L`article - Cabinet Gilles Vercken
Contents
1. Sri UPF USPA accords du 12 octobre 1999 28 Et d viter peut tre aussi le d bat sur la port e des apports la SACD et la SCAM des droits des auteurs d une uvre audiovisuelle au regard de la pr somption de cession de l article L 132 24 du Cp cf Bemard Parisot La pr somption de cession des droits d auteur dans le contrat de production audio visuelle r alit ou mythe Dalloz Chronique 1992 page 75 Benjamin Montels Les contrats de repr sentation des uvres audiovisuelles Presses universi taires d Aix Marseille 2001 page 225 20 Cf article G b du contrat CNC pr cit et contrats t l vision de la SACD www sacd fr 30 Cf Yves Gaubiac La r mun ration pour copie priv e des phonogrammes et des vid ogrammes selon la loi fran aise du 3 juillet 1985 ATD com 1966 p 495 contra cf Christophe Caron La r mun ration pour copie priv e Jurisclasseur fascicule 1510 novembre 2001 n 12 31 Cf Christophe Caron op cit note 26 32 Article 18 2 des statuts du CFC 33 Article L 122 2 du CPI L GIPRESSE N 194 Septembre 2002 r mun rations revenir des soci t s d auteurs Le partenaire devra cette fin obtenir de l auteur une cession de cr ance son profit afin de la signifier au d biteur c d en l esp ce la soci t d auteurs concern e Lorsque la r mun ration est naturellement vers e au parte naire et non l auteu2. d auteur fran aise a conclu un accord Dans les contrats d achat de droits de diffusion les parties rappelleront la n ces sit pour le t l diffuseur de conclure avec les soci t s d au teurs concern es L existence du syst me a t ainsi int gr e par les professionnels Lorsque l auteur n est pas membre d une soci t de gestion col lective et qu il c de ses droits son partenaire direct ce dernier peut choisir de confier les droits acquis par cession une soci t de gestion collective Ainsi par exemple la SCELF Soci t civile des diteurs de langue fran aise g re pour les diteurs membres certains droits r sultant de l exploitation des uvres audiovi suelles tir es d ouvrages litt raires 18 Mais ces droits lui sont apport s par les diteurs en leur qualit de cessionnaire de droits des auteurs Dans ce cas aucune disposition particuli re ne figu rera dans la clause de cession au sein du contrat entre l auteur et l diteur En revanche les droits faisant l objet d un apport aux soci t s de gestion des droits au niveau des cessionnaires seront mentionn s dans les contrats conclus par les cessionnaires des droits d auteurs avec leurs cocontractants par exemple en cas de co dition ou de sous dition 19 B Les clauses de r mun ration Dans les contrats entre auteurs et partenaires ces clauses rap pellent en premier lieu l existence des droits r mun
3. exploitation en lui m me ne semble pas op rant Facilement compr hensible pour les droits faisant l objet d une gestion collective obligatoire il aboutit une liste sans fin lorsqu il s applique aux droits faisant l objet d une gestion collective facultative et volontaire En second lieu en fonction de la nature des uvres musicales graphiques audiovisuelles Si ce crit re permet de donner un aper u concret de la situation dans les secteurs professionnels concern s par ces types d uvres il ne donne pas une grille de lecture g n rale satisfaisante car trop sectoris e et parcellaire Il pourrait tre propos une autre grille bas e sur le niveau de libert laiss au r dacteur de contrat Il faut alors se tourner naturellement vers le code de la propri t intellectuelle existe t il des dispositions imp ratives qui guideraient la r daction L examen se r v le d cevant Le Cri ne prend pas en compte la compl mentarit entre gestion individuelle et gestion col lective IT organise d un cot le r gime des contrats particu liers et de l autre pose des r gles relatives aux soci t s de gestion collective et aux r gimes des droits objets d une ges tion collective obligatoire Le contrat g n ral de repr sentation est mentionn et d fini mais son r gime n est pas pr cis La seule exception figure l article L 132 20 1 1 alin a 3 du Cpi Le contrat autorisant
4. uvre en cas par exemple d intervention de la soci t de gestion collective aupr s d un utilisateur qui a obtenu les droits sans r serve aupr s du par tenaire de l auteur Aussi le partenaire de l auteur peut d ci der de jouer le jeu Il peut pr voir d abord une cession des droits rest s disponibles Le contrat ne fera pas alors men tion des droits confi s une soci t de gestion collective Mais afin de pr server l avenir il peut pr voir une cession des droits objet m me de la gestion collective et ce son profit sous r serve en particulier des droits ant rieurement consentis par lui l auteur aux soci t s d auteur 15 premi re analyse une telle clause peut para tre incongrue voil une cession sur des droits dont on pr cise imm diatement qu elle n est pas op rationnelle puisque ayant d j fait l objet d une cession ant rieure Elle pr sente pourtant un r el int r t Une telle cession permet au partenaire d une part de deve nir cessionnaire des droits qui n ont pas t apport s la soci t et d autre part d anticiper l hypoth se d un retrait de l auteur de la soci t d auteur voire d une r duction des apports de celui ci la soci t 16 Le contrat individuel prendra alors le relais sous r serve bien videmment qu il respecte les r gles imp ratives en la mati re et notamment le principe de la r mu n
5. en respectant les indications du l gis lateur 33 Lesdites clauses ne devraient pas tre valables y compris celles incluses dans les contrats pour des contributeurs des uvres dit es qui n ont pas t prises encore en consid ration dans les d cisions du CFC D autres pratiques r v lent l intention des parties d am nager les effets de la gestion collective Lorsque le partenaire ne peut viter les effets juridiques de la cession il peut tre tent de se r cup rer sur la r mun ration S il est d usage de verser l auteur une r mun ration lors de la production sous forme d avance sur le produit du pourcentage le partenaire se r cu p re de cet valoir sur les recettes d exploitation de l uvre La tentation peut alors exister d inclure dans ces recettes les 23 Cf Gilles Vercken Dossiers de l audiovisuel INA Ayants droit et second march 1991 page 74 24 Article 2 des statuts de la SACD 25 Article 13 du r glement g n ral de la SACD 26 L Auteur en accord avec la SACD c de au producteur dans les condi tions et sous les r serves ci apr s stipul es contrat sc nariste adaptateur dialoguiste propos par la SACD www sacdi fr 27 Et notamment pour l exploitation des uvres cin matographiques pour le pay per view la vente de supports pour l usage priv du public le multim dia en n gociant avec les syndicats des producteurs CSPEFF PROCIREP SPFA
6. l tendue de la gestion collective dans le p ri m tre contractuel qu il devra traiter Le contrat identifi ici n est pas le contrat conclu entre la soci t de gestion collective et l utilisateur 10 Il s agit des contrats conclus entre l auteur et son partenaire conomique direct ou des contrats conclus par ses partenaires avec l ensemble des sous cessionnaires qui vont proc der aux exploitations de l uvre La premi re question que le juriste devra se poser sera la suivante est ce que le mode d exploitation objet du contrat implique un moment ou un autre la mise en uvre de droits g r s de mani re collective Dans l affirmative quel type de stipulation faut il pr voir pour prendre en compte cette coexis tence gestion individuelle ou gestion collective Plus pr ci s ment quelle est la marge de man uvre du r dacteur quels sont les risques et le cas ch ant comment les couvrir l examen des contrats utilis s par les professionnels le constat doit tre fait de l existence syst matique de clauses et ou de mentions ayant pour objet la gestion collective Mais il se d gage aussi l impression que ces clauses n ont pas t toujours pla c es dans le contrat ou r dig es en suivant une r flexion en amont sur leur utilit ou leur place r elle dans le m canisme contractuel Ce n est souvent qu au d tour d une clause que le lecteur d couvre la mention des soci t s de g
7. la SACEM Couvrant un spectre plus large ce reversement des droits SACEM peut d ailleurs tre pr vu au profit d autres cocontractants que le co diteur l issue de cette pr sentation g n rale et donc parfois sch matique des interp n trations entre la gestion collective et la gestion individuelle quelques constats simples s imposent En premier lieu tous les contrats portant sur les droits d au teurs hors du domaine du logiciel pur 36 doivent com porter une ou des clauses relatives la gestion collective Encore souvent ignor e du domaine contractuel la construc tion de clauses ad quates permettant d offrir une coh rence entre gestion individuelle et gestion collective secteur par sec teur ou droit par droit reste certainement affiner et pr ci ser voici un domaine d investigation sans limite pour Pen semble des r dacteurs de contrats En second lieu il devient n cessaire de r fl chir plus large ment la coh rence entre les diff rents modes de gestion du droit d auteur et au lieu de mettre en avant l opposition for melle entre les deux modes de gestion b tir un cadre prenant mieux en compte la compl mentarit alors que l on avance parfois l id e d un droit des soci t s de gestion collective ne faudrait il pas plut t b tir au besoin avec l aide de la loi un v ritable droit de la gestion collective incluant enfin des dis p
8. la t l diffusion d une uvre sur le territoire national mentionne la soci t charg e d exercer le droit d autoriser sa retransmission par c ble simultan e int grale et sans changement dans les tats membres de la Communaut europ enne 11 Voici la seule ligne directrice expresse don n e au r dacteur sans que la sanction d un d faut ventuel de mention de la soci t ne soit d ailleurs clairement d finie La libert du r dacteur est alors grande au regard des obliga tions pos es par le Cpi Et le r dacteur au service du droit et de son client ou de son employeur peut tre tent de favori ser la situation de ce dernier Peut il vraiment le faire Si rien ne figure dans la loi cela ne signifie pas que le r dacteur est totalement libre d crire ce qu il veut Il devra pour l uvre concern e et le mode d exploitation consid r s informer et tenir compte du champ d intervention des soci t s de gestion collective comp tentes Il devra alors sur son bureau avoir en permanence pour r f rence les documents essentiels du cadre juridique de la gestion collective pouvant interf rer avec son propre contrat individuel en cours de r daction l acte d adh sion les statuts le r glement g n ral de la soci t de gestion collective Ainsi inform des engagements d j pris par le cocontractant et des domaines d intervention des soci t s de gestion collec tive 1l peut r diger le
9. objet que celui des droits conf r s la soci t par exemple un simple contrat de commande de l uvre 13 Dans ce cas aucune clause sp cifique mentionnant les droits conf r s la soci t de gestion collective n est pr voir dans le contrat Si toutefois l auteur conclut un contrat par lequel il c de des droits ayant d j fait l objet d un apport la soci t de gestion collective se pose alors la question de la sanction de la viola tion de ses engagements C est une question d licate qui ne peut recevoir de r ponse g n rale car elle d pendra de la nature de l apport effectu par l auteur la soci t de gestion collec tive mandat cession fiducie 14 et des conditions de la cession effectu e en violation de ses engagements de commande RPI Litec 1999 pages 34 et suivantes 14 Cf Pierre Yves Gautier op cit e note 9 page 677 et suivantes Voir aussi sur les incertitudes g n r es par l arr t TF1 c Sony Civ 1 24 f vr 1998 D 1998 471 note Fran on L GIPRESSE N 194 Septembre 2002 13 Cf sur la coh rence et la possibilit d ind pendance entre contrat de commande et contrat de cession St phanie Denoix de Saint Marc Le contrat 106 II CHRONIQUES ET OPINIONS Mais quelle que soit la sanction il existe un conflit entre les deux actes effectu s par l auteur Ce conflit peut entra ner des troubles lors de l exploitation de l
10. ration proportionnelle Dans le cas particulier du contrat d dition musicale 17 il faut noter que ce sont les deux parties qui mettent une r serve des droits lorsque l diteur cessionnaire des droits de l auteur est galement membre de la soci t de gestion collective La r serve des droits apport s la SACEM en France est ici natu relle les rapports entre les parties concernant les droits conf r s la SACEM tant r gis par les statuts et le r glement g n ral de celle ci et non par le contrat d dition Ces clauses de r serve ont aussi une grande importance dans les sous contrats conclus par les partenaires des uvres avec les sous exploitants En prenant pour hypoth se que le par tenaire n a pas obtenu directement les droits des auteurs puisque ceux ci ont t apport s la soci t de gestion col lective il ne peut alors bien videmment les conf rer direc tement ses sous cessionnaires Par exemple dans le cas d un contrat de distribution internationale d un film le producteur fran ais devra mentionner dans le contrat conclu avec le dis tributeur tranger qu il ne peut lui c der les droits relatifs aux uvres musicales incorpor es ceux ci devant tre obtenus par le distributeur tranger ou l exploitant avec lequel le dis tributeur traitera en incluant la m me r serve aupr s de la soci t d auteur situ e dans le pays tranger avec laquelle la soci t
11. 368 ne lui soient n cessairement opposables Cf Cour de cassation 11 octobre 1983 22 Le contrat type dit Cnc de 1981 mentionnait objectivement l alternative dans l affaire des juke box Pour un exemple de clause cf Th o Hassler et Yves membre ou non membre cf article Jurisclasseur PLA fascicule n 555 L GIPRESSE N 194 Septembre 2002 I CHRONIQUES ET OPINIONS 108 B La conciliation des int r ts Prenant en compte la r alit juridique et la n cessit m me commerciale de trouver le juste quilibre les cocontrac tants vont alors essayer de d finir un quilibre plus s curi sant La soci t de gestion collective elle m me peut avoir ici une approche pragmatique et plut t que d exiger le res pect pur et simple de ses statuts au risque de favoriser l ta blissement du lien direct entre l auteur et son partenaire choi sir de proposer des solutions plus souples permettant de r pondre ses objectifs de perception tout en prenant en compte les int r ts des partenaires La pratique de la SACD pour la gestion des droits sur les uvres audiovisuelles permet d entrevoir les solutions possibles 23 L auteur membre de la SACD apporte bien l ensemble de ses droits ladite soci t 24 Celle ci a mis au point des mod les de contrat pr voyant la possibilit pour l auteur de c der les m mes droits son producteur Mais et c est l l originalit po
12. N 194 SEPTEMBRE 2002 23 ANN E REVUE MENSUELLE DU DROIT DE LA COMMUNICATION Presse Audiovisuel Internet Multim dia Publicit dition Cin ma CHRONIQUES ET OPINIONS La pratique des clauses relatives la gestion collective dans les contrats individuels portant sur les droits d auteur Retour sur le projet de loi sur la soci t de linformation apr s la proposition de directive du 5 juin 2002 COURS ET TRIBUNAUX Primes auto payantes et ventes terme A A 7 mai 2002 Premi re d cision relative au droit jugement comment de r ponse sur l internet a 4 Diffusion d informations privil gi es non jugement comment rendues publiques en mati re boursi re 13 f vrier 2002 TEXTES ET DOCUMENTS Les responsabilit s li es l activit Dossier du Forum des droits sur l internet des forums de discussion VICTOIRES 103 Iii CHRONIQUES ET OPINIONS La pratique des clauses relatives la gestion collective dans les contrats individuels portant sur les droits d auteur CES Vercken Avocat au Barreau de Paris Cabinet Denton Sales Vincent amp Thomas Avec notamment la multiplication des modes d exploitation qui y sont obligatoirement soumis la gestion collective prend de plus en plus d importance tel point que tous les contrats portant sur les droits d auteur l exception des logiciels conclus entre l auteur et ses partenaires conomiques dir
13. ans lequel l auteur d clare ne pas tre membre d une soci t de gestion collective En soit un tel engagement n est pas absurde libre l auteur de refuser de confier ses droits une soci t de gestion collective et libre au produc teur de pr f rer conclure avec un auteur disposant de l int gralit de ses droits 22 En allant au del de cette pr senta tion ang lique de la libert contractuelle il est possible de s interroger sur l efficacit r elle d une telle clause lorsque 107 compte tenu des usages professionnels dans le secteur concern immense majorit des auteurs est membre d une soci t d auteur identifi e comme l un des acteurs essentiels du secteur Dans le domaine des uvres musicales un pro fessionnel peut il ignorer l existence de la SACEM Dans celui de l image fixe de la SAIr et de l ADAGP Dans celui de l au diovisuel de la SACD et la SCAM Ne pourrait on pas d s lors consid rer que p se sur le cocon tractant de l auteur d obligation de v rifier l affirmation de la libert de l auteur comme p se sur le professionnel l obliga tion de v rifier l origine des droits d auteurs qui lui sont c d s par l un des ses partenaires Un simple appel t l phonique la SACEM permet de savoir imm diatement si un auteur est membre de la SACEM ou de l une des dizaines de soci t s avec lesquelles elle a conclu un accord de r ciprocit Autr
14. contrat Et puisque nous examinons la pratique des r dacteurs en retenant comme crit re de distinc tion son degr de libert il est possible de d gager une typo 11 Et encore faut il rappeler tout aussit t le deuxi me paragraphe de cet article qui pr voit Les dispositions du ne s appliquent pas aux droits dont est ces sionnaire une entreprise de communication audiovisuelle Ce ne sont donc pas tous les contrats qui doivent comporter cette clause 12 Cf Pierre Yves Gautier Propri t Litt raire et Artistique 4 dition 2001 PUF page 456 I CHRONIQUES ET OPINIONS logie plus affin e qui nous servira de plan bas e sur la volont du cocontractant et sur les effets concrets de sa d marche Soit celui ci consid re l existence de la gestion collective pour certaines exploitations de l uvre objet du contrat comme un fait comme une donn e incontournable dont il doit simple ment tenir compte Le contrat organisera alors simplement la coexistence pacifique entre les deux modes de gestion Il suf fit d s lors de rendre compte de d crire pour carter ou rap peler l existence d un cadre juridique en dehors du contrat I Soit et la d march est aussi fr quente le r dacteur tente de modifier par le contrat individuel la port e de la gestion col lective parce qu il souhaite en att nuer les effets lorsque ceux ci sont son d triment ou pour en tirer le p
15. e figure le refus de laisser l auteur acc der aux r mun rations issues de la gestion collective Dans des contrats propos s par des di teurs en ligne ou par des producteurs d uvres multim dias ces derniers pr cisent parfois que l ensemble des droits et r mu n rations issus de la gestion collective leur seront r serv s Une telle position sans nuance s accompagne aussi souvent du refus d appliquer les autres dispositions protectrices des auteurs essentiellement la r mun ration proportionnelle De tels com portements contractuels ont toutes les chances de se retour ner totalement contre leurs instigateurs d abord par le risque d annulation de ce type de clause de leur inopposabilit ou tout simplement pour les clauses d accaparement des r mu n rations de leur inefficacit Entre cessionnaires la libert contractuelle est plus grande La tentation est alors l aussi pour l un des partenaires d ac caparer l ensemble des revenus provenant de la gestion col lective Dans le domaine du multim dia certains diteurs pro posent des contrats leurs prestataires excluant toute possibilit pour les prestataires de conserver des droits m me ceux g r s de mani re collective Un tel refus d intervention de la ges tion collective peut galement se retrouver dans les contrats en aval contrats conclus par le producteur avec ses prestataires contrats de coproduction co
16. ects pour l exploitation de l uvre doivent d sormais comporter des clauses relatives ce mode de gestion des droits D s lors puisque le CPi ne prend pas en compte la compl mentarit existant entre gestion individuelle et gestion collective il convient d imaginer les dispositions contractuelles permettant soit d organiser la coexistence pacifique entre les deux modes de gestion soit de modifier la port e de la gestion collective PR SENTATION G N RALE XPLIQUER clairement le droit d auteur un non initi est E une mission qui peut rapidement devenir impossible 1 Une r gle simple constitue pourtant la base et le fonde ment de notre droit d auteur toute utilisation d une uvre doit tre effectu e avec le consentement de son auteur en contre partie du versement d une juste r mun ration Un premier l ment de complexit r side dans le fait que bien videmment ce ne sont pas toutes les utilisations qui n ces sitent une autorisation car dans la recherche de l quilibre entre les int r ts des auteurs et de ceux de la communaut le l gislateur a sagement d fini des limites au monopole des auteurs dur e de protection des droits patrimoniaux limit e existence de zones de libert totale ou contr l e 2 Un autre l ment de complexit r side dans la vari t des uvres elles m me la liste de l article L 112 2 du CPi 3 non exhaustive le rappelle et les c
17. estion collective 4 Michel Vivant Lamy Informatique et R seaux 2002 n 333 et suivants 9 Cf Pour une approche sociologique du ph nom ne Thomas Paris Le droit 5 Article 10 de la directive n 93 83 du 27 septembre 1993 et article L 132 d auteur l id ologie el le syst me Pur 2002 particuli rement sur la gestion 20 1 dernier alin a du Cpi collective page 139 el suivantes Et pour des solutions envisag es avis du 6 Cf encore un exemple tr s r cent l intervention du CFC pour les revues de CsPLA n 2002 2 L gipresse 190 IV p 31 presse diffus es sur les intranet sur la base de l article 4 dernier alin a de ses 10 Sur les contrats conclus entre socitl s de gestion collective et utilisateurs statuts mandat facultatif http www cfcopies com cf l ouvrage incontournable de M Andr Schmidt Les soci t s d auteurs 7 SORECOP COPIFRANCE CFC SEM par exemple Sacem Saco Contrats de repr sentation LEPJ 1971 et Fascicule 324 du 8 Soria SAF par exemple Jurisclasseur Thierry Desurmonl L GIPRESSE N 194 Septembre 2002 dd mm Lun Comment donc pr senter cette vari t de clauses particuli res Plusieurs typologies pourraient tre propos es En premier lieu en fonction du droit concern r mun ration pour copie pri v e retransmission par c ble simultan e et int grale repro graphie t l diffusion ex cution publique reproduction Toutefois le crit re du mode d
18. ion des charges en amont la pratique r v le galement des contrats plus subtils dans lesquels le partenaire ne refuse pas l intervention des soci t s de gestion collective mais tente de limiter sa port e aux simples cons quences financi res la clause de cession des droits est alors vierge de toute mention d une r serve de droits quelconque au profit de l auteur ou de la soci t de gestion collective mais celle ci r appara t dans la clause de r mun ration pour per mettre au partenaire d viter les paiements Cette pr sence d un enjeu est encore plus marqu e dans les clauses relatives la remun ruion Naturellement en premier lieu pour les droits g r s obligatoirement de mani re collec tive l enjeu n est plus alors de tenter d accaparer des droits par d finition indisponibles mais d am nager en sa faveur les retours financiers de la gestion collective En second lieu parce que les textes laissent parfois aux parties une certaine marge de man uvre Par exemple la loi fixe la clef de r par tition entre les ayants droit b n ficiaires de la copie priv e par coll ge auteurs producteurs de phonogrammes et de vid o grammes entreprises de communication audiovisuelle di teurs Il a pu en tre d duit assez logiquement que toute clause ne respectant pas cette r partition ne serait pas Valable 30 un producteur de vid ogramme ne pourrait imposer un auteur
19. iques du droit d auteur sont nombreuses et vari es et se sont construites sur les sp cificit s de chaque branche profes sionnelle Cette diversit a aussi engendr des modes de ges tion des droits tr s diff rents d un secteur l autre Traditionnellement la distinction est tablie entre mode de ges tion individuelle et mode de gestion collective L auteur peut soit c der ses droits son partenaire conomique direct diteur producteur agence etc soit confier ses droits une 3 Code de la propri t Intellectuelle ci apr s Cpi L GIPRESSE N 194 Septembre 2002 tembre 1998 Les fronti res du droit d auteur page 133 et suivantes Ii CHRONIQUES ET OPINIONS 104 soci t de gestion collective Cette gestion des droits par les soci t s de gestion collective s effectue sur une base volon taire selon deux fondements essentiels Un fondement subjectif l auteur d cide de confier la gestion de ses droits un organisme qui va n gocier pour une cat go rie auteurs et accro tre ainsi la capacit de l auteur et de la cat gorie d auteurs concern e de n gocier des r mun rations plus int ressantes La mise en place d une gestion collective dans cette hypoth se est donc la r sultante d un rapport de force subjectif existant un moment donn entre la cat gorie d au teurs et leurs cocontractants Un fondement objectif l au
20. la cession de sa part de droit r mun ration Mais quid au sein du m me coll ge Lors de l apparition de la r mun ra tion pour copie priv e la question s tait pos e notamment pour le partage de la r mun ration entre auteurs compositeurs et diteurs de musique La SACEM soci t qui r partit ces r mu n rations ces cat gories de titulaires de droits a consid r que ce partage pouvait tre l gitime Dans les contrats d di tion litt raire une clause de partage de la r mun ration pour copie priv e est aussi apparue l usage pas toujours respect tant de pr voir une r partition parit La loi du 17 juillet 2001 31 est venue d ailleurs apporter une limite la port e de ces clauses en pr voyant une r partition obligatoire parit entre auteurs et diteurs pour les r mun rations au titre de la copie priv e num rique La reprographie a aussi l gitimement suscit l int r t des r dac teurs de contrats Ainsi de nombreux contrats d dition pr voient la cession de ce droit l diteur et la fixation par le contrat individuel de la r partition entre auteurs et diteurs La question de la validit de ces clauses doit se poser au regard des statuts du CFC soci t de gestion collective habilit e g rer le droit de reprographie Or il appartient au CFC de d terminer les clefs de r partition entre les auteurs et les diteurs et ce secteur par secteur 32
21. lus d avantages pos sibles son profit La gestion collective devient alors l enjeu du contrat IT L tendue de la pr sente tude en fixe aussit t les limites il s agit de pr senter les axes g n raux suivis par les r dacteurs de contrats et non d entrer dans le d tail de cha cune des probl matiques g n r es par chaque type de droit LA GESTION COLLECTIVE CONSID R E COMME UN FAIT LA COEXISTENCE PACIFIQUE L expression droits d auteurs d signe tout la fois l exis tence du monopole droit exclusif d autoriser ou d interdire et sa contrepartie la r mun ration vers e au titre de cette autori sation ou du droit r mun ration Logiquement nous retrou vons la gestion collective mentionn e dans les contrats dans deux clauses fondamentales celle relative la cession A et celle relative la r mun ration B A Les clauses de cession Lorsque l auteur ou le titulaire d un droit a fait apport de ses droits une soci t de gestion collective le contrat qu il conclut par ailleurs et post rieur cet apport doit logiquement res pecter ses engagements ant rieurs D s lors cet auteur ne devrait pas conclure de contrat pr voyant la cession des droits sur une uvre si les droits en question sont ceux qu il s est engag par ailleurs confier sa soci t 12 Dans cette hypoth se il peut bien videmment conclure un contrat ayant un autre
22. maintenir une gestion indivi duelle lorsque l organisme de radiodiffusion acquiert directe ment lesdits droits 5 Dans une approche utilisateur cette r serve n a pas d incidence le r seau c bl doit de toute mani re obtenir l autorisation de l organisme pour reprendre son signal compte tenu des droits sp cifiques de l entreprise de communication audiovisuelle Les droits d auteurs peuvent tre alors inclus dans ce contrat en toutes hypoth ses indis pensable Une approche auteur aurait conduit ne pas pr voir ce type de d rogation pour que les soci t s d auteurs ou de producteurs puissent intervenir en toute hypoth se aupr s des r seaux c bl s Il d coule de ces consid rations que pour une m me uvre les exploitations ne pouvant tre contr l es directement par l auteur ou son partenaire conomique direct seront g r es par les soci t s de gestion collective Et comme les exploita tions massives se g n ralisent la gestion collective prend de plus en plus d importance 6 Depuis la loi du 3 juillet 1985 et la r volution num rique elle se renforce Notamment la g n ralisation des modes d exploitation soumis la gestion collec tive obligatoire a entra n la cr ation de nouvelles soci t s soit pour g rer les droits sp cifiques pour toutes les cat gories d ayants droit 7 soit pour qu il existe une soci t de gestion collective da
23. ns des secteurs o elles n existaient pas ou peu 8 Par un paradoxe tonnant cette g n ralisation de la ges tion collective fond e sur les besoins d une simplification de gestion aboutit la multiplication de nouvelles soci t s et une situation de plus en plus complexe 9 Une m me uvre ayant vocation tre exploit e par de mul tiples proc d s dont certains impliquent dans tous les cas une absence de possibilit de contr le individuel les droits pour cette uvre seront donc syst matiquement g r s soit en ges tion collective soit en gestion individuelle Il est alors possible d affirmer qu la seule exception notable du logiciel aucun type d uvre n chappe la double gestion uvres crites uvres graphiques uvres photographiques uvres musi cales uvre audiovisuelles uvres dramatico musicales toutes ces uvres font l objet tout la fois d une gestion collective et d une gestion individuelle La t che est tout d un coup beaucoup plus complexe pour le juriste alors qu il doit d finir le cadre juridique de l exploita tion d une uvre il devra appr hender les contours respectifs des exploitations relevant de la gestion individuelle et celles relevant de la gestion collective Plus particuli rement lors qu il devra r diger un contrat relatif cette exploitation il devra et ce de mani re d sormais incontournable avoir une parfaite connaissance de
24. ntrats de partenariat dans les quels le producteur pr cise qu il encaissera seul et sera seul propri taire de tous droits toutes r mun rations et de toutes sommes g r es et ou vers es par les soci t s de perception et de r partition des droits et d une mani re g n rale de tous droits g r s par les soci t s de gestion collective Cette clause accompagne alors celle relative la qualification des presta tions en pures prestations techniques ou limit es l aspect logiciel permettant d viter des revendications ventuelles Dans le domaine audiovisuel le coproducteur peut souha ter essayer de conserver pour lui m me les droits de retransmis sion par c ble vers s par l ANGOA Si la pratique est g n rale ment de partager ces r mun rations en suivant la r partition des quote part de coproduction de copropri t certains r dac teurs de contrats ont pu tenter de se r server l ensemble des recettes ou de modifier le partage naturel fond sur les quotes parts des coproducteurs Dans les contrats de distribution inter nationale de films de nombreuses clauses permettent au pro ducteur d viter que le distributeur puisse avoir acc s aux r mun rations tir es de la gestion collective Iil CHRONIQUES ET OPINIONS 21 Sans que ces accords conclus en dehors de la soci t de gestion collective Henri Nedelec Guide pratique des contrats de l audiovisuel Litec 1992 page
25. omiques des auteurs souhaitent tre cessionnaires des droits des auteurs et acceptent difficilement que ceux ci soient d munis des droits d exploitation qu ils souhaitent exploiter au profit des soci t s d auteurs Cette posi tion n est pas simplement dict e par le souhait de pouvoir n go cier des conditions plus favorables dans une relation directe avec l auteur Elle est aussi justifi e par le souhait de disposer de l exclusivit et donc de pouvoir b tir une strat gie de com mercialisation fond e sur la raret Enfin elle peut se com prendre par la possibilit d inclure dans les actifs les droits de propri t intellectuelle en qualit de cessionnaire l in verse le partenaire peut aussi lorsqu il y a possibilit de per cevoir des r mun rations provenant de la gestion collective tenter d vincer son cocontractant de la r partition Dans les deux cas c est un refus pur et simple de la gestion collective m me si ce refus ne vise pas la m me personne A Mais plus intelligemment les parties peuvent aussi tenter de d gager des solutions de compromis en tentant de se r server dans la marge de libert dont elles disposent la meilleure posi tion possible B A Le refus pur et simple Le refus de prendre en compte la gestion collective peut tout d abord tre total et sans aucune r serve Tous les professionnels ont pu un jour ou l autre lire un contrat d
26. ositions relatives aux contrats individuels N CHRONIQUES ET OPINIONS MOTS CL S Droit d auteur gestion collective contrat soci t s de gestion collective G V 7 mars 2002 recommandation n 1 et une critique volontairement pol mique Gilles Vercken La copie priv e num rique et le multim dia quand le sage montre la lune l idiot regarde le doigt gt L gipresse d cembre 2001 page 166 34 Cf lettre de l article 18 5 des statuts du CFC 35 Soci t s r unies dans l association AGICOA cf www agicoa org 36 ne pas confondre avec l uvre multim dia cf avis CsPLA n 2002 1 du L GIPRESSE N 194 Septembre 2002
27. producteur il appartient l exploitant tranger de prendre en charge les paiements ventuels aupr s de la soci t du pays tranger consid r L explication est en fait simple dans certains pays la SACEM n a pas conclu de contrat de r ciprocit avec la soci t locale ou le contrat conclu ne concerne pas les droits mis en uvre lors de l exploitation La SACEM a palli cette carence en organisant un syst me de retenue la source le producteur va alors prendre en charge en amont l obtention de l autorisation ct versera en contrepartie un pourcentage sur les recettes provenant du pays tranger consid r 20 Z 15 Contrat d dition musicale mode d emploi pratique et juridique Sous la de diffusion ne couvrant pas les accords de 1999 semble t il op cit note 27 direction d Emmanuel de Rengerve Snc 2001 pages 117 et 118 19 Cf deuxi me parie la gestion collective comme un enjeu 46 Les statuts des soci t s cr es r cemment tels que SoriA ou SAFF pr 26 Cf protocole de 1947 entre la chambre syndicale des producteurs et expor voient la possibilit d apporter les droits par modules lls pr voient aussi la tateurs de films et la SAGIM SESAM a accept pour les produits multim dia de possibilit de retirer ses droits selon les m mes modules Cf par exemple article g n raliser le syst me de perception la source ce qui permet aux diteurs des statuts de la SaF cf aus
28. r en raison de l organisation en place dans le domaine de la gestion collective la question se pose aussi de savoir si ces r mun rations doivent s imputer ou non sur l avance re ue par l auteur En mati re de reprographie la ques tion se pose concr tement mais n a pas encore t r solue 34 Elle peut aussi se poser dans les contrats de production audio visuelle lorsque le producteur per oit des recettes provenant par exemple des soci t s charg es de g rer les droits de retrans mission par c ble en simultan e et int grale de programmes radiodiffus s 35 en provenance de pays dans lesquels la SACD ou la SCAM n interviennent pas Ces r mun rations doivent alors appara tre dans les redditions de compte des auteurs Entre partenaires la r mun ration est aussi un enjeu Lorsqu il n y a pas d exclusion pure et simple d un des cocontractants chaque partie va n gocier sa part de r mun ration sous r serves que les statuts de la soci t le permettent Ces accords peuvent aussi permettre l un des cocontractants de percevoir une part des r mun rations provenant de la gestion collective sans tre li e l une des soci t s de gestion collective Dans le domaine 109 musical la pratique conna t des contrats de co dition dans les quels un seul des diteurs est membre de la SACEM et s engage reverser l autre co diteur non membre une partie des r mun rations provenant de
29. ration devant revenir l auteur seul Ceci est notamment le cas des clauses rappelant que l auteur conservera la r mun ration pour copie priv e Mais les clauses relatives simplement au rappel de l existence d une r mun ration sont naturellement plus fr quentes dans les contrats conclus entre les cessionnaires des droits des auteurs et leurs cocontractants Naturellement car les droits ayant t r serv s en amont l impact sur le sous contrat ne concerne plus l tendue des droits mais les cons quences de l existence d un circuit parall le de flux des droits et de r mun rations Le contrat rappellera alors les obligations notamment finan ci res que cela entra ne pour les parties Les r mun rations vers es aux soci t s d auteur en aval vont tre par exemple d duites des recettes Dans un contrat de coproduction entre deux producteurs fran ais il sera pr vu que le producteur pourra d duire des recettes les r mun rations vers es la SACEM au titre des recettes pro venant de l exploitation du film l tranger Cette simple men tion de la d duction n est pas imm diatement compr hensible et semble m me en contradiction avec l organisation mise en place pour la gestion des droits d auteurs des uvres musicales La SACEM ayant g n ralement conclu avec les soci t s tran g res des accords de r ciprocit et les droits y aff rents n ayant pas t c d s au
30. rit res de l article L 112 1 du Cri le confirment de la base de donn es au panier salade en passant par le roman les plans d architecture les films et les structures modulaires des images de synth se le droit d au teur est partout 1 La mission s av re m me pour les initi s de plus en plus ardue lire l ex 2 Cf rapport de synth se de Pierre Sirinelli Joum e d tude de l ALA sep cellent article de Val rie Laure B nabou Puiser aux sources du droit d au teur gt RIDA avril 2002 Ayant pour objectif de permettre un contr le de l utilisation de l uvre le droit d auteur doit aussi r pondre l incroyable diversit des utilisations possibles des uvres de l esprit Les d veloppements techniques des modes de transmission de l in formation dont la derni re r volution num rique et la pro chaine r volution biologique ont engendr une augmentation exponentielle des modes d exploitations possibles Propri t intellectuelle appliqu e des cr ations immat rielles le droit d auteur doit alors et c est m me une de ses vocations pre mi res tre d membr d coup pour que lors de chaque uti lisation fragment e identifi e l auteur ou le titulaire des droits puisse faire valoir le monopole Diversit des uvres et des usages qui en sont faits engendrant de multiples r seaux et organisations de cr ation de production et de diffusion les prat
31. si Pierre Yves Gautier op cit note 9 page 681 fran ais de conclure avec leur distributeurs trangers sans les obliger conclure 17 cf Guide du contrat de l dition musicale Snc op cit note 12 avec la soci t d auteur locale et donc de leur c der tous les droits 48 La SCELF a ensuite conclu avec la Saco un mandat de perception des droits L GIPRESSE N 194 Septembre 2002 Lorsque plusieurs cocontractants sont concern s par l exploi tation de l uvre la d signation du cocontractant charg d effectuer les d marches et les paiements aupr s des soci t s devra tre pr vue 21 Dans toutes ces hypoth ses nombreuses les cocontractants ne cherchent pas intervenir sur le cadre de la gestion collective Les perceptions sont consid r es comme une donn e objective dont il faut simplement tenir compte afin que le contrat refl te bien la situation existante Mais l existence m me de r mun rations peut aussi aiguiser des app tits Les cocontractants ou au moins l une des parties peuvent tre tent s alors de ne plus simplement prendre acte de l existence d une intervention de la gestion collective mais d en tirer des cons quences positives pour eux Il LA CONFRONTATION LA GESTION COLLECTIVE CONSID R E COMME UN ENJEU Dans d autres cas les acteurs professionnels vont faire des droits g r s par les soci t s de gestion collective un enjeu Certains partenaires con
32. teur ne peut contr ler seul certaines exploitations de ses uvres Seul un organisme collectif regroupant les auteurs peut dispo ser des moyens n cessaires pour effectuer ce contr le et per mettre ainsi un exercice effectif des droits de l auteur Sur la base de ce fondement la mise en place de la gestion collective ob it au principe de subsidiarit ce n est que lorsque les condi tions objectives de l exploitation ne rendent pas le contr le individuel possible que la gestion collective est mise en place Cons quence de cette observation la mise en place d une ges tion collective pour ce type d exploitation r pond galement aux pr occupations de l utilisateur au lieu de devoir identifier de multiples auteurs et n gocier avec de multiples interlocu teurs il dispose d un interlocuteur unique C est une des rai sons pour lesquelles depuis maintenant une quinzaine d an n es le l gislateur n a pas h sit soumettre obligatoirement certaines exploitations soit un simple droit r mun ration g r n cessairement par des soci t s de gestion collective soit une gestion collective obligatoire 4 Un exemple de cette d marche prenant en compte les int r ts des utilisateurs est fournie par les r gles en mati re de gestion collective obligatoire des droits de retransmission par c ble simultan e et int grale de programmes radiodiffus s le l gis lateur a pr vu la possibilit de
33. ur que cette cession ne s op re pas en violation des statuts et du r glement g n ral de la soci t ce dernier pr voit que l auteur peut signer de tels contrats s ils respectent les r gles d finies par le conseil d administration de la soci t 25 La SACD propose ensuite les clauses des contrats devant tre uti lis es par ses membres 26 puis a n goci une s rie d accords avec les repr sentants des producteurs pour que ceux ci accep tent la gestion collective pour certaines exploitations 27 Dans ce cas il existe certes un d calage entre les droits d tenus th oriquement par la soci t et le p rim tre des droits r ellement mis en uvre mais il existe aussi la certitude que ces pratiques permettront de pr server et garantir la r mun ration des auteurs 28 D ailleurs le partenaire de l auteur peut aussi souhaiter ne conclure qu avec un auteur membre d une soci t d auteur ou tout le moins prendre en compte dans le contrat l existence d une ventuelle intervention d une soci t d auteurs Ce sou hait est alors dict par l conomie possible du respect de l obli gation de la r mun ration proportionnelle sur les recettes du par tenaire si l intervention de la soci t de gestion collective en aval aupr s des exploitants finaux ne vient pas ob rer ses recettes ni perturber ses n gociations avec lesdits exploitants 29 Prolongement de cette id e de lib rat
Download Pdf Manuals
Related Search