Home

Rencontre nationale du Théâtre des Amateurs à Bussang

1. Donc cette question se pose bien pour les deux amateurs et professionnels Sauf qu apr s les choix de vie sont autres Mais quand c est tr s encadr comme Bussang le contexte est tr s diff rent Mais a me trouble J ai travaill Colmar dans un projet plus proche de ce que raconte Vincent Siano On partait beaucoup plus des gens d o ils taient c tait dans un quartier et l on est oblig de faire du th tre partir de ce qui se passe de ce qu on rencontre ce qui est beaucoup plus violent en terme de rencontre Ici videmment les amateurs ont eux m mes fait tout un parcours pour venir ici Ce n est pas n importe quel amateur qui vient faire un stage ici qui dit qu il veut faire un spectacle C est d j toute une d marche Ce n est pas forc ment des gens qui ont une grande exp rience du th tre mais pour la plupart ce sont des gens tr s pr par s mais apr s il y a toujours des exceptions D ailleurs j ai essay de fonctionner diff remment et j y suis mal arriv C est tr s compliqu de dire quelqu un allez viens tu vas participer ce spectacle C est tellement lourd Il faut vouloir le faire Et puis vous parlez de la libert tu ne peux pas dire quelqu un viens C est lui qui vient c est lui qui choisit On n engage personne donc c est a qui est beau qui est fragile Les Actes de Bussang page 37 82 vous
2. Pierre Guillois On commence par proposer des stages Actuellement on a 25 personnes qui veulent participer chaque t au spectacle Nous sommes oblig s de choisir car nous ne distribuons que dix r les cons quents aux amateurs et quatre ou cinq aux professionnels Il me semble que dans le th tre amateur on ne choisit pas c est notre petite contradiction Ensuite on r p te deux mois et donc on va demander aux amateurs d tre pr sents tous les week ends depuis la mi mai et la premi re quinzaine de juillet en permanence et bien s r pendant la p riode des repr sentations Donc on demande d tre pr sent tout le temps D vidence il faut une norme disponibilit car on joue 27 ou 28 fois la diff rence des premiers spectacles de Pottecher qui ne se jouaient qu une fois et au fil du temps plus souvent sur les week ends L avantage c est qu on joue maintenant devant plus de 20 000 spectateurs tous les t s mais l inconv nient c est qu on s est coup d un certain nombre d amateurs qui pour des raisons familiales ou professionnelles ne peuvent pas tre disponibles ce point Pourtant il est impossible d envisager de revenir en arri re et de ne jouer qu une fois Donc depuis l ann e derni re on a imagin d introduire des r les en alternance C est un peu compliqu organiser Cela permet une quinzaine de personnes de participer au spectacle de l t en plus des 10 c
3. comme le th tre de la d centralisation l a d fendu Il a cr un r pertoire parce qu il pensait que c tait cela qui pouvait rassembler les classes sociales C est tr s original Alors maintenant on se dit que les pi ces de Pottecher ne sont plus valables peut tre reviendront elles Peu importe A sa mort ses pi ces lui ont quelque peu surv cu mais assez rapidement le responsable artistique a d cid de monter des textes du r pertoire et cela a dur 30 ans Depuis 2007 je fais en sorte qu on crive des textes pour ce th tre dans le m me objectif que Pottecher pour rassembler Alors on se pose la question de savoir ce qu on crit pour ce lieu avec ces amateurs et ce public qu on a envie de rassembler Les auteurs invit s ici sont videmment inform s de toutes ces questions Evidemment je ne vais pas inviter Claude R gy ici Bussang pour faire une mise en sc ne J ai peut tre tort Ce sont des hypoth ses des intuitions que l on suit Un des premiers auteurs que j ai eu envie d inviter d s mon arriv e c est R mi De Vos car il me semblait qu il avait un potentiel d criture populaire ce qui fut confirm par l immense succ s de la pi ce qu il a crite sp cialement pour Bussang Le ravissement d Ad le Vincent Lalanne La pr sence des amateurs modifie t elle les modes d organisation habituelle de la production la r p tition etc Comment a se passe
4. Ensuite le plus important partenaire a t le Conseil G n ral de Vaucluse A l poque le maire tait aussi conseiller g n ral et lui m me devait convaincre sa commission culture Ce n tait pas facile non plus Les Actes de Bussang page 43 82 apr s 3 ans de dialogue intense le Conseil G n ral a commenc financer le projet par petites tranches et nous avons eu une aide du Minist re de la culture le TRAC a obtenu en 2005 le label de P le d di aux pratiques artistiques des amateurs les probl matiques du financement du th tre amateur pour 99 des troupes 1 seul interlocuteur c est la municipalit Mais le coup de poker ce fut de dire on fait avec ce qu on a et de montrer notre d termination On a 10 000 francs on les met A l origine on voulait faire une ferme th tre rien que la charpente a co tait 240 000 francs Donc c tait tr s cher Apr s quelque trois ann es de dialogue intense le Conseil G n ral a commenc financer le projet par petites tranches Ensuite lorsqu il y a eu la politique d am nagement du territoire sous Pasqua Toubon qui pr voyait une ligne budg taire pour la culture en milieu rural et gr ce au partenariat de la F d ration Nationale des Foyers Ruraux nous avons obtenu 200 000 francs je crois Quand Catherine Trautmann a annonc qu elle voulait faire des maisons du th tre on est dessus
5. 3 constantes un travail collectif une rencontre avec un public exigence artistique et dans l engagement personnel amateurs dans la mesure o leur engagement ne r sulte pas forc ment d une d marche personnelle mais d une d marche sugg r e et accompagn e Cette diversit des pratiques comme des publics se rep re imm diatement aussi bien dans les lieux le o que dans les formes de pratique le comment A La question du o Le premier constat concernant les lieux est que suivant les objectifs pour lesquels on s engage dans une pratique th trale et le temps que l on peut y consacrer enfants adultes seniors on ne choisit pas les m mes lieux de pratique ce qui suppose une diversit de propositions e un d sir de formation d apprentissage des techniques et du r pertoire coles de th tre conservatoires e envie de faire du th tre pour son plaisir troupes amateurs ateliers Universit du Temps libre Apr s ce premier constat il est apparu que quand on parle de lieux de pratiques il faut d embl e distinguer deux types de lieux e le lieu du travail tout au long de l ann e e Je lieu de la rencontre avec le public des repr sentations Toutefois au del de la diversit de ces lieux et de ces pratiques on peut rep rer au moins trois constantes qui restent vraies pour tous Il n y a pas de pratique et de d marche th trale sans un trav
6. proposition des structures de m diation d partementales ou r gionales peuvent galement avoir t cr es pour l accompagnement des pratiques artistiques des amateurs Il conviendrait aussi de multiplier les lieux ressources pour aider au choix des r pertoires inciter la d couverte de r pertoires nouveaux en compl ment des informations en ligne Ces lieux ressources seraient aussi des lieux de vie et d change de rencontres entre les amateurs Des lieux r pondant ce besoin existent la Maison des Pratiques Artistiques Amateurs MPAA Paris l ADEC Maison du th tre amateur Rennes par exemple Dans les territoires ruraux cette mission peut tre confi e des structures publiques existantes biblioth ques L accompagnement consiste aussi proposer aux amateurs des occasions de d veloppement de leurs comp tences artistiques et techniques Ces interventions supposent des formations en direction des amateurs et des professionnels qui assureront cette mission A c t du Dipl me d Etat et en relation avec les structures qui le d livrent d autres reconnaissances de capacit s peuvent exister Ainsi une enseignante du conservatoire de Mulhouse a voqu ce type de formation l accompagnement sanctionn par un agr ment d partemental ce jour 15 personnes l ont obtenu Bien s r les amateurs et leurs associations peuvent aussi constituer par eux m mes la ressource dont ils ont
7. tre pour avoir une pratique d amateur m me lorsque l on imagine qu un tel univers est apparemment trop loign de sa propre exp rience de vie L ensemble des institutions et des objectifs devraient permettre d viter qu il n y ait rupture dans l activit au sortir du monde scolaire dans le passage une activit autonome 2 Itin raire Ensuite un parcours d amateur s labore partir d une d marche autonome et s il existe autant de cheminements que d individus il ressort des r cits un certain nombre de points de convergence dans la typologie des activit s dans les enjeux Un amateur commence souvent par le d sir de jouer n de la rencontre avec un spectacle ou de formes artistiques qui donnent envie d tre sur les planches raconte un t moin Cette activit semble tre l alpha de la pratique en amateur Elle se poursuit souvent par un travail de mise en sc ne de technique voire de communication L om ga serait l criture de textes de th tre en lien avec une recherche personnelle sur l criture dramatique et ses enjeux Ces diff rentes activit s rel vent d un processus d volution personnelle entrecrois e selon certains t moignages avec une recherche esth tique ces deux circonstances peuvent ventuellement amener un changement de groupe de travail La question de la recherche a t formul e par les t moins M me si l enjeu du th tre amateur n
8. a pas du tout abord cette question Pour chapper au mim tisme il faut revenir au moteur essentiel de la pratique amateur le d sir Un amateur c est une machine d sirer Il faut d sirer l impossible et le jeu de l enchantement il faut s enchanter il faut enchanter les autres il faut enchanter le monde Comme exemple concret je prendrai l aventure d une troupe amateur du Vaucluse le TRAC Th tre Rural d Animation Culturelle de Beaumes de Venise fond en 1979 au sein d un Foyer Rural L intitul de la troupe fait r f rence aux combats de l poque en milieu rural Il faut revenir la sociologie la ruralit de ces ann es l la mort annonc e des paysans comme l crivait le sociologue Henri Mendras et l incontournable attraction de la soci t englobante D elle sont issus les produits de la culture dominante qui influencent aussi le th tre amateur Les Actes de Bussang page 42 82 l exemple du TRAC autonomie et enracinement construire un vrai th tre la campagne signer un bail de 50 ans avec la commune apr s quoi l association lui c dera le th tre Quel tait le r ve des jeunes du TRAC Pour rester amateur jusqu au bout des ongles il faut tre libre autonome enracin C est dire ne pas tre en d saccord avec son territoire ni de connivence au sens populiste parce que a aussi c est un dang
9. est aussi dans les perspectives Donc terme bien s r on aura s rement de plus en plus de gens qui seront habitu s d autres formes Et on peut esp rer que le th tre sera pr sent sous toutes ses formes La diction des textes classiques pour ma part je pense que les enfants en sont capables aussi mais pour certains enfants effectivement il y a d autres portes d entr e Et dans une perspective de d veloppement des d partements th tre dans les conservatoires ou dans d autres endroits il ne faut pas n gliger ces arts voisins on va dire qui font partie du th tre mais qui ne sont pas du th tre de texte Vincent Lalanne D autres remarques ou questions Claire Rannou d l gu e nationale ANRAT Oui je souhaiterais prolonger la remarque de Pierre Voltz sur la transversalit des arts L cole fran aise se caract rise par une chose merveilleuse vous le savez qui est le partenariat entre un artiste et un enseignant C est vrai que de nos jours cette sp cificit est fragilis e dans bien des cas Il n emp che que cela existe et quand cela existe les partenaires viennent d horizons artistiques de plus en plus diversifi s com diens metteurs en sc ne chor graphes circassiens Pour les l ves cette pluridisciplinarit est une entr e extraordinaire l heure o 1ls ont de plus en plus de mal s approprier la langue litt raire en effet qu ils la comprennent de
10. tr s vaguement soutenu par certains lus qui nous ont bien remerci s une fois le projet r alis On a eu une uvre th trale et musicale qui a t r crite sur place chant e et interpr t e par des chorales en faisant appel quelques professionnels pour les aider pour une partie de la sc nographie et bien s r pour la musique et pour les clairages Les r les de chanteurs ont t issus des chorales c est dire qu il n y a pas eu de chanteurs professionnels qui sont intervenus Les r les ont t doubl s pour que chacun puisse chanter comme cela se fait Bussang comme nous l a expliqu Pierre Guillois ce matin Enfin l uvre a t donn e dans diff rents lieux avec toutes sortes de partenariats Vincent Lalanne une derni re intervention Un aspect peu voqu certaines troupes d amateurs crivent leurs propres textes Il y a donc aussi des critures d amateurs Dans les Vosges je connais quatre ou cinq critures d amateurs y compris la Compagnie des Joli e s M mes qui a parl tout l heure Ce sont des textes tout fait in dits et de la cr ation totale Il y a donc une vitalit de l criture amateur Anne C cile Voisin Je reviens sur les questions voqu es ce matin sur la cr ation et l esth tique du th tre des amateurs pour prolonger les d bats et la r flexion Je rappelle qu en novembre 2008 Rennes s est d ro
11. Nous avons abord galement dans nos Stages de R alisation les questions de territorialit communaut s de communes de flux migratoires de libert d expression de g nocides en essayant de m ler dans la forme les apports de la tradition th trale et ceux de la cr ation contemporaine Vincent Lalanne Comment a se passe Bussang avec les diff rents niveaux de collectivit s territoriales ce qu on appelle certains endroits le mille feuilles Pierre Guillois Plut t bien Parce qu il y a une inscription tr s forte du th tre sur son territoire et du coup la l gitimit du th tre est tr s forte On est dans des communes pas riches mais ce n est pas ce niveau que a se passe Au niveau du d partement de la r gion on a une convention interr gionale mise mal par la Franche Comt qui l a quitt e Vous l avez vu on est au confluent de trois r gions l Alsace la Franche Comt et la Lorraine On a les trois DRAC Le public est issu des trois r gions dont beaucoup d Alsace moins de Franche Comt De m me les amateurs viennent galement de ces r gions pour suivre toutes les actions men es par le Th tre du Peuple tout au long de l ann e sur les territoires Les autres actions comme les stages sont faites sur les quatre d partements limitrophes On a donc cette l gitimit J ai l impression qu on est compris et qu avec nos partenaires il n y a pas trop de
12. Nous avons eu le souci de prendre largement en compte ces l ments lors de la r daction des textes relatifs au DE d enseignement du th tre J appr cie l id e nonc e plusieurs fois il faut un vrai th tre il faut en effet de vrais th tres pour les amateurs c est vident Il faut que l amateur puisse restituer son point de vue sa propre r flexion sa technicit son apport artistique autour d un r pertoire patrimonial mais aussi contemporain Vous interrogez la question de la formation craignant qu un dipl me fige l enseignement Je vous retourne cette question en vous invitant exprimer vos attentes donner votre point de vue sur la d finition d une qualification Quels seraient selon vous les l ments incontournables prendre en compte pour laborer une formation un dipl me Nous avons galement repositionn le Certificat d Aptitude CA de professeur d art dramatique Ce dipl me permet d enseigner dans un conservatoire Nous avons beaucoup insist sur le r le du professeur certifi qui consiste relier le d partement de th tre et les ressources ext rieures tisser des partenariats avec les lieux de cr ation et de diffusion Pour les deux niveaux de qualification DE et CA un sujet que vous avez abord a t largement d battu il s agit des temps d apprentissage d nomm s veil et initiation Comment se comporter quelle attitude adopter
13. est pas de r volutionner les formes th trales selon les propos d un membre de l atelier 1l existe des th tres en amateur qui sont le terreau ventuel d approches du th tre renouvel es La d couverte d auteurs semble jouer un r le de catalyseur dans l volution Les Actes de Bussang page 64 82 les 3 propositions L aspiration aborder divers champs d activit du th tre la question de la recherche rapprochent les parcours de l id e des cursus Ainsi un parcours d amateur peut il s apparenter une sorte de carri re Enfin ce parall lisme entre parcours et cursus ou carri re trouve un point commun non pas dans les formations mais dans les rep res susceptibles d accompagner l amateur dans sa d marche A t soulign e l importance des rencontres stages th matiques ils sont le creuset d changes propices au d veloppement de nouvelles comp tences Comme l a soulign un participant les passeurs que sont les metteurs en sc ne y trouvent un compagnonnage et des appuis Dans cet esprit ont t cit s les stages de r alisation anim s par les conseillers techniques et p dagogiques du minist re de la jeunesse et des sports Si de tels moments de rencontres voire de stage en immersion ne sont plus mis en uvre par les m mes institutions l ensemble des structures du champ de la pratique en amateur peut monter des projets ponctuels et partenariaux sur des territoires pr
14. la diff rence qu Bussang il y a aussi des com diens professionnels On peut y arriver Il faut garder cet enthousiasme l les choses sont possibles Il faut sauvegarder l utopie Mon parcours s est fond sur une utopie l appropriation du culturel Cela a commenc dans mon village en mai 68 et malgr ce que disent les mauvaises langues les id es de 68 ont vraiment r volutionn les choses Laissons les historiens dire quelle a t la port e de ces v nements dans l volution des mentalit s Mais concr tement dans mon village de quelques centaines d habitants les jeunes ont contribu dans cette mouvance la construction d une M J C Et la premi re chose qui nous est venue l esprit dans ce moment de participation citoyenne c est de dire pourquoi ne ferait on pas du th tre Faire du th tre c est aussi une expression sur laquelle j aimerais revenir parce que le langage se transforme On a beaucoup parl de pratiques artistiques mais le langage des amateurs est beaucoup plus simple Je fais du th tre voil Donc c est tr s important qu des moments donn s les jeunes puissent tre en contact direct avec un v nement culturel qui sensibilise l art m me si a priori on ne prend pas imm diatement conscience des enjeux de l action culturelle Dans le faire ensemble il y a l exp rience qui se vit et de l peut
15. reconna tre leur contribution la vitalit de l art dramatique et d imaginer collectivement des solutions pour mieux les soutenir autant du c t de la recherche colloque articles travaux scientifiques que du c t pratique outils annuaires ressources Il ne s agit pas de cr er un outil que la plupart d entre nous ont construit notre image mais plut t d organiser collectivement une passerelle qui renverra les utilisateurs vers les ressources existantes et publiera des ressources compl mentaires Cette d marche pourrait tre collaborative d s la construction de la ligne ditoriale du site portail et nous permettrait de poursuivre les travaux communs entrepris lors du pilotage des Rencontres nationales du th tre des amateurs Contribution de Thierry Szabo directeur de Vosges Arts Vivants Responsable de la commission th tre de la F d ration Arts Vivants et D partements Cette note n est pas le texte d finitif sur ce qu il faudra retenir des Journ es de Bussang Il s agit d une parole personnelle donc subjective et remettre dans un contexte Celui d un op rateur culturel qui vit chaque jour le basculement d un monde vers un autre mod le pour le moment ind fini Celui aussi d un professionnel du champ culturel qui consid re que l argumentaire d velopper pour d fendre une politique culturelle n est pas uniquement chercher du c t de l conomique de l attra
16. territoriales qui devront tre r quilibr es de l effet b n fique du mille feuilles Dans le th tre amateur on a une relation beaucoup plus directe il n y a pas de mille feuilles comme a On a une relation qui est effectivement simple comme il a t dit tout l heure par rapport la commune c est une relation de premier niveau c est un public qui vient au th tre Il n y a pas de relation d abonnement la fid lit na t sur une relation humaine De fait c est ce public l qui va subir les cons quences du malaise actuel du th tre amateur C est lui qui indirectement sans en avoir du tout conscience va subir la perte de ce qui tait l apport de Jeunesse et Sports un moment dans le th tre amateur c est toutes ces choses l Et tout d un coup on red couvre que c est ce public l habitant d un territoire qui veut avoir une certaine importance Cela a un avantage et un inconv nient L avantage c est qu partir de la population peut tre qu il va y avoir un renouveau du th tre dans le sens ancien du terme dans le sens du dialogue social de l agora sans tenir compte de tous les proc d s historiques qui ont fait la s paration du th tre professionnel et du th tre amateur L inconv nient par contre c est qu il peut y avoir un moment une perte au niveau du territoire on va se trouver confront dans cette r flexion l des choses
17. un th tre bourgeois sans aucune diversit culturelle ni sociale sur les plateaux n1 aux postes de responsabilit artistique C tait une bataille et la guerre n est peut tre pas perdue Mais partir de ce moment l il ne pouvait donc y avoir qu une s paration le th tre des amateurs et le th tre professionnel restant chacun de leur c t Ce cloisonnement sert qui Pas au th tre en tous les cas ni l Humanit grav e au fronton du Th tre du Peuple de Bussang Est ce que ce cloisonnement sert aux institutions Pour distribuer de largent Pour contr ler Formater Alors aujourd hui que partage t on entre professionnels et amateurs Sans doute une certaine diversit de formes A l image du th tre professionnel le th tre des amateurs donne voir la complexit du monde travers les esth tiques et les choix de textes qu il propose Les questionnements Aujourd hui tenant compte des outils qui se multiplient des formes de spectacles qui voluent grande vitesse Quel th tre pour demain Les fondamentaux le d sir encore et toujours l engagement Car faire du th tre n est pas seulement pratiquer c est faire un choix des choix Celui de s exposer celui de prendre la parole ce qui n est pas anodin ce qui change les choses pour soi et pour les autres On partage la libert d expression la croyance en l utopie l usage de la langue des langu
18. Anne Lise Vinciguerra charg e de mission ADDA du Lot Animateur Patrick Schoenstein pr sident de la FNCTA Restitution des d bats et propositions La th matique de l atelier a t abondamment nourrie par les r cits des exp riences individuelles et singuli res dont nous avons tent d extraire non pas les points communs mais les l ments fondamentaux d un parcours d amateur La vari t des t moignages rend compte de l int r t du terme de parcours dont le sens sugg re la fois le processus l action en cours de r alisation action dot e d une origine d itin raires et d enjeux Nous nous proposons donc d aborder en premier lieu la question des origines ensuite celle des itin raires et pour terminer les propositions d action 1 Au d but d un parcours la source Les pr mices d un parcours d amateur prennent forme dans une sorte de mythe personnel des origines identifiables dans les discours par le recours aux id es du d clic ou de rencontre fondatrice Par ailleurs des leviers institutionnels peuvent tre le terreau fertile l exp rience du d clic Les Actes de Bussang page 63 82 un parcours d amateur s labore partir d une d marche autonome l ensemble des structures du champ de la pratique en amateur peut monter des projets ponctuels et partenariaux sur des territoires pr cis En premier lieu ce r le est tenu par l institution scolaire d
19. DGCA chef du d partement des publics et de la diffusion Regards crois s des Vosges et de la C te d Or sur des parcours d amateurs de l enfance l ge adulte Synth se Introduction de Thierry Szabo et Stephan Hernandez Pr sentation de B n dicte Boisson Vosges Arts Vivants et Fr d ric Domenge Arts Vivants C te d Or charg s d tude Les Ateliers 4 ateliers Soir e th trale Performance interactive de Pierre Terzian metteur en sc ne associ au Th tre du Peuple de Bussang SAMEDI 29 MAI 2010 10 h 00 12 h 00 14 h 30 16h 15 Table Ronde et d bats La place et le r le du th tre des amateurs dans le Th tre Mod ration Vincent Lalanne Pierre Guillois directeur du Th tre du Peuple de Bussang metteur en sc ne et Vincent Siano conseiller d ducation populaire Jeunesse et Sports Questions d Actualit Formation Qualification Orientation Genevi ve Meley Othoniel MCC DGCA sous direction aux enseignements et la formation La restitution des travaux des ateliers et le d bat g n ral avec la salle En guise de conclusion le Grand T moin Catherine Boskowitz Les Actes de Bussang page 7 82 Les Actes mode d emploi Les ateliers Seuls les textes de restitution des travaux et les propositions finales figurent dans les actes Atelier 1 O et comment fait on du th tre quand on n est pas professionnel Atelier 2 Ac
20. En guise d introduction Bussang un an apr s des contributions de Suzanne Heleine Anne C cile Voisin Thierry Szabo Alain Brunsvick Contribution de Suzanne Heleine directrice de la Maison du Th tre de Rennes Au d but de son intervention au colloque Le th tre des amateurs de l criture la sc ne quels accompagnements en 2008 Rennes Jean Marc Larrue a rappel que la recherche sur le th tre amateur a connu un tournant majeur avec la publication de l ouvrage Du th tre amateur approche historique et anthropologique que le CNRS lui a consacr gr ce l initiative suivante des actes du congr s de Rennes de 2004 d di cette question Il pr cisait alors que ce th tre d sormais crit son histoire ce qui implique que ces deux colloques sont un point de d part pour l exploration d un champ de r flexions de rencontres d tudes propres mieux cerner cette r alit que la plupart des amateurs exp rimentent sur le plateau autour d un projet de th tre Pour reprendre avec humour le mot de l un de nos acteurs Nous sommes devenus un sujet d tude Une des cons quences les plus visibles de ces temps forts c est le nombre de plus en plus important d tudiants qui consacrent leurs travaux cette question des amateurs Il est loin je l esp re en tout cas le temps o d s que l on se pr sentait comme travaillant pour les amateurs la seule r
21. Nous sommes l toffe dont les r ves sont faits et de citer nouveau Jean Marc Larrue On en oublie souvent que les amateurs font du th tre et que le th tre est une pratique artistique donc que les amateurs font de l art Si les amateurs ont fait de l art et en font encore pourquoi parle t on si peu de leur art en termes artistiques et pourquoi en parlent ils si peu Et depuis quand est ce ainsi Peut tre les interlocuteurs les plus m me d aborder ces questions sont ils les artistes eux m mes ceux qui l on reconna t la l gitimit de parler de l art et ceux qui ont la charge de diriger des lieux de cr ation de production de diffusion Sont ils aujourd hui pr ts dialoguer apporter leur point de vue autrement qu en terme de concurrence de statut ou pire encore d ignorance A nous aussi de relever le d fi et d oser parler de notre art Contribution d Anne C cile Voisin ADEC CNFR A la suite des travaux d observation et de r flexion sur les pratiques de th tre en amateur que la CNFR et l ADEC 56 ont men entre 2005 et 2008 p l invitation de la Direction G n rale de la Cr ation Artistique nous semblait propice pour partager nos r flexions et enrichir notre regard aux c t s d autres f d rations d ducation populaire de l enseignement sp cialis et d lus Depuis 2000 le th tre des amateurs b n ficie d une red finition et par l galemen
22. Peuple de Bussang metteur en sc ne et Vincent Siano conseiller d ducation populaire Jeunesse et Sports Animateur du d bat Vincent Lalanne consultant Au regard du projet du Th tre du Peuple qui est de r unir dans une cr ation des com diens amateurs et professionnels comment avez vous d velopp la relation entre ces deux cat gories de com diens et comment travaillez vous avec eux Pierre Guillois La relation Bussang entre amateurs et professionnels est un peu compliqu e raconter mais en m me temps c est assez simple On travaille avec les acteurs amateurs comme avec les professionnels il n y a pas vraiment de diff rence Parmi les amateurs certains ne sont pas tr s bons comme chez les professionnels Ici on a la particularit de faire des spectacles longs avec des grosses distributions Alors se pose la question de savoir ce qui se passe de diff rent ici par rapport d autres lieux L amateur apporte son humanit mais le professionnel aussi tout a ne veut rien dire c est de la communication Le rapport entre amateur et professionnel est parfois dur de part et d autre cela est v cu plus ou moins bien parfois c est extraordinaire mais ce n est pas toujours rose J ai eu un professionnel qui m a dit un jour ce sont les amateurs qui sont les stars ici c est insupportable Mais il y a des professionnels depuis tr s longtemps qui sont pass s par Bussang et qui ont
23. Vosges et la C te d Or cf int gralit en annexe Introduction Thierry Szabo Vosges Arts Vivants Stephan Hernandez Arts Vivants 21 directeurs Pourquoi introduire ou tout au moins d buter ces Rencontres par une telle pr sentation Dans le comit de pilotage qui a labor ces Rencontres il est rapidement apparu qu il n existait pas d tude au niveau national qui pr sente le panorama du fonctionnement du secteur les logiques de parcours les continuit s ou les discontinuit s et que cela serait utile tous Il peut para tre paradoxal que dans un pays o l histoire des politiques culturelles a t marqu e par des gens de th tre la d centralisation culturelle la fran aise ait t confi e principalement de grands artistes de th tre En m me temps on remarque que notre connaissance des pratiques th trales amateurs dans toutes leurs dimensions est finalement assez faible Donc dans un premier temps nous avons mis le souhait de produire une telle tude Le d lai court et l ampleur de la t che nous ont finalement d cid r pondre notre objectif de mani re plus modeste et partir d tudes existantes Deux d partements disposant d une association d partementale ont men peu pr s sur la m me p riode une tude sur les activit s th trales les Vosges et la C te d Or o deux charg s d tude ont uvr pendant plusieurs mois pour mener des enqu
24. besoin L esprit associatif son contenu militant constituent des valeurs essentielles qu il importe de faire rayonner Il n appara trait pas judicieux que l accompagnement ne soit que l affaire de structures professionnalis es Des changes propos de ce th me naissent deux propositions La cr ation au niveau d partemental d un lieu des pratiques amateurs lieu ressource de rencontre d change et de partage Ce lieu pourrait organiser r guli rement des moments de dialogues des tables rondes des temps de r flexion ouverts aux amateurs et aux professionnels La mise en place au niveau d partemental ou r gional d actions permettant de d velopper les comp tences concernant l accompagnement des compagnies amateurs 3 th me les rapports entre th tre amateur et th tre professionnel La prise en compte des trois premi res propositions serait un premier l ment de nature faciliter ces rapports La r flexion peut s articuler partir de deux t moignages Les rapports entre la MJC et la Sc ne Nationale de Cherbourg dans la r alisation du festival de th tre amateur La Sc ne Nationale est associ e la pr paration de la manifestation et met disposition ses salles en ordre de Les Actes de Bussang page 68 82 4 proposition 5 me proposition marche Il s agit d un exemple int ressant dont pourrait s inspirer les autres lieux labellis s Une autre Sc ne N
25. cadre d un cursus ce que les praticiens appellent souvent formation des formations plus ponctuelles Nous avons voqu ce sujet les musiciens conseils que le Collectif RPM r seau de p dagogie musicale d veloppe pour l accompagnement des musiciens dans les domaines des musiques actuelles En revanche la n cessit de former les intervenants les accompagnants dans le cadre de la formation initiale mais surtout dans celui de la formation continue a t soulign e Les trois propositions sont donc de 1 R server le mot formation la formation des intervenants et de parler d accompagnement d change quand il s agit de projets partag s entre amateurs et professionnels La notion de tutorat et les r f rences aux dispositifs propos s par le Minist re dans le domaine de la danse notamment dans la transmission du r pertoire m me s il n est pas directement transf rable au th tre ont t voqu es 2 R fl chir la question du financement des actions qu il s agisse de l tat ou des collectivit s territoriales Actuellement la plupart des financements vont aux formations il serait sans doute plus utile de les orienter sur l accompagnement ou le compagnonnage avec les professionnels 3 Offrir des lieux de formation pour les com diens des troupes amateurs qui participent volontiers titre individuel quand l offre existe cf l exemple de Strasbourg mais aussi le t moignage de
26. chement abandonn juste avant d y aller Par contre j ai eu le bonheur de rencontrer des gens sur le Haut Rhin qui ont cr un agr ment th tre d partemental C est le CDMC de Haute Alsace qui a pris a en charge et ils ont r uni tous les intervenants de notre r gion Nous nous sommes rencontr s et a c est assez extraordinaire parce qu on est tr s seul sur le terrain on intervient un peu partout mais on ne rencontre pas les autres On a eu aussi deux formations de pr paration avec Fr d ric Merlot sur la pratique avec des enfants des adolescents et des adultes sur deux week ends Nous avons pass cet agr ment devant un jury de professionnels de personnes ayant le DE de personnes qui interviennent dans les conservatoires et on s est tous inscrits pour passer cet agr ment en f vrier de cette ann e et c tait tr s enrichissant Qu a t on besoin de savoir On pratique on est seul mais on ne sait pas vraiment si ce que l on fait est juste ce que l on vaut Il faut absolument se poser ces questions et on a une r ponse alors l agr ment c tait d abord une preuve d interpr tation simple comme pour le DE et une preuve p dagogique avec un groupe avec une heure de pr paration sur un th me ou sur un texte et 40 minutes avec le groupe devant le jury puis un entretien Il y en a qui l ont eu d autres n ont pas t admis mais a a cr une dynamique dans notre r gion Le
27. cis Ce sont les Associations D partementales les MJC la Ligue de l enseignement les Foyers Ruraux l ANRAT et la FNCTA On peut ajouter la collaboration des structures culturelles et des conservatoires 1 D velopper en direction de la jeunesse des projets qui entrecroisent temps de loisir et temps scolaire 2 Favoriser les projets participatifs avec les adultes de mani re jeter des ponts entre amateurs et professionnels 3 Reprendre les stages de r alisation Pour finir partenaires institutionnels associations amateurs ont formul le besoin de lieux sp cifiques du type maison des associations Dans les t moignages affleure la reconnaissance de l activit des amateurs formul e dans les propos d un participant de l atelier ici on m a fait confiance a t 1l d clar en parlant de sa premi re exp rience bussen te Voir les t moignages en annexes Les Actes de Bussang page 65 82 Atelier 4 5 A Quelle place et quel r le pour le th tre des amateurs dans la vie th trale et de la cit L amateur un acteur part enti re dans la vie th trale et de la cit T moignages St phanie Vernet directrice MJC Cherbourg Alexandre Birker directeur Sc nes et Territoires en Lorraine Rapporteurs Guy Dum lie vice pr sident FNCC Jean Damien Terreaux CNFR Animateur Jean Michel Soloch conseiller th tre DRAC Lorraine Restitution des d bats et propositions Les r
28. de l enfant a t galement mentionn e C est un l ment structurant partir duquel se construit l enfant tant au plan de l imaginaire que sur le plan social Les Actes de Bussang page 66 82 5 propositions 1 re proposition des dispositifs vari s sur les territoires des exemples Enfin il a t remarqu que le th tre amateur est reconna tre aussi parce qu il contribue la vie th trale de la cit Son statut social est diff rent amateur professionnel mais son apport est de m me nature Mais le th tre amateur est globalement mal connu sauf de ceux qui le pratiquent et des f d rations d ducation populaire A partir de l tude r alis e Paris l initiative de la MPAA Maison des Pratiques Artistiques Amateurs il y aurait grand int r t r aliser une tude sur le th tre amateur et son public R alisation au plan national d une tude sur le th tre amateur et son public Cette tude donnerait une lisibilit de la pratique th trale en amateur et permettrait aux diff rentes parties int ress es praticiens et associations f d rations ducation populaire collectivit s et Minist re de la culture de se fixer les objectifs et les moyens d gager en vue de leur d veloppement Reconna tre la r alit du th tre amateur est une condition n cessaire sa prise en compte par la puissance publique 2 th me la prise en compte du
29. depuis 12 ans a t on r pondu et on veut bien l appeler maison du th tre pas de probl me et nous avons eu une aide du Minist re de la culture Mais parfois nous tions vraiment d courag s et nous voulions revendre le b timent l exp diteur d c t C tait trop de boulot Cela a us plusieurs pr sidents cause des dettes aupr s des banques des agios Les pr sidents tenaient un an apr s ils d missionnaient Voil l histoire c est donc possible Lorsque le d partement de Vaucluse a eu l id e dans le cadre de son sch ma territorial de cr er des P les de d veloppement culturel d un commun accord ce th tre la campagne a t propos pour obtenir le label de P le d di aux pratiques artistiques des amateurs Ce fut chose faite en 2005 Et le dialogue continue Vincent Lalanne Vincent je propose que les prochaines rencontres on les fasse chez toi On pourrait tous aller visiter ton th tre Pierre Guillois Juste pour la petite histoire il y a un autre moyen c est celui de Pottecher Mais il tait h ritier Il a mis 28 ans faire son th tre il y avait l entreprise de papa qui payait mais il n y avait pas d argent public l poque pour ce genre de choses Dans la salle Patrick Schoenstein Pr sident de la FNCTA F d ration Nationale des Compagnies de Th tre Amateur et d Animation deux ou trois remarques pour rev
30. divers types de pratique en amateur Nous devons commencer cette intervention par un point terminologique en tentant de clarifier ce que nous entendons par amateur dans le cadre de cette pr sentation ce terme recoupant des r alit s diverses selon les personnes qui P emploient Dans cette intervention nous regroupons sous le terme de pratique en amateur des pratiques tr s diverses Si toutes les activit s voqu es ici ont le point commun de ne pas relever du domaine professionnel ce qui peut expliquer emploi du terme d amateurs et de susciter une pratique collective il convient toutefois de distinguer clairement les divers types de pratique que nous allons voquer en ayant en t te que les parcours qui y m nent ne sont pas n cessairement similaires Il faut en fait pour commencer distinguer entre deux grands types de pratiques les pratiques de types ateliers ou stages qui s adressent des enfants ou des adultes allant de la sensibilisation l enseignement sp cialis et la pratique du th tre au sein d une troupe d amateurs Il s agit l de deux modalit s de pratique du th tre en amateur fort diff rents qu il est bon de ne pas amalgamer Les compagnies d amateurs se caract risent par le caract re non lucratif de l activit crit re objectif de tout amateurisme mais aussi et surtout par trois 212 5 l ments essentiels le but de l activit doit tre le th tre
31. du th tre Les r unions de travail nous ont permis d harmoniser cette s rie d horizons d attente et ainsi d organiser conjointement ces rencontres D abord il nous a sembl primordial d inscrire la parole des amateurs au c ur de la d marche Puis gr ce cette parole et avec l ambition de produire d autres actions l issue des rencontres le comit de pilotage s est donn pour objectif de faire merger une s rie de pr conisations concr tes pour r pondre aux prochains enjeux de la pratique du th tre Rapidement nos changes ont pos la question des Sch mas D partementaux des Enseignements Artistiques et de leur volution au regard des politiques territoriales et de la n cessaire association des acteurs associatifs et culturels Enfin un lieu symbolique s envisageait le Th tre du Peuple de Bussang Le nombre des participants et leur diversit repr sentative de l ensemble des acteurs concern s par le th tre des amateurs ayant pour certains travers la France montrent une fois de plus l importance du sujet Certainement d autant plus important ce moment charni re o les dispositifs de soutien changent et o le th tre des amateurs est de mieux en mieux pris en compte dans le champ de l art L autre constat remarquable de ces rencontres est sans doute la diligence et la richesse des changes et ainsi des pr conisations Des demandes fortes ont pu tre rep r es puisque les pr conisations
32. dynamisant Parce qu ils ont eux bien plus que les amateurs install s dans leurs comp tences des difficult s dire des textes Il faut bien reconna tre que dire un texte crit par quelqu un d autre et entrer dans la logique de comportement d un personnage fictif invent par quelqu un d autre est une des choses les plus difficile faire De ce point de vue le d fi que rel vent les grandes troupes d amateurs est norme et superbe Mais avec les jeunes nous ne nous sentons pas capables de le faire Et que par cons quent quand on monte avec eux le temps de retour qu on renvoie vers le public comme je l ai d crit l atelier 1 on le b tit partir de ce que proposent les l ves c est dire des fragments de mouvements corporels dans l espace des fragments de danse des fragments de chants des fragments de textes qu ils ont parfois crits eux m mes ou lus dans des livres etc Je voudrais l ouvrir comme une perspective Peut tre vous tes vous d j tous pos la question mais je vous la repose je suis par exemple frapp que plus personne dans le th tre amateur ne monte d op rette L op rette c est bien connu est un genre d pass il n est pas contemporain on passe Mais il y a l quivalent Mais on n ose plus chanter on n ose plus danser dans le th tre et je trouve cela infiniment dommageable Les Actes de Bussang page 71 82 aujourd hui le
33. et se poursuivre tout ge Il nourrit de l int rieur la tr s grande diversit des approches des formes des styles qui ont toujours caract ris l art th tral Les journ es de Bussang et leur pr paration pendant ces r unions de pilotage ont eu ce grand int r t de mettre autour de la table des r alit s de terrain qui ne se fr quentaient pas ou si peu et de mesurer le chemin parcouru dans l coute et la prise en compte des d marches de chacun Elles permettent entre autres d envisager des observations et des tudes plus pointues sur les finalit s de chacune de ces pratiques leur impact sur des territoires les passages qui existent ou pas entre les pratiques d ateliers et la troupe les politiques des structures organisatrices de ces espaces Les Actes de Bussang page 11 82 les pr c dents colloques ont permis d explorer l histoire l esth tique et l accompagnement du th tre des amateurs Une conclusion s est impos e d elle m me apr s ces journ es cela ne devait pas s arr ter en si bon chemin et des terrains restaient d fricher Un nouveau comit de pilotage se met en place au minist re pour la r alisation d une tude sur le th tre non professionnel mais pas question de faire des r unions pour faire des r unions Si d autres journ es se mettent en place pour 2012 permettez moi de citer Shakespeare We are the stuff the dreams are made of en fran ais
34. flexions et changes des participants de l atelier peuvent s organiser selon quatre th mes la reconnaissance du th tre amateur quatre th mes de la prise en compte du th tre amateur r flexion et d changes les rapports entre th tre amateur et th tre professionnel la place du th tre amateur dans la politique de la collectivit en faveur de l art dramatique L vocation de chaque th me se termine par une ou plusieurs propositions ler th me la reconnaissance du th tre amateur Des caract ristiques qui sont communes plus g n ralement au spectacle vivant ont d abord t voqu es le th tre rassemble des personnes tr s diff rentes et ensemble acteurs et spectateurs vont partager un moment d motion d imaginaire un moment de vie le th tre cr e du lien social c est un lieu de proximit le th tre est une activit de loisir qui procure du plaisir en tant que pratique artistique c est une pratique sociale qui met en jeu le rapport l autre et le rapport au monde le th tre cr e de la vie Cet aspect a t illustr avec l exemple d un festival de th tre de rue qui dure trois semaines en d cembre chaque ann e et regroupe des amateurs et des professionnels La population est partie prenante au point que le Conseil Municipal s est lui m me constitu en groupe de th tre amateur L importance du th tre dans la construction
35. ici Bussang dans notre magnifique d partement Je crois savoir que de nombreux participants de ces rencontres viennent pour la premi re fois dans les Vosges et j esp re que notre accueil les paysages notre patrimoine et bien entendu la qualit des travaux que vous allez mener durant ces deux journ es vous donneront envie d y revenir C est un grand honneur de recevoir autant de personnes et qui ont fait le d placement parfois de loin C est dire l importance du sujet que vous avez choisi de traiter Je rel ve avec satisfaction la dimension collective et repr sentative de l organisation de ces rencontres le Minist re de la culture et de la communication des f d rations d ducation populaire des f d rations de pratiques th trales en amateur une f d ration d lus des associations de professionnels de l enseignement artistique le Th tre du Peuple une f d ration nationale d associations d partementales dont nous avons la chance d avoir un membre sur notre territoire je veux parler de Vosges Arts Vivants Mon coll gue Luc G recke malheureusement indisponible aujourd hui en est le pr sident et je suis de celles et ceux qui soutiennent ce type d association tant je constate au quotidien la contribution apport e au d veloppement culturel Les Actes de Bussang page 18 82 un travail exemplaire dans le cadre des Sch mas D partementaux Une cole de l coute En tant qu
36. insist sur la n cessit d largir la notion de r pertoire et pas seulement aux textes contemporains Il faudra en tenir compte J ai une troupe d amateurs qui est anim e d un app tit nouveau Tout le monde ne peut pas s investir dans le Th tre du Peuple et tous ces amateurs se retrouvent dans les actions et les troupes comme celle d Axel et Louise voir bulle gt ou celle que je dirige C est une donn e relativement r cente et cette action de Bussang avec les amateurs g n re plein d initiatives dans la r gion qui ont t voqu es dans l atelier 4 George Bray responsable de la communication Aneth Dans l atelier 4 vous avez dit qu il devrait y avoir un catalogue de pi ces de th tre en ligne Or Aneth le fait depuis longtemps d j Peut tre s agit 1l d une s lection de textes pour les amateurs mais je ne crois pas que ce soit une bonne id e je ne vois pas trop de quoi il s agit Guy Dumi lie vice pr sident d honneur de la FNCC Je ne me suis pas bien exprim alors un moment quand vous tes intervenu quelqu un a dit mais pourquoi ne peut on pas avoir le catalogue en ligne Apr s on t voqu es les difficult s que cela pouvait g n rer au niveau des droits et il y a eu un petit moment de discussion sur cette question Vincent Lalanne c est bon non Il y a bien un catalogue en ligne George Bray Le cata
37. jeunes Et quand on affiche l ambition de nos projets alors l certains disent Non vous n allez pas faire a avec ces jeunes Comme par exemple ce directeur qui Les Actes de Bussang page 38 82 comme travailler sur Camus et l Alg rie Antigone de Sophocle ou on y parvient avec des quipes mixtes stagiaires amateurs et formateurs professionnels mon parcours s est fond sur une utopie lappropriation du culturel dans le faire ensemble il y a Pexp rience qui se vit et de l peut na tre aussi le sentiment de citoyennet exprimait ses r ticences quand nous avons propos de travailler sur Camus et l Alg rie avec des stagiaires quasiment illettr s Dans un quartier sensible d Avignon nous avons propos comme Stage de R alisation un travail sur la trag die notamment les personnages f minins dans Antigone de Sophocle Hamlet de Shakespeare Woyzcek de Buchner et Ph dre de Racine alors quand vous affichez un tel programme avec des jeunes on vous dit que c est un peu de la folie Mais il faut se dire que c est comme a qu on voit les choses alors on y va On y parvient avec des quipes mixtes amateurs et professionnels les stagiaires sont tous amateurs bien entendu et les formateurs des professionnels Cela ressemble ce qui se passe ici pour l aspect formation avec tous les apprentissages qui conviennent en vue de la r alisation
38. la relation l autre au temps l espace et qui dans le jeu de l enfant ouvre la porte tous les imaginaires L une des raisons de faire du th tre se trouve dans cette participation quelque chose qui change ma vie ma vision du monde et ventuellement le monde lui m me En tous cas l amateur vit quelque chose qui change son quotidien puisque tout en restant dans la continuit sociale de sa vie ordinaire il va rompre avec elle pour vivre un moment extraordinaire qui n est pas un temps de travail ni tout fait un temps de loisirs Dans cette rupture et cette continuit l amateur ne change pas de statut il ne passe pas un contrat c est une pratique en toute libert L amateur perd un peu de cette libert quand il passe de son espace enti rement priv faire du th tre entre amis l espace public conventions avec les collectivit s territoriales On entre dans le compromis partir du moment o on Les Actes de Bussang page 36 82 j aimais bien l id e de reliance des objectifs et des fonctions existentielles Bussang on n est pas dans la logique de la troupe c est une exp rience dans le parcours des amateurs faire un stage ici pour un amateur c est d j toute une d marche recherche un partenariat institutionnel On entre dans un autre univers et cela ne va pas sans critique Vincent Lalanne A Bussang Pierre est ce que la q
39. moins positives La re situation du th tre professionnel de son existence des statuts sociaux qu on a cr s et en face de a l amateur qui n a aucune puissance aucun autre pouvoir que son humanit et son plaisir avoir une relation humaine dans la cit Donc les deux repr sentent pour moi un th me de r flexion tr s riche mais en m me temps une difficult mettre en uvre maintenant Michel Tamisier Je voudrais rebondir sur ce que le vice pr sident de la FNCC a dit au sujet du devenir de nos ressources Je voudrais pr ciser que la r forme annonc e a pour r sultat de faire en sorte que dor navant les d partements re oivent des dotations et que la part de leurs ressources qui continuera revenir l imp t c est dire la part sur laquelle la collectivit peut agir en vue de d terminer sa politique sera de 12 pour les D partements tout le reste tant des dotations de l Etat cibl es en direction du handicap en direction des diff rentes missions qui sont confi es au d partement Pour la R gion c est pire La R gion c est environ 8 moi je ne suis pas pessimiste je pense que de toute fa on ce qui est anormal sera un jour r quilibr N anmoins c est un peu p nible actuellement de vivre cette situation qui est une v ritable recentralisation sans que jamais personne n ait prononc le mot C est bien de cela dont il s agit L Etat va doter les collectivit s te
40. par rapport un enfant de 7 ou 8 ans qui va ensuite poursuivre ou pas la pratique du th tre Le jeune enfant a le droit il me semble de s approprier aussi le th tre Cette question renvoie aux domaines artistiques dispens s dans le cadre scolaire en particulier l cole l mentaire Seuls la musique et les arts plastiques constituent des enseignements obligatoires Comment permettre l enfant de rencontrer aussi le th tre la danse le cirque Quel lien tisser entre ces diff rents domaines Quel est le meilleur cheminement pour l enfant Il revient au milieu du th tre de s emparer de ces sujets Sachez que les positions que vous retiendrez interrogeront largement les autres domaines artistiques Pour terminer ce qui me frappe aujourd hui lorsque la question des amateurs est trait e c est l oubli de l vocation de la pratique artistique de la place de l art dans l entreprise Le th tre amateur a dans le pass jou un r le Les Actes de Bussang page 51 82 et la formation des artistes qui interviennent dans le milieu scolaire ou amateur nous devons mettre en place des dispositifs de formation adapt s aux artistes professionnels dans le cadre de la formation continue et des proc dures de validation des acquis de l exp rience d terminant pour que la culture se rapproche de populations qui n acc daient pas facilement aux structures professionnelles de th tre J
41. plus en plus difficilement c est pour eux une entr e extraordinaire que de d couvrir les arts qui privil gient le corps le rapport l espace le mouvement et la musique dimensions qui sont plus proches des jeunes C est pourquoi l ANRAT s ouvre aux arts fr res du th tre et ce ne sera plus seulement l Association Nationale de Recherche et d Actions Th trales pour devenir l Association Nationale de Recherche et Action des Arts Vivants de la sc ne C est une n cessit si on veut mettre en place le relais g n rationnel Nous avons beaucoup entendu parler de 1968 pendant ce Les Actes de Bussang page 72 82 malheureusement seulement 5 des l ves l heure actuelle b n ficient durant leur parcours scolaire d une ducation artistique et culturelle d velopper les liens entre l cole et le milieu amateur faire merger la part cr ative de chaque enfant colloque et de cette Education Populaire dont les amateurs d une certaine fa on sont les h ritiers parce qu ils vont au contact des populations les plus loign es et qu ils m nent souvent une activit remarquable d encadrement autant que de passeurs Or ni les jeunes ni les g n rations futures ne sont les h ritiers de cette militance populaire Il est vrai que hasard ou n cessit les deux personnes qui ont t moign dans l Atelier 1 ont reli leur choc artistique initial la rencontre des arts et
42. pouvez trouver des soutiens pour certaines missions comme former des animateurs de centres Ou d velopper des pratiques th trales qui cr ent du lien entre la culture et les populations de ces quartiers sensibles difficiles Vincent Lalanne la salle Vincent a ouvert quelques portes sur la relation au politique notamment Est ce que vous avez des choses dire des commentaires Christiane Bachibeuyulkian com dienne J ai t com dienne professionnelle et amateur et je suis actuellement la Maison des Jeunes et de la Culture de Manteux o je g re les ateliers de th tre pour les enfants J ai aussi un dipl me Jeunesse et Sports Je voudrais demander Vincent Siano s il peut nous dire ce qu il peut proposer aujourd hui tant donn que la Direction D partementale de la Jeunesse et des Sports a disparu Moi je suis tr s int ress e j ai fait beaucoup de formation avec Jeunesse et Sports mise en sc ne jeu d acteur Personnellement a me fait de la peine mais Monsieur Siano est toujours l A t il des choses proposer pour lavenir Je suis tout pr s d Avignon Vincent Siano Comme je le disais tout l heure l institution est ce qu elle est mais aupr s d elle vous pouvez trouver des soutiens pour certaines missions Entre autres celles li es aux formations des animateurs des centres de vacances et de loisirs Il y a donc la possibilit de soll
43. r le du th tre des amateurs dans le Th tre Th mes abord s e La place des acteurs et des structures culturelles dans la construction d une politique territoriale du th tre incluant les amateurs e Les partenariats entre associations structures de cr ation et de diffusion f d rations conservatoires et tablissements d enseignement etc Intervenants Pierre Guillois directeur du Th tre du Peuple de Bussang metteur en sc ne Vincent Siano conseiller d ducation populaire jeunesse Nadine Varoutsikos Perez directrice de la sc ne nationale Le Fanal Saint Nazaire excus e et R mi De Vos auteur dramatique excus Mod ration Vincent Lalanne consultant membre de Culture et D partements QUESTIONS D ACTUALIT l ments d information sur les questions de formation de qualification et d orientation Genevi ve Meley Othoniel chef de bureau des enseignements et de la formation la Direction g n rale de la cr ation artistique au Minist re de la culture et de la communication RESTITUTION DES ATELIERS ET D BAT Discussion autour des propositions mises par chacun des ateliers du vendredi apr s midi Atelier n 1 Daniel V ron Atelier n 2 Anne C cile Voisin Atelier n 3 Christine Milleret Atelier n 4 Guy Dumelie Mod ration Vincent Lalanne consultant membre de Culture et D partements SYNTH SE ET PERSPECTIVES Th tre du Peuple Grand t moin Catherin
44. raliser un dipl me unique je crois que vous fermez beaucoup la r flexion sur la r alit concr te du terrain Je fais une diff rence fondamentale entre l enseignement tel qu il est l gitimement d livr dans les conservatoires et qui suppose des niveaux des valuations et un dipl me Je s pare cela radicalement de ce que j appelle faute de mieux la formation quelque chose qui repose sur l exp rience de l coute de la proposition de la compr hension des situations etc qui ne sont pas li s aux qualit s p dagogiques de l enseignement Que faites vous dans votre DE de toutes ces dimensions de cette perception directe du terrain avec lequel on travaille Genevi ve Meley Othoniel Les dimensions d coute d appropriation de sensibilisation d analyse du contexte appartiennent tous les enseignants tous les formateurs Le DE a bien pour objet de valider les comp tences li es la transmission du th tre quels que soient les publics les situations d enseignement Il ne concerne pas uniquement les artistes amen s rejoindre un conservatoire Nous finalisons actuellement le r f rentiel m tier de ce dipl me je vous assure de notre vigilance pour que soient prises en compte toutes les situations o s exerce la transmission du th tre MJC atelier conservatoire etc Ce document pourra vous tre transmis d s validation par les instances comp tentes Dans la salle Je suis un peu rassu
45. t boulevers s par l aventure Et en effet c est ce qu on retient C est tr s compliqu de savoir pourquoi cela rev t quelque chose de magique Les Actes de Bussang page 31 82 la pr sence d amateurs impliqu s sur le territoire nous ouvre d autres portes on est donc amen faire le th tre diff remment Ce qui fait la diff rence c est qu Bussang on est avec les amateurs dans un v ritable processus de production Au Th tre du Peuple avec la mission historique d un th tre populaire qui est la n tre on pense d s le d part plus ou moins consciemment le spectacle par rapport au public On pense d abord au public Je ne connais pas le th tre des amateurs mais je connais beaucoup d amateurs et je pense qu assez vite dans leur troupe ils se posent la question du public car ils connaissent leur public Sans doute qu ici la pr sence des amateurs nous permet de nous aider penser cette notion du public Une autre chose est importante c est le territoire partir du moment o viennent des amateurs si autrefois ils venaient des villages alentours maintenant ils viennent de tout le Grand Est Cela oblige penser aux liens avec le territoire d une fa on ou d une autre dans le travail fait en amont Pour faire un petit historique en 1994 le Th tre du Peuple a d organiser des stages car il n y avait quasiment plus d amateurs Le th tre avait telle
46. te aupr s des enfants de paysans et de paysans une pratique orale qui permet de se retrouver pour d fendre ensemble une identit culturelle langue occitane ou proven ale vivre un moment extraordinaire qui n est pas un temps de travail ni tout fait un temps de loisirs une pratique en toute libert on entre dans le compromis partir du moment o on recherche un partenariat institutionnel J ai donc mis en place cette pratique l au long cours et puis aussi des stages plus concentr s sur les p riodes de vacances lorsque le vent du jeunisme a souffl Mais pour moi l id e d ducation populaire dans les stages de r alisation passe par l inter g n rationnel et la diversit sociale au plus proche d une vie th trale d amateurs qui est diff rente de la pratique d ateliers ateliers au sein de l cole des associations des compagnies professionnelles des entreprises etc J ai cherch savoir pourquoi des amateurs s engageaient passaient autant de temps des soir es des week ends faire du th tre Dans le cadre d une recherche universitaire j ai interrog des paysans et des enfants de paysans c est dire une cat gorie sociale assez loign e du milieu th tral qui pratiquaient le th tre en amateurs afin d approcher leurs motivations essentielles Cette enqu te a r v l deux fonctions importantes Lorsqu un amat
47. tes de terrain et capitaliser de l information Plut t que de vous pr senter ces deux tudes int gralement et successivement il nous a sembl plus int ressant d essayer de mettre en relation des l ments de ces tudes de les faire dialoguer d installer une comparaison voire une contradiction en esp rant que ce croisement produise des questionnements qui nourriront nos deux journ es de Rencontres voire des d veloppements futurs Cet exercice doit nous permettre d identifier des probl matiques concr tes v cues sur des territoires afin d alimenter le d bat et la r flexion et in fine Paction pour permettre de construire des politiques de soutien aux pratiques th trales en amateur Les Actes de Bussang page 23 82 deux tudes men es dans le cadre des Sch mas D partementaux de l Enseignement Artistique terminologie pour des pratiques diff renci es les compagnies d amateurs les ateliers Le point commun de ces deux tudes est qu elles ont t impuls es dans le cadre des Sch mas D partementaux de l Enseignement Artistique C est par ces sch mas que l on se pose la question de l acc s tous aux pratiques l o la d centralisation visait plut t l acc s de tous aux uvres Pr sentation compar e des deux d partements B n dicte Boisson Vosges Arts Vivants Fr d ric Domenge Arts Vivants C te d Or charg s d tude Pr ambule sur la distinction des
48. th tre amateur par la puissance publique Le premier objectif consiste donner aux praticiens les moyens n cessaires leur pratique Ainsi Strasbourg la municipalit a mis disposition une salle quip e dot e d un modeste budget de fonctionnement Cette salle est g r e par un regroupement d associations de praticiens amateurs Ce dispositif fonctionne et a permis une augmentation de la fr quentation des spectacles propos s La prise en compte du th tre des amateurs peut aussi se concr tiser par des dispositifs vari s sur les territoires Ainsi ont t voqu s l exemple de Cherbourg caract ris par un fort investissement d une f d ration d ducation populaire et un partenariat fructueux avec la Sc ne Nationale qui s implique dans l organisation d un festival notamment en mettant disposition ses salles et son quipe de techniciens l intervention de structures professionnelles qui peuvent pour autant qu elles soient missionn es partiellement s investir dans l accompagnement de projets conduits par les compagnies d amateurs Cet exemple a t d crit par Sc nes et Territoires en Lorraine le sch ma d partemental de d veloppement de l enseignement artistique sp cialis qui peut inclure une dimension d accompagnement des pratiques th trales en amateur ce qui est pr vu par la Loi du 13 ao t 2004 Les Actes de Bussang page 67 82 2 proposition 3
49. th tre de textes le seul tre enseign dans les conservatoires en attendant l enseignement du clown du mime et l interdisciplinarit l cole fran aise se caract rise par le partenariat entre un artiste et un enseignant Vincent Lalanne Je voudrais vous dire une chose Pierre J ai particip pendant 15 ans aux s lections r gionales d Ile de France du Festival de th tre amateur de Tours FESTHEA J ai d voir en 15 ans 150 200 pi ces d amateurs J y ai trouv autant de diversit d offre dans les formes dans les engagements que j ai pu en trouver du c t des formes d engagements du th tre professionnel Effectivement la question du th tre chant est tr s probl matique pour les amateurs parce que c est un th tre qui est tr s exigeant et tr s difficile Donc c est vrai que c est une forme qu on rencontre moins Fr d ric veut dire un mot Fr d ric Merlo vice Pr sident de l ANPAD Une des raisons peut tre qui conduit cela c est que la place du th tre dans les conservatoires est extr mement faible c est dire 2 Le peu qu on fait c est d enseigner le th tre de textes Mais on r fl chit on esp re pouvoir dans les conservatoires enseigner le clown enseigner le masque enseigner la marionnette enseigner le mime donc ouvrir sur d autres formes de repr sentation L interdisciplinarit avec la danse avec le chant c
50. trouver un autre terme pour d signer l ensemble constitu par les compagnies d amateurs et les ateliers afin de mieux distinguer des pratiques qui sont structurellement diff rentes et peuvent r pondre des conceptions du th tre fort loign es Ces constats pr liminaires am nent penser une m thodologie appliqu e qui prend en compte non seulement les objectifs d un Sch ma D partemental d Enseignement Artistique mais aussi des questions propres au d partement concern et impliquent de d passer la seule question de l enseignement artistique Il s agit de tenter d aborder dans leur complexit et leur diversit les pratiques th trales en amateur 1 Sur le rapport pratique formation On observe dans les Vosges une forte pratique th trale de loisir mais qui n est pas forc ment accompagn e de propositions de formation tr s nombreuses Pour l enseignement artistique l offre pour les enfants et les adolescents est nettement insuffisante et un effort de d veloppement et de structuration doit tre men Pour la pratique en amateur des adultes les possibilit s sont fortes mais seuls quelques dispositifs de formation existent et la demande des troupes est tr s variable Les diff rentes structures de diffusion du d partement ont une d marche de soutien des pratiques de th tre des amateurs m me si ces derniers ne s en emparent pas toujours par ailleurs elles ne sont pas suffisamment nombreu
51. une attitude diff rente de celle li e au secteur public mais pour Les Actes de Bussang page 49 82 la personne qui fait travailler des amateurs qui les guide qui les accompagne est bien dans une activit d enseignement artistique un amateur est un interpr te il donne son point de vue et son regard sur le monde travers les contenus les fondements d une mati re artistique la mission des conservatoires e st de former des amateurs transmettre des valeurs Pautonomie demande une grande comp tence autant il me semble que l enjeu est bien que les activit s d ducation artistique de pratique en amateur d enseignement artistique se rejoignent grandement pour r pondre des contextes des lieux des objectifs pos s pour permettre au plus grand nombre de rencontrer un domaine artistique Je lis travers vos questions que vous diff renciez pratique en amateur et enseignement artistique Selon moi la personne qui fait travailler des amateurs qui les guide qui les accompagne est bien dans une activit d enseignement artistique mais vous pouvez le contester A partir du moment o un professionnel un encadrant a en face de lui un jeune un moins jeune qui par le biais d une mati re artistique est dans une situation d apprentissage c est dire qu un cart va exister pour lui entre l avant et l apr s il y a enseignement artistique Il y a progr s guid par un o
52. DE c est bien on arrive tous sur Paris on vient passer ses preuves d admissibilit d abord on ne se conna t pas mais bon voil Les Actes de Bussang page 54 82 je retiens l importance de la rencontre et de l change entre enseignants peut tre est il possible de pr voir des passerelles avec le DE L en r gion a permet quand m me de r unir des gens qui font la m me chose toute l ann e Alors ma question c est pourquoi ce qui passe dans le Haut Rhin ne peut pas tre envisag dans d autres d partements alors qu on parle toujours de d centralisation Genevi ve Meley Othoniel Je ne connais pas ce type d agr ment Est il mis en place par le Conseil R gional Quel est son objet Vise t 1l qualifier l enseignement en milieu scolaire La m me personne dans la salle Non pour tre intervenant dans les ateliers th tre Genevi ve Meley Othoniel Est ce que ces ateliers th tre concernent tous les publics Est ce que cet agr ment conditionne le soutien du Conseil R gional Je sais que certaines collectivit s ont souhait tablir des rep res afin d accompagner la formation continue des professionnels Je retiens de vos observations l importance de la rencontre et de l change entre enseignants Nous devons progresser sur ce point La m me personne dans la salle On a pass un agr ment 1l n est pas reconnu et de plus en plus quand on v
53. ENVENUE Pierre Guillois directeur du Th tre du Peuple de Bussang Alain Brunsvick Minist re de la culture DGCA chef du d partement des publics et de la diffusion Herv Biseuil vice pr sident d Arts Vivants et D partements Thierry Szabo directeur de Vosges Arts Vivants 14h20 REGARDS CROIS S Exemples de parcours d amateurs de l enfance l ge adulte A partir d tats des lieux de la pratique th trale r alis s dans deux d partements par B n dicte Boisson Vosges Arts Vivants et Fr d ric Domenge Arts Vivants C te d Or charg s d tude 16h00 4 ATELIERS TH MATIQUES au choix En ouverture de chaque atelier des t moignages viendront clairer la probl matique Chaque atelier devra produire trois propositions qui seront d battues en pl ni re le samedi apr s midi 1 O et comment fait on du th tre quand on n est pas professionnel Quelle r alit quels moyens Pratiques individuelles pratiques collectives T moignages Michel Lebert professeur de th tre au conservatoire d Aubagne pr sident de ANPAD Pierre Voltz metteur en sc ne pr sident des Th trales des Jeunes en Europe Animateur Fr d ric Domenge charg du d veloppement des pratiques vocales en Franche Comt ADDIM 70 Rapporteurs Daniel V ron chef de bureau DGCA Minist re de la culture Marie Halet charg e de mission ADDA Tarn 2 Accompagner ou faciliter la pratique des amateurs formatio
54. LA PRATIQUE TH TRALE DES AMATEURS QUELS ENJEUX QUELS PARTENARIATS Les Actes de la rencontre nationale du Th tre des Amateurs au Th tre du Peuple Bussang 28 29 mai 2010 Remerciements A l quipe du Th tre du Peuple qui nous a accueillis A Vosges Arts Vivants pour l organisation et la logistique de ces journ es Thierry Szabo Anne Charlotte Remy Virginie Fruitier Ana s Bodin S bastien Chevallier Noemie F lix Carine Glaudel Laurence Joly et Karine Lescrohart aux membres du Comit de Pilotage qui a con u l id e de ces journ es et son programme Fabienne Arsicaud Herv Biseuil Huguette Bonomi Alain Brunsvick Guy Dum lie Suzanne Heleine Fr d ric Merlo Emilie Charpentier Patrick Schoenstein Dominique Sicot Thierry Szabo Jean Damien Terreaux Daniel Veron Anne C cile Voisin ceux qui ont retranscrit les interventions table ronde et d bats Louis Marie Benatier et Dominique Sicot Contact dominique sicot culture gouv fr Dominique Sicot charg e de mission D partement des Publics Direction g n rale de la cr ation artistique Minist re de la Culture et de la Communication arts vivant d partements T C Za q C m ma altt e O CIZE F MOUVEMENT RURAL FFMC emman C est l que j ai appris l essentiel de ce qu il fallait faire et ne pas faire c est l que j ai prouv de joies en checs d enthousiasmes en d sillu
55. Mais au risque de me redire il faut sans doute resituer tout cela d une mani re un peu diff rente que par le pass plus collective et dynamique en nous retrouvant autour de ces points d articulation et ces espaces de conjonctions parfois un peu myst rieux qui repr sentent autant de cl s pour la qualit et la r sonance des pratiques en amateur Comment et o l envie de faire du th tre na t elle Par quel cheminement se produit ou ne se produit pas le passage l acte O et sous quelles conditions la rencontre entre des amateurs et des professionnels devient elle une aventure unique o la passion du th tre et l engagement sur le plateau rel guent au lointain les statuts de chacun A Bussang depuis des d cennies certes mais ailleurs aujourd hui et demain Est il d terminant quand on fait du th tre d aller voir le th tre que les autres font Comment progresser dans la protection de ces pratiques voire leur facilitation Cette derni re question s adresse en particulier aux collectivit s comme l a dit d entr e Michel Tamisier Mais ce soutien et cet encouragement n auront vraiment de sens que s ils se fondent sur la conscience et une reconnaissance d expression qui s incarne dans le th tre y compris en amateur Car la grande diff rence d autres disciplines artistiques l exercice de cette libert ne peut passer ici que par une d termination et une organisation coll
56. Plut t apprenti com dien J ai c toy le th tre professionnel la Com die de l Est Colmar o Jj ai jou une cr ation de Guy Pierre Couleau et j ai suivi aussi les ateliers de th tre amateur de Bussang et j ai eu un r le dans la pi ce Peau d Ane cette ann e que j ai d annuler suite un concours du conservatoire sup rieur d art dramatique J ai t pris au second tour et du coup je vais quand m me essayer de jouer en alternance pour la finalisation de cette pi ce Les Actes de Bussang page 47 82 LA BULLE Axel Goepfer et Louise Fetet Compagnie des Joli e s M mes Vosges Axel Bonjour nous faisons partie d une association d partementale uvrant pour le d veloppement du th tre amateur la Compagnie des Joli e s M mes install e dans les Vosges Nous travaillons avec des communes rurales et des communaut s de communes pour cr er une offre de pratique en amateur des ateliers sur temps scolaire ou hors temps scolaire en hebdomadaire ou sous forme de stages pour enfants adolescents et adultes et aussi de la diffusion de spectacles professionnels et amateurs Nous essayons de programmer des spectacles professionnels pour que le public qui assiste aux ateliers soit la fois pratiquant et spectateur Et qu il y ait un lien entre les deux Enfin la compagnie organise tous les ans et parfois plusieurs fois dans l ann e des stages de cr a
57. RAC Lorraine Rapporteurs Guy Dumelie vice pr sident FNCC Jean Damien Terreaux CNFR SOIR E TH TRALE Th tre du Peuple Performance interactive de Pierre Terzian metteur en sc ne associ au Th tre du Peuple de Bussang Une proposition s appuyant sur la complicit du public Ce concept permet tous de participer sans tre oblig d entrer dans le jeu du simple spectateur l acteur engag La proposition s adresse autant aux participants des Rencontres qu aux amateurs locaux Une production Th tre du Peuple Maurice Pottecher Le Th tre du Peuple b n ficie des aides et du soutien du Minist re de la culture et de la communication DRAC Alsace DRAC Franche Comt DRAC Lorraine du Conseil R gional d Alsace du Conseil R gional de Lorraine du Conseil G n ral des Vosges et de la commune de Bussang Les Actes de Bussang page 4 82 SAMEDI 29 MAI 2010 9h30 10h00 12h00 14h30 16h15 OUVERTURE OFFICIELLE DE LA JOURN E Alain Brunsvick chef du d partement de la diffusion et des publics repr sentant Georges Fran ois Hirsch directeur g n ral de la cr ation artistique Minist re de la culture et de la communication Michel Tamisier pr sident de la F d ration Arts Vivants et D partements Pierre Guillois directeur du Th tre du Peuple de Bussang Martine Gimmillaro vice pr sidente du Conseil G n ral des Vosges TABLE RONDE ET D BAT La place et le
58. action tait Ah c est bien parce que dans amateur il y a aimer Point la ligne passons un autre sujet plus s rieux C est ce que nous appelons en criture th trale une r plique ferm e R p t e des dizaines et des dizaines de fois elle n a fait que nous rel guer dans un ensemble de clich s condescendants et bien pensants L Oncle Tom du th tre nous d fendions certes un art mais ailleurs autrement sans que cela pr sente beaucoup d int r t sauf cr er du lien social un espace de convivialit Mais alors pourquoi ne pas rentrer dans un club de belote La phrase de Jean Marc Larrue ouvre au contraire des perspectives passionnantes et c est dans celles ci que s inscrivent les deux Journ es de Bussang organis es par la DGCA S1 lors du colloque Du th tre amateur de 2004 le regard pos sur notre monde tait essentiellement celui de chercheurs d universitaires fran ais et trangers il a permis de resituer le th tre des amateurs dans une perspective historique et sociologique Cependant au cours de ces trois jours une place certes insuffisante tait faite aux praticiens de terrain aux artistes qui nous accompagnent et nous inspirent aux politiques Cette premi re approche tr s dense prenait essentiellement en compte la troupe d amateurs jadis nomm e soci t en tant que projet th tral enti rement con u et men par un collectif de gens qui se
59. ail collectif C est dire un travail d change partag entre les divers acteurs aussi bien dans le travail quotidien que dans la prise de d cision qu il s agisse de choisir un texte une forme th trale ou par exemple de distribuer les r les A ce titre la d marche de Saint tienne o deux com diens professionnels ont t associ s une troupe de pr s de 70 amateurs au d part est exemplaire les d cisions ont t prises collectivement et les r les distribu s par la troupe y compris les deux r les jou s par les professionnels accompagnant Il n y a pas de pratique et de d marche th trale sans une rencontre avec un public Le public du th tre amateur est tr s divers tant par son nombre que par sa typologie mais faire du th tre c est donner au public c est un acte de g n rosit comme l a soulign Pierre Voltz Enfin une pratique th trale doit pour reprendre encore une expression de Pierre Voltz tenir les deux bouts de la cha ne savoir une exigence artistique dans la r alisation dans la forme et une exigence dans l engagement personnel de chacun que chacun puisse y mettre son c ur son me et cet engagement est souvent la force du th tre des amateurs Ces deux bouts de la cha ne sont ce qui garantit de faire un th tre qui ait du sens Les Actes de Bussang page 58 82 3 propositions concernant les lieux d velopper le campagnonnage dans des projets par
60. aintenant aller plus loin et mettre en place des dispositifs de formation adapt s aux artistes professionnels vraisemblablement dans le cadre de la formation continue Les Actes de Bussang page 52 82 les dimensions d coute d appropriation de sensibilisation d analyse du contexte appartiennent tous les enseignants tous les formateurs c est un projet de soci t d fendre celui de mettre l art et la culture en avant pour fabriquer des citoyens La deuxi me session d examen sur preuves qui vient de se d rouler a permis d identifier des profils de candidats tr s divers des personnes qui sont au quotidien aupr s d enfants dans des contextes d enseignement tr s vari s Je vous assure que la mise en place de formations de la proc dure de validation des acquis de l exp rience VAE est une priorit pour le minist re Dans la salle Vous avez d fini un DE et vous parlez beaucoup d enseignants car ce dipl me est tourn vers le recrutement des professeurs de conservatoire Or il se trouve que ce dipl me est de plus en plus r clam pour des gens qui vont intervenir droite ou gauche Vous employez toujours le terme d enseignant or j assure moi partir de mon exp rience que quelqu un qui intervient aupr s d adolescents dans un quartier n est pas un enseignant Il doit avoir d autres qualit s 1l peut avoir celle l aussi Donc quand vous cherchez g n
61. anouissante pour les populations d un territoire autant de personnalit s qui ont t invit es partager leurs points de vues leurs exp riences et enfin r fl chir collectivement aux solutions apporter Enfin les changes et les t moignages propos des parcours d amateurs de l enfance l ge adulte ont permis de faire merger quelques pistes de travail dont l ensemble des participants peuvent aujourd hui se saisir tant au plan local que national Les Actes de Bussang page 1 82 LA PRATIQUE THEATRALE DES AMATEURS QUELS ENJEUX QUELS PARTENARIATS au Th tre du Peuple Bussang les 28 et 29 mai 2010 Rencontre nationale propos e par le Minist re de la culture et de la communication DGCA La F d ration Arts Vivants et D partements et Vosges Arts Vivants En collaboration avec le Th tre du Peuple de Bussang En partenariat avec l ADEC 56 et ADEC MTA Art dramatique expression culture l ANPAD Association nationale des professeurs d art dramatique la FNCC F d ration nationale des collectivit s territoriales pour la culture la FNCTA F d ration nationale des compagnies de th tre amateur et d animation la FFMJC F d ration fran aise des maisons des jeunes et de la culture et la CNFR Conf d ration nationale des foyers ruraux Les Actes de Bussang page 2 82 Deux journ es avec un programme dense VENDREDI 28 MAI 2010 14h00 MOTS DE BI
62. ansversale ind pendante des th mes des quatre ateliers Il y a une question que je n ai pas entendue clairement pos e c est Quels th tres au pluriel avec des s parce qu il me semble que je ne connais pas bien la totalit du th tre amateur mais j en connais quand m me une certaine partie il me semble que le th tre amateur a tendance reproduire travers ce qu il voit du th tre professionnel un certain cloisonnement des arts h rit du XVII me si cle peu pr s et qui consid re que le th tre c est priori le th tre parl La preuve c est la pr occupation des textes J aurais envie de dire tout le monde qu il y a une voie int ressante qui est celle que nous essayons avec les jeunes parce que les jeunes y sont plus facilement ouverts c est de d finir le th tre non pas comme le th tre parl mais comme la pratique du jeu o l on raconte des histoires le jeu de fiction comme on dit travers tous les supports du corps C est dire travers la danse le chant la musique le texte qu on peut parfois crire et bien entendu aussi la voix parl e L utilisation de tous ces l ments ensemble supports de l expression de notre propre corps de nous travers notre corps m riterait d tre une piste de recherche pour tout le monde Je peux porter t moignage en tous cas pour les jeunes avec lesquels nous sommes amen s travailler que c est tr s
63. ationale le Granit Belfort a fait tat de ses relations avec le th tre amateur en mentionnant l accueil de rencontres autour du th tre amateur tous les deux ans et la r alisation de cr ations qui associent professionnels et amateurs Il est pr f rable que la coop ration entre structures fasse l objet d une convention qui pr voit la mise disposition des moyens et la r alisation de projets communs m me si certains pensent que les amateurs n ont pas besoin des m mes locaux que les professionnels Par ailleurs un participant a indiqu que sa sc ne conventionn e n avait jamais t sollicit e par une compagnie d amateurs dans la perspective de r aliser un projet en commun La question de savoir si le th tre des amateurs peut constituer un vivier pour le th tre professionnel a t galement abord e A partir de cet change se d gage la proposition suivante Favoriser la porosit entre amateurs et professionnels la coop ration le compagnonnage et la r alisation de projets communs dans le respect de l identit de chacun Cette proposition concerne aussi les collectivit s et l Etat qui peuvent servir de facilitateurs 4 th me la place du th tre des amateurs dans la vie th trale de la cit La coll gue de Strasbourg qui a voqu la mise disposition d une salle par la municipalit consid re que le travail qui s y pr sente constitue un l ment de la politique cu
64. beaucoup d une chose qui nous inqui tait onze heure hier matin dans le train la premi re r union est ce qu on allait repartir avec des propositions Je regarde tout ce qu on s est dit la liste des propositions il y en a beaucoup qui sont sorties de ces rencontres C est d j un point tr s positif On n est pas rest que sur de belles id es de beaux constats on est all bien plus loin que cela Je vous remercie donc tous Je vais laisser la parole Catherine Boskowitz qui est directrice de la Compagnie th trale abc et directrice de l Agence Culturelle du Parc Naturel R gional du Morvan qui a fait une chose incroyable qui est de n avoir pas pris la parole pendant un jour et demi SAMEDI 29 MAI 2010 16h 15 En guise de conclusion Le Grand T moin trois chocs m ont d termin e en faire mon m tier j ai d but metteure en sc ne en 1983 Aubervilliers c est avec des amateurs et en voie de professionnalisation que j ai fond la troupe abc Catherine Boskowitz directrice de la Compagnie de th tre abc metteure en sc ne et directrice de l Agence Culturelle du Parc Naturel R gional du Morvan Armand Gatti dit Qui tu es et qui tu t adresses Je suis metteure en sc ne professionnelle mais aujourd hui ce mot professionnelle n a aucune importance Simplement j aime le th tre passionn ment depuis tr s long
65. charg s de la culture et la communication d une part et de la sant de la jeunesse des sports et de la vie associative de l autre Cette r flexion s est inscrite dans le prolongement de l action De l criture la Sc ne men e par ADEC 56 entre 2005 et 2007 dans le Morbihan Les Actes de Bussang page 12 82 il s agissait pour le comit de pilotage de se saisir de ces pr c dentes r flexions et de poser les jalons d un partenariat innovant associant un grand nombre d acteurs du th tre des amateurs le th tre des amateurs est de mieux en mieux pris en compte dans le champ de l art renforcer et mutualiser les centres de ressources un site comme maison virtuelle du th tre des amateurs l accompagnement du th tre des amateurs Il s agissait pour le comit de pilotage de ces nouvelles Rencontres Nationales de se saisir de ces pr c dentes r flexions et de poser les jalons d un partenariat innovant associant un grand nombre d acteurs du th tre des amateurs La richesse du groupe de travail alors rassembl tait d avoir des objectifs communs envisag s sous des angles diff rents Nous avions tous la volont d inscrire la vitalit du th tre des amateurs dans le champ de l art dramatique de permettre la rencontre avec le spectacle vivant professionnel d ouvrir une r flexion en partenariat sur la question de l accompagnement de la pratique et de la transmission
66. choisissent et qui d un bout l autre assument le suivi le montage la cr ation et la diffusion Les Actes de Bussang page 10 82 2008 deuxi me colloque de Rennes les Journ es de Bussang et leur pr paration pendant ces r unions de pilotage ont eu ce grand int r t de leur projet Ces groupes se retournent souvent vers les lieux ressource que nous sommes pour un accompagnement associatif qui va de l aide la constitution d une association celle de l organisation de manifestations de type rencontre ou festival mise en r seau Mais ces groupes sollicitent aussi un accompagnement artistique qui prend en compte l ensemble du champ de la repr sentation depuis le choix du r pertoire d o l importance de nos centres de documentation biblioth ques th troth ques etc jusqu l aide au jeu de l acteur mise en sc ne dramaturgie sc nographie costume maquillage sans oublier tout ce qui concerne la technique lumi re et son et aujourd hui toutes les nouvelles technologies de plus en plus sophistiqu es C est tout cet aspect qui a servi d observation et d tude lors du deuxi me Colloque de 2008 organis Rennes par la CFNR et les ADEC Art Dramatique Expression Culture 56 et 35 voir notes en bas de page suivante Si la parole des savants a t de nouveau entendue une place importante a t laiss e au rendu des observations de terrain sur la vari t des ac
67. compagnements aupr s des groupes et sur la diversit des projets En toute logique ce colloque avait pour titre Th tre des amateurs de l criture la sc ne quels accompagnements Un colloque peut en cacher un autre et c est l initiative de la DGCA qu un comit de pilotage s est mis en place autour de la F d ration Arts Vivants et D partements avec pour invit s les grandes f d rations d ducation populaires qui ont voir avec la pratique de th tre en amateur FNCTA CNFR FFMJC ANPAD et afin de poursuivre notre parcours des repr sentants de l ADEC Ce comit allait prendre en compte un deuxi me champ de pratique qui est celui de la formation On englobe dans ce terme tous ces espaces qui vont de la sensibilisation l initiation l ducation artistique et l enseignement Ils ont pour point commun de s adresser en premier lieu des individus qui encadr s par un animateur professeur vont d couvrir par le biais de cours et d ateliers la r alit les enjeux et les contraintes de la sc ne et de l art th tral abord essentiellement du point de vue de l acteur Il s agit donc souvent du point de d part d un parcours qui en am nera certains rejoindre ou cr er une troupe amateur d autres rejoindre des coles de th tre pour professionnaliser leur d marche Ce parcours initi par l associatif et ou l institution peut commencer tr s jeune
68. compagner ou faciliter la pratique des amateurs Atelier 3 Quels parcours pour un amateur Atelier 4 Quelle place et quel r le pour le th tre des amateurs dans la vie th trale et de la cit Les traces n tant pas homog nes selon les ateliers celles ci ont t report es en annexe Les bulles de Fr d ric Merlo Ce sont des t moignages improvis s en direct et mis en sc ne par Fr d ric Merlo vice pr sident de ANPAD comme des parenth ses dans le cours des interventions qui ont ponctu es ces Journ es Pour des raisons de commodit s ces bulles ont t regroup es la fin de ces interventions e la bulle de Marie Mont mont Terle association Entr actes Vosges e la bulle de Genevi ve Carbou Pr sidente de 1998 2008 du Festival de Narbonne secr taire g n rale de la FNCTA e la bulle de Sylvain Urban com dien e la bulle d Axel Goepfer et Louise Fetet Compagnie Joli e s M mes Regards crois s dans deux d partements Les Vosges et la C te d Or Une synth se est int gr e aux Actes L int gralit du texte qui n est pas une synth se r dig e des deux tudes r alis es mais un document reconstitu partir des notes de travail se trouve en annexe Les intervenants On trouvera les monographies des intervenants et le d tail des sigles utilis s en annexe Les Actes de Bussang page 9 82 2004 un tournant dans l histoire du th tre des amateurs
69. construire un rapport personnel personnalis l art Il faut bien s r toujours qu il y ait des uvres qui soient pr sent es au public qu il y ait des artistes qui les proposent mais chaque citoyen doit trouver dans sa collectivit ou dans un environnement pas trop loign la possibilit de b n ficier de l ducation artistique c est important dans la construction de la personnalit de l enfant la possibilit d tre soit spectateur soit acteur soit les deux Aussi les politiques culturelles se complexifient et le mot partenariat fait sens dans cette affaire pour aller vers une plus grande coh rence vers l id e de projet culturel pour les territoires Les collectivit s territoriales ont des marges budg taires tr s r duites depuis longtemps pour les communes qui ont t compl tement cisaill es pour les D partements dans cette derni re p riode et s annoncent plus ou moins de la m me fa on pour les R gions La difficult dans la r forme des collectivit s c est que celles ci ne vont plus lever l imp t Elles vont avoir des ressources dont le niveau sera d termin par l Etat C est une perte d autonomie dans la capacit financi re des collectivit s et donc de choix Tous les lus ne comprennent pas que donner de l argent une troupe d amateurs c est aussi important que de goudronner 100 m tres de trottoir C est une difficult alors que sur le fond les men
70. couverte du th tre l cole ou de l initiation hors cadre scolaire et celui de la pratique volontaire entre les pratiques des compagnies d amateurs et la vie de la Cit ou d un pays rural entre ce que cherchent et vivent certains artistes professionnels com diens auteurs techniciens etc et ce qui anime parfois les groupes d amateurs Et je continuerai parler d intuition pour dire que c est sans doute ces articulations et autour de ces jonctions voire conjonctions que nous pouvons le mieux et le plus utilement travailler ensemble d sormais Nous sommes donc venus Bussang pour v rifier et tayer ces intuitions travers l coute la plus attentive de vos changes de vos conclusions et de vos recommandations et pour percevoir les questions qui vous semblent les plus urgentes travailler retravailler ou compl tement reprendre tous ensemble ou dans des configurations plus sp cifiques Depuis de nombreuses ann es nous nous rencontrons r guli rement de mani re bilat rale nous avons beaucoup parl et travaill ensemble sur des questions de ressources de formation de r pertoire d auteurs de compagnonnages avec les artistes professionnels il faut bien s r continuer Les Actes de Bussang page 21 82 comment et o l envie de th tre et de faire du th tre na t elle reconna tre la libert d expression qui s incarne dans le th tre
71. ctivit territoriale ou des effets positifs sur la fracture sociale mais aussi et surtout dans ce qui caract rise l art lui m me Celui enfin d un citoyen qui se pose beaucoup de questions Au mois de mai 2010 quelque 200 personnes se retrouvaient Bussang pour traiter de la question Le th tre des amateurs quels enjeux quels partenariats Cette rencontre port e par l Etat Minist re de la culture et de la communication en troite relation avec la F d ration Arts Vivants et D partements a t l aboutissement du travail de plusieurs structures uvrant au plan local comme national pour le th tre Elle avait pour objectifs de mieux conna tre les amateurs de reconna tre leur contribution la vitalit de l art dramatique et d imaginer collectivement des solutions pour mieux les soutenir Au moment de la publication des actes et avec un recul d une ann e il est apparu n cessaire de dresser un bilan de l op ration ainsi que de mettre jour les chantiers ouverts dans un but prospectif Un bilan et apr s S il ne fallait retenir que quelques constats positifs de ces Rencontres les points suivants m ritent d tre not s Un processus collaboratif exemplaire Un lieu embl matique Des participants venus de toute la France Des intervenants riches de leurs exp riences et de leur expertise Des t moignages forts et des d bats de haut niveau Les Actes de Bussang pag
72. d j pris pour une deuxi me dition des Rencontres en 2012 Pour revenir aujourd hui et l essentiel On le voit un chemin se dessine des liens se tissent un calendrier se construit Quant la cr ation d un r seau 1l semble que tout soit r uni pour qu il merge C est peut tre cela qui est le plus retenir de ces Rencontres le rassemblement des forces vives des pratiques th trales amateurs qui ont accept de confronter leurs points de vue de d passer leurs diff rences afin de r fl chir ensemble des am liorations et de porter collectivement quelques valeurs fondamentales Dans une p riode de crise conomique et sociale profonde au moment du vote par nos parlementaires de la r forme des collectivit s territoriales de la mise en application au plan national de la directive service de la mise en uvre des nouveaux labels pour les structures de diffusion culturelle conventionn es par l Etat des d bats sur la culture pour chacun et enfin des conf rences r gionales sur le spectacle vivant qu en est il des pratiques artistiques en amateur quelles sont les forces en pr sence les volont s et les points de blocages quelles sont les strat gies adopter Ce contexte que l on peut qualifier de complexe et tendu nous fait voir avec plus d acuit l importance des questions que les Rencontres se proposaient de traiter quels enjeux quels partenariats Les enjeux du parte
73. dapt s la diffusion de leurs spectacles 4 Favoriser l acc s la pratique et l enseignement du th tre d s le plus jeune ge dans le cadre scolaire comme sur le temps des loisirs par des politiques concert es en respectant les sp cificit s des territoires Les Actes de Bussang page 62 82 Atelier 3 au d but d un parcours la source le d clic Ont t rep r s les diff rents lieux d apprentissage et de transmission les conservatoires les compagnies amateurs et professionnelles les lieux conventionn s les coles de th tre les stages de l Education Populaire les tablissements scolaires La question des moyens a t soulev e sans qu on ait eu le temps d envisager ces moyens seule a t revendiqu e la n cessit d envisager des modes de mutualisation de recenser les solutions transposables et de doter les sch mas d partementaux d obligation de moyens Voir la liste des participants les t moignages et le relev de notes en annexes Quels parcours pour un amateur Mise en lumi re de la vari t des parcours d un amateur tout au long de sa vie artistique Trajectoires porosit d couverte formation volution des pratiques au cours du temps T moignages Suzanne Heleine ADEC Maison du th tre amateur de Rennes Guy Mignien pr sident de La Baraque Foraine Lille Hellemes ENCTA Rapporteurs Christine Milleret charg e de mission DGCA MCC
74. du th tre par le biais de leur famille l cole ayant jou pour eux un r le secondaire Cette transmission familiale on sait malheureusement que tout le monde n en b n ficie pas et de tr s loin Quant la transmission scolaire 1l faut rappeler que seulement 5 des l ves l heure actuelle b n ficient durant leur parcours scolaire d une ducation artistique et culturelle c est dire d un parcours de pratique et d cole du spectateur Donc que faire Vous savez qu en principe la pratique artistique est le seul moyen de faire entrer ces l ves en th tre et de leur permettre ensuite d aimer les textes Je crois plus que jamais qu il est important que nous pensions aux liens entre l cole et le milieu amateur de fa on construire des temps de rencontre de formation des stages de r alisation entre enseignants amateurs et artistes professionnels Je crois qu une v ritable politique publique pourrait aller dans ce sens Suzanne Heleine directrice de la maison du th tre amateur Rennes ce propos je voudrais juste faire part d une exp rience Ayant t dans une autre vie enseignante en anglais on m a propos plusieurs reprises d aller animer des stages internationaux avec une O N G qui s appelle Edered et qui r unit sur un site dix enfants d une vingtaine de pays europ ens plus Isra l L objet de ces rencontres le Drama c tait un mot myst ri
75. ducation populaire et ou en compagnie d artistes les f d rations les troupes L importance et la qualit des travaux men s par les Conseillers Techniques et P dagogiques du Minist re de la jeunesse et des sports sont rappel es Ces Les Actes de Bussang page 61 82 des moyens et des lieux pour la cr ation et la diffusion Les 4 propositions finales CTP n existent plus aujourd hui il semble n cessaire de prolonger les actions qu ils ont men es ou du moins de s en inspirer pour des actions mener l avenir Diverses questions soul vent la n cessit d une clarification du des statut s de l intervenant formateur Le groupe voque diverses pistes pour un dipl me ou une formation des passeurs Aux vues de ces diff rents points de vue on peut penser qu un profil type ne parait pas envisageable pour r pondre l ensemble des espaces de pratiques et des ges de la pratique D ailleurs diff rents formateurs interviennent ils peuvent tre amateurs professionnels intervenants th tre enseignants etc Enfin le groupe s est aussi pos la question de savoir comment faciliter la pratique et il a ainsi relev deux principales difficult s actuelles la premi re est la question des moyens qui n accompagnent pas toujours les sch mas d partementaux et pose les difficult s d application des solutions apport es sur un territoire la deuxi me est l acc s des troupes des lieux et des quip
76. e cela veut dire pouvoir b n ficier d une sensibilisation d ducation artistique d ateliers de pratique d enseignement dans un conservatoire de pratique dans une troupe etc Donc la mise en coh rence c est la mise en relation de ces diff rentes possibilit s et non pas le compartimentage que l on conna t actuellement Mais il faudra qu on en reparle Vincent Lalanne Tr s bien donc nous allons arr ter l Je voudrais faire trois remerciements Le premier remerciement au Comit de Pilotage qui a pr par ces rencontres et a travaill pendant une tr s longue dur e Je voudrais le remercier car il a r ussi pr parer des rencontres qui de mon point de vue ont t tr s int ressantes dans la structuration de ces rencontres de l organisation des d bats des th matiques des changes passionnants Je voudrais remercier les personnes de l ombre c est dire les rapporteurs adjoints Je vais les citer Marie Halet Dominique Sicot Anne lise Vinciguerra et Jean Damien Terreaux qui ont contribu la mise en place de ces rapports ainsi que les animateurs des ateliers Et puis je voudrais vous remercier vous parce qu organiser des rencontres en commen ant avec des ateliers c est toujours un risque Cela d pend de la qualit des ateliers Vous tous vous avez r ussi apporter ces ateliers Les Actes de Bussang page 75 82 beaucoup de richesse beaucoup de sens et
77. e 14 82 un bilan tr s largement positif une tude nationale sur la pratique du th tre non professionnel et une deuxi me dition des Rencontres en 2012 il semble que tout soit r uni pour qu un r seau merge quels enjeux quels partenariats e Quelques moments inoubliables e Une organisation sans faille e De nombreux chantiers ouverts qu il nous faut pr sent traiter En r sum un bilan tr s largement positif mais aussi une grande responsabilit vis vis de lavenir Que s est il pass depuis mai Qu avons nous entrepris sur les sujets voqu s depuis la cl ture des rencontres L o de nombreux s minaires colloques rencontres tournent court l o le sujet semble avoir t trait enti rement l o les organisateurs souhaitent marquer une pause avant une prochaine tape l ensemble des parties prenantes des Rencontres de Bussang s est au contraire montr avide de poursuivre la r flexion et l action Dans un premier temps l effort s est concentr sur la r daction des actes preuve s il en est du besoin de laisser des traces tant les paroles ont t fortes et les propositions dignes d tre reprises et partag es Puis en novembre nous avons t invit s par le Minist re de la culture et de la communication nous associer un groupe de pilotage d une tude nationale qui traite de la pratique du th tre non professionnel Enfin rendez vous est
78. e Boskowitz directrice de la Cie de Th tre ABC directrice de l Agence culturelle du Parc naturel r gional du Morvan Les Actes de Bussang page 5 82 Pages 12 20 25 32 33 51 99 78 83 SOMMAIRE En guise d introduction Bussang un an apr s Ouverture officielle de la rencontre Regards crois s des Vosges et de la C te d Or sur des parcours d amateurs de l enfance l ge adulte Les Ateliers 4 ateliers et la soir e th trale Table Ronde et d bats La place et le r le du th tre des amateurs dans le Th tre Questions d Actualit Formation Qualification Orientation La restitution des travaux des ateliers En guise de conclusion Annexes Les Actes de Bussang page 6 82 SOMMAIRE DES ACTES En guise d introduction Bussang un an apr s Contributions de Suzanne Heleine ADEC Maison du Th tre amateur de Rennes Anne C cile Voisin ADEC 56 et CNFR Thierry Szabo Vosges Arts Vivants Alain Brunsvick MCC DGCA VENDREDI 28 MAI 2010 09 h 00 14 h 20 16 h 00 21 h 00 Ouverture officielle de la rencontre Intervention de Pierre Guillois directeur du Th tre du Peuple Bussang Intervention de Martine Gimmillaro Vice Pr sidente du Conseil G n ral des Vosges Intervention de Michel Tamisier Pr sident de la F d ration Arts Vivants et D partements Intervention d Alain Brunsvick Minist re de la culture et de la communication
79. e amateur quand ils savent tre pr sents et participer d une mani re responsable la vie locale Une fois qu on est en situation de responsabilit c est dire avec un peu de pouvoir c est quand m me plus facile de r partir les choses Pour donner d autres exemples sur les actions municipales j habite dans une ville de 18 000 habitants Villers les Nancy en Meurthe et Moselle La municipalit a t de droite pendant 20 ans et maintenant elle est socialiste depuis 10 ans Depuis 35 ans elle met disposition de ma compagnie d amateurs une salle de spectacle de 74 places quip e chauff e nettoy e et 3 postes plein temps Donc il est possible de travailler en synergie avec les villes et de mener des projets communs Je connais d autres exp riences Clermont Ferrand le Petit h tre de Valli res ou des exp riences d animateurs de compagnies qui ont ouvert dans leur propri t une salle de spectacle de 40 places qui fonctionne qui accueille d autres troupes etc Il y a une vitalit du th tre amateur qui permet de porter des projets en partenariat avec les villes dans lesquelles ces compagnies sont implant es Louis Taulelle sc nographe Je suis sc nographe de profession Venant du th tre amateur j ai fait l cole de Strasbourg et je suis pass du c t des professionnels Je suis rest un fid le malgr quelques manquements au Th tre de Bussang que j ai d couvert
80. e cerveau disponible aux publicistes Toujours dans la salle Je voulais r pondre aux deux intervenants pr c dents concernant le DE Premi rement la charrue et les b ufs existaient avant que le DE existe Donc il fallait rattraper par rapport l histoire de la formation ce que la musique les arts plastiques avaient d j instruits Deuxi mement concernant le jury d valuation des preuves du DE il y a l preuve d admissibilit l preuve de culture g n rale orale et crite et le moment le plus fondamental c est l preuve d admission Et dans cette preuve il a t valu une chose tr s simple 55 minutes pour pr parer une s ance p dagogique 45 minutes pour la vivre et l entretien avec le candidat On juge un savoir tre un savoir faire mais jamais un savoir Donc on value une relation Et c est tr s important parce que cette relation elle est fondamentale Il y a un groupe et il y a une restitution qui est aussi une dynamique de groupe Ce n est pas un jugement comme sur le code de la route on reste encore dans l humain Toujours dans la salle Moi je veux revenir l dessus Je suis com dienne amateure depuis tr s longtemps J ai commenc au lyc e ensuite j ai eu une vie professionnelle et depuis 12 ans je g re des ateliers th tre en coles coll ges et en associations Evidemment ce DE m a int ress Je m y suis inscrite et j ai l
81. e d partements biblioth ques Les amateurs d partementales antennes aneth centres de ressources biblioth ques expriment le besoin sp cialis es mais d tre guid s dans F gt leurs recherches les d une part ces fonds sont parfois m connus par les personnes concern es besoins exprim s qui se tournent vers les librairies sont de l ordre de i AAN l accompagnement d autre part ils ne b n ficient pas toujours de personnes ressources en individualis de capacit d animer et de valoriser le fonds et de conseiller les amateurs conseils qui ouvrent des pistes sur Les amateurs expriment le besoin d tre guid s dans leurs recherches au l ensemble du del de fiches r sum s les besoins exprim s sont de l ordre de processus de l accompagnement individualis de conseils qui ouvrent des pistes sur cr ation son l ensemble du processus de cr ation son clairage mise en sc ne sc ne costumen COSTUME Une formation des animateurs de fonds serait inventer Des pistes de mutualisation entre les comp tences pr sentes sur un territoire seraient transposer exemple d un conservatoire qui valorise le fonds de th tre contemporain dans une m diath que la formation de La deuxi me notion abord e est celle de la formation de passeurs passeurs est essentielle Plusieurs espaces d apprentissage sont voqu s les conservatoires les coles de th tre l cole les stages d
82. e dirige aujourd hui l Agence Culturelle du Parc R gional Naturel du Morvan tout en continuant ailleurs mon travail de metteure en sc ne Voil pour qui je suis Alors qui je m adresse aujourd hui Et bien vous des gens qui comme moi aiment le th tre Et j ai l impression en traversant des journ es comme celles ci qu on traverse peut tre un moment historique A ce propos j ai envie de vous raconter une fausse histoire juive Quand le p re du p re de mon grand p re sentait venir la catastrophe Il allait dans la for t il disposait les pierres il se mettait danser et entonnait un chant et la catastrophe s loignait Quand le p re de mon grand p re sentait venir la catastrophe Il ne savait plus o tait la for t mais il savait disposer les pierres il se mettait danser et entonnait un chant et la catastrophe s loignait Quand mon grand p re sentait venir la catastrophe Il ne savait plus o tait la for t il ne savait plus disposer les pierres mais il se mettait danser et entonnait un chant et la catastrophe s loignait Quand mon p re sentait venir la catastrophe Il ne savait plus o tait la for t il ne savait plus disposer les pierres il ne savait plus la danse mais il entonnait un chant et la catastrophe s loignait Les Actes de Bussang page 77 82 l institution th trale a ce moment l loup une marche importante de l hist
83. e fois par semaine de mani re Les Actes de Bussang page 55 82 l enseignement du th tre n est pas une profession r glement e galement p renniser la vie de la troupe qu en est il de lui qui est quelque part un enseignant artistique Va t on lui demander d obtenir un dipl me Genevi ve Meley Othoniel Je vous assure que l Etat n a jamais envisag de mettre en place une profession r glement e pour l enseignement du th tre Pour le spectacle vivant la seule profession r glement e est celle de professeur de danse dans l objectif de protection des usagers au motif que la pratique de la danse peut affecter le d veloppement corporel Il n est pas dans la volont de l Etat d imposer le DE d enseignement du th tre en revanche nous souhaitons faire en sorte que les artistes qui exercent cette activit soient mieux reconnus Les Actes de Bussang page 56 82 SAMEDI 29 MAI 2010 12 heures Les travaux des ateliers la restitution et les d bats Atelier 1 O et comment fait on du th tre quand on n est pas professionnel Quelle r alit Quels moyens Pratiques individuelles pratiques collectives ouvrir le champ de la r flexion aux scolaires et publics sp cifiques T moignages Michel Lebert professeur de th tre au conservatoire d Aubagne pr sident de ANPAD Pierre Voltz metteur en sc ne pr sident des Th trales des Jeun
84. e la maternelle l universit surtout lorsque le contexte familial ne permet pas un acc s la culture th trale telle qu elle a pu avoir lieu pour les deux t moins Parall lement l cole les conservatoires dont les missions consistent bien former des amateurs clair s ont un r le important jouer ainsi que l a rappel Claire Cafaro professeur au conservatoire rayonnement d partemental CRD du Val de Bi vre Enfin compte aussi l action des associations et structures uvrant sur le temps de loisir Ces trois domaines permettent de penser le continuum des activit s et des temps de vie dont les entrelacs peuvent faire na tre la n cessit du th tre comme pratique artistique ou culturelle Dans l ventail de l ducation formelle l ducation informelle ces champs institutionnels assurent des fonctions de sensibilisation d initiation et d apprentissage des fondamentaux Ces entr es ont sembl importantes aux membres de l atelier surtout la sensibilisation dans la mesure o elle fonde le socle partir duquel se d veloppe une pratique d amateur susceptible d tre reprise tout au long de la vie d adulte Ces missions convergent vers des valeurs qui transcendent les contenus ce sont les notions de plaisir du partage collectif et de l action On entend par action la capacit entreprendre prendre le risque d entrer dans une compagnie de franchir le seuil d un th
85. e m me public partout et a n aide pas On n est pas confront directement au public a ne donne pas beaucoup d id es tout a Il y a quand m me une morosit ambiante dans le th tre depuis longtemps Ce n est pas du tout depuis les baisses de fonds r centes mais c est beaucoup d cette perte de contact entre la cit et le monde des professionnels Par rapport Bussang m me si on dit toujours que c est une exception peut tre qu il y a quelque chose r fl chir pour que ce ne soit pas qu une exception et pour trouver d autres logiques de production qui permettent d int grer d une fa on ou d une autre les amateurs sur le territoire ou des exp riences qui pourraient inspirer bien des professionnels Une autre vraie question Est ce que le th tre des amateurs n a pas t influenc par ce mouvement du th tre professionnel N est ce pas un mim tisme par rapport la ligne qu ont suivi les professionnels Vincent Siano Il y aurait deux orientations possibles d une part en analysant le champ culturel investi par les amateurs r pertoire public lieux mais aussi les voies qui s offrent eux et qu ils n exploitent pas et d autre part en posant la question de la sp cificit ventuelle de la pratique amateur qui chapperait l influence de la pratique professionnelle y compris dans le domaine de l esth tique Existe t il une esth tique amateur On n
86. e pense qu un des enjeux aujourd hui des pratiques des amateurs parmi les autres c est de retrouver le chemin de l entreprise Interrogations de la salle Laurent B nichou Je fais partie d une compagnie professionnelle Plume d El phant et je voudrais vous interroger sur la question de la formation des artistes qui interviennent dans le milieu scolaire ou en contact avec tout amateur J ai l impression que la mise en place du Dipl me d Etat appara t comme une r ponse la n cessit d une formation tant initiale que continue En parlant des conservatoires on a tendance aller vers une certaine professionnalisation Dans le sch ma directeur propos par le minist re il est question d initiation de cycle 1 de cycle 2 de cycle 3 Or il s agit bien de poser la pratique des amateurs comme un espace de recherche de formation un espace d essai un espace de rencontre avec la pratique artistique Est ce que c est seulement la haute qualit de l artiste et sa capacit jouer sur un plateau r pondre des conditions professionnelles qui vont r pondre aux n cessit s p dagogiques Moi je ne le crois pas Quand vous dites qu est ce que vous voulez en mettant en place le Dipl me d Etat et le Certificat d Aptitude c est un peu le miroir aux alouettes c est une bonne conscience Si un moment donn avant de mettre en place ce dipl me on ne se pose pas la questio
87. e pr sidente de la commission culture du Conseil G n ral je peux aujourd hui t moigner de la qualit du travail accompli dans notre d partement notamment dans le cadre du Sch ma D partemental de l Enseignement Artistique avec par exemple une tude tr s approfondie sur les activit s th trales Je ne d taillerai pas ici l ensemble de notre politique en faveur du spectacle vivant mais sachez que ma d l gation enseignement et jeunesse me rend particuli rement attentive toutes les initiatives qui sont prises au b n fice des coliers coll giens et lyc ens En tant qu enseignante J ai souvent pu observer l apport irrempla able d une pratique artistique et notamment th trale dans l panouissement des adolescents Je me r jouis que ce th me des pratiques th trales en amateur soit au c ur de vos d bats d autant plus ici Bussang dont le Th tre du Peuple perp tue depuis plus d un si cle une tradition de cr ation qui m lange des personnes des univers des logiques qui sont parfois voire souvent m a t on laiss entendre si oppos es Je forme le v u que ces Rencontres fassent merger de nouvelles pistes de travail de nouvelles dynamiques et puissent d montrer que l change le d bat et la confrontation sont toujours g n rateurs d nergie et d innovation Michel Tamisier Pr sident de la F d ration Arts Vivants et D partements Ces Rencontres de Bussang
88. ective doublement collective d ailleurs puisqu il ne s accomplit pleinement que dans la rencontre avec l assembl e miroir du public Autant de questions et de sujets dont le travail d tude et de r flexion qu ils appellent rend modeste mais la modestie sied au th tre des amateurs je l ai entendu il y a quelques minutes J aimerais toutefois que cette modestie ne nous emp che pas au minist re d tre un peu plus d termin s et que ce soit autour d un certain nombre de r solutions que nous vous donnions rendez vous dans les ann es venir Personnellement depuis la responsabilit qui est la mienne je suis au moins r solu ce qu avec votre concours le Minist re de la culture se donne les moyens de mettre en lumi re et de mieux saluer la r alit et la force de ces milliers et milliers de personnes qui venues de toutes g n rations et de tous horizons continuent de se rassembler par petits groupes pour tenter l aventure de raconter des histoires et le monde leurs concitoyens Les Actes de Bussang page 22 82 VENDREDI 28 MAI 2010 14h 20 Regards crois s des Vosges et de la C te d Or sur des parcours d amateurs de l enfance l ge adulte Synth se Le th tre des amateurs une pratique mal connue Exemple de parcours d amateurs de l enfance l ge adulte A partir d tats des lieux de la pratique th trale r alis s dans deux d partements les
89. ements tout au long de leur cr ation et pour la diffusion de leurs spectacles Les cadres l gaux associ s l utilisation de salles et la diffusion du spectacle vivant ne sont pas adapt s aux troupes d amateurs L exemple du Festival des T m raires de Cherbourg MJC permet par exemple des troupes de se repr senter sur une Sc ne Nationale ce type de dispositif est multiplier et tendre d autres moments du processus de cr ation Le groupe a ensuite mis 16 propositions voir notes compl mentaires en annexe que nous avons tent de rassembler sous quatre lignes directrices Les quatre propositions finales 1 Identifier mettre en r seau des lieux et des personnes pour un Centre de ressources d partemental ou r gional d di au th tre des amateurs fonds biblioth caires d uvres du r pertoire classique et contemporain formation mat riels d cors costumes r gies etc intervenants etc Ces lieux en largissant la culture th trale lecture acc s aux spectacles esth tique technique historique etc viseront l autonomie des amateurs 2 Engager une tude nationale sur les accompagnateurs et leurs formations pour donner une meilleure lisibilit aux dispositifs et clarifier les statuts de ces intervenants 3 Faciliter l acc s des troupes d amateurs pour la dur e de leurs projets artistiques aux lieux de cr ation quip s et donner un cadre r glementaire et des lieux a
90. ener une tude sur les organismes d partementaux de d veloppement territorial artistique et culturel qui montrent que sur les trente cinq organismes d partementaux tudi s la moiti d veloppe des projets d accompagnement de cette pratique que ce soit dans la formation de formateurs ou dans la relation avec d autres pratiques artistiques musicales ou chor graphiques Ces rencontres sont pour nous l opportunit de faire merger de nouvelles pistes de travail pour participer conjointement avec vous tous au d veloppement du th tre en amateur Alain Brunsvick Minist re de la culture et de la communication DGCA chef du d partement des publics et de la diffusion Je repr sente ici la nouvelle Direction g n rale de la cr ation artistique du minist re de la culture et de la communication DGCA et son directeur Georges Fran ois Hirsch qui m a demand de vous dire quel point il regrettait que les urgences de derni re minute de son agenda le privent du plaisir d tre parmi vous Quoi qu il en soit il tait indispensable aujourd hui pour le minist re et cette nouvelle direction g n rale d tre largement pr sents ici tout au long de ces deux journ es votre coute dans une p riode o beaucoup souhaitent commencer par le Ministre que soient mises jour les grandes orientations et priorit s strat giques du minist re Et puis on ne vient pas par hasard Bussang D abord on sait q
91. enir sur les probl matiques du financement du th tre amateur Tout d abord pour r pondre au premier interlocuteur il n y a pas de mille feuilles dans le th tre amateur Pour 99 des troupes il n y a qu un seul interlocuteur quand il y en a un c est la municipalit Le Conseil G n ral non le Conseil R gional n en parlons pas On est donc dans une r alit tr s pr cise Ce qui ne veut pas dire qu il n y a pas de possibilit s et je crois qu on a quand m me la chance d tre dans un pays o on a des responsables politiques municipaux des maires des adjoints qui sont en prise avec leur r alit Les Actes de Bussang page 44 82 Il faut savoir prendre des responsabilit s dans la vie locale l exemple de Villers les Nancy l exemple du th tre de Valli res Clermont Ferrand on ne travaille pas assez la relation au public et trop la gestion du public Une compagnie amateur qui fait un travail qui est consciente de sa place de ses responsabilit s dans la vie de sa ville peut tre entendue Non seulement elle peut tre entendue mais je connais beaucoup d animateurs de compagnies d amateurs qui sont lus parfois adjoints aux affaires culturelles parfois pr sidents d associations qui g rent des structures de spectacle de cin ma j en connais m me qui sont administrateurs d une Sc ne Nationale Donc il y a des places pour des gens qui font du th tr
92. ent dissoci es ces th matiques dans une sous direction o l on traite de la transmission de la p dagogie Il y avait sans doute de tr s bonnes raisons de le faire le contexte et l histoire ne permettaient certainement pas de le faire autrement ce moment l Je tiens souligner ce point car lorsque vous dites qu aujourd hui nous sommes en train de travailler sur le th tre des amateurs j ajoute m me si ce n est pas encore pleinement la r alit que les conservatoires travaillent aussi sur la pratique des amateurs Je pense que l enjeu aujourd hui pour les diff rents domaines artistiques c est vraiment de les faire vivre le plus largement possible et tous les niveaux de r pondre aux attentes aux besoins et aux d sirs des individus qui souhaitent rencontrer une mati re artistique Lorsque je parle d amateur je ne fais non plus pas de diff rence avec la question de l ducation artistique dans le sens o le terme amateur signifie d abord l objectif vis c est dire lever une personne travers la pratique d une discipline artistique travers l appropriation de savoirs li s aux fondamentaux artistiques Vous l avez peu voqu mais il me semble que tout le travail accompli autour des options th tre au baccalaur at dites L3 constitue des moments importants des pratiques des amateurs Vous faites beaucoup r f rence au secteur associatif qui vous situe sans doute dans
93. entre divers amateurs et professionnels Ce compagnonnage doit s inscrire dans des projets partag s comme cela a d j t dit plus haut des projets g r s collectivement au quotidien comme dans leur laboration Le comment pose aussi bien videmment la question de la formation Pour les amateurs adultes il a d abord t sugg r d viter le mot de formation souvent associ cursus et valuation en fait l enseignement et de lui pr f rer celui d accompagnement qui ne pr sente pas un mod le unique suivre mais plut t une id e d changes et de projets partag s Non que les amateurs n aient pas envie d apprendre plusieurs exemples montrent que quand comme au Th tre National de Strasbourg des formations sont ouvertes aux amateurs ces derniers s y inscrivent individuellement Toutefois dans le cadre de leur travail collectif ils ne cherchent pas une formation mais un accompagnement qui permet aux amateurs de travailler d changer avec des professionnels avec comme cela a t dit cette Jolie notion de rebond entre les deux univers Cela peut prendre la forme de stages mixtes de sorties aux spectacles qui participent pleinement l accompagnement puisqu en nourrissant son regard on nourrit sa pratique de projets partag s etc Les Actes de Bussang page 59 82 les 3 propositions concernant la formation Il semble de plus n cessaire de distinguer l enseignement d livr dans le
94. er qui nous guette les amateurs comme les autres Etre toujours enracin mais en r action aussi en r sistance ne pas se laisser aspirer Il fallait donc construire un outil l outil de cet enracinement l outil de cette autonomie l outil de cette utopie qu est la recherche d une esth tique des amateurs A partir de l on pense on essaye de voir comment faire Tr s vite est n e l id e de cr er son propre th tre L autonomie pour le TRAC section d un foyer rural passait par cette id e folle dans les ann es 1980 de construire un th tre la campagne un vrai th tre la campagne Un vrai Bien s r c tait une utopie et je croyais utopie A partir de l bien videmment on a nou le dialogue avec les repr sentants des collectivit s commencer par la commune ne serait ce que pour avoir un terrain Je le raconte parce que tout cela est possible Et au final au bout de 20 ans on a r ussi construire un th tre Pour un paysan 20 ans c est l ge d un olivier qui commence peu pr s produire On a fait la preuve qu un vrai th tre si vous passez dans le Vaucluse on vous le fera visiter est moins cher qu un rond point routier Et s il nous a fallu 20 ans pour construire un th tre il n a fallu que tr s peu de temps pour r aliser deux ronds points dans le village quelques centaines de m tres l un de lautre qui ont co t beaucoup pl
95. erformance interactive de Pierre TERZIAN metteur en sc ne associ au Th tre du Peuple de Bussang Une proposition s appuyant sur la complicit du public Ce concept permet tous de participer sans tre oblig d entrer dans le jeu du simple spectateur l acteur engag La proposition s adresse autant aux participants des Rencontres qu aux amateurs locaux Une production Th tre du Peuple Maurice Pottecher Le Th tre du Peuple b n ficie des aides et du soutien du Minist re de la culture et de la communication DRAC Alsace DRAC Franche Comt DRAC Lorraine du Conseil R gional d Alsace du Conseil R gional de Lorraine du Conseil G n ral des Vosges et de la commune de Bussang Les Actes de Bussang page 30 82 SAMEDI 29 MAI 2010 9 heures 30 Table Ronde et d bat La place et le r le du th tre des amateurs dans le Th tre avec la mission historique d un th tre populaire on pense d s le d part le spectacle par rapport au public Th mes abord s La place des acteurs et des structures culturelles dans la construction d une politique territoriale du Th tre incluant les amateurs Les partenariats entre associations structures de cr ation et de diffusion f d rations conservatoires et tablissements d enseignement etc La place et le r le du Th tre des amateurs dans le Th tre Intervenants Pierre Guillois directeur du Th tre du
96. es Louis Taulelle sc nographe professionnel J ai t li tout au long de ma carri re au th tre amateur en partie avec le Minist re de la jeunesse et des sports Pour prolonger et dans le sens de ce Les Actes de Bussang page 73 82 un exemple de mutualisation de moyens pour vivre un projet artistique unique il y existe aussi une vitalit de l criture amateur un ouvrage sur le Th tre des amateurs et l exp rience de Part que souhaite Pierre Voltz je voudrais relater un exemple dans les Vosges entre Month sur Sa ne et Darney A savoir issues du monde associatif exemple de 4 chorales qui se sont regroup es les chorales de Darney Montureux Fontenoy le Ch teau et Bains les Bains Ils ont d cid de mettre des fonds en commun pour que la personne le musicien qui les faisait travailler puisse adapter l uvre de Bizet Carmen dans une premi re version que Bizet avait crite et qui tait rest e dans les tiroirs et n avait pas t divulgu e Cette adaptation permettait de reprendre et de r crire l ouvrage pour des voix de chorale et pas des voix de grands chanteurs Le montage a eu lieu la base ces quatre associations avec la dynamique de quelques personnes qui ont tabli une sorte de mille feuilles comme on disait ce matin c est dire un dossier assez compliqu avec de multiples partenariats etc Mais le projet est parti de ces quatre associations Il a t
97. es Le th tre invente des langues On partage enfin un tat de veille sur le monde Une citation de Jean Genet dans Le captif amoureux Autant plut t par jeu que conviction j avais r pondu l invitation de passer quelques jours avec les Palestiniens j y resterai pr s de deux ans et chaque nuit allong presque mort attendant que la g lule de Nembutal m endormit je gardais Les Actes de Bussang page 78 82 alors qu est ce qu on ne partage pas entre professionnels et amateurs il faut repenser le th tre amateur dans le champ du th tre cr er des Maison du Th tre des Th tres du Peuple dans chaque d partement des collectifs professionnels et amateurs m lang s les yeux ouverts l esprit clair pas tonn pas effray mais certainement amus d tre ici o d un c t comme de l autre du fleuve des hommes et des femmes taient aux aguets depuis longtemps alors pourquoi pas moi Oui tre aux aguets en veille Et puis le Pourquoi pas moi n est il pas le d part de tous ceux qui choisissent de monter sur des planches C est aussi Jean Genet qui en parlant de l criture et du th tre dit donner un chant ceux qui sont muets Alors qu est ce qu on ne partage pas entre professionnels et amateurs Sans doute la loi du march le march de l art la marchandisation de l art largent On a aussi parl d argent pendant ces de
98. es d amateurs Je voudrais savoir ce que l on entend par l Est ce une galit de financement Quand on voit que dans certains d partements en Alsace par exemple certaines compagnies d amateurs sont plus subventionn es que des compagnies professionnelles Ce n est pas qu il y ait opposition mais c est une autre logique conomique Cette mise en coh rence serait sans doute creuser parce qu on ne peut pas dire que le th tre professionnel soit dans un tat magnifique quant ses financements On peut m me dire le contraire Ma deuxi me observation concerne les objectifs du th tre amateur Est ce que celui ci doit suivre la m me logique que la compagnie professionnelle c est dire dans un objectif de production Vincent Lalanne Excusez moi mais cette question a t abord e d s le d but du s minaire et claircie avec l intervention de deux chercheurs qui ont fait une tude sur ce sujet et qui nous ont d embl e positionn s sur cette question Guy Dum lie On n a pas le temps de d velopper une r ponse votre premi re question qu est ce que cela veut dire la mise en coh rence Il faut mettre cela en rapport avec ce que j ai dit ce matin En un mot le fait que les politiques culturelles maintenant ont donn la possibilit nos concitoyens quel que soit leur ge de construire un rapport personnalis l Art C est dire par rapport l Art du Th tr
99. es en Europe Rapporteurs Daniel V ron chef de bureau DGCA MCC Marie Halet charg e de mission ADDA Tarn Animateur Fr d ric Domenge charg du d veloppement des pratiques vocales en Franche Comt ADDIM 70 Poser cette question o et comment c est videmment poser toutes les questions de la pratique th trale et donc toutes les questions de ces rencontres Bien plus que de pr tendre y r pondre en deux petites heures nous avons cherch dessiner quelques pistes de r flexion partir des deux t moignages de Michel Lebert professeur de th tre au conservatoire d Aubagne et pr sident de l ANPAD et de Pierre Voltz metteur en sc ne pr sident des Th trales des Jeunes en Europe mais aussi des t moignages des membres de l atelier aux profils tr s divers responsables de troupes amateurs professeurs de conservatoire repr sentants de t tes de r seaux comme la FNCTA ou la FFMIJC praticiens jeunes ou moins jeunes com diens metteurs en sc ne amateur techniciens etc Comme cela a t soulign d s l introduction en disant non professionnel nous avons voulu ouvrir le champ de notre r flexion des publics qui souvent ne sont pas inclus dans le terme amateurs les l ves dans le cadre scolaire mais aussi les publics sp cifiques ceux qui sont quelquefois appel s publics captifs et qui de ce point de vue ne sont pas des Les Actes de Bussang page 57 82 2 types de lieux
100. eur s engage dans une pratique th trale il poursuit au moins deux objectifs l un la recherche de la reliance sociale le faire ensemble la convivialit l appartenance un groupe et l autre en qu te du sens de l existence m me l o l identit profonde de la personne est en jeu Les paysans acteurs nous ont fait part de motivations relevant la fois des fonctions soci tales et existentielles notamment lorsqu ils ont fait r f rence la pratique d un th tre dans leur langue r gionale chez nous la langue occitane ou proven ale En effet cette pratique orale leur permet de se retrouver pour d fendre ensemble une identit culturelle mais aussi d entendre quelque chose de plus intime en rapport avec leur propre famille leur propre enfance Pour certains c est quasiment un dialogue avec un fant me de l enfance parents grands parents oncles qui parlaient la langue du pays Avec le r veil de ces fant mes nous ne sommes pas tr s loin du Th tre avec un grand T dont certains th oriciens ont analys la capacit de donner voir l invisible Ce rapport la langue d autrefois cet ailleurs des anc tres devient fondamental pour certains car il renforce chez eux ce que les psychanalystes Winnicott appellent la pens e magique de l enfant Tous les enfants jouent avec le fameux SP qu on utilise au th tre Le SP magique qui invente
101. eut intervenir dans certains lieux on va nous demander ce D E Et a on le ressent tr s fortement partout Avant on a tous cru je crois que c tait pour enseigner au conservatoire c est ce qu on nous a dit au d part mais on se rend bien compte que l le projet c est autre chose Tous ces intervenants en r gion et ils sont nombreux qu est ce qu ils vont devenir Genevi ve Meley Othoniel L agr ment que vous avez re u a t il la reconnaissance du Conseil R gional Est il possible de pr voir des passerelles avec le DE Avant toute r ponse il est n cessaire de proc der un examen approfondi de ce dispositif Dans la salle une personne De toute fa on il n y a pas d obligations l gales actuellement pour intervenir dans les ateliers th tre sans avoir le DE ce n est pas comme en danse Une autre personne Non mais il y a des pressions puisqu il y a des associations qui n ont pas de subventionnement si elles n emploient pas de DE La premi re personne Je con ois assez bien que les personnes qui interviennent r guli rement dans des ateliers de pratique en amateur avec des enfants ou des adultes et qui le font de mani re salari e je con ois tr s bien que l on demande ces personnes d tre titulaires d un certain dipl me Mais qu en est il de l animateur du programmateur qui dans son village dans sa ville va animer b n volement un groupe de 10 enfants un
102. eux pour moi et je me demandais ce que ce mot recouvrait Drama Ils ne parlaient pas de th tre J ai d couvert quelque chose d extraordinaire qui rejoint un peu ce que dit Pierre Voltz C est dire que nos dix petits fran ais taient trangement coinc s par rapport aux enfants des pays du Nord ou des pays anglo saxons qui avaient une libert d expression d improvisation qui arrivaient aux stages avec leur guitare leur imaginaire et une facilit d expression et d improvisation tout fait tonnante En fait en discutant beaucoup avec eux le terme drama s est r v l tre une mati re scolaire Pratiqu e d s les premi res ann es cette discipline a pour objectif de faire merger la part cr ative de chaque enfant On ne parlait pas encore de th tre ni d expression corporelle c est quelque chose d un peu ind finissable Mais je crois qu on aurait int r t aller voir comment cela se passe dans d autres pays Parce qu il y a vraiment des r sultats tonnants en tout cas dans le plaisir dans le d sir En tant que Fran aise je ne m y retrouvais pas du tout du c t texte mais peut tre qu on pourrait arriver un mixage la fois travailler sur le th tre d auteur mais passer d abord par ces tapes d expressions spontan es encadr es qui permettent aux enfants de d velopper des facilit s de prise de paroles d improvisation et de propositions cr ativ
103. fait comme l Etat Leur ambition c tait la cr ation artistique le patrimoine et la diffusion des uvres On a donc cr beaucoup de lieux pour accueillir les uvres car comme dans le d cret promulgu par Malraux il fallait favoriser la rencontre entre les publics et les uvres A ce moment l le th tre des amateurs tait un peu l cart Les subventions aux pratiques artistiques des amateurs pour prendre une expression plus g n rique quand j tais lu Aubervilliers il a fallu que je r clame que ce soit dans le secteur culturel parce que c tait le secteur de la vie associative qui s occupait de toutes les subventions y compris celles pour les activit s artistiques Progressivement les choses ont boug surtout partir de la fin des ann es 90 et on a de plus en plus pens cette politique en terme de territoire m me s il y a toujours l lu et son artiste comme le prince et l artiste cela vient de cette repr sentation Et d un seul coup c est la population qui prend une place de plus en plus importante Cette politique dont j ai dit un mot sur son axe principal s est construite progressivement depuis le d but des ann es 60 Depuis le d veloppement de l ducation artistique les collectivit s locales ont financ de plus en plus ce domaine d intervention et pour une collectivit une politique culturelle c est donner aux citoyens la possibilit d laborer de
104. grer Jeunesse et Sports que j ai continu tre apr s et de celles de Conseiller d Education Populaire et de Jeunesse la DDJS de Vaucluse C est tr s important de le dire et de l afficher car il est difficile quand on travaille dans les domaines de l ducation et de la culture de se couper en morceaux Je suis au service d une politique ducative dans une institution et je m implique dans des actions avec les amateurs Dans mon engagement pour l ducation populaire je peux repr senter le Service Public et parfois je peux agir comme n importe quel autre b n vole dans le cadre Les Actes de Bussang page 34 82 un stage se d roulait dans les ann es 80 sur un temps relativement important pendant l t comment faire autrement chelonner dans le temps soir es et week end et se rapprocher d une pratique de type troupe recrut e sp cialement d une association ou d une f d ration Voil pour clarifier un peu ma position Pour revenir aux stages de r alisation il est vident qu ils ont volu depuis leur conception issue des id es de la Lib ration Au d but il tait question pour les premiers instructeurs de former les lites dont la Nation avait besoin Les mots de culture et d ducation populaire n taient pas aussi diff renci s La rupture la fois conceptuelle et institutionnelle Culture d un c t et Jeunesse et Sports de l autre s installe
105. h tre comme un ensemble de recettes techniques diction maintien au service d une esth tique priori celle de la vraisemblance et de la dignit de l art Pierre Voltz avait initi en 1994 Les rencontres europ ennes de Bussang l ombre du Th tre du Peuple dans le cadre des Itin raires Culturels du Conseil de l Europe journ es tourn es vers le brassage l engagement l exp rimentation la recherche et la rencontre des jeunes issus de pays et d univers diff rents Depuis 2003 Pierre Voltz tait investi dans les actions culturelles et ducatives innovantes conduites par les Th trales des Jeunes en Europe en milieu rural sur le territoire du Pays de Jeanne d Arc et galement en milieu urbain Epinal dans le quartier du plateau de la Justice l enjeu du th tre amateur c est tenir les deux bouts de la cha ne avoir la fois une exigence artistique mais aussi faire du th tre avec son me pour faire du th tre qui ait du sens disait il au cours des ateliers du 28 mai Les rencontre nationales du th tre amateur n auraient pas t ce qu elles ont t sans sa pr sence ses interventions en faveur du th tre et du d veloppement de la personne humaine Les Actes de Bussang page 81 82
106. iciter sa direction d partementale En ce qui me concerne sur le d partement de Vaucluse je continue de proposer des formations th trales pour les animateurs professionnels mais aussi pour les responsables de troupes d amateurs le jeu chez l enfant le jeu th tral L autre mission encore plus importante r side dans l intitul m me de la coh sion sociale Tout ce qui est de l ordre de la r paration sociale au sens large est venu supplanter ce qui relevait auparavant de l ducation populaire Sur les quartiers dits CUCS Contrat Urbain de Coh sion Sociale on peut d velopper des pratiques th trales qui cr ent du lien entre la culture et les populations de ces quartiers sensibles difficiles On peut travailler avec les Centres Sociaux de plus en plus pr sents en ville soit sur le volet de la formation des cadres des animateurs soit directement avec les jeunes Et pour revenir au th tre amateur je pense que les troupes pourraient tr s bien s investir dans ces domaines l Cela rel ve de leur libert d engagement mais ma connaissance peu de troupes de th tre amateur vont dans cette direction Sur le d partement de Vaucluse j ai organis plusieurs stages de r alisation dans les quartiers en ayant comme priorit le recrutement des jeunes du quartier avec l aide bien s r des associations afin de montrer nos directeurs le r le que peut jouer le th tre aupr s des
107. ick Pierre Guillois directeur Th tre du Peuple Bussang Directeur depuis cinq ans je souhaite avant tout faire partager mon bonheur d accueillir cette premi re rencontre nationale dans ce lieu si charg d histoire et de symboles le Th tre du Le Th tre du Peuple a 115 ans Il en a exist beaucoup comme celui ci sur Peuple de d autres territoires Ils ont pratiquement tous disparus ou plut t leurs histoires Maurice ont disparu Pottecher Ici se prolonge l id e le concept de son fondateur Maurice Pottecher Il y a toujours un lieu de th tre ouvert tout le monde pour tout le monde On vient Bussang parce qu on y venait d j tout petit et on y revient toujours en famille entre amis On vient aussi Bussang pour la curiosit pour la rencontre avec cette histoire Il y a donc ici un public h t roclite avec des appr hensions et des r actions difficiles g rer Les salles souvent bruyantes voire au bord du chavirement m langent la fois un public tr s averti tr s culturel avec un public tr s peu habitu la posture de spectateur Cette situation appara t forc ment comme tr s forte mais galement tr s probl matique Chaque t on remarque particuli rement bien cette chose organique extr mement vivante rencontr e tr s rarement dans d autres th tres Martine Gimmillaro Vice Pr sidente du Conseil G n ral des Vosges C est avec un immense plaisir que je vous accueille
108. ionnels et amateurs m lang s En 1998 lorsque nous avons cr le Collectif 12 nous n aurions pas pu avoir de subventions si nous avions t amateurs et professionnels m lang s Il est pourtant essentiel de m tisser les genres si nous voulons permettre le regard de l autre pas forc ment complaisant tout en respectant l autonomie de chacun ou de chaque d marche Il faut se m langer si nous voulons cr er de belles choses Le th tre est en train de vivre une mutation technique certes mais humaine aussi Il faut le suivre le pr c der inventer des lieux qui permettent de r veiller les morts Les Actes de Bussang page 80 82 Pierre Voltz qui a anim par sa pr sence attentive ces deux jours de d bats et de r flexion Bussang nous a quitt s il y a quelques semaines Enseignant puis directeur de l Institut d tudes Th trales de la Sorbonne Nouvelle Paris III son t moignage consacr aux Th trales des Jeunes en Europe dont il pr sidait l association depuis sa cr ation est emprunt de sa longue exp rience de l enseignement et de la transmission du th tre D s 1970 il notait que l enseignement du th tre en France l image de la pratique g n rale cr ve de litt rature et d admiration historique La premi re option fondamentale de tout enseignement du th tre est de le s parer radicalement de la litt rature La seconde option serait de cesser de consid rer le t
109. ique en amateur dans une troupe o ils pratiquent souvent depuis longtemps L id e d un parcours id al syst matique progressif et lin aire de l enfance l ge adulte est donc interroger c Cette tude permettrait de v rifier s il existe une continuit entre les parcours d ducation artistique notamment la pratique du th tre et l entr e dans une compagnie amateurs Cette hypoth se sera v rifier lors des ateliers de l apr s midi On peut peut tre postuler une continuit au sein des grands types de pratiques pratique en ateliers pratique en compagnie d amateurs Il faudrait galement s interroger au cours de l apr s midi sur les passages d un type de pratique l autre comment quand pourquoi 4 Conclusions g n rales sur le panorama des deux territoires Si on rep re sensiblement la m me typologie d acteurs sur les deux territoires leur r partition proportionnelle varie fortement et la pr sence de professionnels est bien plus forte en C te d Or La pratique adulte majoritaire relev e dans les Vosges en lien avec la forte pr sence de troupes d amateurs mais aussi avec les stages organis s par le Th tre du Peuple ne se retrouve pas aussi fortement en C te d Or cette pratique tant alors professionnelle On peut noter pour la C te d Or une inscription assez forte du th tre en amateurs dans les r seaux d ducation populaire certainement plus impo
110. l poque de Malraux et s intensifiera par la suite Je ne vais pas refaire l historique des confrontations entre les deux maisons Je dirai simplement qu en cons quence le m tier et les missions ont volu Des hommes de th tre comme Planchon Vinaver et bien d autres ont t form s dans le creuset des stages de r alisation Quand je suis entr Jeunesse et Sports dans le sillage des Instructeurs et des Conseillers Techniques et P dagogiques CTP en 1981 je baignais de fait dans l ducation populaire depuis 1968 mais on reviendra sur cette date cl pour parler de culture d engagement associatif et du lien avec le politique bien entendu Avant 1981 j avais particip au stage de r alisation de Valr as Vaucluse en tant qu amateur dirig par Ren Jauneau qui avait eu la direction des Maisons de la Culture de Thonon et de Reims par ailleurs et Etienne Catalan Toujours Valr as j ai pu appr cier Robin Renucci qui continue encore en Corse travailler dans l esprit des stages de r alisation Lorsque j ai voulu pour la premi re fois prendre en charge l organisation d un stage la Commission du Minist re Jeunesse et Sports me l a refus parce que je n tais pas dans le moule Dans l introduction de la plaquette des Rencontres il y a un tr s beau texte sur la marge Je m inscrivais dans cette marge pour contester le mod le de stage de r alisatio
111. l ADDA du Tarn sur le parcours de stages propos dans le d partement et en r gion Et dans la perspective suivante joliment nonc e par un jeune participant l atelier Je ne vais pas dans les formations pour combler des lacunes mais pour le plaisir d apprendre et de d couvrir des choses nouvelles Pour conclure une derni re recommandation PR SERVER LES ESPACES DE LIBERT DONT LE TH TRE AMATEUR NE PEUT SE PASSER Voir la liste des participants les t moignages et le relev de notes en annexes Les Actes de Bussang page 60 82 Atelier 2 fak Accompagner ou faciliter la pratique des amateurs Formation qualification reconnaissance des accompagnateurs troupes ateliers les diff rentes formes de pratiques et d accompagnement les personnes les structures les dispositifs etc T moignages C cile Backes metteure en sc ne Compagnie Les Pi tons des la Place des F tes Pascal Del Din charg de mission Itin raire Bis C te d Armor Rapporteurs Anne C cile Voisin animatrice pour l ADEC 56 Dominique Sicot charg e de mission DGCA MCC Animateur Fr d ric Merlo vice pr sident de l ANPAD Restitution des d bats et propositions Apr s les t moignages le groupe a chang sur les besoins en termes d accompagnement et dans un premier temps sur l accompagnement pour le renouvellement du r pertoire Le constat formul par le groupe est qu il existe des fonds dans beaucoup d
112. l entreprise les centres sociaux et culturels quand ce n est pas au sein du vaste r seau des institutions du spectacle vivant ou dans le cadre des activit s artistiques d velopp es par des centaines de compagnies professionnelles A Bussang c est donc l ensemble de ce vaste paysage qui s est rappel tous quand chacun a le sentiment d tre isol et rare R duire ce paradoxe est un peu la promesse qui reste de ces rencontres et dont t moignent les actes qui vont suivre Or il se trouve que quelques mois apr s le rassemblement de Bussang le ministre de la Culture et de la Communication appelait une grande r flexion sur l volution des pratiques culturelles et artistiques des fran ais et disait son souhait de les voir mieux distingu es reconnues et accompagn es Cette invitation change la lecture que l on fera de ce qui suit rend plus prometteuse encore la promesse de Bussang et justifie amplement que d ici la fin de l ann e 2012 nous nous retrouvions dans la configuration largie inaugur e Bussang pour faire progresser une vision collective de l tendue et de la diversit des pratiques th trales des amateurs mais aussi pour mieux articuler et faire converger les efforts de chacun en leur faveur Les Actes de Bussang page 17 82 VENDREDI Ouverture officielle de la rencontre 28 MAI 2010 14 heures Pierre Guillois Martine Gimmillaro Michel Tamisier Alain Brunsv
113. l institutrice vient me voir et me dit mais Marie c est pas mon gamin a c est pas Le Terrible Je ne le reconnais pas Mon regard sur lui a chang Je l ai vu pour la premi re fois ce gamin Alors au fur et mesure des ann es le regard de l institutrice sur le gamin ayant chang le comportement du gamin face l adulte avait galement chang Mais l histoire n est pas finie je l ai revu quelques ann es plus tard ce gamin Alors tu fais toujours du th tre Non non je suis trop grand maintenant pour faire du th tre Mais tu sais Marie il y a des fois o je me fais beau mon p re se fait beau ma m re se fait belle On va chercher la tante l oncle la grand m re et on va au th tre et c est la f te Tu vois Marie je fais plus de th tre mais je suis devenu un spectateur T moignages improvis s en direct et mis en sc ne par Fr d ric Merlo vice pr sident de ANPAD Les Actes de Bussang page 28 82 LA BULLE Genevi ve Carbou Pr sidente de 1998 2008 du Festival de Narbonne secr taire g n rale de la F d ration nationale des compagnies de th tre amateur et d animation la FNCTA Je fais partie d une troupe issue d une Maison de la Jeunesse et de la Culture Narbonne dans l Aude Je suis donc com dienne amateur mais aussi amatrice de th tre A Narbonne il y a une trentaine d ann es le th tre p
114. logue avec un r sum la biographie des auteurs et m me une note plus ou moins d taill e sur la pi ce avec une entr e de personnages oui a c est en ligne Mais les textes ne le sont pas car pour des raisons de droits d auteurs on ne peut pas les mettre en ligne C est ce qui a t dit hier dans l atelier 4 pour les compagnies avec beaucoup de com diens il existe un r pertoire de pi ces avec beaucoup de personnages Anne C cile Voisin animatrice ADEC 56 Il y a diff rents catalogues en ligne Plusieurs m diath ques ont des catalogues en ligne aussi En Bretagne par exemple on a le r seau Cathel Les Actes de Bussang page 70 82 le th tre amateur a tendance reproduire un certain cloisonnement des arts h rit du XVII me si cle le th tre parl pourtant le jeu de fiction est tr s dynamisant pour les jeunes une perspective danser chanter des biblioth ques qui a un catalogue en ligne avec des moteurs de recherche associ s Cela existe Vincent Lalanne Nous avons encore un quart d heure d changes et de d bats avant de clore ces rencontres et pas seulement sur les ateliers mais aussi sur cette journ e et demie profitons en M me si cela ne concerne pas les ateliers d hier sur d autres moments c est le moment prenez la parole Pierre Voltz pr sident des Th trales de Jeunes en Europe Vosges Je voudrais faire une remarque tr
115. loppement de cette pratique artistique Nous en discutons aussi dans sa relation avec le th tre professionnel sur les questions de l accompagnement de la formation de sa place dans la vie th trale de la cit Les Actes de Bussang page 19 82 le th tre des amateurs une part de la vie du th tre essentielle pour la vie des territoires les pratiques amateurs un enjeu pour la nouvelle direction de la cr ation artistique et les collectivit s territoriales Aujourd hui ici Bussang comme le dit Fr d ric Merlo vice pr sident de l Association Nationale des Professeurs d Art Dramatique ANPAD nous traitons du th tre en amateur comme une part de la vie du Th tre Une part mal connue peu tudi e peu pr sente dans nos politiques publiques de la culture Et pourtant une part essentielle de la vie culturelle de notre pays et de nos territoires Essentielle car d tentrice d une partie de l histoire du Th tre et de l Education Populaire Essentielle car porteuse d une parole diff rente souvent originale et capable de porter un autre regard sur les textes et leurs mises en sc ne et donc aussi sur notre monde Essentielle car prometteuse dans la fa on dont elle peut s inscrire dans le parcours de chacun car tout le monde peut sa fa on tre un amateur de th tre comme lecteur comme spectateur et comme praticien et tout moment de sa vie en faire une pratique Nous venons de m
116. lturelle de la ville Autrement dit le th tre des amateurs participe du service public du th tre Il l influence Le repr sentant des C tes d Armor a relev que le travail d am lioration des salles de spectacle conduit par le Conseil G n ral est mettre en rapport avec la vitalit du th tre des amateurs Il faut aussi mentionner la dimension am nagement du territoire dans la mise en uvre du volet th tre du sch ma d partemental Enfin se pose l articulation des interventions de la collectivit en faveur du th tre son incitation l change la mise en r seau la coop ration entre les structures d o la cinqui me proposition qui s adresse d abord aux collectivit s Mettre en coh rence les diff rentes interventions de la collectivit en faveur du th tre dans la perspective de l laboration par la puissance publique et par les autres acteurs concern s d un projet culturel pour le territoire Voir les t moignages et le relev de notes en annexes Les Actes de Bussang page 69 82 des catalogues existent mais les textes ne sont pas en ligne Le d bat g n ral avec la salle D bat anim par Vincent Lalanne consultant membre de Culture et D partements Y a t 1l dans la salle quelqu un qui souhaite intervenir pour compl ter ces restitutions Dans la salle L atelier accompagner ou faciliter la pratique des amateurs a
117. malentendus On pleure parce que on est sous dot s il y a une histoire Il y a vingt ans les professionnels taient pay s mais ici on paye assez mal les gens tous les intermittents de fa on identiques donc on pleure mais on est toujours entendu sur nos probl matiques Vincent Lalanne Guy Dumelie quand on demande de l argent aux collectivit s territoriales c est difficile pour les amateurs on le sait mais comment cela est il per u par les collectivit s cette demande de subvention des amateurs Guy Dum lie vice Pr sident d honneur de la F d ration Nationale des Collectivit s territoriales pour la Culture La demande des amateurs envers les collectivit s L argent est devenu une denr e rare La r ponse que je vais faire peut tre compl tement contredite dans la salle par des participants qui diront chez moi c est exactement le contraire Les Actes de Bussang page 40 82 une nouvelle dimension les territoires et la population aller vers l id e de projet culturel pour les territoires le th tre professionnel s est beaucoup cart du territoire dans la logique de l excellence La tendance maintenant serait plut t de prendre en compte et d couter la demande des amateurs Les collectivit s territoriales et en premier lieu les communes ont des politiques culturelles depuis la cr ation du minist re donc depuis 50 ans Et dans un premier temps elles ont
118. ment peu de moyens que les spectacles se cr aient ailleurs Maintenant nous b n ficions d une grande autonomie nous cr ons tout ici d cors costumes et les r p titions ont int gralement lieu Bussang Donc depuis quinze ans les ateliers ont t relanc s et a s est peu peu d velopp Depuis mon arriv e nous avons chaque ann e davantage d ateliers tout au long de l ann e Donc forc ment ce lien avec le territoire devient tr s fort l information circule via les individus les associations Ensuite se pose par r percussion la question de savoir ce qu on va cr er Si on a mont un spectacle historique l ann e derni re avec cottes de maille et chevaux nous n tions pas dupes qu un malentendu pourrait se faire en r f rence aux spectacles son et lumi re ou Robert Hossein C est parce qu on est dans ce contexte amateurs professionnels qu on peut se permettre de penser ce genre de spectacle Je suis pratiquement s r que si j avais propos ce projet de spectacle sur les croisades dans n importe quel th tre en France on m aurait ri au nez d ailleurs les responsables de th tre ne viennent pas beaucoup ici Voil en 2011 on va cr er un spectacle sur l aventure textile dans l Est de la France Tout coup on a besoin on a envie artistiquement de trouver une coh rence Donc tout cela est diffus il n y a pas de r gle Cette pr sence d amateurs impliqu
119. n qualification reconnaissance des accompagnateurs Troupes ateliers Les diff rentes formes de pratique et d accompagnement Les personnes les structures les dispositifs T moignages Pascal Del Din charg de mission Itin raire Bis C te d Armor C cile Backes metteure en sc ne Cie Les Pi tons de la Place des F tes Animateur Fr d ric Merlo vice pr sident de l ANPAD Rapporteurs Anne C cile Voisin animatrice pour ADEC 56 CNFR Dominique Sicot charg e de mission DGCA Les Actes de Bussang page 3 82 VENDREDI 28 MAI 2010 suite 3 Quels parcours pour un amateur Mise en lumi re de la vari t des parcours d un amateur tout au long de sa vie artistique trajectoire porosit d couverte formation volution des pratiques au cours du temps T moignages Guy Mignien pr sident de la Baraque Foraine Lille Hellemes FNCTA Suzanne Heleine ADEC MTA Rennes Animateur Patrick Schoenstein pr sident FNCTA Rapporteurs Christine Milleret charg e de mission DGCA Minist re de la culture et de la communication Anne Lise Vinciguerra charg e de mission ADDA du Lot 4 Quelle place et quel r le pour le th tre des amateurs dans la vie th trale et de la cit L amateur un acteur part enti re dans la vie th trale et de la cit T moignages St phanie Vernet directrice MJC Cherbourg FFMJC Animateur Jean Michel Soloch conseiller th tre D
120. n de la formation initiale des artistes si on n essaye pas de proposer des choses dans ce sens l qui passent par une concertation par un change qui passent peut tre par une sorte d apprentissage de contacts avec ceux qui font ce travail l je trouve qu on rate tout Avec ce DE et avec ce que vous d crivez tr s bien on a mis un peu la charrue avant les b ufs Genevi ve Meley Othoniel Je rappelle que le DE ou le CA ont t d finis avec des professionnels en pr cisant bien qu il ne s agissait pas de figer un dispositif mais bien d identifier les comp tences et connaissances attendues pour enseigner le th tre partir des t moignages et retours d exp riences des professionnels Il y a donc eu un tr s large travail de concertation pour la d finition de ces dipl mes S agissant du DNSP de com dien qui est aussi un moment d terminant de la reconnaissance d une qualification de l interpr te com dien une initiation la p dagogie a t introduite D s la formation sup rieure le jeune artiste est sensibilis initi aux premiers th mes li s la transmission La question de la formation l enseignement que vous me renvoyez je l entends Nous avons dans un premier temps mis en place un examen sur preuves afin de traiter la situation d artistes qui avaient la fois une forte connaissance de leur m tier et une pratique d enseignant significative Nous savons que nous devons m
121. n existant l poque qui ressemblait peu pr s ce qui se passe Bussang c est dire un stage se d roulant sur un temps relativement important pendant l t Venant du monde amateur je voyais bien que la question du temps n tait pas la m me pour toutes les cat gories sociales et que la condition d une grande disponibilit pendant l t tait en contradiction avec l id e de faire du th tre populaire avec un recrutement le plus large possible Car disposer de six ou sept semaines pour les consacrer une activit th trale cela n est possible que pour certaines cat gories de la population enseignants tudiants l ves de conservatoires Comment faire autrement D o l id e de d centraliser au plus pr s des gens et d chelonner dans le temps soir es et week end de se rapprocher d une pratique de type troupe recrut e sp cialement pour un stage de r alisation et de se donner du temps pour laisser m rir les choses Il faut souligner que dans une pratique d amateurs bien s r il y a l objectif d une production mais le plus important est dans la d marche m me tout ce qui se passe bien avant la repr sentation Les Actes de Bussang page 35 82 mon id e de l ducation populaire dans les stages de r alisation passe par Pinter g n rationnel et la diversit sociale au plus proche d une vie th trale d amateurs une enqu
122. na tre aussi le sentiment de citoyennet Pour revenir par exemple l exp rience avec les jeunes des quartiers Avignon cela avait tr s mal commenc puisque le deuxi me jour du stage tout le mat riel avait disparu On n avait plus rien pour travailler Et c est bien parce que nous avions comme stagiaires des animateurs du quartier les grands fr res que le mat riel est revenu dans les 48 heures Et le stage a abouti La r alisation a surpris les gens de th tre y compris des responsables du Festival Voir qu on pouvait ainsi faire des choses si difficiles comme Ph dre avec des alexandrins Les Actes de Bussang page 39 82 en r sum il ne faut pas avoir peur d aborder des sujets difficiles il y a une inscription tr s forte du th tre sur le territoire et du coup la l gitimit du th tre est tr s forte la tendance serait plut t de prendre en compte et d couter la demande des amateurs Le dispositif p dagogique du Stage de R alisation int grait la vie du Centre Social par exemple l animatrice Fadhila d origine maghr bine qui jouait le r le de Thyresias a pu introduire la langue arabe dans le discours ritualis du personnage Elle venait r p ter en amenant les enfants du Centre Social qu elle avait elle m me en atelier th tre Et a aussi a surprenait beaucoup En r sum il ne faut pas avoir peur d aborder des sujets difficiles
123. nariat partenariat autour des enjeux S1 le but vis par la publication des actes est de rassembler les nombreuses contributions et r ponses aux probl matiques soulev es et de les partager Les Actes de Bussang page 15 82 donner la possibilit pour tous et pour chacun d acc der travers l expression personnelle la triple dimension sociale artistique et symbolique constituer une communaut autour d un probl me initial r soudre les d marches de partenariat conditionnent toute politique culturelle structurante Bussang un rassemblement prometteur avec le plus grand nombre nous devons ici faire un effort de synth se et affirmer que l enjeu fondamental des pratiques th trales en amateur est la possibilit pour tous et pour chacun d acc der travers l expression personnelle cette triple dimension sociale artistique et symbolique C est cette triple exp rience de la culture qui permet l individu d tre un sujet sensible un citoyen critique et d interagir dans un groupe Pour ceux qui en douteraient encore qu ils essayent de r pondre cette question quelle autre activit humaine permet cela Vient maintenant la question du partenariat Nous ne parlons pas ici de mutualisation mais de partenariat qui est un syst me liant plusieurs organisations de niveaux et de natures diff rents qui cr e des relations entre un ensemble d individus qui consti
124. nd la troupe abc Troupe m lang e de professionnels et d amateurs Nous avons tout de suite t invit s jouer sur des sc nes professionnelles nationales ou dans des centres dramatiques ce qui ne pourrait plus tre le cas pr sent car l exp rience serait consid r e comme trop atypique ou trop sociale Dans les quinze ann es qui suivirent j ai travaill avec ou sans la troupe beaucoup en banlieue en province et l tranger notamment au Sud o entre parenth ses dans la plupart des pays la question de la scission entre amateurs et professionnels ne se pose m me pas et il s agit simplement l bas de faire du th tre souvent sans argent ou si peu En 1998 avec onze autres artistes de plusieurs disciplines nous avons fond le COLLECTIF 12 Mantes la Jolie dans une FRICHE qui est devenue en trois ans un lieu de cr ation et de r sidence Ce qui r unissait les artistes que nous tions Le lien entre Art et Soci t Le projet tait ouvert sur la ville ouvert tous aux amateurs comme aux professionnels Nous travaillions DANS la ville avec les gens qui le souhaitaient et nous menions aussi plusieurs projets entre Mantes la Jolie et l tranger avec des artistes de plusieurs disciplines J ai dirig le Collectif 12 pendant 10 ans J ai ensuite choisi de rejoindre d autres types de territoires notamment cela m a int ress de travailler un temps en milieu rural C est pourquoi j
125. ndes villes autant que dans les villages Les ateliers encadr s par des professionnels sont propos s par les rares structures institutionnelles qui peuvent tre loign es Les ateliers d insertion et d inclusion existent mais ne couvrent pas tout le territoire Les intervenants peuvent se d placer aupr s des troupes pour des formations sur mesure Le maillage sur tout le territoire est principalement le fait des amateurs Les villes ou les p les b n ficiant d un th tre proposent une offre de formation plus diversifi e Pour les enfants et les adolescents on constate un d ficit d intervenants qualifi s sur le territoire Un dispositif de formation et de qualification des intervenants devrait voir le jour Les artistes professionnels peu nombreux ne peuvent assumer tous les ateliers n cessaires ils doivent arbitrer entre les ateliers qui leur permettent souvent un quilibre financier et la cr ation et les structures d animation socioculturelles pourraient tre mieux mises contribution tout comme serait n cessaire la multiplication d coles de th tre Clarification et progressivit de l offre seraient galement n cessaires En C te d Or c est diff rent car beaucoup de professionnels sont pr sents sur ce territoire 3 Sur la notion de parcours une tude mener Il n existe pas un parcours type mais plusieurs types de parcours Il n y a pas forc ment de continuit ent
126. non une action men e par le biais du th tre sa structure doit tre autonome en termes de projet d une fa on ou d une autre la relation un public s inscrit dans la perspective plus ou moins proche des participants Ce qui fait que certains ateliers par leur finalit leur mode de fonctionnement leur autonomie entrent en fait dans la cat gorie des compagnies amateurs Les ateliers tous niveaux toute rigueur confondus se distingueraient des troupes par le fait que la pr sentation devant un public n en est pas l objectif premier et qu il r pond un objectif de formation au th tre d acquisition des 4 El ments que nous reprenons de Marie Madeleine Mervant Roux Introduction in Marie Madeleine Mervant Roux dir Du Th tre amateur p 7 15 p 7 Les Actes de Bussang page 24 82 une m thodologie qui d passe la question de l enseignement artistique une offre de formation insuffisante les adultes principes techniques qui permettront ensuite l interpr tation et la cr ation On y trouve souvent un enseignant encadrant l o les compagnies d amateurs fonctionnent principalement sur un mod le collectif autour d une personne f d ratrice metteur en sc ne fondateur de la troupe etc D un c t l apprentissage qui d bouche sur une pratique de l autre la cr ation la pratique qui n cessite un apprentissage X Donc il conviendrait de
127. oire du th tre alors aujourd hui que partage t on entre professionnels et amateurs Quand je sens venir la catastrophe Je ne sais plus o est la for t je ne sais plus disposer les pierres je ne sais plus danser je ne sais plus chanter mais je sais raconter l histoire Un moment historique certes qui me parait n cessiter un petit rappel historique La rupture qui a eu lieu au cours des ann es 80 00 dans le milieu th tral a eu une incidence grave tant dans le milieu professionnel que celui amateur Il y avait des artistes enfants comme moi des spectacles vus dans les ann es 60 et 70 Mnouchkine Vincent Gatti Ch reau Brook qui avaient le d sir d tre dans la cit artiste dans la cit et de travailler avec des gens non professionnels pour faire un th tre de m lange un th tre diff rent Ils taient face des artistes qui eux d fendaient l id e de l art pour l art la tour d ivoire La bataille a t tr s rude d s les ann es 80 et a vu la victoire des partisans de l art pour l art L institution th trale a ce moment l loup une marche importante de l histoire du th tre et cela a eu de lourdes cons quences le th tre n a pas int gr les couches populaires Le th tre est rest entre soi Cela a rendu impossible que des formes nouvelles mergent apport es par d autres couches de la population que celles en place Le th tre fran ais est rest
128. om diens amateurs permanents Ils vont r p ter beaucoup moins et ne jouer qu une seule sc ne dans le spectacle Ils feront galement un moindre Les Actes de Bussang page 33 82 pour cr er un lien avec de nouveaux amateurs dont un grand nombre de personnes des alentours par certains c t s l exp rience de Bussang ressemble un stage de r alisation je suis au service d une politique ducative dans une institution et je m implique dans des actions avec les amateurs nombre de repr sentations en ne jouant que sur un ou deux week ends ou sur une semaine Gr ce ces r les en alternance nous avons retrouv un lien avec de nouveaux amateurs dont un grand nombre de personnes des alentours Nous avons galement r introduit la figuration l ann e derni re Il n y en avait plus eu depuis longtemps A l origine il y avait toujours beaucoup de figuration avec des enfants dans les spectacles Relancer cela suppose une logistique assez lourde Par exemple je suis aid de deux assistants pour les spectacles de l apr s midi dont un qui s occupe des enfants Mais quel plaisir de retrouver tous ces gens car les figurants sont forc ment des gens du coin Vincent Lalanne Vincent Siano vous tes metteur en sc ne et conseiller d ducation populaire la Direction d partementale de la Jeunesse et des Sports du Vaucluse Je vous ai connu comme responsable de stages de r alisation don
129. on la plus utile et juste nos yeux La majorit des forces qui s int ressent aux pratiques th trales en amateur et qui y concourent sont en effet repr sent es ici D abord on pourrait presque dire chronologiquement avec l Association Nationale de Recherche et d Action th trale ANRAT et l Association des Professeurs d Art Dramatique ANPAD c est la d couverte du th tre par les enfants et les jeunes que l on ne pourra pas oublier Ensuite avec la F d ration Nationale des Compagnies de Th tre Amateur et d Animation FNCTA bien s r mais aussi les Foyers Ruraux ou encore les Maisons de la Jeunesse et de la Culture ce sont les grands r seaux qui f d rent ou facilitent les pratiques qui ont r pondu notre invitation Enfin ce sont les collectivit s qui travers la F d ration Nationale des Collectivit s Territoriales pour la Culture FNCC les associations d partementales ou r gionales redisent avec l Etat par l initiative conjointe de ce rendez vous et leur implication dans son organisation quel point elles consid rent et souhaitent accompagner encore ce sous continent de la vie th trale que constituent toutes les formes de pratique en amateur En quoi ce rassemblement nous semble t il utile j ai dit tout l heure que nous sommes pr t peut tre un peu plus pr t aujourd hui qu hier travailler sur les articulations et les jonctions entre le temps de la d
130. onnes En 1994 c est dire 11 ans apr s la cr ation de ce Festival la ville a construit un th tre qui est devenu Sc ne Nationale Cette sc ne nationale fonctionne tr s tr s bien puisqu elle affiche un taux de remplissage de 90 De plus elle h berge notre centre de ressources Nous avions 3 000 textes peu utilis s et difficiles entreposer La Sc ne Nationale nous a dit Venez on vous donne une salle et vous assurerez la gestion des pr ts Je voulais simplement souligner le fait que parfois les amateurs peuvent aider les professionnels de fa on p renne et autrement qu en leur faisant encadrer une troupe assurer une mise en sc ne ou animer un stage Les Actes de Bussang page 29 82 VENDREDI 28 MAI 2010 Les quatre ateliers 16h 19h Atelier 1 O et comment fait on du th tre quand on n est pas professionnel Atelier 2 Accompagner ou faciliter la pratique des amateurs Atelier 3 Quels parcours pour un amateur Atelier 4 Quelle place et quel r le pour le th tre des amateurs dans la vie th trale et de la cit Les traces n tant pas homog nes selon les ateliers celles ci ont t report es en annexe Seuls les textes de restitution des travaux et les propositions finales figurent dans les actes voir Samedi 14h30 restitution des ateliers et d bat VENDREDI NO n 28 MAI 2010 La soir e Th trale 21 heures P
131. que j ai l honneur d inaugurer avec vous ce matin sont pour moi et pour la F d ration Arts Vivants et D partements que je pr side exemplaires d une d marche politique et culturelle renouvel e Exemplaires d une nouvelle d marche politique car ces rencontres se sont construites dans ce que Karine Gloanec Maurin pr sidente de la F d ration Nationale des Collectivit s Territoriale pour la Culture FNCC appelle un devoir de partage entre des acteurs qui sur la question du th tre amateur ne s coutaient plus le Minist re de la culture et de la communication les professionnels de la culture les associations d Education Populaire les acteurs de l enseignement sp cialis les lus des collectivit s territoriales Cette cole de l coute comme le dit toujours madame la pr sidente de la FNCC est repr sentative de la vie culturelle de notre pays et de nos territoires Elle va nous permettre ainsi d avoir un d bat aussi large que possible sur les enjeux d aujourd hui qui traversent les pratiques du th tre en amateur Exemplaires aussi d une nouvelle d marche culturelle car nos changes ne se font plus dans cette opposition st rile entre amateurs et professionnels La construction de cette rencontre rend bien compte de cette nouvelle d marche nous y parlons du th tre amateur en lui m me comment le pratique t on quel est le parcours d un amateur quels sont les leviers du d ve
132. que th trale On pourrait d ailleurs poser la m me question pour la musique la danse et les arts plastiques Comment un professionnel du th tre peut il construire un projet ambitieux et structurant sur un territoire non pourvu d institutions culturelles Des pistes de r ponses ces deux questions sont chercher au c ur des changes qui ont eu lieu Bussang changes qu il est imp ratif de poursuivre Contribution d Alain Brunsvick MCC DGCA chef du d partement de la diffusion et des publics Le Colloque de Rennes avec ses riches d bats sur l esth tique du th tre des amateurs mais aussi l esprit d ouverture qu insufflaient les acteurs territoriaux qui nous accueillaient alors fut pour le minist re un Les Actes de Bussang page 16 82 quels enjeux l envie intacte de th tre de milliers de troupes et des autres un souhait et une promesse minist rielle encouragement provoquer l largissement et l amplification du dialogue avec et entre toutes les parties qui s attachent faire vivre et se renouveler les pratiques du th tre des amateurs Le groupe d changes et de r flexion que nous avons constitu en 2009 pour faire suite au colloque de Rennes a rapidement orient ses travaux vers l organisation d un nouveau temps d change l chelle nationale ce serait les Rencontres de Bussang Mais autour de quels enjeux A Bussang espace symboliq
133. r parce que c est la premi re fois que l on parle d initiation aupr s des enfants et des tout petits tout c est de la terminologie enseignement ou pas enseignement Ce qui est important c est qu on ne fabrique pas des g n rations spontan es d acteurs de spectateurs au th tre Il faut imp rativement faire entrer le th tre l cole d s le plus jeune ge comme on a fait entrer la musique et les arts plastiques m me si a passe r guli rement en derni re place Vous avez parl d une option comme une option sur une voiture donc ce n est pas obligatoire si le jeune apprenti com dien avait rencontr le th tre l cole il n aurait peut tre pas attendu jusqu en 3 pour faire du th tre Sur les moyens donn s par les politiques Les subventions aux troupes c est tr s int ressant mais les moyens mettre en uvre c est un projet de soci t d fendre c est celui de mettre l art et la culture en avant pour fabriquer des Les Actes de Bussang page 53 82 concernant le DE on value une relation au cours d une s ance p dagogique dans le Haut Rhin il existe un agr ment d partemental th tre pour tre intervenant dans les ateliers citoyens encore faut il que ce soit une volont politique de fabriquer des gens autonomes et critiques Aujourd hui 1l est beaucoup plus facile de mettre des gamins devant un cran pour donner du temps d
134. re l atelier la structure d enseignement et la troupe cela est le reflet de la diversit de formation des com diens professionnels Il n y pas de continuit syst matique id e de parcours lin aire id al Par contre on peut mettre l hypoth se d une continuit dans les diff rents types de parcours En l absence d une tude exhaustive sur les parcours individuels qu il serait int ressant de mener on peut mettre quelques hypoth ses a A l image de la diversit des formations des com diens professionnels on peut penser que les praticiens en amateur ne suivent pas un parcours type mais multiplient les exp riences b Si on consid re la pratique du th tre dans une compagnie d amateurs comme un mode particulier de pratique de l art dramatique distinct historiquement et anthropologiquement du mode professionnel on peut supposer qu il n y a pas n cessairement de continuit dans le parcours entre par exemple la pratique du th tre dans le cadre de l ducation artistique et l entr e dans une troupe Les Actes de Bussang page 26 82 une typologie d acteurs proche mais des r partitions et une pr sence professionnelle diff renci es des questions et probl matiques communes Pour les compagnies d amateurs rencontr es beaucoup de com diens avaient eu leur premi re exp rience th trale en entrant dans la troupe Leur exp rience se constitue donc par la prat
135. rofessionnel s exprimait dans une salle des f tes proche d une voie ferr e Les spectateurs et les com diens entendaient les trains Les spectateurs entendaient peu les com diens Petit petit les salles se sont vid es C tait un d sert th tral Nous avons eu un coup de c ur de folie m me pour une troupe d amateurs nous nous sommes dits Pourquoi ne cr erait on pas un festival Narbonne Nous sommes all s voir l adjoint la culture de la ville de Narbonne en lui proposant de recevoir les troupes en b n volat la ville assurant en contrepartie la logistique et les finances Sa r action imm diate a t A Narbonne il n y a pas de spectateurs il n y a que le rugby Pas d courag s nous sommes all s voir l adjoint l animation qui nous a dit Pourquoi pas On essaie En 1983 nous avons programm le premier Festival de th tre de Narbonne On a d marr petit le public a commenc venir quand il y avait 100 personnes pour nous voir nous tions satisfaits Quand il y en avait 20 pour les autres troupes nous tions contents Puis cela a grandi grandi et au bout de dix ans la f d ration nationale FNCTA nous a donn le label national C est dire que nous avons profit d une s lection nationale pour avoir des spectacles de qualit Et on a continu grandir la salle aussi et on est arriv une jauge presque tous les soirs de 500 600 pers
136. rritoriales de sommes destin es remplir les missions qu il souhaite lui voir remplir Sur le mille feuilles j ai encore deux mots dire Quand j ai entendu dire on va s attaquer au mille feuilles ce sont des formules Je me suis dit que a n allait pas marcher D abord j adore le mille feuilles il est quand m me bien constitu de feuilles qui ont des saveurs diff rentes et qui additionn es ont sur les papilles gustatives un effet tr s agr able Je crois que les diff rentes feuilles dans le financement de l action culturelle avaient quelque effet b n fique Les Actes de Bussang page 46 82 LA BULLE Sylvain Urban com dien Je suis boulanger J ai fait ma formation en boulangerie avec l envie de faire du th tre tr s t t partir de la 3 Bien s r l cole m avait pas encore de formation de th tre ni d atelier L option th tre est arriv e apr s mon d part du coll ge donc j ai commenc un m tier pour pouvoir continuer le th tre J ai fait la boulangerie et partir de j ai commenc travailler dans des troupes d amateurs toujours en tant boulanger Par la suite j ai voulu continuer plus fortement Donc je suis rentr au conservatoire de Colmar sans arr ter mon m tier J ai beaucoup vadrouill dans les troupes d amateurs et en 2009 j ai arr t totalement la boulangerie pour tre vraiment com dien professionnel
137. rtante que dans les Vosges Cependant sur des questions et probl matiques structurelles communes telles que le renouvellement du r pertoire des troupes d amateurs l encadrement des ateliers pour enfants et adolescents on rep re l isolement des acteurs et le manque de circulation de l information Les r ponses sont conjoncturelles et formul es en fonction des acteurs pr sents sur le territoire exemples du renouvellement du r pertoire des amateurs dans les deux d partements Les Actes de Bussang page 27 82 LA BULLE Marie Mont mont Terle Association Entr actes Vosges C est l histoire une histoire vraie d un petit gar on qui s appelle Le Terrible Il y a quelques ann es j intervenais dans une cole je lai fait pendant une dizaine d ann es en temps scolaire du CP au CM2 Le Terrible tait en CP avec des troubles du comportement des troubles du langage pas de socialisation l institutrice n en pouvant plus avec lui me demande de le prendre dans mes ateliers th tre Alors je le prenais il s asseyait et regardait et puis quand c tait au tour de sa classe de travailler le gamin s amusait s clatait Et la fin de l ann e l poque je faisais 8 10 spectacles jeune public par an au th tre d Epinal un lieu magnifique o les gamins se sentent bien Le Terrible a jou A la fin de la repr sentation
138. s Les d partements ont sur ce sujet jou un r le d terminant travers l laboration des Sch mas D partementaux des Enseignements Artistiques qui ont facilit la mise en r seau de ressources existantes au sein d associations et d tablissements publics Lorsque l on voque les questions de qualification et de dipl mes il est n cessaire d identifier les valeurs que l on veut porter travers l apprentissage du domaine concern Je retiens des mots qui ont t nonc s ce matin celui d autonomie Il est essentiel qu un jeune qui pratique une discipline artistique ait les moyens d tre autonome qu il puisse avoir une autonomie d interpr te une autonomie de regard critique sur une uvre Par ailleurs je rejoins pleinement ce qui a t dit tout l heure savoir qu il faut avoir de tr s grandes ambitions pour les amateurs et donc tre tr s qualifi pour les accompagner Transmettre une mati re artistique en donner les moments essentiels en donner le c ur en donner les valeurs profondes demande une tr s grande ma trise une grande appropriation de sa mati re artistique Les Actes de Bussang page 50 82 sanctionn e depuis 2006 par un DE d enseignement du th tre Pacte de transmission fait forc ment r f rence la notion de contexte dans lequel l enseignement est dispens quels seraient selon vous les l ments incontournables pour laborer une forma
139. s qui souhaitent rencontrer une mati re artistique et permettre au plus grand nombre de rencontrer un domaine artistique Genevi ve Meley Othoniel Minist re de la culture DGCA chef du bureau de l emploi et de la formation Ce qui m est demand est difficile car au fur et mesure de vos changes j arrive de fa on un peu d sordonn e par rapport ce que j avais pr par Je vais essayer d avoir un discours le plus organis possible tout en me gardant la possibilit de le d sorganiser si besoin et tenter de r pondre aux questions que vous avez pos es sur le sujet de la formation et de la qualification Dans un premier temps je vais exposer des l ments partir des propos que J ai entendus Lorsqu en 2000 j ai pris les fonctions que j occupe actuellement la Direction de la Musique de la Danse du Th tre et des Spectacles on venait de vivre une fusion entre la d l gation musique et danse et la d l gation th tre et spectacles A partir de l un organigramme reprenait les missions de ces deux directions et cr ait des services transversaux dont la sous direction des enseignements et des pratiques artistiques Dans cette sous direction il y avait un bureau des pratiques artistiques qui travaillait sur les politiques en direction des amateurs et un bureau des enseignements artistiques qui travaillait sur le r seau des conservatoires J ai pour ma part regrett que soi
140. s sur le territoire nous ouvre d autres portes on est donc amen faire le th tre diff remment Vincent Lalanne Dans votre d marche artistique vous travaillez sur les critures contemporaines en faisant appel des auteurs d aujourd hui Dans cette relation l auteur y a t il un effet sur la pratique en amateur Pierre Guillois Le lien direct est trouble Hier une dame me disait qu elle avait commenc faire un change entre troupe professionnelle et d amateurs pour monter un texte tr s contemporain et que cela avait t un chec Je lui ai demand ce que voulait dire tr s contemporain vivant plus vivant que d autre En fait Les Actes de Bussang page 32 82 Maurice Pottecher ici a cr un r pertoire parce qu il pensait que c tait cela qui pouvait rassembler les classes sociales depuis 2007 je fais en sorte qu on crive des textes pour rassembler les amateurs doivent tre disponibles des stages des ateliers 28 repr sentations des r les en alternance elle s est corrig e pour dire abstrait Ici Bussang je n emploie jamais le mot contemporain de peur de faire fuir tout le monde Et je le rappelle ce lieu a t fond par un auteur contemporain de son poque Quand vous dites que je repr sente la culture et Vincent l ducation populaire le rapport la culture est trouble Pottecher ici n a pas amen la grande culture
141. semblables ont merg des diff rents groupes de travail En tant que conf d ration et association d partementale nous sommes particuli rement sensibles la demande r currente d appuyer les centres de ressources d partementaux voire r gionaux Les participants ont fait part de fa on r currente de leurs questions et besoins en terme d accompagnement qu il s agisse du r pertoire de la formation ou bien de l accompagnement artistique et technique Ces t moignages nous font remarquer que certains amateurs sont isol s que des centres de ressources sont m connus et qu il est important de consolider la ressource par des professionnels qui accompagnent les amateurs dans le respect de leur pratique Ceci nous incite renforcer et d velopper les ressources actions des p les th tre de la conf d ration Ceci nous invite ouvrir nos actions d autres f d rations pour mutualiser rendre plus visibles et lisibles les ressources de chacun Enrichie de cette nouvelle collaboration impuls e par la DGCA et la F d ration Arts Vivants et D partements la Conf d ration nationale des foyers ruraux souhaite transformer le site internet theatredesamateurs org en outil commun des acteurs du th tre des amateurs Ce site portail est envisag d sormais comme la maison virtuelle du th tre des amateurs Les Actes de Bussang page 13 82 la rencontre avait pour objectifs de mieux conna tre les amateurs de
142. ses pour assurer tout l accompagnement n cessaire aux ateliers au soutien aux troupes etc Il manque des structures interm diaires de type animation locale conservatoires rayonnement communal structures d Education Populaire etc 2 Sur les possibilit s de pratique dans les Vosges L offre existe essentiellement pour les adultes pour lesquels il y a une r elle diversit Cette distinction claire de deux r gimes de pratique du th tre en amateur peut tre att nu e lorsqu on s int resse aux structures Certaines d entre elles proposent la fois la pratique du th tre en troupe et en ateliers principalement quand leur objectif principal n est pas essentiellement le th tre deux structures d ducation populaire troupes d adultes ateliers enfants la MJC de Darney et L o Lagrange Epinal deux troupes d amateurs encadrant des ateliers enfants Show devant au Coll ge de Rupt sur Moselle Cie les Joli e s M mes ateliers jeunes adultes et vell it s de quelques autres de mises en place d ateliers les trois associations d insertion et d inclusion offrent la fois ateliers et troupes ARIAS CTPS Remiremont Rustine Compagnie Epinal Les Actes de Bussang page 25 82 les enfants et les adolescents pas de parcours type mais plusieurs types de parcours les parcours individuels 3 hypoth ses La possibilit de pratiquer dans une troupe amateur est offerte dans les gra
143. sions mon d sir profond immarcescible de consacrer ma vie ce dr le d art Travaillant aujourd hui avec des amateurs je ne peux ni ne veux oublier que je viens de l moi aussi et combien ces moments peuvent tre pr cieux et fondateurs Fran ois RANCILLAC metteur en sc ne Pr sident de l association du Th tre du Peuple de Bussang Pr ambule Les amateurs jouent un r le fondamental dans la vie th trale de notre pays Leurs pratiques et leurs conditions d existence et de diffusion les liens qu ils tissent avec les auteurs les lieux professionnels et leurs quipes leurs r seaux au niveau territorial et national sont directement ou indirectement li s aux politiques publiques Approfondir les enjeux des pratiques th trales en amateur analyser leurs modes de fonctionnement tudier quelques exp riences r ussies de partenariat cerner les leviers au service du d veloppement de ces pratiques tels ont t les grands axes de ces rencontres qui ont donn la part belle la prise de parole et au d bat Pour ce faire les intervenants et participants des amateurs rep r s pour leur parcours des professionnels de la cr ation et de la diffusion engag s dans des partenariats avec les structures locales de pratique en amateur des lus soucieux de d velopper des politiques culturelles plus ouvertes des acteurs culturels d sireux de valoriser et soutenir toute initiative innovante structurante et p
144. t d une revalorisation de ses r alit s sp cificit s et enjeux qu ils soient sociologiques esth tiques et bien s r artistiques Les travaux dirig s au CNRS par Marie Madeleine Mervant Roux prolong s par le colloque de 2004 puis par celui de 2008 ont permis d explorer l histoire l esth tique et En partenariat avec d autres f d rations deux laboratoires de recherche et avec le soutien des deux minist res celui en charge de la Culture et de la Communication et celui de la Jeunesse et de la Vie Associative 2 Du th tre amateur Rennes 2004 organis par Th tre s en Bretagne en partenariat avec le CNRS ARIAS l ADEC mta et l Universit de Rennes II Haute Bretagne 3 Le colloque Th tre des amateurs De l criture la sc ne quels accompagnements qui s est d roul Rennes les 21 22 et 23 novembre 2008 a t l aboutissement d une recherche action partag e entre des f d rations d ducation populaire La FNFR F d ration Nationale des Foyers Ruraux la FNCTA F d ration Nationale des Compagnies de Th tre amateur et d Animation et ADEC Art Dramatique Expression Culture et deux laboratoires de recherche le GRESEC Universit de Grenoble 3 Groupe de Recherche Sur les Enjeux de la Communication et ARIAS Atelier de Recherche sur l Interm dialit et les Arts du Spectacle CNRS Centre National de la Recherche Scientifique et soutenue par les deux minist res
145. t j esp re vous nous parlerez Comment r agissez vous cette exp rience de Bussang et comment avez vous d velopp votre projet en direction des pratiques en amateur Vincent Siano Par certains c t s l exp rience de Bussang ressemble un stage de r alisation bien que ce n en soit pas r ellement un J ai t je suis un conseiller technique et p dagogique Jeunesse et Sports vous savez que a n existe plus On organisait des stages de r alisation a ne se fait plus A ma connaissance a s est arr t l ann e derni re Le Minist re de la Jeunesse et des Sports nous n en avons plus Nous avions des Directions D partementales Jeunesse et Sports DDJS elles n existent plus en tant que telles Donc il est difficile ici de parler de ce lieu l de cette place l Actuellement nous sommes organis s dans les directions d partementales de la coh sion sociale au mieux sinon dans des directions de la population aupr s des pr fectures dont nous d pendons directement Il y a des directions r gionales de la Jeunesse des Sports et de la Coh sion Sociale mais il n y a plus vraiment de liens institutionnels entre les directions r gionales et d partementales et plus du tout de minist re de r f rence en ce qui concerne les stages de r alisation Il vaut mieux dire que je parle partir des exp riences de l amateur que j tais avant d int
146. tag s accompagnement plut t que formation une id e d changes et de projets partag s avec les professionnels Trois propositions de travail ou recommandations concernant les lieux 1 Faciliter la mise disposition de lieux de travail pour les non professionnels Les amateurs manquent de lieux de travail et surtout de lieux adapt s malgr les efforts de quelques municipalit s 2 Travailler sur les lieux de rencontre avec le public Pour rencontrer le public il faut bien s r que les amateurs puissent utiliser les lieux d di s au th tre le plateau mais pas seulement Des lieux investis symboliquement par le public rue ext rieur festival peuvent tre extr mement porteurs pour aller la rencontre des publics qu on qualifie d loign s de la culture A l autre bout de la cha ne les spectacles d amateurs qui utilisent des petites formes avec peu de personnages peuvent tre jou s chez les gens comme le th tre d appartement 3 Prendre en compte toute la diversit g ographique du pays M me s il s agit d une approche tr s diff rente il a t soulign que bien des bilans sur le th tre des amateurs ne prennent en compte que la pratique en centre ville en oubliant trop souvent les quartiers les banlieues et le monde rural B La question du comment Le constat partag est celui de la n cessit de d velopper le compagnonnage le travail d change
147. talit s sont en volution Pierre Guillois Quand vous parlez de th tre amateur territoire etc il faut dire deux choses Les Actes de Bussang page 41 82 et le public de th tre s est r duit en terme de repr sentation sociale d autres logiques de production trouver et d autres exp riences que Bussang pour inspirer les professionnels et int grer les amateurs sur le territoire analyser le champ culturel investi par les amateurs et la sp cificit ventuelle existe t il une esth tique amateur il faut revenir au moteur essentiel de la pratique amateur le d sir c est que le th tre professionnel s est beaucoup cart du territoire dans la logique de l excellence Il y a des exceptions videmment des compagnies en r sidence avec tout un travail qui se fait mais ce n est pas la logique forte qui a men le th tre professionnel depuis Malraux Donc s agissant de territoire on va penser plus th tre amateur Il y a une r flexion lancer dans le monde professionnel pour se reposer cette question Moi je suis tr s malheureux par rapport au monde professionnel de ce point de vue on peut tre malheureux enfin moi je peux tre malheureux dans le r seau de vente des spectacles parce que comme vous le savez on sait bien que le public de th tre est tr s r duit en termes de repr sentation sociale En se baladant dans toute la France on a un peu l
148. teaux qui bougent o il y aurait nombre d acteurs vont devoir se concevoir autrement Moi m me parfois j ai des productions professionnelles qui ne sont pas organis es professionnellement car pour certaines elles se font sans argent Il va falloir compter avec ces r alit s dans les ann es qui viennent Le tournant du th tre qu il soit amateur ou professionnel doit tre pris avec cette conscience l Est ce que le th tre des amateurs est capable d inventer de nouvelles formes l o le th tre professionnel est en panne Est il capable de porter les germes d un nouveau th tre populaire Peut il changer la donne Peut il proposer une autre organisation au sein des quipes th trales professionnelles ou amateurs Le statut de metteur en sc ne tel qu il existe aujourd hui peut il tre remis en question La question du collectif peut elle tre remise en jeu Les logiques de production peuvent elles s en trouver Les Actes de Bussang page 79 82 il faut se m langer si nous voulons cr er de belles choses inventer des lieux qui permettent de r veiller les morts transform es Egalement pour des logiques de diffusion o amateurs et professionnels seraient capables de partager plus de lieux Depuis deux jours on a parl plusieurs fois de Maisons du th tre qui pourraient rassembler amateurs et professionnels De Th tre du Peuple dans chaque d partement De collectif profess
149. temps Trois chocs m ont d termin e en faire mon m tier J ai eu la chance d avoir un grand p re qui m a emmen e lorsque j avais onze ans voir 1789 d Ariane Mnouchkine la Cartoucherie de Vincennes Premier choc J ai eu la chance d tre au Lyc e Montaigne Paris o Peter Brook venait chaque ann e pr senter son travail entre 1972 et 1979 Deuxi me choc J ai eu la chance dans les ann es 70 de pouvoir assister un spectacle interdit puis repris ensuite La passion du G n ral Franco d Armand Gatti qui m lait amateurs et professionnels Troisi me choc J ai d but metteure en sc ne en 1983 Aubervilliers gr ce au directeur du Centre Dramatique National le Th tre de la commune d Aubervilliers Il est int ressant de rappeler aujourd hui que ce CDN a t cr par Gabriel Garran en 1965 avec des amateurs Guy Dum lie tait adjoint la culture Aubervilliers lorsque j ai commenc intervenir dans les cit s de la Cit la demande de Gabriel Garran et aupr s de jeunes gens qui consid raient m me si certains n y allaient jamais Les Actes de Bussang page 76 82 nous avons fond le COLLECTIF 12 Mantes la Jolie dans une friche que le th tre de la commune tait leur th tre Ces personnes au fur et mesure du travail avec moi ont abord le th tre par la pratique amateur ou par la professionnalisation C est avec eux que j ai fo
150. tion destination des jeunes de 16 25 ans autour d une criture soit contemporaine soit classique jou e ensuite dans ces villages Les repr sentations sont r alis es avec de petits moyens Ce ne sont jamais des salles de spectacle ou tr s rarement Les spectacles vont de village en village Notre but est d animer des territoires o il n existe pas de relais culturels en proposant une offre culturelle assez compl te liant initiation et diffusion destination de tout public Louise Pour compl ter je voulais dire que ce dispositif nous permet d engager des communes et des intercommunalit s y compris financi rement dans des projets culturels locaux On arrive comme cela d bloquer de petits fonds qui ajout s aux autres permettent de faire fonctionner la compagnie de faire circuler des pi ces et ainsi de r introduire le th tre dans les villages o cela s est arr t parce que les gens ne vont plus au spectacle parce qu il y en a plus chez eux qu il faut aller trop loin et que financi rement c est trop lourd Il faut garder cette id e d un th tre qui bouge vers le plus grand nombre Les Actes de Bussang page 48 82 SAMEDI 29 MAI 2010 12 heures Questions d actualit formation qualification et orientations voir la Foire aux questions en annexe document 7 Penjeu aujourd hui r pondre aux attentes aux besoins et aux d sirs des individu
151. tion un dipl me relier le d partement de th tre et les ressources ext rieures tisser des partenariats avec les lieux de cr ation et de diffusion un oubli la place de l art dans l entreprise Ce point est vraiment ressorti des changes lorsque l on a b ti le Dipl me d Etat DE d enseignement du th tre en 2006 qui a fait l objet de travaux longs et rigoureux avec des professionnels En cons quence les pr requis d acc s l examen sont exigeants plus exigeants que ceux d finis pour les autres domaines artistiques que sont la danse la musique et les arts du cirque Un dipl me en terme de d marche p dagogique ne fait que souligner qu il existe plusieurs d marches p dagogiques d finies par rapport des contextes par rapport aux objectifs et finalit s de projets d tablissements de projets culturels de projets associatifs L acte de transmission fait forc ment r f rence la notion de contexte dans lequel l enseignement est dispens Toutefois bien que diff rentes les d marches p dagogiques doivent permettre l enfant l adolescent l adulte de conna tre la mati re ce que j appelle na tre avec Il doit pouvoir se l approprier pratiquer exp rimenter rater recommencer et ensuite comprendre c est dire prendre avec soi cette mati re la faire sienne la questionner l interroger et partir de l donner son point de vue et le communiquer
152. tr s jeune Dans tout ce que j ai entendu hier et aujourd hui il y a une chose qui n est apparue qu hier soir c est la relation au public Je trouve qu on ne travaille pas assez sur cette relation on n y r fl chit pas assez dans la mesure o le public aussi a volu en fonction de la soci t On l a fait voluer aussi et on l a trait aussi tr s diff remment De la m me mani re qu on parlait du mille feuilles tout l heure effectivement du c t de l institution il y a un syst me de gestion du public qui a volu au fur et mesure de l histoire dans les 30 derni res ann es de fa on assez complexe qui a conduit poser les probl mes et faire des tables rondes de r flexion J ai assist dans certains centres dramatiques des questions sur la mani re dont on allait g rer le public et sur les m thodes qui le rendraient plus captif ce qui change le regard au public Donc on a invent des tas de syst mes d abonnements compliqu s o avec un faire valoir facile on faisait passer des pi ces plus difficiles Bref On a invent des tas de choses On a vraiment travaill sur une gestion compliqu e du public dans la relation qu il avait au th tre C est devenu administratif ou gestionnaire ou financier Les Actes de Bussang page 45 82 dans le th tre amateur la relation est simple au premier niveau c est un public qui vient au th tre des ressources
153. tue une communaut autour d un probl me initial r soudre Ce qui l gitime la relation partenariale est le projet commun Sa caract ristique principale est la diversit des acteurs impliqu s Quand on est partenaire on est forc ment diff rent Etymologiquement le partenariat vient de l anglais parcener qui signifie biens indivis et qui renvoie donc la notion anglaise de partner d obligation de travailler ensemble pour faire fructifier le bien Ce terme anglais trouve son origine du latin partitio qui signifie division Dans la racine m me du mot on note la notion de collaboration dans la prise en compte des diff rences Que s est il pass pour Bussang Le processus de travail qui a t mis en place est il conforme cette d finition g n rique Il revient chacun de r pondre cette question et les r ponses pourraient utilement alimenter la suite du processus On peut par contre affirmer que les d marches de partenariat conditionnent toute politique culturelle structurante La posture de partenariat n est pas naturelle il s agit d une m thode qui a ses r gles La co construction des politiques culturelles tant vant e par les d cideurs s appuie t elle sur un r el partenariat Conclusion provisoire Comment un enfant issu d une famille modeste et r sidant dans une zone rurale loign e d un p le urbain situation qui est loin d tre rare dans notre pays peut il avoir acc s la prati
154. u plusieurs intervenants En revanche il peut y avoir des d marches p dagogiques diff rentes en fonction des contextes qui visent des objectifs et des finalit s sp cifiques pour r pondre des besoins et des d sirs qui ne sont pas toujours de m me nature Vous l avez soulign un amateur n est pas un professionnel Sa d marche ne s inscrit pas toujours dans la dur e il souhaite partager il souhaite t moigner pour interroger le sens de l existence Un amateur est un interpr te il donne son point de vue et son regard sur le monde travers les contenus les fondements d une mati re artistique Au th tre 1l les donne essentiellement travers la langue le texte c est certainement r ducteur que de dire cela mais l amateur de th tre est un interpr te plein et entier qui affirme partir d une intimit d un v cu des parti pris artistiques Une fois pos s ces l ments je vais aborder la question de l encadrement des amateurs et je le r p te il s agit aussi d amateurs d l ves inscrits en conservatoire Je pr cise qu aujourd hui les travaux conduits dans le cadre de la loi de 2004 sur la d centralisation des enseignements artistiques bien que la mise en uvre de cette r forme soit actuellement suspendue permettent d affirmer que l ensemble des collectivit s territoriales et l Etat partagent l id e que la mission principale des conservatoires est la formation des amateur
155. ue hautement f d rateur le premier de ces enjeux tait pour nous de reposer la question du p rim tre des pratiques th trales des amateurs et partant de nos politiques en leur faveur A cette question ces rencontres ont apport une claire r ponse Elle se lit dans la riche composition de l assembl e qui s est constitu e ici Elus et techniciens des collectivit s territoriales responsables d associations d ducation populaire com diens metteurs en sc ne auteurs amateurs et professionnels responsables de grandes f d rations de pratiques en amateur chercheurs professeurs d art dramatique enseignants de l Education nationale ducateurs dans le champ social repr sentants des services centraux et d concentr s du minist re de la Culture une assembl e h t roclite oublieuse des hi rarchies et des cat gories mais partageant des engagements et des constats convergents sur l envie intacte de th tre qui traverse notre soci t sur la soif de pratique des jeunes sur le besoin de reconnaissance et de valorisation de ce ph nom ne aussi large que discret et tenace que fragile Car si les amateurs de pratique th trale se retrouvent et se renouvellent au sein des milliers de troupes formellement constitu es sur le territoire ils exercent galement leur passion de mani re parfois moins durable ou constitu e dans les coles les coll ges les lyc es les universit s les conservatoires le monde de
156. ue l on y sera bien accueilli et puis surtout que souffle ici un esprit des lieux propice aux meilleures inspirations et r solutions Merci au Th tre du Peuple Vosges Arts Vivants la F d ration Arts Vivants et D partements qui ont beaucoup et bien travaill pour que ces rencontres soient r ellement de dimension et de port e nationales Merci par avance Catherine Boskowitz qui sera notre Grand T moin et nous dira au terme de ces deux journ es de l o elle est de l o elle a t ce qu elle y a entendu de particuli rement remarquable mais peut tre aussi ce qui de son point de vue n y aurait pas t assez dit Les Actes de Bussang page 20 82 les amateurs un sous continent de la vie th trale travailler sur les articulations et les jonctions Comment cette nouvelle direction du minist re qui est celle de tous les arts vivants le th tre la danse la musique les arts du cirque et de la rue les arts plastiques va t elle reprendre le sujet des pratiques en amateur depuis le th tre jusqu aux arts plastiques en passant par la musique et la danse Quel discours g n ral va t elle contribuer refonder et quelle attention forc ment particuli re mais sans doute renouvel e va t elle porter aux pratiques relevant de chaque champ artistique Ces rencontres tombent donc bien et ce qui n est pas tout fait un hasard elles sont organis es dans la configurati
157. uestion de la langue intervient ou non Pierre Guillois Maurice Pottecher n a pas mont de pi ces en patois il s en est inspir Par contre en Alsace la langue existe tr s fortement elle est parl e au del des campagnes et m me par les jeunes g n rations Vincent Lalanne J aimais bien l id e de reliance des objectifs et des fonctions existentielles Les amateurs qui viennent Bussang pourquoi viennent ils de votre point de vue Pour cette relation sociale Ou bien viennent ils pour aller plus loin pour se prouver quelque chose eux m mes se d passer dans une pratique qu ils ont au quotidien et qu ils ont d une fa on plus banale Pierre Guillois En fait on est proche de la logique d un stage de r alisation on n est pas dans la logique de la troupe Le cadre du spectacle Bussang est ultra professionnel donc c est une exp rience dans le parcours des amateurs mais on se pose aussi la question chez les professionnels Qu est ce qui fait que quelqu un fait du th tre c est vrai quand vous me posez cette question existentielle tout d un coup c est toujours troublant de savoir comment les gens se sont lanc s et parfois je sais qu il y a des gens qui sont amateurs et qui m ont dit quand j tais jeune j ai fait du th tre mais je n en ai pas fait mon m tier Je n ai pas fait ce choix de vie pour diff rentes raisons Regret ou pas C est tr s compliqu
158. ul un Colloque intitul le th tre des amateurs de l criture la sc ne accompagnement et autonomie Apr s ce colloque le comit scientifique compos de Marie Madeleine Mervant Roux Marie Christine Bordeaux et Jean Caune a travaill aux actes de ce colloque Il y a donc un livre qui sortira en 2011 aux Editions l Entretemps et intitul Le th tre des amateurs et l exp rience de l art accompagnement et autonomie Dans cet ouvrage Il y a un chapitre sur les pratiques artistiques et les conduites esth tiques dans le th tre des amateurs Un autre chapitre sur l accompagnement comme d marche d autonomie reprend des observations historiques et des observations de terrain actuelles du th tre des amateurs Un autre chapitre est consacr une autre po tique du th tre des amateurs qui traite des questions abord es ce matin en terme d esth tique C est une observation de la repr sentation du th tre des amateurs qui essaie d en tirer des conclusions en terme Les Actes de Bussang page 74 82 d esth tique du th tre des amateurs avec bien s r une s rie de t moignages et de regards crois s 7 Je n tais pas l atelier quelle place et quel r le pour le th tre des amateurs dans la vie th trale et de la cit mais cela me pose probl me en tous les cas question quand vous parlez de mise en coh rence des politiques publiques en direction des compagni
159. us cher que notre th tre Beaucoup plus videmment on ne peut pas compter le travail b n vole mais en terme d argent en gros pour vous donner une id e a a co t 500 000 euros pour faire ce vrai th tre 200 places ouverture de plateau 13 m tres profondeur 10 m tres 300 m en tout Il a fallu quand m me trouver de l argent On en a mis un peu de notre poche une souscription les produits de l association mais l essentiel il a fallu aller le chercher Chaque fois qu un politique disait un mot qui se r f rait de l quipement culturel on r pondait que nous tions en train de faire quelque chose que nous pouvions concr tiser sa politique Bien s r le premier dialogue a t instaur avec la municipalit pour avoir un terrain Nous avons sign un bail de 50 ans avec la commune apr s quoi l association lui c dera le th tre Etant donn la lenteur de la construction cause de nos faibles moyens nous avions peur qu une fois fini 1l soit d j temps de le donner Alors nous l avons toujours utilis chaque tape du chantier La construction a commenc en 1986 gr ce des chantiers de jeunes et aux aides qui les accompagnent et d s les ann es 90 alors qu il n y avait qu une dalle et une charpente nous y avons jou en toute ill galit La commission de s curit n y est venue que 19 ans apr s et le th tre n a jamais t inaugur bien entendu
160. ux jours Vous avez dit aussi que pour les amateurs il n y a d argent que pour la formation Se former des pratiques de th tre passe encore mais s il s agit de formations professionnelles quelle hypocrisie dans un monde sans possibilit s d emplois Et puis l on ne partage pas les publics Les professionnels sont jaloux du public des amateurs Et honte aux professionnels de demander seulement aux amateurs de remplir les bus pour remplir les th tres Serait 1l possible de demander de l argent aux institutions collectivit s et minist res pour simplement se faire plaisir et donner du plaisir aux autres Il faut repenser le th tre des amateurs dans le champ du th tre Il y a pour le th tre lui m me un besoin urgent de d cloisonner Amateurs et professionnels ne sont pas oblig s de se marier ils peuvent seulement se fiancer ou m me coucher ensemble de temps en temps Il faut aussi tenir compte d une chose l tat de la situation des professionnels est terrifiant Des com diens par charret es enti res depuis 2003 passent au RMI et n ont pas de travail et tr s peu de retraite Le syst me attaque bien s r d abord les gens isol s puis les compagnies puis les lieux conventionn s etc Certains professionnels sans travail vont sans doute int grer des compagnies d amateurs car ils ne pourront se passer d exercer Les productions si l on veut de la diversit et des pla

Rencontre nationale du Théâtre des Amateurs à Bussang

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

Rencontre nationale du Th&eacute;&acirc;tre des Amateurs &agrave; Bussang

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

Rencontre nationale du Théâtre des Amateurs à Bussang