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société urbaine et action publique n°8 — hiver 2014

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1. a a wt a aa i re a a i a SCH nal ne mentionne pas la participation citoyenne a la prise de d cisions vidant le concept d une par tie de son sens Encourager le b n volat mettre en r seau les organisations citoyennes a vocation sociale cr er une relation partenariale entre la so ci t civile administration et l universit sont autant de pistes ouvertes Mais la vision norma tive du citoyen engag dans la cit v hicul e par ce programme est peut tre un contrepoids a la reduction des depenses communales qui a suivi Parriv e d une coalition conservateurs lib raux a la t te de la Ville en 2008 D autant plus que la va lorisation de l engagement citoyen dans l action sociale ne s accompagne pas d un transfert de res sources financi res Ce basculement peut aussi tre lu comme une tentative par la municipalit de re d finir la tradition participative de la soci t civile dresdoise caract ris e historiquement par un m lange entre contestation militante et mobilisation pour l int r t g n ral O un nouveau r f rendum possible a partir de 20000 signatures En 2009 le d bat a abouti au retrait du titre de patrimoine mondial de PUnesco Cependant le pont a finalement t livr en 2013 malgr Pampleur de la contestation N 8 Hiver 2014 2015 Credit Emmanuel Espinasse DECRYPTAGE LA TARIFICATION UN OUT
2. mer E P u j J a ar ME d nm F a a r h M3 Soci t urbaine et action publique N 8 Hiver 2014 2015 Pour penser les mutations Credits DR Pierre Tesson INNOVATIONS DES SANCTUAIRES LA QUES CONTRE LE STRESS URBAIN Comment lutter contre le stress urbain Pour le cabinet d architecture belge Wil Ma la r ponse est toute trouv e en construisant des espaces la ques et publics lesquels favoriseront la m ditation au c ur de la ville Faith a t imagin comme un ensemble de douze sanctuaires int gr s une structure commune suspendue en bitume Le projet s est class deuxi me d un concours d architecture londonien Si la proposi tion se concr tise le Grand Union Canal Basin de Londres accueillera bient t Faith ses tours son escalier et ses graphes wil ma projects faith N JIBO LE PREMIER ROBOT FAMILIAL Il lit des histoires aux enfants prend des photos durant les anniversaires retranscrit les recettes dans la cuisine exprime des sentiments a travers le rire et peut changer le ton de sa voix en fonction du contexte Jibo ne sera disponible qu en d cembre 2015 mais il appara t d j comme le premier robot familial et comme un outil r volutionnaire Imagine par une quipe du MIT de Boston il se pose sur une surface plane est quip de micros de deux cam ras et d un cran tactile Reli une appli smartphone
3. FESTIVAL MODE D EMPLOI gie d attractivit poursuivie par Barcelone Apres tre intervenue comme urbaniste ind pendante en 2002 pour assurer la m diation entre l adminis tration et des riverains au sujet de l volution d un quartier central de Barcelone j ai int gr le conseil municipal en 2007 pour intervenir sur le district de Vieille Ville Pai alors commenc a observer les signes de la d cadence du mod le barcelonais Comment avez vous pris conscience de ces d rives Lorsque j ai pris mes fonctions il y avait une eu phorie autour du d veloppement touristique de la ville Barcelone se f licitait d tre devenue la qua trieme destination touristique d Europe de drainer d aujourd hui au croisement des arts de la litt rature et des sciences humaines Pour cela historiens sociologues philosophes mais aussi m decins responsables politiques Le festival Mode d emploi est un festival d id es con u par la Villa Gillet et qui se d roule du 17 au 30 novembre Organis pour la troisi me ann e d affil e il donne lieu une s rie de d bats et de rencontres dans diff rents lieux de Lyon h tel de R gion th tre des C lestins Institut fran ais de ducation universit s Grand Lyon Sciences Po L objectif Interroger le monde et journalistes entre autres se succ dent la tribune lors des multiples rendez vous pr vus Des spectacles aussi sont programm
4. une poque r cente il n existait pas de vision transversale des diff rentes politiques chaque lu r f rent impo sant sa vision sa logique gestionnaire Dans les petites communes bien souvent on choisit le ta rifunique en mati re de restauration scolaire pour simplifier Des sensibilit s demeurent la culture par exemple est plus ouverte la tarification en fonc tion du domicile atendance tre questionn e Les politiques enfance jeunesse sont domin es par les contrats pass s avec la Caf dont les exigences li mitent les possibilit s de modulation tarifaire Les CCAS sont galement tenus sur ce point par l auto rit du pr sident du conseil g n ral et de Agence N 8 Hiver 2014 2015 25 DECRYPTAGE Regionale de sant Les choix tarifaires en matiere de transports varient d une volont de pr server un certain volant de ressources 20 30 du bud get une ambition plus globale Certaines villes ont fait le choix de la gratuit et donc d une mobi lit ouverte Ch teauroux M connue dans ses fondements la tarification des services publics locaux est un levier important et un l ment d terminant d acc s aux services Hormis les secteurs pour lesquels la gratuit est impos e par un texte ducation services d parte mentaux d incendie et de secours les collectivit s La r flexion engag e depuis quelques ann es sur les politiques tarifaires manifeste bien
5. mais cette conception ne convient public se trouve une logique de droits et de liber pas aux activit s de service public Si P re du tarif t s libert d aller et venir droit l eau droitades r glement est r volue la fixation de la grille ta conditions de vie d centes rifaire d un service public ob it davantage une La r flexion engag e depuis quelques ann es sur logique administrative qu des consid rations les politiques tarifaires manifeste bienlavolont de purement conomiques Certes les services de pr server la coh sion sociale au travers dun panier prospective et d analyse des co ts mis en place de droits accessibles tous appel dans certaines dans les grandes collectivit s permettent au collectivit s bouclier familial Les politiques tari jourd hui de faire une analyse pouss e du co t de faires r centes se caract risentainsialafoisparleur revient d un service public Pour autant par d fi diversit et par la complexit des enjeux Le mar nition cette logique ne peut s appliquer de fa on stricte l acte de tarification d un service public L l ment co t de revient permet cependant d ana lyser Pimpact financier d une d cision politique La construction toute refonte tarifaire se traduisant par un bascu lement du contribuable vers l usager ou vice versa de g rilles tarifair es Les r f rentiels sont int ressants La quasi gratui t des bibliotheques n e
6. M3 Soci t urbaine et action publique N 8 Hiver 2014 2015 Pour penser les mutations COLLECTION M3 COMPLETEZ POUR RECEVOIR LES ANCIENS NUMEROS DISPONIBLES VOTRE Contactez nous C 0 L L F CTI 0 N J Par e mail abonnementsM3 grandlyon org H Par t l phone Latifa Elmir au 04 78 63 40 18 Par courrier Abonnements M3 Communaut urbaine de Lyon Direction de la prospective et du dialogue public M3 UNE REVUE 20 rue du Lac BP 3103 E RATU ITE 69399 Lyon cedex 03 Dans la limite des stocks M3 Societe urbaine et action publique N 8 Hiver 2014 2015 95 Pour penser les mutations Si vous souhaitez recevoir le prochain num ro de M3 Se BULLETIN D ABONNEMENT Oui je souhaite m abonner gratuitement au magazine M3 M Mme Adresse Personnelle Professionnelle Nom Prenom Organisme Code postal Fonction Ville Pays E mail Bulletin renvoyer a l adresse suivante Direction de la prospective et du dialogue public M3 Magazine 20 rue du Lac BP 3103 69399 Lyon cedex 03 Code abonnement M3 N8 2014 MAG abonnementsM3 grandlyon org CENTRE DE RESSOURCES PROSPECTIVES DU GRAND LYON MILLENAIRES COM GRANDLYO communaut urbaine Prospective
7. cialisation de la ville et le processus de mutation des services publics peuvent encore trouver des r ponses qui permettraient de r nover et de ren forcer un contrat social largement corn Ces r ponses synonymes de renouveau s articulent autour de la connaissance de l encadrement et de l innovation sociale L am lioration de la connaissance des usages et des besoins des citadins apparait comme un pr alable essentiel a toute r flexion La puissance publique doit comprendre les volutions des modes de vie si N 8 Hiver 2014 2015 Credits Lea Marzloff Caroline de Francqueville groupe Chronos e Les contrats de partenariat des bombes retardement gt rapport d information n 733 des s nateurs Jean Pierre Sueur et Hugues Portelli 18 juillet 2014 disponible sur senat fr rap r13 733 r13 7331 pdf e Etude qualitative sur le dispositif de Relais Information Logement Habitat Fors Recherche sociale pour la Ville de Paris 2013 e In galit s sociales et alimentation Quels sont les besoins et les attentes en termes d alimentation des personnes en situation d ins curit alimentaire et comment les dispositifs d aide alimentaire peuvent y r pondre au mieux gt Fors Recherche sociale pour le minist re de Agriculture 2014 e Qu est ce que innovation sociale Julie Cloutier Crises collection tudes th oriques novembre 2003 e Le barom t
8. Pimms est de faciliter l acc s aux services publics des populations fragiles N s il y a vingt ans a Lyon ils visaient d j adapter les services publics 5 Initiative lyonnaise qui tend a essaimer sur le terri toire national les Pimms sont n s en 1995 dans le quartier des Etats Unis Lyon de la volont et de la r flexion communes de cadres d entreprises de service public EDF GDF France Telecom Orange La Poste SNCF Keolis et V olia Eau Constatant la d gradation des liens entre leurs services et une partie de leur clientele ils ont souhait cr er une structure de proximit destin e a am liorer les services rendus et les relations avec la population Pour ces entreprises soumises aune obligation de service public il s agissait de v hiculer une image d entreprise socialement responsable tout en s inscrivant dans un mouvement plus large d am M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations lioration de la qualit de service et d adaptation des moyens affect s aux territoires prioritaires selon la politique de la Ville C est ainsi que parall lement aux Pimms d autres formes de structures de proxi mit ont pu se d velopper sous le nom g n rique de Maisons de services publics Continuit galit neutralit Le mouvement continu de privatisation des en treprises publiques a profond ment modifi leur rapport la client le avec un abandon de
9. Pourquoi la ville sera servicielle gt Particle de Bruno Marzloff crit pour Mill naire 3 en 2011 millenaire3 com M3 n8 p63 Lucie Verchere est charg e de mission temps et services innovants au Grand Lyon espacedestemps com 31 de la population d clare commencer ou finir son travail en dehors des heures de pointe 60 des salari s n ont pas les m mes horaires de travail selon les jours de la semaine Work Centers d Amsterdam La ville dispose d sormais dans sa p riph rie d une centaine de t l centres On y v rifie les b n fices attendus et notamment une r duction selon leur responsable de 20 des congestions routi res La m me pres sion se renforce aux fronti res de l le de France Au point que Gares amp Connexions la filiale gares de la SNCF a lanc au mois d avril 2014 un appel aux investisseurs et aux promoteurs immobiliers afin de formuler des r ponses pour soulager ces d placements Ils repr sentent en moyenne deux heures vingt par jour li es au travail pour les com muters de la seconde couronne La bascule de l objet au service qui se dessine vise aune conomie drastique des ressources un apai sement des mobilit s et a une ma trise des usages Cette d marche innovante impose une dialectique entre les infrastructures existantes l aire num rique urbaine et les usages Ce sont les services R PONDRE DES TEMPS CLAT S
10. ants ind pendants de proximit Toutefois l autre nou veaut de la p riode actuelle est que les grandes enseignes entendent elles aussi d velopper des strat gies de niche en investissant davantage les centres villes espaces privil gi s du petit com merce jusqu ici Et cette bascule des grands acteurs vers le commerce de pr cision peut effectivement tre per ue comme une menace pour les petits commer ants Un enjeu cl pour ces derniers est d tre en capacit de mobiliser les nouveaux outils permettant de saisir les opportunit s de l indus trialisation de la relation de service et du commerce en ligne On les voit mal en effet construire seuls des plateformes servicielles cross canal combinant biens et services online et magasin C est sans doute l dessus qu ils ont besoin d tre soutenus par la collectivit pour les aider a se mettre en r seau et a d velopper des outils communs e N 8 Hiver 2014 2015 bk r i i or 5 Sel a F i E a e p J ai i L j a 1 C LE FAIRE PLUSIEURS Partager un v hicule cest aussi Spee E partager une idee commune SE Ci neAN NED D 40 www covoiturage grandlyon com GRANDLYON METROPOLE INTELLIGENTE Bruno Marzloff est sociologue et prospectiviste Il anime le cabinet Chronos Cr dit Grand Lyon LES MOBILITES COMME MODELE D VOLUTION Les mobilit s sont les meilleure
11. appel es elles aussi en principe s effacer ont le vent en poupe La S curit sociale elle m me fait l objet dans ses branches ses r gimes et ses m canismes d une so phistication extr me Avec la d centralisation on a vu se mettre en place c t de l tat providence des d partements providence eux m mes remis en question par une recentralisation et par l arri v e des m tropoles Face tous ces mouvements incessants les sp cialistes n ont plus vraiment de vue d en semble Ce brouillage doctrinal au fond n est pas forc ment embarrassant Plus graves sont les em barras concrets des op rateurs et des gestionnaires M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations caisses de S curit sociale et collectivit s territo riales aux premiers rangs Les politiques sociales sont quotidiennement modifi es par une r vision permanente de leurs parametres normatifs ce qui se traduit de plus en plus d licatement dans les systemes d information et dans les tensions sur les prestations les financements les droits des in dividus et des m nages Devoreuse de moyens et d nergie comme une course sans fin cette com plexification continue ne permet plus de gerer a bon droit comme on dit la S curit sociale Mais plus grave encore l incompr hension et les cri tiques des destinataires de ces politiques sociales nous tous s accentue
12. cessaire lutte contre la complexi te illegitime et contre productive Reprenant et commentant des prises de position politiques des r sultats de missions et de rapports administratifs M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations sur la simplification de la l gislation sociale ces textes rep raient le caract re sisyph en de l exer cice Ils critiquaient que le public soit absent de ces d bats et ce alors que la complexit croissante tait d ja l gitim e comme une adaptation du droit aux particularit s D ja donc on pouvait lire le sou hait de voir la simplification devenir le leitmotiv Le sujet n est pas neuf La revue Droit Social publiait d ja en 1971 des articles sur les themes de la complexit et de la simplification dans l action administrative tandis que l on es p rait que la capacit des techniques modernes de gestion le management moderne pour rait r duire enfin cette hydre de Lerne N 8 Hiver 2014 2015 CONSTRUIRE LACTION PUBLIQUE Techniciens et conseillers d pass s par la complexit La nouveaut est que la complexification a connu une acc l ration Si l on prend une autre publication de r f rence du domaine social les Actualit s sociales hebdomadaires on observe que Paide m moire du travail social qui y est publi mensuellement s est considerablement enrichi pour ne pas dire complexifi D une page il
13. des enjeux ce que j appelle un temps de respira tion politique les parties prenantes se trouvent en r action motionnelle les unes par rapport aux autres Bien poser le d bat et bien s en approprier les enjeux prend du temps En Su de la r forme des retraites a n cessit dix ans d appropriation Au passage se pose la question des expertises ex t rieures que je peux mobiliser pour tablir un diagnostic tout en garantissant la confiance Comment engager la r volution culturelle que vous appelez de vos v ux Je suis convaincu qu elle va s amorcer partir du lo cal Les trois grands sujets politiques dans le monde sont la comp titivit des territoires puisque la lo calisation des ressources peut d sormais se r aliser a chelle de la plan te c est ce que j appelle le choc des territoires le vieillissement avec les en jeux d mographiques et le pacte g n rationnel choc des g n rations et l h t rog n it com ment faire vivre ensemble des gens de plus en plus h t rog nes choc des identit s C est au niveau des territoires qu on pourra affronter ces d fis faire des choix et reconstruire une aventure col lective La philosophie europ enne est bas e sur l tre je pense donc je suis Descartes la philoso phie chinoise est bas e sur le vivre or aujourd hui avec un taux de croissance faible on va passer de la qu te de biens mat riels de lavoir plus a la qu te de s
14. en un mot la soci t chappe au gouvernement Nous y sommes a nouveau N 8 Hiver 2014 2015 Sophie de Gaillard est dipl mee du master Altervilles et cofondatrice de Colaveri e Site Internet de la ville de Dresde en frangais dresden de e Plateforme Internet des Dresdner Debatten dresdner debatte de LEGON DE VILLE DRESDE UN D BAT QUI S ESSOUFFLE Le Dresdner Debatte dispositif qui a valu la municipalit de Dresde d tre reconnue pour sa politique participative a fonctionn quatre fois depuis 2010 Avec lui les habitants discutent pendant plusieurs semaines sur les enjeux d am nagement via un forum en ligne et l Infobox lieu d change direct avec les techniciens D cryptage d une exp rience inscrite dans une forte tradition locale Dresde a une forte tradition de mobilisations citoyennes construite par des v nements mar quants survenus au cours d une histoire agit e Ainsi la Frauenkirche glise bombard e en 1945 a t reconstruite initiative d habitants Les ci toyens se mobilisent galement spontan ment pour r parer les dommages des inondations de PElbe celle de 2002 ayant t ravageuse Rap pelant la contestation de Stuttgart 21 le conflit du pont de Waldschl sschen est ancr dans la m moire collective Des milliers de citoyens ont manifest pour contester un projet qui d figurerait Le Dresdner Debatte comporte
15. qui attendent de leur ville des transports plus rapides et plus fr quents des h pitaux d sen gorges et proposant une gamme de soins plus large des espaces publics aux services plus en lien avec leurs modes de vie plus alternatifs et originaux Une plus grande implication des habitants dans la production et la gestion de ces services est gale ment attendue Faire mieux avec moins Touch e parles crises conomiques successives la puissance publique voit ses marges de man uvre diminuer largement en termes humains et finan ciers et se place dans un contexte de r duction de la d pense publique Cela conduit les collectivit s ar duire leurs d penses tout en proposant des ser vices plus performants faire mieux avec moins Premi re cons quence les autorit s publiques se sontappuy es davantage surlesentreprises priv es dont l imp ratif de rentabilit a des cons quences sur la qualit des services produits Par exemple le partenariat public priv r alis en 2004 pour la cr ation et lagestion des prisons a t critiqu dans un rapport du S nat de juillet 2014 Lequel pointe la potentielle inad quation aux besoins et m me le risque de nuire au service public lorsque la collecti vit n assume plus son r le de ma tre d ouvrage En sera t il de m me des conventions ou exp rimenta tions de solutions int gr es de la ville intelligente confi es de grands groupes Parall lement l offre
16. souhaite rem dier la mal repr sentation qui ronge le pays happybarometer com Communaut de ceux qui s int ressent la vie des autres il invite chacun a relater une facette de son existence changer et a couter dans un but de connaissance mutuelle Fond par Pierre Rosanvallon professeur au coll ge de France Raconter la vie est ouvert tous et veut aider les individus qui composent la soci t s ins rer dans une histoire collective raconterlavie fr projet VER SON LINGE L AIR F tons l arriv e d Air Wash le concept de machine laver o l eau est remplac e par de Pair Mani Shahriari tudiant l cole de design industriel de Darmstadt en Allemagne a con u une machine consommant exclusive ment du dioxyde de carbone Le cylindre de 90 cm aspire l air ambiant puis r chauffe ce Co le rend liquide et le propulse dans le tambour ou il est projet sur les v tements Le tout est ensuite aspir le dioxyde de carbone revient l tat gazeux et les poussi res tombent dans un r ceptacle d di Le gaz est alors pr t pour un nouveau cycle et le linge propre Autre avantage les restes de Co encore pr sents sous forme liquide dans le tambour s vaporent d s son ouverture et le s chage est donc presque instantan jamesdysonaward org fr projects air wash washing air M3 Soci t urbaine et action publique N 8 Hiver 2014 2015 9 Pour pe
17. sumer les risques et aussi de les valoriser d s lors qu ils font quelque chose de bien Leur motivation principale d coule de Pint r t du travail et de Pau tonomie dont ils disposent Savoir savoir faire technique savoir faire relationnel les trois ont leur place dans l appren tissage mais le dernier qui s acquiert l preuve de situations r elles est fondamental Il inclut la compr hension des codes culturels permettant un individu de s int grer partout Il faut donc que le manageur apporte trois choses du sens au travers des valeurs des objectifs des perspectives Grace aun management de proximit ouvert coop ratif stimulant l administration et les nouvelles g n ra tions peuvent ainsi se retrouver autour de valeurs communes afin de les faire vivre et de les perp tuer Mais que reste t il de l institution sl elle sadapte avec plasticit aux generations qui passent N 8 Hiver 2014 2015 a a un TD No UO e G n ration Y les jeunes et les r seaux sociaux de la d rision a la subversion Monique Dagnaud Presses de Sciences Po Paris 2013 e Le Probleme des g n rations Karl Mannheim Armand Colin coll Hors Collection gt gt 2011 2 dition e Why People Cooperate The Role of Social Motivations Tom R Tyler Princeton University Press Princeton 2011 e Petite Poucette Michel Serres Paris ditions Le Pommier 2012
18. 2011 millenaire3 com M3 n8 p39 ESPACES PUBLICS EN MOUVEMENT RETOUR SUR UNE TENTATIVE En 2013 le Grand Lyon a cherch a permettre Pexp rimentation en situation r elle sur la voie publique d un v hicule automobile enti rement autonome Il s agissait de tester le temps d un week end un mini service de transport en commun de 8 personnes Pour de multiples raisons tr s utiles analyser essai grand public n a pas eu lieu Retour d exp rience Quelle tait votre priorit en tant que gestionnaire de la voirie La premi re pr occupation est de veiller la s curi t des personnes dans le v hicule mais aussi dans le domaine public Commeil s agissait d un v hicule exp rimental l espace de circulation de la navette devait lui tre r serv de fa on exclusive cette res triction devait tre ent rin e par arr t du maire d tenteur des pouvoirs de police Le bureau de contr le sollicit pr conisait un grand nombre de dispositions la zone d volution du v hicule ne devait pas tre ouverte au public et un barri rage devait tre mis en place Il fallait aussi canaliser le public sur les zones d embarquement et de d barquement restreindre l acc s aux per sonnes valides interdire les poussettes et v los Concernant le v hicule un technicien devait tre post proximit de la commande d arr t d ur gence Comment les responsabilit s taient e
19. FACE A FACE Putilisent d raison Pourtant des travaux de chercheurs comme ceux de Monique Dagnaud observent une identit num rique une so ciabilit originale fond e sur la conversation en continu et une dimension politique faite de raids de hackeurs et d actions protestataires Ils pointent une donn e essentielle l troite re lation avec les technologies de information et de la communication notamment les m dias so ciaux Celle ci irait m me bouleverser la maniere d utiliser les potentialit s du cerveau la plastici t c r brale Comment faire pour que travailler pour l tat au service des publics et de l int r t g n ral soit source dengouement et de vocation chez les jeunes L accueil de ces nouveaux entrants dans la vie professionnelle et les dispositifs de management qui les accompagnent sont a interroger Ce d bat contribue a mettre en lumi re lincapacit des or ganisations publiques comme priv es a innover a r former en profondeur les pratiques manag riales Il masque une probl matique essentielle qui est celle de la difficult g rer la diversit g n ra tionnelle mais aussi culturelle Autrement dit assurer le dialogue Rendre les administrations d sirables Ces pr occupations sont au c ur de la probl matique de la gestion des ressources humaines publiques au moment o l on assiste un renouvel lement g n rationnel
20. Soci t urbaine et action publique N 8 Hiver 2014 2015 35 Pour penser les mutations ESPACES PUBLICS EN MOUVEMENT Du VAL Lille 1983 entierement automatis sur site propre aux futurs v hicules personnels en tierement automatiques o en sommes nous Depuis les ann es 1980 les capacit s de calcul in formatique et la miniaturisation de l lectronique ont apport les briques n cessaires l mergence de v hicules autonomes La reconnaissance Deux pistes l autonomisation complete du v hicule ou son pilotage par linfrastructure qui lui envoie ses consignes ACTIVE CRUISE CONTROL Syst me qui maintient une distance de s curit constante avec le v hicule qui pr cede Dans un bouchon le systeme freine la voiture jusqu a Parr t complet et red marre automatiquement des que la voie est a nouveau d gag e PARK ASSIST Systeme qui automatise la manoeuvre de stationnement en pilotant automatiquement le systeme de direction du v hicule pour un stationnement parallele au trottoir cr neau LANE TRACKING Dispositif de suivi de voie prenant Pinitiative de ramener la voiture du bon c t lorsqu elle s est loign e de mani re inhabituelle Le systeme peut manoeuvrer le vehicule en freinant l g rement d un c t ou en cas de systeme de direction lectrique agir directement sur cette derni re d image les capteurs intelligents et les algorithmes de traitement
21. aussi une entreprise presque identique a ses concurrents aux tarifs et aux gammes incompr M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations hensibles qu il ne peut pratiquement plus joindre qu au travers de canaux automatiques et qui lui fait bien comprendre que parler aun op rateur hu main co terait trop cher Laccumulation massive de donn es personnelles et d outils capables de les traiter ce que l on nomme Big Data renforce impression d entreprises organis es autour de leurs ordinateurs et dont l conomie repose sur la capacit de substituer au maximum l image de leurs clients leurs clients r els d cidemment trop im pr visibles R sultat ces investissements cens s am liorer la rentabilit des clients la d gradent la fid lisation qu ils devaient produire s tiole Et le service se r oriente alors dans une autre direction celle de la capture et de la mise en d pendance du client le cloud computing transforme des produits le disque dur le logiciel en services accessibles a distance partir de n importe quel appareil Un service bien pratique sauf au moment de changer de plateforme o il devient difficile ou impossible d emporter avec soi ses films ses textes et autres co productions Un bien tre collectif qui se reduit Latransformation de formes collectives ou d actes relevant de l entraide en services apportes par des profession
22. bien de nouvelles mani res de cr er de la valeur qui constituent des alternatives aux mo Finies les oppositions binaires entre service public el service marchand entre la gestion en r gie et la d l gation de service public les citadins deviennent eux aussi des acteurs part enti re en se rendant des services entre eux en mode de pair pair CROWDFUNDING Financement participatif ou des particuliers pr tent ou donnent de largent d autres particuliers pour leur permettre de r aliser leurs projets d les que l on conna t Le d veloppement d Airbnb bouscule le monde de l h tellerie et du tourisme BlaBlaCar fait concurrence la SNCF ou m me aux compagnies a riennes Castorama se lance dans le troc Vheures de bricolage entre particuliers pour fid liser sa clientele les banques observent avec attention les initiatives de crowdfunding et de nom breuses industries s interrogent sur la port e des sites comme Leboncoin fr o se revendent d occa sion les biens qu ils fabriquent jusqu aux voitures ou aux maisons Si ces pratiques mergentes ont un effet disrup tif sur un grand nombre de secteurs conomiques ellesontaussiunimpact profond sur les territoires M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations Elles transforment la mani re dont la ville produit des services pour ses habitants et usagers Finies les oppositions binaires entre service
23. cette transformation au service de nouveaux agencements entre gouvernance services communs et pratiques collaboratives C est pour beaucoup une Evidence une ville fournit d abord a ses habitants un ensemble de services Plus elle se projette dans l avenir plus cette fonction prend de importance Et pourquoi pas Cette volution r pond a une vraie demande des habitants dont les modes de vie individua lises d synchronis s ont besoin de s appuyer sur Il y a autant voire plus de gains de productivit potentiels dans le service que dans l industrie des services multiples efficaces et accessibles La servicialisation est une autre maniere de decrire l extension de la division du travail aux t ches an ciennement d crites comme m nageres et que les femmes travaillant n assurent plus dans les m mes conditions qu auparavant Elle r pond ga lemental impatience d usagers face a des fonctions urbaines auxquelles nous avons progressivement impos les criteres de qualit et de performance attendus des services concurrentiels Le change ment que cela entra ne dans les termes a cependant t accueilli avec un sentiment mitige Les usa gers sont devenus clients tandis que le mot administr prenait le chemin de l enfer qu ha bitant et citadin cherchaient leur place et que citoyen s envolait vers d autres spheres Les services lies a l education l e
24. cherchent prot ger les acteurs en place Un bel enjeu de r gulation Une meilleure utilisation des actifs dormants Un autre b n fice pour le territoire concerne la meilleure utilisation des actifs dormants ces fameuses perceuses qui ne servent qu une fois par an ces v hicules stationn s 90 de la journ e ces chambres d amis qui restent vides toute la se maine ces garages inoccup s dix heures par jour etc Du point de vue des individus qui poss dent ces biens il serait tout fait possible de mieux les valoriser pour en tirer profit en les louant Ou peut tre m me que au lieu de les acheter pour soi tout seul il faudrait les mutualiser Du point de vue de la plan te si l on utilisait de mani re plus efficiente ces biens on aurait besoin d en fabriquer moins sous r serve qu ils soient con us pour une utilisation plus intensive et qu ils ne se d gradent pas plus vite La mise disposition de flottes de v hicules en libre service voitures ou v los commence explorer cette voie de ma ni re pertinente mais il ya aussi des opportunit s normes en mati re d utilisation d espaces sous exploit s dans la ville pour permettre des gens de se loger de travailler ou de pratiquer des loisirs Du point de vue de la collectivit publique ces mo d les permettent donc de repenser la mani re de fabriquer la ville avec plus de services et moins d infrastructures avec pl
25. citoyens plac s dans une position de consommateurs passifs Ladministration est M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations devenue un objet distant bureaucratique et in comprehensible pour les citoyens La qualit des politiques produites a diminu en cons quence Ce qui a caus ma d mission en 2010 est li pr cis ment ce ph nom ne d rosion des capacit s de contre pouvoir des citoyens J tais en d sac cord avec le maire de l poque Jordi Hereu au sujet d une op ration urbaine que j estimais aller l encontre des int r ts des habitants du quartier Lorsque j ai compris que je n avais pas les moyens en tant qu lue de faire valoir la vision de ceux qui m avaient fait confiance j ai d cid de quitter l ex cutif municipal Pour le mouvement des voisins celaasymbolis malheureusementle divorce entre l administration et les citoyens Selon moi enjeu majeur de Barcelone aujourd hui est de reconnec ter administration publique avec l nergie et le d sir citoyens Comment reconstruire ce lien avec les citoyens dans le champ des politiques urbaines Mon exp rience m a appris que les seules d marches de participation qui fonctionnent en urbanisme sont celles o les citoyens soutiennent l envie de la transformation parce qu ils sentent que les choses doivent changer dans leur vie quo tidienne Il est donc primordial de r ussir
26. des aides diverses et une orientation Il reviendrait l en semble des parties prenantes de la ville servicielle de prendre la mesure de la dimension inclusive que doivent int grer leurs relations aux usagers a fortiori si ceux ci sont socialement d favoris s 0 conflits li s a la vie quotidienne Le lieu d accueil offre un acces a Internet et permet de vendre des produits de base des entreprises partenaires timbres tickets de transports en commun billets de train Outre cette vocation principale ils ont aussi pour objectif la cr ation d emplois et de parcours de profession nalisation vers Pemploi durable et qualifie Pour plus d informations Pimms org N 8 Hiver 2014 2015 Credit Fabrique d Objets Libres Emile Hooge est consultant au sein du cabinet d etudes et de conseil Nova 7 a Lyon CONOMIE COLLABORATIVE L ARCHIPEL DES PARTAGES Les b n fices conomiques environnementaux et sociaux des nouvelles pratiques collaboratives commencent tre bien identifi s par les territoires et leurs habitants d o un grand succ s On connait moins les risques de d rives et surtout le nouveau positionnement que cela implique L conomie collaborative et ses nouveaux mo d les bouleversent les pratiques classiques de production et de consommation Consommation collaborative transactions peer to peer P2P co nomie de la contribution ou conomie du partage il s agit
27. des politiques tarifaires de la cit est une op ration de longue haleine Elle fait inter venir diff rentes variables quine sont pas toujours faciles a analyser Et la variable sociale ne doit pas occulter les autres Simplifier les proc dures La refonte des grilles tarifaires s accompagne dans beaucoup de collectivit s d une recherche de simplification pour les usagers La solidari t se manifeste par une volont de neutraliser le Il sagit dune reflexion sp cifique la France un grand nombre de pays de l Union europ enne nimagineraient jamais une telle diff renciation tarifaire statut social des individus et de faciliter leurs d marches La cr ation de cartes vie quotidienne ou citoyenne participe de cette volution Les identifiants de l usager et ses caract ristiques sont inscrits une seule fois puis sa carte lui donne un acc s simplifi tout un panier de services Les for malit s n cessaires peuvent se faire directement sur Internet avec l achat d un certains nombre de points La Ville de Vend me a mis en place un tel syst me ainsi qu un site Internet de simulation ta rifaire qui permet chaque famille de conna tre en temps r el le montant qui lui sera appliqu De cette fa on la communaut des usagers n est plus appr hend e cat gorie par cat gorie ou ser vice par service mais bien dans son ensemble dans une logique de service au public Mais cette
28. donc d missionn afin de regagner la confiance des citoyens Une fois sortie de l administration publique j ai eu besoin de cr er un nouvel espace pour faire de la politique avec eux et pouragiraune chelle d passant les quartiers de Barcelone J ai particip a la cr ation d un Parlement citoyen dont le but est de compl ter notre organisation d mocratique fond e sur la repr sentation Nous avons commenc l chelle de la Catalogne et la d marche s tend actuellement toute l Espagne C est un espace de contre pouvoir citoyen qui vise proposer des lois au Parlement officiel a organiser des consultations populaires et a mettre en place des assembl es citoyennes pour donner un support atout cela Cet espace met en r seau une constella tion de mouvements sociaux afin de travailler sur les grandes questions quiconcernent la Catalogne et Espagne la lutte contre les hypoth ques immo bili res le soutien al conomie sociale et solidaire la protection du modele sanitaire public la ques tion de la municipalisation de l eau etc Toutes ces actions ont en effet des r percussions sur ce quise passe au coeur des territoires En parallele j ai fond un Institut de cartogra phie de la r volte qui permet de mobiliser des mouvements sociaux et assembl es populaires a P chelle de toute Espagne Nous sommes une trentaine de personnes a animer ce Parlement citoyen mais nous mettons en mouvement 1
29. du signal permettent aux machines d adapter leur comportement au contexte Dans le domaine militaire des drones automati s s sont capables d accomplir leur mission et de rentrer a leur base sans aucun contact avec un op rateur humain Des algorithmes permettent de prendre les d cisions pertinentes en analysant les l ments provenant de capteurs intelligents is sus de technologies diff rentes reconnaissance de forme thermique laser ultrasons etc Dans le domaine civil des briques sont d j dispo nibles dans certaines applications de s rie comme le park assist le lane tracking ou l active cruise control propos s par les constructeurs d automobiles ou de poids lourds Des quipementiers proposent d j des produits d aide la conduite dans des conditions difficiles ou contraintes en ville la nuit par brouillard par forte pluie qui augmentent la performance du conducteur par l analyse de son environnement d tection de pi ton ou de cycliste alertes sur la vitesse d approche ou la distance par rapport au v hicule pr c dent par exemple Des d monstrateurs roulent d j comme la Next 2 de Renault une voiture personnelle avec d l ga tion de conduite qui vise automatiser 100 la conduite dans des conditions choisies conges tion faible vitesse portions routi res sans pi tons de type p riph rique Plusieurs exp rimentations sont en cours pour les convois de v hicule
30. en haut des immeubles a Pabri des regards indiscrets Au plus fort de la saison d essaimage chacune est contr l e une fois par semaine 48 M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations of Ph D EN WW P al _ EE 1 H N 8 Hiver 2014 2015 M DOSSIER BIENVENUE DANS LA VILLE SERVIGIELLE 50 Mutation des services adaptation des villes 60 Daniel Kaplan 54 Du service public la r ponse collective personnalisee Benjamin Badia 64 58 La fin des boutiques Philippe Moati 66 M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations Les mobilit s comme modele d evolution Bruno Marzloff R pondre a des temps clat s et complexes Lucie Verchere Porigine les points d information Didier Vanoni conomie collaborative Parchipel des partages mile Hooge N 8 Hiver 2014 2015 49 Credit Martine Postma Wikipedia Daniel Kaplan est cofondateur et d l gu g n ral de la Fondation pour I Internet nouvelle generation Fing lt Repair Caf a Amsterdam MUTATION DES SERVICES ADAPTATION DES VILLES La mont e en puissance des services dans toute l conomie rendue possible par la num risation s est accompagn e d une profonde mutation dans la mani re dont ils se pensent se produisent et se consomment Les villes ont l opportunit de se saisir de
31. essouffle par Sophie de Gaillard D cryptage La tarification un outil de solidarit par Martine Long Face face Manager la generation Y Philippe Mazuel Nicolas Matyjasik Espaces publics en mouvement Vision 2040 du v hicule autonome par Philippe Gache Retour sur une tentative Une interview de Dorothee Piquet Portfolio BZZZZZZZZZZZZZZ par Nicolas Gallon M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations A9 Dossier Bienvenue DO 54 58 60 64 66 72 76 78 82 88 92 96 dans la ville servicielle Mutation des services adaptation des villes par Daniel Kaplan Du service public la r ponse collective personnalis e par Benjamin Badia La fin des boutiques Entretien avec Philippe Moati Les mobilit s comme modele d volution par Bruno Marzloff Repondre a des temps clat s et complexes par Lucie Verchere A Porigine les points d information par Didier Vanoni Economie collaborative l archipel des partages par Emile Hooge Construire l action publique Le cr dit puis des lites Entretien avec Jean Paul Delevoye Enjeux de confiance par C dric Pol re La d fiance co te par Pierre Winicki La simplification une ardente obligation par Julien Damon L thique en consultation par Marianne Chouteau L thique l universit Une interview de L o Coutellec Un ceil sur la prospective Abonnemenis N 8 Hiver 2014 20
32. et impliquer les cliniciens pour qu ils uti lisent ces banques afin de mieuxtraiter les patients L int r t de ce programme de recherche unique au monde est de r aliser des banques de don n es la fois pour le clinique et pour la recherche activit s qui sont d ordinaire s par es Pautre par ticularit est l alimentation des banques par les patients eux m mes l aide de tablettes num riques sur lesquelles ils remplissent directement des questionnaires relatifs leur consentement L accompagnement thique par la philosophe a d abord port sur la n cessit d un processus de consultation interne l h pital condition sine qua non la r ussite du projet L ayant obtenu elle a organis des temps de ren contre entre les diff rents acteurs de l h pital du cuisinier au m decin ainsi gu entre les groupes qui gravitent autour du patient famille asso ciations amis Exigeant et laborieux ce travail a permis tous deux ann es durant de participer des conf rences midi Ce sont des occasions de s interroger sur des questions thiques Cette premi re tape n a pas t simple car il fallait naviguer entre le respect de l intimit des patients et la transparence des informations Ce sont probablement les m decins qui ont eu le plus de difficult s participer ces rencontres pr cise Marie H l ne Parizeau sans doute parce qu ils craignaient que leu
33. f r des r cits r tro spectifs crits en 2112 Solutions esp rances diagnostics c est toute la gamme de l inventivit et de l optimisme qui est visit e dans cet ouvrage Le Monde au XXII si cle Utopies pour apr s demain PUF 2014 120 p 8 50 laviedesidees fr Le monde au XXTTe siecle html PAUVRET ET INEGALITES S ACCENTUENT La hausse des in galit s et de la pauvret s acc lere notamment dans le Langue doc Roussillon le nord et le centre de la France selon le rapport de l Observatoire national de la pauvret et de exclusion sociale ONPES Remis d but juillet a S golene Neuville la secr taire d Etat charg e des Personnes handicap es et de la Lutte contre l exclusion le rapport pointe les effets de la crise conomique de 2008 sur laug mentation du ch mage Cela a aussi eu de profondes r percussions sur la pauvret en Europe Cette derni re s tait fix e pour 2020 de r duire d au moins 20 millions le nombre de personnes en risque de pauvret ou d exclusion sociale Selon PONPES ce chiffre ne pourra pas tre atteint onpes gouv fr Observatoire Cetelem 2013 TNS Sofres futuribles com rubrique tudes M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations VILLE _ ET NUM RIQUE EN COLLOQUE Contribuer l laboration des dyna miques sociales et politiques qui apparaissent la crois e des notions de
34. fausses Qui peut ensuite accorder du cr dit a la parole politique Pour aller vers une restabilisation le pays a besoin d autorites morales d hommes et de femmes exem plaires et anim s d un esprit de responsabilit Or plus il est n cessaire d apporter des r ponses poli tiques durables plus les r ponses sont construites sur des appareils politiques et des d marches de d cision instables et a court terme Et quelles peuvent tre les tapes avant de reconstruire la confiance La question est fondamentale Va t on vers une destruction du systeme avant sa reconstruction ou est ce que le rassemblement la mobilisation et l anticipation jetteront un pont entre le monde ancien qui dispara t et le monde nouveau qui appa ra t Sicelles et ceux quicaressent les bas instincts des peuples tiennent les paroles les plus fortes le pire est acraindre Lorsqu iln ya plus d esperance collective le risque est grand de voir exploiter le terreau de Vhumiliation C est redoutable Pour autant ce n est pas cette perspective que vous envisagez Nous traversons moins une crise qu une phase de m tamorphose comme humanit en a peu connu Les syst mes de production institutionnels de pens e et de socialisation sont compl tement re mis en cause lorsque les technologies modifient ala fois les modes d nergie et les modes de com munication Nous sommes dans une phase de destruction schump t rien
35. gains de productivit potentiels dans le service que dans l industrie Un avenir crit d avance En pensant service on aboutit n cessairement dissocier la finalit des moyens Si objectif est atteint duquer tous les enfants par exemple est ce un probl me qu il le soit au travers de par tenariats public priv avec assistance active N 8 Hiver 2014 2015 d entreprises et d associations p riscolaires voire directement par les parents Seul l objectif releve encore du politique le reste rel ve des moyens qui se jugent par leur efficacit et leur efficience Il suffit alors pour d vitaliser entierement le poli tique de retirer les objectifs aleur tour du champ de la d lib ration Les nouvelles smart cities de Songdo Cor e du Sud ou de Masdar Abu Dhabi achevent cette transformation L urbanisme l architecture et le systeme d information y incorporent si pro fond ment les principes fondateurs conomies d nergie conomie circulaire services ubiqui taires qu on se demande a quoi pourrait servir un maire lu Aujourd hui pourtant le champ s ouvre nouveau Car le monde du service entre son tour dans une p riode de crise et de mutation profonde L industrialisation du service La mont e en puissance du service dans toute P conomie s est accompagn e d un formidable mouvement de formalisation et de profession
36. les enjeux demeurent dans une sph re donn e et ne font pas l objet d une analyse concentrique Le tarif comme correctif Le transfert du financement d un service public du contribuable vers l usager n est pas neutre au regard des enjeux de solidarit Il pr suppose un changement de logique et part du principe que cer tains besoins et infrastructures ne doivent pas tre M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations essentiellement financ s par la solidarit au tra vers de l imp t mais par les cat gories d usagers concern s D un point de vue conceptuel les fondements de la tarification des services publics locaux se sont construits dans une stricte opposition avec ceux des services publics nationaux D un c t la no tion de service public unique sur le plan organique et mat riel a fond une gestion en monopole De Pautre la gestion locale est par d finition plus morcel e Si le principe d galit a l gitim l chelon national l adoption d un prix uniforme au nom du principe d galit le prix du timbre en est une illustration il a amen un positionne ment strictement inverse en mati re de services publics locaux Tr s rapidement au lendemain de la d centralisation les lus locaux ont mis en place un acc s diff renci aux services publics locaux Il s agissait de garantir un acc s privil gi pour les r si
37. nalisation des processus des modalit s des r sultats fortement appuy sur l informatique Avec des r sultats spectaculaires pour en juger il suffit d voquer le guichet administratif le bu reau de poste ou agence bancaire d il ya quelques d cennies Au del de l exp rience du contact Pin On aboutit dissocier la finalit des moyens Seul l objectif rel ve encore du politique le reste rel ve des moyens qui se jugent par leur efficacit et leur efficience e L Espoir conomique vers la r volution du quaternaire Michele Debonneuil Bourin diteur 2007 e La donn e carburant essentiel des services urbains voir le dossier Donnees et services Mill naire3 2012 millenaire3 com M3 n8 p52 formatisation a galement transform la nature et la diversit des services propos s et a permis au service de compl ter voire de concurrencer la fourniture de biens physiques On vend des co pies plut t que des copieurs des kilometres etnon une automobile Mais ce mouvement rencontre aujourd hui plusieurs limites tandis que la nume risation produit sa propre subversion Lindustrialisation du service a progressivement loign les entreprises de leurs clients alors m me que s laborait le discours inverse L entreprise multicanal 24 7 centr e client entend fournir a ce dernier des services personnalis s gr ce a la connaissance a 360 qu elle a de lui Mais ce client voit
38. num rique et de l urbain contempo rain telle est ambition de Digital Polis Ce colloque international organise par le Laboratoire architecture ville urbanisme environnement Lavue UMR CNRS 7218 se d roulera du 29 au 31 janvier prochain a l h tel de ville de Paris La ville face au num rique enjeux d un projet conjugu au futur sera le fil rouge de ces trois jours d changes et de tables rondes ouverts au public dans la limite des places disponibles digitalpolis org ALTERNATIFS Quelle place pour les modes de production et de consommation dits alternatifs en 2030 Quel impact sur les ressources naturelles s ils continuent se d velopper L association Futuribles International a men entre avril 2013 et avril 2014 une tude prospective sur ces questions Les r sultats montrent que les modes de consommation actuels peuvent se maintenir horizon 2030 mais qu ils auraient alors des impacts insoutenables sur les ressources et les cosyst mes Il est donc temps de changer d autant plus que 68 des Europ ens d clarent envisager se tourner davantage vers les produits d occasion avenir quand 75 des sond s souhaitent acheter directement aupr s des producteurs N 8 Hiver 2014 2015 Credits Pierre Tesson DR UN IL SUR LA PROSPECTIVE ENQUETE SUR LA CONSOMMATION COLLABORATIVE Privil gier l usage plut t que la possession afin de favoriser l Echange et le partage en
39. outils th ques N 8 Hiver 2014 2015 Credit David Delaporte DES Jean Paul Delevoye est president du Conseil conomique social et environnemental il a t le m diateur de la R publique entre 2004 et 2011 Propos recueillis par C dric Pol re T2A Tarification l activit Mode de financement des h pitaux qui s appuie sur l activit r alis e n de la r forme de l assurance maladie en 2004 LE C CONSTRUIRE L ACTION PUBLIQUE R DIT PUIS ELITES En 2011 Jean Paul Delevoye a remis au pr sident de la R publique un rapport annuel d crivant une soci t au bord du burn out Son analyse re u un formidable cho Il pr ne aujourd hui un renouveau de l autorit morale et des esp rances collectives pour que ce passage vide ne soit qu une tape Il y a trois ans votre diagnostic sur la soci t fran aise tait alarmant Quel est votre point de vue aujourd hui Sans en prendre vraiment conscience nous sommes pass s d une soci t de main d uvre une soci t de cerveau d uvre du fait des nou velles technologies qui pargnent la fatigue des corps Cela s illustre par le stress au travail des in dividus en surr gime le cadre qui quitte son boulot mais continue de travailler avec son t l phone ou son ordinateur acc l ration du temps et la culpa bilisation du temps inactif la T2A dans les h pitaux qui igno
40. personnalis s offerts par un r seau comptant plus de six cents points de services par tout sur le territoire de nombreux centres d appels C est surtout du c t de la gestion et de la relation de service qu il faut chercher les sources possibles de simplification Dites le nous une fois Programme destin aux entreprises frangaises et visant a r duire la charge et la redondance des informations qui leur sont demand es La mesure fait partie des 35 annonces du pacte national pour la croissance la comp titivit et l emploi adopt le 6 novembre 2012 la suite de la remise du rapport Louis Gallois au Premier ministre L objectif est d atteindre une r duction de 30 de la redondance en 2015 50 en 2017 et 100 horizon de dix ans En savoir plus sur le portail de la modernisation de l action publique modernisation gouv fr et un site Internet tr s performant Chaque per sonne peut disposer d un dossier qui constitue un seul point d acc s pour visionner et mettre jour ses renseignements personnels en mati re d assu rance emploi de retraite de fiscalit de prestations sociales Plus largement encore Service Canada offre information et orientation voire gestion di recte du dossier pour de multiples autres sujets cr ation d entreprise voyage l tranger gestion de dette reconnaissance de titre de comp tences etc Il existe de tels projets en France La perspec ti
41. politiques eux m mes de sortir d une curatelle technico financi re qui rend invisibles les finali t s de nos actes et contraint nos d cisions Il s agit moins d adapter le citoyen en le transformant en instrument anime que de l inviter cr er et se cr er par son travail Voil les questions que pose nos d mocraties la bureaucratie des expertises Peut tre convien dra t il de se rappeler avec le philosophe Georges Canguilhem que la raison est r guli re comme un comptable mais la vie anarchiste comme un ar tiste N oublions pas que l homme ne produit pas que des biens et des services ilse produit lui m me a travers sa production et il produit ainsi son huma nit Cette humanit tait aux dires de Jean Jaures cette parcelle d pos e en tout homme qui lui faisait refuser la fatalit biologique comme la fata lite conomique C est de ce refus de la part d une soci t de la r signation comme du fatalisme que sont issues les inventions renouvel es de la d mo cratie Les crises celle du lib ralisme comme celle de notre d mocratie attestent une v ritable disso ciation entre la bureaucratie des administrations et le politique Le philosophe Marcel Gauchet le formulait avec justesse dans son ouvrage La Crise du liberalisme a propos de l antiparlementarisme qui toucha au d but du XX siecle les nations euro p ennes Si le gouvernement chappe ala soci t
42. public et service marchand entre la gestion en r gie et la delegation de service public les citadins deviennent eux aus si des acteurs a part entiere de la ville servicielle en se rendant des services entre eux en mode de pair a pair Des relations plus horizontales Les pratiques de l conomie collaborative concernent de nombreuses facettes de la vie quo tidienne des habitants et usagers de la ville leur mobilite leurs pratiques touristiques leur ma niere de consommer et de s alimenter leurs lieux de travail la facon dont ils gagnent pr tent ou em pruntent de largent M me si les changes entre voisins existent depuis des centaines d ann es l conomie collaborative prend de l ampleur dans les villes gr ce aux technologies d Internet qui fa cilitent la mise en relation de tr s grands nombres de personnes qui ne se connaissaient pas sur des plateformes ou des r seaux sociaux Le point com mun aux diff rents mod les lire l encadr page 71 est la mise en r seau d une multitude d individus dans des relations plus horizontales o chacun peut tour tour tre vendeur et acheteur produc teur et consommateur contributeur et utilisateur On sort ainsi d une conomie fond e sur des rela tions bilat rales entre l entreprise qui produit et individu qui consomme Ces changes de pair pair se d veloppent ra pidement gr ce l mergence de nouveaux interm diaire
43. ressource r si duelle dans les budgets locaux iln en constitue pas moins un marqueur fort pour les familles Les en jeux sont multiples d velopper une politique de v rit des prix responsabiliser l usager garantir l acc s de tous un service orienter les comporte N 8 Hiver 2014 2015 Credit DR DECRYPTAGE nance cat gorielle La volont a t de d velopper une logique galitaire au travers d un pr cepte a revenu egal droits gaux d int grer des si tuations nouvelles comme celles des travailleurs pauvres des familles monoparentales ou des per sonnes nouvellement touch es par le ch mage du fait de la crise De la m me facon si pendant longtemps les grilles tarifaires ont favoris m ca niquement les bas revenus uniquement la refonte op r e am ne aint grer dans la probl matique les classes moyennes La construction de grilles tarifaires n est plus ainsi essentiellement m canique mais participe d une r flexion globale sur le vivre ensemble la signi fication du tarif et la place du service public dans la cit A la recherche du juste prix Une tarification solidaire exige une analyse fine et ments versunusage coresponsable Ilssedoublent une grande attention port e aux r f rentiels rete d une volont de garantir Pacc s certains droits nus Dans la pens e conomique le juste prix est et biens fondamentaux Derri re chaque service celuidu march
44. revendre pour s approcher d une posture ser vicielle Ces dernieres ann es ce renforcement de Porientation client s exprime notamment par l affirmation de strat gies de segmentation diffe renciation fond es sur des modeles conomiques a plus forte valeur ajout e Les grandes enseignes sont entr es dans un processus de diversification de leurs concepts de magasins Elles s efforcent d sormais d exploiter les march s de masse au tra vers d une addition de concepts s adressant chacun aun segment de consommateurs Les exemples sont multiples dans l alimentaire Carrefour Monoprix etc comme dans le non alimentaire H amp M Zara etc On peut penser que cette volution donne une importance accrue aux relations directes avec le consommateur et donc a P conomie de proximit La proximit relationnelle prend effectivement une importance croissante dans la cr ation de valeur et la comp titivit des enseignes Toutefois cet im peratifimplique t il une proximit physique Cela ne va pas de soi La question cruciale ici est de sa voir comment proposer une relation de service a la masse des consommateurs tout en restant dans un modele conomique compatible avec les mar N 8 Hiver 2014 2015 Credit Jean Louis Zimmermann CC licence By ches de grande consommation L volution vers le sur mesure de masse passe par une industrialisa tion dela relation de service cet gard le r
45. rigueur le refus de l autorit ou encore Pimpatience sont toutes les poques des qualifi catifs ind modables quand il s agit de juger voire de jauger les nouveaux imp trants sur le march du travail Notre poque ne d roge pas a la regle puisque nous sommes envahis aujourd hui par les innombrables conf rences manuels ou guides de bonnes recettes a propos de ces jeunes r put s technophiles et individualistes qui manqueraient M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations PLUS DE PLACE L INNOVATION ET LA CR ATIVIT Nicolas Matyjasik est chercheur l Institut de la gestion publique et du d veloppement conomique m me de loyaut N s entre le d but des ann es quatre vingt et le milieu des ann es quatre vingt dix ils ont grandi avec les m dias sociaux sont qualifi s de g n ration Y Digital Natives ou Millennials en anglais M me si ce concept peut apparaitre comme un artefact il permet d appre hender l volution du management et de nous questionner sur le sens du travail au XXI si cle Plus g n ralement la capacit d adaptation des organisations publiques est en jeu Sait on accueillir la diversite Le concept de g n ration Y poss de des tonalit s marketing Les consultants et experts patent s N 8 Hiver 2014 2015 31 FACE A FACE Cette g n ration se m fie des id ologies Nombr
46. s avec chauffeurs comme les bus de Rouen guid s par cam ra Dans notre cas les services pr fectoraux ne pouvaient pas repondre La solution tait de prendre un arr t de d classement provisoire du domaine public pour en faire un espace priv Des lors les lus locaux taient responsables de tout 100 Nous nous tions rapproch s du minist re pour que l ex p rimentation lyonnaise contribue d ailleurs aux tests d homologation N 8 Hiver 2014 2015 Le projet Transpolis Projet qui developpe une ville laboratoire l chelle 1 en Europe dans le domaine de la mobilit et des syst mes de transports urbains Lieu d innovation c est aussi une vitrine du savoir faire technologique d entreprises fran aises et internationales avec une approche syst mique transpolis fr 7 place D apres une analyse Self Driving Vehicles readiness index r alis e en juin dernier en preparation du congres mondial des ITS de Detroit des 8 11 septembre 2014 la France se positionne entre la septieme et la neuvieme place des pays identifies comme tant pr ts sur cette th matique Les leaders sont les Etas Unis le Japon l Allemagne et la Suede Les robots au service du monde de demain Interview de Dominique Sciamma directeur du d veloppement et de la recherche au Strate College responsable du d partement Syst mes et Objets Interactifs Mill naire3 2011 millenair
47. sans pr c dent provoqu par le d part la retraite des baby boomeurs Quelles sont les cons quences de l arriv e de la nouvelle g n ration d agents publics en mati re d orga nisation du travail et de management Comment attirer recruter motiver et manager les jeunes Comment rendre attractives et d sirables les ad ministrations publiques Des r flexions apparaissent et des dispositifs voient le jour On parle alors de r mun ration la performance de promotion de l galit dans la fonction publique et donc de la lutte contre les discriminations du d veloppement de la mobi lit professionnelle des agents ou encore de la M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations formation des manageurs publics Mais comme le montrent certains psychologues ce qui assure la coop ration des individus avec ceux qui les di rigent c est moins le recours des motivations instrumentales l usage de sanctions positives du type prime ou promotion ou n gatives du type amende ou licenciement que l invocation de motivations sociales c est dire l ensemble des croyances et attentes qui habitent les tres hu mains C est l analyse du psychologue am ricain Tom R Tyler Or ce chantier est probablement a construire le management qui donne du sens des perspectives une carri re dont le sillon semble trac d s l ge de 20 ans en fonction d un concours Comment f
48. suis totalement ind pen dante pr cise Marie H l ne Parizeau Je ne suis caution de rien je ne touche pas de salaire si le projet me deplait je wen vais Totalement libre dans ses actions elle accompagne au quotidien des chercheurs dans l exercice de leur pratique Construction d un protocole de recherche tests cliniques d finition des hypoth ses scientifiques N 8 Hiver 2014 2015 Le sujet sur l thique a t coordonn pour M3 par la mission Science et soci t de l universit de Lyon universite lyon fr science societe UN PROGRAMME ETHIQUE L CHELLE TERRITORIALE Dans un contexte de competition mondialisee de course excellence et d une structuration territoriale en pleine mutation mener une r flexion de fond sur une recherche une innovation et une formation v ritablement responsables devient une priorit L universit de Lyon en tant que f d ration des institutions de recherche et d enseignement sup rieur CONSTRUIRE L ACTION PUBLIQUE l ethicienne participe toutes les tapes discute alerte propose revient en arri re accompagne de nouveau influence Une exp rience d accompagnement En 2008 l h pital psychiatrique de Montr al Louis Hippolyte Lafontaine et Marie H l ne Parizeau ont mis en place un ambitieux projet de banques de donn es autour de la maladie mentale Le prin cipe f d rer les chercheurs autour d un outil de recherche
49. via WiFi Jibo 28 cm 2 7 kg est capable d identifier et de suivre les diff rents membres de la famille ainsi que leurs messages personnels Il est d ja possible de le pr commander moyennant 499 dollars indiegogo com projects jibo the world s first family robot M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations QUAND LA PUBLICIT PURIFIE L AIR Am liorer la qualit de vie des P ruviens voil le leitmotiv des tudiants de PUtec University of Engineering and Technology universit bas e a Lima Leur derni re trouvaille Un purificateur d air pour chantiers de construction dissimul dans un panneau d affichage publicitaire Les particules polluantes de l air ambiant sont aspir es par la structure et filtr es gr ce un r servoir d eau int gr Les r sultats du prototype install r cemment Lima parlent d eux m mes le panneau a capt 99 des polluants et serait capable de purifier pres de 100 000 m d air par jour Soit l quivalent d une for t de 1200 arbres fbendbiko wordpress com YARN BOMBING Qu est ce que le Yarn Bombing Tout simplement une nouvelle forme de street art o le mobilier urbain et les arbres se retrouvent rev tus de tricot Le mouvement a t lanc aux Etats Unis plus pr cis ment Brooklyn par un mouvement d artistes souhaitant recycler leurs surplus de laine inutilis s Aujourd hui aucun mo
50. volution ce qui est per manent ce sont des valeurs structurantes Le sens du long terme ou de la valeur du travail de longue haleine qui manque cruellement notre soci t de l imm diatet Le service de la collectivit et des citoyens par opposition a lindividualisme La probit et autres formes de respect pour l argent des contribuables contre la gabegie et le manque d thique Le respect de la soci t dans son h t rog n it par la neutralit du service public et la la cit valeurs d autant plus importantes d fendre que la collectivit se fait diverse La loyau t par opposition l ob issance aveugle qui commande de dire son chef ce quine va pas dans l int r t de l organisation Int r t du travail et autonomie Qu attendent les jeunes d un employeur qu est ce qui fait qu ils adh rent Ils n acceptent plus l au torit si elle n est pas l gitime par sa comp tence technique et surtout manag riale Les g n ra tions pr c dentes taient plus l galistes Ils entendent qu on les consid re comme de jeunes M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations adultes apprenant car les tudes ne leur ont pas tout apport Ils se plaignent souvent de n tre pas guid s Il faut donc les coacher tout en les laissant cr er innover car ils donnent alors beaucoup Cela suppose de leur accorder le droit erreur d en as
51. y a dix ans il compte maintenant trois pages en tres petits caracteres D autre part les contraintes et opportunites du systeme de protection sociale ne sont plus les m mes Surendettement public du c t de la contrainte principale revolution num rique du c t des opportunit s a saisir Il n y a donc pas n cessairement nouveaut au theme de la simplicit mais l intensit de la com Deux l gitimit s fondent la simplification conomique pour faire mieux avec sinon moins du moins probablement pas plus et d mocratique pour assurer lisibilit visibilit et efficacit des politiques sociales Service Canada Organisme permettant aux Canadiens d acc der l ensemble des programmes services et prestations du gouvernement et de ses nombreux partenaires Les citoyens peuvent y faire appel en ligne par t l phone ou en personne Un million de requ tes sont trait es chaque jour servicecanada gc ca plexit devient particuli rement probl matique Sur un plan doctrinal la coh rence globale du syst me de protection sociale chappe en r ali t l entendement n cessaire L aide et l action sociales assistance qui taient appel es dis para tre avec le grand projet de S curit sociale les assurances sociales obligatoires se sont tendues etramifi es m me au sein de la S curit sociale La pr voyance et les compl mentaires
52. 14 2015 Pour penser les mutations x a ER ae Drei Al k MIS fe 2 D Y EECH Double page pr c dente Regulierement R my Vanbremeersch et Bruno Petit visitent leurs installations Bruno Petit se rend ici sur le toit d une entreprise de communication du 10 arrondissement Ci dessus Sur le toit du centre d animation de la place des F tes dans le 20 arrondissement les deux hommes installent des hausses destin es a recevoir le surplus de r colte effectu par les ouvri res lors d une p riode de miell e AA M3 Soci t urbaine et action publique N 8 Hiver 2014 2015 Pour penser les mutations Le caporal Christophe effectue une visite de contr le de ses ruches install es en haut de la tour de la caserne de sapeurs pompiers de Port Royal 14 arrondissement M3 Soci t urbaine et action publique N 8 Hiver 2014 2015 45 Pour penser les mutations La r colte du miel de printemps s effectue g n ralement a la mi mai Cest aussi a cette poque que les abeilles sont les plus nombreuses dans les ruches jusqu a 40 000 46 M3 Societe urbaine et action publique N 8 Hiver 2014 2015 Pour penser les mutations Une abeille butine environ 700 fleurs par jour dans un perimetre de 3 kilometres autour de sa ruche M3 Societe urbaine et action publique N 8 Hiver 2014 2015 47 Pour penser les mutations Les ruches sont plac es
53. 15 CONTRIBUTEURS Ils ont contribu Benjamin Badia Marianne Chouteau Julien Damon Sophie de Gaillard Emmanuel Espinasse Philippe Gache Nicolas Gallon Roland Gori Emile Hooge Daniel Kaplan Martine Long Donatien Mary Bruno Marzloff Nicolas Matyjasik Philippe Mazuel C dric Polere Pierre Tesson Didier Vanoni Lucie Verchere Pierre Winicki Ils ont r pondu nos questions L o Coutellec Jean Paul Delevoye Itziar Gonz les Vir s Philippe Moati Doroth e Piquet Ils ont con u avec nous ce numero Florence B la n universit de Lyon Matthieu Boury r seau de prospective du Grand Lyon Boris Chabanel r seau de prospective du Grand Lyon Timoth e David Rh ne Alpes Automotive Cluster Lyon Urban Truck and Bus Yannick Deguilhem agence d urbanisme de Lyon C dric Duroux la Villa Gillet Pauline Lachapelle universit de Lyon Christelle Morel Journel master Altervilles universit de Lyon Pierre Soulard responsable du service voirie et mobilit urbaine du Grand Lyon Benjamin Badia Sociologue charg d tudes a Fors Recherche sociale Paris il intervient principale ment dans le champ de Panalyse et accompagne ment des politiques urbaines et sociales Marianne Chouteau Professeure associ e au Centre des humanit s de P Insa de Lyon et cofondatrice de agence de sciences humaines appliqu es FRV100 elle enseigne les sciences humaines et sociales aux in
54. 4 78 63 40 18 abonnementsM3 grandlyon org R daction Sylvie Boutaudou Vincent Huchon 3 NUM ROS PAR AN La revue M3 soci t urbaine et action publique est r alis e par la direction de la prospective et du dialogue public du Grand Lyon Elle adresse aux lus professionnels et citoyens concern s par Paction publique et met a leur disposition des ressources pour prendre de la distance nourrir une r flexion de fond questionner les pratiques Elle s attache faire le lien entre les questions concr tes et les questionnements th oriques entre les probl matiques de territoires et les approches globales du monde urbain M3 tire son nom du site www millenaire3 com avec lequel elle s articule D pot l gal a parution ISSN 2258 7594 Tirage 5000 exemplaires GRANDLYON communaut urbaine Prospective sylvie boutaudou agenceinmediasres fr Direction artistique et mise en page www lavitrinedetrafik fr Impression Fot Imprimeurs Pusignan Routage Esat Witkowska Sainte Foy l s Lyon Reproduction interdite de tous articles sauf accord avec le Grand Lyon Cr dits couverture CC Jean Louis Zimmermann LLibert David Delaporte Nicolas Gallon Donatien Mary DITO G rard Collomb s nateur maire de Lyon et pr sident du Grand Lyon Le couple confiance d fiance sinvite en fil rouge de M3 De fait cette question est au coeur de la vive alerte port e par Jean Paul De
55. 43 SOCI T URBAINE ET ACTION PUBLIQUE D N 8 HIVER 2014 2015 Grand Lyon Prospective www millenaire3 com Quadrimestriel gratuit Grand entretien q ITZIAR GONZALEZ VIR S Une exp rience barcelonaise Dossier LA VILLE SERVICIELLE Panorama d une volution Construire Paction publique CR DIT PUIS Entretien avec Jean Paul Delevoye Portfolio Bim 111111 g E Nicolas Gallon i d i 1 Ai d 4 1 1 1 Re _ 4 i 1 A b u po e mi F a f ia 7 A Se e RI as Ai P 1 a u d A 7 L i d i a E Controverse INDICATEURS DE PERFORMANCE In justes mesures 16 MS Quadrimestriel dit par la direction de la prospective et du dialogue public du Grand Lyon Directeur de la publication Benoit Quignon directeur g n ral du Grand Lyon R dacteur en chef Pierre Houssais directeur de la prospective et du dialogue public phoussais grandlyon org Directrice ditoriale Pascale Fougere pfougere grandlyon org Assistante Latifa Elmir Comite editorial Jeanne Cartillier Corinne Hooge Jean Loup Molin Caroline Richemont Lucie Verchere Edition d l gu e Agence In medias res Abonnements Direction de la prospective et du dialogue public 20 rue du Lac BP 3103 69399 Lyon cedex 03 T 0
56. 5 mil lion de personnes dans toute la Catalogne Notre but est que la bousculade politique qui se mani feste aujourd hui permette de b tir une v ritable culture politique en Espagne Les citoyens ne se contentent plus de voter pour un parti Notre vo cation est de leur donner les moyens de peser dans le d bat et dans les choix politiques qui impactent leur quotidien N 8 Hiver 2014 2015 Credit Donatien Mary QUE VALENT LES INDICATEURS DE PERFORMANCE Roland Gori est psychanalyste et professeur de psychopathologie clinique l universit Aix Marseille CONTROVERSE L action publique valu e par des indicateurs de performance se pr occupe souvent moins de la finalit des actions professionnelles que de leur conformit a des objectifs chiffr s Alors ce pilotage porte en lui m me une nouvelle forme de servitude de soumission sociale produisont r volte apathie cynisme conformisme et impostures C est l histoire de deux citoyens qui s appelaient Francis et habitaient le m me village Lun tait pr tre et l autre chauffeur de taxi Ils meurent le m me jour et se pr sentent devant le Seigneur Francis le chauffeur de taxi obtient le paradis un b ton de platine et une tunique d argent Vient le tour de Francis le pr tre Va mon fils tu as m ri t le paradis voil ton b ton en ch ne et ta tunique de lin lui dit le Seigneur apr s
57. ET COMPLEXES Depuis une quinzaine d ann es les rythmes clat s d synchronis s continus 24h 24 et 7j 7 ont eu des r percussions importantes sur la mobilite La mise en place de la reduction du temps de tra vail a chang la donne temporelle comme le pr cise l enqu te Keoscopie r alis e au t l phone par l op rateur de transport Keolis en 2007 a partir de plus de 18 000 journ es de d placements dans 11 p les urbains Les heures de pointe se sont liss es en particulier celles du soir 37 de la population d clare com mencer ou finir son travail en dehors des heures de pointe contre 35 aux horaires plus traditionnels 60 des salari s n ont pas les m mes horaires de travail selon les jours de la semaine et les dur es de travail sont vari es durant la semaine puisque 50 travaillent du lundi au vendredi tandis que 10 travaillent en plus le samedi et 4 le week end Si l on veut que l usager fasse voluer ses pratiques de mobilit vers des habitudes plus durables la collectivit doit aussi int grer ces contraintes les diagnostiquer finement et proposer une offre adap tee la complexit des modes de vie Il serait vain de faire l conomie d une telle approche si lon veut viser un r el changement dans les comportements de mobilit Face une telle complexit la seule M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations qui officient Dans le m me temps l archit
58. ICATION UNE ARDENTE OBLIGATION Il est de bon ton de fustiger la complexit administrative Un temps l id e tait dans la coordination et le partenariat La simplification a d sormais pris la premi re place Une th se optimiste et volontariste consiste dire qu il est la fois capital et possible de simplifier partir de points d entr e unique Et que les m tropoles peuvent relever ce d fi Apres la planification puis l valuation la simpli fication est sur le devant de la scene Mais au fait pourquoi La France et une partie de ses intellec tuels aiment la complexit la c l brent m me Des distinctions byzantines entre ce qui est complexe et ce qui est compliqu nourrissent des th ories savantes D un point de vue plus pragmatique nombre de responsables politiques d experts et d op rateurs d plorent la complexit et pire la complexification croissante des politiques sociales en particulier Concr tement parmi les elements de Palchimie de l action publique plu sieurs lois annonces et commissions ponctuelles ou permanentes ont attaqu le chantier de la sim plification Le sujet n est pas neuf En 1971 mais on pourrait remonter plus loin la revue Droit Social r f rence sur les politiques sociales publiait deja des articles sur les themes de la complexit et de la simplification Ces contributions avec des d saccords techniques de detail allaient dejadans le sens d une n
59. IL DE SOLIDARITE En temps de r forme fiscale la facon dont les collectivites territoriales financent leurs services m rite d tre pos e Nombre d entre elles souhaitent tendre vers plus de solidarit et proposer des services gratuits Pour d autres la modulation en fonction des revenus ou des publics semble plus adapt e Comment concilier logique conomique et coh sion sociale Quelles quations pour des services hors march Martine Long est ma tre de conf rences en droit public HDR l universit d Angers et codirectrice du master Droit des interventions publiques En r action la crise conomique de nombreuses collectivit s territoriales ont cherch rendre plus solidaire leur syst me de tarification An gers atrouver de nouvelles ressources Bergerac Eybens r fl chir une gratuit cibl e Rennes en mati re culturelle ou encore revenir sur cette derni re Strasbourg en mati re de transports publics Pour les d partements et les r gions il peut s agir d harmoniser les tarifs de la restaura tion scolaire R gion le de France comp tence dont ils ont h rit en application dela loi du13ao t 2004 La construction de ces politiques s est le plus souvent faite de fa on empirique service par ser vice chacun avec son histoire et bien souvent son M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations quotient et la grille associ e Jusqu
60. a forme et les rythmes de la ville voluent gale ment avec des cons quences importantes sur sa population Les m tropoles voient leur aire d in fluence s agrandir et connaissent une dynamique d talement urbain avec souvent pour corollaire l allongement des distances et des temps de d placement Les logiques d activit continue 24 heures sur 24 7 jours sur 7 se renforcent et elles supposent augmentation des emplois horaires N 8 Hiver 2014 2015 gt Roues roulettes et Internet dans le train a Copenhague d cal s et l adaptation des services comme les creches ouvertes la nuit par exemple Ce ph nom ne s accompagne d attentes nouvelles vis a vis de la ville et de ses am nit s qu il s agisse de services reposant principalement sur un sup port urbain transports espace public ou sur une fonction plus immaterielle services sociaux L entr e dans la sph re marchande peut renforcer les in galit s voire cr er des enclaves RHIZOME Tige souterraine vivace remplie de r serves alimentaires g n ralement peu pr s horizontale mettant chaque ann e des racines et des tiges a riennes ducation sant Ces attentes se caract risent notamment par une exigence renforc e Les indivi dus ne se consid rent ainsi plus seulement comme de simples b n ficiaires des services publics mais davantage comme des usagers voire des clients
61. a mettre en relation des l ments abstraits des strat gies urbaines conomiques sociales et des choses concr tes qui viendront s inscrire dans le quoti dien des gens Ensuite il est important de ne pas figer le r ve qui guide la transformation urbaine Or c est arriv lorsque l administration barcelo naise a affirm que nous tions devenus le centre du monde et que nous avions ainsiatteint notre but Les citoyens qui ne per oivent plus de projet collec tif perdent leur enthousiasme et alors s amorce le d clin Les habitants doivent se consid rer comme un l ment fondamental de la construction des politiques urbaines Ils doiventapprendre devenir les protagonistes du devenir de leur ville Dans cette perspective comment percevez vous votre r le d urbaniste En tant que technicienne lue et urbaniste ind pendante j ai toujours cherch construire des espaces politiques pour faire converger autour d un projet commun les diff rentes personnes concern es par l volution d un territoire Pour cela ma m thode d intervention urbaine s est pr cis e avec le temps autour de trois grandes tapes La premi re consiste rep rer les diff rentes par ties prenantes du territoire Elle est fondamentale N 8 Hiver 2014 2015 GRAND ENTRETIEN parce que le risque de privatisation du devenir d un quartier par les communaut s de voisinage existe Or il n es
62. a soutenabilit et le bien tre de la soci t Ainsi comme le souligne le philosophe Francois Vallaeys une responsabilit sociale qui ne serait pas trans formatrice se tromperait de responsabilit elle prendrait pour de la responsabilit r trospective ne rien avoir a se reprocher ce qui est en r alit de la responsabilit prospective faire advenir une conomie juste et soutenable Quelles sont vos pr conisations pour le territoire La mise en place al chelle communautaire d une plateforme interdisciplinaire d thique pour la responsabilit sociale des universit s Son objec tif serait de g n rer une dynamique de partage et de valorisation des initiatives des tablissements afin de r pondre a des besoins non satisfaits dans le domaine de l thique Il s agit notamment de promouvoir une approche transversale et un engagement affirm dans une d marche de res ponsabilit sociale atous les niveaux N 8 Hiver 2014 2015 UN IL SUR LA PROSPECTIVE LE MONDE AU XXIIE SI CLE La Vie des id es magazine international d analyse et d information sur le d bat d id es a demand a des historiens des sociologues des crivains d imaginer le monde du XXII si cle Alexis Jenni Jean Gadrey Jean B rard Francois de Singly Yves Sintomer Michel Parent Matthieu Calame et Jacques Rodriguez s y sont essay s Certains ont anticip les autres ont pr
63. aire pour que travailler pour l tat au service des publics et de l int r t g n ral soit source d engouement et de vocation chez les jeunes Pensons le futur La r volution num rique aura selon le philosophe des sciences Michel Serres des effets au moins aussi consid rables que l invention de l criture puis celle de imprimerie Elle devrait inciter les organisations publiques et leurs dirigeants a la r flexion Le travail est de plus en plus nomade mais peu d initiatives valorisent le t l travail ou les es paces ouverts et collaboratifs Il est en manque d id es innovantes mais peu d initiatives valo risent les loisirs cr atifs et le d veloppement des utopies Il est en manque de diversit dans ses lites mais peu C initiatives valorisent les parcours qui ne sortent pas du moule de l Ena Autant de perspec tives qui poussent repenser le r le de l tat et de sa gestion au XXI si cle O N 8 Hiver 2014 2015 Credit Wikipedia America s Po ESPACES PUBLICS EN MOUVEMENT VISION 2040 DU VEHICULE AUTONOME Philippe cache LES vehicules autonomes ne sont plus aus une fiction ils existent La technologie a fait des progr s consid rables Mais quand pourra t on les utiliser pour des d placements quotidiens La soci t n est pas encore tout a fait pr te Les questions juridiques et de march interpellent nos systemes de responsabilit actuels M3
64. ait de redonner un droit erreur La France est un pays de cr ativit et d innovation qui st rilise ces qualit s d s le plus jeune ge et par des m canismes centraux Plut t que de mettre les individus devant leur talent et leurs potentialit s on les met devant P chec l cole dans le couple face leur d p t de bilan Il importe de donner le droit l erreur et le droit l chec parce que le monde de demain ne sera accessible qu aux aventu riers et ceux qui prennent des risques et inventent Faut il changer la mani re de prendre des d cisions politiques L lu a la l gitimit du pouvoir par l lection Si sa d cision est solitaire l laboration de la d cision doit tre collective On voit bien que la logique je d cide vous ob issez se heurte a une contestation croissante Deuxieme l ment la confiance ne se construit que sije permets chaque citoyen d tre producteur du futur Troisi me l ment aucune d cision importante ne devrait tre prise si elle n a pas t pr c d e d un d bat et aucun d bat n est stabilis s il n est pas pr c d d une p dagogie des enjeux L opinion ne peut accepter d imaginer un M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations changement que si elle a appr hend les enjeux qui rendent n cessaire ce changement Trop sou vent faute de se donner le temps de la maturation
65. an aise une r forme territoriale voit avec de nombreux d bats encore inachev s l affirmation d une nouvelle collectivit territoriale Celle ci par nature n a d int r t que si elle sim plifie en rempla ant en int grant en fluidifiant en innovant Sinon si la m tropole s ajoute sans r former ses contradicteurs n ont pas beaucoup besoin d argumenter Dans le cas des politiques so ciales iln y a pas forc ment sur le papier beaucoup gagner imm diatement tant le jeu des comp tences en la mati re ne sera pas frontalement remis en cause par les m tropoles la fran aise Cepen Puisque les diff rentes institutions ne peuvent du jour au lendemain et m me a plus long terme tre fusionn es et qu il ne sert pas grand chose de vouloir les coordonner l essentiel est de rendre compatibles interop rables et totalement connect s leurs syst mes d information D couvrez l ensemble des mesures de simplification en cours et leur avancement simplification modernisation gouv fr Proposez des id es pour simplifier Padministration faire simple gouv fr dant ce n est pas tant dans les organisations ni dans les prestations que r sident les principaux ressorts et r servoirs de simplification Alors que l tat ne peut vraisemblablement pas beaucoup avancer en mati re de simplification des prestations et de sim plification drastique des organisations d cid es nationaleme
66. asse par les donn es et non par la normalisation des institutions des accueils et des prestations Les points d entree unique ne naissent pas d une id e de transformation des prestations mais de la possibilit d am liorer leur administration L ambition est de diminuer les co ts de gestion pour l organisation mais sur tout pour la personne Quels que soient les sujets d entr e une baisse de revenus un probleme de logement mais aussi une naissance un accident un depart a la retraite il n y a plus de codes per sonnels et de dossiers differents Le principe est que la personne doit tre reconnue des qu elle est rencontr e c est a dire des qu elle est individuel lement connect e La premi re id e pour incarner cette unicit est de s inspirer du m decin traitant Chacun devrait sa M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations Doux r ve Pas vraiment Entre autres raisons N 8 Hiver 2014 2015 CONSTRUIRE LACTION PUBLIQUE parce que l closion des m tropoles permet d ima giner qu il est maintenant vraiment possible de mettre en uvre de telles vis es de simplification M tropolisation ne vaut que si simplification Lar volution m tropolitaine a deux dimensions P chelle mondiale une nouvelle concentration des richesses des perspectives et des pouvoirs dans les grandes agglom rations efface relativement les tats AV chelle fr
67. astique bouteilles sacs et autres emballages en un substitut au bitume dans l asphalte Gr ce cette technique 5000 km de routes plastique ont d j t construits dans le pays Cela pourrait bien devenir une solution pour construire des routes moins ch res et plus solides En attendant cela a d j valu Rajagopalan Vasudevan le surnom de Plastic Man N 8 Hiver 2014 2015 Credits DR et Traf k INNOVATIONS LA LITUANIE N EST PAS TRISTE Notez votre humeur instantan e et lamoyenne s affichera aux yeux de tous Happy Barometer ce systeme de sondage interactif a t concu par les autorit s lituaniennes pour rendre compte de P tat d esprit de leurs concitoyens Sur une application d di e chacun peut dire comment il se sent puis indiquer une tranche horaire et la ville o il se trouve Les donn es collect es sont compil es puis la moyenne est transmise toute la population Ainsi dans la capitale Vilnius c est sur la fa ade de l h tel de ville qu un RAC 0 NTE R SA VI E D 7 NVI SI B LF 7 smiley g ant indique si oui ou non les habitants sont heureux L id e est venue en r action a un sondage de 2011 de l association WIN faisant Les invisibles de la soci t ont d sormais leur lieu d expression ressortir la Lituanie comme l un des pays les plus Le projet Raconter la vie qui m le collection de livres et site Internet tristes au monde participatif
68. ation elles peuvent incontestablementin nover Etinnover comme simplifier c est toujours compliqu La simplicit est la sophistication su pr me aurait dit L onard de Vinci O N 8 Hiver 2014 2015 Credit Emmanuel Espinasse Marianne Chouteau est professeure associ e au Centre des humanit s de PInsa de Lyon et cofondatrice de agence de sciences humaines appliqu es FRV100 CONSTRUIRE LACTION PUBLIQUE L THIQUE EN CONSULTATION Nanotechnologie biotechnologies sciences cognitives Les cons quences sociales de la science interpellent lus et citoyens Comment proposer un cadre normatif l exercice de la recherche tout en permettant une indispensable libert scientifique L thique qui a cess d tre normative s applique d sormais dans une d marche participative Et l outil num rique lui apporte de nouvelles et riches possibilit s La formalisation contemporaine de la question thique relative notamment l exp rimentation humaine plonge ses racines dans l imm diate apr s guerre Le code Nuremberg de 1945 a pos les premi res pierres Puis sont venus les comit s nationaux dans les ann es 1980 et une ouverture progressive aux citoyens au cours des ann es 1990 Notre conception a volu d une forme norma tive l thique est devenue participative Dans ce cadre elle doit rester rigoureuse dans son analyse et d velopper des m
69. ation type Airbnb BlaBlaCar Uber Ouicar sur opportunit de d velopper des plate formes de ce type al chelle territoriale pour que la valeur soit r investie localement sur la possibilit de dynamiser un cosysteme entrepreneurial local autour de ces pratiques collaboratives pour renfor M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations cer la diversit des offres de la ville servicielle etc Le projet CoCoTe Consommation collaborative en territoires du conseil g n ral de la Loire avec l association Zoomacom est int ressant dans cette perspective car il vise a d velopper des disposi tifs de consommation collaborative au service des territoires a partir d un diagnostic local et d une bonne articulation entre des plateformes globales et des projets qui mergent des communaut s locales dans une logique de biens communs En Bretagne l association Collporterre uvre dans une logique similaire pour accompagner les d marches collaboratives sur les territoires L enjeu de l equite Il s agit de permettre a tous habitants du terri toire de participer a ces pratiques de partage et de collaboration en vitant de cr er de nouvelles seg mentations de la soci t Segmentation parle haut en mobilisant uniquement ceux qui sont quip s de smartphones qui sontadeptes dela consommation responsable et qui contribuent spontan menta la vie de la cit Segmentati
70. au la sant la mobilit sont regard s a travers les prismes de la M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations productivite de d individualisation du multicanal de Pexigence consum riste et de la concurrence caril y a toujours de meilleures facons d obtenir ou de produire le m me service Le moment est propice pour mettre le service au coeur de la question urbaine D un c t cette ville alaquelle ses clients citoyens demandent toujours plus n a pas l argent n cessaire pour r pondre De l autre l exigence environnementale impose a d faut de d cro tre de d mat rialiser Le biais du service aide desserrer ces deux contraintes Dans les ann es 1980 on apprenait encore en co nomie que dans le domaine du service les gains de productivit taient structurellement faibles C est pourquoi la tertiarisation de l conomie fran aise a t consid r e comme souhaitable la fois symbole de modernit et de bon augure en mati re d emploi Mais d sormais on peut automatiser la plupart des t ches de bureau et m me des fonc tions relationnelles se voient remplac es par des batteries de t l op rateurs assist s par ordinateur voire par des agents conversationnels automatis s Le service peut galement se proposer en substi tut des investissements lourds comme c est d j le cas dans le domaine de la mobilit Il y a autant voire plus de
71. avoir consult ses registres Surpris le pr tre se plaint au Seigneur Pautre Francis je le connais nous tions du m me village Il a men une vie tr s dissolue il pi colait blasph mait conduisait comme un dingue et a terroris tout le village par son comportement M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations toute sa vie Et moi j ai men une vie exemplaire chaste fid le sobre j ai donn tous les sacrements a cette population de m cr ants j ai dit la messe tous les dimanches J ai servi votre foi Il doit y avoir une erreur Le Seigneur consulte de nou veau son registre et lui r pond Mon fils il n y a pas d erreur Nous avons chang notre mode d va luation Nous proc dons aujourd hui de mani re plus objective gr ce des indicateurs standardis s de performance pour d cider Aussi me faut il constater que chaque fois que tu disais la messe le dimanche tout le monde s endormait alors que lui chaque fois qu il conduisait tout le monde priait L valuation de action publique par des N 8 Hiver 2014 2015 MOUVEMENT DES ENCLOSURES En Angleterre augmentation du prix de la laine a pouss de nombreux seigneurs f odaux a cl turer des champs auparavant cultiv s par les villageois de facon communautaire pour y lever des moutons Les paysans se sont trouv s sans ressources ont fui vers les villes formant une cat gorie sociale nou
72. axes dessinent la suite servicielle dans ce secteur Tous reposent sur son appro priation par les citadins et l immense capacit M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations entrem le dans une m me base l int gralit des offres existantes et leurs articulations Les appli cations Waze ou Google Maps participent aussi de cette fonction de continuit La seconde famille de services renvoie au d velop pement des modes actifs la marche et le v lo attendu par les usagers Ce projet se pense en com N 8 Hiver 2014 2015 61 Station de recharge Nissan Houston Texas pl ment ou au detriment des modes motoris s souvent congestionn s Ce service est a l oeuvre par l am nagement ad hoc des espaces de circula tion et une ponction progressive sur l espace de la voiture Il se consolide galement en mati re d in formations Le troisieme axe de services les partages dit comodalit en mati re de mobilit conduit a mutualiser l offre de transport V lo v en est a l origine a Lyon mais on pense aussi aux offres d autopartage et de covoiturage le Grand Lyon a d velopp en la matiere une offre sp cifique dont La d mobilit l art d viter des d placements quand une solution de substitution se propose rd M3 Societe urbaine et action publique Pour penser les mutations Paudience ne cesse de croitre Ce secteur appelle a
73. b pour obtenir un accord gagnant gagnant autour du logement voire d in tervention comme le Grand Lyon qui a choisi de d velopper sa propre plateforme de covoiturage afin d en ma triser les effets et de contribuer at teindre les objectifs de son Plan de d placement urbain N 8 Hiver 2014 2015 Credit Ruch MP Agence d urbanisme de Lyon LESQUATRE FAMILLES DE L ECONOMIE COLLABORATIVE Les march s de redistribution Ils permettent l achat vente de biens d occasion le troc ou le don Par exemple Leboncoin ebay Videdressing Freecycle Yerdle Les plateformes d acces partage Elles facilitent les microlocations entre particuliers privil giant la mise a disposition d un bien plut t que sa vente Par exemple Airbnb ou Couchsurfing pour les logements Drivy ou Buzzcar pour les voitures Zilok ou ILokYou pour toutes sortes d objets M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations Les plateformes de services entre pairs Elles mettent en relation des particuliers pour cuisiner un repas financer un projet bricoler transporter des biens ou des personnes Par exemple BlaBlaCar Cookening Troc Heures Ulule Pr t d Union La mutualisation de ressources Elle se r alise entre les individus et porte sur des lieux des outils des v hicules Exemples Autolib Velo v espaces de coworking jardins partag s Fab Labs
74. bien plus grandes que pour les v hicules classiques Plus besoin d une dis tance de s curit n cessaire a cause du temps de r action de l tre humain les v hicules autonomes se suivent et se pr c dent freinent et acc l rent On pourrait imaginer des m tropoles r servant aux v hicules autonomes des secteurs de centre ville ferm s la circulation ensemble sansles effets d accord on qui g n rent des accidents et des bouchons En supprimant les comportements disparates des humains au volant l affectation des v hicules sur les voies et les itin raires peut tre optimale La quasi limination du co t des accidents de la route pour la soci t serait possible puisque les tudes montrent que les hu mains en sont la cause principale L av nement des v hicules autonomes est in luctable car ils apporteront un certain nombre de solutions pertinentes aux probl matiques des d placements de personnes et de marchandises et notamment de la s curit routi re Il est diffi cile de pr dire le temps n cessaire pour atteindre un niveau de maturit de la technologie permet tant un d ploiement en masse de ces v hicules des co ts acceptables et un niveau de s ret ir r prochable Cependant le r ve de la voiture qui se conduit seule est en passe de devenir notre r a lit Cette vitesse de maturation sera fonction du niveau des d penses R amp D des acteurs du secteur elles m m
75. bilier n chappe la tendance abribus lampadaires accroche v los poteaux se colorent et gardent leur apparat parfois plusieurs semaines Une belle mani re d gayer la ville fr fr facebook com yarnbombing N 8 Hiver 2014 2015 FUTURIT Tout savoir a tout moment sur ce qui va nous arriver demain telle est la d finition de Futur Papplication lanc e par Uzbek amp Rica qui se veut un relais sur les grands sujets d avenir et les innovations qui vont changer notre monde Veille quotidienne pr sent e de facon courte et illustr e Futur est participatif al issue de sa lecture Putilisateur peut indiquer s il trouve le sujet inqui tant ou enthousias mant Il peut aussi alimenter Papplication via Twitter et le hashtag Futurit usbek et rica fr appli INNOVATIONS MAIS POURQUOI MON PLACARD DEBORDE T IL Eco systemes co organisme agr par les pouvoirs publics et qui a collect 36 5 millions d appareils usag s a recycler en 2013 contre 350 000 en 2006 souhaite poursuivre la sensibilisation du public sur ces objets inutilis s Il lance un question naire Lib rons nos objets permettant a chacun de d finir son profil de conservateur Cet exercice aide chacun a comprendre les raisons qui le poussent ne pas se d barrasser de choses devenues inutiles Les questions et les diff rents profils de gardeurs ont t labor s en collaboration avec Val rie Gui
76. ce sociale Pendant longtemps l l ment pris en compte comme justificatif de ressources a t la feuille d imposition mais cette derni re ne traduit qu im parfaitement la situation financiere du b n ficiaire Ainsi les revenus de transfert non imposables n y figurent ils pas Face cette critique beaucoup de collectivit s travaillent sur le quotient familial de la Caf qui pr sente l avantage de tenir compte de l ensemble des revenus de la personne et de la com La ville de demain accessible ouverte et soucieuse de ses habitants se dessine avec une carte qui permettra de payer l ensemble des services et qui ne sera pas diff renci e selon le statut social 8g position familiale quelle que soit la provenance des ressources Cette volution am ne cependant les collectivit s retravailler ce quotient pour les personnes qui ne sont pas connues de la Caf parce que non b n ficiaires d une prestation de cette der M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations ni re Cela concerne 40 de la population d un bassin de vie en moyenne Un certain nombre de collectivit s profitent d ailleurs de cette n cessi t de mettre en place un service sp cifique pour retravailler les quotients accessibles sur le logi ciel Caf Pro en combinant quotient familial et par exemple patrimoine des personnes Le taux d effort est galement un concept int res sant Il p
77. cer la neutralite des lieux d accueil dont la conception se voulait non stig op rateurs de services publics horaires des bus qualit de Peau horaires d ouverture des agences des bailleurs ou des fournisseurs d eau de gaz ou d nergie des bibliotheques Ils expliquent les modalit s de facturation ou Putilisation d un mandat postal ils peuvent apporter des conseils en mati re de gestion du budget familial de maitrise de la consommation d nergie Ils peuvent aussi orienter vers le bon interlocuteur assistantes sociales conseillers emploi et en agissant parfois en m diateurs aider ala r solution des M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations matisante ni guichets ni administrations mais lieux ouverts et des implantations si possible al ext rieur des quartiers et dans des zones de flux Par ailleurs le caract re g n raliste de accueil et activit tourn e vers les entreprises contribuent au brassage des publics et permettent de consid rer que les Pimms participent au d senclavement sans se substituer aux Services existants les Pimms favorisent la productivit des services publics en leur permettant de se recentrer Sur leur coeur d activit social des quartiers Cependant il est vident que cette volont de d senclavement port e par les seuls Pimms reste insuffisante du fait de leur voca tion ne proposer qu un premier accueil
78. com munaut est r duite aux habitants dans la mesure o le b n fice d une telle carte est conditionn a la M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations r sidence sur le territoire de la collectivit La soli darit s exerce ainsi entre les habitants aunom des charges de centralit que sont amen es a assumer certaines villes Les non r sidents payent plus cher pour une m me prestation Des efforts demeurent n cessaires pour limiter les files d attente au moment des inscriptions les frustrations d une inscription pour les premiers arriv s ou encore la difficult a traiter les situa tions des familles s par es qui l on va demander de faire deux fois les formalit s pour avoir acc s une m me prestation Mais la ville de demain ac cessible ouverte et soucieuse de ses habitants se dessine avec une carte qui permettra de payer Pen semble des services et qui ne sera pas diff renci e selon le statut social La politique tarifaire des col lectivit s territoriales fait l objet d une r flexion strat gique Il s agit pourtant d une r flexion sp cifique la France un grand nombre de pays de l Union europ enne n imagineraient jamais une telle diff renciation tarifaire Si la finalit sociale est certaine il est dommage que cette ambition ne soit pas coupl e avec une r flexion globale sur la pression fiscale exerc e sur les classes moyennes La question d
79. de l action ou de encouragement a l initiative et a innovation Un exemple dans la sph re publique une directrice d agence de Pole emploi qui me faisait part de son sentiment d avoir a affronter en permanence des injonctions paradoxales de sa hi rarchie Alors m me que l une des six priorit s de notre Plan stra t gique 2015 s intitule Faire le pari dela confiance je passe mon temps a remonter a ma hi rarchie le nombre de r unions que j organise avec les de mandeurs d emploi Quel int r t Pourquoi ne me font ils pas confiance Je sais comment m organi ser Ce qui importe c est le r sultat que j obtiens en mati re de retour al emploi Faire evoluer une culture institutionnelle d une pr somption de d fiance vers une pr somption de confiance s avere strat gique en matiere d effi cience comme de climat social Untel changement qui remet en question l organisation de l institu tion ou de l entreprise sa culture manag riale ses pratiques professionnelles ne peut tre lance de maniere efficace et p renne qu au plus haut niveau avec t nacit et courage par ses dirigeants N 8 Hiver 2014 2015 E g Credit DR Julien Damon est professeur associ a Sciences Po Paris lt Le d p t d une r clamation administrative extraits du film Brazil de Terry Gilliam 1985 CONSTRUIRE L ACTION PUBLIQUE LA SIMPLIF
80. demploi N 8 Hiver 2014 2015 Pour en savoir plus sur le Parlament Ciutada espace de contre pouvoir citoyen permanent en Catalogne et en Espagne parlamentciutada cat Pour en savoir plus sur l Institut Cartogr fic de la ReVolta institutcartografic delarevolta org GRAND ENTRETIEN pouvions b tir le modele d une grande ville dont la dimension humaine ne se perdrait pas dans le processus de globalisation J ai organis des v nements festifs pour que les habitants se r ap proprient les lieux de trafic et chassent ainsi les dealers Pai men une campagne de fermeture des appartements touristiques pour redonner sa fonc tion r sidentielle au logement ce qui m a valu des menaces de la part de la mafia La non gestion du tourisme de masse constitue donc la premiere d rive que j ai observ e Le second glissement moins visible n en tait pas moins important Ladministration avait pris l ha bitude d orchestrer des transformations urbaines a un rythme important La construction s est indus trialis e Barcelone a t prise dans une machine infernale qui construisait sans arr t en cherchant a se faire une place dans la comp tition mondiale entre les villes J ai tir la sonnette d alarme en ex pliquant qu on ne maitrisait plus la ville que cette machine vivait seule au profit d int r ts priv s ind pendamment de la politique et des citoyens Ceux ci commengaient a
81. dents avec une tarification en fonction du do micile et de prendre en compte les revenus des familles afin de garantir acc s de tous un service Juridiquement d ailleurs latarification en fonction du domicile pose des questions de compatibili t avec la jurisprudence europ enne Concernant la tarification sociale le Conseil d tat distinguait a l origine selon l objet des services concern s et consid rait que seuls ceux de nature sociale jus tifiaient une tarification diff renci e Aucune consid ration d int r t g n ral n tait retenue en revanche pour les services culturels par exemple La haute juridiction a op r un revirement de juris prudence sous menace l gislative Particle 147 de la loi du 29 juillet 1998 autorise une tarification so ciale pour tous les services publics administratifs facultatifs sous r serve que le tarifle plus lev ne d passe pas le co t de revient r el du service Le principe s est g n ralis ensuite dans les col lectivit s d une certaine taille avec g n ralement comme r f rence les revenus imposables ou en core le statut de l usager La mise en place d une tarification sociale a t alors pr sent e comme un correctif de l iniquit des imp ts locaux qui ne prennent en compte qu la marge les revenus des familles V rit des prix responsabilisation orientation des usages Si le tarif se pr sente comme une
82. des limites Il arrive tardivement dans le processus de d cision et les contributions des habitants ne sont que d ventuels amendements ne remettant pas en cause un contenu d j arr t la vall e de PElbe class e au patrimoine mondial de l Unesco Ces exp riences ont structure la soci t civile locale autour d enjeux d am nagement et ont influenc les pratiques du service d urbanisme de la Ville L int gration des citoyens dans la prise M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations de d cision est pens e Dresde pour anticiper et d samorcer les conflits et cr er du consensus Une combinaison d outils online et offline Quatre Dresdner Debatten ont eu lieu Les pre miers ont interrog les usages de deux quartiers en voie de mus ification Neumarkt et Innere Neu stadt pour redonner une place aux habitants Les suivants ont trait d orientations globales et stra t giques autour du plan de d veloppement des transports en 2013 et du projet de territoire com munal en 2014 Fruits du volontarisme politique et non de la r glementation ils ont pour but d instau rer un dialogue entre les politiques les am nageurs et la population sans forc ment aboutir a une d cision concrete Le couplage entre l outil Internet et une pr sence des techniciens dans l espace pu blic vise atoucher un maximum d habitants Le forum Internet permet a chacun d envoyer e
83. e du pourcentage de bacheliers dans une classe d ge des pourcen tages de r ussite aux examens et aux valuations scolaires des pourcentages de r insertion des ch meurs dans l emploi des taux de fr quentation des lieux culturels nous faisons comme si la valeur tait une propri t mergeant de la quantit partir de ces chiffres fabriqu s sur le mod le pru dentiel des agences de notation financi re nous Notre soci t finit par croire aux chiffres comme d autres ont cru aux esprits fabriquons des normes qui deviennent des objec tifs et tendent remplacer la finalit des actions qu elles taient cens es valuer C est oublier une loi conomique bien connue celle de conomiste Charles Goodhart Quand une mesure devient une cible elle cesse d tre une bonne mesure Ce qui se trouve monstrueusement illustr par cette remarque du Pr Peter Higgs laur at du prix Nobel M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations de physique 2013 au Guardian le 6 d cembre 2013 Aujourd hui je n obtiendrais pas un poste univer sitaire C est simple je ne pense pas que je serais consid r comme assez productif Cette croyance romantique decrite par Vhistorien Max Weber qui rejoint le f tichisme de la marchan dise cher a Karl Marx s est trouv e amplifi e par le d veloppement exponentiel de la technique en particulier de l inf
84. e co t de qualit de vie de motivation au travail et elle p se aussi sur notre capacit d initiative et d innovation Le cout des contr les a priori est souvent exorbitant leur efficacit relative et leurs effets pervers nombreux La culture du controle r sulte du rapport diffi cile que nous entretenons notamment du fait de notre systeme ducatif vis a vis de l incertitude du risque et de la complexit de m me que du droit P chec ou al erreur Dans ce cadre il faut s in terroger sur la forme du controle sa valeur ses consequences M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations L exemple des march s publics Les contr les a priori sont r alis s de maniere pr ventive sur l ensemble d une population m me si le pourcentage des fraudeurs n est en r alit que de 1 Al inverse les contr les a posteriori sont ef fectu s sur un chantillon de population une fois Paction conduite pour en v rifier le r sultat l effi cacit ou pour s assurer du bon respect de la regle Les contr les a priori sont symptomatiques d une culture de pr somption de d fiance Leur co t est souvent exorbitant leur efficacit relative et leurs effets pervers nombreux Les march s publics en sont une bonne illustration Ils sont symptomatiques d une culture du contr le a priori la proc dure de mise en concurrence des entre prises par le biais d ap
85. e commerce la croyance collective actuelle fait la part belle aux strat gies cross canal Elles auraient la vertu de lever la concurrence entre canal physique et canal num rique qui seraient avant tout compl men taires Je ne crois pas un instant cette nouvelle vision L achat en ligne avec livraison domicile ou dans des points relais continue de progresser vi goureusement Or dans un contexte o les march s de consommation grand public stagnent la pro gression de e commerce se fait n cessairement au detriment des magasins On peut donc s at tendre aune profonde restructuration de l appareil commercial physique Pavenir du fait du recul de activit commerciale en magasins et de l accu mulation de surcapacit en mati re de surfaces de vente puisque celles ci continuent encore au jourd hui de cro tre fortement Le recul du chiffre d affaires par m tre carr se traduira tot ou tard par une augmentation des taux de vacance des friches commerciales et enfin des disparitions d enseignes La puissance des grandes enseignes ne leur conf re t elle pas un avantage sur les commerces ind pendants Par d finition les logiques de relation de service de positionnement sur des segments pr cis de consommateurs ont toujours constitu la mani re dont les petits commerces pouvaient trouver une place sur le march De ce point de vue l poque n a jamais t aussi favorable aux commer
86. e de jeunes n s apr s la chute du mur de Ber lin ont d laiss le terrain de la doctrine pour celui des actions concr tes au nom de valeurs partag es La plupart des partis politiques ne brandissant plus de valeurs manifestes les jeunes s en d tournent 73 des moins de 35 ans n ont pas vot aux euro p ennes de mai 2014 ou vont vers des partis quien revendiquent aune extr mit du spectre la nation et son identit l autre extr mit l indignation face aux injustices On a donc une g n ration en qu te de valeurs car la course a la derniere tablette ou au dernier t l phone portable ne comble pas le besoin de sens S ils n en trouvent pas dans leur quotidien les jeunes vont le chercher ailleurs dans l engagement humanitaire ou citoyen Probit neutralit loyaute Toute organisation doit s adapter aux caract ris tiques de son poque sans quoi elle est frapp e d obsolescence et disparait Les institutions les plus anciennes n y chappent pas Ce n est donc pas aux jeunes de s adapter puisqu ils seront un jour aux commandes et pourront r former a leur guise C est al administration d anticiper afin de demeurer attractive evolution d autant plus n cessaire qu elle est en concurrence avec le secteur priv pour attirer les talents Mais que reste t il de institution si elle s adapte avec plasticit aux g n rations qui passent Dans ce processus continu d
87. e entre leurs consommateurs produc D velopper l conomie collaborative sur un territoire cela va de pair avec la diffusion d une culture du partage et de nouveaux rapports de confiance entre les individus mais aussi avec la capacitation de chacun et le renforcement de l esprit entrepreneurial N 8 Hiver 2014 2015 gt Jardin Graines de lait a Lyon e Jardins collectifs urbains leviers vers la transition gt Cyrielle Den Hartigh Mouvements 2013 3 n 75 cairn info revue mouvements 2013 3 page 13 htm e La Vie share mode d emploi Anne Sophie Novel ditions Alternatives collection Manifest 2013 e Projet CoCoTe movilab org index phprtitle La_consommation_ collaborative_au_service_ des_territoires e Association Collporterre collporterre org e Projet Sharing City de S oul sustainablecities eu local stories seoul city teurs par des syst mes de r putation et d identit en ligne syst mes de notation propres a chaque plateforme ou syst mes transversaux comme TrustCloud ou Traity Pour une collectivit lo cale il pourrait tre int ressant de se pencher sur une d clinaison territorialis e de plateformes de r putation ou d identit num rique sur des dis positifs de formation ou de professionnalisation des habitants ou sur une logique de labellisation de services collaboratifs locaux L enjeu de Pancrage territorial D velopper
88. e les initiatives d j l uvre dans l ensemble des tablissements L occasion pour Pun des plus importants p les universitaires de France de repenser ses fondements et ses alliances avec l id e de s engager gt dans une coresponsabilit pour un futur soutenable et d sirable Florence Bela n responsable du service Science et soci t de l universit de Lyon N 8 Hiver 2014 2015 Leo Coutellec est docteur en histoire et philosophie des sciences charge de recherche e Les Paysages de l thique Rapport sur la place et le r le de P thique au sein des tablissements de l universit de Lyon L o Coutellec Publication du service Science et soci t universit de Lyon 2014 Lisez interview de L o Coutellec Mill naire3 2013 millenaire3 com M3 n8 pg1 CONSTRUIRE LACTION PUBLIQUE patients peuvent y r pondre de facon autonome Au cours du projet un test pilote a t mis en place aupres d une quarantaine de patients pour sa voir s ils pouvaient entrer les donn es seuls Puis grace a des focus groupes leurs impressions ont t recueillies ce qu ils ont ressenti en rentrant les donn es leurimpression d autonomie leur avis sur la facilit d emploi leur conscience des cons quences de leur r ponse Un ensemble de probl matiques thiques ont merg ainsi autour du soin de sa prise en charge de lanature des consentements obtenus mais ga l
89. e philosophe Friedrich Nietzsche avait proph tis que ne pas accepter et recon na tre le caract re in valuable du monde ne pas consentir sa force vitale sa seule valeur avouloir r duire son existence une objectivit menson g re l homme moderne perdait le sens des valeurs L valuation est le nom de cette perte abyssale des valeurs des valeurs du vivant Une nouvelle bu reaucratie de l expertise qui enveloppe de son linceul glac la promesse d mancipation du mes sage des Lumi res fortement meurtrie d j parles crises du lib ralisme et des totalitarismes Le risque de imposture Alors comment se r approprier une d mocratie confisqu e par la technocratie Comment res taurer cette ternelle confiance de l homme dont parlait Albert Camus dans un ditorial de Combat N 8 Hiver 2014 2015 Credit Donatien Mary CONTROVERSE en novembre 1946 lorsqu il s inqui tait de ce qu on puisse la perdre apres Hiroshima Et lorsqu il vo quait cette ternelle confiance de l homme qui lui fait croire qu on pouvait tirer d un autre homme des relations humaines en lui parlant le langage de l humanit Le langage de humanite c est la pa role et le r cit et non ce langage des choses et des Le pilotage par les indicateurs de performance n est plus seulement ad mocratique ou postd mocratique il devient antid mocratique e Le Syst me technicien Jacques El
90. e service public des entreprises Elle est issue de la loi du 10 f vrier 2000 relative la modernisation et au d veloppement du service public d electricite et de celle du 31 d cembre 2003 relative a l obligation de service public des t l communications LES PIMMS DE MULTIPLES SERVICES AUX CLIENTS G n ralistes sur leurs territoires les Pimms Point Information M diation Multi Services d veloppent une activit multiservice destin e a pallier certaines difficult s que peuvent rencontrer les populations fragiles dans leur vie quotidienne et dans leurs relations aux institutions et aux services publics Ils informent sur les produits et services des Pinformation le conseil et orientation pour tout type de demandes le r le d crivain public la m diation directe par t l phone entre l usager et le service la m diation par Internet pointage Asse dic extrait de naissance Caf En outre certains Pimms se sont vu confier par les services de la pr fecture un accompagnement dans le montage des dossiers de naturalisation L ensemble de ces t ches et fonctions indique que l utilit de ce service de proximit ne se limite pas la m diation r alis e aupr s des usagers et l aide qui leur est apport e Les Pimms d chargent r el lement les services publics et les entreprises d une partie de leurs t ches d accueil et de traitement des r clamations Sans se substituer aux serv
91. e3 com M3 n8 p4o LYON URBAN TRUCK amp BUS Cluster europ en cr en 2005 LUTB s int resse a ces grands enjeux environnementaux soci taux et conomiques que constituent les systemes de transport de personnes et de marchandises en milieu ESPACES PUBLICS EN MOUVEMENT automatises comme le m tro D a Lyon ou le VAL a Lille le pas psychologique a franchir vers le vehicule autonome sur voirie classique n est donc peut tre pas si grand d autant que les vitesses en milieu urbain sont faibles Concr tement on pourrait imaginer des initiatives supportees par des m tropoles qui r serveraient des secteurs de centre ville ferm s ala circulation et sillonn s uniquement par des v hicules auto nomes Ce serait une sorte de mode de transport public individuel a la carte une approche volon tariste du v hicule autonome dynamis e par une Bluely ou une Autolib autonome et largies a la livraison de marchandises Cette approche per mettrait dans un premier temps de s affranchir de la cohabitation entre v hicules autonomes et v hi cules manuels et de d marrer ainsi un d ploiement par grappes plus limit en mati re de contraintes conomiques et techniques De m me la circulation de bus ou de navettes autonomes dans des couloirs de bus peut tre ex p riment e rapidement Cela d buterait par du platooning un v hicule avec chauffeur pouvant ac crocher virtuellement un v hicule autonome lors d
92. ecours aux technologies num riques apparait comme un levier de productivit incontournable Amazon est un tres bon exemple Il a une r pu tation d excellence en matiere de relation clients alors que celle ci repose tres peu sur une inter action humaine La qualit de Paccompagnement du processus d achat repose ici sur l automati sation des diff rentes composantes du service information conseil commande paiement li L volution vers le sur mesure de masse passe par une industrialisation de la relation de service CROSS CANAL Systeme de vente qui consiste a situer le consommateur au coeur de plusieurs canaux commerciaux e La Nouvelle Revolution commerciale Philippe Moati Odile Jacob 2011 vraison Par exemple les suggestions d achat qui sont faites aux consommateurs durant leur navi gation sur le site s appuient sur des algorithmes de profiling particuli rement puissants l re du Big Data on peut penser que ces outils ne vont cesser de gagner en pertinence Ce type d volution t moigne d une proximit re lationnelle in dite entre les grandes enseignes et les consommateurs une proximit qui peut appa ra tre certains gards comme de l anti proximit physique En m me temps pour temp rer ce que je viens d exposer certaines dimensions de la re lation de service imposent encore une proximit physique voire des relations en face face Pourquoi la proxim
93. ecture des services bouleverse le jeu des acteurs et leur gouvernance L implication des usagers y est incon tournable La ville servicielle c est une philosophie de la ville qui se repense 20 de congestion routi re en moins gr ce aux t l centres d Amsterdam approche par l offre est beaucoup trop r ductrice Ainsi les op rateurs de mobilit et les autorit s or ganisatrices de transports doivent proposer une offre de services la plus multimodale possible dans laquelle Pusager va venir piocher tout en tant la plus incitative utiliser d autres modes que la voi ture solo Puisqu on ne fait pas les m mes choses selon les jours de la semaine on ne va pas se depla cer de la m me mani re en utilisant le m me mode Ainsi une m me personne peut utiliser sa voiture personnelle le lundi prendre un v lo le mardi pour aller travailler parce qu il fait beau covoiturer avec son voisin le jeudi car leurs rythmes s accordent et profiter de l offre de transports en commun les autres jours Coller aux r alit s des utilisateurs passe n cessai rement par l int gration de la notion de bouquet de services de mobilit dans les r flexions stra tegiques N 8 Hiver 2014 2015 Didier Vanoni est sociologue au sein du bureau d etudes Fors Recherche sociale L ORIGINE LES POINTS D INFORMATION La vocation principale des Points Information M diation Multi Services
94. elais aux acteurs priv s C est ainsi que sont n es des initiatives telles que Parking Day ou pendant une journ e les parkings payants sont M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations rendus aux usagers et deviennent des lieux d ap propriation ludique De la m me fa on les usagers de la ligne 13 du m tro lass s de leurs conditions de voyage se sont organis s et utilisent Twitter pour partager de linfoutile Cette dynamique g n re des risques importants en mati re de renforcement des in galit s dans l acc s aux services publics Face cela comment l action publique doit elle r agir Recomposition des modes de vie Le quotidien des habitants des villes a largement volu depuis les ann es 1970 Le sch ma embl matique m tro boulot dodo a laiss la place un quotidien bien plus clat Les rapports sociaux prennent la forme de rhizomes fond s sur des r seaux pluriels heterogenes et multidirectionnels Les citadins passent d un r seau Pautre au gr de leurs besoins et de leurs envies souvent dans une logique utilitariste Dans le travail la mobilit et l adaptabilit sont devenues des concepts centraux tandis que la pr carit professionnelle touche de plus en plus de citadins ch mage temps partiel int rim et se double bien souvent d une pr carit sociale pau vret monoparentalit endettement isolement L
95. elations entre les hommes qui fait place nette de toute enjolivure id ologique est d j de venue elle m me une id ologie qui nous invite traiter les hommes comme des choses Une fausse objectivit tr s id ologique Il y a une machine philosophique et anthropolo gique derri re chaque conception de la valeur Sur le plan de l valuation quantitative et formelle que valent un sourire un mot gentil dans un acte de soin Que valent le po me le jeu ou le r ve d un enfant r duit ses comp tences cognitives Cette ali nation du vivant est aujourd hui une v ritable catastrophe cologique qui fait violence et en retour produit de la violence religieuse de la d lin quance de la fraude du cynisme et de imposture moins que les individus ne s enlisent dans l apa thie l indiff rence ou la d pression Parce qu on N 8 Hiver 2014 2015 Credit DR CONTROVERSE a mis de la surveillance et du contr le technique la ou on avait plus besoin de relations humaines la d mocratie p rit de son manque de confiance en elle m me de son absence d ambition vraie Nous assistons tous les jours a la tyrannie enva hissante des normes techniques des standards de gestion des criteres de benchmarking de emprise Nous fabriquons des normes qui deviennent des objectifs et tendent remplacer la finalit des actions qu elles taient cens es valuer d
96. ement autour du r le des psychiatres Le projet a permis de montrer que usage de l objet tech nique peut transformer le regard que le patient pose sur lui m me Comme il peut ma triser les informations qu il donne et comme il sait se ser L THIQUE A LUNIVERSIT Quelle est la place de P thique dans les tablissements que vous avez observ s Elle est bien pr sente dans toute sa diversit d approches thique de la recherche thique bio m dicale thique animale thique conomique et sociale thique autour de la responsabilit sociale des universit s Ces champs sont repr sent s au sein des formations et recherches de l universi te de Lyon mais dans un contexte peu valorise et tres dispers L thique alors qu elle devrait nous amener a un questionnement global et complexe sur le monde est compartiment e en thiques appliqu es Ce manque detransversalite s accom pagne d une faiblesse structurelle sauf lorsque la contrainte r glementaire d cide par exemple avec l thique vis a vis des animaux Ilya donc un enjeu a cr er des dispositifs de valorisation et de mu tualisation des initiatives dans ce domaine Nous observons aussi pour le deuxi me pole scientifique de France des besoins importants en termes de for mation des doctorants sur les questions d thique de la recherche et de responsabilit sociale L thique et la responsabilit sociale a P
97. ens et de tre plus On voit bien que c est au niveau local que l on peut passer d une so ci t du bien a une soci t du lien Comment cr er ce lien Eninvestissant la socialisation par la culture par le sport par les motions partag es l appropriation de l espace non pas sous l angle des services mais comme lieu o l on change Phomme conomique est mondial alors que l homme social est local Plus la mondialisation efface les fronti res plus le be soin de proximit est fort plus chacun ressent le besoin de s appuyer sur ses proches sa famille ses amis son quartier et d affecter son pargne a des projets qu il voit La lib ration des nergies cr atives ne peut se faire autrement qu avec des mobilisations de proximit qui auront le monde pour horizon C est sur le plan des territoires et de la citoyennet territoriale que nous retrouverons le sens du collectif N 8 Hiver 2014 2015 Cedric Polere est sociologue et membre du r seau de prospective du Grand Lyon CONSTRUIRE LACTION PUBLIQUE ENJEUX DE CONFIANCE La France est devenue une soci t de d fiance D construction des m canismes structurels sociaux et psychologiques indispensables conna tre pour rectifier le tir La confiance est une base la fois de la coh sion de la soci t de la vie d mocratique et de la per formance conomique avec un effet direct sur la producti
98. ermet dans la limite d un certain plafond d affecterun coefficient au co t d un service public dans le budget familial Plus les revenus sont le v s plus le tarif le sera galement avec un l ment d galit qui est le pourcentage pr lev sur les res sources globales Ce m canisme est d ailleurs bien souvent coupl une approche par quotient Poc casion de la refonte de ses tarifs la Ville d Angers a mis en place un quotient detarification solidaire QTS calcul sur les m mes bases que le quotient familial de la Caf Ce QTS se double pour certains services d une analyse au regard du taux d effort La logique du reste vivre est galement utilis e Les logiques tarifaires ont t construites unique ment par r f rence aux revenus et non aux charges des familles Il est cependant patent que le prix des loyers ou le co t de la vie n est pas similaire en r gion parisienne et dans certains d partements ruraux Dans cette optique le reste vivre met en parall le ressources et charges incompressibles d une famille Le b n fice d une tarification sociale N 8 Hiver 2014 2015 Credit M Benali centre social Balzac Vitry Le quotient de tarification solidaire de la Ville d Angers angers fr de projets en projets pour bien vivre ensemble la tarification solidaire index html DECRYPTAGE sera ensuite appliqu au regard de ce reste avivre Lareconstruction
99. es classements et des notations Ils deviennent les instruments d une r gulation sociale qui ratio nalisent fragmentent contr lent et conformisent l ensemble des pratiques sociales Cette politique n olib rale se pare du masque et de l objectivite technique et de la neutralit administrative Cette recomposition du champ social ne laisse aucune M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations place au commun elle en pulv rise le champ et en emp che la reconstruction Cette maniere sociale de r duire la valeur aux criteres du march et du droit poursuit le mouvement des enclosures qui depuis le XII siecle en Angleterre et plus massive ment partir du XVII si cle a permis de mettre un terme aux droits d usage des communaux au profit des riches propri taires Ce mouvement des enclosures quia produit une v ritable d sint gra tion sociale et un tres fort appauvrissement de la population rurale marque la naissance du capi talisme L enclosure s est tendue des territoires aux formes de vie sociale et subjective Comme le philosophe Michel Foucault nous l a appris les territoires ne sont plus les seuls enjeux des luttes et des conqu tes Les imp rialismes culturels touchent galement les populations les esprits et les conduites des populations Un des moyens de cette expropriation des esprits citoyens dans les services publics a un nom c estle New Public Mana gement qui im
100. es er ron es ou de piratage Un vrai travail de r flexion et de recherche pluridisciplinaire est n cessaire afin de d terminer le type de risques et les r ponses r glementaire et juridique y apporter Le probl me du mod le conomique est assez fa cile imaginer pour les v hicules professionnels les gains r alis s sur l activit de conduite de vront permettre terme d amortir les co ts des nouvelles technologies et d am liorer la produc tivit des entreprises Pour autant les chauffeurs professionnels sont ils pr ts voir voluer leur m tiers d laissant la conduite souvent synonyme de libert pour d autres t ches peut tre moins valo risantes Concernant les v hicules personnels ils pourraient tre ais s d velopper si le surco t de la technologie reste des niveaux assez faibles et si les individus sont pr ts confier la conduite de leur v hicule un automatisme L importance des donn es Dans tous les cas pour qu un v hicule soit au tonome l informatique embarqu e doit tre capable de traiter des flux de donn es de les stoc N 8 Hiver 2014 2015 ITS Information technology software Ensemble des composantes li es a la technologie informatique telles que les r seaux les mat riels les logiciels et les services capables de g rer et de fournir des informations par voie lectronique ESPACES PUBLICS EN MOUVEMENT ker au moin
101. es et de dispositifs publics une gouvernance des infrastructures et platesformes physiques lieux partag s et num riques cartes interfaces logicielles syst mes d change m dias publics des communs vivants et entretenus es paces donn es connaissances des m diations et des m diateurs des autorisations de prendre du temps d occuper l espace d essayer d chouer des formes de reconnaissance des efforts et des r ussites Toutes additions nouvelles et peu fa mili res l arsenal des politiques publiques qui deviendront pourtant centrales dans les m tro poles de demain D services faire sortir certaines activit s du champ des services en les transformant en produits les robots d assistance en les coproduisant cartes g ographiques production locale d nergie ou en organisant l change d objets de temps et de services entre individus sur des bases marchandes non marchandes ou alternatives monnaies compl mentaires N 8 Hiver 2014 2015 e E SE rec Cp a Le A We e gt L d LE en m i d rs P A Ta a a u D m Credit Wikipedia Bert van Dijk Benjamin Badia est sociologue et charg d etudes a Fors Recherche sociale DU SERVICE PUBLIC LA R PONSE COLLECTIVE PERSONNALISEE Les citoyens attendent ou exigent des innovations en lien avec la modification des modes de vie et la puissance publique est co
102. es heures de pointe et le d crocher aux heures creuses Cela permettrait une adaptation des places disponibles en fonction de la demande Pour l tape interm diaire le r seau autoroutier para t propice la d l gation de conduite gr ce au niveau et la standardisation de l infrastruc ture On pourrait y confier la conduite au v hicule entre un point d entr e et un point de sortie Ce se rait alors la suite logique du platooning pour lequel des v hicules auraient d j t exp riment s Cette tape pourrait tre atteinte avant la fin de cette d cennie sur la base d un bon quilibre conomique Des flux plus rapides et plus denses Assur ment les politiques publiques doivent au ront et peuvent soutenir le d veloppement des v hicules autonomes Pour la soci t les gains paraissent importants avec la r duction de la congestion et un usage optimis de la voirie et de l espace public par les v hicules publics priv s ou urbain Le p le LUTB d veloppe des dynamiques d innovation en rassemblant les acteurs de l industrie de la recherche et de la formation tout en renfor ant la mutualisation des comp tences des connaissances et des quipements Son objectif est de faire na tre et de promouvoir des d monstrateurs d applications M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations personnels La densit et la vitesse moyenne des v hicules autonomes seront
103. es li es au volontarisme et a la stabilit des messages politiques 0 autour du transport et des syst mes de mobilit Ses 180 adh rents sont structur s autour de 5 grands axes de recherche motorisation s rete et s curit architecture des v hicules mod lisation et systeme de transport lutb fr N 8 Hiver 2014 2015 Credit Nicolas Gallon Contextes PAR NICOLAS GALLON PORTFOLIO BLLLLL LLLLLLLLL Plusieurs millions d abeilles parcourent chaque jour le ciel parisien Elles prosperent en ville loin des pesticides et y vivent en moyenne plus longtemps qu la campagne L apiculture urbaine est en pleine expansion Le nombre de ruches d amateurs de professionnels ou de prestige est estim 300 Discr te et jamais d rangeante l abeille a colonis Paris sans se faire remarquer En allant sa rencontre Nicolas Gallon cherche mettre en lumi re ce ph nom ne qui est rest largement invisible pour les urbains Quels sont les lieux que les abeilles occupent Comment vivent elles dans la capitale Rencontres atypiques sur les toits de Paris en compagnie des apiculteurs R my Vanbremeersch et Bruno Petit M3 Soci t urbaine et action publique N 8 Hiver 2014 2015 41 Pour penser les mutations M3 Societe urbaine et action publique N 8 Hiver 2014 2015 Pour penser les mutations M3 Societe urbaine et action publique N 8 Hiver 20
104. et v nement Barcelone etait un immense chantier et liance avec les citoyens en lui donnant une autre ampleur Charismatique et id aliste ce maire a r ussi a rassembler les entrepreneurs catalans qui avaient toujours cherch a faire connaitre en Europe l excellence de leur industrie et les ci toyens de Barcelone qui taient fiers eux aussi d tre les moteurs de leur ville autour d un grand d fi organiser les jeux Olympiques de 1992 La strat gie de Barcelone tait alors de se montrer au monde afin de mobiliser des investissements pri ves et de se doter d infrastructures dignes d une grande ville europ enne Au cours des premieres M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations renvoyait l image d une ville tres dynamique Apr s les jeux Olympiques le discours sur la reconqu te d mocratique de Pespace public a toutefois laiss place aun autre tourn vers l attractivite La ville se projetait d sormais al echelle internationale De nombreux investissements priv s issus de plus en plus de tranger ont t r alis s afin de renforcer l industrie touristique et de d velopper l activit logistique du port Suite l organisation des jeux Olympiques des mises en garde ont commenc merger de la soci t civile propos de la strat N 8 Hiver 2014 2015 Credit Wikipedia Ssola GRAND ENTRETIEN a Place Lesseps Barcelone
105. fication des cibles innovations incessantes avec un d sir politique de toujours inventer une mesure magique Il y a assez peu esp rer l d une simplification Sur le plan des or ganisations en revanche il y a plus de possibilit s La France pr sente une gouvernance bariol e de ses politiques sociales Etat partenaires sociaux diff rents chelons de collectivit s territoriales d partements puis communes associations en treprises s impliquent Il ne sert rien si l on veut simplifier de chercher mieux coordonner Simpli N 8 Hiver 2014 2015 Credit DR CONSTRUIRE LACTION PUBLIQUE fier passe par des fusions acquisitions pour utiliser le langage du secteur prive La perspective est aus si ardue que le chemin car il s agit d une refonte La complexit est aliment e par la demographie et par les aspirations Plus nombreux et bien plus souvent en contact les uns avec les autres nous formons des soci t s plus complexes C est tout simple qui s envisage point par point des responsabilit s et des comp tences Le grand soir comme l aube clatante ne sont certainement pas pour demain mais des propositions structurelles traditionnel lement regard es avec suspicion sont aujourd hui tudi es avec plus d int r t Il en va ainsi si l on pousse jusqu aux extr mes des grands projets de M3 Soci t urbaine et action publique Pour
106. g nieurs L o Coutellec Docteur en histoire et philosophie des sciences il est charg de recherche au sein de l Espace thique le de France et de PEA 1610 tudes sur les sciences et les techniques a Puniversite Paris Sud Julien Damon Professeur associ a Sciences Po Paris master Urbanisme il est aussi chroniqueur aux Echos et dirigeant de la soci t Eclairs Ses travaux portent sur les questions de pauvret les modes de vie urbains et Pattractivit des m tropoles Ancien respon sable de la mission Solidarit de la SNCF et ancien directeur des tudes la Cnaf ila t galement chef du service questions sociales au Centre d analyse strat gique Jean Paul Delevoye Pr sident du Conseil conomique social et environnemental Cese ancien maire et ancien ministre Cest en rendant en 2011 son dernier rapport de m diateur de la R publique qu il a r v l a quel point reconstruire la confiance tait un enjeu politique de premier plan pour la France Sophie de Gaillard Dipl m e de Sciences Po Lyon et du master Altervilles elle a effectu un stage au service urbanisme de la Ville de Dresde Elle est aujourd hui cofondatrice de Colaveri jeune bureau d tudes et d exp rimentations pour les villes et les territoires M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations Emmanuel Espinasse En derniere ann e d tudes l c
107. ication de produits nouveaux R utilisation Consiste a utiliser un objet pour un autre usage que celui qui tait pr vu au d part ou a d monter des produits afin de r cup rer les pieces en tat de fonctionnement pour les revendre R paration Donne une vie suppl mentaire aux biens en panne ou abim s ce qui permet de prolonger leur dur e d usage CONOMIE CIRCULAIRE considerent m me que ces pratiques peuvent de venir des tremplins vers l implication dans la cit en d veloppant une forme d empowerment ou pouvoir d agir qui invite chaque individu a devenir autant producteur que consommateur des services de la ville L enjeu de la qualit du service Le principal frein au d veloppement de cette co nomie surtout si elle se traduit par destransactions marchandes c est le doute qui plane quant la qua lit des biens ou services chang s Est ce que le v lo d occasion que je vais acheter sur Internet est vraiment en bon tat La personne avec qui je vais faire un trajet en covoiturage est elle fiable et va t elle tre l heure Est ce que l h te qui m h berge ou m accueille pour un repas va tre sympathique N ya t il pas des probl mes de s curit Dans P co nomie classique les r les du vendeur et du client sont clairement tablis et le niveau de qualit au quel on peut s attendreestrelativement bien connu de tous m me si ce n est pas toujour
108. ices exis tants mais en leur permettant de se recentrer sur leur coeur d activite ils favorisent ainsi la produc tivit des services publics Cette proximit a permis galement de mieux connaitre les publics en difficult et a conduit les entreprises a mieux cibler leurs interventions en d veloppant la m diation sortante qui consiste a aller vers le client en se rendant directement a son domicile Cette mission permet l entreprise de recouvrer ses impay s et de mettre en place un accompagnement social en renouant des liens avec des personnes isol es fragilis es et parfois incon nues des services La m diation sociale dans les Pimms a de fait une vocation g n rale d am lio ration de l acc s aux droits sociaux qui peut limiter les ph nom nes de non recours Un risque de d pendance des b n ficiaires A force de pousser l adaptation du service aux ca ract ristiques du public les Pimms pourraient avoir comme effet n gatif de maintenir les per sonnes en difficulte dans leur statut d exclus Les agents m diateurs des Pimms se heurtent dans la pratique a la difficile responsabilisation de per sonnes qui peinent as emanciper des rep res pris dans leur quartier Les promoteurs des Pimms lyonnais avaient cependant des l origine antici p les risques r els de d pendance vis a vis de ce service et de sp cialisation de ses b n ficiaires Ce que veulent contrebalan
109. ili s cette poque des donn es sur les patients des fins commerciales ou de marketing Et les comit s d ethique sont intervenus pour bloquer presque syst matiquement la mise en place de ces banques de donn es afin de pr server les patients Dans le cadre d un projet fond sur implication volontaire et clair e de tous il fallait que la philo sophe r affirme la fois les objectifs et le caract re thique de l exploitation des informations r col t es Il fallait montrer que la confidentialit serait pr serv e malgr le partage des informations entre cliniciens et m decins et que la gestion technique de la banque de donn es pr servait les patients Tablettes et consentement L utilisation des tablettes num riques par les pa tients soulevait une autre question Une recherche clinique quelle que soit la maladie trait e doit ob tenir au pr alable le consentement clair de ceux qui se pr tent l exp rimentation Chacun sait pourtant que la majorit des patients ne lit pas les formulaires de consentement et que la plupart du temps en cas de maladie mentale le m decin trai tant r pond aux questions Tout cela volue avec la tablette num rique parce que les formulaires sont plus simples et plus ergonomiques et que les existant au niveau national En compl ment une journ e de colloque sera organis e la fin de l ann e 2014 pour mettre en valeur et en synergi
110. it reste t elle importante D une mani re g n rale je pense que la trajec toire qu a connue la banque ces derni res ann es nous donne une bonne image de la direction dans laquelle on va Elle nous montre en effet qu une grande partie des t ches peuvent tre automatis es et confi es au client via les distributeurs automa tiques de billets et plus r cemment les services en ligne Ce qui conduit une red finition du r le des agences celles ci ayant de plus en plus vocation proposer des services plus forte valeur ajout e d livr s par des conseillers en capacit de pro poser des offres personnalis es sur la base d une connaissance pr cise de l historique et des besoins des clients mes yeux le principal enseignement des volu tions du secteur bancaire est que la diffusion du paradigme de la relation de service au commerce semble surtout se traduire par une densifica M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations tion des relations online entre les enseignes et les consommateurs et des relations physiques moins fr quentes mais plus forte valeur ajout e Cela a etauran cessairement unimpact sur les concepts les formats le nombre et la localisation des points de vente du commerce L essor de l e commerce menace t il le commerce physique Apr s une phase de panique o les acteurs anti cipaient une norme perc e de l
111. l conomie collaborative sur un terri toire cela va de pair avec la diffusion d une culture du partage et de nouveaux rapports de confiance entre les individus mais aussi avec la capacitation de chacun et le renforcement de l esprit entre preneurial Chaque habitant a son chelle peut ainsi cr er de la valeur en mettant en vente des objets d occasion sur Leboncoin fr ou en propo sant un trajet en covoiturage Pour aller dans ce sens Anne Sophie Novel dans La Vie share mode On pourrait aller jusqu un d sengagement des acteurs publics qui compteraient sur les communaut s d habitants pour se prendre en charge elles m mes avec toutes les d rives possibles d emploi propose des conseils concrets pour aider les novices a entrer dans P re de l conomie col laborative Cependant d velopper les pratiques ne suffit pas pour en tirer tous les b n fices encore faut il an crer localement les richesses ainsi cr es g n rer des emplois ou s curiser ceux qui travaillent dans cette conomie collaborative Les risques sont que la valeur produite chappe en partie au ter ritoire et soit capt e par les plateformes globales que les communautes ne s identifient pas au terri toire et que les nouveaux emplois soient pr caires C est pourquoi une collectivite locale devrait no tamment s interroger sur la maniere de reguler l activit locale des grandes plateformes globales de mise en rel
112. l accueil physique du client jug trop co teux progressi vement remplac par la relation distance Afin d viter une rupture avec toute une partie de leur client le et de faire face certaines difficult s impossibilit d changer et de mettre en place des propositions d chelonnement de paiement par exemple les entreprises ont trouve dans les Pimms un moyen de d velopper les relais de proxi mit avec les publics en difficult En ce sens les Pimms permettent la continuit l adaptation aux progr s techniques et l volution de la demande sociale P galit de traitement pour tous et la neu tralit Ils pr servent quelques uns des principes fondamentaux du service public Au dela de l activit tourn e vers les entreprises qui repr sente un peu moins de la moitie des mo tifs d accueil enregistres les Pimms sont concus comme des lieux d accueil ouverts a tous destin s afaciliterl acces aux services en d veloppant un ac cueil g n raliste et polyvalent Cette proximit est aussi bien g ographique par une implantation des Pimms la ou vivent les publics d favoris s que so ciale gr ce l coute et lempathie Bien plus que de la m diation existe ainsi une gamme d activit s propos es par les Pimms en dehors des entreprises qui se d ve loppe autour de diff rents services Elle comprend N 8 Hiver 2014 2015 Credit Pierre Tesson Obligation d
113. la volont de pr server la coh sion sociale au travers d un panier de droits accessibles tous appel dans certaines collectivit s bouclier familial La loi n 2004 809 du 13 ao t 2004 relative aux libert s et responsabilit s locales liste les diff rents transferts de comp tences vers les collectivit s locales R gions d partements et groupements de communes 26 ont le choix de faire peser la charge d un service public sur le contribuable ou sur usager Tradi tionnellement en France le principe de solidarit est incarn par imp t et par l tat qui demeure la figure de la solidarit Mais face la mont e des in dividualismes iniquit des imp ts locaux et la n cessit de trouver de nouvelles ressources les logiques marchandes tendent se g n raliser La figure de Putilisateur payeur se substitue celle du contribuable financeur Cette volution n est pas lin aire et accompagne d une red finition des en jeux sociaux de la tarification Sijusqu une poque r cente les modulations tarifaires ont t b ties au tour de statuts sp cifiques le fait de b n ficier de certains minima sociaux donnant un droit d acces aun tarif privil gi les r f rences se sont affin es La volont est de garantir l acc s de tous aux ser vices publics locaux tout en mettant en place des grilles tarifaires plus justes Lambition sociale est pr sente m me si
114. le rend l galement responsable Il faudra la faire voluer avant d introduire m me partiellement des v hicules autonomes dans l espace public En attendant seules des initia tives locales ou tatiques comme celles des quatre tats am ricains qui tentent d autoriser les v hicules autonomes dans leur espace public permettront des valuations en conditions r elles et un d marrage de la fili re L Espagne la Su de les Pays Bas notamment vont autoriser des ex p rimentations sur des portions de route ouverte La France permettra elle aussi d s 2015 la circula tion sous conditions de v hicules autonomes dans quelques zones pour les premi res exp rimenta tions grandeur nature Au contraire des v hicules sur la voie publique le d ploiement peut tre envisag sans lev e de ces contraintes l gales pour les activit s de transport de manutention d exploitation mini re ou agri cole et foresti re se d roulant sur site priv Les premi res applications notamment dans l agri culture et la manutention apportent des solutions pertinentes et conomiquement cr dibles Elles pourront int resser les agriculteurs pour le po sitionnement automatique de l ensemencement et les r coltes semi automatis es et les gestion naires de manutention qui souhaiteront disposer de chariots de manutentiontotalementautonomes Les l ments cl s pour le d veloppement de v hi cules autonomes grand p
115. levoye Pour l ancien m diateur de la R publique la distance entre un vaste corps social en attente d un projet collectif et des lites r cigissant court terme produit une soci t de d fiance Son propos vient en cho de ceux d Ttziar Gonz les Vir s Revenant sur son exp rience d urboniste et d lue de Barcelone elle pointe la n cessit de renouer avec l lan collectif qui apr s avoir port le renouveau de sa ville s est tiol face aux opportunit s d affaires Ces personnalit s ont choisi de t moigner et d agir pour remettre les personnes les habitants en position de s exprimer et d tre cout s Ces deux t moignages donnent un autre clairage l av nement de la ville servicielle explor par le dossier L espace urbain devient une v ritable plateforme de services o je sais pouvoir compter sur de multiples initiatives publiques associatives ou entrepreneuriales une ouverture et une qualit de l information pour m aider r pondre mes besoins au quotidien Or une grande part des opportunit s ainsi cr es repose sur l engagement de liens de confiance bas s sur une volont d aller au devant des personnes dans un r el souci de coop ration et d entraide Les liens ainsi tiss s peuvent tre plus ou moins forts L tat d esprit bienveillant et ouvert anime autant les membres d un centre de coworking que des inconnus inscrits sur des sites de partage ou que les agents de service public de
116. llard docteure en sciences de gestion maitre de conf rences a Paris Dauphine et auteure d une these MORI LE VELO PLIANT IMPRIME EN 3D Le designer Janus Yuan aimagine ce nouveau velo avant tout pour les consommatrices femmes Le march repr sente un fort potentiel r v l par une tude parue outre Atlantique 75 des cyclistes sont des hommes car les v los seraient mal adapt s aux utilisateurs occasionnels qui sont majoritairement des femmes Les atouts de Mori pour gagner ce public Taille r duite poids l ger assise optimisee et batterie d aide au p dalage Pliable il pourra se ranger facilement sous un bureau Equip d un systeme de Led au niveau du cadre et des roues il assurera une s curit optimale la nuit Enfin l impression 3D permettra de choisir mod le motifs du cadre couleur et formes de certains l ments behance net JanusYuan liberons nos objets com Ak DES ROUTES EN PLASTIQUE L idee lui est venue des tas de d chets parsemant sa ville de Madurai dans le sud de Inde Rajagopalan Vasudevan professeur de chimie l cole d ing nieurs de Thiagarajar a d cid de s en servir pour construire une route jusqu l a roport M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations sur la tendance tout garder prim e par la Fnege en 2010 Il a ainsi labor une m thode pour transformer d tritus en pl
117. lles partag es Du fait de l absence de chauffeur il ne pouvait y avoir de faute personnelle et la responsabilit d un ventuel accident aurait directement t port e par repos sur l auteur du dispositif en l occur rence le Grand Lyon et sur le maire garant de la s curit des usagers En cas d incident ou d accident la responsabili t p nale du pr sident de la communaut urbaine du maire de Lyon et m me des agents pouvait tre recherch e L article L 2123 34 du Code g n ral des collectivit s territoriales offre un statut particulier aux lus puisque la faute non intentionnelle ne peut caract riser le d lit N anmoins si le risque est manifeste un lu doit pouvoir faire tat d ac complissement des diligences normales compte tenu de ses comp tences du pouvoir et des moyens dont il disposait La responsabilit civile de la col M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations lectivit pouvait galement tre recherch e avec un risque en cas d accident d avoir verser des indemnit s Tout cela explique les pr cautions demand es qui allaient presque l encontre du concept Ne revient il pas P tat d etablir les conditions d homologation et d utilisation des v hicules dans l espace public Oui maisil n existe qu un cadre pour les transports autonomes guides comme la ligne D du m tro de Lyon ou pour les v hicules guid
118. loppement pour explorer les fronti res de l conomie du partage et de la consommation collaborative touchant un plus grand nombre de clients po tentiels Globalement ces changes de biens et de services entre particuliers enrichissent l offre de la ville servicielle Aux c t s des services publics tra ditionnels et des prestations d entreprises priv es cette multitude d activit s en mode pair pair com plete existant en proposant des niveaux de qualit de prix et de flexibilit diff rents accessibles de nouvelles cat gories de consommateurs Cette nouvelle cat gorie d offres plus souples et ajustables permet aussi la ville de r pondre des pics de demandes quand l offre classique ne suffit plus Ainsi certains territoires voient bien l int r t de la compl mentarit entre l h tellerie classique et les microlocations d Airbnb ou bien entre les Quel portrait de Poffre existante et quels mod les conomiques de cette conomie Quelles motivations du c t des consommateurs et quels moteurs du partage Quelles tendances quelles controverses quelles tensions Dans quels domaines quels secteurs la consommation collaborative pourrait elle se d velopper demain M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations services des compagnies de taxis et ceux d Uber ou de Djump Mais d autres craignent une concur rence d loyale et
119. lul Calmann L vy 1977 r dition Le Cherche midi 2004 e Minima Moralia R flexions sur la vie mutil e Theodor W Adorno Petite Bibliotheque Payot 2003 e Note sur la situation faite en France a la philosophie biologique Georges Canguilhem Revue de m taphysique et de morale n 52 1947 e Lacrise du lib ralisme Marcel Gauchet Gallimard 2007 machines que nous forcent aapprendre les valua tions actuelles Les chiffres doivent tre produits pour nous permettre de parler et de d battre et non pour nous faire taire Lempire des indicateurs num riques doit pouvoir s arr ter a la porte du r cit et de la parole pour permettre aux citoyens de vivre leurs exp riences de les changer et de les transmettre Les chiffres etles protocoles rendent invisible le savoir artisanal des r cits profession nels et de leur exp rience particuliere Quand on fait d pendre la dotation de moyens des r sultats a la performance au mieux on risque de produire des biais valuatifs au pire on fabrique des impos tures Quand par exemple on value les praticiens de Pole emploi sur leurs performances et leur taux de placement de b n ficiaires on les encourage exclure du p rim tre de leurs efforts les personnes les plus vuln rables La prime a la performance que v hiculent les palmares et les valuations standardis es accroit les in galit s sociales et la vuln rabilit des plus d munis Le pil
120. mandes pendant deux trois mois com mandes qui taient ill gales parce que le march tait arriv ch ance Il l a fait pour le bien du ser vice pour assurer l int r t g n ral et sans qu il y ait le moindre enrichissement personnel Il a malgr tout t tra n au tribunal et condamn en pre mi re instance de la prison avec sursis assortie d une amende importante Le fantasme du syst me parfait Il faudrait d abord donner au b n ficiaire final au sein de administration un pouvoir de d ci sion accru notamment quant la r elle n cessit d engager un nouveau march public ou bien de prolonger le pr c dent sans nouvelle mise en concurrence ce qui n cessite en termes tech niques de d plafonner les avenants Cela signifie lui faire confiance a priori sur sa capacit de prendre la bonne d cision en mati re de rap port qualit prix le prix le plus bas ne constituant pas forc ment le meilleur choix ce que l on a par fois tendance oublier Il faudrait ensuite moins de contr les a priori mais davantage de contr les a posteriori Si comme je le propose on accro t consid rablement le ni veau de confiance a priori il est aussi n cessaire de renforcer les moyens de contr le a posteriori de telle sorte qu ils soient plus fr quents et qu ils per M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations mettent de s a
121. merciaux condui rait une conomie de 20 milliards d euros soit grossi rement calcul 1 point de PIB Entre la fin de la r daction du cahier des charges et le moment o le prestataire retenu commence travailler les d lais sont environ de six mois par fois neuf en cas d al as juridiques Ils descendent rarement au dessous de deux mois m me pour de petites prestations de quelques milliers ou dizaines de milliers d euros Dans un monde qui bouge au rythme de l Internet o la r activit est un facteur de comp titivit est il pertinent que les adminis trations consacrent six neuf mois prendre une N 8 Hiver 2014 2015 Credit Institut Confiances 2014 CONSTRUIRE LACTION PUBLIQUE d cision de recours un prestataire Ce temps ne pourrait il pas tre investi de maniere plus utile Le directeur g n ral des services de collectivite cit plus haut se souvient d avoir assist au proces de l un de ses anciens collaborateurs responsable dans une DDE d exploitation sur une autoroute Pour assurer la continuit du service rendu il a La d finition du d lit de favoritisme devra voluer pour permettre de poursuivre les vrais fraudeurs sans pour autant exposer les acheteurs a un risque p nal injustifi ou exag r Lisez interview de Pierre Winicki Mill naire3 2014 millenaire3 com M3 n8 p81 pris sur lui de passer une entreprise prestataire des com
122. nce et comment s en sortir Yann Algan Pierre Cahuc et Andre Zylberberg Albin Michel 2012 CONSTRUIRE LACTION PUBLIQUE Question D une maniere generale diriez vous que On n est jamais assez prudent quand on a affaire aux autres O 66 69 70 e SEH 31 On peut faire confiance la plupart des gens D c 2009 D c 2010 dans le cadre de la consommation collaborative pour acheter sur un site de petites annonces uti liser une plateforme de logement ou covoiturer La confiance est requise toutes les tapes de la relation informations fournies processus de la transaction Les syst mes de notation apportent des garanties La r putation est ainsi devenue un indice important de fiabilit Lise Brunet directrice d tudes au sein de l institut Ipsos explique dans La Confiance en commun le dernier ouvrage auquel elle a collabor que les sites d change de services entre particuliers font d sormais de la confiancele moteur de leur d veloppement Tri scolaire et obsession hi rarchique Cela ne suffit pas modifier l image qui se dessine celle d une France qui d termine t t les destins en raison de emprise du dipl me une soci t o les checs deviennent des atteintes destruc trices l estime de soi R cemment des travaux ont point le r le de l cole dans la cr ation des m canismes de d fiance manque de coop ration entre l
123. ne avec l mergence d un monde nouveau qui nous laisse sans certi tudes Constamment nous devons r viser ce que nous pensions Nos syst mes de redistribution sociale peuvent ils se maintenir dans un tel contexte Il y a eu un changement radical entre la campagne pr sidentielle de 1995 qui portait sur la fracture N 8 Hiver 2014 2015 CONSTRUIRE LACTION PUBLIQUE sociale et celle de 2002 ou le theme dominant tait l ins curit J avais parl a ce propos de ra cisme social Chacun cherche a pr server son d et son statut sans se soucier des autres et devient consommateur de droits tout en se sentant moins concern par la r ussite de la vie collective Nous avons depuis vu appara tre ce queje craignais une Il importe de donner le droit l erreur et le droit l chec parce que le monde de demain ne sera accessible qu aux aventuriers et ceux qui prennent des risques et inventent Lisez la version longue de Pinterview de Jean Paul Delevoye millenaire3 com M3 n8 p75 remise en cause des pactes collectifs Ce moment est extr mement inqui tant car si les jeunes se de mandent pourquoi financer un syst me dont ils ne pourront pas b n ficier ils pourraient bient t ne plus vouloir financer les retraites Les travailleurs pourraient se d solidariser de ceux qui n ont pas de travail et les bien portants de ceux qui ont des probl mes de sant Une piste ser
124. nels pose galement d autres ques tions et en particulier celle ci a partir de quand latransformation d actes non marchands en actes marchands r duit elle le bien tre collectif D au tant qu la minute o par exemple la visite chez un parent malade oule pr t de satondeuse setrans forment en services assur s par des professionnels ils deviennent sujets aux exigences de productivi t et candidats l automatisation D apr s Mich le Debonneuil auteure en 2007 de L Espoir cono mique vers la r volution du quaternaire le secteur quaternaire essentiellement celui du service la personne et du service domicile devait cr er un million d emplois en France nous en sommes et en resterons loin La num risation de l conomie ne produit pas seu lement plus d automatisation et un loignement croissant entre des entreprises suroutill es et des clients de plus en plus enferm s dans une relation subie Elle produit aussi le covoiturage Wikipedia ou la coproduction de cartes urbaines au travers d OpenStreetMap les r seaux de patients une myriade de start up dans la consommation col laborative ou les technologies vertes ou encore lomnimenace que les Gafa Google Apple Face book Amazon repr sentent tort ou raison pour peu pr s tous les secteurs conomiques Autrement dit la num risation appuy e sur l Internet qui interconnecte les gens et les id es produit
125. nfront e a la difficult d y r pondre La servicialisation apparait ce titre comme un d fi d relever pour promouvoir une ville au service du citoyen et de la coh sion sociale Les r alit s et les dynamiques auxquelles le concept de ville servicielle renvoie sont presque aussi nombreuses que les auteurs qui Putilisent Dans la litt rature sur le sujet les technologies et l entr e dans l re num rique occupent une place centrale au point que le concept semble souvent se confondre avec celui de smart city Il ne s agit pourtant que d un aspect mineur des dynamiques en cours au regard des composantes sociales ou li es l action publique Il convient donc de pr ciser le terme L volution des modes de vie des citoyens suscite chez eux de nouvelles attentes vis vis des ser vices qui leur sont accessibles Ce mouvement de servicialisation de la ville mane de ses habitants dans une logique bottom up aliment e par des de mandes nouvelles et des exigences renforc es Les usagers de la ligne 13 du m tro lass s de leurs conditions de voyage se sont organis s et utilisent Twitter pour partager de l info utile Dans le m me temps les contraintes conomiques entra nent une red finition du r le de la puissance publique qui se questionne sur sa logique tradi tionnelle top down et souhaite s appuyer plus sur la contribution ou l empowerment des citoyens voire passer le r
126. nser les mutations Credit LLibert Itziar Gonz lez Vir s est urbaniste et ancienne conseillere municipale du district de Vieille Ville de Barcelone Propos recueillis par Matthieu Boury GRAND ENTRETIEN POUR QUE LA VILLE NE NOUS ECHAPPE PAS Coop ration entre acteurs publics et priv s investissements massifs dans la qualit des espaces publics et les infrastructures strat gie a l chelle de la m tropole Barcelone est devenue un modele de transformation urbaine Cette vision est elle toujours d actualit Itziar Gonz lez Vir s en a observ les atouts mais galement les d rives Elle d fend pour sa part une d marche qui reconnecte les politiques de transformation urbaine avec l nergie et le d sir des citoyens M3 Soci t urbaine et action publique N 8 Hiver 2014 2015 zer E Pour penser les mutations GRAND ENTRETIEN Elue en charge du district de Vieille Ville de Barcelone en 2007 vous avez demissionne au bout de trois ans de mandat Pourquoi J ai int gr le conseil municipal de Barcelone avec pour ambition de favoriser la prise en compte de la vision des citoyens dans la transformation des quartiers anciens de la ville Cela supposait de faire exister une complicit entre les Barcelonais et Pad ministration municipale J ai d missionn le jour o j ai constat que les conditions n cessaires pour que je puisse jouer ce r le n taient plus r unies Pou
127. nt Les usagers ne com prennent pas leurs droits que ne savent pas leur expliquer des techniciens ou conseillers d pas ses par la complexit La simplification s impose donc pour d passer a la fois les impasses doctri nales les d faillances des gestionnaires les tracas individuels Au fond deux l gitimit s fondent la simplification une l gitimit conomique pour faire mieux avec sinon moins du moins proba blement pas plus une l gitimit d mocratique pour assurer lisibilit visibilit et efficacit des politiques sociales Fusionner plut t que coordonner La complexit est aliment e par la d mographie et par les aspirations Plus nombreux et bien plus souvent en contact les uns avec les autres nous formons des soci t s plus complexes C est tout simple Surtout les attentes d individualisation et de personnalisation de la relation de service pesent sur les gestionnaires La demande d adap tation aux cas particulier est infinie et les moyens limit s Qu est il donc possible de faire en matiere de simplification des politiques sociales Trois chelles se distinguent les prestations l organi sation la gestion Sur le premier plan celui des prestations services et quipements qui font la protection sociale tout est d abord dans la r glementation Celle ci conna t des raffinements toujours plus labor s modulations des montants et des tarifs diversi
128. nt il faut saisir opportunit du ren forcement des m tropoles pour mettre en ceuvre la simplification fondamentale de la relation des ser vices La m tropole doit avoir sur son territoire la capacite d internaliser la complexit en faisant s integrer les systemes des diff rents op rateurs presents et d externaliser la simplicit en am nageant des points d entr e unique en orga nisant destravailleurs sociauxtraitants en faisant M3 Societe urbaine et action publique Pour penser les mutations vivre un dossier social unique qui serait au moins valable sur tout son territoire Plus largement l mergence et la mont e en puissance des m tropoles dans le domaine so cial semblent plus que logiques Il y a en tout tat de cause une logique a voir nombre de politiques territorialis es ou non se recomposer dans des bassins de vie ou Education emploi logement et aides diverses devraient tre connect s Il en va de ce qui suppose la mobilisation d une action collec tive typique de l intervention sociale proximit des personnes concern es services de proximit ou domicile activit s d accompagnement d in sertion etc S y ajoute la n cessit forte de rendre plus transversales par unification et int gration les politiques sociales elles m mes connexion assistance emploi handicap syst me scolaire as sistance formation sant politiques de pr vention etc L chelle de
129. nt sur le modele des r sidences autonomie pour personnes ag es les parcs publics avec des abonnements comme ceux des clubs de fitness la d lib ration d mocratique sur des projets M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations tages Et les pratiques collaboratives de partage ou de coproduction entre ex usagers comobili t s changes pair pair de services solidarit s de voisinage ruches micrologistiques production et stockage locaux d Energie En largissant le regard au dela du traditionnel dialogue entre institutions publiques et grandes entreprises publiques on multiplie les options sans d ailleurs se contraindre a en choisir une seule on oblige les uns et les autres l innovation on multiplie les ressources mobilis es au service de chaque morceau d int r t collectif on refait pas ser le message d une communaut d int r ts et de destin Autre b n fice potentiel celui de s auto riser plus ais ment a penser d une maniere globale certains enjeux que la standardisation des unit s d oeuvre n cessaire pour r mun rer les services rendus avait occult s parfois depuis longtemps le care plut t que Passistance le bien tre au del du soin apprentissage tout au long de la vie au lieu de la formation la mobilit mieux que les transports la multifonctionnalit des lieux En revanche ces nouveaux agencements ont be soin de politiqu
130. ole europ enne sup rieure de l image d Angoul me en section bande dessin e il travaille pour la presse l dition la presse jeunesse et le jeu vid o au lieu de s atteler la r daction de son m moire Philippe Gache Directeur de programme syst mes de transports au sein du LUTB p le de comp titivit des transports collectifs de personnes et de marchandises en milieu urbain il a effectu l essentiel de sa carri re dans l industrie automobile Il est aujourd hui sp cialis dans le d veloppe ment et le management de projets en partenariat y compris l international Nicolas Gallon Photographe ind pendant il consacre la majorit de ses reportages aux diff rences sociales et aux minorit s et a beaucoup travaill sur le handicap physique Depuis 2008 il a rejoint le collectif parisien Contextes rassemblement de quatre photographes ind pendants qui mettent en commun mat riel connaissances et savoir faire N 8 Hiver 2014 2015 Itziar Gonz les Vir s Urbaniste elle a enseign au sein de Escola Tecnica Superior d Arquitectura de Barcelone Etsab UPC jusqu en 2005 Ancienne conseillere municipale des quatre quartiers de Vieille Ville de Barcelone elle a pris en charge le vaste chantier de r habilitation de ce secteur et travaill sur la conciliation entre le tourisme et la vie de quartier Roland Gori Professeur m rite de psychopa
131. ollaboratif sont ensuite organis s afin de faire merger des id es d actions de proximit qui permettraient de r soudre les probl mes constat s Ma fonction est de deveniruninterlocuteur de confiance pour enclen cher un processus de coop ration entre les acteurs La derni re tape vise a entretenir la complicit des habitants En participant a des actions de proximit ils reprennent confiance dans leur capacit ajouer un r le dans la pr servation de leur quartier J ai toutefois d admettre plusieurs reprises que les actions de proximit n taient pas suffisantes pour faire face certains probl mes tels que le trafic de drogue la prostitution ou le blanchiment d argent Ces probl mes sont en effet li s des r seaux qui s organisent une chelle bien plus vaste M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations Comment intervenir sur des processus qui d passent le p rim tre d un quartier voire d une ville Lorsque j tais lue en charge du district de Vieille Ville de Barcelone j ai observ la complexit des ph nom nes auxquels nous tions soumis et lim brication tr s forte entre des dynamiques locales et globales J ai alors pris conscience de la n cessit d agir une chelle plus large Dans le m me temps j ai ressenti la frustration d tre une repr sentante du peuple mais d en tre en m me temps loign e J ai
132. on publique et du d veloppement conomique IGPDE bonne partie par la mobilit La s dentarit ne lui sied pas Elle est en qu te de regles Les baby boo meurs soixante huitards ont fait exploserle carcan d ordre et de valeurs traditionnels et nombre d entre eux ont lev leurs enfants dans un esprit libertaire On assiste chez leurs petits enfants a un certain retour de balancier Ils revendiquent certes l ind pendance et la jouissance rapide mais cherchent un cadre lisible m me s ils l esp rent intelligent et souple D autant que les rep res qui pr dominaient autrefois sont brouill s famille na tion religion et m me travail puisque les moyens de communication e mails SMS estompent la distinction entre temps de labeur et de loisir N 8 Hiver 2014 2015 a a Ra kat UO FACE A FACE Les difficult s d int gration dans le secteur public pos es par les jeunes sont elles le signe d une inaptitude manag riale profonde a g rer la diversit en general Proviennent elles d une incompr hension des valeurs qui comptent pour eux Les points de vue crois s de Philippe Mazuel et Nicolas Matyjasik Le probl me des g n rations explor par le socio logue Karl Mannheim en 1928 se pose de mani re r currente notamment dans la vie professionnelle Chaque g n ration porte un avis sans conces sion sur celle qui lui succede La d sinvolture le manque de
133. on par le bas en valori sant ces services collaboratifs comme des offres au rabais ciblant les personnes qui sont ex clues de l conomie traditionnelle et de la soci t de consommation En soutenant des pratiques de consommation collaborative sur son territoire une collectivit territoriale risque de susciter des effets rebonds o les gains de pouvoir d achat ob tenus sont aussit t red pens s dans une logique d hyperconsommation Le deuxi me risque est d attendre que ces services entre pairs se substi tuent aux m canismes classiques de la solidarit locale voire certains services publics On pourrait aller jusqu un d sengagement des acteurs publics qui compteraient sur les communaut s d habi tants pour se prendre en charge elles m mes avec toutes les d rives possibles de la big society britan nique Afin d assurer un d veloppement quitable et responsable de l conomie collaborative sur son territoire un engagement politique de la collectivi t est certainement n cessaire ce propos la ville de S oul est souvent cit e comme exemple tant le projet Sharing City est ambitieux et concerne de tr s nombreuses facettes de la vie quotidienne locale Mais sans aller jusqu un tel niveau d enga gement des pouvoirs publics la collectivit se doit de jouer un r le de r gulation comme la munici palit d Amsterdam qui a men une n gociation tr s proactive avec Airbn
134. ormatique Le systeme techni cien comme l appelait le sociologue Jacques Ellul s est empar de la soci t tout entiere et la num risation des activit s a donn a la rationalisation de nos conduites un pouvoir sans pr c dent La valeur n est plus qu une information devenue mar chandise De ce fait les indicateurs qui devaient aider a la decision ont eu tendance a la remplacer La machine num rique a confisque le savoir faire du professionnel comme la d cision du politique Tous deux sont prol taris s Les normes quanti tatives techniques et gestionnaires sont devenues a la fois l id al a atteindre et la mesure du chemin parcouru pour l atteindre Une nouvelle bureau cratie de l expertise s est install e au sein des vieux appareils de l tat Les experts deviennent les scribes de nos nouvelles servitudes les inqui siteurs de la nouvelle religion du march Les formes actuelles de l valuation se transfor ment en cheval de Troie d une logique de march qui p n tre les secteurs de existence sociale qui en taient jusque l exempt s Une nouvelle vision du monde s impose qui au nom de l objectivit prescrit des sch mes de comportement et fait de la valeur financiaris e non seulement une cat gorie de l conomie mais encore une cat gorie morale politique et psychologique Le philosophe et socio logue Theodor W Adorno crivait L objectivit dans les r
135. otage par les indicateurs de performance n est plus seulement ad mocratique ou postd mocratique il devient antid mocratique Ce type d valuation incite les professionnels l imposture exclure tous ceux qui alourdissent les r sultats statistiques m me s ils sont la raison d tre de nos missions Faute de prendre du temps pour parler des chiffres et des r sultats on risque de choisir le mode d emploi simplifi et connu plut t que la pens e complexe ambigu ouverte l inconnu Les indicateurs de performance ne nous donnent de la r alit professionnelle qu une vision sim M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations plifi e et myope qui ne rend pas compte des cons quences long terme de nos pratiques Com ment par exemple prendre en compte les effets des nouvelles politiques culturelles des nouvelles missions sociales des th tres de leurs effets sur leurs territoires et au long terme lorsque ce sont des indicateurs de fr quentation de ces lieux qui priment dans une valuation L valuation ne doit plus tre le s same qui ouvre la porte des financements et qui pilote les proc dures mais un des moyens internes aux pratiques professionnelles elles m mes Il conviendrait de favoriser des moments et des lieux d change entre praticiens usagers et financeurs Il convient de per mettre aux professionnels aux d cideurs et aux
136. pels d offred vise un objectif initial louable s assurer que l administration ob tienne le meilleur rapport qualit prix et pr venir les risques de fraude favoritisme enrichissement personnel Or selon le directeur g n ral des ser vices d une collectivit territoriale de 4000 agents une ex DDE qui a pilot depuis vingt cinq ans de nombreux march s publics ce systeme n est pas efficace Les march s publics nous co tent a la N 8 Hiver 2014 2015 Cr dit Donatien Mary 9 ra Wk A Apter ER ee bor cus Ls eis LA elit A ain WE S P send vi LUTO Gi Tai L ARBRE DE CONFIANCE Institut Confiances Cr en 2012 par Pierre Winicki le think tank Institut Conflances s est donn pour objectif de Contribuer collectivement restaurer la confiance entre politiques administrations acteurs conomiques et financiers experts et scientifiques syndicats CONSTRUIRE L ACTION PUBLIQUE Habitus disposition agir d une certaine mani re Actes d cisions individuelles familiales politiques manag riales gouvernance Ind pendance de jugement face aux conflits d int r ts ou de valeurs m dias et citoyens institut conflances org Environnement institutionnel et symbolique conditions materielles Coeur des travaux de Pinstitut Confiances Dans un monde qui bouge au rythme de l Internet ou la r activit est un fac
137. penser les mutations revenu universel qui s ils viennent remplacer ce qui est en place notamment en ce qui concerne les minima sociaux apportent une simplification consid rable C est cependant surtout du c t de la gestion et de la relation de service qu il faut cher cher les sources possibles de simplification Internaliser la complexit externaliser la simplicit Simplifier la relation de service c est r duire toute la complexit du droit rendue invisible a Pusager dans une int gration des syst mes d in formation Puisque les diff rentes institutions ne peuvent du jour au lendemain et m mea plus long terme tre fusionn es et qu il ne sert pas a grand chose de vouloir les coordonner L essentiel est de rendre compatibles interop rables et totalement connect s leurs systemes d information La com plexit doit tre internalis e dans le systeme de protection sociale Sym triquement et toujours en s appuyant sur les systemes d information il est possible d externaliser la simplicit avec mise en uvre d un principe exigeant celui de Punicit Des exemples trangers incarnent cette orienta N 8 Hiver 2014 2015 85 _ CONSTRUIRE LACTION PUBLIQUE tion Par exemple Service Canada cr en 2005 pour que les Canadiens accedent plus rapidement et plus facilement aux programmes et aux services du gouvernement Il permet aux usagers de b n fi cier de services
138. pose des valuations par indicateurs quantitatifs de performance Il ne proc de pas seu lement d une rationalisation des services publics et territoriaux mais constitue une initiation N 8 Hiver 2014 2015 19 Le langage de l humanit c est la parole et le r cit et non ce langage des choses CONTROVERSE et des machines que nous forcent apprendre les valuations actuelles des formes de vie sociale un rituel de civilisation des m urs Dans nos soci t s modernes l tat a pris le relais des religions pour construire les liens sociaux entre les hommes assurer la r gula tion sociale et politique de leurs activit s Il est le principal producteur de la r alit sociale m me et surtout quand il affirme qu il y a trop d tat trop de d ficits publics qu il faut privatiser davantage il produit mat riellement et symboliquement une r alit sociale M me et surtout quand il feint de capituler il est toujours en campagne il se fait le mercenaire de certains int r ts priv s il ne re nonce pas sa vocation d organiser le champ social L tat ne serait plus le garant dela volont g n rale qui pr serve l espace du commun Il se pr sente rait aujourd hui au contraire comme le pouvoir qui M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations brade mat riellement et symboliquement ce qui appartenait jusque l au domaine commun ou au domaine public L
139. prendre de la distance vis a vis de administration parce qu ils sentaient qu ils avaient perdu leur capacit d incidence sur le futur de la ville Qu est ce qui peut expliquer cette perte d influence des citoyens L ecart entre administration et les citoyens s est creus progressivement Pendant la p riode fran quiste le r le des tudiants en droit en conomie et en architecture tait tr s important au sein des associations de voisins Ils aidaient en effet leurs voisins r diger des p titions exprimer leurs besoins s organiser Ces coop rations tech niques constituaient la force de ces mouvements de contre pouvoir Au cours de la transition d mocratique cette capacit technique a t capt e par administration Les tudiants qui accom pagnaient les associations ont t recrut s par les services techniques de Barcelone Les partis politiques ont galement plac sur leurs listes lec torales les personnalit s les plus visibles de ces associations De plus partir de l lection de Pas qual Maragall en 1982 diff rents conseils citoyens ont t mis en place pour dialoguer avec les associa tions Onaaboutiaune participation plus formelle Les associations ont perdu avec le temps leur capa cit de lutte Dans le m me temps administration s est transform e en une prise de services Ala maniere d une prise de courant elle d livrait des services a des
140. priv e ducation s curi t ou offre de sant vers les particuliers n a cess de se d velopper parfois en concurrence de l offre publique L entr e dans la sph re marchande de certains de ces services et les co ts d acc s li s M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations peuvent renforcer les in galit s au sein de la so ci t urbaine voire cr er des enclaves comme pour les gated communities L ensemble de ces offres in terrogent en profondeur la soci t Ensuite l externalisation des comp tences et la diminution des moyens ont souvent laiss les pou voirs publics d munis face l volution des modes de vie des citoyens Les services publics peinent ainsi ar pondre aux nouveaux besoins et pratiques Ainsi les transports et modes d accueil du jeune en fant sont encore peu adapt s au travail en horaires d cal s les services sociaux ne parviennent pas faire des b n ficiaires de v ritables acteurs de leur parcours d insertion La puissance publique voit son r le questionn dans des champs longtemps jug s de sa comp tence exclusive La servicialisation de la ville renvoie donc une tendance laquelle la collecti vit doit pouvoir r pondre sauf voir la distance qui la s pare de ses administr s s agrandir et les in ga lit s entre eux se renforcer La piste de l innovation sociale S ils sont d j en cours le mouvement de servi
141. proximit Quelles analyses tirer de ce paradoxe entre la mont e de pratiques locales dites citoyennes et le rejet des pouvoirs publics de la part des individus Premi rement l engagement politique se d finit moins dans la d signation d une autorite l gitime que par des choix quotidiens les lieux ou r seaux dans lesquels on agit en ayant conscience d avoir un effet sur la soci t Deuxi mement l int r t g n ral et l tat ne sont plus nos seuls espaces civiques de r f rence l action concr te dans notre quartier notre ville ou notre bassin de vie prend une importance majeure La d fiance n a pas compl tement gagn Les citoyens n ont pas baiss les bras mais la confiance se recherche d sormais dans les relations de proximit et s prouve dans les pratiques de r ciprocit Encore une fois les m tropoles sont en premi re ligne au c ur de leur dynamique la coproduction de la ville doit concilier projet collectif solidarit vitalit sociale et innovation G rard Collomb M3 Soci t urbaine et action publique N 8 Hiver 2014 2015 Pour penser les mutations Credit Wikipedia Myrabella SOMMAIRE O d 10 16 22 24 30 34 A1 Contributeurs Innovations Grand entretien Itziar Gonz lez Vir s Pour que la ville ne nous chappe pas Controverse Que valent les indicateurs de performance par Roland Gori Lecon de ville Dresde un debat qui s
142. pture En tout cas nous sommes un moment charni re Lorsqu il n y a plus d esp rance collective le risque est grand de voir exploiter le terreau de l humiliation C est redoutable La vie politique se radicalise avec des partis tir s vers les extr mes des syndicats tir s par la souf france locale parce qu un monde dispara t et qu un nouveau appara t Et tant que la douleur de ce qui dispara t sera plus forte que l esp rance de ce qui na t les r sistances et les crispations seront tr s fortes Dans cette affaire toutes les questions de vant nous sont politiques toutes les r ponses sont politiques Il faut absolument aider notre classe politique retrouver une vision qui nourrisse un M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations projet de soci t qui mobilise Il faut absolument valoriser la cause et permettre chacun d y retrou ver son int r t et non pas laisser nos concitoyens dans un statu quo dans lequelils vont se d chirer se lon leurs int r ts Les citoyens fran ais forment un peuple politique ils font confiance la politique mais ils ne font plus confiance aux politiques ni leur parole Pensez au nuage de Tchernobyl la vache folle au scandale de la viande de cheval l inversion de la courbe du ch mage Des r sultats annonc s qui ne viennent pas des affirmations qui s appuyaient sur un cr dit politique se sont rev l es
143. r bien me faire comprendre il me faut voquer l histoire de Barcelone Le franquisme a t une p riode tres grise pour la ville et toute la Catalogne Le centre historique de Barcelone de m me que les grands ensembles d habitat construits en p riph rie dans les an n es 1960 ont pas t pourvus d infrastructures d quipements et d espaces publics ad quats Les associations de voisins des mouvements so ciaux organis s par quartier portaient alors les revendications de droit a la ville des Barcelonais lu maire en 1979 l occasion des premi res lec tions municipales de l re d mocratique Narcis Serra a r pondu ces revendications en lan ant de nombreux projets destin s am liorer la qua lit de vie dans chaque quartier Son successeur de La non gestion ann es de l re post franquiste une complicit s tait donc instaur e entre l administration mu nicipale et les Barcelonais Quels sont les principaux b n fices que Barcelone a tir s des politiques urbaines men es au cours de ces ann es L nergie d ploy e pour transformer les espaces publics me semble fondamentale La qualit de Pes pace public a t recherch e dans tous les quartiers de la ville Que vous soyez dans le centre historique ou dans les quartiers de la p riph rie vous vous sentez toujours Barcelone Il n y a pas d espaces publics de premi re ou de seconde cat gorie Et pou
144. r du cabinet d tudes Media Mundi Paris il anime depuis plus de dix ans le groupe Chronos laboratoire des mobilit s innovantes qui r unit des acteurs des transports des intelligences des m dias et de la ville Nicolas Matyjasik Docteur en science politique de l Institut d tudes politiques de Bordeaux il est chercheur l Institut de la gestion publique et du d veloppement conomique IGPDE Il est galement ma tre de conf rences associ Sciences Po Lille o il dirige le master Management des politiques publiques Philippe Mazuel Directeur de la recherche de l Institut de la gestion publique et du d veloppe ment conomique IGPDE il est en outre pr sident de Pace le Parti des citoyens europ ens pace europe eu M3 Societe urbaine et action publique Pour penser les mutations Pierre Tesson Producteur de formalisation de contenu dipl me de l cole Estienne et de l cole normale sup rieure de Cachan il travaille actuelle ment au sein du bureau Trafik o il dessine en r union Philippe Moati Professeur d conomie l universit Paris Diderot et chercheur au sein du Laboratoire dynamiques sociales et recomposition des espaces Ladyss UMR 7533 Apr s avoir t directeur de recherche au Cr doc il a cofond en 2011 PObservatoire soci t et consommation Obsoco Didier Vanoni Sociologue docteur en conomie e
145. r place de m decin soit remise en cause bouscul e par la participation de l en semble du personnel de l h pital et des proches du site Lyon Saint tienne s inscrit dans cette dynamique notamment sous impulsion de sa mission Science et soci t Dans ce cadre une tude soutenue par le minist re de Education nationale de l Enseignement sup rieur et de la Recherche vient d tre r alis e pour identifier les formations et recherches int grant une d marche thique au sein des tablissements membres Les r sultats permettent de proposer un programme l chelle territoriale en phase avec les lieux de ressources et de consultation M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations des malades Mais ces psychiatres ont aussi aler t la philosophe sur la question de l anonymat et la fa on dont elle m me pourrait se servir de ces don n es pour publier ses propres recherches Les banques de donn es un sujet d licat Autre point sensible la mise en uvre pratique des banques de donn es L administration vou lait avoir des informations administratives sur les patients et sur les m decins raconte Marie H l ne Parizeau Il nous a fallu refuser fermement L thi cienne a voqu notamment les d rives des ann es 1990 Avec l explosion des projets de banques de donn es surtout dans le domaine de la g n tique de nombreuses firmes pharmaceutiques ont ut
146. re de service un outil cl du marketing public publication Mill naire3 2014 millenaire3 com M3 n8 p57 elle veut adapter son offre de services aux attentes des citoyens Des tudes que nous avons men es r cemment sur les services d accueil et d information ou d aide sociale ont ainsi permis de formaliser des typologies des diff rents usagers des services pu blics et d expliquerles m canismes du non recours En tout tat de cause la puissance publique ne peut aujourd hui assumer seule des prestations longtemps sanctuaris es au sein des services publics L ing nierie les financements et l impli cation d une multitude d acteurs pour la mise en ceuvre poussent les pouvoirs publics a renforcer leur role d encadrement en tant animateurs et r gulateurs du changement Dans une course au d veloppement de la ville servicielle inexora blement pr sent e comme la ville de demain les citoyens attendent que la collectivit se positionne comme la garante d une ville au service du citoyen etnon du consommateur et dela coh sion sociale Enfin ouverture des services publics a linnova tion sociale apparait comme une piste d volution qui permettrait aux pouvoirs publics de s appuyer sur de nouvelles comp tences tout en mettant l usager des services au c ur de la gestion et de l animation des dispositifs dans Qu est ce que Pinnovation sociale la sociologue Julie Cloutier note q
147. re la relation entre m decin et patient Pen fant qui est addict aux nouvelles technologies J avais pos le diagnostic d une soci t qui avait bascul dela fatigue physique ala fatigue psychique J avais aussi t frapp par la violence des rapports humains et le d sarroi des Francais que je recevais Sur le plan sociologique j ai observ une pr carit M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations qui explose et une classe moyenne en peur de d classement bloqu e dans ses revenus Tout cela alimente non seulement de l instabilit politique mais aussi une inqui tude collective Beaucoup de gens ont l impression que l tat ne leur demande que des efforts Or vous acceptez de faire des ef forts quand vous savez quoi a sert Comme la classe politique n est pas capable de construire une vision d avenir ces efforts deviennent des sa crifices dont la population ne voit ni le projet ni les bienfaits Depuis la situation s est aggrav e Les Fran ais sont de plus en plus pessimistes sur leur propre situation Au niveau politique la fronti re droite gauche devient compl tement artificielle parce que les v ritables clivages se situent ailleurs pour ou contre l Europe Et surtout parce que l alternance incarn e par Fran ois Hollande a montr que ceux qui sont arriv s au pouvoir mettent en application N 8 Hiver 2014 2015 CONSTRUIRE LACTION PUBLIQUE des mes
148. rtant c est int ressant cette d marche n a pas abouti une standardisation des formes urbaines La diversit a t valoris e en lien avec l identit de chaque quartier Ces projets sont ainsi deve nus le symbole de la reconqu te de la ville par les habitants Reconna tre que Barcelone ne s arr tait pas ses fronti res administratives mais englobait les territoires qui l entouraient a t un autre point important ames yeux Cette vision metropolitaine tait indispensable pour se saisir de plusieurs en jeux cles ouvrir la ville sur la mer en r occupant des espaces industriels en d clin structurer l ac tivit logistique en lien avec le d veloppement important du port organiser les ressources ner g tiques l chelle de la m tropole Par ailleurs l administration municipale s est r jouie d un autre aspect l alliance public priv que nous appelons le mod le barcelonais du tourisme de masse constitue donc la premi re d rive Pourriez vous nous parler de ce mod le barcelonais gt gt Ce mod le a pris forme au cours de l organisation que j ai observ e 1982 1997 Pasqual Maragall a renforc cette al des jeux Olympiques pour monter en puissance dans les ann es qui ont suivi L administration mu nicipale a travaill de mani re tres efficace avec des investisseurs priv s pour orchestrer rapidement les grandes transformations urbaines li es c
149. s Qui financera alors l investissement n cessaire ainsi que la maintenance et les co ts d usage no tamment l acc s l nergie c t des volutions r glementaires et soci tales se posent des ques tions de politiques publiques Pour l tapeultime celle de l autonomie compl te du v hicule quel que soit le contexte il para t per tinent de cibler en premier les milieux urbains o infrastructure est dense De m me en zone urbaine l autopartage pourrait faciliter le d ploie ment des v hicules autonomes et vice versa En effet quel risque y a t il hormis le vandalisme proposer son v hicule en autopartage sisaconduite n est plus confi e lemprunteur m me pour les particuliers Le r quilibrage des v hicules par zone d utilisation ne pose plus de probleme les v hicules ne n cessitant plus d intervention humaine pour rejoindre les lieux o la demande est forte L autre argument en faveur du milieu urbain est Pacceptabilit Le citadin confie d j certains de ses d placements des v hicules suite page 40 F ne T e rg ma Ee Credits DR Guy F Agence d urbanisme de Lyon Dorothee Piquet est responsable de Punit Ressources juridiques et domanialit a la direction de la voirie du Grand Lyon e Robotique et mobilit La perspective d une cit des transports automatis s est elle cr dible gt par C dric Pol re pour Mill naire3
150. s des places de march s de grande N 8 Hiver 2014 2015 envergure pour faciliter les transactions entre par ticuliers des structures entreprises coop ratives associations pour organiser la mutualisation de ressources et toutes sortes de plateformes pour g rer la mise en relation des individus garantir la confiance et faciliter les paiements Un b n fice conomique pour les territoires Pour tous les habitants du territoire le premier b n fice est conomique des microtransactions peuvent se multiplier et permettre aux uns et aux autres d acc der a des biens ou services a des prix abordables ou de profiter de petits revenus sup plementaires et donc d un surcroit de pouvoir d achat La plus value des plateformes de l co nomie collaborative est de r duire les co ts des transactions et donc de faciliter l acc s de tous a ces pratiques Pour un habitant c est beaucoup plus facile aujourd hui de trouver des personnes fiables a qui louer sa voiture grace a des services comme Ouicar ou Drivy Il a davantage confiance et peut gagner des centaines d euros par mois en Des perceuses qui ne servent qu une fois par an des v hicules stationn s 90 de la journ e des chambres d amis qui restent vides toute la semaine etc L EXP DITION SHAREVOLUTION La Fing F d ration pour l Internet nouvelle g n ration et OuiShare m nent depuis 2014 un projet de recherche et d ve
151. s notamment aux Subsistances laboratoire international de cr ation artistique afin de trouver le mode d emploi avec le corps autant qu avec la t te Enfin 14 villes de l agglom ration lyonnaise et 9 autres de la r gion Rh ne Alpes sont associ es au M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations chaque ann e 8 millions de visiteurs d avoir un secteur touristique contribuant hauteur de 1 au PIB de la ville etc Ce que j ai constat sur le terrain tait beaucoup moins r jouissant des pro pri taires poussaient les locataires quitter leurs logements afin de vendre les immeubles des pro moteurs h teliers la maf a s tait appropri des commerces en pied d immeuble pour accueillir des activit s de blanchiment d argent le trafic de drogue et la prostitution se d veloppaient J ai pris conscience que nous avions perdu le contr le social Au XIX siecle Barcelone voulait montrer au monde son industrie et sa technologie Qu allions nous montrer maintenant J ai imagine que nous festival et accueilleront d bats et rencontres Itziar Gonzales Vir s intervient le 26 novembre au Grand Lyon salon Louis Pradel 17 h lors dune conference intitul e Varchitecture invisible r habilitation et m diation urbaine gt Il agit de r fl chir a la place des habitants dans Porganisation urbaine Plus d informations villagillet net portail mode
152. s projet europ en Sartre en Espagne et en Su de notam ment et bient t aux Pays Bas C t agriculture la soci t Case a t r compens e d s 2010 pour la mise en uvre de l asservissement d un v hicule esclave tracteur avec remorque M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations a un v hicule ma tre la moissonneuse L en semble ne n cessite qu un homme au volant pour r aliser la r colte De nombreux domaines sont concern s du sec teur agricole et forestier jusqu celui des v hicules personnels en passant par ceux des transports en commun de personnes du transport de marchan dises et des v hicules de manutention ou miniers circulant en sites propres Une l galit en question Deux approches extr mes peuvent tre envisa g es pour d l guer la conduite l autonomisation compl te du v hicule ou son pilotage par l infra structure qui lui envoie ses consignes Le futur sera certainement un panachage des deux compromis entre s curit fiabilite et co t Au dela des problemes techniques a r soudre en mati re de s curit et de fiabilit les aspects soci taux l gaux et normatifs sont a interroger Du c t l gal actuelle convention de Vienne qui r git les regles autour de la circulation d finit clai rement que seul un conducteur en possession de tous ses moyens peut conduire un v hicule auto mobile ce qui
153. s de demain Le magazine peut se feuilleter en ligne Le site Internet Soonsoonsoon fait galement dans la prospective avec sa rubrique Futurs qui d voile les nouvelles tendances de demain soonsoonsoon com soonoscope M3 Soci t urbaine et action publique N 8 Hiver 2014 2015 93 Pour penser les mutations riel gratuit Grand Lyon Prospective www millenaire3 com SOCIETE URBAINE d SOCIETE URBAINE ET ACTION PUBLIQUE ET ACTION PUBLIQUE N 1 D CEMBRE 20 I N 3 AUTOMNE 2012 AU RALENTI ET SOCIALES Lapin Bt gt Prendre en compte le facteur humain 76 D cryptage P 4 il Construire Paction publique A LEE ES bei CG de las lida 2 2 e OU TRANSPORTE DE VIE Changeons de regard gr ce 2 i l conomie de la fonctionnalit f A 22 Vers une soci t low mission SOCIETE URBAINE SOCIETE URBAINE ETACTION PUBLIQUE ET ACTION PUBLIQUE N 6 HIVER 2013 2014 LES VITRINES DE L TAT Logements occup s n Andalousie u BRICOLAGES y cmt DESIGN URBAIN URBAINS u ils sont dans la rue 32 LA VILLE DANS LE MARONE olib ralisme el 49 ET SOLIDARITE DEL APPEL _ Al YANNICK ee LA PLACE LA DIGNIT Fi AE cl DES MORTS 22 d L 10 w SOCIETE URBAINE ET ACTION PUBLIQUE D HORS S RIE ZE POUR PENSER LES MUTATIONS HORS SOL er Ara SE N 7 Hors S rie 94
154. s le niveau de qualit que l on obtient alors que dans des changes entre particuliers il n y a pas de profes sionnels reconnus de normes de qualit de service apres vente Que Pon soit vendeur ou acheteur prestataire ou usager on a pourtant besoin de s ac corder sur un niveau de qualit de se rassurer sur le degr de fiabilit de son interlocuteur et de faire M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations cologie industrielle et territoriale Mode d organisation entre op rateurs conomiques d un territoire consistant a optimiser la circulation et les besoins en nergie et en ressources naturelles par P change et la mutualisation conomie de fonctionnalit L achat du service et de la fonction se substitue a l achat du produit Les produits sont alors congus pour s adapter la demande de mani re volutive et tre ventuellement r utilis s par plusieurs utilisateurs successifs R emploi c Permet de remettre dans le circuit conomique des biens qui ne correspondent plus aux besoins du consommateur ou du propri taire initial confiance l autre Toutes les grandes plateformes de consommation collaborative ont bien compris cet enjeu et font beaucoup d efforts pour garantir la qualit des services assurances transactions s curis es service apr s vente accompagnement et professionnalisation des individus et construire la confianc
155. s m tropoles doit tre celle de ces connexions qui sont des simplifications Enfin de vant les limites financi res sur lesquelles butent maintenant les politiques sociales mobiliser des capacit s d invention des acteurs y compris des personnes concern es s impose pour repenser nombre de dispositifs La m tropole si elle arrive a tre identifi e comme espace l gitime peut r us sir ce pari ambitieux De fait en mati re sociale notamment les bonnes vieilles politiques cloisonn es juxtapos es et in flationnistes ne sont plus tenables La m tropole et plus largement les intercommunalit s est une bonne chelle pour envisager des politiques int gr es et coh rentes Cela dit si certaines col lectivit s sont suffisamment m res et d autres particuli rement motrices le Grand Lyon pour jouer ce r le la question se pose dans les inter communalit s rurales et plus g n ralement partout o les intercommunalit s n ont pas encore vrai ment de consistance La m tropole ne r soudra pas tout en mati re de complexit des politiques so ciales notamment l o elle ne saurait na tre Par ailleurs la plupart des politiques sociales restent d essence de normes de d penses et d organi sations nationales Les m tropoles ne p seront pas forc ment beaucoup sur leur contenu et leurs orientations En revanche pour leur gestion et sujet concret pour l int gration des syst mes d inform
156. s temporairement et de les analyser en temps r el pour piloter l acc l ration le frei nage le braquage du volant l allumage de feux de d tresse entre autres Ce sont la quantit de don n es leur qualit c est dire la coh rence avec la r alit constat e en temps r el et leur intero p rabilit entre elles pour une m me fonction et entre constructeurs diff rents qui permettront de rendre les v hicules compl tement autonomes La question de l h bergement ainsi que de Pinte rop rabilit et de la qualit des donn es n est pas nouvelle dans la mesure o elle se pose d j pour En cas d accident caus par des donn es erron es qui serait responsable Le conducteur Le constructeur Le fournisseur de donn es v Prototype Google Car tout ce qui concerne les ITS Information technolo gy software en ville informations multimodales temps th orique temps reel Celle de la qualit des donn es est primordiale Ima ginons un instant un accident directement caus par des donn es erron es mauvaise appr ciation des distances de s curit obstacle confondu avec un objectif atteindre etc Qui serait responsable Le conducteur Le constructeur Le fournisseur de donn es Afin d avoir des donn es fiables suf fisamment r guli rement mises jour il convient d avoir des r seaux de capteurs importants em barqu s dans le v hicule et sur les infrastructure
157. s vitrines d une ville servicielle On y observe a la fois une offre qui ne cesse de senrichir par le truchement des services ei des processus de dialogue qui sinstaurent avec les usagers au centre Linvention est partout et les mobilit s sont bien mieux servies Le jour de mai 2006 o V lo v fut livr a Lyon le systeme informatique de l op rateur eut du mal a suivre tant les Lyonnais se pr cipit rent massi vement vers les v los en libre service Pourquoi d adaptation de ceux ci Tous appellent l atten tion des acteurs publics pour a la fois consolider des pratiques vertueuses et s extraire de la fuite en avant d une demande de transport motoris Parce qu ils avaient eu le temps d integrer cette offre qu ils voyaient se construire sous leurs yeux depuis quelques mois Ils ont des lors adopt spon tan ment cette commodit qui participait de leurs organisations de d placement et facilitait leur mo bilit Cette derni re est sans doute le champ ou la confrontation entre l offre innovante et l agilit On observe l inversion d une logique infrastructurelle de transport au b n fice d une affirmation servicielle de la demande est le plus spectaculaire celui o la ville servicielle se construit de mani re la plus vidente Cette d marche it rative conduit r fl chir en permanence sur les services de mobilit ce qu ils changent dans le quotidien des ci
158. ssurer que les r gles du jeu soient respect es par les administrations comme par les entreprises Il faut enfin reformuler la d finition du d lit de favoritisme car de nombreux fonction naires h siteront sur le terrain jouer le jeu d un assouplissement des proc dures de march s publics tant qu ils auront le sentiment d avoir une p e de Damocl s au dessus de la t te La d fini tion du d lit de favoritisme devra donc voluer pour permettre de poursuivre les vrais fraudeurs sans pour autant exposer un risque p nal injusti fi ou exag r les acheteurs auxquels on aura donn de nouvelles responsabilit s Au sein m me des organisations la culture du contr le et la pr somption de d fiance ont en vahi le management et s av rent d vastatrices en mati re de motivation de bien tre au travail d es prit d initiative et d innovation Cette tendance s explique par la volont de bon nombre de diri geants de limiter les risques et de tout savoir Comme le dit Philippe Faugeron ancien direc teur du d veloppement des ressources humaines chez Carrefour cela correspond au fantasme du syst me parfait qui confine au totalitarisme R sultat un encadrement et des salari s ou agents qui passent plus de temps nourrir des tableaux d indicateurs qu mener leurs missions des DRH centr es sur la question de pr venir et g rer les risques au d triment du sens
159. st pas remise en question participe d une r flexion alors que la gratuit des mus es fait davantage d bat De la m me fa on la distinction entre service SUI la sig nification public administratif et service public industriel et commercial reste importante doubl e l che et la place du service lon local par la r gle de l quilibre financier art Re L 2224 1 du CGCT Le juste prix serait le prix public dans la Cite i acceptable pour chaque cat gorie d usagers La recherche du juste prix demande ainsi une analyse approfondie la fois du contexte local des capa queur politique est galement pr sent entre une cit s contributives de la population locale et des logique de pr servation de nouvelles ressourceset enjeux en mati re de coh sion sociale une vision plus sociale en mati re d acces La volont de mettre en place des grilles tarifaires De nouveaux imp ratifs ont ainsi vu le jour avec davantage solidaires a conduit apparition de l int gration dans les grilles tarifaires d une priseen nouveaux r f rentiels Ils se pr sentent comme compte des revenus r els qui transcende apparte autant d outils aux caract ristiques intrinseques M3 Soci t urbaine et action publique N 8 Hiver 2014 2015 27 Pour penser les mutations DECRYPTAGE certaines collectivites n hesitent pas d ailleurs a s appuyer sur des logiques crois es afin de recher cher une plus grande justi
160. striels le plus souvent congus pour trejet s ala premiere panne la recherche de nouveaux agencements La servicialisation de la ville r pond a des attentes et des contraintes r elles mais parce que Puni vers du service subit lui m me un bouleversement massif elle ne suffit ni satisfaire les citadins consommateurs niar duire la pression budg taire ni s lever la hauteur du d fi environnemental et nerg tique La r ponse se trouve vraisemblablement dans la recherche de nouveaux agencements outill s par le num rique et les r seaux entre quatre p les compl mentaires l action publique r galienne le service les communs et les pratiques collabora tives L action publique r galienne la gouvernance la s curit doit viser l efficacit et l efficience mais sans se vivre ni se pr senter comme service Le ser vice public ou priv peut tre marchand ou non essentiel ou non concurrentiel ou non Les com muns fournissent a tous un b n fice mais sans prestation de service la biodiversit Pair la carte ouverte du territoire les open data les lieux par et a r utiliser eux m mes leurs d chets a prendre leur sant en charge ou d intervenir en amont sur Penvironnement pr voir un gros embouteillage et convier certaines personnes cibl es a rester chez elles Neo services transformer de nouvelles fonctions collectives en services par exemple le logeme
161. t cr er un Dossier social personnalis DSP ou Dossier social unique DSU Il contiendrait l ensemble des informations qu il ne serait pas n cessaire de devoir d biter a nouveau a chaque contact avec un interlocuteur social Caf caisse de retraite caisse compl mentaire P le emploi Ce dossier social unique est aussi indispensable que r alisable avec la puissance des syst mes d infor mation Ilincarne troisi me dimension de l unicit la cl pour entrer dans le systeme de protection sociale selon les diff rents points d acces Tous doivent tre aptes a g rer des dossiers uniques On parle souvent en France de guichet unique Mais c est en g n ral pour les multiplier ce qui est contradictoire Les Anglo Saxons parlent de one stop shop que Von doit plus valablement traduire par point d entr e unique Toute cette volution de simplification par l unicit ne se fera pas aisement Elle se l gitime au nom de l usager Elle rompt avec des habitudes et des rentes C est une ambition a haute teneur technologique et a haute valeur ajou t e de service De telles orientations permettent une forte personnalisation de la relation de service des gains substantiels de temps et de ressources Toute cette logique de simplification par unifi cation et integration de services est d abord une architecture technique permettant notamment Pinterm diation des relations entre institutions et des systemes Elle p
162. t de rendre publiques descontributions Parallelement les habitants peuvent discuter directement avec les techniciens lors de permanences quotidiennes dans l Infobox conteneur am nag en lieu d in formation dans le centre ville Mais le Dresdner Debatte comporte des limites Il arrive tardivement dans le processus de d cision et les contributions des habitants ne sont que d ventuels amende ments ne remettant pas en cause un contenu d ja N 8 Hiver 2014 2015 Credit DR 2012 Annee d attribution du prix national du Nachhaltiger B rgerdialog dialogue citoyen durable gt gt a la mairie de Dresde gr ce ason Dresdner Debatte d bat dresdois gt gt 328 31 km de superficie pour Dresde soit 7 fois plus que Lyon 911000 habitants 44 mus es 383 km de lignes d autobus et de tramway LE PONT DE WALDSCHLOSSCHEN LIVRE MALGRE UNE FORTE CONTESTATION La d cision de construire un pont suppl mentaire au dessus de l Elbe pour d congestionner la circulation Dresde a suscit une vive controverse d s l annonce du projet en 1996 Le conflit a port sur gg es arr t Malgr le recours a Internet qui permet une participation de tous a tout moment les condi tions ne sont pas non plus optimales pour aller a la rencontre d une grande diversit d habitants On constate par exemple une surrepr sentation dhommes issus des quartiers centra
163. t directeur de Fors Recherche sociale il est galement intervenant l Institut d urbanisme de Paris Cr teil Sp cialiste du logement et de habitat il cor dige depuis 1999 le rapport sur l tat du mal logement de la Fondation Abb Pierre Doroth e Piquet Responsable de Punit Ressources juridiques et domanialit a la direction de la voirie du Grand Lyon A f Lucie Verchere Psychologue de formation elle est sp cialiste des temps des villes depuis 1998 avec un axe majeur de travail sur les questions de temps et mobilit Depuis 2003 elle est charg e de mission temps et services innovants gt gt au Grand Lyon Cedric Polere Sociologue il m ne un travail de decryptage des dyna miques l uvre dans nos soci t s sous l angle du lien social des modes d exercice de la d mocratie etc dans une logique d accompagne ment de politiques publiques Pour la direction de la prospective du Grand Lyon il intervient sur les probl ma tiques de la ville inclusive N 8 Hiver 2014 2015 Pierre Winicki Consultant en management public il est le cr ateur en 2012 de l Institut Confiances un Think tank qui cherche contribuer restaurer la confiance entre politiques administrations acteurs conomiques et financiers experts et scientifiques syndicats m dias et citoyens CONTE ALUEET porte G Tiia SEET rar re 4 PR er
164. t pas question que chaque quar tier se ferme sur lui m me et qu on aboutisse alors une m tropole compos e d un archipel de gated communities L antidote est de chercher ouvrir J ai tir la sonnette d alarme en expliquant qu on ne maitrisait plus la ville que cette machine vivait seule ind pendamment de la politique et des citoyens Ceux ci commen aient prendre de la distance vis vis de l administration parce qu ils sentaient qu ils avaient perdu leur capacit d incidence sur le futur de la ville Lisez la version longue de linterview d Itziar Gonzales Vir s millenaire3 com M3 n8 p15 le processus toute la ville En impliquant les ac teurs vidents ceux qui fr quentent le quartier au quotidien mais aussi les acteurs moins visibles les habitants des autres quartiers la police les banques l administration L tape suivante per met d amener les diff rents groupes d acteurs a reconna tre les besoins des autres et sentir qu ils ont besoin des autres cette fin je vais la rencontre de chaque groupe pour r aliser une cartographie des d sirs et des conflits li s ce quar tier Il est important de respecter chaque vision pour que chaque groupe m accorde l autorit d tre quelqu un qui interpr te bien ses besoins Puis je rassemble les diff rents acteurs pour mettre en vidence les envies partag es et les douleurs com munes Des ateliers de design c
165. tadins ce qu ils transforment dans la ville Elle conduit aussi en large partie subie On observe cette occasion la stabilisation voire l inversion d une logique infrastructurelle de transport pour laquelle les res sources s assechent au b n fice d une affirmation servicielle du service public L opportunit s offre alors d laborer des outils neufs de dialogue avec ses citadins Cette ville servicielle trouve l une ex pression tangible Par ailleurs ses applications d autres domaines comme les ma trises de l ner gie de l eau ou des d chets sont d j engag es La premi re piste renvoie optimisation de l exis tant par la continuit servicielle soit la promesse d une fluidit du parcours physique La multi modalit c est dire l arbitrage vers le mode de transport le plus efficient par rapport l occur rence de mobilit y participe L intermodalit galement ou dit autrement la combinaison la plus intelligente des modes propos s Le succ s de ces optimisations passe par une information fluide en temps r el et circonstanci e Les appli cations num riques et la mobilisation g n ralis e des donn es publique priv e et personnelle sont l pour cela Optimod Lyon est sur cette veine qui a s interroger sur le processus de construction de la ville servicielle et sur son mod le Des citadins tr s adaptables Quatre grands
166. teur de comp titivit est il pertinent que les administrations consacrent six neuf mois prendre une d cision de recours un prestataire Ce temps ne pourrait il pas tre investi de mani re plus utile fois un temps consid rable des frais de gestion le v s et des risques juridiques importants De plus on atteint mal nos objectifs on n a pas le meilleur rapport qualit prix notamment compar aux acheteurs priv s les entreprises et on n vite pas les fraudes 20 milliards d euros de perte Le responsable d un cabinet de conseil 50 sala ri s dont 40 consultants actif sur les march s publics estime que sur 4 millions d euros de masse M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations 8o Sous jacentes non exprim es barri res invisibles gt gt salariale 25 sont consacr s la gestion commer ciale et administrative des march s publics Dans son exp rience pr c dente au sein d un cabinet ayant pour clients des entreprises priv es seuls 10 15 de la masse salariale taient consacr s la gestion administrative de la prospection soit la moiti Extrapol e aux 200 milliards de com mandes publiques annuelles de la France cette proportion permet d estimer que les entreprises consacrent 40 milliards d euros de salaires la ges tion des march s publics Une diminution de 50 de ces frais administratifs et com
167. thodologies qui assurent une transparence dans ses processus et les discours qu elle porte La matrice thique De nouvelles formes d accompagnement des cher cheursapparaissentetouvrent d autres possibilit s notamment au Qu bec o la philosophe Marie H l ne Parizeau universit Laval intervient dans le milieu hospitalier et accompagne les chercheurs dans denombreux projets Biologiste de formation et philosophe thicienne des sciences elle s ins pire des m thodologies novatrices anglo saxonnes ou venues de Norv ge de Su de et des Pays Bas M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations comme la matrice thique Cette d marche aide la construction des programmes de recherche et les accompagne en prenant en compte la plu ralit des traditions ou des pens es la diversit des acteurs impliqu s chercheurs politiques membres d associations citoyens pour faire ap para tre la multitude des valeurs L thique peut ainsi tre d log e de sa position traditionnelle sur plombante Elle ne surgit plus aposterioriou comme une condition mais intervient durant les discus sions et les d bats relatifs aux conditions m mes de la recherche scientifique pendant les exp ri mentations Plus proche des chercheurs et n cessaire l mer gence des enjeux scientifiques contemporains cette m thodologie permet aussi de d jouer les conflits d int r ts Je
168. thologie clinique Aix Marseille l universit Auteur de plusieurs ouvrages parus aux ditions Les liens qui liberent La Dignit de penser 2011 La Fabrique des imposteurs 2013 et Faut il renoncer la libert pour tre heureux 2014 mile Hooge Consultant en innovation de service et strat gie territoriale au sein du cabinet d tudes et de conseil Nova 7 Lyon Pour la direction de la prospective du Grand Lyon il intervient sur les probl matiques de la ville intelligente et de la ville comp titive Credits DR Daniel Kaplan Cofondateur et delegue general de la Fondation pour Internet nouvelle g n ration Fing Membre du Conseil national du num rique son expertise porte sur Pintersection de linnovation technologique des mutations conomiques et des transfor mations sociales Martine Long Ma tre de conf rences HDR au sein de l universit d Angers elle est galement responsable d un master Droit des interventions publiques Deux l ments dominent ses travaux la question sociale et les modalit s de financement des services publics locaux Donatien Mary Graveur auteur de bandes dessin es et illustrateur il est dipl m des Arts d coratifs de Strasbourg Son travail s articule essentiel lement autour de l image imprim e dont il exp rimente diff rentes formes pour la presse et l dition Bruno Marzloff Sociologue et directeu
169. tre les particuliers Laconsommation collaborative galement appel e conomie du partage a le vent en poupe Afin de mieux mesurer l ampleur de ce mode de consommation et de comprendre les motivations des usagers la Fing et OuiShare ont lanc en septembre une grande enqu te sur la consommation collaborative anis asso fr rubrique la une DEMAIN EN DIX MOTS Raconter le futur de la ville en dix mots C est le principe du concours organis par Pop up urbain cabinet de conseil en prospective urbaine Ilarecu pas moins de 90 contribu tions Les saynetes prospectives r alis es sous forme de flash fiction ou de micronouvelles ont fait la part belle a la ville hybride Surpris par l inventivit des candidats Pop up urbain a d cid de compiler sur son blog les meilleures r ponses pop up urbain com LE SOONOSCOPE LE MAGAZINE DU FUTUR Un barometre des valeurs et aspirations mergentes Une s lection des innovations les plus pertinentes du moment Un outil d aide ala cr ativit et innovation Voila comment se pr sente Le Soonoscope le premier cahier trimestriel de tendances qui analyse l volution des valeurs et des aspirations al aide d une m thodologie scientifique Chaque tendance r v l e y est d crypt e et illustr e par le meilleur des innovations styles de vie Des sociologues et des grands dirigeants y livrent un point de vue exclusif sur le monde et les busines
170. u juste prix ou du prix acceptable sera tr s certainement la prochaine tape des tudes le risque tant de bloquer l acc s un certain nombre de services publics des familles qui travaillent et qui sont dans l entre deux pas assez pauvres pour b n ficier de quotients qui restent relativement bas et pas assez riches pour pouvoir faire face toutes les d penses sans compter 0 N 8 Hiver 2014 2015 FACE A FACE MANAGER LA GENERATION Y La g n ration des 20 35 ans dispose d un acces illi mit ace quia t consid r de tout temps comme la cl du pouvoir jalousement gard e Pinforma tion Elle d tient la un atout majeur par rapport a ses a n s car elle peut produire vite Inconv nient l abondance de l information ne permet pas tou jours de distinguer le bon grain de Pivraie Du fait des technologies cette g n ration n a pas le m me rapport au temps Elle est press e et peine a com prendre que toute construction solide requiert de la patience Elle zappe impr gn s des al as co nomiques les jeunes n envisagent pas a priori que leur carri re se d roule dans une seule organisation Cette g n ration Erasmus se construit pour une M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations DES ATTENTES DE SENS D OBJECTIFS ET DE PERSPECTIVES Philippe Mazuel est directeur de la recherche a l Institut de la gesti
171. ublic sont encadrement N 8 Hiver 2014 2015 Credit Induct gt Prototype Navia La convention de Vienne Conclue le 8 novembre 1968 la convention de Vienne r git les regles autour de la circulation routi re Elle est entr e en vigueur en France le 21 mai 1977 logistiqueconseil org Articles Transport routier Convention circulation routiere htm ESPACES PUBLICS EN MOUVEMENT juridique des responsabilit s le choix des modeles conomiques et l acceptabilit par les individus En cas de sinistre il faut que l affectation des responsabilit s un tiers au constructeur Pin frastructureouauxcommunications soittr s claire L Allemagne r fl chit dans ce cadre rendre obliga toire la pr sence d une bo te noire afin de faciliter Les chauffeurs professionnels sont ils pr ts voir voluer leur m tier d laissant la conduite souvent synonyme de libert pour d autres t ches la recherche des responsabilit s Mais au del de l analyse des faits la question se posera en cas de collision entre deux v hicules autonomes ou avec un autre usager pi ton cycliste v hicule manuel de la responsabilit Les constructeurs seront ils enclins accepter de porter seuls l enti re respon sabilit juridique d ventuels sinistres Que se M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations passera t il en cas de transmission de donn
172. ue l usager n est pas b n ficiaire d un service mais acteur dans un projet qu il reconna t comme le sien Visant par d finition r pondre des be M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations soins sociaux non satisfaits l innovation sociale ouvre un champ fond la fois sur une logique de service en opposition une logique de bien et sur une recherche d accessibilit par le d veloppe ment des capacit s des individus C est le cas des auto coles sociales des projets de microcr ches Les citoyens attendent que la collectivit se positionne comme la garante d une ville au service du citoyen et non du consommateur et de la coh sion sociale des ressourceries Sil innovation sociale trouve une partie de ses ressources au sein des structures de la soci t civile les administrations doivent ga lement participer a cette dynamique en laissant davantage de place a la souplesse et a la cr ativi t en leur sein N 8 Hiver 2014 2015 Philippe Moati est professeur d economie l universit Paris Diderot Propos recueillis par Boris Chabanel LA FIN DES BOUTIQUES Mont e de la relation de service et essor des achats en ligne sont deux des mutations majeures de la soci t de consommation Les commerces de d tail doivent r agir Une interview de Philippe Moati Dans votre dernier ouvrage La Nouvelle R volution commerciale
173. un mouvement constant d innovation disruptive qui sape les bases des acteurs tablis Ce mouvement s appuie la fois sur quelques ac teurs dominants du monde num rique sur des N 8 Hiver 2014 2015 cosystemes d innovateurs extraordinairement vivaces et sur les pratiques des utilisateurs eux m mes Et innovation qu il produit ne ressemble pas a la vision traditionnelle du service de quoi relevent par exemple les multiples projets de tri cordeurs ces appareils qui mesurent en quelques secondes plusieurs parametres de sant et s as A partir de quand la transformation d actes non marchands en actes marchands r duit elle le bien tre collectif TRICORDEUR Imagine par l univers de science fiction de Star Trek cet outil tenant dans la main est capable de d tecter d enregistrer et d analyser des donn es CE QUE LE NUM RIQUE POURRAIT FAIRE AUX SERVICES URBAINS Trois directions contradictoires et compatibles A services court circuiter le recours a certains services par des actions proactives qu il s agisse d influencer les comportements inviter les gens a trier plus finement socient avec des applications de diagnostic voire d autom dication Et La Ruche qui dit Oui qui organise le lien entre agriculteurs r gionaux et consommateurs citadins Et les Repair Caf s et autres Fab Labs o l on se propose entre autres choses de s aider a r parer des objets indu
174. une stratification trop rigide Comme il Pex pliquait dans les colonnes du Monde fin juin Une soci t duqu e mais qui reste stratifi e produit beaucoup de frustration sociale L lite est trop troite et trop ferm e E confiance La confiance se recentre sur la proximit 90 des Francais ont confiance dans leur famille et dans les gens qu ils connaissent personnellement Elle emprunte aussi des nouvelles voies et ressort r g n r e par les changes v a Internet Le march mondial du financement participatif nourri par la confiance peer to peer cro t de fa on expo nentielle 6 milliards de dollars La majorit des Fran ais accordent leur confiance un inconnu N 8 Hiver 2014 2015 Credit Cevipof Traf k NIVEAU DE CONFIANCE GENERALE ENVERS LES GENS Courbes d volution Barom tre Cevipof d cembre 2013 1803 individus e Trust growth and well being New Evidence and Policy Implication Yann Algan et Pierre Cahuc IZA Institut d etudes du travail Allemagne 2013 http ftp iza org dp7464 pdf e Le barom tre de la confiance politique de d cembre 2013 cevipof com fr le barometre de la conflance politique du cevipof e Quelle France dans dix ans rapport de Jean Pisani Ferry juin 2014 strategie gouv fr publications france 10 ans e La Confiance en commun ouvrage collectif Textuel 2014 e La fabrique de la d fia
175. universite est ce la m me chose L thique peut tre d finie comme un espace de questionnement permanent sur les valeurs et les finalit s que se donne un collectif Ce serait donc la cl devo te d une r flexion approfondie et parta M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations vir d un outil technique le patient se sent comme les autres souligne Marie Helene Parizeau La d marche d velopp e dans ce cadre propose des m thodologies renouvel es Elle laisse la place au dialogue ala confrontation des id es a la co construction des programmes de recherche a la mobilisation du milieu m dical mais galement aux tatonnements aux remises en question aux re tours en arri re Sil semble n cessaire de favoriser ce type d accompagnement thique il ne faudrait pas pour autant liminer les autres Nous avons besoin de multiples lieux d thique et de favoriser les diverses formes que cela peut prendre Les comit s consultatifs sont n cessaires les lieux d changes formels et informels galement Tout a un sens conclut Marie H l ne Parizeau g e sur la place et le r le de l universit dans la cit Elle alimente ainsi une d marche plus normative un projet de soci t visant a construire un horizon commun et que l on appellerait la responsabili t sociale La responsabilit sociale n est donc pas s parable de ses finalit s qui sont d assurer l
176. ures qu ils combattaient alors que l op position tient des propos a l inverse de ce qu elle faisait dans la majorit Le discr dit politique se creuse du fait de cette difference d int r ts entre des lus la conqu te du pouvoir et des citoyens en attente d un projet de soci t et d un pouvoir politique exerc en ce sens Finalement les lus sont incapables de montrer la voie Il y a trois tr s grandes forces qui sous tendent la vie collective les esp rances les peurs et les ten tations Durant les trente glorieuses le pays tait port par une formidable esp rance collective la performance conomique tait concili e avec la performance sociale il y avait des visions sur la r partition des fruits de la croissance On a perdu cet lan politique appelant les peuples la gran deur des causes qui pouvaient se cristalliser dans le communisme le gaullisme le lib ralisme Le souffle politique s est r duit la satisfaction des int r ts d o l apparition d une soci t de plus en plus clivante et cat gorielle comme on le voit a chaque campagne lectorale La satisfaction des int r ts cat goriels peut se faire tant qu il ya dela croissance tant qu il y a une dynamique C est ce qui s est pass dans l immobilier ou avec les sub primes Or nous sommes aujourd hui dans une croissance durablement faible Nous atteignons un point de ru
177. us de participation des ha bitants et moins de d marches d cid es d en haut Une valeur ajout e sociale et humaine M me si ce n est pas leur motivation premi re la plupart des personnes qui pratiquent l conomie collaborative voquent les liens qui sont cr s partage d un bon moment de savoir faire ou d ex p riences A des degr s d intensit divers des communaut s de pratiques et d int r t se cr ent autour du troc d objets du covoiturage ou de Puti lisation d un espace de travail partag Et m me sur les plateformes Internet des m canismes de confiance r ciproque se d veloppent et rendent possibles des transactions entre des personnes quine se connaissent pas ou presque pas Certains Avec le soutien de Ademe Bouygues Construction Bouygues Immobilier EDF R amp D la R gion Nord Pas de Calais et Renault Lisez Pinterview de Flore Berlingen cofondatrice de OuiShare Mill naire3 2013 millenaire3 com M3 n8 p68 N 8 Hiver 2014 2015 Credit Ademe Traf k Ecoconception Considere toutes les tapes du cycle de vie d un produit fabrication distribution utilisation valorisation finale qu il s agisse d un bien ou d un service de maniere a limiter ses impacts sur Penvironnement Recyclage Permet de r cup rer les matieres premieres d un produit qui n a trouv aucun autre usage pour les r utiliser dans la fabr
178. ussi des services particuliers Les configurations de places de march explorent toutes les vari t s possibles de partage offres de flottes publiques ajustements directs entre particuliers exploita tion de flottes d entreprise Lobjectif est toujours le m me Il revient aux concertations de divers ac teurs de faire croitre les volumes des deux parties pour augmenter ce gisement consid rable de pro ductivit des usages Une quatrieme famille de services de mobilit se d veloppe Elle est plus surprenante La d mobi lit est Part d viter des d placements quand une solution de substitution se propose Cette d marche para t contradictoire avec une logique de croissance des mobilit s motoris es en place de puis plus d un siecle Il s agit d viter des exces de d placements devenus insupportables pour beau coup Pour les salari s loign s de leur travail et contraints a des parcours chronophages et sou vent puisants Pour les collectivit s dont la charge financiere des transports devient insupportable Pour les entreprises qui subissent l absent isme les retards la fatigue de leurs salari s lies a cette inflation donc un puisement inutile et une perte de productivite Cette piste trouve sa r solution dans la formula tion de services et d espaces partag s de travail a distance On pense bien str au r seau des Smart N 8 Hiver 2014 2015 Credits Wikipedia eVgo DR e
179. ux LU Infobox est situ e dans un lieu fixe loin des quartiers de grands ensembles la superficie de Dresde est sept fois sup rieure celle de Lyon le conteneur n est ouvert que l apr s midi ce qui exclut de nombreux actifs Lancrage de l Infobox ne permet donc pas de s adapter la pluralit des situations et des ca ract ristiques socio conomiques Discuter pour oublier les r ductions budg taires Amorc en 2002 avec un rapport intitul Pour une administration citoyenne le d veloppement d une culture participative au sein de l adminis tration municipale a Dresde s essouffle La Ville a men en 2013 une concertation sur les implications pour l administration d un soutien l engage ment citoyen aupres de representants de la soci t civile Il est significatif que le rapport fi plusieurs points en particulier la protection de la vall e de l Elbe class e au patrimoine mondial de PUnesco et la protection de environnement et d une espece de chauve souris en voie de disparition En 2005 un r f rendum citoyen a t organise Deux tiers des votants se sont prononc s en faveur du projet Mais la contestation n a pas baiss pas en intensit et en 2008 entre 12 000 et 15000 personnes ont manifest contre le projet 40 000 signatures ont t rassembl es pour appeler a demander M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations H a
180. ve d un point d entr e unique pour un service global et int gr para t tre une cible souhaitable voire indispensable Le programme Dites le nous une fois d velopp par administration fran aise a destination des entreprises consiste aall ger les taches administratives en diminuant les sollicita tions et en mutualisant les donn es Un travailleur social traitant comme un m decin traitant Une double unicite incarne la simplification qui permet vraiment d avancer nationalement mais surtout localement Un seul point d entr e ou gui chet unique dans le systeme de protection sociale etun seul responsable de la prise en charge Concre tement il s agit d en finir avec l invraisemblable accumulation de dispositifs qui se concurrencent et d affecter clairement la responsabilit de la prise en charge une personne g n ralement un tra vailleur social voir qui est son travailleur social ou son conseiller social voire le choisir dans une relation contrac tuelle de client prestataire Ce serait le travailleur social traitant TST ou travailleur social r f rent TSR Quel que soit employeur public le travailleur social aurait un portefeuille de cas de clients dont il aurait la responsabilit La deu xi me id e d unicit est de s inspirer du projet de Dossier m dical personnalis DMP Celui ci a bien du mal na tre Mais on doit pouvoir plus ai s men
181. velle de prol taires qui ont donn l Angleterre la base d un premier d veloppement capitaliste Ce mouvement a suscit des contestations notamment celle de Thomas More qui le d nonce dans son livre Utopia en 1516 40 CONTROVERSE indicateurs de performance ressemble a cette pe tite histoire et suscite bien des questions Qu il faille des chiffres et des indicateurs pour gouverner et pr voir personne ne le conteste C est Porigine m me du mot statistique qui a trait l tat Mais le citoyen est il r ductible un segment sta tistique L excellence est elle r ductible la t te de liste d un classement Google Les chiffres sont ils vidents Parlent ils d eux m mes Sont ils ven triloques Notre soci t finit par croire aux chiffres comme d autres ont cru aux esprits L id al des normes quantitatives valuer est indispensable le traitement num rique est pr cieux il n emp che que le nez sur les chiffres du compteur nous oublions parfois de regarder la route et confondons la carte et le ter ritoire objectivit formelle et Pobjectivit r elle La fabrication de normes de comportement par tir de chiffres conduit un rationalisme morbide qui n a plus rien de raisonnable Qu il s agisse de la logique de l audimat dans le journalisme de la ta rification l activit l h pital des impact factors dans valuation de la recherch
182. ves tri entre bons et mauvais qui installe l obsession hi rarchique dans la vie pro fessionnelle D autres enqu tes ont mis aujour les cons quences de la peur du d classement dansles classes moyennes et sup rieures comportements s paratistes en mati re r sidentielle et scolaire re modelage du paysage id ologique Finalement la corr lation est tablie entre ce qu on pourrait ap peler le manque de fluidit de la soci t fran aise le manque de confiance et un d faut g n ralis de performance M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations Oct 2011 D c 2012 D c 2013 09 des Francais estiment que les jeunes d aujourd hui auront moins de chances de r ussir dans la soci t de demain que leurs parents N 8 Hiver 2014 2015 Pierre Winicki est directeur de Pierre Winicki Conseil et pr sident de l Institut Confiances CONSTRUIRE L ACTION PUBLIQUE LA D FIANCE CO TE La culture et la pratique d un contr le quasi paranoiaque p sent de tout leur poids sur l action publique et la vie des entreprises Et si la pr somption de confiance remplacait la pr somption de d fiance Laconfiance n exclutpasle contr le Laformule est cul e Anodine de prime abord elle souleve le probleme de la culture du controle qui touche ala fois les administrations et les entreprises Son in cidence est majeure en mati re d
183. vit des organisations et des entreprises Comme le bien tre d pend essentiellement de la qualit des relations sociales confiance en autrui et bonheur sont galement corr l s Le contraire de la confiance n est pas seulement la d fiance mais l angoisse et la terreur existentielle crivent les conomistes Yann Algan et Pierre Cahuc dans leurs derniers travaux publi s en 2013 Pessimisme La d fiance augmente en France Envers le pou voir politique envers les m dias envers expertise scientifique envers les syndicats envers autrui La livraison annuelle du Barom tre dela confiance politique de d cembre 2013 dit par le Centre de recherches politiques de Sciences Po Cevipof in dique que les Francais sont 75 a penser qu on n est jamais assez prudent quand on a affaire aux autres contre 66 en 2009 69 estiment que lesjeunes d aujourd hui auront moins de chances de r ussir dans la soci t de demain que leurs parents M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations Stratification rigide La confiance est au coeur des dysfonctionnements francais D fiance incivisme destruction du lien social pessimisme et contre performance vont de pair Quand le commissaire g n ral a la strat gie et la prospective Jean Pisani Ferry rend son rapport Quelle France dans dix ans il fait de la confiance la cl du redressement du pays et met en cause
184. vous expliquez que la relation de service tend se diffuser l ensemble des entreprises Qu en est il dans le secteur du commerce Laffirmation de l conomie de service ne renvoie pas seulement la mont e de la consommation de services par les m nages Elle se traduit plus largement par un renouvellement profond de l articulation entre l offre et la demande Sur des march s de grande consommation de plus en plus concurrentiels les industriels et plus r cemment les enseignes du commerce prennent conscience que la client le devient un actif strat gique qu il faut s attacher fid liser en s assurant de sa sa tisfaction Ce qui est en jeu d sormais c est leur aptitude rendre service leurs clients c est dire s int resser aux effets utiles qu elles sont M3 Soci t urbaine et action publique Pour penser les mutations susceptibles de leur apporter pour r pondre leurs besoins et aleurs attentes Cette diffusion du para digme de la relation de service est ainsi au c ur du basculement qui s op re progressivement depuis la fin des trente glorieuses vers une conomie pilot e par l aval c est dire par la demande S agissant du commerce les acteurs sont tous plus ou moins conscients que leur modele est en train de prendre l eau qu il est d sormais n ces saire de s carter d une conception assez basique de leur m tier acheter des produits pour les

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