Téléchargez le bulletin - Association des Amis du Vieil Arles
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1. MAXENCE A MICHEL P MILHAU J PITON F PONSDESSERRE D RAINAUD F ROUX MA D p t l gal 3 me trimestre 2007 Directeur de la Publication H CERESOLA ISSN 0988 9531 Cr ation Impression Berthier Imprimeur Arles2. N X Une pure nature au c ur de la Provence la Camargue Artistes Laurie Bedot Lou Canonne Elise Poupart l ves de 5e Description la Camargue nous passionne lorsque nous voyons le bleu de ses tangs et ses prairies sal es ses manades de taureaux ses flamants roses et ses cavales blanches Que devient le soleil lorsqu il va se coucher derri re les cabanes de gardians faut aussi penser que c est la seule r gion de France o l on voit pousser le riz 25 n Internatienal RE leu s anto D 5 N XI Arles et son Salon International des Santonniers Artiste Jean Marie Torrandell professeur Description depuis 1958 la ville d Arles est le si ge du Salon International des Santonniers qui pr sente avant tout l art du santon et des cr ches du monde entier Ainsi ce salon fait partie part enti re des diff rentes facettes du patrimoine arl sien de ses traditions 26 ROGER MASTRANTUONDO arl sien Champion de France de boxe 1944 des poids mi moyens Le Patrimoine se d cline tous les niveaux celui des monuments des objets et surtout celui des hommes dont le souvenir est tr s labile au bout de deux g n rations et apr s un si cle n y songeons pas trop pour la plupart des mortels Nous revenons un pass pas si lointain que cela mais plus de cinquante ans sont largement suffisants pour marquer de quelques mots aujourd hui la disparition d un grand champion
3. es coll es avec ceux du refus premier et qu il a fallu plus de deux mois pour les r diger et les faire adresser notre intention On s y attendait bien s r compte tenu de la r glementation l onine mise en place et appliqu e sans concession En fait je le r p te il faudrait monter un nouveau dossier en faisant de fausses assertions ne pouvant s appliquer valablement ensuite sur le terrain 31 Lorsqu on voit que le signataire est ma tre de requ te au Conseil d tat cela pose quelques interrogations sur le fond propos du d p t de recours en Conseil d tat pour abus de pouvoir puisqu en fait ce sont peu pr s les m mes qui jugent en dernier ressort M me s il n est pas obligatoire de se faire assister par un avocat ce qui est malgr tout fortement recommand cela a un co t d autant plus que la marge de man uvre et d espoir qu il reste aux AVA est peu pr s gale z ro Nous avons rejoint par mail les 6000 associations autres et adress tout ce dossier l quipe dirigeante pour nous donner un conseil technique pour effectuer ventuellement cette requ te avec quelque chance de succ s avant le 31 octobre 2007 forclusion ensuite D autre part cela servira peut tre appuyer le fait d une r vision al atoire de la jurisprudence qui pourrait tre remise en question d ici la fin de l ann e En attendant compte tenu des tarifs actuels de la Poste voqu s dans le pr c den
4. sident des RIP a t nomm la Direction R gionale des Antiquit s et des Affaires culturelles DRAC il y a 4 ans environ le parcours montre que le patrimoine compte et reste une r f rence Malgr une alerte d but 2002 propos de l occupation des Trinitaires par ces m mes RIP v BAVA n415 de jui n 2000 E N montrant leur pr potence quasi dictatoriale et alti re en se comportant en pays conquis il nous semblait avoir obtenu tacitement un consensus Consensus fragile certes mais quitable propos de la pr sentation du choix de photos dites d arts du nu en fait rotiques il faut appeler un chat un chat retenu par les RIP chaque ann e Arles pour les pr senter dans les lieux patrimoniaux mis gracieusement leur disposition par la ville d Arles La nouvelle direction des Rencontres d Arles ex RIP qui travaille quasi en solo sous la directe de MM BARRE du minist re et J F HEBEL pr sident des Rencontres ne semble plus avoir en t te le respect logique et basique c est le moins que l on puisse constater des lieux patrimoniaux qui lui sont confi s et avec la b n diction des autorit s de tutelle puisque M le maire d Arles n avait pas t mis au courant avant du contenu du c ru 2007 de Sainte Anne Cette direction a ainsi l occasion de manier pour un d rapage plus proche de la porno que de l ART une certaine langue de bois dans ce cas l n y voyant que des p rip ties et des broutil
5. VII SOCI T DES AMIS DU VIEIL ARLES Fond e en 1903 Reconstitu e en 1971 Pr sidents d honneur Anciens pr sidents FR D RIC MISTRAL AUGUSTE VERAN 1901 1903 PIERRE FASSIN AUGUSTE LIEUTAUD 1903 1923 MILE FASSIN JEAN LANDRIOT 1971 1974 ANDRE VAILAEN REMACLE REN VENTURE 1974 1987 REN VENTURE TH R SE GUIRAUD 1987 1990 COMIT DE PARRAINAGE Edmonde CHARLES ROUX Yvan CHRIST Jean Paul CLEBERT Jean DESCHAMPS Pierre DOUTRELEAU Maurice DRUON Ren GARAGNON Christian LACROIX Jean Marie MAGNAN Claude MAURON Odyle RIO Robert SABATIER Constant VAUTRAVERS MEMBRES DU COMITE DE PARRAINAGE AUJOURD HUI DISPARUS Henri AUBANEL Yvan AUDOUARD Elisabeth BARBIER Louis BAYLE Gaston BONHEUR Henri BOSCO Hedwige BOUTIERE Marcel CARRIERES Andr CASTELOT Duc de CASTRIES Jean Pierre CHABROL Andr CHAMSON Alice CLUCHIER Georges DUBY Lawrence DURRELL Pierre EMMA NUEL Henri Paul EYDOUX Louis FERAUD Irene FOUASSIER Charles GALTIER Ren JOUVEAU Halldor LAXNESS Duc de LEVIS MIREPOIX Marie MAURON Jean MISTLER Maurice PEZET Charles ROSTAING Michel DROIT Louis LEPRINCE RINGUET Pierre SEGHERS MEMBRES DU CONSEIL D ADMINISTRATION Pr sident Henri CERESOLA Vice Pr sidents Jean TERRUS R mi VENTURE Secr taire Mich le DEFONTE Tr sorier Albert BROCHUT Archiviste Annie TULOUP A ARNOULT M AUDEMA M BAUDAT J CASTANET R CHALAYE M FERRARI P
6. arl sien en un temps sans t l vision ni publicit de tous bords comme maintenant Il nous a quitt s en ce d but d ann e 2007 Il s agit de Roger MASTRANTUONO champion de France des poids mi moyens en cette p riode sensible de 1944 et qui ne l a pas emp ch de suivre une carri re associ ses fr res d entrepreneur de ma onnerie pendant de longues ann es on ne compte plus les immeubles ou les maisons qui sont pass es entre leurs mains Il reste de cet homme le souvenir d un visage volontaire marqu en permanence par ses combats au nez caract ristique la voix mouss e mais surtout la gentillesse toute preuve que n interdisait pas un caract re tremp et un brin sanguin surtout quand il avait raison pour r aliser son travail scrupuleux sur les finitions sa famille en respectueux hommage nous avons pens r diger ces lignes et rappeler notre m moire la chanson step qui lui avait t d di e par ses admirateurs arl siens au titre de A LA MASTRAN et dont nous vous livrons la reproduction avec les paroles de CARLY et la musique de M CAPRONNIER et Paul LAUGIER dont nous n avons pu retrouver la partition Peut tre qu un de nos lecteurs pourra nous le faire savoir en apportant d autres l ments sur sa carri re Adieu et bravo champion Henri C r sola 27 A le Masfran Chanson step la gloire du prestigieux boxeur arl sien Roger MASTRANTUONO Champion
7. blagues Paul ARENE en parle dans un num ro de Gil Blas du 18 mars 1887 Suite une nouvelle loi sur les d bits de boisson qui date de septembre 1881 des cafetons ouvrent Ils ne sont en fait que des lieux de d bauche On les appelle aussi caf s borgnes Les serveuses peu farouches que l on d signe sous le nom de filles de cafetons ne sont pas soumises une surveillance sp ciale et comme nous le dit l Homme de Bronze du 18 septembre 1881 Depuis quelques temps certain mal fait des ravages extraordinaires Le Forum R publicain ajoute Le quartier de la Cavalerie est un foyer d infection Un agent de police est d sormais charg de surveiller les cafetons et les femmes interlopes On donne des contraventions aux cafetiers S il y a r cidive le caf est ferm Les violences sont monnaie courante En janvier 1886 une rixe mortelle se produit quai de la Gare En novembre 1887 une bagarre violente met aux prises Italiens et Zouaves dans un cafeton de la rue de Vert les Italiens entonnant des chants injurieux contre la France Le lendemain des Zouaves mettent les Italiens en fuite et saccagent le caf La lecture des journaux locaux rend compte de la violence de certains faits divers rixe entre deux souteneurs dans un caf coups de couteaux rixe coups de revolvers devant la maison de tol rance n1 rixe au restaurant BRUSSET rue des Vers o Costa un mineur des giseme
8. celui qui a pos entre autres Lorsqu on voit la somme de contr les et de pr cautions et d autorisations qu il faut pour d autres faits moins importants prendre un avion par exemple on ne peut tre que se poser des questions quand on mesure toute la libert qui vous est laiss e et la confiance que l on vous accorde moralement et p cuniairement Bon coup de pub pour vos Rencontres m me FRANCE 3 en a fait une certaine promotion avec ces images ce qui a amen de nombreux habitants du Pays d Arles au moins 300 se rendre l exposition uniquement pour venir juger les objets de cette pol mique et humer quelque part ces effluves Seraient ils venus autrement Cela est triste de penser que non et encore plus triste de le mentionner ici Cette attitude prouve bien encore ce c t t l r alit d nonc ci dessus impos par les m dias aux citoyens et dont tire partie bien s r votre intelligentsia et qui sert vous donner de l importance et de la pub dont vous tes loin d tre m contents le tour est jou Tout tant dit et justifi Voil ce que les A V A leur habitude proposent maintenant apr s quelques semaines de r flexion gt Si l on pouvait tre plus tol rants et moins bruyants envers les Rencontres Internationales de la Photographie depuis ces trois derni res ann es nous remontons par ces lignes fortement au cr neau par le fait qu elles aient d cid de s appeler maintena
9. compris les petits ramoneurs savoyards VAN GOGH est pr sent lors de l enqu te sur l assassinat des militaires J ai assist l enqu te d un crime commis la porte d un bordel ici deux ltaliens ont tu deux zouaves J ai profit de l occasion pour entrer dans un des bordels de la petite rue des Ricolettes ce quoi se bornent mes exploits amoureux vis vis des Arl siennes La foule a manqu lyncher les meurtriers emprisonn s l H tel de ville lettre 469 Th o Il parle de nouveau des maisons closes dans une autre lettre son fr re lettre 470 Apr s avoir vu le portail de Saint Trophime qu il commence trouver admirable il ajoute Faut il dire la v rit et y ajouter que les zouaves les bordels les adorables petites Arl siennes qui s en vont faire leur premi re communion le pr tre en surplis qui ressemble un rhinoc ros dangereux les buveurs d absinthe me paraissent aussi des tres d un autre monde VAN GOGH voudrait bien peindre des prostitu es ces esp ces de femmes 2 francs Il en a contempl une un beau mod le de femme le regard comme celui de Delacroix et une tournure bizarre primitive Mais ces dames si bonnes filles soient elles ont vu peindre Vincent dans le quartier Elles ont peur des moqueries de leurs camarades et elles refusent Les bonnes putains ont peur de se compromettre et qu on se moquera de leur portrait gt Il ne pei
10. es avec une consultation demand e par les enqu teurs de tous les acteurs du Patrimoine et du Tourisme les AVA tant la seule structure loi 1901 Le pr sident des AVA apr s avoir pr sent l association ses buts et son implication au niveau patrimonial en particulier a fait part de notre analyse des probl mes pass s pr sents et venir soulignant les r alisations obtenues multiples et progressives dans le temps Il a t soulign la n cessit d un plan d ensemble et du respect de ce qui a t d cid par les concepteurs des projets et surtout de celui de l entretien de l acquis pour une bonne conomie des deniers publics S il a t pr cis par nos soins la part importante que tiennent le citoyen arl sien et les visiteurs dans les r alisations qui sont faites pour leur utilisation nous avons redit l int r t de la restauration d un b timent pour que celui ci puisse devenir utilitaire et apporter une touche conomique ce qui n exclue pas notre vigilance dans tous les cas vu certains exemples pass s Deux bulletins sp ciaux des AVA ont t remis aux enqu teurs gageons que le travail de tous a t reconnu On vous tient au courant HC Dominique MORRA nous a quitt s en d but d ann e 2007 Leles AVA n ont appris que r cemment la disparition de notre capitaine du Rh ne Un article son sujet para tra dans le prochain bulletin En attendant que sa famille soit assur e de notre affection
11. glements en France ne sont pas lus ou percut s par la plupart des visiteurs en vacances et en d tente Bref si la Photo n chappe pas l Histoire de l ART et que de tout temps il y a eu des nus on est d accord mais des nus ostentatoirement centr s sur les organes sexuels non La cerise sur le g teau c est lorsque M Francis HEBEL pour se justifier voque la statue de l Aveugle et du Paralytique du sculpteur arl sien Jean TURCAN rig e sous le porche de l Archev ch en ajoutant que les glises taient couvertes sic de peintures ou de sculptures tr s lubriques avec des diables etc Navrant de voir ainsi s exprimer l oc cul tation volontaire et totale pour un homme de l Art de ce qu a t la statuaire au cours des si cles depuis que le monde existe et de celle des monuments religieux de toute confession et bien ant rieure au dit art photographique Ces uvres lubriques sont des uvres construites d imagination de repr sentation de copies personnalis es d antiques et pleines souvent de symboles alors que la photo montre la r alit expos e d un mod le vivant et expressif mais fig et fix par un objectif pas si neutre que cela et complice m me de ce que l on veut lui faire voir avec le jeu de la lumi re du zoom centr sur un d tail particulier pi geant la r tine qui ne fait pas obligatoirement ressortir sic l ensemble alors qu est tout aussi valable artistique et auth
12. incessants tohu bohu devant certaines maisons Par exemple devant le n2 de la rue de Vert il y a du bruit des disputes du tapage des sc nes de d sordre Une demande d installation d une maison pr s de l glise Saint Antoine est bien entendu refus e Des mots nouveaux apparaissent lupanar d abord du latin lupa fille publique Van Gogh emploie ce mot plusieurs fois dans sa correspondance Ensuite le mot maison de tol rance Jusqu au 13 avril 1946 les prostitu es seront d sormais tol r es par l administration Elles seront inscrites sur le registre de la police et soumises un contr le sanitaire et administratif d o l expression fille en carte fille soumise Les autres qui ne se soumettent pas aux r glements de police et aux mesures sanitaires seront d clar es filles insoumises Par exemple Madeleine C une prostitu e d Arles est d clar e fille insoumise en 1871 Par arr t municipal du 29 mai 1867 il est d fendu aux filles publiques de stationner ou de se promener sur toutes les promenades et places publiques de la ville Elles occuperont au Th tre les places qui leur ont t d sign es Le 14 d cembre 1870 un autre arr t municipal oblige les filles soumises passer la visite sanitaire d abord au dispensaire de la rue du Grand Prieur puis dans les maisons de tol rance Mais le probl me des nombreux soldats de la garnison d Arles est toujours d ac
13. monter dans les appartements de la dame P ripat ticienne venu du grec a aussi une connotation litt raire On en trouve bien d autres grisettes terme employ par le commissaire central d Arles en 1872 filles de mauvaise vie et m urs filles de joie filles l g res cocottes biches jusqu au grotesque horizontale collaboration horizontale ch re l puration de 1944 1945 Au Moyen Age les maisons de prostitution taient signal es par une branche pendue de c leri D o l expression employ e aller au c leri Cette plante mang e crue avait en effet des vertus aphrodisiaques Ne disait on pas Si femme savait ce que le c leri fait l homme elle irait en chercher de Paris jusqu Rome Autre vieux dicton Si l homme savait l effet du c leri il en remplirait son courtil Et vous savez tr s bien que dans le philtre d amour de Tristan et Iseult il y avait une forte dose de c leri D ailleurs Emile FASSIN dans un article publi dans le Forum R publicain du 27 f vrier 1915 signale que la maison de prostitution La Vieille Laitue dont nous avons d j parl prit ensuite le nom d pi nom proven al du c leri l poque de Van Gogh les maisons de tol rance portaient des num ros Vous connaissez tous l entrefilet paru dans le Forum R publicain du 30 d cembre 1888 2 Dimanche dernier 11h30 du soir l
14. session 2006 2007 du coll ge Saint Charles panneaux r alis s l occasion de l exposition temporaire et itin rante Arles d hier et d aujourd hui Regards crois s B A V A n 132 p 47 54 Dans l article pr c dent intitul Arles et son patrimoine vu par des adolescents arl siens B A V A n 133 p 38 40 nous vous avions d j pr sent le panneau intitul Le soleil arl sien sur le cosiume Aujourd hui les 11 panneaux que vous allez d couvrir pr sentent par l image la diversit de notre patrimoine monumental naturel culturel et traditionnel nous faisant ainsi r fl chir sur la notion m me de PATRIMOINE Le patrimoine culturel au sens commun peut tre compris comme un ensemble de valeurs dont il faut assurer la transmission aux g n rations futures Toutes sortes de choses de lieux d objets sont porteurs de ces valeurs Mais le patrimoine culturel parfois d sign comme l h ritage culturel n est pas seulement dans les choses mat rielles tangibles Il existe aussi tout un patrimoine immat riel recouvrant diff rents domaines tels que traditions et expressions orales arts du spectacle pratiques sociales rituels et v nements festifs savoir faire li s l artisanat traditionnel etc Ainsi les l ves de 6e et 5e que j ai dirig s pendant mes heures de cours au coll ge ont pris conscience que la notion de patrimoine ne s arr te pas aux pierres et au mon
15. tait Paris en 1912 o il rencontra Gertrude STEIN qui lui fit conna tre MATISSE et PICASSO Gr ce au marchand de tableaux Paul GUILLAUME dont nous reparlerons plus loin il d couvrit quelques ann es plus tard lors d un autre s jour l uvre de MODIGLIANI et de Giorgio de CHIRICO C est en 1922 qu il d cida de faire construire ce mus e ainsi qu une cole des Beaux Arts sur un vaste terrain jouxtant sa maison Le mus e tait ouvert au public deux jours par semaine seulement car la passion de BARNES pour la peinture tait telle qu il avait r serv les autres jours de la semaine pour les classes de dessin des tablissements scolaires et pour les tudiants des Beaux Arts MATISSE affirmait que c tait le seul endroit au monde o l on pouvait communier avec l art pictural Aujourd hui la Fondation poss de 800 tableaux valu s plus de 2 milliards de dollars 180 tableaux de RENOIR 69 de CEZANNE 60 de MATISSE sans oublier RUBENS GRECO GOYA GAUGUIN MODIGLIANI MONET ROUSSEAU SEURAT et 8 tableaux de VAN GOGH dont 5 faits Arles et Saint R my de Provence Le Facteur Roulin gt Le Fumeur Chaumes au soleil ou Souvenir du Nord Nature morte Fleurs des champs dans un vase et Le Lupanar Avant d tre achet par la Fondation BARNES Le Lupanar eut plusieurs propri taires Il figura d abord dans la collection du prince de Wagram puis dans la galerie d art DRUET dans
16. A V A BULLETIN DES AMIS DU VIEIL ARLES POUR LA PROTECTION DE SON PATRIMOINE HISTORIQUE ET ESTH TIQUE N 134 Septembre 2007 LA RUE des VERS ARLES derni re d nomination en 1879 DESSIN de Raoul DUFY 1925 BN 80 B 90053 Rue d Arles qui tes vous par Annie TULOUP SMITH page 166 SOCI T DES AMIS DU VIEIL ARLES SOMMAIRE LE QUARTIER R SERV D ARLES page 1 Au temps de Van GOGH Par Ren GARAGNON PATRIMOINE ARL SIEN page 15 Analyse d un concept par l image Par Jean Marie TORRANDEL page 27 ROGER MASTRANTUONO arl sien champion de France de boxe 1944 des poids mi moyens Par Henri C R SOLA page 30 MODE D EMPLOI l gal et dissimul concoct par l tat pour mettre genoux les Associations communicantes loi 1901 SUITE Par Henri CERESOLA COTISATIONS De janvier d cembre 25 Euros et 31 Euros pour les abonnements hors de France A faire parvenir 20 place du Sauvage 13200 ARLES ou B P 10030 13633 Arles Cedex Secr tariat Mardi et Jeudi de 14h 18h T l Fax R pondeur 04 90 96 62 41 INTERNET ava arles club internet fr SITE INTERNET www ava arles com LE QUARTIER R SERV D ARLES AU TEMPS DE VAN GOGH Apr s avoir r dig pour les AVA un tat des lieux exact et fond propos de la Maison Jaune de VAN GOGH BAVA n133 Ren GARAGNON expose ce jour un des sujets tabous de la vie d une cit avec le m me souci de v rit o on retrouve encore VAN GOGH com
17. a rue de l Ancienne Gendarmerie Le 14 juillet 1867 une bande de marins attaque deux maisons closes situ es au 2 et au 3 rue du Vert Ils lancent des pav s dans le jardin et barricadent les portes d entr e La gendarmerie charge la ba onnette En janvier 1869 un monsieur qui tient une maison close est agress rue Chiavary par deux individus Les gendarmes de la place Lamartine et les soldats du poste de la Cavalerie sont sur les dents En 1880 des sc nes violentes et tumultueuses se d roulent dans la maison de tol rance 4 rue du Vert qui est ferm e 15 jours Quelques lignes seulement dans la presse locale voquent le drame de ces femmes qui se prostituent Le 2 mars 1880 une fille 2 rue du Vert tente de se suicider en se sectionnant l art re du bras avec un couteau Elle a agi nous dit le journaliste sous l influence de l ennui Une autre fille de m urs l g res dans la m me rue jette le 27 octobre 1880 ses effets par la fen tre qui sont r cup r s par monsieur F portefaix qui dispara t avec les v tements Certaines s vadent et refusent de rentrer en maison D autres s enfuient de l h pital En 1870 cinq filles de nationalit prussienne sont expuls es En plus des maisons closes il y a aussi de nombreux cafetons qui n ont h las de caf que le nom Autrefois le cafeton tait un tablissement o l on venait en famille d jeuner pousser la chansonnette et raconter des
18. aison publique mais caf pub diminutif de public house 2 Lettre Alfred Le Poittevin avril 1845 3 Excroissances ros es ou gris tres affectant les organes g nitaux et les plis voisins 4 Et non du Lambourdet comme le dit Cl bert dans son livre 5 La caserne d Arles abritait les 2 et 3 R giments de Zouaves L assassinat des zouaves a eu lieu le 11 mars vers 23 heures Le fait divers est relat dans l Homme de Bronze du 18 mars 1888 6 II s agit exactement d un po me de Bernard intitul Au Bordel illustr de dix dessins 7 Il s agit du tableau de Gauguin Au Caf Mus e Pouchkine Moscou 8 COQUIOT Gustave 1865 1926 critique d art fran ais Ami de Huysmans de Rodin et de nombreux impressionnistes Sa biographie de Van Gogh publi e en 1923 est int ressante car en plus de ses propres souvenirs il rapporte ceux de certains contemporains du peintre Signac Guillaumin LE LUPANAR La salle de caf 1888 The Barnes Foundation Merion E U 14 Patrimoine arl sien analyse d un concept par l image par Jean Marie TORRANDELL commissaire de l exposition Pour transmettre une id e un message les images en disent souvent plus que les mots Qu elles soient fixes ou anim es elles interpellent et provoquent des motions Sur ce constat ce nouvel article vous pr sente la suite et la fin des panneaux th matiques des l ves de 6 AE et 5 AE de la section Arka os
19. anchement quel rapport direct et quel int r t visuel et artistique de faire du visiteur un voyeur et de lui imposer ces chairs tristes montrant la nature humaine de tous les jours Sur Internet il y a plus beau ou laid ou mieux mis en valeur comme on le retrouve dans d autres expositions de Nu ch res notre ami R dar s qui sugg re plus souvent qu il ne montre et dans le m me lieu de Sainte Anne Tout cela dans une glise r f renc e aux MH par son classement La presse avertie par un de nos concitoyens m rite M IMBERT pr sident de plusieurs associations dont celle des familles a relay cette exposition au d licat parfum d orchid e Lire que MM HEBEL et BARRE ne cessent de v rifier que les h tesses informent les visiteurs qui ont des enfants propos de cette exposition est facile pour se donner bonne conscience comme de dire que lon est libre d entrer ou non ensuite comment se faire une opinion tant que l on ne voit pas les photos Ne leur viennent ils pas l id e simple qu il aurait t pr f rable de ne pas faire de la provocation gratuite entendue et peut tre esp r e Connaissant les probl mes identiques qui se sont d roul es au cours des expositions des ann es pr c dentes et que nous avions d nonc es en leur temps Surtout lorsqu on est conscient que l on va toucher un large public pendant plus de deux mois et que les avertissements de pr caution comme beaucoup de r
20. culture de tradition de patrimoine et m me d un brin de morale Vous savez messieurs les responsables que les m dias ont cr la t l r alit qui se retrouve tous les niveaux de revues films TV nos concitoyens gav s de cela de plus en plus en redemandent tout le temps blas s progressivement et comme drogu s de l extraordinaire peu enclins IV d autre part pour beaucoup d entre eux pour se d placer pour du banal Alors il n y a rien de tel que de mettre quelque chose de croustillant et de choquant h las pour attirer le visiteur pour qui il faut du concret un brin juteux et au parfum de scandale qui interpelle et sort de la routine Et on en demande toujours plus aux m dias vous le savez bien Pour beaucoup de citoyens et vous remarquerez que ce ne sont pas les AVA qui ont commenc de tirer les premiers vous devenez un brin complice d un hors norme du respect du corps travers la banalisation du pris sur le vi f de la repr sentation artistique du corps nu sous pr texte de cet ART derri re lequel vous vous abritez consid rant ceux qui vous interpellent comme de pauvres gens ignares non initi s ni d grossis et que vous cartez en quelques mots dans la presse Malgr tout en tant que dirigeants et pour le choix des uvres expos es c est une obligation morale et de soci t d en tenir compte de par l importance de vos fonctions et de ce que vous repr sentez plut t que de laisser pisser
21. culturel voir identitaire pour notre ville d Arles Par notre travail nous avons voulu illustrer et rappeler ainsi l histoire des ar nes ceux qui ne la connaissent pas 18 H N IV L Arles m di vale dans toute sa splendeur Artistes Fr d rique Ferrand et Camille Mabi l ves de 5 Description nous sommes passionn es par le patrimoine m di val arl sien qui est si pr sent dans le paysage urbain de notre ville Si sombre et myst rieuse cette architecture semble renfermer les secrets du temps Nous aimons tout particuli rement le portail roman de Saint Trophime avec ses sculptures si d taill es ainsi que les chapiteaux de son clo tre tous uniques les uns des autres 19 N V Arles 2000 ans d architecture Artistes Florine Gonzalez et Salom Louis l ves de 5 Description nous avons choisi ce th me car il est important de savoir et de conna tre l Arles d hier ses monuments son architecture Pour nous le patrimoine arl sien est tr s riche et nous offre 2000 ans d histoire d architecture que nous avons voulu illustrer par ce travail 20 l gt 3 EU Fe SR a TA pee N VI Les merveilles d Arles Artistes Alexandre Auzias L a Bastide B rang re Fabregoul C cile Laurent et Manon Martinez l ves de 6 AATUN SITE Description face la richesse et la diversit de notre patrimoine nous avons choisi de faire un tableau repr s
22. de France 1944 des poids mi moyens DLLCTTOOECOCT OPEL ELEC EEE TETE UE Musique Paroles Fe de M CAPRONNIER er CARLY Paul LAUGIER v v DOUTE CLIN EL ETENTEELITIT TENTE EEE NTE LEE ONANNA UNOVA UA MANNED OUOO NOAA OO DARANE CEUAKOUNOROUUGNO ONONO SOERADAOANORAARIAMN AEAARDAUAAADEAOSORACARADCIARAON ONAADAQAOQONORRADACAAORORAADONACAAAADNOCRQCOAAAAOCNROSRAROORMAADANARONORNG Re RE EE ER b 5 cr e par la grande fantaisiste vedette du disque et de lo radio LA HOUPPA et par le brillant fantaisiste Arl sien LEO MONTA CARLY Avteur Editeur 31 Rue Moli re ARLES B du Rh Tous droits d ex cution r serv s pour tous Pays 28 A LA MASTRAN Chanson step Paroles de CARLY Musique de M CAPRONNIER et Paul LAUGIER REFRAIN A LA MASTRAN Pour gagner la victoire Il faut savoir tre fort et vaillant A LA MASTRAN Pour conqu rir la gloire Il faut toujours de l audace et du cran A LA MAS TRAN ler COUPLET En Arles la jolie o bat le coeur de la Provence C est l qu a vu le jour le brave gars ROGER MASTRAN N ayant que boxe en t te Marqu par le destin Sans tambour ni trompette Il a fait son chemin Le voil d tenteur du titre de Champion de France Battant tous les records il l a enlev brillamment Toujours pr t au combat Faut voir comme il se bat Avec sa belle ardeur Il y met tout son c ur au refrain 2me COUPLET Quand on est amoureux p
23. e nomm Vincent VAUGOGH peintre originaire de Hollande s est pr sent la maison de tol rance n1 a demand la nomm e Rachel et lui a remis son oreille Plus tard les maisons porteront des noms plus po tiques Le Cam lia Le Sphinx Le Bras d or des noms relatifs la navigation le port est tout proche La Belle Fr gate des noms de cartes jouer L As de tr fle L As de c ur ou tout simplement le nom du ou de la propri taire D autres enfin sont signal es par une lanterne sourde ou un fanal rouge Voyons maintenant ce quartier r serv d Arles au cours des si cles En 1829 le maire d Arles MEIFFREN DE LAUGIER baron de Chartrouse d limite un p rim tre de sept rues r serv es la prostitution arr t municipal du 2 octobre 1829 Quatre rues sont situ es au Bourg Neuf La Cavalerie 1 Rue Sainte Claire appel e aussi rue de Rousset Aujourd hui rue de Grille 2 Rue Saint Isidore 3 Rue de Vert Ces deux rues d molies lors des bombardements alli s en 1944 se trouvaient l emplacement de l actuelle rue Marius Jouveau 4 Rue des Glaci res D molie elle aussi en 1944 elle se trouvait l emplacement de l actuelle rue Jules Ferry Les trois autres se trouvaient au Bourg Vieux La Roquette 5 Rue Lagoy 6 Rue Parade 7 Rue Saint Marc aujourd hui rue Jacques Bellon Malgr ce p rim tre d limit d autres maisons s install rent en particulier rue Saint Mich
24. eau et une putain qui se raccommodaient apr s une brouille La femme faisait l indiff rente et la superbe l homme tait c lin J ai fait une petite toile de 4 ou de 6 le te l enverrai lettre B19F On retrouve mention de cette toile dans la lettre 548 Th o Je fais de t te une tude de bordel pour Bernard Egalement dans la lettre 561F J ai fait une pochade de bordel et je compte bien faire un tableau de bordel En octobre VAN GOGH crit de nouveau Bernard Maintenant ce qui t int ressera nous avons fait quelques excursions dans les bordels et il est probable que nous finirons par aller souvent travailler l GAUGUIN a dans ce moment en train une toile du m me caf de nuit que j ai peint aussi mais avec des figures vues dans les bordels 7 Cela promet de devenir une belle chose lettre B19aF Quelques mois plus tard il y aura l pisode de l oreille coup e bien trop connu pour tre mentionn ici Rappelons simplement que VAN GOGH apr s une dispute avec son ami se pr senta le 23 d cembre 11h30 du soir la maison de tol rance n4 demanda Rachel et lui remit son oreille en disant Gardez cet objet pr cieusement Ce fait divers figure dans l hebdomadaire local Le Forum R publicain du 30 d cembre 1888 9 Tout le monde sait aussi gr ce aux recherches de M LEPROHON que RACHEL se faisait appeler Gaby qu elle est d c d e en 1952 l ge de quatre ving
25. el de l Escale partie ouest du Rond Point des Ar nes et rue des Escaliers de la Grotte aujourd hui rue de la Grotte Le 24 octobre 1839 une ordonnance de M BOULOUVARD maire d Arles dresse l tat nominatif des filles et femmes publiques d Arles En 1845 lettre du 15 mars le Minist re de l Int rieur signale au 3 pr fet des Bouches du Rh ne qu on envoie faute de place la caserne des militaires de la garnison chez des logeurs de profession Les maisons sont mal tenues et quelquefois suspectes au point de vue des bonnes m urs Il en r sulte que ces soldats se trouvent ainsi expos s contracter dans ces logis des maladies v n riennes Les salles militaires de l h pital civil d Arles voient ainsi augmenter le nombre des militaires atteints de syphilis Ce probl me des logis douteux rejoint celui des cafetons au bord du Rh ne dont nous reparlerons un peu plus loin En 1849 il y avait selon les registres municipaux dix maisons de prostitution avec 41 filles Par un arr t municipal du 12 ao t 1850 modifi le 16 septembre 1856 le maire d Arles le baron de CHARTROUSE instaure un nouveau p rim tre plus restreint que le pr c dent Les maisons de prostitution occuperont d sormais les quatre rues suivantes Rue Saint Isidore Rue de Vert Rue Rousset Rue de la Gendarmerie aujourd hui rue Dieudonn En 1859 de nombreuses plaintes manant de m res de famille signalent d
26. en 1953 Son dessin simplifi l extr me repr sente la rue des Vers calad e bien s r avec quatre maisons closes L As de Pique Le Chat Noir L As de Tr fle et L As de Coeur La plupart des maisons closes dispara tront lors des bombardements a riens des 25 juin 17 juillet et 15 ao t 1944 Quelques unes resteront debout par miracle comme le 21 de la rue du Grand Prieur c t des Thermes de Constantin Ce n tait qu un sursis d ailleurs puisque le 13 avril 1946 la Chambre des d put s supprimait les maisons de tol rance Il ne reste plus grand chose du quartier tel que VAN GOGH l a connu part les tours de la porte de la Cavalerie et la fontaine Am d e Pichot Bien s r le quartier a t reconstruit apr s la guerre mais les maisons de la Reconstruction c est ainsi qu on les appelle n ont rien du charme des maisons d antan Les quelques admirateurs du peintre qui errent par l sont bien d us Heureusement le gros des troupes d barque d normes autocars sur les Lices et se pr cipite vers le jardin de l ancien H tel Dieu refait l identique Ceux qui arrivent par le train ne trouvent pas grand chose Comme le dit avec humour JACOBI et ce sera notre conclusion Le Van Goghien avis vitera le buste gueule ouverte du jardin d t ainsi que le Caf de Nuit et son badigeon comm moratif Il se contentera arrivant par le train de se rendre au bord du Rh ne pour retrouve
27. entant un chantillon de quelques monuments arl siens repr sentant diff rentes p riodes de notre histoire du Moyen ge au XXI si cle 21 N VII Le costume arl sien une tradition devenue patrimoniale Artiste Jean Marie Torrandell professeur Description qui ne conna t pas le mythe de l Arl sienne Au del d tre un simple costume r gional il incarne toute l me d une ville Chaque ann e les Arl siens se retrouvent pour la Pegoulado et la F te du costume cr e d s 1903 par Fr d ric Mistral 22 K pi E oa N VIII L esprit feria Artistes Fabien Barbon Simon Delarque et Anthony Sourdon l ves de 5 Description pour nous la feria et avant tout son ambiance font partie de notre patrimoine de nos traditions C est pour cette raison que nous avons choisi de travailler sur la tauromachie 23 N IX Arles et son patrimoine naturel la faune et la flore de Camargue Artistes Margaux Demaison Allison Moliner Marion Rodriguez et Delphine Souloumiac l ves de 6 Description nous avons choisi ce th me de notre patrimoine car nous aimons tout particuli rement la faune et la flore de la Camargue Pour certaines d entre nous ces deux l ments de notre patrimoine naturel font partie de notre quotidien ses taureaux ses chevaux camarguais ses flamants roses et ses maisons de gardians 24 Cainarguess LAN Er du E TUE
28. entique un ensemble g n ral o l on ne voit pas trop soulign le particulier Et quand on conclut pour se justifier encore que c est curieux que l Art doive tre interdit alors qu il y a une mani re de spectaculariser la violence de plus en plus pr sente sans que l on dise quoique ce soit La PROVENCE du 4 ao t 2007 on d place le probl me malicieusement et sciemment pour ne pas dire sournoisement et on pousse des cris d orfraie l id e d interdire les photos Les AVA ne l ont jamais demand aussi pour que vous assumiez pleinement votre Art En gros on provoque et ensuite on fait semblant de pleurer pour donner mauvaise conscience aux autres que l on n a pas respect Pourquoi ici comparer ce sujet avec celui de la violence nous on peut plut t parler propos de cette exposition d un certain viol de l il et de la conscience de chacun des visiteurs par les images de ce qui n a rien voir avec ce nu masculin d Art Lire que l on qualifie ce photographe espagnol de plus grand photographe contemporain dans son pays n est ce pas quelque part faire injure ses coll gues lorsqu on voit ces clich s L ensemble devient peu peu difiant et mesure bien l impact la vanit la sup riorit affich e d une intelligentsia qui sous pr texte d Art et de Libert et qu il est toujours interdit d interdire fait table rase d un revers de sexe de ce que l on peut lui opposer en terme de raisons de
29. la collection du docteur Tripier dans celle de Candinelli Lyon partir de 1913 et enfin la galerie d art Paul Guillaume Paris o BARNES l acheta Le quartier de la Cavalerie o se trouvaient les maisons closes tait un quartier tr s pittoresque J allais souvent au Saint Esprit c est dire Place Voltaire faire des courses avec ma grand m re De temps en temps j accompagnais mon grand p re qui allait jouer aux boules pr s des cit s PLM avenue Talabot Au retour je m arr tais chez mon ami Wang qui tait au coll ge Mistral avec moi 11 Son p re tenait le Restaurant de l Alcazar place Lamartine qui fut d truit non par les bombes alli es mais par la municipalit Privat C tait le restaurant le moins cher de la ville et on y mangeait bien pour 2 francs Je revenais par la rue de la Cavalerie pleine de bars anim s deux pas de l les maisons closes des rues chaudes taient d cor es de petites lanternes ou de cartes jouer On entendait souvent la musique geignarde d un piano m canique couverte parfois par les sifflets des trains du PLM Il y a dans le livre de COQUIOT La Terre frott e d ail publi Paris en 1927 77 dessins de Raoul DUFY dont un repr sentant une rue chaude d Arles 8 C est apr s la Grande Guerre que Dufy d couvrit la Provence En 1908 il s tait install l Estaque avec Braque puis il se fixa Vence en 1919 et bien plus tard Forcalquier o il mourut
30. les m ritant peine d tre soulign es tant donn que l on a en face de nous de v ritables artistes sic qui tout est peu pr s permis Donc la caravane ex RIP peut continuer tranquille faisant fi des aboiements AVA et des manants du Pays d Arles Point d orgue pour 2007 avec ce choix voulu et d lib r de clich s noir et blanc d un brave photographe espagnol dont la carte de visite agrandie sur un panneau d annonce en fait n est r ellement pas plus grande que la surface d un mouchoir de poche On le dit sp cialiste du nu masculin en plus une telle raret qui est une originalit quasi mondiale salu e chapeau bas est fortement soulign e par M HEBEL Bref ces clich s insignes reconnus Madrid comme le fin du fin de la photo ont t retenus par le comit directeur des Rencontres dans le cadre de l ancienne glise Sainte Anne place de la R publique qui est un peu le nombril de la ville Vous me direz que le nombril n est pas bien loin anatomiquement des organes g nitaux et cela n a pas manqu avec des vues en A2 minimum saisissantes de r alit pour une quinzaine d entre elles gt P nis d un homme nu fier qui pose pour qu on l admire quel outil pr cieux mon DIEU En plus tenu 2 mains superpos es on en r ve gt Un autre qui pisse debout en visant bien la cuvette des WC bravo car c est souvent le loup classique chez les mecs comme la date de naissance de leur p
31. lications doivent para tre r guli rement au moins une fois par trimestre sans qu il puisse y avoir un intervalle sup rieur quatre mois entre deux parutions De plus en vertu des dispositions combin es des 4 me et 6 me f de ces articles les journaux et crits p riodiques pr sentant un lien avec l actualit doivent faire l objet d une vente effective au public au num ro ou par abonnement un prix marqu ayant un lien r el avec les co ts et sans que leur prix soit compris dans une cotisation un groupement quelconque Or en ce qui concerne A V A BULLETIN DES AMIS DU VIEIL ARLES apr s avoir pris connaissance de vos observations et au vu des pi ces vers es au dossier la Commission n a pu que constater nouveau que d une part 7 mois s tant coul s entre les num ros 125 et 126 ainsi que 6 mois entre les num ros 123 124 et 125 et entre les num ros 127 et 128 et la publication n ayant paru que deux fois au cours de l ann e 2005 la p riodicit n est donc pas r guli rement au moins trimestrielle d autre part l abonnement tant li l adh sion au groupement diteur et son prix compris dans une cotisation cette publication entre dans le champ de l exclusion pr vue par les dispositions combin es des 4 me et 6 me f des articles cit s plus haut 30 Dans ces conditions le Commission a d cid de rejeter le recours gracieux et de confirmer sa pr c dente d cision de ne
32. malgr quelques probl mes dans l appr ciation de son volume initialement trop petit en voie de r solution et pour lesquels nous sommes intervenus nouveau Il sera quip d une colonne dans laquelle bonne hauteur une vid o encastr e projettera sur le mur un diaporama permanent de l histoire du Pays d Arles l aussi nous aimerions avoir connaissance du contenu Les parois de cet accueil ont t color es en un gris quasi douanier pas trop heureux le m me que celui du Mus e d partemental de l Arles antique cause d un ton sur ton de toute la pi ce choisi au d part et pas tr s heureux non plus parait il Il verra en d coration sur deux faces seulement la V nus d Arles telle qu elle est au Louvre il est dommage que l on n ait pas pens faire appara tre le dessin de l authentique trouv e dans le proscenium du Th tre antique et dont la copie est dans notre mus e cela aurait amen un questionnement historique int ressant de la part de certains visiteurs De m me on peut regretter que notre id e d alterner une V nus et une Arl sienne stylis e n ait pas t retenue Notre costume donnant cette silhouette devenue un mythe et une force touristique aurait d avoir sa place en ce c ur de l H tel de ville De nouveaux bancs et une r novation des radiateurs massifs en fonte sont les bienvenus et trait s aussi pour la meilleure red couverte de cette pi ce Enfin notre suggestion de place
33. me t moin de ce temps et des lieux Merci de ces lignes la documentation fouill e Si l Orient et l gypte avaient des prostitu es sacr es si les h ta res de l antiquit grecque occupaient un rang social lev les prostitu es romaines de la Subure de l Esquilin et du Circus Maximus avaient elles une situation bien inf rieure Le Moyen Age r glementa cette activit Les filhas falhidas terme de 1489 taient confin es dans des rues ou des quartiers r serv s sous l autorit d un officier municipal le sous clavaire charg entre autres de la police des m urs On pr f rait voir les belles filles occuper des endroits pr cis bas quartiers int rieur des remparts ruelles sombres ou maison proximit d un pont plut t que sur la chauss e Ces dames qui se habandonnent fere p ch de leurs corps s installeront donc dans des rues chaudes appel es aussi rues foraines ou rues deshonestes Au nom des bonnes m urs elles furent install es dans des bordels 1 appel s aussi bordelages ou bordeaux o encore dans des estuves qui n avaient d tablissements de bains que le nom L historien Emmanuel LE ROY LADURIE disait d ailleurs que les maisons closes ont satellis les tuves au Moyen Age A Arles les maisons accueillantes se trouvaient comme les auberges logis et establages intra muros l int rieur des remparts le plus souvent pr s des porte
34. ndra donc pas de prostitu es N anmoins au fil des jours ses visites aux maisons de tol rance deviennent plus fr quentes 8 Vers le 20 avril 1888 il crit Bernard Ai vu un bordel ici le dimanche sans compter les autres jours une grande salle teinte la chaux bleuie comme une cole de village Une bonne cinquantaine de militaires rouges et de bourgeois noirs aux visages d un magnifique jaune ou orang quels tons dans les visages d ici les femmes en bleu c leste en vermillon tout ce qu il y a de plus entier et de plus criard le tout clair de jaune Bien moins lugubre que les administrations du m me genre Paris Le spleen n est pas dans l air d ici lettre B4F Au cours de l t Vincent va parcourir en tous sens la campagne d Arles du Tr bon Fontvieille et de la route de Tarascon Montmajour Il ne parle plus des maisons closes dans ses lettres Th o ou Bernard Il en reparle dans la premi re quinzaine d octobre lorsque Bernard lui envoie un recueil de pochades intitul Au Bordel 6 VAN GOGH r pond Bravo Au Bordel Oui c est cela qu il faut faire et je tassure que je t envie presque cette rude chance que tu as d entrer l dedans en uniforme ce dont ces bonnes petites femmes raffolent Mon Caf de nuit n est pas un bordel C est un caf On y dort avachi sur les tables Par hasard une putain am ne son type Y venant une nuit j ai surpris un maquer
35. nt Rencontres Photographiques d Arles Nous ne sommes pas d positaires du logo ARLES mais cela impose et doit donner leurs dirigeants une autre id e de leur mission car c est Arles qui est dans le titre maintenant Notre municipalit qui a le devoir de d fendre ce logo Arles doit elle aussi de droit avoir un contr le effectif de tutelle sur ce qui va tre expos m me si le financement de ces rencontres est assur en grande partie par le Conseil R gional PACA gt L instauration d un cahier des charges plus pr cis est obligatoire et l gal mentionnant les uvres propos es et leur caract re choquant ventuel afin d en discuter avec ces m mes organisateurs gt Les expositions sises dans un lieu patrimonial class ou reconnu doivent tre visualis es au pr alable par une commission mixte ville d Arles avec le Service du Patrimoine et de la Culture et Services du Conseil R gional ainsi que les repr sentants des financeurs pour accord de principe et sans les associations pour ne pas tre accus s d ostracisme Sans parler de censure ne peut on pas employer le terme de c sure plut t que de castration pure et simple Dans le cas d uvres de la valeur de celles propos es Sainte Anne jug es incontournables par tous les responsables un lieu non patrimonial ni historique ou religieux doit tre recherch pour cette exposition mentionn e par le programme l instar des autres Mes
36. nts de bauxite du Paradou est tu coups de couteaux Suite ces d bordements le Conseil municipal pr sid par le maire Jacques MARTIN vote sur proposition de M CABANIS le d placement des maisons de tol rance s ance du 9 ao t 1883 Elles sont dor navant plac es dans la partie haute de la rue des Glaci res en suivant une ligne qui partira de l angle form par la rue des Remparts et se continuera en contournant la partie nord de l le 43 de mani re comprendre la rue du Bout d Arles Le transfert aura lieu au plus tard le 29 septembre 1884 date apr s laquelle les rues longeant le quai de la Gare ne pourront plus tre occup es par les filles soumises Une autre r organisation interviendra en 1904 d lib ration municipale du 3 d cembre 1904 lorsque par suite de l installation du coll ge dans l immeuble des Carm lites les maisons de tol rance de la rue du Bout d Arles et de la rue des Glaci res seront supprim es Quand Vincent arrive Arles le 20 f vrier 1888 le quartier r serv d Arles se situe entre le couvent des Carm lites et la chapelle Saint Isidore dans les rues suivantes A gauche des tours de la Cavalerie en entrant en ville Rue des Glaci res Impasse du Lampourda 4 ou du Gratte Cul Rue Terrin Rue du Petit Puits Rue des R collets Rue du Bout d Arles aujourd hui rue des Ecoles Rue du Rempart aujourd hui rue Paul Bert droite des tours Rue Saint I
37. our les beaux yeux de sa ch rie On fait tout ce qu il faut pour lui plaire et gagner son c ur Nous avons tous sur terre Le m me ardent d sir D avoir sa mani re Dos joies et des plaisirs Que ce soit dans le sport ou tout simplement dans la vie Chacun s arrange pour que l avenir lui soit meilleur Et l on ne s en fait pas Quand on est un peu l Joyeux et pleins d entrain Chantons tous ce refrain au refrain bis et fin 29 MODE D EMPLOI l gal et dissimul concoct par l Etat pour mettre genoux les associations communicantes loi 1901 suite Suite notre article du pr c dent BAVA n 133 nous avons re u la r ponse suivante de la Commission paritaire CPPAP fin ao t 2007 Nous vous la livrons in extenso S te internet www cppaop fr R f d cision refus n 25479 du 28 06 07 Monsieur La Commission paritaire des publications et agences de presse a examin lors de sa derni re s ance pl ni re le recours gracieux que vous avez form le 3 avril 2007 contre la d cision du 1 f vrier 2007 refusant l inscription de la publication A V A BULLETIN DES AMIS DU VIEIL ARLES Pour b n ficier du r gime conomique de la presse les publications doivent remplir toutes les conditions des articles D 18 du code des postes et des communications lectroniques et 72 de l annexe lll du code g n ral des imp ts C est ainsi qu en application du 3 me de ces articles les pub
38. ouse et pour le d marrage guidage d un co t on peut juger de la pr cision rapport e du geste et du jet quel naturel et que nous sommes exceptionnels nous les hommes de pouvoir faire de m me et debout gt Autre individu m le pr sentant une capote pas trop pleine car c tait les restrictions l poque fier de son jaculation dont il veut faire partager la r ussite aux voisins gt Femme nue sur le dos tenant ses jambes contre sa poitrine avec super zoom sur sa raie nette et ses l ments pilolabiaux voisins afin que l on n en perde pas une goutte gt Une autre courageuse comme une crucifi e du sexe revendiquant dans la m me position je ne sais quoi on peut tout imaginer par le fait d avoir mis un cadenas cl s transphyxiant les grandes l vres gt De m me un petit zoom sur les seringues des drogu s pas de sexe mais de produits toxiques quasi lib ralis s en Espagne il y a peu encore rappelons le et qui ne montre pas forc ment le c t triste de la chose mais qui peut tre un brin et de fa on subliminale une piq re de rappel pour certains repentis et obtenir une certaine reconnaissance par le fait d avoir t saisi et retenu par ce c l bre photographe espagnol retenu par les Rencontres et l c est le m decin qui s exprime et qui conna t le sujet Et puis des c ls et des c ns M me si on veut montrer du doigt les malheurs amen s par une dictature fr
39. pas d livrer de certificat d inscription cette publication La Poste et le Ministre de l Economie des finances et de l industrie ont t inform s de cette mesure Cette d cision de la Commission ne remet pas en cause votre droit d diter et de para tre la demande d inscription ou de renouvellement d inscription d pos e aupr s de la CPPAP ayant eu pour seul objet l acc s aux avantages du r gime conomique de la presse Suite cette d cision deux possibilit s vous sont offertes 1 Si vous souhaitez proposer l examen des num ros post rieurs celui qui a fait l objet du refus et conformes aux textes en vigueur ou prendre des engagements pour l avenir vous pouvez d poser un nouveau dossier complet qui fera l objet d un nouvel examen Cette voie constitue g n ralement le moyen le plus rapide pour obtenir ou retrouver un num ro d inscription dans des d lais limitant les effets d favorables d un refus ou d une perte d inscription 2 Vous pouvez par ailleurs d f rer la pr sente d cision au Conseil d Etat place du Palais Royal 75100 PARIS cedex 01 par la voie du recours pour exc s de pouvoir dans un d lai de deux mois compter de la r ception de cette notification Je vous prie d agr er Monsieur l expression de ma consid ration distingu e Le Pr sident Bruno CHAVANAT Ma tre des requ tes au Conseil d Etat On voit que les termes les remarques et les formulations sont quasi copi
40. r parmi les crottes de chiens l odeur des bordels ferm s et la lumi re des toiles teintes 12 Si les crottes de chiens sont bien pr sentes l odeur des bordels ferm s est elle plus difficile voquer mais avec beaucoup d imagination on peut y arriver Ren GARAGNON Nous remercions Jean Marcel VIDAL et Bill SABEY de York Pennsylvanie pour l aide pr cieuse qu ils nous ont apport e BIBLIOGRAPHIE Archives Municipales d Arles J43 et J150 ADLER L La Vie quotidienne dans les maisons closes Hachette 1990 COQUIOT G Vincent Van Gogh Ollendorf 1923 COQUIOT G La Terre frott e d ail 1927 GIL M La Petite histoire des lupanars arl siens Le Proven al 8 et 9 mars 1993 HOUBRE G Le Livre des courtisanes Tallandier 2006 LE GUAY JP La Rue au Moyen Age Ouest France 1984 LEPROHON P Vincent Van Gogh Andr Bonne 1972 JACOBI M Ab c daire des Arl siens Harmonia Mundi 1995 STOUFF L Arles au Moyen Age La Thune 2000 TULOUP SMITH A Rues d Arles qui tes vous AVA 2001 VAILHEN REMACLE A Promenade dans Arles au temps pass L Homme de Bronze 1980 13 NOTES 1 Le mot fran ais a donn en anglais brothel par inversion de la consonne que Shakespeare emploie dans sa com die Much ado about nothing Beaucoup de bruit pour rien Le mot anglais public house qui faisait tant rire autrefois les l ves de terminale ne signifie pas m
41. r dans l angle nord est une copie grandeur nature de Bronzet ou du dieu Mars qui orne le sommet de la mairie faisant office de girouette et que l on ne voit quasi jamais a t retenue L aussi nous aimerions prendre connaissance des premi res pures de la texture et du volume r el Une belle r alisation sans conteste qui fait partie priori de banals travaux mais qui a un impact certain ne pas n gliger Nous y souscrivons bien volontiers malgr les quelques r serves nonc es ci dessus et qu il est encore temps peut tre de consid rer nous le souhaitons et vous tiendrons au courant VII HC QUALICITIES ARLES audit AFAQ AFNOR Les AVA ont t auditionn s le 17 septembre 2007 dans le cadre de la politique de valorisation du patrimoine de la ville d Arles la demande de son maire adjoint au Patrimoine et au Tourisme monsieur Christian MOURISARD ARLES s est engag e dans le projet europ en QUALICITIES qui a pour objectif de d finir et d attribuer un label de qualit pour les politiques de d veloppement durable c est le mot la mode pour les villes et leur territoire historique Le groupe AFAG AFNOR a t mandat pour auditer ces villes partenaires sur la base de ce r f rentiel QUALICITIES Le premier dossier d auto valuation remis par le service du Patrimoine et du Tourisme ainsi que le plan de progr s local ont t remis en juin 2007 Un programme d audit s est tal sur deux journ
42. s donnant acc s au c ur de la cit porte du MERCAT NOU March Neuf au sud porte de la Cavalerie au nord Il y avait galement des maisons accueillantes pr s des portes donnant sur le Rh ne porte du Vair porte de Rousset Prenons par exemple la porte du March Neuf qui fut d molie en 1876 En entrant en ville par cette porte et en tournant droite le long des remparts se trouvait une rue c est aujourd hui la rue de la Rotonde qui portait le nom de rue du Bordel Nous pr f rons le nom que lui donnait l rudit Andr VAILHEN REMACLE rue des Bordels Car il y en avait plusieurs Le plus connu tait la vieille laitue Lachuga vielha appel ainsi parce que l enseigne suspendue au dessus de la porte repr sentait une salade d fra chie Cette rue s appelait aussi rue de l Etuve et nous savons tr s bien que les tuves publiques d s le XIV si cle taient tr s souvent des lieux de d bauche Aller s estuver signifiait aller chez les filles Ouvrons une parenth se pour signaler la richesse du vocabulaire concernant les prostitu es H ta re appartient l Antiquit ribaude au Moyen Age dame galante la Renaissance MAUPASSANT parlait de cocottes BALZAC de femmes interlopes FLAUBERT quand il visita Arles en 1845 voque une garce du boxon qui habitait devant le th tre 2 S duit par la beaut du monument il ne voulut pas
43. sidore Rue de Vert Attardons nous quelques instants sur cette derni re rue L orthographe est diff rente suivant les poques rue de Vert rue du Vert rue de Vair rue des Vers Nous avons m me trouv rue du Verre dans plusieurs lettres du commissaire central au maire d Arles Les Arl siens de notre g n ration l appelaient la rue des Vers C tait d ailleurs le nom figurant sur la plaque officielle et coul e en bronze que l on apercevait sur le mur Emile FASSIN y consacre un article dans le Forum R publicain du 10 mai 1918 Il ne mentionne ni les maisons closes ni les filles ni les rixes se contentant doux euph misme de signaler que le quartier a joui longtemps d un certain renom dans le monde de la galanterie La musique et la danse y taient en faveur Le nom vient des anciens seigneurs de Vers dont l h tel avec ses vastes d pendances formait tout un c t de la rue La famille de Boche qui poss dait cet h tel au XVII si cle tait une des plus anciennes familles d Arles VAN GOGH peu apr s son arriv e avait assist le 12 mars 1888 un fait divers qui secoua toute la ville la porte d un bordel au n 30 de la rue des R collets deux Italiens au cours d une rixe apr s boire tuent deux zouaves de la garnison 5 L indignation des Arl siens est telle que la communaut italienne qui comptait entre 500 et 800 personnes va tre oblig e de fuir pr cipitamment y
44. sieurs les lus vous tes concern s maintenant et votre avis devient n cessaire pour l avenir quant aux AVA nous allons faire un courrier de ces lignes ces m mes autorit s et bient t aux chefs de file des listes lectorales N est ce pas un comble de devoir referrailler ferme pour nous positionner l avance et tre vigilants pour 2008 qui n est pas loin On vous tient au courant HC H TEL de VILLE mise en valeur progressive Apr s la fa ade nord restaur e de belle fa on mettant en valeur les l ments architecturaux un brin dissimul s jusqu maintenant c est au tour de l int rieur de faire l objet des attentions de nos diles Le journal municipal a relat la r novation de l accueil devenu un peu d suet et de moins en moins fonctionnel et la participation des AVA demand e par nos lus dans la r flexion et le conseil pour le projet d finir Le contenant bien s r n a pas tre touch cette belle pierre est un joyau elle seule VI Aussi la disparition du sas d entr e prenant de la place et de mobiliers qui cassaient la perspective a t obtenue Il a t remplac par une entr e plus sobre avec des parois en verre filigran aux nouvelles armes de la ville avec le nouveau lion acad mique Les volets seront effectivement et r guli rement ouverts du c t nord donnant plus de lumi re l accueil proprement dit Celui ci rectangulaire est d plac au milieu de la pi ce
45. t bulletin le priv ne fait pas mieux nous devons nous limiter 32 pages plus 8 pages d Entre Nous plus les annonces ventuelles les programmes des visites et conf rences pour ne pas d passer les 100 grammes au total agrafes et enveloppes comprises Cela certainement va nous amener vu la diff rence de prix qui persiste en notre d faveur proposer et faire adopter en assembl e g n rale en mars 2008 une augmentation de la cotisation 30 pour pouvoir continuer vous servir et tre pr sents dans les structures patrimoniales qui se montent et o nous allons avoir droit de consultation comme propos du plan de sauvegarde et de mise en valeur PSMV du Secteur sauvegard comme dans le cadre du PLU et aussi pour Qualicities voir article Entre Nous Le Pr sident des AVA Henri CE RESOLA 32 Suppl ment au N 134 du Bulletin des A V A Entre Nous DITORIAL 32 pages obligent ne sera pas livr dans ce bulletin et para tra dans le prochain num ro RIP RIP Pouah Ou comment se faire de la pub par la provocation porno photographique Nous avions ferraill en 2000 pour exprimer nos points de vue et notre d sapprobation au vu du contenu de certaines expositions en particulier l Abbaye de Montmajour et l glise Ste Anne sise sur le lieu symbolique de la place de la R publique d Arles dans un article inti tul Des RIP d RAPent Et puis M Bernard MILLET ancien pr
46. ts ans que sa patronne tait madame Virginie C et son patron monsieur Louis occupation fenancier de maison close Nos recherches nous ont permis de d couvrir que Virginie prit sa retraite trois ans plus tard et que la maison n fut rachet e par madame Adeline P qui venait du d partement du Haut Rhin arrondissement de Delle Quant la pi ce conviction elle fut remise par madame Virginie la police qui la transmit au docteur Rey l H tel Dieu o elle fut plac e dans un bocal d alcool puis jet e quelques semaines plus tard par un infirmier C est la raison pour laquelle des journalistes viennent encore aujourd hui l ancien h pital pour voir l oreille dans le bocal de formol Cela s est vu pour l exposition du Centenairel Ce qui nous int resse maintenant c est le tableau que fit VAN GOGH en octobre 1888 et qu il intitula Le Lupanar la salle de caf Ce tableau de dimensions 33 x 41 porte le n478 dans le premier catalogue De la Faille et le num ro 602 dans le catalogue Flammarion Tout l uvre peint de VAN GOGH tome 2 1971 VAN GOGH en parle dans ses lettres en particulier lettres 548 et 561 d j cit es Le tableau n est pas sign et n est pas dat Regardons attentivement ce tableau La salle est vaste Les murs tapiss s de papier peint rayures verticales sont d cor s de tableaux Deux dames v tues de toilettes criardes sont assises sur une banquette le long du mur gauche L
47. tualit Il y a aux Archives municipales d Arles une lettre du commissaire central au maire d Arles dat e du 28 ao t 1880 mentionnant de fr quentes r clamations du Capitaine commandant la place d Arles relatives des affections syphilitiques contract es dans les maisons de tol rance d Arles par des militaires de la garnison Messieurs les m decins charg s du service du dispensaire seraient coupables de n gligence car certaines filles trompent la vigilance des docteurs au moyen de certaines pr parations lotions lavages qui emp chent ces derniers d appr cier l tat des organes De nombreuses lettres anonymes arrivent aussi sur le bureau du commissaire central T moin cette lettre du 6 novembre 18 J ai l honneur Monsieur le Commissaire de vous pr venir que la Tarasconnaise fait faire le commerce une femme qui a des chancres et des cr tes de coq 3 Moi m me je me suis laiss prendre Je vais vous indiquer la personne c est la petite proven ale Comme ce n est pas un honneur pour une jeune femme de fr quenter ces tablissements veuillez avoir l obligeance de m excuser si je me suis permis de vous envoyer cette lettre d avertissement sans signature Je suis Monsieur le Commissaire votre tr s humble et tr s ob issant serviteur Se pose galement le probl me des sc nes de violence qui attirent l attention sur le quartier du Bourg Neuf la Cavalerie Une rixe clate le 2 septembre 1866 dans l
48. umental J M TORRANDEL 15 D D Proserce antiques si N I Arles Petite Rome des Gaules Artiste Jean Marie Torrandell professeur Description depuis 1995 le Mus e d partemental Arles antique collecte conserve et pr sente toutes les richesses arch ologiques issues du sol arl sien L amphith tre le th tre le forum et les cryptoportiques le cirque les thermes de Constantin ou encore la n cropole des Alyscamps sont les imposants t moignages de notre glorieux pass antique avec lequel nous vivons au quotidien 16 N 11 La vie du th tre antique Artistes Cyprien Bitarelle Marcel Boix Thomas Colombeau Bedos et Bruno Fina l ves de 6e Description nous avons choisi ce monument de notre patrimoine car il nous semble important pour les Arl siens de conna tre leur Th tre antique d hier et d aujourd hui Sur notre panneau nous avons ainsi voulu montrer les p rip ties du th tre travers les si cles sa construction sa disparition sa red couverte et sa reconstruction 17e VA i a N III Les ar nes une affaire arl sienne Artistes Pierre Foulquier Joseph Gallon et Jules Le Bec l ves de 6 Description nous avons choisi de travailler sur les ar nes et la tauromachie car cela nous semble tre deux l ments de notre patrimoine indissociables L amphith tre est une construction essentielle notre patrimoine monumental
49. une porte des gants tr s longs qui montent jusqu au coude De part et d autre d une grande table ronde o sont pos s des verres pied un couple discute ou joue aux cartes La prostitu e en chignon est un peu corpulente Elle est assise sur un tabouret L homme en face d elle un client potentiel ou tout simplement son protecteur est bien habill II porte un plastron blanc et un chapeau melon On aper oit deux autres couples gauche un militaire en k pi un peu avachi les coudes sur la table discute avec une dame Le deuxi me couple se trouve pr s de la porte Le militaire qui porte de magnifiques paulettes serre de pr s une dame v tue d une robe tr s ample La suspension au gaz gauche jette une lumi re quelque peu glauque qui rappelle celle du Caf de nuit ou des Mangeurs de pommes de terre 10 Ce tableau se trouve la c l bre FONDATION BARNES Philadelphie Massachusetts Ce mus e priv est l uvre d un chimiste am ricain le docteur Albert BARNES Sa d couverte d un m dicament antiseptique l Argyrol fit sa fortune au d but du si cle pass Ce d sinfectant appel aussi Vitargyl ou Vitellinate d argent c est une combinaison d argent et de prot ines titrant au moins 20 d argent tait aussi utilis comme antiseptique dans les collyres pour conjonctivites et aussi contre le gonocoque microbe l origine de la blennorragie BARNES passionn de peinture
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