GROSINFO n°5 octobre 2011
Contents
1.2. l amaigrissement elle d veloppe un sen timent de culpabilit La honte d tre ce qu elle est favorise les positions de repli pouvant aboutir un v ritable isolement La honte est li e la fronti re corporelle la peau la beaut et l hygi ne du corps sentiment d tre laid dif forme sale Elle a une dimension visible survient quand on juge un as pect de soi n gativement La honte touche au corps et ses besoins l apparte nance au groupe donc son identit Elle appara t chaque fois que le sujet est confront un re gard ext rieur remettant en question l id e qu il se fait de lui m me Quelles solutions pour une remise en mouvement pos sible II faut commencer sans doute par conna tre les effets de la stigmatisation pour permettre de r veiller des comp tences mises dure preuve au rythme de chacun Sortir de la performance et de ses r gles sollicite une estime de soi mise mal Mais c est aussi une nouvelle confrontation au groupe et sa dynamique Stimuler le ressenti des contours du corps sa place sa pe Santeur son ancrage au sol permettent l affirmation de soi et une entr e dans une r alit perdue Proposer un milieu aquatique pour all ger les articulations des activit s de respiration d quilibre de souplesse c est tenir compte de la difficult d tre gros dans son corps Il s agit par tous les moyens d induire pour chacun
3. mieux nos patients Professeur Jean Pierre CORBEAU sociologue Tours Je connaissais bien les crits des fondateurs du GROS et je me sentais une affinit avec cette approche J ai donc accept de faire partie de ce conseil pour concr tiser cette appro che pluridisciplinaire et pour travailler sur la mise en place de r seaux Comme Jean Michel Lecerf je suis tr s m fiant face des personnes qui ont des solutions des certitudes C est d ailleurs la d marche scientifique d un sociologue Je suis tr s int ress d aller vers des pistes dans lesquelles le rap port aux corps et la dimension sociale auront leur int r t Dr Francine DURET GOSSART m decin nutri tionniste Paris Faire partie du conseil scientifique s imposait moi J ai particip la cr ation de l association je suis une pure clinicienne Mon souhait Que le GROS demeure un lieu de r flexion un lieu d ouverture et pas simplement un lieu de formation Professeur Marc FANTINO physiologiste Dijon Je ne suis pas clinicien mais cher cheur Me proposer ce poste a t pour moi la d monstration de lou verture du GROS vers une d mar che scientifique un souci scientifi que Certes des tudes scientifiques seraient souhaitables mais sont compliqu es dans le cadre d une activit th rapeutique Je trouve int ressant d avoir ici la pr sence d un tat d esprit aussi scientifique
4. CHILDHOOD OBESITY FROM RESEARCH TO PRACTICE Professor Moria Golan ABSTRACT This talk presents the journey from practice to research and back to practice in respect to inter ventions for the management of childhood obesity The rational for choosing parents as the sole agents of change in the management of childhood obesity will be presented and the re search results of randomized control trials with the parent as the main agent of change will be discus sed Targeting parents as the exclusive mediator in a health centered approach resulted in better reduc tion in children s overweight percentage and better improvement in the obesogenic load in the envi ronment than in the setting where parents atten ded sessions with the obese child or only children attended sessions At the national community based survey eighty professionals were supervised for 6 months while recruiting and facilitating parents groups all over the country Three hundreds and thirty obese children from more than 300 families participated in the project Although only parents attended the group sessions both children and parents weight status were improved significantly p lt 0 02 0 01 After 3 months the change in mean BMI zscore of the obese children was 0 5 significant p lt 0 001 reduction in the obesogenic load at home was also found in this study Permissive pa renthood was associated with less reduction in both parameters Omitting th
5. la mise en place de groupes de parents travers tout le pays 330 enfants ob ses provenant de plus de 300 familles ont particip au projet Bien que seuls les parents assistent aux sessions le statut pond ral la fois des enfants et des parents s est am lior p lt 0 02 Apr s 3 mois le changement d IMC tait sup rieur 0 5 Une r duction de la charge ob sog ne familiale a t galement trouv e Une parentalit permissive tait associ e une moindre r duction de ces 2 para m tres Ecarter l enfant ob se de l intervention directe cibler uniquement les parents dans le cadre d une approche de sant qui met l accent sur le style pa rental et les pratiques constitue une approche co teuse cost effective int grant des messages de management des probl mes li s au poids L int gration de cette approche dans les programmes internationaux sera gale ment rapport e Demandez le programme Congr s 2011 JEUDI 3 NOVEMBRE 2011 Matin Education Alimentaire 9h00 9h15 Accueil 9h15 9h30 D finition de l ducation alimentaire G rard APFELDORPFER 9h30 10h00 Education alimentaire mode d emploi Natalie RIGAL 10h00 10h30 Accompagnement des enfants trop gros itin raire d un m decin Vincent BOGGIO 10h45 11h15 PAUSE 11h15 11h45 Zoom sur les relations parents b b quels enjeux Elsa STORA 11h45 12h15 Efforts d un industriel pour la pr ven tion
6. plus rigoureux Le cadre th orique dont nous dispo sons n cessite maintenant d tre soumis l preuve du cas clinique pour aboutir un mod le facilement repro ductible Je pense que nous tenons l un outil qui pour rait se r v ler d une grande puissance mais qui n cessite encore d tre approfondi Affaire suivre Jean Philippe ZERMATI Espace membre Groupe de R tledon sur FOb sit et le Surpoids Dessine moi ton antenne r sultats Sondage cr en janvier 2011 trans LAS mis par mail aux personnes qui ont S suivi la formation GROS install es en AT lt province sine Une soixantaine de personnes ont r Le pondu au questionnaire avec beaucoup d enthousiasme de nombreuses id es et une volont de participer ce projet Certains organisent d j des r unions de travail 1 O serait install e l antenne Dans les r gions o il y a suffisamment de membres Dans les grandes villes 31 bien que quelques personnes en soient loign es il est voqu la possibilit de faire des r unions t l pho niques ou par vid oconf rence 13 Cela pourrait une antenne mobile 1 Les villes cit es Besan on 15 Bordeaux 3 4 Brest 4 5 Bruxelles 1 Chalon sur Sa ne 1 Grenoble 2 Le Havre 1 Lille 2 Lyon 22 Montpellier 2 3 Montr al 1 Rennes 1 Toulouse 1 2 Le nombre correspond aux r ponses pas celui des m
7. s et submerg s par cette motion Une autre so lution serait d arr ter de courir et de se retourner pour faire face la vague l observer venir et la laisser passer Mais r sister la force d une vague sans tre emport par celle ci n est pas si simple C est ce moment qu il faut pouvoir disposer de ressources ou en construire de nouvelles afin de se maintenir sans chercher s enfuir dans cette situation d inconfort motionnel La pleine conscience nous entra ne observer et ac cueillir nos motions Cette technique nous apprend d tecter les sensations physiques et les pens es d s agr ables qui les accompagnent les observer avec une curiosit d tach e et sans jugement Elle nous permet ainsi de nous maintenir dans des situations d inconforts physiques et motionnels et d augmenter ainsi notre tol rance ces situations Les programmes de th rapie bas s sur la pleine con science sont valid s pour de nombreuses indications et pr sentent des r sultats int ressants Ces programmes ne sont actuellement pas adapt s pour tre appliqu s tels quels aux troubles du comportement alimentaire Ils constituent n anmoins une piste tr s s rieuse de r flexion pour la prise en charge de l impulsivit alimentaire Les premi res tentatives engag es dans ce sens me semblent suffisamment prometteuses pour tre poursui vies et conduire la mise en place de cadres th rapeuti ques
8. un plaisir bouger redevenu possible De nombreuses activit s peuvent conduire cela tout d pend des intentions th rapeutiques et des personnes qui les proposent 8 Le conseil scientifique du GROS Depuis 2010 le GROS a un conseil scientifique La derni re r union a eu lieu le 28 septembre dernier J en ai profit pour leur demander leurs motivations leurs objectifs Voil ce que j ai recueilli Pr sident du conseil scientifique du GROS Dr Jean Michel LECERF Institut Pasteur Lille Je pense en priorit aux patients C objectif serait de les faire sortir des orni res o ils sont de la souf france qu ils endurent Le GROS a des id es int ressantes et a montr en constituant ce conseil une volont d ouverture Ce n est pas un club ferm mais un lieu de r flexion o personne ne consid re d tenir la v rit L ob sit est une maladie orpheline JM Lecerf conclut en employant les termes es prit ouvert volution et construction positive Dr G rard APFELDORFER psychiatre Paris Nous sommes des cliiniciens nous sommes confront s la mis re des patients en difficult avec leur poids et leurs formes corporelles Nous cherchons leur venir en aide Au GROS nous avons labor des outils pour aborder ces probl matiques d une mani re diff rente et peut tre mieux les aider Le GROS s est cris tallis la dessus comment aider au
9. Agn s MIGNONAC 12h30 14h00 DEJEUNER Apr s midi Actualit s 14h00 14h30 Alimentation pr coce et stabilisation de l ob sit chez l enfant Marie Fran oise ROL LAND CACHERA 14H30 15h00 Les parents tremblent les enfants d gustent Jean Michel LECERF 15h00 15h30 L enfant ob se en devenir adulte Dominique CASSUTO 15h45 16h15 PAUSE 16h15 17h15 Table ronde Enfants de plus en plus gros O placer le curseur G n tique Environnement Dominique AMAR SOTTO Dominique CASSUTO Philippe FROGUEL Jean Michel LECERF Patrick TOUNIAN VENDREDI 4 NOVEMBRE 2011 Matin Eduquer ou punir 9h00 9h15 Accueil 9h15 9h45 L enfant roi table Didier PLEUX 9h45 10h15 Relations parents enfant Nouvelles perspectives Bernard WAYSFELD 10h30 11h00 PAUSE 11h00 11h30 Suivi des ados apr s une chirurgie bariatrique Patrick TOUNIAN 11h30 12h00 Burgers adolescence et sociabilit Jean Pierre CORBEAU 12h00 12h30 Targeting parents exclusively S a dresser aux parents exclusivement pourquoi et comment Moria GOLAN Tel Aviv Isra l 1e partie 12h45 14h00 DEJEUNER Apr s midi Un pas vers la sagesse 14h15 15h15 Targeting parents exclusively S a dresser aux parents exclusivement pourquoi et comment Moria GOLAN Tel Aviv Isra l 2e partie 15H30 15h45 PAUSE 15h45 16h45 L approche th rapeutique du G R O S Concernant les enfants Katherine KURETA VANOLI Concernant les ados Ull
10. Dieu au Seigneur ter nel Elles croient dur comme fer ce qu elles ont lu dans Elle Mourir pour des id es a c est d mod Rentrer dans son maillot a c est vraiment le pied Avant il fallait r sister aux Allemands Aujourd hui il faut r sister aux f culents On combat les bourrelets on vainc la cellulite Les combats d Aujourd hui sont un peu pa th tiques Se plier la norme pour ne pas tre rejet physiquement correct pour tre enfin aim Je voudrais1414 faire un slam pour ces occi dentales qui sans penser mal se pourris sent le moral vouloir ressembler aux mod les squeletti ques des magasines Fashion D esses Ano rexiques Ailleurs sur la plan te on voudrait juste bouf fer m me si c est un peu gras m me si c est trop sucr Y en a qui en ont trop et d autres pas assez Y en a qui font envie et d autres vraiment pi ti Ce culte de l apparence et du chacun pour SOI Ce r ve du corps parfait qu on atteindra ja mais devient de la d mence et frise l ind cence C est mon avis moi Vite donnez moi du g teau au chocolat Voir le sketch Anne Roumanoff le slam du r gime You Tube A lire la page sp cial grossir de son site avec en prime le clip du sketch Anne Roumanoff surprises de l humour 14 A retenir novembre d cembre Si vous souhaitez crire dans Grosinfo contactez Sabrina Julien jsabrina wanadoo fr
11. NEWSLETTER Octobre 20m num ro 5 Le mot du R dac chef Serez vous des n tres aux Rencontres du GROS cette ann e C est les petits enfants Ils sont gros les petits enfants Vous n allez tout de m me pas me dire que vous vous en fichez Mais d abord sont ils si gros que a Le fait d appeler ob sit de degr 1 ce qu on appelait auparavant Surpoids a multipli le nombre d enfants ob ses bien plus efficacement que la consommation de p te tarti ner Mais qu importe N y aurait il qu une infime minorit d en fants en souffrance avec leur poids et leurs formes cor porelles qu il faudrait s en occuper Car dans un monde o tre gros signifie tre laid b te sans volont et aussi pauvre en amis qu en argent comment ces enfants pourraient ils se construire et s panouir Leurs petits copains ne leur feront pas de cadeaux pas plus que leurs professeurs et celui d ducation physique au pre mier chef leurs m decins et leurs parents Le risque est grand qu ils soient enr giment s Les r gi mes amaigrissent les plus compliants mais c est dans bon nombre de cas pour mieux exploser en vol au mo ment de ladolescence Ou bien l enr gimentement aboutit une forme de gu rilla alimentaire qui ne peut que faire le lit de futurs troubles du comportement ali mentaire Mais l n est pas le plus dramatique Le pire r side dans cette honte inextinguible cette blessure prof
12. a MENNETEAU 17h00 CONCLUSION Pour tout savoir sur les inscriptions Www gros org Image du corps Bernard Waysfeld Lille 2011 i Il existe une profusion de ter Pr mes pour parler de limage du corps En fran ais on peut ci i ter sch ma postural image de soi corps propre conscience de soi image du corps corps v cu repr sentation En an A glais body ego self control self concept self image body image body ego L image du corps a d abord t d crite par des neurolo gues en raison des troubles gnosiques souvent ob serv s au d cours d accidents vasculaires c r braux on connait les h miasomatognosies notamment dans les l sions vasculaires de l h misph re mineur l sions qui se caract risent par l ignorance de tout un h micorps le plus souvent l h micorps gauche chez un droitier L image du corps se constitue progressivement au cours des premi res ann es de la vie il existe manifestement dans le cadre de la relation m re nourrisson des r f rences proprioceptives qui se mettent en place en pr sence de la m re avant m me qu intervienne le langage qui son tour introduit une dimension cat gorielle pr lude au syst me cognitif de l adulte sch matisation ca t gorisation planification Ainsi l image du corps n est pas donn e la naissance elle se construit et la motivit est essentielle Le mouvement est un puissant facteur d unification C est par l
13. ace dans la famille place que l on prend et place dans cette soci t qui rejette les gros Trouver un travail s duire construire une famille se d pla cer comment faire avec ces apparences non conformes Comment accepter ce corps associ aux risques de mala die et aux injonctions le modifier En fonction de l histoire m dicale des checs et des r ussites Le corps est au centre de la relation ni par certains trop pr sent pour d autres Parfois le sujet ob se n est plus qu un corps qu il faut dompter co te que co te Il est facteur de r ussite quand il maigrit d chec quand il grossit et sujet d impatience quand il r siste Au fil du temps ce corps est en errance ne sachant plus tr s bien o il en est au point de ne plus savoir valuer son volume si ce n est son poids En fonction de la honte et de la culpabilit Honte et culpabilit participent aux perturbations de l image du corps La personne ob se rejette ce corps qu elle trouve laid Elle ressent l angoisse de ne plus tre estim e aim e cause de cette diff rence qui devient peu peu difficile voire impossible vivre Elle perd confiance en elle en ses possibilit s et comp ten ces Plus le temps passe plus l exc s de poids s accroit et plus la personne peut se sentir impuissante Elle devient alors incapable de percevoir ses besoins corporels car son corps lui devient tranger Face aux checs
14. au cours de gym laissant des cicatrices souvent ind l biles et une notion d incomp tence physique compromettant la facult de trouver facilement le plaisir de bouger et d avoir une activit physique agr able Un t moignage dans les forums d Allegro J ai commenc les sports en club en 5 me Volley boxe escrime hand rugby Je me suis clat e comme jamais dans un seul de ces sports le volley Si en club on tirait profit de ma grande taille sans me pers cuter sur mon poids il en tait autre chose dans les cours obligatoires Toujours prise dans les quipes en dernier et accompagn e de condol ances celle qui me comptait dans ses rangs Parfois avec un prof indulgent je pouvais m amuser un peu mais il faut avouer que je garde des souvenirs haineux de ces profs beuglant et moqueurs La course le saut l athl tisme le cross la corde n uds ma douleur ma honte ma souffrance morale et l int rieur de mes cuisses en sang a a t a le sport pendant longtemps La honte de transpirer de respirer fort d tre rouge et essouffl e de ressembler un sac de graisse sur pieds L chec pr vu et av r les vestiaires impudiques les notes toujours ridicules mes efforts incompris Oui je n ai aim que le volley parce qu on m a appris tirer profit de ma taille et combler mes d fauts vis vis du poids On m a prise telle quelle sans broncher En boxe j avais une bonne droit
15. e contact avec le monde ext rieur que nous parvenons conna tre notre corps Mais l image du corps ne se limite pas des aspects neurolo giques elle comporte galement un contenu motionnel Quelques notions de base Au plan physiologique l image du corps joue un r le pos tural visuel et une place particuli re doit tre faite la douleur et au membre fant me des amput s qui peut de venir un fant me douloureux Pour Schilder il existe une structure libidinale de l image du corps tout d sir change la substance du corps son poids sa densit Au plan sociologique la relation sociale est aussi relation entre deux corps On parle de corps social l arm e tant un grand corps Du c t de la psychanalyse il faut reconna tre que Freud reste remarquablement muet sur la question de l image du corps dans le moi et le a il pr cise que l go est d abord un body ego puis que notre corps se d gage du monde des perceptions Chez Lacan on ne peut omettre le stade du miroir cette connaissance de soi dans le miroir qui a lieu entre 6 et 8 mois et qui s accompagne d une intense jubilation L en fant r cup re la totalit de son corps prend conscience de son entit Pour Lacan l commence la premi re ali nation car il s agit d une image invers e Le sujet va d sormais se confondre avec son image en ignorant cette ali nation Image du corps et d pression Pour de nombreux psychanalys
16. e mais je bougeais trop maladroitement En escrime j ai trop souffert des genoux Au rugby j tais bonne mais je voulais d j faire du volley Au hand j tais un tr s bon goal La danse j en ai fait longtemps aussi mais on tait dans un cours de quartier et ma prof tait s v re oui mais si pas sionn e J tais ronde c est vrai mais gracieuse et pas sionn e aussi C est au changement de prof que j ai d arr ter la danse lass e d entendre les remarques blessan tes sur mon corps Adolescence et construction de l identit ce stade l ob sit interf re avec la mise en place d une identi t sexu e Curieusement la jeune fille aux attributs f minins visibles ne se sent pas femme part enti re car les mod les valoris s ne lui ressemblent pas Quant au jeune gar on des rondeurs f minisent ses formes et il peut se sentir mal l aise dans ce corps qu il souhaiterait diff rent Il peut tre difficile de se sentir f minin ou masculin quand on semble ne pas s duire et tre transparent car l ob si t est synonyme de laideur pour le plus grand nombre Le corps permet galement de se situer dans un groupe par ses performances sportives par exemple en trouvant une place valorisante Difficile de n tre pas choisi e spon tan ment lors de la constitution des quipes Age adulte et place dans la soci t L ob sit renvoie sans cesse une question de place pl
17. e obese child from the direct inter vention targeting parents only with a health pro motion approach which emphasizes parenting style and practices is a cost effective approach with integrated messages for the management of weight related problems The implementation of this approach to international programs will be re ported as well Les parents vecteurs majeurs de changement dans le traitement de l ob sit de l enfant de la recherche la pratique Professeur Moria Golan RESUME Cette conf rence illustre l itin raire qui va de la pratique la recherche et de la recherche la pra tique dans le cadre du traitement de l ob sit de l enfant Le choix rationnel des parents comme seuls agents de changement dans le traitement de l ob sit de l enfant sera pr sent ainsi que les r sul tats d une recherche randomis e dans le cadre d essais contr l s et la question des parents comme agent principal de changement sera discu t e Cibler les parents comme m diateurs exclusifs dans une approche de sant entra ne une diminu tion du pourcentage d enfant en surpoids et une am lioration de la charge ob sog ne de l envi ronnement en comparaison avec les sessions auxquelles les parents assistent avec leurs enfants gros voire les sessions consacr es aux enfants seulement Dans un suivi national 80 professionnels ont t supervis s pendant 6 mois dans le cadre du recrutement et de
18. embres dans ces villes Villes en italique peu de membres GROS Des groupes sont d j form s Besan on Lyon Grenoble Brest Les r gions concern es ou pays Aquitaine Bretagne Var Vau cluse H rault Rh ne Alpes Franche Comt Martinique Qu bec Belgique Certains de nos membres aimeraient la cr ation d un centre local GROS 2 D autres mettraient ponctuellement la disposition du GROS leur cabinet 5 d autres encore proposent de b n ficier des locaux de structures associatives 3 dont ils sont proches maison du patient maison des 5 sens SEBA ICAL REPPOP ou d ta blissements hospitaliers 1 2 Cela suppose d engager des frais importants pour la location impossible pour le moment 2 Que s y passerait il Synth se des propositions Toutes les personnes envisagent l antenne comme un regroupe ment de membres Les avis se rejoignent pour dire que cette an tenne serait utile aux membres du GROS Plusieurs actions sont imagin es celles pour les membres du GROS ou destin s aux professionnels de la sant ou aux patients ou pour le public en g n ral Organisation de rencontres entre membres r unions virtuelles en visag es ex Skype pour viter les frais de d placements des personnes loign es Mise en place de groupes de discussion autour des pratiques R flexion et travail sur des sujets des dossiers qui int ressent le groupe et publication
19. en toute confiance Stigmatisation et perception du corps en fonction des stades de d veloppement Plus l ob sit est pr coce et plus les effets sur la perception du corps peuvent tre importants et se potentialiser II peut exister des diff rences de sensations corporelles en tre un individu gros depuis lenfance et un autre de poids standard qui grossit soudainement Ces diff rences peu vent exister galement entre un individu en surpoids et un autre en ob sit mod r e ou massive Les ressentis individuels ne sont en outre pas proportion nels ces diff rences augmentant la complexit de ces questions Enfance et d veloppement Importance du regard familial dans la conscience du corps sa construction et sa r alit Plus l enfant se sent accueilli et plus il est en mesure d in vestir son corps tel qu il est Si son surpoids est mal accep t il peut le rejeter et viter toute mise en situation lui rap pelant sa diff rence et ses difficult s face aux autres La perception du corps est donc intimement li e aux exp riences et aux interactions avec les personnes importantes dans la vie d un enfant L cole et les premi res difficult s sociales Socialement le jugement le regard des autres contribuent fa onner l image de notre corps Le rejet de l enfant ob se d bute de plus en plus t t et il n est pas rare d entendre des r flexions n gatives d s 3 ans La souffrance est maximale
20. la gestion des motions Nous avons des pistes et nous devrions avoir le m me mode de r flexion de tests pour aboutir un mod le qui fonctionne Mais les discussions les plus importantes sont autour des projets scientifiques tu des publications Un moment de r flexion et d changes tr s enrichissant et productif Une belle volution pour notre association EXPRESSION LIBRE L impulsivit alimentaire Nous savons aujourd hui traiter la restriction cogni tive Nous avons appris substituer au contr le men tal du comportement ali mentaire un contr le par les sensations alimentaires qui sont la v ritable expression des besoins de l organisme Reste relever un immense d fi comment r soudre la question de l impulsivit alimentaire qui se d finit par le fait qu une motion entra ne de fa on r flexe une envie de manger Emotion gt Envie de manger gt Manger Comme le chien de Pavlov conditionn pour avoir envie de manger quand il entend retentir la cloche nos patients sont conditionn s pour avoir envie de manger quand ils entendent retentir le bruit d une motion Ce m canisme cons quence d un conditionnement op rant r sulte d un renforcement n gatif l ingestion d un aliment riche parvient soulager momentan ment un tat de tension motionnel Le comportement d inges tion ainsi renforc le patient d veloppe une d pendance c
21. omportementale l gard de l aliment Plus le patient sollicite ce m canisme plus la d pendance s accentue et plus la r ponse alimentaire survient pour des motions de faible intensit Le m canisme est aggrav par le fait que la r ponse alimentaire induit elle m me des motions n gatives li es la perte de contr le et la prise de poids Du fait du processus impulsif ces motions n gatives accentuent les envies de manger Le patient est pi g dans un cercle vicieux qui augmente son intol rance motionnelle et il ne parvient plus supporter ses situa tions d inconfort motionnel Face ce cercle vicieux la r action la plus spontan e consiste g n ralement tenter de r duire les d clen cheurs motionnels ou tenter de lutter contre les envies de manger On s engage dans les deux cas dans une lutte souvent vaine dont il est rare que l on sorte vainqueur Il est pourtant possible d envisager une autre alterna tive qui consisterait augmenter la tol rance du patient ses inconforts motionnels L entra ner mieux supporter ses motions lui apprendre les observer sans chercher s y soustraire notamment par des prises alimentaires Pour utiliser une m taphore nous pourrions imaginer nos patients engag s dans une fuite en avant pour tenter d chapper une vague motionnelle qui les poursuit Malgr tous leurs efforts ils finissent toujours par tre rattrap
22. onde de les time de soi qui laissent des traces ind l biles que l on maigrisse ou pas par la suite Certes il existe des indivi dus r silients Mais combien ne s en remettent jamais Alors quand le Professeur Moria Golan qui a quelques id es sur la bonne fa on d aider ces enfants en difficult nous fait l honneur de sa pr sence Paris sautons sur l occasion Et profitons en pour couter les uns et les autres sur le sujet Nous avons fait appel aux meilleurs ceux qui ont vraiment quelque chose dire Comment pourriez vous en douter G rard Apfeldorfer Sommaire GROSInfo num ro 5 Directrice de r daction Sabrina JULIEN R dacteur en chef G rard APFELDORFER Actualit s Une star de la nutrition notre congr s Demandez le programme Le congr s 2011 Lille 2011 la suite Le conseil scientifique du GROS Expression libre Impulsivit alimentaire Espace membre R sultats de Dessine moi une antenne Invitation Causerie Vu pour vous Le slam du r gime Anne ROUMANOFF A retenir page 3 page 5 page 6 page 9 page 11 page 12 page 13 page 14 page 15 Actualit s Une star de la nutrition notre congr s 2011 Moria GOLAN Le professeur Moria Golan est directeur du Shahaf une unit consacr e la prise en charge des questions de poids et surtout aux troubles alimentaires Elle est Chercheur senior et conf rencier l universit de J
23. perceptif Il faut imp rativement tenir compte de l affectif de l motionnel et garder l esprit que cette image reste avant tout une projection De la stigmatisation du corps gros la d valorisation Sylvie Benkemoun Lille 2011 Stigmatiser le corps gros c est pointer sa diff rence par rapport une norme et le trouver d viant Ce jugement agit sur la fa on dont une personne ob se le per oit le vit et l habite De l enfance l ge adulte les fac teurs de disqualification sont nom breux enfermant les personnes ob ses dans un sentiment d in comp tence physique qui alimente leur honte et leur culpabilit de n tre pas conforme Le corps r el et son v cu s effacent au profit d un corps id alis fantasm aux contours flous et d sincarn Cela permet la mise distance d un corps mal per u et une fuite dans un futur plus cl ment Comment aider alors la personne retrouver sa r alit du moment ses sensations mouss es ou perdues en retrou vant le plaisir de se mettre en mouvement Ce parcours n est pas automatique et il ne suffit pas de prescrire une activit physique m me de plaisir pour que cela suffise Il s agit alors de r veiller ce corps pour le faire revivre sans crainte Certaines activit s peuvent aider sp cifiquement quand elles semblent accessibles en favorisant la conscience de soi le l cher prise et d jouer les pi ges d un environnement hostile
24. re les in galit s de corpulence et le r le jou par le genre dans ces ph nom nes Thibaut de Saint Pol est administrateur de l Insee et chercheur associ l Observatoire so ciologique du changement Ancien l ve de l cole normale sup rieure et docteur en socio logie il enseigne cette discipline Sciences Po et l cole nationale de la statistique et de l administration conomique ENSAE Sa th se de doctorat a re u le prix de recherche en nutri tion Jean Tr moli res et le prix de la Ville de Pa ris pour les tudes de genre Je voudrais faire un slam pour ces millions de femmes pour qui le plus grand drame est de prendre 500 grammes heures sur la ba lance j observe la eo tendance Ca y est j ai regrossi La jour n e est pourrie Je suis d une humeur de chien J aboie sur mon conjoint Sachet prot in qui m donne envie de gerber Je veux vaincre cette graisse qui squatte dans mes fesses Pour me remonter le moral je me so le l eau min rale 500 ml un litre deux litres Je vais bient t sombrer dans un coma hydrau lique 5 heures la boulangerie le go ter des en fants l odeur des croissants m agace prodi gieusement 22 heures diner chez des amis g teau au chocolat Je dis non non merci Puis j en reprends trois fois Je voudrais faire un slam pour ces millions de femmes accros au Canderel drogu es l as partame Y en a qui croient en
25. rigoureux pr cis Les preuves sont com pliqu es trouver et peut tre le mieux tre des pa tients peut il suffire Mais cette pr occupation scienti fique est positive m me si le passage aux preuves est compliqu Dr Anne LAURENT JACCARD m decine interne Lausanne Moi je suis motiv e par la rel ve Et je dois avouer que j ai un v ritable plaisir travailler depuis que je fonc tionne dans l approche du GROS et que je vois des succ s Je pense donc la rel ve et la formation des futurs cliniciens notamment en Suisse Le conseil scientifique se r unit une fois par an Lors de cette r union le conseil d administration pr sente les projets de formation de congr s Dr Jean Philippe ZERMATI m decin nutrition niste Paris Je pense que c est une tape n ces saire pour le GROS Au d part le GROS c est une r flexion clinique Cette r flexion s est structur e avec les ann es et a abouti un joli mod le qui a r sist aux d couvertes scientifiques r centes Mais ce mod le doit avoir da vantage de consistance et cela ne peut passer que par une validation scientifique En tant que m decin je dois avoir des certitudes mais ces certitudes je les broie pour v rifier qu elles r sis tent tout On a beaucoup progress sur la restriction cogni tive peut tre m me pouvons nous dire que l on sait la traiter mais ce n est pas le cas dans
26. rnaux et appa ra t aujourd hui comme un enjeu ma Pasyal se Le corps desirabie Dans ce contexte sur veiller son poids cons titue plus que jamais un imp ratif pour qui veut garder la forme et ne pas grossir La cor pulence fait ainsi l ob jet d une attention permanente et de multiples strat gies visant se rapprocher d un id al le corps d sirable incarna tion de contraintes sociales et morales qui font de chacun de nous le responsable de son poids La dictature de la minceur cependant ne touche pas chacun de la m me mani re et les diff rences en tre hommes et femmes et entre milieux sociaux sont consid rables Guid e par la volont de d construire une r a lit qui en apparence est famili re cette tude porte un regard neuf sur les in galit s de corpu lence Elle montre en adoptant une approche la jeur de sant publique fois pluridisciplinaire temporelle et spatiale com bien les ph nom nes en jeu dans la corpulence diff rent selon le sexe des individus Ancrant l analyse des comportements dans une perspec tive historique elle confronte la situation fran aise a celle des autres pays europ ens apportant la preuve que la dictature de la minceur n est pas aussi rigoureuse pour chacun e d entre nous Pre nant appui avec clart et p dagogie sur un vaste mat riel empirique cet ouvrage constitue aujour d hui une r f rence incontournable pour qui veut comprend
27. rusalem et au coll ge acad mique de Tel Aviv o elle int gre les connaissances et des technologies d origine vari e Sa formation comporte un Master en nutri tion un doctorat en biologie et sciences m dicales un cursus en th rapie familiale psycho th rapie th rapie de groupe ainsi qu en th ra pie narrative et en entretien motivationnel Ses contributions scientifiques concernent ses domaines de comp tences Elle a notam ment d velopp 2 types nouveaux d interven tion clinique 1 ciblage des parents comme vecteurs ex clusifs de changement dans le management de l ob sit de l enfant 2 mise en place d une communaut de ser vices avec des mentors cliniques pour la vie quotidienne dans le traitement des troubles alimentaires Ces 2 approches sont consid r es comme des r f rences Actuellement un nouveau programme de pr vention nomm pour moi m me est en cours d valuation C est un programme com portant 8 sessions propos l cole ou dans des mouvements de jeunes Le professeur Golan a crit de nombreux ar ticles et chapitres sur les questions des pro bl mes pond raux au cours des 20 derni res ann es en mettant l accent sur le r le des pa rents sur l autor gulation et l estime de soi Elle est reviewer pour diff rents journaux et fonda tions Abstract de sa communication PARENTS AS THE MAIN AGENT OF CHANGE IN THE MANAGEMENT OF
28. sur le site du GROS des r sultats Des supervisions avec un superviseur local et la venue occasion nelle d un superviseur formateur du GROS ou r f rent sur un sujet qui int resse le groupe Pr sence d un superviseur parisien dans un groupe de patients Organisation de stages d approfondissement localement Certains sont motiv s pour d localiser le congr s du GROS et no tre journ e associative celle ci pourrait tourner dans les diff rentes antennes Accueil et soutien des nouveaux adh rents ou stagiaires du GROS Organisation de sorties conviviales et professionnelles L antenne s ouvrirait vers l ext rieur Rencontres avec les professionnels de sant de la r gion pour leur faire d couvrir l approche GROS Mise route pour les patients de groupes de parole d ateliers th matiques autour du go t de la cuisine du corps Ce qui permet trait de r aliser des tudes autour des prises en charge R daction d articles autour des actions de l antenne de la pratique de ses membres dans la presse locale Conception et r daction de brochures informatives GROS Il est aussi envisag des actions locales aux tablissements scolai res et parascolaires Cliquez pour lire la suite NB page membre n cessitant votre mot de passe Katherine KURETA VANOLI 12 Invitation Causerie avec Thibaut de Saint Pol La crainte d une pi d mie d ob sit fait r guli rement la une des jou
29. tes le ph nom ne central de la d pression se situe dans une perte de l estime de soi Le sujet d prim aurait soit l image d un pr adoles cent sans caract re sexuel secondaire soit celle d un enfant gras bouffi et disgracieux Cette image du corps constitue un excellent indicateur de d pression Chez les adolescents l image du corps est souvent perturb e la m re peut surimposer l enfant ses propres sentiments et ses propres troubles de l image de son corps Image du corps et ob sit Hilde Bruch a observ chez les enfants ob ses qu il existait un sentiment de non appartenance du corps pro pre Ces sujets n ont pas l impression de vivre leur propre vie de poss der leur propre corps Tr s souvent les ob ses ont une perception fausse de leur corps et aucun progr s th rapeutique ne peut tre esp r tant que cette perception erron e ne sera pas corrig e Les travaux de Glucksman et Hirsch gr ce des lentilles d formantes anamorphiques ont montr que les d for mations de l image du corps diff raient selon l ge du d but de l ob sit les sujets devenus ob ses l ge adulte r tablissent en quelques mois leur image apr s amaigrissement alors que ceux pr sentant une surcharge d but infantile continuent de surestimer leur poids et leur corpulence Ainsi ces auteurs ont pu parler de bo dy size phantom L image du corps ne peut s tudier et se comprendre du seul point de vue
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