L`accompagnement à l`entrepreneuriat Néo
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1. acc s e Permet de mieux r seaux Personnel aux ressources s lectionner ses Julien et al 1999 partenaires Ganne et Bertrand 1996 Ressources e Peu d appui e Tendance innover par E7 il y a un probl me de humaines possible sur le soi m me Vaessen et locaux qui sont tr s rares et mat rielles et financi res limit es territoire pour tre comp titif e Difficult de recrutement Patterson et Anderson 2003 Keeble 1995 North et Smallbone 2000 e Salari s plus flexibles et fid les Raveyre 2000 la plupart du temps inadapt s certaines professions E4 il y a aussi un certain manque de service E2 le recrutement a n cessite de s organiser plusieurs mais je trouve que c est pas grave c est m me plut t sympa voil mais c est un peu incontournable aussi Am nit s li es au milieu naturel e Peu d am nit s pour les entreprises sauf exploitation productive de l espace e Exploitation productive de l espace mati res premi res main d uvre non qualifi foncier moins cher e Importance des am nit s gratuites air calme espace pour les m nages et pour les activit s forte dominante intellectuelle E3 C est vraiment pas un endroit o on peut mener une v ritable vie professionnelle E4 plus de nuits l h tel plus de frais donc mon avis a d passe le co t du loyer ou a se vaut qu2. ante cr ation n ayant pas de projet entrepreneurial pr cis mais un projet personnel de migration vers le milieu rural La structure d interface ayant une mission de communication CVC vise accompagner le choix du lieu d implantation et ventuellement une premi re phase d mergence d un projet de cr ation d entreprise Les structures ayant une mission de formation PAJ et ASFODEL sont destin es un public souvent d j en cours de processus migratoire Il s agit donc de pr ciser le projet entrepreneurial par deux types d actions connecter les accompagn s un r seau local d acteurs afin de diminuer les fragilit s li es la rupture g ographique et sociale leur faire acqu rir les comp tences n cessaires au projet formations afin de diminuer les fragilit s li es la rupture professionnelle et ou avec le salariat 2 2 Les structures de proximit L objectif est ici l accompagnement concret du porteur de projet jusqu l installation sur le territoire choisit Le rayonnement g ographique est g n ralement un pays un parc naturel r gional ou une communaut de commune Soho solo se situe un chelon d partemental mais n agit que sur un certain type de porteurs de projet Soho solo Cap actif ESPACE Type Programme CCI Gers R seau de 23 structures Association l initiative de 4 Projet europ en dans 5 accompagnement lus n o ruraux CA 5
3. lus 7 zones Irlande Portugal signataires d une Charte habitants non lus Espagne France Financement Leader Cr ation 2004 2004 1998 Niveau D partement du Gers 173 PNR Livradois Forez Communaut communes du territorial 000 hbts 5 6 180 communes S ronnais 3000 hbts en territoires pilotes en cours 100 000 hbts progression de 10 de mise en place Organisation 1 charg e de mission Ressources constantes 2 animatrices financ s par personnel du CEEI mais prestataire ext rieur Etat conseil g n ral pour la mise en place 14 Public Solos solos prospects Tout porteur de projets De l id e l installation Constat de Recherche T l parc sur Manque de lisibilit offre La plupart des nouvelles d part impact TIC a montr les cloisonnement entreprises du territoire enjeux de l accueil de structures taient cr es par des n o solos ruraux Outils actions e Annuaire des solos e Parrainage par des e Accueil filtre v rification en place e Centre de ressources chefs d entreprise ad quation projet territoire e Plate forme e R f rent qui assure lien e Visites du territoire d interm diation porteurs structures e R union mensuelle d tude e Petits d jeuners e Concours cr ation des projets professionnels d entreprise e Parrainage b n vole par la e Groupes de travail dans R union mensuelle population locale les villages pilotes pour tudier les
4. rie d entretiens exploratoires aupr s d entrepreneurs et de structures d accompagnement nous pouvons proposer que la sp cificit de cet accompagnement r side dans la gestion d un triptyque projet de vie projet entrepreneurial projet de territoire Cela implique des pratiques d accompagnement d passant l coute du porteur de projet et le tutorat technique gestion marketing financier En effet parce qu il s agit souvent de projets atypiques pluri actifs par exemple et surtout parce que le processus entrepreneurial est li un processus migratoire des pratiques beaucoup plus larges sont n cessaires Sp cificit s Objectifs Exemples de pratiques nes Interm diation avec les chambres Localisation en Accompagner les projets pluri ne consulaires milieu rural actifs LS Formations sp cifiques Tenir compte de la diversit du Analyse approfondie des motivations public Polyvalence du personnel accompagnant Insertion dans un Aide la recherche de logement projet de vie plus large d emploi pour le conjoint Aide pour la scolarisation des enfants Formations linguistiques Accompagner le projet de vie Permanences t l phoniques Sites Internet R unions d informations dans les centres metteurs Accompagner distance Rupture Formation avec pr sentation du territoire g ographique et Parrainage du porteur par des acteurs sociale locaux D signation d un
5. Julien et ali 1999 p 112 De plus selon Rallet et Torre 2004 les TIC ne permettent d sormais plus seulement de transmettre des connaissances codifi es articles livres mode d emploi mais elles se substituent de plus en plus aux relations en face face et permettent la transmission de connaissances tacites association de l image de l crit et de la voix moyens de communication crits proche de la communication orale e mails forum chats Le d veloppement de double march partir d une enqu te portant sur des petites entreprises de service en milieu rural Chevalier 2000 note le d veloppement d un double march un local limit mais fid le et un national voir international de constitution plus r cente La pluri activit Biche Gerbaux Le Monnier et Perret 1996 montrent que la pluri activit est un moyen pour beaucoup d entrepreneurs de surmonter la faiblesse des march s locaux Le recours des r seaux la fois locaux et extra territoriaux Joyal et Dehaies 2001 montrent que les entreprises succ s implant es en rural profond ont un comportement fortement individualiste au niveau local et s appuient avant tout sur des r seaux extra territoriaux De m me Raveyre 2000 d crit une articulation singuli re de r seaux chez des PME performantes en milieu rural un r seau vertical de clients et fournisseurs nationaux et internationaux qui contribue
6. Urbaine n 2 p 283 306 Ganne B 2000 PME districts et nouvelles territorialit s in les dynamiques de PME cahiers du centre d tudes de l emploi 38 Gazel Raty et Riou 2004 Les nouvelles modalit s d implantation d activit s en milieu rural rapport DERF Place aux Jeunes France pour le Minist re de l Agriculture de l Alimentation de la P che et des Affaires rurales Granovetter M 2000 Le march autrement les r seaux dans l conomie Descl e de Brouwer 238p Grep 2002 la conduite d une entreprise en couple le cas des tr s petites entreprises touristiques rurales rapport Greve A et Salaff J 2003 Social networks and entrepreneurship in Entrepreneurship theory and practice fall Henricks M 2002 Not just a living the complete guide to creating a business that give you a life Perseus Books group Hervieu B et Viard J 2001 Au bonheur des campagnes Editions de l aube 155p 19 Jack S et Anderson A 2002 The effects of embeddedness on the entrepreneurial process in Journal of business Venturing n 17 p 467 487 Johannisson B Ramirez Pasillas M et Karlsson Gosta 2002 The institutional embeddedness of local inter firm networks a leverge for business creation in Entrepreneurship and regional development n 14 p 297 315 Johnson J et Rasker K 1995 The role of economic and quality of life values in rural business location in Journal of Rural Studies vol 11 n 4 p 4
7. l impossibilit d y tre salari qui peut tre consid r comme un mobile n gatif les entrepreneurs enqu t s ont effectivement des mobiles la cr ation d entreprise positifs mais s inscrivant plus dans le courant du lifestyle entrepreneurship Schine 2003 que correspondant la figure de l entrepreneur traditionnel la logique essentiellement conomique Pendeliau 1997 Henricks 2002 d finit le lifestyle entrepreneur comme quelqu un qui devient entrepreneur la recherche d une vie meilleure Au lieu de profits conomiques il cherche avant tout des profits en terme de mode et de cadre de vie mais aussi se lance dans la cr ation d entreprise pour vivre une exp rience Pour l analyse des mobiles des entrepreneurs enqu t s nous avons utilis la typologie des mobiles la migration de Font 2000 ainsi que celle des mobiles la cr ation d entreprise en milieu rural de Chevalier 2000 R f rence Id aux types propos s Entrepreneurs Logique conomique Sacrifier une partie de ses revenus El E7 E9 E10 E12 pour b n ficier de biens gratuits air pur climat espaces naturels s curit Font Logique environnementale Volont de vivre dans un cadre E2 E4 ES E6 E12 2000 naturel et de le pr server Logique soci tale Volont de mieux reconna tre et de E3 E11 mieux tre reconnu Logique thique R quilibrer sa vie personnelle en faveu
8. l efficience technique et la qualit des produits et des r seaux horizontaux entre PME coll gues locales contribuant assurer la souplesse productive et la mobilit des entreprises sur le march p85 Bertrand 1996 souligne galement que la comp titivit d une petite entreprise en milieu rural est meilleure si elle prend appui la fois sur des relations personnelles territorialis es li es l appartenance une communaut culturelle et sociale et d localis es li es l appartenance une communaut professionnelle et non sur un seul type de relations Nous pouvons observer une grande complexit du syst me de gestion de ces entreprises notamment en ce qui concerne le couple m tier mission puisqu elles op rent leurs activit s souvent tr s diversifi es voire sur des secteurs diff rents aupr s de march s doubles en s appuyant sur un r seau partenarial tabli sur une base g ographique largie Le caract re souvent atypique de ces projets constitue nous semble t il une sp cificit forte dont il convient de tenir compte pour mettre en place des dispositifs d accompagnement A ceci s ajoute le fait que le projet entrepreneurial s inscrit dans un projet plus large qui correspond un v ritable projet de vie 1 3 Les sp cificit s li es l imbrication entre processus migratoire et processus entrepreneurial L entrepreneuriat n o rural repose sur un double pr
9. ou en ADSL sont galement voqu s Extraits d entretiens les probl mes d accessibilit aux TIC E2 Le haut d bit c est vraiment la premi re n cessit aujourd hui E4 C est le probl me avec le t l phone portable la couverture est tr s mauvaise On n aura pas le haut d bit d ici un certain nombre d ann e franchement je ne sais pas si on aurait pu venir ici en sachant ces complications Face au caract ristiques du milieu rural plusieurs modes de fonctionnement destin s la fois pallier aux handicaps de ce milieu d implantation et ou en valoriser les ressources cach es sont souligner L innovation Smallbone North et Kalantaridis 1999 montrent que les PME rurales surmontent le handicap d un march local restreint en lan ant de nouveaux produits et en recherchant de nouveaux march s davantage que les PME urbaines Ils rejoignent ainsi la position de Vaessen et Keeble 1995 pour qui un environnement de travail plus hostile peut avoir pour effet d encourager les entreprises devenir davantage plut t que moins innovantes dans le but de contrecarrer les contraintes auxquelles elles font face Le recours aux TIC l utilisation des technologies de l information et de la communication permet aux entreprises situ es en milieu rural loign d obtenir des informations urbaines en favorisant la formation de liens forts entre acteurs des deux milieux
10. r f rent par porteur pour faire le lien avec les institutions Int grer le porteur de projet dans son nouveau territoire Tableau n 8 sp cificit s de l entrepreneuriat n o rural et pratiques d accompagnement p p prauq pag Cepandant nous pouvons nous questionner quand la pertinence de la recherche d ad quation entre le projet du territoire et le projet entrepreneurial L analyse des pratiques de gestion d entrepreneurs n o ruraux nous permettra de d terminer si un encastrement territorial de la TPE est n cessaire sa viabilit voire souhaitable 18 BIBLIOGRAPHIE Aubert F et Blanc M 2002 Activit s conomiques et emplois le rural refuge de secteurs d class s ou milieu attractifs in Perrier Corent P sd Repenser les campagnes L Aube Bertrand N 1996 L ancrage spatial des entreprises en milieu rural de l espace fonctionnel l espace territoire Th se de doctorat en Sciences conomiques Universit Pierre Mend s France Grenoble 2 Bessy Pietri P Hilal M et Schmitt B 2000 Recensement de la population 1999 Evolution contrast es du rural in INSEE premi re n 726 Biche B Gerbaux F Lemonnier J et Perret J 1997 Cr er son emploi en milieu rural les chemins de traverse de la pluriactivit L Harmattan coll Alternatives rurales Blanchet A 1985 L entretien dans les sciences sociales Bordas Bontron JC 2004 les espaces ruraux dans les nouvelles dynamiq
11. 05 416 Joyal A et Deshaies L 1998 Des PME qu b coises en milieu rural exemples de succ s Revue d conomie r gionale et urbaine n 4 pp 607 624 Joyal A 2000 PME rurale une revue de la documentation GRPME Trois Rivi res Julien PA 2003 Entrepreneuriat endog ne et milieu papier de recherche GRPME Julien PA Beaudoin R et Ndjambou R 1999 PME exportatrices et information en zones rurales ou zones urbaines in Revue internationale PME vol 12 n 1 2 p 107 126 Kayser B 1996 IIs ont choisi la campagne L Aube 205p Le Roy A 1997 Les activit s de service une chance pour les conomies rurales Vers de nouvelles logiques de d veloppement rural L Harmattan 288p Mandy JF et Roussel V 2001 Nouveaux arrivants et territoires ruraux fragiles quelques exemples dans le Massif central in Espace population et soci t vol 1 2 Marchesnay M 1999 L entrepreneuriat rural en qu te de l gitimit in Risome Les nouvelles l gitimit s du monde agricole Economica Micoud A 2004 La patrimonialisation de la campagne in Pour Cap sur la campagne n 182 p 71 74 Miles MB et Huberman M 2003 Analyse des donn es qualitatives De Boeck Mitchell C 2003 Making sense of counterurbanization in Journal of rural studies Negro Y 1994 Activit s et emplois non agricoles en milieu rural mutation et r sistance Th se de doctorat en d veloppement rural Universit Toulouse le Mirail North D et
12. S NAT Acad mie de l Entrepreneuriat Association pour la promotion de l entrepreneuriat Au sein du syst me ducatif et de la formation continue 4 re congr s de l Acad mie de l Entrepreneuriat Sous le haut patronage de Monsieur Christian PONCELET Pr sident du S nat Programme L accompagnement en situation entrepreneuriale Pertinence et Coh rence NT MANAGEMENT A DAUPHINE lt pama ne BE DA APCE EAI OLNE Avec le soutien de la soci t JM BRUNEAU de la soci t INOTEP et des Editions DUNOD L ACCOMPAGNEMENT A L ENTREPRENEURIAT NEO RURAL SPECIFICITES ET PRATIQUES S verine Saleilles Doctorante Equipe de Recherche sur la Firme et l Industrie ISEM Universit Montpellier 1 Adresse personnelle 90 rue Edouard Vaillant 92300 Levallois Perret Tel 06 18 43 76 29 Mail saleilles severine wanadoo fr R sum Les politiques d accueil de nouveaux entrepreneurs et les structures d volues leur accompagnement sont porteuses d enjeux consid rables pour les zones rurales p riph riques tant ces n o ruraux permettent de redynamiser et rediversifier leur tissu conomique A partir d une revue de litt rature pluridisciplinaire conomie g ographie sociologie et d entretiens semi directifs conduits aupr s d entrepreneurs n o ruraux nous montrons les sp cificit s des projets accompagner projets atypiques du fait des caract ristiques du mil
13. Smallbone D 2000 The innovativeness and growth of rural SMEs during the 1990s in Regional studies Cambridge vol 34 n 2 p 145 157 Patterson H et Anderson D 2003 What is really different about rural and urban firms Some evidence from Northern Ireland in Journal of Rural Studies Pendeliau G 1996 Le profil du cr ateur d entreprise Pineau JY 2004 Bilan des actions en faveur de l accueil de nouveaux actifs en milieu rural colloque les nouveaux entrepreneurs de l nergie pour les territoires ruraux et urbains Toulouse 14 septembre Raveyre M 2000 Nouvelles formes de PME nouvelles perspectives pour le cr ation d emplois en milieu rural in les dynamiques de PME cahiers du centre d tudes de l emploi 38 Saives AL 2002 Territoire et comp titivit de l entreprise L Harmattan Schine G 2003 How to succeed as a lifestyle entrepreneur Dearborn Trade Smallbone D North D et Kalantaridis C 1999 Adapting to peripherally a study of small rural manufacturing firms in northern England in Entrepreneurship and regional development vol 11 n 2 p 109 127 Vaessen P et Keeble D 1995 Growth oriented SMEs in unfavourable regional environments in Regional studies Cambridge vol 29 p 489 505 Woodward W J 1988 A social network theory of entrepreneurship an empirical study Th se de doctorat University Microfilms International Zaoual H 2005 Socio conomie de la proximit du glo
14. aliste Presse organisation colloques E3 12000 Orne Com dienne Th tre r sidence artistes E4 2000 Orne Mus ologue Canada Mus ologue client le internationale ES 2002 Gers Traductrice brevets Traductrice brevets Projet Professeur art Atelier artiste E6 2000 Gers Journaliste Informatique Informatique client le nationale E7 2002 Gers Vendeur informatique Informatique client le locale sp cialisation sports automobiles E8 2004 Gers Accompagnement cr ation Cr ation sites Internet tourisme entreprise E9 2001 Gers Photographe presse Photographe cr ations artistiques E10 2004 Ard che Ing nieurs informatiques Informatique client le locale E11 2003 Ard che ONG Afrique puis Paris Formateur agroalimentaire et sant E12 Projet Ard che Ressources humaines Mise en r seaux entreprises du secteur Marketing bien tre en Ard che Tableau n 2 les 12 entrepreneurs enqu t s Les entretiens semi directifs Blanchet 1985 Demers 2003 ont eu lieu g n ralement sur le site de l entreprise et ont t pr c d s d une visite des locaux voire du domicile Ils ont t conduits partir d un guide th matique parcours avant l installation mobiles la migration et la cr ation processus d mergence du projet avantages inconv nients du milieu d implantation et enregistr s pour tre transcrits par la suite Leur dur e a t comprise entre une et deux heures L analyse d
15. bal au local L Harmattan 20
16. ecarrer l handicap de la rupture g ographique et sociale Par cons quent il semble que l imbrication du projet personnel et du projet professionnel impose un accompagnement simultan des deux processus et une prise en compte la fois des mobiles la migration et des mobiles la cr ation dans la d finition du projet De plus dans quelle mesure l accompagnement peut ils aider pallier les fragilit s li s la rupture g ographique et sociale Enfin il convient galement de tenir compte des sp cificit s li es au milieu rural et donc du caract re souvent atypique des projets Pour pr ciser ces probl matiques communes rencontr es par les structures d accompagnement nous proposons d tudier les actions mises en place au sein de six structures 2 PRATIQUES D ACCOMPAGNEMENT A L ENTREPRENEURIAT NEO RURAL Nous avons choisi dans un premier temps de focaliser notre tude sur les structures d interface et de proximit car elles nous ont sembl tre les plus proches des probl matiques concr tes d accompagnement les structures d appui tant essentiellement des dispositifs destin s aider les territoires mettre en place une politique d accueil Nous ne pr sentons ici que les actions r alis es par ces structures dans le cadre d un accompagnement des porteurs de projets La plupart travaillent galement sur des axes connexes sensibilisation aupr s des lus et des acteurs locaux marketing t
17. erche de locaux tudes de march orientation des porteurs de projet vers les interlocuteurs ad quats chambres consulaires mairies suivi du projet parrainage et mise en r seau des acteurs comp tents 15 Au del des actions mises en place nous avons chercher analyser les perceptions qu on les accompagnants de ce public 2 3 les perceptions des sp cificit s de l accompagnement l installation la campagne Bien que notre tude n en soit encore qu un stade exploratoire nous proposons de confronter les sp cificit s de l accompagnement des candidats l installation en milieu rural per ues par nos enqu t s celles envisag es partir de notre revue de litt rature Tout d abord les sp cificit s li es la diversit du public sont effectivement mises en avant et deux cons quences sont voqu es la n cessit d une analyse approfondie des motivations du porteur de projet la n cessit pour les accompagnants d tre polyvalents De plus les sp cificit s li es au milieu d implantation et au caract re atypique des projets sont galement soulign es avec la probl matique particuli re de l accompagnement la pluri activit qui ne correspond pas au traditionnel d coupage sectoriel agriculture commerce artisanat des structures d accompagnement Extraits d entretiens l accompagnement au projet entrepreneurial L analyse des mot
18. erritorial mise en r seau d acteurs de l accompagnement recherches 12 2 1 Les structures d interface L objectif de ces structures est essentiellement de mettre en relation des porteurs de projets potentiels se trouvant dans des grands centres urbains notamment r gion parisienne avec des territoires ruraux souhaitant accueillir de nouveaux entrepreneurs Collectif ville campagne Place aux jeunes Asfodel Statut Association regroupant 16 Association mod le qu b cois Association membres publics priv s m dias Cr ation 1999 1996 en Ard che 2001 1985 Peuple et culture structure nationale Is re 1992 asfodel Niveau National implant en 10 territoires d partements ou 2 d partements Dr me territorial Limousin pays en fonctionnement 10 437 000 hbts et en cours de mise en place Ard che 288 000 hbts Organisation 3 employ s 1 charg de mission par 8 employ s territoire Public Ante cr ation Id e Jeunes dipl m s bac 4 et 5 De l id e Ante cr ation Id e l op rationnalisation du projet par rapport au territoire Constat de Aspect projet de vie Manque de mati re grise en Recherche Peuple et d part occult dans milieu rural car les jeunes Culture Is re ann es l accompagnement partent pour les tudes et ne 80 concept traditionnel manque en reviennent pas d exploitant rural m thodologie Carences des chambres Accue
19. es enqu t s une sp cificit majeure et la raison m me d exister de structures sp cifiquement 16 d di es l accueil de candidats l installation la campagne dans la mesure o un simple accompagnement professionnel ne suffit pas Extraits d entretiens l accompagnement au projet de vie SI 3 On ne travaille pas que sur un projet de cr ation d activit mais vraiment un projet de vie SP1 Tu peux pas aider quelqu un s installer professionnellement en oubliant le c t humain sa famille le logement tout a C est compl tement li SI 1 L accompagnement professionnel occultait ce qui nous nous est apparu comme tant primordial dans cette d marche c est dire l aspect projet de vie Cependant un l ment moins apparent dans la revue de litt rature est galement fr quemment voqu c est l imbrication entre projet entrepreneurial et projet de territoire et le r le de l accompagnement dans la recherche de l ad quation entre l un et l autre D ailleurs beaucoup d actions mises en place visent cet objectif d couverte du territoire mise en r seau avec des acteurs locaux confrontation du projet aux potentialit s locales Extraits d entretien l int gration du projet de territoire SI 3 la particularit pour moi c est videmment de pouvoir int grer dans l accompagnement la dimension de comment la personne va pouvoir s a
20. es transcription a t r alis es en deux temps Une premi re lecture compl t e par des donn es secondaires issues de la revue documentaire sites Internet brochures articles de presse a permis de reconstituer le processus migratoire et entrepreneurial de l entrepreneur Une deuxi me lecture visait d gager les l ments de discours de l enqu t s voquant les motivations chaque phase clefs du processus et les perceptions avantages inconv nients du lieu d implantation afin de leur attribuer un code th matique Connaissance personnelle Par le biais de l Acteur Rural Par le biais du programme soho solo du CEEI Gers Gascogne Par le biais de R ajir Place aux Jeunes Ard che 1 2 Les sp cificit s li es au territoire d implantation Tout d abord l entrepreneur n o rural choisit une localisation en milieu rural milieu dont les caract ristiques peuvent constituer des handicaps mais aussi certaines opportunit s pour son projet Caract ristiques Handicaps Opportunit s potentielles Extraits d entretiens potentiels Eloignement e Pas d effet de e Rente de protection E2 a peut avoir cet Vis vis des centres urbains diffusion comme en p ri urbain Aubert Ganne et Bertrand 1996 e Evitement de inconv nient l quand m me pour une activit nationale Vis vis du et Blanc 2002 concurrence c est d tre moins dans les secteur e Probl me d
21. euve actifs travaillant en ville retrait s trangers personnes en situation d exclusion porteurs de projets de cr ation reprises d entreprises Bontron 2004 l accueil d entrepreneurs est un enjeu consid rable pour les zones rurales tant ces n o ruraux permettent de redynamiser les migrants urbains ont t l origine du renouveau de certaines activit s en d clin par manque de dynamisme de la natalit p 248 et de rediversifier l arriv e de migrants am ne de nouvelles cat gories socioprofessionnelles et d autres activit s p 251 leur tissu conomique Font 2000 Il ne s agit alors plus de d terminer le bien fond de ce ph nom ne mais plut t de se questionner sur les moyens de l accompagner Si des structures locales existent sur certains territoires pionniers depuis plusieurs d cennies ce n est qu partir du milieu des ann es 90 que l accueil des entrepreneurs n o ruraux s est v ritablement organis en France avec des structures de statut public priv et d chelon territorial diff rents Elles se distinguent galement par leurs r les appui aux territoires souhaitant mettre en place une politique d accueil interface entre territoires et porteurs de projet accompagnement de proximit des porteurs de projet Collectif Ville Campagne 2003 Missions Types de structures Exemples _ Appui aux territoires Services de l Etat r gio
22. ieu d implantation aux mobiles complexes car s inscrivant dans un projet de vie plus large et fragilis s par la rupture g ographique et sociale qu entra ne le processus migratoire La probl matique commune rencontr e par les structures d accompagnement semble donc tre l imbrication du projet de vie et du projet entrepreneurial Une premi re tude exploratoire recherche documentaire et entretiens semi directifs cherchant observer les diverses pratiques d accompagnement mises en place face cette probl matique commune nous indique que les structures d accompagnement en g n ral porteuses d un projet de d veloppement local int grent un troisi me pilier le projet du territoire L ACCOMPAGNEMENT A L ENTREPRENEURIAT NEO RURAL SPECIFICITES ET PRATIQUES R sum Les politiques d accueil de nouveaux entrepreneurs et les structures d volues leur accompagnement sont porteuses d enjeux consid rables pour les zones rurales p riph riques tant ces n o ruraux permettent de redynamiser et rediversifier leur tissu conomique A partir d une revue de litt rature pluridisciplinaire conomie g ographie sociologie et d entretiens semi directifs conduits aupr s d entrepreneurs n o ruraux nous montrons les sp cificit s des projets accompagner projets atypiques du fait des caract ristiques du milieu d implantation aux mobiles complexes car s inscrivant dans un projet de vie plus
23. il de porteurs de consulaires qui privil gient les projet en pluri activit gros projets gt 10 employ s mais avec tr s peu ou pas de composante agricole Outils action e Permanence e 3 week end sur le territoire e Formation Exploitant s en place t l phonique par groupe de 10 15 jeunes agricole lan e Sessions information1 2 Obj constitution d un r seau e Formation Entreprise journ e dans les centres collectif donner les clefs Rurale depuis metteurs Paris d entr e du territoire susciter 1996 individualis e par e Foire l installation bi un esprit entrepreneurial modules annuelle Limoges accompagnement dans les e Animation r seau d marches aupr s des feuille info f te foire chambres consulaires annuelle rencontres e Montage de coop ratives th matiques de 250 d emploi personnes e Etudes de faisabilit guide de projet e Guide du r seau annuaire qualitatif 13 Outils action e Dispositif d appui e Adapter la m thode aux e Guide des s en projet amont sur 1 3 mois en activit s artisanales et de comp tences des partenariat avec Ai relle et maintenance membres du r seau R gion Limousin e R seaux de proximit Alternance formation par micro r gions Paris et visite territoires e Site Internet portail Tableau 6 les structures d interface Les actions mises en place sont essentiellement destination d un public en phase d
24. ivations SI 3 Il y a un travail assez pouss au niveau du bilan de comp tences au niveau de la motivation au niveau des comp tences transf rables au projet au niveau des motivations personnelles La polyvalence des accompagnants SP1 Nous c est vrai qu on a des demandes qui partent dans tous les sens et que pour y r pondre et tre le plus r actif possible surtout aupr s des anglophones pour lesquels il faut tre tr s tr s r actif sinon on perd tr s rapidement le contact donc du coup a demande une certaine polyvalence La pluri activit SP 3 Nous avons accueillis de plus en plus de personnes qui avaient une composante agricole tr s tr s faible voire plus du tout de composante agricole pour autant qui avait un projet toujours en pluri activit Et du coup nous avons d velopp un nouvel outils de formation formation modulaire et individualis e SP 3 Il va falloir forc ment tre dans une logique de puri activit dans de nombreux cas donc a veut dire une capacit accompagner ces dynamiques sp cifiques tant du point de vue de la composante organisationnelle que du point de vue juridique fiscal et social ou m me que du point de vue familial j allais vous dire SI 2 On fait le m me constat partout Seuls peuvent rester ceux qui ont deux voire trois m tiers des pluri actifs Enfin l imbrication entre projet personnel et projet entrepreneurial appara t tre pour l
25. large et fragilis s par la rupture g ographique et sociale qu entra ne le processus migratoire La probl matique commune rencontr e par les structures d accompagnement semble donc tre l imbrication du projet de vie et du projet entrepreneurial Une premi re tude exploratoire recherche documentaire et entretiens semi directifs destin e observer les diverses pratiques d accompagnement mises en place face cette probl matique commune nous indique que les structures d accompagnement en g n ral porteuses d un projet de d veloppement local int grent un troisi me pilier le projet du territoire INTRODUCTION L afflux de population d origine urbaine vers le milieu rural ph nom ne nomm conterurbanisation Mitchell 2003 est observ depuis plus de 30 ans dans les pays industrialis s En France selon le dernier recensement de 1999 l espace dominante rurale a attir au cours de la derni re p riode intercensitaire 410 000 migrants ce qui lui permet de gagner en population malgr un solde naturel n gatif 163 000 Ce n est pas une mar e c est plus qu un incident un signe que nos d sirs de campagnes m me loin des villes deviennent r alit Hervieu et Viard 2001 Ce regain d mographique se fait sentir dans une majorit de communes y compris en rural isol fait nouveau Bessy Pietry et ali 2000 Parmi ces nouveaux arrivants forts divers candidats la construction n
26. ncrer dans le territoire SI 1 les gens accompagnateurs pouvaient parfois poss der parfaitement la d marche et la m thodologie en terme de projet professionnel mais taient compl tement d munis sur le territoire sur le choix du territoire sur l importance du territoire SP 2 L an dernier le conseil r gional de fait une promo Paris et a a t mal v cu par les territoires car on n a pas t consult s et on a t inond s d offres notamment de cr ation de g tes et de multiples ruraux alors qu aujourd hui c est pas ce que l on cherche et c est pas viable Nous proposerons donc ici que la sp cificit d un tel accompagnement repose sur la gestion du triptyque projet de vie projet entrepreneurial projet de territoire Pour nous tout se r sume ce tripode ou tri pied projet de vie projet professionnel projet de territoire et toutes les interactions qu il peut y avoir entre ces diff rents piliers SI 1 L accompagnement des candidats l installation s appuierait donc la fois sur des outils issus des sciences de gestion des sciences humaines et du d veloppement local Projet du territoire Accompagnement Projet de vie Projet entrepreneurial Sch ma 1 Le triptyque projet de vie projet entrepreneurial projet de territoire 17 CONCLUSION A partir d une revue de litt rature portant sur le processus entrepreneurial chez les n o ruraux et d une s
27. nombreux travaux montrent le r le primordial du territoire durant le processus entrepreneurial En effet ce dernier qui est l environnement socio conomique privil gi de l entrepreneur a un r le important de capital social Ainsi Julien 2003 voit dans le territoire un r servoir de savoirs pour offrir des opportunit s de cr er des entreprises p 116 Plusieurs r les sont mis en avant fournisseur de ressources mat rielles main d uvre infrastructures de ressources d affaires fournisseurs transport distribution de ressources financi res financement de proximit et de ressources immat rielles formation information De plus il diminuerait l incertitude en facilitant les changes et diminuerait les co ts de transaction Saives 2002 Jack et Anderson 2002 montrent galement que le fait d tre encastr e dans la structure sociale du territoire cr e pour la petite entreprise des opportunit s et am liore la performance L encastrement territorial Granovetter 2000 Johannison et ali 2002 constitue le mode de mobilisation de ces ressources En effet dans ce ph nom ne se superposent aux effets de proximit g ographique d autres effets de proximit Rallet et Torre 2004 Julien 2003 proximit de similitude ou cognitive partage de m mes connaissances de base et d expertise d un m me syst me de repr sentions proximit d appartenance ou organi
28. ns cabinets Leader th me accueil 2 d tudes agences de DATAR massif central r d veloppement R gion Limousin Information et M dias CVC Village Demain communication lt z Formation apports de Chambres consulaires associations Asfodel Place aux jeunes comp tences int gration de d veloppement et de Z conseils services Accueil et accompagnement Communes communaut s de Espace S ronnais Cap actif 7 des candidats l installation commune pays PNR GIP sites de proximit Rh ne z association Alpe Soho solo A Tableau 1 Typologie des structures d accompagnement d apr s CVC 2003 Nous pouvons alors nous interroger sur la probl matique commune rencontr e par ces structures d accompagnement et sur les pratiques mises en place pour y r pondre En nous appuyant sur une revue de litt rature pluridisciplinaire conomie g ographie sociologie et sur douze entretiens exploratoires conduits aupr s d entrepreneurs install s nous proposons de pr ciser quelle peut tre la sp cificit du public des structures d accompagnement l installation la campagne Puis des entretiens conduits aupr s de six responsables de structures d accompagnement compl t s par une revue documentaire sites Internet presse brochures rapports nous permettront de pr ciser comment ces accompagnateurs per oivent la sp cificit s de leur public et quelles actions sont conduites
29. ocessus un processus migratoire et un processus entrepreneurial Or les interactions entre ces deux processus souvent simultan s sont fortes tant au niveau des mobiles conduisant au projet que dans la r alisation elle m me du projet Tout d abord nous pouvons remarquer que les crit res personnels semblent pr pond rants par rapport aux crit res conomiques dans le choix du lieu de localisation de l entreprise En effet si le choix d une localisation en rural p riph rique peut s expliquer par l attractivit de cet espace pour les m nages son attractivit conomique para t beaucoup plus probl matique car les handicaps du rural p riph rique sont tels cf tableau 4 qu il peut n tre caract ris par aucun des 3 types d attractivit accessibilit pr sence d actifs ou organisation du territoire voqu s par Saives 2002 L enqu te de Johnson et Rasker 1995 r alis e sur un chantillon de 420 entreprises de la r gion du Greater yellowstone aux Etats Unis et portant sur les raisons qui ont pouss ces entrepreneurs a s installer en milieu rural le confirme en montrant que les valeurs qualitatives qualit de vie et beaut des paysages celles li es la communaut et aux possibilit s de pratiquer des loisirs devancent tr s largement les valeurs dites conomiques fiscalit co ts du travail proximit de centres de recherche Outre la volont de vivre en milieu rural et
30. oi en terme d conomies Climat interconnaissance e Pressions pour coop rer avec les acteurs locaux e Possibilit de rejet social effet village e Opportunit s de coop ration renforc es Font et Thireau 1997 e Ciment social Font 2000 e Plus facile de solliciter lus et institutions locales ES on n est jamais on n est quand m me pas des gens originaires du village E7 on arrive avoir quand m me un contact beaucoup plus humain avec les dirigeants et les lus Faible densit e March s locaux et e Tr s faible concurrence 7 le tissu conomique de r seaux de la r gion ne permet pas partenaires vraiment de faire vivre une professionnels ou soci t qui ne ferait que de la institutionnels prestation aupr s des restreints professionnels e Difficult s de E3 y a alors l pour le coordination des coup pas du tout de acteurs locaux Le concurrence localement Roy 1997 e Proximit relationnelle difficile Fustier 1999 Tableau 4 Handicaps et opportunit s du milieu rural Les entretiens exploratoires nous ont permis de confirmer ces travaux les handicaps li s l loignement notamment vis vis du secteur sont soulign s ainsi que le manque de services notamment aux entreprises et la faiblesse des march s locaux Cependant des probl mes plus actuels comme la couverture en t l phonie mobile
31. position du milieu rural insertion active dans des r seaux de n o ruraux locaux Les mobiles la migration et la cr ation apparaissent troitement m l s Cependant les mobiles migratoires ne sont pas forc ment pr dominants sur les mobiles entrepreneuriaux tr s peu de cr ation par n cessit En fait ils sont plut t partie prenantes des mobiles la cr ation cas des cr ations par volont avec logique composante plus large Un deuxi me impact de l imbrication entre processus migratoire et entrepreneurial doit tre voqu l impact au niveau de la r alisation du projet 10 En effet le fait de migrer impacte fortement le processus entrepreneurial dans la mesure o le porteur de projet se trouve en situation de rupture rapport Grep 2002 Parmi ces ruptures professionnelle affective salariale la rupture g ographique et sociale semble tre la plus lourde de cons quences dans la mesure o la migration entra ne un d racinement la fois culturel et relationnel ce qui implique une m connaissance du tissu conomique et institutionnel local et pas ou peu de r seaux personnels locaux sur lesquels s appuyer alors que la plupart des cr ateurs cr ent dans un environnement qu ils connaissent bien et au sein duquel ils sont bien ins r s Mais faut il pour autant interpr ter cette rupture comme une fragilit pour le projet et inciter le nouveau venu s int grer localement De
32. pour y r pondre I SPECIFICITE DE L ACCOMPAGNEMENT A L ENTREPRENEURIAT NEO RURAL 1 1 Strat gie d acc s au r el Notre strat gie d acc s au r el a t la suivante Une premi re phase d identification des enqu t s et ou des structures partenaires potentiels a t conduite partir de lectures de magazines sp cialis s ou d articles de presse sur l entrepreneuriat n o rural de participations des colloques professionnels d acteurs de l accompagnement la cr ation d entreprise la campagne et de recherches Internet Nous avons pu ainsi rep rer une cinquantaine de structures auxquelles un mail de pr sentation de la recherche a t adress Six entretiens en face face ou par t l phone ont t r alis s avec les responsables des structures int ress es afin de conna tre leur r le dans l accompagnement des entrepreneurs n o ruraux et leur perception des sp cificit s de ce public Selon la m thode de l chantillonnage par r putation Goetz et Lecompte 1984 cit s par Miles et Huberman 2003 un travail collaboratif sur le th me de la recherche a t propos C est dans ce cadre que nous avons pu r alis un premier entretien semi directif en face face aupr s de 12 entrepreneurs R f Date Dpt Parcours avant Activit El 2003 Gard Webmaster Chambres d h tes g tes Commerciale E2 1992 Orne Journ
33. projets et Repas install s parrains se r partir les r les porteurs de projet e Formation des parrains par cabinet ext rieur Outils actions e Guide accueil bilingue e P rennisation du r seau en projet e Guide professionnel e Animation du r seau e Centres de ressources suppl mentaires e G oportail e Espace d changes entre solos sur le site Internet e Site Internet portail avec les territoires du programme e Travailler sur le collectif avec l Union r gionale des SCOP Tableau 7 les structures de proximit A ce niveau territorial les actions sont beaucoup plus diverses tant donn l tendue de la phase du processus accompagn de l id e l installation En effet certains porteurs de projet ayant une id e pr cise du lieu de migration s adressent tr s t t ces structures locales De plus ces derni res communiquent parfois directement une chelle nationale voire europ enne pour attirer de nouveaux arrivants Par cons quent elles mettent galement en place des actions de sensibilisation et de formation Deux types de structuration du service d accueil et d accompagnement apparaissent sous forme de guichet unique soho solo espace sous forme de r seau d acteurs de l accompagnement cap actif De part ce r le premier d interm diation les actions sont essentiellement v rification de l adaptation du projet aux potentialit s du territoire rech
34. r ES E8 de la famille et des loisirs Cr ation par n cessit E12 Chevalier Cr ation par volont avec logique entrepreneuriale E2 E4 E6 E8 E10 2000 Cr ation par volont avec logique d accession une promotion sociale Cr ation par volont avec logique composante plus large El E2 ES E7 E9 E11 Tableau 5 les mobiles la migration et la cr ation d apr s Font 2000 et Chevalier 200 et entretiens r alis s Il appara t que la cr ation d une entreprise la campagne correspond des mobiles beaucoup plus larges qu un projet entrepreneurial classique Il s agit d un v ritable projet de vie impliquant un cadre de vie rural et la r alisation d aspirations diverses harmonie vie familiale vie professionnelle volont d ind pendance temps pour passion participation la revitalisation du milieu rural Un exemple de cr ation par volont avec logique composante plus large Les mobiles la cr ation chez E11 sont la fois sortir du salariat difficult s relationnelles dans dernier emploi revenir vivre en Ard che liens affectifs importants envie de mener sa barque besoin d un grand espace de libert valoriser l ensemble des comp tences acquises autour d un projet sur mesure 20 ans d exp riences et formation pluridisciplinaire profiter de sa vie familiale naissance de deux enfants participer la recom
35. sationnelle tre membre d une m me organisation comme une cole une entreprise une association proximit sociale partage de valeurs de normes de conventions proximit institutionnelle partage de lois r gles de jeu institutionnel De m me en ce qui concerne le r le des r seaux sociaux Woodward 1988 Chollet 2002 Greve et Salaff 2003 durant le processus entrepreneurial ce sont les r seaux locaux qui sont g n ralement voqu s La th orie des sites permet de mieux comprendre pourquoi ces entrepreneurs qui sont nouveaux sur le territoire parviennent tout de m me g n rer du capital social En effet 11 Zaoual 2005 utilise une d finition mouvante du site dans la mesure o il peut y avoir des superpositions de ce que l acteur juge relevant de ce qu il estime tre son territoire voire ses territoires d appartenance p74 Ceci rejoint Degenne et Fors 2004 pour qui un acteur appartient en r alit une grande quantit de cercles sociaux qui lui procurent chacun des ressources et des contraintes des r les et des statuts des coutumes et des r gles p 74 Dans ces cas la proximit g ographique ou du moins une proximit g ographique permanente n est plus indispensable Nous pouvons donc envisager que les entrepreneurs n o ruraux s appuient sur des r seaux situ s sur d autres territoires d appartenance que leur territoire d implantation pour contr
36. ues migratoires Rencontres campagnes en mouvement Saint Brieuc 15 16 d cembre Bouhaouala M 1999 Micro mentalit s et logiques d action des dirigeants des petites entreprises du tourisme sportif Th se de doctorat en STAPS Universit Joseph Fourrier Grenoble 1 Chevalier P 2000 Dynamiques tertiaires de l espace rural Th se de doctorat en g ographie Universit Paul Valery Montpellier 3 473p Chollet B 2002 L analyse des r seaux sociaux quelles implications pour le champ de l entrepreneuriat Congr s International francophone sur la PME Montr al Collectif ville Campagne 2003 Bilan des actions en faveur de l accueil de nouveaux actifs en milieu rural Degenne A et Fors M 2004 Les r seaux sociaux ed Armand Colin Demers C 2003 L entretien in Giordano Y Conduire un projet de recherche une perspective qualitative EMS p 173 210 Font E et Thireau V 1997 R seaux d entrepreneurs en milieu de faible densit in Revue d Economie R gionale et Urbaine n 5 p 709 722 Font E 2000 Les activit s non agricoles dans la recomposition de l espace rural L Harmattan Fustier B 1999 Une strat gie de d veloppement fond e sur la production de biens identitaires in Benhayoun G Gaussier N et Planque B L ancrage territorial du d veloppement durable L Harmattan Ganne B et Bertrand N 1996 PME et milieu rural changer les probl matiques in Revue d Economie R gionale et
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