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Le carnet #11 des Tendances du Jardin

1. CRESCEND O 2006 FRANCK BELONCLE VITE 2008 WWW MAP PHOTOS COM A GUERRIER LE B TON amp LE BOURGEON 2010 GENEVI VE HERGOTT RESPECT 2005 OLIVIER ROBERT LUMI RES 2007 NEIL Kan ROBINSON 2009 GUILLAUME VIAUD ses XY F MININIMASCULIN 2011 HELENE SCHMITZ DEMAIN 2 D J 2012 PLAINPICTURE LOHFINK par L Observatoire des Tendances du Jardin SOUTENU PAR L INsTITUT JARDILAND l volution des univers li s au jardin La mission des dix huit membres de l Observatoire des Tendances du Jardin requiert l expertise de chacun dans son domaine mais aussi la facult d inscrire cette volution dans celle de la soci t Fond en 2002 par les volont s r unies de Jardiland et du Domaine de Courson l OTJ rassemble divers courants d id es d exp riences et d approches du monde v g tal annuel Chaque ann e diff rents indicateurs concourent cerner puis formuler le th me de Retenues pour leur pertinence des pistes de r flexion font alors l objet de reportages d articles et d interviews rassembl s dans le Carnet des Tendances du Jardin de personnalit s La dynamique de l OTJ s exprime autant par la contribution de ses membres que par celle de sp cialistes reconnus qui acceptent volontiers d enrichir les diff rentes th matiques Architectes paysagistes a
2. Le Carnet 11 du Jardin SOUTENU PAR L INSTITUT E a Vig Hu ba D hun T3 lt a Ph Chancel F Beloncle Louis BENECH 1 PAYSAGISTE Form au sein des fameuses p pini res Hillier en Angleterre il d bute sa carri re de paysagiste en 1985 con oit et r alise plus de 300 projets de parcs et de jardins publics ou priv s en France comme dans le monde entier R am nagement des Tuileries avec Pascal Cribier et Fran ois Roubaud jardins de l lys e du Quai d orsay parc de Chaumont sur loire et en 2012 laur at du concours pour le Bosquet du Th tre d Eau dans le parc du ch teau de Versailles PArRICK BLANC 2 BOTANISTE CHERCHEUR AU CNRS C l bre pour ses murs v g taux Patrick Blanc est galement chercheur au CNRS o depuis 1982 il poursuit ses recherches sur les aspects dynamiques et volutifs des plantes de sous bois des for ts tropicales Son dernier livre Patrick Blanc Mur v g tal de la nature la ville Michel Lafon 2011 dition actualis e de l ouvrage paru en 2008 CATHERINE DE BOURGOING N e dans un choux anglais entretient les jardins du mus e de la Vie romantique et du mus e Bourdelle Paris et un jardin potager du XVIIIe s class MH Morvan S int resse l histoire des jardins a t commissaire de l exposition Jardins romantiques francais 1770 1840 au m
3. la renaissance du jardin testament la propri t de Giverny et ce qui reste des collections l tat par l interm diaire de l Acad mie des Beaux Arts de l Institut de France 1976 G rald van der Kemp entreprend la restauration de la maison et du jardin le Clos Normand et le Jardin d eau Claude Monet Giverny 1 juin 1980 ouverture au public 70 visiteurs la premi re ann e 1 juin 2011 apr s 35 ans Gilbert Vah artisan de la renaissance du jardin c de sa place James Priest La Fondation Claude Monet Giverny accueille plus de 500 000 visiteurs par an Pr cieuses correspondances jardinieres L homme de lettres Octave Mirbeau le peintre Gustave Caillebotte et l homme d tat Georges Clemenceau comptent parmi les intimes du peintre dont les crits sous forme de correspondance mais aussi d articles t moignent de la passion prouv e par Claude Monet pour son jardin Tous sont d m rites jardiniers qui partagent cette connivence particuli re qui lie les vrais amateurs de jardins Exp riences heureuses et malheureuses adresses de p pini ristes changes de plantes obtentions r centes et consid rations m t orologiques composent les intrusions foisonnantes du jardin parmi les pr occupations artistiques et intellectuelles dont leur correspondance se fait l cho Le jardin de Claude Monet s y d voile Octave Mirbeau voque l all e centrale qui vibre
4. Pourtant quand je repense lui et ce m tier qu il exercait avec un art abouti je ne peux m emp cher de regretter am rement qu il n ait jamais voulu transmettre son savoir faire Pourquoi refusait il obstin ment de former des apprentis Je tourne et retourne la question dans ma t te sans trouver de r ponse satisfaisante Manquait il de confiance dans ses capacit s p dagogiques 7 Son go t pour la solitude tait il si profond ment ancr qu il ne pouvait envisager de lui sacrifier le temps de l apprentissage Toujours est il que son savoir faire s est teint avec lui alors que lui m me avait tout appris de son p re Aujourd hui alors que je tente de reproduire certaines de ces recettes familiales je dois faire appel la m moire de ma m re Avec toute l approximation et l incertitude que cela suppose Les gestes et les tours de main qui participent de l acquis ont disparu Les crits aussi Ce sentiment de vide je l ai prouv quand j ai commenc jardiner Alors je suis all rechercher dans le pass aupr s de certains membres de ma famille les traces de leur culture jardini re Puis les rencontres avec d autres jardiniers les livres aussi ont compl t cette ducation au terme de laquelle le monde des plantes celui du sol et du climat me sont devenus familiers Trop longtemps le jardin a souffert d une absence de relais g n rationnel de paroles et de gestes
5. des Finances et de l Industrie qui distingue les entreprises aux savoir faire artisanaux et industriels d excellence caract ris es par une histoire un patrimoine et des capacit s d innovation Une illustration d une transmission r ussie active et tourn e vers l avenir www poterie goicoechea com Sevres la fleur de l art Comment faire perdurer et transmettre les savoir faire de l une des plus anciennes manufactures de porcelaine d Europe S vres fond e en 1740 gr ce la volont de Madame de Pompadour favorite du roi Louis XV La r ponse En transformant la v n rable manufacture en une Cit de la C ramique o les artistes contemporains sont invit s collaborer avec les meilleurs techniciens de cet art du feu traditionnel Une politique audacieuse qui a vu d filer depuis bient t dix ans les plus grands artistes et designers de Soulages Louise Bourgeois en passant par Fabrice Hybert Andrea Branzi Ettore Sotsass La meilleure mani re de repousser les limites de la porcelaine en lib rant la forme la mati re et les esprits T moin cl la sculpture insens e imagin e par Johan Creten pour laquelle les artisans de S vres ont su d passer les limites de leur virtuosit tout en faisant preuve d innovation technique Une gageure qui a convaincu Odore di femmina Johan Creten S vres Cit de la C ramique les collectionneurs d art contemporain wWww sevresciteceramique
6. CUSTOMS 10 P RE POULE HEN HOUSE SUPERVISOR 11 MA TRE CONSERVE MASTER PRESERVER 12 MA TRE TOILETTE S CHE COMPOSTING TOILET TECHNICIAN 13 MA TRE COMPOSTEUR MASTER COMPOSTER 14 PHYTODOC PLANT DOCTOR 15 PROFESSEUR LUZERNE PROFESSOR LUCERNE 16 SOUPIER SOUP MAKER 17 URBAPICULTEUR URBAN BEE KEEPER 18 VEGETABLE DEALER VEGETABLE DEALER 19 WATER KEEPER WATER KEEPER BAPTISTE PIERRE 2 0 7 671 U e jardinier botaniste m diateur scientifique ducateur environnement IU APPRENDS NOUS APPRENONS jardiner Pour f ter le printempa les enfants ont rendez voua travers toute la France dana les jardineries L activit de jardinage est une formidable source d veil d apprentissage et de connaissances pratiques et th oriques pour les l ves des coles maternelles et l mentaires C est un moyen concret d appr hender le respect de l environnement et de d couvrir la diversit v g tale et animale Depuis 16 ans cette op ration consiste pour les professionnels animer gratuitement des ateliers de jardinage pour les coles Ces animations sont centr es sur la d couverte des plantes et la facon de les cultiver De plus en plus citadins les enfants prennent plaisir toucher la terre semer planter repiquer observer sentir Gr ce aux ateliers ils d couvrent la vie des plantes apprennent les cultiver donc les respecter Les enseignants appr ci
7. POTERIES GOICOECHEA CULTIVER LE BEAU ET L UTILE 42 LE JARDIN D ESSAI DE L OTJ DEMAIN 2 D J Les CARNETS DE L OTJ Sommaire Dans nos m tiers li s au jardin l acte de transmettre renvoie a contrario son absence Nous le savons un jardin laiss l abandon finit par perdre la m moire de ce qu il a t ou de celui qui l a cr dispara t Plus encore il suffit d un saut de deux g n rations pour que la culture des gestes jardiniers et aussi un certain regard sur le v g tal s vanouissent tout jamais Et les plantes Que d alertes avant que le terme diversit ne prenne un caract re d urgence Qu en serait il de cette fameuse diversit sans le patient travail des collectionneurs des jardins botaniques des p pini ristes aussi en charge de conserver de divulguer et de transmettre le patrimoine g n tique du v g tal For t tropicale humide Oro district nord Papouaaie Nouvelle Guin e Andr It anu MICHEL CONTE H L NE FUSTIER L OTJ a donc souhait donner la parole certains de ces passeurs et acteurs qui uvrent pour activer voire r activer et surtout projeter dans l avenir la m moire des gestes et de la connaissance Potagers de Papouasie Nouvelle Guin e fermes urbaines du si cle planches de la Maison Deyrolle conser vatoires et jardins botaniques sagas familiales autour du v g tal jardins historiques et jardins contemporains outi
8. ambition est donc aujourd hui d adapter la modernit de ce discours des pr occupations contemporaines Le merveilleux outil de transmission l gu par les planches Deyrolle expliquait la Terre et ses m canismes Un sujet que nous prolongeons par des th matiques contemporaines dans le but de pr server la plan te La force du langage imagin par la maison Deyrolle r side dans son expression interg n rationnelle touche toutes les strates des populations de l cole l entreprise des collectivit s au grand public Universel il concerne l ensemble des continents C est un langage f d rateur qui d sormais explicite des sujets majeurs tels que les d s quilibres environnementaux et soci taux qui ne peuvent tre corrig s que par la compr hension voulez vous dire que ce syst me imagin par peyrolle au si cle reste pertinent 2 La planche reste un outil qui voyage l ger Elle n est pas tributaire d une panne de courant et elle ne co te pas cher en terme d assurances et de transports En m me temps elle b n ficie du soin apport par les dessinateurs du Mus um d histoire naturelle avec lesquels nous travaillons et qui valorisent le d tail de chaque sujet trait Le s rieux scientifique est valid par le comit national de l UNESCO auquel chaque planche est soumise Trois collections composent les ditions Deyrolle pour l Avenir Agir pour l avenir Comprendre les quilibres naturels et Pr server
9. comme dans le projet que nous menons Chantilly Un autre impact qu il est impossible de chiffrer est l aspect social de ces fermes urbaines en terme de comportements de qualit de relations de voisinage d changes de transmission des savoirs Le mot de la fin revient Michel Le sommer Quel est le co t de la non transmission du savoir Concept de de design FALTAZI Les Ekovores ont imagin de nouveaux m tiers li s l agriculture urbaine Ils organisent une 4 A conomie circulaire locale cultivent et transforment nos aliments i diffusent les savoirs et valorisent nos d chets biod gradables Les Ekovores sont des habitants curieux et d brouillards qui inventent des solutions technico pratiques locales pour r aliser leur id al alimentaire Ils construisent des dispositifs greffer dans la ville Ils produisent en ceinture verte jardinent au c ur des villes distribuent transforment valorisent la production urbagricole et facilitent les changes entre Ekovores www lesekovores com Les EKOVORES M tiers Ekovores kovore Professions FALTAZI A E he 01 LEVEUR D INSECTES AUXILIAIRES USEFUL INSECT BREEDER 02 AMAPEUR AMAP ASSISTANT 03 AMBASSATRICE AMBASSORTER 04 BEREF R HEDGE MAN 05 CARBOSNIFFER CARBON SNIFFER 06 FOUTEURDE STIRRERS 07 POUILLARD SCARE CROW MAKER 08 GARDEN CARETAKER GARDEN CARETAKER 09 LOCADOUANIERS LOCAL
10. comprendre apprendre r ver s merveiller pr server et transmettre pour l avenir La notion de transmission est essen tielle puisqu elle fonde l acte d observation dans l univers mal connu et combien diversifi de la nature On ne peut comprendre que ce que l on conna t ce que l on d couvre ce que l on apprend et en m me temps on ne peut pr server que ce que l on a observ et compris comment en tes vous arriv vous engager pour la bio diversit Le jardin ma premi re passion m a amen me pr occuper de la biodiversit Puis ma route a crois celle de personnalit s comme Dominique Guillet de Kokopelli l poque il s agissait encore de Terre de Semences ou encore Philippe Desbrosse de la Ferme de Sainte en couleurs et en formes la diversit de ces vari t s nous a conduits exp rimenter de nouvelles expressions gustatives que nous proposons aux visiteurs dans le cadre d un bar tomates Une mani re gourmande de d couvrir leur r pertoire infini sous diff rentes formes cuisin es sal es ou sucr es Et pour aller encore plus loin dans la d couverte nous avons consacr le dernier Festival de la Tomate du 7 au 8 septembre 2013 aux origines de la tomate depuis leur d couverte au Mexique au XVI si cle par les Conquistadors leur arriv e en Europe J ai galement le projet d ouvrir l ann e prochaine un petit centre scientifique pour nous permettre de travailler sur les qua
11. initiation comme le sont les secrets des chamanes divulgu s oralement depuis des temps imm moriaux Ainsi par le jeu des hasards des rencontres des lieux des passions et des fortunes des uns et des autres le patrimoine v g tal fran ais collect dans la nature au cours des si cles ou obtenu par des horticulteurs se transmet depuis des si cles de jardins en jardins de collectionneurs en collectionneurs Aujourd hui comme au si cle dernier ces r seaux existent ces collections perdurent d une g n ration l autre Sans tre exhaustifs citons les jardins botaniques le r seau CCVS les p pini ristes de collections les explorateurs botanistes les centres de recherches les associations d amateurs les foires aux plantes qui permettent un brassage du vivant Tous ces r seaux se compl tent s entrecroisent et permettent la conservation et la transmission du patrimoine v g tal vivant Les voies de la transmission tant imp n trables la vie des collections n est qu un ternel recommencement la lecture des articles des bulletins du XIX si cle dit s par des soci t s savantes ou des r seaux horticoles il appara t que la grande pr occupation d alors concernait l introduction de nouvelles plantes la cr ation de vari t s in dites et d j la sauvegarde de certaines esp ces ou cultivars rares Ainsi la conservation du vivant grand th me soci tal des ann es 2000 semble renouer apr s le saut g n
12. n goce qui le m ne sur les routes de France mais aussi d Allemagne de Suisse d Espagne ou de Russie comme en attestent les bons de commande destination de la Cour Les plantes alpines sont rejointes par toutes sortes de plantes que le jeune homme ach te en chemin parmi lesquelles des roses et des arbustes originaires d Anjou Bient t la n cessit de stocker les v g taux le d cide acheter une maison Angers qu il compl te rapidement par l acquisition de terrains o il implante une premi re p pini re Sa femme quitte l Oisans o pourtant elle retourne pour mettre au monde leurs cinq enfants La famille se consacre d sormais l horticulture Le fils a n Adolphe poursuit l activit de la p pini re Angers les deux autres gar ons voyagent Ernest le second part tudier l horticulture en Angleterre puis en Allemagne exerce un temps Madrid avant de revenir Angers Le plus jeune fr re Lucien s installe d finitivement en Espagne o il fonde son tour une p pini re Au d but des ann es 1920 Ernest Turc fort de sa formation en Angleterre et en Allemagne d veloppe la production et le commerce des bulbes fleurs partir de l tablissement situ rue des Ponts de C Angers au milieu d une zone de production Malade des suites de la Grande Guerre il d c de pr matur ment alors que ses deux enfants sont encore en bas ge Sa veuve Berthe reprend les
13. r nes de l entreprise en 1934 Elle fait prosp rer la Maison Turc gr ce une vision novatrice fondamentalement ax e sur l obtention de nouvelles vari t s en dahlias cannas et glaieuls A la fin de la Seconde Guerre mondiale d s leur retour la vie civile en 1945 Jean et Robert Turc viennent aider leur m re Jean passionn d horticulture oriente sa carri re vers la politique Robert horticulteur n D fug BTABLISSEMENT HORTICULTURE EE Ernest TURC UA Mur des Ponts dee 04 ANGERS Meta 8 Tache mii pat 4664 Catalogue amp tarifs automne 1928 printemp 1928 prend la direction de l entreprise qu il va diriger jusqu la fin des ann es 1980 Depuis les ann es 1970 l entreprise est totalement install e dans la vall e de l Authion entre Angers et Saumur sur des terrains plus adapt s une production intensive Les savoir faire se modernisent notamment avec la construction de b timents abritant des cellules de pr paration de bulbes temp rature contr l e qui permettent d avancer ou de retarder la floraison des oignons fleurs Avec l aide de son beau fr re et de son cousin Jean Charles et Philippe Turc Michel Vel gendre de Robert dirigera l entreprise jusqu en 2008 Pendant cette p riode l aventure v g tale continue avec une nouvelle implantation en Bretagne la Pointe de la Torche dans le Finist re pour d v
14. respect avec parfois un petit d rapage Acer platanoides qui apportent des nuances de couleurs en automne et qui supportent de pousser l g rement l ombre ce qui n est pas le cas des platanes j ai replant c t un bosquet de platanes d Orient Platanus orientalis l aussi pour un jeu de modification l g re d essences mais qui n entrave pas ces perc es qui tient de l adaptation li e soit des effets de constat soit la transformation des usages comme l ouverture au public ou de nou velles finalit s Ainsi les Pr s du Goualoup permettent d ores et d j aux visiteurs d appr hender des cultures diff rentes autour du jardin d en comprendre aussi l authenticit dans un lieu historique en volution 3 mai 1883 Claude Monet signe le bail de location du Pressoir la maison qu il a d couverte Giverny et dont il se rendra acqu reur sept ans plus tard 5 d cembre 1926 d c s de Claude Monet Giverny Blanche Monet Hosched sa belle fille demeure sur la propri t 1947 d c s de Blanche Monet Hosched Un seul jardinier est charg d un minimum d entretien l o du temps de Monet dix jardiniers taient occup s plein temps douze mois sur douze 1966 d c s du plus jeune fils de Claude Monet Michel qui l gue par sur les traces de la m moire En 1977 l Institut demande l acad micien G rald van der Kemp Conservateur en chef du ch teau de Versailles d interve
15. se d clinent d sormais sur le mode du virtuel quelle pertinence offrent encore ces vitrines animali res La r ponse des scientifiques est sans appel qui pr ne la confrontation des jeunes g n rations au monde du vivant pour en comprendre les enjeux Quand il s agit Bernard Tachumi architectes zoo de Vincennes 2009 2014 Biozone Sahel Soudan savane rase O Artefactory 8 AJOA de transmission chassez le naturel il revient au galop DR FR D RIC PAUTZ Dana la nature chaque ann e une g n ration de plantes annuelles succ de une autre un rythme qui passe de cinq dix ana chez les plantes bulbeuaes de vingt trente ans pour les arbustes et de soixante cinq cents ana chez les arbres selon les esp ces La vie succ de la vie ob issant un cycle immuable inscrit en chacun des tres vivants Chaque plante poss de propre temporalit exigences et ses particularit s Un ph nom ne qui se retrouve dans les jardins o des g n rations de jardiniers se succ dent chacune d elles contribuant au maintien et l enrichissement du lieu L histoire retient les noms de jardiniers de p pini ristes de cr ateurs de plantes mais aussi de centres de recherches publics ou priv s dont les responsables les botanistes et les biologistes composent de v ritables dynasties qui setransmettent un savoir faire connu de tous ou au contraire des connaissances et des pratiques relevant d une quasi
16. 1881 les fr res Caillebotte Gustave et Martial ach tent une propri t au Petit Gennevilliers sur la rive de la Seine face Argenteuil 00 Gustave s adonnera ses deux passions le jardinage et la conception de bateaux voile 3 Vivian Russell Le Jardin Impressionniste de Claude Monet Giverny au fil des saisons traduit de l anglais par Pierre Saint Jean Albin Michel 1996 p 47 o o 2 2 E e gt 6 2 9 E 45 D 6 u Meules impressionnantes Robin Godde Domaine de Chaumont sur Loire RENCONTRE AVEC JAMES PRIEST chef jardinier de la Fondation Claude Monet Giverny Meules impressionnantes c est ainsi que s intitulait le jardin de Robin Godde cet t au Festival des jardins de Chaumont sur Loire hommage Claude Monet et ses c l bres compositions Et c est vrai que la parcelle occup e par ce jeune sculpteur transform pour l occasion en peintre ou paysan tait plusieurs titres impressionnante D abord l absence de v g tal au sens vivant du terme qui tranchait avec l ensemble des autres projets ensuite la taille de ces constructions de paille qui semblaient d border par dessus les haies enfin la singularit des formes o chaque meule repr sentait une r gion une culture diff rente histoire de donner voir ou revoir ces constructions labor es qui participaient il y a encore peu de temps au pays
17. ALLE fam BALLE rose p le 2009 rose 1997 grenat 1998 04 MARRAKECH 05 BEL AMOUR 06 AVALANCHE Jam BUISSON fam D CORATIF DENTELLE rouge reflet jaune 2009 rose ceur jaune 2008 Blanc 2001 07 IDYLLE 08 BLACK TOUCH 09 FEU FOLLET Jam CACTUS Jam CACTUS DENTELLE fam D CORATIF rose p le 2010 grenat fong 1979 rouge revers p tales jaunes 2009 10 CARTOUCHE 11 CALIN 12 ARTABAN fam D CORATIF fam BUISSON Jam POMPON saumon 2000 jaune ceur ros 2009 jaune point rose 2005 13 0THELLO 14 FANCY 15 INNOCENCE Jam POMPON fam BUISSON fam NAIN SIMPLE violet 1995 blanc rose 1989 blanc 2010 Ernest Turc PASSIONNEMENT LA FOLIE Parmi les plus beaux dablias d Ernest Turc DU P RE d AUX FILS la p pini re Jean Pierre Hennebelle Jean Pierre Hennebelle le gentleman p pini riate Malus Comtesse de Paris Crataegus Princesse Sturdza Berberis Diabolicum des arbustes aux incroyables couleurs dont les noms suffisent voquer leur obtenteur Jean Pierre Hennebelle Issu d une famille d agriculteurs install e dans le village de Boubers sur Canche Pas de Calais Jean Pierre Hennebelle pratique assid ment la course pied l occasion d entrainements r p t s dans les bois alentour il finit par tomber amoureux des arbres Au cours des ann es 1960 alors que son village obtient le prix du plus beau village fleuri de France il transforme la
18. S AUTO DIRIG S Oui Oui FORTUITS Non Oui SOCIALISATION Non Non e jardin de l gumes une saison pr cise d une m re retirant des fleurs fan es sur les rosiers de quelqu un arrosant r guli rement une plante d int rieur Des gestes vus et enregistr s par la m moire comme autant de savoirs qu un individu retranscrira simplement par mim tisme La r ussite de ces actions rev t toute son importance dans e sens qu elle l gitime une m thode tangible et efficace Les actes per us lors d un apprentissage informel sont rarement expliqu s par apprenant ils sont souvent qualifi s de tacites ou socialisation C est un savoir inconscient sans intentionnalit de savoir Le n ophyte peut aussi se lancer dans une exp rience sans aucune intention d apprendre et se rendre compte une fois celle ci termin e qu il en a tir quelque chose L enfant qui joue dans le jardin et qui ne r siste pas au plaisir de go ter un fruit app tissant apprendra par un proche que ce fruit s appelle une framboise il a conscience d avoir appris quelque chose sans en avoir eu l intention Cette forme d apprentissage non intentionnelle mais consciente est qualifi e d apprentissage fortuit Si ce m me enfant demande son p re qu il lui apprenne cultiver des framboises b n ficiera alors d un apprentissage dit autodirig Cet apprentissage intentionnel et conscient non planifi et ou organis est l un des plus c
19. age des campagnes histoire aussi de transmettre un peu de cette culture agraire que les nouvelles g n rations n auront que tr s peu de chance de conna tre www robingodde com Www domaine chaumont fr comment avez vous abord votre mission de chef jardinier dans ce lieu qui peut tre consid r comme un v ritable monument tant par la personnalit de claude monet que par l engouement qu il suscite aupr s du public Je suis arriv dans un jardin vivant que j ai d abord essay de comprendre et d analyser Mon regard neuf et ext rieur m a permis de prendre une certaine distance avec des habitudes qui s taient naturellement install es depuis trente cinq ans Un jardin est soumis tous les ans des volutions parfois infimes mais qui au bout d un certain nombre d ann es finissent par en changer la vision m me s il s agit d tails ouels sont les outils de transmission qui vous permettent d intervenir sur le jardin dans le respect de claude monet 2 Comme dans tous les jardins historiques dont les propri taires ont disparu il n y a plus personne de vivant qui peut dire si les successeurs ont raison ou tort D autant que Monet n avait jamais r alis de plan de son jardin G rald van der Kemp s tait appuy sur diff rents outils de transmission pour restaurer Giverny y avait encore les traces arch ologiques du jardin mais aussi les autochromes r alis s du temps de Monet et diff re
20. ai install des rables de Norv ge vous voquez souvent votre r le de passeur dans les jardins historiques o vous intervenez comment envisagez vous ce r le chaumont sur Loire dans les pr s du coualoup mais galement dans le Parc historique Je plante pour l avenir Par exemple il existe un bosquet de c dres de l Atlas Cearus atlantica que j ai doubl par un groupe de jeunes c dres pour tablir un jeu de piston et que l histoire continue 5 crire Ailleurs c est un bosquet c dres de l Himalaya ou Deodar Cedrus deodara que j aimerais doubler derri re l all e comme sur le dessin de Duch ne pour prolonger cette criture Il existait galement des bosquets de pins noirs Pinus nigra Austriaca qui taient tr s ab m s et que j ai replant s proximit pour avoir en hiver la lecture de ces pins Dans le Parc historique proximit du Ch teau Duch ne avait plant des c dres pour relayer ceux qui avaient t install s l par le marquis d Aramon le pr c dent propri taire avant l achat par la princesse de Broglie Tous ces c dres sont toujours pr sents Cette double criture pr visionnelle fonctionne aujourd hui pour notre plus grand plaisir mais l origine il s agissait bien de doublage Evidemment cela n aurait pas de sens que je triple cette op ration Henri Louis Benech quelle transmission 2 Une transmission empreinte de
21. apidement labellis e collection nationale par le CCVS et aujourd hui nous cultivons environ 650 vari t s Entre temps certains acteurs de la fili re production ont commenc s int resser ces vari t s anciennes ou m connues pour le plus grand plaisir du consommateur Conservatoire des Collections V g tales Sp cialis es tre traduites en espagnol portugais arabe et distribu es dans plus de cent vingt pays o elles deviennent alors la base de l ducation Une fonction que nous avons pu v rifier l occasion de la r alisation d un livre avec V olia pour lequel nous avons ressorti des planches dit es par Deyrolle en 1873 quand la G n rale des Eaux apportait l hygi ne l eau le chauffage l lectricit dans les villes Le des planches tait alors d expliquer simplement et clairement les nouvelles pratiques li es la distribution de l eau Quel r le peut encore tenir la maison peyrolle dont la cr ation remonte 1831 8 l re de l extr me informatisation Nous reprenons le mod le didactique de ces planches pour l adapter des applications interactives Nous d veloppons des projets en partenariat avec l ducation nationale UNESCO mais aussi avec des entreprises du type Bic Connect r unis sous l appellation ditions Deyrolle pour l Avenir Nous reprenons l expression s culaire d velopp e par Emile Deyrolle pour la projeter dans le futur votre
22. applique automatiquement aux monuments historiques class s ou inscrits et aux Jardins remarquables II permet de d duire tous les travaux de restauration d entretien l achat des plantes les salaires et les charges sociales des jardiniers le mat riel de jardinage et son entretien Plan du Parc des Pr s du Goualoup Domaine de Chaumont aur Loire Agence Louis Benech LE DOMAINE DE CHAUMONT SUR LOIRE transmettre pour creer D HENRI DUCH NE LOUIS BENECH tg K 8 6 8 828 Psi A TECHN CARE muli queer Bom foni Tas Ae Aaien 25 02 86 re __ __ 3 55 WRC 1 0 honc chuis Fira ea 99 TER Grace Li Samoa rsin Ga Peli eo ppm 7 o Dy d w Miian m H Fo oies fio Wa rm wankara inana i um pm Gen Com S __ Bh irik Chus gem _ mem Ala d cu ps 2 ege be Popia Fra Gergen gen Ee rmn 29 9 YOTI 11 1 Le 1 DL i UN HILL TRE gt entretien AVEC LOUIS BENECH comment avez vous abord votre travail dans les pr s du coualoup ce site qui avait t dessin en 1884
23. aut par rapport l poque du peintre ne serait ce que par les huit mois de floraisons qui se succ dent du 1 avril au 1 novembre Mon r le de jardinier s inscrit dans l enrichissement de ce qui a t accompli en affinant sans cesse le choix des v g taux et leur ordon nancement afin que le jardin exprime au plus pr s le g nie cr atif de Claude Monet tel qu il se livre dans ses tableaux CULTIVER LE BEAU i LUTILE Les poteries coicoechea Depuis 1960 l art de la poterie se transmet de g n ration en g n ration dans la famille Goicoechea Oss s C est dans ce village situ entre les montagnes des Pyr n es et les vall es riantes du Pays Basque que la famille Goicoechea a install ses ateliers Ici le culte du bel objet manufactur passe par un savoir faire traditionnel appliqu des formes contemporaines Issue des carri res familiales l argile pure 100 naturelle se laisse fa onner par les mains expertes des artisans avant de chauffer doucement dans des fours la pointe de la technologie L exceptionnelle technique du tournage la corde t moigne encore aujourd hui de l art abouti transmis et pratiqu dans les ateliers La simplicit des formes laisse tout son pouvoir la po sie de mati re En 2008 la poterie familiale obtient le label d Entreprise du Patrimoine Vivant d cern par le Minist re de l conomie
24. chang s Pour ma part j ai conscience de ce qui a t perdu mais aussi de ce que j ai retrouv et de ce que j ai acquis Le jardin m a amen me poser la question de l oubli Une vacance qui signifie la perte des savoir faire de la connaissance des plantes elles m mes D une culture Un constat inacceptable qui renvoie la transmission un r le fondamental de tous les instants Que ce soit la table familiale l cole dans les livres la t l vision ou sur internet aujourd hui cette parole ces savoir faire ces conseils doivent absolument circuler d une g n ration l autre Pour que le jardin reprenne la place qui lui est due 14 dossier 1 Professeur am ricain de sant publique et sciences environnementales et de microbiologie l Universit de Columbia En 2010 il a publi la Bible des fermes verticales The Vertical Farm feeding the world in the 21 Century St Martin s Press New York AGRICOLE Les villes du si cle deviendront elles des pionni res en agriculture L enthousiasme suscit par la mise en culture des toits le succ s des jardins partag s des r coltes propos es par des fermes en milieu p riurbain ou encore du mouvement incredible edible travers le monde semblent tre les indicateurs fiables d un engouement croissant de la part des citadins pour la culture potag re des petits fruits et plus g n ralement pour les choses de la nature Les h t
25. culture Paysanne 1 La ferme de Romainville 2 La ferme musicale Bordeaux SOA architectes Laboratoire d urbanisme agricole qui appartiendront ces fermes urbaines La question juridique de la propri t pourra changer d un lieu un autre Les fermes urbaines pourront tre lou es des exploitants ces derniers pourraient aussi tre int gr s une structure qui proposerait une offre de service selon cette typologie Certains promoteurs tournent autour de ces questions en particulier ceux qui sont sp cialis s dans la r alisation de campus et de gros si ges d entreprises en milieu p riurbain Un campus g n re au minimum cinq mille salari s sur place l id e serait d tablir des perm abilit s entre ces salari s et leur environnement Inscrire sur ce type de lieux une ferme qui fonctionnerait en AMAP pourrait devenir un levier d animation du territoire L aussi les questions demeurent qui prendra en charge la ferme quel sera le statut de son exploitant Sera t il un fermier un genre de concierge un technicien La ferme urbaine bijou technologique hors de prix ou non Nous sommes au d marrage d une aventure Actuellement chaque ferme urbaine est con ue sur mesure avec le co t que cela implique Une mani re de rentabiliser ce type de construction consiste d ve lopper des fonctions suppl mentaires Une serre produit des l gumes mais elle peut galement jouer le r le d isolant phonique
26. des fruits et l gumes ainsi cultiv s la viabilit de ces micro cosyst mes artificiels que fragiliserait l enfermement Les d fenseurs rivalisent a contrario d arguments positifs dont le plus convaincant tient dans ces paroles de Dickson Despommiers Avec 50 tages on peut nourrir 50 000 personnes En France le projet de la Tour Vivante des architectes Pierre Sartoux et Augustin Rosenstiehl de l agence SOA Architectes s inscrit en pionnier en mati re de ferme verticale Laur at du concours Cimb ton en 2005 il b n ficie alors d une large couverture m diatique internationale tant pour sa qualit architecturale que pour l int gration remarquable de ses serres r parties comme un long serpent de verre d ploy sur trente tages Toutes les exp riences men es bien ou dans un futur proche parmi lesquelles les toits potagers de Brooklyn Grange New York les serres sur toit des Lufa Farms Montr al la ferme verticale de la soci t Sky Greens Singapour la serre sph rique de 53 m tres de hauteur en cours de construction Link ping en Su de recourent des techniques novatrices qui rel guent les cultures traditionnelles des pratiques quasi pr historiques Dans ce contexte d innovations o les technologies supportent une agriculture ultra raisonn e et inspirent de nouvelles formes architecturales la notion m me de transmission se r invente dans l urgence Que conserver des gestes et des pratiques traditio
27. du CTPS Comit Technique Permanent de la S lection No lle Dorion et les personnels du Domaine P dagogique et Exp rimental DPE sont particuli rement impliqu s dans lar alisation des Jardins d Essai de l OTJ la pr paration des v g taux tant r alis e au sein des serres du DPE F Beloncle 6 8 8 FRAN OIS 9 PR SIDENT DE PLANTASSISTANCE Tour tour marchand de fleurs fleuriste horticulteur et dis tributeur de plantes Gie PlantAssistance G rard Fran ois est aussi jardinier cr Pr aux du Perche Orne le Jardin Fran ois ou selon les dires de Nadia de Kermel Le Jardin r v d un horticulteur r veur ouvert au public tous les jours du lever au coucher du soleil H L NE ET Patrice FUSTIER 10 CR ATEURS ET ORGANISATEURS DES JOURN ES DES PLANTES DE COURSON 4 7 Co PR SIDENTE PR SIDENT DE L OTJ En 1982 ils cr aient les Journ es des Plantes de Courson v nement bisannuel national et international celles ci r unissent l lite de la fili re horticole et botanique s lectionn e selon les crit res exigeants de la Charte de Courson cueillant plus de 50 000 visiteurs par an les Journ es des Plantes de Courson ont valu leurs cr ateurs la prestigieuse Gold Veitch Memorial Medal d cern e par la Royal Horticultural Society GOURNAY 11 n CONSERVATEUR DU PATRIMOINE ET DOCTEUR EN HISTOIRE DE L ART N
28. e d enfermement d veloppe une connaissance extr mement pouss e des gens avec lesquels les initi s vont devoir vivre toute leur vie mais aussi des r gles sociales en vigueur La culture des orokaiva et en particulier ce lien qu ils entretiennent avec leurs jardins sont ils menac s l poque o je suis arriv la Banque mondiale avait entrepris de planter des l is de Guin e des palmiers huile partout o il tait possible de les cultiver en Papouasie Nouvelle Guin e mais aussi en Am rique latine en Afrique et en Asie Au bout de dix ans non seulement le prix de l huile de palme a chut mais il est devenu difficile aux habitants de vivre localement Depuis quelques ann es le mauvais calcul de la Banque mondiale a t compens par le fait que l huile de palme peut remplacer le p trole comme ici le colza Avec le temps plus la for t r gresse du fait des plan tations d l is plus il est probl matique de trouver le mat riel v g tal pour construire les maisons sur pilotis quant aux jardins soit ils sont de plus en plus distants des villages soit ils sont accol s aux habitations o ils sont mis mal par les cochons lev s en libert Mais cela ne concerne pas l ensemble du territoire et la culture des jardins reste indissociable de la vie des Orokaiva et plus g n ralement de l ensemble des populations m lan siennes propos de la perception du temps chez les Orokaiva lir
29. e 2007 p 13 27 qui jardinent et bien s r de ceux qui jardineront GUICHARD Jack Observer pour comprendre les sciences de la vie et de la terre Paris Hachette ducation 1998 Marc Datan de la Marc Datan Et 51 1 avenir gt la plan te bleue tait une affaire Dem i PAPILLONS i reesen u wam Marc Datan D ei UR RENCONTRE AVEC LOUIS ALBERT DE BROGLIE Le go t pour la transmission une affaire de famille J en fais rarement tat mais il est vrai que la devise des Broglie Pour l avenir accompagne toutes mes activit s Je n en fais pas une marque de fabrique mais j appartiens une famille qui par Le conservatoire de la tomate est un lieu ouvert au public sur place quels sont les outils de transmission destin s vos visiteurs Outre le potager o les tomates composent un spectacle estival haut tradition a cultiv cette notion essentielle de travailler pour les g n rations futures que ce soit dans le domaine des sciences de la politique ou encore dans le domaine litt raire cr ateur du conservatoire national de la tomate au ch teau de la Bourdaisi re repreneur de la maison peyrolle vous tes galement connu comme tant le prince 3ardinier quel lien tissez vous entre ces diff rentes activit s Le lien tient dans la formule que j applique chacune de ces activit s observer
30. e la contribution d Andr Iteanu Orokaiva le temps des hommes dans Le temps et ses repr sentations sous la direction de B Piettre L Harmattan 2001 p 209 232 5 Elaeis guineensis Andr It anu parmi les siens 2 En vue de la future f te les taros sont d pos s Aur plateformes Aur piloti constitu s d arbres dont les racines sont tourn es vera le d i d Andr It anu pueinq og6r vaouuo v4noo vovi4do4jua vuipav 0 v40 9471499 IUN 97297 XIX np vindap 3 Duo46 2 4 0 1 uolyynuvuo4 op un 18 7 np vuipivl 21031460 2104 2 97274 215 anoq Le vide ST PHANE MARIE La transmission m voque imm diatement son contraire La non transmission Je pense mon p re qui comme le sien exer ait le m tier de boucher traiteur Barneville dans le Cotentin Je me souviens des vitrines de No l avec toutes sortes de galantines luisantes de gel e qui participaient du d cor et dont la vue tait elle seule p ch de gourmandise P ques c tait l agneau pr par avec ses papillotes de papier dont la vue suffisait r jouir les papilles Et tant d autres plats succulents dont il ma trisait parfaitement la pr paration
31. elopper des cultures de bulbes floraison printani re tulipes jacinthes iris muscari C est aussi au cours de cette d cennie qu un laboratoire de recherche est cr d veloppant les capacit s de l entreprise dans l obtention et la cr ation de nouvelles vari t s Depuis 2004 un autre membre de la famille Turc Bertrand s int resse au monde de la semence potag re et florale reprend cet effet deux entreprises de ce secteur et en 2008 assure la direction du groupe de production d oignons fleurs et semences vendant des nouvelles cr ations Dahlia Ch teau de la Bourdaisi re Ernest Turc La tradition familiale et la transmission Depuis les d buts de la Maison Turc jusqu aujourd hui c est bien la passion du v g tal mais surtout celle de l innovation qui ont guid et anim les g n rations successives Ce go t de la cr ation de nouvelles vari t s aura t le fil conducteur des hommes de l entreprise auquel s ajoute une pr disposition certaine dans l art de faire appr cier ces cr ations en France et tout naturellement au del des fronti res de notre pays Les plantes bulbes pour donner de belles fleurs doivent d abord faire de belles racines Les racines de l entreprise se sont bien d velopp es gr ce aux hommes et femmes qui les ont soign es 01 ANKARA o02 TOUPIE 03 FARO BUISSON fam B
32. els pour insectes s implantent dans la plupart des jardins publics les ruches poursuivent leur conqu te urbaine la moindre herbe folle est consid r e comme un don du ciel et la vision d une belette descendant heure fixe d un grenier par une goutti re pour d taler sur un trottoir suscite l merveillement La campagne frappe aux portes des villes o d sormais l id e des fermes urbaines semble admise D autant que la concentration exponentielle des populations dans des villes toujours plus denses ainsi que la rar faction des terres arables signifient la n cessit d inventer de nouvelles pratiques agricoles Babylone Babel cultiver la verticale Depuis 1999 le concept de ferme verticale lanc par Dickson D Despommier initie des collaborations in dites Scientifiques et architectes cologues et designers associent leurs recherches pour donner forme des gratte ciel nouvelle g n ration destin s nourrir et loger leurs habitants Abritant des potagers des vergers mais aussi des levages de poules de porcs et de poissons ces b timents produiraient galement leur propre nergie tout en fonctionnant comme de v ritables centrales climatiques Les sceptiques pointent du doigt le co t prohibitif de ces tours de m me qu ils objectent p le m le la pratique exclusive du hors sol et des techniques hydroponiques qui supposent quantit d intrants sur le site de production la qualit nutritionnelle voire gustative
33. en t quand Les omnicolores capucines et les eschscholtzias sic safran s croulent de chaque c t de l all e de sable en d gringol es aveuglantes Dans un courrier dat d but mai 1892 il s adresse au peintre Voulez vous encore des dahlias Ca doit tre joliment beau chez vous avec vos cl matites et vos iris De Giverny sont exp di s des chrysanth mes des dahlias mais aussi des tournesols d nich s Gand pour Petit Gennevilliers d o Gustave Caillebotte envoie des tournesols des lis et pour les bordures des graines de Veronica prostata et d Erysimum pulchellum Le p pini riste de Caillebotte Argenteuil Godefroy compulse ses catalogues pour constituer une collection de tournesols la demande de Monet Dans un courrier du 13 juin 1892 Caillebotte sugg re Monet de noter au fur et mesure de leur floraison des plantes vivaces int ressantes que vous verrez Je ferai la m me chose pour vous l automne nous en recauserons De cette facon et avec le temps nous arriverons peut tre quelque chose Les glaieuls font l objet d changes entre Cl menceau et Monet Le ton du Tigre se fait volontiers blagueur quand il crit depuis son jardin au Ma tre de Giverny Les cing mille glaieuls ont de belles pointes vertes Quand ils diront Papa peut tre les entenarez vous 1 Octave Mirbeau Claude Monet dans L Art dans les Deux Mondes 7 mars 1891 n 16 p 183 185 En mai
34. ent la diversit des animations et l aspect tr s concret des activit s propos es aux enfants Cette op ration peut devenir le point de d part d un projet p dagogique de jardinage poursuivi tout au long de l ann e scolaire Pr sentation et d roulement de l op ration sur www valhor fr www gnis fr distributionjardin La semaine du Jardinage origine le jardinage repose sur un savoir ancestral et empirique l exp rience pr valant sur la th orie Les dictons illustrent bien une forme de transmission orale qui pr side encore aujourd hui nombre d actes jardiniera Les faits observ s tels que No l au balcon P ques aux tisons ou la Sainte Catherine tout bois prend racine relatent et rythment l ann e au jardin en 4e r f rant des exp riences collectives tablies sur le long terme Une forme de savoir gr gaire et rituali qui complexifi avec l volution de l ducation des et des d couvertes naturalistes Aujourd hui quelles circulations emprunte le savoir jardinier Rares sont les personnes qui n ont jamais connu l occasion de jardiner neserait ce qu une seule fois au cours de leur vie Aussi infime soit elle la m moire des savoirs jardiniers est toujours active dans l inconscient collectif la question tant de savoir sur quels modes de transmission elle passe d une g n ration l autre Trois types d apprentissage se distinguent Apprenti
35. et articles consacr s aux plantes en charge du jardin du Vasterival ou encore Christophe Marsille cr ateur de la p pini re Vallonch ne En 2002 sa disparition pr matur e la princesse Greta Sturdza d clarera fut pour moi l un des plus grands p pini ristes que j ai eu la chance de rencontrer Nicolas amp Jean Loup Hennebelle B atrice Pichon Jean Loup et Nicolas Hennebelle l amour des plantes pour h ritage sur quel mode votre p re vous a t il transmis 6 virus des plantes Enfants notre terrain de jeu tait la p pini re qui nous appa raissait comme un jardin merveilleux Tr s t t notre p re nous a sensibilis s aux couleurs et aux formes Par exemple nous devions lui demander le nom des plantes qui nous paraissaient belles C tait un enseignement sans contrainte un peu un jeu de questions r ponses Plus tard l adolescence nous gagnions un peu d argent de poche en d sherbant les all es qui s paraient les diff rentes associations de plantes force de les revoir r guli rement nous finissions par nous familiariser avec elles Les ann es passant nous revenions la p pini re pour le repi quage des jeunes plants qu il nous apprenait associer Toute cette transmission s est effectu e progressivement d s l enfance vous imaginiez vous succ der votre pere Pas du tout D autant qu il ne voulait pas que nous suivions des tude
36. eune public la nature Jean POUILLART 14 GLOBE PLANTER PROMOTION DU V G TAL la recherche de la nouvelle plante Proche de la production grand voyageur passionn de plantes et de jardin il cr e en 1998 la marque Globe Planter Celle ci v ritable vitrine de l obtention internationale propose en jardineries ainsi que pour le paysage les cr ations d obtenteurs r unis en r seau international 5 SIMON 715 CR ATRICE DE LA LIBRAIRIE DES JARDINS Panis 1 L adresse au c ur du Jardin des Tuileries est bien connue des amoureux des plantes V ritable trait d union entre lecteurs jardiniers amateurs ou professionnels diteurs auteurs photographes illustrateurs La Librairie des Jardins est devenue la Librairie du Jardin des Tuileries RMN Elle reste un vrai lieu de rencontres convivial et chaleureux BARBARA WIRTH 716 AMATEUR DE JARDIN En 1968 elle annonce la couleur en cr ant un jardin blanc Jardini re mais aussi d coratrice elle ouvre en 1973 la boutique et le bureau d tudes David Hicks France Depuis 1992 en compagnie de Didier Wirth elle redonne vie au Jardin de Br cy Calvados dont l une des particularit s est de d cliner trois couleurs blanc bleu violet Elle est membre du Jury de Courson Autour du Jardin Aarm WOISSON 17 JARDINIER Apr s une carri re passionnante de 23 ans pass s en tant que Chef Jardinier du Parc de Bagatelle Paris il persi
37. ferme familiale qu il am nage petit petit en p pini re Apr s avoir cultiv des annuelles puis des plantes vivaces il se lance dans la production d arbres et d arbustes Son esprit de curiosit le pousse r aliser des tas de semis dans diff rentes familles d arbustes qu il suit et tudie parfois durant une quinzaine d ann es le temps qu ils produisent des floraisons et des fructifications Bannissant tout produit chimique de sa production il s int resse aussi aux semis spontan s d pos s par la nature dont il r cup re et l ve les sp cimens qui lui paraissent les plus prometteurs Le nom de La Ferme Fleurie commence circuler dans le milieu des jardiniers et collectionneurs parmi lesquels la princesse Greta Sturdza Louis Xavier Delecour de l APBF Association des Parcs Botaniques de France ou encore le botaniste Jacky Pousse Au fil des ann es la p pini re s enrichit gr ce aux graines rapport es d arboretums du monde entier en particulier de Chine par un v ritable r seau de collectionneurs voyageurs qui aiment retrouver cet homme hors du commun dont la p pini re ressemble un jardin paysag o les associations de plantes parlent de couleurs de textures mais aussi de parfums Son art de transmettre son amour pour les plantes fera des adeptes dont Jean Loup et Nicolas ses fils mais aussi certains stagiaires devenus depuis de grands professionnels comme Didier Willery auteur prolifique de livres
38. fois ce n est qu au lendemain des Trois Glorieuses 27 28 et 29 juillet 1830 que le poste d inspecteur des monuments historiques est instaur Publi s entre 1820 et 1878 l ouvrage d Alexandre de Laborde Monuments de la France class s chronologiquement et consid r s sous le rapport des faits historiques et de l tude des arts ainsi que les premiers volumes des Voyages pittoresques et romantiques dans l ancienne France soulignent la n cessit d instaurer long terme une politique de restauration et de sauvegarde La premi re loi relative la protection des monuments historiques ne sera vot e qu en 1887 avant que le 31 d cembre 1913 une nouvelle loi toujours en vigueur aujourd hui d finisse les modalit s d interventions relatives la protection des monuments naturels et des sites de caract re artistique historique scientifique l gendaire ou pittoresque Elle largit ainsi la premi re loi en pr cisant de nouveaux objectifs qualifi s par les termes naturel scientifique l gendaire et pittoresque Son application incombe au ministre charg des affaires culturelles Du vivant envisag la mani re de l architecture La d sertification des campagnes constat e la suite de la guerre de 14 18 se manifeste en particulier par le quasi abandon de certaines grandes propri t s L urgence de prot ger les monuments vivants dont le jardin et le paysage s exprime u
39. fr ho ES 8 4 pue 2 7 ge T a Es L3 e CLEA Le Jardin d Essai a Aign les 10 ans d existence de une synth se des th mes abord s dana les pr c dents carnet des tendances tourn s vera le futur selon les nouveaux uAagea du jardin 2 c 5 o m Michel Conte pr aident de l OTJ aux c t s des cr ateurs gt LE PRINCIPE Cette cr ation est pens e comme la traduction des usages futurs du jardin son adaptation aux rythmes de la vie Une r alisation qui se d multiplie en autant de situations fertiles afin de s accommoder l environnement et aux nouveaux besoins faire un jardin partout quelle que soit la surface un jardin perch un jardin suspendu un jardin vertical un jardin accroch un jardin pluriel gt LES CIRCULATIONS La structure en bois du fait de sa configuration spatiale et son mode constructif permet de g n rer une multitude d espaces o plusieurs jardins s installent o la fertilit appara t La construction faite d un empilement de fustes compose autant de plateaux que l usager peut gravir longer traverser sur lequel s asseoir ces sc nes de vie des sc nes v g tales invitent vivre au c ur de la nature m me dans les espaces les plus exigus les moins attendus gt CONCEPTION SIGN E Quentin Geffroy Mathieu Knaebel Xavier Gl marec ZEA et Hugues Joina
40. gr ma vingtaine d ann es les gena du village ont consid r que j tais un enfant Je ne savais pas parler je ne pouvais pa me nourrir tout et ne savais pa marcher dana la for t Je tombais tout le temps en me prenant les pied dana les racines ai je t tenu par la main pendant tr s longtemps pour apprendre me d placer L enfant que j tais a t adopt car nul ne peut exister en dehors d un syst me de parent Il n y a pas d autres moyens de d signer le gen que par oncle couain etc quels usages impose une nature plus qu envahissante La vie des Orokaiva d pend en grande partie de leur nergie lutter constamment contre le dynamisme de la for t dans laquelle ils vivent construisent leurs villages et cultivent leurs potagers De loin les villages se signalent par des cocotiers plant s par les habitants avant m me leur installation Sur place il est frappant de constater que le sol est indemne de toute trace v g tale et d jections animales Un entretien rigoureux et constant pour tenir la nature l cart M me les troncs d arbres pr lev s dans la for t pour servir de pilotis aux maisons 1 Dioscorea 2 Ipomoea batatas Colocasia esculenta reprennent racine une fois dans le sol Aussi le premier geste du matin consiste couper les branches apparues le long des pilotis sous peine de voir sa maison s lever rapidement dans les airs Sans ces t ches r p tit
41. in de la communaut Si quelqu un souhaite mettre un terme une relation il laissera dessein d p rir la vari t offerte Comme ces derni res vari t s sont cultiv es en plus petites quantit s elles peuvent dispara tre lors d une catastrophe par exemple proximit d une rivi re lors d une crue soudaine M me si j ai toujours l impression que les gens plantent n importe o l installation de ces vari t s au jardin correspond une gestion strat gique au terme de laquelle la perception globale de la culture primera sur l implantation de chaque l ment En r sum gr ce aux taros les Orokaiva peignent sur leur sol la carte de leurs relations cela voque les boutures que les gens s changent dans nos jardins ou potagers et auxquelles une attention particuli re est accord e parce qu elles repr sentent un peu la personne qui les a donn es Bien s r avec la diff rence qu ici en Papouasie c est un usage syst matis Et aussi parce qu il n existe pas de taros g n riques Chaque vari t de taro est appropri e par une famille On ne plante pas du taro on plante le taro d une famille il n y en a pas de libre d universel ou tout le monde Mais dans la station botanique ils ne distinguent pas leurs propres vari t s des autres Il y a quelques ann es j ai particip au film Mondovino au cours d un tournage en Touraine Quand les vignerons parlaient de leurs vignes ils taient intarissab
42. ination KINGCOM Isabelle Wolf Caroline Pigeon T l 33 0 1 40 40 50 00 c pigeon dkingcom fr www kingcom fr Avec le soutien de l agence OBSERVATOIRE T l 33 0 1 43 54 87 71 Remerciements l ensemble des membres de l OTJ et aux personnalit s qui ont accept d illustrer ce num ro Jardiland Enseignes SAS RCS Paris 444 750 368 Imprim en U E septembre 2013 RENDEZ VOUS COURSON les 16 17 et 18 mai 2014 pour d couvrir le jardin d essai Transmission www jardiland com rubrique Institut Jardiland www domaine de courson fr L observatoire des Tendances du Jardin SOUTENU PAR L INSTITUT JARDILAND 5 3 4 ISBN
43. ives la for t aurait vite fait d engloutir l ensemble du village et de ses habitations tant sur un plan horizontal que vertical On comprend ais ment pourquoi les Papous consid rent l absence toujours al atoire de la nature comme l expression la plus aboutie de leur civilisation selon votre t moignage les Papous prouvent une fiert sans gale devant la richesse productive de leurs jardins quels types de cultures et quelles pratiques mettent ils en ceuvre Une fois l emplacement du futur jardin d limit toutes les plantes de sous bois sont arrach es et br l es C est donc dans un sol parfai tement nettoy que sont install s les plants d ignames de patates douces et essentiellement de taros nourriture de base des Orokaiva L aussi chaque mauvaise herbe est syst matiquement radiqu e Comme aux yeux des paysans ou des jardiniers de nos contr es qui se battent contre les adventices c est une faute sociale de ne pas nettoyer ses cultures Le jardin s inscrit donc dans la vie collective mais en m me temps il se d finit comme l espace individuel voire intime de chaque famille la diff rence de la promiscuit des uns et des autres au village sa tranquillit le pr te aux rapports sexuels et il ne saurait tre question de p n trer dans un jardin sans signaler sa pr sence auparavant La transmission quant la mani re d entretenir et de cultiver les plantations se fait directement dans le jardin en regarda
44. la biodiversit La collection de planches Deyrolle pour l Avenir comporte d j plus de 120 planches parmi lesquelles certaines ont d j t traduites en plusieurs langues et fait l objet d expositions itin rantes travers le monde Je pense en particulier la s rie de planches sur la citoyennet qui existe en 23 langues et qui a t command e par le Comit conomique et social europ en En forme de conclusion La nature est immens ment riche Appr hender sa biodiversit permet de mieux comprendre sa contribution consid rable l conomie mais aussi aux cosyst mes en g n ral La n cessaire transmission qu elle induit s accompagne de l merveillement qu elle suscite d s lors qu elle est abord e dans sa pluralit que ce soit par l infinie vari t des fruits des l gumes des arbres et aussi de l ensemble des animaux des poissons aux mammif res Animaux empaill s Marc Dantan Quelle eat la place d un Zoo dana notre soci t contemporaine 2 C est la question pos e par la r ouverture du zoo de Vincennes pr vue d but 2014 avec le projet ambitieux de faire d couvrir ou red couvrir la faune exotique travers des biozones Une vision in dite de l animal en captivit r introduit au plus proche de son habitat naturel Une proposition pour une immersion dans les paysages familiers de ces faunes afin de mieux appr hender leurs comportements et leurs besoins Alors que les encyclop dies
45. les propos de leurs sols Et je pense que plac s dans les m mes conditions que les Papous la station botanique ils auraient t incapables de diff rencier leurs vari t s de ceps de celles des autres Leur logique de plantation d pend non des ceps mais du sol qu ils connaissent presque millim tre par millim tre Mondovino film documentaire franco am ricain sorti en 2004 r alis par Jonathan Nossiter L initiation participe grandement de la transmission des usages de la vie en communaut auelles sont les f tes au cours desquelles les taros sont offerts Elles sont essentiellement li es aux ges de la vie comme lesinitiations le mariage et les fun railles Comme il n y a pas de calendrier et que la notion de saison est inconnue certains rep res comme le rougeoiement des feuilles de l arbre garepa annoncent le temps des f tes Cette p riode corres pond une abondance de r colte au cours de laquelle les moustiques attaquent les humains avec une telle virulence qu ils maculeraient de sang les feuilles du garepa L initiation participe grandement de la transmission des usages de la vie en communaut Depuis leur lieu de r clusion les jeunes peuvent suivre de loin la vie au village et observer les faits et gestes des uns et des autres sans que rien ne leur chappe mais sans avoir le droit d intervenir verbalement Rapidement le reste du village oublie cette surveillance assidue Aussi cette p riod
46. lit s organoleptiques des tomates et aussi sur leurs qualit s cosm tiques et m dicinales Pourquoi avez vous repris la c l bre maison peyrolle dont les planches illustr es ont accompagn des g n rations d coliers au cours de leur scolarit La pertinence de l ceuvre de la maison Deyrolle en particulier travers ces fameuses planches p dagogiques a t de fixer la connaissance et d attirer l attention autant par l esth tique des dessins que par les textes courts qui r sumaient l essentiel de cette connaissance Quand en 1866 mile Deyrolle succ de son p re et son grand p re l int r t pour les sciences naturelles est tel que les planches vont Marthe qui m ont ouvert les yeux sur les enjeux de la pr servation du vivant En particulier travers sa non appropriation ou son non brevetage par des semenciers 5 m ont convaincu que le vivant se partage et qu il doit se transmettre d une g n ration l autre une prise de conscience qui explique la cr ation du conser vatoire de la tomate En 1998 quand j ai cr le conservatoire de La Bourdaisi re la richesse vari tale d un fruit comme la tomate n int ressait pas grand monde La fili re production connaissait paradoxalement mal ce fruit et l avait quasiment r duit n tre plus qu un produit uniform ment rouge rond et sans saveur Au d part la collection comprenait 40 50 vari t s elle a t r
47. ls et lois la transmission y assure le relais n cessaire d une g n ration l autre aux seules fins de perp tuer l acquis pour construire l avenir D autant que ce qui demeure des savoir faire et des connaissances dits traditionnels correspond souvent l expression la plus aboutie de l innovation un instant donn de l Histoire Sauvegarder une culture conserver des savoir faire vivifier un patrimoine inspirer la cr ation contemporaine imaginer l avenir Au cours des diff rentes rencontres dont ce Carnet se fait l cho l id e de la transmission s est concr tis e non pas sous de multiples formes mais plut t selon diverses finalit s est apparu aussi que le lieu choisi pour traiter ce th me le jardin s ouvre de mani re quasi all gorique d autres domaines en mati re de transmission ANDR ITEANU Le potager papou EN CARTES DE VISITE Ethnologue Andr rteanu travaille depuis une trentaine d ann es en Papouasie Nouvelle cuin e plus particuli rement aupr s des orokaiva habitants de la province Oro situ e dans le istrict Nord du pays En 2011 il signe un article passionnant intitul Le potager papou ou comment faire pousser les relations paru dans le 5 cahier du conseil national des parcs et jardins Pour l or il a accept de revenir sur ce sujet et d voquer plus particuli rement certains modes de transmission au c ur de la for t tropicale humide Quand je suis arriv mal
48. n an apr s le krach boursier de 1929 quand le sentiment d un prochain chaos semble participer d un retour des valeurs menac es de disparition La loi du 2 mai 1930 aura entre autres vocations celle de pr server de r v ler voire de restaurer ou de restituer des jardins dits historiques Traces crits dessins vont justifier leur classement ou leur inscription au titre des monuments historiques En 2010 sur les 2193 parcs et jardins prot g s au titre des Monuments historiques 595 b n ficient d un classement et 1598 d une inscription Du jardin au grand payaage meaures de protection particuli re En 2003 le Conseil national des parcs et jardins est institu par un d cret du Premier Ministre sur proposition du Minist re de la Culture sous la pr sidence de Jean Pierre Bady Conseiller ma tre la Cour des comptes Lieu de concertation et d changes entre partenaires publics minist res collectivit s territoriales et partenaires priv s associations et personnalit s qualifi es le Conseil a pour vocation d intervenir dans les domaines de protection d entretien de restauration de cr ation et de valorisation des parcs et jardins Les premi res mesures son actif seront ent rin es par l ordonnance du 8 septembre 2005 Les parcs et jardins prot g s au titre des Monuments historiques disposeront d un p rim tre de protection de cing cents m tres dans les zones de co visibilit Ce p rim tre
49. ne peut tre tabli qu avec l accord du ou des maire s concern s et de l architecte des b timents de France Vaux le Vicomte Seine et Marne par exemple la zone de protection intervient d sormais sur cinq cents m tres partir du fond du parc et non plus partir de cinq cents m tres du ch teau comme la loi le stipulait auparavant Les perspectives b n ficient galement d une zone de protection D j en 1927 un d cret du Conseil d tat avait assur la protection de la perspective du Grand Canal Versailles sur plusieurs kilom tres voir ce sujet Architecture d Aujourd hui n 386 novembre d cembre 201 1 Une mesure qui d sormais peut s appliquer aux jardins class s Un sch ma incluant le champ de vision est pr par avec l architecte des b timents de France avant d tre soumis l approbation du ou des maire s concern s Une fois l obtention acquise elle devient permanente Br cy les deux perspectives vont ainsi tre class es Ce sont des tunnels de vision assez troits d limit s par la co visibilit depuis le jardin class Toute demande de permis de construire sur ces zones prot g es doit tre pr alablement soumise l approbation de l architecte des b timents de France qui ne dispose que de deux mois pour r pondre Le mois de juillet semble tre le mois de pr dilection des promoteurs pour adresser leur demande Le label Jardin remarq
50. nir pour le sauvetage de Giverny Gr ce au m c nat initi aux tats Unis travers la Versailles Foundation cr e par G rald van der Kemp et son pouse afin d aiderle ch teau de Versailles des fonds sont lev s pour restaurer la maison et le jardin de Claude Monet Envahi par les ronces et les mauvaises herbes le Clos Normand ressemble davantage une friche qu un jardin quantit d arbres sont morts les serres n ont plus de vitres les arceaux sont rong s par la rouille Le Jardin d eau n est plus qu une mare abandonn e aux eaux noir tres totalement asphyxi e aux rives infest es de rats d Am rique seule la glycine plant e par Monet r siste sur le pont japonais moiti croul Sous la direction de G rald van der Kemp assist du jeune jardinier Gilbert Vah les jardins reprennent vie Les arbres morts sont abattus les parterres totalement labour s et replant s les all es retrac es le pont japonais est reconstruit l identique en conservant les glycines que Monet avait install es A l poque seulement cinquante ans se sont coul s depuis la disparition du peintre Les autochromes pris du temps de Monet le t moignage d amis et de membres de la famille les commandes conserv es par les p pini ristes dont Latour Marliac auquel Monet avait pass des commandes de nymph as et l article d taill publi par Georges Truffaut dans la revue Jardinage en 1924 sont autant de sources qui contribueront
51. nnels que retenir des succ s et des checs pass s que transformer et adapter aux nouveaux enjeux Autant de questions dont les r ponses participeront de ce futur agricole urbain L nergie solaire l olien le recyclage des eaux la transformation des d chets et d jections des habitants en fertilisants naturels la cr ation d emplois l mergence de nouvelles formes de socialisation de partage et de transmission des savoirs participent de ce nouvel id al agricole o se manifeste cependant une certaine ambiguit entre cologie revendiqu e et supra industrialisation affirm e Le potager de la mini ferme SOA architectes Laboratoire d urbanisme agricole quelle agriculture pour LA VILLE Les pistes du LUA LABORATOIRE D URBANISME AGRICOLE AGRICULTURE URBAINE ET TRANSMISSION En novembre 2011 l agence soA Architectes Le sommer Environnement et les 3ardins de cally d cident de cr er le LuA une association d di e aux architectures innovantes et aux probl matiques inh rentes l agriculture urbaine Plate forme de r flexion dot e d outils de communication dont un site informatique particulierement performant le LuA rassemble des pistes de recherches dite des dossiers th matiques participe des projets en cours de d veloppement ou en gestation et organise des s ries de conf rences de rencontres et de d bats sur l ensemble des questions relatives l agriculture urbaine gt ent
52. nous permettent de participer aux f tes des plantes et galement de vendre des arbres et des arbustes toute l ann e m me en t Une d cision qui nous a valu d essuyer quelques critiques Et vous qui transmettez vous vos connaissances et votre passion Comme notre p re le faisait nous consacrons du temps nos stagiaires et comme lui nous envoyons les meilleurs d entre eux effectuer un stage au Vasterival quelques mots quant l espace de la p pini re que vous avez d di votre p re Notre p re avait pour habitude de baptiser les all es de la p pini re du nom de personnalit s qui comptaient ses yeux comme Jacky Pousse ou encore la comtesse de Paris aussi nous nous sommes dit que ce serait la moindre des choses qu il y ait un espace d di sa m moire ou plut t son esprit comme nous l a sugg r Robert Mallet Nous avons ouvert ce jardin hommage au bout de sept ans une fois que les arbres et les arbustes avaient atteint leur taille adulte Nous y avons rassembl et associ toutes les plantes qu il aimait Une mani re de lui dire notre tour combien nous l aimions Portrait de Jean Pierre Hennebelle Malus Hennebelle SOTEGER pour transmettre par DANY SAUTOT Le Jardin de Br cy D Wirth Dea lois la rescouAAe des patrimoines historiques la fin du XVIIIe si cle les premiers inventaires d difices historiques et d objets d art sont engag s Toute
53. nt les adultes Quand je nouais mes lacets il y avait toujours des enfants qui s accroupissaient mes pieds et qui ne quittaient pas de leurs yeux mes mains simplement pour apprendre faire ce noeud particulier Tout se transmet ainsi juste par l observation r p t e Conservation des r coltes eg taros f te Andr It AE Gr KA dech AB La croissance des taros sous l il du guerrier jardinier avant le tempa joyeux de la r colte Andr It anu L aussi chaque mauvaise herbe eat syst matiquement radiqu e Comme aux yeux des paysans ou des jardiniers de no contr es qui 4e battent contre les adventices c eat une faute sociale de ne nettoyer cultures comment peut il y avoir autant de vari t s de taro cultiv es que de jardins Chaque famille cultive une vari t de taro pr cise qui lui est naturellement associ e et qui diff re de toutes les autres Si avec ma famille nous nous rendons une f te nous apportons notre vari t parce qu elle nous repr sente un peu comme une carte de visite en est de m me pour chacune des autres familles invit es est essentiel de cultiver dans son jardin sa propre vari t en grande quantit pour pouvoir l offrir mais galement de traiter avec beaucoup de soin celles qui ont t re ues au cours des f tes car elles montrent l tendue des relations tablies au se
54. nthropologues artistes photographes botanistes historiens p pini ristes designers journalistes sp cialis s participent ainsi la r flexion autour du v g tal de sa place et de son r le dans le jardin mais aussi l ext rieur de ses murs d Essai de UOTJ En mai huit mois apr s la pr sentation du Carnet des Tendances du Jardin cr d but 2008 l INSTITUT JARDILAND lors des Journ es des Plantes de Courson le Jardin d Essai de propose une mise en sc ne autour du th me trait dans le Carnet Confi apr s s lection ind pendante du groupe Jardiland qui accompagne l ensemble des actions de jeunes paysagistes pour lesquels il constitue une formidable vitrine m diatique institutionnelles actuelles et futures orient es vers l am lioration du cadre le Jardin d Essai b n ficie de l exp rience des membres experts et du savoir faire de vie la pr servation et le d veloppement du patrimoine v g tal Une entit des quipes Jardiland La palette de plantes retenues est mise en culture dans laquelle s inscrit naturellement la mission prospective de l OTJ et suivie par Agrocampus Ouest Azuma Makoto EF Shiinoki Shunsuke auteurs de la photo de couverture du carnet Artiste floral le Japonais Azuma Makoto sculpte la mati re m me des fleurs en d incroyables compositions vivantes Prolongeant en la d tournant la tradition de l Ikebana il cherche cr er des unive
55. nts t moignages crits et oraux fallait que j ose aller chercher sur quelles bases je pouvais intervenir Tr s vite j ai eu la certitude que Monet faisait son jardin comme il peignait et que je devais tablir cette transmission depuis ses tableaux sans pour autant bouleverser le jardin tel qu il existe vous faites r f rence aux d tails que vous voquiez Oui je pense en particulier au monochrome qu il n a jamais utilis en peinture et dont je ne peux imaginer qu il en ait fait usage au jardin Je suis persuad qu il int grait des touches de couleur qui venaient s immiscer avec subtilit dans des massifs dominante de telle ou telle teinte Je vis donc entour de reproductions de ses peintures que j tudie dans les moindres d tails afin de traduire leur finesse dans le jardin Je me laisse guider aussi par son travail sur la lumi re Giverny quand il peignait le matin ses toiles taient em preintes de bleu parfois rehauss de rose comme les teintes de l aurore puis la lumi re montait et les couleurs passaient par toutes les nuances de jaune avant de virer l orange et avec le d clin du soleil dans toute une gamme de rouges Mon r le est de transcrire ces diff rentes ambiances lumineuses tout en respectant l harmonie et la coh rence des peintures de Claude Monet En conclusion Depuis sa restauration et son ouverture au public en 1980 le jardin de Claude Monet a certainement gagn en be
56. ormalien agr g de lettres classiques Antoine Gournay est sp cialiste des jardins de l Extr me Orient Apr s un s jour de 5 ans en Chine comme attach culturel et enseignant dans deux universit s puis au Japon comme laur at de la Villa Kuj yama Ky to il devient conservateur au mus e Cernuschi Paris Il est aujourd hui Professeur d art et arch ologie de l Extr me Orient l universit de Paris Sorbonne Paris IV Parrick NADEAU 12 ARCHITECTE DPLG DESIGNER II enseigne le design l ESAD de Reims o il dirige un atelier de design v g tal et Paris l cole Camondo Les Arts D coratifs ouvre son propre bureau en 1997 apr s un s jour la Villa Kujoyama Kyoto Parmi ses r f rences il est intervenu pour la Fondation Cartier Le Festival International des Jardins de Chaumont sur Loire Kenzo Parfums La Maison Herm s Louis Vuitton En 2012 publication d une monographie augment e sur son travail V g tal design Patrick Nadeau crite par Thierry de Beaumont co dition Alternatives Particule 14 8 0 8 6 PAUTZ 13 VizcE Pn sipeNr pu CCVS CONSERVATOIRE DES COLLECTIONS V G TALES SP CIALIS ES Docteur en cologie ing nieur biologiste g ologue botaniste globe trotter et auteur Il entreprend de nombreuses exp ditions botaniques et des missions de conservation de plantes en voie de disparition tout en d veloppant des animations destin es sensibiliser le j
57. ourants pour transmettre les gestes jardiniers Souvent solitaire cette initiation mobilise des qualit s d observation et d empirisme elle peut tre remise en question par la confrontation avec des revues livres missions de radio ou t l etc Cette m thode a l avantage de suivre l volution de questionnements internes au plus juste et donc d ancrer un savoir de mani re plus p renne La rem moration des connaissances ant rieures et les liens avec les nouvelles d couvertes effectu es lors de l observation s effectuent par un questionnement qui structure le souvenir Ce savoir est issu d un contact direct avec la r alit ll associe le concret observ aux concepts plus abstraits qui permettent de le comprendre Les personnes ayant appris de cette mani re l deviennent souvent de bons relais du savoir qu elles transmettent leur tour de mani re informelle Nous avons donc tous acquis un jour ou l autre de fa on consciente ou non intentionnelle ou non une part de l immense savoir jardinier Ce melting pot de connaissances et d exp riences compose le terreau fertile des jardiniers de demain Il est la m moire de ceux qui ont jardin Les exemples sont l gions ce sera le souvenir d un grand p re b chant 1 SCHUGURENSKY Daniel Vingt mille lieues sous les mers les quatre d fis de l apprentissage informel dans Revue Fran aise de p dagogie n 160 juillet ao t septembr
58. par le paysagiste Henri 2 La commande du Parc des Pr s du Goualoup ne s inscrit pas dans une restauration mais plut t dans la prolongation du travail d Henri Duch ne Je suis donc intervenu en douceur dans un jardin existant dans un mode de pens e transmis et dans une lecture spatiale pr sente La complexit tant d y faire cohabiter des histoires de jardins qui n ont rien voir les unes avec les autres pes jardins totalement autonomes dans un jardin existant J ai tir des traits sous forme de haies derri re lesquelles les artistes ont la libert de cr er un grand jardin et ses satellites associ s sans que cela perturbe le paysage De mani re aussi ce que les visiteurs d couvrent par surprise ces diff rentes histoires de jardin Les haies agissent comme des paravents qui se floutent gr ce aux bribes de la v g tation spontan e qui s est d velopp e et que j ai en partie conserv e comme les pines noires Prunus spinosa les nerpruns alaternes Rahmnus alaternus ou encore des houx Avez vous pu conserver certains l ments structurants d Henri 2 Ma volont t d crire cette nouvelle histoire des Pr s du Goualoup en respectant les deux axes de perc es existants et certains bosquets plant s par Duch ne Par exemple j ai replant quasiment les m mes essences au sein du bosquet central il y avait l des platanes communs Platanus x acerifolia sous lesquels j
59. pas ces contraintes et offrent donc un choix beaucoup plus diversifi de vari t s pouvant tre cueillies maturit et imm diatement distribu es quel syst me de culture envisagez vous Nous avons fait le choix de travailler selon la m thode Courtirey un syst me de culture hors sol non pas en hydroponie comme c est le cas de beaucoup de projets mais au plus pr s du cycle naturel en pleine terre selon un cycle d amendement et de qui permet de renouveler la terre Cette m thode nous oblige travailler sur les portances en terme d architecture mais aussi sur la composition des sols Nous suivons de pr s l exp rience men e parles ing nieurs agro nomes Nicolas Bel et Nicolas Marchal avec l aide de l INRA et du Mus e du Vivant sur les toits d AgroParisTech Paris o ils ont d velopp un potager de huit cents m tres carr s sur diff rents substrats all g s issus du recyclage pour la plupart Et les futurs agriculteurs new age ou traditionnels Leur formation viendra chambouler compl tement les habitudes et traditions des exploitations familiales qui se transmettent de p re en fils bien que cette pratique ait consid rablement volu depuis l agriculture industrielle Les Jardins de Gally travers l Association Le Vivant et la Ville ont pos une r flexion sur la profession de maitre jardinier pour venir soutenir cette offre d agriculture urbaine Association pour le Maintien de l Agri
60. porains mode d emploi ANTOINE ISAMBERT 6 DIRECTEUR ET ASSOCI DES EprrioNs Eusen ULMER Paris Conjuguant l amour des plantes avec celui des livres il dirige les ditions Eugen Ulmer Paris sp cialis es dans les ouvrages sur les jardins la nature et l cologie pratique V Braun quai de l image Cit Num rique MicHe CONTE 7 d PR SIDENT DU DIRECTOIRE DE JARDILAND PR SIDENT DE L INSTITUT JARDILAND 7 PR SIDENT DE L 3 3 II dirige l enseigne depuis 2006 Passionn par le d veloppement du commerce jardin il soutient la fili re production de v g taux v ritable coeur de m tier de l entreprise Aujourd hui l enseigne est pr sente dans plus de 200 villes en France DOM TOM et 4 pays D but 2008 il cr e l Institut Jardiland structure de r flexion et d action ind pendante du groupe Jardiland qui accompagne l ensemble des actions institution nelles actuelles et futures orient es vers l am lioration du cadre de vie la pr servation et le d veloppement du patrimoine v g tal DORION 8 PROFESSEURE M RITE AGROCAMPUS OUEST n 7 CENTRE D ANGERS INSTITUT NATIONAL D HORTICULTURE ET DE Outre ses fonctions d enseignante en horticulture ornementale elle tait galement chercheur responsable de la composante INHP de l unit mixte de recherche GenHort g n tique horticulture Elle est pr sidente de la section Plantes Ornementales
61. ptembre En juin jardin oblige Le Jardin de Br cy Calvados Les origines du jardin remontent la seconde moiti du XVIIe si cle Une r f rence historique qui fait de lui l un des rares exemples de cette poque ayant travers l histoire Vers 1620 la maison est construite La propri t est acquise en 1646 par Jacques ler Le Bas qui d cidera de la cr ation du jardin Au cours du XVIII si cle les pavillons sont rig s La maison et le jardin sont class s Monument historique en 1905 Pourtant l ensemble est en ruine La chapelle n a plus de toit les murs croulent sous le lierre Le jardin est vide les vases et les lions de pierre jonchent le sol Mais l poque l architecte avait su lire le site Le classement a permis de le prot ger d une d gradation ult rieure En 1918 il est achet par Rachel Boyer soci taire de la Com die Fran aise Elle remet en tat la chapelle et une partie de la maison sa mort Br cy redevient une ferme jusqu son achat en 1955 par l acad micien Jacques de Lacretelle entreprend une s rie de travaux dans le jardin avec l installation de topiaires et la reconstitution du parterre de broderies Travaux qui lui permettent de b n ficier de la d duction fiscale inh rente l entretien d un Monument historique Br cy est revendu en 1992 Barbara et Didier Wirth 1 L agr ment fiscal sous forme de d ductions des revenus s
62. rationnel des deux guerres mondiales et des Trente Glorieuses avec les id es et les recherches avanc es voil plus de cent cinquante ans A ehem rails mE A tes sia Pris A uka Piers ana la ez M si la ami die a SE dimid E site vs LIE SEIN eim Ee a Medical Herbman Foundation All Rights Reserved a He L aq U 0 1 ou Medical Herbman Caf Project eat un projet original qui parcourt le monde avec l objectif de dispenser les savoirs li s aux plantea d 7 A Cette association japonaise monte de fa on ph m re des caf s ou herboristeries de campagne afin de sensibiliser les populations locales aux vertus m dicinales des plantes de leur r gion Sous forme de kit pr t monter et transport dans des containers le MHCP sorte de pharmacop e ambulante circule autour de la plan te depuis 2001 pour transmettre de mani re originale et active ces secrets de plantes dans les zones les plus d favoris es Chaque nouveau campement voit la plantation d un jardin agenc selon le plan du corps humain qui attribue une ou des plantes selon la zone ou l organe sur lequel elle agit Une mani re originale et interactive de transmettre 16
63. retien AVEC MICHEL LE SOMMER ET JEAN CHRISTOPHE AGUAS Le Sommer Environnement membre du LUA Que suppose l absence de r f rences en mati re de fermes urbaines Tout est cr er Le chiffrage du financement des diff rents projets les syst mes de culture mettre en place les tudes portant sur l incidence de la pollution des villes les mat riaux utilis s pour l architecture mais galement pour all ger les sols Toutes ces questions se posent d une mani re totalement in dite qui bouleverse les usages que ce soit pour les d oeuvres les promoteurs les maitrises d ouvrages les ing nieurs mais aussi dans les m tiers li s cette nouvelle agriculture allant des producteurs aux circuits de distribution sur le plan l gislatif une ville doit elle modifier certaines r glementations avant de se lancer dans l agriculture Les r glements de l urbanisme opposent commune rurale et commune urbaine travers la plan te certaines villes ont r ussi d passer cette opposition Par exemple Seattle a labor un plan local d urbanisme sp cial Toronto et Montr al galement En France la ville de Romainville a d modifier son PLU Plan Local d Urbanisme pour soutenir ses projets d agriculture urbaine Loin 2 pr s 2 que signifie l argument de la production de proximit Pourle projet de Romainville nous avons men une analyse du cycle de vie ACV pour v rifier la pertinence de l argument p
64. roximit Nous avons compar l impact transport d un kilo de tomates provenant du Maroc d Espagne et de France avec l impact du reste du cycle de vie du kilo de tomate fabrication de l infrastructure production condi tionnement Contre toute attente l impact transport s est r v l n gligeable en particulier dans le cas de cultures sous serre chauff e pour lesquelles le chauffage repr sente 90 de l impact Les cha nes logistiques de la grande distribution dans une optique initiale d conomie d chelle permettent de prendre en charge des volumes tr s importants et de r aliser une cologie d chelle consid rable sur la partie transport La proximit n est donc pas la vertu la plus significative de l agriculture urbaine nous avons notamment montr l int r t d une d marche d coconception globale sur la production les intrants et m me l infrastructure et le conditionnement Notre challenge est de pousser une d marche jusqu au bout m me si le r sultat contredit nos hypoth ses Cela nous permet de faire avancer nos r flexions Sur ce th me pr cis les questions auxquelles nous travaillons concernent notamment les diff rences entre la valeur nutritive des l gumes venus de loin et celle des l gumes de proximit Les premiers sont issus de vari t s r colt es avant maturit adapt es au calibrage et au froid pour tre conditionn es dans des containers r frig r s les seconds ne r pondent
65. rs qui n existent pas dans la nature en mariant au sein d installations extr mes et sophistiqu es des fleurs qui n auraient jamais d se rencontrer parce que provenant de climats diff rents ou encore en jouant sur la diversit des saisons Explorant ses d buts la couleur ou la richesse des textures il s int resse d sormais la rencontre d environnements pour laborer des sculptures fantastiques qui plongent le spectateur dans un monde virtuel ce d tail pr s qu elles ne sont compos es que de v g taux eux bien r els L influence du photographe Shiinoki Shunsuke avec lequel il collabore depuis ses d buts ils se sont rencontr s au lyc e est d terminante dans son travail tant leur qu te commune est de vouloir capter le vivant de pr tendre fixer une nature en perp tuelle m tamorphose Le livre Encyclopedia of Flowers fruit de leur collaboration est la r sultante de ce surprenant d sir d acc der une virtuosit florale Encyclopedia of flowers Lars M ller Publishers www azumamakoto com pirection de la Publication INSTITUT JARDILAND et le DOMAINE DE COURSON www jardiland com rubrique Institut Jardiland www domaine de courson fr pirection de la R daction Dany Sautot T L 33 0 1 43 21 24 21 couedicf mac com Direction artistique conception graphique Emilie Babikian emilie babikian fr contributeur Tendances Jean Marc Dimanche service de Presse communication coord
66. s d horticulture estimait que les belles plantes y taient oubli es Nous avons suivi des voies plus g n rales mais comme nous revenions r guli rement aider notre p re la question de la rel ve s est impos e naturellement En 1998 j ai d cid de travailler la p pini re avant d tre rejoint par Jean Loup en 2001 un an avant la disparition de notre p re Pourquoi avez vous choisi de lui succ der Nous aimions ce m tier et cela peut sembler d mod nous ressentions aussi la n cessit de remplir un devoir de m moire de continuer faire vivre cet endroit qu il avait cr C est la raison pour laquelle nous avons souhait lui rendre hommage en rebaptisant la p pini re son nom comment vous tes vous appropri cet h ritage Notre volont est de pr server le patrimoine l gu par notre p re en multipliant ses cr ations et en prot geant officiellement celles qui ne l taient pas Mais s il demeure notre source d inspiration nous sommes tenus d voluer selon les besoins actuels Par exemple il n levait que des plantes en pleine terre or pour nous qui participons une vingtaine de f tes des plantes par an la pr paration des plantes en motte nous prendrait trop de temps d autant que si elles ne sont pas vendues il faut les remettre en terre C est la raison pour laquelle en parall le nos cultures en pleine terre nous avons mis en place environ 25 des cultures en containers qui
67. savoir et remettre le pouvoir de la nature entre les mains des hommes Ernest TUIC LA SAGA DES OIGNONS FLEURS Leader de la production de bulbes fleurs en France le nom d Ernest Turc renvoie tant l histoire traditionnelle de l horticulture angevine qu celle d une entreprise la pointe de l innovation en mati re d obtention de commercialisation et de diveraification Cinq g n rations Turc sont succ d depuis que le premier de la dynastie Adolphe d cide de 4e fixer Angera au c ur de ce v ritable paya de cocagne terre d lection des plus grandes p pini res fran aises La douceur du climat angevin le limoneux souhait la position g ographique de la r gion conviennent merveille la culture exigeante et la commercialisation de plantes fleurs fleurons d un savoir faire reconnu alora travers toute l Europe et l Am rique du Nord par MICHEL VEL pes Alpes Angers l itin raire de cinq g n rations Retour au d but du XIX si cle dans la r gion de l Oisans au sud de la Savoie l poque nul domaine skiable et l hiver voit les jeunes hommes quitter les villages de Venosc le Mons de Lans et le Fresnay d Oisans ou encore Saint Christophe en Oisans pour endosser leurs habits de colporteur et partir avec leurs balles de plantes alpines afin de les vendre dans des contr es plus cl mentes C est ainsi qu Adolphe Turc commence d velopper un
68. ssage formel II concerne les professionnels et rel ve de la relation professeur l ve Le premier d tient le savoir technique scientifique ou naturaliste qu il transmet au second sur un mode organis et institutionnel C est un savoir l gitime qui fait autorit La plupart du temps les personnes ayant recu ce savoir ont du mal le transmettre leur tour car ils l ont appris selon un langage sp cifique et technique qui ne correspond pas au pr requis ou au langage utilis par les jardiniers lambdas Apprentissage non formel Il se pratique sur un mode volontaire organis et flexible en dehors du syst me soolaire officiel peut avoir pour cadre le cercle familial ourelationnel auquel appartient un jardinier amateur qui fait part de sa propre exp rience dispense ses conseils peut r pondre aux questions R pandu aujourd hui cet apprentissage non formel poss de la fois l avantage d tre gratuit et l inconv nient de pouvoir v hiculer des mythes et de fausses informations 5 galement dans certaines grandes enseignes de jardinerie qui organisent des cours destin s leur client le Apprentissage informel C est dans la sph re informelle que s acqui rent la plupart des apprentissages significatifs dont on se sert dans la vie quotidienne Ils expriment le savoir ordinaire Les trois formes d apprentissage informel INTENTIONNELS CONSCIENT
69. ste et signe dans le domaine du jardinage et du paysage Saint Quentin la Poterie pr s d Uz s dans le Gard o il vient r cemment d installer dans une maison de famille une galerie de peintures et d objets d artisanat locaux bien entendu essentiellement reli s au jardinage et aux paysages 5 DITO MICHEL CONTE H L NE FUSTIER 06 ENTRETIEN ANDR LE POTAGER PAPOU EN CARTES DE VISITE 12 ST PHANE MARIE LE VIDE ET LE RELAIS 14 DOSSIER DANY SAUTOT 1 QUAND LA VILLE 5 AGRICOLE 2 QUELLE AGRICULTURE POUR LA VILLE 7 18 Les EKOVORES 20 ENQU TE BAPTISTE PIERRE 3 APPRENDS TU APPRENDS NOUS APPRENONS JARDINER 22 RENCONTRE LOUIS ALBERT DE BROGLIE Er 5 L AVENIR DE LA PLAN TE BLEUE TAIT UNE AFFAIRE DE TRANSMISSION DE VINCENNES NATURE ANIMALE 26 DR FR D RIC PAUTZ LA VIE SUCC DE LA VIE 28 MICHEL VEL ERNEST TURC LA SAGA DES OIGNONS FLEURS PASSIONN MENT LA FOLIE LES DAHLIAS D ERNEST Turc 32 ENTRETIEN ICOLAS ET JEAN LOUP HENNEBELLE Du P RE AUX FILS LA P PINI RE JEAN PIERRE HENNEBELLE 34 DANY SAUTOT PROT GER POUR TRANSMETTRE Mess 36 ENTRETIEN Louis BENECH LE DOMAINE DE CHAUMONT SUR LorRE TRANSMETTRE POUR CR ER 38 RENCONTRE JAMES PRIEST DANS LES PAS DE CLAUDE MONET JARDINIER 40 LES
70. u Dauphins www ZEA paysage fr www dauphins architecture com 1 2 3 4 Le jardin m re Le jardin de pluie Le jardin vertical Le jardin suspendu Le jardin balcon Le jardin nomade Le jardin d ombre Le jardin toit Le Jardin d essai s est vu d cern le Prix du Domaine de une distinction qui r compense la qualit la p dagogie en lien avec le th me d velopp un prix symbolique qui r compense 10 ann es de r flexions et d engagement tourn vers l avenir Nouvelle dimension pour le Jardin d essai L institut 3ardiland fait don de celui ci aux paysagistes dans le but de perp tuer cette exp rience v g tale Trouver une destination porteuse de l esprit de 3ardins rertiles en tout lieu tel tait l enjeux La structure bois accueillera des plantations et des activit s en lien avec la terre Le v g tal sera mis en sc ne dans un jardin laboratoire o il sera support de nouvelles pratiques th trales suivre REMERCIEMENTS AGROCAMPUS OUEST POUR LA CULTURE DE V G TAUX JARDINSPIRATIONS POUR SA COLLABORATION DANS LA MISE EN PLACE DU JARDIN LES URBAINCULTEURS POUR LA FOURNITURE DES SACS DU JARDIN NOMADE ET FRANCIS GEFFROY POUR LES C RAMIQUES DU JARDIN SUSPENDU Me H rhain NUM RO 0 2002 CR ATION ATELIER LZC EXTR ME 2003 TROPICANNA ANTHONY TESSELAAR PLANTS LES ACROBATES 2004 OLIVIER ROBERT
71. uable Une circulaire du Minist re de la Culture et de la Communication dat e du 17 f vrier 2004 cr e le label Jardin remarquable sur une proposition du Conseil national des parcs et jardins Celui ci souhaite ainsi ouvrir au public les jardins beaux et agr ables visiter tout en permettant aux propri taires de ces jardins de b n ficier d un agr ment fiscal Apr s examen des diff rentes candidatures le label est attribu par un groupe de travail r gional r uni par le pr fet de r gion D livr pour cing ans renouvelables le label s adresse l entit jardin et jardinier il est automatiquement remis en cause si le propri taire ou le jardinier change Parmi les obligations auxquelles sont soumis les propri taires l ouverture au public est incontournable 40 jours du 1 juillet au 30 septembre ou 50 jours du 1 avril au 30 septembre dont 25 jours f ri s ou dimanches pour une dur e minimum de 4 heures journali res Le crit re d int r t historique n tant pas le seul pris en compte le label concerne aussi les jardins de conception r cente Ainsi sur les 353 Jardins remarquables r pertori s en 2010 seulement 180 taient inscrits ou class s au titre de Monument historique Autre initiative du Conseil national des Parcs et Jardins la campagne annuelle Rendez vous au jardin qui se tient tous les premiers week ends de juin depuis 2003 se d roule sur le m me mod le que les Journ es du Patrimoine de se
72. us e de la Vie romantique en 2011 et publie un ouvrage sur les oeuvres de Andr le N tre en 2013 Collabore aux Mertes de Courson et avec le CPJF Comit des Parcs et Jardins de France et l APBF Association des Parcs bota niques de France T B Salvaldori V Braun Jean No L BURTE 4 Ing nieur horticole et paysagiste de l ENSH cole Nationale Sup rieure d Horticulture il sera le Conservateur des Jardins du Luxembourg durant 32 ans dirige notamment la 153 dition de l ency clop die horticole Le Bon Jardinieret participe de nom breuses missions botaniques men es travers le monde a publi de nombreux articles dans Hommes amp Plantes la revue du CCVS Conservatoire des Collections V g tales Sp cialis es CuANTAL COLLEU DUMOND 5 DIRECTRICE DU DOMAINE DE CHAUMONT SUR LOIRE Agr g e de lettres classiques passionn e de jardins depuis sa petite enfance auteur de nombreux v ne ments artistiques Chantal Colleu Dumond a effectu une grande partie de sa carri re l tranger en Italie en Allemagne en Roumanie Elle a aussi dirig le service des Affaires internationales du minist re de la Culture En 2003 elle est nomm e Conseiller culturel aupr s de l Ambassade de France Berlin Depuis septembre 2007 elle dirige le Festival International des Jardins et le Domaine de Chaumont sur Loire centre d Arts et de nature Elle vient de publier chez Flammarion Jardins contem

Le carnet #11 des Tendances du Jardin

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