Modèles macroéconométriques pour le ministère des Finances
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1. des pr visions Mme Iwona Fudala Poradzinska Mile Monika Janiek et M Dawid Pachucki conomistes du d partement en question C t fran ais l auteur de cet article a pilot l quipe mais ses partenaires ont chang au cours du temps Le premier projet avril 2000 juin 2003 Le d roulement du projet Le projet a commenc en avril 2000 le mod le lui m me a t transmis en juillet 2002 et les travaux se sont termin s en juin 2008 Pendant cette p riode le travail a t men simultan ment Paris surtout et Varsovie Les missions trimestriel les trois ou quatre jours Varsovie ont t essentiellement consacr es des s ances de travail donn es et formu lations et au suivi du programme Les visites biannuelles Paris ont permis aux partenaires polonais de d couvrir l Insee la direction de la pr vision et d autres instituts d y rencontrer les sp cialistes de la mod lisation et de pr senter le mod le lors d un s mi naire Bercy en d cembre 2001 Puis les phases suivantes ont t r alis es e identification des donn es disponi bles venant essentiellement du GUS mais trait es par le minist re des Finances e choix du cadre comptable et des options de comportement e transfert des donn es originales et constitution de la base de donn es sp cifique au mod le e estimation des quations de com portement e contr le de la coh2. essentiellement deux objec tifs D une part donner une image coh rente de l volution future de l quilibre conomique Cette image peut repr senter le futur le plus pro bable tre associ e des hypoth ses sp cifiques une croissance mondiale d prim e ou respecter certains objec tifs le retour de la France l quilibre budg taire en 2012 D autre part cet outil doit pr senter les volutions de P quilibre la suite d une modification des hypoth ses soit ext rieures un p trole plus cher soit de politique conomique une baisse de la TVA L objectif de cette coop ration Les deux phases de la collabora tion avaient en commun la plupart de leurs caract ristiques les diff rences concernant certaines options th oriques et surtout l organisation du travail et la nationalit du ma tre d uvre L objectif recherch tait dans les deux cas de produire un mod le qui soit e un seul produit marchand agr geant donc les biens primaires l agri culture secondaires les biens manu factur s et tertiaires les services 1 C t fran ais ce projet a mis contribu tion outre Jean Louis Brillet St phane Capet conomiste au bureau de la pr vision et des tudes conomiques de la direction de la pr vision et Julien Deroyon en poste la division croissance et projections macro conomiques de l Insee 22 e trimestriel En effet l office statis
3. premier temps une quipe fran aise dont l auteur de cet article Jean Louis Brillet tait le seul membre permanent a dirig la production d un mod le avec une assistance locale Puis lorsqu il s est agi d laborer un nouvel outil pour des raisons qui seront expliqu es ci apr s une deuxi me phase a pu commencer o les partenaires polo nais sont devenus ma tres d uvre la participation fran aise prenant essen tiellement la forme de conseils co nomiques et informatiques sur des plans organisationnels et techniques Afin de rendre cette pr sentation accessible des non sp cialistes voici d abord des l ments m thodo logiques l mentaires On abordera ensuite successivement les deux phases Qu est ce qu un mod le macro conom trique L objectif du projet tait de construire un mod le quantifi macro conom a Ki fa o a D D 2 koj Q 2 fo AO Vue de Varsovie Palais de la culture et de la science trique structurel Derri re ce terme technique se cache un objet relati vement simple dans sa conception m me si sa r alisation se r v le sou vent complexe Il s agit ici e d un mod le une repr sentation simplifi e de la r alit reposant sur des concepts explicites Par exem ple l entreprise investit d autant plus que la demande est forte et que les profits attendus sont lev s e quantifi le raisonnement peut
4. tre appliqu des donn es chiffr es Par exemple au raisonnement sur l qui Courrier des statistiques n 124 mai octobre 2008 libre offre demande peut tre asso ci e la comptabilit nationale e macro conomique on traite comme un tout indivisible les grands agents conomiques les entreprises les m nages les banques l tat le reste du monde On peut cependant s parer les entreprises selon leur type de production Le mod le ne le fait pas Jean Louis Brillet travaille au sein de la direction de la coordination statistique et des relations internationales de l Insee en tant que charg de mission aupr s du chef de l Unit de la coop ration technique internationale 21 Jean Louis Brillet e structurel on d crit les concepts conomiques par des variables qui seront soit produites par le mod le variables endog nes soit utilis es comme hypoth se variables exog nes Les l ments endog nes peu vent venir de comportements des agents par exemple l investisse ment ou les importations qui d pen dront de la comp titivit trang re de la demande locale et des difficul t s locales la satisfaire e conom trique en plus du respect de la th orie conomique les formules choisies doivent reproduire assez fid lement la r alit pass e et chaque l ment explicatif doit apporter une contri bution significative l explication Cet outil a
5. une entre prise d sire installer de nouvelles capacit s de production et doive choisir entre plusieurs technologies Le rapport des niveaux du capital et du travail install s voluera comme le rapport de leurs co ts lien repr sent par la fonction de Cobb Douglas 3 Dans une entreprise lorsqu il y a une subs titution constante entre le travail et le capital aussi bien lors de l installation de machines que pendant toute leur dur e d utilisation on parle de mod le putty putty le mot anglais putty signifie p te modeler Lorsqu il n y a aucune substitution des facteurs on parle de mod le clay clay clay signifie argile l argile n tant pas mall able comme la p te modeler Enfin lorsque cette substitution n a lieu que pour des machines nouvelles ce qui signifie qu il y a des possibilit de substitution ex ante mais non ex post on parle de mod le putty clay 4 Le mod le WS PS wage setting price setting introduit par Layard Nickell Jackman 1991 et approfondi par Cahuc Zylberberg 1999 constitue une r f rence pour fonder un taux de ch mage d quilibre II suppose que la part des salaires dans la valeur ajout e r sulte d un processus de n gociation s appuyant sur le niveau du taux de ch mage 23 Jean Louis Brillet refonte totale des programmes d ali mentation l organisation technique des donn es tant compl tement dif f rente ensuite une re
6. Mod les macro conom triques pour le minist re des Finances polonais _ Jean Louis Brillet Parmi ses missions l Unit de la coop ration technique internationale de l Insee assiste notamment ses partenaires trangers la construction de mod les macro conom triques destin s la pr vision et l analyse Cet article pr sente l exp rience men e au cours des derni res ann es avec le minist re des Finances polonais Apr s une description de la probl matique il aborde les deux phases du projet La premi re a consist diriger la production d un mod le avec collaboration polonaise M me si cet outil s est r v l op rationnel l volution de la situation a r clam que l on en construise un second Les comp tences polonaises ayant volu le r le de la France a pu se limiter une assistance dans les domaines strat gique conomique et technique Le mod le est maintenant op rationnel et permet d appuyer des tudes de politique conomique u cours des derni res ann es l Insee a coop r avec le minis t re des Finances polonais la construction de mod les macro co nom triques destin s clairer les volutions possibles de l conomie nationale ainsi que les cons quen ces attendre d v nements ext rieurs ou de d cisions de politique conomique Cette coop ration a pris deux formes successives avec l volution des comp tences des partenaires polo nais Dans un
7. es ensei gnements ont conduit revenir fr quemment sur les sp cifications La troisi me mission a eu lieu du 20 au 22 septembre 2005 avec Thomas Le Barbanchon m me division que pr c demment Elle a essentielle ment port sur des tests du mod le Les implications de la formulation sophistiqu e des capacit s de pro duction taient difficiles mesurer Pour y voir plus clair on est revenu une fonction plus simple de type Cobb Douglas d marche qui a per mis des progr s sensibles La derni re mission du 15 au 17 f vrier 2006 a permis des progr s certains et la visite des experts polonais d but juin Paris a donn lieu une pr sen tation qui a montr un mod le aux propri t s acceptables Cette pr sentation a soulev un grand int r t de la partie fran aise en particulier des membres de la DGTPES qui ont tabli des contacts formels avec les partenaires polonais Un dernier contact direct entre par tenaires a eu lieu lors du congr s Macromodels organis Varsovie en d cembre 2006 On a pu constater que le mod le tait devenu op ra tionnel m me si des interrogations subsistent
8. mise niveau des concepts les nomenclatures et certaines d finitions ayant chang enfin une r estimation des qua tions la suite de l extension des p riodes disponibles et du change ment de base Ceci ne concerne pas seulement les derni res p riodes leur ajout devait tre mis profit pour abandonner les premi res ann es de la transition 1994 et 1995 aux m ca nismes conomiquement douteux et aux donn es bas es sur des m tho des obsol tes En cons quence m me si le premier projet avait atteint son but la conti nuit de cette coop ration r clamait de fait non pas une assistance tech nique de routine mais l tablissement d un projet nouveau Et si une volont de coop ration existait des deux c t s elle restait formaliser Le second projet mars 2005 f vrier 2006 D but 2005 une demande formelle de poursuivre cette collaboration a t adress e l Insee Cette demande fai sait suite une visite de Jean Michel Charpin alors directeur g n ral de l Insee Varsovie d but novembre 2004 et une r union d but d cem bre Varsovie avec Ludwig Kotecki chef du d partement et Slawomir Dudek chef du bureau 5 Direction g n rale du tr sor et de la politique conomique du minist re de l conomie des Finances et de l Emploi 24 La forme de cette collaboration s est cependant r v l e assez diff rente de la pr c dente Il s agissait cet
9. rence des infor mations e simulations sur le long terme et tests des propri t s e r daction d un document descriptif et d un mode d emploi Le document complet transmis en juillet 2002 comprend une descrip tion compl te du mod le et de ses propri t s ainsi qu un mode d emploi sous le logiciel utilis II a t pr sent lors d une conf rence se d roulant Cedzyna au sud de Varsovie du 5 au 7 d cembre 2002 Le mod le obtenu principales caract ristiques Il s agit d un mod le macro conom trique de petite taille aux caract risti ques assez traditionnelles e un seul produit marchand e des comportements adoptant sys t matiquement une forme correction d erreurs assurant une stabilit de la croissance structurelle sous jacente Source droits r serv s Mod les macro conom triques pour le minist re des Finances polonais i d et une s paration interpr table entre dynamique de court terme et quili bres de long terme e une fonction de production de type Cobb Douglas Putty Clay prenant en compte explicitement l influence des co ts relatifs des facteurs e une boucle prix salaires influenc e par l offre de type WS PS4 pour le taux de salaire e un commerce ext rieur d fini par la demande la comp titivit et les capacit s disponibles e un domaine financier simple mais coh rent e un budget de l tat d taill aux in
10. struments clairement identifi s Bilan et conclusion un succ s provisoire Une fois le mod le transmis les par tenaires ont pu se rencontrer en Place du ch teau Varsovie d cembre 2002 et 2003 l occasion d un congr s annuel auquel l Insee participe r guli rement et en juillet 2002 lors d un s minaire Varsovie Cela a t l occasion en particu lier lors d un entretien avec Ludwig Kotecki d avoir la confirmation que le mod le a t bien int gr au proces sus d analyse permettant de r aliser de fa on autonome des tudes de politique conomique qui ont jou semble t il un r le non n gligeable dans le processus de d cision mais que la poursuite de cet usage posait probl me Au cours des deux ann es pr c dentes le minist re des Finances avait tabli une base de donn es tr s compl te de l conomie polo naise bien document e et organis e sur laquelle il appuyait ses tudes courantes L adaptation du mod le ces nouvelles informations n ces sitait trois choses tout d abord une Courrier des statistiques n 124 mai octobre 2008 2 La fonction de Cobb Douglas est large ment utilis e en conomie pour repr senter le lien qui existe entre intrant et extrant Cette fonction a t propos e et test e conom triquement par les am ricains Paul Douglas conomiste et Richard Cobb math maticien en 1928 Supposons par exemple qu
11. te fois plut t d une expertise et d un suivi int grant les l ments suivants e assistance technique conceptuelle sur les aspects offre prix et salaires du mod le e appui l am lioration d autres blocs du mod le e valuation des r sultats et de la coh rence de l outil e discussion et consultation sur les propri t s du bloc de finances publi ques e expertise sur l introduction des transferts de l Union europ enne et ses effets d offre e appui l utilisation op rationnelle du mod le r estimations pr visions simulations politique conomique e appui technique sur la programma tion du mod le sous Eviews Cette action a pris la forme de mis sions courtes en 2005 et 2006 peu pr s tous les trimestres La premi re mission r alis e par une seule personne a eu lieu du 23 au 25 mars 2005 Elle a permis de r ali ser les transferts de donn es d ta blir le cadre th orique g n ral et de discuter point par point des sp cifica tions et de d finir la m thodologie du projet de mod lisation La seconde mission qui a eu lieu du 22 au 24 juin 2005 avec Salvatore Serravalle de la division croissance et projections macro conomiques de l Insee a permis de commencer tester un mod le complet en insis tant sur la fonction de production qui conditionne la suite des travaux L t 2005 a t consacr des tests de simulation dont l
12. ti que polonais le GUS produisait d s le d but du projet une comptabilit nationale trimestrielle Cette p rio dicit tait requise par l application de m thodes d estimation ainsi que par l tablissement d un diagnostic conjoncturel e privil giant le secteur r el biens et services non financiers Ce choix tait dict par les donn es la stabilit des comportements et la difficult d tablir une formalisation coh rente Mais le maximum a t fait pour intro duire des l ments financiers e keyn sien court terme avec des quilibrages de type n o classique Il s agit de l option la plus courante En d autres termes la demande est satisfaite court terme dans la mesure des capacit s disponibles mais l offre de long terme est condi tionn e par la profitabilit niveau des capacit s et choix des facteurs de production et le partage des fruits de la croissance par les pouvoirs de n gociation des agents C t polonais les deux phases ont mis contribution le m me parte naire le d partement pour la politi que financi re et l analyse du minis t re des Finances Malgr les bou leversements administratifs caract ristiques des pays en transition il a t possible de conserver les m mes partenaires tout au long du projet Il s agissait des personnes suivan tes M Ludwig Kotecki chef du d partement M Slawomir Dudek chef du bureau des simulations et
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