mode d`emploi - Médical Consultant
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1. Z lt 7 g e 5 de l al a ou encore du simple chec de traitement Il ne suffit pas que le dommage se soit r alis en quit tant un cabinet dentaire pour que le dentiste soit res ponsable De m me le comportement du patient d charge d autant le praticien de sa responsabilit Une faute du praticien commise suite une d sinformation ou une mauvaise information par exemple un question naire m dical d lib r ment incomplet ou mensonger perd son caract re fautif Un appareil proth tique ne tenant pas en bouche mais que le patient maltraite ou ne porte pas ou dont il refuse tout r glage ne saurait tre consid r comme un chec de traitement impu table au praticien Nous pourrions dire de m me d un bridge servant de d capsuleur ou plus g n ralement utilis des fins d tourn es de sa fonction premi re Que dire enfin d un patient non ou mal inform mais qui n avait de toute mani re pas v ritablement d autre choix d faut d un pr judice il convient au moins de pouvoir revendiquer une perte de chance Les fautes d humanisme et l obligation d information m dicale La premi re cat gorie de fautes susceptibles d enga ger la responsabilit du praticien sont les fautes dites d humanisme c est dire le manque de respect de la dignit des patients Le fait de ne pas informer son patient en est une l origine l obligation d informa tio2. clamations Afin de se pr munir contre une ventuelle mise en cause il ne saurait qu tre conseill de mettre jour r guli rement le dossier m dical en prenant soin d y noter r guli rement toutes les diligences accomplies qu elles soient m dicales administratives ou justes cordiales Ce dossier m dical est le recueil des actes et actions mis en uvre et 1l sera le meilleur outil pour vous permettre ainsi que le cas ch ant vos conseils experts comme avocats de prouver que vous avez satisfait en professionnel averti et avis toutes vos obligations de soignant vis vis de celui qui vous a confi sa sant
3. ex pertise et autres mises en causes sans forc ment de fondement av r C est un peu comme le loto c est facile c est pas cher et cela peut rapporter gros ressenti parfois influenc par une propension trop peu d nonc e des compagnies d assurance payer pour avoir la paix incitant d autres patients tenter leur chance C est ainsi que les praticiens doivent d sor mais faire face une recrudescence des r clamations des patients Le contrat de soins En vertu de la th orie du contrat de soins issue de l arr t Mercier 20 mai 1936 il est tabli que d s lors qu un praticien et un patient s entendent sur la chose la prestation de service et sur le prix c est dire sur le plan de traitement et son tarif 1l est tabli entre eux un contrat tacite c est dire non crit l image de l entente commerciale entre un boulanger et son client venant acheter sa baguette de pain Par ce contrat d nomm contrat de soins le praticien s engage fournir son patient des soins conscien cieux attentifs et conformes aux donn es parfois ac tuelles parfois acquises parfois av r es de la science la chose En change le patient s engage honorer la prestation et donc verser les honoraires fix s et dus le prix ainsi qu suivre le plan de traitement tabli et respecter les consignes fournies par le pra ticien collaborant ainsi la r ussite des so
4. le garagiste indique ses tarifs ou tout le moins une fourchette des prix prati qu s l entr e ou l accueil de son garage le chirur gien dentiste doit proc der l affichage des tarifs dans sa salle d attente Ainsi le chirurgien dentiste N 79 Janvier 2013 n est 1l tenu qu une obligation d information finan ci re devis d taill avec tra abilit des dispositifs sur mesure affichage similaire celles d autres prestataires Les derni res volutions parmi lesquelles l diction d un devis type par la CNAM ou encore l affichage des fourchettes d honoraires sur le site ameli s ins crivent quant elles dans les volutions l encore consum ristes de protection du consommateur de transparence des prix et de favorisation de la baisse des prix par le libre jeu de la concurrence et le libre choix du consommateur L obligation d information orale ou crite Contrairement ce qui est souvent indiqu l infor mation qui se veut le socle de la relation praticien patient et du contrat de confiance de soins est orale comme l indiquent au demeurant les recom mandations de bonnes pratiques de la d sormais Haute Autorit de Sant En revanche cette information m dicale orale se double d une obligation d information financi re elle crite La signature du devis vaudra alors preuve du consentement et mutation du devis en contrat de soins libr
5. CONSEIL RIRE Expertise et responsabilit m dicale mode d emploi Dr Alain B RY m Sp cialiste qualifi en orthop die dento faciale m Expert pr s la cour d appel de Paris m Docteur en thique m dicale Dr Elie ATTALI m Expert pr s la Cour d appel de Paris M Laurent DELPRAT m Avocat la Cour 24 LE FIL DENTAIRE La responsabilit m dicale galement d nomm e responsabilit civile professionnelle est fond e sur l id ologie de la r paration n cessaire pour le patient d un dommage caus par le praticien professionnel de sant dans le cadre de son exercice professionnel et donc de l ex cution d un acte de soins Celle ci s apparente peu de chose pr s celle d un garagiste comme nous allons vous l exposer La d multiplication des r clamations Cette victimisation des patients peut s expliquer par diff rentes raisons Des raisons id ologiques et soci tales Le patient se trouve dans une soci t qui assure tous les risques tant institutionnels assurance maladie assurance ch mage assurance vieillesse que pri v s assurance v hicule terrestre moteur assurance habitation et donc assurance responsabilit civile professionnelle Dans une soci t privil giant un tat providence et une socialisation du risque 1l tait devenu impensable en 1985 lors de l instauration de la loi Badinter sur les accidents impliquant des v hi cul
6. a lorsqu il effectue une r paration un droit l erreur sur ses diligences manuelles il n en est pas moins tenu une obligation de r sultat sur la qua lit la comptabilit et l ad quation de la pi ce pneu embrayage moteur qu il pose Il est donc com mun ment tenu une obligation de moyens en ce qui concerne la main d uvre et de r sultat en ce qui concerne les pi ces L encore et par analogie si le chirurgien dentiste demeure tenu une obligation de moyens concernant les soins et b n ficie ainsi d un droit l erreur 1l est en revanche tenu une obligation de r sultat en ce qui concerne la concep tion de l ensemble proth tique Cette obligation au m me titre que le garagiste valuant la fiabilit le confort l esth tique et donc la capacit pour l ensemble proth tique de r pondre au service que le patient pouvait l gitimement en attendre Conseils C est certainement dans ce dernier point qu il convient de rechercher le v ritable souci et la v ri table cause de l expansion des r clamations Les patients r clamants d j souvent fragiles psycholo giquement semblent placer beaucoup d espoir dans leur r habilitation bucco dentaire et en cas d chec du traitement ou de non obtention du r sultat souhai t et attendu c est toutes leurs fragilit et confiance qui s miettent les d sillusions c dant rapidement place aux r
7. e serait ce que mentalement au risque bien qu ventuellement in vitable encouru du fait de la r alisation de l acte de soins Encore faut il toutefois qu il y ait un risque connu et surtout r alis car d faut de r alisation d un tel risque le patient ne saurait se pr valoir d un quelconque pr judice la jurisprudence r cente rejoi gnant en ce sens l ancien recours la th orie de la perte de chance La faute consum riste et l obligation d information financi re Depuis 2002 cette obligation d information m dicale est doubl e d une information financi re r guli re ment renforc e L encore il ne s agit ni plus ni moins que d un fonc tionnement par analogie avec les autres prestataires de service L o un garagiste doit depuis longtemps pr senter un devis chiffr son client le profession nel de sant doit d sormais galement informer son patient par un devis chiffr L o le garagiste d taille et distingue sur son devis les tarifs des pi ces de ceux de la main d uvre le chirurgien dentiste distingue le prix factur des dispositifs implantables sur mesure du prix des actes de soins correspondant la main d uvre L o le garagiste indique le cas ch ant sur son devis le montant de la prise en charge par l assurance v hicule terrestre moteur le chirur gien dentiste indique la prise en charge par l assu rance maladie Enfin au m me titre que
8. ement consenti D o son importance la charge de la preuve de l information incombant au professionnel de sant Les fautes techniques ou le non respect des r gles de l art Au del de ses obligations d information m dicale et financi re qui ne demeurent somme toute que des obligations accessoires le praticien est surtout tenu son obligation principale et initiale soigner Les fautes susceptibles d engager sa responsabilit civile professionnelle seront alors rechercher dans le respect des r gles de l art les bonnes pratiques pro fessionnelles ainsi que la conscience professionnelle et le s rieux du praticien Toutefois l encore 1l ne suffira pas qu un praticien n ait pas respect les r gles de l art dans l absolu pour tre sine die sanctionn encore faudra t il qu il soit tabli que les soins prodigu s taient contre indiqu s Ainsi quid d un praticien qui en fin de carri re soigne conform ment des r gles de l art datant d sormais de plusieurs ann es mais sans pour autant tre dangereuses Quid du praticien qui l inverse tablit ses plans de traitements sur des m thodes anglo saxonnes high tech directement import es des tats Unis mais non encore valid s en France par la communaut scientifique Quid encore des diver gences m thodologiques et p dagogiques existant entre les universit s Quid encore des traitements transfrontaliers a
9. es terrestres moteur que le pi ton victime d un accident imputable un automobiliste ne soit pas indemnis De m me depuis 2002 le patient victime ne peut plus envisager de ne pas tre indemnis Des raisons consumeristes Le patient est pass ces derni res d cennies d un statut de malade n cessitant des soins d un profes sionnel de sant respecte celui de malade consom mateur d actes techniques vis e tant th rapeutique qu esth tique Pour conserver le parall lisme il tait demand un v hicule au d but du si cle de se mouvoir puis au milieu du si cle de se mouvoir rapidement avec un certain confort d sormais se mouvoir est acquis et c est le confort qui l emporte Au m me titre que le conducteur exige un habitacle de qualit avec des options et une carrosserie reluisante le patient com mence devenir parfois un consommateur exclusif d actes techniques vis e esth tique auquel cas l erreur ne devient m me plus fautive mais tout bon nement intol rable De paternaliste la m decine est devenue consum riste et le professionnel de sant est devenu un prestataire de service parmi d autres N 79 Janvier 2013 Une ame ricanisation et une lib ralisation de la soci t et des moyens de communication Internet forum de discutions Ces volutions contemporaines am nent une d mul tiplication des plaintes r clamations mesures d
10. ient peuvent en toute simplicit mettre un terme leur relation th rapeutique qui sera poursuivie chez un autre praticien au libre choix du patient dans le respect d ontologique de la continuit des soins De m me le praticien peut arr ter un traitement et ce en presque toutes circonstances et pour toute cause qu il estime l gitime en son ind pendance professionnelle ou encore car 1l consid re ne plus tre en mesure de traiter le patient Ainsi il ne suffit pas que le comportement du prati cien soit critiquable pour engager sa responsabilit encore va t il falloir qu il soit fautif Une faute n engage pas forc ment la responsabilit Quand bien m me le comportement du praticien serait fautif encore faut il galement que cette faute soit l origine d un pr judice d un dommage qui donc lui soit imputable En effet la responsabilit professionnelle du praticien ne peut tre engag e qu la condition que soit tabli un lien de causalit entre la faute et le dommage prouv Il faut donc que ces trois conditions faute dommage lien de causa lit soient r unies Par ailleurs si certaines fautes peuvent de par leur particuli re gravit entra ner la responsabilit du pra ticien l existence d une imp ritie non notoire ne sera pas forc ment en elle m me suffisante Il est ainsi possible de distinguer la faute du risque de l erreur e E e DS I N
11. ins partir du moment o l une ou l autre des parties ne remplit plus ses obligations le contrat est rompu et les obligations r ciproques cessent C est pourquoi il est important lorsque l un des patients ne respecte pas le plan de traitement ne se rend pas aux rendez vous fix s ou pr sente une quelconque d faillance de l inscrire dans le dossier m dical et le cas ch ant d en prendre acte par l mission d un courriel ou d une correspondance En cas d arr t d finitif de la relation th rapeutique 1l convient de l acter en adres sant une lettre recommand e avec accus de r cep tion La d t rioration de la relation m dicale Une r clamation est le plus souvent le prolongement ou la finalisation de la d t rioration de la relation m dicale Le contrat de confiance inh rent la rela tion praticien patient n existe plus tant et si bien que cette derni re doit cesser Mais la rupture contrac tuelle va souvent s accompagner d une ranc ur et donc d une revendication Toutefois toute rupture contractuelle n est pas forc ment fautive Et c est l qu interviennent l avocat ou encore l expert Une r clamation ne constitue pas forc ment une faute Il convient en effet de bien faire attention car toute rupture du contrat de soins ou toute r clamation n est pas de facto synonyme de faute et encore moins de responsabilit Ainsi le praticien et le pa t
12. n est n e par application aux professions m dicales du droit commun En effet tout professionnel four nissant titre principal une prestation de service est tenu titre accessoire d informer le consommateur www lefildentaire com 25 CONSEIL RIRE 26 LE FIL DENTAIRE sur les modalit s contenus avantages et inconv nients de la prestation qu il lui propose le garagiste le vendeur Ainsi les magistrats la fin des ann es 90 se sont content s d imposer aux professionnels de sant prestataires de service de soins une obligation d information des patients sur les prestations m di cales propos es obligation d information accessoire l obligation principale d octroyer des soins Cette information se doit d tre claire loyale et appropri e et se veut exhaustive puisqu elle porte globalement sur les pathologies et donc l tat bucco dentaire du patient les traitements et alternatives th rapeutiques possibles les avantages et inconv nients les cons quences en cas d absence de soins leur urgence ainsi que les risques probables et courants connus Depuis 2010 la Cour de cassation consid re que le d faut d information m dicale constitue une faute autonome d lictuelle entra nant r paration d un pr judice sp cifique dit d impr paration Cette termino logie vient du fait que l absence d information a jus tement emp ch le patient de se pr parer n
13. vec des soins valid s dans des pays limitrophes mais pas encore en France Quid enfin de traitements conservateurs rejet s dans d autres tats comme r sultant d un autre ge et pourtant tou jours incit s voire pr conis s en France par les sys t mes de prise en charge de la S curit Sociale Seule une analyse concr te peut donc permettre par une expertise de se prononcer sur le caract re r pr hensible ou non du praticien mis en cause L appr ciation expertale in concreto Lorsqu il est saisi suite une r clamation l expert va avoir notamment pour mission de confronter le com portement du praticien celui d un mod le de r f rence savoir le praticien agissant en bon p re de famille soit en bonne conscience professionnelle Le praticien mis en cause ne sera donc pas consid r comme responsable s il est tabli qu un autre prati cien normalement comp tent et diligent aurait com mis dans les m mes conditions et circonstances les m mes fautes ou erreurs C est le principe selon le quel tout professionnel m me de sante dispose d un droit l erreur et l chec L encore c est l expertise qui permettra de statuer d o l importance d tre bien assist lors d une ex pertise Obligation de moyens et obligation de r sultat Comme indiqu le chirurgien dentiste a comme tout humain un droit l erreur Toutefois si le gara giste
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