Synode famille théologiens1
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1. Par ailleurs on souligne l int r t d encourager la vocation sociale de la famille qui va au del de sa mission ducative L acc s des divorc s remari s aux sacrements On rappelle que les divorc s remari s ne sont pas les seuls fid les vivre dans des situations objectivement irr guli res en regard du droit matrimonial de l glise La discipline actuelle les exclut de l eucharistie mais aussi de la p nitence et de l onction des malades non pas au nom du second mariage mais cause de la sexualit pr sum e au sein de celui ci un tat de continence serait alors conseill Les auteurs proposent de r fl chir des conditions d acc s aux sacrements qui rappelons le sont les canaux de la gr ce sans d roger la r gle de l indissolubilit du mariage ni aux principes de morale fondamentale En effet une seconde union peut constituer une r alit thique qui n efface pas les erreurs et p ch s pr c dents mais exige d tre prise en compte Plusieurs pistes sont esquiss es On rappelle que le concile de Trente s est refus condamner la pratique de l glise orthodoxe qui accepte un second mariage non sacramentel en n y voyant pas une atteinte au principe de l indissolubilit Deux solutions souvent voqu es montrent leur insuffisance le recours aux proc s en nullit et l usage de la communion spirituelle qui est ici sortie du contexte qui l a vu na tre2. On voque l ventualit d un temps de p nitence au terme duquel interviendrait la r int gration par l v que L encore on invite consid rer les circonstances et notamment le cas d un premier mariage d truit depuis longtemps et d une seconde union stable et v cue dans un esprit de foi Il est galement rappel que le sacrement de l eucharistie lui m me est un sacrement de gu rison ce qui invite mod rer les exigences l gard de ceux qui y ont acc s Au terme de la lecture on ne peut que formuler le souhait que cet ouvrage aide les P res du synode dans leurs r flexions pour qu ils saisissent la complexit des questions soulev es et les portent sous la lumi re de l Esprit Saint Daniel Moulinet
3. UNE CONTRIBUTION DES TH OLOGIENS FRAN AIS AU SYNODE SUR LA FAMILLE l invitation du Conseil Famille et Soci t de la Conf rence des v ques de France en conformit avec le d sir du pape Fran ois plusieurs th ologiens francophones ont t sollicit s pour apporter leur contribution des questions soulev es la fin de la premi re r union du Synode sur la famille Leurs textes ont t r cemment publi s L ouvrage se pr sente sous la forme de seize questions auxquelles ils ont apport leurs r ponses en nombre in gal selon les interrogations Il ne convient donc pas de chercher dans ce livre un discours coordonn ayant une unit mais plut t une somme de r flexions manant de points de vue diff rents ce qui tient autant aux disciplines enseign es par les contributeurs qu leurs positions personnelles Les premi res questions concernent l enseignement g n ral de l glise sur le mariage celui ci est il l horizon ind passable de la r flexion sur la famille Comment le discours eccl sial est il fond sur la Parole de Dieu Comment peut fonctionner l analogie entre l union conjugale et celle existant entre le Christ et l glise Peut on parler de la m me fa on du rapport l Alliance quand on traite de l eucharistie et du mariage Plusieurs tats de vie sont abord s ensuite les personnes c libataires puis les homosexuels Puis on en vient aux questions touchant la f condit d
4. les pr sentant comme une norme l gitim e d en haut mais plut t en prenant en consid ration les histoires de famille que pr sente la Bible et en montrant comment Dieu aide faire face de fa on g n reuse des situations d sordonn es Il est conseill aussi de mettre en lumi re la p dagogie de J sus A nsi on ne trouvera pas dans l criture un mode d emploi ni des jugements d finitifs mais une invitation l approfondissement On sera prudent dans l vocation d une situation originelle Le livre de la Gen se n est pas un texte non ant une v rit intemporelle qu il conviendrait d appliquer aujourd hui Le lire ainsi conduirait se d courager devant l impossibilit d atteindre ce paradis perdu et cultiver un sentiment d chec durable Quand J sus renvoie ce que fit le Cr ateur d s le commencement il ne fait pas r f rence un acte pass mais des r alit s qui r apparaissent au long de l histoire Il arrive souvent qu on se r f re sans pr caution l union Christ glise comme un mod le pour l union conjugale un arch type dont il faudrait reproduire les caract ristiques Les auteurs invitent la prudence Il convient de ne pas associer les acteurs terme terme le Christ l homme et l glise l pouse mais il faut se rappeler de la vis e de l auteur de la lettre aux ph siens qui rappelle l irr vocabilit de la promesse divine
5. mais aussi la diff rence de nature entre ces deux unions L alliance humaine repose sur une sym trie marqu e par la finitude l alliance mystique s appuie sur une radicale dissym trie mais elle est irr vocable et indestructible Plusieurs contributions soulignent pour leur part l enracinement historique des mod les du mariage et de la famille que l glise a propos s et invitent relire attentivement le rituel de la c l bration pour en d gager les l ments 1 La vocation et la mission de la famille dans l glise et dans le monde contemporain Vingt six th ologiens r pondent Montrouge Bayard 2015 324p Le probl me de la foi des fianc s qui avait t tr s pr gnant dans les premi res d cennies suivant le concile Vatican IL refait surface ici Sans que puisse tre tranch e cette question complexe on encourage une attitude pastorale qui mette en place une cat ch se des fianc s baptis s mais non pratiquants Des tats de vie marginalis s Il convient de r agir contre la d valuation du c libat non consacr alors qu il peut tre pr sent comme une fa on de mener une vie chr tienne panouie tandis que souvent c est la vie amoureuse qui est cit e comme pl nitude de la relation On peut rappeler la valeur de l amiti et la f condit par la pratique de la charit Le principe de l universalit de l appel la saintet est redire la fois pour les c libataires et p
6. our les homosexuels Pour ceux ci on doit formuler l invitation une r flexion qui prenne en compte l existence d exp riences chr tiennes r elles On rappelle que pour saint Thomas il n y a pas bipolarisation entre actes bons et mauvais mais une progression entre des actes plus ou moins charg s de bien Cela ne rend pas bonne n importe quelle relation mais on peut souvent y trouver des l ments bons Des cons quences pastorales sont propos es maintenir une diff rence claire avec les couples mari s reconna tre ce qui est bon l o l on d signe ce qui manque l alt rit et la f condit encourager les consciences dans leur chemin vers le meilleur L ouverture la vie On fait d abord le constat que l enseignement de l encyclique Humanae vitae 1968 n est g n ralement pas re u Mais parmi les richesses m connues du texte il y a la mention de l importance de la qualit relationnelle du couple Pourtant les th ologiens op rent ici une remise en question importante Peut on consid rer le cycle hormonal comme exprimant la volont du Cr ateur sans autre consid ration alors que certaines personnes sont d finitivement st riles On met en relief l absence dans l encyclique des crit res personnalistes pr sents dans la constitution Gaudium et spes de Vatican II Ne peut on expliciter davantage la cat gorie de paternit responsable pr sente dans les deux textes Les contribute
7. u couple ainsi qu au discernement face aux m thodes de r gulation des naissances et la question de l avortement Les derni res questions portent sur la discipline concernant les personnes divorc es remari es l acc s aux sacrements la proposition de la communion spirituelle Comme on le constate les principaux points sensibles ne sont pas vacu s Les r flexions qui suivent ne pourront rendre justice la grande richesse de l ouvrage Elles garderont leur caract re subjectif ayant la forme d un relev des apports qui nous sont apparus comme permettant une meilleure compr hension des probl mes Il est clair que le travail des th ologiens ne cherche pas se substituer celui des P res du synode qui il reviendra de formuler des propositions laissant au pape l initiative des d cisions L enseignement de l glise sur le mariage On ne peut ignorer les remises en cause contemporaines de l institution matrimoniale 57 des naissances hors mariage 46 divorces pour 100 mariages dans notre pays l galisation du mariage entre personnes de m me sexe Cependant l glise consid re que le mariage est une norme issue de la loi naturelle donc accessible tous les hommes Elle ne peut que chercher montrer que le mariage sacramentel fond sur l vangile du Christ est aussi bonne nouvelle Cependant dans la pr sentation qu elle en fait elle ne doit pas recourir aux textes bibliques en
8. urs disent leur scepticisme devant un jugement portant sur les actes actes intrins quement d shonn tes et non sur les personnes Ils demandent si le r le de la conscience peut tre ici r duit une simple ob issance la loi Par ailleurs il convient de distinguer entre la r gulation des naissances et une mentalit contraceptive li e une perception de la sexualit uniquement en termes de jouissance et de sentiments Celle ci tendrait m conna tre l injonction thique premi re de laisser voir l action cr atrice de Dieu dans la sph re de la sexualit L usage de la contraception peut relever de motivations tr s diff rentes absence d ouverture r elle l autre recherche de fausse s curit ou pr paration d un meilleur accueil de l enfant Un discernement est op rer L enseignement de l glise sur l avortement est formel et constant alors que celui sur la contraception n est ni ancien ni infaillible et ne porte que sur la pl nitude de l acte conjugal et non pas sur un tre humain venir Il convient quand m me d tre vigilant face certains proc d s contraceptifs qui pr sentent un caract re abortif Mais l encore la complexit de la situation n est pas prise en compte dans un jugement moral qui ne s arr terait qu l objet de l acte mettre fin une vie innocente le cas de la jeune Br silienne de neuf ans viol e par l amant de sa m re a t rappel
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