LES HOMMES N`ONT PAS FINI D`AIMER LES VOITURES, 1994
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1. Exposition fabulation et vagabondage au quotidien Centre d art la villa du Parc Annemasse 2005 HITS amp MISSES Galerie Bernhard Bischoff 2005 Bern Brigitte Zieger travaille partir d l ments provenant de l industrie du film ou de la publicit notamment en utilisant des effets sp ciaux Il s agit souvent de s quences spectaculaires et violentes qui rencontrent d autres l ments plus anodins afin de perturber ainsi nos habitudes de narration filmique s par es en cat gories distinctes Ainsi une sc ne intimiste de coiffure passe l action violente d un suicide Serial Self ou encore une d ambulation sur talon aiguille finit en chute Soft L aspect s duisant est perturb par la narration qui introduit un basculement vers l chec l ina vouable la violence Souvent cette violence vient de la fiction et fait irruption dans un r el paisible aux gestes r p t s La violence est alors ainsi assimil e la suspension de l ordre limpr visible l absence de forme au d r glement absolu Pour cette nouvelle s rie de vid os Hits amp Misses sp ciale ment r alis es pour l ouverture de la Galerie Bern Brigitte Zieger engage un cascadeur professionnel en vue de r aliser des films qui questionnent notre rapport la violence qu il s agisse de violences r elles ou cin matographi s Le cascadeur incarne le double de l artiste son avatar qui prend tous les risques sa2. LES HOMMES N ONT PAS FINI D AIMER LES VOITURES 1994 Vices amp Virtues Paris Organis par Hou Hanru Evelyne Jouanno Cristina Ricup ro et Caroline Schneider Ces 130 pi ces constituent une Mercedes agrandie a sa taille r elle a partir d un modele en kit Carton d emballage trouv dans la rue 800 x 900cm LES HOMMES N ONT PAS FINI D AIMER LES VOITURES d tail de l installation CERTITUDES 1 Toutes les pieces d tach es sont des l ments d objets r els Chaque l ment est reconnaissable Les dimensions des pi ces sont fausses Les instructions de montages qui les accompagnent sont fausses ll est th oriquement possible de construire ces objets Tous les l ments ne sont pas fournis 2 Toutes les pi ces d tach es sont des l ments d objets inven t s Aucun l ment n est reconnaissable Les dimensions des pi ces sont vraies Les pi ces sont montr es avec instructions de montage ll est th oriquement possible de construire ces objets Tous les l ments sont fournis 3 Toutes les pi ces d tach es sont des l ments d objets r els Aucun l ment n est reconnaissable Les dimensions des pi ces sont vraies Les pi ces sont montr es sans instructions de montage ll est impossible de construire ces objets Tous les l ments ne sont pas fournis 4 Les pi ces d tach es sont aussi bien des l ments d objets r els que des pi ces invent es Les dimensions des pi ces sont fa
3. Stat exposition DECESARY BY NIGHT tirage lambda Des vues nocturnes remplacent les tables explicatives habituellement install s sur le point de vue du parc Une d ambulation mentale dans un parc la nuit seul moment hors contr le municipale Les evenement imaginaire de nuit sont rendu visible de jour LER ELE EET TE ee UU Wel a j Ah 4 TR te NI eee emi e we vo oT ew i d EH E le E ee A DECESARI BY NIGHT s rie de ong tirages photos 80 x 27 cm DECESARY BY NIGHT vue de l installation de l exposition Station Stationnement Stationner au Parc Decesari de Rosny sous Bois 2002 WESTWORLD The title of this video refers to the scifi film Westworld where robots act like cowboys and things turn wrong A new interpretation of the robot is realized by the artist and frozen to a long lasting image making think of a possible explosion Brigitte Zieger explores the universe of special effects showing an actress Natacha Lallemand who faces the camera without moving surround by thick curtain made of smoke Is she slowly disappearing into an intimate world that could make us think of an inferno or is she part of a complex magical show As in most of Brigitte Zieger s works all options remain open MONDWEST 2004 4 10 mini DV couleur son st r o Dans mondwest Brigitte Zieger explore l univers du trucage en pr sentant une actrice Natacha Lallemand immobile face la cam ra autour
4. res tandis que dans Soft la camera se fixe sur la d marche d une femme portant des escarpins rouges jusqu la chute de son corps au moment o les talons se plient sous son poids La pr sence de mod les ne signifie pas uniquement la collaboration avec des actri ces L artiste en effet r alise r guli rement pour ses vid os des maquettes chelle tr s souvent r duites qui sont des standards de repr sentations de paysages Que ce soit dans Props Fiction ou Travelling avec pour l un un chalet Suisse perdu dans les monts enneig s pour l autre une oasis idyllique st r otype d un paysage paradisiaque ses micro univers sont des l ments perturbateurs des intrus qui vien nent bouleverser un d roul narratif DE L OBJET L ACCESSOIRE Avant de r aliser des vid os le travail de Brigitte Zieger s est concentr autour d ob jets qui engendrent des actions et des situations pr cises Des armes la Mercedes ces objets forte valeur symbolique ont t r alis s pour certains l chelle un sous la forme de pi ces d tach s V ritable r plique l objet reproduit dans ces moin dres constituants au moyen de mat riaux pauvres notamment divers cartons d em ballage venus des quatre coins du monde est install d soss comme un jouet monter L objet a toujours sa place aujourd hui Plut t on pourrait le qualifier de maquette ou d accessoire Brigitte Zieger fait muter l objet accessoire qui
5. attitudes du quotidien mais de renverser ces actes l mentaires pour inoculer l illusion de prodiges Cr er un monde captivant qui conduit aussi bien au merveilleux qu aux troubles parfois inqui tants Le spectateur est r gu li rement confront des simulations des glissements des mutations effleurant une atmosph re de l trange qui n est pas sans rappeler la construction d une fiction f eri que La f erie s apparente g n ralement au fantastique par son contraste avec le r el et le quotidien tout comme l univers de l artiste tente de mettre l preuve le banal Brigitte Zieger met l impossible au service du possible Ainsi les images de cet artiste sont habit es de f es du quotidien qui tentent de transformer le monde de le rendre prodigieux par l effet de d ambulations mentales de r ves veill s qui jonglent le vrai et le faux le concret et le magique le r el et l artificiel le quotidien et l extraordinaire Estelle Pag s SERIAL SELF Vid o projection et installation molleton rideaux blancs lumi re noire Heartbreakhotel Thun 1999 Dans la premi re chambre clair e par une lumi re noire r gne une atmosphere graphique aux contrastes accentu s Ce jeu de lumi re conf re des dimensions inhabituels a l espace et donne ainsi l impression au spectateur de faire partie de cet environnement d tre lui m me un Comics Mise en situation dans la premi re chambre le visiteur p n tre dans la cham
6. de laquelle se d gage de la fum e Une nouvelle interpretation d une sc ne du film du m me nom Le robot qui fume ignore tout de sa combustion de sa destruction lente rythm e par un souffle amplifi Ce spectacle trange est lui aussi ph m re puisqu il sombre dans un smog aux veloutes vertes et rouges s emparant peu peu de l cran Cette fiction gagne progressivement le specta teur qui prend conscience d tre au c ur des lueurs tamis es d manations fumig nes A t il perc l cran ou bien et ce la combustion qui s empare de son propre monde Espace clos se remplissant de fum e des rythmes r guliers Lumi re rouge et verte alternant avec l obscurit MONDWEST vid o installation L art dans la ville Giat Industries St Etienne 2003 Ecran translucide de 465 cm 372 cm qui s pare lusine en deux entit s gales L espace de bureau reprend les conditions cin matographiques de la vid o avec des alternateurs de lumi res qui passes du rouge au vert puis plongent dans le noir pour se rallumer nouveau toutes les trois minutes Des fumig nes animent l espace et cr ent l v nement cin matographi que Les bureaux ont un aspect aquarium mais sont inaccessible au visiteur Vue arri re de la r troprojection MONDWEST dur e 4 10 en boucle son st reo Extraits de la vid o MONDWEST l espace des bureaux reprend les conditions cin matographiques de la vid o et se remplit de fumig nes
7. f minin de fa on humoristique et acide La premi re image un cerveau en gros plan nous fait imm diatement douter de l authenticit de cet organe mise nu Fait de p te mode ler il ressemble aux trucages de film fantastique Le premier acte sem ble violent d un geste chirurgical elle coupe une tranche dans la mati re grise La duret de cette premi re perception est contredite par l volution des gestes une femme se coiffe devant son miroir Les doigts sculptent le cerveau d abord lentement puis l acc l r de la vid o pr cipite l action une certaine hyst rie s empare de la transfor mation cerveau chevelure encore accentu par les stridulations de gril lons qui forment la bande sonore Elle traite son cerveau comme un accessoire de mode Tout en d trui sant son esprit elle se cr e une coiffure chic et futuriste qui s apparente un personnage de jeux vid o PLAYTIME vid o installation 1999 Playtime met le spectateur dans la situation du voyeur qui observe un gar on homme grand et maladroit enferm dans sa chambre Au d but il semble plut t enfantin et joueur tout en regardant un jeu t l vis il se met bricoler En sifflotant il construit une mitraillette g ante partir de ces l ments en carton qui jonchent le sol comme des jeux dans une chambre d enfant L arme dans ses bras il se met en position de sniper et tire par la fen tre sur une cible hors champs Ces m mes
8. place mais il sera sorti de son contexte de film d action pour pren dre place dans un autre espace et une relation diff rente au temps Le d tournement est double d une part le cascadeur habi tuellement cach dans l image est pr sent puis son action est isol e de la narration l instant du risque Cascadeur Yann Mathieu We i HITS amp MISSES Stunt 1 couleur son dur e 2 minutes Exposition HITS amp MISSES Galerie Bernhard Bischoff Bern 2005 Stunt 1 installation vid o sur quatre moniteurs HITS amp MISSES Stunt 1 couleur son dur e 2 minutes HITS amp MISSES performance Stunt 2 cascadeur et mur Expositon HITS amp MISSES Galerie Bernhard Bischoff Bern 2005 Projection vid o Stunt 2 couleur son dur e 1 minute Le mur au sol apr s la lutte 2005 Dimension de l installation 350 x 400 cm platre et polystyr ne
9. bre attenante accompa gn par le bruit de jeux d enfants et le claquement sec d une balle II d couvre une projection vid o noir et blanc aux dimensions d un miroir d appartement Une femme se regarde dans un miroir se caressent les cheveux tout en malaxant sa natte qui se transforme progressivement en pistolet l arme semble quasiment sortir de sa t te Des que le model du pistolet est termine le tir se d clenche et entra ne la femme dans une chute lente jusqu sa disparition de l image SERIAL SELF arme en pate a modeler SERIAL SELF vid o projection 445 noir et blanc son L APPARTEMENT EST UN LIEU PRESQUE COMMUN normalis n anmoins caract ris par un grand nombre de portes et de couloirs malgr sa dimension relative Brigitte Zieger a tourn une vid o dans ce lieu vide r sonnant de traces des pr c dents occu pants Les couloirs permettent des attitudes gestuelles et corporelles oppos es combinant des d pla cements g om triques et rectilignes d un personnage tandis que dans la cuisine et la salle de s jour le corps est pris dans une ronde une rotation L enjeu de Rez de chauss e gauche est de conjuguer dans l appartement deux types de moments l un totalement magique et l autre totalement r aliste Film s la lumi re noire et par un proc d de montage invers les mouvements de la jeune fille sont inhabituels Les objets aux formes g om triques voltigent comme un jeu de jonglerie ils s
10. devient le centre d un basculement d une mutation d un tat un autre tat Le cerveau pr alablement model qui s apparente un casque de protection va se m tamorphoser en cheve lure tandis que dans l autre vid o la chevelure natte devient arme un acte fatal L objet est factice Il est la fois et pr texte un simulacre d une situation qui met en tension les diff rents passages entre un acte dit banal vers un acte dit magique La limite de ces deux moments est extr mement t nue car les faux objets ou maquettes qui simulent une r alit sont aussi fragiles que le sujet qui les manipule Ainsi nous sommes aux vues des images de Brigitte Zieger dans un espace du tran sitoire de l incertitude du devenir des tres aussi bien que des objets La limite de ces deux moments est extr mement t nue car les faux objets ou maquet tes qui simulent une r alit sont aussi fragiles que le sujet qui les manipule Ainsi nous sommes aux vues des images de Brigitte Zieger dans un espace du transitoire de l in certitude du devenir des tres aussi bien que des objets DE LA NATURE L ARTIFICE Si l ensemble des vid os de Brigitte Zieger peuvent soit s inscrire en pr alable dans des gestes que l on pourrait qualifier de naturel se coiffer nettoyer regarder marcher ou que la nature soit pr sente travers ses maquettes le d sert l oasis le paysage suisse c est pour mieux corrompre cet tat M tamorphoser distordre
11. emblent s envoler tandis que le blanc fluorescent les rend presque immat riels d pourvus de lourdeur de den sit L univers violet amoindrit la rigidit de l espace qui devient abstrait perturbant tout rep re quand soudainement Brigitte Zieger nous fait basculer nouveau dans le r el gestes du quotidien mani pulation de paquets de lessives lumi re crue puis noir complet etc Rez de chauss e gauche est pr sent dans un espace sp cifique qui reconduit une partie de lunivers de la vid o Des fleurs de formats et de natures diversifi s viennent parsemer les murs de l espace de projection Organismes fluorescents et flottants formant un paysage y magique clair la lumi re noire nous prenons d autant plus conscience de leur pr sence que r guli rement la disparition de l image un son de doux craquements et de clapotis fait r sonance voquant un monde presque natu raliste Nymph as et barque imagin s l image appara t nouveau les fleurs appliqu es au mur sont comme des araign es d eau mouvantes qui se glissent et se fixent de fa on gracieuse et d licate Dans une succession de plans serr s et d ensemble prolif rant et se d multipliant elles deviennent un motif ornemental qui vient habiller les murs de ta salle de s jour Danse r guli re ritournelle silen cieuse de la jeune fille dans cet espace m tamorphos en une nature violette la f erie d un autre monde devient tangible Puis reto
12. et dissoudre le r el La narration est perturb e par la venue d intrus d anomalies ou d inversion d chelle le paradis terrestre parasite l espace r el de la D fense travelling tandis que le chalet Suisse est en fait install dans une cuvette de toilette Prop fiction ou le paysage d sertique n est autre qu un chapeau de paille Fata Morgana Ainsi le ph nomene de basculement d un monde macroscopique en un monde microscopique trouble les rep res l mentaires d espace et de temps L utilisation de la lumi re noire tout comme l usage de couleurs fluorescentes partici pent l laboration d un monde factice L ambiance boite de nuit qui permet de r v ler les blancs tout en gommant la g om trie d un espace le dessine et le structure donc non pas comme une entit palpable mais au contraire lui conf re un aspect virtuel et d mat rialis Par ailleurs les couleurs totalement artificielles ave c par exemple le c t m tallique de la chevelure ou les v tements jaune acide dans Playtime accentuent un aspect futuriste qui renvoie une esth tique des ann es 20 poque des ballets m caniques ou des premiers trucages du cin ma fantastique comme dans M tropolis de Fritz Lang DE LA FICTION LA F ERIE Les vid os de Brigitte Zieger forment des fantasmagories qui jouent avec un imaginaire c toyant la forme du conte du r cit magique Il ne s agit pas simplement de mettre en sc ne le d roul de gestes et d
13. formance film sound and installation she discloses a fascination with science fiction films and texts Playback 1997 first presented in a private flat features the recorded voice of an actor who reads from a science fiction novel by Philip K Dick Simultaneously she is seen mou thing the same text slightly out of synch so that she appears to echo the recording Her clo thing and bearing suggest that she is a replica perhaps the character in a film or cybers pace and the recorded voice over is the authentic experience In the video Venus 1997 Zieger wears a prosthetic brain modelled in plasticine and remi niscent of special effects in low budget science fiction films Against a soundtrack typical of that genre she untangles the grey soft matter and arranges it into a chic hair style Having literally straightened our her brain she then proceeds to cover it with silver radiator paint until she resembles some exotic futuristic creature Zieger s repetitious actions straighte ning smoothing painting are both humorous and disconcerting Venus may be seen as a playful homage to Bruce Nauman s four Art Make Up films of 1967 8 in which he applies layers of coloured make up to his bare torso and face As the title suggests he is both cove ring and re inventing himself Zieger acknowledges a number of other important influences including Pop art and the polymorphous cartoon like work of yvind Fahlstr m the pioneering Bri
14. langues respectives Installation 200 x 1000 cm PIECES DETACHEES d tail de l insallation photo 1 aspirateur machine laver et mitraillette arriere plan photo 2 gazini re table et mitraillette arriere plan PIECES DETACHEES Exposition organis e par la galerie Chez Valentin a l espace Ecart Montreuil 1996 Quatre armes mitraillette pistolet pistolet mitrailleur et fusil r alis es avec du carton d emballage couvert de publicit s en provenance de diff rents pays Mise en parall le de pieces l ctrom nager et de mobilier en pi ces d tach es aspirateur machine laver chaises table tag res etc accompagn e d instructions d usage ou de montage fluorescent sur feuille A3 installation 400 x 1000 cm SERIAL SELF 3 d coupage de magazine 30 x 60 cm 1995 SERIAL SELF 1 d coupage de magazine 60 x 30 cm 1995 SERIAL SELF 2 d coupage de magazine 20 x 40 cm 1995 NUAGE d coupage de magazines 70 x 110 cm 1995 NOBODY la veste v tement d coup 1995 SPACE OBJECT exposition la galerie chez Valentin 1995 NOBODY exposition a la galerie chez Valentin 1995 installation 400 x 180cm v tements d coup s VIOLET Robe d coup 100 x 150 cm 1996 ABRACADABRA Brigitte Zieger examines real and imaginary spaces originals and copies Her work is gently subversive and suggest the presence of virtual zones where anything might happen Working with per
15. mode d appr hension n est pas sans rappeler les ballets m caniques des ann es 20 et les uvres d Oskar Schlemmer dans sa conception de la spatialit et de la mise en mouvement d un corps dans l espace Estelle Pag s ee Mr Vi HI ru E Gi 0 M REZ DE CHAUSSEE GAUCHE 2000 Centre d art la Maison Populaire Montreuil Installation vid o lumi re noire collage de fleurs d cor mural Dim 400 x 500 cm REZ DE CHAUSSEE GAUCHE 2000 Centre d art la maison Populaire Montreuil Installation vid o lumi re noire d cor mural en papier Cette vid o t r alis e lors de l exposition Passe la Maison qui fait partie d un cycle intitul Visages de Rencontres organis par Estelle Pag s Un appartement HLM dans une cit Montreuil a t mise la disposition des artistes La vid o t tourn e sur place et montr e par la suite dans le centre d art L appartement est visitable durant toute la dur e de l exposition Le papier peint cr e pour l occasion pour le HLM est reinstall dans la salle d ex position REZ DE CHAUSEE GAUCHE Extraits de la vid o 2001 SOFT 2000 Transtruktion Kunstounker Nuremberg Projection vid o circulaire peinture murale lumi re noire tm th geb K eZ SOFT vid o 254 couleur son st r o projection circulaire 2000 au Parc Decesari de Rosny sous Bois 2002 Stationner ionnement Stat ion
16. on l Institut Fran ais qui associe d tranges chantillons de mode ves timentaire la th matique pesante du mat riel de guerre Le couplage est juste un moment ou la tension croissante pousse les pays communautaires a se r fugier dans une consomma tion de l image Mais une d nonciation violente ne ferait qu alourdir cet air du temps D o ce d sordre modeste cette anarchie sugg r e qui s offre au spectateur moins comme une propo sition plastique que comme une mani re de percevoir de questionner l environnement techno logique et social Une mitraillette clat e emp che tout sc nario d usage imm diat o la passion se consume dans le feu Arme l g re car faite uniquement de carton elle ne se donne m me pas le poids et la dur e d une sculpture C est plut t une cl qui ouvre un territoire mental o l enchaine ment des objets s interrompt et l exp rimentation redevient possible Espace imaginaire que nous portons au plus pr s de nous comme un v tement fait enti rement de coutures traits qui s parent fils qui relient Espace pr cieux dans un monde o les hommes semblent toujours plus pr ts a en d coudre Brian Holmes PIECES DETACHEES Exposition l Institut fran ais de Thessalonique Gr ce 1995 Quatre armes mitraillette pistolet pistolet mitrailleur et fusil r alis es partir de carton d emballage en provenance de plusieurs pays et pourvu de publicit s dans les
17. pi ces d tach es sont pos es au sol et invitent le spec tateur un assemblage mental PLAYTIME 1999 Abracadbra Tate Gallery London Quatre armes mitraillette revolver pistolet mitrailleur et fusil 126 pieces r alis s avec du carton d emballage couvert de publicit s en provenance de diff rents pays Installation 400 x 600cm MUTATIONS ARTIFICIELLES DE L ARTISTE AU MODELE Dans les deux vid os Venus et Serial Self Brigitte Zieger en est le mod le Pour autant il ne s agit pas d autoportraits dans le sens d un questionnement autour du narcissisme de l artiste Elle s est finalement choisie pour son savoir faire de sculp teur et par commodit la mani re de certains peintres qui ne pouvant financer de mod les faisaient appel leur propre reflet pour pouvoir travailler L artiste devient ici acteur et r alisateur d une fiction qui met en uvre l image d une femme en tant qu entit d un g n rique f minin plut t que sa sp cificit f minine Par ailleurs Brigitte Zieger dans d autres vid os travaille avec des mod les le plus souvent f minins auxquels elle demande une conduite et une attitude chaque fois tr s particuli re Dans Fata Morgana l actrice pose dans un environnement urbain de fa on totalement statique comme une touriste scrutant l horizon ou dans Props Fiction et Rez de chauss e gauche la com dienne circule dans un appartement tout en effectuant des t ches m nag
18. tish architectural practice Archigram and the performance work of Gilbert amp George A work by David Hammonds Bliz aard Ball Sale part temporary sculpture part performance and focused ironically on the art market holds a particular importance to her Hammons performed it in New York during the winter of 1983 in an area where many new galleries had recently ope ned Alongside other street vendors he sold passers by different sizes of snowball desti ned to melt Likewise Zieger bases her works on familiar everyday images and objects However her works have less t do with the commodities they represent than with the cul tural networks that piece them together and articulate them in larger wholes conditioning their manufacture their use Playtime 1998 consists of large replicas of the parts of several types of gun laid out ona groundsheet as if in the process of being assembled In the accompanying video a man dressed as an over grown child is seen in a domestic interior studying instructions and then painstakingly assembling an M16 rifle from one of the outsized cardboard kits On comple ting his task he fires the gun out of a window The scene is made all the more disturbing by itse apparent domesticity and the playfulness that challenges its latent violence Catherine Kinley catalogue Abracadabra Tate Gallery London 1999 VENUS 1997 Abracadabra Tate Gallery London Cette vid o traite du standard
19. ur au r el danse dans la cuisine t te renvers e vers le haut plan fixe des couloirs vides Cette vid o est une v ritable travers e de l habitat qui dans l alternance d un monde fictif un monde r el scand e par le son pr sente un crescendo de ph nom nes inhabituels Les objets ne sont plus reconnaissables ils ne pr sentent plus de caract res physiques Formes g o m triques parall l pip des et cylindre ils n ob issent pas v ritablement a la jeune fille se mouvant en dehors de son impulsion ou au contraire faisant corps avec elle Les fleurs sont comme des orga nismes vivants des insectes qui chappent aux mains de la jeune fille fragiles et majestueux incan descents de lumi re et qui semblent s agripper tout comme flotter Mouvements et sensations contradictoires nous oscillons entre la magie et la duret du quotidien l esprit s vade du geste m ca nique et saccad des t ches r guli res pour se transporter dans un monde fantastique Modeler une atmosph re qui donne sens la fiction du r cit par la magie de l image et de ses projections c est produire un r ve veill Le travail vid o de Brigitte Zieger envisage r guli rement des formes de trans position et de d placement du r el qui conduisent des effets de d paysement flot de paroles continu r cits de contes ou d annonces en play back de films dont les personnages rythment l espace de fa on presque m canique et souvent r p titive Ce
20. ur des objets r els tels des chemises ou des blou sons vid s jusqu aux coutures D autres fois l artiste contrefait des pi ces d tach es avec des morceaux de carton variant les chelles pour insister sur une dimension conceptuelle V tements ajoures et m canismes clat s parlent moins d eux m mes que du r seau culturel qui les rassemble et les articule qui conditionne leur fabrication leur distribution leur usage Ces objets en pi ces font signe vers un ordre tabli maintenu par l embo tement d l ments fragiles Un art purement conceptuel se voue la tautologie ressassant sa propre puissance virtuelle Brigitte Zieger reste plus proche du r el L exposition de la Mercedes d mont e cet hiver Paris se pr sentait comme une simple mise plat des composants fonctionnels d une voiture La facture uniforme des pi ces tout autant que leur disposition s v rement ordonn e voquait l horlogerie humaine du travail industriel la cha ne donn e sociale massive du XXe si cle Mais il aurait suffi d un coup de vent pour balayer toute cette ferraille factice ei au fur et mesure qu on se d pla ait dans la salle le spectacle fig s animait d une acc l ration imagi naire comme le d cha nement d un travail l inverse faisant r ver un joyeux d montage uni versel La confrontation la logique industrielle travers e par un branlement implicite promet de s ac centuer dans l expositi
21. usses Les pi ces sont montr es sans instructions de montage ll n est possible que dans certains cas de construire quelque chose 5 Aucune pi ce n est fournie L objet n existe pas Des instructions de montage d un objet quelconque sont donn es Pr cisions Les pi ces d tach es seront toujours montr es d mont es Elles ne seront jamais accompagn es d un mode d emploi Chaque regardeur a le droit de s imaginer son propre montage Des essais manuels ne sont pas admis seul un bricolage mental est accept LES HOMMES N ONT PAS FINI D AIMER LES VOITURES 1994 Vices amp Virtues Paris Organis par Hou Hanru Evelyne Jouanno Cristina Ricup ro et Caroline Schneider Ces 130 pi ces constituent une Mercedes agrandie sa taille r elle partir d un modele en kit Carton d emballage trouv dans la rue 800x900cm PIECES DETACHEES L art du d montage Peinture ou sculpture l oeuvre classique tait une totalit un objet complet cern par son cadre ou son contour uni Le collage le photomontage l assemblage tendent souvent reconstituer la m me cl ture C est cette totalit ferm e qui est rejet e par l art du d montage pratiqu a chaque fois sur des produits communs v tements manufactur s carrosserie d automobile images publicitaires armes feu Les r sultats sont l gers anonymes et d routants la frac ture de la chose et de l id e Dans certains cas l op ration s accomplit s
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