La Malédiction de l`anneau
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1. D un ch teau l autre les atmosph res diverses traduisent l ambiance de l pisode Reinhardstein est plus aust re que Jehay par exemple avec ses murs en pierres brutes et ses armures J ai d couvert l homme Wagner en plus du musicien Aucun artiste me semble t il ne s est donn autant de mal sur plusieurs tableaux la fois po te musicien d corateur concepteur de th tre Il ne voguait pas uniquement dans l abstraction le brouillard inspir de la cr ation Il tait attentif aux aspects pratiques de son m tier Il conservait toute sa lucidit pour coller au mieux la r alit Jai des attaches tr s profondes avec la Belgique J y suis n e et j y ai jou dix huit pi ces avant de partir en France du Tch khov du Shakespeare du Anouilh J ai aussi crit une pi ce de th tre Les Sulfureuses dans laquelle j imagine des entretiens entre Madame de Montespan et La Voisin Mme Montespan cherchant s assurer quelques rem des illicites messes noires philtres d amour pour que l amour du Roi Soleil ne faiblisse pas La mise en sc ne en Belgique a t confi e en 2010 Jean Claude Id e au Th tre du Parc Parcours de Gr ce de Capitani D origine italienne n e Bruxelles Gr ce de Capitani embrasse le th tre comme une r v lation A l insu de ses parents elle s inscrit aux cours dispens s au sein m me du Th tre des Galeries et cest dans ce th tre qu elle obti2. a pas transgress les r gles qu il s tait fix es N cessit fait loi D ailleurs la n cessit est un grand th me chez Wagner n cessit du plaisir et qu te du pouvoir chez Wotan Il a sacrifi un il et en sacrifiant cet il il a sacrifi son instinct au profit du savoir Une fois le savoir acquis il a voulu d tenir le pouvoir en d robant l anneau Wotan ne renonce pas l amour mais ses propres r gles pour le pouvoir Et le pouvoir quand il est bas sur de tels renoncements ne peut qu enclencher une s rie de catastrophes que je qualifierais d universelles Les d cors ing nieux apportent ils une magie suppl mentaire l uvre Sans doute L orchestre en hauteur permet de rapprocher l action des spectateurs et d utiliser des moyens techniques peu utilis s au th tre comme des ascenseurs de fosse d orchestre qui font de cet espace une nouvelle re de jeu et de changements rapides avec des apparitions verticales Et donc il y a effectivement une grande diversit dans la pr sentation sc nique du Ring qui incontestablement joue en la faveur de la fluidit du r cit Les ambiances sont elles contrast es d un op ra l autre Oui tr s contrast es Que nous raconte la T tralogie On passe d un univers o il n y a que des dieux un univers o il ny a plus que des hommes De L Or du Rhin au Cr puscule des dieux on suit un chemin de haut en bas des cieux vers la terre
3. Le Cr puscule des dieux tant une uvre parfaitement intemporelle Je crois que c tait plus fort de le transposer dans un monde imaginaire contemporain o l image est tr s pr sente Le Ring joue t il la provocation ou bien avez vous pris un parti pris de s curit Quand on monte la T tralogie on n est jamais en s curit nulle part Je ne suis pas un metteur en sc ne provocateur parce que je souhaite avant tout raconter une histoire Mais au sein de cette histoire je donne mon point de vue Un point de vue qui parfois peut tre violent Par exemple j imagine que notre Alberich qui est une sorte de double maudit de Wotan va son tour sacrifier son il pour tre parfaitement le jumeau de Wotan J imagine que Mime n est pas le lutin sympathique que l on croit qu il est un vrai salaud et qu il a lui m me assassin Sieglinde la m re de Siegfried J ai imagin des tas d autres choses qui sont des interpr tations personnelles mais qui ne vont jamais l encontre de la musique ou du texte Par exemple dans Le Cr puscule des dieux on retrouve les trois filles du Rhin enlaidies parce qu elles ont t d pouill es de leur attrait principal c d lor qu elle n ont pas su garder au fond de l eau Elles ont pris l aspect de clochardes Elles se baignent dans ce qui n est plus le Rhin mais dans une eau pollu e ayant des allures de d charge publique C est aussi notre soci t actuelle Le Rhin d aujourd hui r
4. des dieux vole l anneau son tour Humili Alberich lance une mal diction quiconque s emparera de l anneau finira d une mort violente y compris les dieux Wagner introduit ici une de ses id es r volutionnaires en se lib rant de la tutelle crasante des dieux l homme prend son destin en main et devient son propre ma tre L influence du philosophe Nietzsche de cette deuxi me partie du 19 si cle n est pas loin Diffuser ces quatre longs op ras sans explication sans mise en perspective historique semblait un non sens L id e de d couper l action en dix huit pisodes d peu pr s 50 minutes est vite devenue une vidence La mode est aux s ries t l vis es Le livret rec le suffisamment de rebondissements et de changements de lieux pour le d couper en pisodes Et cette mani re de proposer des op ras sous forme de feuilleton t l vis n a jamais exist pr c demment C est une grande premi re un immense d fi pour toute l quipe Sous notre traitement la T tralogie est donc devenue La Mal diction de l anneau Chaque pisode se termine par un suspense la mani re d une bande dessin e et le t l spectateur doit donc attendre la semaine suivante pour conna tre la suite de l histoire Et pour ne rien perdre des intrigues pour saisir toutes les subtilit s du monde wagn rien chaque mission comporte deux ou trois sujets de quatre minutes tourn s dans les coulisses ou mont s parti
5. le documentaire de Pierre Barr et Thierry Loreau L Orfeo de Monteverdi la captation et le documentaire le portrait de Ren Jacobs Ren Jacobs entre fantaisie et rigueur ainsi que Le Nozze di Figaro de Mozart IIS re oivent le Choc de la Musique de l ann e 2006 et le prix Caecilia 2007 pour la captation et le documentaire sur L Orfeo de Monteverdi ainsi qu un Choc de la Musique pour la captation r alis e par Jacques Bourton et le documentaire sur La Calisto En 2008 le film Bernard Foccroulle un engagement pour l op ra est s lectionn au FIPA le Festival International des Programmes Audiovisuels Biarritz En 2010 le film Toots Thielemans l incroyable destin d un ketje de Bruxelles A jazz legend est s lectionn au Jecheon International Music and Film Festival le plus grand Festival de films musicaux d Asie en Cor e Le film Toots Thielemans l incroyable destin d un ketje de Bruxelles A jazz legend ainsi que Rosas 20 ans sont s lectionn s au Festival Music Gardens de Varsovie en Pologne En 2011 Collegium Vocale Gent 40 ans de Passions est s lectionn au FIPA le Festival International des Programmes Audiovisuels Biarritz Il re oit le FIPA d argent dans la cat gorie Musique et spectacles En 2012 Le Myst re Musical Cor en est s lectionn au Jecheon International Music and Film Festival le plus grand Festival de films
6. Aix en Provence avec Arte Toots Thielemans l incroyable destin d un ketje de Bruxelles 2008 le portrait du c l bre harmoniciste de jazz belge avec la VRT Exai Culture et Les Films de la Passerelle 14 e Anne Catherine Gillet Une voix d exception 2009 le portrait de la soprano belge Anne Catherine Gillet avec la participation du chef d orchestre Sir Eliot Gardiner e Beethoven s fifth a rediscovery 2010 un reportage sur la red couverte de la 5 symphonie de Beethoven avec Jos van Immerseel et l orchestre Anima Eterna avec EXQI Culture e Collegium Vocale Gent 40 ans de Passions 2010 un film sur le 40 anniversaire du c l bre ch ur cr et dirig par Philippe Herreweghe avec la VRT et NTR e Le Myst re Musical Cor en 2012 un film sur l incroyable r ussite des musiciens classiques cor ens dans les concours internationaux Une enqu te dans les meilleures coles de S oul de Munich et dans les coulisses du Concours Reine Elisabeth 2011 lors de la victoire de la soprano cor enne Hong Haeran avec les Films de la Passerelle Exqi Culture the Embassy of the Republic of Korea in Belgium the Mission of the Republic of Korea to the EU and the Ministry of Culture Sports and Tourism of Korea 15
7. B Ren e Morloc Les Nibelungen Werner Van Mechelen B Helmut Wildhaber Kurt Rydl Les filles du Rhin Anne Catherine Gillet B Christine Solhosse B Karine Ohanyan B Elzbieta Ardam Anne Catherine Gillet B Karine Ohanyan B Christine Solhosse B Gabriele Maria Ronge Alan Woodrow T mas T masson Elzbieta Ardam Rencontre avec Jean Louis Grinda direction de l ORW et mise en sc ne C tait une gageure de donner en repr sentation les cycles de la T tralogie dans leur continuit Qu est ce qui vous a motiv de vous embarquer dans un tel projet Le plaisir uniquement de donner cette uvre g niale pour la premi re fois au Th tre royal de Li ge Je crois que le r le d un directeur d op ra est bien s r d organiser des saisons coh rentes de pr senter des uvres des artistes mais aussi des v nements in dits Donc quittons un moment Carmen Faust et la Traviata et pr sentons des nouveaut s m me si le Ring est une uvre cr e il y a 130 ans Mais c est valorisant pour un th tre d avoir l affiche pour la premi re fois une T tralogie C est une chose de l taler sur deux saisons ouvrage apr s ouvrage c en est une autre encore plus int ressante de la pr senter dans la continuit voulue par Richard Wagner C est l qu on peut capter tout le sens et l int r t de cette uvre g niale Quel est l int r t de programmer les cycles dans leur continuit par rapport u
8. La Mal diction de l anneau A l automne 2005 l Op ra royal de Wallonie pr sentait la c l bre suite de quatre op ras imagin e par Richard Wagner connue sous le nom de T tralogie ou de L Anneau du Nibelung gt Cette saga po tique philosophique et musicale d une longueur totale de plus de quinze heures par ailleurs mont e pour la premi re fois Li ge ne pouvait pas laisser le Secteur Musique Danse de la T l vision de la RTBF indiff rent Une captation de l v nement s imposait Et pour mettre en valeur ces aventures mythologiques pour ne rien perdre de ce monde impitoyable m lant dieux g ants nains humains et autres dragons et c est une grande premi re en op ra il a t fait appel deux grues alternant des travellings et des mouvements proches des chanteurs Chaque image d livre son pesant de sueur de drame et d motion Rien n chappe au t l spectateur En outre de nombreux plans ont t retrait s au montage Des effets en trois dimensions des jaillissements lumineux le renforcement du c t magique de nombreux accessoires l or le dragon l p e apportent un plus par rapport au spectacle v cu dans la salle R sumer L Or du Rhin La Walkyrie Siegfried et le Cr puscule des Dieux n est pas une t che ais e L histoire commence par le vol de lor du Rhin par le nain Alberich qui en confectionnant un anneau partir de cet or devient le ma tre du monde Mais Wotan le chef
9. atique au langage ch ti D un c t le novice qui se pose des questions et s enthousiasme de l autre la sp cialiste clair e Nos interventions qui ne prennent jamais un ton professoral ont t crites par Nicolas Blanmont et film es comme une fiction On a voulu casser l image des pr sentations classiques Les reportages qui habillent la partie musicale apportent un clairage sur la vie de Wagner ou sur le travail en coulisses On met en lumi re des m tiers moins connus on aborde les cercles wagn riens Bayreuth et bien d autres sujets Comme dans la s rie des Martine de notre enfance nous allons raconter en images Wagner la plage Wagner la campagne Apr s une semaine pass e Reinhardstein nous avons occup pendant trois jours le ch teau de Jehay pr s de Li ge Nous y avons exploit tous les recoins des caves jusqu aux vo tes Ces d cors convenaient parfaitement lunivers de la T tralogie qui parle de meurtres de pouvoir d inceste de trahison Cette uvre s inspire des m mes l gendes scandinaves que Le Seigneur des anneaux de Tolkien Wagner est mes yeux plus un auteur qu un compositeur de par sa force dramaturgique Son questionnement sur l humanit ce qu elle a de bien et de pire est remarquablement crit 10 Parcours de Sam Touzani Com dien metteur en sc ne auteur chor graphe et pr sentateur t l Sam Touzani est 45 ans un v rita
10. ble homme orchestre N dans une famille de sept enfants d origine berb re Sam oublie tr s t t les difficult s du quotidien en se r fugiant dans les livres le th tre la danse et les arts martiaux C est son professeur de fran ais qui lui fait d couvrir le th tre l ge de 12 ans Apr s un passage l Insas et des stages avec de grands r alisateurs et metteurs en sc ne Raoul Ruiz Fr d ric Fonteyne Fran ois Boursier Luis Cortez Sam Touzani se distingue en tant que com dien dans la Compagnie du Brocoli Il participe des cr ations th trales comme La Revue arabique de Charlie Degotte 2000 et le Festival Octobre Oktober de Dito Dito 2001 Avec son spectacle One Human Show il est prim au Festival du Rire de Rochefort 2002 D bordant d nergie positive Sam Touzani est un humaniste passionn et g n reux Avec ce spectacle il lance un message d ouverture d esprit de tol rance et de partage tout en s amusant d monter les d rapages de notre soci t Sur sa lanc e il montera ensuite Gembloux chronique d une guerre oubli e 2003 et plus r cemment Libert galit sexualit 2006 2008 continuant ainsi raconter son pop e familiale sans avoir peur des mots En t l vision Sam Touzani pr sente la RTBF Luna Park de 1993 1996 anime les missions Compl tement t l 1997 Basket Mania et L nigme de cristal 1995 et participe l aventure d
11. chant des artistes La proximit des chanteurs par rapport aux spectateurs ils taient plac s un m tre ou deux maximum de la premi re rang e de fauteuils donnait la sensation d tre au th tre plus qu l op ra Les tunnels Wwagn riens les r citatifs qui peuvent parfois sembler longs et ennuyeux taient ainsi vaincus par la qualit des interpr tes et leur rapprochement du public C est un peu la technique du gros plan en TV ou au cin ma Le gros plan permet de saisir le regard le moindre fr missement d un muscle du visage et de donner des indications suppl mentaires L id e de pr senter la T tralogie en t l vision d coup e en 18 pisodes vous semble t elle bonne J en suis m me modestement l un des p res Qui va se mettre devant son poste de t l vision pour regarder un op ra qui dure 4 heure 4 heure 30 Peu de gens Par contre si l on veut rendre cette uvre populaire au sens le plus noble du terme la pr sentation feuilletonesque par s quences de 52 minutes est id ale pour peu que le d coupage soit r alis avec une rigueur artistique et musicale Le fait d engager deux com diens pour introduire chaque pisodes signifie t il que l on a besoin d un mode d emploi avant d aborder l uvre Non pas du tout Simplement recevoir des cl s de compr hension pour une approche rapide est une mani re d apprendre tout fait sympathique Les com diens replacent
12. chaque pisode dans son contexte et maintiennent l attention des spectateurs Dans n importe quel feuilleton on vous rappelle en images ce qui s est pass la veille Mais ce n est pas un feuilleton am ricain qu on va vous pr senter Cela reste une manation pure et forte de ce qu est l op ra au 19 si cle en Allemagne Je devrais m me dire en Europe l op ra tant un genre profond ment europ en cr il y a plus de quatre cents ans Florence Quel est le but de cet orchestre plac l arri re de la sc ne et en hauteur Placer l orchestre derri re les chanteurs en hauteur n tait pas une obligation technique due l exiguit suppos e de la fosse d orchestre mais un but dramaturgique d abord pour transformer le chanteur en com dien parfois m me son insu en supprimant l espace de la fosse d orchestre qui fait toujours 5 6 m tres de profondeur ajoutant un cart entre le premier rang et la sc ne et une protection suppl mentaire pour le chanteur ensuite pour donner l orchestre la place du ch ur antique voulue par Wagner qui tait un grand connaisseur et admirateur du th tre grec D ailleurs la conception du th tre de Bayreuth en Allemagne en est la preuve Wagner ne voulait pas de cette fosse d orchestre Elle se trouve sous la sc ne on ne voit pas le chef et on est directement aux prises avec les chanteurs Le son vient du dessous alors qu ici il vient de derri re La musique princi
13. e Pour la Gloire de 1997 2000 Il tourne aussi dans le t l film de Jacques Bourton Ecole d enfer En tant que chor graphe et metteur en sc ne Sam Touzani a son actif plus de 500 spectacles Avec sa compagnie il sillonne l Europe depuis bient t dix ans et cr e des chor graphies pour des missions t l vis es films t l films et courts m trages Sam Touzani est reconnu comme un incontournable repr sentant de la culture m tiss e de Belgique c est ainsi qu il parraine depuis longtemps de nombreuses initiatives artistiques tout en tant impliqu dans le milieu de la citoyennet active Dans ce cadre il est l un des membres fondateurs de l Espace Magh centre culturel d di aux cultures maghr bines m diterran ennes et du Sud 11 Thierry Loreau r alisation Apr s des tudes de musicologie l Universit Libre de Bruxelles et 3 premiers prix aux Conservatoires de Mons et de Bruxelles Thierry Loreau est engag par la RTBF la Radio T l vision Belge Francophone En tant que conseiller musical et co r alisateur au D partement Musique il participe de nombreuses captations de concerts et d op ras En tant qu illustrateur sonore il compose ou choisit les musiques de reportages t l vis s Pierre Barr r alisation Apr s quelques courts m trages personnels le r alisateur de t l vision Pierre Barr se lie la RTBF la Radio T l vision Belge Francophone Il y travaille successivemen
14. ent son premier r le La rencontre avec Christiane Lenain est essentielle dans la carri re naissante de la com dienne C est au cours de tourn es avec Christiane Lenain Serge Michel et Jean Pierre Loriot qu elle apprend les ficelles du m tier Gr ce franchit une nouvelle tape lorsqu elle est engag e au Th tre du Parc pour interpr ter la fille de Jacqueline Bir dans La Cerisaie de Tch khov Apr s la com die Gr ce passe la trag die ce qui lui conf re une nouvelle dimension La collaboration avec Claude Volter qui cherche une blonde ing nue sera fructueuse notamment dans Colombe de Anouilh avec Volter dans le r le de Madame Alexandra Puis c est le grand d part pour Paris o elle int gre le Cours Florent Son professeur n est autre que Francis Huster Derri re le cursus il y a avant tout une personnalit d tonante celle d une femme aux multi facettes la voix chaleureuse sensuelle et pos e reconnaissable imm diatement Qu elle soit styliste de mode directrice d h tel espionne bourgeoise adult re call girl m re adoptive ou tenanci re de salle de jeux on croit aux personnages qu elle incarne Au cin ma on se souvient de ses apparitions dans Promotion canap de Didier Kaminka Les Ripoux de Claude Zidi Canicule d Yves Boisset Pour la t l vision elle a jou dans les s ries Nestor Burma et Navaro ainsi que dans deux t l films de Pierre Joassin Mes deux papa
15. essemble un vrai d potoir Le Rhin auquel on a subtilis lor a perdu sa magie sa force et est devenu un cloaque dans lequel vivent trois pauvres filles qui n attendent qu une chose c est de r cup rer leur bien A la fin quand l or leur est restitu le Rhin redevient majestueux teint l incendie et redonne la paix au monde Rencontre avec Gr ce de Capitani pr sentation C est la premi re fois que je joue un r le de pr sentatrice Qui m a beaucoup appris sur Wagner compositeur aux multiples facettes le premier avoir con u un th tre pour que la musique soit optimale mais avec des zones d ombre comme son antis mitisme Sam et moi serons les cl s de vo te de ce feuilleton musical afin de soutenir l int r t du grand public Une r elle complicit ressort de ce duo Je suis celle qui en sait un peu plus lui un peu moins Et l on exploite en s amusant cette convention de d part Chacun conservera sa personnalit jusque dans le choix des costumes Sam sera le sportif en chandail moi je jouerai la carte de la f minit dans des v tements sign s Joseph Fonte couturier espagnol et Olivier Strelli J ai re u les textes lire une dizaine de jours avant le tournage Pour les faire vivre je passe de la gravit l humour de l information jou e l information objective Parfois je m emballe pour t cher de communiquer aux t l spectateurs la magie de cette uvre monumentale qu est la T tralogie
16. mme dans tous les th tres du monde Pour un projet qui dure trois ans on a forc ment un renom La t tralogie s est jou e en parall le dans d autres grandes villes Pourquoi cet engouement pour Wagner y a une tradition wagn rienne en Allemagne Sans parler de Bayreuth il y a quasiment un Ring pr sent tous les ans que ce soit Munich Berlin ou a Karlsruhe En m me temps qu Li ge le Ring se donnait Amsterdam et se r p tait Paris au Ch telet Il se poursuivait galement Covent Garden la m me saison avec Siegfried Est ce le d but du 21 si cle qui nerve tout le monde et donne envie aux gens de se raccrocher la grande cosmogonie universaliste voulue par Richard Wagner Ou pour paraphraser Malraux le 21 si cle sera t il religieux ou pas On peut l gitimement se le demander Je ne dirais pas qu il y a une renaissance du chant wagn rien parce que la grande poque est celle des ann es 50 60 avec des interpr tes comme Birgit Nilsson Windgassen George London Mais les chanteurs prennent un grand plaisir interpr ter du Wagner car c est de la musique et du th tre la fois Le Ring v hicule t il des id es universelles Compl tement Le Ring vous parle d amour de pouvoir de renoncement de mensonge de faux semblants Wotan le dieu des dieux qui trahit les lois qu il a dict es est un personnage comme on en voit tous les jours Quel est l homme politique qui n
17. musicaux d Asie en Cor e En 2012 Le Myst re Musical Cor en est s lectionn au Festival de l ISELP le Festival du film sur l art Bruxelles en Belgique Il obtient une mention sp ciale du jury En 2013 Le Myst re Musical Cor en est s lectionn au FIPA le Festival International des Programmes Audiovisuels Biarritz En 2013 Le Myst re Musical Cor en est s lectionn au FIFA le Festival International du Film sur l Art Montr al 13 Filmographie Documentaires musicaux r alis s par Thierry Loreau et Pierre Barr Les secrets de la Calisto 1996 d apr s l op ra La Calisto de Cavalli tourn au TRM Prometeo voyage au c ur d un op ra visionnaire 1997 d apr s l op ra Prometeo de Nono tourn au TRM Le dernier chant d Orph e 1998 d apr s l op ra L Orfeo de Monteverdi tourn au TRM Le bouffon maudit 1999 d apr s l op ra Rigoletto de Verdi tourn au TRM Jean Fran ois Maljean itin raire d un pianiste pluriel 1999 portrait du pianiste et chanteur Jean Fran ois Maljean connu en Asie sous le nom de Shang Ma Long Un conte d hiver 2000 d apr s l op ra Winterm rchen de Boesmans tourn au TRM Viva Giuseppe 2001 d apr s les op ras Falstaff et Otello de Verdi tourn au TRM Maestro Pappano 2002 le portrait du chef d orchestre d
18. n talement sur plusieurs saisons L int r t c est que vous suivez les quatre op ras comme un feuilleton Richard Wagner l a voulu comme tel une histoire avec un d but un milieu une fin avec des h ros r currents On en perd certains en cours de route parce qu ils meurent et d autres entrent en sc ne On vit les tapes d une grande fresque puissante qui vous entra ne implacablement comme une lame de fond vers la catastrophe finale qu est Le Cr puscule des dieux Catastrophe pour les dieux mais av nement d une humanit sans dieux Est ce positif ou n gatif A vous de le d cider Le public a t il eu le courage d assister cette uvre dans son enti ret Cette uvre n est elle pas ressentie comme indigeste Je crois qu on a essay de tout faire pour la rendre digeste dans sa pr sentation sc nique d j Mon optique de metteur en sc ne ayant t de ne pas opter pour un point de vue trop sot rique trop abstrait Je pense que lorsqu on programme une uvre pour la premi re fois dans un th tre c est dans le but de la rendre la plus accessible au plus grand nombre Sans l siner sur la rigueur artistique qui doit tre pr sente tous les chelons distribution d cors costumes pr paration musicale On a encore mieux capt l attention des spectateurs gr ce l orchestre plac derri re la sc ne 3 m tres 50 de haut et qui couronnait l action La musique enveloppait le
19. pe f minin est f cond e par le verbe principe masculin et le m lange arrive sous forme d une uvre d art totale aux oreilles des spectateurs Et de mani re plus conceptuelle je dirais que pr senter cet orchestre derri re couronnant l action du plateau c est lui donner la place du walhalla cette forteresse voulue par le dieu des dieux Wotan Avez vous rencontr des difficult s pour composer la distribution Je nai rencontr que a Quand on monte une T tralogie avec un projet pr cis celui de construire chaque op ra l un apr s l autre au cours de deux saisons pour aboutir la pr sentation de deux cycles complets on arrive mobiliser des artistes qui souhaitent y participer D autant plus que j ai fait appel des artistes qui pour la plupart avaient d j chant Wagner mais pas les r les pour lesquels ils taient pressentis J ai aussi souhait faire appel au maximum des artistes belges Je crois que la mission d une maison comme ORW c est de donner la chance des artistes belges jeunes et moins jeunes de se produire pour la premi re fois dans des r les prestigieux de ce frotter ce r pertoire On les retrouve dans les r les d Alberich Werner Van Mechelen des filles du Rhin de certaines walkyries de Donner et de Froh Et puis quand toute la distribution est tablie il y a les impr vus les remplacements de derni re minute auxquels il faut faire face avec c l rit co
20. r d archives Le r sum de l pisode pr c dent l annonce du prochain pisode les sujets et l extrait de la captation sont pr sent s par deux com diens Gr ce de Capitani et Sam Touzani Is sont mis en situation dans les ch teaux de Reinhardstein et de Jehay Les dialogues jou s non d nu s d humour sont crits par le journaliste et critique musical Nicolas Blanmont mais ne s adressent pas qu aux sp cialistes Au contraire le ton utilis par les acteurs et le traitement spectaculaire de l image visent int resser le plus grand monde Antenne Du samedi 6 juillet au samedi 31 ao t sur La Trois partir de 21h05 L quipe TV R alisation Production Pr sentation Textes Pierre Barr Thierry Loreau Philippe Longtain Beno t Jacques de Dixmude Gr ce de Capitani Sam Touzani Nicolas Blanmont Enregistr l Op ra royal de Wallonie avec l Orchestre de ORW en 2005 Photos des 4 op ras Jacky Croisier Direction musicale Mise en sc ne D cors Costumes Lumi res L op ra Friedrich Pleyer Jean Louis Grinda Eric Chevalier Christian Gasc Roberto Venturi Distribution T tralogie R les r currents et chanteurs belges B Wotan Donner Froh Fricka Alberich Mime Hagen Woglinde Wellgunde Flofhilde Waltraute Helmwige Grimgerde Ro wei e Br nnhilde Siegfried Fafner Erda Les dieux Les Walkyries James Morris Roger Joakim B Alain Gabriel
21. s et Folle de moi En 2011 elle part en tourn e avec la pi ce Le clan des h ritiers de Saul D Hara mise en sc ne par Jean Pierre Dravel et Olivier Mac En 2012 elle repart avec Le clan des veuves de Ginette Beauvais Garcin mise en sc ne cette fois par J r me Foucher Rencontre avec Sam Touzani pr sentation La d marche du projet me plaisait cr er un pont un lien entre l op ra et les gens qui n ont pas acc s ce type de culture d mocratiser l op ra via la t l vulgariser un domaine qui para t inaccessible On part la rencontre de l homme Wagner et l on d mant le l architecture de son uvre pour mieux en comprendre la construction On montre les trucs du magicien Comme dans C est pas sorcier on rend l information accessible tous C est une grande premi re en t l de d couper une uvre en 18 pisodes Et la cerise sur le g teau sera de faire d couvrir aux t l spectateurs dans un souci p dagogique le contenu de l uvre de Wagner et tous les aspects de la cr ation d un spectacle L envers de l cran en quelque sorte la sc nographie les intentions du metteur en sc ne la r cup ration de l uvre de Wagner par les Nazis l attrait du compositeur pour la mythologie Pour mon duo avec Gr ce de Capitani on va jouer sur les contrastes m me si notre passion est commune d un c t il y aura le com dien danseur de l autre l actrice aristocr
22. t aux captations de concerts ou d op ras aux magazines de sant puis aux magazines culturels En 2001 il r alise un documentaire Rendez vous Houndodii B nin qui raconte le voyage par route et pistes africaines d une famille belge qui quitte Bruxelles et part s tablir dans un petit village pr s de Cotonou au B nin Une intime collaboration En 1996 Thierry Loreau et Pierre Barr entament une intime collaboration Ensemble ils r alisent 9 documentaires dans les coulisses de productions d op ra ainsi que des portraits de musiciens parmi lesquels Antonio Pappano Ren Jacobs Bernard Foccroulle Anne Catherine Gillet Steve Houben Nathalie Loriers Jean Fran ois Maljean connu en Asie sous le nom de Shang Ma Long Toots Thielemans et Philippe Herreweghe la plupart d entre eux en co production avec ARTE la BBC TV5 la NHK les Films de la Passerelle la VRT FR3 Alfacam Exqi Culture L ann e 2007 est marqu e par la cr ation d un feuilleton en 18 pisodes bas sur la captation de la T tralogie de Richard Wagner l Op ra Royal de Wallonie Li ge agr ment e de reportages et de pr sentations jou es par les com diens Gr ce de Capitani et Sam Touzani 12 Prix et Festivals En 2006 Quatre des productions r alis es avec le chef d orchestre baroque Ren Jacobs sortent au mois de novembre sur DVD chez Harmonia Mundi La Calisto de Cavalli la captation r alis e par Jacques Bourton et
23. u TRM Antonio Pappano que l quipe a suivi dans ses tourn es et dans sa famille Londres aux Etats Unis et Bayreuth notamment avec la BBC Rosas 20 ans 2002 une mission en cinq tableaux d apr s la soir e R pertoires consacrant les vingt ans de la compagnie de danse Rosas M phisto le s ducteur des mes perdues 2003 d apr s l op ra La Damnation de Faust de Berlioz tourn au TRM L amour perdu de la Dame du lac 2004 d apr s l op ra La Donna del lago de Rossini tourn l Op ra royal de Wallonie Li ge Steve Houben l ange et le rebelle 2004 le portrait du saxophoniste et fl tiste de jazz et de musique traditionnelle Steve Houben avec TV5 Nathalie Loriers a lady in jazz 2005 le portrait de la pianiste de jazz Nathalie Loriers Ren Jacobs entre fantaisie et rigueur Zwischen Freiheit und Pr zision 2005 le portrait du chef d orchestre de musique baroque Ren Jacobs avec Arte La Mal diction de l anneau 2007 d apr s la T tralogie de Wagner capt e l Op ra Royal de Wallonie s rie en 18 pisodes m lant la captation des s quences tourn es dans les coulisses et des reportages sur le monde wagn rien Avec les com diens Sam Touzani et Gr ce de Capitani Bernard Foccroulle 2007 le portrait du directeur du Th tre Royal de la Monnaie en partance pour le Festival international d Art lyrique d
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