La mémoire d`Eulalie Création - en cours de
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1. els pour cr er des partitions sonores prot iformes Il a sign les cr ations musicales de Chacun chez soi et Combinaisons d i Ti p La grande usine ronronne les ventilateurs tournent La partition musicale sculpte le silence Aucune note seul les cliquetis les souffles les mouvement de turbines les boulons rouill s du moteur de la citadelle us e L QUIPE milie BOURUET AUBERTOT EULALIE Fran oua Garrigues SILLON Claire Le Goff SELMA Tout en suivant une formation th trale au conservatoire du 14 puis l Ecole Sup rieure d art dramatique de Paris elle joue dans de nombreux spectacles dont La perle de Steinbeck au sein du Footsbarn Traveling Theater et Hamlet mise en sc ne par Antoine Bourseiller En 2006 elle int gre la Compagnie cole Pierre Debauche et travaille sous la direction de Robert Angebaud Francoise Danell Vincent Poirier et Pierre Debauche En 2010 Elle joue Morbid de Fausto Paravidino sous la direction de Sophie Loucaschevsky au Th tre Ouvert Parall lement sa formation elle est l auteur associ de la Compagnie Th trale Kilucr Festival jeunes cr ateurs de la ville de Paris et pr side l association Le Souffleur tudiants aux Th tres Apr s une Licence d Etudes th trales Sorbonne Nouvelle il suit une formation de com dien aux Conservatoires des 18e et 19 puis l Ecole Sup rieure d Art Dramatique de P2. LA COMPAGNIE Frout le d sert boire pr sente La M moire d Eulalie ECRITURE ET MISE EN SC NE AD LA DE PRALON LL MANAN ATARI RAMAAEAEANE Distribution Fran ois Garrigues Claire Le Goff Dimitri Michelsen Christophe Poulain Emilie Bouruet Aubertot Sc nographie Tristan Leconte Costumes Marie Lebrun Composition musicale St phane Milochevitch Contact Ad la de Pralon Cie Tout le d sert boire 10 rue des sources 92 190 Meudon 06 8450185 www toutdab com mots toutdab com LA NAISSANCE D EULALIE Depuis que j ai d couvert les textes de Michel Foucault dont Surveiller et punir je m interroge en permanence sur les m canismes de surveillance Ce qui m int resse ce ne sont pas uniquement les espaces de surveillance multiples qui voluent depuis l poque de r daction de l ouvrage en 1975 mais surtout l influence de ces dispositifs sur nos vies et nos comportements au quotidien Je crains que nos mouvements et nos pratiques ne soient tellement contr l s que nous n osions bient t plus bouger de peur de commettre un acte interdit Claire Chazal interrog e un jour par un journaliste de la radio sur le ton soi disant objectif de l information r pondit qu elle d fendait cette d livrance froide car l information pure laissait ainsi le spectateur libre de se forger sa propre opinion Or je crois que si aucun m dia ne fournit au spectateur les cl s pour se forger une op
3. appel sainte Eulalie chant e dans le tout premier po me retrouv dans notre langue Mais en grec le pr nom signifie qui porte la langue ou encore qui porte un doux langage La jeune fille vient porter une parole non plus seulement performative mais po tique musicale picturale une parole qui r veille les c urs et ouvre l esprit des habitants Eulalie vient r v ler la force de la parole po tique face la parole vide des hommes norm s Ad la de Pralon Juin 2011 L HISTOIRE D EULALIE Dans une citadelle sans m moire les habitants n ont plus que des vies imm diates et automatiques Les ouvriers fabriquent des poches servant recycler la mati re biologique des corps humains les nourrices attendent d tre f cond es par Grand A les Nus assis attendent de servir quelque chose et les Scanneurs surveillent les moindres recoins ainsi que les faits et gestes de toute la population Eulalie a t nourrie dans l ombre par une vieille femme qui lui racontait des histoires la mort de sa protectrice elle sort d un tunnel et d couvre un monde qui ne ressemble en rien aux images qu elle avait dans la t te Le langage et les gestes de la jeune fille perturbent peu peu les habitants qui ressentent nouveau les motions enfouies dans l obscurit de leurs consciences Face elle Grand A perd force et certitudes Impuissant il veut garder pour lui la conteuse qui d truit pourtant son ordre parfait
4. aris Au th tre il travaille entre autres sous la direction de Gautier Morax Guillaume Riant Julien Feder Maureen Diot Maryline Klein Sophie Courade Damiane Goudet Fran ois Leonarte Michel Udiany H l ne Chrysochoos Jeremy Buis Juliette de Charnace Vilcour Julie Grimoud et Jean Pierre Germain I met en sc ne Loretta Strong de Copi Aides Paris Jeunes Talents et Prix de la Meilleure Participation Collective aux 9e Rencontres du Jeune Th tre Savigny sur Orge Exc dent de poids insignifiant amorphe de Werner Schwab Sc nes Paris Jeunes Talents Accent Circonflexe ou La trag die ne fait plus effet depuis qu elle court les rues Cr ation La cantatrice chauve d Eug ne lonesco Prix du Public Th tre 13 Jeunes Metteurs en Sc nes et Feu la m re de madame de Georges Feydeau Claire Le Goff s est form e l ESAD sous la direction de Yves Pignot et Jean Claude Cotillard Elle a jou dans Chacun chez soi et Combinaisons de Ad la de Pralon et dans Accent Circonflexe une cr ation de Fran oua Garrigues pour laquelle elle a crit le texte Jos phine Gr lon Elle est galement l auteur de Fontainebleau en projet de mise en sc ne Par ailleurs elle enseigne la pratique th trale et met en sc ne une troupe amateur au sein de la Compagnie Loge 33 Dimitri Michelsen BOULON Christophe Poulain GRAND A Dimitri Michelsen est l enfant d un p re am ricain et d une m re suis
5. de pr s se familiarise avec eux avec leur personnalit et avec les th mes abord s dans le spectacle La lecture par un personnage rend son humanit accessible fragile proche en r sonnance avec le spectateur Sur sc ne ce dernier ne voit plus un tre de fiction sans r alit mais un homme comme lui doutant h sitant essayant de d m ler les questions et les difficult s rencontr es sur son passage La bulle permet aussi de donner vie aux sc nes que le temps du r cit ne permet pas de montrer sur le plateau enrichissant nouveau l humanit et l histoire de la pi ce Les diff rentes lectures montrent aussi la diversit des langages politique psychanalytique autoritaire po tique descriptif antique ou contemporain La pi ce m le aussi volontairement ces registres pour donner voir les types de langage Saisir leur utilisation comprendre que les mots sont des armes plus anciennes que n importe quelle technologie de guerre qu ils sont partout pr sents partout pour tout dire ou ne rien dire sentir leur force est l objectif majeure de cette double repr sentation Connus ou moins connus il ya des textes qui sont surtout toujours bons entendre Six journ es de lecture et un jour de repos JOUR 1 LA PAROLE DU CHEF GRAND A seul dans sa cellule Comme dans la bulle prisonnier volontaire il cherche un sens sa construction Il se croit altruiste et sauveur de l humanit et lit des ouvrages sur le pouv
6. et lisse De leur c t les Scanneurs r agissent aux images offertes par Eulalie ils transpirent se l vent se cognent et tombent malades selon le rigoureux Sillon analyste d vou de Grand A L un d eux part la rencontre de la jeune fille qu il r ve de toucher son tour Il retrouve gr ce elle des bribes de souvenirs Eulalie cherche lucider les myst res du pass et de l espace dont personne dans la bulle ne sait rien et emm ne son homme fragile en qu te d une porte de sortie Grand A et Sillon doivent emp cher l pid mie qui touche les Scanneurs de se propager et poursuivent les fuyards tandis que l immense chafaudage humain s effrite Dans la salle des morts Selma se r volte contre l h catombe des Scanneurs malades limin s par Sillon et d cide de prot ger la jeune fille Elle met Grand A face l absurdit de son syst me abstrait et inefficace et se d barrasse du tyran Face au mur herm tique Selma Eulalie et le Scanneur lib r se mettent d accord pour briser la paroi au risque de sacrifier toute la population encore endormie La pi ce titille le registre de la science fiction en pr sentant un monde angoissant herm tique et froid qui se d lite finalement pour laisser place une humanit burlesque impuissante qui ne viendra heureusement jamais bout de ses faiblesses et de sa vuln rabilit EULALIE Elle disait toujours elle r p tait pour moi pour que je les m che e
7. if et l individuel le projecteur Chaque surveillant dispose d un projecteur roulettes qui se d place dans l espace et qui claire les acteurs en jeu ou d autres surveillants la fois projecteur et r cepteur de lumi re semblable un il les lampes cr ent un mur un couloir une pi ce de surveillance Les acteurs ne quittent ainsi jamais l espace de jeu Une fois sortis de leur individualit ils rejoignent la foule anonyme des surveillants clairent d autres sc nes se cachent derri re l cran de leur projecteur Plusieurs fois les surveillants prennent la parole parlant tous en m me temps donnent le refrain crit en variations Les six acteurs de la distribution forment le choeur antique sans opinion constitu dans la r alit de millions d individus Ils livrent un flot de parole continu hypnotique hyper voyant hyper d taill Is d crivent aussi les sc nes qui se d roulent sous l il du spectateur et r agissent au comportement trange d Eulalie QUIPE ARTISTIQUE Sc nographie Tristan Leconte Tristan Leconte est architecte il travaille la fois en agence et son compte Au sein de l agence il participe des projets de sc nographies urbaines et de mus ographies Et il a galement con u en ind pendant des sc nographies pour le th tre Six lampes et un conduit d a ration positionn diff remment en fonction des sc nes Les lampes comportent chacun des paroi
8. inion si les individus qui fournissent l information sont eux m mes d shumanis s alors le spectateur aura au contraire tendance ne plus du tout essayer d analyser l information Il la re oit il l accepte et attend la suivante Personne ne lui a demand de questionner de s tonner de la r alit de chercher des causes de se r volter Dans la pi ce les surveillants Spons incarnent cette parole automatis e et froide qui raconte le monde sans sentiment sans motion sans analyse Serviteurs du pouvoir ils ne sont qu un il qu un organe en action mon avis l effacement de la subjectivit fait partie du puissant mouvement de normalisation auquel nous assistons En partie d la mondialisation et l am ricanisation croissante il donne naissance une uniformisation des langues de l alimentation des tenues vestimentaires et des comportements Je me demande alors pourquoi les hommes se normalisent avec plaisir pourquoi il semble si difficile d affirmer son identit de la ch rir de la c l brer Et je crois que la peur est une cause profonde de l effacement de notre individualit Dans une soci t normalis e il est logique que l homme ait peur d tre trop gros trop vieux trop laid trop pauvre trop bizarre partir de cette constatation je me demande quel visage ont ces peurs d o elles viennent qui elles servent Je cherche toujours sur sc ne comprendre ces m canismes de protecti
9. monde herm tique anonyme et dens ment peupl repr sent e sur sc ne par six acteurs et six lampes en mouvement l ext rieur de la salle de spectacle la bulle lire forme une autre bulle plus petite qui propose de regarder la grande cit par la lunette du personnage de l individu qui sur sc ne se retrouve pris dans les mailles du pouvoir et du mouvement collectif Tous les jours avant le spectacle un ou deux personnages s installent une heure avant la repr sentation dans l alc ve intimiste de la bulle la lumi re de la lampe de surveillance seul ou sous l il d un autre personnage l individu volue dans un espace qui lui ressemble dans lequel il a apport des objets et surtout des livres Ceux qu il lit et relit avec un enthousiasme renouvel ceux qu il d teste ceux qu il d couvre dans l instant Mises en sc ne mais libres d voluer dans le contenu et la dur e les lectures offrent un espace respirant hors du temps de la repr sentation La citadelle d Eulalie est d pourvue de livres mais l histoire que le spectacle raconte est le produit de centaines de lectures le regard sur une poque elle m me r sultants d une suite d v nements historiques racont s et d crits Pour l quipe du spectacle cet espace est un laboratoire un jardin o planter des germes de personnage o alimenter son imaginaire et ses id aux Avant la repr sentation le spectateur vient observer les acteurs
10. oir Machiavel Napol on Marx Mao des projections utopiques Huxley Orwell des ouvrages scientifiques sur la combustion du corps humain et la biochimie biochimie de Harper sur les syst mes de ventilation Ventilation double flux dans le r sidentiel tout ce qui peut donner des indices sur la grande entreprise du personnage et la construction de la grande bulle Le spectateur plonge dans la solitude du personnage son ambition sa d mesure Pendant le spectacle l coute du discours politique de Grand A des bribes de r f rents lui reviennent ainsi en m moire JOUR 2 LES R CITS MYTHIQUES EULALIE raconte SPONS 13 les histoires de la cr ation du monde th ogonies et cosmogonies des temps et des cultures anciennes les Fables de Hygin la Th ogonie d H siode Le Chant de la voyante La Gen se Elle porte avec elle la mythologie et les contes de f e les r ves et les cauchemars de l enfance SPONS d couvre avec elle dans cette chambre o ils ont le temps de se rencontrer tout un monde loign de la citadelle sans climat et sans r ve JOUR 3 LE MODE D EMPLOI SILLON lit BOULON des manuels d utilisation de machines outils des modes d emploi Keynes Th orie g n rale de l emploi de l int r t et de la monnaie Dr Ren Martial Manuel de l ouvrier m canicien Octave Doin et fils L ouvrier son hygi ne son atelier son habitation Denis Didier Pr cis de chantier Mat riel et mat
11. on et de d fense qui expliquent beaucoup les comportements et les v nements de l histoire de nos civilisations La d rive est qu en faisant tant d efforts pour tre identique au mod le abstrait fix par on ne sait qui non seulement l individu peut s oublier lui m me perdre ses convictions ses valeurs ses r ves mais surtout aussi peut tre mietter sa libert J ai imagin un monde o l homme aurait atteint un degr d autonomie totale ind pendant des l ments du climat de besoins alimentaires et charnels Un monde o l homme serait totalement auto suffisant auto surveill autonome automate Un monde normalis rang propre dans lequel les consciences sommeillent Un monde utopique semblable au n tre Au fil du r cit je me demande comment l utopie appara t qui la porte qui sont ceux qui veulent tout organiser cr er un ordre parfait et aussi comment se comportent ceux qui appliquent le mod le malgr eux ou en conscience ceux qui se soumettent aveugl ment la volont du chef Et je creuse pour trouver l endroit o survit notre libert Je cherche comment la pr server de quoi la nourrir quel est le lieu o elle s exprime Car sans elle nous ne sommes que des outils des machines outils Et aussi avec l apparition dans la citadelle clinique de l enfant de la m moire je parle du plaisir du r ve et des histoires de l importance du r cit dans nos vies Le personnage s appelle Eulalie un r
12. remi re minute dans une autre r alit Je suis persuad e que le th tre poss de encore aussi cette capacit faire voyager tr s loin le spectateur sans artifice sans artillerie ronflante Dans la pi ce le langage d crit l espace au spectateur d imaginer la citadelle rig e devant lui rien que par la force des paroles des acteurs et quelque traits dans l espace Le socle de la pi ce est la voix chorale musicale factuelle individuelle ou collective Les sc nes se suivent comme des mouvements d op ra deux six cent instruments Les six acteurs chantent ensemble la r alit du monde puis une voix soliste s extrait du groupe pour nous donner le son de son me Les mouvements musicaux rythment le spectacle et permettent aussi au spectateur de s interroger sur sa place lui aussi bien au niveau collectif qu individuel Le texte parle de norme et de libert il confronte une volont politique normalisatrice la possibilit d une prise de d cision individuelle il interroge la place du citoyen ob issant les peurs qui le poussent rester tapi pr s des autres et les lans de vie et de d sordre qui l habitent toujours La sc ne est divis e en deux espaces de jeu l espace collectif et choral des SCANNEURS et des NUS et l espace individuel o se jouent les sc nes intimes entre GRAND A et Sillon entre EULALIE et GRAND A etc Un unique accessoire de jeu permet de tracer la fronti re entre le collect
13. riaux mise en oeuvre normalisation Fid le au mod le de la citadelle il veut faire de son ouvrier l ouvrier mod le et en plus de le former au maniement de la machine lui laisse croire que le langage n est aussi qu un outil JOUR 4 BONHEUR MALHEUR Selma et Sillon confrontent leurs regards sur leur r alit commune D sabus e Selma lit Kafka Le Ch teau La Colonie p nitenci re Dosto evski R cit de la maison des morts Perec Un homme qui dort Styron Face aux t n bres En face Sillon d nigre ces crits d pressifs et lit des ouvrages de psychologie persuasive Mihaly Csikszentmihalyi La Psychologie du bonheur Christophe Andr Vivre heureux Vincent Trybou Vivre heureux avec des hauts et des bas JOUR 5 NORME ET UTOPIE L auteur lit des ouvrages de r f rence autour de la pi ce Sur les m canismes de surveillance et les armes du pouvoir Foucault Bourdieu Sur les utopies Thomas More Thierry Paquot Paul Ricoeur pour affirmer les influences pr sentes lors de l criture de la pi ce rendre hommage aux mod les et aux penseurs confronter les r flexions anciennes ou r centes sur l organisation de la soci t JOUR 6 LECTURE OUVERTE La parole aux acteurs pour mettre en sc ne leurs questionnements et leurs recherches autour des th mes abord s les questions pos es par le travail ou la repr sentation Pour qu ils aient aussi leur espace de parole et de rencontre a
14. s mobiles permettant de dessiner dans l espace les couloirs murs parois des diff rents espaces de jeu Les sc nes peuvent ainsi avoir lieu dans un espace de surveillance serr comme la cellule d attente ou la chambre d h pital ou tr s larges comme le mur ext rieur ou le bureau de Grand A La mobilit des lampes cr e ainsi une for t d yeux mouvante mi humaine mi m canique Les projecteurs sont r glables et leur lumi re construit pratiquement tout l clairage du spectacle Costumes Marie Lebrun Les costumes dessinent la silhouette des personnages de traits forts et marqu s Le monde des travailleurs asexu annihil endosse chaque jour des combinaisons de travail anonymes et transparentes Tous vivent dans un grand h pital usine o l habit n est qu utilitaire Au contraire Grand A s est dessin lui m me un costume de super h ros roi du monde la hauteur de sa m galomanie Le ministre engonc dans son costume asym trique suit dans l ombre Seule note en d saccord avec le d cor la robe antique qu Eulalie porte son arriv e vite remplac e par une tenue r glementaire Musique St phane Milochevitch Multi instrumentiste en grande partie autodidacte chanteur du groupe THOUSAND St phane Milochevitch participe diff rents projets musicaux R A X TE saidil di sur sc ne sur disque pour le cin ma la danse et le th tre I m le guitare clavier et prises de sons r
15. se tous les deux danseurs classique Tr s t t il est confront la sc ne et la magie des coulisses mais la passion pour le th tre ne s affirme pleinement qu une fois arriv au bout d une scolarit scientifique Cours Florent conservatoire puis ESAD de Paris constituent son parcours Depuis sa sortie de l ESAD en 2005 il travaille beaucoup au Th atre aussi bien en fran ais qu en anglais mais aussi pour la t l vision et le cin ma et pour lesquels il pr te galement sa voix Apres Chacun chez soi et Combinaisons La m moire d Eulalie est la troisi me pi ce d Ad la de Pralon laquelle il participe Apr s cinq ann es de formation Paris Christophe interpr te de nombreux r les au th tre dans Rom o et Juliette de Shakespeare Rom o On ne badine pas avec l amour d Alfred de Musset Perdican Britannicus de Jean Racine N ron Mademoiselle Julie de Strindberg Jean Les Caprices de Marianne d Alfred de Musset Octave et Tartuffe de Moli re Tartuffe Abordant des r pertoires divers de lonesco Montherlant en passant par divers auteurs contemporains tels que Daniel Soulier il tourne galement dans plusieurs s ries t l vis es et court m trages En 2010 il a jou dans La mort d un commis voyageur d Arthur Miller mise en sc ne de Dominique Pitoiset au Th tre National de Bordeaux EULALIE DANS LA BULLE A LIRE La citadelle d Eulalie est une bulle norme un
16. t que je les mange la comptine les hommes et les femmes sont un et un deux et ils font l enfant trois et l enfant marche du bout des doigts sur des plages et ramasse de la neige rouge et chaude et l eau crie du ciel et le pain mouille la lavande dans les placards et il ment aussi chaud et blanc et les enfants jouent couper haut des ballons dans des lumi res du ciel et les feux sont jaunes et hauts et on ne met pas ses mains dans la falaise et on tire ses habits de toutes les couleurs je me trompe je me trompe j oublie l ordre je me trompe on se raconte des histoire d accord Toujours on se raconte la m me chose on crie dans la rue qui fait du bruit on ach te des fleurs qui coupent en chocolat on plante des doigts on l che du caf avec son nez je me trompe qu est ce qu elle disait J ai oubli l ordre Elle disait on pleure en coulant on aime des temps des gens des gens on coud les bouches on dort les lits on court rouge dans des feux jaunes on saute dans l cole on mange la nage et on meurt de joie mais je me trompe Elle ne disait pas a et la suite BOULON C est joli SELMA L ordre n est pas bon INTENTION DE MISE EN SC NE Nous avons tous vu des films de science fiction r cents ou moins r cents Fahrenheit 451 Blade Runner Bienvenue Gattaca Inception et tant d autres Au cin ma les moyens visuels sont de plus en plus performants pour permettre au spectateur d entrer d s la p
17. vec le public Pour que la bulle reste un espace ouvert l improvisation et la lecture spontan e 10
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