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Débat Formation

1. Philippe Ca la Directeur g n ral de AFPA En CT N T P 35 MERCREDI 1 DECEMBRE 2010 10H 18H AU CENTQUATRE 100 5 RUE CURIAL PARIS 19 Fee LE TABLISSEMENT CARREFOURS IOA ARTISTIQUE i MAIRIE DE PARIS Ahe Borne L POUR L EMPLOI a
2. se former au m me titre que les salari s plus jeunes Malheureusement les entreprises se mobilisent peu en fa veur de la formation des seniors L ge demeure un facteur discriminant dans l acc s la formation surtout dans les petites entreprises Et quand les seniors partent en formation c est pour une trop courte dur e et surtout pour des forma tions d adaptation au poste de travail constate dans une interview r cente accord e au quotidien Le Monde Michel Th ry chef du d partement Formation et certification du C REQ Centre d tudes et de Recherches sur les Qualifications Alors que seule une formation longue permet un renouveau de carri re af firme t il pr conisant une plus grande utilisation du CIF pour les seniors Dans les ann es venir les entreprises vont avoir un grand d fi relever d montrer leur capacit garder les se niors au travail tout en embauchant des jeunes Pour que 79 des emplois ne reposent plus uniquement sur les 25 54 ans alors qu ils ne repr sentent que 41 de la population active Daniele Ginisty ANACT 2009 Les bonnes pratiques des entreprises en mati re de maintien et de retour en activit professionnelle des seniors Rapport d tude 67 pages www anact fr P 10 SENIORS TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS Aidom Services priorite senio rs pour une vie professionnelle au long cours Boris Joly Erard L association d aide
3. P 4 Industrie INTERVIEW JO L MENDEZ BRUNO BONNELL De l innovation a lq robolution Strat gie 2020 au niveau de l Union europ enne tats G n raux de l Industrie l ann e derni re Semaine de l Industrie en mars prochain la politique industrielle revient sur le devant de la sc ne L UIMM mise sur l innovation d autres parlent d j de robolution Pourquoi insiste t on sur l innovation pour relancer l industrie Jo l Mendez Promouvoir l industrie est une tr s bonne chose Nous avons besoin d une industrie forte qui volue et s adapte aux nouvelles donnes du march L innovation joue un r le d cisif car elle permet aux entreprises de mieux r pondre aux attentes des clients et de rester comp titives sur les march s Bruno Bonnell On passe beaucoup de temps maintenir des positions ac quises dans certaines industries routi ni res Avec la mondialisation le temps de l entreprise s est acc l r La seule mani re de le rattraper c est de miser sur l innovation La comp titivit internationale ne se b tit pas seulement au niveau du co t sa larial mais aussi celui de l quipement en robotique dans les usines La r volu tion robotique la robolution n est pas une simple voie explorer mais une n cessit absolue pour exister dans la comp tition internationale Si le besoin d innovation est si vi dent pourquoi faut il encore en convai
4. des investissements en recherche et d veloppement le niveau actuel est de 2 respecter les objectifs de r duction des missions de gaz effet de serre pauvres dans l Union europ enne Pour contribuer atteindre ces objectifs l Union met en place sept initiatives phare visant remettre l accent sur la R amp D et l innovation renforcer la qualit du syst me d enseignement sup rieur ouvrir tous l acc s l Internet haut d bit optimiser l utilisation des ressources mettre en place une politique industrielle moderniser les march s du travail et lutter contre la pauvret La formation tout au long de la vie est appel e jouer un r le essentiel La Commission estime en effet quelque 80 millions le nombre de personnes peu ou non qualifi es Or d ici 2020 16 millions de nouveaux emplois exigeront des qualifications lev es tandis que la demande de comp tences faibles diminuera d environ 12 millions d emplois D bat Formation d cembre 10 num ro 7 croissance molle qui devient la r gle avec une croissance qui plafonnera 1 5 en 2010 contre 4 4 5 pour l ensemble des pays de l OCDE l Europe est devenue une zone de basse pres sion conomique d plore lie Cohen directeur de recherche au CNRS et pro fesseur l Institut de Sciences Politiques de Paris Seule l industrie permettra d en sortir affirme Augustin de Romanet di recteur g
5. note le cabinet F faur dans son Livre blanc consacr Loffre profes sionnelle eLearning en France Cette tude a t r alis e aupr s d un panel repr sentant 80 en valeur de l offre professionnelle En extrapolant partir des donn es obtenues aupr s des dirigeants consult s F faur parvient un chiffre d affaires total du eLear ning de 115 millions d euros en 2009 93 millions d euros pour les entreprises du panel La somme parait modeste Cela repr sente de l ordre de 1 du march de la formation professionnelle continue estim 10 milliards d euros en 2007 par la F d ration de la For mation Professionnelle S il reste li mit le chiffre d affaires du eLearning est en forte croissance 15 entre 2008 et 2009 et 25 pr vu entre 2009 et 2010 Le march global de la formation professionnelle n augmen tant pas au m me rythme cela signifie qu une restructuration est en cours La demande eLearning des entrepri ses s acc l re au d triment des formes habituelles de la d pense formation L tude distingue six domaines cf graphe ci dessus la partie technique plateformes LMS outils auteur classes virtuelles se situe loin derri re la r ali sation de contenus sur mesure sur ta g re ou sous forme de Serious Games qui repr sente pr s des trois quarts du chiffre d affaires Le poids du Serious Game 3 reste marginal mais l arriv e de produits g
6. de la CFDT les partenaires sociaux de vraient engager tr s vite une n gocia tion sur l emploi des jeunes et des se niors Une aide l embauche des seniors et un soutien au tutorat ont par ailleurs t annonc s par le gouvernement Suf firont ils Depuis dix ans l activit des seniors progresse dans notre pays mais lentement et reste huit points en des sous de la moyenne europ enne Selon la derni re tude de la DARES publi e en juin 2010 le taux d activit des 55 64 ans tait de 41 5 en 2009 Apr s 54 ans l activit des seniors d cro t toujours rapidement et 59 ans plus d une personne sur deux est sortie du march du travail Plan d action seniors Pour favoriser l emploi des seniors on a multipli les mesures entretiens de deuxi me partie de carri re bilans de comp tences et m me CDD seniors aux D bat Formation d cembre 10 num ro 7 quels il faut ajouter les nouveaux outils de la formation DIF VAE et p riodes de professionnalisation Derni re en date l obligation de n gocier des accords de branche ou d entreprise ou de mettre en place un plan d action seniors En 2010 la plupart des entreprises ont r pondu cette obligation l gale Mais seule une minorit a engag de r elles n gociations et pris vraiment la mesure des enjeux Sign s dans la pr cipitation les accords sont souvent pauvres en contenu Dans les faits beaucoup d ef forts restent encor
7. instance permettant d changer et de d cider collectivement des actions entreprendre dans les domaines de l emploi de la formation et de l accompagnement RH des entreprises Le GIP groupement d int r t public Emploi Roissy CDG regroupe ainsi 87 membres r partis dans 6 coll ges coll ge Etat pr fecture de r gion pr fectures rectorats P le emploi coll ge Collectivit s territoriales coll ge Entreprises coll ge Accueil et structures d interm diation AFPA Maisons de l emploi Missions locales universit s OPCA coll ge des acteurs conomiques Chambres de commerce chambres de m tiers organisations patronales coll ge des Organisations syndicales CFDT CGC CGT FO Le GIP est financ par l Etat la R gion les trois d partements et ADP A roports de Paris D bat Formation d cembre 10 num ro 7 P 29 ESSENTIEL La d pense globale de formation s l ve 30 milliards d euros un montant total de 29 8 mil liards d euros en 2008 la d pense nationale pour la formation professionnelle et l apprentissage s accro t de 5 3 par rapport 2007 28 milliards en 2007 indique le Jaune l annexe au projet de loi de finances 2011 Rapport au PIB l effort de formation de la Nation reste autour de 1 5 en l g re hausse toutefois en Z008 Il retrouve quasiment le niveau atteint en 2002 2003 apr s un l ger fl chissement entre 2004 et 2007 Les entreprises res
8. la th matique des salari s g s Les effets du vieillissement d mographique les cessations anticip es d activit et la gestion des ges ont fait l objet d un benchmarking de publications internes et de propositions pr cise Brigitte Ustal Piriou pr sidente de la commis sion interg n rationnelle et gestion des ges de l ANDRH Ces travaux ont t renforc s avec la mise en place du plan senior qui incite les entre prises et les branches professionnelles conclure des accords ou tablir des plans d action en faveur de l emploi des salari s g s Valeurs g n rationnelles Les r flexions ont galement port sur la mani re de faire travailler ensemble toutes les g n rations au sein d une m me organisation Nous avons bien s r chang sur les d marches tradi tionnelles tutorat crois quipes mixtes apports de savoirs des seniors vers les juniors etc Mais l ANDRH souhaite al ler plus loin dans la connaissance des attentes et des besoins des diff rentes g n rations au sein de l entreprise Elle s appr te donc lancer une tude sur D bat Formation d cembre 10 num ro 7 les valeurs des g n rations au travail en interrogeant des jeunes des salari s confirm s et des seniors L objectif est de v rifier l impact de ces valeurs sur les organisations et de faire le cas ch ant des pr conisations Peut on parler d un risque de fracture g n rationnelle au
9. les strat gies d entreprises des dyna miques individuelles Signer un accord d entreprise ne suffit pas Il faut offrir des perspectives nouvelles de carri re aux seniors S ils sont pr ts travailler SENIORS TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS l m a Yves Hinnekint directeur g n ral d OPCALIA plus longtemps ce n est pas automati quement sur le m me poste ou avec la m me pression psychologique ou phy sique Lentretien de seconde partie de carri re pourrait tre un levier important pour en parler Mais l entreprise a du mal le diff rencier d un entretien classique d valuation OPCALIA propose des formations destin es l encadrement interm diaire qui fait passer ces entre tiens Par ailleurs les seniors ont rare ment le r flexe formation si l entreprise ne les oriente pas dans cette direction Nous pouvons mettre leur disposition les moyens financiers ad quats sur les p riodes de professionnalisation par exemple Mais notre r le ne se r sume pas celui de prestataire financier nous intervenons aussi sur la qualification de l offre de formation ce qui suppose de bien la conna tre Nous accompagnons galement les salari s matures qui dans le cadre d un CTP ou d une CRP or ganisent leur rebond de carri re OPCALIA a t il d velopp des outils sp cifiques au service des entreprises Y H Dans le cadre d un programme Equal l op ration Perfor
10. n riques accessibles aux PME pourrait changer la donne Cet outil pourrait surtout jouer un r le d stabili sateur en incitant des acteurs loign s de la formation professionnelle faire Le eLearning repr sente 1 du march de la formation professionnelle continue Segment en forte croissance le eLearning invite des acteurs nouveaux sur le terrain de la formation professionnelle CHIFFRE D AFFAIRES 2009 PAR SEGMENTS DE MARCH 21 4 irruption sur ce march Les studios de cr ation vid o resteront peut tre can tonn s leur segment comme le font les fournisseurs de plateformes LMS Mais ils pourraient aussi tre tent s d largir leur palette L int gration des six acti vit s a progress en 2010 Elle part le plus souvent du souhait du fournisseur de r pondre des demandes connexes manant de ses propres clients Elle se fait aussi travers le rapprochement d entreprises compl mentaires qui peu vent ainsi tendre leurs offres En conclusion F faur souligne que le march professionnel du eLearning reste d une taille insuffisante pour permettre nombre de fournisseurs d atteindre rapidement la dimension requise pour r pondre aux demandes des grandes entreprises S il faut grossir il n y aura donc pas de place pour beaucoup d ac teurs L existence d op rateurs de pe tite taille et faiblement capitalis s pour rait ouvrir la voie une acc l ration d
11. t signer un contrat d apprentissage Le projet tombe l eau et il faut tout recommencer Julien qui pratique la course et la musculation d cide de devenir coach sportif Un premier stage dans un centre de remise en forme se passe tr s bien Ma responsable de stage m a encourag continuer elle pense que j ai la carrure pour faire ce m tier J ai l impression d avoir trouv ma voie Un deuxi me stage dans le m me tablissement va prochainement commencer Julien s inscrira ensuite dans un tablissement qui pr pare au BP JEPS Brevet Professionnel de la Jeunesse de l Education Populaire et du Sport un dipl me indispensable l exercice du m tier d animateur sportif l cole de la Deuxi me Chance d Argenteuil Julien suit notamment des cours de remise niveau en fran ais et en maths On apprend mieux qu au coll ge ou qu au lyc e car chacun travaille son rythme Les sorties sont fr quentes et int ressantes Julien a ainsi eu l occasion de visiter le Panth on le ch teau de Versailles et le Louvre Il a aussi pass une semaine en Gr ce Ce premier voyage l tranger l a s duit Ma s le plus important conclut il c est que gr ce l cole j ai vit le d couragement j ai pu rester motiv et avancer Mulhouse en 2000 puis la r gion Champagne Ardenne et la Seine Saint Denis en 2002 suivent le mouvement Bient t rejointes par de nouvelles Structure
12. teaux techniques qui simulent au plus pr s les conditions r elles de travail ces formations en alternance concr tes utili sent une p dagogie qui rend l alternant directement op rationnel dans l emploi Chantal Attan e D bat Formation d cembre 10 num ro 7 ACTION Sp DU C T DE LA R GION BRETAGNE Bretagne aider les decrocheurs Am liorer l acc s la qualification de la jeunesse d velopper l apprentissage former les salari s fragilis s par la crise repr sentent les trois axes majeurs de la politique r gionale de formation n Bretagne comme dans l en semble des r gions fran aises la politique en mati re de for mation passe d sormais par l laboration avec l ensemble des par tenaires concern s du Contrat de Plan R gional de D veloppement des Forma tions CPRDF C est dans ce cadre que sont fix es nos grandes priorit s en ma ti re de formation explique Georgette Br ard Vice pr sidente charg e de la formation et de l apprentissage au Conseil r gional de Bretagne Nous nous y sommes attel s tout au long du deuxi me semestre 2010 et nous pour suivrons notre effort lors du premier se mestre 2011 Parall lement cette d marche d autres chantiers ont d j t ouverts notamment celui de l acc s la qualification pour la jeunesse C est une sorte de paradoxe car nous nous situons dans le peloton de t te en la mati re notamment gr ce no
13. 500 600 demandeurs d emploi qui souhaitent travailler sur l a roport Fort de cette exp rience et de sa parfaite connaissance du terri toire l AFPA a donc t choisie comme op rateur de STEP et a mis ses locaux sa disposition Ce projet a une di mension partenariale encore in dite sur cette zone remarque Nicolas Rivier Responsable des plateformes FORCE et STEP L quipe de conseillers comprend trois postes en quivalent temps plein deux de l AFPA et un du Fongecif Ils ont mis en commun l exp rience des deux structures pour cr er des outils communs note Sandra Le Goascogne Une strat gie de s curisation du parcours Pour b n ficier de ces services les sala ri s doivent r sider en le de France et travailler sur le secteur du p le cono mique de Roissy Ils doivent tre en acti vit au moment de leur inscription qu ils soient en int rim en CDD ou en CDI si leur emploi est menac M me si leur statut change ils continuent tre sui vis par STEP pr cise Sandra Le Goas cogne Linscription dans le parcours d marre par la signature d un contrat la plateforme s engageant d livrer ses prestations la personne s engageant venir aux rendez vous et entreprendre des d marches Le suivi est personna lis et dure six mois Dans une approche de coaching les salari s rencontrent tous les mois un conseiller pour tablir un diagnostic de leur situation et d fi ni
14. changer le rapport que les enfants ont avec eux Apr s l outil extension de la main la machine extension de la force on en vient au robot qui on d l gue de l intelligence et la capacit de d cider Avec le robot nous ne pilo tons plus un engin nous lui faisons confiance quand nous embarquons D bat Formation d cembre 10 num ro 7 dans une rame de m tro de la ligne 14 Paris nous confions notre vie un robot a change fondamentalement le rapport que nous avons avec la ma chine La Cor e et le Japon ont d cid d habituer les enfants ce nouveau rapport en les faisant cohabiter d s la classe maternelle avec des machines dot es de fonctions interactives re connaissance vocale reconnaissance faciale communication danse Cela les pr pare l arriv e d outils plus so phistiqu s qui pourraient tre introduits un jour dans les entreprises Propos recueillis par Philippe Tranchart P 7 DOSSIER SENIORS TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS Seniors Travail er longtemps lt lt J ai vu dans l exposition dArman actuellement ET LAMBER a Beaubourg jusqu au TU SAIS O IL ROSSE 10 janvier 201 l MAINTENANT une m taphore de Si la situation des seniors LAMBERT dans l entreprise ces derni res ann es Consid r s par trop de dirigeants de la g n ration Kleenex comme une accumulation de vieux meubles ils taient destin s la casse Pour l entreprise RSE leur
15. cid es avec les repr sentants de branches des conventions avec les OPCA dans le cadre de leurs missions d appui tech nique aux branches professionnelles pourraient tre envisag es souligne Georgette Br ard C est d j le cas dans certaines r gions comme Rh ne Alpes et la Bourgogne ric Delon P 23 ACTION Sodexo a diversit d clin e au niveau dial Pr sent dans 80 pays le groupe fran ais de services sur site Sodexo a labore depuis cinq ans une politique globale de management de la diversit particuli rement ambitieuse D cryptage in septembre dernier l occa sion des sixi mes rencontres internationales de la diversit Cort Corse l AFPA remet tait au groupe Sodexo le grand prix de la formation innovante dans l entreprise Ce qui s duisit le jury Dixit ce dernier un ensemble ambitieux complet et co h rent de formations la compr hen sion et la valorisation de toutes les dif f rences dans l entreprise qui mobilise une grande vari t de canaux ateliers groupes de r flexion e learning et ceci l chelle internationale Cr en 1966 Marseille par Pierre Bellon pr sident du Conseil d administration le groupe Sodexo est devenu en quelques d cennies l un des g ants mondiaux des solutions globales de services sur site restauration construction ser vices d accueil entretien des mat riels m dicaux des
16. croisi res fluviales entre tien des locaux L entreprise qui em ploie aujourd hui 350 000 salari s dans 80 pays dont 120 000 aux tats Unis et qui se f licite d tre le 22 employeur mondial a r alis un chiffre d affaires de 7 5 milliards d euros au premier se mestre de l exercice 2009 2010 En in terne la direction g n rale revendique P 24 une authentique ant riorit et une forte ambition en termes de respect de la di versit Nous d clinons une politique mondiale et produisons un rapport an nuel sur le sujet ce qui est loin d tre la norme dans l univers de l entreprise explique Jean Michel Monnot directeur Cultural Navigator Cet outil web global a t con u par la direction de la Diversit pour aider les collaborateurs du Groupe comprendre et d passer leurs diff rences culturelles Faciliter le travail dans un environnement multiculturel multilingue et mondial En 2009 pr s de 600 internautes ont cr leur profil Jean Michel Monnot directeur Diversit pour l Europe Diversit pour l Europe Historiquement la diversit a fait l objet d une approche structur e aux tats Unis d s le d but des ann es 2000 En avril 2005 le groupe d origine fran aise a d verser 80 mil lions de dollars plus de 3 000 employ s noirs afin d viter un proc s pour discri mination raciale Sans reconna tre une quelconque responsabilit le groupe
17. domicile Aidom Services a voulu fid liser et motiver ses salari s en majorit des femmes de plus de 45 ans en leur proposant de s engager dans un parcours professionnel qualifiant L amplitude des ges va de 20 73 ans our offrir des prestations de qualit et un meilleur service ses clients Aidom Services a choisi de s appuyer sur des salari s seniors N h sitant pas recruter des personnes en seconde partie de vie professionnelle mais surtout en misant sur le d veloppement et la reconnais sance des comp tences de ses recrues Quand Aidom Services voit le jour en 2003 le d veloppement des services la personne semble tre le nouvel eldorado du march de l emploi Un secteur en mergence qu il faut struc turer et professionnaliser cr ateur po tentiel de centaines de milliers d em plois LAPA Allocation Personnalis e d Autonomie cr e l ann e pr c dente fait exploser la demande d aide domicile pour les personnes g es C est le cr neau d intervention choisi par Aidom Services association cr e Cagnes sur Mer par Daniel Maguin En 2010 Aidom compte 56 salari s Je veux garder des relations de proxi mit avec les clients et les salari s Cette proximit est essentielle pour faire une gestion fine des emplois et des comp tences Nourrir la motivation au travail Traditionnellement le secteur embauche essentiellement des femmes de tout ge Mais il y a un fort t
18. et de gouvernement des tats membres de l Union europ enneont approuv en mars 2010 la strat gie de croissance Europe 2020 propos e par la Commission Ce programme dipl me ne conserver dans les pays d velopp s que les activit s forte valeur ajout e recherche marketing etc et d loca liser les ateliers de production dans les pays faibles co ts salariaux Usines ferm es par dizaines salari s licenci s par milliers et effondrement de la po sition de l entreprise elle m me cette politique s est av r e d sastreuse Elle n en tait pas moins significative du cli mat qui r gnait alors Dix ans plus tard le ton est diff rent Certes une crise ma jeure est pass e par l Mais m me sans elle on aurait fini par s inqui ter de la ramener sous la barre de 10 le taux d abandon de scolarit et parvenir un taux d au moins 40 des jeunes titulaires d un r duire de 25 soit 20 millions de personnes le nombre de de d veloppement repose sur l conomie de la connaissance l innovation la croissance verte la lutte pour l emploi et contre la pauvret croissance inclusive en patois eurocrate Les tats membres devront d cliner au niveau national cinq grands objectifs quantifi s au niveau europ en parvenir un taux d emploi de 75 pour les 20 64 ans il est actuellement de 69 consacrer 3 du Produit int rieur brut de l Union europ enne
19. exp rience devrait plutot constituer une richesse et leurs comp tences recycl es une des ressources fertilisant les jeunes g n rations gt Boris Joly Erard Gilberte Caron l adi directrice g n rale de Fil rouge Conseil Sommaire L emploi des seniors le grand d fi des entreprises Aidom Services priorit seniors pour une vie professionnelle au long cours Jean Claude Marqui Travailler autrement pour travailler plus longtemps Yves Hinnekint Installer un v ritable r flexe RH seniors dans les entreprises Seniors juniors plus question d opposer les g n rations P 8 D bat Formation d cembre 10 num ro 7 i E E Valoriser et reconna tre les acquis de l exp rience entre autres par le d veloppement du tutorat Donner du sens au travail pour r concilier les seniors avec la valeur travail L emploi des seniors grand defi des entreprises Entre le respect des nouvelles obligations l gales et l opportunit d adopter une politique RH anticipatrice et innovante en direction de leurs salari s seniors les entreprises fran aises balancent encore vec le vieillissement de la population le recul de l ge de la retraite et les nouvelles conditions de mise la re traite d office le probl me de l emploi des seniors s installe de fa on durable sur le devant de la sc ne Il exige des r ponses rapides Ainsi sur proposition
20. fragilisation des qualifications de nom breux salari s Une boussole pr cieuse L tude du CEDEFOP est donc un rappel salutaire de la n cessit de comprendre ces ph nom nes notamment pour les orienteurs et les op rateurs de formation Ceux ci sont en effet suppos s accom pagner les trajectoires des salari s et les besoins de nouvelles comp tences dans les entreprises L volution de l architec ture des qualifications professionnelles est donc une boussole pr cieuse pour anticiper ces diff rents mouvements et y rem dier Pour le CEDEFOP la D bat Formation d cembre 10 num ro 7 Pour le CEDEFOP la structure qualitative des emplois 2020 sera la suivante 3 1 B s 0 0 des emplois exigeront des qualifications de niveau sup rieur 50 0 0 des emplois correspondront des qualifications de niveau moyen 1 8 5 0 0 des emplois n exigeront que peu de qualifications structure qualitative des emplois 2020 sera la suivante 31 5 des emplois exigeront des qualifications de niveau sup rieur 50 des emplois correspondront des qualifications de niveau moyen et 18 5 des emplois n exigeront que peu de qualifications Un tel sch ma s oppose aux th ses qui pronostiquent une polarisation crois sante des niveaux d emploi o les tr s qualifi s c toieront des non qualifi s au d triment des qualifications inter m diaires Si l chelle des salaires en France contri
21. la s curisation des parcours professionnels et la consolidation de l emploi Un dispositif partenarial Cofinanc par l tat la R gion le Fonge cif Ile de France et le GIP le dispositif destination des salari s s est concr tis dans la plateforme STEP Nous som mes partenaires de ce dispositif car les P 28 D bat Formation d cembre 10 num ro 7 salari s de ce territoire sont fragilis s la fois par leur type de contrat int rim ou CDD par des allers retours entre l emploi et le ch mage et par le carac t re saisonnier des activit s explique Sandra Le Goascogne charg e des par tenariats et des mutations conomiques au Fongecif Ile de France Ces salari s constituent pour nous un public priori taire aussi bien pour tre accompagn s que pour b n ficier d un Cong Indivi duel de Formation CIF Notre partici pation STEP s inscrit la fois dans la convention tripartite tat R gion Par tenaires sociaux de 2009 et dans une convention Accueil Information Orienta tion que nous avons sign e en juin der nier avec le Conseil r gional Elle nous permet de d tacher du personnel sur la plateforme STEP et dans les Maisons de l Emploi de Saint Quentin en Yvelines Corbeil Evry et Nanterre Ce sont des conseillers sp cialis s dans l accompa gnement des salari s Sur ce territoire l AFPA pilote d j la plateforme FORCE Install e Villepinte elle accompagne chaque ann e
22. n ral de la Caisse des D p ts et Consignations Alors que les services ne g n rent qu une croissance faible l ndustrie est un vecteur de croissance long terme elle concentre 85 de D sindustrialisation Irlande 7 2 Irions nous vers un monde o les pays riches Luxembourg 5 1 se consacreraient aux services en abandonnant Hongrie T l industrie aux pays mergents La prudence konde 5 est de mise temp rait Michel Didier professeur e au CNAM lors des Journ es de l Industrie en juillet 2008 oen R publique slovaque Exprim e en valeur c est dire en euros Gr ce courants la part de l industrie dans le Produit Turquie Int rieur Brut PIB de l Union europ enne 15 Finlande est pass e de 25 en 1970 16 5 en 2007 Ere pour la France de 30 20 i Baisse massive et vidente Pas si vite Il faut vegue tenir compte de gains de productivit plus Canada importants dans l industrie 3 4 par an que Australie dans l ensemble de l conomie 2 3 par an tats Unis Cette divergence a entra n une baisse des prix Su de relatifs des produits industriels et donc de la part de l industrie en valeur La fraction de la population active employ e dans l industrie est pass e de 28 en Norv ge 1970 15 en 2007 pour la France perte de l investissement R amp D et tire les exporta tions Il en appelle une intervention volontariste de l Europe et des tats pour re
23. ou robotisation donnent beaucoup de patrons de PME l impression de d crire une r alit qui leur est inaccessible Mieux vaut illustrer ces notions de fa on concr te par des d monstrations dans les salons professionnels Il faut rendre l innovation accessible et compr hen sible Cela ne se fera pas en parlant de strat gie industrielle globale mais en montrant chaque chef d entreprise que l innovation le concerne qu il peut agir pour tre plus performant l innovation ne consiste pas tout bou leverser mais se demander s il n y a pas quelque chose de mieux faire D bat Formation d cembre 10 num ro 7 Bruno Bonnell Ex fondateur et dirigeant d nfogrammes Dirigeant de Robopolis Entrepreneur technophile Bruno Bonnell a la passion du futur Il cosigna it Pratique de l ordinateur familial quand ceux ci taient encore balbutiants En 1983 il plonge dans le jeu vid o en fondant Infogrames qui rach tera par la suite la marque Atari Dix ans plus tard il est de l aventure Internet en cr ant le fournisseur d acc s Infonie En 2007 il quitte Infogrames reprend et r oriente Robopolis entreprise de distribution de robots et de d veloppement de logiciels de robotique de service Paru en mai 2010 son livre Viva la robolution nous ouvre les portes d un monde dans lequel l tre humain d l gue des t ches des machines autonomes Bruno Bonnell s enflamme pour ce march d avenir e
24. oublier la Martinique la R union et Noum a Sylvie Karsenty P 27 ACTION En piste pour un emploi plus sur i Depuis septembre la plateforme STEP permet aux salari s pr caires du grand Roissy de s curiser leur parcours Ils sont suivis pas pas par des conseillers du Fongecif et de l AFPA connaissant bien ce territoire li l a roport Roissy CDG gent de nettoyage d avion conductrice de bus agent de restauration agent de s ret agent d accompagne ment Ce sont les m tiers des premiers salari s s tre inscrits la plateforme STEP qui a ouvert ses portes Villepinte le 15 septembre dernier La premi re ann e de STEP correspond une phase d exp rimentation avec un objectif de 150 personnes suivies Beaucoup des entreprises de la zone a roportuaire ont t touch es par la crise du trans port a rien constate Daniel Jaeckl directeur du GIP Emploi Roissy CDG Afin d accompagner les mutations de ce sec teur et des secteurs qui lui sont li s le GIP a mis en place un dispositif qui com prend deux volets l un destination des salari s l autre destination des entre prises Ce dispositif est une d clinaison territoriale de la convention sign e le 16 avril 2009 par l tat le Conseil r gional d Ile de France et les partenaires sociaux En r ponse la crise cono mique cette convention vise mettre en place des actions concert es pour
25. pour financer des projets innovants instituant des passerelles entre le monde de l enseignement sup rieur et de la recherche et celui de l industrie Il ne suffit pas d tre cr atif L important est d avoir le mode d emploi pour transformer une id e ou un process en innovation explique Georges Jobard pr sident du FII Les projets soutenus peuvent avoir un caract re technique technologique organisationnel ou manag rial et comporter des formes d action diverses sensibilisation formation diagnostic conseil Un des moyens pour le faire est de d velopper des partenariats entre grands donneurs d ordres PMI et laboratoires de recherche les PMI ne pourront plus se contenter de rester des sous traitants classiques Diverses initiatives ont t prises pour les aider voluer en ce sens Les Syst mes Productifs Locaux ont t organis s afin d inciter les PME d un territoire donn mutualiser leurs forces sur des projets de recherche Les P les de Comp titivit tendent vers le m me but dans une logique de fili re De son c t la branche de la m tallurgie a cr un Fonds pour l innovation dans l industrie dont le lancement officiel a eu lieu en septembre 2010 destin accompagner les PMI dans leurs efforts d innovation L encore il s agit de les amener mutualiser et travailler en semble sur des projets concrets avec leurs clients B B Des mots comme innovation
26. pour le maintien en emploi des seniors Jean Claude Marqui Lenvie et la capacit de travailler reposent autant sur les ressources physiques que sur les ressources cognitives de l individu Les aptitudes cognitives recouvrent princi palement la capacit maintenir actives les comp tences acquises en acqu rir de nouvelles r soudre des probl mes in dits de mani re efficace et soutenir dans la dur e les efforts importants que ces op rations n cessitent On entend souvent dire que l ge a une influence n gative sur la capa cit d adaptation aux changements technologiques Qu en est il J C M L ge n est pas le premier pr dicteur de difficult s ou de r sistances vis vis des nouvelles technologies Le premier facteur explicatif est le fait de n avoir jamais utilis m me de fa on minimale une nouvelle technologie P 12 et donc de ne pas avoir eu l occasion de d mythifier l outil Vient ensuite une longue anciennet dans le m me service plus de vingt ans dans une tude que nous avions r alis e L ge n arrive qu en troisi me position Sou vent ces changements sont annonc s de fa on terrorisante avec des formules qui font paniquer les plus g s comme Vous allez voir ce nouveau dispositif est g nial il n a plus rien voir avec tout ce que vous connaissez Le se nior entend cela comme un d ni de son exp rience Parfois dans les entreprises les grande
27. si l allocation a un effet sur le parcours vers l emploi Sylvie Karsenty D bat Formation d cembre 10 num ro 7 Des lieux uniques pour tous Trois questions ean Robert Pitte d l que a l information et l orientation G ographe membre de l Institut Jean Robert Pitte a notamment t pr sident de l Universit de Paris Sorbonne Il a t nomm en juin D l gu l Information et l Orientation DIO aupr s du Premier ministre Il r pond nos questions Quelles sont vos missions Jean Robert Pitte Dans la lettre de mission qu il m a adress e le 31 ao t le Premier ministre rappelle que le nou veau service public de l orientation tout au long de la vie doit permettre toute personne qu elle soit sous statut sco laire apprenti ou tudiant en activit ou en recherche d emploi d acc der une information compl te sur les emplois les m tiers et les formations ainsi qu un conseil personnalis Dans cette pers pective il m a charg de coordonner la politique d information et d orientation de cr er un accueil d mat rialis pour tous et de mettre en place une politique de labellisation des structures d informa tion et d orientation dites lieux uniques d orientation Le service d mat rialis sera gratuit et accessible tous sous forme d un num ro vert et d un site In ternet Comment envisagez vous ces lieux uniques J R P Nous s
28. 28 ESSENTIEL La d pense globale de formation s l ve 30 milliards d euros page 30 P le emploi 66 des demandeurs d emploi globalement satisfaits page 31 Cent plateformes pour lutter contre le d crochage scolaire page 32 Des lieux uniques pour tous trois questions Jean Robert Pitte d l gu l information et l orientation page 33 KIOSQUE A lire page 34 LE BLOC NOTES DE PHILIPPE CA LA Vers un design de la formation page 35 editorial e la diversit a la competitivite La discrimination touche encore une majorit de la population fran aise aujourd hui Chose incroyable si l on se r f re toutes les dispositions l gales et volontaires qui existent au jourd hui Et la Charte de la Diversit en fait partie Mais chose pas si inconcevable que cela si l on prend en consid ration deux l ments le premier est la d finition m me de la discrimination qui consiste traiter de mani re in gale dans un m me contexte deux personnes ayant des comp tences et qualit s identiques Le deuxi me se rapporte aux champs des crit res de discrimination reconnus par la loi Elle en recense 18 ce jour l ge le sexe l origine l apparence physique le handicap l appartenance religieuse ou politique l activit syndicaliste l tat de sant la grossesse etc Le Secr tariat g n ral de la Charte de la Diversit est justement l pour rappeler
29. Karsenty D bat Formation d cembre 10 num ro 7 P 13 DOSSIER OPCALIA Installer un Verita ble reflexe RH seniors dans les entreprises Lallongement de la vie profession nelle est au c ur de l actualit Les entreprises ont elles pris cons cience de l enjeu que repr sente l emploi des seniors Yves Hinnekint La gestion des ges est malheureusement un sujet peu mo bilisateur dans les entreprises et donc gu re pris en compte En particulier dans les petites entreprises qui repr sentent la majorit de nos adh rents 92 comptent moins de 50 salari s 73 n ont pas dix salari s Sans agita teur ext rieur et si on ne les outille pas les entreprises n anticipent pas Elles sont trop absorb es par la gestion du quotidien C est le r le d OPCALIA d tre cet agitateur de formation et de sensi biliser les entreprises sur l int r t d une gestion pr visionnelle des emplois des comp tences et des ges Un message qui n cessite d tre r p t encore et en core car il faut du temps pour changer des habitudes culturelles Comment concevez vous le r le d OPCALIA Y H Favoriser l emploi des seniors est un des quatre axes strat giques fix s par notre conseil d administration avec l emploi des travailleurs handicap s l galit homme femme et la lutte contre l illettrisme Nous nous devons d appor ter aux entreprises des solutions cl s en main et qui marchent pour rapprocher
30. La formation Q O0 num ro 7 d cembre 2010 eee Industrie Sodexo Cent plateformes De l innovation La diversit d clin e pour lutter contre la robolution d bat au niveau mondial le d crochage scolaire Cent plateformes pour lutter contre le d crochage scolaire Magazine dit par l AFPA Association nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes 13 place du g n ral de Gaulle 93108 Montreuil Cedex Directeur de la publication Jean Luc Vergne R dactrice en chef Chantal Attan T l 0148705007 chantal attaneldafpa fr Chef de rubrique Dani le Ginisty T l 0148705177 daniele ginistydafpa fr R daction Eric Delon edelontdclub internet fr Val rie Grasset Morel valerie grasset morelldorange fr Sylvie Karsenty sylvie karsenty4ldwanadoo fr Philippe Masse philippe masselafpa fr Paul Santelmann paul santelmann afpa fr Philippe Tranchart philippe tranchart dorange fr Secr tariat de r daction Chantal Malfait T l 0148705400 chantal malfait dafpa fr Infographie et Maquette Jocelyne Reali Photo de couverture Les ditions Strat giques Cr dit photo Stock Byte Cr dit photo p 3 Secr tariat g n ral de la Charte et de la Diversit p 4 7 Fran ois Daburon p 8 et 10 dessins p 9 Phovoir p 11 Christine Mugnier Bussard p 12 Jean Claude Marqui p 14 Laurent Julliand p 15 ANDRH p 18 phovoir et Jean Baptise Mariou Val r
31. Lattes Bienvenue dans l re du robot Les machines intelligentes ont fait du chemin depuis la mise en service en 1961 d un bras articul capable de soulever 1 5 tonne Aujourd hui les robots vont sur la Lune et sur Mars ils font la guerre les drones passent l aspirateur et tondent la pelouse Et le tournant s amorce vers des activit s sur lesquelles on ne les attendait gu re Paro rencontre un r el succ s dans les maisons de soins aux personnes g es et les h pitaux La robotique est donc un formidable enjeu industriel Le Japon et la Cor e du Sud en ont fait une priorit nationale les tats Unis commencent r agir L Europe ferait bien de s en soucier souligne l auteur si elle veut rester dans la course L auteur r fute l id e du robot voleur d emploi sous r serve d un effort intensif de formation L ouvrage se penche galement sur la relation homme machine On d couvrira le concept d morationalit ou la notion de vall e de l trange tranger qui touche aux limites d acceptabilit de l anthropomorphisme qui est essentiel dans la formation le coaching le rapport humain la nuance dans un dialogue Mais ex clure le robot de la formation surtout de la formation de masse serait aussi ridicule qu en exclure l informatique Le Japon et la Cor e du Sud introduisent des robots dans les coles primaires Non pas pour la formation mais pour
32. ace sur le march concurrentiel Je suis persuad que l innovation est un des moyens pour y parvenir Que signifie innover pour un organisme de formation qui a soixante ans de pratique Et comment aborder cet enjeu IL me semble d abord qu innover consiste changer de posture de regard Ce regard doit se porter avant tout sur le client qu il soit consommateur stagiaire ou acheteur prescripteur entreprise il s agit de se demander ce qu il veut apprendre et comment il veut l apprendre Cette question incite s interroger sur l offre que l organisme propose ces clients IL nous appara t vident d sormais que lAFPA n offre pas des produits mais bien des services Un service qui consiste non seulement transmettre le geste professionnel mais plus utilement encore l intelligence de ce geste Reste trouver l intelligence p dagogique qui permettra de transmettre l intelligence du geste Pour innover en la mati re je propose de passer de la logique d ing nierie celle de design On est familiaris avec le design de l objet Je crois qu il est temps de se familiariser avec le design mental J entends par l redessiner une pens e donner forme de nouveaux concepts de formation susceptibles de d boucher sur de nouveaux modes de transmission d exp rience et de savoir Cela suppose videmment de mettre en place des modes d organisation du travail le management et des lieux de transmissio
33. age des marges de croissance qui lui permettent d embaucher Faut il vraiment maintenir la productivit un faible niveau juste pour conserver l emploi Le pr c dent de l informatique nous en apprend beaucoup sur ce sujet Elle a supprim des centaines de milliers d emplois En m me temps elle a cr des emplois directs et g n r un bond de productivit qui a permis aux entre prises de cro tre et d embaucher Il ne faut pas se contenter de regarder la par tie merg e de l iceberg et s abandon ner la nostalgie de l emploi r p titif et fastidieux Reste que l impact direct de la robotique sur l emploi inqui te juste titre car cela touche des tres hu mains Cela oblige traiter la question des transitions pour des gens qui ont 15 ou 20 ans d exp rience et dont il faut bouleverser les habitudes Cela im pose de se pr occuper s rieusement de formation pour viter de sacrifier une g n ration J M Dans un march mondialis on ne peut plus faire comme avant Cela implique une reconfiguration et m me une mutation des emplois des m tiers et des comp tences attendues Il ne faut pas en avoir peur mais il faut s y Un plan robotique national On s est plu depuis des d cennies ringardiser la notion m me de plan d plore Bruno Bonnell qui juge essentiel d avoir une vision politique de l avenir de l conomie La politique au sens noble du terme ne doit pas tre
34. al Qualification britannique Mais il faut tenir compte ici du fait qu il s agit d un titre de formation continue Combiner plut t que hierarchiser Les huit niveaux du CEC recouvrent trois cat gories de descripteurs les sa voirs les comp tences et les aptitudes ce qui contribue sortir de la domination des savoirs acad miques sur les autres savoirs en mettant l accent sur leur com binaison plut t que sur leur hi rarchisa tion Ce cadre permet galement d af finer la compr hension des mutations du travail en termes d association de savoirs issus d apprentissage diff rents La formation initiale n est plus l unique voie de construction du Savoir mais s y ajoutent la formation continue les ap prentissages informels et exp rientiels les acquis sociaux et culturels etc Encore faut il viter d interpr ter cette chelle selon une grille de lecture acad mique qui reproduirait la d va luation des savoirs professionnels ou exp rientiels Paul Santelmann Responsable de la Prospective l AFPA INote d information juin 2010 Linad quation des comp tences en Europe Philippe Mehaut et Christopher Winch Le cadre europ en des certifications quelles strat gies nationales d adaptation Revue Formation Emploi du CEREQ n 108 Octobre D cembre 2009 P 19 PERSPECTIVE WebTV gen se d un nouvel E F i a pe A Ta z Fz a Tra 72468 re 27 Le t
35. ard Dans ce cadre nous devrons analyser les effets de la r forme du bac professionnel Dans le cadre de la loi de 2009 sur la formation professionnelle la R gion Bretagne entend donc jouer pleinement D bat Formation d cembre 10 num ro 7 Parce que l emploi et la formation professionnelle se jouent aujourd hui l chelon de la R gion tour de r le nous leur donnons la parole pour pr senter et commenter leurs mesures phares Georgette Br ard Vice pr sidente charg e de la formation et de l apprentissage au Conseil r gional de Bretagne son r le de coordinatrice de la politique r gionale de formation l instar des OPCA qui peuvent d sormais interve nir dans la formation des demandeurs d emploi la R gion s implique de plus en plus dans la formation des salari s les plus fragilis s par la crise et les muta tions pointe Georgette Br ard Ainsi la R gion Bretagne intervient elle depuis plus d un an pour cofinancer la forma tion des personnes menac es dans leur emploi gr ce diff rents dispositifs tels que le ch que reconversion La R gion Bretagne a galement d velopp dans plusieurs instances entre autres les contrats d objectifs des collaborations avec les branches professionnelles Une des cons quences de la loi 2009 pour rait tre la n gociation de nouveaux accords avec les branches profession nelles En d clinaison des orienta tions partag es et des actions d
36. aux entreprises publiques et priv es ces l ments car certaines d entre elles sont discriminantes sans le savoir Son r le est aussi de faire prendre conscience aux entreprises que c est par l acceptation des diff rences et l application de la Diversit aussi bien dans leurs processus RH que dans leurs strat gies de services et de produits qu elles parviendront s adapter notre soci t en perp tuelle volution et demeurer comp titives Le 3e Tour de France de la Charte de la Diversit a t lanc cette ann e sur ce th me pour permettre de tirer le bilan des bonnes pratiques mises en place par les entreprises signataires et inciter celles qui ne le sont pas en core s engager en constatant que des actions concr tes peuvent tre faites Depuis 2004 la Charte de la Diversit propose aux entreprises et aux orga nisations de s engager en faveur de la non discrimination et la promotion de la diversit dans les processus de recrutement et les parcours profes sionnels Un engagement r el pour D bat Formation d cembre 10 num ro 7 l action qui ne repose pas que sur du d claratif En effet chaque ann e les signataires de cette charte de la diversit ont pour obligation de re tourner un questionnaire qui permet au Secr tariat g n ral d appr cier globalement les actions engag es par les entreprises Ainsi les bonnes pratiques mises en place par les en treprises signataires so
37. bue plut t tayer cette conception duale l analyse des conte nus d activit et de comp tences rejoint plut t l approche du CEDEFOP Celui ci a d ailleurs l avantage de s appuyer sur une approche europ enne des comp tences assez loign e des repr senta tions franco fran aises des niveaux de formation et de qualification Cette anticipation est intimement li e une autre question tout aussi fondamen tale qui est celle des certifications pro fessionnelles qui concourent objectiver et talonner les comp tences mobilis es dans les activit s professionnelles De ce point de vue les travaux relatifs l mergence d un Cadre Europ en des Certifications CEC ou european quali fications framework au del des diffi cult s imposer un langage europ en unifi dans le champ des qualifications marquent une avanc e m thodologique non n gligeable Comme l indique une tude r cente qui a compar les r f rentiels de dipl mes professionnels de m mes m tiers dans quatre pays diff rents France Allemagne Pays Bas et Angleterre l aune de la logique du CEC C est le titre minist re du Travail de conducteur de poids lourds qui dans sa structure et sa conception se rapproche le plus des notions du CEC C est aussi celui qui est le plus atypique dans le paysage fran ais et qui pr sente le plus D bat Formation d cembre 10 num ro 7 d analogies avec la NVQ National Voca tion
38. cines telles que la sensibilit l opinion la religion Objectif de l exercice illustrer que la diff rence ne se voit pas toujours plans d action sp cifiques sur le sujet chaque fois un consultant est charg d adapter le contenu du discours large ment inspir du mod le am ricain au contexte local Si la France par exemple poss de une longueur d avance sur le handicap la Finlande o la repr sen tation des femmes au sein du manage ment est significative s est concentr e sur la question des minorit s issues de l immigration Par ailleurs dans un souci d ancrage de la diversit dans l ensemble du groupe Sodexo signe r guli re ment des Chartes de diversit au niveau national en France d s 2004 puis en Allemagne 2008 Charta der Vielfalt et en Espagne 2009 Charter de la Diver sidad dont Sodexo a t l un des inspi rateurs et l un des premiers signataires La mobilisation du groupe sur les en jeux li s la diversit a favoris pro gressivement l engagement des mana gers souligne Satu Chauvin finlandaise d origine et l une des animatrices de la direction de la Diversit Nous nous atta chons d sormais accro tre leurs com p tences sur le sujet Un programme de formation labor et test par les quipes belges a ainsi t mis en uvre en Allemagne aux tats Unis en France et en Finlande Concr tement des ateliers d une journ e baptis s Esprit d i
39. cteur g n ral des RH de la Ville de Paris L innovation RH th me du Tour de France ANDRH 2011 Quelque chose ne fonctionne plus quand la r gle d acc s au travail des jeunes devient le CDD Pour Michel Yahiel la question de l emploi des jeunes doit tre remise la une Il y a dix ans le CDI tait encore le mode d acc s un premier emploi a fortiori lorsque les jeunes taient issus de l enseignement sup rieur Aujourd hui si un HEC met trois mois pour trouver son premier job que dire des autres Cette question occupera la premi re journ e le 27 janvier 2011 Grenoble du Tour de France 2011 de l ANDRH Quatre tapes marqueront cette Grande boucle sous le th me g n ral de l Innovation RH l insertion des jeunes et la question du lien interg n rationnel le management de proximit et les RH Reims en f vrier mars le retour du collectif dans l organisation du travail Montpellier en avril et la reine des classiques les Assises nationales de l ANDRH en cl ture du tour Paris le 17 juin us question a opposer es generations Pour l ANDRH les deux bouts de la cha ne de l emploi d but et fin de carri re doivent tre galement trait s Avec une attention particuli re au lien interg n rationnel our l ANDRH plus question d opposer les g n rations Cela fait plusieurs ann es que l Association planche sur
40. de 50 ans J C M Une fois lev le premier obs tacle qui est celui de leur acc s la for mation il convient de sensibiliser les formateurs aux caract ristiques propres de cette population Les seniors sont plus loign s que les jeunes de leur p riode scolaire ils ont perdu l habitude d apprendre Ils ont eu plus souvent l occasion de faire de mauvaises exp riences en formation qu il s agisse de sessions p nibles ou qui n ont d bou ch sur rien Il est donc important de les mettre en confiance en valorisant leurs acquis et de concevoir des programmes qui leur soient adapt s en lien direct avec des situations concr tes Je pense qu il ne faut pas m langer les g n ra tions en d but de formation et qu il faut graduer soigneusement les efforts pour ne pas saturer la m moire de travail et viter le d couragement Enfin comme ils sont plus anxieux que les jeunes en situation de formation il faut les aider d dramatiser les erreurs admettre qu elles font partie de l apprentissage et qu elles sont formatrices Comment pr venir le vieillissement cognitif J C M Il faut d abord permettre aux individus d acc der l ducation et la formation tout au long de leur vie C est un investissement rentable pour assurer le maintien des seniors en emploi Celui ci ne pourra se faire sans changer profond ment l organisation du travail On commence savoir comment les conditions de travail affec
41. de fixer des objectifs Parmi les chantiers relever pour le groupe en mati re de diversit la repr senta tion des femmes figure parmi les quatre axes de la politique d int gration avec les relations interg n rationnelles les minorit s ethniques et les personnes handicap es Si les femmes repr sentent 57 des salari s du groupe et 40 du management la proportion tombe 23 parmi les cadres dirigeants et 18 dans le Top 300 de la soci t Nous avons conscience du challenge rele ver et y mettons beaucoup de volont indique Jean Michel Monnot Il rappelle l implication de l entreprise dans l Euro pean Professionnal Women s Network qui encourage le progr s professionnel des femmes en mettant leur disposi tion des outils et un r seau pour acc der des postes de direction ric Delon Autres entreprises r compens es par l AFPA Veolia Environnement Thales ainsi que l association corse Rinascita di u Vechju Corti P 25 ACTION Ce Piande EA pA tour de Jia 7108 se L 7 CC LA lnbikioy Vingt quatre coles de la Deuxi me Chance pr sentes dans 14 r gions accueillent des jeunes en difficult Gr ce un accompagnement et un parcours individualis 59 d entre eux acc dent un emploi ou une formation P 26 Das comme les autres es coles de la Deuxi me Chance Ce sont des coles qui permettent des jeunes qui ont rat l co
42. e faire pour modifier les pratiques RH Discriminations l em bauche ch mage de longue dur e ou souffrance au travail restent trop souvent le lot des seniors alors que l obligation de mise en uvre d une GPEC existe de puis 2005 dans les grandes entreprises On appr hende trop le probl me par les dispositifs alors qu il est d ordre culturel remarque Yves Hinnekint directeur d Opcalia En l occurrence il s agit de passer d une culture consensuelle de sortie pr coce du march du travail une vraie gestion des ges permettant de bien vieillir dans l entreprise Les bonnes pratiques des entreprises en la mati re visent trois grands types d objectifs la pr servation de la sant P 9 DOSSIER le d veloppement des comp tences et le maintien de l engagement au travail Discrimination dans l acc s la formation Le concept d ge est r ducteur in siste Fabienne Caser r f rente gestion des seniors l ANACT Agence Nationale pour l Am lioration des Conditions de Travail Le bien vieillir dans l entreprise ne se d cr te pas la cinquantaine venue il se construit tout au long de la vie pro fessionnelle Entre autres avec des ac tions de formation pour pr server l em ployabilit ou pour faciliter les mobilit s professionnelles C est en ayant l habi tude de se former que l on y prend go t et que l on en redemande Si l environ nement est favorable les seniors sont pr ts
43. e plus qu en 2007 L entreprise reste le premier financeur avec un r le croissant des Opca paritaire de s curisation des parcours professionnels L tat est le deuxi me contributeur sa d pense en augmen tation de 8 en 2008 repr sente 16 du total Les r gions arrivent juste der ri re avec 15 des d penses totales et une hausse de 4 de leurs cr dits Le reste de la d pense est assur hauteur de 4 par les autres administrations et l Un dic dont la d pense est en baisse de 3 Quant aux particuliers qui fi nancent eux m mes leur formation leur part dans la d pense globale est de 4 soit une hausse cons quente de 9 Les salari s principaux b n ficiaires des fonds Les salari s demeurent les principaux b n ficiaires des fonds de la formation continue 83 des d penses des en treprises dans un contexte de d but de crise et de retournement de l emploi et au moment o la d pense pour la for mation des demandeurs d emploi repart la hausse 8 La d pense pour les jeunes est stable Les entreprises ont toutefois augment de 7 le montant de leurs d penses au titre des contrats de professionnalisation en 2008 par rapport 2007 soit 1 1 milliard d euros qui a transit par les Opca L appren tissage s est d velopp de fa on moins dynamique qu en 2007 2 en 2008 contre 7 en 2007 Pour l tat cepen dant l apprentissage avec 1 7 milliard d euros est son princ
44. el Maguin on mutualise les locaux avec un cabi net d infirmiers lib raux Aide et soins domicile travaillent ainsi de concert ce qui est une autre fa on de valoriser nos quipes Le volet sant n est pas oubli avec des mesures sp cifiques d di es aux plus g s Les probl mes de dos et de port sont fr quents dans le secteur Au moins deux modules par an gestes et postures sont propos s aux salari s Les missions sont choisies en fonction de l ge de l intervenante la proximit du domicile et leur p nibilit l organisation de travail et les horaires peuvent tre am nag s la demande Aujourd hui la plus jeune des salari s d Aidom Ser vices a 20 ans la doyenne en a 73 Le 17 novembre une intervenante g e de 65 ans a obtenu son dipl me d auxiliaire de vie en VAE Aucune des trois n a l in tention d arr ter de travailler Daniele Ginisty P 11 DOSSIER SENIORS TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS Travailler autrement pour travailler plus longtemps Jean Claude Marqui est directeur de recherche au CNRS et responsable de l axe Vieillissement activit s de travail et rythmes biologiques du Laboratoire CLLE Cognition Langues Langage Ergonomie de l Universit de Toulouse 2 Vous travaillez depuis de nombreuses ann es sur le vieillissement cognitif qui tait d j le sujet de votre th se d tat soutenue en 1993 En quoi les aptitudes cognitives sont elles im portantes
45. es op rations de fusion acquisition Le mouvement a d ailleurs commenc car D bat Formation d cembre 10 num ro 7 2 3 E Contenus sur mesure E Contenus sur tag re M LMS et sources E Outils auteurs et sources M Classe Virtuelle et sources Serious Games c est en proc dant des acquisitions que CrossKnowledge est devenu le pre mier organisme intervenant en France sur la totalit de la cha ne de valeur du eLearning Philippe Tranchart Loffre professionnelle eLearning en France www fefaur com Les prestataires de formation continue en 2008 En 2008 les 14 550 prestataires de formation continue ont r alis un chiffre d affaires de 6 9 milliards d euros en hausse de 6 2 par rapport 2007 indique Dares Analyses n 053 ao t 2010 Le partage du march est tr s in gal 3 de prestataires r alisent 46 du chiffre d affaires Au total 755 millions d heures de formation ont t dispens es 11 4 millions de stagiaires soit une dur e moyenne de 67 heures par formation deux heures de moins qu en 2007 P 21 En Savoir our alternance Un plan de relance global de l alternance Le gouvernement souhaite engager une nouvelle r forme de la formation en al ternance Exprim le 26 octobre dernier ce projet ne s accompagne pas encore d ch ance pr cise Mais pour nourrir cette r forme le gouvernement dispose depuis fin avril 2010 des conclu
46. ie Roche p 19 Paul Santelmann p 20 Phovoir p 22 Jean Baptise Mariou et Nicolas Muzard p 23 Emmanuel Pain et phovoir p 24 et 25 M diath que groupe Sodexo p 26 et 27 Agence C3M p 28 et 29 Thinkstock p 31 Phovoir p 32 Phovoir p 33 DIO p 35 Jean Baptise Mariou Pub 4 de couverture Carrefours pour l Emploi D p t l gal 8 f vrier 2010 ISSN 2107 4763 Sommaire D BAT Jo l Mendez Bruno Bonnel Industrie de l innovation la robolution page 4 DOSSIER EE Seniors travailler plus longtemps page 8 L emploi des seniors Le grand d fi des entreprises page 9 Aidom Services priorit seniors pour une vie professionnelle au long cours page 10 Jean Claude Marqui Travailler autrement pour travailler plus longtemps page 12 Yves Hinnekint Installer un v ritable r flexe RH seniors dans les entreprises page 14 Seniors juniors plus question d opposer les g n rations page 19 PERSPECTIVE TE Europe 2020 Le retour de la politique Industrielle page 16 Comp tences et certification vers un langage europ en commun page 18 WEB TV gen se d un nouvel outil de formation page 20 eLearning nouveaux entrants sur le secteur de la formation page 21 D bat public en savoir sur l alternance page 22 ACTION RS ea Bretagne aider les d crocheurs page 23 Sodexo la diversit d clin e au niveau mondial page 24 Des coles pas comme les autres page 26 En piste pour un emploi plus s r page
47. ipal poste de d penses en dehors de celles consacr es la formation de ses propres agents D autre part apr s un recul entre 2005 et 2007 la d pense de l tat pour les demandeurs d emploi progresse de nou veau en 2008 14 Sa d pense en direction des actifs occup s du secteur priv aussi 17 en raison de laug mentation de son financement de for mations continues dans l enseignement sup rieur pour ces publics 16 3 Val rie Grasset Morel Produit int rieur brut Les TPE de moins de 10 salari s sont tenues de verser leur contribution formation leur Opca 0 55 LA D PENSE NATIONALE POUR LA FORMATION ET L APPRENTISSAGE EN 2008 4 42 1 3 Entreprises 42 tat 16 R gions 15 Un dic 3 Autres administrations publiques 1 Particuliers 4 D bat Formation d cembre 10 num ro 7 Multiplier les points de contact entre les ch meurs et les employeurs en augmentant le nombre des forums d emplois r gionaux R pondre au besoin d interactivit exprim par les sond s 91 d entre eux aimeraient pouvoir consulter leur conseiller par mail quand ils en ont besoin n an et demi apr s la cr ation de P le em ploi deux tiers des demandeurs d emploi valident le principe de la fusion se r jouit Laurent Wauquiez secr taire d tat l Emploi en pr sentant les r sultats de la consultation par courrier lectronique
48. isa tion de lieux uniques devrait galement avoir eu lieu Propos recueillis par Sylvie Karsenty P 33 a lire Il ne faut pas g cher la crise en septembre 2009 Fran oise Gri cosigna it une tribune dans le Figaro invitant profiter des circonstances pour penser diff remment l entreprise une entreprise tourn e vers le profit certes mais toujours en cr ant de la valeur pour l ensemble de ses parties prenantes et de la soci t Un an plus tard elle d veloppe cet appel dans ce qu elle nomme son carnet de route au long de la crise Plac e par ses fonctions de pr sidente de Manpower France entre les entreprises branl es par la tourmente et les int rimaires sans emploi l auteur a b n fici d un poste d observation privil gi dont elle se serait sans doute bien pass e Nous avons v cu une acc l ration des mutations en germe sur le march de l emploi note t elle soup onnant que ces mutations pourraient former une ligne de partage entre l avant et l apr s de cette crise et configurer l emploi et le travail des ann es qui viennent La flexibilit s est install e dans les pratiques L agilit d une entreprise sur ses march s d un individu dans l entreprise et d une entreprise l autre deviendra peu peu une norme de KIOSQUE Plaidoyer pour un emploi responsable Francoise G ri Stock 19 fonctionnement et de croi
49. itre d anc tre des webTV revient sans contexte l Open University britannique qui depuis 1971 propose une autre fa on de se former distance epuis 2002 le MIT Massa chusetts Institue of Techno logy a mis l int gralit de ses 1 900 cours en ligne et propose 3 webTV ses tudiants Yale University fait de m me et la plupart des universit s am ricaines ont suivi depuis L acc s aux cours et aux services ducatifs en ligne est totalement gratuit par volont de ne pas marchandiser le Net Par contre le dipl me de ces pres tigieuses universit s ne peut s obtenir sans inscription L universit en p le position En Europe l image des tats Unis les universit s espagnole et hollandaise suivent le m me chemin N anmoins le titre d anc tre des webTV revient sans contexte l Open University britannique qui depuis 1971 propose une autre fa on de se former distance Utilisant la t l vision au d part elle s est mise au jourd hui au go t des toujours nouvelles technologies de l information et de la communication En Italie Uninettuno l universit virtuelle italienne a mis en place son syst me ducatif distance reposant sur l utilisation de la t l vision 2 cha nes diffusant 24 heures sur 24 RAI Nettuno Sat 1 et 2 et Internet au P 20 outil de formation Dans nos soci t s de connaissance le monde de l enseignement et de la formation ne pouvait pas t
50. lanc e en septembre dernier aupr s de 500 000 demandeurs d emploi 66 de ceux qui ont r pondu au question naire se disent globalement satisfaits de P le emploi et jugent les d marches plus simples 69 et plus rapides 67 qu auparavant C est surtout le traitement des dossiers d allocations 80 ou la qualit de l ac cueil et de l coute 75 et 79 qu ils appr cient En revanche ils ne sont que 52 appr cier les services propos s pour les aider retrouver un emploi Et les publics les plus fragiles sont les plus r ticents on ne trouve que 59 des p le emploi ch meurs de moins de 25 ans 59 des ch meurs de tr s longue dur e et 53 des demandeurs d emploi non indemni s s pour se dire satisfaits Sur le volet accompagnement vers lem ploi nous sommes moins bons recon na t Laurent Wauquiez qui invite P le emploi explorer plusieurs pistes et no tamment l am lioration de l information fournie 44 des demandeurs d em ploi ne savent pas quels sont les m tiers les plus recherch s par les entreprises de leur r gion Il souhaite galement multiplier les points de contact entre les ch meurs et les employeurs en augmentant le nombre des forums d emplois r gionaux Il propose enfin de r pondre au besoin d interactivit exprim par les sond s 91 d entre eux aimeraient pouvoir consulter leur conseiller par mail quand ils en ont be soin Reste
51. lancer la machine L Europe doit se remobiliser autour de grands projets comme Galileo ou comme l am liora tion des infrastructures de transport Elle doit aussi mettre l accent sur le syst me ducatif et rediriger vers l industrie les ing nieurs que l on a trop largement orient s vers la finance La formation s av re donc cruciale souligne Jean Fran ois Dehecq pr sident d honneur de Sanofi Aventis et pr sident du Co mit national des tats g n raux de l Industrie L industrie doit aller de pair avec l emploi et la formation Or nous souffrons d un manque total de forma tions techniques Il n existe plus de CAP de Brevets ni d ing nieurs industriels on a des causeux mais on n a plus de faiseux Philippe Tranchart Le colloque Europe 2020 et la France au del de la crise pr parer l avenir tait organis le 10 septembre 2010 par HEC et la repr sentation en France de la Commission europ enne Galileo est un programme europ en de d veloppement d un syst me de positionnement satellitaire concurrent du GPS Croissance du PIB Croissance annuelle r elle moyenne 1996 2006 Nouvelle Z lande Royaume Uni R publique tch que Total OCDE 1 5 million d emplois soit un tiers des effectifs L encore on peut relativiser cet indiscutable fl chissement en prenant en compte le mouvement d externalisation des fonctions non centrales informatique comptabilit e
52. le ou que l cole a rat s de s ouvrir une voie vers l emploi C est ainsi qu Oliver Jospin pr sident de la Conf rence des pr sidents des coles de la Deuxi me Chance a d fini ces tablissements lors d un colloque qui leur tait consacr le 26 octobre Paris Elles apportent une r ponse aux 150 000 jeunes qui sortent chaque ann e du syst me scolaire sans dipl me et sans qualification mais aussi aux en treprises qui ne trouvent pas les sala ri s dont elles ont besoin Leur histoire commence en 1995 dith Cresson alors Commissaire europ en charg e de la re cherche de l ducation et de la forma tion lance cette initiative issue du Livre Blanc Enseigner et apprendre vers une soci t cognitive N Marseille en 1997 le premier tablissement joue un r le de laboratoire tr s visit D bat Formation d cembre 10 num ro 7 De la menuiserie au sport La menuiserie ce n tait pas mon truc se souvient Julien 21 ans qui a abandonn ce m tier apr s avoir obtenu un CAP et travaill un mois en int rim sur un chantier Un copain lui parle de l Ecole de la Deuxi me Chance il s inscrit sur le site Internet de l Ecole du Val d Oise On le rappelle rapidement pour l inviter un entretien Et d s le lendemain on lui propose d int grer l tablissement Julien aime le dessin et aimerait se diriger vers l infographie il trouve un CFA mais pas d employeur pr
53. les L industrie est devant la n cessit vitale de rechercher les gains de productivit Cela a des cons quences sur l emploi bien s r La formation doit permettre de fournir l industrie les ressources en comp tences n cessaires et d assurer chacun le maintien de son employabilit tout au long de sa vie professionnelle L innovation fait partie de la vie de l en treprise Il n y a pas de raison de la re douter si on sait accompagner les volu tions de comp tences les mutations des emplois qu elle g n re Les patrons de PME en sont conscients nous de les aider eux et leurs salari s Les robots ont ils un r le jouer dans la formation B B Le Serious Game permet d j l exp rience sans risque mais en vir tuel La robotique va encore plus loin en permettant la manipulation concr te d engins dans tous les environnements possibles y compris en milieu hostile Capable d enregistrer les erreurs faites par les gens le robot peut aussi aider les corriger et fournir ainsi une aide consid rable la formation Si cela inqui te certains formateurs c est parce qu on m lange deux niveaux diff rents de la formation la transmis sion d une comp tence technique et la dimension relationnelle et motion nelle Le robot ne peut pas remplacer l homme pour l aspect relationnel Bruno Bonnell Viva 7 la robolution welle tape pour l humanit Une non Viva la robolution J C
54. les sont elles aussi au programme Beaucoup d entre eux n ont jamais quitt leur r gion ou leur quartier rappelle dith Cresson Pr sidente de la fondation des coles de la Deuxi me Chance Ce mur de verre culturel est encore plus important que celui de l argent Certains ont voyag en Allemagne sur les pas de Jean S bastien Bach d autres ont visit Ora dour sur Glane D autres encore suivent avec beaucoup d int r t des cours de philosophie la fin de leur parcours les jeunes re oivent une attestation de D bat Formation d cembre 10 num ro 7 Un nom qui Le nom de l cole interpelle tout de suite remarque Nicolas M m trier g rant du restaurant La Palme rouge Saint Dizier Haute Marne On se dit qu en effet tout le monde a droit une deuxi me chance et on a envie de la donner Depuis qu il a ouvert son restaurant en 2007 il avait alors 27 ans il collabore avec l Ecole de la Deuxi me Chance de Saint Dizier Je prends r guli rement des stagiaires je leur fais d couvrir progressivement tous les aspects du m tier de la connaissance des produits frais la mise en place de la salle ou la p tisserie Malgr leurs difficult s ils sont tous tr s avenants tr s motiv s gonfl s bloc Ils sont tr s bien suivis par l cole Quand des postes se sont lib r s je les ai propos s d anciens stagiaires l une est maintenant vendeuse dans notre service traiteu
55. liser mais sans en tirer les cons quences M me taux de remboursement horaire pour l association alors qu un salari qualifi est r mun r 2 50 euros de plus Un poste de responsable de formation mi temps Dans la conjoncture actuelle des pro fils tr s vari s arrivent chez nous Ce sont des comp tences internes valo riser Tous les postes administratifs et d encadrement sont tenus par des gens issus du terrain Quand cela coince l interne Daniel Maguin n h site pas favoriser des mobilit s externes Les carri res sont longues Il faut accepter que les salari s partent et savoir les accompagner vers autre chose pour que l ascenseur social fonctionne Par exemple il a aid trois anciennes sa lari es cr er leur propre structure de services la personne pour mettre en uvre son plan de formation compre nant des formations techniques de mise niveau des sessions d di es au ma nagement la participation de salari s D bat Formation d cembre 10 num ro 7 Daniel Maguin directeur d d Aidom Services de groupes de paroles Aidom dis pose d un budget formation d environ 20 000 euros Pour g rer au mieux ses actions avec son OPCA Uniformation Daniel Maguin a cr un poste de res ponsable de formation mi temps en 2007 Initiative rare dans le secteur qui prouve l attention port e au d veloppement des comp tences Autre id e exportable selon Dani
56. mance seniors nous a permis de recueillir des bonnes pratiques de gestion des ges dans les entreprises de six r gions Fort de cette exp rience nous avons cr fifti www fifti opcalia com le premier portail pro fessionnel sur la gestion des ges ga lement ouvert aux entreprises et aux salari s OPCALIA met disposition des entreprises une m thodologie et des ou tils pour les aider anticiper leurs e soins en comp tences Avec DEMOgraf par exemple l entreprise peut construire en ligne sa pyramide des ges un pre mier pas pour mettre en uvre une ges tion des ges r fl chir l organisation du travail et au maintien des comp tences cl s dans l entreprise Reste t il encore des pistes ex plorer pour favoriser l emploi des seniors Y H L int r t du tutorat n est pas assez mis en avant Les seniors en activit re pr sentent un vivier non n gligeable de comp tences et il faut valoriser le trans fert de ces comp tences vers les plus jeunes Une des pistes serait de cr er une certification tuteurs Propos recueillis par Dani le Ginisty OPCALIA est un organisme paritaire collecteur agr interprofessionnel et interbranches Contrat de transition professionnelle Convention de reclassement personnalis D bat Formation d cembre 10 num ro 7 Michel Yahiel pr sident de l ANDRH et d l gu g n ral de l ARF Association des R gions de France ex dire
57. n du savoir nos campus qui y soient favorables Mais ce ne sont l que les conditions qui permettent de donner un nouveau sens au m tier de la formation Et d assurer son efficacit D bat Formation d cembre 10 num ro 7 Ily a un an je concluais l un de mes bloc notes en invoquant l id e de Schumpeter l innovation intervient quand elle rencontre le client L AFPA continue de progresser sur cette voie convaincue que si cette rencontre vise un objectif de performance conomique elle passe aussi par un plaisir plus fondamental D une part le plaisir du client consommer le service parce qu il correspond son envie de se former autrement ce que permet l innovation parce qu il correspond son besoin et son but acqu rir un m tier pour acc der l emploi D autre part le plaisir du formateur et plus g n ralement du salari qui retrouve ainsi le sens dans son travail Dans son loge du carburateur Matthew B Crawford demande Qu est ce qu un travail susceptible de nous apporter la fois s curit et dignit Ce brillant universitaire bien pay pour travailler dans un think tank Washington d missionne au bout de quelques mois pour ouvrir un atelier de r paration de motos Explication J ai vite compris qu il y avait plus de travail intellectuel dans le cadre d un atelier de motos que dans mon pr c dent boulot C est vers ce dessein qu volue l AFPA
58. nali sation Acc s deux fois plus rapide un CDI Un jeune form en alternance acc dera deux fois plus vite un emploi en CDI parce que ce sont des formations professionnalisantes concr tes op ra tionnelles affirme le secr taire d tat charg de l Emploi qui plaide en outre pour ne pas opposer l emploi des jeunes l emploi des seniors Un dispositif comme le tutorat peut nous permettre la fois de conserver l emploi d un senior et de pr parer l emploi d un jeune L alternance une voie d exellence SOUS le label Pro l AFPA qui depuis sa cr ation il y a plus de soixante ans a toujours con u ses formations en alternance propose d sormais une offre packag e de 16 formations d di es l alternance dans le BTP l industrie et les services Elle s enrichira en 2011 La d marche Pro place les trois acteurs de l alternance l alternant le formateur et l entreprise dans un partenariat favorisant la r ussite du parcours La charte d engagement engage l alternant le formateur et le tuteur et s inscrit dans la d marche de qualit globale de l AFPA Le livret de l alternant permet au forma teur de suivre l alternant tout au long de son parcours et de favoriser son autono mie dans le m tier qui lui est transmis pour partie sur le campus et pour par tie dans l entreprise Transmise par des professionnels ayant exerc cinq ans le m tier auquel ils forment sur des pla
59. nclusion Spirit of Inclusion chapeautent d autres formations sur l interculturel ou l interg n rationnel notamment Ce programme sp cifique sur la diversit fournit notam ment des outils aux managers pour opti miser leur management dans un environ nement multiculturel Au total jusqu pr sent 6 000 cadres ont t form s en Europe et 20 000 aux tats Unis Dans le m me esprit la direction de la Diversit sous la houlette de Jean Michel Monnot r unit tous les deux mois une task force mondiale compos e d une trentaine de correspondants nationaux Objectif dif fuser les meilleures pratiques en interne Par ailleurs tous les ans un Global In clusion Summit a lieu Paris en marge de l assembl e g n rale du groupe Cette mobilisation se traduit par un cer tain nombre d initiatives locales ex un plan d action d di aux collaborateurs de plus de 55 ans en Belgique un plan d am lioration de l quilibre vie profes sionnelle vie personnelle en Espagne notamment pour les femmes Aux tats Unis une partie des bonus des ma nagers d pend d sormais de la mise en uvre d actions de promotion de la di D bat Formation d cembre 10 num ro 7 Satu Chauvin Animatrices de la direction de la Diversit versit Nous nous effor ons d tendre ce principe toutes les filiales indique Jean Michel Monnot La sensibilisation ayant t mise en place Il est d sormais possible
60. ncre les entreprises J M Une des raisons est l atomisa tion du tissu industriel Dans la m tal lurgie par exemple plus de 70 des entreprises emploient moins de 50 sa lari s L cart grandit entre des donneurs d ordres qui grossissent et les PMI qui restent leur niveau et ne disposent pas toujours des comp tences internes leur permettant de se positionner sur les projets grouper leurs forces les aiderait former ou recruter Mutualisation des ressources et travail collaboratif sont donc des enjeux majeurs Par ailleurs les PMI associent encore trop souvent innovation et laboratoire de recherche ce qui en ferait l apanage des grands groupes Or l innovation est par tout dans les technologies mais aussi dans l organisation l automatisation la gestion des flux d information etc Il faut aider les PMI avancer dans cette voie qui est une des conditions de leur survie et de leur d veloppement D bat Formation d cembre 10 num ro 7 Un fonds pour l innovation dans l industrie L Union des industries m tallurgiques et mini res UIMM a cr en septembre 2009 un Fonds pour l Innovation dans l Industrie FII afin d aider les PMI renforcer leur comp titivit Institu en partenariat avec la F d ration des Industries M caniques FIM et la F d ration des Industries lectriques lectroniques et de Communication FIEEC ce fonds sera dot de 20 millions d euros sur cinq ans
61. neutre C est elle de choisir les secteurs industriels porteurs de valeur ajout e et de les soutenir La Cor e du Sud et le Japon n ont pas d tats d me l gard du plan et avancent marche forc e Ces pays soutiennent la recherche qui va dans le sens de leurs choix strat giques Cela explique leur audace exp rimenter Il comptait sur le Grand Emprunt pour soutenir l innovation technologique et booster le futur de l industrie et le voil d u La plupart des projets aujourd hui retenus sont classiques ou finan ables de fa on traditionnelle J appelle pour ma part un plan robotique national comportant trois axes communication pour affirmer et expliquer les choix financement de la formation et des investissements quipement sur la base de commande publique par exemple pour quiper les coles D bat Formation d cembre 10 num ro 7 pr parer et m me anticiper Une tude men e par l observatoire des m tiers et qualifications de la m tallurgie montre que la branche perdra 250 000 300 000 emplois entre 2005 et 2015 Pourtant en m me temps la m tallur gie embauchera 100 000 personnes par an dont 30 40 de jeunes di pl m s La nature des emplois ne sera pas la m me et il faudra donner aux jeunes et aux moins jeunes des moyens pour se former tout au long de la vie afin d acqu rir les comp tences qui leur se ront n cessaires pour tre employab
62. ngag e avec notamment la cr ation de cent plate formes de lutte contre le d crochage scolaire L objectif est double rep rer les jeunes en situation de d crochage et leur apporter une solution qui peut tre la r inscription dans un parcours de formation un apport compl men taire sur les savoirs et les comp tences de base des apprentissages cibl s en vue d une insertion professionnelle une entr e en cole de la deuxi me chance dans lesquelles 5 000 places nouvelles ont t ouvertes en 2009 voir article page 26 Les exp rimentations ont mon tr que l aide au passage du permis de conduire ou le soutien un projet de mo bilit internationale pouvaient remotiver les jeunes Enfin deux Revenus Contractualis s d Autonomie RCA d un montant men suel de 250 euros vont tre exp ri ment s aupr s de 9 500 jeunes de 18 25 ans Le premier concerne les jeunes les plus en difficult qui s engageront rechercher un emploi et suivre une formation et qui b n ficieront d un ac compagnement renforc Les seconds titulaires d une licence la recherche d un emploi depuis plus de six mois se ront suivis par l APEC Association pour l Emploi des Cadres Cette exp rimentation fera l objet d une valuation par un organisme tiers Celui ci comparera deux cohortes de jeunes ceux qui per oivent l allocation et ceux qui b n ficient seulement d un accom pagnement renforc afin de d terminer
63. nt recueillies et valu es Aujourd hui trois mille entreprises et organisations ont d j sign la charte de la Diversit dont 70 de PME 20 de grands groupes et seulement 2 5 d institutions publiques Leurs actions sont vari es depuis la formation du personnel aux enjeux de la diversit qui d bouche sur un processus innovant de ressources humaines jusqu des formes alter natives de recrutement au sein des quartiers difficiles des salons des as sociations Dans tous les cas il s agit d chapper au moule pour investir dans la cr ativit Et nul ne niera que la cr ativit a tou jours rime avec competitivite Kag Sanoussi Secr taire g n ral de la Charte de la Diversit P 3 D BAT Jo l Mendez Ing nieur ENSAM directeur emploi formation de l UIMM Portrait Federer les PME Ing nieur ENSAM Jo l Mendez a travaill l A rospatiale de 1985 1999 dans les fonctions tude Projet Assemblage et Int gration et Achats avant d entamer une nouvelle phase de sa carri re au sein de la branche de la m tallurgie D l gu g n ral et directeur emploi formation de l UIMM de l Adour il contribue f d rer les PME notamment dans le cadre du Syst me Productif Local SPL Metaladour Il devient ensuite directeur emploi formation de l UIMM pour la r gion Midi Pyr n es avant d tre appel aux m mes fonctions au niveau national Ph T
64. ntretien Sans cesser d exister ces emplois ont quitt l industrie pour tre d sormais class s dans les services Quel que soit l indicateur on observe une perte d lan de l industrie Mais on est loin de la monoculture dans les services D bat Formation d cembre 10 num ro 7 Pays Bas France Belgique Autriche Zone euro Portugal Danemark Suisse Allemagne Italie Japon 1 1 AAA m e N w ESS u ep N Source OCDE P 17 PERSPECTIVE Comp tences et certification vers un langage europ en commun Les pays europ ens sont marqu s par une grande diversit dans la d finition et l appr ciation des qualifications et des comp tences Elles d coulent des degr s d interaction entre les traditions ducatives des pays et la qualit du dialogue social Se pose aujourd hui la question de leur harmonisation e Centre Europ en pour le D veloppement de la Formation Professionnelle CEDEFOP a r alis un certain nombre de travaux prospectifs sur les volutions quantitatives et qualitatives de l em ploi europ en 2020 Ces travaux ont fait l objet d une note synth tique qui pointe les risques d inad quation entre le profil de comp tences des individus et le contenu des emplois Ce type d analyse ne vise pas reve nir aux politiques ad quationnistes de l apr s guerre consistant organiser les sorties du syst me ducatif en fonction d une r partition
65. ouhaitons am liorer la qualit du service rendu afin que cha cun puisse b n ficier d informations et de conseils gratuits lui permettant de s orienter tout au long de sa vie sans tre ballott d un lieu l autre Il faut pour cela promouvoir les pratiques coo p ratives et le travail en r seau comme le font d j beaucoup d organismes Les lieux d accueil sont de deux types certains comme les cit s des m tiers D bat Formation d cembre 10 num ro 7 Jean Robert Pitte G ographe membre de l Institut pr sident de l Universit de Paris Sorbonne Il a t nomm en juin D l gu l Information et l Orientation DIO aupr s du Premier ministre regroupent sous un m me toit des or ganismes qui coop rent entre eux et accueillent le public D autres s pa r s g ographiquement ont sign des conventions et peuvent s adresser mu tuellement des personnes en facilitant leurs rendez vous La labellisation des structures se fera au niveau r gional elle sera assur e par les CCREFP Comit s de Coordination R gionaux de l Emploi et de la Forma tion Professionnelle sous la pr sidence du pr fet et du pr sident de r gion Les structures devront pr senter un dossier et prouver qu elles r pondent un cer tain nombre de crit res Quel est votre calendrier J R P Le service d mat rialis devrait tre mis en place avant l t cette date une premi re vague de labell
66. pent s organisent au plan r gio nal et local pour permettre tout jeune g de seize dix huit ans sorti sans di pl me du syst me de formation initiale et sans emploi de se r inscrire dans un P 32 parcours de formation d accompagne ment ou d exercer une activit d int r t g n ral lui permettant de pr parer son entr e dans la vie active Des actions exp rimentales ont t me n es pour identifier les d crocheurs Les jeunes sortis du syst me scolaire sans solution ne sont pas faciles iden tifier car ils se trouvent dans un no mans land remarque Nicolas Madiot coor donnateur acad mique responsable de la plateforme Espadon Espace partag des donn es pour les jeunes sans solu tion de Nantes Ce logiciel vise par tager les donn es entre les diff rents acteurs de l insertion Une autre exp ri mentation men e avec des Missions lo cales a pour objectif de r duire le taux d abandon dans l alternance C t alternance un portail a t mis en place ainsi que des ateliers qui d bou cheront sur un grand plan en faveur du d veloppement de l alternance d ici la fin de l ann e Les mesures pour favoriser l alternance ont t prolong es jusqu la fin de l ann e Le nombre de places en CIVIS Contrat d Insertion dans la Vie sociale et le montant de l allocation ont t augment s Deux nouvelles allocations exp riment es Une deuxi me tape a t e
67. que la meilleure fa on de r pondre aux attentes des demandeurs D bat Formation d cembre 10 num ro 7 Pole emploi 6 des demandeurs d emploi globalement satisfaits Si deux tiers 66 des demandeurs d emploi se disent globalement satisfaits des services de P le emploi ils ne sont que 52 juger suffisante l aide fournie pour les aider retrouver un emploi selon une tude Ipsos r alis e la demande du gouvernement d emploi serait de les aider sortir du ch mage En lan ant cette consultation Laurent Wauquiez se voulait optimiste La stabilisation du taux de ch mage en 2010 puis sa baisse en Z011 don nent la possibilit de repartir loffen sive Cette consultation fournit un point d appui pour d finir une strat gie et des priorit s Les derniers chiffres publi s sont pourtant moins encourageants on comptait 2 697 000 ch meurs au sens du BIT la fin septembre 0 2 en un mois et presque 4 millions de deman deurs d emploi de cat gories B et C 28 300 inscriptions en septembre Philippe Tranchart Confi e Ipsos la Consultation des usagers et agents de P le emploi a t r alis e par courrier lectronique entre le 6 septembre et le 5 octobre 2010 aupr s de 500 000 demandeurs d emploi Un peu plus de 100 000 r ponses ont t trait es P 31 ESSENTIEL Cent plateformes pour lutter contre le d crochage scolaire Faciliter l orien
68. r l autre agent d entretien J esp re ouvrir un nouvel tablissement d ici deux ou trois ans et pouvoir proposer des postes mes anciens stagiaires comp tences acquises et un portefeuille de comp tences con us dans une pers pective de formation tout au long de la vie En 2010 on d nombre 24 coles pr sentes dans 14 r gions et sur 63 sites En 2009 elles ont accueilli 5 700 jeunes qui avaient en moyenne 20 ans 93 d entre eux n avaient pas le niveau 5 44 habitaient les quartiers li s la politique de la ville 59 des jeunes ont une sortie positive 22 en for mation qualifiante et 37 en emploi Les plus gros d bouch s se situant dans l h tellerie restauration et dans le BTP Mont e en puissance Les r gions sont le principal financeur du dispositif au c t du FSE des d par tements des agglom rations des villes et des entreprises via la taxe d appren tissage Ce sont les r gions qui assurent notamment le versement d indemnit s d environ 350 euros par mois En 2009 l tat a d cid d intervenir financi re ment ce qui a eu un v ritable effet de levier sur le d veloppement du r seau 9 300 jeunes devraient ainsi tre ac cueillis en 2010 et 10 500 en 2011 De nouvelles coles vont ouvrir dans l Ouest jusqu ici peu couvert Nantes Rennes Vitr mais aussi Dunkerque Valenciennes Chamb ry Saint tienne Clichy Hauts de Seine en Languedoc Roussillon Sans
69. r une strat gie de s curisation de leur parcours rester dans le m me m tier en changeant d employeur voluer dans le poste en montant en comp tences ou se reconvertir Ils peuvent ensuite tre accompagn s vers une formation une VAE ou vers l emploi et peuvent s ap puyer sur une gamme d ateliers de po sitionnement et de d veloppement de leurs comp tences Les salari s suivis par la plateforme ont galement acc s un centre de ressources qui dispose notamment de r pertoires de sites Web d di s des secteurs logistique h tellerie restauration s curit ou des th matiques projet professionnel emploi formation Ils y sont accom pagn s pour leurs recherches et leurs d marches Le deuxi me volet du dis positif est en cours d laboration il vise les entreprises Nous sommes en train d laborer une offre pour les entreprises dans une logique de gestion territoriale des emplois et des comp tences ex plique Daniel Jaeckl directeur du GIP Nous visons plus particuli rement les TPE et les PME Sylvie Karsenty Un territoire tr s a rien Ce qu on commence appeler le grand Roissy recouvre la zone d influence de l a roport de Roissy CDG situ e sur trois d partements diff rents le Val d Oise la Seine Saint Denis et la Seine et Marne Devant les sp cificit s de ce territoire l ensemble des acteurs politiques conomiques et sociaux ont souhait mettre en place une
70. re absent du ph nom ne WebTV Apr s les universit s qui ont jet les premi res pierres des webt l s ducatives la formation professionnelle via l AFPA s y met aussi d but des ann es 1990 Mais contrai rement aux universit s am ricaines les deux europ ennes vendent leurs conte nus ou les soumettent une inscription En France Canal U cr en 2 000 se pr sente comme la vid oth que nu m rique de l enseignement sup rieur et poss de 5 000 vid os conf rences cours film s documentaires dans toutes les disciplines universitaires en acc s libre et gratuit Et elle est bien seule dans notre pays o trois facult s ainsi que le Coll ge de France ont fait le choix de devenir accessibles par le web Initiatives fran aises La France est en retard mais une initia tive pourrait lui permettre d en combler une partie cette ann e En effet le projet OVE Open Vid o ducation qui a rem port un appel d offre du minist re de l conomie num rique s est donn pour objectif d tre une vitrine de l excel lence la fran aise et d ouvrir l acc s aux meilleurs contenus selon Roland S n or de l cole Polytechnique lors des Assises nationales de l ducation et de la formation num rique d avril dernier Tout n est pas encore finalis mais les ambitions de ce portail sont importantes et devraient tre coupl es des initia tives quivalentes La WebTV de l AFPA Aut
71. re initiative marquante l AFPA a lan c sa propre webTV mi octobre partir des collections audiovisuelles de T l formation et Savoirs 1 400 vid os en richissent d s maintenant les 4 cha nes de la WebTV la cha ne des m tiers celle de la formation tout au long de la vie celle des professionnels de la forma tion et une cha ne interne AFPA webtv afpa fr Des documents dossiers sont gale ment disponibles dans la m diath que du site La ligne ditoriale repose sur 14 grands th mes qui balaient les probl matiques de la formation professionnelle aujourd hui Les contenus sont en acc s libre pour le grand public sauf ceux de la cha ne interne Sur les cha nes l in teractivit devrait permettre aux inter nautes d aller la rencontre des savoirs et d apprendre apprendre De nom breuses fonctionnalit s leur permettent de cr er leur propre cheminement en fonction de leurs besoins Si elle est coupl e une plateforme cette webTV int gr e au laboratoire d innovations de l AFPA peut terme devenir une v ri table plateforme de formation distance mais aussi servir tester les nouveaut s tout droit sorties du laboratoire Philippe Masse D bat Formation d cembre 10 num ro 7 eLearning nouveaux entrants sur e secteur de la formation i le march eLearning fran ais est faible en valeur sa croissance est forte et en nette acc l ration
72. s en Essonne en Auvergne Tours elles cr ent l association R seau des coles de la 2 Chance en France et publient une charte des prin cipes tir e de la mutualisation de leurs exp riences Un processus de labellisa tion a ensuite t mis en place Chaque tablissement jouit ainsi d une certaine autonomie notamment dans les modes de gouvernance l organisation et les partenariats locaux Mais pour utiliser la marque cole de la Deuxi me Chance et obtenir le label indispensable l octroi de certains financements il doit respec ter un certain nombre de principes qui on fait le succ s du dispositif Construire un projet Le ma tre mot ici est l individualisation Individualisation de la dur e de la forma tion qui s l ve en moyenne dix mois mais peut tre plus longue Individuali sation du programme adapt chacun Le seul crit re d entr e est la motivation Le jeune est accompagn tout au long de son parcours pour construire un projet professionnel qu il valide et affine par plusieurs stages en entreprise Parall lement chacun suit une remise niveau en fran ais en maths en informatique et acquiert les comp tences sociales in dispensables la vie professionnelle et la citoyennet Chacun peu aussi tre accompagn pour r soudre ses difficul t s sociales gr ce au r seau tabli avec les institutions du territoire Un mur de verre culturel Les sorties culturel
73. s qu il s agisse de la m moire des succ s et des checs ant rieurs dont les seniors sont porteurs de connaissance de la client le de sa voir faire techniques ou relationnels Une tude a montr comment la mise en jeu de leur intelligence pratique et de leur exp rience avait permis des boueurs am ricains d viter les ma nipulations inutiles et d optimiser les tourn es Ces savoir faire qui se sont construits au fil des ann es peuvent fa cilement se perdre et entra ner un grand g chis y compris au plan conomique s ils ne sont pas reconnus par l entre prise et transmis avant le d part des seniors Sommes nous tous gaux face au vieillissement cognitif J C M Non Mon quipe vient de mon trer apr s avoir suivi 3 O00 salari s pendant dix ans dans le cadre de l tude Visat voir encadr que les emplois exi geants sur le plan intellectuel mais qui offrent des opportunit s d apprendre semblent jouer un r le pr servateur vis vis du vieillissement cognitif Il faut inventer des moyens de contrer la fatalit du cumul des handicaps Elle commence avec une sortie pr coce du syst me scolaire et se poursuit avec des m tiers p nibles laissant peu d ner gie pour se cultiver apr s le travail un travail exigeant mais peu stimulant cognitivement l absence de formation et d occasions d laborer les lecons de son exp rience Comment concevoir des formations pour les salari s de plus
74. s est toutefois engag am liorer la pro motion de ses salari s afro am ricains La diversit des origines des cultures et des expertises est une source de progr s et un facteur de croissance rappelle d ailleurs avec enthousiasme Michel Landel le directeur g n ral du groupe dans un clip baptis am Sodexo Nous avons mis en place une politique groupe depuis cinq ans poursuit Jean Michel Monnot Une v ritable structure organisationnelle est d di e cet enjeu identifi comme strat gique avec une direction diversit rattach e la direc tion g n rale Il faut dire que l enjeu est strat gique pour cette multinatio nale qui pr voit de recruter 2 millions de salari s d ici dix ans Concr tement la direction de la Diversit travaille l che lon local en accompagnant chaque pays dans l laboration d une strat gie et de D bat Formation d cembre 10 num ro 7 Les stages Diversite pour les managers R guli rement au si ge de Sodexo Issy les Moulineaux des journ es de formation intitul e De la diversit l inclusion sont organis es l intention des managers Pour sensibiliser ces derniers aux enjeux de la non discrimination des jeux de r le sont propos s comme l arbre de la diversit Cette all gorie est cens e illustrer les dimensions visibles les branches comme le sexe l ge la couleur de peau et les dimensions invisibles les ra
75. s excellents r sul tats au baccalaur at mais du coup les jeunes sans qualification peuvent se re trouver vite exclus dans un syst me qui est tr s qualifiant D o la mise en place n secteur agricole et agroalimentaire La Bretagne est la premi re r gion agricole fran aise et une des premi res r gions agricoles europ ennes Avec pr s de 71 400 actifs en 2009 l agriculture repr sente S alors qu au niveau national le secteur primaire n occupe pas plus de 3 des emplois La fili re agroalimentaire dans son ensemble totalise pr s de de dispositifs d accompagnement vis vis de ces derniers afin de s curiser leurs parcours d acc s ladite qualifica tion souligne Henri Simorre directeur de la formation Autre chantier ouvert en collaboration avec le Rectorat et l tat le d crochage scolaire qui concerne les lyc ens les apprentis et les tudiants post bac Trois territoires bretons Brest Lorient et Foug res ont t choisis pour initier de nouvelles pratiques avec l aide de professionnels et de p dagogues Un premier s minaire le 15 novembre a permis de dresser un tat des lieux sur la question poursuit Henri Simorre L apprentissage des jeunes Selon les statistiques les plus r centes rentr e 2010 2011 les r sultats s av rent en core meilleurs que l an dernier Nous allons prochainement laborer le nouveau sch ma de l apprentissage indique Georgette Br
76. s mutations technologiques ont t l occasion sournoise de se d barrasser des plus anciens Les seniors ont aussi cela en t te Quand un change ment est bien pr par et bien expliqu les seniors ne rencontrent pas de diffi cult particuli re Autre id e souvent avanc e on ap prend moins bien quand on avance en ge Qu en pensez vous J C M vitons le discours l nifiant comme le discours catastrophiste Jusqu 60 65 ans il ny a pas de change ment majeur handicapant sur le plan des habilet s cognitives En revanche Jean Claude Marqui docteur en psychologie ergonomique et en neurosciences directeur de recherche au CNRS certaines contraintes de travail quand elles se cumulent peuvent g n rer des difficult s plus grandes pour les plus g s Il peut s agir d un mauvais clairage d une absence de planification des t ches de logiciels mal adapt d un environnement bruyant Quand une situation est tr s exigeante sur le plan des capacit s cognitives de base at tention m moire vitesse vision et fait peu appel l exp rience les effets n gatifs de l ge pr dominent Dans le cas contraire on voit appara tre tous les b n fices de l ge D bat Formation d cembre 10 num ro 7 On avait fini par oublier que l exp rience pouvait tre un atout J C M Lorsqu ils ne sont pas masqu s par un certain nombre de contraintes ces atouts sont important
77. s un march concurrentiel d pen dent de la comp tence de ses salari s et de leur engagement au travail Comment nourrir la motivation au tra vail viter l usure professionnelle et fid liser ses salari es D s les en tretiens d embauche r pond Daniel Maguin Je recherche avant tout des personnes motiv es ayant m ri un vrai projet professionnel On tablit avec elles un parcours sur trois ans qui peut d boucher sur l obtention d un di pl me avec une VAE et des formations si besoin est Cela leur permet d envisa ger une volution de carri re et de se projeter dans un avenir professionnel au sein de l association ou ailleurs La VAE est l outil id al En posant ce pro jet je sais que je vais les garder pen dant au moins trois ans affirme Daniel Maguin Un accompagnement la VAE d une dur e de 24 heures est pr vu en sus du soutien que peut apporter l enca drement Pour ce service on travaille la carte avec AFPA de Nice Aidom conna t bien l AFPA accueillant sou vent ses stagiaires et les recrutant Sur 50 intervenantes domicile 19 sont dipl m es 13 ont le DEAVS Dipl me d tat d Auxiliaire de Vie Sociale et 6 le titre d assistante de vie Ce qui n est pas sans poser de probl mes Un pourcen tage trop lev de personnes dipl m es nous p nalise financi rement souligne Daniel Maguin C esttoutle paradoxe d un secteur qu on exhorte se profession na
78. sein de l entreprise comme l affirment certains travaux sur la G n ration Y On ne peut pas g n raliser et enfermer les juniors comme les seniors dans des cat gories tanches Il y a bien s r des cas individuels mais lorsque le processus d int gration est r ussi c est d autant plus important lorsqu il s agit du premier emploi que le milieu de travail est positif que le salari conna t les objectifs de son en treprise qu il a conscience d appartenir un collectif on limite les risques de rupture interg n rationnelle assure Brigitte Ustal Piriou L insertion des jeunes et le lien interg n rationnel occuperont la 1 journ e du Tour de France 2011 voir encadr Val rie Grasset Morel Cr e en 1947 l Association nationale des directeurs de ressources humaines www andrh fr compte pr s de 5 000 membres rassembl s en 80 groupes locaux Elle se compose de 13 commissions groupes de travail et clubs de r flexion Ce terme d signe les personnes n es entre la fin des ann es 1970 et le milieu des ann es 1990 P 15 PERSPECTIVE P 16 Europe 2020 e retour de a politique inoustrielle La strat gie de croissance Europe 2020 red couvre la politique industrielle Et cette nouvelle ambition de l Union europ enne passe par la formation a strat gie Europe 2020 a le m rite de faire mer ger l chelle de l Union une politique industrielle capable de
79. sions des ateliers de l apprentissage qui ont r uni des chefs d entreprise des repr sentants d organismes de formation des r seaux consulaires et des administra tions autour de trois th mes am liorer la vie quotidienne des jeunes en alter nance d velopper l alternance partout et pour tous inciter les entreprises s engager davantage dans l alternance Il peut galement s appuyer sur les recommandations de Laurent H nart PERSPECTIVE LA RADIO DE L CO p Le d bat public enregistr le 13 octobre Lille sur le th me Entreprises jeunes le pari de l alternance a t diffus le 19 octobre sur BFM Radio dans le cadre de l mission Croissance et formation r alis e en partenariat avec BFM Radio D bat formation et L Entreprise Il est podcastable sur www afpa fr et www bfmradio fr podcast d put UMP de Meurthe et Moselle qui a remis voici un an un ensemble de pro positions pour d velopper l alternance dans la fonction publique Et bien s r sur le rapport Proglio remis fin 2009 Objectif 800 000 jeunes L objectif annonc par le gouvernement peu apr s la parution du rapport Pro glio est de parvenir 800 000 jeunes form s via ces dispositifs l horizon 2015 La crise passant par l le nombre de jeunes form s en alternance a stagn depuis 2008 pour s tablir moins de 600 000 aujourd hui 380 000 apprentis et 147 O00 contrats de profession
80. ssance Mais la flexibilit n est possible que si on r pond aussi au besoin de s curit des individus en organisant les parcours professionnels Optimiste Fran oise Gri affirme voir monter un sentiment de responsabilit Une responsabilit d entreprise face l emploi ses collaborateurs aux actionnaires qui a pris l ampleur d une attitude ind passable de l action d un patron dont le seul crit re de profitabilit ne suffit plus assurer la p rennit et la valeur de son entreprise l appui de ses dires elle laisse la parole aux journalistes du Journal des Entreprises qui tracent le portrait d une trentaine de chefs d entreprises qui ont tenu face cette d ferlante en prot geant leurs collaborateurs et en faisant le pari de l avenir Cette fresque d une France exemplaire qui a subi la crise en serrant les poings est aussi un plaidoyer pro domo Cette France de b tisseurs la soutenir ce fut pour nous Manpower d cider de rester pr sents dans tous les bassins d emploi pour tre leurs c t s dans la temp te et pour la reprise Ce fut pour nous d cider de ne pas engager de plan social alors que notre activit s effondrait chaque jour Philippe Tranchart D bat Formation d cembre 10 num ro 7 un design de la format BLOC NOTES DE PHILIPPE CA LA Vers L un des d fis majeurs auquel AFPA doit aujourd hui faire face est de d velopper sa pl
81. stabilis e des postes de travail dans l conomie Ces travaux concourent plut t mieux utiliser les diff rents outils pour optimi ser l effort ducatif l usage de la forma tion continue mieux r guler le march du travail etc La dynamique de l emploi ne co ncide pas automatiquement avec la dyna mique professionnelle des personnes Certains emplois sont attractifs d autres moins des secteurs d clinent alors que d autres sont en expansion ou en mutation Si tout le monde s accorde souli gner la mont e en qualification et en comp tences des emplois de demain on est loin d une convergence sur la signification d un tel processus Les inad quations soulign es par les P 18 travaux du CEDEFOP illustrent ces m compr hensions lourdes de cons quences ainsi l effort ducatif de cer tains pays a abouti des d classements li s l embauche de surdipl m s mais aussi l viction de jeunes ou de seniors consid r s comme sous duqu s La confusion entre ducation acquisition de connaissances g n rales et mont e en comp tences est trop souvent une source d imbroglio pour les jeunes et les entreprises L illusion d une p rennit des savoirs de base quand ils ne sont pas mobilis s dans l activit professionnelle a occult les ph nom nes d illettrisme chez les adultes La volatilit de certaines com p tences techniques pointues ou sp cialis es est galement une source de
82. surmonter les difficult s ac tuelles observe Jacques Dermagne pr sident du Conseil conomique social et environnemental lors d un colloque consacr la Strat gie Europe 2020 Politique industrielle cette expres sion qui avait disparu des discours dans le dernier quart du XX si cle est d sor mais au c ur de l une des sept Initia tives phare d clinant les grands objec tifs de la strat gie de croissance adopt e en mars dernier par les tats membres de l Union europ enne Les grandes heures de la politique in dustrielle fran aise ont correspondu aux Trente Glorieuses reconstruction urbanisation et industrialisation dans le cadre d un Plan Le choc p trolier de 1973 a gripp la machine On est pass aux grands projets nucl aire minitel avant d esquisser une petite danse ri tuelle nationalisations par ci privati sations par l La passion d r gulatrice du moment n tait gu re compatible avec des programmes donnant une On a des causeux mais on n a plus de faiseux place centrale l intervention de l tat D ailleurs on ne cherchait plus les voies de l avenir dans l industrie l heure tait aux services aux nouvelles technologies et la finance Alcatel sera bient t une entreprise sans usines proclamait fi rement son PDG en 2001 Il entendait La Strat gie Europe 2020 mise sur l environnement de la connaissance Les chefs d tat
83. t savoir observer ce qui se fait ailleurs Dans cet esprit la branche m tallurgie accompagne la mise en place de mo dules de formation l innovation d s le bac pro dans les Centres de Formation d Apprentis de l Industrie Par ailleurs l volution des technologies et des process tire les comp tences vers le haut On aura toujours besoin d op ra teurs qualifi s mais le curseur des com p tences dont on a besoin se d place de mani re vidente vers les niveaux technicien technicien sup rieur et ing nieur Le dispositif de formation initiale et continue doit s adapter aux volutions du march et des technologies coller aux besoins concrets de l industrie et ne pas rester sur des acquis technologiques vite d pass s P 6 INTERVIEW JO L MENDEZ BRUNO BONNELL Innovation est souvent synonyme d automatisation et de suppression d emplois Le robot est il un voleur d emploi B B premi re vue l introduction de machines dans un process supprime des emplois Mais il serait dommage de s ar r ter ce constat Tout d abord c est une v ritable entre prise que de fabriquer les robots et si la robotisation d truit certains emplois elle en cr e d autres Quand Peugeot a introduit des robots dans ses usines cela s est fait en cr ant aussi une divi sion pour les entretenir Le solde entre emplois perdus et emplois gagn s a t positif Par ailleurs une entreprise qui gagne en productivit d g
84. t appelle la cr ation d une fili re industrielle en France L cosyst me est pr t le montage de cartes lectroniques la plasturgie la m canique sont des comp tences qui souffrent mais sont en place dans notre pays Ph T P 5 D BAT chaque point de la cha ne peut on am liorer le mat riau de base acc l rer le process etc Se poser cette question est d j une d marche d innovation Il ne s agit pas de r inventer l entreprise mais de l am liorer la marge Le mot innovation est tellement puis sant qu il inhibe Il incite ne rien faire si on le per oit comme un appel une remise en question totale Or ce sont de petites am liorations tout au long de la cha ne qui font la diff rence Bien s r rien n interdit d tre plus audacieux Mais le secret de l innovation est d y al ler petits pas Quelle est la place de la formation J M L innovation n est pas r ser v e aux autres Elle doit entrer dans la culture industrielle sans la limiter ses aspects technologiques chacun son niveau dans l entreprise doit se demander comment contribuer mieux r pondre aux attentes des clients r duire les co ts Il faut en parler d s le plus jeune ge pour d velopper l esprit de curiosit qui permet de faire autre ment L innovation doit faire partie de la formation initiale lire crire compter mais aussi veiller la curiosit Car il fau
85. tation la formation et l emploi des jeunes favoriser leur autonomie et encourager leur engagement tels sont les objectifs du plan Agir pour la jeunesse qui entre dans une deuxi me tape E n moins d un an 80 des mesures du plan Agir pour la jeunesse ont t mises en uvre a affirm Marc Philippe Daubresse mi nistre de la Jeunesse et des Solidarit s actives lors d un bilan d tape qui s est tenu le 28 septembre Cent pour cent des mesures sont annonc es Parmi les principales r alisations l ex tension du RSA Revenu de Solidarit Active aux jeunes de moins de 25 ans ayant travaill au moins deux ans et la cr ation du service civique Un dispo sitif qui selon Martin Hirsch pr sident de l Agence du service civique ne concerne pas seulement les jeunes qui ont envie spontan ment de s engager mais aussi ceux qui sont en panne de projets certains parce qu ils se sont mal orient s d autres parce qu ils ont rat une premi re ann e d tudes Un d l gu l information et l orienta tion a t nomm en juin il est notam ment charg de coordonner la politique d information et d orientation voir trois questions et la lutte contre le d cro chage scolaire Un droit pour les jeunes de 16 18 ans pr parer leur vie active a t instaur par la loi du 10 mars 2010 Le service public de l orientation tout au long de la vie et tous les organismes qui y partici
86. tent de loin le principal financeur de la formation pro fessionnelle et de l apprentissage avec 42 de la d pense globale 12 6 mil liards d euros 5 de plus qu en 2007 Le taux de participation des entit s de plus de 10 salari s s l ve en moyenne 2 93 de la masse salariale brute en 2009 alors que l obligation l gale est de 1 6 soit une relative stabilit depuis 2003 et ce malgr une conjoncture peu favorable en 2009 Le r le d interface des Opca Les Opca continuent de gagner en im portance 49 des d penses des en treprises en direction des actifs occu p s du secteur priv passent par leur interm diaire En cons quence les d penses des Opca augmentent un rythme soutenu 11 alors que les d penses de formation directes des en treprises de plus de 10 salari s se r dui sent l g rement 1 Ces entreprises confient une part toujours croissante de leur contribution plan de formation aux Opca notamment du fait de l int r t qu elles y trouvent pour externaliser la gestion des conventions avec les or ganismes de formation Par ailleurs le document budg taire note titre provisoire qu en 2009 les sommes vers es aux Opca ont progress de deux points en raison probablement de la contribution de 13 au FPSPP Fonds P 30 En 2008 29 8 milliards d euros ont t consacr s la formation professionnelle continue et l apprentissage soit 1 5 milliard d
87. tent durable ment le fonctionnement c r bral et les aptitudes cognitives Il ne peut y avoir de vieillissement cognitif r ussi si l or ganisation du travail ne permet pas aux salari s de r fl chir r guli rement sur leur travail et sur les savoirs accumul s pour les amener la conscience et en tirer les le ons Un pianiste ne peut pro gresser seul m me s il joue dix heures par jour car la pratique ne suffit pas De la m me fa on les salari s ont besoin de temps de recul et d aide structur e pour r fl chir sur leurs pratiques et prendre conscience de l intelligence qu ils met tent en uvre Ce n est que comme cela qu ils peuvent progresser Des moins qualifi s aux plus qualifi s trop de sa lari s se pensent incapables Le tuto rat doit tre d velopp Il n y a pas de meilleur moyen de comprendre ce qu on fait que de devoir l expliquer aux autres Les seniors et la formation quels obstacles quels besoins Colloque organis par la Dares en mars 2007 intervention disponible sur le site http www travail solidarite gouv fr etudes recherche statistiques Une bibliographie est disponible sur le site de Jean Claude Marqui http tinyurl com J C Marquie L tude VISAT vieillissement sant travail a pour but de produire des connaissances scientifiques originales notamment gr ce au suivi d une cohorte de 3 237 salari s et retrait s http wrurw visat fr Propos recueillis par Sylvie
88. urn over des plus jeunes Par contre beaucoup de femmes en reconversion en reprise d activit voire en cumul emploi retraite souvent peu qualifi es peuvent se positionner durablement sur ces m tiers Les 45 55 ans sont d ailleurs majoritaires chez Ai dom Les clients appr cient ces inter venantes matures aupr s desquelles ils se sentent plus en confiance Si recruter D bat Formation d cembre 10 num ro 7 En VAE lUl aussi Quand il tait pilote d h licopt re dans l Arm e de l air Daniel Maguin aurait s rement t tr s surpris de savoir qu un jour il cr erait une association d aide domicile Pourtant apr s s tre familiaris avec le management des ressources humaines et la mise en place d un plan de formation en dirigeant pendant dix ans des supermarch s dans le groupe Casino il se d couvre une fibre sociale au contact du s nateur maire d Antibes Pierre Merli dont il est l assistant parlementaire Il m a r veill dit il Aujourd hui 58 ans Daniel Maguin s est engag dans une d marche de VAE en vue d obtenir son certificat d aptitude aux fonctions de directeur d un tablissement m dico social Un peu pour montrer l exemple mais ravi d changer avec d autres responsables de structures lors des formations C est tr s enrichissant des seniors est plut t un atout Daniel Maguin comprend vite que la qualit du service et la p rennit de son entreprise dan

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