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En quoi les données actuelles sur la motivation

1. e Jacques Andr Il ne s agit pas de rendre les situations faciles d enlever les obstacles comme on le fait habituellement mais de cr er des situations que le sujet imagine difficiles voire irr alisables et de faire en sorte qu il r ussisse Le fait de r aliser un acte dont on ne se croyait pas capable est particuli rement gratifiant vivifiant valorisant On prend alors confiance en soi m me on se sent fort Approche exp riencelle des activit s athl tiques Louvain la Neuve session de formation ALEP UCL 1984 e SHarter Le succ s qu un individu conna t dans une situation s accompagne d affects positifs de plaisir d un sentiment de comp tence qui en retour vont accro tre ou au moins pr server sa motivation l gard de la t che qu il vient d accomplir Cit par M Durand L enfant et le sport PUF Paris 1987 e J Florence J Brunelle et G Carlier Une des causes de la d mobilisation qui s vit dans certaines classes et du peu de progr s qui s y r alisent tout au long des six ann es du secondaire se situerait principalement dans le fait suivant les t ches propos es aux l ves seraient ou trop faciles toujours les m mes et n entra nant de la sorte aucun implication de la part des l ves ou trop complexes ce qui cr erait immanquablement ce que l on pourrait appeler une s lection permanente Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 Enseigner l ducation physique
2. Pour ces auteurs le but est d abords vu comme un m canisme ayant un impact motivationnel Ici la motivation explique la direction l intensit l effort et la dur e persistance d une action Dans ce type d tude le temps d apprentissage n est pas limit c est pourquoi les auteurs observent que les sujets ayant un but sp cifique sont ceux qui passent le plus de temps apprendre le texte Cependant m me en fixant un temps le but sp cifique am liore les performances car les sujets d veloppent des strat gies d apprentissage Laporte et Nath 1976 L un des deux axes de la motivation intrins que tant la sensation de comp tence la difficult du but aug l int r t pour une part autod termination mais il risque d autre part de faire appara tre une incomp tence Comme l effort le but est double tranchant en augmentant l int r t mais en diminuant la comp tence per ue Fixer un but s av re finalement une t che d licate mettre en uvre sur le plan p dagogique l enseignant se trouvant un peu en quilibre sur le fil de la difficult Sur le plan ducatif il semble qu il faille au max valoriser la motivation intrins que et l orientation vers la t che et minimiser l valuation sociale la comp tition etc Robert Vallerand de PU du Qu bec a part travaill sur ces questions avec son quipe 1993 S appuyant sur les tudes de labo montrant que la pers v r
3. e Enqu te de B Beunard r alis e Marseille en 1996 aupr s de 414 lyc ens et montrant qu un lyc en sur quatre 24 4 exprime une motivation centr e sur le jeu et le d foulement Que pensent les lyc ens de l ducation physique Revue EPS n 280 1999 e M Durand Il existe chez l enfant mais aussi chez l adulte des activit s qui ne semblent poursuivre d autres finalit s que d exister et paraissent tre leur propre r compense ces pratiques autot liques s expriment particuli rement dans et partir du jeu Pour de jeunes pratiquants la motivation sociale et l amusement ont plus d importance que les r compenses et la recherche d efficacit L enfant et le sport Paris PUF 1987 e J Andr Pendant que certains enseignants en EPS se doivent aujourd hui de jouer aux didacticiens les l ves eux ne jouent plus Du d veloppement de la personne la didactique des activit s sportives et l oubli du sujet in Enseigner l EPS Clermont Ferrand AFRAPS 1993 e J Andr L int gration de PEPS se r alise Ses repr sentants deviennent cr dibles Quant aux l ves ils n attendent plus de l heure d EPS un temps de d tente de plaisir de jeu o ils peuvent retrouver leur corps et se retrouver C est maintenant une heure s rieuse de cours qu ils sont contraints et ils ne doivent pas oublier leur cartable dans l ventualit d une interrogation crite ou simplement d un
4. dire de respecter autant que possible leur logique interne Cet int r t didactique pour les repr sentations suppose pr alablement tout traitement didactique une identification aussi fiable que possible de celles ci dans le cadre d une valuation diagnostique dont on s attachera diversifier les outils En effet l observation des conduites motrices est n cessaire mais elle n est g n ralement pas suffisante dans la perspective de cerner avec acuit les syst mes explicatifs et les attentes pr alables des apprenants petit questionnaire sur la pratique lors de la premi re s ance discussions avec les l ves propos de cette pratique etc Quelques r f rences e Andr Giordan amp G rard De Vecchi JI faut partir de l apprenant de ses pr occupations de son questionnement et cela en tenant compte de ses conceptions La conception est un ensemble d id es coordonn es et d images coh rentes explicatives utilis es par les apprenants pour raisonner face des situations probl me cet ensemble traduisant une structure mentale sous jacente responsable de ces manifestations contextuelles La conception est une v ritable strat gie cognitive que met en place l apprenant pour s lectionner les informations pertinentes pour structurer et organiser le r el Les origines du savoir Delachaux amp Niestl 1987 e Andr Giordan La connaissance des conceptions des enfants permet l e
5. un nouveau mod le de r f rence qui montre galement combien le risque m me imaginaire exerce une fascination sur les acteurs des soci t s modernes Passions du risque M taili Paris 1991 e B Beunard Les enqu tes sociologiques et les tudes prospectives nous montrent que la sportivisation de la soci t fran aise se r alise essentiellement travers le d veloppement des pratiques de loisirs aux logiques tr s dilettantes recherche de sensations du plaisir d activit s vari es avec un apprentissage rapide on est bien loin de la logique sportive d passement de soi effort comp tition Que pensent les lyc ens de l ducation physique in Revue EPS n 280 1999 Nuance la prise en compte de ces nouvelles aspirations ne doit pas se faire au d triment d une n cessaire r flexion sur l enjeu de formation qu est ce que l l ve va gagner de l activit envisag e ni en ludant la question du traitement didactique comment en organiser l enseignement pour atteindre les objectifs vis s C est ce qu Olivier Bessy d nonce comme tant une possible d rive d magogique et spontan iste Le respect des programmes de notre discipline est un imp ratif institutionnel et en tant que tel il est non n gociable Par ailleurs au del de cette volution soci tale l ancrage culturel des APSA concerne aussi le contexte local Aussi l enseignant d EPS s inspirera galement de la
6. Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 e Philippe Meirieu La passion de l l ve pointe quand il sent l enseignant se passionner devant lui Seule la conviction est contagieuse L cole mode d emploi ESF Paris 1985 e Jacques Florence Jean Brunelle Ghislain Carlier ils proposent dix caract ristiques pour l enseignant qui apparaissent particuli rement appropri es pour tablir une relation ducative avec les l ves dont la motivation pose probl me en ducation physique et qu ils appellent les l ves risque de d crocher et les l ves accroch s conditionnels des enseignants engag s l ducation est un lieu de la parole tenue Tenir parole c est sans doute le meilleur moyen pour que le jeune nous fasse cr dit et pour que et au del de cela nous puissions exiger de lui qu il tienne sa parole des enseignants passionn s les jeunes d testent les professeurs indiff rents non disponibles qui ont l air de s ennuyer et qui jouent aux d sabus s des enseignants encourageants les l ves ont besoin de savoir qui sont importants pour leur professeur et que ceci manifestent leur encouragement en tant pr sent aux activit s dans lesquelles ils participent et soulignent leur performances entre temps opportun des enseignants qui s affirment les jeunes ont besoin de s curit Cette s curit peut se trouver aupr s d adultes qui repr sentent des points de r f rence s r
7. dans la premi re parie la notion de comp tence ne prend sa signification que rapport e et diff renci e par rapport des notions qui lui sont associ es celles de difficult d intervention possible de facteurs de chance ou de niveau d effort consenti dans une t che Ces n cessaires diff renciations notionnelles se font graduellement au cours du d veloppement et ce n est qu partir de 12 14 ans que les sujets peuvent acc der une appr ciation correcte de leurs comp tences propres ou de celles d autrui L tude de Daoust et al 1988 montre que les l ves d crocheurs rapportent des niveaux plus faibles de perception de comp tence et de motivation intrins que que les autres l ves En revanche leur niveau de r gulation externe et d amotivation apparaissent plus lev s A l inverse les l ves qui poursuivent normalement leur cursus scolaire ou qui reprennent leurs tudes d notent des profils de motivation oppos s Finalement les l ves qui abandonnent leurs tudes per oivent leurs professeurs comme tant plus contr lants que ne le per oivent les tudiants r guliers Ces r sultats montrent une fois de plus que les formes de r gulation autod termin es ont des cons quences comportementales des plus favorables Deci Connell et Ryan 1989 ont v rifi dans une entreprise que des programmes d entra nement des cadres de quinze jours qui am nent ceux ci accro tre l auto
8. e Sur l id e que l enthousiasme est contagieux et que la passion de l l ve pointe quand il sent l enseignant se passionner devant lui cette belle citation de Michel Serres 1992 Voici le secret de notre art s asperger de savoir et de sens avant de para tre dans l amphith tre et frotter une allumette en commen ant la classe Toujours parler en langue de feu seul le message qui flambe passe e Concernant la pr sentation de la t che on peut s inspirer de cette belle citation d A Comte Sponville Pourquoi faire compliqu quand on peut faire simple long quand on peut faire court obscur quand on peut faire clair A Comte Sponville Petit trait des grandes vertus Paris PUF 1995 e Etude de psychologie sociale typologie de Lewin Lippit et White qui distingue un style autoritaire quantit de travail surtout mais arr t de l investissement en l absence du ma tre besoin d une contrainte ext rieure un style laisser faire d motivation sauf si activit ludique ou occasion de d montrer sa comp tence et un style d mocratique qualit de travail objectifs de m thode et d attitude et motivation continu e Pattern of aggressive behavior in Experimentally created social climates 1939 e Philippe Meirieu le c te c te vaut toujours mieux que le face face qui d g n re souvent en corps Corps La p dagogie entre le dire et le faire Paris ESF 1995
9. enseignement la le on A l chelle de l ann e la nouveaut s incarne pour l essentiel dans l alternance judicieuse des activit s dont l enseignement est pr vu au sein de la planification des APSA A l chelle du cycle et des le ons elle s exprime dans la vari t des formes d organisation de la classe travail en formation collective g om trique ou dispers e circuits ateliers mais aussi de l organisation de l espace du mat riel voire des modes de groupement Elle s exprime galement dans la vari t des t ches propos es et le choix judicieux du temps accord chacune d entre elles Quelques r f rences Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 D E Berlyne tude montrant que la nouveaut est une source sp cifique de motivation Elle serait la source d une dissonance cognitive Incertitude et curiosit Revue fran aise de psychologie n 15 1970 M Durand La motivation est maximale dans une zone interm diaire o la curiosit est stimul e un degr lev et o l anxi t n est pas encore trop grande Motivation et traitement de l information dans l acquisition des habilet s motrices quelques points de convergence in Communication au Ille Congr s international de psychologie du sport 1986 M Durand Il existe un niveau optimal d activation que tout individu tente d obtenir en recherchant un taux moyen de discr pance Selon cette th orie
10. manifester leur comp tence Selon J G Nicholls The competitive ethos and democratic education Cambridge Harvard University Press 1989 il est n cessaire de distinguer parmi ces buts ceux orient s vers la t che qui sollicitent des standards auto r f renc s tels que r ussir une t che apprendre et s am liorer dans celle ci et ceux orient s vers l ego qui renvoient des standards socialement r f renc s comme par ex tre meilleure que les autres Le climat motivationnel quant lui se rapporte aux crit res de succ s qui sont projet s sur les individus par un entra neur un professeur un parent l int rieur du contexte de r alisation La mani re dont ces personnes agissent et r agissent ce qu ils font entra ne chez les sportifs ou les l ves des perceptions particuli res relatives aux crit res qu on utilise pour les juger Selon ces crit res le contexte instaur correspondra un climat soit de ma trise soit de performance Pour C Ames le climat de ma trise est celui qui valorise principalement l effort les challenges et les progr s personnels tandis que dans le cadre d un climat de performance les aspects li s la comparaison sociale tels que battre les autres sont privil gi s D velopper un climat de ma trise me semble primordial dans la mesure o la nature de ce type d activit s qu il s agisse de sport ou d EP implique fortement l ego Aussi je n
11. ou mauvaise r ponse ou mauvaise r ponse dans le contr le des connaissances avec l aspect valuation sociale bons et mauvais Se fonder sur l aspect informatif favorise la motivation intrins que int r t curiosit et l estime de soi Cette pratique p dagogique aurait pour int r t de rendre les r sultats de l preuve plus sp cifiques je peux r ussir un exercice et pas un autre alors que l valuation de la personne donne une fonction de stabilit je suis bon ou je suis nul aboutissant la r signation D effort une p e double tranchant comme Pont montr les travaux de John Nicholls la sensation d effort se modifie compl tement en fonction du type d orientation Chez les jeunes enfants les notions d aptitude et d effort son peu diff renci es Ainsi pour un enfant les choses sont simples Si je fournis un effort je serai bon si je fais peu d effort je serai mauvais Effort et aptitude sont ainsi confondus et non diff renci s A l inverse chez les adolescents et les adultes l effort dans l apprentissage n est pas confondu avec une bonne aptitude D un c t cette perspective est plus objective en ce sens qu elle provient d une comparaison avec les autres mais d un autre c t elle est plus dangereuse pour l estime de soi Bien que rejoignant la th orie de l valuation cognitive Deci et Ryan 1985 la
12. A Colin 2001 Le troisi me point nous am ne voir dans la motivation un ph nom ne hypercomplexe D une part les conduites des individus ne se laissent pas r duire des causes simples et uniques les buts sont nombreux vari s et souvent en interaction D autre part les interventions pour susciter et entretenir la motivation sont elles aussi complexes vari es et parfois paradoxales certaines interventions pouvant tre selon les l ves ou le contexte plut t favorables ou plut t d favorables la motivation Enfin les relations entre motivation et apprentissage ne sont pas unidirectionnelles mais plut t interactionnelles si la motivation conduit l apprentissage l apprentissage agit aussi sur la motivation L essentiel de notre d veloppement s est port sur la motivation intrins que Au del des justifications didactiques li es au d sir d apprendre nous avons valoris et recherch cette motivation car elle nous semble tre la seule forger des hommes libres et conscients de leurs responsabilit s Ce type de motivation en effet n instrumentalise pas les individus dans le sens o elle ne conditionne pas leur participation un contr le ext rieur D s lors elle est indispensable la constitution d un futur citoyen capable de faire des choix clair s tout en respectant ceux des autres En ce sens toute r flexion ou action sur la motivation peut tre rattach e un projet id
13. choisir librement l activit Sur cette base il est donc int ressant de d velopper les activit s susceptibles d accro tre une motivation intrins que notamment les dossiers personnels ou collectifs les expos s De ce point de vue la m thode Freinet qui est largement fond e sur l initiative personnelle sur des activit s de groupe autod termin es comme la r daction d un journal entre coles etc est certainement un bon exemple Deci Ryan et col ont tudi deux grandes cat gories de style d enseignement le contr lant et l informant Sur environ 900 l ves on observe des corr lations moyennes entre le style des enseignants la motivation intrins que et la comp tence per ue ceci signifie que les enseignants dont le style est plus informatif montrer le type d erreur etc ont tendance am liorer la motivation intrins que la curiosit par ex et l estime de soi de leurs l ves A l inverse les enseignants plut t contr lants par ex en punissant les devoirs mal faits ont tendance causer une diminution de la motivation intrins que de leurs l ves et de la comp tence per ue ou estime de soi On imagine bien quels types de classes sont les plus susceptibles de g n rer le style contr lant les classes pr parant aux examens du brevet du CAP du bac de la prepa Sans doute l institution scolaire confond elle trop souvent l aspect informatif bonne r ponse
14. e en 2000 par le Minist re des Sports et l INSEP Editions Minist re des Sports INSEP 2002 e Andr Loret oppose une culture sportive digitale qui valorise le mod le sportif traditionnel r gle contraintes chiffre arbitrage milieu standardis une culture sportive analogique qui caract rise de nouvelles pratiques ou de nouvelles modalit s de pratique d activit s institu es participation libre arbitre milieu non codifi et in galit accept e dans un souci d accomplissement individuel Cette d cennie a en effet confirm un int r t nouveau pour une forme de sport nettement alternative qui a pris le nom de fun ou encore de glisse C est la recherche de l extr me du hors limite du destroy du hors piste du site radical de la tribu et du fluo du vol et du vertige des sensations et du d guisement de la glisse et du fun que nous sommes convi s G n ration glisse L eau l air la neige la r volution du sport des ann es fun Autrement Paris 1995 e Gilles Lipovetsky utilise le concept de post modernisme pour voquer La d mocratisation de l h donisme la cons cration g n rale du nouveau le triomphe de l anti morale et de l anti institutionnalisme La nouvelle thique est h doniste et permissive au b n fice du culte du plaisir et de son accomplissement imm diat On
15. e par exemple et reproduite diff rents moments du cycle Ces dispositifs seront d autant plus motivant qu ils impliqueront les l ves l instar des modalit s de co valuation Quelques r f rences e A M Deruaz La motivation des l ves se trouve renforc e car elle grandit lorsque l apprenant sait d o il part et o il doit arriver et qu il est inform avec pr cision et r guli rement sur ses performances L valuation formatrice source de motivation in Cahiers p dagogiques n 300 janvier 1992 e Jean Marie de Ketele Le ma tre doit attacher beaucoup d importance l int gration par l l ve des crit res de performance en communiquant clairement ses attentes dans le cadre d un contrat didactique L valuation approche descriptive et prescriptive De Boeck Bruxelles 1986 e B Maccario Par del les conditions d une plus grande coh rence entre recueil des donn es et valuation l explicitation des crit res est essentielle pour qu avec les l ves l valuation puisse s tablir selon des voies contractuelles L valuation in P Arnaud et G Broyer Psychop dagogie des APS Privat Toulouse 1985 e Alain H brard L enfant doit comprendre l enjeu et le pourquoi des op rations ducatives au moment de son action L poque du faites ceci vous en verrez plus tard l int r t est sans doute d finitivement r volue La compr hension des objectifs va de pair a
16. elles soit scientifiques ou qu elles manent des enqu tes de terrain aident ainsi l enseignant choisir et mettre en uvre des proc dures d enseignement propices l envie d apprendre et donc aussi favorables de proche en proche l apprentissage des l ves en ducation physique Ces donn es nous ont amen es consid rer trois points essentiels Selon le premier il est souvent important de doser d ajuster de contr ler pour motiver Ainsi nous avons vu que de nombreux param tres contribuant la motivation s envisagent sous la forme d optimums c est le cas de la difficult de la nouveaut du risque de la fr quence des r troactions etc Comme le pr cise Andr Giordan tout est affaire de r gulations il faut souvent envisager des optimums Plus n est pas synonyme de mieux en la mati re Apprendre Paris Belin 1998 Le second point nous invite consid rer l omnipr sence de la notion d estime de soi dans les probl matiques motivationnelles La pr servation et le renforcement du sentiment de comp tence taient effectivement sous jacents dans pratiquement toutes les proc dures d enseignement que nous avons propos es Ainsi que le postule Jean Pierre Famose c est le maintien le d veloppement ou encore la protection de l estime de soi qui peuvent le plus fortement influencer le comportement motivationnel dans les APS La motivation en ducation physique et en sport Paris
17. mais pas sur les deux au m me moment Nous avons vu par ex que ce sont les buts de comp tition qui g n rent de la distraction de l anxi t et une menace pour l estime de soi Thill et Cury 1999 Si en outre les individus doutent de leur efficacit personnelle on peut s attendre ce qu ils persistent moins dans leurs efforts et abandonnent leurs activit s par ce qu leur estime propre sera fortement menac e Pour maintenir l engagement motivationnel des individus et not ceux qui doutent de leurs capacit s et qui se sentent menac s il serait donc souhaitable de modifier leurs buts Par ex leur donner des buts accessibles en dosant l activit ou en les confrontant des mod les r els ou symboliques de mani re aug leur confiance en soi Mais une telle mesure n appara t pas tjs suffisante Une autre possibilit consiste modifier le contenu des buts ou des standards de r f rence c a d inciter les individus se fixer des buts autor f r s dont on a rappel les diff rents cons quences positives Comme les comp titions sont souvent in vitables il conviendra d analyser toutefois les r sultats en fonction de standards autor f r s De m me on pourra amener les sujets d velopper des comp tences particuli res leur apprendre ma triser leur tat de tension mieux focaliser leur attention surmonter leur tat de stress par exemple Thill et Fleurance 1998 Ainsi la r p tition
18. mentale constitue un moyen efficace pour d finir clairement les buts pour comparer les buts et l input sensoriel pour surmonter un tat d puisement motionnel burnout En d autres termes l individu pourra utiliser des connaissances et des strat gies mentales en vue de stimuler et de contr ler ses conduites dans toutes circonstances Pour maintenir l engagement motivationnel des individus et not ceux qui doutent de leurs capacit s et qui se sentent menac s il serait donc souhaitable de modifier leurs buts Par ex leur donner des buts accessibles en dosant l activit ou en les confrontant des mod les r els ou symboliques de mani re aug leur confiance en soi Mais une telle mesure n appara t pas tjs suffisante Une autre possibilit consiste modifier le contenu des buts ou des standards de r f rence c a d inciter les individus se fixer des buts autor f r s dont on a rappel les diff rents cons quences positives Comme les comp titions sont souvent in vitables il conviendra d analyser toutefois les r sultats en fonction de standards autor f r s De m me on pourra amener les sujets d velopper des comp tences particuli res leur apprendre ma triser leur tat de tension mieux focaliser leur attention surmonter leur tat de stress par exemple Thill et Fleurance 1998 Ainsi la r p tition mentale constitue un moyen efficace pour d finir clairement les buts pour compa
19. quipe adverse et a propos des r ponses adapt es ses quipiers pour la d jouer De m me si les r compenses ont g n ralement des effets dirimants sur la motivation on sait que des r compenses li es aux perf produites aug les perceptions de comp tence et de fa on subs quente le degr d implication dans l activit et les performances des individus B R duire l incertitude Un autre moyen consiste induire ou raffermir leur sens de contr le personnel c a d la perception d autonomie On aug la perception d autod termination en consid rant les sujets comme des personnes responsables et redevables de leurs propres actions Le management de participation consiste cet gard un moyen de responsabilisation qui a not fait ses preuves dans le monde de l entreprise Les buts aussi devront tre sp cifiques stimulants et librement accept s En cas d chec r p t s il importe d liminer les explications dysfonctionelles par des facteurs internes et stables le manque de comp tence ou globaux cela arrive dans toutes sortes de situations En aidant les individus expliquer ses checs par des facteurs instables et internes par ex le manque d effort ils seront conduits contr ler davantage les mauvaises choses qui arrivent dans leur envir et r duire l incertitude inh rente aux situation d valuation et de comp tition Finalement on pourra familiariser les ind
20. quipes stables utiliser le m me am nagement mat riel pour des exercices diff rents impliquer les l ves dans le r am nagement du mat riel et mettre en place des routines de fonctionnement ou proc dures d activit s r currentes permettant de gagner du temps Quelques r f rences e Enqu te sur les attitudes et pratiques en EPS la question quoi sert l ducation physique et sportive les l ves du second degr r pondent 71 se d fouler soit la seconde r ponse la plus importante apr s rester en bonne sant pour 76 Enqu te sur les attitudes et pratiques en ducation physique et sportive in A H brard L EPS r flexion et perspectives Co dition Revue EPS amp Revue STAPS 1986 e Plus r cemment enqu te de B Beunard r alis e Marseille en 1996 aupr s de 414 lyc ens et montrant qu un lyc en sur quatre 24 4 exprime une motivation centr e sur le jeu et le d foulement Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 Que pensent les lyc ens de l ducation physique Revue EPS n 280 1999 e M Pi ron tudes sur la notion de temps en EPS et mise en vidence de l effet entonnoir P dagogie des activit s physiques et du sport Ed Revue EPS Paris 1992 e Concernant l activit gymnastique M Bourgeois Didactique de la gymnastique PUF Paris 1998 signale que le rapport temps de travail effectif sur temps de s ance est gal au niv
21. res relatives aux crit res qu on utilise pour les juger Selon ces crit res le contexte instaur correspondra un climat soit de maitrise soit de performance Le climat de ma trise est celui qui valorise principalement l effort les challenges et les progr s personnels tandis que dans le cadre d un climat de performance les aspects li s la comparaison sociale tels que battre les autres sont privil gi s EPS interroge des chercheurs en psychologie du sport Glyn C Roberts et Darren C Treasure in Revue EPS n 280 1999 Nuance trop de feed back tue le feed back Cette expression signifie que parfois les r troactions informationnelles sont inutiles voire dommageables la motivation Ainsi un l ve peut ressentir comme un manque de comp tence le fait que l enseignant s adresse tr s souvent lui pour l aider si l enseignant vient toujours vers moi c est que je suis mauvais De plus cette sollicitude risque d exercer un effet n gatif sur son impression de libert dans la s ance et donc sur son sentiment d autod termination dont a vu l importance pour la motivation intrins que Le feedback se comporte donc vis vis de la motivation comme une arme double tranchant Par ailleurs si le feedback est de nature valoriser l l ve il faut rester cr dible pour en conserver les avantages il ne s agit pas de leurrer l apprenant sur la qualit de sa presta
22. tre l autonomie des employ s exercer un contr le minimal et reconna tre les employ s pour ce qu ils font le mieux plut t qu les mettre en comp tition ont des effets tr s favorables sur la satisfaction des employ s et sur leur pr sence au travail Rapport par E Thill La motivation et l effort Paris PUF 1999 e Marc Durand Un individu est d autant plus motiv par une t che ou une activit qu elle est l occasion de se sentir libre et comp tent L enfant et le sport Paris PUF 1987 e Sur la d volution de r les aux l ves A de Peretti diff rencie des r les d instruction d animation de communication d valuation et d investigation Comment utiliser la diversification des r les dans la classe comme facteur de facteur de motivation et de r ussite in Cahier p dagogique n 277 1989 e MPieron De nombreux p dagogues et les sp cialistes de l observation des comportements des enseignants et des l ves ont insist sur les avantages que l on pouvait attendre d un climat positif en classe Quels que soient les Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 objectifs propos s aux l ves les chances de les atteindre augmentent dans un climat de confiance ou lorsqu il y aura accord entre enseignant et l ves ou encore justification et explication des objectifs poursuivis P dagogie des activit s physiques et du sport Paris Ed Revue EPS 1992 e J Houssaye T
23. une motivation continu e J P Famose La motivation en ducation physique et en sport Dunod Paris 2001 support de la gestion future de sa vie physique puisqu une fois la r compense disparue l int r t pour l activit dispara t aussi Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 Conclusion 1 Il faut enseigner mais il ne suffit pas de le d cr ter pour que l apprentissage se produise il faut y rajouter un peu de rigueur un peu d imagination un peu de rationalit et un peu de d sir Philippe Meirieu L cole mode d emploi Paris PUF 1985 Nous avons vu que de nombreuses pistes peuvent tre explor es par l enseignant pour g n rer ce d sir d apprendre Du c t de la conception didactique si les pr f rences des l ves peuvent tre consid r es dans la planification des APSA et apr s avoir choisi un mode d entr e compatible avec les repr sentations des apprenants l enseignant veillera surtout construire des t ches raisonnablement difficiles nouvelles et vari es porteuses de sens si possible ludiques et per us comme des d fis surmonter Du c t des mises en uvre p dagogiques l enseignant organisera ses interventions en adoptant un style d enseignement plus informant que contr lant tout en restant proche de ses l ves il veillera donner du sens aux apprentissages gr ce une p dagogie du projet 1l r pondra au besoin de mouvement au moyen d u
24. vidence que les donn es actuelles sur la motivation montrent qu il existe plusieurs types de motivation susceptibles d animer les conduites motrices de l l ve en ducation physique et sportive Irrecevable gt il n y a aucune hypoth se de pos e et les interventions de l enseignant ne sont pas voqu es Un devoir d crit 2 ce n est pas un expos Probl matique 2 Nous montrerons qu inspir par les donn es actuelles sur la motivation l enseignant d ducation physique et sportive conduit son enseignement de la planification jusqu l valuation de fa on favoriser la motivation de chacun de ses l ves A peine recevable gt cette probl matique a le m rite de la clart mais elle ne constitue qu une simple paraphrase du sujet Elle constitue n anmoins un d passement de la pr c dente car elle introduit la dialectique n cessairement pr sente dans tout crit 2 activit de l enseignant activit de l l ve Probl matique 3 En centrant notre r flexion sur la motivation orient e vers l apprentissage nous d fendrons l id e que si elle ne peut se d cr ter la motivation n est pas pour autant une disposition myst rieuse condamnant l enseignant la passivit et l attentisme Autrement dit les donn es actuelles nous invitent adopter une attitude volontariste vis vis de la motivation celle ci ne peut se d velopper que si l enseignement est conduit
25. activit l autre d une s ance l autre au sein d une m me s ance voire d une t che l autre les comportements observ s en ducation physique et sportive peuvent tre tr s divers voire oppos s certains s investissent sans compter d autres sont chahuteurs indiff rents ou provocateurs d autres encore pr f rent se faire oublier et viter d attirer l attention alors que quelques uns enfin multiplient les mots d absence ou les inaptitudes Enthousiasme indiff rence d sint r t renoncement face une telle chelle des comportements qui fait dire Jacques Andr M ard que la r alit quotidienne de VEPS rappelle que l h t rog n it la plus difficile g rer se situe au niveau des attitudes P dagogie diff renci e et h t rog n it des attitudes en EPS in revue EPS n 241 1993 force est de reconna tre que la recherche d efficacit didactique passe autant par les questions relatives au comment les l ves apprennent que par celles relatives au pourquoi ils apprennent ou n apprennent pas Les questions pos es par la commission Thelot relatives la motivation des l ves se posent donc avec la m me acuit en EPS que dans les autres disciplines d enseignement notamment lorsque ces questions concernent les relations entre la motivation et l apprentissage puisque l un et l autre ne sont pas forc ment li s D finition des concepts
26. au secondaire De Boeck Universit 1998 J P Famose C est le maintien le d veloppement ou encore la protection de l estime de soi qui peuvent le plus fortement influencer le comportement motivationnel dans les APS Lorsque ces perceptions sont menac s ils s efforcent d sesp r ment de les prot ger C est ainsi qu ils apprennent viter les situations dans lesquelles ils manquent de confiance en eux et dans lesquelles ils s exposent tre mauvais Etant donn ce besoin fondamental de maintenir ou d augmenter l estime de soi tous d veloppent des strat gies pour faire face aux situations qui les menacent La motivation en ducation physique et en sport A Colin Paris 2001 J P Astolfi I y a deux fa ons sym triques de ne pas mettre les l ves en situation d apprendre le retour de t ches r p titives m caniques d pourvues d attrait sp culatif parce que trop faciles et l imposition d exigences surr alistes qui d mobilisent les l ves L cole pour apprendre ESF Paris 1992 Andr Giordan Pour apprendre il faut tre perturb sur ses certitudes si on l est trop on devient paralys Apprendre Paris Belin 1998 Brunelle et Toussignant voquant la notion de d licieuse incertitude ils soulignent qu une t che trop facile suscite l ennui trop difficile l anxi t Linda Allal Le d calage sera optimal lorsque les informations fournies par la
27. authentiques qui respectent la signification culturelle de l activit veiller ce que le traitement didactique ne remette pas en cause la logique interne des activit s Quelques r f rences e Locke amp Bryan 1966 les buts concrets et sp cifiques dirigent beaucoup mieux l activit de l enfant que les buts vagues et g n raux du type faites de votre mieux Plus un but est concret plus il rev t une valeur incitatrice pour le sujet et plus la performance sera lev e Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 e Ginevskaia montre que de jeunes enfants sautent plus loin en longueur si l objectif est annonc par rapport des plots atteindre plut t que par sauter le plus loin possible La notion de le plus loin possible floue abstraite ne correspond pas une action ma tris e par l enfant alors que sauter jusqu au plot N 2 est concret et donne une id e de ce qu il y a faire Cit par Nicole Galifret Granjon Naissance et volution de la repr sentation chez l enfant PUF Paris 1981 e Famose et al 1979 dans la perpective de Locke amp Bryan sur l id e d une concr tisation des buts chez les apprenants surtout chez les sujets jeunes est propos e d id e d une p dagogie de l am nagement mat riel du milieu dont la fonction est d inscrire concr tement le but de l habilet dans l environnement Contribution de l am nagement mat riel du milieu la p da
28. autres termes la motivation continu e doit tre un objectif ducatif primordial aussi bien vis vis de l EPS que des autres disciplines Conclusion Ouverture La motivation continu e est fondamentale pour au moins deux raisons La premi re est qu il devient de plus en plus vident dans la soci t actuelle que l EPS doit tre une discipline continue qui doit pouvoir se pratiquer en dehors du contexte scolaire et non une activit exclusivement r serv e cette institution Cette id e est d ailleurs implicitement prise en compte dans le 3 objectif des IO de PEPS apprendre g rer sa vie physique future Ainsi il peut tre tout aussi important sinon plus pour l cole d encourager chez les l ves un d sir d apprendre et de pratiquer les APS que de se pr occuper des habilet s sportives particuli res qu ils ont apprises un moment donn Mais la motivation continu e est importante pour une autre raison L apprentissage en EPS et la r ussite en sport d pendent tr s fortement de la quantit de pratique r alis e Celle ci est en g n ral insuffisante les l ves n ont que quelques heures d EP par semaine ce qui est bp trop peu pour d velopper les apprentissages D o l importance d encourager les jeunes se reconfronter aux t ches scolaires ou sportives en dehors du contexte de l cole C est seulement la pratique continue et pas seulement l enseignement aussi effica
29. but de performance fragilise le sujet car celui ci doit imp rativement tre fort s il est faible il s oriente vers la r signation La distinction entre but de performance et but d apprentissage ressemble la distinction entre une implication par rapport l ego but de performance et une implication par rapport la t che but d apprentissage qui est reprise par bp d auteurs Edwin Locke 1967 a mis l hypoth se selon laquelle le niveau de l effort sur une t che est largement tributaire du but que le sujet se fixe consciemment Pour le d montrer 4 groupes quivalents de sujets doivent effectuer une succession de plusieurs petites additions Soit il y a ou non connaissance des r sultats soit un but difficile ou vague est fix Un but vague est induit par la consigne faites de votre mieux et le but difficile est pr sent comme susceptible de repr senter un d fi personnel relever Les r sultats montrent que deux conditions sont n cessaires pour qu un but conduise une meilleure perf La premi re est la difficult du but c a d que les buts difficiles m nent une meilleure perf que les buts de moyenne ou de faible difficult La 2 est la sp cificit du but De nombreuses recherches on effectivement confirm qu un but sp cifique et comp titif l instar d un but quantitatif am ne de meilleurs r sultats qu un but vague telle cette injonction Faites de votre mieux
30. ces activit s 1 3 4 Des t ches ludiques Donn es sur la motivation le jeu est par essence li la notion de motivation puisque ce qui le d finit c est justement de g n rer un plaisir imm diat le jeu est une conduite autot lique Henri Wallon d finissait en effet le jeu comme une r alisation qui ne vise qu la seule r alisation de soi Henri Wallon L volution psychologique de l enfant 1941 alors que selon Roger Caillois le jeu n a pas d autre sens que lui m me Les jeux et les hommes Paris Gallimard 1991 Rappelons par ailleurs que la motivation est fortement d pendante de la recherche d motions et sensations positives c est le sens de cette r cente d finition de J P Famose celui ci pr cisant que la motivation est un processus de d cision qui consiste affecter les ressources personnelles de temps d nergie de talent et parfois d argent dans le cas des activit s de loisir diff rentes APS ou diff rentes t ches afin de maximaliser l obtention d afjects positifs et afin de minimiser l obtention d affects n gatifs La motivation en ducation physique et en sport A Colin Paris 2001 Le plaisir cons cutif au jeu correspond selon J P Famose la valeur d int r t intrins que de la t che Par d finition une activit ludique est synonyme de motivation et si elle ne l est plus alors ce n est plus une activit ludique donn es li es aux obser
31. cl s Selon Fabien Fenouillet et Alain Lieury la motivation est l ensemble des m canismes biologiques et psychologiques qui permettent le d clenchement de l action de l orientation et enfin de l intensit et de la persistance Motivation et r ussite scolaire Dunod Paris 1997 D clenchement direction intensit et persistance des comportements voici les ma tres mots de la motivation En ducation physique et sportive celle ci n est pas un tat d finitif ind pendant de toute influence ext rieure dans la mesure o la motivation en contexte scolaire est un tat dynamique qui a ses origines dans les perceptions qu un l ve a de lui m me et de son environnement et qui l incite choisir une activit s y engager et pers v rer dans son accomplissement afin d atteindre un but R Viau La motivation en contexte scolaire De Boeck Universit Paris 1997 D s lors l enseignant d EPS dispose de moyens susceptibles d influencer dans un sens ou dans l autre la motivation de ses l ves La fa on dont il conduit son enseignement c est dire la fa on donc il con oit et met en uvre ses interventions didactiques et p dagogique est de nature influencer la nature des buts poursuivis par les apprenants et l importance des ressources qu ils consentent investir pour les atteindre Ainsi la planification la construction des t ches l organisation p dagogique la r gulation ou encore l
32. contr ler ces impressions afin de les rendre plus positives A l inverse les individus faible estime r duisent leurs efforts avant une valuation cruciale afin de prot ger leur image de comp tence menac e La strat gie de r duction d effort pr sente en outre d autres avantages L auto handicapeur a le sentiment qu il peut lever tout moment le handicap qu il est en mesure de contr ler ses perf ainsi que les attributions mises par l envir social Comme l ont montr Rhodewalt et Davison 1986 l explication d un chec par un manque d effort et non en raison d une faible habilet am liore les perf ult rieures De m me comme la r duction de l effort pr paratoire r duit l anxi t li e aux situations d valuation l individu se trouve en position d affronter au mieux les situations de haute incertitude Toutefois la strat gie de r duction d effort comme toute autre strat gie d auto handicap n est pas sans risques aux yeux d observateurs attentifs aux motifs qui sont l origine de telles man uvres Covington et Omelivh 1979 comme une p e double tranchant Le manque d effort pr paratoire ou d investissement dans une t che permet une personne de prot ger son image de comp tence menac e voire de la valoriser Mais ce faible effort contrevient alors aux valeurs et aux injonctions des adultes parents ou enseignants A l oppos la multiplication de
33. culture sportive locale de l tablissement dans lequel il enseigne afin de r pondre aux aspirations des l ves exemple rugby dans le sud ouest ou chistera 1 2 Le choix des APSA selon les enqu tes des enseignants d EPS sur le terrain Donn es sur la motivation quelques donn es concernant plus sp cifiquement l EPS existent et peuvent inspirer les choix des enseignants Par ailleurs chaque quipe p dagogique peut aussi dans le cadre du projet d ducation physique et sportive laborer et mettre en uvre sa propre enqu te l chelle de l tablissement scolaire afin de d gager de grandes tendances concernant les pr f rences des l ves en mati re d activit s sportives et artistiques Cons quences pour l enseignant d EPS les tendances des enqu tes de terrain peuvent se retrouver sous r serve d un quilibre compatible avec les exigences des textes officiels respect des huit groupements dans la planification des APSA pr vue par le projet d EPS Quelques r f rences e enqu te sur les attitudes et pratiques en ducation physique et sportive Annexe n 19 in A H brard l EPS R flexion s et perspectives Co dition Revue STAPS amp Revue EPS Paris 1986 e FLabridy Proposer certaines activit s plut t que d autres peut solliciter l engagement de certains adolescents r ticents ou bien modifier les proc dures de pr sentation des activit s peut tre une bauche de so
34. entre deux tats D un c t son avidit de nouvelles exp riences connaissances limites et de nouveaux objets qu il cherche s approprier Et de l autre son fantasme d sir d tre autonome ind pendant de n avoir besoin de rien D sirs d ind pendance in L adolescence Science et Vie hors s rie n 188 1994 Cons quences pour l enseignant d EPS le choix du style p dagogique n est pas anodin Nous entendons par style p dagogique la forme de relation que l enseignant va privil gier consciemment ou inconsciemment avec ses l ves Nous pensons qu afin d agir favorablement sur la motivation orient e vers la t che l enseignant manifestera de l int r t voire de l enthousiasme pour son action il fera sentir qu il s int resse ses l ves et qu il les coute il les encouragera les guidera et s attachera expliquer et justifier les objectifs poursuivis afin de leur donner du sens L enjeu est de cr er un climat positif dans la classe Pi on 1992 Par ailleurs il am nagera des espaces de libert et d autonomie permettant chaque l ve de s impliquer de prendre des d cisions et des responsabilit s Gr ce ces nouvelles responsabilit s l enfant ou l adolescent aura le sentiment qu on lui fait confiance et que son statut n est pas d tre un sujet soumis passivement l action toute puissante de l enseignant Cette d l gation de responsabilit s qui s
35. es entre elles les notions de comp tence et d effort mais celles de comp tence de difficult et de chance Cette diff renciation de la comp tence par rapport des notions qui lui sont reli es semble d pendante des progr s de la pens e logique et probabiliste mais pas seulement Une appr ciation correcte de la comp tence exige que soient mis en uvre des processus de comparaison sociale Pour valuer la capacit d un individu dans quelque domaine que ce soit il convient donc de prendre en consid ration les deux l ments suivants D une part un acteur ou un observateur ne peut d terminer le niveau de comp tence qu en comparant les r sultats obtenus par d autres personnes ou par ceux d un groupe de r f rence ex des tests d intelligence D autre part pour tirer une conclusion valide sur le niveau de comp tence manifest par une personne on doit s assurer que celle ci a d ploy un effort minimal On ne peut en effet d terminer le niveau de capacit d une personne si cette derni re s est faiblement investie dans l activit En d autres termes la comp tence d un individu doit tre inf r e en tenant compte de l effort d ploy et cela dans un contexte de comparaison sociale 2 On pr sentera dans la seconde partie de cet ouvrage de nombreux travaux qui confirment les effets dirimants de pratiques ducatives qui mettent l accent sur l valuation publique et sur la comp titio
36. est pourquoi face aux erreurs certains adolescents sont souvent amen s d ployer des strat gies motivationnelles J P Famose La motivation en ducation physique et en sport Dunod Paris 2001 destin es pr server leur estime de soi Or ces strat gies sont rarement favorables aux apprentissages c est le cas notamment des strat gies d auto handicap qui consistent paradoxalement dans le but de pr server l estime de soi dresser soi m me des obstacles sur la route de ses propres succ s ou non de son propre progr s Il peut se traduire par une diminution de l effort par le choix de t ches trop faciles ou trop difficiles J P Famose dossier EPS n 35 1996 Cons quences pour l enseignant d EPS bien s r l erreur est mise en vidence dans un dispositif d valuation formative et ou formatrice ou plus g n ralement dans le cadre de la connaissance des r sultats de l action car son identification est indispensable l apprentissage si je ne rep re pas mes erreurs je les reproduits N anmoins l enseignant s attache organiser ses proc dures de fa on valoriser un statut positif de l erreur Il s agit d offrir chaque apprenant un espace de s curit physique et psychologique au sein duquel on a le droit de se tromper en EPS l erreur est possible sans risquer la faillite de l estime de soi Ce qu il faut absolument viter ce sont les explications internes stable
37. faut que l l ve se sente concern et en s curit pour s impliquer dans la t che Les trois facettes de la motivation entretien avec Jean Houssaye in Sciences Humaines hors s rie n 12 1996 Nuance attention la qualit des relations entre l enseignant et ses l ves doit chapper l cueil de ce que nous pouvons appeler le chantage affectif situation o l l ve travaille pers v re cherche progresser mais avant tout pour faire plaisir l enseignant il monnaye sa participation contre l affectivit du ma tre Cette situation est dangereuse et infantilisante car elle conditionne le maintien de la motivation la pr sence de l enseignant et son contentement Il s agit donc d une motivation instrumentale c est dire d une forme d orientation vers l action destin e obtenir un but ext rieur l apprentissage Les buts des l ves en ducation physique doivent tre dirig s vers la ma trise des apprentissage et la progression et non vers les adultes A l enseignant de cr er les conditions d un climat motivationnel qui oriente les buts des apprenants dans cette perspective Nous avons insist sur le besoin d ind pendance et de libert des adolescents Pourtant conjointement les adolescents ont aussi besoin de points de rep res de cadres de r f rence qui leur permettent de se situer et de se structurer Les adolescents rejettent l autorit mais il
38. incarne notamment dans la d volution de r les A de Peretti 1989 b n ficiera aux deux principaux ressorts de la motivation intrins que le sentiment d autod termination et l estime de soi Sentiment d autod termination car l l ve en manifestant sa libert n a pas l impression qu il est toujours sous contr le Estime de soi car les responsabilit s l appropriation de nouveaux r les ont pour cons quence d lever le sentiment de fiert des enfants et adolescents C est pourquoi il nous semble judicieux de proc der de la sixi me la terminale une augmentation progressive et raisonn e de l espace de libert laiss aux l ves pendant la s ance d ducation physique et sportive Pour autant ces espaces de libert doivent tre rigoureusement circonscrits afin que l activit libre de l l ve ne se transforme pas en activit d brid e sans perspective Un style plus autoritaire est parfois tout fait l gitime notamment lorsqu il est question de s curit Le texte sur la s curit des l ves de 1994 souligne d ailleurs clairement que l enseignant se doit d tre directif en amont et ne pas transiger sur le respect des r gles de s curit et qu tout moment l enseignant doit garder la ma trise du d roulement du cours note de service n 94 116 du 9 mars 1994 Quelques r f rences e Socrate Je ne puis rien lui enseigner il ne m aime pas
39. l aide de proc dures judicieusement choisies et contr l es Recevable gt cette probl matique insiste sur les relations entre les interventions de l enseignant et la motivation des l ves tout en voquant d j les relations entre motivation et apprentissage Probl matique 4 En nous appuyant sur les donn es actuelles portant sur la motivation notre r flexion s attachera montrer qu il n existe pas une mais plusieurs formes de motivation susceptibles d animer les l ves en ducation physique et que certaines d entre elles seulement sont favorables aux apprentissages Comme ces motivations diff renci es sont li es des conditions d mergence les interventions de l enseignant visent favoriser les conditions susceptibles d inviter chaque l ve tre motiv pour apprendre En d autres termes nous r futons l id e selon laquelle l l ve n est pas motiv pour accepter le principe selon lequel il est toujours motiv mais parfois pour de mauvaises raisons ou pour des raisons qui ne lui semblent pas compatibles avec la n cessit de travailler efficacement En pareils cas l enseignant dispose de moyens pertinents dans la conduite de son enseignement pour interagir avec les conditions d mergence et de d veloppement de tel ou tel but afin de favoriser ceux qui permettent de progresser c est dire de construire des comp tences Plus volu e cette probl mat
40. l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05
41. pr orientent leurs motivations de fa on positive ou n gative Autrement dit les repr sentations d terminent la fa on dont un enfant interpr te une situation et consent y investir ou pas des ressources Ainsi avant la pratique d une activit les enfants et adolescents disposent d une certaine vision de cette activit vision qui suppose des envies des d sirs ou au contraire des craintes des affects n gatifs Les repr sentations des enfants et des adolescents vis vis des APSA sont sous l influence des images m diatiques de ces activit s telle qu elles apparaissent notamment la t l vision Elles sont donc satur es de h ros sportifs d exploits athl tiques ou encore de Cons quences pour l enseignant d EPS la prise en compte des repr sentations M rieu ou des conceptions Giordan des apprenants est indispensable dans une perspective d optimisation de la motivation Cette prise en compte Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 s incarnera surtout dans le choix du mode d entr e dans l activit car ce choix d termine le sens que l l ve accorde sa pratique Si ce sens n est pas en accord avec sa repr sentation l activit perdra son attrait intrins que ce qui affectera la motivation pr alablement associ e la pratique de l activit Pour l essentiel ce mode d entr e choisira de ne pas d naturer les activit s enseign es c est
42. r compenses excessives conduit comme Crespi l a montr chez l animal casser la motivation par l impossibilit de fournir des r compenses plus fortes Une bonne p dagogie de la motivation doit tre quilibr e avec un niveau de r compense adapt la difficult et au niveau scolaire consid r Deci 1975 distinction motivation intrins que motivation extrins que e motivation intrins que satisfaction dans la r alisation de la t che en elle m me Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 e motivation extrins que elle proc de d objectifs surajout s la t che elle m me r compenses argent note classement approbation verbale l activit est un moyen au service d un objectif ext rieur elle devient instrumentale Deci a montr que les r compenses causent une diminution de la motivation intrins que En situation de r compense le sujet n effectue plus le comportement pour la satisfaction qu il peut en tirer mais pour des motifs extrins ques et s il n est plus r compens il n est plus motiv la motivation intrins que a disparu L effet des r compenses surajout es appara t comme d favorable dans certaines t ches des t ches attrayantes comme d couvrir une r gle comme favorable dans les t ches r p titives et monotones Intrinsic motivation 1975 Outre les r compenses la diminution de la motivation intrins que s observe aussi dans d autres s
43. remplissage d une grille d valuation en co valuation formative L valuation physique et sportive in Cahiers p dagogiques n 256 1987 e D Deligni res A trop rechercher l identification des savoirs des comp tences qui fondent son enseignement la discipline n vacue t elle pas l essence m me des ses activit s de r f rence c est dire le plaisir de la pratique sportive Intentions ducatives et apprentissages effectifs en EPS Journ e d tude Sport Performance Sant Universit de Montpellier e L Thomas L heure d EPS n a peut tre pas assez de temps pour apprendre apprendre mais elle peur apprendre le bonheur d agir Du mythe d ducation physique au bonheur des heures d APS in A quoi sert d ducation physique et sportive Dossier EPS n 29 1997 e Le programme pour la classe de sixi me voque explicitement l importance du jeu les l ves qui entrent en classe de sixi me pr sentent globalement quelques traits caract ristiques particuli rement sollicit s par les pratiques physiques le d sir d agir en vue d un plaisir et d un r sultat imm diats l envie de jouer avec les autres qui conduit l l ve ressentir la n cessit de la r gle le retentissement affectif intense suscit par leur engagement dans l action physique De nombreuses activit s physiques provoquent une mise l preuve de l l ve lors de l affrontement des obstacles
44. signation apprise en milieu scolaire Carol Dweck de l universit de l Illinois et son quipe ont montr que les enfants d moralis s s estiment moins responsables de l chec ou du succ s et qu ils tendent attribuer leurs performances davantage leurs capacit s naturelles id e d une intelligence fixe qu leurs efforts sp cifiques Carol Dweck a donc fait une exp rience au cours de laquelle elle amenait les enfants r sign s attribuer leurs checs une effort insuffisant plut t qu un manque d habilet Ce changement appris d attribution ou lieu de causalit a conduit les enfants r sign s vers une plus grande persistance dans la t che exp rimentale et avoir de meilleures performances Pour elle la r signation est ess un comp mal adapt et des situations identiques sont per ues de fa on diff rente par des enfants qui poursuivent deux grandes cat gories de but un but de performance ou un but d apprentissage Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 Selon Carol Dweck notamment avec Ellen Leggett 1988 dans le domaine de la motivation deux cat gories de but sont distinguer Les buts de performance dans lesquels les individus recherchent un jugement favorable sur la performance et les buts d apprentissage o les individus sont plus concern s par l am lioration de leur comp tence Tandis qu un but d apprentissage oriente vers la ma trise de la t che un
45. sur l estime de soi Avec des t ches pertinentes l enseignant gagnera sur deux dimensions essentielles li es la motivation la repr sentation du but comme un d fi accessible g n rant l envie d essayer et la r ussite probable celle ci se r percutant favorablement sur l estime de soi Dans cette perspective l enseignant veillera identifier avec acuit les ressources de ses l ves et manipuler avec expertise les param tres des t ches motrices susceptibles de d terminer leur niveau de difficult voir les travaux de Jean Pierre Famose sur la dimensionnalisation des t ches Quelques r f rences e Ellis 1973 le jeune sportif est quelqu un qui recherche un niveau optimal d activation en se confrontant des situations ayant un caract re de nouveaut d incertitude ou de complexit e R Champagnol tude sur la relation en U invers entre la difficult per ue de la t che et la motivation des sujets Il d finit une dissonance cognitive comme la diff rence entre deux tats mentaux Trop grande cette dissonance provoque des affects tonalit n gative de m me si elle est trop faible Activation et motivation th orie de la consistance et leur utilisation en p dagogie in RFP n 34 1976 e Deci 1980 tude montrant que la motivation intrins que se fonde sur deux besoins psychologiques fondamentaux le besoin de se sentir comp tent et le besoin de se sentir autod termin
46. t che Les r sultats pr c demment expos s sugg rent que les buts de comparaisons sociale g n rent des cognitions non pertinentes du point de vue d une stricte gestion de la t che Lors des processus de comparaisons sociales en effet les individus sont amen s comparer leurs perf celles de leurs pairs monitorer les cons quences motionnelles de cette perf et l valuer au regard de leur propre estime La focalisation de l attention sur ces pens es irruptives et le contr le de celles ci constituent par cons Une seconde t che non directement observable Par opposition si la r alisation de l activit constitue un but en soi ces buts deviennent de simples guides qui informent les sujets jusqu quel point leurs comportements correspondent aux objectifs fix s monitorage entre les objectifs assign s et les d cours des actions Les buts autor f r s se caract risent par une plus grande attention port e aux composantes sp cifiques de la t che Dans ce cas l absence de menace pour le soi s av re antinomique avec la mise en uvre de proc dures de contr le motionnel et des strat gies d auto handicap Les individus se trouveraient ainsi en position de mieux traiter le mat riel propos et d am liorer leurs performances Nous avons vu que les th ories implicites de la r ussite sont l origine de buts contrast s les buts autor f r s ou socialement r f r s Ces buts a
47. t che peuvent tre assimil es et trait es par l l ve mais font surgir en m me temps des contradictions et des conflits qui suscitent un d passement de son mode de traitement actuel Allal L Cardinet J Perrenoud P L valuation formative dans un enseignement diff renci Berne Peter Lang 1979 Anne H brard Parce que charg d incertitudes de peurs de croyances irrationnelles issues du milieu apprendre est satur du risque subjectif le plus grave celui de l chec et donc celui de se montrer incomp tent l int rieur d un groupe de pairs o l on se compare dans une soci t et une institution o la r ussite est c l br e et l chec tr s peu tol r La principale source de motivation de l individu est la recherche de l estime de soi n cessaire la construction d une identit personnelle positive Il n y a pas d exp rience plus puissante pour un l ve que de r ussir sous le regard des autres quelque chose dont il ne se croyait pas capable Il se construit ainsi ou se reconstruit une image plus satisfaisante de lui m me et de ses comp tences L analyse transactionnelle outil de la relation d accompagnement in Revue EPS n 243 1993 Martin Seligman 1967 mise en vidence du ph nom ne d sormais c l bre de r signation apprise exp rience conduite aupr s de chiens Sur un plan psychologique la r signation arrive lorsque l organisme animal ou homme ne pe
48. type de but L valuation participe ce climat selon Epstein 1988 elle intervient en effet dans le TARGET acronyme qui d signe un ensemble de variables agissant sur le climat motivationnel les autres variables sont t che autorit reconnaissance groupement temps Cons quences pour l enseignant d EPS c est en portant sur les progr s et la ma trise des comp tences apprises et non les seules performances brutes et en tant priv es ainsi qu auto r f r es sans comparaison avec les autres que les proc dures d valuation participeront orienter la motivation des enfants vers l apprentissage et non vers la d monstration de leur comp tence L essentiel est de permettre l valuation de confronter le sujet des objectifs r f renc s lui m me Ces conditions permettront l valuation de passer d une logique de comparaison sociale une logique de ma trise Quelques r f rences e R Pantanella Avant l valuation crit ri e qui objective quelque peu la notation et la rend partiellement compr hensible le not tait nu La note giflait cruellement son intimit ou la flattait outrageusement Si je note aujourd hui j essaie de dire quoi et je ne laisse pas supposer l l ve que c est l une op ration myst rieuse qui le prend en charpe et broie ou exalte son ego De la note l valuation du c t de la notation in L valuation Cahiers p dagogi
49. 3 9 pour les USA Un effet majeur appara t c est la baisse progressive de la motivation intrins que par la diminution de la curiosit et de l int r t Selon l expression de l auteur l cole touffe la motivation intrins que et au contraire oriente vers l attente d un travail assign vers l approbation et la d pendance vis vis des professeurs Tout concourt en effet r duire la motivation intrins que L cole est obligatoire elle est donc per ue contre lautod termination et comme une contrainte Le syst me de notation est largement valuatif et rarement informatif il est comme une implication par rapport Pego extrins que la comp tition sociale entre les bons et les faibles fr quente est un processus d valuation sociale Et pour couronner l ensemble la hi rarchie entre les mati res aug le Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 caract re valuatif Au total si l objectif explicite de l cole est celui d une cole pour tous tout est r uni pour que le syst me soit en fait litiste Si l cole doit rester obligatoire dans une perspective d mocratique il n est pas oblig qu elle cumule les aspects contraignants Alain Lieury Fabien Fenouiller Motivation et r ussite scolaire Paris Dunod 1997 Les buts dispositionnels ou orientations correspondent aux standards de comparaison que les individus ont tendance adopter lorsqu ils cherchent
50. Attention aussi dans la constitution des groupes l effet de paresse sociale Ringelmann 1913 en pr sence des autres dans certaines conditions l activit des membres du groupe serait diminu e Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 2 5 Les feed back et le climat motivationnel Donn es sur la motivation le feed back s inscrit dans le cadre d une communication entre l enseignant et l l ve ou entre les l ves et s accompagne d affects qui peuvent tre positifs ou n gatifs La nature et la qualit du feed back a des r percussions certaines sur l estime de soi et la perception de comp tence Par ailleurs la nature et la qualit du feed back sont susceptibles d interagir avec les buts des apprenants en d terminant la nature du climat motivationnel Ainsi Nicholls 1984 diff rencie les buts comp titifs ou buts de r sultats ou buts d implication de l ego et les buts de ma trise ou buts d apprentissage ou buts d implication dans la t che Les buts d apprentissage sont des buts orient s vers la ma trise de la t che pour elle m me sans esprit d valuation ou de comp tition l l ve cherche progresser et voit les erreurs comme des informations pour apprendre et non comme des sanctions A l inverse les sujets anim s par des buts comp titifs cherchent avant tout obtenir des jugements favorables sur eux m mes viter de para tre ridicule et se comparer a
51. Sujet crit 2 La question comment motiver et faire travailler efficacement les l ves a t trait e fr quemment dans les d bats organis s par la commission Thelot Le Miroir des d bats 2004 En quoi les donn es actuelles sur la motivation peuvent elles guider l enseignant d EPS conduire son enseignement Pr ambule 1 Il n est pas int ress il ne veut pas apprendre Tel est lamer constat souvent r alis par certains parents ou certains enseignants stigmatisant ainsi le manque d attrait des l ves pour telle mati re ou le refus d y investir les efforts n cessaires leur progression Cet constat a r cemment t amplifi par la publication d un ouvrage collectif dont le th me L ennui l cole a trouv un cho particulier dans les m dias Collectif L ennui l cole Albain Michel 2003 Au m me moment se d roulaient les d bats sur lesquels devrait prendre appui la r daction de la prochaine loi d orientation sur l ducation d bats au sein desquels la question comment motiver et faire travailler efficacement les l ves a t particuli rement r currente En ducation physique et sportive aussi la question de la motivation se pose avec la m me acuit notamment dans les rapports qu elle entretient avec l apprentissage car m me lorsque les l ves sont motiv s ils ne le sont pas toujours pour travailler et progresser Pr ambule 2 D une
52. ance dans une activit d pendait de la motivation intrins que plusieurs tudes en milieu scolaire lyc e universit Pont confirm par la suite Une tude men e sur plus de 800 l ves du secondaire indique que les d crocheurs pr sentent la motivation intrins que la plus faible et inversement l amotivation la plus lev e par rapport ceux qui continuent au niveau 4 et 5 de leur scolarit Cette baisse de la motivation semble plus fortement li e la baisse de la comp tence per ue qu la baisse de l autod termination La motivation intrins que avec ses composantes la comp tence per ue et l autod termination semblent bien d terminer la pers v rance dans le projet ducatif il faut redonner de nouvelles attitudes plus informatives qu valuatives tant aux l ves qu aux enseignants pour que les r sultats n gatifs soient utilis s comme des informations vers un meilleur apprentissage plut t que comme une sanction et une attaque de la comp tence per ue Il faut favoriser le but d apprentissage Savoir que l chec est appris et non d au destin ou l h r dit ouvre la porte vers un r apprentissage de la r ussite D s lors quelle motivation choisir pour l cole Dans l ensemble les travaux ont tendance valoriser la motivation intrins que En part parce qu elle pousse l l ve ou l individu continuer hors de la pression sociale C est donc la motivatio
53. anses course pied natation v lo confirme ce soucis de d couvrir d autres horizons d autres sensations et d tre efficace par rapport sa sant son apparence son quilibre psychologique La manifestation vivante d une nouvelle culture sportive est fournie par l investissement de plus en plus cons quent de pratiquants dans les activit s physiques hygi niques et de loisirs telles que les pratiques de vertige et de contr le et de mise en forme et d expressions corporelles qui v hiculent de nouvelles mises en jeu corporelles de nouveaux espaces de nouvelles temporalit s ainsi que de nouveaux modes de sociabilit s D autre part si l on en croit l enqu te du Minist re de PEN sur les attitudes et pratiques en EPS Nouvelles pratiques sport de base Revue EPS n 227 1991 e D Le Breton J faut souligner le go t du risque et de l aventure qui saisit les soci t s occidentales l chelle m me de l homme quelconque Multiplication des preuves physiques et sportives intenses raids exp ditions courses pied randonn es etc Trekking ou rafting au bout du monde Les comp titions de sport aventure foisonnent sous de multiples formes course d orientation raids en voiture en camion en 4 X 4 en VTT en ski hors pistes courses de survie En quelques ann es seulement l aventure est devenue une figure de l excellence Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05
54. au niveau trois appartenance et amour et se caract rise surtout par la peur de la solitude Pour J R Nuttin 1980 l homme s int resse beaucoup aux sentiments des autres son gard Ce besoin incite chaque individu tablir des contacts et rechercher des relations affectives avec autrui faire partie d un groupe Etre avec les copains est l expression embl matique de cette motivation Le besoin d affiliation volue avec le d veloppement l adolescence les relations sont moins instables moins superficielles notion d intimit de confidence de confiance et de secret Cons quences pour l enseignant d EPS l enseignant veillera constituer partir du groupe classe des sous groupes facilitant les relations entre les l ves travail par ateliers constitution d quipes projet commun etc Dans cette perspective il veillera diversifier la r partition des l ves entre groupes de niveau groupes de besoin groupes affinitaires groupes h t rog nes groupes homog nes Les groupes ne doivent pas tre fig s une souplesse est n cessaire aussi bien dans l alternance des diff rents groupes que dans la possibilit pour l l ve de changer de groupe Afin de chercher la motivation de tous ses l ves l enseignant veillera particuli rement r guler l action des leaders dont il ne laissera pas le soin de choisir ses partenaires Enfin chaque fois que l l v
55. aurait une fonction motivationnelle la performance est am lior e par sa communication Le fait de savoir si on se rapproche du but est g n rateur de motivation La motivation et l effort in APS efficience motrice et d veloppement de la personne Clermont Ferrand AFRAPS 1990 e M Pieron indique que l une des fonctions du feed back c t de la connaissance des r sultats est aussi de r agir de mani re affective Ce type de r action se distingue de l valuation par le fait qu elle vise surtout encourager et inciter l effort Nous regrettons qu elle cette r action ne soit pas plus fr quente Intensifier les efforts des l ves les encourager les approuver contribue au climat de travail et de progr s dans une classe P dagogie des activit physiques et du sport Paris Ed Revue EPS 1992 e Jacques Florence Jean Brunelle Ghislain Carlier Des enseignants encourageants les l ves ont besoin de savoir qui sont importants pour leur professeur et que ceci manifestent leur encouragement en tant pr sent aux activit s dans lesquelles ils participent et soulignent leur performances entre temps opportun Enseigner l ducation physique au secondaire De Boeck Universit Paris Bruxelles 1998 e Sur les diff rents types de buts Nicholls 1984 dinstigue buts d implication dans la t che versus implication de PEgo Dweck et Elliot 1983 distingue buts d apprentissage versus perfor
56. ce soit il dans le cadre limit de l cole qui cr era un bon pratiquant sportif Toute conception globale de l enseignement de PEPS ou du sport ne peut pas ignorer le fait que l apprentissage l entra nement et la r p tition qui surviennent en dehors des s ances r guli res en cours d EPS ou d entra nement en club peuvent tre aussi sinon plus importants que ce qui arrive l int rieur de la classe elle m me Ainsi il ne peut pas tre mauvais de consid rer dans l id al l cole le coll ge le lyc e voire le club comme des endroits o l apprentissage est initi et o l int r t vis vis de l apprentissage est encourag plut t que des endroits o exclusivement ou m me principalement il doit se produire En d autres termes la motivation continu e doit tre un objectif ducatif primordial aussi bien vis vis de l EPS que des autres disciplines R ponse faux de dire que les l ves ne sont pas motiv s c est la nature de la motivation et le type de but poursuivi qui pose ici pb Tous les l ves sont motiv s faire quelque chose La nature de la motivation est li e aux types de buts que les l ves ont choisi de poursuivre en cours d EPS ou en club Si nous affirmons que tous les l ves sont motiv s pour faire quelque chose la question centrale n est pas alors de savoir s ils poss dent les ressources personnelles Ils en ont Tous ont du temps de l nergie ou des
57. ciences humaines n 76 1997 P Meirieu Echec scolaire et p dagogie du sens Spirale n 4 1992 J Y Rochex Pourquoi certains l ves d favoris s r ussissent ils Sciences humaines n 21 1994 B Charlot EPS interroge EPS n 273 1998 Sans la perspective d aller quelque part et sans le sentiment que ses actions en ducation physique permettent de s en rapprocher alors l apprenant a peu de chance de s investir dans les apprentissages et d y investir les ressources n cessaires pour progresser Accepter de faire des efforts c est en effet savoir o l on va et comprendre que les efforts consentis permettent d aller dans cette direction Cons quences pour l enseignant d EPS la p dagogie du projet semble particuli rement bien indiqu e pour impliquer l l ve dans ses apprentissages en conf rant du sens ses actions C est une m thode p dagogique dont John Dewey une des figures charismatiques des m thodes dites actives peut tre consid r comme le v ritable initiateur Celui ci proposait aux l ves des r alisations concr tes par exemple la r alisation d un journal qui mobilisaient l activit des l ves en leur donnant l occasion de s approprier des connaissances Aujourd hui le concept de p dagogie du projet s est largi et concerne une forme de p dagogie qui partir des int r ts et des motivations des l ves vise les mettre en projet c
58. conna t d j le fulgurant progr s de la pratique sportive et tout particuli rement des sports individuels plus int ressant encore est le d veloppement des activit s sportives dites libres sans pr occupation comp titive hors du r seau des f d rations loin des stades et gymnases Jogging v lo ski de fond volling walking skate planche voile ici les nouveaux officiants recherchent moins l exploit la force la reconnaissance que la forme et la sant la libert et l l gance du mouvement l extase du corps L re du vide essai sur l individualisme contemporain Gallimard Paris 1983 e C Pociello Une intense activit de cr ation de pratiques nouvelles se produit dans le sens d une esth tisation des gestuels et dans le sens d une euph misation des affrontements La gr ce l nergie la force et les r flexes in Sport et soci t Vigot Paris 1981 e Olivier Bessy montre que le mod le sportif traditionnel est en crise Le succ s que connaissent depuis une dizaine d ann es de nouvelles pratiques C Pociello La force la gr ce l nergie et les r flexes Le jeu complexe des dispositions culturelles et sportives Sport et soci t Vigot 1981 l image principalement des sports de glisse surf wind surf vol libre skate board et des pratiques r flexives yoga relaxation et surtout celui de nouvelles modalit s de pratiques anciennes gymnastiques et d
59. de faible probabilit de r ussite dans une t che consid r e comme pertinente pour le soi Les r sultats montrent que les tudiantes ont l intention de r duire leurs efforts si la probabilit d chec est forte et si le test est consid r comme pertinent pour mesurer les habilet s intellectuelles des sujets Les tudiantes ont donc l intention de moins s investir dans la r alisation des pbs afin que l chec attendu ne soit Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 pas imput de faibles capacit s intellectuelles Dans les conditions de non pertinence tout effort leur para t superflu puisque leurs r sultats de signifient pas grand chose en raison du manque de validit du test Bien qu ils affirment le contraire les individus r duisent leurs efforts lorsque des situations critiques d valuation risquent de faire ressortir leurs faibles capacit s physiques intellectuelles ou sociales Cette strat gie d auto handicap d ordre comportemental est principalement mise en uvre dans les situations de forte incertitude et semble destin e fournir une bonne impression aux autres Toutefois la r duction d un effort pr paratoire peut survenir pour des motifs oppos s Les individus forte estime utilisent cette strat gie de pr sentation de soi afin de maximiser leurs m rites personnels Les individus forte estime cherchent g rer les impressions que les autres se font d eux m mes et essayent de
60. de l enseignant une autogestion des erreurs ainsi qu une ma trise des outils d anticipation et de planification de l action Surtout elle fonde son efficacit didactique sur l apprentissage de l auto valuation auto valuation qui devient le ma tre mot de tout le dispositif d apprentissage Mais elle ne peut se d velopper que dans le cadre d un espace de libert laiss l apprenant espace de libert qui s incarnera par exemple dans des dispositifs de co valuation dispositifs qui par ailleurs r pondent favorablement au besoin d affiliation des l ves Quelques r f rences e J A M ard affirme propos de la co valuation investis d une responsabilit institutionnelle les adolescents s impliquent dans le processus d apprentissage de mani re difiante L valuation n est plus un but en soi un contr le en leur appartenant elle prend un sens La co valuation en EPS innovation ou gadget p dagogique in Revue EPS n 207 1987 Nuance attention ce que l valuation m me formative ou formatrice ne soit pas toute la p dagogie et ne prenne notamment pas le pas sur le temps d engagement moteur n cessaire aux progr s dans le domaine des APSA d rive intellectualiste de l EPS Par ailleurs la d l gation de pouvoirs ne concernera pas ou tr s peu l valuation sommative celle ci devant rester aux mains de l enseignant pour des raisons i
61. des t ches trop ou trop peu nouvelles ne sont gu re motivations pour les sujets M Durand L enfant et le sport Paris PUF 1987 Philippe M rieu il n y a de bonne p dagogie que dans l clectisme m thodique L cole mode d emploi PUF Paris 1985 Antoine Prost Nous vivons dans une soci t dans laquelle l int r t est sans cesse relanc D s lors faire classe toujours de la m me fa on donner toujours les m mes exercices les m mes probl mes c est jouer la difficult C est coup s r d courager des l ves qu il serait possible de mobiliser avec un peu d imagination en variant le ton en changeant le style sans pour autant c der la d magogie Eloge des p dagogues Paris Seuil 1985 Plus r cemment parution en 2003 d un ouvrage collectif intitul L ennui l cole montrant que pour une g n ration habitu e zapper d une cha ne l autre ou surfer sur le net la monotonie et l ennui sont souvent associ s l institution scolaire Nuance bien s r la recherche de nouveaut ne doit pas entrer en concurrence avec les exigences de l apprentissage et notamment les exigences de consistance et de r p tition des contraintes am nag es dans l environnement Comme pr texte au renouvellement il ne s agit pas en ducation physique et sportive de coller cette mode du butinage sportif B Beunard Que pensent le
62. du milieu physique ou de l interaction motrice avec autrui Cette sollicitation d clenche de profondes motions qui peuvent devenir des stimulants favorables la motivation et au progr s Programme de la classe de sixi me arr t du 18 juin 1996 Nuance le jeu n est qu une des solutions pour stimuler et entretenir la motivation des apprenants Il n est pas possible d organiser toute une s ance par des situations ludiques D autant plus que le jeu n est pas toujours favorable l apprentissage ainsi Jean Ch teau L enfant et le jeu Scarab e Paris 1967 pr cise que le jeu par l emportement qu il suppose souvent chez l enfant produit un tat psychologique d exaltation qui est souvent plus favorable aux conduites d j install es qu l acquisition de conduites nouvelles acquisition qui n cessite une planification raisonn e et une analyse rigoureuse des r sultats de l action la dimension comp titive des t ches agon est souvent exploit e par l enseignant afin de rendre les t ches motrices plus attrayantes organisation de matchs de duels de petits concours Force est de reconna tre que la motivation des l ves en EPS est souvent dynamis e par le d sir de gagner ainsi qu en t moignent chez les plus jeunes les encouragements des partenaires ou les cris de joie lorsqu une quipe est victorieuse N anmoins une certaine vigilance critique s impose car les effe
63. e G Carlier Enseigner l ducation physique au secondaire De Boeck Universit Paris Bruxelles 1998 Il existe un enjeu qui int gre et d passe la recherche de proc dures d enseignement suscitant et pr servant l envie d apprendre Il s agit de la motivation continu e que nous d finissons comme une motivation qui sort des murs de l cole pour rejaillir sur des pratiques corporelles librement consenties En paraphrasant Jean Roche pour qui VEPS c est ici et maintenant pour ailleurs et plus tard nous voudrions d fendre l id e que la motivation c est ici et maintenant pour ailleurs et plus tard Sans cette motivation continu e pas de v ritable gestion future de sa vie physique Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 Conclusion 2 Je r ve d une cole o la punition serait d tre priv aux cours Sacha Guitry Pasteur 1919 Nous avons vu que de nombreuses pistes peuvent tre explor es par l enseignant pour donner cette belle utopie une part de r alit Du c t de la conception didactique apr s avoir choisi des APSA et choisi des modes d entr e prenant en compte les repr sentations des l ves l enseignant veillera construire des t ches dont les principales qualit s sont bien r sum es par cette citation d Annie Mansy Pour qu un sujet soit intrins quement motiv par une t che on peut faire l hypoth se que celle ci soit dans une certaine mesure nouvell
64. e d une complexit pas trop importante mais suffisante pour veiller l attention et qu elle soit pr sent e de telle mani re que le sujet puisse s y sentir comp tent et responsable de sa propre r ussite Aspects th oriques des motivations cognitives in APS efficience motrice et d veloppement de la personne Clermont Ferrand AFRAPS 1990 Du c t des mises en uvre p dagogiques l enseignant organisera ses interventions en adoptant un style d enseignement plus informant que contr lant tout en restant proche de ses l ves il veillera donner du sens aux apprentissages gr ce une p dagogie du projet il r pondra au besoin de mouvement au moyen d une maximalisation du temps d engagement moteur et il consid rera le besoin d affiliation dans la constitution des groupes tout en choisissant ses feedback de fa on installer un climat motivationnel propice aux buts de ma trise Au del d une action r fl chie limit e et provisoire sur la motivation extrins que les proc dures d valuation profiteront aussi la motivation des l ves car elles conf rent du sens aux situations d apprentissage scolaire elles ont le pouvoir d interagir avec la nature des buts qui animent les apprenants elles participent au statut de l erreur en m me temps qu elles sont l occasion d une d volution de r les valorisants et de responsabilit s in dites Les donn es actuelles sur la motivation qu
65. e conception rotique de l apprentissage Edgar Thill Nombreux sont les psychologues qui consid rent la perception de comp tence comme un d terminant essentiel des conduites d accomplissement La perception de comp tence personnelle joue un r le essentiel dans la r ussite scolaire affecte grandement la r alisation d une perf sportive ou conditionne le d roulement d une carri re professionnelle Par conduite d accomplissement on fait r f rence toute situation dans laquelle un individu s efforce d atteindre un but conforme un mod le d excellence but qui peut tre ensuite valu par soi m me ou par autrui en fonction des r sultats obtenus d montrer sa comp tence et viter de para tre incomp tent Si on demande des enfants d indiquer les causes de leurs succ s scolaires on constate qu avec l ge ils attribuent de plus en plus leurs perf leurs habilet s propres et expliquent moins celles ci par l effort d ploy 1 Les donn es sugg rent que les enfants ne diff rencient que prog les notions de comp tence et d effort Ce n est que prog que les individus peuvent concevoir que le manque de comp tence peut limiter les effets de l effort ou inversement que des variations d effort affectent les effets d une quelconque capacit En fait comme on le montrera dans la premi re partie une appr ciation correcte de la comp tence exige que soient non seulement diff renci
66. e et de pratiquer les APS que de se pr occuper des habilet s sportives particuli res qu ils ont apprises un moment donn Mais la motivation continu e est importante pour une autre raison L apprentissage en EPS et la r ussite en sport d pendent tr s fortement de la quantit de pratique r alis e Celle ci est en g n ral insuffisante les l ves n ont que quelques heures d EP par semaine ce qui est bp trop peu pour d velopper les apprentissages D o l importance d encourager les jeunes se reconfronter aux t ches scolaires ou sportives en dehors du contexte de l cole C est seulement la pratique continue et pas seulement l enseignement aussi efficace soit il dans le cadre limit de l cole qui cr era un bon pratiquant sportif Toute conception globale de l enseignement de l EPS ou du sport ne peut pas ignorer le fait que l apprentissage l entra nement et la r p tition qui surviennent en dehors des s ances r guli res en cours d EPS ou d entra nement en club peuvent tre aussi sinon plus importants que ce qui arrive l int rieur de la classe elle m me Ainsi il ne peut pas tre mauvais de consid rer dans l id al l cole le coll ge le lyc e voire le club comme des endroits o l apprentissage est initi et o l int r t vis vis de l apprentissage est encourag plut t que des endroits o exclusivement ou m me principalement il doit se produire En d
67. e leur contexte d acquisition et donc s ils sont de v ritables comp tences Par ailleurs communiquer pr cocement les modalit s d valuation dans le cadre d un contrat didactique risque d agir sur la motivation extrins que car la mise en perspective de la notation peut motiver les l ves mais pour de mauvaises raisons c est dire des raisons qui concernent moins l apprentissage en lui m me que la valeur de la note Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 3 2 L valuation agit sur la nature des buts des l ves Donn es sur la motivation nous avons d j indiqu avec Nicholls 1984 que les l ves pouvaient tre anim s par deux grands types de buts des buts comp titifs et des buts de ma trise Les premiers sont surtout ax s sur l image sociale qui est donn e aux autres alors que les seconds mettent en valeur la progression et l apprentissage Nous avons par ailleurs voqu l importance de valoriser les buts de ma trise car les buts comp titifs n invitent pas forc ment les enfants d ployer les efforts n cessaires pour progresser Parfois des fins de pr servation de l estime de soi les l ves pr f rent refuser d apprendre ou d veloppent des strat gies motivationnelles destin es prot ger leur ego Nous avons galement soulign l importance du climat motivationnel Ames amp Ames 1984 pour orienter les enfants et les adolescents vers tel ou tel
68. e para tre incomp tent ne pas participer aux activit s ne pas s investir de mani re intense et se fixer des buts non r alistes e EThill En cas d chec r p t s il importe d liminer les explications dysfonctionnelles par des facteurs internes et stables le manque de comp tence ou globaux cela arrive dans toutes sortes de situations En aidant les individus expliquer ses checs par des facteurs instables et internes par exemple le manque d effort ils seront Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 conduits contr ler davantage les mauvaises choses qui arrivent dans leur environnement et r duire l incertitude inh rente aux situations d valuation et de comp tition Pour viter que les sujets s engagent dans des man uvres d fensives en r duisant leurs efforts une premi re solution consiste stimuler les perceptions de comp tence Une fa on de proc der consiste par exemple fournir aux individus du feedback informationnel Il s agit d une r troaction qui influence positivement les sentiments de comp tence et d autonomie des individus Bravo Tu as r alis l exercice comme tu avais choisi de la faire au vu des r sultats pr c dents il convient de reconna tre toutes les formes de comp tence que les individus peuvent manifester technique cognitive motionnelle ou sociale Ainsi un entraineur peut publiquement f liciter un joue
69. e pense pas que les professeurs et les entra neurs aient besoin d exacerber l ego car cette dimension est d j pr sente Arr tons nous un instant sur les autres disciplines scolaires les math matiques par ex o il est bp plus facile de s impliquer sur la ma trise En regardant un l ve assis sa place vous ne savez rien de ce qu il fait et vous ne connaissez pas non plus le r sultat que son travail va produire La nature et la qualit de ce travail ne sont pas d tectables dans ses mouvements et ne peuvent donc tre jug es de l ext rieur Si nous allons dans le gymnase avec une classe tout le monde peut voir comparer et valuer les actions des l ves Par le caract re observable de l activit physique ou sportive mais aussi par le syst me de valeurs auquel ce type d activit renvoie culturellement la comparaison sociale est rendue possible et m me in vitable En bref nous savons reconna tre facilement qui est le meilleur Aussi je pense que pour les jeunes enfants les adolescents et les athl tes en devenir les professeurs et les entra neurs devraient plut t chercher mettre en avant des crit res orient s vers la ma trise l implication sur la performance ou sur l ego tant d j naturellement pr sente Les jeunes savent bien que gagner est important il est inutile de chercher renforcer cela Il faut galement avoir l esprit certaines cons quences que peut engendrer le fait d tre tro
70. e pourra tre en danger groupes affininitaires Quelques r f rences e MDurand L enfant qui pratique une activit sportive ob it trois types de d terminants principaux Il recherche une efficacit un amusement et des relations avec autrui Pour de jeunes pratiquants la motivation sociale et l amusement ont plus d importance que les r compenses et la recherche d efficacit L enfant et le sport Paris PUF 1987 e Programme du cycle central 1997 L enseignant peut organiser le travail de la classe par sous groupes selon les besoins il alterne les crit res de niveau et d affinit en veillant ce qu aucun l ve ne soit exclu e DHaw Les groupes affinitaires offrent des opportunit s pour engager les l ves dans des activit s qui les exposent physiquement et affectivement au regard des autres Les groupes en EPS in J P Rey Le groupe Ed Revue EPS 2000 e Sur la constitution des groupes de niveau de besoin par affinit s h t rog nes mixtes en fonction des APS voir Denis Haw Les groupes en EPS in J P Rey Le groupe Ed Revue EPS 2000 Nuance avec la constitution des groupes ce n est pas seulement le besoin d affiliation qui est consid r La notion d estime de soi doit forc ment tre envisag e par l enseignant tant il est vrai qu appartenir tel ou tel groupe peut tre ressenti par l l ve comme une marque de comp tence ou d incomp tence
71. e que le sujet puisse s y sentir comp tent et responsable de sa propre r ussite Utiliser des r compenses extrins ques dans le but de contr ler l activit ne peut se concevoir Aspects th oriques des motivations cognitives in APS efficience motrice et d veloppement de la personne AFRAPS Clermont Ferrand 1990 Le d fi p dagogique est toujours non pas d imposer un projet mais d amener l enfant adh rer par lui m me Apprendre Paris Editions Belin 1998 Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 Finalement le plus important n est ce pas le pb de l estime de soi J FLORENCE J BRUNELLE G CARLIER Dans le groupe classe h t rog ne d ducation physique obligatoire gr ce la diversit des contenus d enseignement objectifs et pratiques gr ce aussi la diversit des interventions communications et organisations l essentiel de l action p dagogique consiste donner chacun des l ves la possibilit d tre bon d tre reconnus bon un moment donn dans un domaine d termin et d y atteindre par lui m me et avec d autres des motivations des satisfactions et des acquisitions qui lui soient propres tout en d veloppant ainsi en lui le d sir de continuer pratiquer et apprendre apr s et en dehors des cours Enseigner l ducation physique au secondaire De Boeck Universit Paris Bruxelles 1998 JEAN PIERRE DOLLE Nous ne pouvons faire l conomie d un
72. eau scolaire un douzi me pour une minute de travail douze minutes de r cup ration e Le programme de la classe de sixi me met l accent sur ce besoin de mouvement des plus jeunes l ves les l ves qui entrent en classe de sixi me pr sentent globalement quelques traits caract ristiques particuli rement sollicit s par les pratiques physiques le d sir d agir en vue d un plaisir et d un r sultat imm diats etc Programme de la classe de sixi me arr t du 18 juin 1996 Nuance bien s r le besoin de mouvement est satisfaire mais pas n importe quel prix et notamment pas au prix de l apprentissage L expertise de l enseignant consiste donc concilier les exigences de d pense physique avec les exigences li es aux transformations vis es 2 4 Le besoin d affiliation et la constitution des groupes Donn es sur la motivation le besoin d affiliation est tr s pr sent chez les enfants et les adolescents M Durand 1987 Selon Vallerand 1994 il s agit du besoin qui se manifesterait par une tendance prouv e par le sujet se sentir proche d une personne qui lui ressemble ou qui l aime avec la quelle la coop ration ou les changes lui soient agr ables plaire cette personne gagner son affection rechercher et valoriser la compagnie des autres Dans l chelle hi rarchique des besoins de Maslow dite pyramide de Maslow le besoin d affiliation correspond
73. econna tre toutes les formes de comp tences de ses l ves technique cognitive motionnelle ou sociale Ainsi l apprenant acceptera plus facilement ses erreurs car celle ci ne mettront pas en danger son sentiment de comp tence Quelques r f rences e Olivier Reboul Au lieu d liminer l chec de la p dagogie il faudrait susciter une p dagogie de l chec Le drame de l chec est que celui qui le subit le ressent comme une d faite de son propre moi L ducateur doit faire comprendre l l ve que l chec concerne ce qu il fait et non ce qu il est l cole on a le temps l cole l erreur ne blesse pas n humilie pas du moins en principe et il est fr quent que l cole bafoue ses propres principes Qu est ce qu apprendre Paris PUF 1981 e A Giordan L l ve doit savoir qu il a droit l erreur productrice de sens et avoir la possibilit de l explorer Loin d tre un frein une strat gie de l erreur est mettre en place Quand le climat est serein dans la classe l erreur n est plus une faute Apprendre Paris Editions Belin 1998 e Programme du cycle central 1997 L enseignant valorise les r ussites et veille rendre acceptables les checs comme une exp rience n cessaire sur la voie du progr s e Covington et Beery 1976 ont trouv que les enfants ayant une basse estime de soi adoptaient des strat gies qui consistaient afin d viter d
74. eindre et la lier aux repr sentations pr existantes des apprenants Une t che porteuse de sens c est en effet un t che qui permet l l ve de r pondre plus ou moins explicitement ces deux questions quoi a sert de r ussir dans cette t che quel est le but atteindre pour r ussir Pour justifier la t che au sein d une progression d ensemble et en vue d un objectif terminal expliquer et justifier syst matique au regard du th me de s ance et de l objectif du cycle les t ches qui seront propos es dans la s ance lors de la prise en main du groupe et revenir sur les apprentissages escompt es sous la forme d un bilan collectif la fin de la s ance annoncer tr s t t les modalit s d valuation sommative en vue de favoriser les projections dans l avenir permettre l l ve d tre un v ritable acteur de sa formation au cours du cycle gr ce la mise en uvre d une p dagogie du projet lui permettant de choisir lui m me certaines t ches d apprentissage Pour faire comprendre l l ve le but imm diat de la t che concr tiser le crit re de r ussite de l action gr ce des rep res spatiaux ou temporels facilement identifiables par l l ve lui m me principe d une p dagogie de l am nagement mat riel du milieu Pour rattacher la t che propos e aux repr sentations pr alables des enfants et des adolescents construire des situations
75. ement Or ainsi que le postule Jean Pierre Famose les t ches qui pr sentent un degr de difficult optimal sont celles qui sont les plus favorables pour d velopper les habilet s motrices Apprentissage moteur et difficult de la t che Paris INSEP 1990 Des t ches pertinentes ce sont donc des t ches qui maximisent les probabilit s de r ussite Or la r ussite est certainement l instrument le plus d cisif d un sentiment de comp tence positif puisqu elle agit tr s favorablement sur la pr servation et l accroissement de l estime de soi des l ves Cons quences pour l enseignant d EPS l enseignant veillera construire des t ches pertinentes c est dire des t ches dont les contraintes sont ajust es aux ressources des l ves Il s agit de judicieusement doser la difficult des t ches motrices en organisant un d calage optimal Strat gies d valuation formative conceptions psychop dagogiques et modalit s d application in L Allal J Cardinet amp P Perrenoud L valuation formative dans un enseignement diff renci Peter Lang Berne 1979 de fa on ce que ces t ches se pr sentent comme des d fis r alisables aux yeux des l ves Or un d fi suppose g n ralement un int r t du d sir bref de la motivation Par ailleurs un d fi lorsqu il est men bien s accompagne g n ralement d une augmentation de la comp tence per ue et donc d effets favorables
76. er une entr e au masculin A Davisse M Volondat Mixit p dagogie des diff rences et didactiques in Revue EPS n 206 1987 Nuance il ne s agit pas de se conformer strictement aux repr sentations des l ves car celles ci supposent souvent une vision tr s d form e de la r alit ainsi que le rappelle Andr Giordan L enjeu didactique concerne la fa on d interf rer avec les conceptions pour les faire voluer 1987 Il s agit donc la fois de prendre en compte s appuyer sur et organiser le d passement des repr sentations pr alables car l apprenant doit aller jusqu faire son deuil de son fonctionnement ant rieur A Giordan 1998 Le r le de l enseignant n est donc pas de rester au niveau des besoins et des d sirs imm diats des l ves son r le est de les conna tre et de les respecter pour les faire voluer 1 4 Cinq caract ristiques pour les t ches motrices 1 3 1 Des t ches pertinentes Donn es sur la motivation d j en 1941 H Wallon indiquait que lorsqu il m ne l chec l effort provoque vite la m fiance de soi qui peut se traduire par un d sint r t ou par un sentiment d inf riorit L volution psychologique de l enfant A Colin Paris 1941 Plus r cemment ALieury et F Fenouillet Motivation et r ussite scolaire Dunod Paris 1997 ont soulign que l chec r p t risque de conduire la r signation apprise expression qu
77. ervent le comportement de certains l ves en classe il est souvent facile pour eux de les qualifier de non motiv s alors qu il est pr f rable de les consid rer comme investissant leurs ressources ailleurs que dans les t ches motrices propos es R sum motivation ph nom ne tr s complexe cf Edgar Morin Ainsi certaines interventions peuvent selon les l ves ou le contexte tre plut t favorables ou plut t d favorables la motivation ainsi les louanges Ph nom ne qui concerne les buts les croyances les affects etc R ponse oui les motivations d pendent des interventions de l enseignant mais pas d elles seules attitude des parents cole relations entre pairs etc gt ph nom ne complexe R sum la principale source de motivation ne serait elle pas li e la protection d estime de soi Nous tenterons de montrer par la suite que c est le maintien le d veloppement ou encore la protection de l estime de soi qui peuvent le plus fortement influencer le comportement motivationnel dans les APS Bp de ce que font les pratiquants que ce soit conscient ou non est dirig vers la maximalisation de leurs chances de se sentir bien vis vis d eux m mes Ils r gulent de mani re h doniste leur comportement afin de maintenir ou promouvoir une image de soi positive ils s efforcent de changer une image de soi n gative et tentent de prot ger leur estime de soi face aux menaces Maintenir o
78. es Nous pr f rons dire qu il faut am nager les conditions permettant pas coup s r de faire merger la motivation et notamment le d sir d apprendre Mais il ne faut pas ignorer l cart irr ductible entre toute logique d enseignement et toute logique d apprentissage Faut il croire que les l ves d sirent tjs spontan ment apprendre ce que nous voulons leur enseigner et dans l ordre o nous voulons le leur enseigner Faut il postuler que notre enseignement in vitablement collectif et programmatique s accorde tjs sans difficult avec la diversit des histoires individuelles Il y aurait l bp de na vet Philippe M rieu ibid gt affrontation repr sentations des l ves et objectifs de l enseignant basket des rues qui valorise l exploit individuel et l cole qui cherche plut t mettre l accent sur l organisation collective D but conclusion I faut enseigner mais il ne suffit pas de la d cr ter pour que l apprentissage se produise il faut y rajouter un peu de rigueur un peu d imagination un peu de rationalit et un peu de d sir in L cole mode d emploi Paris PUF 1985 ANNY MANSY Pour qu un sujet soit intrins quement motiv par une t che on peut faire l hypoth se qu il est n cessaire que celle ci soit dans une certaine mesure nouvelle d une complexit pas trop importante mais suffisante pour veiller l attention et qu elle soit pr sent e de telle mani r
79. est d courag De tels propos sont fr quemment entendus et attestent de ce ph nom ne dit de r signation apprise L l ment fondamental de cette d couverte montre que la r signation n est pas comme on l interpr te souvent dans la vie courante un trait de caract re encore moins la marque du destin mais le r sultat d un apprentissage Les ph nom nes regroup s sous le terme r signation apprise d finissent un tat dans lequel l organisme a appris consciemment ou inconsciemment que les r sultats sont incontr lables par ses r ponses ce qui induit chez lui une passivit face aux v nements n gatifs qu il rencontre Maier amp Seligman 1976 Il est important de noter que le trauma occasionn par les chocs lectriques ne suffit pas expliquer la r signation apprise puisque c est seulement lorsque les chocs sont incontr lables qu il y a r signation Il est tr s imp de le souligner car on pourrait croire que la r signation n appara t que chez des enfants maltrait s Nous l avons bien vu avec les exp d Ehrlich et de Florin ou avec les n tres le d couragement se produit face une situation trop difficile mais exempte de punition Les recherches sur la r signation apprise ont amen Deci et Ryan compl ter leur th orie de l valuation cognitive distinguant motivation intrins que et motivation extrins que en incluant une 3 cat gorie l amotivation ou absence de m
80. eut pas d une cole o les l ves font ce qu ils veulent mais o ils veulent ce qu ils font Peut on enseigner sans savoir sous la direction de P Meirieu L Ecole Moderne Fran aise 1991 e Deci Ryan et col 1982 ont tudi deux grandes cat gories de style d enseignement le contr lant et l informant Sur environ 900 l ves on observe des corr lations moyennes entre le style des enseignants la motivation intrins que et la comp tence per ue ceci signifie que les enseignants dont le style est plus informatif montrer le type d erreur etc ont tendance am liorer la motivation intrins que la curiosit par ex et l estime de soi de leurs l ves A l inverse les enseignants plut t contr lant par ex en punissant les devoirs mal faits ont tendance causer une diminution de la motivation intrins que de leurs l ves et de la comp tence per ue ou estime de soi En d autres termes plus un sujet sent qu il est oblig de faire quelque chose et moins il est motiv pour faire cette chose Au bout du compte si le sujet ne per oit plus de relation entre ses actions et ses r sultats il devient amotiv gt r signation apprise Rapport par A Lieury amp F Fenouillet in Motivation et r ussite scolaire Paris Dunod 1997 e Deci Connell et Ryan 1989 ont v rifi dans une entreprise que des programmes d entra nement des cadres de quinze jours qui am nent ceux ci accro
81. flexibles et r alistes car d finis par les sujets eux m mes eut des effets tr s b n fiques sur les performances dans un milieu hautement comp titif Si la fait de gagner est devenu une pr occupation centrale de sportifs et d une mani re g n rale de nos soci t s l atteinte d un tel objectif est paradoxalement facilit e par la fixation de buts de ma trise en l absence de tension et de stress Nous avons cherch v rifier en contexte sportif la validit cologique des r sultats pr c dents Thill et Brunel 1985 Les r sultats montrent que l utilisation des strat gies d pend la fois des buts d implication motivationnelle et du feedback de comp tence re u On observe que les sujets guid s par des buts d implication de l Ego ne s engagent dans un traitement en profondeur de l information que lorsqu ils ont re u un feedback n gatif En effet un cart per u entre les objectifs fix s et la connaissance des r sultats les am ne traiter les informations disponibles de fa on plus soigneuse et plus attentive Cept les sportifs dont les conduites sont r gul es par des buts d implication dans la t che effectuent un traitement en profondeur quel que soit le feedback re u Lorsqu ils sont engag s dans un processus de comparaison sociale les sportifs mobilisent peu les strat gies de traitement en profondeur parce que leur attention se centre vraisemblablement sur des aspects non pertinents de la
82. gogie des gestes sportifs individuels Paris Rapport DGRST INSEP 1979 Voir aussi J P Famose L enfant et le ski INSEP 1977 e Alain H brard L enfant doit comprendre l enjeu et le pourquoi des op rations ducatives au moment de son action L poque du faites ceci vous en verrez plus tard l int r t est sans doute d finitivement r volue La compr hension des objectifs va de pair avec la capacit s auto valuer L EPS r flexions et perspectives Co dition revue STAPS amp revue EPS 1986 e Marc Durand Les objectifs qui sont propos s et impos s l enfant ne peuvent avoir un r le organisateur que s il se les approprie Il faut que l enfant s approprie les objectifs de l adulte et en fasse une affaire personnelle Plus un but est lointain et moins il rev t une valeur incitatrice pour l enfant L enfant et le sport Paris PUF 1987 e Louis Legrand L explication ne vaut rien sans le besoin qui l appelle et qui lui donne son sens Pour une p dagogie de l tonnement Delachaux et Niestl Neuch tel et Paris 1969 Nuance le respect de la logique interne des pratiques sociales de r f rence gr ce la construction de t ches authentiques ne doit pas s accompagner d une inf odation aveugle ces pratiques Toute l expertise de l enseignant est de savoir concilier les transformations n cessaires inh rentes au traitement didactique et la d finition culturelle de
83. habilet s Maehr 1984 Elle est plut t de savoir comment et vers quel but ces ressources sont investies et avec quels r sultats Autrement dit la question n est pas de savoir si un l ve est motiv mais plut t de savoir comment quelles fins et de quelle fa on il est motiv Si l on observe par ex le d roulement d un cours d EPS on peut y voir des enfants qui poursuivent des buts tout fait diff rents Comme l a soulign Maehr 1984 quelles qu en puissent tre les raisons bp d l ves font des choses diff rentes Rarement ils font tous la m me chose et souvent ils passent d une chose Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 l autre M me dans un cours tr s ordonn o le d sordre est n est pas tol r par l enseignant il n est pas impossible d observer que lorsque ce dernier parle seulement quelques l ves paraissent faire attention ce qu il dit Certains font plus attention ce que dit le camarade c t d eux Des l ves peuvent r p ter leur mouvement dans un coin tandis qu un autre r ve apparemment Ce sont des exemples de types de choix et de la variation dans les buts poursuivis que chaque enseignant peut constater r guli rement dans les comportements scolaires de ses l ves Ces types de choix illustrent bien que le degr et la qualit de l investissement dans des activit s diverses sont au service de buts diff rents Lorsque les enseignants d EPS obs
84. i voque une situation o les sujets ont appris ne plus tre motiv s pour des t ches scolaires Il est en effet facile d imaginer que les l ves s investiront d autant plus facilement dans une t che qu ils penseront avoir des chances de la r ussir Cette id e de base a t corrobor e par la th orie de l expectation valence J W Atkinson 1957 la motivation est d pendante la fois de la probabilit subjective de succ s expectation et de la valeur du r sultat pour le sujet valence Dans ces conditions les sujets sont d autant plus motiv s que la probabilit d atteinte du but est lev e dans des conditions o la t che leur semble encore difficile car la difficult augmente la valence de la r ussite En d autres termes pour tre motiv il faut que le sujet pense avoir des chances de r ussir et il faut que cette r ussite conserve de la valeur ses yeux Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 Et cette valeur d pend en partie de la difficult per ue de la t che puisqu une t che consid r e comme facile aura peu de valeur Des travaux plus r cents Harter 1978 confirment l existence d une relation entre la difficult de la t che et l investissement des sujets Il s agit d une relation qui n est pas uniforme lorsque la difficult augmente jusqu un niveau moyen la motivation augmente galement et s accompagne d affects positifs Mais si elle devient tr
85. iment et un groupe r primand On observe qu avec un d part quivalent de douze pbs r solus le groupe contr le ne s am liore pas ce qui va dans le sens de la loi de Hull La groupe compliment se perfectionne avec rapidit atteignant une vingtaine de pbs au bout des cinq jours d entra nement A l inverse le groupe r primand qui pourtant s am liore le 2 jour voit sa perf chuter pour rejoindre le groupe ignor ces deux groupes ayant une perf tr s loign e du groupe contr le ou si l on pr f re du niveau de d part Au total les renforcements positifs sont ess dans la p dagogie mais on constate qu ignorer les l ves quivaut un renforcement n gatif sans doute du fait des motivations sociales qui nous font rechercher un assentiment Des enseignants ou des parents attentifs ont probablement fait de telles observations On sait par les r cits des l ves ou des tudiants que certains enseignants sont part n gatifs et d couragent les l ves par des val n gatives vous tes nuls vous n avez pas votre place ici dans cette classe seuls 10 d entre vous r ussiront etc et l on voit par les exp que ces paroles pr tendument encourageantes pour certains ont un effet d sastreux quel que soit le niveau de d part des l ves En p dagogie comme l a d ailleurs bien not Benjamin Skinner les renforcements positifs sont pr f rables car les renforcements n gatifs
86. ique met explicitement en relation les trois dimensions incontournables du devoir la motivation l apprentissage et les interventions de l enseignant La reformulation ob it un souci de clart et permet une meilleure compr hension m me si elle alourdit le paragraphe Plan 1 par les types d interventions 1 la phase de conception didactique 2 les mises en uvre p dagogique 3 l valuation Ce plan est certainement celui qui permet d aborder le plus d arguments diff rents faisant appel des donn es actuelles vari es vis vis des conditions d mergence des motivations des apprenants Plan 2 par les ressorts de la motivation 1 le sens et la valeur des apprentissage 2 le sentiment de comp tence 3 le sentiment d auto d termination Plan 3 par d autres ressorts 1 le besoin d estime de soi 2 le besoin d affiliation relations sociales 3 le plaisir et les motions positives ressentis par la mise en jeu du corps risque jeu aventure Plan 4 par la d finition de la motivation Lieury amp Fenouillet 1997 1 le d clenchement et l orientation de l action susciter l int r t agir sur les besoins 2 l intensit importance des ressources investies 3 la persistance maintien de l investissement moyen et long terme Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 I Conception didactique 1 1 Le choix des APSA selon les volutions socioc
87. isser venir le myst re Faire du savoir avec du d sir c est rendre possible la recherche active d une connaissance qui n est pas monnay e par l affection de l autre ou l attribution d une r compense Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 mais comporte d abord en elle m me sa propre satisfaction Selon Meirieu les situations probl me assurent une fonction didactique mancipatrice et rotique par fonction rotique l auteur fait r f rence l id e que ces situations cherche susciter l nigme qui g n re le d sir de savoir EPS interroge Philippe Meirieu in Revue EPS n 258 1996 e M Develay Apprendre c est investir du d sir dans un objet de savoir Pour une p dagogie du sens Spirales n 4 1992 e J P Famose Nous devons parler d un l ment tr s important de la motivation en sport la prise de risque sportive Les choix sportifs impliquent toujours un certain degr de prise de risque et notamment pour l estime de soi Choisir d accomplir une t che poss dant un haut niveau de difficult augmente n cessairement les risques d chec et par suite les possibilit s de para tre malhabile ou incomp tent Cependant choisir une t che moins risqu e a aussi ses d savantages Ainsi au cours d un match de football le joueur qui assure en donnant le ballon un partenaire proche ne provoque aucun progr s pour l quipe et aucune valorisation pour lui La mo
88. ituations vitement d une punition surveillance ou m me imposition d un temps limite D apr s Lepper amp Greene 1975 la surveillance diminue l attrait pour l activit libre et diminue donc la motivation intrins que On constate que les effets se cumulent puisque 90 des enfants non r compens s et non surveill s rechoisissent librement les puzzles activit libre dans cette exp tandis qu l inverse seulement 50 des enfants surveill s et r compens s le font On peut ainsi supposer que l addition de plusieurs contraintes prix surveillance est telle que celles ci vont totalement supprimer la motivation intrins que La comp tition a des effets vari s sur la performance D une part elle aug la performance et la psychologie sociale exp rimentale est m me n e d une c l bre exp comparant la vitesse sur v lo d appartement Les individus plac s en comp tition allaient plus vite que les individus isol s De m me dans une classe o l on stimule les l ves dans une activit de calcul en faisant lever la main ceux qui r ussissent afin que toute la classe les voit et en crivant leurs noms au tableau le groupe en comp tition r ussit mieux en moyenne que le groupe o les l ves travaillent individuellement Hurlock 1927 d apr s Munn 1956 D autre part la comp tition ou la rivalit peut amener des disputes de l agressivit et par vois de cons des chutes de performance
89. ividus avec les tats d anxi t li e de telles situations et leur apprendre des techniques de gestion du stress ou de focalisation de l attention sur la t che Thill et Fleurance 1998 C Accepter l usage des strat gies d auto handicap L acquisition des outils mentaux pr c dents constitue un uvre de longue haleine Aussi dans un premier temps un moyen plus simple de r soudre le dilemme effort comp tence consiste accepter le recours des strat gies d auto handicap alternatives diff rentes de la r duction strat gique des efforts Leur mise en uvre n est pas sans pr senter de multiples avantages Outre le fait de prot ger l image de comp tence ces strat gies aug les performances en r duisant l anxi t li e l valuation Lorsqu un facteur d bilitant est pr sent l individu ressent moins les implications n gatives d une mauvaise perf Les observateurs parents enseignants entra neurs peuvent donc consid rer de fa on bienveillante les excuses pr sent es si celles ci apparaissent cr dibles et permettent aux individus de faire face des situations d incertitude D Privil gier les buts autor f r s Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 Une fa on plus radicale et d finitive de surmonter le dilemme effort comp tence consiste adopter des buts autor f r s Dans une tude men e en contexte naturel aupr s de golfeurs Thill et Cury 1999 nous avons mo
90. lle mani re que le sujet puisse s y sentir comp tent et responsable de sa propre r ussite Aspects th oriques des motivations cognitives in APS efficience motrice et d veloppement de la personne Clermont Ferrand AFRAPS 1990 Nuance bien s r il ne s agit pas d enseigner que par situations de r solution de probl me La nature des acquisitions est galement un param tre tr s important consid rer sinon le plus important en vue de choisir les types de t ches les mieux appropri s Par ailleurs nous verrons que d autres am nagements concernant surtout les mises en uvre p dagogiques sont susceptibles d accro tre aussi le sentiment d autod termination des l ves Choix des APSA mode d entr e dans ces activit s caract ristiques et nature des t ches motrices propos es aux apprenants voil quelques unes des dimensions autour desquelles l enseignant effectue des choix didactiques d cisifs choix qui profitent des observations empiriques des enqu tes et des donn es scientifiques sur la motivation N anmoins le style d intervention les m thodes p dagogiques privil gi es les relations entre les l ves les feedback mais aussi la gestion du temps des groupes ou de l espace peuvent aussi tre param tr s en vue d optimiser la motivation des apprenants Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 II Mises en uvre p dagogiques 2 1 Le style p dagogique Donn es su
91. llent pas toujours aux exigences de l institution scolaire Ainsi les l ves sont motiv s d penser de l nergie tre avec les copains prouver des motions positives r ussir des d fis progresser d cider et choisir en toute libert se prouver et prouver aux autres leur expertise D s lors lorsque nous affirmons que nous souhaitons motiver nos l ves nous serions plus avis s d affirmer que nous souhaitons soit modifier leurs buts soit faire correspondre les situations d apprentissage scolaires leurs besoins pr alables Pourtant parmi ces nombreux buts l un d eux prend peut tre le pas sur tous les autres il s agit de la pr servation et du renforcement de l estime de soi Nous avons vu effectivement que de nombreuses solutions pour optimiser la motivation des apprenants supposent une intervention interagissant avec le sentiment de comp tence Ainsi que le postule Jean Pierre Famose c est le maintien le d veloppement ou encore la protection de l estime de soi qui peuvent le plus fortement influencer le comportement motivationnel dans les APS La motivation en ducation physique et en sport Paris A Colin 2001 D s lors l essentiel de l action p dagogique consiste donner chacun des l ves la possibilit d tre bons d tre reconnus comme bons un moment donn dans un domaine d termin J Florence J Brunell
92. lution ce probl me complexe des motivation en ducation physique La motivation et l effort in APS efficience motrice et d veloppement de la personne AFRAPS 1990 e J Florence J Brunelle et G Carlier ils proposent quatre types d quilibre envisager entre des activit s individuelles et des activit s collectives entre des activit s d bouchant sur le sport organis et des activit s haut pouvoir refaire d bouchant sur la vie courante entre des activit s ext riorisantes et des activit s int riorisantes et entre des activit s classiques et des activit s nouvelles Enseigner l ducation physique au secondaire De Boeck Universit 1998 Nuance pour autant il ne s agit pas de coller servilement aux envies et pr f rences des enfants et des adolescents L cole a pour mission essentielle l acculturation et la mission de PEPS est aussi d enrichir le patrimoine culturelle des l ves en mati re de pratique sportive Cet enrichissement suppose la diversification des APSA avec l ambition de faire d couvrir et appr cier d autres activit s que les plus motivantes a priori 1 3 Rep rer les repr sentations pr alables pour choisir un mode d entr e dans l activit Donn es sur la motivation issues ici plut t de la psychologie et des sciences de l ducation gt les repr sentations ou conceptions des apprenants constituent un syst me explicatif du r el qui
93. m nent des explications causales diff rentes de la r ussite et de l chec et par vois de cons alimentent divers affects et croyances ceux ci leur tour stimulent ou r duisent l engagement dans les conduites d accomplissement Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 Les r sultats montrent que les buts autor f r s s av rent optimalement motivants quels que soient les niveaux de comp tence des individus A l inverse les buts socialement r f r s conduisent une moindre persistance de l absent isme voire une rosion de performances La raison en est probablement multiple D une part en effet comme les individus cherchent mieux comprendre un mat riel parce qu ils se donnent des buts de ma trise ils analysent les info de fa on plus approfondie se montrent moins sensibles aux distracteurs de l envir et ne se sentent pas contraints ou sous la menace parce que ne cherchant pas l accr ditation sociale D autre part si les sujets s engagent dans des comparaisons sociales ils font g n ralement juste l effort suffisant pour d montrer qu ils poss dent de bonnes capacit s Comme ils sont amen s analyser toutes sortes d v nements internes ou externes cette situation de surcharge cognitive peut exc der leurs possibilit s de traitement En effet selon les th ories d attention au soi Hull et Levy 1979 Gibbons 1990 l attention se focalise sur le soi ou sur l envir
94. mance Ames 1984 distingue buts de ma trise versus performance e EThill Pour maintenir l engagement motivationnel des individus et notamment ceux qui doutent de leurs capacit s et qui se sentent menac s il serait donc souhaitable de modifier leurs buts Par exemple leur donner des buts accessibles en dosant l activit ou en les confrontant des mod les r els ou symboliques de mani re Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 augmenter leur confiance en soi Mais une telle mesure n appara t pas toujours suffisante Une autre possibilit consiste modifier le contenu des buts ou des standards de r f rence c a d inciter les individus se fixer des buts autor f r s dont on a rappel les diff rentes cons quences positives Pour viter que les sujets s engagent dans des man uvres d fensives en r duisant leurs efforts une premi re solution consiste stimuler les perceptions de comp tence Une fa on de proc der consiste par exemple fournir aux individus du feedback informationnel Il s agit d une r troaction qui influence positivement les sentiments de comp tence et d autonomie des individus Bravo Tu as r alis l exercice comme tu avais choisi de la faire au vu des r sultats pr c dents Pour rafjermir les perceptions de comp tence il convient galement de reconna tre toutes les formes de comp tence que les individus peuvent manifester technique cognitive m
95. mme selon les diff rentes ressources des form s Strat gies d enseignement en EPS in G Bui Xuan M thodologie et didactique de EPS AFRAPS 1989 e Olivier Reboul voque la p dagogie du secret Le langage de l ducation gt paraboles de J sus all gorie de la Caverne de Platon JI s agit d une p dagogie qui motive en intriguant et en intriguant long terme EPS interroge une philosophe Olivier Reboul in Revue EPS n 229 1991 e Philippe Meirieu valorisation d une p dagogie de l nigme en consid rant que le d sir peut na tre d une situation elle m me parce qu elle est bien construite et que l nigme qu elle contient est capable de mobiliser les nergies Le r le du ma tre tant de faire merger le d sir d apprendre sa t che est de faire du savoir une nigme En livrant le secret le ma tre ne permettra pas la compr hension et l vera le d sir Il ne faut pas donner ce que l l ve peut trouver lui m me p dagogie bavarde Il faut donc lever un coin du voile mais un coin seulement pour ne pas d mobiliser le sujet Il faut donc le mettre dans une situation probl me la fois accessible et difficile qu il puisse ma triser terme sans en faire d embl e le tour ni disposer l avance de la solution L enjeu est donc de faire du d sir avec du savoir et du savoir avec du d sir Apprendre oui mais comment Paris ESF 1999 e Ne pas en dire trop la
96. motiv par une t che ou une activit qu elle est l occasion de se sentir libre et comp tent L enfant et le sport Paris PUF 1987 e Anne H brard La principale source de motivation de l individu est la recherche de l estime de soi n cessaire la construction d une identit personnelle positive Il n y a pas d exp rience plus puissante pour un l ve que de r ussir sous le regard des autres quelque chose dont il ne se croyait pas capable Il se construit ainsi ou se reconstruit une image plus satisfaisante de lui m me et de ses comp tences L analyse transactionnelle outil de la relation d accompagnement in Revue EPS n 243 1993 e C Amade Escot tude sur une typologie des contenus et des t ches motrices Concernant les t ches motrices elle distingue les t ches imposant un mod le gestuel reproduire apprendre c est copier les situations ludiques globales apprendre c est faire les exercices visant appliquer un r gle d action apprendre c est comprendre les situations am nag es par des consignes apprendre c est faire merger et les situations de r solution de probl me apprendre c est construire son savoir Concernant ces derni res l auteur pr cise L l ve construit son savoir dans le cadre d une exp rimentation c est dire d une activit de mise en relation de moyens et de buts qui peuvent tre variables selon les al as de la situation co
97. n qui permet une stabilit une pers v rance associ e aux perf lev es N anmoins c est un extr me et l on peut avoir une large gamme de perf efficaces de fa on extrins que Si l on revoit par ex une partie des r sultats de Deci et Ryan sur les puzzles on s aper oit qu avec une r compense de un dollar par puzzle les sujets passent en d finitive plus de temps faire des puzzles qu en libre choix Cept il est imp d identifier le type de motivation chez les l ves car la motivation intrins que est tu e par la contrainte c a d par les renforcements notes argent par l valuation par la comp tition dans le sens de la comparaison sociale Tout ce qui favorise l autod termination l estime de soi est donc conseiller Ce qui tue la motivation au bon sens du terme motivation intrins que et motivation extrins que autod termin e c est la contrainte En d finitive ce qui est proscrire sur le plan ducatif est ce qui nuit la personne la baisse de la sensation de comp tence et de l impression de libre arbitre Dans ces cas la motivation extrins que est contr l e contrainte et l l ve s approche de la r signation acquise de la perte de motivation La motivation volue d ailleurs avec le niveau scolaire et avec l ge Une recherche colossale de Denver dans le Colorado a mis ce ph nom ne en vidence sur 3000 l ves allant du CE2 jusqu la 3 grade
98. n instrument de r pression permettant de faire r gner la discipline en classe lire la citation de P Perrenoud ci dessous N anmoins en raison des effets d l t res moyen et long terme de la motivation extrins que sur la motivation intrins que nous ne recommandons pas en EPS l usage de l valuation sommative comme moyen de catalyser l engagement des l ves D ailleurs jusqu pr sent nous avons organis nos arguments pour construire des proc dures favorables une motivation intrins que N anmoins dans certaines situations et notamment lorsque les l ves ne manifestent a priori aucun int r t pour l activit cela peut lui permettre de cr er un starter l apprentissage L enjeu est ici d impulser une participation active des l ves gr ce la perspective d une valuation prochaine et donc d une note participation partir de laquelle l enseignant pourra ensuite greffer des proc dures didactiques et p dagogiques cette fois plus favorables une motivation intrins que orient e vers l apprentissage et les progr s Quelques r f rences e E Deci tude montrant l effet d l t re de la motivation extrins que r compenses de toutes sortes sur la motivation intrins que Intrinsic motivation New Vork Plenum 1975 e A Lieury F Fenouillet 11 est important d identifier le type de motivation chez les l ves car la motivation intrins que est tu e par la cont
99. n interindividuelle Ces pratiques ducatives ont des effets motivationnels particuli rement n fastes chez les individus qui pr sentent de faibles aptitudes Les situations d valuation de comparaison normative ou de comp tition ont donc pour cons quence d accentuer les in galit s intellectuelles et sociales plut t que de les r duire Plut t que de demander des l ves ou des spotifs de d montrer qu ils poss dent des capacit s d excellence le p dagogue devrait s assurer que le sujet a am lior son niveau de comp tence gr ce un effort soutenu Dans la seconde partie de cet ouvrage on se proposera donc de d finir les conditions qui s av rent optimalement motivantes pour les individus quels que soient leurs niveaux de capacit s On analysera ensuite les proc dures qui permettent aux sujets en chec de surmonter leurs difficult s ou leur tat de r signation 3 Dans les situations de comp tition d valuation normative ou de comparaison sociale l image de comp tence d une personne est fortement menac e Il n est alors pas surprenant de voir le sujet s engager dans des man uvres destin es pr server une valeur positive de lui m me en cas d chec potentiel Nous pr senterons dans la troisi me partie les facteurs qui conditionnent l usage des strat gies d auto handicap utilis es des fins de protection de l image de comp tence ou de valorisation de celle ci Parmi les st
100. ne maximalisation du temps d engagement moteur et il consid rera le besoin d affiliation dans la constitution des groupes tout en choisissant ses feedback de fa on installer un climat motivationnel propice aux buts de ma trise Au del d une action r fl chie limit e et provisoire sur la motivation extrins que les proc dures d valuation profiteront aussi la motivation des l ves car elles conf rent du sens aux situations d apprentissage scolaire elles ont le pouvoir d interagir avec la nature des buts qui animent les apprenants elles participent au statut de l erreur en m me temps qu elles sont l occasion d une d volution de r les valorisants et de responsabilit s in dites Les donn es actuelles sur la motivation qu elles soit scientifiques ou qu elles manent des enqu tes de terrain aident ainsi l enseignant choisir et mettre en uvre des proc dures d enseignement propices l envie d apprendre et donc aussi favorables de proche en proche l apprentissage des l ves en ducation physique En r alit ces proc dures agissent moins sur l mergence d une motivation que sur la nature des buts qui gouvernent les conduites des apprenants Car ce que les donn es sur la motivation nous ont montr es c est qu il est faux de croire que les l ves ne sont pas motiv s En r alit tous les l ves sont motiv s faire quelque chose mais pour des motifs qui ne co
101. nomie des employ s exercer un contr le minimal et reconna tre les employ s pour ce qu ils font le mieux plut t qu les mettre en comp tition ont des effets tr s favorables sur la satisfaction des employ s et sur leur pr sence au travail Pour montrer finalement les effets b n fiques des buts autor f r s sur les performances nous allons rapporter les r sultats d une tude men e par Burton 1989 avec des nageurs de haut niveau Ce psychologue a conduit un programme d entra nement de plusieurs mois en demandant aux participants de se fixer l entra nement des buts sp cifiques d accomplissement se concentrer et am liorer les techniques de nage former laborer et mettre en pratique de tels buts tenir un journal pour appr cier leur mise en uvre etc Il a pu v rifier au terme de plusieurs mois que ces sportifs se fix rent des buts de plus en plus pr cis et d not rent des orientations motivationnelles vers la t che plus marqu es En outre et comparativement aux nageurs d un groupe de contr le leurs cognitions devinrent plus favorables ils manifest rent une moindre anxi t devinrent plus confiants en eux m mes par exemple Finalement les entra neurs enregistr rent un gain de performance significatif comparativement au groupe contr le Ces r sultats confirment que la fixation d objectifs contr lables impliquant l valuation des habilet s propres plut t que celles d autrui
102. ns et des repr sentations des l ves Apprentissage moteur Quelques donn es actuelles in Revue EPS n 267 1997 e Afin d engager le sujet dans son projet d apprentissage finaliser la formation et d ins rer les connaissances dans leur contexte pour leur donner du sens d gager l utilit de ce que l on apprend X Papillon sugg re dans l activit basket ball de commencer la s ance par une situation de jeu de cinq contre cinq alors que traditionnellement la situation de jeu vient plut t clore la s ance pour ensuite proposer des situations de r solution aux probl mes reconnus lors du jeu Donner du sens aux apprentissages illustration en basket ball in Revue EPS n 273 1998 Nuance la p dagogie du projet n est f conde que si les buts de l l ve sont orient s vers l apprentissage Parfois d autres buts peuvent venir parasiter les choix de l apprenant tant au niveau des objectifs vis s qu au niveau des moyens mettre en uvre pour les atteindre Ainsi concernant par exemple le choix des atelier l enfant ne choisit pas toujours celui qui correspond le mieux a priori des besoins d apprentissage Ses choix sont aussi dict s par le plaisir imm diat ressenti dans ces t ches en r f rence leur dimension ludique et aux motions et sensations ressenties Parfois les buts ludiques et de recherche du plaisir imm diat peuvent venir entrer en concurrence avec le
103. nseignant ou au m diateur de concevoir et de choisir les environnements didactiques les mieux adapt s pour faciliter l accompagnement Apprendre Belin Paris 1998 e Philippe Meirieu On n a aucune chance de faire progresser un sujet si on ne part pas de ses repr sentations si on ne les fait pas voluer c est dire non pas les substituer mais les transformer Un sujet ne va pas de l ignorance au savoir il va d une repr sentation une autre plus performante et qui dispose d un pouvoir explicatif plus grand Apprendre oui mais comment Paris ESF 1999 e Certaines de ces repr sentations sont des repr sentations sociales ainsi Pierre Bourdieu I serait na f de penser que tous les pratiquants d un m me sport conf rent le m me sens leur pratique Un sport a d autant plus de chances d tre adopt par les membres d une classe sociale qu il ne contredit pas le rapport au corps dans ce qu il a de plus profond et de plus profond ment inconscient c a d le sch ma corporel en tant qu il est d positaire de toute une vision du monde social de toute une philosophie de la personne et du corps propre La distinction critique sociale du jugement Paris Ed de Minuit 1979 e Certaines de ces repr sentations sont li es aux identit s sexu es L esprit de la mixit suppose non pas qu on impose la danse aux gar ons comme on a impos d autres activit s aux filles mais que l on sache invent
104. nstitutionnelles Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 3 4 L valuation et le statut de l erreur Donn es sur la motivation afin de rester motiv face l erreur et ne pas se d courager l l ve doit comprendre que l erreur concerne ce qu il fait et non ce qu il est O Reboul Qu est ce qu apprendre PUF Paris 1980 S investir participer r p ter en EPS comporte un risque consubstantiel tout apprentissage le risque de l chec et donc celui de se montrer incomp tent au sein d une soci t o la r ussite est c l br e et l chec tr s peu tol r L l ve doit donc comprendre et accepter la dimension contingente de l erreur elle doit tre vue comme un chemin qui m ne la r ussite Les donn es relatives aux attributions causales expliquent comment les l ves peuvent interpr ter leurs erreurs d une fa on qui met ou ne met pas en p ril leur perception de comp tence l estime de soi B Weiner 1974 distingue trois dimensions caract risant les attributions causales c est dire les explications des r sultats la causalit interne ou externe la stabilit stable ou instable et la contr labilit contr lable ou incontr lable Selon J Kuhl 1977 l adolescence le mode d attribution causale principale est la comp tence d ailleurs les tudes montrent que les enfants ne diff rencient que progressivement les notions de comp tence et d effort C
105. nt de comp tence E Thill Comp tence et effort PUF Paris 1999 A Lieury F Fenouillet Motivation et r ussite scolaire Dunod Paris 1997 car le d fi poss de aux yeux de l apprenant une certaine valeur et il est g n ralement l origine d une dissonance cognitive Berlyne 1970 notamment lorsqu il s accompagne d une l vation du risque per u Cons quences pour l enseignant d EPS comment faire de la t che un d fi surmonter pour l l ve en ducation physique Trois solutions s offrent l enseignant le confronter un but difficile mais qui lui semble surmontable argument en faveur de t ches pertinentes d fendu plus haut proposer une situation de r solution de probl me qui fait du savoir une nigme P Meirieu Apprendre oui mais comment ESF Paris 1988 et qui intrigue O Reboul EPS interroge une philosophe in Revue EPS n 229 1991 et proposer la situation de telle fa on que le risque per u par l apprenant se rapproche d une zone optimale appel e risque pr f rentiel D Deligni res Risque pr f rentiel risque per u et prise de risque in Cognition et performance INSEP Paris 1993 Quelques r f rences e Deci 1980 tude montrant que la motivation intrins que se fonde sur deux besoins psychologiques fondamentaux le besoin de se sentir comp tent et le besoin de se sentir autod termin e Marc Durand Un individu est d autant plus
106. ntr que plus les buts sont r f r s soi moins les sujets font appel des strat gies d auto handicap plus les buts sont socialement r f r s et davantage les individus font tat d obstacles leurs performances En effet la fixation de buts d implication dans la t che ou de buts d apprentissage rend tout usage de strat gies d auto handicap superflu parce que de tels contextes suscitent une moindre anxi t ou distraction et ne menacent pas l estime de soi De surcro t l assignation de buts r f r s soi pr sente comme on la vu de multiples autres avantages Lorsque des buts d implication dans la t che ou d apprentissage guident leurs conduites les individus estiment que les r sultats sont la hauteur des efforts produits Ils cherchent mieux comprendre la t che analysent les informations de fa on plus approfondie et se montrent moins sensibles aux distracteurs de l environnement parce que ne cherchant pas l accr ditation sociale Dans ces conditions leurs perf sont g n ralement am lior es et l chec n a pas de cons quences d favorables sur leur niveau d engagement ult rieur En revanche si les sujets s engagent dans des comparaisons sociales ils d ploient g n ralement juste l effort suffisant pour d montrer qu ils poss dent de bonnes capacit s Comme ils sont amen s analyser toutes sortes d v nements internes ou externes cette situation de surcharge cogniti
107. oint de bon vent pour qui n a pas de port Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 e Jean Houssaye L l ve sera v ritablement dispos apprendre si les activit s qui lui sont propos es ont un sens pour lui Les trois facettes de la motivation entretien avec Jean Houssaye Sciences humaines hors s rie n 12 1996 e J Y Rochex Le sens et la valeur attribu s au savoir constituent l un des aspects majeurs de la r ussite Pourquoi certains l ves d favoris s r ussissent ils Sciences humaines n 21 1994 e A Giordan Le d fi p dagogique est toujours non pas d imposer un projet mais d amener l enfant adh rer par lui m me Apprendre Paris Editions Belin 1998 e P Perrenoud Chaque acteur a une th orie qui le fait courir Sens de travail et travail du sens l cole Cahiers p dagogiques n 314 315 1993 e M Develay Le sens n est pas dans le pr sent il est dans la capacit de relier le pr sent au futur e C Freinet Nul n aime tourner vide agir en robot c est dire faire des actes se plier des pens es qui sont inscrites dans des m caniques auxquelles il ne participe pas Invariant n 8 Les invariants p dagogiques 1964 e J J Temprado Il ne peut y avoir d apprentissage sans motivation de l l ve Cela signifie que l enseignant doit tre attentif donner du sens aux situations d apprentissage en tenant compte des aspiratio
108. ologique quel type d homme veut on pour demain Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 Notes Conclusion Il faut souvent envisager des optimums Plus n est pas synonyme de mieux en la mati re Giordan La motivation se fonde sur des besoins besoin de se sentir comp tent auto d termin besoin de jeu d tre avec les autres Peut tre besoin de se sentir comp tent le plus important La motivation est un ph nom ne complexe qui ne se laisse pas r duire une cause simple et unique gt les interventions aussi sont complexes et vari es pas de solution unique La probl matique de la motivation est r ussie lorsque se rejoignent les motivations des l ves et celles de l enseignant ce n Je r ve d un cole o la punition serait d tre priv d assister aux cours Sacha Guitry Pasteur 1919 La motivation continu e est fondamentale pour au moins deux raisons La premi re est qu il devient de plus en plus vident dans la soci t actuelle que EPS doit tre une discipline continue qui doit pouvoir se pratiquer en dehors du contexte scolaire et non une activit exclusivement r serv e cette institution Cette id e est d ailleurs implicitement prise en compte dans le 3 objectif des IO de l EPS apprendre g rer sa vie physique future Ainsi il peut tre tout aussi important sinon plus pour l cole d encourager chez les l ves un d sir d apprendr
109. onf rant ainsi du sens leurs apprentissages et contribuant renforcer un climat motivationnel Ames amp Ames 1984 orient vers la ma trise Avec la p dagogie du projet chaque l ve peut choisir ses objectifs parmi un ensemble de possibles et parfois aussi choisir les t ches qui permettent le mieux de les atteindre comme en gymnastique lorsque l l ve construit un encha nement libre adapt ses possibilit s et peut choisir de s investir dans des ateliers qui pr parent au mieux cet encha nement ce dernier constituant l objectif atteindre L enseignant n oubliera pas les dispositifs permettant l apprenant de contr ler r guli rement son tat actuel par rapport l objectif vis situation de r f rence valuation formative ou formatrice tout en lui permettant ventuellement de le r ajuster ou de le ren gocier p dagogie du contrat En m me temps cette p dagogie recherche l instauration d un climat relationnel positif et sollicite la responsabilisation et l autonomie des enfants et des adolescents tout en augmentant leur espace de libert au sein de la le on Elle participe donc aussi l instauration d un climat relationnel positif fait de confiance r ciproque tout en renfor ant le sentiment d autod termination des l ves Quelques r f rences e John Dewey Toute le on doit tre une r ponse e Proverbe chinois II n est p
110. op importante la motivation diminue et des sensations d sagr ables se d veloppent chez les sujets On parle donc de relation en U invers entre la difficult de la t che et la motivation D E Berlyne 1970 ou encore R Champagnol 1976 montrent que la difficult avec la nouveaut la surprise et le conflit est une source de dissonance cognitive perception entre deux tats mentaux s accompagnant d une l vation du niveau d activation des sujets Cette augmentation de l tat de tension s accompagne d affects dont la tonalit agr ables d sagr ables varie en fonction de l importance de la dissonance Il existerait donc un tat de tension optimal correspondant une difficult optimale encore appel e par J Brunelle et al d licieuse incertitude 1988 Notons que ce n est pas la difficult de la t che en soi qui importe mais la mani re dont les sujets se repr sentent cette difficult selon la perception qu ils ont de leur propre niveau d habilet difficult subjective Par ailleurs les donn es sur la motivation insistent sur l importance de l estime de soi et de la comp tence per ue dans le degr de motivation E Thill Comp tence et effort PUF Paris 1999 A Lieury F Fenouillet Motivation et r ussite scolaire Dunod Paris 1997 Ce concept d estime de soi entretient d intimes relations avec les exp riences de r ussite ou d chec v cues dans les situations d enseign
111. orables sur l entretien de la motivation et l envie de continuer progresser enfin le feed back est l instrument le plus important la disposition de l enseignant pour orienter la motivation vers des buts d implication dans la t che ou buts d apprentissage et non vers des buts d implication de l ego ou buts de performance On parle de climat motivationnel Ames amp Ames 1984 pour voquer les crit res de succ s qui sont projet s sur les individus par un professeur ou un parent ou un entra neur Dans cette perspective les feedback porteront sur la prestation de l l ve en r f rence sa progression personnelle et l atteinte du but de la t che bien tu as r ussi changer de rythme dans ton d marcage oui cette fois tu as adopt le bon braquet dans l escalade de cette c te essaie nouveau tu r ussiras si tu augmentes la longueur de ton pr appel avant de taper le mini trampoline et non sur sa personne bravo tu es tr s fort bien tu es arriv le premier d cevant tu as encore t battu En d autres termes les r troactions verbales de l enseignant envers l apprenant porteront sur ce qu il fait et non sur ce qu il est De plus les feedback viteront les comparaisons sociales et ils veilleront d dramatiser le r sultat des comp titions Quelques r f rences e Fran oise Labridy la connaissance des r sultats
112. otionnelle ou sociale Ainsi un entra neur peut publiquement f liciter un joueur de sports collectifs qui a t en mesure de lire la strat gie de l quipe adverse et a propos des r ponses adapt es ses quipiers pour la d jouer La motivation et l effort Paris PUF 1999 e A Lieury amp F Fenouillet I faut redonner de nouvelles attitudes plus informatives qu valuatives tant aux l ves qu aux enseignants pour que les r sultats n gatifs soient utilis s comme des informations vers un meilleur apprentissage plut t que comme une sanction et une attaque de la comp tence per ue Il faut favoriser le but d apprentissage Savoir que l chec est appris et non d au destin ou l h r dit ouvre la porte vers un r apprentissage de la r ussite Motivation et r ussite scolaire Paris Dunod 1997 e Barbara Knapp Tout adolescent peut conna tre le succ s s il est capable de se mesurer son propre record et s il est encourag ne pas sans cesse comparer son niveau celui des autres Sport et motricit Paris Vigot 1971 e _G C Roberts amp D C Treasure Le climat motivationnel se rapporte aux crit res de succ s qui sont projet s sur les individus par un entra neur un professeur un parent l int rieur du contexte de r alisation La mani re dont ces personnes agissent et r agissent ce qu ils font entra ne chez les sportifs ou les l ves des perceptions particuli
113. otivation qui correspond la r signation Lorsque les individus sont intrins quement motiv s ils ont tendance s attribuer la cause de leur activit a m int resse d s lors ils se sentent autod termin s Inversement s ils sont extrins quement motiv s la cause de leur activit leur appara t externe cole obligatoire et par cons il se sentent moins autod termin s C est ce qui explique la baisse de la motivation intrins que lorsqu il y a des r compenses mon taires une surveillance l imposition d un temps limit l obtention d un prix bref tout ce qui est vu comme une pression un contr le une contrainte En fait toute contrainte externe per ue comme une diminution du libre arbitre Un haut degr de comp tence per ue alli un sentiment d autod termination on ne m oblige pas produit la motivation intrins que c est le passionn L inverse extr me en est la contrainte associ un sentiment de nullit et qui conduit l amotivation ou en d autres termes la r signation apprise La motivation extrins que correspond donc la large gamme entre ces deux extr mes et l on imagine la vari t des degr s qui existent en fonction des sentiments de comp tence et Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 du sentiment de libert ou au contraire de contrainte Par ex certains sportifs fortement pay s peuvent rester intrins quement motiv
114. p impliqu sur l ego et insuffisamment sur la ma trise Etre pr occup par la comparaison sociale ne pose pas de pb ceux qui ont confiance en leurs possibilit s d tre meilleurs que les autres mais devient pr judiciable pour ceux qui r alisent qu ils auront du mal d montrer leur habilet Cela se traduira par une r duction des efforts et de la pers v rance face la difficult par un vitement des t ches qui pourraient repr senter des challenges int ressants pour eux et les faire progresser Les jeunes enfants ne con oivent pas du tout la comp tition de la m me mani re que les adultes les entra neurs doivent se le rappeler Ces derniers consid rent la comp tition avec leurs perceptions d adultes mais les enfants ne sont pas des adultes en miniature Aussi lorsque j ai la chance de pouvoir discuter avec les entra neurs ou les parents j insiste tjs sur ce qu ils disent aux enfants qui reviennent d une comp tition La plupart des parents leur demandent s ils ont gagn Si ces parents taient plus soucieux d duquer leurs enfants vers la ma trise ils devraient plut t chercher savoir s ils se sont bien amus s s ils ont pris du plaisir s ils ont marqu des buts etc des choses de ce genre Encore une fois c est une question de perception EPS interroge des chercheurs en psychologie du sport Glyn C Roberts et Darren C Treasure in Revue EPS n 280 novembre d cembre 1999 Rapha
115. ques n sp cial mai 1991 e _J P Famose La pr sence d objectifs r f renc s par rapport soi et non par rapport aux autres d une part et les consignes demandant d augmenter ses propres performances d autre part constituent l essence d un climat de maitrise L apprentissage moteur r le des repr sentations Ed Revue EPS Paris 1991 Nuance bien s r la notion de performance n est pas liminer compl tement de l valuation en ducation physique et sportive sous peine de d naturer certaines activit s au sein desquelles cette notion est particuli rement pr gnante notamment les activit s bar m es 3 3 L valuation comme g n ratrice de r les et de nouvelles responsabilit s Donn es sur la motivation nous avons vu que la d l gation de responsabilit s est susceptible d agir favorablement sur la motivation intrins que notamment en intervenant positivement sur le sentiment de comp tence et la confiance en soi puisque l l ve n est pas infantilis ainsi que sur le sentiment d autod termination puisque l enseignant rel che en peu au moins en apparence son pouvoir Cons quences pour l enseignant d EPS l valuation peut tre le lieu de la d l gation des r les et des pouvoirs Ainsi l valuation formatrice fait confiance l l ve et le rend autonome dans la conduite de ses strat gies d apprentissage Elle autorise une appropriation des crit res
116. r des h ros sportifs ou encore d exprimer gt Choix des APSA activit s artistiques et plus g n ralement respect de leur logique interne afin de ne pas d naturer la symbolique sociale de ces activit s principe de la d volution des r les Par ailleurs les jeux en EPS sont aussi souvent des jeux de r gles J Piaget La formation du symbole chez l enfant Delachaux et Niestl Neuch tel 1959 ou encore des jeux collectifs P Parlebas Jeux sports et soci t s lexique de prax ologie motrice Insep Paris 1999 ils supposent des relations interindividuelles d opposition et ou de coop ration de Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 communication et de contre communication besoin d affiliation choix des APSA constitution de sous groupes projets collectifs voire aventure collective Enfin m me si les jeux d exercice Piaget 1959 concernent plut t les premi res ann es de la vie les enfants et les adolescents prouvent encore du plaisir tre en mouvement se d fouler ou se d penser gt optimisation du temps d engagement moteur Pi ron P dagogie des activit s physiques et du sport Ed Revue EPS Paris 1992 refus de l intellectualisation artificielle de la discipline L Thomas Du mythe d ducation physique au bonheur des heures d APS in quoi sert d ducation physique et sportive Dossier EPS n 29 1997 Quelques r f rences
117. r oit plus de relation entre ce qu il fait et les r sultats de son action Il y a notamment r signation apprise en cas d checs r p t s dus une inad quation des situations d apprentissage scolaires aux capacit s d appropriation des sujets La r signation apprise ou apprentissage du d couragement correspond l amotivation ou absence de motivation Nuance la volont d ajuster aussi pr cis ment que possible les exigences des t ches aux ressources des l ves se heurte une difficult majeure l h t rog n it des l ves D s lors la diff renciation p dagogique doit devenir un souci permanent de l enseignant d ducation physique soucieux d optimiser la motivation de tous ses l ves 1 3 2 Des t ches raisonnablement nouvelles Donn es sur la motivation issues ici plut t de la psychologie cognitive gt nous avons d j indiqu que comme la difficult la nouveaut des t ches g n rait une dissonance cognitive dont les r percussions motionnelles positives ou n gatives entre curiosit et anxi t d pendaient d un optimum Berlyne 1970 Cons quences pour l enseignant d EPS la nouveaut des t ches est aussi une variable didactique que l enseignant est amen contr ler de fa on r fl chie dans une perspective d optimisation de la motivation de ses l ves Cette recherche de nouveaut concerne trois chelles temporelles l ann e scolaire le cycle d
118. r la motivation la question de la qualit des relations entre l enseignant et ses l ves ne peut tre mis l cart des questions motivationnelles Dans ces relations se jouent en effet des ph nom nes d identification ou de r pulsion ainsi que des affects positifs ou n gatifs qui interagissent forc ment avec l envie d apprendre ou le refus d apprendre des form s Il existe aussi des buts orient s vers les adultes qui poussent l enfant et l adolescent gagner l estime des enseignants J P Famose La motivation en ducation physique et en sport Dunod Paris 2001 Par ailleurs le style p dagogique de l enseignant d termine plus ou moins l espace de libert dont peut b n ficier l l ve dans la s ance et par voie de cons quence son sentiment d autod termination Or ce sentiment est l une des dimension de la motivation intrins que Deci et Ryan Intrinsic motivation and self determination in human behavior Plenum New York 1985 De plus un espace de libert largi respecte les besoins d autonomie et d ind pendance des l ves besoins particuli rement sensibles au moment de l adolescence Braconnier amp Marcelli L adolescence aux mille visages Editions Universitaires Paris 1988 Je veux tre libre je ne veux d pendre de personne tel est le leitmotiv que partage la plupart des adolescents Comme le souligne Daniel Marcelli l adolescent oscille toujours
119. rainte c a d par les renforcements notes argent par l valuation par la comp tition dans le sens de la comparaison sociale Tout ce qui favorise l autod termination l estime de soi est donc conseiller Motivation et r ussite scolaire Paris Dunod 1997 Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 e MDurand Si l on r compense l engagement d un individu dans une t che originairement int ressante pour lui son investissement l gard de cette t che diminue lorsqu on cesse de le r compenser L enfant et le sport Paris PUF 1987 e Philippe Perrenoud Parmi les fonctions de l valuation que les ma tres n aiment gu re voquer on retiendra d s le primaire puis massivement dans le secondaire l aide au maintien de l ordre l usage de la note comme instrument de contr le social et d incitation au travail La fabrication de l excellence scolaire 1984 e Philippe M rieu Nous sommes toujours dans une transaction dans un travail permanent sur le d sir un effort pour aboutir un compromis tenable sans passer ou en passant le moins possible par la r pression ou la manipulation EPS interroge Philippe M rieu in Revue EPS n 258 1996 Nuance encore une fois la motivation extrins que sera exploit e avec une grande parcimonie de la part de l enseignant car elle parasite le sentiment d autod termination de l l ve Par ailleurs elle n est pas compatible avec
120. rat gies utilis es les implications pour le soi de la r duction des effort seront part analys es Toutefois l utilisation d une strat gie d auto handicap comme celle qui consiste r duire pr ventivement les efforts en cas d une possibilit d chec ne sera que mod r ment appr ci e par les adultes Sur les terrains de sport comme Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 l cole en effet les ducateurs valorisent fortement l effort d ploy Par cons quent si la r duction de l effort peut tre utilis e comme une strat gie de protection de soi en cas d une forte menace pour l image de comp tence cette man uvre peut contrevenir aux valeurs g n ralement pr valantes dans les milieux sportifs scolaires ou professionnels L effort se pr sente donc comme une arme double tranchant Les enseignants valorisent fortement l effort d ploy par les enseign s et punissent davantage ceux qui chouent pour n avoir pas suffisamment travaill s En revanche l augmentation attendue des efforts pourra faire ressortir leur incomp tence manifest e Nous analyserons finalement ce dilemme tout en proposant des moyens permettant de le surmonter En somme l objectif de cet ouvrage est d indiquer quelles sont les conditions optimalement motivantes pour tout individu quels que soient les contextes dans lesquels ils voluent et quels que soient leurs niveaux d habilet s Comme on l a montr
121. rer les buts et l input sensoriel pour surmonter un tat d puisement motionnel burnout En d autres termes l individu pourra utiliser des connaissances et des strat gies mentales en vue de stimuler et de contr ler ses conduites dans toutes circonstances Nous avons montr que les buts socialement r f r s constituent une menace pour le Soi si l individu doute de ses comp tences et suscitent des cons quences motivationnelles et comportementales peu favorables L estime de soi renvoie aux jugements de valeur que nous portons sur nos comp tences physiques intellectuelles ou sociales Pour viter de perdre la face la suite d une mauvaise performance nous sommes motiv s g rer les impressions d autrui en utilisant des strat gies des man uvres qui remplissent des fonctions d autoprotection ou d autovalorisation de soi les strat gies d auto handicap Les strat gies d auto handicap sont utilis es en cas de possibilit d chec et principalement dans les situations dans lesquelles un accomplissement implique l estime de soi ou le sentiment de comp tence d un individu Elles sont donc l gion dans de nombreux domaines L l ve qui s investit de fa on excessive dans des activit s intellectuelles peut excuser par avance ses pi tres perf en invoquant par ex les effets anxiog nes des situations de test Je suis si nerveux aux examens que j ai tendance oublier tout ce que j ai app
122. ris Cela a pour effet de r duire les implications n gatives pour le soi Les sportifs aussi peuvent s engager dans des strat gies d auto handicap avant de s engager dans des comp titions dont l issue para t incertaine Des quipiers d un sport co peuvent invoquer l hostilit du public ou la comp tence technique de l entra neur adverse avant de rencontrer celle ci l ext rieur Le cycliste peut mettre en avant sa blessure qui a entrav sa pr paration avant une course importante Si malgr tout il r ussi gagner sa comp tence en ressortira magnifier De telles excuses fournies l avance r duisent sans doute les effets anxiog nes des comp titions l issue incertaine Pour d autres encore not ceux qui placent la r ussite professionnelle au premier rang l invocation d obstacles ou de mauvaises conditions de travail peut servir d excuse une moindre efficacit publiquement observable On le voit les strat gies d auto handicap sont mises en uvre si l image de comp tence est menac e et cela dans une vari t de domaines Par ce moyen son utilisateur rend ambigu la vraie signification d un accomplissement la fois pour lui m me et pour son environnement Pysczcynski et Greenberg 1983 se sont propos de montrer que la r duction de l effort peut correspondre une strat gie d aut handicap Ils ont fait l hypoth se que cette strat gie n intervient qu en cas
123. s Les expressions de la vie courante ou du sport nous laissent penser que la comp tition est li e la motivation intrins que on parle de d passement de soi de victoire sur soi m me etc Cf id al de Pierre de Coubertin L essentiel n est pas de gagner mais de participer Mais le sport n a pas que ce type de motivation et comme l observe Edward Deci dans la comp tition il y a une r compense et cette r compense c est gagner La comp tition pourrait donc tre complexe la fois de type intrins que dans l id al de Coubertin se d passer soi m me etc mais peut tre surtout de type extrins que avec des motivations de gagner des prix ou une victoire sur les autres Martin Seligman 1967 mise en vidence du ph nom ne d sormais c l bre de r signation apprise exp rience conduite aupr s de chiens Sur un plan psychologique la r signation arrive lorsque l organisme animal ou homme ne per oit plus de relation entre ce qu il fait et les r sultats de son action Sur les plans de la neurobiologie et de la neurochimie il semble que ce stress stimule les syst mes anti douleurs du cerveau avec la s cr tion de substances appel es endorphines parce qu elles ressemblent chimiquement la morphine avec tous les ph nom nes psychologiques qui leur sont associ s perte de l app tit passivit bref perte de la motivation Mon enfant n apprend plus il
124. s buts de progression Dans ce cas le pr sent prend le pas sur le futur les sensations imm diates pr valent sur les perspectives de transformations 2 3 Le besoin de mouvement et le temps d engagement moteur Donn es sur la motivation donn es en relation avec le d veloppement de l enfant donn es relatives des enqu tes portant sur les motivations des l ves gt dans le domaine des activit s physiques et sportives le besoin de mouvement est souvent l origine d une forte motivation Ce besoin consubstantiel l activit spontan e de l enfant qui ressent simplement du plaisir fonctionner ou tre cause de quelque chose ne dispara t jamais compl tement m me aupr s des l ves de lyc e qui prouvent souvent le besoin de se d penser voire de se d fouler Cons quences pour l enseignant d EPS l enseignant veillera maximiser le temps d engagement moteur des l ves sur la t che Pi ron 1992 de fa on permettre aux enfants et adolescents de satisfaire leur besoin de mouvement et ce d autant plus que ceux ci sont jeunes Dans cette perspective l enseignant devra mettre profit les solutions p dagogiques suivantes pr voir l avance une organisation fluide de l espace et du temps afin de r duire les temps morts multiplier les postes de travail utiliser tout le mat riel disponible baliser l espace constituer des groupes de travail et des
125. s efforts et l acharnement au travail d voilent l existence de faibles habilet s si les performances produites s av rent inf rieures celles d autrui Comment peut on surmonter le conflit de valeurs Il existe diff rents moyens qui permettent de r duire le conflit entre un acteur et son envir social voire d y chapper A Renforcer la perception de comp tence Pour viter que les sujets s engagent dans des man uvres d fensives en r duisant leurs efforts une premi re solution consiste stimuler les perceptions de comp tence De tr s nombreux moyens permettent de r pondre cet objectif Cf Thill Motivation et strat gie de motivation en milieu sport Paris PUF 1989 Thill et Fleurance Guide pratique de la pr paration psychologique en sport Paris Vigot 1998 Une fa on de proc der consiste par ex fournir aux individus du feedback informationnel Il s agit d une r troaction qui influence positivement les sentiments de comp tence et d autonomie des individus Bravo Tu as r alis l exercice comme tu avais choisi de la faire au vu des r sultats pr c dents Pour raffermir les perceptions de comp tence il convient de reconna tre toutes les formes de comp tence que les individus peuvent manifester technique cognitive motionnelle ou sociale Ainsi un entra neur peut publiquement f liciter un joueur de sports co qui a t en mesure de lire la strat gie de l
126. s et incontr lables des r sultats aucun moment l apprenant ne doit tre amen penser que de toutes fa ons cela ne change rien que je travaille ou pas je n y arriverai pas Cet l ve qui pense n avoir aucun contr le sur la situation n est pas enclin fournir les efforts n cessaires pour surmonter ses erreurs Parfois m me il ne s investira pas dans les apprentissages propos s car apprendre c est risquer de se tromper Une des solutions consiste exploiter les donn es relatives aux attributions causales gr ce ses feedback notamment l enseignant peut amener l l ve ne pas expliquer ses erreurs par des facteurs internes et stables tel que le manque de comp tence Afin de cr er un climat motivationnel favorable des buts d implication dans la t che l enseignant soulignera les erreurs mais en veillant scrupuleusement en pr ciser la nature ce qui permet l l ve de focaliser davantage son attention sur l apprentissage que sur la comparaison avec autrui Les feedback seront informationnels et compareront les prestations aux crit res de r ussite et de r alisation Face aux erreurs r p t s l enseignant aidera l l ve les expliquer par des facteurs instables et internes comme la manque d effort Surtout il vitera de le r primander devant les autres ou de lui exprimer de la piti Enfin en vue de pr server l estime de soi le professeur d EPS veillera r
127. s et stables des enseignants qui les aiment les l ves ont besoin de se sentir aim s par des adultes qui les aident faire des bouts de chemin qui repr sentent des pas dans une bonne direction des enseignants qui ne jouent pas aux jeunes mais qui dialoguent avec des enseignants qui coutent le manque d coute est le reproche qui revient le plus souvent dans ceux que les l ves font leur professeur des enseignants qui cr ent des liens significatifs des enseignants qui guident et pointent des pistes des enseignants ducateurs Enseigner l ducation physique au secondaire De Boeck Universit Paris Bruxelles 1998 e G Artaud il distingue trois grandes fa ons de r agir des enseignants dans leurs interactions avec les jeunes fa ons qui engendre le climat ducatif de la classe Il identifie alors trois climats ducatifs le climat autoritaire qui peut entra ner la r volte la d pendance passive et qui touffe la cr ativit le climat permissif qui par le refus de se conformer un mod le ext rieur peut compromettre la structuration de la personnalit de l l ve et le d veloppement de sa socialisation et le climat coop ratif qui permet aux l ves de prendre des d cisions d tre ma tres d eux m mes de s affirmer et de prendre des responsabilit L intervention ducative Ottawa Les Presses de l Universit d Ottawa 1989 e P Meirieu On ne v
128. s lyc ens de l ducartion physique in Revue EPS n 280 1999 ni de s adapter au r gne du divertissement Collectif L ennui l cole A Michel Paris 2003 mais au contraire de renverser la culture du zapping Afin de concilier ces deux exigences nouveaut stabilit des conditions d interaction avec le milieu enseignant pourra jouer l chelle du cycle sur la transversalit des acquisitions et l chelle du cycle et de la s ance sur l habillage des t ches d apprentissage la structure du probl me r soudre reste inchang e d une t che l autre alors que les traits de surface sont r am nag s 1 3 3 Des t ches qui ont du sens Donn es sur la motivation issues ici plut t de la psychologie gt nous acceptons g n ralement de nous engager dans une t che si nous sommes capables d en percevoir le but et si ce but peut se rattacher un objectif d apprentissage plus large et ou un syst me explicatif pr alable repr sentation Autrement dit les t ches propos es seront g n ratrices de motivation si elles sont porteuses de sens pour les apprenants dans le cas contraire ils les d laisseront rapidement Cons quences pour l enseignant d EPS l enseignant dispose de trois solutions pour conf rer du sens une t che motrice la justifier l int rieur d une progression d apprentissage faciliter la perception du but imm diat att
129. s par leur sport dans la mesure o non pay s ils continueraient jouer La motivation est donc la r sultante de deux forces l autod termination et la comp tence per ue Ainsi la monotonie semble entra ner une baisse de la motivation intrins que int r t vraisemblablement par une baisse du sentiment d autod termination A partir de ces r sultats on remarque le paradoxe de la motivation Une faible motivation ennui sentiment de contrainte etc peut tre associ e une bonne performance et inversement Lorsque populairement on attribue une bonne perf la motivation ou au contraire quand on dit Mon enfant n apprend pas parce qu il n est pas motiv il s agit de la motivation intrins que c a d qu elle est associ e l int r t au libre arbitre etc En r alit la motivation extrins que est efficace si elle est associ e un sentiment de contrainte not l obligation d aller l cole Le terme de motivation dans l usage courant correspond la motivation intrins que Les l ves qui sont dans une situation contraignante r p titive d veloppe un sentiment d ennui pouvant s ext rioriser dans la classe L l ve moyen est plut t spectateur et apprend de pr f rence par la motivation extrins que stimul par les parents les notes les prix et enfin l l ve acteur est celui qui se per oit comme comp tent et qui a pu
130. s rejettent aussi l indiff rence Difficile alors d tablir un style d enseignement id al car deux besoins apparaissent contradictoires le besoin de se confronter et de s identifier des adultes repr sentant l autorit et le besoin d ind pendance et d autonomie Ecouter les adolescents discuter avec eux respecter leurs besoins mais sans renoncer aux r gles et aux interdictions voil comment d limiter les contours d un style d enseignement dot d une certaine pertinence notamment avec des lyc ens Enfin l largissement de l espace de libert que nous recommandons pour les adolescents n a pas grand chose voir avec les principes aujourd hui d pass s de la non directivit C Rogers Libert pour apprendre Dunod Paris 1972 Celle ci a en effet montr ses limites abandonner l autorit du professeur c est in vitablement prendre le risque de voir la classe d river vers une communaut o les leaders prennent rapidement le pouvoir Une autre forme d autorit plus arbitraire que celle de l enseignant et sans l gitimit tend alors se substituer l autorit du ma tre 2 2 P dagogie du projet et du contrat Donn es sur la motivation de nombreux sp cialistes en sciences de l ducation ont soulign l importance du sens que l l ve conf re ses actions M Develay Pour une p dagogie du sens Spirales n 4 1992 F Dubet Ecole la question du sens S
131. sance pr cise des r sultats de l action est indispensable l apprentissage d autre part il ne s agit pas de leurrer l l ve sur la qualit de sa prestation il ne sera pas dupe longtemps 3 5 L valuation et la motivation extrins que Donn es sur la motivation divers travaux notamment E Deci Intrinsic motivation Plenum New York 1975 ont montr que les r compenses causent une diminution de la motivation intrins que En situation de r compense le sujet n effectue plus le comportement pour la satisfaction qu il peut en tirer mais pour des motifs extrins ques et s il n est plus r compens il n est plus motiv la motivation intrins que a disparu L explication provient d une relation avec le sentiment d autod termination r compenser quelqu un c est en effet diminuer le sentiment de contr labilit de l environnement dans lequel il volue L effet des r compenses surajout es appara t comme d favorable dans certaines t ches des t ches attrayantes comme d couvrir une r gle comme favorable dans les t ches r p titives et monotones Cons quences pour l enseignant d EPS l valuation est souvent appel e la rescousse par les enseignants pour motiver les l ves Agissant comme une menace ou une r compense le rappel de son ch ance vise renforcer la participation de l apprenant et son assiduit au travail L annonce de la notation peut tre aussi u
132. sont g n rateurs de stress et peuvent produire d autres effets pervers La r signation apprise Cependant m me pour les rats toutes les r compenses n ont pas la m me valeur comme le montre un ph nom ne important qui prit le nom de son d couvreur l effet Crespi Dans la premi re phase les rats se comportent selon la loi de Hull Ceux qui re oivent une grande quantit de nourriture au but 256 boulettes vont plus vite que ceux qui ne re oivent qu une boulette Mais lorsque la ration change brutalement pour s galiser 16 pour les deux groupes on s aper oit que la vitesse s inverse Donc le renforcement tout seul ne suffit pas pour d clencher la motivation mais la quantit ou la nature de la r compense les rats trop g t s ne sont plus motiv s par une petite quantit de nourriture L effet Crespi conduisit Hull inclure un nouveau param tre sa formule K qui correspond la valeur incitative de la r compense De nombreux exemples de la vie courante correspondent cet effet l exemple typique en tant celui de l enfant g t qui devient blas Au niveau scolaire cet effet rend compte entre autres des d ceptions des l ves qui habitu s un bon classement ou de bonnes notes sont d us d un classement moyen ou de notes tout simplement correctes Ainsi ceux qui r vent d une cole id ale dans laquelle tous les l ves auraient de bonnes notes ont tort Habituer des
133. th orie de Nicholls permet en plus d interpr ter le double aspect de l effort l effort est valorisant dans l implication par rapport la t che intrins que mais d valorisant par rapport l ego extrins que Seule face sa colection de timbres V ronique a pass bp de temps tout est bien class elle est contente c est l implication par rapport la t che En revanche elle a pass bp de temps et a d pens bp d efforts jouer du piano Mais le jour o elle a cout Rubinstein implication par rapport l ego alors l elle s est trouv e si nulle qu elle a revendu son piano A l inverse l tudiant qui d clare avoir fait ses tudes en dilettante sous entend par l qu il est g nial La comp tence per ue d pend donc de deux m canismes l effort per u et l implication par rapport la t che Pour la pratique ducative les situations impliquant l ego not la comparaison sociale et la comp tition g n rent selon Nicholls une in galit sur le plan de la motivation puisqu elles d valorisent l effort et qu elles sont les plus susceptibles d aug le nb d l ves ou d tudiants se jugeant incomp tents parce que la t che est difficile Cr er des situations d implication par rapport la t che est donc un objectif p dagogique int ressant en ce sens qu il valorise les efforts et l apprentissage Dans de nombreuses recherches entreprises sur la r
134. tion car celui ci ne sera pas dupe longtemps Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 HI Evaluation 3 1 L valuation comme g n ratrice de sens pour l l ve Donn es sur la motivation nous avons d j indiqu qu un individu accepte g n ralement de s engager dans une entreprise s il est capable d en percevoir l objectif et si cet objectif a de la valeur ses yeux Dans cette perspective l valuation peut tre un moyen pour l l ve de se projeter dans le futur et d prouver une motivation li e cette projection L valuation est g n ratrice de sens car elle aide l l ve rattacher le pr sent et lavenir elle l aide se penser diff rent dans le futur Cons quences pour l enseignant d EPS l valuation exerce un effet b n fique sur la motivation trois conditions communiquer tr s t t dans le cycle les modalit s de l valuation terminale crit rier l valuation sommative de fa on ce que l apprenant puisse comprendre sa note et de fa on ce que l valuation concr tise la nature des progr s effectuer l valuation ne doit pas tre une entreprise myst rieuse organiser des dispositifs d valuation formative qui aident l l ve r guli rement appr cier l volution des ses conduites motrices au regard des objectifs fix s et contr ler sa progression avec une situation de r f rence clairement crit ri
135. tivation en EP et en sport A Colin Paris 2001 e Anatole France L attrait du danger est au fond de toutes les grandes passions Il n y a pas de volupt sans vertige Le plaisir m l de peur enivre Le jardin d Epicure Calmann L vy Paris 1895 e PTherme T faut b tir une didactique du risque et de l motion L chec scolaire l exclusion et la pratique sportive 1995 e _J J Rousseau Donner l enfant le d sir d apprendre et toute m thode sera bonne L Emile 1762 e D Deligni res L exp rience du risque est particuli rement ambivalente Le risque est un facteur de dissonance entra nant une l vation du niveau d activation du sujet Dans une certaine mesure cette dissonance est source d affects positifs Mais au del d un certain seuil elle va tre g n ratrice d angoisse et de stress Risque et plaisir seraient li s par une courbe optimum Risque pr f rentiel risque per u et prise de risque in Cognition et performance INSEP Paris 1993 e Cette citation d Annie Mansy r sume bien les l ments les plus importants prendre en compte dans la construction de t ches motrices suscitant l envie d apprendre Pour qu un sujet soit intrins quement motiv par une t che on peut faire l hypoth se que celle ci soit dans une certaine mesure nouvelle d une complexit pas trop importante mais suffisante pour veiller l attention et qu elle soit pr sent e de te
136. ts de la comp tition sur la motivation sont complexes Comme le soulignent en effet Glyn C Roberts et Darren C Treasure EPS interroge des chercheurs en psychologie du sport in Revue EPS n 280 novembre Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 d cembre 1999 la comp tition risque de cr er un climat motivationnel propice d velopper ou renforcer une motivation vers l ego au d triment d une motivation vers la t che Autrement dit l usage abusif des situations comp titives en EPS pourrait tre b n fique une motivation extrins que centr e sur l ego battre l autre tre le plus fort faire la d monstration de sa comp tence et dommageable une motivation intrins que centr e sur l apprentissage r soudre la t che progresser se rapprocher du but De plus la comp tition organis e abusivement ou de fa on inappropri e peut tre g n ratrice de stress mais aussi de rivalit d agressivit et de dispute L usage de la comp tition en ducation physique semble donc tre double tranchant une utilisation prudente et raisonn e m rite donc s imposer 1 3 5 Des t ches qui sont vues comme des d fis surmonter Donn es sur la motivation la notion de d fi se situe l articulation de plusieurs donn es essentielles concernant la motivation le d fi veille g n ralement la curiosit de l apprenant les perspectives de r ussite sont synonymes d une l vation du sentime
137. u d velopper l estime de soi est l une des pr occupations personnelles ou but d ordre sup rieur que la plupart des pratiquants qu ils soient en club ou en cours d EPS poursuivent Tous sont en effet fortement motiv s pour se comporter de telle sorte qu ils augmentent de mani re positive les perceptions et les jugements qu ils ont d eux m mes Lorsque ces perceptions sont menac s ils s efforcent d sesp r ment de les prot ger C est ainsi qu ils apprennent viter les situations dans lesquelles ils manquent de confiance en eux et dans lesquelles ils s exposent tre mauvais Etant donn ce besoin fondamental de maintenir ou d augmenter l estime de soi tous d veloppent des strat gies pour faire face aux situations qui les menacent Par exemple Covington et Beery 1976 ont trouv que les enfants ayant une basse estime de soi adoptaient des strat gies qui consistaient afin d viter de para tre incomp tent ne pas participer aux activit s ne pas s investir de mani re intense et se fixer des buts non r alistes etc En tout cas nous devons faire le pari de la motivation intrins que car c est elle qui fait homme libre et gestion de sa vie physique Donner l enfant le d sir d apprendre et toute m thode sera bonne Emile ou De l ducation 1762 Comme le savoir la motivation ne se transmet pas Ainsi est il un abus de langage d affirmer qu il faut motiver ses l v
138. ulturelles affectant la pratique sportive Donn es sur la motivation issues ici plut t des sciences sociales gt suivant des volutions socioculturelles les choix des acteurs sociaux pour les activit s sportives voluent et se diversifient Ces choix se portent de plus en plus vers de nouvelles formes de pratique h doniques et permissives et parfois investies en dehors de tout cadre institutionnel Cons quences pour l enseignant d EPS cette nouvelle culture sportive qui s impose comme un incontournable contexte m rite d tre prise en compte par l enseignant d ducation physique et sportive s il souhaite susciter et entretenir l adh sion des l ves pour les APSA enseign es l cole Il s agit donc pour lui dans sa planification de diversifier les activit s en quilibrant par exemple selon la cat gorisation d Andr Loret la culture sportive digitale mod le sportif traditionnel et la culture sportive analogique nouvelles pratiques et nouvelles modalit s de pratique Cet largissement culturel permettra PEPS d chapper au risque de voir les l ves la consid rer comme une discipline ringarde et sans attrait Quelques r f rences e enqu te de l INSEP P Irlinger C Louveau M Metoudi Les pratiques sportives des fran ais Enqu te INSEP 1985 e enqu te plus r cente P Mignon G Truchot Les pratiques sportives en France R sultats de l enqu te men
139. ur de sports collectif qui a t en mesure de lire la strat gie de l quipe adverse et a propos des r ponses adapt es ses quipiers pour la d jouer Un autre moyen consiste induire ou raffermir leur sens de contr le personnel c a d la perception d autonomie On augmente la perception d autod termination en consid rant les sujets comme des personnes responsables et redevables de leurs propres actions En cas d chec r p t s il importe d liminer les explications dysfonctionnelles par des facteurs internes et stables le manque de comp tence ou globaux cela arrive dans toutes sortes de situations En aidant les individus expliquer ses checs par des facteurs instables et internes par ex le manque d effort ils seront conduits contr ler davantage les mauvaises choses qui arrivent dans leur environnement et r duire l incertitude inh rente aux situation d valuation et de comp tition Comp tence et effort Paris PUF 1999 e Abramson 1978 Un l ve qui attribue son chec une cause interne stable et incontr lable aura de faibles attentes de succ s et une faible motivation subs quente Cette attribution causale peut conduire un profond sentiment de r signation appel impuissance apprise Nuance cr er les conditions d un statut positif de l erreur l cole cela ne signifie pas n gliger ou ignorer les erreurs D une part une connais
140. ux autres Pour eux l important est qu ils soient mieux per us ou mieux class s que les autres et l erreur est ressentie comme un chec Les l ves qui d veloppent des buts comp titifs auront tendance choisir des t ches tr s faciles ou tr s difficiles car le succ s y est soit garanti soit jug impossible En revanche des enfants pr sentant des buts de ma trise accepteront des t ches moyennement difficiles Cette cat gorie de buts est donc privil gier dans l enseignement des APSA Cons quences pour l enseignant d EPS les feed back sont susceptibles d intervenir favorablement sur la motivation des l ves de quatre principales fa ons tout d abord les feed back de l enseignant font sentir aux enfants qu ils sont importants et qu on s int resse eux il y a plaisir partag dans la r ussite de l l ve ils participent donc l instauration d un climat relationnel positif en indiquant le chemin qui reste parcourir pour r ussir connaissance des r sultats le feed back incite l l ve essayer ou r p ter de nouveau et ce d autant plus que la r troaction de l enseignant prend la forme d un encouragement tu y es presque pose tes mains plus loin et tu r ussiras en facilitant la r ussite et en la soulignant bravo tu a r ussi cette fois le feed back exerce un effet puissant sur l estime de soi ce qui aura des cons quences tr s fav
141. valuation supposent des choix qui s ils se veulent pertinents gagneront tre clair s par les donn es actuelles sur la motivation celles ci faisant bien s r r f rence aux tudes scientifiques r centes mais aussi aux enqu tes portant sur les d sirs les envies les repr sentations des l ves Questionnement A l instar de l apprentissage il existerait donc vis vis de la motivation un effet ma tre Alain Mingat Qu est ce que l effet ma tre Sciences Humaines hors s rie n 12 1996 nous invitant consid rer en paraphrasant Philippe Meirieu que la motivation ne se d cr te pas Apprendre oui mais comment ESF Paris 1988 Mais quelle est la nature de cet effet ma tre Comment faire pour d passer les solutions simplistes punitions r compenses Sur quelles dimensions de l apprenant l enseignant a t il les moyens d intervenir afin d interagir positivement avec sa motivation Cette volont n est elle pas rendue difficile par le fait qu il existe chez lui plusieurs types de motivation Que faire face un l ve motiv mais motiv pour de mauvaises raisons A l aide des donn es actuelles sur la motivation est il alors possible de s lectionner le type de motivation souhait Comment s y prendre pour que la motivation de l l ve rejoigne l enjeu de l cole apprendre Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 04 05 Probl matique 1 Nous mettrons en
142. vations empiriques l enseignant sait tr s bien que lorsque l enfant joue il est motiv intrins quement par son activit Cons quences pour l enseignant d EPS en tant que possible l enseignant organisera des situations ludiques Mais le jeu ne peut se d cr ter puisque son crit re est intime seul l enfant sait qu il joue D s lors se pose une question essentielle qu est ce que le jeu sous entendu quand est ce que l enfant joue L enseignant s aidera de la classification de Roger Caillois pour maximiser ses chances de construire des situations qui seront v cues comme autant de jeux par les enfants et les adolescents Pour Caillois en effet le jeu peut s incarner dans Ilinx la perte de rep res dans Agon la comp tition dans Alea le hasard ou dans Mimicry le simulacre Les APSA offrent de nombreuses solutions concr tes pour confronter leurs pratiquants une ou plusieurs de ces dimensions Ilinx multiplier les occasions d prouver des sensations en relation avec la perturbation des rep res habituels du terrien la perte de contact avec le sol ou encore la confrontation avec la vitesse gt choix des APSA mode d entr e dans l activit construction des t ches utilisation du mat riel Agon Organisation de matchs de concours de d fis Mimicry multiplier les occasions d imiter de faire semblant de mimer de s identifie
143. ve peut exc der leurs possibilit s de traitement Si en outre les individus doutent de leur efficacit personnelle on peut s attendre ce qu ils persistent moins dans leurs efforts abandonnent leurs activit s ou se r signent en cas d checs r p t s Quels que soient les niveaux de comp tence des individus les buts autor f r s s av rent donc optimalement motivants Comp tence et effort Paris PUF 1999 Clark Hule 1943 il a proposer une c l bre formule F D X H La force du comportement est le produit de deux param tres H la force de l habitude autrement dit le niveau d app ant rieur et D qui signifie chez Hull le drive litt ralement le mobile Le mobile de Hull est bien une motivation mais elle est physiologique et non mentale ce qui n a pas cours chez les b havioristes elle correspond un besoin alimentaire rat affam Apprentissage Motivation X Habitude Cette formule que l on peut adapter en disant que l apprentissage est le produit d une motivation mobile et du niveau d apprentissage ant rieur habitude a une cons quence pratique imm diate on n apprend pas sans tre motiv on peut jouer sur le motivation par les r compenses Principes du comportement 1943 Une exp rience Hurlock 1956 a tudi les effets des compliments et des r primandes sur l apprentissage quatre taient constitu s un groupe contr le un groupe ignor un groupe compl
144. vec la capacit s auto valuer L EPS r flexion et perspectives Co dition Revue EPS amp STAPS 1986 e Loi d orientation sur l ducation L l ve doit prendre conscience des liens entre les objectifs p dagogiques que les enseignants lui demandent d atteindre et la r alisation de son projet d orientation Les enseignants ont donc fixer ces objectifs de mani re r aliste les expliquer aux l ves et effectuer avec eux des bilans r guliers L l ve saura ainsi se situer par rapport aux objectifs qui lui sont assign s et sur quels points il doit faire porter ses efforts Loi n 89 486 du 10 juillet 1989 o JNuttin L activit de l apprenant est dirig e vers et r gul e par un r sultat atteindre Th orie de la motivation humaines Paris PUF 1980 e Proverbe chinois J n est point de bon vent pour celui qui n a point de port e J A M ard propos de la co valuation L valuation n est plus un but en soi un contr le en leur appartenant elle prend du sens La co valuation en EPS innovation ou gadget p dagogique in Revue EPS n 207 1987 Nuance il peut parfois tre l gitime de ne pas communiquer l avance les modalit s et le contexte exacts de l valuation terminale notamment lorsque l enseignant cherche appr cier la dimension transversale des apprentissages en v rifiant s ils sont susceptibles d tre g n ralis s au del d

En quoi les données actuelles sur la motivation

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