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1. mise en dispositif des outils n cessaires l obtention et l coute de la musique sur un baladeur Ce dispositif peut tre appr hend comme un ensemble de fonctions distribu es c est dire des fonctions r parties sur plusieurs outils mais interd pendantes et sine qua non l activit Cette mise en dispositif a pour cons quence une l vation du niveau de comp tences techniques et cognitives et de ressources mat rielles requis pour l activit Les chercheurs ont d s lors observ deux attitudes id ales typiques ces attitudes n tant pas toujours clairement distingu es mais constituant les p les d un continuum sur lequel les usages effectifs viennent se positionner la premi re consiste en l acquisition individuelle des composantes mat rielles n cessaires la constitution du dispositif c est dire au minimum un baladeur un ordinateur et une connexion Internet ainsi qu en l apprentissage des comp tences techniques et cognitives n cessit es par les diff rentes fonctions du dispositif la seconde consiste en une distribution des ressources et comp tences requises aux cercles de sociabilit s proches famille et amis Le possesseur de baladeur devient d s lors d pendant d autres individus pour pouvoir couter de la musique avec cet appareil Cette d pendance constat e chez la plupart des individus interrog s semble indiquer que les usages des baladeurs MP3 se d veloppent dans un2. disparition des cultures nationales ou alternatives r duction de la vari t de la diversit et de la pluralit des produits offerts alors que la complexit est la marque autant des strat gies des acteurs majeurs que des pratiques des usagers consommateurs Comme il tait envisag depuis au moins une quinzaine d ann es les industries culturelles et m diatiques sont en train de prendre une place cl dans le syst me de production dominant elles deviennent un lieu essentiel de valorisation des capitaux de plus elles sont indispensables la poursuite du d veloppement d industries qui sont centrales aujourd hui en particulier les industries des t l communications et celles de l informatique qui pour cette raison entendent les mettre sous leur coupe mais ont d j essuy quelques checs pour ne pas avoir tenu compte de la nature m me des produits culturels et informationnels de leur dimension sociale symbolique qu ils rel vent de la sph re de l art de celle de la culture ou de l information de la grande diversit des acteurs int ress s les usagers d sormais pluriels et bien s r les diff rentes cat gories de professionnels On en a eu un exemple avec l pisode de la fin de 2005 d but 2006 sur la question DADVSI Droit d auteur Droits voisins dans la Soci t d Information mais il faut s attendre bien d autres pisodes du m me genre Dans ce contexte effervescent la recherc
3. in ma livres CD presse radio t l vision internet Ces pro duits culturels ont la cote aupr s des sp cialistes de la com munication des sociologues des conomistes des juristes des poli tologues des philosophes et des his toriens Ils se r uniront du 25 au 27 septembre la Maison des scien ces de l homme MSH Paris Nord pour un colloque international consa cr aux mutations qui touchent ces industries de la culture de l infor mation et de la communication Leur point commun Elles sont reproductibles l identique la dif f rence des arts plastiques ou des arts vivants tout en tant radicalement loign es de l industrie au sens clas sique Leur production n cessite un travail artistique ou intellectuel expli que Philippe Bouquillion membre du comit d organisation du collo que et chercheur la MSH Paris Nord sp cialiste de la financiari sation des industries culturelles Elles sont aussi l objet de changements profonds depuis une dizaine d an n es Ainsi en France il y a eu la lib ralisation du secteur public qui a touch la t l vision et la radio dans les ann es quatre vingt puis les t l communications dans les ann es quatre vingt dix Les muta tions conomiques s appuyant sur des d veloppements technologi ques ont de plus rendu certains produits obsol tes au profit de nou veaux lecteurs MP3 assistants per sonnels Enfin la relation
4. la fin des interm diaires de la musique Premier fantasme celui d une relation directe entre la musique d mat rialis e et l auditeur bard de ses nouvelles technologies alors qu il s agit plut t d une redistribution des cartes dans la fili re technico industrielle Deuxi me fantasme l absorption compl te des usages des internautes par l industrie La simple comparaison des sites d changes payants dont l usage reste tr s al atoire et la facture qualitativement m diocre avec le moindre site de peer to peer globalement plus attractif en dit long ce sujet Petit d jeuner de presse Les industries de la culture en mouvement CNRS 19 septembre 2006 Troisi me fantasme celui d une logique de d veloppement mondiale lin aire et irr m diable alors que les indices voqu s ne concernent que quelques millions d auditeurs occidentaux Ces derniers vacuent du champ de vision l chelle effectivement mondiale des r seaux formels ou informels de la musique o les disquaires les radios et les objets fossiles disques et cassettes par exemple continuent d tre les interm diaires concrets et signifiants de l coute et de notre rapport la musique Contact David Vandiedonck MSH Paris Nord T 03 20 88 17 16 dvvd club internet fr Petit d jeuner de presse Les industries de la culture en mouvement CNRS 19 septembre 2006 COLLOQUE Industries de la culture quels changements
5. t une certaine ouverture des march s est r v latrice de la perm abilit relative des fili res de l autre c t la r sistance des acteurs en place leur permet lorsqu il y a urgence de jouer de leur position dominante pour faire valoir leurs int r ts L exemple de la num risation t l visuelle Les grandes man uvres autour de la num risation t l visuelle sont cet gard significatives Profitant de l enfermement des radiodiffuseurs dans leur strat gie de r sistance passive face l arriv e de la TNT plusieurs nouveaux entrants obtiennent des fr quences num riques Ainsi les initiatives de BFMTV AB Direct 8 et NRJ12illustrent elles dans un premier temps au moins la fragilit de monopoles qu une innovation technique et la modification des r gles du jeu suffisent branler Toutefois l ouverture est loin d tre totale forts de leur influence politique et de leur pouvoir conomique dans la radiodiffusion conventionnelle TF1 M6 et Canal Plus obtiennent vite leur profit l organisation d une session de rattrapage ainsi que la d signent leurs adversaires pour l extension de cha nes bonus en change de l acc l ration de leur passage au num rique et moyennant certaines obligations de financement de la production Ce ph nom ne d ouverture fermeture s observe dans tous les secteurs des industries culturelles pour les bouquets de cha nes entre Canal Plus d un c t et les op rateurs de t
6. appr cient donc l aune de deux aspects finement intriqu s la sp cificit conomique de ce secteur d une part les sp cificit s locales de l autre Les politiques conduites par les trois grandes puissances cin matographiques de la plan te dessinent trois configurations Les Etats Unis ob issent une logique de saturation des march s domestiques et externes gr ce des m ga productions mais aussi en s appuyant sur des talents d origines culturelles h t rog nes prolongeant ainsi les valeurs du melting pot L Inde cin matographique cultive l envi ses traditions et son romanesque pour un public fervent La France pratique quant elle la diversit culturelle gr ce une politique hyper volontariste initi e par l Etat Contact Monique Dagnaud Institut Marcel Mauss CNRS EHESS T 01 49 54 23 69 monique dagnaud ehess fr Le Compte de soutien l industrie des programmes audiovisuels COSIP est g r par le Centre national de la cin matographie CNC Agence de l Etat il collecte une taxe aupr s des salles de cin ma en fonction de leurs recettes des cha nes de t l vision en fonction de leur chiffre d affaires et de la vid o Ces ressources sont redistribu es des producteurs et plus modestement des auteurs pour aider au financement des films de cin ma et des oeuvres audiovisuelles Cette aide au cin ma existe depuis 1948 et elle a t tendue la t l vision en 1986 Les fonds al
7. diffusion ce qui les rend tr s rentables Cot es en bourse elles se rapprochent des milieux financiers CONTACT gt Philippe Bouquillon Maison des sciences de l homme Paris Nord p bouquillion libertysurf fr Le journal du CNRS n 200 septembre 2006
8. double mouvement d individualisation et de personnalisation des pratiques d une part et probablement de complexification et Terme g n rique d signant un ensemble d appareils portable permettant la lecture de fichiers lectroniques musicaux de formats divers Le MP3 appara t comme le plus populaire de ces formats il d finit g n riquement dans le langage usuel l ensemble de ces formats Chercheurs au Groupe de recherche sur les enjeux de la communication GRESEC Universit Stendhal Grenoble 3 Petit d jeuner de presse Les industries de la culture en mouvement CNRS 19 septembre 2006 collectivisation des conditions de leur mise en uvre d autre part Si l outil est personnel et son usage particulier il int gre un dispositif complexe et les comp tences et ressources n cessaires son fonctionnement sont susceptibles d tre distribu es entre plusieurs individus Contact Vincent Bullich Groupe de recherche sur les enjeux de la communication GRESEC Universit Stendhal Grenoble 3 T 061640 7681 Vincent Bullich u grenoble3 fr Petit d jeuner de presse Les industries de la culture en mouvement CNRS 19 septembre 2006 Mutations en cours dans le champ musical Avec la reproduction des uvres et leur circulation large chelle le champ musical a connu au cours du 20 si cle de multiples transformations dont la situation actuelle est globalement le r sultat historique Les diff rentes
9. formes de rationalisation marchande des changes en particulier la syst matisation des logiques du tube et du catalogue dans les politiques ditoriales des maisons de disques au cours des 30 derni res ann es sont le produit d un d veloppement imbriqu des industries musicales des technologies d enregistrement de production et de diffusion de la musique Ces volutions concernent plus ou moins directement les auditeurs modernes qui sont depuis lors plac s au centre des mondes de la musique des strat gies d innovation jusqu au discours m diatique en passant par les diff rents espaces d exposition de la musique C est pourquoi ce n est sans doute pas en soi la diffusion sur Internet et le pouvoir des internautes sur la musique qui constitue une mutation du rapport entre contenu et contenant ils sont sans doute l aboutissement de d veloppements commenc s avec la reproduction des supports de la musique C est plut t la transformation du statut de l usager client des industries musicales qui induit le changement La figure de l usager d linquant Proc s retentissants r siliations d abonnements Internet et avertissements envoy s aux internautes fraudeurs par les fournisseurs d acc s prises de parole des acteurs industriels sur les menaces qui p sent sur le secteur strat gies pour d velopper une offre l gale engagements des politiques pour accompagner ces mesures place accord e aux sujets sur les pira
10. l imagerie publicitaire et plus largement m diatique un arch type des mutations de la musique enregistr e d sormais non plus seulement num rique mais d mat rialis e Ils symbolisent selon les discours la recomposition de l conomie de la musique enregistr e au sein de laquelle s imposent de nouveaux formats et de nouveaux acteurs ou l mergence d un nouvel auditeur toujours plus mobile et technophile C est pr cis ment ce second aspect que Vincent Bullich en collaboration avec Didier Bieuvelet et Patrick Guillaud a tudi Ils ont appr hend les usages de ces appareils dans une approche initialement g n alogique en les comparant avec les travaux r alis s sur les usages du walkman Ils se sont ensuite concentr s sur les propri t s in dites des usages li s ces appareils Is ont men une tude ergonomique dont l objectif tait de d finir les potentialit s et contraintes d usages de l ordre de la prescription suivi du mode d emploi ou inscrites dans les outils m mes Ils ont ensuite men une enqu te aupr s de trois populations qui constituent le c ur de cible des campagnes de marketing lyc ens tudiants et jeunes actifs L objectif tait d identifier par l interm diaire d une quinzaine d entretiens individuels ou en groupe des aspects repr sentatifs de leurs usages effectifs Les r sultats de leurs travaux montrent que la d mat rialisation des formats musicaux a eu pour cons quence une
11. la presse gratuite ou inventent l instar de Google d autres mani res d acc der au financement publicitaire Dans ce contexte hautement comp titif l un des enjeux principaux est la ma trise de l acc s au client Pour autant les probl mes ant rieurs se posent avec plus d acuit que jamais droits d auteur et droits aff rents lutte contre le piratage r mun ration et statut de l intermittence effets de la financiarisation de la globalisation et des r gulations internationales avenir et missions du service public Contact Pierre M glin MSH Paris Nord T 01 55 93 93 00 Pierre moeglin wanadoo fr Petit d jeuner de presse Les industries de la culture en mouvement CNRS 19 septembre 2006 L exception culturelle ou quel destin se forger dans les industries de l image Le cas fran ais face celui des Etats Unis et de l Inde La culture num rique comme affirmation identitaire Dans le monde contemporain c est travers une rafale d images num riques que les soci t s se racontent et se rejouent leurs histoires leurs exp riences singuli res leurs angoisses et leurs espoirs Cette projection identitaire s op re en premier lieu travers les programmes des t l visions g n ralistes r cits irrigu s le plus souvent d une veine ethnographique Ce jeu de miroir passe aussi par les films de cin ma Cette magie projective n est possible que si le pays s est dot d une puissante production cin matograp
12. 004 et Pierre Bourdieu sociologue Fayard 2004 ainsi que des revues sur la traduction et la circulation internationale des id es Actes de la recherche en sciences sociales n 144 et 145 2002 et sur l organisation des professions intellectuelles Mouvement Social n 214 2006 Elle m ne par ailleurs des recherches sur le march international du livre travers les traductions Vincent Bullich est chercheur au Groupe de recherche sur les enjeux de la communication GRESEC Il est galement attach temporaire d enseignement et de recherche en sciences de l information et de la communication l Institut de la communication et des m dias l Universit Stendhal Grenoble 3 Il r dige actuellement une th se de doctorat en sciences de l information et de la communication sur La r gulation de l conomie de la musique enregistr e titre non d finitif Ses travaux abordent l histoire de la musique enregistr e sous sa forme marchande Il s int resse en particulier aux droits d auteur en s appuyant sur une tude comparative de l histoire du droit et sur le d veloppement de l industrie phonographique en France et aux Etats Unis David Vandiedonck est ma tre de conf rences en sciences de la communication l Universit Lille 3 Depuis sa th se soutenue en 1997 portant sur la relation entre le spectacle vivant et l industrie du disque il consacre ses recherches au sein du GERIICO Groupe d tudes et de recherc
13. Les industries de la culture en mouvement CNRS 19 septembre 2006 Mais c est elle m me que la concentration impose aussi des limites Ainsi ne fait elle pas dispara tre les micro acteurs dont l existence est indispensable l ensemble de la fili re Ce sont ces acteurs en effet qui alimentent le vivier des nouveaux talents et qui testent des formules que le p le concentr reprend ventuellement Dans l dition dans la production discographique et multim dia comme dans les m dias locaux un p le faiblement concentr se maintient donc aussi difficile et limit e que soit la dur e de vie de ceux qui le composent En outre la concentration produit rarement les r sultats escompt s L actualit confirme au contraire que les retomb es des fusions et partenariats des synergies entre fili res a fortiori de la convergence entre m dias sont d cevantes Certes les diff rentes maisons des groupes Lagard re Editis et La Martini re mutualisent production diffusion et repr sentation Pour autant comme la rentr e litt raire vient nouveau de le rappeler chacune conserve l autonomie de sa politique et de sa gestion Quant la convergence multi m dias ses profits restent eux aussi en de des pr visions m me lorsque en leur sein les grands groupes cherchent la r aliser Il appara t donc que les industries culturelles sont appel es m dia par m dia fili re par fili re rester durablement cliv es en
14. Petit d jeuner de presse Les industries de la culture en mouvement ets s fais Coun Conrs en z q Mardi 19 septembre 2006 9h CNRS Paris Contact presse Muriel llous CNRS Bureau de presse TOI 4496 43 09 munel lous cnrs dir fr Me CENTRE NATIONAL Maison des Sciences de l Homme SCIENTIFIQUE Paris Nord Petit d jeuner de presse Les industries de la culture en mouvement Sommaire Biographies des intervenants Pr sentation du colloque international Mutations des industries de la culture de l information et de la communication 25 au 27 septembre 2006 Maison des sciences de l homme Paris Nord par Philippe Bouquillion MSH Paris Nord CNRS Universit s Paris 8 et Paris 13 Industries culturelles et m diatiques tat des lieux par Bernard Mi ge Pr sident du conseil scientifique du colloque international Mutations des industries de la culture de l information et de la communication Mutations des industries culturelles les grandes tendances par Pierre Moeglin MSH Paris Nord L exception culturelle ou quel destin se forger dans les industries de l image Le cas fran ais face celui des Etats Unis et de l Inde par Monique Dagnaud Institut Marcel Mauss CNRS EHESS Les mutations dans l dition par Gis le Sapiro Centre de sociologie europ enne CNRS EHESS et Herv Serry laboratoire Cultures et soci t s urbaines CNRS Universit P
15. aris 8 Les usages des baladeurs MP3 par Vincent Bullich Groupe de recherche sur les enjeux de la communication Universit Stendhal Grenoble 3 Mutations en cours dans le champ musical par David Vandiedonck MSH Paris Nord Article du Journal du CNRS de septembre 2006 Industries de la culture quels changements Programme du colloque international Mutations des industries de la culture de l information et de la communication CENTRE NATIONAL Maison des Sciences de l Homme 7 SCIENTIFIQUE Paris Nord Les intervenants Philippe Bouquillion est professeur en sciences de l information et de la communication l Universit Paris 8 Il est galement co coordonnateur du th me Socio conomie de la culture la Maison des sciences de l homme MSH Paris Nord CNRS Universit s paris 8 et 13 Ses recherches portent sur la socio conomie de la culture et des industries culturelles les technologies d information et de communication et les territoires Parmi ses derni res publications on peut citer Le d ploiement territorial des technologies d information et de communication Philippe Bouquillion Isabelle Pailliart Presses Universitaires de Grenoble 2006 Les industries de la culture et de la communication en mutation Philippe Bouquillion Yolande Comb s Presses Universitaires de Vincennes 2006 para tre La constitution des p les des industries de la culture et de la communicat
16. au produit a chang Avant en ache tant un album on s acquittait une fois pour toutes du droit de l couter Aujourd hui la nouvelle tendance est de payer l acc s temporaire une chanson ou un film en ligne dont les fichiers s autod truisent apr s consommation fait remarquer le chercheur Cela ne va pas sans cons quences quels sont les effets de ces muta tions sur la cr ation volue t on vers des contenus multimodaux c est dire qui peuvent s adapter plusieurs supports Comment r a gissent les usagers Que devien nent des grands groupes int gr s comme Time Warner transform s en p les financiers 3 C est en quatre temps que les scien tifiques feront le tour de la ques tion en abordant les strat gies indus trielle et financi re la politique publique et les actions de r gula tion en jeu puis l volution des contenus et celle des pratiques Ce colloque qui fait partie d une action concert e incitative ACI du r seau des Maisons des sciences de l homme permettra de structurer des recherches encore mergentes Magali Sarazin gt Pour en savoir plus www observatoire omic org 1 Professeur l universit Paris VIIL 2 Appareils num riques portables faisant office d agenda de r pertoire de bloc notes et ventuellement dot s de fonctions multim dias 3 Ces soci t s ont des activit s qui peuvent aller de la fabrication des contenus leur
17. cation Auteur de 15 ouvrages dont Les Industries du contenu face l ordre informationnel PUG 2000 L information communication objet de connaissance De Boeck INA 2004 Bernard Miege u grenoble3 fr Petit d jeuner de presse Les industries de la culture en mouvement CNRS 19 septembre 2006 Mutations des industries culturelles les grandes tendances Dans le domaine des industries culturelles chaque rentr e apporte son lot de coups de th tre annonces spectaculaires et v nements inattendus Mais l apparente nouveaut des v nements cache en fait des tendances lourdes et des r gularit s significatives D o l objectif du travail men par les chercheurs de ce domaine comprendre ce qu ont en commun aujourd hui des faits aussi disparates en apparence que la fusion de TPS et de Canalsatellite le jugement de la Cour europ enne de justice contre la fusion entre Sony Music et BMG la mise en ligne en texte int gral par Google d une premi re s rie d ouvrages libres de droit les pol miques autour du projet de loi relatif la modernisation de la diffusion audiovisuelle et la t l vision du futur les d bats r currents sur les droits d auteur et l intermittence ou la premi re r union New York des composantes internationales du groupe Hachette Aussi diff rents soient ils ces v nements sont en effet tous semblablement marqu s par la coexistence de deux tendances contradictoires d un c
18. e omic org Contact Philippe Bouquillion MSH Paris Nord T 06 61 55 89 84 bouqauillion libertysurf fr Petit d jeuner de presse Les industries de la culture en mouvement CNRS 19 septembre 2006 Industries culturelles et m diatiques tat des lieux Une position fr quente et tr s actuelle de ceux qui interviennent un titre ou un autre dans les d bats publics consiste consid rer que les Industries culturelles et m diatiques sont d sormais sous pression Sous pression des strat gies des groupes de communication multi m dias visant accentuer la concentration sous pression des techniques de l information et de la communication Tics sous pression des exigences de la mondialisation Toute une s rie de constats tayent plus ou moins ces propositions et tendent effectivement les confirmer sans pour autant les clairer ou en donner une explication argument e A cela trois raisons au moins 1 ils situent ces mutations dans la courte ou m me tr s courte dur e alors que les industries culturelles et m diatiques ont une histoire plus que centenaire et se sont form es autour de traits sp cifiques et originaux 2 ils ne tiennent pas compte de la grande diversit des productions culturelles et m diatiques industrialis es ainsi que des pratiques des usagers consommateurs 8 ils en d duisent des effets directs automatiques quasi m caniques restriction de la libert de cr ation et d expression
19. els de la globalisation ditoriale et tudie plus particuli rement la place de la France sur le march international du livre Conditionn par la barri re de la langue la diff rence d autres biens culturels comme la musique la danse ou les arts plastiques le march du livre constitue aujourd hui un vecteur majeur des changes culturels internationaux dont on enregistre une forte intensification notamment partir du milieu des ann es 1980 La lib ralisation des changes va t elle favoriser le dialogue entre les cultures le m tissage l hybridation comme cela a souvent t proclam ou au contraire renforcer les rapports de domination existants L analyse en cours de l volution des flux de traductions de livres de litt rature et de sciences humaines et sociales entre diff rents pays depuis les ann es 1980 permet de dresser provisoirement un bilan plus nuanc si on constate une r elle diversification des changes et la circulation d ouvrages de langues autrefois peu pr sentes sur ce march notamment les langues asiatiques la domination de l anglais langue que l on traduit le plus s est renforc e Qui plus est elle s accompagne de la circulation d une litt rature rotation rapide attestant que les int r ts conomiques priment souvent sur les consid rations d ordre culturel ou intellectuel Contact Gis le Sapiro Centre de sociologie europ enne CNRS EHESS T 01 49 54 22 33 sapir
20. he tout en suivant une actualit en perp tuelle agitation coups de force de quelques grandes compagnies effets d annonces innovations d outils techniques tenues pour imminentes actions de lobbying d industries de contenus en place propositions alternatives de nouveaux producteurs d placements des consommations se doit surtout d envisager quelques grandes questions et notamment celles ci e les traits sp cifiques des industries culturelles et m diatiques tels qu ils ont t tablis savoir autonomie de la cr ation et de la conception renouvellement r gulier des genres et donc des concepteurs dialectique du tube et du catalogue diversit des produits en raison de la pluralit et de l incertitude des valeurs d usages multiplication des modes de valorisation positionnement des grandes firmes surtout au niveau de la diffusion sont ils appel s se maintenir ou sont ils d sormais caducs e les mod les classiques d exploitation des produits industrialis s autrement dit le mod le ditorial avec paiement du consommateur la pi ce et le mod le de flot avec surtout un financement provenant de la publicit sont ils d pass s d autres mod les mergent ils et en particulier autour du portail e en raison de la difficult de a suppos e convergence se concr tiser en tout cas se r aliser comme une d pendance directe de la technologie va t on vers une simple d clinaison des produits culturels e
21. he interdisciplinaire en information et communication Lille 3 et de la MSH Paris Nord aux enjeux contemporains des mondes musicaux en tentant de relier une analyse des strat gies des acteurs des supports et des contenus une analyse des pratiques musicales Il est l auteur de Qu est ce qui fait tourner le disque classique Presses du Septentrion 1999 et a apport sa contribution L industrie de la musique enregistr e recompos e l ouvrage Les industries de la culture et de la communication en mutation para tre en 2007 aux Presses Universitaires de Vincennes Petit d jeuner de presse Les industries de la culture en mouvement CNRS 19 septembre 2006 Pr sentation du colloque international Mutations des industries de la culture de l information et de la communication 25 26 et 27 septembre 2006 Maison des sciences de l homme Paris Nord Les industries de la culture de l information et de la communication ICIC connaissent depuis la fin des ann es quatre vingt de tr s importantes mutations Elles donnent lieu des ph nom nes parfois spectaculaires et largement comment s par les m dias les experts les responsables politiques et les d cideurs conomiques Parmi les th mes les plus fr quemment discut s peuvent notamment tre cit s les mouvements de lib ralisation les vastes op rations de rapprochement entre groupes industriels et p les financiers conduisant sur fond de mondialisation
22. hique et si l app tit cin matographique de la population est tel qu il conduit une fr quentation active des salles Or un contexte aussi favorable est rare seules quelques nations comme les Etats Unis et l Inde et plus modestement le Japon et la France peuvent s enorgueillir d un tel atout Les images ont galement une port e politique Pour cultiver et enrichir sa particularit pour exister dans le concert des nations pour s affirmer aux yeux de tous une soci t est incit e d velopper ses industries de l image Encore faut il disposer des bonnes cartes et de la mise de fonds n cessaire pour pouvoir participer ces grandes man uvres La situation de la France est tr s diff rente de celle des Etats Unis et de l Inde Comment jouer au casino des industries de l image Un contexte culturel favorable Les nations qui ont d velopp de puissantes industries de l image portent en charpe une fiert nationale Aux Etats Unis comme en France le cin ma colle la modernit d s la fin du 19e si cle des entrepreneurs audacieux ont su greffer leurs investissements sur cet lan culturel L essor du cin ma indien lui d marre dans les ann es 20 et 30 quand ce pays est encore sous tutelle britannique S ins rer dans la curieuse conomie des industries de l image Ce secteur d activit suppose une mise de fonds substantielle au d part et ce dans un contexte de grande ind cidabilit personne ne sacha
23. ion entre coups financiers et int gration de fili res industrielles R seaux Volume 23 n 131 pp 111 144 2005 Pierre Moeglin est professeur en sciences de l information et de la communication l Universit Paris 13 directeur du Laboratoire et de la Formation doctorale des Sciences de l information et de la communication Universit Paris 13 et depuis 2002 directeur de la MSH Paris Nord Ses travaux portent sur la question de l industrialisation A A de la culture et de l informatisation sociale A ce titre il s int resse AVM notamment aux enjeux socio conomiques de la diffusion des nouvelles technologies dans le domaine de la formation Derni res publications Outils et m dias ducatifs Une approche communicationnelle Presses universitaires de Grenoble 2005 L Avenir de la t l vision g n raliste Pierre Moeglin Ga tan Tremblay L Harmattan 2005 Penser l industrialisation de l ducation Mod les et mutations in Lamarche Thomas coord 2006 Capitalisme et ducation Paris ditions Nouveaux regards et Syllepse Monique Dagnaud est directrice de recherche CNRS l Institut Marcel Mauss CNRS EHESS Membre du Conseil sup rieur de l audiovisuel de 1991 1999 elle approfondit dans ses recherches actuelles des questions sociales rencontr es lors de ces mandats Ses recherches portent sur la r gulation des m dias analyses des politiques publiques autour de l exception culturelle travaux su
24. l communication et fournisseurs d acc s Internet de l autre dans la presse entre payants et gratuits dans l dition papier et phonographique dans la production multim dia et m me dans la t l phonie et le e commerce chaque fois l abaissement des barri res r glementaires financi res et technologiques permet certains acteurs venus de l ext rieur de prendre pied dans le secteur Ceux qui y taient d j pr sents disposent cependant de puissants moyens pour sauvegarder leurs positions dominantes Le ph nom ne de concentration La concentration deuxi me tendance lourde des industries culturelles affiche une ambivalence du m me type D un c t par exemple les acquisitions nord am ricaines d Hachette et la fusion entre TPS et CanalSatellite confirment que la course la taille reste d terminante Dans tous les secteurs y compris celui des jeux et des jouets les acteurs recherchent encore et toujours pouvoir de march force de frappe et capacit d investissement si possible l chelle internationale De l autre c t la concentration a des limites qui tout d abord sont juridiques et r glementaires L arr t de la Cour de justice europ enne en juillet dernier contre la fusion des deux majors discographiques Sony Music et BMG filiale de Bertelsmann est d autant plus important cet gard qu il compromet la m ga fusion qui aurait d suivre entre Emi et Warner Petit d jeuner de presse
25. lou s par le Compte de soutien 468 millions d euros en 2005 hors frais de gestion se r partissent entre 46 pour l audiovisuel 214 millions et 54 pour le cin ma 254 millions La loi audiovisuelle de 1986 impose toutes les cha nes hertziennes analogiques ou num riques des obligations de production un pourcentage du chiffre d affaires et de diffusion pour les oeuvres cin matographiques et audiovisuelles Cette loi a t tendue aux cha nes du c ble et aux cha nes satellitaires En outre Canal depuis sa cr ation doit investir une part de son chiffre d affaires dans des achats de droits cin matographiques Petit d jeuner de presse ndustries de la culture en mouvement CNRS 19 septembre 2006 Les mutations dans l dition Deux grandes mutations caract risent l industrie du livre la rationalisation et l internationalisation Comment fonctionne le march international du livre Le fonctionnement du march international du livre est encore peu connu Gis le Sapiro a organis en mars 2006 un colloque international sur Les contradictions de la globalisation ditoriale EHESS IRESCO Elle m ne actuellement avec une quipe des recherches sur le march international du livre travers les traductions Mettant en uvre une approche transdisciplinaire sociologique historique politologique conomique litt raire ce travail porte au jour les enjeux politiques conomiques sociaux et cultur
26. nt vraiment ce qui fera mouche sur la psych du public Pour illustrer cette logique de casino rappelons qu en 2005 seuls 4 films fran ais ont r alis plus de 2 millions d entr es en salle sur le territoire national 7 en 2004 3 en 2008 4 en 2002 10 en 2001 3 en 2000 3 en 1999 etc Un chiffre m rite d tre retenu sur 1296 films de cin ma fran ais sortis en salle entre 1991 et 2001 701 c est dire plus de la moiti ont r alis moins de 25 000 entr es En quoi l exception culturelle fran aise est elle singuli re Beaucoup de pays de taille moyenne ou modeste ont adopt des politiques publiques pour soutenir leur industrie de films et de programmes audiovisuels Les Etats membres de la communaut europ enne sont tenus de respecter la directive t l vision sans fronti re qui instaure des quotas europ ens de diffusion et favorise la production ind pendante Tous les pays europ ens entretiennent avec plus ou moins de vigueur des t l visions publiques qui contrebalancent en audience les r seaux commerciaux Par ailleurs tous aident par une voie ou l autre le d veloppement de leur production cin matographique Les Etats Unis et l Inde n ont pris presque aucune mesure publique en faveur d une industrie de l image car dans ces deux pays la machine productive priv e producteurs distributeurs et organismes financiers fonctionne magistralement Petit d jeuner de presse ndustries de la culture en mou
27. o msh paris fr Structuration industrielle de l dition et transformations des contenus l exemple des Editions du Seuil Le processus de rationalisation r duction des co ts r organisation de la production et de la distribution etc de l dition a connu une acc l ration sous l effet des concentrations depuis les ann es 1980 Parall lement on observe une financiarisation du capital des entreprises d dition dont les effets sont encore difficiles appr cier L tude sociologique de ces processus s int resse la fois aux transformations qu il induit dans l organisation interne des maisons d dition et de la cha ne du livre ainsi qu aux cons quences que cela a sur la production Herv Serry m ne ses recherches sur les Editions du Seuil diteur g n raliste dot d un catalogue articul autour d uvres de fictions et de sciences humaines et sociales Il tudie notamment la transformation de la production de ces ditions volume genres ditoriaux formats afin d valuer les liens entre les renouvellements des structures de l entreprise et les modifications corr latives des lignes ditoriales Petit d jeuner de presse Les industries de la culture en mouvement CNRS 19 septembre 2006 Les Editions du Seuil entreprise majeure de l dition fran aise dont le d veloppement d bute aux d buts des ann es 1950 est marqu e par une d fense constante de son ind pendance capitalistique Son tude doit pe
28. r les th mes m dias et violence enfants et publicit Elle s int resse galement la culture des adolescents et des jeunes adultes dans l univers des loisirs Elle a r alis dans ce cadre un bilan g n ral des travaux sur la culture et le mode de vie des 14 15 ans et a men une recherche sur l environnement social et ducatif des mineurs d linquants auteurs d actes graves Elle vient de terminer un rapport sur les pratiques de f te et de d jante chez les jeunes adultes livre para tre chez Armand Colin Elle est notamment l auteur des ouvrages Les artisans de l imaginaire Armand Colin 2006 Enfants consommation et publicit t l vis e La documentation fran aise 2005 M dias et violence l tat du d bat La documentation fran aise 2003 Le journaliste et la morale publique L Harmattan INA 2002 L Etat et les m dias fin de partie Odile Jacob 2000 Petit d jeuner de presse Les industries de la culture en mouvement CNRS 19 septembre 2006 Gis le Sapiro directrice de recherche CNRS au Centre de sociologie europ enne CNRS EHESS est sp cialiste de sociologie des intellectuels et de la culture Auteure de La Guerre des crivains 1940 1944 Fayard 1999 elle a fait partie de l quipe des responsables du Dictionnaire des intellectuels fran ais Seuil 1996 Elle a par ailleurs codirig ou dirig deux ouvrages collectifs Pour une histoire des sciences sociales Fayard 2
29. rmettre d appr hender les conditions de l volution de ce secteur sur le long terme Etudier l conomie d un catalogue consiste tudier l volution des conditions mat rielles de la production culturelle et s interroger sur les modes de rationalisation des savoirs et des formes symboliques ainsi que sur leurs modes de diffusion Le catalogue cristallise les logiques intellectuelles et conomiques d un diteur Comme point d acc s l conomie ditoriale il est un l ment central de la mise en sc ne publique d une maison d dition Un second volet de cette recherche devra reconstituer la sociogen se des discours concernant l innovation dans l dition et plus largement dans les industries culturelles Cette posture de l innovation participe enti rement de la d finition de l identit des entrepreneurs de la culture tous les niveaux de la cha ne de production de la valeur Elle agence des pratiques aussi bien cr atrices que commerciales d une conomie ditoriale qui comme toutes les conomies de la culture se structure autour du clivage entre un p le de production restreinte et un p le de grande production Contact Herv Serry Laboratoire cultures et soci t s urbaines CNRS Universit Paris 8 T 01 40 25 11 29 herve serry csu cnrs fr Petit d jeuner de presse Les industries de la culture en mouvement CNRS 19 septembre 2006 Les usages des baladeurs MP3 Les baladeurs MP3 sont devenus dans
30. t informationnels existants dans les Petit d jeuner de presse Les industries de la culture en mouvement CNRS 19 septembre 2006 nouveaux supports vers une adaptation ou vers une sp cification le produit est alors li au support par exemple la console de Sony avec Playstation 1 et 2 e les march s sont ils appel s non seulement se segmenter comme c est d j le cas mais se distinguer enti rement autrement dit se fragmenter en fili res diff rentes entre ceux proposant un petit nombre de produits de masse avec une promotion intense et un marketing ditorial du type Harry Potter une multiplicit de march s diff renci s et des march s de niche avec m me des offres o l auto production serait de r gle e Aux techniques publicitaires et autres dispositifs de promotion des march s et de stimulation des attentes et des demandes faut il ajouter dor navant de fa on significative des techniques issues du marketing intervenant directement et significativement dans la conception des produits On conviendra que ces questions majeures ne sont pas sans correspondance avec des interrogations qui prennent de plus en plus largement place dans le d bat social Contact Bernard Mi ge Groupe de recherche sur les enjeux de la communication GRESEC Universit Stendhal Grenoble 3 Pr sident du conseil scientifique du colloque Mutations des industries de la culture de l information et de la communi
31. tes de la musique dans l espace m diatique pr sence de D R M Digital Rights Management qui bloquent la circulation des fichiers musicaux entre les quipements organis s en syst me ordinateurs baladeurs MP3 autoradios cha nes etc coup de force de la loi Dadvsi ou encore balisage des objets et espaces musicaux d avertissement Tout cela contribue construire une figure d usager au centre de tous les dispositifs musicaux figure qui devient le mod le quasi exclusif pour penser les usages de la musique enregistr e celle de l usager d linquant Tout compte fait ce que l on nomme aujourd hui piraterie s inscrivait d j au c ur de pratiques anciennes de m canisation reproduction de la musique qui avaient elles aussi fait l objet de controverses entre les diteurs de musique et les facteurs d instruments d s les premiers succ s publics des orgues de barbarie en Europe au d but du 19 si cle Mais aujourd hui l internaute amateur est la cible d un dispositif juridique et industriel qui criminalise ses pratiques d accumulation et de partage de la musique jusque chez lui Or l omnipr sence du d bat sur les pirates se double bien souvent d un discours entendu sur la fin des interm diaires La firme Apple ou Sony ou Microsoft etc serait elle si transparente que le relatif succ s du serveur bo te musique Tunes et du baladeur num rique Pod alimente si souvent ce leitmotiv de
32. tre des mod les socio conomiques diff rents et concurrents Quels changements pour le citoyen Les mutations des industries culturelles concernent enfin promotion et commercialisation en relation avec les changements affectant pratiques et usages Moins rapides qu on ne le dit souvent ces changements sont n anmoins d autant plus significatifs que leur progression est continue depuis trois d cennies Rien de tr s nouveau par exemple dans l individualisation de l acc s la culture l information et la communication dans la personnalisation de la consommation m diatique et dans la multiplication des possibilit s de choix entre des offres culturelles concurrentes Cependant l intensification de ces tendances est favoris e entre autres par la croissance du temps pass sur Internet au d triment principal de la t l vision par les progr s de la vente en ligne et du t l chargement par la g n ralisation des usages mobiles et nomades ainsi que par la multiplication des dispositifs d interm diation et de courtage Par ailleurs face une offre culturelle et informationnelle devenue largement exc dentaire la tentation de la gratuit et la r f rence la notion de bien collectif du c t de la demande viennent encore compliquer les strat gies des op rateurs Ou bien ils d veloppent des formules plus souples forfait ou paiement la carte ou bien ils misent tout sur la publicit comme le fait avec succ s
33. un niveau de concentration in dit les mouvements d id es et d acteurs autour de l exception et de la diversit culturelles le d veloppement de nouveaux produits culturels informationnels ou communicationnels accessibles par Internet ou partir d autres outils tels des t l phones mobiles les mouvements de contestation des offres marchandes qui se marquent par le d veloppement de petites structures de production s adressant des micro march s mais aussi par le d veloppement du piratage la redistribution des cartes entre offreurs de contenus acteurs des logiciels fabricants de mat riels et op rateurs de r seaux le d veloppement de formes de contenus telle la t l r alit que l on peut observer depuis quelques ann es en Europe Comment penser ces volutions Constituent elles des mutations Comment s articulent les bouleversements des technologies des modes de cr ation de diffusion et de valorisation Quels enjeux soul vent les mouvements d internationalisation de concentration industrielle et de financiarisation Les mutations des ICIC s accompagnent elles de mutations des soci t s et du politique Ces questions seront au centre du colloque international consacr aux mutations des industries de la culture de l information et de la communication ICIC organis les 25 26 et 27 septembre 2006 la Maison des sciences de l homme Paris Nord Programme et d tails sur le site www observatoir
34. vement CNRS 19 septembre 2006 La France brandit son exception culturelle Sa politique tient sur trois piliers le Compte de soutien le syst me des quotas de production et de diffusion pour le cin ma et la t l vision les mesures en faveur de la production ind pendante La particularit de ce syst me tient moins l originalit des instruments qu aux partis pris internes leur mise en application Nous pouvons en d signer trois le soutien la langue fran aise la sensibilit fran aise pour le cin ma qui en fait l enfant ch ri de la politique de l exception culturelle et l automaticit de l aide La France joueur tr s modeste au casino mondial des industries de l image Au sein du secteur audiovisuel et cin matographique mondial les recettes financi res de la France sont maigres et son rayonnement international est limit Deux donn es permettent d expliquer ce constat En France le cin ma et l audiovisuel sont d abord tenus pour des activit s artistiques destin es stimuler l imaginaire national et le lien social et sont rarement con us pour p n trer le march mondial De plus pour l ensemble de sa production d images la France est tourn e vers son public int rieur et quand elle expatrie ses oeuvres elle pense davantage rayonnement culturel que victoires en parts de march Il faut donc dissocier h g monie conomique et h g monie culturelle Les industries de l image s
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