Le_clair_et_l_obscur_synthA_se... - Hal-SHS
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1. archives ouvertes Le clair et l obscur perception et usages de la classification par le public de la Bpi Anne Dujol gt To cite this version Anne Dujol Le clair et l obscur perception et usages de la classification par le public de la Bpi 1985 pp 1 6 lt sic_01055657 gt HAL Id sic 01055657 http archivesic ccsd cnrs fr sic_ 01055657 Submitted on 25 Aug 2014 HAL is a multi disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci entific research documents whether they are pub lished or not The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad or from public or private research centers L archive ouverte pluridisciplinaire HAL est destin e au d p t et la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche publi s ou non manant des tablissements d enseignement et de recherche fran ais ou trangers des laboratoires publics ou priv s Anne Duiol Biblioth que universitaire de Paris Ill a LE CLAIR ET L OBSCUR R flexions USAGE DE LA CLASSIFICATION LA BIBLIOTH QUE PUBLIQUE D INFORMATION quoi sert la classifica tion C est pour r pon dre cette question qu Anne Dujol a men une en qu te aupr s du public de la BPI dans le cadre de son stage de fin d tudes l Ecole natio nale sup rieure de biblioth cai res Le lecteur suit il le parcours trac pour lui par les biblioth caires2. des tudes et de la recherche de la BPI 2 Anne DUJOL La classification d cimale de Dewey mode d emploi ENSB 1985 th ques publiques m avait sensi bilis e aux probl mes de classe ment des documents rencontr s par les biblioth caires J tais cu rieuse de conna tre quels pro bl mes rencontrerait l usager dans une biblioth que au fonds important enti rement en libre acc s comme la BPI qui a adopt en l adaptant la CDU BBF Pourquoi avoir choisi comme point d observation la classe 9 AD Tout d abord cause de l es pace o elle est situ e au troi si me niveau une extr mit de l tage le plus loign possible de l entr e La pr sence du public devant les rayons suppose un parcours un itin raire volontaire l int rieur de la biblioth que Ce qui m int ressait aussi dans la classe 9 c est que la CDU y est simplifi e Contrairement la lit t rature par exemple les indices y sont relativement simples ni trop longs ni trop particuliers refl tant ainsi la g n ralit du cadre de classement adopt La classe 9 par ailleurs rassemble trois domaines qui drainent des publics diff rents Le 920 la bio graphie a un public moins tu diant l histoire a galement un public d amateurs pas forc ment tudiants ou en tout cas venu par motivation personnelle et non pour une recherche universitaire ou scolaire Jai choisi les interview s en situation de recherche deva
3. rale BBF Il semble que ce soit l abon dance des biens et le fait qu ils y aient acc s librement qui fassent plaisir aux lecteurs AD C est l l ment fondamental en effet pour comprendre leur rapport la biblioth que En ce qui concerne leur perception du syst me de classement la carac t ristique qui se d gage avec le plus de certitude est que les lec teurs ont parfaitement int gr la r partition des fonds par disci pline Cela ne me semblait pas du tout vident car il est difficile de comprendre pourquoi un m me sujet est clat suivant ses diff rents aspects sociologique psy chologique etc Mais d apr s mes entretiens cette dispersion ne les g ne pas du tout car la division par discipline correspond finale ment l enseignement scolaire traditionnel BBF La signalisation les prospec tus les s ances de formation Et les catalogues AD La fa on dont ils sont utilis s est tonnante Au cours d une de mes interviews un lecteur m a expliqu sa d marche ainsi Il fait sa bibliographie d s qu il arrive Il utilise le catalogue mais ne rel ve ni l auteur ni le titre seulement la cote Mais finale ment il dit s tre rendu compte qu la BPI ce n est pas utile et que passer les rayons un un est bien plus rentable BBF Le catalogue lui a juste servi localiser le fonds de g ogra phie AD Oui il s est aper u que la plupart des livres qui l int res s
4. ou bien invente t il ses propres strat gies d acc s au livre Dans quelle mesure utilise t il ou bien contourne t il la classification BBF Pourquoi cette enqu te la BPI Anne Dujol A travers l tude que jai men e la BPI j ai voulu cerner le d calage entre l usage virtuel de la biblioth que celui attendu des usagers et pour le quel les biblioth caires produi sent des outils catalogues ou fi chiers et l usage r el de la biblio th que c est dire les pratiques d acc s au livre du public Pourquoi la BPI D abord parce que c est une biblioth que que je connais bien pour y avoir travaill 6 ans Je pouvais ainsi faire l co nomie de l apprentissage de l or ganisation du libre acc s Par ailleurs les enqu tes du Service des tudes et de la recherche ont apport beaucoup d l ments pour la connaissance de son pu blic et m ont permis de d passer le Qui tes vous pour en arriver directement au Com ment faites vous Le libre acc s total de la BPI permet d observer dans les meil leures conditions les comporte ments du public et ses diverses strat gies recours au biblioth caire aux fichiers ou bien explo ration des rayons Enfin mon travail sur la classifi cation Dewey la classification utilis e dans la plupart des biblio 1 Anne D JOL Le clair et l obscur perception et usages de la classification par le public de la BFI Publications du Service
5. recours obliga toire aux fichiers au bureau de renseignements c est le contact direct avec les documents la li bert Les explorateurs BBF Quel est le type de d mar che le plus courant finalement AD Les lecteurs qui se d brouil lent tout seuls la BPI sont nette ment les plus nombreux D o le danger ou l inutilit d un sys t me tr s au point sur le plan biblioth conomique pour un pu blic qui finalement n en aurait pas toutes les cl s d acc s Les lec teurs ont en majorit une d mar che exploratoire des rayons livre livre Ce qui nous renvoie aux exigences d une indexation tr s fine et sa pertinence De toute fa on chercher ainsi en ouvrant le livre en regardant la table des mati res ils trouveront beaucoup mieux qu en passant par un cata logue mati res Ce n est pas une d marche orthodoxe mais elle est tr s pratique analogue une re cherche dans une librairie Le public de la BPI a la m me d marche que celui de la FNAC Les autres possibilit s en particu ler les catalogues ne sont pas exploit es ou peu Il faut s inter roger alors sur notre travail tradi tionnel de biblioth caire le temps pass et l argent investi dans le catalogage et les catalogues et leur informatisation Or la sous exploitation des aides la recherche documentaire conduit fatalement la sous exploitation documentaire du fonds Ceci est encore plus vrai pour des bibl
6. 2 p 234 237 USAGE DE LA CLASSIFICATION A LA BPI Bull Bibl France Paris t 31 n 3 1986
7. aient commen aient par 91 et a demand o tait le 91 Tr s peu de lecteurs ont comme premi re d marche d utiliser le catalogue et ceux qui le font s en servent pour sa fonction de localisation pour relever le code Car pour la majorit c est un code dont ils ne comprennent pas le sens nine veulent le conna tre la BPI le tiret dans les rayons d histoire annonce la division chronologique de l histoire d un pays alors que le point annonce la division de l histoire d un pays par r gions Eh bien Les lecteurs ne font pas de diff rence entre le point et le tiret Ils ne voient nine lisent les signes typographiques compris dans l indice num rique et par cons quent ne peuvent pas deviner que cela implique un classement diff rent des docu ments BBF Mais ils peuvent reconstituer la logique a posteriori une fois qu ils ont trouv le livre en fouil lant dans le rayon AD Non ils ne le font pas ils n en ont plus besoin Pour trouver leur rayon ils se fondent sur les pre miers num ros de la cote sans voir la logique intellectuelle qu il y a derri re Ils ont les documents sous les yeux et trient selon le titre au dos ou l ext riorit du docu ment et non selon l indice CDU attribu qu ils ne voient m me plus Le menu ou la carte Ce n est pas la logique de la classification qui les guide mais une logique de plan cartographi que Ils lisent les indices CDU comme un plan de Paris Ce
8. d un fichier mati res n est pas vidente pour le lecteur En particulier il lui faut penser toutes les sous vedettes qui ont pu tre utilis es par l indexeur Il y a beaucoup de livres qui risquent de lui chapper par manque de rigueur et de contr le du vocabu laire au moment de l indexation en particulier l clatement par sous vedettes proches s manti quement mais alphab tiquement loign es BBF Oui mais partir du moment o le lecteur dispose d un outil comme LAMECH une liste natio nale dont la coh rence est assu r e est ce qu une telle liste ne rend pas la recherche beaucoup plus facile et naturelle Au fond est ce que manipuler des mots n est pas plus commode que manipuler des chiffres AD Il est certain qu il faut abso lument une liste nationale d auto rit mati res m me si l on ne peut pas r indexer r trospectivement tous les ouvrages d un fonds Mais j ai peur que l on continue fabri quer des normes et tablir des r gles sans analyser le compor tement de l usager sans savoir comment lui il cherche BBF Si l on va jusqu au bout des observations sur le comportement du lecteur la BPI on pourrait en conclure qu il faut fabriquer une sorte de plan avec parcours lumi neux comme dans le m tro Pour aller en 314 laissez le 519 sur la gauche et passez par le 803 sur la droite AD Encore faudrait il qu il sache qu il veut aller en 314 Pour en revenir mo
9. en 10 por tions mais que c tait commode s en tenir ce syst me permet au moins de toujours savoir o sont les livres Or comme la CDU offre beau coup de possibilit s de pr ciser d enrichir de mettre en relations plusieurs sujets elle a finalement un effet pervers On l utilise comme un outil d indexation de tous les contenus d un document et on obtient des indices trop longs et trop compliqu s Quel ques exemples on dit que la CDU permet de mettre en relations l art et la science mais concr tement il faudra bien choisir de ranger le livre en art ou en science quoi sert il comme je le vois en BU de signaler la langue dans laquelle est crit l ouvrage 20 40 alors que l on est en libre acc s avec le titre devant les yeux Tout comme le mill sime des annuaires mentionn entre guil lemets dans la cote alors qu il est toujours visible sur le dos On en arrive souvent des aberrations A mon avis une bonne Dewey bien comprise servirait ais ment classer un fonds encyclop di que de BU De toute fa on si ce sont des fonds sp cialis s il faut une classification sp cialis e au tre que la CDU Autant ces der niers temps les biblioth caires ont r fl chi sur l indexation mati res les listes d autorit le vocabulaire contr l autant ils se sont pos tr s peu de questions sur le clas sement des livres On utilise les syst mes existants sans s interro ger sur le sens sur
10. io th ques dont la majorit du fonds n est pas en libre acc s comme la plupart des biblioth ques univer sitaires BBF Quel bilan tirez vous de la CDU pour une biblioth que comme la BPI ou pour une biblio th que universitaire puisque au jourd hui vous travaillez dans ce cadre l AD Un grand fonds de livres comme celui de la BPI doit obliga toirement tre class selon une classification encyclop dique Je n imagine pas un seul instant la BPI class e de mani re th mati que avec 5 rayons sur la maison 3 sur le mobilier Avec une classification encyclop dique on donne le maximum de possibilit s pour acc der au livre y compris parce que nous avons la ma trise du syst me et pouvons toujours 3 Cf la th se de Patrick PARMENTIER qui travers ces enqu tes dans les Biblioth ques municipales chiffre 20 le punue m a recours aux fichiers Patrick ARME R Les rayons de la biblioth que contribution une tude sociologique de la classification des lectures Paris 1982 en dernier recours orienter les lecteurs qui ne s y retrouveraient pas tout seuls BBF On trouve des opinions favo rables au classement par th mes par centres d int r t AD mon avis cela n est possi ble que sur un tout petit fonds facilement exploitable C est im possible pour un grand nombre de livres Pour le coup c est nous qui ne nous y retrouverions pas quand on nous demanderait un titre pr ci
11. la lisibilit par le public qui n est pas sp cialiste en taxinomie Pour moi il faudrait vraiment bien distinguer la classification dont la finalit est de placer des livres dans les rayons de l indexation qui est l analyse du contenu du document Il me semble qu il y a une confusion totale entre l in dexation CDU et l indexation mati res la limite on privil gie en finesse l indexation CDU au d triment d une indexation mati res tr s pauvre BBF Dans les biblioth ques uni versitaires il n y a que les ouvra ges en libre acc s qui sont en CDU Dans les magasins les livres sont rang s par cotes lettres et num ros d inventaire AD La grande affaire des instructions de 1962 c est quand m me le libre acc s On dirait que les BU le d couvrent aujour d hui mais avec des indices CDU 5 ou 6 tages Je n appelle pas cela du libre acc s Le libre ac c s c est non seulement la possi bilit pour les tudiants de pren dre eux m mes les livres dans les rayons mais aussi de les chercher eux m mes Actuellement avec des indices CDU aussi compli qu s ils ne le peuvent pas Ces indices ne servent rien parce 235 USAGE DE LA CLASSIFICATION A LA BPI Bull Bibl France Paris t 31 n 3 1986 qu ils ne sont pas lisibles A Cen sier nous en sommes au point o les magasiniers ne rangent pas la salle des usuels parce que leur classement est trop difficile La CDU souffre d un d
12. ment sp cifique du cadre de classement Je n ai trouv que deux personnes qui l avaient eu entre les mains Celle qui l avait lu attentivement avait d j en fait compris le sys t me alors que celle qui n y avait rien compris n avait pas cherch se renseigner en le lisant Selon elle de toute fa on il tait trop compliqu Ces remarques po sent le probl me des instruments que nous mettons au point pour expliquer le fonctionnement de la biblioth que Si l on garde notre vocabulaire et surtout notre logi que on reste incompr hensible pour nombre de lecteurs Je cherche ce que je trouve BBF Est ce que certains avaient suivi les s ances de formation organis es par le public AD Juste une lyc enne qui pr parait son bac Or ces s ances sont annonc es par un grand panneau qui dit en substance Formation gratuite renseignez vous La plupart de mes interlo cuteurs avaient vu le panneau Les arguments avanc s pour ne pas participer aux s ances ne relevaient pas du manque de temps ou d int r t mais tr s sou vent de la question de leur renta bilit On se d brouille tr s bien on trouve toujours Pour quoi alors essayer de faire mieux C est souvent l opinion qui domine la BPI parmi les lecteurs Ils ne trouvent pas ce qu ils cherchent mais ils trouvent toujours quelque chose qu ils ne cherchaient pas au d part mais qui les satisfait La satisfaction est g n
13. n amateur de l his toire de l Espagne lui dire o est le 946 c est bien mais qu il trouve les documents sur l histoire contemporaine espagnole par exemple c est mieux Et ne faut il pas sauvegarder la d marche exploratoire Le z ro et l infini Ce qui m a le plus frapp e dans la perception qu ont les lecteurs du classement la BPI c est que de toute fa on ils ne lisent que les 2 ou 3 premiers chiffres de la CDU A la limite que nous en mettions 6 ou 8 ne les g ne pas car partir de 3 ils ne les voient plus Beaucoup plus nuisibles sont les signes typographiques qui impliquent des classements diff rents et qui parce qu ils ne sont pas distingu s par les lecteurs constituent un v ritable obstacle la recherche Cette remarque in duit que si ce n est pas absolu ment n cessaire 1l ne sert rien d utiliser 8 chiffres Mais il est vrai qu il y a des moments o l on en a besoin par exemple pour in dexer l histoire de France sous la V R publique Le lecteur de toute fa on se sera arr t 944 C est pourquoi me semble t il il faut se demander ce qui est ac cessible au public et ce qui ne l est pas On alimente un syst me dont on sait qu il n est pas satisfai sant quant sa compr hension Il pourrait l tre si on l adaptait si on trouvait un compromis entre nos exigences et les possibilit s de compr hension des lecteurs ainsi que leurs d marches favorites On le voit a co
14. n est pas tellement de trouver des livres mais au contraire de perdre tous ceux dont on n a pas besoin C est pour cette raison que je parle d unit de la recherche et de non exhaustivit Quand le lec teur a rep r un des endroits possibles il n en repart plus Une lectrice qui cherchait des livres sur le tourisme dans les Alpes savait pertinemment qu il existait un rayon tourisme diam trale ment oppos celui de la g o graphie au 1 tage droite mais elle ne souhaitait pas du tout y aller puisqu elle avait d j sa disposition en g ographie un cer tain nombre de titres correspon dant sa demande En revanche il ressort des r pon ses quasi unanimes que lorsque le lecteur cherche un titre pr cis il ne vient pas la BPI mais va le demander et l attendre la Sor bonne ou Sainte Genevi ve Le probl me du d classement des documents est souvent voqu Mais ne croyez pas que cela soit un constat d chec il reviendra un autre moment BBF Cela donnerait penser que les recherches documentaires la BPI restent d un niveau assez g n ral AD Oui et non J ai t confront e deux chercheurs deux th sards Leur discours tait le m me Si jai un besoin urgent d un livre tr s sp cialis je vais en biblioth que universitaire mais si Je veux d couvrir un sujet trouver des id es je viens la BPI Ce qui les enchante c est qu il n y ait pas de
15. nt les rayons ce qui supposait un par cours physique et ou intellectuel pour d terminer leur perception de la classification leur compr hension de la logique du classe ment des documents sur les rayons J ai essay de partager mes interviews par lieux donc par indice 1 3 pour la g ogra phie 1 3 pour l histoire 1 3 pour la biographie entre hommes et femmes bien s r et par ge ga lement Les jeunes ont mieux accept d tre interrog s et enre gistr s mais j ai interrog aussi des personnes sensiblement plus g es que l ge moyen du public de la BPI qui est de moins de 30 ans Fait notable relever et qui se v rifie pour mon tude le public de la BPI est un public de fid les Plus de 3 4 des gens sont des habitu s A force de fr quenter les biblioth ques on pourrait penser qu ils doivent avoir com pris comment a marche Eh bien Plus ou moins En partant de la recherche en cours de l usager et d un jeu qui consistait remettre en ordre une s rie de 7 fiches sur lesquelles taient inscrites des cotes j ai tent de d m ler dans les r pon ses de mes interlocuteurs le clair tous les l ments visuels le parcours physique de l obscur Ja classification le parcours intellectuel L empire du sens BBF Parmi les diff rents instru ments d aide la recherche do cumentaire comment fonctionne la signalisation AD A l ouverture de la BPI en 1977 elle tai
16. ntrario en BCP Les livres sont class s en magasins selon une classification Dewey de plus en plus fine et pr cise Et cela pour deux raisons les BCP ont g rer d normes fonds de livres et ce sont les biblioth cai res qui ont acc s aux magasins qui mettent les livres dans les bibliobus En tourn e les condi tions de l offre l espace restreint en particulier font qu ils sont sans cesse sollicit s par les lecteurs et les responsables des relais biblio th ques C est un mode d acc s finalement hyper professionnel et parfaitement adapt En libre acc s qu aujourd hui il faut revoir la question de la classification L ac c s doit tre justement tout fait direct le moins m diatis possi ble et pour paraphraser Eug ne il me semble Morel maintenant que les biblio th ques deviennent aussi fr quent es que les Halles il est temps quelles trouvent Le Syst me 4 Ce n est pas aux Epip tal es et aux P ristamin es que nous cherchons aux Halles la carotte et l oseille Toujours on y mettra part l gumes secs l gumes verts fruits exotiques primeurs Et les escargots y sont du poisson Si les biblioth ques taient aussi fr quent es que les Halles depuis longtemps elles auraient trouv LE Syst me Eug ne MOREL Biblioth ques essai sur le Re des biblioth ques publiques et de la librairie dans les deux mondes 2 d Paris Mercure de France 1908 t
17. s Par ailleurs classer par centres d int r t c est comme classer nos livres selon l ordre d un catalogue mati res On ne peut pas chapper de toute fa on la division d un sujet Si l on rassemble tous les ouvrages sur la guerre et toutes les guerres en semble on s pare la guerre du Vietnam de l histoire du Vietnam par exemple Ce serait encore plus arbitraire et plus fluctuant qu aujourd hui Les centres d int r t des lecteurs varient selon les modes BBF On peut l imaginer pour un petit fonds comme celui de la salle d actualit AD La saile d actualit n est pas class e comme la biblioth que Une chose amusante est qu il y existe un endroit fourre tout Tout ce qui est inclassable est l les livres pluridisciplinaires dont on ne sait pas trop bien si c est de la politique de l conomie ou de la sociologie C est possible parce que c est un fonds restreint ali ment de nouveaut s et qui tourne Coupez Pour en revenir la CDU fonda mentalement je ne suis pas d ac cord avec l usage qui en est fait On s en sert pour indexer les li vres d un point de vue mati res comme si l indice CDU devait correspondre totalement au contenu du livre Les biblioth cai res semblent avoir oubli qu une classification sert avant tout classer des livres sur les rayons C est vraiment le principe de base de Dewey En gros il d clarait qu il tait sans doute ridicule de diviser la connaissance
18. serait A3 H4 ce serait pareil Bien que ce soit marqu lisible vident ils ne font pas la relation entre l inti tul et l indice entre le contenu des livres et la codification Quel ques uns s en aper oivent Ils r pondent Le 9 c est l histoire le 4 c est l Europe le 6 c est l Espa 233 USAGE DE LA CLASSIFICATION A LA BPI Bull Bibl France Paris t 31 n 3 1986 gne Mais ils ne vont pas jus qu au bout du raisonnement Ils n ont pas remarqu que s ils al laient en art par exemple d s qu ils verraient 46 ce serait relatif l Espagne Or c est un des principes de base des classifications encyclop di ques Dewey pensait que les rap pels mn motechniques allaient aider l usager d chiffrer les codes abstraits En fait m me si la plupart observent la progression de la num rotation d cimale au cun n a vu la permanence du codage travers des classes dif f rentes Une autre des caract ristiques de la d marche des lecteurs est qu ils ne cherchent pas faire le tour de leur sujet La non exhaus tivit de la recherche est volon taire Par exemple un lecteur in t ress par l Espagne est en 946 Il est tout fait conscient qu il y a d autres livres sur l Espagne en d autres endroits de la biblioth que en art ou en litt rature Mais il n exploite pas cette possibilit volontairement Il reste en 946 et n en sort pas Car le probl me quand on arrive la BPI
19. t tr s mauvaise in suffisante et peu lisible parce que verticale Elle a t compl tement repens e et chang e fin 1983 Elle est structur e selon trois ni veaux qui correspondent trois espaces diff rents et hi rarchis s du g n ral au particulier Au des sus du bureau d information la discipline est identifi e par grande classe de la CDU 1 chif fre par exemple le 9 avec son intitul histoire et g ographie Puis il y a des blocs carr s au dessus des rayonnages corres pondants sur lesquels figurent sur les 4 c t s l indice g n ral 2 3 chiffres et sa signification Enfin au niveau le plus pr cis l extr mit de chaque rayon de larges tiquettes jusqu 6 ou 7 chiffres de l indice CDU donnent la fois les indices extr mes des documents port s par le rayon et les indices compris entre eux avec leur libell Au cours de mes entretiens j ai pu noter avec curiosit que le public le plus ancien celui qui fr quente la biblioth que depuis son ouver ture n avait pas remarqu la nou velle signal tique Seuls les lec teurs plus r cents avaient remar qu les trois niveaux et les utili saient BBF Il y a galement des brochu res qui sont remises au public AD Oui pour le guider dans sa recherche il dispose de deux prospectus le premier explique le fonctionnement g n ral de la biblioth que les heures d ouver ture etc le deuxi me le 327 est vrai
20. tournement d utilisation Mais en fait ce d tournement tait inscrit dans sa naissance m me BBF Il y avait au d part une volont de communication uni verselle La CDU a t cr e pour qu on puisse savoir de quoi traite un ouvrage sans rlen conna tre de la langue dans laquelle il est crit AD C tait donc bien pour in dexer un contenu alors que pour Dewey la classification devait servir ranger et retrouver les livres Ce que je critique dans la CDU n invalide pas la n cessit d un classement syst matique qui me semble tout fait indispensa ble dans une biblioth que ency clop dique en libre acc s mais la confusion entre classement et classification sans doute n e de la mise en place de fichiers syst matiques BBF N est il pas plus facile au lecteur pour s orienter dans sa recherche de feuilleter la liste d autorit mati res de la BPI ou de la Biblioth que nationale plut t qu une table CDU ou m me De wey AD Je pense que l on aura sou vent un acc s beaucoup plus ra pide au document par le cadre syst matique partir du moment o on le conna t bien Et puis la question du fichier mati res est galement tr s complexe En th orie les deux approches sont compl mentaires Des documents de contenu proche qui auraient des entr es diff rentes dans un fichier mati res peuvent se trou ver sous un m me indice dans le classement syst matique Mais l utilisation
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