Les Résistances au changement - new
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1. l coutant jusqu au bout et reconnaissant son droit de ne pas tre d accord Cela a dur pr s d une heure elle criait des mots de reproche tu n avais pas le droit tu aurais d en se rem morait beaucoup de petits d tails sur les deux journ es pass es Mon attitude d coute et d acceptation de ses critiques lui ont permis de se calmer Nous nous sommes quitt es sur la base d un respect r ciproque et lorsqu elle est revenue pour la troisi me journ e elle montrait une attitude pleine d lan et d enthousiasme qui a perdur tout au long de la formation de six jours Un cas de r signation et d inaction surmont par un cumul de techniques Un cas de Je n y arrive pas J r mie m a t envoy en coaching individuel recommand par un ancien stagiaire d une de mes formations en recherche d emploi J ai vu arriver un grand jeune homme au d but de la trentaine avec des cheveux tr s courts propre sans maniaquerie avec un sourire doux Il n avait pas travaill depuis deux ans et allait arriver tr s prochainement en fin de droits pay s par l ASSEDIC II annon ait avec un sourire ironique qu il allait sous peu tre clochardis n ayant plus de ressources Apr s un premier exercice pour identifier ce qu il consid rait tre ses contraintes et obligations dans la vie puis un autre pour identifier ses r ves et aspirations je lui ai propos d encha ner sur une num ratio2. avais moi m me t encourag e et soutenue par l attitude totalement acceptante de mon animatrice le fait qu il n y avait ni bonne ni mauvaise r ponse qu il n y avait ni jugement ni interpr tation des propos des participants Je m alignais sur cette attitude de neutralit permanente avec mes propres participants Ce n est que par la suite que j ai compris que c est autant l attitude de l animateur que les exercices propos s qui permet de contourner les r sistances avec la plus grande efficacit Jai eu aussi conna tre plusieurs formes de r sistances certaines n gatives ou agressives d autres plut t amusantes et que je n ai reconnu comme r sistance qu en constatant que je n avan ais pas dans le programme que je m tais fix e Pourquoi r siste t on au changement L avantage du statu quo Il existe des situations qui peuvent nous appara tre comme pathologiques mais dont les participants tirent certains b n fices par exemple pour maintenir ce qui leur semble tre une s curit affective ou financi re l imaginaire et les motions nourrissant les r sistances au changement Parfois une analyse r aliste et objective permet la d couverte ventuelle d une motivation nouvelle en faveur du changement qui suffirait att nuer les r sistances La peur de l inconnu Tout changement est source de stress Et si faire diff remment est v cu comme une reconnaissance qu on a eu tort pa
3. imagination 5 la pens e et 6 l intuition ASSAGIOLI Roberto L acte de Volont Montr al 1993 p 19
4. l int r t e Je rejet ou le refus de principe forme de n gativisme qui se manifestait par la contestation quasi syst matique des propos avanc s Ca ne peut pas tre si simple ou Je connais des cas contraires ce que vous d tes e la r signation et la victimisation forme de n gativisme de ceux qui fondent leur inaction sur leur diff rence par rapport aux autres qu ils trouvaient toujours soit plus jeunes plus g s soit plus dipl m s moins chers etc e la volont de discr diter l animateur ou la formation autre forme de n gativisme par le participant qui au leu de recevoir la formation cherche une faille la cr dibilit de l animateur voire l ensemble du m tier dans un sorte de m lange des r sistances de refus de principe et de r signation e l humour qui se manifestait par des jeux d esprit ou des anecdotes inspir s ou non par le travail en cours et qui entra nait un retard substantiel par rapport au programme fix e l intellectualisation exacerb e des exercices au point de se demander quel en tait le sens du r sultat imm diat ou l utilit court terme Deux cas de contestation et de d nigrement surmont s par l acception inconditionnelle des r sistances Un cas de contestation et de d nigrement Le premier cas de r sistance que j ai rencontr dans mon travail avec les groupes de demandeurs d emploi s est pass apr s avoir anim plusieurs grou
5. LES RESISTANCES AU CHANGEMENT L APPROCHE PSYCHOSYNTHETIQUE extraits d un m moire universitaire en m thodologie en psychoth rapie et socioth rapie relatant une application de la psychosynth se publi s dans La revue de psychosynth se n 14 de d cembre 2003 de l Institut Fran ais de Psychosynth se 61 rue de la Verrerie Paris En tant qu animatrice et coach il m est arriv de rencontrer des personnes particuli rement r sistantes la formation que je dispensais alors que celle ci se voulait ludique instructive pragmatique et surtout librement choisie par les participants Bien que la formation que je dispensais eut un succ s imm diat de multiples articles de presse en faisaient tat cela ne veut pas dire que je n ai pas eu bon nombre de participants qui r sistaient la formation Qui taient ces saboteurs qui infiltraient mes sessions ralentissaient le travail diminuaient l enthousiasme g n ral du groupe Faisaient ils consciemment ce travail d obstacle au bon avancement Parfois le caract re de la r sistance paraissait si absolu que l on pouvait l gitimement se le demander Le coaching que J ai effectu et dont fait l objet la pr sente tude tait un accompagnement de cadres ch meurs dans un changement d attitude pour qu ils puissent trouver un nouveau travail Les formations dispens es s adressaient aux demandeurs d emploi soit en groupe d environ douze participants p
6. ait qu il n avait pas de r ussites ou du moins il ne s en connaissait pas je l ai rassur sur le fait que cela n avait aucune importance et qu on avait suffisamment d autres domaines travailler Je ne me souviens plus si c tait en d but de s ance ou apr s avoir effectu d autres exercices que je lui ai propos une relaxation comme lors de la fois pr c dente mais cette fois ci en proposant de la compl ter avec une visualisation Je lui ai dit qu n importe quel moment s il se sentait mal puisqu il n avait pas encore une grande habitude de la relaxation il pouvait ouvrir les yeux voire se lever J ai propos une relaxation relativement compl te orteils chevilles mollets genoux cuisses hanches bassin dos paules nuque cuir chevelu lissage du front des joues des ailes du nez les contours des yeux et de la bouche avec un pinceau invisible tout en douceur puis l coute de sa respiration observant le rythme de sa propre respiration suivant le flux et le reflux comme une petite barque se laisse bercer dans un port calme Pour la visualisation j ai propos qu il se transporte mentalement dans un endroit qu il aimait particuli rement un endroit r el qu il connaissait ou un endroit imaginaire un endroit o il se sentait particuli rement bien si bien qu il avait envie de s allonger par terre Allong mentalement il tait invit d couter les sons autour de lui de sen
7. ar l interm diaire d organisations de droit public soit en sessions individuelles pour les personnes venant de la fili re de bouche oreille Ils participaient ces sessions souvent apr s une p riode d inactivit professionnelle relativement longue c est dire allant de six mois trois ans Les r sultats chiffr s de ces pr parations l emploi d montraient une r ussite 86 dans les trois mois de la formation Ceux et celles qui opposaient des r sistances la formation se comptaient ils parmi les 14 restant ceux qui mettaient plus de trois mois pour retrouver un travail Une r v lation a renvers une de mes pr somptions initiales les sujets ayant montr le plus de r sistances se situaient lorsque celles ci avaient pu tre surmont es parmi ceux qui ont retrouv le plus rapidement un travail suite ces pr parations l emploi En parall le aux formations dispens es comme d crites plus haut je recevais moi m me une formation de formatrice en psychosynth se l Institut Fran ais de Psychosynth se apr s y avoir effectu deux ann es de travail en d veloppement personnel Les exercices et techniques que j y apprenais taient souvent applicables au travail avec les demandeurs d emploi sans grande modification L attitude totalement d nu e de jugement et d interpr tation des animateurs et animatrices que j avais pu conna tre en psychosynth se devenait un mod le pour moi J
8. au c est parce que vos connaissances qui viennent d tre r veill es n taient pas enfouies si profond ment Vous n allez pas reprocher quelqu un de ne pas aller votre rythme D s le quatri me jour de la session je n ai plus jamais entendu la moindre critique ou commentaire n gatif de la part de Fabrice Au contraire lorsque j ai organis une f te pour r unir les participants de plusieurs groupes de formation 1l a tait le premier r pondre pr sent Fabrice a trouv un emploi d s la fin du s minaire dans son domaine avec des responsabilit s et d fis accrus bien que cela lui a demand de partir en province ce qu il n aurait peut tre pas envisag s il n tait pas devenu plus ouvert et r ceptif L approche psychosynth tique de l acceptation inconditionnelle Je crois que c est mon acceptation totale de ce que Fabrice tait malgr les critiques que j aurais pu prendre personnellement si j avais t plus susceptible qui m a donn une bauche de cr dibilit ses yeux Je pense aussi qu en prenant sa d fense au lieu de me montrer d accord avec le consensus du groupe il a pu comprendre que je mettais son int r t au premier plan ce qui a pu le rassurer et lui permettre de recevoir les informations et prises de conscience contre lesquelles il se d fendait jusque l A la fin du s minaire auquel assistait Fabrice le directeur du programme m a inform qu il n a pas co
9. et le groupe qu elle tait venue l annoncer de vive voix J ai demand C est mieux pour qui Elle r pondit pour le groupe estimant qu elle n apportait rien au groupe et ne faisait que le ralentir avec ses r sistances J ai sugg r puisqu elle tait l qu elle reste jusqu ce qu elle se sente mal l aise ou jusqu ce qu elle ait l impression que le groupe ne lui apportait plus rien J ai rajout un remerciement au nom du groupe car son moment de fragilit du vendredi avait lib r les autres qui avaient pu ainsi constater qu ils avaient eux aussi le droit de ne pas tre parfaits tant qu ils continuaient progresser sur leur chemin Elle n a pas quitt le groupe et lorsqu elle est revenue me voir quelques semaines plus tard pour m annoncer qu elle avait trouv un emploi de r ve elle rayonnait litt ralement de bonheur De quels autres genres de r sistances s agissait il dans mon travail avec les groupes de demandeurs d emploi J ai pu constater les r sistances vari es suivantes consciente aujourd hui que d autres r sistances ont pu tre en uvre sans que je ne les identifie e la passivit qui se manifestait par un manque de participation de ceux qui ne trouvaient rien dire lors des partages apr s les exercices ou de ceux qui n arrivaient pas ex cuter un exercice pr textant Je n y arrive pas Je ne peux pas ou Je n y vois pas
10. forts pour arriver jusqu chez moi pour la s ance n ayant pas de voiture et le trajet exigeant plusieurs changements de transport L id e d une fausse modestie fut cart e aussi lorsqu il m a inform avoir abandonn un bilan de comp tences d faut d avoir pu se trouver une seule r ussite Intuition de ma part ou simple constatation de la complexit et de la force de sa r sistance J ai pris la pr caution de stimuler par des techniques diverses diff rentes fonctions psychiques autres que la pens e J esp rais embrouiller en quelque sorte sa r sistance mentale Je comptais sur une perte de rep res r sistants qu il allait oublier ou perdre son blocage dans les d dales de ce chemin complexe en acc dant une voie libre de sa conscience quelque part dans l encha nement relaxation respiration visualisation repr sentations mentales symbole dessin notes partage Cela a march En r sum mon exp rience psychosynth tique aupr s des demandeurs d emploi me permet de constater tant pour moi que pour eux que Lorsqu on est vraiment libre on n a pas besoin de r sistance R sister quoi JOANNE WILSON Roberto Assagioli fondateur de la psychosynth se et ancien coll gue de Freud a identifi en plus du soi personnel et la volont six autres fonctions psychologiques 1 les sensations physiques 2 les motions sentiments 3 les impulsions d sirs 4 l
11. illir Encore une fois je ne faisais que renforcer ses r sistances Le troisi me jour Fabrice ne semblait pas appr cier davantage la formation A partir du moment o il n y avait pas un mieux qu il n y avait toujours pas d ouverture chez lui et pour ne pas y perdre plus de temps j ai cess les explications et les questions feignant de ne pas entendre les petits commentaires d nigrants donn s en apart au groupe Ce faisant je l chais mes propres r sistances ses r sistances Ce furent les autres participants qui ont fini par attaquer Fabrice lors de l un de ses commentaires lui disant qu il tait b te bouch de mauvaise foi qu il devait partir s il n tait pas content Face l attaque de la meute contre un de mes participants j ai pris la d fense de celui ci en expliquant au groupe qu il avait le droit de ne pas tre d accord qu il n avait pas accepter quoi que ce soit tant qu il n tait pas pr t l accepter avec son libre arbitre qu il m avait pas c der une pression quelconque d o qu elle venait etc Le groupe a essay de justifier son aftaque en disant que ce n taient que de petites v rit s bien connues de tous que Fabrice contestait J ai r pondu Les petites v rit s sont comme des livres et les gens elles viennent quand on est pr t les recevoir Peu importe si c est aujourd hui ou dans trois ans Si vous re connaissez conna tre de nouve
12. mpris comment Fabrice a pu tre aussi critique et n gatif concernant la formation pendant les deux premiers jours au point o le directeur lui avait sugg r de quitter le groupe si cela ne lui convenait pas pour devenir le plus ardent d fenseur en recommandant cette m me formation aux nouveaux venus Comme quoi il n y a pas plus fervent qu un converti Dans un autre groupe j ai eu conna tre une situation quasi similaire apr s deux jours de formation sans heurt Lorsque j ai propos un feedback en fin de journ e afin de veiller ce que personne ne parte perturb e par les exp riences et d couvertes de la journ e Nadine a pris la parole sur un ton normal Bien qu annon ant que la journ e fut agr able pour elle elle n avait pas trop compris l utilit professionnelle de l exercice d identification et de d sidentification avec l enfant int rieur toujours en nous adulte puis sa voix devant de plus en plus aigu elle n admettait pas qu on puisse citer un auteur sans respecter en tous points ce qu avait nonc celui ci Elle pr cisait que lorsque j avais r sum le concept de la pyramide de Maslow pour tenir compte des besoins de tous et chacun je m tais permise une adaptation qui n tait pas dans la pyramide d finie par Maslow Ce qu elle me reprochait tait juste En effet je n avais pas utilis les termes originaux de Maslow Dans ce cas aussi j ai choisi de ne pas me justifier
13. n de ce qu il pouvait faire concr tement en r alit pour am liorer sa vie puis de prendre une d claration d intention sur ce qu il allait choisir de faire Il a montr une grande ambition pour r ussir surtout financi rement voire m me pour avoir un style de vie flamboyant Apr s quatre heures alterner relaxation et d autres exercices visant d velopper son estime de soi par une prise de conscience de ses qualit s il est parti avec la consigne de ramener une histoire de difficult particuli re qu il aurait surmont e dans la vie personnelle ou professionnelle Il m a quitt en annon ant qu il n arriverait s rement pas se trouver une r ussite en ajoutant qu il n avait jamais termin le bilan de comp tences qu il avait entam d s lors qu on lui avait demand d num rer ses r ussites Il ne s en reconnaissait aucune La semaine suivante il est revenu et comme annonc il arrivait bredouille bien qu il disait avoir vraiment fait des efforts pour chercher des r ussites dans sa vie Ma consigne avait demand une difficult particuli re surmont e ainsi son choix de formulation montrait qu il comprenait bien le but de l exercice Depuis le d but de la premi re s ance il avait d montr une intelligence tr s vive comprenant tout au quart de tour D apr s son CV il avait fait des tudes dans une grande cole prestigieuse Comme il tait assis lorsqu il m annon
14. ne image qui pouvait repr senter cette difficult qu il a connu Puis je lui ai propos qu une fois qu il voyait clairement ce symbole il pouvait reprendre conscience de la pi ce o on se trouvait et s il le souhaitait s tirer bailler etc ce qu il a fait Puis je lui ai plac une feuille de dessin taille A4 devant lui en lui proposant de dessiner son symbole Il a dit n avoir aucun talent de dessinateur Je lui ai expliqu que cela n avait aucune importance que c tait seulement pour garder une trace de ce qu il a v cu Il tait d j en train de faire son dessin avant que je ne termine ma phrase Tr s rapidement et avec un coup de crayon s r il a dessin en figur et en trois dimensions un cercueil Ensuite j ai propos qu il partage avec moi ce v cu s il le souhaitait Il m a dit que c tait une exp rience tr s forte une relaxation particuli rement facile faire il avait simplement suivi ma voix Il n a pas d crit l endroit agr able et je ne lui ai pos aucune question mais a tout de suite commenc raconter ce que repr sentait le cercueil En passant il ajoutait qu il s tonnait que j avais r ussi lui trouver une r ussite sans se rendre compte que c est lui m me qui avait retrouv sa r ussite Voici ce qu il ma racont et que je reproduis avec sa permission Deux ans auparavant son p re tait d c d suite une maladie particuli rement douloureuse
15. pes sans avoir rencontr de r sistances apparentes particuli res Fabrice au d but de la quarantaine avait une exp rience de Directeur de ressources humaines depuis vingt ans dans la m me entreprise De taille moyenne avec une morphologie agr able il tait plut t autodidacte et ne se liait pas particuli rement avec les autres de son groupe pr f rant manger seul midi et pr textant avoir du travail faire pour ne pas rejoindre les autres aux pauses caf Toujours sur la d fensive montrant tr s peu d ouverture il contestait tr s r guli rement ce que je disais voquant son exp rience en tant que DRH pour tenter de s tablir en autorit sur le sujet des attitudes qu on pouvait avoir dans la recherche d emploi Il contestait surtout la simplicit des exercices et des propos postulant que si tout tait si simple tout le monde le saurait Comme ses propos ne g naient pas plus que a la progression de la formation n tant ni r it r s ni exprim s en levant la voix j ai choisi lors de la premi re journ e d expliquer la pertinence des informations ou des exp riences propos es lorsqu il en doutait sans savoir qu en me justifiant je renfor ais ses r sistances Lors de la deuxi me journ e puisque son attitude contestataire perdurait j ai choisi de lui poser des questions afin de lui permettre de mieux comprendre par des prises de conscience questionnements qu il choisissait de ne pas accue
16. qui a dur plusieurs mois J r mie a veill sur son p re comme il a pu et lorsque son p re f t d c d il a propos l un de ses deux fr res qu ils construisent eux m mes ensemble le cercueil pour que le p re sache quel point ses fils lP aimaient Puis il a pris en charge toute l organisation des fun railles et aussi de la r ception apr s voulant que la famille et les amis puissant avoir le moins de chagrin possible Il a reconnu suite ma demande qu il avait atteint son but que sa m re avait t particuli rement contente de lui et de tout ce qu il avait organis et que lui m me tait fier d avoir pu faire le cercueil de son p re et r ussir l organisation L approche psychosynth tique d un cumul de techniques librement accept es La sinc rit de J r mie tait si manifeste que lorsqu il m a annonc qu il ne pensait pas r ussir retrouver dans ses souvenirs l histoire d une r ussite ou d une difficult particuli re surmont e je l ai cru Le seul fait qu il a utilis l expression r ussite l o j avais fait attention de toujours appeler cela une difficult particuli re surmont e m indiquait qu il avait une intelligence particuli rement vive Bien que j ai eu en passant l id e que ses propos pouvait refl ter une fausse modestie ou cacher une grande paresse j ai cart cette derni re id e en me rappelant qu il avait fait beaucoup d ef
17. r le pass Accepter qu on a perdu des ann es parfois la majeure partie de sa vie en passant cot d autres choix qu on aurait fait si on avait su plus t t tre dans la r alit objective Certes on peut faire un travail de deuil sur ce qui a t et ne sera plus mais que faire de la peur d avancer vers l inconnu surtout lorsqu on n a pas eu le mode d emploi Le manque de motivation Une r sistance peut en cacher une autre On ne peut accepter la prise de conscience du besoin de changement que si on en accepte les cons quences Le changement d une situation professionnelle ou personnelle qui nous est nuisible entra nera ruptures et pertes peut tre divorce d m nagement ch mage perte d estime des autres y compris des proches troubles financi res et physiques et angoisses vari es trouver un emploi entra nera une perte de libert etc Comment reconna tre une r sistance Outre les signes ou signaux dans la voix ou dans les attitudes voire les silences qui peuvent r v ler des r sistances certaines r ponses crites dessin es ou mim es peuvent aussi r v ler des d fenses Dans les cas relat s ci apr s les r sistances ont t constat es soit du fait de l attitude d fensive du sujet exprim e ouvertement par un langage n gatif d nigrant voire conflictuel ou par des messages infra verbaux soit en constatant un retard substantiel dans le programme que j avais fix pour l a
18. tir la chaleur du soleil sur sa peau d observer comme le poids de son corps tait port et soutenu par le sol sous lui Je lui ai demand dans une d tente parfaite de commencer balayer mentalement les images de sa vie de laisser remonter du pass les diff rents moments forts les bons les moins bons les mauvais les moments de d tresse de balayer de gauche droite et de droite gauche dans ses souvenirs comme il avait liss son visage de tempe temps avec le pinceau invisible En lui laissant suffisamment de temps pour balayer tous ces souvenirs je lui ai propos de laiss remonter un souvenir d une difficult particuli re quelque chose qui pour lui avait t particuli rement difficile d observer ce moment et comment il tait l poque que faisait il et les autres De regarder cette sc ne en la laissant se d rouler comme un film o il n tait qu un spectateur En lui laissant suffisamment de temps pour bien visualiser ce moment J ai pris conscience qu il serait capable de tout censurer avant de revenir sa conscience ordinaire et partager son v cu avec moi C est ainsi que j ai eu l id e de continuer de fa on renforcer les liens possibles entre sa conscience et le subconscient qui tait en train de nous livrer cette r ussite ainsi que je pr sumais par son calme pendant qu il visionnait la sc ne imaginaire Je lui ai donc donn la consigne de laisser remonter un symbole ou u
19. vancement du groupe en question Dans ce deuxi me cas l humour avait t utilis par le sujet pour freiner l avancement J avais pr sum depuis le d but des sessions que le sujet ne cherchait qu attirer l attention sur lui m me et ou amuser ses coll gues Ce n est qu partir du moment o j ai s vi pour suivre de plus pr s le programme que le sujet a montr d autres formes de r sistance notamment des retards et des absences Parfois un sujet rencontre un blocage apr s avoir pu avancer normalement Il peut avoir l impression d un vide de ne plus rien trouver exprimer lors d un exercice dessin criture jeu de r le etc ou lors d un partage La psychosynth se part du principe qu il n y a jamais de vide puisqu il y a toujours une des forces psychologiques en uvre Ainsi ce vide ressenti par le sujet est consid r comme une r sistance envers quelque chose de r prim Parfois apr s une session particuli rement r v latrice le sujet oublie son prochain rendez vous ou trouve quelque chose de plus prioritaire faire ou ne souhaite plus assister aux s ances L encore on se trouve face une indication de r sistance Une femme de 52 ans apr s une session en fin de semaine o elle avait r v l une certaine fragilit lors d un jeu de r le tait arriv e le lundi matin annon ant qu elle pensait que c tait mieux qu elle arr te mais que c tait par courtoisie pour moi
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