Rapport annuel 2005 - Le Défenseur des Droits
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1. tablissements financiers lors des proc dures de recou vrement forc et demand une notification successive par le comptable public et non plus simultan e pour les cr ances d un faible montant inf rieur un certain seuil d terminer Il a t entendu une instruction minist rielle a t prise en septembre 2005 Consultation des fichiers STIC et JUDEX renforcer les garanties La consultation des fichiers STIC et JUDEX ne pr sente pas de garanties similaires celles pr vues pour le casier judi ciaire national lire ce sujet l article en page 2 Leur mise jour pose probl me la transmission des suites judiciai res est quasi inexistante C est pourquoi le M diateur soutient diff rentes mesures concernant l actualisation des fichiers et l effacement des donn es par le Procureur de la R publique Il propose aussi de cr er un recours pour l obtention d une dispense d inscription de certaines condamnations dans la partie r serv e aux enqu tes administratives concernant l embauche pour des profes sions sensibles s curit gardiennage emplois publics v g un a Le D AO gt AO Amiante harmoniser la protection sociale L in galit des personnes expos es professionnellement amiante est intol rable La protection sociale doit placer individu au c ur du dispositif quel que soit le r gime d assurance Une proposition du M diateu2. cette profession sera soumis l agr ment du pr fet et du procureur de la R publique Allocations de logement un versement int gral pas toujours effectu Le M diateur a attir l attention sur le d ni de droit qu entra nent les dispositions conduisant ne pas verser les allocations de logement lorsque leur montant est inf rieur un certain seuil aujourd hui 24 Inadmissible L galement une aide est accord e d s le 1 quand les conditions sont remplies Les parlementaires ont entendu ce message et ont r clam la suppression de ce seuil Le ministre du Logement lui a fait part de l intention du gouvernement d abaisser ce seuil 15 Pour le M dia teur cet am nagement ne r glerait pas la question de principe Il fait aussi remarquer que le versement int gral des allocations de logement aux 200 000 familles en droit de les percevoir repr senterait peu pour le budget de l tat 30 40 M mais beaucoup pour les familles concern es Rectifier Les effets n gatifs du traitement du surendettement Plus d un million de m nages sont pass s en commission de surendettement depuis quinze ans Sans remettre en cause le Fichier national des incidents de remboursement des cr dits aux particuliers le M diateur a propos la r vi sion des modalit s et des implications de l inscription ce fichier pour favoriser une v ritable r insertion conomi que et sociale des personnes
3. Par ailleurs m me si elle n est pas reconnue l gitime une d mission peut donner lieu indemnisation au titre du ch mage si l int ress n a pas malgr la justification de recherches actives retrouv d emploi l issue d un d lai de 122 jours Dans ce cas des allocations peuvent tre vers es compter des 122 jours Enfin un agent public d missionnaire mais ayant retrouv dans les 122 jours suivant sa d mission un emploi d au moins 91 jours ou 455 heures puis l ayant perdu peut percevoir des allocations de ch mage de l employeur public en auto assurance si sa dur e dans le secteur public est sup rieure celle de l emploi repris dans le secteur priv 3 M DIATEUR ACTUALIT S FEUILLE DE PRESENCE NTERMITTENT DU SPECTACLE David Delaporte E UNE INTERMITTENTE DU SPECTACLE RETABLIE DANS SES DROITS Relevant depuis plusieurs ann es de la r glementation des intermittents du spectacle Melle H se plaignait de ce que la p riode correspondant son acti vit de maquilleuse proth siste n avait pas t prise en compte par l Assedic au motif que cette qualification n tait pas mentionn e dans la nouvelle liste des emplois ligibles au r gime des intermittents du spectacle L int ress e ne justifiait donc plus du nombre d heures requis pour b n ficier d une indemnisation Une premi re d cision d admission avait en cons quence t annul e
4. appliquant pas la r sidence altern e le M diateur propose qu d faut d accord entre les parents et en l absence de d cision judiciaire concernant le b n fi ciaire des prestations chacun des parents ait qualit d allocataire et per oive la part de prestations familiales n cessaires l ducation de l enfant Gain de cause Droits au maintien de La couverture maladie acquise avant incarc ration Le Parlement a adopt la mesure pr conis e par le M dia teur permettant un d tenu ou pr venu lib r de recouvrer ses droits prestations en esp ces acquis avant incarc ra tion par le paiement de cotisations augment s des droits constitu s pendant la p riode de d tention provisoire Les d tenus ou pr venus titulaires d une pension d invalidit avant emprisonnement b n ficieront de son maintien Les taux d int r t de retard en mati re fiscale enfin harmonis s Le M diateur avait attir l attention sur la diff rence entre le taux de l int r t de retard appliqu au contribuable et celui de l int r t l gal retenu pour le calcul des int r ts moratoi res vers s par l administration fiscale La loi de finances 2006 aligne les deux taux d int r t 0 40 par mois Contre les mariages forc s Les mariages forc s sont une r alit la lueur de cas de jeu nes filles mari es contre leur gr mineures ou majeures fran aises ou binationales la D fenseure des Enf
5. attestent d une connaissance clair e des rouages de l administration V ritables proc duriers certains requ rants d termin s faire respecter leurs droits r els ou ima ginaires n h siteraient pas en effet abuser du syst me pour tenter de le tourner leur avantage Face cette diver sit de situations le M diateur de la R publique se doit d adapter ses r ponses et d tre p dagogique Il ne s agit pas seulement de r pondre en invoquant la loi il faut aussi expliquer au requ rant ce qui motive telle d cision de l ad ministration Dans bien des cas ce travail quotidien permet de d samorcer des situations tendues 2 Les effets ind sirables de certaines d cisions Certaines d cisions politiques ont galement des effets non pr vus sur les comportements des citoyens Le traitement des r clamations confronte r guli rement le M diateur de la R publique la complexit de notre l gislation qui entra ne l irritation des usagers et agents des services publics Cette confusion peut avoir des cons quences qui vont l encontre du souhait clairement exprim du l gislateur Ainsi une mesure con ue pour favoriser le retour l emploi en aidant les ch meurs cr ateurs ou repreneurs d entreprises peut les p naliser dans le calcul de leurs annuit s de retraite la p riode durant laquelle ils sont exon r s des cotisations sociales n tant pas prise en compte Souvent occult
6. d l gu s sont exactement les m mes en milieu p nitentiaire qu l ext rieur Ainsi aucune administration y compris l administration p nitentiaire n est exclue de leur champ d intervention les d l gu s disposent de la pl nitude des pr rogati ves de l Institution Ind pendants ils n ont de comptes rendre sur leur mission qu au M diateur afin de pouvoir se concentrer sur le c ur de leur mission les d l gu s n interviennent que dans des tablissements o existe un point d acc s au droit fournissant aux d tenus une information juridique g n raliste Les dix prisons ont t choisies en fonction de leurs caract ristiques diff rentes Il s agit des maisons d arr t de Fresnes L e 16 mars 2005 la maison d arr t de Fresnes Jean 1 M DIATEUR ACTUALIT S Saint tienne Aix Luynes pinal Toulon et Nanterre du centre p nitentiaire de Marseille des centres de d tention de Melun et Bapaume et de la maison centrale de Poissy Premiers r sultats encourageants L exp rience est suivie et valu e avec le plus grand soin Le M diateur de la R publique a fait en sorte que durant toute la dur e de l exp rimentation chaque d l gu reste r guli rement en relation avec les services de l Institution qui seront eux m mes en contact avec le minist re de la Justice D ores et d j les r sultats sont encourageants On peut esp rer que l intervention
7. d exercer cette activit Mise la retraite en 2004 Mme A voit la Caisse nationale de retraites des agents des collectivit s locales CNRACL refuser de lui accorder un an de bonification au titre de l enfant n en 1968 au motif qu elle ne d tenait pas alors le baccalaur at dipl me aujourd hui n cessaire la pr sentation du concours des coles d infirmiers En effet le code des pensions civiles et militaires de retraite dispose que les bonifications pour enfant ne sauraient tre accord es entre autres crit res au titre des enfants n s ou adopt s avant l obtention du dipl me ouvrant droit se porter candidat au concours de la fonction publique obtenu ult rieurement Toutefois en 1968 le baccalaur at n tait pas requis pour passer le concours d infirmier Aussi la r gle pos e par le code des pensions est elle peu applicable au cas de Mme A Saisi du dossier le M diateur a demand la CNRACL de reconsid rer la demande de cette derni re en prenant en compte la sp cificit de sa situation La CNRACL a alors constat que les modalit s de recrutement du personnel infirmier en 1968 taient d rogatoires au droit commun Une instruction suffisante sanctionn e par un examen probatoire permettait de reconna tre que la condition de dipl me tait satisfaite La CNRACL est donc revenue sur sa position et Mme A a pu b n ficier d une bonification au titre de son fils Garantir les bonnes pra
8. des d l gu s du M diateur de la R publique contribuera par le d samor age et la pr ven tion des conflits la r duction des tensions que g n re la vie carc rale Le r cent rapport du commissaire aux droits de Homme du Conseil de l Europe Alvaro Gil Robles tr s critique sur les conditions de vie dans les prisons fran aises a ainsi montr l importance que peut avoir cette initiative De son c t Michel Hunault auteur de la Charte p niten tiaire europ enne du Conseil de l Europe qui poursuit sa r flexion engag e sur la situation des prisons en France est convaincu que l exp rimentation men e par le M diateur de la R publique doit se g n raliser 1 D put de Loire Atlantique gt R gler les litiges faire avancer le droit En 2005 l Institution a re u des dizaines de milliers de r clamations de citoyens Certaines questions li es des sujets d actualit ont attir l attention du M diateur de la R publique qui a us de son autorit pour tenter de les r soudre Il en Va ainsi des cas trait s par la cellule d urgence des pratiques et comportements des auxiliaires de justice de l quit de l imp t de la r forme des retraites ou de l indemnisation ch mage Dans ce num ro sp cial rapport annuel le M diateur a souhait revenir sur plusieurs exemples Recevabilit La cellule d urgence pour examiner et orienter les demandes a cellule d urgence du D ten
9. entra nant la notification d un indu de 4 000 Melle H reprochait l Assedic d avoir n glig d informer en temps utile son employeur que la qualification port e sur les justificatifs qu il lui avait d livr s ne relevait pas du champ d application des textes relatifs aux intermittents Elle se demandait par ailleurs pourquoi les documents rectificatifs tablis par son employeur n avaient pas t pris en consid ration L int ress e a donc sollicit l aide du M diateur Celui ci a contact l Assedic qui apr s un nouvel examen du dossier a r tabli Melle H dans ses droits lui permettant ainsi de b n ficier de l allocation d aide au retour l emploi ABUS DE DROITS CONFLITS DE DROITS RUPTURE DE DROITS 19 propositions de r formes en 2005 pour adapter le droit aux exigences d quit M diateur Actualit s a s lectionn quelques uns des dossiers de r forme du M diateur L int gralit figure dans le rapport annuel 2005 Un travail de partenariat qui porte ses fruits gouvernement Parlement universit s associations avocats notaires grands organismes sociaux sont associ s au travail de r forme du M diateur Les chantiers du M diateur Plus de s v rit sur La route plus de droits dans la contestation des amendes Si l on ne peut qu encourager les mesures visant augmen ter la s curit sur la route et notamment les efforts faits en mati r
10. nales des litiges fiscaux de nombreuses saisines juridiquement irreceva bles sont pr sent es aux services du M diateur Il peut s agir de dossiers de litiges priv s de conflits entre agents en acti vit et l administration qui les emploie ou de r clamations ne mettant en vidence aucun dysfonctionnement administratif Le M diateur ne peut instruire ces plaintes Doit il pour autant les ignorer Qu elles soient recevables ou non les saisines du M diateur permettent de cerner les attentes de la soci t fran aise l gard de l administration L tude de ces r clamations individuelles conduit dresser un portrait contrast du citoyen plaignant et de son rapport l tat Le nombre important de plaintes hors champ de comp ten ces du M diateur est en effet un signe inqui tant la fois de l tat d esprit du public m fiant envers les pouvoirs install s et d une situation de fragilit et de pr carisation sociale C est toute la question des rapports entre citoyens et sph re publique qui est pos e 1 Des citoyens gar s aux consommateurs proc duriers La saisine du M diateur de la R publique est ressentie par les premiers comme l ultime recours face l arbitraire suppos d une machine administrative dont la rationalit leur chappe Ils se croyaient prot g s par le droit ils d couvrent qu ils ne le sont pas ou plus l inverse certains dossiers
11. pourraient le justifier dans leur vie quotidienne vie commune enfant s l inverse les couples mari s ou li s par un PACS sont obligatoirement soumis imposition commune sans forc ment constituer une v ritable unit conomique La fiscalit des couples doit donc s adapter au regard d un principe de r alit et au nom de l thique Sans remettre en cause le r gime de l imposition commune le rapport laisse ainsi entendre que la tendance actuelle de nouveaux modes de composition du couple n cessite des r formes en mati re fiscale Le M diateur vient de soumettre deux s ries de propositions en ce sens selon le statut juridique des couples mari s pacs s ou concubins dans des situations similaires pour mettre fin des traitements in quitables P Nivet SCERI DAP M Justice le M diateur de la R publique entre le juste et le pas juste Le rapport du M diateur de la R publique est l occasion de dresser le bilan d un an d activit de l Institution et d analyser l volution des attentes des citoyens Sorte d tat des lieux des rapports entre citoyens et administration de l id e que se font les Fran ais de la qualit de leurs services publics de la perception qu ils ont de la notion d int r t g n ral il n est ni une enqu te d opinion ni une tude sociologique Le M diateur travers le traitement des r clamations indiv
12. re paradoxal des r clamations recevables ou non adress es au M diateur de la R publi que Certaines d entre elles tendent demander l admi nistration d adapter les textes en vigueur un cas particu lier Dans cette logique l int r t g n ral est dilu dans la somme des int r ts particuliers Face ce comportement il faut faire comprendre au r cla mant que le respect des textes en vigueur est le meilleur rempart contre l arbitraire ventuel de l administration Mais il est tout aussi primordial que les services soient ouverts la critique et d sireux de corriger certaines situa tions C est pourquoi l Institution pr te aussi attention aux r clamations non recevables qui ne peuvent tre pure ment et simplement rejet es en effet on peut avoir juridiquement tort et moralement raison Il s agit donc de r pondre une demande croissante de m diation qui concerne autant les relations entre le citoyen et l adminis tration que la sph re priv e Mais il est tout aussi urgent de r habiliter l action publique et de r concilier citoyens et politique S il s emploie trouver des solutions des diffi cult s individuelles dans un souci d quit le M diateur doit garder l esprit que sa mission s inscrit dans le cadre de l tat de droit et dans une perspective de dessein col lectif il doit rechercher ce qui dans chaque cas individuel peut receler une injustice Ce
13. s de tels cas sont r v l s lors du traitement des dossiers lors d changes avec des organismes partenaires De telles mesures faute d tudes prospectives provoquent ainsi des cons quences non d sir es C est en fait tout un syst me d aides qui peut produire des effets pervers ou m me tre d tourn pour des int r ts particuliers On sait par exemple que des pressions sont exerc es sur des m res isol es d enfants n s en France pour faciliter obtention d un titre de s jour De m me le RMI fait l objet de d tournements et d abus Ces exemples illustrent le risque de perte de sens et le discr dit qui peuvent ent cher une mesure con ue l origine pour faire acte de solidarit L instruction des plaintes re ues par le M diateur de la R publique ne met donc pas seulement en vidence les dysfonctionnements Elle r v le aussi qu il y a parfois loin de la volont exprim e par Le l gislateur son application effective Cette trahison du politique par les faits est lourde de dangers si elle contri bue accr diter l id e que l action publique et le civisme produisent moins d effets que le repli sur soi et la d fense des seuls int r ts particuliers On ne pourra donc pas faire l conomie d une r flexion et d tudes d impact sur les effets comportementaux de certaines politiques publiques Entre int r t individuel et bien commun Force est de souligner le caract
14. t croissante l gard d une Justice per ue comme incompr hensible co teuse et tr s lente Au cous de l ann e 2005 ila enregistr une nette augmentation des dossiers re us concernant les auxiliaires de justice dont les pratiques et comportements sont souvent mis en cause Le secteur multiplie ses efforts pour am liorer la qualit du traitement des dossiers et en acc l rer l instruction Si certains m me complexes comme dans le cas des dossiers d tat civil peuvent tre en moyenne r gl s dans les quarante huit heures le temps d instruction ne d passe pas quatre mois Droits des trangers une rigueur croissante des autorit s Le secteur Justice constate une s v rit croissante des autorit s en mati re de visas regroupements familiaux et actes d tat civil Observant que souvent les r clamants vivent comme arbitraire le pouvoir d appr ciation de l administration il intervient au nom de ce pouvoir aupr s du ministre des Affaires trang res et joue un r le p da sogique aupr s des r clamants en leur rappelant les r gles en vigueur Lorsqu un tranger a obtenu un visa il peut souhaiter s journer en France Le titre de s jour est d livr par les pr fets qui ont un pouvoir d appr ciation pour l accorder ou non Or cette notion est tr s mal indemnis es dans le cadre des catastrophes naturelles engendr es par la s cheresse de l t 2003 M diateur Actuali
15. L M diateur s efforce de rep rer imm diatement Net de traiter au plus vite les tuations d urgence dues un dysfonctionnement administratif une incom pr hension des r gles ou application rigoureuse d une mesure qui peut avoir des cons quences disproportionn es Pour l essentiel il s agit de personnes confront es de graves difficult s sociales et financi res menac es d expulsion d une coupure d eau ou d lectricit elles peuvent tre priv es de ressources la suite de la suspension d une allocation ou du blocage de leur compte bancaire par administration fiscale souhaitant r cup rer une cr ance Des situations de plus en plus fr quentes Si l instar des secteurs d instruction du M diateur la cellule d urgence n a pas vocation se substituer aux services sociaux ni traiter des dossiers au fond elle s emploie apr s avoir appr ci la bonne foi des demandeurs directement en collaboration avec les secteurs d instruction ou en relation avec le d l gu le plus proche du domicile du r clamant d bloquer rapidement leur situation David Delaporte Affaires g n rales Le secteur est en charge du droit commun de l Institution Pour les Affaires g n rales l ann e 2005 a t marqu e par un contentieux de masse suscit par Les amendes routi res et Les dossiers de communes non Justice P dagogie et humanit Le secteur Justice ressent une anxi
16. M DIATEUR gt A ACTUALIT S LE JOURNAL DU M DIATEUR DE LA R PUBLIQUE www mediateur republique fr Avril 2006 N 17 Sp cial rapport annuel 2005 Chiffres cl s 59 974 53529 6 445 LA FISCALIT DES COUPLES premi re tude de la Cour des comptes r alis e la demande du M diateur Une partie du rapport 2004 tait consacr e aux probl mes pos s par la mise en uvre du principe de solidarit des couples La diversit des situations la m connaissance du droit mais aussi la mise en uvre de la solidarit entre poux ont d cid Jean Paul Delevoye demander la Cour des comptes une tude sur la fiscalit des couples Remise le 21 septembre 2005 cette tude est consultable en int gralit sur le site internet www mediateur r publique fr relation des couples l imp t L imposition A s par e qui consiste taxer s par ment les revenus de chacun des deux conjoints individus et imposition commune qui consid re le foyer comme base de l unit conomique Mais ces r gles r pondent elles aux nouvelles aspirations de nos concitoyens Pheure actuelle deux conceptions r gissent la La Cour des comptes confirme que certaines disposi tions fiscales peuvent conduire des situations in quitables au regard notamment du quotient familial Ainsi les concubins ne peuvent acc der au r gime d imposition commune alors m me que certains d entre eux
17. adaptation sociale 50 000 nouvelles mesures sont prononc es par an ce rythme on compterait un million de prot g s en 2010 Pour le M diateur il s agit de relever des dysfonctionne ments tutelles ou curatelles abusives lenteurs n gli gences d tournements de fonds manque d attention la personne et abus divers et de les r former Il a fait valoir ses propositions dans le cadre du projet de loi sur la r forme du dispositif de protection des majeurs inca pables qui pr voit notamment que seule l alt ration des facult s mentales pourrait justifier qu une personne soit priv e de tout ou partie de sa capacit juridique Il limite la mise sous tutelle cinq ans et cr e deux dispo sitifs alternatifs la mise sous tutelle ou curatelle l accompagnement social sp cifique et la gestion bud g taire et d accompagnement social Le projet de loi met aussi en place une d judiciarisation des tutelles il donne la possibilit une personne en possession de ses facult s mentales de d signer l avance un tuteur ou curateur Ce projet supprime les distinctions entre tuteurs ou curateurs et g rants de tutelle En remplace ment il pr voit une nouvelle fonction de mandataire de protection juridique des majeurs exerc e par les asso ciations ou les personnes physiques d sign es par le juge des tutelles lorsque la famille ou un prochene pourra prendre en charge la personne en difficult L acc s
18. alement auditionn le M diateur sur ce sujet gt Enfin pour la premi re fois depuis la cr ation du M dia teur de la R publique une convention a r uni Paris tous les agents et d l gu s de l Institution 9 et 10 mai Elle a permis chacun d changer opinions et exp rien ces de r fl chir aux probl matiques soci tales actuelles et d analyser l volution et l adaptation n cessaire de Institution LES POUVOIRS LA DISPOSITION DU M DIATEUR DE LA R PUBLIQUE R publique apr s avoir proc d un examen au fond du dossier Va engager avec l administration une n go ciation pour trouver une solution amiable au litige Dans le cas o la r ponse de l administration ne lui para t pas satisfaisante il dispose de plusieurs pouvoirs garants de son ind pendance Il peut ainsi gt Utiliser son pouvoir d injonction face un organisme coupable d inex cution d une d cision de justice le M dia teur en a fait une premi re utilisation en 2005 au b n fice d une personne priv e qui r clamait depuis plusieurs ann es que lui soient vers es les indemnit s accord es par une d cision de la Cour europ enne des droits de Homme condamnant l tat fran ais L orsqu une r clamation est justifi e le M diateur de la gt Demander des tudes la Cour des comptes et au Conseil d tat ainsi qu tous les corps d inspection et de contr le En d cembre 2005 le P
19. ants et le M diateur ont mis en mars 2005 une proposition de r forme pour mieux pr venir et combattre cette situation Y figure l harmonisation de l ge minimal du mariage 18 ans pour les filles auparavant 15 ans comme pour les gar ons et la volont de recourir plus fr quemment aux auditions des futurs poux Il faudrait aussi rendre plus effective la possibi lit d annulation d un mariage contraint par louverture au minist re public de l action en nullit pour vice du consente ment actuellement limit e l poux victime Les parlemen taires ont introduit ces mesures au sein de la proposition de loi visant lutter contre les violences au sein du couple Droit et quit la poursuite des pistes engag es Humaniser le r gime juridique des enfants n s sans vie Le M diateur a alert les pouvoirs publics sur les iniquit s en mati re de droits sociaux et d tat civil s agissant des enfants n s sans vie enfants mort n s apr s quatre mois et demi de grossesse ou n s vivants mais non viables et d c d s avant d claration de naissance Il a insist sur la n cessit d humaniser le r gime pour accompagner au mieux les familles dans leur deuil Il a pr conis que les parents d enfants n s sans vie m me non mari s ou n ayant pas d autre enfant disposent d un livret de famille pour y inscrire leur enfant ainsi d c d et aient la facult de le reconna tre pour lui attribuer un
20. d imp t sur le revenu r serve aux personnes seules levant ou ayant lev un enfant une majoration du quotient familial Reste savoir si cette personne peut vraiment tre consid r e comme seule Est consid r comme tel le contribuable vivant sous le m me toit qu une personne avec laquelle il ne peut pas contracter mariage personne du m me sexe ou de la m me famille jusqu la nouvelle d finition du concubinage issue de la loi relative au pacte civil de solidarit PACS du 9 novembre 1990 D autres difficult s surgissent galement aujourd hui par exemple pour distinguer le concubinage qui exclut la majoration du quotient familial de la cohabitation Aussi un contri buable parent isol doit faire valoir cette situation en cochant sur sa d claration de revenus la case pr vue cet effet En ce qui concerne les imp ts locaux les per sonnes vivant seules peuvent b n ficier d exon rations ou d all gements sous conditions d ge et de ressources c est dire en fonction du revenu fiscal de r f rence Pour le plafonnement de la taxe d habitation le revenu de r f rence est calcul en tenant compte des ressources des personnes de la famille ou non qui cohabitent avec le contribuable 1 Voir en page 1 le rapport de la Cour des comptes demand par le M diateur de la R publique LA SURVIE DUNE ENTREPRISE MENACEE M E restaurateur pensait remplir scrupuleusement ses obli
21. de promouvoir l acc s au droit le David Delaporte M DIATEUR ACTUALIT S Humaniser la loi construire un r seau de partenaires faire voluer les pratiques administratives sur le fonctionnement des services publics et la fa on de les appr hender 50 de leur activit Ils permet tent de renforcer le dialogue avant qu il ne soit d finitive ment rompu contribuant ainsi la pr vention de conflits ult rieurs D s lors qu une demande fond e rel ve de leur comp tence les d l gu s choisissent d intervenir aupr s des services publics locaux par t l phone ou par crit Il arrive fr quem ment que les d l gu s soient appel s intervenir dans des situations o les droits des r clamants ne font aucun doute mais sans qu ils parviennent seuls en convaincre l adminis tration La mission des d l gu s supposant un travail en r seau ils s emploient d s leur nomination construire un syst me relationnel local Ils entretiennent des relations r guli res avec les autres m diateurs institutionnels et les travailleurs sociaux Ces rapprochements participent l efficacit et la rapidit de traitement des litiges Dans les d partements dot s d au moins quatre d l gations un coordonnateur qui repr sente l Institution aupr s des autorit s locales est charg d apporter son appui aux d l gu s et d assurer un lien entre eux et le si ge de l Institution Pour favori
22. e de contr le de limitation de vitesses il faut n an moins souligner certains dysfonctionnements qui affectent le traitement des amendes L objectif du M diateur de la R publique est de rendre ce traitement plus juste plus de s v rit un droit de contestation facilit La proc dure de l amende forfaitaire vise favoriser le paiement rapide de l amende et dissuader le contrevenant d exercer un recours Mais ce paiement teint l action publique et quivaut reconnaissance de l infraction cette restriction du droit au juge s ajoute celle entraf n e par les pratiques d officiers du minist re public OMP statuant sur le bien fond des r clamations au lieu de les transmettre au tribunal de police Par ailleurs d faut de paiement ou de requ te l amende forfaitaire est major e de plein droit Le comptable public n ayant pas connaissance de la contes tation il arrive que post rieurement cette amende majo r e un classement sans suite intervienne Le M diateur a signal la n cessit du respect et de l appli cation du code de proc dure p nale par les OMP Le minis tre des Finances a pris acte et substitu la proc dure d op position administrative celle d avis tiers d tenteur l initiative du M diateur la F d ration bancaire fran aise a rappel ses adh rents les r gles de recouvrement forc Le M diateur a aussi propos de limiter les frais des
23. e filiation et un nom Enfin le M diateur a demand que les p res de ces enfants b n ficient des indemnit s journali res dues au titre d un cong de paternit Suite page 5 Contact M diateur de la R publique 7 rue Saint Florentin 75008 Paris T l 01 55 35 24 24 Fax 01 55 35 24 25 Www mediateur republique fr M diateur Actualit s le journal du M diateur de la R publique para t 10 fois par an e diteur le M diateur de la R publique e Directeur de la publication Bernard Dreyfus e R dacteur en chef Christian Le Roux e R dactrice en chef adjointe Christine Tendel e Secr tariat de r daction Marie Jeanne Jacquet e Comit de r daction Michel Sironneau Nathalie Fichet Gilbert Cervoni Martine Timsit Jean Fran ois Gratieux Annie Laloum liane Le Coq Bercaru Serge Petit Jean Michel Rougi Val rie Douchez e R alisation Sph re Publique 34 avenue de Messine 75008 Paris e D p t l gal 1 trimestre 2006 M DIATEUR ACTUALIT S Suite de la page 4 dossiers de r forme du M diateur Droit et quit la poursuite des pistes engag es Tutelles et curatelles en attente d une r forme annonc e 700 000 personnes sous protection judiciaire un chiffre qui va rapidement augmenter avec le vieillissement de la population les ruptures sociales ou encore certaines pra tiques parfois abusives assujettissant protection des personnes en situation d in
24. en cause Par ailleurs le d bat sur la cr ation d un fichier positif ou n gatif devrait tre tranch Enfin le M diateur pr conise lors d un acte d achat de bien ou de cr dit de mieux utiliser le d lai de r flexion pour sensibiliser toutes les parties emprunteur pr teur vendeur aux responsabilit s prises par chacun Le juge d instance devrait tre galement en mesure de sou lever d office un moyen tir du droit de la consommation lorsque celui ci est protecteur du consommateur L INSTITUTION Ind pendance coute humanit r le d am liorer les relations entre les administr s et leurs administrations tat collectivit s territoriales tablissements publics en recherchant un r glement amiable de leurs diff rends Observateur privil gi des dysfonctionnements de la soci t mode alternatif de r so lution des conflits qui permet de d sengorger les tribunaux il aide les personnes qui contestent en vain une d cision ou un comportement des administrations fran aises Il traite les litiges au cas par cas et propose une am lioration de la l gislation travers son pouvoir de r formes nstitu en 1973 le M diateur de la R publique a pour Nomm par d cret en Conseil des ministres pour une dur e de six ans non renouvelable le M diateur de la R publique est une personnalit ind pendante et irr vo cable Il ne d pend ni de l administration ni du gouverne men
25. es d marches M L ne parvient pas obtenir la lev e de l interdiction de se d placer au sein de l espace Schengen Saisi du dossier le M diateur intervient aupr s de la direction des affaires criminelles et des gr ces du minist re de la Justice Celle ci saisit la direction des libert s publiques et des affaires juridiques du minist re de l Int rieur Apr s de nombreux changes gr ce l intervention du M diateur la pr fecture re oit des instructions pour proc der avec l accord de M L au relev de ses empreintes digitales Le processus de v rification des identit s a pu tre ainsi amorc Fiscal Rendre l imp t quitable Vivre seul des cons quences fiscales diverses En mati re fiscale vivre seul ne signifie pas obligatoi rement selon l acception courante vivre solitaire ou isol La question est beaucoup plus complexe comme en t moignent les nombreuses r clamations adress es au M diateur de la R publique concernant les situations o l appr ciation par l administration de crit res familiaux et conomiques joue un grand r le et est contest e De fait avec l volution actuelle des modes de vie familles monoparentales recompos es concubinage colocation beaucoup de citoyens se retrouvent dans des situations o l administration se pose la question de savoir s ils vivent seuls Des incidences sur l tablissement des imp ts La r glementation en mati re
26. ette fiscale de M E de plus de 70 R sultat ce dernier a pu acquitter cette nouvelle somme et surtout poursuivre son activit David Delaporte Agents publics Pensions Garant des droits et obligations des agents publics s p R forme des retraites encore de nombreuses r clamations La loi du 21 ao t 2003 portant r forme des retraites a continu susciter en 2005 un nombre important de r clamations manant d agents publics en mati re de pensions de retraite et de pensions de r version Beaucoup concernent des disparit s entre la situation des hommes et des femmes ou celle des m res naturelles et des m res adoptantes Certaines femmes fonctionnaires m res adoptantes et majoritairement enseignantes ont saisi le M diateur car elles ne peuvent b n ficier de la bonification de pension pour enfant si leur s enfant s a ont t adopt s avant 1978 En effet il leur est oppos une condition d interruption d activit lors de chaque adoption Or ces cong s n existaient pas avant 1978 ou n atteignaient pas les deux mois n cessaires l octroi d une bonification Social DROIT BONIFICATION POUR ENFANT REMIS EN CAUSE Alors qu elle poursuit des tudes secondaires Mme A met au monde un fils en juillet 1968 En septembre de la m me ann e elle int gre la fonction publique en qualit d l ve infirmi re dans le but d obtenir le dipl me lui permettant
27. gations fiscales mais en 1994 un contr le r v le que son comptable a commis des omissions d claratives Il en r sulte un rappel d imp ts de 214 368 01 Reconnaissant sa responsabilit le restaurateur accepte le principe de la dette mais le montant lui para t exag r Payer une telle somme compromet la poursuite de son activit M E demande donc un autre cabinet comptable de refaire les comptes faisant ainsi appara tre une diff rence avec le chiffre d affaires retenu par l administration Convaincu que les impositions mises sa charge sont excessives il ne parvient toutefois pas en persuader l administration d faut de pr senter les pi ces comptables probantes Le tribunal administratif n admet pas ses arguments Saisi par M E le M diateur r examine le dossier notamment les conditions conomiques d exploitation du restaurant constate l impossibilit de prouver sur le plan tant comptable que fiscal que la m thode d valuation de l administration aboutit des r sultats arbitraires et excessifs Cependant il lui appara t partir de moyennes d activit s reconnues pour ce type de restaurant que le chiffre d affaires pr sent par M E correspond la r alit Finalement les bases d imposition invoqu es et justifi es par Le M diateur de La R publique qu en droit Le tribunal administratif n avait pu retenir sont admises par les services fiscaux qui r duisent la d
28. gueur des textes en mati re d tat civil et de nationalit en d calage avec des l gislations moins rigoristes de leurs homologues europ ens risque de poser probl me dans le cadre de la future harmonisation RENTR E SCOLAIRE R USSIE M N avait obtenu de la pr fecture de la Gironde une mesure de regroupement familial pour sa femme et ses trois enfants vivant au Cameroun Cependant sa famille n arrivait pas obtenir les visas n cessaires son entr e en France et les enfants ont rat la rentr e scolaire de septembre M N avait pourtant fait toutes les d marches en temps utile Le M diateur a saisi le ministre des Affaires trang res En liaison avec le consul de France concern et les autorit s locales l pouse de M N a pu r unir les documents n cessaires la d livrance des visas Et les enfants ont pu int grer leur tablissement scolaire la rentr e de la Toussaint David Delaporte UNE LIBERT D ALLER ET VENIR COMPROMISE PAR UN PROBL ME D IDENTIT Ayant d clar la perte de son passeport en 1996 M L d pose une plainte en 2003 pour usurpation d identit En effet apr s une infraction commise en Italie en 1998 sous son identit M L a fait l objet d une interdiction de se d placer au sein de l espace Schengen En 2004 sa plainte est class e sans suite par le tribunal de grande instance pour infraction insuffisamment caract ris e Malgr s
29. iduelles en tant que mode alternatif de r solution des conflits est un observateur privil gi de la soci t et une force de proposition en mati re de droit Au moment o les pouvoirs publics s interrogent la fois sur leur p rim tre et sur leur l gitimit des enseignements doivent en tre tir s pour nourrir utilement la r flexion des plus hautes autorit s de l tat et des diff rents acteurs de l administration DES D L GU S EN PRISON une avanc e dans l acc s au droit T Tim M ON NN M La privation de libert n est pas la privation de l acc s au droit p A TI nul IA HN Ce principe r affirm plusieurs reprises par le M diateur de la G R publique est partag dans de nombreuses d mocraties Les exp riences men es en ce domaine dans des pays aussi diff rents que la Su de les Pays Bas et le Qu bec ont confort le M diateur dans sa d cision d installer des d l gu s en milieu carc ral MM lp DLLLLOLI LL TEMITTNITTTT CR Paul Delevoye M diateur de la R publique et Domi nique Perben Garde des Sceaux ont ainsi sign une convention donnant le coup d envoi une innovation l exp rimentation pendant dix huit mois dans dix sites p nitentiaires de l ouverture de permanences de d l gu s du M diateur de la R publique Pour garantir la r ussite de l exp rience plusieurs princi pes indispensables ont t pos s les comp tences des
30. n dans Institution commence donc faire ses preuves
31. n des titres de s jour Lourdes cons quences Si un purement automatique des donn es a entra n la suppression de plus de 1 2 millions de fiches la non mise jour des fichiers ou les erreurs les affectant ont de lourdes cons quences pour les int ress s pouvant se voir refuser une embauche ou tre licenci s du simple fait que leur nom y figure La dur e de conservation des infor mations pour les mineurs cinq ans en principe peut aller jusqu vingt ans et celles des majeurs en principe de vingt ans peut aller jusqu quarante En 2005 le M diateur a t saisi de demandes de rectification par des r clamants licenci s la suite d enqu tes administratives ou des personnes soutenant avoir t auditionn es dans des affaires criminelles comme t moin et non comme auteur la suite de son intervention une seule inscription au fichier STIC a pu faire l objet titre tout fait exceptionnel d une radiation anticip e Le M diateur se penche avec une grande attention sur Les r formes proposer dans ce domaine voir d veloppements page 4 2 M DIATEUR ACTUALIT S comprise par les int ress s L intervention du M diateur repose donc sur un travail de conviction persuasion d veloppement d arguments juridiques et mise en exergue de faits nouveaux ou d l ments insuffisamment pris en compte dans un premier temps par les services pr fectoraux Enfin le secteur Justice observe que la ri
32. o posera au r clamant de l aider constituer un dossier qui sera ensuite transmis au M diateur de la R publique par l interm diaire d un parlementaire et trait comme dans le cas pr c dent Cependant le M diateur de la R publique n est pas comp tent et ne peut intervenir dans les litiges priv s dans les litiges opposant un agent public ladministration qui l emploie ou encore dans une proc dure engag e devant une juridiction gt 277 D L GU S DU M DIATEUR DE LA R PUBLIQUE DANS 333 POINTS D ACCUEIL Une offre de service largie adapt e la r alit du terrain M diateur de la R publique am liore sans cesse la couverture territoriale de ses d l gu s b n voles R ducteurs de complexit les d l gu s re oivent direc tement et gratuitement les personnes qui les sollicitent les coutent et s entretiennent avec elles dans des condi tions de parfaite confidentialit Au 31 d cembre 2005 le M diateur de la R publique dispo sait sur l ensemble du territoire de 301 d l gations dont 24 affect es la coordination 58 se situent d sormais dans des structures de proximit telles que les maisons de justice et de droit MJD les points d acc s au droit les antennes de justice les maisons de service public ou les locaux municipaux Depuis cette ann e des d l gu s tien nent galement des permanences dans les prisons voir aussi page 1 i vec la volont
33. pendant l acceptation de sa m diation suppose chez les requ rants une maturit et une capacit renoncer des revendications non fond es deux qualit s d finissant galement la citoyennet u cours de l ann e coul e le M diateur de la eputav a particip plusieurs v nements importants En voici quelques uns d taill s gt Grand t moin lors de la rentr e solennelle de l ENM cole nationale de la magistrature au cours de laquelle les nouveaux auditeurs de justice ont int gr leur formation janvier 2005 gt Signature la maison d arr t de Fresnes avec le Garde des Sceaux Dominique Perben de la Convention d exp rimentation d installation des d l gu s du M diateur dans les tablissements p nitentiaires 16 mars Une telle Convention facilite notamment la saisine du M diateur de la R publique par les d tenus et participe ainsi la d fense de leurs droits en am liorant leur acc s l information et leur capacit d action gt Inspection Rennes du Centre d encaissement des amendes et du Centre national de traitement du contr le automatis des radars 5 avril Depuis la mise en place des radars automatiques le M diateur de la R publique a vu se multiplier les lettres de contestation de contrevenants lass s des incoh ren ces et des m andres administratifs C est donc muni de quelques exemples tr s pr cis qu il s est rendu Rennes po
34. r a d bouch sur un arr t de f vrier 2005 compl tant la liste des maladies profession nelles susceptibles d ouvrir droit allocation de cessation anticip e d activit 50 ans Cette allocation relevant du r gime g n ral de la S curit sociale a t tendue d autres cat gories Le M diateur a aussi propos de nou velles am liorations de cette allocation e faire que tous les r gimes de protection sociale puissent l attribuer aux personnes victimes d une maladie profes sionnelle provoqu e par l amiante ou expos es ce risque e harmoniser son attribution aux diff rents r gimes et instaurer la r ciprocit entre r gimes Enfin le M diateur a soulign les insuffisances des moda lit s de r paration des maladies professionnelles de droit commun applicables aussi aux travailleurs de l amiante Prestations familiales en cas de r sidence altern e La r sidence altern e fait l objet d une reconnaissance l gale Pour le code de S curit sociale la qualit d allo cataire des prestations familiales ne peut tre reconnue qu un seul des deux membres du couple au titre d un m me enfant et en cas de divorce de s paration de droit ou de fait ou de cessation de la vie commune des concubins et si l un et l autre ont la charge effective et permanente de l enfant l allocataire est celui des membres du couple au foyer duquel vit l enfant Cet article ne s
35. remier pr sident de la Cour des comptes a remis au M diateur une tude demand e sur la fiscalit des couples Les r formes tir es des conclusions de cette tude sont en cours d laboration gt Formuler des recommandations et les rendre publiques gt Demander dans tous les cas une r ponse de l admi nistration dans un d lai donn gt Engager des poursuites disciplinaires contre tout agent responsable De plus au cours de l ann e 2005 le M diateur de la R publi que a utilis son pouvoir d inspection en se rendant le 5 avril Rennes au Centre d encaissement des amendes et au Centre 6 M DIATEUR ACTUALIT S national de traitement du contr le automatis des radars Enfin le M diateur a entrepris des actions de m diation directe rendues n cessaires par l urgence de certaines situa tions Ce fut notamment le cas en mai 2005 dans un conflit opposant la CRAM du Nord Pas de Calais trois ex dockers du port de Dunkerque Ces derniers r clamant un nouveau calcul de leur pr retraite amiante s taient mis en gr ve de la faim Le directeur de cabinet du M diateur d p ch en urgence sur les lieux a pu trouver une solution acceptable pour les deux parties D autres initiatives de m diations directes ont gale ment connu une issue aussi favorable probl mes li es l implantation d oliennes au droit de propri t Ce mode de traitement des r clamations en exp rimentatio
36. ser la coll gialit et renforcer ainsi l efficacit des d l gu s le M diateur de la R publique a r alis en 2005 un effort d investissement important pour g n raliser leur quipement informatique complet Au terme de cette ann e l exception des d l gu s d Outre mer les d l gu s du M diateur disposent d un ordinateur portable et d une connexion internet s curis e Observateurs des pratiques administratives au plan local les d l gu s d tectent les points de blocage et entrent en contact avec les administrations concern es pour les sensi biliser voire essayer de les r gler ensemble Il ne s agit plus alors de traiter un cas particulier mais d viter la survenue d autres litiges et de contribuer ainsi l am lioration du fonctionnement de l administration L es d l gu s informent les personnes qu ils re oivent gt LA M DIATION AU C UR DE LA SOCI T gt FAITS MARQUANTS 2005 Le rapport annuel du M diateur de La R publique a un double r le s il rend d abord compte au Pr sident de la R publique et au Parlement de l activit de l ann e coul e il compose aussi un tat des lieux des rapports entre les citoyens et l administration L action du M diateur de la R publique l preuve des faits utre les saisines juridiquement recevables notam ment dans les domaines sociaux du droit des tran gers de l urbanisme des amendes p
37. t Autorit morale il dispose d une libert d expres sion et de prise de position qui lui a t confi e directement par la loi C est la seule autorit administra tive qui poss de de tels pouvoirs Jean Paul Delevoye ancien ministre de la Fonction Publique de la R forme de l tat et de l Am nagement du territoire exerce cette fonction depuis le 13 avril 2004 M diateur de la R publique mode d emploi pour mettre en cause une administration le r clamant doit imp rativement avoir effectu une d marche pr alable aupr s du service concern c est dire lui avoir demand les justifications de sa d cision ou avoir contest cette d cision S il estime que la d cision est erron e ou lui porte pr judice il peut saisir l Institution de deux mani res gt En contactant un d put ou un s nateur de son choix qui transmettra le dossier de la r clamation au M dia teur de la R publique lequel apr s voir fait instruire le dossier par ses services engagera un dialogue avec l ad ministration concern e afin de trouver une solution amiable A vant de s adresser au M diateur de la R publique gt En rencontrant un d l gu du M diateur de la R publique liste disponible sur le site internet de l Institution Si l affaire concerne une d cision prise par une administra tion locale et ne pose pas de probl me de principe le d l gu la traitera lui m me Dans le cas contraire il pr
38. t s revient cependant sur un th me l origine d un contentieux touchant aux libert s individuelles les fichiers STIC et JUDEX STIC g r par la Police nationale recense les personnes contre lesquelles existent des indices graves et concordants rendant vraisemblable leur partici pation comme auteur ou complice une infraction Les donn es des personnes mises en cause et des victimes sont r pertori es apr s ouverture d une simple enqu te p nale Au 1 janvier 2004 le fichier recensait 23 5 millions de proc dures 26 millions d infractions 5 millions d individus mis en cause et 18 millions de victimes JUDEX syst me Judiciaire de documentation et d exploitation g r par la Gendarmerie nationale est un fichier similaire au STIC Ils font tous deux l objet d un droit d acc s exerc par la CNIL Commission nationale de l informatique et des libert s 2004 a vu une hausse spectaculaire des demandes d acc s ces fichiers cons quence de la loi du 15 novembre 2001 relative la s curit quotidienne qui autorise des fins d enqu tes administratives leur consultation dans le but de pourvoir des emplois publics ou priv s touchant la S curit ou la D fense Elle d coule aussi de la loi du 18 mars 2003 relative la s curit int E Syst me de traitement des infractions constat es rieure tendant notamment le champ d application de ces enqu tes l attributio
39. tiques en mati re de protection sociale En 2005 beaucoup de r clamations portent encore sur les dossiers concernant l assurance vieillesse et l indemnisation des travailleurs de l amiante voir article page 4 Nous avons choisi de d velopper ici les probl mes de l indemnisation ch mage Indemnisation ch mage des traitements parfois non conformes Les agents publics notamment contractuels ne sont pas pargn s par le risque de perdre leur emploi Mais l ouver ture de leurs droits indemnisation ch mage est source de litiges fr quents La complexit de la l gislation est telle que les employeurs publics eux m mes la ma trisent parfois mal et l appliquent imparfaitement Comme dans le secteur priv le caract re involontaire de la perte d emploi est la condition pr alable requise pour b n ficier d une indemnisation Dans ce cas l indemnisation peut incomber l employeur public ou l Assedic comp tente Si l employeur a opt pour un r gime d auto assurance et ne verse donc pas de cotisations l Unedic il lui revient d indemniser le pr judice de la perte d emploi Si en revanche l employeur est affili l Unedic c est aux Assedic de verser les allocations de ch mage D mission naire un agent public peut aussi tre indemnis au titre de l assurance ch mage dans le cas o le motif de sa d mission est l gitime au sens de la convention d assurance ch mage
40. ur proposer des solutions concr tes gt Assembl e g n rale du 60 anniversaire de l UNAF Union nationale des associations familiales 18 juin 2005 gt D placement Marseille avec Alvaro Gil Robles commissaire europ en aux droits de Homme visite de la maison d arr t des Baumettes et rencontre avec la d l gu e du M diateur en place visite du centre de r tention du port de Marseille 5 septembre gt Assembl e g n rale de l ANJI Association nationale des juges d instance la Cour de cassation Il s est notam ment exprim sur les th mes des tutelles du surendette ment et du droit de la consommation 23 septembre gt D bat thique et droit des personnes organis par le pr sident du TGI Tribunal de grande instance de Paris 8 novembre De plus l expertise du M diateur a souvent t souvent sollicit e gt Saisine par l ANADAVI Association nationale des avocats de victimes de dommages corporels au sujet du trans fert de comp tence du contentieux sur l h patite B octo bre 2005 gt Rencontre avec la mission d audit regroupant l Inspection g n rale de l administration minist re de l Int rieur l Inspection g n rale des finances et l Inspection g n rale des services judiciaires au sujet de la modernisation du syst me de paiement des amendes gt La mission interminist rielle sur la d p nalisation des amendes de stationnement a g
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