a propos de la phobie du petit hans
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1. tre S minaire que j ai tent d aborder dans Qu en dira t on mais o je ne me suis pas attard aux uvres princeps de Heidegger Sein und Zeit et Zeit und Sein alors que Lacan les a n cessairement lues et parfois comment es en sous main Nous avons donc ici de la part de Lacan la formulation d un certain nombre de raccourcis mettre l preuve de la psychanalyse videmment D o ceci L06 p 482 L tre c est le r el en tant qu il se manifeste au niveau du symbolique Et Jean Brini de nous en donner la repr sentation avec ses entrelacs de Hopf dans la mesure il y une figure du n ud borrom en figure dans laquelle la n gativit du R el bave sur le Symbolique Et Lacan d ajouter c est dans le symbolique que le r el est affirm ou rejet ou d ni C est donc un poil plus compliqu que a La suite de la phrase de Lacan introduit la notion de coupure 12 Ce travail d Otto Rank m rite une relecture quoi je me livre depuis quelque temps L arriv e d un enfant en ce bas monde souffre toutes sortes d avat rs Certains arrivent comme lettre la poste et d autres dans d normes souffrances Par les fers de l accoucheur C est l enfer Donc logiquement et dans l attente de confirmation le v u d un retour au sein maternel doit s accompagner dans ce dernier cas d un mode de vie qui voquera cette preuve infernale Et puis il y a2. partir d un certain moment cet enfant a marqu un grand effroi devant quelque chose cet objet privil gi qui se trouve tre le cheval dont je vous ai d j annonc qu il tait d une certaine fa on m taphorique Par ailleurs Lacan examine plus particuli rement cette s ance du 5 avril et ce la s ance du 15 5 1957 et donc aux pages 328 331 du S minaire au Livre VII Pages que nous allons lire afin d en tirer certains fils que nous pouvons saisir au passage Quelques mots au sujet de Hans logicien Freud parle de lui comme d un drolligen Knirps G W VII p 276 et donc comme d un nabot ce qui rev t une valeur promotionnelle puisque voici Hans trans form m tamorphos en fou du roi Parmi les interrogations qui sub mergent le petit Hans il y a celles relatives son Pischl sa verge qui prend le nom de fait pipi Wiwimacher D o aussi ses interrogations sur le mode d emploi dudit phallus Apparemment violent puisqu au chapitre des v ux que Hans formule il y lieu de noter celui ci G W VII p 273 Ein Gewehr zum Totschiessen une arme pour tuer Ici schiessen c toie Scheisse la merde C est retrouver suite l pisode dit des deux gir a p ffes o la plus petite est en papier m ch zerwutzelt FIGU de l enfant terme dans Repr entant a position la plus ja n Le qualificatif zerwutzelt comporte la marque de fabrique de Hans avec ce Wu
3. place de l objet a et donc du des tre Faut il consid rer qu il s vapore En tout cas c est ce que propose un autre intervenant dans cette m me revue Jean Allouch Fragilit s de l analyse qui a l air de d couvrir la probl matique de la spiritualit chez Freud et chez Lacan Pour mieux ignorer leurs clinamens respectifs Freud franc ma on et Lacan lecteur de Maurras cf J A Miller en L06 note 74 p 582 Toutes choses qui m ont entrain sur un terrain qui se trouve tre celui du petit Hans Celui de la parole Il m est arriv de questionner une personne dite transfrontali re ce qui veut dire qu elle habite en France mais travaille au Luxembourg de l interroger sur le fait de savoir si elle parlait le patois r gional Elle me r pond un peu Sauf qu elle le fait dans le patois en question ce qui veut dire alors tout le contraire je ne fais que a excusez du peu Que m a t elle r pondu au juste ein bi chen Une premi re difficult vient de ce que ce mot comporte un double s ss f3 qui typo graphiquement use d un signe dont je ne dispose pas sur mon clavier et donc j en suis r duit le remplacer par un b ta grec La seconde difficult vient de ce que ein bi chen veut dire litt ra lement une bouch e partir de beissen bei en qui veut dire mordre En fran ais un morceau un bout de r el conviendrait condition d
4. un cheval a pousse un peu Et pourtant le museau de son cheval d angoisse tel qu il le voit et que son p re le dessine porte une museli re noire G W VII p 277 amp 284 assez inhabituelle et que je fais correspondre l essentiel de ce qu il a retenu de relatif au sexe f minin Avec ce constat que derri re de noir il n y a rien un trou Sauf qu il y a la morsure voire le danger d tre d vor et l adage qui met en uvre la vagina dentata est l pour lui donner raison a risque de mordre G W VI p 249 note 1 Freud revient sur la th matique Yx gt x et parle d un Hans philosophe 7 L06 3 4 1957 Si assur ment il y a l le point de r f rence je dirais biologique thologique qui nous permet de donner tout son accent la relation imaginaire dans son articulation l ensemble du proc s non pas d une parade mais de la parade je voudrais qu il soit bien marqu combien on peut d s l abord voir que tout ce qui se rapporte ce domaine et vous voyez combien est int ressant ce qui va se passer dans ce qui est en cause que je vous ai appel du devinement par l enfant du monde imaginaire maternel qu assur ment nous voyons l combien les choses sont diff rentes et combien ce dont il s agit n est pas tant de voir de subir l emprise de ce qui est vu que de chercher tr s exactement voir pier comme on dit ce qui la fois y est et n y est pas car ce qui est propr
5. 10 6 1959 Dans la n vrose dont il s agit pour nous de serrer de pr s pour l instant ce qui a rapport cette structure que j articule devant vous c est ce moment f cond de la n vrose que je vise dans le cas du petit Hans parce que l il s agit d une phobie c est dire la forme la plus simple de la n vrose celle o nous pouvons toucher du doigt le caract re de la solution celui que je vous ai d j articul longuement propos du petit Hans en vous montrant l entr e en jeu de cet objet l objet phobique en tant qu il est un signifiant toutes fins Moment f cond par cons quent puisque ne cesse de produire les scenarii les plus divers Dans la suite de ceci L04 p 330 Lacan maintien la th se de l engloutissement Il ajoute La m re inassouvie et priv e de fa on intenable peut aussi le mordre Sauf que le cheval galement re pr sente la fois choir et mordre Il convient ici de se souvenir qu une centaine de pages plus t t 1l avait pr sent le cheval comme une repr sentation limite ce que Freud connote d une Grenzvorstellung lorsqu il dit L04 p 281 Quant au cheval nous savons d j qu il d fend quelque chose en tant que la phobie est un avant poste une protection contre l angoisse Le cheval marque un seuil c est sa fonction essentielle Limite mais limite entre quoi et quoi Je propose limite entre l imaginaire de la morsure et le R el de
6. les qualia sont inconnaissables et ineffables en l absence d une intuition directe Comment aborder les qualia On doit commencer par couter ceux qui s opposent la th orie qui les promeut C est le cas de Jerry Alan Fodor n en 1935 New York et qui est un philosophe am ricain Il serait l un des principaux repr sentants du fonctionnalisme en philosophie de l esprit A son sujet on lit sur COOGLE que Fodor d fend depuis les ann es soixante un programme fonctionnaliste en philosophie de l esprit et sciences cognitives Les tats mentaux existent de mani re irr ductible contre le behaviorisme ou l liminativisme et ils sont d finis par leur r le fonctionnel Dans The Language of Thought 1975 il expose l hypoth se selon laquelle les repr sentations men tales doivent tre analys es comme un langage mental D o le terme parfois utilis de mentalese mentalais Cette th se est quasi indistinguable des th ories de l identit entre le physique et le mental Ainsi Quine lui m me se demanda t il Is physicalism a repudiation of mental objects after all or a theory of them Does it repudiate the mental state of pain or anger in favor of its physical concomitant or does it identify the mental state with a state of the physical organism and so a state of the physical organism with the mental state p 265 La structure de ce langage de la pens e tout comme la syntaxe de la grammaire universelle
7. tre pris en consid ration qu au titre de sympt me Sympt me relevant de la physiologie et en dernier ressort du physicalisme Tout de m me l liminatisme mat rialiste tant quelque peu dur avaler certains comme Daniel Dennet Dennett D 1978 The Intentional Stance Cambridge MA MIT Press ont pr f r soustraire les croyances la poubelle des qualia avec pour r sultat l annulation de l essentiel de la th orie physicaliste L liminativisme est repr sent principalement par Patricia et Paul Churchland qui nient l existence de bon nombre de ph nom nes mentaux tels que les croyances les d sirs les tats in tentionnels la conscience et les qualia La vie n est qu un r ve cl ment l unisson Cald ron Freud et Lacan On dit que les qualia sont les propri t s de la perception et g n ralement de l exp rience sensible Le mot qualia prononcer kwalia au singulier quale vient du la tin qualis qui signifie quel de quelle sorte de quelle esp ce de quelle nature Ce sont des ph no m nes psychiques et donc subjectifs constitutifs des tats mentaux On distingue g n ralement les exp riences perceptives les sensations corporelles douleur faim fatigue chaleur les affects sentiments motions passions Certains s interrogent sur le fait de savoir si les tats mentaux sont int grer parmi le qua lia Par d finition
8. ceux dont la m re a t plus ou moins drogu e en la circonstance et qui revivent cela tous les jours dans leur addiction Enfin il y a ceux qui comme disait Shakespeare ne sont pas n s d une femme et auquel la c sarienne promeut une existence ang lique Sans compter les traces qu on laiss es les circonstances de leur vie en utero que l on commence seulement d crypter Qui aurait pari qu un f tus m le de 18 semaines de gestation bande d j 13 E815 Que Vuoi Que me veut il l Autre Telle est la question subversive qui surgit pour Lacan au moment d angoisse ou de jouissance face au d sir de l Autre que connait le sujet Qu en est il de son vouloir Question qui semble r solue par Scho penhauer qui subordonne cette volont l ensemble du comportement d un sujet selon l adage parle mon cul ma t te est malade La Volont de puissance chez Nietzsche est du m me tonneau Ces deux auteurs ne formulent pas vraiment un scepti cisme de bon aloi mais plut t l impuissance dans laquelle ils se situent face cette Volont Ce qui fait chez eux sympt me c est le cr do de l hypochondriaque savoir qu au commencement tait la douleur cf Christophe Bouriau 2013 Schopenhauer Les Belles Lettres 14 Faudrait il entendre qu l inverse le des tre ou le d lire serait le symbolique tel qu il se manifeste dans le R el 9 L tre n est null
9. e du fait de l intrusion de stimuli d intensit croissante susceptibles de se produire et de la modifier L inconscient selon Lacan est lui une v ritable usine gaz o des tuyaux s entrecroisent dans un assemblage complexe Non sans toutefois que cette complexit ne puisse tre subvertie par l aperception des nouages plus simples tels qu ils puissent tre consid r s comme des sous ensembles repr sentatifs de la structure dans sa totalit 12
10. imm moriales et c est ce que Lacan confir mera indirectement lors de son commentaire de la s ance du 4 avril lorsqu il dit L04 p 330 Le mythe individuel reproduit en petit ce caract re foncier du d veloppement mythique partout o nous pouvons suf fisamment le saisir Il consiste en somme faire face une situation impossible par l articulation successive de toutes les formes possibles de solution C est en cela que la cr ation mythique r pond une question Il Hans parcourt le cercle complet de ce qui se pr sente la fois comme ouverture possible et comme ouverture impossible prendre Le circuit tant accompli quelque chose est r alis e qui signifie que le sujet s est mis au niveau de la question C est en cela que Hans est un n vros et non pas un pervers Ici marquons une pause Il y a longtemps j avais tent d crire quelque chose sur la phobie et il m avait sembl que cette tentative avait t un chec complet C est de l ordre d une reculade par rapport ce dont j ai pu m apercevoir et du coup certaines choses con tinuent me fuir Pr cis ment cette citation de Lacan que je ne retrouvais plus dans mon propre texte et aussi le fait que Lacan dit quelque part qu une phobie c est un franchisse ment un moment f cond Bref ce que je d couvre c est que c est dans cette observation du petit Hans que Lacan puise l inspiration de sa premi re avanc e topologique i
11. l angoisse Or la limite implique son franchissement C est ce que Lacan semble voquer quand il dit L06 27 3 1957 Peut tre que tous les complexes d dipe n ont pas besoin de passer ainsi par cette construction mythique mais qu ils aient besoin de r aliser la m me pl nitude dans la transposition symbolique c est absolument certain sous une autre forme plus efficace parce que a peut tre en action parce que la pr sence du p re peut avoir symbolis la situation par son tre ou par son non tre mais assur ment c est quelque chose de cet ordre dont le franchissement est impliqu dans tout ce que nous trouvons dans l analyse du petit Hans Ceci dit nous n en avons pas fini avec Hans logicien A cette m me s ance du 5 avril Lacan note qu au moment o le cheval tombe Hans sent quelque chose qui lui signale que Ce sera maintenant toujours comme a Tous les chevaux d omnibus tomberont Or la suite que Lacan donne cette remarque ne concerne en rien le propos de Hans qui fuse la fois comme une intuition d lirante et comme un verdict voire comme un sort qu il jette sur toutes les femmes Les femmes en tant qu identifi es des porteuses de b b s des omnibus D o mergera une th orie qui concernera non pas la production d enfants sans p re mais une production sans m res C est donc par son imagination qu il engendrera autant de petites filles qu
12. les lignes on doit convenir qu ici elle se d double comme la bande de M bius lorsqu on la refend selon le mitan du lit Ici le Verkn pfungsknot le n ud du point de capiton G W 294 est d fait Le signifi est d sarrim du signifiant Rappelons que la surface unilat re a deux versants sur l un tant crit le savoir S et sur l autre la v rit Cet ensemble constitue le sujet Nous voyons l s panouir les talents d un Hans linguiste qui se saisit du g nie de la langue allemande quoi Lacan a propos d ajouter un Hans logicien ainsi qu un Hans m taphysicien Pour ma part je mettrais volontiers l accent sur un Hans magicien ami des esprits frap peurs Pour rappeler la peur du Tramways va peur Dampftramwaystation p 268 Et tant que nous y sommes pourquoi ne pas chercher les termes o intervient ce Pf sous une forme invers e Fp Sur le plan th orique il est difficile de d terminer la sp cificit de la phobie l gard de toutes les situations qui pour un sujet donn peuvent s av rer porteuses angoisse Freud a crit un texte sur Inhibition sympt me et angoisse qui vaut le d tour et que Lacan a tent de prendre en compte partir du mod le du n ud borrom en trois ronds D autre part Freud a point la sorte de bascule susceptible de mettre en balance la phobie et le f tiche Bascule entre un imaginaire en miroir iR jouant
13. s comme des cas exceptionnels extraordinaires des exemples repoussants de d pravation pr coce A la page 70 il parle de la p riode de latence qui vient endiguer les tendances sexuelles notamment par le biais de la sublimation Il num re les digues psychiques qui s installent cette poque de l enfance et en amorce la liste d go t pudeur morale Puis au titre de la distinction entre le sexuel et le g nital il cite comme sexuelles des manifestations tels que le su otement l auto rotisme la curiosit pour les parties g nitales d autrui la cruaut etc Il s agit de pulsions partielles mettre en correspondance avec les zones rog nes Toutes choses qu il inscrit dans le cadre d une sexualit perverse polymorphe Avatars de la sexualit infantile auxquels le Petit Hans ne d roge pas Ici Freud introduit le Wisstrieb la pulsion de savoir la conception sadique des rapports sexuels ainsi que les deux temps du choix de l objet Sous le titre de Les sources de la sexualit infantile p 99 il fait la recension des zones anato miques o peuvent na tre des sensations d ordre sexuel telles que la peau les muscles les excita tions d ordre thermique m canique etc Mais aussi les mouvements passifs les luttes corps corps la peur des examens les sensations douloureuses intenses le travail intellectuel etc Toutes choses que Lacan inscrit dan
14. 1 Chose que Freud mentionne G W VI p 249 puisque Hans tait seul avec Mariedl Gmunden 7 j accroche ce bon mot d Antoine Culioli qui met en sc ne un berger dans sa bergerie et qui au moment de la quitter dit son compagnon de passage Ferme bien la porte pour que le chat ne mange pas le saucisson Puis il ajoute Il n y a pas plus de chat que de saucisson N emp che qu partir d un chat et d un saucisson on peut construire une paire ordonn e Mais avant de poursuivre nous devons faire retour un texte de Freud ant rieur aux 5 psy savoir Trois Essais sur la th orie de la Sexualit 3E parus en 1905 Gallimard 1929 et donc bien avant les 5 psy Le deuxi me chapitre sur 4 est consacr la sexualit infantile et il y a lieu de retenir un certain nombre parmi les orientations de la pens e de Freud sur cette question Notamment son insistance sur l amn sie portant sur toute un p riode de la vie de l enfant qu il nomme pr histoire et qu il assimile l amn sie hyst rique Avec l oubli d impressions qui n en ont pas moins laiss dans notre me les traces les plus profondes et qu elles furent d cisives pour notre volution ult rieure 3E p 67 Puis il num re les actes de la sexualit pr matur e observables chez les petits enfants tels qu rections masturbations et m me simulacres de co t mais toujours cit
15. 1 et que le wagon stationnant c t 2 d marre il se produit un moment d incertitude pour l observateur situ en 1 qui porte sur le fait de savoir quel est l objet qui se meut 1 ou 2 Au moment de l accouchement l enfant est log en 1 l ut rus et lui m me est en 2 Il est clair que dans la r alit c est lui et donc 2 qui se met en mouvement alors qu il peut avoir la sensation que c est 1 qui se barre le laissant sur le quai si je puis dire L objet de la crainte est ainsi la s paration Ce que Otto Rank nomme Le traumatisme de la naissance Lors de sa lecture de la trag die de Racine qui a pour nom Athalie et o il th orise la forclu sion Lacan dit que l int grale des peurs c est Dieu Or il est clair que c est lui l Autre qui d cide du moment de l accouchement et donc de cette s paration inaugurale videmment l Autre c est le corps la chair ai je dit mais passons Ce moment en tant que scansion dans la temporalit devient ainsi le paradigme de l acte o se manifeste le d sir de l Autre L instant est ainsi l appareil du d sir de l Autre C est aussi par le biais de la dialectique qu inaugure l instant de voir que Lacan est fond dire avec Hegel que le sujet c est le temps La notion d appareil du d sir apparait dans le s minaire sur Le D sir et son Interpr tation L06 C est propos de la scoptophilie
16. 24 1 2014 S STO ANOFF A PROPOS DE LA PHOBIE DU PETIT HANS Ce que je vous propose aujourd hui a un int r t en soi mais il convient de pr ciser comment ce genre de d marche qui est la n tre est situer au sein des opinions actuelles relatives la conscience par exemple Sur COOGLE vous pouvez retrouver un article intitul liminativisme qui m riterait d tre cit en sa totalit ainsi que l article annexe sur les Qualia Toutes choses qui ont t labor s au cours du dernier si cle par tout un ensemble de philosophes et de th oriciens de la psychologie et notamment certains parmi les adeptes de la Th orie de l Esprit Parmi eux on compte W V Quine avec lequel Lacan a dialogu lors de sa visite aux tats Unis Il n est pas exclu qu il en ait t influenc notamment quant son introduction de la notion d envers de la psychanalyse Que s agit 1l d liminer En clair c est tout ce qui rel ve de la psychologie dite populaire quoi Lacan renvoie souvent en invoquant la vox populi Il allait d lib r ment vers cet liminativisme d s lors qu il faisait sien l adage universel selon lequel nul n entre ici en psychanalyse qui ne soit g om tre Subrepticement puis de mani re assum e pour lui tout ce qui n tait pas scientifique ment et surtout alg briquement d montr et donc tabli et qu on rejette aujourd hui parmi les qualia ne pouvait
17. 24 127 5psy et en allemand dans les Gesammelte Werke G W au tome VII pp 282 285 Cette double lecture m est dict e par le souvenir lointain que j avais gard de ma fr quentation de ces textes souvenir selon lequel il y avait une sorte de chaine signifiante qui courait sous ces discours tels que rapport s Freud par le p re de Hans Ce dernier prenait des notes au fur et mesure de ses conversations avec le petit Hans Mon retour Freud et ses textes fait appara tre la pr sence d un signifiant S pf qui vient repr senter le sujet petit Hans aupr s d un autre signifiant S cet autre variant selon les circonstances Il s agit de la suite consonantique Pf que l on a d embl e avec Pferd le cheval d angoisse autour duquel se d veloppe la phobie de Hans mais qui donne lieu des d veloppements lors de la s ance du 9 avril sous la forme d un Pfui p 290 interjection qui marque la fois un sentiment de m pris de d go t et de rejet A la m me page G W VII p 290 surgissent les termes de Verstopfung constipation et empfahl du verbe commander au sens c est le besoin de d f quer qui commande constituant ainsi une s rie qui videmment n appara t aucunement dans la traduction fran aise A cette liste il y a lieu d ajouter le Lumpf pp 288 290 299 l tron en tant qu objet a ce que Lacan nomme le pr t porter porter le fantasme a traduction du terme Ge
18. as tous Pont Vx x Ce qui vient amodier son postulat de d part nourri par ses observations dans le domaine animalier selon lequel tout individu est porteur d une verge ce qui se trouve logifi formalis comme suit Vx x lire quel que soit x phi de x G W VII p 269 C est ce que Freud nomme la Verleugnung le d ni de la r alit de Hans G W VII p 257 puisqu il est impos sible d appliquer cette assertion phallophore universelle l tre f minin Pendant un certain temps Hans met donc son voyeurisme au service de cet axiome Ici entre en lice la dialectique du voir tre vu et aussi toucher tre touch qui implique surtout deux copines Berta et Olga G W VII p 295 la bonne et la m chante quoi j ajoute de mon cru qu Olga en tant que nom propre a le d m rite d tre l anagramme de Gadol Terme qui en h breux signifie Grand pr tre d Isra l Titre que Hans s attribue en quelque sorte quand il dit que Berta Olga Hanna et les autres sont ses filles Mais il y a aussi Hanna G W VII p 2697 la petite s ur de Hans qui est pourvue de Wiwi quasi invisible mais il ne d sesp re pas de le voir grandir et enfin Mammi G W VII p 298 avec laquelle il s enferme carr ment dans les chiottes L le Petit Hans n y va pas par surprise contrairement ce qui Lacan propose la s ance du 3 4 1957 Autrement dit ce dont il s agit dans cette re
19. du livre de Jean Philippe Lachaux Le cerveau attentif 2013 Odile Jacob poches dit nous sera l occasion de relancer notre abord de la phobie Tout sp cialement au chapitre 8 La r sistance s organise p 233 o l on proc de une exp rimentation qui consiste contrecarrer les int r ts spontan s du sujet Notamment dans le champ visuel afin d aboutir un sorte de ma trise de son attention titre du chapitre 12 Concr tement si j ai la compulsion de zyeuter en direction d une jeune personne qui attire mon regard l exercice consistera m efforcer de regarder de l autre c t et donc contrarier mon intention premi re La consigne propre au modus exp rimental visera ainsi me faire adopter l gard de l objet d signe jeune personne une attitude quasi phobique a marche avec des singes modulo le fait de leur donner apr s coup des compensations sous forme de friandises Sauf que l l objet viter sera un rond alors que celui qui sera pr f r sera un triangle On voit bien quoi vise cette proc dure savoir une tentative de d conditionnement mettre en uvre dans les cas d addiction a pourrait servir aussi d samorcer une phobie mais dans ce texte ce cas n est pas envisag Bien entendu aussi desambig er votre position si d aventure elle oscille entre le masculin et le f minin En revanche l tude du cerveau pr fronta
20. e cheval en tombant s est bris la colonne vert brale chose qui n a pas lair d mouvoir Hans A propos de l insistance que met le p re interroger son fils sur le Krawal machen l o manifestement il n y comprend rien Lacan souligne la L06 10 4 1957 pointe de raillerie dans le pas vrai par quoi Hans envoie son p re dans les cordes 5 G W VII p 274 Ici Freud parle de Ehescene c est dire de sc ne de baise matrimoniale a explique peut tre qu il n y revienne pas plus loin dans son texte propos du Charivari 4 Les h sitations les incertitudes du papa de Hans finissent par d teindre sur Sigmund Freud qui donne sa langue au chat puisqu il h site conf rer la girafe le sens d un symbole du p re ou celui d un substitut du Phallus cause de son long cou Et il ajoute que l on ne peut demander plus de pr cisions un Hans qui n en peut plus mais Plum ou pas 1l est vrai que le point de vue de Hans sur l ancrage de son p nis aura vari avec le temps et que ce Wiwimacher viendra tre consid r comme objet d change et donc comme un signifiant partir du moment o intervient l installateur qui visse et d visse des robinets Op ration qui conf re au p nis une certaine mobilit et donc un certain degr d autonomie Le caract re de phallicit pourra tre transf r aux uns et refus aux autres cas o l on pourra crire que p
21. e lier morceau mordre Freud signale en note G W VII p 265 l usage de l expression Es beisst mich au sens de a me d mange Bref avec hiBchen nous sommes dans le partitif Et donc dans le pas un 10 Il reste retrouver bisschen dans la bouche de Hans Mais vous voyez le niveau d analyse auquel nous sommes port s d s lors qu il s agit de rep rer le d sir Chez Hans il s agit du d sir de mordre au partitif mordiller mais aussi de la crainte de se faire mordre Chose qui n est pas loin du sens du se faire baiser Imaginez ce qui se passe dans le cr ne d une personne qui suite un co t vient r aliser je viens de me faire baiser Observez qu partir d un terme comme bisschen je suis pass une construction et donc la production d un effet de structure structure parano aque si vous m avez bien entendu Le recours la topologie c est une construction dans l analyse ainsi que s exprimait Freud On dit aussi que la phobie est un rem de contre la parano a Chose que j ai tent d illustrer L appareil du fantasme de Hans est une gueule ouverte en quoi on dira qu on est dans l oralit Au d part de l observation du petit Hans c est le pas un qui s impose comme monopolisant l int r t de Hans sous la forme du Glied le membre qu il nomme aussi Popo l ment qui donne lieu une
22. e part ailleurs que dans les intervalles l o il est le moins signifiant des signifiants savoir la coupure L tre est la m me chose que la coupure La coupure le pr sentifie dans le symbolique Math matiquement quand on a un ensemble compact entre deux l ments voisins il y a toujours la possibilit d y ins rer une infinit d autres Qu est ce dire Car Lacan avait une certaine poque point le fait qu il est des lettres gyptiennes des hi roglyphes qui sont coup es en deux parties Les curieux trouveront ais ment les explications qu on a pu donner ce genre de proc d Voyons la suite Qu en est il de cet tre pur L tre pur dont il s agit c est le m me tre dont je viens de donner la d finition g n rale et ceci pour autant que sous le nom d inconscient une cha ne signifiante subsiste selon une formule tout sujet est pas un Lacan ne dit pas un pas un il dit pas un tout court Ici l objet dit partiel par Freud nous tend les bras Il rel ve du partitif tout comme l objet petit a C est Hyl de l argile Ce pas un apparait la page suivante L06 p 483 et il ne dit pas que Hans est malin comme pas un il dit que le d sir sert d index du sujet et qu au niveau du d sir le sujet se compte C est dans le d sir que le sujet apparait comptant En ce qui concerne le Pet
23. ement parler vis dans la relation dont il s agit c est quelque chose qui est l en tant qu il reste voil 8 In La chose freudienne crits p 136 Seuil 5 J imagine vous voyez bien que je m implique que je suis happ par ce que je d cris j imagine donc que les l ments d harnachement qu on voit sur cette t te de cheval correspondent celui observable qu Dieu ne plaise partir d un porte jarretelles Il reste que la d voration l engloutissement peuvent tre diversement interpr t s Notamment comme un retour dans le sein maternel voire au jardin d den Chose quoi Freud l air ici de sous crire alors que quand en 1924 Otto Rank publiera son Traumatisme de la naissance il s opposera ses th ses En quoi il sera suivi par l ensemble du FIG 4 SFREUD CINO PSYCHANALYSES 99 125 freudisme jusqu ce jour Or Otto parlait de rajeunissement Verji ngerung ce sujet C est ce que Freud n aurait pas support en ce qui le concerne puisqu il lui tait difficile d avouer un tel v u ou fantasme alors qu il venait de proc der une ligature de ses propres d f rents en vue d un probl matique rajeu nissement pr cis ment Rupture donc avec Otto Rank moins pour des raisons th oriques que d ordre narcissique Freud mentionne ici m me le travail de Rank en G W VIL p 350 note 1 Or Rank renvoyait le mythe individuel du n vros ses origines
24. et l exhibitionnisme L appareil c est la fente palp brale pour l un et la braguette pour l autre Lacan note que ces deux positions sont strictement parall les Et il poursuit L06 p 500 Dans les deux cas le sujet se trouve indiqu dans le fantasme par ce que nous avons appel la fente la b ance quelque chose qui est dans le r el la fois trou et clair cf plus loin H raclite pour autant que le voyeur pie derri re son volet que l exhibitionniste entrouvre son cran Le sujet est l indiqu sa place dans l acte Fente que Lacan alg brise par le biais d un poin on Topologiquement point tonnant que le sujet soit repr sent par cette fente fente longitudinale susceptible d tre pratiqu e sur une bande de M bius Inversement le sujet est ce qui suture rend unilat re telle une fermeture clair la double bande bilat re de d part Au niveau du fantasme du cross cap le sujet est ce qui fait coupure L06 p 501 Lacan introduit m me le vocable de Synt r sis mais il serait trop long de dire d o il tire son inspiration Tout ceci est donc retrouver la s ance du 3 6 1959 au chapitre XXII intitul La fonction de la fente subjective dans le fantasme pervers Bizarrement ce chapitre d bute par une r f rence l tre Lacan en parlera videmment largement par la suite et son S minaire n XII porte le sous titre Les positions subjectives dans l
25. g 2 l image r elle a donn e par le miroir concave est imaginaris e iR en a au niveau du miroir plan A 3 D o l impossibilit d assumer l ordre du monde simplement par une intervention autoritaire il n y en a pas Le p re imaginaire videmment existe depuis longtemps depuis toujours c est une certaine forme du bon Dieu galement Mais ce n est pas cela qui r sout nos difficult s d une fa on non moins prouv e et permanente Ici Lacan fait allusions une histoire fameuse d une femme qui serait nue sous sa chemise Ceci nous est une une excellente introduction le ph nom nologie de Hans dans la mesure o pour lui une certaine poque de son existence la r alit tait loin d tre univoque Voici donc la fa on dont Lacan pr sente cette histoire de la phobie du petit Hans la s ance de son s minaire du 20 mars 1957 C est l qu il en est arriv et c est ce moment l alors que tout semble aller tellement bien que Freud nous le souligne gr ce une esp ce de lib ralisme voire de laxisme ducatif assez caract ristique de la p dagogie qui semble s tre d gag les premiers temps de la psychanalyse nous voyons l enfant se d velopper de la fa on la plus franche la plus claire la plus heureuse C est en effet apr s ces trois jolis ant c dents la surprise g n rale qu il arrive ce que nous pouvons appeler sans trop dramatiser un petit accroc la phobie C est dire qu
26. il lui sem blera bon Passons Hans m taphysiciens A la page 330 L06 du texte de Lacan et donc la suite de ce qui pr c de il est question d une petite culotte Derri re laquelle il n y a rien mais sur laquelle il eut pu vouloir peindre tout ce qu il aurait voulu Seulement c est pr cis ment parce que le petit Hans n est pas un simple amant de la nature qu il est un m taphysicien il porte la question l o elle est c est dire l o il y a quelque chose qui manque Et l il demande o est la raison au sens o l on dit raison math matique de ce manque tre C est parce que la signification est litt ralement perdue c est parce que le fil est perdu comme dans le conte du Petit Poucet que les cailloux du signifiant surgissent pour combler ce trou et ce vide La signification dont il s agit c est la v rit mettre sous les auspices de Frege mais aussi sous celles de Heidegger dont la Verborgenheit ici r duite des bribes pr sentifi es par des signifiants substitutifs pars n en vise pas moins l al th ia Dans ce qui suit la Mischungsperson Maridla cache verbirgt quelque secret inavouable A la page 328 Lacan voque la visite que Hans rend avec sa maman au confiseur et souligne l insistance de Hans claironner qu il tait seul avec elle Chose que Lacan commente comme suit L06 le 20 3 1957 Il y a une chose qui dans le te
27. it Hans GW p 285 il se soucie du num ro dans la rue que porte tel b timent qui l int resse Un num ro tatou ou pas c est le genre de marque qui compte A propos de ce pas un l on trouve dans la revue Critique n 800 801 O est pass e la psychanalyse un article de Guy Le Gaufey intitul Une valse deux temps o il est question du pas un sans qu il soit d sign sous ce nom et sans une r f rence explicite Lacan Il s agit du terme grec m den terme que Barbara Cassin va chercher chez D mocrite et que Le Gaufey rel ve videmment mais sans avoir pris le temps de d couvrir o Lacan a pu cacher la chose Voici un bout de ce que Le Gaufey nous en dit p 158 Via Plutarque et Galien on apprend que D mocrite distinguait entre le den des atomes et le m den du vide entre les quels se tissent de subtils changes Si je fais porter ces deux types de n gation sur le un le hen en grec j obtiens soit ouden ou de hen pas m me un un hen quelque chose qui n est pas l factuellement soit m den m de hen pas m me et surtout pas un quelque chose qui ne peut en rien tre l ni ailleurs le n ant pur et simple Souvenons nous que Hegel partageait avec certains de ses camardes de s minaire notamment Schelling l obsession du Hen kai pan Dans le discours du psychanalyste ce dernier l analyste se situe cette place du meden
28. l par l IRM permet de voir que lors des op rations de calcul les zones c r brales concern es par les op rations d addition ou de soustraction diff rent a me remet l esprit une r flexion que je m tais faite propos des mani res de d signer et de noter ces deux op rations math matiques aux temps pr historiques ou presque Et surtout quant savoir par quel biais elles seraient susceptibles d tre symbolis es en r ve Freud s est souci dans sa Traumdeutung des calculs dans le r ve mais il me semble pertinent de consid rer les sommations comme produisant des gains et les soustractions comme imposant des pertes Les uns symbolis s par des anges et les autres par des d mons Les uns connotant le principe de plaisir et les autres le principe de r alit Les uns ayant un pouvoir d attraction et les autres de l inverse et donc affect es d un pouvoir de r pulsion L inversion de ces pulsions ne saura tre obtenue que par une sorte de corruption introduite par le fait de r compenser la d marche discordante Mais qui dit discorde dit psychotisation Ces dichotomies donnent lieu bien entendu une combinatoire que l on serait tent de rap procher des diff rentes conceptions de l inconscient propos es par un tel ou un tel Pour Freud dans son Esquisse l inconscient est en forme de r seau hydraulique susceptible d amortir les coups dont l hom ostase d un individu est menac
29. lation fondamentale c est de soutenir le leurre imaginaire en tant qu il tend s ins rer dans quelque chose d autre qui va le reprendre et lui donner encore un sens plus labor ce drame qui aboutit au fait de la surprise N omettez pas le caract re ambigu de ce terme dans le langage fran ais surprise au sens o il se rapporte l acte de surprendre o l on dit Je l ai aper u par surprise II y a la surprise de la force ennemie ou encore la surprise de Diane qui est bien la surprise qui culmine dans cette mythologie dont vous savez que ce n est pas pour rien qu ici je la r voque puisque aussi bien toute la relation act onesque laquelle je fais allusion la fin d un travail est l fond e sur ce moment essentiel Mais inversement il y a aussi cette autre face de ce mot s il y a une surprise ce n est pas de l tonnement qu il prouve mais par contre tre surpris c est bien quelque chose qui se produit par une d couverte inattendue et l usage du terme surprise vous avez pu ceux qui assistaient ma pr sentation de malades chez un de nos patients transsexualiste en apercevoir le caract re vraiment d chirant quand il nous d peignait la surprise douloureuse qu il prouva le jour o pour la premi re fois il vit nous dit il sa s ur nue Pour ce qu il en est des marques du f minin Hans les trouve dans toute une s rie de culottes qui attirent son attention Mais de l les projeter sur le museau d
30. mportante Ce cercle complet que Hans parcourt c est sur un tore tore sur lequel s enroule comme un fil sur une bobine sa demande de savoir Sauf que la bobine en question a la forme d un tore Sa phobie intervient au moment m me o surgit l vidence qu force de tourner il vient d effectuer le tour complet du tore et donc du cercle de son d sir Ce moment de passe que Hans fait durer c est ce que Lacan th orise comme travers e du fantasme Lacan reprend ce th me du mythe deux ans plus tard L06 10 avril 1957 Notre progr s dans l observation du petit Hans nous a amen s mettre en valeur ce qu on peut appeler la fonction du mythe dans la crise psychologique travers e par le petit Hans crise ins parable de l intervention paternelle guid e par le conseil de Freud cette notion globale massive de la fonction de quelque chose qui s appelle mythe non par m taphore mais techniquement tout au moins que nous supposons pouvoir tre appr ci sa juste port e dans la mesure o cette cr ation imaginative de Hans qui va toujours se d veloppant mesure des interventions adroites ou moins adroites ou maladroites du p re mais assur ment suffisamment bien orient es pour ne pas tarir et la fin stimuler cette s rie de productions de Hans qui se pr sentent nous comme difficilement s parables quoique ordonnables par rapport son sympt me c est dire sa phobie 9 3 PEPE X i 4 L06
31. note de Freud elle dat e de 1923 G W VI p 246 note 1 disant qu il s agissait au d part d une partie du corps de sa m re K rperteils le sein videmment partie qui se pr sente par rapport Hans en position de rivalit Eifersucht p 248 Ici Freud rapporte le cas d un jeune gar on qui constate l inf riorit de sa petite s ur en s exclamant Zu Klein ceci pr s qu il omet le T ce qui donne Kein c est dire rien G W VI p 248 note 1 Toutes choses qui pr existent la Frustration qui elle est l op ration par laquelle la m re disant non la demande de l enfant produit l objet en tant que r el c est dire comme s par d elle Il n est plus disposition de l enfant il doit tre demand La question de l onanisme est centrale dans l observation du Petit Hans Mais il se trouve qu elle le fut aussi dans celle de la fille de Freud Anna Freud rapporte en note un bout d observation anonyme 5 psy p 103 G W VII p 255 note 1 mais il est fort probable qu il s agisse d Anna Freud Une tentative analogue de s duction me fut rapport e par une m re elle m me n vros e qui ne voulait pas croire la masturbation infantile et ceci de la part de sa petite fille g e de 3 ans 1 2 Elle avait fait faire pour la petite une culotte et comme elle la lui essayait afin de voir si elle ne serait pas trop troite pour marcher en po
32. on peut facilement se glisser Mais par l son p re anticipe sur ce que ce geste de se glisser a de lubrique puisqu il fait tat aussit t apr s du souhait de Hans de faire une chose d fendue Ce se glisser est d j une op ration non verbale un acte analogue au fait de foncer t te premi re dans le ventre de son p re ou de se coucher sur le dos comme le cheval et agiter les pattes Ce qu il nomme Krawalll machen p 285 288 290 298 299 et que l on traduit par charivari Choses qui m ritent interpr tation savoir que Hans cherche estomaquer son p re p 277 d une part et aussi qu il fait le geste de mimer une sc ne de jambes en l air d autre part Interpr tations qui ne seront avou es comme admissibles pas plus par le p re de Hans que par Freud 2 Il est vrai que si le cheval est gros ou charg Lastpferden p 281 la notion de grossesse n est pas loin mais il n y a que Lacan pour s en apercevoir Par ailleurs Lacan note la catastrophique approximation de la traduction fran aise 5 f vrier 1958 Freud pointe galement dans cette observation G W p 256 la structure de type auditif pur du jeu de gages et privil gie ainsi une fois de plus l entendu par rapport au vu dans la structuration du fantasme chez l enfant C est donc un essai de pointage des associations phon matiques du petit Hans tout au long de son observation et traver
33. s la parenth se de la jouissance Autre L Autre tant ici la chair N oublions pas ici la le on de Roman Jacobson Bidoche veut dire viande Et Freud finit par dire que L action combin e de l pouvante et de l branlement m canique engendre l hyst rie traumatique grave Passons sur ce que ceci voque d un v nement v cu in utero Il insiste sur le fait que l nergie d ordre sexuel accroit le rendement du sujet dans des activit s qui n ont rien de sexuel Il termine dans une respective d cid ment physicaliste en disant Une grande partie de la symptomatologie des n vroses consiste en alt ration de fonctions physiologiques qui n ont aucun caract re sexuel Est ce dire que ce sont essentiellement les alt rations des fonc tions physiologiques qui seraient prioritairement la cause des maladies mentales Les progr s de nos connaissances dans le domaine du fonctionnement du vivant semblent non seulement lui donner raison mais ne faut il pas le c l brer d ores et d j comme un promoteur visionnaire L hommage Freud ici une fois rendu poursuivons sur ce qui dans cette observation a pu nous chapper Par exemple Hans dit qu il est pr t monter sur le wagon pour sauter ensuite sur les planches Brett de l entrep t Ce qu il craint c est que le wagon ne se mette en mouvement Il est d observation courante que lorsqu on est dans un wagon de chemin de fer l arr t
34. s son volution que nous allons nous livrer Ceci n cessiterait bien entendu l laboration sur le texte allemand et cet essai nous a montr une fois de plus la catastrophique approximation de la traduction fran aise rendant toute approche linguistique impossible sur le texte fran ais Le 10 4 1957 Lacan avait d j soulign l effet acoustique produit par le Krawall De m me un autre l ment fait pendant un long moment sujet d interrogation pour le p re comme pour Freud c est le fameux Krawall c est l id e de bruit de tumulte de bruit d sordonn avec quelques prolongements qui font qu il peut para t il aller jusqu tre utilis pour d signer un esclandre un scandale Il est dit aussi que Hans aimait faire c lin avec sa maman et c est la raison principale de ses incursions dans le lit de sa m re Mais le terme Schmeicheln p 259 va plus loin c est flatter aduler caresser cajoler et se trouve topologiquement li au lit et la baignoire La m re est ren vers e umfallen mais aussi gefallen chue comme le SfellWagen Ce qui n est pas sans procurer quelque joie Hans dans la mesure ce gefallen couvre un das gef llt mich ceci me plait Il reste que le terme allemand Phantasie quivalent de fantasme commence par le son F alors que l tre de la lettre comporte un P lid phon tiquement Si la v rit en tant qu lid e est lire entre
35. sant la main sur la surface interne du haut des cuisses vers le haut la petite ferme soudain les jambes sur la main de sa m re et pria Maman laisse donc ta main l C est tellement bon Mama la die Hand doch da Das tut so gut En somme les attouchements a fait du bien Ma question est Qui donc aujourd hui oserait confirmer ou infirmer les conclusions de Freud sans passer pour un p dophile Il est clair que dans ce domaine comme dans d autres la pi t soci tale sanctionne l exploration scientifique Pour ma part je doute de l existence d une masturbation spontan e cet ge mais il est indubitable que la m re en question ait fait une d couverte savoir la d couverte de ce qui peut apparaitre comme une extension de la zone rog ne proprement parler g nitale Il se peut m me que le v cu par la petite fille en la circonstance ait t le signal pour une mise en uvre de la masturbation En ce sens la s duction est mettre au compte de la maman a explique pourquoi celle du petit Hans vitait de toucher le zizi de son fils apr s le bain lorsqu elle tait en train de le poudrer Mais peut tre savait elle d j ce qu il en co te d y toucher Chemin faisant Lacan nous propose d autres caract risations de sa triade RSI Sous la forme du enracin perfor trou quoi s ajoute la vis objet a Enracin renvoie au phallus dont Lacan nous dit q
36. selon Noam Chomsky serait en fait inn e L esprit aurait ainsi une architecture avec des modules sp cialis s et le module sensoriel serait isol des con cepts Lalangue de Lacan n est elle pas parente de ce mentalais La conception qu il se fait de l inconscient ne serait elle pas lire partir de son style Son style parlons en Pour ma part je parie qu il rel ve de l asianisme Terme chercher sur COOGLE videmment Ce serait Une forme de langue mais un style bien reconnaissable fond sur un discours plein d artifices d exp dients techniques et jouant sur les sonorit s L asianisme n en r action la rh torique de l Attique s impose ainsi comme une forme de discours brillante et efficace mais il tombe graduellement dans l enflure et le pathos l exag ration les effets faciles les tournures mani r es et recherch es Lacan a revendiqu son gongorisme Pour ma part je lui ai attribu une part de dyslexie Je n en dirai pas plus mais il faut convenir qu il y a de a dans les discours que tient le Petit Hans Qui joue sur les sonorit s Dans la langue allemande bien videmment Maintenant nous pouvons nous mettre au travail o Nous allons lire les quelques pages que Sigmund Freud nous propose au sujet de ce que le petit Hans d blat re son p re le 5 avril 1909 pages qui figurent en fran ais dans les Cinq psychana lyses PUF 1966 pp 1
37. stell pivot socle mon ture qu il emprunte Heidegger Heidegger qui en usait dans ses propres textes D autres l ments fleurissent dans celui de Freud tels que Kopf la fois t te et chef p 277 ou encore quelques autres du style duchlschli pften p 276 Termes qui l exception de ce dernier qui est de la bouche du papa ont une connotation scatologique ind niable Plus loin dans le texte G W VII p 500 il sera fait tat du bruit que produit le pet et celui plus discret lorsqu on urine tout ceci tant mis sus le chapeau du charivari du Krawal machen Et si nous y ajoutons sch pfung il devient clair qu on est dans la perspective o la cr ation des enfants s effectue par la voie anale Domaine de la cr ation paradisiaque o le terme d Apfel la pomme mais aussi Gir apjfe a toute sa place Topf pot de chambre Strumpf ig ratatin p 289 Pfanderspiel jouer toucher ou tre touch p 294 Mais aussi Pfeifen siffler Pfarrer cur Pfennig centime Pflanze plante Pflege soins Pfirsich p che Knupft p 263 schimpfen 263 Kampf 263 Entpfindung 267n 3 Dans le Dico schl pfen je trouve se glisser couler passer l g rement schl pferig on a lubrique glissant pineux d licat obsc ne Ce terme vient sous la plume du p re de Hans au moment o 5 psy p 119 Hans est tr s surpris qu on ait ferm le jardin avec une simple corde sous laquelle
38. sur la sym trie et un autre imaginaire lui non sp cularisable et donc quasi r el rI Disons une sorte de r el adouci apprivois f tichis tel qu il a t d crit par certains lors du s minaire d t 2013 de l ALI Dans le cadre que nous avons mis en place ici m me nous devons pour l instant nous limiter inventorier ce que Lacan pointe savoir les math mes de la phobie Il se trouve qu un bon tiers du s minaire sur La relation d objet L04 est vou cette recherche pour aboutir ce qu il nomme une g om trie de caoutchouc autre nom de la topologie bien entendu On verra qu il introduit toute une s rie d quations ou de relations d quivalence qui visent prendre en compte la dynamique de la subjectivit du petit Hans mais aussi celle de la cure telle que conduite par le p re de Hans et ce au nom de Sigmund Freud C est peu de le dire savoir que Lacan ne lui fait pas confiance A propos d une histoire de chemise voici ce qu il apporte comme commentaire L06 3 4 1957 Le p re du petit Hans qui ne se distingue pas par un mode d appr hension des choses excessivement fut lui dit Mais il faut qu elle soit l une ou l autre il faut qu elle soit ou nue ou en chemise Or c est l tout le probl me c est que pour Hans elle est la fois nue et en chemise exactement comme pour vous tous qui tes ici 4 Cf crits p 674 fi
39. t qui indique la violence qu elle subit lors de ce froissement S asseoir dessus connote un acte de prise en pos session de domination r elle rS Cet acte inqualifiable est ici connot sur fond d une violence symbolique c est parl qui nous rappelle l adage h g lien selon lequel la nomination implique le meurtre de la chose sR Violence que Lacan rep re dans la moquerie de Hans envers son p re L06 10 4 1957 Cette dimension du symbolique c est exactement ce qui tout instant se laisse sentir dans cette sorte de jeu de cache cache de moquerie perp tuelle qui est ce qui colore ce qui donne le ton de toutes les r pliques de Hans son p re A un autre moment nous verrons un ph nom ne comme celui l se produire le p re l interroge Qu as tu pens quand tu as vu le cheval tomber et propos duquel nous dit Hans il aurait attrap la b tise Tu as pens dit le p re qu avec ses gros sabots le cheval tait mort Il est bien certain que comme le p re le note par la suite c est avec un petit air tout fait s rieux qu au premier temps Hans r plique Oui oui en effet j ai pens cela et puis tout d un coup il se ravise il se met rire ceci est not et il dit Mais non ce n est pas vrai c est seulement une bonne plaisanterie que je viens de faire en disant cela En r alit in n y a pas lieu de plaisanter puisque nous savons par ailleurs que l
40. u il est quelque chose qui est pris dans le jeu symbolique Il reste que perfor renvoie l Imaginaire et trou au R el Jeu de bonneteau dira t il o Hans entre en p r quation avec le phalus L06 13 3 1957 15 Le 28 mars apr s la r verie des deux girafes Hans parlant de la girafe chiffonn e dit ceci 5 psy p 117 Je l ai tenue un petit peu dans ma main jusqu ce que la grosse ait cess de crier G W VII p 285 Ich hab sie ein biBchen in das hand gehalten bis die grosse zu shreien aufgeh rt hat L action de tenir dans la main convient pour d signer la masturbation propos de laquelle il ne cesse de se faire r primander Notamment par sa m re dans la mesure o pour elle toucher au zizi est une cochonnerie Schweinerei G W p 255 11 La notion de Vergleichung qu on traduit en fran ais par comparaison ou compar nous dirons presque que c est le mot p r quation entre une sorte d objet absolu le phallus et sa mise l preuve du R el IT ne s agit pas d un tout ou rien avec lequel le sujet joue jusque l il n est jamais l o on le cherche jamais l o on le trouve avec le jeu de bonneteau le jeu de cache cache il s agit maintenant de savoir o il est vraiment Ubiquit de Hans l anti aristot licien Ici je ne dirai rien du lien de Lacan St phane Lu pasco l inventeur du tiers inclus o La lecture
41. xte n a jamais t comment e L enfant fait un r ve il pense qu il est avec la petite Maridla qui est une de ses petites camarades qu il voit l t dans une station d Autriche Il raconte qu il est avec la petite fille puis on re raconte son r ve et on dit c est amusant il a r v qu il tait avec la petite fille et il y a une tr s jolie rectification de Hans Pas seulement Maridla tout seul avec Maridla Je pense que cette r plique qui comme beaucoup d autres choses foisonnantes d observation passe la lecture ou plus exactement dont on se d barrasse dans ce sens que ce ne sont que des histoires d enfant a son importance et Freud le dit bien tout a une signification Lacan entend il par l que la maman en question n avait rencontr personne d autre au sens o pl nerait le soup on qu elle aurait eu un rendez vous galant clandestin dont Hans aurait t complice tout en laissant un doute planer sur la r alit de la chose Soup on mien que valide apr s coup ce que l on sait depuis sur l tat des relations au sein du couple des parents de Hans Ce seul avec Lacan l avait sorti ailleurs dans son uvre pour en souligner l ambigu t Je me sens concern dans la mesure o je viens de passer les f tes de fin d ann e seul avec le chat A quoi Ses 10 La raison math matique c est quand on peut crire que a est b comme b est c a b b c
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