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édition 3 (2006) - European Commission

1. La DER et la directive 2000 78 CE du Conseil portant cr ation d un cadre g n ral en faveur de l galit de traitement en mati re d em ploi et de travail et la directive 2002 73 CE du Conseil relative la mise en oeuvre du principe de l galit de traitement entre hommes et femmes en ce qui concerne l acc s l emploi la formation et la promotion professionnelles et les conditions de travail 5 Voir par exemple les points de vue du Comit sur la n cessit de l action positive au paragraphe 21 de la d cision sur le bien fond 8 d cembre 2004 R clamation No 15 2003 European Roma Rights Center c Gr ce disponible au site www coe int T E Human_Rights Esc 4_ Collective _complaints List_of_collective_complaints default asp P143_15540 51 Nachova et autres c Bulgarie arr t de la Grande Chambre du 6 juillet 2005 D H et autres contre R publique tch que arr t du 7 f vrier 2006 Disponible au site http cmiskp echr coe int tkp197 view asp item 1 amp portal hbkm amp action html amp highlight Ostrava amp sessionid 5765234 amp skin hudoc en Page 2 53 24 des mesures et non sur leur intention En r alit les intervenants ont invit la Cour a tablir un cadre juridique interdisant la discrimination indirecte d finie dans l article 2 2 b DER au Conseil de l Europe La CtEDH s est refus tout engagement cet gard Au contraire invoquant la distance qu elle s imposait par rapport au contexte
2. men e par l Observatoire des discriminations de l Universit de Ces affaires ont t initi es par une ONG le Centre pour les droits civils et de l Homme Centre for Civil and Human Rights situ dans l est de la Slovaquie Le Soir 26 27 et 28 mars 2005 19 De Standaard 25 mars 2005 101 Voy supra note 13 102 Communiqu de l UNPI 2 d cembre 2005 103 Cette campagne a t men e en 2000 2001 voy www mrax be article php3 id_article 194 104 Voy aussi Le Testing m thode et exemples fiche pratique du GELD Groupe d tude et de lutte contre les discriminations Cette association a cess ses activit s le 30 juin 2005 pour se fondre dans la Haute autorit de lutte contre les discriminations HALDE 37 EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 Paris s appuyait sur un protocole minutieux Il s agissait de mesurer la discrimination a l emploi en testant plusieurs variables le genre homme femme l origine ethnique Maghreb France le lieu de r sidence l apparence physique visage beau disgracieux l ge plus ou moins de 50 ans le handicap En r ponse une offre d emploi deux CV taient envoy s qui ne diff raient que par une caract ristique la variable tester Les pr sentations des CV et les lettres d accompagnement taient r dig es de mani re ne pas tre trop ressemblantes des enveloppes diff rentes ont t utilis es elles ont t post es des jou
3. II s agit d un l ment important car selon la jurisprudence correspondante il n existe pas d effet direct horizontal des directives en g n ral avant la date limite de leur transposition Cela signifierait que ind pendamment de la l gislation secondaire actuelle et future la discrimination peut tre contest e par recours au principe de non discrimination m me entre parties priv es si le droit communautaire est applicable Une r glementation substantielle est donn e quant a la disproportionnalit des mesures de d r glementation con ues pour promouvoir l inclusion des travailleurs g s dans la main d uvre Plus important le principe de non discrimination a re u un contour beaucoup plus tranch Il est conforme la jurisprudence de consid rer ce principe comme un principe g n ral du droit communautaire et la CJCE souligne une nouvelle fois ce point concr tement dans le contexte de la discrimination fond e sur l ge Le m me raisonnement pourrait clairement s appliquer aux autres caract ristiques num r es dans l article 13 du Trait CE L tablissement d une justification pour une diff rence de traitement est une nouvelle fois selon la jurisprudence tablie et suivant la formulation de l article 6 1 de la directive bas sur l existence d un objectif l gitime et l utilisation de moyens proportionn s pour r aliser cet objectif Le principe de non discrimination en tant que principe g n ral du droit com
4. La loi de modernisation des prestations de services sur le march de l emploi a baiss ce seuil de 58 52 ans jusqu au 31 d cembre 2006 Cette exception ne s applique pas en cas de connexion troite avec un contrat de travail ant rieur dur e ind termin e conclu avec le m me employeur Il en r sulte que les contrats a dur e d termin e peuvent tre conclus jusqu au 31 d cembre 2006 sans devoir tre justifi s objectivement si le travailleur a atteint l ge de 52 ans et qu il n existe pas de connexion troite avec un contrat de travail ant rieur dur e ind termin e Comme le travailleur tait g de 56 ans au moment de la signature du contrat dur e d termin e cette r gle s appliquait son cas Dans le cadre de la proc dure de renvoi pr judiciel le Tribunal du travail allemand a pos quatre questions quant la compatibilit de ces dispositions juridiques nationales avec la l gislation communautaire Les troisi me et quatri me questions consistent savoir si l article 6 1 de la directive 2000 78 doit tre interpr t comme faisant obstacle une disposition de la l gislation nationale telle que l article 14 3 de la TzBfG qui autorise sans restriction moins qu il existe une connexion troite avec un contrat de travail ant rieur dur e ind termin e conclu avec le m me employeur la conclusion de contrats de travail a dur e d termin e d s que le travailleur a atteint l ge de 52 ans et
5. mettant plut t sp cialement l accent sur des faits qui ne pouvaient s expliquer selon le point de vue moyen d une personne de la majorit qui est familiaris e avec ses droits n a pas v cu de pression de la part des pouvoirs publics et a acc s aux informations concern es pour prendre des d cisions clair es d elle m me tels que l absence d appel parental contre les d cisions de placement Lorsque l on value une affaire il convient d avoir l esprit la remarque du juge Costa dans son opinion concordante selon laquelle la Grande Chambre de la CtEDH est mieux plac e pour r examiner la jurisprudence existante et s en d marquer Il convient aussi de tenir compte du fait qu il tait question ici d un droit d rogeable connaissant une faible jurisprudence alors que les arr t rendus dans l affaire Nachova se rapportaient des droits non d rogeables comportant une jurisprudence bien tablie et une s rie de faits manifestes et d plorables Le fait qu la fois l opinion concordante du juge Costa et l opinion dissidente du juge Cabral Barreto se concentrent sur la complexit sociale et la n cessit de surmonter les difficult s auxquelles sont confront s les Roms en R publique tch que dans l enseignement implique qu une fois que les aspects conomiques tels que les effets de la s gr gation dans l enseignement sur la situation des Roms en termes d emploi sociaux et politiques p seront d un poids gal le d bat pou
6. consid raient plus particuli rement les personnes d origine pontique comme tant de mauvais chauffeurs peu fiables et g n ralement haut risque et qu il existait au sein de ces compagnies une politique consistant viter d assurer des personnes d origine pontique moins qu un Chypriote grec ne puisse les cautionner ou les recommander Dans son rapport publi le 23 juin 2005 la M diatrice a d clar cette pratique discriminatoire et ill gale et a recommand que les compagnies d assurance r visent leurs politiques Elle a fait remarquer que bien que l utilisation de crit res tels que l ge l historique des sinistres et l tat de la voiture soient acceptables il existait une interdiction absolue de politiques fond es sur des crit res ethniques ou raciaux Elle a pr venu qu elle n imposerait pas de sanctions ce stade mais qu elle n h siterait pas imposer des peines dans le cas o les compagnies d assurance ne se conformeraient pas cette recommandation http www ombudsman gov cy Ombudsman Ombudsman nsf All 337E9AAA466F43B6C225706C001FDC4E Sfil e 5 2004 1 pdf 0penElement en grec 4 Affaire N C 450 93 Eckhard Kalanke c Freie Hansestadt Bremen Recueil 1995 1 3051 Personnes de religion orthodoxe et d expression grecque qui vivaient g n ralement autour de la Mer Noire Efxinos Pontos ou Pont Euxin Cependant en 1922 la r gion passa sous domination turque et les premiers Grecs pontiques migr re
7. dire une disposition explicite dans l article 3 de la DER relative la justice p nale la question de savoir si le maintien de l ordre la poursuite et la sentence en soi sont vis s par la DER doit tre pos e Ce d ficit des droits civils peut il tre surmont en interpr tant le maintien de l ordre etc comme un service assur par les pouvoirs publics et mis la disposition du public Plusieurs Etats membres ont transpos la DER pour couvrir un champ plus large de domaines et dans de nombreux Etats membres des mesures peuvent se baser sur une clause g n rale d antidiscrimination de la constitution nationale Ceci bien entendu sans pr judice du champ d application mat riel de la DER II convient peut tre d insister sur le fait que le pr ambule la DER reconna t que la discrimination peut galement compromettre l objectif de d velopper l Union europ enne en tant qu espace de libert de s curit et de justice une formulation qui peut servir amplifier sinon tendre le champ d application mat riel Etant donn que la DER vise la fois les secteurs public et priv il serait difficile de voir la diff rence dans l article 3 1 h DER entre d une part le logement en tant que service mis disposition du public et d autre part le Comme le montrent les r sultats de l tude la plus r cente men e dans le cadre d un projet d Initiative Justice de l Open Society Voir l article de Bori Simonovits et
8. et d favorable ce projet de loi d clarant que cette politique pr sentait le risque d tre indirectement discriminatoire selon les motifs de la race et de l origine ethnique du sexe et du handicap puisque les immigrants les femmes et les personnes handicap es disposent souvent de revenus moindres et moins s rs Selon la CET la nouvelle loi ne peut remplacer l application stricte du test de la justification objective dans chaque cas individuel de discrimination indirecte all gu e la suite de telles mesures Cette loi a t adopt e le 22 d cembre 2005 et publi e dans le Staatsblad journal officiel de 2005 http www overheid nl op index html rechercher Staatsblad 2005 726 On trouvera l avis de la CET l adresse suivante http www cgb nl D cisions opinions des organismes de promotion de l galit de traitement La discrimination fond e sur l ge des m decins et psychiatres Dans trois affaires distinctes la Commission pour l galit de traitement CET a valu les politiques des compagnies d assurance m dicale concernant les contrats de services conclus avec des m decins psychiatres de plus de 65 ans et a donn ses avis concernant la discrimination li e l ge dans la profession m dicale Les m decins et les psychiatres ne sont pay s pour leur travail que lorsqu ils ont conclu un contrat de services aupr s de compagnies d assurance m dicale La CET estime qu en g n ral on peut accepter pour argument
9. et de non discrimination fait de par le Pr ambule de la Charte partie int grante de l article 16 les droits de la famille La d cision s est tendue aussi sur ce qu il fallait entendre par galit et non discrimination dans ce contexte Suivant le raisonnement adopt dans l affaire Autisme Europe le Comit d fend un concept substantiel d galit L obligation d viter l exclusion sociale de respecter la diff rence et d emp cher toute discrimination vaut pour toutes les cat gories de Roms qu ils soient itin rants ou s dentaris s En particulier la d cision reconna t la n cessit de disposer de mesures sp ciales pour prot ger les communaut s roms En d pit de ces importants principes compris dans cette d cision l all gation sp ciale de s gr gation raciale n a pas re u de r ponse Le Comit trouve plusieurs cas o l offre insatisfaisante en mati re de logement viole l article 16 mais l on ne trouve pas de constat explicite de discrimination de la Gr ce l gard des Roms Deux autres plaintes en cours d pos es par l ERRC contre l Italie et la Bulgarie contiennent des probl mes similaires 4 Syndicat des Agr g s de l Enseignement Sup rieur SAGES c France La derni re affaire examin e ici constitue un cas typique de plusieurs r clamations collectives qui soul vent des probl mes de non discrimination dans le contexte de la libert d association Le SAGES est un syndicat qui repr sente l
10. ment au d cret 215 2003 et qui ont toutes demand l obtention de la capacit juridique L une des ONG qui s tait vu refuser la capacit juridique dans l affaire de Padoue a t admise dans la liste savoir Razzismo Stop http www pariopportunita gov it IL DIPARTI Ufficio Notizie decreto pdf Pour ce qui concerne les crit res d insertion dans la liste des organisations dot es de la capacit juridique de plaider on consultera le site suivant http www pariopportunita gov it IL DIPARTI Ufficio registro a index htm 2 Decreto interministeriale 16 dicembre 2005 Istituzione dell elenco delle associazioni ed enti legittimati ad agire in giudizio in nome per conto o a sostegno del soggetto passivo di discriminazione basata su motivi razziali o etnici di cui all articolo 5 del decreto legislativo 9 luglio 2003 n 215 Etablissement de la liste des associations dot es de la capacit juridique d ester en justice en soutien ou au nom des victimes de discrimination fond e sur la race ou l appartenance ethnique in Gazzetta Ufficiale serie generale n 9 12 janvier 2006 71 Pour un r sum des principales questions de l affaire voir la RDEND dition 2 octobre 2005 page 69 22 UNAR poss de un centre d appels gratuit 800901010 qui fournit des informations et un soutien aux victimes de discrimination Il a financ un appel a projets d ONG portant sur la formation des associations dans l utilisation des instruments juridiques pour p
11. Andras L szl Pap R sum du projet de recherche intitul Une tude comparative des pratiques d arr t et de recherche en Bulgarie en Hongrie et en Espagne premi re bauche d cembre 2005 p 1 publier Nachova et autres c Bulgarie arr t du 26 f vrier 2004 42 Voir en particulier les paragraphes 74 et 168 Nachova et autres c Bulgarie arr t du 26 f vrier 2004 43 On notera l insistance sur les instances des secteurs public et priv dans l article 3 1 h DER Pr ambule 9 DER 22 maintien de l ordre Un argument en faveur de la position contraire aurait peut tre encore moins d appui dans les nouveaux Etats membres o la protection des droits s est concentr e fortement sur les pouvoirs publics consid r s comme les successeurs d un h ritage autoritariste Enfin la DER n a choisi qu un seul service public comme exception la mise en uvre du principe de l galit de traitement ind pendamment de la race savoir les services de l immigration D s lors une plainte pour profilage racial d pos e contre la police pourrait probablement se frayer un chemin jusqu au forum judiciaire national le plus lev et faire l objet d un renvoi devant la Cour de justice des Communaut s europ ennes CJCE De la m me mani re et plus certainement dans des affaires telles que celle de Horv th et Vaddszi c Hongrie dans laquelle il a t mis un terme l instruction portant sur la s gr gation dans l en
12. Geral de Dep sitos avait demand l autorisation de la Camara Municipal de Barcelos Conseil municipal de moderniser ses bureaux de Barcelos Le Conseil municipal a soumis l octroi de son autorisation la condition que les am nagements n cessaires soient apport s aux installations sanitaires afin de faciliter leur acc s et leur utilisation par tout travailleur mobilit r duite La banque a interjet appel de la d cision du Conseil Municipal aupr s du Tribunal administratif de Braga Le Tribunal administratif de Braga a confirm que le Conseil municipal disposait d une comp tence juridique lui permettant d exiger que la Banque adapte ses b timents aux besoins des personnes dans ce cas des employ s mobilit r duite lorsqu elle modifiait ou tendait ses locaux et que si des installations sanitaires taient pr vues dans une banque officielle qui devait tre agrandie ou modifi e un am nagement raisonnable devait tre r alis au sein de l extension en vue de cr er des installations sanitaires accessibles et utilisables par des travailleurs handicap s Le tribunal a fond sa d cision sur le d cret loi 123 97 du 22 mai 1997 articles 2 2 g et Chapitre III 6 relatif l acc s et l utilisation des immeubles par les personnes handicap es et au r glement technique obligatoire de construction attach au d cret qui exige que des installations sanitaires accessibles et adapt es aux personnes handicap es soient pr vu
13. Son employeur lui offrit un emploi alternatif sous la forme d autres postes au m me lieu de travail ce qu il refusa Apr s consultation des syndicats et d autres travailleurs l entreprise d cida qu aucune exception ne pourrait tre appliqu e M Copsey en la circonstance et le licencia La Cour d appel a accept les d cisions pr c dentes du Tribunal du travail et de la Cour d appel du travail selon lesquelles le licenciement tait juste dans les circonstances donn es de m me le licenciement n tait pas consid r comme constituant une violation du droit de M Copsey la libert religieuse garantie par l article 9 CEDH Sur la question de savoir si les droits de M Copsey garantis par l article 9 CEDH avaient t viol s la Cour d appel a consid r les d cisions de la Commission europ enne de sauvegarde des droits de l homme dans l affaire Ahmed c Royaume Uni Konttinen c Finlande App No 249 49 94 3 d cembre 1996 et Stedman c Royaume Uni qui tablissaient qu un travailleur ne peut invoquer une violation par l employeur de leur droit la libert religieuse garanti par l article 9 1 lorsqu il avait consenti volontairement signer un contrat de travail avec cet employeur Cependant les trois juges ont critiqu aussi ces d cisions les trouvant logiquement insatisfaisantes Cependant les trois juges ont convenu que m me si l article 9 1 tait engag la d cision de l employeur tait justifi e en vertu de l
14. au handicap du travailleur Conform ment la Loi sur la discrimination li e au handicap 1999 132 la charge de la preuve est partag e S il existe quelque raison de croire qu une discrimination a eu lieu la charge de la preuve est renvers e sur la partie d fenderesse laquelle il appartient alors de prouver que la mesure qu elle a prise n avait aucun rapport avec le handicap de la partie requ rante Le Tribunal du travail a estim que M K avait t trait moins favorablement par rapport d autres travailleurs touch s par la situation de licenciement bien qu ils se soient trouv s dans des situations comparables La 91 EDITION N 3 2006 connexion temporelle entre M K informant son employeur de sa pathologie et l avis de licenciement remis par son employeur ont donn des raisons de croire que M K avait t trait moins favorablement en raison de son handicap En ce qui concerne l article 22 de la Loi sur la protection de l emploi permettant une exemption pour ce que l on appelle les travailleurs cl s de toute liste de licenciement le tribunal s est r f r la formulation de la l gislation stipulant que les raisons avanc es par les employeurs pour exempter des travailleurs peuvent tre v rifi es juridiquement afin de voir si la d cision est incompatible avec la l gislation comme la l gislation d antidiscrimination Le Tribunal du travail a d clar que la d fense avanc e n tait pas assez convainc
15. d une s gr gation et d une discrimination caract re racial de facto r sultant de la mise en uvre de r gles statutaires qui permettaient la mise en place de deux syst mes d enseignement ind pendants Ils ont pr sent des preuves statistiques et cit des sources du Conseil de l Europe telles que les rapports de l ECRI et du Comit consultatif de la Convention cadre pour la protection des minorit s nationales FCNM pour prouver que alors que des coles sp ciales prenant en charge les enfants atteints d un handicap mental inscrivaient en fait un nombre disproportionn d enfants roms les coles primaires de l enseignement ordinaire comptaient essentiellement dans ses classes des enfants qui n taient pas des Roms Comme l a fait remarquer le juge Cabral Barreto dans son opinion dissidente le gouvernement tch que a reconnu explicitement dans son rapport d pos en 1999 en vertu de la FCNM que les enfants roms dou s d une intelligence moyenne ou sup rieure la moyenne sont souvent plac s dans des coles sp ciales destin es aux enfants ayant des difficult s intellectuelles la suite de tests psychologiques et que ces tests sont con us pour la population majoritaire et ne tiennent pas compte des particularit s des Roms tels que la langue et le statut socio conomiquel Prenant en compte la DER les dossiers d amicus curiae soumis dans l affaire traitaient du concept de discrimination indirecte centr sur l effet
16. des d bats l Assembl e nationale d un projet de loi visant notamment l galiser le testing l Union nationale de la propri t immobili re s est montr e mena ante Revendiquant le droit des propri taires priv s de choisir leur locataire elle consid re que la g n ralisation du testing ne pourrait avoir que des r sultats n gatifs et irait l encontre de la politique men e par le gouvernement notamment pour la remise sur le march des logements vacants Au dela de la manipulation politique il est incontestable que le test de situation n est pas sans susciter quelques difficult s qui tiennent la fois de la m thodologie et de l thique juridique Rigueur m thodologique La m thodologie des tests de situation doit tre tablie de mani re rigoureuse afin de neutraliser les variables qui peuvent fausser l analyse Pour mener bien sa campagne La direction se r serve le droit d entr e qui visait certaines bo tes de nuit Bruxelles le Mouvement contre le racisme l antis mitisme et la x nophobie MRAX avait veill a ce que les couples soient habill s et coiff s de mani re correcte et homog ne a ce qu ils appartiennent la m me tranche d ge a ce qu ils ne soient pas sous l emprise de l alcool ou de stup fiants ce qu ils adoptent une attitude courtoise et mesur e lors de leur contact avec les portiers de l tablissement etc De la m me mani re l enqu te testing sur CV
17. des directives au travers d un projet de loi visant une r forme de grande envergure a t interrompue au tout dernier moment du processus l gislatif en raison d lections anticip es en automne 2005 La nouvelle coalition des d mocrates chr tiens et des sociaux d mocrates a convenu dans le trait de coalition fixant leurs objectifs politiques de transposer les directives sans autres d tails Aucun calendrier officiel ou bauch n a t pr sent ce jour mais on peut supposer que l ann e 2006 verra la r alisation de ces activit s Gr ce D veloppements politiques Composition du Comit pour l galit de traitement D cision n 98623 Journal officiel n B 1489 27 10 2005 Le ministre de la Justice a d sign les cinq membres qui composeront le Comit pour l galit de traitement conform ment l article 21 de la Loi 3304 2005 Selon l article 21 de cette loi le pr sident du Comit est d office le Secr taire g n ral du minist re de la Justice Le second membre du Comit est un procureur la Cour d appel Antieisageleeas Efeton et le troisi me un haut conseiller au Conseil juridique de l Etat Service juridique de l Etat grec et attach au minist re de la Justice Les deux autres membres sont des juristes Lon y compte deux membres suppl ants le premier tant un assistant juridique du Conseil juridique de l Etat et le second tant un administrateur au minist re de la Justice En vertu de l arti
18. doivent tre r alis s en ce qui concerne les examens visant l obtention de dipl mes nationaux et les examens de qualification requis pour devenir agent public de l ducation nationale fran aise afin de garantir aux personnes pr sentant un handicap l galit d acc s l emploi dans le secteur de l ducation publique qu il s agisse d un poste d enseignant tout niveau du syst me ducatif ou d un fonctionnaire public http www legifrance gouv fr WAspad UnTexteDeJorf numjo MENS0502560D 69 Face OH op ge EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 m aing g Face ag Da 4 D cret n 2005 1621 du 22 d cembre 2005 relatif aux pr fets d l gu s pour l galit des chances Depuis les meutes de novembre 2005 le gouvernement est en voie d adopter une s rie de mesures l gislatives relatives l galit des chances couvrant l emploi le logement et l ducation voir ci dessus Dans l attente de l adoption de tous les textes l gislatifs et de toutes les mesures gouvernementales qui sont pr vus il a adopt ce d cret afin de renforcer l autorit de l action publique et de nommer un Pr fet d l gu pour l galit des chances sp cial dans certains d partements sp cifiques qui sera responsable de la coordination de la mise en application du programme national gouvernemental et de toutes les politiques publiques de promotion de l galit http www legifrance gouv fr WAspad UnTexteDeJorf num
19. en m me temps que l Ordonnance de 2005 relative la Loi sur le partenariat civil de 2004 amendements apport s la l gislation subordonn e Cette ordonnance modifie les R glementations relatives l galit dans l emploi orientation sexuelle avec pour cons quence que les employeurs doivent d sormais tendre les avantages offerts aux conjoints des travailleurs qui sont mari s aux partenaires des travailleurs qui vivent en partenariat civil annexe 17 par 7 Ceci n affecte pas les avantages limit s aux couples mari s o le droit l avantage d ou le b n fice est payable pour les p riodes de services ant rieures au 5 d cembre 2005 LOrdonnance de 2005 Irlande du Nord relative la Loi sur le partenariat civil de 2004 amendements apport s la l gislation subordonn e Annexe paragraphe 18 apporte les modifications correspondantes aux R glementations de 2003 Irlande du Nord relatives l galit dans l emploi orientation sexuelle http www womenandequalityunit gov uk civilpartnership links htm http www opsi gov uk si si2005 20052114 htm Jurisprudence La Cour rejette la contestation gouvernementale du r le de la Commission pour l galit d Irlande du Nord dans la mise en application de l obligation d galit positive Dans une affaire qui consistait en une demande d examen judiciaire du requ rant Peter Neill la Haute Cour d Irlande du Nord a confirm que la Commission pour l galit d Irlande d
20. formaliste parfois suivi par le Cour de justice des Communaut s europ ennes L accent pos sur les droits dans la pratique renvoie nettement l Union europ enne Bien que les Etats membres de l UE aient adopt une nouvelle l gislation afin de se conformer aux directives relatives l galit raciale et l galit en mati re d emploi sa mise en uvre pratique constitue un d fi continu 31 Par 34 La jurisprudence croissante en mati re de r clamations collectives a r v l aussi la pr sence de quelques limitations dans le cadre juridique La plus marquante r side dans le fait que l interdiction de la discrimination en vertu de la Charte sociale europ enne reste une clause d riv e plut t qu une cause d action autosuffisante A cet gard elle fait cho la structure de la Convention europ enne de sauvegarde des droits de l homme CEDH Dans un tel cadre il existe un risque de voir les instances judiciaires se concentrer sur le contenu des droits fondamentaux la discrimination devenant une question r siduelle ou secondaire Les d cisions du Comit europ en des droits sociaux adoptent une approche divergente Dans l affaire Autisme Europe la dimension discriminatoire de la plainte a t minutieusement analys e En revanche d autres d cisions telles que dans l affaire FIDH c France n explorent pas minutieusement la possibilit de l existence d une discrimination en plus de toute violation des dispositions fondamen
21. gislation nationale post rieure a la transposition la DER a d j renforc la protection contre la discrimination fond e sur la race 2 qu elle offre un grand potentiel d impact positif sur les m canismes de protection des droits disponibles par la voie d instruments qui existent 7 http www errc org cikk php cikk 2055 amp archiv 1 75 Voir les exemples du mat riel de formation pr par dans le cadre de tels projets au site http europa eu int comm employment_social fundamental_rights civil civ_en htm 30 d j en vertu du Conseil de l Europe un potentiel qui la lumi re de la tournure n gative adopt e par la Cour europ enne des droits de l homme dans l affaire Ostrava doit tre utilis par les organes du Conseil de l Europe 3 que sans un soutien l gislatif national des sanctions effectives dissuasives et proportionn es ne peuvent tre assur es telles que des mesures d action positive qui sont d une importance cruciale pour radiquer les causes profondes de la discrimination perp tr e l gard des Roms et 4 qu un soutien suppl mentaire de l Etat est n cessaire pour s assurer que les droits vis s par la DER deviennent des droits r els 31 EDITION N 3 2006 ra Nova 2000 EDITION N 3 2006 Le test de situation en Europe mythes et r alit s Isabelle Rorive professeur la Facult de droit de l Universit Libre de Bruxelles Dans les affaires de discriminations l obstacl
22. importance cruciale pour la promotion de l galit Si l on veut s assurer que ces mesures produisent l impact souhait il convient de les accompagner parmi d autres mesures d une action de sensibilisation de cr ation de capacit s et d analyses politiques et juridiques approfondies Le R seau europ en des experts juridiques en mati re de non discrimination joue son propre r le de suivi et de r flexion concernant le d veloppement ult rieur de la l gislation d antidiscrimination europ enne Les fonctionnaires de la Commission europ enne et les gouvernements des Etats membres les groupes d int r t les ONG les juristes et les universitaires sont les b n ficiaires de ce travail du R seau Les rapports nationaux offrent une connaissance unique et approfondie de la fa on dont les Etats membres mettent en uvre les deux directives d antidiscrimination de l article 13 Il s agit de rapports de base qui exigent une mise jour r guli re Les versions actualis es de la situation au 1er f vrier seront disponibles en ao t 2006 Les rapports th matiques produits par le R seau permettent aux parties prenantes d acqu rir une compr hension plus profonde des questions en jeu Avant d tre publi s les rapports nationaux et th matiques sont r vis s minutieusement par les directeurs scientifiques et les coordinateurs de motifs du R seau ainsi que par des experts juridiques de la Commission Les responsables des Etats membres ont
23. juillet 2003 La discrimination fond e sur l origine ethnique est interdite par la Loi 1999 130 Le champ d application de cette interdiction comprend les actions des employeurs durant les proc dures de recrutement et les discriminations directe et indirecte y sont interdites La Loi 1999 130 prot ge aussi bien le travailleur en place que le demandeur d emploi Pour que N K puisse tre prot g par la loi 1999 130 il devait tre consid r comme postulant Dans cette affaire le Tribunal du travail a estim qu il tait vident que l entreprise en d signant L H mettait effectivement fin la proc dure de recrutement avant que N K n ait soumis sa candidature Il n existe pas d obligation g n rale pour un employeur priv d attendre que la date limite des d p ts de candidatures expire avant de faire un postulant une offre d embauche Le Tribunal du travail a estim que la proc dure de recrutement avait pris fin lorsque L H avait t d sign e et que par cons quent N K n tait pas consid r comme demandeur d emploi au sens de la loi D s lors il n existait aucune raison pour que le Tribunal du travail discute de la question de la discrimination ethnique et celui ci a rejet la cause de la partie plaignante Les modifications apport es en 2003 la Loi de 1999 en vue de mettre en uvre la directive 2000 43 n affectent pas l issue de cette affaire L interdiction de discrimination ne s appliquera encore qu aux mesures pri
24. l ves d un cours et de les placer la biblioth que doit tre abandonn e et qu une activit plus cr ative doit tre recherch e pour les l ves exempt s du cours Bien que la pr sence d une discrimination fond e sur le motif de la religion soit manifeste dans ce cas le rapport de la M diatrice ne fait aucune r f rence a la l gislation d antidiscrimination aff rente ou la disposition d antidiscrimination contenue dans la Constitution bien qu il fasse r f rence aux dispositions constitutionnelles qui concernent le droit la conviction religieuse et se r f re la jurisprudence de la Cour europ enne des droits de l homme L enseignant n a pas t jug coupable de discrimination ill gale Et bien que la M diatrice critique la pratique consistant retirer des l ves d un cours et les confiner la biblioth que elle a estim satisfaisante la position de l enseignant en ce qui concerne l absence de la plaignante de la biblioth que R publique tch que D veloppements l gislatifs Avant projet de loi d antidiscrimination soumis la Chambre des d put s du parlement tch que Au cours de la premi re lecture de la Chambre des d put s du parlement le projet de loi d antidiscrimination a t envoy pour discussion plus pouss e au Comit des requ tes au Comit constitutionnel et la Commission pour la famille et l galit des chances Les Comit s et la Commission ont propos plusieurs amende
25. l occasion de relever toute inexactitude factuelle qui serait pr sente dans les rapports achev s avant leur publication On trouvera ces rapports sur le site web de la Commission europ enne http europa eu int comm employment_social fundamental_rights policy aneval legnet_en htm l interdiction de discrimination dans le droit europ en des droits de l homme Sa pertinence pour les directives communautaires rela tives l galit de traitement sur la base de la race et dans l emploi Olivier de Schutter La discrimination fond e sur l ge et le droit europ en Colm O Cinneide Voies de recours et sanctions dans la l gislation d antidiscrimination europ enne avec r f rence partic uli re aux plafonds appliqu s aux indemnisations accord es aux victimes de discrimination Christa Tobler EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 Le s minaire mettait a disposition des participants une analyse comparative des rapports nationaux Leurs auteurs montrent que dans un grand nombre d Etats membres la l gislation d antidiscrimination d passent les exigences impos es par le droit communautaire en mati re de motifs de discrimination de champ d application de la protection ou de comp tences de l organisme de promotion de l galit de traitement Dans bon nombre d Etats membres cependant l analyse fait appara tre la subsistance d importantes lacunes La question la plus pressante qui se pose actuellement dans l ensemble des
26. la politique nationale et g re tous les services locaux cette fin La pr fecture est assujettie l autorit d un pr fet l autorit la plus lev e de l Etat au sein du d partement 70 plainte aupr s du Conseil d Etat all guant que cette exemption cr erait un obstacle a la mise en application de l article 321 2 du code du travail concernant les exigences en mati re de repr sentation des travailleurs en application de directive 2002 14 du 11 mars 2002 portant cr ation d un cadre g n ral d information et de conseil des travailleurs dans l Union europ enne La question concerne plus sp cifiquement l tendue du pouvoir discr tionnaire de l Etat quant d cider des crit res utiliser pour d terminer le nombre critique de travailleurs qui entra ne une obligation pour l employeur de pr voir une repr sentation des travailleurs sous la forme d un comit d entreprise Les arguments du syndicat et le renvoi pr judiciel du Conseil d Etat n ont pas all gu la pr sence d une discrimination fond e sur l ge http www conseil etat fr ce actual index_ac_lc0516 shtml Conf d ration G n rale de travailleurs et Mouvement contre le racisme et pour l amiti entre les peuples contre Renault S A Tribunal du travail de Boulogne arr t of 12 d cembre 2005 Cinq requ rants d origine africaine et nord africaine recrut s entre 1966 et 1972 ont d pos plainte pour discrimination devant le Conseil des Prud hommes le trib
27. le Protocole des r clamations collectives lorsque le Comit europ en des droits sociaux aura estim que l application de la Charte dans l Etat concern n tait pas satisfaisante le Comit des ministres adressera une recommandation cet Etat Dans la pratique le Comit des ministres a choisi d adopter des r solutions un mode d action qui a fait l objet de critiques parce que jug comme une r ponse plus faible Ces r solutions traitent de la mise en oeuvre de la d cision par l Etat Elles peuvent relever les mesures d j prises et ou sp cifier les mesures qui doivent encore l tre Le profil des r clamations existantes permet d illustrer le caract re pertinent de la proc dure des r clamations collectives pour lutter contre la discrimination Au mois de janvier 2006 un tiers environ de toutes les r clamations d pos es soulevaient des questions de discrimination La valeur potentielle de ce m canisme s est vue confirm e par la d cision qui fait cole rendue par le Comit dans l affaire Autisme Europe c France Dans cette affaire la France est consid r e comme ayant viol plusieurs dispositions de la CSE r vis e de 1996 en raison d un service d enseignement insuffisant accord aux enfants et adultes atteints d autisme La d cision Art 1 Protocole additionnel la Charte sociale europ enne pour un syst me de r clamations collectives S rie de Trait s du Conseil de l Europe STCE No 158 http conventi
28. merely based on an assumption that he or she would not have fitted in Et d en conclure a finding of a difference in treatment and a finding of a difference in race will often point to the possibility of racial discrimination In such circumstances the tribunal will look to the employer for an explanation If no explanation is then put forward or if the tribunal considers the explanation to be inadequate or unsatisfactory it will be legitimate for the tribunal to infer that the discrimination was on racial grounds This is not a matter of law but almost common sense Cette jurisprudence n a cependant pas r solu tous les probl mes Une recherche men e en avril 2002 a montr que seuls 16 des cas de discriminations raciales port s en justice sont sanctionn s par les cours et tribunaux britanniques Ces derniers adoptent en effet souvent une attitude frileuse pour inf rer le comportement discriminatoire des justifications lacunaires apport es par la personne mise en cause Mais un arr t de la Court of Appeal rendu en f vrier 2005 pourrait inverser cette tendance Il s agissait de la premi re opportunit pour cette juridiction de se prononcer sur l am nagement de la charge de preuve tel que transpos des nouvelles directives europ ennes Dans une motivation didactique la cour souligne que pour b n ficier de cet am nagement le demandeur doit tablir des faits qui peuvent laisser penser que le principe de l g
29. ne pas engager de poursuites contre des d lits commis dans les domaines autrement vis s par la DER tels que les soins de sant le logement et l enseignement peut quivaloir une discrimination dans les soins de sant le logement et l enseignement Le soutien de ce point de vue d coule de la d cision prise par la Cour europ enne des droits de l homme CtEDH dans l affaire Nachova I Dans l affaire Nachova un manquement proc dural d enqu te et de r paration d un droit fondamental le droit la vie combin l interdiction de la discrimination dans cette affaire peut quivaloir une violation du droit lui m me Invoquant le renversement de la charge de la preuve comme mesure sp cifique tablie en Europe dans l affaire Nachova I la CtEDH a estim que le manquement mener correctement une enqu te sur le meurtre all gu de deux Roms conscrits par un responsable militaire parce qu ils taient Roms l aspect proc dural ainsi que le manquement du gouvernement bulgare tablir la satisfaction de la CtEDH que les meurtres n taient pas motiv s par des pr jug s raciaux l aspect de fond quivalaient une discrimination en termes de droit la vie L on peut bien entendu trouver des aspects de discrimination dans le syst me de justice p nale qui ne semblent pas susceptibles de tomber dans le champ d application de la DER tels que le profilage racial En l absence d un droit sp cifique de fond c est
30. pr parer la Revue du droit europ en relatif la non discrimination Enfin le R seau contribue au chapitre juridique du Rapport annuel sur l galit et la non discrimination de la Direction g n rale Emploi Affaires sociales et Egalit des chances de la Commission europ enne esquissant la mani re dont les directives d antidiscrimination peuvent tre utilis es pour prot ger et faire respecter les droits de la personne au sein de l Union europ enne 3 Le d veloppement de la l gislation contre les discriminations en Europe Une comparaison entre les 25 Etats membres de l Union Mark Bell et Janet Cormack Membres du R seau europ en des experts juridiques en mati re de non discrimination Directeur de projet Piet Leunis Human European Consultancy Directeur de projet adjoint Jan Niessen Migration Policy Group Directrice de soutien Editrice en chef Directeurs scientifiques Coordinateurs de motifs Sp cialiste des questions relatives aux Roms Experts nationaux Evelyn van Royen Human European Consultancy Fiona Palmer Migration Policy Group Sandra Fredman Oxford University Christopher McCrudden Oxford University Gerard Quinn National University of Ireland Galway Christine Bell University of Ulster religion et convictions Mark Bell University of Leicester orientation sexuelle Isabelle Chopin Migration Policy Group race et origine ethnique Mark Freedland Oxford University age Li
31. publi es sur le site du Centre pour l galit des chances et la lutte contre le racisme www antiracisme be ainsi que la d cision du tribunal civil de Bruxelles statuant en r f r du 3 juin 2005 comment e sur le site du Mouvement contre le racisme l antis mitisme et la x nophobie www mrax be Cette affaire a t publi e dans le journal officiel de la Cour supr me o paraissent les d cisions d importance toute particuli re sous le num ro EBH 2002 625 Pour une description de cette affaire voy le Livre Blanc 2000 sur le site de NEKI affaire Discotheque in D http www neki hu indexeng htm D cret gouvernemental 362 2004 pr cit supra note 13 Voy les arr ts du 12 septembre 2000 11 juin 2002 et 27 juin 2005 d taill s infra aux notes 32 et 33 Projet de loi n 534 pr cit supra note 13 7 Voy par exemple la d cision de la cour municipale de Prague du 31 mars 2004 celle de la cour sup rieure High Court de Prague du 22 mars 2005 et celle de la cour r gionale d Ostrava du 24 mars 2005 Pour un commentaire de ces d cisions voy European Anti Discrimination Law Review 2005 nr 2 p 52 36 En Slovaquie la justice a t saisie des premi res affaires fond es sur des tests de situation en 2005 En Su de des tests de situation men s en 2004 par certains m dias pour d noncer les discriminations ethniques l embauche ont relanc la question de l utilisation de ce mode de preu
32. que les personnes g es de plus de 65 ans prouvent parfois certaines difficult s ex cuter pr cis ment leur profession m dicale Savoir si ce point doit tre test dans chaque cas pris individuellement d pendra du fait de savoir s il existe des m thodes valables pour r aliser un tel test Dans l affaire n 2005 49 du 25 mars 2005 un g n raliste g de 80 ans a contest son exclusion d une compagnie d assurance La CET a conclu qu il existait des m thodes fiables permettant de v rifier si les m decins g n ralistes g s taient encore capables d exercer leur profession correctement En fait un Comit d enregistrement des docteurs en m decine et l Association nationale des docteurs en m decine appliquent ces m thodes Suivant les r sultats de ces tests la compagnie d assurance peut d cider qu il convient ou non de conclure un contrat de services avec un m decin g de plus de 65 ans Par cons quent la conclusion tait qu il n existait pas de justification objective de l exclusion de ce m decin particulier Dans l affaire n 2000 50 du 25 mars 2005 et dans l affaire n 2000 135 du 21 juillet 2005 deux psychiatres g s de 69 et de 70 ans ont contest leurs exclusions par une compagnie d assurance La CET a conclu que lorsque l on ne peut disposer de m thode valable pour v rifier si les psychiatres sont encore capables de s acquitter de leur travail correctement ce fait constitue une justification object
33. qui devrait produire ces changements peut prendre principalement trois formes diff rentes a l information et le renforcement des moyens d action du travailleur b la n gociation et la conclusion de contrats avec les organisations et c la cr ation d une coop ration et d un apprentissage au sein des organisations Dans sa lettre le ministre pr cise que selon lui les trois strat gies sont suivies aux Pays Bas Il d signe plus particuli rement les nombreux projets qui sont men s dans le cadre de ce que l on appelle la Breed Initiatief Maatschappelijke Binding une vaste initiative visant le renforcement de la coh sion sociale dans laquelle les employeurs les syndicats et le gouvernement travaillent de concert en vue d am liorer l insertion des immigrants dans le march de l emploi Consulter le site http home szw nl actueel dsp_publicatiesindex cfm on se reportera la date du 26 10 2005 pour la r f rence suivante Onderzoeksrapport Instrumenten en maatregelen etc Le rapport est r dig en anglais Mise en application des dispositions de la loi p nale contre la discrimination Dans une lettre adress e le 3 novembre 2005 au parlement le ministre de la Justice a pr sent un apercu clair des chiffres concernant les poursuites p nales pour faits de discrimination fond s sur plusieurs dispositions du code p nal de 1999 a 2004 Le ministre est satisfait du fait que le nombre de charges crites et de r quisitions
34. re de logement Le European Roma Rights Center ERRC Centre europ en des droits des Roms pr tendait qu il n existait pas suffisamment d habitations permanentes de qualit ad quate dans les implantations roms pas suffisamment de lieux d arr t pour les personnes au mode de vie nomade et des victions syst matiques m me en l absence de toute alternative de logement Comme la Gr ce n a pas encore ratifi la CSE r vis e de 1996 la plainte a t d pos e en vertu des dispositions de la Charte de 1961 d origine Ces dispositions ne comportent pas de droit sp cifique au logement mais cette question a t interpr t e comme tombant dans le champ d application de l article 16 sur le droit de la famille une protection juridique et conomique y compris le logement familial Comme lors de sa d cision dans l affaire Autisme Europe la Comit a insist sur le fait que les Etats sont assujettis au devoir d assurer la r alisation pratique des droits nonc s dans la Charte Bien que la Gr ce ait adopt certaines mesures l gislatives en ce qui concerne les sites roms la situation dans la pratique n tait pas satisfaisante Sur tous les autres l ments de la plainte d pos e par l ERRC le Comit a estim qu il y avait violation de la Charte 2 Par 30 22 Par 32 3 R clamation No 15 2003 8 d cembre 2004 Une question qui se pose de mani re particuli rement marquante dans la d cision concerne la disponibilit de donn es
35. ses expressions de caract re personnel Le Tribunal r gional Krajsky soud et la Haute Cour Vrchni soud avaient rejet sa pr tention Les deux juridictions ont estim que l acte de la partie d fenderesse tait inappropri e mais ont refus de tenir la partie d fenderesse responsable d infraction des droits la protection de la personne dans la mesure o selon la jurisprudence tablie le champ d application de la disposition relative a la protection de la personnalit ne couvrait pas le harc lement Sur la base de l examen d appel la Cour supr me Nejvy soud a annul les jugements pr c dents et renvoy l affaire devant le Tribunal r gional de Prague pour qu il rende un nouveau jugement dans le sens de la d cision rendue par la Cour supr me En l absence de dispositions explicites relatives au harc lement dans le domaine de l acc s aux services la Cour supr me a d sign la Constitution qui d clare que la R publique tch que est un Etat d mocratique fond sur le respect des droits et des libert s individuels garantis dans la Charte tch que des libert s et des droits fondamentaux et dans le Pacte relatif aux droits civils et politiques Conform ment l article 9 1 du Pacte toute personne a droit la s curit de sa personne et selon l article 17 1 tout tre humain a galement droit la protection de son honneur et de sa r putation La Cour a fait galement r f rence l article 14 CE
36. suffisance du montant ou toute sanction r trospective en cette mati re ne r pondent pas comme il conviendrait ce que l article 15 de la DER exige savoir des indemnisations qui soient effectives proportionn es et dissuasives En effet les l gislateurs nationaux auront l esprit qu moins que des mesures positives ne soient adopt es ou faisant cho au mod le britannique une obligation positive de promouvoir l galit de traitement ne soit impos e aux niveaux national r gional et local et mise en uvre par ordonnances judiciaires si n cessaire on ne pourra tre convaincu que la discrimination l gard des Roms est bien trait e et encore moins sanctionn e comme l envisage la directive relative l galit raciale Une affaire marquante intent e par la Chance for Children Foundation CFCF Fondation de la Chance pour les enfants contre la ville de Miskolc dans le nord est de la Hongrie se concentre sur ce qui constitue une r paration effective proportionn e et dissuasive Au del de la demande adress e au tribunal national de constater que la ville de Miskolc se rendait coupable de s gr gation des Roms et des enfants socialement d favoris s en les maintenant dans des secteurs de recrutement scolaire s par s d coles int gr es suite leur fusion financi re et administrative la CFCF cherche obtenir une injonction par laquelle le tribunal ne se contenterait pas d ordonner la ville de M
37. suffisantes pour tablir la preuve de la discrimination L ERRC a pr sent un ventail de preuves empiriques permettant de soutenir leur plainte En r ponse cela le gouvernement grec a d clar qu il n tait pas en mesure de donner une estimation du nombre de personnes touch es en raison de restrictions juridiques sur la collecte de donn es ethniques De mani re significative le Comit n a pas voulu accepter cette position Le Comit consid re que si des donn es personnelles ne peuvent tre recueillies et conserv es pour de tels motifs bien que l on sache qu une certaine cat gorie de personnes fait ou pourrait faire l objet d une discrimina tion il est du devoir des autorit s de rechercher pour mesurer l ampleur du probl me et les progr s r alis s pour y rem dier d autres moyens qui ne soient pas soumis ces restrictions constitutionnelles L approche du Comit correspond au principe qui sous tend les dispositions qui portent sur la charge de la preuve des directives europ ennes relatives l galit l Etat ne peut plaider son manque d information pour se d fendre L ERRC soutenait encore que les dispositions prises pour le logement des Roms en Gr ce quivalaient une s gr gation raciale Aucun article sp cifique de la CSE n interdit la discrimination N anmoins le Comit a attir l attention sur la r f rence la non discrimination dans le pr ambule et a conclu que le principe d galit
38. traitement plus favorable discrimination positive des personnes li es l origine ethnique ou raciale b elle n expose pas m me dans leurs grandes lignes le sujet le contenu et les crit res permettant de prendre des mesures de compensation sp cifiques Par cons quent elle interf re de fa on anticonstitutionnelle avec la certitude juridique dans les rapports juridiques et c il n existe aucune r gle de limitation des mesures en termes de dur e c est dire qu elle pourrait devenir une base de discrimination appel e discrimination inverse pour d autres groupes sans qu il n existe de fondement constitutionnel cet gard La Cour a d clar aussi que l article 12 de la Constitution interdit la fois la discrimination n gative et la discrimination positive et que par cons quent l application de mesures compensatoires pour emp cher les d savantages li s l origine ethnique ou raciale est contraire l article 12 2 et donc aussi l article 12 1 de la Constitution La Cour n a pas rejet l application de mesures compensatoires action positive en principe Toutefois elle a d clar que l adoption de telles mesures peut avoir un fondement constitutionnel ce qui n est pas le cas lorsqu il est question d origine ethnique ou raciale La Cour a estim que la seule base constitutionnelle en faveur d une action positive se trouve dans l article 38 1 et 2 de la Constitution en vertu duquel les femmes les m
39. 004 r tablissant l ancienne loi N 55 1 de 1997 entra en vigueur le 16 avril 2004 avec pour cons quence que le syst me de quotas n a t restaur que pour les parents de la personne disparue et pour les personnes handicap es suite la guerre La loi de 2004 visant la transposition de la directive 2000 78 CE n a pas modifi l article 5 2 de la Loi N 127 1 2000 qui pr voit simplement pour ce qui concerne les mesures d action positive que trois types de mesures limit es peuvent tre introduites par des r glementations mais aucune r glementation de ce type n a encore t introduite ce jour En d cembre 2005 une s rie de quatre projets de loi a t pr sent e au parlement par le d put socialiste Y Omerou afin de rectifier cette situation Les projets de loi introduisent pour les personnes handicap es un quota concernant leur emploi dans le secteur de l enseignement un syst me de parking pr f rentiel un syst me permettant de conf rer un caract re permanent aux fonctionnaires publics statut temporaire ou base horaire un syst me de quotas pour l utilisation de t l phonistes aveugles dans le secteur public et le secteur de l enseignement un syst me de quotas pour l emploi dans le secteur priv o le nombre de travailleurs est sup rieur dix Si l on en croit certaines sources bien inform es le gouvernement et le parlement se sont montr s jusqu ici r ticents introduire des quotas dans l emplo
40. 76 du code civil hongrois Un tribunal de premi re instance a rejet la plainte le 16 septembre 2004 En appel toutefois le Tribunal municipal de Budapest a statu le 25 ao t 2005 que Zold Pardon Ltd et Doorman Sec Ltd exploitant le Zold Pardon Club de Budapest avaient enfreint le droit des requ rants la dignit Le tribunal a accord 100 000 forints hongrois quelque 400 a titre de dommages pour pr judice moral chacune des victimes Les d fendeurs furent de surcro t somm s de s abstenir de toute nouvelle violation et d envoyer dans la quinzaine une lettre d excuses aux deux Roms La d cision est d finitive les dommages et int r ts ont t pay s et la lettre d excuse envoy e Le tribunal n a pas trouv d infraction de l exigence de l galit de traitement sur une base de discrimination raciale parce qu il n a pu tre prouv de fa on indubitable que le comportement des gardes de s curit tait fonction de l origine rom des requ rants Les dispositions aff rentes de la Loi sur l galit de traitement Loi CXXV 18 Description de l affaire bas e sur le communiqu de presse de l ERRC 73 MU ory CO m gp dy Face Une ag race Utne ag EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 m pv Cty Face Une Me de 2003 comprenant la r gle relative au renversement de la charge de la preuve n ont pu tre invoqu es car au moment de la violation la Loi n tait pas en vigueur L
41. CJCE a soulign le fait que la restriction temporelle de l article 14 3 de la TzBfG la fin de l ann e 2006 ne modifie pas la situation dans la mesure o bon nombre de travailleurs auront d ici l atteint l ge de 58 ans le seuil concern partir de 2007 Ensuite et de fa on d cisive la CJCE a d clar clairement que le principe de non discrimination pour les motifs de l ge doit tre consid r comme un principe g n ral du droit communautaire et que le principe g n ral de l galit de traitement en particulier pour le motif de l ge n est pas assujetti la condition de l expiration de la p riode autoris e pour la transposition d une directive relative une r glementation sp ciale de non discrimination Entr en vigueur le 1er janvier 2003 Les deux autres questions pos es par le tribunal de Munich concernent la compatibilit de la directive 1999 70 CE du Conseil du 28 juin 1999 concernant l accord cadre CES UNICE et CEEP sur le travail dur e d termin e avec l article 14 3 de la TzBfG Paragraphes 56 73 1 Affaire C 129 96 Inter Environnement Wallonie Recueil 1997 l 7411 Paragraphes 74 77 47 EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 La CJCE tablit l incompatibilit de la l gislation allemande avec le droit communautaire sur la base des arguments suivants tout d abord selon la CJCE il n existait pas de diff rence de traitement directement fond e sur l ge parce que l article 14 paragr
42. DH La Cour supr me a consid r qu il tait crucial que la disposition sur la protection de la personnalit contienne une liste ouverte des droits prot g s comme l ments des droits de la personnalit Le harc lement entra ne une humiliation de la dignit humaine d une intensit et d une nature similaires aux autres violations des composantes individuelles de la personnalit de la personne num r es dans le code civil telles qu une violation de l int grit de la personne ou de la vie priv e Par cons quent la disposition relative la protection de la personnalit devrait galement s appliquer aux cas de harc lement La Cour a conclu qu il est impossible d ignorer le fait que des actes impliquant des comportements consistant enjoindre quiconque agir de mani re discriminatoire l encontre de personnes que l incitation la discrimination ou que l application par une personne de toute forme de pression dans l objectif d une action discriminatoire l gard d une autre personne constituent aussi une discrimination L humiliation de la dignit humaine comprend galement ce que l on appelle le harc lement Il ne fait aucun doute que de tels cas de violation des droits de la personnalit n impliquent pas seulement les actes visant une personne sp cifique mais EDITION N 3 2006 62 aussi les actes exprim s en termes g n raux impliquant tout un groupe L affaire est en jugement devant le Tribunal r gio
43. EDH sur la discrimination est loin d tre aussi clair que celui tabli dans le droit communautaire et la CtEDH a moins d exp rience du traitement des affaires de discrimination que la CJCE encore moins pour ce qui concerne les questions de politique d Etat li es la discrimination Bien que la CJCE se soit confin e jusqu il y a peu aux motifs du genre et de la nationalit le prononc dans l affaire Mangold o il tait question d une discrimination fond e sur l ge repr sente une approche prometteuse des nouvelles Article 3 2 DER Le proc s a plut t t intent aupr s de la CtEDH pour entre autres violation de l article 14 combin l article 2 Protocole 1 demande No 2351 06 De fa on assez curieuse la seule demande de d cision pr judicielle selon la DER manant de Hongrie a t adress e dans le cadre d une affaire p nale concernant l utilisation de la directive relative l galit raciale voir affaire C 328 04 Attila Vajnai La ques tion pos e la CJCE tait la suivante la DER qui se r f re aussi aux libert s fondamentales permet elle une personne qui souhaite exprimer ses convictions politiques de le faire II n est peut tre pas tr s tonnant que dans son arr t du 6 octobre 2005 la CJCE ait estim elle m me qu elle n avait pas la comp tence pour r pondre la question concern e Disponible l adresse http www curia eu int jurisp cgibin form p lang en amp Submit Su
44. Edition N 3 Avril 2006 A FR L A ran C A ME AIT ALIKTO IA Nan OIT CULO a la non PL WMA A STIAN mination IMINAatIOnN Dans la pr sente dition Articles traitant de la directive relative l galit raciale visant la protection des Roms de la proc dure de r clamations collectives du Conseil de l Europe et des tests de situation Jurisprudence de la CICE et de la CtEDH D veloppements juridiques nationaux Mise jour de la politique europ enne Pour la diversit Contre les discriminations LE R SEAU EUROP EN DES EXPERTS JURIDIQUES EN MATI RE DE NON DISCRIMINATION Une initiative de l UE Revue du droit europ en relatif a la non discrimination N 3 2006 Micha l 1986 Revue juridique pr par e par le R seau europ en des experts juridiques en mati re de non discrimination fond e sur la race ou l origine ethnique l ge le handicap la religion ou les convictions et l orientation sexuelle Le contenu de cette publication ne refl te pas n cessairement l opinion ou le point de vue de la Direction g n rale Emploi Affaires sociales et Egalit des chances de la Commission europ enne La pr sente publication a t commandit e par la Commission europ enne dans le cadre du Programme d action de la Communaut europ enne visant lutter contre la discrimination 2001 2006 Ce programme a t tabli en vue de sout
45. Etats membres est celle de l application correcte des l gislations nationales et de la mise en application active des droits dans la pratique Il est extr mement important que les organismes de promotion de l galit de traitement fonctionnent correctement si l on veut assurer une mise en uvre efficace de la l gislation d antidiscrimination Les repr sentants de ces agences pr sents au s minaire ont chang leurs points de vue sur la meilleure fa on d accorder en toute ind pendance leur soutien aux victimes de discrimination d enqu ter sur des affaires de discrimination et de publier des avis et des recommandations politiques Les discussions men es dans le cadre de ce s minaire ont permis d tablir le mandat d un rapport th matique sur cette question que le R seau pr parera en 2006 D autres rapports th matiques seront pr par s au cours de l ann e 2006 et traiteront de sujets tels que la collecte de donn es l action positive la discrimination religieuse les droits des minorit s et l antidiscrimination les Roms et la s gr gation scolaire Le r seau actualise actuellement la s rie des rapports nationaux et assure en activit continue la pr paration de ce que l on appelle les rapports flash des rapports ponctuels qui fournissent la Commission europ enne des informations sur les volutions observ es au sein des Etats membres en termes de d veloppements politiques et l gislatifs Ces rapports servent ensuite
46. La d cision comporte pour le moins les importantes dimensions juridiques suivantes 1 Elle renforce l effet juridique des directives avant l expiration du d lai fix pour leur transposition en g n ral et clarifie concr tement l effet juridique de la directive 2000 78 cet gard Elle s appuie sur la jurisprudence tablie en r affirmant qu un Etat membre auquel s adresse une directive ne peut pas pendant la p riode de transposition prescrite adopter des mesures qui compromettent gravement l obtention du r sultat prescrit 7 Directive 1999 70 CE du Conseil du 28 juin 1999 concernant l accord cadre CES UNICE et CEEP sur le travail dur e d termin e JO 1999 L175 page 43 48 19 par la directive Selon une autre interpr tation possible cependant l arr t de la Cour va au del de la jurisprudence tablie en supposant non seulement implicitement l effet direct de l interdiction de la discrimination mais l applicabilit des exceptions contenues dans la directive ind pendamment de la mise en ceuvre nationale et donc la cr ation de droits que les personnes peuvent directement invoquer devant les juridictions nationales En outre on pourrait avancer que la directive a un effet direct horizontal parce qu elle est cens e tre applicable aux relations contractuelles de deux parties priv es Cet effet de facto n est pas exclu par le fait que la p riode prescrite pour la transposition de la directive 2000 78 n a pas encore expir
47. Le 6 mai 2004 la Haute Cour statua pour la troisi me fois confirmant la d cision du Tribunal r gional Le 30 juin 2005 la Cour supr me accorda pour la troisi me fois un examen d appel mais annula cette fois les d cisions de la Haute Cour et du Tribunal r gional Les d cisions annul es par les juridictions subordonn es n ont plus d effet juridique et l affaire red marre au point o la partie requ rante vient de d poser sa plainte aupr s d une juridiction Il n existe aucune d finition sp cifique de la s gr gation raciale ou du harc lement racial en mati re de logement dans la l gislation tch que La s gr gation raciale est explicitement interdite par la CEDR laquelle a t d clar e directement applicable par l article 10 de la Constitution Toutefois la Cour n a pas fait r f rence ce trait international dans sa pr sente d cision L affaire a t trait e en vertu de la disposition relative la protection de la personnalit du code civil La Cour supr me a annul ces parties des jugements des juridictions d instance inf rieure en se r f rant leur obligation d examiner le principe de proportionnalit de la d cision pr sent par les pouvoirs publics comme une mesure permettant de pr server l ordre public lorsqu elle pourrait ventuellement impliquer un effet de discrimination ou de s gr gation Dans ce contexte la Cour supr me a rappel le raisonnement li la jurisprudence pr c dente
48. N N 3 2006 EDITION N 3 2006 Da Les directives furent principalement transpos es au travers de l adoption de trois nouvelles lois la Loi provinciale sur la pr vention de la discrimination dans la province d Aland la Loi provinciale sur le M diateur en mati re de discrimination et le D cret provincial sur le Conseil de lutte contre la discrimination f En outre les dispositions relatives l galit de traitement des sept lois existantes traitant principalement des divers aspects de l enseignement et de l emploi ont t modifi es pour tre conformes aux directives La discrimination dans le domaine de l emploi est interdite pour quelque motif que ce soit La discrimination dans le domaine de la sant et des services sociaux est interdite pour ce qui concerne les motifs de l origine ethnique de la religion ou des convictions et de l orientation sexuelle La discrimination dans les domaines de l enseignement et de la fourniture des biens et services est interdite pour les motifs de l appartenance ethnique de la religion ou des convictions du handicap et de l orientation sexuelle Les dispositions relatives la d finition de la discrimination l interdiction des r torsions et l am nagement raisonnable sont largement forg es sur le mod le des dispositions des directives L Office du M diateur en mati re de discrimination sera cr au titre d entit ind pendante ayant pour t che de promouvoir et de ga
49. ONG et aux syndicats qui ont un int r t l gitime dans la lutte contre la discrimination raciale la capacit juridique au nom ou en soutien des victimes moyennant le consentement de celles ci dans les proc dures judiciaires et ou administratives G n ralement les syndicats sont beaucoup plus faibles et plus pauvres dans les nouveaux Etats membres que dans les anciens ce qui peut expliquer leur faible profil en mati re de d fense des droits On trouve cependant des exceptions la r gle notamment dans une affaire de discrimination dans l emploi dans laquelle les services juridiques du syndicat de la Ligue ont repr sent deux travailleurs roms dont l quipe avait t externalis e de la Compagnie nationale des chemins de fer hongroise de mani re discriminatoire Aid d un avocat du Bureau de la d fense juridique pour les minorit s ethniques et nationales ONG hongroise de pointe dans les actions en justice au nom des Roms ils ont obtenu des dommages et int r ts en premi re instance On peut mentionner les victoires judiciaires remport es en R publique tch que propos de l acc s aux services mis la disposition du public o le renversement de la charge de la preuve a permis d aider fortement la cause de la partie plaignante Cependant le nombre de victimes individuelles poursuivant leur action en justice et s y maintenant ann e apr s ann e est assez faible La longueur des proc s six ans dans l affaire tch qu
50. a demand une mutation du greffe de Bologne ou elle travaillait vers un autre situ a Pistoia La requ te a t accept e et son affectation temporaire a t renouvel e a deux reprises Lors de la troisi me demande de reconduction le minist re a invit la requ rante postuler pour une affectation aupr s du greffe de Monsummano Terme tant un lieu plus proche de sa r sidence que Pistoia La requ rante accepta le nouveau poste mais apr s une s rie de renouvellements de sa fonction ce poste le minist re a d cid qu elle devait exercer sa fonction de nouveau Pistoia La requ rante a d cid d intenter une action en justice contre le minist re de la Justice sans recourir la proc dure de m diation pr paratoire au proc s pr vue dans le d cret 216 2003 Le minist re de la Justice n a pas comparu au proc s de sorte qu il n existe pas d argumentation de la d fense Le tribunal a rendu sa d cision pr judicielle en pr cisant que la m diation pr paratoire au proc s pr vue par le d cret 216 2003 n tait pas obligatoire Il a d clar alors que la d cision du minist re constituait une discrimination indirecte fond e sur le handicap ordonnant au minist re de la Justice de mettre fin ce comportement discriminatoire et de payer les frais de justice Comme la partie d fenderesse n a pas comparu au tribunal l argumentation juridique n a pas t d velopp e dans les d tails Le tribunal a mentionn l
51. a d finition de la discrimination indirecte contenue dans le d cret 216 2003 mais afin de pouvoir qualifier le comportement de l administration de discriminatoire il a fait r f rence aux consid rants 6 9 et 20 et l article 5 de la directive 2000 78 le gouvernement italien n a inclus aucune mention de l exigence de l am nagement raisonnable dans le d cret transposant la directive Comme la partie d fenderesse tait absente il n tait pas possible comme l a observ le tribunal d valuer si la discrimination indirecte pouvait tre consid r e comme l une des diff rences de traitement qui m me si elles sont indirectement discriminatoires sont objectivement justifi es par des objectifs l gitimes r alis s par des moyens appropri s et n cessaires comme le pr voit l article 3 6 du d cret 216 2003 Pour le juge il incombe en effet l employeur de prouver devant le tribunal l existence de tels objectifs Le tribunal r examine une part de sa d cision dans le premier prononc judiciaire sur la discrimination ethnique et raciale Le 6 octobre 2005 le tribunal de Padoue a partiellement r vis sa d cision du 19 mai 2005 mais uniquement pour ce qui concerne la question relative la capacit juridique des deux associations qui avait demand Pour la premi re d cision dans l affaire voir la RDEND dition 2 octobre 2005 page 69 78 d obtenir la capacit juridique d engager des actions en justice au
52. a situation La m me plainte a t soumise par les parents au minist re de l Education en 2004 mais n a fait l objet d aucune enqu te avant l intervention de la M diatrice en 2005 Le minist re a conclu que la r f rence en classe a des h r sies religieuses peut avoir exerc une pression psychologique sur l l ve et qu il conviendrait d adresser des recommandations l enseignant afin d viter que de telles situations ne se 60 reproduisent dans le futur Le rapport du minist re a d clar que la fermeture du local ne dispensait pas l l ve de l obligation de rester dans le hall de l immeuble scolaire Le rapport de la M diatrice a constat que les t moignages donn s par d autres camarades de classe confirmaient la plupart des all gations faites par la plaignante Le rapport critique le minist re de ne pas avoir enqu t imm diatement sur la plainte et conclut que les r f rences dans le manuel scolaire aux h r sies et plus g n ralement le contenu du programme scolaire d enseignement religieux doivent tre r vis s et rendus objectifs critiques et pluralistes que l Etat n a pas pris de mesures pour prot ger l l ve des actions qui la d valorisaient aux yeux de ses camarades de classe et s est content de la dispenser du cours de religion que les enseignants doivent comprendre que le respect des convictions religieuses implique galement la protection des l ves que la pratique consistant retirer des
53. ag certaines enseignantes non musulmanes qui ne portaient pas de foulard et que les enseignantes et les l ves de cette cole n taient pas oblig es de porter le foulard hors de l cole et elle en avait tir la conclusion qu apparemment le port du foulard n tait pas si fondamental Enfin la CET a d clar qu aucune preuve n avait pu tre apport e attestant que le port du foulard constituait un crit re fonctionnel pour la bonne ex cution de la t che qui consiste enseigner la langue arabe La femme en question n a pas obtenu le poste et l cole a fait savoir la CET qu elle n tait pas d accord avec l opinion de celle ci et qu elle ne modifierait pas sa r glementation http www cgb nl asp zoek_resultaten_detail asp oordelenID 453055723 amp offset Pologne D veloppements politiques Les droits des homosexuels trait s dans le d bat de la campagne lectorale pr sidentielle L homosexualit a occup une large part des discussions men es au cours de la derni re phase de la campagne lectorale pr sidentielle et certaines d clarations laissaient sugg rer que l homosexualit n tait pas naturelle et que l Etat se devait de prot ger la famille Dans le dernier d bat avant les lections L Kaczynski l actuel Pr sident a exclu la possibilit d introduire un statut de partenariat enregistr pour les couples homosexuels qui soit identique celui des mariages h t rosexuels Reste voir quelle sera la position du nou
54. agir cette r paration ne pourrait tre impos e par des juridictions ou des organismes de promotion de l galit de traitement En octobre 2005 au moment de la perte du proc s de la D s gr gation de Miskolc en premi re instance l ERRC Centre europ en des droits des Roms remporta un proc s d action populaire actio popularis intent en vertu de la Loi sur l galit de traitement bulgare qui transposait la directive relative l galit raciale dans sa l gislation nationale LERRC a recherch et obtenu une d claration du tribunal affirmant que les Roms taient victimes de s gr gation dans l Ecole primaire N 103 de Sofia c est dire dans une cole ghetto type Un arr t de ce genre est un grand succ s mais la question reste pos e la s gr gation a t elle t sanctionn e le contentieux a t il respect les promesses selon lesquelles la l gislation d antidiscrimination communautaire vaut aussi pour les Roms Rechercher la pr sence de sanctions effectives dans l enseignement une obligation d Etat dans tous les Etats membres semble une t che bien plus facile qu elle ne l est dans l emploi ou le logement par exemple o aucune obligation correspondante n existe Comment les Roms peuvent ils r ver de mettre un terme un niveau inconcevablement lev de ch mage sans que des mesures d action positive n aient d abord t introduites en vue de promouvoir leur acc s l enseignement De m me ayant l esp
55. ales Le Comit gouvernemental de la Charte sociale europ enne tient jour une liste des ONG internationales qui disposent du droit de d poser r clamation La liste compte actuellement 60 organisations dont bon nombre trouvent un int r t manifeste dans les questions de discrimination par exemple le Forum europ en des personnes handicap es le Centre europ en des droits des Roms ERRC Le traitement d une r clamation se fait toujours en une s rie d tapes Alors que la longueur du processus varie les d cisions sont normalement prises dans les 18 mois qui suite le d p t de la r clamation Le Comit europ en des droits sociaux re oit la r clamation et sera le premier devoir prendre une d cision quant sa recevabilit A la diff rence des demandes qui rel vent de la Convention europ enne de sauvegarde des droits de l homme il n existe pas ici d exigence d un puisement ant rieur des voies de recours nationales Si la demande est jug e recevable l Etat concern sera invit r diger une r ponse crite la r clamation Apr s r ception de la soumission gouvernementale la partie plaignante et le gouvernement disposent tous deux d une possibilit de r ponses de suivi Si n cessaire le Comit peut organiser une audition verbale des parties Enfin le Comit rend sa d cision Cette d cision est transmise au Comit des ministres du Conseil de l Europe lequel repr sente tous les Etats contractants Selon
56. alit de traitement a t viol Il revient alors au d fendeur de prouver que son comportement n tait pas fond sur un motif discriminatoire Les directives Race et Emploi sont construites sur ces exp riences et b n ficient de leur enseignement En mati re civile elles pr voient chacune un am nagement de la charge de la preuve en invitant les Etats membres prendre les mesures n cessaires afin que d s lors qu une personne s estime l s e et tablit devant une juridiction ou une autre instance comp tente des faits qui permettent de pr sumer l existence d une discrimination directe ou indirecte il incombe la partie d fenderesse de prouver qu il n y a pas eu violation du principe de l galit de traitement La charge de la preuve est donc bien am nag e et non pas renvers e comme il a beaucoup t dit puisque dans un premier temps c est la victime qu il revient d amener des l ments de nature faire pr sumer la discrimination Ce n est que lorsqu une pr somption de discrimination 5 est av r e que le fardeau de la preuve bascule vers la partie mise en cause qui il appartient d tablir que son comportement n tait pas fond sur des consid rations discriminatoires La difficult d tablir des faits Pour s appliquer le m canisme du basculement de la charge de la preuve suppose que la personne qui s estime victime apporte des l ments de fait susceptibles de laiss
57. alit des chances n 2787 d pos par le gouvernement le 11 janvier 2006 devant l Assembl e nationale l galise en mati re p nale le testing aussi appel v rifi cation l improviste dans l expos des motifs art 21 Suite une d claration d urgence du gouvernement le texte a t adopt en premi re lecture par l Assembl e nationale le 10 f vrier 2006 sous le n 534 2 Centre pour l galit des chances et la lutte contre le racisme Le test de situation en pratique Un combat pour les droits Rapport annuel 2000 p 119 Remarquez qu au Royaume Uni le test de situation est rarement utilis l heure actuelle parce que les formes directes de discrimina tions qu il permet d identifier sont moins fr quentes Ce qui n emp che pas des ONG ou des communaut s d utiliser cette m thode pour faire pression sur des bars ou des bo tes de nuit qui leur estime pratiquent de la s gr gation ethnique Ce type d action permet tr s souvent de changer les pratiques sans qu un recours en justice ne soit n cessaire 35 EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 vaste tude portant sur les discriminations ethniques l embauche coordonn e par le Bureau international du travail dans les ann es 90 Il fait d sormais partie int grante des instruments de mesure utilis s par les sociologues Dans certains pays europ ens il est galement utilis dans le cadre de campagnes de sensibilisation aux discri
58. ans des coles int gr es peuvent participer une formation continue financ e par le Fonds structurel de l UE Inutile de dire que comme dans tous les Etats membres l exception du Royaume Uni et des Pays Bas l origine eth nique est une donn e sensible en Hongrie ce qui explique pourquoi les mesures d action positive ne sont pas bas es sur l origine eth nique mais sur le statut social et financier bien que couvrant la grande majorit des Roms 26 L affaire Sweeney c Saehan Media dont a t saisi le Tribunal pour l galit irlandais soul ve galement la question des r parations effectives Bien que l action concernat l acc s a l emploi et les crit res de recrutement tablis par l employeur elle se rapportait par essence au fait que dans la g n ration des plaignants les Gens du voyage irlandais sont sensiblement moins susceptibles sept fois moins de terminer leur tudes secondaires que les membres du groupe ethnique dominant la lumi re de quoi l imposition de crit res de recrutement inutilement lev s les d favorise particuli rement Parall lement l affaire de la D s gr gation de Miskolc la v ritable r paration consiste ici aussi en la mise en uvre de la Strat gie d enseignement des Gens du voyage qui est d velopp e par le D partement de l Enseignement dans l optique d assurer une galit des r sultats tirer du soutien ducatif pour les Gens du voyage Si le gouvernement venait ne pas
59. ante pour estimer que l entreprise s tait acquitt e de sa charge de la preuve en fournissant suffisamment d l ments probants attestant que le licenciement de M K n avait aucun lien avec son handicap L entreprise a t d clar e coupable de discrimination fond e sur le handicap et a t somm e de payer 260 000 SEK approximativement 27 000 en dommages pour licenciement injuste et 100 000 SEK 10 000 en indemnisation pour l acte discriminatoire Affaire 2005 N 47 N K c Nor Di Cuhr Aktiebolag jug e par le Tribunal du travail de Norrk ping arr t du 27 avril 2005 Un homme d origine bosniaque N K s tait pr sent comme candidat en vue d obtenir un poste au sein d une Mine entreprise dans les d lais de candidature fix s dans l annonce d offre d emploi Le poste fut accord une femme Thhigue su doise L H avant l expiration de la date limite N K a intent une action en justice contre l entreprise pour discrimination directe et discrimination indirecte fond es sur l origine ethnique Dans sa d position N K a d crit comment selon lui il avait t maltrait du fait qu il n avait pas eu l occasion d tre pris en compte pour ce poste N K a pr tendu que la raison de ce traitement injuste tait son origine ethnique Face Cette affaire a pris en consid ration la formulation de la Loi sur la discrimination ethnique 1999 130 avant qu elle ne soit modifi e en vue de transposer la directive 2000 43 le 1er
60. aphe 3 de la TzBfG autorise les employeurs conclure sans restrictions des contrats de travail dur e d termin e avec des travailleurs ayant plus de 52 ans En second lieu la CJCE a examin s il existait un l ment justifiant cette diff rence de traitement selon l article 6 1 de la directive 2000 78 le traitement doit tre la cons quence de la poursuite l gislative d une vis e l gitime Selon la CJCE l article 14 paragraphe 3 de la TzBfG poss de une telle vis e savoir l int gration professionnelle des travailleurs g s qui sont au ch mage Cet objectif justifie objectivement et raisonnablement comme l exige l article 6 1 de la directive 2000 78 une diff rence de traitement fond e sur l ge Troisi mement la CJCE estime que le principe de proportionnalit doit tre maintenu Les moyens utilis s pour r aliser cet objectif doivent tre appropri s et n cessaires La CJCE souligne que les Etats membres jouissent d un large pouvoir discr tionnaire dans leur choix des mesures leur permettant d atteindre les objectifs qu ils se sont fix s dans le domaine de la politique sociale et politique de l emploi La CJCE a estim que l article 14 paragraphe 3 de la TzBfG transgressait les limites de cette large marge de manceuvre La raison en est qu une proportion substantielle de travailleurs encourait le risque d tre exclue d un emploi stable pour une part consid rable de leur vie professionnelle Un emploi stable cons
61. article 9 2 Etant donn les circonstances conomiques l employeur a d ploy des efforts cherchant un am nagement raisonnable vis vis de M Copsey et consultant un syndicat et d autres travailleurs de sorte que le licenciement n tait pas injuste au vu de toutes ces circonstances Ahmed c Royaume Uni 1981 4 EHRR European Human Rights Reports 128 Stedman c Royaume Uni 1997 23 EHRR European Human Rights Reports D cisions de la Commission 168 95 EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 La d cision est importante dans la mesure o a la Cour d appel voulait examiner si l article 9 CEDH avait t viol m me dans le contexte d une relation professionnelle du secteur priv b la Cour s est montr e tr s critique par rapport aux d cisions de la Commission europ enne de sauvegarde des droits de l homme en ce domaine consid rant que les d cisions taient excessivement dures et qu elles limitaient le droit la libert religieuse c la Cour a accept qu un employeur tait soumis une obligation de proc der une forme d am nagement raisonnable par rapport aux opinions religieuses d un travailleur mais d l employeur n avait aucune obligation de s adapter pleinement aux opinions religieuses du travailleur en pr sence de bonnes raisons conomiques ou autres Le licenciement du travailleur a eu lieu avant l entr e en vigueur des R glementations relatives l galit dans l emploi religion ou con
62. bmit amp alldocs alldocs amp docj docj amp do cop docop amp docor docor amp docjo docjo amp numaff C328 2F04 amp datefs amp datefe amp nomusuel amp domaine amp mots amp resmax 100 Article 11 1 Toute personne a droit la libert d assembl e pacifique et la libert d association avec d autres y compris le droit de constituer des syndicats et de s affilier des syndicats pour la d fense de ses int r ts Affaire C 144 04 Werner Mangold c R diger Helm au paragraphe 78 la CJCE a soutenu que Il incombe la juridiction nationale d assur er le plein effet du principe g n ral de non discrimination en fonction de l ge en laissant inappliqu e toute disposition contraire de la loi nationale et ce alors m me que le d lai de transposition de ladite directive n est pas encore expir 23 EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 directives d antidiscrimination Troisi mement lorsque l on est un forum qui fait une tude de march des diverses questions proc durales telles que l acc s et la longueur des proc dures et l effet et l impact des arr ts sur la jurisprudence nationale la balance penche en faveur du proc s intent en vertu de la DER Alors que le mandat de la CtEDH consiste tablir la responsabilit de l Etat selon le droit international d s que les proc dures sont puis es par les renvois pr judiciels la CJCE dispose de pouvoirs sur les entit s priv es et sur les personnes qui s
63. certain contr le par les pouvoirs publics de la fa on dont ces finances sont g r es La Cour d arbitrage a rejet la pr tention selon laquelle ces dispositions constituent une ing rence dans la libert d organisation religieuse et l autonomie des glises articles 19 et 21 de la Constitution article 9 de la CEDH et article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966 combin s aux articles 10 et 11 de la Constitution mais a estim n anmoins qu ils se rendaient coupables d une discrimination fond e sur l ge La Cour a estim que l imposition d une limite d ge bien qu elle poursuive l objectif l gitime d encourager un renouvellement des membres des conseils d glise et donc une gestion plus efficace des conseils d glise est n anmoins disproportionn e dans la mesure o elle se fonde sur la pr somption absolue que les membres des conseils d glise ayant atteint l ge de 75 ans ne seraient plus capables de garantir la bonne gestion de ces conseils Cet arr t est prononc dans un domaine qui ne tombe pas dans le champ d application mat riel de la directive 2000 78 CE puisque les membres des conseils d glise ne sont pas employ s par ces conseils mais y apportent leur contribution simple titre b n vole L arr t n est pas adopt non plus sur la base de la l gislation mettant en 57 Da EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 uvre la directive 2000 78 CE mais bien sur le
64. ces du juge de premi re instance Cette affaire cr e un pr c dent de la Cour Supr me quant la recevabilit de la preuve du test de situation testing par t l phone dans des affaires p nales de discrimination La Cour ne donne aucun commentaire ni aucune explication quant la m thodologie suivre pour mener un test de situation ayant une valeur probante d cisive La jurisprudence cet gard r sultera des d cisions de premi re instance et d appel ult rieures http www legifrance gouv fr WAspad UnDocument base INCA amp nod XRXCX2005X06X06X00873X054 Demande de d cision pr judicielle du Conseil d Etat a la CJCE en date du 19 octobre 2005 relative aux conditions applicables aux travailleurs de moins de 26 ans conform ment a l Ordonnance n 2005 892 du 2 ao t 2005 L article 1 de l Ordonnance n 2005 892 du 2 ao t 2005 dispose que les salari s embauch s compter du 22 juin 2005 et g s de moins de 26 ans ne sont pas pris en compte jusqu ce qu ils aient atteint cet ge dans le calcul de l effectif du personnel de l entreprise Ces seuils sont d terminants pour la mise en place d institutions repr sentatives des travailleurs d l gu s du personnel comit s d entreprise Divers syndicats ont d pos 17 Le territoire fran ais se divise en unit s administratives appel es d partements L Etat central est repr sent au sein de chacun de ces d partements par une pr fecture qui veille l application de
65. cherche portant sur huit instruments politiques qui ont t d velopp s dans quatre pays de l UE 1 en Su de le programme d galit entre hommes et femmes 2 en Irlande l Autorit pour l galit 3 en France les deux partenaires du monde des entreprises sont tenus de n gocier sur l galit de traitement Loi G nisson 4 au Royaume Uni les audits sur l galit salariale Cette tude portera galement sur la fa on dont se pr sentent les quatre instruments 1 codes de conduite et droits du plaignant 2 conventions 3 conformit du contrat et 4 approche int gr e sont utilis s aux Pays Bas Ce rapport a t envoy au parlement Dans sa lettre au parlement le ministre a r sum les principales conclusions tir es de cette recherche Dans tous les cas les gouvernements utilisent des instruments afin de modifier les conditions selon lesquelles les d cisions sont prises dans les organisations en mati re de recrutement et de licenciement par exemple Ces instruments Les dispositions p nales ne sont pas incluses pas plus que les deux lois interdisant l in galit de traitement fond e sur le travail temps partiel ou le type de contrat de travail 83 EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 ciblent donc toujours les employeurs directement ou indirectement mais les autres parties sont appel es a participer aussi syndicats comit s d entreprise travailleurs titre individuel L influence exerc e
66. cle 21 de la Loi 3304 2005 la comp tence du Comit couvrira tous les domaines du secteur priv l exception de l emploi et du travail Il examinera les plaintes pour violation du principe d galit de traitement dans son champ de comp tence et t chera de r concilier les parties en litige Le Comit n a pas autorit pour imposer des sanctions quelles qu elles soient Le Comit a commenc travailler fin novembre 2005 Au 1er janvier 2006 il n existe pas de proc s en cours 72 D cisions avis de l organisme de promotion de l galit de traitement Affaires de discrimination dans le secteur public huit mois apr s l entr e en vigueur de la Loi 3304 2005 Conform ment a la Loi 3304 2005 qui transposait les directives 2000 43 CE et 2000 78 CE le M diateur grec est l organisme de promotion de l galit de traitement d sign en vertu de l article 13 pour la mise en uvre du principe de l galit de traitement dans le secteur public La Loi est entr e en vigueur le 27 janvier 2005 mais le nombre d affaires instruites est rest limit Parmi celles ci les indications de violations graves du principe d galit de traitement fond e sur l origine ethnique ou raciale sont rares Il ne faudrait pas en d duire que la discrimination de cette nature est absente de Gr ce ou que le M diateur n a pas eu traiter de telles affaires par le pass Cela souligne plut t certaines limitations de la directive 2000 43 CE plus sp cifiquem
67. cle 5 de la Loi sur l interdiction de la discrimination dans l emploi et le travail qui interdit des offres d emploi discriminatoires La soci t a d clar en public qu elle accepterait de payer cette amende et que l affaire serait alors cl tur e Comme elle n a pas pay l amende en question la police a port l affaire en justice Le 3 janvier 2006 la soci t International Office Supply a t condamn e pour violation de l article 5 de la Loi par le Tribunal municipal de Copenhague qui lui imposa une amende de 950 euros Victime obtenant 8 000 euros d indemnisation pour discrimination religieuse Le 9 f vrier 2004 M Yusuf Yalcin tait licenci de son poste d agent de nettoyage aupr s d une organisation humanitaire chr tienne l Arm e de la Croix chr tienne Par pr avis crit il fut averti qu il tait licenci car il n tait pas membre de l Eglise luth rienne nationale Selon le r glement de l organisation tous les membres du personnel doivent appartenir l Eglise nationale ll fut aid du Centre de documentation et de conseil sur la discrimination raciale DACORD mais une tentative de r glement de l affaire se r v la infructueuse Par cons quent l affaire fut port e devant les tribunaux L Arm e de la Croix chr tienne soutenait qu en vertu de l article 6 de la Loi sur l interdiction de discrimination dans l emploi et le travail a partir 1996 elle avait le droit en sa qualit d employeur d exiger l appart
68. concernant le harc lement voir plus haut selon lequel les cas de violation des droits de la personnalit ne doivent pas n cessairement impliquer seulement les actes visant une personne sp cifique mais peuvent galement impliquer des actes exprim s en termes g n raux impliquant tout un groupe Toutes les informations relatives cette affaire se trouvent au Centre pour la Citoyennet les Droits civils et humains et sont disponibles sur demande l adresse suivante poradna iol cz 63 Face OU oy chine EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 Da T Danemark Jurisprudence Premi re d cision de Tribunal danois sur la discrimination li e l ge Dans un hebdomadaire publi le 28 janvier 2005 une offre d emploi faisait appel des candidats g s de 18 30 ans L entreprise International Office Supply situ e Copenhague cherchait engager 10 nouvelles personnes L offre d clarait que les travailleurs devaient tre danois Le 1ermars 2005 cette offre d emploi fut signal e la police conform ment l article 5 de la Loi n 31 sur l interdiction de la discrimination dans l emploi et le travail qui met partiellement en uvre la directive 2000 78 CE Le 21 juillet 2005 la police municipale de Copenhague informa le plaignant que l instruction de l affaire avait t finalis e et que la soci t International Office Supply s tait vu infliger une amende de 950 euros pour violation de l arti
69. d cret commun des minist res du Travail de la S curit sociale et de l Egalit des chances depuis le 16 d cembre 2005 Dans l une des premi res affaires de discrimination ethnique apr s la transposition de la directive 2000 43 le juge du tribunal de Padoue a tabli dans une ordonnance qui n tait pas encore devenue une d cision finale du tribunal voir ci dessous pour les derniers d veloppements que jusqu la promulgation du d cret aucune capacit juridique n tait admise ce qui soulevait la question de la mise en uvre effective de l article 7 de la directive L Office national contre la discrimination raciale UNAR partageait l avis du juge La publication du d cret commun corrige cette situation vitant la n cessit de prononc s judiciaires sur la capacit juridique avant l ach vement du processus d enregistrement Le d cret se compose de deux articles stipulant que le registre est tabli et qu il doit tre mis jour chaque ann e Dans le pr ambule il est sp cifi que les associations admises dans le registre sont partiellement tir es de celles qui sont r pertori es dans le registre pr existant des associations et des organisations op rant en faveur des immigrants dont 235 ont demand l obtention d une capacit juridique et tir es partiellement du registre des associations et des organisations sp cifiquement actives dans le domaine de la lutte contre la discrimination institu es conform
70. dans le domaine de l emploi Cette juridiction a explicitement reconnu les obstacles consid rables auxquels font face les femmes qui tentent d tablir qu elles sont discrimin es par rapport aux hommes principalement en recevant des salaires inf rieurs pour un travail identique Les femmes se retrouvaient priv es de tout recours effectif d faut d acc s l information permettant d tablir la discrimination En r action la Cour de justice a d velopp une jurisprudence instaurant un am nagement de la charge de la preuve lorsqu une femme peut montrer qu un groupe de femmes significatif est en moyenne moins bien pay qu un groupe d hommes charg de r aliser un travail similaire la charge d tablir que cette diff rence n est pas fond e sur des consid rations li es au sexe revient l employeur Depuis cette jurisprudence a t consacr e dans une directive transpos e dans les Etats membres 76 La pr sente contribution s appuie sur une tude de droit belge men e en collaboration avec P A Perrouty R flexions sur les difficult s de preuve en mati re de discriminations Revue du droit des trangers 2005 n 133 pp 161 175 77 La directive 2000 43 CE du 29 juin 2000 relative l galit de traitement entre les personnes sans distinction de race ni d origine eth nique dite directive Race et la directive 2000 78 CE du 27 novembre 2000 sur l galit de traitement en mati re d emploi et de tra va
71. dresse suivante review non discrimination net Photographie et conception Ruben Timman www nowords nl Texte traduit par Dominique Barbier Les informations contenues dans cette troisi me dition de la revue refl tent autant que possible la situation au 1er janvier 2006 ISBN 2 930399 27 9 Les informations relatives aux diff rents pays que l on trouvera dans la pr sente revue ont t fournies par Dieter Schindlauer Autriche Olivier de Schutter Belgique Nikos Trimikliniotis Chypre Pavla Bouckova R publique tch que Niels Erik Hansen Danemark Vadim Poleshchuk Estonie Timo Makkonen Finlande Sophie Latraverse France Matthias Mahlmann Allemagne Yannis Ktistakis Gr ce Andras K d r Hongrie Shivaun Quinlivan Irlande Alessandro Simoni Italie Gita Feldhune Lettonie Edita Ziobiene Lituanie Fran ois Moyse Luxembourg Tonio Ellul Malte Rikki Holtmaat Pays Bas Monika Mazar Rafal Pologne Manuel Malheiros Portugal Zuzana Dlugosova Slovaquie Maja Katarina Tratar Slov nie Lorenzo Cach n Espagne Ann Numhauser Henning Su de Colm O Cinneide Royaume Uni Table des mati res 9 13 21 33 41 45 51 55 56 57 58 61 64 65 67 68 72 72 73 75 77 79 80 81 81 86 87 89 90 90 93 Introduction Une mise jour produite par le R seau europ en des experts juridiques en mati re de non discrimination Jan Niessen et Piet Leunis Combattre la di
72. dro simoni unifi it Gita Feldhune lu lv edita lchr t fmoyse as avocats com tellul emdlex com mt rikki rikkiholtmaat nl MRAFAL iom int manuelmalheiros hotmail com dlugosova changenet sk mtratar fundacija gea2000 si Icachon terra es Ann Numhauser Henning jur lu se uctlcoc ucl ac uk EDITION N 3 2006 Combattre la discrimination par la voie des r cla mations collectives d pos es en vertu de la Charte sociale europ enne Mark Bell Centre du Droit europ en et de l Int gration Universit de Leicester C est probablement par la Convention europ enne de sauvegarde des droits de l homme et sa mise en application par la Cour europ enne des droits de l homme que l on conna t le mieux le Conseil de l Europe En comparaison la Charte sociale europ enne CSE et son organe d ex cution la Comit europ en des droits sociaux sont moins souvent per us par le regard public La CSE a t sign e en 1961 mais a connu une r vision substantielle en 1996 Elle reconna t un large ventail de droits sociaux dans des domaines tels que l emploi l ducation le logement la s curit sociale et les soins de sant Alors que la Charte sociale europ enne de 1961 ne se r f re qu l antidiscrimination dans son pr ambule la CSE r vis e de 1996 comporte une disposition Article E qui vise la jouissance des droits reconnus dans la pr sente Charte doit tre assur e sans distinction aucune fond e notamment sur la race la co
73. e On trouvera un examen plus d taill du contenu de la Charte et de sa pertinence concernant la discrimination dans l ouvrage O de Schutter L interdiction de discrimination dans le droit europ en des droits de l homme Sa pertinence pour les directives communau taires relatives l galit de traitement sur la base de la race et dans l emploi rapport pr par pour le R seau europ en des experts en mati re de non discrimination Commission europ enne 2005 disponible l adresse http europa eu int comm employment_social fundamental_rights pdf legisin prohib_en pdf Pour plus d informations sur le contenu de la ratification de chaque Etat voir http www coe int T E Human_Rights Esc 5_Survey_by_country EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 compte rendu se compl te a pr sent d un syst me de r clamations collectives qui porte sur les infractions nationales a la Charte Trois types d organisations ont le droit de porter plainte les organisations internationales patronales et syndicales les organisations non gouvernementales ONG dot es d un statut consultatif aupr s du Conseil de l Europe et les organisations patronales et syndicales nationales En outre les Etats peuvent choisir d accepter le droit des ONG nationales porter plainte Treize Etats ont ratifi le Protocole des r clamations collectives bien qu un seul Etat la Finlande ait choisi d autoriser les r clamations d pos es par des ONG nation
74. e de logement Usti nad Labem ou dans la premi re affaire hongroise de discrimination dans l emploi motif racial constitue un s rieux l ment dissuasif tout comme la peur des r torsions sp cialement lorsque les conseils municipaux sont les auteurs des faits discriminatoires Dans l affaire des coles croates m me le M diateur adjoint qui apportait son soutien l affaire d enfants roms victimes de s gr gation a souffert de cons quences n gatives Ayant ces consid rations l esprit certaines ONG oeuvrant dans un r gime juridique favorable a leur cause savoir lorsque l action populaire sans plaignants individuels intentant un proc s tait autoris e se sont ax es fortement sur ce type d action La strat gie du litige de l ERRC et du CFCF bas e sur l action populaire est sensiblement diff rente des affaires haut profil intent es avant la transposition de la DER G n ralement ce type d action n a t rendue disponible que par la transposition de la DER dans les deux r gimes juridiques nationaux Dans les affaires ant rieures la DER l ERRC a investi une norme nergie dans l identification des clients individuels la collecte de preuves et la pr servation de la foi et de la confiance des clients tout au long des proc s Dans l affaire Ostrava le personnel 71 Arr t de premi re instance No Miskolci Munka gyi B r s g 6 M 16 2005 17 72 Pour plus de d tails voir Branimir Plese Racial Segrega
75. e de la preuve s av re souvent infranchissable Les dossiers n aboutissent pas en justice car dans la plupart des cas la victime est incapable de prouver la discrimination dont elle fait l objet Rares sont en effet les auteurs de discriminations qui reconnaissent les faits Ces cas risquent d tre d autant plus isol s aujourd hui que les r centes campagnes anti discrimination men es notamment l initiative de la Commission europ enne dans la mise en uvre des directives Race et Emploi ont largement attir l attention du public sur le caract re r pr hensible de ces pratiques Peu enclins passer aux aveux les auteurs de discriminations se montrent galement attentifs ne pas laisser de traces crites de leurs pratiques La pr sence de t moins est souvent d terminante pour l issue d une plainte Or dans de nombreux cas il n y a pas de t moin du tout ou pas de t moin pr t a faire une d position Et lorsque t moignages il y a ils se r v lent souvent vagues lacunaires ou contradictoires D s lors que les modes de preuve classiques aveu crit t moignage ne suffisent pas des m canismes ont d tre imagin s pour tenter de venir en aide aux victimes L am nagement de la charge de la preuve Ce probl me n est pas nouveau La Cour de justice des Communaut s europ ennes y a t confront e depuis de nombreuses ann es dans la mise en uvre du principe d galit de traitement entre hommes et femmes
76. e instruction compl te men e par la Commission pour l galit avait tabli que l Office d Irlande du Nord Northern Ireland Office ou NIO pr parant la l gislation qui permettait la production d ASBO ne respectait pas ses obligations pr vues en vertu de l article 75 Dans ce rapport la Commission a d clar que le NIO n avait pas proc d une valuation compl te de la production d ASBO sur diff rents groupes sociaux dont les jeunes gens Le NIO a contest son tour la comp tence de la Commission pour proc der ce constat Le juge a soutenu que le rapport de la Commission ne constituait pas un motif suffisant pour suspendre la production d ASBO cependant il a estim aussi que la Commission tait comp tente pour tirer des constats cruciaux dans le rapport et recommander d autres mesures prendre par le NIO Une proc dure d appel est en cours devant la Cour d appel http www courtsni gov uk en GB Judicial Decisions Judgments j_j_girc5372 htm Copsey c WWB Devon Clays Ltd 2005 EWCA CIV 932 Devon Clays Ltd exploite des carri res de pierre et d argile dans l ensemble du Royaume Uni A la suite d ordonnances commerciales suppl mentaires Devon Clays a d cid pour des raisons conomiques que tous les travailleurs travailleraient en roulements d quipes sept jours sur sept y compris les dimanches de temps autre M Copsey a refus d clarant que ses convictions religieuses l emp chaient de travailler le dimanche
77. e juge a d clar toutefois que les gardes de s curit n taient pas habilit s v rifier les pi ces d identit de clients potentiels et qu en agissant de la sorte ils avaient viol les droits la dignit humaine des requ rants un constat crucial qui a des implications pour les affaires venir D cision du tribunal de premi re instance sur une action populaire relative la s gr gation d l ves roms En avril 2004 le conseil municipal de Miskolc a pris la d cision d int grer certaines coles d un point de vue administratif et conomique Ceci signifiait que les coles qui avaient l habitude d tre des institutions s par es se muaient en unit s administratives et conomiques uniques op rant dans des immeubles diff rents La d cision d int grer les coles ne concernait cependant pas la zone d inscription des coles qui taient int gr es L inscription des enfants qui r sident dans la zone d inscription ne peut tre refus e Toutefois en raison du haut niveau de s gr gation en mati re de logement les coles font galement l objet d une forte s gr gation Miskolc L int gration scolaire s est effectu e d une fa on telle que les coles roms victimes de s gr gation furent int gr es dans des coles d lite de population essentiellement non rom Toutefois comme les zones d inscription restaient intactes en d pit de l int gration conomique et administrative des institutions ducativ
78. e manifestations pour l galit l utilisation par des politiciens en vue et des dirigeants religieux de propos incendiaires et haineux au manquement des forces de police offrir une protection ou m me la dispersion de manifestations pacifiques de violentes manifestations organis es par des groupes homophobes et l introduction dans les constitutions de changements qui visent explicitement interdire les unions entre personnes de m me sexe Le Parlement a d cid d organiser un s minaire portant sur l change de bonnes pratiques le 17 mai 2006 Journ e internationale contre l homophobie 8 L EUMC publie une Analyse comparative sur les migrants les minorit s et le logement Ce rapport intitul Migrants minorit s et logement se fonde sur les informations fournies par les points focaux Face nationaux de l Observatoire europ en des ph nom nes racistes et x nophobes dans les 15 anciens Etats ire 2 Dats ere de membres Cette analyse montre que parmi les 15 m canismes similaires de logement que compte l UE des ae d savantages et des faits de discrimination touchent les migrants et les minorit s tels que le refus de l acc s au logement pour des motifs de couleur de peau du postulant l imposition de conditions restrictives limitant l acc s au logement public ou m me des agressions physiques violentes visant dissuader les minorit s de fr quenter certains voisinages Le rapport donne galement des exem
79. e modifications du texte de la Commission demandant notamment que l Ann e europ enne vise une sensibilisation non seulement au droit l galit et la non discrimination mais aussi au probl me de la discrimination multiple La r solution a t transmise a la Commission et au Conseil selon la proc dure cod cisionnelle Si le Conseil accepte le texte tel que modifi par le Parlement il sera adopt avec les modifications propos es mais s il y apporte d autres changements le texte retournera alors devant le Parlement pour y tre soumis a une seconde lecture 5 Proposition d une R glementation du Parlement europ en et du Conseil concernant les droits des personnes mobilit r duite lorsqu elles voyagent par voie a rienne Le 15 d cembre 2005 le Parlement europ en a adopt une r solution modifiant la Proposition de la Commission pour une r glementation du Parlement europ en et du Conseil concernant les droits des personnes mobilit r duite lorsqu elles voyagent par voie a rienne La r solution a t adopt e par 506 voix pour 6 voix contre et 1 abstention et la Commission europ enne ainsi que le Conseil se sont depuis lors d clar s dispos s accepter les modifications adopt es Lorsque cela se produira il s agira du premier l ment d une l gislation sp cifique au handicap tre adopt e au niveau europ en Le nouveau r glement propos interdit aux transporteurs a riens et aux voyagistes de refuse
80. e partie plaidante peut elle modifier le syst me ou de fa on plus cruciale encore combien de parties plaidantes individuelles ont besoin de le changer Au del des concepts tels que la discrimination indirecte comme d finie dans la DER d autres mesures sont n cessaires ou doivent tre interpr t es largement pour r pondre aux besoins de tels groupes Comme le soutient le procureur g n ral Maduro pour niveler le terrain de jeu judiciaire entre les victimes de discrimination et les entit s susceptibles de discriminer le r le de deux acteurs distincts devrait tre renforc celui des organismes fond s pour promouvoir l galit de traitement ind pendamment de la race et celui des groupes catalytiques tels que les ONG et les syndicats Les organismes de promotion de l galit de traitement des 25 Etats membres lorsqu ils existent font beaucoup pour les victimes de discrimination raciale ceci en fonction de la mani re dont la l gislation nationale interpr te la disposition de l aide ind pendante donn e aux victimes d une discrimination pour engager une proc dure pour discrimination Il va sans dire que ceux qui disposent de plus de pouvoirs tels que le pouvoir de notifier des ordonnances de non discrimination d engager des instructions officielles et d mettre des codes de conduite d imposer des amendes ou de tra ner les contrevenants en justice peuvent assister plus efficacement les victimes et peuvent m me ve
81. e pr sentent devant les juridictions nationales qui proc dent des renvois pr judiciels Et donc si la DER devait tre interpr t e de mani re couvrir les d lits racistes une affaire similaire l affaire Nachova ne serait pas r solue par une sentence contre l Etat mais pourrait en r alit conduire l tablissement de la responsabilit p nale du responsable militaire qui a pr tendument abattu les conscrits roms Enfin malgr les efforts de m canismes juridiques doux d ploy s au sein du Conseil de l Europe pour combattre la nature syst mique de la discrimination pratiqu e l encontre des Roms tels que le compte rendu et les recommandations par l ECRI et le Comit consultatif de la Convention cadre pour la protection des minorit s nationales FCNM ou tels que la proc dure de r clamations collectives devant le Comit europ en des droits sociaux la CtEDH n a pas sembl jusqu ici vouloir interpr ter les droits comme refl tant les besoins de la justice de groupe Le retour en arri re dans l affaire Nachova Il en ne constatant pas de violation du droit fondamental a la vie combin l interdiction de la discrimination et au constat plus r cent de l absence de violation du droit ne pas tre discrimin dans l enseignement dans l affaire Ostrava confortent la validit de ces inqui tudes Dans l affaire Ostrava un groupe d enfants roms fr quentant une cole dans la ville tch que d Ostrava se sont plaints
82. elles de l observance musulmane et qu en outre une r solution de l Universit montrait que d autres formes de tenues vestimentaires religieuses taient galement interdites dans les b timents de l universit La Cour a galement estim que l interdiction du foulard islamique n alt rait pas l essence m me du droit de la requ rante l enseignement en vertu de l article 2 Protocole 1 et qu en cons quence il n y avait pas violation de 71 Pour l arr t de la Chambre voir la Revue du droit europ en relatif la non discrimination dition 2 octobre 2005 page 42 51 EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 cette disposition Elle n tait pas contraire non plus aux autres droits ench ss s dans la Convention ou ses protocoles Examinant la plainte en vertu de l article 14 la Cour a simplement not que les r glementations portant sur le foulard islamique n taient pas dirig es contre l appartenance religieuse de la requ rante mais poursuivaient notamment l objectif l gitime de prot ger l ordre et les droits et libert s des autres et avaient pour intention manifeste de pr server la nature la que des institutions de l enseignement http cmiskp echr coe int tkp197 view asp item 2 amp portal hbkm amp action html amp highlight leyla 20 7C 20sa hin 20 7C 20TURKEY amp sessionid 5649135 amp skin hudoc en Arr ts Bekos et Koutropoulos c Gr ce no 15250 02 arr t du 13 d cembre 2005 Les requ rants taient des resso
83. en n erlandais dagvaarding qui d signe la notification officielle adress e par le minist re public au suspect l avertissant que l affaire sera port e en justice ait sensiblement augment en 2004 Le ministre dit encore que de nouvelles lignes directrices ont t donn es aux offices du minist re public au sujet de politiques plus strictes qui devraient tre suivies concernant les charges crites et r quisitions et au sujet des abandons de cas de discrimination rapport s Le Centre national des experts en mati re de discrimination au sein du Bureau du minist re public a t largi et le groupe de travail sp cial relatif la discrimination se poursuivra au sein de la police Plusieurs autres mesures sont annonc es tout particuli rement dans le domaine du soutien gouvernemental aux ONG qui oeuvrent dans la lutte contre la discrimination et tout particuli rement la discrimination raciale Cette lettre est int ressante dans la mesure o les experts en mati re de discrimination avaient l impression que les dispositions du code p nal n taient pas efficacement utilis es dans la lutte contre la discrimination http www overheid nl op index html Tweede Kamer 2005 2006 30 300 VI nr 26 D veloppements l gislatifs Le projet de loi autorisant les grandes villes a exclure les nouveaux r sidents a faibles revenus est vot Le 15 septembre 2005 la seconde chambre du parlement a accept un projet de loi hautement conte
84. enance l Eglise luth rienne nationale D autre part elle admettait aussi que l article 4 de la directive 2000 78 n autorisait plus une telle exigence pour un poste de nettoyage Le Danemark n a toutefois pas transpos la directive 2000 78 a temps cette transposition ayant t report e jusqu en avril 2004 Par cons quent l organisation pr tendit qu en sa qualit d employeur du secteur priv elle n tait pas tenue de suivre la directive 2000 78 en f vrier 2004 et que pour cette raison le licenciement n tait pas ill gal en vertu du droit danois En novembre 2004 l affaire passa en justice et la partie requ rante r clama 8 000 euros d indemnisation sur la base d une violation de la Loi de la Convention 111 de l OIT et de la directive 2000 78 CE Le 1er septembre 2005 le Tribunal municipal de Copenhague commen a l audition de l affaire Toutefois contrairement son ancienne position exprim e par son avocat l Arm e de la Croix chr tienne accepta de verser une indemnisation de 8 000 euros sans autre discussion Le Tribunal municipal rendit d s lors un jugement accordant au requ rant ce montant Bien que le tribunal n ait pas statu directement sur la question l arr t peut tre interpr t comme une reconnaissance que les postes de nettoyage etc ne peuvent faire l objet d une La plainte all guait aussi l existence d une discrimination fond e sur la nationalit Le Tribunal a estim que l annonce avait viol ce pr
85. enir la mise en uvre efficace de la nouvelle l gislation relative l anti discrimination de l UE Ce programme de six ann es cible toutes les parties prenantes qui peuvent contribuer a con cevoir l laboration d une l gislation et de politiques d anti discrimination appropri es et efficaces dans les 25 Etats que compte l Union europ enne dans l A LE et dans les pays candidats l adh sion l UE Ce programme d action poursuit trois objectifs principaux savoir 1 Une meilleure compr hension des questions li es la discrimination 2 Le d veloppement de moyens permettant de traiter efficacement la discrimination 3 La promotion des valeurs qui sous tendent la lutte contre la discrimination Pour plus d information ce sujet on pourra se rendre sur le site http europa eu int comm employment_social fundamental_rights index_en htm Comit de r daction Christine Bell Mark Bell Isabelle Chopin Fiona Palmer Editrice Sandra Fredman Mark Freedland Christopher McCrudden Jan Niessen Editeur en chef Gerard Quinn Lisa Waddington Production human european consultancy et Migration Policy Group Hooghiemstraplein 155 Rue Belliard 205 box 1 3514 AZ Utrecht 1040 Bruxelles Pays Bas Belgique www humanconsultancy com www migpolgroup com L diteur en chef peut tre contact l adresse suivante info migpolgroup com Il est possible d obtenir un exemplaire gratuit de la pr sente publication en envoyant un courriel l a
86. ent contre des ing rences arbitraires de l Etat mais aussi contre des pressions ext rieures manant des mouvements extr mistes et que la pr servation de ce principe pouvait tre consid r e comme n cessaire pour prot ger le syst me d mocratique en Turquie La Cour a relev aussi l accent mis dans le syst me constitutionnel turc sur la protection des droits des femmes et sur l galit entre les hommes et les femmes Tenant compte du fait qu en Turquie la majorit de la population tout en t moignant un profond attachement aux droits des femmes et un mode de vie la que adh rait la confession islamique et qu il existait des mouvements politiques extr mistes en Turquie qui cherchaient imposer la soci t dans son ensemble leurs symboles religieux et leur conception d une soci t fond e sur des pr ceptes religieux la Cour a adopt pour point de vue que l imposition de limitations la libert de porter le foulard pouvait tre consid r e comme r pondant un besoin social pressant en cherchant r aliser ces deux objectifs l gitimes sp cialement depuis que le symbole religieux avait rev tu une signification politique en Turquie au cours de ces derni res ann es La Cour a remarqu aussi que les tudiants musulmans pratiquants dans les universit s turques taient libres dans les limites impos es par les contraintes organisationnelles de l enseignement de manifester leur religion conform ment aux formes habitu
87. ent de son article 3 dans la mesure o la majorit des affaires instruites par le M diateur concernait une discrimination fond e sur la nationalit laquelle n est pas couverte par la directive article 3 2 Hongrie Jurisprudence Le Club populaire de Budapest condamn une amende pour outrage la dignit de Roms Le 14 septembre 2002 deux hommes roms accompagn s de deux femmes ont tent d entrer dans un club populaire de plein air nomm Zold Pardon Budapest Les deux femmes dont l une tait rom mais les deux taient blanches de peau _ sont entr es facilement alors que les deux hommes de peau sombre furent invit s a pr senter leurs papiers d identit Les deux hommes demand rent la raison pour laquelle l acc s leur tait refus alors que dans le m me temps ils avaient vu un grand nombre de jeunes entrer sans qu aucune pi ce d identit ne leur ait t demand e M me apr s que l un des hommes ait pr sent sa carte d identit les deux requ rants ne furent pas autoris s entrer dans le club et quitt rent finalement les lieux Sur la base de d clarations de t moins et de preuves d enregistrement vid o une plainte fut d pos e par le European Roma Rights Centre Centre europ en des droits des Roms et le Conseil municipal dans laquelle taient all gu es l existence de violations des droits personnels sur la base de la violation du droit l galit de traitement r glement par l article
88. er a t assassin lors d une agression sans provocation en juillet 2005 a Liverpool alors qu il attendait a un arr t de bus en compagnie de sa petite amie Les forces de police de Merseyside ont trait l affaire d embl e comme ayant t motiv e par la haine raciale une preuve flagrante produite par la compagne de la victime indiquait que les agresseurs avaient maltrait M Walker en utilisant des propos racistes Deux jeunes hommes ont aujourd hui t jug s coupables de meurtre En condamnant les deux hommes a des peines de prison prolong es M Justice Leveson a d crit le crime comme une agression raciste d un type pernicieux toute soci t civilis e et a d clar que la preuve montrait clairement que l agression r pondait une motivation raciale et tait pr m dit e La mani re dont l enqu te de police a t men e a recueilli les loges de la famille Walker L enqu te de la police men e sur un meurtre similaire d un adolescent noir Stephen Lawrence dans le sud de Londres en 1995 avait suscit de graves critiques et fait l objet d un rapport crucial et de longue port e produit par une enqu te judiciaire subs quente En revanche l enqu te men e sur la mort de M Walker a t rapport e dans les m dias comme preuve d une am lioration des pratiques de la police et une plus grande disposition traiter un meurtre comme motiv par la race La s v rit des peines inflig es aux deux hommes a galement
89. er and EU anti discrimination law in the field of disability two gravitational fields with one common purpose in G de B rca and B de Witte ds Social Rights in Europe Oxford University Press 2005 1 R clamation No 14 2003 8 septembre 2004 0 Par 16 EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 Le principal obstacle cette r clamation r sidait dans la restriction expresse apport e au champ d application personnel du chapitre Le paragraphe 1 de l annexe la CSE r vis e d clare que ses dispositions ne comprennent les trangers que dans la mesure o ils sont des ressortissants des autres Parties r sidant l galement ou travaillant r guli rement sur le territoire de la Partie int ress e Autrement dit la protection de la CSE ne paraissait pas s tendre tout ressortissant de pays tiers Plus particuli rement cette restriction limitait substantiellement la capacit de la Charte n tre qu un v hicule efficace pour lutter contre la discrimination raciale Dans une d cision marquante le Comit europ en des droits sociaux a annul la formulation explicite de la Charte en cette mati re Le Comit a fait remarquer que dans les circonstances de cette affaire pr cise l exclusion de ressortissants de pays tiers porte atteinte un droit qui rev t une importance fondamentale pour l individu puisqu il est li au droit m me la vie et touche directement la dignit de l tre humain Etant donn le l
90. er pr sumer une discrimination Les directives europ ennes indiquent que l appr ciation des faits qui permettent de pr sumer l existence d une discrimination directe ou indirecte appartient l instance judiciaire nationale conform ment au droit national C est donc au l gislateur national qu il revient ventuellement de pr ciser la nature des faits qui 81 King v Great Britain China Centre 1992 ICR 516 CA Lord Justice Neill Ce pr c dent a t suivi par la House of Lords dans Glasgow CC v Zafar 1998 ICR 12 Claims of race bias fall by the wayside Labour Research avril 2002 Igen Ltd amp Others v Wong Chamberlin amp Another v Emokpae Webster v Brunel University 2005 EWCA Civ 142 Directive Race 2000 43 CE pr cit e art 8 et directive Emploi 2002 78 CE pr cit e art 10 85 Directive Race 2000 43 CE pr cit e consid rant 21 directive Emploi 2000 78 CE pr cit e consid rant 31 Consid rant 15 du pr ambule des directives 2000 43 CE et 2000 78 CE 34 peuvent op rer cet allegement et en derni re instance au juge civil d appr cier leur valeur probante Les directives pr cisent encore que les discriminations peuvent tre tablies par tous moyens y compris sur la base de donn es statistiques Elles ne mentionnent pas express ment les tests de situation m me si ce mode de preuve a fait l objet de discussions au cours des travaux
91. es cela ne signifiait pas que les l ves roms obtenaient le droit de poursuivre leurs tudes dans des coles litistes La Fondation de la Chance aux enfants a lanc une action populaire actio popularis contre le conseil municipal pr tendant qu en int grant les coles en unit s conomiques et administratives uniques tout en maintenant simultan ment leurs zones d inscription le conseil municipal avait contribu au maintien de la s gr gation des Roms et ou des l ves n cessiteux et avait donc enfreint l exigence de l galit de traitement Dans l valuation de la partie requ rante le conseil municipal s tait rendu coupable de discrimination indirecte du fait que sa d cision apparemment neutre avait mis les l ves roms et ou n cessiteux dans une situation d savantageuse disproportionn e En outre la partie requ rante soutenait que le manquement du conseil municipal prendre des mesures efficaces pour veiller ce que les coles mettent en uvre leur programme p dagogique visant l int gration des l ves d favoris s quivalait une discrimination directe Bien que le tribunal ait admis le fait que les enfants roms soient surrepr sent s dans certaines coles int gr es il a rejet la plainte en se fondant sur un certain nombre de raisons Il a fait r f rence au fait qu en mai 2005 le conseil municipal a modifi les zones d inscription de mani re y inclure toutes les coles int gr es Il a so
92. es comportant au minimum une unit sanitaire unisexe destin e aux personnes handicap es et dont l acc s soit ind pendant des installations sanitaires g n rales Le tribunal a pris en consid ration la Constitution portugaise laquelle garantit une protection sp ciale des citoyens handicap s en d signant celle ci comme tant une t che essentielle de l Etat La d cision du tribunal n a pas mentionn explicitement les articles exacts de la Constitution portugaise concern s mais l on peut supposer qu il s agit de l article 13 2 sur l galit qui pr voit que toutes les personnes handicap es poss dent les m mes droits que les personnes valides et de l article 71 portant sur l obligation d action positive C est la premi re fois qu une juridiction portugaise estimait qu il existait une obligation positive impos e une entit commerciale de proc der des am nagements raisonnables dans ses immeubles lors de leur extension ou 3 G n ralement les r glementations scolaires ne traitent pas sp cifiquement de la question de l orientation sexuelle des l ves et utilisent une formulation vague et impr cise propos du comportement moral qui ne couvre pas cette question 88 modification afin de les adapter aux personnes handicap es Bien que la loi en vertu de laquelle la d cision a t prise f t ant rieure a la transposition de la directive 2000 78 la d cision suit l article 5 de cette directive Cette d cision a
93. es enseignants qui officient dans l enseignement du second degr et dans l enseignement sup rieur Leur plainte portait sur le r glement r gissant l lection des membres du Conseil national fran ais de l enseignement sup rieur et de la recherche Les contestations juridiques des r sultats de l lection ne pouvaient plus sp cifiquement tre engag es que par le ministre de l Enseignement sup rieur ou des personnes votant 4 Par 27 3 Par 11 25 Par 26 77 Par 23 78 Par 20 2 R clamation No 26 2004 3 Par exemple la r clamation No 6 1999 EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 titre individuel Bien que les syndicats tels que le SAGES aient particip sous forme de liste aux lections ils n ont pas joui de la capacit juridique de contester les r sultats des lections Une partie de leur plainte invoquait l article E relatif a la non discrimination en comparant leur capacit juridique avec celle des syndicats agissant dans le secteur priv G n ralement lorsque des lections ont lieu aux conseils de prud hommes tribunaux se pronon ant sur les contentieux en mati re d emploi les organisations qui participent aux lections jouissent de la capacit juridique de contester les r sultats de celles ci Consid rant cette r clamation le Comit clarifie la nature de la garantie juridique contenue dans l article E De fa on analogue l article 14 de la Convention europ enne de sauvegarde des droits de
94. fait l objet d un pourvoi en appel aupr s de la Cour d appel administrative de Porto et est en jugement Slovaquie Jurisprudence D cision de la Cour constitutionnelle sur l anticonstitutionalit de la disposition de la Loi d antidiscrimi nation sur l action positive Le gouvernement slovaque a soumis une requ te la Cour constitutionnelle en octobre 2004 pour incompatibilit de la disposition de la Loi d antidiscrimination relative l action positive avec les articles 1 1 et 12 1 et 2 combin s aux articles 35 36 37 39 40 et 42 de la Constitution L article 8 8 de la Loi d antidiscrimination dispose que Afin de garantir une compl te galit dans la pratique et le respect du principe de l galit de traitement des mesures sp cifiques de compensation destin es a emp cher les d savantages li s l origine raciale ou ethnique peuvent tre adopt s Le 18 octobre 2005 la Cour constitutionnelle a d cid une majorit de 7 voix contre 4 en s ance pl ni re que l article 8 8 de la Loi d antidiscrimination tait incompatible avec l article 1 1 et la premi re phrase et le paragraphe 2 de l article 12 1 de la Constitution Selon la d cision la disposition litigieuse est contraire l article1 1 la r gle du principe juridique parce que a la disposition litigieuse de la Loi d antidiscrimination en prenant des mesures positives qui sont galement des mesures de compensation sp cifiques constitue un
95. ffaire lettone portant sur l acc s aux services et la premi re affaire de discrimination fond e sur le handicap tre jug e En l absence de dispositions plus sp cifiques il s est prononc sur la base de la disposition relative la diffamation du code civil art 2352a La partie requ rante l utilisateur d une chaise roulante s est vu refuser deux reprises l entr e dans un night club La premi re fois le garde de s curit l informa qu il n y avait plus de places dans le club alors qu une autre personne qui accompagnait l origine le requ rant fut admise plus tard entrer sans la moindre restriction Deux semaines plus tard le requ rant accompagn d un groupe de tournage de la t l vision tenta une nouvelle fois d entrer dans le club Cette fois la raison invoqu e pour le refus tait qu une soir e priv e tait organis e au club ce soir la mais ici encore une autre personne fut ensuite autoris e a entrer librement Apr s diffusion du document film a la t l vision le repr sentant du club expliqua que le requ rant aurait d annoncer son intention de se rendre au club plusieurs jours l avance et que le refus de le laisser entrer avait pour motif la complexit architecturale de l immeuble comportant notamment un escalier raide et plusieurs tages Dans l explication pr sent e au tribunal plus tard le club d veloppa encore cette ligne de raisonnement en expliquant que les locaux ne se pr taient pas aux perso
96. ffaire toutefois il fut consid r que la notification permettait une exemption de la norme ordinaire de la charge de la preuve qui s applique aux proc dures administratives Le 29 novembre 2005 le Tribunal municipal de Copenhague a pris une d cision dans la premi re affaire de discrimination mettant en cause l origine ethnique et la charge de la preuve et s appuyant sur la Loi sur l galit de traitement sans distinction d origine ethnique juillet 2003 Tout d abord le tribunal tablit que la question en jeu concernait l enseignement plut t que le march de l emploi dans la mesure o les v nements s taient produits dans une cole technique la m me conclusion que celle du Comit des plaintes Deuxi mement la diff rence du Comit des plaintes le tribunal estima que la partie requ rante n avait pas tabli la preuve de la discrimination En d pit de l existence d une notification crite qui d clarait qu un employeur ne souhaitait pas d un P un signe utilis pour indiquer un Perker mot de l argot danois d signant un Pakistanais ou un Turc comme l a reconnu l enseignant de l cole technique le tribunal a estim que l enseignant qui avait r dig cette note ne l avait pas utilis pour agir de fa on discriminatoire propos de l affectation des l ves dans cette entreprise en qualit de stagiaires Par cons quent le tribunal n a trouv aucune preuve de violation de la l gislation L affaire a fait l objet d u
97. gation extr mes dans divers domaines dont le logement l enseignement et l emploi En effet ce sujet de pr occupation qui touche aujourd hui la totalit des Etats membres risque fort de s intensifier la lumi re de l adh sion imminente de la Roumanie et de la Bulgarie o les Roms constituent non seulement une minorit linguistique distincte mais dans ce dernier pays galement une minorit religieuse non chr tienne Champ d application de la DER Pour les Roms les questions concern es ne sont pas aussi raffin es que celles de l galit salariale des conditions de travail de la formation et de la promotion professionnelles mais concernent surtout le simple acc s quelque voire tout mode d emploi l gal logement et enseignement sans s gr gation Plus particuli rement le racisme institutionnel au sein du syst me de la justice p nale entrave gravement la participation quitable des Roms la vie soci tale Lilla Farkas est titulaire d un dipl me de LLM de l Universit de Londres King s College Cet article s appuie sur les informations telles que rapport es par le R seau des experts juridiques ind pendants en mati re de non discrimination fond par la Commission europ enne et maintenues par MPG Migration Policy Group et Human European Consultancy Les rapports sp cifiques nationaux et les rapports th matiques sont disponibles l adresse http europa eu int comm employment_social fundamental_ri
98. ghts policy aneval legnet_en htm them 3 Directive 2000 43 CE du Conseil du 29 juin 2000 relative la mise en uvre du principe de l galit de traitement entre les personnes sans distinction de race ou d origine ethnique Les rapports nationaux de l ECRI sont disponibles l adresse http www coe int t e human_rights ecri 3 Les rapports sur les pays candidats l adh sion sont disponibles l adresse http europa eu int comm enlargement report_2004 21 EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 Lorsque des d lits commis par des skinheads des mauvais traitements perp tr s par les forces de police des st rilisations pratiqu es par des m decins ou des manquements ducationnels d enseignants dont sont victimes des Roms ne font pas l objet d enqu te de poursuites et de peines suffisantes et lorsque des tudes font appara tre un mod le de profilage racial nettement taill par la police la question de savoir si le champ d application mat riel de la DER s tend la discrimination contre les Roms dans le domaine de la justice p nale se pose Deux arguments laissent sugg rer qu il le couvre aussi Tout d abord si un acte raciste conduit au d c s ou une l sion physique ou quivaut un refus d un droit quitable un enseignement de qualit alors le besoin d assurer des services de maintien de l ordre et de poursuites exempts de discrimination caract re racial est primordial En second lieu le fait de
99. gnies a riennes qui utilisent l a roport qui sera proportionnelle au nombre total de passagers qu elles transportent depuis et destination de cet a roport Le texte est actuellement en discussion au Conseil Si elle est adopt e cette r glementation entrera en vigueur 20 jours apr s sa publication au Journal Officiel et devrait tre appliqu e partir de 2008 6 Programme de travail 2006 du Conseil de l Union europ enne Le ler janvier 2006 ce fut au tour de l Autriche d assurer la pr sidence de l Union europ enne au terme du mandat britannique Le Programme de travail op rationnel du Conseil tablit les principaux objectifs des pr sidences pour 2006 Autriche et Finlande En ce qui concerne l galit et la non discrimination les 4 http www europarl eu int omk sipade3 SAME_LEVEL 1 amp LEVEL 08 amp NAV X amp DETAIL amp PUBREF EP TEXT TA P6 TA 2005 0489 0 DOC XML VO FR http www europarl eu int oeil file jsp id 5234212 COM 2005 47 du 16 f vrier 2005 http www eu2006 at includes Download_Dokumente 051 2draft_operationalprogrammeEN pdf EDITION N 3 2006 42 pr sidences rechercheront l adoption finale de la directive de refonte consolidant en un seul texte les dispositions des directives en mati re d galit de traitement entre les hommes et les femmes dans un souci de clarification de la l gislation europ enne cet gard et de la R glementation fondant un Institut europ en pour l galit entre les
100. hommes et les femmes Les pr sidences poursuivront aussi l examen annuel des progr s r alis s dans le contexte de la Plate forme d action de Beijing adopt la Quatri me conf rence mondiale sur les femmes et qui s appuiera sur des indicateurs de sant ainsi que de pauvret Selon la pratique actuelle les pr sidences int greront les questions li es au genre dans les agendas du Conseil Le programme de travail annonce aussi que le Conseil devrait normalement conclure les n gociations portant sur la proposition de la Commission d tendre le mandat de l Observatoire europ en des ph nom nes racistes et x nophobes de Vienne EUMC existant pour en faire une Agence de l Union europ enne pour la protection et la promotion des droits fondamentaux Cette Agence qui jouera un r le cl dans le renforcement de la coh rence et de l uniformit de la politique des droits de l homme de l UE devrait entrer en fonction au 1er janvier 2007 La proposition d une R glementation du Conseil portant cr ation d une Agence des droits fondamentaux a t soumise au Parlement europ en en premi re lecture 7 R solution du Parlement europ en condamnant l homophobie Le 18 janvier 2006 le Parlement europ en a adopt une r solution condamnant l homophobie en Europe Le Parlement a attir l attention sur une s rie d v nements pr occupants qui se sont produits r cemment dans certains Etats membres Ils vont de l interdiction de la gay pride ou d
101. homosexuel envers une autre l ve de l tablissement Le Conseil scolaire a t critiqu par un membre du parlement l Association des tudiants de l cole la Conf d ration nationale des Parents et le Directeur r gional du Nord du minist re de l Education Le minist re de l Education a d clar n avoir pas eu connaissance de cette affaire particuli re L Association des tudiants consid rait que le Conseil scolaire avait affich une position homophobe l gard des deux l ves impliqu es Afin de minimiser le conflit le Conseil scolaire a organis un d bat sur l homophobie en pr sence d un repr sentant de Portugal Gay et d un psychologue Il a galement fait distribuer une communication crite parmi les tudiants d clarant que les tudiants sont libres de se comporter d une mani re qui corresponde leur orientation sexuelle ceci toujours dans l observance des limites applicables l ensemble des usagers d un espace public Ce principe s applique aussi bien aux personnes homosexuelles qu h t rosexuelles Le Conseil scolaire a rejet l accusation de pers cution et de discrimination Il a pr tendu avoir fait appliquer le r glement de respect des convenances applicable tous aux l ves h t rosexuels comme homosexuels conform ment la r glementation de l cole Jurisprudence Caixa Geral de Dep sitos contre Camara Municipal de Barcelos Affaire n 712 04 0BEBRG 23 juin 2005 La banque Caixa
102. i es aux exigences d ge minimal au vu de l exp rience exig e par la fonction par exemple d assumer des responsabilit s de gestion et 3 de conditions d examen d entr e pour l admission une cole sp cialis e pour suivre un programme d ducation de deux ans ou plus financ par l Etat L article 2 pr voit de nouveaux moyens d acc s certaines fonctions de la fonction publique sans examens d entr e en combinant formations officielles et stages en entreprise pour les personnes g es de 16 25 ans et qui ont quitt l cole sans dipl me reconnu ou avec 4 Landskapslag om f rhindrande av diskriminering i landskapet Aland 5 Landskapslag om diskrimineringsombudsmannen Landskapsf rordning om diskrimineringsn mden 68 un niveau d enseignement ne suffisant pas l obtention d un emploi de niveau C dans la fonction publique http www legifrance gouv fr WAspad UnTexteDeJorf numjo SOCX0500142L http www legifrance gouv fr WAspad UnTexteDeJorf numjo FPPX0500189R Mesures gouvernementales suppl mentaires face aux meutes des banlieues de novembre 2005 Le 1er d cembre 2005 le Premier ministre a tenu une conf rence de presse afin de pr senter officiellement les mesures prises par le gouvernement sur l galit des chances en faveur des jeunes issus des banlieues d favoris es o l on compte une forte proportion de jeunes d origines ethniques diff rentes Cette annonce sera suivie de l adoption officielle d une Loi sur
103. i de crainte qu ils soient consid r s comme violant le principe de non discrimination contenu dans l article 28 de la Constitution sur la base de la d cision de la CJCE prononc e Loi relative aux personnes handicap es N 57 1 2004 modifiant la Loi existante N 127 1 2000 Il s agit de programmes pour l emploi des personnes handicap es en pr voyant des incitants mise en place de postes dans le secteur public r serv s exclusivement aux personnes handicap es et cr ation d incitants poussant les employeurs employer des personnes handicap es 58 dans l affaire Kalanke Il esp rait que l exemple d autres pays de l UE qui ont maintenu des quotas en place ou ont introduit des quotas apr s la transposition de la directive 2000 78 CE permettrait aux quatre projets de loi susmentionn s de devenir des lois La question subsiste toutefois de savoir ce qu il adviendra de la Loi 57 1 2004 accordant la priorit aux personnes touch es par la guerre et invalides de guerre dans la mesure o elle peut tre interpr t e comme contraire l article 2 de la directive Bien qu aucune r glementation n ait encore t introduite des actions sp ciales sont promues dans l intention de faciliter la participation des personnes handicap es l emploi actions cofinanc es par le Fonds social europ en et le gouvernement de Chypre Des programmes d emploi sp cialis s con us l intention des personnes handicap es ont t labor
104. ie au parlement son point de vue sur l action positive le 24 mai 2005 Le 24 mai 2005 le ministre des Affaires sociales a transmis au parlement un rapport contenant la position du 81 EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 gouvernement dans le domaine des mesures d action positive Le ministre conclut qu il n est pas n cessaire de modifier la l gislation relative l galit de traitement n erlandaise compte tenu de la jurisprudence de la CJCE et de la mise en uvre des directives 2000 43 2000 78 et 2002 73 Cela signifie que la possibilit d utiliser l exception de l action positive ne restera autoris e que pour ce qui concerne la race le sexe et le handicap et non pour les autres motifs de l article 13 Selon ce rapport le gouvernement accepte l argument de la Commission pour l galit de traitement CET selon lequel le traitement pr f rentiel n est galement acceptable pour la race et le handicap que si le candidat est identiquement qualifi pour exercer cette fonction Selon le gouvernement il est important de souligner que toute mesure d action positive doit tre proportionnelle aux objectifs poursuivis Ce point est clairement exprim dans la Loi sur l galit de traitement une situation que le gouvernement contrairement la CET voir ci dessous ne souhaite pas modifier A cet gard le gouvernement suit un raisonnement argumentatif coh rent disant que l action positive devrait tre consid r e comme une exce
105. ien qui existe entre l acc s aux soins de sant et la pr servation de la dignit humaine il a soutenu que le refus de l assistance m dicale aux ressortissants trangers sur le territoire d un Etat partie fussent ils en situation irr guli re est contraire la Charte Il se peut que cette entorse au champ d application personnel restreint de la Charte se limite aux droits qui sont intimement li s la protection de la dignit humaine fondamentale M me si une approche similaire n est pas adopt e l gard de tous les droits compris dans la Charte la d cision brise la notion voulant que ses dispositions ne cr ent pas d obligations en ce qui concerne les ressortissants de pays tiers En ce qui concerne les faits sp cifiques des r formes de la l gislation fran aise le Comit n a estim qu il y avait violation de l article 17 que pour autant qu il y e t restriction du traitement m dical r serv aux enfants Bien que la FIDH ait relev une violation suppl mentaire du droit la non discrimination en ce qui concerne les enfants le Comit n a pas explor cet aspect de la r clamation dans sa d cision Cela peut traduire une supposition qu ayant tabli l existence d une violation de l article 17 il n tait plus n cessaire de prendre davantage en consid ration la plainte suppl mentaire pour discrimination 3 European Roma Rights Center c Gr ce Cette r clamation concernait la situation des Roms en Gr ce en mati
106. il dite directive Emploi ou directive cadre 78 La Cour de justice des Communaut s europ ennes est comp tente en mati re de discriminations entre hommes et femmes depuis 1957 art 119 du Trait de Rome suivi par la directive 76 207 CEE du Conseil du 9 f vrier 1976 relative la mise en uvre du principe de l galit de traitement entre hommes et femmes en ce qui concerne l acc s l emploi la formation et la promotion profession nelles et les conditions de travail Journal officiel n L 39 du 14 f vrier 1976 7 CJ CE 30 juin 1988 Commission v France C J C E 17 octobre 1989 aff C 109 88 Danfoss 1989 ECR 3199 C J C E 27 octobre 1993 aff C 127 92 Enderby v Frenchay Health Authority 1993 ECR I 5535 C J C E 31 mai 1995 aff C 400 93 Royal Copenhagen 1995 ECR l 1275 Directive 97 80 CE du Conseil du 15 d cembre 1997 relative la charge de la preuve dans les cas de discrimination fond e sur le sexe 33 EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 Dans le domaine des discriminations ethniques d autres juridictions ont suivi la m me voie Au Royaume Uni par exemple ot le Race Relations Act est en vigueur depuis 1976 un magistrat de la Court of Appeal a ainsi d clar it is unusual to find direct evidence of racial discrimination Few employers will be prepared to admit such discrimination even to themselves In some cases the discrimination will not be ill intentioned but
107. iller chaperonner ou soutenir les victimes devant les juridictions nationales On en trouve de nombreux exemples dans la partie anglophone d Europe mais les organismes de promotion de l galit de traitement des autres Etats membres m me de r pondre ce d fi augmentent rapidement Chypre par exemple le Commissaire l administration M diateur instruit des incidents de discrimination survenus au niveau du logement et de l enseignement dans les villages de Makounta et de Polis Chrysochoos Dans ce dernier village les parents de la majorit ont demand que les enfants roms soup onn s d tre atteints d h patite soient dispers s dans diverses coles Le M diateur chypriote habilit ex cuter les obligations envisag es par l article 13 suivant la transposition de la DER peut mettre des recommandations ex cutoires et imposer de petites amendes dans ces cas En Hongrie l Autorit pour l galit de traitement qui a t fond e en vertu de l article 13 de la DER a le pouvoir d imposer des amendes d mettre des d cisions contraignantes et d engager des actions en justice au nom des victimes individuelles et de groupes actio popularis ainsi que d intervenir dans des affaires d j pendantes Elle n a exerc cette derni re comp tence que lorsqu elle a rejoint l Office de l administration publique dans une action intent e contre Jaszladany la vitrine du racisme des conseils municipaux contre les Roms Toutefo
108. incipe ill gal au Danemark depuis 1996 et une part de l amende refl te ce constat 64 exemption en vertu de l article 4 de l interdiction g n rale de discrimination contenue dans les articles 1 et 2 de la directive 2000 78 CE Premi re affaire du Comit des plaintes danois rejet e par le Tribunal municipal La premi re dition de la RDEND rapportait le premier avis de l organisme d sign en vertu de l article 13 de la hace directive 2000 43 au Danemark le Comit des plaintes danois en faveur du plaignant dans une affaire de cote discrimination all gu e dans une cole technique durant laquelle les stagiaires taient affect s des postes ye d emploi dans une entreprise priv e durant une courte p riode Du mois de juillet 2003 au mois de juillet 2005 le Comit des plaintes traita 142 affaires Ce n est que dans cette affaire pr cis ment qu il fut consid r qu une violation de la Loi sur l galit de traitement sans distinction d origine ethnique avait eu lieu et le Comit des plaintes recommanda d s lors une aide juridique gratuite pour porter cette affaire devant les tribunaux Selon le Comit des plaintes que l on ait pu constater l existence d une violation que dans cette seule affaire s explique par le fait qu il n est pas permis d utiliser la nouvelle norme de la preuve contenue dans la directive 2000 43 Seules les juridictions danoises peuvent appliquer le renversement de la charge de la preuve Dans cette a
109. ineurs d ge et les personnes handicap es jouiront d une protection de sant plus tendue au travail et de conditions de travail sp ciales Selon l article 38 de la Constitution les mineurs d ge et les personnes handicap es ont galement droit une assistance sp ciale la formation 1 Loi sur l galit de traitement dans certaines zones et sur la protection contre la discrimination et sur la modification et le compl ment de certaines lois n 365 2004 Coll 2 C est dire de pr ciser qui peut faire l objet de mesures d action positive et quel type d action peut tre prise 89 Face ge Chnigug EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 ds Face UM oi es La Cour constitutionnelle a adopt une approche formaliste dans son interpr tation de l article 12 de la Constitution qui interdit toute discrimination fond e sur les motifs couverts par les deux directives d antidiscrimination Selon une opinion dissidente de l un des juges de la Cour constitutionnelle la Constitution slovaque n autorise pas de diff rence de traitement dans l intention d assurer une galit des chances dans la pratique Les trois autres opinions dissidentes insistent sur le fait que un traitement plus favorable ce qui constitue le contenu r el des mesures compensatoires ne constitue pas en tant que tel une discrimination Ils ont critiqu l absence de terminologie clairement d finie dans la d cision de la Cour constitutio
110. ingenjorsforbund et M K Stockholm c T amp N gestion Management Aktiebolag Stockholm arr t du 30 mars 2005 Un travailleur M K diagnostiqu atteint d une scl rose en plaques recut un avis de licenciement trois mois apr s que l employeur ait t inform de sa pathologie La question soumise au Tribunal du travail consistait a savoir si l entreprise avait agi de mani re discriminatoire l gard de M K pour des motifs de handicap et ou de non respect des articles 7 ou 22 de la Loi sur la protection de l emploi 1982 80 savoir l exigence du bien fond d un licenciement et les r gles relatives l anciennet Au moment de l mission de l avis de licenciement MK tait employ au sein de l entreprise depuis deux ans environ et fut licenci dans le cadre d une r organisation de la soci t Deux autres travailleurs qui y avaient travaill durant une p riode bien plus courte pour cette soci t furent dispens s de ce licenciement dans la mesure o ils furent d sign s du terme de travailleurs cl s selon l article 22 de la Loi sur la protection de l emploi et ne furent d s lors pas au nombre des personnes reprises dans un courte liste de personnes licencier Lorsqu une employeur remet un travailleur un avis de licenciement l employeur n est pas autoris traiter un travailleur moins favorablement qu il n aurait trait quelqu un d autre dans une situation identique si la diff rence de traitement est li e
111. ional p riodique de la CSE Le Protocole des r clamations collectives a donn un nouveau souffle a la Charte sociale europ enne en le dotant d un m canisme novateur qui semble particuli rement appropri pour faire face aux lois et pratiques discriminatoires Dans une large mesure les obligations impos es aux Etats en vertu de la CSE convergent avec le contenu des directives relatives l galit raciale et l galit en mati re d emploi D s lors la proc dure des r clamations collectives offre une voie compl mentaire a la poursuite des objectifs vis s par les directives N anmoins dix ans apr s sa signature seuls 10 des 25 Etats membres de l UE ont ratifi le Protocole Le v ritable d fi que pose le renforcement de ce processus consiste encourager plus d Etats accepter sa comp tence 32 Par 20 CFE CGC c France R clamation No 16 2003 33 Voir aussi R Brillat The supervisory machinery of the European Social Charter recent developments and their impact in G de B rca and B de Witte eds Social Rights in Europe Oxford University Press 2005 p 34 R solution du Comit des ministres ResChS 2005 11 3 Diverses mesures sont sp cifi es dans la r solution du Comit des ministres concern e ibid EDITION N 3 2006 Zev 2005 EDITION N 3 En bonne voie vers l galit la recherche par les Roms d une protection judiciaire contre la discrim ination devant les juridictions europ enne
112. ions n cessaires Le projet de loi a t modifi afin de donner au gouvernement le pouvoir d introduire des r glementations cet effet II s agit d une extension tr s significative de la l gislation d antidiscrimination du Royaume Uni Comme le projet de loi ne donne actuellement que le pouvoir de cr er des r glementations on ne peut dire clairement quand ces r glementations seront introduites quelles seront les exceptions qu elles autoriseront ou quel sera leur champ d application Le Projet de loi sur l galit a pass aujourd hui le stade de la Chambre des Communes et le pouvoir octroy au Secr taire d Etat de cr er des r glementations sur l interdiction de la discrimination fond e sur les motifs de l orientation sexuelle reste inchang Le projet de loi est maintenant renvoy devant la Chambre des Lords mais l on ne s attend pas y voir l apport d autres modifications Le gouvernement a galement indiqu qu il pourrait prendre des mesures similaires pour tendre la protection contre la discrimination fond e sur l ge au del du domaine de l emploi et du travail dans le cadre de sa R vision de la l gislation d antidiscrimination http www publications parliament uk pa cm200506 cmbills 085 06085 i iv html Entr e en vigueur de la l gislation destin e interdire la discrimination entre les partenaires civils et les conjoints La Loi sur le partenariat civil vot e en 2004 est entr e en vigueur le 5 d cembre 2005
113. ire appel Avant d intenter un proc s au nom de 29 enfants roms contre l Ecole N 75 de l enseignement primaire Todor Tableshkov de Sofia tous les enfants ont t soumis a un test men par des experts m dicol gaux Au vu de ce rapport sommaire il apparait clairement que les ONG nationales ne sont pas en mesure de fournir des services de mani re similaire Nonobstant son efficacit et sa visibilit dans les nouveaux Etats membres ce pilier de la d fense des droits est bien plus faible que celui des organismes de promotion de l galit de traitement principalement pour des motifs de ressources financi res D autres faiblesses peuvent certainement tre surmont es plus ais ment par exemple par une formation ayant pour objet la cr ation de moyens pour les ONG et le contentieux strat gique Toutefois la r troaction des participants montre que dans l ensemble de l UE un financement doit tre allou aux moyens permettant aux ONG de mettre en pratique ce qu elles ont appris au cours des formations et de remplir leur r le comme le pr voit la DER Les membres du R seau europ en contre le racisme ENAR ainsi que d ONG participant aux projets de formation r cents et en cours financ s par l UE en attestent On ne dispose pas actuellement d informations sur les frais des actions en justice le maintien des services d assistance aux victimes capables de produire des plaintes individuelles et le maintien de la d fense qui est indi
114. is l activisme de l agence ne s arr te pas l Le Commissaire parlementaire pour les minorit s ethniques et nationales a pr sent un dossier d amicus curiae dans l affaire de la D s gr gation de Miskolc pour souligner ses pr occupations au sujet de l arr t de premi re instance concernant les obligations qui r sultent du droit international et du droit communautaire Etant donn que la DER ne d finit pas la s gr gation le Commissaire a jug n cessaire de se reporter a cet gard d autres instruments internationaux D une part certains organismes de promotion de l galit de traitement manquent des moyens n cessaires pour r pondre aux besoins des Roms et sont plus prudents quant leur pouvoir en mati re de litige C est ainsi par Miguel Poiares Maduro La Cour de justice des Communaut s europ ennes et la l gislation d antidiscrimination dans la Revue du droit europ en relatif la non discrimination 2 2005 p 21 70 Pour une description plus d taill e de l affaire voir Roma Rights 2003 1 2 pp 107 108 28 exemple que le Centre national slovaque des droits de l homme a le pouvoir d apporter une assistance juridique aux victimes de discrimination d intenter un proc s et de dispenser des avis d expert mais n a pas encore intent de proc s En 2004 il a men une tude sur la s gr gation des Roms dans les coles mais on ne connait pas l impact des d couvertes de cette tude La DER offre aux
115. iskolc de mettre un terme la s gr gation en se gardant de toute nouvelle violation de la loi mais lui ordonnerait aussi de s engager activement dans la mise en uvre d un plan de d s gr gation conform ment au d cret concern et aux instructions manant du ministre de l Enseignement La question qui se pose est la suivante si un financement d Etat et un programme d Etat d action positive mesures d int gration dans l enseignement sont disponibles l obligation impos e par l article 15 de la DER de disposer de sanctions efficaces requiert elle que le respect du principe de l galit de traitement ind pendamment de la race soit interpr t comme imposant une obligation au d fendeur de s engager dans ce programme d Etat 1 Voir par exemple Mary Carpenter c Secr taire d Etat pour le D partement de l Int rieur C 60 00 et Secr taire d Etat pour le D partement de l int rieur c Hacene Akrich C 109 01 amp Affaire C 144 04 Werner Mangold c R diger Helm paragraphes 58 78 et D H et autres contre R publique tch que arr t du 7 f vrier 2006 paragraphes 44 53 amp Article 15 DER amp Pour plus de d tails voir http www cfcf hu lista2 php site ugyek Arr t de premi re instance No Borsod Aba j Zempl n Megyei B r s g 13 P 21 660 2005 16 6 Article 39 E de 11 1994 VI 8 D cret MKM sur le fonctionnement des institutions de formation et d enseignement et instruction No 1 2003 Les enseignants qui exercent d
116. ive pour la limite d ge de 65 ans http www cgb nl asp oordelen asp Exigence du port d un foulard dans une cole musulmane Affaire 2005 222 D cision du 15 novembre 2005 Une femme musulmane n a pu obtenir un poste d enseignant de langue arabe pour lequel elle postulait dans une cole musulmane pour la raison qu elle refusait de porter le foulard La Commission pour l galit de Elle tait d avis que les mesures n taient pas justifi es objectivement Avis n 2005 03 du 28 d cembre 2004 85 Da EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 traitement CET a d cid qu il s agissait d un cas de discrimination directe fond e sur la religion ou les convictions De nombreuses discussions animent la communaut musulmane quant a la n cessit de porter le foulard L cole n a pas ouvert ses portes aux femmes musulmanes qui estiment que le port du foulard n est pas obligatoire Le refus d accorder cette femme le poste se fonde sur les convictions religieuses de cette femme en particulier laquelle est prot g e contre la discrimination directe par la Loi sur l galit de traitement Toute exception cette loi devrait tre interpr t e strictement et troitement selon la CET qui s est alors pench e sur la question de savoir si la partie d fenderesse invoquait l une des exceptions l interdiction de la discrimination directe L article 5 2 c de la Loi sur l galit de traitement comporte une disposition q
117. jo INTX0500303D Jurisprudence D cision de la Cour de Cassation Chambre p nale n 04 87354 du 7 juin 2005 En juin 2000 et en septembre 2002 la Cour de Cassation a reconnu qu un test de situation portant sur les restrictions de l acc s aux biens et aux services ex cut par des clients potentiels nomm s testeurs et dont les r sultats sont tablis par le t moignage au tribunal du client potentiel juin 2000 et par l enregistrement des rapports de la police ou de l huissier septembre 2002 sur le test de situation peut tre admis comme une preuve de discrimination dans l acc s aux night clubs Cette affaire constituait la troisi me d cision de la Chambre p nale de la Cour de Cassation sur la recevabilit de la preuve du test de situation testing dans les affaires p nales de discrimination Dans cette affaire la Cour a admis le test de situation par t l phone comme preuve de discrimination dans l acc s un logement locatif dans les affaires p nales en vertu des articles 225 1 et 225 2 du code p nal La Cour a d clar recevables les enregistrements de conversations t l phoniques qui tablissaient qu un agent immobilier informait des clients potentiels que les appartements taient encore ou n taient plus disponibles en fonction de la consonance fran aise ou trang re du nom du client potentiel La Cour a d cid que le poids attribuer cette preuve tait cependant une question qui relevait des comp ten
118. l galit des chances Les mesures touchent en particulier 1 L emploi un programme cibl de l Agence Nationale Pour l Emploi ANPE destin apporter un soutien particulier aux jeunes des banlieues d favoris es un programme afin d encourager la cr ation d entreprises par les jeunes au moyen d exon rations de charges sociales par la cr ation de zones exon r es d imp ts par des exon rations fiscales et des pr ts subventionn s un programme visant soutenir l investissement commercial dans ces banlieues au moyen d exon rations des charges sociales par la cr ation de zones exon r es d imp ts par des exon rations fiscales et des emprunts subventionn s et la cr ation d un service civil volontaire par lequel le jeune peut s engager comme b n vole dans la fonction publique et b n ficier en change d une qualification sp ciale et d un programme de formation lui permettant d am liorer son employabilit ainsi que d un soutien sp cial pour trouver un emploi 2 Les mesures de lutte contre la discrimination am lioration des pouvoirs d instruction des tribunaux en particulier par un soutien du recours aux proc dures de test de situation testing la Haute autorit de lutte contre les discriminations et pour l galit HALDE recevra le pouvoir d ordonner des sanctions p cuniaires dans tous les cas de discrimination directe jusqu un montant maximal de 25 000 le lancement de n gociations entre partenaires s
119. l amp highlight bekos 20 7C 20 GREECE amp sessionid 5649135 amp skin hudoc en Derni res nouvelles D H et autres c R publique tch que no 57325 00 Le 7 f vrier 2006 la Cour a estim par 6 voix contre 1 qu il n y avait pas eu violation de l article 14 de la Convention combin a l article 2 du protocole 1 Cet arr t sera examin dans la prochaine dition de la revue D cisions du Comit europ en des droits sociaux R clamation No 31 2005 European Roma Rights Centre c Bulgarie Le 10 octobre 2005 le Comit a d clar recevable la r clamation d pos e en vertu de l article 16 droit a la protection sociale conomique et juridique isol ment ou combin a l article E non discrimination de la Charte sociale europ enne r vis e all guant que la situation des Roms en Bulgarie quivalait une violation du droit un logement suffisant On notera le rejet par le Comit de l objection gouvernementale la recevabilit de la plainte pour motif de manquement l puisement des voies de recours nationales le Comit rappelant que ni le 2 A savoir la violation de l article 14 combin l article 3 en son aspect proc dural A savoir la violation de l article 14 combin l article 3 sur le fond La plainte rapport e dans la Revue du droit europ en relatif la non discrimination dition 2 octobre 2005 page 43 52 Protocole ni le R glement ne stipulaient une exigence d puisement des voies de reco
120. l homme cet article ne pr voit pas de droit autonome la non discrimination Il exige plut t le respect de la non discrimination dans les articles substantiels de la Charte D s lors il est toujours n cessaire d invoquer l article E conjointement une autre disposition de la Charte Dans l affaire SAGES c France le droit fondamental engag tait celui que garantit l article 5 relatif la libert d association La d cision du Comit dans l affaire SAGES confirme aussi que l article E peut tre viol m me en l absence d une violation de l une des dispositions fondamentales il suffit de prouver que la mati re tombe dans le champ d application de la Charte Concernant l all gation sp cifique de discrimination dans le r glement juridique relatif aux syndicats des secteurs public et priv la d cision du Comit rejette s chement la plainte comme tant simplement une diff rence entre des proc dures juridiques diff rentes ne donnant lieu aucune question relevant de l article E On peut regretter que le Comit n ait pas clarifi les crit res qui le conduisent arriver une telle conclusion 5 R clamations collectives points forts et points faibles Le m canisme des r clamations collectives repr sente un instrument particuli rement pr cieux pour contester une discrimination Bien que le contentieux individuel constitue un l ment essentiel de tout cadre d antidiscrimination il comporte certaines limites Les fe
121. le 1 examiner et pr senter une tude existante particuli rement en ce qui concerne le march du travail le march du logement les m dias le syst me politique le syst me juridique le syst me ducationnel et les services de la s curit sociale tels que les services sociaux et les soins de sant 2 examiner et d crire les mesures prises dans d autres pays pour combattre la discrimination structurelle dans ces domaines et 3 proposer des mesures appropri es pour neutraliser la discrimination structurelle en Su de Le rapport propose de contrecarrer toute discrimination structurelle fond e sur les motifs de religion ou d appartenance ethnique L expert propose une strat gie combinant les trois facteurs de leadership politique un Pour plus d informations on se reportera la mise jour de la jurisprudence de la Cour de justice des Communaut s europ ennes p 45 90 mouvement fort au sein de la soci t civile et des lois et autres mesures se concentrant sur le changement comportemental A cette fin le rapport sugg re les mesures suivantes l laboration d une politique d antidiscrimination clairement d finie au niveau politique l introduction d une exigence voulant que toutes les autorit s nationales d veloppent des programmes d actions contre la discrimination le renforcement des moyens d action des organisations de la soci t civile qui oeuvrent la lutte contre la discrimination dont un fonds pour le d velo
122. les motifs de non discrimination La CET estime que la nature asym trique actuelle des dispositions relatives l action positive dans la l gislation n est pas conforme au droit europ en La CET pense que les dispositions que l on trouve dans la l gislation n erlandaise constituent en soi un exemple de discrimination et devraient tre formul es de la m me fa on que dans le droit europ en La CET d clare que cela ne signifie pas que tout groupe peut pr tendre que des mesures d action positive sont n cessaires Pour que toute mesure de ce type soit justifiable il convient de prouver que le groupe cible se trouve r ellement en une situation d favorable ou b n ficie de moins de chances que ceux qui seraient exclus de la mesure particuli re Toute mesure d action positive devrait tre n cessaire et appropri e et ne peut tre disproportionn e par rapport aux objectifs de la mesure en question En ce qui concerne le traitement pr f rentiel accord aux femmes dans l acc s au march du travail la CET conform ment la jurisprudence de la CJCE n accepte le traitement pr f rentiel que si un candidat f minin poss de les m mes qualifications pour le poste pourvoir La CET n accepte pas la suggestion gouvernementale qui veut que lorsqu il s agit d un probl me de race ou de handicap d autres formes plus fortes d action positive puissent tre possibles Ce point de vue adopt par la CET a t suivi par le gouvernement comme me
123. mandat en toute ind pendance dispensant des conseils aux victimes et produisant des rapports ind pendants bien qu il soit implant au sein de l administration gouvernementale de la province Amt der Burgenl ndischen Landesregierung http www klagsverband at recht adg burg pdf Revue du droit europ en relatif la non discrimination 2 me dition octobre 2005 page 48 56 Belgique D veloppements politiques Projets visant a imposer une exigence linguistique pour acc der au logement social Le 2 d cembre 2005 le ministre flamand au Logement Mario Keulen du parti lib ral d mocrate flamand VLD a annonc dans un accord conclu avec le gouvernement flamand que l avant projet de Code du logement comporterait une disposition exigeant que les demandeurs d un logement social poss dent une connaissance suffisante du flamand L avant projet du texte de ce Code du logement pr voit que si la personne qui demande un logement social n est pas en mesure de prouver une connaissance suffisante du flamand d terminer sur la base d un examen elle sera tenue de suivre des cours de flamand Ce test linguistique ne sera pas impos aux postulants qui sont en possession d un dipl me manant d une institution de l enseignement flamand Les cours seront gratuits bien qu actuellement le nombre de cours disponibles soit trop faible pour satisfaire la demande existante Le ministre M Keulen pr sente cette disposition du nouveau Code d
124. me la charge de la 74 preuve n est pas renvers e Enfin la Loi sur l enseignement public oblige ceux qui assurent le maintien des coles y compris les conseils municipaux veiller ce que le travail professionnel des coles soit conforme aux lois et aux programmes p dagogiques qu ils ont approuv s Le tribunal n a pas pris en consid ration ces dispositions de la Loi La partie requ rante a interjet appel de cette d cision Irlande D veloppements politiques Les proc s pour faits de discrimination continuent de cro tre Le Tribunal pour l galit a publi les chiffres concernant son troisi me trimestre Ces chiffres indiquaient une augmentation significative du nombre de plaintes d pos es aupr s du Tribunal enregistrant une croissance globale du nombre d affaires li es l emploi de l ordre de 43 C est le motif du handicap qui a connu l augmentation la plus importante des affaires avec 107 d affaires suppl mentaires saisies durant cette p riode par rapport la m me p riode en 2004 Il y a eu une augmentation globale de 24 des affaires d galit des statuts concernant la non discrimination dans le domaine des biens et des services le motif de l ge pr sentant l augmentation la plus importante avec une augmentation de 65 des affaires trait es au cours de cette p riode par rapport la m me p riode de l ann e pr c dente Il y a eu galement une augmentation de 600 des affaires relatives la pen
125. ments au projet de loi du gouvernement dans leurs r solutions qui ont t examin s en une troisi me lecture et derni re lecture le 7 d cembre 2005 Le projet de loi doit tre transmis au S nat avec les amendements vot s en s ance pl ni re par la Chambre des d put s La Chambre des d put s a d cid par vote de remplacer le terme de tat de sant contraire utilis dans le projet de loi gouvernemental par handicap Un amendement a galement t vot consistant ajouter l exception traitant de la philosophie des organisations religieuses et une exception concernant les contrats d assurance Les dispositions relatives la m diation ont t retir es du projet de loi avec pour cons quence que l assistance aux victimes de discrimination qui sera fournie par le nouvel organisme de promotion de l galit de traitement d sign pour combattre la discrimination le M diateur tch que se composera donc exclusivement d une assistance juridique Le projet de loi ne sp cifie cependant plus en quoi devrait consister cette assistance La Loi sur l galit de traitement dans l emploi et le travail de 2004 N 58 1 2004 31 3 2004 7 Article 28 61 EDITION N 3 2006 juridique vu l abrogation de ses articles les plus concrets Un deuxi me amendement d importance qui a t approuv exclut le r glement propos relatif au renversement de la charge de la preuve du domaine de l acc s au logement don
126. mettre l infirmi re d valuer si la couleur du patient tait source d inqui tude que le b gaiement d une infirmi re impliquait des probl mes de communication que la taille et le poids de la personne taient importantes lors des man uvres destin es d placer et soulever des patients ou de r actions rapides des situations d urgence Une autre dimension probl matique de cette politique r sidait dans la proc dure autorisant tous les postulants de passer un examen d admission mais les rejetant ensuite l examen oral qui suivait pour motif de handicap La M diatrice a jug que les crit res d admission constituaient une discrimination directe fond e sur le motif du handicap Citant des exemples de personnes sourdes admises et obtenant un dipl me aupr s de nombreux tablissements d enseignement au niveau international la M diatrice a fait remarquer que les postes d emploi disponibles aux personnes dipl m es de l cole d tudes infirmi res s tendent de plus en plus et peuvent comprendre des postes qui n exigent pas une excellente acuit visuelle ou auditive ou d autres caract ristiques Etant donn qu une nouvelle r glementation sur les exigences d admission tait en bauche la M diatrice a recommand que ces exigences se fondent uniquement sur la fa on dont les caract ristiques des postulants affectent leurs performances en tant qu tudiants et non par rapport leurs futures performances d emploi radiquan
127. minations men es l initiative d organisations non gouvernementales ONG d organismes de promotion de l galit ou de journalistes Aujourd hui c est comme mode de preuve ou plus exactement comme l ment de nature faire basculer la charge de la preuve que le testing suscite perplexit crispation et controverses Il s agit de reproduire une situation identique celle v cue par une personne qui s estime discrimin e en raison d une caract ristique particuli re et d observer si des personnes plac es dans cette situation mais ne pr sentant pas cette caract ristique sont trait es diff remment Dans l affirmative les r sultats du test sont produits en justice le plus souvent sous la forme de t moignages parfois sous celle d un constat d huissier qui atteste du bon d roulement des op rations La plupart des pays europ ens sont peu familiers avec cette technique Elle n est pas utilis e en Autriche Chypre en Espagne en Italie en Irlande en Lituanie au Luxembourg Malte au Portugal ou en Slov nie Dans d autres pays une tendance nette se dessine en faveur de sa reconnaissance En Belgique l usage du test de situation est reconnu express ment par la loi m me si son organisation par un acte de l ex cutif divise l heure actuelle le monde politique En Hongrie gr ce la t nacit des ONG et notamment du Bureau de la d fense juridique pour les minorit s nationales et ethniques Legal Defense Bureau f
128. munautaire pour le motif de l ge et par analogie pour les autres motifs vis s par la l gislation communautaire signifie que il incombe la juridiction nationale saisie d un litige mettant en cause le principe de non discrimination en fonction de l ge d assurer dans le cadre de ses comp tences la protection juridique d coulant pour les justiciables du droit communautaire et de garantir le plein effet de celui ci en laissant inappliqu e toute disposition ventuellement contraire de la loi nationale Cette nouvelle comp tence cr e la possibilit d une volution d un texte de loi de non discrimination allant au del de la l gislation secondaire existante par l application directe du principe g n ral de non discrimination si la CJCE est dispos e poursuivre dans la direction prise dans cette d cision Outre ces perspectives plus larges par le renforcement de l effet des directives avant l expiration de la p riode autoris e pour la transposition et par les contours plus pr cis donn s au principe de non discrimination comme principe g n ral du droit communautaire la d cision renforce sensiblement l arsenal juridique des moyens permettant de combattre une transposition insuffisante voire inexistante du droit communautaire secondaire de lutte contre la discrimination Cette obligation d coule de l article 10 Trait CE qui pr voit que Les Etats membres prendront toutes mesures g n rales ou particuli res propres assu
129. n appel devant la Haute Cour mais une demande d assistance juridique est en cours de traitement uniquement parce que le Centre de documentation et de conseil sur la discrimination raciale DACORD a pay les frais de justice Estonie D veloppements l gislatifs Nouvelles tentatives d abolition de l ge comme base de r siliation d un contrat de travail Le 19 avril 2005 une fraction du Parti social d mocrate a introduit le projet de loi parlementaire n 634 qui devait abolir l article 108 de la Loi sur les contrats de travail qui pr voit qu un employeur a le droit de r silier le contrat Da 10 Pour les faits complets de l affaire et une d claration d taill e des constatations du Comit des plaintes voir la RDEND dition 1 avril 2005 pages 44 45 Voir la RDEND dition 2 octobre 2005 page 54 65 EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 de travail d un travailleur sur la base prescrite dans l article 86 10 si ledit travailleur a atteint l ge de 65 ans et est en droit de percevoir une pension de retraite compl te Le 12 mai 2005 le gouvernement a d cid a l unanimit de ne pas soutenir le projet de loi n 634 et le 13 septembre 2005 ce projet a t rejet par le parlement Le gouvernement et la coalition d cisionnelle au parlement ont fait des d clarations a cet gard pr cisant qu ils soutenaient l id e mais compte tenu de la n cessit d une approche int gr e de la r glementation juridiq
130. nal f La Cour supr me annule les d cisions rendues dans l affaire du mur Maticni pour la troisi me fois sur examen en appel Arr t N 30 Cdo 1892 2004 203 du 30 juin 2005 En 1999 la municipalit d Usti nad Labem a construit un mur s parant des maisons habit es par des Roms du reste des habitations de la rue Maticni Krasne Brezno Usti nad Labem La raison invoqu e tait que la majorit des habitants de Krasne Brezno taient d rang s par un ghetto rom bruyant et par le comportement pr tendument indisciplin de ses habitants L une des r sidentes roms G L a contest la proportionnalit de la mesure d ordre public d dification du mur et a remis en question l effet de discrimination et en fin de compte de s gr gation de cette construction Cette personne pr tendait que la construction du mur avait entra n une violation des ses droits relatifs sa personnalit garantis en vertu de la disposition relative la protection de la personnalit du code civil La requ rante a demand une indemnisation pour dommages non mat riels et des excuses Le Tribunal r gional de premi re instance d Usti nad Labem et la Haute Cour de Prague avaient rejet sa plainte initiale en 2001 Le 21 mai 2002 la Cour supr me accorda un examen d appel et annula l arr t de la Haute Cour La Haute Cour confirma son tour la d cision du Tribunal r gional Au second examen d appel la Cour Supr me annula cette d cision le 11 d cembre 2003
131. nde du Pr sident de la Chambre des repr sentants dans le cadre de l examen du texte qui aboutira la loi pr cit e du 25 f vrier 2003 tendant lutter contre la discrimination 10 ECH R 9 juin 1998 Teixeira de Castro c Portugal Voy aussi la jurisprudence hollandaise qui a refus d assimiler le test de situation une forme de provocation pour le droit p nal HR 18 octobre 1988 N J 1989 476 pour le droit civil HR 24 novembre 1981 R V 1981 115 39 EDITION N 3 2006 Saida 1983 EDITION N 3 2006 Mise jour du processus politique et l gislatif de l Union europ enne 1 Institut europ en pour l galit entre hommes et femmes Le 28 septembre 2005 le Comit conomique et social CESE a adopt un avis sur la Proposition de la Commission d une r glementation visant l tablissement d un Institut europ en pour l galit entre les hommes et les femmes Cette proposition de la Commission a pour objectif de voir cet Institut offrir un soutien technique aux institutions de la Communaut et aux Etats membres tout particuli rement en ce qui concerne la collecte l analyse et la diffusion de donn es et de statistiques comparables ainsi que l laboration d outils m thodologiques d int gration des politiques de promotion de l galit entre les hommes et les femmes La Proposition a t envoy e au Parlement europ en pour premi re lecture L avis du CESE met quelques remarques et suggestion
132. ne mise jour succincte des activit s du R seau La revue se penche ensuite sur deux instruments juridiques diff rents pour combattre la discrimination Mark Bell Coordinateur de la discrimination fond e sur l orientation sexuelle examine d abord la Proc dure des r clamations collectives engag es en vertu de la Charte sociale europ enne en tant que m canisme de lutte contre les discriminations Ensuite Lilla Farkas experte juridique du R seau pour les questions relatives aux Roms explore le potentiel qu offre la directive relative l galit raciale DER pour combattre efficacement la discrimination raciale qui touche les Roms Enfin le Professeur Isabelle Rorive de l Universit Libre de Bruxelles ULB apporte quelques nouvelles lumi res sur le test de situation comme moyen de preuve en Europe dissipe quelques mythes et clarifie quelques r alit s En outre vous trouverez les mises jour habituelles qui concernent les d veloppements juridiques et politiques au niveau europ en dans les sections habituelles consacr es dans chaque dition la Politique de l UE la jurisprudence de la Cour de justice des Communaut s europ ennes et la jurisprudence de la Cour europ enne des droits de l homme comprenant d importantes plaintes d pos es devant le Comit europ en des droits sociaux Au niveau national on trouvera les derniers d veloppements qu a connus la l gislation de non discrimination dans les pays qui con
133. nelle ou d anciennet dans l emploi pour l acc s l emploi ou certains avantages li s l emploi Il pr voit galement un am nagement raisonnable pour les personnes handicap es Le partage de la charge de la preuve est compris dans les affaires de droit civil Dans les domaines de l emploi des m canismes de d fense des droits et de protection contre les r torsions sont pr vus Des sanctions p nales sont encore pr vues mais cette fois avec la proposition bienvenue d une modification du code p nal opportun qui abrogera les exceptions actuelles fond es sur la discrimination ill gale Un Centre pour l galit de traitement sera cr en vertu de ce projet de loi un l ment qui faisait d faut dans les deux anciens projets de loi Ce Centre se composera de 5 membres propos s par le parlement et nomm par le Grand duc et de fonctionnaires publics aidant aux t ches de secr tariat Le budget provient de l Etat Le Centre publiera des rapports et des recommandations et assistera les victimes en les conseillant sur leurs droits et la fa on de les d fendre sur la l gislation et le droit jurisprudentiel Il ne peut intenter d actions en justice et ses juristes ne pourront pas non plus repr senter les victimes devant les tribunaux pour des raisons budg taires http www chd lu fr portail role lois detail jsp order descend amp project 0 amp mode number amp page 1 Pays Bas D veloppements politiques Le gouvernement envo
134. nnelle quant la signification donner aux termes de discrimination n gative discrimination positive galit des chances etc Ils ont d clar aussi qu il existait un fondement constitutionnel la prise de mesures positives parce que en vertu de l article 33 l appartenance une minorit nationale ou un groupe ethnique ne peut engendrer un d savantage pour personne http www concourt sk S s_index htm Espagne Jurisprudence Renvoi pr judiciel concernant une discrimination fond e sur l ge Un renvoi pour d cision pr judicielle aupr s de la Cour de justice des Communaut s europ ennes dans le cadre de l affaire Felix Palacios de la Villa c Cortefiel Servicios SA Jos Maria Sanz Corral et Martin Tebar Less a eu lieu le 14 novembre 2005 par ordonnance de Juzgado de lo Social N 33 Madrid Les questions faisant l objet du renvoi concernent la compatibilit des clauses de retraite obligatoire dans les conventions collectives avec la directive 2000 78 Suede D veloppements politiques Propositions visant a s opposer la discrimination structurelle fond e sur les motifs de l appartenance ethnique et de la religion Le 13 juin 2005 un rapport r alis par un expert portant sur la discrimination structurelle fond e sur les motifs de l appartenance ethnique ou de la religion a t publi par le minist re de la Justice dans la s rie de publications Enqu tes publiques La t che de l expert tait trip
135. nnes ayant des besoins particuliers ce qui signifiait que la partie d fenderesse encourait un risque trop important et endossait une responsabilit accrue quant garantir la s curit de telles personnes en cas d urgence ce qui requiert donc une pr paration sp ciale pr alable Au cours de l audience le responsable du night club expliqua aussi qu en ce qui concernait le premier incident les gardes de la s curit avaient pens que le requ rant s tait pr sent accompagn seulement d une personne et n aurait donc pas t en mesure d entrer dans le club raison pour laquelle ils avaient mentionn que le club tait complet afin de m nager la sensibilit du requ rant 25 Legge 383 2000 Disciplina delle associazioni di promozione sociale publi in Gazzetta Ufficiale n 300 du 27 d cembre 2000 article 27 79 EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 Le tribunal a estim que le club avait agi de facon discriminatoire envers le requ rant sur la base de son handicap portant donc atteinte a son honneur et sa r putation la formulation de la disposition relative a la diffamation applicable et a accord la partie plaignante des dommages et int r ts pour pr judice moral d une valeur de LVL 3 000 soit 4 300 consid rant cette somme comme ad quate la fois pour indemniser le pr judice caus au plaignant et pour produire un effet dissuasif La partie d fenderesse a d cid de ne pas interjeter appel de sorte
136. nom ou en soutien des requ rants Dans cette seconde d cision le tribunal a accord la capacit juridique moyennant l approbation du registre officiel l une des deux associations Razzismo Stop sur la base de la disposition d une loi diff rente la Loi sur les associations de promotion sociale de 2000 qui accorde aux associations de ce type la capacit juridique de participer aux proc s civils ou p naux pour l indemnisation des dommages r sultant de la violation des int r ts collectifs relatifs aux objectifs g n raux poursuivis par l association l approbation officielle du registre voir ci dessus publi e en janvier devrait limiter l impact pratique de cette ouverture quoique int ressante vers d autres fondements juridiques de la capacit juridique l association admise en l esp ce Razzismo Stop tait l une de celles qui demandaient l insertion dans le registre On trouvera la premi re d cision et un commentaire aff rent en italien sur le site http www pariopportunita gov it IL DIPARTI Ufficio Le pronunc sentenza padova pdf La seconde d cision n a pas t introduite sur le site web Lettonie Jurisprudence Application de la disposition de droit civil pour la protection de l honneur et de la r putation la discrimination fond e sur le handicap en mati re d acc s aux lieux publics Le 12 juillet 2005 le Tribunal r gional de Riga a rendu un arr t dans l affaire n 04386004 la premi re a
137. nt vers la Gr ce ou l anci enne Union sovi tique bon nombre de ces derniers retournant en Gr ce apr s la dissolution de l Union sovi tique 59 Face ot prizine He EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 religion ou LE ny La M diatrice met une recommandation quant aux crit res d admission l cole d tudes infirmi res A la suite d une plainte d pos e par le parent d une requ rante malentendante la M diatrice a enqu t sur les crit res d admission l cole d tudes infirmi res de l Etat L enqu te a r v l notamment l existence des crit res suivants l ge situ entre 17 et 35 ans un bon tat de sant une taille non inf rieure 1 53 m un poids n exc dant pas 35 du poids normal une excellente acuit auditive et visuelle pas de b gaiement En 2005 une r glementation a t adopt e afin d admettre les personnes handicap es 2 des tudiants admis l cole a condition que leur handicap n affecte pas leur exercice des t ches infirmi res Il est apparu que les personnes admises en vertu de cette r glementation n taient pas des personnes handicap es selon la d finition pr vue dans la Loi relatives aux personnes handicap es N 127 I 2000 mais des personnes atteintes de thalass mie de diab te etc Les raisons avanc es par les autorit s de l cole d tudes infirmi res pour justifier ces exigences taient qu une bonne acuit visuelle tait n cessaire pour per
138. ntionn plus haut 82 La CET ne s est pas d clar e favorable a l inclusion d une obligation pour concevoir et adopter des mesures d action positive dans la l gislation relative l galit de traitement Il recommande que le gouvernement examine s il existe d autres instruments efficaces pour combattre la discrimination structurelle telles que des politiques de conformit contractuelle par lesquelles le gouvernement ne conclut des contrats qu avec les employeurs qui satisfont aux crit res d galit des programmes d galit dans l emploi et des valuations de l impact en termes de race et de genre http www cgb nl asp adviezen asp jaar 2004 Consolidation des lois relatives a l galit de traitement en un seul instrument juridique Le 22 juin 2005 le gouvernement a envoy a un certain nombre de conseils consultatifs et d institutions oeuvrant dans le domaine de l galit de traitement et de la non discrimination un avant projet de loi dans lequel les lois relatives l galit de traitement existantes sont consolid es en un seul nouvel instrument juridique Dans la note explicative de l avant projet de loi le gouvernement d clare que le syst me de l gislation relative l galit de traitement s est extr mement compliqu au cours de 25 derni res ann es Il existe diff rentes lois et dispositions juridiques dans la l gislation du travail qui sont applicables aux diff rents motifs et domaines Dans cette proposi
139. ociaux en vue d un accord de promotion de la diversit afin de structurer la mise en uvre par les employeurs de bonnes pratiques obligatoires conduisant par exemple l exp rimentation de pratiques de recrutement fond es sur des principes d antidiscrimination telles que l adoption de processus de recrutement au moyen de CV anonymes et des discussions avec les banques et autres institutions de cr dit afin de faciliter l acc s aux petits pr ts 3 La cr ation d une Agence pour l galit des chances qui sera charg e de coordonner la distribution de tous les fonds publics pour tous les programmes d galit des chances concernant l acc s l emploi la cr ation d entreprises la r novation urbaine etc et 4 L enseignement le soutien personnalis des enfants issus des banlieues d favoris es tous les stades de leur ducation http www premier ministre gouv fr fr http www premierministre gouv fr acteurs interventions_premier_ministre_9 conferences_presse_526 confer ence_presse_novembre_2005_54517 html D cret n 2005 1617 du 21 d cembre 2005 relatif aux am nagements des examens et concours de l enseignement scolaire et de l enseignement sup rieur pour les candidats pr sentant un handicap Le d cret a t adopt pour mettre en uvre la Loi n 2005 102 du 11 f vrier 2005 pour l galit des droits des chances et la participation sociale de la personne handicap e Le d cret fixe les am nagements n cessaires qui
140. onale ou ethnique et l appartenance la communaut des Gens du voyage Le directeur g n ral CEO de l Autorit pour l galit a fait part de ses inqui tudes concernant le fait que la d cision cr ait un pr c dent qui pourrait ventuellement tre invoqu par d autres clubs agr s pour exclure les femmes ou pour exclure des personnes d une religion particuli re des gays et des lesbiennes ainsi que des personnes appartenant des groupes de minorit s ethniques http www bailii org ie cases IEHC 2005 235 html 1 Revue du droit europ en relatif la non discrimination dition 2 octobre 2005 page 67 75 EDITION N 3 2006 Sarissa 1999 76 Italie D veloppements l gislatifs Promulgation officielle d un d cret tablissant un registre des organisations dot es de la capacit juridique de plaider dans des affaires de discrimination Concernant la race et l appartenance ethnique le d cret 215 2003 transposant la directive 2000 43 a tabli en Face son article 5 que la capacit juridique d ester en justice en soutien ou au nom des plaignants aucune distinction Mon A i sid jar SEA 7 dens P i entre les deux dans des affaires d antidiscrimination devait tre accord e aux associations et aux organes actifs nigue dans la lutte contre la discrimination qui r pondent certains crit res Le registre final des associations et des organes ayant la capacit juridique de plaider fut approuv par un
141. ons coe int Treaty en Treaties Html 158 htm Pour obtenir une liste compl te des Etats qui ont ratifi le Protocole voir http www coe int T E Human_Rights Esc 1_General_Presentation Overview_doc asp TopOfPage Pour obtenir la liste compl te voir http www coe int t e human_rights esc 4_ Collective complaints Organisations_entitled default asp TopOfPage Par 10 ERRC c Bulgarie R clamation No 31 2005 D cision sur la recevabilit 10 octobre 2005 1 D Harris et J Darcy The European Social Charter New York Transnational Publishers 2 me d 2001 367 Pour obtenir une liste des r clamations d pos es et le texte int gral de toutes les d cisions voir http www coe int t e human 5Frights esc 4 5Fcollective 5Fcomplaints List 5Fof 5Fcollective 5Fcomplaints 2 R clamation No 13 2002 4 novembre 2003 comprenait la constatation d une discrimination ill gitime fond e sur le motif du handicap contraire l Article E Cette d cision a forg de fa on cruciale la port e s mantique de l galit au sein de la Charte La discrimination directe comme indirecte est interdite afin d atteindre une galit r elle et efficace Selon l optique du Comit une discrimination indirecte peut survenir que peuvent r v ler soit les traitements inappropri s de certaines situations soit l in gal acc s des personnes plac es dans ces situations et des autres citoyens aux divers avantages collectifs Ce point de vue s appuie su
142. or National and Ethnic Minorities NEKI la Cour supr me a accept les t moignages reposant sur un test de situation pour tablir la discrimination visant des Roms l entr e d une discoth que Dans la foul e un d cret gouvernemental a reconnu express ment l Autorit en charge de l galit de traitement la facult de recourir des tests de situation dans ses investigations et le cas ch ant de se servir des r sultats en justice En France la crise qui a secou les banlieues l automne 2005 a conduit le gouvernement pr senter des mesures promouvant l galit des chances Le recours au test de situation en droit p nal d j reconnu par la Cour de cassation depuis plusieurs ann es vient ainsi d tre consacr par l Assembl e nationale En R publique Tch que le test de situation est re u en justice et des discriminations l gard des Roms ont pu tre sanctionn es gr ce ce mode de preuve 1 Voy les directives m thodologiques donn es par FR BOVENKERK A manual for international comparative research on discrimination on the ground of race and ethnic origin Gen ve Bureau international du travail 1992 Loi pr cit e du 25 f vrier 2003 supra note 13 Pour des exemples de formes simplifi es de testings relevant stricto sensu de la r colte de t moignages voy les d cisions de la cour d appel de Li ge du 11 mars 1998 et du tribunal correctionnel de Bruxelles du 31 mars 2004
143. pel des d cisions devant le tribunal de seconde instance la Cour d appel 71 Face ory 5 wie EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 Cy Face ou Mine ne Hamida et Audrey Hamida cour d appel de Grenoble 27 octobre 2005 La partie d fenderesse a interjet appel de sa condamnation pour discrimination raciale prononc e par le tribunal p nal de Grenoble pour avoir refus de vendre une parcelle de terrain sur la base d un motif racial en violation de l article 225 2 du code p nal Le minist re public a galement fait appel de cet arr t du tribunal p nal de Grenoble Voir RDEND 1 re dition page 56 La partie d fenderesse a interjet appel de la condamnation et le minist re public a fait appel de cet arr t sur la base de l article 515 du code de proc dure p nale Il s agit d un mouvement inhabituel de la part du minist re public mais cela signifie que la cour d appel peut alors alourdir la sentence qui frappe l intim e La cour d appel a modifi la peine de l intim e Elle a alourdi sa condamnation de quatre six mois r duit l amende inflig e de 10 000 euros 6 000 euros et ordonn que la condamnation soit publi e dans les rubriques r serv es aux agences immobili res de deux grands quotidiens locaux et dans la plus importante publication de l industrie de l immobilier La Revue bleue Allemagne D veloppements politiques Mise jour de la transposition des directives La transposition
144. ples de r ticence des pouvoirs publics traiter une telle discrimination Un th me merge de ce rapport savoir que l id e de l int gration des minorit s dans les voisinages peut fortement se politiser Le rapport ne peut trouver que peu de preuves tangibles qui pourraient justifier une conception du m lange spatial involontaire comme une voie appropri e vers l int gration sociale RSP 2005 2666 S Publi le 11 janvier 2006 et disponible au site http eumc eu int eumc index php 43 EDITONN 3 2006 9 Le Rapport annuel de l Observatoire europ en des ph nom nes racistes et x nophobes a sil Le 23 novembre 2005 l EUMC a pr sent son Rapport annuel pour 2005 au Parlement europ en Ce rapport se tty on penche sur la preuve de la discrimination dans l emploi le logement et l enseignement ainsi que sur les donn es relatives aux d lits racistes ainsi que sur les mesures prises pour les combattre Dans l ensemble de l UE l EUMC observe que les migrants et les minorit s sont en surrepr sentation dans les secteurs les moins prestigieux de l emploi La s gr gation dans le secteur du logement est particuli rement r pandue dans certains Etats membres Les r sultats d un certain nombre de groupes de migrants et de minorit s en termes d enseignement sont galement inf rieurs a ceux qu obtient la population de la majorit LEUMC pr vient que le manque de donn es peut faire qu une discrimination grave dans des domaines cl
145. ppement d une jurisprudence en mati re d galit le soutien des parties plaidantes qui intentent des actions en justice titre individuel une loi d antidiscrimination compl te et une supervision plus efficace un nouvel institut de recherche sur la discrimination structurelle le d veloppement de variables par le Conseil national d int gration des statistiques et par le M diateur pour la discrimination ethnique des statistiques ethniques qui peuvent tre utilis es par les pouvoirs publics nationaux afin de surveiller la discrimination ethnique des clauses d antidiscrimination dans les contrats d approvisionnement public nationaux et le renforcement des droits politiques des immigrants Il est sugg r que certaines autorit s essentielles utilisent le test de discrimination comme outil pour tester la qualit de leur travail externe et interne en mati re d galit ainsi que dans le lutte contre la discrimination et il est propos que le M diateur charg de la lutte contre la discrimination ethnique d veloppe l utilisation de tests de situation comme m thode de preuve dans les affaires de discrimination Le rapport fait actuellement l objet d une proc dure de consultation SOU 2005 56 Det bl gula glashuset strukturell diskriminering i Sverige Stockholm 2005 Consulter galement le site suivant comportant un r sum en anglais http www regeringen se sb d 5073 a 46188 Jurisprudence L affaire 2005 n 32 Sveriges Civil
146. pr paratoires Certains l gislateurs nationaux isol s il est vrai font quant eux explicitement r f rence aux tests de situation La mise en uvre du test de situation Le test de situation appel galement testing ou plus rarement test pratique vise mettre jour une pratique par laquelle une personne pr sentant une caract ristique particuli re est trait e moins favorablement qu une autre dans une situation comparable mais ne pr sentant pas cette caract ristique Il s agit d une sorte de mise en sc ne de jeu de r le qui consiste placer une personne en position de commettre une discrimination sans qu elle ne se doute que son comportement est observ Cette personne est ainsi confront e des candidats fictifs parmi lesquels certains pr sentent une caract ristique susceptible d entra ner un comportement discriminatoire L observation vise comparer l attitude r serv e aux porteurs de la caract ristique par rapport celle r serv e aux autres personnes Le test de situation permet de r v ler une discrimination directe le plus souvent dissimul e derri re des arguments qui servent de pr textes le logement est d j lou l emploi a d j t attribu l entr e de l tablissement est r serv e aux membres etc L exemple le plus connu de tests de situation est celui de diff rents couples se pr sentant l entr e d une bo te de nuit si l entr e est syst matiquement refus e au
147. ption la norme de l galit de traitement qui n est d fendable que dans les affaires o il existe une situation de discrimination ou de d savantage structurel ce qui n est pas le cas dans les domaines autres que la race le sexe et le handicap Nota Voorkeursbehandeling Tweede Kamer der Staten Generaal Vergaderjaar 2004 2005 28 770 nr 11 pp 1 29 http www overheid nl op index html Avis de la Commission pour l galit de traitement concernant l exception a l action positive dans la l gislation relative l galit de traitement en date du 28 janvier 2004 Durant la pr paration du rapport portant sur le domaine de l action positive le gouvernement a demand la Commission pour l galit de traitement CET de donner son avis sur un projet de document pr cisant notamment si l apport de modifications la l gislation relative a l galit de traitement est n cessaire et ou souhaitable Bien que la CET reconnaisse que la soci t n erlandaise ne comporte pratiquement pas de d savantage structurel fond sur les motifs de l ge de la religion ou de l orientation sexuelle la CET estime que les mesures d action positive devraient en principe tre possibles pour tous les groupes prot g s en vertu de l article 13 du Trait CE La principale raison en est qu il importe que la l gislation relative l galit de traitement soit coh rente et transparente et qu elle contienne le m me syst me d exceptions pour tous
148. que le jugement est d finitif http iom fi elearning files national_law latvia case_law Smagara 20spriedums_latvian 20case 20law pdf en letton Lituanie D veloppements l gislatifs Nouvelle loi pr voyant une responsabilit administrative pour les violations de la Loi sur l galit de traitement La Loi modifiant le Code des infractions administratives est entr e en vigueur le 11 octobre 2005 Cette Loi ajoute de nouveaux articles au code afin de pr voir la responsabilit administrative dans le cas d une violation de la Loi sur l galit de traitement Lygiu galimybiu istatymas par des fonctionnaires des employeurs des secteurs public et priv et des sanctions pour de telles violations L adoption de ces dispositions tait n cessaire pour mettre en uvre l article 17 de la directive 2000 78 CE et l article 15 de la directive 2000 43 CE En vertu de la Loi sur l galit de traitement qui est entr e en vigueur le 1er janvier 2005 le M diateur peut examiner les plaintes pour violation des droits l galit et rendre des d cisions contraignantes reconnaissant une violation de l galit des chances mais jusqu cette modification du code il n avait pas la capacit d imposer des sanctions Le nouvel article 247 6 du code pr voit que le M diateur peut examiner les revendications qui pr tendent que des infractions administratives ont t commises en vertu des articles 41 6 et 187 5 nouvellement ajout s et peut impose
149. r aucune loi de ce type et aucune disposition juridique concr te n a t instaur e http www gleichstellung at ag Loi d antidiscrimination dans la Province f d rale du Burgenland Journal juridique du Burgenland 84 2005 La Loi d antidiscrimination de la province f d rale du Burgenland est entr e en vigueur le 6 octobre 2005 Cette loi met en uvre les directives 2000 78 et 2000 43 au niveau provincial Elle traite de tous les motifs aff rents l origine raciale et ethnique la religion le handicap l ge et l orientation sexuelle et se divise en trois parties La premi re partie traite de l interdiction de la discrimination au niveau du personnel de l administration du Burgenland emploi du secteur public uniquement La deuxi me traite de l galit de traitement en mati re de sant d avantages sociaux et de protection soziales d acc s aux biens et services disponibles au public et leur fourniture dont le logement l ducation et l acc s au travail ou l emploi d ind pendant La troisi me partie fonde un Office d antidiscrimination provincial Dans sa seconde partie la Loi octroie une protection qui d passe les exigences minimales des directives dans la mesure o tous les motifs b n ficient de la m me protection dans ces domaines L ind pendance du chef de l Office d antidiscrimination du Burgenland est assur e par une disposition du droit constitutionnel provincial pr voyant que l Office poursuivra son
150. r des personnes mobilit r duite pour motif de leur mobilit r duite hormis certains exceptions et d rogations notamment pour des raisons de s curit justifi es pr vues par la loi Font partie des personnes handicap es ou des personnes mobilit r duite les personnes aveugles malvoyantes sourdes ou malentendantes ainsi que les personnes g es Le r glement se fondera sur trois principes g n raux 1 les personnes handicap es ne se verront pas factur es directement pour l assistance lorsqu elle est n cessaire par exemple pour l enregistrement l embarquement l acc s aux vols de correspondance etc 2 Aucun passager ne devrait se voir refuser une r servation ou un embarquement en raison de son handicap et 3 l assistance doit tre ininterrompue depuis l a roport de d part jusqu la sortie de l a roport de destination du passager Les transporteurs a riens doivent tre avertis de toute demande d assistance 48 heures l avance et ne peuvent refuser l embarquement que si la taille de l avion ou de sa porte rend l embarquement physiquement impossible dans lequel cas ils doivent rembourser le billet d avion ou proposer un r acheminement La principale responsabilit au niveau de l offre et de l organisation d une assistance incombe l organe de gestion de l a roport mais donne la compagnie a rienne la possibilit d assurer ce service L assistance sera financ e par pr l vement d une taxe sur toutes les compa
151. r des sanctions en cas de constat de leur violation L article 41 6 dispose qu une violation de la Loi sur l galit de traitement par des fonctionnaires publics des employeurs du secteur priv et leurs agents entra nera l imposition d une amende pouvant aller de LTL 100 LTL 2000 soit de 29 580 et l article 187 5 du Code dispose qu un refus d une requ te adress e par le M diateur en vue d obtenir les informations les documents et le mat riel n cessaires pour s acquitter de ses fonctions ou qu une obstruction du travail du M diateur dans l exercice de ses obligations peuvent entra ner l imposition d une amende aux fonctionnaires publics aux employeurs du secteur priv et leur agents de LTL 500 LTL 1000 soit 145 290 Toutefois ni cette loi ni d autres lois ne pr voient d indemnisation des victimes titre de r paration On est en droit de se demander si ces sanctions sont effectives proportionnelles et dissuasives http www lrs lt en lituanien 80 Luxembourg D veloppements l gislatifs Nouveau projet de loi n 5518 transposant les directives 2000 43 et 2000 78 Le 22 novembre 2005 le gouvernement a pr sent au parlement un nouveau projet de loi publi d but d cembre sous le num ro 5518 dans le but de transposer les directives 2000 43 et 2000 78 apr s retrait des deux anciens projets de loi qui avaient fait l objet de vives critiques du Conseil d Etat en d cembre 2004 Le Luxembourg avai
152. r la d finition de la discrimination indirecte d j labor e par le Comit dans ses conclusions sur les rapports nationaux p riodiques Plus particuli rement le Comit a critiqu les exigences de r sidence portant sur l acc s aux droits comme tant indirectement discriminatoires l gard des migrants L insistance sur la garantie d une galit dans la pratique se traduit dans les obligations des Etats impos es par la Charte Pour se mettre en parfaite conformit avec la CSE il ne suffit pas aux Etats de faire appliquer la l gislation n cessaire mais ils doivent aussi prendre des initiatives concr tes propres permettre le plein exercice des droits reconnus par la Charte Dans l affaire Autisme Europe le Comit a estim que la France violait la Charte parce que dans la pratique la proportion d enfants autistes qui recevaient un enseignement tait bien inf rieure celle des enfants non atteints de handicap La d cision du Comit dans l affaire Autisme Europe a signal l importance des r clamations collectives dans la lutte contre la discrimination Dans les sections qui suivent trois autres d cisions seront examin e afin d examiner comment la jurisprudence de la CSE relative la discrimination s est d velopp e depuis 2 F d ration Internationale des Ligues des Droits de l Homme c France Cette r clamation concernait des modifications apport es la l gislation fran aise quant l acc s aux soin
153. rantir l galit de traitement selon les motifs de l origine ethnique de la religion et des convictions du handicap de l ge et de l orientation sexuelle Un Conseil contre la discrimination sera cr pour soutenir le travail du M diateur http www ls aland fi afs2005 pbs France D veloppements l gislatifs Ordonnance n 2005 901 du 2 ao t 2005 relative aux conditions d ge dans la fonction publique et instituant un nouveau parcours d acc s aux carri res de la fonction publique territoriale de la fonction publique hospitali re et de la fonction publique de l Etat Le 26 juillet 2005 le parlement a adopt la Loi 2005 846 afin de permettre au gouvernement d adopter des mesures d urgence pour l emploi par ordonnance gouvernementale L article 1 8 de cette Loi autorise le gouvernement adopter des ordonnances gouvernementales afin de supprimer les limites d ge pour le recrutement dans la fonction publique de l Etat la fonction publique territoriale et la fonction publique hospitali re et de mettre en place de nouveaux moyens de recrutement des fonctionnaires Suite l adoption de la Loi de 2005 846 le gouvernement a produit l Ordonnance 2005 901 le 2 ao t 2005 L article 1 limine toutes les limites d ge pour l acc s la fonction publique ou aux examens d entr e sauf lorsqu il s agit 1 d agents du service actif de l arm e qui font l objet d un d part la retraite anticip arm e police etc 2 de conditions l
154. re la recherche des preuves en proc dure p nale et portait atteinte aux droits de la d fense De mani re nette et concise la Cour de cassation fran aise a rejet ce point de vue Apr s avoir rappel que les infractions peuvent tre tablies par tout mode de preuve en mati re p nale la Cour souligne qu aucune disposition l gale ne permet aux juges r pressifs d carter les moyens de preuve produits par les parties au seul motif qu ils auraient t obtenus de mani re illicite ou d loyale Le juge doit en appr cier la valeur probante apr s les avoir soumis a la discussion contradictoire Selon la jurisprudence de la Cour de cassation fran aise le juge p nal ne peut donc carter a priori les r sultats d un testing Sa valeur probante doit tre appr ci e dans chaque cas d esp ce 1 J FR AMADIEU Enqu te testing sur CV Adia Paris Observatoire des discriminations mai 2004 Voy aussi la suite de cette enqu te Discriminations l embauche De l envoi du CV l entretien avril 2005 Ces enqu tes sont publi es sur le site de l Observatoire http cergors univ paris1 fr observatoiredesdiscriminationsfd htm 1 Cour d appel de Montpellier chambre correctionnelle 5 juin 2001 17 Cour de cassation chambre criminelle 11 juin 2002 n 01 85 559 publi sur le site de l gifrance 108 Voy aussi l arr t de la Cour de cassation du 12 septembre 2000 n 99 87251 publi s
155. rer l ex cution des obligations d coulant du pr sent trait ou r sultant des actes des institutions de la Communaut Ils s ab stiendront de toutes mesures susceptibles de mettre en p ril la r alisation des buts du pr sent trait conjointement l article 249 qui pr voit qu une directive lie tout tat membre destinataire quant au r sultat atteindre tout en laissant aux instances nationales la comp tence quant la forme et aux moyens Affaire C 129 96 Inter Environnement Wallonie Recueil 1997 l 7411 paragraphes 45 46 Paragraphe 77 49 EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 Affaire C 328 Vajnai Attila Ordonnance du 6 octobre 2005 En r ponse une demande de d cision pr judicielle pr sent e par ordonnance du F v rosi B r s g Hongrie rendue le 24 juin 2004 dans la proc dure p nale contre Attila Vajnai la CJCE a estim que sur le fondement de l article 92 paragraphe 1 du r glement de proc dure elle tait incomp tente pour r pondre aux questions pos es La CJCE a examin l objet des questions qui consistait essentiellement savoir notamment si l article 6 du Trait de l Union europ enne et la directive 2000 43 faisaient obstacle une disposition nationale telle que l article 269 B du code p nal hongrois lequel impose des sanctions pour l utilisation en public du symbole d une toile rouge cinq branches en question dans le proc s principal La CJCE a estim que la si
156. rit le faible taux de construction de logement social et le manque d abris pour les sans abri dans certains Etats membres les d fendeurs des droits des Roms sont amen s se demander quelles sanctions exiger des tribunaux ordinaires pour assurer un acc s de leurs clients toute forme de logement Comment la CJCE appliquera t elle les principes d efficacit et d quivalence aux actions qui ne se centrent pas sur les octrois de dommages et int r ts apr s un fait de discrimination D fense des droits La perception des Roms comme d un groupe pauvre et priv du droit lectoral et l identification de la discrimination dont est victime ce groupe comme syst mique et institutionnelle font appara tre nettement les limites d un mod le de justice individuelle qui pr voit d intenter une action individuelle priv e contre des institutions tendancieuses par nature Ce mod le peut il apporter un soutien ad quat une telle personne tout au long du proc s 5 DEC E2003 017 7 http www errc org cikk php cikk 2411 6 Voir Christopher McCrudden National Legal Remedies for Racial Inequality in Sandra Fredman d Discrimination and Human Rights The Case of Racism Oxford University Press 2001 pp 255 257 27 EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 Comment une telle action en justice se fraiera t elle une voie jusqu au forum comp tent Qui supportera les frais d un tel proc s Etant donn la nature de la discrimination comment un
157. rot ger les victimes de discrimination sur la lutte contre la discrimination raciale sur le lieu de travail et la situation des Roms et a organis une formation l intention des juristes portant sur la mise en uvre de la l gislation d antidiscrimination Toutefois on se rendra la section ci dessous intitul e Jurisprudence TT EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 M op Cty Face Gne ae On trouvera la liste des organisations sur les sites suivants http www pariopportunita gov it IL DIPARTI Ufficio Notizie Elenco associazioni pdf http www welfare gov it NR rdonlyres eap2fq3e4 207rvvg4jjor3amt7uxuo3ymr7mxttjsxignokb5m6dk4k6vvxb 62igkee4npi7vynkzqxysthb52nxoh www 2epariopportunita 2egov 2e pdf Jurisprudence Premi re affaire de discrimination fond e sur le handicap D cision du tribunal de Pistoia section des affaires du travail du 30 septembre 2005 Une employ e du minist re de la Justice a t reconnue comme personne handicap e par la commission administrative comp tente laquelle a d clar que cette personne ne convenait pas pour les activit s professionnelles qui exigent des d placements a pied tant durant le travail que pour atteindre le lieu de travail La commission a galement d clar que l activit actuelle de cette personne greffi re au tribunal lui convenait si cet emploi se situait en un lieu situ a proximit de sa r sidence Sur la base de cette certification la requ rante
158. rrait aboutir des r sultats diff rents Toutefois cela pourrait donner de meilleurs r sultats dans le cadre du proc s intent en vertu de la DER par un renvoi pr judiciel devant la CJCE Nonobstant le fait que la DER approche la discrimination raciale dans son complexit sociale politique et conomique la CJCE dans ses arr ts par exemple sur la libert de mouvement des travailleurs ainsi que de leurs 54 Paragraphes 45 46 5 Intention l gislative paragraphes 48 49 56 Paragraphe 47 5 Paragraphe 49 58 Paragraphes 10 11 et 49 51 59 Page 7 60 Pr ambule 9 DER 25 EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 conjoints ressortissants de pays tiers a d montr qu elle tait dispos e a s appuyer sur des arguments relatifs aux droits de l homme tels qu ils sont exprim s dans les arr ts de la CtEDH Enfin lorsque l on met en contraste la demande du test de discrimination de la CJCE dans l affaire Mangold celle de la CtEDH dans l affaire Ostrava la premi re semble davantage ax e sur le principe d une mise en pratique de la th orie Sanctions Il convient de pr voir des sanctions capables de dissuader les auteurs d actes discriminatoires de proc der l exclusion et la s gr gation des Roms et d offrir une r paration efficace et proportionn e si l on veut que la DER puisse pourvoir aux besoins des Roms On trouve foison des exp riences prouvant que l indemnisation ind pendamment de la
159. rs et en des lieux diff rents des photos d identit ont t retouch es par informatique etc Pour tre convaincant le test de situation suppose donc la comparabilit la plus compl te possible entre le groupe susceptible d tre discrimin et le groupe de contr le qui lui ressemble en tous points mis part la caract ristique test e Loyaut de la preuve Une autre critique d ordre thique et juridique a t formul e contre les tests de situation Ce mode de preuve ne r pondrait pas au principe de loyaut de la preuve un point que la Cour de cassation fran aise a t amen e trancher plusieurs reprises Dans une de ces affaires l association SOS Racisme avait proc d des tests l entr e de plusieurs bo tes de nuit de la r gion de Montpellier Les portiers poursuivis avaient t acquitt s en appel au motif que le testing avait t effectu de mani re biais e et d loyale Selon la cour d appel le testing avait t r alis de mani re unilat rale par l association qui a fait appel uniquement ses adh rents d ment inform s que le but de l op ration tait de d montrer la s gr gation existant l entr e de ces bo tes de nuit Cette juridiction avait galement relev que le testing s tait d roul sans aucune intervention d un officier de justice ou d un huissier de justice n offrait aucune transparence n tait pas empreint de la loyaut n cessai
160. rtissants grecs appartenant au groupe ethnique rom Ils all guaient qu ils avaient t victimes d agissements brutaux de la part des forces de police en violation de l article 3 CEDH et que les autorit s n avaient pas proc d une enqu te suffisante sur cet incident en violation des articles 3 et 13 Ils pr tendaient en outre que les v nements avaient t motiv s par des pr jug s raciaux en violation de l article 14 En un verdict unanime la Cour a constat les violations de l article 3 concernant le mauvais traitement des requ rants par les fonctionnaires de la police grecque et le manquement mener une enqu te efficace sur le mauvais traitement all gu alors qu ils taient en garde vue La Cour a galement constat une violation de l article 14 combin l article 3 pour manquement par les autorit s de l Etat leur obligation de prendre toutes les mesures possibles pour enqu ter quant savoir si la discrimination avait pu jouer un r le sous jacent ou pas dans le mauvais traitement inflig en garde vue La Cour n a pas constat de violation de l article 14 combin l article 3 en ce qui concerne l all gation selon laquelle le traitement inflig aux requ rants par la police avait une motivation raciale La Cour a accord chaque requ rant des dommages et int r ts pour pr judice moral d un montant de 10 000 euros http cmiskp echr coe int tkp197 view asp item 1 amp portal hbkm amp action htm
161. s Lilla Farkas avocate en exercice et pr sidente du Conseil consultatif pour l galit de traitement hongrois Le pr sent article veut explorer selon le point de vue d une partie plaidante nationale le potentiel de la directive relative l galit raciale DER en mati re de lutte efficace contre la discrimination raciale l gard des Roms Il souligne la contribution de certains m canismes relevant du Conseil de l Europe et cherche d terminer comment et si leur interaction avec la DER peut apporter une plus value la lutte paneurop enne contre le racisme L analyse se fonde sur la situation concr te des Roms Sintis et Gens du voyage un groupe de minorit ethnique uniquement et vraiment europ en r parti de Chypre la Su de et d Irlande la Slovaquie Etant donn que les Roms repr sentent le groupe de minorit ethnique le plus quantifiable et le plus visible des nouveaux Etats membres de l UE apr s le profond changement politique survenu leur situation pr caire est devenue une pr occupation prioritaire des ONG nationales de d fense des droits de l homme Le statut des Roms est devenu d s lors la cible des rapports r dig s par diverses organisations r gionales de la Commission europ enne sur le racisme et l intol rance ECRI du Conseil de l Europe l intention de la Commission europ enne Ces rapports sont unanimes constater que les Roms vivent g n ralement dans une pauvret et une s gr
162. s crit res dict s par la l gislation en mati re de s curit sociale de l Etat espagnol pour avoir droit a une pension de retraite de type contributif En cas de r ponse affirmative a la question pr c dente le principe de l galit de traitement qui interdit toute discrimination en raison de l ge et qui est consacr par l article 13 CE et l article 2 paragraphe 1 de la directive 2000 78 oblige t il le juge national carter dans cette affaire l application du premier alin a de la disposition transitoire unique de la loi n 14 2005 pr cit e http curia eu int jurisp cgi bin form pl lang en amp Submit Submit amp alldocs alldocs amp docj docj amp docop docop amp docor docor amp docjo docjo amp numaff amp datefs amp datefe amp nomusuel amp domaine PSOC amp mots 22Directive 200 0 2F78 22 amp resmax 100 Demandes de d cision pr judicielle Arr ts Affaire C 144 04 Mangold contre Rudiger Helm arr t de la Grande Chambre du 22 novembre 2005 L affaire concerne un contrat dur e d termin e conclu entre les deux parties Le travailleur tait g de 56 ans au moment de la signature du contrat Il tait mentionn explicitement dans le contrat que la seule base du contrat dur e d termin e tait le r gime l gislatif portant sur les travailleurs de plus de 52 ans cr par la r cente r forme de la l gislation du travail allemande r glementant les contrats dur e d termin e La disposition de la loi q
163. s de sant concernant les personnes qui ne r sidaient pas l galement sur le territoire fran ais Le nouveau r glement pr voyait que les personnes qui comptaient moins de trois mois de r sidence voyaient leurs droits d acc s aux soins de sant se r duire aux soins d urgence lorsqu il y avait danger de mort imm diat Pour les personnes qui comptaient plus de trois mois de r sidence une charge taux fixe serait due pour le traitement non hospitalier et une charge journali re serait exigible pour les s jours en milieu hospitalier La FIDH a soutenu que ces restrictions taient contraires l article 13 de la CSE r vis e relatif au droit l assistance sociale et m dicale ainsi qu l article 17 des droits des enfants et des adolescents En ce qui concerne ce dernier article la Ligue pr tendait que cette restriction de l assistance m dicale pour les enfants de migrants en situation irr guli re constituait galement une discrimination contraire l article E Le Comit a relev la nature non exhaustive de la liste des motifs contenus dans l article E et a soutenu que le handicap y tait implicite ment inclus Par 52 5 Ibid Voir encore L Samuel Droits sociaux fondamentaux Jurisprudence de la Charte sociale europ enne Strasbourg Publication du Conseil de l Europe 2 me d 2002 p 416 Par 53 Autisme Europe c France R clamation No 13 2002 4 novembre 2003 Voir aussi G Quinn The European Social Chart
164. s dispositions constitutionnelles garantissant l galit et la non discrimination Il est instructif dans la mesure o il montre qu une diff rence de traitement fond e sur l ge ne sera pas consid r e comme compatible avec l exigence de l galit de traitement si elle impose une pr somption absolue que certaines fonctions ne peuvent pas tre exerc es au dela d un certain age sans pr voir de possibilit d exceptions dans les cas individuels m me si la Cour n a pas remis en question la l gitimit de l objectif poursuivi http www arbitrage be Chypre D veloppements l gislatifs Projets de loi introduisant des mesures positives en faveur des personnes handicap es Le 26 septembre 2002 la Cour supr me a d clar nulle et anticonstitutionnelle une s rie de dispositions juridiques accordant aux personnes handicap es Loi N 245 1987 et aux personnes li es un d c s et une disparition suite la guerre de 1974 ou li es des handicaps suite aux faits de guerre Loi N 55 1 1997 une priorit l emploi dans le secteur public sur la base d un syst me de quotas Le raisonnement de la Cour s est fond sur une interpr tation de l article 28 de la Constitution stipulant que ce type de priorit tait discriminatoire l gard des autres candidats remplissant les conditions requises pour obtenir une fonction dans le service public Il s ensuivit l abolition de la Loi N 245 1987 Une nouvelle loi Loi N 87 1 2
165. s droits de l homme une plainte portant sur la d cision d interdire la manifestation aupr s d un Tribunal administratif de voivodie Ce tribunal a jug le 14 novembre 2005 que l interdiction tait ill gale Les pouvoirs publics de voivodie ont interjet appel de cette d cision aupr s du Tribunal administratif principal juridiction sup rieure La d cision d finitive n a pas encore t rendue http serwisy gazeta pl wiadomosci 2029020 55670 3024630 html http serwisy gazeta pl wiadomosci 2029020 55670 3022966 html Portugal D veloppements politiques Un employ de l Ecole Antonio S rgio a d nonc deux tudiantes pour attitudes lesbiennes et immorales Dans une cole secondaire Escola Ant nio S rgio situ e au nord du Portugal Vila Nova de Gaia un incident s est produit impliquant la critique d une l ve suppos e lesbienne pour comportement homosexuel au sein de l tablissement L incident a t rapport au parlement et a paru galement dans plusieurs quotidiens Article 2 de la r glementation du Conseil des ministres sur le Pl nipotentiaire gouvernemental pour l galit de statut entre les hommes et les femmes du 25 juin 2002 87 Face a ory 5 a Ite Menea ruelle EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 enea oes Kruele Il tait all gu qu une jeune fille avait t s v rement r primand e par le Conseil scolaire pour avoir affich publiquement un comportement
166. s et de mesures dont la sensibilisation au handicap dans les petites et moyennes entreprises le r examen de la mani re dont le Fonds social europ en peut contribuer au soutien de l emploi de la formation et de l galit des chances pour les personnes handicap es et la promotion du concept de vie ind pendante des personnes handicap es La Communication propose quatre actions prioritaires pour la p riode 2006 2007 a savoir l encouragement de l activit l offre d un acc s a un soutien de qualit et aux services de soins aux personnes handicap es l am lioration de l accessibilit pour tous et l accroissement de la capacit de collecte et d analyse de l Union Elle propose aussi d assurer l int gration de la question du handicap dans les d cisions et les actions de l Union europ enne dans d autres domaines 4 Ann e europ enne de l galit des chances pour tous Le 13 d cembre 2005 le Parlement europ en a adopt une r solution l gislative sur la Proposition de la Commission en faveur d une D cision du Parlement europ en et du Conseil de faire de l ann e 2007 l Ann e 1 Journal officiel 31 1 2006 C 24 29 D claration crite P6_DCL 2005 0069 PE 367 440v01 00 3 http europa eu int comm employment_social index com_2005_604_en pdf069 PE 367 440v01 00 41 Face M oo hie EDITION N 3 2006 europ enne de l galit des chances pour tous Dans cette r solution le Parlement propose un certain nombre d
167. s et mis en uvre le 16 d cembre 2005 Les actions sp ciales destin es aux personnes handicap es comprennent a le renforcement des infrastructures et services d insertion sociale et de r habilitation professionnelle des adultes gravement handicap s b des programmes d incitation l embauche des personnes gravement handicap es dans le secteur priv que ce soit par la couverture d une part des frais qu implique leur adaptation au lieu de travail ou par le subventionnement des frais de main d uvre et c le subventionnement des contributions la Caisse de s curit sociale pour les personnes handicap es qui seront employ es dans des tablissements du secteur priv D cision avis des organismes de promotion de l galit de traitement La M diatrice a mis une recommandation l intention des compagnies d assurance qui refusaient d assurer des personnes d origine non chypriote Le 12 mai 2004 et le 20 mai 2005 la M diatrice Eliana Nicolaou en sa comp tence d organisme de promotion de l galit de traitement conf r e en vertu de la nouvelle l gislation d antidiscrimination a re u deux plaintes selon lesquelles trente compagnies d assurance avaient soit refus d assurer des personnes d origine non chypriote soit avaient impos des primes de deux trois fois plus lev es que celles impos es des Chypriotes grecs donn es similaires L enqu te men e par la M diatrice a r v l que certaines compagnies examin es
168. s eu violation de l article 2 du Protocole no 1 et qu il n y avait pas eu violation de l article 14 de la Convention pris isol ment ou combin avec l article 9 ou l article 2 Protocole 1 confirmant en cela l arr t de la Chambre du 29 juin 2005 qui avait fait l objet d un pourvoi en appel devant la Grande Chambre L Universit d Istanbul avait mis une circulaire informant les tudiants que les tudiants portant la barbe ou le foulard islamique se verraient refuser l acc s aux cours stages et travaux pratiques Sur la base de cette circulaire la requ rante s tait vu refuser l acc s aux examens l inscription administrative un cours et l admission divers cours parce qu elle portait un foulard islamique La Cour a estim que la circulaire adopt e par le recteur de l Universit constituait une ing rence dans le droit de la requ rante de manifester sa religion mais consid ra que celui ci poursuivait les objectifs l gitimes de protection des droits et libert s d autrui et de protection de l ordre public Il consid ra galement que l ing rence tait n cessaire dans la mesure o elle se fondait plus particuli rement sur les principes de la la cit et de l galit La Cour a convenu avec la Cour constitutionnelle turque que le principe de la la cit qui guide l Etat dans son r le d arbitre impartial et couvre n cessairement la libert de religion et de conscience visait galement pr munir l individu non seulem
169. s int ressantes sur la capacit de l Institut travailler en pleine libert et en toute ind pendance par rapport aux institutions Il esp re ainsi voir l Institut travailler en troite coop ration avec la nouvelle Agence europ enne des droits fondamentaux pour lutter contre la discrimination multiple 2 D claration crite sur la lutte contre le racisme dans le football Le 30 novembre 2005 un groupe de cinq MPE interpartis a mis sur la table une d claration crite en reconnaissance des graves incidents qui se sont produits lors de rencontres de football dans toute l Europe Elle comportait notamment un appel adress aux hautes pointures du football les invitant se prononcer publiquement et r guli rement contre le racisme Pour pouvoir tre d battue au Parlement en tant que r solution cette d claration devra obtenir un nombre requis de signatures 367 pour le 1er mars 2006 d faut de quoi cette d claration chouera Elle en a r colt 256 pour l heure 3 Communication de la Commission Situation des personnes handicap es dans l Union europ enne largie le Plan d action europ en 2006 2007 Le 1er d cembre 2005 la Commission europ enne a avanc des mesures concr tes destin es am liorer la vie des personnes handicap es dans l Union europ enne au cours de la p riode 2006 2007 La Communication a pour objectif d am liorer l insertion active des personnes handicap es par le biais d une s rie d initiative
170. s les activit s des autorit s polonaises En d cembre un D partement charg des Questions f minines de la Famille et de l Antidiscrimination au minist re du Travail et de la Politique sociale a t cr en vue de prendre en charge les t ches assur es par le Bureau de l ancien Pl nipotentiaire gouvernemental pour l galit de statut entre les hommes et les femmes http www kprm gov pl print php id 441_ 14785 en polonais La libert d assembl e et l interdiction d une Marche pour l galit a Poznan Les autorit s de la ville de Poznan et de la Voivodie de Grande Pologne ont interdit pour des raisons de s curit une manifestation intitul e March pour l galit contre la discrimination fond e sur l origine raciale et ethnique le handicap le genre et l orientation sexuelle En d pit de l interdiction les organisateurs ont d cid de maintenir la manifestation au 19 novembre 2005 comme v nement marquant la cl ture des Journ es de l galit et de la tol rance de Poznan La marche tait officiellement ill gale raison pour laquelle la police avait re u pour mission d emp cher son d roulement L v nement fut controvers en raison de la brutalit de la r action polici re selon les participants et les comptes rendus m diatiques La libert constitutionnelle d assembl e et la libert d expression ont t bafou es Les organisateurs ont pr par conjointement avec la Fondation d Helsinki de
171. s passe inaper ue Le rapport num re des exemples de meilleure pratique visant la lutte contre l exclusion des minorit s 1 http eumc eu int eumc index php EDITION N 3 2006 44 Mise a jour de la jurisorudence de la Cour de jus tice des Communaut s europ ennes CJCE Requ tes de d cisions pr judicielles Demandes Affaire C 411 05 Demande de d cision pr judicielle dans l affaire F lix Palacios de la Villa contre Cortefiel Servicios S A Jos Maria Sanz Corral et Martin Tebar Less La Cour de justice des Communaut s europ ennes a t saisie d une demande de d cision a titre pr judiciel par ordonnance du Juzgado de lo social n 33 de Madrid rendue le 14 novembre 2005 lui demandant de statuer sur les questions suivantes Le principe de l galit de traitement qui interdit toute discrimination en raison de l ge et qui est consacr par l article 13 CE et l article 2 paragraphe 1 de la directive 2000 78 fait il obstacle une loi nationale plus particuli rement le premier alin a de la disposition transitoire unique de la loi n 14 2005 concernant les clauses des conventions collectives relatives la survenance de l ge normal de la retraite en vertu de laquelle sont consid r es comme valables les clauses de mise a la retraite d office qui figurent dans les conventions collectives et qui exigent comme seules conditions que le travailleur ait atteint l ge normal de la retraite et qu il remplisse les autre
172. sa Waddington Maastricht University handicap Lilla Farkas Comit d Helsinki hongrois Dieter Schindlauer Autriche Olivier de Schutter Belgique Nikos Trimikliniotis Chypre Pavla Bouckova R publique tch que Niels Erik Hansen Danemark Vadim Poleshchuk Estonie Timo Makkonen Finlande Sophie Latraverse France Matthias Mahlmann Allemagne Yannis Ktistakis Gr ce Andr s K d r Hongrie Shivaun Quinlivan Irlande Alessandro Simoni Italie Gita Feldhune Lettonie Edita Ziobiene Lituanie Fran ois Moyse Luxembourg Tonio Ellul Malte Rikki Holtmaat Pays Bas Monika Mazar Rafal Pologne Manuel Malheiros Portugal Zuzana Dlugosova Slovaquie Maja Katarina Tratar Slov nie Lorenzo Cach n Espagne Ann Numhauser Henning Su de Colm O Cinneide Royaume Uni piet humanconsultancy com jniessen migpolgroup com evelyn humanconsultancy com fpalmer migpolgroup com sandra fredman law ox ac uk christopher mccrudden law oxford ac uk gerard quinn nuigalway ie C Bell ulster ac uk Mb110 leicester ac uk ichopin migpolgroup com mark freedland sjc ox ac uk Lisa Waddington FACBURFDR unimaas nl lilcsik hotmail com dieter schindlauer zara or at deschutter cpdr ucl ac be nicostrim logosnet cy net poradna iol cz neh_drc yahoo dk vadim lichr ee makkonen kaapeli fi slatraverse geld free fr mahlmann zedat fu berlin de yktistakis yahoo gr andras kadar helsinki hu shivaun quinlivan nuigalway ie alessan
173. scrimination par la voie des r clamations collectives d pos es en vertu de la Charte sociale europ enne Mark Bell En bonne voie vers l galit la recherche par les Roms d une protection judiciaire con tre la discrimination devant les juridictions europ ennes Lilla Farkas Les tests de situation en Europe Mythes et r alit s Isabelle Rorive Mise jour du processus politique et l gislatif de l Union europ enne Mise jour de la jurisprudence de la Cour de justice des Communaut s europ ennes Mise jour de la jurisprudence de la Cour europ enne des droits de l homme Nouvelles en provenance des Etats membre de l UE Autriche Belgique Chypre R publique tch que Danemark Estonie Finlande France Allemagne Gr ce Hongrie Irlande Italie Lettonie Lituanie Luxembourg Pays Bas Pologne Portugal Slovaquie Espagne Su de Royaume Uni Lisanne 1990 Introduction Cette troisi me dition de la Revue semestrielle du droit europ en relatif la non discrimination pr par e par le R seau europ en des experts juridiques en mati re de non discrimination offre un aper u g n ral des d veloppements qu ont connus la l gislation et la politique d antidiscrimination europ enne dans les six mois qui pr c dent sa publication les informations refl tent autant que possible la situation au 1er janvier 2006 Dans cette troisi me dition Jan Niessen et Piet Leunis les directeurs du R seau pr sentent u
174. seignement et le manquement offrir un enseignement suffisant aux enfants roms diagnostiqu s tort comme tant atteints d un handicap mental mod r le tribunal national comp tent pour statuer en mati re de poursuite priv e suppl mentaire pourrait renvoyer l affaire devant la CJCE Manifestement les affaires pourraient fort bien passer devant la CJCE mais toutes ces questions tomberaient elles dans le champ d application de la DER On est en droit de se poser la question suivante pourquoi chercher une large interpr tation de la DER si un autre forum judiciaire europ en traite d j de certains droits fondamentaux et de certains aspects de la discrimination dans le syst me de justice p nale Tout d abord la disposition de non discrimination de la Convention europ enne de sauvegarde des droits de l homme CEDH d signe principalement les droits civils et politiques l enseignement constituant la principale exception alors que les dispositions de non discrimination de la DER atteignent des droits sociaux et conomiques plus fondamentaux De fait pour ce qui concerne les affaires traitant des droits des syndicats en vertu de l article 11 et contrairement aux opinions des experts exprim es selon la Charte sociale europ enne la CtEDH a t consid r e par certains comme pratiquant une lecture la baisse de la protection des droits sociaux En second lieu comme bon nombre le soutiennent la cadre conceptuel labor par la Ct
175. ses durant le processus de recrutement ant rieur l emploi Rien n implique que le tribunal aboutirait une autre d cision si la situation se pr sentait aujourd hui EDITION N 3 2006 92 Royaume Uni D veloppements politiques Le Chef de la Commission pour l galit raciale demande plus d efforts pour promouvoir l int gration Suite l implication de ressortissants britanniques dans les attentats la bombe qui ont frapp Londres en juillet 2005 Trevor Phillips le pr sident de la Commission pour l galit raciale a prononc plusieurs discours qui ont suscit une grande attention parmi les m dias II y demandait que des mesures actives plus importantes soient prises afin de promouvoir l int gration des communaut s de minorit s ethniques dans la soci t du Royaume Uni et que des efforts plus importants soient mis en uvre pour instaurer des valeurs communes Le gouvernement du Royaume Uni examine actuellement comment garantir une meilleure int gration de la communaut musulmane dans la soci t britannique L on s attend voir le gouvernement souhaiter peut tre l instauration d une Commission pour l int gration charg e de sugg rer des moyens de renforcer l int gration des communaut s de minorit s ethniques au sein de la soci t britannique http www cre gov uk media statements html Enqu te polici re sur des meurtres racistes aboutissant a des condamnations pour meurtre Un adolescent noir Anthony Walk
176. si tel est le cas si le tribunal doit refuser d appliquer la disposition de la l gislation nationale qui est contraire au droit communautaire La CJCE a r pondu par l affirmative aux deux questions utilisant deux sources d obligation l gale en mati re de non discrimination dans son arr t Tout d abord la directive 2000 78 Le d lai de transposition de la directive 2000 78 n a pas encore expir pour l Allemagne en ce qui concerne l ge il expirera seulement le 2 d cembre 2006 Pour la CJCE ce ne fut pourtant pas une raison pour ne pas appliquer ses principes La CJCE fondait sont point de vue sur la jurisprudence qui impose aux Etats membres l obligation de se garder de prendre toute mesure qui pourrait compromettre s rieusement l obtention du r sultat prescrit par la directive Pour tayer son argument le CJCE a attir sp cialement l attention sur l obligation des Etats membres qui ont choisi de tirer profit de la p riode prolong e de la transposition en vertu de l article 18 de la directive de rendre compte la Commission des progr s r alis s en mati re de discrimination fond e sur l ge avant la date de transposition et de pr senter en d tail les mesures de transposition qui ont t prises La CJCE fait remarquer que cette clause deviendrait superflue si les Etats membres taient en mesure d agir de mani re contraire aux vis es de la directive avant la date laquelle la transposition est tenue d tre achev e La
177. sion mais cette croissance refl te l extension de la comp tence du Tribunal pour l galit dans ce domaine visant inclure les autres motifs en plus du motif du genre la race la religion le statut matrimonial la situation familiale l ge le handicap l orientation sexuelle et l appartenance la communaut des Gens du voyage http www equalitytribunal ie index asp locID 80 amp docID 330 Jurisprudence L Autorit pour l galit interjette appel de la d cision de la Haute Cour dans l affaire The Equality Authority c Portmarnock Golf Club and Ors Le 29 juillet 2005 l Autorit pour l galit Equality Authority a annonc sa d cision d interjeter appel de la toute r cente d cision de la Haute Cour sur l existence de terrains de golf r serv s aux seules personnes de sexe masculin devant la Cour supr me Les faits de l affaire et la d cision de la Haute Cour ont t rapport s dans la deuxi me dition de la RDEND Fondamentalement la d cision de la Haute Cour a permis l existence de clubs de golf uniquement r serv s aux hommes comme tant compatible avec l exception contenue dans l article 9 de la Loi sur l galit des statuts l exception juridique qui permet l existence de clubs de golf r serv s exclusivement aux hommes r git aussi huit autres motifs prot g s dans la l gislation irlandaise la religion le handicap l ge l orientation sexuelle la situation familiale le statut matrimonial l origine nati
178. sistants sociaux pour les aider obtenir des services publics pour affirmer que les requ rants n avaient pu tablir l existence d une direction discriminante sur la base de la race et un programme con u sur la base d une gestion diff renci e fond e sur l origine La Cour a rejet la cause des requ rants en se basant sur la preuve du soutien apport aux travailleurs trangers Elle a conclu que l existence d un traitement diff renci tait prouv e mais qu il n existait pas de preuve d une gestion diff renci e intentionnelle fond e sur l origine et que la discrimination n avait donc pas t tablie Les juges semblent avoir recherch la preuve d une discrimination directe et n ont pas mis en application l interdiction de discrimination prescrite par l article L122 45 du code du travail Il a t fait appel de cette d cision La Cour a rendu une d cision controvers e en d pit d une preuve tangible de discrimination La d cision n est pas conforme au code du travail qui n exige pas de preuve d intention En France des juges non professionnels repr sentant la fois des employeurs et des travailleurs si gent au tribunal de travail et le processus d cisionnel lui m me est fond sur la n gociation entre les juges repr sentant les employeurs et ceux qui repr sentent les travailleurs Ce syst me n est pas favorable aux travailleurs dans toutes les affaires de discrimination et les requ rants devront se pr parer faire ap
179. social global en soulignant que les statistiques ne sont pas en elles m mes suffisantes pour d voiler une pratique qui puisse tre qualifi e de discriminatoire la CtEDH a d fini sa t che comme consistant examiner les requ tes individuelles qui lui ont t soumises dans un cadre conceptuel o l intention de discrimination sera tablie Cela appara t clairement au vu de la pertinence qui a t attribu e l attitude subjective des psychologues examinant les demandeurs intention individuelle et le fait que le syst me des coles sp ciales en R publique tch que ne vise pas accueillir uniquement des enfants roms Etrangement pourtant la CtEDH a invoqu certains aspects du r glement sp cifique des preuves que la CJCE a d velopp et que la DER pr voit dans des cas de discrimination indirecte lorsqu elle a examin les faits qui pourraient selon elle justifier des diff rences Ainsi donc la marge d appr ciation dont b n ficie l Etat en mati re de politique de l enseignement dans la mesure o elle concerne des enfants qui pr sentent des besoins sp ciaux les besoins et aptitudes ou d ficiences des enfants eux m mes et le comportement parental a t retenue pour justifier la diff rence de traitement On peut regretter que la CtEDH n ait pas choisi de traiter les questions avanc es par le European Roma Rights Centre ERRC Centre europ en des droits des Roms tels que le consentement clair
180. spensable lorsque l on recherche un impact des recours effectivement efficaces apr s un litige mais il est certain que les ONG nationales des nouveaux Etats membres devront se r duire ou fermer d s que la source de financement des donateurs actuels se tarira Il faudrait que cela se produise au moment o l activisme rom battra son plein et semblera assez fort pour assurer sa d fense professionnelle et sa participation aux prises de d cisions d mocratiques A ce jour le contraste entre le rendement potentiel et r el des deux m canisme de d fense des droits pr vu par la DER savoir les organismes de promotion de l galit de traitement et les groupes catalytiques conduit se demander si un soutien renforc ne devrait pas se poursuivre depuis l UE vers les ONG et les syndicats et s il n existe pas un argument de poids dans le fait que la cause de l galit p tirait de l absence d un apport par les Etats membres de leur part ce soutien Ce point est d une importance cruciale m me si de nouvelles voies sont trouv es pour favoriser la coop ration entre deux volets de la d fense des droits La question ultime qui reste r soudre alors consiste savoir si les consid rations esquiss es dans le pr sent article peuvent tre mises en pratique et si une protection efficace contre la discrimination raciale est r alisable sans un engagement actif des ONG Conclusion Le pr sent article a voulu montrer 1 que dans la l
181. st dans lequel les gouvernements locaux des grandes villes un certain nombre de grandes villes et cit s d sign es comptant plus de 100 000 habitants auront la possibilit d exclure les personnes qui r sident depuis moins de six ans dans la r gion de toute installation dans certaines zones ou certains quartiers lorsqu elles ne disposent pas d un emploi permanent ou ne b n ficient pas de s curit sociale d une pension ou d une bourse d tude Le projet de loi contient une exigence qui veut que le gouvernement local soit tenu de prouver que la mesure est n cessaire et appropri e pour combattre ce que l on appelle les probl mes des grandes villes certains secteurs risquant de devenir des zones d labr es ou le th tre d une grande criminalit et qu elle est proportionn e Ce projet de loi a t pr sent au parlement apr s l adoption par le gouvernement municipal de Rotterdam d une 7 Ces chiffres sont publi s annuellement par le LECD Landelijk Expertisecentrum Discriminatie l unit sp ciale de l office du minist re public national 84 R glementation du logement locale en 2004 dans laquelle les nouveaux venus a Rotterdam se voyaient refuser le permis de louer un logement dans certains secteurs de la ville s ils ne poss daient pas un revenu de plus de 120 du Salaire statutaire minimal La Commission pour l galit de traitement CET a donn un avis oppos la politique du gouvernement municipal de Rotterdam
182. stituent l Union europ enne dans les sections consacr es aux Nouvelles en provenance des Etats membres de l Union europ enne Dans cette revue sont repr sent es des personnes ordinaires faisant face a la discrimination Une mise a jour produite par le R seau europ en des experts juridiques en mati re de non discrimination Jan Niessen et Piet Leunis En octobre 2005 la Commission europ enne a organis en coop ration avec le R seau un s minaire juridique consacr a la mise en uvre des deux directives d antidiscrimination Ce s minaire qui s est tenu a Bruxelles rassemblait une centaine d experts juridiques parmi lesquels des repr sentants des Etats membres des organismes de promotion de l galit de traitement et des plates formes et r seaux de groupes d int r t europ ens La veille de cet v nement les membres du R seau se sont r unis afin de passer en revue le travail entrepris jusque l et de discuter de questions m thodologiques concernant la production de rapports th matiques et nationaux Ils ont galement mis certaines suggestions propos des rapports th matiques et des articles futurs destin s la Revue Le s minaire offrait l occasion d expliquer le r le et la fonction du R seau consistant fournir une analyse juridique de la mise en uvre de la l gislation d antidiscrimination dans l ensemble de l Union europ enne Les mesures juridiques visant combattre la discrimination sont d une
183. t consid r e comme refl tant une volont de la part du pouvoir judiciaire de traiter les meurtres motivation raciale comme des infractions graves les hommes ont t condamn s des peines de prison minimales de 17 et 23 ans Le caract re de haine raciale de l agression a t un facteur cl du placement de leurs peines dans la tranche sup rieure des cat gories des peines http news bbc co uk 2 hi uk_news 4486910 stm D veloppements l gislatifs Le gouvernement du Royaume Uni accepte d tendre la protection contre la discrimination fond e sur l orientation sexuelle aux domaines des biens et services de l enseignement et d autres facilit s Le Projet de loi sur l galit de 2004 passe actuellement au parlement et devrait devenir une loi au d but de l ann e 2006 Le projet de loi pr voit l extension de la protection contre la discrimination fond e sur la conviction religieuse aux biens et services l enseignement et d autres facilit s A la troisi me lecture du projet de loi sur 93 Face Face org i ent a evel EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 Menea ruelle l galit la Chambre des Lords le gouvernement apr s une forte pression politique de la part des ONG et des membres de la Chambre des Lords a accept de faire interdire aussi la discrimination fond e sur l orientation sexuelle dans les biens et services l enseignement et d autres facilit s sous r serve des except
184. t t condamn par la CJCE le 24 f vrier 2005 et le 20 octobre 2005 pour ne pas avoir encore transpos respectivement la directive 2000 43 et la directive 2000 78 Le nouveau projet de loi utilise les m mes d finitions de la discrimination que celles des directives Il couvre d sormais la totalit du champ d application des deux directives interdisant la discrimination fond e sur tous les motifs origine raciale ou ethnique religion ou convictions handicap ge ou orientation sexuelle ces derniers motifs ne se limitant pas aux domaines de l emploi et du travail Toutefois bien qu il soit suppos couvrir la discrimination dans les secteurs public et priv l acc s l emploi dans le secteur public en a t exclu Le nouveau projet de loi permet la prise de mesures d action positive comprend une exception modifi e pour ce qui concerne les exigences professionnelles relatives aux Eglises exclut les r gimes de protection sociale ou de s curit sociale de l Etat comme le pr voit le 83 3 de la directive 2000 78 et autorise des exceptions concernant l ge pour des objectifs l gitimes de politique de l emploi du march du travail et de la formation professionnelle dont notamment a la mise en place de conditions sp ciales d acc s l emploi et la formation professionnelle d emploi et de travail y compris les conditions de licenciement et de r mun ration b la fixation de conditions minimales d ge d exp rience profession
185. t du m me coup la limite d ge maximal de 35 ans qui face cela s av re constituer une discrimination fond e sur l ge La d cision ne statuait pas directement sur la question de la limite d ge contenue dans les exigences d admission mais se limitait la recommandation de son radication des lignes directrices en cours d bauche Depuis l intervention de la M diatrice l autorit concern e s est conform e la recommandation du rapport La M diatrice s est prononc e sur la libert religieuse dans les coles Rapport de la M diatrice N 31 2005 dat du 2 novembre 2005 Une plainte a t d pos e chez la M diatrice en date du 12 mai 2005 concernant une discrimination religieuse commise l gard d une l ve qui tait T moin de J hova par son professeur de religion un pr tre orthodoxe et par le directeur adjoint de l cole publique r mun r e et contr l e par l Etat Le professeur a t accus d avoir cr un climat d hostilit l gard de cette l ve ayant amen l une de ses camarades de classe agresser celle ci physiquement L enseignant r primanda aussi l l ve de ne pas s tre rendue la biblioth que l heure du cours de religion o les l ves dispens s taient tenus de rester bien que la biblioth que f t ferm e cette heure La plainte d crivait galement l attitude du directeur adjoint l gard de cette l ve comme n gative et tendant minimiser la gravit de l
186. t la compatibilit avec la directive 2000 43 CE est contestable Si le S nat n approuve pas le projet de loi celui ci devra tre renvoy devant la Chambre des d put s http www psp cz sqw text tiskt sqw 0 4 amp CT 866 amp CT 1 0 Jurisprudence La Cour supr me annule l arr t d finitif rendu dans le premier proc s intent pour harc lement racial Arr t N 30 Cdo 1630 2004 156 d cision du 30 juin 2005 Face M aing Le requ rant d origine rom a intent un proc s contre le propri taire d un restaurant qui affichait la statue f x i 7 ar eee See ee her A Page nique d une d esse grecque de l Antiquit tenant une batte de base ball dans la main a proximit d une inscription bien visible Attrape les Tsiganes dans les locaux de son restaurant Contrairement a ce que l on trouve dans la directive 2000 43 il n existe aucune d finition du harc lement racial dans la l gislation tch que relative a l acc s aux biens et services de sorte que le requ rant a invoqu la d finition contenue dans la directive et a soutenu que la cr ation d un tel environnement intimidant hostile d gradant humiliant ou offensant devrait tomber sous le coup de la disposition relative a la protection de la personnalit du code civil laquelle stipule que Toute personne physique a droit la protection de sa personnalit principalement de sa vie de sa sant de son int grit civile et de sa dignit humaine de sa vie priv e de son nom et de
187. tales de la Charte Des points d interrogation subsistent aussi quant la mise en application des d cisions du Comit Selon le Comit ses d cisions constituent des interpr tations de la Charte juridiquement ex cutoires Dans la grande majorit des affaires le fond de la d cision n a pas t contest par le Comit des ministres N anmoins les pouvoirs du Comit europ en des droits sociaux restent plus limit s que ceux de la Cour de justice des Communaut s europ ennes C est ainsi par exemple que dans l affaire ERRC c Gr ce le Comit europ en des droits sociaux a invit le Comit des ministres recommander que la Gr ce paie 2 000 euros au Centre ERRC pour ses frais de justice Cependant cette demande d un modeste octroi d indemnisation s est vue rejet e Cela souligne bien que la philosophie des r clamations collectives ne consiste pas offrir une voie de recours individuelle mais plut t obtenir une r forme sociale plus vaste L valuation du respect des d cisions constitue finalement un processus continu C est ainsi par exemple qu valuer si la Gr ce am liore efficacement l offre d un logement pour la communaut rom suite l affaire ERRC c Gr ce ne peut se faire que sur une p riode de plusieurs ann es N anmoins la Gr ce a pris des engagements politiques sp cifiques en r ponse a cette d cision et le respect de ladite d cision peut tre suivi au moyen du processus de compte rendu nat
188. teurs ne fassent pas na tre de r solution criminelle chez les personnes test es ce proc d est admissible En d autres termes si les testeurs se bornent mettre en place les conditions la commission de l infraction et la constatent par leur pr sence passive ce n est pas de la provocation et le proc d est acceptable La bonne organisation d un test de situation requiert donc des consignes tr s claires pour que les testeurs ne se voient pas reprocher d encourager la personne observ e adopter un comportement discriminatoire Une n cessit d aller plus loin Il est temps de d passer les r actions pidermiques et de prendre le test de situation pour ce qu il est un simple outil permettant aux victimes de discriminations directes de se m nager une preuve en justice Aujourd hui cet outil para t n cessaire dans de nombreux Etats europ ens pour tablir et faire cesser des formes criantes de discriminations par le recours des actions en justice La mise en uvre des l gislations anti discrimination passent par le recours des modes de preuve moins classiques dans le cadre de garanties m thodologiques proc durales et le respect des droits de chacun Autrement le principe juridique d galit de traitement risque de se voir r duit au rang d une d claration de bonne intention confin dans des textes juridiques sans lien avec les r alit s sociales 109 CE avis n 32 967 2 du 4 f vrier 2002 donn la dema
189. tion le gouvernement int gre la plupart des dispositions existantes dans l Algemene Wet Gelijke Behandeling Loi g n rale relative l galit de traitement II s agit d une simple op ration technique ce qui signifie qu aucune modification substantielle de la l gislation relative l galit de traitement en termes de normes applicable et de champ d application n est propos e Cette consolidation a pour principal objectif d am liorer l accessibilit et la clart de cette l gislation Les commentateurs du projet de loi ont tendance tre en faveur d une exploitation plus globale dans laquelle un certain nombre de diff rences de fond entre les motifs seront abolies Le gouvernement pr pare actuellement un avant projet final qui sera approuv par le Conseil des ministres au printemps avant d tre envoy au Conseil d Etat pour avis Il pourra tre envoy alors au parlement en t 2006 Le projet de loi et les commentaires des trois organisations ont t publi s sur le site web de E Quality http www e quality nl e quality pagina asp pagkey 60755 amp metkey 268 http www cgb nl cgb203 php avis de la CET du mois d ao t 2005 Rapport sur les instruments politiques destin s renforcer la conformit aux r gles relatives l galit de traitement Le 26 octobre 2005 le ministre des Affaires sociales et de l Emploi a conclu un contrat avec l Institut Hugo Sinzheimer de l Universit d Amsterdam afin de mener une re
190. tion in Croatian Primary Schools Romani Students Take Legal Action Roma Rights 3 4 2002 73 Le 14 octobre 2003 l ERRC a rapport ce qui suit Durant plusieurs de ces derni res ann es Mme Marta Vidakovic Mukic M diatrice adjointe croate a condamn de fa on coh rente et avec un haut degr d int grit professionnelle la pratique largement r pandue de la s gr gation raciale dont souffraient les l ves roms dans les coles de l enseignement primaire croate Plut t que de conduire une action gouvernementale appropri e afin de porter rem de cette situation son travail s est trouv soumis une pression croissante sp cialement au cours des derniers mois de la part la fois du gouvernement parlement local de la municipalit de Medjimurje et d autres personnes groupes concern s qui ont sugg r que ses activit s portaient atteinte la r putation du pays l tranger et ont m me demand son d part du bureau caract res italiques ajout s On trouvera de plus amples informations ce sujet sur le site http www errc org cikk php cikk 292 amp archiv 1 29 EDITION N 3 2006 EDITION N 3 2006 du Centre s est m me rendu dans la ville tch que d Ostrava pour mener sur place une tude de plusieurs semaines et a maintenu le contact pendant des ann es Apr s le r cent arr t de la CtEDH il devra informer ses clients au sujet des r sultats et chercher ventuellement obtenir l autorisation de fa
191. titue pourtant un l ment majeur dans la protection des travailleurs comme le pr cise l Accord cadre La CJCE d clare que le respect du principe de proportionnalit implique en effet que chaque d rogation un droit individuel concilie dans toute la mesure du possible les exigences du principe d galit de traitement et celles du but recherch Selon la CJCE cela n est pas atteint par l article 14 paragraphe 3 de la TzBfG Il n a pas t d montr que la fixation de la limite d ge en tant que telle ind pendamment de toute autre consid ration li e la structure du march de l emploi ou de la situation personnelle de la personne concern e tait objectivement n cessaire pour accro tre l insertion du travailleur g dans le march du travail D s lors la CJCE est arriv e la conclusion que le droit communautaire et plus particuli rement l article 6 1 de la directive 2000 78 doit tre interpr t comme faisant obstacle une disposition de la l gislation nationale telle que l article 14 paragraphe 3 de la TzBfG Elle a soutenu qu il incombait la juridiction nationale de garantir la pleine efficacit du principe g n ral de non discrimination par rapport l ge cartant toute disposition de la l gislation nationale qui puisse entrer en conflit avec le droit communautaire m me lorsque la p riode prescrite pour la transposition de cette directive n tait pas encore venue expiration Commentaires
192. tuation de M Vajnai n tait li e en aucune mani re la situation envisag e par les trait s et que les dispositions hongroises dans le proc s principal chappaient au champ d application du droit communautaire et qu en cons quence elle n tait pas comp tente pour r pondre aux questions qui lui avaient t soumises en renvoi pr judiciel Proc dures d infraction directive relative l galit en mati re d emploi Affaire C 70 05 Commission des Communaut s europ ennes contre Luxembourg arr t du 20 octobre 2005 Journal officiel 10 12 2005 C 315 07 La Cour de justice quatri me chambre a d clar que en ne prenant pas les dispositions l gislatives r glementaires et administratives n cessaires pour se conformer la directive 2000 78 CE du Conseil du 27 novembre 2000 portant cr ation d un cadre g n ral en faveur de l galit de traitement en mati re d emploi et de travail le Grand Duch de Luxembourg avait manqu aux obligations qui lui incombent en vertu de cette directive et la CJCE a condamn le Luxembourg aux d pens 2 Pour le texte complet des questions mentionn es voir RDEND dition 1 page 35 50 Mise jour de la jurisprudence de la Cour europ enne des droits de l homme CtEDH Arr ts de la Grande Chambre Leyla Sahin contre Turquie arr t du 10 novembre 2005 no 44774 98 La Grande Chambre a estim qu il n y avait pas eu violation de l article 9 de la Convention qu il n y avait pa
193. u Nord Equality Commission for Northern Ireland ECNI l organisme de promotion de l galit de traitement d sign en vertu de l article 13 pour cette r gion avait le pouvoir de trouver que l Office d Irlande du Nord n avait pas respect l obligation d galit positive de promouvoir l galit impos e aux pouvoirs publics d Irlande du nord L article 75 de la Loi d Irlande du Nord de 1998 exige que les pouvoirs publics accordent la consid ration requise au besoin de promouvoir l galit des chances pour toute une s rie de motifs Pour se conformer cette The Matter of an Application by Peter Neill for Judicial Review 2005 Niqb 66 94 obligation les pouvoirs publics sont tenus de produire des programmes galitaires qui sont cens s esquisser des proc dures d identification des moyens de permettre la promotion d une plus grande galit L article 75 dispose explicitement que l ECNI doit surveiller comment les pouvoirs publics respectent cette obligation Dans cette affaire une Ordonnance relative au comportement antisocial Anti Social Behaviour Order ou ASBO une ordonnance du tribunal qui emp che une personne de s engager dans certains types de comportements a t prononc e contre Peter Neill sur la base du principe qu il s tait livr un comportement d bri t et d abus Il contesta ceci en pr tendant que le tribunal devrait suspendre l mission de toutes les ordonnances de ce type dans la mesure o un
194. u logement la fois en r ponse la demande des entreprises de logement elles m mes qui connaissent des difficult s communiquer efficacement avec les locataires et comme mesure destin e am liorer la coh sion sociale en facilitant la communication entre les habitants de logements sociaux La mesure propos e a provoqu des r actions n gatives du c t francophone de l chiquier politique et du Centre pour l galit des chances et la lutte contre le racisme Le Conseil d Etat examine l avant projet du texte quant sa compatibilit avec le droit constitutionnel et international Le texte sera ensuite soumis au parlement flamand pour adoption automne 2006 les d crets de mise en application devraient suivre Jurisprudence D cision de la Cour d arbitrage portant sur la discrimination li e l ge Arr t n 152 2005 du 5 octobre 2005 La Cour d arbitrage Cour constitutionnelle belge a rendu un prononc annulant les articles 10 et 126 du D cret du 7 mai 2004 sur l organisation mat rielle et le fonctionnement des groupes religieux reconnus Ces articles stipulaient que le membre d sign ou lu d un conseil d glise serait consid r d office comme d missionnaire de plein droit d s qu il aurait atteint l ge de 75 ans Les conseils d glise garantissent le bon fonctionnement des glises et g rent leurs finances Les pouvoirs publics indemnisent les glises pour tout d ficit budg taire ce qui justifie un
195. ue des relations de travail ils pensaient aussi que les questions relatives aux limites d ge devraient tre trait es dans une nouvelle Loi sur les contrats de travail Le 12 octobre 2005 l Office du Chancelier de la Justice l organisme investi de certaines des fonctions pr vues par l article 13 de la directive 2000 43 a soumis au parlement un rapport comportant une demande de r examen de la Loi sur les contrats de travail aussi vite que possible pr tendant que ses dispositions pourraient tre contraires au principe de non discrimination de la Constitution et du droit de l UE et qu il n existe apparemment pas de bonnes raisons pour justifier une telle in galit de traitement des travailleurs g s Aucun projet d une nouvelle loi sur les contrats de travail n est pr t pour l heure de sorte que l on ne pourra trouver de solution au probl me dans un futur proche sans autres initiatives l gislatives estime le Chancelier de la justice Le 20 octobre 2005 la m me fraction a introduit au parlement un projet de loi similaire au projet de loi n 634 le projet de loi n 753 qui abolirait la fois les articles 108 et 86 10 de la Loi sur les contrats de travail Selon l article 86 10 de la Loi sur les contrats de travail il est possible pour un employeur de r silier le contrat de travail en raison de l ge d un travailleur Il y a de fortes chances que le projet de loi n 753 soit adopt pour la fin de l ann e http www oig
196. ui se trouve au centre de cette affaire a t mise en place par la Loi sur le travail a temps partiel et les contrats a dur e d termin e modifiant et abrogeant les dispositions de la loi sur l emploi Gesetz ber Teilzeitarbeit und befristete Arbeitsvertrage und zur Anderung und Aufhebung arbeitsrechtlicher Bestimmungen ou TzBfG du 21 d cembre 2000 telle que modifi e par la premi re Loi de modernisation des prestations de services sur le march de l emploi Erstes Gesetz f r moderne Dienstleistungen am Arbeitsmarkt du 23 d cembre 2002 Cette l gislation tablit la r gle g n rale suivant laquelle un contrat dur e d termin e n est admissible qu en pr sence d une raison objective de le faire article 14 paragraphe 1 de la TzBfG A titre On trouvera le texte de l arr t l adresse http www curia eu int jurisp cgibin form pl lang en amp Submit Submit amp alldocs alldocs amp docj docj amp docop docop amp docor docor amp docj o docjo amp numaff amp datefs amp datefe amp nomusuel mangold amp domaine amp mots amp resmax 100 45 ds 4 Da 4 EDITION N 3 2006 Marcel 1978 oO Oo o N mn EDITION N d exception la Loi pr voit que la conclusion d un contrat de travail dur e d termin e n est pas subordonn e a l existence d une raison objective lorsque le travailleur a atteint l ge de 58 ans au moment o la relation de travail dur e d termin e a commenc article 14 3 de la TzBfG
197. ui stipule que l interdiction de la discrimination lors du recrutement de personnel ne s applique pas lorsqu elle concerne la libert d un tablissement de l enseignement priv d imposer des exigences au titulaire d un poste qui compte tenu de l objectif de l tablissement sont n cessaires pour respecter ses principes fondateurs Dans cette affaire il n a pas t contest que l cole musulmane f t une institution d enseignement priv En outre la CET a examin tout normalement si l exigence savoir le port d un foulard satisfaisait aux crit res suppl mentaires suivants pour une utilisation fructueuse de cette exception il convient d tablir que a l exigence est n cessaire pour la r alisation des principes fondateurs de l institution et que b cette exigence fait partie d une politique continue de l institution et est effectivement maintenue dans la pratique Dans cette affaire la CET a estim que la seconde exigence suppl mentaire tait rencontr e mais que la premi re ne l tait pas Selon la CET l cole musulmane n est pas parvenue prouver que le port du foulard tait une condition n cessaire au maintien ou la r alisation des principes fondateurs religieux de l cole Les arguments donn s par l cole taient que le port du foulard tait un principe religieux fondamental et que les enseignantes se devaient de donner le bon exemple aux l ves La CET a consid r que l cole avait galement eng
198. uleur le sexe la langue la religion les opinions politiques ou toutes autres opinions l ascendance nationale ou l origine sociale la sant l appartenance une minorit nationale la naissance ou toute autre situation Bien que 38 pays dont la totalit des Etats membres de l Union europ enne aient ratifi la CSE l on peut observer une scission entre ceux qui ont ratifi la version de 1961 et ceux qui ont ratifi celle de 1996 En outre les Etats ne sont pas tenus d accepter tous les articles de la CSE de sorte que les obligations pr cises impos es par chaque Etat peuvent diff rer de l un l autre Malgr ce profil plut t fragment la pr minence de la CSE a augment au fil des ans La capacit des organisations non gouvernementales et des syndicats pour ne citer que ces acteurs parmi d autres engager des r clamations collectives a produit un nouveau fond jurisprudentiel Cet article pr sentera le m canisme des r clamations collectives avant d examiner plusieurs d cisions r centes qui portent sur des questions de discrimination 1 Le protocole des r clamations collectives La m thode utilis e l origine pour faire appliquer la CSE consistait en un syst me de rapports nationaux p riodiques remis au Comit europ en des droits sociaux lequel produisait alors son tour son propre rapport valuant si les Etats respectaient les obligations qui leur sont impos es en vertu de la Charte Ce m canisme d
199. unal de premi re instance charg des affaires relevant de la l gislation du travail all guant que la direction de l entreprise donnait des valuations diff renci es aux travailleurs en fonction de leur origine et que les travailleurs d origine africaine taient moins r mun r s et connaissaient une volution de leur carri re plus lente que les travailleurs blancs Le Tribunal du travail a ordonn exceptionnellement la production d enregistrements du d fendeur concernant le statut la r mun ration et l volution de carri re respectifs des requ rants et de leurs coll gues un juge d instruction sp cialement d sign En outre le tribunal a d sign un expert charg d analyser les documents et de proc der une analyse comparative de la situation des travailleurs sur la base de leur origine L expert a constat l existence d un traitement diff renci en termes de r mun ration de statut et d volution de carri re En outre une note interne dat e de 1972 jointe au dossier titre de pi ce probante a tabli une classification des comp tences en relation avec l origine La partie d fenderesse a invoqu la preuve de sa formation sp ciale destin e aux cadres pour la gestion de la main d uvre nord africaine et son programme de soutien social pour les travailleurs trangers offrant un soutien dans l acc s au logement une assistance au retour vers le pays tranger au moment de leur retraite la d signation d as
200. ur le site de l gifrance Dans cette affaire qui con cernait galement un testing l entr e d une discoth que un huissier de justice avait assist aux op rations et tabli un constat dans lequel il relevait que le groupe de jeunes de type maghr bin s tait vu refuser l entr e au motif que l tablissement tait priv alors que des groupes de personnes de type europ en entraient sans aucune difficult Voy aussi l arr t de la Cour du 7 juin 2005 n 04 8735 publi sur le site de l gifrance Dans cette affaire la victime d une discrimination au logement avait t l phon l agence immobili re depuis les locaux de l ONG SOS Racisme L enregistrement de la conversation avait t admis comme mode de preuve en justice 38 Provocation Un autre sujet de crainte a parfois renforc la prudence des magistrats que le test de situation ne s apparente de la provocation Le Conseil d Etat belge amen a donner un avis sur tout projet de l gislation partageait d ailleurs ce sentiment en consid rant que le proc d pourrait violer la vie priv e de la personne test e La Cour europ enne des droits de l homme a toutefois tranch cette question a propos de la technique polici re qui consiste a infiltrer des agents dans des milieux criminels ou dans la lutte contre le trafic de stup fiants a pratiquer le pseudo achat pour d masquer les dealers Selon la Cour pour autant que ces agents et donc par analogie les tes
201. urs nationales Le Comit consid rera la d marcation exacte entre les articles 16 et 31 droit au logement lorsqu il traitera du bien fond de la pr tention Les parties ont t invit es a d poser leurs repr sentations sur le bien fond pour le 13 janvier 2006 au plus tard 53 EDITION N 3 2006 Ellard 1981 Informations r centes des Etats membres de l UE EDITION N 3 2006 Autriche D veloppements l gislatifs La l gislation relative la discrimination fond e sur le handicap Les dispositions de ce que l on appelle le train de mesures handicap un ensemble d amendements de la l gislation existante et une nouvelle Loi relative a l galit pour les personnes handicap es comme mentionn dans la 2 me dition de la RDEND sont entr es en vigueur le 1er janvier 2006 http www gleichstellung at ag Le langage des signes autrichien reconnu par la Constitution Journal juridique f d ral N 81 2005 BGBI I Nr 81 2005 L article 8 de la Constitution f d rale Bundes Verfassungsgesetz r glemente les langues qui peuvent tre utilis es comme langues officielles en Autriche L alin a 3 a t ajout l article 8 qui stipule d sormais Le langage des signes autrichien est reconnu comme une langue autonome Les d tails en sont d finis par la loi La disposition est entr e en vigueur le 1er septembre 2005 Jusqu pr sent le champ d application pratique n a t d fini pa
202. uskantsler ee index php show uudised amp id 193 amp lang est amp main_id 32 33 Finlande D veloppements l gislatifs Une nouvelle l gislation est entr e en vigueur dans les Iles Aland le 1er d cembre 2005 Le 3 juin 2005 le parlement des Iles Aland a adopt une nouvelle l gislation sur l galit de traitement transposant les directives 2000 43 et 2000 78 pour le territoire des Iles Aland Le Pr sident de la R publique qui poss de un droit de veto sur toute nouvelle l gislation produite par le parlement des Iles Aland a approuv la nouvelle l gislation le 7 octobre 2005 Suite une d cision du gouvernement des Iles Aland la nouvelle l gislation est entr e en vigueur le 1er d cembre 2005 L adoption d une nouvelle l gislation sur l galit de traitement tait n cessaire la l gislation sur l galit de traitement adopt e pr c demment par la Finlande n tant pas applicable dans les Iles land une province de Finlande autonome d expression su doise Ceci parce que en vertu de la Loi sur l autonomie d Aland les Iles land sont dot es de pouvoirs l gislatifs dans des domaines tels que l emploi l ducation et la s curit sociale En f vrier 2005 la CJCE avait condamn la Finlande pour n avoir pas assur la transposition des directives en ce qui concernait les Iles Aland 12 Pour plus de d tails sur ce point voir la RDEND dition 2 octobre 2005 page 54 3 RDEND dition 2 p 41 67 EDITIO
203. utenu que la discrimination requiert un comportement actif de telle sorte qu une omission ne peut constituer une atteinte l galit de traitement De l avis du tribunal la charge de la preuve renvers e ne dispense pas le requ rant de d montrer qu il existe effectivement un lien causal entre le motif prot g l origine rom et le pr judice dont souffre le groupe dot de cette caract ristique particuli re Enfin selon le tribunal le conseil municipal auquel incombe la responsabilit d assurer le maintien des coles municipales ne peut pas tre tenu responsable si l cole qu il maintient ne met pas en uvre le programme p dagogique approuv par le conseil municipal Le jugement contredit les dispositions de la Loi sur l galit de traitement dont l article 7 mentionne explicitement l omission en tant que forme de comportement par lequel l exigence de l galit de traitement peut tre viol e L article 19 relatif au renversement de la charge de la preuve dispose qu apr s que la partie plaignante ait prouv qu elle i poss de une caract ristique prot g e et ii qu elle a subi un d savantage il appartient l auteur pr tendu de discrimination de prouver que l exigence de l galit de traitement a t d ment observ e Un moyen de le prouver consiste d montrer qu il n existait pas de lien de cause effet entre le motif prot g et le d savantage Si le lien causal doit galement tre prouv par la victi
204. ux de l actualit tendent se porter sur les contentieux individuels alors que la discrimination touche souvent des groupes de personnes La dimension collective d une in galit touchant un groupe peut se perdre dans un litige individuel En outre les personnes qui appartiennent des groupes g n ralement marginalis s dans la soci t ont moins de chances d tre en mesure d intenter un proc s En revanche le m canisme des r clamations collectives ne d pend pas de l identification d une victime individuelle mais place plut t l accent sur les mod les comportementaux et les effets discriminatoires produits par la l gislation et la pratique institutionnelle Des affaires telles que Autisme Europe c France et ERRC c Gr ce prouvent la capacit du processus des r clamations collectives combattre les formes institutionnelles de discrimination Le Comit europ en des droits sociaux CEDS a enrichi le m canisme des r clamations collectives en exprimant clairement un concept fondamental d galit dans ses d cisions En soulignant les valeurs qui sous tendent la Charte telles que la dignit humaine ou l insertion sociale il a vit l cueil d un concept troit et restrictif de la non discrimination Il adopte une approche intentionnelle mettant fortement l accent sur la garantie d une r alisation pratique des droits Cette approche dynamique de l galit offre un potentiel et soutient favorablement la comparaison avec le concept
205. ve en justice Si le DO Ombudsman contre les discriminations ethniques semble encore r ticent des tudiants en droit discrimin s l entr e de certains tablissements en raison de leur origine ethnique ont d cid de faire bouger les choses En 2005 sur la base de testings men s dans plusieurs clubs de Stockholm Gothenburg et Malm neuf instances ont t introduites devant les juridictions Certaines d entres elles ont fait l objet d une transaction moyennant paiement d une indemnit Un instrument diabolis Les d bats parfois houleux qui entourent l utilisation du testing en justice reposent dans certains cas sur des consid rations alarmistes pour ne pas dire aberrantes En Belgique o l organisation des tests de situation doit tre r gl e par un acte de l ex cutif le VLD parti politique flamand de droite appartenant la coalition du gouvernement f d ral a r cemment relay les critiques mises par des organisations patronales et par l Office national des propri taires Dans un grand quotidien il a d clar refuser d instituer un corps d espions d envoyer des taupes infiltrer les entreprises d ouvrir des lignes de d lation de consacrer Big Brother Le Premier ministre lui m me n a pas h sit qualifier les testeurs d infiltr s et de d nonciateurs Et d ajouter on n envoie pas une femme nue vers un homme afin de contr ler s il est adult re En France dans le cadre
206. veau gouvernement en ce qui concerne les situations o les employeurs souhaitent n offrir certains avantages qu aux travailleurs mari s ou explicitement de fa on moins fr quente aux seuls travailleurs vivant en relations h t rosexuelles http www rzeczpospolita pl News 2 80 12111 html 86 Abolition du Pl nipotentiaire gouvernemental pour l galit de statut entre les hommes et les femmes Le 3 novembre 2005 le Conseil des ministres a d cid par un d cret d abolir le Pl nipotentiaire gouvernemental pour l galit de statut entre les hommes et les femmes Jusqu cette date l office tait responsable non seulement des activit s s inscrivant dans le champ d application de l galit de statut entre les hommes et les femmes mais aussi de la neutralisation de la discrimination fond e sur la race l origine ethnique la religion ou les convictions l ge et l orientation sexuelle Le d cret est entr en vigueur a sa date de publication Le nouveau gouvernement polonais qui a acc d au pouvoir apr s les lections d octobre 2005 a expliqu que l existence de ce bureau n tait pas compatible avec le programme gouvernemental pour 2005 2009 La d cision fut prise sans autre d bat public d envergure Un groupe de 80 ONG impliqu es dans les droits de l homme a adress une lettre ouverte au Premier ministre Kazimierz Marcinkiewicz expliquant que le bureau avait r ussi int grer la dimension de l galit de statut dan
207. victions de 2003 qui mettaient en uvre la directive 2000 78 au Royaume Uni de sorte qu aucune action n a pu tre intent e en vertu des r glementations ou de la directive http www bailii org ew cases EWCA Civ 2005 932 html 96 ISBN 2 930399 27 9 UOIJUILULLISIP UOU ej e 1 eja1 Uaadouna 4101p np INA m a o 5 Zz w gt lt N O O LE R SEAU EUROP EN DES EXPERTS JURIDIQUES EN MATI RE DE NON DISCRIMINATION
208. x couples mixtes ou d origine trang re alors que les couples de souche pr c dant et suivant entrent sans difficult l existence d une discrimination pourra tre pr sum e Des exp riences similaires ont t men es aupr s d agences immobili res ou m me d employeurs suspect s de pratiquer une discrimination l embauche Outil de mesure et mode de preuve En Europe le testing a t imagin dans les ann es 70 par des Noirs am ricains casern s aux Pays Bas Il a ensuite t d velopp au Royaume Uni par la Commission for Racial Equality I a galement t au centre d une Ibidem La l gislation belge se r f re ainsi titre d exemple d l ments entra nant un renversement de la charge de la preuve a des faits tels que des donn es statistiques ou des tests de situation Loi du 25 f vrier 2003 tendant lutter contre la discrimination et modifiant la loi du 15 f vrier 1993 cr ant un Centre pour l galit des chances et la lutte contre le racisme Moniteur belge 17 mars 2003 art 19 8 3 En Hongrie un d cret gouvernemental reconna t l Autorit en charge de l galit de traitement la facult de recourir des tests de sit uation et d utiliser les r sultats en justice D cret gouvernemental 362 2004 relatif l Autorit en charge de l galit de traitement et les r gles circonstanci es de sa proc dure ETAD adopt en d cembre 2004 En France le projet de loi pour l g

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