dossier sur le GMT - mpOC
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1. en 2011 il d bouche sur un adoucis sement des normes Aujourd hui Vattenfall poursuit la d cision de Mme Angela Merkel de sortir du nucl aire d ici 2022 Aucun montant n est officiellement avanc mais dans son rapport annuel de 2012 Vattenfall chiffre la perte due la d cision allemande 1 18 milliard d euros Pour chaque contentieux les deux parties s entourent d une batterie d avocats choisis au sein des plus grandes entrepri ses et dont les moluments oscillent entre 350 et 700 euros de l heure Les affaires sont ensuite jug es par trois arbitres l un est d sign par le gouvernement accus l autre par la multinationale accusatrice et le dernier le pr sident en commun par les deux parties Nul besoin d tre qualifi habilit ou appoint par une cour de justice pour arbitrer ce type de cas Une fois choisi l arbitre re oit entre 275 et 510 euros de l heure parfois beaucoup plus pour des affaires d passant fr quemment les cinq cents heures ce qui peut susciter des vocations Les arbitres masculins 96 proviennent pour l essentiel de grands cabinets d avocats europ ens ou nord am ricains mais ils ont rarement le droit pour seule passion Avec trente cas son actif le Chilien Francisco Orrego Vicu a fait partie des quinze arbitres les plus sollicit s Avant de se lancer dans la justice commerciale il a occup d importantes fonctions gouvernementales pend2. Motif invoqu La nouvelle loi sur le travail contreviendrait aux engagements pris dans le cadre du partenariat public priv sign avec la ville d Alexandrie pour le traitement des d chets 1 Le grand march transatlantique GMT en cours de n gociation pourrait inclure un dispositif permettant ainsi des entreprises de poursuivre des pays c est en tout cas le souhait des Etats Unis et des organisations patronales Tous les gouvernements signataires pourraient alors se trouver expos s aux m saventures gyptiennes Le lucratif filon du r glement des diff rends entre investis seurs et Etats RDIE a d j assur la fortune de nombreuses soci t s priv es En 2004 le groupe am ricain Cargill a par exemple fait payer 90 7 millions de dollars 66 millions d euros au Mexique reconnu coupable d avoir cr une nouvelle taxe sur les sodas En 2010 la Tampa Electric a obtenu 25 millions de dollars du Guatemala en s attaquant une loi plafonnant les tarifs de l lectricit Plus r cemment en 2012 le Sri Lanka a t condamn verser 60 millions de dollars la Deutsche Bank en raison de la modification d un contrat p trolier 2 Encore en cours la plainte de Veolia a t d pos e au nom du trait d investissement conclu entre la France et l Egypte Sign s entre deux pays ou inclus dans des accords de libre change il existe plus de trois mille trait s de ce type dans le monde Ils prot gent
3. tapes doivent tre franchies qui offrent autant de fen tres de tir Mandat de n gociation La Commission jouit du mono pole de l initiative elle propose seule les recommandations destin es encadrer la n gociation de tout accord de commerce ou de libre change 1 R unis en Conseil les Etats membres en d lib rent avant d autoriser la n gocia tion Les recommandations initiales de la Commission rarement modifi es par le Conseil 2 d limitent alors un mandat de n gociation Pour le grand march transatlantique GMT celui ci fut conf r le 14 juin 2013 N gociation Elle est conduite par la Commission assist e d un comit sp cial o les vingt huit gouvernements sont repr sent s ceux ci ne sauraient donc pr tendre qu ils ignorent tout des pourparlers en cours Le commissaire au commerce Karel De Gucht pilote les discussions pour la partie europ enne Le trait de Lisbonne pr voit que la Commission fasse r guli rement rapport au Parlement europ en sur l tat d avancement dela n gociation 3 une obligation nouvelle dont elle s acquitte avec certaines r ticences Les conditions dans lesquelles la commission du commerce international du Parlement europ en re oit des informations traduisent une conception tr s triqu e de la transparence lire Silence on n gocie pour vous Pour le GMT cette phase suit son cours Acte I validation par les Etats membres Une fois les tractati
4. taux ont t syst matiquement d nonc es devant les cours d arbitrage Arriv s au pouvoir apr s des meutes meurtri res les pr sidents Eduardo Duhalde puis N stor Kirchner n avaient pourtant aucune vis e r volutionnaire ils cherchaient parer l urgence Mais le groupe allemand Siemens soup onn d avoir soudoy des lus peu scrupu leux s est retourn contre le nouveau pouvoir lui r clamant 200 millions de dollars quand celui ci a contest des contrats pass s par l ancien gouvernement De m me la Saur une filiale de Bouygues a protest contre le gel du prix de l eau au motif que celui ci port ait atteinte la valeur de l investissement Quarante plaintes ont t d pos es contre Buenos Aires dans les ann es qui ont suivi la crise financi re 1998 2002 Une dizaine d entre elles ont abouti la victoire des entreprises pour une facture totale de 430 millions de dollars Et la source n est pas tarie en f vrier 2011 l Argentine affrontait encore vingt deux plaintes dont quinze li es la crise 4 Depuis trois ans l Egypte se trouve sous les feux des investisseurs Selon une revue sp cialis e 5 le pays est m me devenu le premier destinataire des recours de multinationales en 2013 Pour protester contre ce syst me certains pays tels le Venezuela l Equateur ou la Bolivie ont annul leurs trait s L Afrique du Sud songe suivre cet exemple sans doute ch
5. gislatif au libre change Bref imposer certaines des dispositions d j pr vues par l accord multila t ral sur l investissement AMI 6 et l accord commercial anti contrefa on 7 en anglais Anti Counterfeiting Trade Agreement ACTA tous deux rejet s sous l impulsion des populations Quand le projet doit il tre r alis D apr s le calendrier officiel les n gociations doivent aboutir en 2015 S ensuivrait un long processus de ratification au Conseil et au Parlement europ ens puis par les Parlements des pays dont la Constitution l exige comme en France lire Les trois actes de la r sistance Qui n gocie Pour l Europe des fonctionnaires de la Commission europ enne Pour les Etats Unis leurs homologues du minist re du commerce Tous font l objet d importantes pressions de lobbys repr sentant pour la plupart les int r ts du secteur priv Quelles cons quences pour les Etats Le GMT pr voit de soumettre les l gislations en vigueur des deux c t s de l Atlantique aux r gles du libre change qui correspondent le plus souvent aux pr f rences des grandes entreprises Les Etats consentiraient travers l accord un abandon consid rable de souverainet les contrevenants aux pr ceptes libre changistes s exposent en effet des sanctions financi res pouvant atteindre des dizaines de millions de dollars Selon le mandat de l Union europ enne l accord doit fournir le p
6. les soci t s trang res contre toute d cision publique une loi un r glement une norme qui pourrait nuire leurs investissements Les r gulations nationales et les tribunaux locaux n ont plus droit de cit le pouvoir se voyant transf r une cour supranationale qui tire sa puissance de la d mission des Etats Au nom de la protection des investissements les gouverne ments sont somm s de garantir trois grands principes l galit de traitement des soci t s trang res et des soci t s nationales rendant impossible une pr f rence pour les entreprises locales qui d fendent l emploi par exemple la s curit de l investissement les pouvoirs publics ne peuvent pas changer les conditions d exploitation exproprier sans compensation ou proc der une expropriation indirecte la libert pour l entreprise de transf rer son capital une soci t peut sortir des fronti res avec armes et bagages mais un Etat ne peut pas lui demander de partir Les recours des multinationales sont trait s par l une des instances sp cialis es le Cirdi qui arbitre le plus d affaires la Commission des Nations unies pour le droit commercial international CNUDCT la Cour permanente de La Haye certaines chambres de commerce etc Les Etats et les entreprises ne peuvent le plus souvent pas faire appel des d cisions prises par ces instances la diff rence d une cour mpOC groupe de Li ge www lie
7. s la signature D une part le r glement des diff rends investisseurs Etats nous permettra de contester directement des r glementations mises en place par l Union europ enne les Etats ou les collectivit s locales qui interdiraient par exemple de cultiver des OGM en France D autre part un conseil de coop ration r glementaire constitu de repr sentants des agences de r gulation am ricaines et europ ennes supervisera toutes les normes existantes ou mergentes avant m me leur soumission aux proc dures l gislatives Un autre volet des n gociations nous int resse particuli re ment les droits de propri t intellectuelle L objectif obliger chaque agriculteur se procurer ses semences aupr s mpOC groupe de Li ge www liege mpOC be de nous Tout agriculteur pourrait tre poursuivi pour contrefa on d s lors qu il serait soup onn de poss der de fa on frauduleuse des semences d une vari t prot g e par un brevet que nous avons d pos Ses biens et ses comptes bancaires pourraient tre gel s Tout acheteur de r coltes issues de ces semences pourrait se voir accuser de recel de contrefa on Travailler sur sa propre s lection et production de semences la ferme deviendrait ainsi pratiquement impossible comme le sugg re la bataille que nous avons remport e contre les agriculteurs colombiens dans le cadre d un autre accord de libre change avec les Etats Unis Sous notre pression l Etat
8. Inscription tes vous inscrit au registre de transparence de l UE r pondre non 2 Dans toutes les cases de la section 2 Observations sur le texte propos sauf la derni re mettre Pas de commentaire Dans la derni re case C Appr ciation g n rale mettre ceci ou quelque chose du genre Jesuis tout fait oppos au RDIE En r alit c est l ensemble du TTIP que je conteste absolument C est pourquoi je demande que les n gociations du TTIP soient imm diatement arr t es Ce dossier est disponible dans la rubrique Articles classement par th me Europe Transatlantique du site du mpOC Li ge
9. aginer qu une harmonisation du droit et des l gislations du travail permette aux personnes de b n ficier des m mes libert s et garanties que les marchan dises et les capitaux 5 Absence de sanctions contre les abus 6 Disparition progressive des services publics Par ailleurs tout type de service qui mergerait pour r pondre des besoins nouveaux serait automatiquement consid r comme appartement au secteur priv 7 Accroissement du ch mage Au sein de l Union les entre prises non europ ennes peuvent b n ficier de march s publics Beaucoup moins aux Etats Unis o les r gles visant garantir un minimum de contenu local sont tr s r pandues R sultat un largissement des march s accessibles aux entreprises am ricaines sans contrepartie pour leurs homologues europ ennes avec des cons quences n fastes sur l emploi au sein de l Union 8 Perte de confidentialit des donn es personnelles Les peuples europ ens tiennent traditionnellement la protec tion de leurs donn es personnelles Les r glementations am ricaines sugg rent un attachement moins grand de la population outre Atlantique Dans un contexte de lib ralisa tion des services la garantie de cette protection devient hypoth tique comment d terminer le lieu du stockage et le droit applicable quand les donn es se trouvent dans un nuage 9 Soumission des populations la d fense de la propri t intellec
10. ant la dictature d Augusto Pinochet Entre les experts les arbitres et les avocats chaque conten tieux rapporte en moyenne pr s de 6 millions d euros par dossier la machine juridiquel Non seulement un tel syst me profite aux plus riches mais de jugements en r glements amiables il fait voluer la jurisprudence et donc le syst me judiciaire international hors de tout contr le d mocratique dans un univers r gent par l industrie de l injustice Silence on n gocie pour vous Martin Pigeon Les discussions autour du projet se sont longtemps tenues dans le plus grand secret suscitant de l gitimes inqui tudes Or de multiples fuites ont depuis confirm les soup ons Opacit voil le mot qui caract rise sans doute le mieux les n gociations autour du grand march transatlantique GMT Le commissaire europ en au commerce international Karel De Gucht a beau dire qu il n y a rien de secret propos de ces tractations commerciales 1 le n gociateur en chef de l Union M Ignacio Garcia Bercero a promis le contraire son homologue am ricain Daniel Mullaney dans un courrier dat du 5 juillet 2013 Tous les documents concernant le d veloppement du GMT y compris les textes des n gociations les propositions faites des deux c t s le mat riel explicatif joint les courriels et les autres informa tions chang s demeureront confidentiels 2 La Commission a publi un cer
11. aptis e avis conforme C est ce qu il a fait le 4 juillet 2012 en rejetant l accord commercial anti contrefa on en anglais Anti Counterfeiting Trade Agreement ACTA n goci de 2006 2010 dans le plus grand secret par plus de quarante pays Il peut aussi comme n importe quel Etat recueillir l avis de la Cour de justice de l Union europ enne sur la compatibilit de l accord n goci avec les trait s 6 Cette phase doit d buter lorsque le Conseil des ministres transmet au Parlement le r sultat de la n gociation Acte III ratification par les Parlements nationaux Si le partenariat transatlantique est valid par le Parlement et le Conseil une question demeure en d bat un trait qui comporterait toutes les dispositions inscrites dans les quarante six articles du mandat de n gociation chapperait il l examen des Parlements nationaux Oui r pond le commissaire De Gucht qui voque la ratification future de l accord de libre change Union europ enne Canada en ces termes Il faudra ensuite que le coll ge des vingt huit commissaires europ ens donne son feu vert au texte d finitif que je lui pr senterai avant de passer la ratification par le Conseil des ministres et le Parlement europ en 7 Ce faisant il vacue la possibilit d une ratification par les Parlements nationaux Il entend sans doute que cette proc dure s applique galement au partenariat transatlan tique puisque en v
12. aud e par le long proc s qui l a oppos e la compagnie italienne Piero Foresti Laura De Carli et autres au sujet du Black Economic Empowerment Act Cette loi octroyant aux Noirs un acc s pr f rentiel la propri t des mines et des terres tait jug e par les Italiens contraire l galit de traitement entre des entreprises trang res et les entre prises nationales 6 Etrange galit de traitement que ces patrons europ ens revendiquent alors que les Noirs sud africains qui repr sentent 80 de la population ne poss dent que 18 des terres et que 45 vivent sous le seuil de pauvret Ainsi va la loi de l investissement Le proc s n est pas all jusqu au bout en 2010 Pretoria a accept d ouvrir des concessions aux demandeurs transalpins Ainsi un jeu gagnant perdant s impose tous les coups soit les multinationales re oivent de lourdes compensations soit elles contraignent les Etats r duire leurs normes dans le cadre d un compromis ou pour viter un proc s L Allemagne vient d en faire l am re exp rience En 2009 le groupe public su dois Vattenfall d pose plainte contre Berlin lui r clamant 1 4 milliard d euros au motif que les nouvelles exigences environnementales des autorit s de Hambourg rendent son projet de centrale au charbon anti conomique sic Le Cirdi juge la protestation recevable et apr s moult batailles un arrangement judiciaire est sign
13. colombien a d ailleurs d d truire massivement les r coltes issues de semences produites la ferme 3 De telles clauses de propri t intellectuelle figurent dans l accord entre l Union europ enne et le Canada CETA en passe d tre ratifi et sont n goci es dans le cadre du GMT Enfin le partenariat transatlantique ouvre la voie une r duction substantielle des tarifs douaniers Les droits de douane agricoles sont en moyenne bien plus lev s c t Union europ enne 13 contre 7 c t Etats Unis 4 Ils prot gent encore des productions tr s sensibles notamment en levage et d passent parfois 100 5 Leur diminution permettra de faire jouer pleinement la concurrence et d exporter davantage de bl et de soja OGM Elle incitera l agriculture paysanne adopter un mod le plus comp titif baisser les co ts de production dans des exploitations de plus en plus grandes et motoris es utilisant de plus en plus de pesticides de d sherbants et esp rons le des OGM Comme vous le voyez chers actionnaires gr ce au GMT l avenir s annonce radieux pour nous et donc pour vous Les trois actes de la r sistance Raoul Marc Jennar Elus nationaux d put s europ ens et gouvernements disposent de diverses options pour s opposer au projet d accord transatlantique Encore faut il qu ils en manifestent la volont ou que les populations les y invitent Jusqu la signature du trait plusieurs
14. dical pourtant bien inform ne re oit qu un remerciement formel pour sa contribution le lobby des quipementiers automobiles a par exemple t invit une r union pour discuter en d tail de la sienne Celui des pesticides a re u des rappels avant la date limite de remise des textes et a t invit soumettre une contribution commune avec son homologue am ricain De l autre c t de l Atlantique les lobbys disposent aussi d un acc s aux n gociations sans commune mesure avec celui r serv au public et aux m dias par l administration Obama 5 La pr f rence de la commission pour les repr sentants d int r ts commerciaux s est manifest e d s les phases pr paratoires du projet Un document interne montre que sur cent trente r unions organis es par la direction g n rale du commerce pour pr parer les n gociations 6 cent dix neuf visaient recueillir les pr f rences des grandes entreprises et de leurs repr sentants M De Gucht a recommand en octobre 2013 que le GMT pr voie la cr ation d un conseil de coop ration r glemen taire 10 pour promouvoir la compatibilit r giemen taire sur la base d une valuation renseign e par les contributions appropri es des parties prenantes concern es Entendre les entreprises principalement Lettre imaginaire de Tonsanmo ses actionnaires La direction de Tonsanmo et Aur lie Trouv Chers actionnaires Nous attirons
15. e au sein de l Union europ enne 2012 2013 et des autres trait s europ ens Lisbonne en 2007 2009 Dans le dossier sur le GMT ci dessous nous esp rons vous donner la possibilit d en savoir un peu plus et aussi l envie et une chance d intervenir dans le processus de n gociation en manifestant votre opposition cet accord voir ci dessous Opposez vous au GMT en 3 minutes faire avant le 6 juillet 2014 A l avenir il y aura d autres moments propices pour gripper la machine nous de tirer parti de chacun d entre eux afin de jeter aux oubliettes cet accord comme le fut par exemple l AMI Accord multilat ral sur l investissement en 1998 Le principal de ce dossier consiste en des extraits du dossier Grand march transatlantique paru dans le num ro de juin 2014 du Monde diplomatique www monde diplomatique fr Vous pouvez vous procurer ce num ro chez votre libraire pr f r jusque fin juin ou via la page abonnement de ce mensuel Sommaire Articles documents et liens Livres Extraits d articles du Monde diplomatique de juin 2014 Introduction La mondialisation heureuse mode d emploi Les puissants redessinent le monde Dix menaces pour les peuples europ ens Des tribunaux pour d trousser les Etats Silence on n gocie pour vous Lettre imaginaire de Tonsanmo ses actionnaires Les trois actes de la r sistance Opposez vous au GMT en 3 minutes Articles documents et liens E TET Eai i Dive
16. e du Palais d t M Lamy lui ne doit pas l ignorer Dix menaces pour les peuples europ ens Wolf J cklein L Non respect des droits fondamentaux du travail Les Etats Unis n ont ratifi que deux des huit normes fondamen tales de l Organisation internationale du travail OIT qui visent prot ger les travailleurs De leur c t tous les pays membres de l Union europ enne ont adopt les r glementa tions promues par l organisme des Nations unies L histoire sugg re que l harmonisation laquelle conduisent les trait s de libre change tend se faire sur la base du plus petit d nominateur commun Les salari s europ ens peuvent donc craindre une rosion des droits dont ils b n ficient actuellement 2 D gradation des droits de repr sentation collective des salari s 3 All gement des normes et standards techniques Dans ce domaine l approche europ enne de normalisation se distin gue largement de celle des Etats Unis En Europe le principe de pr caution s impose la mise sur le march d un produit d pend d une valuation pr alable des risques qu il pr sente Les Etats Unis proc dent rebours 4 Restriction de la libert de circulation des personnesl Dans les n gociations en cours la mobilit et la migration ne sont consid r es que sous l angle de l int r t conomique le droit fondamental la libert de circulation n appara t pas On aurait pourtant pu im
17. ertu du trait de Lisbonne les accords de libre change rel vent de la comp tence exclusive de l Union contrairement aux accords mixtes c est dire soumis la fois au Parlement europ en et aux Parlements nationaux qui contiennent des dispositions relevant la fois de la comp tence de l Union et de celle des Etats Au sein du Conseil des ministres europ en plusieurs gouvernements dont ceux de l Allemagne et de la Belgique ne partagent pas le point de vue de M De Gucht Ce dernier a annonc qu il saisira it la Cour de justice de l Union pour trancher leur diff rend 8 D j par le pass la question de la mixit des accords de libre change a aliment des d bats en 2011 des parlemen taires allemands irlandais et britanniques ont demand que des accords de libre change avec la Colombie et le P rou mpOC groupe de Li ge www liege mpOC be soient d clar s mixtes et donc soumis la ratification des Parlements nationaux Le 14 d cembre 2013 le Parlement fran ais a de m me ratifi l accord de libre change Union europ enne Cor e du Sud n goci par la Commission il doit tudier prochainement la ratification des accords entre l Union la Colombie et le P rou L accord envisag avec les Etats Unis d passe le simple libre change et empi te sur les pr rogatives des Etats C est le cas lorsqu il s agit de bouleverser les normes sociales sanitaires environnementales et techniqu
18. es ou de transf rer des structures d arbitrage priv es le r glement des conflits entre entreprises priv es et pouvoirs publics La comp tence exclusive de l Union ne s tend pas des domaines qui rel vent encore au moins en partie de la souverainet des Etats Opposez vous au GMT en 3 minutes la suite de la pression citoyenne la Commission europ enne organise actuellement une enqu te d opinion dans le cadre des n gociations du GMT Consultation publique sur les modalit s de la protection des investissements et des RDIE dans le cadre du TTIP RDIE R glement des diff rends entre investisseurs et tats C est l occasion de marquer son opposition au GMT dans son ensemble Voici comment faire au plus simple en n y consacrant qu un minimum de temps faire avant le 6 juillet 2014 Le faire en quelques minutes plut t qu en une heure ne changera pas grand chose l impact de cette consultation et devrait minimiser le risque d erreur lors du d pouillement ce qui compte c est de manifester une opposition maximale aux RDIE et GMT Se rendre sur la page web du questionnaire de la Commission et 1 Aller directement la section 1 Informations relatives au r pondant et remplir toutes les cases de cette section Pr cisions pour quelques unes des cases remplir Personne de contact y mettre vos pr nom et nom Coordonn es adresse votre adresse postale suffit la question
19. ge mpOC be de justice une cour d arbitrage n est pas tenue d offrir un tel droit Or l crasante majorit des pays ont choisi de ne pas inscrire la possibilit de faire appel dans leurs accords Si le trait transatlantique inclut un dispositif de RDIE ces tribunaux verront en tout cas leur emploi du temps bien garni Il existe vingt quatre mille filiales de soci t s europ ennes aux Etats Unis et cinquante mille huit cents succursales am ricaines sur le Vieux Continent chacune aurait la possibilit d attaquer les mesures jug es nuisibles ses int r ts Pour qu advienne le paradis sur terre des avocats d affaires Voil pr s de soixante ans que des soci t s priv es peuvent attaquer des Etats Le proc d a longtemps t peu utilis Sur les quelque cinq cent cinquante contentieux recens s travers le monde depuis les ann es 1950 80 ont t d pos s entre 2003 et 2012 3 Pour l essentiel ils manent d entreprises du Nord les trois quarts des r clamations trait es par le Cirdi viennent des Etats Unis et de l Union europ enne et visent des pays du Sud 57 des cas Les gouvernements qui veulent rompre avec l orthodoxie conomique comme ceux de l Argentine ou du Venezuela sont particuli rement expos s voir carte R glement des diff rends sur l investissement Les mesures prises par Buenos Aires pour faire face la crise de 2001 contr le des prix limitation de sortie des capi
20. ion heureuse mode d emploi Raoul Marc Jennar et Renaud Lambert De quoi parle t on GMT PTCI TTIP APT ou Tafta Divers sigles et acronymes circulent pour d signer une m me r alit officiellement connue en fran ais sous le nom de partenariat transatlantique sur le commerce et l investisse ment PTCI et en anglais sous celui de Transatlantic Trade and Investment Partnership TTIP Cette multiplicit d appellations s explique en partie par le secret des n gocia tions qui a entrav l uniformisation des termes utilis s Aliment par la fuite de documents le travail des r seaux militants a conduit l mergence de nouveaux acron ymes notamment Tafta en anglais pour Trans Atlantic Free Trade Agreement qu utilisent certaines organisations franco phones dont le collectif Stop Tafta 1 et grand march transatlantique GMT en fran ais 2 De quoi s agit il officiellement Le GMT est un accord de libre change n goci depuis juillet 2013 par les Etats Unis et l Union europ enne visant cr er le plus grand march du monde avec plus de huit cents millions de consommateurs Les accords de libre change tels que ceux parrain s par l Organisation mondiale du commerce OMC visent non seulement abaisser les barri res douani res 5 mais mpOC groupe de Li ge www liege mpOC be galement r duire les barri res dites non tarifaires quotas formalit s administratives
21. kairospresse be Vous pouvez vous le procurer en versant 3 sur le compte du journal en mentionnant votre adresse compl te et Num ro 10 en communication Kairos ASBL BE20 7925 4489 7956 Mouvement politique des Dossier Grand march transatlantique GMT objecteurs de croissance m extrait de la lettre du mpOC Li ge du 10 juin 2014 Groupe de Li ge www liege mpOC be eni info liege mpOC be e 10 juin 20 T 04 277 91 42 Depuis l t 2013 les n gociations sur le grand march transatlantique GMT vont bon train sous l gide de la Commission europ enne et d un comit sp cial o si gent des repr sentants des 28 tats de l Union europ enne en toute discr tion et dans le dos des citoyens europ ens et tasu niens Dans l esprit de ses g niteurs ce projet devrait tre l ultime accord commercial concluant plus de 20 ann es de pr paratifs la suite de la d claration de 1990 instaurant les sommets annuels Union europ enne tats Unis pour promouvoir le libre change entre les deux parties avec le soutien jamais d menti des gouvernements europ ens fussent ils de droite ou de gauche En r alit cet accord est bien plus qu un accord de libre change car s il devait tre mis en place il aurait des cons quences d sastreuses sur nos acquis sociaux et notre vie au quotidien sans com mune mesure avec celles pourtant d j d l t res du TSCG Trait sur la Stabilit la Coordination et la Gouvernanc
22. lus haut niveau possible de protection jurid ique et de garantie pour les investisseurs europ ens aux Etats Unis et r ciproquement En clair permettre aux entreprises priv es d attaquer les l gislations et les r gle mentations quand elles consid rent que celles ci repr sen tent des obstacles la concurrence l acc s aux march s publics ou l investissement L article 4 du mandat pr cise Les obligations de l accord engageront tous les niveaux de gouvernement Autant dire qu il s appliquerait non seulement aux Etats mais galement toutes les collectivit s publiques r gions d partements communes etc Une r glementation municipale pourrait tre attaqu e non plus devant un tribunal administratif fran ais mais devant un groupe d arbitrage priv international Il suffirait pour cela qu elle soit per ue par un investisseur comme une limitation son droit d investir ce qu il veut o il veut quand il veut comme il veut et d en retirer le b n fice qu il veut 8 Le trait ne pouvant tre amend qu avec le consentement unanime des signataires il s imposerait ind pendamment des alternances politiques S agit il d un projet que les Etats Unis ont impos l Union europ enne Pas le moins du monde la Commission avec l accord des vingt huit gouvernements de l Union europ enne promeut activement le GMT qui pouse son credo libre changiste Le projet est par ailleurs por
23. ne de libre change sur leur propre territoire L engagement contre le grand march transatlantique GMT ne doit donc pas cibler un Etat particulier f t il les Etats Unis L enjeu de la lutte est la fois plus large et plus ambi tieux il concerne les nouveaux privil ges que r clament les investisseurs de tous les pays peut tre pour les r compen ser de la crise conomique qu ils ont provoqu e Bien men e une bataille plan taire de ce genre pourrait consolider des solidarit s d mocratiques internationales aujourd hui en retard sur celles qui existent entre les forces du capital Dix ans apr s M Clinton le commissaire europ en Pascal Lamy un socialiste fran ais qui deviendra directeur g n ral de l Organisation mondiale du commerce OMC reprend son analyse J e pense pour des raisons historiques conomiques politiques que l ouverture des changes va dans le sens du progr s de l humanit Que l on a provoqu moins de malheurs et de conflits quand on a ouvert les changes que quand on les a ferm s L o le commerce passe les armes s arr tent Montesquieu l a dit mieux que moi 4 Au XVIIIe si cle Montesquieu ne pouvait cependant pas savoir que le march chinois s ouvrirait un si cle plus tard non pas gr ce la force de conviction des Encyclop distes mais dans le sillage des mpOC groupe de Li ge www liege mpOC be canonni res des guerres de l opium et du saccag
24. ons achev es la Commission en pr sente les r sultats au Conseil qui statue la majorit qualifi e au moins 55 des Etats repr sentant 65 de la population 4 Restriction importante si le texte qui lui est soumis comporte des dispositions sur le commerce des services sur les aspects commerciaux de la propri t intellectuelle et sur les investis sements directs trangers l unanimit est requise Celle ci s impose galement pour la conclusion d accords qui dans le domaine du commerce des services culturels et audiovi suels risquent de porter atteinte la diversit culturelle et linguistique de l Union et dans le domaine du commerce des services sociaux d ducation et de sant lorsque ces accords risquent de perturber gravement l organisation de ces services au niveau national et de porter atteinte la responsabilit des Etats membres pour la fourniture de ces services Les gouvernements disposent donc d une large libert d appr ciation du r sultat final des discussions et peuvent s emparer de l obligation de statuer l unanimit pour bloquer le projet Avant de se prononcer le Conseil doit soumettre le texte au Parlement europ en afin d viter d tre d savou 5 Acte IT validation par le Parlement europ en Depuis 2007 le Parlement dispose d un pouvoir accru en mati re de ratification Il peut approuver ou rejeter un trait n goci par la Commission au terme d une proc dure b
25. ou normes sanitaires techniques et sociales A en croire les n gociateurs le processus conduirait une l vation g n rale des normes sociales et juridiques De quoi s agit il plus probablement Cr e en 1995 l OMC a largement uvr la lib ralisation du commerce mondial Toutefois les n gociations s y trouvent bloqu es depuis l chec du cycle de Doha notamment sur les questions agricoles Continuer promouvoir le libre change impliquait de mettre au point une strat gie de contournement Des centaines d accords ont ainsi t conclus ou sont en cours d adoption directement entre deux pays ou r gions Le GMT repr sente l aboutis sement de cette strat gie sign es entre les deux plus grandes puissances commerciales qui repr sentent pr s de la moiti de la production de richesse mondiale ses dispositions finiraient par s imposer toute la plan te La port e du mandat europ en de n gociation et les attentes exprim es par la partie am ricaine sugg rent que le GMT d passe largement le cadre des simples accords de libre change Concr tement le projet vise trois objectifs principaux liminer les derniers droits de douane r duire les barri res non tarifaires par une harmonisation des normes dont l exp rience des pr c dents trait s laisse penser qu elle se fera par le bas et donner des outils juridiques aux investisseurs pour casser tout obstacle r glementaire ou l
26. ourrons compter sur l appui de certains Etats membres comme le Royaume Uni dont le premier ministre David Cameron a d clar Tout doit tre sur la table Et nous devons nous attaquer au c ur des questions r glementaires de fa on ce qu un produit accept d un c t de l Atlantique puisse imm diatement entrer sur le march de l autre The Wall Street J ournal 12 mai 2013 Un obstacle de taille doit tomber le principe de pr cau tion qui oblige prouver l absence de risque avant la mise sur le march d un produit en Europe Cet archa sme soumet nos OGM une proc dure d autorisation et une valuation des risques obligatoire et publique R sultat les populations du Vieux Continent ne peuvent profiter que d une cinquan taine de produits g n tiquement modifi s contre des centaines de l autre c t de l Atlantique o les consomma teurs devraient bient t d couvrir le go t du saumon OGM Le GMT l vera de telles entraves comme l obligation d tiqueter tout produit OGM sur le sol de l Union Preuve qu il tait temps d agir ce projet saugrenu s duit certains Etats am ricains 2 Certes il sera d licat politiquement d obtenir un alignement complet des normes au moment de la signature de l accord des protestations citoyennes commencent d j se faire entendre Mais fort heureusement deux m canismes inclus dans les mandats de n gociation permettront un alignement des normes apr
27. que au sein de la commission pour le commerce international INTA du Parlement Ceux ci n ont pas le droit de les transmettre leurs coll gues en dehors de cette commission ou des experts ext rieurs pour examen malgr leur technicit Les documents transmis par la direction g n rale du commerce sur le GMT ne concernent par ailleurs que les propositions de l Union Les Etats Unis interdisent l examen de leurs positions de n gociation par les autres Etats ou le Parlement europ en Selon la commission ce secret permet de prot ger les int r ts de l Union et de garantir un climat de confiance afin que les n gociateurs puissent travailler ensemble pour obtenir le meilleur accord possible 4 Pourtant les n gociations de l Organisation mondiale du commerce OMC peu r put e pour sa transparence pr voient la publication des contributions des Etats et des textes de n gociation Est il inimaginable qu une discussion aux enjeux aussi importants puisse se tenir publiquement entre repr sen tants lus plut t que secr tement entre technocrates anonymes Une cat gorie d acteurs ne se plaint gu re de cette opacit les lobbyistes des entreprises multinationales Ces derniers constituent la grande majorit des contributeurs aux consul tations publiques sur le GMT organis es par la commission et font l objet d un traitement de faveur l o un repr sen tant syn
28. rs articles sur le GMT sont disponibles dans la rubrique B N TE i ru Le site de l Alliance D19 20 Articles classement par th me Europe Transatlantique Le site de Raoul Marc J ennar du site du mpOC Li ge ou via ce lien direct i Une excellent dossier sur le GMT est paru dans le journal Livres Kairos N 10 Le March Transtlantique d mocraties R i vendre Voir la pr sentation de ce dossier sur Bruno Poncelet et Ricardo Cherenti Le grand march Bear Editions Perpignan 2014 5 mpOC groupe de Li ge www liege mpOC be transatlantique les multinationales contre la d mocratie Editions Bruno Leprince 2011 r dition en 2014 112 p 5 Raoul Marc J ennar et Renaud Lambert Le Grand March transatlantique La menace sur les peuples d Europe Cap Une bande dessin e en ligne www treatthetreaty org Extraits d articles du Monde diplomatique de juin 2014 Introduction Les lections europ ennes de mai 2014 ont t moign du rejet grandissant qu inspirent les politiques mises en uvre sur le Vieux Continent La r ponse de Bruxelles ce d saveu populaire H ter la conclusion d un accord n goci en secret avec Washington le grand march transatlantique GMT La r plique serait paradoxale si privatisations et libre change ne constituaient les deux credo habituels de l Union europ enne D j en 2008 la crise financi re avait favoris une offensive lib rale ciblant les d pense
29. s publiques et les programmes sociaux Six ans plus tard Washington comme Bruxelles aimeraient donc appliquer la m me logique La croissance stagne le ch mage progresse et les in galit s s envolent les gouvernants occidentaux en d duisent que l heure est venue de consacrer la sup riorit du droit des multinationales d gager davantage de profits sur le devoir des Etats prot ger leurs populations Mais rien n est encore jou Car en Europe comme en Am rique du Nord la mobilisation contre le GMT gagne du terrain Au point d embarrasser les avocats du trait qui croyaient avoir partie gagn e La n gociation d un grand march transatlantique GMT entre les Etats Unis et l Union europ enne confirme la d termination des lib raux transformer le monde Enr ler les tribunaux au service des actionnaires lire Des tribu naux pour d trousser les Etats riger le secret en vertu progressiste et remettre la d mocratie aux bons soins des lobbyistes lire Silence on n gocie pour vous leur inventivit est sans limites De nombreuses tapes restent franchir avant la ratification ventuelle du trait lire Les trois actes de la r sistance Mais la finalit commerciale du GMT se double aussi de vis es strat giques isoler la Russie et contenir la Chine au moment o ces deux puissances se rapprochent l une de l autre lire Les puissants redessinent le monde La mondialisat
30. t par les grandes organisations patronales comme le Dialogue conomique transatlantique Trans Atlantic Business Dialogue TABD Cr e en 1995 sous l impulsion de la Commission europ enne et du minist re du commerce am ricain cette organisation d sormais connue sous le nom de Trans Atlantic Business Council TABC promeut un dialogue fructueux entre les lites conomiques des deux continents Washington et Bruxelles Les puissants redessinent le monde Serge Halimi Un aigle libre changiste am ricain traverse l Atlantique pour ravager un troupeau d agnelets europ ens mal prot g s L image a envahi le d bat public dans le sillage de la campagne pour les lections europ ennes Frappante elle est politiquement p rilleuse D une part elle ne permet pas de comprendre qu aux Etats Unis aussi des collectivit s locales risquent demain d tre victimes de nouvelles normes lib ra les qui leur interdiraient de prot ger l emploi l environne ment la sant D autre part elle d tourne l attention d entreprises bien europ ennes fran aises comme Veolia allemandes comme Siemens et tout aussi empress es que les multinationales am ricaines poursuivre en justice les Etats auxquels il prendrait la fantaisie de menacer leurs profits lire Des tribunaux pour d trousser les Etats Enfin elle n glige le r le des institutions et des gouverne ments du Vieux Continent dans la formation d une zo
31. tain nombre de ses positions de n gociation en juillet 2013 puis en mai 2014 mais de fa on tr s parcellaire onze documents en tout et pour tout De plus les documents de juillet 2013 n ont t publi s qu apr s avoir fuit et il n est pas possible de savoir si ceux de mai 2014 tr s synth tiques refl tent r ellement la teneur des documents mpOC groupe de Li ge www liege mpOC be La strat gie du secret peut surprendre n a t elle pas conduit d autres n gociations internationales l chec A l instar des vampires les tractations cach es ne r sistent pas au grand jour Ce ph nom ne surnomm effet Dracula participa d sint grer l accord multilat ral sur l investissement AMI en 1998 puis au rejet par le Parlement europ en de l accord commercial anti contrefa on en anglais Anti Counterfeiting Trade Agreement ACTA en 2012 Qu cela ne tienne Aux yeux de la direction g n rale du commerce la table de n gociation est recouverte de feutrine verte Pour r ussir des n gociations commerciales indique son site Internet il faut respecter un certain degr de confidentialit Autre ment cela reviendrait montrer son jeu son adversaire durant une partie de cartes 3 Le Parlement europ en ne dispose que d un acc s restreint au d tail des changes entre Washington et Bruxelles Les n gociateurs n envoient d informations qu un seul eurod put par groupe politi
32. tuelle Ce qu un effort concert des syndicats et des organisations politiques ou associatives europ ennes a permis d viter lors du d bat sur l accord commercial anti contrefa on risque de revenir sur la table avec le GMT Les dispositions de protection de la propri t intellectuelle et industrielle font actuellement l objet de n gociations et pourraient menacer la libert sur Internet priver les auteurs de la libert de choix dans la diffusion de leurs uvres ou encore limiter l acc s aux m dicaments g n riques 10 Et bien s r soumission des Etats un droit taill sur mesure pour les multinationales lire Des tribunaux pour d trousser les Etats Des tribunaux pour d trousser les Etats Beno t Br ville et Martine Bulard Des multinationales qui tra nent des Etats en justice pour imposer leur loi et faire valoir leurs droits cela ne rel ve pas du fantasme on compte d j plus de cinq cents cas dans le monde Il a suffi de 31 euros pour que le groupe fran ais Veolia parte en guerre contre l une des seules victoires du printemps 2011 remport es par les Egyptiens l augmentation du salaire minimum de 400 700 livres par mois de 41 72 euros Une somme jug e inacceptable par la multina tionale qui a port plainte contre l Egypte le 25 juin 2012 devant le Centre international pour le r glement des diff rends relatifs aux investissements Cirdi une officine de la Banque mondiale
33. votre int r t sur l extraordinaire opportunit offerte par les n gociations actuelles sur le grand march transatlantique GMT Ce trait devrait contribuer la croissance exponentielle de vos dividendes et renforcer notre position de leader mondial dans les semences les organis mes g n tiquement modifi s OGM et la protection des cultures Il vient r compenser nos intenses efforts de lobbying men s depuis de nombreuses ann es Nous souhaitons tout d abord vous rassurer m me si le pr sident de la R publique fran aise M Fran ois Hollande a affirm le 2 octobre 2013 qu il fera tout pour que l agriculture puisse tre pr serv e dans la n gociation avec les Etats Unis car nos produits ne peuvent pas tre abandonn s aux seules r gles du march l agriculture fait bel et bien partie du mandat de n gociation que la France a vot Le GMT nous offrirait la possibilit de r duire les r glementations excessives europ ennes sur la sant et l environnement qui nous emp chent d exporter librement d sherbants pesticides et OGM Dans le cadre des pourparlers et par la voix de notre lobby la Biotechnology Industry Organization BIO nous protestons contre les diff rences de normes qui persistent entre les Etats Unis et l Union europ enne et exigeons l limination des retards injustifi s dans le traitement de nos demandes pour introduire de nouveaux produits biotechnologiques D Nous p
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