Sujet : EPS et émotions.
Contents
1. Partie 1 les motions qui naissent de la perception du milieu physique gt anxi t peur surprise jubilation Partie 2 les motions qui naissent de l interaction avec les autres l ves enseignant gt col re amiti admiration injustice culpabilit Partie 3 les motions qui naissent de la perception de soi m me fiert d ception honte en relation avec l amour de soi ou estime de soi L opposition plaisir d plaisir doit appara tre dans les trois parties Plan 3 plan selon la nature des interventions de l enseignant Partie 1 la conception didactique et les motions choix des APSA planification traitement didactique et mode d entr e dans l activit hi rarchisation des savoirs construction des t ches am nagement mat riel du milieu Partie 2 les mises en uvre p dagogiques et les motions style d enseignement organisation de la classe des groupes du temps de l espace du mat riel modalit s de r gulation Partie 3 l valuation et les motions modalit s d valuation diagnostique formative formatrice et sommative Plan 4 plan construit autour de trois grands types d motions en EPS Partie 1 la surprise Partie 2 l anxi t la peur Partie 3 la frustration la col re L opposition plaisir d plaisir ne suppose pas une partie sp cifique car elle est susceptible de concerner certaines conditions ch2. R ponse la probl matique plusieurs pistes de r ponse sont ici propos es mais compte tenu des contraintes de temps un devoir d crit 2 peut bien s r se contenter d une seule de ces pistes L motions est la cl des conduites motrices Cette citation de Pierre Parlebas in Revue EPS n 102 1970 invite le professeur d ducation physique ne pas ignorer les motions dans son enseignement c est dire dans l aide aux apprentissages de ses l ves En tant que discipline mettant en jeu le corps dans sa totalit PEPS ne peut que s appuyer sur les motions au risque d tre compl tement d vitalis e de sa substance et au risque de retomber dans les vieux dualisme corps esprit ou raison motion Pour la th orie de l action situ e notamment on ne peut faire qu avec la classe constitue un espace riche en coordinations motionnelles entre l enseignant et ses l ves L Ria Les motions au coeur de l action des enseignants novices in Les motions Ed Revue EPS Paris 2005 Certes le traitement du activit s sociales de r f rence est n cessaire pour passer du savoir savant au savoir enseign Y Chevallard La transposition didactique La pens e sauvage Grenoble 1985 mais l enseignant gardera l esprit l id e selon laquelle a didactique peut aussi ass cher les motions P Gagnaire F Lavie Cultiver les motions des l ves en EPS in Les motions coordonn par L R
3. activation augmente dans une certaine mesure l efficacit des apprentissages car elle s accompagne d un traitement de l information plus rapide plus efficace et par une focalisation de l attention mieux orient e vers les stimuli pertinents Selon Berlyne 1970 quatre sources de dissonances cognitives seraient l origine d une augmentation du niveau de vigilance la nouveaut le risque la complexit et le conflit Des t ches inattendues des APSA in dites caract ristiques d une culture digitale A Loret G n ration glisse Autrement Paris 1995 un habillage diff rent des situations avec une manipulation opportune des variables didactiques la proposition de d fis aux l ves avec des crit res de r ussite tr s concrets ou encore la confrontation avec la vitesse la perte de rep res la rupture avec l quilibre quotidien sont quelques solutions pour permettre l expression d motions favorables aux apprentissages par l accroissement du niveau d activation N anmoins les relations entre les motions et le traitement de l information semblent plus compliqu es car la nature m me des motions agirait de fa on diff renci e sur les processus perceptifs et d cisionnels Ainsi A Nugier et P Niedenthal Les motions aux commandes des cognitions in Les motions coordonn par L Ria Ed Revue EPS Paris 2005 rapportent que la joie ou la col re s accompagnent d un traitement de l infor
4. sont de puissants stimulants pour agir en EPS se r f rer la notion de dissonance cognitive de Festinger 1957 ou la pyramide des besoins de Maslow 1970 ou encore au r le de l estime de soi dans la motivation Harter 1979 L enseignant veillera d s lors proposer de la nouveaut du vertige perte des rep res habituels du terrien du jeu du simulacre faire semblant adopter des r les s identifier des h ros sportifs des d fis tout en organisant les conditions d une p dagogie de la r ussite dans des t ches significatives pour les l ves Faisant cho A France pour qui L attrait du danger est au fond de toutes les grandes passions Il n y a pas de volupt sans vertige Le plaisir m l de peur enivre Le jardin d Ep cure 1894 P Therme nous dit qu I faut b tir une didactique du risque et de l motion L chec scolaire l exclusion et la pratique sportive PUF Paris 1996 Quant M Durand il pr cise que les succ s qu il conna t dans ces situations s accompagnent d affects positifs de plaisir d un sentiment de comp tence et de valeur personnelle qui en retour vont accro tre ou au moins pr server sa motivation l gard de la t che qu il vient d accomplir L enfant et le sport PUF Paris 1987 Le choix des APSA programm es et le mode d entr e dans ces activit s sont aussi des param tres prendre en compte car avant m me toute intervention la
5. autres termes m me s il existe des apprentissages incidents l apprentissage d pend troitement de l engagement de l l ve c est dire des ressources qu il consent investir pour atteindre un but prescrit par l enseignant soit directement soit via l am nagement mat riel du milieu En exer ant une influence positive sur l engagement des enfants et des adolescents et sur l effort qu ils consentent dans les t ches propos es la motivation favoris e par les motions exerce des effets favorables envers les apprentissages via une augmentation du temps d engagement moteur M Pi ron P dagogie des activit s physiques et du sport Ed Revue EPS Paris 1992 et cons cutivement via une multiplication des r p titions ces derni res tant reconnues comme tant une loi universelle de la pratique Newell et Rosenbloom 1981 Plus simplement certaines motions prouv es en EPS sont favorables la construction des comp tences culturelles et m thodologiques car cette construction suppose que l apprenant investisse des ressources pour surmonter les contraintes que suppose tout apprentissage Or pour accepter de s engager il est g n ralement n cessaire d tre motiv Bien s r il est toujours possible pour l enseignant d employer des agents extrins ques de motivation pour agir favorablement sur l engagement des l ves perspective de la notation classements poids accord au regard de
6. l aventure sportive la participation des activit s collectives le contact avec la nature le sentiment d autod termination et de libert le d foulement physique et bien s r le jeu Agon Mimicry Alea Ilinx selon R Caillois 1957 sont quelques unes des sources de plaisir en ducation physique et sportive D ailleurs une enqu te r alis e Marseille en 1996 montre que le jeu et le d foulement arrivent en t te des motivations des lyc ens Que pensent les lyc ens de l ducation physique in Revue EPS n 280 1999 Dans cette perspective les interventions de l enseignant veilleront d abord accrocher les l ves par un plaisir imm diat jeu d foulement physique dissonance cognitive besoin d affiliation sentiment d autod termination contact avec la nature pour les conduire ensuite vers un plaisir diff r cons quence de l apprentissage sentiment de comp tence sentiment de ma trise de son corps et de contr le de soi plaisir de progresser En cr ant un ensemble de bons souvenirs associ s EPS ces quelques conditions apprennent en quelque sorte aux l ves aimer pratiquer des APSA Comme le pr cise en effet J P Famose lorsque les l ves la suite de l accomplissement d une t che ou de la pratique d une activit prouvent un sentiment de satisfaction ou de joie non seulement ils se sentent satisfaits du r sultat mais aussi et c est cela qui est important ils g n ralisent ce
7. Paris 1985 On retrouve d ailleurs cette dimension contaminante des motions chez les partisans de l action situ e ceux ci voyant dans la classe un lieu de contagion motionnelle L Ria Les motions au c ur de l action in Les motions Ed Revue EPS Paris 2005 Il s agit alors pour favoriser le travail en classe de th traliser ses motions les plus chevronn s utilisent la dimension expressive des motions pour forcer le trait montrer leur satisfaction ou leur insatisfaction ibid Par ailleurs B Cyrulnik EPS interroge in Revue EPS n 309 2004 soutient que l cole peut tre un lieu de r silience c est dire un lieu qui puisse aider les l ves surmonter les traumatismes et les blessure motionnelles les plus graves condition que l affectivit retrouve ses lettres de noblesse dans la relation p dagogique d o une valorisation du bavardage avec les l ves La parole ayant pour B Cyrulnik une fonction bien plus affective qu informative ce bavardage serait l origine d affects positifs plaisir li au sentiment de se sentir cout respect reconnu de converser avec un adulte qui compte Notons que l enseignant d EPS a de nombreuses occasions pour parler de fa on informelle avec ses l ves lors d une rencontre dans la cours de l tablissement pendant le trajet vers une installation sportive voire m me apr s qu il ait jou au football a
8. comp tente Le principe d une tr s grande progressivit des t ches sera de nature de proche en proche d tacher la conduite motrice de l l ve de ses racines motionnelles ant rieures l amenant ainsi des d cisions plus rationnelles c est dire plus en phase avec les caract ristiques actuelles et objectives des situations o Argument 4 Il est une derni re condition o les motions sont d favorables aux apprentissages il s agit du chantage affectif situation au cours de laquelle l enseignant cherche susciter l adh sion et le travail de ses l ves pour lui faire plaisir tout en jouant insidieusement sur leur sentiment de culpabilit S Forward Le chantage affectif Quand ceux que nous aimons nous manipulent InterEditions Paris 2000 Cette strat gie motivationnelle et d incitation au travail est particuli rement n faste car elle conduit infantiliser les enfants et les Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 06 07 adolescents alors m me que l un des enjeux de l cole est de leur apprendre grandir C est pourquoi nous pensons que l enseignant devrait viter tous les leviers de motivation extrins que E Deci 1971 pour susciter et entretenir l investissement et notamment ceux comportant une r sonance affective L instauration d un climat motivationnelle de ma trise Ames amp Ames 1984 sera au contraire pr f r e des r troactions informationnelles p
9. groupes affinitaires faibles effectifs permettra de s curiser la prestation de chacun celle ci s effectuant devant des camarades de confiance L enjeu est que les l ves acceptent de prendre le risque de se tromper c est dire cherche atteindre le but prescrit par chaque situation d apprentissage Argument 2 Nous avons vu qu une certaine forme d appr hension pouvait impulser un engagement favorable aux apprentissages moteurs Mais celle ci lorsqu elle devient peur conduit plut t tour tour au refus de pratiquer au d veloppement de strat gies de protection allant parfois l encontre de l effet recherch exemple du jeune l ve qui pour se prot ger de la chute sur un saut de lune limite volontairement sa prise d lan et son impulsion voire des techniques corporelles sp cifiques cas du flip vrill contre l appr hension de l espace arri re en gymnastique Si le risque per u dans la situation c est dire l interpr tation subjective du risque d passe le risque pr f rentiel du sujet c est dire le risque qu il est pr t prendre alors le plaisir c de la place des motions d sagr ables motions qui ne sont plus favorables aux apprentissages En effet d un c t la focalisation sur les signaux internes li s au stress peut concurrencer les signaux externes li s la t che et emp cher l apprenant de se concentrer sur le but atteindre de l autre
10. la perspective de la blessure chute coup peut g n rer des conduites motrices d inhibition ou d vitement En jouant sur un certain nombre de descripteurs objectifs des t ches et sur l am nagement mat riel du milieu en relation avec la sollicitation des ressources psychoaffectives l enseignant interviendra de fa on faire baisser le risque per u vitesse de d placement grandeur et nature des obstacles franchir perte de contact avec le sol d placement dans un autre substrat air eau distance de contact dispositifs de s curit passive parades assurances tapis de r ception protections corporelles L enjeu est de taille car si gr ce l EPS l enfant d passe et oublie sa peur de l eau alors il pourra s engager dans d autres activit s aquatiques et envisager de nouveaux loisirs sportifs Argument 3 Les motions ressenties ant rieurement une situation actuelle peuvent exercer un effet n faste envers les apprentissages construire Selon la th orie des marqueurs somatiques d A Damasio L erreur de Descartes la raison des motions O Jacob Paris 2001 les choix effectu s par les sujets ne sont pas seulement inspir s par une analyse purement rationnelle ils sont aussi influenc s par les composantes affectives de ses choix ant rieurs Tout se passe comme si le cerveau r veillait ce que l motion avait provoqu dans le corps et que cela orientait la prise de
11. qui gravitent autour des motions ils conduisent l un des enjeux les plus l gitime de tout processus ducatif mieux se conna tre La c l bre injonction de Socrate Conna is toi toi m me qu il repris en r alit Thal s signifie pour le philosophe Grec que les hommes ne sont jamais plus heureux que lorsqu ils se connaissent eux m mes ni plus malheureux que lorsqu ils se trompent sur leur propre compte Autant de raisons faisant de l ducation physique et sportive une discipline privil gi e pour g n rer le maximum d exp riences motionnelles positives chez les l ves Pour terminer nous souhaitons particuli rement insister sur le plaisir ce dernier tant peut tre la condition principale d une motivation continu e J P Famose La motivation en ducation physique et en sport A Colin Paris 2001 l gard des activit s physiques sportives et artistiques Cette condition nous semble d autant plus l gitime qu un certain nombre de travaux ont mis en vidence les relations fortes au niveau c r bral entre les motions et la m moire th orie des marqueurs somatiques d Antonio R Damasio 2001 Il est donc possible de souscrire l id e d A Davisse et C Louveau selon laquelle ce ne sont pas les savoirs ma tris s qui importent mais l ensemble des motions et des sensations qui conduisent l envie de les reproduire Sport cole soci t la part des femmes
12. subjectif d un niveau de difficult ou d une situation plus ou moins in dite peut tre une solution pour tenir compte des profils motionnels de chacun Partie 2 les motions freinent alt rent les processus d apprentissage o Argument 1 La d ception r p t e de ne pas r ussir peut mener d autres tats affectifs tels que la honte la frustration la baisse de l estime de soi voire la culpabilit ou la col re Si l effort conduit l chec c est dire si les erreurs n cessairement produites pour apprendre n ont pas de perspective de d passement et d volution alors les motions n gatives ressenties peuvent mener ce que l on nomme trivialement le d couragement ou plus scientifiquement l impuissance apprise Seligman 1967 Selon A Lieury et F Fenouillet l impuissance apprise encore appel e r signation apprise arrive lorsque l organisme ne per oit plus de relation entre ce qu il fait et les r sultats de son action La motivation en contexte scolaire Dunod Paris 1997 En d autres termes si l l ve a le sentiment que quoi qu il fasse il ne r ussira pas ou s il ne per oit pas ses progr s alors il ressentira des affects n gatifs ses efforts chuteront brutalement et son engagement deviendra nul Cherchant sauvegarder Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 06 07 l essentiel c est dire l estime de soi par la possibilit d attribuer les
13. tendances l action ne s accomplissent pas forc ment exemple d un l ve insult en sport collectif et qui r ussit ma triser sa col re Le sens commun oppose classiquement la motricit la cognition et les motions mais cette opposition nous semble d pass e d une part parce que les manifestations motionnelles d pourvues de contenu cognitif sont rares chez l homme et d autre part parce que les structures s mantiques perceptions images souvenirs jouent g n ralement un r le d cisif dans la survenue des diff rentes motions Dans cette perspective les motions fondent l activit adaptative de l homme son environnement L Ria MR cop Les motions comme ressort de l action in Les motions coordonn par L Ria Ed Revue EPS 2005 comme en t moignent les sujets atteints de l sions c r brales provoquant une absence d motion et qui connaissent de graves troubles d cisionnels et sociaux L ducation physique et sportive ensemble d enseignements d APSA qui visent la transmission d une culture et le d veloppement des conduits motrices que les valeurs admises conduisent consid rer comme souhaitables et susceptibles de procurer le bien tre A H brard EPS interroge in Revue EPS n 312 2005 se caract rise par la richesse la diversit et parfois l originalit des interactions entre des tres humains enseignant l ves et un milieu sp cifiquement construit de
14. Joinville le Pont Actio 1991 Dans une cole o la norme implicite est souvent le contr le cognitif et corporel laissons donc nos l ves vivre des motions positives et construire un capital de bons souvenirs en EPS Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 06 07
15. Sujet EPS et motions Contextualisation 1 L expression des motions constitue tr s t t un instrument efficace pour communiquer avec son entourage Ainsi les parents parviennent facilement d tecter chez leur b b bien avant l apparition du langage une expression de souffrance de bonheur ou de r pugnance R ciproquement les b b s r agissent tr s t t aux expressions du visage de leurs parents Keating 1994 le sourire de l un r pondant au sourire de l autre La dimension affective est donc un l ment constitutif du d veloppement de l tre humain les tudes montrant d ailleurs que les enfants ayant souffert de carences affectives peuvent pr senter des retards de d veloppement ou des troubles plus ou moins s v res l ge adulte J Bowlby Attachement et perte PUF 1978 ou D Anzieu L attachement Delachaux amp Niestl 1974 D s lors si les liens entre motions et d veloppement semblent av r s qu en est il de l apprentissage ces liens concernent ils aussi le domaine de l ducation physique et sportive Contextualisation 2 Le c ur a ses raisons que la raison ne conna t pas Cette c l bre citation de Blaise Pascal Pens es 1671 r v le le peu d int r t voire la m fiance que la philosophie et la science ont accord aux motions et aux sentiments ceux ci ayant durablement t oppos s la raison et la connaissance L cole galement a longtemps fait pe
16. acune des trois parties Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 06 07 Plan d taill autour du plan 1 les motions moyen et objet des apprentissages en EPS Remarque Un bon devoir peut se contenter de deux arguments convaincants avec illustrations par partie Tous ces arguments sont donc retravailler r sumer et surtout illustrer Partie 1 les motions sont favorables aux apprentissages Argument 1 Le terme motion vient du latin exmovere mettre en mouvement les motions peuvent conduire une augmentation de la motivation intrins que des l ves Ainsi L Ria et M R cop consid rent les motions comme ressort de l action in Les motions coordonn par L Ria Ed Revue EPS Paris 2005 alors que D Goleman y voit une tendance l action L intelligence motionnelle Ed Robert Laffont Paris 1995 Quant J P Famose il propose une d finition de la motivation qui voque explicitement la dimension affective la motivation est un processus de d cision qui consiste affecter les ressources personnelles de temps d nergie de talent et parfois d argent dans le cas d activit s physiques de loisir diff rentes APS ou diff rentes t ches afin de maximaliser l obtention d affects positifs et afin de minimiser l obtention d affects n gatifs La motivation en ducation physique et en sport A Colin Paris 2001 La surprise le risque le plaisir de r ussir la fiert
17. atique d apprendre mieux se conna tre Probl matique 3 Nous discuterons l id e selon laquelle il existe au sein de la s ance d EPS un dialogue motionnel permanent entre l enseignant et ses l ves entre les l ves entre eux et entre les l ves et l environnement physique Dans cette perspective le principe g n ral des interventions de l enseignant sera d accrocher les enfants et adolescents par des motions imm diates surprise plaisir de jouer de se d penser d tre avec les copains confrontation au risque per u pour faire merger d autres motions diff r es car cons quences de l apprentissage sentiment de comp tence sentiment de ma trise de son corps et de contr le de soi plaisir de progresser fiert Simultan ment ces interventions verront aussi dans les motions une inspiration pour les contenus d enseignement car autour du v cu motionnel se construisent des apprentissages sp cifiques Remarque les trois probl matiques ci dessus ne sont pas hi rarchis es m me valeur Les plans propos s ci dessous ne sont pas ordonn s hi rarchiquement Plan 1 les motions moyen et objet des apprentissages en EPS Partie 1 les motions peuvent tre moteur envers les apprentissages Partie 2 les motions peuvent tre frein envers les apprentissages Partie 3 autour des motions se construisent des apprentissages Plan 2 selon l origine des motions
18. autres chantage affectif et donc sur leurs apprentissages Mais les tudes sur le sujet ont montr depuis longtemps l effet d l t re de la motivation extrins que sur la motivation intrins que E Deci Intrinsic motivation Plenum New York 1975 motivation intrins que qui seule peut laisser intact le sentiment d autod termination des enfants et surtout des adolescents C est seulement cette condition que les motions v cues en EPS et notamment celles g n ratrices de plaisir peuvent assurer les fondations d une motivation continu e J P Famose La motivation en ducation physique et en sport A Colin Paris 2001 l gard des APSA laquelle conditionne la participation une activit physique r guli re tout au long de la vie Programme Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 06 07 d enseignement de l ducation physique et sportive pour les CAP les BEP et les baccalaur ats professionnels 2002 Argument 3 Les motions s accompagnent g n ralement d une augmentation du niveau d activation des individus niveau de vigilance li au niveau d activit du syst me nerveux central dans la mesure o une fois le signal donn par l amygdale elles s accompagnent d une lib ration d adr naline et de noradr naline hormones traditionnellement d nomm es hormones du stress Or de nombreuses tudes depuis Yerkes et Dodson 1908 ont montr que l accroissement du niveau d
19. checs un facteur interne mais instable c est dire le manque d effort voir ce sujet B Weiner 1979 l l ve refusera d apprendre et ses conduites en EPS risquent fort d osciller entre fuite et agression H Laborit Eloge de la fuite Gallimard Paris 1985 Dans cette perspective afin d viter aux tats affectifs cit s plus haut de nuire aux apprentissages le principe sera de faire de l erreur une tape certes n cessaires mais labile et d passable L enseignant veillera alors cr er les conditions d un climat motivationnel de ma trise Ames amp Ames 1984 afin d encourager les buts d orientation vers la t che et non les buts d orientation vers l ego Nicholls 1984 il am nagera des t ches diff renci es et le mieux possible ajust es aux ressources des apprenants il portera une attention particuli re la concr tisation des crit res de r ussite de l action pour les rendre contr lables par l l ve lui m me il guidera judicieusement les r ponses motrices sans touffer l app tit de recherche le tout dans un climat d mocratique fait d encouragements de d volution de r les et de confiance mutuelle Certaines modalit s de constitution des groupes seront aussi parfois pr f r es pour ne pas exacerber l impact du regard des autres sur les prestations individuelles et la peur de se sentir ridicule Dans les activit s morphocin tiques notamment la constitution de sous
20. d cision vers une autre option V Lamotte 2005 Autrement dit tre rationnel ce n est pas se couper de ses motions le cerveau qui pense qui calcule et qui d cide est aussi celui qui rit qui pleure qui aime qui prouve plaisir et d plaisir Comme le postule Henri Laborit la m moire long terme va donc permettre la r p tition de l exp rience agr able et la fuite ou l vitement de l exp rience d sagr able La nouvelle grille Gallimard Paris 1974 Ceci permet d expliquer un certain nombre de blocages ou d inhibitions manifest s par les enfants et les adolescents en ducation physique et sportive en natation en v lo tout terrain en sports collectifs beaucoup ont v cu des exp riences corporelles souvent en dehors de l cole la tonalit affective parfois n gative Et l enseignant peut se trouver d muni face ces motions profond ment enfouies dans l inconscient des l ves et parfois l origine de conduites apparemment irrationnelles exemple du sujet qui freine exag r ment en v lo tout terrain au point d tre presque l arr t et au risque de perturber son quilibre en raison du souvenir d une chute effectu e aussi lors d une descente Dans ces conditions l enseignant pourra bien s r rassurer et encourager les l ves mais la tonalit motionnelle de certains souvenirs reste souvent assez imperm able aux interventions verbales fussent elles d une personne
21. e leurs phobies ceux ci sont amen s rencontrer l l ment d clencheur de la peur tr s progressivement Ensuite l enseignant veillera organiser dans la s ance des temps forts et des temps faibles portant sur la dimension motionnelle les situations ne doivent pas toutes tre teint es Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 06 07 d une forte composante motionnelle Enfin des proc dures plus sp cifiques seront mises en uvre par exemple concernant la frustration souvent prouv e en sports collectifs le professeur adoptera le principe d une r partition et d une alternance des r les joueur arbitre marqueur voire coach aidant ainsi chaque l ve par l exp rimentation de la notion de r ciprocit accepter la d cision d une arbitre ou l appr ciation d un juge et savoir perdre et gagner loyalement Programme de la classe de sixi me 1996 Autre proc dure sp cifique des moments de prise de conscience et de verbalisation de ses motions seront envisag s J Brunelle demande par exemple l l ve ayant eu un comportement violent de remplir un formulaire d incidents critiques l invitant au calme une activit d introspection Enseigner l ducation physique au secondaire De Boeck Universit Paris amp Bruxelles 1998 D ailleurs lorsque les motions ne semblent plus ma trisables l enseignant n h sitera pas exiger de l l ve qu i
22. hacun pr sentant une configuration motionnelle particuli re Ainsi et comme les autres sources de dissonance la nouveaut peut engendrer deux types d affects la curiosit et l anxi t dont l intensification est fonction du niveau de nouveaut M Durand 1986 pr cise ce sujet que la motivation est maximale dans une zone interm diaire o la curiosit est stimul un degr lev et ou l anxi t n est pas encore trop grande C est pourquoi le risque sera pr f rentiel Wilde 1988 D Deligni res 1994 les d fis confronteront les l ves une difficult optimale L Allal 1979 ou adapt e J P Famose 1990 la nouveaut sera contr l e M Durand 1986 A c t de la charge mentale Welford 1977 qui concerne les ressources bioinformationnelles ou de la charge physique qui concerne les ressources bio nerg tiques il existe aussi une charge affective que l enseignant manipule afin de l adapter aux ressources ici psychoaffectives de ses l ves Bien s r sensible la singularit de la configuration motionnelle de chaque individu l enseignant envisagera des modalit s diff renci es de v cu motionnel d autant plus que les motions ressenties d pendent de la perception et de l valuation que chaque sujet fait de la situation celles ci tant tr s subjectives La possibilit de laisser des choix l l ve pour d cider d un niveau de risque
23. ia Ed Revue EPS Paris 2005 Dans cette perspective il sera attentif l assise culturelle symbolique et fantasmatique des APSA sans n gliger son propre investissement motionnel et la tonalit affective de la relation p dagogique Concr tement nous avons vu que les relations entre motions et apprentissages suivent souvent une courbe en U invers en agissant positivement sur l engagement des l ves et sur leur niveau d activation les motions sont favorables la construction des comp tences jusqu un certain niveau mais au del de cet optimum elles peuvent conduire l inhibition de l action ou des conduites inadapt es Mais les relations entre dimension affective et apprentissage sont plus complexes que la simple ambivalence moteur frein D un c t en effet ces relations sont r ciproques plut t qu unidirectionnelles si les motions peuvent favoriser les apprentissages les apprentissages eux m mes ne sont pas neutres sur le plan motionnel g n rant souvent en retour eux aussi des motions De l autre les motions prouv es en EPS constituent des moyens pour apprendre mais aussi des objectifs c est notamment le cas du plaisir qui peut tre consid r comme un but en lui m me comme poss dant une valeur morale intrins que Si d j l enseignant permet ses l ves de prendre du plaisir dans la pratique sportive alors il n aura pas perdu son temps Quant aux apprentissages
24. ive aussi bien un moyen potentiellement n gatif frein que potentiellement positif moteur envers les apprentissages en m me temps qu elles constituent le c ur m me d apprentissages construire Dans cette perspective l enseignant d EPS s attachera faire vivre ses l ves des exp riences corporelles vari es g n ratrices d motions afin de servir de levier ou de catalyseur l laboration des comp tences tout en exer ant des interventions sp cifiques leur permettant d exprimer de communiquer et de ma triser des motions en vue de les inciter les reproduire au del des murs de l Ecole Probl matique 2 plus originale et plus engag e En partant du principe clam par Pierre Parlebas selon lequel l action est intimement p n tr e d motions L motions cl des conduites motrices 1990 nous discuterons l hypoth se selon laquelle il n est pas possible de neutraliser les motions en ducation physique et sportive car l enseignant et les l ves ne sont pas que des syst mes de traitement de l information Pour autant nous montrerons que l expertise de l enseignant consiste les reconna tre les att nuer les pr voir les ma triser ou encore les provoquer des fins d apprentissage Cette expertise permettra tous les l ves de construire plus efficacement les comp tences culturelles et m thodologiques exig es par les programmes avec au final l id al socr
25. l se retire de l activit pendant un temps donn un endroit pr cis tout en l invitant r fl chir son comportement Plus syst matiquement les bilans de le on pourront tre mis profit pour permettre aux l ves d exprimer verbalement ce qu ils ont ressenti au cours de la s ance Respectant les recommandations des programmes voquant les Interventions P dagogiques Particuli res IPP ces retours au calme permettront de conduire des exercices de relaxation inspir s par les techniques de pr paration mentale techniques physiologiques Jacobson contr le respiratoire ou techniques cognitives imagerie mentale L appel la raison peut dans une certaine mesure aider les enfants et les adolescents ma triser leurs motions Argument 2 L ducation physique et sportive est aussi souvent l occasion de cr er volontairement des motions pour les communiquer L encore le principe de retenir une activit culturellement porteuse de la comp tence orientera les choix de l enseignant vers les activit s artistiques danse expression corporelle arts du cirque Il s agit en effet selon la comp tence propre des programmes de sixi me 1996 de ma triser des formes des mouvements nouveaux des encha nements simples en relation ventuelle avec un monde sonore pour communiquer un sens une motion et conna tre ses possibilit s expressives Concernant particuli rement la danse les moti
26. mation moins profond et plus superficiel traitement heuristique qu une autre motion comme la tristesse celle ci permettant de davantage pr ter attention aux d tails traitement syst matique Argument 4 sous la forme d une nuance des arguments pr c dents En r alit les relations positives entre les motions et l apprentissage qu elle passent par l accroissement de la motivation ou du niveau d activation supposent l id e d un optimum la relation n est pas lin aire mais en U invers loi de Yerkes et Dodson 1908 Apprendre mieux en effet ce n est pas tre sur motiv ou sur veill Lorsqu il s l ve trop le niveau de vigilance s apparente un stress pr judiciable l laboration de comp tences nouvelles Les mouvements deviennent moins pr cis moins d li s ph nom ne dit du petit bras et les d cisions en situations ouvertes sont moins justes en raison de la difficult extraire du milieu les informations pertinentes C est pourquoi sous peine d obtenir l effet inverse celui recherch le niveau motionnel ne doit pas tre trop fort Le mod le IZOF Individual Zones of Optimal Functioning sugg re en effet l existence d un optimum d intensit pour chaque motion correspondant aux meilleures performances Cet optimum d intensit qui correspondrait davantage une zone qu un niveau donn serait diff rent d un individu l autre c
27. motions sont d abord envisag es n gativement il faut les cacher chez les seconds les motions constituent au fur et mesure de leurs exp riences en classe des ressources pour agir L Ria Les motions au c ur de l action des enseignants novices in Les motions Ed Revue EPS Paris 2005 Peu peu en effet les enseignants deviennent capables de reconna tre leurs propres motions et celles de leurs l ves et ils utilisent les motions des l ves comme des v nements typiques L Ria N Gal Apprendre enseigner l ducation physique in L apprentissage coordonn par M R cop Ed Revue EPS Paris 2001 permettant de construire leurs connaissances professionnelles Les motions manifest es en classe par les enfants et les adolescents peuvent en effet constituer des indices perceptifs typiques ibid orientant la r gulation de l activit d enseignement en temps r el signes de joie de d ception de frustration ou de col re sur la base d agitation de regards de chuchotements de mimiques Cette expertise que se construit de proche en proche l enseignant d EPS rappelle les travaux sur l intelligence motionnelle D Goleman L intelligence motionnelle Ed Robert Laffont Paris 1995 qui est cette facult de ma triser ses propres motions mais aussi de faire preuve d empathie et de compr hension des motions des autres en vue d am liorer ses relations sociales
28. ons se retrouveront aussi bien chez le chor graphe qui envisage les motions comme des moyens d expression le danseur qui cr e et interpr te les motions et le spectateur qui ressent les motions et appr cie les effets produits Dans une premier temps afin de faciliter la possibilit d assumer sa silhouette dans ou devant un groupe Programme du cycle central 1997 l organisation p dagogique choisie par l enseignant s effectuera pr f rentiellement sous la forme de groupes restreints et affinitaires de fa on mettre en confiance les enfants et surtout les adolescents et de fa on ce que des affects n gatifs honte ne viennent pas parasiter les motions communiquer Argument 3 Peut on apprendre aux l ves prendre du plaisir en ducation physique et sportive Il s agit d abord d une ambition officielle puisque d apr s Le coll ge des ann es 2000 faire en sorte que les l ves soient heureux d apprendre c est aussi le r le du coll ge texte d orientation du 7 juin 1999 Les motions positives ressenties en EPS sont sans doute un des l ments les plus importants permettant aux enfants et aux adolescents d associer le cours d ducation physique un moment de contentement Le sentiment de progresser et de ma trise de son corps l laboration de conduites motrices nouvelles embl matiques des techniques sportives la confrontation au risque des d fis ou
29. ortant sur ce que fait l l ve et non sur ce qu il est un usage mod r de la comp tition et des comparaisons interindividuelles pas ou peu de sanctions et de r compenses autre que celle attach e la r ussite de la t che une information r guli re et contractuelle de l enseignant sur les objectifs atteindre et les comp tences construire un style d enseignement d mocratique Lippit White 1947 fait de partage de responsabilit s et de d volution de r les une att nuation du regard des autres permettant l apprenant de ne pas tre toujours sous les feux de la rampe etc Pour autant il ne s agit pas de refuser toute motions la relation p dagogique les tats motionnels et affectifs de l enseignant peuvent aussi tre un instrument d efficacit didactique et ducative C est notamment le cas pour le plaisir du professeur d ducation physique plaisir dont les signes ext rieurs enthousiasme int r t coute dynamisme feedback agissent positivement sur l ambiance g n rale du groupe classe et sur les affects qui s y d veloppent Dans toute relation p dagogique in vitablement le plaisir d enseigner fait cho au plaisir d apprendre et le plaisir d apprendre fait cho au plaisir d enseigner la passion de l l ve pointe quand il sent l enseignant se passionner devant lui Seule la conviction est contagieuse P Meirieu L cole mode d emploi ESF
30. perspective de pratiquer telle ou telle activit s accompagne d une certaine tonalit motionnelle chez les l ves A cet gard et partir d une classification des APSA distinguant l preuve le d fi et la rencontre P Gagnaire et F Lavie invitent les enseignants une programmation quilibr e des activit s sociales de r f rence compte tenu de leur signification culturelle et symbolique Cultiver les motions des l ves en EPS in Les motions coordonn par L Ria Ed Revue EPS Paris 2005 Pour varier les plaisirs en EPS ces auteurs rappellent qu il est possible de faire vivre aux l ves diff rentes motions compl mentaires au niveau des ressentis de plaisir en programmant des APSA qui renvoient diff rents types d exp riences motionnelles Argument 2 Si le v cu motionnel en EPS sous certaines conditions impliquant les interventions de l enseignant peut favoriser la motivation reste tablir pourquoi celle ci agit favorablement sur les apprentissages Toutes les d finitions de l apprentissage convergent vers l id e qu apprendre est attribuable l exp rience J F Le Ny Apprentissage Encyclopaedia Universalis Paris 1990 et d pend d une interaction entre l activit d un sujet et un environnement Cette activit n adviendra que si le sujet accepte d investir les ressources n cessaires pour transformer ses fa on habituelles de penser ou de faire En d
31. s fins d apprentissage La joie le plaisir la tristesse la peur la surprise la fiert la honte l admiration la d ception la col re sont alors autant d motions qui peuvent survenir en EPS en raison de la diversit des relations possibles l environnement physique artificiel et ou naturel et humain enseignant camarades de classe filles gar ons Questionnement Si les motions et l apprentissage sont li s quelle est la tonalit de cette relation positive ou n gative En d autres termes les tats affectifs susceptibles d tre ressentis en EPS sont ils frein ou moteur de la construction des comp tences Comment agir alors sp cifiquement sur le milieu physique et ou le milieu social en vue de relations positives Les motions elles m mes ne sont elles pas le lieu d apprentissages construire en EPS Lesquels Ces apprentissages n cessitent ils des interventions p dagogiques et didactiques sp cifiques Et pourquoi d bouchent ils au final sur une meilleure connaissance de soi En quoi prouver des motions ici et main tenant en EPS peut jouer un r le favorable envers la volont de pratiquer ailleurs et plus tard J Roche 1991 une activit physique Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 06 07 Probl matique 1 assez classique mais bien adapt e au sujet Nous d fendrons l id e selon laquelle les motions repr sentent en ducation physique et sport
32. stitue une des comp tences g n rales c est dire transversale toutes les APSA construire en EPS Elle suppose la possibilit pour l l ve de rep rer ses motions les identifier les comprendre pour enfin les contr ler Au final c est une meilleure connaissance de soi Programme du cycle central 1997 qui est vis En ducation physique et sportive ces motions ma triser concernent surtout la col re la frustration et la peur elles peuvent conduire des comportements faits de violence verbales ou physiques ou au contraire des attitudes de repli ou d inhibition Programme de la classe de troisi me 1998 D abord comme le soulignent D Deligni res et C Garsault Objectifs et contenus de l EPS in Revue EPS n 242 1993 l activit choisie sera culturellement porteuse de la comp tence construire activit s de pleine nature sports de combat sports collectifs natation etc Ensuite la ma trise par l l ve de ses motions ne pourra s effectuer que si celles ci sont ma trisables c est dire que les motions ressenties doivent tre adapt es ses possibilit s de contr le comme pour toutes les comp tences il s agit d tablir une progressivit des contraintes organiser dans l environnement physique et humain en am nageant le milieu par exemple Inspirons nous du principe retenu par les th rapies comportementales pour aider les sujets vaincr
33. tte motion positive la t che elle m me Autrement dit ils aiment plus la t che qu ils ne le faisaient ant rieurement Les recherches actuelles sur l apprentissage moteur in Dossier EPS n 28 1996 Si la profession insiste aujourd hui beaucoup sur l id e d une pr paration en EPS la vie physique future alors le plaisir ressenti ici et maintenant constitue l un des leviers les plus puissants pour une pratique ailleurs et plus tard J Roche 1991 Le fait de ressentir du plaisir de la fiert ou inversement de l anxi t de la honte ou de la culpabilit en cours d EPS influence n cessairement la mani re dont les l ves vont continuer leur investissement dans des exp riences similaires Comme le soulignent D Deligni res et S Perez le principal facteur sous tendant l adh sion prolong e une pratique est le sentiment de plaisir que cette derni re procure aux individus I y a l un enjeu important notamment au regard des objectifs de pr paration la vie d adulte Le plaisir per u dans la pratique des APS in Revue STAPS n 45 1998 Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 06 07 Argument 4 Via son exp rience professionnelle l enseignant lui m me apprend aussi quelque chose autour des motions Les th oriciens de l action situ e ont d ailleurs montr ce sujet les diff rences entre les enseignants novices et les enseignants experts Si chez les premiers les
34. u de cas aux motions et il faudra attendre une r volution copernicienne P Parlebas Pour une pist mologie de l ducation physique Revue EPS n 110 juillet 1971 pla ant l enfant au centre du syst me ducatif pour voir l enseignant commencer s int resser ses motions L ducation physique et sportive a suivi cette volution puisqu elle reconna t aujourd hui officiellement aux Activit s Physiques Sportives et Artistiques APSA une source d motions et de plaisir pouvant tre favorables la motivation et au progr s Programme de la classe de sixi me 1996 D finitions des termes Pour M Jeannerod les motions sont des r ponses organis es faisant intervenir l ensemble du corps des situations auxquelles l organisme doit faire face rapidement Le cerveau intime O Jacob Paris 2002 Selon A Nugier et P Niedenthal elles doivent tre consid r es comme des processus multicomponentiels Les motions aux commandes des cognitions in Les motions coordonn par L Ria Ed Revue EPS 2005 c est dire compos s de plusieurs l ments interd pendants les comportements expressifs expressions du visage intonation de la vois postures du corps les valuations cognitives interpr ter les v nements de la situation les r actions physiologiques fr quence cardiaque flux sanguin et les tendances l action attaque vitement fuite Notons que les
35. vec eux dans le cadre de l association sportive Argument 5 l valuation enfin peut g n rer des affects n gatifs exer ant une influence n faste envers les apprentissages ult rieurs C est notamment le cas de la d ception en cas de notes jug es trop basses de la frustration si l l ve estime ne pas avoir eu l occasion exprimer toutes ses possibilit s ou de la col re envers l enseignant lorsqu il voit dans sa note le signe d une injustice Au final c est une nouvelle fois le sentiment de comp tence qui risque d tre affect par une note arbitraire mal comprise ou injuste Afin d viter de tels cueils l valuation sommative respectera certains principes une communication claire et pr coce dans le cycle des modalit s et des crit res de notation une manipulation de ces crit res sous la forme d valuations formatives afin d aider les l ves juger de leurs progr s une pr f rence pour les valuations crit ri es qui favorisent la compr hension et donc l acceptation de la note une dur e de prestation physique suffisamment longue pour que chaque l ve ait le sentiment d avoir pu s exprimer et des modalit s surtout centr es sur ce qui a t enseign et non sur des piph nom nes de l apprentissage Partie 3 autour des motions se construisent des apprentissages o Argument 1 La ma trise des r actions motionnelles Programme de la classe de sixi me 1996 con
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