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Project alphabétisation et santé - Ontario Public Health Association

1. bien avant le revenu et la consommation de nourriture QUEL EST LE LIEN ENTRE L ANALPHABETISME ET LA MAUVAISE SANT L analphab tisme entra ne t il une d t rioration de la sant Il n existe videmment aucune r ponse simple cette question Les r percussions sont d une grande complexit Il semblerait toutefois que l analphab tisation exerce sur la sant un effet indirect ainsi qu un effect direct plus prononc Certains de ces facteurs sont examin s ci dessous L EFFET DIRECT DE L ANALPHABETISME SUR LA SANT Les documents que nous avons d pouill s fournissent peu d information au sujet des r percussions directes de l analphab tisation sur la sant En revanche les questionnaires soumis aux intervenants en sant communautaire et en alphab tisation et nos tudes de cas nous ont r v l de nombreux exemples de probl mes de sant souvent d une gravit qui exigeait un s jour l h pital qui taient directement reli s au niveau d alphab tisation Voici des exemples concrets des genres de probl mes qui nous ont t signal Mauvaise utilisation de m dicaments Environ la moiti des r pondants au questionnaire ont affirm avoir connu des cas de mauvaise utilisation de 19 mauvaise compr hension incapacit a lire ne pas suivre les ordres incompr hension m dicaments ou de mauvaise compr hension des instructions pour leur emploi C tait le cas des m
2. e d termin la nature des rapports directs et indirects entre l alphab tisation et la sant e labor un ensemble complexe d id es et de strat gie qui nous permettent d attaquer le probl me e identifi et fait participer les personnes int ress es qui sont pr tes a agir au sein de leur organisme et le leur collectivit Faire face au d fi doit se traduire par de fermes engagements a rendre universelles alphab tisation et la sant cr er des milieux sains et sans danger et garantir l galit d acc s a l information essentielle Tout au long de la pr sente tude nous avons puis dans diverses tudes men es ant rieurement en Ontario tudes qui recommandaient des strat gies garantissant l universalit de l alphab tisation et de la sant aisni qu un milieu sain et sans danger En outre nous avons jet les premi res fondations des principes directeurs qui garantiront l galit d acc s l information essentielle Bien des questions soulev es lors de la premi re tape ne sont pas nouvelles la qualit de l ducation les effets de la pauvret sur la vie des gens les cons quences d un acc s r duit aux diverses possibilit s d panouissement etc Il en existe une autre la n cessit de s assurer que les Ontariennes et les Ontariens re oivent comprennent et puissent utiliser les renseignements essentiels leur sant et leur s curit 60 Il
3. tendue et nature du probleme les interventions l obligation L Sensibilisation Le grand public les intervenants et les organismes doivent se sensibiliser la nature du probl me que repr sentent l analphab tisme et la sant aux interventions qui s imposent et l obligation qu ont de nombreux groupes de les entreprendre Avant de pouvoir intervenir il faut toutefois que les professionnels de la sant se sensibilisent a la tendue et a la nature des probl mes r li s l analphab tisme Bon nombre des participants au sondage ont soulign la n cessit de mieux sensibiliser et instruire les intervenants en sant en m decine et en service social Voici les deux domaines prioritaires e Faire conna tre l tendue de l analphab tisme et de ses r percussions sur la sant d une population consid rable de la population e Aider les professionnels de la sant par la formation et d autres moyens reconna tre les manifestations de l analphab tisme et bien traiter la question avec tact tout en respectant la dignit de la personne Nombre de suggestions pr cises sur la fa on de proc der nous ont t faites soit les ateliers de sensibilisation les consultations e les s ances de formation sur la communication claire l intention des professionnels de la sant e interaction entre les professionnels de la sant et les intervenants en alphab tisation tant donn que
4. Des repr sentants du Coll ge Frontier et de Association pour la sant publique de l Ontario collaborent ce projet Pour la premi re partie du projet nous avions d cid de contacter des personnes qui connaissent bien ces probl mes Nous nous sommes galement inform s le plus possible sur la question Qui avons nous contact Nous avons contact les personnes suivantes e des intervenantes et des coordinnateurs de programmes d alphab tisation et des tudiants e des travailleurs sociaux e des repr sentants du gouvernement e des infirmi res hygi nistes des m decins et des pharmaciens Qu avons nous demand ces personnes Nous cherchions des r ponses aux questions suivantes e Est ce que les personnes qui ne savent pas lire sont en aussi bonne sant que celles qui savent lire Sinon pourquoi pas et quels sont leurs probl mes de sant e Est ce que les m decins les infirmi res et les autres intervenants en soins de sant savent que bien des personnes ne peuvent pas lire Est ce qu ils comprennent que ceci peut entra ner des probl mes de sant e Est ce que la majeure partie de l information sur la sant est difficile a lire Si oui est ce que les personnes qui ne savent pas tr s bien lire peuvent obtenir cette information par d autres moyens e Que fait on pour corriger ces probl mes e Que devrait on faire pour corriger ces probl mes Nous avons consult des personnes
5. Les r ponses au questionnaire et les tudes de cas on r v l la pr sence d attitudes comme les suivantes e Cela rel ve du syst me scolaire et non pas des professionnels de la sant e Ce n est pas mon probl me si les gens ne comprennent pas ce que je leur dis Je n ai pas le temps de tout leur expliquer en langue courante 37 e Cela ne me regarde pas c est le travail de l ducateur en sant Or cela les regarde 38 interventions coordonn es et compl mentaires enseigner la lecture V R AGIR AU PROBL ME Les liens multiples qui existent entre l alaphab tisation et la sant et les divers d fis auxquels font face les analphab tes exigent trois diff rentes sortes d intervention Il s agit de s engager a e rendre l alphab tisation et la sant universelles e rendre les milieux saine et sans danger e assurer l galit d acc s l information essentielle Ces interventions ne peuvent r ussir si elles se font isol ment Ce n est qu en organisent des activit s compl mentaires et en les coordonnant les unes avec les autres que l on rendra le monde plus sain et sans danger pour les personnes qui ne savent pas lire RENDRE L ALPHABETISATION ET LA SANT UNIVERSELLES Tous les Canadiens et toutes le Canadiennes devraient poss der des comp tences suffisamment pouss es en lecture en criture et en calcul pour faire face aux exigences de la soci
6. Pour cr er un milieu social et physique sain et sans danger nous devons e laborer des politiques et prendre les mesures n cessaires pour que les Canadiennes et les Canadiens aient acc s un logement convenables un revenu acceptable un milieu de travail sans danger et un environnement salubre En assurer le financement Pour promouvoir l galit d acc s l information en mati re de sant nous devons e tablir des crit res pr cis d valuation et de contenu pour s assurer que toutes les demandes de subventions tiennent effectivement compte des analphab tes e Veuillez ce que l information en provenance des gouvernements soit crite simplement e Offrir des stimulants particuli rement d ordre financier aux organismes qui visent rendre leur information plus accessible aux Canadiennes et aux Canadiens peu alphab tis s e Encourager et subventioner la rechereche et les projets pilote ou de d monstration visant faciliter l acc s l information e Encourager et financer les partenariats entre les groupes d alphab tisation et les repr sentants des organismes de sant des associations m dicales et du milieu des affaires e Veiller lors de l laboration de politiques et de r glements sur les pratiques saines et sans danger tels que le Syst me d information sur les mati res dangereuses utilis es au travail ce qu on y incorpore des conditions et des incitations
7. a r v l que bien des adultes illettr s ne profiteront pas des programmes d alphab tisation Ceci rel ve en partie de la honte qu ils ressentent face leur incapacit lire crire ou a calculer Mais il existe aussi d autres raisons Il ressort clairement que certaines personnes ont trouv d autres fa ons de se d brouiller qui leur avis liminent la n cessit d acqu rir les comp tences qui leur manquent Elles se fient d autres personnes et ont recours d autres moyens pour obtenir l information dont elles ont besoin 41 Strat gies La port e de ces facteurs est consid rable Les participants aux tapes de la recherche aux ateliers r gionaux et a la s ance de consultation ont propos les strat gies suivantes 2 e augmenter la capacit multiplier les lieux d apprentisage multiplier les m thodes multiplier les sources de soutien et les possibilit s d apprentisage Accro tre la capacit des programmes d alphab tisation c est dire le nombre de cours et le nombre de places dans ceux ci de mani re pouvoir r pondre tous ceux et celles qui ont besoin d aide et qui la demandent Augmenter le nombre de milieux o sont offerts les cours d alphab tisation afin que toute personne puisse choisir l environnement qui r pond ses go ts particuliers Ceci comprendrait par exemple divers programmes communautaires dont certains offerts en c
8. dicaments en vente libre aussi bien que des m dicaments prescrits Des patients en raison de leur incapacit lire leur ordonnance ont pris des doses suppl mentaires par erreur et confondu diff rentes drogues Dans certains cas les cons quences sont graves Administration incorrecte de m dicaments tant les m dicaments en vente libre que les ordonnances Les clients se fient la couleur des comprim s et sont m l s lorsqu on leur donne une autre marque de m dicaments qui sont de couleur diff rente Incapacit des clients lire les instructions ils prennent trop ou pas assez de m dicament ce qui a des effets ind sirables Patient en g riatrie admis l h pital pour une overdose de somnif res il ne lisait ni l anglais ni sa langue maternelle et ne pouvait distinguer entre divers m dicaments ni se souvenir des heures auxquelles il devait les prendre overdose accidentelle Une patiente pileptique ne pouvait distinguer diff rents m dicaments Elle croyait qu il s agissait de vitamines et ne comprenait pas quoi elles servaient Ne pas suivre les ordres du m decin Nous avons recueilli de nombreux exemples de personnes qui ne suivaient pas les conseils de leur m decin soit parce qu elles taient incapables de lire les instructions ou que les instructions orales taient pr sent es d une fa on qui pour elles tait inintelligible Voici quelques exemples Des personnes diab
9. existence ils ne savent pas comment s en pr valoir On nous a cit des exemples de personnes qui n avaient pas l assurance maladie RAMO Certains taient incapables de remplir les formulaires de demande d autres ne savaient pas qu ils pouvaient demander une exemption des primes d autres encore n avaient jamais m me entendu parler du r gime Dans un cas signal par un r pondant au questionnaire un jeune gar on s est coup au front pr s de l oeil lors d une chute Sa m re nouvellement arriv e dans la ville ne connaissent pas l emplacement de l h pital et tait incapables de consulter l annuaire t l phonique Par cons quent l enfant n a pas re u de soins m dicaux d urgence et a failli perdre son oeil Certaines personnes ont peur de demander de l aide ou trouvent g nant de le faire Une intervenante en sant r sume la situation de la fa on suivante Le timidit des clients en raison de leur analphab tisme est un probl me consid rable Ils se sentent trop embarrass s pour demander au m decin ou la travailleuse sociale de leur expliquer les ordonnances les descriptions de leur maladie Ils se fient aux conseils de leurs amis pour se prescrire des m dicaments sans ordonnances L analphab tisme m ne galement l usage incorrect des services et des soins m dicaux Par exemple les moins alphab tis s ont parfois du mal se souvenir de leurs rendez vous ou
10. n avaient pas pr vu les rapports ventuels entre leurs donn es et l alphab tisation n1 l utilisation possible de leurs r sultats Autant que nous sachions la pr sente tude repr sente jusqu a pr sent l examen le plus exhaustif jusqu a pr sent du lien entre l alphab tisation et la sant 10 recherches tudes de cas Nous avons effectu trois tudes de cas dans trois endroits diff rents un centre rural qui b n ficie de nombreux services une collectivit desservie par un centre de sant communautaire et une localit dot e d un programme d alphab tisation L objet tait d approfondir certaines des questions soulev es dans quelques autres localit s L tude consistait effectuer des entretiens avec des groupes et des personnes associ es chaque service y compris si possible le personnel et les apprenants Intervenants clefs Nous avons interview des intervenants clefs dans toutes les r gions du Canada et l ext rieur des personnes ou des chercheurs qui connaissaient le domaine ou qui pouvaient nous renvoyer d autres intervenants ou des documents pertinents L information ainsi recueillie tait d une coh rence tr s marqu e En r gle g n rale les r ponses aux lettres et les tudes de cas sont venues confirmer les statistiques et les rapports de recherches que nous avions analys es LA CONSULTATION Les r sultats des recherches ont fa
11. quences indirectes comportements malsains L analphab tisme conduit des modes de vie ind sirables engendre le stress impose des conditions de vie et de travail malsaines Les analphab tes n ont pas suffisamment acc s a l information en mati re de sant et font un usage incorrect des services m dicaux et de sant Par ailleurs l analphab tisme entra ne souvent le ch mage et la pauvret Et comme on le d montrera ci dessous ces facteurs ont a leur tour des effets n fastes sur la sant Modes de vie sains Les personnes peu alphab tis es sont plus port es que d autres a adopter toute une gamme de comportements malsains et ont moins tendance a pratiquer des mesures de pr vention photo 23 viter de bl mer le victime possibilit s limit es Par exemple en comparaison avec le reste de la population les moins lettr s sont plus port es fumer une grande quantit de cigarettes avoir une mauvaise alimentation consommer de fortes quantit s de caf ne pas pratiquer r guli rement des activit s physiques ne pas boucler leur ceinture de s curit ne pas practiquer l auto examen du sein et ne pas subir des test pap ne jamais avoir fait prendre leur tension art rielle e ne pas poss der d extincteur d incendie de d tecteur de fum e ou de trousse de premiers soins Un grand nombre de chercheurs ont obtenu des r sultats semblables et les r pondants a notre so
12. seau de formation et d ducation des adultes qui permet aux personnes de suivre des cours leur propre rythme S assurer que les cours offerts s adaptent l volution des besoins d apprentissage des apprenants e laborer des politiques pour que les adultes aient acc s une gamme de programmes d alphab tisation et d apprentissage dans leur localit S engager financer ad quatement ces activit s Offrir des programmes qui r pondent aux besoins particuliers et aux divers modes d apprentissage e Encourager la participation du public au sein du syst me de soins de sant Cela signifie encourager les gens mieux surveiller les facteurs qui influent sur leur sant et les doter des outils n cessaires pour maintenir et am liorer leur tat de sant e Renforcer les services de sant communautaire Pour y parvenir 1l faudra restructurer le syst me actuel de fa on redonner plus de responsabilit aux organismes de services communautaires Cela entra nera donc une redistribution des fonds entre les organismes e Coordonner la mise en oeuvre de politiques publiques saines Les politiques qui visent liminer ou r duire les in galit s en mati re de sant doivent traiter des sujets suivants entre autres la s curit du revenu l emploi l ducation le logement les possibilit s d emploi l agriculture le transport la justice la qualit de l environnment et la technolo gie 56
13. t moderne Il est essentiel que chacun puisse se prendre en main et am liorer son tat de sant Aussi convient il de consacrer une nergie consid rable mettre en oeuvre des interventions visant accro tre la capacit des Canadiens et des Canadiennes comprendre l information au sujet de leur sant et leur s curit Nous avions express ment omis des volets de recherche et de consultation toute question ayant trait la qualit du syst me scolaire public et du syst me de sant en Ontario Or la n cessit d am liorer ces deux syst mes s est impos e avec une vidence ind niable Un nombre lev des participants notre sondage et de chercheurs sp cialistes du domaine estiment que l enseignement de la lecture est la meilleure fa on de traiter les probl mes de sant reli s l analphab tisme Par ailleurs 39 l ducation efficace et utile cr er des occasions r duire les in galit s pr vention am liorer les aptitudes r seaux de soutien des sp cialistes en conomie m dicale dont Slater et Carlton estiment que Consacrer un dollar l ducation entra ne une plus forte r duction du taux de mortalit que de d penser la m me somme en soins m dicaux L engagement envers l alphab tisation implique une intervention sur deux plans Veiller ce que les jeunes acqui rent les connaissances n cessaires en lecture en criture et en calcul C est a d
14. tiques qui ne suivaient pas le traitement prescrit ne prenaient pas leur insuline ou ne pouvaient lire les tiquettes sur les produits alimentaires afin d viter ceux qui contiennent du sucre Les r sultats d interventions chirugicales et d analyses sont parfois fauss s parce que le patient n tait pas bien pr par il n a ni compris ni suivi les directives parce que celles ci sont incompr hensibles Un homme g de quanante huit ans cardiaque ne pouvait pas lire les instructions que lui avait donn es son m decin sur les 20 mauvaise utilisation ne pas savoir lire ni comprendre les avertisements N d marches suivre relativement une intervention m dicale sp ciale Un couple a cess d utiliser des contraceptifs parce qu il ne comprenait pas le concept et qu il tait incapable de lire les instructions et les documents pertinents Erreurs dans la pr paration de biberons Des cas de mauvais emploi de lait pour b b s ont t signal s de fa on spontan e par 13 p 100 des participants au sondage Incapacit lire les instructions sur la bo te de lait Certaines m res ne rajoutent pas d eau au lait concentr alors que d autres diluent le lait pr t servir la sant du b b est en danger Un couple illettr nourrissait son enfant au biberon Le b b tait difficile alors que le p re a d cid de lui donner plut t du lait Carnation en rajoutant tr s
15. varier les moyens de communication apprentissage continu sensibiliser r duire la disparit r orienter la philosophie Former un comit sur l alphab tisation et la sant qui assumera le r le de chien de garde Il convient aussi de cr er un quipe charg e d examiner d valuer et d laborer des documents et des programmes l intention des analphab tes S assurer que les gouvernements et les divers organismes qui subventionnent les programmes sociaux laborent des crit res visant tenir compte des projets d alphab tisation tablir des lignes directrices pour la cr ation de documents lisibles et utiles et pour encourager l emploi de moyens de distribution autres que l crit Apporter des changements profonds au syst me d ducation afin de favoriser l apprentissage tout au long de la vie On adopterait alors un principe de formation en alternance selon lequel les personnes se remettraient aux tudes pour acqu rir des connaissances sp cifiques au moment o elles en ont besoin Sensibiliser les professionnels de la sant et des services sociaux l tendue de l analphab tisme et leur faire comprendre ses r percussions sur l tat de sant d un grand nombre de personnes Au lieu d liminer les obstacles syst matiques les pratiques actuellement en vigueur les perp tuent ce qui se traduit par la disparit des services de sant et des tats de sant in ga
16. 25 p 100 des adultes sont illettr s fonctionnels les intervenants tels que les pharmaciens devraient pr sumer moins d tre persuad s du contraire que leur client ne peut comprendre les instuctions crites Aussi devraient ils donner des instructions verbales tout client On demandera ensuite au destinataire s il ou elle a bien compris l information 48 le partenariat l animation communautaire l ducation populaire s allier aux r seaux les pairs personnes clefs du quartier quipes d examen Les participants la s ance de consultation ont d gag les moyens suivants pour sensibiliser le grand public aux probl mes de sant d coulent de l analphab tisme e les programmes de formation professionnelle l intention des intervenants en sant en m decine et en travail social e les congr s et rassemblements professionels e le syst me scolaire public e les conseils de planification sociale e les m dias 2 Participation communautaire Une des cons quences de l analphab tisme est absence d autonomie Ce sentiment d impuissance engendre la tension et par cons quent des probl mes de sant Une m thode possible pour lutter contre ces probl mes de sant serait de collaborer avec les personnes concern e afin de les aider s aider elles m mes Il existe une large gamme de programmes d animation communautaire et d ducation populaire ax s sur la participa
17. contre les probl mes de sant reli s a la pauvret e Les emplois auxquels ont acc s les moins analphab tis s sont le plus souvent dangereux C est l un des principaux facteurs agissant sur leur sant La diss mination de renseignements en mati re de s curit sous une forme autre qu crite aidera vraisemblablement quelque peu Par ailleurs en plus de fournir cette information il revient l employeur de v rifier que ses employ s l ont bien re ue et comprise Il reste que toute r duction substantielle du nombre de blessures subies au travail repose sur l engagement profond am liorer la s curit des milieux de travail S ENGAGER ASSURER L GALIT D ACC S A L INFORMATION Il importe que tous les Canadiens et les Canadiennes re oivent comprennent et soient en mesure d utiliser l information relative leur sant et leur s curit L galit d acc s signifie que l information essentiel est adapt e au destinataire de mani re ce qu il puisse la comprendre et s en servir peu importe son niveau d alphab tisation ou sa m thode d apprentissage Cette 46 inclusion de facteurs socio culturels expression signifie aussi que l information est pr sent e sous une forme qui tient compte d autres facteurs socio culturelle tels que la langue le sexe le statut socio conomique et les origines culturelles Ceci implique la reconnaissance des faits suivants e L
18. de la pauvret de toute vidence elle y joue un r le important Dans la majorit des cas l instruction est la pr requis qui permet d obtenir un emploi et de gagner un salaire suffisamment lev pour viter la pauvret ou s en sortir Plus de la moiti des assist s sociaux en Ontario sont illettr s fonctionnels Seulement 40 p 100 des Ontariens ayant termin moins de neuf ann es de scolarit d tiennent un emploi 55 p 100 de ceux ci ne sont m me pas sur la march du travail Et s ils ont un emploi il y a de fortes chances que les illettr s fonctionnels occupent un poste marginal mal r num r que exige peu de comp tences et n offre aucune 25 stress lev faible estime de soi stabilit Ces facteurs ainsi que d autres ont incit le Comit d examen de l aide sociale conclure que des comp tences de base en lecture en criture et en calcul sont essentielles presque tout emploi Rea qui partage cet avis a aussi affirm que En termes simples les illettr s et semi illettr s trouveront infiniment plus difficile de trouver un emploi r mun r dans une conomie qui est de plus en plus ax e sur l information Il est non seulement n cessaire d tre lettr pour obtenir un poste qui offre un salaire permettant de vivre au dessus du seuil de pauvret mais de nombreux programmes de formation exigent une dixi me une onzi me et m me une douzi me ann
19. des am liorations concr tes dans les trois domaines cibles On doit donc maintenant tudier les recommendations qui sont issues du processus de consultation le besoin de politques provinciales et f d rales le besoin d un ventail d activit s et de gestes pr conisant l galit d acc s l information e le besoin d un organisme coordinnateur charg de favoriser l laboration de politiques et la mise en oeuvre de mesures et de coordonner le tout Ces recommandations font appel a la collaboration des autorit s suivantes e les gouvernements e les organismes e un organismes coordonnateur La plupart des recommandations traitent de la question de l galit d acc s l information en mati re de sant En effet pour les participants la consultation ce probl me est celui qui requiert une intervention imm diate Ils ne n gligent pas toutefois l importance d agir afin d assurer l universalit de l alphab tisation et de la sant et de cr er un milieu sain et sans danger 55 ACTION ET POLITIQUE GOUVERNEMENTALES Pour que tout les Canadiens et Canadiennes puissent jouir des possibilit s d alphab tisation et d am lioration de leur tat de sant il faut e Am liorer le syst me scolaire pour les jeunes afin qu ils puissent acqu rir les comp tences n cessaire en lecture criture et calcul pour satisfaire aux exigences de la soci t moderne e Mettre sur pied un r
20. financi res afin d en garantir l acc s aux personnes peu alphab tis es et veiller ce que celles si soient en mesure de les comprendre e Tenir compte des besoins des analphab tes lors de la formulation de strat gies en mati re de promotion de la sant et d ducation 57 Encourager et financer les activit s de formation et de perfectionnement des ressources humaines visant l galit d acc s qu entreprennent les groupes d alphab tisation les organismes de sant les associations m dicales et le milieu des affaires ACTIVIT S ENTREPRISES PAR DES ORGANISMES 6 x x 1 2 Les organismes tant publics que priv es qui se pr occupent des questions de sant doivent entreprendre seules et avec d autres les d marches suivantes Analyser r guli ment l efficacit des moyens de diffusion interne et externe de l information Ainsi les organismes seraient en mesure de d terminer si les personnes peu alphab tis es ont bien re u l information et dans quelle mesure elles la comprennent et l utilisent tudier et laborer des lignes directrices et des pratiques visant faciliter l acc s des personnes peu alphab tis es l information sur la sant Il faudra donc concevoir des programmes de formation afin d assurer la mise en oeuvre de ces pratiques et lignes directrices Encourager les utilisateurs pratiquer l examen et l laboration du contenu ainsi qu aux proce
21. information crite tiquettes modes d emploi instructions d pliants livres affiches etc doit tre lisibles utile et labor e l intention de ceux qui ont du mal lire Mais cette strat gie ne suffit pas elle seule e Jl est non seulement possible mais n cessaire de pr senter l information sous diverses formes crits symboles communcation orale renseignements transmis un groupe ou un individu information transmise par une personne par des moyens audio visuels par des documents crits information transmise par un professionnel une personnalit de la collectivit un voisin ou un coll gue renseignements qu il faut aller chercher ou qui nous parviennent directement information qui est adapt e diverses langues et cultures e Toute personne peu importe ses comp tences en lecture r agit sa mani re l information qui lui est pr sent e Pour que diverses personnes re oivent les m mes renseignements ceux ci doivent n cessairement tre transmis de diff rentes fa ons e Enfin la question centrale est la compr hension Peu importe le moyen de communication il est essentiel de s assurer que les destinataires ont compris l information Strat gies L tape de consultation nous a permis de d gager quatre l ments principaux d une strat gie visant assurer l galit d acc s l information et des interventions qui permettront d y parvenir 47
22. la possibilit de trouver un emploi qui ne met pas en danger leur sant et leur s curit S assurer que l information sur la sant et la pr vention des accidents soit facile a lire Appuyer et financier les groupes communautaires parce qu ils peuvent avoir une influence positive sur la sant des gens Les groupes communautaire doivent tudier les probl mes suivants Voici ce qui doivent faire les groupes communautaires Faire comprendre a la population que les personnes qui ne savent pas bien lire ont plus de probl mes de sant que les autres e S assurer que toute personne puisse obtenir de l information sous diff rentes formes e S assurer que tous comprennent Jl information qu ils re oivent e S assurer que les documents soient faciles lire et que toute personne qui en a besoin puisse les utiliser La meilleure fa on d y arriver demander a des personnes qui ne savent pas bien lire d aider a pr parer les documents e Collaborer avec les repr sentants du gouvernement pour corriger ces probl mes 3 L quipe du Project alphab tisation et sant doit se tenir au courant des progres Voici ce que doit faire l quipe du projet e S assurer que tous les intervenantes en soins de sant comprennent que bien des personnes ont de la difficult lire e Envoyer de l information sur le projet des gens partout au pays e Collaborer avec les personnes qui s interessent ce
23. la recherche fructueuse d un emploi la crainte de perdre un emploi en raison de son faible niveau d alphab tisation les possibilit s d emploi limit es et le manque de confiance en soi sont tous des facteurs qui emp cheront vraisemblablement le travailleur illettr d exprimer son opinion sur les probl mes de sant et de s curit 28 la pr sence de dangers instructions ou formation insuffisante ou mal adapt e inaccessible dominance de I crit simplifier la langue au travail et de participer de mani re efficace leur r solution Souvent les illettr s fonctionnels sont d favoris s sur le plan socio conomique et les stigmates associ s l analphab tisme les incitent dissimuler leur incapacit lire crire et comprendre des documents crits et les dissuadent de demander de l aide Les recherches d montrent comme le fait valoir Ramirez que c est l emploi et non le travailleur qui est dangereux Selon le Conseil consultatif Les accidents relevaient plut t de la pr sence de dangers sur les lieux de travail et de directives ou de la formation insuffisantes ou mal adapt es Acc s Vinformation en mati re de sant Lire l information La majeure partie de l information en mati re de sant est diss min e sous forme de documents crits la rendant ainsi inaccessible aux moins alphab tis es Ceci comprend l information diffus e tant par les organis
24. nombreux cependant sont les illettr s fonctionnels des personnes qui ne poss dent pas les rudiments de lecture d criture et de calcul n cessaire la vie quotidienne La valeur relative de ce concept est intentionnelle puisque les connaissances et les comp tences dont on a besoin pour faire face aux exigences de la vie varient selon la soci t et la collectivit dans laquelle on vit Car ces exigences sont variables Au fur et mesure que l conomie de fabrication se transormer en conomie ax e sur l information m me les emplois de d butants exigent des connaissances avanc es en lecture en criture et en calcul L tude Literacy in Canada men e par Southam en 1987 mesurait le niveau d alphab tisation au moyen d preuves de lecture Selon leurs r sultats 24 p 100 des adultes en Ontario sont illettr s fonctionnels et 20 p 100 des Ontariens et Ontariennes originaires du Canada ceci exclut des immigrants sont illettr s Cependant les moyens permettant de mesurer directement le niveau d alphab tisation sont peu nombreux La d finition courante du terme illettr fonctionnel se fonde sur la suivante tablie par l Unesco une personne qui n a pas termin neuf ann es de scolarit Or selon ce crit re 19 p 100 des adultes en Ontario seraient illettr s fonctionnels L tude Southam a isol deux autres groupes pertinents D abord les faux illettr s c est dire les
25. ont fr quemment recours des documents crits pour appuyer leurs instructions verbales ou pour rappeler au patient certains d tails Or ceux ci ne sont d aucune utilit pour les personnes qui sont incapables de les lire Aussi est il peu surprenant de d couvrir que de nombreux analphab tes n ont qu une faible compr hension des questions relatives la sant et sont souvent mal inform s Il est vrai que l effet de l information en mati re de sant sur le comportement et l tat de sant n a pas fait d objet d analyses s rieuses Mais les initiatives dans le domaine de la promotion de la sant semblent toutefois s tre traduites par de meilleures habitudes de sant Par exemple la publicit sur les dangers tabagisme a r duit le nombre de fumeurs et l information sur la nutrition a entra n une am lioration des habitudes alimentaires Par cons quent tant donn e l utilit de cette information crite son inaccessibilit aux analphab tes ne peut qu avoir des cons quences n gatives sur leur sant 31 trouver des services tenir des rendez vous suivre des instructions Mauvais usage ou aucun usage des services m dicaux et de sant Nombre de documents attestent du fait que les moins lettr s sont souvent en peine pour trouver des soins de sant Dans biens des cas ces personnes ne savent pas quels services communautaires ou de sant sont offerts M me s ils en connaissent l
26. personnes qui ont les comp tences n cessaires en lecture et en criture bien qu ayant termin moins de neuf ann es de scolarit puis les faux lettr s ou les personnes qui sont illettr s fonctionnelles en d pit d avoir termin plus de neuf ann es d tudes M me si on ne r ussit pas toujours evaluer le niveau d alphab tisation des individus au moyen des ann es de scolarit ce crit re s av re fort efficace pour mesurer le taux d alphab tisation des collectivit s ou des soci t s car il produit des r sultats qui ne sous estiment la r alit que de 5 p 100 Ainsi malgr ses d savantages 11 demeure un 16 faible opinion de son propre tat de sant activit limit e indicateur utile La plupart des recherches s appuient d ailleurs sur ce crit re pour mesurer de degr d alphab tisation Notre tude portait sur l analphab tisation plut t que sur l inaptitude parler ou crire le fran ais ou l anglais Or deux autres questions connexes sont importantes e Nos recherches d montrent que les immigrants qui ne sont illettr s que dans leur langue maternelle souffraient comme d autres analphab tes de probl mes de sant e Les communications crites et orales qui ne tiennent pas compte du milieu culturel ou sous culturel du public cible s av rent peu compr hensibles L ALPHABETISATION ET L TAT DE SANT L objet de la pr sente tude tait d a
27. pour la promotion de la sant minist re de la Sant et du Bien Etre du Canada 1986 Les endroits et organismes possibles les biblioth ques les organismes paroissiaux les groupes de quartier les groupes int r t sp cial les sp cialistes de la sant les programmes communautaires d alphab tisation les programmes en milieu de travail les conseils scolaires et tout programme communautaire Voir R A Spasoff La sant pour tout l Ontario Rapport du Groupe d experts sur les objectifs en mati re de sant en Ontario Toronto minist re de la Sant de l Ontario 1987 S Podborski Questions r latives la promotion de la sant en Ontario rapport du Comit consultatif sur la promotion de la sant Toronto minist re de la Sant de l Ontario 1987 et J R Evans La sant en Ontario vers une orientation commune Rapport du Groupe d tude sur le syst me de sant en Ontario Toronto juin 1987 53 C Slater and B Carlton Behaviour Lifestyle and Socioeconomic Variables as Determinants of Health Status Implications for Health Policy Development in American Journal of Preventative Medicine vol 1 n 5 1985 Voir La sant pour tous plan d ensemble pour la promotion de la sant minist re de la sant minist re de la Sant et du Bien Etre social du Canada 1986 Les endroits et les organismes possibles les biblioth ques les organismes paroissiaux les groupes de quartie
28. s devrait pouvoir vivre tudier et travailler dans des milieux qui favorisent sa sant et sa S curit 35 NOTES 1 Voir T O Eisemon Benefitting From Basic Education School Quality and Functional Literacy in Kenya Oxford Pergamon Press 1988 La question pos e aux participants au sondage tait la suivante En g n rale en comparaison avec les autres personnes de votre ge diriez vous que votre tat de sant est excellent tr s bon bon moyen our pauvre La question pos e lors du sondage tait le suivante Souffrez vous d un probl me physique chronique ou d une maladie qui limite le genre ou le montant d activit s physiques que vous pouvez accomplir J P Leigh An Empirical Analysis of Self reported Work limiting Disability dans Medical Care vol 23 n 4 1985 p 318 Voir S H Cochrane D J O Hara and J Leslie The Effects of Education on Health s rie Documents de travail n 405 Washington D C la Banque mondiale 1980 Sauf indication contraire toutes les citations dans cette partie sont tir es des r ponses au questionnaire J P Leigh Direct and Indirect Effects of Education on Health dans Social Science Medicine vol 17 n 4 1983 Voir M Harding The Relationship Between Economic Status and Health Status and Opportunities A Synthesis Toronto le Comit d examen de l aide sociale en Ontario 1987 H Echenberg Organi
29. seaux communautaires de 40 styles et pr f rences l analphab tisme un stigmate soutien n cessaire l am lioration de leur qualit de vie Les obstacles Bon nombre de personnes analphab tes souhaitent se perfectionner en lecture mais sont incapables de le faire ou peu dispos s a faire les d marches n cessaire et ce pour diverses raisons Ces m mes raisons risquent d influer sur leur d cision de profiter ou non du syst me de sant que s offre eux e Le p nurie dans leur localit de programmes et de services offerts des heures et des endroits appropri s et de services de soutien leur permettant de s en pr valoir L absence dans bien des collectivit s de programmes d alphab tisation L inaptitude de nombreux programmes d alphab tisation r pondre aux demandes La difficult qu ont les parents de jeunes enfants a trouver le temps n cessaire pour suivre des cours en plus de leur travail quotidien Bien des adultes qui doivent lever une famille ont besoin d aide pour la garde de leurs enfants e Les styles et les pr f rences des adultes en mati re d apprentissage varient norm ment Or il arrive souvent que les programmes d alphab tisation privil gient une seule m thode d enseignement Ces programmes ne sont pas accessibles aux tudiants qui ne peuvent apprendre selon le mod le choisi e L analphab tisme est un fardeau L tude men e par Southam
30. sociaux La rencontre strat gique Le Comit de direction du projet a proc d la synth se de l information recueillie au cours des tapes de recherche et de consultation partir de ces donn es les membres du comit ont d limit les champs d action et propos des strat gies pour atteindre les objectifs Leur rapport a t soumis une quipe strat gique compos e d onze intervenants qui avaient particip soit un atelier r gional soit la r union de consultation provinciale ou aux deux Cette quipe s est r unie le 17 f vrier 1989 pour r sumer les recommendations et dresser la structure qui permettrait au projet de passer l tape suivante Les groupes sp ciaux Il est ressorti des consultations que certains groupes les Autochones les Franco Ontariens les personnes handicap es les personnes ag es et les immigrants par exemple ont des inqui tudes particuli res en ce qui concerne l alphab tisation et la sant Il importe donc de leur accorder une attention sp ciale Lors de la deuxi me tape du projet nous pr senterons chacun de ces groupes l information que nous avons recueillie et leur offrirons le soutien dont ils ont besoin pour s attaquer aux probl mes qui sont propres leur situation 13 NOTES 1 2 Sondage Literacy in Canada men par Southam en 1987 Les 368 lettres que nous avions envoy es nous ont rapport 107 r ponses Ceci repr
31. suivre les instructions du m decin On nous a signal au moins un cas o on a d remettre une intervention chirurgicale en raison de l incapacit du patient de lire les instructions du h pital concernant la pr admission 32 n gligence des soins pr ventifs probl me mal connu sentiment d isolement Certaines personnes r agissent de mani re excessive aux probl mes de sant dont ils croient souffrir alors que d autres font un usage abusif des services d urgence des h pitaux Mais dans bien des cas et pour diverses raisons les analphab tes n gligent les soins pr ventifs et ne consultent le m decin qu au moment o leur probl me de sant atteint un tat critique Or comme le fait remarquer Leigh la scolarisation nous donne les moyens de faire un emploi judicieux des services m dicaux Il arrive que les moins analphab tis s suivent mal les ordres de leur m decin Ceci d coule en partie de leur incompr hension des instructions ou des ordonnances Mais plus souvent il s agit d une mauvaise compr hension des instructions verbales Car dans bon nombre de cas les intervenants ne pr sentent pas l information ou les instructions de mani re en faciliter la compr hension SENSIBILISATION AUX PROBL MES DE SANT DECOULANT DE L ANALPHABETISME De nombreux intervenants dans les domaines de la sant publique et de l alphab tisation sont conscients de la port e ventuelle de l
32. un sommaire en langue famili re Viennent ensuite les r sultats de nos recherches Les connaissances que nous avons acquises en approfondissant ainsi la question nous portent pr coniser l engagement et l intervention dans trois grands domaines e rendre l alphab tisation et la sant universelles e rendre le milieu sain et sans danger e assurer tous l acc s l information essentielles Les recommendations qui figurent la fin du pr sent rapport serviront de point de d part pour l tape suivante du Projet alphab tisation et sant Nous vous invitons vous servir de ce document pour sensibiliser vos organismes et vos collectivit s cette question et pour laborer des plans d action pr cis Comit de direction Peter Elson Bruce Kappel Salli Abbott Directeur g n ral Chef de programme Chef de programme ASPO Coll ge Frontier Burt Perrin Ron Labont Chercheur Agent de liaison Conseil de l ASPO IL RAPPORT SOMMAIRE Toute personne doit savoir lire et crire Pourtant au Canada des milliers de personnes ne savent ni lire ni crire ni calculer Pour biens des personnes les probl mes de lecture peuvent mener des probl mes de sant Le Projet alphab tisation et sant Le but du Projet alphab tisation et sant est de reconna tre le lien entre la lecture et les probl mes de sant Il vise rendre le monde plus sain et sans danger pour les personnes qui ne savent pas lire
33. Ontario Child Health Study dans Archives of General Psychiatry vol 44 septembre 1987 Boyle M H Analyses in dites fond es sur les r sultats de L Etude sur la sant des enfants en Ontario 1988 Breen M N and Wood Catano J Can she read it readability and literacy in health education dans Healthsharing t 1987 p 28 a 33 Canadian Business Task Force on Literacy Literacy Public Opinion Survey 1986 Update Toronto Westmount Research Consultants Inc 1986 Canadian Business Task Force on Literacy The Cost of Illiteracy in Canadian Business Toronto Woods Gordon Management Consultants 1987 Chambers L W Health Profiles of the Citizens of Ontario Ottawa Association canadienne de la sant publique 64 Cochrane S H et al The Effects of Education on Health s rie Documents de travail n 405 Washington D C La Banque mondiale 1980 Cole R The understanding of medical terminology used in printed health education materials dans Health Education Journal vol 38 n 4 1979 p 111 121 Comit d examen de l aide sociale Transitions Toronto minist re des Services sociales et communautaire 1988 Crawford T There is something about welfare itself that creates victims experts conclude dans The Toronto Star 29 novembre 1987 p A2 et A10 D Arcy C Reducing Inequalities in Health Ottawa Direction des services de sant et de promotion minis
34. Projet alphab tisation et sant PREMIERE ETAPE Rendre le milieu plus sain et sans danger pour les personnes qui ne savent pas lire D ONTARIO PUBLIC HEALTH ASSOCIATION QD L ASSOCIATION POUR LA SANT PUBLIQUE DE L ONTARIO coll ge frontier college REMERCIEMENTS Les organismes suivants ont financ la premi re tape du Projet alphab tisation et sant e l Unit de l alphab tisation du minist re de la Formation professionnelle de l Ontario e la Direction de la promotion de la sant du minist re du la Sant de P Ontario e le Secr tariat national l alphab tisation du Secr tariat d tat du Canada L Association pour la sant publique de l Ontario et le Coll ge Fontier remercient ces minist res de leur apput et de leur encouragement tout au long du projet Il faut aussi rendre hommage Salli Abott responsible du projet et Burt Perrin chercheur pour leur enthousiasme et leur d vouement Les r sultats et les recommendations du pr sent rapport n engagent que leurs auteurs et ne repr sentent pas la position officielle des minist res associ s au projet Enfin il faut remercier tout particuli ment les participants car sans leur apport le Projet alphab tisation et sant n aurait pas connut un tel succ s On trouvera leurs noms au chapitre IX COLLABORATION e Sommaire anglais Mary J Breen e Traduction du sommaire Kathy Wazana e Traduction du rapport de l
35. a tabli un plan de travail et des strat gies de recherche en fonction des objectifs du projet Ce comit r unissait le directeur g n ral de l ASPO Peter Elson l agent de liaison avec le Conseil de l ASPO Ron Labont qui a remplac Carol Farkas le chef de programme du Coll ge Frontier Bruce Kappel la chef de projet Salli Abbott et le coordonnateur de la recherche Burt Perrin LA RECHERCHE La recherche avait pour objectif de d terminer le lien entre Valphab tisation et la sant Nous nous sommes donc attard s sur des questions telles que e La faible niveau d instruction provoque t il une d t rioration de la sant Comment Pourquoi e Comment les personnes qui ont de faibles comp tences en lecture obtiennent elles de l information en mati re de sant Les renseignements en mati re de services de sant et de soins sont ils adapt s a leurs besoins Les sp cialistes de la sant et de la m decine savent ils qu il existe un lien entre certains probl mes de sant et l analphab tisme e Par quels moyens pouvons nous r soudre ces probl mes Entre les mois de juin et de septembre 1988 nous avons recueilli de l information de plusieurs sources en vue de r pondre ces questions probl mes et d marches possibles information statistiques Commentaires des organismes communautaires en ce qui concerne les probl mes de sant et d alphab tisation De nombreux organismes part
36. a minist re des Services et Approvisionnements du Canada 1981 Stone A J et Siegel J M Correlates of accurate knowledge of cancer dans Health Education Quarterly vol 13 n 1 1986 p 39 50 Sweet L Government starving illiterates dans The Toronto Star 27 juin 1988 p C2 71 Telling patients about their medicines dans The Lancet 7 novembre 1987 p 1064 Towler J Can you read this dans Toronto Business juillet 1988 p 7 et 9 Townsend P et Davidson N Inequalities in Health the Black Report Harmondsworth Angleterre Penguin 1982 Unesco Health Education Intervention An Annotated Bibliography s rie 13 Education et nutrition Programme d ducation et de nutrition Paris 1986 Vandenberg L et al Promoting health and nutrition through primary schools dans INET Up Date f vrier 1987 p 114 123 Wagner D A Literacy Assessment in the Third World An Overview and Proposal Schema for Survey Use article in dit 1988 Weinblatt E et al Relation of education to sudden death after myocardial infarction dans The New England Journal of Medicine vol 299 n 2 1978 p 60 65 Wilkins R et Adams O B Changes in the healthfulness of life of the elderly population an empirical approach dans Revue pid miologique et sant publique vol 35 1987 p 225 a 235 Wilkins R Restriction dans les activit s en Gr
37. a Sant de Ontario juin 1987 Farkas C S Ethno specific communication patterns implications for nutrition education dans Journal of Nutrition Education vol 18 n 3 1986 p 99 103 Farkas C S et al An evaluation of the readability of prenatal health education materials dans Revue canadienne de sant publique vol 78 1987 p 374 a 378 Farrar M T Four Conceptions of Literacy dans Reading Psychology vol 7 1986 p 43 55 Frankel D H Think horses not zebras dans The Lancet 26 d cembre 1987 1515 et 1516 Grueninger S The illiteracy crisis implications for the occupational health nurse dans AAOHN Journal vol 34 n 9 1986 p 429 a 431 Harding M The Relationship Between Economic Status and Health Status and Opportunities Toronto Comit d examen de l aide sociale 1987 Harvey M D Language and Literacy Problems in Alberta s Labour Force Sant communautaire et sant au travail gouvernement de Alberta septembre 1987 p 41 44 Hayward R A et al Inequities in health services among insured Americans dans The New England Journal of Medicine vol 318 n 23 1988 p 1507 1512 66 Sant et Bien tre social du Canada La sant pour tous plan d ensemble pour la promotion de la sant Ottawa minist re des Services et Approvisionnements du Canada 1986 Hirdes J P et al The Association Between S
38. a pauvret Les r percussions de la pauvret sur la sant ont attir l attention d un nombre consid rable de chercheurs et les rapports sont nombreux Au Royaume Uni la commission Black a tudi l in galit de l tat de sant des personnes ayant un faible revenu Au Canada on s est galement pench sur les disparit s de sant chez les pauvres Par exemple une tude men e pour le Comit d examen de l aide sociale SARC a examin le lien entre la pauvret et l tat de sant et d montr que les pauvres vivent moins longtemps que les mieux nantis sont malades plus souvent et jouissent moins longtemps d une parfaite sant Lors de son tude des documents pr par s par les organismes communautaires l Organisation nationale anti pauvret a d couvert un lien inexorable entre le faible revenu et les taux lev s de mortalit et de morbidit Fait surprenant ce rapport fait tat de l opinion r pandue que les probl mes de sant engendr s par la pauvret d coulent de la faim ou d une mauvaise alimentation des millieux insalubres et du stress Labonte s est galement pench sur certains des m canismes qui lient un faible statut socio cononique un mauvais tat de sant Dans quelle mesure les probl mes de sant d coulent ils de l analphab tisme plut t que du faible revenu ou de la pauvret Bien que la faible scolarisation ne constitue pas la seule cause
39. a premi re tape Joly H bert e Dessin de la page couverture Chris Workman e R vision finale Eugene Strickland 1990 Association pour la sant publique de Ontario et Coll ge Frontier ISBN 0 929129 04 0 Association pour la sant Coll ge Frontier publique de Ontario 35 avenue Jackes 468 rue Queen est bureau 202 Toronto Ontario Toronto Ontario MSA 1T7 MAT 1E2 416 367 3313 416 923 3591 Le Projet alphab tisation et sant Un monde plus sain et sans danger pour les personnes qui ne peuvent pas lire Premi re tape A PROPOS DE TERMINOLOGIE Dans le pr sent document nous avons t tr s circonspects dans l emploi de certains mots et de certaines phrases lorsque nous d crivions les gens et leur capacit lire crire ou calculer C est surtout par respect pour ces personnes que nous avons privil gi l emploi de mots et de phrases les d crivant comme des tres humains non des aptitudes ou des tats Par ailleurs nous avons soigneusement vit d utiliser le mot aptitude lui pr f rent competences ou capacit En effet nos recherches nous ont appris que les personnes qui prouvent actuellement de la difficult lire crire et calculer ont les aptitudes n cessaires pour d velopper ces comp tences De fait leurs probl mes sont bien plus le r sultat d un acc s r duit aux possibilit s d apprentissage que d aptitudes restreinte
40. analphab tisme sur la sant En effet selon les intervenantes en sant publique que ont r pondu au questionnaire une forte proportion de leurs coll gues sont sensibilis s au probl me y r fl chissent s rieusement et cherchent le r soudre Nous avons re u de la part d intervenants en sant publique et communautaire de nombreux exemples pr cis de probl mes de sant d coulant de l analphab tisme et de moyens qu ils ont utilis s pour les contrer Ces m mes intervenants se plaignent cependant d un sentiment d isolement Ils taient heureux de pouvoir raconter leurs exp riences dans le domaine de l alphab tisation car pour bon nombre d entre eux une telle occasion ne s tait jamais pr sent e auparavant D autres affirmaient tre parmi les rares personnes comprendre la nature de ce probl me 33 mauvaise compr hension camoufler le probl me d pister les analphab tes Mais un certain nombre 20 p 100 des r pondants et probablement une forte proportion de ceux qui ont choisi de ne pas participer au sondage disent ne pas conna tre de lien entre l analphab tisation et la sant Cette conclusion repose sur des r ponses de personne qui expriment de d sir de se renseigner davantage sur la question e avouent ne pas avoir r fl chi au probl me rejettent carr ment la possibilit que l analphab tisme puisse provoquer des probl mes de sant e affirment un r pondant que l
41. bord de relever les probl mes de sant qui r sultent de comp tences limit es en lecture Or les r sultats d montrent que les personnes peu alphab tis es pr sentent un tat de sant inf rieur au reste de la population L opinion qu a une personne de son propre tat de sant est l un des facteurs plus fr quemment utilis s pour valuer l tat de sant Le sondage sur la promotion de la sant a r v l que 27 p 100 des personnes qui on termin leurs tudes primaires ou qu n en ont fait qu une partie qualifient leur tat de sant de passable ou pauvre Des personnes qui ont effectu quelques ann es d tudes secondaires seulement 17 p 100 estiment que leur sant est passable ou pauvre Ce chiffre passe 9 p 100 chez les dipl mes d tudes secondaires 8 p 100 chez les personnes qui on effectu posts condaires partielles et 6 p 100 chez les personnes qui d tiennent un dipl me coll gial ou universitaire D autres tudes ont donn des r sultats fort semblables L activit limit e est un autre facteur servant valuer l tat de sant Des personnes qui ont une scolarit primaire ou moins 26 p 100 disent que leur activit est limit e alors que ce chiffre est de 16 p 100 chez ceux qui ont fait des tudes 17 nombre lev d accidents s condaires partielles et de 11 p 100 chez les dipl m s d universit L activit limit e d coule parfois d un ac
42. cident Nos recherches ont r v l que les moins scolaris s sont plus port s que les autres tre victimes d accidents non seulement au travail mais aussi au foyer et ailleurs Nombre de facteurs autres que l analphab tisme ou la faible scolarisation sont galement reli s aux probl mes de sant par exemple l ge le revenu et des variables environnementales Dans quelle mesure les probl mes de sant attribu s l analphab tisme et la scolarisation r sulteraient ils en fait d un ou de plusieurs de ces facteurs Dans quelle mesure l analphab tisme r sulterait il d un mauvais tat de sant plut t que l inverse photo 18 l alphab tisation est la principale variable qui influence l tat de sant Divers chercheurs ont explor l influence relative exerc e sur la sant par un large ventail de variables Ils ont tous isol Valphab tisation ou la scolarisation comme tant le facteur principal Citons titre d exemple Leigh qui ayant examin quelques 20 facteurs concluait que Les ann es de scolarisation demeurent un indicateur de bonne sant peu importe quelles autres variables interviennent dans l quation ou la m thode servant mesurer l tat de sant Encore plus r v lateur est le rapport de la Banque mondiale sur les effets de la scolarisation sur la sant On y lit que l alphab tisation est la principale variable associ e la mortalit
43. e Par cons quent les illettr s fonctionnels ne sont m me pas admissibles aux programmes de formation professionelle y compris le Programme d initiatives en faveur de l emploi du minist re des Services sociaux et communautaires Or ces programmes sont con us sp cialement pour permettre aux assist s sociaux d acqu rir les comp tences qui m neront une plus grande ind pendance Nous ne cherchons surtout pas minimiser les liens directs entre la pauvret et les probl mes de sant Au contraire la pauvret agit directement sur la sant et de bien des fa ons L analphab tisme la pauvret et la sant sont manifestement li s La pauvret tout comme les probl mes de sant qu elle entra ne r sulte en grande partie de l analphab tisme et de la faible scolarisation Le stress et la faible estime de soi Notre examen des documents publi s dans ce domaine les r sultats du sondage et de nos tudes de cas font tous ressortir le lien entre l analphab tisme le stress et le mauvais tat de sant On remarque chez les personnes moins alphab tis es un niveau lev de stress et une faible estime de soi Il n est pas facile de vivre dans un monde o les comp tences en lecture sont consid r es comme un acquis et sont essentielles 26 vulnerabilit impuissance Vaccomplissement de nombreux activit s quotidiennes Ainsi ceux qui ne les poss dent pas doivent se tirer d affaire
44. e Bien des personnes ne peuvent pas lire les instructions qu elles re oivent du m decin ou de l infirmi re Cela peut modifier leur attitude envers la maladie les moyens de gu rison et le r tablissement e Bien des personnes ont des accidents au travail qui sont caus s par le fait qu elles ne savent pas lire les avertissements et l information sur la s curit au travail Les personnes qui ont des probl mes de lecture on plus tendance avoir des habitudes qui peuvent mener des probl mes de sant Par exemple elles ne bouclent pas r guli ment leur ceinture de s curit Elles ne font pas d exercises r guli ment Elles fument davantage Elles ne mangent pas bien Elles vivent dans les endroits malsains Et leurs emplois sont plus dangereux Les personnes qui ne savent pas bien lire ont tendance tre plus pauvres Il est beaucoup plus difficile de vivre une vie saine quand on est pauvre Bien se nourrir et bien se loger co tent cher Nous devons t cher de pr venir ces probl mes de sant et bien d autres Les personnes moins lettr es ont le droit d tre en bonne sant et de vivre en s curit Elles ont droit l information et aux services qui les aideront vivre en bonne sant et en securit Quelle est l tape suivante Nous voulons accomplir trois choses e Nous assurer que toute personne l occasion d apprendre lire et crire e Nous assurer que toute personne est en b
45. e fois M me si chacun des ateliers se d roula selon la m me formule les discussions ne furent pas les m mes dans toutes les r gions Les ateliers traitaient tous de quatre grandes questions la connaissance de drogues le recours aux services et l information la sant des parents et des enfants les milieux sains et sans danger Certains intervenants ont examin la question dans une optique globale en reliant l analphab tisme des probl mes sociaux tels que la pauvret la p nurie de logements convenables et le ch mage Quelques uns des participants jouaient un r le plus actif que d autres dans la lutte communautaire pour r soudre les probl mes de sant li s l analphab tisme La consultation provinciale Les 28 et 29 novembre 1988 avait lieu Toronto une rencontre provinciale r unissant soixante intervenants oeuvrant dans les domaines de l alphab betisation de la sant et des services sociaux ainsi que des repr sentants des gouvernements f d ral et provincial Les activit s du premier 12 synth tiser l information champs d action recommendations jour furent ax es sur la pr sentation des r sultats et la formulation de strat gies visant des probl mes pr cis Le lendemain les participants examin rent les probl mes sous une optique globale C est ainsi que furent labor es des strat gies ayant pour objet d apporter des am liorations concr tes ces probl mes
46. e soit en mesure de la comprendre Une mauvaise compr hension risque d avoir un effet n faste sur la sant C est pourquoi l Association pour la sant publique de Ontario ASPO en collaboration avec le Coll ge Frontier a mis en pied le Project alphab tisation et sant ayant pour theme Rendre le monde plus sain et sans danger pour les personnes qui ne savent pas lire Trois instances gouvernementales sont pr t leur concours financier au projet le minist re ontarien de la Formation professionnelle Unit de l alphab tisation communautaire le minist re ontarien de la Sant Direction de la promotion de la sant et le Secr tariat d tat Secr tariat national l alphab tisation VUE D ENSEMBLE Cette enqu te men e durant neuf mois avait pour objectif d tudier certaines questions pr cises Nous cherchions notamment cerner les principaux probl mes de sant dont souffrent les personnes moins alphab tis es Nous esp rions photo r seau strat gies mauvaise sant sensibilisation solutions aussi cr er un r seau d organismes et d intervenants oeuvrant dans divers domaines et disciplines tels que l alphab tisation la sant les services sociaux la m decine les affaires et le gouvernement Notre but final l laboration de strat gies pour r gler la question du lien entre l alphab tisation et la sant La Comit de direction du projet
47. elf Reported Income and Perceived Health Based on the Ontario Longitudinal Study of Aging sans date Hubley J Principles of Health Education dans British Medical Journal vol 289 1984 p 1054 a 1056 Industrial Accident Prevention Association Literacy in the Workplace 1982 Information for patients about medicines dans The Lancet 7 novembre 1987 p 1077 et 1078 Inguanzo J et Harju M How do consumers receive local health care information dans Hospitals vol 59 n 7 1985 p 74 76 Jenkins C D Low Education A Risk Factor for Death dans New England Journal of Medicine vol 209 n 2 1985 p 95 97 Jones A G Product safety labelling a confusing message dans At the Centre vol X n 4 1987 p 18 et 19 Kappel B Literacy and Health dans Ontario Medical Review mars 1988 p 42 43 Kenter P Workplace illiteracy the three rrr s reading risk and responsibility dans Occupational Health and Safety Canada vol 3 n 4 1987 p 25 30 et 66 Kleinman J C et Madans J H The effects of maternal smoking physical stature and educational attainment on the incidence of low birth weight dans American Journal of Epidemiology vol 121 n 6 1985 p 843 855 67 Kozol J Illiterate America New York Plume Printing 1985 p 14 24 et 25 Labont R Sant communautaire strat gies de promotion dans Promoti
48. en ont besoin qualit de l environnement air eau etc organisation et prestation de services personnalis s Les politiques et les d marches visant assurer l alphab tisation et la sant de tous et garantir d acc s l information en mati re de sant et de s curit seront inefficaces si les milieux dans lesquels on volue ne sont pas favorables l adoption de pratiques et de comportements sains et sans danger Strat gies Bon nombre de strat gies ont t propos e par les participants pendant la recherche et la consultation 45 am liorer les conditions de vie adopter les recommendations du rapport SARC meilleur acc s l information sur la s curit responsabilit de l employeur compr hensible et utile e Dans bien des cas les probl mes de sant dont souffrent les analphab tes r sultent de la pauvret Am liorer leurs conditions de vie et hausser leur revenu aidera combattre ces probl mes e Le Comit d examen de l aide sociale SARC a men une tude approfondie des probl mes dont souffrent les petits salari s et les Ontariennes et les Ontariens qui re oivent de l aide sociale Le comit s est attard tant sur les cons quences de l analphab tisme que sur les probl mes de sant des pauvres Son rapport renferme 274 recommandations en mati re de r forme e Ces r formes une fois mises en oeuvre auraient une port e consid rable sur la lutte
49. er Sue Snelgrove Astri Thorvik Dr Reg Warren Jean Webb Dr Russell Wilkens Nord Est Audrey Anderson Yvette Bradley Jennifer Brouse Audrey Crouch Don Desrosiers Sam Gamble Dee Goforth Florence Gray Jacques Guy Heather Jessup Falcioni Mary McDowell Rosemary Newman Heather Segsworth Chris Stagg Stephen Vail Centre Est Bonnie Ashawasega Diane Azzarello Ron Bowers Betty Butterworth Centre de sant communautaire Parkdale Denise Chong Coll ge Frontier Carmen Connolley Noreen Crawford Joey Davidson Robert Doyle Dr Margaree Edwards Phyllis Fisher Dr Marsha Forest Romeo Franceschini Myrna Francis Victor Gascon Karen Hadley Dr Trevor Hancock Michelle Harding Stefa Katamay John Keays Ron Labonte Tracy LeQuyere Barbara Marchant Sally McBeth Rebecca Metcalfe Marg Metzger Sheryl Mitchell Gordon Nore Tracy Odell Stephanie Ozorio Rick and Carol Parsons 74 Jack Pearpoint Anna Maria Pettella Dr Michael Rachlis Almerinda Rebello Elizabeth Rossnagel Anne Sheppard Robin Silverman Kristine Sisson Dr Jamie Urhig David Vickers Ed Wadley Elisse Zack Sud Ouest Joan Alderson Jacquie Allair Suzanne Brown Dr Danielle Chacon Joanne Culley Anne Marie Grange Deborah De Hetre Kim Hodgson Helen Keir Helen Kelly Joan Lawton Bonnie Mahon Colleen Mahoney Margaret McGee Sandra McNee Mary Ann Morgan Edith Owen Jeanne Parker Dr J D Pudden John Roberts Patty Ryan Barbara Saund
50. er de l information l importance des milieux sains et sans danger conscients de l existence du probl me ni du fait que bien des personnes dissimulent leurs faiblesses en ce qui a trait la lecture et la compr hension Il ne viendrait pas l id e de ces intervenants que le refus de suivre les ordres tient au fait que le patient est incapable de lire ou de comprendre des instructions verbales Ce qui n est pas peu de chose LES D FIS Les analphab tes font face de nombreux d fis e Bon nombre d entre eux reconnaissent qu ils n arrivent pas comprendre une quantit de renseignements essentiels en raison de leurs faibles comp tences en lecture Ils veulent am liorer leurs connaissances Les Canadiens devraient avoir l occasion de se perfectionner en lecture e Les personnes illettr es doivent tout de m me avoir acc s certains renseignements essentiels Toute personne peu importe son degr d alphab tisation devrait avoir acc s et pouvoir utiliser l information qui est essentielle sa sant et sa s curit e En raison de leurs possibilit s restreintes les analphab tes ont du mal se servir de l information qu ils poss dent Par exemple m me si on sait bien s alimenter il est difficile de la faire lorsqu on manque d argent pour acheter de la nourriture Toute personne peu importe son degr d alphab tisation et la quantit d information laquelle elle a acc
51. ers Donna Smith Howard Stevenson Shanthi Radcliffe QUEBEC Dr Tom Eisennon Martin Somberg ETATS UNIS Dr Michael Crossman Dr Theodore Pincus Dr Paul Leigh Dr Daniel Wagner 75
52. es probl mes de sant r sultent non pas de l analphab tisme mais du mode de vie Il appert que la majorit des gens ne comprennent pas la pleine port e de l analphab tisme dans notre soci t Un sondage men par Westmount Research a r v l que seulement 11 p 100 des Canadiens et Canadiennes taient en mesure d valuer correctement le nombre de personnes que sont analphab tes Bien qu ils n existe pas de donn es semblables sur les intervanantes en sant tout porte croire que ces derniers ne comprennent pas non plus l tendue du probl me D ailleurs une des trois solutions propos es le plus fr quemment par les participants au sondage tait la suivante sensibiliser les professionnels de la sant aux probl mes li s l analphab tisme et sur la fa on dont ils devraient y r agir Comment r agir Bien des personnes que ne savent pas lire font des efforts consid rables et avec raison pour dissimuler leur incapacit tous y compris les professionnels de la sant Aussi un grand nombre de ces derniers ont ile soulign la n cessit de former les intervenants reconna tre et signaler avec d licatesse le probl me et prendre les mesures qui conviennent Certains professionnels de la sant rejettent cependant toute responsabilit en la mati re Il ressort que la plupart des professionnels de la sant ne sont tout simplement pas 34 occasions pouvoir obtenir et utilis
53. est vident que l implantation progressive de milieux sains exigera de chacun et chacune d entre nous professionnels consommateurs individus organismes d cideurs et intervenants que nous assumions nos responsibilit s respectives Nous devrons respecter la diversit des collectivit s en communiquant directement avec chaque secteur et chaque personne pour s assurer que information crite et orale est bien comprise Voila des d fis qui m ritent d tre relev s et des responsabilit s qui m ritent d tre assum es 61 NOTES 1 Pour de plus amples renseignements a ce sujet et sur les deux points qui pr c dent consulter La sant pour tous plan d ensemble pour la promotion de la sant Sante et Bien tre social Canada 1986 2 Le Conseil du premier ministre sur la sant a t fond en 1988 sur le principe suivant tre en bonne sant d pend d un milieu s r et non violent d un revenu ad quat d avoir un logement de la nourriture et de l instruction De plus le r le de chaque personne doit tre valoris au sein de sa famille au travail et dans la collectivit 3 Cela comprend aussi les fournisseurs de services de sant les travailleurs sociaux les fabricants et les d taillants les associations professionnelles et les lieux de travail 62 VII RESSOURCES Tout au long des recherches et des consultations on a pr par a l intention des participants une
54. fet on a propos les solutions suivantes 50 essais sur le public cible adaptation la lisibilit ne r gle pas tout v rifier la liabilit faire des essais pour assurer la compr hension imprimer en gros caract res privil gier la pr sentation conviviale avec abondance d images et d espaces blancs e traduire et adapter en d autres langues On remarque d j une sensibilisation accrue chez les professionnels de la sant en ce qui concerne le besoin de simplifier les documents crits elle se manifeste par la production de documents de plus en plus lisibles Accro tre la lisibilit des documents est sans aucun doute fort propos car dans bien des cas cela augmentera l accessibilit de l information Toutefois un grand nombre de personnes seront toujours incapables de la lire peu importe la simplicit de la langue D autres qui pourraient en principe la lire ne le feront pas Rappelons que pour bien des gens les documents crits ne repr sentent pas une source fiable d information Ainsi bien qu am liorer la lisibilit soit une d marche valable il importe de ne pas consid rer cette d marche comme susceptible de r soudre tous les probl mes d coulant de l alphab tisme On a propos la strat gie suivante lors de la s ance de consultation Afin d inciter les organismes trouver des strat gies cr atrices pour transmettre leur information on pourrait tablir un s
55. ique gouvernementales 56 Activit s entreprises par des organismes 58 La coordination 59 Les notes 62 RESOURCES 63 BIBLIOGRAPHIE 64 33 LES PARTICIPANTS AU PROJET ALPHABETISATION ET SANT 73 L PR FACE Le Project alphab tisation et sant cherchait la r ponse trois questions fondamentales soit e Quel est le lien entre l alphab tisation et sant e Quelles mesures a t on prise pour s assurer que les personnes qui ne savent ni lire ni crire ni faire des calculs vivent en sant et en s curit e Quelles mesures pourrait on prendre pour construire un monde sain et sans danger pour les personnes qui ne peuvent lire Le Projet a r v l l existence d un lien manifeste entre l alphab tisation et la sant Nous avons en effet decouvert que les personnes peu alphab tis es sont plus port es que les personnes alphab tis es souffrir de probl mes de sant Il ressort galement que bon nombre de personnes ignorent que l analphab tisme est r pandu en Ontario et au Canada et que l alphab tisme a des r percussions sur la sant Nous avons effectu des recherches et des consultations dans tous les coins de la province Partout l ventail de mesures que nous proposions prendre l gard de la sant et de l alphab tisation a t accueilli avec grand enthousiasme Le pr sent rapport porte sur la premi re tape du projet On y retrouve d abord
56. ire leur assurer une ducation efficace et utile Bien des adultes n ont jamais eu l occasion de s alphab tiser Il convient donc de leur donner cette chance De nos jours 24 p 100 des adultes au Canada n ont pas les connaissances en lecture en criture et en calcul n cessaire pour faire face aux exigences de notre soci t Aussi est il crucial que le Canada s engage alphab tiser ses citoyens C est un projet de longue haleine S engager assurer l universalit des services de sant implique les d marches suivantes Trouver des moyens de r duire le in galit s entre l tat de sant de personnes ayant diff rents niveaux de revenu habitant dans diff rentes r gions ceci comprend les carts entre les populations rurales et urbaines et ayant diff rentes origines culturelles La recherche de politiques et d initiatives en mati re de sant qui seraient susceptibles de corriger ces disparit s repr sente un d fi de taille D couvrir des moyens novateurs et efficaces de pr venir les blessures les maladies et la souffrance chronique ainsi que les handicaps qui en r sultent Pour pr venir une maladie il faut d abord cerner les facteurs qui la causent puis att nuer leur effet ou les liminer Am liorer l aptitude des personnes faire face aux maladies chroniques aux handicaps et aux probl mes de sant mentale Il nous incombe de leur donner les comp tences et d tablir les r
57. it l objet de pr sentations et de discussions publiques partir d octobre 1988 Ce processus de consultation comprenait des ateliers dans toutes les r gions de l Ontario un atelier r unissant des repr sentants de tous les coins de la province et enfin une r union de strat gie Les ateliers r gionaux Durant le mois d octobre 1988 des ateliers r gionaux ont eu lieu Hamilton Ottawa Toronto Thunder Bay Sudbury Kitchener Waterloo et London Les objectifs de ces rencontres taient les suivants e expliquer les recherches effectu s jusqu alors 11 observations solutions intervention l optique globale laborer les strat gies e recueillir des observations et des exemples pr cis de probl mes de sant qui sont li s l analphab tisme trouver les solutions actuelles et ventuelles cr er des r seaux pour intervenir de fa on organis e et permanente Environ quinze personnes ont particip chacun des ateliers au nom de leurs coll gues oeuvrant dans les domaines de l alphab tisation de la sant de la pharmaceutique et des services sociaux Ces personnes avaient t choisies en fonction de leur compr hension du lien qui existe entre le niveau d alphab tisation et la sant et de leur connaissance directe de la question Certains participants avaient rempli le questionnaire lors du sondage D autres prenaient contact avec le projet pour la premi r
58. lement du fait que les emplois auxquels ils ont acc s sont en g n ral plus dangereux Un nombre disproportionn d illettr s fonctionnels travaillent dans les industries primaires l exploitation des richesses naturelles et le domaine de la construction Ces industries connaissent un taux d accidents bien plus lev que la moyenne Par ailleurs une bonne partie de l information sur la sant et la s curit au travail n existe que sous forme crite Un sondage effectu aupr s de personnes inscrites un programme d alphab tisation a r v l que e presque tout les participants avaient d lire des documents ayant trait la sant et la s curit au travail et que tous avaient eu quelque difficult la faire e la majorit de participants ne tenaient pas compte des instructions qu ils ne pouvaient pas lire e seulement la moiti environ des personnes interrog es avaient re u une explication orale de leurs t ches Par ailleurs il est moins probable que les travailleurs peu alphab tis s soient conscients des dangers dans leur milieu de travail et connaissent leurs droits en vertu des lois en mati re de sant et de s curit au travail Et s ils connaissent leurs droits ces travailleurs ne sont vraisemblablement pas en mesure de les revindquer Voici comment le Comit consultatif sur la sant et la s curit au travail d crit la situation Les probl mes d ordre pratique que soul ve
59. mes de sant et de services sociaux que par les m dias populaires et d autres organismes L crit est le principal moyen qu utilisent les organismes de sant pour diffuser des renseignements sur la sant et les modes de vie Par cons quent cette information est inaccessible aux analphab tes Les intervenants dans le domaine de la sant sont de plus en plus nombreux reconna tre qu une bonne partie des documents crits sont peut tre trop complexes et qu il faudrait en simplifier la langue Cette orientation vers une plus grande liabilit rendra les documents plus accessibles et plus utiles pour bien des personnes Il existe cependant un grand nombre de personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas lire l information crite peu importe le niveau de complexit 29 traductions difficiles adapter au lieu de traduire emploi de symboles compliqu s Comprendre l information On assiste actuellement une multiplication des brochures et des d pliants traduits de l anglais On nous a signal cependant que la langue de bon nombre de ces traductions est d une trop grande complexit rendant ainsi la compr hension difficile Peu importe la pr sentation une bonne partie de l information en mati re de sant risque de s av rer non pertinente certains groupes culturels Aussi convient il d adapter information plut t que de la traduire afin d en assurer la clart et la pertinence
60. milieux favorables aux pratiques saines et sans danger Nous savons tous que pour combattre un rhume il faut se mettre au lit boire beaucoup de liquides et prendre de l aspirine Le jeune que vit dans la rue comprend ceci sans probl me Seulement il n a pas de lit ne peut se reposer puisqu il doit consacrer tout son temps sa survie et il n a pas d argent pour s acheter de l aspirine Son rhume s aggravera probablement jusqu ce qu il ait ce qu il lui faut un endroit convenable pour vivre un revenu et un sentiment de s curit qui lui permettra de se reposer Rendre les milieux sains et sans danger ne se limite pas fournier l essentiel On peut facilement se comporter de fa on malsaine et dangereuse dans un environnement parfait I n en demeure pas moins difficile de vivre en sant et en s curit dans un environnement malsain et dangereux Pas plus que nous n avons tudi les probl mes et les strat gies complexes reli s a l am lioration des syst mes scolaires publics et des services de sant en Ontario nous ne nous sommes pas attard s sur les moyens de rendre les environnements sains et sans danger A Vheure actuelle la province m ne des recherches sur les strat gies et l laboration de politiques dans les principaux domaines suivants logement convenable et abordable milieux et m thodes de travail sans danger acc s des soins m dicaux de qualit revenu acceptable pour ceux qui
61. moyen l quipe tablirait ds liens avec les centres de ressources qui oeuvrent d j au sein de la collectivit 3 Strat gies de communautaire multiples Afin de rendre accessible chaque l ment d information aux diff rentes personnes qui en ont besoin 1l convient d avoir recours des strat gies de communication de nature et de styles divers Lorsqu on s adresse des personnes qui ne comprennent pas les documents crits il est n cessaire d avoir recours a d autres moyens Les m thodes les plus souvent cit es sont les suivantes e les images les symboles et le mat riel audio visuel pour transmettre des renseignements et des instructions en sant e les entretiens particuliers et les d monstrations et s ances a l intention de petits groupes e les strat gies innovatrices par ex indiquer sur le dessin d une horloge Vheure a laquelle le patient doit prendre son m dicamment ou faire appel a une b n vole pour aider un patient souffrant d une maladie cardiaque et qui ne peut lire les ordres du m decin e Ja t l vision et la radio On a cependant fait remarquer que les personnes moins alphab tis es ont tendance a couter des missions de divertissment plut t que d information ce qui limiterait l utilit de cette m thode Bien des r pondants ont signal la n cessit de simplifier la langue dans laquelle sont r dig s d pliants et autres documents sur la sant A cet ef
62. munautaires Ontario Child Health Study Abstracts of Research Reports and Literature Reviews Toronto minist re des Services sociaux et communautaires 1987 Minist re des Services sociaux et communautaires The Relationship Between Poverty and Selected Social Indicators Health Status Educational Attainment and Incarceration Toronto minist re des Services sociaux et communautaires f vrier 1988 Minist re du Tourisme et des Loisirs Physical Activity Patterns in Ontario IIT Toronto minist re du Tourisme et des Loisirs 1986 p 22 et 23 Non Formal Education Information Center Annotated Bibliography 2 Non Formal Education and Health a selected annotated bibliography Non Formal Education Information Center 1981 Offord D R et Boyle M H Morbidity Among Welfare Children in Ontario pr sentation faite la Commission de r vision de l aide sociale du minist re des Services sociaux et communautaires de l Ontario Hamilton en d cembre 1986 Patterson M R The hazards of illiteracy in the workplace dans Professional Safety novembre 1987 p 41 45 Perrin B T A Review of Training and Educational Programs for Social Assistance Recipients Entering the Labour Force Toronto Comit d examen de l aide sociale 1987 69 Pincus T et Callahan L F Taking mortality in rheumatoid arthritis seriously predictive markers socioeconomic status and comorbidity ditorial
63. nd the Workplace rapport int rimaire phase IL 1986 Rootman I In galit s face la sant sources et 70 solutions dans Promotion de la sant minist re de la sant et du Bien tre social du Canada hiver 1988 p 2 8 Rossof A H Non compliant or illiterate dans The Lancet vol 1 n 8581 1988 p 362 Roberman W et al Education psychosocial stress and sudden cardiac death dans Journal of Chronic Diseases vol 36 n 2 1983 p 151 160 Samways M C Functionally illiterate worker also has right to understand dans Occupational Health and Safety janvier 1988 p 49 50 52 et 53 Sharav T et al Effect of maternal education on prognosis of development in children with Down syndrome Pediatrics vol 76 n 3 septembre 1985 p 387 391 Slater C et Carlton B Behaviour lifestyle and socio eonomic variables as determinants of health status implications for health policy development dans American Journal of Preventative Medicine vol 1 n 5 1985 p 25 33 Southam News Literacy in Canada A Research Report Ottawa The Creative Research Group Ltd 1987 Spasoff R A La sant pour tout l Ontario rapport du Groupe d experts sur les objectifs en mati re de sant en Ontario Toronto minist re de la Sant de l Ontario 1987 Statistique Canada La Sant des Canadiens rapport de l Enqu te Sant Canada Ottaw
64. ndage confirment cette information Par ailleurs en plus d adopter fr quemment des comportements dangereux les moins alphab tis s ont une compr hension limit e de la port e des pratiques saines D ailleurs comme l ont d montr le sondage canadien sur la promotion de la sant et d autres sondages importants la consommation d alcool est le seul facteur de risque a ne pas figurer plus fortement chez les moins lettr s En fait les personnes ayant un niveau lev de scolarisation sont plus port es consommer des quantit s excessives d alcool et prendre le volant apr s avoir bu L influence de ces facteurs de risque sur la sant a fait l objet de nombreuses tudes Certains chercheurs estiment que les modes de vie malsains alli s l absence de mesures pr ventives constituent probablement l une des principales causes du mauvais tat de sant des personnes peu alphab tis es Il importe de se garder de bl mer le victime dans ce genre d analyse En effet plusieurs facteurs limitent la possibilit qu ont ces personnes de prendre des d cisions judicieuses touchant leur mode de vie 24 disparit s de sant mortalit pr coce maladies fr quentes jouissent d une parfaite sant pendant moins d ann es mortalit et morbidit lev es la scolarit un pr requis emplois marginaux mal r mun r s et qui exigent de faibles comp tences L alphab tisation et l
65. ollaboration avec d autres organismes et diff rents endroits Les apprenants pourraient galement choisir parmi des cours particuliers ou des classes en groupe dans des endroits qui sont faciles d acc s et o ils se sentent l aise Multiplier les m thodes d alphab tisation pour chaque collectivit en offrant une gamme de cours certains ax s sur un programme d tudes d autres sur l apprentissage individuel ou en famille Certains cours porteraient sur un large ventail de sujets de fa on ce que les apprenants puissent acqu rir de l information sur de nombreuses questions telles que l evolution de leurs responsabilit s au travail la sant de leur enfant leur endroit juridiques Multiplier les sources de soutien et les possibilit s d apprentissage afin que toute personne pouisse suivre des programmes d apprentissage plusieurs reprises durant sa vie Par le soutien on entend divers moyens allant de services de garderie l organisation de cours offerts pr s du lieu de travail ou du domicile des apprenants Le soutien financier permettrait aussi certaines personnes de poursuivre leur ducation sans d roger leurs responsibilit s vis vis de leur employeur ou de leur famille Dans d autres cas l aide financi re permettrait l apprenant de mettre de c t ces responsabilit s pendant quelque temps 42 servir de chien de garde subventionner l alphab tisation
66. on de la sant minist re de la Sant et Bien tre du Canada Labont R Concepts research and strategies relating to social support and surplus powerlessness dans Heart Health Inequalities Workshop Report 3 d cembre 1987 Labont R Health Promotion From Concepts to Strategies dans Healthcare Management Forum autumne 1988 LaPierre G et Mallet L Readability of materials Canadian Pharmaceutical Journal d cembre 1987 p 718 728 Leigh J P An empirical analysis of self reported work limiting disability dans Medical Care vol 23 n 4 1985 p 310 a 319 Leigh J P Direct and indirect effects of education on health dans Social Science Medicine vol 17 n 4 1983 p 227 a 234 Leigh J P Occupation and coronary disease schooling as a confounder dans JAMA vol 259 n 10 1988 p 1496 1497 MacDonald J et Zandstra I Research and Health Education Possibilities for the Health Sciences Division m moire Ottawa CRDI 1988 Millar W et Wigle D Socioeconomic disparities in risk factors for cardiovascular disease dans Canadian Medical Association Journal vol 134 n 15 janvier 1986 p 127 32 68 Minist re des Services sociaux et communautaires Etude sur la sant des enfants de l Ontario R sum des premiers r sultats Toronto minist re des Services sociaux et communautaires 1986 Minist re des Services sociaux et com
67. onne sant et peut vivre et travailler dans des milieux sains et sans danger e Nous assurer que chaque personne a l information dont elle a besoin pour prendre des d cisions sages concernant sa vie L information doit donc tre pr sent e de diff rentes fa ons Certaines personnes pr f rent de l information crite d autres pr f rent des cassettes audio ou vid o Toute cette information doit tre pr par e avec l aide des personnes a qui elle s addresse Qui fera le travail Il y a beaucoup de travail a faire Et bien des personnes pourront participer On peut commencer certaines taches imm diatement D autres projets seront plus longs 1 Le gouvernement doit tudier les probl mes suivants Voici ce que doit faire le gouvernement Faire comprendre aux Canadiens que de nombreuses personnes ne savent pas bien lire Tous doivent comprendre qu il y a un probl me Am liorer le syst me pour que toutes les Canadiennes et tous les Canadiens puissent apprendre lire et acqu rir les comp tences n cessaires pour obtenir un bon emploi Offrir un grand nombre de cours qui r pondent aux besoins des adultes Laisser les adultes choisir ce qu ils veulent apprendre la methode qu ils pr f rent les heures de cours et les endroits qui leur conviennent S assurer que toute la population du Canada ait un logement sain et l argent n cessaires pour bien vivre S assurer que tous les Canadiens aient
68. oupe de travail inter DSC dans Enqu te sur la promotion de la Sant a Montr al en 1986 Montr al d partements de sant communautaire de H6pital du Sacr Coeur de H pital g n ral de Montr al et de l H pital Saint Luc mai 1988 Wilkins R Special Study on the Socially and Economically Disadvantaged Ottawa minist re de la Sant et du Bien tre social du Canada 1988 72 IX PARTICIPANTS AU PROJET ALPHABETISATION ET SANTE Les personnes suivantes ont particip soit a la recherche et aux at liers r gionaux soit a la campagne provinciale de consultation et l quipe de strat gie Elles sont regroup s selon leur lieu d origine l Ontario le Qu bec et les Etats Unis ONTARIO Centre Ouest Rose Anne Alfano Jill Bacon Karen Costie Steve Elson Jolaneta Jokubyras Peggy McCarroll Cathie Quick Kathy Saussens Carol Saville Margaret Smith Venilda Tortora Nord Ouest Judy Baker Joan Baril Linda DePiero George Kenny Lynn Kislock Teresa Legowski Jack Macready Jim Proctor Ron Schultz Arlene Simpson Tim Woods Est Kae J Bee Cheryl Boon Mary J Breen Centre de services communautaires de comt de Frontenac Nord Anne Colterman Carin Gross Stewart Susan Gatchell Delma Holan Stan Jones Mary Klein Marthe Lavoie Addy Murray Sandra Murray Dr Gordon Mutter David Neice 73 Dick Nolan Ann Osborne Gayle Owen Dr Irving Rootman Janet Shively David Skinn
69. out dans la province ont re u un questionnaire traitant de leurs connaissances relatives aux probl mes de sant li s l alphab tisation et leur demandant de proposer des solutions Nous avons interrog de nombreux intervenants oeuvrant dans des circonscriptions sanitaires des centres de sant communautaire des conseils r gionaux de sant et des groupes communautaires d alphab tisation Les r sultat du sondage se sont av r s d une quantit et d une qualit inesp r es Bon nombre des participants avaient Vexp rience des probl mes de sant li s l alphab tisation et taient fort reconnaissants de pouvoir partager leurs id es sur la question Ils ont pr sent plusieurs exemples concrets ainsi que certaines d marches qui avaient t entreprises pour r soudre ces probl mes tude des documents Nous avons effectu une analyse approfondie des documents tant publi s qu in dits en provenances du Canada et de pays trangers Nous avons aussi etudi des statistiques sur l tat de sant par des sondages ou d autres sources Nous avons ainsi obtenu de l information fort pertinente provenant de sources diverses Les donn es manquaient toutefois de coh sion et les chercheurs avaient pr t fort peu d attention au lien entre la sant et l alphab tisation Les auteurs de certaines documents qui renfermaient des donn es pertinentes des sondages sur l tat de sant par exemple
70. partout en Ontario Nous voulions savoir comment les probl mes de lecture peuvent mener a une mauvaise sant Dans chaque r gion les personnes nous ont racont leurs probl mes et ont partag leurs id es avec nous En novembre nous avons tenu une r union a laquelle nous avions invit des personnes de toute la province Nous avons pass deux jours a discuter des probl mes de sant auxquels font face les personnes qui ont de la difficult a lire Ce que nous avons d couvert 1 L information sur la sant est difficile lire Les personnes qui ne savent pas tr s bien lire ont de la difficult obtenir l information dont elles ont besoin La plupart des livres et des d pliants sur la sant sont crits pour les plus instruits 2 Les personnes qui ont de la difficult lire ont plus de probl mes de sant que les autres Les personnes moins lettr es ont plus de probl mes de sant que celles qui savent lire Pourquoi Dans certains cas il est clair que les probl mes de lecture en sont la cause Par exemple e Bien des personnes ne savent pas lire le mode d emploi des m dicaments Elles risquent alors de faire une erreur ou de prendre une trop forte dose e Bien des personnes font des erreurs parce qu elles ne savent pas lire les instructions sur les emballages de nourriture Par exemple les b b s peuvent souffrir de graves probl mes de sant si leur lait n est pas pr par correctement
71. paru dans The Journal of Rheumatology vol 13 n 5 1986 p 841 845 Pincus T et Callahan L F Formal Education as a marker for increased mortality and morbidity in rheumatoid arthritis dans The Journal of Chronic Diseases vol 38 n 12 1985 p 973 a 984 Pincus T et al Most chronic diseases are reported more frequently by individuals with fewer than 12 years of formal education in the age 18 64 United States population dans The Journal of Chronic Diseases vol 40 n 9 1987 p 865 874 Podborski S Questions relatives la promotion de la sant en Ontario Rapport du Comit minist riel sur la promotion de la sant Toronto minist re de la Sant de l Ontario 1987 Puska P et al Planned use of mass media in national health promotion The Keys to Health TV program in 1982 in Finland dans Revue canadienne de sant publique vol 76 n 5 1985 p 336 a 342 Rachlis M et Kushnar C Second Opinion What s Wrong with Canada s Health Care System and How to Fix It Toronto Collins 1989 Radwanski G tude sur le syst me d ducation et les abandons scolaires en Ontario Toronto minist re de l Education de l Ontario 1987 Ramirez R The relationship between illiteracy and accident occurrence dans les Actes du dixi me congr s international sur la pr vention des maladies et accidents professionnels 1983 p 165 et 166 Rea B Adult Literacy a
72. peu d eau puis s est mis lui donner du lait entier Il a chang ainsi quatre fois le biberon du b b Celui ci a souffert de d hydratation et a d tre hospitalis Une jeune tudiante dans un groupe d alphab tisation s appr tait nourrir son nouveau n d Enfalac sans y rajouter d eau Elle ne pouvait pas lire les instructions sur la bo te Risques la s curit Certaines personnes ne peuvent ni lire ni comprendre les avertissements en mati re de s curit notamment sur les lieux de travail Bien qu il n existe aucune preuve quantitative du nombre d accidents qui r sultent directement de l analphab tisme nous avons recueilli quelques exemples de probl mes similaires Le Conseil consultatif sur la sant et la s curit au travail cite les cas suivants Une nouvelle recrue qui ne savait pas lire est arriv e un chantier de construction et on lui a demand de se procurer des bottes pour le travail Il a achet des bottes qui de l ext rieur ressemblaient celles que portaient ses coll gues mais l absence d une couche protectrice en m tal s est av r e significative par la 21 suite lorsque ce travailleur s est bless au pied Un travailleur s est bless en maniant des substances chimiques Des avertissements figuraient sur l tiquettes mais il ne savait pas lire Des travailleurs ont interpret un dessin illustrant la fa on incorrecte d effectuer
73. photo Certains pr conisent l emploi de symboles pour communiquer avec des personnes dont les comp tences en lecture sont limit es Or bon nombre de ces symboles sont incomprehensibles En r gle g n rale plus un symbole est abstrait plus il risque d tre mal compris Comme c est le cas pour les mots chaque personnes accorde une signification aux symboles selon son exp rience ant rieure avec ces 30 vocabulaire limit connaissances limit s sur la sant mal inform s symboles et le contexte dans lequel ils sont utilis s Par cons quent il semblerait que les symboles sont encore moins parlant pour les analphab tes que pour le reste de la population L alphab tisation est plus que le simple d codage des mots elle inclut aussi la compr hension et c est 1a le plus important Or pour assurer la compr hension de l information sur la sant quel qu en soit le mode de pr sentation il est essentiel de suivre certains principes fondamentales de communication Ceci implique l adaptation des messages au mode de vie du public cible et le cas ch ant la v rification des connaissances acquises Les moins alphab tis s ont parfois un vocabulaire limit et de faibles connaissances en mati re de sant moins de tenir compte de ces l ments les professionnels de la sant risquent de d couvrir que m me leurs instructions verbales sont incompr hensibles pour les analphab tes Les intervenants
74. pour la sant publique de l Ontario a r cemment ajout cette question sa liste de priorit s Les disparit s not es pr c demment qu elles r sultent de l analphab tisme ou d autres facteurs socio conomiques ne disparaitront que grace l action concert e de tous les secteurs de notre soci t M me si les cons quences de l analphab tisme se manifestent sur l tat de sant avec pour r sultat un accroissment du taux de mortalit et de morbidit les solutions rel vent dans la plupart les cas de domaines autres que m dical Il convient plut t de nous concentrer sur les interventions suivantes laborer des politiques saines rendre les milieux de travail sans danger am liorer les conditions de vie assurer l acc s universel l ducation Les repr sentants lus tous les paliers gouvernementaux les membres des milieux d affaires et syndical les membres des m dias et le grand public devront s engager travailler la mise en oeuvre de ces recommendations Sans cet engagement profond de la population toute enti re les initiatives n auraient que des r percussions n gligeables sur l iniquit actuelle en mati re de sant S ENGAGER A RENDRE LES MILIEUX SAINS ET SANS DANGER Il ne suffit pas de poss der de l information Il faut galement pourvoir y r agir L exemple suivant nous a t pr sent ayant rapport cet issue 44 les politiques publiques
75. r les groupes int r t sp cial les sp cialistes de la sant les programmes communautaires d alphab tisation les programmes en milieu de travail les conseils scolaires et tout programme communautaire Voir R A Spasoff Health for All Ontario Report of the Panel on Health Goals for Ontario Toronto minist re de la Sant de l Ontario 1987 S Podborski Questions r latives la promotion de la sant en Ontario rapport du Comit consultatif sur la promotion de la sant Toronto minist re de la Sant de l Ontario 1987 et J R Evans La sant en Ontario vers une orientation commune Rapport du Groupe d tude sur le syst me de sant en Ontario Toronto juin 1987 54 VI RECOMMANDATIONS L objectif est clair cr er un monde sain et sans danger pour les personnes qui ne savent pas lire On comprend de mieux en mieux les effets de l analphab tisme sur la sant mais il y a encore place pour apporter des am liorations et intervenir Ainsi on devra prendre des engagements poser des gestes concrets et assumer certaines responsabilit s dans les trois grands domaines suivants e rendre l alphab tisation et la sant universelles e rendre le milieu sain et sans danger e assurer l galit d acc s l information essentielle Tout au long du projet de recherche des ateliers r gionaux et de la consultation provinciale les participants ont propos maintes strat gies susceptibles d apporter
76. s apprendre Enfin nous avons fait tout notre possible pour viter d amorcer des discussions qui ne soldent souvent par blame jet sur la victime et laissent entendre que chaque personne est responsible des probl mes don t elle souffre Les liens entre l analphab tisme et la sant soul vent des questions trop complexes pour pouvoir simplement rejeter le blame sur la personne ou le syst me Nous devons plut t d couvrir ensemble des solutions qui permettront chaque personne aux groupes et la soci t d agir de fa on responsible TABLE DES MATIERES I IL M IV VI VII VII PR FACE 1 LE RAPPORT SOMMAIRE 2 LE PROJECT 7 Introduction 7 Vue d ensemble 7 La recherche 9 La consultation 11 Les notes 14 LES RESULTATS DES RECHERCHES 15 Qu est ce que l analphab tisme 15 L analphab tisme et l tat de sant 17 L effet direct de l analphab tisme sur la sant 19 Cons quences indirectes de l analphab tisme sur la sant 22 Sensibilisation aux probl mes de analphab tisme sur la sant Les d fis 35 Les notes 36 REAGIR AU PROBLEME 39 Rendre d alphab tisation et la sant universelles 39 S engager rendre les milieux sains et sans danger 44 S engager assurer l galit d acc s l information 46 Les notes 53 RECOMMANDATIONS 55 Action et polit
77. s probl mes e Collaborer aves le gouvernement et les organismes int ress s corriger ces probl mes e S attaquer d abord au manque d information Par exemple un groupe pourrait s assurer que toutes les tiquettes sur les m dicaments soient aussi faciles a lire que possible Un autre groupe pourrait s assurer qu il y ait de l information claire et lisible sur la s curit dans les lieux de travail taux d analphab tisme 24 p 100 sant et s curit principaux probl mes de sant HI LE PROJET INTRODUCTION On estime qu au Canada 24 p 100 des adultes ont besoin d aide pour lire crire et faire des calculs afin de r pondre aux exigences de notre soci t contemporaine Certains sont m me tout a fait incapables de lire ou d crire Sont exclus de la pr sente tude les moins de 18 ans les personnes qui vivent au nord du 60 parall lle les itin rants les membres des forces canadiennes les Autochtones vivant dans des r serves et toute personnee vivant dans un tablissement tel qu une prison un h pital ou un foyer de soins infirmiers Et si l on exclut galement les immigrants qui ne parlent ni l une ni autre des deux langues officielles le taux d analphab tisme chez les Canadiennes et Canadiens d origine s l ve tout de m me a 22 p 100 Il est essentiel que toute personne puisse se procurer de Vinformation ayant trait sa sant et sa s curit et qu ell
78. s rie de documents dont voici la liste le rapport sommaire des r sultats des recherches e les notes prises lors des ateliers r gionaux tant sous forme condens e que dans leur ensemble les notes prises lors de la s ance de consultation provinciale e le rapport final des recherches qui renferme un exemplaire du questionnaire les r ponses le r sum des tudes de cas ainsi qu une bibliographie e le rapport final d voil au public le pr sent document Pour obtenir ces documents ou d autres renseignements veuillez contacter e L Association pour la sant publique de Ontario Projet alphab tisation et sant Services et publications 468 rue Queen est bureau 202 Toronto Ontario MSA 1T7 63 VIII BIBLIOGRAPHIE Ableson J et al Perspectives sur la sant Ottawa Ontario Statistique Canada 1983 Accident Prevention Do all employees understand occupational health and safety literature dans Accident Prevention vol 32 n 3 1985 Adams O Division de la sant Statistique Canada Presentation l occasion du congr s de l ASPO en 1988 Conseil consultatif sur la sant et la s curit au travail Seventh Annual Report du 1 avril 1984 au mars 1985 Toronto minist re du Travail de l Ontario p 108 Baker C C Ethnic differences in accident rates at work dans British Journal of Industrial Medicine 1987 vol 44 p 206 211 Boyle M H et al
79. sans b n ficier de l information laquelle ont acc s les mieux scolaris s Ceci suscite des sentiments de frustration de rage et de honte La faible estime de soi rend difficile la recherche fructeuse d un emploi elle constitue galement une entrave aux contracts sociaux Cette situation accentue le stress et augmente le risque de prob mes de sant Le manque de connaissances suffisamment avanc es en lecture pour faire face aux exigences de la societ suscite des sentiments de vuln rabilit et d impuissance Et cette vuln rabilit est tout fait r elle Les postes ouverts des personnes peu lettr s sont habituellement un chelon inf rieur de dur e limit e et les personnes que les occupent ont tr s peu d influence sur leurs conditions de travail D ailleurs les assist s sociaux sont souvent consid r s par le reste de la soci t comme ayant remonc leur ind pendance opinion qu ils partagent souvent eux m mes La pauvret qui en r sulte ne fait qu amplifier le stress L Organisation nationale anti pauvret a signal le stress comme tant le principal danger la sant de personnes pauvres photo 27 nombreux accidents du travail emplois dangereux Milieux de travail dangereux Bien que les donn es actuelles ne soient pas concluantes il appert que les personnes moins lettr s sont victimes d un nombre disproportionn d accidents du travail Ceci d coulerait principa
80. sation nationale anti pauvret Working Summary of Community based Literature on Health Inequalities Ottawa Direction des services de sant et de promotion Sant et Bien tre social du Canada 1987 36 10 11 12 13 14 15 16 17 18 R Labont Concepts Research and Strategies Related to Social Support and Surplus Powerlessness Heart Health Inequalities Workshop Report le 3 d cembre 1987 Rapport du Comit d examen de l aide sociale Transitions Toronto minist re des Services sociaux et communautaires de Ontario 1988 B Rea Adult Literacy and the Workplace Rapport int rimaire phase 2 1986 Par exemple le nouveau syst me de Syst me d information sur les mati res dangereuses au travail Les citations sur cette page sont tir es du Seventh Annual Report du Conseil consultatif sur la sant et la s curit au travail 1 avril 1984 au 31 mars 1985 Toronto minist re du Travail de Ontario Voir R Ramirez The Relationship between Illiteracy and Accident Occurrence actes du dixi me congr s mondial sur la pr vention des accidents et des maladies reli s au travail 1983 p 165 166 Voir J P Leigh Direct and Indirect Effects of Education on Health dans Social Science Medicine vol 17 n 4 1983 Canadian Business Task Force on Literacy Literacy Public Opinion Survey Toronto Westmount Research Consultants Inc 1986
81. sente un taux de r ponse de 18 p 100 de la part des groupes communautaires d alphab tisation et de 65 p 100 de la part des circonscriptions sanitaires La liste des articles et des documents figure la Bibliographie 14 compr hension IV R SULTATS DES RECHERCHES QU EST CE QUE L ANALPHABETISME L alphab tisation est un concept relatif Il existe des degr s d alphab tisation et aucune caract ristique fixe ne distingue l analphab te de l alphab tis L alphab tisation ne se limite pas la simple lecture ou d codage de mots Elles englobe d autres comp tences telles que la compr hension l assimilation et l aptitude exprimer des raisonnements photo Les recherches effectu s par Eisemon et autres ont d montr qu la connaissance ant rieure que nous avons d un domain donn exerce aussi une influence sur la compr hension ou le niveau d alphab tisation Par exemple pour la personne qui n a aucune connaissance sur les micro organismes un rapport sur Vimmunisation risque d tre incompr hensible Cette d finition largie de l alphab tisation entra ne des cons quences pour les personnes charg es de 15 illettr absolu et illettr fonctionnel conomie ax e sur information pr senter de l information compr hensible en mati re de sant Une personne qui est absolument incapable de lire ou d crire et dite illettr absolu Plus
82. ssus de conception de production de diffusion et d valuation Veiller ce que la traduction de l information soit adapt e aux sp cificit s culturelles des destinataires Informer les groupes d une r gion donn e et vou s une question particuli re sur la nature du lien entre l alphab tisation et la sant sur les interventions et sur ce que chaque personne peut faire pour y participer Encourager les organismes et les gouvernements a pr coniser l universalit de la sant et de l alphab tisation faciliter Vacc s l information et instaurer des milieux sains et sans danger Les exhorter laborer des lignes directrices pour concr tiser leur engagement 58 LA COORDINATION On doit instituer un organisme charg de favoriser l laboration de lignes directrices et de coordonner les actions visant assurer l universalit d acc s aux services de sant et l information en mati re de sant aux personnes peu alphab tis es Cet organisme serait charg de e Diffuser et promouvoir les r sultats de la premi re tape du Projet alphab tisation et sant en Ontario et dans les autres provinces e Inciter les gouvernements les organismes et la collectivit s engager apporter des changements e laborer et offrir des programmes de formation concevoir des outils de formation e Consulter et conseiller les groupes communautaires et les intervenants afin de d pi
83. ster les probl mes li s l analphab tisme de formuler des lignes directrices ainsi que d laborer de mettre en oeuvre et d valuer des projets ou des programmes e Organiser des activit s de sensibilisation l intention du grand public et des professionnels e Etablir les liens n cessaires avec les organismes concern es se tenir au courant des activit s qu ils entreprennent favoriser une communication continu e Encourager la recherche et les projets pilote en allouant aux collectivit s les ressources et les comp tences n cessaires e Encourager et faciliter la cr ation de groupes d tudes et de comit s aux paliers f d ral provincial et municipal qui tudieraient conjointement des questions bien pr cises par ex l tiquetage des m dicamments Inciter les organismes oeuvrant dans divers domaines en faire autant e Aider les organismes et les personnes capables d aider les autres laborer des lignes directrices et des pratiques 59 visant am liorer l acc s l information et aux services Faciliter l acc s ses groupes et personnes ressources La mise en oeuvre des pr sentes recommandations et l am lioration des strat gies qui sont propos es tout au long de la premi re tape du Projet alphab tisation et sant posent un norme d fi Or ce stade ci nous croyons fermement que les Ontariennes et les Ontariens peuvent le surmonter Ensemble nous avons
84. t re de la Sant et du Bien tre social du Canada 1988 D partement de l ducation et d partement du Travail des tats Unis The Bottom Line Basic Skills in the Workplace d partement de l Education et d partement du Travail des Etats Unis 1988 Doak C C et al Teaching patients with low literacy skills Philadelphia J B Lippincott Company 1985 Echenberg H Organisation nationale anti pauvret Reducing Inequalities Ottawa Direction des services de sant et de promotion minist re de la Sant et du Bien tre social du Canada 1987 Echenberg H Organisation nationale anti pauvret Working Summary of Community Based Literature on Health Inequities Ottawa Direction des services de sant et de promotion minist re de la Sant et du Bien tre social du Canada 1987 mond A et Guyon L La sant des Qu becois Points saillants de l enqu te sur la sant des Qu becois effectu e en 1987 Qu bec gouvernement du Qu bec 1988 65 Esdaile J M and Wilkins K Social support and social networks as promoters of physical and psychological well being in persons with arthritic and rheumatic disorders Ottawa Direction des services de sant et de promotion Ottawa minist re de la Sant et du Bien tre social du Canada 1987 Evans J R La sant en Ontario vers une orientation commune Rapport du Groupe d tude sur le syst me de sant en Ontario Toronto minist re de l
85. tion active et r elle des apprenants On peut galement s allier aux r seaux sociaux d j pr sents y compris les groupes et organismes communautaires tels que les groupes d alphab tisation les groupes de femmes les organismes anti pauvret Les personnes qui ne lisent pas acqui ront de l information par d autres moyens notamment leurs proches et des personnes clefs dans leur quartier auxquelles d autres s adressent pour des renseignements Utiliser ces r seaux serait une strat gie efficace en mati re d ducation en sant Les destinataires doivent participer la conception la production la distribution et l valuation de l information On s assurera ainsi que des renseignements vitaux soient adapt s aux besoins du public cible et plus particuli rement des moins alphab tis s de mani re les rendre compr hensibles et facilement utilisables On pourrait aussi cr er des quipes communautaires d examen compos es de professionnels et de membres du public cible charg es d valuer l information qui existe en 49 communication non crite simplifier la langue mati re de sant et de services sociaux et d encourager la pr paration d information convenable l intention de la collectivit L quipe dresserait un r pertoire des ressources qu offrent les organismes le gouvernement et d autres groupes communautaires aux personnes moins alphab tis es Par ce
86. une t che comme tant la fa on correcte de le faire Le r sultat un nombre accru d accidents Mais les risques la s curit ne se retrouvent pas uniquement sur les lieux de travail Un intervenant nous a donn l exemple suivant Une apprenante s est vue retirer la garde de son enfant parce que celui ce est tomb malade apr s avoir jou dans l eau pollu e La Soci t d aide l enfance accusait la m re de n gligence car elle n avait pas lu les avis post s dans la r gion La m re avait honte d avouer qu elle ne savait pas lire CONSEQUENCES INDIRECTES DE L ANALPHABETISME SUR LA SANTE Ces probl mes de sant qui r sultent directement de l incapacit lire sont importantes et graves Cependant nos recherches ont r v l un fait tout aussi remarquable ces r percussions directes ne repr sentent que le pointe de l iceberg Il ressort des documents que nous avions recens s et de nos propres donn es que la plus grande influence de l analphab tisme sur la sant s exerce indirectement Par exemple comme l affirme Leigh Deux sondages effectu s l chelle nationale d montrent la dominance des effets indirects sur les effets directs Les Statistiques r v lent que certaines variables telles le tabigisme l exercice physique et la profession interviennent de fa on non n gligible sur le lien entre la scolarisation et la sant 22 dominance des cons
87. ux S engager en tant que professionnels de la sant r duire la disparit des tats de sant Pour en faire il nous faudra agir tre individuel en offrant par exemple des services de sant adapt es aux besoins et la culture des personnes d favoris es y compris des personnes moins alphab tis es R orienter la philoshophie qui sous tend l intervention m dicale C est dire l axer sur la pr vention des maladies et la promotion de la sant et de la s curit plut t que sur la gu rison de malades Ceci entra nerait n cessairement un rajustement des politiques en mati re de financement Ces changements se r percuteraient ensuite sur l organisation des services de sant et sur l etablissement 43 changements recommand s interventions non m dicales pouvoir r agir aux renseignements des priorit s Bien des tudes ont d montr les desavantages que pr sente notre formule actuelle de services de sant Les changements qui s imposent ont aussi t num r s maintes reprises Par exemple les auteurs de trois rapports importants sur le syst me de de sant en Ontario recommandent de profonds changements au syst me de prestation des soins dans cette province La strat gie de promotion de la sant de Sant et Bien Etre Social Canada intitul e La sant pour tous est elle aussi vou e la r duction des disparit s en mati re de sant Pour sa part l Association
88. yst me de prix Chaque ann e les membres de la collectivit pourraient ainsi r compenser les organismes les regroupement professionnels et les individus qui ont labor divers moyens novateurs de communiquer leur information et de promouvoir leurs services et se sont assur s que les destinataires avaient bien re u et compris leur message 4 La coordination Il ressort des donn es que nous avons recueillies et analys es la suite de nos recherches et consultations un besoin marqu d interventions collective de la part du gouvernement des organismes et des particuliers 51 communication libre partager les plans d action En vue de coordonner l intervention on a propos d ouvrir des voies de communication entre les organismes locaux et r gionaux les organismes publics et priv s et le gouvernement Toutes les parties int ress es doivent s engager a partager leurs plans d action leur information et leurs id es Sans cette communication il persistera des carts et des d doublements en mati re de services et d information carts qui nuisent a la sant et a la s curit de la collectivit et des ses membres 52 NOTES 1 C Slater et B Carlton Behavior Lifestyle and Socioeconomic Variables as Determinants of Health Status Implications for Health Policy Development dans American Journal of Preventative Medicine vol 1 no 5 1985 Voir La sant pour tous plan d ensemble

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