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Les espaces partagés des projets d`habitat groupé : Au

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1. peu pr s une fois tous les trois ans on ouvre la porte en grand on sort tout on range tout Romain HD Les travaux de groupe r alis s au sein de l habitat group sont le ciment du groupe ils leur permettent de se retrouver autour d une t che d un but commun et ils font des espaces partag s les lieux privil gi s des relations de voisinage 2 Des groupes ouverts vers l ext rieur On a vu pr c demment que les groupes d habitat group refusaient rarement de recevoir d autres groupes qui souhaitent visiter leur lieu de vie 83 pour s en inspirer En quoi les sociabilit s entre associations entre groupes entre individus sont elles plus fortes dans un projet d habitat group que dans un quartier de logements plus classique 20 La participation des groupe a des r seaux Au d but de leur histoire les deux groupes taient en relation avec le MHGA Mouvement de l Habitat Group Autog r qui avait un r le de conseil d accompagnement et de mise en relation des diff rents groupes et projets Il avait notamment pour objectif de promouvoir l habitat group et notamment en locatif Il a t en cr en 1977 par la f d ration des diff rents groupes existants l poque On faisait partie de ce mouvement dans les ann es 79 80 peut tre m me apres on s tait fait aider par le MHGA leurs sp cialistes de l poque en particulier sur le plan conomique enf
2. Figure 14 Garage v lo de La Bosse 23 mars 2012 CD Figure 15 Le s choir linge de La Bosse 23 mars 2012 CD Figure 16 L atelier commun de La Bosse 23 mars 2012 CD Figure 17 Le potager de La Bosse 23 mars 2012 CD Figure 18 Le coin enfant du jardin de La Bosse 23 mars 2012 CD 32 La vie du groupe s organise autour de liens r guliers et p riodiques entre la majorit des familles Un repas hebdomadaire les samedis midi avait t pens peur ceux qui sont disponibles mais cela n a jamais t r ellement mis en place Deux chantiers sont organis s par an pendant lesquels les habitants s occupent tous ensemble de l entretien de l immeuble et du terrain La g rance de la copropri t s effectue sous la forme d un roulement entre les membres tous les deux ans Le batiment fonctionne sinon comme une copropri t ordinaire mise a part la fr quence inhabituelle des r unions de copropri t tous les deux mois Un r glement de copropri t informel tait adopt jusqu il y a peu pr s dix ans les habitants se sont ensuite attach s a le r diger et le d poser aupr s du notaire Ils ont galement r dig un r glement int rieur qui r git surtout l utilisation et l entretien des espaces communs R glement int rieur en annexe 33 34 Habitat Diff rent Angers 49 Habitat Diff rent est un projet qui a t livr en 1987 a Angers dans la ZAC du Lac
3. Filtrer les contextes i Nom 3 Tous a Im CD_20120211 Plan d insertion dans le tissu urbain Habitat Diff rent cad oe M MH CD 20120211 Cadastre Habitat Diff rent En anglais E CD 20120211 Charte Habitat Diff rent U En espagnol CD 20120211 Fiche Synth se Habitat diff rent ETUDIANTS PFE 01 Bibliographie recommand e O 02 Fiches lecture 03 S minaires PFE B 04 Etudes de cas Angers_Habitat diff rent Caceres Espagne LL Figure 3 Capture d cran de la plateforme collaborative f vrier 2012 Pour leur participation au colloque Self Managed Co Housing born out of need or new ways of life organis par LE STUDIUM CONFERENCE et Lidewij Tummers quatre des tudiants du groupe Aur lie BOUILLARD GENTILS Samy CHEVALLIER Aur lie CONNEN DE KERILLIS et moi m me ont r alis un poster qui pr sentait leurs travaux de recherches leurs th mes et probl matiques et leurs terrains d tudes mais aussi leur m thode de travail Le sch ma pr sent page suivante est le sch ma r alis cette occasion pour expliquer leur m thode de travail en commun Plateforme collaborative utilis e accessible par cr ation d un compte personnel par l un des mod rateurs http alter prop crevilles dev or 5 Colloque international Self Managed Co Housing born out of need or new ways of life organis par LE STUDIUM CONFERENCE et Lidewij Tummers 12 13 mars 201
4. ailleurs ils ont leur AG dimanche je crois On les rencontre on les croise dans les rencontres r gionales et nationales Morgan HD Alice et Morgan sont nos d l gu s permanents aupr s de toutes les structures d habitat group de France et de Navarre Mathieu HD On voit donc que ces deux groupes n ont pas les m mes relations les m mes volont s adh rer des r seaux La Bosse va adh rer Eco Habitat Group mais depuis sa cr ation ne s est pas vraiment int ress aux r seaux et aux autres groupes et Habitat Diff rent n a pas encore adh r au r seau mais est d j tr s pr sent dans les r seaux et diff rentes rencontres de l habitat group 21 Les relations avec d autres associations Les habitants de Habitat Diff rent tant tous impliqu s dans le milieu associatif le collectif est tr s connu dans le monde des associations d Angers et ses alentours Ces relations associatives font partie pour ces habitants du r le de leur association de leurs valeurs de partage Ils ne se contentent pas de partager entre eux puisque leur salle commune ne leur sert pas tout le temps tous les jours ils n h sitent pas la pr ter des associations et notamment un groupe qui souhaite se lancer dans un projet d habitat group De plus ce groupe poss dant un studio partag et tant int gr dans de nombreux r seaux d associations celles ci connaissent tr s bien le fonctionnemen
5. cran de hd49 Wordpress cOM cssscccsssssceesesseceeeseecessseeecesseecesssseeees 83 Figure 52 Logo de Eco Habitat Group www ecohabitatgroupe fr 84 92 TABLE DES MATIERES Avertissement earner ana sa AaS TEA ANANN EANA NENN ARS 5 Formation par la recherche et projet de fin d tudes 6 REMECICIMEMES i555 655555055 50 5005 06 ose iekceesesedieues tess senses d oowetsssonsasedionsadesdeesstateosess 7 Sommaire 9 INTRODUCTION 3 cccss5civsccscsecdessdecvsceoossccesbescescebssendessdenssseosssGessecbevssusdaessescdeness 11 Les modes de vie et d habiter cccccssccccscessessaecececessesesneaeeeeseessesssaeseeeeseneees 11 La Dita t group ennemis ttes en M sr anses 12 Le partage et le partage dans les projets d habitat group 13 La question de la fonction et des usages des espaces partag s sscceeee 15 La d marche de travail cess scsvedivesceccsucstedesssssesesssesvedsvscsesesessteves 19 Une m thode de travail collaborative 19 Une collecte d informations lors d entretiens et d observations cccceeee 23 Les tudes de cas ut is tn ANAREN AES 25 La Bosse Saint Nazaire 44 25 Habitat Diff rent Angers 49 35 Partie 1 Des groupes aux valeurs proches mais des projets diff rents 45 1 Une m me volont de trouver une nouvelle forme d habiter 0 46 10 Le partage COMME valeur commune 46 11 Le parta
6. habiter et que ce mode d habiter est bas sur le partage leur principe de vie commun le partage de la gestion de leur habitat faire eux m mes pas jusqu l auto construction totale mais au moins g rer soi m me son quotidien son habitat Ces groupes d habitat group sont des formes d conomie sociale et solidaire L conomie sociale et solidaire est souvent sous la forme d une coop rative comme La Bosse d une association comme Habitat Diff rent qui vise exp rimenter des nouveaux mod les d conomie car les mod les actuels ne leur conviennent pas Ces groupes font preuve de solidarit entre membres et d ind pendance conomique On se rend compte ici que les groupes d habitat group sont des formes d conomie solidaire ils sont des collectifs qui ne reconnaissent plus dans les modes d habiter actuel et qui se rassemble pour cr er leur propre habitat Ces groupes ont la volont de construire le logement de chaque membre en r pondant ses besoins personnels tout en r pondant des valeurs de groupe des convictions qu elles soient conomiques sociales ou encore cologiques Il peut tre int ressant de citer l exemple du groupe Les Z cobatisseurs dont les premiers habitants ont emm nag pendant l ann e 2011 Louvign pr s de Caen Ce groupe s est rassembl autour de valeurs cologiques et une volont de faire des conomies ils ont choisi de construire des maisons en bande dans u
7. 7 L entretien dans les sciences sociales Alain Blanchet publi avec le concours du CNRS Editions Dunod 1985 289 p 23 montrer que l on est volontaire et engag dans notre travail car on est pr t a se d placer et les rencontrer pour obtenir de nouvelles informations de nouvelles donn es L entretien permet de plus de vraiment se rendre compte des pens es des valeurs des r flexions des personnes par leur fa on de parler leurs tics de langage La m thode d entretien qui a t choisie pour ce travail de recherche est un entretien semi directif c est a dire que ce n est ni un entretien directif un questionnaire o le chercheur suit son guide d entretien qu il a pr par minutieusement ni un entretien libre qui se passe plus comme une discussion naturelle entre l interview et le chercheur L entretien semi directif suit un certain nombre de th mes ou quelques questions g n rales qui ne sont pas forc ment pos es dans l ordre o elles ont t tablies qui ne sont pas syst matiquement pos es si de lui m me l interview y r pond etc La grille d entretien a t labor e en fonction des th matiques que l interviewer souhaitait aborder et les th matiques qui pouvaient tre des r ponses aux questions de la probl matique Les entretiens r alis s pour ce travail de recherche ont t des entretiens de groupe c est dire que les tudiants se sont rendus sur le lieu de projet
8. es au fait qu ils avaient ou attendaient des enfants qu ils souhaitaient que ce lieu devienne un endroit d panouissement pour leur famille pr sente ou future Est ce que ce fait exclut alors les personnes seules ou les couples sans enfants de ce genre de projets Une partie de la r ponse a cette question peut se trouver dans les groupes tudi s ici aujourd hui seul neuf des m nages sur dix de La Bosse 71 n ont pas d enfants vivant avec eux et a Habitat Diff rent un quart des m nages sont des personnes seules ou des couples sans enfants et pourtant ils ne se posent pas la question de savoir s ils ont encore leur place dans le groupe ou du moins cela n est pas apparu a la suite des entretiens r alis s On peut de plus citer le groupe de La petite Maison qui est un habitat group a Rennes de quatre maisons mitoyennes dans lequel la moiti des m nages sont sans enfant et celui de Eco Logis Strasbourg o un peu plus de la moiti des foyers sont des personnes seules ou couples sans enfant On ne peut donc pas dire ici que ce type d habitat exclut les couples ou personnes sans enfant certes la venue dans un habitat de ce genre peut tre motiv e pour certains par la pr sence d enfants mais ce n est pas forc ment le d nominateur commun de tous les groupes et de tous les membres d un m me groupe 3 Les autres modifications d espaces partag s On a donc vu pr c demment que les espaces p
9. l influence du statut professionnel des habitants sur leurs utilisations des espaces partag s et donc sur ces m mes espaces ensuite nous nous pencherons plus particuli rement sur la pr sence d enfants dans le projet et sur les cons quences que cela engendre sur les espaces partag s et enfin nous analyserons les autres modifications d espaces partag s et leurs raisons 64 1 Des espaces partag s v cus et utilis s diff remment en fonction du statut professionnel Les espaces partag s en proposant des espaces plus grands ou non pr sents dans le logement m me d une famille permettent de l agrandir et d augmenter le confort des familles Cependant pour s investir dans ces espaces qui appartiennent a tout le monde mais aussi n appartiennent a personne il faut du temps Comment la vie professionnelle le statut professionnel des habitants joue t il sur les usages des espaces partag s 10 La Bosse des retrait s qui ont de plus en plus de temps pour profiter des espaces partag s Le statut professionnel des habitants a des influences sur les usages des espaces partag s en effet le fait que les habitants soient des actifs ou des retrait s modifie leurs p riodes de temps libre leur rythme de vie et cela impacte donc sur les usages des espaces partag s Lors de la rencontre des habitants de La Bosse l un des participants nous a rapport des paroles qu il avait entendues propos de son mode de
10. ritage de mai 68 H l ne Bacqu St phanie Vermeesch 2007 176 p Habitats Autog r s M H G A sous la direction de Philippe BONNIN Editions Alternatives juin 1983 146 p Habitats alternatifs des projets n goci s V ronique BIAU et Marie H l ne BACQUE novembre 2010 304 p Dictionnaire de l habitat et du logement Marion SEGAUD Jacques BRUN Jean Claude DRIANT sous la direction de Editions A Colin 2003 451p L entretien dans les sciences sociales Alain BLANCHET publi avec le concours du CNRS Editions Dunod 1985 289 p Le quotidien de neuf familles solaires In La tribune hebdomadaire de Loire Atlantique n 29 du 14 au 21 octobre 1982 p7 89 Construction solaire passive 50 r alisations fran aises Edition Apog e Boulogne 1982 p62 63 Saint Nazaire collectif solaire gain direct et autopromotion In B timent nergie revue des nergies renouvelables et des conomies d nergie n 24 d c 1982 janv 1983 p 50 54 Neuf familles dans un immeuble collectif passif In Guide 1983 de la France solaire Action solaire hors s rie juin 1983 p 111 Du solaire collectif Saint Nazaire c est d j fait In Oxyg ne rubrique Pourquoi pas n 28 29 30 p 16 Unique initiative nazairienne d habitat bioclimatique autog r Les 20 ans du collectif de la Bosse In Ouest France Pierre BIGOT 22 23 septembre 2001 Il fait toujours bon vivre dans
11. De plus l implication de ces habitants dans la vie quotidienne de leur habitat par exemple en permettant des habitants d tre partie prenante de leurs propres syndics de copropri t ou en leur donnant une place au sein des offices HLM ou des OPAC permettrait d adapter l habitat aux habitants au fur et a mesure des volutions des habitants Plus que le c t essentiel de la participation des habitants dans l laboration de leurs logements et de leur implication dans la vie quotidienne de leur habitat ce travail permet de montrer le r le clef que peuvent avoir des espaces partag s dans la vie sociale d un groupe d un habitat Ces espaces partag s sont le lieu de sociabilit s plus pouss es entre les habitants qu entre des voisins d un lotissement dit classique ou d un immeuble dit ordinaire Dans un souci de faciliter les relations entre voisins les sentiments de s curit et de bien tre au sein de l habitat les espaces partag s en se g n ralisant dans une certaine mesure pourraient permettre de rendre les habitats plus habitables et plus confortables pour les habitants ceux qui les vivent au quotidien 88 BIBLIOGRAPHIE Habitat solidaire Etude sur les possibilit s de reconnaissance de l habitat group pour les personnes en pr carit sociale Politique des Grandes Villes tude r alis e pour le Service Public F d ral de Programmation Int gration Sociale par une quipe de chercheurs 2007
12. Habitat Diff rent quatre sont attribu s au fait que pour de multiples raisons il y avait des probl mes quant la conception des espaces partag s une rupture Mathieu HD dans cette conception Dans l un de ces conflits une famille avait postul et le groupe avait accept sa candidature car elle semblait convenir au lieu et agr er au principe des espaces partag s mais une fois int gr e cette famille ne 57 respectait pas la charte du projet en termes de respect des espaces partag s de participation aux travaux collectifs de respect du fait que le jardin privatif n est pas priv et qu il ne peut pas tre cl tur e ou entour e d une haie il avait fallu demander l arbitrage du bailleur social qui avait alors relog cette famille Dans un autre cas une famille est arriv e et dans le couple seul l homme avait t s duit par le principe du groupe la femme ne s y reconnaissait pas et cela a engendr un conflit au sein du couple qui s est r percut sur leur vie au sein du groupe l un des doyens du groupe nous racontait C est all tr s loin Il y a eu en plus une petite histoire de vol de v lo La seule solution c tait de s en aller Mathieu HD Les habitants de La Bosse n ont retenu qu un conflit principal celui o une personne avait achet un appartement pour en faire un logement de rapport pour le louer et o la locataire ne participait pas la vie du groupe et ne
13. Internationale Ouvri re anc tre du Parti Socialiste et le Parti Communiste Fran ais PCF Il s est cr en opposition la guerre d Alg rie et l arriv e du g n ral De Gaulle au pouvoir en France Le PSU s est auto dissous en novembre 1989 Il d fendait dans les 14 7 z x PE Comme expliqu dans les avertissements de ce m moire les pr noms utilis s dans les citations sont des pseudos 46 ann es 70 l exp rience autogestionnaire C est donc cette id ologie autogestionnaire que l on retrouve dans de nombreux membres de groupes d habitat group Ces personnes ont de fortes convictions en faveur de l autogestion d une nouvelle forme de g rer sa vie son habitat de fa on collective et non plus individuelle Cette adh sion au PSU est l une des raisons de la volont de partager des espaces des moyens pour faire des conomies et ainsi faciliter la vie de l ensemble du groupe g rer soi m me son habitat et c est de cette fa on que l une des habitantes de La Bosse ancienne membre du PSU nous a d clar x C est aussi le c t mat riel savoir que chacun avait sa machine laver mat riel de jardin que finalement ce n tait pas plus mal aussi de partager Julie LB Ainsi on se rend compte que pour vivre diff remment ces groupes se tournent vers le partage d espaces avec des gens qui partagent les m mes id es savoir qu ils recherchent un nouveau mode d
14. adaptant la situation Ainsi les gens peuvent partager des id es des valeurs des principes des modes de vie des savoirs des r flexions des aspirations et se regrouper pour vivre ensemble selon une id ologie propre leur groupe Dans un projet d habitat group les relations avec les autres sont bas es principalement sur le partage le partage d espaces le partage de moyens et d quipements de savoirs de valeurs de r flexions etc 13 Un espace partag est un espace int rieur ou ext rieur formel ou informel que des habitants ont mis en commun pour des raisons de sociabilit d conomies d chelle etc Ces espaces peuvent tre tr s vari s jardins parking terrasses coursives buanderies s choirs salles communes cuisines salles de jeux potagers garages ateliers local d activit s professionnelles etc Dans certains projets ces espaces en plus d tre partag s sont en partie auto construits auto am nag s et sont tous autog r s par les habitants eux m mes Plus que des lieux les habitants de projets d habitat group peuvent partager des moyens et des quipements des outils de quoi entretenir leurs espaces Mais ils peuvent galement partager des comp tences des savoirs Par exemple un habitant bricoleur pourra tre sollicit par ses voisins lorsque cela s impose un habitant qui rapporte d une visite chez sa famille un sac de noix ou une caisse d outils pourra les mettre a
15. ads 87 Bibliographie 5 2s san eann r reanna i OARE ea EE AAEN A EAn EYNON EAN INEENS Era 89 Table deSifiSures sscccscsecccossescosssiescececaussessss susecess dssessss esceseseussessessssesvenssssteees 91 Table des MatiGres vv icicccecsceseccaveesesecsisccadduscsececsietescisesvesessiescecdsscsveddedstvees 93 95 CITERES UMR 6173 Cit s Territoires Environnement et Soci t s Equipe IPA PE Ing nierie du Projet d Am nagement Paysage Environnement Directeur de recherche Bresson Sabrina Les espaces partag s des projets d habitat group Au cceur de la vie des groupes d habitat group et de leurs membres Les projets d habitat group sont lanc s par des groupes de personnes qui souhaitent partager des espaces des moyens des services une vie de groupe Ils se rassemblent autour de valeurs con oivent eux m mes leur habitat d cident de leurs POLYTECH TOURS partement Am nacemert D partement Am nagement 35 all e Ferdinand de Lesseps BP 30553 37205 TOURS cedex 3 Duval Charlotte Projet de Fin d Etudes DA5 2011 2012 espaces partag s de leurs r gles et cr ent ainsi leur propre mode de vie Ce travail se propose travers l tude de deux tudes de cas La Bosse Saint Nazaire et Habitat Angers Angers de se poser la question des espaces partag s de ce genre de projets de la fa on dont ils voluent avec les temps de la fa on dont les habitants les vivent
16. au sein d un tel groupe et enfin comment les espaces partag s sont utilis s pour cela a savoir les relations de voisinage la vie du groupe les types de relations entre les membres du groupe mais galement avec les gens de ext rieur l organisation des v nements du groupe Pour ce faire deux tudes de cas ont t faites et permettent d apporter des l ments de comparaison Il s agit de 2 projets datant des ann es 80 le premier sous le r gime de la location sociale et le second sous le r gime de la copropri t Habitat Diff rent Angers 49 La Bosse Saint Nazaire 44 Ces deux tudes de cas ont t choisies car elles sont des projets qui ont tous les deux plus de vingt ans qui ont donc v cus qui ont surement t modifi s et dont certains habitants pr sents d s l origine vivent encore dans l habitat group Cette notion de temps permettra de faire des comparaisons entre les fa ons dont les gens vivaient les espaces partag s au d but du projet et aujourd hui et les ventuelles modifications d espaces partag s 17 18 LA DEMARCHE DE TRAVAIL Une m thode de travail collaborative Ce projet de fin d tudes s inscrit dans deux programmes de recherche du laboratoire CITERES IPAPE Le Studium Self organized housing et de l Agence Nationale de la Recherche ANR Partage des espaces habit s vers des formes alternatives de propri t Alter Prop
17. autres Figure 6 Morphologie du quartier de La Bosse avril 2012 ACK 26 L architecte a ainsi rencontr l ensemble du groupe mais aussi chacun des m nages neuf puis dix cause d une s paration afin d analyser les besoins et moyens de chacun et les volont s du groupe en termes d espaces communs et il a ainsi pu laborer un plan masse du projet Plan du b timent de La Bosse St Nazaire 44 Rez de chauss e 2 me tage Combles DE REO PR ES ld N Entr es du projet Espaces priv s ame Entr es principales communes y Espaces int rieurs num ro du logement Entr es individuelles priv es Espaces ext rieurs balcon terrasse potager _ Espaces partag s 1 1 Salle commune 6 Cave 2 Atelier 7 Cuisine 3 Buanderie 8 Logement invit 4 Espace enfants 9 Bureau 5 Garage v los 10 Autres in Terrasse partag e Figure 7 Plan d taill du b timent de La Bosse Saint Nazaire 44 mars 2012 CD 27 Figure 8 La Bosse vue depuis la rue fa ade nord 23 mars 2012 CD Figure 9 La Bosse vue depuis le jardin fagade sud 23 mars 2012 CD L architecte a propos au groupe une construction au solaire passif c est dire que le b timent est con u de fa on ce qu il emmagasine au maximum l nergie du soleil et ainsi r duire au maximum les besoins en chauffage de l immeuble Ce mode de construction a impliqu la forme architecturale en effet le b timen
18. chir seul ou a plusieurs dans l optique de la famille ou alors dans celle de partager des valeurs et des r flexions sur les modes de vie est un acte d engagement de d finition de l individu mais surtout de sa fa on de penser l habitat ses rapports la famille aux autres Les modes de vie ne sont plus les m mes aujourd hui qu il y a cinquante ans en effet on est pass d une habitation qui regroupait une famille largie avant les ann es 50 avec un couple ses enfants les grands parents une cellule plus restreinte dans les ann es 50 savoir un couple et ses enfants puis dans les ann es 70 des modes de vies plus ind pendants plus solitaire avec o sans enfant en couple non mari en famille recompos e Ces volutions des modes de vie sont li es aux volutions de la famille de ces cinquante derni res ann es Effectivement l esp rance de vie a augment douze ans de gagn s pour les hommes et quinze pour les femmes le nombre d enfants par femme a diminu et le nombre d enfants hors mariage a augment La d cohabitation est aujourd hui tr s forte le nombre de m nages constitu s de personnes seules est en forte augmentation que ce soit des personnes g es veuves des jeunes qui entrent dans la vie professionnelle ou des r sultats de divorces et de familles monoparentales Mais ces volutions des modes de vie sont galement li es aux volutions conomiques et urbaines l urbanisation est u
19. dd re nd nd Pa en do 35 Figure 20 Morphologie du quartier de Habitat Diff rent avril 2012 CD 36 Figure 21 Plan d taill de Habitat Diff rent Angers 49 avril 2012 CD 38 Figure 22 Vue sur la serre d une des maisons individuelles Habitat Diff rent 30 mars 2012 CDevicsciciccaveasiaceviccdidvaccaiedsvacadedovetevataacasa ciawadeladauvdsdacevedadedevedenassradadediwaceds 39 Figure 23 Vue sur l un des jardins privatifs du petit collectif Habitat Diff rent 30 mars 2012 CD 88 er a danois de dan da nur ds da ed Pa aa dde 20 a dead 2 dada 39 Figure 24 L une des entr es de Habitat Diff rent 30 mars 2012 CD 39 Figure 25 La partie salle de r union de la salle commune de Habitat Diff rent 30 mars 2012 CD vccccccsccecsiccecsiacciedeiecanaceiaccuvetiedevivcdadvavdetasaradedediaecabatadidedaddaeseiadanvesdacevs 40 Figure 26 Le four pain de Habitat Diff rent 30 mars 2012 CD 41 Figure 27 Les garages dans lesquels se situent les espaces partag s de Habitat Different 30 mars 2012 CDircinccceccesccciiloleschevedccctavedan nt en Nr En een 41 Figure 28 La partie cuisine de la salle commune de Habitat Diff rent 30 mars 2012 CD eein E diese den AAEE EEA 41 Figure 29 La terrasse auto construite de Habitat Diff rent 30 mars 2012 CD 42 Figure 30 Le jardin de Habitat Diff rent et sa table de pique nique 30 mars 2012 O D PARA EEA E Et Ed rer tea tween ian 42 91 Figure 31 Les potagers de Habita
20. de base de la famille Un logement est selon l INSEE un local s par et ind pendant utilis pour l habitation un logement de base d une famille serait le minimum que doit contenir un logement pour subvenir aux besoins de logement d une famille une cuisine une ou plusieurs chambres en fonction du nombre de personnes dans le m nage une salle de bain Ce logement dit de base est le minimum qu une famille peut esp rer pour se sentir a l aise dans la vie de tous les jours Ainsi le logement est une notion qui est tr s proche de la notion de famille qui voluerait donc en m me temps que la famille Il semblerait donc vident de dire que les logements et la notion du logement voluent au m me rythme que la famille et la notion de famille dans 63 notre soci t Comme on l a vu en introduction la famille est pass e d une cellule largie avant les ann es 50 avec les parents les enfants les grands parents une cellule beaucoup plus restreinte aujourd hui avec l augmentation des familles monoparentales le desserrement des m nages On peut donc se demander si les mutations de la famille ont eu des r percutions sur les deux tudes de cas qui datent des ann es 80 et leurs espaces partag s Cette partie s efforcera de recenser les volutions des espaces partag s des projets de La Bosse et de Habitat Diff rent et d en analyser les raisons Nous nous int resserons dans un premier temps
21. familiale 12 Les diff rentes formes de partage Dans les deux projets tudi s le partage base de ce nouveau mode d habiter se d cline sous de nombreuses formes il ne s agit pas de partager seulement un espace mais aussi de partager des moyens la gestion de l habitat Chaque groupe a cultiv ses propres formes de partage Les gens partagent tout d abord des lieux on le sent bien quand on leur demande leur d finition du partage ils citent d abord le fait de partager des lieux comme une salle commune un jardin Ce sont ces lieux qui catalysent et cristallisent leur envie de partager avec les autres ces lieux on le verra dans la suite du m moire sont le lieu des sociabilit s du groupe et permettent leur d veloppement 48 Figure 33 Les salles communes des deux projets La Bosse et Habitat Diff rent 23 et 30 mars 2012 ACK et CD Plus que des lieux ces groupes partagent galement des moyens des quipements par exemple Habitat Diff rent l association est charg e d acheter des outils pour le local jardin afin que chaque personne qui a besoin d un outil pour le jardin puisse le trouver On peut galement citer le cas de la remorque de La Bosse ou de leur table de ping pong Le partage se traduit donc par des biens immobiliers mais aussi du mobilier des outils des moyens et des quipements Figure 34 Exemples de moyens mutualis s La Bosse la remorque et la table de pingpong 23 mars 2
22. groupes ont beau partager des valeurs communes ils ne les ont pas traduit de la m me fa on en effet La Bosse ils ont cr une 58 copropri t et Habitat Diff rent ils ont demand des logements sociaux avec l ensemble des logements en locatif social Bien qu l origine les fondateurs de La Bosse ne souhaitaient pas devenir propri taires face leurs d boires juridiques et au sein du groupe ils se sont tourn s vers une copropri t classique Les travaux ont t men s par une Soci t Coop rative Immobili re Classique qui chaque m nage a achet son logement dont il est donc propri taire Ce qui diff rencie cette copropri t des autres copropri t s que l on peut rencontrer est le fait que la proportion des espaces communs y soit beaucoup plus importante 30 du b timent si l on compte les coursives mais aussi que les habitants ne font pas appel un syndic de copropri t ext rieur au groupe ils font eux m mes partie de leur propre syndic dont la g rance est assur e par l un d eux et qu elle change tous les deux ans et enfin que les r unions de copropri t s sont beaucoup plus fr quentes qu en tant normal r unions mensuelles contre r unions annuelles Le groupe originel de Habitat Diff rent s est d s le d but tourn vers un bailleur social le Toit Angevin pour la r alisation de leur projet tant un groupe n ayant pas les moyens de devenir propri taire ils souha
23. principes de consensus et de g rance tournante am nent une galit entre tous les habitants 32 Des avis diff rents sur la transmission des logements et des id es En plus d avoir des statuts diff rents et malgr leurs principes semblables les groupes de Habitat Diff rent et de La Bosse ont des id es diff rentes la fois sur la transmission d un logement et sur la communication propos de leur mode de vie Les deux groupes tudi s se basent sur deux principes diff rents pour recruter une nouvelle famille en cas de d part Habitat Diff rent favorise la cooptation o chaque famille communique ses proches ses amis qu un logement est libre alors qu La Bosse un propri taire souhaitant vendre son appartement le fait selon une m thode d annonce diffusion large notamment dans les agences immobili res Lorsqu une famille souhaite quitter Habitat Diff rent le Toit Angevin donne l association un mois pour trouver une nouvelle famille candidate Pour cela chaque habitant parle dans son entourage du logement vacant et les familles int ress es postulent aupr s de l association Ensuite chaque membre du groupe rencontre chaque famille candidate lors de r unions ou de moments conviviaux pour se faire une id e de la famille de sa vision du projet et de sa possible int gration au groupe puis les membres du groupe classent les familles candidates de celle qu ils souhaitent le plus voir rejoindre le g
24. professionnelle par la mobilisation de connaissances et techniques dont les fondements et contenus ont t explor s le plus finement possible afin d en assurer une bonne ma trise intellectuelle et pratique Accroitre la capacit des ing nieurs en g nie de l am nagement a innover tant en mati re de m thodes que d outils mobilisables pour affronter et r soudre les probl mes complexes pos s par l organisation et la gestion des espaces La formation par la recherche inclut un exercice individuel de recherche le projet de fin d tudes P F E situ en derni re ann e de formation des l ves ing nieurs Cet exercice correspond un stage d une dur e minimum de trois mois en laboratoire de recherche principalement au sein de l quipe Ing nierie du Projet d Am nagement Paysage et Environnement de l UMR 6173 CITERES laquelle appartiennent les enseignants chercheurs du d partement am nagement Le travail de recherche dont l objectif de base est d acqu rir une comp tence m thodologique en mati re de recherche doit r pondre l un des deux grands objectifs D velopper toute une partie d une m thode ou d un outil nouveau permettant le traitement innovant d un probl me d am nagement Approfondir les connaissances de base pour mieux affronter une question complexe en mati re d am nagement REMERCIEMENTS Je tiens tout particuli rement a remercier Sabrina BRESSON sociolo
25. profitait que des bons c t s des espaces partag s Il faut savoir que les habitants n en tiennent pas rigueur cette personne ils d plorent simplement que cela n ait pas fonctionn c est avec sympathie et lucidit qu ils parlent de cette personne On ne l a jamais vue Et elle n a jamais particip la collectivit Julie LB Mais c tait une copine quand m me Bertrand LB Elle a un peu utilis Mathieu LB Oui on l avait l il mais on en rigole Jean LB On voit bien ici que malgr une conception des espaces partag s diff rente si les habitants ne participent pas au m me titre que les autres dans la vie du collectif s il y a des diff rences de point de vue propos des espaces partag s de l usage qu il doit en tre fait et des statuts qu ils doivent avoir alors il y a rupture et un malaise plus ou moins prononc qui s installe au sein du groupe Ainsi l adh sion la vision du groupe des espaces partag s est n cessaire la bonne int gration des nouveaux arrivants dans le groupe 3 Des statuts diff rents mais des principes communs Les deux groupes tudi s ont des statuts juridiques diff rents mais on remarque que ces statuts diff rents sont bas s sur des principes communs la recherche de consensus et la gouvernance tournante 30 Description des statuts de ces deux groupes entre copropri t classique et logements sociaux Les deux
26. projet statuts Groupe d habitants R alisation du projet Valeurs x Les fiches synth se des terrains d tudes n cessaires a cette tude sont disponibles en annexes Le dossier architectural Le dossier architectural doit permettre de comparer les diff rents aspects du projet architectural en lui m me pour cela il doit contenir les m mes informations pour chaque projet Des photos de l int rieur et de l ext rieur du b timent Eventuellement des images croquis aquarelle Un plan d taill du projet Un plan d insertion urbaine du projet Un ventuel document r glant la vie du groupe charte r glement int rieur Tout autre document permettant de d crire le projet coupe permis de construire r glementation thermique Pour les plans du projet plan d taill et plan d insertion urbaine des l gendes communes ont t r alis es pour uniformiser ce type de documents 20 Insertion du projet dans le tissu urbain Premier plan Second plan Mor ie Type de quartier Typologie du projet et de son environnement EN centrevite Eg Lil Contour du projet Tie Maisons i Maisons mitoyennes par 2 VA P ri urbain DM maisons de ville plusieurs accol es C wr L appartements Relation ort public Arr t transport en commun bus tramway ou autres ARE care sucr Relation services de imit Ww Education Sant Commerces Ser
27. rent 30 mars 2012 CD A La Bosse la pr sence mais surtout l absence d enfants a g n r des modifications sur les espaces partag s En effet l origine le projet comportait une salle enfant et une salle TV Ces deux salles taient le plus souvent occup es par des enfants et des ados ceux ci s y retrouvaient r guli rement c tait leur espace de libert Aujourd hui ces espaces ont disparu pour la simple et bonne raison qu il n y a plus d enfants dans le b timent La salle enfant et la salle TV ont t rachet es par des habitants car elles n taient plus utilis es et ces rachats ont permis la copropri t de r aliser des travaux comme par exemple la pose de vitres en verre sur les coursives 70 Espaces partag s d di s aux A Le jardin superficie et jeux pour Etude de cas 7 Evolution de ces espaces enfants a la enfants cr ation 2 La salle enfant Vendue a un habitant 3 000 m La Bosse Pr sence d une balan oire et d un La salle TV Vendue un habitant petit toboggan Utilisation chronique en La salle ados fonction de la pr sence 2 000 m Habitat d adolescents Diff Une balancoire pneu un babyfoot one Une future salle de jeux une structure en bois pour enfants sans la salle jaune Figure 44 Tableau r pertoriant les espaces partag s d di s aux enfants des deux tudes de cas leurs volutions et d crivant les jardins
28. s engag s dans le milieu associatif tous les habitants participent une ou plusieurs associations selon ses pr occupations Ce fait a t r v l par l tude de deux sociologues Marie H l ne BACQUE et St phanie VERMEESCH en 2007 leur livre Changer la vie Les classes moyennes et l h ritage de mai 68 conclut sur le fait que le d nominateur commun des membres de Habitat Diff rent tait l engagement associatif Les associations sont tr s vari es elles vont de l association sociale culturelle sportive politique l association cultuelle On peut donc penser que l engagement associatif des membres de ce groupe leur ouverture aux autres peut tre un des facteurs d terminants de leur vision du partage les autres font partie de leurs pr occupations donc a ne semble pas les d ranger de vivre avec eux de partager des choses avec eux d tre plus proches d eux 17 Changer la vie Les classes moyennes et l h ritage de mai 68 Marie H l ne BACQUE St phanie VERMEERSCH 2007 Les ditions de l atelier 53 Ainsi ces groupes partagent entre eux mais sont des groupes ouverts vers l ext rieur qui n h sitent pas a aller vers l ext rieur pour partager et s entraider 2 Une vision diff rente des espaces partag s entre une propri t collective inali nable et des espaces partag s appropriables par les habitants Comme on a pu le voir les deux groupes de Habitat Diff rent et de La
29. s par plusieurs tudiants de fa on ce qu il y ait au total seize terrains tudi s dans le cadre de ce travail Les travaux de chaque tudiant ont t bas s sur une approche open source un change permanent d informations entre les tuteurs et les tudiants mais aussi entre les tudiants eux m mes notamment permis par le site d Alter Prop qui propose une bibliographie tr s fournie dont certains documents sont accessibles au grand public Pour permettre cette approche des s minaires de recherche ont r guli rement t r alis s pendant lesquels les tudiants ont pu pr senter leur avancement discuter avec leurs tutrices etc mais galement pendant lesquels des outils de mise en commun du travail ont t mis en place En effet une des principales volont s des chercheures est de permettre une mise en commun des informations une r utilisation par 3 Site Alter Prop http alter prop crevilles dev org 19 toutes les personnes int ress es des informations collect es lors des diverses recherches rencontres et visites C est pourquoi des syst mes d uniformisation des donn es ont t mis au point une fiche synth se un dossier architectural et une plateforme collaborative La fiche synth se La fiche synth se permet de recueillir des informations utiles chacun regroup es sous diff rents th mes Identit du projet Eco construction Avancement du projet et Description du
30. vie et cela a eu l effet d un boulet de canon sur ses voisins quelqu un avait qualifi La Bosse d immeuble de retrait s Fran ois LB car il pensait que l on ne pouvait utiliser et vivre pleinement ce type d habitat qu en ayant le temps de passer du temps dans les espaces partag s d avoir du temps donner ses voisins La quasi totalit des habitants pr sents se sont indign s de ces paroles pour eux leur b timent avait t con u par eux m mes pour eux m mes et cela a une poque o ils taient tous actifs et c est ainsi qu ils pensent que ce b timent est aussi bien adapt des retrait s qu des actifs Dans la discussion qui a suivi quelques habitants ont avou qu ils avaient peu de temps pour participer quotidiennement la vie du groupe lorsqu ils taient actifs qu ils voyaient moins leurs voisins etc Lorsque la question de la mise en place d un repas hebdomadaire pour tous les habitants a t voqu e les habitants nous ont r pondu qu au d but cela avait t instaur mais que cette pratique avait p riclit cause de la non disponibilit de nombreux habitants ces rendez vous du fait de leur activit professionnelle de leurs activit s de loisirs de leurs int r ts De plus lors de la visite du b timent un habitant nous avait confi que ses voisins qu il voyait le moins taient ceux qui taient encore actifs du fait de leur activit professionnelle De p
31. 012 CD Les moyens et quipements dont l on vient de parler ne sont pas les seuls biens mobiliers que les habitants partagent en effet ils mutualisent galement leurs propres outils Mutualiser est synonyme de mettre en commun de partager quelque chose La mutualisation de moyens et d quipements est le r sultat d une conomie de moyens d une volont d conomie solidaire entre les membres du groupe pourquoi acheter dix sept perceuses pour dix sept foyers alors que l on ne s en sert pas tous les jours 49 Cette forme de partage permet la fois une conomie de moyens mais aussi une conomie solidaire le fait de poss der un bien utile peut tre partag avec ses voisins En effet lors de notre visite Habitat Diff rent nous nous sommes rendus dans l atelier bois et devant une caisse pleine d outils l un des habitants nous a dit que c tait l un de ses voisins qui avait ramen cela de la maison de ses parents et qui avait donc mis disposition des autres membres du groupe ses propres outils On voit bien ici que lorsque les habitants trouvent que quelque chose leur est utile ils se rendent compte que cela peut tre utile d autres et alors d cident de les partager Dans chacun des deux habitats group s les livres et les supports culturels circulent beaucoup L un des habitants de Habitat Diff rent a r cemment propos ses voisins de cr er une petite biblioth que de jardin o chacun pourrai
32. 140 p Etats G n raux du Logement 15 propositions pour renouveler la politique du logement 4 mai 2010 38 p R sultats de l enqu te sur l habitat group par RELIER R seau d exp rimentation et de liaison des initiatives en espace rural et Minute Papillon f vrier 2011 59 p La coop rative d habitants c est plus que du logement dossier d Habicoop d cembre 2007 63 p Guide pratique Habitat group octobre 2007 Habitat et Participation 378 p L habitat coop ratif un enjeu pour le futur Dorian SABO 2 ao t 2011 4 p L habitat coop ratif ou le logement autrement Fabienne MACHURAT dans le journal Vaulx en Velin Journal 5 p L habitat group fait pour durer Essai d un mode d emploi travail de fin d tudes de Catheline Giaux session 2005 2006 144 p L habitat partag une nouvelle fili re de production de logements Questions d habitat n 2 publication de l Observatoire de l Habitat septembre 2011 12 p L habitat coop ratif en France retours d exp riences tude r alis e par Laure Soutenet CNFPT Direction R gionale Rhone Alpes Grenoble P le Habitat Logement novembre 2009 19 p Un point sur l habitat group la Maison Ecologique novembre 2007 44 p Histoire de l habitat coop ratif en France Habicoop S Trudelle octobre 2010 10 p Vivre en habitat cologique collectif Silence n 358 2008 56 p Changer la vie Les classes moyennes et l h
33. 2 Hotel de Ville de Tours 22 Figure 4 Sch ma pr sentant la d marche de travail f vrier 2012 CD Une collecte d informations lors d entretiens et d observations Les donn es collect es pour ce travail de recherches lont t en grande majorit outre les recherches documentaires et bibliographiques par des entretiens des rencontres avec les habitants des projets d habitat group et des observations sur le terrain L entretien permet de rencontrer des gens qui vivent le ph nom ne tudi de les interroger dans leur contexte social l oppos du questionnaire qui se contente de donner des r ponses plus quantitatives que qualitatives d engager une relation presque de confiance qui serait plut t anonyme lors d un questionnaire On pourrait donner comme d finition de l entretien de recherche la d finition suivante c est un entretien principalement entre deux personnes il peut tre tendu a un groupe un interviewer et un interview conduit et enregistr par l interviewer Celui ci a pour objectif de favoriser la production d un discours de l interview sur un th me d fini dans le cadre d une recherche L entretien permet ainsi de directement s adresser aux acteurs qui nous int ressent ici les habitants des projets d habitat group de leur Cours de Nicolas Lef vre maitre de conf rences l universit de Reims M thodes et techniques d enqu te
34. ANAN 7 Sommaire 9 IMEFOCUCCION iii ceciss cevccides cease sdoceesehesecedescaiwcdicceacessadeacedsdoeesecesoansedboabocesbodeeses 11 Les modes de vie et d habiter cccccsesssssssssssssssesssssessesssseseseeeeseseseseseseeeeees 11 habitat group iii 12 Le partage et le partage dans les projets d habitat group 13 La question de la fonction et des usages des espaces partag s sscsee00 15 La d marche de travall s ccscccdscc scccscocceesssvscecseveceasscsucscecscvcacdesv geccvseseveseosess 19 Une m thode de travail collaborative 19 Une collecte d informations lors d entretiens et d observations seese 23 Les tudes de CAS isiicciscecccctbssansessnseccdovspacscdeceecdesSipecsesdeeesesvegevescdusbecesveaneoses 25 La Bosse Saint Nazaire 44 25 Habitat Diff rent Angers 49 35 Partie 1 Des groupes aux valeurs proches mais des projets diff rents 45 1 Une m me volont de trouver une nouvelle forme d habiter 000 46 2 Une vision diff rente des espaces partag s entre une propri t collective inali nable et des espaces partag s appropriables par les habitants 54 3 Des statuts diff rents mais des principes communs 58 Partie 2 L influence des cycles de vie et trajectoires sociales sur les espaces partag s iris cedssctesidccueescsisessascddeacsasssevscccecedessedes ss 63 1 Des espaces partag s v cus et utilis s diff remmen
35. Ainsi l on voit bien que la pr sence d enfants impacte sur les usages et l utilisation d espaces partag s a Habitat Diff rent et qu elle a des cons quences directes et indirectes sur les espaces partag s de La Bosse A Habitat Diff rent o des enfants sont pr sents cycliquement dans le projet les espaces partag s restent les m mes mais leurs usages ne sont pas toujours aussi fr quents et diff rent dans le temps en fonction des modes de vie et des relations des enfants et La Bosse o g n ralement le nombre d enfants n a cess de diminuer dans le temps au sein du groupe les espaces partag s d di s aux enfants ont petit a petit t supprim s La pr sence d enfants modifie donc les espaces partag s en eux m mes tandis que l absence progressive d enfants pousse les habitants a les supprimer On se rend donc bien compte que les cycles de vie des habitants une influence sur les espaces partag s utilis s et sur les ventuelles modifications qu ils subissent La famille semble donc avoir un r le tr s important dans les modifications et les cr ations d espaces partag s dans les projets d habitat group et cette r alit peut nous amener nous demander si ce type d habitat est plus propice aux familles et si les personnes seules ou les couples sans enfants ont leur place dans ce genre d habitat Ce qu il faut ici dire c est que g n ralement les membres des groupes se sont r unis pour des raisons li
36. Bosse se regroupent autour de valeurs similaires propos du partage et de ce que doit tre la vie au sein de leur habitat Le partage est pr sent sous de nombreuses formes dans leur quotidien mais nous nous int resseront ici de fa on plus particuli re aux espaces partag s aux lieux que les habitants mettent en commun Les deux groupes tudi s ne con oivent pas ces espaces de la m me fa on ils ne sont pas dans un m me degr de partage dans la mesure o pour l un des groupes un espace partag l est par nature et ne peut pas devenir priv et dans l autre groupe un espace partag l est un moment donn mais s il ne sert plus peut tre vendu un habitant 20 Deux perceptions diff rentes des espaces partag s Les espaces partag s ont t con us pour permettre aux membres des groupes de se retrouver mais ils les ont d finis de deux mani res diff rentes A La Bosse les habitants peuvent revendiquer l appartenance d un espace partag en l achetant la copropri t apr s accord de tous les membres Ainsi la majorit des modifications apport es aux espaces partag s sont en fait des habitants qui ont achet les espaces pour en faire des extensions de leurs appartements On peut citer le cas de la salle enfant qui a t achet e par une propri taire du rez de chauss e dont l appartement tait mitoyen cette salle qui en a fait une chambre suppl mentaire ou de la salle TV dont l un des habitant
37. Cit s Territoires 0 POLYTECH UMR 6173 TOURS Environnement et Soci t s D partement Am nagement Innover pour Equipe IPA PE a ter PROP aider Ing nierie du Projet alternatives de propri t pour l habitat y 2 J d Am nagement Paysage i durable des Environnement NIVERSITE FRAN OIS RABELAIS TOURS 111 Les espaces partag s des projets d habitat group Au c ur de la vie des groupes d habitat group et de leurs membres 2011 2012 Directeur de recherche DUVAL Charlotte BRESSON Sabrina Les espaces partag s des projets d habitat group Au c ur de la vie des groupes d habitat group et de leurs membres 2011 2012 DUVAL Charlotte Directeur de recherche BRESSON Sabrina AVERTISSEMENT Cette recherche a fait appel a des lectures recherches documentaires et entretiens Tout emprunt a des crits autres que strictement personnel toute reproduction et citation font syst matiquement l objet d un r f rencement Tous les documents pr sent s dans ce m moire plans photos sont l objet de r alisations d tudiants du groupe ayant travaill sur l habitat group avec Sabrina Bresson et Lidewij Tummers pour leur projet de fin d tudes si ce n est pas le cas cela est pr cis Pour des raisons de commodit ces documents r alis s par les tudiants seront sign s de leurs initiales ACK pour Aur lie Connen de Kerillis CD pour Charlotte D
38. Exemple de diagramme solaire avec ai les zones d ombre cr es en fonction de la date par une maison et un arbre m 50l z E www outilssolaires com consult le 30 mars 40 2012 30 20 52 0SUD AZIMUT Ces groupes font appel pour certains travaux a des structures ext rieures comme par exemple des peintures de portes a La Bosse qui ont t r alis es par un lyc e professionnel ou Habitat Diff rent qui a fait appel a un lyc e d Angers Lyc e du Fresne et l cole de paysagisme d Angers Ecole Sup rieure d Agriculture pour v g taliser le mur d un voisin Ainsi pour le bien de leur groupe pour le confort de l habitat ces groupes se tournent vers des structures qui sont souvent demandeuses de chantier Il s agit donc d une entraide mutuelle 3 projets pour 1 mur 2012 par hd49 26a Ce soir comme cela tait pr vu trois groupes d tudiants sont venus nous tr s diff rents qui n ont pas manqu d veiller notre int r t et qui ne manqueront pas de nous occuper dans les mois venir Premier objectif choisir l un de ces projets ou peut tre faire une synth se des meilleures id es des trois nous verrons bien Quelques images de cette soir e de pr sentation Figure 37 Capture d cran d un article du blog de Habitat Diff rent 30 mars 2012 Les habitants de Habitat Diff rent poss dent un point commun tr s important ils sont tous tr
39. RMEESCH Entretiens men s au sein du groupe et ouvrage Changer la vie Les classes 40 Figure 25 La partie salle de r union de la salle commune de Habitat Diff rent 30 mars 2012 CD Figure 28 La partie cuisine de la salle commune de Habitat Diff rent 30 mars 2012 CD Figure 27 Les garages dans lesquels se situent les espaces partag s de Habitat Diff rent 30 mars 2012 CD Figure 26 Le four a pain de Habitat Diff rent 30 mars 2012 CD Figure 31 Les potagers de Habitat Diff rent 30 mars 2012 CD Figure 30 Le jardin de Habitat Diff rent et sa table de pique nique 30 mars 2012 CD Figure 29 La terrasse auto construite de Habitat Diff rent 30 mars 2012 CD Figure 32 Vue sur le terrain de p tanque et le jardin de Habitat Diff rent 30 mars 2012 CD La vie du groupe s organise tout d abord autour de l association avec des r unions du bureau une fois par mois des commissions th matiques qui laborent des projets et les proposent lors de ces r unions une assembl e g n rale annuelle Le bureau de l association tourne r guli rement au sein des habitants et la cotisation l association est bas e sur une tarification forfaitaire 5 5 par famille et puis 3 par adulte et 0 75 par enfant le tout par mois Les habitants se retrouvent galement autour de l entretien des espaces communs diff rentes occasions et conditions les week ends jardin pour l ensemble de
40. Une quipe interdisciplinaire de chercheurs travaille au sein de ces deux programmes de recherche des architectes urbanistes des sociologues ou encore des juristes qui travaillent sur le cohousing l habitat group en France en Europe et dans le monde Des chercheures Sabrina Bresson sociologue et Lidewij Tummers architecte sous la direction de Sylvette Den fle sociologue se sont regroup es et tourn es vers l exercice du projet de fin d tudes du d partement Am nagement du territoire et Urbanisme de l cole polytechnique universitaire de Tours Polytech Tours qui se pr sente sous la forme d un travail de recherche une initiation pour les tudiants au monde de la recherche Ce sont au total huit tudiants de derni re ann e du d partement Am nagement qui ont choisi de travailler sur ce sujet Lo c BASSET Aur lie BOUILLARDS GENTILS Samy CHEVALLIER Aur lie CONNEN DE KERILLIS Zo LE MOUEL Mandoline LUANGKHAM Ronan POCARD et moi m me Ces tudiants ont abord l habitat group travers quatre th matiques diff rentes celle de habitat participatif celle des espaces partag s et espaces partageables celle de I architecture et enfin celle des nergies renouvelables Chaque tudiant a travaill sur sa propre question de recherche Pour leurs recherches les tudiants ont eu choisir chacun deux terrains d tudes de collecte de donn es terrains individuels ou partag
41. a t vendue a un monsieur qui souhaitait en faire son laboratoire photo 23 mars 2012 Figure 47 Photos montrant quelques volutions de l am nagement de la salle commune de La Bosse 11 juillet 2011 et 23 mars 2012 Lidewij Tummers et ACK Nous pourrions donc dire qu a La Bosse lorsqu un espace partag ne sert plus au collectif qu il est jug obsol te par les membres du groupe ceux ci n h sitent pas privatiser ces espaces alors qu Habitat Diff rent les membres du groupe s interrogent sur la nouvelle utilisation collective qu ils pourraient donner ce lieu 75 76 PARTIE 3 L HABITAT GROUPE COMME CATALYSEUR DE SOCIABILITES Il semble donc que pour vivre et mener un projet d habitat group il faille que le groupe se retrouve autour de valeurs et de principes communs que le groupe puisse se cr er une identit et la revendiquer aupr s des autres Les espaces partag s sont modifi s par l utilisation et les usages que les habitants en font et les cycles de vie de ces habitants en modifient l usage et donc les espaces partag s voluent pour s adapter au mieux aux aspirations des habitants Mais si les habitants peuvent modifier les espaces partag s une des bases de leur vie de groupe de leur mode de vie ces espaces partag s leur pr sence peut elle modifier les habitants leurs habitudes leurs relations aux autres Dans quelles mesures les espaces partag s impactent sur la vie des mem
42. a Bosse les habitants ont rencontr de nombreuses fois l architecte pour exposer leurs besoins leurs choix et parler de ce qu ils attendaient de leur logement Les habitants qui ont particip la conception du projet gardent de bons souvenirs de ces changes Le plan masse a ainsi peu tre labor 37 Plan d taill Habitat Different Angers Entr es du projet Entr es principales communes Espaces partag s _ _ 1 Sallecommune 6 Cave Rangement 1 2 Atelier 7 Cuisine 3 Buanderie 8 Logement invit 4 Espace enfants 9 Bureau 5 Garage v los 10 Autres Espaces priv s Espaces int rieurs Espaces ext rieurs balcon terrasse potager Jardins Po P Parking E El ments cologiques composteur Po Potager A Autres J Aire de jeux Figure 21 Plan d taill de Habitat Diff rent Angers 49 avril 2012 cp 12 212 1 tye z z Note sur ce plan seuls les l ments en rez de chauss e ont t l gend s les tages un pour les maisons deux au maximum pour le petit collectif au nord est du terrain ne sont occup s que de logements et donc d espaces priv s 38 Figure 24 L une des entr es de Habitat Diff rent 30 mars 2012 CD Figure 23 Vue sur l un des jardins privatifs du petit collectif Habitat Diff rent 30 mars 2012 CD Figure 22 Vue sur la serre d une des maisons individuelles Habitat Diff rent 30 mars 2012 CD Ce groupe d habitants est m
43. ag s en eux m mes leurs fonctions leurs am nagements Les volutions des modes de vie ne sont visibles aujourd hui qu travers les volutions des espaces partag s en eux m mes Les espaces partag s de ce genre d habitats voluent en fonction de plusieurs facteurs le statut professionnel des habitants leurs cycles de vie ou encore les pr occupations qu ils partagent avec leurs voisins En effet les habitants de projets d habitat group adaptent leur lieu de vie leur propre vie leurs besoins et ce tout au long de leur vie au sein du groupe Ainsi si des espaces partag s voient leurs usages voluer diminuer et se d velopper le groupe va faire en sorte qu ils ne deviennent pas inadapt s leurs souhaits en les r am nageant en changeant leurs fonctions comme Habitat Diff rent ou en les supprimant comme La Bosse Les cycles de vie des habitants leurs pr occupations impactent donc sur les espaces partag s leurs usages et fonctions mais on a galement vu dans ce travail que cette relation n est pas sens unique les espaces partag s ont galement une influence sur la vie du groupe travers les sociabilit s particuli res dont ils sont les lieux On a pu remarquer au cours des entretiens de leur analyse et de ce m moire que les espaces partag s taient des catalyseurs de sociabilit s c est dire qu ils permettaient de cr er des relations de voisinage privil gi es par rapport
44. age d outils peuvent entrainer un partage de savoir le partage d un espace virtuel peut permettre de mieux connaitre ses voisins Le partage n est pas un simple choix de vie il a de fortes cons quences sur la vie des habitants et c est cela qui permet aux groupes de cr er une nouvelle forme d habiter leur propre mode d habiter 13 Un partage entre les habitants du projet mais galement avec les autres Il y a donc dans ce genre de projet une volont de partager avec les membres du groupe mais on se rend compte que ces groupes partagent aussi avec les personnes ext rieures a leur projet a leur habitat Lors de la rencontre avec le groupe de La Bosse ils nous ont expliqu que leur architecte Christian Cochy leur avait propos de construire un b timent solaire passif c est dire qu ils allaient maximiser les apports solaires pour avoir besoin de chauffer le moins possible et ils ont ajout que dans la mesure o ils souhaitaient profiter du soleil ils ne concevaient pas de le cacher pour les autres Ainsi le b timent a t dessin de fa on ce que les petites maisons qui se situent de l autre c t de la rue ne soient pas l ombre cause du b timent r alisation de diagrammes solaires pour d terminer la hauteur maximum du b timent pour que les petites maisons de l autre c t de la rue ne perdent pas d ensoleillement m me en hiver Diagramme solaire Latitude 44 Nord 80 70 Figure 36
45. age qui se d veloppe de plus en plus aujourd hui c est un type d habitat group qui propose aux personnes g es ou handicap es une alternative entre le maintien a domicile et l entr e dans un institut sp cialis L int gration de personnes g es les r flexions sur leur place dans la soci t et sur les moyens de rendre leur quotidien plus agr able semblent donc tre la r sultante d un mouvement de fond de personnes qui se posent ce genre de questions 67 2 Les enfants source de modifications et adaptations des espaces partag s Si le statut professionnel des habitants impacte sur les usages des espaces partag s il n est pas le seul en effet il semble que le statut marital des membres du groupe a la cr ation de l habitat group influe sur les espaces partag s choisis et que la pr sence ou non d enfants au cours de la vie du projet joue un r le sur les usages des espaces partag s 20 Des espaces partag s pens s en partie pour les enfants Les motivations des groupes sont souvent bas es sur la pr sence d enfants et la possibilit dans ce genre d habitat de mutualiser des services et d offrir aux enfants un mode de vie diff rent de celui qu ont connu les parents En effet lorsque l on demande les motivations des habitants de La Bosse vient en premier lieu la volont de vivre autrement en partageant suivi tr s pr s de la volont d offrir aux enfants un autre mode de vie Un des hab
46. ajoritairement compos de personnes travaillant dans les domaines culturel et social Le point commun entre tous les habitants de ce collectif est l associatif en effet tous les habitants participent des associations qu elles soient sportives culturelles humanitaires cultuelles ou encore politiques Il est int ressant de noter que le collectif d Habitat a t l habitat de pr s de 4 adjoints au maire de la ville d Angers et de quelques candidats aux lections municipales L engagement pour les autres associatif politique est ainsi un d nominateur commun au sein de ce groupe Les espaces partag s de cet habitat sont 13 Un grand jardin paysag d environ 2000m Des potagers chaque habitant qui le souhaite peut cultiver un potager mais celui ci ne lui appartient pas Des garages pour ranger du mat riel qui sont partag s a deux ou trois familles Des garages a v lo Un garage sp cifique pour les outils de jardin ou des outils sont mis en commun et a la disposition de tous Une salle commune cr e par la r union de deux garages et am nag e avec une petite cuisine Une salle dite jaune ancienne salle de r union salle de sport et future salle de jeux pour les enfants Une salle ados Un garage am nag en atelier bois Un studio qui est lou 10 par nuit e Un four a pain auto construit moyennes et I h ritage de mai 68 de H l ne BACQUE et St phanie VE
47. alle de r unions et l un des habitants nous a dit qu elle tait meubl e notamment de plusieurs canap s Suite l usure et l utilisation de la salle jaune les canap s se sont abim s et ont t jet s par les habitants qui ont alors d plac les activit s de r unions dans la salle commune La salle jaune a ensuite t abandonn e pendant quelques ann es le temps que certains habitants d cident d acheter quelques appareils de musculation en commun pour faire de la salle jaune une salle de fitness Une fois l accord d occupation de la salle jaune donn par l association ceux ci ont pu y pratiquer une activit sportive Ce changement d utilisation et d usages de la salle jaune est alors une traduction des pr occupations des habitants La fonction salle de fitness de la salle jaune n a pas dur tr s longtemps en effet le mouvement sportif s est vite essouffl et les machines ont t revendues Selon leurs dires cette salle de fitness n a pas perdur dans le temps car les volont s des habitants n taient pas assez fortes qu ils n taient pas pr ts avoir cette salle de sport La salle jaune a de nouveau t laiss e abandonn e pendant une courte p riode Aujourd hui cette salle jaune est en travaux pour en faire un espace int rieur destin aux enfants une salle de jeux Cette modification rel ve a la fois de la pr sence d enfants dans le groupe mais aussi des changements de pr occup
48. artag s taient modifi s au gr des statuts professionnels des habitants mais aussi de leur situation maritale savoir s ils ont des enfants ou non mais ces deux ph nom nes ne sont pas les seules traductions de ce que l on peut appeler un cycle de vie Certes pendant son cycle de vie on volue maritalement professionnellement mais on peut galement changer de pr occupations de hobbies Ces hobbies impactent ils sur les espaces partag s 30 La salle jaune et la salle commune d Habitat Diff rent modifi es au gr des pr occupations des habitants Au d but du projet lorsque les premiers habitants sont arriv s Habitat Diff rent il y avait plusieurs espaces partag s dont la salle commune qui tait destin e tre un lieu de rencontre entre les habitants un lieu de convivialit o pouvaient se d rouler des spectacles o pouvait se d rouler les liens sociaux entre les habitants et la salle jaune une salle qui tait initialement destin e aux r unions Ainsi l un de ces espaces tait pr vu pour la vie sociale du groupe les relations entre les habitant et l autre tait pr vu pour l organisation du groupe en rapport avec ses statuts pour les r unions de l associations les assembl es g n rales 72 Figure 45 Photos de la salle commune de Habitat Diff rent qui serti aux moments de convivialit et aux r unions 30 mars 2012 CD La salle jaune tait donc am nag e en s
49. ation des habitants qui souhaitent alors fournir a leurs enfants un espace int rieur o se retrouver en dehors de leur propre logement Les changements de pr occupation des habitants sont li s a leur age a leur situation familiale leur volution professionnelle Par exemple un couple sans enfants ne sera pas pr occup e par la s curit des enfants dans le jardin alors qu un couple ou une personne seules avec enfants en fera un crit re d terminant dans son choix de logement o encore un jeune couple qui commence s installer dans la vie sera peut tre plus demandeur d espaces et 73 moyens partag s pour pallier a ses petits moyens financiers Ces diff rences de pr occupation ont donc des impacts sur les espaces partag s sur les personnes qui les utilisent sur leurs fr quences d utilisation 31 A La Bosse plus de disparitions d espaces partag s que de r elles modifications d utilisation et d usages A l origine de La Bosse le b timent comportait comme espaces partag s les coursives de circulation un cagibi grenier qui se trouvait dans les combles un grand garage v los un s choir linge qui servait galement de lieu de rangement notamment pour les planches voile des habitants une buanderie comportant des machines laver un atelier une salle enfant un cellier une cave une salle commune et une salle TV aujourd hui les espaces partag s sont les coursives le garage v lo
50. bres de ces groupes d habitat group Dans ce genre de projet l tre humain et ses relations l autre sont au centre de tout C est souvent la volont d avoir des rapports l autre diff rents normaux selon les dires de certains qui pousse ces personnes se regrouper autour d espaces partag s Dans quelles mesures les espaces partag s sont ils le lieu de comportements sociaux Comment sont v cus socialement ces espaces partag s Nous nous int resserons tout d abord aux espaces partag s comme lieux de vie du groupe en regardant quoi servent les espaces partag s dans la vie du groupe et puis nous nous int resserons pour clore cette partie aux ouvertures de ces groupes vers l ext rieur lorsqu ils ouvrent leurs espaces partag s des personnes de l ext rieur Ici il y a de vraies relations humaines Alors des fois elles sont parfaites des fois elles sont bonnes des fois elles sont moyennes mais il ya de la relation humaine et il y en a un petit peu plus que dans d autres endroits o on a pu tre Romain HD 77 1 Les espaces partag s lieux de vie du groupe Le groupe se retrouve dans les espaces partag s ces lieux sont le centre de ce type d habitat car ils sont ce sur quoi il s appuie Comment les habitants de ces habitats vivent ces espaces Comment les espaces partag s peuvent ils modifier la vie des habitants leurs sociabilit s 10 Les espaces partag s des
51. ct risent La dimension spatiale l habitat group est compos d espaces priv s habitations ou appartements autonomes ainsi que d espaces communs jardin salle commune etc d finis par l ensemble du groupe La dimension sociale cette dimension est compl mentaire la premi re puisqu elle pr ne l panouissement de la vie sociale au travers des espaces communs sans alt rer l panouissement de l individu au travers de sa sph re priv e La dimension volontariste la sp cificit de l habitat group est qu il faut avoir la volont de vivre de mani re collective Ce type d habitat peut tre propos un public en difficult mais celui ci doit alors faire preuve de volont afin d y tre int gr La dimension id ologique l habitat group se construit autour d un projet commun tous les membres du groupe Cela n emp che aucunement aux habitants de mettre des l ments en commun afin de faire des conomies d chelle Mais cette conomie n est pas la motivation principale elle est secondaire au projet collectif La dimension d autogestion les habitants d un tel habitat sont les gestionnaires de leur lieu et de leur mode de vie organisation interne rencontres t ches etc ce qui varie en fonction du public de l habitat group La dimension de temporalit l habitat group peut r pondre diff rentes attentes en termes de temporalit long moyen court terme Il se s
52. de Maine Le groupe s est constitu en 1983 par la fusion de deux associations l une d Ecouflant qui s est regroup e en 1981 et l autre d Angers qui s est form e en 1982 et qui tait int ress e par un terrain appartenant a la SODEMEL Soci t de d veloppement et d am nagement du Maine et Loire dans la ZAC Cette seconde association n tait compos e que de huit familles et la SODEMEL trouvait ce nombre trop insuffisant elle les a alors mis en relation avec l autre association Au total c est une association compos e de 17 m nages qui s attaque a la conception d un projet d habitat group derri re un leitmotiv Vivre ensemble chacun chez soi La charte de l habitat group est intitul e Le guide ou comment vivre avec 16 voisins X SSSAAA lt eS y S505 oe Gr SRK w Ss QS S Z SOK PSS A RS Ve RS AO be ue ROS gt R MS L SA A LEER A KO Roe SR SR CERRO RR RS Insertion du projet dans le tissu urbain D ZN Type de quartier EN centre vitle RA vite Agglom ration N Relation tranport public A Gare SNCF Relation services de proximit 0 1km Education co Services publics P Sant S Sports Loisirs Conmerces Figure 19 Plan d insertion dans le tissu urbain de Habitat Diff rent Angers 49 d cembre 2012 CD 11 Charte en annexes 35 Insertion du projet dans le tissu urbain Typologie du projet et de son en
53. des et techniques d enqu te 24 LES ETUDES DE CAS Cette partie s efforcera de pr senter les deux projets d habitat group choisis pour l tude tant dans leur historique dans leurs statuts et dans leur conception Ces pr sentations sont a compl ter avec les fiches synth ses et autres documents plac s en annexes de ce dossier La Bosse Saint Nazaire 44 La Bosse est le projet d un groupe d habitants form a Saint Nazaire lors d une r union en 1977 puis de r unions mensuelles avec l architecte Christian Cochy qui connaissait l un des habitants pour parler de la conception de l immeuble des probl mes financiers juridiques et fonciers DL lS gt SG SRR SRS XX KOXP QSS x OOO D OOO BRR RRR ENS ES La Bosse LR ae RE K KR CKK SRR RES AS Insertion du projet dans le tissu urbain Type de quartier C Centre ville N POO DRE Tel i tes Ville WY Agglom ration Relation tranport public Gare SNCF Figure 5 Plan d insertion dans le tissu urbain de La Bosse Saint Nazaire 44 d cembre 2011 CD 0 1km 25 Insertion du projet dans le tissu urbain T ie du projet et de son environnement Relation services de proximit E contour du projet Education en Maisons re Maisons moyennes par 2 V Sant Maisons de ville plusieurs accol es P Appartements Commerces Relation tranport lic Arr t transport encommun bus tramway ou
54. des quartiers que l on qualifierait d ordinaires mais pas seulement Ces groupes sont tr s ouverts x vers l ext rieur et n h sitent pas ouvrir leurs portes et leurs espaces communs d autres associations a d autres groupes a des v nements culturels 87 Ce m moire de recherche permet de mettre en vidence le fait que des habitants sont capables de cr er leur propre habitat selon leurs volont s leurs aspirations et valeurs qu ils sont capables d adapter des modes de vie existants a ceux auxquelles ils aspirent et m me plus qu ils sont capables de cr er leurs propres modes d habiter Ces travaux m ont permis de me rendre compte que les habitants ne sont pas a sous estimer ou a n gliger dans la production de logements que des habitants sont capables d autogestion de leur habitat Aujourd hui les futurs habitants de projets d habitat et de logements sont rarement consult s pour la cr ation laboration des programmes de construction alors que ces logements leur sont destin s Il pourrait alors tre judicieux de se demander si la participation des habitants ne pourrait elle pas tre de mani re g n rale partie prenante de tout programme de logements public ou priv Cette prise en compte permettrait de proposer des logements au plus pr s des besoins des habitants et ainsi permettre une meilleure adaptation aux nouveaux logements une meilleure int gration aux nouveaux quartiers
55. disposition de cet l ment plusieurs personnes ou entit s Partager son logement ou son habitat c est donc l adapter le transformer ou le concevoir de fa on a ce que plusieurs personnes m nages familles ou foyers puissent y vivre Le partage d un logement peut tre effectu de diff rentes mani res Il peut tre partag au sens math matique du terme c est a dire divis en parties d un logement comportant six pi ces on fait deux logements de trois pi ces on divise l unit premi re en plusieurs nouvelles unit s ll peut tre partag dans son utilisation une salle commune peut tre partag e par diff rentes personnes elle est unique mais plusieurs personnes peuvent l utiliser de diff rentes fa ons Par exemple un individu X peut l utiliser pour les r p titions de son groupe de musique alors qu un individu Y l utilisera pour profiter de ses instants de temps libre avec ses enfants En vie de groupe au travail ou dans la vie sociale le partage permet de mettre profit la pr sence de plusieurs acteurs dans les phases de r flexion d action ou d organisation Ces phases peuvent tre divis es et partag es afin d optimiser le r sultat Le partage permet ainsi d influer sur la qualit la rapidit et le contenu alors plus riche d un l ment Il implique une mise en commun une communication au sein du groupe pour informer les autres membres et ainsi voluer en fonction des autres en s
56. disposition des autres etc Le partage est galement pr sent dans un projet d habitat group au niveau des petits services de la vie quotidienne lorsque l on a besoin d aide et que l on ne sait pas vraiment vers qui se tourner Dans ce type d habitat il y a toujours un voisin pr t donner un coup de main du fait de la proximit sociale entretenue 14 LA QUESTION DE LA FONCTION ET DES USAGES DES ESPACES PARTAGES L habitat group pose alors la question pour les personnes trang res a ce ph nom nes des espaces partag s savoir comment ces espaces fonctionnent pourquoi ils sont con us et de quelle mani re ils sont v cus C est donc se demander quels sont ces espaces pour quelles fonctions quelles utilisations ils sont pr vus mais aussi comment ils sont utilis s quels en sont les usages Pour se poser la question de la fonction et des usages des espaces communs il faut tout d abord se pencher sur la d finition de ces deux mots En effet dans le langage commun ils ont t rapproch s vers un m me sens qui est celui de la fa on dont est utilis un espace un objet Cette d finition au sens commun est celle de l utilisation qui est le fait d utiliser de consommer de destiner quelque chose un emploi d exploiter un lieu un objet une connaissance d attribuer une fonction quelque chose Par exemple un stylo a pour fonction de servir crire une cuisine a pour fonction de perm
57. e des coursives de l entr e et de la salle commune Le reste des t ches m nag res rangement des parties communes m nage du garage v lo ou du s choir est effectu par les habitants x De m me a Habitat Diff rent les habitants se retrouvent pour l entretien de leur milieu de vie deux occasions les week ends jardin et les rendez vous plus ponctuels entre habitants Les habitants r alisent des travaux en commun pour entretenir le jardin mais aussi pour am nager leur espace ils ont refait leur salle commune ils pr voient le r am nagement de la salle jaune ils ont auto construit le grand escalier entre le bas du jardin et le haut de m me pour la terrasse de la salle jaune et le terrain de p tanque ou encore le four a pain Ce qui est int ressant aussi c est qu il y a des passages oblig s de partage par exemple les week ends jardin et ca ca permet de partager un certain nombre de choses Julien HD 82 1 D sherber la charmille d broussailleuse sur talus 4 d broussailleuse sur bordure 8 Tailler ras le lierre au sol 5 Tailler les spir es et le deutzia 9 D sherber le massif en face du n 29 couper les branches basses du sapin Le premier rosier 6 Tailler les hortensias retailler les hibiscus Semble tre un grimpant construire un support Tailler court en boule les santolines 2 D sherber la plate bande du parking B cher apport de compost 3 Propositi
58. e qu ils partagent Ces espaces sont donc le si ge du groupe au sens juridique mais pas seulement Les r unions sont souvent l occasion de finir la soir e sur un moment de convivialit entre habitants un moyen de se retrouver entre voisins et amis C est un moment de convivialit On a en g n ral du plaisir se retrouver s engueuler aussi Bertrand LB M me sans que ce soit aussi seulement un repas souvent on a quand m me des r unions tous les deux mois souvent on boit un coup apr s et on mange des petits g teaux Mathieu LB Les espaces partag s et le besoin d en g rer l utilisation sont donc l occasion pour ces voisins de se retrouver de se rencontrer de discuter et de mieux se conna tre que dans un quartier plus ordinaire Les espaces partag s sont donc ce que l on pourrait appeler un catalyseur de vie sociale ils augmentent et d veloppent les relations et leurs nombres au sein d un m me habitat Figure 50 Le stock de chaises de la salle commune de Habitat Diff rent 30 mars 2012 CD 80 De plus les espaces communs des projets d habitat group sont des lieux o les habitants organisent des v nements pour pouvoir se retrouver entre eux mais galement avec d autres personnes ext rieures au projet La salle commune de La Bosse est un lieu o les habitants peuvent recevoir leurs amis et leur famille A La Bosse la salle commune a t con ue grande pour palli
59. er a l troitesse des salons et salles manger des appartements Ainsi ce sont de nombreuses f tes et repas de famille qui ont lieu dans la salle commune Les habitants notamment a Habitat Diff rent organisent galement des animations dans leurs espaces partag s que ce soit des animations pour eux ou des v nements ou ils invitent des amis les habitants du quartier etc Des v nements plus importants et impliquant plus de personnes sont aussi organis s tous les ans Habitat Diff rent les habitants organisent une f te de l t vers le 21 juin o chaque famille a le droit d inviter une dizaine de personnes Cette f te permet aux habitants de retrouver leurs amis et de rencontrer ceux de leurs voisins Parfois se croisent l occasion d une grande f te on fait une grande f te tous les ans la St Jean au 21 juin aux alentours de cette p riode L du coup on a tous le droit d inviter une dizaine de personnes et on est 17 familles a fait 150 quoi Et a se croise l du coup mais sinon Nicolas HD Ca se croise se m lange aussi et parfois on se rend compte qu ils se connaissent ils se retrouvent ne s taient pas vus depuis longtemps Romain HD Les deux groupes partagent donc des lieux des moments de d cision de convivialit mais ils aiment galement partager leur histoire Ils ont en effet tous les deux la tradition de f ter les anniversaires de cr ation de leur habi
60. es groupes Un habitant d Habitat Diff rent nous parlait de son hospitalisation et de l inqui tude g n rale qu elle avait suscit e au sein du groupe il nous a pr cis On partage quand m me les joies et les peines Nicolas HD Les membres des groupes cultivent galement l entraide ils s aident mutuellement si l un manque d ufs l autre de farine ils n h sitent pas demander leur voisin et de m me lorsqu ils ont un surplus de nourriture ils vont spontan ment en proposer leurs voisins Vu sur le blog de Habitat Diff rent http hd49 wordpress com 50 hd49 wordpress com Accueil Dura lex sed lex Qui sommes nous Cette proximit cette entraide la mutualisation de moyens entraine des sociabilit s plus aig es au sein de ce groupe qu au sein d un lotissement dit classique En effet les voisins ici ne sont pas seulement des gens qui vivent c te c te ils vivent ensemble De forts liens amicaux se cr ent entre les habitants on a pu le voir lors de la visite et de l ap ritif auquel les habitants de Habitat Diff rent nous ont convi es visite du 30 mars 2012 d Aur lie Bouillard Gentils et Charlotte Duval Pour terminer cette question des formes de partage pr sentes dans les deux tudes de cas on pr sentera une forme de partage particuli re qui est pr sente dans le groupe de Habitat Diff rent le partage d un espace virtuel a travers leur blog En effet ce
61. et les cons quences que cela a sur eux sur leurs relations
62. ettre de cuisiner Des synonymes d utilisation et de fonction pourraient tre application consommation emploi exploitation ou usage Usage ne pas confondre avec son emploi au pluriel les usages qui sont plut t la fa on de se servir de quelque chose la fa on dont doit tre utilis un lieu un objet une m thode Les usages d une pi ce ne sont pas ses fonctions ce pourquoi elle est faite mais comment elle est r ellement utilis e Par exemple une pi ce que l on appelle salle TV peut tre pr vue comme son nom l indique pour accueillir une t l vision et pour que les gens regardent cette t l vision mais dans la vie quotidienne il peut se r v ler qu elle devienne le lieu de rendez vous privil gi des adolescents qui n y sont plus seulement pour utiliser la t l vision mais galement pour cr er du lien social vivre avec les autres On peut alors se demander quelle est la d finition des espaces partag s par les habitants quels espaces ils souhaitent partager et dans quelles conditions puis de savoir quels espaces ils mettent en commun quelles fonctions ils leur attribuent mais surtout quels usages ils en font Par exemple la cuisine qu ils mettent en commun est ce simplement pour cuisiner Ou pour cr er un lieu de rencontre suppl mentaire entre les habitants entre les g n rations 15 Un espace qui a t d fini d une certaine fa on est il utilis v cu pr cis ment de cette fa on E
63. g s isare r a A amende aware 65 11 Habitat Diff rent des retrait s qui se demandent s ils ont encore leur place au sein du groupe iieri neirinne ia ia at a aeiiae 66 2 Les enfants source de modifications et adaptations des espaces partag s 68 20 Des espaces partag s pens s en partie pour les enfants 68 21 Les cons quences de la pr sence et de l absence d enfants sur les espaces partages mas cate AA Se a a ea co 69 3 Les autres modifications d espaces partag s 72 30 La salle jaune et la salle commune d Habitat Diff rent modifi es au gr des pr occupations des habitants 72 31 A La Bosse plus de disparitions d espaces partag s que de r elles modifications d utilisation et d usages 74 94 Partie 3 habitat group comme catalyseur de sociabilit s 00 77 1 Les espaces partag s lieux de vie du groupe ccesesscceceeeseessnteeeeeeseesees 78 10 Les espaces partag s des lieux de rencontre 78 11 Les espaces partag s des lieux de r union et de rassemblement 80 12 Les travaux de co construction des espaces cceceseesssteceeeeesessesseaeeeeees 81 2 Des groupes ouverts vers l ext rieur ccccccccsscccssssececesssececsesseeeesesaeeeeseaes 83 20 La participation des groupe des r seaux 84 21 Les relations avec d autres associations 85 Conclusion tirer rs eat net i dns resta le ddnnn ste r
64. ge oui mais en prot geant la cellule familiale 47 12 Les diff rentes formes de partage cccccccssscccsessececeesseceeeesteeeeessseeeeees 48 13 Un partage entre les habitants du projet mais galement avec les autres52 2 Une vision diff rente des espaces partag s entre une propri t collective inali nable et des espaces partag s appropriables par les habitants 54 93 20 Deux perceptions diff rentes des espaces partag s 54 21 Une vision diff rente mais un point commun dans les espaces partag s des deux groupes les potagers 56 22 Des fonctionnements diff rents mais des checs attribu s des m mes raisons des gens qui ne jouent pas le jeu du partage ccscsecceeeeeees 57 3 Des statuts diff rents mais des principes communs 58 30 Description des statuts de ces deux groupes entre copropri t classique et logements sociaux 58 31 La recherche de consensus et la gouvernance tournante le partage du pouvoir dans ces groupes 59 32 Des avis diff rents sur la transmission des logements et des id es 61 Partie 2 L influence des cycles de vie et trajectoires sociales sur les espaces ENa ET LA E TET ENEE E E te ee d tente tiens s 63 1 Des espaces partag s v cus et utilis s diff remment en fonction du statut professionnel n a a cere eee 65 10 La Bosse des retrait s qui ont de plus en plus de temps pour profiter des eSpaces parta
65. groupe a depuis peu mis en place son blog un espace virtuel o chacun peut contribuer en partageant des articles qu ils traitent de la vie du groupe des v nements du quartier ou de sujets totalement oppos s qui tiennent c ur aux habitants Ce blog propose galement de nombreux liens des sites en relation avec l habitat group et une petite collection de travaux universitaires traitant de Habitat Diff rent en t l chargement num rique Pour l instant ce blog est encore jeune il a t mis en ligne d but mars et tous les habitants ne sont pas encore r ellement impliqu s dans sa tenue et son actualisation mais Romain l habitant qui s en occupe place beaucoup d espoir dans ce nouvel outil Un peu d histoire Recherche Pour UN HABITAT DIFF RENT Flux JArticles Commentaires Vivre ensemble chacun chez soi R union mensuelle de Mai La prochaine r union mensuelle aura lieu le mercredi 2 mai salle commune 19h30 Chacun veillera venir avec des tapas puisque ce soir la ce sera ap ro tapas hd49 Ordre du jour LE LIVRE A LIRE Marie H l ne Bacqu R colte de toutes les id es pour les f tes de juin 2012 et 2013 Se phanle Virker Concert de Vincent Loiseau Kwal Proposition de Genevi ve pour la conteuse africaine CHANGER Projets des tudiants pour le mur j E Figure 35 Capture d cran du blog de Habitat Diff rent 30 avril 2012 PWN He On peut donc voir que ces g
66. gue et chercheure la Maison des Sciences de l Homme de Tours ma tutrice pour ce m moire de recherche ainsi que Lidewij TUMMERS architecte qui nous ont encadr s moi et mes coll gues durant tout ce travail Je tiens galement a remercier l ensemble de mes coll gues du groupe d tudiants qui a travaill avec moi sur une th matique de l habitat group et plus sp cifiquement Aur lie BOUILLARD GENTILS et Aur lie CONNEN DE KERILLIS qui ont travaill sur les m mes terrains d tudes que moi Merci elles deux pour le partage d informations les commentaires partag s et nos changes de mail tr s utiles pendant la p riode de r daction Merci aussi mes camarades de promo pour toutes les questions relatives la mise en page leur m thode de travail aux changes sur nos diff rents sujets Je remercie ensuite toutes les personnes qui ont accept de me rencontrer dans le cadre de ce travail de recherche et de m accueillir chez eux les habitants de La Bosse l architecte de La Bosse M Christian COCHY et les habitants de Habitat Diff rent Sans ces personnes ce travail n aurait pu se d rouler dans de bonnes conditions Je remercie enfin toutes les personnes qui ont pu m aider de pr s ou de loin dans ce travail SOMMAIRE Avertissement eee etes NEE ESENIN EAAS ERENS 5 Formation par la recherche et projet de fin d tudes 6 Remerciements uein stinni aeaee Neea A NiE AEE ENNAST EAEE AEE AR
67. hacun des deux groupes les raisons sont souvent la pr sence ou le d part d enfants L exemple le plus flagrant d espaces partag s qui s adaptent a la pr sence d enfants est le cas de la salle ados de Habitat Diff rent En effet cette salle est r serv e aux enfants qui sont au coll ge ils peuvent s y retrouver etc et elle est a leur charge ils ont la responsabilit de ce qui s y 69 passe Ce qui est int ressant c est que cette salle ne sert que lorsque plusieurs enfants ont entre onze et quinze ans et souhaitent l occuper alors c est tout le collectif qui se mobilise pour la remettre a neuf Les enfants participent aux travaux choisissent comment ils veulent am nager leur espace et r digent alors leur propre charte la signent et s engagent a la respecter Les habitants nous racontaient que cette salle ne restait jamais tr s longtemps ouverte car les enfants ne respectaient par leur charte Cet espace pens par et pour les enfants est donc impact par leur nombre et leur age on peut donc dire que la pr sence d enfants joue sur l utilisation et les usages des espaces partag s De plus a Habitat Diff rent l espace partag appel salle jaune est en cours de r novation pour en faire une salle de jeux pour les enfants une modification de plus apport e a un espace partag impuls par la pr sence d enfants dans le groupe Figure 43 Des enfants jouant dans le jardin de Habitat Diff
68. ie du projet est devenue une copropri t il y a donc d sormais au sein du groupe une autre association qui est le syndic de copropri taires Ils font appel un syndic de copropri t ext rieur pour g rer leur copropri t On peut donc voir que malgr les diff rences de statuts de ces deux groupes ils se sont entendus pour une g rance de leur groupe et de leur structure qui dure deux ans et que les habitants endossent tour de r le tous les deux ans Malgr des statuts diff rents il faut noter que ces organisations sont bas es pour la prise de d cision sur le principe du consensus les deux groupes s accordent sur le fait qu il ne faille pas imposer une minorit l avis de la majorit Ce principe am ne de longues discussions au sein du groupe avant qu une d cision ne soit prise Un principe ce qui explique la longueur des d cisions parfois c est qu on cherche toujours l unanimit on n gocie donc de fa on ce que personne ne se sente opprim il faut trouver le moyen de faire en sorte que chacun y trouve son compte au niveau de la d cision C est pour a que a traine un peu parfois Bertrand LB Il faut qu on soit vraiment tous d accord Nicolas HD On est tous peu pr s persuad s que les minorit s ont le droit de parler Romain HD R Syndic de copropri t Personne physique ou morale que le syndicat de copropri taires lit pour tre son mandata
69. iff rences ont r sult du parcours de chaque groupe et des difficult s qu ils ont pu rencontrer lors de leur conception Nous nous int resserons dans un premier temps au point commun de la d marche initiale des deux groupes leur volont d inventer une nouvelle forme d habiter ensuite nous regarderons la fa on dont ils consid rent leurs espaces partag s et analyserons les points communs et diff rences et enfin les principes que les deux groupes partagent 45 1 Une m me volont de trouver une nouvelle forme d habiter Les deux groupes tudi s ont choisi le m me type d habitat l habitat group Cet habitat implique des valeurs des principes quels sont ceux qui r unissent ces groupes Autour de quelles valeurs se sont ils retrouv s Sont elles diff rentes entre les deux groupes Qu est ce que ces valeurs impliquent sur leurs modes de vie Comment ont ils t traduits dans leur vie 10 Le partage comme valeur commune La motivation premi re des membres d un groupe d habitat group est souvent la volont de trouver un nouveau mode d habiter une nouvelle forme d habitat qui convient un groupe a une vie en collectivit Les membres de ces groupes sont g n ralement des gens qui ne reconnaissent plus dans le mode d habiter de notre soci t Comme nous l a pr cis un habitant de Habitat Diff rent lors de notre visite les membres du groupe initial dont il ne faisait pas partie avaien
70. in financier plut t le plan de financement et les statuts un peu aussi Jean LB Aujourd hui le MHGA n existe plus l association Eco Habitat Group a pris la suite du mouvement mais aucun des deux groupes n en fait encore partie L association participe a des travaux avec d autres associations d autres acteurs de l habitat group Habitat Diff rent et La Bosse pensent bient t adh rer ce nouveau r seau Habitat Diff rent l adh sion a t vot e en r union mensuelle de m me La Bosse les habitants ont pris la d cision d adh rer ce r seau et il ne leur reste plus qu payer la cotisation Ww 4 co Habitat Group suite du MHGA Figure 52 Logo de Eco Habitat Group www ecohabitatgroupe fr Ainsi les deux groupes sont en cours d adh sion au r seau Eco Habitat Group mais on peut dire qu ils n ont pas tous deux les m mes relations avec les r seaux En effet quand La Bosse semble ne plus trop avoir de relation avec d autres groupes et bien que Habitat Diff rent n adh re pas encore Eco Habitat Group ce dernier groupe est pr sent dans de nombreux v nements de rencontre des diff rents acteurs diff rents autres groupes Site du r seau Eco Habitat Group http www ecohabitatgroupe fr 84 On est en contact avec eux apr s on avait vot une adh sion et on n est jamais pass l acte Il n est pas trop tard Il suffit de payer Et d
71. ire d faut il peut tre nomm par le pr sident du tribunal de grande instance Article Syndic de copropri t Dictionnaire de l habitat et du logement sous la direction de Marion SEGAUD Jacques BRUN Jean Claude DRIANT Editions Armand Colin 20 L association est la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun d une fa on permanente leurs connaissances ou leur activit dans un but autre que de partager des b n fices Elle est r gie quant sa validit par les principes g n raux du droit applicables aux contrats et obligations Article premier de la loi du 1 juillet 1901 relative au contrat d association 60 Ce principe de consensus la mise en place d une g rance tournante sont alors la base d une nouvelle forme de partage dont l on n a pas encore parl ici le partage de pouvoir En effet dans les discussions pr c dant les d cisions prendre par le groupe chaque membre peut prendre la parole doit dire ce qu il pense de la d cision prendre Chaque membre du groupe assume tour de r le la g rance du groupe et donc la pr sidence des r unions et donc la prise de d cision finale Comme ces groupes recherchent le consensus une solution qui puisse au mieux satisfaire tous les habitants au pire les laisser indiff rents mais qui ne doit pas leur porter du tort Ils se partagent donc la d cision la solution labor e On peut donc dire en quelque sorte que ces
72. itaient tous impulser la cr ation de leurs logements sociaux par le bailleur social ainsi ils sont les locataires du bailleur social Leur habitat est pourtant diff rent de logements sociaux classiques en effet une association d habitants est en charge de g rer les espaces partag s environ 13 de la SHON des habitations et la vie du groupe Le bureau de l association compos d habitants et changeant tous les deux ans lors de l assembl g n rale se r unit tous les mois A l heure actuelle des habitants ont pu acheter leurs logements au bailleur social sept logements sur les dix sept au total mais la diff rence de La Bosse les propri taires ne le sont pas des murs de leur logement qui reste la propri t du Toit Angevin Une association des copropri taires a alors t cr e et elle fait appel un syndic ext rieur qu il leur faut financer 31 La recherche de consensus et la gouvernance tournante le partage du pouvoir dans ces groupes Les diff rences de statut des deux groupes impliquent des diff rences d organisation en effet une copropri t n cessite une association de copropri taires ou un syndic de copropri taires alors que le fait d habiter dans un quartier de logements sociaux n implique aucune organisation particuli re Une copropri t par son syndic de copropri taire doit 119 e syst matiquement choisir un syndic de copropri t pour toutes les questions 4 Copropri t M
73. itants nous avouait Et puis on avait envie de vivre autre chose quoi Les enfants arrivaient pour certains certains r vaient de voir leurs enfants connaitre autre chose comme relations avec des adultes avec d autres enfants etc Bertrand LB Ainsi ces groupes se sont aussi form s pour leurs enfants pour offrir aux enfants une autre fa on de vivre une approche diff rente des autres qui ne sont plus de simples voisins mais galement des membres du m me groupe auquel ils appartiennent des personnes qui utilisent les m mes espaces des personnes que l on rencontre tous les jours pendant les instants de la vie de groupe Plus qu un nouveau mode de vie pour leurs enfants les habitants de ce groupe souhaitaient mutualiser des services pour leurs enfants comme notamment une garde d enfants par des voisins tr s proches Julie LB ou encore une organisation de covoiturages pour emmener les enfants l cole Habitat Diff rent Ces volont s et motivations se refl tent dans les espaces partag s choisis dans les deux cas d tudes les groupes ont choisi de cr er un espace sp cifiquement pour les enfants ou les adolescents et d int grer dans leur projet architectural un grand jardin De plus lorsque l on demande aux habitants de La Bosse d expliquer leurs choix d espaces partag s et notamment celui des coursives qui couvrent tout de m me pr s de 30 de la surface totale du b timent ils nous r p
74. itat mais o ils trouveraient des solutions au desserrement des m nages et donc des logements devenus inadapt s aux m nages trop grands en d veloppant la colocation ou la sous location L habitant qui nous racontait cela lui m me la retraite avouait penser a ce qu il allait faire prochainement bien qu il soit propri taire il se demandait s il resterait ici encore longtemps ou s il choisirait de partir dans un autre habitat de 3 Informations recueillies lors de la rencontre des habitants mais galement de celle de l architecte Christian Cochy le 23 mars 2912 66 pr f rence group le jour o il ne pourrait plus participer correctement aux travaux du groupe On se rend donc compte qu ici plus que des effets sur les espaces partag s eux m mes le statut professionnel des habitants impacte sur leurs sentiments par rapport leur vie dans le groupe leur sentiment d tre leur place l o ils sont En fonction des diff rents sc narios abord s par les habitants soit les espaces partag s ne seront plus ou moins entretenus et leurs usages diminueront dans le temps soit les utilisations et usages continueront et varieront certainement en fonction des nouveaux arrivants et enfin soit les usages perdureront et le groupe accueillera de nouveaux habitants Ainsi ici on peut dire que plus que des effets sur les espaces partag s eux m mes les cycles de vie professionnels ont des effets sur la pr sence m
75. la m me fa on de voir leur r le par rapport des groupes souhaitant mettre en place leur propre habitat group Quand le groupe de La Bosse voit difficilement ce qu ils peuvent apporter cause des nouvelles proc dures et des nouvelles r glementations qu ils ignorent le groupe de Habitat Diff rent se sent investit d une mission de communication propos de son fonctionnement et de son parcours Les statuts de notre association font que nous sommes sens faire un peu de pros lytisme de cet habitat on est sens en faire la promotion nous a confi un des habitants ainsi ils accueillent au sein de leur habitat tous les groupes qui le demandent afin de leur montrer comment ils vivent comment ils s organisent et pour leur parler des difficult s qu ils ont eues Ils pr tent m me leur salle commune un groupe en cours de formation pour ses r unions Les statuts juridiques et les avis sur la transmission des logements et des id es de ces deux habitats sont donc diff rents mais l on remarque qu ils restent des principes communs ces deux organisations le principe de consensus et celui de g rance tournante a Pros lytisme z le a faire des adeptes le Larousse de poche dition mise jour 2002 62 PARTIE 2 L INFLUENCE DES CYCLES DE VIE ET TRAJECTOIRES SOCIALES SUR LES ESPACES PARTAGES Lors des entretiens avec les habitants des deux projets tudi s il leur a t demand si leur utilisati
76. le collectif autog r et bioclimatique In Presse Oc an M VAILLANT PROT 18 septembre 2003 Entretiens Entretiens men s La Bosse Saint Nazaire six habitants rencontr s Aur lie CONNEN DE KERILLIS et Charlotte DUVAL 23 mars 2012 66 p Rencontre de Christian COCHY architecte de La Bosse Aur lie CONNEN DE KERILLIS et Charlotte DUVAL 23 mars 2012 9 p Entretiens men s Habitat Diff rent Angers sept habitants rencontr s Aur lie BOUILLARD GENTILS et Charlotte DUVAL 30 mars 2012 31 p Webographie Eco Habitat Group www ecohabitatgroupe fr Blog de Habitat Diff rent www hd49 wordpress com Site de Habitat Diff rent www habitat different free fr Habitat Group en France www habitatgroupe fr Habitat group et solidaire dans l ouest www cohabitatsolidaire org Site de PARASOL www hg rennes org Site de l association HABICOOP www habicoop fr 90 TABLE DES FIGURES Figure 1 L gende uniformis e utilis e pour le plan d insertion urbaine des projets octobre 2011 mise au point par les tudiants et leurs tutrices ACK cccce 21 Figure 2 L gende uniformis e pour le plan d taill du projet octobre 2011 mise au point par les tudiants et leurs tutrices CD 21 Figure 3 Capture d cran de la plateforme collaborative f vrier 2012 22 Figure 4 Sch ma pr sentant la d marche de travail f vrier 2012 CD 23 Figure 5 Plan d insertion dans le
77. lieux de rencontre Les espaces partag s des projets d habitat group sont avant tout des lieux cr s pour la rencontre des voisins des autres membres du groupe C est une des premi res motivations des habitants partager des espaces pour pouvoir vivre autrement avec les voisins A La Bosse l un des espaces partag s a t con u uniquement pour permettre aux habitants de se rencontrer les coursives En effet les habitants tant quasiment tous en duplex des acc s aux appartements par certains tages auraient pu ne pas tre cr s mais dans le projet architectural du groupe il a t choisi de permettre chaque appartement de communiquer avec toutes les coursives lorsque cela tait possible En multipliant ainsi les entr es et sorties des appartements et en les faisant d boucher sur le m me espace que ses voisins plus ou moins proches physiquement dans le b timent les coursives sont de r els lieux de rencontre o sans le d cider r ellement sans s y rendre uniquement pour a on peut croiser ses voisins prendre de leurs nouvelles Ce lieu de rencontre est donc un lieu de convivialit de sociabilit primordial de cet habitat Figure 48 Les coursives de La Bosse premier lieu de rencontre des habitants 23 mars 2012 CD A Habitat Diff rent la disposition en petit lotissement exclut la cr ation d un espace de rencontre couvert cr uniquement pour a comme 78 La Bosse mais on peut dire
78. lus on peut ajouter que maintenant que la majorit des habitants sont des retrait s un projet d l vateur est en cours le permis de construire devait tre accord fin mars pour permettre aux habitants de se d placer plus facilement entre les tages du b timent A l origine le projet comportait un ascenseur mais cause des co ts et des coupes de budget il avait t 65 abandonn Ainsi les difficult s de d placement engendr es par des appartements en duplex ou triplex que peuvent avoir des personnes g es seront diminu es et les d placements facilit s Ce nouveau projet de moyen partag par tous les habitants est une preuve que le groupe d habitant soit devenu majoritairement des retrait s impacte la cr ation de nouveaux espaces des diff rences de modes de d placement et de pr occupations des habitants On peut donc ici dire que ces habitants sans en avoir conscience ont vu leurs usages des espaces partag s et de la vie de groupe voluer au fil de leur vie professionnelle Il semble donc que les habitants refusent l id e que leur b timent soit tr s adapt pour des retrait s mais dans les paroles les explications qu ils donnent et leurs futurs projets ils se rapprochent de cette id e selon laquelle il est plus facile plus ais de participer de s impliquer dans la vie du groupe lorsque l on est retrait Ainsi le cycle de vie professionnel des habitants du groupe d habitants semble joue
79. me des habitants dans l habitat et sur ce qu ils en pensent sur la fa on dont ils se sentent dans leur habitat dans leur petit lotissement Les cycles de vie professionnels ont ainsi un r le un impact non n gligeable sur le groupe et ses espaces partag s La place des retrait s dans ces deux groupes am ne se poser des questions sur le vieillissement des personnes g es et sur leur place dans la population Quand La Bosse les retrait s se sentent tout fait leur place dans leur habitat Habitat Diff rent ce vieillissement soul ve des questions de durabilit de l habitat des espaces partag s de leur bon entretien et bon fonctionnement En effet l ge des habitants implique que tous les habitants n ont pas les m mes aptitudes physiques qui avec le temps g n ralement diminuent et pourrait entrainer une d gradation continue de l habitat avec le temps Le vieillissement de la population est de plus une pr occupation tr s pr sente dans les projets d habitat group En effet de nombreux groupes se tournent vers l habitat group pour faciliter l int gration des personnes g es pour favoriser la mixit interg n rationnelle afin de rendre plus agr able le quotidien des personnes g es On peut citer l exemple des Babayagas un groupes de femmes g es qui souhaitait cr er un immeuble adapt leur condition physique tout en conservant une forme d ind pendance On peut galement parler du b guin
80. n d autres mots est ce que les usages d un espace partag en particulier sont en ad quation avec la fonction l utilisation qui lui tait assign e lors de sa conception Quels sont les modes de vie effectifs de cet espace partag Qu y fait on Quand et comment Il est ici propos d analyser la fa on dont sont v cus les espaces partag s en d autres termes d analyser les modes de vie effectifs des espaces partag s Mais analyser ces modes de vie am ne se demander si ces modes de vie des espaces partag s par les habitants sont aujourd hui au moment de l tude tels qu ils l taient au moment de l arriv e de ceux ci ou m me s il est diff rent au moment o le projet a t con u livr aux premiers habitants On se questionne doncici sur les modes de vie des espaces partag s et on cherche savoir s ils ont volu dans le temps dans les projets d habitat group et dans quelle mesure On se propose de s int resser la fa on dont les usages des espaces partag s ont volu comment les habitants voluent au sein de ces espaces et s ils ressentent ces volutions Il faut alors se pencher sur la fa on dont ces espaces partag s ont t pens s pendant la conception du projet la fa on dont ils ont t mis en place puis la mani re dont ces espaces partag s ont v cus dans le temps au cours de l existence du projet Ainsi il apparait int ressant d tudier l volution de ces modes de
81. n mat riau cologique la paille 11 Le partage oui mais en prot geant la cellule familiale Cette nouvelle forme d habitat est donc impuls e par une volont de partager de g rer soi m me son propre habitat de cr er une nouvelle forme d habiter mais ces groupes se diff rencient des communaut s qui se sont d vellop es dans les ann es 70 et les ann es 80 ils souhaitent tout de m me pr server la cellule familiale de chaque m nage 47 C est ainsi que la devise d Habitat Group est Vivre ensemble chacun chez soi Chaque famille a son logement son petit jardin devant sa maison a le droit de ne pas vouloir voir ses voisins si elle le souhaite Les habitants de ce groupe ont beaucoup insist sur le fait qu ils ont une vie d une normalit absolue qu ils vivent de fa on normale Nicolas HD et que pour eux ce sont les gens qui ne vivent pas comme eux qui les interrogent En effet il ne s agit pas l d une communaut mais d un collectif compos de plusieurs familles qui d cident de vivre pr s les uns des autres et de partager des espaces et des moments de convivialit L une des habitantes l une des pionni res du projet nous a dit qu avant de vivre Habitat Diff rent elle avait d j exp riment le fait de vivre en communaut ils avaient lou une grande maison quatre familles mais qu elle avait d plor cette exp rience car m me si c tait tr s sympathique de vivre tou
82. ne des explications que l on peut donner au desserrement des m nages en effet le nombre de logements propos s tant plus important les possibilit s de cr er un nouveau m nage le sont galement M me si les m nages qui occupent les habitations ont tendance se resserrer diminuer en taille l habitat reste tout de m me un lieu de partage de rencontre avec l entourage Ainsi l individualisation de l habitat n emp che pas l ouverture aux autres et une grande attente vis vis de l ext rieur 1 Dictionnaire de l habitat et du logement Marion SEGAUD Jacques BRUN Jean Claude DRIANT sous la direction de Paris A Colin 2003 451p 11 habitat group L habitat group peut tre vu comme un r sultat de l volution de ces modes d habiter en effet dans un habitat group des familles avec ou sans enfant d cident de se regrouper pour cr er concevoir leur logement individuel tout en incluant une notion de collectif de groupe qui partage des moments des lieux des moyens des valeurs Le travail de fin d tudes de Catheline Giaux propose une d finition compl te en prenant en compte les diff rentes tapes historiques du concept de ce que peut tre l habitat group L habitat group est un lieu de vie o habitent plusieurs entit s familles ou personnes et o l on retrouve des espaces privatifs et des espaces collectifs autog r s Diff rentes dimensions le cara
83. nement de facon al atoire Les espaces partag s sont donc un moyen de cr er du lien de grande proximit entre les habitants qui va alors modifier les rapports que les habitants ont entre eux On ne rencontre pas ses voisins dans un habitat group de la m me fa on que l on rencontre ses voisins dans un lotissement dit classique On peut donc dire que le fait de partager des espaces de favoriser les rencontres entre habitants est un moyen d am liorer les sociabilit s entre voisins que les espaces partag s permettent de d velopper les relations sociales 79 11 Les espaces partag s des lieux de r union et de rassemblement Les espaces partag s sont galement les lieux de la vie de groupe au sens organisationnel du terme En effet ce sont dans ces espaces partag s que les habitants organisent leurs r unions de gestion de l habitat La salle jaune puis la salle commune de Habitat Diff rent et la salle commune de La Bosse servent entre autres de lieu de r union au groupe d s que les habitants doivent se r unir pour parler des diff rentes questions propos de leur vie dans le groupe pour leurs diff rentes commissions et assembl es Ce sont les lieux conviviaux connus de tous o les habitants se partagent leurs pouvoirs o ils prennent les d cisions pour le groupe o ils organisent leur vie en commun au sein de leur habitat o ils rigent les r gles de leur vie de groupe les composantes et les bases de c
84. ns et sont primordiaux pour la bonne entente au sein du groupe Par exemple a La Bosse le carrelage de la salle commune a t fait pendant un week end travaux et m me si ce n est pas vraiment un groupe tourn sur l auto construction ils aiment faire des choses par eux m mes et ensemble Cette pratique de l auto construction ils la cultivent depuis leurs d buts en effet suite des probl mes de budget ils ont fait le choix de r aliser eux m mes certains travaux de finition de leur habitat Par exemple au d but les coursives taient ouvertes et au bout d un an de vie dans le b timent les habitants ont r alis eux m mes une fermeture temporaire avant de pouvoir financer le vitrage Un moment de convivialit tout simplement Mathieu LB Fatiguant mais c est agr able moi je trouve qu on les attend avec impatience enfin on sait que a va tre sympa quand m me On est content que a se fasse Martine LB En plus de ces week ends jardin les habitants de La Bosse se retrouvent ponctuellement pour ranger et faire le m nage dans leur b timent Au d but du projet ce sont les habitants eux m mes qui faisaient le m nage mais ils se sont rendus compte que ce n tait pas toujours bien fait car tout le monde n tait pas disponible pour ses jours de m nages mais aujourd hui et depuis plusieurs ann es ils ont embauch une femme de m nage trois heures par semaine Elle effectue le m nag
85. ns semblent plus ouverts aux autres et comme aider les autres n implique pas d utiliser ses propres lieux de mobiliser un espace qui nous appartient individuellement mais plut t un endroit qui appartient un groupe l acte d aider semble moins contraignant et donc plus fr quent 86 CONCLUSION Les espaces partag s sont au coeur de la vie des membres d un groupe d habitat group Comme on l a vu dans ce travail les membres ont choisi leurs espaces partag s ils les ont con us en fonction de leurs valeurs de leurs d sirs et de leurs volont s Leur existence leurs fonctions sont notamment impact es par la pr sence d enfants dans le groupe la cr ation du projet Ces espaces partag s ont t cr s au d but de la vie du projet selon les aspirations du groupe initiateur et on peut facilement se dire que ces espaces partag s ne sont plus forc ment adapt s aux besoins des habitants actuels et alors se demander si les usages et fonctions de ces espaces ont volu dans le temps si certains espaces sont devenus obsol tes ou d autres ont pris une place pr dominante dans la vie du groupe On se rend compte en rencontrant les habitants et en s int ressant aux volutions des modes de vie des espaces partag s sujet principal de ce m moire que ce ne sont pas tant les usages de ces lieux de vie communs qui voluent au fil de temps ou qui marquent r ellement les esprits mais plut t les espaces part
86. odalit de la propri t dans laquelle le droit de propri t sur un immeuble b ti est r parti entre plusieurs personnes par lots comprenant chacun une partie privative et une quote part de parties communes art 1 de la loi du 10 juillet 1965 Article Copropri t Dictionnaire de l habitat et du logement sous la direction de Marion SEGAUD Jacques BRUN Jean Claude DRIANT Editions Armand Colin 59 de gestion de l habitat Le collectif de La Bosse a choisi d tre son propre syndic de copropri t pour diminuer les d penses et favoriser l implication des habitants dans le groupe Le syndic de copropri t se r unit donc tous les deux mois dans une copropri t classique cette r union est annuelle pour parler des questions de gestion d am nagement du b timent La g rance de la copropri t s effectue sous la forme d un roulement entre les membres tous les deux ans Bien qu ils n y soient pas contraints par la loi les habitants de Habitat Diff rent se sont regroup s dans une association qui est g r e comme la loi l impose par un bureau compos au minimum d un pr sident d un secr taire et d un tr sorier Le bureau doit tre lu tous les ans pendant l assembl e g n rale de l association A Habitat Diff rent les membres de l association se sont entendus sur une pr sidence tournante tous les deux ans Ces dix derni res ann es des logements ont t achet s par leurs habitants et une part
87. on les usages qu ils avaient des espaces partag s avaient chang volu depuis qu ils r sidaient ici Les habitants ont tous r pondu de prime abord que leur utilisation n avait pas volu qu ils cuisinaient dans la cuisine qu ils jardinaient dans le jardin aujourd hui comme ils le faisaient a leur arriv e Il semble alors en coutant les paroles des habitants que les modes de vie des espaces partag s n aient pas volu mais lorsque l on continue la discussion avec eux en leur demandant quels sont les espaces qu ils partagent ils entament l histoire de leurs espaces partag s les cr ations les modifications les suppressions de lieux d espaces Et c est alors que l on se rend compte en leur demandant les raisons des volutions de ces espaces partag s que ces groupes les faisaient voluer au m me rythme que les usages qu ils en avaient voluaient Ainsi en observant les espaces partag s actuels on ne peut pas r pondre la probl matique mais c est en observant et en analysant les volutions apport es aux espaces partag s que l on peut se rendre compte des volutions des modes de vie de ce type d habitat L analyse des modifications des espaces partag s va donc nous permettre de voir comment les usages et les modes de vie ont volu pour quelles raisons et avec quelles cons quences sur les espaces partag s Les espaces partag s sont des espaces qui permettent d largir le logement
88. on pour le massif des boites a lettres arracher les iris b cher d sherber replanter 71 Taille des spir es nettoyage au sol 10 D sherbage gt OL 11 Forsythia couper ras les 3 plus grosses tiges 15 Tonte possible sur la partie haute 19 D sherbage devant four 20 D sherbage potager manger 12 Couper ras le mimosa gel Arracher les choux Les poireaux et pinards Bois mortidans letro ne 16 Potager apr s les travaux pr c dents recouvrir de compost grossier les parcelles ensemenc es en Phac lie sans les 13 Terminer l am nagement de cette zone Arracher Continuer la r fection des bordures de parcelles 54 Taille de formation sur saules 17 Grevillaea gel arracher R duire le Yucca 14 Terrain de boules d sherber Essayer un herbicide Hors liste nettoyage des conteneurs Naturel vinaigre de vin blanc en pulv risation 8 R fection des fascines en bordure du cheminement Figure 51 Programme du week end jardin de mars 2012 de Habitat Diff rent capture d cran de hd49 wordpress com Les habitants de Habitat Diff rent partageant galement deux ou trois familles des garages pour le rangement de leurs affaires ils se retrouvent tous les deux ou trois ans pour effectuer le m nage et le rangement de leur garage Et puis quand c est trop le bazar et qu on ne peut plus rentrer on se d cide enfin ceux qui occupent cet espace l
89. ondent que ces coursives sont synonymes de rencontre de convivialit au sein du groupe mais aussi il permet une conception architecturale telle qu chaque tage d un appartement qui sont pour la grande majorit en duplex 68 Rez de chauss e voire en triplex une porte donne sur ces coursives Ceci n est pas anodin car cela permet une plus forte ind pendance des enfants dont les allers et venues dans le batiment ne sont pas surveill s a chaque instant Ainsi ces coursives apportaient aux enfants plus d autonomie mais aussi plus de communaut s leurs relations avec leurs voisins taient facilit es sy 164 6 AO E 2 me tage N Figure 42 Exemple de deux appartements de La Bosse et de leurs entr es respectives vers les coursives mai 2012 CD On peut ainsi dire que les espaces partag s mis en place dans ce genre de projet est en partie impact par la pr sence d enfants dans le groupe par les volont s des membres du groupe A l origine des projets les enfants ont t un facteur d terminant dans le choix des espaces partag s De mani re plus g n rale on pourrait dire que pour ces deux groupes les enfants sont une des raisons une des motivations du partage d espaces et des autres formes du partage 21 Les cons quences de la pr sence et de l absence d enfants sur les espaces partag s De nombreuses modifications des espaces partag s ont eu lieu au cours de l histoire de c
90. oser de probl mes Est ce qu il y a des gens qui utilisent plus En fait je n en sais rien car je ne surveille pas mes voisins Romain HD 55 a La Bosse on est plus r serv En effet lorsque l absence de chambre d amis commune est voqu e il apparait clair que ce groupe est oppos a la pr sence d un tel espace partag notamment par la peur que quelqu un l utilise plus que les autres et que cela soit source de conflits au sein du groupe II faut noter que ce n est pas la seule r ponse l un des habitants nous a r pondu qu il trouvait cela plus commode de demander l un de ses voisins d h berger quelqu un On d c le donc dans ce groupe une appr hension de la fa on dont leur utilisation des espaces partag s est per ue par leurs voisins sentiment qui ne semble pas pr sent Habitat Diff rent Figure 40 Les calendriers de r servation de la salle commune de La Bosse et du studio de Habitat Diff rent 23 et 30 mars 2012 ACK et CD 21 Une vision diff rente mais un point commun dans les espaces partag s des deux groupes les potagers Ainsi ces deux groupes n ont pas la m me vision la m me conception de leurs espaces partag s Cependant il existe un espace partag que les deux groupes voient de la m me fa on pour ce qui est de son statut les potagers En effet le terrain sur lequel sont install s les potagers est g r par le collectif 56 et lui appartient la copropri
91. oupe tait la cr ation compos de 36 personnes 18 adultes et leurs 18 enfants qui taient majoritairement des enseignants pr s des deux tiers des actifs mais galement des fonctionnaires des employ s des ouvriers un ing nieur et un psychologue Aujourd hui ils sont 15 vivre au collectif dont deux adolescents et six sont encore actifs m decin ing nieur techniciens sup rieurs professeur et cadre sup rieur Les espaces partag s de cet habitat group sont les coursives le garage v lo le s choir linge la buanderie un atelier un cellier et une cave Formulation entendue lors de la rencontre des habitants de La Bosse 23 mars 2012 29 enterr e une salle commune et environ 3000m de jardin et un peu moins de 500m de parking au nord du batiment Des potagers ont t install s dans le jardin a la demande des habitants une partie du jardin peut leur tre allou e sans qu ils n en soient propri taires Des quipements sont galement mutualis s comme une balan oire et un petit toboggan pour les enfants une remorque quelques machines laver une table de pingpong un babyfoot de la vaisselle un abonnement au journal Figure 12 Photo de la salle commune de La Bosse 23 mars 2012 ACK Figure 11 Photo de la salle commune de La Bosse 23 mars 2012 ACK 30 4 A n a i iaa FPE GT Ba SS q Dm den pus D n ny Figure 13 Coursives du premier tage 23 mars 2012 CD
92. que les maisons sont regroup es de telle sorte que les entr es de chaque logement ne soient pas totalement d connect es de celles des voisins les logements sont regroup es soient en maisons mitoyennes soit un petit collectif Le premier lieu de rencontre est le jardin certes divis en plusieurs parties les habitants les appelles le haut et le bas mais ou les habitants se croisent en partant au travail en allant chercher les enfants a l cole lorsqu ils passent du temps sur leur petit jardin priv Lors de notre visite de Habitat Diff rent le temps clement nous a permis de nous installer a la table de pique nique du jardin et pendant toute notre discussion avec les habitants certains arrivaient repartaient et c tait l occasion d changer quelques mots de prendre des nouvelles et d inviter nous rejoindre pour boire un verre en fin d apr s midi Figure 49 Le jardin de Habitat Diff rent premier lieu de rencontre des habitants 30 mars 2012 photo prise par un des habitants hd49 wordpress com Le jardin est donc a Habitat Diff rent ce que les coursives sont a La Bosse le premier lieu de rencontre des habitants le lieu o l on ne va peut tre pas sp cifiquement pour rencontrer les autres mais un lieu de passage qui g n re de nombreuses occasions de rencontrer ses voisins Ainsi les espaces partag s pens s par les habitants leur permettent de mieux se rencontrer entre eux quotidien
93. r un r le sur l appr ciation qu ont les habitants et leur entourage de leur habitat cela joue galement sur les usages des espaces partag s sur le fait qu ils soient utilis s ou non 11 Habitat Diff rent des retrait s qui se demandent s ils ont encore leur place au sein du groupe La question des volutions des usages des espaces partag s en fonction du statut professionnel n a pas t vraiment abord e Habitat Diff rent car le statut de logements sociaux qu a cet habitat implique une forte rotation des familles jusqu encore il y a environ dix ans date des premiers achats de maison Cette forte rotation des familles et le crit re de logements sociaux a des r percutions sur le statut professionnel des habitants ils sont majoritairement actifs et peu de retrait s restent dans le projet Cependant ces faits n emp chent pas les habitants de se questionner propos de la place des retrait s dans leur groupe une tude a t men e notamment par l un des doyens du groupe il y a quelques ann es sur le devenir d Habitat Group Les habitants en sont venus la conclusion que dans le futur soit les retrait s quitteraient le projet pour laisser la place de nouvelles familles soit ils resteraient comme ils sont aujourd hui et alors la vie de groupe tant bas e notamment sur le partage l entraide et les travaux communs se d graderait soit enfin un scenario o les retrait s resteraient dans l hab
94. r une partie du jardin mais ils ont chacun une forte notion de respect envers leurs voisins Ce m me habitant nous pr cisait que m me si les devants des logements n appartenaient pas aux habitants du logement ils pouvaient l am nager a leur aise dans la mesure o ni cl ture ni haie trop paisse n taient install es et que les voisins se devaient de respecter cette espace Si les voisins sont l sur leur petit bout de terrasse et mangent je ne vais pas m asseoir c t d eux avec un poste de radio On respecte Romain HD Figure 39 Exemples d am nagements des jardins privatifs devant les habitations de Habitat Diff rent 30 mars 2012 CD Dans les deux r alisations certains espaces partageables sont disponibles la r servation pour un usage personnel des espaces comme la salle commune pour La Bosse la salle commune et le studio pour Habitat Diff rent Ces fonctionnements sont assez semblables il existe un document qui fait office de calendrier de r servation install dans un lieu commun le hall d entr e pour La Bosse et la salle commune pour Habitat Diff rent sur lequel les habitants peuvent inscrire les moments o ils souhaitent r server l espace commun Cette question de r servation d un lieu commun pour l usage restreint d un ou plusieurs membres du groupe peut amener des probl mes si des personnes les r servent plus que d autres Mais quand Habitat Diff rent cela ne semble pas p
95. roupe celle qu ils souhaitent le moins A ce moment du choix le bailleur social a un droit de regard sur la famille choisie et le valide si elle correspond certains crit res sociaux Si la famille ne convient pas au bailleur social celui ci tudie le dossier de la famille qui suit dans la liste d attente et ainsi de suite Si aucune famille ne convient ou si aucune famille ne postule le bailleur social choisit lui m me la famille qui int grera le projet A La Bosse le fonctionnement est diff rent comme il s agit d une copropri t seul le propri taire de l appartement en vente a un droit de 21 n 5 Entretiens men s au sein du groupe le 30 mars 2012 et charte du groupe Le Guide ou comment vivre avec 16 voisins en annexe 61 regard sur l acheteur c est lui de choisir la fa on dont il souhaite vendre son appartement recours une agence immobili re vente de particulier particulier Il n est pas obligatoire pour le vendeur d informer les potentiels acheteurs du fonctionnement particulier du b timent mais selon les habitants la simple lecture du r glement de copropri t et la visite de l appartement et des parties communes suffisent d courager les personnes qui ne se reconnaitraient pas dans ce type d habitat Chacun des deux groupes n h site pas ouvrir les portes de son habitat si quelqu un s int resse leur mode de vie Cependant les deux collectifs n ont pas
96. roupes partagent diff rentes choses des espaces des biens des outils de diff rentes fa ons et on ajoutera qu ils ne sont pas ferm s quand l id e de partager de nouvelles choses qu ils ne partagent pas encore comme des machines laver Habitat Diff rent ou le 16 Blog de Habitat Diff rent http hd49 wordpress com 51 projet d l vateur de La Bosse Les habitants de Habitat Diff rent r pondent ne pas voir de limites au partage ils sont ouverts l tude de nouvelles formes de partage de nouvelles choses a partager en effet lorsqu on leur pose la question de ce qu ils seraient pr ts partager et surtout de ce qu ils ne seraient pas pr ts a partager ils nous avouent ne pas avoir de limites a part bien s r celle de l thique Ils seraient pr ts tudier le partage d une seule borne wifi pour l ensemble du projet ou une petite biblioth que installer dans le jardin L un d eux avait m me contact la soci t Mercedes pour avoir des renseignements sur la faisabilit de l achat en copropri t de quelques voitures lectriques pour pouvoir revendre leurs propres voitures et ainsi faire des conomies en termes de d penses et de rejet de CO2 dans l atmosph re Le partage implique donc dans la vie des groupes d habitat group de nombreuses composantes et des relations plus fortes avec les voisins le partage d une salle commune augmente les rencontres et les discussions le part
97. s le s choir linge la buanderie l atelier et le cellier qui servent surtout d espaces de rangement aujourd hui la cave et la salle commune Ainsi l on recense trois espaces partag s qui ont disparus la salle enfant la salle TV et le cagibi grenier Espaces Espaces partag s Espaces Modifications partag s la encore utilis s partag s qui apport es cr ation aujourd hui ont disparu connues Coursives X Vitrage Cagibi grenier X Garage v lo X S choir linge X Buanderie x ne MAEEEnE des machines Atelier X Salle enfant X Cellier X Cave X Rideaux carrelage Salle r alis par les X habitants commune Nouveaux meubles nouvelles dispositions Salle TV X Figure 46 Tableau r pertoriant les disparitions et modifications d espaces partag s La Bosse Les espaces encore utilis s aujourd hui ont peu t modifi s mis part quelques am nagements et travaux pour remettre neuf les espaces des remplacements de mat riel devenus obsol tes comme les machines laver et leurs usages n ont que peu volu En revanche les espaces qui ne servaient plus notamment cause du d part des enfants ont t revendus des copropri taires le cagibi a t vendu l un des habitants qui manquait d espaces de rangement la salle enfant a t vendue une habitante qui 74 souhaitait ajouter une chambre a son appartement et la salle TV
98. s a fait son laboratoire photo Espace partag la AANS Ce qu il est devenu aujourd hui cr ation Achet e par la propri taire de l appartement mitoyen aujourd hui cette salle est Salle enfant Rez de AN i h se une pi ce part enti re du logement Achat rendu possible par le d part des chauss e enfants du projet Achet e par un des propri taires pour en faire un laboratoire photographique Salle TV Rez de ce i Achat rendu possible par le d part des principaux utilisateurs de l espace les chauss e enfants et adolescents Grenier commun Achet par un habitant qui n avait pas assez de rangement achat rendu possible Combles par la sous utilisation de cet espace par le collectif Figure 38 Tableau r pertoriant les espaces partag s achet s par des habitants de La Bosse 54 A contrario ce type de raisonnement est exclus de Habitat Diff rent en effet ses habitants ne concoivent pas que la propri t individuelle empi te sur les espaces collectifs Selon l un des habitants les nouveaux habitants int grent le projet En sachant qu on va partager un certain nombre de choses qu on ne va pas mettre de cl tures dans son jardin qu on ne va pas revendre un droit particulier sur un endroit particulier parce que tout appartient tout le monde et que rien n appartient personne Romain HD Ainsi les habitants ne peuvent pas se revendiquer des droits su
99. s d habitat group pour rencontrer un groupe d habitants et lui poser ses questions Ce mode d entretien permet de se rendre compte de la complicit des ventuelles tensions qui ont pu ou peuvent exister au sein du groupe mais il ne permet pas d aborder les sujets qui fachent en effet les gens tant en groupe ils n osent pas dire vraiment s ils ont des soucis avec les autres membres du groupe Le fait que des entretiens au sein de l habitat group aient lieu entraine la possibilit d un travail d observation sur le terrain savoir que l on peut par soi m me voir comment est install le groupe comment les logements sont agenc s vivre l acc s au projet se rendre compte r ellement de l environnement du lieu de son atmosph re En effet savoir qu un groupe partage une salle commune est un savoir n cessaire pour ce travail mais insuffisant dire qu ils partage une salle commune ne donne des informations que sur sa fonction mais pas sur ses usages r els la pr sence de nombreuses chaises ou d une petite cuisine peut nous faire dire que les habitants s y rassemblent souvent ou qu ils s y retrouvent pour cuisiner et manger ensemble Ce travail d observation est donc tr s important car plus que des mots des paroles d habitants il donne une exp rience du lieu de l habitat group 8 x A x 7 ae a Cours de Nicolas Lef vre maitre de conf rences l universit de Reims M tho
100. s ensemble il y avait toujours de la visite la maison ils taient trop souvent tous ensemble et que cela empi tait sur la vie familiale Elle nous a bien pr cis que garder une forte cellule familiale tait n cessaire pour la r ussite d un tel mode de vie De la m me fa on La Bosse il a bien t convenu que chacun avait sa cellule Sa cellule familiale Bertrand et Julie LB et que les espaces partag s taient l pour rencontrer les autres quand on le souhaitait quand on le pouvait quand on le voulait Bertrand LB On voit donc bien travers ces extraits d entretiens avec les habitants que chaque projet ne voit pas la vie en groupe sans qu elle ne soit pr c d e par la vie familiale Le groupe ne doit pas prendre l ascendant sur la famille Chaque famille a son propre cocon sa sph re que les autres ne peuvent pas franchir et c est seulement lorsqu ils se sentent bien dans cette sph re familiale qu ils peuvent se tourner vers les autres et ainsi partager avec eux Ainsi chaque famille peut avoir ses propres valeurs ducation des enfants organisation de la vie familiale son intimit son autonomie et chaque famille peut faire le choix des moments qu elle partage avec les autres Les valeurs individuelles familiales pr c dent donc les valeurs du groupe ce qui n est pas pr sent dans une communaut o les gens vivent ensemble tout le temps o ils n ont pas ou moins d intimit
101. s habitants deux trois fois par an en fonction des besoins la tonte de la pelouse par les jeunes contre r mun ration les potagers pris en charge collectivement les am nagements et r am nagements des locaux communs salle jaune salle ados Outre les t ches inh rentes un habitat collectif comme l entretien l association et chacun de ses membres peut organiser diverses activit s comme des soir es f tes d gustations sorties activit s diverses mais aussi des activit s tourn es vers l ext rieur d Habitat comme le carnaval de quartier la participation linter association du Lac de Maine des op rations portes ouvertes ou encore des d bats th matiques 43 44 PARTIE 1 DES GROUPES AUX VALEURS PROCHES MAIS DES PROJETS DIFFERENTS Les membres de chacun des deux groupes La Bosse et Habitat Diff rent se sont regroup s autour de valeurs de principes communs ils ont chacun travaill ensemble avec l architecte avec des acteurs d accompagnement comme le Mouvement de l Habitat Group Autog r ou le bailleur social le Toit Angevin pour r aliser un projet qui leur ressemble qui leur convient et qui r pond la volont de leur groupe Les principes et les valeurs autour desquels se sont rassembl s ces deux groupes d habitants se ressemblent mais la traduction du projet qu elle soit sociale spatiale ou organisationnelle de ces m mes valeurs et principes a t diff rente Ces d
102. t pour l un et le bailleur social pour l autre mais g r par l association mais il peut tre utilis par un habitant en particulier Le sol des potagers appartient donc au collectif mais ce sont les habitants qui le souhaitent qui le cultivent Ceci est nuancer par des expressions d habitants qui traitent de l utilisation mais surtout des consommateurs des r coltes de ces potagers En ont le b n fice ceux qui les cultivent Fran ois LB Chacun cultive ce qu il veut Tout le monde peut prendre ce qu il veut dedans on ne prend pas plus que ce qu on a besoin et puis si on voit que dans une parcelle qui est cultiv e par un de nos voisins il n y a que 3 tomates et qu on a besoin de 3 tomates on ne va pas lui prendre ses 3 tomates s il y a 25 tomates sur son pied de tomates on peut lui prendre 3 tomates Da Figure 41 Les potagers de La Bosse et Habitat Diff rent 23 et 30 mars 2012 CD 22 Des fonctionnements diff rents mais des checs attribu s des m mes raisons des gens qui ne jouent pas le jeu du partage Les espaces partag s ne sont donc pas con us de la m me fa on dans les deux groupes mais lorsqu il s agit de parler des checs l int gration de nouveaux habitants qui ont eu lieu les habitants les attribuent la m me raison le fait que ces nouveaux arrivants n ont pas jou le jeu des espaces partag s comme eux le font Sur les cinq conflits principaux voqu s
103. t 30 mars 2012 CD 57 Figure 42 Exemple de deux appartements de La Bosse et de leurs entr es respectives vers les coursives Mai 2012 CD cccsccssssccesssceeesssseecsssseeeesssseeess 69 Figure 43 Des enfants jouant dans le jardin de Habitat Diff rent 30 mars 2012 CD Figure 44 Tableau r pertoriant les espaces partag s d di s aux enfants des deux tudes de cas leurs volutions et d crivant les jardins 71 Figure 45 Photos de la salle commune de Habitat Diff rent qui serti aux moments de convivialit et aux r unions 30 mars 2012 CD oo eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee 73 Figure 46 Tableau r pertoriant les disparitions et modifications d espaces partag s d a BOSS E rien A tentent tait teen aveseacdetecasecevecaatasterededs 74 Figure 47 Photos montrant quelques volutions de l am nagement de la salle commune de La Bosse 11 juillet 2011 et 23 mars 2012 Lidewij Tummers et ACK 75 Figure 48 Les coursives de La Bosse premier lieu de rencontre des habitants 23 mars 2012 CD si Re en A ach cuca alata oa oes Macnee TA 78 Figure 49 Le jardin de Habitat Diff rent premier lieu de rencontre des habitants 30 mars 2012 photo prise par un des habitants hd49 wordpress com 06 79 Figure 50 Le stock de chaises de la salle commune de Habitat Diff rent 30 mars 2012 CDi nnna e a r dvoncadedduedls Guabecverinedls deuncepeaaedltadevees 80 Figure 51 Programme du week end jardin de mars 2012 de Habitat Diff rent capture d
104. t Diff rent 30 mars 2012 CD 42 Figure 32 Vue sur le terrain de p tanque et le jardin de Habitat Diff rent 30 mars 2012 CD sis re ee re Te et RE er a Ann 43 Figure 33 Les salles communes des deux projets La Bosse et Habitat Diff rent 23 t 30 mars 2012 ACK et CD 4008 a EAs traranuo eat connue canette ae mena REND iee 49 Figure 34 Exemples de moyens mutualis s La Bosse la remorque et la table de pingpong 23 mars 2012 CD eee 49 Figure 35 Capture d cran du blog de Habitat Diff rent 30 avril 2012 51 Figure 36 Exemple de diagramme solaire avec les zones d ombre cr es en fonction de la date par une maison et un arbre www outilssolaires com consult 18 30 Mars 20125 4 mr caves dvds AAE 52 Figure 37 Capture d cran d un article du blog de Habitat Diff rent 30 mars 2012 EE E nn stenbtededvavestadevedeseaveadevegeatedsedeucesseQvevesdeseuegus Gusntevedtandstacevbes 53 Figure 38 Tableau r pertoriant les espaces partag s achet s par des habitants de La BOSS nan rente dp nna vas tee et ea ra nee enter mnt tait e tete eue 54 Figure 39 Exemples d am nagements des jardins privatifs devant les habitations de Habitat Diff rent 30 mars 2012 CD ou ceceeeeeeceeeesssssssesssssseeeeseseeeeeees 55 Figure 40 Les calendriers de r servation de la salle commune de La Bosse et du studio de Habitat Diff rent 23 et 30 mars 2012 ACK et CD uu eeeeeeeeeeeee 56 Figure 41 Les potagers de La Bosse et Habitat Diff rent 23 e
105. t a t positionn le long de l axe est ouest les parties communes coursives buanderie ont t plac es au nord pour faire office de zone tampon non chauff es les caveaux individuels des logements ont t plac s le long de ces zones tampons afin d en augmenter l efficacit puis ensuite les logements ont t install s du c t sud du terrain 28 avec de larges baies vitr es 25m par logement et des mat riaux capable d emmagasiner la chaleur du soleil pendant la journ e et de la restituer la nuit au logement tel le b ton Cette conception en solaire passif explique la forme de carapace que le b timent a prise A ry Figure 10 Coupe du batiment de La Bosse qui montre la forme sp cifique du batiment zone tampon au nord zones hachur es document fourni et r alis par l architecte Christian Cochy Ce groupe tait initialement int ress par un immeuble collectif en locatif c est pourquoi ils souhaitaient cr er une soci t coop rative d habitat Suite des d boires pour trouver des financeurs et des probl mes au sein du groupe c est une soci t civile immobili re qu ils cr ent celle ci ach te un terrain la commune de Saint Nazaire et est le maitre d ouvrage du projet Chaque foyer a ensuite achet son appartement la soci t et en est donc devenu propri taire Les m nages 10 au total ont pu emm nager dans leurs logements l t 1981 Le gr
106. t d poser ses propres livres et emprunter ceux de voisins On peut galement noter l avis d un des membres de cet habitat qui nous disait qu il avait une totale confiance en ses voisins pour laisser ses bouteilles de vin dans la cave commune et qui nous disait Je n ai aucune inqui tude pour mes bouteilles de vin dans la cave vin Je devrais peut tre me m fier mais je sais que si j ai un voisin qui en prend une il l appr ciera Romain HD Cette vision propos de la cave vin n est pas tout fait partag e La Bosse en effet lors de notre visite nous avons pu remarquer que certaines tag res de la cave tait cadenass es par leurs utilisateurs il ne r gne pas dans ce groupe le m me niveau de confiance et de partage entre les habitants Habitat Diff rent cela ne d range pas les habitants de partager la fois le lieu de rangement du vin et quelques bouteilles de temps en temps les habitants de La Bosse ne partagent que le lieu de rangement en lui m me Les habitants de ces habitats group s partagent galement une certaine forme de proximit de voisinage imm diat d entraide d aide mutuelle entre voisins En effet ils sont un groupe mais plus qu un groupe ils vivent ensemble selon des principes et des valeurs communs ils se soucient donc chacun les uns des autres Un fort sentiment de solidarit qui les pousse s accorder entre eux une aide mutuelle est pr sent au sein de c
107. t du groupe et leur engagement associatif et parfois ces associations demandent au groupe Habitat Diff rent de pr ter le studio des personnes qui en ont en besoin des personnes en attente de r gularisation des personnes qui se retrouvent temporairement sans logement et m me quelques fois des artistes qui souhaitent passer un peu de temps dans la r gion d Angers On pr te aussi d autres associations notamment il ya une association qui vient l une fois par mois qui est sur un projet d habitat group aussi et qui n avait pas de lieu pour se r unir Ils ont cet espace l pour eux Romain HD Parfois il y a des demandes ext rieures sur des temps un petit peu plus long pour h berger des gens dans des situations qui g n rent une pr carit particuli re les associations autour 25 x Comme pour les auteurs des citations ces noms sont des pseudos pour garantir l anonymat des habitants 26 Idem 85 savent bien que chez nous ils ne sont pas rejet s Romain HD Ainsi Habitat Diff rent met un point d honneur a largir sa valeur du partage a d autres a d autres associations que le groupe fr quente On voit bien ici que ce type d habitat l habitat group le partage et les valeurs que cela engendre est propice a la cr ations de sociabilit s plus fortes qu a l ordinaire dans un quartier dit classique avec des lotissements ou des immeubles collectifs Ici les ge
108. t en fonction du statut professionnel ts tea atest acts eee eA eka eee 65 2 Les enfants source de modifications et adaptations des espaces partag s 68 3 Les autres modifications d espaces partag s 72 Partie 3 habitat group comme catalyseur de sociabilit s 006 77 1 Les espaces partag s lieux de vie du groupe ccccceessscecessececessaeeeeeeaes 78 2 Des groupes ouverts vers l ext rieur ccccccccssscecesssececeeseeecsesaeeeeseaeeeeeeaes 83 CONCIUSION EOE ANE E NEEE INE E E EE NE N T E ERES 87 Bibliographie SEERA SSS AAA 89 Table des tigures nonor ersnsair irinte sa AEE AES A 91 Table des Mmati res s ccsiscccctcccsiesesisssceecctecasetdsstececostiaseievaetececcnteeeedsuecestueeines 93 10 INTRODUCTION Les modes de vie et d habiter Les modes de vie et les modes d habiter sont li s un mode de vie est li au fait de vivre un lieu une chose et un mode d habiter la fa on de rester dans un lieu donn et d occuper une demeure Habiter serait plus qu un fait ce serait une action celle de se cr er de se constituer une habitation de quoi se prot ger des al as climatiques et des dangers ext rieurs de quoi se cr er son propre univers pour tre bien chez soi et s ouvrir sur le monde Constituer son habitation sa fa on d inviter est donc un acte personnel qui permet de rendre le monde habitable Ainsi le fait de constituer son habitat de le r fl
109. t une id e de renouveler ou en tout cas d inventer une nouvelle fa on de vivre ensemble Romain Habitat Diff rent HD Ils voulaient faire voluer la fa on dont ils vivent Romain HD A La Bosse les membres du groupe souhaitaient se rassembler pour faire quelque chose de collectif sans se contenter se braquer sur un logement individuel Jean La Bosse LB partager des surfaces d activit une certaine communaut d id es Bertrand LB Leur nouvelle forme d habiter ces groupes la voient a travers la notion de partage celle de mutualiser certaines parties de leurs espaces de vie avec leurs voisins Ne se sentant plus l aise dans un mode de vie plut t individuel ils se sont naturellement pench s vers un mode d habiter qui se base sur les relations avec les voisins une fa on de d velopper des relations de voisinage plus pouss es Et d entr e de jeu cette id e qu on va repousser les voitures l ext rieur et que les garages on ne va pas les utiliser comme garages mais qu on va en faire des espaces partag s Romain HD Certains des membres du groupe de La Bosse taient au Parti Socialiste Unifi PSU qui pr nait le fonctionnement collectif l instar du fonctionnement individuel Le PSU tait un parti politique fran ais de gauche fond en avril 1960 et qui se situait politiquement entre le mouvement social d mocrate du SFIO Section fran aise de l
110. tat Les deux groupes invitent les anciens habitants les personnes qui ont t importantes pendant la gen se du projet et d autres groupes d habitat group Pour l anecdote l un des habitants de La Bosse s est rendu aux 20 ans de Habitat Diff rent La vie d un habitat group semble ponctu e de moments de r union d organisation et de rassemblement des habitants et ces moments se d roulent naturellement dans les espaces partag s de l habitat Les lieux partag s sont alors le si ge des relations sociales entre les habitants mais aussi avec les amis des autres habitants On peut donc dire que les sociabilit s pr sentes dans un habitat group sont catalys es par la pr sence d espaces partag s et par les valeurs partag es au sein de cet habitat 12 Les travaux de co construction des espaces Chacun des groupes rencontr s se retrouve donc dans les espaces partag s mais ils ne font pas que vivre leur vie sociale En effet les groupes 81 aiment se retrouver pendant ce qu ils appellent les week ends travaux a La Bosse et les week ends jardin Dans les deux groupes rencontr s ces week ends ont lieu sur deux week ends deux fois par an Pendant ces week ends les habitants se retrouvent pour effectuer les diff rents travaux d entretien de leur lieu de vie Il peut s agir de l entretien du jardin des parties communes des am nagements de lieux etc Ces week ends sont l occasion de travailler avec ses voisi
111. tissu urbain de La Bosse Saint Nazaire 44 d cembre 2011 ED lt 2 A das arches AETIA EAE RS Re AEE do entente 25 Figure 6 Morphologie du quartier de La Bosse avril 2012 ACK ccceceeesseeeeees 26 Figure 7 Plan d taill du b timent de La Bosse Saint Nazaire 44 mars 2012 CD ennemi nee le Mes ans AE 27 Figure 8 La Bosse vue depuis la rue fa ade nord 23 mars 2012 CD eeeee 28 Figure 9 La Bosse vue depuis le jardin fa ade sud 23 mars 2012 CD 00 28 Figure 10 Coupe du batiment de La Bosse qui montre la forme sp cifique du b timent zone tampon au nord zones hachur es document fourni et r alis par l architecte Christian COChY cccssscccsssseccesssseccessseccsssseeceseseeeessssseeessssaesesssaeeess 29 Figure 11 Photo de la salle commune de La Bosse 23 mars 2012 ACK 00 30 Figure 12 Photo de la salle commune de La Bosse 23 mars 2012 ACK 000 30 Figure 13 Coursives du premier tage 23 mars 2012 CD 31 Figure 14 Garage a v lo de La Bosse 23 mars 2012 CD 31 Figure 15 Le s choir linge de La Bosse 23 mars 2012 CD ccceceesseceeessseeeeees 31 Figure 16 L atelier commun de La Bosse 23 mars 2012 CD 32 Figure 17 Le potager de La Bosse 23 mars 2012 CD 32 Figure 18 Le coin enfant du jardin de La Bosse 23 mars 2012 CD 32 Figure 19 Plan d insertion dans le tissu urbain de Habitat Diff rent Angers 49 d cembre 2012 CD Ren rr nn
112. tructure dans le temps avec la possibilit d voluer quant son organisation interne ses r gles ses projets ses habitants etc L habitat group peut donc se traduire par des projets multiples un habitat pour personnes vieillissantes pour personnes en pr carit habitat solidaire un habitat avec une vocation culturelle ou cologique Il semble donc ici important de pr ciser et de souligner qu un habitat group est caract ris par l existence d un groupe de m nages sans liens familiaux explicites qui partagent un m me lieu de vie compos la fois habitat group fait pour durer Essai d un mode d emploi travail de fin d tudes de Catheline Giaux tudiante la Haute Ecole Libre de Bruxelles session 2005 2006 12 d espaces priv s et d espaces partag s Le groupe social se confond ici avec le groupe spatial Pour pouvoir qualifier un habitat de group il y a n cessit que les membres du groupe vivent dans le m me lieu dans le m me habitat autog r Les diff rentes dimensions de ce qu est l habitat group impliquent donc un partage de lieux d espaces un habitat regroup mais galement un regroupement sociologique sous des m mes valeurs un m me engagement vers ce type de d marche Le partage et le partage dans les projets d habitat group Le partage au sens commun du terme est la transformation d un l ment en plusieurs autres des fins de mise
113. uval Les citations d habitants de projets d habitat group pr sentes dans ce m moire sont essentiellement issues des entretiens de groupe r alis s dans chacun des deux projets tudi s La visite et l entretien de groupe du 23 mars 2012 La Bosse Saint Nazaire par Aur lie Connen de Kerillis et Charlotte Duval La visite et l entretien de groupe du 30 mars 2012 Habitat Diff rent Angers par Aur lie Bouillard Gentils et Charlotte Duval Pour des soucis de protection de l anonymat les citations seront sign es d un pseudonyme suivi des initiales du terrain d tudes ex Jean LB pour un monsieur de La Bosse L auteur de cette recherche a sign une attestation sur l honneur de non plagiat FORMATION PAR LA RECHERCHE ET PROJET DE FIN D ETUDES La formation au g nie de l am nagement assur e par le d partement am nagement de l Ecole Polytechnique de l Universit de Tours associe dans le champ de l urbanisme et de l am nagement l acquisition de connaissances fondamentales l acquisition de techniques et de savoir faire la formation la pratique professionnelle et la formation par la recherche Cette derni re ne vise pas former les seuls futurs l ves d sireux de prolonger leur formation par les tudes doctorales mais tout en ouvrant cette voie elle vise tout d abord favoriser la capacit des futurs ing nieurs Accroitre leurs comp tences en mati re de pratique
114. vices publics Sports Loisirs D DDD Figure 1 L gende uniformis e utilis e pour le plan d insertion urbaine des projets octobre 2011 mise au point par les tudiants et leurs tutrices ACK L gende unifommis e pour le plan d taill des projets d habitat group Entr es du projet gt Entr es principales communes Entr es individuelles priv es Espaces partag s E 1 1 1 Salle commune 6 Cave 2oAtelier 1 C isine Figure 2 L gende uniformis e 3 Buanderie 8 Logement invit pour le plan d taill du projet 4 Espace enfants 9 Bureau octobre 2011 mise au point par 5 Garage v los 10 Autres les tudiants et leurs tutrices CD Espaces priv s Espaces int tieurs Espaces ext rieurs balcon terrasse potager Jardins Po P Parking E El ments cologiques composteur Po Potager A Autres J Aifede jeux 21 La plateforme collaborative Une plateforme collaborative a t cr e en ligne o les tudiants et les chercheures peuvent d poser des documents des notes ou encore des ouvrages num ris s et enfin les chercheures ont labor une bibliographie en commun afin que chaque tudiant puisse cerner le sujet C alter prop crevilles dev org a z ee T Tous ETUDIANTS PFE 04 Etudes de cas Angers_Habitat diff rent y Contextes Tableau de bord Notes R Contacts EF Calendrier Documents T ches E o Nouveau
115. vie l volution de la d finition et de la conception du partage au sein de ce genre de projet de l utilisation et de la conception des espaces partag s Ces volutions des modes de vie ont impuls des modifications physiques des espaces partag s des suppressions des cr ations des transformations Dans quelles mesures et pour quelles raisons Comment ces volutions ont elles eu lieu Il est ici int ressant de se pencher sur la question de l volution des espaces partag s en eux m mes et des raisons de ces volutions On se propose donc pour ce travail de recherche d tudier les volutions de ces modes de vie effectifs et leurs effets sur les espaces partag s en se posant les questions suivantes Dans quelle s mesure s les modes de vie effectifs des espaces partag s de projets d habitat group ont volu dans le temps De quelle mani re ces volutions ont modifi les espaces partag s en eux m mes Ce travail suivra trois pistes de r flexions principales tout d abord l tude des valeurs du groupe de son rapport la propri t de son organisation et de l existence ou non d un r glement d une charte mais aussi de ses valeurs et notamment de sa d finition du partage ensuite l influence des cycles de vie des habitants sur les espaces partag s sur leur 16 utilisation leurs usages comme par exemple la pr sence d enfants ou de retrait s et enfin les sociabilit s
116. vironnement Contour du projet Maisons Maisons mitoyennes par 2 Maisons de ville plusieurs accol es CUBE Appartements Relation tran blic E Arr t transport en commun bus tramway ou autres N 0 50m a Figure 20 Morphologie du quartier de Habitat Diff rent avril 2012 CD Cette association souhaitait un projet en location sociale c est donc par le bailleur social Toit Angevin que le terrain est acquis et que la conception du projet est lanc e L architecte Jacques Levy qui connaissait l un des membres de l association rencontre alors chaque m nage et l ensemble du groupe pour d finir les besoins de chacun mais aussi du groupe les l ments de chaque logement et les espaces que les habitants souhaitent partager C est 36 ainsi que le projet construit a permis a chaque famille de se sentir bien chez elle et ainsi de leur permettre de s ouvrir ses voisins et la vie du groupe Les espaces partag s pour des raisons d conomies ont t install s dans les garages pr vus pour les logements les voitures ont t repouss es a l ext rieur de l lot pour cr er un jardin commun sans voiture et donc plus s curis pour les enfants Chaque logement poss de un petit jardin privatif qui ne lui appartient pas mais que l ensemble du groupe le laisse am nager son go t sans cl ture et d une petite serre expos e au sud comme dans un projet de solaire passif Comme L

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