissance quotidien ne n en restent pas moins intacts En ce sens l acte d sesp r de Braeuner n est pas un ph nom ne infra politique mais une cons quence de l chec de la politique sous forme digitale C est pr cis ment parce qu il n y a actuellement aucune perspecti ve d am lioration collective et moins encore de solution de la mis re sociale que se d veloppe le d sespoir individuel avec par fois des cons quences san glantes Puisse au moins cet exemple amer servir d avertissement Les difficult s de Braeuner augmentent mesu re que sa situation mat rielle devient plus p caire Il souffre de violent maux de dos Dans leur petit logement les disputes avec sa compagne se succ dent Avant m me la naissance de sa fille il d m nage et loue une pi ce dans un village voisin L il semble avoir v cu extr mement isol Tous ces d tails seront vraisemblablement pr sent s devant le tribunal comme autant de probl mes person nels Peut tre les experts affirmeront ils que tout est li quelque traumatisme infantile ou pour faire plus moderne g n tiquement d termin Il cr ve cependant les yeux que de telles affaires priv es sont avant tout d termin es par une pression sociale extr me En juillet 2000 Werner Braeuner s
117. ou pour exploiter les carri res de c ramique L il n y a pas d argent pas d quipements rien Des familles qui travaillent depuis de longues ann es qui se serrent les coudes lorsque c est n cessaire des jeunes qui n ont pour seul spectacle que celui de la propri t des fils de bourges qui flambent sur les derniers scooters le long des plages bord es de restaurants et de bo tes de nuit Dans la cit de La Za ne beaucoup de familles ont quelqu un en pri son Grasse Non pas qu on y vole plus qu ailleurs mais parce que les flics multiplient les provocations incitent la violence imm diate quadrillent les six ou sept b timents interpellent et arr tent tout ce qui leur semble suspect et se font forts comme des cam ras sophistiqu es de sieurs incendies Diff rents tages ont t touch s a pr cis l Administration p nitentiaire Paris Arm s de barres de fer ils s en sont pris aux gar diens qui ont vacu l enceinte de la maison d ar r t Certains d tenus ont r ussi passer le premier mur d enceinte et ont atteint le chemin de ronde En fin de matin e plus de 200 CRS et gendarmes mobiles sont intervenus Dix d tenus ont t bless s dont sept ont t transf r s l h pital a d clar l AP Elle a pr ci s que leurs blessures tant li es des coups de matraques et impacts de balles en caoutchouc tous seraient hors de danger Le syndicat p nit
118. oyant un ch que l ordre de Mr J P Brizolier Envol e 23 Amis sortant venez nous voir la radio d s que vous avez d penser votre p cule lib rable et que vous tes remis flots maquette envol e 2 total 27 03 05 22 35 Page 24 L id e du journal L Envol e est n e de la constatation des manques inh rents une diffusion trop limit e de l mission de radio du ven dredi sur FPP 106 3 de 19 heures 20h30 Des potes sortants comme Roger par exemple l ont confirm Quand on est dans des taules pari siennes on coute L Envol e mais d s qu on est trans f r en Province et c est souvent le cas on d croche un peu On a bien s r quelques nouvelles ma s ce n est plus pareil Les quelques personnes qui taient l origine de cette mission de radio n ont absolument pas comme ambition de faire de ce journal leur propri t ou leur terrain de chasse gard e Le pari d largir les contacts m me s il n est pas enco re satisfaisant est en partie tenu nous avons tir le journal 1200 exemplaires et en un mois il a t pratiquement puis Plus de 200 sont rentr s dans des taules Nous sommes loin d avoir adress au moins un exemplaire dans chacun des 180 centres p nitentiaires en France mais il circule dans la quasi tota lit des centrales dans quelques CD et dans pas mal de maisons d arr t de grandes villes Les demandes d abonnements
119. pas d un homme car fich catalo gu mis dans des cases puis une cage l Etat te laissera animal fig dans un pass qui sera ton pr sent jusqu une hypoth tique conditionnelle Et apr s qui s en soucie Les politiques ces gocentriques qui n ont d autre p le d int r t que leur carri re qu ils construisent sur les tas de cailloux qu amassent les taulards dans ces Cayenne modernes Ces esclaves dits d tenu e s pay s coups de centimes ils les gratifieront peut tre d un gage s rieux de r insertion en somme sois esclave pour retrou ver une libert encha n e car elle sera conditionnelle bien s r C est l offre faite aux perp tes Quoi d autre Plus de s curit non pas pour les bagnards mais bien pour les bourreaux qui de leur mission ne connaissent que le c t r pressif De quoi on nous parle Une nouvelle loi p nitentiaire o les plus concer n s ne sont pas consult s et pour quelles avanc es J ai de s rieux doutes quant un r el b n fice pour nous et quand bien m me il y en aurait ce ne sera tou jours que cacher la mis re avec des r formes qui ne seront pas applicables dans un proche avenir pour X ou Y raisons Pour une douche suppl mentaire par semaine il aura fallu pr s d un an pour que ce soit appliqu alors une r forme aussi vaste qu ils le pr tendent va droit dans le mur sans l abattre malheureu sement Tous autant que l on est
120. pas la main ses fr res humains prisonniers assassin s par un Etat com plice qu il se classe parmi les bourreaux chemin de d shumanisation et de d ch ance personnelle Je lui fait confiance pour se rappeler qu il est avant tout un tre humain que son devoir est de ne jamais frapper un homme terre mais plut t de lui offrir les clefs de la libert Nous savons qu il a commis des exactions contre certains prisonniers et que s il n en r pond pas devant la justice des hommes il devra en r pondre devant ceux qui viennent en soutien nos fr res arbitrairement condamn s LETTRE OUVERTE au directeur de la maison d arr t de Grasse au directqur d de la maison d arr t es Beaumettes au maire de Grasse au minist re de la Justice Mesdames Messieurs Par cette lettre ouverte nous tenons vous alerter sur les cas de deux prisonniers M Cha r Touati et M Jean Fran ois All gre Ils ont t transf r s l un la maison d arr t des Beaumettes Marseille l autre Luynes la suite des mouvements de col re des prisonniers du 30 juillet 2001 la maison d arr t de Grasse apr s la mort suspecte de M Ralphe Hamouda De nombreux d tenus et leurs familles ont t moign du d roulement de ces v ne ments Il semblerait que des menaces aient t prof r es par le directeur de la maison d arr t de Grasse l encontre de ces deux prisonniers parce qu ils seraient les t
121. puis 1992 on compte vingt deux morts entre ces murs et dix sept sont rest es sans v ritable explication Pendant une nuit du 1 janvier quelques ann es plus t t des matons ont pong leur saoulerie en frappant des mineurs incarc r s Joyeux r veillon Et le fait que cette taule donne sur la mer ne peut pas mas quer les r alit s de l arbitraire carc ral aux familles et proches de prisonniers ils sont parfai tement conscients du pourquoi leurs enfants sont enferm s et du comment on les traite dans cette prison Elles sont elles aussi sans cesse en conflit contre la vindicte polici re et la b tise adminis trative Alors quand il y a un drame comme celui de la mort du jeune Ralphe ils ne sont pas pr ts avaler les couleuvres servies par le minist re AP et les m dias Ils savent que tout ce qui s est dit publiquement n est qu un tissu de mensonges ils ont vu leurs enfants ont vu et peuvent raconter la v rit pour la m moire de celui qu ils ont perdu pour que tout ceci ne se produise plus pour emp cher les garants de l ordre de se croire intou chables Nous avons pass une journ e dans la famille Hamouda et nous avons entendu un tout autre son de cloche que celui des conneries dict es aux journalistes Nous avons vu des p res des m res des s urs des amis venir raconter leur histoire qui ont toutes un point commun la sensation d tre cras touff m pris par la machine jurid
122. que dont vous Monsieur le procureur aux m dias aux avocats Des plaintes seront d pos es aupr s des services comp tents par des d tenus La famille de la victi me sera galement inform e Tout ceci Monsieur le procureur dans un souci de v rit et de respect des droits de l homme mais galement afin d viter que de telles n gligences ne se r p tent plus jamais Recevez Monsieur le procureur l expression de nos sentiments les meilleurs Des d tenus de la centrale de Poissy A Poissy le 1 janvier 2001 Mort suspecte Le suicide ne peut pas tre le fait d une d sesp rance il est le r sultat des pres sions subies au quotidien sans possibilit s de s en d fendre La prison qui soustrait au regard et au contr le d mocra tique permet toutes les formes d arbi traire Des femmes des hommes sont humili s interdits ni s dans leur volont d shumanis e Cela a pour cons quence le taux important de suicides en prison Justice et Administration p nitentiaire sont coupables par ordonnance L Etat et ses repr sentants sont coupables de ces n gligences assassines Il est de notre devoir de combattre et de d noncer ces morts par ordonnance la fois en clai rant l opinion publique et en faisant en sorte d amener cette derni re accepter la fin prochaine des lieux de d tention C est l acte le plus absolu que les hommes et les femmes du XXIe si cle auront accompli alors ce mom
123. r et m me si je n ai pas le droit d appeler les d tenus se r volter je leur demande de ne plus ob ir cet Etat fascisant qui demain n h sitera pas les condamner mort pour leur interdire de penser ou d oser exprimer leur opinion sur la mort d un gamin de dix huit ans Cet E tat totalitaire qui ose encore se proclamer pays des droits de l homme Pour madame la ministre les choses se terminent plut t bien c est vrai pas de matons morts ou de flics bless s les d tenus mesdames messieurs a ne compte pour rien Je doute que pour la m re du gamin qui s est suicid les choses soient comme le dit madame la ministre pas si terribles que a M ais les m res les pouses les enfants de d tenus non plus ne comptent pas allez tous dans le m me sac Non nous n au rons m me pas deux minutes au JT de 20 heures m me si la prison nous tue nos hommes nos amis nos fr res Je demande l E tat fran ais d enlever le mot galit des frontons des mairies je demande la France de parler enfin franchement et de dire que la vie n a pas la m me valeur selon que vous tes du bon ou du mauvais c t de la ligne qu ils ont trac e celle de leur injustice II faut entrer en r sistance viter la violence pour ne pas qu ils nous tuent et ne plus subir surtout ne plus accepter la passivit ne fait que les renforcer dans leurs comportements totalitaires U n gamin de dix huit ans est mort dans les prisons de la ho
124. re le capitalisme entendez le meurtre fait partie de la r sistance cr ative Ce Beck est un de ces sociologues citoyennistes appartenant la BAG et la r colte des asperges fait partie de ces travaux comme les vendanges d volus aux ch meurs NDT 4 En me coupant les allocations vous me rompez le cou et vous le faites de bon coeur Lettre de Br uner Herzberg le 12 janvier Extrait de M figgangster la revue berlinoise des Ch meurs Heureux traduit de l allemand juin 2001 Clermont Ferrand Depuis quelques mois le collectif pri son c est son nom se bouge Clermont pour ouvrir des br ches dans le monde du silence p nitentiai re la rentr e on met en place des consultations gratuites d avocats la demande des prisonniers Rejoignez nous rejoignons nous pour dynamiter l impuissance Collectif Prison C o LDH 3 rue Marechal Joffre 63100 Clermont Ferrand maquette envol e 2 total 27 03 05 22 35 Page 22 Homme 39 ans cherche correspondante qui voudrait comme moi briser les cha nes de la solitude f D Nermond Eric n 894734 N Cel 432 2 division MA de Fresnes All e des Thuyas 94261 Fresnes cedex il contient des r flexions vraiment int res santes et s annonce d ores et d j comme un outil privil gi de communication l int rieur entre les diff rentes taules aussi entre dedans et dehors En cela il constitue un
125. rope 78011 VERSAILLES CEDEX comme pr venu d avoir BOIS D ARCY le 19 mars 2001 volontairement d truit d grad ou d t rior son matelas et sa cellule au pr judice de l Administration P nitentiaire par l effet d une substance explosive d un incendie ou de tout autre moyen de nature cr er un danger pour les personnes Infraction pr vue par ART 322 6 C PENAL et r prim e par ART 322 6 ART 322 15 1 2 3 C PENAL Il y aura lieu de pr ciser l int ress qu il peut se faire assister d un avocat Il prie le Chef d tablissement p nitentiaire de bien vouloir notifier la pr sente convocation au pr venu ci dessus qui est d tenu dans son tablissement LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE 16 pr sents ou proches de la cellule du d tenu MORITZ Les d tails vif dans tout les espris seront autant de preuves pour servir la v rit d autant plus terrible qu un homme est mort alors que tous connaissaient l tat de fragilit du d tenu MORITZ Fragile ne supportant pas l enfermement le d tenu MORITZ a sans arr t appel l aide Sur place il aurait pu tre pris en charge par un person nel comp tent Paradoxalement les personnels de la maison centrale de Poissy cens s prot ger les indivi dus faibles se sont acharn s par des mesures disci plinaires inadapt es arbitraires et inhumaines sur le d tenu MORITZ se transformant donc en bour reaux Loin de tout regret l Admin
126. rt sont cantonn s dans la zone rouge et c est la poli ce de G nes qui dirige les op rations Si leur stra t gie de la veille tait bas e sur la d fense aujour d hui ils attaquent Il est clair qu il a t d cid par avance que la manifestation de 300000 per sonnes devait tre dispers e Les premiers heurts clatent des manifestants toutes tendances confondues marchent sur les barrages de flics qui reculent quelques banques sont la proie des flammes Ensuite c est un d cha nement de vio lence inou de la part des flics M me les cort ges o la majorit des manifestants l vent les mains en l air subissent l assaut des force de l ordre qui gazent et foncent sur eux avec des blind s et les canons eau La foule du devant se retrouve coin c e contre la masse compacte des manifestants qui continue d avancer La manif a t coup e en deux et dans le premier tron on certains se d cha nent en cassant et br lant plusieurs banques et en fai sant des barricades Les flics continuent de couper en deux tout ce qui ressemble un cort ge 300000 personnes pacifistes ou non dispers es et poursuivies coups de grenade et de matraque Quelques meutiers chappent la police et se refugient comme la veille de l autre c t du che min de fer Ils sont rejoints par une foule m lan g e de jeunes G nois et de badauds Quelques pillages saccages et constructions de barricades s organi
127. s qu elle fera tout ce qui est n cessaire pour r sister pour emp cher que la mort d un jeune prisonnier ne soit qu un acte administratif parmi d autres Et leurs bouches s ouvrent en grand pour dire leur col re leur d termination Des discussions qui fr lent l motion tellement elles sont tragiquement pleines de vie Comme lont dit quelques prisonniers leur famille avant d tre transf r s On parlera on dira la v rit m me si cela doit nous co ter quelques ann es de prison nous on sortira tou jours de l Ralphe il n en sortira plus jamais maquette envol e 2 total 27 03 05 22 34 Vendredi 27 juillet c est jour de parloir Anissa la petite amie de Ralphe a obtenu exceptionnelle ment le double du temps de visite habituel Ils sont install s dans la cabine n 2 entre deux autres juste s par es par une l g re cloison Au bout d une demi heure les deux amoureux se chamaillent comme cela arrive n importe qui dedans comme dehors sauf que les visites en prison sont bien plus tendues charg es d motions de dialogues sou vent fauss s par un timing impos et par une issue toujours p nible le retour cellule chacun d un c t de la grille Un maton intervient et demande Anissa ce qu il se passe elle r pond que tout va bien et Ralphe lui demande de les laisser tran quilles et lui dit qu ils n ont besoin de personne pour r gler leur diff rend L
128. s que par requ tes Yves Bidault a demand b n ficier des d crets de gr ce collective des 10 07 1998 09 07 1999 et 16 12 1999 b n fice qui lui a t refus par l AP Attendu que pour faire droit ces requ tes la chambre d accusation statuant en mati re d incident contentieux par lapli cation de l article 710 alin a 2 du Code de proc dure p nale nonce que les condamna tions pour infraction la l gislation sur les stup fiants ont t exclus des gr ces pr vues par les d crets susvis s et que se fondant sur les circulaires d application de ces d crets pr voyant que pour les condamn s d tenus l exclusion au titre d une condamnation pour certaines gt infractions s tend aux BA a Pre autres condamnations LA GGA port es galement l crou au date des HA d crets APa refus 7 Yves Bidault le b n fice de K ces gr ces qu elle rel ve de Z ces circulaires qui ne sau 4 raient avoir un effet r glemen Z taire contraire aux d crets 7 qu elles interpr tent ajoutent ceux ci lesquels mentionnent uni quement que sont exclus du b n CA fice de l article premier les condam n s d tenus pour l ex cution d une ou plusieurs peines dont l une au moins a t prononc e pour notam ment infraction la l gislation sur les stup fiants qu elle constate ainsi que la g e Yves Bidault ayant t int gralement ex cut e l
129. sent mais la police coince plusieurs cen taines de personnes dans une rue et parvient les interpeler La foule d sempar e reflue et se dis perse suivie de pr s par les canons eau qui arri vent du bord de mer o un v ritable massacre s est d roul Il y a des centaines de bless s avec un va et vient continu d ambulances aux sir nes hurlantes Sur 500 m tres le sol est jonch de chaussures de bouteilles d eau vides de v te ments arrach s de lunettes de drapeaux Un spectacle qui en dit long sur le d cha nement de violence op r par les force de l ordre ce jour l Mais qu est ce qu on est all faire G nes Il est vrai que le bourrage de cr ne laissait pr sager du pire une ville blind e par 20 000 flics et une kermesse de la contestation bon teint emme n e par les organisations institutionnelles anti mondialistes Beaucoup se disaient que rien n y serait possible car tout serait tenu par le consensus anti globalisant qui ne critique dans la mondiali sation que l h g monie am ricaine se position nant ainsi dans le nouveau combat bipolaire Europe versus USA Comme l employ Bov de chez Roquefort Soci t qui d fend les int rets du fromage fran ais face Mac Donald s De toute fa on cela nous importe peu que ceux qui nous exploitent et nous dominent soient europ ens ou am ricains nous luttons contre le rapport mar chant qui fait de nous des marchandises
130. sion courant janvier 1988 Cette peine a t ex cut e du 21 09 1989 au 03 07 1992 compte tenu d une r duction de peine de 80 jours accord e le 08 11 1990 par le Juge de l application des peines de Paris Cour d appel de Paris du 27 02 1992 rejet du pourvoi le 23 06 1992 8 ans d emprisonnement pour tentative d va sion avec violence le 14 08 1991 Remise de 3 mois d empri sonnement sur cette condamnation par article 3 du d cret du 02 07 1992 Le responsable du greffe judiciaire Tur Jean Luc Pour corroborer davantage le casier bulletin n 3 judiciaire d Hakkar d montre la mise ex cution des peines par l appli cation du d cret de gr ce collective au 2 juillet 1992 Hakkar devrait tre libre Son avocate mA TRE cOUTANT pEYRE avait tous les l ments en sa possession pour faire lib rer Hakkar D article de presse en conf rence de presse elle n a fait que sa publi cit campagne publicitaire qu Hakkar sa famille a pay 70000 fr d honoraires pour quels r sultats Que se passe t il L TAT veut tuer Hakkar En l essoufflant depuis dix sept ans malgr une victoire qui fait que son affaire a fait jurisprudence en le poussant faire des gr ves de la faim en le gardant en quartier d isolement dans une maison d arr t alors qu il en est plus de dix sept ans d incarc ration Que fait il dans le QI d une maison d arr t Attendent ils la construction d un QHS o ils pourront
131. soit f licit de votre coute et du bon d roulement de la visite Mais en tant que d tenu je me refuse cautionner la com die qui s est jou e linsu de tous ceux qui auraient pu vous d crire la r alit du centre p nitentiaire Bien que Clairvaux ait une infrastructure de base il semble que tout y soit laiss a l abandon locaux dispo nibles sans usage r el deux machines laver familiales et un poste t l phonique par b timent mat riel sportif non entretenu un d tenu victime du coup du lapin caus par le sectionnement d un c ble us se prom ne avec une minerve Paradoxalement la r fection des cui sines a eu pour cons quence une d gradation de la qua lit des repas servis Le dysfonctionnement de la prison se situe tous les niveaux aucun journal int rieur une t l interne l abandon et malgr largent pr lev aucune cassette n a jamais t lou e depuis des ann es un professeur de sport inutile qui n a qu un r le de sur veillant Clairvaux est la seule prison o depuis des ann es aucune rencontre sportive interb timents ou avec le CD n a t organis e par la direction Rien ne justifie les 300 francs pris chaque mois sur les salaires des travailleurs puisque rien n est fait pour am nager notre situation pas d activit absence de stage ou de quoi que ce soit laissant esp rer une r insertion Le nombre de tentatives de suicide au d but de l ann e montre la d s
132. stes sexistes polici res emprisonn es pour s tre d fendues victimes de faux t moignages ou de machinations politico judiciaires etc Nous encourageons les lectrices et lecteurs crire aux prisonnier e s nous collectons des fonds pour apporter un soutien financier aux d te nu e s ou pour les couvrir les frais de d fense nous diffusons des infos sur un bulletin mensuel et sur la feuille d info Maloka nous organisons des actions de solidarit Contactez nous pour recevoir des tracts de pr sentation des bulletins pr c dents ou tout simplement pour en savoir plus ABC Dijon Maloka BP 536 21014 Dijon Cedex France E mail maloka a chez com Site Web http www chez com maloka 21 en hausse constante d autre part les co ts salariaux baissent gr ce un large prol tariat carc ral Mais est ce bien dans ce monde l que nous voulons vivre cet gard le cas Braeuner est un avertisse ment prendre au s rieux Le proc s va d buter le 3 ao t La proc dure s y d roulera dans la perspective individualisante de la justice une apaisante illusion o le mauvais indivi du paie pour ses p ch s apr s quoi tout rentre dans l ordre Pour toutes les raisons voqu es plus haut il ne faut pas laisser tomber Werner Braeuner Si la notion de circonstances att nuantes a un sens c est bien ici Chez de nombreux peuples primitifs en cas de crime ce n est pas seulement l auteur mais tout
133. te d effet de ces d crets y compris lorsque la peine exclue a d j t purg e qu en effet lorsque plu sieurs peines sont port es 1 kA kr r y l crou d un condamn elles s ex cutent sauf confusion accord e n cessairement successive ment que d s lors faire d pendre le b n fice d un d cret de gr ce de l al a de leur date d inscription l crou et partant de leur mise ex cution introduit une discrimination anormale entre les condamn s d tenus pour purger plusieurs peines dont l une au moins entra ne l exclusion qu en ajoutant une distinction entre peine ex cut e et peine non ex cut e non pr vue la chambre d accusation a viol l article 2 des d crets des 10 07 1998 09 07 1999 et 16 12 1999 Attendu qu il r sulte de l arr t attaqu et des pi ces de la proc dure que Yves Bidault a t plac en d tention provisoire le 6 05 1994 la suite d une information ouver te notamment du chef de vol avec armes qu il a t condamn pour ces faits dix ans de r clusion criminelle par arr t de la cour d assises en date du 27 09 1997 que par 19 KA peine pour d tention de stup fiants infli ailleurs il a ex cut du 15 10 1994 au 18 01 1995 une peine de quatre mois d em prisonnement prononc e le 29 07 1994 par le tribunal correctionnel pour infraction la l gislation sur les stup fiant
134. te d cision b tarde du 30 novembre der nier depuis quand une juridiction de jugement peut elle sur la base d une simple d cision de renvoi juger nouveau et valablement une affaire dont l arr t conserve toujours l au torit de la chose d finitivement jug e principe absolu et d ordre public C est donc ainsi que vous concevez dans votre pays LA jus tice et LA primaut du Droit Pour autant que a le soit le plus surprenant c est de vous voir continuer vous acharner commme vous le faites tels des l ches apr s un homme qui est incarc r depuis 17 ann es dont 9 ann es l isolement total il a raison celui qui a dit on ne peut se battre quand on est isol car s est l qu on vous tue et apr s qu il ait fait l objet d un dossier falsifi par vos pairs dossier qu il ne parvient pas apr s 13 ann es de proc dures ne serait ce que faire instruire et l issue d une parodie de proc s quand parall lement sont lib r s ces derniers mois et tant mieux pour elles plu sieurs personnes condamn es perp tuit apr s qu elles aient tout au plus purg es pr s de 17 ann es Pour exemple parmi ceux ci le responsable de l attentat d Orly perp tr en 1985 au nom de ASALA qui co ta la vie 8 personnes et fit 64 bless s lib r au d but de cette ann e apr s moins de 17 ann es d autres d tenus encore de droit commun ou dit de politique fur
135. tenus par les m dias appellent l inflation des verdicts Se figurant comme beaucoup de gens que la d tention est une partie de plaisir pour des prisonniers confortablement install s disposant de l eau chaude et passant leur temps au lit regarder la t l ils distribuent g n reusement les ann es d enfermement sans se rendre compte de ce que cela signifie en r alit Bien entendu magistrats et jur s assurent la main sur le c ur qu il ne faut voir dans ces punitions d mesur es aucune id e de repr sailles La justice fran aise c est bien connu ne pratique en aucun cas la vengeance Les peines de mort petit feu vous diront tous ces braves gens n ont d autre but que de permettre aux condamn s de se ressaisir pour reprendre place dans la soci t Il ne s agit pas de punition mais de th rapie Il faut laisser au coupable sanctionn le temps de s amender de se soigner ventuellement et de se refaire une personnalit accep table Admettons qu en pr tendant cela l institution judi ciaire ne soit pas hypocrite et int ressons nous au temps necessaire cette Le point de vue de Jean Pierre est largement partag l int rieur il nous para t important de le mettre en discussion Quant nous nous n imaginons pas que les peines courtes ou longues puissent tre prononc es par les pr venus eux m mes ce point de vue est utopique seules quelques soci t s dites primitives i
136. tionnelle gr ces Le prisonnier est conduit en cellule une fois la porte ferm e c est le vide Dans cet univers mortif re il y a douze fois plus de suicides qu l ext rieur ceux ci ont souvent lieu dans les premi res heures de l incarc ration et concernent principalement des jeunes chiffres pour 2000 Les situations qui conduisent un prisonnier se suicider sont com plexes et vari es nous ne pr tendons pas analyser le pourquoi de cet acte d sesp r En revanche ce qui est visible c est qu un homme que la justice a enferm et qui se suicide est un homme condamn mort toute la bonne conscience humaniste dont les politiques les juges les criminologues sociologues se sont couverts en abolissant la peine de mort ne changera pas cet tat de fait En dehors de la volont du prisonnier d en finir sa mort r sulte de la non intervention du personnel de l Administration p nitentiaire et autres notamment m decins assistantes sociales qui en bons fonc tionnaires estiment que venir en aide un homme qui agonise ne J ai choisi de me battre L isolement incite la r flexion rentre pas dans leurs fonctions Ils doivent le garder le surveiller mais s rement pas le sauver Pour un cur un homme qui met fin ses jours se soustrait la volont de Dieu et par l m me commet un p ch Idem pour un tau lard qui se suicide il se soustrait sa peine et commet donc un d lit S
137. toujours une escouade de flics dans son champ de vision Tous les corps en sont repr sent s la police natio nale avec diff rents corps d lites et la DIGOS l quivalent des RG en France les carabiniers avec les ROS l unit antiterroriste la garde des Finances la police p nitentiaire la police munici pale les Vigiles urbains les Citoyens de Pordre et m me les gardes forestiers C est dans cette ambiance que les contesta taires commencent se rassembler dans les lieux d accueil pr vus Les trois jours pr c dant la manif du vendredi plusieurs assembl es sont tenues par les radicaux Ces r unions ne sont pas faites pour prendre des d cisions formelles on y discute des motivations des envies des objectifs et des moyens que l on peut se donner Elles permettent aussi de se rencontrer de se reconna tre de se compter de se jauger ou de conspirer C est un peu le bordel car il existe trois lieux de r union qui regroupent chacun plus d une centaine de per sonnes dont de nombreux d l gu s Beaucoup sont oblig s de faire la navette ou doivent se r par tir entre les diff rentes assembl es c est un peu compliqu surtout qu il s agit chaque fois de traverser les dispositifs policiers Tout se discute en commun par groupes d affinit s sans chef sans lu sans motion sans commission Des probl matiques se d gagent au cours des d bats dans quelle partie de la v
138. tuit un condamn mort graci pou vait sortir au bout de vingt ans C tait avant l ap parition des peines de s ret qui portent le mini mum de temps d incarc ration dix huit vingt vingt deux voire trente ans Un perp te aujour d hui subit sa peine de s ret et ensuite attend pendant plusieurs ann es une ventuelle condi tionnelle il ne peut gu re esp rer sortir avant d avoir fait au moins vingt deux ans de placard Plus r cemment aux Etats Unis comme en Europe il tait de bon ton pour toute une clique d intellectuels et de politicards port s par un mouvement de masse et appel s devenir rapide ment la caste des nouveaux dirigeants d imaginer une soci t avec moins de prison Cela n aura eu qu un temps aujourd hui les pays nordiques qui taient le mod le des progr s sociaux d mo crates ont tendance s aligner sur une conception plus r pressive de l appareil judiciaire et optent finalement pour des peines plus longues Une poign e de criminologues avertis s accor dent pour d clarer dans leurs colloques qu au del de quinze ans les peines ont un effet contraire aux efforts de r insertion voulus et contenus dans la condamnation N est ce pas mon cher Mitterrand avait crit qu une peine sup rieure sept ans tait n faste Cause toujours En mati res p nale et carc rale les socialistes ont t bien plus durs que leurs pr d cesseurs et leurs discours
139. ue le corps ne subit aucune torture on peut infliger tous les s vices l esprit Torture blanche mort cli nique les bourreaux modernes se font fort d ob tenir la r mission compl te des r calcitrants avec ou sans leur consentement Le d but des r formes contemporaines des syst mes judiciaire et carc ral date de plus de trente ans Les ann es 70 pr parant l av nement de la social d mocratie en France comme dans le reste de l Europe auront t particuli rement riches en mouvements r voltes mutineries dans les prisons entre autres les QHS ont t une cible privil gi e des prisonniers r volt s Rappelons qu en 1974 une bonne trentaine de taules ont t au moins partiellement d truites Face ce mou vement qui posait des questions de fond sur l exis tence et les v ritables causes de l enfermement l Etat r pondait en accordant quelques am liora tions des conditions de d tention Dans le m me temps il affinait ses pratiques r pressives pour li miner les r sistances potentielles venir juste apr s l assassinat de Mesrine il accouchait d une serie de lois extr mement dures pour casser les plus r sistants Les ann es 70 ont aussi t l aboutissement de bouleversements conomiques et sociaux l ex t rieur la mainmise de la loi du march dans tous les secteurs a redessin les traits d une nouvelle d finition de l exclusion Pr carisation assistanat clate
140. ui il faut faire plaisir Accordons la franchise madame Prost Je ne suis pas assistante sociale mais ducatrice form e par la Page 5 ROUABAH Aseine 8927 B 336 CP de Clairvaux 10310 Ville sous la Fert Madame Jacob juge d application des peines Clairvaux le 9 Juillet 2001 Madame lors de notre derni re conversation vous avez pr tendu n tre au courant que de cinq pour cent de tout ce qui ce passe Clairvaux Afin de vous sortir de cette ignorance qui jusqu ce jour vous a bien servie mais aussi parce que vous y tes nomm ment cit e je vous joins une lettre adress e madame Martine Viallet directrice de l Administration p nitentiaire Vous symboliserez toujours dans mon esprit la juge qui a dit Th venot un mois de sa lib ration Vous savez que je prends un risque en vous accordant une permission un cynisme comique pour cacher la rage d avoir capitul devant des proches qui avaient fait de cette permission une affaire de principe D autre part le bruit court que dans un proche avenir vous quitterez votre poste Si cela est vrai je ne peux que men f liciter m me si je mai rien y gagner car quelle que soit l attitude de votre successeur il ne pourra tre plus partial que vous ne Pavez t Et m me s il l tait il lui manquerait la capacit de nuisance conf r e par toutes ces ann es dans un m me poste Consid rant ce qui pr c de je vous pargnerai Madame
141. une cadence effr n e Tout le monde avance en hurlant et les flics reculent sous la pression qui augmente Puis c est la d bandade ils se retournent et d ta lent toutes jambes tandis que la foule se retrou ve face leurs v hicules L un des conducteurs sort son arme et tire en l air depuis la cabine d un fourgon Apr s un moment de stupeur la rage redouble Des gens atteignent les v hicules mais les canons eaux sont de retour et le gazage reprend alors qu il avait cess pendant la fuite Au m me moment un escadron de carabiniers lance une attaque partir d une rue transversale pour d senclaver leurs coll gues Ils se cassent le nez sur une barricade et des tonnes de pierres leur arri vent dessus de tous c t s Ils ne tiennent pas long temps la d fense de la barricade et ils d guer pissent tandis que leur chef tente d sesp r ment de les retenir Les meutiers partent leur pour suite et certains flics n ont d autre choix que d es sayer d amortir les coups avec leurs boucliers C est l que dans la fuite sur la Piazza Alimonda deux Land Rover se retrouvent au milieu des manifestants L une d elles parvient s enfuire avec quelques vitres cass es tandis que l autre cale et se retrouve bloqu e contre un plot en b ton Elle est assaillie par une trentaine de personnes qui en d foncent les vitres et la caros Page 9 serie Les deux carabiniers bloqu s
142. urc exclu de la communaut Quant au danger qu une telle d cision repr sentait pour le bon peuple pr tendument avide de s curit il tait inexistant le gouvernement Giscard ses d buts avait pr par un projet d une peine maximum de quinze ans qui n a pas vu le jour cause de l apparition massive du ch mage pour masquer ce probl me comme toujours on a parl d ins curit d o l abandon pur et simple de l id e Au contraire d s 1978 le gouvernement Giscard Barre pr parait un arsenal juridico p ni tentiaire capable de remplacer plus qu efficace ment la guillotine De fait en 1981 les socialistes n ont pas aboli la peine de mort mais juste suppri m la guillotine et ont remplac la peine de mort par l enfermement jusqu la mort pour ne pas pas parler des ex cutions sommaires dans les rues par les flics ou de la r instauration de la torture dans les commissariats Jamais les peines prononc es par les cours d assises n ont t aussi lourdes jamais les am nagements de peines n ont t aussi chiches pour ne pas dire inexistants jamais on ne s est autant suicid en prison Nouveaux temps nouvelles techniques plus propres plus efficaces sans effusion de sang mais tout aussi violentes et meurtri res En 1789 l Assembl e constituante consid rait qu une peine de plus de dix ans d em prisonnement tait un ch timent plus cruel que la mort D sormais on consid re que tant q
143. ure de ce qui fonde le tissu conomique et social de notre soci t Valauris la C te d Azur Golfe Juan Saint Rapha l une ville de magasins de villas de plaisirs la con de plages de bagnoles qui n ont aucun autre caract re que celui de l talage du fric Une ville pleine de marchandises et de signes de richesses une ville vide de tout En y passant la seule envie qui vient au ventre est celle de la col re celle de d truire cet talage aussi insolent que stupide cette esp ce de photographie de ce que peut tre un monde o l argent est le seul rapport social o l tre a d finitivement c d sa place l avoir Mais tout n est pas parfait dans ce monde de la consommation effr n e quelques marques rap pellent qu il y a une guerre dans cette soci t que ce paradis marchand a un enfer Vallauris est une ville farcie de cam ras de vid osurveillance de maisons gard es par des chiens et des ma tres chiens de rues contr l es par la flicaille en tout genre vigiles police municipale BAC but de cet encadrement tenir sous pression sous contr le par la force tout ce qui n est pas riche emp cher les plus pauvres de venir troubler la f te de la valeur marchande Ce que l on appelle la pr vention en d finitive Car il reste des pauvres dans cet oasis baln aire Quelques cit s quelques barres de b timents au milieu de la ville Ceux dont on a eu besoin pour construire
144. us saute aux yeux Peine perp tuelle suspendue le 30 novembre 2000 et demande de mise ex cution des peines sus cit es le m me jour Ce qui d montre bien l acharnement ne pas vouloir laisser sortir Hakkar puis qu il est d montr que ces peines ont t mises ex cution et ex cut es comme le maquette envol e 2 total 27 03 05 22 35 prouve la fiche de situation p nale en date du 20 ao t 1997 Date d crou initial 02 09 1984 Condamnations prononc es et port es l crou Cour d Assisses de l Yonne du 08 12 1989 rejet du pour voi en cassation le 05 12 1990 r clusion criminelle per p tuit avec p riode de s ret de 18 ans pour homicide volontaire tentative d homicide volontaire le 30 08 1984 vol avec arme le 18 04 1984 11 06 1984 17 07 1984 26 07 1984 07 08 1984 27 08 1984 29 08 1984 Vol avec arme commis en tat de r cidive l gale le 11 06 1984 vols commis en tat de r cidive l gale le 26 03 1984 17 07 1984 23 08 1984 Fin de la p riode de s ret 02 09 2002 Mise ex cution de cette peine compter du 03 07 1992 D tention provisoire du 02 09 1984 au 21 09 1989 Cour d appel de Paris du 02 12 1988 rejet du pourvoi en cassation le 18 10 1989 18 mois d emprisonnement pour tentative d vasion du 14 au 15 11 1986 Cour d appel de Paris du 05 02 1990 rejet du pourvoi le 21 08 1990 3 ans d emprisonnement pour complicit de connivence va
145. ut la joie anticip e de pouvoir annoncer le midi la presse que le taux de ch mage avait chut de 6 9 12 174 Les plumitifs ajoutent sans craindre le ridicule quelqu un vou lait emp cher cela tout prix comme si l usage de la violence pouvait emp cher les nouvelles de para tre Les d tails sordides ne nous sont pas pargn s Klaus Herzberg a t mortellement bles s par plusieurs coups port s la t te avec un racloir triangulaire Ce n est pas un beau spec tacle Il laisse derri re lui une femme et deux enfants On imagine les larmes le vide les ques tions sans r ponses En revanche nous ne saurons jamais ce que res sentait le directeur de l agence lorsque les ch meurs le suppliaient de ne pas leur couper les aides Avait il des remords de conscience Ou se ABC Dijon Page 21 r jouissait il d avoir pris des tire au flanc au pi ge Se rendait il seulement compte des exis tences bris es qui se cachent derri re les statis tiques qu il avait pour fonction de faire baisser 6 9 ce mois ci quel beau chiffre Finalement ces questions importent peu La mort n a pas tou ch la personne de Klaus Herzberg mais l institu tion de l Arbeitsamt T quivalent de notre ANPE et de nos Assedic NDT voil comment s exprime Jagoda pr sident duBundesanstalt fur Arbeit le grand chef du ch mage aux obs ques Pareille affirmation est ambigu
146. x agences immobili res aux concessionnaires la pri son Et il ne s agit pas ici de s attaquer aux symboles flous de l oppression mais bien d avoir une prise directe sur les dispositifs r els d une oppression quotidienne qui sont plus que visibles dans ces instants de rupture surtout lorsqu une ville est quasiment vid e de ses habitants et lais s e aux mains des forces de police Lib rer des zones o normalement seul l ordre ambiant r gne Cr er des fragments de possible au milieu d un tout quadrill l gif r et d j pens pour l individu L Etat quant lui tait bien d cid toujours pouvoir d terminer le degr de violence M me si l apr s midi du vendredi a connu de joyeux moments d meutes lors des affrontements directs avec la police le jeu n tait plus de mise tirs tendus de roquettes lacrymog nes en per manence canons eau et blind s fon ant sur la foule matraquages et plusieurs fois l usage de balles r elles Ceci a abouti logiquement l as sassinat de Carlo Giuliani Ce mort aussitot r cu p r par les anti violents institutionnels qui s empresseront de d clarer que c est cause du Black Block que les forces de l ordre ont t aussi r pressives Les m mes qui la demande du minist re de l Int rieur et par la voix du porte parole du GSF Agnoletto appelleront en direct sur tous les m dias la dissolution de tous les cort
147. x m mes sur leur sort et s efforcent de trouver des alternatives concr tes et voil que les quelques centaines de marks avec lesquelles ils doivent sur vivre deviennent une exploitation hont e de la population travailleuse On nous r torquera peut 20 tre que des ch meurs sans qualification ne sau raient d velopper une th orie intelligente et utili sable par rapport aux sp cialistes patent s et qu ils sont tout juste bons bavarder dans le vide Pour en finir avec ce pr jug nous publions l un des nom breux crits de Braeuner Dans cette triste histoire l illusion du virtuel semble n anmoins jouer un r le mais d une tout autre mani re que celle voqu e par les feuilles de chou Ce qui frappe apr s coup c est le large foss qui s parait les multiples contacts lectroniques que Werner Braeuner entretenait quotidiennement de l isolement concret dans lequel il vivait Cette situa tion est caract ristique de la nouvelle soci t digitale en g n ral c est en permanence que mots et images sont chang s dans un pr tendu temps r el tandis que le v ritable espace temps de l exp rience subjective est de plus en plus v cu dans l atomisation En ce qui concerne plus sp cialement la politique connect e au r seau avec ses forums virtuels et ses manifs en ligne une telle s para tion des cons quences fatales Les vieilles valeurs politiques de communaut et de solidarit s

n°2 – septembre 2001

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