Le Publiphobe n° 11
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1. Gen se du Publiphobe histoire de mes rapports avec la publicit par Yvan Gradis 12 pages Cassette 5mn de l mission Rue des Entrepreneurs voir plus haut D p che de l Agence France Presse sur les messages subliminaux 0264 FRA AFP KI56 1 page VI ASSOCIATION DE TELESPECTATEURS ANADET Contact Jean Paul Lerat Place Saint Nicolas 03140 Chantelle T 70 56 68 40 Robert Heymann Coubernard 36300 St Aigny T 54 37 22 42 VII MODE D EMPLOI Pour commander les num ros anciens ou para tre du Publiphobe deux pages par num ro ou tout document mentionn au catalogue pri re d envoyer une enveloppe suffisamment affranchie vos nom et adresse ainsi que 50 cts en timbres par page Dons accept s CCP 346257 X Paris Ch ques l ordre de Le Publiphobe N oubliez pas de photocopier ce texte et de le diffuser Yvan Gradis 56 bis rue Escudier 92100 Boulogne France T 1 46 03 59 922. Il ne s agit pas d une bande son ou d une cassette Ce sont simplement trois puces reli es entre elles Essayer d atteindre ou d extraire une seule puce revient casser compl tement l appareil Les appareils sont scell s et vis s par huissier A la suite de l mission le journaliste de France Inter fut poursuivi en diffamation par la F d ration des entreprises de distribution de magasins pr dominance alimentaire FEDIMAS qui faisait valoir qu en d non ant cette pratique il lui avait port un pr judice Le 18 novembre 1991 la Cour d appel de Paris a d bout la FEDIMAS d clarant que l information en question n tait pas fausse et qu au surplus la pr vention des vols dans les grandes surfaces par des messages subliminaux n tait pas interdite Cette affaire ne r v le pas seulement le caract re licite d un certain emploi de la technique subliminale elle am ne se poser deux questions D une part aux yeux de qui la FEDIMAS cherchait elle cacher un proc d que la loi n interdit pas sinon ceux du public De quel pr judice pouvait elle se plaindre de la part du journaliste sinon d un pr judice moral D autre part qui sait si les messages subliminaux ne sont pas utilis s aujourd hui ill galement ou ne le seront pas demain l galement des fins publicitaires Voir catalogue Il ECLAIRCISSEMENT Une poign e de lecteurs s tant mus de fa on significative de la mention d un certain journal da
3. Il UNE AFFAIRE DE MESSAGE SUBLIMINAL Je me sens bien je ne vole jamais je me sens bien je ne vole jamais etc C est le message subliminal c est dire ind celable l oreille mais enregistr par le subconscient mis au point par une soci t bretonne dont le repr sentant fut l invit de France Inter le 10 f vrier 1990 mission Rue des Entrepreneurs Voici l essentiel de son interview Une soci t am ricaine a eu l id e il y a dix ans d appliquer la technique subliminale au vol en mettant au point un g n rateur de sons subliminaux diffus s et mix s dans la musique d ambiance Ce syst me a t parfait depuis en Allemagne en y ajoutant la possibilit pour une personne ext rieure d couter en clair les messages diffus s ceci de fa on pr venir tout risque de mauvaise utilisation de l appareil Ce type d appareil est install tout simplement sur les tours de sonorisation des hypermarch s et grands magasins et le syst me commence tre largement diffus en Europe Le principe tant de dissuader les auditeurs par un message stock par leur subconscient peu pr s dix minutes apr s leur entr e dans le magasin et il se produit une esp ce de feed back au moment o ce message se rappelle gentiment On obtient aussi bien en Allemagne qu en France des r sultats de l ordre de 20 30 de diminution de vols Cet appareil est lou de l ordre de 135 000 F annuels Ce syst me n est pas vendu
4. ISSN 1148 1498 N 11 LE P UBLIPHOBE 1 2 1992 Oui bien s r vous avez raison de vous d fendre contre la publicit Tous les gens conscients de la dignit humaine sont publiphobes Bonne chance dans votre combat Commandant Cousteau R seau associatif cr le ler janvier 1990 et d clar le ler juillet 1991 J O du 24 7 1991 pour faire prendre conscience des proc d s publicitaires ou autres destin s mettre en condition l opinion publique sensibiliser le public aux nuisances cologiques aux d s quilibres sociaux et aux risques de manipulation psychologique li s l emploi ou l abus de ces proc d s r fl chir sur les enjeux avou s ou non de ces derniers organiser des contre pouvoirs extrait des statuts I CENTRALES D ACHAT ET K G B Une centrale d achat d espace publicitaire est une soci t qui ach te en gros les espaces publicitaires dans les m dias et les revend au d tail aux annonceurs ou aux agences de publicit En d autres termes si le publicitaire pour le compte de l annonceur pr pare l app t jette l hame on et nous tient passants spectateurs consommateurs tout fr tillants au bout de sa ligne le marchand d espace quant lui guetteur l aff t des bancs de poissons d tient le plus grand pouvoir sur la qualit de l eau des rivi res dont il peut m me d tourner le cours au gr des int r ts de la p che Voici le portrait de ces grossistes par deux d tai
5. ait juger du bien fond d une citation Que cet claircissement soit l occasion d un rappel Le Publiphobe pench sur des proc d s qui concernent l ensemble de la collectivit touche forc ment la politique sans tre pour autant un parti ni m me un mouvement politique il n a aujourd hui aucun projet de soci t C est sans doute ce qui lui vaut la confiance et la sympathie d un certain nombre de personnalit s dont il s est toujours refus publier la liste une liste dont l h t rog n it fournirait pourtant tout autre mouvement le meilleur argument publicitaire A d faut qu on se r f re aux anciens num ros et qu on y cherche quelque secr te unit dans les sources et les citations Enfin seront rappel s l intention de ces quelques lecteurs exigeants deux des principes g n raux du boycott voir Le Publiphobe n 8 empirisme et tol rance II sera certainement commis de nouvelles erreurs l avenir Est il permis de r clamer d ores et d j l indulgence IV INVITATION Suite la rencontre du 19 octobre dernier voir num ro pr c dent une deuxi me r union interassociative de travail sur le conditionnement publicitaire aura lieu le 15 f vrier de 10h 17h au 61 rue Victor Hugo 93500 Pantin m tro Eglise de Pantin V CATALOGUE Table analytique du Publiphobe pour 1990 et 1991 n 1 10 index et revue des sommaires facilitant le survol des num ros ant rieurs 2 pages
6. esse d un salaire mensuel de 20 000 F pour contribuer l panouissement de l activit t l visuelle pour que le public se sente encore plus proche de la t l vision qu il regarde Plus proche Oui comme est proche le poisson de l hame on qui lui transperce la gueule Car en fait d activit t l visuelle Carat Espace s occupe surtout d apr s cette m me annonce d acheter tous les ans pour environ vingt milliards de francs d espace et de temps publicitaires dans tous les m dias d Europe Le 6 juin dernier France Inter les deux fr res Gross taient interview s Francis pr senta ainsi leur Acad mie C est la p pini re de l audiovisuel de l an 2000 Nous sommes en train de pr parer tous ceux qui seront tous les postes de commandement du XX me si cle sic Nous sommes en train de placer des gens qui seront partout dans le monde entier Et d ajouter Nous sommes en train de faire une sorte de K G B on le dit officiellement personne ne nous croit Que Monsieur Gross se rassure nous le croyons volontiers Ainsi donc alors m me que le monde pr tend se lib rer du totalitarisme voil qu il s appr te y replonger ou plut t s y installer pour longtemps car lorsqu aux bruits de bottes succ dent les musiquettes de la publicit lorsque fuit l intelligence et non plus le sang lorsqu l assassinat fait suite le meurtre de l esprit c est l id e m me de r sistance qui peu peu s vanouit
7. llants qui les pr sentent d embl e comme le grand m chant loup ces seigneurs de l achat d espace pour les plus grands ils sont deux peut tre trois sont de grands hommes d affaires dot s d une intelligence exceptionnelle d une roublardise toute preuve B Brochand et J Lendrevie Le Publicitor Dalloz Paris 1989 On conna t par ailleurs deux fr res Gilbert et Francis Gross patrons de la premi re centrale d achat en Europe Carat Espace Neuilly sur Seine 92 fond e par le premier la fin des ann es soixante C est par de tels agents que s exerce la mainmise de la finance sur les m dias Faisons donc un petit tour dans les coulisses de l audiovisuel Ce l intention des derniers na fs qui imagineraient encore les ficelles d un m dia comme la t l vision aux mains de philanthropes faisant tout leur possible pour le bien de leurs contemporains Le groupe Carat Espace a lanc en 1989 une Acad mie du m me nom Une double page de publicit dans Le Monde du 30 9 1989 accompagnait ce lancement A gauche une jeune fille aux seins nus prostitu e par les grossistes dont elle devait incarner l id al en mati re d audiovisuel semblait prononcer le slogan crit en normes caract res au bas de son image Pouvez vous faire une t l vision plus s duisante A qui s adressait elle Aux jeunes loups que sur la page de droite le grand m chant loup cherchait embrigader contre la prom
8. ns Le Publiphobe n 9 et pour parer de nouvelles manifestations de perplexit voire de suspicion une mise au point semble n cessaire qui servira jusqu nouvel ordre Que ces lecteurs soient tout d abord remerci s d avoir exprim ce que d autres peut tre ont tu Par leurs interrogations ils ont plong Le Publiphobe leur tour dans un bel embarras dont il ne pourra sortir qu en progressant dans la connaissance de lui m me Non qu il se cache ou ses correspondants quelque arri re pens e ou obscure appartenance la profession initiale d ind pendance voir Le Publiphobe n 1 reste valable Mais il est vrai qu en citant ce journal comme tout autre d ailleurs on s exposait au ridicule de trahir la m thode pr conis e l endroit m me de la faute commise Evoquer le titre d un journal c est comme pour les marques reconna tre qu il existe le faire vivre dans l esprit du public donc le faire vivre tout court Nommer c est tirer du n ant le boycott d une marque commence par la censure de son nom Dans cette mesure ces lecteurs indign s avaient raison d tre plus publiphobes que Le Publiphobe Mais qu auraient ils pens si la phrase cit e l avait t sans r f rence N auraient ils pas cri au flou la n gligence la manipulation C est par respect d eux et pour leur information que l on essaie d tre le plus pr cis possible Peut tre ne fallait il pas citer la phrase du tout Soit Mais qui pourr
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