Dossier de presse Le Louvre invite Robert Badinter
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1. S ance gratuite r serv e aux classes de lyc e assistant l une des mani festations du programme Le Louvre invite Robert Badinter Regards sur la prison Renseignements auditorium enseignants louvre fr Delphine Vanhove 01 40 20 58 23 Culture et prison Laboratoires inventions possibles La prison n est pas en dehors de la soci t elle en exacerbe m me ses caract ristiques Le cloisonnement on le sait y est de r gle Pourtant la prison a une double particulari t celle de r unir dans le m me lieu les acteurs de l art du sa voir du savoir faire du travail et de la sant celle ensuite de contenir une population d sempar e et le plus souvent d munie devant toute synth se de ces interventions ext rieu res Si celles ci s alignent sur le cloisonnement de l institution elles s puisent les unes les autres combler le manque fonda mental dont souffrent les d tenus et le vide ambiant est rempli par le traumatisme de l infraction par les conditions violentes et humiliantes de la vie en prison et par l angoisse devant la dur e de l incarc ration Face ces impasses des gens tentent de faire de la prison petite chelle difficilement un espace de transversalit de croisement entre des activit s normalement s par es Des artistes travaillent avec des formateurs professionnels des psychiatres avec des enseignants des enseignants avec des artistes des conce2. Buster Keaton et Edward F Cline Avec Buster Keaton Sybil Seely Joe Roberts Edward F Cline Buster joue au golf lorsqu il est assomm par un prisonnier en cavale Celui ci lui vole ses v tements La police arr te Buster et le jette en prison Il apprend alors qu il doit tre pendu le lendemain Il r ussit voler un garde passe ses v tements mais un autre d tenu prend en otage tous les gardes de la prison Les D mons de la libert Brute Force E U 1947 n b 98 min r al Jules Dassin Avec Burt Lancaster Hume Cronyn Charles Bickford Howard Duff M moires de prison D R Archive sdu 7e art Dans un p nitencier surpeupl le gardien en chef fait r gner une telle violence que des d tenus d cident de se venger et projettent de s vader co te que co te Burt Lancaster interpr te ici son deuxi me r le au cin ma Il m ne une r bellion violente acharn e qui ne pourra pas viter le bain de sang Un film sombre qui montre la duret des rapports entre d tenus et personnel p nitentiaire et le d sir irr pressible de libert Prisonnier Detained E U 1924 n b muet 14 min r al Percy Pembroke et Joe Rock Avec Stan Laurel Julie Leonard et Agnes Avers Film tragi comique Stan Laurel est incarc r par erreur Il tente de s vader mais se retrouve dans le quartier des condamn s mort La malchance prend alors un tour terrifiant il s assied par accident su
3. selon qu on privil gie la longue dur e n cessaire pour voquer l architecture ou un temps plus court pour aborder les r formes les crises politiques et tentera de pr senter les grandes tapes depuis l invention de la prison jusqu aux h sitations actuelles sur le sens m me de l incarc ration 11h15 La prison cellulaire naissance d un programme architectural par Fabienne Doulat doctorante Ecole Pratique des Hautes Etudes Elle ach ve une th se consacr e l architecte Guillaume Abel Blouet 1795 1853 et est l auteur de plusieurs travaux sur l architecture carc rale notamment La prison et son architecture dans Archi Cr n 295 2000 et L architecture p nitentiaire de l Ancien R gime nos jours tude command e par le Minist re de la Justice 2001 Elle voque ra la naissance de l architecture cellulaire en 1836 fortement Prison de Meaux Chauconin architecte architecture studio A M TNI XY N A Grille de la maison d arr t d Epinal Laurent Lesueur DAP Minist re de la J ustice inspir e par le Panoptique de Bentham et les prisons trang res principalement anglaises et am ricaines et soulignera l importance de cette p riode qui constitue une tape fondamentale de l histoire de l architecture carc rale 11h 45 Abbayes ch teaux la r utilisation carc rale des biens nationaux par Christian Carlier historien Docteur en
4. Oscar Wilde r dige cette longue lettre adress e son amant Lord Alfred Douglas Confession ambigu que l on devine parfois destin e un public plus vaste que le seul Bosie par qui le scandale est venu mise au point volontiers pol mique en m me temps qu apologie d une renaissance de l artiste par la d couverte de la douleur et de l humilit profession de foi d un homme r sign que la v h mence de certains passages vient cependant troubler ce De profundis exprime avec force la d tresse d un homme en butte la rigueur d une soci t qui refuse d admettre les pro vocations d un esprit jug trop excentrique 25 Th tre En co production avec le Th tre de l Aquarium avec la complicit du J eune Th tre National Th tre Programmation Isabelle J acquot Tarifs 14 11 r duit 8 50 jeunes et solidarit Le Condamn mort de J ean Genet Lumi res Dominique Fortin Avec Jean Toussaint Bernard F licit Chaton Antoine Hamel C cile P ricone Irina Solano et Vincent Leterme Jean Genet incarne la figure d un po te de l envers du monde d un monde hors du monde qu est celui de la prison des mauvais quartiers de la marginalit Sans doute l une des fonctions de l art est elle de substituer la foi religieuse l efficace de la beaut Au moins cette beaut doit elle avoir la puissance d un po
5. me c est dire d un crime D s Le Condamn mort clate la vocation po tique originale de Genet celle de magnifier l univers de ceux que la soci t r prouve Il clame encore dans l Enfant criminel Si les m chants si les cruels repr sentent la force contre quoi vous luttez nous voulons tre cette force du mal Nous serons la mati re qui r siste et sans quoi il n y aurait pas d artistes Une force du mal une mati re qui r siste laquelle Julie Brochen propose l cho de la figure de Baal h ros de la premi re uvre dramatique de Bertold Brecht po te aux app tits infinis proph te d une libert du d sir branlant brutalement l quilibre des valeurs morales Apr s sa mise en sc ne Des Passions l auditorium du Louvre en 2003 Julie Brochen porte son regard sur Le condamn mort Deux sortes de r ves sont particuli rement significatifs le r ve du p cheur endurci le r ve du meurtrier Au plus profond de son r ve ce que l homme rencontre c est sa mort L Binswanger R vons ensemble Amour quelque dur amant Grand comme l Univers mais le corps tach d ombres Il nous bouclera nus dans ces auberges sombres Entre ses cuisses d or sur son ventre fumant J Genet Deux sortes de r ves Celui que je poursuis sur le Condamn Mort de J Genet et celui de la com dienne C cile P ricone sur la figure de Baal de
6. tiques communes Inspir e par les chanteuses country et Rickie Lee Jones Alexandra Roos grandit l coute de The Cure Nick Cave et Tom Waits Admiratrice de Catherine Ringer elle compose d abord un album avort A7 touch coul puis Quand Tokyo un papillon bat des ailes 2001 Tr ma Avec le complicit du parolier G rard Duguet Grasser et accompagn e du guitariste am ricain Jeff Rian collaborateur des Pogues Nick Cave Joe Strummer elle choisit de travailler son troisi me album Fanfares 2005 Universal avec Craig Schumacher l ing nieur du son attitr du groupe am ricain Calexico r put pour ses ambiances morriconiennes La po sie d licate d Alexandra Roos accompagn e de trompettes mariachis et de guitare rock enchante et fait r ver Daniel Rozoum dit Daniel Darc na t le 20 mai 1959 Paris En 1976 la d couverte du groupe punk anglais The Sex Pistols oriente ses choix musicaux Il rejoint en 1978 le groupe Taxi Girl fond par Mirwais Stass guitares Laurent Sinclair claviers St phane Erard basse et Pierre Wolfsohn batterie Tr s influenc par le rock litt raire am ricain de Patti Smith et Iggy Pop il se lance dans une aventure punk qui dure huit ans In dite en France la musique de Taxi Girl doit autant au rock urbain et noir du Velvet Un derground qu la musique lectronique de Kraftwerk Apr s des checs commerciaux le groupe se s pare En 1987 Daniel Darc com
7. B Brecht Une suite de fragments de Baal et ce long po me d di par Genet la m moire de Maurice Pilorge assassin de vingt ans dont la jeunesse la violence ou plut t la brutalit croisent pour moi chaque instant la fulgurance et la beaut de l criture de Brecht Lev t t Maurice Pilorge fredonnait et saluait ainsi Genet en souriant Salut Jeannot du matin L un fredonne l autre chante Baal tend la main vers sa guitare et casse la lampe avec Maintenant je chante Malade de soleil et mang par la pluie Du Laurier vol sur sa t te chevel e Oubli e sa jeunesse mais jamais ses r ves Longtemps le toit mais jamais le ciel au dessus 26 Concert Vendredi 25 novembre 20 h 30 Alexandra Roos ean Baptiste Molino Barclay 2004 Daniel Darc OEmmanuel Bacquet Mercury 2003 Th tre Programmation Monique Devaux Tarifs 20 16 r duit 12 jeunes et solidarit Daniel Darc et Alexandra Roos Alexandra Roos jeune chanteuse la voix cass e et adapt e aux confidences et Daniel Darc po te rock proposent des cr ations originales inspir es des chants du bagne de t moignages de bagnards et d crits sur l enfermement Ils nous proposent deux lectures de la privation de libert et par extension de l exclusion de la solitude et du d sespoir tr s diff rentes mais qui restent li es par leurs influences musicales et po
8. York et The Hammer Museum Los Angeles Fiona Tan courte sy of the artist and FrithStreet Gallery London A la fin des ann es 1960 la popu lation dans les prisons am ricai nes s levait pr s de deux cent mille d tenus Elle d passe au jourd hui deux millions et deux cent mille Cette population est plus lev e que dans tout autre pays et repr sente un quart du nombre total de prisonniers dans le monde Au cours de la derni re d cennie plus de 350 prisons ont t construites sur le sol am ri cain et plus d un demi million de lits ont t ajout s aux prisons existantes Correction offre un petit aper u un chantillon de la population p nale actuelle aux Etats Unis Dans quatre institu tions p nitentiaires de la Califor nie et de l Illinois les d tenus et les surveillants ont t approch s et ont pris part ce projet sur une base de volontariat Plus de trois cents portraits ont t film s durant l t 2004 Toutes les per sonnes visibles dans l installation sont soit des prisonniers soitdes gardiens de prison Fiona Tan Ses recherches portent particuli rement sur la photographie sans cam ra dans l avant garde en tant que fronti re entre l art et la technologie dans l entre deux guerres Il a r cem ment dirig l universit de Princeton le colloque The Ends of Tradition On compte parmi ses publications un essai sur la relation entre la photographie
9. et les tudiants en art et archi tecture sur pr sentation d un justifi catif durant la demi heure pr c dant la manifestation L architecture p nitentiaire espace social La conception des prisons v hicule le projet d une soci t ses utopies comme ses faces les plus sombres Il est donc int ressant d op rer une mise en perspective historique de l espace carc ral avant d aborder la r flexion autour des concepts et projets mis en uvre aujourd hui toujours marqu s par la difficile conciliation de deux exigences garder et r ins rer 10h Ouverture 10h 15 Introduction par Robert Badinter 10h45 La prison dans ses murs histoire de l institution par Jean Claude Vimont historien Il est ma tre de conf rences d histoire contemporaine direc teur du d partement d histoire de l Universit de Rouen Outre sa th se de doctorat publi e sous le titre La prison politique en France Gen se d un mode d incarc ration sp cifique XVIII XX si cles chez Anthropos en 1993 il a publi Punir autrement Les prisons de Seine Inf rieure pendant la R volution Rouen 1989 et La prison l Ombre des hauts murs Paris Gallimard 2004 Quatre cat gories p nales retiennent son attention les d tenus politiques les intern s civils les mineurs de justice et les multir cidivistes rel gu s en m tropole apr s 1938 Il s interrogera sur les diff rents temps des prisons
10. op rer une mise en perspective historique de l espace carc ral avant d aborder la r flexion autour des concepts et projets mis en uvre aujourd hui toujours marqu s par la difficile conciliation de deux exigences garder et r ins rer Conf rences Lundi 7 novembre 18h 30 J eudi 10 novembre 18 h 30 J eudi 17 novembre 18 h 30 Conf rences Programmation Marcella Lista Tarifs 4 3 r duit 2 50 jeunes et solidarit La prison utopies et r alit s Enfermer et punir par Robert Badinter Y a t il une bonne prison Les d bats du XIX si cle par Michelle Perrot universit Paris VII La prison en images caricatures et vignettes au XIX si cle par Fr d ric Chauvaud universit de Poitiers Horace Vernet Les For ats lithographie 23x15 1840 Minist re de la J ustice Direction de l administration p nitentiaire Mus e national des Prisons Colloque anonyme Portraits de prisonniers 1880 Grande Bretagne DR 77 Notre soci t n est pas celle du spectacle mais de la surveillance sous la surface des images on in vestit les corps en profondeur derri re la grande abstraction de l change se poursuit le dressage minutieux et concret des forces utiles les circuits de communication sont les supports d un cumul et d une centralisation du savoir le jeu des signes d finit les ancra ges du
11. pouvoir la belle totalit de l individu n est pas amput e r prim e par notre ordre social mais l individu y est soigneusement fabriqu selon toute une tactique des forces et des corps Michel Foucault Surveiller et punir Naissance de la prison Paris 1975 Colloque Programmation Marcella Lista avec Sophie Beckouche Entr e libre dans la limite des places disponibles Photographie prison pouvoir Politiques de l image carc rale En collaboration avec Thomas Y Levin Princeton University Si comme certains ont pu le soutenir les photographies de la prison militaire d Abou Ghraib marquent le moment o l image num rique est devenue partie prenante de l histoire de la photographie dans sa capacit documenter provoquer un d bat critique elles constituent aussi le tout dernier chapitre d une relation de longue date entre la photographie et les prisons Parmi ses nombreuses fonctions la photographie a servi depuis son invention m me de technologie du contr le de l Etat intimement li e aux pratiques de l administration p nitentiaire Depuis le clich d identit qui a toujours marqu le passage du seuil de la prison et les techniques de classification proto biom triques par la photographie instaur es par Alphonse Bertillon gr ce aux quelles l Etat a consid rablement augment son habilit identifier et poursuivre les criminels la photographi
12. Du 5 novembre au 11 d cembre 2005 Mode d emploi Lieu Auditorium du Louvre Acc s par la pyramide du Louvre et les galeries du Carrousel Acc s privil gi de 9h 18h par le passage Richelieu Informations 01 40 20 55 55 du lundi au vendredi de 9h 19h Wwww louvre fr R servations 01 40 20 55 00 du lundi au vendredi de 11h 17h sauf le mardi Contacts presse Mus e du Louvre D l gation la communication Pavillon Mollien 75058 Paris cedex 01 D l gu e la communication Aggy Lerolle Caroline Sueur Communication auditorium 01 40 20 54 44 caroline sueur louvre fr Opus 64 71 rue Saint Honor 75001 Paris Communication concerts et musique film e Val rie Samuel Marine Nicodeau 01 40 26 77 94 m nicodeau opus64 com v samuel opus64 com IBTeRAS ER Auditorium Le Louvre invite Robert Badinter Dessin pour le Panopticon plan au sol l vation et coupe dessin de Willey Reveley d apr s J eremy Bentham crayon encre et aquarelle 1791 Cahiers de Bentham University College London Library 4 nm nm 0 En 08 2 Regards sur la prison En invitant Robert Badinter le Louvre inaugure un cycle d accueil de grandes personnalit s ext rieures au monde des mus es R guli rement penseurs crivains compositeurs chor graphes seront convi s porter leur regard sur les arts visuels et leur histoire renouveler l approche des c
13. a surveillance Travaillant avec les notions de captation de contr le visuel de spectacle et de pouvoir leurs projets rel vent tant de l architecture que de la performance et de l installation multim dias 15 Cin ma Films documentaires Cin ma et rencontre Programmation Christian Longchamp Pascale Raynaud Isabelle J acquot Gianne Franceschini Tarifs cin ma films documentaires et films de fiction 6 5 r duit 3 50 jeunes et solidarit Prison fran aise 1960 2005 Regards crois s Une s lection de films documentaires qui t moignent la fois de l volution du regard de la soci t fran aise sur lunivers carc ral et de la multiplicit des approches ou des dispositifs d velopp s par les r alisateurs pour tenter de rendre compte avec rigueur de la r alit sociale et de l exp rience humaine de l enfermement Sirine Fr 2004 coul 6min r al Khalid Court m trage r alis par un jeune d tenu dans le cadre de l a telier anim par l association Les Yeux de l ou e cr e par la r alisatrice Anne Toussaint Les courtes peines Fr 1963 n b 31 min r al Fr d ric Pottecher et Charles Brabant s rie Les Prisons Les longues peines Fr 1963 n b 27 min r al Fr d ric Pottecher et Charles Brabant s rie Les Prisons L homme la r forme Fr 1963 n b 26 min r al Fr d ric Pottecher et Ch
14. an aise 1960 2005 Regards crois s Cin ma Projection de films documentaires dans le cadre du cycle Prison fran aise 1960 2005 Regards crois s Conf rence La prison en images caricatures et vignettes au XIX si cle par Fr d ric Chauvaud universit de Poitiers Cin ma Projection de films de fiction dans le cadre du cycle Prison et fiction entre trag die et com die Cin ma Projection de films de fiction dans le cadre du cycle Prison et fiction entre trag die et com die Cin ma Projection de films de fiction dans le cadre du cycle Prison et fiction entre trag die et com die Cin ma Projection de films de fiction dans le cadre du cycle Prison et fiction entre trag die et com die Agenda Cin ma Projection de films de fiction dans le cadre du cycle Prison et fiction entre trag die et com die Concert Daniel Darc et Alexandra Roos Projection Conf rence et lecture Oscar Wilde du proc s l enfermement Th tre Le Condamn mort de Jean Genet J oum e d bat Mus e mus es Samedi 5 novembre de 10h 18h Nef de Fontainebleau Pierrette Nivet Minist re de la J ustice J oum e d bat mus e mus es Programmation Catherine Pontet Tarifs 6 5 r duit 3 50 jeunes et solidarit Entr e libre dans la limite des places disponibles pour les titulaires de la carte Louvre jeunes
15. arles Brabant s rie Les Prisons Trois pisodes d une s rie qui contribua une r forme de la politique p nitentiaire Pour la premi re fois une quipe de t l vision p n tre dans l univers carc ral et s enquiert des conditions de vie des d tenus La notori t de Fr d ric Pottecher critique judiciaire rigou reux tr s appr ci du grand public et la diffusion de cette s rie la t l vision nationale 20 h 30 ont provoqu alors un int r t in dit pour la situation des prisons fran aises Duras la Petite Roquette Fr 1967 coul 12 min r al Jean No l Roy s rie Dim Dam Dom cr e en 1965 par Daisy de Galard Dans ce document Marguerite Duras pose des questions tr s directes la premi re directrice de prison fran aise la prison de femmes de la Petite Roquette dans le 11 arrondissement Il y est question des diff rents aspects de son m tier et de ses rapports avec les d tenues pi De jour comme de nuit D R Archivesdu 7e art La Br che Fr 1993 coul 52 min r al Alain Moreau Nicolas Frize a tent une exp rience musicale dans la prison de haute surveillance de Saint Maur Pendant trois mois une vingtaine de prisonniers s lectionn s par le compositeur ont suivi un stage de formation d ing nieur du son puis accompa gn s de musiciens professionnels particip la cr ation d une uvre Passion profane La Sant une prison dans la vill
16. e 17 janvier 1972 Fonds Elie Kagan BDIC MHC Lectures Programmation Isabelle J acquot Tarifs 8 6 50 r duit 5 jeunes et solidarit Surveiller et punir Michel Foucault et la prison Distribution en cours Lorsque Surveiller et punir naissance de la prison parait en 1975 Michel Foucault s est engag depuis plusieurs ann es dans une action militante marqu e notamment par la cr ation avec Jean Marie Domenach et Pierre Vidal Naquet du GIP groupe d information sur les prisons dont le manifeste explique Peu d informations se publient sur les prisons c est l une des r gions cach es de notre syst me social l une des cases noires de notre vie Nous avons le droit de savoir nous voulons savoir C est pourquoi avec des magistrats des avo cats des journalistes des m decins des psychologues nous avons form un Groupe d information sur les prisons Nous nous proposons de faire savoir ce qu est la prison qui y va comment et pourquoi on y va ce qui s y passe ce qu est la vie des prisonniers et celle galement du personnel de sur veillance ce que sont les b timents la nourriture l hygi ne comment fonctionne le r glement int rieur le contr le m dical les ateliers comment on en sort et ce que c est dans notre soci t d tre l un de ceux qui en sont sortis Une relation ambigu s tablit entre l engagement mi
17. e Fr 1985 coul 23 min r al Isabelle Martin Des riverains t moignent de la relation qu ils ont d velopp e avec la prison parisienne de La Sant et avec quelques d te nus Des femmes de prisonniers voquent leur vie leur attente proximit de la prison Sans elle s Fr 2001 coul 59 min r al Anne Toussaint et H l ne Guillaume Sept d tenus de la maison d arr t de la Sant voquent l ab sence la violence de la distance la difficult de vivre loign s des femmes Chacun a r alis une s quence de ce film Suspendu Fr 2004 coul 6 min r al Sa d Court m trage r alis par un jeune d tenu dans le cadre de l a telier anim par l association Les Yeux de l ou e De jour comme de nuit Fr 1992 coul 109 min r al Renaud Victor Une immersion compl te dans la vie quotidienne des prison niers de la prison des Baumettes Marseille C est cette appro che de plusieurs mois qui a permis de d passer le stade du simple t moignage et de r v ler travers le miroir grossissant qu est la prison certains m canismes qui r gissent notre soci t 9m pour deux Fr 2005 coul 94 min r al Joseph C sarini et Jimmy Glasberg 9 m2 c est la superficie d une cellule que partagent deux d te nus le temps de leur incarc ration en maison d arr t Le film raconte l intimit de cette cohabitation forc e en une s rie de moments forts ami
18. e s est pr sent e comme une v ritable technologie du pouvoir de la surveillance et de l emprisonnement Et cependant la photo graphie peut aussi devenir l instrument inverse parvenant clairer la situation critique des prisonniers r v ler les abus de pouvoir et les conditions inhumai nes d incarc ration Cette dimension de la photographie comme t moin accusateur conna t avec l image num rique et ses conditions particuli res de production par exemple les t l phones mobiles avec appareil photographique int gr et de diss mination notamment le cyber espace une volution certaine L imagerie num rique permet elle de r valuer ce que Christian Ph line a nomm l image accusatrice Thomas Levin est th oricien de la culture et des m dias Ses essais sur l esth tique le film les m dias sont parus entre autres dans October Texte zur Kunst Les Cahiers du Mus e national d art moderne Il a particip l exposition sur les Situationnistes organis e au Centre Pompidou en 1989 et a t le commissaire de l exposition CTRL Space Rhetorics of Surveillance from Bentham to Big Brother au ZKM Zentrum f r Kunst und Medientechnologie en 2001 Karlsruhe dont il a aussi dirig le catalogue Il propose dans ce colloque une r flexion sur les implications de la photographie dans le syst me carc ral et les retournements militants de l image depuis la photographie judiciaire a
19. eptember Das Gesicht ist eine starke Organisation dir P L ffler L Scholtz Colo gne 2004 10 h 40 Figures photographiques du criminel en Italie de la criminologie la police d identification 1880 1930 par Ilsen About EHESS Paris IUE Florence Isen About est historien chercheur l cole des Hautes tudes en Sciences Sociales Paris et l Institut Universitaire Europ en Florence il pr pare un doctorat sur les pratiques polici res d identification en France et en Italie 1890 1940 et tudie les usages de la photographie signal tique dans les discours criminologiques et les services de police scientifique Ses recherches portent galement sur les photographies des camps de concentration il a contribu au catalogue de l expo sition M moire des Camps H tel de Sully Paris 2001 et est commissaire de l exposition La Part visible des camps les photographies du camp de concentration de Mauthausen H tel de Rohan Paris jusqu au 28 novembre 2005 11h 20 Une chambre noire en prison photographies par les prisonniers Joliet Penitentiary Etats Unis 1890 1920 par Noam M Elcott Princeton University Critique d art bas New York Noam Elcott pr pare un doc torat en histoire de la photographie l universit de Princeton Fiona Tan Correction 2004 installation vid o couleur commissionn e par The Museum of Contemporary Art Chicago The New Museum of Contempo rary Art New
20. et le texte dans les uvres de W G Sebald Germanic Review Summer 2004 et plusieurs articles sur les intersections de la photographie et des nou veaux m dias dans l art contemporain Portraits dans la dur e images vid o de prisonniers et de gardiens Fiona Tan artiste Amsterdam auteur de l installation vid o Correc tion 2004 en discussion avec Thomas Levin N e en Indon sie d un p re chinois et d une m re Australienne Fiona Tan a suivi des tudes d art en Allemagne et aux Pays Bas Elle m le dans son travail ses propres images photographie et film et des documents d archives afin d ex plorer le sujet comme identit et m moire Au del de l image son uvre joue avec la perception dans la dur e en mixant et en transformant les images et en leur assignant une nouvelle place un nouveaux r le et un nouveau point de vue Questionnant la tradition de la photographie judiciaire et de ses usages par le syst me carc ral son installation vid o Correction aborde de mani re critique les notions d identit et de repr sentation T moignage et activisme par l image Images de la r volte t moignages et diffusion en France en Italie et aux Etats Unis dans les ann es 1970 par Philippe Arti res CNRS Centre Michel Foucault Paris Philippe Arti res est chercheur en histoire au CNRS CHR EHESS chercheur associ PIMEC et directeur du Centre Michel Foucault Ses recherches porten
21. histoire directeur des services p nitentiaires professeur charg de cours ENAP il est charg de mission aupr s du directeur de l administration p nitentiaire et dirige la cellule Histoire Auteur de nombreux ouvrages il a notam ment publi aux Editions de l Atelier sa th se consacr e la justice des mineurs sous le titre La prison aux champs Les colonies p nitentiaires dans le Nord de la France et en 1998 Histoire de Fresnes prison mod le Editions Syros La D cou verte Le cas de l abbaye cistercienne de Clairvaux par Jean Fran ois Leroux Pr sident de l association pour la renaissance de l abbaye de Clairvaux il est aussi maire de Bar sur Aube Il voquera l histoire de l abbaye de Clairvaux ses b timents qui disent la double histoire du site son grand mur de trois kilom tres qui a prot g l enfermement volontaire des cisterciens pendant sept si cles et qui est devenu depuis 200 ans le symbole de l enfermement impos aux condamn s de la plus c l bre prison de France 12h 15 De la prison au mus e avatars d une maison d arr t par Catherine Prade conservateur du Mus e National des Prisons de Fontainebleau Archiviste pal ographe ancien directeur du mus e priv de la Serrure Catherine Prade est depuis 1991 conservateur du mus e national des Prisons la direction de l administration p nitentiaire du minist re de la Justice Elle est l auteur de plusieurs article
22. lib ration d clenche en 1936 la veille de ce qui sera la dictature de l Estado Novo 1937 1945 de G tulio Vargas une vague de r pression contre les intellectuels progressistes Elle atteint Graciliano Ramos directeur d cole dans une loca lit du Nordeste et crivain Adapt des M moires de prison 20 Charlot s vade D R Archives du 7e art Un condamn mort s est chapp D R Archives du 7e art Femmes en cage D R Archives du 7e art que Ramos r digea avant de mourir en 1953 le film de Nelson Pereira dos Santos pr sente l volution intellectuelle d un ar tiste face la longue incarc ration laquelle le pouvoir le condamne Charlot s vade The Adventurer E U 1917 n b muet 31 min r al Charles Chaplin Avec Charles Chaplin Edna Purviance Eric Campbell Henry Berg man Hilarante histoire d vasion o Charlot apr s avoir creus un tunnel d bouche sur une plage de sable Une suite de situa tions improbables au cours de laquelle Charlot se retrouve im manquablement sa grande stupeur en pr sence de repr sen tants de la loi policiers juges Un Condamn mort s est chapp ou Le Vent souffle o il veut Fr 1956 n b 99 min r al Robert Bresson Avec Fran ois LeTerrier Charles LeClainche Maurice Beerblock Roland Monod Jacques Ertaud Jean Paul Delhumeau Arr t et interrog par la police allemande pour ac
23. litant de l homme et le travail du th oricien qui ne cache pas lors d un entretien avec G Amleder en 1971 une volont de rupture difficile toutefois tablir avec une certaine vision du travail intellectuel J ai constat que la plupart des th oriciens qui cherchent sortir de la m taphysique de la litt rature de l id alisme ou de la soci t bourgeoise n en sortent point et que rien n est plus m taphysique litt raire id aliste ou bourgeois que la mani re dont ils essaient de se lib rer des th ories Moi m me autrefois je me suis pench sur des sujets aussi abstraits et loin de nous que l histoire des sciences Aujourd hui je voudrais en sortir r ellement En raison de circonstances et d v nements particuliers mon int r t s est d plac sur le probl me des prisons et cette nouvelle pr occupation s est offerte moi comme une v ritable issue au regard de la lassitude que j prouvais face la chose litt raire Cependant je retrouve l une continuit que j aurais aim rompre Un an plus tard Michel Foucault encore prudent face toute volont de rapprochement entre son engagement et sa r flexion reconna t J aimerais bien que l on n tablisse aucun rapport entre mon travail th orique et mon travail au GIP J y tiens beaucoup Mais il y a probablement un rapport Un rapport qu il d finira de nombreuses ann es plus tard en 1984 J ai to
24. mence sa carri re en solo et multiplie les collaborations Jacno Etienne Daho Bill Pritchard Marie France Marc Minelli Fan de litt rature il crit et publie des recueils de textes M lancolie d Edie et Energie dramatique de la rue en 1991 A Love Supreme en 1998 en hommage John Coltrane et Le Drugstore du ciel en 2000 En 2003 sa rencontre avec le compositeur Fr d ric Lo le ram ne sur le devant de la sc ne Avec l album Cr ve c ur 2004 Univer sal et ses textes d senchant s Daniel Darc prouve qu il est un po te enfant du rock n roll 27
25. ollections et du palais du Louvre en suscitant le d bat culturel A l automne 2005 Robert Badinter avocat universitaire ancien Ministre de la Justice propose de d velopper une programmation qui approche l univers carc ral partir de la culture artisti que En quoi les repr sentations de la prison tant r alistes qu imaginaires nous renseignent elles sur Phistoire de l une des institutions constitutives des soci t s contemporaines Comment la cr ation artistique peut elle entrer en interaction avec la l gislation les pratiques et le v cu de la d tention La production d images et leur diffusion peut elle r duire le seuil qui s pare le dedans et le dehors de la prison En partant de la r flexion conduite en France depuis deux si cles sur la prison notamment celle men e par Michel Foucault qui claire son r le central dans le syst me judiciaire le d bat portera tour tour sur les aspects historiques et actuels de la r alit carc rale Avec Regards sur la prison le mus e du Louvre pr sente sous l gide de Robert Badinter une programmation pluridisciplinaire L architecture p nitentiaire la m moire photographique le film documentaire et les activit s li es aux projets de r forme des prisons feront l objet de journ es d tudes de d bats et de projections Le th me de la prison comme source d inspiration pour les artistes sujet d uvres engag es sera abord trave
26. on conf rence et lecture Samedi 26 novembre partir de 15 h 30 Oscar Wilde et lord Alfred Douglas dit Bosie vers 1893 avec l aimable autorisa tion de la William Andrews Clark Memorial Library University of California Los Angeles Oscar Wilde du proc s l enfermement 15 h 30 Projection Les proc s d Oscar Wilde The Trials of Oscar Wilde Angl 1960 coul 123 min r al Ken Hughes Avec Peter Finch Yvonne Mitchell James Mason Nigel Patrick Lionel Jeffries John Fraser Sonia Dresdel Au sommet de sa gloire Oscar Wilde attaque en justice le marquis de Queensburry pour l avoir diffam en d non ant publiquement sa relation avec Lord Douglas le fils du marquis Sans succ s C est Wilde au contraire qui va tre condamn pour d lit d homosexualit et de sodomie deux ans de travaux forc s qu il purgera dans la prison de Reading dans le sud de Londres Ce film qui relate les ann es du proc s et de l internement de Wilde a eu un grand succ s en Angleterre dans les ann es 1960 18 h 30 Conf rence Le proc s d Oscar Wilde par Merlin Holland petit fils d Oscar Wilde A l occasion de la parution des Minutes du Proc s d Oscar Wilde Paris Stock 2005 20 h 30 Lecture De profundis D Oscar Wilde par Fran ois Berl and Depuis la prison de Reading o il est incarc r apr s avoir t condamn deux ans de travaux forc s pour ind cence et sodomie
27. phe et th oricien de la photographie Il a t l diteur de la revue Fotogeschichte et commissaire de plusieurs expositions de photographie Ses travaux reposent sur une approche transdisciplinaire des nouveaux m dias ouverte sur le champ politique et social Il a notamment particip au catalogue Face l Histoire 1933 1996 L artiste moderne de vant l v nement historique Centre Pompidou Paris 1996 et publi Theorie der Fotografie IV 1980 1995 Munich 2000 Allegorie und Photographie Untersuchen zur Franz sischen Literatur des 19 Jahrhundert Mannheim 1992 avec And rei Ugica Television Revolution Das Ultimatum des Bildes Marburg 1990 14 Soir e d art contemporain Faces faces Entr e libre dans la limite des places disponibles Abou Ghraib des images arrach es au d sastre Pouvoirs de la transmission en r gime num rique par Andr Gunthert EHESS Paris Historien de la photographie Andr Gunthert enseigne l cole des hautes tudes en sciences sociales o il a cr le laboratoire d Histoire visuelle contemporaine Il est le fondateur et r dacteur en chef de la revue Etudes photographi ques dit e par la Soci t fran aise de photographie Paris Ses travaux portent sur l historiographie de la photographie et s int ressent aux croisements les plus r cents des technologies num riques et des usages iconiques Il propose ici une r flexion sur les u
28. que la figure du prisonnier L ann e du second centenaire The second Hundred Years E U 1927 n b muet 23 min r al Fred L Guiol Avec Stan Laurel Oliver Hardy Stanley Sandford Deux d tenus Laurel amp Hardy s chappent en creusant un tunnel qui les conduit directement dans le bureau du directeur de la prison Suite de quiproquos hilarants qui placent le tandem comique face des situations extravagantes La libert semble toujours port e de main La malchance les conduit chaque fois en cellule Le Trou Fr 1960 n b 121 min r al Jacques Becker Avec Michel Constantin Jean Keraudy Philippe Leroy Raymond Meunier Adapt du r cit de Jos Giovanni Le Trou raconte la tentative d vasion de cinq d tenus de la prison de La Sant D une haute qualit formelle beaut des cadrages efficacit du montage originalit du son ce film est b ti de telle sorte que nous avons le sentiment de participer r ellement une aventure collective nous prouvons l attente la crainte le d sir le suspense qui sont ceux des personnages interpr t s par des com diens non professionnels Sorti quelques semaines apr s la mort pr matur e de Jacques Becker ce chef d uvre a t d fendu par Fran ois Truffaut et la Nouvelle Vague contre les attaques de ceux qui consid raient qu il h ro sait les d tenus Malec champion de golf Convict 13 E U 1920 n b muet 21 min r al
29. r une chaise lectrique puis la corde au coup est hiss au bout d une potence La Maison morte Mertvyi Dom URSS 1932 n b 88 min r al Vassili Fedorov Avec Nikolai Hmelev Nikolai Podgorni En 1850 vingt huit ans Fedor Dostoievski est arr t pour participation un groupe r volutionnaire de Petrachevski Condamn mort il subit avec d autres camarades un simulacre d ex cution Il croit vivre sa derni re minute lors qu on lui apprend qu il est graci Sa peine est commu e en quatre ans de travaux forc s en Sib rie Cette exp rience conduira Dostoievski crire en 1859 ses Souvenirs de la maison des morts Le cin aste Vassili Fedorov r alisa ce film en pleine purge stalinienne avec la double volont la fois de montrer la dure t des bagnes de l poque tsariste et l volution d un crivain qui serait pass au cours de sa vie d une attitude de farouche opposant au pouvoir celle d auteur acceptant les honneurs des classes sup rieures Au del de sa tentative d instrumenta lisation propagandiste La Maison morte est d une grande beaut formelle et ses repr sentations des prisons tsaristes sont saisissantes M moires de prison Mem rias do C rcere Br 1984 coul 185 min r al Nelson Pereira dos Santos Avec Carlos Vereza Gl ria Pires Nildo Parente Jos Dumont Wil son Grey Au Br sil le soul vement des militaires de l Alliance natio nale de
30. ramme 13000 il a construit 7 tablissements p nitentiaires puis ceux de Martini que et de Guyanne Il vient de r aliser 3 tablissements dans le cadre du Programme 4000 Il s interrogera sur la gageure que constitue pour l architecte le dessin d une prison qui met en jeu l essentiel le statut de l homme dans la soci t Alain Bretagnolle Architecture Studio Laur at de la deuxi me phase du programme 4000 Toulon La Farl de Liancourt et Meaux Chauconin et du Palais de Justice de Caen Architecture Studio aborde la question de l humanisation des conditions de d tention travers les trois dimensions s mantique sociale et sensible de l architecture Concevoir une prison c est tenter une exp rience incommunicable et irr ductible aucun mod le Adrien Fainsilber architecte Il est laur at en 2004 pour quatre tablissements pour mi neurs Son intervention portera sur le th me le choix d du quer Con us pour concilier sanction p nale et ducation ces tablissements re oivent des mineurs d linquants pour une dur e moyenne de 2 mois et demi Lieu de vie qui s organise autour de l cole des activit s sportives socio culturelles et artistiques ils sont con us dans une double optique ducative et s curitaire que doit concilier l architecture Pierre Vurpas architecte Il est actuellement en phase d tudes pour la maison d arr t de Bonneville et a construit trois tabli
31. rs un programme de lectures autour des figures d Oscar Wilde et de Jean Genet un cycle de films de fiction et enfin une invitation deux auteurs compositeurs contemporains crire d apr s un r pertoire de chants du bagne Alexandra Roos et Daniel Darc Henri Manuel N mes grille de d tention DAP Minist re de la J ustice Sommaire Auditorium Agenda p 4 J oum e d bat Mus e mus es p 6 Conf rences p 10 Colloque p 11 Cin ma Films documentaires p 16 Cin ma Films de fiction p 18 Rencontre p 22 Projection rencontre p 22 Lectures p 23 Projection conf rence et lecture p 25 Th tre p 26 Concerts p 27 Agenda J oum e d bat Mus e mus es L architecture p nitentiaire espace carc ral espace social Conf rence Enfermer et punir par Robert Badinter Lecture Surveiller et Punir Michel Foucault et la prison Distribution en cours Colloque Photographie prison pouvoir Politiques de l image carc rale Conf rence Y a t il une bonne prison Les d bats du XIX si cle Cin ma Projection de films documentaires dans le cadre du cycle Prison fran aise 1960 2005 Regards crois s Cin ma Projection de films documentaires dans le cadre du cycle Prison fran aise 1960 2005 Regards crois s Rencontre Culture et prison Laboratoires inventions possibles Cin ma Projection de films documentaires dans le cadre du cycle Prison fr
32. s parmi lesquels L impossible mus e 1889 2005 le mus e national des Prisons dans la Revue d histoire p nitentiaire vol 3 2005 Elle voquera le mus e qui reprenant l id e d un mus e p nitentiaire imagin l occasion de l exposition universelle de 1889 a t cr le 17 septembre 1995 par le minist re de la Justice dans l ancienne maison d arr t de Fontainebleau Construite en 1856 proximit du tribunal ferm e en 1990 cette petite prison cellulaire est inscrite l Inventaire depuis 1996 Le b timent est la premi re pi ce des collections p nitentiaires et la d clinaison des 45 cellules de 9 m dispo s es sur deux tages de coursives de part et d autre d une haute nef de d tention est l l ment principal du discours mus ographique Introduction la p riode moderne et contemporaine par Christian Demonchy architecte Il a fait l essentiel de sa carri re dans l agence d architecture No lle Janet Christian Demonchy cr e en 1969 Apr s avoir travaill sur l architecture de loisir No lle Janet et Christian Demonchy con oivent partir de 1984 plusieurs ta blissements p nitentiaires comme celui de Mauzac en Gironde 1984 1986 dans le cadre du programme 13000 13000 places de d tention Ils sont laur ats de la zone Nord comprenant 6 prisons En 1992 1995 ils r alisent le centre p nitentiaire de Ducos en Martinique En 1995 1997 Christian Demonch
33. sages politiques de l image num rique partir du cas m diatique et juridique des photographies de la prison militaire d Abou Ghraib diffus es au printemps 2004 d j voqu dans L image num rique s en va t en guerre Les photographies d Abou Ghraib Etudes photographiques n 15 Octobre 2004 La colonie p nitentiaire les territoires occup s par Ariella Azoulay Bar Ilan University Tel Aviv Ariella Azoulay enseigne la culture visuelle et la philosophie contemporaine Commissaire des expositions The Angel of History 2000 Hertzelya Museum of Art ad Hamishkan Le Omanut Ein Harod et Everything could be seen 2004 Um El Fachem Art Gallery elle est l auteur de divers films documentaires dont 7 also Dwell Among Your Own People Conversations with Azmi Bishara 2004 Ses travaux sur la photographie notamment son dernier ouvrage Death s Showcase The Power of Image in Contemporary Democracy MIT Press 2003 interrogent les probl mes de r ception et notamment l instrumentalisation de l opinion publique par l image et sa diffusion D bat En compl ment de programme l auditorium du Louvre re oit exceptionnellement Elizabeth Diller et Ricardo Scofidio architectes New York L uvre multiple du duo d architectes visionnaires Elizabeth Diller et Ricardo Scofidio se r f re entre autres la relation tablie de longue date entre l architecture la vision panoptique et l
34. ses personnages de criminels de malfaiteurs ou d insurg s avec leurs parcours forc ment atypiques rebours des figures que la soci t se donne pour mod les Les unit s de lieu d action et de temps qui r gissent la vie des d tenus et du personnel p nitentiaire font de la prison un lieu propice la trag die Chez le prisonnier le d sir de libert que la r clusion nourrit et la volont de plier la rudesse du r el sa propre volont en chafaudant des projets d vasion donnent aux cin astes une mati re riche fertile en aventures individuelles ou collectives risqu es suspense Par les descriptions de la brutalit de la vie carc rale des cel lules surpeupl es ou des suicides certains r alisateurs se sont galement servis de la fiction pour d noncer ces r alit s socia les Ce programme qui propose une s lection de quelques uns des films les plus originaux parmi ceux consacr s la prison et l enfermement ne pouvait carter les interpr tations burles ques de l vasion des plus grands comiques du cin ma muet Contrepoint aux destin es tragiques ou h ro ques les Le trou D R Archives du 7e art Les d mons de la libert D R archive du 7e art tentatives d vasions sont des aventures rocambolesques ou incongrues L irr alit des situations donne libre cours des suites de gags o sont caricatur s aussi bien l appareil judiciaire les forces de police
35. ssements pour mineurs Quievrechain Chauconin Meyzieux Pour ces derniers il a particuli rement r fl chi sur le statut du mur d enceinte qui est au c ur de la probl matique de l enfermement Affirm de l ext rieur il doit dispara tre l int rieur pour devenir un mur habit Quang dang Tran ing nieur architecte Directeur adjoint de l Agence de ma trise d ouvrage des travaux du minist re de la Justice il a suivi l ach vement du programme 4000 et le lancement des nouveaux programmes Au del de la r ponse quantitative la question controvers e de la v tust et de la surpopulation carc rale il s interrogera sur les volutions qualitatives apport es par les programmes successifs de construction depuis 1986 Claude Leroy Neuro psychiatre directeur de recherches honoraire du laboratoire d co thologie humaine de l institut Marcel Ri vi re et pr sident d honneur de la ligue fran aise pour la sant mentale il a t professeur de psychologie et d anthropologie de l espace temps l Ecole Sp ciale d Architecture Il a consacr une partie de son enseignement l architecture car c rale intitul e L Espace temps des prisons un exemple des contraintes d un programme architectural Synth se et conclusion par Robert Badinter La conception des prisons v hicule le projet d une soci t ses utopies comme ses faces les plus sombres Il est donc int ressant d
36. ssionnaires avec des formateurs etc La culture n est plus un domaine s par mais une aventure qui s enracine non seulement dans le m me espace mais aussi dans le m me temps le pr sent des d tenus Avec Evry Archer m decin pr sident de l ASPMP Association des secteurs de psychiatrie en milieu p nitentiaire Patrick Chevrier Juge d application des peines Nicolas Frize compositeur Gabriel Mouesca pr sident de la section fran aise de l OIP Observatoire international des prisons Rencontre anim e par Alain Moreau cin aste philosophe Se repr senter la prison A partir de la 2 La Br che Fr 1993 coul 52 min r al Alain Moreau Projection suivie d un d bat en pr sence du r alisateur La Br che documentaire clairant consacr l action men e par le compositeur Nicolas Frize la prison de Saint Maur Indre aupr s de d tenus de longue peine sera le point de d part d un d bat autour de la mani re de repr senter et de se repr senter la prison d une part et des relations entre art et univers carc ral d autre part Avec le concours de la D l gation acad mique aux arts et la culture du rectorat de Paris de l Inspection P dagogique R gionale d Histoire et de G ographie et du GENEPI Groupement tudiant national d enseignement aux personnes incarc r es 22 Lecture Elie Kagan Michel Foucault lit la d clara tion des prisonniers devant la Chancelleri
37. t e propos des conditions de d tention et de l agitation qui a conduit aux r voltes de 1971 M lant images fixes de photoreportage entretiens film s et vues ext rieures de divers tablissements p nitentiaires en France le film met l preuve par l image les tabous et des interdictions qui masquent la r alit carc rale 15 h 50 Projection Ich glaubte Gefangene zu sehen Je croyais voir des prisonniers 2000 film vid o coul et nb r al Harun Farocki Pr sent e par Hubertus von Amelunxen Ecole europ enne sup rieure de l Image Angoul me Harun Farocki est un artiste tabli Berlin Form la dramaturgie au journalisme et aux sciences sociales fondateur de la revue Filmkritik et enseignant l Ecole sup rieure d art de Berlin il a d velopp depuis la fin des ann es 1970 une uvre filmique engag e Ich glaubte Gefangene zu sehen est un montage critique d images r cup r es partir de diff ren tes sources visuelles qui documentent la r alit carc rale images de surveillance vid o films didactiques pour la formation des gardiens de prison images num riques permet tant de tracer les d placements des d tenus Plus r cemment ses uvres on t produites aussi pour la t l vision et en tant qu installations dans des expositions multim dias Fondateur et directeur de l Ecole internationale pour les Nouveaux m dias de L beck Hubertus von Amelunxen est philoso
38. t sur la documentation de la vie carc rale aux XIX et XX si cles et sur les liens en tre m decine et criminologie Parmi ses principales publica tions autour de ce sujet le recueil Le Livre des vies coupa bles Autobiographies de criminels 1896 1909 Paris 2000 le recueil Le Groupe d information sur les prisons archives d une lutte 1970 1972 Paris 2003 le collectif Gouverner enfermer la prison mod le ind passable co dirig avec Pierre Lacousmes Paris 2004 l tude sur les tatouages et la criminologie d Alexandre Lacassagne A Fleur de peau m decins tatouages et tatou s 1880 1910 Paris 2004 13 Harun Farocki Ich glaubte Gefangener zu sehen 2000 film vid o coul et nb Harun Farocki 15h 10 Projection Les Prisons aussi 1973 film nb r al H l ne Ch telain et Ren Lefort suivie d une discussion avec H l ne Ch telain Ecrivain et cin aste H l ne Ch telain a consacr plusieurs travaux aux probl matiques de l univers carc ral jusqu son dernier film Goulag 2005 qui associe des images d archives des entretiens avec des survivants des goulags sovi tiques Les Prisons aussi r alis en 1973 est un document audiovisuel unique qui restitue l esprit des actions du Groupe d Information sur les Prisons fond en 1971 par Michel Foucault la parole est donn e aux d tenus et aux sur veillants l opinion des passants de la rue est sollici
39. tes de r sis tance le lieutenant Fontaine est incarc r au Fort de Montluc dans la r gion lyonnaise La Gestapo le condamne mort Avec le soutien moral des autres d tenus il met au point son vasion Peu avant celle ci un adolescent est plac dans sa cellule C est avec lui qu il entreprend alors de s chapper A la fois qu te m taphysique itin raire d une solitude forc e ce film de Robert Bresson est mondialement cit comme l un des films les plus exigeants et r ussis sur l univers carc ral Alice s vade Alice The J ail Bird E U 1925 n b 8 min r al Walt Disney Dessin anim Alice et son chat sont en prison et n ont qu une seule id e s chapper Femmes en cage Caged E U 1950 n b 96 min r al John Cromwell Avec Eleanor Parker Agnes Moorhead Ellen Corby Hope Emer son Une jeune femme de dix neuf ans est incarc r e dans un p ni tencier de l Illinois pour avoir aid son mari dans une petite affaire de vol Au contact du monde de la prison du sadisme de la gardienne en chef d sillusionn e la violence lui sem blant tre le seul moyen de survivre elle devient une v ritable criminelle uvre sombre sans compromis ce film qui fut le premier consacr la vie dans une prison de femmes montre comment la prison d truit les individus que la soci t a d cid de rejeter 21 Rencontre S ance gratuite Projection rencontre
40. ti indiff rence confrontation solitude Ce film a t r alis dans le cadre d une exp rience cin ma tographique men e par l association Lieux Fictifs dans les Ateliers Audiovisuels du Centre P nitentiaire de Marseille Film in dit Avant premi re en pr sence de l quipe du film 17 Cin ma Films de fiction Les Prisons aussi Fr 1973 coul 92 min r al H l ne Ch telain et Ren Lefort GIP Compos de t moignages d anciens prisonniers et d ouvriers ce film charge sur la situation carc rale fran aise au d but des ann es 1970 est galement un t moignage passionnant des activit s du Groupe d information sur les prisons GIP anim notamment par Michel Foucault P h omme Fr 2004 coul 7 min r al Mourad Court m trage r alis par un jeune d tenu dans le cadre de l a telier anim par l association Les Yeux de l ou e J ean Louis Comolli et Michel Surya La Sant Fr 1996 coul 120 min r al Alain Moreau s rie T l rencontres Documentaire sur la rencontre organis e par Alain Moreau La Sant et diffus e en direct sur la t l vision locale de la mai son d arr t Deux intellectuels discutent avec des d tenus de la repr sentation des prisons dans les m dias au cin ma Prison et fiction L univers carc ral n a cess d int resser le cin ma de fiction C est un espace romanesque fertile habit par
41. u XIX si cle jusqu au pouvoir contestataire de la photographie d auteur et du photoreportage La question du m dium et de ses volutions travers les techniques du film de la vid o et du num rique ainsi que la capacit des artistes interroger le r le de l image dans les pratiques du contr le de l Etat sont partie prenante d un d bat ancr dans l actualit 11 anonyme J oliet Penitentiary tats Unis 1890 1920 DR Nouvelles perspectives sur l histoire de la photographie carc rale 9h45 Ouverture du colloque par Par Thomas Y Levin Princeton University et Marcella Lista mus e du Louvre 10h Remarques sur l hitoire des strat gies photographiques de capture du criminel par Susanne Regener Danish University of Education Copenhague Susanne Regener est historienne des m dias Par une approche anthropologique de la culture visuelle elle d veloppe une tude des technologies et des id ologies de l identification depuis l anthropom trie du XIX si cle jusqu aux vision machines contemporaines Outre son principal ouvrage Fo tografische Erfassung Zur Geschichte medialer Konstruktio nen des Kriminellen Wilhem Fink Verlag Munich 1999 elle est l auteur de nombreux essais sur les images produites par la criminologie parus dans la revue Crime Histoire et So ci t s et dans divers ouvrages collectifs dont Facial Poli tics Bilder des B sen nach dem 11 S
42. ujours tenu ce qu il se passe en 23 moi et pour moi une sorte d aller et venue d interf rence d interconnexion entre des activit s pratiques et le travail historique que je faisais Il me semblait que j tais d autant plus libre de remonter haut et loin dans l histoire que d un autre c t je lestais les questions que je posais d un rapport imm diat et contemporain la pratique Il laisse ainsi entrevoir une m thode originale de r flexion permettant de mieux appr hender la nature de Surveiller et Punir qui bien plus qu une simple histoire de l institution carc rale propose une perspective novatrice d analyse du ch timent en termes de fonction sociale complexe Michel Foucault ouvre ainsi la voie une red finition de la notion m me de pouvoir et d exercice du pouvoir dont Gilles Deleuze souligne la port e dans son Post scriptum sur les soci t s de contr le Une lecture d extraits de textes permettra de rendre hommage cet itin raire particulier non pas une uvre que Michel Foucault a toujours ni avoir constitu e proclamant notamment je ne con ois pas du tout ce que je fais comme une uvre et je suis choqu qu on puisse s appeler un crivain mais au penseur ancr dans le r el qui affirmait Je suis un marchand d instruments un faiseur de recettes un indicateur d objectifs un cartographe un releveur de plan un armurier 24 Projecti
43. y participe un groupe de travail mandat par le minist re de la Justice dont la mission est de faire une analyse critique de l architecture carc rale existante et de d gager des orientations pour les prochains programmes Il a publi L institution mal dans ses murs dans La prison en changement sous la direction de Claude Veil et Dominique Lhuilier Edition Er s 2000 et L architecture des prisons mod les fran aises dans Gouverner enfermer sous la direction de Philippe Arti res et Pierre Lascoumes Presses de Sciences Po 2004 Selon lui la prison actuelle doit sa modernit au fait que de puis la R volution elle est devenue un lieu d ex cution des peines De cette nouvelle fonction aurait d na tre la sp cificit de l architecture dite p nitentiaire Il n en a rien t la nouvelle architecture carc rale s est d velopp e exclusivement dans les maisons d arr t destin es aux pr venus en attente de jugement Elle est avant tout une architecture de salles d attente individuelles baptis es cellules pour les besoins du discours p nitentiaire D bat quelles propositions quelles r ponses aujourd hui Avec la participation de Guy Autran architecte urbaniste Mod r par G rard Muteaud Nouvel Observateur Guy Autran a con u l cole d administration p nitentiaire d Agen et le palais de Justice de Fort de France Apr s la mai son d arr t d Epinal dans le cadre du prog
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