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1. 130 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 5 2 2 5 2 3 Le th tre une sc ne pour s exprimer et sortir de l chec scolaire t moignage Le th tre comme sc ne pour s exprimer et sortir de l chec scolaire T moignage de M Jean Bernard Comby Professeur de communication l Universit de Clermont Ferrand et Professeur de Lettres classiques au Coll ge Moli re de Beaumont La p riode s tend de l ann e 1990 2005 sans interruption Durant ces quinze ann es il m a t permis d observer les l ves participant mon atelier de pratique artistique et de constater l influence tout fait positive de la pratique du th tre sur ces adolescents dont un certain nombre taient en d licatesse avec le syst me scolaire Si pour un l ve qui r ussit convenablement l cole est un lieu de valorisation personnelle il n en va pas du tout de m me pour l l ve en difficult Cette alt ration de son image qu il en ait conscience ou pas conduit bien souvent l l ve en chec scolaire d velopper une strat gie de compensation qui se traduit par toute une s rie de comportements qui vont de l opposition pure et dure la d pression en passant par des prises de risques inconsid r es C est dans ce contexte que la pratique th trale peut devenir int ressante car elle va offrir l l ve en difficult un nouve
2. E 1 Qu entend on par espace public Pour voquer ce premier point je vais plut t m inspirer de mon cadre scientifique de r f rence En effet les sciences sociales et la g ographie en particulier se sont int ress es depuis longtemps au concept d espace public mais plus largement d action publique Ce sont des concepts porteurs de sens pour penser les relations du social et du spatial 1 1 Un concept polys mique La paternit du concept d espace public revient a un philosophe Jurg n Habermas Il en avait une vision tr s englobante beaucoup moins attach e l espace d ailleurs qu au politique Il d finissait alors l espace public comme la sph re du d bat public Cette premi re acception co ncide assez bien avec notre r flexion qui interroge tr s concr tement la relation entre les jeunes et les adultes au sein de la cit cit tant retenu ici dans son sens originel de soci t politique Au sens strict l espace public est un des espaces possibles de la pratique sociale des 415 individus caract ris par son statut public La dimension juridique de la d finition est ici tr s pr gnante puisqu elle renvoie des espaces relevant strictement de la sph re publique donc n appartenant pas une personne morale de droit priv D s lors l identification des espaces publics est assez simple r aliser Elle englobe les rues les trottoirs les places les jardins et p
3. consultation des jeunes en amont des projets et dans les dispositifs jeunesse syst matiser l valuation des actions par les jeunes b n ficiaires 134 CESR de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes N Pr conisations g n rales Pr conisations particuli res 10 Autoriser les jeunes avoir des espaces d exercice et Prendre en compte l importance du groupe des pairs dans d apprentissage de leur libert ce qui implique de travailler les univers sociaux et culturels des jeunes et le cas sur la notion d acceptabilit du risque de la part les adultes ch ant lorsque n cessaire le r le de passeurs ex association Technotonomy pour les free parties Valoriser la culture collaborative autoproduite des jeunes leur godt du travail en r seau et de se prendre en main est une chance pour une vie politique conomique sociale culturelle et associative renouvel e en Bretagne 11 Reconna tre le positionnement et la responsabilit des Encourager une r flexion r gionale et territoriale sur le adultes dans la transmission culturelle notamment de celle r le la responsabilit et le positionnement des adultes vis des valeurs r publicaines et des droits fondamentaux de la vis des jeunes personne humaine S appuyer sur le nouveau triptyque des valeurs des jeunes Respect solidarit galit
4. x Engagez vous qu ils disaient r alis par le Comit consultatif jeunesse du CG 35 en 2008 Les premiers pas L engagement des jeunes sur le territoire de Morlaix Communaut Morlaix Communaut CG 29 DDJS 29 CAF Nord Finist re 200 CESER de Bretagne Juin 2011 Annexes Annexe 1 La place des jeunes dans l espace public comment vivre ensemble M Olivier DAVID La place des jeunes dans l espace public comment vivre ensemble Olivier DAVID Pr sident de la F d ration Nationale des Francas Maitre de Conf rences en G ographie UMR CNRS 6590 ESO Rennes Universit Rennes 2 olivier david univ rennes2 fr Introduction Si les recherches sur la jeunesse se sont consid rablement d velopp es depuis deux ou trois d cennies c est qu elles r pondent une vraie pr occupation sur le d veloppement des soci t s contemporaines et qu elles s inscrivent au c ur des enjeux ducatifs sociaux conomiques et politiques de ce d but du 21 si cle La prise en consid ration du bien tre des jeunes constitue indubitablement un enjeu d avenir dans la mesure o elle d termine les possibilit s de d veloppement de nos soci t s La question sur laquelle nous devons r fl chir cet apr s midi s inscrit pleinement dans cette perspective Elle est n anmoins tr s complexe aborder parce qu elle s int resse mois aux formes de prise en charge et d accompag
5. Sylvie Octobre analyse ce ph nom ne Cette volution se fait d abord avec les techniques num riques notamment via la consommation a la demande vid o a la demande VOD podcasting t l chargement streaming la convergence des usages sur le m me cran d ordinateur on peut discuter regarder un film surfer sur le net et passer quasi imm diatement de l une a l autre de ces activit s ou encore la multi activit il n est pas rare qu un adolescent coute de la musique en chatant gt sur son ordinateur tout en t l phonant la plupart des jeunes utilisent plusieurs m dias en m me temps notamment chez les adolescents Ces nouveaux modes de consommation multitaches abolissent une partie des contraintes temporelles li es notamment aux diffuseurs grilles des cha nes t l vis es ou des bandes radiophoniques favorisent une individualisation une d multiplication et une d programmation des temps consacr s la culture chez les jeunes qui s oppose la vision d un temps homog ne lin aire et organis par l offre Ainsi le temps usage individualis peut il galement tre morcel Cette acc l ration technique est aussi une acc l ration sociale du temps qui n est plus seulement un ph nom ne de d synchronisation interg n rationnelle entre jeunes et non jeunes mais est devenue par la rapidit de son rythme m me une exp rience intrag n rationnell
6. attention du Premier Ministre Extraits Le message des jeunes Exclu CLIicHES DISCRIMINATION PEUR MISERE Faim MAl LoGf EcHEc SCOLAIRE DROITS BAFOUES ISOLEMENT EN GALERE CONTROLE TEMATIESE DERACINE ASSISTE Ni DE BouloT MALNUTRITION RENFERMEMENT Surveill SANS DiPLoMEe Des jeunes d Europe se rassemblent et s adressent a chaque personne et aux responsables locaux nationaux et europ ens Nous jeunes de quartiers abandonn s jeunes de beaux quartiers Nous jeunes sans papiers jeunes d racin s jeunes charg s de famille Nous jeunes ch meurs jeunes sans emploi sans formation jeunes tudiants et jeunes travailleurs Nous jeunes r volt s et solidaires refusant l exclusion nous pr tendons un avenir A ce monde qui exclut qui brise certains d entre nous ce monde gouvern par l argent nous voulons dire notre d go t notre col re notre rage Ce qu il y a de plus dur c est de se savoir compt pour rien notre vie n a de valeur pour personne C est a qu il y a de plus dur Nous avons du mal comprendre ce monde mais nous voulons y trouver notre place Pour avoir notre place nous avons besoin de structures de lieux de personnes qui nous font grandir L cole doit tre un de ces lieux Nous ne pouvons plus accepter une cole qui accentue les diff rences et brise certains d entre nous L cole si on ne s y a
7. 5 Etre en phase avec la r alit des jeunes et pour cela Disposer de donn es territorialis es sexu es mutualis es actualiser tr s r guli rement tous les 5 ans au plus tard la connaissance des responsables publiques et d une r guli rement actualis es et compar es avec les autres r gions fran aises les pays de l Union europ enne et l international CESER de Bretagne Juin 2011 133 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes N Pr conisations g n rales Pr conisations particuli res mani re g n rale des adultes sur les univers sociaux et Relier constamment cette connaissance des jeunes celle culturels des jeunes mais aussi sur les autres aspects de des autres ages de la vie petite enfance enfance leur vie Pour ce faire a partir de la mutualisation des adolescence adultes personnes g es afin de sources existantes cr er un R seau r gional d expertises et d velopper une culture des parcours de vie de ressources Jeunes et ages de la vie en Bretagne a Engager une tude r gionale approfondissant la connaissance des vocation g n raliste et pluridisciplinaire univers sociaux et culturels des tudiants et des jeunes actifs en difficult d insertion 6 Faire plus largement conna tre les initiatives et actions Mieux faire conna tre et mieux valoriser au niveau r gional r alis es par l
8. S int ressant plus sp cialement a la G n ration Y Daniel Ollivier et Catherine Tanguy observent sept l ments de diff renciation avec les g n rations baby boomers et X Des droits plut t que des devoirs Ce comportement de la g n ration Y ne favorise pas l entente avec les managers plus g s convaincus que le jeune doit d abord faire ses preuves avant de revendiquer L chelle de l gitimit m ritocratique est remise en cause tandis que la logique contractuelle se complique Le zapping comportemental Autre point de friction interg n rationnelle dans l entreprise le zapping comportemental des Digital natives Ils saturent et se lassent rapidement Pourtant s ils y trouvent leur compte ils ne sont pas comptables de leur temps au travail La dictature de l instant C est l une de leur principale sp cificit les jeunes Y sont impatients Leur rapport au temps n est pas le m me que celui des g n rations pr c dentes Ils ont soif d imm diatete L absence empirique Au travail ils ont un pied dedans et un pied dehors par exemple lorsqu ils utilisent leur mobile Ils sont en interaction permanente en situation de nomadisme Ils surfent sur l espace temps en tant l sans tre l dans une sorte de micro absent isme L exemplarit du chef Les whyers remettent en cause les statuts et codes hi rarchiques traditionnels Le chef exemplair
9. c est dire en emploi ou en recherche d emploi Ainsi 40 000 jeunes au ch mage cela repr sente environ 10 5 de l ensemble des jeunes de moins de 26 ans soit plus d 1 sur 10 Si l on consid re en revanche le taux de ch mage part de jeunes actifs la recherche d un emploi celui ci touche environ 1 jeune actif sur 4 en Bretagne 129 Selon INSEE un tudiant est une personne de 16 29 ans inscrite dans un tablissement d enseignement et ayant un dipl me au moins quivalent au bac 130 15 25 ans 131 Barom tre t l chargeable sur http www drtefp bretagne t ravail gouv fr upload files barometre demande emploi jeunes numero 3 30 sept 2010 MkeeMZ2B pdf 132 39 990 133 donn es RP 2007 134 Remarque c est souvent ce taux de 25 qui est repris dans la presse 36 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes Figure 9 Activit des jeunes de 15 a 25 ans en Bretagne en 2007 380 000 jeunes bretons en 2007 soit 12 2 de la population bretonne 55 en formation 42 sont actifs dont P temps complet 26 aS temps partiel 8 en recherche d emploi 8 3 sont inactifs Source INSEE EAR au lieu de r sidence 2007 Source DIRRECTE Bretagne GREF Bretagne Barom tre de la demande d emploi des jeunes de moins de 26 ans en Bretagne d cembre 2010 donn es arrondies issues du recensement population INSEE au 01 0
10. dire son viction physique ou symbolique de l espace public Ainsi l engagement dans l espace public appara t aussi comme un enjeu de pouvoir entre les g n rations Au final le contexte soci tal appara t donc assez paradoxal et peu propice l engagement des jeunes Un processus exp rimental qui s inscrit dans les univers sociaux et culturels des jeunes et leur dynamique d mergence la Personne L engagement des jeunes ne se comprend pas en dehors de son inscription dans leurs univers sociaux et culturels et leur dynamique d mergence la personne Nous renvoyons pour cela le lecteur aux pr c dents chapitres du rapport gt 324 Sur l intelligence collective voir en particulier les travaux d Anders Sandberg 325 Audition de Val rie Becquet 5 avril 2011 CESER Bretagne 326 Audition de Christophe Moreau le 31 ao t 2010 CESER Bretagne 327 Voir Alain Vulbeau Le d gagement le c t obscur de l engagement dans l ouvrage dirig par Val rie Becquet et Chantal de Linares Quand les jeunes s engagent entre exp rimentations et constructions identitaires L Harmattan 2005 pp 69 77 328 Voir chapitres 1 et 2 premier volet de l tude sur les univers sociaux et culturels CESER de Bretagne Juin 2011 151 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes Il faut tout d abord rappeler l h t rog n it de la jeunesse et la nature kal idoscopique de ses u
11. en a Brest a Rennes OTotal OGargons M Filles Source INSEE Bretagne exploitation CESER Bretagne Quant aux deux cartes suivantes elles illustrent le poids des jeunes de moins de 20 ans dans les territoires cantonaux de la Bretagne compar a celui des personnes g es de 60 ans et plus en 1968 et en 2007 Selon l INSEE la g ographie du vieillissement de la r gion s est transform e depuis la fin des ann es 60 En 1968 seuls quelques cantons de l ouest se distinguaient par une population ag e de 60 ans et plus sup rieure en nombre a celle de moins des 20 ans En 2007 la plupart des cantons vieillissants de l ouest du centre et du littoral bretons s opposent aux cantons de l est et aux zones urbaines plus jeunes 126 Octant Analyse n 5 septembre 2010 La Bretagne au d fi du vieillissement d mographique 32 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes Carte 5 Ratio compar des moins de 20 ans sur les 60 ans et plus par canton en Bretagne en 1968 premi re carte et en 2007 deuxi me carte La g ographie du vieillissement s est transform e depuis 1968 Ratio des moins de 20 ans sur les 60 ans et plus par canton en 1968 de personnes ag es de 60 ans et pus 23110 ors IGN inses 2010 P Ratio des de 20ans Nombre surles 0 ans etplus de personnes g es
12. et en particulier encourager le respect dans les relations filles gar ons 12 Elargir la repr sentativit du Conseil r gional des jeunes Int grer lors du prochain renouvellement du CRJ une lyc ens et apprentis de Bretagne et parall lement repr sentation des tudiants et des jeunes actifs en promouvoir la mixit g n rationnelle dans l ensemble des emploi ou en recherche d emploi R fl chir des assembl es lues et autres institutions repr sentatives de dispositifs permettant d inclure les jeunes en difficult droit commun sociale et ou d insertion professionnelle dans les processus d coute et de consultation 13 Renforcer la prise en compte des jeunes et de la diversit En particulier dans les politiques formation culture de leurs univers sociaux et culturels dans toutes les galit femmes hommes transports sport solidarit politiques publiques r gionales internationale logement etc CESR de Bretagne Juin 2011 135 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes N Pr conisations g n rales Pr conisations particuli res B Premi res pr conisations pour encourager les expressions des jeunes leur coute et leur prise en consid ration par les adultes 14 Prendre conscience que favoriser les expressions publiques Recueillir les expressions des jeunes dans la vie collective et l coute des jeunes n est pas d abord une question d o
13. l ge adulte le cheminement des jeunes bretons de 15 29 ans 5p 15 Audition de Patricia Loncle enseignante chercheur Ecole des Hautes Etudes en Sant Publique de Rennes le 12 octobre 2010 Celle ci parle de trajectoires yoyo 16 Barom tre de la demande d emploi des jeunes DIRRECTE GREF Bretagne au 30 09 2010 17 Il faut ici insister sur le fait qu environ 55 des 380 000 jeunes de 15 a 24 ans sont en formation et ne sont donc pas comptabilis s comme actifs c est dire en emploi ou en recherche d emploi Ce constat appellerait sans doute d autres tudes compl mentaires sur l insertion professionnelle des jeunes CESER de Bretagne Juin 2011 V Synth se phase 1 ON jeunes et adultes ne sont jamais totalement transparents les uns aux autres II faut accepter un tableau en clair obscur Le CESER approche ici les univers sociaux et culturels en tant que rapports a soi aux autres et au monde et selon la mani re dont les jeunes se repr sentent le r el et s y confrontent selon leurs fa ons d tre et d voluer d agir de vivre de penser de construire leur identit de d sirer et selon leurs relations plus ou moins distanci es l espace et au temps Les univers sociaux et culturels des jeunes sont aussi h t rog nes et divers que les jeunes eux m mes ils sont un kal idoscope Pourquoi d ailleurs en irait il autrement que chez les adultes Ces univers juv niles voluent av
14. l engagement pluriel des jeunes 4 4 4 sur le site Web de la radio Skyrock lorsqu il sait quelqu un d engag sur twitter ou lorsqu il met en ligne une vid o remix e d fendant une cause sociale ou politique sommes nous dans l espace priv ou public L engagement a distance est il individuel ou collectif Est il r el ou virtuel Les nouvelles formes d engagement des jeunes remettent en cause les cat gories m me qui permettent aux g n rations plus g es de penser le r el Elles brouillent les cartes traditionnelles de l engagement L engagement hypertexte des jeunes appelle un accompagnement plus distanci de la part des adultes Tous les jeunes ne s engagent pas en mode hypertexte Pour ceux qui continuent s panouir sur le mod le traditionnel du militant affili l accompagnement attentif des adultes sur un mode classique convient En revanche pour la majorit des jeunes dont l engagement est devenu plus distanci et horizontal ce mode d accompagnement n est plus adapt Il implique le passage un accompagnement distanci et plus individualis qui laisse davantage de place l exp rimentation directe par les jeunes eux m mes La difficult est de trouver la juste distance d accompagnement qui varie d un individu l autre d un groupe de jeunes l autre d un engagement l autre Par exemple il est certain que les j
15. 34 pour faire voluer la soci t dans le sens qu ils souhaitent Les jeunes butinent l information avec un certain recul Ils d noncent aussi les influences conomiques ou politiques sur les m dias dont ils doutent de la neutralit e En revanche les jeunes font confiance la science et valorisent la d mocratie associative et participative de proximit Dans ce contexte de d fiance vis vis des pouvoirs traditionnels institu s les jeunes accordent en revanche leur confiance la science comme source de progr s et de qualit de vie aux associations comme concr tiseurs d action sur le terrain et leviers de changement en vue d une soci t meilleure notamment celles intervenant dans les secteur du social et de la solidarit Les 148 Audition du 12 10 2010 50 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes associations sont aussi porteuses a leurs yeux d une fonction de repr sentation citoyenne Les jeunes privil gient l engagement individuel et recherchent des r sultats imm diats Convaincus que leur exp rience personnelle fonde leur expertise Ils veulent tre co producteurs d une d mocratie plus directe et partag e ce que je vis mes repr sentants ne le vivent pas je suis donc mieux m me de trouver les solutions qui conviennent Et l tude de conclure cette demande implique de la part du politique une d marc
16. En Bretagne ils apparaissent comme une minorit d mographique en demande d une plus forte reconnaissance Mais au fait qu est ce qu tre jeune aujourd hui La jeunesse n est pas a consid rer comme une cat gorie et un groupe homog nes ni comme un tat naturel fig plurielle elle est un processus qui s inscrit dans la dynamique des ges de la vie Transition entre l enfance et l ge adulte elle a pour horizon l acc s a un statut d adulte devenu aujourd hui plus individualis fragment et incertain dans un contexte de brouillage et de reconfiguration des ges de la vie Par univers sociaux et culturels on entend ici le rapport soi aux autres et au monde et la mani re dont les jeunes se repr sentent le r el et s y confrontent Quels sont ils Ces univers sont aussi divers et volutifs que les jeunes eux m mes ils sont un kal idoscope La dynamique de d veloppement de la Personne entre l enfance et l ge adulte en constitue la toile de fond Les pratiques culturelles juv niles se sont fortement diversifi es individualis es et surtout sont devenues plus autonomes a c t Les jeunes d aujourd hui sont une g n ration num rique Ils sont devenus experts d un fonctionnement en r seau o r el et virtuel s interp n trent Leur sociabilit num rique en ligne compl te leur sociabilit hors ligne et est assortie d une palette d identit s num riques Au
17. Envie d agir service civique engagement ducatif BAFA etc ou encore de possibilit s de participation a des instances de consultation de type conseils de jeunes En premier lieu s agissant des dispositifs de soutien l initiative et aux projets des jeunes ceux ci encouragent l engagement ponctuel des jeunes y compris en dehors du cadre associatif Ils sont particuli rement en phase avec leurs nouveaux modes d engagement La question de l accompagnement de ces projets mais aussi de la valorisation des comp tences acquises l occasion de leur r alisation est pos e Dispositifs de soutien aux projets des jeunes L originalit ne devrait pas tre un crit re Pour Gwen Hamdi Directeur Adjoint du CRIJ Bretagne les bourses de soutien aux initiatives et projets des jeunes sont un levier important de l engagement condition toutefois de ne pas les r server qu aux projets originaux ou innovants aux yeux des adultes car chaque g n ration a besoin de red couvrir de se r approprier de r inventer l existant Il en conclut que l originalit ne devrait pas tre un crit re 346 http www enviedagir fr 347 Audition CESER du 8 avril 2011 CESER de Bretagne Juin 2011 159 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes En second lieu en ce qui concerne les instances de consultation et participation avec 155 conseils d enfants et de jeun
18. Les univers soci ux et culturels des jeunes en Bretagne Me Annie GUILLERME et M Sylv re QUILLEROU as R gion BRETAGNE Conseil conomique social et environnemental Les univers soci ux et culturels des jeunes en Bretagne Copyright R gion Bretagne Conseil conomique et social en environnemental de Bretagne 7 rue du G n ral Guillaudot CS 26918 35069 RENNES Cedex Juin 2011 Les rapports du CESER peuvent faire l objet d une pr sentation orale publique par les rapporteurs Les demandes doivent tre adress es au Pr sident du Conseil conomique social et environnemental de Bretagne Pour mieux conna tre le fonctionnement et les activit s du CESER venez visiter le site Internet http www ceser bretagne fr Avant propos Le Pr sident du Conseil r gional de Bretagne dans le cadre de la politique jeunesse a sollicit l avis du CESER sur les univers sociaux et culturels des jeunes en Bretagne et leurs modes d engagements dans la vie collective A la Commission Qualit de vie culture et solidarit s gt nous nous sommes saisis avec enthousiasme de l opportunit qui nous tait donn e de mieux conna tre et reconna tre les jeunes d aujourd hui en Bretagne La formule lapidaire de Pierre Bourdieu la jeunesse n est qu un mot souligne combien les divisions entre les ges de la vie sont arbitraires et combien il est difficile de regrouper sous une m me cat gorie les jeu
19. Vallons de Vilaine Saint Malo Redon et Vilaine Morlaix Guingamp Centre Bretagne Cornouaille Auray Dinan Tr gor Go lo Centre Ouest Bretagne n 3 EE E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E PS N o 4 D N car two Ta D N to pE Nn to a Je a to D gt OTotal BGarcons Filles 20 25 30 Source INSEE Bretagne exploitation CESER Bretagne Si l on s int resse l activit des jeunes de 15 a 29 ans en Bretagne on observe que 39 d entre eux sont l ves scolarit obligatoire jusqu a 16 ans tudiants ou stagiaires les filles 41 davantage que les gar ons 36 Quant aux jeunes recens s comme actifs qu ils soient en emploi ou au ch mage ils repr sentent 57 du total des jeunes les gar ons 61 plus fr quemment que les filles 54 Les donn es par Pays font appara tre une disparit territoriale de l activit des jeunes en Bretagne chez les 15 29 ans voir 125 Le solde soit 20 500 jeunes en Bretagne environ repr sentant 4 de l ensemble des 15 29 ans n entrent donc dans aucune des deux cat gories pr c dentes 30 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes Pays graphique ci apr s avec des diff rences par sexe refl tant assez bien les carts r gionaux Figure 5 Part des l ves stagiai
20. dire en progressant de lien en lien comme on navigue sur le Web de clic en clic Comme la d mocratie il est pluraliste La cr ativit sociale et les diff rentes formes citoyennes de l engagement des jeunes sont en attente d une ouverture d esprit et d une reconnaissance de la part des adultes M me lorsqu il s exprime de mani re inattendue et in dite leurs yeux par exemple sous des formes artistiques et culturelles l engagement des jeunes dans l espace public est un chemin vers la responsabilit sociale et la citoyennet d mocratique Pluriel l engagement social et citoyen des jeunes emprunte d autres chemins et ses traits dessinent de nouveaux visages mais comme chez le Cid de Corneille sa valeur n attend point le nombre des ann es L engagement pluriel des jeunes une ressource pour la Bretagne L engagement des jeunes dans l espace public est une dimension du d veloppement durable de la Bretagne et de ses territoires Le d veloppement durable est souvent consid r prioritairement sous l angle environnemental et conomique la dimension sociale pouvant alors appara tre comme accessoire Or ce troisi me pilier est bien constitutif du tr pied du d veloppement durable Son principe fondamental est en effet de parvenir conjuguer harmonieusement ces trois dimensions afin de r pondre aux besoins des g n rations du pr sent sans compromettre la capacit des g n rations futures r pondre aux leurs
21. l apparence physique et le succ s aupr s des gar ons est un l ment central la capacit se conformer aux attentes des adultes dont bien s r les enseignants est un atout non un handicap Dans la soci t des gar ons on aime mesurer les performances dans celle des filles on pr f re des sentiments Cette opposition se retrouve tr s directement dans les pratiques culturelles privil gi es par l un et l autre sexe 18 Dans un passage de son ouvrage au titre vocateur le sexe du t l phone Dominique Pasquier souligne la relation directe de ce dernier avec l organisation de la sociabilit f minine pour le maintien des liens affectifs la situation perdurant l ge adulte d un c t des filles avides d changer par tous les moyens le plus souvent possible et en se livrant de fa on intime de l autre des gar ons r serv s qui ne peuvent s exprimer que sous le couvert de l humour du second degr et de la d rision Outre cette culture f minine de l intime du relationnel de l motion et du sentiment de l coute et de la confidence plus d velopp e chez les filles un 181 Dominique Pasquier Op cit p 103 182 Ibid pp 128 149 CESER de Bretagne Juin 2011 71 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 2 3 autre l ment doit tre pris en compte leur moindre libert de mouvement pour quitter le domicile parental pourrait aussi e
22. la consommation r guli re de cannabis par les jeunes est la plus forte 16 des jeunes de 17 ans ont consomm au moins 10 joints dans les 30 derniers jours e La Bretagne est aussi l une des r gions o le binge drinking ou biture expresse 5 verres ou plus en une seule occasion est le plus r pandu et ce pour les deux sexes comme en Irlande et dans les Pays Anglo saxons Ainsi 62 des jeunes bretons de 17 ans pratiquent l alcoolisation aigu contre 46 en moyenne nationale e Une diminution de moiti de l usage quotidien du tabac entre 1999 et 2007 chez les jeunes de 16 ans alors que la consommation r guli re d alcool augmente e S agissant de l alcoolisation aigu chez les jeunes on trouve trois types de motivations psychologiques l int gration sociale la consommation devient un rite de passage dans un souci d agr gation au monde des adultes via le groupe des pairs l autom dication l alcool est consomm pour ses effets psychoactifs s datifs anxiolytiques antid presseurs ou excitant pour pallier un tat de mal tre ou de souffrance psychique la toxicomanie la consommation d alcool devient paroxystique et continue souvent associ e la prise d autres toxiques Pour la sociologue Sophie Le Garrec la consommation excessive d alcool chez les jeunes sp cialement des ados exprime un besoin de r appropriation de leur cadre temporel Face une temporali
23. la fois focalisation et d cloisonnement Il est focalisation sur une cause un l ment pr cis une id e ou un ensemble de valeurs et en m me temps cette cause ouvre sur la complexit sociale Cette tension dialectique est formatrice elle ouvre le particulier la complexit on tire une ficelle et tout vient L engagement forme le sujet social la multiplicit des liens sociaux comme l illustre par exemple l engagement sportif culturel ou solidaire 377 Pour une d finition de l ducation non formelle voire par exemple la Recommandation 1437 2000 du Conseil de l Europe http assembly coe int Main asp link http assembly coe int Documents AdoptedText ta00 FREC1437 htm 378 Adage africain 379 Voir ce sujet les travaux de la sociologue St phanie Rizet 380 Audition de Denis Kermen Professeur de Philosophie Pr sident de la Soci t bretonne de philosophie le 8 f vrier 2011 172 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes AU d part l engagement peut tre per u comme un acte individuel plus ou moins favoris par un contexte collectif Pour s lever vers la n buleuse de la soci t l individu a souvent besoin d une s rie de m diations collectives car il faut oser gt entrer et s exposer dans la mouvance publique En ce sens l engagement est relation conscience du monde et apprentissage de la complexit sociale Le
24. les autres l ont vu et l ont rejoint Nous cherchons notre place dans ce monde Nous savons que nous devons nous mettre avec d autres Nous venons de milieux diff rents mais nous voulons vivre ensemble dans nos villes et nos quartiers Nous avons la certitude que c est en d passant nos pr jug s et nos craintes que nous obtiendrons un vrai changement Pour nous comprendre nous avons os nous parler Ce message est le fruit de rencontres o chacun a pu se sentir cout et respect NOUS TOUS DE TOUTE L EUROPE ET DE TOUT AGE QUI REVONS D UN MONDE JUSTE METTONS NOUS ENSEMBLE POUR LE RENDRE POSSIBLE 224 CESER de Bretagne Juin 2011 Tables Glossaire Adonaissants Adulescents AFEV APECITA Ap ro g ant ARS ASE Binge drinking Blogs Bookmarks CAF CCI CEPPECS CESER CG Chat Cl 3 G CNRS CR CRAJEP CREAD URCIDFF CRIJ CRJ Dailymotion Dance floor DDJS Digital immigrants Digital natives Drop outs DVD Jeunes entre l enfance et l adolescence partir de 11 12 ans Jeunes entre l adolescence et l ge adulte Association de la fondation tudiante pour la ville Agence sp cialiste de l emploi dans l agriculture l agroalimentaire et l environnement Rassemblement festif public le plus souvent urbain organis par le biais d un r seau social num rique ex Facebook avec ap ritif Agence r gionale de sant Aide sociale l enfance Al
25. thylique ne constitue pas un passage oblig pour l affirmation de soi expliquerait leur moindre implication dans les conduites d alcoolisation enfin l accompagnement des plus jeunes par des a n s lors des premi res exp riences d alcoolisation peut contribuer a former un cadre d apprentissage dans lequel la consommation d alcool prend sens autrement qu au travers de la simple recherche de l ivresse Des propositions pour recr er du lien interg n rationnel dans les f tes Face la tendance au repli des g n rations sur elles m mes et avant de pr senter les pr conisations de Jeudevi Adr naline il faut rappeler qu en Bretagne certaines pratiques festives r gionales favorisent d j les rencontres entre les g n rations ce qu on peut voir par exemple dans le Fest Noz ou le Fest Deiz et au del dans de nombreuses autres f tes en Bretagne ex festivals L encadr suivant extrait des travaux d Adr naline et de Jeudevi propose de nombreuses pistes sic pour rapprocher les g n rations 133 p 54 du document de synth se ce qu il faut retenir 80 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes Les relations interg n rationnelles dans la f te enjeux et perspectives Extrait de la synth se du s minaire Adr naline Jeudevi octobre 2008 Rennes 1 Recr er du lien interg n rationnel e R inventer des f t
26. tr s fort chez les pompiers on est toujours encadr Romain Furic est quant lui volontaire depuis l ge de 19 ans Lors d un contrat saisonnier B nodet il rencontre un Adjudant Chef des sapeurs pompiers de la commune Celui ci lui donne la bonne information et le go t de s engager Au bout d un an de formation il part en ambulance et va au feu Cet engagement lui demande beaucoup de concessions dans sa vie de famille il y a un quilibre respecter gt Par rapport aux autres jeunes de son ge il a l impression que son engagement le fait mdrir assez vite 354 Auditions de Pauline Gu gan Romain Furic et du Capitaine Chantal Le Goff SDIS 29 Quimper CESER Bretagne 355 Sur le volontariat de SPV voir http www pompiers fr CESER de Bretagne Juin 2011 161 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes Il insiste sur l importance du recyclage annuel Cette formation lui permet de travailler e bon geste Quant au plan psychologique sur les interventions difficiles on sy fait Pour lui il faut tre passionn On donne beaucoup a nous apporte beaucoup aussi a nous pousse toujours tre meilleur Il est ainsi possible de se sp cialiser par la formation continue c est ce qu il fait avec le sauvetage aquatique par exemple A ses yeux tre sapeur pompier volontaire est une cole de la prise de responsabi
27. vie associative gouv fr 42 En anglais User generated content UGC 43 Laurence Allard Op cit 44 Sylvie Octobre Op cit 45 D apr s les travaux de Sylvie Octobre Op cit CESER de Bretagne Juin 2011 XI Synth se phase 1 2 4 46 comp tence met a mal le statut d autorit des institutions de transmission a savoir la famille l cole et les institutions culturelles C est parfois la l gitimit m me du savoir des modes d apprentissage et de transmission qui est remise en cause Un r le des adultes qui reste n cessaire et l gitime car la r volution num rique n est pas sans risque pour les jeunes Transmission culturelle invers e ma trise technologique autonomisation des pratiques culturelles ou nouvelles formes d in galit s la g n ration num rique remet profond ment en cause la posture de l adulte face aux jeunes et parfois m me sa l gitimit d intervenir en tant qu adulte Il faut toutefois se garder d un certain ang lisme dans le regard port sur les cultures num riques et les sociabilit s juv niles car la g n ration Internet si elle tend et reconfigure sa sph re culturelle par les nouvelles technologies est aussi expos e de nouveaux risques difficult jauger la fiabilit de l information atteintes la vie priv e ex droit l image g olocalisation absence de droit l oubli num rique diffamation manipulation et instrumentalisatio
28. 19 L INSEE avance deux facteurs d explication cet gard Le premier est d ordre d mographique partir de 1971 le nombre de naissances chutant fortement en Bretagne on observe m caniquement quarante ans plus tard par effet diff r une diminution de l effectif des jeunes de 15 29 Le second facteur explicatif a trait aux mouvements migratoires le solde migratoire r gional des 21 28 ans est n gatif alors qu il est positif tous les autres ges L effet conjugu de ces deux d terminants d mographique et migratoire explique donc la contraction du poids des 15 29 ans dans la pyramide des ges de la Bretagne au 1 janvier 2008 voir sch ma ci apr s 122 Audition par le CESER de Bretagne de Mme Catherine Renne Chef du service Etude et Diffusion la Direction r gionale de l INSEE Bretagne le 30 08 2010 123 Et non 16 25 ans comme c tait le cas dans l tude du CESER de 2003 nee Compte tenu du dynamisme des naissances en valeur absolue le nombre des enfants et jeunes pourrait augmenter dans l avenir en Bretagne ce que les politiques publiques devront aussi prendre en compte 26 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes Figure 3 Pyramide des ages de la population de la Bretagne au 1 janvier 2008 France m tropolitaine Pyramides des ges au 1er janvier 2008 et DOM 90 80 Femmes 10 8 4 2 2 4 6 8 Effectif de
29. 3 1 Contexte g n ral des pratiques culturelles l re du num rique 3 1 1 La mont e en puissance de la culture des crans Olivier Donnat charg de recherche au Minist re de la culture et de la communication et sp cialiste des pratiques culturelles des Fran ais observe la mont e en puissance depuis la fin des ann es 1990 de ce qu il nomme la culture d cran Il constate que les conditions d acc s l art et a la culture ont profond ment volu sous les effets conjugu s de la d mat rialisation des contenus de la g n ralisation de l Internet haut d bit et des progr s consid rables des m nages en ordinateurs consoles de jeux t l phones multim dias en moins de dix ans les appareils fixes d di s une fonction pr cise couter des disques regarder des programmes communiquer avec un tiers ont t largement supplant s ou compl t s par des appareils le plus souvent nomades offrant une large palette de fonctionnalit s au croisement de la culture de entertainment et de la communication interpersonnelle Tout est d sormais potentiellement visualisable sur un cran et accessible par l interm diaire d Internet Lorsque l on parle de pratiques num riques des jeunes il est donc important de garder l esprit cette toile de fond d une culture d cran qui s est largement diffus e dans toute la soci t fran aise quoique in galement selon les populations
30. 78 Faire les magasins 28 67 D Plus de 5h D D Ih 5h D Moins d Ih ou jamais Source R seau Information Jeunesse Bretagne 2010 Le sexe devient discriminant surtout chez les jeunes dont le temps d engagement est le plus grand la proportion de gar ons d clarant s engager plus de 5 heures pas semaine est ainsi deux fois plus lev e que celle des filles 10 contre 5 L ge appara t comme un autre discriminant pour l engagement des jeunes plus on avance en age plus le temps d engagement d clar augmente Ainsi pres de 9 jeunes sur 10 ag s de 15 a 19 ans disent s engager moins d une heure pas semaine ou jamais contre 7 jeunes sur 10 chez les jeunes au sein des 25 ans et plus Figure 25 Temps hebdomadaire consacr l engagement d clar par les jeunes en Bretagne en 2010 par classe d ge 15 19 ans 20 24 ans 25 ans et pusdesn 2 9 n Engagement D Ih 5h Q 9 13 21 Moins dih m sn amp ies ie Source R seau Information Jeunesse Bretagne 2010 148 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes Interrog s sur leurs priorit s de vie trois d entre elles arrivent largement en t te la famille et ou les amis pour 86 des jeunes l emploi et les tudes pour 77 les loisirs et la f te pour 55 La solidarit et l humanitaire sont cit s respectivement par 14 et 8 d entre eux La politiq
31. Bretagne Dans sa lettre de saisine le Pr sident du Conseil r gional a sollicit l avis du CESER sur l engagement des jeunes dans la vie collective Ceux ci filles et gar ons ne nous ont pas attendus pour s impliquer dans l espace public leurs expressions initiatives et projets sont d j foisonnants dans les territoires Mais savons nous r ellement les percevoir les voir et les reconna tre leur juste valeur L engagement est le processus par lequel un sujet individuel ou collectif met en gage librement sa Personne dans le monde Il est conscience pr sence et intervention dans le monde L engagement est le contraire de l absence et de l indiff rence au monde ou de la passivit il est la fois mouvement action libert et responsabilit L engagement est un lien entre soi et le monde L espace public peut tre d fini comme l ensemble des espaces mat riels et immat riels du vivre ensemble situ s hors de la sph re et de l int r t exclusivement intimes ou priv s S engager dans l espace public c est donc d cider de prendre part au monde de mani re libre et responsable en restant ouvert sur la soci t et ses questionnements Quel est le contexte soci tal de l engagement des jeunes 1 Comment s inscrit il dans leurs univers sociaux et culturels et dans leur d veloppement personnel 2 Quels sont les principaux espaces d engagement des jeunes 3 Comment la g n ration nu
32. CESER de Bretagne Juin 2011 93 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 3 2 2 Pratiques et usages num riques des jeunes de quoi parle t on Qu appelle t on pratiques et usages num riques des jeunes e Pratiques num riques une n buleuse qui n a pas t cr e ex nihilo Selon les sociologues Delphine Grellier et Olivier Mauco elles sont des pratiques li es a une s rie d objets num riques ordinateur t l phone portable console de jeux vid o L ensemble de ces machines forme une n buleuse num rique au sein de laquelle on trouve la cr ation d espaces particuliers La diversit des pratiques num riques est le reflet de celle des jeunes Autre caract ristique les machines en question ont des programmes qui permettent d acc der a des contenus et de v hiculer des messages sites web blogs chat r seaux sociaux jeux vid os mondes virtuels Les pratiques num riques peuvent donc tre consid r es aussi comme une diversit de dispositifs sociotechniques qui permettent la communication interpersonnelle usage qui est central chez les jeunes Cette communication est celle de l individu vers la machine ex jeux de l individu vers un autre individu ex chat de l individu vers le public ex forums r seaux sociaux blogs La communication passe par l ordinateur ou un autre support num rique dans un cadre de pratiques juv niles lu
33. L Homme est plac au c ur de celui ci Le triptyque des valeurs des jeunes g n rations savoir Egalit Respect Solidarit mais aussi leur attachement la famille aux amis et au travail leur sensibilit aux questions environnementales leurs capacit s penser global et agir local sont des moteurs d engagement qui sont autant de ressources Vitales pour le d veloppement durable des territoires La participation d mocratique d une soci t civile active tant aussi l un des principes du d veloppement durable l engagement multiforme des jeunes dans l espace public du moins formel au plus institu du plus ph m re au plus stable est consid rer comme une source de vitalit sociale et citoyenne pour les territoires 383 Jacques Ion 174 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 5 22 5 2 3 Il n est donc pas possible d envisager un d veloppement durable ou soutenable sans des jeunes engag s impliqu s mobilis s parties prenantes d une Bretagne pour tous les ages En ce sens l engagement des jeunes dans l espace public interg n rationnel et leur participation l exercice d mocratique du pouvoir sont des objectifs r affirmer haut et fort dans l Agenda 21 de la R gion Bretagne ainsi que dans l ensemble des Agendas 21 territoriaux Une ressource pour vivre faire vivre et bouger son territoire C est la fi
34. coop ratives mutuelles dont l un des principes est de se prendre en main collectivement 3 2 5 H t rog n it et fractures culturelles e Un terreau culturel commun mais l h t rog n it demeure Nous avons beaucoup insist sur l h t rog n it de la jeunesse dans les parties pr c dentes aussi faut il rappeler ici avec Sylvie Octobre que l expression Digital natives ne doit pas faire croire qu elle d crit l ensemble des jeunes g n rations mais plut t un terreau commun dont ils sont tous plus ou moins impr gn s e Il reste des fractures intrag n rationnelles e Des lignes de fractures demeurent entre les jeunes En premier lieu chaque individu a un comportement face aux technologies num riques qui lui est propre l approche g n rationnelle n abolit pas l unicit de l individu En second lieu les comportements et usages num riques varient selon les ges alors que les adolescents sont les plus connect s tant principalement tourn s vers les usages communicationnels et ludiques la messagerie instantan e et les blogs les jeunes adultes quant eux privil gient davantage la consommation de loisirs t l chargement de musique vid os en streaming En troisi me lieu souligne Sylvie Octobre les fractures sociales perdurent si les enfants d ouvriers qualifi s sont plus quip s en ordinateur personnel probablement le seul ordinateur de la famille que les
35. entre celles ci les constructions identitaires des jeunes filles et gar ons et l organisation de leur sociabilit 175 Dominique Pasquier cit e par Philippe Testard Vaillant dans le journal du CNRS n 236 de septembre 2009 Qui sont vraiment les jeunes 68 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes e La mise en sc ne de soi entre authenticit et conformisme Les r flexions de Dominique Pasquier rejoignent ici sur certains points les r flexions de Bernard Gaillard sur l importance des strat gies de diff rentiation indiff renciation l adolescence dans les processus de construction identitaire Dans leurs pratiques culturelles quotidiennes leurs pr f rences et leurs apparences les jeunes se mettent en sc ne socialement dans une tension entre la recherche de l authenticit individuelle et celle d un conformisme groupal ce que r sume le sociologue Fran ois Dubet par la formule suivante Pour tre soi il faut d abord tre comme les autres gt Autrement dit on veut tre unique authentique s inventer soi m me et on est dans le m me temps profond ment angoiss par l id e de ne pas tre normal gt conforme aux autres Or souligne Dominique Pasquier aujourd hui le contr le social par les pairs a remplac celui des adultes et ce souci de conformisme peut aller jusqu une perte de libert in
36. et autog r par les jeunes eux m mes Les adultes ont nous l avons dit le monopole de la d finition de l espace public et de l engagement l gitimes Il peut aussi leur arriver de ne pas percevoir certains espaces ou certaines formes d engagement qui sortent des cat gories et st r otypes habituels Nous voudrions ici faire l hypoth se de l existence d un espace public juv nile sui generis c est dire g n r et l gitim par les jeunes eux m mes Peu perceptible par les adultes voire invisible il est en quelque sorte dans l angle mort interg n rationnel Cette non visibilit est renforc e par la perception qu ont les adultes de ne pas les rencontrer l o eux m mes se sont jadis engag s l engagement des jeunes est c t Il peut aussi tre visible mais il est alors disqualifi a priori comme ill gitime ou indigne d int r t D s lors les engagements juv niles qui y prennent forme font l objet d une sorte de d gagement symbolique Ils ne sont pas pris au s rieux il faut que jeunesse se passe Il y a parfois aux yeux des g n rations plus g es comme une insoutenable l g ret de l engagement juv nile Pourtant dans cet espace public juv nile autog n r et autog r les jeunes souvent par groupes affinitaires r inventent et recr ent l engagement II est un espace de libert de cr ativit d expressivit de r flexivit de prise de risque aussi L eng
37. fend le caract re de pratique culturelle et artistique amateur de la free party qui comme son nom l indique doit demeurer libre et gratuite Son responsable Samuel Raymond d nonce la stigmatisation des free parties qui sont trop souvent rel gu es par les m dias ou les autorit s locales la rubrique des faits divers et des troubles l ordre public Or si on veut bien quitter cette vision n gative les free parties sont aussi un lieu pacifique de cr ation et d expression culturelle et artistique des jeunes Par exemple les sound systems Idem p 3 203 site Web http www technotonomy org rubrique projet consult le 17 11 2010 86 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes sont des groupes de personnes qui s engagent pour le plaisir de faire partager leur passion a d autres jeunes La free party a donc avant tout une dimension artistique et sociale e En Bretagne une centaine de sound systems et 200 300 rassemblements annuels dont une majorit dans le Finist re En Bretagne on d nombre aujourd hui une centaine de sound systems de tailles Variables dont pr s de la moiti 45 pour le seul d partement du Finist re Pr s de 200 300 free parties sont organis es annuellement en Bretagne rassemblant de 50 500 personnes majoritairement g es entre 18 et 25 ans mais parfois beaucoup plus par exemple lors du tecknival annue
38. gien l tudiant donc de 14 30 ans Pour les plus jeunes il peut tre plus facile de se mettre dans la peau d un personnage alors que les plus g s seront plus port s sur l interview le t moignage En effet avec l avanc e en age la parole devient plus construite et la capacit d analyse plus d velopp e Dans tous les cas on part de ce que les jeunes ont nous dire a pr cis le responsable de l action Sur la question du genre filles gar ons il semble que les filles d une mani re g n rale ont moins peur de se mettre en sc ne que les gar ons Par ailleurs elles n abordent pas les m mes sujets que les gar ons dans leurs vid os Dans la relation jeunes adultes particuli re T as la Tchatche selon Stefan Cardaire l tat d esprit est le suivant chacun est ressource de l autre Cela implique un respect mutuel mais aussi un pr alable de la part des adultes il faut qu ils acceptent que ce qui vient des jeunes a de la valeur Cette rencontre entre jeunes et adultes est constante toutes les tapes travers des instances de suivi et de r gulation qui sont mises en place dans chaque territoire Ainsi non seulement l action valorise les expressions des jeunes mais elle favorise le dialogue interg n rationnel oe auteurs compositeurs interpr tes Gecko J r me CAUDAL Zamal B Brendan SAMZUN Consultable sur http www taslatchatche com spip php article237
39. la participation et la prise de responsabilit des jeunes dans les parcours d enseignement et la p dagogie tous les niveaux et dans toutes les fili res D velopper la communication r gionale et locale sur les actions r alis es par les jeunes revue Bretagne ensemble site Internet presse et m dias r gionaux et locaux Soutenir l engagement des jeunes travers les associations en lien avec la politique r gionale de soutien l conomie sociale et solidaire adapter celle ci aux sp cificit s et nouveaux modes d engagement juv nile Conseil R gional des Jeunes engager une r flexion sur l largissement de sa repr sentativit en pr servant le bon fonctionnement existant ex tudiants jeunes actifs renforcer la valorisation territoriale des initiatives des jeunes B15 s inspirer de la m thode de travail de la Section Prospective du CESER afin d engager une r flexion prospective avec les jeunes sur des sujets d int r t r gional a d finir avec eux Conforter le dispositif r gional Karta de soutien au projet p dagogique des lyc es et les autres dispositifs r gionaux contribuant l engagement ainsi que le soutien aux mouvements de jeunesse et d ducation populaire ex Juniors Associations BAFA etc Permettre l engagement en conciliant libert et s curit tre attentif aux exc s d interdits de normes et de proc dures qui freinent l initiative Multiplier les
40. la personne chez l adolescent en s appuyant lui aussi sur le mod le anthropologique de la th orie de la m diation Selon celui ci la rationalit humaine peut se d cliner en quatre plans ou capacit s une capacit logique qui se rapporte au langage au savoir au plan cognitif C est le je sais une capacit technique qui a trait aux savoir faire aux outils C est le je fais une capacit sociale qui se rapporte la personne l appropriation de soi C est la fois l identit et la responsabilit sociale C est le je suis une capacit thique qui est li e au rapport la norme au d sir la ma trise de soi et des motions C est le je veux Cette grille d analyse peut aider mieux comprendre ce qui se passe l adolescence dans ce que Christophe Moreau nomme la dynamique de la personne 156 C est dire qu elle un ph nom ne culturel li certaines soci t s et non un tat naturel 54 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes Alors que les deux premi res capacit s ogique et technique sont normalement acquises pendant l enfance le passage l ge adulte implique au moment de l adolescence un processus d mergence la personne c est dire l installation d une capacit sociale responsabilit engagement social ut
41. le quart a 24 ans et seulement 7 a 29 ans Entre 22 et 24 ans un jeune sur deux habite en appartement L autonomie r sidentielle des filles est nettement plus pr coce a 25 ans elles ne sont plus qu 1 8 r sider au domicile parental contre des garcons La part des jeunes vivant seuls culmine 22 ans A partir de cet ge davantage de jeunes vivent en couple que seuls A 27 ans la vie en couple concerne les 2 3 des jeunes Les couples avec enfant se forment plus tardivement 17 a 25 ans contre 45 a 29 ans Entre 18 et 22 ans les filles r sident plus fr quemment seules que les gar ons et vivent en couple plus pr cocement a 29 ans 75 d entre elles vivent en couple contre 60 des jeunes hommes L ge moyen des jeunes femmes la premi re naissance est galement plus bas que celui des gar ons 60 29 ans contre 36 des jeunes hommes La monoparentalit touche davantage les jeunes m res que les p res Figure 7 R partition des modes de cohabitation des jeunes par ge en 2006 en Bretagne en La vie en couple rare 18 ans devient la norme 28 ans R partition des modes de cohabitation des jeunes par ge en 2006 en Bretagne en 100 BB Habitant dans 90 une communaut 80 Vivant seul 70 J Vivant avec d autres personnes que sa famille 60 gt Vivant seul avec son ses enfant s 50 Vivant en couple 40 E avec enfants 30 Vivant en couple sans enfant 20 E Vivant 10 chez un s
42. lt l ducatif les jeunes sont la fois un public duquer un probl me voire une menace On y rencontre donc logiquement un r tr cissement de l espace public accessible aux jeunes ff L enjeu de l engagement des jeunes dans l espace public est avant tout celui du vivre ensemble et de la confiance interg n rationnelle au sein de l espace public Ouvrir plus largement l espace public aux jeunes suppose de r duire toutes les formes existantes de distances physique sociale culturelle et cognitive etc 1 1 3 Quelques donn es sur les engagements d clar s par les jeunes en Bretagne en 2010 La derni re tude r alis e en 2010 par le R seau de l Information Jeunesse Bretagne sur les jeunes Bretons et leurs strat gies d information comporte quelques donn es r gionales ayant trait plus ou moins directement a leurs engagements 8 La notion d engagement est ici d clarative elle est celle per ue comme telle par les jeunes au moment de enqu te Tout d abord pr s de 4 jeunes sur 10 consid rent avoir peu ou pas de temps libre pour leurs loisirs Sans surprise leur temps de loisirs est essentiellement consacr aux amis l usage d Internet couter de la musique regarder la t l vision faire la f te couter la radio a faire du sport L engagement n est cit que par une minorit d entre eux pr s de 4 jeunes sur 5 d clarent y consacr
43. matiser l approche par le genre dans les politiques publiques en faveur des jeunes 24 3 Les jeunes de 15 29 ans en Bretagne une minorit d mographique dans une soci t rapidement vieillissante 25 3 1 El ments sur la d mographie les territoires et l activit des jeunes de 15 29 ans en Bretagne 26 3 2 De l adolescence la vie adulte le cheminement des jeunes bretons de 15 29 ans 33 CESER de Bretagne Juin 2011 7 Introduction L objet de la premi re phase de l tude du CESER tait d abord de chercher a mieux conna tre et comprendre les jeunes d aujourd hui en Bretagne filles et gar ons dans la dynamique des ges de la vie Tout en prenant en compte l h t rog n it des jeunes le CESER a essay de discerner ce qui pouvait constituer d une part des traits communs singularisant leurs univers sociaux et culturels par rapport a ceux des g n rations pr c dentes d autre part certains processus de d veloppement personnel l uvre de l entr e dans l adolescence l acc s l ge adulte c est dire des adonaissants partir de 11 12 ans aux adulescents approximativement de 18 35 ans voir au dela n ologismes refl tant la tendance l allongement de la jeunesse ses deux extr mit s En prenant en compte cette relativit des seuils d ge le CESER a fait le choix d tudier titre principal les jeunes de 15 30 ans Consid rant galemen
44. me aux grands parents Dans ce mod le de famille horizontal les parents de tr s rares exceptions pr s ne cherchent plus encadrer la culture de leurs enfants Ils acceptent l id e que plusieurs types de pr f rences culturelles cohabitent au sein du foyer Certains encouragent m me leurs enfants d velopper leur propre univers culturel Un univers culturel qui n est plus une contre culture comme dans la ann es 1960 avec le Rock n roll par exemple mais une culture c t Par ailleurs tout un univers de r gles sont mises par le groupe de pairs et non par les parents ces deux univers prescripteurs entrant plus ou moins en rivalit selon les moments e La massification scolaire et l loignement relatif de la culture consacr e transmise par l cole et de la culture de masse des jeunes C est le ph nom ne d allongement de la scolarit et sa massification qui sont ici point s Le paysage scolaire est donc diff rent les tudes accompagnent d sormais tout le parcours jusqu la majorit l gale souvent m me au del et la population des dipl m s est beaucoup plus h t rog ne socialement du fait m me de son augmentation L institution scolaire qui doit g rer une forte diversit culturelle a perdu de sa capacit maintenir le standard de la culture consacr e comme r f rence unique m me si elle continue d en faire un fondement de ses programmes Comm
45. n ral des jeunes et des pratiques festives 2 3 3 Une typologie des comportements festifs des jeunes 2 3 4 La consommation d alcool et de drogue lors des rassemblements festifs un enjeu de sant publique en Bretagne 2 3 5 Des propositions pour recr er du lien interg n rationnel dans les f tes 2 4 Exemple des free parties en Bretagne 2 4 1 Le mouvement free party origines et champ lexical d une pratique culturelle amateur alternative 2 4 2 Les participants aux free parties sont des jeunes comme les autres 2 4 3 La free party une nouveau type d organisation horizontale et autog r e 2 4 4 Une f te avant tout 2 4 5 Technotonomy ou comment mettre de l huile dans les rouages entre les sons et les autorit s Un clairage sur la dynamique de d veloppement personnel a l uvre 1 3 2 L adolescence comme processus d mergence la personne 1 3 3 Un jeu de l alt rit entre diff renciation et indiff renciation 1 3 4 Du langage la langue travers l affirmation d une capacit sociale 1 4 Jeunes r alit espace et temps villageois berniques et Les politiques publiques doivent prendre en compte la diversit des jeunes 45 45 45 46 46 47 47 48 51 52 53 56 58 61 62 62 62 63 65 65 66 67 68 70 72 73 73 77 78 80 82 82 83 84 85 86 236 CESER de Bretagne Juin 2011 Table des mati res au
46. partir deux titres musicaux ou deux vid os 245 Laurence Allard Britney Remix singularit expressivit remixabilit l heure des industries cr atives Vers un troisi me ge de la culture Revu Poli septembre 2009 pp 20 21 Article consultable en ligne www poli revue fr Revue Poli Poli 20Plus 20Britney 20Remix pdf 246 Jeu vid o transform partir d un autre ou modification du jeu original par les joueurs eux m mes source Wikip dia 100 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes ressemble l ancien amateur l uvre en passant par les m diateurs des uvres les webmasters ditorialistes du net remplacent parfois les professionnels de la m diation culturelle Cette co production culturelle amateur en r seau est particuli rement pris e des jeunes Elle est m me foisonnante dans leurs usages de l Internet Ils sont entr s dans l re du contenu cr par les usagers eux m mes en anglais le user generated content ou UGC ce que Facebook par exemple parmi d autres plates formes du Web 2 0 a parfaitement compris Cet UGC est d ailleurs devenu rapidement un nouveau mod le de rentabilit conomique dans l industrie culturelle Il pourrait galement constituer une nouvelle source permettant de d velopper l int r t des jeunes pour les organisations de l conomie sociale et solidaire associations
47. portant sur la construction d une aire de jeux pour enfants dans un quartier nord de la Ville de Rennes Saint Laurent Cet exemple est assez symptomatique des probl matiques relatives l am nagement des espaces publics La situation est simple les abords d une chapelle d saffect e sont r investis par la municipalit pour y d velopper un espace de jeux pour enfants Le projet suscite la r action des riverains qui organisent une p tition pour faire entendre leur d sapprobation aupr s des lus locaux tel qu on le ferait pour l am nagement d une ligne haute tension ou d une rocade de contournement Le ph nom ne not in my backyard est connu et oppose ici des riverains inqui t s par le r am nagement d un espace public pour des enfants et des jeunes dont la menace identifi e par les riverains est une perte de tranquillit et le risque de beuveries a proximit de leur quartier L installation pr vue se compose pourtant de simples jeux pour enfants d un boulodrome et d une table de ping pong en dur Le second a t beaucoup plus m diatis et a agit la presse r gionale partir de 2004 pour se poursuivre jusque dans les d bats de la derni re campagne rennaise relative aux lections municipales Les difficult s croissantes prouv es par la Municipalit et par les forces de l ordre canaliser les d bordements dus aux f tes des tudiants le jeudi soir dans le centre ville vont opposer
48. prise de parole associ e un savoir Elle est le fait d une personne qui a une place sociale prendre Elle fait partie d un capital symbolique selon l expression du sociologue Pierre Bourdieu Elle classe ou d classe socialement Elle est un marqueur social et s inscrit dans un processus de distinction 160 pierre Bourdieu Ce que parler veut dire 1991 CESER de Bretagne Juin 2011 59 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes La langue et le social paradoxe et dialectique de l change Pour Jean Claude Quentel si l on veut saisir les enjeux li s la langue adolescente il faut aussi consid rer que d une mani re g n rale la langue n est qu une dimension du social un usage parmi d autres usages au sein d une communaut donn e Elle fait partie de la socialisation et suppose des fronti res des limites de l appartenance ou de l exclusion Les lois de la langue sont aussi les lois du social de l change de la communication En un mot la langue n est pas autonome Pourquoi communique t on Selon Jean Claude Quentel ce qui fonde la langue c est le malentendu En effet avec l autre on ne se comprend pas bien d embl e Le malentendu est un autrement entendu je n entends pas ce que l autre me dit mais ce que je suis capable d en entendre et ce que je veux bien en entendre La transparence on peut la viser mais on ne l atteint jamais compl temen
49. ration Y mieux comprendre les jeunes et leur perception de l entreprise A Rennes le 17 11 2010 Rencontres r gionales de l APECITA sur les nouveaux comportements de la G n ration Y 274 Dar exemple dans l administration territorial voir l article de Ga lle Ginibri re D coder la G n ration Y La Gazette des communes 23 ao t 2010 pp 44 45 114 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes Le succ s actuel des consultants intervenant sur le sujet confirme les interrogations et la perplexit d adultes ne sachant plus comment s y prendre avec les jeunes natifs de l re num rique Insatisfaits ceux ci n h siteraient plus claquer la porte de l entreprise pour aller voir ailleurs si l herbe y est plus verte Impatiente et interconnect e la g n ration Internet aussi qualifi e de g n ration maintenant en anglais Now generation gt ne supporterait plus de s ennuyer au travail ou d attendre un r sultat moyen ou long terme Tr s attach s l horizontalit relationnelle et a la bonne ambiance au travail les whyers n accepteraient plus l autorit hi rarchique et son mode de fonctionnement vertical et descendant lui pr f rant le travail en r seau de type collaboratif 4 1 2 Tous les jeunes de 15 30 ans sont ils Y gt Les consultants sp cialistes de la G n ration Y au travail appuient leurs recommandatio
50. re partie du rapport savoir Qu est ce qu tre adulte Nous pourrions m me aller plus loin quoi sert encore un adulte Jusqu ce point nous avons essentiellement pr sent les pratiques num riques des jeunes sous un angle positif en insistant sur les nouveaux comportements qu elles induisent ou r v lent dans le contexte de leurs univers sociaux et culturels Il faut toutefois se garder d un certain ang lisme dans le regard port sur les cultures et sociabilit s juv niles car la g n ration Internet si elle tend et reconfigure sa sph re culturelle par les nouvelles technologies est aussi expos e de nouveaux risques absence de ma trise des contenus difficult appr hender la fiabilit de l information troubles de l attention dans les apprentissages scolaires li s au zapping et l impatience atteinte la vie priv e ex droit a l image g olocalisation absence de droit l oubli num rique falsification d identit s usurpation des donn es et cr ations personnelles a des fins conomiques ex Facebook diffamation publique crimes et d lits pouvant tre commis par des individus ou des organisations mal intentionn es y compris des atteintes aux personnes manipulation et instrumentalisation politiques ou conomiques Les adultes par leur exp rience leur maturit mais aussi le droit ont un devoir de responsabilit d ducation et de protection enve
51. rent de ce qu il tait auparavant il implique qu un jeune porteur de projet ne poursuive pas son action s il estime que son groupe d appartenance ne fonctionne pas n est pas convivial plaisant ne constitue pas un espace de vie suffisamment int ressant pour qu il y reste Cette id e d tre ensemble est absolument primordiale dans la fa on dont les jeunes s engagent aujourd hui Pr alablement la mise en uvre de projets ils ont aujourd hui besoin d exp rimenter ce groupe sa vie collective sa vie sociale ses modalit s de fonctionnement C est de ce plaisir tre ensemble que pourront ventuellement na tre des envies de faire ensemble et non l inverse le projet n est pas la condition qui permet des jeunes d tre ensemble Si nous ne prenons pas garde cette priorit de la reconnaissance de l espace collectif l imp ratif du projet peut alors tre destructeur Ceci tant pos si nous faisons alors l effort d tre l coute de ces jeunes qui ont le souhait de vivre des exp riences collectives qui ont envie d tre ensemble d changer de discuter d avoir un espace eux plut t que de les enjoindre agir nous percevons ais ment une multiplicit d attentes d envies qui mergent qui s expriment parfois entre les lignes et qui viennent petit petit alimenter le fait m me d tre ensemble Dans cet espace de vivre ensemble il est fort int re
52. vre de la jeunesse qui maintient le reste du monde la temp rature normale Quand la jeunesse se refroidit le reste du monde claque des dents crivait d j Georges Bernanos en 193835 L engagement des jeunes leur permet non seulement de prendre part la soci t et de vivre leur territoire mais encore de faire vivre vibrer et bouger ce territoire il est une ressource pour la Bretagne La participation des jeunes leurs engagements leurs initiatives et leurs projets leurs talents leur cr ativit leur vitalit leur enthousiasme leurs cultures leurs r ves aussi sont autant de facteurs de dynamisme et d attractivit des territoires Les jeunes veulent que a bouge et ils veulent faire bouger leur territoire Dans le contexte d une r gion et d une soci t vieillissantes quel territoire quelle soci t quelle conomie quelle collectivit quel environnement peuvent encore se priver de la ressource vitale des jeunes Les engagements pluriels des jeunes une p pini re de citoyennet active pour l avenir des territoires L engagement dans l espace public en France est trop souvent pens travers le prisme de l engagement politique institu Cette tendance ne consid rer comme noble et digne d int r t que la forme politique institu e de l engagement fait probl me Elle est m me sans doute l obstacle le plus s rieux la non reconnaissance leur juste valeur de l apport des engagement
53. 10 6 11 Inclure la reprise et la cr ation d entreprise comme un engagement dans l espace public L engagement des jeunes dans l espace public peut aussi prendre la forme d une reprise ou d une cr ation d entreprise ayant int gr les dimensions du d veloppement durable qu elle rel ve de l conomie sociale et solidaire ou du secteur marchand but lucratif L esprit d entreprendre des jeunes est bien une force d engagement pour la Bretagne Afin d encourager les jeunes s engager dans la cr ation ou la reprise d entreprise les acteurs conomiques ne pourraient ils pas par exemple d velopper plus largement l accueil temporaire de jeunes entrepreneuses et entrepreneurs au sein de leurs locaux Prendre en compte dans l engagement des jeunes l objectif d galit entre les filles et les gar ons L approche par le genre de l engagement des jeunes dans l espace public semble peu d velopp e Le CESER recommande donc au Conseil r gional d inclure cette th matique dans le cadre de sa politique en faveur de l galit entre les femmes et les hommes Penser l engagement l re des technologies et usages num riques Espaces publics virtuels et r els tant interconnect s chez les jeunes il faut conna tre et reconna tre les nouvelles formes d engagement num rique Le CESER pr conise de s inspirer par exemple du r seau social La Ruche cr er par l association Bug avec le soutien de Rennes M tro
54. 18 Les identit s num riques On the Internet nobody knows you re a dog On the Internet nobody knows you re a dog Source Peter Steiner The New Yorker 1993 Pour Dominique Cardon lt l identit num rique est une notion tr s large Aussi est il utile de d composer les diff rents traits identitaires que les plateformes relationnelles demandent aux personnes d enregistrer On peut d cliner ces signes de soi autour de deux tensions qui se trouvent aujourd hui au coeur des transformations de l individualisme 263 Sociologue Orange Labs associ l EHESS auteur de l ouvrage La D mocratie Internet la R publique des id es Seuil 09 2010 264 Sources Dominique Cardon Sources des d veloppements du point 3 3 Conf rence vid o http wWww jeunesse vie associative gouv fr Rencontres sur les pratiques 2590 html Article Web Le design de la visibilit un essai de typologie du Web2 0 28 04 2008 http www internetactu net 2008 02 01 le design de la visibilite un essai de typologie du web 20 R mi Bachelet cours sur les identit s num riques l Ecole Centrale de Lille Diaporama en libre consultation sur le Web http rb ec lille fr l Socio orgas cours socio identite numerique pdf mise jour 01 10 2010 265 Audition CESER Bretagne du 2 11 2010 266 Traduction sur Internet personne ne sait que vous tes un chien CESER de Bretagne Juin 2011 1
55. 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes Revenant sur l effet de prescription selon lequel trop d usages prescrits tuent l usage il cite les plus grands succ s du Net ces derni res ann es qui ne sont pas venus d un usage prescrit mais plut t d une subculture d un infra social gt qui a progressivement rencontr une demande sociale latente avant de franchir un effet de seuil le transformant en un usage c est dire selon la d finition de Marsouin un ensemble de pratiques socialis es Il prend l exemple des fondateurs de Myspace qui taient initialement des spammeurs professionnels qui rencontrent une demande sociale infra Ces nouveaux usages inventions du quotidien se r alisent par des op rations de braconnage c est dire de formes discr tes subtiles et rus es de cr ation de re cr ation de r cr ation Il s agit d une capacit de groupes sociaux s inspirer de pratiques d autres groupes pour cr er leurs propres usages Par exemple alors que certains proph tisaient le succ s des mondes virtuels des avatars de Second Life en r alit c est Facebook qui a rencontr le plus grand succ s ces derni res ann es Ce qui veut dire pour Pascal Plantard qu il se passe quelque chose en infra soci tal en sub culture C est seulement partir d effets de seuil que les usages s installent 3 2 6 Institutions de
56. 23 de 60 ans et plus H 7 2 15 35470 1 11820 07 EN Len 03 Bretagne 1 0 IGN Insss 2010 insee recensement Source INSEE Bretagne Audition CESER du 31 ao t 2010 3 2 De l adolescence la vie adulte le cheminement des jeunes bretons de 15 29 ans L INSEE s est galement pench sur les parcours de vie des jeunes dans un r cent article intitul De l adolescence la vie adulte le cheminement des jeunes Bretons de 15 29 ans 7 La jeunesse est ici consid r e comme un passage la vie adulte ponctu d tapes d autonomisation jalonnant des trajectoires souvent fragment es Les jeunes passent de l adolescence la vie 127 Octant Analyse n 1 janvier 2010 Recensement de la population De l adolescence l ge adulte le cheminement des jeunes bretons de 15 29 ans 5p CESER de Bretagne Juin 2011 33 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes adulte ils quittent le domicile parental terminent leurs tudes trouvent un travail se mettent en couple fondent une famille Dans cet ordre ou un autre le cheminement n est pas lin aire gt Les principaux enseignements de cette analyse qui portent sur l ann e 2006 sont les suivants La d cohabitation s acc l re a partir de 18 ans notamment chez les filles Alors qu a cet age les 2 3 des jeunes habitent encore chez leurs parents ils ne sont plus que la moiti a 20 ans
57. Elles restent ouvertes la n buleuse des amis d amis et des r seaux proches qui facilitent la respiration et la circulation dans l environnement Ceux qui se connaissaient d j dans le monde r el enrichissent renforcent et perp tuent leur relation par des changes virtuels qui leur permettent aussi d entrer en contact avec la n buleuse de amis d amis Il s agit de petits r seaux de contacts tr s connect s entre eux La lanterna magica Les participants prennent la forme d avatars qu ils personnalisent en d couplant leur identit r elle de celle qu ils endossent dans le monde virtuel Venant de l univers des jeux en ligne ex World of Warcraft les avatars se lib rent des contraintes pour se faire les concepteurs de leur identit de l environnement des actions et des v nements auxquels ils prennent part Dans ces univers ex Second life l op ration de transformation voire de m tamorphose identitaire facilite et d sinhibe la circulation et les nouvelles rencontres l int rieur du monde de la plateforme tout en rendant encore rare l articulation avec l identit et la vie r elles des personnes Les relations sont d abord et avant tout virtuelles Le sch ma ci apr s de Dominique Cardon synth tise la typologie des ces identit s num riques multiples des usagers du Web 2 0 ce qu il nomme le Design de la visibilit 112 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des
58. Exp rimenter apprendre et se r v ler dans l action ce n est pas parce que c est difficile qu on n ose pas c est parce qu on n ose pas que tout devient difficile Chez les jeunes en construction le processus d engagement est exp rimental et pragmatique L engagement est tourn vers l action concr te qui devient chemin faisant un r v lateur de potentiels En acc dant pas pas l espace public et au sujet collectif l individu largit le champ de sa conscience la chose publique L espace public devient alors non seulement un r v lateur mais un 375 Audition de M Denis M Kermen 376 S n que 170 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes amplificateur de capacit s l engagement est formateur Il permet d apprendre sur soi les autres et le monde La participation par l action forme pr f rentielle de l engagement pluriel des jeunes d veloppe des comp tences personnelles sociales techniques civiques L engagement agrandit par l exp rience le potentiel humain et social des jeunes En ce sens il est un investissement pour le futur qui contribue l ducation non formelle des jeunes Qu il se d roule dans une association ou dans un collectif informel et ph m re de jeunes qu il prenne la forme de l organisation d un concert de Slam de Rap d une rencontre sportive ou d une action humanitaire l engagement est par lui m m
59. Internet permettant une coute la carte souvent l aide d un appareil mobile Style musical appartenant au mouvement culturel hip hop Rassemblement festif le plus souvent payant autour d amateurs de musique techno M lange hybridation de contenus culturels ex musique vid o texte Recensement de la population INSEE Plateformes num riques relationnelles du Web 2 0 permettant aux individus ou groupes sociaux de cr er et changer des contenus par Internet ex Facebook R cup ration du temps de travail Service d partemental d incendie et de secours Monde virtuel sur Internet peupl d avatars en 3 D la fois jeu et r seau social Association de sauvegarde de l enfance l adulte Site Web r seau social cr par la radio Skyrock De nombreux adolescentes et adolescents y cr ent des blogs Style musical d expressions libres po sie parl e ou chant e avec ou sans fond sonore Textos en anglais Short Message Service Groupe de musiciens techno intervenant dans les free ou rave parties mais aussi mat riel de sonorisation utilis Sapeur pompier volontaire Technique d animation image par image CESER de Bretagne Juin 2011 229 Glossaire Streaming SVE Teknival Teufeurs TIC Twitter UGC Ulteem URHAJ Userfriendliness VAE VEA VIA VIE VOD Webmaster WEB 2 0 WIFI Wikipedia Whyers YouTube Diffusion de contenu par Internet en flux continu vi
60. Jeunes et r seaux sociaux une palette d identit s num riques 106 3 3 1 Les 4 p les de l identit num rique 108 3 3 2 Les jeunes et les espaces num riques entre intimit et extimit 109 3 3 3 Typologie des identit s num riques ou le design de la visibilit sur le Web 2 0 110 4 Les 15 30 ans au travail une g n ration Y dont les comportements tonnent d routent et des talents pour l entreprise 114 4 1 Des managers qui s interrogent comment peut on tre Y 114 4 1 1 Un tonnement et parfois une d route r els de nombreux recruteurs et responsables d entreprise 114 4 1 2 Tous les jeunes de 15 30 ans sont ils Y 115 4 2 Exemples d approches manag riales de la G n ration Y 116 4 2 1 Baby boomers G n rations X Y ou Z D Ollivier 116 4 2 2 Les 4 I de la G n ration Y Individualiste Interconnect e Impatiente Inventive Benjamin Chaminade 120 4 2 3 Le nuage de tags de la G n ration Y 121 4 2 4 De grandes entreprises fran aises s int ressent aussi de pr s la G n ration Y 122 4 3 La G n ration Y une chance et des talents pour l entreprise 125 5 Enqu te sur les modes de recueil et d coute des expressions des jeunes 126 5 1 Principaux enseignements de l enqu te r alis e par le CESER 126 5 2 Quelques exemples de modes de recueil des expressions des jeunes 128 5 2 1 T as la tchatche une action de pr ven
61. Moreau Notamment celle de Soazig Renault Directrice du CRIJ Bretagne 31 08 2010 Voir l analyse de Bernard Gaillard au point 2 1 3 3 sur l adolescence comme crise de l indiff renciation 164 Voir interview de Thierry Burlot dans Ouest France 25 03 2010 SMS ou bon fran ais il faut tout ma triser Article recommand par J C Quentel 165 Voir point 2 1 3 166 Audition CESER du 31 08 2010 CESER de Bretagne Juin 2011 61 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 1 4 1 1 4 2 1 4 3 Les villageois cr atifs politisation Les deux tiers des jeunes peuvent tre rattach s a cette figure type Ils sont politis s au sens tymologique du terme ils ont une pr sence dans la cit Ils ne sont ni englu s dans le r el ni trop a distance de celui ci Ils sont dans un continuum biographique Ils savent n gocier parit avec l alt rit et la r alit Ils souhaitent s engager socialement et s approprient durablement leurs territoires Leur prise de risques est calcul e mod r e elle n est pas dommageable et reste structurante par exemple ils savent distinguer ivresse festive et ivresse dommageable Bien int gr s visibles dans l espace public dans une position quilibr e entre regard critique sur la r alit et pr gnance de l espace temps ils sont plus facilement touch s par les dispositifs institutionnels
62. Ollivier consultant du Cabinet Thera Conseil de Nantes auditionn par le CESER et auteur avec Catherine Tanguy d un ouvrage de management sur le sujet G n ration Y Mode d emploi Int grez les jeunes dans l entreprise 2008 Puis nous extrairons quelques l ments d analyse de deux autres consultants parmi les plus en vue actuellement sur le sujet en France Benjamin Chaminade et Julien Pouget Enfin l enqu te GENE TIC r alis e par l Institut BVA sur commande de grandes entreprises fran aise pour la plupart cot es au CAC 40 apporte un clairage compl mentaire sur les comportements des jeunes de l re num rique autant qu elle traduit la perplexit du regard des adultes sur cette g n ration Baby boomers G n rations X Y ou Z D Ollivier Baby boomers X Y ou Z De quelles g n rations tes vous Selon Daniel Ollivier le concept de g n ration peut tre d fini comme un un groupe d individus qui partage dans un contexte conomique et social donn la m me histoire Cette g n ration est marqu e pour la vie par les exp riences initiatrices v cues au temps de sa jeunesse 20 ans L impact est d autant plus important que les ruptures sont fortes Elle re oit en h ritage les valeurs transmises de ses a n s assimilation r pulsion L histoire influence profond ment les moteurs de chaque g n ration 80 Pour Daniel Ollivier la G n ration Y ce s
63. Pour une meilleure gestion publique de la f te en Bretagne synth se des s minaires d octobre d cembre 2008 p17 76 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 2 3 3 Une typologie des comportements festifs des jeunes Les comportements festifs des jeunes se diff rencient selon plusieurs crit res l histoire de la personne sa construction identitaire la pr sence de tiers lors des rassemblements festifs les valeurs la capacit d engagement la vision de l avenir etc Ces facteurs peuvent tre int gr s au sein de deux variables l habilet sociale et la r gulation motionnelle A partir de ces deux d terminants on peut distinguer 5 types de comportements festifs e Le f tard ou l quilibre id al Le f tard gt repr sente l alternance id ale entre plaisir et renoncement entre quant soi et relation l autre Il affirme sa singularit dans le dialogue avec l alt rit La sociabilit ne passe pas par l ivresse e Le mal l aise ou le repli sur soi Le mal l aise dialogue peu avec l alt rit Il est prudent et culpabilise facilement en cas de consommations festives pour se d sinhiber e Le conformiste ou l adh sion au groupe des pairs Respectant les codes sociaux de ses pairs le conformiste entre dans la f te et l ivresse par mim tisme tout en gardant une certaine ma trise de soi att
64. YU W W W W W Nakaka aALULUNKE 3 2 1 3 2 2 3 2 3 3 2 4 3 2 5 3 2 6 3 3 3 3 1 3 3 2 3 3 3 4 2 1 4 2 2 4 2 3 4 2 4 4 3 5 2 2 5 2 3 Une g n ration num rique aux univers r els et virtuels interconnect s 88 Contexte g n ral des pratiques culturelles a l re du num rique 89 La mont e en puissance de la culture des crans 89 Internet et nouveaux crans jeunes et milieux favoris s d abord 89 L ge n est pas le seul d terminant des pratiques culturelles et num riques 90 La r volution num rique change les pratiques culturelles des jeunes 92 Une culture plus expressive et de nouveaux modes de cr ation 92 La g n ration num rique et les institutions de transmission un choc de cultures 92 Natifs du num rique et immigrants du num rique 93 Pratiques et usages num riques des jeunes de quoi parle t on 94 Jeunes et usages num riques 95 Les technologies num riques induisent un nouveau rapport des jeunes la sph re culturelle 98 H t rog n it et fractures culturelles 101 Institutions de transmission et jeunes vers un choc de cultures 103 Jeunes et r seaux sociaux une palette d identit s num riques 106 Les 4 p les de l identit num rique 108 Les jeunes et les espaces num riques entre intimit et extimit 109 Typologie des identit s num riques ou le design de la visibilit gt sur le Web 2 0 110 Les 15 30 ans au
65. alliances et d opportunismes celle ci n est en g n ral pas associ e au fait d apprendre et de vivre concr tement sa citoyennet 330 Extraits de Jean Philippe Pierron Professeur de philosophie Auteur de Le passage du t moin philosophie du t moignage Cerf Janvier 2006 Cit par Christophe Moreau lors de son audition 331 Audition de Val rie Becquet 5 avril 2011 CESER Bretagne Voir aussi son article L engagement des jeunes dans l espace public dans l ouvrage dirig par Bernard Roudet Regard sur les jeunes en France INJEP PUL 2009 pp 103 126 332 pr cision Val rie Becquet lors de son audition a pr sent ces trois premiers espaces d engagement Nous avons ajout l espace public num rique et l espace juv nile sui generis 333 Locution latine signifiant de son propre genre c est dire ici l espace public singulier cr par les jeunes eux m mes CESER de Bretagne Juin 2011 153 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 322 La moindre participation lectorale des jeunes souvent intermittente est une donn e structurelle qui peut s expliquer par un effet de cycle de vie elle augmente avec l entr e dans la vie adulte En revanche les jeunes expriment un fort attachement aux proc dures d mocratiques formelles telles que le vote Il faut ici souligner l importance du niveau d tude sur le positionnement politique En
66. anglais Digital versatile disc CESER de Bretagne Juin 2011 227 Glossaire EHESP EHESS EHPAD Entertainment Extimit Facebook Fest deiz Fest noz JA FIT Free party Friendster FRMJC Geek G n ration Babyboomers BB G n ration X G n ration Y G n ration Z Google GPS GREF Habbo Ibid IJ IUFM Jeudevi Lanterna magica LARES LAS LMDE Machinima Mail Mashup Meetic MJC Ecole des hautes tudes en sant publique Rennes cole des hautes tudes en sciences sociales Etablissement d h bergement pour personnes g es d pendantes Terme anglais signifiant loisirs culturels N ologisme regroupant les notions d exposition de soi et d intimit entre le public et le priv ex blog sur Internet R seau social sur Internet fond par Mark Zuckerberg Idem Fest noz mais la f te a lieu en journ e deiz F te traditionnelle bretonne le plus souvent interg n rationnelle et ayant lieu la nuit noz avec danses et musiques r gionales Junior association Foyer de jeunes travailleurs Rassemblement festif le plus souvent gratuit autour de la musique techno Site Web r seau social de communaut s d amis F d ration r gionale des Maisons des Jeunes et de la Culture de Bretagne Individu passionn de nouvelles technologies Individus n s entre 1945 et 1965 Individus n s entre 1965 et 1980 Individus n s entre 1980 et 1995 donc ag s de 16 a 3
67. anmoins 16 ont envie de monter un projet et 12 de monter une entreprise gt A noter qu un jeune sur cinq d clare qu il ne sait pas ce qu il a envie de faire 20 et qu un jeune sur 10 dit n avoir envie de rien 11 320 Source CRIJ Bretagne op cit 321 Sur le cas particulier de l engagement associatif des jeunes voir point 3 2 ci apr s ainsi que les tudes du CESER Bretagne L conomie sociale en Bretagne 2007 et A vos maques pr ts bougez 2010 Consultables sur www ceser bretagne fr A noter galement que l tude du CRIJ cit e comporte une analyse d taill e des engagements internationaux des jeunes CESER de Bretagne Juin 2011 149 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 1 2 Figure 26 Priorit s d clar es par les jeunes de 15 30 ans en Bretagne en 2010 gt Quelles sont vos priorit s S Xe x x re o HU we a rm S Od S R amp CON ef S P amp S x amp Ps SN IONA N A NS Se Pew SSI So US SN 71 69 64 44 31 30 29 23 18 WX 8 5 40 2 1 Source R seau Information Jeunesse Bretagne 2010 D une mani re g n rale cette tude de 2010 traduit une certaine tendance au d sengagement des jeunes de l espace public depuis 2007 en Bretagne date de la pr c dente enqu te r gionale Ce ph nom ne de retrait des jeunes est probablement corr ler l aggravation
68. anmoins n cessaire de pr ciser ce qui aux yeux du CESER peut tre d fini comme tant un engagement dans l espace public L engagement est le processus par lequel un sujet individuel ou collectif met en gage librement sa Personne dans le monde Il est conscience pr sence et intervention dans le monde L engagement est le contraire de l absence et de l indiff rence au monde ou de la passivit il est la fois mouvement action libert et responsabilit L engagement est un lien entre soi et le monde L engagement est diversit individuel ou collectif priv ou public mat riel ou immat riel temporel ou spirituel local ou international Ses expressions peuvent tre culturelles artistiques sportives sociales civiques politiques syndicales religieuses militaires ou autres Ces dimensions multiples et vari es de l engagement ne sont pas exclusives les unes des autres il n est pas rare bien au contraire qu elles interagissent se cumulent et se renforcent entre elles Pluriel multiforme et multifactoriel l engagement est complexit D s lors il ny a pas a priori de champs et de modes d engagement plus nobles que les autres L espace public peut tre d fini comme l ensemble des espaces mat riels et immat riels du vivre ensemble situ s hors de la sph re et de l int r t exclusivement intimes ou priv s Il est un espace de libert de droits et de devoirs o le d bat d mocr
69. ans en Bretagne une minorit d mographique dans une soci t rapidement vieillissante Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 1 Une pluralit d univers sociaux et culturels avec pour toile de fond le d veloppement personnel entre l enfance et l ge adulte 2 Aper u sur quelques pratiques culturelles et festives des jeunes une culture c t 3 Une g n ration num rique aux univers r els et virtuels interconnect s 4 Les 15 30 ans au travail une g n ration Y dont les comportements tonnent d routent et des talents pour l entreprise 5 Enqu te sur les modes de recueil et d coute des expressions des jeunes 6 Pr conisations au Conseil r gional conna tre reconna tre les jeunes faire ensemblier avec les partenaires mettre en lien et re connecter les ges de la vie 11 15 25 39 45 65 88 114 126 132 Sommaire Partie 3 Ouvrir l espace public a l engagement pluriel des jeunes 1 2 Un contexte soci tal peu incitatif et assez paradoxal Un processus exp rimental qui s inscrit dans les univers sociaux et culturels des jeunes et leur dynamique d mergence a la Personne Les principaux espaces publics d engagement des jeunes Les nouvelles formes d engagement des jeunes du militant affili l engagement de lien en lien hypertexte L engagement dans l espace public un atout pour les je
70. au Conseil r gional conna tre reconna tre les jeunes faire ensemblier avec les partenaires mettre en lien et re connecter les ges de la vie 132 CESER de Bretagne Juin 2011 237 Table des mati res Partie 3 Ouvrir l espace public a l engagement pluriel des jeunes m e bi mH 1 1 3 1 2 Rm Www Nu NM 3 2 1 3 2 2 3 3 3 3 1 3 3 2 3 4 3 5 4 1 4 4 2 4 4 3 4 4 4 Un contexte soci tal peu incitatif et assez paradoxal Un contexte soci tal peu incitatif La priorit des jeunes n est pas de s engager dans l espace public mais de r ussir leurs tudes et leur insertion professionnelle Le r tr cissement de l espace public accessible aux jeunes est un autre facteur de d sengagement Quelques donn es sur les engagements d clar s par les jeunes en Bretagne en 2010 et assez paradoxal Un processus exp rimental qui s inscrit dans les univers sociaux et culturels des jeunes et leur dynamique d mergence a la Personne Les principaux espaces publics d engagement des jeunes L espace public politique un nouveau rapport l agir politique moins conventionnel et plus protestataire Un rapport distanci la vie politique conventionnelle La mont e des formes de participation protestataires refl te un nouveau rapport l agir politique L espace public associatif un fort capital de sympathie aupr s des jeunes Les associations sont vues c
71. b n voles 5 Engager une tude r gionale approfondissant la connaissance des univers sociaux et culturels des tudiants et des jeunes actifs en difficult d insertion 6 Faire plus largement conna tre les initiatives et actions des jeunes dans les territoires II Reconna tre les jeunes comme acteurs et citoyens parit avec les adultes 7 Reconna tre le positionnement et la responsabilit des adultes en particulier leur r le dans la transmission culturelle et la protection des droits fondamentaux de la personne mais ne pas toujours penser la place des jeunes ou pour les jeunes mais avec eux en les reconnaissant parit avec les adultes comme acteurs et citoyens part enti re 8 Autoriser les jeunes avoir des temps et des espaces individuels et sociaux d exercice et d apprentissage de leurs libert s y compris en acceptant une part de prise de risque mesur e 9 Capitaliser sur les dispositifs existants d expression et d coute des jeunes en Bretagne en mutualisant les exp riences dans les territoires Encourager et valoriser publiquement la diversit des formes et canaux d expressions des jeunes y compris par les activit s artistiques culturelles sportives Promouvoir avec les partenaires du CR notamment le Rectorat et le r seau associatif une culture de l exp rimentation de l expressivit et de l affirmation de soi dans la vie collective 10 Elargir la repr sentativit du Conseil
72. blog com 162 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes Cet accompagnement est individualis un tudiant un enfant D une dur e de 2 h par semaine il s inscrit dans une approche d ducation non formelle dans l esprit de l ducation populaire avec une approche globale de l enfant Les b n voles peuvent aussi s investir dans des projets collectifs de citoyennet et de solidarit tels que les F tes des solidarit s locales ou la Journ e du refus de l chec scolaire A noter qu une trentaine d Universit s en France valorisent d j cet engagement b n vole via l attribution aux tudiants de cr dits ECTS L AFEV est pr sente en Bretagne dans les villes universitaires A Brest o Marine et Anne Lise effectuent leur service civique l association peut compter sur l engagement b n vole de 135 tudiants en 2010 2011 contre 95 l ann e pr c dente Ces tudiants viennent de toutes les fili res litt raires scientifiques sociales Avant d intervenir aupr s d enfants en difficult ils b n ficient d un temps de formation de 6h 8h A Brest de nombreux enfants accompagn s sont issus de familles des Gens du voyage de migrants d autres sont suivis par l Aide sociale l enfance Interrog es sur les motivations de leurs engagements Marine et Anne Lise disent vouloir tre utiles l autre c
73. chaque ge pour 1000 habitants Source Insee Estimations localis es de population Source INSEE Bretagne d cembre 2010 La r partition territoriale des jeunes de 15 29 ans est contrast e ils se concentrent dans les aires urbaines disposant de pdles de formation et d emploi attractifs plus particuli rement dans la moiti orientale de la Bretagne qui conna t les plus fortes progressions d mographiques A l inverse les jeunes tendent d laisser un littoral et une Bretagne centrale de plus en plus vieillissants Ceci est mettre en relation avec la dynamique d mographique que ce soit par leur d pendance au domicile de leurs parents ou de leur propre fait CESER de Bretagne Juin 2011 27 28 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes Carte 1 Part des jeunes de 15 a 29 ans dans la population des communes en Bretagne au 1 janvier 2007 RP Part des jeunes de 15 a 29 ans dans la populatior en E 20 2 ou plus I de 16 4 moins de 20 2 _ de 14 3 moins de 16 4 _ de 12 moins de 14 3 _ moins de 12 FE contour des aires urbaines Source INSEE Bretagne Audition CESER du 31 ao t 2010 Carte 2 Evolution annuelle moyenne en de la population des 15 29 ans en Bretagne entre 1999 et 2007 eae ae ane Evolution annuelle moyenne des 15 29 ans en nombre E 3 1 ou plus M de 0 moins de 3 1 in de 1 1 moins de 0 410 M de 2 2 moins de 1 1 E de
74. comme nous allons le voir 3 1 2 Internet et nouveaux crans jeunes et milieux favoris s d abord Si cette culture d cran est mont e en puissance elle ne s est toutefois pas diffus e au m me rythme dans l ensemble de la population Ainsi selon Olivier Donnat les jeunes et les milieux favoris s sont les principaux utilisateurs de l Internet et des nouveaux crans la diff rence de la t l vision dont la consommation a toujours t plut t le fait des personnes g es et peu dipl m es Si l on s int resse plus particuli rement l utilisation de l Internet a des fins personnelles selon l ge on observe un graphique dont les barres prennent la forme d un escalier descendant voir graphique 1 ci apr s des jeunes digital natives au sommet jusqu aux populations plus g es la base 205 Olivier Donnat Les pratiques culturelles des Fran ais l re num rique El ments de synth se 1997 2008 Minist re de la Culture et de la Communication Culture et Etudes n 2009 5 octobre 2009 206 NDLR loisirs 207 Ibid p 2 208 Nouveaux crans selon Olivier Donnat ordinateur console de jeux ou visionnage de DVD quel que soit le support CESER de Bretagne Juin 2011 89 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 3 1 3 Figure 16 Utilisation de l Internet a des fins personnelles selon l ge Sur 100 personnes de chaque groupe 0 Ont
75. confiance et motiver les jeunes s impliquer activement dans la soci t Lorsque leur concours est sollicit le plus souvent les jeunes y souscrivent volontiers a condition toutefois qu ils soient reconnus et per oivent leur contribution comme utile Ici encore il faut insister sur la n cessit de faire voluer les repr sentations culturelles afin d encourager la citoyennet active dans le cheminement des ges de la vie 6 16 Faire ensemblier avec les partenaires pour favoriser l engagement des jeunes du local au mondial L engagement des jeunes est multifactoriel et multidimensionnel L action publique n est que l un de ses d terminants peut tre pas le plus essentiel A03 https www youthpass eu fr youthpass youthpass 406 http www jardin des savoirs fr 407 Audition de Christophe Moreau op cit CESER de Bretagne Juin 2011 187 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes d ailleurs dans les motivations individuelles Raison de plus si l on veut favoriser l engagement des jeunes pour faire ensemblier gt avec les partenaires du Conseil r gional Par exemple pour raccrocher les jeunes en difficult qui sont dans le no man s land de l engagement la R gion Bretagne a tout int r t se rapprocher des Conseils g n raux et de leur expertise dans le domaine de l insertion Il reste encore mobiliser et coordonner les r seaux jeunes existants et reconna tr
76. constat car les plus de 55 ans ont une image plus positive des jeunes plus de la moiti consid rent qu ils sont responsables et lucides Par ailleurs alors que 6 Fran ais sur 10 pensent ne pas partager de valeurs communes avec les jeunes ils sont quand m me 90 dire prendre du plaisir apporter leur exp rience aux jeunes 83 d clarer changer facilement avec eux et 83 consid rer que la relation avec les jeunes est Voir les Orientation budg taires 2011 du Conseil r gional de Bretagne 100 issue reste incertaine quant aux aboutissements de la r forme des collectivit s territoriales sur ce point 101 Barom tre annuel IPSOS pour le Secours Populaire publi en septembre 2010 102 Audition au CESER de Bretagne de Christophe Moreau 30 08 2010 et de Patricia Loncle 14 10 2010 103 Association de la Fondation Etudiante pour la Ville AFEV sondage r alis en avril 2009 aupr s d un chantillon repr sentatif de 1000 personnes de 15ans et plus sur l ensemble du territoire fran ais CESER de Bretagne Juin 2011 21 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes enrichissante Le regard port par les adultes sur les jeunes est donc teint d ambivalence Certains observateurs tel le sociologue Vincenzo Ciccheli vont plus loin en constatant l existence en France comme dans les Pays du Sud de l Europe de soci t s a emploi ferm statutaires corporatistes et cla
77. culture Y Individualiste Interconnect e Impatiente Inventive www generationy20 com On pourra aussi consulter le site et l ouvrage d un autre consultant G n ration Y Julien Pouget www lagenerationy com CESER de Bretagne Juin 2011 XIII Synth se phase 1 4 R sultats de l enqu te sur les modes de recueil des expressions des jeunes L enqu te qualitative r alis e par le CESER aupr s de professionnels et de jeunes a permis de d gager cing r sultats g n raux Le premier d entre eux est que les expressions des jeunes et leurs modes de recueil sont nombreux et prot iformes allant des plus formels ex Conseil r gional des jeunes lyc ens et apprentis de Bretagne aux plus informels ex expressions artistiques blogs Les modes formels sont en g n ral davantage valoris s par les politiques publiques que ceux relevant d expressions plus informelles auxquelles les jeunes accordent pourtant une grande importance Le deuxi me r sultat est que la question n est pas tant celle des bons outils que celle de l objectif vis par le Conseil r gional dans sa politique en direction de la jeunesse recueillir l expression des jeunes oui mais pour quoi faire La pertinence des m thodologies a mettre en ceuvre se d duit de celle des objectifs recherch s et non l inverse du fond devrait d couler la forme La parole des jeunes est elle r ellement souhait e et d sir e part en
78. culturelle amateur alternative Le mouvement free party est issu de la musique techno nord am ricaine des ann es 1980 puis de la culture techno qui prend toute son ampleur en Angleterre a partir du Summer of love de 1989 Rapidement r prim e Outre Manche elle d barque en France au d but des ann es 1990 dans les clubs puis dans les rave parties payantes a distinguer des free parties qui elles reposent sur une culture libertaire dont d coulent des pratiques festives amateurs et gratuites Le mouvement free party est avant tout pour ses jeunes adeptes une passion musicale et festive voire pour certains tels les travellers un v ritable mode de vie Rassemblant sur ces dance floors de quelques centaines a plusieurs dizaines de milliers de teufeurs lors des rassemblements g ants que sont les teknivals le mouvement free party est anim et rythm par des sound systems terme qui d signe a la fois les groupes de passionn s organisateurs de free parties et le mat riel qu ils utilisent lors des soir es Comme le souligne Nicolas Viande de l association Korn g heol la free party est avant tout une forme d expression artistique qui ne se limite pas rassembler des jeunes dans des endroits non pr vus cet effet Tout d abord la musique est la base du mouvement et son r le est de faire communier le dance floor sur des r
79. culturels des jeunes et est ce souhaitable Sur la question de la possibilit nous avons d j soulign l extr me diversit des jeunes et de leurs univers dont la re cr ation semble tre un mouvement perp tuel qui se prolonge et se reproduit de g n ration en g n ration Ce processus renforc par l individualisation de l acc s l ge adulte brouille les rep res des adultes jeunes d hier sur les jeunes d aujourd hui Il cr e un espace social d incertitude de perplexit et d incompr hension entre les g n rations qui 133 Christophe Moreau lors de son audition a parl de pr gnance de l espace temps nous y reviendrons plus loin 136 Audition de Soazig Renault Directrice du CRIJ Bretagne le 30 08 2010 Remarque ce d calage culturel s observe m me au sein de la fratrie entre les plus g s et les plus jeunes 46 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes est en m me temps un espace de cr ativit et de libert par lequel se r g n rent et se r inventent tant les individus que les soci t s Il faut donc accepter que les univers sociaux et culturels des jeunes comportent des n buleuses des galaxies invisibles et m me des trous noirs aux yeux des adultes mais c est aussi dans ces univers que naissent et grandissent les toiles Et m me si les adultes pouvaient rendre transparents les jeunes leurs yeux devraient il
80. d ducation formels est majeur Il faut donc s interroger sur l apprentissage et la pratique de l engagement l cole Quel est r ellement l espace public d expression et d engagement laiss aux jeunes dans le syst me d enseignement fran ais Comment est il utilis dans un enrichissement r ciproque La p dagogie pratiqu e favorise t elle et valorise t elle l envie et les capacit s des jeunes s engager dans l espace collectif Jusqu quel point l instruction civique peut elle se passer de travaux pratiques favorisant effectivement la citoyennet active des enfants et des jeunes La question se pose aussi dans la vie familiale comment l engagement est il valoris ou d valoris au sein de la famille Ouvrir l espace public aux engagements des jeunes est donc un enjeu multifactoriel qui engage l ensemble des acteurs en lien avec les jeunes cole institutions entreprises partenaires sociaux autres acteurs de la soci t civile Ce qu il faut c est avant tout cr er un environnement coh rent favorisant et valorisant l engagement pluriel des jeunes et de la soci t civile dans l espace public En d autres termes un contexte soci tal engageant devrait reposer sur une p dagogie de l engagement int gr e une approche globale et syst mique de l engagement incluant non seulement le comportement d engagement et les capacit s aff rentes mais tout son environnement soci tal Cette approche multifactori
81. de c est dire pour le Conseil r gional s affirmer en gouvernance de la Strat gie r gionale emploi formation ensemblier des politiques publiques avec les jeunes en SREF du Conseil r gional en l largissant la nouvelle Bretagne dans le cadre de ses comp tences de ses politique r gionale mettre en uvre avec les jeunes moyens et du principe de subsidiarit 20 Agir pour viter le repli des g n rations sur elles m mes en Pour r duire le foss entre les institutions adultes et les Bretagne Pour ce faire inscrire la fonction d ensemblier du Conseil r gional dans une politique des cours de vie jeunes prendre en compte la diversit des formes de langages des jeunes et leur volutivit sans faire de jeunisme ni de d magogie dans un esprit d interconnaissance et de dialogue interg n rationnels Favoriser la connaissance dynamique et participative par les jeunes de l histoire de l organisation du r le du langage des institutions des valeurs de la R publique et des droits fondamentaux de la personne ainsi que des dispositifs publiques et sociaux qui s adressent eux Valoriser la politique de formation tout au long de la vie du Conseil r gional comme vecteur d un nouveau regard plus fluide sur les ges de la vie CESR de Bretagne Juin 2011 137 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes N Pr conisations g
82. de l engagement Pour la majorit des jeunes dont l engagement est devenu plus distanci et horizontal il faut donc passer a un accompagnement distanci et plus individualis de la part des adultes qui laisse davantage de place l exp rimentation directe par les jeunes eux m mes Pour les jeunes loign s de l engagement et de l espace public qui connaissent des situations personnelles sociales et culturelles difficiles un accompagnement plus attentif et un soutien plus actif sont n cessaires Ceux ci doivent les aider non seulement a se r v ler et s engager dans leur territoire mais encore travers leurs engagements s ouvrir au monde et aux questionnements de la soci t franchir et s affranchir des fronti res culturelles sociales symboliques ou physiques Pour cela ils ont surtout et d abord besoin d tre regard s comme une chance IL s agit d enjeux de l ducation populaire et permanente ainsi que de l galit des chances dans une soci t d mocratique sortir de quartiers urbains sensibles ou d espaces ruraux isol s CESER de Bretagne Juin 2011 XXI Synth se phase 2 5 L engagement dans l espace public un atout pour les jeunes une intelligence et une ressource pour la Bretagne L engagement dans l espace public est tout d abord un atout pour les jeunes Il leur permet de s panouir et de se construire Il constitue et nourrit leur identit person
83. des technologies num riques sur l intelligence certains allant m me jusqu avancer l id e d un cerveau hypertexte rebondissant d une id e a l autre ayant l aptitude au fonctionnement multit che ainsi que l approche intuitive et interactive de certains probl mes 2 3 3 Institutions de transmission et jeunes vers un choc de cultures 45 e Une mutation de la transmission culturelle qui appelle une r flexion de fond sur les nouveaux modes d apprentissage des jeunes La mutation de la transmission culturelle peut s analyser partir de trois ph nom nes la d sinstitutionalisation des loisirs des jeunes le d sencadrement de leur temps libre et individualisation de leurs choix et expressions culturels Cette tendance se traduit aussi par une crise de l gitimit des quipements et institutions culturels souvent consid r s par les jeunes comme moins comp tents qu eux m mes en mati re technologique Cette absence de 39 Selon l expression du sociologue et philosophe Hartmut Rosa Voir son ouvrage Acc l ration Une critique sociale du temps 2005 Editions La D couverte Voir aussi l entretien paru dans Le Monde Magazine Au secours Tout va tr s vite 29 08 2010 40 Idem 41 Selon l expression et les travaux de Laurence Allard ma tre de conf rences en sciences de la communication colloque Les pratiques num riques des jeunes 2 3 juin 2009 Vid o consultable http www jeunesse
84. deux mod les d intervention Le premier port par la Pr fecture qui sous couvert de sant publique assoie son action sur la stigmatisation et la r pression des comportements des jeunes Il a donn lieu une campagne de presse officielle dont les c l bres articles de la pr f te de l poque intitul s La Bretagne face ses d mons application d un arr t anti alcool la pr sence massive de CRS en centre ville les jeudis soirs La Ville de Rennes proposait plut t un mod le consistant entrer en dialogue avec les jeunes et d velopper des actions de r duction des risques organisation de soir es sans alcool bus de pr vention Ces deux exemples montrent que les repr sentations construites par les adultes vis a vis des enfants et des jeunes quel que soit leur statut habitant riverain lu repr sentant de l Etat d terminent en partie les r ponses apport es ainsi que les modes d appr hension de la place des jeunes dans l espace public Pour ouvrir notre r flexion je souhaite d abord revenir sur la notion d espace public et ensuite m int resser davantage aux mani res de voir et de penser la jeunesse dans nos soci t s 412 Galland O 2009 Les jeunes fran ais ont ils raison d avoir peur Armand Colin 160 p 413 Idem p 148 aM Appel galement NIMBY 204 CESER de Bretagne Juin 2011 Annexe 1 La place des jeunes dans l espace public gt O DAVID
85. du contexte conomique et social depuis la crise financi re de l t 2007 Ils en ont t les premi res victimes au vu de la progression de leur taux de ch mage On peut donc faire l hypoth se que pendant cette p riode ils se sont davantage mobilis s pour l obtention de leurs dipl mes et leur insertion professionnelle que pour des engagements dans l espace public l exception toutefois d actions collectives contestataires ponctuelles mais massives Loi de r forme des Universit s en 2007 r forme des retraites en 2010 Le contexte soci tal r gional est donc devenu probablement moins incitatif pour l engagement dans la vie collective refl tant l environnement national europ en et international et assez paradoxal Ensuite il faut rappeler que pr s de la moiti des adultes a une vision n gative des comportements et actions des jeunes dans la soci t De leur c t les deux tiers des jeunes estiment que la soci t ne leur accorde pas une place assez importante ils ont aussi un rapport distanci aux institutions publiques Dans ce contexte interg n rationnel contrari et parfois tendu les jeunes h sitent s engager dans l espace public 322 A ce sujet voir les enqu tes de l AFEV www afev fr 323 Voir les deux premiers chapitres du rapport 150 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes En outre la norme individualiste
86. enfants de cadres ils en 247 Op cit p 4 CESER de Bretagne Juin 2011 101 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes font un usage moins fr quent et surtout moins vari faute de trouver a leur domicile les interlocuteurs comp tents aptes a une transmission des savoirs et savoir faire 748 Cette distinction entre quipement et usage est fondamentale nous y reviendrons dans le point suivant Toutefois d une mani re g n rale les pratiques culturelles des enfants ayant des parents ouvriers ou cadres tendent a se rejoindre dans les pratiques quotidiennes sauf pour la lecture de livres Enfin comme le fait Dominique Pasquier au sujet des cultures lyc ennes Sylvie Octobre observe qu a ces clivages sociaux classiques s ajoute un clivage nouveau ou en renouveau celui li au genre Elle confirme par exemple que les jeux vid o sont plus pr sents dans la culture num rique des gar ons que dans celle des filles e tandis que d autres se d placent Alors que certaines fractures se r duisent ex quipement des jeunes et que d autres demeurent ouvertement il en est aussi moins visibles qui se d placent dans l ombre des usages au sens d fini par Pascal Plantard lors de son audition Pour ce dernier lutter contre la fracture num rique ou agir pour I e inclusion des publics ou individus loign s c est d abord identifier les in galit s d usag
87. est anthropologiquement une enfance de culture Selon la th orie de la m diation l mergence la personne est le principe m me du social C est la capacit a entrer dans une soci t quelle qu elle soit Il s agit donc d une rupture par rapport l enfance Cette rupture est relier l existence d un conflit interne toujours et externe pas toujours Ce conflit psychique interne est celui entre l enfant qu on tait qu on est toujours et l adulte advenu dans le principe Et ce conflit ressurgit tout au long de la vie Cette mergence la personne est pour chacune et chacun une prise de distance fondamentale par rapport a ceux qui l ont duqu e et par rapport la soci t dans laquelle elle ou il vit L adolescent se pose en s opposant il affirme sa singularit et n gocie avec le r el Il s agit d une mort symbolique l enfance Par la singularisation l adolescent retraite le v cu de son enfance il se l approprie en le reconstruisant l entr e dans l adolescence c est quand la porte de la chambre se ferme Il affirme son identit en m me temps qu il s inscrit dans la capacit de responsabilit et s investit avec ses pairs Cette capacit sociale merge aussi dans l volution du langage nous y reviendrons plus loin Une dynamique de la personne en cours d installation Christophe Moreau lors de son audition a pr cis ce que signifiait cette mergence
88. est aujourd hui dominante L espace public tend se d sinstitutionnaliser et se d collectiviser La r ussite scolaire est principalement fond e sur l valuation des capacit s individuelles et non sur celle de lt l intelligence collective Quant aux influences de l individualisme dans les modes de consommation et les m dias juv niles il est majeur L engagement dans la vie collective n est plus une valeur sociale dominante l individualisme ambiant d sagr ge atomise et parfois neutralise l engagement dans l espace public Par ailleurs les adultes ont souvent un regard ambivalent et un discours paradoxal sur les jeunes D un c t on se lamente sur l abstentionnisme et la passivit des jeunes dans la vie de la Cit de l autre lorsque les jeunes investissent massivement et nergiquement l espace public par exemple lors d actions collectives contestataires ou de rassemblements festifs ils sont souvent per us comme un probl me une menace pour eux m mes et pour la soci t f D une mani re g n rale nous l avons vu les adultes tendent restreindre l espace public l gitime accessible aux jeunes Le contr le social les normes et les interdits r duisent leurs espaces d initiatives de cr ativit de risque et de libert Cette mise sous tutelle gt de la jeunesse ne favorise pas son engagement bien au contraire A l extr me elle peut aller jusqu son d gagement c est
89. et les politiques publiques Les voyageurs en souffrance exc s de singularit Loin d acc der cette politisation certains jeunes tr s critiques sur la r alit deviennent comme trangers la cit par exc s de singularit les voyageurs en souffrance Selon Christophe Moreau ils repr sentent environ dix quinze pourcent des jeunes avec une proportion plus importante dans certains territoires ou quartiers Ils sont en d calage par rapport au r el et sont pour cela beaucoup plus difficilement saisissables que les villageois Mobiles ils sont en d placement pr sents et absents la fois La singularisation s op re par la construction de fronti res entre soi et les autres ils ferment leur corps En recherche identitaire ils ne parviennent pas s dimenter les exp riences et n arrivent donc pas se situer dans un continuum biographique Non politis s ils sont souvent dans le d ni de responsabilit Ils ont un go t pour les transgressions absurdes tant pour se distinguer que par d ni de soi attrait pour le risque et l ivresse la blancheur Ils s installent dans cette qu te identitaire comme dans une spirale qui peut conduire a des passages l acte dommageables Les occupants berniques adh rence a la situation A l oppos des voyageurs en souffrance les occupants berniques qui repr sentent 10 15 des jeunes colle
90. exemple sont appr ci es de leurs participantes et participants condition d tre reconnus comme acteurs part enti re par les adultes L enjeu pour les politiques publiques est de participer au changement de regard sur les jeunes et d encourager leur engagement pluriel de s adresser a tous les jeunes filles et gar ons en tenant compte de leur diversit de la question de l galit entre les genres et de cr er un contexte engageant en particulier pour le tiers des jeunes les plus en difficult Il s agit aussi de soutenir les quipes b n voles et professionnelles qui au quotidien dans les territoires interviennent aupr s des jeunes et avec eux ex r seaux de l information et de l accompagnement des jeunes Education populaire car une fois engag s il faut veiller les accompagner et les encourager dans leurs choix d une mani re distanci e et adapt e L enjeu est galement d viter la stigmatisation par les cat gories d ges et d opposer les jeunes et les anciens Les politiques publiques doivent jouer avant tout l interg n rationnalit condition de r ussite au changement de regard r ciproque et de reconnaissance de l engagement des jeunes Notre souhait est maintenant que la lectrice ou le lecteur de ce document en r sonance avec son propre parcours d engagement porte vers d autres les messages contenus dans cette tude qui lui paraissent essentiels au b n fice des jeunes fi
91. exp rience sensorielle du num rique les am ne privil gier les supports de connaissance les plus pratiques et concrets Pour le sociologue St phane Hugon r agissant aux r sultats de cette enqu te c est principalement le rapport au temps qui les diff rencie de leurs a n s Les quinquas ont t lev s avec la culture du projet La vie tait une s rie d tapes d efforts et de sacrifices vers un but Ce mod le est en voie d extinction Les jeunes ne croient plus au futur et surinvestissent le pr sent Les d veloppements qui suivent s appuient sur le communiqu de presse BVA de juin 2010 rendant compte des principaux r sultats de l enqu te GENE TIC elle m me r alis e entre novembre 2009 et f vrier 2010 aupr s d une centaine de jeunes moiti actifs moiti tudiants T l chargeable sur http www bva fr gene expe download php sequence actualite fiche 8b5c9e1278b1740c5adefe7ff54bb53e 232 Multitasking en anglais 233 Cit par C cilia Gabizon dans l article Les enfants d Internet arrivent l ge adulte Le Figaro 19 07 2010 122 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes e L immersion dans le monde de l entreprise un choc pour la g n ration num rique Selon BVA face la libert l efficacit apparente et l extr me r activit du monde num rique l immersion dans le monde de l entreprise es
92. expression pourquoi les jeunes seraient ils en fin de compte si diff rents des adultes dans l exercice de leur participation ou de leur non participation d mocratique 53 La deuxi me phase de l tude a permis d approfondir le sujet en lien avec l analyse des modes d engagement des jeunes voir ci apr s 54 Audition CESER de Patricia Loncle 12 octobre 2010 XIV CESER de Bretagne Juin 2011 Synth se phase 1 En conclusion il n y a donc pas a priori de m thode de recueil des expressions des jeunes plus pertinente qu une autre Le recueil des expressions des jeunes est une exp rimentation permanente c est un chemin qui se construit en marchant avec eux Premieres s rie de pr conisations au Conseil r gional connaitre reconna tre les jeunes faire ensemblier avec les partenaires et re connecter les ages de la vie Les pr conisations du CESER de Bretagne en direction du Conseil r gional sont pr sent es dans le tableau de synth se suivant Pour certaines elles concernent les repr sentations culturelles des adultes et des institutions sur les jeunes pour d autres des actions plus concr tes engager avec les jeunes par le Conseil r gional seul ou en partenariat Le CESER propose au Conseil r gional d agir dans trois directions principales I Mieux conna tre les univers sociaux et culturels des jeunes et agir sur les repr sentations culturelles II Reconna tre les jeu
93. f te permet souvent d assumer des responsabilit s sociales le potlach le mariage l enterrement Les passages la reconnaissance la responsabilit sont des ph nom nes humains qui n cessitent le regard de l autre l effet miroir la r gulation sociale L histoire des raves et des free n a pourtant g n r qu ignorance politique de l autruche ou d ni interdiction 201 idem p 14 Voir aussi sa th se de Doctorat La jeunesse travers ses raves L mergence la personne et sa r gulation par le monde adulte le cas des f tes techno sous la direction d A Huet Universit de Rennes 2 2002 CESER de Bretagne Juin 2011 85 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 2 4 5 202 Il existe une autre dimension fondamentale la f te elle peut tre une cole d exercice au contr le de soi de ses pulsions de ses motions Elle permet g n ralement de socialiser de codifier des pratiques et de canaliser la violence de l homme gr ce a des codes sociaux des habitudes sociales c est le r le du carnaval par exemple Or aujourd hui o divers indicateurs nous montrent que cette r gulation motionnelle pose probl me consommation de psychotropes surendettement souffrances psychiques suicide j observe que le monde adulte n est plus pr sent ni bienveillant pendant les f tes techno qu il n offre ni pr sence ni regard r gulateur
94. font confiance pour changer la soci t et les consid rent comme des concr tiseurs d action comme l expression d une citoyennet en acte et l incarnation des valeurs d mocratiques d galit de respect et de solidarit auxquelles ils sont attach s L engagement associatif des jeunes volue en fonction de leur h ritage familial du groupe social qu ils fr quentent et de leurs parcours d tude Un clivage entre deux jeunesses appara t nouveau plus le dipl me et le niveau de vie sont lev s plus le taux d adh sion associative et de mani re concomitante le taux de b n volat tendent augmenter Les moins de 18 ans sont davantage tourn s vers les associations de loisirs sport culture A noter que es mineurs ont la possibilit d avoir de r elles responsabilit s associatives dans le cadre du r seau des Juniors associations Cf encadr ci apr s la Bretagne est d ailleurs la premi re r gion fran aise en ce domaine Chez les jeunes majeurs partir de 18 20 ans un glissement d int r t s op re vers les associations de type altruiste solidarit humanitaire environnement Pourquoi les jeunes s engagent ils La premi re motivation avanc e par les jeunes qui s engagent dans les associations est de type personne ou utilitariste se distraire se former acqu rir des comp tences sociales ou techniques Vient ensuite la dimension relationnelle tre bien ensem
95. injustice critique de l organisation Refus des mod les pas d identification R Vie centr e sur le travail B Remise en cause des valeurs Au centre de leur vie des h ros qui se racontent gt Valorisation sociale de la c rri re Recherche de d fis pour trouver sa place Participer des r seaux choisis en fonction de ses besoins Respect de l autorit et de la structure hi rarchique Recherche d un quilibre travail famille Sentiment d appartenance l entreprise OhRON NOR NN HR Pas d ambition r volutionnaire vis vis de la soci t M fiance et ind pendance vis vis de l employeur Refus de l autoritarisme Int r t pour la comp tence du manager qui doit permettre de s exprimer de r aliser ses potentialit s C est le manager impresario Recherche d un management personnalis qu est ce que vous m apportez L entreprise n est pas une finalit mais un moyen Forte exigence relationnelle envers son manager Source Daniel Ollivier Audition CESER Bretagne du 12 10 2010 Tableau r alis par le CESER Bretagne sur la base de cette audition on trouvera dans l ouvrage de Daniel Ollivier et de Catherine Tanguy des l ments plus d taill s 118 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes e Cohabitation des g n rations au travail un foss
96. je suis habill e maintenant je suis plut t style rock elle elle suit vachement la mode moi je suis pas trop mode elle ce serait plus des lascars moi ce serait plus des skateurs disons qu elle elle est pas mal aspect physique ses copains ce sera plus des gar ons habill s en jogging baskets plut t des gens de banlieue Pour moi c est pas le gars qui fait du mal ou quoi que ce soit ouais c est pas quelqu un qui fait le bordel c est pas a mais quelqu un qui s habille comme a tr s la mode les baskets la mode les fringues la mode chez les gar ons ils aiment bien tre habill s quoi c est des gens qui font plus du foot Alors que moi c est skateurs et on voit bien la diff rence parce que moi j ai connu ceux de mon quartier qui passent leur temps faire du skate et c est diff rent Question c est quoi les diff rences Ca d pend des gens parce que c est pas g n ralis en g n ral les lascars c est des personnes qui pensent un peu trop aux filles qu en font un peu trop pour se montrer alors que les skateurs ils sont beaucoup plus cools beaucoup plus pos s ils se prennent moins la t te Et puis les habits tr s larges des chaussures de skate cela se reconnait au style c est comme C est bizarre parce que genre les lascars ils coutent plus de rap alors que les skateurs c est du rock moi je connais les deux j ai des copains qui sont les deux et je trouve qu il y a pas mal d cart entre l
97. jeunes citoyens du Monde Projet En r sonance Nous exigeons l annulation de la dette internationale et demandons aux Etats une solidarit r elle Nous exigeons d eux qu ils prennent conscience que le pr t n est pas suffisant mais que le don pur et simple est la base d une entraide efficace et cons quente Nous exigeons des tats que cette solidarit ne se mesure pas seulement en termes financiers mais aussi une entraide dans le domaine de la sant de l ducation de la construction d infrastructures l aide de formations d changes internationaux d tudiants et de jeunes de dons ou de pr t de mat riel de bourses aux tudiants Nous jeunes nous exigeons que les Etats et gouvernements s engagent a g rer l environnement et appliquer des lois fortes pour la protection des droits humains de tous Nous attendons d eux des campagnes de sensibilisation en faveur du d veloppement durable pour initier des comportements cologiques et durables tels que les cogestes ou la consommation responsable Nous voulons aussi tre inform s de tous les probl mes et risques cologiques existants dans le monde entier pour participer a la prise de conscience de la soci t Nous exigeons des Etats et des gouvernements qu ils valorisent un commerce plus juste et qu ils p nalisent les entreprises qui ne le pratiquent pas Nous exigeons le respect des ressources naturelles de m me qu une consommatio
98. jeunesse est clat e entre une multiplicit d acteurs 18 2 3 Jeunes et adultes en France de la perplexit la d fiance r ciproques en passant par l ambivalence 21 2 4 Une approche par le genre filles gar ons lacunaire et souvent n glig e l ments de contexte de m thode et enjeux 23 2 4 1 Les jeunes sont des tres sexu s 23 2 4 2 et pourtant l approche par le genre est lacunaire 23 2 4 3 Identit normalit et sociabilit de genre un souci majeur l adolescence 23 2 4 4 Des st r otypes sexu s int rioris s tr s t t chez les filles comme chez les gar ons 23 2 4 5 Il faut syst matiser l approche par le genre dans les politiques publiques en faveur des jeunes 24 3 Les jeunes de 15 29 ans en Bretagne une minorit d mographique dans une soci t rapidement vieillissante 25 3 1 El ments sur la d mographie les territoires et l activit des jeunes de 15 29 ans en Bretagne 26 3 2 De l adolescence la vie adulte le cheminement des jeunes bretons de 15 29 ans 33 CESER de Bretagne Juin 2011 235 Table des mati res Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 1 Une pluralit d univers sociaux et culturels avec pour toile de fond le d veloppement personnel entre l enfance et l ge adulte Univers sociaux et culturels des jeunes de quoi parle t on Essai de d finition Des univers sociaux et culturels aussi divers et vol
99. la compr hension de leurs actions de leurs pratiques des id es et des valeurs qui les sous tendent ce que l on d nomme galement la praxis est incontournable pour d crypter comment se fabriquent les politiques locales en direction de la jeunesse ainsi que les logiques de l action territorialis e qui en d coulent Conclusion Cette r flexion autour de la place des jeunes dans l espace public r v le plusieurs enjeux concomitants e Des enjeux ducatifs les espaces publics constituent de r els espaces d ducation o s exercent diverses influences aupr s des jeunes Les ressources mobilisables qui leur sont offertes participent en partie la construction de leur parcours ducatif favorisant l apprentissage de l autonomie l exercice de leur libert et de leurs responsabilit s offrant des possibilit s d exp rimentation Les lieux de rencontres et d changes y contribuent logiquement avec leurs pairs comme avec le reste du corps social Les usages sp cifiques de l espace public par les jeunes voire les marquages sont a prendre en compte dans la d finition des politiques publiques de la jeunesse e Des enjeux sociaux les segmentations intra urbaines sont de plus en plus nombreuses et participent au r tr cissement de l espace public pour certaines cat gories dont les jeunes Pour tre le plus englobant possible l accessibilit l espace public est une condition incontournable que seul le d
100. la mati re il y a bien l encore deux jeunesses d un c t une jeunesse scolaris e et dipl m e qui montre une plus grande confiance envers la vie politique qui participe et se positionne de l autre une jeunesse pr caris e et peu dipl m e qui exprime une grande distance voire une d fiance envers le champ politique qui s abstient massivement et est de plus en plus attir e par les extr mes La mont e des formes de participation protestataires refl te un nouveau rapport l agir politique Aux modes conventionnels et institutionnels de participation politique les jeunes pr f rent l action plus directe de type protestataire D ailleurs leur premi re exp rience politique n est plus le vote mais le plus souvent une manifestation En 2008 pr s d un jeune sur deux a d j particip une manifestation et pr s de deux sur trois ont d j sign une p tition La protestation pr c de la repr sentation La mont e des pratiques protestataires chez les jeunes de type manifestation lyc enne ou tudiante est non seulement le reflet d un nouveau rapport l agir politique des jeunes elle est devenue une tape majeure de leur socialisation politique et m me sp cialit fran aise un rite de passage l ge adulte Il faut nouveau souligner ici le clivage entre deux jeunesses Les actions protestataires sauf cas d meutes urbaines ne sont en effet pas le fait des jeunes les plus
101. la relativit des seuils d ge le CESER a fait le choix d tudier a titre principal les jeunes de 15 a 30 ans Consid rant galement les comp tences d di es de la R gion l tude est plut t centr e sur la tranche d ge des lyc ens et apprentis avec pour toile de fond le d veloppement de la personne a l adolescence Par univers sociaux et culturels on entendra ici titre principal les fa ons d tre en soci t des jeunes r sultant du rapport soi aux autres et au monde qu elles soient communes tous les jeunes ou diversifi es selon certains crit res L tude du CESER ayant t r alis e en deux phases la synth se g n rale pr sent e ici r sulte de l adoption successive de deux textes de synth se l un en janvier 2011 sur le contexte des jeunes et le kal idoscope de leurs univers sociaux et culturels I premi re et deuxi me parties du rapport l autre en juin 2011 sur leur engagement dans l espace public II troisi me partie 1 L analyse approfondie des univers sociaux et culturels des tudiants et des jeunes actifs en difficult d insertion appellerait des travaux compl mentaires plus sp cifiques ce qui tait difficilement r alisable dans le d lai de saisine CESER de Bretagne Juin 2011 I Synth se phase 1 Le I Synth se de la premi re phase de l tude janvier 2011 Le contexte des jeunes dans la dynamique des ges de la vie en Breta
102. large tant en termes de choix de contenus que de moments en propre qui viennent renforcer la culture de la chambre Sous forme de clin d il la notion d adolescent valise gt imagin e par Bernard Gaillard force est de constater que cette culture de la chambre la fois soi et chez soi se transporte de plus en dehors du domicile du fait 222 Audition CESER de Bernard Gaillard 30 08 2010 223 Olivier Mauco et Delphine Grellier Intervention cit e 224 Voir ci apr s la typologie des identit s num riques propos e par Dominique Cardon 225 Dominique Pasquier Op cit p 119 226 Sylvie Octobre Op cit p2 227 Audition du 30 08 2010 96 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes des mobilit s tant r elles que virtuelles des jeunes et surtout du d veloppement des technologies num riques nomades ex ordinateurs portables smartphones multim dias connect s au Web cl s 3 G WIFI etc e Communication et sociabilit juv niles une gestion de la distance relationnelle qui varie selon le genre filles gar ons Dominique Pasquier dans son tude sur les cultures lyc ennes s int resse de pr s aux liens entre communication distance par ces nouveaux m dias et organisation de la sociabilit juv nile Les pratiques de communication distance constituent une sc ne sociale particuli re Celle ci poss de certai
103. latins d autre part en raison d un surinvestissement dans les tudes pour lesquelles il existe une norme d urgence une pression l avancement et une angoisse du retard l id e tant qu un jeune emprunte un couloir d tudes et un couloir professionnel pour la vie Les jeunes Fran ais se distinguent aussi par une 87 C cile Van de Velde Devenir adulte Sociologie compar e de la jeunesse en Europe PUF 2008 88 C cile Van de Velde Avoir 20 ans par temps de crise article paru dans le Hors s rie Alternatives conomiques n 85 3 trimestre 2010 G n rations pp 32 35 89 C cile Van de Velde Intervention au colloque Les jeunes dans une Europe vieillissante Conseil d analyse strat gique 5 03 2007 Les paragraphes suivants pr sentant les situations au Danemark au Royaume Uni en Espagne puis en France reprennent partiellement les analyses d velopp es dans cet article Voir aussi son intervention au S nat http videos senat fr video videos 2009 video1705 html 9 Environ 1000 mois pour un tudiant ne vivant plus chez ses parents avec un syst me de bons mensuels pouvant tre interrompus et repris sa guise sans limite d ge CESER de Bretagne Juin 2011 17 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes perception tr s aigu de l adversit sociale C cile Van de Velde en conclut que cette rigidit r elle ou per ue entre le dipl me et le stat
104. li l individualisme contemporain la f te peut repr senter un ancrage l espace collectif et au temps social Alors que les formes urbaines actuelles n gligent souvent les espaces favorisant la sociabilit juv nile elle est aussi un lieu d apprentissage de la libert du rapport aux d sirs aux motions au contr le de soi et aux normes des relations amicales et amoureuses 23 D apr s les travaux de la sociologue Dominique Pasquier Cultures lyc ennes La tyrannie de la majorit 2005 Editions Autrement 26 Ibid 27 Selon la formule du sociologue Fran ois Dubet 28 D apr s les travaux du sociologue Christophe Moreau de l anthropologue V ronique Nahoum Grappe et de l association Adr naline Rennes Voir http www adrenaline asso fr VIII CESER de Bretagne Juin 2011 Synth se phase 1 Les espaces de f te se sont multipli s avec moins de codification sociale interg n rationnelle pour r guler les comportements ex free parties ap ros g ants Facebook D o l int r t de promouvoir en Bretagne les f tes o se m lent les g n rations comme on peut le voir par exemple dans certaines f tes li es la dynamique culturelle bretonne tels que le fest noz ou fest deiz et dans d autres rassemblements festifs en Bretagne ex festivals Le mouvement culturel des free parties repr sente un autre exemple de cette n cessit de renforcer l interconnaissance et le dialo
105. m diation avec son approche anthropologique de l mergence la personne resitue ces diff rentes fa ons d tre au monde dans une dynamique multifactorielle la jeunesse est la fois diversit et processus CESER de Bretagne Juin 2011 63 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes Pour passer a l ge adulte et devenir politis l adolescent doit tre capable de se singulariser tout en affirmant sa capacit sociale Il devient alors capable de s extraire du r el tout en y gardant un pied il n gocie avec la r alit et autrui Ni tranger au r el comme les voyageurs en souffrance ni coll au r el comme les occupants berniques il se politise c est dire qu il trouve sa place dans la cit se sentant a la fois singulier et reli il est villageois cr atif Toute politique publique qui ferait des jeunes une cat gorie homog ne se fourvoierait donc En tant qu adulte on ne doit pas agir de la m me mani re envers les villageois gt qu avec les voyageurs ou les berniques En paraphrasant le sociologue Pierre Bourdieu on pourrait dire que la politique jeunesse n est qu un mot il faut des politiques jeunesses parce qu il y a des jeunesses et non pas une jeunesse Les politiques publiques doivent donc tre adapt es au kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes tout en s inscrivant dans la dynamique d mer
106. m me que le psychologue Bernard Gaillard Il convient ainsi de se pr munir de l inversion des ges et de l hyper responsabilisation des enfants et des jeunes il faut que les adultes assument leur r le dans l accompagnement C est aussi cette id e classique d une responsabilit des adultes envers les jeunes que soutenait la philosophe Hannah Arendt dans son ouvrage La crise de la culture dont nous reproduisons un extrait dans l encadr ci apr s Celui ci permet galement d illustrer le fait que l apparition de certains enjeux ducatifs sont bien ant rieurs l re num rique Hannah Arendt La crise de la culture 1961 Extraits L ducation est le point o se d cide si nous aimons assez le monde pour en assumer la responsabilit et de plus le sauver de cette ruine qui serait in vitable sans ce renouvellement et sans cette arriv e de jeunes et de nouveaux venus C est galement avec l ducation que nous d cidons si nous aimons assez nos enfants pour ne pas les rejeter de notre monde ni les abandonner eux m mes ni leur enlever leur chance d entreprendre quelque chose de neuf quelque chose que nous n avions pas pr vu mais les pr parer d avance la t che de renouveler un monde commun Jeunes et r seaux sociaux une palette d identit s num riques Nous l avons vu en pr sentant le processus d mergence la personne qui se joue l adolescence la question d
107. mes d intervention publique Lors de son audition Patricia Loncle enseignante chercheure en sciences politiques a montr que l tude compar e des politiques de jeunesse en Europe fait appara tre des diff rences selon les syst mes d intervention publique Les cons quences sont tr s importantes sur la conception m me de la jeunesse et entre autres sur les politiques de lutte contre le ch mage des jeunes Patricia Loncle distingue ainsi quatre syst mes d Etat providence ou d intervention publique Le syst me sous protecteur Espagne Italie la d finition de la jeunesse n est pas claire le ch mage des jeunes est trait comme un probl me structurel le march du travail tant segment et les trajectoires non formelles les politiques de l emploi sont tourn es vers des r formes larges et la reconnaissance d un statut de la jeunesse le syst me lib ral minimal Royaume Uni la d finition de la jeunesse repose sur la notion d ind pendance conomique le ch mage des jeunes est per u comme un probl me individuel sous l angle d pendance exclusion la politique d emploi des jeunes est ax e sur l employabilit le syst me centr sur l emploi France Allemagne Pays Bas la jeunesse est plut t vue sous l angle de la conformation au normes sociales dominantes le ch mage est consid r comme un probl me individuel li aux qualifications ou la situation personnelle la
108. mes de valeurs 118 Tableau 3 Les 4 I des la G n ration Y selon Benjamin Chaminade 120 Tableau 4 La g n ration num rique en quelques formules selon BVA 125 Tableau 5 Les r f rentiels d analyse des politiques de jeunesse 146 Carte 1 Part des jeunes de 15 29 ans dans la population des communes en Bretagne au 1er janvier 2007 RP 28 Carte 2 Evolution annuelle moyenne en de la population des 15 29 ans en Bretagne entre 1999 et 2007 28 Carte 3 Effectifs des jeunes de 15 a 29 ans en Bretagne par Pays et leurs poids respectifs en dans la population r gionale totale des 15 29 ans au 1er janvier 2007 29 Carte 4 Part en des jeunes de 15 29 ans dans la population totale par pays en Bretagne au 1er janvier 2007 29 Carte 5 Ratio compar des moins de 20 ans sur les 60 ans et plus par canton en Bretagne en 1968 premi re carte et en 2007 deuxi me carte 33 CESER de Bretagne Juin 2011 231 Liste des figures Figure 1 Les trajectoires yoyo des jeunes 14 Figure 2 _ Votre avenir personnel est il prometteur 2009 20 Figure 3 Pyramide des ages de la population de la Bretagne au 1er janvier 2008 27 Figure 4 Part en de la population des 15 29 ans dans la population totale par pays en Bretagne au 1 01 2007 30 Figure 5 Part des l ves stagiaires et tudiants dans la population totale des 15 29 ans en Bretagne par sexe au 1er janvier 2007 RP 31 Figure 6 Part des actifs en situation ou en recher
109. monde ayant particip a la rencontre internationale dans le cadre du projet En R sonance r unis St Malo du 1er au 7 mai 2011 avons partag des inqui tudes et des questionnements et construit des propositions pour un monde durable et solidaire pour lequel nous avons pris un engagement Nous d noncons toutes pratiques polluantes qui existent lorsque l conomie ou la n gligence priment sur l environnement et l avenir des g n rations futures Nous condamnons les immenses gaspillages d nergie et de ressources naturelles aggravant les probl mes d environnement Nous condamnons les attitudes des entreprises et des tats qui contribuent la pauvret et aux in galit s dans tous les pays du monde Nous avons conscience que les droits de tous ne sont pas respect s au Nord comme au Sud et en particulier les droits des jeunes tant ceux qui tudient que ceux qui travaillent Et en tant que jeunes du monde nous d non ons particuli rement le racisme Nous affirmons que tout ce que nous constatons est inacceptable et qu il est du devoir de tous de changer les choses Nous voulons le respect et l application des textes relatifs aux droits fondamentaux de tous partout o ils sont bafou s notamment les droits des jeunes travailleurs Nous incitons les entreprises de toutes sortes agir de mani re responsable et pratiquer un commerce quitable CESER de Bretagne Juin 2011 221 Annexe 4 D claration des
110. n coutent pas Enfin nous terminerons par quelques interrogations s il faut reconna tre la n cessit d tapes d apprentissage de la citoyennet y compris sous des formes exp rimentales dans les territoires faut il Vraiment sp cialiser et compartimenter les expressions des jeunes et leurs modes de recueil et si oui jusqu o Dans un contexte de libert d expression qui comprend celle de se taire pourquoi les jeunes seraient ils en fin de CESER de Bretagne Juin 2011 127 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 5 2 5 2 1 299 compte si diff rents des adultes dans l exercice de leur participation ou de leur non participation d mocratique Cet enjeu est transg n rationnel il concerne tous les citoyens et toutes les institutions publiques Quelques exemples de modes de recueil des expressions des jeunes De nombreux exemples et t moignages ont t recueillis par le CESER de Bretagne lors de son enqu te r gionale Les d lais impartis pour l tude n ont pas permis de tous les pr sent s ici malgr leur grand int r t On en retrouvera la liste dans les annexes du rapport A titre d illustration seuls trois exemples de mode de recueil des expressions des jeunes sont ici pr sent s l action T as la tchatche pilot e et anim e par le R seau information jeunesse Bretagne le t moignage de deux directeurs de Foyers de Jeunes travailleurs FJT a Br
111. ou encore de possibilit s de participation des instances de consultation comme par exemple le Conseil r gional des jeunes lyc ens et apprentis de Bretagne Ces instances qui peuvent contribuer leur apprentissage de la d mocratie participative et repr sentative semblent appr ci es par les jeunes participantes et participants condition toutefois d une r elle reconnaissance d une coute sinc re d un soutien adapt et d un retour effectif de la part des adultes Le respect mutuel la bienveillance r ciproque et le dialogue interg n rationnel sont galement n cessaires L engagement dans l espace public num rique ou cybergengagement est une mutation actuelle majeure L engagement num rique peut en effet contribuer acc l rer des processus collectifs participatifs contestataires voire r volutionnaires ex usages par les jeunes des r seaux Twitter et Facebook lors du Printemps Arabe ou plus r cemment dans le mouvement espagnol des Indign s La socialisation politique en ligne refl te et transforme la socialisation politique hors ligne Se dessine alors une nouvelle fronti re de l engagement dont les jeunes seraient les pionniers un engagement augment par des r seaux de sociabilit augment s dans une r alit augment e Enfin on peut faire l hypoth se de l existence d un espace public juv nile autonome g n r et l gitim par les jeunes eux m mes Peu p
112. permet des mineurs d exercer des responsabilit s associatives partir d une rencontre et d un projet Accompagn s localement par des adultes relais et juridiquement s curis s ils peuvent g rer un compte bancaire tre couverts par les assurances disposer d un local etc La JA permet aussi aux jeunes d tre mieux reconnus par les acteurs locaux Elle est un espace d apprentissage de la citoyennet active et associative La Bretagne est la premi re r gion fran aise pour le nombre de Juniors association il en existe une centaine rassemblant pr s d un millier de jeunes en 2011 3 2 2 Quelques exemples et t moignages de jeunes engag s dans l espace public travers les associations en Bretagne A titre d illustration nous pr sentons bri vement l action de trois associations de jeunes engag s dans l espace public local en Bretagne Boom c ur du quartier Balzac de Saint Brieuc Hip Hop New School de Quimper et 7 1 6 gt e Association Boom c ur du quartier Balzac de Saint Brieuc des jeunes qui se prennent en main et s engagent pour le bien tre et la fiert des habitants Voulant am liorer l image de leur quartier et le bien tre relationnel de ses habitants des jeunes du quartier Balzac de Saint Brieuc d cident de se prendre en main lt il faut que les gens soient acteurs de leur propre vie ou on s accapare le quartier ou c est lui qui s empare de vous force d abn g
113. personnes et organismes ayant apport leurs contributions et t moignages l enqu te r alis e sur les modes de recueil des expressions des jeunes Tous les jeunes rencontr s ayant t moign anonymement pour l enqu te du CESER en lien avec les organismes suivants Comit consultatif jeunes de la Mission Locale de Rennes Pr vention sp cialis Le Relais Rennes M Guillaume BRILLANT Mme Fran oise BUOT Mme Lydia BUSIGNIES M Cl ment CHAIGNAUD Mme La titia DESCHAMPS Mme Anne Claire DEVOGE M Patrice DUCLOS M Richard DE LOGU Mme Elise GOSSELIN Mme Val rie HAMDI M Sylv re LE BRETON M Emmanuel MORIO M Laurent PETIT Mme Maryline REGENT M Philippe SAGE Mme Virginie SALAUN Charg de mission Jeunesse au Conseil g n ral du Finist re Repr sentante du Comit r gional des associations de jeunesse et d ducation populaire CRAJEP Bretagne Animatrice au Point information jeunesse PIJ Bain de Bretagne Ancien membre du Conseil r gional des jeunes lyc ens et apprentis de Bretagne Stagiaire au Conseil consultatif des jeunes Mission locale Rennes Repr sentante du Comit r gional des associations de jeunesse et d ducation populaire CRAJEP et de la F d ration r gionale des Maisons des Jeunes et de la Culture de Bretagne FRMJC Chef de service Projets ducatifs citoyens et mobilit des jeunes au Conseil r gional de Bretagne Directeur de l Association
114. que l objectif de promouvoir l engagement pluriel des jeunes dans l espace public soit r affirm dans l Agenda 21 r gional et inscrit dans l ensemble des Agendas territoriaux de la Bretagne La R gion et les autres collectivit s impliqu es pourraient aussi conditionner l octroi de certaines aides publiques l implication active de jeunes dans les projets Dans les associations qui b n ficient d aides publiques il pourrait aussi tre demand par les collectivit s qu une page du rapport d activit soit r dig e en mobilisant directement l expertise d usage des jeunes Le CESER pr conise que le Conseil r gional et ses partenaires engagent rapidement une r flexion commune avec l Etat en r gion sur les moyens effectifs de promouvoir et d velopper ensemble le service civique dans les territoires ainsi que sur les autres formes d engagement d utilit sociale formation logement transports sant culture sport mise disposition de locaux et autres espaces publics de _ sociabilit De celle ci devrait d couler une coordination renforc e des actions publiques visant faciliter l acc s du service 408 Sur le SVE voir http www injep fr SERVICE VOLONTAIRE EUROPEEN 88 188 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes civique tous les jeunes volontaires Pour ce qui concerne sp cifiquement la R gion et l Etat en pratique il serait int ressant
115. qui ne sont pas des reflets gt mais des constructions pouvant tre retouch es ou truqu es l infini ce que les jeunes exp rimentent d ailleurs eux m mes en explorant de nouveaux modes de cr ation artistique tels que par exemple les machinimas gt ou les pocket films En ce sens il souligne l importance d une ducation l image veillant le discernement et l esprit critique des enfants et adolescents Celle ci est d autant plus n cessaire que ces derniers submerg s par le flot des images et de l information s en remettent a des r seaux de pairs autant qu des syst mes lectroniques affinitaires plus ou moins occultes qui peuvent favoriser le repli sur soi l autarcie culturelle la relation au monde se r tr cissant alors un dialogue exclusif entre soi et soi Typologie des identit s num riques ou le design de la visibilit sur le Web 2 0 A partir du sch ma pr c dent voir ci avant 3 3 2 Dominique Cardon propose une typologie de l identit num rique en 5 grands univers le phare le post it le paravent le clair obscur et la lanterna magica Le phare Dans l univers du phare les participants rendent visibles de nombreux traits de leur identit leurs go ts et leurs productions et sont facilement accessibles tous En partageant des contenus les personnes cr ent de grands r seaux relationnels qui favorisent les contacts beaucoup plus nombreux la renco
116. radio associative en langue bretonne Radio Kern en faisant se rencontrer les musiques bretonne et lectronique Elle s ouvre aussi sur le handicap la sauvegarde du patrimoine l artisanat local Lui et ses copains ne manquent pas d id es et le passage l action est rapide lorsque la motivation est l On marche du tac au tac d s qu on a l id e on y va fond et on avance Je suis plus dans le faire que dans le parler gt A un moment il faut entrer dans le vif du sujet aller jusqu au bout a tourne on est ensemble On sait faire des choses avec rien avec l envie Ca nous donne la flamme Face au d go t des infos on peut taper dans la fourmili re Le truc ce n est pas de r ussir c est d y croire Si on se plante on se plante Pour Vincent la free party est plus qu une f te elle fait partie de son identit des ses valeurs de sa philosophie c est une cole de la vie je me suis construit comme a 3 3 De fortes attentes de reconnaissance envers les autres espaces institutionnels d initiative et de participation 3 3 1 L offre institutionnelle d engagement et les instances de participation En compl ment de l engagement dans les espaces politiques et associatifs les jeunes ont aussi leur disposition une offre institutionnelle d engagement II peut s agir de dispositifs de soutien l initiative aux projets l engagement d utilit sociale ou civique ex Bourses
117. ration qu un engagement institu de type associatif politique ou syndical L engagement juv nile est donc riche d une multitude de vari t s L engagement n est pas d abord un r sultat c est un processus d ouverture la responsabilit du monde un passage de l individualisme solitaire l individualisme solidaire Les jeunes partent souvent d une passion particuli re d un entre soi singulier et s ouvrent progressivement la dimension collective de l espace public territorial un pas apr s l autre chemin faisant L engagement des jeunes dans l espace public est n cessaire au renouvellement d mocratique la continuit de la prise de responsabilit collective dans la soci t Il est essentiel l avenir de la Bretagne et de ses territoires Que deviendrait la Bretagne sans la r g n ration d une soci t civile dynamique et sans citoyens actifs et engag s 6 Pr conisations au Conseil r gional et ses partenaires ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes Ils ne savaient pas que c tait impossible alors ils l ont fait Marc Twain 6 1 S adresser tous les jeunes c est d abord faire preuve de volontarisme politique pour accompagner ceux qui connaissent des difficult s particuli res tout en favorisant le brassage social et g n rationnel Le Conseil r gional et ses partenaires doivent continuer veiller ne pas s adresser seulement aux jeunes les plus socialis s e
118. responsable de la Mission Egalit au Rectorat d Acad mie de Rennes le 02 11 2010 Exemple de l int r t d une analyse par le genre sur 150 000 jeunes sortant du syst me scolaire sans dipl me chaque ann e pr s de 100 000 sont des gar ons 10 Audition par le CESER de Bretagne de Mme Catherine Renne Chef du service Etude et Diffusion la Direction r gionale de l INSEE Bretagne le 30 08 2010 11 Et non 16 25 ans comme c tait le cas dans l tude du CESER de 2003 te Compte tenu du dynamisme des naissances en valeur absolue le nombre des enfants et jeunes pourrait augmenter dans l avenir en Bretagne ce que les politiques publiques devront aussi prendre en compte IV CESER de Bretagne Juin 2011 Synth se phase 1 Si l on s int resse l activit des jeunes de 15 a 29 ans en Bretagne on observe que 39 d entre eux sont l ves tudiants ou stagiaires les filles davantage que les gar ons 41 contre 36 57 des jeunes sont actifs c est dire en situation d emploi ou de ch mage 61 des gar ons contre 54 des filles 1 3 2 De l adolescence la vie adulte les trajectoires sont souvent discontinues Les parcours de vie des jeunes sont souvent discontinus entre 15 et 29 ans Le d part du domicile parental s acc l re a partir de 18 ans notamment chez les filles 25 ans elles ne sont plus qu une sur huit r sider au domicile parental contre un garcon sur quatre Le
119. se traduit graphiquement par un profil alliant le CV et les comp tences diverses de la personne voyages talents CESER de Bretagne Juin 2011 219 Annexe 3 Enqu te expression Enqu te r alis e par le CESE R420 sur les modes de recueil des expressions des jeunes Exemples d action en Bretagne Organisme porteur de l action de recueil des expressions des jeunes Intitul de l action Objet de l action et modes de recueil Association BUG de Rennes La Ruche R seau social num rique public local et citoyen rennais vient d tre lanc Brest projet Marseille accessible par ordinateur et t l phone portable Il permet des changes la diffusion des informations la visibilit des associations et la communication sur des micro v nements peu ou non visibles par le biais des autres m dias Organisation d Ap ruches des rencontres citoyennes dans des endroits conviviaux ex rencontre dans un bar avec des magistrats pour d battre de questions de justice Trafik d infos Journal participatif avec des jeunes de la Protection Judiciaire de la Jeunesse R gion Bretagne avec le concours de la Ligue de l enseignement 56 2008 2010 Conseil R gional des Jeunes lyc ens et apprentis de Bretagne Conseil de jeunes r alisation de courts m trages recueil des attentes des jeunes sur des fiches et comparaison deux ans plus tard en fin de mandat cr a
120. sengag s la passion et l action priment Individualiste j Qu est ce que l entreprise va m apporter Je suis moi R seaux sociaux bien s r mais aussi dans le monde r el La notion Interconnect e un me de relation volue et le lieu de travail s ouvre aux motions Avoir un travail ayant du sens une r mun ration quitable et un Impatiente ipi A P manager l coute est un d Tout tout de suite et gratuitement La copie est la base de l invention l am lioration n est plus continue Inventive elle est agile et l innovation fluide C est l re de la Renaissance digitale et des mouvements cr atifs Source Benjamin Chaminade www generationy20 com consult le 18 12 2010 et intervention au colloque du CIDJ Paris le 18 11 2010 Benjamin Chaminade relativise fortement le crit re d ge En entreprise il y a des vieux cons de 25 ans et des jeunes instables de 50 ans 1 gt Plut t que de G n ration Y il pr f re donc parler de Culture Y car si les Whyers en sont les pionniers celle ci tend se diffuser aux g n rations ant rieures Si cette g n ration est d finie par une empreinte d mographique sur la pyramide des ges elle s en est affranchie pour devenir une v ritable culture ou tat d esprit gt que l on retrouve chez les membres des autres g n rations Et celui ci de souligner les a
121. tendance ne se limitant pas a la g n ration num rique mais qui est plus accentu e chez elle Cette acc l ration technique est aussi une acc l ration sociale du temps qui n est plus seulement un ph nom ne interg n rationnel entre jeunes et non jeunes mais est devenue par son rythme m me une exp rience intrag n rationnelle entre jeunes eux m mes Cette compression du pr sent v cue un rythme diff rent selon les individus et les groupes sociaux pourrait se traduire l avenir par de nouvelles formes d in galit s sociales et culturelles transg n rationnelles e Eclectisme juv nile culture du remix Les technologies num riques induisent une hybridation des contenus et supports culturels souvent effectu s sur un mode ludique et divertissant par les jeunes Cette culture du remix devient le principe m me de construction des univers digitaux La co production culturelle effectu e en r seau est particuli rement pris e des jeunes y compris pour g n rer de nouveaux espaces et temps de loisirs Elle est m me foisonnante dans leurs usages de l Internet Ils sont entr s dans l re du contenu cr par les usagers eux m mes La culture du remix n est pas consid rer comme un simple copier coller car dans son processus m me il y a une forme de re cr ation culturelle Certaines recherches scientifiques s int ressent d ailleurs l hypoth se d une influence
122. transmission et jeunes vers un choc de cultures Si les fractures ou in galit s intrag n rationnelles demeurent chez les jeunes de la g n ration num rique en particulier au niveau des usages qu ils font des technologies Sylvie Octobre s inqui te aussi de l apparition de nouvelles fractures interg n rationnelles qu elle analyse comme une mutation profonde de la transmission culturelle par les institutions qui en avaient jusqu pr sent la charge Elle s interroge se dirige t on vers un choc des cultures entre ces derni res et les jeunes natifs du num rique e Une mutation de la transmission Pour Sylvie Octobre cette mutation de la transmission culturelle peut s analyser partir de trois ph nom nes la d sinstitutionalisation des loisirs des jeunes le d sencadrement de leur temps libre et l individualisation de leurs choix et expressions culturels L auteur insiste fortement sur le premier mouvement observ celui d une d sinstitutionalisation des loisirs facilit e par les mutations des offres m diatiques et technologiques elles m mes le podcasting la vid o la demande le t l chargement contribuent abolir les obligations de respect d une grille de programmation Cette tendance se traduit aussi par une crise de l gitimit des quipements et institutions culturels souvent consid r es par les jeunes comme moins comp tents qu eux m mes en mati re technologi
123. travail une g n ration Y dont les comportements tonnent d routent et des talents pour l entreprise 114 Des managers qui s interrogent comment peut on tre Y 114 Un tonnement et parfois une d route r els de nombreux recruteurs et responsables d entreprise 114 Tous les jeunes de 15 30 ans sont ils Y 115 Exemples d approches manag riales de la G n ration Y 116 Baby boomers G n rations X Y ou Z D Ollivier 116 Les 4 I de la G n ration Y Individualiste Interconnect e Impatiente Inventive Benjamin Chaminade 120 Le nuage de tags de la G n ration Y 121 De grandes entreprises fran aises s int ressent aussi de pr s la G n ration Y 122 La G n ration Y une chance et des talents pour l entreprise 125 Enqu te sur les modes de recueil et d coute des expressions des jeunes 126 Principaux enseignements de l enqu te r alis e par le CESER 126 Quelques exemples de modes de recueil des expressions des jeunes 128 T as la tchatche une action de pr vention par les pairs utilisant la T as la tchatche une action de pr vention par les pairs utilisant la cr ativit et les m dias des jeunes sur le th me du plaisir au risque 128 Le th tre une sc ne pour s exprimer et sortir de l chec scolaire t moignage 131 T moignage de deux directeurs de FJT des Amiti s d Armor Brest faire avec eux 131 Pr conisations
124. travail les jeunes sont aussi parfois qualifi s de G n ration Y par leurs nouveaux comportements ils tonnent et d stabilisent souvent leurs a n s S engager dans l espace public c est prendre part au monde de mani re libre et responsable en restant ouvert sur la soci t et ses questionnements De quelles fa ons les jeunes s engagent ils aujourd hui Leurs engagements apparaissent aussi divers que les jeunes eux m mes d autant qu l ge des possibles l engagement va avec l invention de soi Comment l espace public accueille t il leur engage ment pluriel Que faire en Bretagne pour cr er un contexte soci tal plus engageant Atout pour les jeunes l engagement est aussi l expression de la participation d mocratique et sociale d une soci t civile active Il est un facteur de dynamisme et d attractivit les jeunes veulent que a bouge Pouvons nous changer notre regard Sommes nous pr ts pour cela accepter d tre parfois bouscul s dans nos syst mes de pens e afin que tous les jeunes filles et gar ons aient leur chance et leur place dans une Bretagne pour tous les ges Ce rapport du CESER ouvre des pistes et pr sente des propositions destin es favoriser une meilleure prise en compte de la place des jeunes dans la soci t en Bretagne Les rapports du CESER peuvent tre E T l charg s sur le site Internet www ceser bretagne fr B Envoy s gratuiteme
125. un Sound System Il avoue un penchant pour les chocs culturels le d racinement la libert l aventure v cue avec ses potes Selon lui la pr carit c est une libert Refusant de se s dentariser il se sent citoyen du monde en Bretagne comme au N pal ou au Mexique Il n aspire pas vivre par procuration mais vivre tout court en cultivant e go t de tenter quelque chose pour profiter au maximum de la vie Il y a bien str les difficult s et les bons gadins mais il faut pers v rer dans l action et l engagement II faut tremper le maillot ne pas l cher aller au bout apr s a fait du bien c est panouissant En tant qu organisateurs de free parties les membres de l association ont pris progressivement conscience de leur responsabilit l gard de la collectivit et de l environnement Vincent cite par exemple l action lectro colo intitul e Recycler c est gagn qui contribue l ducation l environnement des enfants et des jeunes tout en tant une f te de la musique techno Il se r jouit d avoir r ussi faire bouger Quimper 345 http www facebook com pages 716 sound system 49526764227 158 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes L association a aussi une volont d ouverture culturelle Elle participe ainsi une mission de la
126. une culture plus expressive notamment dans le domaine de la cr ation amateur Le d veloppement du num rique et de l Internet ont profond ment transform le paysage des pratiques en amateur en favorisant l mergence de nouvelles formes d expression mais aussi de nouveaux modes de diffusion des contenus culturels autoproduits dans le cadre du temps libre Ce mouvement concerne notamment la vid o la photo l criture la musique les arts graphiques Il est particuli rement remarquable chez les jeunes comme nous le verrons dans le point suivant 3 2 La g n ration num rique et les institutions de transmission un choc de cultures La pr sentation rapide des travaux d Olivier Donnat a permis de resituer les pratiques num riques des jeunes dans le contexte plus g n ral de l volution des pratiques culturelles des Fran ais depuis une dizaine d ann es D j nous avons pu voir que les jeunes taient la pointe des principaux changements observ s ils sont les pionniers de la r volution num rique en cours qui progressivement se diffuse dans la soci t Les institutions de transmission culturelle tels que l cole la famille ou les quipements culturels paraissent parfois d pass es par l acc l ration des changements intervenus dans les univers sociaux et culturels des jeunes Elles semblent souvent la peine pour s adapter aux cons quences de la r volution num rique A partir d un ta
127. univers sociaux et culturels des jeunes Figure 20 Design de la visibilit num rique dans le Web 2 0 Mod les d apr s Dominique Cardon 2008 Identit civile Actions ie LANTERNA MAGICA Identit narrative Identit virtuelle PROJETE Source Dominique Cardon Orange Labs EHESS 2008Les 15 30 ans au travail une G n ration Y dont les comportements tonnent d routent et des talents pour l entreprise CESER de Bretagne Juin 2011 113 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 4 4 1 4 1 1 2 Les 15 30 ans au travail une g n ration Y dont les comportements tonnent d routent et des talents pour l entreprise L cole du management g n rationnel conna t actuellement un important succ s aupr s des responsables d entreprise des managers et gestionnaires de ressources humaines Selon cette approche pour attirer garder et faire son miel des talents des jeunes entrants sur le march du travail l entreprise accueillante doit mieux prendre en compte les traits communs g n rationnels de leurs univers culturels leurs nouvelles attentes et fa ons d tre Les 15 30 ans appel e aussi G n ration Y prononcer why en anglais par leurs nouveaux comportements au travail suscitent actuellement de nombreuses interrogations chez les responsables d entreprise Ce n est plus comme au temps de Montesquieu d tre Pers
128. 07 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes L ext riorisation de soi caract rise la tension entre les signes qui se r f rent a ce que la personne est dans son tre sexe age statut matrimonial etc de fa on durable et incorpor e et ceux qui renvoient a ce que fait la personne ses uvres ses projets ses productions Ce processus d ext riorisation du soi dans les activit s et les oeuvres renvoie a ce que la sociologie qualifie de subjectivation La simulation de soi caract rise la tension entre les traits qui se r f rent a la personne dans sa vie r elle quotidienne professionnelle amicale et ceux qui renvoient a une projection ou a une simulation de soi virtuelle au sens premier du terme qui permet aux personnes d exprimer une partie ou une potentialit d elles m mes 3 3 1 Les 4 p les de l identit num rique Dominique Cardon distingue quatre p les de l identit num rique sur le Web 2 0 qui se d finissent par rapport aux crit res de l tre du faire du r el et au projet l identit civile l identit narrative l identit agissante et l identit virtuelle e identit civile est celle qu il faut d cliner pour acc der a certains services du web Elle est la fonction centrale des sites de rencontre par exemple tel que Meetic e identit narrative est celle o l on se raconte en clair obscur par exemple sur un blog tel q
129. 1 2007 381 029 jeunes de 15 4 24 ans dont 158 632 actifs CESER de Bretagne Juin 2011 37 Deuxieme partie Le kaleidoscope des univers sociaux et culturels des jeunes Plan de la partie 2 mu Ree Nw aR m INEN aes W Euu Ww Ww Ww Ll SG AAAS LONE Pt NN Ne 2 2 1 2 2 2 2 2 3 2 3 2 3 1 2 3 2 2 3 3 2 3 4 2 3 5 2 4 2 4 1 2 4 2 2 4 3 2 4 4 2 4 5 wy Ww W W D Ra ee ee he N ta AWN Une pluralit d univers sociaux et culturels avec pour toile de fond le d veloppement personnel entre l enfance et l ge adulte 45 Univers sociaux et culturels des jeunes de quoi parle t on 45 Essai de d finition 45 Des univers sociaux et culturels aussi divers et volutifs que les jeunes eux m mes 46 Un jeu de miroirs interg n rationnels en clair obscur qui implique une thique du regard des adultes sur les jeunes 46 Jeunes et valeurs des individualistes solidaires 47 Des valeurs qui restent relativement traditionnelles 47 Mais qui se renouvellent vers un individualisme solidaire 48 Un clairage sur la dynamique de d veloppement personnel l uvre entre l enfance et l ge adulte 51 Adolescents post adolescents et jeunes adultes le contexte n est pas le m me 52 L adolescence comme processus d mergence la personne 53 Un jeu de l alt rit entre diff renciation et indiff renciation 56 Du langage
130. 1 2 Le r tr cissement de l espace public accessible aux jeunes est un autre facteur de d sengagement 146 1 1 3 Quelques donn es sur les engagements d clar s par les jeunes en Bretagne en 2010 147 1 2 et assez paradoxal 150 2 Un processus exp rimental qui s inscrit dans les univers sociaux et culturels des jeunes et leur dynamique d mergence la Personne 151 3 Les principaux espaces publics d engagement des jeunes 153 3 1 L espace public politique un nouveau rapport l agir politique moins conventionnel et plus protestataire 153 3 1 1 Un rapport distanci la vie politique conventionnelle 153 3 1 2 La mont e des formes de participation protestataires refl te un nouveau rapport l agir politique 154 3 2 L espace public associatif un fort capital de sympathie aupr s des jeunes 155 3 2 1 Les associations sont vues comme l expression d une citoyennet en acte 155 3 2 2 Quelques exemples et t moignages de jeunes engag s dans l espace public travers les associations en Bretagne 156 333 De fortes attentes de reconnaissance envers les autres espaces institutionnels d initiative et de participation 159 3 3 1 L offre institutionnelle d engagement et les instances de participation 159 3 3 2 Quelques exemples et t moignages de jeunes engag s travers des dispositifs de volontariat en Bretagne 161 3 4 Le cyberengagement dans l espace public num rique 164 3 5 L espace pub
131. 1 ans en 2011 Individus n s apr s 1995 Moteur de recherche sur Internet Global positionning system syst me de g olocalisation par satellite Groupement r gional emploi formation de Bretagne Monde virtuel peupl d avatars cr s par les utilisateurs souvent adolescents la fois jeu et r seau social Ibidem m me r f rence que celle venant d tre cit e vite la r p tition dans les notes de bas de page Information jeunesse Institut universitaire de formation des ma tres Jeunesse d veloppement intelligent SARL quipe de recherche en sciences humaines et sociales fond e et g r e par le sociologue Christophe Moreau Lanterne magique Laboratoire de recherches en sciences sociales et humaines Universit de Haute Bretagne Rennes2 Laboratoire d anthropologie et de sociologie Universit de Haute Bretagne Rennes2 La Mutuelle des tudiants Auto production audiovisuelle partir du retraitement d images d un jeu vid o Courrier lectronique par Internet ou courriel m lange d images et ou de sons par exemple partir deux titres musicaux ou deux vid os Site de rencontres par Internet Maison des jeunes et de la culture 228 CESER de Bretagne Juin 2011 Glossaire Mods MP3 MP4 MPT MSN Multitasking Myspace M rsouin NDLR Now generation Nuage de tags ONED Op cit ORSB PACA Peuplade PIJ Pocket films Podcasting Rap Rave party Remix R
132. 11 CESER de Bretagne Juin 2011 163 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 244 T moignage de Fanny son retour d un service volontaire de solidarit internationale effectu aux Philippines Extraits Me voil rentr e depuis plus de trois mois des Philippines et il m est encore difficile de mettre des mots sur ce que j ai v cu sur cette ann e qui restera unique dans ma vie De par ce nouveau contexte de vie loin des siens et de ses rep res on se d couvre et on se surprend Mon ann e de volontariat m a aid e mieux me conna tre faire des choses inimaginables auparavant et revenir des valeurs simples de la vie Le cyberengagement dans l espace public num rique Si les espaces publics d engagement des jeunes sont prot iformes il en est un qui prend une place de plus en plus grande l espace public num rique Pour la g n ration num rique le Web est la fois une plateforme et un catalyseur de nouvelles formes d engagement Ainsi depuis le Printemps arabe Tunisie Egypte le cyberengagement et les cybermilitants sont pris tr s au s rieux l engagement num rique peut aller jusqu susciter ou acc l rer des processus r volutionnaires La d mat rialisation de l espace public par les technologies et usages num riques ne supprime pas la diversit des formes objets et degr s d engagement El
133. 21 Figure 22 Dessin extrait de la vid o laur ate 2009 du concours T as la tchatche 129 Figure 23 Vid o clip Pardon Concours T as la tchatche 130 Figure 24 Temps hebdomadaire consacr par les jeunes de 15 30 ans leurs activit s de loisirs en Bretagne dont l engagement en 2010 148 Figure 25 Temps hebdomadaire consacr l engagement d clar par les jeunes en Bretagne en 2010 par classe d ge 148 Figure 26 Priorit s d clar es par les jeunes de 15 30 ans en Bretagne en 2010 150 233 CESER de Bretagne Juin 2011 Table des mati res Sommaire Synthese Introduction g n rale 1 Partie 1 El ments de contexte sur les jeunes dans la dynamique des ages de la vie en Bretagne 1 La reconfiguration des ages de la vie et de l acc s l ge adulte 11 1 1 La jeunesse n est elle qu un mot 11 1 2 Il faut porter un nouveau regard sur la jeunesse dans les ages de la vie 12 1 3 L acc s l ge adulte est devenu fragment et incertain 13 2 Les conceptions et les politiques de la jeunesse diff rent en Europe 15 2 1 L approche des jeunes est li e au syst me d intervention publique et la configuration sociale et culturelle des pays 16 2 1 1 D finitions de la jeunesse et syst mes d intervention publique 16 2 1 2 Devenir adulte en Europe des transitions diff renci es et de dur es variables selon la configuration sociale et culturelle des pays 17 2 2 En France la politique
134. 4 moins de 2 2 Ea H moins de 4 CY 140 Source INSEE Bretagne Audition CESER du 31 ao t 2010 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes Les deux cartes ci apr s r alis es par l INSEE Bretagne reprennent ces donn es pour les 21 Pays en 2007 On retrouve comme dans les cartes pr c dentes l attractivit des p les urbains d enseignement et d emplois sur les jeunes et les l ments de la dynamique d mographique Carte 3 Effectifs des jeunes de 15 29 ans en Bretagne par Pays et leurs poids respectifs en dans la population r gionale totale des 15 29 ans au 1 janvier 2007 IGN Insee 2010 Source INSEE RP2007 exploitation principale Carte 4 Part en des jeunes de 15 29 ans dans la population totale par pays en Bretagne au 1 janvier 2007 Source INSEE RP 2007 exploitation principale CESER de Bretagne Juin 2011 29 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes Le graphique ci apr s pr cise la carte pr c dente en donnant par pays le poids des 15 29 ans dans la population totale de chacun des pays de la Bretagne Figure 4 Part en de la population des 15 29 ans dans la population totale par pays en Bretagne au 1 01 2007 Rennes Brest Bretagne Vitr Porte de Bretagne Vannes Lorient Ploermel Coeur de Bretagne Foug res Saint Brieuc Broc liande Pontivy Pays
135. 4 Favoriser le partage motionnel e Int grer fortement dans les f tes les expressions culturelles et les pratiques artistiques e D velopper les moments d motions collectives et les changes post motionnels changer le v cu motionnel comparer les interpr tations argumenter les jugements personnels 5 Pr venir les nuisances p riph riques e D velopper les dispositifs de pr vention et de r duction des risques par une pr sence adulte en p riph rie des sites festifs e Associer les riverains la pr paration des v nements festifs 194 Synth se p 32 CESER de Bretagne Juin 2011 81 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 2 4 2 4 1 Exemple des free parties en Bretagne L audition de Samuel Raymond responsable de l association Technotonomy dont le r le est mettre de l huile dans les rouages entres les sons et les autorit s a pr sent le mouvement des free parties en Bretagne et les enjeux li s ces pratiques festives originales qui d fraient r guli rement la chronique en Bretagne lors de l organisation des rassemblements locaux Sans nier certains probl mes d ordre s curitaire et sanitaire il nous invite a porter un nouveau regard sur ces rassemblements de jeunes qui sont avant tout des pratiques festives amateurs ayant une dimension sociale culturelle et artistique Le mouvement free party origines et champ lexical d une pratique
136. Bug Rennes Responsable du service culturel international ducation la citoyennet la Ligue de l enseignement Lorient charg e de l animation du Conseil r gional des jeunes lyc ens et apprentis de Bretagne Responsable r gionale Pr vention sant la LMDE Educateur Pr vention sp cialis e Le Relais Rennes Repr sentante de la Coordination Accueil Orientation CAO de la l Association Sauvegarde de l enfant l adulte SEA d Ille et Vilaine Directeur du Foyer de jeunes travailleurs Bourg l Ev que Rennes Animatrice et m diatrice jeunesse au 4 Bis Rennes Centre r gional information jeunesse Bretagne coordinatrice du journal ZAP Responsable du P le environnement social Mission locale de Rennes Educatrice Pr vention sp cialis e Le Relais Rennes CESER de Bretagne Juin 2011 199 Auditions Ont galement t entendu en Commission ou par le groupe de pilotage de l tude les personnes suivantes a partir de la diffusion d enregistrements audio ou vid o M Christian BAUDELOT M Bernard BENHAMOU Mme Delphine GRELLIER M Olivier MAUCO M Dominique PASQUIER M Pierre Henri TAVOILLOT C cile VAN DE VELDE Professeur m rite de sociologie l Ecole Normale Sup rieure de Paris Intervention au Champs Libres Rennes le 6 mars 2010 sur la r ussite scolaire des filles Enregistrement audio avec l aimable autorisation de l auteur et des
137. C qui cherche mieux conna tre la g n ration num rique ici les 18 24 ans Plus pr cis ment il s agissait de d crypter l influence du num rique sur les usages et repr sentations de ces jeunes annonciateurs selon l Institut d une mutation profonde des valeurs de notre soci t Nous ne retranscrirons pas ici l ensemble des r sultats de cette enqu te d autant que beaucoup recoupent et confirment ce qui vient d tre pr sent dans les points pr c dents mais seulement quelques clairages compl mentaires en particulier sur leur rapport et leur comportement au travail e Au travail c est donnant donnant LA Selon BVA ce qui caract rise le plus la g n ration num rique dans son rapport au travail c est le donnant donnant les jeunes num riques sont devenus tr s pragmatiques voire cyniques face la relation l entreprise Face aux employeurs ils n gocient concr tement sur les avantages en nature et la protection sociale la politique de cong s et de RTT les horaires et l ambiance les programmes de formation La logique de carri re est consid r e avec d tachement e Un nouveau rapport au temps et aux apprentissages Impatients ils ont l habitude et le besoin d acc der la connaissance de mani re rapide Leur aptitude tre multitache peut aussi engendrer des difficult s de concentration et un besoin d activit s vari es pour viter la lassitude L
138. Champs Libres D l gu aux usages de l Internet Secr tariat d Etat charg de la Prospective et du D veloppement de l conomie num rique Vid o consultable http Www jeunesse vie associative gouv fr Rencontres sur les pratiques 2590 html Docteur en sociologie de l Universit de Montpellier III Intervention au colloque Les pratiques num riques des jeunes 2 3 juin 2009 Vid o consultable http www jeunesse vie associative gouv fr Rencontres sur les pratiques 2590 html ATER en science politique Paris I Panth on Sorbonne Intervention au colloque Les pratiques num riques des jeunes 2 3 juin 2009 Vid o consultable http www jeunesse vie associative gouv fr Rencontres sur les pratiques 2590 html Directrice de recherche au CNRS Intervention au CEPPECS le 16 02 2008 Enregistrement audio en ligne http www ceppecs eu p 263 Philosophe Maitre de conf rences en philosophie l Universit de Paris Sorbonne Paris IV Pr sident du Coll ge de Philosophie Intervention au colloque Le choc du futur 13 me Universit des CCI Marseille 3 4 septembre 2009 Vid o en ligne http www cci fr universite universite13 actesii tavoillot html Sociologue Ma tre de conf rences l EHESS Paris Intervention au S nat du 25 03 2009 vid o en ligne http videos senat fr video videos 2009 video1705 html Ainsi que les personnes s exprimant dans les DVD suivants
139. Conseil r gional Au final tudier la jeunesse c est donc comme l a rappel le sociologue Christophe Moreau lors de son audition se positionner D s lors le CESER prenant en compte la fois la relativit du concept de jeunesse mais aussi la r alit la fois singuli re et plurielle des jeunes vivant en Bretagne insiste sur cette id e phare selon laquelle la jeunesse est consid rer dans toute sa diversit comme un processus un passage une dynamique et surtout pas comme tant un groupe homog ne et un tat naturel fig Il faut porter un nouveau regard sur la jeunesse dans les ges de la vie Il faut donc r inscrire la jeunesse dans le cheminement et dans la relativit des ges de la vie Cheminement car la jeunesse est bien un entre deux Elle est ce processus dynamique qui m ne par tapes et passages de l enfance au statut d adulte Relativit des ages de la vie car ils se d finissent les uns par rapport aux autres et sont contingents du lieu de la soci t de la civilisation de l poque dans lesquels ils s ins rent Cette dialectique des ges tait d j soulign e par le CESER de Bretagne dans son tude Bien vieillir en Bretagne 2007 qui s appuyait sur les r flexions des philosophes Pierre Henri Tavoillot et Eric Deschavanne s interrogeant sur l actuelle confusion des ges Paradoxe c est au moment o gr ce l allongement de l esp rance de vie nous avons le
140. Enseignement Engagement ou aupr s des employeurs Pour l enseignement sup rieur il serait souhaitable que l Universit europ enne de Bretagne r seau des Universit s et grandes coles se saisisse du sujet afin d harmoniser les crit res de validations des exp riences d engagement issues de l ducation non formelle des jeunes Dans le cadre de sa comp tence formation le Conseil r gional pourrait en lien avec le Conseil r gional des jeunes et avec ses partenaires concern s engager une r flexion r gionale sur le sujet de l engagement apprenant A noter que cet enjeu d une meilleure reconnaissance des apports de l ducation non formelle concerne toutes les g n rations et pas seulement les jeunes 402 Validation des acquis de l exp rience 403 european credit transfer system 404 Validation p dagogique des engagements associatifs des tudiants 186 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes Ce travail pourrait inclure un volet sur les outils innovants de valorisation de l exp rience d engagement en particulier le b n volat associatif Il pourrait par exemple s inspirer du Brevet de l engagement r cemment imagin par les Francas des Pays de la Loire le Youth Pass du Programme europ en Jeunesse en action le Passeport b n vole de France b n volat le Portfolio B n volat et Comp tences du r seau Animafac ou e
141. LEROU 1 Membres de la Commission M Michel BARIAT M Jean LEMESLE M Serge BONNAL M Lionel LE BORGNE M Jean Claude CERRUTI M Yvon LE NORMAND M Michel CLECH M Marie Martine LIPS M Michel COLLET M Gilles MARECHAL M Jean Claude CROCQ M Philippe MAGRIN Mme Anne Claire DEVOGE M Alain MONNIER Mme Christine DIVAY M Michel MORVANT M Bernard DUBOIS M Daniel PIQUET PELLORCE M G rard FERR Mme Tifenn QUIGUER M Patrick GALL E Mme Jo lle ROBIN Mme Annie GAULTIER Mme Marie Lou ROUDAUT M Jean mile GOMBERT M Daniel ROUSSEL M Marc GONTARD Mme Viviane SERRANO M Daniel HARDY M Pierrick SIMON Mme Monique HERROU M Jean Bernard SOLLIEC Mme Evelyne HUAUM M Lucien THOMAS Mme Marie France KERLAN Mme Marie France THOMAS M Claude LAURENT 2 Assistance technique M Fabien BRISSOT Conseiller technique e Mme Val rie PLANCHAIS Assistante de commission Melle Justine MONMARQU stagiaire tudiante en Master de sociologie l Universit de Haute Bretagne Rennes 2 Sommaire Sommaire Synthese Introduction g n rale Partie 1 El ments de contexte sur les jeunes dans la dynamique des ages de la vie en Bretagne 1 La reconfiguration des ges de la vie et de l acc s l ge adulte 2 Les conceptions et les politiques de la jeunesse diff rent en Europe 3 Les jeunes de 15 29
142. P R seaux sociaux RTT SDIS Second Life SEA Skyblog Slam SMS Sound system SPV Stop motion Jeu vid o transform partir d un autre ou modification du jeu original par les joueurs eux m mes Formats de fichier num rique MPEG permettant par exemple de compresser des musiques ou vid os t l charg es par Internet Maison pour tous Microsoft Network Fournisseur d acc s Internet et portail Web de Microsoft permettant notamment le dialogue par messagerie instantan e Windows live Messenger Terme anglais signifiant multi tache ou multi activit Site Web r seau social num rique h bergeant de nombreux blogs Groupement d int r t scientifique travaillant sur les usages des TIC Bretagne Note de la r daction au lecteur G n ration maintenant jeunes impatients Sur le Web repr sentation visuelle de mots cl s dont la taille est proportionnelle l importance ou la popularit Observatoire national de l enfance en danger Ouvrage d j cit notes de bas de page Observatoire r gional de la sant en Bretagne Provence Alpes C te d Azur Site web r seau social de proximit ex entre voisins d un m me quartier Point information jeunesse Litt ralement films de poche cr ation audiovisuelle de films courts partir de la cam ra de son t l phone mobile 3 G T l chargement sur de supports num riques personnels de fichiers audio ou vid o par
143. Pourtant le dialogue l effet miroir constituent des facteurs essentiels pour apprendre le contr le de soi en vue de r duire les risques et d aider les personnes se grandir Technotonomy ou comment mettre de l huile dans les rouages entre les sons et les autorit s Apr s cette pr sentation g n rale des free parties l audition de Samuel Raymond de l association de m diation Technotonomy apporte un clairage compl mentaire sur les conditions pratiques et administratives souvent difficiles d organisation de ces rassemblements festifs aux limites de la l galit voire parfois ill gaux Pour reprendre une formule tir e du livret Free parties techno l enjeu est ici de cr er les conditions pour que le vivre ensemble s organise dans le respect des diff rences et de l int r t g n ral Alors pour citer le projet m me de Technotomy comment parvenir mettre de l huile dans les rouages entre les sons et les autorit s pour mieux faire reconna tre la culture free en Bretagne Une action de m diation soutenue par la R gion Bretagne Cr e en 2007 en Bretagne et Pays de la Loire Technotonomy intervient tout au long de l ann e aupr s des jeunes organisateurs de free parties et des autorit s publiques locales Elle est soutenue financi rement par les deux R gions concern es mais aussi par l Etat en r gion et des Conseils g n raux 22 et 29 notamment Elle d
144. SPV d s 16 ans jusqu 55 ans toutefois les volontaires mineurs sont l exception Des adolescents d s 14 ans peuvent quand m me tre initi s dans les coles de sapeurs pompiers mais ils ne sortent pas en intervention Les SPV s engagent pour 5 ans renouvelables sachant que la dur e moyenne de l engagement des SPV du Finist re est de 10 ans Le turn over tant important l enjeu du renouvellement r gulier des volontaires est majeur La fonction de SPV suppose une formation pr alable tr s s rieuse avant d tre op rationnel et de pouvoir sortir 250 h de formation sont n cessaires C est apr s un reportage sur les pompiers vu la t l que le d clic s est produit Pauline Gu gan a souhait s engager dans sa commune au service de la population pour tre utile aux personnes Elle est SPV depuis 5 ans Bannalec Une convention de disponibilit a t pass e entre son employeur le Comit d partemental olympique et sportif du Finist re et le SDIS 29 Il faut en effet beaucoup de temps pour se former pour tre au meilleur niveau on donne on donne sans rien attendre en retour On s engage totalement c est tout ou rien Son engagement lui apporte beaucoup de choses notamment le respect de la population on est un appui En un mot lt il faut y aller Questionn e sur la difficult de certaines interventions Pauline dit s appuyer sur l esprit d quipe
145. Selon Aur lie Mac charg e de la citoyennet des jeunes au CRIJ Bretagne les adultes doivent stimuler la confiance en soi des jeunes porteurs de projets pour favoriser le d clic de l engagement il faut les inviter commencer par un bout et le reste viendra En ce sens il est primordial de respecter les tapes dans le processus d engagement des jeunes Par exemple un jeune peut venir au CRIJ pour chercher une information sur le logement et cette occasion voir un d pliant sur la recherche de b n voles pour organiser le festival Quartiers d t Rennes Int ress il s engage donner un coup de main lors de l v nement en participant au service du bar Ceci lui permet aussi d exp rimenter bri vement une facette d un m tier de l h tellerie restauration et peut tre un d clic pour son orientation scolaire et professionnelle ult rieure Le premier accueil des jeunes est donc un enjeu tr s important dans le processus d engagement et de mobilisation Ses formes remettent en cause les fronti res du public et du priv de l individuel et du collectif du r el et du virtuel Lorsqu un jeune signe une p tition sur Internet ou bien soutient une cause sur le r seau social Facebook lorsqu il cr e un blog engag par exemple 372 Audition CESER Bretagne 5 avril 2011 373 Audition du 8 f vrier 2011 168 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public
146. Van de Velde Probl mes politiques et sociaux La Documentation fran aise n 970 mars 2010 p 98 72 Op cit 73 arnold Van Gennep Les rites de passage Picard CESER de Bretagne Juin 2011 13 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes marge chez les jeunes et de ses corollaires les pratiques initiatiques et mortif res ainsi que la mont e du risque de d saffiliation sociale Pour Anne Marie Guillemard ce d clin des rites de passage traditionnels t moigne d un affaiblissement de la r gulation collective des cours de vie et de leur d sinstitutionalisation gt Le brouillage des ages et l arasement des seuils d ge engendrent des trajectoires biographiques complexes et incertaines pour chaque individu et tr s diff renci es d un individu l autre C est la foi la lin arit des trajectoires c est dire l id e d tapes successives s inscrivant dans un continuum biographique et la perception de leur irr versibilit gt qui sont remises en cause Cette situation d bouche sur une double crise pour les individus qui concerne particuli rement les jeunes D une part une crise de la normativit du parcours des ges les itin raires de vie sont d standardis s D autre part une crise des anticipations les individus sont confront s des incertitudes trajectorielles c est dire une incapacit anticiper leur avenir et d
147. a copr sence des individus et de la soci t dans sa plus grande diversit De ce point de vue les r alit s sont extr mement diff rentes et la place des jeunes n est pas vraiment int gr e dans la conception des espaces publics ouverts comme des espaces publics ferm s Sur le plan de sa dimension sociale et immat rielle l espace est surtout un produit social o les repr sentations et les perceptions sont d terminantes dans les strat gies spatiales des individus et des groupes sociaux La stigmatisation de certains espaces publics et notamment des pratiques qui s y d ploient peuvent engendrer des comportements d vitement des strat gies de contournement Bien que publics l image que renvoient certains espaces les rendent inaccessibles 16 Danic l David O Depeau S 2010 Enfants et jeunes dans les espaces du quotidien 273 p 206 CESER de Bretagne Juin 2011 Annexe 1 La place des jeunes dans l espace public gt O DAVID Le rapport que les individus construisent avec les espaces publics est tr s individualis et r sulte d un processus d appropriation L accessibilit suppose donc de r duire autant que faire se peut les distances physiques culturelles sociales cognitives qui peuvent restreindre l appropriation de l espace public en g n ral E 2 Repr sentations valeurs et gestion de l espace public Dans cette seconde partie je souhaite me centrer sur la d
148. a f te a perdu sa vocation matrimoniale sa fonction de codification de la rencontre d un partenaire sexuel la drague n est plus au c ur des soir es les pratiques festives sont moins codifi es moins prescriptives et r gulatrices des comportements dans un cadre collectif La dimension c r monielle de la f te est tomb e en d su tude au profit de dimension carnavalesque ou de liesse plus h doniste et d brid e L entr e en f te demeure une preuve majeure notamment du fait de l affaiblissement de sa dimension c r monielle l ennui et la peur du vide menacent le f tard L alcool la drogue et la d fonce remplacent l v nement festif qu on n imagine plus sans ces stimulants L exc s n est plus une limite mais les comportements festifs trouvent encore a se r guler selon un principe de lt civilisation qui permet en dernier recours de contr ler ses pulsions Lorsque cette deuxi me barri re tombe alors le f tard tombe dans ind cence l ivresse excessive ou la violence non codifi e Le rappel l ordre par la soci t se fait alors plus coercitif e La f te est aussi une question de territoire et de mobilit Selon une tude de Christophe Moreau men e sur les mobilit s festives nocturnes dans le Pays de Rennes quatre types d espaces ont t identifi s La ville centre est le lieu o la densit de l offre festive et de la population jeune est la plus forte L offre
149. ace soit public ou priv est essentiel dans la d termination des pratiques sociales Le statut d espace public engendre une normativit institutionnelle avec des r gles collectives qui lui conf rent des valeurs et des usages sp cifiques autoris s en quelque sorte ss L vy J Lussault M 2003 Dictionnaire de la g ographie et de l espace des soci t s pp 333 340 CESER de Bretagne Juin 2011 205 Annexe 1 La place des jeunes dans l espace public gt O DAVID La tension individuel social elle renvoie a l influence des normes sociales et des valeurs sur la nature des pratiques Les interactions entre l individu et ses groupes d appartenance se nouent en partie au sein de l espace public chaque individu agissant en fonction des sch mas normatifs qu il a plus ou moins int rioris s des valeurs sur lesquels il fonde ses actions et de son rapport a l autre Enfin le concept d espace public a galement une dimension symbolique tr s forte renvoyant l id al type mythologique de l agora grecque c est dire cet espace vertueux de la citoyennet favorable l change l expression d mocratique au sentiment d appartenance la cit et au vivre ensemble Sa forme urbaine associ e est videmment la place publique Certaines villes nouvelles de la r gion parisienne ont tr s clairement cherch recr er cet espace public central l agora d Evry en est sans doute le plus bel e
150. adapt e Nous voulons tre int gr s et reconnus dans le monde du travail Nous avons du mal comprendre ce monde mais nous voulons y trouver notre place Nous vivons pour certains l intol rable l insupportable D autres ont la vie plus facile Ensemble nous ne pouvons plus accepter discriminations Si appartenir une communaut ou habiter tel quartier nous stigmatise et nous isole de la soci t alors cette soci t l on n en veut plus J ai plein de potes qui ne veulent plus voter et m me si moi je vais voter pour faire mon devoir de citoyen je le fais sans y croire On a une haine envers ceux qui nous font p ter les plombs Ca pourrait se passer autrement les Nous avons du mal comprendre ce monde mais nous voulons y trouver notre place Nous ne pouvons pas laisser injustice et la mis re s imposer comme puissances Nous ne sommes pas des feignants des d linquants des asociaux Par nos actes de r sistance et de solidarit nous luttons au quotidien contre les injustices Notre vie m me t moigne de ce combat Quand mes amis ont besoin de manger et que m me a ils ne le peuvent pas je les d panne Je veux tre travailleuse sociale pour travailler avec des enfants qui comme moi ont eu la vie difficile Moi je sais ce qu ils endurent je suis pass e par l Un jeune du quartier s est mis r guli rement nettoyer les espaces verts
151. adolescence le deuil et la diff renciation s paration Ceux ci sont prendre tr s au s rieux car la mani re dont ils sont v cus non v cus ou mal v cus peut avoir des cons quences sur la sant psychique et les comportements des jeunes de m me que sur celui des adultes qu ils deviendront Le premier processus est celui du deuil Deuil de l enfance tout d abord o l on perd les privil ges qui y sont associ s comme par exemple aller sur les genoux de ses parents Deuil de la d pendance par ailleurs par lequel les droits de concession de l adulte sur l enfant s loignent L adolescence est donc une prise d ind pendance qui ne se fait pas sans r sistance des parents Elle est un jeu d pendance ind pendance Le second processus l uvre pendant l adolescence est celui de la diff renciation s paration Par r f rence aux travaux de l anthropologue Ren Girard on peut voir l adolescence comme un mouvement de d construction reconstruction des identit s ant rieures L adolescent accepte de se s parer de ses figures identitaires fondamentales notamment de celles des parents Il s taye sur d autres pour contredire contester Cet acte de diff renciation lui fait courir un risque d indiff renciation celui de fondre son identit dans la soci t ou le groupe des pairs L adolescence peut donc tre regard e comme un temps voire m me selon Bernard Gaillard comme une crise de l indiff renciatio
152. agement peut y prendre des formes apparaissant tr s prosaiques 364 Exemple www owni fr CESER de Bretagne Juin 2011 165 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 4 1 4 2 aux yeux des adultes Elles sont pourtant d une grande valeur pour les jeunes qui s investissent musique danse sport th tre arts graphiques f tes entraide solidaire Favoriser l engagement des jeunes c est aussi leur reconna tre le droit cet espace public juv nile sui generis travers lequel chaque g n ration nouvelle fait l apprentissage de sa libert Les nouvelles formes d engagement des jeunes du militant affili gt l engagement de lien en lien hypertexte L engagement juv nile est la plaque sensible de transformations soci tales qui traversent toutes les g n rations mais son contexte est sp cifique Y a t il une sp cificit de l engagement des jeunes par rapport a celui des g n rations plus g es En r alit les nouvelles formes d engagement traversent toutes les g n rations des rythmes diff rents Les jeunes en sont juste la plaque sensible Ils exp rimentent souvent les premiers les mutations qui finissent pas se diffuser par capillarit dans le reste de la soci t Par exemple s ils ont t les premiers pratiquer l engagement dans l espace public num rique celui ci se r pand aujourd hui chez leurs a n s La v ritable sp cificit de l enga
153. an gt qui tonne en France aujourd hui mais plut t d tre Y Alors en 2011 comment peut on tre Y 4 1 Les analyses le plus souvent empiriques pragmatiques et finalit manag riale de certains consultants en ressources humaines sp cialis s dans la G n ration Y rejoignent sur de nombreux points les travaux pr sent s dans les points pr c dents sur les univers sociaux et culturels des digital natives 4 2 Si la G n ration Y tonne d route et d stabilise parfois ses managers plus g s elle repr sente aussi par sa nouvelle culture et ses nouveaux talents une chance pour l entreprise et d une mani re g n rale pour les milieux professionnels ou b n voles 4 3 Des managers qui s interrogent comment peut on tre Y gt Un tonnement et parfois une d route r els de nombreux recruteurs et responsables d entreprise Aujourd hui un peu partout en France y compris en Bretagne se d roulent des r unions colloques et s minaires sur la G n ration Y r unissant des chefs d entreprises managers et responsables de ressources humaines qui s int ressent aux nouveaux comportements des jeunes au travail qu ils soient des secteurs priv ou public Car ceux ci tonnent parfois d routent et m me d stabilisent leurs ain s gt 72 Voir ci avant points 2 et 3 2732 exemples A Saint Malo le 1 07 2010 Rencontre organis e par Rennes Atalante La g n
154. ans la dynamique des ges de la vie Il faut donc insister sur h t rog n it de la jeunesse et sur l id e qu elle est un processus ayant pour horizon l acc s un statut d adulte devenu aujourd hui plus individualis fragment et au final plus incertain dans un contexte de brouillage et de reconfiguration des ges de la vie II CESER de Bretagne Juin 2011 Synth se phase 1 1 2 Les conceptions et les politiques de la jeunesse diff rent en Europe ou la France apparait dans une position m diane 1 2 1 L approche des jeunes est li e au syst me d intervention publique et la configuration sociale et culturelle des pays En France la norme d ind pendance individuelle est assez d velopp e Pourtant les moyens d acc s a cette ind pendance sont tardifs Ceci g n re une situation de semi d pendance qui tend se prolonger du fait d une part du ch mage et de la pr carit et d autre part en raison d un tr s fort investissement dans les tudes propos desquelles il existe une pression l avancement et une angoisse du retard Cet attachement au dipl me per u comme un instrument de promotion sociale est particuli rement fort en Bretagne Cette rigidit r elle ou per ue entre le dipl me et le statut social tout au long de la vie constitue un fondement essentiel des trajectoires des jeunes adultes plus encore que le ch mage juv nile Enfin une autre caract ristique fran aise es
155. ans un contexte de bouleversement profond du d sir et du rapport a la norme e Adolescence jeunesse une invention r cente Lors de son audition Jean Claude Quentel a rappel que l adolescence est tout d abord une notion sociale avant d tre une notion psychologique Elle merge aux Etats Unis vers 1850 et en France au d but du XX me si cle avec le rel vement de l ge de la scolarit obligatoire L adolescence n est pas un concept universel En effet dans de nombreuses soci t s a travers des rites de passage on passe directement de l enfance l ge adulte Mais l id e d adolescence marque quelque chose toute soci t quelle qu elle soit doit g rer la question de la sortie de l enfance C est essentiel il n y a pas de participation a une soci t sans franchissement des seuils de l enfance et ou de l adolescence par des rites Selon Jean Claude Quentel l adolescence est une classe d ge pendant laquelle on n est pas encore reconnu comme tant entr pleinement dans le social ce qui se fait souvent vers 29 30 ans avec par exemple l arriv e du premier enfant Parler de jeunesse c est voquer une classe d ge qui n a pas encore toutes les caract ristiques des adultes A noter qu un sociologue parlera davantage de jeunesse et un psychologue d adolescence Elle va au del de la majorit l gale A noter que la jeunesse renvoie tout autant la question soulev e par le philosop
156. arcs les terrains vagues les parkings Tous ces espaces ouverts se rangent sans aucun probl me derri re cette premi re d finition mais on ne dit rien des espaces clos accueillant du public tels que les administrations les b timents publics les quipements et services gares Dans le m me ordre d id es certains espaces priv s sont pens s dans leur fonctionnement comme des espaces publics c est le cas des centres commerciaux de certains espaces culturels et sportifs Cette num ration montre d embl e que les fronti res sont particuli rement poreuses entre espace public et espace commun cette deuxi me expression regroupant l ensemble des espaces agenc s pour permettre la copr sence et les interactions entre les acteurs sociaux d s lors qu ils sont sortis de leur cadre domestique II serait aussi opportun de se poser la question du statut des espaces virtuels r seaux sociaux et blogosph res de la toile o la tension public priv est aussi tr s forte Ce sont n anmoins des espaces largement appropri s par les jeunes ce qui constitue peut tre une r ponse au r tr cissement de l espace public l gitime autoris au jeune aujourd hui En effet le recours au qualificatif de public permet d interroger deux formes de tension importante qui conditionnent la nature des pratiques spatiales des jeunes e La tension public priv elle renvoie la dimension juridique voqu e pr c demment Le fait qu un esp
157. ars 2011 178 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes Changer de regard c est aussi accepter que la valeur sociale et politique d un engagement ne repose pas sur sa dur e L engagement juv nile dans l espace public peut tre Post it glissant labile instable ph m re il n en demeure pas moins pr sent authentique sinc re et g n reux Il n est d ailleurs en ce domaine que le miroir grossissant de ph nom nes sociaux qui traversent l ensemble des g n rations L engagement des adultes n est il pas lui aussi de moins en moins affili institu et durable Pour valoriser l engagement des jeunes d aujourd hui dans l espace public il faut donc commencer par questionner sa propre vision de l engagement et de l espace public afin de ne pas disqualifier a priori leurs nouveaux modes d implication dans la vie sociale culturelle et politique La conception et la l gitimit m me de l engagement dans l espace public devraient faire l objet d un d bat d mocratique interg n rationnel renouveler tous les 5 ans au moins 6 4 A l re de l engagement hypertexte d velopper un accompagnement distanci et personnalis Comme les jeunes eux m mes leurs engagements sont devenus plus mobiles plus individualis s et d sinstitutionnalis s Glissants de lien en lien de site en site de r seau en r seau comme une navigation sur le Web ils s engag
158. assions Indicateurs Gat Amis on line Communaut s psychologiques Amis outs d int r ts FAIRE ETRE off line 3 Photographie vie Remix Indicateur Sumom quotidienne Contenus reputation Fans Fictions autoproduis si R cit vie eee quotidienne Personnage Famille d emprunt 5 Pseudo Scripts buildings Moi cach Caract res jeux on line A Joumal litt raire vatar Introspection processus de Machinimas iici i simulation Identit narrative Identit virtuelle PROJETE Source Dominique Cardon sociologue Orange Labs EHESS 2008 3 3 2 Les jeunes et les espaces num riques entre intimit et extimit Pour d crire ce d sir d exposition de soi et de son intimit dans l espace public num rique le psychiatre Serge Tisseron a invent la notion d extimit qui selon lui est troitement li e a celle d estime de soi Ainsi pour lui les blogs ne sont pas des journaux intimes mais extimes puisqu ils sont mis en ligne sur Internet et tombent dans l espace public ternellement en l absence ce jour de possibilit et de droit l oubli num rique Il observe un brouillage chez les jeunes des territoires de l intime du priv et du public L enjeu pour les adultes est de faire en sorte que les jeunes puissent mieux appr hender les fronti res de l intime et de I extime dans leurs pratiques num riques Faute d intervention des parents r els il observe que les jeunes se trouven
159. ation de travail et d effort on peut y arriver En 2008 avec le soutien d ATD Quart monde ils cr ent l association Boom c ur Pour faire se rencontrer les habitants du quartier ils proposent quotidiennement aux jeunes des espaces et des temps de jeux et de convivialit Ils organisent aussi tout au long de l ann e des manifestations culturelles artistiques ex Festival des savoirs et des arts Debout l festival et des rencontres sportives ex Street foot Pour Isabelle b n vole de l association c est bien a permet de voir les gens sortir de chez eux 341 http www juniorassociation org index php 2 Rencontre Saint Brieuc du 18 mai 2011 organis e avec l aide d ATD Quart Monde Mme Th r se Le Galliot Jeunes rencontr s Radouane Nasri Djamel Larbi Isabelle Le Chanoine Pedro Da Silva Maxime Le Nein 156 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes Citoyens actifs ils s engagent solidairement et b n volement pour am liorer la qualit de vie des habitants non sans devoir se battre contre certaines rigidit s administratives locales parfois d courageantes demande de bancs pour les anciens de jeux pour les enfants de poubelles pour la protection de l environnement d ouverture d installations sportives inutilis es Autant d initiatives qui a leurs yeux sont pourtant d int r t g n ral Ils sont fiers du pre
160. ation des nouveaux crans varient en sens inverse d une cat gorie l autre quand l une est sup rieure la moyenne l autre en g n ral se situe en dessous Ainsi les hommes consacrent en moyenne deux heures de moins que les femmes la t l vision mais passent quatre heures de plus devant les nouveaux crans surtout quand ils sont jeunes en raison de la place importante qu ils accordent aux jeux vid os Par ailleurs la dur e d coute de la t l vision augmente avec l ge tandis que celle relative aux nouveaux crans diminue gt Figure 17 Temps hebdomadaire consacr aux crans selon le sexe l ge le niveau de dipl me et le milieu social Graphique 3 Temps hebdomadaire consacr aux crans selon le sexe l ge le niveau de dipl me et le milieu social Sur 100 personnes de chaque groupe Dur e moyenne d utilisation nouveaux crans heures par semaine Dur e moyenne d coute de la t l vision heures par semaine 20 Hommes 2 Femmes 16 15 24 ans 19 25 34 ans 18 35 44 ans 21 45 54 ans 23 55 64 ans 27 27 22 25 heures 25 20 15 10 5 l ves at tudiants exclus Temps pass devant les programmes t l vis s en direct 65 ans et plus Aucun CEP Cap Berc Bac Bac 2 Bac 3et plus Cadres sup rieurs Ouvriers 0 5 10 15 20 25 heures Temps pass devant un ordinateur ou une console de jeux et regarder des vid os quel que s
161. atique sur le bien commun et sur l int r t public est possible Il se caract rise par son accessibilit son ouverture et sa visibilit au 307 Audition de Corinne Le Fustec 8 f vrier 2011 CESER de Bretagne Juin 2011 143 Introduction public Il inclut le domaine public au sens juridique du terme mais ne s y limite pas des espaces de droit priv accessibles ouverts a tous socialement visibles respectant les libert s et droits fondamentaux des personnes et dont les int r ts ne sont pas exclusivement priv s font aussi partie de l espace public Par exemple une entreprise ou une association relevant de la loi 1901 a partir du moment o elles respectent ces crit res en font partie Tel n est pas le cas d un espace collectif s inscrivant dans une logique exclusivement priv e voire sectaire ou communautariste qui par d finition se coupe de la soci t et de la chose publique S engager dans l espace public c est donc d cider de prendre part au monde de mani re libre et responsable en restant ouvert sur la soci t et ses questionnements Dans une d mocratie et un Etat de droit l engagement n est pas l embrigadement et encore moins l ali nation du sujet individuel dans le sujet collectif Cet ensemble de d finitions tant pos il s agit de faire le lien entre cette r flexion sur l engagement et les pr c dents chapitres du rapport comment l engagement des jeunes dans l espace public s inscr
162. aturit qui parfois nous surprend Certains jeunes sont rapidement pr ts l initiative capables de prendre et de tenir bon nombre d engagements d exprimer clairement des positionnements tandis que d autres dans leur adolescence en sont tr s loign s d un point de vue pr occupations d un point de vue prise de conscience et capacit s parce qu ils auront besoin de davantage de temps et d accompagnement ou parce qu ils mettront davantage de temps se construire Nos approches ou nos accompagnements en direction de ces jeunes pour tre pertinents devront tre incontestablement diff renci s Pour que l enfant grandisse et se sente capable de prendre des initiatives quelles qu elles soient il devra passer du sentiment d appartenance un collectif la famille dans un premier temps l expression d une personnalit tre en capacit de penser je Cette transformation ne se fait pas de fa on imm diate Ce passage fait un d tour par un espace interm diaire un nous g n rationnel selon Fran ois De Singly situ dans l entre soi adolescent Ce groupe pour le jeune constitue un espace de construction absolument essentiel un espace de construction au sein duquel l adulte n a pas si ger Il s agit d un collectif qu il est fondamental de respecter d un entre soi qui n appartient qu ses membres Toutefois aux c t s de ce groupe de pairs les jeunes o
163. avers les lunettes du pass ou bien travers le prisme d formant des m dias qui pr sentent trop souvent les jeunes comme un probl me En effet ils s investissent dans la vie collective des territoires seuls ou accompagn s par un r seau d adultes b n voles ou professionnels qui les encouragent tre pr sents et impliqu s dans la soci t Chercher d velopper l engagement des jeunes dans l espace public c est d abord reconna tre la diversit des engagements existants qu ils soient formels ou non formels La majorit des jeunes est socialis e politiquement mais l implication dans l espace public n est plus v cue comme un sacerdoce elle n exclut en rien la recherche de l int r t individuel le plaisir personnel l entre soi avec le groupe des pairs Dans l engagement juv nile l individuel et le collectif le priv et le public s entrem lent et entrent en synergie On peut tre passionn de musique techno et de free parties pour son plaisir personnel ou entre copains et en m me temps s investir dans l ducation a l environnement Chez les jeunes il n y a pas d un c t l int r t particulier et de l autre l int r t g n ral la passion h doniste et le d vouement d sint ress mais un rapport dialectique entre ces p les L engagement s inscrit dans une qu te identitaire il est individualiste et altruiste simultan ment 391 Audition Vincent Tanguy Association 7 1 6 Quimper le 15 m
164. ble se faire des amis d ou la forte influence du groupe des pairs et du r seau social des proches sur les modes et objets d engagement des jeunes La derni re motivation est altruiste tre utile 337 Voir l tude du CESER L conomie sociale en Bretagne d cembre 2006 338 Voir les deux premiers chapitres du rapport et l tude de la Fondation de France 15 35 ans les individualistes solidaires f vrier 2007 339 Audition de Mme Corinne Le Fustec Directrice FDMJC C tes d Armor et Finist re 8 f vrier 2011 CESER Bretagne 340 Audition de Val rie Becquet op cit CESER de Bretagne Juin 2011 155 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes Juniors associations un r seau qui permet des mineurs accompagn s de faire l apprentissage de l engagement travers les responsabilit s associatives La Junior Association JA permet aux jeunes g s de moins de 18 ans de s organiser et de r aliser leurs projets en d couvrant la dynamique associative cr er un groupe de danse remettre en tat une piste de skate partir en vacances tout seul cr er un spectacle de rue proposer une animation de jeux de r les cr er un journal ou un Webmagazine prot ger la nature ou les animaux Dispositif juridique cr en 1998 l initiative de mouvements de l ducation populaire Ligue de l enseignement F d ration des centres sociaux F d ration des MJC il
165. c aux jeunes et cr er un contexte engageant pour une approche globale de l engagement L engagement des jeunes implique bien plus que les jeunes eux m mes il engage la soci t toute enti re Or nous l avons vu le contexte soci tal est plut t propice au d sengagement des jeunes voire leur d gagement de l espace public l gitime Si l on veut que les jeunes s investissent dans la vie collective encore faut il qu ils puissent y trouver une place tant socialement qu conomiquement ou culturellement Il faut sortir des messages et comportements incoh rents paradoxaux voire culpabilisants et stigmatisants leur gard A force d incantation voire d injonction du style Engagez vous la soci t francaise ne serait elle pas devenue sourde a cet autre appel des jeunes qui lui disent plut t Engagez nous Cette interrogation concerne autant la sph re conomique que celles de la vie sociale culturelle civique ou politique Le v ritable enjeu de l engagement des jeunes est en fin de compte celui du vivre ensemble interg n rationnel et de la place faite ou non aux jeunes dans l espace public pour s engager librement Favoriser l engagement social et citoyen des jeunes repose sur un choix collectif un syst me de valeurs d mocratiques et un projet de soci t Un autre l ment contextuel doit tre soulign le temps pass par les enfants et les jeunes dans les syst mes d enseignement et
166. c est un atout pour les jeunes 170 S panouir se construire et devenir adulte 170 Exp rimenter apprendre et se r v ler dans l action ce n est pas parce que c est difficile qu on n ose pas c est parce qu on n ose pas que tout devient difficile 170 Se relier aux autres et s ouvrir l engagement c est le lien entre soi et le monde 172 Acc der la responsabilit et la citoyennet sociale et politique 173 L engagement pluriel des jeunes une ressource pour la Bretagne 174 L engagement des jeunes dans l espace public est une dimension du d veloppement durable de la Bretagne et de ses territoires 174 Une ressource pour vivre faire vivre et bouger son territoire 175 Les engagements pluriels des jeunes une p pini re de citoyennet active pour l avenir des territoires 175 Pr conisations au Conseil r gional et ses partenaires ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 176 S adresser tous les jeunes c est d abord faire preuve de volontarisme politique pour accompagner ceux qui connaissent des difficult s particuli res tout en favorisant le brassage social et g n rationnel 176 Associer les jeunes la d finition et l valuation des actions de la R gion et de ses partenaires visant promouvoir leur engagement dans l espace public 177 Changer de regard sur l engagement pluriel des jeunes dans les territoires conna tre et reconna tre la diversit et la nouveaut d
167. caract rise la personne La langue appelle un contexte social elle suppose une initiation un apprentissage Elle peut tre d finie comme l usage qui est fait du langage dans une soci t donn e un moment donn de son histoire Un exemple de pathologie de la langue est la psychose Le discours se rapporte a capacit thique au d sir de parler Pour qu il y ait expression il faut une volont de dire Par exemple chez l adolescent ce d sir est souvent un d sir de singularisation Tableau 1 Th orie de la m diation et analyse du langage Grammaticalit Capacit logique Ecriture Capacit technique Langue Capacit sociale Discours Capacit thique Source Jean Claude Quentel Audition CESER du 4 10 2010 Titre CESER e La langue une capacit sociale un marqueur social La langue est donc relier la capacit sociale elle est dans le social et s inscrit dans l histoire elle se fait en soci t Comme cela a t dit la langue suppose un change elle n est pas une affaire de mots mais d alt rit La question est comment va t on faire avec l autre a propos des mots On entre ici dans la sph re de la communication La langue est aussi corr l e a un savoir nous avons un monde a dire un univers social La langue s inscrit ainsi dans un contexte social et une civilisation La langue s articule aussi a un pouvoir Elle suppose une
168. cessibles aux jeunes sont diff rents Ainsi si l on se situe dans les r f rentiels du contr le social ou de lt l insertion conomique et sociale les jeunes sont avant tout consid r s comme un danger ou en danger Ils sont un probl me ce qui l gitime une restriction de l espace public a des fins r pressives pr ventives ou curatives Au contraire dans les r f rentiels du d veloppement local et 312 l engagement des jeunes et les politiques locales de jeunesse 313 des contextes territoriaux Rennes2 Octobre 2010 314 Ibid 315 Selon JC Richez cit par Olivier David lors de son audition DVD Engagez vous qu ils disaient r alis par le Comit consultatif Jeunesse du CG 35 en 2008 sur Voir aussi les travaux de recherche d Olivier David Le temps libre des enfants et des jeunes l preuve les pratiques sociales l offre de services les politiques locales Universit de 146 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes de l autonomie le jeune est consid r comme une ressource un potentiel pour le territoire mais aussi comme un acteur impliqu dans la construction de son parcours L espace public accessible au jeune sera alors beaucoup plus ouvert La situation Fran aise appara t comme une combinaison des r f rentiels du contr le social de lt l insertion conomique et social et de
169. che d emploi dans la population des 15 29 ans en Bretagne par pays et par sexe au 1 01 2007 RP 32 Figure 7 R partition des modes de cohabitation des jeunes par ge en 2006 en Bretagne en 34 Figure 8 Activit des jeunes Bretons par ge en 2006 en 35 Figure 9 Activit des jeunes de 15 25 ans en Bretagne en 2007 37 Figure 10 R ponses des jeunes de 15 35 ans en France en 2007 la question Souhaitez vous que la soci t fran aise aille plut t vers plus de 49 Figure 11 Emergence la personne l adolescence et impact sur les autres modalit s rationnelles 55 Figure 12 De l enfance l acc s la personne adulte en passant par l adolescence d apr s Christophe Moreau 56 Figure 13 Les trois figures types de la jeunesse selon Christophe Moreau 63 Figure 14 Les mobilit s festives dans le Pays de Rennes 76 Figure 15 Typologie des comportements festifs 78 Figure 16 Utilisation de l Internet des fins personnelles selon l ge 90 Figure 17 Temps hebdomadaire consacr aux crans selon le sexe l ge le niveau de dipl me et le milieu social 91 Figure 18 Les identit s num riques On the Internet nobody knows you re a dog 107 Figure 19 D composition des identit s num riques Dominique Cardon 109 Figure 20 Design de la visibilit num rique dans le Web 2 0 Mod les d apr s Dominique Cardon 2008 113 Figure 21 Le nuage de tags de la G n ration Y selon Julien Pouget 1
170. cho sociologique Ce qui n exclut pas de se pencher sur certaines de ces pratiques titre d illustration Des univers sociaux et culturels aussi divers et volutifs que les jeunes eux m mes De m me qu il faut se garder de voir dans la jeunesse une cat gorie de la population homog ne il faut insister sur cette id e que les univers sociaux et culturels des jeunes sont aussi h t rog nes et divers que les jeunes eux m mes Pourquoi d ailleurs en serait il autrement que chez les adultes Si ces univers sont divers ils sont aussi volutifs Comme l a soulign Soazig Renault la Directrice du CRIJ Bretagne ou encore Daniel Ollivier consultant en ressources humaines lors de leur audition les jeunes d aujourd hui ne sont pas ceux d hier et encore moins ceux de demain Chercher a mieux connaitre et comprendre les univers sociaux et culturels des jeunes c est accepter leur incessant renouvellement tous les 5 ans environ les adultes doivent revisiter leurs repr sentations sous peine d tre compl tement d phas s par rapport la mani re dont les jeunes vivent la r alit Ne pas actualiser cette connaissance r guli rement c est prendre le risque d une action publique d synchronis e et au final st rile Un jeu de miroirs interg n rationnels en clair obscur qui implique une thique du regard des adultes sur les jeunes Est il possible pour les adultes de tout conna tre des univers sociaux et
171. clarent jouer aux jeux vid os au moins une fois par jour dont 25 des 11 13 ans en cachette de leurs parents apr s 22h00 31 des 15 17 ans et 26 des 13 15 ans dorment avec leur t l phone sous l oreiller 26 des 13 15 ans et 27 des 15 17 ans des coll giens t l chargent ill galement a demande de leurs parents L Institut BVA souligne galement leur expertise de consommateurs autant que leur captivit marchande par rapport aux objets communicants smartphones ordinateurs portables tablettes forfaits des op rateurs Ils sont pr s de lourds sacrifices financiers pour assouvir leur passion communicante e Les comportements de la g n ration num rique r sum s en quelques formules Dans son communiqu de presse BVA r sume les r sultats de son enqu te sur les univers d usage des jeunes num riques en 7 formules que nous reproduisons dans le tableau suivant 295 Extraits d un article paru dans Ouest France le 17 d cembre 2010 rubrique cultures regards Les ados t l chargent de plus en plus et Communiqu de presse La Voix de l enfant du 16 12 2010 Etude r alis e par l Agence Calysto du 10 mai au 17 juin 2010 aupr s d un chantillon national de 35000 coll giens et lyc ens g s de 11 17 ans 124 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 4 3 296 Tableau 4 La g n ration num rique en quelq
172. constitue une dimension d cisive du processus par lequel les enfants d veloppent leurs comp tences culturelles Ces parents devraient consid rer ces appropriations comme une forme d apprentissage Et Laurence Allard d affirmer Les plus jeunes apprennent donc par le remixage 2 56 ce qu elle nomme aussi la force des liens faibles 257 Op cit p 7 298 Henry Jenkins Convergence Culture New York New York University Press 2007 p 182 cit par Laurence Allard Op cit p 19 259 Laurence Allard Op cit p 19 104 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes Il faut toutefois nuancer cet optimisme car pratiques culturelles et apprentissage ne sont pas synonymes et comme cela a d j t soulign le remixage peut aussi tre l origine pour certains jeunes de difficult s dans les apprentissages scolaires e Un r le des adultes qui reste n cessaire et l gitime car la r volution num rique n est pas sans risque pour les digital natives Transmission culturelle invers e ma trise technologique autonomisation des pratiques culturelles les natifs de l re num rique remettent profond ment en cause la posture de l adulte face aux jeunes et parfois m me sa l gitimit d intervenir en tant qu adulte Nous rejoignons l l interrogation centrale du philosophe des ges de la vie Pierre Henri Tavoillot pr sent e dans la premi
173. coolisation aigu prise d au moins 5 verres en une seule occasion et en un temps tr s court aussi appel e biture expresse ou d fonce alcoolique Site web formant une sorte de journal de bord ou intime sur le Web Signets marque pages sur le Web Caisse d allocations familiales Chambre de commerce et d industrie Coll ge europ en de philosophie politique de l ducation de la culture et de la subjectivit Bruxelles Conseil conomique social et environnemental r gional Conseil g n ral Dialogue par messagerie instantan e par Internet ex MSN Technologie permettant de se connecter a Internet en mobilit Centre national de recherche scientifique Conseil r gional Comit r gional des associations de jeunesse et d ducation populaire Centre de recherches sur l ducation les apprentissages et la didactique Universit de Haute Bretagne Rennes 2 Union r gionale d information sur le droit des femmes et des familles Centre r gional d informations jeunesse de Bretagne Conseil r gional des jeunes lyc ens et apprentis de Bretagne Site d h bergement et de partage de vid os en ligne Piste de danse Direction d partementale des maisons des jeunes et de la culture G n rations non natives de l re num rique ou immigrantes du num rique g n ration num rique Jeunes natifs de l re num rique Terme anglais signifiant exclus laiss s pour compte Disque optique num rique en
174. ctif de participation a la d cision publique et d ducation a la citoyennet A d faut elle risque d tre consid r e par les jeunes comme un alibi La troisi me id e g n rale qui ressort de l enqu te est que pour s ouvrir a la diversit des jeunes et de leurs expressions au kal idoscope de leurs univers sociaux et culturels les adultes doivent d une part tre pr ts courir le risque de devoir remettre en cause certaines de leurs certitudes et repr sentations sur la jeunesse D autre part ils doivent aller la rencontre des jeunes dans leurs temps et lieux d expression sur leurs terrains mais sans ing rence ni condescendance avec bienveillance et une ouverture d esprit favorisant la confiance le dialogue et le respect mutuel Comme l exprime l un des acteurs rencontr s la reconnaissance passe par la davantage que par de longs discours Quatri me r sultat les jeunes sont en attente d un retour authentique et sinc re des adultes non seulement d une coute mais encore d une prise en consid ration a galit de valeurs sinon de droits de leurs expressions m me lorsque celles ci s expriment dans des temps sociaux et des espaces publics plus informels qu institu s A d faut la r action d sabus e d un jeune l enqu te du CESER sera justifi e C est bien ce que vous fa tes mais vous croyez que a va servir C est bien de le faire mais j y crois pas Il n y a rien Ils
175. ction sociale Elle est m me qualifi e d abus de langage formidable gt Les d finitions de la jeunesse et de la vieillesse sont vues comme un enjeu de pouvoir et de luttes sociales Pour lui l ge est une donn e biologique socialement manipul e et manipulable Il ajoute que le fait de parler des jeunes comme d une unit sociale d un groupe constitu dot d int r ts communs et de rapporter ces int r ts un ge d fini biologiquement constitue d j une manipulation vidente Au moins faudrait il ses yeux parler des jeunesses plut t que de a jeunesse 65 Pierre Bourdieu La jeunesse n est qu un mot Entretien avec Anne Marie M taili paru dans Les jeunes et le premier emploi Paris Association des Ages 1978 pp 520 530 Repris in Questions de sociologie Editions de Minuit 1984 Ed 1992 pp 143 154 66 Ibid 67 Voir ce sujet l tude du CESER de Bretagne Bien vieillir en Bretagne 2007 CESER de Bretagne Juin 2011 11 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes 1 23 Pour Olivier Galland sociologue de la jeunesse le risque d une vision trop relativiste sur la r alit de la jeunesse peut conduire a en faire un acteur invisible et un objet non significatif des politiques sociales ce qui d une certaine mani re peut constituer un frein au d veloppement d une politique publique transversale de la jeunesse ambition qui est celle du
176. d calage avec les codes festifs et sociaux les plus courants Parall lement la participation aux f tes et l inscription dans cette culture rel vent d une qu te d vasion id ologique et spirituelle la volont d une rupture avec le quotidien et ses normes la recherche d une convivialit d un partage implicite de valeurs C est ce qui explique la moindre confiance envers les institutions et la consommation plus fr quente de substances illicites En fin de compte les participants sont des jeunes comme les autres ayant trouv cette pratique culturelle comme support d une recherche identitaire et d alternative sociale C est d ailleurs l une des fonctions classiques de la musique surtout pour le jeune adulte attir par les communaut s informelles et ne craignant pas le paradoxe de la contestation h doniste La free party une nouveau type d organisation horizontale et autog r e Nicolas Viande met en exergue l esprit autogestionnaire du mouvement la free party est par nature l expression d une initiative Elle est l expression et la revendication d un mode de vie diff rent en marge des normes sociales ayant pour base le nomadisme la vie en communaut et le d sir d agir par soi m me Do it yourself Pour G r me Guibert Docteur en sociologie la free party techno fonctionne selon un nouveau type de mode organisationnel On pourrait dire qu on est pass d un f
177. d crochage par rapport aux modes d int gration dominants exclusion du march du travail perte de liens sociaux 77 Patricia Loncle Audition CESER Bretagne du 12 octobre 2010 14 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes Pour reprendre le titre d un ouvrage du sociologue Robert Castel la jeunesse est devenue le temps de la mont e des incertitudes gt la fois ge des possibles et de l invention de soi mais aussi de la fragilisation des sujets individuels et sociaux en devenir que sont les jeunes allant parfois pour certains individus en souffrance jusqu lt la fatigue d tre soif D o l enjeu de r fl chir un meilleur accompagnement ducatif des enfants et adolescents par les adultes pour les aider devenir eux m mes dans leur qu te identitaire la fois individuelle et collective en particulier dans le contexte des cons quences personnelles engendr es par les mutations de la structure familiale La crise de l ge adulte selon le philosophe Pierre Henri Tavoillot Nous citerons une nouvelle fois le philosophe Pierre Henri Tavoillot pour qui nous vivons aujourd hui une crise de l ge adulte dans le cadre de la reconfiguration des ges de la vie Les seuils d entr e dans l ge adulte sont devenus r versibles et moins nets ce n est pas parce qu on entre dans l ge adulte qu on est pour autant adu
178. d os musiques Service volontaire europ en Grand festival de musique techno Amateurs de f tes technos ex free party Technologies de l information et de la communication R seau social par Internet permettant l envoi de micromessages instantan s a un groupe affinitaire User generated content c est dire sur le Web 2 0 le contenu cr par les utilisateurs eux m mes Site de rencontres par Internet Union r gionale pour l habitat des jeunes en Bretagne Ergonomie permettant un acc s facile et convivial l informatique Validation des acquis de l exp rience Validation p dagogique des engagements associatifs des tudiants Volontariat international en administration Volontariat international en entreprise Vid o la demande Responsable d un site Web Technologies et usages du World Wide Web WWW permettant en particulier aux utilisateurs de cr er et d changer des contenus num riques en interaction avec d autres ex Facebook Youtube Wikipedia Transmission de donn es num riques haut d bit par les ondes Encyclop die gratuite et collaborative sur Internet Jeunes de la g n ration Y en anglais Site d h bergement et de partage de vid os en ligne 230 CESER de Bretagne Juin 2011 Liste des tableaux et cartes Tableau 1 Th orie de la m diation et analyse du langage 59 Tableau 2 Quelques marqueurs historiques des g n rations BB X et Y et l ments sur leurs syst
179. d acqu rir les l ments de formation qui facilitent l ouverture l engagement dans l espace public ex capacit s d expression montage de projet connaissance de environnement D velopper un accompagnement distanci personnaliser selon le degr de socialisation politique des jeunes r aliser un travail r gional sur les nouveaux besoins de formation des b n voles et professionnels de l accompagnement des jeunes II Changer de regard sur l engagement pluriel des jeunes dans les territoires et reconna tre ses nouvelles expressions y compris dans l espace public num rique Conna tre et reconna tre la diversit des expressions des jeunes et leurs nouvelles formes d engagement pragmatiques et hypertextes Accepter que la valeur sociale et politique d un engagement ne repose plus exclusivement sur sa dur e Actualiser la connaissance et les actions en faveur de l engagement des jeunes tous les 5 ans Relier en transversalit les politiques r gionales en lien avec l engagement culturelle sportive solidarit internationale mobilit formation etc Connecter la politique r gionale de soutien l engagement celle de la reprise et de la cr ation d entreprise renforcer les dispositifs existants et soutenir plus largement l accueil des jeunes en entreprise ex stages closeries d entreprise pour d velopper l esprit d initiative et le go t d entreprendre CESER de Br
180. d inclure un volet service civique et autres formes d engagement d utilit sociale gt dans la prochaine r vision du CPER et du CPRDF 0 Enfin avec ses partenaires le Conseil r gional pourrait engager une r flexion sur les moyens de mieux coordonner les actions publiques territoriales visant lever les freins mat riels l engagement des jeunes en particulier celui de leur mobilit 409 Contrat de projet Etat R gion 410 Contrat de plan r gional de d veloppement des formations CESER de Bretagne Juin 2011 189 Conclusion g n rale Conclusion g n rale Merci de d ranger Apr s avoir pr sent le contexte des jeunes dans la dynamique des ges de la vie en Bretagne et approch le kal idoscope de leurs univers sociaux et culturels en conclusion le CESER pr conise au Conseil r gional et ses partenaires d agir prioritairement pour faire voluer les repr sentations des adultes sur les jeunes si les g n rations plus g es ne les reconnaissent pas comme acteurs part enti re si elles ne portent pas un regard plus positif si elles continuent restreindre et retarder leur acc s l espace public si la d fiance interg n rationnelle supplante la bienveillance et la confiance alors le contexte soci tal restera d sengageant au risque de devenir un jour s rieusement r voltant Pour favoriser l engagement des jeunes dans l espace public il faut d abord que l
181. d une culture juv nile centr e sur la musique La g n ration des personnes dont l ge se situe entre 30 et 40 ans a b n fici de l amplification de ces m mes ph nom nes massification de l acc s a l enseignement sup rieur et diversification de l offre culturelle et surtout a v cu enfant ou adolescent la profonde transformation du paysage audiovisuel au tournant des ann es 1980 elle est a g n ration du second ge des m dias celui des radios et des t l visions priv es du multi quipement et des programmes en continu ce qui lui a permis de se saisir assez largement des potentialit s offertes par la culture num rique Enfin la g n ration des moins de 30 ans a grandi au milieu des t l viseurs ordinateurs consoles de jeux et autres crans dans un contexte marqu par la d mat rialisation des contenus et la g n ralisation de l Internet a haut d bit elle est a g n ration d un troisi me ge m diatique encore en devenir Nous verrons un peu plus loin que d autres travaux r cents principalement issus du milieu manag rial apportent un clairage compl mentaire sur cette approche g n rationnelle des univers culturels 170 Olivier Donnat charg de recherche au Minist re de la culture et de la communication les pratiques culturelles des Fran ais l re du num rique 2009 Synth se t l chargeable sur www culture gouv fr 171 Voir point 2 4 ci apr s sur la G n
182. dans cet univers num rique qui est pour eux un acquis presque naturel A la limite selon le mot de Julien Pouget consultant en ressources humaines sp cialistes de la G n ration Y pour eux un monde virtuel serait un monde priv de technologies M me si la culture num rique se diffuse bien au del des jeunes il n emp che que les g n rations plus g es restent mis part quelques passionn s de technologies les geeks en anglais des immigrants num riques en anglais les Digital immigrants gt contraints un perp tuel effort d adaptation face des objets dont l ergonomie2 f pour les adultes ne va pas toujours dans le sens d une accessibilit facile et conviviale 7 212 Sylvie Octobre Pratiques culturelles chez les jeunes et institutions de transmission un choc de cultures Minist re de la culture et de la communication Culture Prospective 2009 1 janvier 2009 213 Ibid p 1 214 Terme anglais signifiant personnes passionn es par les objets et technologies num riques al gt Sylvie Octobre Op cit p2 216 Intervention de Bernard Benhamou D l gu aux usages de l Internet Secr tariat d Etat charg de la Prospective et du d veloppement num rique colloque sur Les pratiques num riques des jeunes 2 3 juin 2009 Vid o consultable http www jeunesse vie associative gouv fr Rencontres sur les pratiques 2590 html 217 en anglais la userfriendliness
183. dapte pas on est exclu Les jeunes qui font le bordel il faudrait les couter prendre le temps de les conna tre ne pas les m priser Si tu as des soucis dans ta vie tu ne peux pas bien apprendre tu n es pas concentr pareil Nous voulons une cole qui prenne en compte la r alit de nos vies nous voulons une cole qui nous ouvre sur le monde Cette cole nous devons la penser ensemble CESER de Bretagne Juin 2011 223 Annexe 5 Regardez nous comme une chance ATD Quart Monde Nous avons du mal comprendre ce monde mais nous voulons y trouver notre place Nous sommes souvent orient s vers des formations qui ne nous correspondent pas et nous mettent en chec Nous pouvons avoir des conditions et parcours de vie qui nous emp chent de bien suivre ces formations qui devraient nous faire entrer dans le monde du travail On m a impos une formation de vente que je n avais pas demand e car il n y avait plus de place dans ce que je voulais du coup j ai gland Quand on n a pas d adresse fixe on ne peut pas avoir d emploi et sans emploi on n a pas de logement On nous demande toujours de I exp rience alors quand t as pas de dipl mes que t as jamais travaill tu n as aucune chance Comment avoir un vrai travail quand on vient de sortir du syst me scolaire Comment avoir un vrai travail quand on n a pas de formation
184. de Bretagne en direction du Conseil r gional sont pr sent es dans le tableau de synth se suivant Pour certaines elles concernent les repr sentations culturelles des adultes et des institutions sur les jeunes pour d autres des actions plus concr tes a engager avec les jeunes par le Conseil r gional seul ou en partenariat Le CESER propose au Conseil r gional d agir dans trois directions principales I Mieux connaitre les univers sociaux et culturels des jeunes et agir sur les repr sentations culturelles II Reconna tre les jeunes comme acteurs et citoyens parit avec les adultes III Faire ensemblier avec les partenaires territoriaux et re connecter les ages de la vie 306 Site Web des Amiti s d Armor http www amities armor asso fr http www urhajbretagne fr fr 132 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes N Pr conisations g n rales Pr conisations particuli res I Mieux conna tre les jeunes et leurs univers sociaux et culturels 1 Consid rer la jeunesse non pas comme un tat naturel fig Prendre en compte la relativit et l volutivit des mais comme un processus s inscrivant dans la dynamique cat gories et seuils d ge selon les trajectoires des ges de la vie entre l enfance et l ge adulte individuelles en particulier dans les milieux ducatifs 2 Avoir une thique
185. de Gwen Hamdi et Aur lie Mac CRIJ Bretagne le 8 f vrier 2011 310 DVD r alis en 2009 par Morlaix Communaut Les premiers pas L engagement des jeunes sur le territoire de Morlaix communaut avec le concours du CG29 de la DDJS 29 et de la CAF du Nord Finist re 311 Audition de Patricia Loncle 20 octobre 2010 CESER de Bretagne Juin 2011 145 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 1 1 2 Le r tr cissement de l espace public accessible aux jeunes est un autre facteur de d sengagement S inqui tant du peu de confiance des adultes envers la jeunesse l une des personnes auditionn es s interrogeait Qui est pr t leur laisser les cl s De m me un lu local constate que dans certaines communes la politique jeunesse peut se r duire celle de abri bus en guise d espace jeunes Quels espaces physiques et symboliques la soci t fran aise et ses territoires laissent ils effectivement aux jeunes au del des discours Selon le type de repr sentation de la jeunesse on peut distinguer six r f rentiels d analyse des politiques de jeunesse familialiste contr le social insertion conomique et sociale ducatif d veloppement local et autonomie Cf tableau ci apr s Tableau 5 Les r f rentiels d analyse des politiques de jeunesse Pres R Insertion s Intitul du NRT Contr le gt x D veloppement 5 ne x Familial
186. de Rennes Directeur adjoint du Centre r gional information jeunesse Bretagne CRIJ Vice pr sidente du Conseil g n ral du Finist re Pr sidente de la commission Enfance Jeunesse Datajournaliste pour le site www owni fr Professeur agr g de philosophie au Lyc e Chateaubriand de Rennes Pr sident de la Soci t bretonne de philosophie D veloppeur Owni fr Association tudiante Docabilly Universit Rennes 2 Membre de l Association Boom C ur de St Brieuc Pr sident de l association Les Amiti s d Armor Brest CESER de Bretagne Juin 2011 197 Auditions Mme Isabelle LECHANOINE Mme Patricia LONCLE Mme Emilie LE CAM Mme Corinne LE FUSTEC Mme Th r se LE GALLIOT Mme le Capitaine Chantal LE GOFF M Maxime LE NEIM Mme Aur lie MACE Mile Marine MEREL M Christophe MOREAU M Radouane NASRI Mme Marl ne NICOLAS Mme Soazig RENAULT M Daniel OLLIVIER M Pascal PLANTARD M Jean Claude QUENTEL M Samuel RAYMOND Mme Catherine RENNE M Gilles ROLLAND M Reza SALAMI M Vincent TANGUY Mme Marianne TRAINOIR Membre de l Association Boom Coeur de St Brieuc Enseignant chercheur l Ecole des Hautes Etudes en Sant Publique EHESP de Rennes Jeune laur ate du concours T as la tchatche en 2009 Directrice des F d rations d partementales des MJC des C tes d Armor et du Finist re Alli e gt ATD Quart Monde St Brieuc Chef du Bur
187. de num rique et v rifient leur affinit dans le monde r el Elles refusent l affichage du r seau relationnel pour pr server la discr tion d une rencontre esp r e unique e Le clair obscur tr s important pour les jeunes Les participants rendent visibles leur intimit leur quotidien et leur vie sociale mais ils s adressent principalement un r seau social de proches et sont difficilement accessibles pour les autres C est le principe de toutes les 20 Signets marque pages sur le Web ee Signets permettant de garder et parfois de partager des pr f rences de contenus ou de recherche Par exemple un invit sur mon blog ou ma page Facebook pourra conna tre mes sites pr f r s travers par exemple un nuage de tags d o l id e de concentrateur de contenu CESER de Bretagne Juin 2011 111 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes plateformes relationnelles qui privil gient les changes entre petits r seaux de proches Skyblog Friendster Si les personnes se d voilent beaucoup elles ont l impression de ne le faire que devant un petit cercle d amis souvent connus dans la vie r elle Les autres n acc dent que difficilement leur fiche soit parce que l acc s est limit soit parce que l imperfection des outils de recherche sur la plateforme le rend complexe et difficile Pour autant ces plateformes refusent de se fermer compl tement dans un entre soi
188. de promouvoir et d velopper l accessibilit du service civique tous les jeunes int ress s dans l ensemble des territoires formation insertion professionnelle et s curisation des parcours logement transports ressources financi res etc Inclure un volet service civique et autres engagements d utilit sociale dans la prochaine r vision du Contrat de Projet Etat r gion CPER du Contrat de plan r gional de d veloppement des formations CPRDF et des contrats de Pays CESER de Bretagne Juin 2011 XXV Synth se phase 2 Conclusion Merci de d ranger L inclusion l engagement et la participation des jeunes sont l avenir de la Bretagne et de ses territoires Ils sont pr sents et ne sont pas indiff rents a la soci t Tous n ont pas cette gale capacit s engager lorsque l urgence est d abord de s investir corps et mes pour la r ussite de leurs tudes et de leur insertion professionnelle c est dire dans la pr paration de leur avenir Les jeunes s engagent donc progressivement dans l espace public au rythme de leur transition vers l ge adulte et de leurs situations de vie L accompagnement par les adultes est parfois souhait mais pas sous la forme d un encadrement institu et contraignant Ils sont plut t en attente d un accompagnement distanci personnalis et sur mesure L approche interg n rationnelle de l engagement permet de faire voluer les repr sentations r ci
189. de transports est d velopp e C est le domaine du f tard d riveur qui d ambule dans la nuit au gr des rencontres et des envies La f te urbaine suit un cours impr visible CESER de Bretagne Juin 2011 75 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes la ville p riurbaine ou rurale est un espace de faible densit a la fois en ce qui concerne les populations et l offre festive nocturne qui se limite a quelques discoth ques L offre de transport est faible c est le domaine de l automobile et des discotheques C est le territoire du f tard pendulaire qui chaque semaine de mani re r p titive suit les m mes trac s r guliers et pr visibles Il est dans un espace familier autant que routinier la ville des interstices est celle des non lieux friches carri res for ts qui sont investis temporairement par les f tards pisteurs dans le cadre de festivals rave parties le chez soi est une zone d autonomie parfaite o le f tard ma trise sa temporalit et son espace restreint Il se d place peu et son dialogue avec l alt rit est r duit Figure 14 Les mobilit s festives dans le Pays de Rennes Temps soi Improvisation ee D riveur en caisse Espace soi Espace de l autre Der his D pendance l offre has Pisteur Festivalier Pendulaire Temps de l autre Programmation Source Adr naline Jeudevi
190. des jeunes enfin des pratiques culturelles juv niles plus diversifi es individualis es et surtout plus autonomes Il faut insister sur ce ph nom ne d autonomisation et en m me temps le relativiser car si la culture juv nile existe depuis longtemps et n a semble t il jamais autant chapp au contr le des adultes elle reste fortement influenc e par l univers marchand Cette tendance est renforc e par l individualisation des technologies de la communication juv nile qui affranchissent de la co pr sence physique de l adulte et de son contr le social La culture de la chambre atteint alors son paroxysme au sein du foyer familial cohabitent d sormais plusieurs univers culturels d connect s les uns des autres Dans leurs pratiques culturelles quotidiennes les jeunes se mettent en sc ne socialement dans une tension entre la recherche de l authenticit individuelle et celle d un conformisme groupal on veut tre soi et en m me temps pour tre soi il faut d abord tre comme les autres La f te et les jeunes un temps culturel un espace de sociabilit et de libert La dimension anthropologique des pratiques festives juv niles est souvent occult e dans les m dias par une focalisation excessive sur les conduites risque et les troubles l ordre public Or dans le contexte d un affaiblissement des rites de passage traditionnels l ge adulte et d un d ficit d agr gation collective
191. des classes populaires moyennes ou sup rieures ont une culture eux les adultes une autre Elle est renforc e par l individualisation des technologies de la communication juv nile qui s affranchissent de la co pr sence physique de l adulte et de son contr le social la culture de la chambre atteint son paroxysme Au sein du foyer familial cohabitent d sormais une h t rog n it d univers culturels d connect s les uns des autres gt Ainsi par exemple le poste t l phonique familial qui tait auparavant plac dans la pi ce de vie commune sous l oreille parentale a perdu son monopole voire a disparu au profit de mobiles autorisant des conversations t l phoniques individualis es et isol es Avec les ondes le cordon t l phonique qui reliait les membres de la famille a t coup Cette autonomisation communicationnelle et culturelle est observable galement pour ce qui concerne l coute de la musique ou de la radio le choix des missions de t l vision ou les usages de l ordinateur Ainsi se d veloppent travers de nombreuses pratiques culturelles juv niles ce que Dominique Pasquier qualifie de fait social majeur la discontinuit g n rationnelle Pratiques culturelles identit s et sociabilit s juv niles sont li es Une fois pr sent le contexte d une transmission et de pratiques culturelles profond ment transform es Dominique Pasquier regarde de plus pr s les liens
192. dividuelle des jeunes ce que Bernard Gaillard nommait l indiff renciation et ce qu elle nomme en citant la philosophe Hannah Arendt la tyrannie de la majorit dans les cultures lyc ennes e Musique stylisation des modes de vie et sociabilit Dans son enqu te aupr s des lyc ennes et lyc ens Dominique Pasquier observe ce qu elle appelle une stylisation des modes de vie gt structur e par les pratiques et pr f rences culturelles affich es face aux pairs c est en affichant ses go ts qu on montre aux autres qui on est Autant dire qu il n est pas possible d afficher n importe quelle pr f rence Les options doivent tre coh rentes les unes avec les autres certains sports vont avec certaines musiques qui vont elles m mes avec certains programmes de radio ou de t l vision cela suppose aussi nous l avons d j dit de porter certains types de v tements ou d accessoires 8 Et cela est tr s s rieux car cet affichage s accomplit sous le regard du groupe des pairs prompt sanctionner toute erreur de stylisation Cette stylisation des modes de vie et ce conformisme groupal sont particuli rement exacerb s dans les tribus gt se r f rant a des subcultures affichant souvent de mani re provocante leurs diff rences comme autant de signes de reconnaissance et de distinction On peut citer comme exemple de cette mise en sc ne de soi le look mortif re des jeunes gothiques amat
193. do culturelles dont la nouveaut doit tre relativis e En effet selon les sociologues pr cit s on peut aussi y voir la continuation par d autres outils d anciennes pratiques remises au godt du jour et recod es lire crire parler diffuser des images du son de la vid o etc Les pratiques num riques ne sont donc pas une cr ation ex nihilo Par exemple il est probablement faux de dire que les jeunes ne lisent plus car si la lecture classique de livre est en r gression l action de lire se d place sur d autres supports et modalit s d acc s multim dias l cran compl te et parfois se substitue de plus en plus au papier e Usages num riques Pour Pascal Plantard chercheur membre du Groupement d int r t scientifique M rsouin les usages peuvent tre d finis comme un ensemble de pratiques socialis es Une pratique ne constitue donc pas n cessairement un usage si elle est isol e Cette d finition est importante nous y reviendrons lorsqu on tudie les ph nom nes d exclusion num rique li s aux usages et non l quipement num rique 218 Intervention de Delphine Grellier et Olivier Mauco sociologues Les pratiques num riques des jeunes 2 3 juin 2009 Vid o consultable http www jeunesse vie associative gouv fr Rencontres sur les pratiques 2590 html www marsouin org r seau coop ratif de chercheurs sur la soci t de l information et les usages d Internet soutenu par l
194. du regard sur les jeunes c est accepter Dans les politiques publiques toujours inclure les jeunes en la diversit la complexit et l volutivit des jeunes et de difficult en souffrance ou en situation de d saffiliation leurs univers sociaux et culturels sociale 3 Syst matiser et territorialiser une approche par le genre Am liorer la connaissance des diff rences sociales et filles gar ons dans toutes les tudes les formations et les culturelles filles gar ons statistiques sexu es politiques avec les jeunes identification des besoins laboration de projets valuations des actions Eviter les moyennes statistiques qui occultent les diff rences sexu es Mieux prendre en compte les situations de vie difficile des jeunes filles en situation de monoparentalit et leurs cons quences sur leurs univers sociaux et culturels ainsi que d une mani re g n rale des jeunes souffrant de solitude 4 Pour se d focaliser d une vision fran aise de la jeunesse Valoriser l cole de la vie notamment les apports de trop fortement centr e sur l obtention du dipl me initial et l ducation non formelle tout au long de la vie dans l esprit l insertion professionnelle des jeunes faire l effort de de la Validation des acquis et de l exp rience VAE prendre en compte le d veloppement personnel dans les engagements personnels associatifs civiques autres parcours de vie potentialit s capacit s et apprentissages
195. durables entres les filles et les gar ons qui se prolongent l ge adulte De nombreux travaux ont par exemple montr combien l int riorisation de ces st r otypes par les filles pouvaient limiter l estime de soif et la confiance en soi et ipso facto repr senter un frein psychologique dans les choix d orientation scolaire et professionnelle Et pourtant les filles r ussissent mieux l cole que les gar ons Il se pourrait donc que ces derniers soient galement victimes de st r otypes de genre fragilisant leur scolarit C est ce que soutient Jean Louis Auduc dans son dernier ouvrage Sauvons les gar ons rappelant que sur 150 000 jeunes sortant du syst me scolaire sans dipl me chaque ann e en France 100 000 sont des gar ons Comme l a soulign Nicole Guenneugu s lors de son audition l approche par le genre ne concerne donc pas que les filles les gar ons ont probablement aussi y gagner Il faut syst matiser l approche par le genre dans les politiques publiques en faveur des jeunes S agissant des politiques publiques en faveur des jeunes il est temps de syst matiser l approche par le genre filles gar ons c est dire non pas de souligner une essence diff rente entre les sexes mais de favoriser l galit en pointant les st r otypes sociaux et culturels l origine d incompr hensions d in galit s de discriminations voire parfois de comportements sexistes et de violences
196. e Le second niveau c est la prise en compte r elle de cette diff rence qu elle soit de forme ou de point de vue Sans pr supposer que le point de vue des jeunes puisse tre toujours diff rent de celui de l institution ou de l adulte il importe toutefois de garantir que si la divergence existe elle puisse avoir le droit de s exprimer Viennent ensuite les trois autres niveaux qui rel vent de la reconnaissance de la mise en uvre en ce sens reconna tre c est premi rement cr er l espace de libert n cessaire la mise en place des projets des id es des envies deuxi mement reconna tre les porteurs des projets comme des acteurs l gitimes troisi mement tre en capacit de proposer les conditions de la valorisation de la mise en lumi re des projets ou des initiatives dans l environnement social des jeunes Cette reconnaissance constitue un principe fondamental pour que le jeune porteur d initiatives tire ensuite le b n fice de ce projet en termes de confiance et d estime de lui m me c est de l accueil d une g n ration dont il est question reconna tre les jeunes c est faire une place une g n ration nouvelle et affirmer la confiance que nous lui portons CESER de Bretagne Juin 2011 213 Annexe 3 Enqu te expression GUIDE D ENTRETIEN Pr sentation Saisine du Conseil R gional en vue d une nouvelle politique jeunesse Demande d tude sur les univers socia
197. e instituteur R v lateur de potentiels il largit le champ des possibles des jeunes Espace d exp rimentation il permet par sa dimension relationnelle collective et publique de renforcer l autonomie individuelle et sociale A ce sujet il faut rappeler que le socle commun de connaissances et comp tences devant normalement tre acquis par tous les l ves la fin de leur scolarit obligatoire comporte un objectif d ducation lt l initiative et l autonomie dont l une des finalit s est d apprendre aux enfants s engager dans un projet et le mener terme L ducation l engagement fait donc partie des programmes de l ducation nationale Toutefois les initiatives p dagogiques des enseignants et tablissements ne semblent pas toujours suffisamment reconnues et valoris es en ce domaine Le contexte de r duction des moyens budg taires et humains d volus aux tablissements ne parait pas non plus favorable au d veloppement de cette ducation a l engagement des l ves la tendance tant plut t a la focalisation prioritaire sur les connaissances et savoirs fondamentaux Il n emp che que cet objectif ducatif national existe Pour tre atteint celui ci devrait tre soutenu par une r elle volont politique se traduisant par des moyens la hauteur des ambitions affich es dans les programmes L engagement s inscrivant chez les enfants et les jeunes dans un processus d exp rimentation
198. e Conseil r gional de Bretagne 94 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 3 2 3 Jeunes et usages num riques Quels sont les principaux usages que font les jeunes des technologies num riques De nombreux travaux confirment que le premier d entre eux est la communication Usages communiquer e Usage n 1 je communique donc je suis Je communique donc je suis telle pourrait tre la maxime de la g n ration num rique selon une r cente enqu te men e par l Institut BVA Sylvie Octobre d crit les caract ristiques des usages des technologies de l information et de la communication par les jeunes partir des enqu tes M diam trie de fin 2008 Un fort niveau de connexion plus de 80 des 13 24 ans d clarent s tre connect s au web au cours du mois pr c dent l enqu te tous lieux confondus les 15 25 ans passent en moyenne pr s de 13 heures par semaine sur l Internet une forte assiduit dans toutes les tranches d ge jeunes les assidus sont en effet les plus nombreux et la grande majorit des jeunes est connect e quotidiennement des usages tourn s vers la communication les jeunes recourent plus souvent que la moyenne a la messagerie instantan e et sont particuli rement amateurs de blogs la consultation des blogs est de 42 points plus lev e chez les 13 17 ans que chez l ensemble de
199. e de la R gion se r duit la suppression de la clause g n rale de comp tence si elle devait intervenir terme pour les R gions pourrait brider voire emp cher juridiquement la r alisation de cette ambition de devenir ensemblier 2 3 Jeunes et adultes en France de la perplexit la d fiance r ciproques en passant par l ambivalence Il faut sans doute relativiser certains jeux de miroirs interg n rationnels aux reflets fortement n gatifs l incompr hension et la d fiance r ciproques entre jeunes et adultes ne datant pas d aujourd hui Il semble n anmoins selon de nombreux observateurs que nous traversons une profonde crise de confiance mutuelle pouvant aller jusqu la d fiance r ciproque voire le repli g n rationnel ce qu ont confirm plusieurs personnes auditionn es par le CESER de Bretagne Ainsi une enqu te r alis e en juillet 2010 aupr s d un chantillon repr sentatif de jeunes de 18 30 ans rel ve que 70 des jeunes interrog s estiment que la soci t ne leur accorde pas une place assez importante D un c t une grande partie des jeunes porte un regard distanci et critique sur les adultes et leurs institutions de l autre une majorit d adultes porte un regard n gatif sur la jeunesse Ainsi selon une tude de l AFEV publi e en mai 2009 51 des adultes ont une image n gative des jeunes et 70 les jugent individualistes Il faut toutefois nuancer ce
200. e devant les technologies num riques En effet ce n est pas parce qu on a davantage acc s ces technologies qu on devient ipso facto capable de mieux exploiter tous leurs usages C est m me dans ce hiatus de l usage que se renouvellent les in galit s les plus tenaces qui sont aussi souvent les moins visibles La double but e des usages num riques effet de seuil et effet de prescription Lors de son audition le chercheur Pascal Plantard a soulign que la soci t de l information globale est une utopie Celle ci se heurte en effet une double but e l effet de prescription et l effet de seuil des usages Par exemple apr s un effet de seuil qu il estime 75 d usages il reste toujours des drop outs ex jeunes rejetant les technologies des zones blanches d usage ex cartes des connexions actives d Internet 248 Op cit p 5 249 ordinateur activit artistique musique sport jeux vid o t l vision 250 251 Pour Audition CESER du 2 11 2010 Voir ci avant cette d finition approfondir voir diaporamas et articles de Pascal Plantard site Web de Marsouin http www marsouin org notamment Les tudiants en Bretagne et Internet entre mythes et r alit et l article L exclusion se d finit par les usages Interview aux ASH n 2631 6 novembre 2009 252 termes anglais signifiant exclus laiss s pour compte 102 CESER de Bretagne Juin
201. e en marchant est devenu aussi fragment qu incertain pour ne pas dire chaotique pour un grand nombre de jeunes De nombreux sociologues observent la fin des rites de passage traditionnels vers l ge adulte ou tout du moins leur volution Par exemple les rites religieux tels que le mariage ou encore le service militaire obligatoire pour les gar ons sont des marqueurs de transition en d clin ou disparus Selon le processus d crit par l ethnologue des rites de passage Arnold Van Gennep pour les groupes comme pour les individus vivre c est sans cesse se d sagr ger et se reconstituer changer d tat et de forme mourir et rena tre Les seuils qui symbolisaient le passage de la jeunesse l ge adulte sont d synchronis s la fin des tudes n est plus synonyme d entr e dans le monde du travail le d part du foyer parental ne correspond pas n cessairement la mise en couple qui ne correspond plus n cessairement lui m me au mariage et l ind pendance conomique etc Le sociologue Christophe Moreau parle d un d ficit d agr gation des jeunes au monde des adultes l agr gation tant dans le rite de passage la phase qui suit traditionnellement celle de la s paration et de la marginalisation Il constate un allongement de la p riode de 71 Anne Marie Guillemard Pour une politique des cours de vie cit e dans Jeunes d aujourd hui France de demain dossier r alis par C cile
202. e est d abord celui qui poss de des qualit s relationnelles qui coute qui donne confiance qui respecte et valorise les individualit s dans l organisation dans une logique galitaire gagnant gagnant Des exigences aux infid lit s gt Les Y sont aussi exigeants qu infid les envers l entreprise Ils sont de passage Ce d tachement parfois interpr t comme de la d sinvolture est l origine d un certain d couragement chez leurs managers 252 Op cit pp 25 58 CESER de Bretagne Juin 2011 119 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 4 2 2 283 e Leur mani re d apprendre Les jeunes Digital natives g n ration d Internet et des moteurs de recherche ont d velopp des comp tences pour rechercher rapidement l information pour l autoformation acc l r e Ils ont une approche collaborative du savoir Les 4 I gt de la G n ration Y Individualiste Interconnect e Impatiente Inventive Benjamin Chaminade La r flexion manag riale sur la G n ration Y est internationale Ainsi selon le consultant franco australien Benjamin Chaminade la G n ration Y sont les jeunes n s entre 1978 et 1994 Elle se caract rise par ce qu il nomme les 4 I Individualiste Interconnect e Impatiente et Inventive voir tableau ci apr s Tableau 3 Les 4 I des la G n ration Y selon Benjamin Chaminade Ni zappers ni d
203. e est vers e par la personne morale agr e les volontariats internationaux r gis par des dispositions sp cifiques ils regroupent le volontariat international en administration VIA le volontariat international en entreprise VIE et le service volontaire europ en SVE Marine M rel et Anne Lise Breger sont deux jeunes volontaires en engagement de Service civique gt a l Association Fran aise des tudiants pour la ville AFEV de Brest Cr e en 1991 l AFEV est une association nationale ayant pour projet de lutter contre les in galit s dans les quartiers populaires et de cr er un lien entre deux jeunesses qui ne se rencontraient pas ou peu les enfants et jeunes en difficult scolaire ou sociale et les tudiants Grace a son r seau national de pr s de 8 000 tudiants b n voles elle propose un accompagnement scolaire social et culturel aupr s d environ 10 000 enfants en France 236 http www service civique gouv fr voir aussi ASH n 2703 cahier juridique Service civique pp 47 59 1 avril 2011 voir ci apr s les t moignages de deux jeunes en service civique pour l AFEV Brest 357 Sur le SVE voir les actes du colloque Pour une Europe des volontariats 9 f vrier 2011 Paris Voir aussi le site de l Agence Francaise du Programme europ en Jeunesse en action http www injep fr Agence Francaise du Programme 358 www afev fr 359 http afev29 over
204. e et donc aussi entre jeunes eux m mes 232 Voir point 4 ci apr s sur la G n ration Y 233 Diffusion de fichiers multim dias par Internet On peut par exemple podcaster une mission de radio sur le Web pour la transf rer sur son lecteur MP3 afin de l couter en diff r 234 Diffusion de contenu par Internet en flux continu films musique 235 Chat dialogue par messagerie instantan e par Internet 236 Multitasking en anglais 237 Sylvie Octobre Op cit p 4 238 Voir l ouvrage du sociologue et philosophe Allemand Hartmut Rosa Acc l ration Une critique sociale du temps 2005 Editions La D couverte Voir aussi l entretien paru dans Le Monde Magazine Au secours Tout va tr s vite 29 08 2010 98 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes Acc l ration sociale du temps et compression du pr sent selon Hartmut Rosa sociologue et philosophe Allemand Extrait d un entretien donn au Monde Magazine Au secours Tout va trop vite 29 08 2010 Si nous d finissons notre pr sent c est dire le r el proche comme une p riode pr sentant une certaine stabilit un caract re assez durable pour que nous y menions des exp riences permettant de construire l aujourd hui et l avenir proche un temps assez cons quent pour que nos apprentissages nous servent et soient transmis et que nous puissions en atte
205. e l crit Olivier Donnat d importants changements a la bourse des l gitimit s culturelles ont eu lieu et rien ne permet de penser que l adh sion aux normes culturelles dites l gitimes l emporte sur le souci de se conformer aux normes et hi rarchies de valeur propres aux groupes d appartenance Ce serait m me plut t le contraire souligne Dominique Pasquier 174 Ibid pp 21 27 CESER de Bretagne Juin 2011 67 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 2 2 2 Des pratiques culturelles juv niles plus diversifi es individualis es et surtout autonomis e Enfin et ceci est particuli rement remarquable les pratiques culturelles des jeunes sont devenues plus diversifi es individualis es et nouveaut elles se sont autonomis es l gard de celles des adultes les jeunes disposent d sormais d une culture commune prolifique de la musique des missions de t l vision ou de radio des magazines des jeux vid o des salons de discussion sur le Net etc Le livre fondement de la culture scolaire est le grand absent de cet univers Et les parents les principaux exclus La culture juv nile existe depuis longtemps mais elle n a jamais autant chapp au contr le des adultes ni n a t aussi organis e par l univers marchand Cet clectisme des pratiques culturelles leur autonomisation touchent tous les milieux sociaux Les jeunes qu ils soient issus
206. e la construction identitaire dans le jeu des sociabilit s est un enjeu central Cette dynamique de diff renciation indiff renciation pr sent e par le psychologue Bernard Gaillard lors de son audition traverse aussi les usages num riques des jeunes en particulier lorsqu ils se d voilent ou au contraire se voilent sur les r seaux sociaux du Web 2 0 ex Facebook Myspace 260 Intervention Internet de demain quels nouveaux usages lors du colloque Les pratiques num riques des jeunes 2 3 juin 2009 Vid o consultable http www jeunesse vie associative gouv fr Rencontres sur les pratiques 2590 html 261 Audition CESER du 30 08 2010 262 Audition CESER du 30 08 2010 106 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes Le sociologue Dominique Cardon s est justement int ress la mani re dont les Internautes se rendent plus ou moins visibles sur le Web 2 0 ce qu il appelle le Design de la visibilit gt Cette typologie des identit s num riques concerne tr s directement les jeunes car comme nous l avons vu ils en sont les premiers acteurs auteurs et spectateurs Or comme l a soulign Pascal Plantard gt cette question identitaire est d autant plus importante qu il y a des ges de la vie o il vaut mieux ne pas tre en pleine lumi re o il faut pr server le clair obscur Figure
207. e la soci t et c est seulement par la co construction entre jeunes adultes lus et professionnels que la f te pourra retrouver toute la place et sa signification et contribuer ainsi am liorer notre vivre ensemble Pour Beno t Careil le Pr sident d Adr naline l enjeu est que la f te soit r ussie dans le cadre du vivre ensemble y compris pour ceux qui n y participent pas Contexte g n ral des jeunes et des pratiques festives Les constats d Adr naline et de Jeudevi recoupent en grande partie ce que nous avons d ja pr sent du contexte de la jeunesse dans les points pr c dents Ils apportent aussi des l ments compl mentaires qui permettent de mieux saisir certains enjeux des pratiques festives 185 Comme le rappelle r guli rement l Observatoire r gional de la sant en Bretagne dans ses travaux http orsbretagne typepad fr 196 Page d accueil du site Web d Adr naline www adrenaline asso fr 187 ibidem CESER de Bretagne Juin 2011 73 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes Rappel sur le contexte g n ral des jeunes pouvant influer sur leurs comportements festifs e Comme nous l avons d j signal la jeunesse s allonge ses deux extr mit s et les rites de passage et d agr gation des jeunes au monde adulte ont volu voire ont disparu e La transmission d une g n ration a l autre ne fonctionne plus les g n rations se re
208. e les actions men es par une r elle politique de soutien Mais faire ensemblier avec les partenaires des territoires bretons n est pas suffisant Si l on veut ouvrir l engagement des jeunes sur les autres r gions l Europe et le monde cet ensemblier doit inclure les acteurs nationaux europ ens et internationaux impliqu s On peut citer par exemple les engagements associatifs de solidarit internationale ou encore le Service volontaire europ en Promouvoir l engagement des jeunes dans l espace public suppose des moyens financiers Or ceux ci sont actuellement en voie de rar faction bridant d autant l lan d engagement des jeunes ligibles Les acteurs associatifs sont particuli rement fragilis s par la situation Ces d penses publiques ne devraient pourtant pas tre consid r es uniquement comme une charge financi re mais d abord comme un investissement dans le potentiel humain social et civique de la Bretagne Le CESER pr conise donc la cr ation d un Fonds territorial mutualis pour l engagement des jeunes afin de garantir une coh rence entre les crit res d attribution ex cahier des charges et label commun de mettre en commun les financements n cessaires et de favoriser un partenariat public priv B 15 Etat Europe Fondations Economie sociale Cette mutualisation ne doit toutefois pas faire dispara tre la visibilit la diversit et la richesse des initiatives locales Il serait galement souhaitable
209. e qui pr vaut A la question Faites vous confiance aux politiques pour que la soci t volue dans le sens que vous souhaitez plus de 8 jeunes sur 10 84 r pondent peu ou pas du tout gt M me si des jeunes continuent s engager politiquement et y trouver un sens la crise de confiance dans le personnel politique est donc majeure M me si une majorit des jeunes 52 exprime peu de confiance 18 Audition CESER de Mme Soazig Renault Directrice du CRIJ Bretagne le 31 08 2010 19 Audition de Christophe Moreau 30 08 2010 sur la base des travaux d Olivier Galland 20 Etude r alis e par SCP communication pour l Observatoire de la Fondation de France Les 15 35 ans les individualistes solidaires 2007 21 Ibid VI CESER de Bretagne Juin 2011 Synth se phase 1 ou pas du tout envers les entreprises pour faire voluer la soci t n anmoins ils leur font davantage confiance qu aux politiques en effet la moiti d entre eux 48 leur fait plut t gt ou tout a fait confiance pour ce faire Concernant les m dias 74 des jeunes expriment leur faire peu confiance ou pas du tout En revanche les jeunes font confiance a la science et valorisent la d mocratie associative et participative de proximit e Le d veloppement de la personne entre l enfance et l ge adulte est en toile de fond des univers sociaux et culturels des jeunes Ce qui est ess
210. e ses expressions 178 A l re de l engagement hypertexte d velopper un accompagnement distanci et personnalis 179 Ouvrir l espace public aux jeunes et cr er un contexte engageant pour une approche globale de l engagement 180 Promouvoir une culture de l exp rimentation et du d veloppement personnel tout au long de la vie 181 Valoriser et soutenir les espaces d engagement existants en particulier les associations et le Conseil r gional des jeunes 181 Inscrire le processus d engagement des jeunes dans le kal idoscope de leurs univers sociaux et culturels et dans leur dynamique d mergence a la Personne 183 Inclure la reprise et la cr ation d entreprise comme un engagement dans l espace public 184 Prendre en compte dans l engagement des jeunes l objectif d galit entre les filles et les gar ons 184 Penser l engagement l re des technologies et usages num riques 184 Du local au mondial promouvoir l engagement sans fronti re des jeunes 185 Informer les jeunes en temps r el sur les possibilit s d engagement 185 Valoriser l exp rience et les parcours d engagement des jeunes 186 Relier la promotion de l engagement des jeunes une politique des ges de la vie favorisant le vivre ensemble interg n rationnel 187 Faire ensemblier avec les partenaires pour favoriser l engagement des jeunes du local au mondial 187 142 CESR de Bretagne Juin 2011 Introduction Dans sa lettre de sa
211. e sur les jeunes dans la dynamique des ages de la vie en Bretagne Plan de la partie 1 1 La reconfiguration des ages de la vie et de l acc s l ge adulte 11 1 1 La jeunesse n est elle qu un mot 11 1 2 Il faut porter un nouveau regard sur la jeunesse dans les ges de la vie 12 1 3 L acc s l ge adulte est devenu fragment et incertain 13 2 Les conceptions et les politiques de la jeunesse diff rent en Europe 15 2 1 L approche des jeunes est li e au syst me d intervention publique et la configuration sociale et culturelle des pays 16 2 1 1 D finitions de la jeunesse et syst mes d intervention publique 16 2 1 2 Devenir adulte en Europe des transitions diff renci es et de dur es variables selon la configuration sociale et culturelle des pays 17 2 2 En France la politique jeunesse est clat e entre une multiplicit d acteurs 18 2 3 Jeunes et adultes en France de la perplexit la d fiance r ciproques en passant par l ambivalence 21 2 4 Une approche par le genre filles gar ons lacunaire et souvent n glig e l ments de contexte de m thode et enjeux 23 2 4 1 Les jeunes sont des tres sexu s 23 2 4 2 et pourtant l approche par le genre est lacunaire 23 2 4 3 Identit normalit et sociabilit de genre un souci majeur l adolescence 23 2 4 4 Des st r otypes sexu s int rioris s tr s t t chez les filles comme chez les gar ons 23 2 4 5 Il faut syst
212. eau d veloppement et fid lisation du volontariat du Service d partemental d incendie et de secours du Finist re SDIS 29 Membre de l Association Boom C ur de St Brieuc R f rente initiatives et citoyennet des jeunes au CRI Bretagne Volontaire en Service civique l Association Fran aise des tudiants pour la ville AFEV de Brest Sociologue chercheur au LARES LAS Universit de Haute Bretagne Rennes 2 Jeudevi Pr sident de l Association Boom C ur de St Brieuc Pr sidente de l association Hip Hop New School de Quimper Directrice du CRIJ Bretagne Consultant en ressources humaines Cabinet Thera Conseil de Nantes Ma tre de conf rences en Sciences de l ducation Universit de Rennes 2 CREAD Groupement d int r t scientifique M rsouin Psychologue et Professeur en sciences du langage au Laboratoire d anthropologie et de sociologie LAS de l Universit de Haute Bretagne Rennes 2 Responsable de l association Technotonomy Chef du service tudes et diffusion Direction r gionale INSEE Bretagne Directeur G n ral de l association Les Amiti s d Armor Brest lu d l gu la jeunesse et l enseignement sup rieur au Conseil g n ral du Finist re Responsable de l association 7 1 6 Quimper Ing nieur d tudes Universit de Rennes 2 CREAD Laboratoire M rsouin 198 CESER de Bretagne Juin 2011 Auditions Nous remercions galement les
213. ec la soci t dans son ensemble tous les 5 ans au plus tard les adultes doivent revisiter leurs repr sentations Jeunes valeurs et rapport aux pouvoirs des individualistes solidaires attach s la d mocratie de proximit Un attachement certaines valeurs traditionnelles mais aussi l mergence d un nouvel individualisme solidaire En premier lieu les jeunes sont majoritairement empreints de valeurs assez traditionnelles la famille arrive en t te suivie de tr s pr s par les amis le travail puis les loisirs La politique et la religion ne sont en revanche cit es que par une petite minorit d entre eux En second lieu les jeunes sont attach s de nouvelles valeurs ils apparaissent comme des individualistes solidaires gt A la devise r publicaine Libert Egalit Fraternit les jeunes d aujourd hui pr f rent le triptyque Egalit Respect Solidarit Le respect est ici consid r comme celui de l individu et de sa diff rence La solidarit est voqu e autour des notions d entraide de secours et d altruisme Quant l galit elle est davantage per ue comme celle des chances que celle des droits Une forte d fiance vis vis des pouvoirs traditionnels mais une confiance en la science et dans la d mocratie de proximit Interrog s sur les trois pouvoirs traditionnels que sont la politique l entreprise et les m dias c est bien le sentiment de d fianc
214. eler l h t rog n it de la jeunesse et la nature kal idoscopique de ses univers sociaux et culturels que l on retrouve ensuite dans la diversit de ses formes et objets d engagement Tous les jeunes n ont pas le m me rapport au temps et l espace ni la m me relation critique la r alit et l alt rit D une mani re g n rale plus leurs niveaux de dipl me et de socialisation politique sont lev s plus ils sont ins r s et plus ils sont susceptibles de s engager dans l espace public Quand on parle d engagement il y a deux jeunesses les 2 3 des jeunes dipl m s et bien int gr s s engagent assez facilement quant au 1 3 restant leur faible degr d affiliation sociale et de socialisation politique rend cet engagement beaucoup plus incertain et difficile L engagement des jeunes s inscrit dans leur dynamique d mergence la Personne c est dire dans un processus d acc s la responsabilit sociale et de construction identitaire Dans ce cheminement personnel qui traverse l adolescence ils r organisent leur sociabilit et connaissent de profonds bouleversements du d sir des motions de l estime de soi du langage ainsi que de leur rapport aux normes A l ge des possibles l engagement va avec l invention de soi Dans ce contexte juv nile mettre en gage sa Personne dans l espace public est une exp rience particuli rement sensible et parfois risqu e Les principaux espaces p
215. elle ses go ts culturels Les univers sociaux et culturels qui s laborent l adolescence sont en grande partie issus de ce processus de retraitement de l identit de l utilit et du d sir de nouveaux rapports l espace et au temps d une volution du langage et des savoir faire techniques L adolescent d construit le r el et les certitudes du monde des adultes l absence de choix ouvre les possibles c est le temps des ni ni ni gt CESER de Bretagne Juin 2011 55 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 1 3 3 Il se singularise en prenant certaines distances mais comment et jusqu o Pour merger la personne ce processus de distanciation ne saurait tre infini En m me temps qu il se d tache du r el enfantin l adolescent acc de progressivement l ge adulte par une dynamique de politisation au sens tymologique du terme polis la cit en grec en s appropriant lui m me il devient normalement capable de n gocier avec le r el et l alt rit d affirmer une pr sence publique passant du ni ni ni gt au non mais Figure 12 De l enfance l acc s la personne adulte en passant par l adolescence d apr s Christophe Moreau Hypoth sede d part Distanciation absence de choix D construire les certitudes pouragir des possibles i l mergence la personne Analyse de la situatiog Po
216. elle de l engagement devrait permettre de sortir d un exces de peur d interdit et de pr caution l encontre des jeunes Elle 180 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes permettrait d ouvrir de nouveaux espaces publics de libert de cr ativit de d sir de confiance de bienveillance et d exp rimentation 6 6 Promouvoir une culture de l exp rimentation et du d veloppement personnel tout au long de la vie L engagement des jeunes est tourn vers l action vers l exp rience il est pragmatique La promotion de l engagement chez les jeunes doit donc aller de pair avec le d veloppement d une culture de l exp rimentation reconnaissant le droit l erreur et l apprentissage par tatonnement Le processus d engagement doit tre autant valoris que le r sultat de l engagement Il est un facteur de d veloppement de l intelligence individuelle et collective Les politiques en direction de la jeunesse doivent galement inscrire l engagement dans une logique de d veloppement personnel et social tout au long de la vie En effet la surd termination de la formation initiale en France emp che les jeunes de se construire davantage l ext rieur du parcours scolaire institu m me si la culture g n rale et le niveau de dipl me restent les meilleurs remparts contre le ch mage Le CESER recommande au Conseil r gional de valoriser les appo
217. elques dizaines a quelques milliers de participants La free est souvent d sign e sous le terme de teuf verlan de f te et les participants de teufeurs Teknival rassemblement de sound systems venus de toute l Europe sur un terrain de tr s grande superficie Le Teknival regroupe des dizaines de groupes et leur sono parfois des dizaines de milliers de participants et dure plusieurs jours Il n a g n ralement pas d organisateur identifi chaque participant tant cens en assumer l autogestion Depuis 2004 en Bretagne des teknivals sont encadr s par l Etat en collaboration avec le collectif Korn g heol qui assure la m diation avec les sound systems et les participants Sound system groupe de passionn s de musique techno qui met des moyens en commun pour organiser des soir es Il r unit g n ralement entre 10 et 20 personnes qui rassemblent du mat riel de sonorisation et les v hicules pour les transporter On y trouve des artistes DJs ou compositeurs des techniciens des d corateurs et des personnes pour aider l organisation tous b n voles Tous ces r les sont interchangeables et le mod le d organisation sound system fonctionne de mani re autog r e Il est parfois structur en association mais reste souvent une structure informelle voire ph m re Transe Souvent voqu par les participants cet tat li l alliance de l coute d une musique r p titive et de la danse parfois facilit par l usage de
218. en difficult mais bien des plus dipl m s La mani re dont les jeunes s engagent dans l espace public est donc tr s li e leurs parcours et a leurs situations socio conomiques Lorsque les jeunes protestent les causes qu ils d fendent sont le plus souvent li es au syst me d enseignement et leur insertion sociale et professionnelle Ces motifs sont r v lateurs du contexte d incertitude et de pr carit dans lequel ils vivent Le plus souvent ils ne s engagent pas pour changer le monde ou la soci t mais plut t pour conserver ce qu ils consid rent comme des acquis essentiels ou pour limiter une aggravation de risques existants ou a venir 334 Voir les travaux d Anne Muxel notamment son article L engagement politique dans la chaine des g n rations Revue Projet n 316 2010 pp 60 68 335 Audition de Val rie Becquet op cit 336 Voir l article de Bernard Roudet Des jeunes davantage impliqu s et plus protestataires Jeunesses Etudes et Synth ses Observatoire de la Jeunesse de l INJEP n 2 novembre 2010 154 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 3 2 L espace public associatif un fort capital de sympathie aupr s des jeunes 3 2 1 Les associations sont vues comme l expression d une citoyennet en acte S il est un espace public de pr dilection des jeunes c est bien celui des associations Ils leur
219. en m me temps qu une ressource pour la Bretagne 5 Enfin le dernier point pr sente sous forme de tableau de synth se les pr conisations du CESER afin d ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes en Bretagne et dans ses territoires 6 308 Voir les deux premiers chapitres du rapport volet 1 de l tude Entre l enfance et l ge adulte le jeune dans son d veloppement personnel acqui re progressivement une capacit sociale qui est la fois mergence une identit et une responsabilit sociales 144 CESR de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 1 1 LE Un contexte soci tal peu incitatif et assez paradoxal Un contexte soci tal peu incitatif La priorit des jeunes n est pas de s engager dans l espace public mais de r ussir leurs tudes et leur insertion professionnelle Tout d abord ils connaissent une situation d ins curit personnelle sociale et conomique devenue structurelle en France comme dans d autres pays europ ens Leur acc s l autonomie et au statut d adulte n est plus lin aire L allongement et la pr carisation de la jeunesse g n rent une angoisse de l avenir et une forte pression sociale la r ussite Dans ce contexte anxiog ne les jeunes se mobilisent d abord pour r ussir leurs tudes et trouver du travail Ils s investissent aussi pour trouver un logement s curiser leurs ressources fina
220. en ou d amplification des liens avec le groupe d appartenance Elle vient s ajouter le plus souvent la relation de co pr sence physique Celle ci reste d ailleurs chez la tr s grande majorit des jeunes consid r comme la relation vraie authentique On peut citer par exemple le chat par messagerie instantan e type MSN avec les copains et copines le soir ou les changes de SMS Les forums et blogs gt sont galement des lieux d expression et d changes appr ci s par les jeunes pour qui la notion d interactivit est tr s importante et est mettre en lien avec leurs processus de construction identitaire Cette sociabilit num rique est un d grad relationnel qui va des liens faibles ex chat par Internet avec un inconnu ayant les m mes centres d int r t aux liens forts ex changes avec les amis la fratrie la famille Les jeunes sont devenus des experts d un fonctionnement en r seau sociabilit Variable et multiforme o virtuel et r el sont plus ou moins interconnect s et interactifs 2 e Culture de la chambre et mobilit s Les analyses de Sylvie Octobre confirment celles de Dominique Pasquier qui constatait le d veloppement d une sph re culturelle c t s autonomisant de plus en plus de celle des adultes tant par les outils technologiques que par leurs usages Cette consommation m diatique s accompagne de l obtention d une autonomie
221. en sant publique Universit Rennes 2 Universit de Cergy Pontoise Universit de Tours Coordination scientifique Patricia Loncle 418 Vulbeau A 2007 La jeunesse ressource des politiques locales Territoires n 475 F vrier 2007 pp 20 23 CESER de Bretagne Juin 2011 207 Annexe 1 La place des jeunes dans l espace public gt O DAVID Ces diff rents syst mes de valeurs et de repr sentations sociales clairent sur la mani re dont sont formul s les probl mes publics relatifs la jeunesse et interf rent directement sur les processus de d finition des politiques locales et la nature des r ponses publiques apport es Les lus et les acteurs locaux ne peuvent chapper au poids des valeurs collectives dominantes qui d terminent plus ou moins directement les choix politiques qu ils mettront en uvre 2 2 Les param tres symboliques de l action publique locale Les modalit s d laboration des politiques publiques sont donc tr s complexes a appr hender Elles lient en effet les conceptions politiques des lus locaux leurs propres repr sentations sur la jeunesse le sens qu ils donnent leur action et les marges de man uvre dont ils disposent pour d velopper le programme pour lequel ils ont t lus L articulation de tous ces param tres est tr s difficile d crypter notamment pour mesurer la hi rarchie des facteurs d terminants dans le processus de prise de d cision p
222. enir personnel est il prometteur seul un jeune Fran ais sur quatre 26 r pond positivement contre 36 au Royaume Uni 37 en Allemagne 54 aux Etats Unis et 60 au Danemark voir graphique ci apr s Ils ne sont que 39 penser que les gens peuvent changer la soci t contre 41 au Royaume Uni 50 en Allemagne 63 au Danemark et aux Etats Unis Au questionnement Pensez vous avoir un bon travail l avenir l encore les jeunes Fran ais se distinguent par leur pessimisme puisqu ils ne sont qu un quart 27 r pondre oui contre 34 en Allemagne 39 au Royaume Uni et 60 au Etats Unis et au Danemark Selon une autre enqu te plus r cente publi e en septembre 2010 le barom tre IPSOS pour le Secours Populaire un jeune Fran ais sur deux g de 18 30 ans 50 se dit angoiss et un sur trois 38 en col re lorsqu il pense sa situation actuelle et son avenir 3 fin de la scolarit obligatoire L Etat ne vient il pas d ailleurs de cr er en novembre 2010 un Minist re de l Education nationale de la Jeunesse et de la Vie associative Articles de Maryline Baumard Christain Bonrepaux Luc C delle Marc Dupuis et Philippe Jacqu Dossier Jeunesse dans la rue l cole en accusation Le Monde 10 novembre 2010 8 Enqu te consultable sur http www fondapol org les travaux toutes les publications publication titre les jeunesses face a leur avenir une enquete inter
223. ent en hypertexte L engagement est aussi devenu plus horizontal et distanci les jeunes veulent en tre les principaux auteurs et acteurs ils d sirent aussi pouvoir s engager et se d sengager librement Cela implique pour les b n voles et les professionnels en relation avec eux de r interroger certains modes de fonctionnement trop institu s verticaux et descendants aujourd hui rejet s par les jeunes Cet engagement juv nile plus distanci appelle aussi de la part des adultes un accompagnement plus distanci Cet accompagnement distanci ne doit toutefois pas signifier l hyper responsabilisation de la jeunesse ni l inversion des ages les adultes doivent continuer tre pr sents et assumer leur r le de co ducateur et de ressources ex ducation aux m dias et l information Cet accompagnement distanci doit toutefois tre modul selon le degr de socialisation politique des jeunes Les plus loign s de l engagement dans l espace public ont sans doute davantage besoin d un accompagnement plus attentif et moins distanci Le Conseil r gional pourrait avec les acteurs concern s engager une r flexion sur les nouveaux besoins de formation des b n voles et professionnels en ce domaine 392 Audition de Laurence Davoust Quimper le 15 mars 2011 CESER de Bretagne Juin 2011 179 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 6 5 Ouvrir l espace publi
224. entiel a l adolescence est le processus d mergence a la personne 22 dans le contexte d un bouleversement profond du d sir et du rapport a la norme c est a dire le d veloppement d une part d une aptitude a s approprier soi m me et a singulariser son identit et d autre part d une capacit entrer dans la soci t pour y exercer sa responsabilit Ce processus concerne aussi l volution du langage qui devient chez l adolescent une capacit sociale c est dire une prise de parole qui est en m me temps une prise de pouvoir par laquelle il s affirme e Jeunes r alit espace et temps villageois berniques et voyageurs Selon la capacit prendre ou non de la distance par rapport au r el l espace et au temps trois figures types gt de la jeunesse apparaissent les villageois cr atifs 2 3 des jeunes les voyageurs en souffrance et les occupants berniques 1 3 des jeunes Il est pr cis que les fronti res entre ces figures sont poreuses les jeunes pouvant passer d une cat gorie une autre voire appartenir simultan ment l une et l autre Les villageois cr atifs gt sont pr sents et bien int gr s la vie de la cit Ils ont trouv la juste distance entre le rapport critique au r el v cu et la pr gnance de l espace et du temps Quant aux lt voyageurs en souffrance ils sont au contraire dans l exc s de singularit T
225. entif la r gulation par le monde adulte e Le casse cou ou la f te pour s oublier Repli sur soi en proie au malaise existentiel le casse cou utilise la f te pour s oublier Il s affranchit de sa propre histoire par l ivresse Il peut s isoler et sa consommation d alcool peut devenir chronique II est dans l exc s les conduites a risque parfois jusqu au drame Son rapport l autorit est conflictuel son maillage social mouvant e Le libertin ou la recherche excessive du plaisir avec les pairs Le lt libertin gt recherche le plaisir avec ses pairs il valorise la f te et l ivresse collective Diluant sa responsabilit dans celle du groupe il est peu conscient des risques de sa conduite CESER de Bretagne Juin 2011 77 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 2 3 4 Figure 15 Typologie des comportements festifs Repi sur soi igrande imitation Mal l aise des relations Casse cou F te mise distance F te pour s absenter Relationnel faible Perte de soi Jouissance faible ou culpabilisante Incapacit s arr ter inti tard S Restriction Ml Autorisation ipas de plaisir vei iqu te du plaisir festive id ale Conformiste Libertin F te pour s assembler N gociation F te pour d lirer Relation tadh rence Relation Jouissance peu valoris e fusionnelle Jouissance Source Adr naline Jeudevi Pour une mei
226. epr sentations sur les ages et par voie de cons quence r interroge la sp cialisation des politiques publiques sur lesquelles elles se fondent Les donn es communiqu es par l INSEE Bretagne pour la pr sente tude apportent donc un nouvel clairage et quelques points de rep res statistiques sur les trajectoires et le contexte r gional des jeunes de 15 29 ans en Bretagne partir principalement des donn es du recensement de 2007 120 Source URCIDFF Bretagne 121 Audition par le CESER de Bretagne de Mme Catherine Renne Chef du service Etude et Diffusion la Direction r gionale de l INSEE Bretagne le 30 08 2010 CESER de Bretagne Juin 2011 25 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes La ligne d horizon qui se dessine est celle d une jeunesse minorit d mographique la r partition territoriale polaris e dans une Bretagne rapidement vieillissante 3 1 El ments sur la d mographie les territoires et l activit des jeunes de 15 29 ans en Bretagne Selon l INSEE les jeunes de 15 29 ans taient 556 719 au 1 janvier 2007 73 avec un effectif de 286 239 garcons et 270 480 filles En Bretagne entre 1999 et 2007 elle est la seule tranche d ge dont l effectif diminue 24 000 individus Sa part relative dans la population r gionale d cline galement passant de 22 4 en 1990 20 en 1999 puis 17 8 en 2007 soit un poids l g rement moins lev qu au niveau national
227. er lors de son audition au CESER le 12 octobre 2010 On trouvera dans son ouvrage co crit avec Catherine Tanguy et sur son site Internet une pr sentation plus pr cise et d velopp e de cette r flexion CESER de Bretagne Juin 2011 117 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes Tableau 2 Quelques marqueurs historiques des g n rations BB X et Y et l ments sur leurs syst mes de valeurs G n ration u Baby Boomers gt gt 1945 1965 G n ration X 1965 1980 G n ration Y 1980 1996 elques marqueurs historiques des g n rations Poids d mographique Victime de bouleversements Acc l ration du changement et de l incertitude D a conomiques chocs n 2 2 i p troliers mont e du e ch mage de masse z TETERE 7 Trente glorieuses Essor des nouvelles Mondialisation d placement des R technologies de rep res I l informatique Mai 68 Panne de l ascenseur social Internet r seaux sociaux Utopie id alisme e r Risque cologique ex Tchernobyl 35h Progr s sociaux instruction A somo E Risques sanitaires ex Sida 11 septembre 2001 Valorisation de la mobilit professionnelle Eclatement de la famille familles monoparentales g n ration cl au cou influence des pairs plut t que des p res Quelques l ments de leurs syst mes de valeurs M ritocratie E Sentiment d
228. er moins d une heure pas semaine ou jamais 78 Ils sont quand m me pr s d 1 sur 5 dire s engager plus d une heure par semaine 22 dont 14 entre 1 heure et 5 heures et 8 plus de 5 heures 316 Audition d Olivier David 5 avril 2011 CESER Bretagne Le texte int gral de sa contribution crite figure en annexe 317 Etude consultable sur http www ij bretagne com img bzh enquete2010 pdf 318 Enqu te r alis e entre f vrier et avril 2010 aupr s de 3400 jeunes Bretons g s de 15 30 ans 319 Sachant que comme nous l avons signal en introduction celle ci est peu usit e par les jeunes d aujourd hui il ne faut pas carter un possible biais terminologique ce niveau Par exemple dans leurs activit s sociales culturelles festives ou sportives il y a probablement pas mal d engagements qui ne sont pas per us ou qualifi s comme tel par les jeunes CESER de Bretagne Juin 2011 147 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes Figure 24 Temps hebdomadaire consacr par les jeunes de 15 30 ans leurs activit s de loisirs en Bretagne dont l engagement en 2010 Etre avec des ami e s 61 31 8 Internet MSN 48 37 15 couter de la musique 48 37 15 T l vision 39 38 23 Faire la f te 38 36 26 Radio 22 33 46 Sport 17 41 42 Lecture 14 35 51 Jeux vid os 13 16 70 Activit artistique ou musicale 10 22 68 Nerienfaire 9 21 70 Engagement 8 14
229. erceptible par les adultes voire invisible il est en quelque sorte dans un angle mort interg n rationnel Il est un espace de libert de cr ativit d expressivit de r flexivit de prise de risque aussi Les jeunes y r inventent et y recr ent un engagement a c t dont l expression est multiforme culturelle festive artistique ex musique danse arts graphiques et num riques th atre sportive sociale conomique environnementale politique solidarit s de proximit ou internationales etc 4 Les nouvelles formes d engagement des jeunes du militant affili gt l engagement de lien en lien hypertexte Si les nouvelles formes d engagement traversent toutes les g n rations les jeunes en sont la plaque sensible Ils exp rimentent les premiers les mutations XX CESR de Bretagne Juin 2011 Synth se phase 2 60 Ex qui finissent par se diffuser par capillarit dans le reste de la soci t La principale caract ristique de l engagement juv nile est que d une mani re g n rale lt l tre ensemble pr c de le faire ensemble On s engage d abord pour le plaisir d tre avec les pairs avant de rechercher obtenir un r sultat par l action Ceci n exclut pas qu il y ait occasionnellement des engagements massifs directement motiv s par une cause d fendre ex affirmation d une demande retrait d un projet de r forme etc mais le plus souvent chez les jeu
230. es Mais ces nouveaux comportements au travail sont ils exclusivement un ph nom ne g n rationnel Cette culture Y n est pas toujours corr l e l ge mais davantage a des facteurs socioculturels Il faut donc se garder de g n ralisations trop h tives voire abusives du fait m me de l h t rog n it de la jeunesse et de ses univers sociaux et culturels En tout tat de cause face l enjeu du renouvellement g n rationnel concernant l ensemble des milieux professionnels et b n voles il est probable que des responsables plus g s devront remettre en cause certaines de leurs repr sentations ant rieures et accepter de partager le leadership avec les jeunes recrues Face aux d fis conomiques et sociaux relever les jeunes par leurs nouveaux talents peuvent tre autant pionniers que passeurs ou entra neurs d une culture Y transg n rationnelle 4 Prononcer why en anglais les jeunes en question tant qualifi s de whyers 50 Audition CESER de Daniel Ollivier du cabinet Thera Conseil Nantes le 12 10 2010 Voir son ouvrage co r dig avec Catherine Tanguy G n ration Y Mode d emploi Int grez les jeunes dans l entreprise 2008 51 L Institut BVA a r alis une enqu te baptis e GENE TIC visant mieux conna tre la g n ration num rique ici les 18 24 ans Selon BVA 2 Benjamin Chaminade consultant franco australien parle des 4 I de la
231. es S appuyant sur les travaux de r f rences des sociologues Olivier Galland et Bernard Roudet sur les jeunes europ ens et leurs valeurs Christophe Moreau a rappel que les valeurs de r f rence dominantes des jeunes sont dans l ensemble assez traditionnelles sugg rant m me un certain conformisme rampant Ainsi pour une tr s grande majorit des jeunes la famille arrive en t te suivie de tr s pr s par les amis le travail puis les loisirs La politique et la religion ne sont cit es que par une petite minorit de jeunes 137 audition de Bernard Gaillard 30 08 2010 138 Audition de Christophe Moreau 30 08 2010 et de Jean Claude Quentel 4 10 2010 139 Notion employ e par le sociologue Dominique Cardon au sujet des identit s num riques des jeunes 140 Audition de Bernard Gaillard 30 08 2010 141 Olivier Galland Bernard Roudet Les jeunes Europ ens et leurs valeurs Europe occidentale Europe centrale et orientale La D couverte 2005 donn es 1999 R f rence cit e par Christophe Moreau lors de son audition au CESER du 30 08 2010 CESER de Bretagne Juin 2011 47 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 1 2 2 142 mais qui se renouvellent vers un individualisme solidaire Une tude r cente de l Observatoire de la Fondation de France publi e en 2007 s est int ress e aux jeunes de 15 35 ans Elle observe l mergence de valeurs nouvelle
232. es nouveaux m dias mais aussi de s inscrire dans un projet global de pr vention sant par les pairs qui f d re les acteurs Elle souligne aussi l enjeu de ne pas seulement promouvoir les expressions des jeunes mais aussi de cr er les conditions de son coute r elle et de sa prise en compte par les adultes 302 Audition CESER Bretagne du 31 08 2010 CESER de Bretagne Juin 2011 129 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes Un autre exemple de vid o intitul e Pardon prend la forme d une chanson Rap d non ant l engrenage de la consommation de cannabis et ses cons quences n fastes sur la vie d un jeune Pourquoi gentiment mec on m a dit vas y prend Ca t fera rien tu vas voir ce sera juste un calmant Et moi comme un con ma main je la tends Figure 23 Vid o clip Pardon Concours T as la tchatche a Pourquoi gentiment mec on m a dit vas y prend Auteurs compositeurs interpr tes Gecko J r me CAUDAL Zamal B Brendan SAMZUN Consultable sur http www taslatchatche com spip php article237 Les jeunes sont impliqu s toutes les tapes criture des sc narios acteurs techniciens cameraman perchman interviewer Ils sont galement membres du jury soit directement soit par Internet Stefan Cardaire a galement soulign l importance d adapter les modalit s d intervention aux ges des jeunes puisque ceux ci vont du coll
233. es appelle un accompagnement plus distanci de la part des adultes 145 145 145 146 147 150 151 153 153 153 154 155 155 156 159 159 161 164 165 166 166 166 167 167 167 168 168 169 238 CESER de Bretagne Juin 2011 Table des mati res 5 1 3 5 1 4 5 2 5 2 1 5 2 2 5 2 3 6 1 6 2 6 3 6 4 6 5 6 6 6 7 6 8 L engagement dans l espace public un atout pour les jeunes une ressource pour la Bretagne 169 L engagement dans l espace public est un atout pour les jeunes 170 S panouir se construire et devenir adulte 170 Exp rimenter apprendre et se r v ler dans l action ce n est pas parce que c est difficile qu on n ose pas c est parce qu on n ose pas que tout devient difficile 170 Se relier aux autres et s ouvrir l engagement c est le lien entre soi et le monde 172 Acc der la responsabilit et la citoyennet sociale et politique 173 L engagement pluriel des jeunes une ressource pour la Bretagne 174 L engagement des jeunes dans l espace public est une dimension du d veloppement durable de la Bretagne et de ses territoires 174 Une ressource pour vivre faire vivre et bouger son territoire 175 Les engagements pluriels des jeunes une p pini re de citoyennet active pour l avenir des territoires 175 Pr conisations au Conseil r gional et ses partenaires ouvrir l espace publ
234. es deux C est plus les gar ons quoique je connais des filles qui sont aussi pas mal dans leur truc et qui refusent d tre ouvertes aux autres c est dommage dans les deux mondes c est des choses qui peuvent pas s assembler parce qu ils sont trop chacun dans leur truc Filles et gar ons des univers culturels souvent diff rents cliv s et in gaux Lors de son audition Nicole Guenneugu s responsable de la mission Egalit au Rectorat d Acad mie de Rennes a rappel cette vidence qui n en est pas une les jeunes sont des tres sexu s L approche par le genre peu r pandue est donc n cessaire lorsqu on tudie entre autre les univers sociaux et culturels des jeunes Dominique Pasquier dans son enqu te sur les cultures 179 Philippe Testard Vaillant dans le journal du CNRS n 236 de septembre 2009 Qui sont vraiment les jeunes Pasquier encadr la musique un bouillon de cultures rendant compte des travaux de Dominique 180 Audition CESER du 02 11 2010 70 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes lyc ennes montre a partir de nombreux exemples de pratiques et de comportements quotidiens tout l int r t de chausser les lunettes du genre pour saisir les diff rences et les in galit s entre les filles et les gar ons les mod les culturels d finis par ses derniers tant g n ralement surplombants e Exe
235. es jeunes consid r e comme la relation authentique Les jeunes sont devenus experts d un fonctionnement en r seau o r el et virtuel sont plus ou moins interconnect s et interactifs cette sociabilit num rique tant un d grad relationnel allant des liens forts aux liens faibles 7 Cette sc ne des interactions distance semble occuper aujourd hui une place tr s importante dans la r gulation de la sociabilit juv nile8 Elles jouent par exemple un r le central dans l organisation de la sociabilit f minine pour le maintien des liens affectifs e Un nouveau rapport au temps des jeunes impatients et multit ches Les technologies et usages num riques des jeunes influent sur le rapport au temps des jeunes d autant plus qu ils tendent en faire un usage simultan La gestion du temps devient plus individualis e a la carte tant pr cis qu il s agit 34 Intervention de Delphine Grellier et Olivier Mauco sociologues Les pratiques num riques des jeunes 2 3 juin 2009 Vid o consultable http www jeunesse vie associative gouv fr Rencontres sur les pratiques 2590 html 35 BVA enqu te GENE TIC juin 2010 36 ou en anglais In Real Life IRL 37 liens forts amis familles liens faibles dialogue sur Internet avec un inconnu ayant le m me centre d int r t 38 Dominique Pasquier Op cit X CESER de Bretagne Juin 2011 Synth se phase 1 d une
236. es jeunes eux m mes en organisant et dans les territoires les projets Karta des lyc ens de r guli rement dans les territoires et avec les acteurs m me que les travaux du Conseil r gional des jeunes concern s des manifestations culturelles et festives lyc ens et apprentis de Bretagne dont la repr sentativit interg n rationnelles relay es par les m dias r gionaux et devrait tre largie aux tudiants et jeunes actifs locaux 7 Dans l ensemble des milieux professionnels et b n voles Faire l effort de remettre profond ment en question les priv s publics conomie sociale et solidaire sensibiliser anciennes approches cat gories et repr sentations des les responsables la culture de la G n ration Y jeunes et valoriser par de nouvelles pratiques leurs nouveaux talents 8 Informer r guli rement le CESER de la mise en uvre le cas ch ant de ses pr conisations et des autres actions exp riment es par le Conseil r gional avec les jeunes en Bretagne II Reconna tre les jeunes parit avec les adultes et encourager leurs expressions dans la vie collective Reconna tre les jeunes comme acteurs et citoyens parit avec les adultes 9 Adultes ne pas toujours penser la place des jeunes ou Reconna tre l expertise d usage des jeunes Susciter la pour les jeunes mais avec eux en les reconnaissant parit avec les adultes comme acteurs et citoyens part enti re
237. es o se m lent les g n rations e Favoriser le dialogue et le partage d exp riences entre g n rations sur la f te l ivresse et la consommation de drogues 2 Favoriser l agr gation des jeunes la cit e F ter les passages dipl me majorit arriv e d part les anniversaires en formalisant des temps d agr gation o la cit se mobilise e Repenser les conditions du vivre ensemble dans les centres villes et dans les quartiers o les tudiants sont surrepr sent s e Prendre en compte les besoins festifs de la jeunesse dans les quartiers de type grands ensembles 3 Redonner du sens et des cadres sociaux a la f te e Engager la cit dans l organisation et la promotion de f tes interg n rationnelles e Mieux structurer les temps et les espaces festifs pr voir l avance le temps de la f te identifier un espace d limit travailler la symbolique de la porte pr voir un temps de d compression interm diaire entre l apog e de la f te et la sortie des participants e Travailler un calendrier qui ait du sens pour tous pr voir une r gularit des v nements e Favoriser la connaissance et le respect entre les gar ons et les filles en renfor ant les apprentissages de la relation sociale l autre genre l apprentissage de la danse de la relation amoureuse e Encourager la m morisation des moments festifs conserver des images revenir apr s coup sur les soir es faire de la m moire collective
238. es pairs avant de rechercher obtenir un r sultat par l action Chez les jeunes la qu te d identit la sociabilit le d sir l motion et l estime de soi 8 sont premiers le qui pr c de le quoi Le d clin du mod le du militant affili Le mod le du militant affili est celui d un individu dont l engagement est structur par l organisation collective laquelle il appartient En adh rant l organisation telle qu une association par exemple il se place dans une logique d h ritage et d int riorisation de valeurs institu es surplombantes Il est davantage dans h t ronomie soumis a une loi ext rieure que dans l autonomie se donner soi m me sa propre loi Son engagement est durable monopolis et cristallis par une cause qui peut tre l engagement d une vie enti re Il adh re fait ainsi all geance l organisation et se place dans un mod le de transmission verticale Ce mod le est en d clin dans toutes les g n rations et particuli rement chez les jeunes m me si certains d entre eux continuent s panouir individuellement et collectivement travers ui Le d veloppement de l engagement naviguant de lien en lien ou hypertexte Les jeunes s engagent comme ils naviguent sur le Web en suivant des liens hypertextes Si le mod le traditionnel du militant affili n attire plus beaucoup les jeunes il ne faut pas en d duire q
239. es recens s en 2010 la Bretagne tait au quatri me rang des r gions francaises Le Conseil r gional des jeunes lyc ens et apprentis de la R gion Bretagne CRJ en fait partie Ces conseils sont en g n ral con us des degr s tr s divers comme des outils d ducation la citoyennet d expression et d association des jeunes l action publique Ils peuvent aussi tre des espaces d laboration de projets collectifs initi s par les jeunes La question qui se pose est celle de leur instrumentalisation sont ils de r els espaces de dialogue d mocratique ou bien ne sont ils qu une vitrine politique sans r elle influence sur la d cision publique Ces instances de participation juv nile la composition et au fonctionnement tr s disparates selon les territoires manquent souvent d ancrage institutionnel et de l gitimit Il n est pas rare d y observer une forme de s lection sociale et culturelle des participants les jeunes en difficult y sont faiblement ou pas du tout repr sent s Malgr ces difficult s condition d une coute sinc re et d un retour effectif des adultes ces instances sont appr ci es par les jeunes participants et contribuent leur apprentissage de la d mocratie participative et repr sentative Elles peuvent aussi susciter ou confirmer des vocations d lus Elles r v lent des potentiels d engagement et dotent les jeunes d un r el potentiel d engagement pour l ave
240. es ressources qu ils ont en eux m mes soient mieux reconnues panouies et valoris es pour eux m mes et pour l ensemble de la soci t L inclusion la participation active et l engagement des jeunes sont l avenir de la Bretagne et de ses territoires Ils sont pr sents et ne sont pas indiff rents la soci t Tous n ont pas cette gale capacit s engager lorsque l urgence est d abord de s investir corps et ames pour la r ussite de leurs tudes et leur insertion professionnelle c est a dire dans la pr paration de leur avenir Les jeunes s engagent progressivement dans l espace public au rythme de leur transition vers l ge adulte et de leurs situations de vie L accompagnement par les adultes est souhait mais pas sous une forme institu e ou contraignante Ils sont en attente d un accompagnement distanci et personnalis L approche interg n rationnelle de l engagement est indispensable Celui ci engage les jeunes et les adultes ensemble L enjeu du d veloppement d une citoyennet plus active concerne et implique tous les ges de la vie Valoriser le kal idoscope de leurs actions et engagements dans les territoires c est valoriser les jeunes eux m mes car ils s identifient a leurs actions i C est donc un levier pour leur faire une place dans la soci t pour qu ils puissent y prendre et trouver leur place Entrer dans le processus de l engagement nourrit leur citoyennet future 411 Auditi
241. espaces publics locaux de sociabilit de convivialit et de f te accessibles aux jeunes ex local jeunes espace interg n rationnel Informer les jeunes en temps r el sur les possibilit s d engagement Mieux informer les jeunes sur les actions et dispositifs existants Soutenir les mouvements de jeunesse et d ducation populaire le r seau de l Information jeunesse ainsi que les organisations collectives informelles cr es par les jeunes eux m mes dans leur diffusion de l information en particulier par les m dias num riques XXIV CESR de Bretagne Juin 2011 Synthese phase 2 IV Promouvoir une culture de Il exp rimentation et du d veloppement personnel tout au long de la vie en valorisant les parcours d engagement Engager une r flexion r gionale sur l engagement apprenant mieux conna tre reconna tre et valoriser les comp tences d velopp es par l engagement des jeunes que ce soit dans les parcours d enseignement ou aupr s des employeurs valoriser autant l intelligence individuelle que l intelligence collective acquise par l engagement D velopper une politique de la formation et du d veloppement personnel tout au long de la vie mieux reconna tre dans les parcours les apports de l ducation non formelle compl mentaire ceux de l ducation formelle sans substituer l une l autre Ouvrir les actions de formation de la R gion des possibili
242. essus d engagement le jeune apprend n gocier avec l alt rit et la r alit Par l action dans la vie collective il apprend la fois a accepter a transformer et r sister en faisant le deuil de l innocence de l enfance Dans l id al d mocratique la souverainet appartenant au peuple l engagement dans la Cit repr sente l incarnation et la vertu d une citoyennet sociale et politique en action L engagement des jeunes dans l espace public s inscrit donc dans une certaine continuit interg n rationnelle dans un projet de soci t et dans un syst me de valeurs d mocratiques Chez les jeunes il faut reconna tre la diversit vivante des engagements citoyens L engagement institu sur l ancien mod le du militant affili n a plus la cote chez une large majorit d entre eux Les jeunes ne s engagent pas moins mais autrement Comme ils sont multitache dans leurs usages des technologies num riques leur implication dans le vivre ensemble est 381 Audition de M Denis M Kermen 382 Audition de Christophe Moreau Op cit CESER de Bretagne Juin 2011 173 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 5 2 5 2 1 multiforme L engagement de la g n ration num rique est un engagement fluide ou Post it Il se cherche s invente glisse et navigue de lien en lien sur la toile de l engagement juv nile il est fondamentalement hypertexte c est
243. est ainsi qu un autre sur une pratique th trale T as la tchatche une action de pr vention par les pairs utilisant la T as la tchatche une action de pr vention par les pairs utilisant la cr ativit et les m dias des jeunes sur le th me du plaisir au risque T as la tchatche est une action de pr vention d ducation et de promotion de la sant pilot e et anim e par le R seau information jeunesse IJ Bretagne avec des partenaires Elle cible les conduites a risque des jeunes entendues au sens large violences conduites addictives ivresse s curit routi re relations filles garcons sexualit relations interg n rationnelles f tes usages de l Internet Le principe de T as la tchatche est le suivant sous la forme d un concours annuel de vid os r alis es par les jeunes exp rimenter de nouvelles perspectives ducatives et d expression rapprochant jeunes et professionnels dans leurs territoires de vie La mise en place d un concours annuel de vid os jou es par des jeunes Le theme transversal aux vid os est Du plaisir au risque L utilisation des nouveaux m dias est une des cl s de la r ussite de l action La vid o pr domine en effet dans l univers de vie des jeunes l effet de la culture de l image est exponentiel gt notamment avec le Web Prix des internautes commentaires sur les vid os en ligne liens entre th matiques abord es Le
244. estination des jeunes en Ille et Vilaine dans l H rault et en Seine Saint Denis Conseil g n ral CAF DDCS Education Nationale Protection judiciaire de la jeunesse le confirme tr s clairement et ces conceptions ont tendance a l gitimer la mise en place de dispositifs ducatifs ou pr ventifs pour traiter les probl mes rep r s comme les plus inqui tants Les formes d agencement de l espace public en d coulent directement cherchant davantage en restreindre l acc s Elles peuvent le cas ch ant justifier des r ponses curatives ou r pressives C est une posture qui n envisage la jeunesse qu travers ses probl mes Elle marginalise de fait les r flexions ducatives et d veloppementales qui consid rent davantage les jeunes comme responsables et citoyens devant tre accompagn s dans leur processus d autonomisation que les jeunes soient confront s a de multiples probl mes ne fait pas de doute mais qu ils puissent contribuer pour une part la d finition et la prise en charge de ce qui les pr occupe ne va pas de soi L id e que les jeunes puissent tre une ressource pour eux m mes et pour leurs territoires devrait pourtant constituer la base des politiques locales 417 y F ad ita dara Programme ANR JUVENIL Jeunes vuln rables perceptions et prises en charge dans les politiques locales d acc s aux soins et de lutte contre l exclusion sociale Ecole des hautes tudes
245. et au jeune de s inscrire dans l histoire Car elle facilite l incorporation d une biographie ici et maintenant avec une tel qui est mon parrain le jour de mon bapt me ou une telle qui nous a quitt s Avec tel lieu que je m approprie telle place c l bre la f te nous inscrit dans un rythme social celui de nos passages d ge en ge de statut en statut Mais actuellement on ne marque plus les passages aussi fortement pour de multiples raisons et notamment parce que les adultes contiennent leurs jeunes en f te l cart des villes et des espaces centraux leur refusant le statut de partenaire d un pair qu ils reconnaitraient comme responsable En anthropologie les rites de passage l ge adulte s organisent toujours en trois temps s paration d avec le monde de l enfance et la sph re domestique mise en marge l cart du village pour conna tre des exp riences initiatiques accompagn es par un officiant et agr gation entendus comme le marquage officiel la reconnaissance collective du nouveau statut par le regard de l autre la c r monie communautaire on affirme que le jeune est devenu adulte un partenaire social part enti re Ainsi la f te permet au jeune adulte d advenir sur la sph re publique ayant quitt l enfance et la sph re domestique ayant v cu des exp riences avec ses pairs dans un quant soi repli il aspire tre visible reconnu et responsable Car affaire s rieuse la
246. et avec son ami Simon P tillon Au d part l envie tait de faire un court m trage travers un concours libre et sympathique et l id e de parler du suicide pour aider les autres dans un souci de pr vention La technique utilis e est celle du dessin anim ou stop motion Les auteurs au travers de l interpellation Aidez nous gt apparaissant a la fin de la vid o ont voulu susciter une prise de conscience du risque suicidaire chez les jeunes et faire en sorte qu ils se posent des questions La bande son du film est l uvre d un groupe musical local compos de jeunes du territoire de la communaut de communes de Briec 29 Ce clip laur at du concours 2009 a t diffus Quimper au Chapeau rouge mais aussi dans des tablissements scolaires Comme les autres vid os il est mis en ligne sur le site www taslatchatche com Figure 22 Dessin extrait de la vid o laur ate 2009 du concours T as la tchatche Auteurs Melle Emilie Le Cam et M Simon P tillon www taslatchatche com Emilie Le Cam a relat son exp rience avec des coll giens de Briec 29 Elle s est aper ue leur contact qu ils taient nombreux ne pas conna tre certains risques pour la sant li s l alcool au tabac Selon elle la projection du film a produit un d clic ils se sont sentis concern s par le sujet L int r t d une telle action est de favoriser les expressions des jeunes par l
247. etagne Juin 2011 XXIII Synthese phase 2 Penser l engagement l re des technologies des usages et de l espace public num riques Int grer la promotion de l engagement num rique des jeunes dans la strat gie Bretagne num rique en compl ment du site Internet d j pr vu A partir d un r seau social num rique r gional pour les jeunes garantissant la protection des donn es personnelles des utilisateurs cr er une plate forme en ligne d initiatives et d engagements penser d abord le support et laisser les jeunes produire eux m mes la forme et le contenu associer troitement le Conseil r gional des jeunes lyc ens et apprentis de Bretagne CRJ ce projet D velopper l ducation aux m dias aux outils et usages num riques en lien avec le Rectorat pour former les jeunes au traitement de l information en ligne et la protection de leurs donn es personnelles en particulier dans leurs usages des r seaux sociaux Soutenir la recherche et le d veloppement de syst mes intelligents de traitement de l information permettant de faire merger les id es des jeunes dans le d bat public et favorisant leur participation sociale et citoyenne partir de l espace public num rique III Ouvrir plus largement les espaces publics a ux jeunes et cr er un contexte r gional engageant Renforcer valoriser et soutenir les espaces d engagement existants Valoriser l engagement
248. eul parent Vivant chez deux parents 18 19 gt 20 21 22 23 24 25 20 27 287 29 ge Source Insee recensement de la population 2006 Source INSEE Bretagne Audition du 30 08 2010 34 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes Le fait de suivre des tudes acc l re le d part du domicile parental les jeunes en emploi le quittent plus lentement a partir de 21 ans les des jeunes habitant encore chez leurs parents sont des actifs employ s ouvriers et ch meurs essentiellement La situation g ographique des p les d enseignement ou d emploi est d terminante dans les trajectoires r sidentielles des jeunes L Ille et vilaine est le principal p le d attraction des tudiants sachant qu un tiers d entre eux provient d une autre r gion Les jeunes des C tes d Armor et du Morbihan vont davantage tudier en Ille et Vilaine que les Finist riens A noter que 21 des tudiants bretons quittent un moment donn de leur cursus la r gion pour poursuivre des tudes l ext rieur Les tudes ne se poursuivent que tr s rarement au del de 25 ans alors qu 18 ans les des jeunes sont l ves tudiants ou stagiaires partir de 21 ans les jeunes qui travaillent actif ayant un emploi gt deviennent plus nombreux que ceux qui poursuivent leurs tudes titre principal l ve tudiant stagiaire partir de 25 ans seuls 4 des jeune
249. eunes loign s de l engagement et de l espace public qui connaissent des situations personnelles sociales et culturelles difficiles ont besoin plus que les autres d un accompagnement plus attentif C est un des enjeux de l ducation populaire et permanente ainsi que de l galit des chances dans un syst me d mocratique L engagement dans l espace public un atout pour les jeunes une ressource pour la Bretagne Le contexte g n ral est peu propice l engagement des jeunes dans l espace public pourtant qu il soit formel ou non formel il est un atout pour les jeunes en m me temps qu une ressource pour la Bretagne La R gion Bretagne est donc fond e avec ses partenaires l encourager en prenant en compte ses nouvelles formes et sp cificit s dans le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 374 Audition de Laurence Davoust op cit CESER de Bretagne Juin 2011 169 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 5 1 L engagement dans l espace public est un atout pour les jeunes 5 1 1 S panouir se construire et devenir adulte L engagement librement choisi et v cu s inscrit chez les jeunes dans une construction de l identit qui met en gage leur tre leurs sentiments leurs motions leur estime de soi L engagement des jeunes est d sirant Il est plaisir et vibration Si les jeunes s identifient souvent l objet de leur engagement son processus l
250. eurs de musiques hard rock ou de m tal avec la blancheur des visages des bagues plein les doigts des v tements noirs de la t te aux pieds du maquillage 176 Audition CESER du 31 08 2010 Voir ci avant le point 2 1 3 3 BAL Fran ois Dubet et Danilo Martuccelli A l cole Sociologie de l exp rience scolaire Paris Seuil 1996 p 74 cit par Dominique Pasquier Op cit p 62 178 Dominique Pasquier Op cit p 62 CESER de Bretagne Juin 2011 69 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 2 2 3 outrance des coiffures qui d coiffent des piercings ou des Doc Martens bien lac es aux pieds L encadr ci apr s extrait de l ouvrage de Dominique Pasquier est la transcription de l un de ses entretiens avec une lyc enne Pour l auteur lt il exprime bien les liens complexes entre personnalit s sports v tements et musiques T moignage de Val rie 16 ans lyc enne d un tablissement de la grande banlieue sud de Paris Extraits de l ouvrage de Dominique Pasquier Cultures lyc ennes La tyrannie de la majorit 2005 Editions Autrement p 71 Avec ma meilleure amie du point de vue vestimentaire on n a rien voir en go t artistique on n a rien voir en go t de gar ons on n a rien voir j aime pas la musique qu elle aime On est tellement diff rentes part qu on partage d aimer le cin ma disons que moi en fringues part comment
251. euvent exceller dans cet art de l hybridation des contenus et des supports culturels Certaines recherches scientifiques s int ressent d ailleurs l hypoth se d une nouvelle forme d intelligence cognitive individuelle et collective chez les natifs du num rique Sylvie Octobre cite les recherches d velopp es par William Winn directeur du Learning Center de l Universit de Washington qui s interroge sur l hypoth se d un cerveau hypertexte qui rebondit d une id e l autre ayant l aptitude au fonctionnement multit ches ainsi que l approche intuitive et interactive de certains problemes etc Ces travaux remettent en cause les pr suppos s qui sont ceux de l ducation cart sienne silencieuse lin aire et dissertative D autres travaux analyse lt l utilisation p dagogique des schemes des jeux vid os dont les jeunes g n rations sont amatrices Laurence Allard ma tre de conf rences en Sciences de la communication voit aussi l mergence dans la culture et les usages num riques de la g n ration num rique de nouvelles formes d apprentissage de savoir et de savoir faire a mieux reconna tre Elle cite a ce sujet Henry Jenkins Beaucoup d adultes s inqui tent du fait que les enfants copient les contenus pr existants plut t que de cr er des travaux originaux Mais de plus en plus de sp cialistes de l ducation reconnaissent que red couvrir r citer et s approprier des histoires pr existantes
252. gement juv nile c est plut t son contexte il s inscrit comme nous l avons vu dans le kal idoscope de leurs univers sociaux et culturels et dans une dynamique d mergence la Personne o les enjeux d identit et de sociabilit sont omnipr sents Les moteurs d engagement des jeunes le qui pr c de le quoi Les jeunes s engagent souvent comme leurs a n s partir de cinq grands besoins fondamentaux qui sont la source de leur motivation appartenir a un collectif comprendre le monde avoir un sentiment de contr le construire une identit positive favoriser la confiance 365 Voir les travaux de Jacques Ion sur les nouvelles formes d engagement En particulier son article de synth se Quand se transforment les modes d engagement dans l espace public dans Val rie Becquet et Chantal de Linar s op cit pp23 33 et plus r cemment B n volat assistance Pourquoi s engage t on Revue Sciences Humaines n 223 f vrier 223 pp 44 46 366 Audition de G rard Guingouain Ma tre de Conf rences en Psychologie sociale l Universit de Rennes 2 le 5 avril 2011 166 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 4 3 4 4 4 4 1 367 368 Mais ce qui caract rise le plus l engagement juv nile c est que l tre ensemble pr c de le faire ensemble On s engage d abord pour le plaisir d tre avec l
253. gence la personne Selon Christophe Moreau les politiques publiques sont beaucoup plus l aise avec les villageois gt qu avec les autres jeunes pour lesquels on manque de savoir faire Or ce sont ces derniers qui ont le plus besoin d un soutien public adapt et durable Les jeunes qui se portent bien et les autres Lors de son audition Christophe Moreau a rappel que selon de nombreux travaux sociologiques et pid miologiques 85 des jeunes se portent plut t bien Pour les 15 de jeunes vuln rables la situation peut basculer d un jour l autre a l occasion d un v nement de vie accentuant le d calage au r el deuil rupture affective d m nagement chec scolaire ou professionnel Les jeunes les plus en difficult ceux qui sont suivis par l aide sociale l enfance ASE repr sentent environ 1 3 de l ensemble des jeunes en France C est ici que l on trouve le plus de souffrance de violence L acc s la majorit l gale 18 ans sonne alors comme un couperet le soutien public et social s arr tant brutalement alors m me que ces jeunes majeurs ont besoin d une aide plus durable que les villageois Environ 1 de l ensemble des jeunes font l objet d un suivi judiciaire d linquance Attention dans certains quartiers la proportion de jeunes relevant de l ASE peut atteindre 9 10 des jeunes ce qui souligne l int r t majeur d une approche
254. gence collective Quant aux influences de l individualisme dans les modes de vie de consommation et les m dias juv niles elles sont majeures et omnipr sentes Il faut croire que ce contexte national plut t d sengageant se refl te l chelle de la Bretagne o pr s de quatre jeunes sur cinq d clarent consacrer moins d une heure par semaine ou jamais un engagement A noter qu ils sont quand m me pr s d un sur cinq d clarer s engager plus d une heure par semaine A la question En Bretagne avez vous envie de faire quelque chose pr s d un jeune sur cinq r pond avoir envie de participer la vie associative 20 mais ils ne sont que 6 d sirer cr er une association et 4 vouloir prendre des responsabilit s gt N anmoins 16 ont envie de monter un projet et 12 de monter une entreprise A noter qu un jeune sur cinq d clare qu il ne sait pas ce qu il a envie de faire et qu un jeune sur dix dit n avoir envie de rien 58 Source CRIJ Bretagne 2010 XVIII CESR de Bretagne Juin 2011 Synth se phase 2 Un processus exp rimental qui s inscrit dans les univers sociaux et culturels des jeunes et leur dynamique de d veloppement personnel L engagement des jeunes ne se comprend pas en dehors de son inscription dans leurs univers sociaux et culturels et leur dynamique d mergence la Personne Il faut tout d abord rapp
255. gne et le kal idoscope de leurs univers sociaux et culturels L objectif principal de cette premi re phase d tude est de chercher mieux conna tre et comprendre les jeunes d aujourd hui en Bretagne filles et gar ons dans leurs volutions r centes et dans la dynamique des ges de la vie La premier point de la synth se pr sente des l ments de contexte g n ral sur les jeunes en Bretagne en inscrivant leurs trajectoires dans la dynamique des ges de la vie 1 Le second point aborde le kal idoscope de leurs univers sociaux et culturels 2 Dans un troisi me point sont pr sent es quelques approches manag riales des jeunes de 15 30 ans nomm s la G n ration Y 3 Le quatri me point donne les r sultats de l enqu te r alis e sur les modes de recueil des expressions des jeunes 4 Enfin partir de cet tat des lieux le CESER formule une premi re s rie de pr conisations au Conseil r gional afin de mieux conna tre et reconna tre les jeunes de faire ensemblier avec ses partenaires et de re connecter les ges de la vie 5 El ments de contexte sur les jeunes dans la dynamique des ages de la vie en Bretagne La reconfiguration des ages de la vie et de l acc s l ge adulte Etudier la jeunesse c est en choisir une d finition Pour le CESER la jeunesse n est pas consid rer comme une cat gorie et un groupe homog nes ni comme un tat naturel fig plurielle elle s inscrit d
256. gue entre les g n rations autour de la f te Elles illustrent aussi les capacit s des jeunes d aujourd hui cr er et organiser des pratiques festives sur un mode collaboratif 2 3 Une g n ration num rique aux univers r els et virtuels interconnect s 2 3 1 Contexte g n ral des pratiques culturelles l re du num rique et de la soci t des crans vers une culture augment e Depuis la fin des ann es 1990 on observe la mont e en puissance de la culture d cran tant pr cis que les jeunes et les milieux favoris s sont les principaux utilisateurs de l Internet et des nouveaux crans Bien qu effectu e tr s largement a domicile la pratique de l Internet ne constitue pas un facteur d isolement culturel dans une sorte d autisme virtuel bien au contraire En effet l utilisation du Web et les autres pratiques culturelles sont le plus souvent cumulatives Les pratiques num riques ne sont donc pas consid rer comme une culture virtuelle gt mais plut t le plus souvent comme une culture augment e 2 3 2 Les jeunes sont des natifs du num rique Les moins de 30 ans sont pratiquement n s avec une souris d ordinateur dans la main ils sont des natifs de l re num rique en anglais des Digital natives L expression nouvelles technologies n a pas de sens pour eux Ils sont les pionniers de la r volution num rique en cours qui progre
257. he Pierre Henri Tavoillot savoir qu est ce que la maturit et qu est ce qu tre adulte e L entr e dans l adolescence c est quand la porte de la chambre se ferme L enfant n est toutefois pas dans le m me statut anthropologique que l adolescent Il reste toujours d pendant d un adulte qui en assume la responsabilit et qui est garant de son existence sociale L enfant n est pas capable de lien social ind pendant il n est pas l auteur principal de ce qu il dit il n est ni autonome se donner sa propre loi ni responsable La situation de l adolescent est diff rente Il est sorti de l enfance Attention donc ne pas confondre l enfance et le statut de mineur on peut avoir 17 ans tre mineur donc et ne plus tre un enfant L adolescence est une p riode de la vie 153 Audition CESER du 30 08 2010 134 Audition CESER du 4 10 2010 155 Voir aussi si avant l encadr la crise de l ge adulte par le philosophe Pierre Henri Tavoillot CESER de Bretagne Juin 2011 53 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes pendant laquelle l adulte dit on sait que tu n es plus un enfant mais on fait comme si gt L adolescent est capable de responsabilit dans le principe mais dans la r alit il n a que peu d occasion d exercer cette capacit L adolescent n est ni enfant ni adulte il est mi enfant mi adulte Ce qui fait dire a Jean Gagnepain que l adolescence
258. he d coute et de prise en compte de l opinion En effet l coute seule ne suffit plus on s inscrit dans le stade sup rieur du citoyen qui cr e avec le politique et m me d autres acteurs de la soci t fran aise une nouvelle soci t Cette g n ration fortement individualis e et d fiante vis vis des institutions de la d mocratie repr sentative ne renonce donc pas agir dans la vie collective elle exprime le d sir d un nouveau contrat social entre le politique et le citoyen et pl biscite la d mocratie participative de proximit 1 3 Un clairage sur la dynamique de d veloppement personnel l uvre entre l enfance et l ge adulte Les auditions et recherches r alis es par le CESER aupr s de sociologues de psycho anthropologues de chercheurs en sciences du langage ou en sciences de l ducation permettent d apporter un nouvel clairage sur ce qui se joue en toile de fond des univers sociaux et culturels des jeunes en particulier l adolescence A ce stade de leur d veloppement personnel ils ne sont plus enfants et pas encore adultes mi enfants mi adultes ils sont en devenir C est cet entre deux des ges de la vie qui nous int resse ici non pas partir d une vision statique mais d un regard sur les dynamiques profondes l uvre dans les tapes de construction et de d veloppement de la personne Cet clairage loin d tre exclusif et exhaustif prend essentiellement app
259. hui dans la dynamique des ages de la vie Nous vivons actuellement une reconfiguration des ages de la vie qui interroge et relativise le sens de la jeunesse et les marqueurs de transition vers l ge adulte 1 A l chelle europ enne le choix d une d finition de la jeunesse de m me que le mod le d intervention publique influent sur les politiques de jeunesse 2 Enfin les travaux r cents de l INSEE Bretagne dessinent les trajectoires de vie des jeunes de 15 29 ans en Bretagne ceux ci apparaissant de plus en plus comme une minorit d mographique la r partition territoriale polaris e dans une soci t rapidement vieillissante 3 La reconfiguration des ages de la vie et de l acc s l ge adulte La jeunesse n est qu un mot crivait le sociologue Pierre Bourdieu dans un c l bre article Qu en est il Plus g n ralement la jeunesse appara t aujourd hui comme une notion relative entre l enfance et l ge adulte un entre deux inachev dont la d finition n est pas ind pendante des autres ges de la vie Elle doit donc tre consid r e non comme un tat naturel mais la fois comme une construction sociale et culturelle en m me temps qu un processus ayant pour horizon l acc s de plus en plus fragment un statut d adulte devenu lui m me plus incertain La jeunesse n est elle qu un mot Selon le sociologue Pierre Bourdieu la jeunesse n est pas un ph nom ne naturel mais une constru
260. ic l engagement pluriel des jeunes 176 S adresser tous les jeunes c est d abord faire preuve de volontarisme politique pour accompagner ceux qui connaissent des difficult s particuli res tout en favorisant le brassage social et g n rationnel 176 Associer les jeunes la d finition et l valuation des actions de la R gion et de ses partenaires visant promouvoir leur engagement dans l espace public 177 Changer de regard sur l engagement pluriel des jeunes dans les territoires conna tre et reconna tre la diversit et la nouveaut de ses expressions 178 A l re de l engagement hypertexte d velopper un accompagnement distanci et personnalis 179 Ouvrir l espace public aux jeunes et cr er un contexte engageant pour une approche globale de l engagement 180 Promouvoir une culture de l exp rimentation et du d veloppement personnel tout au long de la vie 181 Valoriser et soutenir les espaces d engagement existants en particulier les associations et le Conseil r gional des jeunes 181 Inscrire le processus d engagement des jeunes dans le kal idoscope de leurs univers sociaux et culturels et dans leur dynamique d mergence la Personne 183 Inclure la reprise et la cr ation d entreprise comme un engagement dans l espace public 184 Prendre en compte dans l engagement des jeunes l objectif d galit entre les filles et les gar ons 184 Penser l engagement l re des technologies et usages nu
261. id os mur d expression Bo te sons Bo te lettre des lus dans laquelle les jeunes peuvent laisser des messages une fois par jour Festival Tam Tam e s pi Cri e du jour par un com dien en pr sence des lus Cri e du jour Temps th matique avec des coins lecture film expression crite ou artistique Choix par les jeunes de leur chanson d amour pr f r e ou d monstration de leurs compositions petits papiers amorces de phrases si l amour tait un animal pour toi a serait permettant d encha ner sur la r ponse et d changer Parlez moi d amour PIJ Bain de Bretagne 218 CESER de Bretagne Juin 2011 Annexe 3 Enqu te expression Enqu te r alis e par le CESE R420 sur les modes de recueil des expressions des jeunes Exemples d action en Bretagne Organisme porteur de l action de recueil des expressions des jeunes Intitul de l action Objet de l action et modes de recueil Foyer de Jeunes travailleurs FIT Conseil des r sidents et conseil de vie sociale Assembl e g n rale rassemblant une fois par trimestre tous les jeunes h berg s afin de discuter sur tous les th mes en rapport avec la vie collective lections de repr sentants projet d observatoire participatif Ateliers cuisine expositions pratiques artistiques musicales blog Favoriser l expression par la m diation d activit
262. iers sont majoritaires puis sont supplant s par les emplois de cadres ou de professions interm diaires au del S agissant des caract ristiques des emplois occup s la moiti des tudiants actifs sont temps partiel et davantage les filles que les gar ons La dur e de travail augmente avec l ge jusqu 23 24 ans les tudes apparaissent comme l activit principale puis au del comme activit secondaire On observe qu acc s l emploi et d part du domicile parental ne coincident pas jusqu 22 ans les tudiants en emploi vivent plus fr quemment chez leurs parents que ceux qui ne travaillent pas D une mani re g n rale qu ils soient en emploi ou non pres d 1 3 des tudiants vit seul entre 18 et 29 ans cette proportion tant quasi constante sur la p riode Les jeunes actifs en emploi ou au ch mage vivent moins souvent seuls environ 1 5 dans la m me tranche d ge e Quelques donn es sur le ch mage des jeunes en Bretagne en septembre 2010 D apr s le Barom tre de la demande d emploi des jeunes de moins de 26 anst en Bretagne au 30 septembre 2010 pr s de 40 000 jeunes taient en recherche d emploi repr sentant 21 6 de l ensemble des demandeurs d emploi au niveau r gional contre 20 8 pour l ensemble de la France m tropolitaine Il faut ici insister sur le fait qu environ 55 des 380 000 jeunes de 15 24 ans sont en formation et ne sont donc pas comptabilis s comme actifs
263. ieu d changes de jeunesse Bretagne IJ Le Grand Bazar comp tences savoirs troc d objets CD DVD v tements meubles Animations autour d une cabine t l phonique reli e un ordinateur camoufl les jeunes peuvent laisser des messages d une minute maximum en direction des lus en fonction des th matiques propos es citoyennet emploi formation m tiers sant de phrases La bo te sons la poursuivre si j tais lu ou de questions ouvertes Messages enregistr s lors de deux cabine v nements et proposition de l outil lors du Salon des collectivit s locales o les lus entendent les messages et peuvent y r pondre par le m me syst me La Bo te est galement confi e d autres quipements comme la Facult des M tiers pour le projet Cent femmes cent m tiers Journal fait librement par les jeunes r daction photographies illustrations Journal ZAP p J p grap Ateliers d expression artistique PIJ Bain de Bretagne D coupages collages dessins sculptures avec le collectif de ferronnerie La Bouilloire exposition au mus e de Sel de Bretagne Concours de vid os r alis es par les jeunes sur le theme du plaisir au risque voir deuxi me T as la tchatche partie du rapport Ateliers d expression sous toutes leurs formes pendant une apr s midi crits avec le journal Expressions d Avril ae ee hing p Zap ateliers photos v
264. il de la Section Prospective du CESER afin d engager une r flexion prospective avec les jeunes sur des sujets d int r t r gional Les jeunes peuvent tre moteur d une vision prospective renouvel e de la Bretagne Tous les dispositifs r gionaux favorisant l engagement sans fronti re l ouverture europ enne et internationale des jeunes devraient tre renforc s en coordination avec ses partenaires de la politique transversale en direction de la jeunesse programmes d aide la mobilit europ enne et internationale projet En R sonance d changes entre jeunes du Nord et du Sud pour construire un monde plus solidaire dont l valuation reste faire aide aux actions et associations de solidarit internationale Volontariat international en entreprise Bourses T l maque Ulysse Karta voyages scolaires l tranger accueil de jeunes trangers en Bretagne Enfin tant les pr conisations du CESER sur l engagement des jeunes que l ensemble des actions envisag es par le Conseil r gional pourraient tre soumises au CRJ en amont de la d cision pour avis afin de les enrichir y compris sur la question des jeunes les plus loign s de l engagement Inscrire le processus d engagement des jeunes dans le kal idoscope de leurs univers sociaux et culturels et dans leur dynamique d mergence a la Personne Une action publique visant a encourager l engagement des jeunes dans l espace public ne peut tre d connec
265. ilit sociale et d une singularit identitaire je suis classement social Le quatri me plan celui de la capacit thique normes motions d sir conna t quant lui un profond bouleversement l entr e dans l ge pubertaire Figure 11 Emergence la personne l adolescence et impact sur les autres modalit s rationnelles Emergence la personne l adolescence et impact sur les autres modalit s rationnelles LANGAGE OUTIL PERSONNE NORME APPROPRIATION DESOI MAITRISE DE SOI Capacit sociale Je suis Capacit Capacit Identit Responsabilit Capacit thique logique technique Classement social Engagement l Je veux 7 social Je sais Je fais En cours d installation DYNAMIQUE DE LA PERSONNE D ja acquis Bouleversements profonds Source Christophe Moreau Audition CESER Bretagne du 31 08 2010 Diaporama Alors que l enfant est coll a l espace temps de l adulte qu il est impr gn du monde de l autre qu il adh re au r el sans mise a distance lors de l adolescence l mergence la personne signifie que l individu va progressivement mettre distance le r el en d veloppant sa capacit d analyse critique Lors de ce d calage pubertaire il d construit les certitudes pour avoir des possibles En se distanciant il construit sa singularit r fl chit sur son identit sexu
266. imension id elle de l espace en tant que reflet et cadre des id ologies De ce point de vue l espace public est un moyen d appr hension privil gi de la construction des politiques locales en faveur de la jeunesse Les discours et les comportements des acteurs locaux sont r v lateurs des repr sentations et des valeurs qu ils portent donc de cette dimension plus id elle de l espace o les identit s les symboles les normes clairent le sens de leur action et leurs raisons d agir L influence des mod les de la jeunesse est assez f conde pour appr hender la nature des objectifs d finis par les pouvoirs publics 2 1 Les fa ons de voir et de penser la jeunesse Les r ponses politiques contemporaines en mati re d accompagnement et de prise en charge de la jeunesse se construisent toujours en fonction des repr sentations des adultes Les d bats les plus r cents portant sur la jeunesse sont travers s par des sujets r currents qui mettent davantage en exergue certaines pr occupations par la visibilit qu elles repr sentent dans l espace public C est le cas de la d linquance des conduites addictives de l errance du suicide de la pauvret et du ch mage comportements et conditions de vie consid r s la fois comme une menace pour la stabilit du monde social mais aussi dangereux pour les jeunes eux m mes La recherche que j ai r alis e aupr s des acteurs publics de l intervention sociale a d
267. ion est assez floue De m me les diff rences et interactions entre les notions d expressions collectives et individuelles publiques et priv es formelles et informelles sont loin d tre claires Tout d abord nous pr senterons les principaux enseignements de l enqu te r alis e par le CESER puis quelques exemples territoriaux viendront illustrer ces derniers Principaux enseignements de l enqu te r alis e par le CESER L enqu te r alis e par le CESER a permis de d gager cinq principaux enseignements Le premier d entre eux est que les modes de recueil des expressions des jeunes sont aussi nombreux que prot iformes allant des plus formels ex Conseil r gional des jeunes lyc ens et apprentis de Bretagne aux plus informels ex expressions engag es l occasion d un concert de Rap ou de Slam ou bien par la voie d un blog ou d une vid o en ligne sur Internet Les modes formels sont en g n ral davantage Enqu te r alis e avec le concours de Melle Justine Monmarqu tudiante en Master de sociologie l Universit de Rennes 2 126 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes valoris s par les politiques publiques que ceux relevant de l informel D apr s les acteurs rencontr s ceci constitue une erreur la diversit des jeunes de m me que celle des formes et canaux de leurs expressions y compris artistiques culturelles ou sportive
268. ion des parents monoparentalit ou scolaires effets miroirs renvoy s par la soci t Du langage la langue travers l affirmation d une capacit sociale Avec Jean Claude Quentel revenons au processus d mergence la personne et aux quatre plans de rationalit distingu s par la th orie de la m diation Voyons comment celle ci peut nous apporter des claircissement sur ce qu il nomme la langue et le langage des adolescents l ments essentiels de leurs univers sociaux et culturels Du langage capacit technique la langue capacit sociale e Il faut distinguer langage et langue Le langage est une r alit h t rog ne Il en d coule une multitude d analyses possibles d o le pluriel dans l expression sciences du langage 158 Audition CESER du 4 10 2010 159 Voir point 2 1 3 3 ci dessus 58 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes Pour qu il y ait langage l homme doit mettre en place une capacit qu ont tous les hommes En effet tout homme parle sauf cas pathologique ex aphasie Le langage repose sur une capacit logique la grammaticalit Il se rapporte des signes et est grammaticalement structur en phon mes et en mots Quant on parle de langue et non plus de langage il est fait r f rence une capacit sociale qui
269. isine le Pr sident du Conseil r gional sollicitait aussi l avis du CESER sur l engagement des jeunes dans la vie collective Les jeunes en Bretagne n ont pas attendu la R gion Bretagne pour s impliquer dans l espace public leurs initiatives et projets sont d j foisonnants Mais les g n rations plus g es savent elles r ellement les percevoir les voir et les reconna tre leur juste Valeur Ne sont elles pas en quelque sorte prisonni res d un mod le unique de l engagement qui m me s il fait encore sens pour certains jeunes semble caduc pour la majorit d entre eux Qu est ce que l engagement Et qu est ce qu un engagement per u comme l gitime dans l espace public Qui d tient le pouvoir sur cette d finition La situation est claire ce sont les g n rations plus g es qui ont le monopole de la d finition de l engagement l gitime Du c t des jeunes le terme m me d engagement ne semble plus vraiment faire partie du vocabulaire usuel ceux ci parlant plus volontiers de mobilisation gt de participation gt d implication gt ou d investissement personnel Dans le champ lexical de l engagement il faut donc tenir compte du risque de quiproquo interg n rationnel Les travaux r alis s par les adultes y compris ceux du CESER ne peuvent enti rement s exclure de ce biais g n rationnel Pour pouvoir r pondre a la question pos e par le Conseil r gional il est n
270. iste conomique Educatif Autonomie r f rentiel social local et sociale Les jeunes sont Les jeunes Le jeune est La Le jeune est une Le jeune est des mineurs sont un un probl me jeunesse ressource un consid r comme Type de incapables sur le danger il pr sente des n est q une potentiel un acteur yP x plan juridique d ficits question impliqu dans la repr sentation ie oh g i d responsabilis s personnels d ducation construction de et sans droit chec son parcours inadaptation Renvoi des Surveillance Traitement Il n existe D velopper des Accompagnement jeunes leur des jeunes individuel des pas politiques des initiatives des famille voire carences d espace territoriales de jeunes ae punition traitement ducatif en qualit pour d marches de Modalit s 5 A je PT pr vention social dehors de offrir aux jeunes responsabilisation d action CPR ie F s sp cialis e l cole et des services de instances de du service qualit participation public d ducation Source Jean Claude Richez Six fa ons bien diff rentes de voir la jeunesse Territoires n 475 F vrier 2007 pp 24 25 Tableau extrait de la contribution d Olivier David Audition CESER du 5 avril 2011 Selon le r f rentiel qui pr vaut chez les adultes en charge des politiques publiques en direction de la jeunesse les modalit s d action et l espace public ac
271. it des pratiques num riques est le reflet de celle des jeunes Les pratiques num riques peuvent tre consid r es comme une diversit de dispositifs sociotechniques ordinateurs mobiles ex smartphones consoles de jeux vid o lecteurs MP4 Les usages num riques sont le plus souvent li s et permettent la communication interpersonnelle et instantan e usage qui est central et massif chez les jeunes sites web blogs chat r seaux sociaux jeux vid os mondes virtuels Je communique donc je suis telle pourrait tre la maxime de la g n ration num rique e Fonctionnement en r seau vers une sociabilit augment e Alors que certains voient dans les r seaux sociaux gt num riques des r seaux antisociaux du fait de l absence de co pr sence physique r elle plusieurs travaux sugg rent au contraire que cette communication num rique juv nile ne se substitue pas au r el mais en fait partie et le compl te dans la majorit des cas elle n est donc pas consid rer comme une sociabilit virtuelle mais plut t comme une sociabilit augment e Cette derni re notion doit toutefois tre nuanc e d une part celle ci se d veloppe essentiellement dans une fonction de maintien ou d amplification des liens avec le groupe d appartenance d autre part la relation de face face en co pr sence physique dans la vie r elle gt reste chez la tr s grande majorit d
272. it il dans leurs univers sociaux et culturels et dans leur processus d mergence la Personne Y a t il une sp cificit de l engagement des jeunes ou bien celui ci n est il que le reflet de ph nom nes sociaux transg n rationnels Comment penser l engagement juv nile dans la dynamique des ges de la vie Comment s engagent les jeunes de la g n ration num rique Comment la soci t accueille t elle les engagements juv niles dans l espace public Que faire en Bretagne pour cr er les conditions favorables l engagement de tous les jeunes qui le souhaitent En premier lieu nous verrons que le contexte soci tal actuel est peu incitatif pour l engagement des jeunes dans l espace public et m me assez paradoxal 1 En second lieu nous montrerons comment s engager l ge des possibles est un processus exp rimental qui s inscrit dans les univers sociaux et culturels des jeunes ainsi que dans leur dynamique d mergence la Personne 2 Dans un troisi me point nous pr senterons les principaux espaces publics d engagement des jeunes 3 Puis quatri mement nous nous int resserons a leurs nouvelles formes d engagement qui passent du mod le du militant affili gt celui de l engagement hypertexte 4 Enfin nous verrons que l engagement est une chance pour les jeunes en m me temps qu une ressource pour la Bretagne 5 Nous verrons ensuite que l engagement est une chance pour les jeunes
273. jeune est engag par et dans le monde en m me temps qu il s y engage L engagement s ancre dans l organisation de la sociabilit juv nile Il tend le r seau des sociabilit s intrag n rationnelles et interg n rationnelles Autrui devient alors la connaissance et l expression d un monde possible L engagement est une symbiose librement consentie entre le sujet individuel et le sujet collectif Partir de l individuel et du particulier pour atteindre par tape le collectif le g n ral jusqu parfois tendre vers l universel tel est peut tre l id al de l engagement dans l espace public Sur la route de l engagement la voie est a double sens l individu et le collectif ne se confondent pas mais ils font syst me par interaction et r troaction avec des effets cumulatifs 5 1 4 Acc der a la responsabilit et a la citoyennet sociale et politique S engager c est choisir au risque de se compromettre et de se tromper en devenant capable de r pondre de soi de sa parole et de ses actes face aux autres et au monde c est acc der a la responsabilit L mergence a la Personne des jeunes signifie a la fois la construction d une identit sociale et l acc s progressif une responsabilit sociale L engagement dans l espace public est la fois levier et expression de la socialisation politique Il est une cole de responsabilit par laquelle l individu invente et prend sa place dans la soci t Dans le proc
274. l enfance et l ge adulte f S agissant de la langue en tant que capacit sociale l adolescent ne peut s affirmer d abord que par diff rence dans le langage comme dans tout le reste habillement coiffure Il lui faut marquer sa singularit en s appropriant 161 Voir points 2 1 3 2 et 2 1 3 3 ci avant 60 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 1 4 162 163 le langage et en cr ant sa langue il va faire son verlan Toutes les poques ont connu ca Ce langage le classe socialement pour le jeune il y a le langage jeunes et le langage vieux de m me pour les v tements II faut cr er la diff rence et il s agit la d un processus en continuel renouvellement tous les 5 ans environ ce qu ont confirm par ailleurs d autres auditions Le principe de la fronti re est donc fondamental adolescence Langage SMS des jeunes le bon fran ais en p ril S agissant du langage faut il craindre pour la sauvegarde du bon fran ais Par exemple avec le langage SMS qui semble premi re vue ind chiffrable aux yeux des adultes Pour Jean Claude Quentel tout cela n a rien d inqui tant car l criture n est qu une technique les jeunes envoient leurs messages au plus conomique et pour cela ils sont cr atifs L enjeu est que socialement dans leurs modes d criture ils ne se trompent pas d interl
275. l espace de valorisation Il va sans dire que la dimension essentiellement orale de la pratique th trale ouvre de nouvelles perspectives l l ve qui la plupart du temps est en chec dans le syst me actuel cause d une ma trise insuffisante de l crit Le th tre c est pourrait on dire le verbe en action et l tout le monde se retrouve sur un terrain nouveau qui demande tre explor que l on soit bon ou mauvais l ve Bien s r ce n est pas une potion magique mais il m est fr quemment arriv de voir des l ves en grande souffrance scolaire retrouver au th tre confiance et nergie Pour certains d entre eux m me l aisance acquise au th tre dans l art de la prise de parole en public est devenue un atout d terminant dans leur vie professionnelle T moignage de deux directeurs de FJT des Amiti s d Armor Brest faire avec eux Lors de sa visite a Brest du 1 juin 2010 la commission Qualit de vie culture et solidarit s du CESER en charge de la r alisation de la pr sente tude a pu rencontrer deux directeurs de Foyers de jeunes travailleurs FJT relevant de l association Les Amiti s d Armor De leurs t moignages sur les expressions et la participation des jeunes a la vie collective il ressort que les r unions a theme le soir cela ne marche pas En effet selon eux pour mobiliser les jeunes et favoriser leurs expressions il faut des suppo
276. l tenu en marge des Transmusicales Rennes e Favoriser le dialogue et la co responsabilit retisser et recoudre L action de Technotonomy vise accompagner les organisateurs d un point de vue juridique mat riel ou politique pour que la f te soit r ussie et accept e localement Pour y arriver ses responsables ont su cr er la confiance avec les sound systems bretons et lig riens comme avec les principales autorit s publiques Ses ma tres mots sont le dialogue et la co responsabilit dans un cadre juridique s curitaire et sanitaire tr s contraignant Sa principale difficult est de convaincre les lus locaux notamment les maires d attribuer des lieux pour l organisation des free parties locales salles des f tes communales terrains agricoles Pour cela l association doit souvent faire preuve de p dagogie et de patience en prenant en compte l ensemble des int r ts locaux en jeu notamment ceux des riverains Elle incite aussi les jeunes organisateurs dont la motivation premi re est de faire la f te monter progressivement en r flexivit en responsabilit et en citoyennet Le d fi selon Samuel Raymond est de parvenir r inscrire les jeunes dans le tissu local sans abandonner leurs pratiques et l esprit libertaire du mouvement Pour cela il faut une m diation et un cadre n goci entre les parties il faut retisser les liens recoudre les choses en y passant du temps La
277. la langue travers l affirmation d une capacit sociale 58 Jeunes r alit espace et temps villageois berniques et voyageurs 61 Les villageois cr atifs politisation 62 Les voyageurs en souffrance exc s de singularit 62 Les occupants berniques adh rence la situation 62 Les politiques publiques doivent prendre en compte la diversit des jeunes et de leurs univers sociaux et culturels 63 Aper u sur quelques pratiques culturelles et festives des jeunes une culture c t 65 Pratiques culturelles et g n rations 65 Exemple des cultures lyc ennes d apr s les travaux de Dominique Pasquier 66 Jeunes adultes une crise des transmissions culturelles 67 Pratiques culturelles identit s et sociabilit s juv niles sont li es 68 Filles et gar ons des univers culturels souvent diff rents cliv s et in gaux 70 La f te et les jeunes un temps culturel un espace de sociabilit et de libert 72 I faut prendre la f te au s rieux car elle est d int r t public et contribue au bien vivre ensemble 73 Contexte g n ral des jeunes et des pratiques festives 73 Une typologie des comportements festifs des jeunes 77 La consommation d alcool et de drogue lors des rassemblements festifs un enjeu de sant publique en Bretagne 78 Des propositions pour recr er du lien interg n rationnel dans les f tes 80 Exemple des free parties en Bretagne 82 Le mouvemen
278. la plateforme num rique existante du CRJ serait co construire avec les jeunes et mis jour r guli rement par les contenus et t moignages produits par les jeunes eux m mes Cette communication pourrait par exemple s inspirer du site http www taslatchatche com cr par le R seau Information Jeunesse clips vid o r alis s par les jeunes eux m mes et mis en ligne Cette exp rimentation pourrait par exemple tre int gr e la strat gie Bretagne num rique du Conseil r gional et co construite avec le Conseil r gional des jeunes apprentis et lyc ens de Bretagne Elle pourrait aussi utilement prendre appui sur le P le images et r seaux avec l expertise par exemple du Laboratoire des usages num riques M rsouin d j soutenu par la R gion Bretagne Du local au mondial promouvoir l engagement sans fronti re des jeunes Les jeunes vivent aujourd hui dans un univers mondialis ils se sentent a la fois citoyen d un territoire d une r gion d un pays de l Europe du monde Leurs engagements se d ploient dans un espace public sans fronti re Aussi il est recommand au Conseil r gional d encourager autant leurs engagements dans les territoires de la Bretagne qu au dela en particulier dans le cadre des formations et dans les engagements de coop ration et de solidarit internationale Informer les jeunes en temps r el sur les possibilit s d engagement L engagement des jeunes dan
279. le aurait m me plut t tendance les d multiplier blogs ou vid os engag s p titions lectroniques en ligne datajournalisme et acc s aux donn es publiques ex Wikileaks opendata crowdsourcing appels la manifestation lobbying l gislatif La socialisation politique en ligne refl te et transforme la socialisation politique hors ligne Elle est porteuse d un double mouvement de d sagr gation et de r agr gation des espaces publics D un c t la tendance la d sagr gation s op re par l engagement en dehors des espaces publics conventionnels ainsi que par la fragmentation l individualisation la privatisation ou la communautarisation de ces espaces publics Cet clatement de l espace public num rique en une multitude d espaces virtuels affinitaires ou homophiles interroge sur la possibilit d un espace commun de d bat et de d lib ration sur le bien public et sur l int r t g n ral De l autre c t si l Agora se d mat rialise et se fragmente cela ne veut pas dire qu elle dispara t elle se d place et se reconfigure par des ph nom nes de r agr gation horizontale Certains parlent m me d organisation sans organisation pour d crire ces nouvelles formes d engagement de la soci t civile En effet les plateformes num riques d engagement peuvent rapidement parvenir une mobilisation de masse critique d bouchant sur des effets de 361 Source CICODES Bulletin Te
280. le et collective Il contribue ce que l on appelle l empowerment gt du jeune c est dire litt ralement son renforcement ou sa capacit tre auteur et acteur de sa vie en d veloppant son esprit critique sa capacit de choix et de r flexivit Ecole de la vie en dehors de la famille et de l cole l engagement dans l espace public permet de se mieux conna tre soi m me Il peut m me tre un aiguillon d orientation scolaire et professionnelle Il permet par les rencontres les d couvertes qu il provoque le syst me de valeurs et les convictions personnelles qu il forge il peut susciter r v ler ou confirmer des vocations futures la prise de responsabilit s collectives priv es ou publiques Se relier aux autres et s ouvrir l engagement c est le lien entre soi et le monde Comme le voyage et parfois en tant que voyage l engagement forme la jeunesse s engager dans l espace public c est se mettre en mouvement pour sortir de soi et de sa sph re priv e pour aller la rencontre de l autre et la d couverte du monde Etre engag c est tre li et reli Ce lien n est pas une cha ne qui entrave la libert individuelle Au contraire il ouvre l horizon des possibles Par la r flexion l expression et l action le jeune qui s engage acc de progressivement la responsabilit L engagement fait entrer le jeune dans un rapport dialectique En effet l engagement est
281. les tablissements et les enseignants faisant l effort de d velopper des projets ducatifs valorisant la p dagogie par l action et l exp rience devraient faire l objet d une reconnaissance et d un soutien public beaucoup plus ample C est aussi un enjeu d galit des chances pour apprendre tous les enfants ont besoin d agir et d exp rimenter mais certains plus que d autres Sans se substituer aux responsabilit s de l Education nationale le Conseil r gional pourrait renforcer son soutien aux projets p dagogiques innovants dans les lyc es en ce domaine par exemple travers un Karta engagement ou un Kit p dagogique co construits avec le Rectorat CESER de Bretagne Juin 2011 171 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 5 1 3 La conjugaison des ducations formelle et non formelle est indispensable Elles ne sont pas substituables l une l autre mais se renforcent mutuellement ne dit on pas qu il faut tout un village pour lever un enfant Ainsi par l effort la mise en gage et donc la prise de risque qu il suppose l engagement est aussi une cole de patience de pers v rance de r sistance de lutte de combat voire de r silience dans l preuve Il apprend l art difficile de la prise de d cision de la gestion des organisations collectives des risques des motions et de l chec avec et parmi les autres Il l ve le niveau d intelligence socia
282. lic juv nile sui generis c est dire un espace autog n r et autog r par les jeunes eux m mes 165 4 Les nouvelles formes d engagement des jeunes du militant affili l engagement de lien en lien hypertexte 166 4 1 L engagement juv nile est la plaque sensible de transformations soci tales qui traversent toutes les g n rations mais son contexte est sp cifique 166 4 2 Les moteurs d engagement des jeunes le qui pr c de le quoi 166 4 3 Le d clin du mod le du militant affili 167 4 4 Le d veloppement de l engagement naviguant de lien en lien ou hypertexte 167 4 4 1 Les jeunes s engagent comme ils naviguent sur le Web en suivant des liens hypertextes 167 4 4 2 Leurs engagements sont pragmatiques graduels et s inscrivent dans le temps court 168 4 4 3 Ses formes remettent en cause les fronti res du public et du priv de l individuel et du collectif du r el et du virtuel 168 4 4 4 L engagement hypertexte des jeunes appelle un accompagnement plus distanci de la part des adultes 169 CESER de Bretagne Juin 2011 141 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 5 1 3 5 1 4 5 2 5 2 1 5 2 2 5 2 3 6 1 6 2 6 3 6 4 6 5 6 6 6 7 6 8 6 16 L engagement dans l espace public un atout pour les jeunes une ressource pour la Bretagne 169 L engagement dans l espace publi
283. lit e T moignages de volontaires en engagement de service civique a l Association Fran aise des tudiants pour la ville de Brest AFEV Qu est ce que le service civique Le service civique a pour objectif de renforcer la coh sion nationale et la mixit sociale Il offre toute personne volontaire l opportunit de servir les valeurs de la R publique et de s engager dans un projet collectif en effectuant une mission d int r t g n ral aupr s de personnes morales agr es Les missions susceptibles d tre accomplies rev tent un caract re philanthropique ducatif environnemental scientifique social humanitaire sportif familial ou culturel ou concourent des missions de d fenses et de s curit civile ou de pr vention de promotion de la francophonie et de la langue fran aise ou la prise de conscience de la citoyennet fran aise et europ enne Les formes principales du service civique sont l engagement de service civique d une dur e de 6 12 mois il est r serv aux jeunes de 16 25 ans pour l exercice de missions d int r t g n ral reconnues prioritaires pour la nation Le jeune volontaire per oit une indemnit mensuelle vers e par l Etat le volontariat de service civique r serv au plus de 25 ans il dure entre 6 et 24 mois et est effectu aupr s des associations de droit fran ais ou des fondations reconnues d utilit publique L indemnit mensuell
284. litisation acc s la personne adulte Pr sence publique capacit n gocier avec l alt rit Appropriation Enfance Monde de l autre Adh sion sans distance Impr gnation Intervention dans la situation Source Christophe Moreau Audition CESER Bretagne du 31 08 2010 Diaporama Un jeu de l alt rit entre diff renciation et indiff renciation L audition de Bernard Gaillard a permis de mettre davantage en lumi re l enjeu crucial de la construction identitaire l adolescence vue comme un jeu de l alt rit entre diff renciation et indiff renciation L adolescence comme p riode de deuil et de crise de l indiff renciation Bernard Gaillard souligne lui aussi que la d finition de l adolescence repose n cessairement sur une d finition id ologique tout en apportant un nouvel clairage d un point de vue juridique elle est aussi un processus d acquisition de droits un entre deux un passage de la minorit a la majorit Elle n est pas 157 Audition CESER du 31 08 2010 56 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes un tat mais un passage de l irresponsabilit la responsabilit Selon les codes juridiques ce r gime de responsabilit varie code p nal code du travail code lectoral A partir d une approche psycho anthropologique il d crit deux processus importants l uvre l
285. lles et gar ons d aujourd hui Enfin nos remerciements vont naturellement l ensemble de la commission Qualit de vie culture et solidarit s ainsi qu son Pr sident Jean Lemesle dont l expertise sur le sujet est reconnue de toutes et de tous Nous soulignons galement celle de Fabien Brissot Conseiller technique du CESER qui a assur d une mani re remarquable la conduite de l tude dans toutes ses composantes et de Val rie Planchais responsable de toute la partie administrative et logistique Merci galement toutes les personnes jeunes et moins jeunes qui ont contribu de pr s ou de loin la co construction de ce travail Annie GUILLERME et Sylv re QUILLEROU Commission Qualit de vie culture et solidarit s Deuxi me assembl e de la R gion Bretagne le Conseil conomique social et environnemental r gional CESER dans sa fonction consultative met des avis sur le budget du Conseil r gional et sur les grandes politiques de la R gion Par son droit d autosaisine ou sur saisine de l ex cutif r gional il labore sous forme de rapports des r flexions et propositions sur des sujets d int r t r gional Il est compos d acteurs du tissu conomique et social de la Bretagne repr sentant tous les courants de la soci t civile Ce travail a t r alis par la Commission Qualit de vie culture et solidarit s Rapporteurs Mme Annie GUILLERME et M Sylv re QUIL
286. lleure gestion publique de la f te en Bretagne synth se des s minaires d octobre d cembre 2008 p19 La consommation d alcool et de drogue lors des rassemblements festifs un enjeu de sant publique en Bretagne Les principaux constats d Adr naline et de Jeudevi sur la consommation d alcool et de drogue lors des pratiques festives des jeunes sont les suivants Les comportements d ivresse ne sont plus enseign s d une g n ration l autre ils s inscrivent aujourd hui dans une s paration entre les classes d ge Il devient alors plus difficile culturellement et socialement de distinguer l ivresse festive de l ivresse dommageable des jeunes Une banalisation de l ivresse alcoolique les interdits parentaux sont ainsi tr s importants pour le cannabis et faibles en ce qui concerne l alcool e Les autres drogues restent marginales compar es l alcool 188 Adr naline Jeudevi Pour une meilleure gestion publique de la f te en Bretagne synth se des s minaires d octobre d cembre 2008 p19 synth se t l chargeable sur www adrenaline asso fr 78 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes e La France est en dessous de la moyenne europ enne pour la consommation d alcool mais au dessus pour pratiquement toutes les autres substances toxiques notamment le cannabis e La Bretagne est avec la r gion PACA celle o
287. lte Etre adulte n est plus un habit qu on endosse mais davantage un processus qui reste malgr tout pr sent comme un id al Etre adulte c est l exp rience la responsabilit et l authenticit L exp rience c est le moment o on a suffisamment exp riment pour faire face ce qu on n a jamais exp riment c est faire face au nouveau tre solide La responsabilit ce n est pas simplement la responsabilit de ses actes La responsabilit c est tre responsable pour dans notre trajectoire existentielle on a tous connu des individus qui nous ont aid s qui nous ont mis le pied l trier Pass un moment de notre trajectoire existentielle on se dit c est notre tour C est a la responsabilit et c est un seuil et un crit re extr mement pr cis de l ge adulte Troisi me mot c est l authenticit le rapport soi arriver se supporter un peu se r concilier avec soi m me Voil le moment qui d termine effectivement l ge adulte gt Les conceptions et les politiques de la jeunesse diff rent en Europe Pour citer le titre de l ouvrage de la sociologue C cile Van de Velde comment devenir adulte en Europe Nous verrons que les d finitions et les politiques de jeunesse diff rent selon les syst mes d Etat Providence modes et degr s d intervention publique ainsi que selon les configurations sociales et culturelles auxquelles elles sont corr l es 2 1 Ft qu e
288. lturels des jeunes deviennent des archipels num riques isol s et invisibles car technologiquement inaccessibles aux g n rations plus g es Tout d abord nous verrons qu il faut resituer les pratiques num riques des jeunes dans le contexte g n ral de l volution des pratiques culturelles des Fran ais l re du num rique 3 1 Puis partir d un tat des lieux des pratiques des jeunes nous nous interrogerons sur l existence ou la perspective d un choc des cultures entre la g n ration num rique et les institutions de transmission 3 2 Et puisque chez les jeunes pratiques culturelles organisation de la sociabilit et processus de construction identitaires sont troitement li s nous pr senterons une carte de leurs identit s num riques partir de leurs usages du Web 2 02 3 3 Enfin nous essaierons de comprendre pourquoi au travail certains comportements culturels gt de la G n ration Y tonnent et parfois d routent de nombreux employeurs mais aussi comment condition de savoir faire avec et avec eux ces jeunes talents peuvent constituer une ressource pr cieuse pour l entreprise et d une mani re g n rale pour l ensemble des milieux professionnels et b n voles 3 4 204 Technologies et usages d Internet o l usager est aussi producteur de contenu et d changes 88 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes
289. m rique gt s engage t elle 4 Quels sont les enjeux pour les jeunes et pour la Bretagne 5 Que faire en Bretagne pour cr er des conditions plus favorables tous les jeunes qui veulent s engager 6 1 Un contexte soci tal peu incitatif et assez paradoxal Les adultes ont souvent un regard ambivalent et un discours paradoxal sur les jeunes D un c t on d plore l abstentionnisme et la passivit des jeunes dans la vie de la Cit de l autre on s inqui te lorsque des jeunes investissent massivement et nergiquement l espace public par exemple lors d actions collectives contestataires ou de rassemblements festifs ponctuels Il faut aussi rappeler qu en France pr s de la moiti des adultes a une vision n gative des comportements et actions des jeunes dans la soci t De leur c t les deux tiers 7 Approximativement les 15 30 ans sans que cette tranche d ge soit consid rer comme fig e la jeunesse tendant s allonger ses deux extr mit s sur ce point voir phase 1 de l tude chapitres 1 et 2 CESER de Bretagne Juin 2011 XVII Synth se phase 2 des jeunes estiment que la soci t ne leur accorde pas une place assez importante Dans ce contexte interg n rationnel contrari et parfois tendu les jeunes h sitent s engager durablement dans l espace public Ils sont d autant plus h sitants le faire que telle n est pas leur priorit du moment Les jeunes connaissent en effe
290. m rique du terme e Un autre rapport aux pouvoirs Interrog s sur les trois pouvoirs traditionnels que sont la_ politique l entreprise et les m dias c est le sentiment de d fiance qui pr vaut En revanche d autres formes de pouvoirs suscitent la confiance e Une critique forte du personnel politique A la question Faites vous confiance aux politiques pour que la soci t volue dans le sens que vous souhaitez plus de 8 jeunes sur 10 84 r pondent peu 42 ou pas du tout 42 La crise de confiance dans le personnel politique est donc majeure ce qui a aussi t soulign par Patricia Loncle enseignante et chercheur en sciences politiques lors de son audition au CESER 8 e Une confiance en demi teinte envers les entreprises A la m me question pos e cette fois sur les entreprises les jeunes sont plus nuanc s Ils leur font m me davantage confiance qu aux politiques pour faire voluer la soci t puisque pr s de la moiti des jeunes 48 leur font plut t gt ou tout fait gt confiance pour ce faire Une majorit n anmoins 52 exprime peu de confiance 39 ou pas du tout 13 leur gard D une mani re g n rale lorsqu il y a d fiance sont d nonc s le pouvoir de l argent les d localisations et le ch mage e Des m dias jug s sous influences Concernant les m dias 74 des jeunes expriment leur faire peu 40 confiance ou pas du tout
291. m riques 184 Du local au mondial promouvoir l engagement sans fronti re des jeunes 185 Informer les jeunes en temps r el sur les possibilit s d engagement 185 Valoriser l exp rience et les parcours d engagement des jeunes 186 Relier la promotion de l engagement des jeunes une politique des ges de la vie favorisant le vivre ensemble interg n rationnel 187 Faire ensemblier avec les partenaires pour favoriser l engagement des jeunes du local au mondial 187 CESER de Bretagne Juin 2011 239 Table des mati res Conclusion g n rale Auditions Annexes Glossaire Liste des tableaux et cartes Liste des figures Table des mati res 191 195 201 227 231 233 235 240 CESER de Bretagne Juin 2011 Copyright R gion Bretagne Conseil conomique et social en environnemental de Bretagne 7 rue du G n ral Guillaudot CS 26918 35069 RENNES Cedex Juin 2011 Les rapports du CESER peuvent faire l objet d une pr sentation orale publique par les rapporteurs Les demandes doivent tre adress es au Pr sident du Conseil conomique social et environnemental de Bretagne Pour mieux conna tre le fonctionnement et les activit s du CESER venez visiter le site Internet http www ceser bretagne fr Qui sont les jeunes d aujourd hui en Bretagne Dans quel contexte soci tal vivent ils Quels sont leurs univers sociaux et culturels Comment s engagent ils dans l espace public
292. ment raconte l histoire de celui qui s y est engag de telle sorte qu il d couvre apr s s tre engag un visage de lui m me qu il n aurait pas imagin Ecriture de soi dans l histoire l engagement inscrit une bio graphie Il rel ve de l estime de soi je suis devenu ce que j ai engag dans mes choix L engag Un tre libre Tenir son engagement c est interroger la justesse de l id e que l on a de soi de ses capacit s d initiative sur le monde Quel homme quelle femme je veux tre faire advenir dans l venir de l engagement pris Car l engagement habite l dans cet intervalle du soi et du monde Les principaux espaces publics d engagement des jeunes En pratique les jeunes exp rimentent l engagement travers diff rents espaces publics de la vie collective Sans que cette liste soit consid rer comme exhaustive nous en distinguerons cinq tant pr cis qu il n est pas rare qu ils interagissent et qu ils se recoupent la vie politique les associations les autres espaces institutionnels de participation l espace public num rique et l espace juv nile sui generis L espace public politique un nouveau rapport l agir politique moins conventionnel et plus protestataire Un rapport distanci la vie politique conventionnelle Les jeunes ont dans l ensemble un rapport distanci aux institutions et la vie politique conventionnelle Souvent corr l e a un jeu de pouvoirs d
293. micro territoriale et quitable dans les politiques destin es aux jeunes Enfin parmi les jeunes en difficult les situations et trajectoires de vie difficiles des jeunes filles en situation de monoparentalit devraient tre mieux prises en compte 169 Voir travaux de l Observatoire national de l enfance en danger ONED 64 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 2 Aper u sur quelques pratiques culturelles et festives des jeunes une culture a c t 2 1 Pratiques culturelles et g n rations Tout en se m fiant de ce qui pourrait tre des g n ralisations g n rationnelles trop h tives il est quand m me utile selon Olivier Donnat d appr hender les pratiques culturelles des Fran ais selon la g n ration laquelle ils appartiennent depuis le d but du XXe si cle Il en distingue quatre La g n ration n e avant la Seconde Guerre mondiale a grandi dans un monde o rien ne venait contester la supr matie de l imprim elle a d couvert la t l vision un ge d j avanc et est rest e assez largement l cart du boom musical et a fortiori de la r volution num rique La g n ration des baby boomers a t la premi re profiter de l ouverture du syst me scolaire et du d veloppement des industries culturelles et conserve aujourd hui encore certaines traces de l mergence au cours des ann es 1960
294. mier r sultat de l association L image des jeunes du quartier a chang et en bien Pour Djamel tout cela est gratifiant je ne suis ni ducateur ni policier juste un citoyen qui aide ses concitoyens Nous on fait du social sans avoir de statut ou d argent pour cela on fait le boulot en sous marin Leurs projets est d abord de trouver du travail pour eux m mes et pour leur famille puis de cr er un foyer interg n rationnel au c ur de leur quartier avec un local d di ouvert tous et surtout continuer se prendre en main uvrer pour le respect mutuel garder l espoir et ne jamais baisser les bras Pour Radouane le Pr sident de l association il faut que tous ceux qui sont sur le banc de touche puissent au moins participer aux entra nements m me s ils ne jouent pas le match Personne n est inutile e L association Hip Hop New School de Quimper une reconnaissance de la culture hip hop dans l espace public local Cr e en 2002 la Hip Hop New School de Quimper a pour projet de promouvoir la culture hip hop sous toutes ses formes danse rap graff En 2004 Marl ne Nicolas sa Pr sidente passionn e de Hip Hop rencontre Ali jeune professeur de danse Tout en effectuant un travail de cr ation artistique le duo devient le moteur du d veloppement de l association qui a aujourd hui pignon sur rue dans la vie locale Marl ne d clare aimer tre a
295. mment son intervention au colloque TIC et pr vention mai 2008 DDCS 85 vid os de sa conf rence en ligne sur http www ddjs85 fr visionn es le 20 12 2010 48 Voir ce sujet les travaux du sociologue Dominique Cardon Orange Labs XII CESER de Bretagne Juin 2011 Synth se phase 1 3 Les jeunes au travail une G n ration Y qui tonne parfois et des talents pour l ensemble des milieux professionnels ou b n voles Les jeunes n s entre 1980 et 1995 c est dire ceux g s de 16 31 ans en 2011 sont parfois qualifi s de G n ration Y par des consultants en ressources humaines sp cialis s dans le management g n rationnel Selon ces derniers par leurs nouveaux comportements au travail les jeunes Y tonnent et d stabilisent parfois leurs a n s Ainsi insatisfaits ils n h siteraient plus changer d entreprise pour aller voir ailleurs si l herbe y est plus verte Habitu s l imm diatet ils ne supporteraient plus de s ennuyer au travail ou d attendre un r sultat moyen ou long terme Tr s attach s l horizontalit relationnelle et la bonne ambiance au travail ils n accepteraient plus les modes traditionnels d exercice de l autorit hi rarchique lui pr f rant le travail en r seau dans une logique du _ donnant donnant Les contraintes traditionnelles de la vie en entreprise peuvent donc tre facilement ressenties comme arbitrair
296. mples de pratiques sexu es les jeux vid os et le t l phone Nous ne retranscrirons ici que deux exemples significatifs de pratiques culturelles fortement sexu es ou genr es analys s par Dominique Pasquier les jeux vid os pour les garcons le t l phone pour les filles M me si les filles pratiquent les jeux vid o leur pratique est en g n ral moins intensive moins passionn e moins investie motionnellement moins affich e moins g n ratrice de sociabilit que celle des gar ons Contrairement ces derniers elles n adulent pas les jeux violents et lorsqu elles jouent leur rapport au temps est compt alors que les gar ons ne le voient pas passer Parmi les jeux les plus populaires chez les gar ons on observe des jeux sportifs ou violents o la force physique est sublim e Pour Dominique Pasquier cet univers reste tranger la culture f minine les motions privil gi es par les filles ne sont pas celles que privil gient les gar ons Les psychosociologues observent ce d calage d s la petite enfance pour devenir populaire un gar on doit montrer une certaine force physique dans le domaine de la comp tition sportive notamment affirmer son autonomie face aux demandes des adultes ce qui implique une certaine distance l gard de la norme de r ussite scolaire savoir s imposer comme leader dans les groupes Chez les filles la popularit s acquiert sur des bases totalement diff rentes
297. n Figure 21 Le nuage de tags de la G n ration Y selon Julien Pouget Globalisation Information instantan e Gratification imm diate Impatients Connect s MAINTENANT Pas dans 5 minutes Horizontale Rapidement ennuy s Mobiles Interd pendants Adaptables Source http lagenerationy com consult le 18 12 2010 Dans son dernier ouvrage int grer et manager la G n ration Y il souligne le d fi majeur que repr sente l entr e dans le monde du travail de la G n ration Y qui avec sa cohorte de 13 millions d individus en France repr sentera pr s de la moiti de la population active dans 5 ans L entreprise n a pas le choix elle va devoir s adapter pour mieux recruter et int grer les jeunes Y 287 BC intervention CIDJ Paris le 18 11 2010 288 site Web http lagenerationy com 289 plus le mot est gros plus la caract ristique est importante 290 Julien Pouget Int grer et manager la G n ration Y Editions Vuibert Octobre 2010 CESER de Bretagne Juin 2011 121 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 4 2 4 291 De grandes entreprises fran aises s int ressent aussi de pr s a la G n ration Y gt A la demande d une dizaine de grandes entreprises fran aises se trouvant devant des comportements tonnants et parfois d routants l institut BVA a r alis une enqu te baptis e GENE TI
298. n des fins politiques ou conomiques crimes et d lits divers Les adultes par leur exp rience mais aussi par obligation l gale ont un devoir de responsabilit d ducation et de protection envers les mineurs fussent ils de la g n ration num rique Jeunes et r seaux sociaux une palette d identit s num riques A l adolescence la question de la construction identitaire dans le jeu des sociabilit s est un enjeu central en particulier lorsque les jeunes se d voilent ou au contraire se voilent sur les r seaux sociaux du Web Pour d crire ce nouveau d sir d exposition de son intimit dans l espace public num rique la notion d extimit a t invent e Celle ci refl te la confusion chez de nombreux jeunes des sph res de l intime du priv et du public L enjeu pour les adultes est de promouvoir une ducation l image veillant le discernement et l esprit critique des jeunes Les jeunes jonglent plus ou moins consciemment avec cette palette d identit s et d espaces num riques visibilit et sociabilit variables Intervention de Bernard Benhamou D l gu aux usages de l Internet Secr tariat d Etat charg de la Prospective et du d veloppement num rique colloque sur Les pratiques num riques des jeunes 2 3 juin 2009 Vid o consultable http www jeunesse vie associative gouv fr Rencontres sur les pratiques 2590 html 47 Par le psychiatre Serge Tisseron Voir nota
299. n par rapport aux identit s ant rieures et pr sentes Elle est un jeu de l alt rit e Un jeu de l alt rit qui n est pas sans dangers Ce moment o se joue la s paration pour la construction de soi n est pas sans danger Selon Ren Girard la violence na t dans une crise d indiff renciation La notion centrale est ici celle du d sir mim tique Le d sir se forge dans l imitation des d sirs des personnes que l on valorise J aime ce qu elles aiment parce que je les appr cie et je veux qu elles m appr cient Cette demande de reconnaissance de soi suscite une interd pendance qui peut le plus souvent tre v cue comme conflictuelle Ren Girard utilise le terme de rivalit mim tique d o la violence L adolescence est un processus d sirant et ce d sir est violent Je fais l exp rience de la conflictualit du d sir mim tique et ce v cu peut dans certains cas avoir des effets psychopathologiques importants On estime que 15 des adolescents vont mal comportements addictifs d pression fugues tentatives de suicide Pour Bernard Gaillard ce sont la des effets psychopathologiques du d sir mim tique Il observe par son exp rience de clinicien que souvent ces probl mes surviennent l occasion d un CESER de Bretagne Juin 2011 57 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 1 3 4 changement de lieux intervenant dans la vie de l adolescent en
300. n 85 3 trimestre 2010 G n rations pp 4 17 notamment 12 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes Pour reprendre la formule du philosophe et historien Marcel Gauchet d sormais nous avons apprendre vivre avec une autre temporalit de la vie et ajouterons nous avec un nouveau regard sur la jeunesse C est aussi cette id e que d veloppe la sociologue Anne Marie Guillemard Le brouillage des ges bouleverse la s quence ordonn e et hi rarchis e d tapes de la vie sp cialis es dans un seul temps social En cons quence il remet en cause tant le principe de transitions tranch es entre les diff rents ges que le r le des seuils d ge chronologique qui constituaient les rep res temporels marquant le moment du passage d un statut stable l autre Il r sulte de ces r flexions sur la dynamique et la relativit des ges de la vie qu une politique r gionale de la jeunesse ne peut se concevoir sans une vision dynamique et continue du sens de l existence humaine de la naissance la mort c est dire pour reprendre l expression de la sociologue Anne Marie Guillemard sans une politique des cours de vie 1 3 L acc s l ge adulte est devenu fragment et incertain Si la jeunesse se d finit comme un passage de l enfance l ge adulte incluant l adolescence alors force est de constater que ce chemin qui s invent
301. n rales Pr conisations particuli res 21 Favoriser chaque fois que possible les rencontres interg n rationnelles dans la vie sociale et culturelle dans les institutions publiques dans les milieux professionnels dans les associations etc La co pr sence et la co laboration jeunes adultes seniors peut tre un levier pour am liorer les perceptions r ciproques et de ce fait le vivre ensemble en Bretagne Mieux discerner les apports interg n rationnels de la dynamique culturelle et festive en Bretagne et assurer la p rennit des pratiques festives existantes favorisant l interg n rationnel dans toute leur diversit Encourager la mixit g n rationnelle dans tous les lieux de la vie collective notamment dans les institutions publiques y compris dans les assembl es de la R gion Bretagne l occasion de leur renouvellement Organiser au moins une fois par an une rencontre entre une d l gation de jeunes du CRJ le Bureau et ou l Assembl e pl ni re du CESER de Bretagne 138 CESR de Bretagne Juin 2011 Troisieme partie Ouvrir l espace public a l engagement pluriel des jeunes Plan de la partie 3 1 Un contexte soci tal peu incitatif et assez paradoxal 145 1 1 Un contexte soci tal peu incitatif 145 1 1 1 La priorit des jeunes n est pas de s engager dans l espace public mais de r ussir leurs tudes et leur insertion professionnelle 145 1
302. n responsable de tous produits issus du commerce quitable et produits de saison Nous voulons que le d veloppement de productions agricoles et industrielles alternatives soit favoris Nous exigeons l implication des jeunes dans la soci t et dans la vie politique sans discrimination et dans tous les themes qui nous concernent Nous souhaitons un bouleversement r el du syst me et une sortie de ce capitalisme irraisonn et irresponsable Nous souhaitons un syst me galitaire et respectueux de tous Nous nous engageons adopter les comportements d co citoyen que nous demandons aux autres Nous en tant que jeunes citoyens du monde nous engageons transmettre les messages contenus dans cette d claration dans chacun de nos pays et sensibiliser autour de nous a travers diff rentes campagnes et manifestations Nous nous engageons a promouvoir la d fense des droits des enfants et des jeunes Nous nous engageons continuer a participer dans les diff rents espaces de d cisions politiques Nous nous engageons a militer sous toutes les formes possibles pour un d veloppement durable un changement et un nouveau syst me 222 CESER de Bretagne Juin 2011 Annexe 5 Regardez nous comme une chance Message des jeunes ATD Quart Monde octobre 2010 Regardez nous comme une chance 17 octobre 2010 Journ e mondiale du refus de la mis re M moire du mouvement ATD Quart Monde
303. n est il en France plus 78 Robert Castel La mont e des incertitudes Travail protections statut de l individu ouvrage ne traitant pas sp cifiquement de la jeunesse 7 Jean Claude Kaufmann L invention de soi une th orie de l identit Armand Colin 2004 80 Audition de Christophe Moreau au CESER de Bretagne 30 11 2010 81 Alain Ehrenberg La fatigue d tre soi d pression et soci t Odile Jacob 1998 r d 2008 82 Voir ce sujet les r flexions de Fran ois de Singly Comment aider l enfant devenir lui m me Armand Colin 2009 83 Intervention au colloque Le choc du futur 13 me Universit des CCI Marseille 3 4 septembre 2009 vid o sur http www cci fr universite universite13 actes11 tavoillot html 84 C cile Van de Velde Devenir adulte Sociologie compar e de la jeunesse en Europe PUF 2008 85 Audition de Patricia Loncle 12 10 2010 CESER de Bretagne Juin 2011 15 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes 2 1 2 1 1 sp cifiquement Ici le rapport entre jeunes et adultes appara t teint d ambivalence et plut t marqu par la d fiance 2 2 tandis que la politique en faveur de la jeunesse est clat e et peu lisible y compris au niveau r gional et territorial 2 3 L approche des jeunes est li e au syst me d intervention publique et la configuration sociale et culturelle des pays D finitions de la jeunesse et syst
304. n est pas la culture jeune dans son ensemble mais le fait que le travail de sociabilit se nourrit et s enrichit de toutes ces petites pratiques de la vie de tous les jours par lesquelles passent des formes d affirmation de soi face aux autres des v tements ou des coiffures mais aussi des changes t l phoniques des missions de t l vision de la musique des lectures des jeux ou passions particuli res Car c est a partir d une multitude de choix quotidiens par exemple les v tements qu on porte ou les chansons qu on fredonne que se trament et se manifestent des processus sociaux plus larges qui touchent a la cohabitation des g n rations ou des sexes Elle s interroge tout d abord sur l existence d une crise des transmissions culturelles entre jeunes et adultes puis analyse les liens entre les pratiques culturelles lyc ennes les constructions identitaires et l organisation de leur sociabilit en insistant fortement sur les diff rences et parfois les in galit s entre les filles et les gar ons Son analyse des modes de communication est pr sent e dans le point 2 3 suivant sur les pratiques num riques des jeunes 172 Dominique Pasquier Cultures lyc ennes La tyrannie de la majorit 2005 Editions Autrement L enqu te a t r alis e en 2001 2002 aupr s de lyc ennes et lyc ens scolaris s dans 3 lyc es g n raux et technologiques de la r gion parisienne M me si cet chantillon n e
305. n identitaire dans un jeu de l alt rit entre diff renciation et indiff renciation Nous verrons aussi comment a travers langues et langages s affirme la capacit sociale des jeunes Adolescents post adolescents et jeunes adultes le contexte n est pas le m me Avant d approcher l mergence a la personne de l adolescent dans la dynamique des ges de la vie il faut quand m me diff rencier certains seuils d ge m me si ceux ci sont aussi mouvants qu incertains Ainsi si nous avons choisi d aborder principalement les jeunes de 15 a 30 ans le franchissement de certains marqueurs de transition avec l avanc e en ge fait qu il est parfois difficile de comparer les univers sociaux et culturels d un adolescent de 15 ans avec ceux d un jeune adulte de 30 ans sauf cas av r de syndrome Tanguy t Au niveau biologique l entr e dans l ge pubertaire approximativement entre 8 et 14 ans plus pr cocement chez les filles que chez les garcons est traditionnellement consid r e comme une tape importante de maturation Comme l a rappel le psychologue Bernard Gaillard lors de son audition filles et garcons deviennent alors capables de procr er Puis les transformations corps esprit se poursuivent tout au long de la croissance lors de l adolescence et de la post adolescence jusqu 18 20 ans environ et bien s r au del tout au long de la vie M me si les rites traditionnels de passage l ge ad
306. nationale html 9 Enqu te r alis e en juillet 2010 aupr s d un chantillon repr sentatif CESER de Bretagne Juin 2011 19 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes 70 60 50 D a Taux de r ponses positives oo oO al 20 10 0 Figure 2 Votre avenir personnel est il prometteur 2009 54 54 49 43 42 37 36 32 26 24 23 Danemark Etats Unis Norv ge Su de Finlande Estonie Allemagne Royaume Espagne Russie France Pologne Italie Uni Source Fondation pour l innovation politique Enqu te internationale Les jeunesses face leur avenir r alis e aupr s de 20 000 jeunes de 16 29 ans dans 17 pays Etude publi e en janvier 2008 Ce pessimisme juv nile fran ais est aussi confirm par l Indice de confiance des jeunes de 15 25 ans publi par l Observatoire de la confiance de la Poste en lien avec le Magazine Phosphore Selon cette enqu te r alis e en octobre 2009 86 des jeunes Fran ais jugent que le monde va mal et 73 estiment que l tat du monde ne va pas s am liorer voire se d grader Pourtant malgr cette profonde inqui tude et morosit 79 pensent pouvoir s en sortir gt et m me 88 qu il faut changer les choses Pour cela ils font confiance aux experts aux scientifiques aux associations humanitaires et l cole bien plus qu aux ins
307. nce ATD Quart monde Soutenir fortement les initiatives et pratiques territoriales innovantes en ce sens Valoriser toutes les capacit s et tous les talents issus de l ducation formelle et non formelle travailler sur l augmentation et la stabilisation de l estime de soi Rendre accessible le service civique tous les jeunes et favoriser cette occasion la mixit sociale entre les jeunes et entre les g n rations Ouvrir les actions de formation des possibilit s d engagement d utilit sociale Pr voir un accompagnement plus attentif et professionnalis de leurs initiatives en renfor ant la coop ration entre les acteurs territoriaux concern s les projets et autres engagements dans la vie collective C est une question d galit des chances il ne suffit pas de leur donner la parole encore faut il qu ils aient les mots pour le dire Les jeunes ont besoin d une bo te outil pour s engager plus facilement capacit s d expression en public compr hension de l environnement institutionnel et des dispositifs locaux aptitudes r aliser des d marches administratives monter des projets r alisables laborer et g rer un budget Pour les aider le Conseil r gional pourrait mobiliser son dispositif de soutien la formation des b n voles associatifs dans le cadre de sa politique conomie sociale et solidaire L enjeu est d adapter les mesures existantes aux attentes et aux univers socia
308. nci res s panouir dans leurs loisirs et bien s r pour s accomplir dans leurs vies amicale amoureuse ou familiale Les jeunes sont donc d j investis dans de nombreux domaines s engager dans l espace public n est le plus souvent pas la priorit pour la majorit d entre eux T moignage d un jeune de Morlaix Communaut Verbatim L engagement pour vous c est quoi Par exemple parler de l engagement signifierait probablement dans un premier temps d j donner du travail tout le monde permettre tout le monde de manger etc On ne peut pas demander a tout le monde de s engager alors que certains ont compl tement l impression d tre exclus et de n avoir personne y compris travers les mesures gouvernementales qui s int ressent eux A cette situation s ajoute le fait que le mod le fran ais des politiques en direction de la jeunesse est essentiellement centr sur la formation initiale et l emploi et non sur le d veloppement personnel tout au long de la vie Il reconna t davantage les apports de l ducation formelle que ceux de l ducation non formelle alors qu elles se renforcent mutuellement La culture de l exp rimentation reste sous d velopp e en France Les acquis de l exp rience d engagement tant peu valoris s dans les trajectoires de formation initiale et celles ci tant de surcro t surd terminantes le contexte appara t peu incitatif pour les jeunes 309 Audition
309. ncore le Carnet de vie du b n vole r alis par le CNOSF Parmi ces outils innovants il faut citer I e portfolio sorte de CV num rique du type Jardin des Savoirs d velopp par l association Bug de Rennes en lien avec Rennes M tropole 6 15 Relier la promotion de l engagement des jeunes une politique des ges de la vie favorisant le vivre ensemble interg n rationnel L engagement des jeunes ne doit pas tre d connect des autres ges de la vie Il faut donc se garder de trop sp cialiser son approche Il ne doit pas fonctionner en circuit ferm g n rationnel Reconna tre ses sp cificit s dans le contexte juv nile est n cessaire mais non suffisant L espace public doit certes s ouvrir davantage l engagement pluriel des jeunes mais celui ci doit aussi tre pens dans e continuum des g n rations Il ne faut donc pas mettre l engagement des jeunes sous cloche mais au contraire le relier une politique des ages de la vie D o l int r t pour le Conseil r gional d engager une r flexion avec ses partenaires sur l engagement tout au long de la vie et sur sa dimension interg n rationnelle Demain dans la soci t bretonne vieillissante l engagement interg n rationnel pourrait favoriser l innovation dans les territoires dans toutes ses dimensions L engagement vu travers sa dimension interg n rationnelle implique aussi de la part des adultes qu ils s engagent davantage pour mettre en
310. nde des r sultats peu pr s fiables alors on constate une formidable compression du pr sent A l ge de l acc l ration le pr sent tout entier devient instable se raccourcit nous assistons l usure et l obsolescence rapide des m tiers des technologies des objets courants des mariages des familles des programmes politiques des personnes de l exp rience des savoir faire de la consommation Dans la soci t pr moderne avant la grande industrie le pr sent reliait au moins trois g n rations car le monde ne changeait gu re entre celui du grand p re et celui du petit fils et le premier pouvait encore transmettre son savoir vivre et ses valeurs au second Dans la haute modernit la premi re moiti du XXe si cle il s est contract une seule g n ration le grand p re savait que le pr sent de ses petits enfants serait diff rent du sien il n avait plus grand chose a leur apprendre les nouvelles g n rations devenaient les vecteurs de l innovation c tait leur t che de cr er un nouveau monde comme en Mai 68 par exemple Cependant dans notre modernit tardive de nos jours le monde change plusieurs fois en une seule g n ration Le p re n a plus grand chose apprendre ses enfants sur la vie familiale qui se recompose sans cesse sur les m tiers d avenir les nouvelles technologies mais vous pouvez m me entendre des jeunes de 18 ans parler d avant pour voquer leurs 10 ans un je
311. ne et les pratiques de culte associ es au p le f minin sont l objet d un fort discr dit Il existe un mod le masculin qui tient le devant de la sc ne obligeant les filles int rioriser la moindre valeur sociale de leurs go ts Le lien que les lyc ennes maintiennent avec l univers sentimental sous toutes ses formes t l vision musique lecture ou criture est par exemple refoul vers les sc nes sociales intimes La f te et les jeunes un temps culturel un espace de sociabilit et de libert Les pratiques festives des jeunes sont un l ment important de leurs univers sociaux et culturels Les travaux individuels et collectifs du sociologue Christophe Moreau et de sa soci t Jeudevi de l anthropologue V ronique Nahoum Grappe et de l association Adr naline de Rennes pr sid e par Beno t Careil apportent un clairage important sur ces derni res dont nous ne donnerons ici qu un rapide aper u 183 Christian Baudelot a donn une conf rence aux Champs Libres Rennes le 6 mars 2010 l occasion d un colloque sur la r ussite scolaire des filles L enregistrement audio peut tre consult sur place 184 Dominique Pasquier Op cit p 165 72 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 231 2 3 2 Le premier enjeu consiste a prendre la f te au s rieux dans sa dimension anthropologique Les pratiques auxquelles elle d
312. nelle et sociale dans la transition vers l ge adulte Il peut m me en constituer l un des rites de passage y compris dans ses formes protestataires L engagement leur permet d exp rimenter d apprendre d acqu rir des comp tences et de r v ler leurs potentiels dans l action ducations formelle et non formelle se renforcent ainsi mutuellement L engagement leur permet aussi de se relier et de s ouvrir la complexit du monde Chemin qui ouvre l horizon des possibles il permet aux jeunes d acc der pas pas la responsabilit ainsi qu la citoyennet sociale et politique L engagement pluriel des jeunes est aussi consid rer comme une intelligence et une ressource pour la Bretagne La participation d mocratique d une soci t civile active tant aussi l un des principes du d veloppement durable l engagement multiforme des jeunes dans l espace public du moins formel au plus institu du plus ph m re au plus stable est consid rer comme une source de vitalit sociale et citoyenne pour les territoires Il n y a pas de petits gt engagements L engagement juv nile contribue au dynamisme l animation et l attractivit des territoires les jeunes veulent que ca bouge XXII CESR de Bretagne Juin 2011 Synth se phase 2 6 Seconde s rie de pr conisations au Conseil r gional en lien avec ses partenaires phase 2 de l tude sur l engagement juin 2011 Ils ne savaient
313. nement des jeunes pour r pondre leurs besoins sociaux culturels et ducatifs qu la d finition de leur place dans nos soci t s c est dire leur copr sence avec les adultes mais plus largement leur participation active dans le processus de transformation sociale L actualit et les publications r centes montrent que nous sommes devant une probl matique assez peu explor e difficile aborder par la classe politique et la soci t tout enti re CESER de Bretagne Juin 2011 203 Annexe 1 La place des jeunes dans l espace public gt O DAVID Dans son ouvrage r cent les jeunes francais ont ils raison d avoir peur Olivier Galland estime que le malaise des jeunes va bien au dela des raisons conomiques qui sont fr quemment voqu es et se situe davantage dans le fait que la soci t fran aise ne parvient pas leur donner confiance et foi en eux m mes durant cette p riode de la vie ou se forme le futur citoyen L enjeu est donc minemment social et politique et renvoie tr s clairement au vivre ensemble interg n rationnel Pour autant et afin d entrer dans la r flexion par des l ments un peu plus concrets autrement dit par les faits l actualit nous r v le la complexit du rapport de la soci t avec ses enfants et ses jeunes Nous avons retenu cet effet deux exemples r v lateurs Le premier est issu d un article d Ouest France dit le 26 mai 2010
314. nes l organisation de la sociabilit la qu te de l identit le d sir le plaisir et l motion sont premiers le qui pr c de le quoi Si le mod le traditionnel du militant affili n attire plus beaucoup les jeunes il ne faut pas en d duire que ceux ci ne sont plus engag s ils le sont mais autrement En effet l engagement se d sinstitutionnalise s individualise s autonomise et se diversifie Il devient plus flexible plus fluide plus labile Il ne suit plus un mod le de transmission et de gouvernance verticales mais est devenu plus horizontal coll gial et collaboratif Les jeunes semblent en effet s engager comme ils naviguent sur le Web en suivant des liens hypertextes L engagement devient ainsi plus nomade diff renci et distanci Autre caract ristique de l engagement des jeunes il est essentiellement pragmatique et rarement id ologique Ils sont dans l action et veulent du r sultat court terme imm diatement visible Leur engagement s inscrit dans une culture de l exp rimentation individuelle qui progresse par t tonnement comme on utilise un moteur de recherche sur Internet Si leurs engagements sont souvent plus ph m res ils ne sont pas moins intenses ni authentiques Ces nouvelles formes d engagement des jeunes remettent en cause les fronti res du public et du priv de l individuel et du collectif du r el et du virtuel Elles brouillent les cartes traditionnelles
315. nes comme acteurs et citoyens parit avec les adultes III Faire ensemblier avec les partenaires territoriaux et re connecter les ges de la vie 55 Ne sont mentionn es ici dans le cadre de cette synth se que les pr conisations d ordre g n ral D autres pr conisations particuli res figurent dans le rapport du CESER consultable sur www ceser bretagne fr CESER de Bretagne Juin 2011 XV Synth se phase1 Annexe Saisine Jeunes Phase 1 Pr conisations g n rales du CESER au Conseil r gional I Connaitre les jeunes et agir sur les repr sentations culturelles 1 Consid rer la jeunesse non pas comme un tat naturel mais comme un processus s inscrivant dans la dynamique des ages de la vie 2 Prendre en compte la diversit la complexit et volutivit des jeunes et de leurs univers sociaux et culturels dans toutes les politiques publiques r gionales En particulier inclure toujours les jeunes en difficult en souffrance ou en situation de d saffiliation sociale 3 Syst matiser et territorialiser une approche par le genre filles gar ons afin de lutter contre les st r otypes et les in galit s 4 A partir de la mutualisation des sources existantes cr er un R seau r gional d expertises et de ressources Jeunes et ages de la vie en Bretagne Diffuser largement ces donn es en r gion y compris aupr s des milieux professionnels et
316. nes de tous les univers sociaux et culturels La jeunesse est aussi consid r e comme cette p riode de la vie qui se distingue dans l existence de l individu par ses transformations importantes sur le plan personnel et social Aujourd hui quelles r alit s recouvrent le terme g n rique de jeune Dans quel contexte soci tal et dans quels univers sociaux et culturels voluent ils Quelles sont leurs valeurs essentielles S engagent ils dans l espace public et comment Quels sont les enjeux pour les politiques publiques pour le Conseil r gional de Bretagne et in fine pour chacune et chacun d entre nous Les chercheurs enseignants femmes et hommes de terrain et tous les jeunes rencontr s nous ont permis de percevoir l actualit du sujet trait et de forger l avis du CESER On constate que dans une soci t vieillissante en Bretagne les jeunes filles et gar ons de la g n ration Y ou g n ration num rique g s de 15 30 ans environ repr sentent dans toute leur h t rog n it et leur dynamique d mergence la personne un atout dont on ne peut se priver Malgr le contexte soci tal peu incitatif et paradoxal a leur gard qui d une part d plore l abstentionnisme et leur passivit dans la Cit ou qui d autre part s inqui te lorsqu ils investissent massivement et nergiquement l espace public ils cultivent des Valeurs qui s appuient sur la famille les amis les tudes e
317. nes que vous rencontrez suggestions d am lioration critiques CESER de Bretagne Juin 2011 215 Annexe 3 Enqu te expression 7 De mani re g n rale la politique jeunesse en Bretagne favorise t elle selon vous l expression des jeunes dispositifs campagnes ad quation efficacit repr sentativit place des jeunes dans la soci t dans les processus d cisionnels publics et politiques r le d acteurs 8 Que devrait on am liorer pour l coute des jeunes Comment m me structure profonds changements id es connaissances de quoi o pourrait on s inspirer pr conisations pour porter l cho de cette parole organisation des temps et lieux 9 Cela pourrait il passer par la mobilisation des outils num riques dits caract ristiques de la jeunesse g n ration Y nouvel outil pour travailler le lien social potentiel difficult s de cet outil 10 Comment recueillir l expression des jeunes pour la r gion Que pensez vous d une r organisation territorialis e des dispositifs jeunesse d un travail en r seau de Conseils territoriaux de rencontres p riodiques politiques acteurs jeunesse et politiques jeunes mise en place d un site Internet ensemblier autres propositions suggestions Voir au long de l entretien relation lien social apprentissage transmission diff rences gar ons filles relations interg n rationnelles relations interculturelles p
318. net de fraternit de famille et de g n rosit ne sont exprim s que par moins d 1 jeune sur 5 voir graphique ci apr s Etude r alis e par SCP communication pour l Observatoire de la Fondation de France Les 15 35 ans les individualistes solidaires 2007 143 Les r sultats sur l engagement ne seront pas pr sent s ici ceux ci devant l objet de la seconde phase de l tude 508 personnes sond es chantillon repr sentatif de la population fran aise entretiens t l phoniques 144 r alis s en janvier 2007 145 38 entretiens individuels en deux cat gories 13 jeunes de 15 24 ans et 25 de 25 35 ans 146 Ce quoi ne s attendaient pas les auteurs 48 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes Figure 10 R ponses des jeunes de 15 35 ans en France en 2007 a la question Souhaitez vous que la soci t fran aise aille plut t vers plus de Ne se prononcent pas 2 Fraternit 11 Citoyennet 11 Famille l 16 Libert 16 G n rosit SSS 19 Travail N 34 Egalit et 41 Solidarit 42 Respect 48 0 10 20 30 40 50 60 Source Etude SCP communication pour l Observatoire de la Fondation de France Les 15 35 ans les individualistes solidaires 2007 Graphique r alis par le CESER de Bretagne Les entre
319. nir 348 http anacej asso fr ot http www bretagne fr internet jcms TFO71112 5043 le conseil regional des jeunes 350 Voir en particulier l article L impact des conseils de jeunes sur les politiques municipales Jeunesses Etudes et Synth se n 1 septembre 2010 Observatoire de l INJEP Etude r alis e par C cile Delasalle et Francoise Enel sous la responsabilit de Jean Claude Richez 351 Audition de Val rie Becquet op cit 352 Voir les r sultats de l enqu te men e par le CESER sur les modes de recueil de l expression des jeunes premi re phase de l tude 353 Audition de Patricia Loncle le 20 octobre 2010 CESER Bretagne 160 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 3 3 2 Quelques exemples et t moignages de jeunes engag s a travers des dispositifs de volontariat en Bretagne e T moignages de deux jeunes sapeurs pompiers volontaires du Finist re Le SDIS ne peut se passer de jeunes sapeurs pompiers volontaires Le Service D partemental d Incendie et de Secours du Finist re SDIS 29 compte environ 2000 sapeurs pompiers volontaires SPV pour 450 professionnels Il ne peut donc se passer de volontaires L enjeu du recrutement et de la fid lisation de ces derniers est donc crucial L effectif des SPV est jeune puisque leur ge moyen est de 35 ans Les moins de 25 ans repr sentent 20 de l ensemble On peut devenir
320. nivers sociaux et culturels Ces caract ristiques juv niles s appliquent aussi leurs formes et objets d engagement Tous les jeunes n ont pas le m me rapport au temps et l espace ni le m me rapport critique la r alit et l alt rit D une mani re g n rale plus leurs niveaux de dipl me et de socialisation politique sont lev s plus ils sont ins r s et plus ils sont susceptibles de s engager dans l espace public Quand on parle d engagement il y a deux jeunesses les 2 3 des jeunes dipl m s et bien int gr s s engagent davantage et plus facilement quant au 1 3 restant m me s ils disposent d un potentiel d engagement leur faible degr d affiliation sociale et de socialisation politique le rend beaucoup plus incertain et difficile Ensuite il faut insister sur l volutivit de ces univers sociaux et culturels les connaissances sur l engagement des jeunes est r actualiser tous les 5 ans environ On rappellera aussi que les jeunes d aujourd hui sont des natifs du num rique et que cela comme nous le verrons plus loin n est pas sans cons quence sur leurs modes d engagement Par ailleurs l engagement des jeunes est relier leurs syst mes de valeurs Attach s tr s fortement la famille aux amis et au travail ils sont aussi des individualistes solidaires gt dont les principes sont Egalit Respect Solidarit s Leurs engagements sont aussi fortement influenc s
321. ns l ments propres aux sc nes intimes la possibilit de se confier le d voilement de soi le droit de se montrer diff rent mais pas toujours sur une mode totalement engag ou s rieux La communication a distance implique des interlocuteurs avec lesquels les liens ne sont pas de m me nature des proches mais aussi de simples relations voire de parfaits inconnus Cette sc ne des interactions distance semble occuper aujourd hui une place tr s importante dans la r gulation de la sociabilit juv nile Les jeunes ont d velopp une ma trise tr s sophistiqu e de cette communication multimodale sociabilit variable Plus encore le passage d un mode de communication l autre qui est le v ritable ph nom ne tudier exprime et r alise tout la fois des mani res de g rer les motions de signaler l importance conf r e a un change de mettre en sc ne le lien social En observant et en comparant les comportements de communication distance des filles et des gar ons Dominique Pasquier note une diff rence importante selon le genre Ainsi les communications distance jouent un r le central dans l organisation de la sociabilit f minine pour le maintien des liens affectifs Elle remarque que le fonctionnement de l univers relationnel f minin valorise le d voilement de l int riorit et le favorise sous toutes ses formes en pr sence ou a distance et sur tous les supports
322. ns aux entreprises sur une analyse de traits communs qui selon eux caract risent les jeunes d aujourd hui Si certains prennent la pr caution de rappeler la diversit des fa ons d tre des jeunes et de relativiser le d terminant g n rationnel d autres se rapprochent plus de la caricature en c dant aux g n ralisations abusives partir d un discours excessivement simplificateur et englobant sur les jeunes Tous les jeunes de 15 30 ans sont ils Y Rien n est moins s r D une part il faut ici encore rappeler l h t rog n it de la jeunesse et la nature kal idoscopique de ses univers sociaux et culturels 7 D autre part cette cole manag riale G n ration Y a d abord rencontr du succ s aupr s de grandes entreprises multinationales soucieuses d attirer et de garder les meilleurs dans un contexte de guerre des talents gt devenue mondiale Les jeunes dont on parle ici seraient plut t pour reprendre les figures types propos es par le sociologue Christophe Moreau a classer dans la cat gorie des villageois cr atifs Ils seraient plut t des jeunes dipl m s d j bien int gr s dans les rouages de la soci t Il semble en revanche peu probable que les berniques les voyageurs en souffrance ou d une mani re g n rale les jeunes en grande difficult d insertion sociale et ou professionnelle correspondent tout fait aux clich s sur la jeunesse v hicul s par certains consulta
323. nt lt l espace temps ils adh rent a la situation Ils n ont pas cette prise de distance critique avec la r alit qu ils 167 On estime ainsi que 20 des jeunes des Missions Locales ne parviennent pas reconstituer leurs parcours dans un CV 168 exemple les jeunes gothiques 62 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes vivent Tr s peu mobiles ils prouvent des difficult s a sortir de leur territoire ou quartier L ouverture l alt rit l inconnu leur font peur Leur discernement est faible ils sont dans le r flexe langagier et cognitif Gr gaires leur identit est port e par le groupe auquel ils adh rent Ils sont en qu te de reconnaissance par les apparences le corps corps le jeu motionnel qui impressionne l autre En difficult de singularisation ils se sentent menac s par l autre et se posent comme victimes reportant volontiers leur responsabilit sur autrui Ils vivent dans l imm diatet comme des berniques leur horizon est limit ils sont riv s leur espace temps Figure 13 Les trois figures types de la jeunesse selon Christophe Moreau REGARD CRITIQU Voyageurs en souffrance SUR LA Exc s de singularit D placement pr sence absence RE Construire de la fronti re fermer son corps Recherche identitaire Pb s dimentation des exp riences D ni de responsabilit Attrai
324. nt galement besoin du regard de l autre de la confrontation avec un individu ou un autre collectif qui ne pensera pas de la m me fa on qui ne puisera pas dans le m me registre qu eux qui ne s inscrira pas dans le m me cadre CESER de Bretagne Juin 2011 211 Annexe 2 La participation des jeunes est un tremplin d estime de soi L DAVOUST Socioscope Cette relation double permettra aux enfants aux jeunes d tre suffisamment en confiance pour le moment venu largir leurs cadres de r f rence aller de l avant se sentir acteurs dans d autres espaces Des fa ons d agir et d tre peu conformes celles des g n rations pr c dentes Il existe aujourd hui pl thore de regroupements de jeunes qui ne sont pris en compte ni par l institution d ducation populaire ni par l institution politique La multiplicit des formes et des modalit s de fonctionnement pour tre et faire ensemble m rite d tre ici rappel e afin notamment de ne pas penser l association de jeunes uniquement au travers d un sch ma pr format Pour reconna tre le groupe associ comme un espace l gitime de convivialit de socialisation de construction et de production il est n cessaire de laisser le champ libre l imagination de nouveaux modes d organisation de nouveaux modes d auto organisation Charge aux acteurs ducatifs de trouver parall lement des modalit s nouvelles de travail pou
325. nt de services en dehors de l cole L association des r f rentiels contr le social et insertion conomique et sociale aura tendance focaliser les lus sur les probl mes voire les dangers que repr sentent les jeunes Les politiques mises en place s inscriront alors dans une perspective pr ventive ou coercitive et chercheront apporter des r ponses tr s cibl es dans ce registre avec des modes d action relevant plut t de l intervention sociale Les deux derniers r f rentiels plus r cents s associent assez logiquement Dans ce cas la posture des acteurs est beaucoup plus progressiste et place les jeunes au centre de la d marche politique Ces derniers sont plut t consid r s comme une ressource et un potentiel pour le d veloppement social et territorial si bien que les politiques sont construites en veillant les impliquer directement et accompagner leurs initiatives Dans ce cadre les politiques promues int grent la participation des enfants et des jeunes la prise de d cision afin de les responsabiliser sur l ensemble des actions qui les concernent Seul ce dernier cas de figure permet de d passer un clatement des politiques locales entre diff rents secteurs temps libre sport culture pour appr hender les enfants et les jeunes dans leur globalit Ces diff rentes r f rences montrent l importance de la r flexivit des acteurs sur leurs comportements quels qu ils soient Ainsi
326. nt sur demande E Pr sent s publiquement sur demande BRETAGNE Conseil conomique social et environnemental 7 rue du G n ral Guillaudot CS 26918 35069 Rennes Cedex T l 02 99 87 17 60 e mail ceser region bretagne fr www ceser bretagne fr Cr dit photo Pascal Perennec 100 recycle Imprime sur papier
327. ntenus culturels notamment du fait de leur fonctionnement ouvert logiciels libres qui reposent sur la collaboration entre concepteurs initiaux et utilisateurs encyclop die collaborative de type Wikipedia modifications par les joueurs des jeux auxquels ils s adonnent les mods diffusion de contenus culturels autoproduits du texte sur les blogs de l image et ou du son sur Myspace ou YouTube etc toute la cha ne de labellisation est red finie de l auteur qui 240 Sylvie Octobre Ibid 241 Laurence Allard ma tre de conf rences en sciences de la communication Universit de Lille 3 Intervention Remix Culture l ge des cultures expressives et des publics remixeurs lors du colloque Les pratiques num riques des jeunes 2 3 juin 2009 Vid o consultable http www jeunesse vie associative gouv fr Rencontres sur les pratiques 2590 html 242 aurence Allard tudie la vid o d un fan de Britney Speer qui est l une des plus remix e sur le Net Leave Britney alone http www youtube com watch v kHmvkRoEowc 243 Voir aussi sur le sujet les r flexions du psychiatre Serge Tisseron sur les machinimas et les pocket films sur les nouveaux modes d apprentissage par t tonnement d velopp s par les technologies num riques Voir notamment http www festivalpocketfilms fr archives edition 2009 conferences et rencontres conferences penser les 244 m lange d images et ou de sons par exemple
328. ntre avec des inconnus et la recherche d une audience La photo Flikr la musique Myspace ou la vid o YouTube constituent alors autant de moyens de montrer tous ses centres d int r t et ses comp tences et de cr er des collectifs fond s sur les contenus partag s 268 Auto production audiovisuelle partir du retraitement d images d un jeu vid o 269 Litt ralement films de poche cr ation audiovisuelle de films courts partir de la cam ra de son t l phone mobile 3 G Il existe aujourd hui des festivals de pocket films 110 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes La visibilit des personnes s tend du seul fait que les amis sont aussi consid r s comme des bookmarks puisqu ils servent parfois de concentrateurs de contenus d un type particulier Dans l univers du phare la visibilit fait souvent l objet d une qu te d lib r e et s objective a travers des indicateurs de r putation des compteurs d audience et la recherche d une connectivit maximale Les personnes largissent le r seau de contacts d amis r els un large r pertoire de personnes rencontr es sur la toile par l importance du nombre des contacts et par des r seaux beaucoup plus divers inattendus longs et distendus que ceux qui s observent dans la vie r elle e Le post it Dans l univers num rique du post it gt les participan
329. nts G n ration Y Enfin en cho au constat tabli dans la premi re partie du rapport savoir celui d une approche par le genre filles gar ons lacunaire il semble bien ici encore que dans l approche manag riale de la G n ration Y les diff rences sexu es XX filles et XY gar ons ne soient pas prises en compte 275 Voir notamment les articles 1 Patrick Arnoux Chronique d une r volution inattendue en entreprise Le nouvel Economiste 21 01 2010 2 Christelle Guibert La G n ration Y branch e impatiente inform e Ouest France 8 9 mai 2010 276 Parmi ceux ci Daniel Ollivier et Catherine Tanguy Thera conseil Nantes http www thera conseil typepad com generation _y Benjamin Chaminade Wwww generationy20 com Julien Pouget www lagenerationy com Voir dans le point suivant la pr sentation de certains de leurs travaux 277 Voir points 1 2 3 pr c dents CESER de Bretagne Juin 2011 115 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 4 2 4 2 1 Exemples d approches manag riales de la G n ration Y De nombreux travaux existent et se multiplient sur la G n ration Y au travail y compris au niveau europ en et international nous n en donnerons ici qu un bref aper u sachant qu une recherche sur le Web permet d approfondir tr s rapidement le sujet Nous pr senterons dans un premier temps l analyse de Daniel
330. ocuteurs et d veloppent une capacit traduire selon ces derniers Cette capacit est tr s importante pour viter les discriminations sociales et professionnelles fond es sur le langage Jeunes r alit espace et temps villageois berniques et voyageurs Les analyses th oriques pr sent es de mani re synth tique dans les points pr c dents vont a pr sent nous permettre de mieux approcher les univers sociaux et culturels des jeunes qui rappelons le sont aussi divers que les jeunes eux m mes A partir de l hypoth se expos e pr c demment de l adolescence comme processus d mergence la personne il est possible selon le sociologue Christophe Moreau d analyser les univers sociaux et culturels des jeunes selon la mani re dont ils retraitent leur identit leur utilit sociale et leur d sir Sur une chelle gradu e allant de la pr gnance de l espace temps au regard critique sur la r alit il est possible de dessiner trois figures types imag es de la jeunesse les villageois cr atifs les deux tiers des jeunes les voyageurs en souffrance et les occupants berniques tant pr cis qu il existe une porosit des zones hybrides et des interactions entre celles ci voir sch ma de synth se ci apr s Dans les trajectoires yoyo des jeunes le passage de l une l autre de ces figures n est pas rare a rappel Christophe
331. oit l cran Source Pratiques culturelles 2008 pers minist re de la Culture et de la Communication 2009 Source Olivier Donnat Les pratiques culturelles des Fran ais l re num rique El ments de synth se 1997 2008 Minist re de la Culture et de la Communication Culture et Etudes n 2009 5 octobre 2009 p2 CESER de Bretagne Juin 2011 91 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 3 1 4 La r volution num rique change les pratiques culturelles des jeunes S il convient de relativiser la port e de la r volution num rique dans l ensemble de la population la structure g n rale des pratiques culturelles n ayant pas t boulevers e depuis 10 ans tel n est pas le cas pour les jeunes Ceux ci d laissent en effet de plus en plus les supports culturels traditionnels radio t l vision mus es livres etc Ils sont supplant s par les nouveaux crans et d une mani re g n rale par les technologies et contenus num riques sites d coute en ligne streaming blogs sur Internet Les jeunes n ont pas moins de pratiques culturelles mais ils y acc dent selon de nouveaux modes et mod les avec une attirance de plus en plus marqu e pour les produits culturels anglo saxons ex films musiques 3 1 5 Une culture plus expressive et de nouveaux modes de cr ation Olivier Donnat observe aussi que les nouvelles pratiques num riques sont l origine d
332. olitique Ce probl me est d autant plus d licat que la multiplicit des acteurs peut avoir des impacts concrets sur les modalit s de l action publique Les r f rentiels d analyse des politiques de jeunesse RS n Insertion Intitul du Poe Contr le 2 ap Familialiste conomique et Educatif D veloppement local Autonomie r f rentiel Social sociale Les jeunes sont A ic Le jeune est un Le jeune est des mineurs rae 5 res Type de Les jeunes probl me il pr sente La jeunesse n est consid r comme un ig incapables sur le ey A Le jeune est une ae ae representati ae sont un des d ficits qu une question i acteur impliqu dans plan juridique F a ressource un potentiel on i Ai danger personnels chec d ducation la construction de d responsabilis i i inadaptation son parcours s et sans droit Accompagnement Surveillance des initiatives d z Il n existe pas D velopper des es initiatives des des jeunes x Lie se Renvoi des Traitement individuel d espace ducatifen politiques territoriales jeunes Modalit s voire jeunes leur aie des carences dehors de l cole et de qualit pour offrir D marches de d action punition famille Traitement social du service public aux jeunes des services responsabilisation Pr vention ae ck ANT d ducation de qualit Instances de sp cialis e participation D apr s J C Richez 2009 P
333. olitique valeurs 216 CESER de Bretagne Juin 2011 Annexe 3 Enqu te expression Enqu te r alis e par le CESER sur les modes de recueil des expressions des jeunes Exemples d action en Bretagne Organisme porteur de l action de recueil des expressions des jeunes Intitul de l action Objet de l action et modes de recueil La Mutuelle des tudiants Bretagne LMDE Noz Ambules Pr vention sant par les pairs d ambulation d tudiants salari s les jeudis et vendredis entre 16h30 et 23h la sortie des lyc es puis sur l espace public lors des v nements festifs conversations informelles et accompagnement des pratiques festives Participation des adh rents au fonctionnement institutionnel Election parmi les adh rents de repr sentants qui participent a la gestion et a la politique de la mutuelle Observatoire de la vie tudiante au sein de la LMDE sur les aspects sanitaires et sociaux Mission Locale ML du Bassin d emploi de Rennes Accompagnement de jeunes suivis par la ML Approche globale de l insertion des jeunes entretiens avec les conseillers Parcours 3 gt Logiciel de recueil des l ments de parcours et des demandes des jeunes accompagn s Conseil consultatif des jeunes Instance d expression citoyenne des jeunes par des pairs au niveau local Permanences et ateliers d expression pour les jeunes rencontre avec des lus l
334. ommateurs sur les forums etc Cette culture du bon plan 2 est aussi souvent une culture du gratuit voir encadr suivant logiciels libres t l chargements pas toujours l gaux de musiques et de films 294 Sur cette recherche du bon plan voir aussi l article de C cilia Gabizon dans le Figaro du 19 07 2010 CESER de Bretagne Juin 2011 123 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes Zoom sur les pratiques de t l chargement des jeunes et sur quelques autres habitudes num riques Selon le Barom tre annuel Enfants et Internet de l association La Voix de l enfance publi e en d cembre 20107 75 des adolescents de 15 17 ans t l chargent r guli rement de la musique sur Internet de fa on ill gale C est aussi le cas de 48 des 11 13 ans M me chose pour les vid os et s ries en ligne une activit en pleine expansion Par ailleurs 82 des 11 13 ans et 89 des 13 15 ans sont d ja tomb s sur des contenus choquants sur Internet et 92 pour les 15 17 ans Et seulement 1 adolescent sur 10 en a d ja parl avec un adulte D autres habitudes num riques qui peuvent interpeller 25 des 11 13 ans et 18 des 13 15 ans passent plus de 3 heures par jour sur les messageries instantan es 55 des 11 13 ans et 75 des 13 17 ans ont d sormais un profil Facebook contre 35 des coll giens en 2008 2009 87 des 11 13 ans et 80 des 15 17 ans d
335. omme l expression d une citoyennet en acte Quelques exemples et t moignages de jeunes engag s dans l espace public travers les associations en Bretagne De fortes attentes de reconnaissance envers les autres espaces institutionnels d initiative et de participation L offre institutionnelle d engagement et les instances de participation Quelques exemples et t moignages de jeunes engag s travers des dispositifs de volontariat en Bretagne Le cyberengagement dans l espace public num rique L espace public juv nile sui generis c est dire un espace autog n r et autog r par les jeunes eux m mes Les nouvelles formes d engagement des jeunes du militant affili l engagement de lien en lien hypertexte L engagement juv nile est la plaque sensible de transformations soci tales qui traversent toutes les g n rations mais son contexte est sp cifique Les moteurs d engagement des jeunes le qui pr c de le quoi Le d clin du mod le du militant affili Le d veloppement de l engagement naviguant de lien en lien ou hypertexte Les jeunes s engagent comme ils naviguent sur le Web en suivant des liens hypertextes Leurs engagements sont pragmatiques graduels et s inscrivent dans le temps court Ses formes remettent en cause les fronti res du public et du priv de l individuel et du collectif du r el et du virtuel L engagement hypertexte des jeun
336. on de Guillaume Brillant charg de mission Jeunesse au Conseil g n ral du Finist re Quimper le 15 mars 2010 Voir l action Kal idoscope http www cg29 fr Le Conseil general et vous Jeunesse Rendez vous avec la jeunesse CESER de Bretagne Juin 2011 193 Conclusion g n rale Les jeunes et leurs engagements sont une chance et une force pour la Bretagne et ses territoires Ils en sont la ressource et l nergie renouvel es Jusqu quand la soci t fran aise va t elle se priver de leur vitalit et de leurs potentiels Jusqu quand va t elle continuer a se passer de l lan de l enthousiasme de l intelligence individuelle et collective des jeunes de leurs id aux et de leurs r ves aussi Quand va t elle voir les jeunes non pas d abord comme un probl me mais plut t comme une chance et une solution ses probl mes Ouvrir de l espace social culturel politique et conomique aux jeunes devient une urgence tous les niveaux et dans tous les domaines Pour cela les g n rations plus g es sont elles pr tes s engager plus activement pour susciter chez les jeunes l envie et le go t de l engagement au sein d une soci t civile active Sont elles pr par es pour cela changer de regard sur l engagement pluriel des jeunes et ses nouvelles formes Sont elles pr tes accepter d tre parfois bouscul es mettre en d s quilibre momentan ment leurs syst mes de pens e afin que
337. onc agir strat giquement face des configurations qu ils ne peuvent pr voir C est ce que Patricia Loncle 7 d crit comme les trajectoires yoyo des jeunes c est dire des transitions fragment es et r versibles avec des perspectives incertaines voir sch ma ci apr s Figure 1 Les trajectoires yoyo des jeunes Transition comme phase de la vie compos e de passages homog ne passage statutaire prolong s et de statuts A diversifi s Transitions yoyo fragment es et r versibles avec des perspectives incertaines Transition lin aire et Age adulte 3 ge adulte ge adulte 18 15 35 25 18 y Source Patricia Loncle EHESP diaporama audition du 12 octobre 2010 au CESER Bretagne jeunesse jeunesse jeunesse 8 74 le rite de passage comporte 3 phases s paration marginalisation et agr gation C est la deuxi me qui se prolonge selon Christophe Moreau alors que la troisi me est d ficitaire 75 S minaires Adr naline Jeudevi octobre d cembre 2008 www adrenaline asso fr Document laiss par Beno t Careil lors de son audition par le CESER de Bretagne de le 2 11 2010 16 Christophe Moreau intervention au colloque Le livre vert sur la jeunesse un an apr s Paris ENS 28 mai 2010 La d saffiliation sociale fait ici r f rences aux travaux du sociologue Robert Castel En simplifiant il s agit d un
338. onctionnement vertical et pyramidal o ceux qui adh raient une association respectaient un programme d fini par des dirigeants tel que dans les f d rations d ducation populaire a un fonctionnement horizontal et interstitiel ou des personnes se r unissent autour d une passion sp cifique 198 199 200 idem p 11 idem p 19 idem p 12 84 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 2 4 4 Une f te avant tout Pour le sociologue Christophe Moreau la France est aujourd hui marqu e par un d ficit de relations et de transmission interg n rationnelles Dans ce contexte la participation la free party comme un rite de passage vers l ge adulte peut permettre au jeune de s inscrire dans l histoire Nous reproduisons dans l encadr ci apr s l int gralit de la contribution de Christophe Moreau au livret Free parties techno fruit des rencontres interr gionales du 13 juin 2006 a Nantes La f te un ancrage l espace temps du social et au contr le de soi par Christophe Moreau 2006 Une douzaine d ann es de travaux et d expertises sur les politiques jeunesse m am nent constater un d ficit de relations et de transmissions interg n rationnelles aujourd hui en France en g n ral et plus particuli rement autour de l interdiction des free parties Dans toutes les soci t s la f te perm
339. onne lieu doivent ensuite tre pr sent es dans un certain contexte Il est alors possible de proposer une typologie des comportements festifs des jeunes Nous voquerons rapidement la consommation de produits psychoactifs alcool drogues celle ci constituant un enjeu de sant publique en Bretagne Enfin nous pr senterons quelques unes des nombreuses propositions conjointes d Adr naline et de Jeudevi pour recr er du lien interg n rationnel dans la f te Il faut prendre la f te au s rieux car elle est d int r t public et contribue au bien vivre ensemble D apr s les travaux de l association Adr naline et de Jeudevi il faut parler s rieusement de la f te car celle ci constitue l un des ciments des soci t s une invention des hommes et des femmes qui vise r guler leurs motions souder les groupes sociaux et a construire une culture commune un lieu d apprentissage collectif et interg n rationnel de nos d sirs d ivresse d union de transgression et de confrontation La f te renforce les appartenances assure le passage d un stade l autre dans nos vies permet la rencontre 18 Cette vision anthropologique de la f te qui s loigne d une approche trop exclusivement sanitaire ou s curitaire des pratiques festives des jeunes insiste donc avant tout sur sa fonction sociale culturelle et politique Ainsi la f te n est pas juste une affaire priv e mais un haut lieu d
340. ont les jeunes g s de 15 31 ans donc n s entre 1980 et 19962 Elle succ de la G n ration X 1965 1980 et pr c de la G n ration Z 1996 nos jours Plus anciennes on trouve la g n ration des Baby boomers BB 1945 1965 et avant la g n ration des V t rans Cette approche g n rationnelle repr sente selon lui un enjeu fort notamment parce que les baby boomers BB partent massivement la retraite La d mographie a des implications culturelles en termes de cohabitation des g n rations la question n est pas tant de savoir si les jeunes Y ont plus ou moins de talents que leurs a n s 278 Un autre exemple La G n ration Y dans ses relations au travail et l entreprise APEC d cembre 2009 279 280 Editions De Boeck Daniel Ollivier Catherine Tanguy G n ration Y Mode d emploi Int grez les jeunes dans l entreprise 80 y 2008 P 20 281 Selon les consultants ces fronti res d ge peuvent l g rement varier 116 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes mais de chercher a mieux les comprendre car il va bien falloir renouveler la ressource humaine des entreprises et faire avec eux e Tableau de synth se de quelques traits g n rationnels Le tableau de synth se ci apr s pr sente grands traits quelques caract ristiques g n rationnelles soulign es par Daniel Ollivi
341. ontribuer l int gration locale d enfants nouvellement arriv s en d couvrant une autre culture ex accompagnement d un enfant Roumain Elles sont heureuses de pouvoir contribuer au mieux tre de l enfant l cole et c t ex activit s culturelles Au final selon elles il faut avant tout tre passionn s car on ne s engage pas en service civique pour l indemnit qui reste faible Celui ci les mobilise 24h semaine ce qui est aussi un frein pour l exercice d une double activit leur permettant d avoir un n cessaire compl ment financier Elles signalent avoir du mal trouver une place dans l espace public Brest pour pouvoir organiser localement la F te des solidarit s de l AFEV Charg es de la coordination locale des tudiants b n voles elles constatent qu il est parfois difficile de garder des liens avec les tudiants ceux ci tant tr s mobiles dans tous les sens du terme La continuit du suivi des enfants peut le cas ch ant en souffrir L offre de b n volat qui est faite aux jeunes de l AFEV savoir 2h semaine est bien adapt e leurs univers sociaux et culturels leur rapport au temps court Cela n est pas trop contraignant Par ailleurs l accompagnement repose sur une relation individualis e ce qui correspond aussi assez bien lt l individualisme solidaire des jeunes d aujourd hui 360 Audition de Guillaume Brillant CG 29 15 mars 20
342. ors de journ es organis es avec les collectivit s ateliers de th atre forum Maison des Jeunes et de la Culture MJC MJC D marche quotidienne de mise en relation des jeunes avec les animateurs et acteurs du territoire Appui sur l actualit pour travailler l expression citoyenne lections pr sidentielles manifestations R seau information jeunesse Bretagne IJ Accueil des jeunes dans les Points Information Jeunesse Accueil et information des jeunes au PIJ ou sur l espace jeunes encouragement l expression informelle Plate forme num rique d expression projet Regroupement d outils num riques existants sur le theme de la citoyennet et de l expression le Fonds Rennais d Initiatives Jeunes FRIJ le journal Zap Graff dans la ville informations sur le b n volat l engagement des jeunes la m diation culturelle 420 Entretiens r alis s par Melle Justine Monmarqu tudiante en Master de sociologie l Universit de Rennes 2 CESER de Bretagne Juin 2011 217 Annexe 3 Enqu te expression R420 Enqu te r alis e par le CESE sur les modes de recueil des expressions des jeunes Exemples d action en Bretagne Organisme porteur de l action de recueil des Intitul de l action Objet de l action et modes de recueil expressions des jeunes R seau information Caf culturel citoyen une fois par mois le mardi entre 18h et 21h l
343. os une d finition des univers sociaux et culturels des jeunes nous insisterons sur le fait qu ils sont aussi divers color s et changeants que les jeunes eux m mes ils sont un kal idoscope Mais peut on et doit on rendre ces univers enti rement transparents aux yeux des adultes Nous sugg rerons qu une thique du regard est n cessaire il faut accepter et respecter l identit en clair obscur des jeunes 1 1 1 Essai de d finition Comment d finir la notion d univers sociaux et culturels des jeunes De la m me fa on que tout regard sur la jeunesse est une prise de position sur sa d finition nous proposons d approcher les univers sociaux et culturels en tant que rapports a soi aux autres et au monde n cessairement variables selon les individus les soci t s les poques et les civilisations selon la mani re dont les jeunes se repr sentent le r el et s y confrontent selon leurs fa ons d tre et CESER de Bretagne Juin 2011 45 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 1 1 2 1 1 3 d voluer d agir de vivre de penser de construire leur identit de d sirer et selon leurs relations plus ou moins distanci es l espace et au temps Les univers sociaux et culturels des jeunes ne sont donc pas abord s ici principalement en tant que pratiques culturelles mais selon une approche plus large reposant davantage sur une perspective anthropologique et psy
344. our essayer de comprendre comment se construisent les politiques publiques en direction des enfants et des jeunes Jean Claude Richez propose une grille d analyse labor e autour de six r f rentiels distincts Si la description de chacun de ces types claire sur les liens entre repr sentation et modalit d action leur combinaison apporte une richesse compl mentaire tr s utile pour appr hender les options politiques choisies pour r pondre aux besoins des enfants et des jeunes La conception familialiste se rapproche assez facilement du r f rentiel ducatif Dans ces deux cas les jeunes sont consid r s comme des mineurs socialement incapables et sans aucun droit de citoyennet soumis l autorit directe de leurs parents Les seules r ponses apport es sont de nature ducative pour 419 Richez J C 2009 Six fa ons bien diff rentes de voir la jeunesse Territoires n 475 F vrier 2007 pp 24 25 208 CESER de Bretagne Juin 2011 Annexe 1 La place des jeunes dans l espace public gt O DAVID lever les enfants et les pr parer a leurs futures responsabilit s d adulte dans un cadre souvent tr s centr sur l cole n accordant qu assez peu de place aux autres espaces ducatifs Dans ce cas les politiques locales renverront les probl mes ducatifs et sociaux des plus jeunes vers la famille consid rant qu ils relevent de la vie priv e et limiteront le d veloppeme
345. par le syst me de valeur dominant de la soci t dans laquelle ils vivent et qu ils int riorisent En fait l engagement lui m me est un choix politique et un projet de soci t Enfin l engagement des jeunes s inscrit dans leur dynamique d mergence la Personne c est dire dans un processus d acc s la responsabilit sociale et de construction de l identit de la Personne Dans ce cheminement personnel qui traverse l adolescence jusqu l ge adulte ils r organisent leur sociabilit et connaissent de profonds bouleversements du d sir des motions de l estime de soi du langage ainsi que de leur rapport aux normes A l ge des possibles l engagement va avec l invention de soi Dans ce contexte juv nile mettre en gage sa Personne dans l espace public est une exp rience particuli rement sensible et parfois risqu e 329 Audition de Christophe Moreau op cit 152 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 3 1 SM EU L engagement est une r v lation de soi devant l autre et un intervalle entre soi et le monde Jean Philippe Pierron La grandeur de l engagement vient de ce qu il fait advenir quelqu un un quelqu un qui ne pr existe pas son engagement Car qui s est engag n est plus le m me avant et apr s s tre engag Tout engagement dans le temps est une r v lation de soi devant l autre L engage
346. particulier lors des premiers et troisi me trimestres de l ann e scolaire L adolescent doit apprendre a faire avec ca or cela se passe plus ou moins bien selon les cas Un adolescent valise Cette id e d un adolescent en mouvement devant faire face aux changements de lieux am ne Bernard Gaillard parler d adolescent valise Il constate que ce sont dans les lieux o l on se d place que l on rencontre le plus d adolescents L adolescent est un tre en d placement il est valise D un point de vue identitaire l enjeu devient alors de conserver sa coh rence psychologique et sociale interne dans les diff rents lieux qu il traverse et auxquels il va il doit s adapter tout en restant le m me Il lui faut apprendre a g rer ce risque identitaire L adolescent est aussi valise en ce qu il porte avec lui tous les soucis de la vie familiale des autres ce que Bernard Gaillard appelle aussi le poids des ant riorit s Dans cette valise l adolescent doit faire le tri il doit faire l apprentissage de la s paration Ce processus est fondamental c est pourquoi l adolescent doit tre au moins en partie accompagn par les adultes a se pr pare cet aspect l il faut en parler L adolescent doit faire avec tous les changements de lieux auxquels il est confront sexualit r les sociaux mutations r sidentielles familiales ex garde altern e en cas de s parat
347. pas que c tait impossible alors ils l ont fait Marc Twain I S adresser tous les jeunes en Bretagne filles et gar ons en tenant compte de leur diversit avec la volont politique forte d accompagner et de soutenir l engagement dans l espace public de celles et ceux qui connaissent des difficult s particuli res R affirmer qu une soci t civile engag e travers la participation active des citoyens de tous ges est un choix politique fort fond sur un syst me de valeurs d mocratiques Prendre en compte l h t rog n it des univers sociaux et culturels des jeunes et leur dynamique de d veloppement personnel sociabilit identit responsabilit motions d sirs langage Engager une r flexion r gionale sur l acc s l engagement dans l espace public des jeunes qui en sont les plus loign s en lien avec tous les acteurs concern s dont les jeunes eux m mes Rendre accessibles les dispositifs pluriels de l engagement tous les jeunes ex service civique engagement ducatif ex BAFA volontariats europ ens et internationaux Juniors associations etc en favorisant la mixit sociale entre les jeunes et entre les g n rations favoriser l interconnaissance et la mutualisation des bonnes pratiques locales Inclure l engagement dans le cadre de la politique r gionale en faveur de l galit entre les femmes et les hommes Offrir aux jeunes qui le souhaitent des possibilit s
348. pe une place centrale dans la vie des jeunes au moins jusqu l ge de 16 ans l cole Une politique publique en faveur de la jeunesse ne peut donc exclure l cole de son champ de r flexion et d intervention Or comme le titrait Le Monde de ducation a l automne 2010 au moment des manifestations de lyc ens contre la r forme des retraites l cole est aujourd hui mise en accusation Quand l cole joue la comp tition entre l ves la reproduction sociale l orientation par l chec quand l institution reste loign e du monde du travail elle contribue au malaise de la jeunesse Fin 2008 les jeunes descendaient dans la rue contre la r forme du lyc e En 2005 c tait contre la loi d orientation Fillon A l automne 2010 le pr texte aura t la r forme des retraites et son incidence sur leur insertion sur le march du travail Rite de passage peut tre et m me sans doute mais la r currence de ces mouvements signifie aussi autre chose Comme une souffrance La jeunesse fran aise est une des plus mal en point d Europe Par mal en point il ne faut pas ici entendre la sant physique mais plut t un mal tre diffus teint d anxi t et de pessimisme face l avenir C est ce que r v le notamment une importante enqu te internationale men e aupr s de 20 000 jeunes g s de 16 29 ans dans 17 pays publi e en 2008 par la Fondation pour l innovation politique A la question Votre av
349. plient sur elles m mes Cette discontinuit g n rationnelle et cette crise des mod les de transmission culturelle descendants ont aussi t d crites dans le point pr c dent a partir des travaux de Dominique Pasquier Elles sont confirm es par les travaux d Adr naline et de Christophe Moreau Ainsi le mod le classique de la transmission d un h ritage tant mat riel que symbolique entre g n rations est remis en cause Une crise de confiance existe entre les jeunes et leurs ain s la concurrence entre g n rations s exacerbe tandis que les jeunes s appauvrissent Les g n rations se replient sur elles m mes Le d ficit de transmission interg n rationnelle est galement accentu par l volution des structures familiales desserrement des m nages activit f minine monoparentalit mobilit r sidentielle qui loigne des grands parents e Les constructions identitaires s autonomisent M me constat ici galement que celui de Dominique Pasquier la disparition des cadres traditionnels d int gration qui structuraient collectivement les identit s est le signe d une poque o prime la construction de soi par soi sur la participation un projet de soci t commun Cet individualisme est la fois mancipation et fragilisation des sujets sociaux e La morphologie urbaine s est modifi e au d triment des espaces de regroupement des jeunes plus mobiles Les nouvelles mobilit s des jeunes et le
350. plus de chances de vivre la totalit des ges que les moyens de les concevoir clairement nous font le plus cruellement d faut Qu est ce qu un enfant Pourquoi grandir Qu est ce qu un adulte Pourquoi vieillir Toutes ces questions se sont insensiblement ouvertes avec la modernit jusqu devenir b antes aujourd hui Le sens des ges aussi bien leur direction que leur signification semble s tre irr m diablement brouill gt Plut t que de voir dans ce mouvement la pr figuration d une fin des ges ou d une lt lutte des ges ceux ci pr f rent parler de mutation de notre rapport individuel et social au temps d un mouvement de reconfiguration des ges de la vie 68 Olivier Galland Investir pour l avenir Pour un accompagnement public et une politique transversale de la jeunesse Extrait de l ouvrage Les jeunes Fran ais ont ils raison d avoir peur Armand Colin 2009 pp 152 154 Cit dans Jeunes d aujourd hui France de demain dossier r alis par C cile Van de Velde Probl mes politiques et sociaux La Documentation fran aise n 970 mars 2010 6 Audition du 30 08 2010 70 Pierre Henri Tavoillot et Eric Deschavanne Philosophie des ages de la vie Grasset 2007 Voir aussi sur ce theme le dossier de la Revue Sciences Humaines n 193 mai 2008 Les ages de la vie boulevers s p 26 et suivantes ainsi que le Hors s rie Alternatives conomiques
351. pole pour tudier la possibilit de son largissement au niveau r gional L id e est de cr er une plateforme num rique but non lucratif garantissant effectivement la protection des donn es personnelles des utilisateurs et favorisant le contenu cr par les utilisateurs eux m mes Il ne s agit pas d offrir des activit s d engagement mais plut t un support num rique en r seau permettant aux jeunes de cr er et d inventer leur propre espace public d expression d initiatives de projets et d engagements Cette libert laiss e la cr ation de contenu de mani re horizontale et collaborative serait sans doute stimul e par la pr sentation attrayante d exemples d initiatives et d engagements r alis s par d autres jeunes A cet 3 Audition de Christophe Moreau Voir aussi le DVD r alis en 2009 par Morlaix Communaut Les premiers pas L engagement des jeunes sur le territoire de Morlaix communaut avec le concours du CG29 de la DDJS 29 et de la CAF du Nord Finist re 338 http beta ruche org audition de Richard de Logu Association Bug 184 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 6 12 6 13 effet il serait int ressant de susciter l envie d engagement des jeunes en leur pr sentant sur un site Internet r gional d di des exemples d initiatives et de projets r alis s par d autres jeunes Ce site qui pourrait s int grer
352. politique d emploi mise sur la formation professionnelle notamment l apprentissage le syst me universel gt Danemark Su de la jeunesse est ici d finie comme une p riode de d veloppement personnel le probl me du ch mage des jeunes est vu comme un probl me individuel et structurel le ch mage des jeunes n est pas pr vu le jeune est dans le syst me ducatif la politique d emploi porte son effort sur l ducation et est li e la politique de la jeunesse 86 Audition au CESER Bretagne le 12 10 2010 16 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes 2 1 2 Devenir adulte en Europe des transitions diff renci es et de dur es variables selon la configuration sociale et culturelle des pays C cile Van de Velde a tudi les modes d entr e dans la vie adulte en Europe sous l aspect de l mancipation familiale et de l insertion sur le march du travail Selon elle a question de l acc s l ind pendance est sans doute l un des points qui clivent aujourd hui le plus les parcours des jeunes Europ ens C est ce qu elle observe au Danemark au Royaume Uni et en France celle ci occupant une position m diane et hybride dans ce paysage Au Danemark les jeunes connaissent une ind pendance pr coce li e l attribution par l Etat d une bourse tudiante universelle d un montant lev qui favorise la mobilit et la fluidi
353. possibles anciens les lettres et le t l phone ou nouveaux L univers culturel des gar ons ne valorise pas et donc ne favorise pas ce relationnel distance plut t per u comme relevant de l identit f minine Il est en d calage par rapport aux standards masculins de virilit les gar ons parvenant moins bien que les filles en faire un registre de parole qui se situe dans la continuit des changes en face en face Ainsi il semble que les distinctions de genre pr sentes dans les modalit s classiques de communication se retrouvent aussi dans la communication via des supports num riques 228 Dominique Pasquier Op cit p 109 229 Ibid p 115 230 Ibid p 129 231 Ibid p 166 CESER de Bretagne Juin 2011 97 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 3 2 4 Les technologies num riques induisent un nouveau rapport des jeunes a la sph re culturelle e Un nouveau rapport au temps des jeunes multit ches Les managers ou les responsables des ressources humaines en entreprise d crivent souvent les 15 30 ans comme particuli rement impatients A ere de Google et de Wikipedia il devient particuli rement co teux psychologiquement d aller consulter une encyclop die ou un annuaire papier lorsque l imm diatet de la r ponse est port e de clic Les technologies et usages num riques des jeunes influent sur leur rapport au temps et a la connaissance
354. pr conisation majeure de Technotomy est donc d ouvrir localement par le dialogue entre organisateurs et lus locaux davantage de lieux de rassemblements festifs y compris et surtout de petite dimension ce afin de limiter les nuisances aux riverains exc d s par la r p tition au m me endroit des free parties comme c est le cas par exemple dans certaines localit s finist riennes du Parc naturel r gional d Armorique mais aussi dans d autres lieux en Bretagne CESER de Bretagne Juin 2011 87 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes Une g n ration num rique aux univers r els et virtuels interconnect s Les pratiques num riques des jeunes suscitent de nombreuses interrogations chez les adultes et parfois m me des peurs Qu en est il de ces technologies et de leurs usages juv niles En quoi participent ils de leurs univers sociaux et culturels La g n ration num rique en anglais les digital natives gt pour qui les nouvelles technologies sont tout sauf nouvelles puisqu ils sont n s avec vivent ils dans une r alit virtuelle ou plut t dans une r alit augment e Les 15 30 ans qualifi s par certains courants manag riaux de G n ration Y seraient ils devenus des mutants l re des r seaux sociaux num riques et des univers virtuels peupl s d avatars Comment continuer faire soci t entre les ges si les univers sociaux et cu
355. prise d aujourd hui et celle de demain Voici en guise d aper u quelques conseils donn s par Daniel Ollivier lors de son audition au CESER de Bretagne L entreprise doit avoir le souci de l thique car les Y sont tr s sensibles au d calage entre discours et r alit Elle doit aussi r fl chir sa fonction pour rechercher un contrat gagnant gagnant avec eux A l entreprise de savoir organiser cette mobilit professionnelle A elle d innover de se r organiser par exemple en favorisant le travail collaboratif distance Le rapport au temps comme nous l avons vu est aussi un levier a actionner Enfin sur le plan du management il va falloir investir dans la relation personnalis e au manager pour cr er la confiance et fid liser ces nomades professionnels Pour cela Daniel Ollivier recommande d aller vers un management des valeurs pour donner du sens ce qu on peut faire ensemble entertainment dans le texte 297 audition du 12 10 2010 CESER de Bretagne Juin 2011 125 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 5 1 298 En conclusion la G n ration Y est une chance pour les entreprises mais pour que celles ci tirent le maximum de profit des talents de ses jeunes recrues les managers en place vont devoir d une part r interroger des modes d organisation et de fonctionnement internes dans leur activit en questionnant en profondeur certaines de leurs rep
356. proques et elle est indispensable pour faire soci t L enjeu d une citoyennet plus active concerne tous les ages de la vie et implique l ensemble des g n rations Valoriser le kal idoscope de leurs actions et engagements dans les territoires c est reconna tre et valoriser les jeunes eux m mes car ils s identifient a leurs actions C est donc un levier pour que toutes et tous puissent prendre et trouver leur place dans la soci t Pourquoi se priver de leur vitalit du potentiel de leurs engagements et de leurs talents Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes en Bretagne devient une urgence tous les niveaux et dans tous les domaines social culturel politique conomique etc Pour cela sommes nous pr ts a les accueillir et reconna tre leurs nouvelles formes d engagement Pouvons nous changer notre regard Sommes nous pr ts accepter d tre parfois bouscul s dans nos syst mes de pens e afin que tous les jeunes filles et gar ons aient leur chance et leur place dans une Bretagne pour tous les ges XXVI CESER de Bretagne Juin 2011 Introduction g n rale Introduction g n rale Introduction g n rale du rapport phases 1 et 2 de l tude Par courrier en date du 26 mai 2010 le Pr sident du Conseil r gional de Bretagne a saisi le Conseil conomique social et environnemental de Bretagne CESER d une demande d avis sur certains aspects de la vie des jeune
357. que Pour Sylvie Octobre cette absence de comp tence met mal le statut d autorit des institutions de transmission a savoir la famille l cole et les institutions 253 citant Michel de Certeau 254 Op cit pp 6 7 255 t l chargement sur de supports num riques personnels de fichiers audio ou vid o par Internet permettant une coute la carte souvent l aide d un appareil mobile CESER de Bretagne Juin 2011 103 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes culturelles Et celle ci de pr ciser Puisque ces g n rations vivent sur un mode relationnel et non plus statutaire l argument de la position sachant apprenant ne suffit plus l gitimer ni fonder l h g monie du discours institutionnel qui appelle une r flexion de fond sur les modes d apprentissage des savoirs a l re de la culture du remix Pour Sylvie Octobre face la g n ration num rique les institutions culturelles sont incit es refonder leurs missions objectifs et moyens dans un contexte d acc s aux contenus culturels profond ment modifi car c est la l gitimit m me du savoir des modes d apprentissage et de transmission qui est remise en cause par les jeunes La culture du remix n est pas un simple copier coller gt car dans son processus m me il y a une forme de re cr ation culturelle Certains jeunes de la g n ration num rique comme nous l avons vu p
358. ques sexu es num rations au masculin et au f minin Accorder une valeur gale aux activit s exerc es par l un et l autre sexe Avoir constamment en t te les questions suivantes O sont les hommes O sont les femmes Que font les hommes Que font les femmes Quelle est l organisation du temps des femmes et des hommes De quelles ressources disposent les femmes et les hommes Qui femmes et ou hommes va b n ficier directement de l action ou du projet Quels seront leurs effets sur les femmes les hommes et sur les rapports sociaux de sexe 3 Les jeunes de 15 29 ans en Bretagne une minorit d mographique dans une soci t rapidement vieillissante Apres ces quelques l ments sur le contexte g n ral de la jeunesse dans la dynamique des ages de la vie en Europe et en France revenons aux jeunes en Bretagne Alors que dans son tude de 2003 le CESER avait retenu la tranche d ge des 16 25 ans compte tenu de l allongement de la jeunesse a ses deux extr mit s il prend ici le parti comme l INSEE l a fait r cemment de retenir pour sa r flexion les donn es r gionales disponibles concernant les 15 29 ans Cette nouvelle perspective des ges si elle ne permet pas la comparaison avec les donn es ant rieures est en soi innovante d une part elle refl te mieux la jeunesse comme un processus un parcours une trajectoire d autre part elle contribue a d cloisonner les r
359. r gional des jeunes lyc ens et apprentis de Bretagne tudiants et jeunes actifs notamment Parall lement promouvoir la mixit g n rationnelle dans l ensemble des assembl es de droit commun III Faire ensemblier avec les partenaires mettre en lien et re connecter les ges de la vie 11 F d rer et mettre en lien les acteurs territoriaux c est dire pour le Conseil r gional s affirmer en ensemblier des politiques publiques avec les jeunes en Bretagne dans le cadre de ses comp tences de ses moyens et du principe de subsidiarit 12 Agir pour viter le repli des g n rations sur elles m mes en Bretagne Pour ce faire inscrire la fonction d ensemblier du Conseil r gional dans une politique des cours de vie Favoriser chaque fois que possible les rencontres interg n rationnelles dans la vie sociale et culturelle dans les institutions publiques dans les milieux professionnels et b n voles dans les associations etc La co pr sence et la co laboration jeunes adultes seniors peut tre un levier pour am liorer les perceptions r ciproques et de ce fait le vivre ensemble en Bretagne 56 D autres pr conisations plus d taill es figurent dans le rapport lui m me www ceser bretagne fr XVI CESER de Bretagne Juin 2011 Synth se phase 2 II Synth se de la seconde phase de l tude juin 2011 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes en
360. r s critiques sur la r alit ils sont en recherche de diff renciation et de transgression Enfin l oppos les occupants berniques sont riv s l espace et au temps comme un rocher ils n ont pas cette prise de distance critique avec la r alit Tr s peu mobiles ils prouvent des difficult s sortir de leur territoire Ceci pose la question de l adaptation des politiques publiques dans leur capacit prendre en compte la diversit des univers sociaux et culturels des jeunes 22 Selon le sociologue Christophe Moreau audition CESER du 31 08 2010 23 Audition CESER de Jean Claude Quentel psychologue et Professeur en sciences du langage Le 4 10 2010 24 D apr s les travaux de Christophe Moreau Audition CESER du 30 08 2010 CESER de Bretagne Juin 2011 VII Synth se phase 1 2 2 2 2 1 2 2 2 Aper u sur quelques pratiques culturelles et festives des jeunes une culture c t Pratiques culturelles identit s et sociabilit s juv niles sont li es exemple des cultures lyc ennes L hypoth se d une crise des transmissions culturelles entre les adultes et les jeunes peut tre avanc e partir de trois s ries d explications tout d abord une volution profonde des structures familiales ayant des effets sur les modes de transmission entre parents et enfants ensuite l loignement relatif de la culture consacr e transmise par l cole et de la culture de masse
361. r s d acteurs en contact r gulier avec des jeunes mais aussi suivant en cela la demande du Conseil r gional en interrogeant directement quelques jeunes eux m mes Dans un premier point nous verrons qu il existe une pluralit d univers sociaux et culturels des jeunes qui ont pour toile de fond le d veloppement personnel entre l enfance et l ge adulte 1 Le deuxi me point pr sente un aper u de quelques pratiques culturelles et festives des jeunes et s interroge sur le d veloppement d une culture c t gt 2 Dans un troisi me point nous verrons que les jeunes sont une g n ration num rique aux univers r els et virtuels interconnect s 3 Le quatri me point aborde les 15 30 ans au travail parfois qualifi s de g n ration Y 4 Les principaux r sultats de l enqu te qualitative du CESER sur les modes de recueil des expressions des jeunes sont pr sent s dans un cinqui me point 5 Enfin dans un dernier point sont formul es une premi re s rie de pr conisations du CESER au Conseil r gional afin de conna tre et reconna tre les jeunes de faire ensemblier avec ses partenaires et de re connecter les ges de la vie 6 CESER de Bretagne Juin 2011 43 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes Les l ments de contexte pr sent s dans le pr c dent chapitre on permis de souligner quelques l ments de la diversit des situations que recouvre
362. r sentations ant rieures sur les jeunes D autre part ceux qui ne le faisaient pas d j vont devoir aussi partager le leadership car les jeunes whyers plus que les autres g n rations au travail recherchent l horizontalit relationnelle et rejettent le management hi rarchique de type pyramidal et compartiment A cette condition ils peuvent tre autant pionniers que passeurs ou entra neurs d une culture Y qui semble particuli rement adapt e aux d fis conomiques relever par l entreprise dans le cadre d une conomie de plus en plus concurrentielle acc l r e d mat rialis e et mondialis e Au del de l entreprise cet enjeu concerne l ensemble des milieux professionnels ou b n voles Enqu te sur les modes de recueil et d coute des expressions des jeunes Dans sa lettre de saisine le Pr sident du Conseil r gional exprimait le souhait d un recensement des m thodologies utilis es pour recueillir l expression des jeunes et demandait au CESER de lui indiquer les plus pertinentes Pour ce faire une enqu te a t r alis e aupr s d acteurs territoriaux en relation avec les jeunes mais aussi en interrogeant directement ces derniers D embl e il faut signaler une ambigu t terminologique soulign e par plusieurs professionnels rencontr s lors de cette premi re phase d tude la distinction entre expression coute consultation engagement et participat
363. r adulte Sociologie compar e de la jeunesse en Europe PUF 2008 voir aussi la vid o en ligne http videos senat fr video videos 2009 video1705 html 3 Eric Maurin entretien au Monde Magazine n 42 du 3 07 2010 dossier Jeunes et apr s pp 15 21 Voir aussi son ouvrage La peur du d classement Une sociologie des r cessions Seuil 2009 Enqu te de la Fondation pour l innovation politique consultable sur http www fondapol org 5 Barom tre annuel IPSOS pour le Secours Populaire publi en septembre 2010 5 Selon l enqu te AFEV AUDIREP f vrier 2010 f Enqu te AFEV AUDIREP cit e CESER de Bretagne Juin 2011 III Synth se phase 1 jeunes et 83 a consid rer que la relation avec les jeunes est enrichissante Le regard port par les adultes sur les jeunes est donc teint d ambivalence 1 2 3 L approche par le genre filles gar ons est lacunaire et trop souvent n glig e dans l Hexagone Il faut rappeler cette vidence qui en r alit n en est pas une les jeunes sont des tres sexu s La question du genre filles gar ons n est pas consid rer comme une affaire priv e mais comme un enjeu qui devrait conduire les politiques publiques s adressant aux jeunes mieux appr hender les diff rences et in galit s de genre entre les filles et les gar ons Or les auditions et recherches documentaires men es par le CESER sugg rent que l analyse genr e des univer
364. r ceux qui accompagnent ces formes diverses Quelles que soient les formes souples d auto organisation des collectifs l enjeu est bien de trouver des espaces au sein desquels la parole de chacun compte l panouissement de chacun est important la place de chacun est respect e Des modalit s d engagement et de participation en volution Les travaux de sociologie de l engagement montrent une volution sensible des fa ons de s engager Si l entr e dans un groupement s inscrivait jadis dans la dur e chacun est aujourd hui susceptible de rejoindre un mouvement un collectif pour un temps restreint d limit Cette donn e nouvelle ne suppose pas une implication moindre le degr d implication peut tre important mais la dur e de l engagement plus courte Dans ces modalit s d engagement en volution ce qui constitue en revanche une sp cificit de jeunesse c est qu au del de cet int r t propre personnel l investissement les jeunes gardent n anmoins dans leur engagement dans leur fa on de prendre des initiatives une ligne de conduite primordiale celle du plaisir tre ensemble condition qu on ne retrouve plus forc ment cette place pour d autres g n rations Un rapport diff rent au projet et l action Nous venons de d finir l espace collectif comme lieu de plaisir et de sens tre ensemble ce postulat produit d embl e un rapport l action et au projet diff
365. rat une culture de l exp rimentation de l expressivit et de l affirmation de soi dans la vie collective dans le respect d autrui avec reconnaissance du droit l erreur la participation d mocratique pas n cessairement en lien avec les institutions ne pas vouloir n cessairement que tous les jeunes s expriment mais le permettre a ceux qui le veulent comme pour les adultes Mettre en place un Karta expressions jeunes dans les lyc es avec l accord des partenaires concern s ex soutien de la R gion des ateliers musique vid o ou th atre 136 CESR de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes N Pr conisations g n rales Pr conisations particuli res Valoriser les apprentissages des diff rents modes d expression dans une logique de d veloppement personnel G rer l chec aussi bien que la r ussite en pr servant l estime de soi 18 Dans les pratiques et expressions num riques des jeunes Ne pas se limiter aux usages prescrits par les institutions tenir compte de l exclusion num rique par les capacit s ex cole sociales et culturelles d usage plus que par l acc s au mat riel III Faire ensemblier avec les partenaires mettre en lien et re connecter les ges de la vie 19 F d rer et mettre en lien les acteurs territoriaux concern s S inspirer de la m thode de concertation et
366. ration Y 15 30 ans CESER de Bretagne Juin 2011 65 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 2 2 Exemple des cultures lyc ennes d apr s les travaux de Dominique Pasquier La sociologue Dominique Pasquier directrice de recherche au CNRS a r alis une importante enqu te sur les cultures lyc ennes dont les r sultats ont t publi s en 2005 et sur lesquels s appuient les d veloppements qui suivent M me s ils ne sont pas repr sentatifs au niveau national ils nous paraissent particuli rement innovants et int ressants pour clairer le Conseil r gional de Bretagne sur un public jeune avec lequel il entretient des liens troits du fait de ses comp tences sur les lyc es Ils pourraient d ailleurs tr s probablement tre extrapol s une population jeune beaucoup plus large que celle enqu t e L originalit de cette analyse est qu elle fait le lien entre les pratiques culturelles et l organisation de la sociabilit des lyc ennes et lyc ens pour qui la vie quotidienne au sein des tablissements scolaires est d sormais une exp rience sociale centralet Ceux ci vivent en effet au quotidien dans une organisation sociale sp cifique avec des r gles et des interdits tablis par l institution et des modes de vie dict s par les plus g s de la cohorte que les plus jeunes apprennent d abord d coder puis suivre Ce qui int resse Dominique Pasquier ce
367. res et tudiants dans la population totale des 15 29 ans en Bretagne par sexe au 1 janvier 2007 RP Rennes 4 50 45 Brest 42 ee m4 Tr gor Go lo EE 40 mm EP 30 DEEE E E E E E E E E E E III E E E III ZAP PPP ZIPP IZ ZZ JA g E E E E E EE E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E E Bretagne Cornouaille 40 Guingamp ei Vannes 0 Saint Brieuc Centre Ouest Bretagne Auray Saint Malo Pontivy Centre Bretagne Vallons de Vilaine Broc liande Morlaix Dinan Redon et Vilaine Foug res Vitr Porte de Bretagne Ploermel Coeur de Bretagne 0 10 20 30 40 50 OTotal Gar ons HFilles Source INSEE Bretagne exploitation CESER Bretagne CES ER de Bretagne Juin 2011 31 60 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes Figure 6 Part des actifs en situation ou en recherche d emploi dans la population des 15 29 ans en Bretagne par pays et par sexe au 1 01 2007 RP Ploermel Coeur de Bretagne Vitr Porte de Bretagne T 7 Foug res A Redon et Vilaine lE 68 Broc liande Vallons de Vilaine Dinan E S o a Morlaix a Centre Bretagne PA lt lt lt Pontivy p Saint Malo A e e a Pays ny eee 8 Centre Ouest Bretagne gt ro Saint Brieuc Vannes Guingamp ZZZZZZZLZLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLZZZZ Bretagne D gt So Cornouaille Lorient en oO Tr gor Go lo
368. rre Solidaire Infos n 45 mars 2011 Extraits du t moignage de Melle Fanny Manuel pp 12 13 www enfantsdum kon com 362 Audition de Nicolas Kayser Bril et James Laffa www owni fr le 5 avril 2011 CESER Bretagne 363 Attirance pour le m me pour l entre soi 164 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 3 5 r alit Une fois l objectif atteint le lien social se distend mais il n en demeure pas moins p renne en quelques clics le r seau social d engagement distance pourra tre r activ L engagement num rique est lastique c est la force des liens faibles Par ailleurs les technologies num riques et leurs usages sont des vecteurs d innovation dans les modes d expression et de participation d mocratiques Comme l illustre par exemple le datajournalisme le principe du crowdsourcing alli des syst mes intelligents de traitement de l information peuvent faire merger de nouvelles questions et de nouvelles solutions dans la sph re du d bat public Les jeunes tant tr s pr sents et impliqu s diff rents degr s dans les espaces publics num riques on peut mettre l hypoth se d une nouvelle fronti re de l engagement dont ils sont les pionniers un engagement augment dans une r alit augment e par une sociabilit augment e L espace public juv nile sui generis c est dire un espace autog n r
369. rs les mineurs fussent ils des digital natives Ils ne doivent donc pas s effacer au pr texte d une ma trise insuffisante des technologies et univers num riques des jeunes C est ce qu exprime Bernard Benhamou D l gu aux usages de l Internet pour qui s il y a parfois une transmission invers e des jeunes aux moins jeunes pour ce qui concerne les technologies num riques cela ne veut pas dire que pour les principes et les valeurs la transmission ne s op re plus d amont en aval c est dire des adultes vers les jeunes Pour lutter contre les d rives et les sc narios orwelliens il faut recr er ce lien entre les g n rations qui sera d terminant pour les formes de soci t dans lesquelles nous vivrons dans les ann es venir Aujourd hui il faut viter que ces sph res num riques vivent en autarcie ce qui peut favoriser l extr misme par la polarisation des id es Or rencontrer des id es non seulement diff rentes mais qui vous d rangent c est CESER de Bretagne Juin 2011 105 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 3 3 la d mocratie Ce probl me est transg n rationnel il rel ve du politique au sens le plus noble et le plus profond celui de l organisation de la cit 25 Le sociologue Christophe Moreau dans une perspective plus g n rale a lui aussi insist lors de son audition sur la responsabilit des adultes l gard des plus jeunes de
370. rts d animation repas sortie L essentiel est de partir de la demande des jeunes de faire avec eux Ils ne doivent pas se sentir convoqu s aux activit s sinon l chec est garanti Bien au contraire il faut co construire avec eux 304 Contribution crite adress e au CESER de Bretagne pour la pr sente tude le 27 novembre 2010 305 M Ronan Eli s r sidence KERELIE FJT et Espace multi accueil Poupig gt et Mme Sylvie Denis Directrice de la r sidence KER HEOL FJT et EHPAD CESER de Bretagne Juin 2011 131 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes C est ainsi par exemple que sont co labor s les plannings mensuels d animations entre les jeunes et leurs animateurs Un autre l ment est particuli rement int ressant aux yeux du CESER dans le cas de ces deux FIT finist riens la pr sence sur le m me site architectural d un espace d accueil de la petite enfance dans le premier et dans le second d un tablissement pour personnes g es ex aide l informatique entre jeunes et anciens Ceci selon les directeurs auditionn s favorise les rencontres et expressions interg n rationnelles r duisant de fait le cloisonnement des ages Pr conisations au Conseil r gional connaitre reconnaitre les jeunes faire ensemblier avec les partenaires mettre en lien et re connecter les ages de la vie Les pr conisations du CESER
371. rts de l ducation non formelle avec les acteurs concern s en particulier les mouvements de jeunesse et d ducation populaire L enjeu est la reconnaissance tous les niveaux de ces apports dans l ensemble des parcours de formation tout au long de la vie Et ceci vaut pour toutes les personnes impliqu es dans la vie collective et publique quel que soit leur ge 6 7 Valoriser et soutenir les espaces d engagement existants en particulier les associations et le Conseil r gional des jeunes Faire le constat que l espace public d engagement accessible aux jeunes est restreint ne doit toutefois pas faire oublier qu en Bretagne et dans ses territoires de nombreux espaces d engagement sont bien vivants et appr ci s des jeunes Avant d innover dans les politiques publiques de soutien aux jeunes encore faut il reconna tre soutenir et valoriser les actions existantes sur le terrain en particulier dans le secteur associatif et pour la R gion dans les lyc es et au sein du Conseil r gional des jeunes 3 Sur la notion d intelligence collective voir notamment les travaux d Anders Sandberg 3 Voir chapitre 1 du rapport CESER de Bretagne Juin 2011 181 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes e Soutenir l engagement des jeunes travers les associations Le secteur associatif ayant un fort capital de sympathie aupr s des jeunes leurs engagements en son sein doit tre fortement encourag e
372. s ges de la vie et g n rations de l Association Fran aise de sociologie Charg de mission au Centre r gional information jeunesse Bretagne CRIJ Volontaire en Service civique l Association Fran aise des tudiants pour la ville AFEV de Brest Responsable Information Jeunesse Finist re CRIJ Bretagne Pr sident de l association Adr naline Rennes Ma tre de conf rences en g ographie l Universit de Haute Bretagne Rennes 2 UMR CNRS Pr sident national du mouvement d ducation Populaire Les Francas sur la place des jeunes dans l espace public Membre de l Association Boom C ur de St Brieuc Sociologue Socioscope et Chrysalide Directeur Association BUG Rennes Directrice de la r sidence KER HEOL Foyer de jeunes travailleurs FJT et EHPAD association Les Amiti s d Armor Brest Directeur r sidence KERELIE FJT et Espace multi accueil Poupig gt association Les Amiti s d Armor Brest Jeune sapeur pompier volontaire SDIS 29 Psychologue Maitre de conf rences l Universit de Haute Bretagne Rennes 2 Ma tre de conf rences en psychologie sociale l Universit de Haute Bretagne Rennes 2 UFR Sciences Humaines Centre de recherches en psychologie cognition et communication ancien Pr sident de la Soci t fran aise de psychologie Jeune sapeur pompier volontaire SDIS 29 Responsable acad mique de la Mission galit filles gar ons Rectorat d acad mie
373. s tudes ne se poursuivent que tr s rarement au dela de 25 ans alors qu 18 ans les des jeunes sont l ves tudiants ou stagiaires a partir de 25 ans seuls 4 des jeunes sont encore tudiants alors que les autres entrent dans la vie active emploi ou recherche d emploi Les trajectoires d insertion professionnelle ne sont pas lin aires en Bretagne au 30 septembre 2010 pr s de 40 000 jeunes de moins de 26 ans taient en recherche d emploi repr sentant 21 6 de l ensemble des demandeurs d emploi au niveau r gional contre 20 8 pour l ensemble de la France m tropolitaine soit environ 10 5 de l ensemble des jeunes de moins de 26 ans En revanche environ 1 jeune actif sur 4 en Bretagne est au ch mage taux de ch mage 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 2 1 Une pluralit d univers sociaux et culturels avec pour toile de fond le d veloppement de la personne entre l enfance et l ge adulte 2 1 1 Les univers sociaux et culturels des jeunes sont aussi divers et volutifs que les jeunes eux m mes Est il possible pour les adultes de tout conna tre des univers sociaux et culturels des jeunes et est ce m me souhaitable Approcher les univers sociaux et culturels des jeunes c est pour les adultes adopter une thique du regard 13 Scolarit obligatoire jusqu 16 ans 14 Octant Analyse n 1 janvier 2010 Recensement de la population De l adolescence
374. s appelle la m me diversit vivante des modes de recueil notamment si l on prend en compte la pluralit des expressions informelles Il n y a pas a priori de m thode plus pertinente qu une autre Le recueil des expressions des jeunes est une exp rimentation permanente c est un chemin qui se construit en marchant avec eux En appliquant le principe de subsidiarit il faut donc faire du cousu main et pas du pr t porter Le deuxi me r sultat est que la question n est pas tant celle des bons outils que celle de l objectif vis par le Conseil r gional dans sa politique en direction de la jeunesse recueillir l expression des jeunes oui mais pour quoi faire Par exemple les professionnels rencontr s ont d clin plusieurs objectifs de nature diff rente participation a une instance d valuation de fonctionnement institutionnel recueil de leur expression comme soutien a leur expression sociale levier de la reconnaissance de leur capacit d expression utilisation de leur capacit d expression comme outils ludiques et de cr ativit ou expression des jeunes comme partie prenante de la pr paration d v nement ou de manifestations moyens de pr vention par les pairs etc La pertinence des m thodologies a mettre en ceuvre se d duit de celle des objectifs recherch s et non l inverse du fond d coulera la forme La parole des jeunes est elle r ellement souhait e et d sir e a part enti re dans un obje
375. s ainsi qu un nouveau rapport aux pouvoirs dont d coulent de nouvelles formes d engagement 144 145 A partir de cette enqu te a la fois quantitative et qualitative on peut d gager semble t il les enseignements suivants la tranche des 15 35 ans apparaissant assez homog ne dans ses r ponses Des valeurs en mutation dans une soci t per ue comme bloqu e Fortement ancr s leur vie quotidienne scolaire tudiante ou professionnelle les jeunes ne critiquent pas tant leurs conditions de vie habituelles que la soci t dans laquelle ils vivent Ainsi pr s de 8 jeunes sur 10 79 souhaitent que la soci t fran aise change ce d sir augmentant avec l ge Pourtant les entretiens laissent appara tre des sentiments d impuissance de pessimisme face l avenir Ainsi seulement un tiers des jeunes 27 pensent que leurs conditions de vie seront meilleures que celles de leurs parents alors qu ils sont pr s de la moiti 46 les imaginer moins bonnes Dans ce contexte l tude constate un glissement et une priorisation diff rente des valeurs A la devise r publicaine Libert Egalit Fraternit les jeunes d aujourd hui pr f rent le triptyque Egalit Respect Solidarit Le souhait que la soci t fran aise aille plut t vers plus de travail arrive juste apr s en quatri me position un tiers des jeunes Les souhaits d avoir plus de lt libert de citoyen
376. s culturelles et artistiques Conseil g n ral du Finist re Groupe des Trouveurs Groupe de travail pluridisciplinaire de professionnels du secteur socioculturel de la pr vention des chercheurs des lus selon des th matiques en rapport avec le comportement ou l expression des jeunes communication et expression nouvelles technologies culture Auditions d bats avec des jeunes et des professionnels d marche participative dans un objectif de production d un outil p dagogique pour les lus fiches sur les jeunes et l espace public gt reprenant les questions les enjeux les probl mes les t moignages d lus et des structures ressources Kal idoscope de la jeunesse Ev nementiel de valorisation des expressions et initiatives des jeunes 15 jours de mobilisation travers le d partement pour faire conna tre et reconna tre ce que font les jeunes dans les territoires tremplins musicaux expositions projets environnementaux b n volat sportif portraits de jeunes etc Caf s d bats Caf s d bats au CG ou dans des lieux ext rieurs sur des th mes en lien avec l action du CG Ex valorisation de la mobilit des jeunes en Europe avec t moignages de jeunes partis l tranger Association BUG de Rennes Le Jardin des Savoirs Aide l insertion professionnelle par les outils num riques A la fois r seau social et outil de reconnaissance des comp tences et savoirs qui
377. s d engagement lui m me demeure Genre et engagement Selon la sociologue Val rie Becquet deux diff rences de genre peuvent tre soulign es tout en pr cisant qu elles d pendent fortement de l espace d engagement consid r la prise de responsabilit les filles semblent plus en retrait notamment dans les responsabilit s de type mandat mais l cart avec les gar ons tend se r duire les causes d engagement les filles paraissent davantage attir es par les actions de solidarit de proximit dans le domaine social tandis que les gar ons sont plus pr sents dans les activit s syndicales politiques altermondialistes Leurs engagements sont pragmatiques graduels et s inscrivent dans le temps court Autre caract ristique de l engagement des jeunes d ailleurs corr l e sa dimension hypertexte il est essentiellement pragmatique et non id ologique Les jeunes ne s engagent plus pour la fin de l Histoire ou pour changer le monde Ils sont dans l action et veulent du r sultat court terme imm diatement visible Leur engagement est graduel il se fait par tape voir encadr ci apr s Il s inscrit dans une culture de l exp rimentation individuelle qui progresse par t tonnement comme une recherche sur le Web Si leurs engagements sont souvent plus ph m res ils ne sont pas moins intenses ni authentiques Il faut commencer par un bout et le reste viendra
378. s en Bretagne Cette saisine s inscrit dans la volont plus large du Conseil r gional de d velopper une politique en faveur de la jeunesse notamment par des actions dans les domaines du logement de la qualification de la sant et de l engagement dans la vie collective Cette approche int gr e des conditions de vie des jeunes est celle que pr conisait d ja le CESER en 2003 dans son rapport Les jeunes de 16 a 25 ans une chance pour la Bretagne gt dont de nombreux constats et pr conisations restent d actualit De m me le CESER renvoie ses autres travaux r cents ayant abord plus globalement les parcours de vie des jeunes ainsi qu ceux d organismes r gionaux plus sp cialis s Le CESER a t saisi sur un champ d limit savoir dans une premi re phase sur les univers sociaux et culturels des jeunes d aujourd hui en Bretagne rapport adopt en janvier 2011 puis la lumi re de ce qui pr c de dans une seconde phase sur leurs modes d engagement dans la vie collective juin 2011 Sont donc exclus de cette saisine le logement la qualification et la sant des jeunes m me s ils ne sont pas sans lien avec ce qui pr c de En prenant en compte l h t rog n it et l allongement de la jeunesse ses deux extr mit s ainsi que la relativit des seuils d ge le CESER a fait le choix d tudier titre principal les jeunes de 15 30 ans Par univers sociaux et culturels on en
379. s formes urbaines sont un autre l ment prendre en compte pour mieux appr hender les pratiques festives des jeunes Ainsi la diminution progressive des espaces publics dans l am nagement des communes modifie les pratiques des habitants Les jeunes plus mobiles d sertent les p les traditionnels de regroupement et les quipements publics existants e Les jeunes exp rimentent la d mat rialisation de pratiques sociales et de communication L espace public num rique t l phones portables messagerie instantan e Facebook modifie profond ment les relations sociales et accentue les possibilit s de mise en r seau La mobilit des jeunes est favoris e tant au plan 74 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes spatial que social ou affectif clatement des identit s zapping Ceci influence l organisation des pratiques festives des jeunes comme on a pu le voir r cemment avec l exemple des ap ro g ants e El ments g n raux sur la f te et ses territoires e Les espaces de f te se sont multipli s avec moins de codification sociale interg n rationnelle pour r guler les comportements Selon l anthropologue V ronique Nahoum Grappe plusieurs volutions sont perceptibles les objets technologiques entra nent une m canisation de la relation l autre dans le champ de la f te communication organisation sc ne l
380. s internautes 70 contre 28 L enqu te TIC 2005 de l INSEE r v le que l usage communicationnel est celui qui manquerait le plus aux 15 24 ans s ils taient priv s de connexion l Internet et vers certains loisirs les jeunes se distinguent notamment par leur consommation de jeux en r seaux par une forte activit de t l chargement de musique et par l usage des outils de cr ation et de manipulation de texte de son et d image cr ations de blogs de musique etc 220 BVA enqu te GENE TIC juin 2010 221 ja punition parentale tant d ailleurs de plus en plus fr quemment la privation d Internet CESER de Bretagne Juin 2011 95 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes e Fonctionnement en r seau et force des liens faibles gt vers une sociabilit augment e Alors que certains voient dans les r seaux sociaux num riques ex Facebook des r seaux antisociaux 222 d sincarn s du fait de l absence de co pr sence physique r elle dans la relation de face a face plusieurs travaux montrent au contraire que cette communication num rique juv nile ne se substitue pas au r el mais le compl te et m me en constitue une part dans la tr s grande majorit des cas elle n est donc pas a consid rer comme une sociabilit virtuelle mais plut t comme une sociabilit augment e gt qui se d veloppe essentiellement dans une fonction de mainti
381. s jeunes peuvent tre accompagn s par des adultes de l criture la valorisation en passant par la r alisation ou se pr senter seuls au concours L accompagnement est r alis par le r seau Information Jeunesse parfois en lien avec des tablissements scolaires et quipements de jeunesse Stefan Cardaire responsable de l action a soulign lors de son audition au CESER que la r ussite de T as la tchatche est Entretiens r alis s par Melle Justine Monmarqu tudiante en Master de sociologie l Universit de Rennes 2 300 partenaires ARS Bretagne CG 29 et 56 Cr dit Maritime Minist re de l ducation nationale de la jeunesse et de la vie associative Pr fectures d Ille et Vilaine et du Finist re CAF 56 Communaut s de communes 301 Audition CESER Bretagne du 31 08 2010 Stefan Cardaire et Emilie Le Cam 128 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes d abord li e a la bonne coordination des acteurs dans les territoires Le dispositif est une vitrine des r alisations des jeunes Cf Web diffusion d un DVD Certaines vid os sont m mes utilis es par les r seaux et acteurs de pr vention sant en Bretagne ex Mutualit Lors de son audition Emilie Le Cam laur ate du concours 2009 avec la vid o intitul e C est bon pour le mort al traitant des id es suicidaires des jeunes a racont la r alisation de ce proj
382. s l espace public pose aussi la question de l accessibilit de l information jeunesse l endroit et au moment o ils en ont besoin pour avancer dans leurs projets et initiatives L information ouvre la porte des possibles Soutenir les mouvements de jeunesse et d ducation populaire et le r seau de l Information jeunesse dans leur diffusion de l information en particulier par les m dias num riques proches des jeunes Cf pr conisation ci avant sur toutes les formes possibles de mobilisation et d engagement et d changes entre les r seaux ex Musiques actuelles en Bretagne 399 Auditions de Stephan Cardaire et d Aur lie LE CAM CRIJ Bretagne 400 http www marsouin org 401 Auditions de Gwen Hamdi et Aur lie Mac CRIJ Bretagne CESER de Bretagne Juin 2011 185 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 6 14 Alors que les jeunes peinent souvent trouver et trier les informations de qualit accessibles et les relais pour r aliser leur engagement dans la vie sociale il est imp ratif de les informer d un grand nombre d activit s concr tes leur donner des informations claires afin qu ils puissent b n ficier des nombreuses exp riences d j r alis es et acc der une m thodologie qui a fait ses preuves avec les nouvelles formes pragmatiques d engagement des jeunes Les adultes ont ici un r le jouer dans l ducation aux m dias et l information des je
383. s le faire Entre l enfance et l ge adulte l adolescent construit son identit et instruit sa singularit dans un processus de diff renciation indiff renciation et de mise distance au moins temporaire du r el des adultes Il a besoin de cet espace d incertitude et de libert pour se d velopper en tant qu tre en devenir Vouloir abolir cette distance jeune adulte reviendrait faire des jeunes les objets et pire les jouets des adultes Ce serait leur refuser la qualit et la libert de sujets acteurs et actrices Approcher les univers sociaux et culturels des jeunes c est donc aujourd hui n cessairement pour les adultes adopter une thique du regard fond e sur l acceptation et le respect d une construction identitaire juv nile en lt clair obscur Dans ce jeu de miroirs interg n rationnel qui est en m me temps jeu de l alt rit jeunes et adultes ne sont jamais transparents les uns aux autres ils se refl tent la lumi re de leurs ombres 1 2 Jeunes et valeurs des individualistes solidaires Quelles sont les valeurs auxquelles s identifient ou que revendiquent les jeunes Majoritairement empreints de valeurs assez traditionnelles d apr s certains travaux sociologiques de r f rence ils apparaissent aussi selon d autres enqu tes comme attach s de nouvelles valeurs individualistes solidaires 1 2 1 Des valeurs qui restent relativement traditionnell
384. s pluriels multiformes et labiles des jeunes dans les territoires En reconnaissant la grande diversit des objets et des formes d engagement des jeunes et le caract re graduel de son processus la soci t doit accueillir avec ouverture respect et bienveillance la diversit des initiatives projets actions et engagements des jeunes comme autant de jeunes pousses d une p pini re de one http www bretagne fr internet jcms TFO71112 5056 agenda 21 385 Georges Bernanos Les grands cimeti res sous la lune 1938 cit par Guillaume Brillant lors de son audition voir Olivier Gratacap et Bernard Bier Vivre et faire vivre son territoire Initiatives jeunesse et 386 dynamiques de territoire Cap Berriat Injep Mai 2010 Avant Propos de Patricia Loncle 387 Jean Claude Richez Avant propos de l ouvrage dirig par Val rie Becquet et Chantal de Linar s Op cit pp9 12 CESER de Bretagne Juin 2011 175 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes citoyennet active En ce sens l organisation d un concert de Rap de Slam d un spectacle de danse Hip Hop d une free party l animation ou l arbitrage d une rencontre sportive la r alisation d un graff d une vid o d une pi ce de th tre une expression esth tique litt raire la signature d une p tition lectronique ou la mobilisation pour une cause sur Facebook etc sont prendre avec autant de consid
385. s sociaux et culturels des jeunes est rare quand elle n est pas simplement inexistante y compris l cole 1 3 Les jeunes de 15 29 ans en Bretagne une minorit d mographique territorialement polaris e et aux trajectoires discontinues dans une soci t rapidement vieillissante 1 3 1 Une minorit d mographique territorialement polaris e dans une soci t rapidement vieillissante Selon I INSEE les jeunes de 15 29 ans taient 556 719 au 1 janvier 2007 avec un effectif de 286 239 garcons et 270 480 filles En Bretagne entre 1999 et 2007 elle est la seule tranche d ge dont l effectif diminuet 24 000 individus Sa part relative dans la population r gionale d cline galement passant de 22 4 en 1990 20 en 1999 puis 17 8 en 2007 soit un poids l g rement moins lev qu au niveau national 19 L effet conjugu des d terminants d mographique et migratoire explique la contraction du poids des 15 29 ans dans la pyramide des ges de la Bretagne au 1 janvier 2008 A noter galement par comparaison avec certaines autres r gions fran aises une moindre proportion de jeunes issus de l immigration La r partition territoriale des jeunes de 15 29 ans est contrast e et polaris e ils se concentrent dans les aires urbaines disposant de p les de formation et d emploi attractifs plus particuli rement dans la moiti orientale de la Bretagne 8 Audition CESER de Mme Nicole Guenneugu s
386. s sons effectu par les DJ ou bien celui des vid os amateurs mises en ligne sur les plateformes de partage de vid os type You Tube ou Dailymotion Pour Laurence Allard citant diff rents auteurs la remixabilit gt est devenu le principe m me de construction de l univers des m dias digitaux Ainsi le plus int ressant dans le Web 2 0 sont ces nouveaux outils qui explorent le continuum entre le personnel et le social ainsi que ces outils dot s d une certaine modularit permettant une remixabilit collaborative processus par lequel les informations et les m dias que nous avons construits et partag s avec d autres peuvent tre recombin s pour cr er de nouvelles formes concepts id es mashups et services A noter que cette culture du remix en tant que pratique culturelle peut aussi soulever certains probl mes dans le domaine de la formation et de la scolarit Cette d multiplication peut en effet aussi conduire une suraccumulation un encombrement qui complique l assimilation et l approfondissement et peut dans certains cas condamner la superficialit e Une modification profonde des modes de production des contenus culturels vers l autoproduction collaborative En compl ment cette culture du remix et ce go t de l hybridation culturelle chez les jeunes Sylvie octobre souligne que les technologies num riques ont galement boulevers les modes de production des co
387. s sont encore tudiants alors que les autres entrent dans la vie active emploi ou recherche d emploi Le ch mage touche davantage les jeunes entre 23 et 26 ans Les jeunes hommes terminent plus t t leurs tudes et acc dent l emploi en moyenne un an plus t t que les jeunes filles Ils sont aussi moins affect s par le ch mage que celles ci Figure 8 Activit des jeunes Bretons par ge en 2006 en partir de 21 ans les jeunes qui travaillent sont plus nombreux que ceux qui poursuivent leurs tudes Activit des jeunes Bretons par ge en 2006 en 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 E Inactif MM Eleve tudiant stagiaire UM Ch meur UM Actif ayant un emploi Source Insee recensement de la population 2006 Source INSEE Bretagne Audition du 30 08 2010 128 Pour une analyse nationale voir INSEE Premi res n 1275 janvier 2010 Jeunes et territoires l attractivit des villes tudiantes et des p les d activit CESER de Bretagne Juin 2011 35 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes Sur les 111 100 tudiants vivant en Bretagne 26 100 cumulent leurs tudes avec un emploi soit 23 sachant que ce taux d activit augmente avec l ge de m me que le niveau socioprofessionnel de l emploi occup Ainsi la majorit des tudiants actifs a entre 20 et 23 ans avant 23 ans les emplois d employ s ou d ouvr
388. sage d Internet est uniquement li l ge Or si ce crit re est le plus d terminant d autres facteurs influent sur les pratiques et usages num riques C est ce qu a soulign Pascal Plantard Ma tre de conf rences en Sciences de l ducation l Universit de Rennes 2 lors de son audition au CESER D une part les enqu tes familles montrent que l utilisation d Internet progresse de 10 points par an chez les plus de 50 ans le facteur g n rationnel est donc en perte 209 bar r f rence au concept de r alit augment e qui exprime une synth se entre r alit virtuelle et r alit physique ex l utilisation d un GPS en voiture la r alit augment e est celle que je percois en regardant simultan ment mon cran GPS et la route physique 210 Audition CESER Bretagne du 02 11 2010 90 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes de vitesse d autre part le crit re d ge n est pas le seul en cause En effet il faut aussi prendre en compte le niveau d quipement des m nages leurs revenus le niveau d ducation et surtout deuxi me facteur le plus important apr s l ge l isolement social Pour Olivier Donnat face cette mont e de la culture d cran dans le temps libre des Fran ais comme l illustre le graphique ci apr s il est surtout int ressant de constater que les dur es d coute de la t l vision et d utilis
389. semble site Internet presse et m dias r gionaux e Les actions du Conseil r gional des jeunes lyc ens et apprentis de Bretagne CRJ De m me le Conseil r gional des jeunes lyc ens et apprentis de Bretagne est un formidable lieu d apprentissage de la citoyennet Il est aussi un espace public d expression d initiatives de projets et d engagement pour les jeunes Une r flexion pourrait s ouvrir sur l largissement de sa repr sentativit d autres cat gories de jeunes ex tudiants jeunes actifs Mais surtout les expressions r flexions et actions des jeunes pourraient sans doute tre davantage valoris es par les moyens de communication de la R gion ex une page de libre expression des jeunes dans Bretagne ensemble et sur le site Web de la R gion y compris sur son r seau Intranet Kelenn Une autre piste d volution pourrait tre envisag e la territorialisation du CRJ peut tre un niveau d partemental ou a celui des grandes agglom rations B 15 3 Voir le site national du r seau des Juniors associations http www juniorassociation org La Bretagne est la premi re r gion fran aise en nombre de Juniors associations 529 http www bretagne fr internet jcms _21858 karta bretagne 182 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 6 8 Le Conseil r gional des jeunes pourrait s inspirer de la m thode de trava
390. sous toutes leurs formes L enjeu d une approche par le genre des politiques en faveur des jeunes est double d une part accro tre le bien tre individuel des filles et des gar ons d autre part am liorer leurs relations mutuelles par un travail de r flexivit et par la m me la coh sion sociale Le CESER de Bretagne recommande donc au Conseil r gional de relier tr s troitement sa nouvelle politique jeunesse sa politique en faveur de l galit entre les femmes et les hommes 116 Ce que confirme en Bretagne les travaux de l Observatoire r gional de la sant en Bretagne sur la sant des jeunes 2007 17 Conf rence de Christian Baudelot au Champs Libres Rennes La r ussite scolaire des filles 6 mars 2010 Enregistrement audio disponible aux Champs libres 118 Directeur Adjoint de l IUFM de Cr teil ouvrage publi en 2009 chez Descartes et Cie 119 Voir aussi le rapport du CESER Pour l galit entre les femmes et les hommes en Bretagne nov 2004 24 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes Approche par le genre filles gar ons exemple d une m thode en trois axes Pour la sociologue consultante Brigitte Biche chausser les lunettes du genre suppose une m thode en trois axes pouvant s appliquer aux politiques en faveur des jeunes Rendre visible les situations et contributions sp cifiques des femmes et des hommes statisti
391. sous un m me vocable la jeunesse Pour affiner cette diversit dans un premier temps nous proposerons une approche des univers sociaux et culturels des jeunes de leurs valeurs et essaierons de mieux saisir ce qui se joue a l adolescence et dans ses prolongements avec pour toile de fond les dynamiques de d veloppement personnel a l uvre entre l enfance et l ge adulte 1 Dans un second temps nous aborderons les enjeux de quelques pratiques culturelles des jeunes dont les pratiques festives et num riques 2 Enfin nous verrons comment le management et les responsables des ressources humaines appr hendent aujourd hui de fa on pragmatique les univers sociaux et culturels ainsi que les comportements parfois d routants des 15 30 ans qu ils appellent la G n ration Y 3 1 Une pluralit d univers sociaux et culturels avec pour toile de fond le d veloppement personnel entre l enfance et l ge adulte Les jeunes sont diversit leurs univers sociaux et culturels aussi Comment d finir et appr hender les univers sociaux et culturels des jeunes Quelles sont leurs valeurs Comment se construit et se d veloppe la personne l adolescence c est dire lorsque chaque jeune personne est dans cet entre deux dynamique qui fait qu il n est ni enfant ni adulte tout en tant mi enfant mi adulte 1 1 Univers sociaux et culturels des jeunes de quoi parle t on Apr s avoir prop
392. ssant de se mettre l coute de tout ce que les jeunes expriment en termes d envie de faire collectivement Lorsque le pr requis du droit des jeunes tre ensemble est act et partir du moment o le collectif produit du projet les jeunes sont alors en demande de r activit de la part des adultes des associations des collectivit s des familles C est de reconnaissance qu ils ont 212 CESER de Bretagne Juin 2011 Annexe 3 Enqu te expression alors besoin pour que leurs initiatives grandes ou petites ambitieuses ou tr s humbles puissent leur ramener une image positive de ce qu ils sont en train de cr er de proposer Les jeunes revendiquent une reconnaissance sociale qui aujourd hui leur fait souvent d faut Ils demandent simplement a tre cout s pris au s rieux accept s dans leur diversit afin de prendre la place qu ils ont choisi d occuper dans la soci t Entre l coute et la prise en compte Certes la reconnaissance est essentielle mais elle implique une imbrication de postures dont nous avons besoin de prendre conscience pour mieux savoir les faire merger Le premier niveau de reconnaissance n cessaire c est incontestablement l coute y compris l coute d un propos qui ne correspond que tr s partiellement aux propos attendus ou aspir s Ecouter en ce sens c est donner le temps de l expression c est accepter une structuration et une logique diff rent
393. ssantes Et celui ci de pr ciser Au facteur travail s ajoute le manque de reconnaissance de la jeunesse en France Nos jeunes ont les plaint on les craint mais on leur refuse une place dans la soci t C est moins le cas dans les Pays scandinaves ou les jeunes expriment une plus grande maitrise de leur vie dans une culture de l exp rimentation tay e par de solides politiques publiques d accompagnement vers l ge d adulte Dans un autre domaine lors de son audition Samuel Raymond le repr sentant de l association Technotonomy dont le r le est de tisser des liens entre le mouvement techno des free parties et les autorit s publiques lors des rassemblements festifs a confirm cette repr sentation a priori souvent n gative des adultes sous couvert d un discours principalement s curitaire ou sanitaire sur les initiatives sociales artistiques et culturelles des jeunes Pourquoi tant de pr jug s n gatifs sur les jeunes Selon la psychologue et pid miologiste de l adolescence Marie Choquet on a construit une image du jeune qui fait peur aux adultes et celle ci de pointer la responsabilit des grands m dias dans la d valorisation des adolescents et de leurs parents Pour elle on pr f re toujours montrer que ce sont les jeunes et leurs familles qui sont en cause et continuer de croire que la responsabilit de la soci t est quasi nulle Alors qu elle n est pas innocente C est
394. ssivement se diffuse dans la soci t Ils n ont pas moins de pratiques culturelles mais ils y acc dent selon de nouveaux modes supports et mod les qui favorisent une culture plus expressive 29 Sur l alcoolisation aigu ou binge drinking lors des pratiques festives et sur la sant des jeunes en Bretagne en g n ral voir les travaux de l Observatoire r gional de la sant en Bretagne http orsbretagne typepad fr 30 Audition CESER de Samuel Raymond Association Technotonomy le 2 11 2010 on D apr s les travaux d Olivier Donnat Les pratiques culturelles des Fran ais l re num rique El ments de synth se 1997 2008 Minist re de la Culture et de la Communication Culture et Etudes n 2009 5 octobre 2009 32 Par r f rence au concept de r alit augment e c est dire une perception de la r alit amplifi e par les technologies num riques une sorte de synth se cognitive r el virtuel Exemple pratique l utilisation d un GPS en voiture 3 D apr s Sylvie Octobre Pratiques culturelles chez les jeunes et institutions de transmission un choc de cultures Minist re de la culture et de la communication Culture Prospective 2009 1 janvier 2009 CESER de Bretagne Juin 2011 IX Synth se phase 1 e Les pratiques num riques des jeunes la passion de la communication et du fonctionnement en r seau e Pratiques num riques des jeunes de quoi parle t on La divers
395. st pas repr sentatif de l ensemble des lyc ens en France du fait notamment de l absence de lyc es d enseignement professionnel et du milieu rural ce que pr cise l auteur les r sultats de cette recherche scientifique restent d actualit pour un premier aper u des cultures lyc ennes au quotidien en lien avec l organisation de leur sociabilit 173 Ibid p7 66 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 2 2 1 Jeunes adultes une crise des transmissions culturelles Selon Dominique Pasquier il y a bien une crise au sens de bouleversement et de mutation des transmissions culturelles entre les adultes et les jeunes Elle avance trois s ries d explications e Une volution profonde des structures familiales ayant des effets sur les modes de transmission entre parents et enfants Depuis une trentaine d ann es les mod les familiaux ont connu deux grandes transformations le d clin du mariage comme institution fondatrice de la famille et celui de l autorit comme mode d ducation Plus pr cis ment le mod le de transmission culturelle verticale des parents aux enfants est remis en cause au profit d un mod le plus horizontal de socialisation voire dans certains cas comme pour ce qui concerne les nouvelles technologies d une r trosocialisation c est dire d une transmission culturelle invers e ascendante des enfants aux parents et m
396. stup fiants cr e une exp rience psych d lique de groupe qui rapproche les participants La recherche de la transe sous tend une partie de la motivation des organisateurs de soir e Les participants aux free parties sont des jeunes comme les autres M me si l essence du mouvement est contestataire et libertaire selon l ethnologue Etienne Racine les participants aux free parties techno sont en fin de compte des jeunes comme les autres le plus souvent bien int gr s socialement et professionnellement idem pp6 7 CESER de Bretagne Juin 2011 83 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 2 4 3 Les publics des free parties d apr s Etienne Racine Extraits Il est difficile d obtenir la d finition pr cise des adeptes d une pratique culturelle et festive informelle telle que la participation aux free parties Cependant les tudes consacr es aux participants nous apprennent qu ils sont bien int gr s socialement selon des crit res comme l activit professionnelle la proportion d tudiants le niveau de dipl me et la participation lectorale Ce type de f te est toutefois porteur d un esprit tendanciellement contestataire L ill galit des v nements est l une des composantes de leur identit La musique qui y est diffus e ainsi que le look de certains participants piercing tatouages sont d lib r ment en
397. sur cette responsabilit collective de la soci t des adultes l gard des jeunes qu insiste Olivier Galland lorsqu il crit que la jeunesse fran aise est discrimin e conomiquement d socialis e culturellement et sous repr sent e politiquement Ce sont aussi ces in galit s interg n rationnelles que d nonce le sociologue Louis Chauvel lorsqu il pointe l am lioration des revenus et patrimoines des sexag naires en les comparant la stagnation de ceux des jeunes g n rations en France depuis une vingtaine d ann es n h sitant pas voquer lt l mergence de g n rations doublement sacrifi es dans leur jeunesse d abord puis dans leur s niorit ensuite 104 L int gralit des r sultats de cette enqu te et leur analyse par des experts de la jeunesse peuvent tre t l charg s sur http www fetedessolidarites org pdf afevobservatoire2010 pdf 105 Vincenzo Ciccheli Op cit Voir aussi son ouvrage Adolescences m dit rran ennes L Espace public petit pas L Harmattan 2007 avec Marc Breviglieri 106 Audition au CESER Bretagne du 2 11 2010 107 Marie Choquet L image des jeunes fait peur aux adultes entretien Le Monde Magazine du 24 juillet 2010 pp24 27 108 Cit par le journal du CNRS n 236 septembre 2009 enqu te Qui sont vraiment les jeunes 109 Louis Chauvel Le d bat sur les retraites occulte celui sur l horizon bouch de la jeunesse article par
398. t l valuation de sa nouvelle politique jeunesse y compris donc sur les actions visant promouvoir leur engagement dans l espace public Dans cette association le Conseil r gional devra tre attentif comme il le fait habituellement avec le Conseil r gional des jeunes garantir aux jeunes un v ritable retour de leurs expressions et de leur implication Il faut proscrire les processus de consultation et de participation per us a posteriori par les jeunes comme un alibi un faire valoir gt ou un coup de communication En outre le CESER insiste sur l id e que l existence d un organe consultatif sp cialis tel que le CRJ ne doit pas occulter la n cessit d accueillir et d int grer davantage de jeunes dans toutes les instances d cisionnaires de droit commun Cet objectif doit bien s r aller de pair avec l exigence de parit entre les filles et les gar ons En d autres termes il faut avancer vers un nouveau partage des pouvoirs entre les g n rations et les sexes dans notre soci t 6 3 Changer de regard sur l engagement pluriel des jeunes dans les territoires conna tre et reconna tre la diversit et la nouveaut de ses expressions Les jeunes en Bretagne n ont pas attendu le CESER ou le Conseil r gional pour s engager activement dans une multiplicit d initiatives de projets et d actions dans l espace public Leurs engagements sont d j foisonnants si on veut bien les voir autrement qu tr
399. t signaler l clatement des politiques publiques envers la jeunesse entre une multiplicit d acteurs nationaux et locaux 1 2 2 En France les jeunes sont anxieux face l avenir tandis que la perception r ciproque adultes jeunes est ambivalente et plut t n gative Aujourd hui chez les jeunes comme chez leurs parents la peur du d classement est exacerb e Il existe un mal tre diffus teint d anxi t et de pessimisme des jeunes face l avenir Ainsi selon une enqu te publi e en 20087 la question Votre avenir personnel est il prometteur seul un jeune Fran ais sur quatre 26 r pond positivement contre 36 au Royaume Uni 37 en Allemagne 54 aux Etats Unis et 60 au Danemark Les jeunes et les adultes traversent une crise de confiance mutuelle pouvant aller jusqu la d fiance r ciproque voire le repli g n rationnel Du c t des jeunes 70 des 18 30 ans estiment que la soci t ne leur accorde pas une place assez importante Du c t des adultes pr s d un sur deux 49 a une image plut t n gative 46 ou tr s n gative 3 des comportements et actions des jeunes dans la soci t Il faut toutefois nuancer ce constat car les plus de 55 ans ont une image plus positive des jeunes Par ailleurs les adultes sont quand m me 90 dire prendre du plaisir apporter leur exp rience aux 4 D apr s les travaux de la sociologue C cile Van de Velde Deveni
400. t des parcours d insertion professionnelle et sociale entre tudes et travail salari A cette d familiarisation de l accompagnement des jeunes s ajoute une forte culture de l ind pendance et un acc s pr coce l emploi y compris pendant les tudes Au Royaume Uni l ind pendance des jeunes n est pas garantie par l Etat comme au Danemark elle est pourtant presque aussi pr coce La jeunesse se pense comme une br ve p riode d mancipation individuelle vers l emploi salari avec des tudes courtes et largement autofinanc es et un acc s pr coce aux statuts maritaux et parentaux En Espagne la jeunesse semble interminable 80 des 18 30 ans vivent dans le foyer familial Cette d cohabitation tardive est suivie par une transition directe vers la vie en couple mari puis avec enfant Cette situation est li e aux racines culturelles et religieuses catholiques du pays comme en Irlande ou en Italie l importance des solidarit s familiales qui pallient des trajectoires d insertion marqu es par une grande pr carit et un fort taux de ch mage juv nile La France occupe une position hybride entre ces trois mod les Comme dans les pays matrice protestante la norme d ind pendance individuelle est assez d velopp e pourtant les moyens d acc s a cette derni re sont tardifs d o une situation de semi d pendance qui tend se prolonger du fait d une part d un ch mage et d une pr carit caract ristiques des pays
401. t il n y a pas imm diatet mais m diation En effet nous sommes tous diff rents et l change est cette tentative de r sorber la diff rence qui existe entre nous pour s accorder tenter de converger au del de la diff rence malgr la diff rence malgr l alt rit Pour la th orie de la m diation le d saccord est premier La dialectique est la suivante nous sommes diff rents et cherchons en m me temps annuler cette diff rence Entrer dans le social c est creuser un foss de s paration avec l autre tout en jetant un pont pour le rejoindre Ce paradoxe de l change c est la dialectique de la personne qui oscille entre diff rence convergence ou singularit universalit Cette dialectique n est le plus souvent pas consciente En r alit nous agissons g n ralement sans r fl chir comme si nous parvenions cet id al d annuler la diff rence avec l autre Prendre conscience de ces processus permet au contraire selon Jean Claude Quentel de mieux comprendre l autre d tre plus tol rant son encontre A l adolescence le passage du langage la langue s inscrit dans le processus d mergence la personne Les points pr c dents sur la langue et le langage permettent pr sent de mieux comprendre les enjeux du passage de l un l autre l adolescence lors du processus d mergence la personne travers l affirmation d une capacit sociale dans la transition entre
402. t quotidienne qui leur chappe impos e par le monde adulte et qui g n re des angoisses n cessit permanente de se projeter face un avenir incertain les jeunes instituent un temps c t celui des soir es et des f tes qui leur permet la fois de rompre avec les temps sociaux ordinaires et de s ouvrir sur un ailleurs dont ils seraient les acteurs 187 p 48 source OFDT Atlas r gional des consommations 2005 190 P 50 191 Travaux de M L D roff UBO 2007 192 Ces ados qui en prennent Sociologie des consommations adolescentes PU Mirail 2002 cit e pp50 51 du document de synth se des s minaires CESER de Bretagne Juin 2011 79 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 2 3 5 Quelques enseignements du s minaire Jeudevi Adr naline sur l ivresse et la sant Rennes 18 12 2008 Extraits les capacit s des jeunes r guler leurs consommations d alcool sont li es d une part leur habilet ma triser leurs relations sociales d autre part a leur capacit de r guler leurs motions la ritualisation des comportements festifs au travers d une pratique collective codifi e c r moniel contribue si ce n est retarder le moment de l explosion festive du moins lui donner un sens et d en att nuer les errements l identification des filles un mod le de genre un id al f minin dans lequel l exc s
403. t e d une connaissance actualis e de leurs univers sociaux et culturels Elle doit aussi s ins rer dans la dynamique d mergence a la Personne des jeunes construction de l identit acc s la responsabilit sociale volution du rapport a l espace et au temps volution du langage bouleversement des d sirs des motions du rapport aux normes r organisation de la sociabilit don contre don Dans l engagement des jeunes le qui gt pr c de le quoi gt engagement identit estime de soi et sociabilit sont imbriqu s permettant de mieux discerner le pourquoi c est a dire de donner du sens et de la conscience a leurs actions Dans cette logique il ne faut pas chercher d embl e a ce que les jeunes s engagent dans l espace public le plaisir l entre soi et l tre ensemble en sont le terreau L engagement n est pas un tat mais un processus Pour semer la graine de l engagement dans l esprit et le d sir des jeunes il est donc tout aussi important de d velopper les espaces de sociabilit que les bourses aux initiatives jeunes L engagement dans l espace public germe souvent dans un espace amical festif culturel et sportif Ainsi le soutien public l engagement des jeunes passe aussi et c est fondamental par la politique culturelle et sportive du Conseil r gional CESER de Bretagne Juin 2011 183 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 6 9 6
404. t s d engagements locaux volontaires d utilit sociale ex service civique engagement ducatif BAFA Encourager le d veloppement et l usage d outils de reconnaissance et de valorisation des comp tences issues de l engagement b n vole ex livret de comp tences e porfolio etc V Associer directement les jeunes aux instances de consultation et aux d cisions en favorisant le brassage social g n rationnel et territorial du local l international Associer plus directement les jeunes en particulier ceux du Conseil r gional des jeunes lyc ens et apprentis de Bretagne CRJ la d finition et l valuation des actions de la R gion et de ses partenaires en direction de la jeunesse et au del Accueillir davantage de jeunes dans les instances d cisionnaires publiques et priv es de droit commun assembl es politiques associations entreprises Du local au mondial promouvoir l engagement sans fronti re des jeunes en renfor ant le soutien du Conseil r gional aux engagements europ ens et internationaux des jeunes coop ration et solidarit internationales service volontaire europ en etc Relier la promotion de l engagement des jeunes a une Penser l engagement juv nile dans le continuum des g n rations pour sortir du cloisonnement des ges politique des ges de la vie favorisant le vivre ensemble Soutenir localement l engagement interg n rationnel v nements f tes cult
405. t aux h ritiers de l engagement En effet le constat est fait que les politiques publiques de soutien l engagement des jeunes b n ficient principalement a ceux dont la socialisation politique est d j la plus forte D s lors que faire avec et pour le tiers des jeunes qui sont le plus loign s de l espace public Le d lai d tude dont disposait le CESER n a pas permis d approfondir autant qu il serait souhaitable cette question Tr s importante et complexe elle m rite en soi 388 Audition de Samuel Raymond Technotonomy le 2 novembre 2010 voir chapitre 2 176 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes un travail r gional de fond avec tous les acteurs concern s ex B15 Pr vention sp cialis e Education populaire Protection Judiciaire de la Jeunesse Le CESER pr conise donc au Conseil r gional en lien avec ses partenaires territoriaux d engager une mutualisation des pratiques et des exp riences existantes Quelques pistes d action pour encourager et accompagner les jeunes en situation difficile s engager dans l espace public Reconna tre et valoriser au maximum les jeunes qui connaissent des difficult s et qui s engagent localement tout en favorisant le brassage social et g n rationnel pour un mieux vivre ensemble ex Association Boom C ur de la Cit Balzac de Saint Brieuc Regarde moi comme une cha
406. t des parents virtuels gt sur Internet linsu des premiers Les technologies et usages num riques bouleversent donc non seulement le 267 Serge Tisseron Intervention au colloque Colloque TIC et pr vention mai 2008 DDCS 85 vid os de sa conf rence en ligne sur http www ddjs85 fr index php option com content amp view article amp id 113 interventions serges tisseron amp catid 19 education image et multimedia amp ltemid 57 visionn es le 20 12 2010 CESER de Bretagne Juin 2011 109 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 3 3 3 processus de construction identitaire par l effet miroir des identit s multiples sur cran mais galement l organisation des relations familiales le lointain devient plus proche et le proche plus lointain pour les jeunes comme pour les adultes Une autre tendance est observ e par Serge Tisseron dans un contexte de remise en cause des rites de passage collectifs traditionnels les jeunes tendent s inventer de nouveaux rites de passage virtuels Par exemple un adolescent de 13 ans jouera un jeu vid o interdit aux moins de 18 ans ou visionnera une vid o a priori destin e un public plus g Il semble qu il y ait l comme un ph nom ne de reconfiguration des rites de passage et des seuils d ge dans les mondes virtuels Serge Tisseron rappelle qu une grande partie du rapport au r el est m diatis par des images
407. t des lieux des pratiques num riques et culturelles des jeunes nous nous interrogerons sur l existence ou la perspective d un choc de 211 diffusion en flux par Internet 92 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 3 2 1 cultures entre les jeunes de la g n ration num rique et les institutions de transmission Les r cents travaux de Sylvie Octobre charg e d tude au Minist re de la culture et de la communication sur les pratiques culturelles des jeunes et les institutions de transmission permettent de mieux comprendre la port e des changements en cours l re de la r volution num rique Compl t s par le fruit des auditions r alis es par le CESER ils prolongent les analyses d Olivier Donnat pr sent es dans le point pr c dent Natifs du num rique et immigrants du num rique Les moins de 30 ans sont pratiquement n s avec une souris d ordinateur dans la main ils sont des natifs de l re num rique en Anglais des Digital natives Sylvie Octobre rappelle ainsi que l expression nouvelles technologies n a pas de sens pour eux puisqu ils se sont appropri s en m me temps tous les objets m diatiques de l ancien t l viseur au nouvel ordinateur tous les usages de l ancienne bureautique aux nouvelles messageries et outils de cr ation Publication assist e par ordinateur mixage montage Ils baignent
408. t free party origines et champ lexical d une pratique culturelle amateur alternative 82 Les participants aux free parties sont des jeunes comme les autres 83 La free party une nouveau type d organisation horizontale et autog r e 84 Une f te avant tout 85 Technotonomy ou comment mettre de l huile dans les rouages entre les sons et les autorit s 86 Une g n ration num rique aux univers r els et virtuels interconnect s 88 Contexte g n ral des pratiques culturelles a l re du num rique 89 La mont e en puissance de la culture des crans 89 Internet et nouveaux crans jeunes et milieux favoris s d abord 89 L ge n est pas le seul d terminant des pratiques culturelles et num riques 90 La r volution num rique change les pratiques culturelles des jeunes 92 Une culture plus expressive et de nouveaux modes de cr ation 92 CESER de Bretagne Juin 2011 41 Plan de la partie 2 3 2 La g n ration num rique et les institutions de transmission un choc de cultures 92 3 2 1 Natifs du num rique et immigrants du num rique 93 3 2 2 Pratiques et usages num riques des jeunes de quoi parle t on 94 3 2 3 Jeunes et usages num riques 95 3 2 4 Les technologies num riques induisent un nouveau rapport des jeunes la sph re culturelle 98 3 2 5 H t rog n it et fractures culturelles 101 3 2 6 Institutions de transmission et jeunes vers un choc de cultures 103 3 3
409. t le travail Malgr un contr le social surplombant et une pression tr s forte qui les centrent avant tout sur les enseignements formels et la recherche d emploi ils mettent en gage librement leur personne autrement et int grent l engagement dans la vie collective au sein d une soci t de plus en plus individualiste Les jeunes s engagent dans des exp riences et initiatives multiformes notamment dans l espace public num rique ou cyberengagement d veloppant un r seau de sociabilit augment e Ils sont galement attir s par l espace associatif qu ils Avant propos consid rent comme un l ment important de la d mocratie et un espace pertinent ou mettre en pratique les valeurs d galit de respect et de solidarit auxquelles ils sont tr s attach s Ils s investissent aussi dans un espace public juv nile autonome peu perceptible aux adultes ou dans un engagement c t dont l expression est culturelle festive de solidarit s de proximit et internationale On peut penser que le mod le traditionnel du militant affili gt m me s il existe toujours chez les jeunes s efface au profit de nouvelles formes d engagement plus flexibles plus fluides plus diff renci es plus distanci es plus pragmatiques et rarement id ologiques D autres formes de participation plus institu es telles que le Conseil r gional des jeunes lyc ens et apprentis de Bretagne CRJ par
410. t les comp tences d di es de la R gion l tude est plut t centr e sur la tranche d ge des lyc ens et apprentis avec pour toile de fond le d veloppement de la personne l adolescence voire a la post adolescence L analyse approfondie des univers sociaux et culturels des tudiants et des jeunes actifs en difficult d insertion appellerait des travaux compl mentaires plus sp cifiques ce qui tait difficilement r alisable dans le d lai de saisine Cette premi re partie du rapport pr sente quelques l ments de contexte sur les jeunes dans la dynamique des ges de la vie en Bretagne Comment se reconfigurent les ges de la vie et l acc s l ge adulte 1 Quelles sont les diff rentes conceptions et politiques de la jeunesse en Europe 2 Quel est l tat des lieux des jeunes de 15 29 ans en Bretagne 3 63 Voir Fran ois de Singly Les Adonaissants Armand Colin 2006 64 Contraction des mots adulte et adolescent qui d signe les jeunes adultes dont l adolescence se prolonge Voir l ouvrage de Mari Giral Les adulescents enqu te sur les nouveaux comportements de la g n ration Casimir Le Pr aux clercs 2002 En anglais Kidults par contraction de kid enfant et d adults adultes CESER de Bretagne Juin 2011 9 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes 1 1 Qu est ce que la jeunesse et qu est ce qu tre jeune aujourd
411. t pour le risque et l ivresse la blancheur ansgression j Villageois cr atifs Politisation Pr sence publique appropriation durable des territoires ppropriation d l ments identitaires en continuum ques Capacit n secier avec l alt rit parit Adh rence la situati S ouhait de Qntribution sociale Difficult sortir du quartie Attrait pour le ris qu et l ivresse dans une Pas de discernement r flexes langagiers et ausgression tructurapis cognitifs Identit port e par le groupe qu te de reconnaissance enjeu des apparences Corps corps pas de limitation Peur de l inconnu victimisation report de responsabilit Se sent menac par l autre jeu motionnel pour imp Tonner de la jeunesse 3 Figures types Source Christophe Moreau Audition du CESER du 31 08 2010 Diaporama 1 4 4 Les politiques publiques doivent prendre en compte la diversit des jeunes et de leurs univers sociaux et culturels Si comme nous l avons d j soulign les fronti res sont poreuses et les nuances nombreuses entre ces 3 figures type de la jeunesse un jeune pouvant passer d une cat gorie a une autre voire appartenir l une et l autre simultan ment il n emp che qu elles permettent de souligner l h t rog n it de la jeunesse et la pluralit de ses univers sociaux et culturels entendus comme fa ons d tre au monde et de se l approprier La th orie de la
412. t soutenu y compris financi rement Pour cela le Conseil r gional pourrait rechercher adapter son action de soutien a l conomie sociale et solidaire aux nouveaux modes d engagement des jeunes La r organisation territoriale en cours et la rar faction des soutiens financiers publics ont fragilis de nombreux acteurs associatifs en particulier les associations de jeunesse et d ducation populaire dont l une des missions est justement de favoriser l engagement des jeunes dans l espace public Le CESER pr conise en ce sens de soutenir nergiquement les r seaux comme par exemple celui des Juniors associations ou autres e Conforter et valoriser le dispositif Karta et les autres dispositifs du Conseil r gional contribuant l engagement Le dispositif Karta apporte un soutien financier de la R gion Bretagne aux projets ducatifs collectifs des lyc es favorisant la citoyennet et l co citoyennet des jeunes bretons travers quatre th matiques prioritaires l am lioration de la sant et de la qualit de vie le d veloppement durable et l agenda 21 l ouverture des jeunes au monde l ducation artistique la sensibilisation l art la culture aux sciences et aux techniques Le Conseil r gional pourrait sans doute valoriser davantage les projets Karta impliquant l engagement des jeunes dans l espace public par exemple en d veloppant sa communication sur les actions r alis es revue Bretagne en
413. t toute l adolescence les jeunes sont particuli rement pr occup s par les transformations sexu es qu ils vivent Le souci de la normalit est omnipr sent Dans les processus de construction identitaire des r les f minins et masculins cette inqui tude inclut celle d tre et de para tre une fille normale ou un gar on normal Elle est galement un enjeu central dans l organisation des sociabilit s des filles et des gar ons Des st r otypes sexu s int rioris s tr s t t chez les filles comme chez les gar ons Trente cinq ans apr s les travaux d Elena Gianni ceux des sociologues Christian Baudelot et Roger Establet ont galement montr combien 111 Audition du 2 11 2010 112 Intervention de Brigitte Cadeac Directrice Fil Sant Jeunes CIDJ Paris 18 11 2010 113 Voir ci apr s sur ce point la pr sentation des travaux de Dominique Pasquier chercheur au CNRS sur les cultures lyc ennes 114 Elena Gianni Du c t des petites filles 1973 115 Christian Baudelot et Roger Establet Quoi de neuf chez les filles Entre st r otypes et libert s Nathan 2007 CESER de Bretagne Juin 2011 23 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes 2 4 5 l ducation et la socialisation diff renci e des filles et des gar ons d s le plus jeune age influait sur les identit s de genre et pouvaient tre l origine de st r otypes sexu s vecteurs d in galit s
414. t un choc pour le Digital native qui d couvre des notions quasi absentes sur le Net la hi rarchie les process le contr le les interdictions utilisations de MP3 du mobile Facebook et chat la division des t ches leur exclusivit professionnelle Les conventions de langage sont diff rentes les moyens num riques plus triqu s la circulation de l information est plus al atoire Les contraintes traditionnelles de la vie en entreprise peuvent donc tre facilement ressenties comme arbitraires et leur difficult s y adapter s en trouve renforc e Enfin de l enqu te il ressort que la g n ration num rique ressort comme une g n ration de communicants dont les besoins relationnels dictent en grande partie leur motivation et implication au travail e Comportements de consommation a la recherche du bon plan et autant que possible de la gratuit Selon cette enqu te les jeunes cherchent a optimiser le monde plus qu le changer et cela se voit dans leurs comportements de consommation Les jeunes de la g n ration num rique sont en effet des experts pour d coder les proc d s du marketing La relation marchande est devenue une relation ludique un jeu de mise en concurrence o l on cherche en permanence le meilleur rapport marque qualit prix Cette culture du bon plan est relier leurs usages num riques comparateurs en ligne commandes en ligne avis de cons
415. t une situation d ins curit personnelle sociale et conomique devenue structurelle Dans ce contexte anxiog ne les jeunes se mobilisent d abord pour r ussir leurs tudes et trouver du travail Par ailleurs le regard port sur les jeunes par de nombreux responsables publics est dans l ensemble peu engageant Lorsque la jeunesse est per ue comme un probl me ou une menace plut t que comme une chance et une ressource il s en suit souvent un r tr cissement des espaces publics accessibles aux jeunes Par exemple le poids de certaines normes prescrites par les g n rations plus g es sous couvert de s curit de pr caution ou de tranquillit tend restreindre leurs espaces de sociabilit ex locaux rassemblements publics d initiatives de cr ativit de risque et de libert Ce contr le social surplombant exerc sur la jeunesse ne favorise pas son engagement bien au contraire A l extr me il peut aller jusqu son d gagement c est dire son viction physique ou symbolique de l espace public En outre la norme individualiste est aujourd hui dominante Le contexte scolaire semble souvent peu propice a la participation active et l engagement collectif des enfants et des jeunes et ce d autant plus que la r ussite et la s lection scolaires reposent essentiellement sur l valuation des performances individuelles des l ves et non sur celles pourtant compl mentaires de leur intelli
416. te elle d plore l exc s de formalisme administratif D s fois c est trop Elle prend l exemple de la responsabilit de la fermeture des salles Les services techniques veulent conna tre un responsable alors qu la New School ils sont tous responsables Elle pointe aussi des enjeux de pouvoirs d s fois j ai l impression que la jeunesse d range Enfin selon Marl ne les discours occasionnels bienveillants du style c est bien continuer ne suffisent pas la New School a besoin d une aide effective et d un suivi quotidien A travers ses responsabilit s a la New School Marl ne a appris la notion de projet Elle reconna t l importance de la scolarit mais son engagement associatif lui a aussi permis de se construire elle m me J ai grandi gr ce aux projets et aux rencontres Le parcours associatif m a plus apport que l cole Elle regrette que le syst me ducatif ne reconnaisse pas plus les qualit s de certains l ves a m attriste Des jeunes de la New School ne sont pas bons l cole et pourtant quelles richesses ils ont en eux L association 7 1 6 un Sound System lectro colo solidaire et ouvert sur l espace public local Vincent Tanguy a deux passions les voyages et la musique techno L association dont il est responsable d nomm e 7 1 6 organise r guli rement des raves et free parties dans le Finist re c est
417. tendra ici titre principal les fa ons d tre en soci t des jeunes r sultant du rapport soi aux autres et au monde qu elles soient communes tous les jeunes ou diversifi es selon certains crit res La premi re partie du rapport pr sente des l ments de contexte sur les jeunes dans la dynamique des ges de la vie en Bretagne phase 1 de l tude janvier 2011 Dans une deuxi me partie est approch le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes d aujourd hui phase 1 de l tude janvier 2011 Enfin la troisi me partie propose d ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes phase 2 de l tude juin 2011 61 www ceser bretagne fr voir notamment ses tudes publi es en 2006 sur Le processus d orientation des jeunes en Bretagne enjeux et d fis 50 Cl s pour l emploi en Bretagne et en 2004 Prospectives des modes de vie 62 Sur certaines th matiques particuli res telles que la sant la qualification ou le logement des jeunes on pourra par exemple se reporter respectivement aux travaux r cents de l Observatoire r gional de la sant en Bretagne ORSB du Groupement r gional emploi formation de Bretagne GREF et ceux de l Union r gionale pour l habitat des jeunes en Bretagne URHAJ ou du CRIJ Bretagne 2010 d j partenaires du Conseil r gional liste non exhaustive CESER de Bretagne Juin 2011 3 Premiere partie PHASE I l ments de context
418. ti re dans un objectif de participation la d cision publique et d ducation la citoyennet A d faut elle risque d tre consid r e par les jeunes comme un alibi La troisi me id e g n rale qui ressort de l enqu te est que pour s ouvrir a la diversit des jeunes et de leurs expressions les adultes doivent tre pr ts remettre en cause certains de leurs a priori sur les jeunes Il leur faut aussi aller la rencontre des jeunes sur leurs terrains d expression avec bienveillance et sans faire de jeunisme Comme l exprime l un des acteurs rencontr s par le CESER la reconnaissance passe par l davantage que par de longs discours Quatri me r sultat les jeunes qui s expriment sont en attente d un retour authentique et sinc re des adultes Ils sont dans l expectative non seulement d une coute mais encore d une prise en consid ration de leurs expressions A d faut la r action d sabus e d un jeune l enqu te du CESER serait justifi e C est bien ce que vous fa tes mais vous croyez que a va servir C est bien de le faire mais j y crois pas Il n y a rien Ils n coutent pas Enfin s il faut reconna tre la n cessit d tapes d apprentissage de la citoyennet y compris sous des formes institu es ou exp rimentales dans les territoires jusqu o faut il sp cialiser et compartimenter les expressions des jeunes Dans un contexte de libert d
419. tiens qualitatifs clairent le contenu attribu par les jeunes ces trois nouvelles valeurs de r f rence que sont le respect la solidarit et l galit Le respect est ici consid r comme celui de l individu et de sa diff rence La solidarit est voqu e autour des notions d entraide de secours et d altruisme Quant l galit elle est davantage per ue comme celle des chances que celle des droits En revanche la libert appara t beaucoup comme un concept abstrait dont la port e est tr s limit e par les contraintes d une soci t v cue comme bloqu e Quant au concept de fraternit il semble tomb en disgr ce soit il fait l objet d une incompr hension soit il est rattach la sph re familiale la fratrie Interrog s sur la foi les jeunes majoritairement ne s inscrivent pas dans un syst me collectif de croyances religieuses La valeur du courage semble galement tomb e en d su tude comme valeur morale sup rieure sauf lorsqu elle est reli e aux actes de la vie quotidienne 147 Une exception est toutefois cit e les jeunes de confession musulmane CESER de Bretagne Juin 2011 49 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes Enfin l int r t g n ral n est pas per u comme un bien commun transcendant les int r ts particuliers ni m me comme leur addition il est pris en compte comme l int r t de la majorit au sens nu
420. tion d une Web radio ateliers d expression et de prise de parole Ligue de l enseignement 56 Journalisme au Festival de Cannes Activit s journalistiques lors du Festival 6 jeunes de 17 18 ans dans un r le de journalistes critiques accr ditations reportages avis Salon du Livre 56 Espace libre r serv l expression des jeunes sur un th me Ex en 2008 les jeunes pouvaient crire de fa on anonyme sur un Post it ce qui leur pesait et le coller sur un boulet Recueil ensuite sous forme de livret des messages et distribution Joues la carte de la fraternit En lien avec la Journ e mondiale contre le racisme sensibilisation dans les coles de la maternelle aux lyc es avec des malles de documents livres DVD BD sur les pr jug s transcription de leur ressenti sur une feuille en dessins po mes autres et envoi une personne choisie dans l annuaire et proposant une r ponse Plus de 3000 cartes envoy es dans le 56 environ 15 20 de r ponses dialogue entam avec certains groupes stigmatis s localement 220 CESER de Bretagne Juin 2011 Annexe 4 Projet En r sonance Region Bretagne Union europeenne mai 2011 D claration des jeunes citoyens du Monde en DECLARATION DES JEUNES CITOYENS DU MONDE reso DANS LE CADRE DU PROJET EN RESONANCE RENCONTRE INTERNATIONALE ST MALO DU 1ER AU 7 MAI 2011 Nous les jeunes citoyens du
421. tion par les pairs utilisant la T as la tchatche une action de pr vention par les pairs utilisant la cr ativit et les m dias des jeunes sur le th me du plaisir au risque 128 5 2 2 Le th tre une sc ne pour s exprimer et sortir de l chec scolaire t moignage 131 5 2 3 T moignage de deux directeurs de FJT des Amiti s d Armor Brest faire avec eux 131 6 Pr conisations au Conseil r gional conna tre reconna tre les jeunes faire ensemblier avec les partenaires mettre en lien et re connecter les ges de la vie 132 42 CESER de Bretagne Juin 2011 Introduction Par univers sociaux et culturels on entendra ici titre principal les fa ons d tre en soci t des jeunes r sultant du rapport soi aux autres et au monde qu elles soient communes tous les jeunes ou diversifi es selon certains crit res S agissant plus sp cifiquement de leurs pratiques culturelles celles ci n ont pas t analys es dans le d tail et en recherchant l exhaustivit ne sont abord es que quelques exemples qui sont susceptibles d influencer de mani re significative leurs fa ons d tre leur construction identitaire et leur sociabilit Le Conseil r gional sollicitait aussi l avis du CESER de Bretagne sur la m thodologie de recueil de l expression des jeunes Pour ce faire outre des auditions et recherches documentaires une enqu te courte et non exhaustive a t r alis e aup
422. titutions publiques 87 ne font pas confiance aux hommes politiques Avant tout ils comptent le plus sur la famille 93 sur les amis proches 70 sur eux m mes 67 ou leur amoureux se 53 Face cette situation certains observateurs tel que le sociologue Olivier Galland auteur de Les jeunes fran ais ont ils raison d avoir peur en appellent un accompagnement public et une politique transversale de la jeunesse Selon lui il faut surtout abandonner l id e stigmatisante qu aider les jeunes durant leur transition vers l ge adulte revient traiter seulement des probl mes sociaux pathologiques Il faut faire de l accompagnement public vers l ge adulte une politique normale qui concerne des degr s 98 Olivier Galland 20 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes divers tous les jeunes et embrasse tous les aspects interd pendants de leur vie le travail le logement les loisirs les voyages la sant D o l int r t que pourrait repr senter un plus grand engagement du Conseil r gional de Bretagne vers un nouveau r le d ensemblier r gional des politiques publiques envers les jeunes ce vers quoi d apr s sa lettre de saisine au CESER il semble s orienter Il faut cependant ici souligner les incertitudes actuelles li es la r forme territoriale en cours alors que la marge de man uvre fiscale et budg tair
423. tous les jeunes aient leur chance et leur place dans une Bretagne pour tous les ges Dans le kal idoscope de leurs univers sociaux et culturels tous les jeunes ont besoin d un espace public de confiance et de libert pour s engager Le temps n est il pas venu en Bretagne de se laisser d ranger et tonner par leurs talents 194 CESR de Bretagne Juin 2011 Auditions Auditions Nous remercions toutes les personnes auditionn es par la Commission Qualit de vie culture et solidarit s les titres et mandats correspondent a la situation au moment de l audition M Pierre BAZANTAY Mme Val rie BECQUET M J r me BOUTHIER Melle Anne Lise BREGER M Stefan CARDAIRE M Beno t CAREIL M Olivier DAVID M Pedro DASILVA Mme Laurence DAVOUST LAMOUR M Richard DE LOGU Mme Sylvie DENIS M Ronan ELIES M Romain FURIC M Bernard GAILLARD M G rard GUINGOUAIN Melle Pauline GUEGAN Mme Nicole GUENNEUGUES M Gwen HAMDI Mme Jo lle HUON Nicolas KAYSER BRIL Denis Maurice KERMEN James LAFFA Thomas LALLEMENT Djamel LARBI z zZ Z Pierre LEAUSTIC Professeur de litt rature fran aise Vice pr sident Universit de Haute Bretagne Rennes 2 Ma tre de conf rences en sociologie l Universit de Cergy Pontoise chercheur au CNRS Centre de sociologie des organisations de Sciences Po Paris co responsable avec C cile Van de Velde du r seau Jeunesse
424. ts rendent visibles leur disponibilit et leur pr sence en multipliant les indices contextuels mais ils r servent cet acc s un cercle relationnel restreint Les plateformes fonctionnant sur le mod le post it Twitter se caract risent par un couplage tr s fort du territoire notamment travers les services de g olocalisation et du temps notamment afin de planifier de fa on souple des rencontres dans la vie r elle Ainsi les plateformes de voisinage Peuplade se d veloppent elles dans une logique m lant territorialisation du r seau social et exploration curieuse de son environnement relationnel L imbrication du monde r el et du monde virtuel est si fortement entrem l e et coupl e que les deux univers n ont gu re de raison d tre isol s e Le paravent Dans l univers du paravent les participants ne sont visibles aux autres qu travers un moteur de recherche fonctionnant sur des crit res objectifs Ils restent cach s derri re des cat gories qui les d crivent et ne se d voilent r ellement qu au cas par cas dans l interaction avec la personne de leur choix Ce sont les appariements sur les sites de rencontre Meetic Ulteem Les individus se s lectionnent les uns les autres travers une fiche crit rielle d couverte l aide d un moteur de recherche avant de d voiler progressivement leurs identit s et de favoriser une rencontre dans la vie r elle Les personnes sont appari es dans le mon
425. u dans le Monde du 27 05 2010 Voir aussi l ouvrage du m me auteur Le destin des g n rations 1998 r dition nov 2010 110 Notamment des actuels quadrag naires 22 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes 2 4 2 4 1 2 4 2 2 4 3 2 4 4 Une approche par le genre filles gar ons lacunaire et souvent n glig e l ments de contexte de m thode et enjeux Les jeunes sont des tres sexu s Lors de son audition Mme Nicole Guenneugu s responsable de la Mission galit au Rectorat d Acad mie de Rennes a rappel cette vidence qui en r alit n en est pas une les jeunes sont des tres sexu s La question du genre filles gar ons n est pas consid rer comme une affaire priv e mais comme un enjeu de la citoyennet et de la socialisation et donc des politiques publiques et pourtant l approche par le genre est lacunaire Ce constat devrait selon elle impliquer dans les politiques publiques s adressant aux jeunes de syst matiser l approche sexu e filles gar ons Or les auditions et recherches documentaires men es par le CESER sugg rent que l analyse genr e des univers sociaux et culturels des jeunes est lacunaire quand elle n est pas simplement inexistante y compris l cole Identit normalit et sociabilit de genre un souci majeur l adolescence Or l entr e dans l ge pubertaire et pendan
426. ublics d engagement des jeunes Dans l espace de la vie politique les jeunes ont un rapport distanci aux formes conventionnelles de participation Leurs nouveaux modes d engagement sont le reflet d un autre rapport l agir politique plus intermittent mais aussi plus direct et protestataire L espace public associatif dispose quant lui d un fort capital de sympathie aupr s des jeunes Ils font confiance aux associations pour changer la soci t et les consid rent comme l expression d une citoyennet en acte Les jeunes s engagent dans les associations pour des motivations personnelles ou 59 Voir premier volet de l tude sur les univers sociaux et culturels des jeunes CESER de Bretagne Juin 2011 XIX Synth se phase 2 utilitaristes se distraire se former relationnelles se faire des amis et altruistes tre utile et solidaire Le plus souvent ces motivations se cumulent Plus le dipl me et le niveau de vie sont lev s plus le taux d adh sion associative et de mani re concomitante le taux de b n volat augmentent Les jeunes ont aussi a leur disposition un espace institutionnel d initiatives et de participation multiforme Il peut s agir de dispositifs locaux ou nationaux de soutien l initiative et aux projets ex Bourses Envie d agir engagement ducatif BAFA service civique solidarit internationale soutien la reprise ou la cr ation d entreprise etc
427. ue Skyblog ou Friendster pour les adolescents e l identit agissante est celle a partir de laquelle on partage des centres d int r ts des engagements sociaux C est ici le faire et l action qui priment sur l tre e l identit virtuelle c est l identit magique par laquelle on cr e son personnage ses vid os ex YouTube son avatar dans des univers virtuels tels que Second Life ou les jeux en r seaux ex World of Warcraft Selon Pascal Plantard pour les jeunes usagers du Web 2 0 c est l identit narrative qui est centrale car elle se rapporte la construction identitaire de soi en clair obscur poche arri re de toutes les autres activit s On ajoutera galement rapprocher sans doute de l identit virtuelle l identit factice c est dire la simulation et potentiellement la perte de soi dans des pseudonymes eux m mes en relation avec d autres pseudos 108 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes Figure 19 D composition des identit s num riques Dominique Cardon REEL Identit civile Identit agissante Sexe age Localisation caract nstiques physiques Stauts Twit Eicdion Contexte profession Nom propre CANED Actit s y Engagements Photographie eee ECS de ____ professbonnelles R seau sociaux personnelle ule AU Disponibilit professionnel Pratiques amateurs Staut matrimonial Humeurs P
428. ue ceux ci ne sont plus engag s ils le sont mais autrement En effet l engagement se d sinstitutionnalise s individualise s autonomise et se diversifie Il devient plus flexible plus fluide plus labile Il ne suit plus un mod le de transmission verticale mais est devenu plus horizontal et collaboratif Un sociologue a pu parler cet gard d engagement Post it pour insister sur le fait qu il tait r utilisable et non pas jetable Nous proposons de le qualifier d engagement hypertexte par r f rence aux usages de la g n ration num rique Les jeunes semblent en effet s engager comme ils naviguent sur le Web en suivant des liens hypertexte Leur engagement se d place de page en page de site en site de r seau en r seau Il glisse selon l volution des Audition de Laurence Davoust Quimper le 15 mars 2011 Voir aussi Voir l article de Laurence Davoust en annexe au pr sent rapport La participation des jeunes un tremplin d estime de soi Socioscope Mars 2009 369 Audition de Christophe Moreau op cit 370 Audition de Laurence Davoust 371 Jacques Ion CESER de Bretagne Juin 2011 167 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes 4 4 2 4 4 3 r seaux de sociabilit selon les opportunit s les circonstances les affiliations et les n cessit s L engagement devient plus nomade diff renci et distanci mais le processu
429. ue n est mentionn e que par 5 des jeunes et la religion par 2 A noter que la solidarit 17 contre 11 et l humanitaire 11 contre 5 sont davantage cit s par les filles que par les gar ons Exemple de l engagement dans la vie des clubs sportifs Sans entrer dans le d tail des domaines d engagement il faut n anmoins signaler que pr s d un tiers des jeunes inscrits dans un club sportif d clare tre b n voles 34 le taux d engagement tant plus important en milieu rural qu en milieu urbain Pour les 2 3 des jeunes non b n voles des clubs le manque de temps est invoqu par pr s de la moiti alors que le manque d envie est voqu par un tiers d entre eux A noter quand m me que pr s de 6 jeunes sur 10 g s de 15 24 ans d clarent participer occasionnellement la vie de leur club pour donner un coup de main Enfin la question suivante a t pos e aux jeunes En Bretagne avez vous envie de faire quelque chose L envie ne d bouche pas n cessairement sur un engagement mais elle nous donne quand m me une indication sur les motivations et projets des jeunes La premi re envie d clar e par pr s d un tiers des jeunes est de s installer et de vivre en Bretagne 31 Si un jeune sur cinq a envie de participer la vie associative 20 ils ne sont que 6 d sirer cr er une association gt et 4 avoir envie de prendre des responsabilit s gt N
430. ues formules selon BVA Rapport au corps et a la sant Tu me regardes donc je suis Communication interpersonnelle Je communique donc je suis Rapport au travail Donnant donnant Rapport l information On la partage elle est fiable Environnement et thique Politiques et industriels montrez l exemple gt Consommer et acheter J ach te ce que je veux o je veux quand je veux Loisirs 2 et contenu Les r gulateurs de mon humeur Source BVA GENE TIC juin 2010 enqu te r alis e entre novembre 2009 et f vrier 2010 communiqu de presse p 12 La G n ration Y une chance et des talents pour l entreprise Si les jeunes de la G n ration Y tonnent d routent ou d stabilisent leurs a n s dans les entreprises faut il pour autant n y voir qu un probl me de management Les consultants en ressources humaines d livrent de nombreux conseils aux entreprises qu elles soient publiques ou priv es y compris donc aux administrations associations et autres organisations de l conomie sociale pour s adapter aux nouveaux comportements de la g n ration Y On les retrouvera dans leurs ouvrages de management En r alit ce qu ils nous disent c est que les jeunes Y par leur culture Y et notamment leurs nouveaux rapports l information aux savoirs aux technologies num riques repr sentent aussi un formidable gisement de talents pour l entre
431. ui m me est tout aussi important pour leur d veloppement personnel social et civique M me s ils partent de leur individualit de leur sph re priv e de leurs go ts et int r ts personnels d un entre soi amical ils exp rimentent progressivement l largissement de cet espace priv l espace commun de la vie collective qui lui m me s enrichit de leurs engagements L individu par son engagement parfois t tonnant merge progressivement la Personne et la citoyennet sociale et politique Ce faisant il quitte l innocence du monde de l enfance et acc de peu peu en pointill la responsabilit d adulte par la m diation de ses engagements Il agrandit ainsi le cercle de sa conscience critique L cho social renvoy par l engagement ses preuves ses r ussites r troagit sur l identit et le bien tre personnels La satisfaction et l estime de soi retir es d un engagement accompli deviennent alors par une sorte de spirale vertueuse une force pour de nouveaux engagements seul on va plus vite mais plusieurs on va plus loin C est la prise de conscience que le passage une mobilisation plus collective permet de combiner des intelligences et des nergies Ainsi l engagement dans l espace public constitue et nourrit l identit personnelle et sociale dans la transition vers l ge adulte Il peut m me en constituer l un des rites de passage y compris dans ses formes protestataires 5 1 2
432. ui sur les recherches et travaux transdisciplinaires du linguiste et anthropologue Jean Gagnepain 1923 2006 ayant exerc au sein de l Universit de Rennes 2 Haute Bretagne Ceux ci sont regroup s sous l appellation de th orie de la m diation et reposent sur un mod le de la rationalit humaine qui est une lecture parmi d autres des diff rents plans de d veloppement de la personne et par l m me des univers sociaux et culturels des jeunes Il a sembl au CESER que cette th orie dont toute la richesse et la complexit ne peuvent tre pr sent es ici pouvait apporter quelques cl s de compr hension essentielles de ces univers 149 Celui ci a troitement travaill avec le Professeur Olivier Sabouraud neurologue pour fonder l anthropologie clinique Le sociologue Christophe Moreau et le psychologue et Professeur en Sciences du langage Jean Claude Quentel auditionn s par le CESER et dont d coulent plusieurs d veloppements ici pr sent s se sont r f r s cette th orie CESER de Bretagne Juin 2011 51 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 1 3 1 Tout d abord nous insisterons sur le fait que de l entr e dans l adolescence a l acc s au statut d adulte il est un long chemin qui se construit en marchant et par tapes Nous pr senterons ensuite ce processus d mergence a la personne qui caract rise l adolescence p riode de constructio
433. ulte ont pour la plupart disparu ou volu il reste des tapes qui marquent les transitions des jeunes fin de la scolarit obligatoire 16 ans majorit civile 18 ans obtention du baccalaur at ou d autres dipl mes et qualifications permis de conduire d part du domicile parentale entr e l Universit ou dans d autres cursus de formations s jours l tranger acc s au monde du travail exp rimentation du ch mage ind pendance financi re mise en couple mariage premier enfant etc L ordre de succession de ces tapes transitionnelles est tr s Variable selon les personnes ce d autant plus que leurs trajectoires d acc s au statut d adulte deviennent nous l avons vu de moins en moins lin aires et de plus en plus individualis es trajectoires yoyo gt 151 Par r f rence au film fran ais Tanguy portant sur l adolescence tr s prolong e d un jeune adulte ayant du mal quitter le domicile parentale 152 Audition du 30 08 2010 52 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 1 3 2 L adolescence comme processus d mergence la personne Pour le sociologue Christophe Moreau ce qui se joue d essentiel l adolescence est un processus d mergence la personne c est dire d une capacit a entrer dans la soci t responsabilit et a s approprier soi m me en se singularisant identit d
434. une sp cialiste en remontrer un expert peine plus g que lui sur le up to date Le pr sent raccourcit s enfuit et notre sentiment de r alit d identit s amenuise dans un m me mouvement Eclectisme juv nile et culture du remix Pour Sylvie Octobre les technologies num riques induisent aussi une mutation des rapports aux objets culturels en accroissant consid rablement le nombre de produits culturels accessibles et en d multipliant les modes de consommation la r volution num rique acc l re le d veloppement de l clectisme et de l omnivore tendance l uvre depuis la fin du XIXe si cle D autant qu l accroissement num rique de l offre s ajoute une hybridation 239 L int gralit de l entretien est consultable sur http www lemonde fr societe article interactif 2010 08 29 le monde magazine au secours tout va trop vite 1403234 3224 html en ligne le 20 12 2010 CESER de Bretagne Juin 2011 99 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes marqu e qui se traduit par des effets de transfert d un support l autre un chainage culturel Ces transferts et cette hybridation des supports de diffusion et des contenus souvent effectu s sur un mode ludique et divertissant par les jeunes est ce que la sociologue Laurence Allard nomme la lt culture du remix On peut citer par exemple dans le domaine musical le remix de
435. unes une ressource pour la Bretagne Pr conisations au Conseil r gional et ses partenaires de l espace public pour l engagement pluriel des jeunes Conclusion g n rale Auditions Annexes Glossaire Liste des tableaux et cartes Liste des figures Table des mati res 139 145 151 153 166 169 176 191 195 201 227 231 233 235 Synthese Synth se Par courrier en date du 26 mai 2010 le Pr sident du Conseil r gional de Bretagne a saisi le Conseil conomique social et environnemental de Bretagne CESER d une demande d avis sur certains aspects de la vie des jeunes en Bretagne Cette saisine s inscrit dans la volont plus large du Conseil r gional de d velopper une politique en faveur de la jeunesse notamment par des actions dans les domaines du logement de la qualification de la sant et de l engagement dans la vie collective Le CESER a t saisi sur un champ d limit a savoir dans une premi re phase sur les univers sociaux et culturels des jeunes d aujourd hui en Bretagne puis a la lumi re de ce qui pr c de dans une seconde phase sur leurs modes d engagement dans la vie collective Sont donc exclus de cette saisine le logement la qualification et la sant des jeunes m me s ils ne sont pas sans lien avec ce qui pr c de En prenant en compte I h t rog n it et l allongement de la jeunesse a ses deux extr mit s ainsi que
436. unes L enjeu n est plus tant aujourd hui de d livrer l information de mani re verticale que d tre des aiguilleurs des usages informationnels des jeunes en alertant les jeunes de certains pi ges viter dans le traitement de la masse des informations accessibles Valoriser l exp rience et les parcours d engagement des jeunes Les apports de l ducation non formelle sont faiblement valoris s en France dans un contexte de fort attachement au dipl me initial et d une angoisse du retard scolaire Il faut reconna tre le r le irrempla able de l ducation formelle pour la formation initiale des jeunes leur insertion professionnelle future ainsi que leur apprentissage de la citoyennet Sans qu il soit question de s y substituer en aucune mani re cette ducation formelle institu e pourrait tre renforc e par une meilleure reconnaissance des apports compl mentaires de l ducation non formelle En effet dans leurs engagements ext rieurs aux institutions d enseignement les jeunes acqui rent aussi des savoirs savoir faire savoir tre qui sont transf rables par exemple dans le domaine professionnel Ces comp tences peuvent tre sociales techniques conomiques juridiques etc Le CESER pr conise de mieux conna tre reconna tre et valoriser les comp tences d velopp es par l engagement des jeunes que ce soit dans les parcours scolaires ex coll ges lyc es universitaires ex VAE ECTS VEA Unit d
437. urelles locales actions de interg n rationnel solidarit Entreprendre une tude r gionale en lien avec la recherche universitaire sur les apports soci taux et les conditions de r ussite de l engagement interg n rationnel dans les territoires VI Faire ensemblier avec les acteurs concern s pour soutenir l engagement des jeunes en Bretagne Renforcer la coordination r gionale et territoriale des actions publiques locales visant faciliter l acc s des jeunes toutes les formes d engagement dans l espace public mettre en coh rence et mutualiser les projets et les moyens de soutien tout en pr servant l originalit et la richesse des initiatives dans les territoires cr er un fonds territorial Bretagne engagement mutualis et incluant des partenaires priv s Mieux articuler les actions publiques territoriales pour lever les freins mat riels l engagement des jeunes ressources financi res mobilit logement mise disposition de locaux et autres espaces de sociabilit Faire de m me pour les freins immat riels psychologiques cognitifs culturels sociaux symboliques etc Inscrire l objectif de promouvoir l engagement pluriel des jeunes dans l Agenda 21 r gional a articuler avec l ensemble des Agendas 21 territoriaux de la Bretagne Service civique et Conseil r gional engager rapidement une r flexion avec l Etat en r gion et les partenaires locaux sur les moyens effectifs
438. urs nationaux et locaux Ce maquis de dispositifs destin s aux jeunes repose le plus souvent sur des actions sectorielles et sp cialis es pour ne pas dire cloisonn es Ce constat tait d j celui du CESER de Bretagne dans son tude de 2003 Les jeunes de 16 25 ans une chance pour la Bretagne qui pr conisait une approche int gr e de la politique de la jeunesse aux niveaux r gional et infrar gional Il reste pr s de dix ans plus tard toujours d actualit Caisses d allocations familiales R gion D partements Communes Intercommunalit s Etat en r gion R seau information jeunesse Missions Locales Centres d information et d orientation Universit s et grandes coles etc chacun intervient envers son public jeune avec ses missions ses dispositifs ses financements et sa culture institutionnelle Il en r sulte un paysage de l action jeunesse complexe et en souffrance de coordination au d triment des principaux int ress s les jeunes eux m mes 1 Sur ce point voir l tude du CESER de 2003 Les jeunes de 16 25 ans une chance pour la Bretagne 92 Eric Maurin entretien au Monde Magazine n 42 du 3 07 2010 dossier Jeunes et apr s pp 15 21 Voir aussi son ouvrage La peur du d classement Une sociologie des r cessions Seuil 2009 18 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 1 l ments de contexte sur les jeunes Parmi ces acteurs institutionnels il en est un qui occu
439. ut social tout au long de la vie constitue un fondement essentiel des trajectoires de placement des jeunes adultes plus encore que le ch mage juv nile Nous ajouterons pour ce qui est de la Bretagne un fort attachement au dipl me per u comme un instrument d cisif de promotion sociale Cette caract ristique r gionale serait source d une importante pression scolaire la r ussite pouvant en contrepartie n gative fragiliser certains jeunes en difficult ce d autant plus que l angoisse de l obtention du dipl me se renforce d une disjonction croissante entre celui ci et l emploi sans perdre n anmoins de vue que le niveau de dipl me favorise tr s largement l insertion D o l exacerbation en France chez les jeunes et leurs parents de cette peur du d classement analys e par 6conomiste et sociologue Eric Maurin pour qui la peur de l avenir n est nulle part aussi grande qu en France et n a historiquement jamais t aussi r pandue dans ce pays qu aujourd hui Celui ci soutenant dans le m me temps que les fractures majeures ne sont pas g n rationnelles mais d abord sociales et territoriales 2 2 En France la politique jeunesse est clat e entre une multiplicit d acteurs Aux caract ristiques de ce mod le francais hybride dans les trajectoires d acc s l ge adulte en Europe il faut ajouter l clatement des politiques publiques envers la jeunesse entre une multiplicit d acte
440. utifs que les jeunes eux m mes Un jeu de miroirs interg n rationnels en clair obscur qui implique une thique du regard des adultes sur les jeunes Jeunes et valeurs des individualistes solidaires Des valeurs qui restent relativement traditionnelles Mais qui se renouvellent vers un individualisme solidaire m Ra E gt RHE Ne m a Ww Hum WNNN N Ha entre l enfance et l ge adulte 1 3 1 Adolescents post adolescents et jeunes adultes le contexte n est pas le m me voyageurs Les villageois cr atifs politisation Les voyageurs en souffrance exc s de singularit Les occupants berniques adh rence la situation KR RQ KR NARA AUNKE et de leurs univers sociaux et culturels 2 Aper u sur quelques pratiques culturelles et festives des jeunes une culture c t 2 1 Pratiques culturelles et g n rations 2 2 Exemple des cultures lyc ennes d apr s les travaux de Dominique Pasquier 2 2 1 Jeunes adultes une crise des transmissions culturelles 2 2 2 Pratiques culturelles identit s et sociabilit s juv niles sont li es 2 2 3 Filles et gar ons des univers culturels souvent diff rents cliv s et in gaux 2 3 La f te et les jeunes un temps culturel un espace de sociabilit et de libert 2 3 1 Il faut prendre la f te au s rieux car elle est d int r t public et contribue au bien vivre ensemble 2 3 2 Contexte g
441. util c est faire du cousu main et s inscrire dans un pertinent mais d pend d abord de l objectif recherch processus exp rimental renouveler en permanence en d une approche adapt e de consid ration et de respect valorisant la souplesse et la proximit relationnelle C est mutuel aussi s appuyer sur les relayeurs locaux existants qui sont en contact quotidien avec eux 15 Capitaliser sur les dispositifs d expression et d coute des Le r seau d expertise Jeunes et ges de la vie en jeunes existants en Bretagne en mutualisant les Bretagne a cr er pourrait engager une r flexion sur le exp riences dans les territoires y compris sur l exp rience sujet avec les experts et acteurs territoriaux concern s du Conseil r gional des jeunes lyc ens et apprentis de dont les jeunes eux m mes Bretagne 16 Encourager et Valoriser publiquement la diversit des Dans les m dias et la communication de la R gion lib rer formes et canaux d expressions des jeunes y compris par de plus grands espaces d expression ouverts aux jeunes les activit s artistiques culturelles sportives Aller la rencontre des jeunes les plus loign s des institutions et quipements publics et pour ce faire lorsque n cessaire s appuyer sur les r seaux d acteurs sp cialis s en relation avec eux 17 Promouvoir avec les partenaires du CR notamment le Favoriser un cadre propice aux expressions citoyennes et Recto
442. utilis l internet 100 ES au cours du dernier mois 90 HB cont tous les jours ou presque 9t 85 80 78 10 66 60 E 52 50 40 38 0 ya EX Ex Oj 20 2 B M 10 A Eu 7 10 0 T T T T T T Ea 15 20 25 35 45 55 65 75ans 19ans 24ans 34ans 44ans 54ans 64ans 74ans etplus 1 Source Pratiques culturelles 2008 DEPS minist re de la Culture et de la Communication 2009 Source Olivier Donnat Les pratiques culturelles des Fran ais l re num rique El ments de synth se 1997 2008 Minist re de la Culture et de la Communication Culture et Etudes n 2009 5 octobre 2009 p2 L utilisation d Internet bien qu elle s effectue tr s largement a domicile ne constitue pas un facteur d isolement culturel bien au contraire En effet selon les travaux d Olivier Donnat l utilisation du Web et les autres pratiques culturelles sont cumulatives il est plut t li la culture de sortie dont sont porteurs les fractions jeunes et dipl m es de la population celles dont le mode de loisir est le plus tourn vers l ext rieur du domicile et dont la participation la vie culturelle est la plus forte Les pratiques num riques ne sont donc pas consid rer comme une culture virtuelle mais bien plut t comme une culture augment e L ge n est pas le seul d terminant des pratiques culturelles et num riques La seule vue du graphique pr c dent pourrait laisser penser que l u
443. utres facteurs qui font qu un homme est un homme personnalit valeurs culture centre d int r t religion structure familiale Pour lui avec la G n ration Y ou plut t cette culture Y nous n avons encore rien vu car la G n ration Z c est dire les enfants et adolescents d aujourd hui n es apr s 1995 sont porteurs de comportements et modes de pens e in dits notamment www generationy20 com et intervention au colloque du CIDJ Paris le 18 11 2010 284 Benjamin Chaminade colloque du CIDJ cit ABa Benjamin Chaminade www generationy20 com 286 BC site Web cit 120 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 4 2 3 dans leur fa on de trouver et de traiter l information certains les appellent d ailleurs d j les intuitifs 287 Le nuage de tags de la G n ration Y Un autre consultant Julien Pouget propose quant lui un nuage de tags qui pr sente des mots caract risant a ses yeux les Whyers voir figure ci apr s Pour lui la g n ration Y se distingue assez nettement des pr c dentes elle privil gie l panouissement personnel et le travail collaboratif aux m thodes directives et aux hi rarchies trop formalistes Sa culture est celle de l instantan it des technologies de l information et de la communication TIC de l apprentissage par l action de la mondialisatio
444. ux et culturels des jeunes Tout en prenant en compte le fait que le territoire ou le quartier repr sente un rep re et une ressource pour les jeunes viter que celui ci ne devienne enfermant Encourager aussi les jeunes s ouvrir sur l ext rieur travers leurs engagements ex organisation de rencontres sportives et culturels Les accompagner pour leur donner la confiance en leur pas pour lever les freins mat riels psychologiques et culturels leur mobilit Eviter de d courager les jeunes par des proc dures administratives trop complexes rigides et frileuses mais rechercher l quilibre entre principe de pr caution et principe de confiance 6 2 Associer les jeunes la d finition et l valuation des actions de la R gion et de ses partenaires visant promouvoir leur engagement dans l espace public Les jeunes doivent tre reconnus dans leur capacit tre acteurs et co constructeurs des politiques r gionales Le CESER recommande donc au Conseil r gional dans un premier temps de faire appel aux jeunes du Conseil r gional 389 R gion Bretagne 4 D partements et 10 plus grandes Communaut s d agglom ration 390 Audition association Boom Coeur Saint Brieuc le 18 mai 2011 CESER de Bretagne Juin 2011 177 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes des jeunes lyc ens et apprentis de Bretagne afin de les associer troitement la d finition e
445. ux et culturels des jeunes Dans ce cadre r alisation d une enqu te sur la connaissance de la jeunesse et pr cis ment sur les m thodologies de recueil de l expression des jeunes 1 Pouvez vous nous pr senter votre structure 2 Quels sont vos m thodes et vos outils pour recueillir l expression des jeunes pr sentation des dispositifs avantages inconv nients public vis public touch groupes filles gar ons que faites vous du recueil de cette expression auto valuation quel regard portez vous sur votre action en interne et dans son cho au del de la structure difficult s am lioration innovation 3 Que signifient pour vous en tant que professionnel les notions d expression et d coute diff rence entre expression individuelle et collective 4 Quels autres modes de recueil d expression des jeunes connaissez vous exemples d exp riences r ussies et d checs limites dans le travail avec l expression des jeunes langage personnalit ge intimit 5 Que pensez vous des services jeunesse en tant que lieu d expression services nombreux centralis s dispers s redondants ou pas accessibilit clart ad quation avec les jeunes que faire pour les jeunes absents loign s de ces dispositifs repr sentativit place de la parole des jeunes 6 Connaissez vous le CRJ Qu en pensez vous ad quation de cette instance avec la jeunesse participation des jeu
446. vec les gens et tre autonome dans la vie J ai toujours t en activit Je ne peux pas rester chez moi a rien faire Apr s il y a les rencontres et les opportunit s Je me suis toujours d brouill e seule au d part Au fil des exp riences les choses viennent La New School se d veloppe en organisant toujours plus d v nements rassemblant chaque fois davantage de jeunes ex Hip Hop en sc ne Festival Hip Hop Marl ne qualifie ce succ s fulgurant d engrenage gt Cette croissance pose en effet de nouvelles difficult s techniques administratives juridiques financi res Il faut trouver des salles des financeurs normaliser la comptabilit de l association structurer la gestion de projets Pour faire face a ce changement d chelle elle b n ficie d un Dispositif Local d Accompagnement DLA 343 Audition de Mme Marl ne Nicolas Pr sidente de l association Quimper CG 29 le 15 mars 2011 344 Http www hiphopnewschool com CESER de Bretagne Juin 2011 157 Partie 3 Ouvrir l espace public l engagement pluriel des jeunes L une des forces de l association est de parvenir f d rer les acteurs du territoire espaces associatifs maisons pour tous MPT Ville de Quimper Musiques et danses en Finist re Conseil g n ral partenaires priv s Tout en reconnaissant que la relation avec les professionnels est le plus souvent encourageante et structuran
447. veloppement de politiques visant r duire toutes les formes de distances physique sociale et culturelle permettra de garantir e Des enjeux d mocratiques et politiques l espace public est central dans toute r flexion portant sur la vie de la cit au sens politique du terme C est un espace d expression de participation et d implication dans la vie politique d une communaut CESER de Bretagne Juin 2011 209 Annexe 1 La place des jeunes dans l espace public gt O DAVID e Des enjeux d am nagement enfin pour favoriser les rencontres entre toutes les cat gories sociales et toutes les classes d age l ouverture et l accessibilit des espaces publics passent par des am nagements adapt s et r fl chis 210 CESER de Bretagne Juin 2011 Annexe 2 La participation des jeunes est un tremplin d estime de soi Mme Laurence DAVOUST Socioscope Formation Diagnostic et Accompagnement de projets sociaux et ducatifs Laurence DAVOUST laurence davoust wanadoo fr La participation des jeunes un tremplin d estime de soi Les jeunes ne constituent pas une cat gorie sociale homog ne ils ne grandissent pas tous au m me rythme leur maturit leur discernement leur capacit d autonomie ne peuvent donc pas tre regard s selon le crit re de l ge uniquement Certains enfants restent dans des pr occupations d enfants tardivement d autres se montrent t t d une m
448. xemple 1 2 L espace accessible L autre caract ristique majeure de l espace public est son accessibilit Par d finition l espace public est accessible tous et pour revenir notre questionnement aux jeunes Pour autant plusieurs travaux r cents sur les espaces du quotidien des enfants et des jeunes r v lent que la soci t moderne semble r tr cir l espace public autoris aux jeunes En s appuyant sur l analyse de contextes tr s diff rents force est de constater que les jeunes sont fr quemment d finis comme des mineurs et ce titre sont trop peu voire pas du tout associ s la d finition des espaces du quotidien Cette volution est contradictoire avec le concept d espace public qui doit r sumer lui seul la diversit des populations des groupes d ges et des groupes sociaux mais aussi des fonctions d une soci t L accessibilit suppose que l espace public constitue le lieu de rencontre des individus les plus diff rents qu il soit et qu il r unisse les conditions d une r elle appropriation par le plus grand nombre C est sans doute une forme d utopie mais elle r pond bien la dimension politique que nous lui avons attribu e pr c demment Pour tendre vers un tel objectif les diff rentes dimensions de l espace doivent tre envisag es Sur le plan de sa configuration physique et mat rielle l agencement spatial doit tre pens pour permettre r ellement l
449. xpliquer un relationnel distance plus d velopp y compris par l usage du Web des ordinateurs et des t l phones portables ex chat mail r seaux sociaux sms Enfin les gar ons auraient int rioris l id e qu il s agit d un instrument d change plus propice l expression de la subjectivit f minine qu la leur propre Des mod les masculins surplombants Les exemples qui pr c dent renvoient directement la construction sociale identitaire des r les f minins et masculins d s la petite enfance un processus bien d crit par Christian Baudelot et Roger Establet dans leur ouvrage Quoi de neuf chez les filles 2007 On retrouve donc des st r otypes de genre dans les pratiques Dominique Pasquier ne se contente pas de d crire les diff rences de cultures lyc ennes chez les filles et les gar ons elle montre que les mod les culturels masculins surplombent ceux des filles Leur int riorisation de ces standards valeurs et r les masculins est l origine d in galit s de genre Ainsi les univers culturels f minins et masculins sont non seulement cliv s ils sont in gaux les garcons parviennent mieux que les filles a imposer leurs hi rarchies culturelles ou a organiser des r seaux de pratiques stables et organis s Ils ont r ussi a l gitimer leur mode d approche de la culture le rejet des produits les plus commerciaux devient une strat gie culturelle distinctive masculi
450. ythmes qui s acc l rent tout au long de la nuit pour provoquer un tat de transe chez le danseur II cite aussi les labels musicaux les arts graphiques et plastiques logos d coration art vid o qui sont autant de cr ations artistiques li es aux rassemblements festifs 195 Audition CESER du 2 11 2010 1 6 Source Free parties techno livret l usage des d marches de concertation publication issue des Rencontres interr gionales Bretagne Pays de la Loire sur les free parties techno du 13 juin 2006 Nantes pp25 26 82 CESER de Bretagne Juin 2011 Partie 2 Le kal idoscope des univers sociaux et culturels des jeunes 2 4 2 197 Quelques d finitions rave party free party teknival sound system transe d apr s Technotonomy Rave party soir e techno l gale et payante organis e par une association ou un producteur de spectacle dans un lieu homologu ou mis en conformit pour l occasion salle de spectacle ch teau parc des expositions Elle est soumise aux m mes conditions que les autres spectacles s curit comptabilit d clar e SACEM ouverture de d bit de boisson etc Free party Soir e techno gratuite parfois ill gale organis e sur des terrains priv s ou publics avec o sans autorisation des propri taires La free party est g n ralement organis e par un seul sound system avec une ou deux sonos et ne dure qu une soir e Elle regroupe de qu

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