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internationale - Cour internationale de Justice

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1. La Cour internationale de Justice Questions et r ponses sur l organe judiciaire principal des Nations Unies ES Nations Unies Cour internationale de Justice Publication du D partement de l information des Nations Unies Note mise jour en novembre 2000 Copyright Nations Unies 2000 La Cour internationale de Justice Dixi me dition Num ro de vente F99 1 25 ISBN 92 1 200242 0 Publication des Nations Unies D partement de l information New York NY 10017 Site Internet de l ONU http www un org french Site Internet de la CIJ http www ic cij org Table des mati res Chapitre 1 Qu est ce que la Cour internationale de Justice Chapitre 2 Quelle est la composition de la Cour internationale de Justice Chapitre 3 Comment la Cour internationale de Justice fonctionne t elle Chapitre 4 La proc dure contentieuse Chapitre 5 La proc dure consultative Chapitre 6 La Cour internationale de Justice en action Chapitre 7 Quel averur pour la Cour internationale de Justice Chapitre 8 Comment obtenir des renseignements suppl mentaires Index des questions Index des photographies 11 21 25 41 47 65 69 71 76 D Qu est ce que la Cour internationale de Justice Un corps de magistrats ind pendants lus sans gard leur nationalit parmi les personnes jouissant de la plus haute consid ration morale Statut de
2. 58 Quel bilan peut on dresser de l activit de la Cour en mati re contentieuse Un bilan positif Si l on exclut les difficult s d ex cution parfois rencontr es au niveau des proc dures incidentes en particulier les mesures conservatoires on peut constater avec satisfaction qu en dehors de quelques exceptions fla grantes les Etats se sont conform s aux arr ts de la Cour et en ont ex cut fid lement les termes depuis 1946 Est il arriv qu un Etat se plaigne au Conseil de s curit de la non ex cution d une d cision Oui une seule fois En 1986 le Nicaragua a saisi le Conseil afin de faire appliquer l arr t que la Cour avait rendu en sa faveur dans l instance l opposant aux Etats Unis au sujet des Activit s militaires et paramilitaires au Nicaragua et contre celui ci La r solution propos e au Conseil par le Nicaragua n a pas t adopt e du fait du veto des Etats Unis mais en 1991 apr s des lections qui se sont traduites au Nicaragua par un changement de gouvernement des n gociations entre les parties ont d bouch sur un accord et l affaire a t ray e du r le Les mesures conservatoires sont elles vraiment efficaces Le respect des mesures conservatoires ordonn es par la Cour mesures destin es figer la situation sur le terrain dans lattente d une d cision d finitive d pend en grande partie de la volont des Etats Le bilan en ce qui concerne le respect des
3. con ue par des Etats Ce sont eux qui l ont cr e en 1945 et qui ont le pouvoir de ratifier des amendements son statut Ce sont eux galement qui en exprimant leur adh sion la juridiction obligatoire de la Cour contribuent renforcer son autorit et favoriser son essor En pratique l avenir de la Cour d pend de la fr quence laquelle les Etats auront recours elle ementaires eme Comment obtenir des ts suppl F e fo pe Ce E renseignemen Reese y EE iem mm mn mme mem mme mme me ne meme me o mue mens que ep em a DN La cour dispose elle d un site Internet Qui Ce site pr sente le texte int gral des arr ts ordon nances et avis consultatifs de la Cour le jour m me o ils sont rendus ll propose galement des informations g n rales sur la Cour et sur le Greffe les biographies des membres de la Cour de la documentation sur les affaires en cours et sur la jurisprudence des pi ces de proc dure crite des comptes rendus d audiences tous les communiqu s de presse des derni res ann es le Statut et le R glement de la Cour des informations sur les bases de comp tence un catalogue des publications et des documents audiovisuels Il est en outre possible d tre inform de la parution de tout nouveau communiqu de presse sur le site en s abon nant au service gratuit de notification par courrier lectro nique L adresse du site de
4. lus sans distinction de nationa lit parmi les personnes jouissant de la plus haute consid ration morale et qui r unissent les conditions requises pour exercer dans leurs pays respectifs les plus hautes fonctions judiciaires ou qui sont des jurisconsultes poss dant une comp tence notoire en mati re de droit international Dans la pratique avant leur lection plusieurs membres de la Cour ont t des conseillers juridiques aupr s de leurs minist res des affaires trang res des pro fesseurs de droit international des ambassadeurs ou des juges de cour supr me Y a t il un quilibre g ographique au sem de la Cour Oui La Cour ne peut comprendre plus d un ressortissant d un m me Etat En outre les juges doivent assurer dans leur ensemble la repr sentation des grandes formes de civi lisation et des principaux syst mes juridiques du monde 13 Ce principe se traduit par une r partition des juges entre les principales r gions du globe qui est la suivante trois juges pour l Afrique deux pour l Am rique latine trois pour l Asie cinq pour l Europe occidentale et les autres Etats y compris le Canada les Etats Unis l Australie et la Nouvelle Z lande et deux pour l Europe orientale y com pris la Russie Cette r partition est comparable celle des membres du Conseil de s curit Bien qu aucun si ge n appartienne de droit un pays il y a toujours eu au sein de la CIJ des juges d
5. t remarquable De 1922 1940 elle a rendu des arr ts dans vingt neuf litiges entre Etats et vingt sept avis consultatifs et presque toutes ses d cisions ont t appliqu es La Cour a aussi contribu de fa on signi ficative faire progresser le droit international La seconde guerre mondiale a interrompu l activit de la CPJI qui a t dissoute en 1946 en m me temps que la Soci t des Nations Pourquoi a t on cr une nouvelle cour la Cour internationale de Justice sous l gide de PONU Les participants la Conf rence de San Francisco de 1945 qui a donn naissance l ONU et la Cour internationale de Justice ont invoqu plusieurs raisons Comme la Cour devait tre Vorgane judiciaire principal des Nations Unies et que tous les Etats Membres de l ONU devaient tre parties au Statut de la Cour il ne paraissait pas opportun que la CPTL li e la SDN qui allait tre dissoute remplisse ce r le Plusieurs Etats parties au Statut de la CPJI n taient pas repr sent s San Francisco tandis que certains participants la Conf rence n taient pas parties au Statut de la CPJI y compris les Etats Unis et l Union sovi tique On avait le sentiment que la CPJI participait d un ordre r volu dans lequel les Etats d Europe dominaient les affaires mondiales et que la cr ation d une nouvelle cour conduirait une plus grande universalit La continuit entre la CP
6. d largir l acc s la Cour L acc s la proc dure conten tieuse pourrait ainsi tre tendu des parties autres que des Etats organisations internationales intergouvernemen tales voire m me non gouvernementales entreprises ou personnes priv es Cela ne manquerait pas n anmoins de cr er des difficult s Inversement la proc dure consulta tive pourrait tre ouverte aux Etats comme cela tait en pratique le cas la ss CPJL du temps de la Soci t des Wait 2 Nations RE gt De m me le Secr taire g n ral de VONU a sugg r que la proc dure consultative soit ouverte au Secr tariat qui est actuellement le seul organe principal des Nations Unies ne pas tre autoris demander un avis la Cour On a galement propos d autoriser des organisations internationales tablies en dehors du cadre des Nations Unies par exemple des organisations r gionales telles que l Organisation des Etats am ricains OEA ou l Organisation d l unit africaine OUA et diverses orga nisations intergouvernementales sp cialis es telles que l Organisation mondiale du commerce OMC demander des avis la Cour Quant aux pouvoirs de la Cour en particulier en mati re contentieuse les am nagements semblent difficiles en rai son des limites pos es la comp tence de la Cour qui re pose sur une base consensuelle Certains juristes pr coni sent cependant que la Cour devienne une cour d app
7. par le D partement de l information des Nations Unies DP1 2065 8M janvier 2001 ISBN 92 1 200242 0 Num ro de vente F 99 1 25
8. tait tenu de faire une recommandation favorable son gard l Assembl e pene rale La Cour a t elle souvent eu interpr ter la Charte Pind pendance PCI E S 5 de la Namibie des Nations Unies en 1990 s est fait en partie Oui de m me que les instruments y aff rents tels que la ge a a Convention sur les privil ges et immunit s des Nations Unies Au fil de ses avis consultatifs la Cour est devenue l interpr te supr me de la Charte Elle est galement deve nue l interpr te qui fait autorit en ce qui concerne les obli gations juridiques qui s imposent aux Etats en vertu de la Charte La Cour a contribu soutenir l autorit et la viabilit des Nations Unies d autres gards comme le montre un avis qu elle a rendu en 1949 dans l affaire de la R paration des dommages subis au service des Nations Unies A la suite de l as sassinat en 1948 J rusalem du m diateur de l ONU en Palestine le comte Folke Bernadotte de nationalit su doise l Assembl e g n rale a demand la Cour si les Na tions Unies pouvaient demander r paration des dommages subis par un de ses agents dans l exercice de ses fonctions Dans son avis la Cour a d clar que l ONU poss dait la personnalit juridique internationale et qu elle avait la capa cit de demander r paration au niveau international Elle a ajout que l Organisation devait tre consid r e en droit international com
9. une guerre 56 Pourquoi certains conflits tr s m diatis s ne sont ils pas soumis la Cour 70 56 Le recours la CIJ a t il parfois un effet dissuasif 56 La comp tence de la Cour est elle fr quemment mise en cause 57 N est il pas f cheux pour la Cour de voir certaines affaires dont elle a t saisie se r gler en dehors de son cadre 57 Quel genre de diff rends ont t r solus avant que la Cour ne se prononce 58 Quel bilan peut on dresser de l activit de la Cour en mati re contentieuse 58 Est il arriv qu un Etat se plaigne au Conseil de s curit de la non ex cution d une d cision 58 Les mesures conservatoires sont elles vraiment efficaces 59 Jurisprudence de la Cour quelles r percussions 60 Quels sont les principaux th mes des affaires consultatives 60 En quoi les avis de la Cour aident ils les organisations internationales 60 Qui a formul la premi re demande d avis 61 La Cour a t elle souvent eu interpr ter la Charte des Nations Unies 61 Quelles ont t les autres affaires consultatives importantes pour l ONU 62 Comment la Cour a t elle par ses avis contribu la d colonisation de certains pays 62 Qua dit la Cour propos de la lic it de l emploi d armes nucl aires 63 La Cour examine t elle parfois des affaires li es aux droits de l homme 64 La Cour se pr occupet elle galement de l environnement Chapitre
10. 7 Quel avenir pour la Cour internationale de Justice 66 Le nombre des juges ne devrait il pas tre augment pour garantir une meilleure repr sentation de la communaut internationale 66 Faut il rendre la Cour accessible aux nouveaux 77 protagonistes des relations internationales Faut il tendre ses pouvoirs 68 Est il difficile d amender la Charte des Nations Unies et partant le Statut de la Cour 68 L avenir de la Cour d pend il en fin de compte de la volont des Etats Chapitre 8 Comment obtenir des renseignements suppl mentaires 70 La Cour dispose t elle d un site Internet 70 Comment contacter le D partement des affaires de presse et d information de la Cour 70 Comment obtenir les publications de la Cour INDEX DES PHOTOGRAPHIES Chapitre 1 2 Le sceau de la Cour 6 Le Palais de la Paix si ge de la Cour Chapitre 2 13 Les quinze membres de la Cour 16 Une audience publique dans la grande salle de justice 19 La cha ne de l huissier Chapitre 3 22 La salle de d lib ration de la Cour Chapitre 4 29 Documents introductifs d instance 32 Des repr sentants d Etats plaident devant la Cour 38 Un arr t de la Cour Chapitre 5 43 D tail des sculptures en bois de l estrade de la grande salle de justice Chapitre 6 51 Membres de la Cour coutant des plaidoiries 52 Publications de la Cour 54 Toge de juge Chapitre 7 67 Le marteau de la Cour Publi
11. Malte Plateau continental 1982 et 1985 Canada Etats Unis D limitation de la fronti re mari time dans la r gion du golfe du Maine 1984 et Danemark c Norv ge D limitation maritime dans la r gion situ e entre le Groenland et Jan Mayen 1993 Ig Qu entend on par affaires relatives IR la juridiction nationale I s agit d affaires qui ont trait l exercice par un Etat de son pouvoir vis vis d tran gers se trouvant sur son territoire ou vis vis de ressortissants se trouvant sur le territoire d un pays tranger Elles portent g n rale ment sur des questions de nationalit de droit d asile ou d immunit L exemple le plus connu est celui du diff rend qui a oppos la Colombie et le P rou dans les ann es 1950 au sujet de Victor Ra l Haya de la Torre homme politique p ruvien qui s tait r fugi l ambassade de Colombie Lima apr s avoir t accus d avoir foment un coup d Etat militaire contre son gouvernement Dans l arr t qu elle a rendu en 1950 la Cour a dit que la Colombie en tant qu Etat accor dant l asile n avait pas le droit de d terminer seule la na ture du d lit politique ou de droit commun commis par le r fugi La Cour a donc conclu que l asile avait t accord irr gulierement et elle a jug que le P rou n tait pas tenu de d livrer un sauf conduit M Haya de la Torre afin qu il puisse quitter le pays N anmoins dans un autre arr t rendu huit
12. R glement du personnel de l ONU Leurs conditions d emploi leurs traitements et leurs droits pension correspondent ceux des fonctionnaires de l ONU de cat gorie ou de grade quivalents Ils b n ficient des m mes privil ges et immunit s que les membres des missions diplomatiques La Haye ayant un rang comparable Quel est le budget de la Cour Le budget annuel de la CIJ vot par l Assembl e g n rale de FONU repr sente moins de 1 des d penses des Nations Unies Pour l exercice biennal 2000 2001 il s levait quelque 11 millions de dollars des Etats Unis sur une base annuelle Les sceau ide la Cow Le Sogau de la CIJ qui authentifie les exemplaires off ciels des d cisions de la Cour et figure dans ses publica tions repr sente un soleil levant dont les rayons illumi nent au premier plan la Justice tenant une balance d une main et une palme de l autre Cette figure est assise sur un ES en Eee qui domine un vu deux i faces o La parti aa est orn e de rameaux d olivier lt qui rappellent l embl me de 1 ONU dont la Cour est n ga e judiciaire principal a Le sceau tait Torigine celui ae la Cour permanente e Wienecke 19 Comment la Cour internationale de Justice fonctionne t elle Je n oserais pas affirmer que la Cour internationale de Justice est l organisme le plus important des Nations Unies mais je
13. crois pouvoir dire qu il n y en a pas dans tous les cas de plus impor tant Peut tre l Assembl e g n rale est elle plus nombreuse peut tre le Conseil de s curit est il plus spectaculaire votre activit sera peut tre plus discr te mais j en suis convaincu elle est d une importance tout fait exceptionnelle Paul Henri Spaak pr sident de la premi re session de l Assembl e g n rale des Nations Unies s ance inaugurale de la Cour 1946 22 Pour tenir une s ance pl ni re le quorum de neuf juges est suffisant Combien de fois la Cour est elle en session par an La Cour est constamment en session Elle ne conna t pas de vacances judiciaires m me si elle suspend g n ralement ses d bats durant une partie de l t et vers la fin de l ann e Outre les audiences publiques qui repr sentent la partie visible de leur travail les membres de la Cour participent un grand nombre de r unions internes en tous genres d li b rations s ances consacr es aux lectures des projets de d cisions sessions administratives et r unions en comit s La Cour travaille t elle uniquement en s ance pl ni re Non La Cour exerce habituellement ses attributions en s ance pl ni re le quorum de neuf juges l exclusion des juges ad hoc tant suffisant Mais elle peut galement constituer des chambres restreintes permanentes ou tempo raires ad hoc Le Statut pr voit q
14. de la communaut internationale Ils sugg rent que le nombre des juges soit port vingt voire plus Une telle r forme pourrait modifier d favorablement selon certains le caract re de la Cour et ses m thodes de travail En effet eu gard aux difficult s pratiques que cette r forme engendrerait notamment lors des d lib rations la Cour pourrait tre amen e constituer davantage de chambres compos es de quelques juges seulement L his toire r cente de la Cour montre n anmoins que les Etats pr f rent s adresser la Cour pl ni re Outre le nombre des juges il faut souligner que la pr sentation des candidatures et le mode d lection des membres de la Cour font galement l objet de diverses pro positions de r forme Il a ainsi t sugg r que les membres de la Cour ne devraient pas tre r ligibles mais que leur mandat pourrait tre allong par exemple jusqu une dur e de quinze ans Faut il rendre la Cour accessible aux nouveaux protagonistes des relations internationales Faut il tendre ses pouvoirs Conform ment au Statut de la Cour qui date de 1945 seuls des Etats peuvent soumettre la Cour des diff rends au contentieux En outre seuls des organes et des institu tions sp cialis es de l ONU sont habilit s lui demander des avis consultatifs Maintenant que les Etats ne sont plus les seuls protago nistes des relations internationales certains ont sugg r
15. demander un avis consultatif la Cour sur une question juridique Quels sont les organes et institutions sp cialis es de l ONU qui peuvent demander un avis consultatif la Cour Cinq organes de l ONU et seize institutions sp cialis es du syst me des Nations Unies sont autoris s demander des avis consultatifs L Assembl e g n rale et le Conseil de s curit des Nations Unies ont h rit l gard de la CIJ d un pouvoir que le Pacte de la Soci t des Nations avait conf r l Assembl e et au Conseil de la SDN l gard de la CPJL Trois autres organes de l ONU dont le Conseil cono mique et social ont t autoris s demander des avis consultatifs la Cour par des r solutions de l Assembl e g n rale Quant aux seize institutions sp cialis es du syst me de FONU elles ont t autoris es demander des avis consul tatifs par l Assembl e g n rale en vertu d accords concer nant leurs relations avec FONU L Assembl e g n rale et le Conseil de s curit de l ONU peuvent demander un avis consultatif sur toute question juridique les autres organes de l ONU et les institutions sp cialis es sur des questions juridiques qui se poseraient dans le cadre de leur activit Un Etat peut il titre exceptionnel demander un avis consultatif Non Une demande d avis doit toujours tre formul e par une organisation internationale m me si parfois la de mande est le r s
16. demandeur ni d fendeur cha cune des parties d pose un m moire et un contre m moire et ventuellement une r plique et une duplique des d lais demand s par les parties pour le d p t des pi ces de proc dure ainsi que du nombre et du volume de ces pi ces Les langues officielles de la Cour tant le fran ais et Fan glais toute pi ce d pos e dans l une de ces langues doit tre traduite dans l autre par le Greffe Les pi ces de la proc dure crite ne sont habituellement mises la disposition du public qu l ouverture des audiences Celles ci ont lieu quelques mois apr s le d p t de la derni re pi ce et marquent le d but de la phase orale Les audiences sont elles publiques Qui moins que les parties ne demandent le huis clos ou que la Cour ne le d cide Elles se tiennent dans la grande salle de justice du Palais de la Paix en pr sence de la presse du corps diplomatique de juristes et d autres personnes int ress es par l activit de la Cour Une carte d admission l audience peut tre obtenue le jour m me aux grilles du Palais sur pr sentation d une simple pi ce d identit 31 32 Les juges portent une robe noire et un jabot de dentelle blanc le greffier qui si ge la m me table une robe noire et un rabat blanc Les repr sentants des parties qui portent chacun la tenue qu ils porteraient devant un tribunal de leur propre pays leur font face Pour les affa
17. donne des avis consulta tifs sur les questions juridiques que lui posent les organes et les institutions sp cialis es de l ONU d ment autoris s le faire La Cour se compose de quinze juges Elle est assist e du Greffe son organe administratif Ses langues officielles sont le francais et l anglais Quand l id e de r gler des diff rends internationaux sur la base du droit est elle apparue La cr ation de la Cour internationale de Justice est labou tissement d une longue volution des m thodes de r gle ment pacifique des conflits internationaux Outre la n gociation la m diation et la conciliation l id e de confier ce r glement une autorit impartiale statuant sur la base du droit est apparue d s l Antiquit On parle alors d arbitrage C est au trait de Jay de 1794 que l on fait g n ralement remonter l histoire moderne de l arbitrage Conclu entre les Etats Unis d Am rique et la Grande Bretagne ce trait d amiti de commerce et de navigation pr voyait la consti tution de commissions compos es en nombre gal de citoyens am ricains et britanniques pour r gler certains litiges Ce sont les travaux de ces commissions mixtes qui ont conduit au d veloppement de l arbitrage au XIX si cle L arbitrage de l affaire de l Alabama en 1872 a constitu une autre tape d cisive Les Etats Unis et la Grande Bretagne avaient soumis un tribunal arbitral les r clama tions formul e
18. du cadre de la CPA tels que le Tribunal des diff rends irano am ricains constitu par l Iran et les Etats Unis afin de sta tuer sur les r clamations des citoyens am ricains envers l Iran et les r clamations des citoyens iraniens envers les Etats Unis l issue de la crise entre ces deux Etats provo qu e par la d tention de cinquante deux citoyens am ri cains l ambassade des Etats Unis T h ran en 1979 Le m canisme pr vu par la CPA est enti rement fond sur le consentement des parties qui doivent s entendre sur toute une s rie de modalit s par exemple libell des ques tions soumettre l arbitrage et nomination des arbitres avant que l arbitrage puisse commencer C est pourquoi d s 1907 au cours de la seconde Conf rence de la paix de La Haye plusieurs Etats ont pr conis la cr ation d une juridiction internationale perma nente qui r glerait les diff rends par la voie judiciaire m thode plus contraignante que l arbitrage Mais des divergences de vues quant au mode d lection des juges ont contraint les d l gations en 1907 se conten ter de r viser la Convention de 1899 afin d am liorer les r gles de la proc dure arbitrale CRA et cu des voisines s qui ne se ressemblent p pas CPA arbitration E g CU r glement juicio E Mo Les parties nomment tes a gt La Cour est d j constitu e a D Les pares s accordent e o Les proc dures sont xtes E o
19. fondamentaux et protester contre leur violatiort Dans l affaire concernant les Cons quences juridiques pour les Etats de la pr sence continue de l Afrique du Sud en Namibie 1971 la Cour a indiqu que les dispositions de la Charte 63 64 des Nations Unies relatives aux droits de l homme cr aient des obligations en droit international visant promouvoir le respect universel des droits de l homme et des libert s fon damentales au b n fice de tous sans distinction de race de sexe de langue ou de religion et elle a d clar que Papar theid tait incompatible avec ces obligations Par ses avis consultatifs la Cour a galement contribu au renforcement du syst me de surveillance de la Commission des droits de l homme de l ONU elle a re connu aux rapporteurs sp ciaux de la Commission le sta tut d experts en mission et leur a accord les privil ges et immunit s correspondants leur permettant ainsi d exercer leurs fonctions en toute ind pendance Dans un avis consul tatif rendu en 1999 au sujet de M Dato Param Cumaraswamy rapporteur sp cial malaisien qui faisait l objet de proc s pour diffamation dans son pays d origine la Cour a confirm que c tait au Secr taire g n ral de l ONU qu taient principalement conf r s la responsabilit et le pouvoir d appr cier si des agents de l ONU y compris les experts en missions agissaient dans le cadre de leurs fonctions et s il concluait
20. juge n cessaire peut recommander ou adopter des mesures pour faire ex cuter l arr t 40 Une partie ayant eu gain de cause peut elle demander r paration Oui I s agit alors d une phase suppl mentaire visant donner une solution d finitive au diff rend qui comme la proc dure sur le fond comporte une phase crite et une autre orale Une affaire contentieuse se termine t elle toujours par un arr t Non Parfois les parties parviennent un accord l amiable au cours de la proc dure Il arrive aussi que le demandeur d clare qu il renonce poursuivre la proc dure ou que les deux parties qui ont sou mis une affaire par voie de compromis se d clarent d accord pour se d sister de l instance Dans les deux cas la Cour ou son pr sident rend une ordonnance prescrivant que l affaire soit ray e du r le La proc dure consultative Les avis consultatifs sont l une des voies par lesquelles peut s instaurer le plus s rement la r gulation du syst me institutionnel des Nations Unies Boutros Boutros Ghali secr taire g n ral des Nations Unies 1992 1996 42 Les affaires consultatives repr sentent environ un cinqui me des affaires soumises la Cour A PROC DURE CONSULTATIVE est une proc dure ouverte certaines organisations internationales jpubliques principalement des organes et des ins titutions sp cialis es de l ONU par laquelle elles peuvent
21. la Cour est la suivante http www icj cij org Comment contacter le D partement des affaires de presse et d information de la Cour Les coordonn es du D partement des affaires de presse et d information de la Cour sont les suivantes D partement des affaires de presse et d information Cour internationale de Justice Palais de la Paix 2517 KJ La Haye Pays Bas T l phone 31 70 302 23 36 37 t l copie 31 70 302 23 38 adresse lectronique informationQicj cij org Comment obtenir les publications de la Cour Celles ci peuvent tre obtenues aupr s des services sui vants Publications des Nations Unies Bureau DC2 853 Nations Unies 2 United Nations Plaza New York NY 10017 Etats Unis T l phone 1 212 963 83 02 t l copie 1 212 963 34 89 adresse lectronique publications un org ou Section de la distribution et des ventes Bureau C 116 Office des Nations Unies Gen ve Palais des Nations 8 14 avenue de la Paix CH 1211 Gen ve 10 Suisse T l phone 41 22 917 26 14 t l copie 41 22 917 09 27 adresse lectronique unpubh unog ch Index des questions Chapitre 1 Qw est ce que la Cour internationale de Justice 2 Quand l id e de r gler des diff rends internationaux sur la base du droit est elle apparue 3 Le succ s de l arbitrage a t il favoris l mergence d institutions nouvelles 4 Quelle a t l volution de la Cour perm
22. la Cour internationale de Justice 1945 A A A Geo A A ON OL LU PL E AKAL 0 ou ee ec RE AAA A A A A mn A COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE CIJ est l organe judiciaire principal de l Organisation des Nations Unies ONU Elle a t institu e par la aa Charte des Nations Unies sign e le 26 juin 1945 San Francisco pour atteindre l un des buts premiers de l ONU r aliser par des moyens pacifiques conform ment aux principes de la justice et du droit international l ajustement ou le r glement de diff rends ou de situa tions de caract re international susceptibles de mener une rupture de la paix Son fonctionnement est r gi par un statut qui fait partie de la Charte et par un r glement qu elle a adopt Elle a commenc ses activit s en 1946 prenant la suite de la Cour permanente de Justice internationale CPJI qui avait t institu e en 1920 sous l gide de la Soci t des Nations SDN La Cour a son si ge La Haye Pays Bas au Palais de la Paix C est le seul des six Organes principaux des Nations Unies ne pas avoir son si ge New York Les cinq autres organes principaux de FONU sont l Assembl e g n rale le Conseil de s curit le Conseil co nomique et social le Conseil de tutelle et le Secr tariat La Cour a une double mission elle r gle conform ment au droit international les diff rends d ordre juridique qui Jui sont soumis par les Etats et elle
23. mesures conser vatoires au nombre de trente deux depuis 1946 est in gal Dans certaines affaires les Etats ont rejet ou ignor les ordonnances en indication de mesures conservatoires de la Cour Ainsi dans l affaire relative l Application de la Convention pour la pr vention et la r pression du crime de g no cide qui lui a t soumise en 1993 par la Bosnie Herz govine contre la Yougoslavie la Cour a indiqu deux fois des Jurisprudence de la Cour quelles r percussions En s acquittant de sa t che la Cour contribue souli gner et affirmer le r le du droit international dans les relations internationales Elle contribue RARE au d veloppement de ce droit 15 La Cour ne peut pas cr er du droit nouveau la ma ni re d un l gislateur mais elle peut clarifier affiner et in _terpr ter les r gles du droit international compte tenu par exemple des d veloppements actuels Elle peut aussi signaler des lacunes et mettre en relief ARO de nouvelles tendances Les d cisions de la Cour sa jurisprudence ayant ie obligatoire du moins l gard des parties une affaire donn e et constituant une interpr tation du droit inter national qui fait autorit les Etats et les organisations d internationales doivent en tenir compte Elles leur servent de guide dans leur conduite au plan international Quant aux organes charg s de codifier et de d velopper le droit internatio
24. ou des opinions indi viduelles ou dissidentes dans Eee ils expliquent les raisons de leur vote Le processus de d cision de la Cour est un processus coh rent et coordonn qui met l accent sur la nature collec tive de la t che Conform ment cette approche les juges qui joignent des opinions individuelles ou dissidentes conti nuent de participer pleinement aux d bats et d exercer leur influence sur le contenu de la d cision de la Cour de sorte que celle ci est r ellement la d cision de la Cour dans son ensemble Combien de temps faut il la Cour pour parvenir une d cision d finitive En r gle g n rale une d cision d finitive intervient de trois six mois apr s la fin des audiences Tout d pend de la complexit de l affaire et de la survenance d affaires urgentes La d cision est lue par le pr sident ou par le vice pr si dent lorsqu il exerce les fonctions de pr sident en s ance publique dans la grande salle de justice du Palais de la Paix Tous les juges y assistent Pourquoi certaines affaires durent elles si longtemps Lun des reproches parfois faits la Cour est la lenteur de ses proc dures bien que celles ci ne soient pas plus lentes que celles de nombreux tribunaux nationaux Arr t ou ordonnance L arr t est en principe r serv aux d cisions les plus importantes de la Cour d cisions sur sa comp tence pour conna tre d un diff rend et sur le fond de ce di
25. par l affirmative de prot ger ces agents en faisant valoir leur immunit La Cour se pr occupe t elle galement de l environnement Certaines affaires dont la Cour a t saisie ont soulev des questions relatives l cologie et la protection des res sources naturelles notamment celles relatives aux Essais nucl aires Certaines terres phosphates et au Projet Gabc kovo _Nagymaros entre la Hongrie et la Slovaquie au sujet de la construction d un syst me de barrages hydro lectriques sur le Danube En 1993 la Cour a cr une chambre pour les questions d environnement compos e de sept juges t moignant ainsi du fait qu elle tait pr te conna tre de diff rends dans ce domaine du droit Quel avenir pour la Cour internationale de Justice Un jour viendra o le droit sera le souverain du monde Montesquieu 1689 1755 A COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE FAIT PREUVE AUJOURD HUI D UNE VITALIT SANS PR C DENT A l aube du troisi me mill naire certains r fl chis sent la fa on de la rendre encore plus efficace Le nombre des juges ne devrait il pas tre augment pour garantir une meilleure repr sentation de la communaut internationale Alors que le nombre des Etats Membres de l ONU a plus que tripl depuis 1946 le nombre des juges composant la Cour quinze est rest le m me D aucuns estiment qu iln y a plus l une repr sentation ad quate
26. possible La Cour a galement rendu un avis consultatif concer nant certaines questions relatives au Sahara occidental terri toire non autonome qui depuis le retrait de la puissance coloniale espagnole tait revendiqu par le Maroc et la Mauritanie En 1975 la Cour a dit qu au moment de la colo rusation espagnole c est dire partir de 1884 le Sahara occidental n tait pas un territoire sans ma tre terra nullius que des liens juridiques existaient entre lui et le Maroc et entre lui et la Mauritanie mais que ces liens n taient pas de nature modifier l application d une r solution de l Assembl e g n rale sur la d colonisation du territoire Ce faisant la Cour a pos les fondements permettant de proc der sous l gide de l ONU un r f rendum d autod ter mination au Sahara occidental Qu a dit la Cour propos de la lic it de l emploi d armes nucl aires Dans un avis qu elle a rendu en 1996 la demande de l Assembl e g n rale la Cour a indiqu que ni le droit inter national coutumier ni le droit international conventionnel n autorisaient sp cifiquement la menace ou l emploi d armes nucl aires mais elle a ajout qu ils ne comportaient pas non plus d interdiction compl te et universelle de cette menace ou de cet emploi La Cour a malgr tout indiqu que la menace ou l emploi d armes nucl aires serait g n ralement contraire aux r gles du droit international humanita
27. rend relatif au maintien de la paix et de la s curit internationales qui lui serait soumis m me si ce diff rend est trait simultan ment par le Conseil de s curit ou l Assembl e g n rale La Cour se borne dans ce cas traiter des aspects juridiques du dif f rend Ce faisant elle apporte une contribution distincte au maintien de la paix et de la s curit internationales 10 Le Palais de la Paix si ge de la cl Construit de 1907 1913 pour la Cour permanente d arbitrage gr ce un don de Andrew Carnegie indus triel et philanthrope am ricain le Palais de la Paix est situ dans un domaine verdoyant de 7 hectares au coeur de La Haye L difice rig sur les plans de l architecte fran ais Louis Cordonnier est fait de granit de gr s et de briques rouges surmont s d un imposant toit d ardoises grises Il m le les styles roman et byzantin La fa ade devant laquelle s tendent des pelouses est orn e d une s rie de personnages qui voquent la fonction du Palais Sur la gauche la tour de l horloge avec son carillon s l ve jus qu 80 m tres A l int rieur boiseries vitraux mo Sa ques tapisseries et objets d art offerts par les Etats qui ont particip aux Conf rences de la paix de La Haye refl tent la diversit des cultures Depuis 1946 la Cour comme la CPJL sa dass occupe les locaux mis sa disposition au Palais par la fondation n e
28. sp cialis es du syst me de l ONU Organisation internationale du Travail OIT Organisation de l ONU pour l alimentation et l agriculture FAO Organisation de l ONU pour l ducation la science et la culture Unesco Organisation mondiale de la sant OMS Banque internationale pour la reconstruction et le d veloppement BIRD Soci t financi re internationale SFI Association internationale de d veloppement AID Fonds mon taire international FMI Organisation de l aviation civile internationale OACT Union internationale des t l communications UIT Organisation m t orologique mondiale OMM Organisation maritime internationale OMI Organisation mondiale de la propri t intellectuelle OMPI Fonds international de d veloppement agricole FIDA Organisation de l ONU pour le d veloppement industriel ONUDI Agence internationale de l nergie atomique AIEA Une organisation intergouvernementale ou un Etat qui n a pas t consult peut il demander P tre Quelle est la situation pour les organisations non gouvernementales ONG Une organisation intergouvernementale ou un Etat qui n a pas t consult peut demander l tre Dans ce cas la Cour statue sur la demande Les organisations non gouver nementales sont tr s rarement autoris es pr senter leurs vues Les expos s amicus curiae c est dire soumis par une ins titution ou une personne priv e qui ne parti
29. Charte en ont accept les obligations et ont automatiquement adh r au Statut de la Cour partie int grante de celle ci Les Etats qui bien que n tant pas membres de l ONU ont adh r au Statut de la Cour Suisse Tout autre Etat qui sans tre membre de l ONU ni partie au Statut de la CIJ a d pos au Greffe une d claration conforme des conditions pos es par le Conseil de s curit par laquelle il accepte la comp tence de la Cour et s engage ex cuter ses d cisions de bonne foi ce fut le cas de nombreux Etats avant qu ils ne deviennent Membres de FONU a _ A Les Etats doivent ils avoir accept au pr alable la comp tence de la Cour Qu entend on par compromis clause compromissoire et d claration unilat rale Comment fonctionne le syst me de la clause facultative La CIJ ne peut conna tre d une affaire que si les Etats en cause ont consenti d une mani re ou d une autre tre par tie cette affaire devant la Cour principe du consentement des parties C est l un principe fondamental du r glement des diff rends internationaux les Etats tant souverains et libres de choisir les moyens de r soudre leurs diff rends Le consentement des Etats peut s exprimer de trois fa ons e Un compromis Deux ou plusieurs Etats en d saccord sur une question d termin e peuvent convenir de la soumettre conjointement la Cour et conclure cette
30. TE et la CIJ a t assur e pour l es sentiel Le Statut de la CI est pratiquement identique celui de la CPJ et les r glements des deux institutions l taient aussi jusqu ce que la CT adopte un r glement r vis en 1978 Cette r vision tait destin e simplifier et acc l rer les proc dures Comment la passation des pouvoirs entre la CPJI et la CIJ s est elle op r e En octobre 1945 la CPJI a d cid au cours de sa derni re session de transf rer ses archives et ses biens la CIJ qui devait galement si ger au Palais de la Paix Le 31 janvier 1946 les juges de la CPJI ont d missionn et le 5 f vrier 1946 l Assembl e g n rale et le Conseil de s curit de l ONU ont proc d l lection des premiers juges de la CIJ En avril 1946 la CPJI a t officiellement dissoute et la CIJ se r unissant pour la premi re fois a lu pr sident Jos La CN ne juge pas de criminels de guerre Gustavo Guerrero El Salvador dernier pr sident de la CPJL La Cour a constitu son greffe en reprenant surtout des anciens fonctionnaires de la CPJL puis elle a tenu sa s ance inaugurale le 18 avril 1946 Elle a t saisie de sa premi re affaire en mai 1947 au sujet d incidents survenus dans le D troit de Corfou Royaume Uni de Grande Bretagne et d Irlande du Nord c Albanie LA La CIJ a t elle autorit sur certains tribunaux internationaux Non La Cour international
31. a CPA a statu sur une trentaine d affaires actuellement au nombre de quatre vingt dix 2000 Dot e d un bureau international fonctionnant comme un greffe install La Haye la CPA n est pas proprement parler une cour o un tribunal arbitral permanent Elle consiste en une liste de juristes quatre par Etat partie au plus constituant le groupe national de cet Etat parmi lesquels les parties un diff rend peuvent choisir afin de constituer un tribunal arbitral Quelle a t l volution de la Cour permanente d arbitrage CPA La Cour permanente d arbitrage voisine de la Cour inter nationale de Justice au Palais de la Paix ne traite plus exclu sivement de diff rends entre Etats Au fil des ans elle a consid rablement diversifi ses services Elle offre d sormais une large gamme de proc dures pour le r glement des litiges enqu te conciliation et diff rents types d arbitrage aux Etats et aux parties autres que des Etats organisations internationales entit s et p rsonnes priv es En cons quence elle a t saisie d un nombre crois sant de diff rends financiers et commerciaux Le Bureau international de la CPA tient galement le r le de greffe dans divers arbitrages tels que l arbitrage Erythr e Y men au sujet de la souverainet sur des les de la mer Rouge qui s est achev en 1999 et il pr te son assistance administra tive ou technique des tribunaux arbitraux tablis hors
32. acifique d un diff rend dont elle a t saisie m me si ce r glement intervient en dehors de son cadre Quel genre de diff rends ont t r solus avant que la Cour ne se prononce La Finlande par exemple a renonc poursuivre la pro c dure qu elle avait engag e en 1991 contre le Danemark au sujet d un diff rend concernant la construction d un pont fixe suspendu au dessus du d troit international du Grand Belt qui aurait ferm le passage de la mer Baltique la mer du Nord aux navires d une hauteur de plus de 65 m tres et donc aux navires de forage t aux plates formes p troli res construits en Finlande Les deux Etats sont parvenus un r glement amiable et le pont le plus long pont suspendu d Europe a t inaugur en 1996 En 1993 Vaffaire soumise la Cour par Nauru une le du Pacifique contre l Australie qui l avait auparavant admi nistr e comme territoire sous tutelle a t ray e du r le apr s que les parties eurent conclu un accord aux termes duquel l Australie s engageait a indemniser Nauru pour l exploitation de Certaines terres phosphates de l le et la des truction de l habitat naturel de celle ci L ann e pr c dant ce r glement la Cour avait d clar qu elle avait comp tence pour conna tre du diff rend 57 Nombreux sont les petits Etats qu gr ce la Cour ont obtenu davantage que ce qu iis auraient pu obtenir par d autres moyens
33. anente d arbitrage CPA 5 CPA et CI des voisines qui ne se ressemblent pas 5 La Cour internationale de Justice a t elle t la premi re juridiction internationale r gler des diff rends par la voie judiciaire 6 En quoi la Cour permanente de Justice internationale CPTD tait elle une innovation 7 Pourquoi a t on cr une nouvelle cour la Cour internationale de Justice sous l gide de l ONU 7 Comment la passation des pouvoirs entre la CPH et la CIJ s est elle op r e i 8 La CI a t elle autorit sur certains tribunaux internationaux 9 Quelles sont les relations de la CIJ avec les autres organes de l ONU charg s du maintien de la paix 10 Le Palais de la Paix si ge de la CIJ Chapitre 2 Quelle est la composition de la Cour internationale de Justice 12 12 13 13 14 14 15 15 l5 Par qui et comment les membres de la Cour sont ils lus Candidatures mode d emploi Quelles conditions les juges doivent ils r unir Y a t il un quilibre g ographique au sein de la Cour Les juges sont ils vraiment ind pendants La d claration solennelle des juges Comment le pr sident et le vice pr sident de la Cour sont ils d sign s Existe t il des r gles de pr s ance au sein de la Cour Les juges doivent ils r sider La Haye 16 Peuvent ils continuer exercer certaines activit s 73 professionnelles en dehors de leur mandat la CIJ 16 Les juges b n fici
34. ans cette affaire De m me si un membre de la Cour estime pour une rai son particuli re question de parent par exemple qu il ne doit pas participer une affaire il en pr vient le pr sident La CIJ n ayant pas de suppl ants les juges qui ne si gent pas ne sont pas remplac s Il s ensuit que le nombre de juges dans une affaire donn e peut tre inf rieur quinze Inversement il peut d passer ce chiffre si des juges ad hoc sont d sign s N anmoins une fois que la Cour est d finitivement constitu e pour une phase d termin e d une affaire excep tions pr liminaires ou examen sur le fond par exemple et que des audiences ont t tenues dans cette phase sa com position ne change plus jusqu au prononc de la d cision dans cette m me phase Un juge qui d missionne ou d c de n est pas remplac pour cette phase sp cifique Un juge qui tombe malade ne reprend en principe sa place que s il n a rien manqu d essentiel Si des lections ont lieu apr s l ouverture des audiences dans une phase d termin e d une affaire les membres sortants continuent traiter l affaire jus qu la d cision mettant fin la phase concern e La Cour peut elle nommer des experts La Cour est habilit e confier une expertise ou une enqu te toute personne ou organe de son choix Elle peut aussi se rendre elle m me sur le lieu du litige Le pr sident peut il s abstenir de pr sider une affaire Le R glem
35. at le plus court dix neuf mois Richard Baxter Etats Unis 16 Peuvent ils continuer exercer certaines activit s professionnelles en dehors de leur mandat la CIJ Les juges de la CIJ ne peuvent exercer de fonction poli tique ou administrative ni se livrer aucune autre occupa tion de caract re professionnel Ils ne peuvent exercer les fonctions d agent de conseil ou d avocat dans aucune af faire ni participer au r glement d affaires dans lesquelles lis sont ant rieurement intervenus un titre quelconque Sous r serve de ses obligations envers la Cour un juge peut exercer des fonctions d arbitre dans des affaires qui ne sont pas susceptibles d tre soumises la CI appartenir des soci t s savantes et donner pisodiquement des conf rences Les juges b n ficient ils de l immunit diplomatique Dans l exercice de leurs fonctions les membres de la Cour jouissent des privil ges immunit s et facilit s diplo matiques Aux Pays Bas le pr sident de la Cour a pr s ance sur tous les ambassadeurs accr dit s aupr s du souverain n erlandais y compris le doyen du corps diplomatique Celui ci vient imm diatement apr s lui et est suivi du vice pr sident de la Cour apr s quoi la pr s ance va alternativement aux membres du corps diplomatique et aux membres de la Cour Quelle est la r mun ration des juges de la CIJ Les membres de la Cour internationale de Justic
36. ation En 1992 une autre chambre constitu e par la Cour a mis fin un Diff rend frontalier terrestre insulaire et maritime vieux de plus de quatre vingt dix ans entre El Salvador et le Honduras En 1969 les tensions li es ce diff rend taient si fortes qu un match de coupe du monde opposant les deux pays avait donn lieu une br ve mais meurtri re guerre du football Plus r cemment la Cour a r solu un Diff rend territorial entre la Libye et le Tchad au sujet de la bande d Aouzou une zone d environ 125 000 km situ e en plein d sert du Sahara qui faisait l objet d un conflit arm r current depuis des ann es entre les deux Etats En 1994 la Cour a tranch en faveur du Tchad et quelques mois plus tard toutes les troupes libyennes qui occupaient la zone se sont retir es sous la supervision d observateurs envoy s par le Conseil de s curit de l ONU En 1999 la Cour galement r gl un grave litige fronta lier entre le Botswana et la Namibie au sujet d une ile de 3 5 km situ e dans le fleuve Chobe Elle a dit que lle de Kasikili Sedudu appartenait au Botswana et la Namibie a annonc qu elle respecterait cette d cision Quel tait l objet de la premi re affaire dont la Cour a t saisie Elle concernait des pertes en vies humaines et des dom mages caus s par des mines des navires de guerre britan niques croisant en 1946 dans les eaux territoriales albanaises du D troit d
37. cipe pas la proc dure mais qui souhaite appeler l attention de la Cour sur des points qui autrement pourraient passer inapercus ne sont pas autoris s La Cour peut elle refuser de r pondre une demande d avis consultatif Qui La Cour a le droit de refuser de r pondre une demande d avis contraire aux exigences de son caract re judiciaire ou aux r gles essentielles qui dirigent son activit de tribunal ou qui a t formul e par un organe n ayant pas qualit pour ce faire Ainsi la CIJ a t amen e plusieurs fois d office ou la demande d un Etat rechercher si elle tait r ellement com p tente si la question pos e tait bien une question d ordre juridique ou si certains aspects de la proc dure ant rieure ment suivie ne devraient pas l emp cher de statuer Elle n a toutefois refus qu une seule fois de r pondre une demande d avis Comment un avis se pr sente t il FA ES PP que celui pratiqu en mati re contentieuse l avis consultatif est divis comme un arr t en qualit s motifs et dispositif 45 Pr s de 60 des avis 1 consultatifs rendus par la Cour Font t la demande de l Assembl e g n rale de l ONU 46 Bien que n ayant pas force obligatoire les avis consultatifs contribuent a l ciaircisse ment et au d veloppement chu droit international En moyenne plus court une trentaine de pages dans chaque langue il peut tre ac
38. clarer reconna tre d avance la comp tence obligatoire de la Cour pour tout diff rend qui surgirait l avenir avec un autre Etat ayant fait la m me d claration Il pouvait ainsi saisir unilat ralement la Cour et citer compara tre un autre Etat sans qu un accord pr a lable entre les parties f t n cessaire pour lui soumettre l af faire La CPJl innovait d autres gards Elle se composait de juges repr sentant les grands syst mes juridiques du monde lus par le Conseil et l Assembl e de la Soci t des Nations Elle tait r gie par un statut et par des r gles de proc dure fix es l avance qui s Imposaient aux parties se pr sentant devant elle elle pouvait en outre rendre des avis consultatifs sur toute question juridique pan i pos e par le Conseil ou l Assembl e de la SDN et la proc dure devant elle tait large ment publique Bien qu institu e et financ e par la Soci t des Nations la CPTL qui si geait au Palais de la Paix n tait pas l un de ses organes proprement parler et son statut n a jamais fait par tie du Pacte de la SDN Un Etat membre de la SDN n tait pas automatiquement partie au Statut de la Cour perma nente de Justice internationale N anmoins l adh sion la juridiction obligatoire de la CPJI tait tr s r pandue Plusieurs centaines de trait s lui attribuant comp tence pour les diff rends survenant leur propos ont ainsi t conclus Le succ s de la CPJL a
39. compagn de d clarations et d opinions individuelles ou dissidentes L avis est lu en s ance publique dans la grande salle de justice du Palais de la Paix Un exemplaire sign et scell est conserv aux archives de la Cour et un autre adress au Secr taire g n ral de VONU Si la demande mane d une autre entit un troisi me exem plaire est adress son directeur ou son secr taire g n ral Les avis consultatifs ont ils force obligatoire Contrairement aux arr ts les avis consultatifs de la Cour n ont pas d effet obligatoire Il appartient aux organes et ins titutions sp cialis es de l ONU qui les ont demand s de les ent riner ou non par les moyens qui leur sont propres Ce n est que dans quelques cas d termin s qu il est pr vu qu un avis aura force obligatoire par exemple conventions sur les privil ges et immunit s des Nations Unies et accord de si ge entre l ONU et les Etats Unis Parall lement l autorit de la Cour s attache ses avis consultatifs ainsi qu aux conclusions contenues dans ces avis La prise en compte des avis consultatifs de la Cour par les Etats et organisations internationales dans leurs pra tiques juridiques contribue en outre au d veloppement du droit international La Cour internationale de Justice en action Hors de l empire du droit l humanit ne peut atteindre ni la paix ni la libert ni la s curit qui lui permettront de poursuivre le d velo
40. de reconventionnelle peut tre pr sent e par le d fendeur dans son contre m moire Elle doit avoir un lien direct avec l objet de la demande de la partie adverse et relever de la comp tence de la Cour Le propre d une demande reconventionnelle est d largir l objet initial du litige par exemple un Etat accus par un autre Etat d avoir viol un trait peut affirmer que cet autre Etat a fait de m me La jonction d instances Si la Cour constate que des parties des instances distinctes pr sentent les m mes arguments et parviennent aux m mes conclusions contre le m me adversaire au sujet de la m me question elle peut d cider de joindre ces instances par voie d ordonnance I s ensuit que ces parties n auront droit qu un seul juge ad hoc qu elles pr senteront leurs pi ces de proc dure crite et plaidoiries ensemble et qu il n y aura qu un seul arr t Comment les d lib rations se d roulent elles D s que les audiences ont pris fin la Cour se retire pour Le d lib r d lib rer Le d lib r se d roule huis clos pe cb Les juges proc dent d abord un change de vues pr li prononc de minaire au cours duquel le pr sident indique les points qui pl ses yeux doivent tre discut s et tranch s par la Cour 36 Chaque juge pr pare ensuite une note crite dans la quelle il exprime son opinion sur l affaire une sorte de mini arr t pr liminaire Cette note est tradu
41. de l une des parties ou d office si elle estime que les droits qui font l objet de la d cision qu elle rendra ult rieurement sont menac s d un p ril imminent Les mesures conservatoires une sorte de r f r visent g n ralement figer la situation sur le terrain en diff rend Si la Cour l estime n cessaire elle tient d urgence des audiences publiques La Cour rend sa d cision sous la forme d une ordonnance qui est lue en s ance publique dans un d lai qui peut aller d un jour quatre semaines Quels sont les autres incidents de proc dure Les autres incidents de proc dure sont au nombre de quatre Le d faut Si un Etat cit compara tre par un autre Etat ne se pr sente pas devant la Cour cela n emp che pas la proc dure de suivre son cours La partie adverse peut alors demander la Cour de juger en sa faveur La Cour doit s assurer auparavant qu elle a bien comp tence en l esp ce et que les conclusions du demandeur sont fond es e L intervention Un Etat tiers peut demander intervenir dans la proc dure s il estime qu un int r t d ordre juridique est pour lui en cause La Cour d cide s il y a lieu de faire droit cette requ te Si le diff rend porte sur l interpr tation d une convention laquelle ont particip d autres Etats que les parties ces Etats ont automatiquement le droit d intervenir dans l affaire en question 0 La demande reconventionnelle Une deman
42. e Corfou Il s agissait de questions relatives au droit de la mer et la responsabilit tatique Dans l arr t qu elle a rendu en 1949 la Cour a estim que les mines n avaient pas pu tre mouill es linsu de l Albanie et elle a condamn celle ci payer des r parations La Cour a ajout que les navires de guerre jouissaient d un droit de passage inoffensif dans les d troits internationaux en temps de paix et que le Royaume Uni de Grande Bretagne et d Irlande du Nord n avait donc pas viol la sou verainet albanaise en faisant passer ses navires de guerre par le d troit En revanche le Royaume Uni de Grande Bretagne et d Irlande du Nord avait viol cette souverai net par le d minage qu il avait entrepris dans le d troit sans le consentement de l Albanie Le diff rend n a t r solu de fa on d finitive qu en 1992 lorsque l Albanie a accept d indemniser le Royaume Uni de Grande Bretagne et d Irlande du Nord qui de son c t s est engag lui restituer Por albanais qui tait retenu dans les coffres de la Banque d Angleterre depuis la seconde guerre mondiale Quels sont les enjeux des diff rends maritimes La plupart du temps il s agit de zones de p che ou de zones conomiques r put es riches en ressources nerg tiques p trole gaz naturel situ es dans des secteurs liti gieux de la mer par exemple plateau continental ou mer territoriale Leur int r t conomique est s
43. e de Justice est une juridiction civile dot e de comp tences sp cifiques elle r gle des diff rends entre Etats et elle donne des avis consultatifs aux organes et aux institutions sp cialis es de l ONU Elle n a pas d organes subsidiaires La cr ation depuis 1946 d un grand nombre de cours r gionales et de tribunaux sp cialis s a n anmoins entra n une certaine confusion La Cour internationale de Justice n a pas de comp tence p nale et elle ne peut en cons quence juger des individus par exemple des criminels de guerre Cette t che est r ser v e aux juridictions nationales aux tribunaux p naux ad hoc tablis par les Nations Unies tels que le Tribunal p nal international pour l ex Yougoslavie TPIY et le Tribunal p nal international pour le Rwanda TPIR ainsi qu la Cour p nale internationale CPI La CI se distingue galement de la Cour europ enne de justice dont le si ge est Luxembourg qui traite exclusi vement d affaires relatives la l gislation de l Union euro p enne ainsi que de la Cour europ enne des droits de l homme Strasbourg France et de la Cour interam ricaine des droits de l homme San Jos Costa Rica charg es d examiner les all gations de violations des conventions relatives aux droits de l homme qui les ont cr es Ces trois cours peuvent conna tre de requ tes manant de personnes priv es contre des Etats et d autres d fendeurs ce qui est totalement
44. e des Etats concern s peut introduire l instance en faisant enregistrer le compromis au Greffe Parle d p t d une requ te introductive d instance Une requ te qui a un caract re unilat ral est d pos e au Greffe par un Etat contre un autre Etat sur la base d une clause compromissoire ou de d clarations faites par chacun de ces Etats en vertu du syst me de la clause facultative Les documents accompagn s d une lettre du ministre des affaires trang res de l Etat concern ou de son ambassa deur La Haye doivent exposer l objet du litige et indiquer le nom des parties La requ te doit tre plus pr cise que le compromis outre les l ments susmen tionn s l Etat qui la d pose doit indiquer sur la base de quelle s disposition s il pr tend fonder la comp tence de la Cour Il doit en outre indiquer la nature pr cise de la demande et fournir un expos succinct des faits et moyens sur lesquels repose cette demande Le greffier transmet imm diatement le compromis ou la requ te la partie adverse et aux membres de la Cour ainsi qu au Secr taire g n ral de l ONU et aux Etats auxquels la CIJ est ouverte Il inscrit l affaire au r le et informe la presse Qui sont le demandeur et le d fendeur L Etat qui pr sente une requ te unilat rale est appel demandeur l autre le d fendeur Lorsque le titre de l affaire est mentionn les noms des parties sont s par s par l abr viati
45. e la nationalit des membres permanents du Conseil de s curit La seule exception concerne la Chine dont le groupe national n a pr sent aucun candidat chinois entre 1967 et 1984 Les juges sont ils vraiment ind pendants Une fois lus les membres de la Cour ne repr sentent ni leurs gouvernements ni aucune autre autorit Ce sont des _ magistrats ind pendants dont le premier devoir est de prendre l engagement solennel d exercer leurs attributions en pleine et parfaite impartialit Il n est pas exception nel qu un juge vote contre des positions adopt es par son propre pays dans une affaire laquelle ce pays est partie La d claration solennelle des juges Tout nouveau juge fait la d claration suivante au cours de la premi re audience publique laquelle il ou elle assiste _ Je d clare solennellement que je remplirai mes devoirs et exercerai mes attributions en tout honneur et d vouement en pleine et parfaite impartialit et en toute conscience Comment le pr sident et le vice pr sident de la Cour sont ils d sign s Le pr sident et le vice pr sident de la Cour sont lus par leurs pairs tous les trois ans au scrutin secret La majorit absolue est requise et il n y a pas de condition de nationa lit Le pr sident dirige les travaux de la Cour et contr le ses services assist d une commission administrative et budg taire et de divers comit s qui sont tous ORDO d
46. e mem bres de la Cour Le vice pr sident le remplace en cas d absence d emp chement ou de vacance de la pr sidence Existe t il des r gles de pr s ance au sein de la Cour Oui Apr s le pr sident et le vice pr sident les membres de la Cour prennent rang selon la date laquelle ils sont entr s en fonctions Si deux juges sont entr s en fonctions la m me date le plus g a la pr s ance Le membre de la Cour qui prend rang imm diatement apr s le pr sident et le vice pr sident est appel juge doyen Lorsque la Cour si ge en audience publique les juges ayant le plus d anciennet dans les fonctions encadrent le pr sident et le vice pr sident Les membres de la Cour les plus r cemment lus occupent les fauteuils plac s aux extr mit s Dans l exercice de leurs fonctions par exemple lors de la r daction des d cisions de la Cour les membres de la Cour sont n anmoins gaux ind pendamment de l ge de la date de leur lection ou de leur anciennet dans leurs fonc tions Les juges doivent ils r sider La Haye Seul le pr sident cette obligation Les autres membres de la Cour sont simplement tenus d tre la disposition de la Cour tout moment Dans la pratique la majorit des membres de la Cour r sident La Haye 15 La moyenne d ge des juges en fonction tait de 66 ans en 2000 Mandat le plus long vingt six ans Manfred Lachs Pologne Mand
47. e ont droit un traitement annuel de 160 000 dollars des Etats Unis 2000 Le pr sident recoit une allocation sp ciale sup pl mentaire Lorsqu ils quittent la Cour les juges touchent une pen sion annuelle qui apr s un mandat de neuf ans s l ve la moiti de leur salaire Les juges ayant exerc pendant dix huit ans ou plus ont droit une pension s levant aux deux tiers de leur salaire Les traitements et allocations sont fix s par l Assembl e g n rale de l ONU Ils sont exempts de tout imp t Qui sont les juges ad hoc Un Etat partie dans une affaire devant la Cour qui ne dis pose pas d un juge de sa nationalit sur le si ge a la facult mais non l obligation de d signer un juge ad hoc pour cette affaire Le juge ad hoc ne doit pas n cessairement avoir la nationalit de l Etat qui le nomme et souvent ne l a pas Il fait la m me d claration solennelle que les membres de la Cour lors de son entr e en fonctions participe toute d cision concernant l affaire pour laquelle il a t d sign en compl te galit avec eux a Le droit de voter et re oit de la Cour une indemnit pour chaque jour o il exerce ses fonc tions Comme les membres de la Cour il est tenu d tre la dis position de la Cour et d assister toutes les s ances concer nant l affaire laquelle il participe Quelle est la fonction d un juge ad hoc Le juge ad hoc illustre l un des principe
48. el pour les juridictions internationales comme le Tribunal du droit de la mer ou la Cour p nale internationale qui sont appe l es se multiplier voire m me pour les juridictions natio nales L introduction de telles innovations impliquerait toutefois d amender le Statut de la Cour Or celui ci fait partie int grante de la Charte des Nations Unies Amen der le Statut reviendrait donc amender la Charte _ 167 68 Tout amen dement du Statut de la Cour doit tre ratifi par deux tiers des Etats Membres de FONU La Cour elle m me n a pris position sur aucune des pro positions susmentionn es Est il difficile d amender la Charte des Nations Unies et partant le Statut de la Cour Oui parce que tout amendement doit recevoir l approba tion des deux tiers des membres de l Assembl e g n rale de l ONU et tre ratifi par deux tiers des Etats Membres des Nations Unies Le processus de ratification doit en outre inclure les cinq membres permanents du Conseil de s cu rit Seuls quatre articles de la Charte ont t amend s depuis 1945 dont l un deux fois Ces amendements ont port sur l largissement du nombre des membres du Conseil de s curit et du Conseil conomique et social ainsi que sur les majorit s de vote au sein du Conseil de s curit L avenir de la Cour d pend il en fin de compte de la volont des Etats Oui car la Cour a t
49. ement de son territoire par dix Etats Membres de l OTAN La Cour n anmoins a indi qu qu elle n avait pas comp tence pour indiquer de telles mesures La Cour a t elle jamais vit ou arr t une guerre La Cour ne saurait elle seule emp cher les Etats de recourir la force En tant qu organe judiciaire principal des Nations Unies elle est n anmoins un rouage important du m canisme international de promotion et de maintien de la paix plusieurs reprises la Cour a d samorc des crises potentiellement explosives contribu normaliser des rela tions entre des Etats et r activ des processus de n gocia tions qui se trouvaient au point mort Aujourd hui la Cour n est plus seulement consid r e comme l organe du dernier recours dans le processus de r glement des diff rends Les Etats sont en effet libres de s adresser elle tout en recourant parall lement d autres m thodes de r glement des diff rends la saisine de la CIJ _ pouvant tre compl mentaire de l action du Conseil de s curit et de l Assembl e g n rale et de n gociations bila t rales Dans ces proc dures de r glement qui se combinent la Cour peut aider clarifier les positions des parties en litige Le fait de s adresser elle conduit g n ralement les parties r duire la port e de leurs pr tentions politiques et tra duire celles ci en des demandes fond es sur des arguments de fait et de droit Il en r s
50. ension au niveau international et tout porte croire que ce recours croissant la Cour va se poursuivre D autant que les Etats semblent prendre l habitude du droit plus ils soumettent leurs diff rends la Cour plus ils sont enclins le faire Parall lement le caract re universel de la Cour s affermit Aujourd hui les affaires qui lui sont soumises viennent des quatre coins du monde Quel genre de diff rends les Etats soumettent ils la Cour Plus de la moiti des affaires contentieuses portent sur des diff rends territoriaux et frontaliers Une autre part importante concerne des diff rends maritimes et des ques tions li es au droit de la mer Viennent ensuite des affaires ayant trait la juridiction nationale et au droit diplomatique et consulaire Quelques affaires importantes ont eu trait des all gations d emploi ill gal de la force Enfin la Cour a examun des diff rends de nature commerciale ou touchant des int r ts priv s d fendus par un Etat contre un autre Pourquoi les diff rends territoriaux et maritimes sont ils si nombreux sur le r le Depuis des si cles les Etats ont cherch pr server et accro tre leur influence politique et leur puissance cono mique ils se sont disput les terres les ressources nerg tiques les acc s la mer le contr le des villes Il n est pas tonnant d s lors que les diff rends relatifs des questions territoriales et
51. ent de la Cour pr voit que si le pr sident est un ressortissant de l un des Etats repr sent s dans une af 23 Rosalyn Higgins Royaume Uni de Grande Bretagne et d Irlande du Nord est devenue en 1 1995 la premi re femme tre lue membre de a Cour faire il cede la pr sidence au vice pr sident pour la circons tance Le pr sident peut en outre comme tout autre juge de mander ne pas si ger pour une raison particuli re En cas de doute ou de d saccord la Cour d cide Qu est ce que le r le Le r le g n ral de la Cour est un registre o sont port es par ordre chronologique les affaires qui lui sont soumises Le r le indique notamment le nom de l affaire le nom des parties la date laquelle l affaire a t port e devant la Cour les d lais fix s pour la proc dure crite la date des audiences les ventuels incidents de proc dure et la solu tion de l affaire Qu appelle t on affaire pendante Une affaire est dite pendante lorsqu elle est en cours d examen par la Cour et n a pas encore fait l objet d une d cision finale Quel droit la Cour applique t elle Les sources de droit que la Cour doit appliquer sont d fi nies qa l article 38 de son Statut Les conventions et trait s intenationaux La coutume internationale Les principes g n raux de droit reconnus par les nations civilis es 6 Les d cisions judiciaires et les crit
52. ent ils de l immunit diplomatique 16 Quelle est la r mun ration des juges de la CIJ 17 Qui sont les juges ad hoc 17 Quelle est la fonction d un juge ad hoc 18 Qu est ce que le Greffe et comment fonctionne t il 18 Quelles sont les responsabilit s du greffier 19 Les fonctionnaires du Greffe ont ils un statut particulier 19 Quel est le budget de la Cour 19 Le sceau de la Cour Chapitre 3 Comment la Cour internationale de Justice fonctionne t elle 22 22 23 23 23 24 24 24 Combien de fois la Cour est elle en session par an La Cour travaille t elle uniquement en s ance pl ni re La composition de la Cour peut elle varier d une affaire l autre La Cour peut elle nommer des experts Le pr sident peut il s abstenir de pr sider une affaire Qu est ce que le r le Qu appelle t on affaire pendante Quel droit la Cour applique t elle Chapitre 4 La proc dure contentieuse 26 26 27 Qui peut pr senter des affaires Les Etats ayant acc s la CIJ Les Etats doivent ils avoir accept au pr alable la comp tence de la Cour Qu entend on par compromis clause compromissoire et d claration unilat rale Comment fonctionne le syst me de la clause facultative 74 28 Pourquoi certains Etats ayant accept la comp tence de la Cour la contestent ils n anmoins lorsqu ils sont cit s 28 Comment la Cour est elle saisie Quelle est la diff rence entre u
53. exclu la CIJ La Cour internationale de Justice se diff rencie encore des tribunaux internationaux sp cialis s tels que le Tribunal international du droit de la mer ITLOS La CIJ n est pas une cour supr me la disposition des juridictions nationales elle n offre pas un ultime recours aux personnes priv es et elle n est pas une cour d appel pour quelque tribunal international que ce soit Elle est cependant habilit e se prononcer sur la validit de sentences arbi trales dans des affaires relevant de sa comp tence Quels sont les relations de la CIJ avec les autres organes de l ONU charg s du maintien de la paix La Charte des Nations Unies conf re la responsabilit principale du maintien de la paix et de la s curit interna tionales au Conseil de s curit Le Conseil de s curit peut enqu ter sur tout diff rend et recommander des m thodes pour son r glement compte tenu du fait que d une ma ni re g n rale les diff rends d ordre juridique devraient tre soumis par les parties la Cour internationale de Justice L Assembl e g n rale pour sa part peut discuter de questions relatives au maintien de la paix et de la s curit internationales et faire des recommandations Dans l exercice de leurs fonctions tant l Assembl e g n rale que le Conseil de s curit peuvent demander un avis consultatif la CIJ sur toute question juridique La Cour peut en outre r gler tout diff
54. ff rend demandes de r parations et demandes de r vision o d interpr tation d une d cision Certaines demandes d intervention ont galement fait l objet d arr ts __ L arr t est rendu par la Cour ou par une de ses chambres Les ordonnances pour leur part visent iraditionnelle S ment organiser la conduite du proc s fixation ou pro rogation de d lais pour le QE a de pieces crites par exemple A Certaines enana permettent toutefois de r sonde des incidents de proc dure mesures conserva rie par nn ou de terminer une affaire radiation Les ordonnances peuvent tre rendues par Ja Cour pl d ES tions de proc dure tre prises par le pr sident s seul 37 38 De par sa nature la Cour ne saurait tre rapide sauf lors qu il s agit de mesures conservatoires ou d un avis consul tatif urgent Ses proc dures qui marient les diverses tech is iiris niques de la common law et des syst mes de droit civil sont moyenne con ues pour lui permettre de prendre ses d cisions avec un proc dure Soin qui r ponde aux plus hautes exigences de la fonction ant judiciaire tout en incluant quinze juges ou davantage dans quatre ans le processus Il y a aussi des limites ce que la Cour peut faire pour acc l rer ses proc dures les parties aux affaires contentieuses tant des tats souverains La multiplication en nombre et en volume des pi ces de proc dure crite c
55. fin un compromis Une clause dans un frait Plusieurs centaines de trait s comportent des clauses dites clauses compromissoires par lesquelles un Etat signataire s engage d avance accepter la comp tence de la Cour si un diff rend surgit avec un autre Etat signataire quant l application ou l interpr tation dudit trait Une d claration unilat rale Les Etats parties au Statut de la Cour ont la facult de faire une d claration unilat rale reconnaissant comme obligatoire la juridiction de la Cour l gard de tout autre Etat acceptant la m me obligation Ce syst me dit de la clause facultative revient cr er un groupe d Etats ayant mutuellement donn comp tence la Cour pour r gler tout diff rend qui pourrait surgir lavenir entre eux En principe chaque Etat de ce groupe a le droit de citer un ou plusieurs autres Etats du m me groupe devant la Cour Les d clarations peuvent tre limit es dans le temps 28 Les d clarations unilat rales reconnais sant ia juri diction obligatoire de la Cour d un tiers environ so xante deux des Etats Membres de PONU taient en vigueur en 2000 75 des affaires conten tieuses sont soumises par voie de requ te unilat rale contenir des r serves ou exclure certaines cat gories de diff rends Elles sont d pos es par les Etats aupr s du Secr taire g n ral de l ONU Il faut souligner que des cin
56. ion unilat rale pr liminaires E MUR suspendent sur la base desquels le demandeur a saisi la Cour est la proc dure entach de nullit ou n est plus en vigueur que le pil rong diff rend est ant rieur la date limite nonc e dans ff rend le trait ou la d claration ou encore qu une r serve attach e la d claration exclut le diff rend en question 34 La Cour peut examiner une affaire en Pabsence d une des parties Que la requ te est irrecevable Le d fendeur peut affirmer que des dispositions essentielles du Statut ou du R glement de la Cour n ont pas t observ es que le diff rend n existe pas ou n est pas d ordre juridique que les recours internes n ont pas t puis s ou encore que le demandeur n a pas qualit pour agir Lorsqu une des parties d pose des exceptions pr limi naires la proc dure sur le fond se trouve suspendue et une proc dure distincte a lieu qui comprend elle aussi une phase crite et une phase orale La Cour se prononce par un arr t qui est lu en audience publique Elle peut soit retenir l exception auquel cas l af faire s arr te l soit la rejeter la proc dure sur le fond reprend alors au point o elle en tait soit constater que l exception doit tre tranch e lors de l examen de l affaire au fond Quand la Cour peut elle indiquer des mesures conservatoires La Cour peut indiquer des mesures conservatoires la demande
57. ire applicable dans les conflits arm s Elle n a toutefois pas pu dire de fa on d fini tive si la menace ou l emploi de ces armes serait licite ou illi cite dans une circonstance extr me de l gitime d fense dans laquelle la survie m me d un Etat serait en cause La Cour examine t elle parfois des affaires li es aux droits de l homme La Cour n est pas une cour des droits de l homme au sens actuel du terme Des personnes priv es ne peuvent pas accuser des Etats devant la Cour pour cause de violations des droits de l homme N anmoins un certain nombre d affaires ont soulev d importantes questions relatives aux droits de l homme et donn lieu des d cisions de la Cour qui ont fait date Outre le fait qu elle ait insist plusieurs reprises dans ses d cisions sur le droit des peuples l autod termination la Cour a reconnu en 1970 dans l affaire de la Barcelona Traction l existence la charge des Etats d obligations envers la communaut internationale toute enti re obliga tions erga omnes d coulant notamment de la mise hors la loi des actes d agression et du g nocide mais aussi des principes et des r gles concernant les droits fondamentaux de la personne humaine y compris la protection contre la pratique de l esclavage et la discrimination raciale Autrement dit si un Etat viole ces obligations tout autre Etat peut l gitimement d poser une plainte visant d fendre ces droits
58. ires soumises par requ te unilat rale le deman deur est la gauche du pr sident le d fendeur sa droite Pour les instances introduites par compromis les parties sont plac es dans l ordre alphab tique en partant de la gauche Les parties plaident suivant l ordre du d p t des pi ces de la proc dure crite ou pour les affaires soumises par compromis dans l ordre fix par la Cour Les plaidoiries doivent porter sur les points qui divisent encore les parties Habituellement cha cune des parties a droit deux tours de parole Les orateurs peuvent plaider en fran ais ou en anglais le Greffe assurant l interpr tation simultan e des plaidoiries dans l autre langue Les audiences durent en g n ral de deux six semaines Les parties peuvent elles faire entendre des t moins MA AS E Qui Pour entendre les t moins pr sen t s par une partie la Cour s inspire des lignes g n rales de la proc dure des pays de la common law interrogatoire par la partie qui pr sente le t moin contre interrogatoire par la partie adverse nou vel interrogatoire par la premi re et r ponses aux questions ventuelles de la Cour La Cour peut elle m me demander entendre des t moins Des incidents de proc dure peuvent ils survenir au cours d une affaire Oui Comme toute proc dure devant les tribunaux natio naux la proc dure devant la Cour peut donner lieu des inci dents 33 Le co
59. ite et distribu e aux autres juges leur permettant de se faire une premi re id e de la majorit qui se d gage Quelques semaines plus tard une nouvelle d lib ration plus approfondie lieu au terme de laquelle sur la base des vues exprim es par chaque juge la Cour d signe un comit de r daction compos de deux juges dont les vues tradui sent le mieux l opinion de la majorit ainsi que du pr sident moins qu il n apparaisse que ce dernier est dans la minorit Ce comit r dige un avant projet de d cision qui est ensuite distribu aux juges lesquels peuvent pr senter par crit des propositions d amendements Apr s avoir exploit ces amendements le comit de r daction soumet un projet r vis la Cour qui l examine en premi re lecture Puis une fois remani en fonction de ce qui s est dit en premi re lecture le texte est soumis un nouvel examen en seconde lecture Le vote final intervient apr s l adoption du texte d finitif en seconde lecture Les juges votent en se pronon ant par oui ou par non haute voix dans l ordre inverse de leur anciennet Il n est pas permis un juge de s abstenir En cas de partage gal des voix le pr sident a voix pr pond rante Si la d cision porte sur des points qui peuvent tre s par s des votes distincts point par paint peuvent avoir lieu Les juges qui le souhaitent peuvent joindre la d cision des d clarations non ant leurs positions
60. maritimes soient ceux que la Cour examine le plus fr quemment La d colonisation de l Afrique en particulier a donn lieu un grand nombre d affaires devant la Cour les jeunes Etats attachant une grande importance la stabilit de leurs fronti res La Cour a t elle eu du succ s cet gard Oui La Cour a non seulement contribu l laboration d un ensemble de principes juridiques r gissant l acquisi tion et la d limitation de territoires mais elle a galement r solu un grand nombre de diff rends concrets opposant des Etats La Cour a ainsi d cid en 1962 que le temple de Pr ah Vih ar lieu de culte et de p lerinage du peuple khmer qui tait sous le contr le de la Tha lande depuis 1954 se trouvait en territoire cambodgien et que par cons quent la Tha lande devait en retirer ses forces militaires et sa police et retourner tous les objets pris dans les ruines La Tha lande respect l arr t de la Cour En 1986 dans l affaire du Diff rend frontalier entre le Burkina Faso et la R publique du Mali le trac de la fron ti re tel que fix par une chambre sp ciale de la Cour a t int gralement accept par les parties La Cour s est sp cialis e dans la resolution de differends territoriaux el maritimes avec un SUCC S consid rable 50 L affaire du D troit de Corfou est la seule avoir jamais fait l objet de trois phases compl tes comp tence fond r par
61. me poss dant les pouvoirs qui sont es sentiels l accomplissement de sa mission Quelles ont t les autres affaires consultatives importantes pour PONU Les avis concernant l obligation pour les Etats Membres de l ONU de participer aux frais de l Organisation ceux portant sur les immunit s des experts de l ONU et ceux concernant les pouvoirs de diff rents tribunaux administra tifs cr s au sein des Nations Unies et des institutions sp 62 cialis es ont eu une influence profonde sur le fonctionne ment des Nations Unies Comment la Cour a t elle par ses avis contribu la d colonisation de certains pays En 1950 la Cour a d clar que l Afrique du Sud n avait pas le droit de modifier unilat ralement le statut internatio nal du Sud Ouest africain l actuelle Namibie en absorbant ce territoire dont l administration lui avait t confi e en vertu d un mandat d livr par la Soci t des Nations apr s la premi re guerre mondiale pour le b n fice des habitants de cette r gion En 1971 la Cour est all e plus loin ouvrant un peu plus la voie vers l ind pendance de la Namibie Dans un avis qu elle a rendu la demande du Conseil de s curit apr s que l Assembl e g n rale eut d cid que le mandat pour le Sud Ouest africain tait termin elle a d clar que la pr sence continue de l Afrique du Sud en Namibie tait ill gale et qu elle devait prendre fin aussi t t que
62. mois plus tard la Cour a indiqu que la Colombie n tait pas davan tage tenue de livrer le r fugi au P rou Le diff rend a fina lement t r solu par la voie de n gociations et M Haya de la Torre a quitt le P rou en 1953 apr s avoir pass cinq ans l ambassade de Colombie La Cour a t elle t saisie d affaires relatives au droit diplomatique et consulaire Qui En 1979 les Etats Unis ont saisi la Cour d une af faire relative la prise de leur ambassade et la d tention de leur Personnel diplomatique et consulaire T h ran apr s le renversement du r gime du Shah et l arriv e au pouvoir de ayatollah Khomeini Dans l arr t qu elle a rendu en 1980 la Cour a dit que l Iran tait tenu de lib rer les otages de restituer les locaux de l ambassade des Etats Unis et de r parer le pr judice subi La Cour n a jamais statu sur le montant de ce pr ju dice car en 1981 les parties ont conclu les accords d Alger gr ce auxquels les otages am ricains ont finalement pu tre lib r s Un Etat est il jamais intervenu pour prot ger des int r ts priv s ou commerciaux Oui dans une douzaine d affaires Dans les ann es 1950 le Liechtenstein a introduit devant la Cour une instance contre le Guatemala au nom de Friedrich Nottebohm un ressortissant allemand qui avait obtenu la nationalit du Liechtenstein en 1939 Dans l arr t qu elle a rendu en 1955 la Cour a dit que la plainte n tait
63. n compromis et une requ te introductive d instance 29 Qui sont le demandeur et le d fendeur 29 Par qui les parties sont elles repr sent es 30 Qui peut plaider devant la Cour 30 En quoi consiste la proc dure 31 M moire contre m moire r plique et duplique 31 Les audiences sont elles publiques 32 Les parties peuvent elles faire entendre des t moins 32 Des incidents de proc dure peuvent ils survenir au cours d une affaire 33 Le co t d une proc dure devant la CI 33 Qu entend on pas exceptions pr liminaires 34 Quand la Cour peut elle indiquer des mesures conservatoires 34 Quels sont les autres incidents de proc dure 35 Comment les d lib rations se d roulent elles 37 Combien de temps faut il la Cour pour parvenir une d cision d finitive 37 Pourquoi certaines affaires durent elles si longtemps 37 Arr t ou ordonnance 38 Comment se pr sente un arr t 39 L arr t a t il force obligatoire 39 L arr t est il susceptible d appel 39 Que se passe t il en cas de non respect d une d cision de la Cour 40 Une partie ayant eu gain de cause peut elle demander r paration 40 Une affaire contentieuse se termine t elle toujours par un arr t Chapitre 5 La proc dure consultative 42 Quels sont les organes et institutions sp cialis es de l ONU qui peuvent demander un avis consultatif la Cour 42 Un Etat peut il titre exceptionnel demander un 75 avis c
64. n revanche en 1985 dans l affaire du Diff rend Pontaier entre le Burkina Faso et la R publique du Mali les deux Etats ont respect l ordonnance en indication de mesures conservatoires rendue par la Cour qui leur enjoignait d ob Server un strict cessez le feu Quels sont les principaux th mes des affaires consultatives Les affaires consultatives portent presque exclusivement sur le droit des organisations internationales et le fonction nement de celles ci Certaines ont n anmoins concern des questions d actualit telles que la d colonisation et la lic it de la menace ou de l emploi des armes nucl aires En quoi les avis de la Cour aident ils les organisations internationales Ces avis peuvent pr ciser les normes juridiques qui r gis sent leur fonctionnement ou renforcer leur autorit vis vis d Etats membres r calcitrants Qui a formul la premi re demande d avis C est l Assembl e g n rale des Nations Unies qui la pre mi re a saisi la Cour en 1947 d une requ te Do avis consultatif L affaire concernait le fait que depuis la cr ation de l ONU une douzaine d Etats avaient demand sans succ s y tre admis Le Conseil de s curit avait rejet leurs demandes pour divers motifs En 1948 la Cour a d clar que si un Etat candidat l admission au sein de l ONU rem plissait les conditions pos es par l article 4 de la Charte des 61 Nations Unies le Conseil de s curit
65. nal tels que la Commission du droit internatio nal des Nations Unies ils s y r f rent fr quemment lors qu ils laborent de nouveaux trait s f l Un exemple classique cet gard est le droit de lan mer Dans ce domaine du droit international vital et tr s vaste les d cisions de la Cour ont marqu de fa on significative les conf rences convoqu es par les Nations Unies pour unifier et codifier ce droit mesures conservatoires cinq mois d intervalle alors que la guerre faisait toujours rage Dans sa premi re ordonnance la Cour a appel les parties cesser imm diatement toute pratique de g nocide et veiller ne prendre aucune me sure de nature aggraver ou tendre le diff rend existant Dans sa seconde ordonnance la Cour a not formellement que en d pit de sa d cision pr c dente et de r solutions du Conseil de s curit de l ONU de tr s vives souffrances et de lourdes pertes en vies humaines ont t subies par la population de la Bosnie Herz govine dans des circons 60 La Cour a contribu soutenir l au torit el la viabilit de l ONU tances qui bouleversent la conscience humaine et sont l vidence incompatibles avec la loi morale Elle a fait valoir que la situation dangereuse qui pr vaut exige non pas l indication de mesures conservatoires s ajoutant celles d j indiqu es mais la mise en uvre imm diate et effec tive de ces mesures E
66. nt de r gimes juridiques tr s diff rents La question que pose le profane est toujours la m me comment faites vous dans ces conditions pour que votre d bat soit coh rent et utile La r ponse est que en pra tique le probl me ne se pose gu re Le droit international est un langage qui transcende les diff rences de langue de culture de race et de religion Sir Robert Jennings pr sident de la Cour 1991 1994 discours l Assembl e g n rale de l ONU octobre 1992 12 Les lections se d roulent a New York g n ralement l automne ES QUINZE JUGES DE LA COUR INTERNATIO NALE DE JUSTICE sont lus pour un mandat de neuf ans Ils sont r ligibles La Cour est dot e d une administration permanente le Greffe charg de l assister dans ses missions Par qui et comment les membres de la Cour sont ils lus La Cour tant l organe judiciaire principal des Nations Unies c est dans le cadre de cette Organisation qu ont lieu les lections Les juges sont lus par l Assembl e g n rale o sont admis pour l occasion les Etats non membres de l ONU par ties au Statut de la Cour la Suisse actuellement et par le Conseil de s curit o le droit de veto ne joue pas pour la circonstance Ces organes votent en m me temps mais s par ment l un de l autre Pour tre d clar lu un a doit avoir obtenu la majorit absolue dans l un et l autre des o
67. on du mot contre exemple Cameroun c Nig ria Dans le cas d un compromis il n y a ni demandeur ni d fendeur Les noms des parties sont alors s par s par une barre oblique exemple Indon sie Malaisie Par qui les parties sont elles repr sent es Les tats ne disposent pas de repr sentants permanents aupr s de la Cour Lorsqu une instance les concernant est 29 30 La proc dure est d abord crite puis orale introduite devant la Cour ils se font repr senter par un agent L agent d un gouvernement peut tre son ambassadeur aux Pays Bas o un haut fonctionnaire tel que le conseiller juridique du minist re des affaires trang res L agent re oit du greffier les communications relatives l affaire et il lui transmet toutes pi ces de la proc dure crite En audience publique c est l agent qui ouvre les plaidoiries et d pose les conclusions L agent s exprime au nom de son gouveme ment et est habilit prendre des engagements en son nom L agent se fait parfois assister d un coagent et d un agent adjoint aid s en tout cas de conseils ou avocats dans la pr paration des pi ces crites et la pr sentation des plaidoiries Les agents conseils et avocats b n ficient des privil ges et immunit s diplomatiques n cessaires l exercice ind pen dant de leurs fonctions Qui peut plaider devant la Cour Comme il n existe pas de barreau aupr s de la CIJ au cune aut
68. onstitue lun des principaux facteurs qui allongent la dur e des affaires La Cour doit en outre faire face un nombre croissant d affaires gi gognes c est dire d affaires comprenant _ des proc dures incidentes Les contraintes budg taires n ont fait qu ag graver les lenteurs ainsi caus es les ressources juridiques linguistiques et administratives du Greffe tant tr s limit es La Cour a n anmoins pris les mesures gt qu elle pouvait prendre pour acc l rer le rythme de ses travaux et am liorer sa productivit Comment se pr sente un arr t L arr t se pr sente comme un document bilingue fran ais et anglais dont les deux versions se font face et dont la longueur est d environ cinquante pages par langue Tout arr t est sign par le pr sident de la Cour ou le vice pr sident lorsque celui ci assure la pr sidence et par le gref fier puis scell du sceau de la Cour Lors de la lecture de l arr t en s ance publique les agents des parties re oivent chacun un exemplaire du texte Un troisi me exemplaire est conserv aux archives de la Cour Le texte est divis en trois parties principales Les qualit s Elles donnent les noms des juges et des repr sentants des parties r sument les tapes de la proc dure et fournissent les conclusions des parties les motifs Ils retiennent les faits pertinents de l affaire et exposent en d tail les raisons retenues par la C
69. onsultatif 43 La proc dure consultative est elle tr s diff rente de la proc dure contentieuse 44 Organisations habilit es demander des avis consultatifs 45 Une organisation intergouvernementale ou un Etat qui n a pas t consult peut il demander l tre Quelle est la situation pour les organisations non gouvernementales ONG 45 La Cour peut elle refuser de r pondre une demande d avis consultatif 45 Comment un avis se pr sente t 1l 46 Les avis consultatifs ont ils force obligatoire Chapitre 6 La Cour internationale de Justice en action 48 La CI est elle tr s sollicit e 48 Quel genre de diff rends les Etats soumettent ils la Cour 49 Pourquoi les diff rends territoriaux et maritimes sont ils si nombreux sur le r le 49 La Cour a t elle eu du succ s cet gard 50 Quel tait l objet de la premi re affaire dont la Cour a t saisie 51 Quels sont les enjeux des diff rends maritimes 51 La Cour a t elle influenc le d veloppement du droit de la mer 52 Qu entend on par affaires relatives la juridiction nationale 53 La Cour a t elle t saisie d affaires relatives au droit diplomatique et consulaire 53 Un Etat est il jamais intervenu pour prot ger des int r ts priv s ou commerciaux 54 Qu a dit la Cour au sujet de l intervention d un Etat dans les affaires d un autre Etat et du recours la force 55 La Cour a t elle jamais vit ou arr t
70. our l appui de sa d cision Le dispositif I nonce la d cision proprement dite de la Cour et indique la fa on dont les juges ont vot Il peut comporter plusieurs points L arr t a t il force obligatoire Qui L arr t de la Cour est obligatoire pour les parties en cause Ce principe s applique tous les arr ts qu ils ma nent de la Cour pl ni re ou d une chambre L article 94 de la Charte des Nations Unies stipule d ailleurs que chaque Membre des Nations Unies s engage se conformer la d cision de la Cour dans tout litige auquel il est partie L arr t est il susceptible d appel Non Tous les arr ts sont d finitifs et sans recours Si l une des parties en conteste le sens ou la port e les seules possi bilit s qui s offrent elle sont de pr senter une demande en interpr tation ou une demande en r vision N anmoins dans le cas d une demande en r vision il faut que soit d couvert un fait ignor jusque l de la Cour et de la partie qui demande la r vision fait qui de surcro t aurait t de nature exercer une influence d terminante sur la d cision Que se passe t il en cas de non respect d une d cision de la Cour Conform ment l article 94 de la Charte des Nations Unies tout Etat Membre de l ONU ou non qui estimerait que son adversaire ne met pas en uvre la d cision de la Cour a la facult de s adresser au Conseil de s curit de l ONU Celui ci s il le
71. ouvent d une impor tance cruciale pour les tats concern s Certains diff rends portent n anmoins PSE sur d autres questions libert de la haute 32 mer et des d troits internationaux droits de l Etat du pavillon droits de passage et MS d exploration gt La Cour a t elle influenc le d veloppement du droit de la mer Oui La jurisprudence de la Cour a inspir les r dacteurs de la Convention de 1958 sur la mer territoriale et la zone contigu et ceux de la Convention des Nations Unies de 1982 sur le droit de la mer Les r gles relatives au droit de passage inoffensif et aux obligations incombant selon la Cour aux Etats riverains y ont t int gr es La Cour a galement contribu au d veloppement de la notion de plateau continental et elle en a fix la m thode de d limitation Dans deux affaires soumises en 1969 respectivement par Bas au sujet du Plateau continental de la mer du Nord la Cour 52 a dit que le plateau continental constituait le prolonge ment naturel du territoire d un Etat sous la mer et que sa d limitation devait tre op r e par voie d accord conform ment des principes quitables et compte tenu de toutes les circonstances pertinentes Par la suite la Cour a num r un certain nombre de ces principes De plus la Cour a plusieurs fois proc d la d limitation d un plateau continental notamment dans les affaires Tunisie Libye et Libye
72. pas recevable car la nationalit de M Not tebohm ne se fondait sur aucun lien ant rieur v ritable avec le Liechtenstein le but de celle ci ayant seulement t de lui permettre d obtenir le statut juridique de ressortissant neutre en temps de guerre Dix ans apr s la Belgique a intent une action contre l Espagne au sujet de la mise en faillite par des organes de cet Etat en 1948 de la Barcelona Traction Light and Power 53 La proc dure crite de l affaire de la Barcelona Traction a t fa plus volumineuse de Fhistoire de la Cour 60 776 pages 54 Company Ltd soci t de droit canadien dont le capital actions an pour une large part des ressortissants mm belges Le Gouvernement belge souhaitait A obtenir la r paration du pr judice subi par ses we ressortissants mais en 1970 la Cour a estim li qu il n avait pas d montr qu il avait qualit g pour agir dans ce sens En 1987 les Etats Unis ont introduit devant une chambre sp ciale de la Cour une instance contre l Italie au sujet d un diff rend d coulant SEE de la r quisition et de la faillite de Elettronica Sicula S p A ELSD soci t italienne fabriquant des compo sants lectroniques enti rement contr l e par deux soci t s am ricaines dont la soci t Raytheon En 1989 la Chambre a conclu que l Italie n avait pas viol le Trait d amiti de commerce et de navigation sign Rome en 1948 avec les Etats Unis Pl
73. ppement d une soci t civilis e Diogo Freitas do Amaral pr sident de la 50 session de l Assembl e g n rale de l ONU 50 anniversaire de la Cour 1996 48 Une douzame d affaires figure en moyenne au r le de la Cour chaque ann e EPUIS SA CR ATION EN 1946 la Cour a t saisie de plus de cent trente affaires dont 80 de dif f rends entre Etats et 20 de demandes d avis consultatifs pr sent es par des organes ou des institutions sp cialis es de l ONU Le pr sent chapitre donne un bref aper u de la jurispru dence de la Cour La CIJ est elle tr s sollicit e La Cour a connu des p riodes d activit intense et d autres de relative inactivit Depuis 1985 on observe un accroissement du nombre d affaires port es devant la Cour de dix quinze affaires figurent en moyenne au r le chaque ann e l ann e 1999 a m me enregistr une brusque hausse 25 affaires Ce r sul tat para t modeste ma s il faut rappeler que le nombre des parties potentielles des affaires tant infiniment moins lev que dans le cas des juridictions nationales seuls 210 Etats et organisations internationales ont acc s la Cour le nombre des affaires ne peut forc ment repr senter qu une fraction du nombre de proc s conduits l chelle nationale L histoire d montre qu il est davantage fait recours au r glement judiciaire en p riode de d tente qu en p riode de t
74. q membres permanents du Conseil de s curit un seul le Royaume Uni de Grande Bretagne et d Irlande du Nord a fait une d claration qui est toujours en vigueur La France et les Etats Unis en avaient dans le pass mais ils les ont retir es tandis que la Chine et la Russie n en ont jamais fait Pourquoi certains Etats ayant accept la comp tence de la Cour la contestent ils n anmoins lorsqu ils sont cit s Un Etat qui a accept la comp tence de la Cour peut esti mer une fois cit devant elle par un autre Etat que cette comp tence n a pas lieu d tre parce que de son point de vue il n existe pas de diff rend avec cet autre Etat ou parce que le diff rend n est pas d ordre juridique ou encore parce que son consentement la comp tence de la Cour ne s ap plique pas au litige en cause Si la comp tence de la Cour pour statuer sur un diff rend ou sur la recevabilit de celui ci est contest e par une partie la Cour tranche la question dans un arr t pr liminaire Comment la Cour est elle saisie Quelle est la diff rence entre un compromis et une requ te introductive d instance La Cour peut tre saisie d une affaire de deux fa ons Parle d p t d un compromis Un compromis a un caract re bilat ral il est conclu par des Etats qui souhaitent porter conjointement un diff rend devant la Cour et contient le texte unique des questions qu ils sont convenus de soumettre celle ci l un ou l autr
75. re condition que celle d tre d sign par un gou vernement pour plaider devant elle n est exig e des conseils et avocats Les conseils n ont pas obligatoirement la nationalit de l Etat qu ils repr sentent et souvent ne l ont pas Ils sont choisis parmi les avocats professeurs de droit international et juristes qui aux yeux des Etats parties paraissent les plus qualifi s En quoi consiste la proc dure Conform ment au Statut de la Cour la proc dure com porte deux phases l une crite l autre orale Dans la phase crite chacune des parties pr sente des pi ces de proc dure contenant un expos d taill des ques tions litigieuses Toute pi ce produite par l une des parties est communiqu e la partie adverse La dur e de la phase crite varie de quelques mois plu sieurs ann es Tout d pend de la complexit de l affaire et M moire contre m moire r plique et duplique Tels sont les noms donn s aux pi ces de la proc dure crite pr sent es par les parties dans des affaires conten tieuses es Le demandeur d pose un m moire aid le deter deur r pond par un contre m moire Si les parties le de mandent ou si la Cour l estime n cessaire un deuxi me tour de pi ces crites peut avoir lieu Le demandeur d pose alors une r plique laquelle le d fendeur iao par une duplique Dans les affaires port es devant la Cour par voie de compromis o il n y a ni
76. rganes Plusieurs tours de scrutin sont donc parfois n cessaires Candidatures mode d emploi Tous les Etats parties au Statut de la Cour ont le droit de proposer des candidats Afin d viter toute influence politique sur le processus de nomination les pr senta tions de candidats ne sont pas faites directement par les gouvernements mais par les groupes de juristes groupes nationaux de la Cour permanente d arbi trage CPA ou pour les pays qui n en sont pas membres par des groupes constitu s de la m me fa on Chaque groupe de juristes peut pr senter jusqu quatre candidats dont deux au maximum de sa propre nationalit les autres pouvant tre de n importe quel autre pays En vue d assurer une certaine continuit dans la compo sition de la Cour les mandats des quinze juges n expirent pas tous la m me date La Cour est renouvelable par tiers tous les trois ans Les juges lus une lection triennale g n ralement l automne entrent en fonctions le 6 f vrier suivant date laquelle les premiers juges de la CIJ sont entr s en fonctions en 1946 Si un juge vient d c der ou d missionne en cours de mandat il est proc d d s que possible une lection com pl mentaire pour la dur e du mandat restant courir Quelles conditions les juges doivent ils r unir Le Statut de la Cour stipule que la Cour est un corps de magistrats ind pendants
77. rganisa tion internationale les activit s du Greffe recouvrent aussi bien des aspects judiciaires et diplomatiques qu administra tifs Une part consid rable de son activit est d ordre juri dique les membres de la Cour ne disposant pas de r f ren daires ou d assistants de recherche mais seulement de secr taires Une autre est d ordre linguistique la Cour ayant le fran ais et l anglais pour langues officielles de nombreuses traductions de haute qualit sont n cessaires Quelles sont les responsabilit s du greffier Le greffier qui est tenu de r sider La Haye dirige les travaux du Greffe et est responsable de tous ses services D sert d interm diaire pour les communications manant de la Cour ou adress es celle ci et assure les relations entre la Cour d une part les Etats les organisations internatio nales et les Nations Unies d autre part Il tient jour le r le de la Cour participe ses r unions fait tablir ses proc s verbaux contresigne ses d cisions et garde son sceau Il est responsable des archives et des publications de la Cour pr pare son budget et donne la suite qu appellent les demandes de renseignements concernant la Cour et son activit Les fonctionnaires du Greffe ont ils un statut particulier Les fonctionnaires du Greffe permanents ou titulaires d un contrat dur e d termin e sont assujettis un statut du personnel qui est pratiquement conforme au Statut et
78. rlandaise Carnegie qui en est le propri taire et l administrateur En 1978 une nouvelle aile abri tant les bureaux des juges et la salle de d lib ration de la Cour a t construite l arri re du Palais Cette aile a t agrandie en 1997 en vue notamment d accueillir le nombre accru de juges ad hoc La m me ann e les combles du Palais ont t am nag s pour y installer de nouveaux bureaux pour les fonctionnaires du Greffe de la CI Le Palais qui abrite aussi l une des dius grandes bibliotheques de droit international public au monde la biblioth que Carnegie accessible au public ce qui n est pas le cas pour celle de la Cour et accueille les cours d t de l Acad mie de droit international de La Haye peut tre visit les jours ouvrables H suffit de s adresser la fondation Carnegie t l phone 31 70 302 4137 Un mus e sur l histoire et l activit de la Cour ainsi que sur les autres organisations pr sentes au Palais de la Paix a t inaugur en mai 1999 par M Kofi Annan et M Stephen M Schwebel respectivement secr taire g n ral de l ONU et pr sident de la Cour l poque Ce mus e est situ dans l aile sud du b timent Quelle est la composition de la Cour internationale de Justice Les juges sont originaires de diff rentes r gions du monde Tis appartiennent des cultures diff rentes et surtout participe
79. s des auteurs les plus qualifi s En outre si les parties sont d accord la Cour peut statuer ex aequo et bono c est dire sans se limiter l application des r gles de droit international existantes e RAE A La proc dure contentieuse Les affaires devant la Cour ont port sur de vastes tendues de notre plan te La Cour est r ellement devenue plan taire parall lement elle a eu conna tre d affaires mettant en jeu la vie et le bien tre d un nombre consid rable d hommes et de femmes Shabtai Rosenne The Law and Practice of The International Court 1997 an A PROC DURE CONTENTIEUSE est l examen par la Cour internationale de Justice d un diff rend juridique qui lui est soumis par des Etats Qui peut pr senter des affaires Conform ment l article 34 du Statut seuls les Etats peu vent tre parties des affaires contentieuses devant la Cour et donc lui soumettre des affaires En cons quence la Cour ne peut traiter des diff rends en tre un Etat et une organisation internationale ou entre deux organisations internationales Elle ne saurait davantage traiter les nombreuses requ tes crites ou orales manant de personnes ou d entit s priv es par exemple entreprises ou organisations non gouvernementales qui parviennent chaque jour au Greffe si tragiques et si fond es sait elles Les Etats ayant acc s la CN 9 Tous les Etats Membres de l ONU qui en signant la
80. s fondamentaux qui r gissent le fonctionnement de la Cour la stricte ga lit des parties Tout membre de la Cour ayant la nationalit de l une des parties conservant le droit de si ger il serait injuste que la partie adverse au cas o celle ci ne disposerait pas d un membre de la Cour de sa nationalit n aie pas la facult de nommer un juge ad hoc Tant les juges qui sont des nationaux d une partie que les juges ad hoc peuvent aider la Cour mieux comprendre les positions des parties une affaire Certains juges ad hoc ont par la suite t lus membres de fa Cour _ 18 Le Greffe emplois quelque 70 personnes Qu est ce que le Greffe et comment fonctionne t il Le Greffe est l organe administratif permanent de la Cour Il ne d pend que d elle Il est dirig par le greffier assist du greffier adjoint qui le remplace en cas d absence Le greffier qui a le m me rang qu un sous secr taire g n ral de l ONU et le greffier adjoint sont lus par la Cour pour sept ans Ils sont r ligibles Le Greffe comprend des juristes des interpr tes et tra ducteurs des archivistes des imprimeurs des libraires et des fonctionnaires charg s de l information des comp tables des informaticiens des assistantes administratives des st nodactylographes des huissiers des t l phonistes et des agents de s curit La CI tant la fois une cour de justice et une o
81. s par les premiers contre la seconde accus e d avoir viol sa neutralit pendant la guerre de s cession Le tribunal compos de membres nomm s par les parties et par trois autres pays a condamn la Grande Bretagne au versement d une indemnit L ex cution exemplaire de cette sentence a d montr l efficacit de l arbitrage pour le r gle ment d un litige important Le succ s de l arbitrage a t il favoris l mergence d institutions nouvelles Oui Ce succ s a incit les Etats concevoir une juridic tion internationale permanente charg e du r glement paci fique des diff rends afin d viter la constitution de tribu naux sp cifiques ad hoc pour chaque litige arbitrable Les Conf rences de la paix organis es en 1899 et en 1907 La Haye l initiative du tsar Nicolas IT de Russie pour dis cuter de paix et de d sarmement ont donn corps au projet Les vingt six Etats repr sent s la premi re conf rence ont sign une convention sur le r glement pacifique des diff rends et ils ont cr la Cour permanente d arbitrage CPA premi re institution multilat rale du genre La CPA qui a entam son activit en 1902 existe toujours Elle fonctionne ind pendamment de toute autre organisa tion internationale et les Etats parties la convention sont L Inde et la Grece antiques l islam primitif et PEurope m di vale ont connu Parbitrage En un si cie existence l
82. t d une proc dure devant la CIJ La Cour ne co te aux parties ni moluments ni frais administratifs ou de traduction ces frais tant enti re ment pris en Charge par l ONU Les seuls frais des Etats _ parties des affaires devant la CI sont tles honoraires de leurs avocats et conseils ne Toutefois les Etats qui conna traient des difficult s financi res peuvent pr senter une demande au Fonds d affectation sp cial cr en 1989 par le Secr taire g n ral de l ONU Ce fonds aliment par des dons des Etats Membres de l Organisation a pour but d aider les Etats les plus d munis financer les d penses li es la sou mission d un diff rend la Cour par voie de compromis ou ex cuter un arr t rendu par la Cour en vertu de ce j a Lo Le Fonds a notamment t utilis dans les ann es s 1980 pour proc der la d limitation sur le terrain de la fron ti re fix e par la Cour entre le Burkina Faso et la R publique d du Mali Les incidents de proc dure les pius fr quents sont les exceptions pr liminaires et les mesures conservatoires Qu entend on par exceptions pr liminaires Les exceptions pr liminaires sont invoqu es afin de contester la comp tence de la Cour statuer sur le fond substance d un diff rend Un Etat peut ainsi faire valoir des O Que la Cour n a pas comp tence Le d fendeur peut exceptions all guer que le trait ou la d clarat
83. u Di o d avance par le Statutet le one ses a Reglement de ia Cour kA ai Les parties host en Ka Les langues officielles sont le les langue officielles e fran ais etl angiais La proc dure se s e d roule clos La proc dure est largement ERN A Pub lique ne TL Les frais sont la a charge des parties n frais dE la Cour incombent La Cour internationale de Justice a t elle t la premi re juridiction internationale r gler des diff rends par la voie judiciaire Non Le premier tribunal judiciaire international de l his toire du r glement pacifique des diff rends a t institu en 1920 sous les auspices de la Soci t des Nations SDN Il s agissait de la Cour permanente de Justice internationale CPTD laquelle la CIJ a succ d en 1945 L av nement de la Soci t des Nations apr s la premi re guerre mondiale a fourni un cadre appropri pour l lection des juges de la Cour question qui se heurtait jusque l des obstacles insurmontables Cr e paris Soci t des Nations la CPJI a r gl nombre de litiges issus de la premi re guerre mondiale ue En quoi la Cour permanente de Justice internationale CPJD tait elle une innovation Comme la Cour permanente d arbitrage la comp tence de la Cour permanente de Justice internationale d pendait de la volont des parties de lui soumettre un litige Mais fait nouveau un Etat pouvait d
84. ue la Cour d signe chaque ann e cinq juges dont le pr sident et le vice pr sident pour constituer une chambre de proc dure sommaire en vue de la prompte exp dition des affaires ji La Cour peut en outre constituer une ou A plusieurs chambres compos es de trois juges au moins pour traiter de cat gories Es d termin es d affaires Depuis 1993 la CIJ MN est ainsi dot e d une chambre compos e de sept membres habilit e conna tre d affaires d environnement Ces chambres sont permanentes Le Statut pr voit par ailleurs que la Cour peut constituer une chambre ad hoc pour conna tre d une affaire d termi n e apr s consultation des parties sur le nombre et le nom de ses membres lesquels si geront dans toutes les phases de l affaire jusqu sa conclusion m me s ils cessent entre temps d appartenir la Cour Cette disposition a t mise en uvre pour la premi re fois en 1982 en l affaire de la D limitation de la fronti re maritime dans la r gion du golfe du Maine entre le Canada et les Etats Unis et a t utilis e dans trois affaires par la suite Es Les d cisions rendues par les chambres sont consid r es maner de la Cour elle m me La composition de la Cour peut elle varier d une affaire l autre Oui En premier lieu aucun juge ne saurait participer au r glement d une affaire s il est intervenu ant rieurement un titre quelconque par exemple avocat ou conseil d
85. ultat d une initiative prise par un Etat ou un groupe d Etats membres de cette organisation La proc dure consultative est elle tr s diff rente de la proc dure contentieuse La proc dure consultative pr sente des traits distincts dus la nature et l objet de la fonction consultative mais elle s inspire tous autres gards des r gles applicables en mati re contentieuse Lorsqu elle re oit une demande d avis consultatif la Cour dresse elle m me la liste des Etats et organisations qu elle juge susceptibles de lui fournir des ren seignements sur la question pos e N anmoins les Etats concern s ne kl sont pas dans la m me situation que les parties une affaire contentieuse et leur participation ventuelle la proc dure ne rend pas l avis consul tatif obligatoire leur gard La proc dure est conduite avec plus de c l rit que pour un proc s entre Etats Des expos s crits sont soumis par l organe de l ONU ou l institution sp cialis e qui demande l avis consultatif ainsi que par les Etats qui le d sirent et ils sont tous invit s pr senter des observations crites sur ces expos s Des audiences publiques ont ensuite lieu 43 44 Organisations habilit es demander des avis consultatifs Organes de l ONU Assembl e g n rale Conseil de s curit Conseil conomique et social Conseil de tutelle Commission int rimaire de l Assembl e g n rale Institutions
86. ulte que dans certains cas des n gociations politiques reprennent et aboutissent avant que la Cour ait tranch Dans d autres cas la d cision de la Cour fournit aux parties des conclusions juridiques susceptibles d tre utilis es dans des n gociations et le r glement du dif f rend 55 La Cour est un instrument ll efficace de diplomatie pr ventive 56 Environ 40 des arr ts de la Cour por tent sur des questions de comp tence Pourquoi certains conflits tr s m diatis s ne sont ils pas soumis la Cour l heure o les m dias nous offrent en direct le spectacle des guerres la Cour semble parfois absente du th tre des op rations Une des causes de cette absence est que la Cour n a pas le pouvoir de se saisir d office d une affaire Son statut ne lui permet pas d enqu ter et de statuer son gr sur les agisse ments d Etats souverains ni de se m ler de leurs affaires int rieures La Cour n est pas un cerb re du droit l chelon mondial Elle n a pas de PIRENFEUS susceptible de lancer des mises en accusation Elle ne peut conna tre d un diff rend qu la demande et avec l accord des Etats concern s Le recours la CIJ a t il parfois un effet dissuasif Certaines affaires semblent l indiquer notamment celles des Essais nucl aires qui ont retenu l attention de l opinion publique mondiale En 1973 l Australie et la Nouvelle Z lande ont introduit chacune de le
87. ur c t une instance contre la France au sujet d essais nucl aires atmosph riques auxquels cet Etat voulait proc der dans la r gion du Pacifique Sud La France a r cus la comp tence de la Cour et s est abstenue de participer la proc dure N anmoins apr s que la Cour eut indiqu des mesures conservatoires elle a annonc son intention de ces ser de proc der des essais nucl aires atmosph riques une fois termin e la campagne de 1974 Dans les arr ts qu elle a rendus en d cembre 1974 la Cour a dit que les demandes de l Australie et de la Nouvelle Z lande taient d sormais sans objet et qu il n y avait d s lors pas lieu statuer La comp tence de la Cour est elle fr quemment mise en cause Oui comme en t moigne le fait que 40 environ des arr ts rendus par la Cour depuis 1946 ont port sur des questions de comp tence ou de recevabilit de la requ te Presque toutes les instances introduites unilat ralement par un Etat voient la partie adverse r cuser la comp tence de la Cour En cas de doute ou de contestation la Cour d cide Lorsqu elle a d se prononcer sur cette question la Cour s est d clar e comp tente dans 65 des cas N est il pas f cheux pour la Cour de voir certaines affaires dont elle a t saisie se r gler en dehors de son cadre Non La Cour a pour mission premi re de contribuer au maintien de la paix internationale Elle se f licite de tout r glement p
88. us r cemment en 1998 la Guin e introduit une ins tance contre la R publique d mocratique du Congo au motif qu un ressortissant guin en avait t spoli de ses biens au Congo Qu a dit la Cour au sujet de l intervention d un Etat dans les affaires d un autre Etat et du recours la force En 1986 dans un diff rend opposant le Nicaragua alors dirig par les Sandinistes aux Etats Unis au sujet du soutien am ricain aux forces contras nicaraguayennes Activit s militaires et paramilitaires au Nicaragua et contre celui ci la Cour a jug que les Etats Unis en apportant leur soutien ces forces et en posant des mines au large des ports nicara guayens actes qui selon elle ne pouvaient se justifier au titre de la l gitime d fense collective avaient viol leurs obligations juridiques internationales de ne pas intervenir dans les affaires d un autre Etat de ne pas recourir la force contre un autre Etat de ne pas porter atteinte la souverai net d un autre Etat et de ne pas interrompre le commerce maritime pacifique En cons quence la Cour a dit que les Etats Unis taient tenus de r parer le pr judice subi Le Nicaragua n anmoins a d cid de se d sister de l instance avant que la Cour ne fixe le montant de la r paration En avril 1999 au plus fort de la crise du Kosovo la Yougoslavie a pri la Cour d indiquer des mesures conser vatoires afin d arr ter le bombard

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