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actes de la journée d`échange le bien-être à l`école

1. respect de la r gle sanction Comment entendez vous cette remarque Comment avez vous envie de l interpr ter R ponse de Bruno Humbeeck La sanction c est un temps d arr t marqu par une institution un adulte par rapport un comportement qui doit tre authentifi Dans le cadre de la mise en m diation d un groupe les enseignants vont regrouper autour d eux leurs l ves Ce sont des moments au cours desquels des comportements sont sanctionn s L enseignant d termine clairement qu il n admet pas tel ou tel type de comportements de probl matiques dans sa classe Le film Les claques illustre la situation d un jeune adolescent victime de harc lement Cet adolescent se fait punir par l enseignante car elle n a vu que la r action du jeune harcel aux comportements harcelants de certains de ces camarades de classe Ces comportements harcelants qui ont quant eux chapp s la vigilance de cette enseignante L enseignant doit admettre qu il n est pas tout puissant qu il n a pas des yeux partout que des choses lui chappent Sanctionner cela suppose de d abord voir percevoir apercevoir ou entrevoir Dans le processus de m diation tout est r v l et peut donc tre sanctionn La punition ne peut fonctionner que par rapport la transgression de r gles qui sont explicites pr cises et qui ne g n rent pas de sentiment d injustice Dans la cadre de la r gulation de
2. Dans une cour de r cr ation il y a une impression de violence provenant des diff rentes activit s des enfants certains jouent d autres marchent ou jouent au ballon dans un m me espace Le projet n cessite donc l tablissement de 3 espaces avec une r gle faire respecter par les enseignants un peint en bleu tu peux courir avec un ballon un en vert tu peux courir mais sans ballon un en jaune tu ne peux pas courir La plupart des enfants courent crient et puis vont se diluer dans ses trois espaces 10 15 des enfants courent dans une cour de r cr ation de fa on sporadique Quand le projet a t mis en place la premi re r sistance tait les repr sentations des adultes on ne va quand m me pas emp cher les enfants de courir on ne va quand m me pas emp cher le football L id e n est videmment pas d emp cher un enfant de jouer au football mais qu ils aient un espace pour y jouer Il ne faut pas m langer les l ves qui font du sport dans la cour d autres qui font un game et ceux qui font un play Ceux qui font un sport sont dans la comp tition une quipe contre l autre ceux qui font un game sont dans le jeu plus ou moins organis ils shootent dans le but qui est le plus pr s et ceux qui font un play shootent n importe o dans le ballon quand il arrive Si tout cela est m lang dans un m me espace avec d autres l ves qui marchent ou avec
3. Qu est ce qui a motiv B Galand se pencher sur cette question Concept des cons quences logiques creuser Comment confier des responsabilit s aux jeunes dans le cadre d une sanction Beno t Galand explique les raisons qui Pont pouss travailler sur cette question de la sanction Il est psychologue de formation Son travail consiste faire de la recherche en universit enseigner des tudiants En travaillant la fois avec les l ves et avec les enseignants la question des sanctions arrive rapidement sur le tapis Il a fait des recherches sur la violence l cole et le lien entre violence et sanction est in vitable Comment r agir face la violence Comment la pr venir C est un sujet sensible tant pour les enseignants les l ves et les parents Mais c est galement un th me qui occupe tr s peu de place dans la formation des enseignants On en parle peu entre professionnels du secteur scolaire On en parle un peu plus aux alentours des coles parce que c est l que l on peut recueillir le ressenti des jeunes l que l on peut aborder la gestion des cons quences des sanctions donn es par l cole Dans les coles on r fl chit aux r gles aux types de punitions donner mais il existe peu d espaces pour r fl chir au sens de la sanction la finalit poursuivie On value tr s peu les sanctions Les coles sont incapables de dire s il y a plus de sanctions qu avan
4. aller vers le monde de l entreprise que vers le monde de l cole La question se pose galement au niveau de la mani re d accueillir les parents lors des r unions de parents Souvent il y a peu de parents or ce sont des moments importants Il y a donc une r flexion avoir ce niveau Chacun se sent jug Selon Carine Meuwis les r unions de parents sont des moments difficiles Les professeurs peuvent tre ins curis s mais souvent ce sont les parents des enfants pour qui cela va bien qui sont pr sents Or les r unions de parents ne sont pas l que pour parler de ce qui ne va pas La mani re dont elles sont organis es est importante est ce en classe en individuel au r fectoire avec tout le monde Globalement tout le monde se sent mal la sortie de ces r unions Tournai ils ont mis en place une organisation sur rendez vous afin d viter les files d attente Le timing est respect Le professeur sait alors quels parents il va rencontrer et il peut se pr parer Ils demandent galement ce que l l ve soit pr sent car c est un moyen d changer avec lui sur son parcours Les professeurs s adressent alors en priorit l l ve et non aux parents Les intervenants d un Centre de Jour accompagnent les jeunes dans le cadre de leur scolarit Les rendez vous se fixent plus facilement en journ e en dehors des r unions de parents car cela se fait avec des professionnels Celaa se
5. cole zone rurale ou urbaine fili res r seau Les crit res sont repris dans le rapport R action de cette m me participante intervenante en SAIE 27 Le bien tre l cole commence d s les maternelles L apprentissage se fait d s le d but En tant qu intervenante dans un SAIE les rencontres avec les enseignants sont r guli res Les probl matiques s annoncent d j bien avant le secondaire R ponse de Thierry Tournoy directeur de PAMO Passages Les AMO partagent ce constat C est effectivement un travail qui va devoir tre creus un moment donn Par ailleurs les AMO travaillent autour d un autre projet l initiative des PMS concernant le passage du primaire au secondaire C est une transition assez cruciale au cours de laquelle se jouent beaucoup de choses d terminantes pour la suite de la scolarit des l ves C est un domaine que les AMO vont devoir investiguer davantage Question de Philippe Renard directeur de PAMO de Wavre Concernant le sas d coute y a t il des supervisions Comment la question de la confidentialit est elle g r e la fois pour garder du cr dit en tant que sas et pour respecter ses obligations en cas de danger de situation de maltraitance racket ou autre R ponse de Carine Meuwis Les enseignants coutants du sas sont supervis s une fois par an C est peu mais les enseignants essayent de faire en sorte que cela ne soit pas trop chrono
6. tre ensemble Par la suite on trouvera un d lestage progressif des membres Qu est ce qu on serait mieux s il n tait pas l Des sous groupes et des couples vont alors se constituer Dans une quipe pour maintenir l euphorie communautaire afin que le groupe n implose pas il est important de parler sur le dos des coll gues A l cole on retrouvera des groupes humains contraints Evidemment le rejet va prendre une forme diff rente en fonction de l ge En maternelle cela ressemble la bousculade et donc les enfants vont dire j ai peur parce qu on me bouscule En primaire cela va prendre la forme de rejet je ne veux pas jouer avec toi t es pas beau tes laid tas un gros nez tu sens mauvais Un ensemble d individus vont tre rejet s sans qu il y ait n cessairement harc lement Celui ci est plus pr sent dans le secondaire c est dire comme une perspective identitaire dans l installation du pouvoir Pai du pouvoir sur toi je suis un tre de pouvoir jai besoin de spect acteurs pour l identifier On pourra le comparer un Docteur House miniature qui passe son temps casser devant les autres tout en restant charmant Il est odieux Il est surtout Dieu il est plus fort que la mort Alors on va lautoriser mettre en sc ne les d fauts humains ceux qui sont tr s peu contr l s dans les types d ducation Dans le Brabant Wallon le
7. une quipe plus vaste en milieu scolaire avec en partenariat les enseignants et tous les acteurs de cole ATELIER 1 LA SANCTION UNE CONDITION POUR LE BIEN TRE L COLE Intervenant Beno t Galand Animatrices V ronique Richard et Chantal Brosteau Attentes des participants Beno t Galand propose de commencer l change partir des questions et attentes de chacun 30 Aller plus loin sur le th me des sanctions responsabilisation Qu est ce qu une sanction ad quate D velopper les diff rents outils d intervention Faire le lien avec le bien tre la sanction la punition La diff rence entre la sanction et la punition Quels sont les effets n gatifs de la punition La punition peut avoir du sens elle est utile mais quelles sont les limites de la punition Existe t il des recettes miracles Quelle est la l gitimit des sanctions des punitions Comment mobiliser les enseignants autour d un r glement commun avec les l ves Comment instaurer une d marche participative dans l laboration des r gles d marche commune chaque classe Comment cr er un r glement d ordre int rieur institutionnel qui n aboutit pas des exclusions mais qui est positif et renforce les jeunes Quelle est la place des parents dans la sanction Comment inscrire la sanction dans une vis e d alliance ducative Une bonne sanction peut elle avoir un effet pr ventif pour viter l escalade
8. une part un processus d laboration participative des r gles et d autre part un processus d appropriation des r gles Il y a galement la f te de la loi organisation de moments de convivialit autour de la loi Jean Luc Tilmant a cr une association le MIEC il y a un site internet Il a d j supervis plusieurs coles 500 coles en Communaut fran aise et form des quipes de l aide la jeunesse Pour participer laboration de ce programme il faut que 80 des personnes soient d accord l ves professeurs L cho des coles impliqu es est variable Dans certains tablissements l quipe ducative a vraiment adh r la philosophie du projet Mais dans d autres coles la mise en uvre du projet engendre plus de tensions Il n y a aucun outil qui a la panac e La majorit des coles ne pourrait pas passer ce syst me du jour au lendemain Ce type d initiative n cessite pr alablement une coh rence et un partage de valeurs au sein de l quipe ducative et p dagogique Le Coll ge Saint Servais une des implantations du Centre Asty Moulin met en place un projet d cole citoyenne Cette implantation tant la plus petite elle est galement celle qui pose le moins de soucis Il est donc plus facile d y mettre en place ce syst me qui est assez agr able car il cr e du lien entre les l ves les professeurs et les autres acteurs faisant partie du Conseil de citoyennet
9. D s lors il faut identifier les espaces d ouverture et s adapter au rythme et fonctionnement scolaires 39 Il semble important pour les professionnels que les coles de devoirs rencontrent les professeurs et cr ent ainsi du lien entre les coles les parents et l quipe de l cole de devoirs EDD L assistante sociale du Centre Asty Moulin Catherine Janne fait r guli rement le point avec PADAS EDD concernant les jeunes de ITN inscrits dans cette EDD Damien Favresse pointe galement la difficult de se faire connaitre avant une intervention dans lurgence En effet souvent les portes s ouvrent dans une situation de crise Il faut tre attentif au fait qu on ne fait pas de pr vention dans l urgence il ne faut pas attendre la crise pour intervenir Un intervenant de PIFAPME souligne le fait que la rencontre se fait parce qu il y a un probl me et non parce que la rencontre est int ressante Au SAIE Les Accores l intervenante est tonn e de l volution des demandes En effet les l ves n ont plus le plaisir d apprendre d s les primaires Les difficult s apparaissent de plus en plus t t et cela se produit de plus en plus fr quemment D s lors comment construire des ponts entre l cole et ce que les l ves peuvent aller chercher l ext rieur qu ils appr cient quand ils ne trouvent plus de sources de motivation l int rieur de l cole Il peut tre int ressant de que
10. ge a des besoins diff rents Dans ce cas l nous avons besoin du politique pour faire changer les institutions scolaires D apr s lui la libert dans Penseignement a peu volu Carine Meuwis pr cise que dans le r seau libre il y a une souplesse interne qui permet des diff rences des organisations sp cifiques par degr Par exemple on pourrait imaginer participer au projet cole citoyenne avec le premier degr mais pas avec les autres Il y a une marge de man uvre plus grande que dans le r seau de la F d ration Wallonie Bruwelles Une personne de l IFAPME fait remarquer que les professeurs n utilisent peut tre pas suffisamment les marges de man uvre dont ils disposent 2 L cole est elle ferm e Une participante avait compris qu largir les portes du sas d autres cela signifiait largir d autres intervenants sociaux et non des professeurs Carine Meuwis explique que tout le monde est le bienvenu dans le projet mais les acteurs ont aussi leur boulot leurs objectifs Il n est pas facile de composer avec les contraintes suppl mentaires d acteurs externes l cole Cela complique alors le travail dans l imm diatet que demande un sas interne l cole Les personnes qui travaillent pour un sas le font b n volement Les intervenants sociaux sont eux r mun r s Cela signifie qu il y a un d calage de reconnaissance de statut Les logiques de fonctionnement et les
11. l ves L enseignant utilise l intelligence collective en faisant appel aux autres enfants qu est ce qu on peut faire pour viter que Bryan soit en col re Ce sont les enfants qui vont 18 proposer des solutions Les spect acteurs vont aussi participer En effet ceux ci ont particip au harc lement car ils avaient peur d tre les victimes Le harceleur qui est sanctionn par ce groupe et non punit va voir son public se perdre tr s vite au d triment d une reprise en main du deuxi me vecteur travailler le climat de classe Il y a donc deux l ments sur lesquels il est possible de travailler la r gulation de la cour de r cr ation et la restauration du climat de classe Si on ne fait que l un on va avoir dans les espaces de m diation des enfants qui vont parler de tas de choses qui n ont pas t r gul es Un des deux projets est affaibli par la non pr sence de l autre Si on a des r gles et des normes l enseignant redevient celui qui garanti que les normes sont respect es parce qu il impose chacun d avoir le droit de ressentir une motion et lui m me de faire en sorte que la classe r agisse C est un espace r current c est dire qu il n est pas ouvert uniquement dans les situations de crise il est ouvert toute l ann e et donc on va assurer un suivi Si Bryan est triste l enseignant lui demandera lors de la s ance suivante si son motion est toujours pr s
12. mais qui permet qu il n y ait pas de r elles frictions car la mise en sc ne de la relation joue un r le majeur Il ne s agit plus d interdire purement et simplement par exemple la casquette mais de d velopper un jeu autour de l v nement C est le jeu qui permet de faire accepter l interdiction De nombreuses tudes ont montr quel point ces relations la plaisanterie permettent de fluidifier les rapports de force et de souder des groupes sociaux y compris autour des interdictions e Les espaces de participation des l ves Plusieurs directeurs ont mis en vidence l importance de la participation des l ves dans l laboration du r glement d cole et son application dans le cadre du conseil de participation ou des conseils des l ves Ceci bien que ces leviers officiels de participation ne soient pas syst matiquement fonctionnels En effet ils ressort des entretiens pour ce qui concerne le conseil des l ves qu ils ne mobilisent que quelques l ves Toujours concernant la participation des l ves au sein de leur cole il est constat que plus leurs projets propositions de projets ou d actions s alignent sur la culture de l cole plus ils sont soutenus par l cole Dans le cas inverse les l ves n y trouvent pas ou peu d chos Les directions n y voyant pas de dimension p dagogique ou ducative suffisante Un travail de r flexion avec les l ves ce niveau
13. on lui dit P cole et la maison Le journal de classe est un moyen de maintenir le lien entre la famille et l cole mais celui ci ne favorise pas toujours le lien Par exemple le fait d y crire des remarques en rouge L id e serait plut t d avoir un cahier de vie La logop die ne r sout pas tout dans le langage On ne peut pas changer l accent d un enfant par de la logop die l accent faisant partie de son identit Elle permet de d velopper des comp tences linguistiques Quand une famille se sent menac e dans son identit elle exp die ce qui vient de l cole Le r le de l cole est de fixer les r gles et de les expliquer aux parents en tant simple dans les expressions Le syst me scolaire Le danger de notre syst me scolaire est l orientation pr coce vers une fili re et l auto s lection Par exemple en tant qu l ve d cider que les math matiques ce n est pas pour soi Parfois cet avis est renforc par celui des parents voire des enseignants De plus notre savoir dans les mati res qu on ne pratique pas se perd et renforce cette id e qu elle n est pas pour nous Le risque dans ce cas est la rel gation vers une fili re qui ne fait pas partie d une envie Autre difficult parfois oser poser une question C est culturellement difficile L enseignant renforce parfois cette difficult en disant Tu n avais qu couter Ressource propos
14. s uniquement l organisation d v nements de type kermesse au boudin Ils ont galement besoin d espaces d change propos de la scolarit de leur enfant Cela doit tre institu clairement dans l cole Le r le des parents est essentiel La clart du r le des parents rassure aussi les l ves Pour certains parents c est difficile de franchir la porte d une cole parce qu chaque fois qu ils sont convoqu s c est parce que a ne va pas Il y a parfois une ing rence des parents dans le monde scolaire un refus de reconna tre la sanction Il arrive aussi que l cole impose des modes de fonctionnement la maison Cela peut entra ner une impression de jugement de part et d autre Les jeunes sont capables de faire la diff rence entre les modes de fonctionnement propres l cole et ceux organisant la vie la maison Ce qui est difficile c est quand les deux mondes essayent de se court circuiter La question est vraiment dans l quilibre C est plus facile lorsque l on tient un discours qui donne une place aux parents tout en d finissant cette place Dans un partenariat il faut mettre sur un pied d galit Les parents sont co responsables de ce qui se passe dans les coles Il serait int ressant d inviter les parents en classe pour qu ils observent comment le professeur interagit avec ses l ves et comment ceux ci apprennent Il n est malheureusement pas r alisable d
15. tre bas s sur des concepts qu elles doivent ma triser e La pratique du r seau l cole qui a pour projet de pratiquer la m diation doit s ouvtir l ensemble des intervenants externes qui pratiquent aussi la m diation et qui pourront gr ce leur exp rience et leurs connaissances renforcer donner de l assurance aux enseignants qui pratiquent la m diation au sein de l cole Ces services externes ont pour 24 vocation dans ce type de projet d aider mettre en place ce qui existe en travail social mais pas dans les coles l intervision c est dire un change de pratiques sans jugement D apr s lui les coles sont des archipels des petits lots constitu s d un ensemble de petites les Chaque classe est une le Il y a des enseignants qui ne savent pas ce que fait leur coll gue dans la classe d c t Le monde associatif n est pas constitu de cette mani re on y trouve une pratique et une culture du r seau L associatif doit donc venir en support des coles en les int grant dans les r seaux Il y a une demande r ciproque l associatif veut entrer dans les coles car beaucoup de choses s y jouent et les coles sont en demande de s ouvrir sans quoi elles savent qu elles vont imploser Lorsque sont mises en place la diffusion d outils et la pratiques de r seau cela n est pas chronophage tout le monde se sent support s curis Chacun reste sa place par
16. A titre d exemple il apparait que les parents de jeunes qui subissent des logiques de rel gation vivent aussi souvent des situations d exclusion La culture des parents et des jeunes est parfois diff rente de la culture de cole D autres jeunes qui n taient plus inscrits dans une cole y revenaient r guli rement y trainaient continuaient y passer du temps Pour ces jeunes l cole tait per ue comme un cocon qui les prot geait et l int rieur duquel ils ne faisaient pas de conneries Une assistante sociale interne une cole trouve que de fait les portes ne sont pas toujours ouvertes mais en contrepartie les coles ne savent pas toujours quelles portes frapper Les enseignants n ont pas l habitude de travailler en partenariat Il ne faut pas oublier de tenir compte des sp cificit s des coles quand on collabore avec elles Damien Favresse CLPS se demande comment l cole peut aussi s approprier le quartier Les ducateurs font partie du quartier Certaines coles laissent la cour de r cr ation ouverte le week end L cole peut avoir une fonction dans le quartier au sein duquel elle se trouve Selon Catherine Janne assistante sociale au sein d une cole les parents ne d missionnent pas mais vivent parfois des checs Il existe par ailleurs une diff rence de perception entre les parents et les enseignants La direction joue t elle un r le dans l accueil La philosophie est pa
17. aussi des conflits entre adultes L id al est de privil gier le dialogue d inviter les parents de prendre le temps de leur expliquer les choses Quelle sanction donner un l ve s il injurie un professeur Un participant estime que s il s agit d un fait grave la sanction devra l tre aussi exemple un jour de renvoi Si la sanction n est pas assez importante par rapport certains faits commis alors le probl me risque de se reposer Parfois les parents contestent une d cision d exclusion d finitive et assignent une cole en justice Le Tribunal a donn raison l cole parce qu il y avait eu respect dans la gradation des sanctions Les personnes iraient aujourd hui plus vite devant le Tribunal Souvent les parents ont des places extr mes soit ils sont envahissant soit ils n occupent pas de place du tout Il faudrait selon certains participants donner une place d sign e aux parents dans un espace cadr organiser des moments de rencontre leur attention rendez vous programm s L organisation d une rencontre en d but d ann e pour permettre aux parents de prendre connaissance du r glement et de donner leur accord quant au contenu de ce r glement contribuerait cette dynamique A titre dexemple il y a parfois des coles qui organisent des accueil caf le matin avec les mamans L id e est d accueillir le parent autrement Il ne faut pas non plus que les parents soient cantonn
18. cultures sont galement diff rentes mais normalement les objectifs sont similaires L objectif est le bien tre des l ves mais la conception du bien tre est diff rente d une cole Pautre Certaines coles poursuivent des objectifs litistes Selon une intervenante d un SAIE quand on parle d ouvrir les portes c est aussi ouvrir les portes aux parents Certains parents ont des blocages et des repr sentations vis vis de l cole En effet cela demande beaucoup d nergie d amener les parents entrer en contact avec l cole mais quand cela fonctionne c est d j gagn Elle se demande comment accueillir les parents Chacun doit garder son r le mais ces changes doivent exister Parfois la r action des enfants peut se comprendre en connaissant le fonctionnement de la famille De plus il est important de se demander comment les accueillir quand il y a la barri re de la langue Certains parents ne parlent pas le fran ais Thierry Tournoy pr cise que lors des rencontres avec les directeurs d cole tous avaient cette pr occupation mais sans savoir comment faire La F d ration Wallonie Bruxelles institu le conseil de participation au sein de chaque cole mais la participation des parents reste compliqu e La forme de ce type de conseil reste tr s r barbative Une intervenant d un Centre de Jour explique que laccueil n est pas simplement une rencontre dans un bureau c est aussi donner
19. d eux m mes L cole pour laquelle elle travaille part du principe qu elle a confiance en chaque l ve qu elle est l pour accompagner les l ves avancer leur rythme La philosophie tr s sp cifique de l cole aide les l ves se d tacher de l image n gative qu ils ont d eux L cole conna t d ailleurs tr s peu d actes de violence Toutefois le peu de violence visible ne veut pas dire qu il n y a pas de violence invisible et qu il y a plus de bien tre R action de Bruno Humbeeck Concernant ce syst me en d gringolade le d cret dit qu il faut favoriser la confiance en soi de P l ve On parle non pas de confiance en soi dans le secteur psycho social mais d estime de soi L estime de soi c est une construction mentale complexe qui suppose un travail tr s important Quand un enseignant entend il faut stimuler la confiance en soi de chacun il va par exemple finir par renoncer l chec Mais cela n est pas la confiance en soi qui doit en permanence tre haute ou boost e ce sont des cercles vertueux de bonne estime de soi permettant chaque enfant d oser apprendre qui importent Un enfant en difficult est un enfant qui nose plus apprendre Quand il n apprend plus il ne nourrit plus l estime qu il a de lui m me Il est essentiel de donner des moyens aux enseignants pour qu ils se questionnent sur ce qu est l estime de soi Ces moyens ce sont les formations q
20. d cisions Le sas a t mis en place par Jean Luc Tilmant psychop dagogue Le sas d coute se diff rencie des SAS services d accrochage scolaire Ce sas d coute va permettre de d samorcer des situations probl matiques imm diates car bon nombre d l ves arrivent en situation de crise Le sas prend l l ve dans l imm diat Cela permet P l ve en crise de quitter le cours pour se rendre au sas d coute Il s agit d un outil de premi re ligne qui ne se substitue pas aux institutions telles que le centre PMS Les acteurs sont form s l entretien d aide Une supervision leur est propos e La structure fonctionne gr ce au b n volat Objectifs finalit s Exemples d objectifs que le sas peut mettre en place en lien avec les besoins de linstitution Accueillir et couter avec sensibilit congruence et empathie le probl me du jeune Sensibilit congruence et empathie ne seront possibles que s il y a eu formation de l coutant Mettre en place avec l accord de l l ve une strat gie pour lui venir en aide gt Organiser le relais avec son accord aupr s des diff rents acteurs comp tents internes et externes C est l id e de la reliance gt Inviter l installation d une m diation avec son accord pour r soudre ses probl mes Exemples de finalit s Faire diminuer la violence dans l institution gt Cr er une communication positive avec
21. du sentiment d appartenance d un climat de s curit et d une perception de justice pour l apprentissage Le bien tre facilite l apprentissage Les apprentissages scolaires peuvent contribuer au bien tre Il y a une relation r ciproque entre bien tre et apprentissage On ne peut donc pas enseigner aux l ves sans se soucier de leur bien tre Autorit et bien tre l cole Un sentiment de s curit de justice d appartenance fait partie des conditions facilitant Papprentissage Il s agit donc d une partie du travail de l cole de mettre en place les conditions favorables l apprentissage Ces conditions sont intellectuelles relationnelles et motionnelles L exercice de l autorit n est pas un c t du m tier d enseignant toutefois cette autorit r pond des finalit s sp cifiques Un double d fi Il s agit de participer l internalisation des r gles de la vie en soci t socialisation ma trise de soi Il faut que les jeunes puissent s approprier ces r gles de vivre ensemble Il y a une ducation la ma trise de soi et ce dans l id e de contribuer l mancipation des individus On ne veut pas d un syst me qui vise la soumission On veut duquer nos enfants pour qu eux m mes soient capables de faire des choix libert On parle d ducation la citoyennet Autorit pouvoir L autorit ne n cessite pas le recours la fo
22. en projet intelligences collective et motionnelle Les projets dynamisent une cole Au sein des tablissements c est principalement l intelligence conceptuelle qui est d velopp e L intelligence collective et l intelligence motionnelle passent au second rang 40 Or les individus vivant au sein de l cole ont besoin de s exprimer ce qui demande de travailler sur les intelligences collective et motionnelle Pouvoir l gitimer les motions dans un espace pr vu pour les exprimer est important Cela rend relativement acceptable certaines motions telle que la col re Quand dans un espace clos il n y a pas cette l gitim d expression comment peut s exprimer la col re Comment se sent on apr s une col re Sur le plan physique bien car le corps s est exult mais l estime de soi retombe Les crises de col re sont pourtant bien pr sentes au sein de l cole que ce soit de la part des enseignants ou des l ves D ailleurs quand un projet est mis en place pour les l ves les enseignants disent Et nous En tant qu enseignant l autorit pause question Parfois la mati re exerc e fait autorit Si on ne d veloppe pas l intelligence collective enseignant n a pas d espace o ses motions son v cu de Pautorit sont reconnus Tous les projets m me avec une ressemblance au d part prennent une forme diff rente suite la cr ativit qui s en empare Le projet est une impulsi
23. le d cret missions Un R glement d Ordre Int rieur fait foi dans une cole on ne peut pas y mettre tout et n importe quoi Au del du cadre il faut tablir des relations de confiance avec les l ves et tous les acteurs de l cole Au Conseil des l ves tout est n gociable La premi re qualit d un directeur doit tre l humilit pouvoir exprimer ses faiblesses ses inqui tudes Il faut parfois pouvoir se taire et couter partir du moment o l l ve a compris cela on peut n gocier et les actions mises en place fonctionnent Tout cela d pend du dynamisme de l coute de la capacit de se remettre en question du directeur L cole citoyenne ne peut pas marcher dans toutes les coles Il existe d autres initiatives comme par exemple le sas d coute Le dispositif des cellules bien tre est une initiative int ressante Toutefois certains directeurs auraient pr f r disposer du subside accord dans le cadre de ce projet pour r pondre d autres besoins Ils auraient davantage besoin de renforcer leurs ressources humaines heures profs que d argent pour faire fonctionner ce type de projet Une id e retenir c est que si on veut une institution durable o les gens se sentent bien cela ne peut pas reposer que sur des personnes La sant d une cole va d pendre de la personne qui se trouve au poste de direction La qualit des projets d pend galement beaucoup des in
24. le sentiment d avoir envie d accueillir Lots d une visite Saint Luc de Tournai elle a t interpell e par les contacts positifs et l accueil chaleureux Les portes taient ouvertes malgr un grand b timent C est important d y r fl chir et m me avec les jeunes Il existe beaucoup d coles ferm es ce qui parait normal car cela vite que tout le monde puisse entrer et sortir Les portes ferm es a rassure 37 N anmoins une participante expose le fait que dans certaines coles m me les toilettes sont ferm es cl Il serait important selon elle d instaurer un rituel d accueil pour se connaitre un accueil caf Il y a plusieurs exemples d coles qui offrent le petit d jeuner aux parents le premier jour Cela n attire pas toujours beaucoup de personnes Au sein des conseils de participation les associations ou acteurs externes ne sont pas invit s De plus m me si certains parents sont pr sents on ne leur laisse pas n cessairement l occasion de r aliser des amendements D apr s un participant les coles n ont pas envie qu on vienne les interpeller Dans l id e les conseils de participation devaient s inscrire dans une dimension d ouverture mais dans les faits cette dimension n existe pas Le repr sentant du CLPS fait remarquer qu il y a des grosses diff rences de culture et de logique entre d une part les coles et d autre part les parents ou les jeunes
25. les enfants Cela ne peut fonctionner que pour des enfants qui y sont d j sensibilis s cela ne parle pas aux autres La sanction reste indispensable dans une cole Elle permet de repositionner ladulte dans un groupe Mais elle doit tre r fl chie en fonction de ce qu elle est c est dire un coup d arr t dans un comportement que l on n accepte pas tel que le harc lement Par ailleurs Bruno Humbeeck insiste sur le fait qu un projet ne peut fonctionner l cole que si les parents en sont partenaires tout en restant leur juste place Il y a eu trop de parents qui ont envahi les cours de r cr ation pour r gler des situations que l cole n avait pas t en mesure de g rer parce qu il n existait pas de modes op ratoires mis disposition des directions et des enseignants Question de Sylvie Chevalier l attention de Beno t Galand Quel est votre sentiment par rapport au fait que les enseignants peuvent parfois tre d pourvus face une r action 23 R ponse de Beno t Galand Les enseignants sont d pourvus en termes de formation En effet on ne parle pas aux futurs enseignants du fait que la premi re chose qu ils vont devoir g rer c est d tre confront s un groupe Certains animateurs scouts de 17 ans form s et qui ont d j quelques ann es de m tier sont davantage capables de faire cela que des enseignants Cela n est jamais abord en formation et cela n est jam
26. les adolescents et tous les acteurs internes cole gt Cr er un climat coh rent et participatif entre coll gues Exemples de d ontologie Le respect de l int grit physique mentale et psychologique de l l ve Le respect de la confidentialit et le devoir de discr tion D s qu il entre dans le sas l l ve est pr venu que ce qui sera dit restera strictement confidentiel sauf si le jeune est d accord ou si l coutant estime qu il y a mise en danger de la personne gt Le respect des coll gues coutants et des autres 20 gt Mettre jour les documents du sas de mani re pouvoir r fl chir sur les pratiques Exemples de proc dures L coutant accepte les cas individuels relevant de probl mes sociaux familiaux psychologiques scolaires ou relationnels La direction les enseignants ou les ducateurs peuvent sugg rer l l ve de se rendre au sas Un groupe d l ves est refus au sas le sas fonctionne en individuel gt Le sas n est pas le lieu o l on supprime une punition Tous ces l ments permettent de construire une charte de fonctionnement Elle sera sign e par tous les coutants du sas ainsi que par la direction qui est partie prenante du projet ce qui est fondamental On retrouve diff rentes fonctions au sas les coutants un coordinateur un secr taire et quelqu un qui g rera les statistiques Ces diff rentes foncti
27. pass s sur ce passage sans sourciller parce que le r cit est fait pour tre jubilatoire II montre l tat d enfance dans toute sa splendeur c est dire ce qu est une soci t d enfants lorsqu on la laisse tout simplement r gler des comptes Il faut remettre cela dans le contexte de Pavant guerre avec des r cits d humiliation des r cits qui vont mettre en sc ne ce qui est tout simplement insupportable notre poque parce qu effectivement la souffrance psychosociale n est plus tol r e Le projet men par Bruno Humbeeck touche de nombreuses coles du Brabant Wallon et de Charleroi deux zones sociologiques singuli rement contrast es La population scolaire et la mixit scolaire sont tout fait diff rentes Le projet va d ailleurs se passer un petit peu diff remment La cour de r cr ation est un espace qui est tr s peu r gul Par exemple la r gle on ne bouscule pas est souvent mise en place Or la signification de cette r gle est tr s floue Les cours de r cr ation sont souvent surpeupl es Elles ont t con ues une poque o il y avait deux fois moins d enfants L espace est devenu mixte Les l ves y jouent au football au basket pendant que d autres marchent Il est demand aux enseignants de r guler afin que tout se passe bien Depuis peu on leur demande galement de pr ter attention aux violences invisibles et de les prendre en charge Les enseignants vont se regroup
28. passe mieux quand ce sont les intervenants qui prennent les rendez vous A Tournai ils ont mis en place un syst me de coordination Des enseignants suivent un degr entier pour une option Ils peuvent tre interpell s par un ducateur concernant les jours d absence ils rencontrent les parents ils d nouent les n uds Il n existe pas toujours de r unions entre les professeurs Cela d pend des coles Or dans le secteur social le travail en quipe est privil gi Le boulot de professeur est un boulot assez individualiste Carine Meuwis parle du Plan Individuel d Apprentissage PIA En effet les professeurs sont oblig s de se mettre autour de la table avec l l ve qui se trouve au centre des discussions mais cela reste p dagogique et tr s administratif Une intervenante pr cise qu il ne faut pas attendre que les professeurs r pondent tous les besoins du jeune Certains professeurs veulent sauver le monde mais font des d g ts Le Centre Asty Moulin a engag une assistante sociale et une m diatrice Philippe Renard Carrefour J est int ress de savoir si le guide va servir et si le projet a permis de cr er plus de partenariats Le guide parait tr s complet Mais est ce que les coles qui en ont le plus besoin utiliseront cela Damien Faveresse CLPS a travaill avec des intervenants du secteur des assu tudes Il se rend compte que leurs pratiques ne sont pas toujours en accord avec le syst me scolaire
29. r daction du r glement Ce qui concerne le r glement et les sanctions peut tre g r collectivement avec les l ves Le projet d cole citoyenne pr voit que le r glement soit vot avec les l ves au d part de 4 ou 5 r gles lois d finies par eux m mes Dans la philosophie de d part de ce type de projet il existe un conseil de citoyennet compos d l ves d enseignants ducateurs et de la direction qui d cident ensemble des sanctions prendre Si une situation ou une transgression n a pas pu tre r gl e en classe par la personne de r f rence filtre cela aboutit au conseil de la loi qui se positionnera Les diff rentes parties concern es sont convoqu es devant ce conseil qui prend une d cision collective quant la sanction la r paration S il y a plainte de la part d l ves les enseignants peuvent aussi passer devant le Conseil Une premi re caract ristique de l cole citoyenne est qu il s agit d une gestion de soci t d mocratique Deuxi me caract ristique c est un syst me de progression les mousquetons ou bracelets En effet plus l l ve montre qu il est capable d assumer des choses plus il a des droits tels que si ger au Conseil avoir acc s des locaux sans pr sence d enseignants Au fur et mesure de la progression l l ve gagne des mousquetons ou bracelets en th orie on n en perd pas Les l ves gardent en permanence leur bracelet Il y a d
30. rappel verbal des attentes en priv la r p tition du rappel L int r t pour les comportements adapt s il est plus efficace de renforcer et souligner ce qui va bien que ce qui ne fonctionne pas La distribution s lective de l attention c est dire choisir d ignorer les comportements inadapt s mineurs Le renforcement des comportements incompatibles confier des responsabilit s un l ves qui perturbe la classe il s agit de trouver des comportements qui vont l inverse de ce qui d range Le fa onnement monter ses exigences de mani re progressive Le retrait de la situation mettre le jeune l cart quelques minutes Les cons quences logiques sanction en lien avec la r gle enfreinte Par exemple si un l ve court dans le couloir alors que c est interdit la cons quence logique serait de lui faire refaire le parcours en marchant Recopier 50 fois la r gle enfreinte ne constitue pas une cons quence logique Des outils d intervention La r solution de probl me L auto r gulation des comportements La modification syst matique d un comportement 13 Le contrat de comportement La feuille de route Le syst me d mulation Quelques principes d action Eviter d utiliser les activit s d apprentissage comme sanction Les l ves vont connoter la mati re de mani re n gative au lieu de pouvoir les attirer vers les apprentissages En terme
31. t suivi coutant est en mesure d entendre Le premier module explique bien ce qu est la communication et notamment quand on est face quelqu un qui est en souffrance sans entamer d accompagnement l enseignant n tant ni assistant social ni psychologue Le deuxi me module aborde la r ception de situations plus pointues L id e n est pas de faire en sorte que l coutant soit plus performant mais plut t de l aider ne pas se mettre lui m me en danger Les l ves vivent parfois des situations incroyables qu il faut pouvoir entendre La troisi me formation est exclusivement ax e sur les motions L angoisse la tristesse la col re Ces motions quelles sont elles Comment les d coder Comment tre plus performant dans l coute que l on offre Cette formation entre maintenant dans l ensemble des formations auxquelles les coles ont acc s Question de Sylvie Chevalier Est ce que ce temps pass en formation permet aux enseignants de se sentir eux m mes mieux R ponse de Bruno Humbeeck Quand on met en place un projet dans une cole il faut tre vigilant au fait qu il ne soit pas chronophage Il y a deux l ments qui sont essentiels e Outiller les personnes les aider avoir un r f rentiel commun qu elles sachent utiliser elles m mes si ces outils sont diffus s par une universit ou autre il faut donner aux personnes les moyens de les utiliser Ces outils doivent donc
32. Ce syst me est actuellement d velopp dans une seule des implantations ce qui n est pas vident parce que certains professeurs et l ves passent d une implantation l autre et donc d un fonctionnement un autre Des critiques se font entendre de la part de certains coll gues d une autre implantation de l cole qui ne participe pas au projet d cole citoyenne La place des parents pose galement question Ils ont t inform s par courrier de la mise en place de ce projet au sein de l cole Mais actuellement c est surtout le projet des l ves En effet il remplace le conseil des l ves L cole Sainte Famille Bruxelles a mis en place ce syst me depuis plusieurs ann es et en a d j fait une valuation interne Ils ont un site internet ce sujet la mise en place le pourquoi le comment et ils constatent que ce fonctionnement a eu un impact sur les incivilit s plus de respect 32 Ce syst me n cessite que l quipe ducative dans sa globalit accepte de l cher une partie du pouvoir Si on veut apprendre vivre en soci t il faut qu on partage le pouvoir parce qu on va y gagner en qualit de vie Ce n est pas une d mission de la part des adultes Ils restent garants du processus Si on veut que nos enfants vivent dans une soci t d mocratique il faut leur apprendre leur permettre d acc der des responsabilit s Mais cela est tr s lourd La co ducation la
33. Etat des lieux sur l arrondissement de Namur 26 avril 2013 au CPAS de Namur ACTES DE LA JOURN E D CHANGE LE BIEN TRE L COLE INTRODUCTION DES ACTES DE LA JOURN E Dans le cadre des missions individuelles d accompagnement de jeunes et de leur famille la question de la scolarit est un sujet central Etant conscient que le d crochage scolaire est une pr occupation importante et sur laquelle de nombreux travaux existent ou sont en cours de r alisation le comit de pilotage du projet a pris l option de s int resser aux raisons qui accrochent les jeunes l cole en partant de l hypoth se que les l ves qui s accrochent leur parcours scolaire le font notamment parce qu ils se sentent bien dans leur cole Les objectifs de cette journ e visent partager et d battre des r sultats de la 2 phase de ce projet men sur les relations entre les jeunes et l cole Le projet est initi par la plateforme des services AMO de larrondissement de Namur qui se compose de PAMO Basse Sambre Imagin AMO PAMO Passages et le SDJ de Namur Par ailleurs il semble important de mettre en place un travail de synergies entre les coles les intervenants parascolaires et les AMO pour favoriser le bien tre des jeunes et par cons quent leur accroche scolaire Dans cette volont de cr er des synergies de r seau extra sectoriel d autres partenaires se sont ajout s au groupe de pilotage initial les m dia
34. abilit au processus de la reconnaissance L cole est un espace l int rieur duquel les jeunes jouent leur identit en construction Focus sur le rapport de la parole des jeunes l cole est un lieu de mise en sc ne de soi L affirmation de soi et la pr sentation de soi sont distinguer Affirmation de soi ce que l on veut d fendre Pr sentation de soi jouer un r le car s aligner sur les attentes de comportement ne signifie pas forc ment une adh sion La notion de sociabilit interroge la fa ade de comportements qui d montre une probable adh sion de surface Notion d absence pr sente risque de management de l absence sans questionnement sur l cole Notion de pr sence absente pas forc ment li e un renoncement car le rapport des l ves l cole est li leur temporalit propre Certains projets sont des checs pour les directions L exemple type revenu plusieurs fois est celui du local mis disposition des l ves leur demande dont les r gles de vie ne sont pas respect es par ceux ci Les r gles fix es par l cole peuvent diminuer les l ves dans leur r le d instituant L enjeu est de faire de la participation de l l ve un axe possible dans le processus de la reconnaissance glisser vers le r le d instituant Il existe une tension car la reconnaissance l cole se fait travers un cad
35. ais travaill en quipe Par ailleurs le contexte social a chang Ils ont comme alternatives soit le rapport de force savoir durcir imposer leur autorit c est eux qui ont tort c est moi qui ai raison soit pour donner du sens ce que l on fait l cole s appuyer sur le groupe et pas juste sur sa propre personne en brandissant son statut comme un tendard On peut comprendre les deux positions Soit se braquer soit rechercher autre chose avec toute l incertitude que cela engendre d tre dans le bricolage aller chercher les ressources l o elles sont Il y a des ressources partout la difficult est de savoir comment les unir les associer Comment en faire un syst me et non quelque chose de fragment Question de Sylvie Chevalier Vous avez parl d espaces de m diation et du sas d coute tout cela demande une formation On sait aussi qu aujourd hui il y a mise sous pression des enseignants et des acteurs ducatifs Ces espaces m diation sas et les formations qui s y rapportent repr sentent ils beaucoup d nergie investir en plus de ce qu on leur demande d j R ponse de Carine Meuwis En ce qui concerne la formation par rapport au sas d coute sur base du mod le de Jean Luc Tilmant il y a trois modules de formation qui sont mis en place Chacun des modules dure trois jours soit neuf jours de formation en tout partir du moment o le premier module a
36. blissement scolaire que l on soit enseignant ou directeur on peut consid rer que l on travaille dans un contexte tr s particulier d une soci t en mutation avec des syst mes qui ont leurs limites Les l ves arrivent l cole avec un avenir incertain avec des relations familiales complexes qui deviennent de plus en plus extr mes On ne peut pas aborder le syst me scolaire sans l envisager comme un syst me c est dire un syst me complexe en interne mais un syst me int gr dans une soci t elle m me complexe L cole accueille des jeunes qui sont eux m mes des syst mes entour s de syst mes Cela complexifie le r glement de travail 19 Les l ves vivent une dualit ils arrivent l cole et le corps enseignant attend d eux qu ils soient performants attentifs pr ts couter alors qu ils viennent avec un bagage norme de ce qu ils vivent au quotidien c est donc tr s difficile Les missions de l institution cole consistent former le jeune dans sa globalit et le former la citoyennet dans le contexte du D cret missions programmes Le sas d coute est un dispositif citoyen Le MIEC mouvement des institutions et des coles citoyennes essaie de mettre en place des dispositifs citoyens au sein des coles pour souligner que l l ve est un individu part enti re qui a le droit d tre en mesure de r fl chir ce qu il est ce qu il veut devenir et de prendre des
37. cette une tr s belle expression d un directeur Et de la mani re dont les directions ont conscience de l importance de l impact de cette image pour l l ve je suis mauvais donc dans une mauvaise cole et vice et versa diraient les inconnus La volont affich e par les directions est alors toujours de d stigmatiser d enlever l tiquette de mauvais l ves redescendus dans une fili re de rel gation pour reprendre les termes de Naoual Plusieurs leviers apparaissent alors valoriser le m tier ne pas hi rarchiser les fili res au sein m me de l tablissement donner un r le important aux ducateurs Et tous naturellement posent la question des ressources mobilisables internes et externes Le travail d alliance Un des aspects important est celui de l approche globale de l l ve lorsqu un tablissement scolaire dans le respect de chaque profession induit un travail de r seau autour de l l ve il favorise l alliance ducative pour reprendre la notion de Philippe Beague c est dire qu il ne r duit pas l l ve la notion de pr sence absence l cole et son degr d assiduit ce qui ne signifie pas que ces crit res ne soient pas importants mais vise atteindre deux objectifs Maintenir le cap de l cole vers ses missions d apprentissage de savoirs et de savoir tre ouverte tous et dans le but de pr parer aux mieux de futurs adultes g
38. chent bien et m me trop bien Tout le monde est content Charleroi ils ont dit qu il n y avait plus de conflits majeurs en surface tout est pacifi Dans le Brabant Wallon ils ont fait l inverse ils ont ouvert d abord un espace pour la souffrance psychosociale et au niveau de la violence que Bourdieu appelle violence symbolique ou violence invisible Lorsque l on a un espace o les enfants peuvent s asseoir avec des bancs mis en cercle autour des tables et non en spectateurs les zones de convivialit et de bien tre vont se multiplier Ces zones sont les plus investies dans les cours de r cr ation Ces am nagements vont augmenter les interactions mais rien maura t fait propos de la souffrance psychosociale et donc du harc lement Il y aura toujours de la souffrance Deux types d intelligences vont tre utilis es car elles sont sous exploit es dans les coles l intelligence motionnelle des enfants et leur intelligence collective Ce qui est demand aux enseignants partants pour ce type de projet c est jouer leur r le p dagogique Le r le ducatif est li leur fonction ce n est pas un r le suppl mentaire C est le r le ducatif qui permet la situation d enseignement Quand les enseignants sont confront s des enfants qui vivent une situation motionnelle difficile ils peuvent parler des heures ils n arriveront pas mettre Penfant en situation d apprendre L enseignant le
39. cogestion demandent de la rigueur Qui peut faire quoi Comment Quelles sont les proc dures suivre Quelle est la distribution des r les et des fonctions Tout cela est d finir Pour Imagin AMO dans la mise en place d un projet avec les jeunes ils sont dans la cogestion dans le partage des responsabilit s Si un camp se casse la gueule tout le monde est responsable On met un cadre et on discute avec eux des interdits Le monde social serait il en avance sur le monde scolaire Le monde scolaire serait plus hi rarchis et les enseignants plus frileux zme exemple d alternative la p dagogie institutionnelle L cole citoyenne s inspire en grande partie de la p dagogie institutionnelle Une des id es centrales c est l institution On va r fl chir ce que le fonctionnement quotidien le d coupage des r les l organisation du temps les diff rents espaces les proc dures mises en place etc soit le plus formatif possible par rapport aux objectifs que l on veut atteindre travers cette p dagogie on va r fl chir la mise en place de rituels Exemples de rituel le quoi de neuf tous les matins assis en cercle le a va a ne va pas pour valuer une activit Diff rents moments de la journ e sont rythm s par des proc dures Ce fonctionnement s appuie norm ment sur le Conseil des l ves On va essayer de g rer de fa on collective d utiliser le groupe
40. communiquer aux parents les projets mis en place Exp rience d une cole organisation de r unions de parents sur le d veloppement de Penfant et non pas sur ses performances scolaires L id e est de cr er des projets reliant qui maintiennent un lien entre les parents et l cole Exp rience d une cole revoir le r glement d ordre int rieur avec les ducateurs les enseignants et des repr sentants d l ves en utilisant le JE et en utilisant une tournure positive C est une fa on de g rer une mani re de vivre ensemble Transformer une interdiction de mani re positive est un exercice faire pour dire aux l ves que c est pour leur bien et que c est utile au fonctionnement de tous et chacun C est une d marche qui est toujours favorable car c est une mise en mouvement Une charte par exemple apprend un enfant faire une d claration d intention mais ne va pas tout r gler De mani re g n rale il est int ressant d valuer ces projets avec des universit s qui ont les outils d valuation Exp rience d une cole cr ation d ateliers langage par un centre PMS Pour r duire les carts de milieux familiaux il faut impliquer dans le projet les familles des milieux plus d favorables Sinon les ateliers renforceront les in galit s en accentuant les diff rences de niveaux Ces ateliers sont galement performants si le temps de parole est respect pour chacun a
41. comprend tout de suite Autre l ment le projet ne doit pas tre chronophage Quand un syst me p dagogique est mis en place il doit d abord associer l cole la direction les enseignants les parents et les enfants De plus il doit permettre un gain de temps Les enseignants regroupent les enfants durant 5 minutes apr s chaque r cr ation ou une heure par semaine en demandant chacun de choisir des motic nes tristesse col re joie peur d gout La joie est rarement ressentie apr s une r cr ation Des espaces de m diation sont donc propos s reprenant 5 r gles pr cises Une motion n est ni vraie ni fausse Elle existe ou n existe pas mais personne ne peut la contredire Si Bryan dit tre en col re personne ne pourra donc le contredire m me s il a un comportement inacceptable L intelligence motionnelle est cultiv e dans la mesure o Pon va reconnaitre une motion La personne qui parle ne peut pas tre interrompue Cela permet l enseignant de reprendre non pas la maitrise d un lieu mais la maitrise d un groupe dans son fonctionnement qu il assure une prise de parole qu il r gule lui m me C est celui qui a le b ton de la parole qui parle On ne d signe pas on ne nomme pas on n accuse pas Cela veut dire que chacun parle de son motion Je suis triste parce que l on se moque de moi Cet espace n est pas un espace o l on fait des proc s d autres
42. cours l orientent vers le sas et regrettent de ne pas avoir trouv d coutant au sein du sas au moment o l l ve en avait besoin C est pour cela qua t mis en place un syst me de relais une personne qui n est pas n cessairement pr sente heures fixes dans le sas mais qui est la personne ressource volante Pour Carine Meuwis il n y a donc pas de concurrence entre les enseignants de son cole car il y a une conscientisation du bien fond du sas d coute R action d une participante intervenante en SAIE Elle voque la difficult d identifier quelle est la fonction des ducateurs leurs missions Dans le cadre de sa pratique professionnelle elle se rend compte qu en termes de collaboration avec les ducateurs il y a beaucoup de diff rences d une cole l autre R ponse de Bruno Humbeeck On peut regretter le dispositif d ducateurs intra muros savoir des personnes qui ont t enferm es dans les murs de l cole avec l cole Cela veut dire qu il faut leur donner un r le une fonction et un statut particulier Dans les types de projets qui ont t mis en place avec lPaccompagnement de Bruno Humbeeck projets dans lesquels l enseignant retrouve la ma trise ducative de son groupe l ducateur va tr s vite devoir moduler son r le sa fonction et son statut Il a un r le tr s clair dans la surveillance de la cour de r cr ation en tant qu espace Il va donc r g
43. d l ves comme un levier de d l guer une partie des d cisions au Conseil des l ves L ordre du jour est fait l avance via une bo te suggestions Une personne anime une autre prend note une autre encore fait le PV au tableau Il y a quelqu un qui est responsable g neurs pour avoir la parole il faut la demander Le pr sident de s ance donne la parole Si quelqu un prend la parole de fa on intempestive le responsable g neurs lui dit G neur une fois puis s il continue G neur deux fois Apr s trois fois la personne n a plus droit la parole Ces r les sont distribu s d cid s collectivement et valu s un prochain conseil Vont s y organiser les t ches de la classe qui va arroser les plantes On va essayer de faire du conseil un lieu de gestion des probl mes de la classe a n est pas le professeur qui porte les choses qui les value Ces missions incombent au conseil On s appuie sur la force du groupe pour faire bouger des choses merger des normes Cela peut tre utilis au niveau des classes tout comme au niveau de l cole Dans ce dernier cas le directeur s appuie sur un Conseil de gestion de l cole plusieurs personnes ont diff rents mandats Le directeur devient plus un coordinateur Il est alors le garant que chacun remplit bien son mandat et que le Conseil fonctionne correctement En cas de probl me ce sont les d l gu s de classe qui ram nent
44. d un lien entre bien tre l cole et e le respect des autres dans leur ensemble des l ves des professeurs des ducateurs e plus largement des normes scolaires que l on d finit comme un ensemble de r gles explicites et implicites qui cadrent le quotidien de l cole et orientent donc les comportements Il s agit en d autres termes d une ext riorit qui s impose l l ve Le bien tre l cole serait une question de socialisation des l ves troitement li e leurs dispositions propres c est dire leur tendance g n rale agir ou percevoir les choses et des mani res d tre au quotidien Plus les normes scolaires s inscrivent dans une continuit avec les dispositions des l ves les mani res d tre des l ves moins elles s appliquent de lext rieur Si par contre les dispositions des l ves ne sont pas en accord avec les normes scolaires l cole est amen e sanctionner les comportements jug s inacceptables au regard de ces normes Dans ce mod le la sanction est une condition objective du bien tre l cole dans le sens o elle repr sente les bords visibles de la norme et peut contenir par cons quent les comportements De ce point de vue face la difficult de certains l ves s inscrire la culture comportementale scolaire la sanction doit passer par la contrainte Ici la sanction sert de r f rence ou de soutien pour faire accepter l
45. des retranscriptions etc e Une mise niveau pist mologique dans quelles conditions on fait science comment faire pour rester dans une d marche de recherche e L laboration d un cadre th orique permettant l analyse des donn es e La conception globale du rapport trois volets centraux qui se r pondent en cho les uns aux autres II Premi res tapes de la recherche Pour la constitution de l chantillon nous sommes partis d une liste d une cinquantaine d coles tous r seaux et toutes fili res confondus Les variables retenues pour constituer l chantillon ont t labor es collectivement Au final 20 coles ont t retenues Dans la toute grande majorit les directeurs ont accueilli favorablement notre proposition de les rencontrer Sur les 20 coles de d part 17 directions ont r pondu positivement Tous les directeurs int ress s n ont pas pu nous recevoir Dans ce cas nous avons t aiguill s vers d autres acteurs des coles en question chef d ateliers psychologue du PMS professeur de morale coordinateur ducatif Les entretiens ont dur en moyenne 1h00 1h30 Ce sont les professionnels des AMO qui ont men les entretiens Ils ont t sur le terrain par deux et ont retranscrit l int gralit des entretiens Ces entretiens ont t men s partir d un guide d entretien III La pr paration la d marche de recherche L laborati
46. dividus qui s y investissent Le danger est que ces projets prennent fin quand les personnes en question s en vont Il faut accepter cette dimension humaine du travail au sein des coles C est fondamental on devra toujours compter sur cette dimension Une des id es de la p dagogie institutionnelle c est de prendre soin des personnes et des institutions pour cultiver les ressources humaines Il s agit aussi de s appuyer sur les choses mises en place Quand on a des faiblesses quand a va moins bien quand des personnes partent il y a quand m me des choses qui peuvent perdurer il faut les identifier Est ce que c est plus facile dans le r seau libre que dans l officiel de mettre en place ce genre de projet Le P O dans le r seau officiel est la F d ration Wallonie Bruxelles a engendrerait plus de rigidit Est ce que les l ves sont actifs au niveau des conseils de classe conseils de participation Les jeunes ont souvent des avis pertinents parce qu ils vivent des r alit s que nous ne vivons pas Dans les conseils des l ves il y a une part de n gociation Place des parents et sanctions Quelle est la place des parents par rapport aux sanctions Parfois les parents s opposent l cole parce qu ils ne comprennent pas la sanction Par cons quent comment co construire avec les parents en permettant chacun de rester sa place Il n existe pas que des conflits entre jeunes 34 Il y a
47. e les intelligences multiples Utiliser plusieurs canaux d apprentissage car certains l ves seront plus sensibles coute au visuel CONCLUSION PAR JEAN FRAN OIS GASPAR CERIAS Pour conclure la journ e Jean Fran ois Gaspar a pris quelques notes chaud Il nous livre diff rents points int ressants dans la d marche qui a t faite Le point de d part de la journ e est la pr sentation du rapport sur le bien tre l cole La pr sentation de celui ci a donn lieu des clairages psychologiques sociologiques psychop dagogiques alors que le rapport avait une tonalit essentiellement sociologique Que cela soit pour la sociologie la psychologie ou la psychop dagogie on pourrait dire en paraphrasant Pierre Bourdieu sociologue fran ais que la sociologie ne vaudrait pas une heure de peine si elle devait tre un savoir d expert r serv aux experts La porte de cette journ e a consist en un dialogue entre experts de diff rentes disciplines Jean Fran ois Gaspar participe pour la seconde fois une journ e organis e par la plateforme des AMO de l arrondissement judiciaire de Namur Il est tonn par leur capacit f d rer autour d eux des gens venant de disciplines diff rentes des gens qui dialoguent parfois assez peu entre eux D un point de vue scientifique il s agit d acteurs qui n ont pas l habitude de se rencontrer alors qu ils travaillent sur le m me mat riau humain de
48. e Ressource propos e duquons ensemble avec Polo Eduquons ensemble Le lapin par UMONS Outil permettant la YPO stimulation du langage avec Polo le Lapin e Diffuser ces outils dans les familles est important pour sensibiliser davantage les milieux d favoris s Certaines familles se r approprient les outils ce qui renforce les in galit s entre elles C est essentiel d expliquer aux familles leur r le pour renforcer les capacit s des enfants La co ducation renforce l impact d un projet comme les ateliers de langage Il y a des choses qui existent et qui ne sont plus refaire Nous pouvons utiliser les outils mis notre disposition s inspirer des exp riences faites ailleurs Il existe plusieurs sortes de langage le langage maternel le langage authentique et celui de l cole Expliquer lenfant qu il parle plusieurs langues permet d viter certaines tensions li es aux diff rences de langage Les enseignants doivent tre form s ces nuances pouvoir expliquer Penfant que chez lui le langage est tel mais qu l cole c est autrement La r gle s applique un espace donn la norme vaut partout 8 ppuq P P C est diff rent de dire quelqu un ici a ne se fait pas que de dire Cela ne se fait pas La derni re expression discr dite ce qui se fait par ailleurs 43 Ce type de communication peut entra ner un conflit interne pour Penfant entre ce qu
49. e d une cole suicide d un l ve Cet l ve tait all trouver plusieurs professeurs qui se sont sentis tr s mal la suite de cet acte Quand l enfant va chercher un soutien dans un espace non organis ce n est pas l id al C est pourquoi discuter les r gles avec les jeunes pour mettre en place les choses est important Par exemple pour constituer une charte 41 Exp rience d une cole mise en place d un projet d enfants patrouilleurs qui veillent au respect des r gles par les autres l ves Si on donne un pouvoir sans savoir comment le g rer cela peut amener des d rives autotitaires Ici l objectif g n ral est de rendre les enfants responsables mais l objectif op rationnel n est pas clair La p dagogie institutionnelle ne consiste pas d l guer le pouvoir ou l influence Penfant Le Ma tre de classe est quelqu un qui domine le groupe et change pour trouver des solutions ce qu il soul ve comme ne fonctionnant pas Une r gle ne change pas spontan ment cela demande un espace de d cision qui ent rine la r gle Impliquer les l ves dans un projet demande un cadre mis en place par les adultes La relation p dagogique c est Un enseignant Un savoir Un l ve Si enseignant parle de p dagogie du savoir il se centre sur l l ve Si l enseignant est dans une vision d autonomie de l l ve il doit se centrer sur lui m me Par exemple d cisio
50. e ne pas exclure Choisir de ne pas exclure reviendrait adopter une position de toute puissance Or il n est pas possible pour les enseignants de tout g rer Il faut laisser l quipe p dagogique la possibilit de pouvoir dire stop Les directeurs d cole s changent des informations entre eux En cas d exclusion ils vont proposer l orientation de l l ve vers une autre cole avec le souhait d viter que la situation ne se r p te Mais qui traite le fond du probl me Les coles r fl chissent avant d exclure un l ve parce que la proc dure est lourde ATELIER 2 UNE COLE DES PORTES OUVRIR Intervenante Carine Meuwis 35 Animateur Thierry Tournoy 1 R actions suite la matin e Une participante tient souligner que le bien tre passe par le corps aussi or elle constate que cela est trop peu pris en compte Elle se demande comment int grer l expression corporelle l cole Certaines coles d veloppent des projets de sophrologie relaxation En effet la gestion du stress peut passer par le corps Les l ves ont aussi besoin de moments pour se d fouler pour boxer frapper dans un punching ball Il serait donc important d int grer cette dimension dans les coles Carine Meuwis pr cise en expliquant qu il existe des sas d coute mais aussi des sas de d compression Ces deux types de sas ont une d ontologie similaire Les sas de d compression servent a
51. ens En effet la coh rence au niveau politique est importante Thierry Tournoy directeur de PAMO Passages pr cise que le processus est soutenu par Evelyne Huytebroeck De plus un repr sentant de Marie Dominique Simonet tait pr sent notre premi re journ e d tude et a eu un emp chement pour cette journ e N anmoins le lien reste compliqu mettre en uvre Dans le cadre de la d marche de ce projet le groupe de recherche a rencontr les super pr fets de chaque r seau au niveau local Un travail a donc t men ce niveau l Ces personnes sont attir es par ce que l on fait mais pas encore porteuses sur le terrain Carine Meuwis pense que si on attend que les politiques agissent cela peut prendre encore du temps Il faut agir sur le terrain pour pouvoir les interpeller Le risque est videmment que les projets s teignent s ils ne sont pas soutenus par le Politique Les acteurs associatifs doivent agir mais de mani re intelligente et structur e Un intervenant du CLPS en province de Namur signale qu il faut mettre en place des projets sur le terrain mais que le politique reste un bon levier pour faire changer les choses Il faut faire attention de ne pas rester dans la gestion d un mal tre au niveau de l cole Il prend l exemple de l enqu te qui a t r alis e sur le mal tre des l ves qui grandit Dans les coles les r gles sont 36 les m mes que tu aies 12 ou 18 ans or chaque
52. enseignant R ponse de Bruno Humbeeck A l cole la demande vient de partout Par exemple elle vient beaucoup des parents Ces derniers sont devenus des consommateurs d cole on constate une forme de consum risme de l cole Dans une situation de harc lement il faut faire remonter une demande de chacun vers un besoin de tous Un p re de famille dont on se moque du petit gar on parce qu il est roux doit faire face un enfant qui ne veut plus aller l cole Il va demander au directeur de trouver une solution parce que cette situation devient insupportable pour lui La demande vient du petit gar on qui souffre elle est ensuite relay e par le papa qui souffre de voir son enfant souffrir puis par le directeur qui souffre en envisageant qu il puisse perdre un l ve directeur qui va surcharger l enseignant de ces trois souffrances l Voil comment la pression dilue les demandes La demande est toujours l id e que l on se fait de ce qu est un enfant en situation d apprendre D apr s Bruno Humbeeck il ne faut pas tendre la r ussite pour tous mais au sentiment de r ussite pour tous Il faut faire de ce qu on a appel la d gringolade un choix positif Au bout de l ann e ce que l on va valuer c est la mani re dont chaque l ve a un sentiment de r ussite dans sa structure scolaire Cela peut tre transpos la question du bien tre Le bien tre est totalitaire On le d cide on
53. ente C est la diff rence avec la m diation de crise qui a quelques effets pervers notamment celui de venir avec un seau d eau alors qu il y a un incendie parce que la situation est enkyst e et aussi d intensifier ce que l on appelle l identit de groupe on a fait venir un m diateur parce que notre classe en en crise Il y a alors parfois un resserrement autour du harceleur qui rend la situation difficilement g rable pour les m diateurs car il se retrouve face une force de non changement qui est beaucoup mieux g r e dans ce type de dispositif r current qui assure une pr vention primaire secondaire et tertiaire des ph nom nes de harc lement simplement parce qu un espace a t ouvert et que les enseignants poss dent des outils qu ils peuvent utiliser eux m mes parce qu ils en ont la maitrise C est un point essentiel du projet on ne vient pas de l ext rieur imposer des outils INTERVENTION DE CARINE MEUVWIS ENSEIGNANTE SAINT LUC TOURNAI CENTRE DE RESSOURCES MUDRA carine meuwis miec be Mme Meuwis est enseignante l cole Saint Luc Tournai orientation exclusivement artistique et a une formation en gestion des ressources humaines et une formation en syst mique Carine Meuwis pr sente le plus ancien sas d coute organis dans l tablissement o elle enseigne Celui ci existe depuis une dizaine d ann es Lorsque l on travaille en tant qu acteur dans un ta
54. ents enseignants travailleurs psycho sociaux On ne bascule pas dans le non respect des identit s de chacun Si les enseignants ont l impression que les parents vont pouvoir rentrer dans l cole quand ils veulent les mettent en difficult par rapport leur r le d enseignant etc cela ne peut fonctionner La co ducation cela veut dire pas de co enseignement pas de co gestion de l espace scolaire pas de police des familles Cela doit se r guler de fa on suffisante pour que tout le monde se sente en s curit Question de Sylvie Chevalier Dans le rapport de lan pass qui avait donn la parole aux jeunes on parlait d j de cette probl matique de la hi rarchisation des fili res qui g n re un sentiment de rel gation Vous disiez Mme Meuwis que votre cole avait trouv une mani re de faire sentir et comprendre aux l ves qu ils ne sont pas des bless s de l cole Vous parliez d un travail au niveau de leur propre image et de linvestissement qu ils pouvaient avoir dans P cole R ponse de Carine Meuwis Elle estime qu elle a de la chance de travailler dans une cole dans laquelle il n y a pas d enseignement g n ral qui propose exclusivement un enseignement technique et professionnel orientation artistique et donc l tudiant qui arrive dans cette cole l a souvent choisie Il y a malgr tout des bless s de l cole qui arrivent avec une image tr s n gative
55. er afin d exercer cette fonction mais devenir encore moins efficaces De plus en plus d enseignants ne seront plus en mesure de surveiller de contr ler ou g rer cet espace de mani re p dagogique La r gle on ne se bouscule pas est donc tr s difficile mettre en application En effet la personne qui bousculera toutes les 5 minutes qui prendra plaisir au niveau territorial emmerder les autres ne sera pas n cessairement un harceleur mais plut t un emmerdeur Ce ph nom ne sera appel le bullying dans sa forme simplifi e C est un mot qui vient de langlais pour qualifier la tendance qu ont les petits veaux se frapper les flancs avant d entrer labattoir parce qu ils sont stress s Pour diminuer leur stress ils frappent les autres Certains vont utiliser l expression c est pour rire pour excuser un geste Or l humour est ce qui rassemble ce qui permet de lib rer les tensions mais exprime et permet aussi d intensifier les tensions Le concept humour devra donc tre pr cis Une cole o tout le monde rit Bruno Humbeeck s en m fierait tr s fort Le sarcasme ou l ironie sont souvent les mani res de rire de l enseignant Il n est pas convaincu que cela soit une mani re de relever l l ve et pourtant c est rang dans la cat gorie globale de Phumour Effectivement il faut tre tr s attentif ce que signifie un terme Bousculer une personne plusieurs
56. es normes scolaires C est dans ce sens que la fonction socialisatrice de l cole se trouve fond e dans une ext riorit par rapport aux l ves et qui s imposent eux On se situe dans le mod le r gles respect des r gles sanction Dans ce mod le c est la discontinuit entre la culture scolaire et les dispositions mani res d agir comportements des l ves qui est sanctionn e Plusieurs directeurs d plorent bien entendu cette mani re de faire adh rer les l ves aux normes scolaires en r f rence la sanction Ils pr f reraient pr cisent ils dans leur grande majorit que les normes fassent sens spontan ment pour les l ves qu elles puissent tre compr hensibles d elles m mes Bien que cette compr hension spontan e est peu probable Pour favoriser l int gration de l l ve cole plusieurs directeurs mettent en avant diff rentes modalit s qu ils ont mises en place avec l l ve avec pour cons quence qu elles affaiblissent l effet de la sanction Ces modalit s sont de trois types e Recours des relations ludiques teint es d humour L aspect ludique permet de faire accepter l interdiction en modulant les relations entre les l ves et l cole et cela sous la forme de relation la plaisanterie en utilisant P humour L avantage de ces relations la plaisanterie est qu elles inscrivent l change dans un espace ludique qui reste cadr et norm
57. i que le lundi Le lundi apr s le week end les jeunes sont contents de se retrouver mais le mardi la r alit reprend le dessus Communication gt Expliquer et convaincre les acteurs de l institution scolaire Publicit dirig e vers les jeunes d s le d but de l ann e scolaire brochure affiche gt Fl chage et identification du sas En conclusion Ce sas est le plus ancien en Communaut fran aise il a plus de 10 ans Il a connu maintes volutions La direction tient poursuivre la d marche Cette ann e un groupe de jeunes enseignants a entam le 1 cycle de la formation L cole est convaincue du fonctionnement de ce type de dispositif parce qu il permet de faciliter la communication de d samorcer des situations difficiles et cela augmente clairement le bien tre de l cole L cole est convaincue de la pertinence de ce syst me dont l investissement le plus important consiste en le volontariat des acteurs qui vont y participer Cette structure va favoriser les alliances tant l int rieur qu l ext rieur favoriser la communication et surtout les l ves y trouvent du bien tre D BAT ENTRE INTERVENANTS 22 D bat entre intervenants en regard du rapport Le bien tre l cole tat des lieux sur l arrondissement de Namur Question de Sylvie Chevalier Concernant la notion de sanction les directeurs interview s ont voqu le trin me r gle
58. ices du projet Interventions de Beno t Galand Professeur en sciences de l ducation PUCL intervention Pouvoir libert et bien tre l cole Bruno Humbeeck Psychop dagogue et chercheur l Universit de Mons Pr vention du harc lement et autres violences en milieu scolaire Carine Meuwis Enseignante St Luc Tournai Centre de ressource Mudra Une solution pour augmenter le bien tre dans l institution scolaire le SAS d coute D bat entre intervenants Echange avec la salle Compte rendu des ateliers Conclusion par Jean Fran ois Gaspar du CERIAS PR SENTATION DE LA M THODOLOGIE PAR NAOUAL BOUMEDIAN CERIAS CENTRE D ETUDES ET DE RECHERCHES EN ING NIERIE ET ACTION SOCIALES LOUVAIN LA NEUVE NAMUR I L entr e du CERIAS dans la recherche En mars 2012 le CERIAS met le pied l trier de cette recherche port e par les 4 AMO La demande de la plateforme des AMO est celle d un accompagnement dans une d marche de recherche action Cette recherche action est une R A C Recherche Action Collaborative Les professionnels des AMO veulent s impliquer le plus possible voire s immerger dans la d marche de recherche tout en ne d naturant pas ce processus de recherche L accompagnement a consist en e Une mise niveau m thodologique laboration collective de la grille d entretien et la grille d organisation th matique du contenu
59. ignants putain reste une grossi ret Si l enseignant dit Bryan tu as 0 10 en politesse tu as dit putain et que quand il retourne chez lui sa m re lui dit putain Bryan tu as encore 0 10 en politesse Bryan ne comprend plus rien L enseignant aurait d lui dire putain c est un mot interdit ici P cole Il s agit alors d une r gle qui n a cours que pour un espace donn dans ce cas l cole Bryan est alors capable de comprendre que chez lui on dise putain et que lP cole ne va pas passer son temps traiter sa maman de femme grossi re parce qu elle utilise elle aussi ce mot Des formations allant de ce sens doivent tre donn es imp rativement aux enseignants pour qu ils comprennent les r gles de la co ducation Cela n est pas tr s co teux en temps mais est tr s porteur sur le plan des r gles Question d une participante intervenante en SAIE Les directeurs rencontr s taient ils du secondaire du primaire Et pourquoi ce choix R ponse de Thierry Tournoy directeur de PAMO Passages Les interviews ont t faites dans les coles secondaires Les AMO et le CERIAS ont essay de d limiter toute une s rie de crit res plus ou moins objectifs qui ont permis de d terminer un chantillon Les coles reprises dans l chantillon ont ensuite t contact es Il y a donc eu une objectivation du choix des coles sur base de crit res localisation taille de l
60. il y a une variation du nombre d l ves il y a une variation du nombre d ducateurs D une ann e l autre des ducateurs arrivent d autres repartent Certains d entre eux qui avaient suivi les formations sont rest s mais comme les ducateurs sont aujourd hui moins nombreux ils ont une charge administrative beaucoup plus lourde Ils ont donc d abandonner leurs heures dans le sas C est aussi une r alit des coles Information d une conseill re p dagogique du Dioc se Namur Luxembourg Il y a deux ans et demi la f d ration de l enseignement catholique a sorti un r f rentiel de l ducateur en milieu scolaire qui n est pas contraignant et qui propose 13 recommandations qui tentent de r pondre la question du r le de ducateur 13 recommandations qui sont des pistes de travail assez int ressantes Evidemment chaque ducateur ne doit pas r pondre ces 13 recommandations mais l quipe ducative de chaque cole doit avoir cela comme vis e Il s agit tout du moins du r f rentiel propos par l enseignement catholique Dans ce document t l chargeable sur internet sont galement disposition plusieurs outils et coordonn es de partenaires ext rieurs AMO quipes mobiles ceci dans une perspective d ouverture vers lext rieur et d identification de relais possibles pour les ducateurs La premi re recommandation de ce r f rentiel est la suivante l ducateur fait partie d
61. la probl matique au Conseil de l cole cela donne de la chair au Conseil de Participation De rassembler autour d un projet commun l ves professeurs et autres acteurs de la vie scolaire c est d j un challenge Ce qui compte c est la mobilisation autour d un projet peu importe le projet 33 La r alit locale est fondamentale Certaines coles peuvent avoir ce type de projet comme horizon Dans d autres il manque encore de coh sion pour que cela puisse fonctionner Tout d pend de la r alit du contexte de la taille de P cole de P ge des l ves D apr s un directeur d cole les sanctions sont tout de m me n cessaires Il y a un cadre d fini partir du moment o on instaure un syst me d change par le biais du Conseil des l ves on instaure une forme de respect Phrase d Albert Jacquard Je suis les relations que je tisse L id e est de privil gier au maximum le dialogue entre chaque composante de l cole que ce soit louvrier l ve le directeur Il faut qu il y ait une hi rarchie naturelle par le biais du respect en fonction du r le de chacun Le professeur qui donne son cours a droit un minimum de respect Cela va aussi dans l autre sens il y a un minimum de respect avoir vis vis des l ves Il faut expliquer le sens de la sanction aux l ves De plus en plus les coles sont confront es des r glements Le droit est entr dans l cole depuis
62. le L enseignant qui est confront ce type d enfants se trouve avec une difficult pour sanctionner parce qu il n y a pas de reconnaissance de la faute g n ralement Progressivement des routines de harc lement vont s installer et maintenir ces m canismes en place avec des enseignants qui vont devoir agir sur des ph nom nes qu ils ne comprennent pas et vis vis desquels ils ont peu de moyens S ils utilisent des concepts comme le respect cela ne fonctionne pas car ils utilisent des d clarations d intention pour r guler des espaces ou normer un groupe Ils auront le m me effet que des agents de police qui essayent de r guler la circulation avec la d claration des droits de l Homme Ceux ci ne sont pas s lectionn s pour leur sensibilit aux nuances qui sont celles d une d claration des droits de Homme mais pour sanctionner des r gles pr cises dans un espace pr cis non discutables et toujours explicites Une r gle implicite est une norme Elle vaut pour un groupe elle est floue et elle ne supporte pas bien la punition Elle suppose un espace de parole qui sanctionne le comportement En cherchant r guler une r gle ce qui est une norme il va tre n cessaire d ouvrir un espace de parole pour discuter de la r gle En effet l id e de bousculer signifie des choses tr s diff rentes pour chacun Pour viter que les enfants contournent la r gle la d finition du terme bousculer sera essentielle
63. le fixe un moment donn en fonction de toute une s rie de caract ristiques C est davantage le sentiment de bien tre qui importe Il faut ouvrir des espaces au sein desquels chacun va pouvoir exprimer ce qui perturbe son bien tre et le met en situation de ne pas apprendre L cole n est pas seulement un lieu d enseignement C est un lieu dans lequel chacun doit tre mis en situation d apprendre Qu est ce qu un enfant qui r ussit Un enfant qui pr serve son plaisir d apprendre Ca n est pas r ussir son parcours scolaire en un temps record Sur base de cette d finition de lapprentissage l cole a une fonction ducative Peu importe la demande d s qu il y a de la souffrance l cole devra pouvoir transformer cette demande ECHANGE AVEC LA SALLE Question de la mod ratrice Sylvie Chevalier Concernant le r le des parents les parents doivent tre pr sents mais pas pour devenir des guerriers de la cour de r cr ation Est ce difficile mettre en place R ponse de Bruno Humbeeck 26 Lorsque l on d crypte la co ducation on travaille sur une zone de paix arm e ou de guerre larv e cela veut dire qu il va falloir d abord rassurer tout le monde Exemple Charleroi Bruno Humbeeck a travaill sur cette question de co ducation Lors des premi res s ances de travail avec les enseignants ceux ci r sistaient l id e de donner de la place aux parents Ils avaient essay de mett
64. les parents la cour de r cr ation devient impossible g rer pour les enseignants Si vous le r gulez l espace football est tr s vite identifi spontan ment les enfants vont mettre en sc ne un arbitre Le football est int ressant pour comprendre la diff rence entre la r gle et la norme Le football et le rugby sont deux sports o l on vise g rer l agressivit Le rugby va canaliser l agressivit et le football va la refouler Le rugby est terriblement r gul et le football est essentiellement norm car les r gles sont soumises l appr ciation de Parbitre Quand on regarde un arbitre siffler en rugby ou en football la diff rence est flagrante Les touts petits arbitres qui sifflent sur un match de rugby et les grands malabars qui ob issent syst matiquement Ils vont s asseoir s ils sont exclu il n y a pas de discussion En football chaque fois que l arbitre siffle il ouvre un d bat Il y a 3 ou 4 personnes qui discutent propos des normes 17 La norme impose un espace de discussion Quand un espace comme cela est r gul tous les enfants le comprennent Ce sont des projets d cole Une cour de r cr ation r gul e les recherches le montrent fait diminuer de 60 la violence implicite et explicite Cela cr e un soulagement chez tout le monde Les enseignants ont un sifflet une carte jaune une carte rouge il n y a plus de discussion Les projets d cole qui permettent de r guler la cour mar
65. n fonction du contexte propre de son cole et des ressources internes et externes Le guide comprend des pratiques contextualis es essentiellement descriptives C est une invitation faite aux tablissements scolaires s interroger sur l ensemble des items Conclusions gt Les diff rentes rencontres ont t s riches en enseignements l ves et directions gt L accueil des coles a t tr s positif gt Les relations partenariales des tablissements scolaires restent un sujet approfondir AN Les objectifs des AMO au del du th me sont de tisser des liens avec les coles et de mieux se conna tre INTERVENTION DE BENOIT GALAND PROFESSEUR EN SCIENCES DE L DUCATION L UNIVERSIT CATHOLIQUE DE LOUVAIN benoit galand uclouvain be www uclouvain be violence ecole html Pouvoir libert et bien tre l cole On constate de la bonne volont entre les diff rents acteurs autour de l cole et du jeune mais il y a galement beaucoup de malentendus et les diff rents acteurs ont des difficult s se rencontrer Benoit Galand axe son intervention autour de l autorit et la sanction Qu est ce que le bien tre Il y a un consensus sur la d finition ou sur les composantes du bien tre qui rejoignent les nouvelles approches de la sant Il s agit de gt Minimiser la fr quence d affects n gatifs gt Maximiser la fr quence d affects positifs les moments o l
66. n que tout le monde r ussira cette ann e ceux la tra ne vont se faire r primander par leurs camarades de classe L enseignant pourrait intervenir en demandant aux l ves plus Paise dans les mati res d aider les plus faibles Ressource propos e Pauteur Sylvain Connac Il n y a rien de plus cadr qu une improvisation et rien de plus anticip que la cr ation La p dagogie du projet cr er une uvre collective qui a un impact sur l estime de soi de chacun L enseignant peut tre d courag car le r sultat attendu n est pas atteint Cela peut s expliquer par le fait que l enseignant n a pas t encadr dans son projet La place des parents dans le projet Les parents confient leur s enfant s l cole Il est important de les impliquer dans le projet tout en restant leur place Exp rience d une cole le Centre Local de Promotion de la Sant du Brabant Wallon a travaill sur la question du bien tre l cole Les associations ont le r le d impulser le projet Les parents ont leur r le galement qui n est pas celui de g rer ce qui se passe dans la cour de l cole par exemple Ressource propos e Le film Carnage de Roman Polanski FOSTER WiNSLer WALTZ REILLY 42 Les techniques de m diation sont porteuses pour la gestion de conflit Elles ont un impact sur Penfant dans la gestion de conflit au sein de la famille dans la fratrie L cole doit
67. ne se substitue pas ses missions Au contraire la collaboration est tr s importante L coutant n est ni assistant social ni psychologue le centre PMS sera donc le relais vers lequel l coutant va orienter l l ve en situation de difficult gt Le sas est une quipe 21 La confidentialit pose souci Certains enseignants veulent v rifier la pertinence pour le jeune de se rendre au sas alors qu il y a une valuation du cours Il faut alors r expliquer aux coll gues que la confidentialit est le socle de base du sas et que rien ne peut en sortir Partenariat avec le CPMS gt Le CPMS est un acteur d terminant qui participe la d ontologie du projet Collaboration obligatoire pour l orientation Relais professionnel indispensable Le sas tient des statistiques Statistiques quantitatives pour marquer l ancrage et l utilit du sas dans l institution gt Statistiques qualitatives r duites pour affiner l analyse des besoins Afin de tenir un agenda des fr quentations avec sexe classe et types de probl mes expos s gt Afin de dresser une liste des diff rents probl mes rencontr s tats d pressifs probl mes familiaux probl mes li s aux tudes choix orientation organisation volont d y arriver mais n y arrive pas Avec ces statistiques l quipe a pu r aliser que les fr quentations du sas taient beaucoup plus lev es le mard
68. ns intervenants sociaux que pour d autres Donc c est important de voir quelle est la structure de distribution de ces raisons de vivre C est une fonction politique de la reconnaissance C est essayer d attribuer une reconnaissance de soi pour tout le monde Benoit Galand expliquait que dans un d cret mission il fallait restaurer la confiance en soi dit autrement c est aussi restaurer la reconnaissance que l on a de soi m me donc son existence les raisons que l on a d tre ce que l on est l o on est S int resser aux sens que l on donne ses actions C est s int resser au sens m me de la vie et de ce que Pon fait l Donc c est une fonction essentielle qui nous aide avancer Il indique qu il ne faut pas oublier certains acteurs moins pr sents lors de la journ e moins visibles Le rapport insiste beaucoup sur la visibilit invisibilit des l ves mais il faut aussi avoir une visibilit des autres acteurs notamment les ducateurs et le personnel d entretien On ne dira jamais assez combien le personnel d entretien dans les coles peut contribuer au bien tre des l ves des enseignants et contribuer au bien tre social plus globalement Derni re chose il est important d tre attentifs la qualit des infrastructures propos es On ne peut pas tre reconnus dans un univers qui est d grad Dans les ateliers on insistait aussi sur cet aspect que les locaux soient beaux soien
69. ociaux accus s droite de favoriser l assistanat de toujours s occuper de ceux qui posent des probl mes de les excuser Accus s gauche d tre une police des familles Puis videmment les l ves ceux qui sont l oppos de ce dont l cole r ve L cole r ve d l ves raisonnables et raisonn s Ce sont des l ves bless s en vocabulaire psy En langage sociologique on dira que ce sont des l ves qui on emp che toute anticipation raisonnable Ce sont des l ves qui seraient priv s d avenir qui auraient un avenir que dans le court terme qui auraient une existence qui fait qu on les remarque un moment donn Cette stigmatisation renvoie toujours ce qu on a appel parfois tr s vite la violence symbolique Cette violence de qualification que l on renvoie tous ces acteurs mais aussi cette violence qui est int gr e par les acteurs eux m mes Les intervenants sociaux ont parfois int gr que favoriser lassistanat tait difficile que parfois ils servent d excuse de justification Les enseignants ont int gr aussi les stigmates qui p sent sur eux Il en va de m me pour les l ves qui ont int gr le fait qu ils taient nuls en math matiques en langue et qu apr s cela ils feront des tudes par exemple dans le social 45 Donc les stigmates ont t int gr s Qu est ce qu on peut faire par rapport ces stigmates Le rapport donne des l ments de solutions Pier
70. on la cr ativit Qu est ce que le bien tre Au nom de bien tre nous g n rons des pratiques car nous n acceptons plus le mal tre Pourtant ce mal tre fait partie de la vie comme les chagrins damour par exemple Au sein de la Maison de la Parentalit deux grandes causes la pr sence des parents le chagrin d amour et la phobie scolaire de leur enfant Ce refus du mal tre am ne les parents vouloir tout viter leur enfant Ce sont des hyper patents voulant cr er des enfants heureux n tant plus autoris s vivre des motions dites n gatives col re d go t tristesse Or nous traversons tous des p riodes de mal tre et passons par des motions diff rentes L cole ne peut pas supprimer les motions n gatives mais peut les g rer par la mise en place espaces adapt s L cole est un lieu de chagrin c est ainsi et a doit le rester La question du bien tre est donc revoir L panouissement de l l ve c est pouvoir faire des choix le plus positif possible voil vers quoi nous allons La place des jeunes dans le projet Comment l cole peut elle cr er ces espaces et une participation des jeunes dans la cr ativit Wia Goig Ressource propos e Sa Majest des Mouches de William Golding Sa Majest des Mouches Ce livre montre l euphorie des enfants quand ils se retrouvent sans adultes mais aussi le besoin d adultes contenants Exp rienc
71. on du guide d entretien correspond la mise niveau m thodologique et pist mologique Il s agit de formuler ses points de vue sur un objet sous forme de questions soumettre aux interview s rencontrer L laboration du guide d entretien fait partie du processus de d sincorporation des savoirs Ce processus s inscrit dans la mise distance de sa pratique professionnelle tout en se mettant en position de la questionner de mani re rigoureuse c est dire en l inscrivant en l occurrence dans une d marche de recherche IV L entr e progressive dans la d marche de recherche La retranscription des entretiens correspond la continuation du travail d objectivation et de mise distance de ses points de vue sur le bien tre des l ves L organisation du contenu des entretiens sous forme de th mes transversaux aux diff rents entretiens a quant elle pour but de rendre compr hensible l ensemble des donn es recueillies C est partir de la retranscription et l organisation th matique des entretiens pr alables lanalyse que le travail d analyse laboration d un cadre th orique peut commencer Simultan ment cette d marche permet la distanciation n cessaire V L analyse Quatre axes structurent cette analyse sur le bien tre des l ves du point de vue des directeurs d cole Ces quatre axes d analyse se recoupent VI Derniers points d attention Le rappor
72. on se sent bien et o l on vit des choses positives On parle dans ces situations de fr quence car toute l importance r side dans la fr quence des ces v nements positifs ou n gatifs que l on vit au quotidien plut t que dans l v nement en lui m me gt Composantes cognitives telles que la satisfaction l appr ciation le jugement sur sa situation ex je trouve que dans cette cole on est bien je me sens bien Il ne s agit donc pas que de composantes motionnelles 10 court terme ou long terme Au vu du pr c dent rapport on voit que les l ves sont davantage dans du court terme alors que les directions envisagent le bien tre sur le long terme Quelle priorit donner au bien tre l cole Il peut y avoir des d saccords entre les acteurs parascolaires extrascolaires et les acteurs dans l cole Il faut toutefois repr ciser certains points concernant le bien tre C est un des mandats de l cole D cret mission promouvoir la confiance en soi et le d veloppement de la personne de chacun des l ves Le bien tre fait partie int grante de ce que l on attend de l cole Si les parents acceptent de d l guer leur autorit parentale l cole c est parce qu en contrepartie l cole va prendre soin a minima de leurs enfants C est un contrat implicite gt Les recherches en ducation indiquent le r le des motions
73. ons peuvent se combiner Engagement et disponibilit Engagement philosophique il faut que toutes les cat gories des acteurs de l institution soient d accord avec la philosophie du sas de la direction au personnel d entretien en passant par les l ves La communication est tr s claire par rapport aux missions objectifs et fonctionnement du sas gt Charte sign e par la direction et les coutants gt Engagement pratique temps disponible des coutants d terminer un horaire et envisager lindisponibilit de l coutant Le sas est obligatoirement un lieu ce qui n est pas toujours vident en fonction de la structure de l cole Il doit tre centralis clairement indiqu confidentiel et en lien avec les contraintes institutionnelles Le sas est un local accueillant avec une configuration facilitant l coute Cet aspect est enseign en formation Il faut galement du mat riel un t l phone un ordinateur une armoire pour les dossiers des mouchoirs et de l eau Freins et contraintes La r sistance au changement repr sente le probl me le plus d licat Il faut pouvoir expliquer aux coll gues qu il est parfois plus int ressant que l l ve puisse quitter le cours voire manquer l enti ret de l heure de cours plut t que de rester en classe et que l enseignant doive g rer la situation Il est important de bien communiquer avec le CPMS et pr ciser que le sas d coute
74. phage Les coutants sont tous soit ducateurs soit enseignants temps plein Les coutants se rencontrent entre eux font deux r unions d valuation par an et une r union de supervision Les coutants sont conscients qu il faudrait plus mais cela est mieux que rien Concernant la confidentialit les coutants partent du principe qu ils sont dans une situation confidentielle Reste la probl matique de la situation d urgence Deux cas de figure l l ve est soit majeur soit mineur S il est majeur il est l interlocuteur privil gi Les coutants discutent donc avec lui et font vite appel aux relais ext rieurs pour l aider par rapport la situation qu il vit Les coutants ne g rent pas ne prennent pas en charge les situations Si l l ve est mineur les coutants repositionnent la confidentialit et si la situation est vraiment grave ils expliquent l l ve qu ils sont dans lobligation de faire appel ses parents Il est important de bien expliquer l ve qu il ne s agit pas de enfoncer mais que la loi impose de r agir quand il y a une situation de danger Question d un participant professeur l HENALLUX Toujours au sujet de ce dispositif de sas tant donn la dimension chronophage que cela engendre pour l quipe de professeurs b n voles le sas n est il pas un lieu o l on pourrait travailler une question d alliance avec l ext rieur Les AMO semblent demandeuses d en
75. que les l ves adh rent au r glement qu ils s approprient les r gles de l cole alors qu on utilise un syst me de r gulation externe Lorsqu il n y a plus la carotte ou le b ton il n y a pas de raison que le comportement ind sirable ne revienne pas 12 Emotions n gatives On voudrait maintenir la relation avec le jeune mais en punissant on suscite du rejet de sa part En punissant on voudrait envoyer un signal au groupe en faisant un exemple mais on fait plut t du modelage de l agression ou l usage de pouvoir On montre ainsi que quand on a du pouvoir on peut s en servir Ambiance n gative Les recherches montrent qu au plus on punit au moins l ambiance est bonne dans la classe D un point de vue pragmatique on a donc une strat gie dont on peut comprendre pourquoi on la met en uvre mais qui ne semble pas atteindre ses objectifs et en termes ducatifs elle ne semble pas optimale Il ne s agit pas de ne pas mettre de cadre ou de ne pas sanctionner mais la punition n est pas la r ponse la plus efficace On risque davantage de s puiser de monter en escalade et de ne pas rencontrer ses objectifs avec l impression d avoir tout essay et que rien ne fonctionne Quelles alternatives Le cas particulier de la mise en danger en situation de danger les nuances voqu es plus haut passent au second plan Il faudra intervenir Les indices non verbaux Le
76. r gles et les accepte Maintenir le lien l enjeu est de continuer travailler avec le jeune malgr la punition Il faut donc punir et pouvoir maintenir un lien Signal au groupe on punit pour montrer l exemple Ce signal est tr s important dans une classe Maintien d un bon climat de travail Est ce que cela fonctionne Les effets de la punition Il semble que la punition n ait pas les effets attendus On observe un coup d arr t plut t que la fin d un comportement Le coup d arr t est souvent provisoire et cela ne met pas vraiment fin au comportement Il ne suffit pas de punir une fois pour que cela s arr te avec la difficult qu au plus on va sanctionner au plus ce sera difficile Il s agit du ph nom ne de l habituation au plus on punit au moins le jeune sera sensible la punition et plus il faudra trouver des punitions s v res Il y a galement des b n fices secondaires tels qu attirer l attention des enseignants ou celles des pairs pour tre bien vus des autres l ves La punition n apprend pas d autres mani res de faire elle apprend juste ne pas faire Ex si un enfant a appris qu en tapant c est le plus fort qui gagne ce n est pas en lui disant de ne pas frapper qu il apprendra d autres mani res de faire R action de d fense soumission ou r bellion parce que l l ve se sent attaqu La punition suscite des motions n gatives On voudrait
77. rce L autorit consiste adh rer une l gitimit Le pouvoir c est en quelque sorte la capacit de faire usage de la force Les difficult s rencontr es dans les m tiers de l ducation aujourd hui se situent autour de lautorit et non du pouvoir Sanction punition 11 On oppose souvent tort une approche bas e sur la sanction et une approche bas e sur l ducation La punition est la cons quence d sagr able d un comportement il y a une connotation moralisatrice la punition il faut payer ex lPamende La sanction est un acteur social qui manifeste un signal qu il y a une transgression des limites Autrement dit on peut sanctionner sans punir Un avertissement est une forme de sanction cela ne s oppose pas la pr vention Une bonne sanction est pr ventive de l escalade tandis qu une mauvaise punition peut tout fait y contribuer Le c t obscur de la punition Nous sommes dans un syst me scolaire tr s punitif La forme massive de sanctions l cole est la punition on est dans une logique de faire payer Les objectifs de la punition 4 4 Mettre fin un comportement Installer d autres comportements on esp re qu en punissant Penfant va adopter d autres conduites Responsabiliser on voudrait que l enfant endosse la responsabilit de son erreur Internalisation des r gles on punit pour que le jeune comprenne les
78. re Bourdieu dit que le monde social donc l univers dans lequel nous sommes donne ce qu il y a de plus rare de la reconnaissance de la consid ration c est dire tout simplement de la raison d tre Il est capable de donner un sens la vie Effectivement aujourd hui on a tourn autour de la question du sens C est quoi tre enseignant C est quoi tre intervenant dans les AMO Comment peut on se r unir une journ e pour parler du bien tre l cole S int resser cette reconnaissance au moins 3 avantages S int resser aux justifications que produisent les acteurs Comment les acteurs justifient leur r le Comment ils disent j existe dans mon boulot et j existe comme cela Cela vaut tant pour les acteurs professionnels que pour les l ves j existe parce que je me fais remarquer par les enseignants ou j existe parce que j arrive tirer une situation sociale qui est tr s difficile et je parviens men sortir etc Ces justifications sont apport es par tous les agents sociaux comme des raisons de vivre De montrer que ces justifications ces raisons de vivre comme toute une s rie d autres richesses dans la soci t sont tr s in galement distribu es Les raisons de vivre elles sont bien plus grandes dans certains tablissements scolaires que dans d autres elles sont bien plus importantes pour certains types d enseignement que pour d autres pour certai
79. re en place des tas d id es comme les petits d jeuners l cole ou d autres initiatives sympathiques qui n attiraient que des parents qui ne devaient pas y tre soit les parents des enfants qui sont d j performants l cole Quand ceux qui ne devaient pas y tre y taient cela devenait tr s vite un d bordement parce que l on n avait pas r gul ce qu est la co ducation Cette co ducation n est pas l alliance ducative La co ducation s impose de fait Vos enfants ne sont pas avec vous ils sont donc duqu s par d autres en ce moment Si on ne r gule pas cette co ducation il y a trois pi ges Le co enseignement c est dire lorsque le parent dit l enseignant comment il doit enseigner et ou se met enseigner sa place les devoirs scolaires sont un espace de co enseignement et donc de confrontation La co gestion de l espace scolaire certains parents veulent intervenir dans la gestion de l espace scolaire Pour B Humbeeck les parents n ont pas intervenir dans cet aspect La r gulation de la cour de r cr ation est un projet de l cole qui g re elle m me son espace Le r le des parents c est de co duquer avec l cole La police des familles c est dire de mettre des normes partir de l cole sur le bien parler le bien faire etc normes devant se diffuser dans les familles Exemple du putain pour beaucoup d ense
80. re norm et sous tendu par les orientations de l cole Le rapport pr conise de travailler la demande en tant que telle pour garantir le processus de la reconnaissance r ciproque Amorcer la demande JL accueillir La travailler Ni Paccepter massivement ni la rejeter massivement Un tel travail att nue le sentiment d injustice ainsi que la violence symbolique Winnicott Les exemples suivants voqu s par les directions d cole vont dans ce sens l accompagnement par un pair avoir sa porte ouverte rendre visibles les missions de l ducateur La participation des parents quant elle est d finie par d faut par rapport la culture scolaire Il est important de cr er une alliance avec les parents alliance qui est envisager comme un espace constituant pour l ensemble des partenaires Relev des pratiques Le travail d analyse nous a permis d organiser selon divers axes les donn es relatives au bien tre _ L infrastructure et l organisation des espaces l cole L implication dans les projets la socialisation et l int gration des l ves dans l cole La qualit d coute entre les l ves et les diff rents acteurs de l cole le travail de Palliance Les espaces ludiques p dagogiques et divertissants la valorisation des l ves et les espaces de la reconnaissance Guide mode d emploi L id e est d utiliser le guide e
81. reprises c est prendre du territoire manifester son pouvoir de fa on sporadique Si 15 en bousculant la personne on la regarde et on sourit L une situation de harc lement va se mettre petit petit en place car les r les se figeront un dominant et un domin D autres vont tre des spect acteurs c est dire ceux qui en regardant vont intensifier la situation de harc lement Le harceleur sera le Dr House miniature c est dire quelqu un qui a de l humour qui a une norme fluidit verbale et qui va souvent mettre l enseignant dans sa poche Le Gondran est celui qui a une fluidit verbale qui est capable effectivement de lutiliser pour casser un Bryan qui lui va souvent se mettre en difficult par rapport au r glement explicite on ne se bouscule pas ou on ne frappe pas parce qu il va tre soumis ce harc lement cette moquerie Le ph nom ne de mobying va alors apparaitre c est dire la tendance qu ont les plus costauds se regrouper pour aller frapper celui qui est plus faible et qui risque de ne pas faire avancer le groupe Ce sont des m canismes que l on constate effectivement dans les groupes humains et animaux Cela apparait quand il y a une contrainte et des rencontres fr quentes Tous les groupes humains contraints vont se manifester de cette fa on Dans un premier temps lPeuphorie communautaire va apparaitre Qu est ce que c est chouette d
82. rfois transmettre aux professeurs Carine Meuwis dit que la culture d une cole c est une culture d entreprise Cette culture peut tre tr s diff rente d une cole Pautre Une m diatrice interculturelle la Ville de Namur estime qu il est important de proposer des activit s ext rieures aux coles mais cela n est pas toujours accept cela demande norm ment d autorisations Carine Meuwis pr cise qu il s agit d une r alit dont il faut tenir compte Il faut faire des demandes de sorties attendre les autorisations ect Le syst me est bloqu peu souple Il est gt y q parfois plus facile de proposer une activit l int rieur de P cole Carine Meuwis conseille aux associations de faire la demande pour avoir les coordonn es des professeurs et de contacter directement La fr quence des contacts est galement importante pour maintenir des liens Il faut parfois une politique un peu plus interventionniste 38 Concernant l IFAPME il est plus difficile d organiser des sorties car il y a peu d heures de cours et peu de mixage entre les classes Par contre la situation du jeune en apprentissage est diff rente concernant ses parents car il faut la signature de ceux ci sur le contrat Les parents sont galement tenus au courant quand il y a des difficult s Ils entrent fr quemment en contact avec les patrons ou les d l gu s la tutelle Certains parents sont plus l aise d
83. s coles sont favorables au projet de m diation car il y a un contexte d hyper parentalit avec des parents qui sont terriblement sensibles la souffrance psychosociale des enfants et qui sont dans l id e de normer les comportements Charleroi les priorit s sont diff rentes Le principal sera que les enfants ne se tapent pas dessus en r gulant les cours de r cr ation La difficult sera de passer de la r gulation la m diation c est dire la diffusion de normes Lorsqu un enfant prend du pouvoir au sein d une cour de r cr ation il est tr s souvent accompagn d un parent qui a lui aussi beaucoup de pouvoir dans le monde social avec tout ce que cela comporte comme pression sur l cole lorsque l on punit ce type d enfants Il est tr s difficile pour l enseignant de punir le harceleur Le harceleur est une personne qui est per ue dans son environnement scolaire comme s duisante il a sa petite cour ses specta cteurs Parfois il aura des parents qui lui donnent le signal tu es le personnage le plus important de ton histoire Quand les parents refusent la mixit scolaire de fa on massive qu ils font le pied de grue devant les coles Penfant enregistre la personne la 16 plus importante c est moi mes parents veulent une place pour moi dans cette cole l Cela veut dire je suis le personnage le plus important de mon histoire les autres sont condamn s au second r
84. s l ves l ducation On avait donc des ducateurs des assistants sociaux des psychologues des centres PMS des enseignants des directeurs Il n est pas vident de faire venir les directeurs part dans des congr s de directeurs on en rencontre assez peu 44 Mais aussi des gens du monde politique qui sont m me revenus l apr s midi alors que d habitude ils interviennent en d but de journ e et ne reviennent plus apr s des personnes du SAJ etc Tout cela a g n r une forme de dialogue entre les gens de co pr sence qui donne une sorte de co savoir qui lui m me permet d avancer Ca n est pas avancer pour avancer ou reproduire un savoir pour reproduire un savoir L objectif est de d velopper quelque chose qui est essentiel dans une soci t comme la n tre le bien tre l cole et l accrochage scolaire La question sans doute un peu plus triviale qui aurait pu tre pos e aujourd hui est comment accrocher les d croch s donc comment accrocher ceux qui se sont d croch s de Pinstitution scolaire et qui en se d crochant de l institution scolaire se sont progressivement d croch s du monde social Robert Castel sociologue aurait dit qu ils sont en voie de d saffiliation En tant que sociologue ce qui lint resse particuli rement ce n est pas ce qui est dans la boite noire de chaque individu mais plut t de s int resser aux conditions sociales aux conditions mat rielle
85. s aux possibilit s de dialogue aux possibilit s de laccrochage scolaire Jean Fran ois Gaspar retiendra diff rents l ments Dans ce rapport on parle de l importance de la stigmatisation Le fait que les gens soient point s du doigt Cette stigmatisation est solidaire de ce que l on appelle les op rations de discr dit Le discr dit que l on fait porter sur l cole sur les intervenants sociaux etc Sur les coles le discr dit peut porter sur ce sont des coles de bourges ce sont des coles de riches cest des coles de l lite ou ce sont des coles poubelles ce sont des coles dont personne ne veut Toutes les coles ont dans leur d finition quelque chose qui a rapport ces stigmatisations On va aussi parler de la stigmatisation des directeurs qui parfois sont contraints de ne plus s occuper de p dagogie parce qu ils sont pris dans les contraintes conomiques des contraintes r glementaires On pourrait aussi parler des enseignants qui sont parfois r duits jouer les ducateurs ou en tous cas qu on aimerait qu ils assument un r le que les parents n ont pas n ont plus qu on regrette ou qu on ne regrette pas Mais on leur fait jouer un r le qui n est pas le leur Les ducateurs sont contraints d tre des pions ou souvent invisibles On parle d eux mais on ne les entend pas Les intervenants sociaux les AMO mais aussi les autres intervenants s
86. s cours de r cr ation les r gles correspondent ces caract ristiques Quand Penfant transgresse une r gle par exemple courir dans un espace o cela n est pas permis il est mis contre le mur doit identifier la r gle qu il a transgress e et reste l cart pendant cinq minutes pour bien int grer le comportement que l on attend de lui Si cela se r p te il y aura une punition donn e par l ensemble des enseignants Lorsque l on pr voit une r gle on doit pr voir la sanction qui va permettre d installer la r gle Fran oise Dolto dit un enfant est une personne Mais cela ne veut pas dire que l enfant est une grande personne un adulte Bruno Humbeeck pr f re la phrase de Gad Elmaleh qui dit parler avec un enfant c est comme parler avec un type bourr on ne comprend rien Sur les plans cognitifs et du sentiment de justice Penfant n a pas les m mes structures De 0 5 ans c est la sanction qui installe la r gle S il n y a pas de punition il n y a pas de faute Entre 5 et 10 ans on retrouve chez l enfant des comportements qui ressemblent I go sme du nous c est dire si c est pour moi c est permis partir de 10 ans les enfants vont commencer faire preuve d une morale post conventionnelle soit pouvoir se d centrer d eux m mes Les chartes les d clarations d intention sur le respect la tol rance et autre cela ne fonctionne pas avec
87. s de motivation c est l inverse de ce que l on voudrait faire Construire une coh rence entre professionnels Articuler actions g n rales pour toute l cole et sp cifiques pour ceux qui ont des besoins sp cifiques car les l ves ont des besoins diff rents et tout ne va pas fonctionner pour tout le monde Tenir compte de la diversit des coles Impliquer les l ves dans la gestion des r gles et de leur transgression Tout cela se passe d autant mieux qu il y a un projet de convivialit des espace o les gens peuvent vivre des choses positives nouer des relations et cela fonctionne d autant mieux avec un projet p dagogique bien construit qui pose des d fis aux jeunes qui leur offre de vraies perspectives de formation et o ils voient ces perspectives Cela permet de sortir de l id e qu il y a des normes scolaires imposer aux l ves Il faudrait d abord pour cela que les l ves apprennent se maitriser et pouvoir aussi s interroger sur les normes de l cole Pistes de lectures Archambault J amp Chouinard R 2009 Vers une gestion ducative de la classe Bruxelles De Boeck Blin J F Gallais Deulofeu C 2004 Classes difficiles Des outils pour pr venir et g rer les perturbations scolaires Paris Delagrave 2004 Galand B coord 2009 Les sanctions l cole et ailleurs Bruxelles Couleur livres Galand B Carra C amp Verhoe
88. s sont devenus des pions Pion qui par nature est quelqu un qu on place et qu on d place et qui on donne essentiellement un r le de surveillance D autres ont largi la fonction ducative Dans certaines coles avec lesquelles Bruno Humbeeck a travaill les ducateurs sont devenus les porteurs du projet avec les enseignants Ils participent aux s ances de m diation dans les classes m me si c est l enseignant qui assure la m diation Chacun va devoir clarifier sa fonction son r le et son statut L un ne doit pas tre le substitut int gral de Pautre ils doivent apprendre fonctionner ensemble Bruno Humbeeck pointe le probl me d un d cret qui impose de mettre des ducateurs dans les coles D apr s lui il y a trop peu d valuation de ce genre de d marche On a mis des ducateurs en place puis on a tr s peu valu l espace dans lequel ils se trouvaient le mieux comment ils arrivaient participer la vie de classe et ce qu ils procuraient comme am liorations Ces personnes se sont retrouv es avec un r le une fonction et un statut flottants R ponse de Carine Meuwis Le projet sas tant un projet b n vole toute personne interne l cole qui le souhaite peut y participer Il se fait que la majorit des ducateurs ont suivi les formations pour faire partie du sas prendre en charge une plage horaire de ce sas Toutefois le nombre d ducateurs est fonction du nombre d l ves Quand
89. services sp cialis s D s lors nous nous retrouvons dans une autre appr hension de l l ve celui ci n tant plus r duit son absence mais est consid r dans sa globalit ce qui permet de ne plus d finir l l ve uniquement par rapport aux crit res de l cole vis vis desquels il serait en d faut Cette mani re de fonctionner nous l appellerons le travail de l alliance dont l enjeu sera de travailler en commun sans que chacun ne perde sa sp cificit De m me dans ce travail de r seau il est n cessaire de pouvoir identifier quand passer la main ce qui n cessite une professionnalisation et la formation qualifiante du p le ducatif Cette d limitation du champ d action des diff rents acteurs intervenant au sein de l cole peut aussi s op rer par le secret professionnel de l assistant social l organisation institution administrative dont les services d pendent PMS FWB et non l cole ou la limite formelle des missions de chacun le PMS ne va pas dans les familles contrairement une AMO par exemple Partie 3 L int gration dans l cole et le travail de l alliance L int gration de l l ve dans l cole Ce sujet central est trait diff rents endroits du rapport Ici le projecteur est mis sur l image de cole dans lesprit des l ves qui la fr quentent surtout lorsque ceux ci sont familiers du processus de rel gation les bless s de l cole pour reprendre
90. stionner les jeunes ce sujet Thierry Tournoy explique que lors de la premi re partie du projet les AMO sont all es la rencontre des l ves Selon ces derniers ils viennent l cole car ils sont oblig s de venir et pour leurs amis Au centre Asty Moulin ils ont galement demand aux l ves de 3 secondaire pourquoi ils venaient l cole Beaucoup d l ves ont d j un projet professionnel clair Damien Favresse parle de son exp rience lors de l agr gation Les futurs professeurs devaient noter les devoirs de 4 l ves La plupart des candidats professeurs n ont pas mis la moyenne aux l ves car ils avaient obtenu la bonne r ponse mais sans respecter le processus Il faut donc tre vigilant ne pas casser d autres formes d intelligence Certains l ves ont des raisonnements int ressants m me s ils ne se conforment pas ce qui a t dit au cours Carine Meuwis souligne le fait que le principe d valuation est complexe Actuellement les professeurs doivent noter l l ve sur la forme le processus et le r sultat Les participants rel vent ce principe comme faisant partie du monde id al Dans les faits il ne serait pas toujours appliqu ATELIER 3 LA PARTICIPATION CR ATIVE DES L VES UN D FI Intervenant Bruno Humbeeck Animateurs Fr d ric Delcorde et marc Lagneaux Tour de table Constat seulement deux enseignantes parmi les participants de l atelier La mise
91. t Depuis plusieurs ann es de nombreuses personnes ont crit sur cette question et des outils existent Certaines coles ont d velopp des pratiques totalement alternatives par rapport ce qui se fait dans les pratiques dominantes C est tout cela qui Pa amen travailler sur ce sujet Il ne dispose pas d un package tout fait Il existe une centaine de programmes de pr vention du d crochage l cole Toute la complexit r side dans l identification de ce qui va convenir telle cole en fonction de son contexte son histoire ses ressources son quipe ses l ves 1 exemple d alternative l cole citoyenne Une cole Jambes a engag une criminologue qui est une personne de r f rence pour ce projet L id e est d avoir la participation r elle des l ves et des professeurs dans la gestion du r glement c est une responsabilisation des l ves par rapport leur implication au sein de l cole Ce syst me comporte des sanctions r paratrices o l l ve va rendre service l cole 31 Chaque cole module son r glement en fonction de sa r alit Dans un tablissement qui d veloppe un projet d cole citoyenne les l ves avaient formul la demande d avoir acc s leur GSM en journ e Des balises ont t d finies L cole a donn son accord pour l envoi de SMS pendant les r cr ations pas d appel Pour cet aspect les l ves ont t impliqu s dans la
92. t Eviter le processus d exclusion de l l ve Ici se pose la question de savoir si ce travail de mobilisation autour de l l ve est suffisant pour lutter contre la probl matique d exclusions successives de l cole Le rapport diff renci au savoir Le ph nom ne de rel gation continuelle de certains l ves sensibilise videmment les directions rencontr es et malheureusement il ne semble pas que le travail d int gration et d alliance puisse compl tement l absorber Et l le niveau se d place L analyse du rapport nous apprend que la rel gation s inscrit dans des enjeux sociaux qui d passent largement le cadre de l cole les logiques sociales d arri re plan traduites au niveau de l enseignement conduisent maintenir les cat gories de P excellence dans un jeu d opposition un savoir plus technique ou pratique qui permet d op rationnaliser rapidement le savoir acquis l cole au travers notamment de l entr e dans un m tier De cette mani re l cole malgr elle joue un r le d op rateur de la reproduction sociale et s inscrit dans une logique de maintien de la hi rarchisation des m tiers On se doute que changer cela prendra un certain temps mais cela nous indique galement que toute la responsabilit d un parcours de rel gation n est pas uniquement entre les mains d un l ve des acteurs de l cole ou m me des parents Partie 4 De la soci
93. t accueillants C est le premier accueil mais aussi l accueil quotidien Cela passe par des choses tr s concr tes des toilettes la cour de r cr ation la propret C est toute une s rie de choses importantes et sur lesquelles cette journ e d tude a pu insister aujourd hui Merci tous 46
94. t est structur en trois parties centrales 1 La m thodologie de travail 2 L analyse 3 Le relev des pratiques en mati re de bien tre et le guide qui s y r f re Le rapport est con u de telle sorte qu on puisse naviguer entre les trois parties centrales Ces parties se r pondent La premi re partie se focalise sur les conditions dans lesquelles nous avons fait science La deuxi me partie propose des axes d analyse Ces axes d analyse ont permis d organiser la troisi me partie le relev et le guide des pratiques en mati re de bien tre des l ves l cole Le relev des bonnes pratiques peut se lire pour lui m me mais aussi en regard avec les axes d analyse et ou le guide qui est une invitation se situer dans l ensemble des pratiques d crites Le rapport a t con u de telle sorte qu il ait la fois une port e heuristique le rapport pr sente des pistes de r flexion partir de ce qui nous a t dit en mati re de bien tre e une port e pragmatique en mettant en avant ce qui se fait ailleurs et qui peut servir exemple non pas dans le cadre d une reproduction de la m me chose mais dans celui d une r appropriation dans le contexte propre de son cole PR SENTATION DU RAPPORT PAR LE COMIT DE PILOTAGE DE LA RECHERCHE Partie 1 De la socialisation la sanction L analyse des entretiens men s met en vidence l existence
95. teurs scolaires qui travaillent sur l arrondissement la section pr vention g n rale du SAJ de Namur le CAAJ de Namur et le CLPS de Namur La 1 phase du projet a t consacr e au recueil de la parole des jeunes sur leur motivation venir P cole Plusieurs l ments incitant leur pr sence sont ressortis La socialisation que permet l cole Le tremplin pour Pavenir c est dire permettre l acc s un m tier La qualit p dagogique d velopp e par l cole en ce compris la diversit de celle ci et les qualit s humaines des relations avec les professeurs Le compte rendu analytique de ces rencontres a fait l objet d un rapport qui a t pr sent l ann e pass e La version lectronique est disponible sur le site du CAAJ de Namur www caaj namur cfwb be et sur le site www kesta be La seconde phase du projet a consist aborder le th me du bien tre l cole partir des pratiques de celle ci Pour ce faire 17 chefs d tablissements scolaires de l arrondissement de Namur ont t rencontr s et interview s Naoual Boumedian et Jean Fran ois Gaspar du Centre d Etudes et de Recherches sur lIng nierie et l Action Sociales de Louvain la Neuve Namur ont assur l encadrement m thodologique et analytique de la recherche Les actes sont d coup s comme suit Pr sentation de la m thodologie par le CERIAS Pr sentation du rapport par les 4 directeurs des AMO promotr
96. toute son importance et pourrait constituer un levier int ressant pour favoriser la participation des l ves et leur responsabilisation e Les avertissements successifs et les ressources internes Il apparait que l int gration de la norme par les avertissements successifs est un des piliers sur lequel s appuie l cole pour faire respecter son cadre normatif Ils pr c dent souvent la vraie sanction et agissent comme un signal d alarme comme si l tau se resserrait Les directeurs rencontr s d plorent en arriver l car il n est pas rare qu ils aient parall lement puis les ressources internes et dans certains cas les ressources externes existantes avant de prendre une d cision cons quente pour un l ve La mobilisation du corps ducatif dans son ensemble prend tout son sens dans ce contexte qu il s agisse d intervenants internes ou externes l cole et dans mesure o ceux ci repr sentent des 6 partenaires non n gligeables qui contrebalancent la rudesse des processus de la sanction et peuvent proposer d autres alternatives Partie 2 Le r le des acteurs ducatifs Les ducateurs et m diateurs aussi bien internes qu externes l cole apparaissent comme des liants sociaux au sein de l cole Leur pr sence est dans certains cas mise en vidence car ils sont investis d une mission visible et d un r le clair Cette situation est mettre en lien direct avec le bien
97. tre Bien tre car ces ducateurs remplissent une fonction d apaisement et de maintien du lien social C est d autant plus le cas quand la fonction ducative se d marque d un r le de comptage c est dire v rifier la pr sence corporelle des l ves au sein de l tablissement La gestion des absences ne c de pas tout fait la place mais laisse une place consid rer J l ve dans sa globalit C est alors le travail de l alliance qui ressort et permet de positionner l cole en tant que structure int grative comptant avec l ensemble des acteurs internes comme externes mobilis s aupr s de l cole Dans le point pr c dent nous avons voqu le r le de socialisation de l cole et avons soulign comme le bien tre est indissociable de ce r le Nous souhaitons maintenant nous attarder sur la question de int gration de l l ve dans l cole Tout comme la socialisation semblait avoir un lien fort avec le respect des r gles celui de l int gration parait difficilement dissociable de la question de la pr sence et donc de l absence de l l ve Dans certains tablissements il semble que cette question ne soit pas uniquement abord e selon un comptage minutieux mais partir des ressources internes de l cole professeurs ducateurs m diateurs PMS assistants sociaux ce qui inclut partir d un moment de s ouvrir aussi aux ressources externes parents mais aussi
98. trer dans les coles Autre question le fait que certains enseignants sont coutants au sein du sas et d autres pas ne g n re t il pas des tensions au sein du corps professoral R ponse de Carine Meuwis Par rapport la premi re question au sein du sas il y a une liste de contacts et personnes relais autres que ceux du centre PMS Le premier relais c est le psychologue et l assistante sociale du centre PMS intervenants avec lesquels le sas est en excellentes relations Mais pour les 28 probl matiques tr s sp cifiques le sas travaille avec des personnes et services relais qui font partie du r seau qui entoure l cole Les coutants ont beaucoup travaill sur cet aspect l C est le coordinateur du sas qui stimule ce genre de relations Par rapport la question des relations entre pairs enseignants le projet existe depuis longtemps et la communication est extr mement claire par rapport aux missions du sas Il y a des enseignants qui se sentent l me d tre une grande oreille d autres pas Il y a un tr s grand respect par rapport cela La majorit des professeurs sont convaincus de l efficacit du sas C est galement dans l int r t de l enseignant si un jeune est en p tage de plombs dans le cadre de son cours de pouvoir lorienter vers le sas Il arrive d ailleurs que des enseignants qui sont confront s une situation probl matique d un l ve dans le cadre d un
99. ui sont donn es dans le cadre de la formation continue de l enseignant Le r le d un d cret c est de d clarer une intention politique Le r le du monde scientifique est de donner ceux qui cette d claration est faite les moyens m thodologiques et 25 le support en termes d informations qui leur permettent de mettre en uvre ce d cret Et le r le du monde socio p dagogique est de se mobiliser L utilisation de r f rentiels est le m canisme qui doit tre mis en uvre L intention politique est l mais les moyens ne pourront exister et tre mis en uvre que dans un climat de reliance Pour en revenir aux bless s de P cole Bruno Humbeeck fait r f rence aux notions d absence pr sente ou de pr sence absente qui sont d velopp es dans le rapport Le gros danger de l cole c est le d tachement Lorsque quelqu un ab m par les checs finit par dire je m en fous des checs je men fous des punitions je men fous m me des m diations il est dans le d tachement Il est toujours l il est n est pas repris dans les l ves absents mais plus rien ne le touche il est d simpliqu C est alors l associatif de g rer ce type de situation et non plus P cole Question de Sylvie Chevalier Le rapport aborde le travail de la demande soit de savoir couter ce que le jeune demande peu importe sur quoi cela porte N est ce pas compliqu mettre en place pour un
100. uler espace avec les autres puisque ce projet ne fonctionne que si l ensemble des enseignants et ducateurs participent la r gulation et sanctionnent quand il y a un manquement Certaines coles taient parfois tent es de dire que l ducateur allait prendre en charge les m diations mais l ducateur a tr s peu de ma trise sur les groupes formels au sein de l cole Dans les projets d coles o c est le titulaire de classe qui a pris cette fonction de m diation cela marche mieux ducateur a alors le r le de r v ler les difficult s de discuter des difficult s et de participer aux intervisions Les coles ont tendance surcharger les ducateurs On oriente vers l ducateur pour toutes les situations du probl me dans une classe l anorexie d un l ve en passant par la rencontre des parents d l ves rencontrant des difficult s C est ce r le un peu flou qui est mis en vidence par la participante Les projets d coles doivent donc aussi participer la clarification du r le de la fonction et du statut de chacun Sinon ce sont des tensions que l on va retrouver dans les projets Dans le cadre de la recherche action participante on part avec un dispositif et on le met l preuve de chaque r alit sans quoi on obligerait les gens s y conformer 29 Ca n est pas une r ponse univoque Actuellement chaque cole a bricol le r le la fonction et le statut de ses ducateurs Certain
101. ux l ves en situation de stress ou de col re intense En plus de utilisation d un punching ball il est important de poser des mots sur les motions ressenties par l l ve Certaines coles proposent le projet P45 c est dire des plages horaires de 45 minutes de cours afin de d gager du temps pour des activit s de chant v lo art martial Un participant signale qu il est important de travailler sur le bien tre des l ves mais qu il ne faut pas oublier le bien tre des professeurs afin d viter d ventuels burn out Certains professeurs prouvent un r el mal tre Carine Meuwis explique qu il y a une demande pour que le sas d coute soit ouvert galement aux professeurs mais cela parait compliqu En effet ce sont les coll gues qui seraient de permanence et donc les confidents Une r ponse favorable n a pas pu tre apport e cette demande il s agit n anmoins d un gros besoin non rencontr La charge de travail demand e aux professeurs est de plus en plus grande suppression des heures de titulariat changement de programme Le premier m tier de l enseignant reste d enseigner et a l occupe d j beaucoup Une autre participante voque le manque de supervision pour les enseignants Une intervenante d un SAIE se demande au niveau politique quel est le lien entre l enseignement et l aide la jeunesse Est ce que les repr sentants politiques sont en accord avec ces li
102. ven M Eds Pr venir les violences l cole Paris Presses Universitaires de France INTERVENTION DE BRUNO HUMBEECK PSYCHOP DAGOGUE ET CHERCHEUR L UMONS Galion peruwelz publilink be Bruno Humbeeck intervient propos de la pr vention du harc lement et de toute forme de violence en milieu scolaire Il a men une tude sur la pr vention de la violence dans les cours de 14 r cr ation Cette tude a d j des r sultats appliqu s dans certaines coles Cette recherche action a t men e selon la m thodologie expliqu e par Naoual Boumedian Le projet se base sur l id e que la cour de r cr ation n est pas un lieu de bien tre Les premiers lieux de souffrance identifi s par les enfants dans un contexte scolaire sont la cour de r cr ation et le vestiaire de gymnastique Des souffrances nouvelles vont apparaitre au sein de ces lieux pas parce qu elles sont apparues nouvellement mais parce qu elle sont identifi es nouvellement comme tant des indices de souffrance Lors de conf rences anim es par Bruno Humbeeck sur le harc lement scolaire celui ci commence toujours par une sc ne o un enfant est nu sur une planche d autres enfants passent dans la classe et lui crachent dessus Comme cela n est pas encore assez ils le souillent de merde Cette sc ne t tanise les auditeurs et chacun se demande comment on laisse un enfant subir cela La plupart des lecteurs de la guerre des boutons sont

actes de la journée d`échange le bien-être à l`école

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