anesthésie: - Cliniques universitaires Saint-Luc
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1. La majorit des douleurs persistent une dizaine de jours le temps de la cicatri sation note le Pr Lavand homme Les premi res 48 heures sont g n rale ment les plus difficiles 2 LE PATIENT ACTEUR DE SA PRISE EN CHARGE Or les douleurs postp ratoires s v res g n rent un tat de stress n faste pour le patient Elles ont un effet n gatif sur la convalescence l immunit et peuvent entra ner des complications long terme telles qu une d pression ou le d veloppement de douleurs chroniques Il y a encore une vingtaine d ann es la prise en charge de la douleur postop ratoire n tait pas une priorit car la commu naut m dicale n avait pas r alis son impact sur la qualit de vie du patient Aujourd hui tout a chang le suivi de la douleur est devenu fonda mental et le traitement est individualis au maximum La douleur est pr sent l un des cinq signes vitaux qui doivent tre mesur s apr s une op ration avec la tension art rielle le pouls la respiration et la temp rature explique le Pr Lavand homme Comment soulager le patient La prise en charge de la douleur postop ratoire repose d sormais sur une analg sie dite balanc e plusieurs m dicaments analg siques c est dire qui r duisent la douleur sont combin s L objectif tant de permettre une action via des m canismes diff rents mais compl mentaires Les anti inflammatoires ainsi q2. SOINS MODE D EMPLOI me _ DOSSIER SP CIAL AN Ane resTe ence SOUS p eiLLance a Sest parfois crainte voire redout e et jurtant lanesth sie est l acte m dical qui rend possible la apart des op rations chirurgicales Scrupuleusement encadr e la technique est s re JONATHAN BARBIER op ration emiort et s curit a BON A SAVOIR Chaque ann e environ 38 000 actes anes th sie sont pratiqu s aux Cliniques univer sitaires Saint Luc Le Service d anesth siolo gie compte vingt et un anesth sistes r partis en diff rentes sp cia lit s Outre les sept ann es de m decine ils ont suivi une sp cia lisation de cinq ans en anesth siologie 14 Christian n est pas tr s rassur 54 ans il subira bient t une op ration de la v sicule biliaire Mais ce n est pas le fait de passer entre les mains d un chirurgien qui l in qui te Je redoute surtout l anesth sie lance t il Source d angoisse l anesth sie est pourtant un acte m dical parfaitement ma tris Une personne court plus de risques faire le tour du Ring de Bruxelles en voiture que de subir une anesth sie g n rale estime ainsi le Pr Marc De Kock responsable du Service d anesth siologie des Cliniques Saint Luc Il faut dire que depuis l apparition de anesth sie moderne au 19 si cle la technique a consid rablement volu Les premiers agen
3. decin et le patient a aussi un effet rassurant Christian en est ainsi ressorti beaucoup plus confiant D ailleurs son op ration sous anesth sie g n rale s est d roul e sans accroc Il faut dire que Christian comme tout autre patient dans son cas tait scru puleusement observ Durant l inter vention le patient reste en permanence sous l troite surveillance du m decin anesth siste r animateur note Marc De Kock Temp rature rythme cardia que respiration rel chement muscu laire sont v rifi s par divers capteurs Pour certaines op rations bien pr ci ses ou lorsque nous avons affaire des personnes fragiles nous adaptons cette surveillance et v rifions des param tres suppl mentaires comme l oxyg nation du cerveau o une analyse continue de l lectroenc phalogramme l issue de son intervention Christian a t conduit en salle de r veil comme c est le cas apr s chaque anesth sie g n rale C est un espace o le patient est maintenu le temps de son r veil complet souligne le responsable Lorsque les m decins et les infirmiers sont certains que les fonctions vitales ont retrouv un rythme normal et que les douleurs sont ma tris es le malade est reconduit dans son service d origine Les personnes ayant fait l objet d une anesth sie r gionale sont tout aussi bien suivies l anesth siste s assure qu elles ont retrouv l enti re sensibilit et
4. imaginaire Apais e Lydie est insensible aux gestes du chirurgien qui proc de pourtant l ablation de sa thy ro de Cette patiente a choisi de se faire op rer par anesth sie sous hypnose Une pratique qui constitue une alterna tive originale et s curis e aux anesth sies g n rales et peut galement faire office de compl ment aux anesth sies r gionales et aux s dations L hypnose vise permettre une disso ciation entre le corps et l esprit Le corps est videmment pr sent dans la salle d intervention mais l esprit s chappe explique le Dr Fabienne Roelants anesth siste et sp cialiste de l hypnose Saint Luc Chirurgies plastiques endocriniennes mais aussi gyn cologiques ou vascu laires se marient parfaitement avec l hypnose en raison de leur caract re relativement superficiel ll faut que le chirurgien soit d accord Il est important qu il ait confiance en la technique et qu il estime que l op ration se pr te a l exercice S il estime que les conditions sont remplies c est lui qui voque avec le patient la possibilit de recourir l hypnose II en fait la gt gt Ose vise pe lt une DISSO re Le Coir lt suggestion au moment de l indication op ratoire c est dire lorsqu il propose l intervention chirurgicale souligne le Dr Christine Watremez autre anes th siste sp cialiste de la technique La motivation du futur op r est galement essent
5. ielle il devra jouer le jeu et laisser son inconscient prendre le dessus pour rendre l hypnose possible Cet abandon de soi sous la ma trise d un expert requiert une participation active qui n cessite une pr paration Un m decin anesth siste r animateur m a rencontr e quelques jours avant l op ration raconte Lydie Comme j tais int ress e par la proposition du chirurgien il ma expliqu en quoi ad consistait cette technique J ai t sou lag e de savoir que l hypnose pourrait tre un substitut efficace Cet entretien permet au sp cialiste d expliquer les r gles du jeu Nous demandons au malade d identifier un moment tr s agr able de sa vie ou un endroit qu il affectionne particuli rement d clare le Dr Watremez Le jour de l op ration le patient nous d crit son souvenir C est ce souvenir que nous faisons rejaillir juste avant que ne commence l inter vention qui lui permettra d atteindre un tat de d tachement caract ristique de l hypnose Une heure avant l op ration un cal mant lui a tout de m me t admi i i i P d nistr pour l aider se relaxer Une anesth sie locale sur la zone op r e est galement pr vue L intervention ne d bute que si la personne est sous hypnose pr cise le Dr Roelants Si le patient pr sente un signe d inconfort durant la chirurgie nous pouvons lui donner un antidouleur Et si la m th
6. la mobilit de la partie du membre concern L anesth sie quel qu en soit le type est donc un acte m dical entour de nombreuses pr cautions Pr par suivi minutieusement avant pendant et apr s l op ration le patient est l objet de toutes les attentions pour que sa s curit et son bien tre soient garan tis Un syst me de continuit des soins qui permettra sans doute de balayer les craintes sur une technique d sormais optimis e FA TROIS ANESTH SIES POSSIBLES Anesth sie g n rale S dation Anesth sie r gionale ou locor gionale v15 BON A SAVOIR SOINS MODE D EMPLOI En mati re d anesth sie Pr sentation d une technique de r ve Pip Une centaine d op rations sous hypnose ont d j t r alis es cette ann e Saint Luc Pour r pondre la demande deux nou veaux anesth sistes sp cialis s en hypnose les Drs Barbara Brui et Marie Agn s Docquier viennent de rejoin dre les Drs Christine Watremez et Fabienne Roelants 16 Allong e dans la salle d op ration Lydie semble vivre un pur moment de relaxation Les yeux ferm s le visage serein la respiration la fois lente et r guli re elle est comme transport e en pens es ses c t s une anes th siste lui parle doucement d une voix monocorde Elle lui d crit des paysages et lui voque des sensations comme si elle l accompagnait dans un voyage
7. ode ne convient pas au patient il est tou jours possible de recourir l anesth sie g n rale Des solutions de secours qui rassurent g n ralement les candi dats l hypnose m me si en pratique leur utilisation est rarissime il DUSEZCILCL UIL CAL Lorsque le chirurgien a termin son travail l anesth siste interrompt l hyp nose en reprenant une voix normale Mais juste avant nous lui faisons quelques suggestions Sur son confort postop ratoire Nous avons constat que les patients hypnotis s avaient par exemple une meilleure cicatrisation et souffraient moins de douleurs explique le Dr Watremez Autre avantage en rai son de l absence d anesth sie g n rale il n y a pas de phase de r veil et les patients sont sur pied rapidement HYPNOSE EN 3 POINTS Une conscience modifi e Ses bienfaits Accessible tous septembre 2009 E 17 SOINS MODE D EMPLOI UNE QUIPE CONTRE LA DOULEUR L anesth siste ne veille pas uniquement sur le patient pendant l op ration Il est galement responsable de la prise en charge de la douleur postop ratoire Les l sions caus es par l acte chirur gical sont la source de ces douleurs indique le Pr Patricia Lavand homme m decin anesth siste r animateur aux Cliniques Saint Luc La localisation des douleurs mais aussi leur dur e et leur intensit varient bien entendu en fonction de l intervention subie
8. ts anesth siques par inha lation comme l ther ou le chloroforme taient particuli rement difficiles doser et franchement toxiques Aujourd hui les nouvelles m thodes sont pratiquement i sans risque Le Surdosage par exemple est devenu quasi impossible Un entretien pour pr parer l anesth sie Seul habilit pratiquer une anesth sie g n rale le m decin anesth siste r animateur ne se contente pas d endormir ses patients Son travail _ d bute quelques jours avant l inter vention AU cours d un entretien avec le futur op r le sp cialiste fait le point sur les aspects pouvant avoir une gt gt 14 LUN CRE MAGE IE ET ANGOISSES Je vais me r veiller en pleine op ration Je pourrais au contraire ne jamais me r veiller Et si je suis allergique au curare incidence sur l anesth sie age habitu des de boisson ou de tabac diab te pro bl mes vascu laires allergies etc explique le Pr De Kock En fonction des l ments r colt s et du type d inter vention le sp cialiste peut proposer l anesth sie la plus ad quate g n rale s dation ou r gionale voir encadr Cette rencontre est aussi l occasion de donner des pr cisions sur la prise en charge anesth siologique comme le traitement de la douleur dans les pre miers jours postop ratoires indique le professeur L entretien entre le m
9. ue le parac tamol sont utiles pour att nuer la r action inflammatoire et la douleur qui y est li e explique le Pr Lavand homme Ces analg siques sont en g n ral associ s des d riv s plus ou moins puissants de la mor phine capables de bloquer la transmis sion de la douleur au cerveau M me si le z ro souffrance n existe pas ou tr s rarement apr s une inter vention chirurgicale les progres ont permis d atteindre un contr le satisfai sant de la douleur chez une majorit des patients
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