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1. 3 Concertation sur quoi avec qui Jean Tournon Institut d Etudes Politiques de Grenoble Inquiet plut t qu extatique devant la prolif ration l galiste des obligations instances et r glementations de la concertation j ai demand Jean Jacques Rousseau ce qu il en pensait Voici ce que j ai compris de ses marmonnements prime admonestation rester au plus haut degr possible de g n ra lit les citoyens ne peuvent que se fourvoyer dans l tude de situations Premi re admonestation rester au plus haut degr Mais possible de g n ralit particuli res dans des d tails et des zizanies subalternes Donc ne pas les convoquer tout bout de champ et sur des babioles a les ext nue et les monte les uns contre les autres sans mener rien de coh rent Seconde admonestation ce n est pas tout d viter les probl mes ponctuels isol s qui les englueraient dans du concret trop sp cifique et des affronte ments de personnes il faut aussi que les citoyens s en occupent eux m mes et non travers des repr sentants ou des porte paroles Ceci explique l obli gation de g n ralit car ils n auraient pas le temps de traiter de nombreux petits probl mes dans tous leurs d tails et cela implique qu ils soient capables de se passer de repr sentants Es tu s r Jean Jacques qu ils le soient Capables demain matin non Mais mon syst me d mocratique assure qu
2. usines englob es dans le tissu urbain et mieux encadrer ou limiter l urbanisation future Sur les PPR la loi institutionnalise la concertation c est le pr fet qui fixe les modalit s de la concertation avec les ac teurs locaux la concertation tait jusqu l heure possible mais non obligatoire mais le minist re charg de l environne ment la favorisait et une charte de la concertation avait t labor e en 1998 pour les risques naturels Les plans de pr vention des risques naturels ou technologiques ont la m me logique de pr vention par la ma trise de l usage des sols et des ressemblances videntes sur le plan proc dural Cepen dant des diff rences les distinguent Au del des diff rences sur l origine des risques leurs effets et la fr quence des accidents le PPR prot ge les personnes et les biens le PPRT ne prot ge que les personnes pour les risques technolo giques la r duction du risque la source reste la priorit pour les risques naturels ce sont ventuellement des am nage ments de protection qui sont rendus n cessaires La loi de 2003 cr e galement le CLIC comit local d information et de concer tation autour des tablissements industriels risques Le CLIC offre la possibilit des acteurs ayant des points de vue diff rents de disposer d un espace d change et de concertation in dit o ils peuvent confronter leurs id es Le CLIC est associ laborati
3. ception du fait de l in galit av r e des diff rents acteurs devant la prise de parole en raison des int r ts particuliers qui viennent s opposer l int r t g n ral en raison de la complexit technique des sujets trait s mais aussi et surtout des pr jug s et des pratiques install es difficiles faire changer Mis en place en mars 2005 quinze CTC ont t organis s dont neuf sur le Rh ne aval quatre sur le Rh ne moyen et deux sur le Rh ne amont Ces comit s correspondent chacun une zone g ographique de coh rence territoriale o les populations sont confront es au m me type de probl matique coh rence hydraulique et partagent une m me approche des crues coh rence sociologique m le CIC Rh ne amont du L man Givors m le CTC Rh ne moyen de Givors Mont limar m le CIC Rh ne aval de Mont limar la mer ce secteur comprend galement toute la zone du Delta ainsi que les champs d inondation contribuant la r duction de l al a sur la zone d Avignon et sur la Camargue Chaque CITC est co pr sid par un pr fet d sign par le pr fet coordonnateur de bassin et par un lu du comit de bassin d sign par le Pr sident du comit de bassin Rh ne M diterran e Les CTC rassemblent les services de l Etat les repr sentants des collectivit s locales r gions et d partements les lus concern s du territoire les ma tres d ouvrage de digues les repr sent
4. du Plan Rh ne Les m thodes d animation ont chang depuis l coute et la prise en compte des demandes des lus et riverains sinistr s la confrontation des points de vue autour des projets ou des proc dures r glementaires de pr vention en cours d laboration Les r les des participants se sont stabilis s mesure de la constitution d une ar ne d acteurs qui se connaissent et qui changent en se r f rant une expertise en partie partag e La r gularit et la fr quence des CTC ont t les plus importantes sur les territoires o les mobilisations tant des pouvoirs publics que des associations taient les plus fortes Ainsi le CTC sur le secteur du Rh ne aval donne lieu aujourd hui des changes anim s et dynamiques sur le programme de s curisation des ouvrages de protection contre les crues du Rh ne port par le SYMADREM Syndicat Mixte Interr gional d Am nagement des Digues du Delta du Rh ne et de la Mer l tude d optimisation des zones d expansion de crues la mise en place de dispositifs de r duction de la vuln rabilit notamment agricole l laboration des documents r glemen taires pour ma triser l urbanisation en zone inondable PPRi Dans un tel contexte l enjeu est d organiser au sein d une m me ar ne de concertation la participation de tous sur des actions de nature diff rente dispositif d aide et plan r glementaire projets en phase d tude ou de r alisation
5. l id e de d cision Entre les deux toute une zone o le curseur de la concertation doit trouver sa place Il convient donc en pr ambule d voquer les significations diff rentes que peut rev tir le mot concertation car en fonction de la d finition qu on lui donne les attentes vis vis d elle diff rent pa le petit Larousse la concertation consiste en une pratique tendant faire pr c der une d cision d une consultation des parties concer n es La ques tion qui se pose alors est de sa Voir si cette consultation est de pure forme ou Si au contraire elle a une fonc tion Dans ce cas c est une consultation de fond qui a pour but d orienter la d cision qui en d coule Michel Prieur minent professeur en droit de l environnement lui attache trois d finitions diff rentes m Dans la premi re la concertation a une finalit p dagogique La parti cipation la d cision sert alors confronter les id es et mesurer la difficult des probl mes r soudre m Dans la seconde la concertation ser La concertation doit permettre de d passer les int r ts particuliers et remplir Une vraie fonction au service d un int ret g n ral qui serait multifacettes Un complexe en Moselle MKaspar virait faire adh rer la d cision unilat rale de la puissance pu blique Elle rev t alors une forme de marketing social Du point de vue associatif c est
6. la fois une mission d infor mation et une mission de suivi de l impact des grands quipe ments Conform ment un souhait nette ment exprim par les CLI et l ANC CLI L Association Nationale des CLI travers le Livre Blanc de l ANCLI sur la gouvernance des activit s nucl aires la loi TSN transparence et la s curit en mati re nucl aire du 13 juin 2006 qui a Les CLI le pilier de l gouvernance nucl aire apr s l Etat les exploitants et les experts r nov le cadre juridique du contr le des INB a donn un statut l gal aux CLI Elle a aussi renforc leur positionne ment en tant qu acteurs importants de la transparence et de la concertation dans le domaine nucl aire et permis aux CLI de devenir l galement le 4 me pilier de la gouvernance nucl aire apr s l Etat les exploitants et les experts Le dispositif de la loi a t pr cis par un d cret en date du 12 mars 2008 Les textes conf rent une assez grande marge d adaptation aux CLI Cependant ils fixent un certain nombre de r gles minimales que les CLI doivent respecter Ils donnent aux CLI des droits mais aussi et surtout des responsabilit s Les CLI ne sont pas uniform ment mon t es en comp tence en fonction de leur anciennet et de leur histoire La loi TSN de 2006 a deux cons quences l indispensable be soin de monter en comp tence de ces CLI et le renouvelle ment profond de leur composition
7. les CLIC ne demandent pas de contr les tudes OU autres analyses l on peut l gitimement douter l exploitant tant juge et partie dans ce sch ma Il peut s agir des d clarations de rejets polluants des tudes de dangers r ali s es par des cabinets d tudes pay s par l exploitant qui elles s appliquent ou des comptes rendus d accidents par exemple Comment alors s assurer de leur v racit La concertation doit permettre la logique du contradictoire en permettant par exemple de mener des contre analyses des tierces expertises etc Or ce n est malheureusement pas le cas L tude de FNE men e sur les CLIC de France en 2009 3 a d montr que dans plus de 50 des cas les CLIC ne demandent pas de contr les tudes ou autres analyses Graphique 10 Les demandes du CLIC E OUI E NON m NSP 50 00 45 40 4 60 Ce n est donc pas un r flexe De plus la question du budget qui est parfois inexis tant limite la potentialit la recevabilit ou la faisabilit de ces demandes Au final 28 ont demand des compl ments 14 les ont obtenus et 7 ont r alis des actions concr tes voir graphique Il y a donc encore une marge de progression importante pour am liorer la situation La concertation au del de ce cadre institutionnel des CLIC c est aussi le rap port quotidien entre l exploitation et son environnement ses riverains L encore le cas grenoblois ne fait
8. rence riveraine montre qu il est possible de cr er des temps d changes entre des parties a priori fort loign es culturellement Pour cela il faut un cadre construit en commun donc accept par tous une volont de dialogue et de connaissance de l autre de l ouverture d esprit tant pour un maire un directeur de raffinerie qu un habitant Et une pin c e de convivialit car autour du buffet qui scinde les s ances bien des ques tions trouvent des r ponses des sympa thies se cr ent Une mani re de recr er du voisinage entre voisins particuliers Le Animes de concertation Les cons quences des crues de 2003 ont confirm la n cessit d appr hender les inondations l chelle du bassin dans une approche interr gionale de pr vention du risque Elles ont aussi montr l ensemble des gestionnaires et des populations concern es que la pr vention des inondations exigeait l implication de tous C constat est d autant plus vrai que le contexte d apr s crue correspond une situation instable o sop re une redistribution des r les de chacun dans l approche et la perception de la gestion des crues du Rh ne Un climat d impatience et de m fiance Sexprime l gard des pouvoirs publics d un c t les riverains r clament des mesures efficaces et rapides de l autre les r ponses techniques des services de l Etat ainsi que le temps des tudes consid r comme trop long sont per u
9. sante Loin de faire double emploi avec les CLIS et les CLIC ils en assurent le compl ao t 2008 en a ajout et mode de ment l largissement la description au et la coh rence glo Code de l environne fonctionnement bale de m me qu avec ment des SPPPI l enqu te publique L extension g ogra sont adapt s Pour plus de d tails le phique champ d ac tion et mode de fonctionnement des SPPPI sont adapt s chaque situation Cette diversit rend difficile un bilan transversal mais indus triels lus associations et repr sentants de l Etat s accordent pour constater que chaque situation a ier un lecteur peut se repor rapport conjoint du Conseil g n ral de l environ nement et du d veloppement durable CGEDD et du Conseil g n ral de l in dustrie de l nergie et des technologies CGIET sur le bilan des SPPPI en France Risques Infos n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs CIN SPIRAL Secr tariat Permanent pour la Pr vention des Pollutions Industrielles et des Risques dans l Agglom ration Lyonnaise logo SPIRAL leurs forces et leurs faiblesses Outre les rencontres parisiennes avec les diff rentes cat gories d interlocuteurs les rapporteurs se sont rendus Rouen Strasbourg Toulouse et dans le Nord Pas de Calais et ont assist au forum inter SPPPI 2008 Strasbourg Sur cette base ils proposent notamment de laisser deux ou trois SPPPI parmi les plus s
10. tants des salari s Ce dernier point est souligner particuli rement car hormis dans le fonctionnement des CLIC Comi t s Locaux d Information et de Concer tation les salari s n taient g n ra lement pas invit s participer ce type de structure On peut d ailleurs souli gner la forte implication de membres des CHSCT Comit d Hygi ne de S cu rit et des Conditions de Travail des usines concern es dans ces r unions pr paratoires Assez rapidement l quipe projet a d gag les principales th matiques qui au raient tre abord es dans le cadre du SPPPY Celles ci ont t finalement for malis es de la mani re suivante risques majeurs qualit des milieux et biodiversit air nergie climat sant environnement am nagement et conomie durables Chacune de ces th matiques allait faire l objet de travaux pr alables sp cifiques en vue du col loque fondateur programm le 30 avril 2010 Pr vention des risques et protection de l environnement dans la r gion grenobloise Colloque du 30 avril 2010 Synth se des d bats Document de synth se du colloque SPPPY DREAL Rh ne Alpes Le sous groupe risques majeurs s est largement et naturellement appuy sur l exp rience du CIRIMI Les participants ont cependant souhait en largir l approche en abordant notamment la th matique des risques naturels Ainsi trois grandes questions ont t pos es en vue d tr
11. administrative et r valu e annuel lement Le commissaire prend connaissance du dos sier Il peut ventuellement demander des pr cisions voire faire modifier certains l ments condition que les documents n cessaires solent en possession du p titionnaire Il doit gale ment faire une visite des lieux usine environnement pour visualiser les enjeux et rencontrer les responsables du projet I participe l organisation de l enqu te pour fixer le nombre et les jours de permanence en g n ral 4 5 pour les installations class es en incluant si possible des samedis La dur e de l en qu te est elle fix e par la r glementation elle ne peut tre inf rieure un mois et prolong e de un mois maximum l initia tive du commissaire s il estime que la fr quentation du public n a pas t suffisante ou pour permettre la tenue d une r union publique Pendant ces permanences qui se tiennent dans la ou les mairies concern es qui durent en g n ral 3 heures il re oit les personnes venues se renseigner manifes ter leur accord mais le plus souvent leur opposition au projet dans la mesure de ses comp tences Il r pond leurs ques tions mais ce n est pas un expert I faut Savoir que sauf r unions publiques avant l enqu te le public ne rencontre que le com missaire Les remarques du pu blic peuvent tre recueillies oralement pendant les perma Les informations sur le
12. conviction de chacun collaboration constructive volont de progresser ou la m me pertinence Il y a galement le risque de vouloir traiter des points trop th oriques pour lesquels il est difficile de trouver des applications concr tes Lors du colloque fondateur il a t rappel que le SPPPY devrait privil gier les actions utiles et inno vantes Enfin la question de la disponi bilit des participants ne doit pas tre n glig e Ce point a notamment t soulev par les industriels les repr sentants des salari s et les asso ciations Pour les acteurs conomiques il sera donc essentiel de savoir d gager les bonnes priorit s C est bien l toute la difficult de la concertation car les diff rentes parties autour de la table n ont videmment pas exactement la m me perception des sujets Mais c est aussi l int r t et la richesse d une telle d marche Chacun doit pouvoir faire un pas vers l autre avec la volont d aboutir un compromis satisfaisant qui au final servira l int r t collectif Risques Infos n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs FI La conference riveraine a Feyzin des voisins se parlent Danielle SAUGE GADOUD Conseill re technique aupr s du Maire sur les risques technologiques et le d veloppement durable Quatre fois par an des personnes de bonne volont se r unissent en s ances pl ni res afin d changer sur des sujets qui a
13. et de la ville ce qui est bien s r vrai pour la ville La communication a t travaill e des outils et des temps de communication cr s en Interne compte rendu plate forme en externe plaquette pl ni re ouverte communication lors des conseils de quartier publications des sociologues analyses de l exp rience La conf rence riveraine montre QU il est possible de cr er des temps d changes entre des parles prior fort loign es culturellement Les temps de participation aux PPRT ont t forts et suivis huit r unions pl ni res consacr es tout ou partie au PPRT un groupe de travail sp cifique Et la recon naissance de la Conf rence Riveraine par le Pr fet et une participation des mem bres de la Conf rence Riveraine diff rentes instances en charge de l laboration du PPRT Des temps de travail ont permis d analy ser et d approfondir les types de nui sances subies par les riverains particuli rement la pollution de l air et le bruit quatre pl ni res ont t consa Risques Infos n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs GI cr es cette th matique trois r unions du groupe de travail et six quipes d en qu teurs se sont rendues aupr s des in dustriels associant des habitants non membres de la Conf rence Riveraine un questionnaire aux habitants a t con u avec l aide des techniciens de la raffinerie et de la ville Les modalit s d autonomie d finies
14. la pente est faible ne peut pas tre D soumis un glissement de terrain Risques Infos n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs Gi Ces demandes parfois tay es par un rapport d expert sont alors r examin es par le service qui a r dig le PPRN et ventuellement satisfaites m les PPRT il est apparu que les mesures techniques de confinement taient diffi cilement compr hensibles voire pour la majorit des habitants inconnues ce qui am ne proposer une recommanda tion demandant un effort de vulgarisation et de diffusion la plus large possible mes installations class es quelqu un s tonne que la qualit d un produit ne soit contr l e que par l exploitant une analyse par un laboratoire ext rieur est alors demand e Une commune se plaint du passage des camions de la carri re voisine des consignes de prudence aux chauffeurs seront r dig es La dur e de fonctionnement d une installation mobile a t jug e sujette caution un registre du temps de fonctionnement devra tre tenu L enqu te publique pr sente d autres int r ts m e ma tre d ouvrage sachant que son projet sera lu par le public doit rendre son dossier compr hensible par tous il doit en installations class es r diger un r sum non technique E l issue de l enqu te il r pond aux dif f rentes remarques du public et du com missaire ce qui claire ce dernier pour formu
15. les sc narios d accidents possibles les plans d urgences et leurs modalit s d ex cution consignes suivre sir ne d alarme etc mais gale ment les nuisances du quotidien odeurs bruits fum es et leur origine En revanche le niveau de participation des salari s reste extr mement faible bien qu ils soient les mieux plac s pour parler des risques et des conditions de s curit dans les entreprises ils n abordent jamais ces Sujets spontan ment Des freins la participation qui concernent tous les acteurs des CLIC Lattitude de retrait des repr sentants salari s vient du rapport tr s particulier qu ils entretiennent avec la source de risque et de la plus ou moins grande d pendance dans laquelle ils se trouvent vis vis de leurs employeurs galement membres des CLIC Mais elle est gale ment symptomatique des difficult s plus globales rencontr es par l ensemble des participants pour cr er les conditions d un change possible sur les diff rents sujets voqu s en r union Ces freins la par ticipation peuvent tre class s selon trois grandes cat gories e Le premier frein facilement identifia ble est celui de la disponibilit des mem bres Quel que soit le coll ge d appartenance la participation active un dispositif comme le CLIC requiert du temps une ressource dont les participants ne disposent pas toujours Ce probl me touche les services de l Etat confront s l
16. malheureusement la forme que prend le plus couram ment la concerta tion en mati re industrielle a for tiori en ce qui concerne les tr s actuels Plans de pr vention des Risques Technolo giques mLa troisi me d finition plus ver tueuse tend faire de cette concer tation un outil au service de l am lioration de la d cision qui prendrait en compte les attentes res pectives de tous les acteurs et permet trait l autorit de prendre la d cision la plus clair e possible Dans cet es prit la concertation doit permettre de d passer les int r ts particuliers et remplir une vraie fonction au service d un int r t g n ral qui serait multifa cettes Risques Infos n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs La prudence est donc de mise avec cette id e de concertation et il est d s lors important de la confronter au terrain pour valuer sa port e r elle La concertation sur le terrain man uvre d mocratique locale ou vrai outil au service de l int r t g n ral Un des lieux typiques de la concertation est le comit local d information et de concertation CLIC impliqu dans la mise en uvre des Plans de Pr vention des Risques Technologiques PPRT instru ment de ma trise de l urbanisation autour des sites SEVESO Dans le sud grenoblois un repr sentant associatif voque la concertation faite sur ce dossier comme tant mal pens e d s le d part Le CLIC s In
17. pas forc ment bonne figure Nombre d informations sont tr s difficiles obtenir et la transparence n est pas garantie Par exemple il n est toujours pas possible en 2011 de voir les dossiers complets d enqu te publique certains rapports d inspection les mises en demeure etc en ligne sur les sites de la pr fecture ou de la DREAL Toutefois i convient de noter que des efforts ont t mis en uvre pour am liorer l acc s in formatique certains documents sur ces sites rapport d enqu te et conclusions r sum du dossier etc 47 60 47 60 4 80 Une fois r alis s les contr les analyses et tudes ont ils t suivis d actions concr tes Le CLIC a t il d j demand des contr les des Les contr les analyses et tudes demand s ont tudes ou des analyses ils t r alis s E Risques Infos n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs Le dialogue direct industriel associations est souvent tr s compliqu Rappelons ici la campagne de relev de mercure dans l air autour du site de Jarrie o les repr sentants associatifs de France Nature Environnement et des associations de riverains ont d justifier de leur pr sence sur le domaine public aux gendarmes qui avaient t appel s par l exploitant emp chant tout travail autour du site La transparence et le dialogue ouvert sont antichambre d une concertation r ussie mais sur ce sujet l aussi force est de constater qu
18. probl matique difficile celle des risques technologiques Tout d abord les habitants de Feyzin et particuli rement des Razes sont soumis E Risques Infos n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs La raffinerie Total Feyzin Mairie de Feyzin la pr sence de la raffinerie v cue comme g n ratrice de risques et de nul sances Le c t conomique apports de richesse par les taxes les emplois la fourniture d hydrocarbure la r gion de cette entreprise est une r alit non valu e par les riverains L activit de la raffinerie tait connue des habitants par le personnel qui travaillait de l autre c t de l enceinte et habitait le quartier ceci jusqu aux ann es 70 80 environ ce jour ces vecteurs n existent plus les habitants nouveaux comme anciens se questionnent sur l activit le niveau de s curit les productions de nuisances etc et ne trouvaient pas d interlocuteur La collectivit partir de 2001 a mis en uvre une politique de gestion des risques et des nuisances qui a permis aux habitants peu peu de s approprier ces th mes et le dialogue avec la raffinerie sest cr Un num ro vert a t par exemple mis en place et la raffinerie un interlocuteur r pond 7 7 jours et 24h 24h aux appels La loi risques de 2003 a mis en place le CLIC comit local d information et de concertation l objectif de cette instance est de r unir les repr sentants des rive rai
19. r le de relais d information d une part constituer les repr sentants des coll ges riverains et Salari s en v ritables acteurs de la pr vention des risques industriels d autre part Maintenu sous contr le des acteurs traditionnels le R partition moyenne des pr sents aux r unions de CLIC 50 00 45 00 40 00 35 00 30 00 25 00 20 00 15 00 10 00 5 00 0 00 k Risques Infos n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs R partition moyenne des temps de parole dispositif ne permet pas la confrontation des points de vue et encore moins la mise en d bat des finalit s de la pr vention des risques Industriels Les discussions sont toujours limit es et fortement contraintes par le format des r unions l information prenant syst matiquement l ascendant sur la concertation Les changes fonction nent sens unique dans une logique des cendante toujours de ceux qui savent vers ceux qui sont de fait cantonn s dans un r le plus passif de r cepteur Dans ces conditions la participation des nouveaux venus est le plus souvent r duite quelques questions pos es aux acteurs traditionnels la suite de leurs pr sentations ce jeu les riverains et les repr sentants associatifs sont de loin les plus actifs Les questions portent sur des sujets tr s divers les proc d s mis en place par les industriels les produits utili s s les risques encourus
20. Bulletin de liaison n 28 Novembre 201 Risques majeurs la concertation Mmi couter nW a T P SR Region Rhone Alpes Instances officielles de concertation CL Commission Locale d Information CLIC Comit local d information et de concertation CLIE Commission Locale d Information et d Ecoute CSS Commission de Suivi de Site depuis la loi du Grenelle du 12 juillet 2010 les CLIC vont tre amen s devenir des CSS Sources informations r pertori es sur les sites Internet http www clicrhonealpes com et http www ancli fr Ao t 2011 Quelques sites internet Est dit par l Institut des Risques Majeurs e Le site des CLIC et PPRT en Rh ne Alpes 15 rue Eug ne Faure http www clicrhonealpes com 38000 Grenoble e Secr tariats permanents pour la pr vention des pollutions industrielles pour les agglom rations Directeur Lyonnaise et Grenobloise de la publication http www lvon spiral or Henri de Choudens e Le site de L Association Nationale des Comit s et Commissions Locales d Information ANCCLI Directeur http www ancli fr de la r daction Fran ois Giannoccaro R dacteur en chef Honor Chance R alisation Imprimerie Notre Dame e on Avec le soutien du z Conseil G n ral de l Is re n R gion ISSN 0999 5633 Conseil R gional Rh ne Alpes CIE Rh nelpes On parle beaucoup actuellement dans les modes de gouver
21. CIRIMI a ainsi fonctionn de mani re assez remarquable pendant une dizaine d ann es gr ce la participation de multiples acteurs DREAL lus SDIS 38 Education Nationale industriels des installations class es Seveso IRMa Gr ce la conviction partag e d am liorer l information sur les risques technologiques majeurs les membres de la commission permanente ont su cr er une quipe anim e par un tat d esprit tr s positif Les industriels sont tr s pr sents la fois pro actifs mise en uvre de leur volont d am lioration continue l coute des acteurs locaux et d sireux d apporter leur contribution Le projet de cr ation du S3PI tait donc la fois porteur d espoir mais aussi de certaines craintes Si la mise en place d une telle instance tait videmment un signe fort de reconnaissance des travaux du CIRIMI ne risquait on pas terme de perdre sa sp cificit ou de voir la question des risques industriels noy e dans une multitude de sujets La pr paration du colloque de lancement du futur SPPPY allait r pondre ces interrogations Pr paration commune Une quipe projet fut mise en place en septembre 2009 avec pour objectif de travailler sur ce que pourrait tre cette instance de concertation Dans l esprit du Grenelle de l Environnement le groupe de travail tait constitu de cinq coll ges services de l Etat industriels collectivit s associations et repr sen
22. OGIQUES EN RH NE ALPES de rlemil eur Mo Er eur Organiser pr parer animer les r unions publiques Ertra paar AO communication sur les PPRT SPIRAL CIRIMI SPPPY DREAL Rh ne Alpes E Risques Infos n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs national pour l environnement dite lol Grenelle 2 r forme l enqu te publique en renfor ant l information du public pour favoriser sa participation Elle pr cise notamment que les propositions recueillies seront prises en consid ration suivant en cela la convention internatio nale d Aarhus sign e le 25 juin 1998 Cette convention pr voit la participation du public au processus d cisionnel Il s agit de promouvoir une participation effective du public un stade appropri et tant que les options sont encore ouvertes durant la phase d laboration par des autorit s publiques des dispositions r glementaires et autres r gles juridiquement contraignantes d application g n rale qui peuvent avoir un effet Important sur l environnement Les r unions publiques sont galement des moments privil gi s d information d coute et d changes avec la popula tion Bien que non obligatoires au regard des textes r glementaires elles repr sentent un temps fort de la d marche de concertation ce titre elles doivent l gitimement faire partie des modalit s de la concertation dans les processus d laboration des plan
23. Source pour continuer agir sur le risque plut t que sur l urbanisme et donc Sur le territoire La concertation dans le cadre des PPRT a t elle une port e d cisionnelle Non et cette limite a t affirm e directement dans la loi Participer l laboration des PPRT dit la Loi Bachelot Tr s bien mais de quelle mani re En observant distance le travail r alis par d autres instances du type Comit PPRT Ou bien en prenant r ellement part aux choix strat giques La seule exigence de la loi est le vote du PPRT par le CLIC ce qui ne lui reconna t sauf cas de d saccord ma jeur mais rappelons que les instances qui laborent r ellement le PPRT sont majori taires dans le CLIC et peuvent tout sim plement l auto l gitimer qu un maigre r le d enregistrement On a d s lors davantage le sentiment que le CLIC est un simple vecteur d information un public qui n y a pas acc s autrement mais que ce n est pas un r el lieu d exercice de la d mocratie locale Une autre limite de cette concertation r side dans ce sur quoi elle repose Les informations dispens es base de cette concertation sont presque toujours Issues d un principe d auto d claration de la part de l exploitant Nous devons donc trop souvent faire face un syst me qui repose sur un rapport de confiance dont 52 10 Une installation de Rouen Camille Legros CDM de FNE Dans plus de 50 des cas
24. a Jean Tournon a dirig la publication de la r publique antiparticipative L Harmattan 2009 Seconde admonestation ce n est pas tout d viter les probl mes ponctuels Fran ais cest que vous trouverez tr s facilement les informateurs sp cialis s dont vous aurez besoin mais pas le mode d emploi E Risques Infos n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs isol s il faut aussi que les citoyens s en occupent eux m mes La Concertation Un processus collectif chronophage et dynamique Bernadette de Vanssay Acad mie de l Eau Parler de but en blanc de concertation est ce bien raisonnable La participation du public ne se d cr te pas elle se construit au cas par cas et au jour le jour elle est par d finition un processus collectif et dynamique qui doit voluer vers une pratique usuelle Elle se heurtera constamment au fait que les consensus sur des projets de d veloppe ment ou d am nagement du territoire sont fragiles et ph m res our assurer la r ussite d un projet l association du public la d cision finale devrait donc se mettre en place le plus en amont possible b n ficier de l exp rience d animateurs quali fi s et faire partie d une strat gie globale d informa tion et de consultation des diff rentes parties prenantes au projet selon des modalit s diverses et adapt es aux contextes En particulier on proposera tout d abord une mise nive
25. a mission des CLI CI n est pas de d cider mais d clairer le d bat d mocratique ca pacit d auto sai sine Elles disposent d une re pr sentation nationale et statutaire sentants dont 1500 lus travers l ANCCLI Association Nationale des Comit s et Commissions Locales d Information ANCCLI ANCCLI L enqu te publique Paul FONTANILLE Commissaire Enqu teur Les textes qui r gissent l enqu te publique sont nombreux car diff rents types d enqu te coexistent d claration d utilit publique enqu tes d urbanisme POS PLU loi sur l eau code rural enqu te de droit commun plan de pr vention installation class e Pour le sujet qui nous concerne les risques majeurs pour les populations naturels ou technologiques citons la loi du 19 juillet 1976 et son d cret d application du 21 sep tembre 1977 sur les installations class es Les plans de pr vention sont eux r gis par des textes sp cifiques le d cret N 95 1089 du 5 octobre 1995 pour les plans de pr vention des risques naturels PPRN la lor du 30 juillet 2003 pour les plans de pr vention des risques technologiques PPRT autour des sites Seveso seuil haut Mais citons aussi un texte de port e g n rale pour tous les projets pouvant avoir une incidence sur l environnement la loi du 12 juillet 1983 dite loi Bouchardeau et son d cret d application du 23 avril 1985 Tous ces textes sont codifi
26. a rar faction de leurs moyens mais ga lement les riverains b n voles exer ant une activit salari e surtout quand les r unions ont lieu durant leur temps de tra vail Exigeante sur le plan mat riel la par ticipation au CLIC l est aussi sur le plan intellectuel Elle demande notamment de s int resser des sujets qui du point de vue des individus concern s ne sont pas toujours int ressants en tant que tels Le second frein vient justement de la rigidit et du formalisme des CLIC s agis sant notamment de la composition des assembl es de la conduite des r unions et de la d finition des sujets de discussion l gitimes La technicit des pr sentations et la solennit des r unions expliquent par exemple la difficult de nombreux partici pants prendre la parole de peur de dire une nerie La surrepr sentation des Sp cialistes acteurs tatiques et industriels amplifie ce ph nom ne d auto disqualification des riverains des salari s et de certains lus De m me que la pr sence du pr fet qui a souvent un effet paralysant sur les membres du CLIC Le clivage entre les sachants et les non sachants reste une r alit perturbante Il cr e des rapports de domination qui ne favorisent pas les changes entre partici pants et la mise en confiance des personnes peu habitu es aux cadres solennels des Institutions Le clivage entre les sachents et les non Sachan
27. ants socio professionnels les associations de riverains etc ainsi que la presse environ 300 personnes Dans cet espace de libert de parole labor dans un cadre institutionnel d fini la d marche d coute a permis de valoriser la diversit des points de vue et des int r ts de favoriser la r activit de permettre l appropriation des messages consolider des engagements etc le consensus n est pas recherch ni l homog n it des opinions mais plut t la reconnaissance des acteurs et la m diation Des supports communicants et p dagogiques travers les dossiers de s ance ont permis de mettre en lumi re des informations techniques Des dossiers d un CTC l autre avaient vocation pr senter une synth se des d bats et maintenir le lien entre deux r unions 2 Les CTC un dispositif p renne depuis la fin des inondations de 2003 aux projets du Plan Rh ne Alors que la concertation est souvent convoqu e ponctuellement l occasion d un projet ou de l laboration d un document r glementaire les CTC ont la particularit d avoir t p rennis s En plus de cinq ans ils ont volu pour E Risques Infos n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs R union de CTC copyright tat d Esprit suivre un contexte marqu initialement par la catastrophe de 2003 et structur aujourd hui par les divers projets en cours dans le cadre du volet Inondations
28. au des connaissances par des processus d information r ciproque information sur l int r t et la n cessit du projet Son int r t r side avant tout d ns le fait de construire En ensemble des objets communs d une part l information sur l impact per u du projet et les bouleversements locaux qu il peut entra ner d autre part Ainsi quel que soit l objectif ou le th me propos un certain nombre de pr alables doivent tre mis en place pour permettre de mener bien l tape finale dite de concertation Pour J E Beuret la concertation est d finie comme un processus induit ou autonome de construction collective de questions visions objectifs et ou actions communes par le biais d un dialogue horizontal entre participants qui s engagent volontairement et se reconnaissent mutuellement une l giti mit participer On insiste dans cette d finition sur le caract re volontaire de l engagement et sur la reconnaissance de la l giti mit de chacun Pour le sociologue la concertation est un processus et non une proc dure ce qui implique des itin raires des chemi nements et donc du temps une proc dure par contraste tant une d marche norm e et r ifi e amont de la concertation Il conviendra d abord construire un univers de coop ra tion savoir un langage commun une d finition de l objectif recherch et des moyens disponibles pour y parvenir une r
29. caux Mais pour qu une concertation r ussie soit possible i faut que chaque acteur fasse un pas vers l autre et sur ce point les associa tions sont encore dans une forte attente 3 et4 Lien vers l tude FNE sur les CLIC http www fne asso fr fr nos dossiers risques industriels gquide fne sur les risques industriels html Une installation de Rouen Camille Legros CDM de FNE Risques Infos n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs Ci Du CIRIMI au SPPPY Patrick POUCHOT Responsable Communication de Perstorp Pont de Claix Membre de la Commission Risques Majeurs du SPPPY Les risques industriels majeurs font l objet d actions concert es dans l Is re depuis de nombreuses ann es gr ce notamment au Comit pour l Information sur les Risques Industriels Majeurs dans le d partement de l Is re CIRIMI La mise en place du SPPPY devrait permettre d aller plus loin dans cette approche avec l implication de nouveaux acteurs Mais face l ampleur de la t che il sera important de d gager les bonnes priorit s d action a cr ation d un S3PI Secr tariat Permanent pour la Pr vention des Pollutions et des Risques Industriels dans l Is re a t annonc e en mars 2009 par Chantal Jouanno alors secr taire d Etat l Ecologie au cours d une rencontre Grenoble qui rassemblait services de l Etat lus associations et industriels Cette annonce n tait pas une s
30. ches documentaires m r alisation de bibliographies Pour plus d informations info irma grenoble com 04 76 47 73 73
31. concertation r ussie est l infor mation des acteurs quand ceux ci la sollicitent Les associations interro gent r guli rement les institutions ou les ma tres d ouvrage et ceux ci doivent y r pondre rapidement La circulation de l information entre les parties prenantes est fondamentale et les nouvelles technologies de l information sont un vecteur appropri Elles doivent n anmoins s accompa gner de moyens humains d di s et identifi s pour recueillir les demandes et traiter les r ponses Elles doivent s accompagner d un engagement moral r ciproque ne pas l utiliser pour mettre en d faut la partie qui la diffuse E Le niveau maximum concerne quant lui la production de cette d cision Les associations proposent parfois des sc narios d am nage ment elles ont le sentiment que ceux ci sont largement ignor s serait sans doute Int ressant de d velopper l instar de certains pays europ ens une expertise de ces propositions sous la forme d une tude de faisabilit l g re compatible avec le calendrier et les obligations des ma tres d ouvrage Il ne s agit pas bien s r de syst mati ser cette d marche mais de l exp rimenter pour en conna tre les int r ts et les limites La concertation suppose des moyens et du temps Le volet inondation du plan Rh ne en mobilise beaucoup Autour de l Etat qui du fait de ses comp tences est en premi re ligne dans cette ar ne de concertat
32. cteur cl pour mener maturit une vision positive partag e du projet en d bat m La qualit et la comp tence de l animateur de la concertation sont les facteurs essentiels de la r ussite de la concertation Risques majeurs r glementation et concertation G rard BERNE Responsable du p le Gouvernance Service DDGP DREAL Rh ne Alpes Secr taire du SPIRAL L arsenal l gislatif sur la pr vention des risques majeurs est en constante volution Il refl te la prise de conscience progressive et la meilleure appr hension des ph nom nes en cause comme de leurs effets potentiels par les responsables publics Il est d galement la sensibilit croissante de l opinion directement impact e par les risques majeurs Une volution constante de la loi Si en France la cr ation du premier minist re en charge des probl mes environnementaux date des ann es 1970 les pr occupations en particulier envers l environnement industriel et sa protec tion sont bien plus anciennes du d cret imp rial du 15 octobre 1810 en passant par la loi du 19 d cembre 1917 puis celle du 19 juillet 1976 sur les Installations class es pour la protection de l environnement Depuis lors les principales dispositions d coulent pour l essentiel de la r glemen tation europ enne directive Seveso du 24 juin 1982 puis Seveso II du 9 d cembre 1996 ces directives confortent l approche fran aise de pr ven
33. des sujets d battre les formalit s administratives la communication interne et externe etc Des attentes fortes pour l avenir quant au SPPPY grenoblois l alerte lanc e par FNE en janvier 2009 concernant des pics tr s lev s de mercure dans l air du Sud grenoblois a d clench une s rie de m canismes dont l un des points forts est la mise en uvre d un secr tariat permanent pour la pr vention des pollutions industrielles dans le sud grenoblois SPPPY par Chantal Jouanno en 2010 Suivant les termes m me de la pr fecture Une telle struc ture aura pour objectif de permettre l information r ciproque l change et la r flexion sur des sujets en lien avec le d veloppement durable Elle r unira selon les principes de la gouvernance cing issus du Grenelle de l environnement les acteurs conomiques les collectivit s territoriales les associations les repr sentants des salari s et l Etat Elle permettra galement de conduire des ac tions concr tes sur des sujets r pondant aux besoins et aux sp cificit s locales en mati re d environnement et de risque Pour la FRAPNA et FNE le SPPPY consti tue une initiative innovante et d s le d part l association s est r solument en gag e dans sa mise en place Elle parti cipe plusieurs ateliers et assure la copr sidence du groupe milieux naturels et biodiversit La FRAPNA a choisi de s engager alors que bien des questions ne sont pour
34. e locale Une des difficult s majeures de cette r flexion tient aux diff rences d chel les entre les situations concern es d o un second pr alable l analyse des enjeux r els de la concertation face aux objectifs poursuivis En effet quelque soit le niveau de la d marche elle va conduire repenser le territoire et entra ner les parties prenantes chercher des solutions alternatives aux r gulations ant rieures ces confrontations doivent tre per ues comme des opportunit s de mener une approche prospective des potentialit s latentes On s appuiera donc sur les d marches de prospective territoriale une discipline utilis e jusqu ici plus souvent en mati re d am nagement des ressources qu en mati re de risque Enfin la concertation ne doit jamais tre consid r e comme une solution magique permettant de r soudre tous les probl mes On gardera l es prit que les consensus obtenus seront toujours temporaires et al atoires e a participation du public se situe la crois e de deux registres l un motionnel repr sentations symbo liques et appropriation locale des territoires l autre plus technique mais conflictuel gouvernance et int r ts territoriaux les parties prenantes auront tendance faire passer le d bat dun mode technique un mode motionnel ou vice versa cr ant de la confusion besoins nerg tiques versus respect des milieux E Risques Info
35. e nombre de progr s sont r aliser Comment am liorer le syst me Les solutions port es par nos associa tions sont nombreuses et ne font souvent appel qu au bon sens ou aux bonnes pra tiques I y a tout d abord un changement de comportement qui doit s imposer les industriels doivent accueillir les attentes l gitimes de la population comme l instrument d une acceptation durable de leur activit l acceptation de l industrie ne se situe plus uniquement au niveau du produit fini qui sort du site mais bien sur toute son int gration dans le territoire que ce soit sur les aspects environnementaux sanitaires ou sociaux Le monde a chang les informations circulent et les citoyens ont de nouvelles exigences auxquelles doivent r pondre les acteurs cono miques Pour les PPRT obtenir une participation concr te aux Comit s PPRT ou d faut des comptes rendus les plus en amont possible des progr s de l labora tion des PPRT demander des tierce expertises en particulier pour les toutes premi res tudes de danger et obtenir des discussions circonstanci es des marges de man uvre r elles dont disposent les entreprises au niveau de leurs quipements et de leurs proc d s Sur le fonctionnement des instances de concertation FNE en 2009 a conclu son tude par bon nombre de propositions concr tes sur les questions du budget de la fr quence des r unions de la d finition
36. e projet aux heures d ouverture celles ci sont par fois limit es quelques jours dans la se maine Le public peut galement adresser par courrier ses observations au nom du com missaire l adresse de la mairie si ge de l enqu te Un des points importants qui conditionne la r ussite de l enqu te et lui permet de remplir son r le d information des citoyens est la publicit qui en est faite avant son d but R glementairement celle ci se tra duit par une insertion dans deux journaux locaux en Is re principalement le Dauphin lib r et les Affiches de Grenoble et du Dauphin L avis d enqu te doit tre affich vis du projet sont Indispensables l autorit qui prendra la d cision et au commissaire enqu teur qui devra rendre l issue de l enqu te son rapport et son avis personnel motiv apr s avoir pes le pour et le contre et mis des r serves ou recommandations qui peuvent utilement reprendre des l ments issus des remarques du public Pour illustrer cet apport du public en se limitant aux risques majeurs citons quelques exemples de remarques du public tir es d enqu tes auxquelles il fut donn suite et concernant m les PPRN en mati re d inondation un propri taire Indique que son terrain est class en zone inondable alors qu il se trouve une altitude sup rieure au ter rain voisin lui m me non class De m me un autre consid re que son terrain dont
37. e trait es par le SEPT La concertation pour choisir les bons sujets Cependant de nouvelles interrogations semblent appara tre Elles tiennent essentiellement l ampleur de la t che qui sera accomplir Car les sujets int ressants ne manquent pas Cepen dant tous n ont pas la m me urgence l esprit qui avait anim le CIRIMI durant ses 10 ann es d existence 3 pu et SU tre maintenu m Comment favoriser la responsabilisa tion et le d veloppement de la culture du risque et de la s curit civile en d autres termes rendre le citoyen acteur de la pr vention des risques m Comment analyser les enjeux sur le territoire en mati re de risques ma jeurs notamment sur le transport de mati res dangereuses m Quelles actions envisager pour favo riser la r duction de la vuln rabilit notamment en terme d alerte aux populations de g n ralisation des Plans Particuliers de Mise en S ret dans les tablissements scolaires et des Plans Familiaux de Mise en S ret Ces pistes de r flexion ont t pr sent es lors du colloque fondateur du 30 avril 2010 Elles ont retenu l attention des participants notamment parce quelles pr sentent l int r t d aller bien au del des sujets qui peuvent tre trait s habituellement dans le cadre des CLIC II est aussi int ressant de noter que l esprit qui avait anim le CIRIMI durant ses 10 ann es d existence a pu et su tre maintenu engagement et
38. econnaissance de la l gitimit des opinions exprim es La concertation se base sur un dialogue horizontal et non pas vertical entre les participants et la d cision Risques Infos n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs B finale n est pas toujours l objectif premier de la concertation son int r t r side avant tout dans le fait de construire ensemble des objets communs Le statut m me de partici pant d une concertation se construit au jour le jour et n est jamais d finiti vement tabli L ambigu t de la d marche d association du public la prise de d cision La participation du public aux processus d cisionnels est d sormais un principe de l action publique Mais la diffusion de ce mod le d lib ratif s effectue progressivement en France alors que les pays anglo saxons les exp rimentent depuis longtemps d clarait Laurent Mermet en ouver ture du s minaire qu il a anim ces derni res ann es 2009 On est donc en France aujourd hui dans une logique de mise en confor mit des pratiques plus que d innovation alors m me que certains acteurs continuent voir ces Processus comme de redoutables nouveaut s qu il importe de ma triser M me si la participation du public est aujourd hui une demande institution nelle elle reste difficile mettre en uvre dans des contextes locaux d nu s de cette culture du dialogue et de participation qui se traduit par une h
39. es clairages sur ces questions Intitul e Les CLIC en Rh ne Alpes Bilan et perspectives elle dresse un bilan du fonctionnement de ces instances locales d di es l information et la concertation sur les risques industriels quelques ann es apr s leur mise en place Deux constats ressortent tout particuli rement des diverses situations tudi es soit une trentaine de CLIC r partis dans huit d partements Le premier enseignement concerne la position dominante des acteurs institu tionnels repr sentants de l Etat indus triels et lus qui p se fortement sur la participation des nouveaux venus membres des coll ges riverains et salari s Cette emprise des acteurs traditionnels sur les CLIC se traduit de deux fa ons Elle se manifeste tout d abord par leur surrepr sentation dans les r u nions quand une s ance de travail r unit en moyenne une vingtaine de participants officiels d un c t dont une moiti de repr sentants de l Etat on ne compte de l autre que 4 riverains et ou repr sentants associatifs et 3 salari s Cette in galit s exprime galement dans la r partition des prises de parole en r union ainsi quand les agents de l Etat monopolisent pr s de 50 des temps de discussion les repr sentants riverains et salari s attel gnent difficilement la barre des 20 Le second constat concerne les difficult s rencontr es par les CLIC pour jouer leur
40. estion du risque inondation qu ils concernent et par l chelle g ographique laquelle ils se d roulent Cette originalit porte en elle les difficult s de la concertation notamment cette tendance rester dans le domaine de l opposition Le risque Inondation appelle une expertise technique pointue Sa vulgarisation et sa diffusion sont d licates Au regard du v cu des populations on est souvent dans le re gistre des motions alors que la concertation suppose un cadre rationnel pour conduire le d bat Enfin les chelles de la concertation le Rh ne aval moyen ou amont sont vastes et mobilisent de nombreux acteurs Les CTC sont des outils originaux par l ampleur du programme de gestion du risque inondation ou ils concernent et par l chelle g ographique laquelle ils se d roulent 3 L volution des modalit s de la concertation un enjeu pour les partenaires du plan Rh ne Au regard de ces caract ristiques les CTC peuvent ils offrir des modalit s pratiques susceptibles de d passer cette opposition tenace Le dernier CTC qui s est d roul Tarascon le 20 d cembre dernier a t l occasion d identifier quelques pistes La principale demande des associations de riverains porte sur la d cision Cette demande se d cline deux niveaux m Le niveau minimum concerne l explication de la d cision La base Risques Infos n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs d une
41. ils le deviennent parce qu ils sont responsa bles de leurs d cisions et des cons quences de ces d cisions alors qu avec de bonnes associations envi ronnementales et de brillantes ONG qui plaident pour eux ils ont peu de raison de le devenir La d mocratie est un m canisme d apprentissage constant chacun r alise qu il y a des d cisions cruciales peu nombreuses gr ce leur g n ralit mais Indispensables et dont il ou elle va forc ment vivre les effets donc ce serait idiot de ne pas s en soucier ou de laisser les autres d cider sa place cet apprentissage n est il pas rebutant acqui sition lourde et p nible de connaissances et de savoir faire pour laquelle personne n a assez de temps Cher ami vous avez d j oubli le garde fou de la g n ralit on n a pas besoin de former des experts il faut simplement des citoyens bien inten tionn s et sens s qui veulent prendre un probl me grave bras le corps et acheminer la soci t vers de bonnes solutions Ce qui m inqui te avec vous les Statue des trois ordres sur la place Notre Dame de Grenoble Phototh que IRMa S bastien Gominet de leurs informations Votre syst me d ducation ne vous enseigne gu re les raisonnements conomiques et probabi listes qui vous permettraient de les traiter convenablement et il vous fait voir les conflits comme insupportables et pathologiques alors qu ils sont normaux et utiles
42. ion cestd tre seulement une mise en sc ne utilis e des fins de l gitima tion de d cisions prises en d autre lieux L Mermet Pour PF T ni re Buchot d velopper la participation des usagers dans le domaine des risques et de l am nage ment du territoire c est aborder de fa on transparente les questions suivantes e le partage du pouvoir c est dire dans quelle mesure les d cideurs acceptent ils ou non de partager la d cision jusqu o peut aller la d mo cratie participative e la n cessit r ciproque de partena riats dans la mesure o la participation demande des jeux relationnels entre les divers acteurs e l acceptation d une approche trans versale l approche transversale fera merger des solutions alternatives et op rera une remise plat des besoins 3 Responsable du D bat Public sur la cr ation du port m tha nier de Dunkerque 2009 4 B de Vanssay Etude de cas Consultation locale des citoyens sur un am nagement d assainissement BCEOM 2005 Pour le sociologue on souligne combien l histoire propre du territoire et de sa relation au risque va condi tionner la qualit de la communication sur les futurs am nagements et combien ces am nagements seront l expression de valeurs et de cultures li es un groupe social La communication instaurer suppose donc une phase pr li minaire d analyse des contextes locaux sociaux conomiques et culturels et de l histoir
43. ion que sont les CTC les partenaires du plan Rh ne les r gions en particulier pourraient piloter la mise en uvre de certaines de ces volutions Connaissez vous les services du centre de documentation de l IRMa E institut des 7 ER Au fi des ann es Institut a d velopp une offre de services et d information dans le domaine des risques majeurs naturels et technologiques destination des professionnels Votre centre et du grand public gt qa A m i S de ressources sur les sans Une biblioth que Risques Maje Ouverte tous Un fonds documentaire diversifi et actualis sur les risques naturels ettechnologiques pr vention gestion de crise r glementation et diversifi Pour rester au c ur de l information rien de plus simple il vous suffit d utiliser le formulaire d adh sion abonnement plac sur notre site Internet rubrique L Institut http www irma grenoble com Des produits d information diffus s nos adh rents abonn s La Revue de presse hebdomadaire est un service de veille lectronique indispensable qui vous assure un suivi r gulier de l actualit des risques et des volutions r glementaires Panoramas synth tise chaque trimestre toute une s lection d informations juridiques nouvelle r glementation jurisprudence questions parlementaires et des services m accueil du public m recher
44. l instant pas encore r solues En premier lieu sa participation ne peut pas consis ter en une soumission de la soci t civile l administration de tutelle Comme les autres partenaires la FRAPNA porte des propositions Elle entend qu elles soient discut es et que des r ponses rapides et claires soient donn es SI des divergences ventuelles se font jour comme toujours le milieu associatif les portera la connaissance de la soci t civile il en va de notre cr dibilit Apr s une premi re p riode de mise en place les travaux effectifs des commis sions devraient d buter tr s prochaine ment La FRAPNA a d j soumis un premier projet la commission Milieux naturels et biodiversit intitul exper tise des milieux naturels du Sud greno blois II sera pour les associations un r v lateur dune volont ou non de concertation Il est donc clair que la concertation ne rev t pas une seule et m me d finition et sa port e diff re en fonction du terri toire des particularit s locales mais aussi beaucoup des comportements individuels des exploitants des services de la DREA de la ligne politique locale et aussi parfois de la capacit des asso ciations tre force de proposition En ce sens le mouvement FNE qui forme de puis 2008 ses membres cet effet se pro fessionnalise et gagne de plus en plus sa place sa cr dibilit et sa l gitimit dans la d finition des choix lo
45. ler son avis m elle claire l autorit charg e de prendre la d cision Pour conclure oui l enqu te joue bien son r le informatif mais le projet mis l enqu te tant dans sa phase quasi d fi nitive il peut certes tre amend mais sans en modifier son conomie g n rale C est le r le de la concertation en amont de le faire voluer C est ce qui est la r gle pour les PPRN et PPRT l occasion de r u nions publiques avant l enqu te et de la consultation des maires concern s et des personnes publiques associ es mais atten tion aux concertations qui tra nent en lon queur Par contre cela est tr s rarement mis en uvre pour les Installations class es Les textes issus du Grenelle de l Environnement doivent r affirmer le droit du public participer l laboration des d cisions ayant une inci dence sur l environnement comme l exprime la Charte de l environnement Interview avec Thierry Demaegdt Pr sident de Reconstruire Charron Vous tes pr sident de l association des ri verains Reconstruire Charron Pouvez vous expliquer dans quelles circonstances votre association s est cr e Charron nous avons t environ 200 familles sinistr es suite la temp te Xynthia Tr s vite nous avons senti le besoin de nous regrouper pour d fendre en commun nos int r ts de sinistr s au regard de nos interlocuteurs ext rieurs notamment les assureurs les banques
46. les lus les syndicats repr sen tatifs des salari s les entreprises les associations notamment environnemen tales et les services de l Etat c est la gouvernance cing Cette gouvernance cinq on la trouvait d j dans les CLIC mais galement dans des structures coll giales de concertation plus anciennes telles que les SPPPI secr tariats permanents pour la pr vention des pollutions industrielles cr s par le pr fet en vertu du d cret du 22 ao t 2008 qui permettent de d finir les orientations de la politique locale de pr vention des pollu tions industrielles et des risques en Rh ne Alpes le SPIRAL dans l agglom ration lyonnaise et le SPPPY dans la r gion grenobloise Les CLIC une trentaine en Rh ne Alpes vont avec les CLIS commissions locales d information et de surveillance situ es autour des installations de traitement de d chets une quarantaine en Rh ne Alpes se transformer en CSS commissions de suivi de sites dont vraisemblablement la composition et le mode de fonctionnement vont tre proches des anciens CLIC avec des particularit s pour les CSS qui auront donner un avis sur les PPRT N anmoins il faut constater que le terme concertation n appara t plus C est peut tre parce que l on tait plus proche de l information et de la consultation Dans le prolongement du Grenelle la loi du 12 juillet 2010 portant engagement LES PLANS DE PR VENTION DES RISQUES TECHNOL
47. les services de l Etat et en particulier les services de la pr fecture Apres Xynthia l Etat a cherch d finir des zones de solidarit l int rieur desquelles les habitations et leur occupants sont consid r s en danger extr me et ne peuvent tre prot g s pour un co t inf rieur a celui de leur expropriation Dans ce cadre et Thierry Demaegdt qui montre la laisse de crue suite la temp te Xynthia en tant que repr sentant de l association Thierry Demaegdt quelle exp rience avez vous de la concerta tion dans le sens large du mot L intention de l Etat en cr ant ces zones de solidarit tait d viter de laisser des habitants dans des zones risque mortel Cette notion de risque fut bas e sur quatre crit res objectifs d finis par l Etat hauteur de l eau vitesse de l eau possibilit d chapper en cas de danger et proximit de digue Aussi les zones de solidarit doivent tre d finies de fa on rigoureuse au regard de ces quatre crit res Dans l ensemble les zones de Charron ont t correctement d finies mais des erreurs ont t commises en bordure de zone Le zonage a t d fini par les services de l Etat sans aucune concertation avec les sinistr s Lorsque le Pr fet a pr sent le zonage la population cela a t tr s mal accueilli Nous avons alors demand que ces erreurs soient rectifi es Malgr les manifestations que nous avons co organis es avec les a
48. nance de d mocratie participative La concertation en est un l ment clef Mais qu entend on par concertation Suivant les interlocuteurs on la confond avec consultation voire simplement information alors que son sens r el est participation la d cision ce qui implique le principe d un partage du pouvoir id e qui est souvent difficilement accept e par ceux qui le d tiennent Quoi qu il en soit le mouvement est en marche et la r glementation en a pris acte en cr ant petit petit des outils pour la concertation Ainsi peuvent tre rang s dans ces outils r glementaires la plus ancienne l enqu te publique qui vient d tre r nov e puis les Secr tariats permanents de pr vention des pollutions industrielles SPPPI les Commissions locales d information CLI aupr s des installations nucl aires de base enfin les Comit s locaux d information et de concertation CLIC aupr s des installations industrielles risques Tout ceci s est traduit r cemment par le principe retenu de la gouvernance cinq associant l Etat les lus les entreprises les syndicats de salari s et les associations environnementales d habitants Ce num ro de Risques Infos tente donc de faire le point sur ce qu est aujourd hui la Concertation avec ses avanc es mais aussi ses probl mes en donnant la parole aux diff rents protagonistes de cette Gouvernance cinq Henri de Choude
49. notam ment parmi le coll ge des lus La loi attend des CLI une participation active et une responsabilit plus grande dans le suivi des activit s nucl aires notamment avec la d livrance d avis E Risques Infos n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs Les CLI ont t mises en place par les Conseils g n raux selon une composi tion arr t e par la loi savoir la cr a tion de 4 coll ges m 1 coll ge compos d lus repr sen tant minima 50 des membres de la CLI m 1 coll ge compos d associations de d fense de l environnement m 1 coll ge compos de repr sentants syndicaux m 1 coll ge compos de personnalit s qualifi es et d experts Ces trois derniers coll ges repr sentant au maximum 50 des membres de la CLI avec un minimum de 10 par coll ge La loi a clairement affich sa volont de donner une responsabilit plus importante aux lus Les CLI sont g r es soit sous le r gime associatif soit sous la forme d une r gie du Conseil g n ral Leur financement est pr vu par des subventions de l Etat et des collectivi t s et pour les CLI associatives la loi pr voit quelles b n ficient d un financement suppl mentaire par le biais d un pourcentage sur la taxe INB que les exploitants versent l Etat plus de 500 millions d euros par an Le constat actuel laisse perplexe 4 ans apr s la loi les CLI ont fini leur mutation Elles sont auj
50. ns Pr sident de l Institut des Risques Majeurs ommalire Concertation sur quoi avec qui Jean Tournon Institut d Etudes Politiques de Grenoble 4 La Concertation Un processus collectif chronophage et dynamique Bernadette de Vanssay Acad mie de l Eau b 6 Risques majeurs r glementation et concertation G rard Berne DREAL Rh ne Alpes 1 8 Bilan des SPPPI en France Marc Caffet Marc GRIMOT et Henri Legrand Ing nieurs G n ral des Mines 9 Les CLIC l heure du bilan L exemple de Rh ne Alpes Emmanuel Martinais Universit de Lyon 10 11 Les Commissions Locales d Information CLI La longue marche vers la Transparence 1 2 1 3 Jean Claude Delalonde Pr sident de ANCCLI L enqu te publique Paul Fontanille Commissaire Enqu teur 4j p Interview avec Thierry Demaegdt Pr sident de l association Reconstruire Charron 6 La concertation doit faire ses preuves Marc S nant coordinateur du r seau Risques Industriels de France Nature Environnement 17 18 19 Du CIRIMI au SPPPY Patrick Pouchot Responsable Communication de Perstorp Pont de Claix 20 2 1 La conf rence riveraine Feyzin des voisins se parlent Yves Blein Maire de Feyzin 22 23 Le dispositif de concertation mis en place dans le cadre du volet Inondations du Plan Rh ne C cile HELLE et les co pr sidents du CTC Rh ne aval 24 J 21 Risques Infos n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs
51. ns les lus des communes concern es par un site Seveso les industriels g n rateurs des risques l Etat et ses services les diff rents intervenants pour instaurer une concertation privil gi e pour favori ser une information et un change de proximit Cependant force est de constater que la place des riverains est restreinte que le contenu des r unions est tr s cadr ne permettant pas des ap ports ou des questionnements ni des changes directs avec l industriel enfin la p riodicit n est pas satisfaisante pour construire un travail sur le long terme et de proximit Cette assembl e r glemen taire encadr e trop par l Etat ne r pondait que partiellement aux attentes des trois parties de la conf rence rive raine CLIC et conf rence riveraine ont de fait des objectifs et des cibles diff rents C est en 2007 que la conf rence riveraine a vu le jour issue de la politique locale de gestion des risques de la politique de d mocratie locale du dialogue avec la raffi nerie du manque de lieu de concertation de proximit et de la volont d un maire et d un directeur de raffinerie Elle a t la bor e dans les ateliers de l agenda 21 cest dire en concertation avec les ha bitants sa mise en uvre sur le terrain a t confi e un laboratoire de socio logues qui ont tenu des stands sensibi lis les habitants prioris les attentes et les th mes aborder en s ances Un repr
52. o lides et dynamiques tenter des exp riences prudentes d largissement aux pollutions et aux risques dus l agricul ture et aux transports notamment l o ils ont d j envisag des premiers pas LE TAO SPPP Secr tariat Permanent pour la Pr vention des Pollutions et des risques dans la r gion grenobloise logo SPPPY Les CLIC l heure du bilan L exemple de Rh ne Alpes Emmanuel MARTINAIS ENTPE RIVES UMR CNRS EVS Universit de Lyon Les comit s locaux d information et de concertation CLIC ont t cr s par la loi du 30 juillet 2003 pour r pondre l enjeu d mocratique r v l par la catastrophe d AZF de 2001 estin s renforcer l int r t du public l gard des questions de s curit industrielle ces nouveaux instruments de pr vention visent deux objectifs compl mentaires 1 produire des connaissances sur les risques et favoriser leur diffusion aupr s des populations 2 contribuer l mergence de nouveaux acteurs parmi les riverains les associa tions locales et les salari s afin de renforcer les changes entre parties prenantes Qu en est il aujourd hui de ces ambitions d mocratiques Dans quelle mesure ces objectifs r glementaires ont ils t atteints Des dispositifs sous contr le qui privil gient l information la concertation Une tude r cente t l chargeable sur www clic rhonealpes com fournit quel qu
53. on du PPRT et met un avis sur le projet de plan Par ailleurs il peut faire appel aux comp tences d experts reconnus pour r aliser notamment des tierces expertises c est galement une diff rence avec les PPR La n cessit de la concertation La pr vention des risques est un enjeu complexe souvent difficile appr hender volutive comme le sont les connais sances en la mati re source d incompr hension voire de conflit Dans ces conditions la concertation peut et doit se r v ler utile et efficace Elle permet chaque acteur concern de pouvoir comprendre les enjeux et les impacts directs sur la population de peser sur les d cisions prendre et m me de s appro prier celles ci au moins en partie L laboration des PPR et PPRT outils indispensables de ma trise de l urbanisa tion est donc une affaire commune tous les acteurs locaux m me si l Etat y joue un r le particulier car c est le pr fet qui les initie et les approuve apr s une phase de consultation et de concertation formellement d finie Les d bats lors du Grenelle de l environ nement ont d bouch sur huit engagements dont l un vise instaurer une d mocratie cologique susceptible de favoriser en la mati re la concertation la confrontation dynamique entre des int r ts parfois contradictoires la n gociation la m diation dans une perspective de d veloppement durable Ce nouveau mode de gouvernance associe
54. ourd hui au nom bre de 37 auquel il faut ajouter 15 Com missions d information CI qui se trouvent aupr s des activit s nucl aires concern es par la d fense nationale Mais les moyens manquent notamment les moyens financiers Le pourcentage sur la taxe INB n a toujours pas t ins crit dans les lois de finances qui ont suivi la loi et la suppression de la taxe pro fessionnelle conjugu e la r forme des collectivit s territoriales venir cr ent une incertitude nouvelle pour le finan cement des CLI alors m me que la loi de 2006 leur a conf r plus de respon sabilit s en mati re d information des populations et de r alisations d exper tises ind pendantes entre autres Cela ne saurait tre pleinement assum sans davantage de moyens Mais nous restons optimistes car les CLI sont devenues un maillon essentiel de la n cessaire concertation et de la trans parence autour des activit s nucl aires Elles repr sentent aujourd hui au nl veau europ en et international la sp cificit fran aise en mati re de concertation et de transparence garantes d un mo d le d mocratique dans le domaine des activit s nu cl aires Elles repr sentent environ 3000 repr Les CLI sont devenues un maillon essentiel de l n cessaire concertation et de la transparence autour des actli nucl aires vit s INB EDF Elles sont riches de leur diversit et de leur pluralit L
55. par la charte permettent d valuer que cet objectif est atteint mais perfectible Ce qui nous am ne affiner le fonction nement La difficult de caract risation des pro gr s atteindre ne permet pas l observa tion et la mesure pr cise de leurs impacts sur la cohabitation ni sur la culture partag e et la qualit de vie ou bien tre collectif En effet les membres savent qu ils ont bien travaill ensemble certes mais ne s tant pas fix en pr alable d indicateurs pr cis la conf rence rive raine ne dispose pas d une valuation satisfaisante Aussi les membres de la conf rence rive raine ont travaill pour la phase Il sur des propositions concr tes d am lioration dont la traduction la p dagogie d essai mage de son savoir aupr s des habitants de l Etat des entreprises ainsi que sur ses domaines d action la priorit tant bien la s curit et le risque contribuer le comprendre conna tre le plan de pr vention suivre les applications de s curit aupr s des habitants com prendre les actions de diminution la source faire remonter les informations au niveau du CLIC et de pr ciser les nui sances sur lesquelles il est souhaitable de travailler les qualifier analyser leur provenance comprendre le ressenti des habitants proposer des solutions d am lioration et valuer leur mise en uvre L emploi la biodiversit sont aussi des th mes d ouverture souhait s La conf
56. priori pourraient fortement les opposer ce qui arrive parfois d ailleurs Qui sont ils Et pourquoi prennent ils le temps de se voir aussi r guli rement Quels b n fices en tirent ils es statuts sont divers un directeur de raffinerie un maire pour citer les plus notables et aussi des habitants des divers quartiers des riverains proches de la raffinerie des lus une responsable de communication un directeur de la s curit un facilitateur une secr taire ces quarante personnes composent une assembl e appel e conf rence riveraine Cette instance de dialogue entre l entre prise Raffinerie Total et les riverains s est dot e d objectifs et d une charte En termes d objectifs citons les principaux m Am liorer la vie et le quotidien des habitants en agissant concr tement sur leur cadre de vie m Am liorer les relations de voisinage et l information r ciproque entre l usine et la ville particuli rement le quartier des Razes par la collabora tion entre les habitants la munici palit et la raffinerie m Donner une autonomie aux mem bres valuation recours experts formation l outil informatique des membres de la conf rence m fravailler aux marges de progr s possible par des actions concr tes Son mode de fonctionnement est arr t par une charte et un budget lui permet ce fonctionnement Pourquoi la cr ation d un organe de d mo cratie locale sur une
57. r att nuer les effets des freins la participation On peut ainsi jouer sur la configuration des assembl es pour viter les effets de surrepr sentation ou les situations de participation contrainte ou agir sur les r gles de fonctionnement internes pour favoriser les conditions de participation des membres les moins investis D autres pistes sont galement possibles qui passent par des ajustements r glementaires visant conformer les directives minist rielles aux difficult s rencontr es sur le terrain Divers probl mes pourraient alors trouver leur solution On pense l emprise exerc e par les pr fets Sur certains comit s ou aux moyens dont disposent aujourd hui les administrations locales pour faire fonctionner les CLIC qui ne sont clairement pas la hauteur des ambitions affich es par les autorit s minist rielles et gouvernementales Les Commissions Locales d Information CLI La longue marche vers la transparence Jean Claude DELALONDE Pr sident de l Association des Comit s et Commissions Locales d Information ANCCLI Les Commissions Locales d Information CLI aupr s des Installations Nucl aires de Base INB ont t mises en place partir de la fin des ann es 1970 et notamment apres 1981 sur la base d une circulaire du Premier ministre en date du 15 d cembre 1981 Ce circulaire confiait aux Conseils g n raux le soin de constituer ces commissions qui ayant
58. ressenti vis vis du projet sont indispensables en mairie Tr s souvent le public se plaint de ne pas avoir t inform de l enqu te ou seule ment par le bouche oreille en fin d en qu te On ne peut donc que conseiller aux mairies organisatrices d utiliser tous les moyens de communication leur disposi tion journal municipal qui touche l ensemble de la population panneaux lectroniques affichage dans les com merces sans oublier les hameaux loign s Car on ne va pas tous les Jours la mairie ni on ne lit forc ment les journaux L utili sation d Internet est d sormais pr conis e Une enqu te au cours de laquelle personne n est venu ou un tr s petit nombre comme c est souvent le cas pour les installations class es n apporte aucun clairage local Sur le projet aucune information souvent connue des seuls habi tants pas tou Jours du r dacteur du projet et en tout Cas pas du com nences mais le plus l autorit QUI missaire enqu souvent elles sont prendra l c cision teur Et pourtant consign es par crit a ces informa de fa on manuscrite et au commissaire tions sur le res ou dactylographi e sur enqu teur senti local vis un cahier appel re gistre dont les pages sont num rot es et paraph es par le commissaire Le dossier et le registre sont disponibles pendant toute la dur e de l enqu te au si ge de la ou des mairies concern es par l
59. s comme des refus volontaires d agir Dans ce contexte l urgence s impose de mettre adre du volet en place un dispositif de concertation pour permettre chacun de devenir acteur face au risque comme le pr conise la loi risques de juillet 2003 et la loi de modernisation de la s curit civile de 2004 L int r t d un tel dispositif a t d instaurer un lieu d change entre tous les acteurs concern s pour que la strat gie globale de pr vention sur les inondations du Rh ne qui constitue aujourd hui le volet Inondations du Plan Rh ne refl te bien les probl mes v cus sur le terrain et quelle se d ploie l chelle des solidarit s amont aval et rive gauche rive droite Secteur de Vallabr gues Gard copyright CNR Pour animer les acteurs autour d un projet commun cr er des lieux de d bats o chacun peut apporter sa contribution et pour assurer la concertation entre les diff rents partenaires sans st riliser les processus de d cision des comit s territoriaux de concertation CTC sont mis en place sur les territoires tout au long du Rh ne Ces lieux de rassemblement ouvert et d mocratique d di s la strat gie de pr vention des inondations du Rh ne avaient pour objectif non seulement d apporter une visibilit sur cette Inondation catastrophique de 2003 copyright Conseil g n ral du Gard Strat gie globale de pr vention mais aussi des informa
60. s dans le code de l environnement Cet effort de la loi de 1983 en mati re de codification des enqu tes n a cependant pas permis d unifier tous les motifs d enqu tes le Grenelle de l environne Plateforme chimique de Jarrie Phototh que IRMa S bastien Gominet ment par la loi du 12 juillet 2010 soumet dans son article 40 plus de 72 enqu tes diff rentes d sormais un seul statut celui r gi par l article L 123 1 du code de l environnement partir d un dossier r dig m pour les PPRN par la direction des Terri toires DDT ex DDE et par le service de restauration des terrains en montagne RTM m pour les PPRT par la DDT et la direction r gionale de l envi ronnement de l am nagement et du logement DREAL ex DRIRE m pour les installations class es par l exploi tant industriel col lectivit locale et valid par le service instructeur le pr fet de mande au tribunal administratif la d signa E Risques Infos n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs Le Grenelle de l environnement soumet plus de 2 enqu tes diff rentes d sormais un seul statut tion d un commissaire enqu teur o d une commission d enqu te en nombre impair et avec un pr sident si l affaire est d impor tance notamment si plusieurs communes sont concern es et ventuellement des sup pl ants Ce ou ces commissaires sont choisis sur une liste d aptitude tablie par une com mission
61. s de pr vention des risques Toutefois afin qu elles soient les plus efficaces possible ces r unions publiques doivent tre soigneusement pr par es et elles requi rent un travail d animation pendant la r union cette fin le SPIRAL et le SPPPY ont con u dans le cadre d un groupe de travail largi auquel participait notamment l IRMa un kit l usage des organisateurs proposant une m thode adapt e pour que les r unions publiques sur l laboration des PPRT soient les plus efficaces possible Les l ments constituant ce kit sont t l chargeables sur le site internet des PPRT de Rh ne Alpes http www pprt rhonealpes com Mais attention au sens des mots la concertation et la consultation ne sont pas la m me chose Si l on s en tient au dictionnaire la consultation est le fait de prendre mutuellement l avis des uns et des autres en vue d un projet commun Se concerter ce n est pas seulement prendre l avis consultation mais projeter de concert s entendre pour agir ensemble Il est souvent constat des confusions sur le terme concertation Bilan des SPPPI en France Marc CAFFET ing nieur G n ral des Mines Marc GRIMOT Ing nieur G n ral des Mines Henri LEGRAND Ing nieur G n ral des Mines Les Secr tariats permanents pour la pr vention des pollutions industrielles SPPPI r unissent quatre coll ges lus industriels administrations et agences et enfin per
62. s n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs e l objectif de la concertation devrait tre dans la mesure du possible de cr er localement une vision long terme commune entre les parties prenantes vision fond e sur des besoins reconnus comme h t rog nes mais pouvant s inscrire dans des planifica tions administratives d chelles varia bles Il ny a pas d effet magique de la participation mais une co construction soutenir et entretenir au quotidien e la d marche de concertation suppose de r aliser le croisement entre des tapes de la prise de d cision les phases d laboration des SAGE par exemple ou le choix du site d une station d puration et des techniques d exploration de la relation locale au territoire L efficacit de ces croise ments requiert des techniques de communication originales et adapt es aux situations locales Quelques recommandations m Concevoir l information du public comme un processus syst mique et utiliser des relais de proximit pour en assurer une diffusion large la cr ation de lien social est n cessaire au bon fonctionnement de la concer tation m La concertation peut faire voluer une repr sentation n gative d un projet en une image positive condi tion d tre conduite comme un cheminement commun en fonction des contraintes locales objectives et du ressenti des populations Le temps consacr cette modification des repr sentations est un fa
63. sentant de la conf rence rive raine a t nomm par le pr fet membre du CLIC assurant ainsi le lien entre les deux instances Apr s trois ans de fonctionnement une valuation participative a permis de faire un point et de repartir pour une conf rence riveraine l Quel retour d exp rience peut on faire Tout d abord tr s factuellement la pr sence soutenue des membres tant des commanditaires directeur de raffinerie et son quipe et le maire et les lus que des habitants car 80 d entre eux ont une participation effective De m me 75 des membres ont parti cip au moins un des sept groupes de travail th mes Concr tement cela repr sente pour les trois ans de 5 20 journ es de participation par personne Les membres ont appris s organiser d finir les principes de fonctionnement et les modalit s de travail r daction d une Charte et d finition des modalit s de fonctionnement choix des axes de travail cr ation d un comit de suivi tri partite et d finition d un syst me de vote Les membres ont appris se conna tre se sont form s ont appris ensemble ap prentissage de la concertation et du faire ensemble acquisitions sur les techniques et les proc dures Cette acculturation est commune les membres de l entreprise ont appris des habitants et des lus par ailleurs habi tants s il faut le rappeler tout comme les habitants ont appris de l entreprise
64. sitation constante entre le 1 Jean Eude Beuret La conduite de la concertation L Harmattan 2006 2 Laurent Mermet Nouvelles pratiques et nouveaux enjeux de la concertation 2009 discours de participation officielle ment tenu et la r alit de cette association du public la d cision On observe dune part la bonne conscience des am nageurs ou des d cideurs quant leurs pratiques affich es de concertation et en m me temps un certain d couragement face aux difficult s de fonctionnement de ces processus au quotidien et d autre part on constate bien souvent le manque d engagement et de suivi des proc dures propos es de la part du public qui se r fugie dans l id e que sa participation de toute fa on ne servira rien On est l dans un exemple classique des th ories du contr le social et de l engagement l tre humain ne peut s engager dans une d marche que s il peut se sentir utile et reconnu pour son apport I veut trouver de la coh rence dans ce quil a fait et dans ce qu il fera La perception qu il a du faible impact de son engagement personnel ne l incite pas s investir D o la n cessit en amont de toute d marche de participation de donner du sens la d marche propos e puis de valoriser les acteurs qui acceptent de s engager La p riode amont de d finition du projet doit faire reconna tre les valeurs de l engagement individuel Le plus grand risque de la concertat
65. sonnalit s qualifi es notamment associations et syndicats avec un certain nombre de commissions sp cialis es consacr es tant aux risques majeurs qu aux pollutions es deux premiers Fos Berre en 1972 et Basse Seine en 1977 furent cr s sur la suggestion de rapports d inspection g n rale pour g rer des situations de crise I fallut cependant attendre 1990 pour la cr ation des SPPPI de Toulouse de la C te d Opale Flandres et de Lyon puis une dizaine d au tres Le d cret du 22 L extension g ographique champ d action les SPPPI peuvent contribuer d samor cer une crise r duire les missions pol luantes et am liorer la pr vention des risques majeurs gr ce notamment l acc l ration de certaines proc dures r glemen taires et l efficacit d un autre mode d incitation respect d objectifs fix s col lectivement argumentaire des associa tions et des collectivit s pression amicale d entreprises concurrentes information diffus e dans la presse locale Le repr sentant de l Etat peut alors se trouver en situation d arbitre Alors que dans la plupart des cas les structures de concertation sont consult es sur des projets complets labor s par l adminis tration ou un exploitant dans un but pr cis les SPPPI peuvent constituer des centres d initiative et des lieux d labo ration de projets prolongeant ainsi l action r galienne l o elle est insuffi
66. sujets faisant appel la m moire du risque partag e par le plus grand nombre ou une exper tise pointue qui reste difficile d acc s s agit alors de revenir sur le terme m me de concertation qui laune de son succ s est tr s utilis voire trop utilis pour expliciter l articulation entre les temps d information de p dagogie de vulgarisation technique de d bats de participation de contre expertise et enfin de d cisions La concertation doit galement tre d clin e pour appr hender l embo te ment des chelles territoriales depuis les principes de solidarit s et la strat gie d velopp s sur le lin aire rhodanien aux sch mas de gestion qui proposent des plans d actions int gr s de pr vention l chelle du Rh ne amont moyen et aval et jusqu au niveau local avec les projets sur des digues ou l laboration de PPRI communaux l ar ne de concertation propos e par les CTC est marqu e par l opposition tenace entre les associations de riverains d une part et les institutions ou ma tre d ouvrage des op rations d autre part L opposition est s rement une phase n cessaire dans la concertation Elle fait partie du jeu des acteurs en pr sence Mais un moment cette opposi tion ne doit elle pas tre d pass e C est un enjeu important pour les insti tutions qui devrait nourrir leur r flexion en la mati re Les CTC sont des outils originaux par l ampleur du programme de g
67. tion des risques technologiques diminution du risque la La loi Bachelot Institutionnalise l concertation t La r union publique PPRT de Jarrie du 7 juillet 2010 DREAL Rh ne Alpes source ma trise de l urbanisation plans de secours information du public Quant la prise en compte des risques naturels les premi res proc dures significatives concernent l urbanisme et remontent la loi du 22 juillet 1987 loi sur la s curit civile la lutte contre les incendies de for t et la pr vention des risques majeurs puis la loi Barnier du 2 f vrier 1995 qui a instaur le PPR plan de pr vention des risques naturels pr vi sibles et a compl t la logique de pr vention des risques naturels par la ma trise de l urbanisa Derni re en date la loi dite loi Bachelot du 30 juillet 2003 qui fait suite aux v nements et grandes catastrophes natu relles inondations temp tes et technologiques AZF Toulouse Cette loi relative la pr vention des risques technologiques et naturels renforce le dispositif l gislatif qui est d sormais compos de deux volets la pr vention Risques Infos n 27 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs des risques naturels et la pr vention des risques technologiques Pour ces derniers la loi institue le PPRT plan de pr vention des risques technologiques qui doit r soudre les situations d licates en mati re d urbanisme h rit es du pass
68. tions sur des approches techniques en cours Lieux d coute pour instaurer l change lutter contre la d sinformation et les malentendus les CTC ont permis aux services de l Etat et des collectivit s de comprendre l attente des populations pour laborer des diagnostics partag s En effet sans cette concertation quelle que soit la qualit des tudes ces derni res ne constitueralent qu un dire d expert qui faute d avoir fait l objet d un d bat placerait les acteurs locaux devant ce qu ils consid rent comme un fait accompli Enfin plus long terme la finalit des CTC visait faire voluer les comportements en ouvrant les populations la culture du risque et en les faisant passer de la revendication la pr vention Institutionnaliser des rencontres p riodiques et pl ni res travers les CTC a n cessit de prendre la mesure des situations singuli res de chacun des territoires de coh rence identifi s en utilisant la m diation comme outil de mobilisation et permettre un Mis en place en mars 2005 quinze CTC ont t organis s dont neuf sur le Rh ne aval quatre sur le Rh ne moyen et deux sur le Rh ne amont Risques Infos n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs Li engagement progressif de l ensemble des acteurs et des changements de comportements En effet l engouement de nos concitoyens pour un exercice de d mocratie participative g n re souvent beaucoup de d
69. troduit dans le processus comme une sorte de grain de sel Selon le texte de loit il participe l laboration des PPRT2 Voil qui est bien vague Le pro bl me rencontr au niveau local est que cette concertation est r alis e apr s la phase dite d tude technique o sont caract ris s les al as s lection des ph nom nes dangereux et d limitation du p rim tre d tude et les enjeux Or c est souvent ce stade que sont conditionn es l ensemble des d cisions ult rieures me sures qui seront prises sur le b ti expro priations travaux obligatoires et des restrictions apporter l urbanisation fu ture Le CLIC peut alors se voir r duit au r le de simple chambre d enregistrement d un projet d j largement pr d fint Ici la concertation associative est mal v cue les repr sentants ayant l impres sion de servir de caution locale un projet sur lequel ils n ont pour ainsi dire aucune emprise Les associations ont pour ambi tion de proposer ce stade une autre 1 Loi Bachelot du 30 juillet 2003 2 Article L515 22 du code de l environnement fa on de penser le projet d imaginer des sc narios alternatifs qui r pondent leurs attentes particuli res n cessaire ment diff rentes de celles de l exploitant ou de l administration Par exemple les associatifs souvent riverains de sites voudraient pouvoir demander davantage de mesures suppl mentaires de r duction la
70. ts reste une r alit perturbante Le troisi me frein enfin est la cons quence d un d ficit de formation qui renvoie d ailleurs moins la technicit des sujets qu l aptitude des participants s int grer dans des changes mobilisant des individus aux points de vue tranch s et aux capacit s variables de prise de parole Les services de l Etat sont ici les plus directement concern s puisqu ils ont la charge d animer le dispositif Le pro bl me est qu ils ne sont pas comp tents pour faire participer et peu quip s pour am liorer leurs pratiques en la ma ti re Du coup ils peinent susciter des changes sur les sujets les plus conflic tuels et se montrent souvent mal l aise pour r pondre aux attaques des participants les plus revendicatifs Le Risques Infos n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs I probl me vient galement de ce qu ils ont beaucoup de mal saisir et comprendre la fa on dont se structure la relation des populations locales leur voisinage industriel jugeant souvent trop rapide ment comme irrationnel ou d plac et donc comme peu digne d int r t de leur point de vue ce qui rel ve en fait d autres formes d interpr tation ou de savoir Des pistes de r flexion pour am liorer le fonctionnement des CLIC Aujourd hui le fonctionnement des CLIC est largement perfectible Diverses solu tions simples et peu co teuses sont en visageables pou
71. urprise car l instauration d une telle structure tait pressentie depuis plusieurs ann es Le CIRIMI un exemple Dans la pratique la concertation n est pas une chose totalement nouvelle pour les industriels de nombreuses re prises diff rents acteurs ont pu tre r unis de mani re tr s utile pour abor Colloque SPPPY du 30 avril 2010 ateliers risques majeurs DREAL Rh ne Alpes der des sujets tels que la qualit de l air PPA de l agglom ration grenobloise la qualit de l eau le SAGE Drac Romanche et bien s r les risques industriels Cela fut le cas pour entre autres la pr paration et le d ploiement des deux derni res campagnes d infor mation du public sur les risques majeurs 2003 et 2008 et plus g n ralement des travaux du CIRIMI depuis sa cr a tion en 1999 Parmi les r alisations mettre son actif on peut citer la participation des manifestations grand public F te de la Science la r alisation d un CD ROM Sur les risques majeurs technologiques et naturels destin tous les tablis sements scolaires de la r gion Rh ne Alpes la participation la r alisation de supports d informations M mento du maire et des lus locaux la sensibili sation des tablissements scolaires mallette p dagogique mais aussi les conventions d information en cas d accident sur les sites industriels E Risques Infos n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs Le
72. utres associations de sinistr s du d partement qui vivaient la m me situation les services de la pr fecture sont rest s sourds nos demandes Nous avons d saisir le tribunal administratif pour r clamer les l ments d instruction Lorsque nous avons obtenu ces l ments nous avons pu mettre en avant les erreurs commises Mais il a fallu attendre 4 mois suppl mentaires pour obtenir le passage des experts ils sont pass s en fin d ann e alors que nous les r clamions depuis avril Donc il n y a pas eu vraiment de large concertation entre acteurs concern s Non et c est inacceptable Il faut le garder en m moire pour l viter dans le futur Il y a eu un v ritable manque de concertation de consultation et d quit dans la fa on dont les services de l Etat ont proc d I n y a absolument pas eu de prise en compte de la r alit sur le lieu du sinistre en pr sence des sinistr s Pour terminer sur un point positif je pense que la France est un pays o les sinistr s sont tr s bien accompagn s financi rement parlant en terme de solidarit c est un l ment tr s positif E Risques Infos n 28 Novembre 2011 Institut des Risques Majeurs La Concertation doit faire ses preuves Marc S NANT coordinateur du r seau Risques Industriels de France Nature Environnement Intimement li e la notion d information du public la concertation sur le papier va plus loin en ce sens qu elle fait appel

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