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LA PLANIFICATION SUCCESSORALE EN BELGIQUE: MODE D
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1. 38 D L APPORT EN COMMUNAUT 39 E L AVANTACE MATRIMONIAL en dan nette 40 LES DROITS SUCCESSORAUX DU CONJOINT SURVIVANT 42 A LA D VOLUTION L GALE DE LA SUCCESSION EN PR SENCE D UN CONJOINT SURVIVANT nn 42 1 LE CONJOINT SURVIVANT EST EN CONCOURS AVEC UN OU DES DESCENDANTS DU D FUNT 42 2 LE CONJOINT SURVIVANT EST EN CONCOURS AVEC DES ASCENDANTS ET OU DES COLLAT RAUX DU 43 3 D VOLUTION D FAUT D AUTRES SUCCESSIBLES nee 43 B LA R SERVE DU CONJOINT 5 43 1 OBJET DE LA R SERVE DU CONJOINT SURVIVANT 43 2 LA RENONCIATION LA R SERVE mu eenennrnenenenneenennnenenennenenennnennse 43 LA TRANSMISSION CAUSE DE MORT QUELQUES SOLUTIONS LI ES UN 44 A LE TESTAMENT PARTAGEANT D J DES BIENS 44 B LE TESTAMENT AUGMENTANT LE NOMBRE DE L GATAIRES OU DEMEMBRANT LE DROIT DE PROPRIETE 44 C LE
2. 10 12 LES DROITS DE SUCCESSION OU DE 10 LE DIAGNOSTIG 2 11 LA RECHERCHE DE LA SOLUTION 11 LE SUIVI DE SA PLANIFICATION L EX CUTION DES OP RATIONS 12 LE CHECK UP DE SA PLANIFICAT ION a munuouirindiuninrernteasuetetnnaeoueitus 12 te SUVILA COURT TERME sustii oasis eanta a a 12 2 SUVITA MOYEN TERME 2 N a nu 13 3 NOUVEAUX EVENEMENTS un M Al Ann NT nine 13 4 CONSERVATION DE DOCUMENTS 222 482 as ni NU n une 13 LES DROITS DE SUCCESSION ET DE DONATION OR 14 A LES DROITS SUCCESSION ET DROITS DE DONATION R GION DE RUREL ES CAPIFAILE ana tenant 14 ete 14 17 LES DROITS DE SUCCESSION DROITS DONATION a ce D dt une 18 LRO RS DE ne 18 20 C LES DROITS SUCCESSION ET DROITS DONATION EN R GION WALLONNE net ma dun 22 i DROMO DE SUCCES ne en 22 24 QUELQUES NOTIONS SUR LE DROIT DES SUCCESSIONS CIVIL 26 A LA D VOLUTION L GALE BELGE sense 26 1 L ORDRE LA LIGNE LE DEGR ssennruceracannensnesunenansnancenacetniainoenunues 26 2 LA
3. A Tarif applicable la Montant total de l imp t tranche correspondante sur les tranches figurant dans la colonne pr c dentes A De inclus 0 01 50 000 40 96 50 000 75 000 55 20 000 75 000 175 000 65 96 33 750 Au del de 175 000 80 98 750 Pour le conjoint et le cohabitant l gal qui ne serait pas un descendant ou un ascendant ni un fr re ni une s ur ni un oncle ni une tante ni un neveu ni une ni ce il y aura une exemption de droits de succession sur la part re ue dans l immeuble de r sidence conjugale au jour du d c s du d funt Dans ce cas cet immeuble sort totalement de la base taxable du b n ficiaire de l exemption Pour l immeuble de r sidence principale habit par le d funt depuis cinq ans au moins la date de son d c s qui serait recueilli par une personne pouvant b n ficier du Tableau en dehors du conjoint et du cohabitant l gal d fini ci avant qui sont exempt s de droits de succession les droits de succession sont r duits comme suit Tableau relatif au tarif pr f rentiel pour la d volution de l immeuble familial A Tarif applicable la Montant total de l imp t tranche correspondante sur les tranches figurant dans la colonne pr c dentes A De inclus 0 01 50 000 206 50 000 100 000 5 3 1 000 100 000 175 000 606 3 650 175 000 250 000
4. Mais chacun des poux peut en principe demander la sortie d indivision de ces biens indivis et en provoquer le partage sauf de l immeuble conjugal et des meubles le meublant gt Un poux peut il donner un de ses biens propres sans limitation La r ponse doit tre nuanc e En principe chacun des poux peut donner des biens qui lui sont propres sans l accord de l autre Cependant un poux ne peut sans l accord de l autre donner l immeuble qui sert de logement principal de la famille ou les meubles meublants qui le garnissent C civ art 215 En cas de refus du conjoint non propri taire le tribunal peut passer outre ce refus s il n y a pas de motif grave ce dernier Mais si l poux propri taire passe outre l accord de son conjoint sans autorisation du tribunal la donation pourrait tre annul e la demande du conjoint non donateur cette demande doit tre faite dans un d lai d un an apr s la connaissance de l acte de don C LE REGIME DE COMMUNAUTE gt Si les poux sont mari s en communaut ou en s paration de biens avec adjonction d une soci t d acqu ts il y a une pr somption de communaut sauf clause contraire dans le contrat de mariage tout bien du couple dont il ne serait pas prouv qu il est propre serait commun C civ art 1405 Ceci signifie que celui qui pr tend qu un bien lui est propre doit d montrer deux choses tout d abord que le bien en question est
5. lls ont trois enfants Dans le contrat de mariage il est pr vu une attribution totale de la communaut au profit du conjoint survivant Monsieur X meurt en 2015 Madame Y ayant 76 ans Madame Y meurt en 2016 Si le contrat de mariage contient une clause d attribution totale en pleine propri t de la communaut Madame X recevra gr ce cette clause toute la communaut et sera tax e sur 500 000 Elle paiera donc 86 250 de droits de succession A son d c s les trois enfants seront tax s sur 913 750 capital de 1 million les droits pay s soit chacun sur 304 575 Ils paieront ensemble des droits de 118 044 Les droits de succession pour les deux successions ensemble seront de 204 294 Par contre s il n y avait pas eu la clause pr cit e les droits auraient t de gt D c s de Monsieur Madame est tax e sur 16 taux pour une personne de 76 ans sur la moiti du patrimoine commun soit sur 80 000 et les droits payer seront de 3 850 Les enfants seront tax s sur le reste soit chacun sur 140 000 Leurs droits dus par les enfants seront de 27 750 Total des droits de succession 31 600 40 gt D c s de Madame Taxation sur 496 1 50 500 000 3 850 Les droits dus seront de 37 211 Les droits dus pour les deux successions seront de 68 811 Diff rence avec la solution d velopp e ci avant 135 483 Dans cette situation les p
6. Si d faut de descendant le d funt laisse des ascendants qui sont appel s la succession les lignes paternelle et maternelle auront chacune droit une r serve de 1 4 du moins s il y a des ascendants dans chaque ligne concern e Ainsi si le d funt laisse son p re et ses grands parents maternels mais ni fr re ni soeur le p re aura droit une r serve de 1 4 et les grands parents maternels auront droit ensemble une r serve de 1 4 S il ny avait pas eu d ascendant dans la ligne maternelle seul le p re aurait pu r clamer sa r serve de 1 4 Exemple Supposons que Pierre ne soit pas mari et soit enfant unique Son p re et sa m re sont alors ses h ritiers r servataires Si la succession de Pierre se chiffre 360 000 chacun des p re et m re pourra exiger au minimum 1 4 soit 90 000 Pierre pourra transmettre 180 000 toute autre personne On notera que la r serve des ascendants ne joue pas dans la mesure o le d funt souhaiterait avantager son conjoint ou son cohabitant l gal c Le conjoint survivant Le conjoint survivant est galement un h ritier r servataire Ce point sera d velopp ci apr s 2 SUR QUELLE BASE CALCULER LA RESERVE C est ici que l interaction entre la mati re des successions et des donations prend tout son sens Sans entrer dans le d tail de r gles complexes on notera que la part r servataire d un h ritier une moiti un tiers un quart es
7. t ali n s ou ont t consomm s le legs de residuo perdra tout effet D s lors moins qu il ne s agisse de biens qui peuvent se conserver long terme terres bois il peut tre inutile de proposer un legs de residuo si le d lai entre le d c s du testateur et celui du premier b n ficiaire peut tre de plusieurs dizaines d ann es Il est en effet probable que dans ce cas l les biens l gu s auront soit disparu soit t ali n s Il faut donc surtout envisager le legs de residuo s il s agit de biens facilement ali nables pour le cas d un d c s assez proche entre le testateur et le premier b n ficiaire par exemple parce que le premier b n ficiaire aurait plus ou moins le m me ge que le testateur ou pourrait d c der rapidement du fait de son tat par exemple la suite d un accident de voiture l un d c dant quelques jours apr s l autre faut galement pr voir le legs de residuo sur des biens qui sont identifiables et s il s agit de meubles pr voir un inventaire pr cis de ces biens pour qu il n y ait aucune discussion au d c s du premier b n ficiaire E LE LEGS LIBRE DE DROITS DE SUCCESSION APPELE AUSSI LEGS EN DUO Le legs en duo est la conjonction d un legs au profit d une personne que le testateur souhaite gratifier par exemple un neveu et qui serait normalement tax e lourdement et d un legs universel au profit d une autre personne tax e moins
8. 12 8 150 250 000 500 000 24 17 150 Au del de 500 000 30 77 150 S il devait y avoir d autres biens h rit s par ceux qui profitent de ce tarif r duit ces autres biens seront tax s aux taux normaux du Tableau et ce sur les tranches sup rieures donc en tenant compte de la valeur de l immeuble familial qui viendra d j remplir les tranches les plus basses 16 gt La personne qui h riterait de l usufruit de la succession le plus souvent le conjoint ou le cohabitant l gal survivant sera tax e en droits de succession sur cet usufruit La taxation de cet usufruit se r alise sur un pourcentage de la pleine propri t en fonction de l ge de l usufruitier Le s nu s propri taire s est sont tax s quant lui eux sur une base calcul e sur la diff rence entre la pleine propri t et l usufruit Le pourcentage de l usufruit par rapport la pleine propri t est celui ci gt 64 si l usufruitier a de 30 ans 39 ans gt 56 si l usufruitier a de 40 ans 49 ans gt 52 si l usufruitier a de 50 ans 54 ans gt 44 si l usufruitier a de 55 ans 59 ans gt 38 si l usufruitier a de 60 ans 64 ans gt 3296 si l usufruitier a de 65 ans 69 ans gt 24 si l usufruitier a de 70 ans 74 ans gt 16 si l usufruitier a de 75 ans 79 ans 8 96 si l usufruitier a 80 ans ou plus Ainsi si le conjoint
9. 65 70 80 73 125 81 875 118 125 gt Lorsque le d funt poss de en Wallonie un immeuble dans lequel il a eu sa r sidence principale depuis cinq ans au moins la date de son d c s et recueilli par une personne pouvant b n ficier du Tableau cet immeuble sera tax selon le tarif pr f rentiel suivant Tableau relatif au tarif pr f rentiel pour la d volution de l immeuble familial H ritier donataire l gataire en ligne directe Conjoint ou cohabitant TEL Tranche de part nette Tarif Tarif applicable applicable Montant la tranche Montant total A la tranche total de correspondante de l imp t sur corresponda l imp t sur figurant dans la les tranches nte figurant les tranches colonne A pr c dentes dans la pr c dentes colonne A inclus 0 01 25 000 1 25 000 01 50 000 2 250 50 000 01 160 000 5 750 160 000 01 175 000 5 5 96 6 250 175 000 01 250 000 12 96 750 12 96 7 000 250 000 01 500 000 24 9 750 24 16 000 Au del de 500 000 01 30 96 69 750 30 96 76 000 23 Si le d funt devait avoir d autres biens h rit s par les b n ficiaires au taux r duits ces autres biens seraient tax s aux taux normaux du Tableau en tenant compte de la valeur de l immeuble familial qui aura t utilis e pour remplir les tranches les plus basses gt
10. 75 000 une Oeuvre on doit en d duire qu il sera presque certain que toute donation future sur la quotit disponible pourra faire 35 l objet d une r duction Donner encore des biens dans ces conditions pourrait tre un cadeau empoisonn pour le donataire si les personnes prot g es par la r serve souhaitaient contester ce don Le meilleur conseil est de consulter un sp cialiste d s que l on souhaite faire un don important afin d valuer avec exactitude les risques les cons quences et les moyens d assurer l avenir du donataire En outre et ceci est souvent oubli lors d un inventaire effectu dans le cadre d une liquidation judiciaire d une succession chaque h ritier est oblig de d clarer toutes les donations re ues par lui d faut de le faire il risque des sanctions p nales pour faux serment et surtout d tre condamn pour recel c est dire entre autres de perdre tout droit sur les donations omises Il s agit donc d tre prudent avant de pr ter serment lors d un inventaire 36 PRESENCE D UN CONJOINT LES REGIMES MATRIMONIAUX LES DIFFERENTS REGIMES MATRIMONIAUX La pr sence d un conjoint peut modifier de fa on radicale la pr paration de la transmission d un patrimoine Cette partie aura pour objet de se poser quelques questions concernant le r gime matrimonial des poux en faisant l impasse sur toute la probl matique successorale du conjoint survivant qui ser
11. LEGS A LA 45 D LE LEGS DE 46 AVANTAGE FOCAL Re nee none ie cu 47 2 LINITE DU LEGS DE RESIDUO 48 E LE LEGS LIBRE DE DROITS DE SUCCESSION APPEL AUSSI LEGS EN DUO 48 LA TRANSMISSION ENTRE VIFS TITRE GRATUIT DE BIENS MEUBLES LA FORME D UNE DONATION 51 A UTILIT D UN CRIT LORS DE DONATIONS NON NOTARI ES 51 B LES MODALIT S DU DON rrnnnnnnrrnrnanenenenannenennnrenanennenennnrenennninnnee 52 52 2 LA GESTION DES BIENS DONN S CLAUSE DE MANDAT DE GESTION SOCI T DE DROIT COMMUN snrrrnemrrananerenenenaneneanenenrnanenrneneneananeneneneeanenereneneenenenene 53 SC a a a 54 LA R SERVE D USUFRUIT murmnmernanerenenenaneneneneeeneneneneneeanenenreneneeanenereneneerenenee 54 5 LE RETOUR CONVENTIONNEL srnmrmenerenerenenenenenerenenenenenerenenerenenennenernerenenee 55 LE CONJOINT SURVIVANT ET L USUFRUIT PARADIS OU ENFER ea Dem nn 56 A OBTENIR L USUFRUIT IMPLIQUE LE PAIEMENT DE DROITS DE SUCCESSION 56 B L USUFRUIT DE L IMMEUBLE PAS QUE DES AVANTAGES 57 C MAUVAISE P RIODE POUR L USUFRUIT SUR LES VALEURS MOBILI RES 58 D QUI G RE LES T
12. S il y a des successibles dans le premier ordre ils excluent ceux qui se trouveraient dans le deuxi me ordre et ainsi de suite gt Au sein d un m me ordre la d volution entre les successibles se fait par degr Ceci signifie que les personnes les plus proches du d funt en degr excluent celles qui sont plus loign es Un degr est un lien direct entre deux personnes p re fils 1 degr grand p re petit fils 2 degr s 2 fr res 2 degr s car il y a un degr entre un fr re et l auteur commun et un degr entre l auteur commun et l autre fr re gt Dans le troisi me et le quatri me ordres ce sont les ascendants p re grand p re ou collat raux du d funt oncle cousin il y a lieu d op rer une scission entre la ligne maternelle et la ligne paternelle du d funt La moiti sera d volue la ligne paternelle et l autre moiti la ligne maternelle gt Le conjoint survivant et le cohabitant l gal sont des h ritiers atypiques qui ne s inscrivent pas dans le sch ma d crit ci dessus En effet ils h ritent peu importe avec quels autres h ritiers ils concourent descendants ascendants collat raux Nous analyserons les droits du conjoint survivant dans un point sp cifique Depuis le 18 mai 2007 le cohabitant l gal survivant a un droit dans la succession du cohabitant pr d c d Le cohabitant l gal a un droit reprendre le bail sur le logement familial de la famille si ce l
13. Une personne qui h riterait de l usufruit de la succession le plus souvent le conjoint ou le cohabitant survivant sera tax e en droits de succession sur cet usufruit La taxation de cet usufruit se base sur un pourcentage de la pleine propri t en fonction de l ge de l usufruitier Le s nu s propri taire s est sont tax s quant lui eux sur une base calcul e sur la diff rence entre la pleine propri t et l usufruit Le pourcentage de l usufruit par rapport la pleine propri t est celui ci 64 96 si l usufruitier a de 30 ans 39 ans 56 96 si l usufruitier a de 40 ans 49 ans 52 si l usufruitier a de 50 ans 54 ans 44 si l usufruitier a de 55 ans 59 ans 32 96 si l usufruitier a de 65 ans 69 ans 24 06 l usufruitier a de 70 ans 74 ans gt gt gt gt gt 38 si l usufruitier a de 60 ans 64 ans gt gt gt 16 si l usufruitier a de 75 ans 79 ans gt 8 96 si l usufruitier a 80 ans ou plus Exemple X d c de en laissant son conjoint g de 62 ans et deux enfants Le patrimoine successoral est de 500 000 et le conjoint re oit l usufruit de la succession Le conjoint sera tax sur 500 000 x 38 190 000 Chaque enfant sera tax sur 500 000 x 62 x 2 155 000 Au d c s de l usufruitier son usufruit reviendra aux nus propri taires sans taxation en droits de succession gt Un legs r a
14. actions qui ne sont int ressantes que par leur plus value possible et non par le coupon qui est accord M me les obligations actuelles ne rapportent que fort peu de revenus Sans parler des placements en comptes pargne ou autres Or les droits de succession ont t calcul s forfaitairement pour le conjoint survivant sur un rendement de 4 Il est m me possible que le d funt ait d cid de placer son patrimoine en parts de sicav de capitalisation s duit par le fait que ces titres peuvent dans certains cas faire viter le pr compte mobilier Cependant ces parts de sicav ne donnent aucun revenu D s lors l usufruit est gal z ro Ceci veut dire que si le conjoint survivant re oit des parts de sicav de capitalisation en usufruit il paiera des droits de succession sur un rendement forfaitaire de 4 mais ne percevra aucun revenu En r sum dans notre exemple si le d funt avait mis ses 500 000 en parts de sicav de capitalisation le conjoint survivant h riterait d une maison dont il devrait payer tous les frais et des valeurs mobili res dont il ne toucherait strictement rien D QUI GERE LES TITRES USUFRUIT NUE PROPRIETE Si dans d autres pays il est de plus en plus admis que c est l usufruitier qui pourrait g rer les biens soumis un d membrement en usufruit nue propri t une telle solution n est pas encore admise en Belgique et certainement pas dans le cadre de la pratique bancair
15. canisme tranger par la modification du contrat de mariage Les questions reprises ci dessous ne sont certainement pas limitatives ni exhaustives mais elles constituent un point de d part n cessaire D s lors ce qui va suivre ne donnera pas de solutions concr tes de planification successorale mais sera un pr alable indispensable pour aboutir une planification sur mesure proche de votre volont 2 QUELLE EST VOTRE SITUATION FAMILIALE Avant toute chose il importe de bien conna tre sa situation familiale gale et celle de ses futurs ayants droit En effet de plus en plus la famille sociale diff re de la famille juridique ce qui cr e une confusion chez certains Ainsi pour le commun des mortels le mari d une tante est un oncle alors que juridiquement il n est que le mari de la tante De m me l enfant adopt simplement par son fils est consid r socialement comme un petit fils alors qu il n y a aucun lien de parent entre le p re de l adoptant et l enfant adopt par ce dernier De m me un fils adopt simplement par une personne n est pas l galement le fr re d un enfant de sang de cette m me personne Les questions se poser parmi d autres sont gt Avez vous des enfants Sont ils reconnus Sont ils adopt s simplement ou pl ni rement Sont ils d une ou de plusieurs unions a t il pas un ou plusieurs enfants non reconnus qui pourraient re
16. cette derni re liquidation qui fera l objet de ce qui suit LA DEVOLUTION LEGALE DE LA SUCCESSION EN PRESENCE D UN CONJOINT SURVIVANT Nous envisageons trois hypoth ses gt le conjoint survivant est en concours avec un ou plusieurs descendant s de son poux se pr d c d e gt le conjoint survivant est en concours avec d autres successibles que des descendants du d funt gt il n y a aucun autre successible que le conjoint survivant On notera que dans toutes les situations ci apr s il importe peu que le conjoint survivant soit de premi re noce ou de noce subs quente 1 LE CONJOINT SURVIVANT EST EN CONCOURS AVEC UN O DES DESCENDANTS DU DEFUNT Si le d funt laisse un ou plusieurs descendants le conjoint survivant recueillera l usufruit de toute la succession du pr d c d C civ art 745bis 8 1 al 1 Le ou les descendants recevront quant eux la nue propri t des biens de la succession en tenant compte de leur degr de parent 42 2 LE CONJOINT SURVIVANT EST EN CONCOURS AVEC DES ASCENDANTS ET OU DES COLLATERAUX DU DEFUNT En cas de concours avec des ascendants et ou des collat raux du d funt le conjoint survivant recueillera la pleine propri t de la part du d funt dans le patrimoine commun et l usufruit du patrimoine propre du d funt C civ art 745bis 8 1 al 2 Les autres h ritiers ne recevront leur part qu en nue propri t sur les seuls biens propres Cet
17. consid r comme exhaustif LE TESTAMENT PARTAGEANT DEJA DES BIENS IMMEUBLES Afin d viter certains litiges entre ses futurs h ritiers ou dans le but de diminuer non pas les droits de succession mais bien les droits de partage sur un ou plusieurs immeubles 1 en R gions bruxelloise et wallonne ou 2 5 en R gion flamande et les frais de notaire il pourrait tre conseill un futur d funt de d j d terminer dans son testament l immeuble ou les immeubles qui seraient transmis l un ou l autre des h ritiers Ainsi si le futur d funt a trois enfants par exemple l un est agriculteur l autre vit en ville et le troisi me souhaite reprendre l entreprise familiale et qu il poss de des terres un immeuble de rapport et le b timent professionnel il pourrait d j pr voir un partage de ces biens en fonction des desiderata de chacun La m me solution peut tre r alis e s il n y a qu un seul immeuble Ce dernier peut tre l gu un des enfants en pr voyant la compensation en d autres biens pour les autres enfants B LE TESTAMENT AUGMENTANT LE NOMBRE DE LEGATAIRES O DEMEMBRANT LE DROIT DE PROPRIETE Afin de limiter la progressivit de l imp t successoral il peut tre int ressant 1 d largir le nombre des l gataires legs aux enfants et aux petits enfants legs plusieurs neveux legs un cousin en m me temps qu son conjoint en y incluant le cas ch ant leurs pr
18. d funt est r sident belge et a r sid en R gion flamande le plus longtemps dans les cinq ans qui pr c dent son d c s la totalit de ses biens en Belgique et l tranger il faut donc d clarer tous ses biens immobiliers et mobiliers en Belgique et l tranger sera soumise aux droits de succession et droits de donation flamands gt Les taux des droits de succession en R gion flamande sont ceux ci Il y a tout d abord le tableau applicable en ligne directe entre poux et certains assimil s TABLEAU I Tarif applicable en ligne directe entre poux et assimil s A Tarif applicable la Montant total de l imp t tranche correspondante sur les tranches figurant dans la colonne pr c dentes A De inclus 0 01 50 000 3 50 000 250 000 9 96 1 500 au del de 250 000 27 96 19 500 18 Ce tarif est appliqu par b n ficiaire sur les biens immeubles d une part et sur les meubles d autre part Il y a donc une scission entre les meubles et les immeubles les droits pour chaque sorte de biens sont calcul s en repartant sur le tarif des tranches les plus basses Par assimil s on entend notamment 1 le cohabitant l gal 2 toutes les personnes qui vivent avec le d funt sans interruption depuis au moins un an au moment de son d c s cette cohabitation pouvant entre autres tre tablie au moyen d un extrait du registre de la population et 3
19. droits de succession et de donation par R gion sont explicit s ci apr s C LE DIAGNOSTIC Apr s avoir obtenu tous les renseignements n cessaires cet effet nous pourrons alors gt calculer approximativement les droits de succession qui pourraient tre dus votre d c s gt tablir les revenus g n r s par le capital dans le but d assurer votre train de vie gt et constater les difficult s de la situation en pr sence enfant l tranger biens l tranger enfant handicap difficult s familiales et les traduire en terme juridique probl me d in galit entre les enfants difficult fiscale d une donation etc D LA RECHERCHE DE LA SOLUTION Apr s avoir r alis le diagnostic le planificateur successoral proposera en collaboration troite avec d autres professionnels appel s s occuper du dossier en question notaire banquier expert comptable avocat une ou plusieurs solutions adapt es la situation pr sent e testament changement de contrat de mariage donation cr ation d une soci t de droit commun ou avec personnalit juridique placement diff rent du capital vente d un bien immeuble cohabitation l gale ou bien entendu toute autre solution ad quate au cas pr sent Il est essentiel de proposer une solution qui peut tre facilement mise ex cution Il ne suffit en effet pas de proposer une bonne solution th orique il faut pouvoir l ex cuter san
20. gales Ainsi n a aucune valeur le document suivant Je promets de donner tous mes meubles mon fils d s que je rentrerai en maison de repos Le promettant peut retirer son offre tout moment et personne ne peut l obliger respecter sa promesse 4 LA DONATION DOIT ETRE FAITE AVEC UNE INTENTION LIBERALE Une donation doit tre faite avec une intention de gratifier le donataire c est dire avec une volont de lui donner gratuitement un avantage Si cet l ment manque il ne peut y avoir donation Exemples gt Je vends Luc pour le prix de 100 000 un fonds de commerce qui vaut en fait 200 000 car j ai l intention de le gratifier de 100 000 Il y a donation de 100 000 gt Je vends un tiers pour le prix de 100 000 un fonds de commerce valant 200 000 car je dois au plus t t obtenir des liquidit s pour payer telle dette Il n y a pas donation car je n ai pas voulu gratifier ce tiers la diminution du prix ayant pour cause mon besoin pressant d argent 5 LA DONATION EST IRREVOCABLE Pour qu il y ait donation il faut que le d pouillement du donateur soit irr vocable En effet nous connaissons l adage populaire Donner c est donner reprendre c est voler ou l adage plus juridique Donner et retenir ne vaut Si le donateur r alise une donation il n est pas question qu il revienne ult rieurement sur l acte de par sa seule volont D s lors les adages
21. gt Pour les donations d immeubles sis l tranger il n y aura aucun droit de donation d en Belgique 17 gt Pour une donation de meubles ou de valeurs mobili res il y a deux possibilit s gt Soit le donateur ne souhaite pas enregistrer la donation qu il ferait donation devant un notaire tranger don manuel ou par virement etc et aucun droit de donation ne sera d Cependant si le donateur devait d c der dans les trois ans qui suivent la donation des droits de succession seraient dus sur ce qui aura t donn gt Soit le donateur enregistre la donation mobili re au taux de 3 en ligne directe entre poux ou entre cohabitants l gaux ou 7 tous autres l enregistrement a toujours lieu lorsque le don est pass devant un notaire belge et il vitera le d lai de trois ans Dans ce cas la donation mobili re enregistr e ne sera plus prise en compte pour le calcul des droits de succession sur les biens restant au d c s m me si le donateur devait d c der dans les trois ans suivant la donation Il est possible de ne pas enregistrer une donation mobili re non pass e devant un notaire belge et souhaiter l enregistrer par la suite en se rendant dans un bureau de l enregistrement ou devant un notaire belge dans les trois ans qui suivent afin d arr ter le risque du d lai de trois ans B LES DROITS DE SUCCESSION ET DROITS DE DONATION EN REGION FLAMANDE 1 DROITS DE SUCCESSION gt Sile
22. imm diat du revenu pour l usufruitier et aussi d viter la taxation sur le revenu ou m me sur le capital comme en France pour le donataire s il devait s installer l tranger avant que l usufruitier ne d c de Une r serve d usufruit peut aussi tre jumel e avec une charge Par exemple il peut tre pr vu que si l usufruit ne permet l usufruitier que de recevoir tel montant ou pourcentage en revenus il y aura une charge compl mentaire pour que le donateur puisse avoir au moins tel montant ou pourcentage plus lev 5 LE RETOUR CONVENTIONNEL Il est autoris et m me souvent conseill de stipuler dans une donation ou un pacte adjoint en cas de donation non notari e que les biens donn s reviendront dans le patrimoine du donateur soit en cas de pr d c s du donataire m me s il a une post rit soit en cas de d c s du donataire sans post rit soit en cas de pr d c s du donataire et de sa post rit C civ art 951 Il s agit de la clause de retour conventionneh Cette clause doit tre indiqu e express ment elle n est jamais pr sum e Elle peut tre indiqu e comme optionnelle c est dire que le donateur pourra l actionners durant une certaine p riode apr s le d c s du donataire ou d cider de ne pas l actionner en fonction des circonstances du moment Cette clause ne peut se r aliser qu au profit du donateur et non de tiers Jean donne des titres chacun d
23. lourdement par exemple une Fondation qui prendra en charge les droits de succession dus par le premier Le but de ce legs en duo est double gt faire en sorte que celui qui devrait tre tax lourdement re oive plus en net apr s paiement des droits de succession gt faire en sorte que la personne qui paiera les droits de succession ait une gratification son profit La plupart du temps la premi re personne sera une personne proche du d funt mais tax e plus lourdement et la deuxi me personne une Fondation qui en final recevra une quote part de la succession Un exemple est donn plus loin Mais cette op ration peut aussi se r aliser avec d autres personnes par exemple une compagne et un fils Exemple gt Le d funt r sidant Charleroi laisse un fils taux en ligne directe et une compagne taux entre trangers car elle n est par hypoth se pas cohabitante l gale dans les conditions pr vues par la R gion wallonne qui il souhaite l guer la quotit disponible une moiti gt Son patrimoine est de 250 000 Chacun des ayants droit le fils et la l gataire universelle recevra 125 000 du moins si le fils r clame sa r serve h r ditaire gt Les droits dus par le fils seront de 7 750 et ceux dus par la compagne de 78 125 ce qui aboutit des droits totaux de 85 875 gt Le fils aura dans ce cas en net un montant de 117 250 125 000 7 750 et la compa
24. n ficiaires apr s la transmission du patrimoine autant du point de vue civile que du point de vue fiscal B L EXAMEN DE SA SITUATION FAMILIALE PATRIMONIALE ET FISCALE 1 SE POSER LES BONNES QUESTIONS Pour pr parer sa succession il convient de s tre pos les bonnes questions sur sa situation familiale patrimoniale et fiscale Outre toutes les questions d ordre administratif patrimonial familial psychologique etc il faudra aussi prendre en compte certaines difficult s sp cifiques sa situation entre autres a t on un enfant handicap ou bien est on une personne fragilis e ou avons nous un enfant l tranger poss dons nous un patrimoine immobilier sp cifique ou d sire t on penser la transmission d une entreprise familiale etc La situation d une personne n est pas identique celle d une autre Il est ainsi impossible de r aliser une planification successorale st r otyp e Chacun doit r fl chir en profondeur sa situation de futur d funt ses propres aspirations aux priorit s souhait es dans la transmission de ses biens Nous proposons ci dessous une num ration de questions qui devraient au minimum tre pass es en revue avant de s attaquer une planification successorale qui se r alisera peut tre par un placement plus judicieux du patrimoine par des donations par un testament par une vente d un bien par la constitution d une soci t ou d un m
25. pour 50 propri taire de la moiti des titres gt Monsieur X n a pas d enfant d sire se marier avec une dame qui a trois enfants Il souhaite transmettre son immeuble d une valeur de 500 000 son pouse et aux enfants de cette derni re On pourrait lui conseiller d adopter un r gime de communaut et d apporter son immeuble cette communaut S il meurt le patrimoine devenu commun reviendra en pleine propri t au conjoint survivant si le d funt d c de sans descendant le conjoint survivant h rite en pleine propri t de la part du d funt dans la communaut mais ce dernier ne sera tax que sur la moiti de ce patrimoine E L AVANTAGE MATRIMONIAL L avantage matrimonial est une clause du contrat de mariage pr voyant entre les poux un partage de la communaut autrement que par moiti L avantage matrimonial le plus courant est l attribution totale en pleine propri t de la communaut au conjoint survivant Il faut tre attentif au fait que m me si cette clause est un contrat entre poux le Code des droits de succession a pr vu une taxation du conjoint survivant sur la part de la communaut qu il percevra et qui d passe sa moiti C dr succ art 5 Ceci peut aboutir des taxations non souhait es en effet qui lit attentivement son contrat de mariage Exemple en Wallonie gt Monsieur X et Madame Y sont mari s en communaut et ont un capital commun de 1 million
26. pr cit s tablissent non seulement que le donateur ne pourra jamais r voquer unilat ralement la donation faite mais aussi que la donation ne pourra jamais tre assortie de clauses qui indirectement permettraient au donateur de revenir sur la donation Est donc nulle la donation dans laquelle le donateur ins re une clause qui lui permet de reprendre ou de disposer unilat ralement du bien donn 31 Ainsi sont nulles les donations suivantes gt la donation dans laquelle le donateur se r serve sa vie durant la gestion et la disposition sans aucune limitation d un compte en banque dont il a donn les valeurs au donataire gt le donateur garde le secret du coffre dans lequel se trouvent les biens qu il aurait donn s gt les donations avec un terme extinctif exemple je te donne ce bien jusqu tes trente ans apr s ce moment je le r cup re gt le donateur se r serve le droit d hypoth quer ou de donner en gage le bien On notera que la condition d irr vocabilit conna t une exception remarquable les donations faites entre poux en dehors du contrat de mariage Ces derni res sont en effet toujours r vocables sans justification de la part de l poux donateur qui peut r voquer jusqu son d c s Il peut r voquer la donation faite m me apr s le d c s du donataire En cas de divorce la r vocation est automatique sauf volont contraire des ex poux 6 POURQUOI REALISER UNE DONAT
27. propre car rentrant dans une cat gorie l gale de biens propres ou dans un cas pr vu par le contrat de mariage et ensuite que ce bien rentre r ellement dans cette cat gorie Exemple si un poux pr cise que tel bien lui est propre il doit pr ciser pourquoi ce bien serait propre car provenant d une donation d une succession et ensuite prouver que ce bien rentre bien dans cette cat gorie il doit apporter la preuve de la donation ou de l h ritage ce qui lui sera difficile s il n a pas d crit ou d autres l ments en sa possession Il ne suffit pas de pr ciser qu un titre se trouve sur un compte au nom d un seul des poux pour d montrer que ce titre serait propre cet poux Retenons aussi que dans le r gime l gal tous les revenus sont communs m me les revenus des biens propres ainsi tous les revenus d immeubles propres ou de titres propres sont communs ainsi que tout revenu professionnel Ainsi il est essentiel de bien comprendre que si l on a des biens propres les revenus de ces biens propres sont communs Ceci veut donc dire que si h rit de 100 titres X que j ai plac s sur un compte titres les revenus les dividendes de ces titres seront communs Si je 38 r investis ces dividendes en titres que je place galement sur le compte titres je m langerai des biens propres les titres originaires et des biens communs les nouveaux titres acquis avec les revenus Or s il n y
28. propri taire le remboursement des travaux Voil donc le conjoint survivant dans un immeuble oblig de payer tous les travaux et tous les frais de l immeuble m me ceux du nu propri taire si celui ci ne veut pas prendre en charge ces derniers Il est vrai que certains tribunaux dont ceux de Nivelles et de Bruxelles voluent dans le sens de la protection de l usufruitier en lui permettant d exiger le remboursement des frais qui incombent au nu propri taire et qui sont obligatoires pour permettre l usufruitier de jouir de son bien Mais m me ind pendamment de la prise en charge de ces travaux par le nu propri taire l usufruitier aura besoin de liquidit s parfois importantes s il veut rester dans les lieux en payant uniquement les frais qui lui incombent 57 C MAUVAISE PERIODE POUR L USUFRUIT SUR LES VALEURS MOBILIERES Contrairement ce que beaucoup pensent surtout compte tenu de l volution des placements financiers l usufruitier n a pas droit aux plus values des titres mais uniquement aux revenus ou dividendes Pour les titres actions et obligations il s agit du coupon annuel per u Pour les montants mis sur des comptes bancaires il s agit de l int r t per u Ainsi si le d funt avait mis ses 500 000 en actions li es la croissance le conjoint survivant serait fort peu prot g en effet ces actions produisent peu de revenus Il en est de m me pour de nombreuses autres
29. que le legs soit valable En effet la loi art 896 C civ interdit sauf dans des cas particuliers ou dans une mesure limit e une personne de c der des biens un premier b n ficiaire charge pour ce dernier de ne jamais l ali ner et de le remettre un second b n ficiaire son propre d c s 1 AVANTAGE FISCAL Dans le premier exemple pr cit le testateur change l ordre des d volutions successorales normales puisqu au lieu de laisser les biens l gu s son pouse dans la famille de cette derni re il pr cise que ces biens doivent revenir dans sa propre famille De m me dans le troisi me exemple les testateurs ne laissent pas les biens l gu s aux h ritiers l gaux de leur enfant handicap mais pr voient d j une transmission de ces m mes biens un tiers la famille Ces legs de residuo ont donc essentiellement un but civil c est dire de court circuiter la d volution successorale l gale en la rempla ant par leur propre volont Par contre dans les deuxi me et quatri me exemples l aspect civil n est pas le but premier du legs de residuo en effet sans ce legs de residuo la d volution des biens de l enfant c libataire et de l enfant handicap aurait de toute fa on t r alis e au profit des fr res et s urs du premier b n ficiaire Dans ces deux derniers cas ce n est donc pas l aspect civil qui est important mais bien l aspect fiscal La loi pr cis
30. s appliquerait alors la d volution de toute sa succession en ce compris les biens en Belgique Il importe donc de bien conna tre toute implication internationale de son patrimoine en gardant l esprit que si le futur d funt venait tablir ult rieurement sa r sidence habituelle dans un nouvel Etat ce d m nagement pourrait le cas ch ant invalider son projet de planification Chaque Etat conna t en effet un droit successoral diff rent autant du point de vue civil que fiscal 5 QUI SOUHAITEZ VOUS TRANSFERER VOS BIENS Il importe de bien d finir les personnes qui vous souhaitez transf rer vos biens ou celles que vous ne voulez absolument pas gratifier 6 LE REGIME MATRIMONIAL DES EPOUX ET LE CONTRAT DE MARIAGE Si vous souhaitez r aliser une planification patrimoniale il faudra vous pr occuper de votre r gime matrimonial lequel pourrait d ailleurs le cas ch ant tre un r gime matrimonial de droit tranger M me lorsque le mariage prend fin par le d c s d un des poux la connaissance du r gime matrimonial du couple est importante Analyser le contrat de mariage est d s lors une d marche pr alable toute planification successorale car des clauses ins r es dans le contrat de mariage peuvent influencer cette derni re Et s il n y a pas de contrat de mariage il faudra alors analyser le r gime l gal applicable aux poux A titre de corollaire on pr cisera qu
31. s ne sont pas oblig s de r clamer leur r serve lls peuvent y renoncer mais en principe seulement apr s le d c s du donateur S il y a une demande de r duction les legs seront toujours r duits en premier lieu Ensuite ce sont les donations qui seront r duites en commen ant par la plus r cente Si plusieurs donations sont faites le m me jour elles seront r duites proportionnellement Le d funt a deux enfants Lucie et Jean Il laisse 700 000 de biens a donn de son vivant en 1980 200 000 en liquidit s sa s ur Anne et en 1981 son fr re Luc un fonds de commerce valant 600 000 au jour du d c s Les enfants peuvent exiger 2 3 des biens de leur p re c est dire 700 000 200 000 600 000 x 2 3 1 000 000 La quotit disponible est de 1 3 soit 500 000 Le fr re et la s ur ont re u ensemble pour 800 000 200 000 600 000 c est dire 300 000 de trop Il faudra donc r duire ce qu ils ont re u Etant donn qu il faut r duire d abord la donation la plus r cente ce sera le fr re qui devra rendre 300 000 aux enfants du d funt La s ur pourra garder ce qu elle a re u F CONSEILS Les nombreuses difficult s en mati re de droits r servataires ne sont pas des cas d cole et il convient de les garder l esprit afin d viter des surprises d sagr ables au d c s du donateur Ainsi il convient entre autres d viter gt de
32. survivant qui h rite de l usufruit total a 59 ans qu il y a deux enfants et que le patrimoine taxable est de 500 000 le conjoint sera tax sur 500 000 x 44 220 000 et chaque enfant sur 500 000 x 56 x 2 140 000 Au d c s de l usufruitier son usufruit reviendra aux nus propri taires sans taxation en droits de succession gt Un legs r alis par un r sident bruxellois une Fondation d utilit publique situ e dans l Espace Economique Europ en entra nera des droits de succession de 6 6 et une Fondation priv e situ e dans l Espace Economique Europ en de 25 96 Pour une ASBL situ e dans l Espace Economique Europ en il s agira du taux de 25 96 ou de 12 5 si l ASBL est agr e c est dire si elle peut faire obtenir une d duction fiscale en cas de donation son profit de 40 et plus 2 DROITS DE DONATION gt Pour les droits de donation dus sur des immeubles belges les taux sont identiques ceux vus ci dessus Une donation avec r serve d usufruit sera tax e sur la valeur de l immeuble en pleine propri t sans d duction de l usufruit La valeur des donations immobili res d j intervenues entre les m mes parties dans les trois derni res ann es sera cumul e et ajout e la valeur de la nouvelle donation pour calculer le taux des droits de celle ci Les droits de donation d j vers s lors des pr c dentes donations seront consid r s comme un acompte
33. 55 000 Au d c s de l usufruitier son usufruit reviendra aux nus propri taires sans taxation en droits de succession gt Un legs r alis par un r sident flamand une Fondation d utilit publique dans l Espace Economique Europ en une Fondation priv e dans l Espace Economique Europ en ou une ASBL dans l Espace Economique Europ en entra nera des droits de succession de 8 5 2 DROITS DE DONATION gt Pour les immeubles belges les droits de donation en ligne directe entre poux et entre cohabitants sont les suivants TABLEAU 1 A Tarif applicable la Montant total de l imp t tranche correspondante sur les tranches figurant dans la colonne pr c dentes A De inclus 0 01 12 500 3 12 500 25 000 4 375 25 000 50 000 5 06 875 50 000 100 000 7 96 2 125 100 000 150 000 10 5 625 150 000 200 000 14 10 625 200 000 250 000 18 17 625 250 000 500 000 24 26 625 Au del de 500 000 30 86 625 20 TABLEAU Il Tarif applicable entre les personnes autres que les descendants en ligne directe les poux et assimil s A Tarif applicable la Montant total de l imp t tranche correspondante sur les tranches pr c dentes figurant dans la colonne A Entre Entre Entre Entre Entre Entre fr res oncle ou tous fr res et oncle ou tous D
34. DONATION TARIFS DE BASE Les droits de succession et de donation diff rent par R gion LES DROITS DE SUCCESSION ET DROITS DE DONATION EN REGION DE BRUXELLES CAPITALE 1 DROITS DE SUCCESSION gt Si le d funt est r sident belge et a r sid en R gion de Bruxelles Capitale le plus longtemps dans les cinq ans qui pr c dent son d c s la totalit de ses biens peu importe leur localisation en Belgique ou l tranger sera soumise aux droits de succession et droits de donation bruxellois gt Les taux des droits de succession en R gion de Bruxelles Capitale sont ceux ci Le tableau contient le tarif applicable entre autres en ligne directe entre poux et entre cohabitants l gaux Ce tarif est appliqu par ayant droit sur sa part dans les biens successoraux Le tableau Il contient le tarif applicable entre les fr res et s urs Ce tarif est appliqu par ayant droit sur sa part dans les biens successoraux Le tableau contient le tarif applicable entre les oncles ou tantes et neveux ou ni ces Ce tarif est par contre appliqu sur la somme globale de ce qui est recueilli par les b n ficiaires ensemble Le tableau IV contient le tarif applicable entre toutes les autres personnes en dehors de taux sp cifiques par exemple pour des ASBL ou des Fondations Ce tarif est galement appliqu sur la somme globale de ce qui est recueilli par les b n ficiaires ensemble 14 TABLEAU Tarif applicabl
35. IENS gt Lorsque les poux sont mari s sous un r gime de s paration de biens chaque poux conserve la propri t de ses revenus des biens qui lui appartenaient avant le mariage et de ceux qu il a acquis ou re us seul durant le mariage C civ art 1466 Si les biens ont t acquis conjointement par les poux ils seront indivis entre eux et soumis aux r gles ordinaires des indivisions sauf autres r gles pr vues dans le contrat de mariage ou dans lacte d acquisition il est par exemple possible d acheter un immeuble 30 70 96 37 On notera qu d faut pour un des poux de prouver que les biens lui sont propres qu une disposition de son contrat de mariage les stipule comme tels ces biens seront pr sum s indivis C civ art 1468 gt Chaque poux a seul tous pouvoirs d administration de jouissance et de disposition de ses biens propres C civ art 1466 sauf exceptions ainsi la vente du logement principal de la famille et des meubles le meublant qui seraient propres un des conjoints m me s ils servent partiellement l activit professionnelle requiert l accord des deux poux sauf recours devant le tribunal C civ art 215 Si les biens sont indivis leur gestion est normalement soumise aux r gles de l indivision de droit commun aucun des copropri taires ne peut accomplir seul des actes d administration sauf urgence av r e ou des actes de disposition vente donation
36. ION Lorsqu une personne souhaite r aliser une donation ses motivations peuvent tre diverses gt Soit elle souhaite aider la personne gratifi e et ce sans autre consid ration Par exemple je donne 50 000 ma fille afin de lui permettre d acqu rir un studio Dans ce cas le plus souvent ce don se fera en liquidit s et par simple virement ou par don manuel gt Soit elle souhaite faire un don afin de r duire les droits de succession qui seraient dus son d c s s agit donc moins d aider la personne gratifi e qu avoir la volont d viter des droits de succession Les donations r alis es avec un but fiscal seront souvent plus labor es avec des conditions sp cifiques de protection du donateur gt Soit des donations sont r alis es pour rectifier une situation pass e Par exemple j ai aid ma fille a n e en lui donnant en 2013 une somme de 50 000 Afin de r tablir l galit avec mon fils cadet je donne ce dernier en 2015 un montant de 50 000 le cas ch ant index Ce dernier don est surtout fait pour r tablir l galit entre les deux enfants Dans tous les cas ci dessus les conditions applicables un don que cela soit du point de vue fiscal ou du point de vue civil devront tre respect es Ce n est que lorsque la gratification que l on fait peut tre qualifi e de cadeau que les effets fiscaux et civils des donations seront supprim s Un cadeau est une gratif
37. ITRES USUFRUIT NUE PROPRI T 2 58 E QUELLE SOLUTION A LE CONJOINT POUR S EN SORTIR mm 59 LA PLANIFICATION SUCCESSORALE LE MODE D EMPLOI LE BUT DE LA PLANIFICATION SUCCESSORALE La planification successorale implique trois phases respecter tout d abord les bonnes questions se poser que nous verrons au point B ensuite la recherche de la solution la plus ad quate et sa mise en ex cution points D et E et enfin le suivi de la solution apr s sa mise en ex cution point F Ces trois phases sont essentielles et doivent tre revues termes r guliers il faut parfois se reposer des questions sur sa situation familiale refaire un nouveau diagnostic ou envisager de nouvelles solutions La planification successorale doit gt rassurer celui qui souhaite entamer une r flexion sur la transmission de son patrimoine et ce de plusieurs fa ons avoir bien compris ses volont s les plus profondes avoir traduit ses volont s dans des solutions qui lui conviennent l avoir rassur sur son train de vie futur et sur sa volont de prot ger certaines personnes l avoir peut tre galement rassur sur l aspect fiscal de sa situation et enfin lui avoir expliqu les limites de ce qu il peut faire pour transmettre son patrimoine gt rassurer les b n ficiaires du patrimoine familial Il faut en effet aboutir ce qu il y ait un minimum de litiges entre les b
38. LA PLANIFICATION SUCCESSORALE EN BELGIQUE MODE D EMPLOI Emmanuel de Wilde d Estmael Avril 2015 LA PLANIFICATION SUCCESSORALE LE MODE D EMPLOI 5 A B LE BUT DE LA PLANIFICATION SUCCESSORALE 2e iimaitee 5 L EXAMEN DE SA SITUATION FAMILIALE PATRIMONIALE FISCALE 5 1 SE POSER LES BONNES QUESTIONS 228 222 5 2 QUELLE EST VOTRE SITUATION FAMILIALE isisisi niebo 6 9 LA CONSISTANCE DE VOS BIENS 2 2 ETE 7 4 LA LOCALISATION DE VOS BIENS DE VOTRE R SIDENCE ET LE CAS ECHEANT CELLE DE VOS AYANTS DROIT siennes 8 5 A QUI SOUHAITEZ VOUS TRANSF RER VOS BIENS miennes 8 6 LE R GIME MATRIMONIAL DES POUX ET LE CONTRAT DE MARIAGE 9 7 SOUHAITEZ VOUS TRANSF RER VOS BIENS DE VOTRE VIVANT QOU SOUHAITEZ VOUS ATTENDRE VOTRE DECES dattes 9 8 EN CAS DE TRANSFERT DE BIENS DE VOTRE VIVANT SOUHAITEZ VOUS CONSERVER LA MAINMISE SUR LA GESTION DES BIENS DONN S ET OU CONSERVER LES REVENUS DE CES M MES 57 9 9 SOUHAITEZ VOUS R ALISER UNE DIFF RENCE ENTRE VOS AYANTS DROIT 2 10 10 SOUHAITEZ VOUS TRANSMETTRE DES BIENS PR CIS L UN O L AUTRE D S AYANTS DROIT 7e domaines ein 10 11 LES ASPECTS NON 5 65 550
39. SUBSTITUTION SUCCESSORALE ssemnenumnnennernenerensnesenensenee nan ererentunse 27 3 L ACCEPTATION PURE ET SIMPLE OU SOUS B N FICE D INVENTAIRE DE LA SUCCESSION LA RENONCIATION LA 5 28 B LE LEGS ET L INSTITUTION CONTRACTUELLE serre 28 1 LE LEGS OU DISPOSITION TESTAMENTAIRE 28 2 LINSTITUTION CONTRACTUELLES dus 29 C LA DONATION a aq at 30 1 DEFINITION cranna 30 2 LA DONATION EST UN CONTRAT as 30 3 LA PROMESSE DE DONATION ma meta ions 31 4 LA DONATION DOIT TRE FAITE AVEC UNE INTENTION LIB RALE 31 5 LA DONATION EST IRR VOCABLE nantais 31 6 POURQUOI R ALISER UNE DONATION sn emnnenrnnenrnennnnse 32 D LA R SERVE DES H RITIERS PRINCIPE meer 33 1 QUELLE EST L IMPORTANCE DE LA R SERVE ET DE LA QUOTIT DISPONIBLE EN FONCTION DES H RITIERS 2 33 2 SUR QUELLE BASE CALCULER LA R SERVE 2 34 E LA R DUCTION DES LEGS ET DES DONATIONS ee 35 35 PRESENCE D UN CONJOINT LES REGIMES 37 A LES DIFF RENTS R GIMES MATRIMONIAUX nr 37 B LE R GIME DE S PARATION DE BIENS 37 C LE R GIME DE COMMUNAUT
40. a forme notari e A UTILITE D UN ECRIT LORS DE DONATIONS NON NOTARIEES Si le donateur souhaite passer par une donation non notari e il convient toujours d en garder une preuve En effet outre le fait que dans de nombreuses situations la preuve d une donation doit tre rapport e par un crit il convient de toujours conseiller cette preuve crite afin de parer toutes difficult s ult rieures La r daction d un crit est utile pour les points suivants gt l crit permet de prouver la volont de r aliser un don gt il peut prouver l ventuel pacte adjoint c est dire les conditions du don gt l crit permet de prouver la date de la donation entre les parties lacte Celle ci est importante dans de nombreux cas le donateur tait il capable au moment de la donation La donation entre poux est elle r vocable car faite apr s le mariage ou irr vocable car faite avant le mariage Entre parties la date indiqu e dans l crit fait foi jusqu preuve du contraire 51 A titre de corollaire on rappellera que l crit doit tre r dig de telle sorte qu il constate la r alisation d un don non notari valable et non qu il soit consid r comme l acte m me de la donation nul pour d faut de respect de l acte notari Exemple Ne pas crire Je te donne tel meuble mais Je reconnais t avoir donn tel meuble de la main la main ce 15 mars 2015 Le plus sou
41. a plus possibilit de diff rencier les biens propres et les biens communs il y aura une pr somption que tout est commun Ceci entra nera des cons quences civiles par exemple l assiette des biens saisissables par les cr anciers du patrimoine commun sera plus grande et fiscale l assiette des droit de succession sera modifi e gt Quels sont les biens propres dans un r gime l gal de communaut Retenons en quelques uns gt Les biens appartenant chacun des poux au jour du mariage gt Les biens que chacun des poux acquiert seul au cours du r gime par donation succession ou testament gt Les biens acquis durant le r gime et dont une partie appartenait d j l poux acqu reur un poux rach te son fr re la part que ce dernier poss de dans un immeuble qu ils ont h rit ensemble de leur p re gt Les biens qui remplacent des biens propres ainsi les titres x re us par h ritage ont t remplac s par des titres y les titres y seront propres s il est prouv qu ils ont bien t acquis avec le produit des titres x et s il est prouv que les titres x ont bien t per us par h ritage gt Un poux peut il donner un bien commun sans le consentement de l autre En principe les poux mari s sous le r gime de communaut g rent concurremment chacun g re seul dans l int r t de la communaut les biens faisant partie de la communaut Le Code civil a cependant pr vu divers
42. a vue au point suivant La connaissance du r gime matrimonial des poux aura une grande importance entre autres trois moments gt lors d une planification successorale entre autres pour tablir quel poux appartiennent les biens transmettre gt lors de la s paration ou du divorce des poux puisqu une liquidation partielle ou totale du r gime matrimonial peut ou doit se r aliser ce moment gt lorsque le mariage prend fin par le d c s car ce moment il y a dissolution du r gime matrimonial On entend un poux parler de som patrimoine de som argent de som immeuble alors m me qu il serait mari en communaut et que ce qu il croit lui appartenir pourrait tre commun avec son conjoint Combien de planifications successorales n ont elles pas d tre repens es apr s avoir constat que cette question n avait pas t bien analys e M me dans le cadre d un arrangement de famille il conviendra de conna tre avec pr cision le propri taire du patrimoine partager et de ne pas s arr ter aux apparences m me la lecture de l acte de constitution d une soci t qui la plupart du temps omet cette question Ce point sera essentiel pour par exemple d terminer qui devra r aliser la donation des biens ou tous autres actes de disposition ou d terminer les droits du conjoint survivant sur ces biens usufruit ou pleine propri t B LE REGIME DE SEPARATION DE B
43. able mais pas celle qui ne prendrait fin qu au d c s du donataire gt Par int r t l gitime on entend l int r t soit du donateur soit du donataire soit d un tiers qui soit digne de consid ration en fonction des valeurs re ues Ainsi serait valable la clause d inali nabilit accompagnant une r serve d usufruit au profit du donateur et ce jusqu son d c s car le donateur a int r t ne pas avoir une personne autre que le donataire comme nue propri taire On notera qu une clause d inali nabilit valable ne vaut qu entre les parties et ne peut donc pas tre oppos e un cr ancier du donataire qui voudrait saisir le bien donn et le faire vendre Une clause d inali nabilit ne peut en effet se transformer en une clause d insaisissabilit On notera que la clause habituelle interdisant le donataire mari en communaut de mettre les biens donn s en communaut est en fait une clause d inali nabilit faut donc obligatoirement pr ciser le caract re temporaire de cette clause d faut cette derni re sera r put e non crite c est dire sans aucun effet 52 2 LA GESTION DES BIENS DONNES CLAUSE DE MANDAT DE GESTION SOCIETE DE DROIT COMMUN Il arrive r guli rement que le donateur souhaite conserver la gestion des biens qu il donne Le peut il de mani re irr vocable c est dire que cette charge soit une des conditions de la donation gt Lorsque le donateu
44. d funt n a pas d h ritier r servataire par exemple il ne laisse que des fr res et soeurs ou des cousins sa libert de transmettre ses biens qui il le souhaite sera totale 1 QUELLE EST L IMPORTANCE DE LA RESERVE ET DE LA QUOTITE DISPONIBLE EN FONCTION DES HERITIERS a Il y a des descendants gt Si le d funt a un enfant la r serve de cet enfant sera d une moiti de la succession et la quotit disponible de l autre moiti gt Si le d funt a deux enfants la r serve de chaque enfant sera de 1 3 et la quotit disponible de 1 3 gt Si le d funt a trois enfants ou plus la r serve de chaque enfant sera de 3 4 diviser par le nombre d enfants et la quotit disponible d 1 4 Ainsi si le d funt a 5 enfants il peut donner ou l guer qui bon lui semble de ses biens et chaque enfant a droit au minimum 1 5 de 3 4 c est dire 3 20 gt Le d funt ne peut emp cher ses enfants d exiger leur part r servataire mais ceux ci peuvent renoncer chacun individuellement et pour sa part l exiger apr s le d c s du d funt Exemple Pierre est veuf et a trois enfants Sa succession totale se chiffre 480 000 Les 34 de ce montant soit 360 000 pourront tre exig s par les trois enfants ou par leurs repr sentants Le 4 restant soit 120 000 pourra tre transmis toute autre personne sans restriction 33 b n y a pas de descendant mais un ou plusieurs ascendants
45. directe entre poux et assimil s A Tarif applicable la Montant total de tranche correspondante l imp t sur les tranches figurant dans la colonne pr c dentes A De inclus 0 01 12 500 3 12 500 25 000 4 375 25 000 50 000 5 96 875 50 000 100 000 7 96 2 125 100 000 150 000 10 5 625 150 000 200 000 14 10 625 200 000 250 000 18 17 625 250 000 500 000 24 26 625 Au del de 500 000 30 86 625 Par assimil s on entend notamment le cohabitant l gal qui est domicili avec le d funt et les enfants du conjoint ou du cohabitant l gal 22 TABLEAU Tarif applicable entre les personnes autres que les descendants en ligne directe les poux et assimil s Montant total de l imp t sur les tranches pr c dentes A Tarif applicable la tranche correspondante figurant dans la colonne A Entre Entre Entre Entre Entre Entre fr res oncle ou tous fr res et oncle ou tous De inclus et tante et autre s urs tante et autres soeurs neveu 5 neveu ou ou ni ce ni ce 0 01 12 500 20 25 96 30 96 12 500 25 000 25 30 35 2 500 3 125 3 750 25 000 75 000 35 40 60 5 625 6 875 8 125 75 000 175 000 50 55 80 23 125 26 875 38 125 Au del de 175 000
46. donner un de ses enfants des biens qui peuvent fluctuer de mani re importante alors qu un autre enfant recevrait des liquidit s dont la valeur restera toujours identique gt de donner chaque enfant des titres diff rents m me si leur valeur au jour de la donation est identique En effet ces titres peuvent fluctuer de mani re diff rente Il est pr f rable soit de donner les m mes titres chacun soit de donner tous les titres aux enfants en indivision titres qu ils se partageront ensuite entre eux Ce dernier proc d dit du double acte ne posera aucune difficult puisque le donateur aura donn exactement la m me chose tous ses enfants S il y a ult rieurement une diff rence entre les parts de chacun ce sera d non pas la donation mais au partage entre les enfants partage qui chappe la volont du donateur gt que des donations aux enfants soient faites des dates diff rentes s il est possible de les faire ensemble En effet rappelons que ce sera la derni re donation en date qui serait r duite la premi re gt de donner au del de sa quotit disponible calcul e provisoirement en effet il est impossible de conna tre cette quotit avec exactitude avant le d c s du donateur sauf si cela se fait en concertation avec les personnes prot g es par la r serve Ainsi si on peut extrapoler que l on aura un patrimoine total de 300 000 que l on a 4 enfants et que l on a d j donn
47. e inclus et tante et autres s urs tante et autres soeurs neveu neveu ou ou ni ce ni ce 0 01 12 500 20 25 96 30 96 12 500 25 000 25 30 96 3596 2 500 3 125 3 750 25 000 75 000 35 40 96 60 5 625 6 875 8 125 75 000 175 000 50 55 80 23 125 26 875 38 125 Au del de 175 000 65 70 80 73 125 81 875 118 125 Une donation avec r serve d usufruit sera tax e sur la valeur de l immeuble en pleine propri t sans d duction de l usufruit La valeur des donations immobili res d j intervenues entre les m mes parties dans les trois derni res ann es sera cumul e et ajout e la valeur de la nouvelle donation pour calculer le taux des droits de celle ci Les droits de donation d j vers s lors des pr c dentes donations seront consid r s comme un acompte gt Pour les donations d immeubles sis l tranger il n y aura aucun droit de donation d en Belgique gt Pour une donation de meubles ou de valeurs mobili res il y a deux possibilit s gt Soit le donateur ne souhaite pas enregistrer la donation qu il ferait devant un notaire tranger don manuel ou par virement et aucun droit de donation ne sera d Cependant si le donateur devait d c der dans les trois ans qui suivent la donation des droits de succession seraient dus sur ce qui aura t donn gt Soit le donateur
48. e D s lors lorsque des biens sont d membr s en usufruit nue propri t il faut l accord de toutes les parties pour modifier le portefeuille ou les valeurs Ainsi l usufruitier ne pourrait pas demander que l on modifie les parts de sicavs de capitalisation en sicavs de distribution Le nu propri taire ne pourrait pas non plus demander que les obligations 4 96 soient chang es en actions am ricaines Tant qu il n y a pas un accord entre les parties tout restera en l tat S il y a remboursement d une obligation les liquidit s per ues resteront sur un compte pargne Perspectives peu r jouissantes pour notre conjoint survivant 58 E QUELLE SOLUTION A LE CONJOINT POUR S EN SORTIR 7 Si le d funt n a rien pr vu pour modifier les r gles de la d volution l gale ce ne sera qu apr s le d c s que des solutions pourront tre trouv es Si les h ritiers ne tombent pas d accord sur une solution globale de gestion des biens ou de prise en charge de frais ou sur une conversion de l usufruit en une autre r partition il n y aura plus qu passer par la voie judiciaire Et la seule voie possible est la demande de conversion de l usufruit en une pleine propri t ou sous d autres formes rente viag re etc Cependant la loi pr cise que c est au juge appr cier l opportunit d une telle demande de conversion et appr cier le calcul de la conversion de l usufruit m me si une nouv
49. e en ligne directe entre poux et assimil s A Tarif applicable la Montant total de l imp t tranche correspondante sur les tranches figurant dans la colonne pr c dentes A De inclus 0 01 50 000 3 50 000 100 000 8 1 500 100 000 175 000 9 96 5 500 175 000 250 000 18 12 250 250 000 500 000 24 25 750 Au del de 500 000 30 85 750 TABLEAU Tarif applicable entre fr res et soeurs A Tarif applicable la Montant total de l imp t tranche correspondante sur les tranches figurant dans la colonne pr c dentes A De inclus 0 01 12 500 20 12 500 25 000 25 96 2 500 25 000 50 000 30 5 625 50 000 100 000 40 96 13 125 100 000 175 000 55 33 125 175 000 250 000 60 74 375 Au del de 250 000 65 119 375 TABLEAU Tarif applicable entre oncles ou tantes et neveux ou ni ces A Tarif applicable la Montant total de l imp t tranche correspondante sur les tranches figurant dans la colonne pr c dentes A De inclus 0 01 50 000 35 50 000 100 000 50 17 500 100 000 175 000 60 42 500 Au del de 175 000 70 96 87 500 15 TABLEAU IV Tarif applicable entre toutes autres personnes
50. e que les droits de succession qui seront dus au d c s du premier b n ficiaire l enfant c libataire l enfant handicap sur les biens qui feront l objet du legs au profit du second b n ficiaire ne seront pas calcul s sur le tarif des droits de succession applicables pour le lien de parent entre le premier b n ficiaire et le second b n ficiaire mais bien sur le tarif bas sur le lien de parent entre le testateur originaire et le second b n ficiaire Ainsi dans le premier exemple les neveux de Marc qui recevraient des biens sur base du legs de residuo ne paieraient pas les droits de succession sur base du tarif entre eux et une personne trang re leur famille l pouse de Marc mais bien sur base du lien de parent oncle le testateur neveux Beaucoup plus avantageux sont les legs pr vus dans les deuxi me et quatri me exemples en effet ce ne sera pas le tarif entre fr res et s urs qui s appliquera mais bien le tarif entre parents et enfants entre le testateur et les fr res et s urs du d funt premier b n ficiaire ce qui pourra r duire les droits de succession parfois de plus de 40 L avantage fiscal est donc particuli rement important 47 2 LIMITE DU LEGS DE RESIDUO Comme il a t pr cis ci avant pour qu un legs de residuo puisse sortir ses effets il faut que les biens l gu s se retrouvent dans le patrimoine du premier b n ficiaire au moment de son d c s Si ces biens ont
51. e ses 3 enfants peut indiquer que si l un de ses enfants d c de avant lui il souhaite que la donation faite ce donataire pr d c d soit r solue et que les titres donn s au fils d funt reviennent dans son patrimoine Une telle clause est tr s courante et peut s expliquer par le fait que si le donateur souhaite gratifier une personne il ne d sire pas toujours que les h ritiers de cette derni re puissent en profiter en cas de pr d c s de celle ci Un autre int r t est fiscal le retour conventionnel se fait sans aucun droit d enregistrement ou de succession D s lors si le donataire d c de avant le donateur et que les conditions du retour conventionnel sont r unies le donateur reprendra gratuitement les biens donn s sans payer de droits mais sans r cup rer les ventuels droits de donation d j pay s 55 LE CONJOINT SURVIVANT L USUFRUIT PARADIS O ENFER 7 Nous avons d j vu ci avant la situation du conjoint survivant et l utilit de ne pas omettre sa pr sence ou de penser sa protection Ce qui suit n est qu une illustration de l utilit de cette r flexion Depuis la loi du 14 mai 1981 le conjoint survivant re oit le plus souvent dans la succession de son conjoint d funt un droit d usufruit Durant des ann es il a t pr cis que le conjoint belge tait un des h ritiers les mieux prot g s du monde Cette affirmation a souvent t exacte mais depuis quelq
52. el celui qui en est gratifi obtient une quotit 1 2 1 4 de la succession Je l gue X la 2 de ma succession La diff rence entre le legs universel et le legs titre universel est le fait que le legs titre universel est limit une quotit alors que le legs universel tend la totalit de la succession Par exemple ne sont pas identiques les testaments suivants Je l gue X et Y chacun une moiti de ma successiom Je fais de X et Y mes l gataires universels alors qu en d finitive X et recevront dans les deux cas chacun la moiti de la succession Mais si X est pr d c d ou renonce la succession par le premier testament ne recevra qu une moiti la moiti l gu e X revenant alors la succession l gale du d funt tandis que par le second testament recevra toute la succession gt le legs titre particulier c est le legs d un bien ou de plusieurs biens d termin s Je l gue X tous les titres de la soci t Y 2 L INSTITUTION CONTRACTUELLE L institution contractuelle est galement appel e donation de biens venin Elle concerne deux futurs poux Il s agit d une clause dans un contrat de mariage ou dans un acte notari apr s le mariage par laquelle les poux pr cisent d j la d volution de leur succession entre eux en cas de d c s de l un d eux Une telle clause a r guli rement t utilis e avant la mis en place en Belgique de la lo
53. elle loi de juin 2014 prot ge plus le conjoint dans le cadre d une demande de conversion et pour le calcul de la conversion Aller en justice pour demander la conversion pourra durer entre un et cinq ans Triste perspective pour le conjoint survivant et il n y a pas d autres solutions pour lui apr s le d c s sauf trouver un accord avec les nus propri taires le plus souvent selon le principe de la cotte mal taill e La meilleure solution aurait t que le conjoint futur d funt pr voie d j la protection de son pou x se avant son d c s soit par testament soit par donation Ainsi par exemple il aurait pu pr voir un legs son conjoint d une pleine propri t d une partie de son patrimoine plut t que de lui laisser l usufruit sur la totalit Le futur d funt aurait ainsi d j op r la conversion de l usufruit obtenir par le conjoint survivant Il pourrait galement la place d un usufruit sur des valeurs mobili res l guer son conjoint une rente viag re fixe Ceci permettrait d viter au conjoint d tre li des titres qui ne lui rapporteront peut tre rien Ceci permettrait galement d viter toute gestion commune entre le nu propri taire et l usufruitier En ce qui concerne l usufruit sur les immeubles le d funt pourrait d j pr voir certaines obligations dans son testament concernant l usufruit ou la nue propri t Par exemple il pourrait pr voir que le nu propr
54. enregistre la donation mobili re au taux de 3 ligne directe poux cohabitants 7 96 autres l enregistrement a toujours lieu lorsque le don est pass devant un notaire belge Dans ce cas la donation mobili re ne sera plus prise en compte pour le calcul des droits de succession sur les biens restant au d c s m me si le donateur devait d c der dans les trois ans suivant la donation Le taux est de 5 5 pour les Fondations d utilit publique les Fondations priv es et les ASBL sise dans l Espace Economique Europ en m me taux pour les meubles et les immeubles Il est possible de ne pas enregistrer une donation mobili re non pass e devant un notaire belge et souhaiter l enregistrer par la suite en se rendant dans un bureau de l enregistrement ou devant un notaire belge dans les trois ans qui suivent afin d arr ter le risque du d lai de trois ans 21 C LES DROITS SUCCESSION DROITS DE DONATION EN REGION WALLONNE Si le d funt est r sident belge et a r sid en R gion wallonne le plus longtemps dans les cinq ans qui pr c dent son d c s la totalit de ses biens peu importe leur localisation en Belgique ou l tranger tous les biens mondiaux doivent tre d clar s en Belgique sera soumise aux droits de succession et droits de donation wallons 1 DROITS DE SUCCESSION gt Les taux des droits de succession sont ceux ci par b n ficiaire TABLEAU 1 Tarif applicable en ligne
55. epuis 3 ans mais pas pour les descendants ou assimil s m me cohabitants les ascendants et autres h ritiers du d funt gt La personne qui h riterait d un usufruit dans la succession le plus souvent le conjoint ou le cohabitant l gal survivant sera tax e en droits de succession sur cet usufruit La taxation de cet usufruit se base sur un pourcentage de la pleine propri t en fonction de l ge de l usufruitier Le s nu s propri taire s est sont tax s quant lui eux sur une base calcul e sur la diff rence entre la pleine propri t et l usufruit 19 Le pourcentage de l usufruit par rapport la pleine propri t est celui ci gt 6496 si l usufruitier a de 30 ans 39 ans gt 5696 si l usufruitier a de 40 ans 49 ans gt 52 si l usufruitier a de 50 ans 54 ans gt 44 si l usufruitier a de 55 ans 59 ans gt 38 si l usufruitier a de 60 ans 64 ans gt 3296 si l usufruitier a de 65 ans 69 ans gt 24 si l usufruitier a de 70 ans 74 ans gt 16 si l usufruitier a de 75 ans 79 ans gt 8 06 si l usufruitier a 80 ans ou plus Exemple X d c de en laissant son conjoint g de 64 ans et ses deux enfants Le patrimoine mobilier est de 500 000 et le conjoint survivant en re oit l usufruit Le conjoint survivant sera tax sur 500 000 x 38 190 000 Chaque enfant sera tax sur 500 000 x 62 x 2 1
56. ernier ou renonce la succession de ce dernier il a t jug ad quat que ce pr d c s ou cette renonciation ne profite pas aux autres h ritiers l gaux du m me degr du moins si le pr d c d ou le renon ant a lui m me des descendants La loi pr voit alors que les descendants du pr d c d ou du renon ant prendront la place de ce dernier dans la succession du d funt Ceci vaut en cas de pr d c s ou de renonciation d un descendant d un fr re ou d un neveu d un oncle ou d un cousin du d funt Jean meurt en laissant deux enfants et B et deux petits enfants enfants d un troisi me enfant C pr d c d Les deux petits enfants viendront par substitution dans la succession de leur grand p re Jean Ils prendront ensemble 1 3 de la succession soit 1 6 chacun 27 3 PURE SIMPLE OU SOUS BENEFICE D INVENTAIRE DE LA SUCCESSION LA RENONCIATION LA SUCCESSION Lorsqu un ayant droit est appel recevoir une part de la succession il a le choix entre trois options gt soit il renonce son droit d h ritier ou de l gataire universel ou de l gataire titre universel dans ce cas il n a aucun droit sur les biens de la succession mais n est tenu par aucune dette et ne paiera aucun droit de succession gt soit il accepte purement et simplement la succession dans ce cas il a droit sa part dans l actif de la succession mais est tenu galement proportion
57. es exceptions cette gestion concurrente C civ art 1418 et 1419 Ainsi un poux ne peut sauf exceptions l gales sans le consentement de l autre donner des biens faisant partie du patrimoine commun m me au profit d un enfant commun D L APPORT EN COMMUNAUTE Les futurs poux ou des poux durant le mariage par changement de contrat de mariage peuvent par contrat de mariage apporter des biens propres leur communaut ou une soci t d acqu ts Cet apport entra ne un co t de 50 frais de notaire On notera qu il est possible de pr voir que l apport sera r solu en cas de divorce ce qui veut dire que le conjoint apporteur pourrait reprendre le bien apport sans indemnit Exemples en Wallonie gt Monsieur X recueille durant son mariage par succession de son p re des titres d une soci t d un montant de 500 000 Il meurt deux ans plus tard et sa succession ne comprend que ce dont il a h rit soit un patrimoine de 500 000 Il est mari et c est son conjoint qui est son seul h ritier A son d c s le conjoint survivant serait redevable de droits de succession sur 500 000 soit 86 250 39 Si Monsieur avait apport les titres re us la communaut par changement de contrat de mariage Madame serait redevable de droits de succession sur la moiti de 500 000 soit 26 250 gain 60 000 En effet gr ce cet apport la communaut Madame est devenue
58. fier re oivent ensemble les m mes biens quitte ce qu ils soient en indivision sur chaque bien ou souhaitez vous d j pr voir par donation ou testament une r partition des biens en fonction de vos ayants droit Cette volont peut concerner du mobilier des immeubles des titres de soci t une entreprise individuelle Si des biens pr cis devaient tre attribu s par vous l un ou l autre de vos ayants droit pourrait alors se poser la question de l galit ou de l in galit entre ces derniers et de la r serve h r ditaire de certains ayants droit 11 LES ASPECTS NON SUCCESSORAUX Il convient de ne pas oublier les divers aspects qui peuvent s loigner des aspects patrimoniaux mais qui peuvent tre importants pour viter tout conflit ult rieur la pr paration des fun railles ventuelle nomination d un ex cuteur testamentaire le choix d un tuteur pour des enfants mineurs en cas de d c s des deux parents la protection d un enfant handicap la division du pouvoir dans l entreprise la t che de chacun dans cette derni re les pactes familiaux le testament de vie qu en est il si je deviens incapable de g rer mes biens Qu en est il de l acharnement th rapeutique 7 Quid du don d organe 2 Quid de l euthanasie 12 LES DROITS DE SUCCESSION O DE DONATION Outre tous les aspects fiscaux directs dans la planification successorale imp ts des soci t s imp ts sur les revenus im
59. gne un montant de 46 875 125 000 78 125 48 gt Cette situation peut tre optimis e en r duisant par exemple le legs de la compagne 70 000 mais en le stipulant libre de droits de succession gt Le fils recevra dans ce cas 180 000 et sera tax sur ce montant Les droits de succession dus seront de 14 450 Il paiera en outre les droits dus par la compagne calcul s sur 70 000 ce qui aboutit 35 125 gt Il restera au fils 180 000 14 450 35 125 130 425 soit plus que s il n y avait pas eu le legs en duo gt Il restera la compagne 70 000 ce qui aboutit galement recevoir plus que s il n y avait pas eu la technique du legs en duo Plus la diff rence de taux sera importante entre les personnes b n ficiaires des legs plus cette formule sera int ressante Elle le sera quasiment pour tous les cas dans lesquels le futur d funt n a pas de descendant d ascendant de conjoint ou de cohabitant l gal Rappel Les legs aux A S B L ou fondations priv es sont tax s 7 si le testateur est r sident en R gion wallonne 25 si le testateur est r sident en R gion de Bruxelles Capitale ou 12 5 si l institution est agr e et peut d livrer des attestations fiscales pour la r duction d imp ts en cas de don de 40 et plus et 8 5 si le testateur est r sident en R gion flamande Les legs au profit des fondations d utilit publiq
60. gue X tels biens et si son d c s ces biens existent encore dans son patrimoine je les l gue Y Dans les quatre situations ci avant on comprendra facilement les implications de ce legs Dans le premier exemple Marc peut l guer son pouse tous ses biens et pr voir qu au d c s de cette derni re les biens l gu s qui resteront dans son patrimoine reviendront sa propre famille Dans le deuxi me exemple Luc et Marie peuvent l guer une part leur fils c libataire en pr voyant que d faut de descendance son propre d c s les biens qu il aura re us et qui seront encore dans son patrimoine reviendront aux autres enfants de Luc et 46 Marie leurs propres enfants Il en est de m me pour le quatri me exemple par le legs fait l enfant handicap du couple Dans le troisi me exemple Jean et Julie pr voient d j l affectation de leur patrimoine apr s le d c s de leur enfant handicap qui pourrait ne pas avoir l aptitude de r aliser un testament au profit d un but qui leur est cher Il n est pas envisageable d emp cher le premier b n ficiaire d ali ner de son vivant les biens re us titre on reux vendre utiliser et user les biens re us Mais il est possible de l emp cher de les ali ner titre gratuit les donner les l guer Laisser la possibilit au premier l gataire d ali ner les biens l gu s titre on reux est une condition sine qua non pour
61. i concernant la protection du conjoint survivant en 1981 dans le but de prot ger l pouse en cas de veuvage pr coce Sauf s ils Pont supprim par un acte ult rieur de nombreux poux mari s avant le mois de juin 1981 ont encore cette clause dans leur contrat de mariage ou dans un acte notari Cette clause pr voit r guli rement que le conjoint survivant recevra la totalit de la succession de son conjoint pr d c d en pleine propri t ou la totalit en usufruit L octroi en usufruit de la totalit de la succession ne para t pas premi re vue poser trop de difficult s puisqu il s agit de la d volution l gale actuelle Par contre l octroi de la pleine propri t pourrait avoir un effet fiscal n gatif puisqu il y aurait des droits de succession au d c s du premier des poux dans le chef du second et de nouveau des droits de succession sur les m mes bien au d c s du second des poux L institution contractuelle mise dans un contrat de mariage ou dans une modification du contrat de mariage est irr vocable sauf accord des deux poux tandis que celle mise dans un acte notari hors du contrat de mariage est r vocable par le donateurs tout moment et sans explication 29 C LA DONATION La donation permet au futur d funt de modifier indirectement la d volution l gale de ses biens 1 DEFINITION Une donation ou un don est un contrat entre deux personnes par lequel l une d entre elle
62. i taire sera tenu de payer tels frais Il pourra galement pr ciser qui du nu propri taire ou de l usufruitier devra prendre en charge les frais d assurances du b timent Pr parer la protection de son conjoint pourra donc peut tre lui faire viter l enfer sur terre 59
63. ication faite l occasion d un v nement sp cifique par exemple naissance mariage X ann es de mariage trennes de Nouvel An anniversaire si cette gratification est proportionnelle l v nement et la fortune du gratifiant Ainsi en fonction du patrimoine du gratifiant donner son enfant 2 000 No l pourrait tre consid r comme un cadeau et non une donation 52 D LA RESERVE DES HERITIERS PRINCIPE Lorsqu une personne d c de c est en principe la loi qui d termine ceux qui h riteront d elle Nous avons vu ci avant que le d funt pouvait d cider de modifier cette transmission l gale entre autres par testament ou par des donations qu il aurait faites avant son d c s Cette libert n est pas absolue En effet le l gislateur a entendu prot ger certains h ritiers du d funt il a par cons quent tabli une possibilit pour ces h ritiers prot g s de r clamer une part minimale dans la succession du d funt Ce droit est accord aux h ritiers r servataires Ces h ritiers sont les descendants les ascendants et le conjoint survivant du d funt La r serve est la part minimale que les h ritiers r servataires pourront r clamer dans la succession du d funt et la quotit disponible est la part dont le d funt peut disposer comme il l entend Il peut en effet donner ou l guer cette quotit disponible qui il veut un parent son conjoint un ami une 5 Si le
64. il conviendra de se pr occuper galement des contrats qui auraient t conclus dans le cadre d une cohabitation l gale ou d une cohabitation r alis e l tranger PACS en France 7 SOUHAITEZ VOUS TRANSFERER VOS BIENS DE VOTRE VIVANT OU SOUHAITEZ VOUS ATTENDRE VOTRE DECES 2 Acceptez vous de transf rer vos biens de votre vivant ou souhaitez vous attendre votre d c s ou alors panachemw votre d cision en fonction de vos biens de vos ayants droit ou de toutes autres consid rations civiles ou fiscales Cette question conditionnera la planification elle m me en fonction de vos souhaits il vous sera conseill de r aliser une donation transmission de votre vivant et ou un testament transmission votre d c s ou de modifier Pune ou lautre clause de votre contrat de mariage 8 EN CAS DE TRANSFERT DE BIENS DE VOTRE VIVANT SOUHAITEZ VOUS CONSERVER LA MAINMISE SUR LA GESTION DES BIENS DONNES ET OU CONSERVER LES REVENUS CES MEMES BIENS Deux questions sont classiques dans le cadre de la mise en place d une donation propos e dans une planification patrimoniale gt le donateur souhaite t il conserver les revenus ou m me les plus values de ce qu il a donn ou obtenir une rente titre de charge pour lui m me et ou pour un tiers gt le donateur souhaite t il conserver le pouvoir de gestion ou de disposition sur les biens qu il veut donner Si oui jusqu quel ge ou quel v neme
65. les enfants d un conjoint ou d un cohabitant TABLEAU Il Tarif applicable entre les personnes autres que les descendants en ligne directe les poux et assimil s A Tarif applicable la Montant total de l imp t tranche correspondante sur les tranches figurant dans la colonne pr c dentes A De inclus entre fr res entre tous entre fr res entre tous et soeurs autres et soeurs autres 0 01 75 000 30 45 75 000 55 55 22 500 33 750 125 000 Au del de 65 65 50 000 61 250 125 000 La scission entre meubles et immeubles pr vue dans le Tableau n est pas reprise dans le Tableau Tous les biens sont d s lors globalis s pour le calcul des droits En outre pour les ayants droit qui se trouvent dans la cat gorie entre tous autres c est dire d s le lien de parent entre le d funt et les neveux et ni ces les droits sont calcul s en globalisant les parts recueillies par toutes les personnes de cette cat gorie Ainsi si dix neveux re oivent chacun 25 000 ils ne seront pas tax s sur 10 x 25 000 mais sur 250 000 globalement ce qui aura pour effet d augmenter les droits payer gt Est exempt de droits de succession l immeuble qui servirait de logement familial au d funt au moment de son d c s Cette exemption ne vaut cependant que pour le conjoint le cohabitant l gal ou les cohabitants vivant avec le d funt d
66. lis par un r sident wallon une Fondation d utilit publique dans l Espace Economique Europ en une Fondation priv e ou une ASBL dans l Espace Economique Europ en entra nera des droits de succession de 7 2 DROITS DE DONATION gt Les droits de donation pour les immeubles belges sont calcul s sur des taux identiques ceux vus ci dessus aux Tableau et Tableau Une donation avec r serve d usufruit sera tax e sur la valeur de l immeuble en pleine propri t sans d duction de l usufruit La valeur des donations immobili res d j intervenues entre les m mes parties dans les trois derni res ann es sera cumul e et ajout e la valeur de la nouvelle donation pour calculer le taux des droits de celle ci Les droits de donation d j vers s lors des pr c dentes donations seront consid r s comme un acompte Pour les donations d immeubles sis l tranger il n y aura aucun droit de donation d en Belgique 24 gt Pour une donation de meubles ou de valeurs mobili res il y a deux possibilit s gt Soit le donateur ne souhaite pas enregistrer la donation ce ne peut se faire qu en dehors d un notaire belge notaire tranger don bancaire aucun droit de donation ne sera d Cependant si le donateur devait d c der dans les trois ans qui suivent des droits de succession seraient dus sur ce qui aura t donn gt Soit le donateur enregistre la donation au taux de 3 3 donati
67. mbre de deux le legs et l institution contractuelle 1 LE LEGS OU DISPOSITION TESTAMENTAIRE Le futur d funt peut modifier la d volution l gale par un testament en r partissant ses biens d une autre mani re que celle pr vue par la loi Il peut galement par le biais d un testament pr ciser la destination de tel ou tel bien sans m me le cas ch ant modifier l galit entre les h ritiers ou pr voir des dispositions plus personnelles fun railles ou pr ciser certaines obligations ses ayants droit par exemple obliger tel enfant affecter tel bien tel but Le testament peut tre olographe c est dire crit dat et sign de la main du testateur ou notari c est dire dict devant un notaire ou forme internationale crit mais pas obligatoirement la main dat sign et pr sent un notaire Un testament peu importe sa forme peut tout moment tre modifi ou r voqu par le testateur le cas ch ant dans un autre forme on peut par exemple compl ter un testament 28 notari par un testament olographe Il y a trois sortes de legs gt le legs universel c est le legs par lequel celui qui en est gratifi a vocation obtenir la totalit de la succession Je l gue X toute ma succession ou tous mes meubles et immeubles o tout ce qui restera apr s paiement des legs particuliers gt le legs titre universel c est le legs par lequ
68. me du testament gt Il faut revoir termes r guliers la clause b n ficiaire de ses contrats d assurances ou les statuts des soci t s ou la composition de son patrimoine NOUVEAUX EVENEMENTS gt Le droit patrimonial est en volution constante Il faudra d s lors tenir compte des modifications l gislatives r glementaires administratives et jurisprudentielles gt Le suivi d une planification successorale s av re aussi n cessaire lorsqu il y a de nouveaux v nements familiaux qui se produisent tels que le d c s de l usufruitier qui peut le cas ch ant aboutir un accroissement de l usufruit au profit d un autre usufruitier gt De m me un donataire peut d c der avant le donateur ou s installer l tranger il peut aussi y avoir des modifications dans les relations humaines entre les personnes d une m me famille ou entre des personnes proches etc CONSERVATION DE DOCUMENTS Il est essentiel dans le cadre d un suivi de la planification successorale que la conservation des documents le cas ch ant durant des dizaines d ann es soit assur e Exemples gt Les extraits bancaires du d bit du compte du nu propri taire dans le cadre d un achat d un bien en d membrement usufruit nue propri t gt Les assembl es g n rales et les comptes des soci t s de droit commun gt Les pactes adjoints d une donation mobili re etc 13 LES DROITS DE SUCCESSION DE
69. minimale de votre succession et de quantifier cette derni re de v rifier leur capacit ou leur aptitude recevoir un don ou un legs de calculer les droits de succession qui seront dus votre d c s de pr voir un partage plus ad quat en pr sence d ayants droit mineurs ou incapables 3 LA CONSISTANCE DE VOS BIENS Quels biens allez vous transmettre Des immeubles Des liquidit s Des uvres d art Des titres ou autres valeurs mobili res On pr pare diff remment une succession dans laquelle il y a un ch teau ou une entreprise individuelle que celle dans laquelle il y a majoritairement des titres de soci t s ou un portefeuille titres Il convient galement de bien cerner le propri taire r el des biens avez vous apport des immeubles en soci t auquel cas la succession sera mobili re et non immobili re puisque ce sont les actions de la soci t qui seraient en votre possession Poss dez vous les biens dont question en pleine propri t ou n avez vous qu un droit d membr sur ces biens usufruit nue propri t Etes vous en indivision avec d autres Il s av rera en outre n cessaire de proc der l analyse approfondie de votre r gime matrimonial et de la r partition des biens entre les diff rents patrimoines du couple propres commun indivis On ne peut que conseiller de r aliser un moment une liste exacte des biens que vous poss dez tout en faisan
70. nellement sa quotit au passif de la succession et ce m me si ce passif est sup rieur l actif gt soit il accepte sous b n fice d inventaire dans ce cas il a droit sa part dans l actif mais n est tenu au passif proportionnellement sa quotit qu au maximum hauteur de l actif per u il est donc assur de ne pas devoir payer plus de passif que d actif per u l acceptation sous b n fice d inventaire n emp che cependant pas le paiement des droits de succession qui d passeraient l actif de la succession L acceptation sous b n fice d inventaire oblige de passer par diverses proc dures fort lourdes et on reuses ce qui peut dans certaines situations freiner le recours cette option On notera que sauf exceptions le choix d une option est d finitif Ainsi si un h ritier a accept sous b n fice d inventaire et qu il constate apr s l inventaire que les dettes d passent largement l actif il ne lui est plus possible ce moment d encore renoncer la succession cependant s il constate que l actif est bien suffisant il lui est possible de renoncer au b n fice d inventaire et de ne conserver que l acceptation pure et simple B LE LEGS ET L INSTITUTION CONTRACTUELLE La d volution l gale vue ci avant n est applicable que si le futur d funt ne l a pas modifi e totalement ou partiellement par des dispositions particuli res cause de mort Ces derni res sont au no
71. nt Comme corollaire se poseront alors toutes les questions de la garantie de la rente et du pouvoir de gestion clause de blocage des biens donn s et le cas ch ant de la clause de retour conventionnel dans le cadre d une donation 9 SOUHAITEZ VOUS REALISER UNE DIFFERENCE ENTRE VOS AYANTS DROIT D sirez vous avantager un ayant droit par rapport un autre ou au contraire avez vous la volont de conserver une galit entre tous Dans ce dernier cas il convient de bien circonscrire ce que vous entendez par galit afin d viter toute difficult ult rieure Exemple Donner 120 000 en liquidit s un second enfant en 2015 pourrait tre un souci de respecter une galit conomique avec un don de 100 000 en liquidit s r alis en 2008 votre premier enfant De m me donner 100 000 en liquidit s un enfant le m me jour qu un don d immeuble de 100 000 un autre enfant est pour le commun des mortels r aliser une galit parfaite m me si au moment du d c s du donateur l immeuble donn vaut 150 000 Or pour le Code civil dans ces deux exemples pr cit s il y a une in galit entre les enfants qui peut provoquer votre d c s un litige non souhait par vous contraire toute la philosophie de votre planification successorale 10 SOUHAITEZ VOUS TRANSMETTRE DES BIENS PRECIS O L AUTRE DES AYANTS DROIT 2 Souhaitez vous que ceux que vous entendez grati
72. nt ne peut du vivant de son poux renoncer son droit la r serve sur la succession de ce dernier Il s agirait en effet d un pacte sur succession future prohib peut cependant le faire apr s le d c s du pr mourant Cette renonciation peut tre tacite et r sulter de tout comportement traduisant l intention du conjoint survivant de ne pas exercer son droit la r serve qui lui est octroy La loi pr cise plusieurs cas dans lesquels le conjoint peut renoncer de son vivant sa r serve dans la succession de son poux Il s agit en autres de la clause Valkeniers ins rer dans le contrat de mariage depuis la loi du 27 avril 2003 il est possible de pr voir dans son contrat de mariage ou dans un acte modificatif du contrat de mariage que les conjoints n auront pas droit r clamer leur r serve sauf sur l immeuble conjugal et les meubles meublants Seule condition un des poux doit avoir eu un ou plusieurs enfants d une union pr c dente 43 LA TRANSMISSION A CAUSE DE MORT QUELQUES SOLUTIONS LI ES A UN TESTAMENT A c t de la donation v hicule principal de droit civil pour optimiser fiscalement une future succession deux autres m canismes de droit civil peuvent aboutir des solutions particuli rement avantageuses sur le plan fiscal les contrats de mariage que nous avons tudi s ci avant et les testaments Ce dernier point sera donc examin ci dessous sans que cet examen ne puisse tre
73. ogement avait t pris en location par le d funt Si l immeuble familial n tait pas pris en location mais appartenait en partie ou en totalit au cohabitant pr d c d le cohabitant l gal survivant aura droit l usufruit sur cet immeuble pour la part poss d e par le d funt Il aura aussi droit dans tous les cas l usufruit sur les meubles meublant l immeuble familial 26 b D volution Dans le premier ordre se retrouvent les descendants du d funt peu importe qu ils soient n s dans ou hors mariage H ritent les enfants du d funt premier degr d faut les petits enfants deuxi me degr et ainsi de suite Dans le deuxi me ordre se trouvent les fr res et s urs du d funt ainsi que ses p re et m re en pr sence de fr res ou s urs Sans entrer dans les cas particuliers on pr cisera que chaque parent a droit de la succession et les fr res et s urs ont droit au reste s il n y a qu un seul p re ou m re les fr res et s urs du d funt se partageront 34 de la succession s il n y a ni p re ni m re les fr res et s urs auront la totalit de la succession Si les fr res et s urs ne sont pas issus de m mes p re et m re il pourrait y avoir des diff rences de r partition entre eux un fr re qui a le m me p re et la m me m re que le d funt aura plus de droit que le fr re qui n a qu un p re ou une m re commun avec le d funt Dans le troisi me ordre il
74. on une personne en ligne directe conjoint cohabitant l gal 5 5 neveux et ni ces fr res et s urs ou 7 7 autres l enregistrement a toujours lieu lorsque le don est pass devant un notaire belge Dans ce cas la donation ne sera plus prise en compte pour le calcul des droits de succession sur les biens restant au d c s m me si le donateur devait d c der dans les trois ans suivant la donation Il est possible de ne pas enregistrer une donation mobili re non pass e devant un notaire belge et souhaiter l enregistrer par la suite en se rendant dans un bureau de l enregistrement ou devant un notaire belge dans les trois ans qui suivent afin d arr ter le risque du d lai de trois ans 25 QUELQUES NOTIONS SUR LE DROIT DES SUCCESSIONS CIVIL A LA DEVOLUTION LEGALE BELGE Qui h ritera des biens d un d funt r sident belge C est le Code civil belge qui r pond cette question du moins si le d funt n a pas pris des mesures sp cifiques de son vivant le plus souvent par le biais d un testament Il n est pas possible de d crire en quelques lignes tout le m canisme de la d volution successorale l gale des biens d un d funt r sident belge Nous nous contenterons d en exposer les grands principes 1 L ORDRE LA LIGNE LE DEGRE a G n ralit s gt La d volution l gale se fait d abord par ordre d h ritiers il y a quatre ordres class s par hi rarchie voir le point b
75. onner Une personne mise sous administration ne peut donner que dans des conditions pr cises gt Par contre toute personne est apte recevoir un don Cependant si cette personne est mineure ou sous un certain statut d administration l acceptation du don se fera par le biais de son repr sentant l gal le parent le tuteur l administrateur avec autorisation pr alable du juge de paix y a une exception ce principe une donation faite un enfant mineur peut toujours tre accept e par un ascendant quel qu il soit parent grand parent arri re grand parent sans autorisation du juge de paix et sans m me que les repr sentants l gaux en principe les parents n interviennent application de l article 935 du Code civil On notera que celui qui donne le donateur ne peut pas en m me temps repr senter celui qui accepte le donataire La repr sentation d un donataire incapable mineur personne prot g e se fera donc surtout s il y a des charges impos es au donataire par une autre personne que le donateur 30 3 LA PROMESSE DONATION Contrairement d autres contrats en mati re de donation une promesse ou une offre m me r alis e devant notaire n a aucune valeur et peut tre retir e tout moment par le promettant n y aura en effet donation que s il y a concours de volont entre le donateur et le donataire c est dire s il y a acceptation du donataire dans les formes l
76. opres enfants Cette solution est valable dans toutes les situations en R gion wallonne Par contre en R gion flamande et en R gion de Bruxelles Capitale cet largissement de l gataires n a pas toujours un impact fiscal avantageux quand il s agit de neveux ou de tiers par rapport au d funt 44 2 de consentir des legs en nue propri t et des legs en usufruit pour avoir un double int r t fiscal il convient que celui qui re oit la nue propri t soit l h ritier de celui qui est l usufruitier dans ce cas il y aura non seulement un avantage fiscal la premi re succession mais il y aura aussi un avantage au d c s de l usufruitier puisque le nu propri taire n aura aucun droit payer pour devenir plein propri taire C LE LEGS A LA GENERATION SUIVANTE Dans certaines situations familiales le souhait est que les biens soient d j transmis la g n ration suivante plut t qu aux h ritiers l gaux Si rien n a t pr vu dans un testament du futur d funt et que les h ritiers l gaux souhaitent cette transmission la g n ration suivante il n y a que deux solutions gt soit la renonciation pure et simple la succession du d funt gt soit l acceptation de la succession et le transfert imm diat des biens la g n ration suivante Dans les deux cas l aspect fiscal doit tre pris en compte gt en cas de renonciation pure et simple ceux qui profitent de cette derni re devron
77. our le donateur de reprendre les biens quand il le souhaite Pour viter des difficult s d interpr tation certaines institutions financi res proposent de passer si le donateur conserve la gestion par le biais d une soci t civile de droit commun Il s agit d une indivision organis e Ce contrat les statuts peut pr voir la nomination d un g rant qui pourrait tre ind boulonnable Les statuts de cette soci t de droit commun peuvent tre r alis s sous seing priv et ne doivent pas faire l objet de publications n y 8 pas lieu de tenir une comptabilit de soci t et cette soci t n a pas de personnalit juridique La fiscalit des valeurs mobili res sera donc celle en personne physique si la gestion des biens reste purement d ordre priv Il faut cependant bien se rendre compte qu il faut jouer le jeu des r gles soci taires Il ne suffit pas d uniquement cr er cette soci t civile de droit commun Il faut r aliser les formalit s ult rieures telles que les assembl es g n rales annuelles la tenue d un registre etc En outre il faudra ouvrir un compte sp cifique soci t de droit commun aupr s d une institution financi re et placer les fonds bancaires sur ce compte Quoique cette solution soit r pandue dans la pratique elle doit tre limit e des cas sp cifiques et des personnes avis es avec le m canisme des soci t s Il est donc essentiel de se faire con
78. oux auraient eu tout int r t fiscalement modifier leur contrat de mariage et de supprimer l avantage matrimonial Si les poux souhaitent se laisser le choix de d cider de profiter ou non d un avantage matrimonial au d c s du premier une clause d options pourrait tre ins r e dans le contrat de mariage Il n y aurait donc pas d cider aujourd hui de l option choisie mais le conjoint survivant aurait 3 ou 4 mois apr s le d c s du conjoint pr d c d pour d cider de ce qui lui est le plus favorable ou pour se prot ger pour r duire les droits de succession C est cette formule qui est de plus en plus propos e par les notaires 41 LES DROITS SUCCESSORAUX DU CONJOINT SURVIVANT Lors du d c s d un conjoint deux op rations successives interviennent gt il y a tout d abord la liquidation du r gime matrimonial entre les poux ainsi chacun des poux reprend ses biens propres les biens communs sont partag s par moiti ou selon la convention pr vue entre les poux les biens indivis sont partag s par moiti ou selon la quotit pr vue dans les actes les comptes de cr ances ou de r compense sont r alis s Ce n est qu apr s cette op ration que l on peut conna tre ce qui va revenir la succession du d funt gt lorsque l on conna t la composition de la succession du d funt apr s la liquidation de son r gime matrimonial il y a la liquidation de sa succession C est
79. p ts sur les plus values imp ts sur la fortune dans certains pays il importe de se poser diverses questions lorsqu il s agit des droits de succession et des droits de donation 10 La question des droits de succession et de donation devra tre analys e de mani re dynamique et non statique Ceci veut donc dire qu il faut non seulement se poser la question du montant des droits de succession dans le cas d un d c s imm diat mais galement de se poser la m me question en cas de d c s dans les ann es qui suivront Le cas ch ant le futur d funt aura d m nag dans une autre R gion ou dans un autre Etat aura modifi la composition de ses biens et ses ayants droit peuvent entre autres avoir chang de lieu de r sidence Il faut galement tenir compte que les droits de succession ou de donation peuvent changer en fonction de l ge des h ritiers tels que les droits de succession dus par le conjoint survivant lorsqu il h rite de l usufruit ou les droits de donation en France lorsque la donation se r alise avec une r serve d usufruit en fonction de l ge de celui qui se r serve l usufruit Les possibilit s de solutions fiscales devront r guli rement tre revues en fonction de nouvelles circonstances et le cas ch ant tre anticip es si le futur donateur conna t sa situation d avenir transfert de la r sidence d une R gion vers une autre ou d un Etat vers un autre etc Les principaux
80. r d c der Il souhaiterait lui transmettre la totalit de ses biens mais voudrait qu au d c s de son pouse les biens qu il lui aura l gu s ne reviennent pas la famille de cette derni re mais bien sa propre famille par hypoth se ses fr res et s urs Il lui a t pr sent la possibilit de laisser la totalit de l usufruit son conjoint et de l guer directement la nue propri t ses fr res et s urs Cependant Marc estime que l usufruit n est pas une protection suffisante pour son conjoint qui ne pourrait pas disposer des biens qu il l guerait si Lucie tait dans le besoin gt Luc et Marie ont trois enfants dont un est c libataire sans enfant lls souhaiteraient laisser ce dernier un tiers de leur succession mais savent que 5 d c de sans enfant les droits de succession qui seront dus par ses h ritiers en l occurrence leurs deux autres enfants seront particuli rement importants en R gion wallonne entre 20 et 65 ce dernier taux tant applicable partir de 175 000 par ayant droit lls souhaiteraient d s lors trouver une solution qui leur permettrait de r duire les droits de succession au d c s de leur fils c libataire si ce dernier devait d c der sans descendant Ils voudraient bien entendu laisser leur fils c libataire libre de son vivant de toute disposition des biens qu il recevrait et surtout ne rien faire de d finitif avant le d c s de ce dernier car il est po
81. r s d un notaire ou de pr voir sa conservation gt Si une donation est effectu e au profit d une personne r sidente l tranger il conviendra d envisager la d claration de cette donation dans le pays de r sidence du donataire et le cas ch ant de payer les droits de donation dans ce pays gt Apr s une donation d un immeuble il faudra bien aviser la compagnie d assurances couvrant cet immeuble du changement de propri taire F LE CHECK UP DE SA PLANIFICATION 1 SUIVI COURT TERME Apr s l ex cution d une solution dans le cadre d une planification successorale il faudra envisager le suivi court terme de cette solution Exemples gt Apr s une r gularisation fiscale sur des revenus il faudra s assurer que les revenus de l ann e suivante seront d clar s dans la d claration annuelle gt Apr s une donation en pleine propri t de valeurs qui resteront l tranger il faudra v rifier que le donataire d clare l ann e suivante le compte qu il aura ouvert son nom et les revenus per us Il en est de m me s il y a une donation en pleine propri t d un immeuble sis l tranger 12 4 SUIVI A MOYEN TERME Exemples gt l faut relire termes r guliers son testament qui a t r alis car les volont s du futur d funt peuvent voluer La loi peut galement changer ou les circonstances de la vie peuvent entra ner une r vision compl te du fond ou de la for
82. r se r serve l usufruit il nous para t indiscutable qu il pourrait tre pr vu que ce sera l usufruitier qui g re les biens En effet lorsqu il y a un d membrement en usufruit nue propri t il faut que les deux parties d cident qui g re et il est tout fait possible de pr voir que ce sera l usufruitier gt Lorsqu il s agit d une donation entre poux dans tous les cas il n y a aucune difficult ce que l poux donateur conserve la gestion des biens donn s gt La question d une clause de gestion par le donateur dans une donation r alis e en pleine propri t au donataire non conjoint semble poser plus de probl mes en pratique En effet certains pensent que laisser la gestion au donateur serait une clause contraire l irr vocabilit de la donation et donc rendrait la donation nulle convient de nuancer deux positions extr mes De fait pr voir dans un contrat de donation que le donateur sera mandataire des donataires pour g rer les biens donn s ne peut pas tre consid r a priori comme une clause rendant r vocable la donation Le donateur agira comme mandataire et non comme propri taire des biens et en outre n a pas le droit de reprendre les biens son profit Il n y a donc pas de disposition en sa faveur Cependant pour que cette solution puisse tre accept e il faut qu il y ait un vrai mandat et non pas un simili mandat qui serait en fait une vraie possibilit p
83. re oive que 121 875 le cousin recevra 225 000 nets et la fondation 90 000 On notera que cette solution est propos e par de nombreuses fondations ou A S B L Elle doit cependant tre bien r fl chie En outre le testament doit tre parfaitement r dig et il est ad quat de se faire conseiller ce propos 50 LA TRANSMISSION ENTRE VIFS A TITRE GRATUIT DE BIENS MEUBLES LA FORME D UNE DONATION La forme l gale pour r aliser une donation est l acte notari Les exceptions ce principe sont entre autres gt la donation manuelle qui se r alise par un transfert de la main la main gt la donation indirecte qui est une donation r alis e par le biais d un acte neutre c est dire d un acte qui ne montre pas premi re vue qu il renferme une donation Il s agit entre autres d un don par virement bancaire don bancaire La donation de titres nominatifs S P R L S A familiale pose certaines difficult s certains d fendent la n cessit de passer par un acte notari La jurisprudence la plus r cente va galement dans ce sens Selon une autre conception la mention du transfert des titres d une personne une autre dans les registres d une S A d une S P R L peut constituer le support valable une donation indirecte La question de l admissibilit d une donation indirecte de titres nominatifs tant controvers e il peut tre conseill d agir en respectant l
84. s appel e donateur c de quelque chose une autre personne appel e donataire titre gratuit et avec la volont de la gratifier Le donateur est celui qui donne Le donataire est celui qui re oit Pr cisons que les termes donation et dom ont contrairement ce que d aucuns pensent la m me signification On peut donc dire don notari ou donation notari e don manuel ou donation manuelle etc 2 LA DONATION EST UN CONTRAT gt La donation est un contrat entre deux ou plusieurs personnes un ou plusieurs donateurs d une part un ou plusieurs donataires d autre part La donation ne sera valable qu en cas de concours de volont entre ces personnes Une donation est d s lors impossible si le donataire n est pas au courant de la donation ou s il refuse le don par exemple parce que les charges impos es seraient trop lourdes Le donataire doit en effet en principe accepter de recevoir le don et ce du vivant du donateur Serait donc nulle la donation manuelle qui consisterait donner une enveloppe remplie de billets un tiers charg de la remettre une personne d termin e le donataire le lendemain du d c s du donateur En effet dans ce cas l ventuelle acceptation du donataire ne pourrait se faire qu apr s le d c s du donateur gt Il faut galement que le donateur ait l aptitude de donner Un mineur c est dire une personne de moins de 18 ans ne peut pas d
85. s difficult Ainsi proposer une donation avec r serve d usufruit peut tre une bonne solution apr s analyse du cas pr sent mais si les fonds concern s sont plac s sur un compte dans une banque ne permettant pas l ouverture d un compte en d membrement usufruit nue propri t il faudra peut tre revoir la solution Il en est de m me pour le calcul d une rente que le donateur pourrait obtenir chaque ann e de la part du donataire il faut que le calcul de cette rente soit facilement r alisable 11 E LE SUIVI DE SA PLANIFICATION L EXECUTION DES OPERATIONS I n est pas suffisant de proposer ou de pr parer une solution dans le cadre d une planification successorale il faut galement l ex cuter jusqu sa finalisation Une ex cution partielle peut rendre inutile ou sans effet la solution mise en place Exemples gt En cas de don notari de valeurs mobili res immatricul es sur un compte bancaire il ne faudra pas oublier de transf rer ces valeurs sur un ou plusieurs nouveaux comptes le cas ch ant en d membrement usufruit nue propri t au nom du donataire gt En cas de donation des parts d une soci t il faudra modifier le registre des parts de cette soci t si les parts sont nominatives et le cas ch ant aviser les instances de direction de la soci t de cette modification gt Apr s la r daction d un testament il est n cessaire d envisager le d p t de ce testament aup
86. seiller ce propos 53 3 LA CHARGE a Principe Une donation peut tre r alis e avec une charge au profit du donateur au profit d un tiers ou au profit du donataire lui m me La charge est une obligation impos e par le donateur au donataire Je te donne ce bien charge pour toi de me verser une rente de 1 000 par mois durant 10 ans charge au profit du donateur ou de verser cette rente ton fr re charge au profit d un tiers ou charge pour toi de faire tel achat charge au profit du donataire La charge peut tre expresse dans l acte m me de donation ou dans un pacte adjoint Elle peut aussi tre tacite c est dire s induire des circonstances de l acte Lorsqu une charge a t stipul e le donateur ou le tiers b n ficiaire peut y renoncer tout moment Mais le donataire ne peut plus renoncer une donation s il constate que la charge devient trop on reuse Si la charge a t stipul e comme devant tre remplie jusqu au d c s du donateur et que le donataire lui pr d c de ce seront les h ritiers de ce dernier qui devront poursuivre la charge Jean donne des titres Luc charge pour ce dernier de lui verser tous les ans jusqu au d c s de Jean un montant de 10 000 Si Luc pr d c de ce seront ses h ritiers qui devront poursuivre le paiement de cette charge b Sorte de charges Les charges peuvent tre de divers ordres Par exemple gt une rente fi
87. ssible que ce dernier ait des descendants dans l avenir gt Jean et Julie ont un seul enfant handicap mental grave Ils souhaitent qu apr s le d c s de ce dernier tous ses biens aillent une fondation destin e l int gration des handicap s dans la vie sociale Ils ne souhaitent cependant pas d j l guer cette fondation estimant que leur fils pourrait avoir besoin de capitaux pour vivre ou pour se soigner gt John et Patricia ont deux enfants A et B dont un est handicap mental grave B Ils savent qu il n est pas possible de d sh riter totalement leur enfant handicap B malgr le fait que ce dernier n a que des besoins limit s Ils savent donc que m me s ils r duisent la part successorale de leur enfant handicap 1 3 la r serve h r ditaire de cet enfant ce 1 3 sera conserv par B puisque leur enfant n a pas besoin de cette somme et reviendra l autre enfant A grev de droits de succession de 20 65 en R gion wallonne Voil quatre situations concr tes pour lesquelles le legs de residuo sera une des solutions envisageables Le legs de residuo est un legs par lequel le testateur l gue un premier b n ficiaire certains biens d termin s avec stipulation qu au d c s de ce dernier les biens l gu s qui resteraient dans le patrimoine de ce b n ficiaire reviendront un deuxi me b n ficiaire d j d sign Ce legs peut tre r dig comme suit Je l
88. t au minimum payer les droits de succession qui auraient t dus par le renon ant C dr succ art 68 gt en cas d acceptation de la succession et transfert imm diat la g n ration suivante les droits de succession sont dus par l acceptant et en outre il existe un risque de devoir payer des droits de donation ou de succession pour le transfert des biens la g n ration suivante Afin d viter ces d savantages il serait pr f rable pour le futur d funt de d j pr voir dans un testament le transfert de certains biens la g n ration suivante Les droits de succession seraient alors dus par les l gataires selon la part re ue Exemple Jean a un fils Corentin Ce dernier a quatre enfants Jean qui a 86 ans et Corentin qui a 61 ans sont d accord pour que les 4 5 de la succession de Jean soient directement l gu s aux quatre petits enfants Le mieux serait que Jean pr voie ce transfert dans son testament En effet si Corentin ne r clame pas au d c s de Jean le respect de sa r serve chaque petit enfant pourra recevoir 1 5 de la succession de Jean en ne payant que les droits de succession sur ce 1 5 Au d c s de Corentin plus rien ne sera d sur ce montant l gu Il y a donc un double avantage fiscal 45 D LE LEGS RESIDUO Prenons quatre situations de d part gt Marc et Lucie sont mari s et n ont pas d enfant Marc souhaite prot ger son pouse au cas o il devrait lui p
89. t calcul e gt sur les biens existant au jour du d c s du d funt gt en retirant les dettes de la succession gt et en y ajoutant toutes les donations faites par le d funt m me celles faites plus de trois ans avant son d c s en principe la valeur des biens donn s au jour du d c s mais dans leur tat au jour de la donation Exemple Le d funt a 170 000 de biens existants et 20 000 de dettes a deux enfants Il voudrait donner sa quotit disponible une Oeuvre De son vivant il avait d j donn son fr re un immeuble valant 40 000 le jour de la donation et valant 60 000 le jour du d c s Les enfants peuvent r clamer chacun 1 3 de la succession puisqu ils sont deux ils auront donc droit 170 000 20 000 60 000 x 2 3 140 000 La quotit disponible 1 3 est de 70 000 Etant donn que 140 000 sont r serv s aux deux enfants l Oeuvre ne pourra recevoir que le solde non encore transmis soit 10 000 en effet le fr re du d funt est cens avoir d j re u 60 000 34 E LA REDUCTION DES LEGS ET DES DONATIONS S il appara t que le d funt a l gu ou donn plus que ce que lui permettait sa quotit disponible soit par legs soit par donation les h ritiers r servataires pourront demander le respect de leur r serve h r ditaire et exiger la r duction du legs ou de la donation exc dentaire On rappellera que les h ritiers prot g
90. t gu re de patrimoine mobilier Comment va t elle payer ses droits de succession puisqu elle n obtient que l usufruit sur les valeurs mobili res de son poux 7 En outre un arrangement avec les deux enfants de la premi re union semble impossible Il est clair que d j sans tenir compte des points qui suivent le d funt aurait d pr voir un legs en pleine propri t d une certaine somme afin de permettre Madame de payer ses droits de succession Recevoir un usufruit lui co tera cher sans lui rapporter ce montant 56 B L USUFRUIT DE L IMMEUBLE PAS QUE DES AVANTAGES Madame aura l usufruit de l immeuble appartenant son poux Elle est particuli rement bien prot g e sur ce point puisque les deux enfants de la premi re union ne pourront jamais l obliger quitter les lieux et ou vendre la maison m me s ils sont nus propri taires Ils pourraient vendre leur nue propri t mais Madame pourra toujours rester dans les lieux Elle peut galement louer les lieux sans devoir en r f rer aux nus propri taires Ceci est l aspect positif Mais l aspect n gatif est particuli rement important c est Madame qui devra payer le pr compte immobilier d clarer le revenu cadastral dans sa d claration fiscale si elle n y habite plus payer tous les frais inh rents la propri t sauf les travaux touchant aux murs et la toiture Ainsi c est l usufruitier payer les peintures ext rie
91. t une valuation assez proche de la r alit Il importe enfin d effectuer une analyse des revenus per us ou percevoir car cet aspect des choses entrera en consid ration lorsqu il s agira de trouver des solutions respectueuses de votre train de vie Il s agira dans ce cas de la planification financi re qui n est pas n gliger 4 LA LOCALISATION VOS BIENS VOTRE RESIDENCE ET LE CAS ECHEANT CELLE DE VOS AYANTS DROIT Compte tenu de la r gionalisation de notre pays il convient de se poser la question de la localisation en Belgique de la r sidence fiscale du futur d funt le futur d funt est il r sident fiscal en R gion flamande en R gion wallonne ou en R gion de Bruxelles Capitale En fonction de sa r sidence fiscale il faudra appliquer la l gislation flamande wallonne ou bruxelloise en droits de succession et en droits de donation La localisation de la r sidence fiscale de la personne qui r alise une planification ou le cas ch ant des ayants droit et la localisation des biens ont galement une importance primordiale sur l application des lois civiles et fiscales belges entre autres gt sile d funt quelle que soit sa nationalit a sa r sidence fiscale en Belgique il y aura en Belgique une taxation en droits de succession sur la totalit de ses biens peu importe leur localisation Et il faudra aussi v rifier si des droits de succession ne seraient pas galement dus dans un autre E
92. tat sur base d un autre crit re la nationalit du d funt par exemple les Etats Unis sa r sidence fiscale un autre Etat que la Belgique pourrait estimer que le d funt est aussi r sident fiscal sur son territoire la r sidence fiscale des ayants droit par exemple si un ayant droit r side en Espagne ou en Allemagne il y aura des droits de succession ou de donation dans ces pays en plus des droits dus en Belgique il en est de m me pour la France mais uniquement pour les droits de donation ou la localisation des biens gt si le d funt a sa r sidence fiscale l tranger la Belgique ne taxera en droits de succession que les immeubles sis sur son territoire et ce peu importe la nationalit du d funt gt c est la loi de la r sidence habituelle du d funt qui d terminera les r gles civiles applicables la succession partir du 17 ao t 2015 la suite de l entr e en application du R glement europ en sur les successions Un futur d funt r sident belge pourra cependant d cider d appliquer une autre loi sa succession que le droit belge s il a une autre nationalit que la nationalit belge Il pourra choisir la loi d une de ses autres nationalit s Ainsi un ressortissant fran ais r sidant habituellement en Belgique qui d c derait en 2016 verra la loi civile belge s appliquer sa succession mondiale Mais s il le pr voit dans un testament il pourrait opter pour le droit fran ais qui
93. te r gle s explique par le fait qu en l absence de descendants l poux survivant peut l gitimement mettre des pr tentions plus tendues sur les biens communs qu il a contribu s acqu rir ou conserver 3 DEVOLUTION A DEFAUT D AUTRES SUCCESSIBLES Lorsque le d funt ne laisse aucun successible hormis son conjoint ce dernier recueillera la pleine propri t de toute la succession C civ art 745bis 8 1 al 3 En d autres termes le conjoint recueillera l enti ret de la succession en pleine propri t si le d funt ne laisse que des collat raux au del du quatri me degr B LA RESERVE DU CONJOINT SURVIVANT 1 OBJET DE LA RESERVE DU CONJOINT SURVIVANT En pr sence d un conjoint survivant le l gislateur a limit le pouvoir du d funt de disposer librement de ses biens apr s son d c s gt le conjoint survivant a droit au minimum l usufruit de la moiti des biens de la succession C civ art 91 5bis 1 C est la r serve abstraite gt le conjoint survivant a droit galement au minimum l usufruit sur l immeuble affect au jour de l ouverture de la succession au logement principal de la famille et sur les meubles meublants qui le garnissent C civ art 91 5bis 5 2 C est la r serve concr te Si la r serve concr te d passe la r serve abstraite c est la r serve concr te qui sera prise en compte 2 LA RENONCIATION A LA RESERVE En principe un conjoi
94. ue sont tax s 7 96 si le testateur est r sident en R gion wallonne 6 6 si le testateur est r sident en R gion de Bruxelles Capitale et 8 5 si le testateur est r sident en R gion flamande D s lors utiliser une fondation ou une A S B L comme l gataire universelle peut tre une excellente solution Exemple gt Jean r sident wallon n a qu un cousin qu il veut gratifier par testament Il poss de 500 000 Si ce cousin per oit le legs universel il devra 378 125 de droits de succession soit un taux moyen de 75 625 96 Il ne restera en net au cousin que 24 375 diminuer des frais de notaire et autres Jean pourrait instituer une fondation ou une A S B L sa l gataire universelle charge pour elle de verser par exemple 45 nets de sa succession au cousin pr cit avec tels biens d termin s Le cousin recevrait donc en net pr s de 21 en plus 45 96 24 375 96 sans tracas et sans frais Le calcul serait le suivant gt La fondation re oit 500 000 Elle remet le legs de 45 soit 225 000 au cousin gt La fondation paie ses droits de succession sur 275 000 soit au taux de 7 19 250 Elle paiera aussi les droits dus par le cousin soit 158 125 49 gt restera donc la fondation 275 000 19 250 158 125 97 625 En enlevant les frais il est probable que la fondation conservera 90 000 nets gt Au lieu que le cousin ne
95. ues ann es l guer un usufruit son conjoint peut tre le d but de l enfer Prenons un exemple classique et analysons ce dernier Monsieur d c de sans testament et en laissant deux enfants d une premi re union et sa seconde pouse g e de 64 ans Cette derni re n a gu re de revenus ou de valeurs mobili res Monsieur par contre poss de l immeuble conjugal qui vaut 500 000 et des valeurs mobili res de 500 000 Il avait une pension confortable ce qui lui permettait de vivre sans aucune difficult Le couple a v cu en Wallonie depuis 5 ans Au d c s de Monsieur Madame obtient l usufruit sur l immeuble conjugal et sur les valeurs mobili res Les enfants et la nouvelle pouse ne s entendent cependant pas A OBTENIR L USUFRUIT IMPLIQUE LE PAIEMENT DE DROITS DE SUCCESSION Au d c s de son poux le conjoint survivant sera tenu en principe dans les six mois qui suivent le d c s de payer les droits de succession sur un pourcentage du patrimoine successoral fix forfaitairement par la loi ainsi pour un conjoint survivant de 64 ans l usufruit est valoris 38 du patrimoine soumis usufruit D s lors dans l exemple ci dessus tant donn que le patrimoine est de deux fois 500 000 la veuve sera tax e sur 38 de 1 000 000 c est dire sur 380 000 Les droits de succession dus par le conjoint survivant seront de 50 000 Or nous avons vu que Madame n avai
96. ures remplacer la robinetterie r parer la chaudi re etc Ce n est que si les travaux concernent les murs les toitures et selon certaines d cisions de justice les travaux qui sont ce point cons quents qu ils d passent la valeur de l usufruit que leurs co ts seraient charge du nu propri taire Mais est ce dire que le nu propri taire est tenu de faire ces tr s gros travaux La r ponse est en principe n gative En effet la loi pr cise quels sont les travaux que l usufruitier doit prendre en charge et ceux qui peuvent tre laiss s au nu propri taire La loi ne dit cependant pas que le nu propri taire doit faire les travaux mis sa charge Elle dit uniquement que l usufruitier ne doit pas les faire Ceci veut donc dire mais une certaine volution jurisprudentielle existe sur ce point que l usufruitier ne peut pas obliger le nu propri taire faire les travaux qui lui incomberaient Ainsi si le toit s croule l usufruitier ne devrait pas prendre en charge les frais de r paration mais il ne pourrait pas obliger le nu propri taire les prendre lui m me en charge Ceci aboutit le plus souvent ce que l usufruitier fasse lui m me les travaux pour continuer vivre dans les lieux mais ne puisse pas r clamer ces derniers au nu propri taire Les d cisions de justice majoritaires pr cisent que ce n est qu au moment du d c s de l usufruitier que sa succession pourrait r clamer au nu
97. venir la surface gt Avez vous des petits enfants Sont ils l galement vos petits enfants et non des beaux petits enfants petits enfants par exemple de votre conjoint Sont ils des enfants adopt s simples d un de vos enfants auquel cas ils ne sont pas vos petits enfants et ne pourront h riter de vous ou des enfants adopt s pl ni rement par un de vos enfants auquel cas ils pourront h riter de vous gt Si vous n avez pas de descendance qui sont vos proches parents fr res ou s urs neveux ou ni ces cousins Sont ils bien des membres de votre famille et non de celle de votre conjoint gt Avez vous un conjoint Vivez vous avec lui ou tes vous s par ou en instance de divorce Est ce votre premi re union ou une union ult rieure Ou bien tes vous divorc ou veuf gt Avez vous un compagnon ou une compagne prot ger 2 Etes vous sous un r gime de cohabitation l gale 2 Vivez vous avec d autres personnes que vous souhaiteriez gratifier gt Avez vous des ayants droit mineurs moins de 18 ans des h ritiers plus d favoris s le cas ch ant prot ger diff remment personne handicap e 7 gt Avez vous des ayants droit qui r sident l tranger 7 Ces questions permettront entre autres gt de cerner vos ayants droit et d tablir la d volution successorale de vos biens gt de v rifier si vos ayants droit peuvent r clamer une r serve successorale une part
98. vent il suffira de r diger un acte sign par toutes les parties et de pr f rence en autant d exemplaires que de parties B LES MODALITES DU DON Dans une donation qu elle soit notari e ou non il peut tre pr vu diverses modalit s Pour une donation notari e ces modalit s seront indiqu es dans l acte lui m me Pour une donation non notari e ces modalit s seront reprises le plus souvent dans un document sous seing priv sign par les deux parties et appel pacte adjoint Les principales modalit s souhait es par le donateur sont les suivantes 1 L INALIENABILITE Une premi re modalit qui peut tre souhait e par le donateur est l interdiction pour le donataire d utiliser les biens donn s durant une certaine p riode Une telle clause d inali nabilit du bien donn est en pratique tr s fr quente m me si en principe elle est illicite En effet cette condition est contraire la libert de circulation des biens Jean donne son fonds de commerce Luc condition qu il ne le c de pas Cette condition est en principe illicite Cependant depuis longtemps il est admis qu est valable une clause d inali nabilit affectant un bien la double condition qu elle soit temporaire et justifi e par un int r t l gitime et s rieux gt Par temporaire on entend une dur e limit e dans le temps Une indisponibilit qui doit prendre fin au d c s du donateur pourrait tre val
99. xe index e ou non gt un pourcentage du capital donn par exemple 4 960 gt un pourcentage mais au minimum tel montant fixe gt une obligation de faire telle op ration de s occuper de telle personne etc Il peut tre pr vu dans la clause de charge que si le donateur n a pas retir ou r clam sa charge durant telle p riode elle ne sera plus due 4 LA RESERVE D USUFRUIT La clause de r serve d usufruit est courante dans un acte de donation et sa validit ne fait aucun doute tant pr vue l article 949 du Code civil Ainsi Luc peut pr voir qu il donne sa maison en se r servant un usufruit viager c est dire en en gardant la jouissance jusqu la fin de ses jours peut aussi limiter cet usufruit une dur e pr cise L usufruit peut tre conserv par le donateur ou tre donn un tiers Dans ce cas il y aura une donation de nue propri t l un et une donation de l usufruit l autre Luc donne la nue propri t son fils Jean et l usufruit son pouse Martine 54 On notera que doit tre vit le fait de se r server l usufruit en dehors d un acte notari que ce soit en Belgique ou l tranger Une r serve d usufruit peut avoir un int r t pour les valeurs mobili res afin de s curiser le donateur pas de possibilit pour les nus propri taires d ali ner les biens donn s sans l accord de l usufruitier de s assurer du paiement
100. y a les ascendants du d funt parents grands parents le cas ch ant en concours avec des collat raux oncle cousine gt S il y a des ascendants dans les deux lignes paternelle et maternelle le plus proche ascendant dans chaque ligne h rite de la moiti de la succession gt S il n y a des ascendants que dans une seule ligne paternelle ou maternelle le plus proche ascendant h ritera de la moiti de la succession sa ligne Dans l autre ligne c est le collat ral le plus proche en degr qui h ritera de la seconde moiti Dans le quatri me ordre il y a les collat raux jusqu au quatri me degr dans chaque ligne maternelle et paternelle le collat ral le plus proche en degr h rite de la moiti de la succession n y a aucun collat ral dans une ligne c est le collat ral le plus proche de l autre ligne qui h rite de tout Il reste du c t maternel du d funt une tante et son fils un cousin et du c t paternel deux cousins fils d un oncle pr d c d La tante re oit une moiti de la succession elle est plus proche en degr que son fils et les deux cousins de la ligne paternelle re oivent chacun 1 4 de la succession S il n y a aucun h ritier au quatri me degr ni conjoint survivant c est l Etat qui h ritera du d funt On parle alors de succession vacante 2 LA SUBSTITUTION SUCCESSORALE Lorsqu un h ritier l gal du d funt est pr d c d ce d
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