Qu`est ce que la séduction ?
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1. per Mais si la sexualit est ce qui s pare biologiquement l homme de la femme c est aussi ce qui leur permet de s unir le plus intimement et le plus profond ment afin ne faire plus qu un de s accoupler et de donner la vie Il nous faut tre diff rents et distincts l un de l autre pour conti nuer exister ind finiment r unis en s inscrivant chacun dans sa descendance bien au del de soi m me Colson 2008 La s duction porte en elle la m me ambigu t essen tielle et la m me dualit que la sexualit Elle n a pas de sexe mais se fonde sur des codes sociaux et culturels sur des usages qui creusent profond ment l opposition entre les deux genres La s duction au masculin selon les cultures n a pas grand chose voir avec celle au f minin Tout autant donc que la sexualit la s duction est ce qui s pare les hommes des femmes mais aussi ce qui leur permet de se rencontrer Comme la sexualit elle peut parfois carter du droit chemin mais sans elle comment s ouvrir une voie vers l autre comment le rencontrer le toucher dans ce qu il a de plus identitaire et de plus intime comment solliciter son d sir pour esp rer le consommer un jour Le probl me de la s duction est celui de la force avec laquelle elle nous entra ne vers la tentation et des pi ges que nous savons bien qu elle nous tend Dangereuse car potentiellement ali nante la s duction est cependant l un des f2. Salom J Le courage d tre soi Pocket 2003 Stoller R Perversion The erotic form of hatred New York Pan theon 1975 240 p Willi J Couples in collusion New York Aronson 1982 265 pp Winnicott D Processus de maturation chez l enfant Paris Payot 1970 Winnicott DW Primitive emotional development Int J Psychoanal 1945 26 137 43 M H Colson MD Directeur d enseignement du DIU de sexologie la facult de m decine de Marseille Centre m dical du Palais 22 cours Pierre Puget 13006 Marseille France Adresse e mail marie helene colson fr Disponible sur Internet le 19 juillet 2009
3. inattendu devenant pour eux non pas source de probl me r soudre et d passer ou d habilet acqu rir mais une v ritable preuve d impossibilit devant laquelle tout semble toujours s effondrer et pour laquelle il semble ne jamais exister de comp tences acquises n cessaires et suffisantes Il est facile d imaginer pour ces diff rents contextes la difficult quasi insurmontable pour un enfant ou un adolescent s inscrire dans un jeu de s duction avec l autre de se confronter au d sir ou l absence de d sir de l autre Quelque fois encore alors que la structuration de l identit et de la capacit d intimit se sont d velopp es de mani re coh rente pour un individu donn ce sont d autres difficult s qui vont perturber l apprentissage de l habilet relationnelle et des comp tences sociales et affectives En particulier les conditions actuelles d ducation des enfants souvent d racin s par les d m nagements professionnels nombreux des parents leurs divorces ou leurs ruptures de vies ne permettent pas toujours de baliser durablement le monde de la relation sociale et affective afin de s y sentir l aise et s duisant Clinique sexologique Les pathologies de la s duction pourront nourrir tout autant les difficult s sexuelles masculines que f minines Chez le jeune adulte elles pourront aller de pair avec des troubles de l image du corps ou des dysmorphophobies respon
4. renforc s par les comporte ments des adultes en retour C est ce stade aussi que la honte la culpabilit ou le doute de soi peuvent avoir des cons quences importantes sur le v cu du futur adulte et la qualit du sentiment d estime de soi qui va en d couler et donc de la capacit de construction du pouvoir de s duction L id alisation du corps et les st r otypes largement diffu s s par Les media sont aussi un support de choix pour donner corps ses angoisses et ses carences les plus profondes Elles permettent de les tayer et de les inscrire durable ment chez un individu d j fragile Il n est pas rare de voir l adolescence en particulier des comportements anormaux et autodestructeurs au niveau des conduites alimentaires ou des comportements sexuels traduisant une alt ration pro fonde de l image de soi et des comportements de s duction largement renforc s par les mod les m diatiques Certaines situations ducatives pourtant apparemment porteuses d une affectivit suffisante peuvent elles aussi entraver l apprentissage de la confiance en soi C est le cas des milieux familiaux surprotecteurs ou de l impatience de certains parents ou bien encore de ceux dont le niveau d exigence semble toujours trop lev et hors d atteinte ditorial pour l enfant C est Le cas aussi des parents d pressifs d ve loppant aupr s de leurs enfants une v ritable culture de l chec L
5. sonnes significatives de notre existence Elle nous permet d acc der au meilleur de nous m mes et de nous recon na tre comme porteurs de quelque chose d unique de bon de valable Salom 2001 Elle est donc aussi confiance en soi et vision de soi c est dire capacit se proje ter dans un avenir possible et issue de la construction de soi Elle conditionne le projet individuel et relationnel et lib re l individu dans son lan de vie lui permettant ou non de se sentir s duisant ou d accepter d entrer dans un jeu de s duction deux C est notre projet de nous m mes qui nous assure une vision de nous s duisant ou s duisante et qui nous permet d aller vers l autre ou de r pondre son invitation afin de donner corps au jeu rela 196 tionnel et amoureux S appuyant sur la conscience de soi la vision de soi s labore principalement autour de la capa cit d change motionnel et affectif avec l autre mais se nourrit aussi de l image de soi et du regard des autres la fois sentiment d identit et modalit relationnelle avec les autres la s duction doit encore se d terminer en troite relation avec la capacit d intimit qui ouvre le champ de l action sexuelle c est dire de ce que nous portons en nous et que nous changeons avec l autre de plus secret et de plus identitaire L intimit noue entre deux individus un lien affectif privil gi une exp rienc
6. 967 Dicks 1967 et J Willi Willi 1982 Les chemins de la gu rison Il est bien entendu toujours possible de renverser les choses et d acqu rir une confiance en soi qui ne doit rien ni ses parents ni une histoire personnelle plut t difficile quelle Qu est ce que la s duction 197 que soit l ducation re ue quels que soient les preuves et les al as de la vie pass e Face une peur ou un sentiment d chec il n est pas possible de faire taire nos motions mais il est toujours possible d agir en retour de mani re positive La confiance en soi n est donc pas de l ordre de la volont mais de la cr ativit une cr ativit au service de soi nous dit J Salom Salom 2003 Et Bandura l un des tous premiers en laborant sa th orie sociale cognitive Bandura 1977 nous en donne les cl s en nous proposant d apprendre transformer la pens e en actions par un pro cessus d adaptation nos croyances Nous pouvons toujours renverser l adversit si nous apprenons croire en nous et si nous anticipons la r ussite Bandura 1997 Il ne sert rien de fuir nos motions ou de chercher les ma triser mais mieux vaut apprendre en uti liser le potentiel nerg tique pour modifier positivement nos actions C est ce postulat que de nombreux autres courants psychologiques am ricains se sont attach s d velopper comme Kelly pour lequel chacun peut construire s
7. Sexologies 2009 18 194 197 AE RD 5 ugan 1 ikd Disponible en ligne sur Elsevier Masson France E 29 CS sn A ee AN EM consulte N oa FN ON www sciencedirect com www em consulte com ELSEVIER MASSON Gers aihus Mio EDITORIAL Qu est ce que la s duction MOTS CL S S duction Sexualit Psychologie Estime de soi Intimit La question de la s duction est assez peu voqu e en sexologie et encore moins en m decine sexuelle Elle est pourtant bien rarement absente de la clinique sexologique qu elle nourrit de ses manques tout autant que de ses exces D finir la s duction Difficile d finir la s duction est une force une uvre puis sante Au c ur de notre d sir de vie elle se fait langage pour exprimer la force qui nous pousse vers l autre vers les autres La s duction est une part de nous m me et de notre identit Elle mane de nous et nous porte vers l autre pour susciter son d sir en cho celui qu il a veill en nous Directement li e aux cultures et aux civilisations qui l tayent lui donnent son sens et d finissent ses modes op ratoires elle n est cependant pas un savoir vivre Elle n est pas non plus un savoir faire et ne saurait se r duire un mode d emploi m me si elle peut s apprendre et deve nir un art chez certains et m me si elle s appuie sur des codes et des rituels qui traduisent l extr me complexit de
8. aussi de d fi nition de limites de fronti res et de respect mutuel Une conscience et une projection de soi dans un avenir deux diff rent plus fort qui rend possible l change intime avec l autre R f rences Adler A The practice and theory of individual psychology Translated by P Radin New York Harcourt Brace and Company 1924 pp 352 Bandura A Social learning theory New York General Learning Press 1977 Bandura A Self efficacy The exercise of control New York W H Freeman 1997 Bion WR Attaque contre les liens Nouv Rev Psychanalyse 1959 1982 25 285 98 Colson MH S duire Larousse psy 2008 Decourt P L identit et la perte Rev Fr Psychanalyse 1999 63 4 1153 64 Derrida J Violence et m taphysique Rev M taphys Morale 1964 n 3et 4 Dicks Henry V Marital tensions Clinical studies toward a psycholo gical theory of interaction New York Basic Books 1967 Erikson E Adolescence et crise La qu te de l identit 1968 Paris Flammarion 1972 Goleman D Emotional intelligence New York Bantam Books 1995 Kelly G Principles of personal construct psychology New York Nor ton 1955 Mauss M Les techniques du corps J Psychologie 1935 271 93 Schilder P The image and the appearance of the human body Studies in constructive energies of the psyche London Paul Trench Trubner 1935 Salom J Lettres l intime de soi Paris Albin Michel 2001
9. de la m re port sur son enfant et dans laquelle il pourra se reconna tre et tayer la construction de sa propre identit Winnicott 1945 Cet instantan fugace constitue l ossature sur laquelle viendra ensuite s laborer l image de soi dans une rotisation fondatrice Decourt 1999 car elle est source d un plai sir auto rotique Ce plaisir inscrit une trace qui conduira la construction de l image de soi par le biais de ce que Jacques Derrida appelle la m moire de soi Derrida 1964 Lamour de la m re ouvre sur l amour de soi qui rend possible la construction ult rieure d un sentiment d identit solide renforc par une image de soi positive L image que l enfant b tit de lui m me ses croyances et ses repr sentations de soi qui en d coulent constituent toute une trame psychologique une base unique qui lui per mettra de s lectionner ses actions et ses relations sociales La construction identitaire et l image de soi assurent ainsi des fonctions essentielles l laboration d une estime de soi forte et identitaire indispensable au pouvoir de s duction Relation aux autres confiance en soi et vision de soi capacit d intimit La capacit de s duction d passe le seul sentiment per sonnel d identit pour se faire aussi relation l autre et aux autres Elle s labore en fonction de la qualit des relations et des messages positifs valorisants re us des per
10. e mo tionnelle particuli re La capacit d intimit se construit l encore progressivement et en parall le de celle de l identit partir tout d abord de l attachement aux parents dans la petite enfance et de la confiance qui s tablit ou non avec eux La confiance permet l abandon et conditionne la capacit d intimit venir L intimit donne la sexualit sa dimension d activit humaine sup rieure et la s duction en est le langage Les perturbations et pathologies de la s duction Elles trouvent leurs sources dans une histoire personnelle perturb e ayant comport g n ralement une carence ou une insuffisance de nourritures affectives mais pouvant tout autant avoir t marqu e par des ant c dents d abus sexuels de violences familiales ou de s vices psycholo giques La s duction est une construction complexe et mou vante synth se vivante de nos exp riences motionnelles et affectives expression ultime de notre conscience de nous m mes elle m me troitement li e la qualit de l image et de l estime de soi et celle du sentiment d identit Les diff rentes pathologies de la s duction prennent racine autour des perturbations de la construction identitaire et tout semble se jouer assez t t Pour Adler Adler 1924 comme pour de nombreux autres auteurs c est dans l enfance que commencent s installer les complexes d inf riorit et de sup riorit
11. es nombreux sens de son origine latine que le Littr souligne pour nous du latin Seducere s duire mais aussi attirer vers soi et encore s parer voire d tourner du droit chemin Et il existe bien trois mani res tr s diff rentes d entrer en s duction au rythme des subtilit s de la conjugaison fran aise et des al as des temps de sa vie S duire sur un mode actif est entreprenant domi nant et puissant il uvre et va vers l autre pour le conqu rir lui signifier son int r t et la force de son d sir Mais tre s duit sur un mode plus passif comporte davantage de risques S offrir la tentation et au pouvoir de s duction de l autre peut conduire l illusion l ali nation et la perte de son identit dans l imp riosit du d sir de l autre Se sentir s duisant est encore un tat diff rent de la s duction ni actif ni passif celui l mais r ceptif moment privil gi de sa vie qui embellit et qui conforte dans son estime de soi dans un sentiment l encore de toute puis sance face l autre face tous les autres 1158 1360 S see front matter 2009 Elsevier Masson SAS Tous droits r serv s doi 10 1016 j sexol 2009 06 005 Qu est ce que la s duction 195 Les ambigu t s de la s duction ne sont pas sans rappe ler celles de la sexualit Toute aussi lourde de sens et d ambivalence du latin sexus elle signifie s parer cou
12. on avenir partir de la mani re dont il s y projette Kelly 1955 ou plus r cemment avec la psychologie positive d velopp e outre atlantique par D Goleman Goleman 1995 et qui a donn naissance au coaching La s duction qui fonde la rencontre amoureuse et lui ouvre ses portes est bien le territoire par excellence de l ambigu t et de la complexit des relations humaines celui qui nous oblige nous d finir et nous inscrire dans un rapport la fois d identification et de rivalit face l autre Elle est Le creuset dans lequel commence se dessiner une nouvelle dimension deux le lieu de l espoir d un d pas sement de soi m me face l autre d une autre vie que l on imagine toujours meilleure La s duction est une uvre vive et secr te forte de pulsions sexuelles d id alisation de l autre et de soi m me qui nous emporte vers de nou veaux horizons Elle mobilise en nous de nouvelles nergies balayant nombre d inhibitions et de tabous et cicatrisant les vieilles blessures affectives Mais elle peut aussi conduire des attentes jamais satisfaites des fantasmes jamais r alis s et tre le r v lateur de jeux n vrotiques incons cients ou pas La s duction est toujours pr sente en clinique sexolo gique et nous devons apprendre nos patients ne plus la redouter mais en faire un espace essentiel de cr ation de r v lation de l autre et de soi m me mais
13. ondements de la relation intime Elle peut quelque fois prendre le visage de la force que l on exerce sur l autre pour le plier sa volont ou ses caprices Mais ni la persuasion ni l emprise qui ne cherchent qu nouer avec l autre une relation de domi nance et de d pendance sans subtilit ni jeux ne sont v ritablement uvres de s duction Et lorsqu elle s exerce sur l autre avec violence et possessivit sans vouloir le conna tre ni le comprendre lorsqu elle ne souhaite que se l approprier et en jouir elle devient alors perversion et ultime forme rotique de la haine Stoller 1975 Les racines de la s duction Le pouvoir de s duction se juxtapose troitement celui de la conscience de soi et se construit chez l individu partir de la structuration du sentiment d identit et de l estime de soi elle m me li e la qualit de l image de soi Il faut se conna tre avoir conscience de soi avant de pou voir se reconna tre unique et diff rent des autres dans l individualit l estime de soi et la repr sentation de soi C est alors seulement que l on pourra se d finir dans la rela tion l autre aux autres que ce soit pour s en diff rencier ou s y conformer pour se pr senter aux autres ou pour s en prot ger Identit image de soi conscience de soi et estime de soi Pour Winnicott Winnicott 1970 l identit se construit tr s t t dans un d
14. ouble mouvement la fois d identification aux autres et de distinction par rapport eux Erikson donnera du relief ce premier concept en lui apportant l id e de cyclicit L identit loin de s laborer de mani re lin aire volue se structure et se modifie suit les cycles de chaque vie et des al as de la relation l autre se renforce et se fortifie lors des p riodes d engagement affectif partag se r tr cit ou se perd dans les p riodes de crises et de ruptures Erikson 1972 Mais la s duction n est pas seulement sentiment d identit elle est aussi conscience de soi et confiance en soi labor e partir de l image de soi c est dire de ce que Schilder d s 1935 d signe comme la fa on dont notre corps nous appara t nous m mes d un point de vue la fois biologique psychologique et social Schilder 1935 Elle se confond troitement par bien des aspects avec le moi de la personnalit et joue un r le important dans la socialisation de l individu tout au long de sa vie Le corps et la conscience que l on en a l image du corps s articulent troitement avec la construction de la confiance en soi qu ils favorisent ou perturbent L image de soi se constitue sous le regard de l autre et repr sente une don n e majeure du maintien de notre identit ainsi que de l acquisition de notre pouvoir de s duction L un des pre miers Winnicott insistera sur le regard
15. s civilisations humaines Mauss 1935 Commune toutes les esp ces animales la s duction dicte ses r gles et repose sur des proc dures tr s strictes dont l exactitude de r alisation permet seule chez l animal l acc s la sexualit et la reproduction Dans l esp ce DOI de l article original 10 1016 j sexol 2009 06 004 This issue also includes an English version Colson MH What is Seduction humaine qui a largement innov par rapport aux autres mammif res les codes de s duction n en sont pas moins complexes et rigoureux mais ils offrent l originalit d tre quelque fois d cal s de leur objet et de leur intentionna lit premi re Ils peuvent par exemple s identifier dans des jeux de pouvoirs sans intention imm diatement sexuelle ou reproductive La s duction est souvent aussi aujourd hui dans nos soci t s post modernes un acte de communica tion inscrit au sein d un vaste registre que se disputent les publicistes et les hommes politiques tout autant que les amants Ambigu t s D autres ambig it s viennent compliquer la s duction et en faire une puissance difficile d chiffrer une force attractive occulte qui nous attire et nous inqui te tout autant Source d attrait et de plaisir elle peut aussi se r v ler synonyme d illusion de manipulation de faute et de danger Le verbe s duire porte d j en soi les stigmates de cette ambivalence bien marqu e par l
16. sables de probl mes sexuels Elles pourront tout ge prendre le visage du manque du confiance en soi de l jaculateur pr coce de l inhibition relationnelle du timide pathologique lui interdisant tout acc s la sexualit ou bien celui de l impossibilit s abandonner de la femme anorgasmique souffrant d une image de soi d fectueuse celui aussi de ces personnes g es ne se croyant plus s duisants et souffrant de solitude La plupart des couples qui nous consultent ont eux aussi oubli ou perverti le jeu de s duction remplac par une communication maladroite hostile ou inexistante Lorsqu elle se fait perversion la s duction prend alors le visage de celui qui ne sait pas m diatiser ses pulsions et les satisfait dans l imm diatet au d triment de l alt rit dans l impossibilit de la prise en compte de l autre Plus mature mais tout aussi dangereuse la perversion peut aussi devenir un art de la transgression et le plaisir du pervers est d cupl lorsqu il arrive entra ner avec lui un innocent sur les chemins de l interdit La victime souvent un enfant en souffrira le reste de sa vie et manquera rarement de d velopper ult rieurement des difficult s sexuelles Dans le couple les dysfonctionnements pervers de la s duction ne manquent pas g n rateurs de collusions et d arrangements douloureux Ils ont t bien d crits d s 1959 par W Bion Bion 1959 puis par Dicks en 1
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