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responsabilité sociale et environnementale : l`engagement

1. nemental que sur le plan social pinglons celle qui a valu Titan Cement d tre s lectionn e par Global Compact parmi les quinze meilleures pratiques RSE en 2003 le FAOS 4 Ce pro gramme illustre bien comment une entreprise peut r pondre des besoins locaux Chez Titan tout est parti du constat que la compagnie avait d velopp un v ritable savoir faire dans le domaine de la lutte contre les accidents du travail Le taux des fr quences d accident a t en diminution constante depuis des d cennies atteignant des niveaux tr s bas pour le secteur Titan a d cid de mettre son savoir m thodologique au service de la communaut locale C est ainsi que en partenariat avec des autorit s locales Titan a lanc en 2000 un programme visant promouvoir la s curit de lenfant et la pr vention des accidents l cole L entreprise rencontrait l un besoin important puisque le minist re grec de la Sant et de la S curit r pertoriait que 25 des accidents arrivant des enfants de 5 14 ans se pro duisaient en milieu scolaire Deux ans apr s le lancement du programme celui ci a d j produit plusieurs r sultats L association but non lucratif FAOS a t mise sur pied consacr e des projets et initiatives pour une avanc e ducative des audits de s curit suivis de rapports et de contr les ont t faits dans quatorze coles de la r gion avec cent vingt professeurs ayant t enti rem
2. 159 Responsabilit soci tale des pouvoirs publics 164 4 Situation continentale en RSE et en RSAE 175 Responsabilit soci tale en Am rique latine Ismael Mu oz P rou 175 Responsabilit soci tale en Asie Ramesh Ramaswamy Inde 194 Responsabilit soci tale en Am rique du Nord Emmanuelle Champion Corinne Gendron Canada 212 Responsabilit soci tale en Afrique Aur lien Atidegla B nin 227 Responsabilit soci tale en Europe des dix nouveaux pays membres Vincent Commenne Belgique 233 Troisi me partie Constats et enseignements de notre recherche 237 1 Synth se des constats tir s des cinq tudes continentales 239 La responsabilit soci tale des entreprises 239 La responsabilit soci tale des acteurs conomiques 242 2 Enseignements tir s des groupes de dialogue dans l Union europ enne 245 Qu est ce qu un processus RSE de bonne qualit 246 Les probl mes d velopper une RSE de qualit 250 Les facteurs favorables une RSE de qualit 254 3 R flexions sur quelques unes des probl matiques touchant la RSE 257 Sur la compr hension et les standards de la RSE 257 Sur la difficult de mise en uvre de
3. site de Coop ractions France www cooperactions net 280 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 81 DES FACTEURS INDIRECTS C est videmment un d fi important que d essayer de faire se parler des groupes de gens qui ont des objectifs des motivations des besoins fort diff rents Sans parler des cultures des vocabu laires des thiques Vis vis de cet enjeu d une collaboration entre les acteurs conomiques la question de l tablissement d un dialogue r el lement constructif entreprises parties prenantes nous semble cependant centrale c est par le dialogue que l on apprend se conna tre s accepter et appr cier les apports mutuels qui peuvent tre faits au sein d une dynamique RSE laquelle chacun aspire Le dialogue est larme des forts et non des faibles c est larme de ceux qui font passer leurs probl mes g n raux avant les probl mes particuliers avant les questions d amour propre 4 Le Public Conversations Project PCP argumente en ce sens Les d calages d opinions sont une r alit ceux dont les diff rences ont men une polarisation et des st r otypes et on peut ici sans probl me penser la polarisation entre le monde des affaires et le monde associatif d veloppent de meilleurs rap ports l un avec l autre quand ils participent un dialogue effi cace Les d calages d opinions sont importants les relations qui voluent par le dialogue p
4. tudes de cas sur les conditions qui favorisent les pratiques de RSAE et leur d ve loppement avec un impact r el sur l Afrique sont n cessaires pour avoir une connaissance appr ciable des principaux acteurs de leurs initiatives des difficult s rencontr es des facteurs de succ s et d checs Ces activit s doivent tre promues dans une 231 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 232 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE logique de recherche action suivant laquelle des exp rimenta tions de cadre de dialogue multi acteurs vont se faire suivant des approches qui facilitent la comparaison et la capitalisation des exp riences Ces exp rimentations peuvent galement s appuyer sur des visites d changes d exp riences les analyses de cas des ateliers d apprentissages mutuels et de co conception Ce qui permettra de d velopper un cadre conceptuel et m thodologique de dia logue largi la base entre les parties prenantes qui favorisent la RSAE au niveau national et sous r gional Des programmes collaboratifs Sud Sud et Nord Sud seraient tr s utiles cet effet Car la RSAE ne peut pas continuer tre une mati re exclusive aux conseils d administration des grandes entreprises qui accep tent suivant leurs int r ts de financer ou non des processus de r flexion et d action visant promouvoir une d marche RSAE Il faudra absolument assurer la participation des acteurs aussi dif f rents qu
5. Le management ne comprend que tr s imparfaitement les enjeux et les possibilit s de mise en pratique de la RSE Sans doute provoquant ce qui pr c de arrive ensuite le constat de la multiplicit des approches et des standards reli s la RSE associ e la faiblesse de la terminologie et des d fini tions tout ceci pr tant confusion pour les managers peu inform s Les entreprises qui s y sont essay es estiment grande la diffi cult effectivement mettre en uvre la d marche RSE d cid e Les synergies avec les parties prenantes consid r es comme un des gages d une d marche de qualit sont rendues difficiles cause du manque de confiance historique entre ces acteurs si dif f rents que sont les entreprises les ONG les organisations de consommateurs d actionnaires militants les organisations syn dicales etc Et en t te de ce manque de confiance arrive l im pression qu ont les entreprises que les parties prenantes qui les approchent ne sont pas suffisamment professionnelles ainsi que des doutes sur leur repr sentativit Les autorit s publiques ne sont pas soutenantes ceci est sur tout ressenti dans l Europe de l Est Les partenaires d affaires ne sont pas engag s dans la RSE Les consommateurs ne sont pas assez conscientis s et ne manifestent donc pas leurs choix thiques par des comporte ments d achat Un risque est consid r comme important celui de v
6. faire face aux d fis voqu s plus haut Ainsi il est esp rer que si les diff rents acteurs au niveau local s engagent efficacement dans le cadre d un partenariat multi acteurs ils faciliteront ce qu il convient d appeler la RSAE silencieuse qui pourra merger partir des principes et des valeurs locales ou nationales pour se r gionaliser voire s internationaliser Les besoins identifi s et les perspectives en mati re de RSAE dans le contexte africain Sur la base de l tat des lieux r alis des constats et analyses qui en d coulent un certain nombre de besoins sp cifiques apparaissent comme priorit s pour le continent pour relever les d fis en mati re de RSAE Un agenda propre de RSAE pour l Afrique Compte tenu des exigences du contexte africain et de l mer gence de tensions entre l agenda international et les d fis de la RSAE pour la promotion d un d veloppement durable en p P PP Afrique il est une imp rieuse n cessit de concevoir un agenda q p g propre bas sur l analyse des d fis propres que les pays africains 230 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1 SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE doivent relever et des expertises existantes Un tel agenda doit reposer sur la n cessit d implanter les pratiques de RSAE dans les r alit s africaines marqu es par la pr dominance de la pau vret l in galit croissante entre riches et pauvres les faib
7. la perception de la croissance des in galit s entre le Nord et le Sud et l int rieur de nos pays les catastrophes de r putation de certaines entreprises d velopper une culture de dialogue avec et entre les parties prenantes y compris les autorit s publiques pour l Europe de l Est une RSE plus assum e par les PME via des possibilit s adap t es leur taille l ducation des jeunes la RSE la d finition d indicateurs adapt s aux diff rentes situations socio conomiques des politiques d achats publics thiques la conscience des opportunit s conomiques de la RSE une d finition claire des termes des actions d finies et largement r pandues pour cr er la confiance entreprises parties prenantes l volution des repr sentations et des valeurs suite des catastrophes humaines et environnementales une qu te existentielle de sens 154 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 5 ENSEIGNEMENTS TIR S DES GROUPES DE DIALOGUE DANS L UNION EUROP ENNE les campagnes d information et de sensibilisation des ONG l aide de cette classification essayons nous dresser le por trait d une volution positive Imaginons une soci t o au vu de grandes catastrophes sociales et cologiques se manifeste une volution de la conscience collective et des consciences indivi duelles sur les grands enjeux de soci t et la mani re de le
8. thiques qui sont reli es ces enjeux Ce livre se veut donc tre un document de vulgarisation r dig en langage simple Il a t crit de mani re introduire diff rentes probl matiques les d crire en termes compr hensibles par des non initi s faire conna tre les bonnes pratiques des acteurs conomiques vo quer des pistes pour le futur travers ce livre chaque homme et chaque femme pourra d couvrir qu il existe un r le qu il elle peut jouer en tant qu individu ou en tant que membre d une structure Pas si difficile et vraiment fructueux Ce livre est crit partir des r sultats de deux tudes La pre mi re a t men e par plusieurs chercheurs sur cinq conti nents Ces personnes appartiennent avec d autres au Chantier RSAE de l Alliance d j cit e Diff rents l ments de leurs tra vaux sont repris dans ce document La seconde tude a t men e par l association cosolt gr ce un financement conjoint de la Commission europ enne et de la Fondation Charles L opold Mayer pour le progr s de l Homme La plupart des informations ici rapport es sont tir es de l exp rience euro p enne qui a pu tre men e plus en profondeur Dans certains chapitres nous mettrons en comparaison les l ments qui sont apparus comparables de continents continents Nous avons choisi de pr senter chaque continent dans ses particularit s dans 2 Afrique Asie Am rique du Nord
9. 55 DG Emploi et Affaires sociales Industrial relations in Europe 2004 p 18 publication officielle de l Union europ enne 159 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 159 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE de POIT il y a de grandes diff rences entre pays m me dans PUE 15 sur les conditions et l influence de ces n gociations col lectives Le rapport de la Commission europ enne dont nous extrayons d j les donn es pr c dentes d crit ainsi que le ratio de couverture moyen pour PUE 15 est 78 et quelque 35 en moyenne pour l UE 10 Au d part du ph nom ne RSE en Europe le discours syndical est assez radical Il consiste affirmer que la vraie RSE est de faire fonctionner le dialogue social l o il existe et de le mettre en place l o il n existe pas Dit autrement que l on donne aux syndicats les moyens de mener leur action ici et dans le Sud et il n y aura pas besoin de RSE Une difficult suppl mentaire s int resser la RSE est lha bitude historique des syndicats se concentrer sur l aspect minima sociaux Dans un cadre o la RSE est consid r e comme la prise en compte de ce qui va au del de ces minima on comprend que l enjeu soit en rupture avec cette habitude Dans une seconde tape constatant que la vague RSE se l ve ind pendamment d elles et attentives au fait que les premi res concr tisations de RSE leur semblaient plut t
10. Business Allied with America working families Afin de stabiliser le capital financier et r duire la pression de profits court terme exerc e sur les entreprises Bingaman envisageait la cr ation d une taxe de 0 5 sur les ventes des actions acquises sur moins de deux ans Largent ainsi collect devait notamment servir cr er un fond sp cial vou l ducation et la recherche et d veloppement Ce projet de loi a t rejet en 1996 par le pr sident Clinton qui a opt pour des mesures incitatives et non contraignantes afin de responsabiliser les entreprises tats uniennes De plus ce projet allait l encontre des politiques de Clinton qui misait alors sur une diminution du r le de l tat dans les affaires cono miques et un lagage de la fonction publique Un axe important dans les outils l gislatifs les r glementations r gissant les achats publics L Agenda 21 que nous avons d j d crit comme LE document de r f rence sur le d veloppement durable met de mani re 169 606082 320p 14 06 06 16 14 Page te RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE explicite l accent sur les achats publics qu il d crit comme l un des leviers majeurs pour favoriser les modifications de sch mas non durables de production Dans ce sens et nous en avons d j donn des exemples plus haut l engagement des collectivit s locales est tr s important pour donner un poids suppl mentaire
11. Del Rey et Jean Pierre Ribaut 1999 DD 98 Banquiers du futur les nouveaux ins truments financiers de l conomie sociale en Europe Beno t Granger Inaise 1998 DD 99 Insertion et droit l identit l exp rience d accompagnement des ch meurs par l association ALICE Pascale Dominique Russo 2000 606082 320p 14 06 06 16 14 Page DD 100 Une ville par tous nouveaux savoirs et nouveaux m tiers urbains l exp rience de Fortaleza au Br sil Robert Cabanes 2000 DD 101 Chine et Occident une relation r inventer parcours historique et le ons de quelques rencontres r centes dans le cadre de l Alliance pour un monde responsable et soli daire Yu Shuo avec la collaboration de Sabine Jourdain Christoph Eberhard et Sylvie Gracia photographies de Alain Kern vez 2000 DD 102 Solidarit s nouvelles face au ch mage tisser des liens pour trouver un emploi r cit d une exp rience citoyenne Sophie Pillods 1999 DD 104 Ce que les mots ne disent pas quel ques pistes pour r duire les malentendus inter culturels la singuli re exp rience des traductions de la Plate forme de l Alliance pour un monde responsable et solidaire dith Sizoo 2000 DD 105 Savoirs du Sud connaissances scien tifiques et pratiques sociales ce que nous devons aux pays du Sud coordonn par le R seau R ciprocit des Relations Nord Sud 1999 DD 106 Oser cr er cr er des entreprises pour cr er des e
12. ITC ex India Tobacco Company Inde ITC autrefois appel e la India Tobacco Company est l une des plus grandes entreprises en Inde et fait partie du groupe British American Tobacco Company Il y a quelques d cennies l unique activit de l entreprise tait de fabriquer et de commer cialiser des cigarettes et d autres produits fabriqu s partir du tabac mais depuis elle s est diversifi e dans d autres domaines et maintenant elle fabrique et commercialise de l huile de cuisine et dirige une cha ne d h tels On pourrait voir ce mouvement pour diversifier les activit s de l entreprise au del du tabac et le changement de son identit de India Tobacco Company ITC Ltd comme faisant partie du programme de RSE De plus l entreprise est devenue tr s proac tive dans toutes les sph res du domaine social entre autres elle soutient des activit s sociales et culturelles elle se concentre sur des questions de s curit professionnelle et d environnement etc Bangalore Agenda Task Force BATF groupe de travail sur le Bangladore Agenda Un partenariat public priv unique en Inde Le BATF est con u comme un partenariat entre les citoyens d une part et de l autre les entreprises d tat et les administra tions publiques la municipalit de Bangalore l agence de d ve loppement urbain l entreprise des transports locaux l entreprise de service des eaux l entreprise de communications t l
13. Tha lande 71 4 19 00 9 5 33 3 Singapour 47 4 10 5 21 1 26 3 Malaisie 68 8 45 86 Philippines 71 4 33 3 Indon sie 27 3 27 3 Moyenne pour 59 0 38 6 les sept pays NB Les pourcentages correspondent au nombre d entreprises impliqu es dans les diff rentes formes de RSE Le total d passe les 100 car beaucoup d entre prises rendent compte d initiatives multiples L engagement des diff rents acteurs Un nombre important de grandes entreprises ont des programmes de RSE tr s labor s qu elles mettent en applica tion sans le soutien des ONG ou du gouvernement Cela est tr s 200 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1 SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE courant Dans les tudes de cas cit s nombreux sont les cas d en treprises impliqu es dans la RSE sans soutien externe Un exemple en est le cas de l entreprise indienne ITC Ltd cf l tude de cas dans la partie La RSE en pratique Par ailleurs il y a des groupes d entreprises associ es pour prendre des initiatives sociales tel est le cas de la Philippine Business for Social Progress qui a t cr e par cinquante entre prises leaders et de la Japan Business Federation cf l tude de cas dans la partie La RSE en pratique Tr s souvent c est la soci t civile qui encourage les entre prises s impliquer dans des programmes sociaux Cela aussi est assez courant car l
14. cet gard au premier rang au Canada et en Am rique du Nord le taux de pr sence syndicale au Qu bec en 2003 s l ve 215 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page Hs RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE 41 2 de la main d uvre compar 40 4 en 2002 et 39 5 en 1999 Ibid Alors que les syndicats aux tats Unis et au Canada ont perdu leur pouvoir de n gociation face aux entreprises et aux gouver nements plusieurs syndicats se positionnent actuellement par rapport la responsabilit sociale des entreprises non pas de mani re politique comme c est le cas en Europe mais en inves tissant les fonds des travailleurs dans des entreprises socialement responsables Les fonds de travailleurs sont particuli rement d velopp s au Qu bec et sont aux fondements de ce qui est com mun ment appel le mod le qu b cois que nous pr sente rons dans ce qui suit Les normes les standards les labels Le portrait des normes des standards et des labels est r v la teur de la culture politique sp cifique Am rique du Nord mais il permet aussi d entrevoir les nouveaux rapports de force qui se dessinent entre acteurs sociaux Premier constat les normes standards ou labels manent essentiellement d acteurs priv s L tat par tradition a toujours refus d adopter une r glementation sp cifique sur la responsabi lit sociale Ainsi ces outils sont le plus souvent l uvre d e
15. d Conscience politique La conscience politique est un des piliers de Fersol qui accepte le d fi de se d finir comme entreprise qui d passe de fa on per manente ses objectifs gr ce l engagement de ses collaborateurs de s impliquer dans la soci t L organisation de d bats lors des p riodes lectorales permet de mettre la port e des employ s un panorama des diff rentes visions sur l avenir du pays et du monde R guli rement en par tenariat avec des ONG sp cialis es sont dispens s des cours de formation et des panels en pr sence de repr sentants de partis politiques d universit s et de mouvements sociaux e S curit alimentaire Fersol cr e d veloppe et soutient des projets de lutte contre la faim comme partie int grante de sa politique de responsabilit 103 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 104 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE soci tale Ce sont des initiatives pour les employ s mais dont profitent galement la communaut et les institutions sociales Dans cette ligne s inscrit galement le programme Quand 1 se transforme en 100 cr initiative m me des employ s qui d siraient participer au programme national Faim Z ro Il consiste en une contribution volontaire de 1 du salaire pour lacquisition et la distribution de paniers d ali ments de base des familles en difficult de la communaut ou des organisations sociales de Mainrique et
16. de devenir moins comp titif si l on s engage en RSE Un faible sens des parties prenantes sur l int r t de la RSE ceci n est pas per u comme un grand obstacle pour des entre prises qui se sentent m me de se motiver et de d cider par elles m mes de leur strat gie RSE La multiplicit des approches et des standards encore une fois les entreprises estiment pouvoir lancer une d marche RSE adapt e leur situation et donc ne tenant pas vraiment compte d ventuels standards g n raux Probl me consid r comme non important Le manque d exemples RSE n a pas t consid r comme un obstacle valable les participants aux groupes de dialogue 253 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 254 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE estiment que les entreprises int ress es peuvent trouver de lin formation suffisance Les facteurs favorables une RSE de qualit Facteurs consid r s comme tr s importants Les facteurs les plus favorables une RSE de qualit sont identifi s comme suit par nos participants r pandre la connaissance des bonnes pratiques faire conna tre l existence de mod les de pionniers etc un chef d entreprise engag la pression des consommateurs travers des choix de consommation responsable la perception de l impact des impasses cologiques change ment climatique puisement des ressources naturelles biodiver sit
17. de sports de plein air r alise actuellement un chiffre d affaires de 182 millions de dollars et emploie travers le monde neuf cents employ s Patagonia est dirig e par son fon dateur Yvon Chouinard un alpiniste cologiste engag Cette entreprise affiche une volont d utiliser une dynamique conomique pour imaginer et mettre en uvre des solutions la crise cologique ce qui s oppose une industrie du textile traditionnellement tr s polluante Laville 2002 Patagonia a entam au milieu des ann es 1980 un processus de restructuration de ses activit s afin de minimiser ses impacts environnementaux r duction de ses gammes limitation volon taire de sa croissance et engagement de durabilit de l entreprise politique environnementale sur ses sites co conception de ses produits processus de fabrication cologique Laville 2002 L entreprise utilise du coton biologique pour la fabrication de ses produits Patagonia se procure ce coton par l entremise de Beneficila T s le plus grand distributeur de coton biologique en Am rique du Nord Patagonia participe des programmes de soutien aux ONG environnementales et a m me instaur une taxe volontaire pour la Terre 10 des profits annuels de l entreprise sont dis tribu s au monde associatif Patagonia est aussi engag e dans la conservation des milieux naturels notamment en Patagonie Elle soutient PONG californienne Patagonia Land Trust et la
18. expertise moyenne faible choix d une action impactant les enjeux de fond ou la devanture et sur un terme plus ou moins long parfois action one shot la responsabilit soci tale ne fait pas partie des priorit s strat giques ni du syst me de gestion m fiance du public tendance mener son action propre sans partenariat avec d autres types de parties prenantes grands moyens financiers th oriques mais les moyens investis dans l action sont limit s en fonction de la moti vation instabilit de la d marche RSAE dans le temps tentation de r cup ration marketing ou publicitaire des attentes des consommateurs d mesur e par rapport lac tion r elle de l entreprise Concernant les possibilit s de d velopper des d marches RSE et RSAE de qualit et les besoins n cessit s pour ce faire nous renvoyons le lecteur au chapitre 3 de la partie 2 du pr sent document o les tudes continentales ont t synth tis es 2 Cf la partie Situation continentale en RSE et en RSAE Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page a 2 Enseignements tir s des groupes de dialogue dans l Union europ enne Cela a t mentionn en pr ambule ce livre est le condens des r sultats de deux recherches Lune de celles ci a permis d aller plus en profondeur dans la r alit europ enne et en outre de confronter certains enseignements manant de la recherche lavis des act
19. f rentiellement actives ces entreprises de la nouvelle conomie sociale celui du r emploi et du recyclage des d chets celui de la construction de la m canique Le commerce quitable Ce type de commerce se dit quitable car il tend payer un prix juste pour les marchandises et instaurer des relations com merciales de long terme Il se met ainsi en opposition avec des pratiques qui cherchent faire au maximum pression sur les prix et changer fr quemment de fournisseur Le commerce qui table est initi par des ONG occidentales lisant comme parte naires commerciaux des petits producteurs ou artisans du Sud Les produits quitables sont le plus souvent labellis s et coul s soit en magasins sp cialis s soit en grandes surfaces Les pratiques du commerce quitable tablissent donc des relations entre producteurs et consommateurs bas es sur l quit le partenariat la confiance et l int r t partag Elles ob issent des crit res pr cis et poursuivent des objectifs sur plusieurs plans obtenir des conditions plus justes pour des groupes de producteurs marginalis s et faire voluer les prati ques et les r gles du commerce international avec lappui des consommateurs Au cours des derni res d cennies le mouve ment du commerce quitable a connu un d veloppement sou tenu notamment en Europe du Nord 14 Draperi Jean Fran ois Pour l conomie sociale colloque Associat
20. la culture de responsabilit soci tale coordination et mobilisation promotion d alliances et d changes entre les entreprises d une part et les ONG et le sec teur public de l autre 41 Cette section se base sur l article de Lafrance Marc Andr Corporate Responsibility Assessment Tool de la Conference Board of Canada ditions conomia Humana novembre 2003 p 10 117 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 18 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Corporate Responsibility Assessment Tool CRAT Le Conference Board of Canada est un organisme but non lucratif qui a pour objectif de sensibiliser les entreprises cana diennes leur responsabilit sociale et environnementale En collaboration avec Imagine le Conference Board of Canada vient de cr er le Corporate Responsability Assessment Tool CRAT Cet outil facilitera l adoption et limplantation de politiques de responsabilit sociale corporative au sein d entre prises de tout acabit Lafrance 2003 Le CRAT a t d velopp dans une approche collaborative entre l industrie et de multiples parties prenantes int ress es par la responsabilit sociale corporative Ainsi ce logiciel permet d valuer les politiques et les strat gies corporatives par rapport des crit res d finis par les parties prenantes Le CRAT constitue un moyen original de confronter les diff rentes visions existantes sur la responsabilit socia
21. mergence de la RSE dans les diff rents continents La RSE nouvelle formule est n e aux Etats Unis Attardons nous donc un peu plus sur son volution dans cette partie du monde L mergence de la RSE en Am rique du Nord Les premi res actions dites de responsabilit sociale des entre prises remontent la fin du xix si cle Les villes tats uniennes 1 Champion Emmanuelle Gendron Corinne La Responsabilit soci tale des acteurs conomiques une perspective nord am ricaine Rapport de recherche du Chantier RSAE 2005 2 Sp cialis e sur les questions environnementales Emmanuelle Champion est actuellement tudiante en Doctorat d Administration l Universit du Qu bec Montr al UQAM et galement coordinatrice d veloppement la Chaire de responsabilit sociale et de d veloppement durable Avocate de formation Corinne Gendron est professeure au D partement d Organisation et de ressources humaines de l cole des sciences de la gestion de l Universit du Qu bec Montr al UQAM et galement titulaire de la Chaire de responsabilit sociale et de d veloppement durable 3 Le contexte des tats Unis de la fin du xix si cle et du d but du xIx si cle et le r le des entreprises sont document s dans le livre de Heald Morrell Business social responsibilities companies and community 1900 1920 New Brunswick Transactions Books 1988 330 p 56 Te 606082 320p 14 06
22. prises RRSE au Canada Le RRSE est une association d investisseurs qui r unit entre autres une vingtaine de communaut s religieuses et d associa tions caract re religieux Ce mouvement a t cr sous l gide du Task force on Churches and Corporate Responsibility TCCR une coalition cum nique regroupant les principales glises canadiennes Fond en 1975 le TCCR a pour objectif de promouvoir la responsabilit sociale et cologique dans les entreprises tablies au Canada ainsi qu au sein des institutions financi res Les moyens utilis s par le RRSE sont multiples Il consiste changer avec des associations qui poursuivent les m mes objectifs dialoguer avec les entreprises appuyer et pr senter des propositions d actionnaires li es au respect des droits des tra vailleurs et des travailleuses de l environnement Une initiative d une ONG SANE BP Ici c est une ONG Greenpeace qui est l origine de la d marche Cr e l initiative de cette organisation militante bien connue et d un groupe d autres investisseurs soucieux de la 51 Ces informations ont t collect es sur le site officiel du Regroupement pour la responsabilit sociale des entreprises http www rrse org 152 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 2 LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS question environnementale l issue d une l assembl e g n rale e
23. quitable est tr s r duit Qui va payer tout cela Les acheteurs et les consommateurs du Nord ne veulent pas payer ce salaire minimum vital qui entra nerait une augmentation significative dans les prix de d tail Et si un pays du Sud se met payer un salaire minimum vital tous ses habitants il risque son limination du march puisque les prix de ses produits seraient bien sup rieurs ceux de pays avoisinants En m me temps pour les pays du Sud une augmentation dans la production de produits durables repr sente plus de co ts Qui va payer ces co ts suppl mentaires La plupart du temps ce sont les producteurs du Sud Il ne s agit pas l de la seule in galit dans les rapports Nord Sud Une autre injustice est la somme pay e pour le travail r alis De nombreux codes de conduite exigent le paiement d un salaire minimum Mais dans la pratique celui ci n est en g n ral pas suffisant pour subvenir aux besoins des salari s Cela est vrai autant pour le travail la campagne que pour le travail dans les villes De nombreuses tudes en Am rique latine par exemple montrent qu il faudrait une famille plusieurs salaires minimums pour avoir des conditions de vie d centes La solution ce probl me r side dans une strat gie mondiale et dans la formation de partenariats entre les diff rentes parties prenantes sociales Ce n est pas la t che ou la responsabilit exclusive du secteur des affaires Le
24. tion et d ouverture l autre autant l int rieur qu l ext rieur de l entreprise Autrement dit il s agit d une nouvelle mani re de g rer une entreprise l interne et l externe L introduction encore naissante de la RSE en Am rique latine a conduit l mergence de plusieurs mouvements et orga nisations concern s par la croissance durable et qui cherchent stimuler le d veloppement par la promotion g n ralis e de la RSE Diff rents types d organisations de la soci t civile d uni versitaires et d entreprises participent des activit s aux niveaux nationaux et latino am ricains Ils coordonnent ces actions avec le secteur des affaires dans chaque pays ainsi qu avec les institutions internationales telles que les Nations unies et ses programmes pour le d veloppement le PNUD et pour la lutte contre la pauvret l Organisation internationale du travail OIT et les organismes pour l environnement La participation de plusieurs acteurs Les entreprises Pour les entreprises la plupart des avanc es en mati re de responsabilit soci tale sont le fait de grandes et moyennes 182 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1 SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE entreprises qui ne sont pas la majorit La grande majorit est constitu e par les petites entreprises et les microentreprises bien que leur contribution au PIB soit inf rieure celle des grandes et moyennes entre
25. tuelles pour eux De plus il semble qu il y aurait chez les mana gers tats uniens une plus forte propension consid rer que le gouvernement le monde des affaires et la soci t civile sont et doivent tre plus ou moins s par s et ind pendants Yaziji en conclut qu il y aura moins d opportunit d instaurer des dialo gues puis des coop rations entreprisesONG en Am rique du Nord que dans l Union europ enne et partant que l Europe dis pose d un certain avantage comp titif ce niveau De quels avantages s agirait il 12 Yaziji M Gaining Competitive Advantage through Partnership with NGOs INSEAD 2002 98 SM Cf http ged insead edu fichiersti inseadwp2002 2002 98 pdf 164 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page s R FLEXIONS SUR QUELQUES UNES DES PROBL MATIQUES TOUCHANT LA RSE L auteur commence par identifier les comp tences sp cifiques des ONG M Yaziji en distingue quatre les ONG poss dent une sensibilit forte l environnement sociopolitique elles sont actives dans des r seaux diff rents que ceux o est actif le monde des affaires elles sont cr dibles pour le grand public elles poss dent une expertise technique sp cialis e Quels sont alors les avantages pour une entreprise de se relier par un partenariat avec une ONG M Yaziji en identifie cinq Au niveau des projets le partenariat avec une ONG permet de mieux en identifier le risque social e
26. un des rares exemples en Asie o une institution a identifi des questions sp cifiquement locales pour axer les efforts en mati re de RSE 211 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 212 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Responsabilit soci tale en Am rique du Nord Cette recherche s inscrit dans le cadre du chantier de PAlliance 21 portant sur la responsabilit soci tale des acteurs conomiques Elle a pour objectif de dresser un portrait g n ral sur la mani re dont est appr hend e dans le contexte nord am ricain la question de la responsabilit soci tale des acteurs co nomiques Pour ce faire nous identifierons les acteurs pr sents dans le champ de la responsabilit sociale de l entreprise Puis nous tudierons leurs positions par rapport cet enjeu ainsi que les modalit s d actions d ploy es dans le but de responsabiliser les entreprises Il est important de souligner ici que le concept de responsabi lit sociale de l entreprise a merg aux tats Unis et qu il est donc issu d un contexte culturel et politique qui valorise les libert s individuelles et la libre entreprise Cette tape sera aussi l occasion de noter l volution des entreprises dans la mise en uvre d actions dites de responsabilit sociale tat d avancement des pratiques de responsabilit sociale d entreprise en Am rique du Nord Publication de rapports sociaux et environnementaux par les entre
27. une lettre ouverte exprimant une position divergente selon laquelle d faut d un syst me commun de comptabilit RSE des accords volontaires entre parties prenantes ne sont pas suffisants pour cr er un sch ma europ en pour la RSE Ces ONG ne mettaient pas en question l int gralit du Forum mais exprimaient que selon elles le rapport est un r sultat limit d un processus limit Force est donc de constater que cette exp rimentation du dialogue entre parties prenantes n a pas port tous les fruits qu on aurait pu en attendre On le sait les entreprises sont plus orient es vers des r sultats concrets et rapides quick and efficient decision making port s et d fendus par des individus pour qui donc le processus d ci sionnel est central Les ONG par contre pour ne prendre qu une des autres parties prenantes sont plut t process oriented et ont une culture interne focalis e sur le travail en groupe Un autre mode de fonctionnement de chaque partie prenante dans les dialogues serait donc fort utile Il y a donc selon nous une n cessit de mettre en place des espaces o les conditions sont r unies pour que s installe une v ritable coute et compr hension mutuelle entre les parties prenantes Et ceci ne pourra s accomplir que si l on invente une m thodologie du dialogue soci tal novatrice Nous traiterons de cette approche ult rieurement dans notre partie Des pistes pour le futur 263
28. vent pas bouger ceux qui peuvent bouger et ceux qui bougent Benjamin Franklin Pour faire bouger les choses quelles qu elles soient il y a le vouloir et le pouvoir Commen ons par explorer ce dernier aspect Parmi les diff rents acteurs conomiques que nous allons survoler plus en d tail parce qu ils ont des d marches proactives pour favoriser la RSE quels sont ceux qui disposent d un vrai pouvoir actuel ou potentiel de faire bouger les choses 122 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1 LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS Le pouvoir potentiel des autres acteurs conomiques En termes fonctionnels il est clair que s ils d cident d dicter des lois et r glementations contraignantes en cette mati re ce sont les pouvoirs publics qui disposent du bras de levier le plus important Car ce sont alors toutes les entreprises ou toutes les entreprises d une certaine cat gorie qui sont dans l obligation de se comporter de mani re plus responsable Les outils incita tifs voir infra eux restent un levier important mais plus faible Nous verrons ult rieurement quelques exemples d autorit s publiques qui font d j figure de pionniers en s tant aventur es dans l un ou l autre axe Dans la sph re priv e c est le levier de la consommation res ponsable des individus qui dispose du plus grand potentiel En effet les tudes de march men es dans de nombreux pays d
29. 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 264 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE L enjeu en vaut il la peine En d autres termes les entreprises et les ONG peuvent elles trouver individuellement et ensemble un int r t engager des partenariats L int r t aux partenariats Une des tudes notre avis les plus int ressantes sur les par tenariats entreprises ONG est le document de travail r alis ce sujet par M Yaziji pour le compte de l INSEAD en 2002 Nous en recommandons la lecture int grale aux lecteurs r ellement int ress s cette probl matique L auteur commence par nous partager sa perception de la diff rence entre les contextes euro p en et tats unien Pour M Yaziji les entreprises tats uniennes r agissent tr s diff remment de leurs homologues europ ennes vis vis de l ventualit d une coop ration avec des ONG et ceci en fonction de diff rents facteurs historiques Il semble que la culture de lutte contre l adversaire soit beau coup plus pr sente aux tats Unis qu en Europe o des int r ts divergents sont reconnus comme faisant partie du jeu l gitime et utile pour la soci t Les gestionnaires europ ens ont eu effecti vement l habitude de se confronter aux attentes des organisa tions syndicales et des autorit s publiques d une mani re inconnue outre Atlantique Les ONG sont donc vues par les Europ ens comme une extension de ces parties prenantes habi
30. 606082 320p 14 06 06 16 14 Page a ENSEIGNEMENTS TIR S DES GROUPES DE DIALOGUE DANS L UNION EUROP ENNE de consensus avec les parties int ress es Il semble que pour les entreprises avoir entendu les desiderata des parties prenantes est suffisant Ensuite il leur revient de d finir la d marche RSE En outre les entreprises ne voient pas la n cessit de se soumettre un contr le externe ind pendant Essayons d imaginer la position des autres parties prenantes On le sait les ONG par exemple peuvent tre fort attentives ce que dans sa d marche RSE une entreprise ne mette pas en exergue un point alors que par ailleurs elle nuit d autres aspects parfois leurs yeux plus importants On pense une entreprise qui aurait une politique de m c nat culturel impor tant tout en licenciant du personnel pour cause de manque de rentabilit Ou une autre qui mettrait un point d honneur engager une certaine proportion de personnel handicap l ger mais qui choisirait des modes op ratoires hyper polluants alors que des alternatives existent En outre les ONG sont particuli rement demanderesses d un contr le externe ind pendant du moins si l entreprise commu nique sur sa d marche RSE Mais elles ne sont pas les seules l enqu te PLEON d j cit e nous donne les informations sui vantes une majorit absolue 59 des parties prenantes veu lent que les rapports de RSE soient v rifi s par un corp
31. Chantier RSAE sur le site du PSES http respsoc socioeco org fr 28 Ce cas se base sur le compte rendu final Responsabilit sociale des entre prises principes enseignements pr par pour le Groupe de travail intermin ist riel sur la responsabilit sociale des entreprises de Ressources naturelles Canada en avril 2003 93 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 94 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Collaborer avec les parties prenantes Teck Cominco une prise en compte des parties prenantes 2 Teck Cominco Limited est une entreprise ax e sur lexploita tion des ressources naturelles dont les principales activit s sont l extraction mini re la fusion et le raffinage L entreprise a son si ge Vancouver et poss de neuf mines productives au Canada aux tats unis et au P rou et d importantes usines de raffinage de zinc au Canada et au P rou Teck Cominco poss de une mine dans la localit de Metaline Falls situ e dans le nord est de l tat de Washington Cette r gion conna t un taux de ch mage lev la fermeture d une mine et de cimenterie l arr t de la production foresti re ont s v rement nui la prosp rit conomique de la r gion Teck Cominco a estim que la dur e de vie de son site d extraction tait de 12 ans Afin de limiter les impacts n gatifs de cette fer meture l entreprise est entr e dans un processus de dialogue avec les collectivit s et les parties prenant
32. Fundaci n Vida Silvestre par d importants dons 109 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1e RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE L approche de Patagonia s accompagne d une d marche per manente de partage de sa vision et de p dagogie de ses engage ments avec ses employ s ses partenaires et ses clients Triodos Bank une r f rence en banque thique Pays Bas Un grand mouvement se dessine actuellement au sein des banques europ ennes pour int grer dans leurs offres leurs clients des possibilit s d investissements thiques fonds thi ques En plus de ces fonds que de plus en plus de grandes ban ques mettent en uvre il existe un petit nombre d tablissements bancaires sp cialis s les banques thiques De toutes celles l la plus repr sentative et la plus importante est sans doute la Banque Triodos originaire des Pays Bas et pr sente galement au Royaume Uni en Espagne en Allemagne et en Belgique La Banque Triodos est une banque internationale ind pen dante sp cialis e dans l octroi de cr dit aux secteurs culturel social environnemental et de la coop ration au d veloppement Elle a sp cialement t constitu e 1980 pour r pondre au besoin d instruments financiers donnant la possibilit de contri buer au d veloppement d entreprises et d initiatives de haute qualit sociale et environnementale Triodos fait passer les projets ou entreprises qui lui demanden
33. L int r t pour les valeurs f minines dont on d couvre la puissance la capacit d empathie d coute le sens de la coop ration plut t que de la comp tition de l inclusion plut t que de l exclusion du go t de s enrichir par les diff rences plut t que par le clonage comportemental sens de la fluidit et des interac tions multiples et f condes L int r t pour l humain pris comme un tout corps et esprit reli s d o leur go t pour la psychologie appliqu e au quotidien 12 Au total 150000 personnes enqu t es plus 500 focus groupes plus 60 interviews approfondies sur une journ e ou une demi journ e 13 Une analyse plus sommaire a fait estimer Paul Ray une proportion plus importante encore sur le continent europ en soit 30 35 de la population soit 80 90 millions de personnes 14 Chef de projet d une enqu te quivalente actuellement men e pour d ter miner le pourcentage de cr atifs culturels en Europe 288 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page DES FACTEURS INDIRECTS dans un sens de d veloppement et d panouissement des per sonnes et des relations et pour les m decines douces quoi vient tout simplement s associer une dimension spirituelle port e comme l ment ajoutant encore davantage d nergie vitale En outre pour les cr atifs culturels ces quatre domaines ne sont pas des zones s par es ils s interp n trent se f condent mutuellement
34. Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 2 ENSEIGNEMENTS TIR S DES GROUPES DE DIALOGUE DANS L UNION EUROP ENNE leurs pairs car ils ont remarqu que sur cent chefs d entreprises pr sents dans les colloques traitant de RSE une petite minorit seulement peut r ellement pr tendre tre entr e en action De plus ces dirigeants ont pu observer que certaines entreprises taient devenues la cible de campagnes m diatiques parce que soi disant la d marche RSE adopt e n avait pas lheur de plaire telle ou telle organisation dite repr sentative de la soci t civile Il vaut mieux donc ne pas bouger que de prendre le risque de se trouver expos Si m me de temps autre un dirigeant de PME s int resse la chose il est vite d courag par l inad qua tion des propositions actuelles de RSE par rapport sa r alit et ses possibilit s Probl mes consid r s comme moins importants Pour m moire citons les l ments qui mont pas t pl bis cit s unanimement comme des probl mes Le co t du processus RSE tonnant peut tre int ressant s rement le co t de la d marche n a pas t unanimement consid r comme un obstacle parce que les participants ont estim que chaque entreprise pouvait entamer une d marche RSE en rapport avec ses possibilit s financi res La peur surtout pour les PME de devenir moins comp titif la m me estimation que ci dessus adoucit galement la pos sibilit
35. autres sou tiennent par exemple le d veloppement des arts et de la culture dans leur ville et dans leur communaut Heald 1988 Il faut attendre les ann es 1960 pour que le d bat portant sur la responsabilit sociale des entreprises connaisse un v ritable essor Gendron 2000 Aux tats Unis les entreprises taient r guli rement attaqu es pour discrimination l embauche les pollutions occasionn es par leurs activit s de production et la s curit de leurs produits On parlait alors de responsabilisa tion de l entreprise B rard et Moffet 2004 27 C est en 1962 lors de la publication de l conomiste Milton Friedman Freedom and Capitalism que le terme responsabilit sociale de l entreprise a v ritablement merg Selon Friedman la seule 4 Cf ce sujet le dossier sp cial sur la responsabilit sociale de l entreprise de la Revue Commerce de septembre 2004 57 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 58 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE responsabilit sociale de l entreprise tait d engendrer des profits pour satisfaire ses actionnaires et ses propri taires Le milieu acad mique entame aussi une r flexion sur la res ponsabilit sociale des entreprises d abord en termes d thique et de morale ce courant commun ment appel la Business Ethics cherche valuer les actes d une entreprise et de ses dirigeants par rapport la morale il s agit e
36. d finitivement l gitim s sous la forme de huit droits fondamentaux Les nouvelles dispositions des PDPC consacrent le neuvi me droit du consommateur le droit une consommation durable En d finitive il r sulte des PDPC que l tat le secteur priv et les consommateurs doivent n gocier et construire des parte nariats afin de garantir la qualit des biens et services offerts sur le march D autant que la qualit d un produit ou d un service est en partie subjective puisque le principal facteur d valuation est le consommateur lui m me 86 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 87 p LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES Les normes La mise en action d une d marche est souvent facilit e si des normes largement reconnues sont utilisables Cependant cette notion m me pr te controverse Voici un texte publi par la Commission europ enne sur cette question Alors que l on consid re le d veloppement d outils de ges tion comme une tape essentielle pour permettre aux entreprises de traduire leurs engagements g n raux dans le domaine de la RSE en actions concr tes et assurer leur qualit de gestion le d bat sur la normalisation de la RSE reste un sujet de contro verse Certains soulignent le danger de r duire les questions complexes de la RSE un simple exercice de cocher des cases et soutiennent que chaque entreprise doit d velopper sa propre approche la RSE alors que d
37. de PISR a galement progress passant de 313 fonds comptabilis s en juin 2003 354 fonds en juin 200448 Plusieurs recherches sur le rendement et la performance de ces fonds thiques ont d montr que leur rendement et perfor mance moyenne obtiennent le m me niveau que le bench mark classique Les fonds thiques ne sont pas encore apparus dans les pays de l Europe centrale et de l Est 48 Cf Novethic article sur le site http www novethic fr novethic site article index jsp id 74596 137 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 8 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Plus bas le chapitre d di la situation en Am rique du Nord nous d taillera comment cette d marche d investissement thique se d veloppe dans cette partie du monde o elle est quantitativement la plus pr sente Apr s avoir d crit la teneur des principales possibilit s de consommer responsable d crivons maintenant deux com portements d achats caract ristiques notre sens de deux publics extr mes qui sont int ressables acheter thique De l thique caritative Le chanteur Bono bien connu pour ses prises de position et son activisme pour une soci t plus juste vient de s associer au big business pour lancer une s rie de produits de grande consommation chaussures de sport tee shirts lunettes fashion cartes de cr dit d un genre sp cial Quatre grandes marques leaders de leur sect
38. dien Thierry Pauchant dans son excellent livre Pour un manage ment thique et spirituel 21 Il est devenu commun d crire que les questions thiques sont reli es aux valeurs des individus et des organisations Comme l explique lan Mitroff dans son ouvrage sur la spiritualit au tra vail le terme valeurs est souvent utilis de mani re pudique par un bon nombre de managers signifiant par l leurs options spirituelles juste escient selon nous le professeur Pauchant insiste sur le fait que Pour bien des gens la spiritualit se distingue clai rement de la religion La premi re r f rerait une exp rience plus subjective et plus libre alors que la seconde se rattacherait des structures des syst mes contraignants au sein desquels le sujet ou la personne a le sentiment d avoir peu de place et peu de libert d interpr tation Thierry Pauchant pointe le fait qu en Am rique du Nord 84 des Canadiens et Canadiennes sont croyants et 95 des tats Uniens croient en un tre supr me Se r f rant lan Mitrof il constate que ces propor tions sont identiques chez les gestionnaires et dirigeants d entre prises aux tats Unis Et conclut avec Mitrof que la faible pr sence de valeurs spirituelles au travail ne provient pas d un manque de foi d un manque de croyance en une pr sence 21 Pauchant Thierry op cit 22 Denton E A et Mitrof 1 J A spiritual audit of corporate America a h
39. e nous reprendrons ici quelques conclusions d une tude n erlandaise Les auteurs soulignent que lorsque des 7 Cf la partie Modes de compr hension de la RSE par les entreprises I 2 8 Fisscher Olaf Nijhof Andr et Karssing Edgar MVO competent Praktijklessen bij het collectiviseren van competenties Rapport de recherche pour le minist re des Affaires conomiques des Pays Bas Cf http www ez nl con tent jsp objectid 32424 257 606082 320p 14 06 06 16 14 Page e RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE entreprises ont l intention de mettre la RSE en pratique elles n ont pas toujours la base de comp tence requise notamment en mati re de structures de l organisation de culture d entreprise et de strat gie Et m me dans le cas o les comp tences existent en interne elles ne sont souvent disponibles que chez un individu Or pour tre effectives elles doivent tre collectivis es Ainsi ces comp tences deviennent une caract ristique de l organisa tion Et l on constate que c est par l ancrage de ces comp tences qu elles deviennent durables Et que par leur extension un plus grand groupe de collaborateurs est concern et une meilleure coh rence de ces comp tences peut tre r alis e Une autre difficult pour concr tiser effectivement la d marche RSE est due au fait que diff rentes comp tences sont n cessaires et que ces comp tences requises sont tr s diff
40. et non comme la socio conomie solidaire promouvoir un paradigme compl tement nouveau L conomie sociale solidaire Une pr sentation de cette mise en pratique de l conomie nous est faite dans la revue fran aise Alternatives conomiques De multiples structures issues de l initiative citoyenne associa tions mais aussi d sormais fondations prennent en charge des besoins collectifs que le march ne satisfait pas ou mal Elles l inverse introduisent ainsi du priv dans le public Les unes et les autres forment ce qu on appelle l conomie sociale Une conomie ni capitaliste ni publique fond e sur des principes d mocratiques qui p se aujourd hui plus de 10 de l emploi priv en France par exemple et produirait un pourcentage bien plus important de richesses si l on mesurait la valeur de l activit b n vole qui s y d ploie Coop ratives de production banques mutualistes et coop ratives mutuelles d assurances ou de sant sont certes tenues d quilibrer leurs comptes pour assurer leur p rennit mais leur r ussite ne se mesure pas au niveau de leurs r sultats Leur but premier est de satisfaire leurs adh rents asso ci s ou soci taires Elles montrent en actes que la force du nombre peut se r v ler plus forte que le pouvoir du capital Elles font p n trer du collectif du public dans le priv l Bien que dans beaucoup de cas les entreprises du
41. lent 86 du PNB et 74 des lignes t l phoniques 11 habitants utilisent une voiture et sans doute 20 d ici 20 ans 20 disposent de 87 des v hicules et de 84 du papier utilis 9 ont acc s l Internet 1 a un niveau d tude universitaire 1 meurt et 2 3 enfants naissent chaque ann e Et le village comptera 133 habitants en 2025 cette mise en perspective bien connue est de plus en plus ajout e l interpellation suivante Si vous vous tes lev ce matin avec plus de sant que de maladie vous tes plus chanceux que le million de personnes qui ne verra pas la semaine prochaine Si vous n avez jamais t dans le danger d une bataille la soli tude de l emprisonnement l agonie de la torture l tau de la faim vous tes en meilleure position que 500 millions de per sonnes Si vous avez de la nourriture dans votre frigo des habits sur vous un toit sur votre t te et un endroit pour dormir vous tes plus riche que 75 des habitants de la terre Si vous avez de largent la banque dans votre portefeuille et de la monnaie dans une petite bo te vous faites partie des 8 les plus privil gi s du monde Si vous lisez ce texte vous ne faites pas partie des deux mil liards de personnes qui ne savent pas lire 21 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 22 f RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Et nous ajouterons si vous lisez ce texte et que vous n tes pas touch c est
42. les de l Europe de Ouest La soci t civile interpelle les entreprises L Europe n a pas chapp la r gle commune le courant paternaliste qui a merg vers la moiti du xix si cle a progres sivement c d la place ce qui a t appel le mod le rh nan un mod le o la concertation sociale entre patronat et syndicat s est petit petit impos e dans bon nombre de pays europ ens Depuis les ann es 1980 ce mod le typiquement europ en a subi les assauts de plus en plus soutenus du mod le dit anglo saxon sous tendu par une vision de l conomie que certains qualifieront de n o voire ultra lib rale L hypoth se a t mise que ce sont les exc s de ce dernier mod le qui ont pro voqu en r action l mergence de la RSE On le sait de nombreux pays en effet ont connu r cemment les cons quences dramatiques de la course aux profits tout prix les mar es noires la crise de la vache folle la dioxine les d localisations les licenciements boursiers des scandales 59 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 60 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE financiers Beaucoup se sont donc mis r fl chir sur la possibi lit de cadrer de mani re acceptable cette course aux profits Forts de ce qui se passait aux tats Unis de nombreux acteurs de soci t ont interpell de diff rentes mani res le monde des grandes entreprises Un mouvement d interpel
43. mani re avec laquelle elle pourrait contribuer activement au bien tre de la soci t au sens large et non plus seulement celui de son personnel Et dans ce second stade elle d veloppe une cr ativit qui va bien au del du caritatif traditionnel Dans ces phases de diagnostic et de cr ativit les entreprises impliquent de plus en plus les parties prenantes c est dire d autres acteurs conomiques int ress s au comportement de l entreprise Le champ thique propre aux entreprises s entre croise avec celui d autres acteurs conomiques partir de ces typologies en termes de compr hension et de mise en action de la RSE nous pouvons approcher une d fini tion de ce ph nom ne D finition de la responsabilit soci tale des entreprises De nombreuses d finitions du ph nom ne RSE circulent reli es la vision plus ou moins subjective de leur auteur Nous 69 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 70 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE donnons ici quelques d finitions qui nous semblent bien refl ter la diversit des approches Commen ons par la d finition donn e par la Commission europ enne qui a organis courant 2001 une large consultation ayant comme objectif de recueillir les diff rentes perceptions et attentes des acteurs concern s par la RSE Dans le Livre vert qui en est issu intitul Promouvoir un cadre europ en pour la respon sabilit sociale des entreprises et pu
44. n rales par leur participation ou repr sentation En outre ils incitent les entreprises une trans parence permettant aux actionnaires en particulier les action naires minoritaires de disposer de toute information utile pour poursuivre les objectifs nonc s plus haut Deux exemples manant de congr gations religieuses ICCR tat Unis le ph nom ne proxy l am ricaine Cr il y a plus de trente ans le Interfaith Center on Corporate Responsibility regroupe 275 investisseurs institution nels communaut s religieuses fonds de pension h pitaux dont le total de portefeuille d passe les 110 milliards de dollars 50 La Lettre de PORSE n 18 3 mai 2002 p 4 Disponible sur le site WWW Orse org 151 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 152 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Son objectif est de pousser les entreprises un comportement socialement et environnementalement responsable Chaque ann e l organisation r dige plus de cent r solutions d action naire portant sur des enjeux sociaux ou environnementaux Elle tudie les comportements des soci t s sur ces deux aspects r dige les r solutions et va en assembl e g n rale pour les com muniquer aux autres actionnaires de mani re ainsi les conscientiser sur les enjeux de d veloppement durable et modi fier positivement les impacts de l entreprise Le Regroupement pour la responsabilit sociale des entre
45. par notre tude va nous permettre de comprendre les rapports de force ou de coop ration qui se sont install s au cours du temps entre les diff rents acteurs conomiques 82 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 83 p LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES Certains contextes institutionnels dans certains espaces per mettent ainsi aux entreprises d avoir les coud es franches pour exercer leurs activit s sans r gulation externe ou tr s peu Et dans d autres espaces le contexte est tel qu elles se trouveront contraintes de les exercer l int rieur d un cadre strict celui dessin par exemple par les r glementations publiques ou par les accords avec les organisations syndicales On notera galement que l influence d autres acteurs comme certaines ONG en Europe ou organisations de consommateurs aux tats Unis se fait de plus en plus sentir De m me les contextes relationnels entre les divers acteurs conomiques pouvoirs publics entreprises organisations syndi cales organisations repr sentant la soci t civile sont mi nemment diff rents dans les continents tudi s Et nous le verrons au cours de cette tude ce sont galement ces contextes relationnels plut t coop ratifs ou plut t confrontatifs entre cer tains acteurs qui se montreront plus ou moins favorables au d veloppement d une RSE de qualit D crivons tr s succinctement ces diff rents contextes Les particul
46. se mettre d accord Responsabilit soci tale des organisations syndicales Bien videmment ce sont les organisations syndicales qui historiquement sont les premi res avoir combattu pour un progr s social Leur lutte cependant s inscrivait dans un cadre plus restreint que celui de l actuelle RSAE principalement la protection et l volution des conditions de travail de leurs affi li s les travailleurs syndiqu s Les luttes originelles des organisa tions syndicales ne concernaient donc pas entre autres les conditions sociales de personnes non membres directs de ces organisations comme les travailleurs du tiers monde ni les questions environnementales Bien que les syndicats repr sen tent des proportions tr s variables de travailleurs suivant les pays autour de 80 pour la Su de le Danemark la Finlande 15 en Espagne et en Pologne et 10 pour la France moyenne EU 15 27 moyenne EU 10 20 55 leur importance quan titative dans de nombreux pays europ ens et l opini tret de leur lutte a petit petit men le continent europ en une tradition bien enracin e de dialogue social sur base volontaire Celle ci am ne les partenaires sociaux repr sentants du patronat et des syndicats dans les pays europ ens discuter et n gocier une grande partie des enjeux sociaux o les travailleurs sont concern s Cependant bien que d finie par la Convention 98 54 y compris les conditions salariales
47. 06 16 14 Page 57 LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES s apparentaient ce que l on appelle aujourd hui les company towns une ville se constituait autour d une activit industrielle exploitation mini re construction des voies ferr es etc et l entreprise tait propri taire de l int gralit des infrastructures logements h pitaux coles banques lieux de socialisation glises etc Heald 1988 Pour pouvoir vivre les ouvriers taient souvent oblig s de s endetter la majorit des boutiques d approvisionnement et les services de sant appartenant Pen treprise les ouvriers taient li s leur employeur par une lourde dette rembourser Idem Les entreprises de l poque avaient donc un r le pr pond rant dans le domaine de la sant et de l ducation des ouvriers et de leur famille et en contr lant la totalit des services et les institutions elles exer aient un pou voir souvent abusif sur la vie de leurs employ s Idem Au cours du xixsi cle l tat tablit les droits des travailleurs difie un syst me de protection sociale et prend un r le accru dans le domaine de l ducation et de la sant mesure que l tat providence s difie le champ d action des entreprises est consid rablement alt r Les entreprises s int ressent alors aux actions dites de philanthropie et au m c nat Ainsi plusieurs s impliquent dans des uvres caritatives tandis que d
48. Champion Emmanuelle Gendron Corinne La responsabilit soci tale des acteurs conomiques une perspective nord am ricaine Rapport de recherche du Chantier RSAE 2005 168 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 152 LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS exige aux entreprises d identifier dans un rapport leurs efforts en mati re de responsabilit sociale et pour offrir aux plus ver tueuses la priorit sur les contrats offerts par le gouvernement f d ral Le s nateur Jeff Bingaman pr senta un forum des s na teurs d mocrates les d tails de cette proposition intitul e The A Corporation L objectif premier tait d encourager les compa gnies pour qu elles se comportent de fa on responsable envers leurs employ s la communaut et la soci t dans son ensemble Cette proposition se basait sur la certitude que pour tre plus comp titifs dans une conomie volatile et globale les compa gnies et les employ s devaient agir en alli s pour ex cuter avec succ s leurs strat gies Pour rendre les entreprises plus responsa bles et cr er un esprit de partenariat n cessaire la comp titi vit nationale le s nateur Bingaman pr voyait des all gements fiscaux des proc dures administratives moins contraignantes et la priorit sur les contrats mis par le gouvernement f d ral Pour cela les entreprises devaient figurer sur la liste des A Corp c est dire les
49. Et cela fait la richesse et l inventivit de leur regard sur le monde et de leur fa on d y vivre notre sens une des tapes qui va favoriser le fait que les cr atifs culturels deviennent des cr ateurs de culture c est qu ils se reconnaissent comme faisant partie de cette famille d un genre nouveau Ce qui leur donnera la fois plus de conscience des dimensions qui les rassemblent de leur nombre et de leur puissance C est tout l int r t de cette tude am ricaine et de son quivalent actuellement men e en Europe Vu que les entre preneurs et chefs d entreprises disposent g n ralement de talents cr atifs et organisateurs et ont les capacit s et le pouvoir de les concr tiser ils sont amen s s ils se trouvent dans la cat gorie des cr atifs culturels r aliser un apport indispensable vers un monde meilleur en utilisant les instruments de l entreprise L int gration des valeurs f minines Risquons nous une estimation toute subjective Les deux premiers domaines mentionn s par B atrice Quasnik grosso modo la solidarit et l cologie sont deux dimensions mainte nant bien connues Le quatri me fait lentement son chemin en tout cas dans les continents nord am ricain et europ en Nous croyons beaucoup au potentiel que poss de le troisi me axe celui qui pourra terme remettre en question le mod le de comportement notre sens fort masculin qui pr side dans le mon
50. Hongrie Inde Japon Chine et Samoa 11 NDLR mais cependant encore restreint certaines couches de la popula tion 287 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page ee RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Effectivement selon Ray et Anderson qui ont observ la soci t am ricaine sur quatorze ann es cette volution cultu relle est d j le fait de 26 de la population am ricaine 5 Pour ces auteurs ces cinquante millions de personnes qui vont changer le monde le font jour apr s jour en revisitant tous les aspects de la vie au quotidien et en cr ant inventant des r ponses in dites qui leur conviennent mieux que les r ponses de la culture dominante D apr s B atrice Quasnik 4 quatre grands domaines rassem blent les sujets qui constituent le d nominateur commun des cr atifs culturels L int r t pour ce qui se passe autour d eux la soci t leur ville leur quartier les gens qu ils rencontrent au fil de leurs acti vit s Cela se traduit par un sens de lengagement civique ou de proximit l implication directe et active qui ne passe pas forc ment par des structures d j constitu es L int r t pour la nature l environnement l avenir de la pla n te au del d un int r t pour les questions d environnement vues sous l angle technique ils se sentent en relation directe avec la vie sur la terre dont ils se consid rent comme une des composantes
51. LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS retrouverons dans le futur la commercialisation des produits fabriqu s par des entreprises ayant d velopp des d marches RSE et qui se seront vues authentifi es comme telles par une autorit reconnue Nous croyons que parall lement la crois sance des produits de niche le d veloppement quantitatif de la consommation responsable se situe dans ce cr neau tout le moins une fois que les d marches RSE se multiplieront et que les entreprises qui en seront l origine se feront labelliser fin de commercialisation de produits thiques b La fili re biologique La fili re bio est souvent consid r e comme la plus grand public de toutes les alternatives propos es en consommation responsable Elle est en tout cas la plus visible la plus connue tr s faible doit tre le pourcentage de consommateurs n ayant jamais entendu parler de l alimentation biologique ce qui n est pas le cas concernant l pargne thique ou le commerce qui table par exemple Quand on parle bio on pense g n ralement l alimenta tion Or la fili re biologique peut galement recouvrir de tr s nombreux autres domaines des mat riaux de construction bio des peintures bio matelas oreillers couettes des chemises et pulls en coton bio etc N anmoins le march de ces autres sec teurs biologiques reste restreint ne conna t ni l audience ni le d v
52. RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE notre voiture et de l argent dans notre portefeuille pour payer ou qu un bus ou un train nous emm ne en centre ville et quasi Pheure Ce monde est merveilleux vivre en tout cas pour un certain nombre d entre nous Consacrons quelques pages observer notre r alit Le village plan taire Si lon pouvait r duire la population de la terre un village d exactement cent personnes en conservant tous les ratios humains cela ressemblerait ceci 60 Asiatiques dont 20 Chinois et 17 Indiens 14 Am ricains 6 du Nord et 8 du Sud 13 Africains 12 Europ ens et un demi Oc anien 52 femmes 48 hommes 70 non Blancs et 30 Blancs 70 non chr tiens et 30 chr tiens 89 h t rosexuels 11 homosexuels 48 vivent dans le village 52 sont parpill s dans la campagne 6 personnes poss dent 59 de la richesse plusieurs sont nord am ricains 50 habitants du village vivent avec deux dollars par jour 25 vivent avec un dollar par jour 20 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 21 P INTRODUCTION 15 produisent plus de la moiti des rejets de CO du village 25 consomment les trois quarts de l nergie totale Les 75 autres consomment eux le dernier quart de l nergie 17 n ont ni services m dicaux ni abri ad quat ni eau potable 50 souffrent de malnutrition 70 sont analphab tes 80 personnes vivent dans un logement de mauvaise qualit 20 contr
53. RSE 75 Les motivations Ala RSE 44 2 50e nes aie NT dan iit taneden 77 R sistances la RSE i ne et een te ta dame red e 82 Les outils qui favorisent la RSE 82 Le contexte institutionnel 82 LES NOMES ss iei aek aria toeea ia ania se pren nine res ne 86 Les publicain aeree saaa e a e nee teen RES 89 Les plates Oms 2 san tant E REEERE 91 Les outils de r glementation 2 93 RSEenrpratiqu e teeri da de nd nee Ali dt 93 Collaborer avec les parties prenantes 93 Rencontrer les besoins locaux 96 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 8 p Les entreprises de dernier type 2 108 Les organisations de promotion de la RSE 113 3 La responsabilit soci tale exerc e par les autres acteurs conomiques 121 Le pouvoir potentiel des autres acteurs conomiques 123 L actualisation du pouvoir potentiel des autres acteurs conomiques 126 Responsabilit soci tale des consommateurs et organisations de consommateurs la consommation responsable 126 Responsabilit soci tale des actionnaires 150 Responsabilit soci tale des ONG sp cialis es 153 Responsabilit soci tale des organisations syndicales
54. RSE ET EN RSAE entreprises Certaines entreprises commencent rendre disponi bles des rapports sur leurs activit s li es au social Il n y a aucune structure institutionnelle pour la RSE La Conf d ration de lin dustrie indienne la principale institution industrielle qui regroupe en tant que membres la plupart des grandes entreprises suit les activit s de RSE des entreprises et en diffuse des rapports Une des principales coles de gestion le Indian Institute of Management Bangalore a ouvert depuis peu une section sp ciale pour la RSE Moyen Orient Il ne semble pas y avoir pour cette r gion tude de cas impli quant des entit s locales bien que de nombreuses entreprises multinationales aient pouss ce que le secteur priv s engage dans des dialogues Une initiative noter est le Forum de la responsabilit des entreprises qui fait partie du Forum international des dirigeants d entreprise Bien que ce forum ait t initi en gypte il est aussi fortement pr sent en Turquie et s largit maintenant beaucoup d autres pays dans la r gion Ce qui est significatif est que le Forum a identifi des domaines de priorit d action pour la RSE qui sont sp cifiques la r gion soit l entreprenariat des jeunes et l ducation les droits de l Homme et la s curit la soci t civile et la coh sion sociale l entreprise et le d veloppement conomique Il s agit d
55. a t le fait de l OIT en 1977 avec ses d clarations pour les multinationales 161 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 162 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE pas les conventions collectives ou ne respecte pas les termes d un contrat soit consid r e comme socialement responsable Une entreprise ne peut pr tendre publiquement tre responsable que si elle applique d abord les normes les plus strictes en interne 61 Nous observons que adoptant ce point de vue la CES d fend le fait de donner une position pr minente l une des parties prenantes le personnel Une repr sentante de cette conf d ration syndicale explique que l implication des syndicats vis vis du ph nom ne RSE n est pas homog ne en Europe d pendant de la culture syndi cale et du poids des ONG dans les diff rents pays Elle op re une distinction entre l Europe du Nord o la culture est plus consensuelle et l Europe du Sud o elle serait plus conflictuelle L Europe du Nord serait plus ouverte aux d marches RSE et l Europe du Sud plus r ticente Existe t il un v ritable potentiel pour les organisations syndi cales de faire voluer la RSE Les syndicats selon nous ont la possibilit fonctionnelle de Former un r seau international d di informer sur la r a lit des conditions sociales dans divers pays Faire une pression de fili re pour des enjeux sociaux sur les producteurs les sous
56. a cr une d l gation l conomie solidaire Pour mener bien ces actions un groupe de travail r unissant des lus des fonctionnaires et des repr sentants d associations a t constitu afin de r fl chir aux actions mener Ses missions informer le plus grand nombre d Argentanais sur l conomie sociale et solidaire recenser les besoins des acteurs locaux et les faire se rencon trer soutenir et accompagner les d marches contribuer d finir les orientations de la politique munici pale pour l conomie solidaire Ces travaux permettront notamment la diffusion d un guide pratique de l conomie solidaire qui recensera toutes les actions mises en uvre par des associations des entreprises des orga nismes de promotion du commerce quitable Enfin la ville d Argentan est membre de l association R seau des territoires pour l conomie solidaire regroupant des collectivit s territoriales se retrouvant dans une charte com mune Exemple 2 En Wallonie Belgique une ville comme Charleroi se distingue par ses pratiques Charleroi poss de un chevin de l conomie sociale dont le r le est de promouvoir aupr s du public les possibilit s de faire appel une entreprise 2 d conomie sociale la ville a mis sur pied une maison de l co nomie sociale destin e informer sensibiliser le public et enfin elle accueille sur un zoning particulier
57. accro t sa force En m me temps nous ne souhaitons pas nous voiler la face et nous rendre complice d un mouvement qui viserait m langer des d marches tr s qualitatives avec d autres qui appartiennent plus au domaine des relations publiques qu celui de la respon sabilit soci tale 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 19 p Introduction Ce monde est merveilleux vivre mais nous interpelle Le monde est un endroit magnifique pour lequel il vaut la peine de se battre Ernest Hemingway Pour qui sonne le glas Ce monde o nous vivons Ce monde est merveilleux Pour la premi re fois peut tre dans l histoire de l humanit le monde pourrait vraiment se per mettre d ouvrir tous les habitants de la plan te l acc s une vie d cente une alimentation suffisante de leau saine un loge ment correct une ducation de base des soins m dicaux et des services publics videmment dans nos pays dits d velopp s l immense majorit d entre nous avons cess de nous merveiller Nous avons pris l habitude que la lumi re se fasse lorsque nous tour nons l interrupteur que l eau coule lorsque nous tournons le robinet que nos supermarch s regorgent d aliments vari s et dis ponibles qu il y ait du carburant la pompe pour faire rouler 1 George Susan Un autre monde est possible si Paris Fayard 2004 285 p 19 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 20 p
58. action dans le domaine de la RSE en Europe sont les autorit s publiques qu elles soient nationales ou communau taires dans l Union europ enne Quels avantages les autorit s publiques peuvent elles trouver ce que la RSE se d veloppe sur leur territoire Un bon nombre Ainsi les d marches RSE impliquent que les entreprises qui s y lancent se pr occupent d enjeux sociaux et environnementaux 164 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page s LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS et donc y r alisent des avanc es Par exemple une entreprise qui se rendra moins polluante contribuera aux objectifs environ nementaux pris par l tat dans le protocole de Kyoto Une entreprise qui embauche du personnel en situation pr caire contribuera solidifier les liens sociaux au sens large ventuel lement diminuera l ins curit Une entreprise pratiquant la RSE dans ses fili res internationales contribue la bonne image du pays dont elle est originaire En outre dans certains continents Asie Afrique Am rique latine il est patent que les pouvoirs publics ne suffisent plus rencontrer les multiples enjeux locaux en mati res de sant publique de lutte contre la pauvret etc Toute d marche entre prise par un autre acteur ne peut qu tre la bienvenue Il est vi demment des contre exemples On songe ainsi une multinationale qui disposerait d unit s de production en Chine et qui ess
59. adh sion ouvert toutes les entreprises qui s int res sent au travail de la WWF World Wildlife Fund en Tha lande Les projets du WWF ne sont en rien li s aux activit s commer ciales des entreprises qui soutiennent ces programmes Malaisie et Indon sie L agitation politique en Indon sie ces derni res ann es a com menc faire prendre conscience aux entreprises que s int resser la communaut est d une extr me importance pour leur propre survie Le terme d veloppement de la communaut a pris une nouvelle signification apr s que l on ait compris que l obligation de veiller la collectivit n est pas limit e aux seules actions du gouvernement mais est aussi la responsabilit du monde des affaires 57 Un certain nombre d entreprises en Indon sie ont pris des mesures pour all ger le fardeau des pauvres en les encourageant devenir de petits entrepreneurs et en leur fournissant de l assis tance financi re et technique Kadin la Chambre de commerce et d industrie indon sienne a pris r cemment l initiative de lancer une campagne contre la corruption dans le pays qui est incontr l e et nuit aux affaires par beaucoup d aspects notamment en ce qui concerne leur comp titivit en termes de co ts Une fois de plus la perception de la RSE s largit aux pr oc cupations de la communaut bien au del des conditions de 86 Growing Importance of Corporate Social responsibility in Asia by Pr
60. avec la contribution de Sa dou Sidib 2004 DD 136 Itin raires vers le 21 si cle r cits de t moins engag s lors de l Assembl e mondiale de citoyens Lille 2001 textes de E Fairon photos de F Noy 2003 DD 137 essai Vers une cologie industrielle comment mettre en pratique le d veloppement durable dans une soci t hyper industrialis e Suren Erkman 2004 DD 138 essai La maison monde libres le ons de Braudel Fran ois Xavier Verschave 2005 DD 139 collectif Les ONG dans la temp te mondiale nouveaux d bats nouveaux chan tiers pour un monde solidaire sous la direction de Coordination SUD 2004 DD 140 collectif L idiot du village mondial Les citoyens de la plan te face l explosion des outils de communication subir ou ma triser sous la direction de Michel Sauquet co dition Luc Pire Belgique 2004 DD 141 Pratiques d ducation non violente nouveaux apprentissages pour mettre la vio lence hors jeu sous la direction de Bernadette Bayada et Guy Boubault 2004 DD 142 collectif La sant mondiale entre racket et bien public Association Biens publics l chelle mondiale coordonn par Fran ois Xavier Verschave 2004 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1 DD 143 collectif La consommation assassine comment le mode de vie des uns ruine celui des autres pistes pour une consommation respon sable State of the World 2004 du Worldwatch Institute traduit de l angl
61. citoyens Une perc e lente mais continue des associations travaillant sur ces enjeux Une multi plication des outils disposition des personnes ou organisations pour pousser la RSE 606082 320p 14 06 06 16 14 Page e eh 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 277 f Z Des facteurs indirects Nous croyons que plusieurs facteurs pourront de mani re indirecte jouer dans un avenir plus ou moins proche Citons les prises de conscience provoqu es par de grandes catastrophes venir l int gration des questions thiques dans l enseignement tous niveaux la coop ration entre acteurs et dernier mais non moindre l mergence et la reconnaissance mutuelle des cr a teurs d une nouvelle culture Les catastrophes sociales et cologiques Mieux vaut prendre le changement par la main avant qu il ne nous prenne par la gorge Winston Churchill La plupart des pr visions faites sur le futur de l humanit court et moyen terme nous les pr disent ces grandes catastro phes sociales et cologiques Nous devrions leur suite pouvoir voir les acteurs conomiques et politiques prendre les vraies d cisions en cette mati re Encore faudra t il que comme voqu par nos participants celles ci provoquent dans l opinion et dans les consciences un choc suffisant pour amener un sur 277 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 72 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE saut Et encore faudra t il que c
62. comme impliquant des contributions financi res la collectivit et on voit les entreprises avec moins de ressources comme tant plus limit es pour envisager des actions responsa bles Il faut souligner que la question de la RSE est survenue au cours d une d cennie o les doctrines n olib rales pr domi naient Ces id es pr naient la pr pond rance du march sur la soci t et l tat Elles pr sentaient galement l entreprise comme un agent du march dont la seule fonction serait la 179 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 180 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE maximisation du profit Ces concepts ont conduit les entreprises n gliger leurs responsabilit s l gard de la soci t Elles ne se sont pas non plus tablies en tant qu entreprises citoyennes autrement dit comme des parties prenantes se d veloppant l int rieur de la soci t laquelle elles appartiennent et de laquelle elles d pendent Entre temps et cela m rite d tre tudi plus avant la RSE ne figure ni lagenda ni parmi les pr occupations imm diates des petites entreprises et des microentreprises D apr s les informations pass es en revue on pourrait consi d rer l Argentine comme pionni re en Am rique latine pour ce qui est de la mise en uvre de la RSE Les entreprises en Argentine int grent et d veloppent la RSE depuis plusieurs ann es Comme nous l avons not cependant il y
63. comme objectif premier la promotion de cette consommation responsable consid r e comme un levier important pour que les entreprises commencent modi fier leurs pratiques On citera ainsi le R seau de Consommateurs Responsables en Belgique Die Verbraucher Initiative en Allemagne ACU ONLUS en Italie Active Consumers au Danemark Action Consommation en France et le pr cur seur Ethical Consumer en Angleterre Au niveau europ en on a assist la naissance du R seau europ en pour une 126 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 127 f LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS consommation responsable et celle d ASECO Alliance for Social and Ecological Consumer Organizations c t de ces organisations sp cialis es les grandes organisa tions de consommateurs se sont petit petit int ress es aux enjeux de la RSE pris sous l angle de la consommation thique C est ainsi que les p riodiques de ces organisations commencent publier des tests comparatifs de produits incluant quelques cri t res sociaux et cologiques Certaines organisations ont gale ment publi des Guides pour le consommateur responsable Ces petits livres ont comme objet d aider le consommateur dans les choix thiques qu il peut faire dans ses courses quotidiennes Ces guides font l objet d une de nos tudes de cas celle ci montre que le consommateur peut avoir du mal trouver une informa tion coh ren
64. comme une condition pour le d veloppement long terme de leurs entreprises Un des arguments souvent avanc s dans leurs v nements et rencontres est qu il n y a pas d entre prise saine dans une soci t malade En Am rique latine un groupe petit mais influent de diri geants d entreprises commence prendre conscience des avan tages qui leur reviennent lorsque leurs tablissements agissent comme des entreprises citoyennes En contribuant au d velop pement de leur environnement et en cherchant de nouvelles formes de gestion leur permettant d tre plus efficaces et se conformant aux normes et aux besoins sociaux et environne mentaux l adoption de la RSE ajoute de la valeur leur activit et les rend plus comp titifs Quand la communaut s en rend compte elle s identifie davantage avec l entreprise qui peut ainsi augmenter ses ventes Cependant un autre groupe d entre preneurs ne s est concentr sur la RSE qu en tant que strat gie pour redorer leur image au sein de la communaut et accro tre leurs b n fices conomiques Une autre motivation pour engager un processus RSE a t le manque de confiance subsistant entre les administrations publi ques le secteur priv et la soci t civile de mani re g n rale et r ciproque Cette m fiance qui dans certains pays est grande au P rou en Bolivie en quateur etc est particuli rement pr sente dans la mani re dont l entreprise pri
65. consommateurs pour qu ils puissent se prot ger contre les entre prises sans scrupules a donn lieu la proposition d un projet de loi pour la protection des consommateurs le Fair Trading Bill qui sera soumis au vote dans un futur proche Des associations de consommateurs telles que la CASE ont acc l r leurs campagnes p dagogiques en organisant conjointe ment avec la communaut des affaires des forums commerciaux sur la loi imminente la Fair Trading Act Cette ann e est n un Centre pour la responsabilit soci tale des entreprises CSSR un r seau RSE but non lucratif pour les entreprises Il a t cr par un groupe de professionnels ayant le m me tat d esprit et une conscience civile dans le but d encourager la r flexion sur les questions li es la RSE et leur promotion Chine La Chine est en passe de devenir l atelier du monde et il y a une pression croissante sur les entreprises multinationales et leurs fournisseurs pour qu ils appliquent une performance thique On pense que les entreprises multinationales commen cent faire des efforts significatifs pour am liorer les conditions de travail dans leurs cha nes d approvisionnement localis es en Chine et on pense que ces efforts ont produit quelques effets positifs La question de la RSE en Chine pr sente un paradoxe D un c t les entreprises multinationales cherchent r pondre la pression ext rieure en promouv
66. d veloppement conomique non soutenable 39 L conomie sociale solidaire 41 Le commerce quitable 4528682 ennui Erenn ii ei ent 43 L amonnaie sociale uriner be mens date LEE os dre de RD EET 45 La financesolid ir saseta ri ent Radars ste nine 47 La consommation responsable 48 Deuxi me partie Amener les entreprises adopter des comportements plus thiques ou l exercice de la RSAE 49 1 Description de la RSAE 43e can ioattte tetes de dde 51 2 La responsabilit soci tale des entreprises 55 L mergence de la RSE dans les diff rents continents 56 L mergence de la RSE en Am rique du Nord Emmanuelle Champion Corinne Gendron Canada 56 L mergence de la RSE en Europe Vincent Commenne Belgique 59 L mergence de la RSE en Asie Ramesh Ramaswamy Inde 61 L mergence de la RSE en Am rique latine Ismael Mu oz P rou 62 L mergence de la RSE en Afrique Aur lien Atidegla B nin 63 Modes de compr hension de la RSE par les entreprises 65 Modes de concr tisation de la RSE par les entreprises 67 D finition de la responsabilit soci tale des entreprises 69 L s parties pr n nites tentes eu need nee da ed REECE EESE 73 Ce que n est pas ou ne fait pas la
67. de fabri cation et elles m mes interpell es par des acteurs occidentaux sur des questions thiques Ce ph nom ne pourrait galement avoir contamin positivement des compagnies asiatiques en particulier les grandes compagnies qui d sirent commercer avec l Ouest en les motivant appara tre comme socialement res ponsables Cependant il est important de comprendre le mod le de l industrie en Asie Dans les pays occidentaux un grand r le est jou par les tr s grandes entreprises c t des PME En Asie ce sont les petites entreprises qui jouent un r le tr s signi ficatif dans les conomiest La question de l adaptation de la RSE occidentale cette r alit s est donc pos e tr s vite 5 Ramaswamy Ramesh Social Responsibility of Economic Actors septembre 2005 Ramesh Ramaswamy est directeur et gestionnaire administratif de l as sociation indienne but non lucratif Resource Optimization Initiative ROI cr e afin d inciter les d cideurs gouvernementaux et les entrepreneurs des pays en voie de d veloppement mettre en place et planifier lessor d in dustries cologiques 6 Note du coordinateur de recherche exception faite au Japon o l on d nombre un grand nombre de grandes et tr s grandes entreprises 6l Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 62 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE L mergence de la RSE en Am rique latine Comme en Asie l enjeu RSE est a
68. de la r gion envi ronnante En contrepartie les b n ficiaires sont incit s parti ciper des initiatives de recyclage des ordures domestiques ou d alphab tisation La principale diff rence avec ce qu on a Pha bitude de voir quotidiennement en Argentine est que la remise des paniers de produits alimentaires se fait lors de la participa tion des b n ficiaires des panels ou des conf rences sur len vironnement l ducation ou la cr ation d emploi o ils apprennent r aliser une collecte s lective et re oivent le kit n cessaire pour le tri des d chets f Qualit de vie L entreprise recherche la meilleure qualit de vie de ses employ s Dans ce sens elle utilise des activit s cr atives telles que des panneaux muraux d informations de r flexions de sug gestions de po mes etc afin d duquer les gens la sant et pour qu ils prennent soin d eux m mes Dans quel objectif final Le d veloppement de la qualit de vie des employ s et de leurs familles g Droits humains Au sein de l entreprise les gens croient qu une soci t juste et d mocratique peut tre construite uniquement par ceux dont les droits sont respect s et qui respectent le droit des citoyens en g n ral Ainsi depuis 1998 Fersol est devenue une entreprise amie des enfants en menant en collaboration avec la Fondation Abrinq des programmes de lutte pour les Droits de l enfant 104 Te 606082 320p 14
69. des activit s au sein de leur communaut La f d ration travaille aussi sur la promotion des activit s phi lanthropiques des entreprises Ses 1 623 adh rents sont compos s de 1 306 entreprises dont 91 de propri t trang re 129 associations industrielles et 47 associations r gionales d employeurs Apr s cette partie d crivant les principales dimensions de la responsabilit soci tale des entreprises ainsi que quelques exem ples le chapitre suivant nous fait entrer dans la description d initiatives prises par d autres acteurs conomiques la respon sabilit soci tale des autres acteurs conomiques 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 129 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 121 p 3 La responsabilit soci tale exerc e par les autres acteurs conomiques Apr s avoir survol pourquoi et comment certaines entre prises d marrent des d marches de d veloppement durable voyons maintenant comment d autres acteurs conomiques se mettent dans la partie Au cours de cette tude nous avons particuli rement tudi des actions en provenance des acteurs suivants organisations non gouvernementales ONG organisations syndicales consommateurs et organisations de consommateurs organisations d actionnaires autorit s publiques collectivit s locales Il est noter que nous n tudions pas ici le c ur de m tier de ces acteurs mais comme explicit plus haut l
70. des pratiques philanthropiques et charitables Les incitations int grer des politiques citoyennes dans le monde des affaires viennent g n ralement des march s l exportation Le d veloppement de la RSE est dans une tape d introduc tion se concentrant principalement sur la diffusion publique de la question Il manque des strat gies et des actions concr tes allant au del de la philanthropie et du marketing Cette absence de plus d actions concr tes est g n ralement justifi e par les conditions conomiques sociales ou politiques difficiles qui caract risent les pays de la r gion Dans la r gion il n y a aucune l gislation relative la RSE bien que les pays aient une l gislation couvrant plusieurs aspects du travail et de l environnement ainsi que des lois qui r gissent le commerce la fiscalit et l investissement tranger La RSE est absente de l agenda politique Il y a un manque de connaissances ou de vision claire sur la question sauf au Br sil au Chili et au Salvador Au Br sil et au Chili quelques initiatives ont le sou tien du gouvernement mais elles sont encore l tape pilote 178 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 12 SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE Les grandes entreprises multinationales sont davantage pr dispos es fixer des politiques soci talement responsables Ces entreprises appliquent principalement des orientations d finies par leurs si ges socia
71. enjeux thiques et qui donne peu de marge de n gociation on assiste donc un choc des cultures En outre initier des synergies avec une entreprise peut appa ra tre pour une ONG comme pactiser avec le diable Comment instaurer un climat de confiance entre les acteurs Pour Espace Environnement il sera important de favoriser chez les ONG et chez les entreprises une meil leure connaissance des fonctionnements internes de l autre bord que les ONG d montrent leur professionnalisme d accro tre la souplesse de n gociation d initier une collaboration volutive 9 Espace Environnement pr sentation la conf rence CSR action no fashion 25 octobre 2005 organis e par Business amp Society 260 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1 R FLEXIONS SUR QUELQUES UNES DES PROBL MATIQUES TOUCHANT LA RSE Voici maintenant la vision de cette m me probl matique mais exprim e cette fois par un r seau compos d entreprises belges actives en RSE Qu est ce qui tonne les entreprises Le faible niveau de pro fessionnalisation des ONG leur manque de flexibilit les valeurs sont leur core business la concurrence mutuelle entre elles la notion d urgence dans les enjeux le manque de connaissance du secteur de l conomie le manque d int r t pour les aspects financiers co ts Pour ces entreprises quels pourraient tre des facteurs cl s du
72. entre les entreprises individuellement et collective ment et la collectivit Ces diff rentes d finitions permettent de se faire une id e du profil dune entreprise soci talement responsable Nous tirons cette image d un texte de Peter Pruzan publi dans une brochure syndicale danoise 7 L entreprise responsable a des employ s qui sont fiers de leur entreprise parce qu elle d veloppe et pro duit des biens de haute qualit a la confiance des consomma teurs et de bonnes relations avec ses fournisseurs et la 14 Mu oz Portugal Ismael op cit 15 Pour plus de r f rences voir Roitstein Florencia La Responsabilidad Social Empresarial en la Argentina Tendencias y Oportunidades Buenos Aires Instituto Universitario IDEA mai 2003 16 Ramaswamy Ramesh op cit 17 CSR a discussion paper de la Conf d ration danoise des syndicats 71 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 72 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE communaut locale L argent sera le moyen de d velopper Pen treprise et non la finalit de son existence Le graphique qui suit donne une id e de l tendue et de la complexit des responsabilit s sociales qu une entreprise doit assumer et harmoniser 8 Chacune se rapporte une relation un secteur de la soci t qui directement ou indirectement est impliqu dans l activit conomique Chacune a des implica tions conomiques doit r soudre une tension en
73. et dans des organisations de la soci t civile ressentant profond ment que chaque partie de la soci t est porteuse de sens et de bien tre pour la collectivit son objectif actuel est de favoriser un dialogue qualitatif entre ces deux mondes apparemment antagonistes Cet ouvrage est publi avec le soutien de la Commission europ enne DG Emploi affaires sociales et galit des chances Les propos tenus dans le pr sent ouvrage n engagent que leurs auteurs Marina Urquidi a traduit les passages de l anglais vers le fran ais ditions Diffusion Charles L opold Mayer 2006 D p t l gal 2 trimestre 2006 Essai collectif n DD 156 ISBN 2 84377 125 0 Graphisme et mise en page Madeleine Racimor Maquette de couverture Vincent Collin Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 7 f Sommaire LEXIE en ee EREA TEO E ER EURER TTE EE EREA 13 Pr ambule mirer nee sn a e RA tue O RE ERN 15 Surnotr point de vue ve uns se dames eiae a e e dde 17 Introduction Ce monde est merveilleux vivre mais nous interpelle 19 Premi re partie La n cessit de changer nos mani res de faire l conomique 29 1 Regard sur le syst me actuel 31 POuvVOITEES As dus ah uns A Lan hate datent eds LI 42 32 s Ea une gere MR nd ee Rene na PRE np tre 33 LM CIT ACTIONS Lan is EEP EREDETE EE Rd en De is EEE NN se RS 35 2 Alternatives un
74. et du Sud Europe 3 Cf le site http respsoc socioeco org fr 4 cosol est une organisation loi 1901 fran aise servant de secr tariat pour le P le de socio conomie solidaire de l Alliance http www socioeco org fr 5 Cf le site de la Fondation Charles L opold Mayer http www clmayer net spip 16 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 17 f PR AMBULE un chapitre sp cifique Et lorsqu un l ment d un continent nous para t particuli rement pertinent pour expliciter la situa tion globale nous le mentionnerons galement en citant sa source Ce livre enfin n a pas l ambition d tre exhaustif sur tous les types de pratiques responsables tant des entreprises que d autres acteurs conomiques Son intention est de contribuer clairer une situation et de montrer un certain nombre d exemples qui l illustrent de mani re comme crit plus haut sensibiliser le lecteur entrer en action son niveau dans son espace Nous avons l espoir que les Pistes pour le futur que nous d crivons en fin de livre lui seront une aide en ce sens Sur notre point de vue Ne cherchez pas la faute cherchez le rem de Henry Ford Le point de vue que nous adopterons dans ce livre se veut allier la fois le discernement et une approche non critique Notre a priori est que la v rit n est pas toute dans un seul camp Ce livre traite du fait de prendre ses responsabilit s Non d tre respon
75. finance soli daire Consommer autrement avec la consommation respon sable thique ou durable Toutes ces d marches se regroupent dans un domaine appel la socio conomie solidaire Si toutes sont construites sur des sch mas qui pourraient dans le principe s largir toute la soci t et sont par l m me porteuses d esp rance elles ne 39 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 40 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE constituent actuellement que des micro initiatives qui ne sont encore mises en pratique que par une petite partie de la popula tion qui est culturellement et structurellement tr s diversifi e et beaucoup s accordent penser qu elles ne pourront dans les faits jamais tre adopt es par la globalit ou m me une majorit des personnes Parce qu elles sont galement porteuses d un d veloppement durable d crivons succinctement ces d marches avec un texte qui voque la d marche globale et en souligne les objectifs La socio conomie solidaire est l une des voies pour avancer dans le sens d une am lioration long terme des conditions socio conomiques des populations exclues au Nord et au Sud Pourquoi Parce que les organisations de commerce quitable les institutions de finance solidaire et toute autre exp rience de socio conomie solidaire sont des instruments conomiques concrets qui permettent des millions de personnes d am lior
76. inform s des d marches novatrices qui seront d crites ici Ce livre n a pas t crit pour des sp cialistes en responsabi lit soci tale des entreprises Cependant nous croyons que des personnes impliqu es dans la RSE y trouveront profit Ce livre est destin tre lu par toute personne int ress e par les enjeux profonds de notre soci t et la mani re dont les acteurs conomiques sont la fois initiateurs et solution des pro bl mes Ce livre est principalement destin tre distribu et lu dans les r seaux de l Alliance pour un monde responsable plu riel et solidaire ainsi que par des publics concern s Le r seau Alliance est compos de quelque 4000 personnes de multiples pays et arri re plans mais partageant le fait d avoir un regard 1 Cf le site de l Alliance www alliance21 org 15 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 16 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE questionnant sur la soci t actuelle et de vouloir favoriser son volution vers comme son nom l indique plus de responsabi lit de pluralit et de solidarit Chaque membre de ce r seau poss de son espace expertise aussi divers que la culture la biosph re les religions les questions socio conomiques l du cation etc Tous ne sont donc pas et de loin sp cialistes des questions touchant au fonctionnement du monde conomique des enjeux impliquant les acteurs conomiques et des questions
77. internationa 92 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 93 p LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES lement reconnus tels que les directives de POCDE pour les entreprises multinationales la charte sociale du Conseil de l Europe les conventions de base de POIT et la Charte interna tionale des droits de l Homme l issue de sa p riode op rationnelle les r sultats sont mitig s Ils seront explicit s infra dans la partie qui traite de l importance du dialogue Les outils de r glementation Certains tats ont mis en uvre des outils destin s inciter plus d entreprises produire responsable Ces outils sont soit incitatifs soit contraignants Des exemples de ces outils sont donn s infra dans la partie traitant de la responsabilit soci tale des pouvoirs publics La RSE en pratique Apr s avoir survol la RSE sous de nombreux aspects nous mentionnons maintenant quelques pratiques qui nous semblent pouvoir servir d exemples de d marche RSE de qualit dans dif f rents espaces socioculturels Ces cas sont tir s des rapports de recherches continentaux Nous avons distingu les diff rentes bonnes pratiques RSE dans les cat gories suivantes collaborer avec les parties prenantes rencontrer les besoins locaux les entreprises de dernier type les organisations de promotion de la RSE 27 L int gralit des cinquante tudes de cas est consultable sur la page du
78. l ment essentiel de la d fini tion de la RSE En outre l implication des parties prenantes est une forme d assurance de la qualit dans le cadre de la RSE Autrement dit le fait d engager le dialogue avec les parties pre nantes et d assumer une responsabilit soci tale induit des attentes et des engagements mutuels Cette attention aux parties prenantes est de plus en plus partag e maintenant dans les initiatives RSE au point o la 19 Cf le document de travail de la CIDD Projet de cadre de r f rence de la RSE Belgique T3 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 74 f RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE plupart des d marches qui sont initi es en cette mati re incluent des structures multi acteurs On en prendra comme exemples un niveau national le Comit consultatif qui octroie le Label social belge 2 au niveau europ en le European Multistakeholder Forum for the Corporate social responsibility 2 au niveau international un dialogue multi acteur a t inclu dans le comit pr paratoire au World Summit on Sustainable Development de Johannesburg autre exemple le Global Compact et le Global Reporting Initiative manant de PONU la plupart des grandes normes de RSE AA 1000 SA 8000 etc ont eu l origine et ou poss dent encore une participation de toutes les parties prenantes m me les entreprises s entourent de structures multi acteurs British Tele
79. la Belgique a en 2002 dict une loi qui vise favoriser la production socialement responsable Elle a mis en place un label d cern par l tat et destin cer tifier au consommateur que le bien ou le service qu il acquiert a t produit en coh rence avec les Conventions de base de POIT Elle est ainsi le premier pays au monde certifier des produits fabriqu s thiquement dans les pays industrialis s ou dans les pays en d veloppement C est une structure r unissant toutes les parties prenantes qui d cerne les labels Et donc contrairement l habitude o les promoteurs de labels thiques sont des ONG ou des entreprises c est ici un tat qui est l initiateur de la d marche Les produits ainsi labellis s sont fabriqu s dans des fili res qui n utilisent pas de travail des enfants ni de travail forc des 167 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 188 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE adultes permettent l existence de syndicats dont les conditions de s curit et d hygi ne sont acceptables etc Les entreprises qui souhaitent faire labelliser un de leurs produits s adressent un organisme d audit social certifi par l tat Cet organisme r a lise son audit sur toute la fili re de production y compris four nisseurs et sous traitants et crit un rapport d audit Une structure r unissant les diverses parties prenantes organisations de consommateurs les ONG les syndica
80. la RSE 257 Sur le manque de confiance mutuelle entre les diff rents acteurs 258 Les acteurs se voient dans un miroir d formant 260 Comment instaurer un climat de confiance entre les acteurs 260 Favoriser les dynamiques consensuelles 261 L int r t aux partenariats 22e aus Pain nat vi etes danses ads 264 Sur le manque d engagement des PME dans une d marche RSE 266 Quatri me partie Des pistes pour le futur 269 1 Des actions directes de la part des acteurs conomiques 273 Ze Des facteurs indire suisse ve summetets dns EEEN EED re 277 Les catastrophes sociales et cologiques 277 L int gration des questions thiques dans l enseignement 278 La coop ration entre les acteurs 278 L mergence des cr atifs culturels 287 L int gration des valeurs f minines 289 L int gration de la spiritualit et de l humanisme 292 R metciementsan s haie oR s Mme don do EE rit 299 Abr viations rire ns ane taie ane tee 301 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 9 p Si vous avez l impression que vous tes trop petit pour pouvoir changer quelque chose essayez donc de dormir avec un moustique et vous verrez lequel des deux emp che l autre de dormir Le D
81. la r gion le sous continent indien sont caract ris es par des millions de petites entreprises et d entreprises artisanales qui composent une grande part de l activit de production L application des lois dans certains des pays les plus pauvres en particulier en Asie du Sud est faible La conscience sociale dans certains des pays les plus pauvres est faible 203 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 204 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE On peut diviser la r gion en secteurs d tude Japon et Singapour L Asie d velopp e Chine En voie de d veloppement rapide et la seule grande nation communiste dans la r gion toutes les autres ont une forme de d mocratie hormis la Cor e du Nord Malaisie et Indon sie Les pays relativement plus pros p res ANASE islamiques de d ve loppement moyen Philippines et Tha lande Les pays ANASE en voie de d ve loppement rapide et grande den sit de population Sri Lanka et Maldives Les petites les nations Inde Pakistan Bangladesh Le sous continent indien ou l Asie du Sud Moyen Orient Principalement des pays arabes isla miques riches en p trole La raison de cette division est de comprendre la perception de la RSE et les motivations pour son introduction dans les diff rents pays selon leur niveau de d veloppement leur prosp rit et leur syst me de gouvernement Japon Ce pays est le si ge de certaines des plus gra
82. la responsabilit Et enfin Le m me qui peut il et veut il participer r quilibrer ce qui doit l tre En 1987 les Nations unies publi rent le Rapport Brundtland 6 Ce rapport soulignait la corr lation entre la pauvret dans le monde et la d gradation des milieux naturels Il d montrait aussi que la croissance conomique de longue dur e la lutte contre la pauvret et la bonne gestion de l environnement allaient sou vent de pair C est ce rapport qui le premier d finit le concept du d veloppement durable ou soutenable sustainable develop ment qui suppose donc un type de d veloppement conomique cologiquement sage et socialement quitable La notion de d veloppement durable est de plus en plus reconnue comme le cadre qui permet l acc s une meilleure qualit de vie pour le plus grand nombre et sur le long terme Ce type de d veloppement cherche en effet assurer nos besoins actuels sans compromettre les besoins des g n rations futures Et dans ce but il veut quilibrer les pr occupations conomiques sociales et environnementales en veillant ce que chacun de ces p les se d veloppe au mieux sans pour autant le faire au d triment d un autre Le d veloppement durable est ainsi devenu suffisamment incontournable pour tre maintenant int gr dans les politiques gouvernementales de nombreux pays industrialis s au moins dans ses pr occupations environnemen tales 6 Op
83. les signifier ses fournisseurs ceux ci la charge de prouver qu ils rentrent bien dans le cadre prescrit 141 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 142 f RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Exemple 1 Umbria Italie Depuis le mois de novembre 2002 la R gion italienne Umbria s est dot e d une loi introduisant des clauses thiques pour l at tribution de ses march s publics Cette loi stipule que toutes choses tant gales par ailleurs et notamment les crit res de prix et qualit les entreprises dot es d un certificat SA 8000 seront privil gi es en mati re d attribution des adjudications ainsi que lors de l tape de s lection En outre pour engager toujours plus d entreprises dans le processus de la certification la R gion a pr vu un m canisme incitatif suppl mentaire en octroyant une aide r gionale correspondant la moiti des co ts de la certifi cation toute entreprise de la R gion d sireuse de se faire accr diter Introduite sous l effet d une initiative du distributeur italien Coop certifi SA 8000 depuis 2001 et sign e et soutenue par quelque 20000 citoyens la R gion a accept d tablir une telle loi sous r serve de la position de la Commission euro p enne Exemple 2 Mouans Sartoux France Mouans Sartoux s est engag e d s f vrier 2001 en faveur d une consommation thique respectueuse des droits de l Homme au travail et de l enfant e
84. mise en uvre des actions correctrices r alise ou fait r a liser les enqu tes locales Ce comit d nomm INFANS est dirig par quatre repr sentants d une ONG la F d ration internationale des ligues des droits de l Homme FIDH et deux repr sentants de Carrefour Wal Mart tats Unis Examinons l effort fourni par la premi re cha ne de distribu tion dans le monde Wal Mart Rappelons en pr alable que cette entreprise est depuis des ann es la cible de nombreux observa teurs qui d noncent les conditions sociales dans lesquelles Wal Mart maintiendrait son personnel et celui de ses sous traitants ainsi que son absence de pr occupations pour les questions envi ronnementales qui la concernent R cemment l entreprise a annonc changer radicalement son comportement environnemental et social en publiant sa stra t gie des mesures et des objectifs concrets court et moyen terme titre d exemples voici ce que l entreprise annonce sur le plan cologique r duire les d chets solides de 25 dans les trois prochaines ann es remplacer les emballages PVC d ici deux ans introduire des produits en coton biologique faire certifier les fruits de mer par un tiers ind pendant selon les normes des meilleures pratiques environnementales et socio conomiques faire des investissements agressifs de 500 millions de dollars par an dans des technologies cologiques et dans l innovation
85. nomiques et o suite tout cela le management de Pentre prise se sent vraiment engag Ceci est le portrait idyllique d une soci t qui pourrait mener un fort accroissement quali tatif et quantitatif des d marches RSE 255 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 88 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Facteurs n ayant pas fait l objet d un consensus Pour m moire citons les l ments qui n ont pas t pl bis cit s unanimement comme vraiment favorables Un engagement des f d rations d entreprises la plupart des entreprises estiment que ce facteur ne sera pas d cisif dans l mergence quantitative de la RSE Le d veloppement des recherches thiques pour les investis seurs si l on en croit ce positionnement il n a pas sembl nos participants qu un accroissement des investissements soci tale ment responsables soit d une importance majeure pour assurer un d veloppement de la RSE Une implication plus grande des fonds de pension ou des fonds d investissement thiques voir ci dessus La mise en r seau de certaines parties prenantes ce facteur n a pas selon nous re u le soutien que son potentiel m rite en cause le fort taux de participation des repr sentants d entreprises dans nos groupes de dialogue celles ci en effet percevront moins que d autres parties prenantes l int r t pour les ONG pour les organisations de consommateurs pour l
86. of Canada cette attitude refl te les valeurs et les croyances qui pr valent aux 93 Golden Anne Comparing approaches to CSR what is the best for Canada conf rence Community Investment Conference organis e par l organisation Conference Board of Canada Calgary 8 mai 2002 218 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 2 SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE tats Unis La culture politique de ce pays qui a toujours valo ris l individu le libre march et les libert s civiles explique le fait que le gouvernement tats unien ne se soit jamais engag dans l laboration d une r glementation contraignante vis vis des entreprises C est pourquoi l approche volontaire reste domi nante et ce alors m me que les tats Unis subissent les effets n gatifs des d localisations de leurs entreprises nationales Les r cents scandales financiers ont toutefois incit l Administration Bush adopter une l gislation contraignante l gard des dirigeants d entreprises afin de prot ger les investis seurs et restaurer la confiance sur les march s financiers Le gouvernement canadien Lattitude du gouvernement canadien contraste quelque peu avec la politique de laisser faire des tats Unis L approche actuelle du Canada serait mixte elle propose en effet un m lange de mesures volontaires et de r glementation Les recherches du Conference Board Canada indiquent que le gou vernement canad
87. ont pour but de dire au consommateur quel produit choisir et quel produit ne pas choisir lorsqu il est en situation d achat C est ce dernier type de guides que nous obser vons ici car ce sont les plus appr ci s par les consommateurs Ils sont galement les moins nombreux un certain nombre exis 139 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1e RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE tent en Europe mais leur optique diff re cependant fort de l un l autre Et donc leurs recommandations aux consommateurs Les initiateurs tudient les entreprises suivant des crit res qui leur sont propres sociaux environnementaux et droits de l Homme et leur imputent une valuation sur base de chaque crit re Mais ils tudient galement les entreprises sur base de leurs pr suppos s Certains diteurs de guide sont des ONG assez critiques des entreprises d autres diteurs proviennent du monde des affaires et mettent en avant certaines bonnes prati ques en passant sous silence d autres aspects parfois d licats Chaque guide utilise ses propres crit res et ses propres m thodes analyse Il n y a aucune normalisation de ces d marches En outre les auteurs ne recoupent pas forc ment leurs informations par des sources contradictoires Tout ceci am ne de nombreux cas o le m me produit est recommand aux consommateurs par un guide et exclu par un autre Les collectivit s locales en tant que consommat
88. oppos s la proposition tait faite de ne plus se regarder les uns les autres comme des rivaux mais de se consid rer comme des associ s dans le projet de servir le monde gr ce l conomie Pourrait il se trouver des hommes et des femmes appartenant des entreprises et des syndicats des ONG d autres structures pour tre sensibles cette approche et moduler leur position Nous croyons que souvent l tre humain ne d ploie pas sa pleine capacit d ouver ture non qu il n en soit pas capable mais parce que personne n a voqu au moment juste la possibilit de sortir des sch mas usuels Le MIT Massachussetts Institute of Technology a lanc en 1993 un projet de recherche sur le dialogue 8 La recherche b n ficia de diff rents modes op ratoires Mais quel que f t le mode de recherche il y eut au moins une d couverte qui demeura quand les gens se r unissent avec la volont de regarder au del 8 MIT Dialogue 286 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 287 p DES FACTEURS INDIRECTS de leurs pr conceptions quelque chose de remarquable na t entre eux L mergence des cr atifs culturels Le dernier facteur qui nous appara t comme source possible d une mergence quantitative et qualitative de RSAE est l mer gence de ce que l on a appel les cr atifs culturels Le Club de Budapest regroupe des leaders d opinion et son comit d honneur r unit des perso
89. pandu au sein des entreprises canadiennes du secteur minier elles illus trent leurs comportements socialement responsables notam ment dans le cadre de leurs activit s extraterritoriales par leur participation des programmes volontaires de gestion respon sable etc R sistances la RSE Force est de constater cependant que l int r t ou louverture envers la RSE sont loin d tre unanimement partag s dans le monde des affaires Notre expert sud am ricain identifie cela de la mani re suivante La question de la RSE est abord e et dis cut e par les dirigeants des secteurs les plus dynamiques au niveau des grandes et moyennes entreprises La plupart des hommes d affaires cependant r sistent l aborder ou la regar dent toujours avec suspicion et scepticisme Beaucoup associent la RSE un fardeau excessif d obligations sociales ou cologi ques qui sont incompatibles avec l exigence des entreprises devenir plus concurrentielles En attendant la question n est pas m me l ordre du jour des petites et microentreprises Les outils qui favorisent la RSE De nombreux facteurs peuvent permettre un domaine comme la RSE de se d velopper Citons la pr sence d un contexte institutionnel favorable de normes connues et accep t es de l gislations en la mati re de publications Examinons les Le contexte institutionnel D crire le contexte institutionnel de chaque continent concern
90. par exemple ou prot ger les gib bons ou les tortues ou bien encore financer du travail en recherche et d veloppement dans les nouvelles technologies pour sauvegarder les r cifs de corail explique la directrice g n rale M Claire Chiang Citizen Police Liaison Committee Comit de liaison citoyens police CPLC Karachi Pakistan Le CPLE se veut une institution de r gulation apolitique et ind pendante pour son fonctionnement dirig e par des b n voles et offrant ses services tous les citoyens travers la police Le CPLC est un exemple d arrangement de type hybride pour assurer des services publics potentiellement utiles l o les sys t mes de gouvernance classiques sont en chec Le CPLE est devenu un l ment important dans l action poli ci re Karachi la plus grande ville du Pakistan Le CPLC tra vaille de concert avec la police et se concentre sur l am lioration de la performance de la police par un appui positif de son travail Tant le gouvernement f d ral que la communaut des affaires locale ont norm ment int r t ce que la ville prosp re cono miquement La communaut des affaires est celle qui contribue le plus au CPLC La plupart des membres du CPLC sont des 99 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 180 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE hommes d affaires actifs Le secteur des entreprises aide le CPLC de nombreuses mani res diff rentes
91. phoni ques la compagnie d lectricit et la police Le BATF r unit les diff rentes parties prenantes de la ville sur une plate forme commune Par ce partenariat public priv entre les entreprises les parties prenantes et les citoyens le BATF est cens identifier les pr occupations des citoyens et aider fixer les priorit s d action Celles ci font ensuite l objet de som mets organis s entre les diff rents fournisseurs de services et les 100 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1 LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES citoyens Ces sommets mettent en uvre un processus de dialogue ouvert auquel tout citoyen peut participer librement et ouvertement tant donn que le BATF est principalement une plate forme de dialogue les donn es quantitatives ne refl tent pas du tout la t che ph nom nale qu ils ont r alis e Pour la premi re fois en Inde cette organisation a cr une situation o les administra tions publiques doivent rendre compte directement aux citoyens Il s en est suivi une am lioration remarquable dans la ville et les services Il s agit dun syst me merveilleux pour les pays en voie de d veloppement puisque les antennes du gouver nement changent directement avec les citoyens comprennent leurs probl mes et mettent en uvre des solutions de fa on transparente Projet Fersol Br sil Responsabilit soci tale En cultivant notre terre et notre pop
92. politique MAN Mouvement pour une alternative non violente 1996 DD 62 Habitat cr atif loge des faiseurs de ville habitants et architectes d Am rique latine et d Europe textes pr sent s par Y Pedrazzini J C Bolay et M Bassand 1996 DD 63 Alg rie tisser la paix huit d fis pour demain M moire de la rencontre Alg rie demain Montpellier 1996 DD 67 Quand l Afrique posera ses condi tions n gocier la coop ration internationale le cas de la Vall e du fleuve S n gal m moires des journ es d tude de mars 1994 organis es par la Cimade 1996 DD 68 la recherche du citoyen perdu un combat politique contre la pauvret et pour la dignit des relations Nord Sud Dix ans de cam pagne de l association Survie 1997 DD 69 Le bonheur est dans le pr plai doyer pour une agriculture solidaire conome et productive Jean Alain Rhessy 1996 2 DD 70 Une p dagogie de Peau quand de jeunes des deux rives de la M diterran e se re contrent pour apprendre autrement Mari Jos phine Grojean 1997 ve DD 72 Le d fi alimentaire mondial des enjeux marchands la gestion du bien public Jean Marie Brun 1996 DD 73 L usufruit de la terre courants spiri tuels et culturels face aux d fis de la sauvegarde de la plan te coordonn par Jean Pierre Ribaut et Marie Jos Del Rey 1997 DD 74 Organisations paysannes et indig nes en Am rique latine mutations et reco
93. possibilit de prendre des initia tives pour r pandre la connaissance des bonnes pratiques et stimuler la recherche faire conna tre l existence de mod les de pionniers donner des missions particuli res d approfondissement de la RSE des centres de recherche etc l gif rer en mati re de clauses thiques dans les achats publics l gif rer en utilisant des stimulants fiscaux et autres en faveur de d veloppements cologiques et sociaux l gif rer de mani re emp cher des d bordements s engager en tant que consommateur responsable informer sur les impasses cologiques et sociales informer le grand public par des campagnes et l inviter participer des solutions int grer les questions thiques dans l enseignement tant pour enfants que dans les coles commerciales et de manage ment 273 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 274 f RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE octroyer des moyens aux ONG sp cialis es Les collectivit s locales ont la possibilit de prendre des ini tiatives pour s engager en tant que consommateur responsable informer le public local et l inviter participer Les f d rations d entreprises ont la possibilit de prendre des initiatives pour r pandre la connaissance des bonnes pratiques faire conna tre l existence de mod les de pionniers etc sensibiliser leurs membres PME partici
94. pour des pro duits de compagnies socialement responsables 7 Mu oz Portugal Ismael Social Responsibility of Economic Stakeholders sep tembre 2005 Docteur en conomie Ismael Mu oz est pr sident du Grupo Red de Econom a Solidaria du P rou Professeur d universit il enseigne l conomie l univer sit pontificale catholique du P rou et en ma trise de sciences politiques Il a publi en collaboration avec Javier Igui iz Pol ticas de Industrializaci n del Per 1980 1990 Lima CIES DESCO 1992 62 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 63 p LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES L mergence de la RSE en Afrique Depuis la mont e en puissance des entreprises multinatio nales durant les ann es 1960 les normes de qualit apparurent comme des crit res de diff renciation non imp ratifs mais utiles et fortement salutaires pour la dynamique interne des entre prises Ainsi de nombreuses initiatives ont t prises au niveau international avec pour ambition de mettre en place un cadre institutionnel appropri pour faciliter les processus de normali sation ou de certification M me si les initiatives v ritablement endog nes sont rares en Afrique force est de reconna tre qu la faveur de la mondialisation et des diff rents cadres internatio naux de coop ration l op rationnalisation des dispositions juri diques en la mati re s est traduite par la promotion de certaines nor
95. pour le client qu il sera servi aussi rapidement que possible sans rendez vous qu il pourra regarder gr ce un appareillage TV toutes les op rations effectu es sur son v hicule y compris celles sous le v hi cule qu il lui sera offert le choix entre diff rentes marques de pi ces d tach es qu il lui sera demand son impression et sa satisfaction sur le travail L apport la communaut locale se fera tant sur le plan social en recrutant des jeunes gens revenant sur le march du travail apr s avoir subi un traitement contre l utilisation des drogues que sur le plan cologique en traitant les d chets avec les m thodologies derni res en date et en don nant la pr f rence des mat riaux recycl s En outre la PME ristourne 5 de ses profits vers la Fondation Integra de mani re ce que celle ci contribue d autres projets Pour le personnel employ la d marche RSE sera de procurer ces jeunes gens des contrats demploi long terme un syst me de 36 Cf ci dessous 37 9 personnes en 2005 113 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 114 f RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE r mun ration transparent et motivant un programme de forma tion et des r unions d quipe r guli res Pour les investisseurs enfin outre ce que toute PME peut offrir en termes de rende ment financier il leur est propos une participation active dans la gestion de la firme Les organisations d
96. prin cipes CERES ont l avantage instaurer un dialogue entre le groupe de pression et l entreprise afin d am liorer ses comp tences environnementales Plus de soixante dix entreprises ont endoss les principes CERES dont notamment Coca Cola Ford Motor et Polaroid Leipziger 2003 Positionnement des acteurs conomiques Nous identifierons pr sent les actions men es par les gou vernements nord am ricains les entreprises les actionnaires et les consommateurs en mati re de responsabilit sociale des entreprises a Les pouvoirs publics Dans cette partie du texte nous pr senterons les positions du gouvernement tats unien et canadien et les actions mises en uvre dans le champ de la responsabilit sociale de lentreprise Nous verrons que celles ci cristallisent les valeurs culturelles dominantes dans ces pays et que les interventions des gouverne ments en question se concentrent particuli rement sur les int r ts des actionnaires Le gouvernement tats unien L approche du gouvernement tats unien en mati re de res ponsabilit sociale des entreprises reste sommaire Bien que le gouvernement tats unien ait reconnu des dimensions de la res ponsabilit sociale en prenant une s rie de mesures dans le domaine de lenvironnement de la corruption et du travail infantile il n est cependant pas question d adopter une politique publique explicite dans ce domaine Selon Anne Golden du Conference Board
97. progressivement comme une alter native aux innombrables probl mes socio conomiques que les pouvoirs publics ne pourraient pas r soudre seuls on a sugg r qu il fallait amener plusieurs acteurs publics et priv s motiv s par cette question faire partie d un processus qui terme en ferait les b n ficiaires 177 606082 320p 14 06 06 16 14 Page te RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Au c ur de la question se situe un refus de la d personna lisation de la vie conomique Il faudrait que toutes les per sonnes et tous les peuples soient les sujets de l activit conomique Tout le monde a le droit de participer la vie co nomique et le devoir de contribuer selon ses capacit s au pro gr s de son pays et de l humanit en g n ral Bien qu il existe des caract ristiques communes il y a une norme variation dans l tat de d veloppement de la RSE dans les diff rents pays tudi s Argentine Br sil Chili Colombie P rou Uruguay et Venezuela La conclusion principale est qu en Am rique latine la RSE en tant qu outil pour la comp titivit n a pas t int rioris e ou align e avec les objectifs g n raux des entreprises Dans les pays qui ont un secteur des affaires plus consolid tels que le Mexique le Br sil et le Chili la notion de responsabilit asso ci e avec la cr ation de valeur commence merger La plupart des entreprises associent la RSE avec
98. que vous tes comme nous tous vous avez pris lha bitude Ce monde est interpellant Continuons dans la m me veine Le co t annuel des diff rents programmes ONU PNUD pour r pondre aux besoins vitaux de l humanit et pr server l environnement correspond moins de 30 des d penses militaires mondiales en 2003 Celles ci se sont lev es 850 milliards de dollars Le tableau qui suit montre combien co tent annuellement en milliards de dollars les programmes destin s r soudre les grands probl mes plan taires Acc s l nergie propre et s re conomie d nergie nergie renouvelable 50 Annulation de la dette du tiers monde 30 Pr vention de l rosion des sols 24 Logement pour tous 21 Sant gratuite et lutte contre le sida 21 radication de la famine et la malnutrition 19 Contr le des naissances 11 Acc s l eau potable 10 Pr vention du r chauffement global 8 Pr vention des pluies acides 8 Arr t de la d forestation 7 Elimination des armes nucl aires 7 D fense de la couche d ozone 5 Solutions pour les r fugi s 5 limination de l illettrisme 5 D minage 4 Aide la d mocratie 3 Total 238 Nous d pensons trois fois plus pour nous d fendre les uns des autres que pour radiquer les grands d s quilibres qui emp chent A ce monde d tre merveilleux pour tous 22 Te 606082 320p 14 06 06 16 1
99. qui mette en avant la satisfaction des besoins fondamentaux de vie comme partie int grante de la 101 Malheureusement des r gles commerciales injustes et des contraintes d approvisionnement ruinent sa capacit de commercer Par cons quent elle ne capte aujourd hui qu un seul pour cent du commerce mondial OXFAM Document d information n 80 novembre 2005 229 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE notion de RSAE contrairement aux pays du Nord dont les d fis sont plus port s vers le principe selon lequel il ne fait aucun mal En d autres termes il existe une nette divergence entre la teneur principale de l agenda global de la RSAE et les priorit s qui mergent en Afrique Dans ces conditions il appara t clairement que les processus et les outils qui mergent comme les plus efficaces au niveau global ne doivent pas tre syst matiquement appropri s pour le continent africain D ailleurs la prolif ration des normes et codes internationaux en mati re de RSAE et la prise en compte insuffisante des r alit s africaines ne font que cr er la confusion et la frustration dans le rang des acteurs aussi bien les grandes entreprises que les PME du continent Actuellement et la faveur des processus de d centralisation en cours dans de nombreux pays africains des espaces de dia logue centr s sur le d veloppement local se construisent et sont appel s
100. qui signifie s acheter une image peu de frais Les ONG consid raient les actions RSE de certaines compagnies comme des op rations de relations publiques On a vu ainsi de grosses soci t s tra n es dans la boue par certaines ONG qui les accusaient de s acheter une image gr ce des fondations caritatives ou des actions mar ginales et qui cependant participaient des r seaux d entre prises thiques o elles se mettaient fort en vue Ce type de proc d peut tre conscient ou inconscient Il peut s agir d une entreprise qui conna t peu les pratiques en mati re de RSE ou d une entreprise vraiment bien au fait de ce qu il est possible et de ce qu il lui est possible de r aliser mais qui fait des choix minimalistes pour des raisons le plus souvent finan ci res Or il est certain que pour la cr dibilit globale de la d marche RSE le danger est important que ne soient mises sur le m me plan les initiatives d image qui consistent davantage apporter des modifications mineures des syst mes et des pra tiques de gestion et celles qui consistent en un changement radical par rapport l incidence de leurs activit s sur l environ nement et la soci t Le tort n est pas uniquement du m me c t On a vu ga lement que de leur c t des ONG se montrent souvent exclu sivement critiques par rapport toute initiative du monde des affaires en mati re thique quels que soient les efforts pa
101. s de la ville sur la question des fonds thiques Une d marche analogue pourrait tre introduite aupr s des ensei gnants ou d autres employ s de la fonction publique Exemple 2 Florence Italie Le 22 janvier 2002 le Conseil municipal de la mairie de Florence a vot une motion visant soumettre ses partenaires bancaires des crit res de s lection thiques et socialement res ponsables Embo tant le pas de la ville de G nes Florence d montre le r le que peuvent avoir des collectivit s territoriales acteurs conomiques et sociaux dans le soutien aux pratiques socialement responsables dans le secteur bancaire 145 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page Hs RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Voici maintenant quelques exemples qui nous semblent m riter d tre pr sent s plus largement Munich Objectif de la d marche un monde qui ne repro cherait aucun pr judice Munich L exp rience nous montre que le succ s d une d marche thique dans une structure collectivit locale entreprise ou autre d pend tout d abord du fait qu une personne y disposant d une position de pouvoir importante se passionne personnelle ment pour l enjeu thique Et ensuite que cette personne ait la capacit de faire percoler son enthousiasme dans le reste de la structure Attardons nous quelque peu sur une exp rience int ressante men e par une grande ville d Allemagne Hep Monatz
102. secteur coop ratif et mutuel secteur qui date du d but du Xx si cle se soient lib ralis es et banalis es dans leur activit cono mique en maintenant partiellement des structures coop ratives 10 Alternatives conomiques Pratiques n 22 janvier 2006 11 Reproduit avec l aimable autorisation d Alternatives Economiques 41 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 42 f RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE et mutuelles plusieurs red couvrent leurs origines et jouent un r le dans la nouvelle conomie sociale et solidaire mergente Ce type de terreau conomique regroupe un ensemble d acti vit s qui suivent les principes suivants L entreprise de l conomie sociale a pour finalit de servir ses membres ou la collectivit plut t que de simplement engen drer des profits et viser le rendement financier Elle a une autonomie de gestion par rapport l tat Elle int gre dans ses statuts et ses fa ons de faire un pro cessus de d cision d mocratique impliquant usag res et usagers travailleuses et travailleurs Elle d fend la primaut des personnes et du travail sur le capital dans la r partition de ses surplus et revenus Elle fonde ses activit s sur les principes de la participation de la prise en charge et de la responsabilit individuelle et col lective Mais ce qui nous semble particuli rement repr sentatif dans ce contexte c est ce qu
103. socio co nomiques moins d velopp s sur le plan mat riel bien que la situation cologique soit parfois inqui tante les questions envi ronnementales li es la RSE passent loin l arri re plan devant l urgence d instaurer des standards sociaux plus lev s 6 Des normes commencent merger mais elles sont encore peu nombreuses peu standardis es et peu utilis es surtout sur les aspects sociaux de la RSE En outre la grande majorit de ces normes sont con ues pour les tr s grandes entreprises alors que dans la plupart des continents le terreau conomique est majo ritairement constitu de petites et moyennes entit s 7 La RSE est d ailleurs encore tr s majoritairement le fait de grandes et tr s grandes entreprises la plupart du temps transna tionales Les PME qui constituent pourtant l norme majorit des entreprises et certainement dans les continents moins d ve lopp s ne sont que tr s rarement impliqu es dans une d marche explicite de RSE La raison principale du moins dans les conti nents moins avanc s sur le plan mat riel en est que la plupart 240 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 241 SYNTH SE DES CONSTATS TIR S DES CINQ TUDES CONTINENTALES d entre elles sont des entreprises de subsistance Par ailleurs les d marches et standards RSE restent encore insuffisamment des sin s destination des PME 8 Les grandes entreprises transnationales du Nord ont ten dance
104. study of CSR website reporting Eleanor Chambers Wendy Chapple Jeremy Moon amp Michael Sullivan 198 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1e SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE Malheureusement les donn es sur le Japon ne sont pas dispo nibles Il faudrait peut tre r aliser une tude plus syst matique pour identifier les questions importantes des communaut s locales Il faudrait identifier les domaines d action et les priorit s gr ce un processus de consultation aupr s de tous les partenaires impliqu s les entreprises le gouvernement local les ONG les citoyens etc Il n y a que ce moyen pour assurer que l on ne n glige pas totalement les questions importantes au niveau local au b n fice de questions herm tiques sans rapport avec les cultures locales Il faudrait galement faire un v ritable effort pour inclure le grand nombre de PME qui jouent un r le tr s significatif dans beaucoup de pays asiatiques Il faudrait au moins faire en sorte d inciter les responsables des PME une introspection qui puisse les conduire une prise de conscience de leurs responsabilit s soci tales Implication des entreprises dans les diff rentes formes de RSE Une tude r cente men e sur cinquante entreprises leaders dans chacun des quatorze pays d Asie a donn quelques conclu sions int ressantes fl Il faut noter que cette tude n a port que sur les cinquante premi res entreprises dans
105. the experience of CSR in Central and Eastern Europe IBLE novembre 2002 233 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 234 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE temps elles ont mis en uvre des actions vari es tourn es vers la communaut Un troisi me type d apport plus significatif encore que les deux premiers a t leur apport en termes de transfert de comp tence de gestion et de proc d s technolo giques Nos sources sur place constatent cependant qu il existe une grande diff rence dans la mani re de comprendre et de mettre en pratique la RSE entre des pays comme la Pologne la Tch quie la Slovaquie la Hongrie et d autres comme la Roumanie la Bulgarie l ancienne Yougoslavie o les choses sont moins avanc es Une organisation bulgare de chefs d entreprises actives en RSE nous d crit ainsi la situation dans leur pays 4 La plupart des entreprises bulgares comprennent l thique commerciale comme un syst me de principes simples et logiques pour le comportement d entreprise Cela signifie travailler en comp tition r guli re pas d obligations envers l tat des b n fices transparents un paiement correct des obligations aux employ s aux partenaires et aux fournisseurs des soins de sant de la s curit et de la prosp rit pour tous ceux li s avec les acti vit s de l entreprise Dans certaines entreprises les strat gies long terme pour le d veloppement de l entre
106. traitants les distributeurs Coordonner des actions Inclure dans leurs n gociations dans le Nord des revendica tions sur l environnement ou le social externe l entreprise Entrer dans l activisme actionnarial ainsi la conf d ration am ricaine AFL CIO et ses membres affili s disposent d un pou voir d influence sur des fonds de pension qui g rent pas loin de 6000 milliards de dollars 6 En cas de d localisation effectuer un arbitrage quitable et organiser des actions coordonn es qui r pondent aux situations 61 Du site de ETUC CSE 62 Sch mann Isabelle La responsabilit sociale des entreprises Alternatives conomiques Pratiques n 20 septembre 2005 p 44 63 Ibid p 25 162 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1 LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS Forces sociales les mieux organis es leurs enjeux se sont jusqu ici la plupart du temps limit s ce qui se passe pour leurs membres dans une entreprise ou dans un secteur Or les enjeux actuels sociaux d passent ces fronti res ils demandent tre adress s de mani re globale et internationale Les syndicats en tant que corps social en ont le potentiel Et selon nous ils y trouveraient terme un b n fice la soci t civile pouvant devenir un alli de fait dans les enjeux du classique dialogue social Quels peuvent tre les freins une implication plus forte des organisa
107. tre des op ra tions de relations publiques les organisations syndicales ont commenc travailler la r daction de ce qu ils pourraient consid rer comme un v ritable standard en cette mati re En 1997 la CISL Conf d ration internationale des syndicats libres a ainsi d fini un code de conduite mod le pour entre prises souhaitant se lancer dans la RSE Un certain nombre d ONG puis des campagnes bien connues en Europe ont repris ce code Actuellement les organisations syndicales travaillent pr f rentiellement deux niveaux Le premier fait suite au constat 56 Ibid p 29 57 Ibid p 31 58 D fini comme le nombre d employ s couverts par un accord collectif par rapport au nombre d employ s total du secteur 59 Avec des exceptions notables comme un ratio de 100 pour la Slov nie 160 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1 LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS que leur code parvenait difficilement s imposer comme un standard facilement accept par les entreprises les syndicats promeuvent les principes directeurs de l OCDE chronologique ment second code international adopt par des gouverne ments Le second niveau de travail est la conclusion d accords cadres par secteur entre certaines entreprises et les F d rations syndicales internationales il en existe 25 fin 2003 Ce type d accord constitue le d marrage d un dialogue social au niveau inte
108. tude plus appro fondie sur des situations sp cifiques dans certains pays africains plus avanc s en mati re de RSE ce qui n a pas t possible dans le cadre de la mission actuelle pourrait r v ler des d veloppe ments concrets int ressants Responsabilit soci tale en Europe des dix nouveaux pays membres La grande majorit des informations d j reprises dans ce livre sont tir es de l exp rience europ enne et principalement de l ex Europe des 15 Nous consacrerons donc cette partie conti nentale uniquement bri vement explorer la sp cificit des dix nouveaux arrivants de l Union europ enne L UE 10 Le d veloppement de la RSAE est encore trop r cent dans cette nouvelle partie de l Union europ enne pour permettre ce stade une mise en action des acteurs conomiques autres que les grandes entreprises Sur base de nos propres investigations sur place ainsi que d un rapport publi par le International Business Leaders Forum nous pouvons esquisser la situation sui vante Nous assistons au m me ph nom ne qu en Asie et en Am rique latine de mani re g n rale ce sont principalement les grandes soci t s transnationales trang res qui ont introduit ce type de comportement dans l UE 10 Au d part elles ont pos des gestes de nature philanthropique Dans un second 102 Et principalement du groupe de dialogue qui s est tenu Bratislava 103 From transition to accession
109. vement mercantiles et elle cite Horst K hler pr sident de la R publique f d rale d Allemagne qui plaide pour une meil leure mondialisation et une thique mondiale savoir un consensus de base reposant sur des valeurs coh sives des normes absolues et des convictions personnelles Avec l humanisme toutes les grandes religions pr nent le res pect de l autre la compassion la solidarit la justice le d tache ment et la mise en pratique de ses valeurs Que serait le monde si cette majorit de l humanit qui dit croire en une autre r alit quel que soit le nom qu on lui donne ne posait aucun acte qui soit en contradiction avec ces valeurs Cet ouvrage parle de prise de responsabilit D apr s Axel Kahn la responsabilit est le sentiment d un homme d tre indissociable de ce qu il pense et de ce qu il fait Un homme dans sa totalit n est pas d une part un corps d autre part une pens e et d autre part encore une action Il est m par le d sir de maintenir l unicit de tout cela et d ailleurs quand il ne le maintient pas on parle de brisure de l esprit de schizoph r nie 28 Le professeur Pauchant conclut son livre par diff rents constats dont le premier est une bonne nouvelle et un signe d espoir Il existe actuellement dans les organisations une grande majorit de gestionnaires et d employ s qui d sirent v ritable ment que l thique et la spirit
110. 002 2003 DD 125 Voyager autrement vers un tourisme responsable et solidaire coordonn par Bori Martin 2003 B DD essai 126 Mission possible penser l aveni de la plan te Pierre Calame r dition 2003 z DD 127 Apprivoiser le temps approche plu rielle sur le temps et le d veloppement durable Fondation pour les g n rations futures Jo l Van Cauter et Nicolas de Rauglaudre 2003 DD essai 128 La Licorne et le Dragon les malentendus dans la recherche de l universel sous la direction de Yue Daiyun et Alain Le Pichon avec les contributions d Umberto Eco Tang Yijie Alain Rey Jacques Le Goff Wang Meng 2003 DD 129 Lettre ouverte ceux qui veulent rendre leur argent intelligent et solidaire Jean Paul Vigier 2003 DD 130 essai Par del le f minisme dith Sizoo 2003 DD 131 essai Dans les cour es de Calcutta un d veloppement lindienne Gaston Dayanand pr face de No l Cannat 2003 DD 132 Des animaux pour quoi faire Approches interculturelles interreligieuses interdisciplinaires lisabeth Bourguinat et Jean Pierre Ribaut 2003 DD 133 essai Politiques de sant et attentes des patients vers un dialogue constructif Bruno Dujardin 2003 DD 134 Approches spirituelles de l cologie coordonn par Fr d ric Piguet 2004 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 2 DD 135 essai L aide publique au d veloppe ment un outil r inventer Guillaume Olivier
111. 06 06 16 14 Page Ka LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES Petrobras Br sil L entreprise Brasileiro Petr leo SA Petrobras a t cr e en 1953 pour r aliser des activit s dans le secteur p trolier br si lien Durant ses cinquante ans d existence elle est devenue une entreprise leader dans la distribution de produits d riv s du p trole la propulsant parmi les vingt premi res entreprises p troli res du monde Petrobras est une soci t publique qui a pour objectif de rendre des comptes la soci t br silienne L entreprise ou com pagnie fonds social m ne ses activit s de mani re transparente pour ses actionnaires et pour la population Elle s est engag e respecter les principes de responsabilit soci tale et a int gr les concepts fondamentaux des droits de l Homme du travail et de l environnement Elle est galement devenue membre de Global Compact l une des dynamiques les plus importantes du monde dans la responsabilit des entre prises En 2003 l entreprise a labor un nouveau cadre de compor tements dans le domaine de la responsabilit soci tale quand elle a mis en uvre deux programmes transversaux importants le programme Petrobras Pas de faim qui a pour objectif de renforcer les politiques publiques de lutte contre la pauvret et le programme Petrobras pour l environnement en faveur du d veloppement durable De plus l entreprise r alise plus de mill
112. 06 16 14 Page 202 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE et les organismes publics concern s participent un dialogue sur toutes les appr hensions soulev es par l installation d une acti vit industrielle Il n y a pas d informations disponibles en Asie sur la partici pation des syndicats des actions qui vont au del de leur mis sion de prot ger leurs membres Contexte La r gion asiatique pr sente galement une grande variation quant ses niveaux de richesses et il est important de com prendre la perception de la RSE dans sa relation avec les niveaux de prosp rit et de d veloppement des diff rents pays et cultures locales Le tableau ci dessous donne une image compa rative du niveau de d veloppement des diff rents pays de la r gion PIB par Indice du de la Population Classement Pays habitant niveau population en millions selon en dollars d ducation qui gagne d habitants l indice de am ricains moins de 1999 d velop 1 jour ement umain Japon 24898 0 93 Nu 126 80 9 Singapour 20767 0 87 Nu 3 90 26 Philippines 3805 0 91 Nu 74 20 70 Tha lande 6132 0 84 lt 2 62 66 Malaisie 8209 0 80 Nu 21 80 56 Indon sie 2857 0 79 7 1 209 30 102 Sri Lanka 3279 0 84 6 18 70 81 Maldives 4423 0 90 Nul 0 30 77 Bangladesh 1483 0 39 29 1 134 60 132 Pakistan 1834 0 43 31 137 60 127 Inde 2248 0 56 44 992 70 115 83 Indicate
113. 06082 320p 14 06 06 16 14 Page 117 f LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES mettre en uvre des pratiques selon des crit res thiques qui contribuent r aliser terme un d veloppement cono mique durable assumer la responsabilit de toutes les cons quences de leurs activit s d montrer aupr s de leurs actionnaires l effet important sur leurs investissements terme d un comportement citoyen l gard de l environnement identifier des mani res innovatrices et efficaces d changer avec les communaut s pour construire le bien commun contribuer un d veloppement durable en termes sociaux conomiques et environnementaux Depuis sa cr ation l Institut Ethos 4 s est attach mettre en uvre les actions suivantes informations cr ation d une base de donn es nationale et internationale identification d autres bases de donn es li es la citoyennet des entreprises d j existantes et facilitation de l acc s de toutes les entreprises ces informations conf rences d bats et rencontres promotion de la respon sabilit soci tale aupr s des entreprises et autres institutions assistance technique aux entreprises pour la planification et la mobilisation de fonds pour des projets sociaux et leur mise en uvre communication mise disposition d informations sur d au tres entit s citoyennes afin de diffuser largement l adh sion
114. 3 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 64 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE absente du commerce mondial et ne dispose que de tr s peu d entreprises de grande taille en dehors des filiales des STN On peut donc voir que la pratique de la responsabilit priv e d entreprise progresse dans le monde entier Force est cependant de constater que bien qu il existe des pratiques responsables dans tous types d entreprises publiques et priv es grandes et petites la RSE est encore dans sa toute grande majorit le fait des tr s grandes entreprises Les aspects sociaux et environnementaux vont de plus en plus peser sur les d cisions d investissement dans les prochaines ann es r v le l tude qu ont publi fin 2003 CSR Europe Deloitte et Euronext Ils constitueront une composante signifi cative des d cisions d investissement pour 60 des gestion naires de fonds et analystes Les chefs d entreprises galement sont conscients de limpor tance de lenjeu RSE du moins si l on en croit la r ponse une enqu te annuelle de 1200 d entre eux officiant dans 33 pays Les conclusions les plus parlantes concernent l importance accord e par les PDG la responsabilit soci tale des entre prises La plupart des PDG d clarent que la RSE ne se r sume pas une manipulation en termes de relations publiques 51 que la RSE est vitale pour la rentabilit 68 et que la RSE doit rester une priorit m me da
115. 3 Dans chaque continent il existe une grande disparit dans la mani re de comprendre et de mettre en pratique la RSE 1 l exception notable de l Afrique du Sud qui peut tre sur ce plan assimi l e aux pays europ ens 239 606082 320p 14 06 06 16 14 Page ae RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Certains pays sont clairement la tra ne d autres clairement l avant garde de leur espace g ographique comme l Angleterre et les pays nordiques au sein de l ex UE 15 la Pologne dans PUE 10 le Japon pour l Asie l Argentine le Br sil le Chili pour l Am rique latine l Afrique du Sud pour le continent africain 4 Le contexte institutionnel joue un r le non n gligeable dans le d veloppement de la RSE De m me les contextes rela tionnels entre les divers acteurs conomiques pouvoirs publics entreprises organisations syndicales organisations repr sentant la soci t civile sont minemment diff rents dans les conti nents tudi s On pense par exemple ici l existence ou non d un dialogue social Et ce sont galement ces contextes rela tionnels plut t coop ratifs ou plut t confrontatifs entre certains acteurs qui se montreront plus ou moins favorables au d velop pement d une RSE de qualit 5 Quel que soit le continent on constate que chaque pays aura ses propres priorit s en mati re de RSE en fonction de ses r alit s sociale et environnementale Dans les espaces
116. 4 Page 23 p INTRODUCTION Besoins sociaux et besoins accessoires Plus difiant encore le tableau ci dessous montre les d penses annuelles sur les produits de luxe compar es aux sommes n ces saires pour la satisfaction des besoins essentiels D penses Investissement Produit annuelles But social ou conomique annuel n cessaire en milliards pour atteindre de dollars ce but en milliards de dollars Maquillage 8 Soins de sant reproductive 12 pour toutes les femmes Nourriture pour animaux domestiques 7 radication de la faim 19 en Europe et aux et de la malnutrition tats Unis Parfums 5 Alphab tisation universelle 5 Croisi res 4 Eau potable saine pour tous 10 Cr mes glac es en Europe 1 Immunisation de tous les enfants 1 3 Besoins cologiques Selon le WWE le bilan global des cosyst mes naturels fait tat d une diminution de 30 des richesses naturelles de la terre entre 1970 et 1995 Les for ts ont perdu 12 de leur richesse biologique en trente ans et les cosyst mes marins 30 Un milliard d hectares de terres autrefois cultivables ne le sont plus cause des divers pesticides d vers s massivement La part des transports dans l augmentation annuelle des missions de gaz effet de serre est pass e de 70 80 Or plus de 500 mil lions de voitures dans le monde roulent l essence 2 Assadourian rik Larbi Bouguerra Moham
117. 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 3 o responsabilit sociale et environnementale l engagement des acteurs conomiques 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 5 p Vincent Commenne Responsabilit sociale et environnementale l engagement des acteurs conomiques Mode d emploi pour plus d thique et de d veloppement durable ditions Charles L opold Mayer 38 rue Saint Sabin 75011 Paris France Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 6 p Les ditions Charles L opold Mayer fond es en 1995 ont pour objectif d aider l change et la diffusion des id es et des exp riences de la Fondation Charles L opold Mayer pour le progr s de l Homme FPH et de ses partenaires On trouvera en fin d ouvrage un descriptif sommaire de cette Fondation ainsi que les conditions d acquisition de quelques centaines d ouvrages et de dossiers dit s et coproduits L auteur conomiste form en psychologie humaniste Vincent Commenne est un passionn du d veloppement humain individuel et collectif Depuis une vingtaine d ann es il travaille mettre en place des structures conomiques et financi res qui permettent aux individus de concr tiser leurs options thi ques Il a t banquier thique et coordonne actuellement diff rents r seaux qui au niveau international travaillent promouvoir un d velop pement soutenable Ayant cette exp rience peu commune d avoir travaill dans des entreprises transnationales
118. 7 position sur 30 choix possibles lorsque 11 Accounting for Good the Global Stakeholder Report 2005 Pleon b v 2005 Cette enqu te a t faite vers un large chantillon de personnes et organisations repr sentatives des parties prenantes au moyen de question naires en anglais allemand espagnol fran ais et chinois Les participants cette enqu te de Pleon sont les parties prenantes principales des entreprises employ s conseillers universitaires ONG la communaut financi re etc 66 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 67 LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES est pos e aux parties prenantes la question des enjeux qu ils identifient comme tr s importants Voici titre d exemple la premi re partie de la hi rarchie de ces enjeux et les pourcentages affect s chaque enjeu Droits de l Homme 61 4 Rendement nerg tique cologique 61 0 Sant et s curit 60 4 Protection climatique 59 4 Gestion cologique du processus de production 58 8 Politique de l environnement 58 8 Gouvernance des entreprises 56 6 Normes dans les pays en voie de d veloppement 56 8 Syst me de gestion de l environnement 53 9 Corruption 53 9 Normes sociales pour la cha ne d approvisionnement 52 17 Mesures pour viter la pollution des sols et de l eau 51 1 Modes de concr tisation de la RSE par les entreprises Les entreprise
119. 8 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE part de certaines compagnies sous couvert de RSE Nos sources per oivent n anmoins une volution positive depuis les ann es 1990 on assiste au passage d une p riode de corruption g n ra lis e vers une p riode de lutte anti corruption laquelle devrait donner bient t place une p riode favorable la RSE 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 237 Troisi me partie Constats et enseignements de notre recherche 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 8 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 2 1 Synth se des constats tir s des cinq tudes continentales Cette tude de l tat des lieux de la RSAE sur cinq continents nous a men s un certain nombre de constats que nous synth tisons ci apr s La responsabilit soci tale des entreprises RSE 1 La base historique de la RSE est assez similaire dans la plu part des continents philanthropique et caritative L mergence d une nouvelle forme de RSE a eu lieu aux tats Unis et s est ensuite progressivement r pandue via les entreprises transnatio nales vers les autres continents 2 Hormis en Am rique du Nord o elle a merg sous sa forme nouvelle et hormis bon nombre de pays de l Union euro p enne o elle est maintenant bien l ordre du jour la pratique de la responsabilit soci tale des entreprises est encore naissante dans les autres continents voire inexistante en Afrique
120. 8 Cf Agenda 21 IV 3 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 28 p 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 29 O Premi re partie La n cessit de changer nos mani res de faire l conomique 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 30 p 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 31 1 Regard sur le syst me actuel Les entreprises sont les outils qui fournissent au monde les biens et services dont nous estimons avoir besoin Quel que soit le contexte socio conomique elles sont devenues indispensa bles pour assurer les conditions de vie auxquelles chaque soci t humaine est arriv e et s est habitu e En m me temps les observateurs des processus conomiques sont unanimes constater que la production et la commerciali sation des biens et services pr sentent aussi des effets pervers Ainsi ils ont un impact de plus en plus grand de mani re directe ou indirecte dans des domaines comme l environne ment naturel la sant publique les conditions sociales le travail des enfants etc Et ce constat s tend au fait que ces impacts ont des cons quences aussi bien sur les pays du Sud que sur nos r gions d velopp es affectent aussi bien le plan social 1 Suivant ainsi la pens e de la philosophe fran aise Simone Weil 1909 1943 selon laquelle les activit s humaines et organisationnelles sont produc tives et destructives le progr s technologique a des aspects positifs et n gatifs les entreprises sont des instruments de pro
121. A RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS multinationale r viser sa strat gie Les campagnes actuelles lanc es l encontre de Total Fina Elf sur sa pr sence en Birmanie n ont pas eu jusqu pr sent un effet aussi d termi nant Clean Clothes Campaign NL UE un mod le d action coordonn e et cibl e La Campagne V tements Propres CCC Clean Clothes Campaign est en Europe la plus connue des campagnes qui ont pour but d informer les consommateurs sur les enjeux de la RSE et de les sensibiliser modifier leurs choix de consomma tion ainsi qu interpeller par voie de lettre les pouvoirs publics et certaines grandes entreprises La Campagne CCC est pr sente dans de nombreux pays euro p ens o elle est une plate forme qui r unit des ONG des syn dicats et des organisations de consommateurs Elle a travaill sur de nombreux enjeux principalement reli s aux v tements et chaussures de sport avec quelques autres objectifs comme le sec teur des bananes ou du jouet Pour atteindre son objectif la campagne se d ploie sur plu sieurs axes Montrer que de nombreux consommateurs sont attentifs au respect des droits de l Homme dans le travail Entrer en discussion avec les entreprises pour l adoption du code de conduite de la campagne Encourager les pouvoirs publics prendre des initiatives pour faire respecter les droits de l Homme dans le travail Soutenir
122. Aux tats Unis par exemple de r centes mesures l gisla tives ont t prises en d faveur des syndicats ce qui tend anni hiler toutes possibilit s de dialogue sur une base tripartite au risque de susciter une radicalisation des actions D s l arriv e au pouvoir de Ronald Reagan en 1980 de grands coups ont t port s contre le syndicalisme aux tats Unis Parall lement la restructuration du secteur manufacturier s ac c l re avec la d localisation de secteurs industriels vers les r gions du Sud sans tradition syndicale Les entreprises r organisent actuellement la structure des organisations lean production sous traitance flexibilisation des emplois de la main d uvre etc ce qui a pour effet de d s organiser les syndicats Le patronat force les syndicats accepter des r gressions majeures en termes de salaires et de conditions de travail Des gr ves d clench es pour contrer ce mouvement Greyhound Eastern Airlines ont d ailleurs chou Les impacts de ce processus sont d vastateurs sur les conditions de travail et les salaires des travailleurs am ricains en plus de frapper durement le mouvement syndical aujourd hui le taux de syndicalisation stagne moins de 15 aux tats Unis Roy 2004 En comparaison le taux de syndicalisation au Canada se situe 32 4 ce qui repr sente une l g re hausse par rapport l ann e pr c dente 32 2 Roy 2004 Le Qu bec se classe
123. E 12 Cf la partie Enseignements tir s des Groupes de dialogue dans l Union europ enne I 2 13 Site fran ais sp cialis en RSE cr l initiative d entreprises 70 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 71 f LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES CSR Corporate Social Responsability selon le vocable interna tional signifie qu une entreprise doit non seulement se soucier de sa rentabilit et de sa croissance mais aussi de ses impacts environnementaux et sociaux Elle doit aussi tre plus attentive aux pr occupations de ses parties prenantes stakeholders salari s actionnaires clients fournisseurs et soci t civile dont les ONG sont les porte parole Ce type de d finition est il partag dans d autres continents Une vision latino am ricaine 4 La responsabilit soci tale des entreprises est le lien que chaque entreprise en tant que membre de la soci t tablit et cultive avec tous ses partenaires salari s clients fournisseurs la communaut o elle est implant e dans le but de cr er un r seau de liens sociaux qui soutient la comp titivit et les affaires de l entreprise dans le long terme tout en contribuant une am lioration durable des conditions de vie de la soci t 5 Une vision made in Asia 6 Il y a beaucoup de d finitions de la RSE La question cl r side dans sa signification de base selon laquelle la RSE explore la relation
124. E PAR LES AUTRES ACTEURS Sont ainsi labellis s diff rents produits comme des d tergents pour textiles des ampoules lectriques des tubes lectriques des lave linge des papiers copier des r frig rateurs cong lateurs des papiers absorbants hygi niques et de cuisine des amende ments pour sols des matelas des peintures et vernis de d cora tion int rieure des articles chaussants des ordinateurs personnels des produits textiles des lave vaisselle Il semble rait n anmoins que ce label souffre de conditions d attribution trop strictes et fasse donc l objet d un boycott de la part des entreprises Force est de constater que tr s peu de consomma teurs europ ens le connaissent Le label Forest Stewardship Council FSC garantit que le bois est issu d une gestion foresti re respectueuse de crit res cologi ques et sociaux En achetant des produits FSC les consomma teurs contribuent la pr servation des for ts Le Conseil international de gestion foresti re FSC qui a mis en place le sys t me de certification FSC est une organisation ind pendante dans laquelle sont repr sent s des organisations cologiques des repr sentants des populations autochtones occupants indig nes des for ts et des entreprises de gestion et d exploitation fores ti re Le Conseil international de gestion foresti re accr dite galement des soci t s de certification ind pendantes d livrant le certificat et effect
125. En outre Wal Mart d clare Nos objectifs en mati re d environnement sont 29 Discours de Lee Scott directeur g n ral de Wal Mart le 24 octobre 2005 95 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 96 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE d avoir 11 de notre approvisionnement nerg tique en nergie renouvelable de g n rer z ro d chets de vendre des produits qui vont dans les sens de la durabi lit de nos ressources et de l environnement D apr s Wal Mart ce changement a t pr par par des dia logues avec des parties prenantes Pour mieux comprendre nos critiques et l impact de Wal Mart sur le monde et la soci t pendant un an nous avons rencontr et cout nos clients nos associ s des groupes de citoyens des dirigeants des gouverne ments des associations but non lucratif des organisations non gouvernementales et d autres personnes Apr s une ann e pass e couter le temps est venu de parler S ils s av raient effectivement mis en pratique et d une mani re qui puisse rencontrer les nombreuses critiques qui subsistent de tels changements pourraient avoir une influence majeure directe sur la qualit de vie ainsi qu une tr s grande influence indirecte sur les fournisseurs et les concurrents et cela une chelle tr s importante Rencontrer les besoins locaux BP Pologne une multinationale introduit la RSE en Europe de l Est B
126. IT Organisation internationale du travail ONG Organisations non gouvernementales ONU Organisation des Nations unies ORSE Observatoire sur la responsabilit soci tale des entreprises OSC Organisation de la soci t civile PBSP Philippine Business for Social Progress PCP Public conversations project PDPC Principes directeurs pour la protection du consommateur PIB Produit int rieur brut PME Petites et moyennes entreprises PNB Produit national brut PNUD Programme des Nations unies pour le d veloppement REVES R seau europ en des villes et des r gions de P conomie sociale RRSE Regroupement pour la responsabilit sociale des entreprises RSAE Responsabilit soci tale des acteurs conomiques RSE Responsabilit soci tale des entreprises SAS Students against sweatshops SEL Syst mes d change local STN Soci t s transnationales TBIRD Thai Business Initiative for Rural Development TCCR Task force on churches and corporate responsibility 303 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 304 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE TSR Territoire socialement responsable TSX Toronto stock exchange UE Union europ enne WWE World Wildlife Fund Fonds mondial pour la nature ZLEA Zone de libre change des Am riques 606082 320p 14 06 06 16 14 Page e DITIONS Charles L opold Mayer La collection des Dossiers pour un d bat d j parus DD3 Inventions innovations transferts des c
127. L opold Mayer 38 rue Saint Sabin 75011 PARIS France T l Fax 01 480648 86 M l diffusion fph fr Accueil du mardi au vendredi 9h30 12h30 14h30 17h30 Le catalogue propose environ 300 titres sur les th mes suivants conomie Solidarit Emploi Construction de la paix Gouvernance cologie environnement Relations sciences et soci t Prospective valeurs mondialisation Agricultures et organisations paysannes Histoires de vie Dialogue interculturel M thodologies pour l action Communication citoyenne Pour obtenir le catalogue des ditions et coproductions Charles L opold Mayer envoyez vos coordonn es ditions Diffusion Charles L opold Mayer 38 rue Saint Sabin 75011 PARIS France Veuillez me faire parvenir le catalogue des ditions et coproductions Charles L opold Mayer Non ons res Pr nom Soci t s se rene Der ee EE E eus Adr ssers eren ne oE Re er E E E E a S Code postal essessesssess Ve sue esse Pays satire 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 8 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 317 p 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 2 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 2 Achev d imprimer en juin 2006 sur les presses de la Nouvelle Imprimerie Laballery 58500 Clamecy D p t l gal juin 2006 Num ro d impression 606082 Imprim en France
128. NSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS repr sentants des entreprises locales de la soci t civile des associations de consommateurs et naturellement de la municipa lit pour tudier les diff rentes actions possibles au niveau local La municipalit ne se contente pas de soutenir les projets des repr sentants de la soci t civile notamment des campagnes des manifestations et autres programmes ducatifs mais cherche en permanence donner l exemple et stimuler les id es nou velles C est le cas par exemple d une initiative en faveur du commerce quitable qui a germ avec l id e associer la muni cipalit l organisation d une vente de produits issus du com merce quitable et une op ration de d gustation gratuite visant faire d couvrir le caf et le th portant ce label L un des sujets d licats auquel la ville de Munich s est finale ment attaqu e continue M Monatzeder concerne les crit res intervenant dans les passations de march s Munich qui en tant que grande ville jouit dune certaine influence commer ciale a d cid de ne retenir lors des appels d offres que les pro duits ne provenant pas de l exploitation du travail des enfants Cette d cision a pos probl me dans la mesure o les r glemen tations allemandes et europ ennes en mati re de passations de march s ne pr voient pas de crit res sociaux lesquels ne peu vent donc tre appliqu s que
129. OIT dans tous les appels d offres urbains pour v tements Exemple 5 la Campagne Achats publics achats thi ques France De m me que son alter ego Max Havelaar France lance une campagne 500 communes pour le commerce quitable de m me l ONG r f rence pour les questions de commerce thique en France le collectif De l thique sur l tiquette ESE relais fran ais de la Clean Clothes Campaign lance sa cam pagne Achats publics achats thiques Dans cette action ESE demande aux communes fran aises de s engager en faveur d une consommation publique respectueuse des droits de l Homme au travail Ce sont actuellement 231 collectivit s ter ritoriales qui ont d j pris un engagement 168 ont adopt une motion d engagement en faveur d une consommation thique faisant r f rence l ensemble des droits de l Homme au travail 18 communes ont adopt une motion d engagement en faveur d une consommation thique faisant r f rence aux Droits de l enfant 45 communes s engagent diverses initiatives 143 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 144 f RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE c Les bonnes pratiques des villes en mati re de promotion de l conomie sociale et solidaire Exemple 1 Argentan France La ville d Argentan s est engag e dans une d marche visant promouvoir l conomie sociale et solidaire D s mars 2001 la municipalit
130. P op re en Pologne depuis 1991 ax sur le commerce de d tail le GPL les huiles bitumes et produits chimiques Avec son r seau de stations service dans tout le pays BP est l un des plus grands propri taires de sites de vente au d tail en Pologne BP Pologne est l initiative de d marches int ressantes tant au plan environnemental que social Lun des investissements de BP dans la soci t polonaise et soutien aux communaut s locales est le programme Clean Business Czysty Bixnes Ce pro 30 Cf ce sujet l article de Gendron Corinne Champion Emmanuelle et Turcotte Marie France Wal Mart une responsabilit sociale bas prix in Le Devoir 12 d cembre 2005 http www ledevoir com 2005 12 14 97614 html 96 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 97 p LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES gramme est le fruit d une association entre l entreprise la Fondation polonaise de partenariat environnemental et Groundwork une organisation environnementale anglaise Le but de Czysty Biznes est d lever la performance environnemen tale de petites et moyennes entreprises PME et de d montrer comment celle ci peut tre coupl e une plus grande efficacit et une rentabilit accrue y compris pour les communaut s locales Un autre exemple de l implication de BP en Pologne en mati re sociale Autokreacja Autocr ation Ceci est galement un projet que BP soutient sur le long terme
131. S DES PROBL MATIQUES TOUCHANT LA RSE la roue mais plut t b tir sur les r alisations actuelles de mani re maximiser les gains tant pour leur entreprise que pour les par ties int ress es internes et externes Cette organisation qui r unit de nombreux acteurs europ ens actifs en RSE s est donn pour mission la promotion de ces pratiques responsables chez les PME Nous avons d crit plus haut la dynamique impuls e par la Fondation Integra enti rement d di e au soutien de PME soci talement responsables dans l Europe centrale et de Est Son objectif avou est la construction d une masse critique de ce type de microentreprises de mani re influencer notablement cette strate du secteur des affaires dans les pays de l ex bloc commu niste dans lesquels le r seau Integra est implant Il est clair que la reproduction dans d autres pays voire d autres continents d une d marche comme celle d Integra ne peut qu tre favorable l int gration de la RSE au sein du monde des PME On sait aussi que les grandes compagnies engag es en RSE impliquent de plus en plus leur fili re de production dans une am lioration des standards sociaux et environnementaux Une grande partie de cette fili re tant compos e de PME c est tout ce terreau qui peut ainsi tre fertilis en ce sens Dans cet environnement il sera demand ces grandes compagnies engag es en RSE de trouver les voies et les moyens pour constr
132. SE ET EN RSAE uvre par les acteurs conomiques Un tel r f rentiel n existe pas pour le moment on voit plut t la prolif ration de ces der niers Il revient aux organisations internationales de d velopper un tel r f rentiel Un autre besoin exprim par l quipe de recherche d Am rique du Nord est la n cessit de rendre imputables les outils de responsabilit soci tale de l entreprise devant des ins tances internationales Responsabilit soci tale en Afrique 1 La logique de RSAE est un concept tr s peu connu et partag dans les milieux des entreprises d origine africaine Dans le cadre de cette recherche les tudes de cas r alis es montrent qu en Afrique la question de la RSAE se pose de plus en plus notamment avec la vague de d localisations des grandes entreprises et soci t s transnationales STN qui s implantent dans la plupart des r gions o sont produites les mati res pre mi res et exploitent souvent abusivement les ressources natu relles Mais les initiatives endog nes de RSAE n existent pratiquement pas encore ou dans le meilleur des cas isol s et exceptionnels elles sont peu visibles Les quelques actions men es en ce sens r sultent g n rale ment des obligations auxquelles ces grandes entreprises sont sou mises dans le cadre des l gislations en vigueur dans leurs pays d origine Europe tats Unis Japon etc C est d ailleurs dans cette logique que certaines or
133. Soyons clair Nous pensons que cette multiplication sera la r sultante et non la cause La r sultante d un mouvement int rieur plus qu ext rieur quoi sert de multiplier les possibilit s de bien faire si les motivations n ont pas volu si les consciences ne se sont pas ouvertes si le c ur des hommes et des femmes n est pas pr t Elles resteraient lettre morte C est dans les d marches int rieures d un nombre grandissant de femmes et d hommes de bonne volont que nous pla ons le plus de notre esp rance Gandhi disait Be the change you want to be En ce sens la militance action sur les structures est appel e s quilibrer avec la mutance action en priorit sur l int riorit de l homme Loin de nous l id e de pr ner exclusivement le Change toi le monde changera Mutance militance repr sente pour nous le couple accoucheur d un avenir souhaitable 30 Sois le changement que tu veux voir arriver 296 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 297 p DES FACTEURS INDIRECTS Que nous r serve le futur Continuerons nous glisser sur la pente actuelle jusqu ce qu une s rie de catastrophes cologi ques et sociales de plus en plus rudes provoquent un sursaut col lectif Ou serons nous capables collectivement de cr er sur cette pente un point d inflexion gr ce une lente et positive volution des consciences individuelles Un certain monde conom
134. Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 302 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE CIP Caisse intercommunale de pensions CISL Conf d ration internationale des syndicats libres CNUCED Conf rence des Nations unies pour le commerce et le d veloppement CPEV Caisse de pensions de l tat de Vaud CPLC Comit de liaison citoyens police CRAT Coporate responsibility assessment tool CREP Charter on corporate responsibility for environmental protection CSR Corporate social responsibility CSSR Centre pour la responsabilit soci tale des entreprises ESE thique sur tiquette collectif de l FAOS Soin ducation Organisation Participation FIDH F d ration internationale des ligues des droits de l Homme FLO Fair labour organization ESC Forest stewardship council FTQ F d ration des travailleurs du Qu bec GIR Groupe investissement responsable Montr al GRI Global Reporting Initiative IFAT International federation of alternative trade F d ration internationale des organisations de commerce quitable IRAM Institut de recherches et d applications des m thodes de d veloppement ISR Investments Socialy responsible LETS Local exchange trading systems MJRA Mickael Jantzy research associates MSC Marine stewardship council 302 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 2 ABR VIATIONS OCDE Organisation de coop ration et de d veloppement conomiques OGM Organisme g n tiquement modifi O
135. a 21 premier document de r f rence en mati re de d veloppement durable Ce texte consacre un chapitre entier la n cessit de modifier les sch mas de production et de consommation vus comme la cause premi re de la d t rioration de l environnement global Il reste cependant tr s g n ral Au niveau international toujours mais de mani re plus cibl e l OCDE a labor en 1976 d j puis r vis en 2000 ses principes directeurs l intention des entreprises multina tionales Ces guidelines sont des recommandations des gou vernements vers leurs entreprises multinationales Ces recommandations visent les droits de l Homme le travail des enfants les droits des salari s les transferts de technologie Des points de contact ont t tablis dans chaque pays de mani re promouvoir ces principes directeurs Ces derniers constituent donc une initiative des tats pour peser sur le comportement des compagnies Une publication au niveau europ en le Livre vert de la Commission europ enne Nous l avons vu auparavant en 1993 le pr sident de la Commission europ enne Jacques Delors lan ait un appel aux entreprises europ ennes pour lutter contre l exclusion sociale En mars 2000 le Conseil europ en de Lisbonne a galement fait appel au sens des responsabilit s des entreprises dans le domaine social pour les bonnes pratiques li es l organisation du travail l galit des chances l insert
136. a consommation responsable des autres acteurs publics ceux l pr sente galement un potentiel non n gligeable Les tats ou collectivit s locales constituent en effet un march gigantesque sur une ann e ce sont en effet pr s de 1500 milliards euros soit quelque 16 du PIB de PUnion europ enne qui sont consacr s aux achats publics Les villes sont donc de grandes consommatrices de biens et de services Or tout comme les consommateurs individuels les collectivit s locales ont de nombreuses possibilit s d acheter avec discerne ment des produits plus respectueux de l homme et de l environ nement La pression des actionnaires peut galement tre consid r e comme un levier de grand avenir Nul besoin d tre grand clerc pour comprendre que au moins en ce qui concerne les grandes entreprises cot es en bourse la voix d un actionnaire pesant lourd est difficilement contournable Il existe deux mani res de peser La premi re la plus vidente est quantitative c est le cas d un investisseur institutionnel ou priv qui d tient une part importante des actions d une soci t Si cet investisseur ins titutionnel ventuellement pouss par de petits investisseurs individuels qui lui ont confi leur avoir ou par son propre code thique demande l entreprise de modifier son comportement en le rendant plus thique celle ci ne pourra qu obtemp rer Ce type d approche peut tre le fait
137. a des entre prises dans plusieurs pays le Br sil le Chili le Venezuela le Mexique etc avec une longue histoire d actions coh rentes avec un comportement responsable bien qu elles maient pas int gr explicitement la question de la RSET Plusieurs auteurs ont observ que l tablissement de la RSE d pend de la soci t o les entreprises sont implant es tant donn qu il est impossible d extrapoler un mod le de RSE pro venant des pays europ ens de Am rique du Nord ou asiati ques La situation en Am rique latine est diff rente Selon une interpr tation la RSE en Europe est plus ax e sur la r solution des probl mes de l environnement alors qu en Am rique latine on met l accent sur des questions li es avec la pauvret le ch mage l ducation et le secteur social en g n ral La raison de cette diff rence r side dans le peu de d veloppement de nos pays ainsi que dans la grande in galit de la distribution des 69 Cf Decisi n Consultores Informe La Responsabilidad Social Empresarial en Argentina Buenos Aires 2002 70 Liste des institutions par pays dans Responsabilidad Social Empresarial Reporte global de instituciones de referencia in Vincular Responsabilidad Social Empresarial Pontificia Universidad Cat lica of Valparafso Chile octobre 2003 180 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 11 SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE revenus Cela ne veut pas dire pour au
138. a mani re dont ils constituent une incitation directe ou indirecte des d mar ches RSE chez les entreprises tout ceci ayant comme objectif un d veloppement plus soutenable via une modification des sch mas de production et de consommation 121 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 122 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Exemples d incitations directes de d marches RSE chez les entreprises Une ONG collabore avec une entreprise dans la d marche RSE de celle ci par exemple pour v rifier la bonne application de standards sociaux ou environnementaux Une ONG m ne campagne contre une entreprise de mani re lui faire modifier son comportement social ou envi ronnemental Une organisation d actionnaires soumet une proposition RSE en assembl e g n rale Exemples d incitations indirectes de d marches RSE chez les entreprises Un investisseur institutionnel ach te des actions de soci t s cot es en bourse sur base d une notation caract re thique Des consommateurs priv s ou publics collectivit s locales ach tent de mani re pr f rentielle certains produits plut t que d autres faisant ainsi bouger les parts de march et esp rant influencer l entreprise productrice ou distributrice Des autorit s publiques votent des instruments incitatifs visant promouvoir le d veloppement durable L humanit se divise en trois cat gories ceux qui ne peu
139. a soci t civile a souvent besoin de faire financer ces programmes La Thai Business Initiative for Rural Development TBIRD a t cr e par la Community Development Association comme moyen d impliquer directement les entre prises dans le d veloppement social Plus de cent entreprises tha landaises adoptent des villages et avec l aide de la TBIRD mettent en place au niveau des villages des projets qui couvrent tout l ventail des possibilit s de d veloppement social bas es sur une valuation r alis e conjointement par la TBIRD la communaut et l entreprise Typiquement tous ce qui est fait par un gouvernement est suppos tre soci talement responsable Toutefois dans ce domaine de la participation des organismes publics la RSE nous devons regarder les mesures pr cises prises par un gouver nement pour impliquer d autres acteurs conomiques pour l am lioration de la soci t L tude de cas du Bangalore Agenda Task Force Bangalore en Inde est une bonne illustration de ce type d action cf l tude de cas dans la partie La RSE en pra tique L action d un gouvernement peut inclure aussi des processus de dialogue avec les citoyens avant de r aliser une action majeure Par exemple en Inde avant d autoriser une grande ins tallation industrielle le projet doit tre soumis un processus d auditions publiques Cela assure que les citoyens l entreprise 201 Te 606082 320p 14 06
140. acilement l enjeu 125 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 18 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE L actualisation du pouvoir potentiel des autres acteurs conomiques Nous allons maintenant entrer plus en d tail dans la descrip tion d actions r alis es par ces diff rents acteurs en les prenant dans l ordre d croissant dans lequel nous estimons leur v ritable potentiel Sur base des rapports continentaux qui ont nourri cette recherche force est de constater que ce type de d marche RSAE par d autres acteurs que les entreprises ne se retrouve gu re en Afrique Asie Am rique latine Et que pour de nombreux aspects qualitatifs c est l Union europ enne qui est aux avant postes Responsabilit soci tale des consommateurs et organisations de consommateurs la consommation responsable Depuis le d but des ann es 2000 certaines ONG se sont cr es optant pour la sensibilisation d autres acteurs conomi ques que les entreprises ou les gouvernements leur cible tait les consommateurs Cette d marche donna lieu la naissance de la consommation responsable et l mergence d organisations ayant cet objectif unique modifier les sch mas de consomma tion en favorisant des choix qui incluent des crit res sociaux ou environnementaux Ainsi au sein de l Union europ enne un certain nombre de petites organisations se sont progressivement mises en place dans diff rents pays avec
141. ais tats Unis et adapt par Mohamed Larbi Bouguerra 2005 DD 144 essai Le tiers monde n est pas dans l impasse Pierre Judet 2005 DD 145 Le capital m moire identifier ana lyser et valoriser un capital d exp riences Sylvie Robert 2005 DD 146 Volontaires en ONG l aventure ambigu Amina Yala 2005 DD 147 essai Transport maritime danger public et bien mondial Fran ois Lille Rapha l Baumler 2005 DD 148 collectif Les t l communications entre bien public et marchandise BPEM et CSDPTT 2005 DD 149 essai L app tit du futur Jacques de Courson 2005 DD 150 essai Apr s l Am rique un monde nouveau les d fis et les institutions de la Communaut mondiale Olivier Giscard d Estaing 2005 DD 151 collectif 100 propositions du Forum social mondial 2006 DD 152 essai Dauchez l Africain ma tre et com dien Pierre Chambert Philippe Daucher 2006 DD 153 essai Parier pour la paix g n ral Jean Cot 2006 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 312 p 606082 320p 14 06 06 16 14 Page a La Fondation Charles L opold Mayer pour le progr s de l Homme www fph ch est une fondation ind pendante de droit suisse cr e en 1982 Les revenus annuels du patrimoine l gu par son fondateur Ch L Mayer sont mobilis s pour contribuer l mergence d une communaut mondiale et au d veloppement de nouvelles pratiques citoyennes susceptibles de r pondre aux grands d fis de c
142. ala Lama 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 11 f La ville d Amsterdam quipe ses pompiers de v tements propres c est dire des uniformes fabriqu s dans le respect des droits de Homme La Banque Triodos utilise les fonds qui lui sont confi s par des pargnants pour financer uniquement des projets sociaux colo giques ou culturels Actares en Suisse regroupe des actionnaires qui veulent inciter les entreprises suisses cot es en Bourse se conduire de mani re plus durable En Suisse encore gr ce l implication de grandes surfaces 47 des bananes vendues sont des bananes quitables La Belgique a promulgu un label d tat qui garantit au consommateur que les produits labellis s ont t fabriqu s dans des conditions sociales acceptables La ville d Helsinki a innov en mati re d achats publics en ins rant des clauses relatives l environnement dans un appel d offres concernant les bus de transport internes la ville En Italie en France en Angleterre les consommateurs qui veulent acheter plus thique dans leurs supermarch s peuvent utiliser des guides qui les renseignent sur les conditions sociales et environnementales dans lesquelles ont t fabriqu s les produits Ces quelques exemples le montrent partout des acteurs co nomiques de diff rentes natures innovent afin de promouvoir un d veloppement plus respectueux de l homme et de la plan te Ces d
143. an Carlos Alvarez Sylvain et Marie Christine Prieur Isabelle Tillie tous de l association cosol les auteurs des rapports de recherche mentionn s dans le texte les participants au Chantier RSAE de l Alliance les trente deux participants aux trois groupes de dialogue Nous tenons galement remercier de leur soutien financier la Fondation Charles L opold Mayer pour le progr s de l Homme ainsi que la Commission europ enne DG Emploi affaires sociales et galit des chances In memoriam nous remercions tout particuli rement Philippe Amouroux 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 2 606082 320p 14 06 06 16 14 Page a Abr viations ACP African Caribbean Pacific States ALENA Accord de libre change nord am ricain APEIQ Association des petits pargnants et investisseurs du Qu bec BATF Bangalore Agenda Task Force CBSR Canadian business for social resonsibility CCC Clean Clothes Campaign CEO Chief executive officer CERES Coalition pour des conomies responsables face l environnement CES ETUC Conf d ration europ enne des syndicats European Trade Union Confederation CFDT Conf d ration fran aise d mocratique du travail CFIE Centre fran ais d information sur les entreprises CFTC Conf d ration fran aise des travailleurs chr tiens CGC Conf d ration g n rale des cadres CGT Conf d ration g n rale du travail CIDD Commission interd partementale du d veloppement durable 301
144. ance dans le milieu des affaires qui res sent le besoin d intervenir dans de nombreuses questions sociales Dans les ann es 1970 pendant la p riode des troubles sociaux aux Philippines et avant la d claration de la loi martiale cin quante entreprises leaders ont fond le Philippine Business for Social Progress PBSP ayant compris le besoin de regrouper leurs ressources pour faire quelque chose pour le d veloppe ment face une situation politique et conomique qui se d gradait En promettant de r server 1 de leur revenu net avant d duction fiscale et de placer 60 de ce montant en ges tion par un organisme professionnel de travailleurs du d velop pement social ils ont accumul un montant substantiel de fonds qu ils ont utilis s comme capital de d veloppement pour une s rie de programmes de d veloppement social visant les Philippins pauvres 85 Mchean Nicola Corporate Social Responsibility in China Is it any of your business China Britain Trade Review mars 2003 207 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 2 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE En 2001 le PBSP affichait plus de 180 entreprises membres beaucoup ont leurs propres fondations pour le d veloppement et font appel au PBSP titre de consultant pour la gestion de leurs propres programmes de relations avec les communaut s comrel 56 Un Club des entreprises a t cr en Tha lande avec un pro gramme d
145. ances quel que soit le co t de l op ration et de r parer le mal qui a d j t fait c est cette conduite juste qui assurera la p rennit et le succ s futur de l entreprise Nos groupes de dialogue se sont donc montr s tr s loign s de cette vision Et galement loign s du positionnement indiqu plus haut 6 o 60 des CEO interrog s r pondaient m me en basse conjoncture Il est vrai que ce genre de profession de foi est sans doute plus facile faire devant un questionnaire papier qu en petit groupe Apr s avoir identifi les bonnes conditions de mise en route d une d marche RSE de qualit selon nos participants nous abordons maintenant la question de savoir ce qui emp che usuellement l entreprise de mener tout ceci bien Les probl mes d velopper une RSE de qualit Probl mes consid r s comme tr s importants Les probl mes qui ont tendance emp cher la mise en place d une d marche RSE de qualit sont per us par nos participants comme globalement reli s la confiance la compr hension et l engagement des uns et des autres Mentionnons ces avis dans l ordre de leur importance telle que per ue par nos participants 5 Vision voisine de la maxime Aide toi le Ciel t aidera 6 Cf l enqu te de PricewaterhouseCoopers 250 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1 ENSEIGNEMENTS TIR S DES GROUPES DE DIALOGUE DANS L UNION EUROP ENNE
146. ancr e dans une v ri table logique de d mocratie participative de dialogue constam ment ouvert et pluriel permet de cr er de nouveaux liens et de mettre en exergue les possibilit s des autorit s locales lues d oc cuper pleinement la place qui doit tre la leur Un TSR tentera d incorporer au mieux un autre mode de pro duction de consommation d pargne et d investissement de d mocratie participative et de dialogue L ensemble de neuf principes s inspire du syst me de valeurs de l conomie sociale et de l essence m me de la notion de d veloppement durable Responsabilit soci tale des actionnaires L activisme actionnarial Shareholder advocacy est d fini par Novethic comme le fait de dialoguer avec l entreprise dans laquelle on investit et de proposer ou soutenir des r solutions aux assembl es g n rales afin de faire voluer les pratiques de l entreprise vers une plus grande responsabilit En effet en tant que d tenteur de capitaux une chose est de les investir dans des fonds d investissement dot s de crit res thiques ce qui revient donner une impulsion aux soci t s se conduisant mieux que les autres autre chose est de se conduire en actionnaire proactif Explicitons ce concept en d crivant quelques organisations qui regroupent ce type de capitalistes d un genre nouveau Ainsi le d bat autour des responsabilit s sociales et environ nementales s installe de fait dans les a
147. anit il s est d velopp un secteur de cr dit et d investis sement direct dans des projets et entreprises visant am liorer la qualit de vie sociale et environnementale Il n est quasiment plus maintenant de pays europ en n ayant pas encore sa banque ou structure assimilable thique du moins dans l UE 15 46 Et dans la plupart de ces pays galement les grandes banques ont d velopp un tiroir de fonds thiques proposer leur clien t le 46 L Union europ enne telle qu elle tait constitu e quinze pays avant lin clusion des dix nouveaux pays en 2004 135 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page Be RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Une vraie alternative On peut raisonnablement affirmer qu l heure actuelle le financement thique est devenu l une des branches alterna tives cr dibles propos es au consommateur responsable Cette notion d thique est cependant comprise fort diff remment suivant les cas Et les structures et les outils d pargne et de pla cement la disposition du consommateur responsable sont ga lement fort variables Un produit financier thique est un produit qui investit son capital uniquement dans des entreprises qui respectent certaines valeurs bien pr cises On parle alors d entreprises soci talement responsables Ainsi un produit thique peut reposer sur des crit res n gatifs qui excluent par exemple des en
148. ant des codes de conduite d un autre c t la comp tition du march force les entreprises r duire encore davantage leurs co ts de fonctionnement Il serait juste de dire que les efforts novateurs d un petit nombre d entreprises multinationales ont en effet largement contribu l am lioration des droits du travail en Chine Cependant les entreprises n ont pas beaucoup de pression publique localement 206 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 207 p SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE et les entreprises chinoises nationales notamment n ont pas encore pris conscience du besoin d agir de mani re proactive Si l on s en tient la litt rature disponible la perception de la RSE en Chine semble se concentrer sur les conditions de tra vail la sant professionnelle et les droits des salari s Il y a cependant des cas d entreprises multinationales qui met tent en uvre des projets sociaux en Chine qui ne sont pas directement li s leurs activit s commerciales On dispose de nombreuses informations sur le projet innovateur de Dow Chemicals de promotion P kin de l ducation pour l environ nement parmi les enfants et aussi sur leur r colte de fonds pour les coles et les biblioth ques dans des zones pauvres en Chine Philippines et Tha lande Les Philippines et la Tha lande sont des pays tr s peupl s en voie de d veloppement acc l r Le concept de la RSE gagne rapidement de l import
149. araissent comme telles Lorsque la demande provient des situations locales Lors de p riodes de crise notamment de catastrophes natu relles la soci t s attend souvent ce que les entreprises inter viennent et souvent les entreprises s impliquent dans l aide apport e aux victimes notamment dans les pays pauvres o les gouvernements ne disposent pas des syst mes n cessaires Il y a de nombreux exemples de ce genre d action d entreprise tout sp cialement dans les pays plus pauvres comme le Bangladesh 78 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 79 p LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES les Maldives le Sri Lanka et l Inde o les entreprises se sont impliqu es ou ont financ des actions de secours dans des p riodes de catastrophes naturelles Ces actions sont souvent isol es et ne font pas partie int grante d une strat gie g n rale long terme des acteurs conomiques Un d sir propre de s impliquer dans des questions sociales De nombreuses entreprises et de fait d autres acteurs cono miques galement semblent tre mues par un d sir propre de s impliquer dans les soci t s o elles op rent et ne sont pas pous s es par des motivations ext rieures Ces acteurs sont sensibles aux besoins locaux et s engagent sur des questions soci tales et imm diatement pertinentes Ces acteurs peuvent ne pas tre particuli rement attach s arborer des tiquettes et adh rer des norme
150. ard look at spirituality religion and values at the workplace Warren Bennis Book Jossey Bass Publishers 1999 23 Pauchant Thierry op cit p 93 293 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 294 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE transcendante mais plut t de diverses craintes envers soi m me et les autres ainsi que d un manque de connaissances pratiques quant aux outils et aux m thodes utiliser en la mati re D un entretien avec Frans de Clerck personne ressource qui a collabor cet ouvrage nous retiendrons en outre les l ments suivants Pour bon nombre de personnes la libert de penser n tait pas garantie ou m me tait contrari e par beaucoup de religions et de courants dogmatiques et fondamentalistes dont certains ont ou ont eu des implications totalitaires Ces per sonnes se sont dirig es vers une libre recherche d un d veloppe ment personnel et humaniste J C Guillebaud crit L individualisme thique qui m ne lacte libre est consid r par certains d entre eux comme menant vers une responsabilit d cisive pour l avenir de lhu manit 4 Dans un article paru dans Le Monde diplomatique Patrick Viveret cherche une conception de l homme sur laquelle puisse s unir et perdurer notre civilisation par la n cessit de retrouver une sagesse tout la fois spirituelle et politique au plus profond de nos collectivit s et de nos personnes un d sir de v
151. arit s globales du contexte institutionnel nord am ri cain sont connues un tat qui cherche le moins possible s immiscer dans la sph re conomique et peu enclin r gle menter l activit des entreprises un syndicalisme en perte de vitesse sur le plan politique des entreprises puissantes qui peu vent faire fl chir les r glementations nationales ou utiliser l ar gument d une ventuelle d localisation Contrairement l Am rique du Nord le continent europ en a d velopp des contextes vari s et en d finitive tr s volutifs Une fois pass e l poque o la polarit communisme capitalisme dominait suite la chute du mur de Berlin c est le mod le rh nan qui semblait le mieux repr senter la sp cificit euro p enne port e historiquement par l Allemagne puis adopt e par de nombreux pays de l Union europ enne cette approche se 23 Plus d informations sur cet l ment dans la partie Situation continentale en RSE et en RSAE IL 3 83 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 84 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE caract rise par une volont d allier efficacit conomique et quit sociale Elle accorde l tat et aux collectivit s publiques un r le essentiel et de redistribution avec notamment une s cu rit sociale d velopp e et des syst mes de retraite par r parti tion Depuis quelques ann es cependant ce mod le semble en voie d tr
152. as la RSE Concernant la l gislation Un souci pour de nombreuses ONG particuli rement celles travaillant sur des enjeux Nord Sud est que la RSE ne se subs titue pas la l gislation ni au cadre normatif La CIDD belge l exprime de la mani re suivante Tel qu il appara t dans la d finition la RSE est un engagement volontaire de l entreprise qui d passe les prescriptions de la loi Cela ne signifie videm ment pas que les pouvoirs locaux r gionaux nationaux ou internationaux devraient abandonner leur r le de l gislateur et de r gulateur parce qu ils soutiennent l entrepreneuriat soci ta lement responsable Notre chercheur d Am rique latine pose le fait en ces termes La RSE ne doit pas tre consid r e comme un substitut aux r glements ou l gislations sur les droits sociaux ou environne mentaux ni permettre un biais dans la r daction des normes appropri es Globalement dans les pays qui manquent de tels r glements les efforts devraient se concentrer pour tablir un cadre l gislatif ou de normalisation appropri pour d finir une base uniforme sur laquelle d velopper les pratiques socialement responsables qui pourront b n ficier toutes les nations Concernant le dialogue social Un souci important pour les organisations syndicales est que le dialogue soci tal ou dialogue entreprises parties prenantes ne remplace pas le dialogue social celui qui historiquement regroupe patronat et
153. at pour la protection de l environnement ou pour des enjeux sociaux chez nous ou dans le Sud sont devenues des acteurs parfois importants en mati re de promotion de la RSE Elles le font de deux mani res en coo p ration ou en confrontation avec les entreprises Leur image est souvent bien per ue par le public et lorsqu elles accompagnent la d marche RSE d une entreprise elles assurent celle ci la fois une visibilit et une cr dibilit Cependant dans les d mar ches d interpellation d entreprises leur message est souvent dif ficile et leur audience encore limit e Elles sont n anmoins les acteurs que le citoyen croit le plus facilement et l on peut esp rer que lorsque les th mes RSE seront mieux connus du grand public les actions men es en ce sens par les ONG engrangeront des r sultats de plus en plus importants Qu en est il des syndicats ces acteurs historiques du change ment social Leur implication dans l enjeu de la RSE est encore r serv e apr s tre rest s critiques de la d marche durant pas mal de temps De mani re tonnante certains consid rent que le r le des syndicats en cette mati re n outrepassera pas celui d autres groupements comme par exemple des ordres religieux ou des glises Tous ces groupes d influence qui disposent d un pouvoir moral important sur leurs membres rec lent gale ment un bon potentiel et normalement devraient pouvoir tre sensibilis s eux m mes f
154. ation d outil de d ve loppement et non de fin en soi Remettre l conomie au service de l Homme Enfin chaque commer ant de la Guilde incite ses clients choisir par pr f rence les membres de la Guilde Tiger Brand une entreprise canadienne de l conomie sociale Tiger Brand offre toute une ligne de v tements confort fabri qu s au Canada par des employ s syndiqu s dans des conditions de travail acceptables Cette entreprise est une coop rative o les travailleurs et les travailleuses sont des parties prenantes et int gr es la structure d cisionnelle de l entreprise Tiger Brand est une entreprise pionni re en mati re de res ponsabilit sociale en Am rique du Nord Un nombre impor tant d entreprises de fabrication de v tements d clare implanter des politiques socialement responsables c est dire qu ils ne sous traitent pas aux sweatshops N anmoins il existe peu d ins tances ind pendantes permettant de valider ces politiques Tiger Brand travaille en lien avec le Maquila Solidarity Network afin d encourager la cr ation de l gislation permettant une certifica tion ind pendante de ces entreprises Oil Partner la RSE appliqu e une PME de l Europe de PEst Vue du c t pile Oil Partner est une PME active dans le sec teur de lentretien automobile qui a trouv se d velopper dans un cr neau in dit pour l Europe de l Est fournir des services d entretien de base aux aut
155. autre les bonnes parties pre nantes 12 Dans les continents moins d velopp s sur le plan mat riel de nombreux enjeux sociaux n tant pas suffisamment rencon tr s par les autorit s publiques ou les lois n tant pas mises en application la RSE est vue comme la seule possibilit d aider les populations de mani re compl mentaire aux politiques 241 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 242 f RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE insuffisamment mises en uvre On peut mettre l hypoth se que plus le niveau de d veloppement est faible plus grande est la perception du besoin de la participation des entreprises au d veloppement de la communaut comme expression de leur RSE 13 Globalement les entreprises souhaitent pouvoir initier des d marches RSE sur base volontaire et adapt e leur situa tion et globalement toujours un bon nombre de parties pre nantes souhaitent une uniformisation des standards qui permettrait de mieux estimer les d marches RSE des entreprises voire des r glementations qui permettraient ventuellement de sanctionner certains comportements des entreprises transnatio nales dans le cadre de leurs activit s extraterritoriales 14 La mise en place d une activit de RSE demande Penga gement ferme de la direction de l entreprise linclusion de cette politique dans sa strat gie long terme et l organisation ad quate de la collaboration avec les parties prenantes Par aill
156. autres reconnaissent les avan tages de r f rences accept es mondialement pour faciliter la comparabilit et la transparence des pratiques de RSE et avoir une coh rence dans la compr hension de comment on peut g rer ces questions Pour les seconds cette mani re de faire per mettrait de faire des valuations significatives sur les pratiques de RSE d une entreprise Au del de ladite controverse explorons la question de lexis tence et de la standardisation de normes RSE Comme en toute activit conomique les normes et labels sont en mati re de RSE aussi des instruments qui fournissent la fois une guidance et une cr dibilit ceux qui se soumettent eux Chaque conti nent en cette mati re se relie fortement aux instruments inter nationaux principalement anglo saxons Ces instruments s av rent tr s vari s Ils diff rent en fonction de leur origine ONG monde des affaires institutions ou alliance entre cer taines de ces parties prenantes en fonction du domaine qu ils visent social environnemental ou d veloppement durable en fonction de leur aspect plus focalis sur un aspect ou visant l activit globale de l entreprise en fonction de leur aspect rigide ou de leur progressivit etc 87 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 88 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Reprenant une classification de la Commission europ enne on regroupera ces instruments sous quatre cat gorie
157. ayerait d y introduire pour le personnel la libert de s organiser en syndicats que nous connaissons en Europe Nous l avons voqu plus haut dans la partie sur les outils l gislatifs certains tats europ ens se montrent proactifs en la mati re Ils dictent des lois contraignantes ou des labels incita tifs Mais le moins que l on puisse constater c est qu ils le font en dehors de toute coordination Ce qui est remarquable en effet au niveau du continent europ en c est la multiplicit des appro ches Certains pays comme l Italie promeuvent la norme am ricaine SA 8000 d autres comme la Belgique ont pris comme base d autres r f rences les conventions de base de POIT d autres encore comme la France se cherchent encore un r f rentiel Il semble l heure actuelle que la Commission euro p enne ne souhaite pas trancher le d bat en dessinant un standard europ en mais se donne plut t un r le d harmonisa tion des diff rentes d marches nationales Certains tats ont donc mis en uvre des outils destin s inciter plus d entreprises produire responsable Ces outils sont soit incitatifs soit contraignants 165 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 158 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Exemples d outils contraignants La loi NRE en France en 2003 la France a mis en applica tion une nouvelle r glementation la loi Nouvelles r gulations conomiq
158. bli en juillet 2001 la Commission propose cette d finition du concept de RSE L int gration volontaire par les entreprises de pr occupations sociales et environnementales leurs activit s commerciales et leurs relations avec les parties prenantes Cependant nous verrons plus loin que certaines parties pre nantes parmi les ONG et organisations syndicales marquent leur d saccord sur la question du volontaire Pour ces acteurs des r glementations qui obligeraient les entreprises se com porter en bons citoyens devraient tre dict es assorties d une responsabilit p nale pour les gestionnaires des entreprises qui auraient contrevenu En revanche cette notion actuelle de volontaire attire notre attention sur un param tre important ce qui est exig par la loi ne peut tre inclus dans une d marche RSE Ainsi en Europe de nombreuses l gislations concernant les mati res environnementales ont t promulgu es ces derni res ann es Une entreprise ne peut donc actuellement se proclamer comme environnementalement responsable simplement par l obser vance de ces r glementations Pour voir les choses plus concr tement voici une d finition facilement compr hensible celle de Novethic La notion de responsabilit sociale des entreprises est li e l application aux entreprises du concept de d veloppement durable qui repose sur trois piliers conomique social et environnemental La RS
159. c parfois effec tuer un d placement sp cial pour se les procurer Ils sont souvent plus chers pour le consommateur que les produits qu ils concurrencent Le consommateur responsable se sent encore isol dans ses efforts et est confront un acte d achat compliqu qualit prix l ments cologiques et sociaux Et donc dans les faits les parts de march des produits thi ques accessibles au public culminent g n ralement quelques pour cent N anmoins de nombreux choix responsables existent d j Et si les parts de march de ces produits sont actuellement fort limit es elles sont dans tous les secteurs indistinctement en croissance continue de 15 25 par an 129 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 12e RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE noter que l o les cha nes de distribution et leurs ache teurs ont une politique d achat responsable tels Migros en Suisse ou les supermarch s danois n achetant que des produits laitiers bio la part de march de ces produits atteint des pour centages plus lev s d passant dans certains cas les 40 de part de march Les possibilit s effectives de consommer responsable Trouve t on facilement en tant que consommateur priv ou institutionnel ces produits qui concourent un d veloppement durable Bien videmment sur le principe les consommateurs respon sables opteraient de pr f rence pour un pr
160. celle ci est localis e Des d bats ont eu lieu r cemment sur la responsabilit soci tale des entreprises dans plusieurs pays d Am rique latine On a organis des conf rences analys les exp riences et r dig des dossiers mais la question reste ouverte et soul ve encore de nombreuses questions Les recherches donneront une vue d en semble de ce d bat ainsi que des exp riences existantes comme d crit dans la proposition d tude Pour l tude de la responsabilit soci tale des acteurs cono miques on peut diviser la r gion latino am ricaine et antillaise en plusieurs sous r gions commun ment trouv es dans d autres tudes MERCOSUR Br sil Argentine Uruguay et Paraguay plus le Chili qui a sign un accord de libre change avec les tats Unis en 2003 mais qui est aussi consid r comme membre associ de MERCOSUR La communaut andine Venezuela Colombie P rou quateur et Bolivie L Am rique centrale Panama Costa Rica Nicaragua Guatemala Honduras Belize plus le Mexique qui fait partie de l Accord de libre change nord am ricain avec les tats Unis et le Canada Les Antilles pays et les pays ayant de tr s faibles popula tions y compris Cuba le seul pays qui a encore un r gime co nomique socialiste Les deux premiers blocs constituent l Am rique du Sud la zone o l on a r alis les tudes de cas sur la responsabilit soci tale des e
161. certains axes de consommation responsable Mais on le sait les achats publics sont le plus souvent soumis un des cadre s contraignant s suivant leur ampleur et ou leur nature On a constat que la tendance historique de l Union europ enne est jusqu ici de consid rer que le choix conomique judicieux est celui qui ne prend en consid ration que les qualit s conomiques inh rentes la prestation faisant l objet du march Cependant les clauses thiques ne sont pas explicite ment exclues Ces clauses donnent en principe aux tats administrations communes villes la possibilit de donner priorit des fournis seurs de biens ou services qui se soumettent des crit res sociaux ou cologiques sp cifiques au march Nous avons mentionn plus haut dans le chapitre consacr la consommation respon sable un certain nombre d exemples de collectivit s locales qui incluent des crit res thiques dans leurs march s publics Cependant il est arriv que ce type de comportement se situe la limite voire en contravention avec le cadre r glementaire qui r git ce type d achats L exemple sans doute le plus fameux est celui qui a oppos la Commission europ enne et la ville d Helsinki voir encadr Encore aujourd hui il n est pas ais pour une autorit publique nationale ou locale d op rer ce type de choix thique Les directives europ ennes bien que r cemment remani es restent impr c
162. ch a t un pr curseur et aujourd hui d autres par tenaires influents au niveau de la commune comme les glises les entreprises les associations sociales ou de jeunesse sont sen sibilis s ces questions Il est d sormais possible d attirer latten tion des gens sur leur responsabilit face lachat de produits issus de lexploitation du travail des enfants Munich en est l exemple Et M Schulze de continuer Il est vident que les villes ne pourront pas venir bout des in galit s de r partition par leurs seules pratiques de passation de march s Elles peuvent toutefois servir dexemple en acceptant d endosser le r le de mod le et en encourageant les industriels et les consommateurs s engager dans ce sens Cela tant la conjoncture actuelle ne semble pas tre tr s favorable aux projets responsables sur le plan thique Il n est pas rare que les directeurs d coles maternelles ou les responsables de projets subventionn s par la municipalit protestent qu il est bien beau que la municipalit veuille leur faire acheter du jus d orange issu du commerce quitable mais que pour y parvenir il faut davantage de subventions Les responsables des associa tions sportives qui ont bien compris que les ballons taient fabriqu s par des enfants pakistanais exploit s r clament la m me chose pour avoir les moyens d acheter des produits thi ques Un r seau de collectivit s locales sp cifiqueme
163. chaque pays et ne permet pas d en extrapoler un sch ma valable pour toute l Asie Mais elle offre une indication Moon distingue trois vagues de RSE participation dans la communaut processus de production soci talement responsables et rapports soci talement responsables avec les employ s La participation dans la communaut se r f re la supposition traditionnelle sur la RSE c est dire qu elle n est 81 Ibid 82 Moon Jeremy 2002 Corporate Social Responsibility An Overview in International Directory of Corporate Philanthropy London Europe 199 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 2 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE pas en rapport direct avec l activit commerciale principale de l entreprise et se situe l ext rieur de cette derni re Bien que souvent l on consid re qu il ne s agit que de philanthropie ces derni res d cennies l implication dans la communaut a pris des formes bien plus engag es bas es sur des partenariats des parrainages voire des alliances strat giques avec des organismes publics et des associations d habitants Le tableau ci dessous montre l ampleur des vagues dans quelques pays d Asie Vagues nationales de RSE Participation dans la communaut Processus de Rapports avec fi 2 Couverture production les employ s Inde 66 7 58 36 30 6 51 86 Cor e du sud 42 3 53 8 11 5 35 8
164. cheval entre dynamique altermondialiste et d marche RSAE cette approche sera d crite en d tail infra conomie sociale commerce quitable monnaie sociale finance solidaire des outils cr s par la soci t civile en alter natives aux pratiques usuelles Nous l avons d j voqu les initiatives RSAE travaillent sur le p le compl mentaire amener l conomie actuelle vers plus de responsabilit et de solidarit En quoi consistent ces d mar ches 20 Cf la partie La RSE en pratique Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 49 p Deuxi me partie Amener les entreprises adopter des comportements plus thiques ou l exercice de la RSAE 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 50 p 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 51 1 Description de la RSAE Nous l avons d j crit l exercice de la responsabilit soci tale des acteurs conomiques RSAE est ici entendu comme tant les initiatives prises par des acteurs conomiques pour faire voluer les sch mas de production et de consommation vers un mode plus soutenable L acteur central du monde conomique ce sont l vidence les entreprises Leur d marche en ce sens maintenant de plus en plus connue est appel e la responsabilit soci tale des entreprises ou RSE D autres acteurs conomiques que nous avons tudi s ONG syndicats organisations de consommateurs actionnaires collectivit s locales pouvoirs publics mettent galeme
165. ci t s de gestion de placements qui appliquent des filtres aux tats Unis 2003 Social investment forum 2003 Les diff rents types de fonds mutuels aux tats Unis milliards Alcool D Relations avec les salari s f Environnement fi Jeux de hasard ij D fense armes HE galit des chances pour l emploi Produits services Autres fi Droits de l homme Impactsurla communaut ji 1 0 20 40 60 80 100 120 140 Extrait de Gendron et al 2004 221 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 222 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE L investissement et le placement responsables au Canada La finance responsable sous sa premi re forme linvestisse ment thique est apparue au Canada au cours des ann es 1970 dans les milieux religieux Belem et Bouslah 2003 Selon Diane Boudreault le courant de l actionnariat engag est arriv r cemment au Qu bec Les interventions d Yves Michaud surnomm le Robin des Banques ont permis des avanc es dans le domaine de la gouvernance des banques Selon la pr sidente du RRSE c est probablement ce mouvement qui s est davantage d marqu au Qu bec dans les ann es 1980 M Michaud a d ailleurs mis sur pied l AP IQ PAssociation des petits pargnants et investisseurs du Qu bec qui vise en premier lieu la protection des petits investisseurs Boudreault 2003 Comme indiqu supra l investissement socialement respon sable repr
166. cit 7 Consciemment et pour ne pas m langer les th ses nous ne d velopperons pas ici les approches de croissance z ro voire de d croissance ainsi que les r flexions qui y sont associ es telle la simplicit volontaire Le fait de ne pas d velopper ces th mes ne signifie nullement que nous les estimons inoppor tuns que du contraire 26 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 27 f INTRODUCTION L Agenda 21 le document de r f rence concernant le d ve loppement durable va plus loin que le Rapport Brundtland Il apporte une r ponse br ve et d cisive la question des respon sabilit s par son constat La cause principale de la d gradation continue de l environnement mondial est un sch ma de consommation et de production non viable notamment dans les pays industrialis s qui est extr mement pr occupant dans la mesure o il aggrave la pauvret et les d s quilibres Voil qui est pos nous produisons et consommons de mani re non sou tenable Quelle est notre responsabilit vis vis des g n rations futures qui comme le dit la maxime nous empruntons la terre Comme le souligne l Agenda 21 nous avons modifier ces sch mas non soutenables pour petit petit les remplacer par des modes de production et de consommation qui prennent mieux en compte la dimension sociale et la dimension environ nementale Comment faire Et qui peut le faire C est de ces questions que traite cet ouvrage
167. com BT a mis sur pied le European Stakeholders Panel Novartis a galement sa plate forme de dialogue soci tal Ce cadre permettra un dialogue transparent quitable d mo cratique avec une parit entre les hommes et les femmes et sera adaptable diff rentes situations et questions La collaboration avec les autres acteurs assure la stabilit et les bases n cessaires pour une r solution pacifique des conflits tablir un certain niveau de confiance mutuelle de respect et de compr hension des besoins de chacun est un imp ratif pour tout partenariat public priv Chez Novartis nous pensons que c est un facteur important pour la r ussite et le d veloppement durable a d clar Dieter Wissler Directeur de la communication d entre prise Novartis lors d une allocution au Forum de la Banque mondiale le 27 novembre 2000 Berlin 20 Cf la partie Responsabilit soci tale des pouvoirs publics II 3 21 Cf la partie Les probl mes d velopper une RSE de qualit III 2 14 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 75 p LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES Nous allons voir plus loin que leur tour et pourrait on dire titre de r ciprocit certaines de ces parties prenantes en tant qu agents conomiques vont prendre des initiatives dans le cadre de ce que nous avons appel la responsabilit soci tale des acteurs conomiques Ce que n est pas ou ne fait p
168. comment tu me regardes techniques d animation sociale en vid o Yves Langlois 1995 DD 48 Cigales des clubs locaux d pargnants solidaires pour investir autrement Pascale Dominique Russo et R gis Verley 1995 DD 49 Former pour transformer m thodo logie d une d marche de d veloppement multi disciplinaire en quateur Anne Marie Masse Raimbault et Pierre Yves Guih neuf 1996 DD 51 De la sant animale au d veloppement de l homme le ons de l exp rience de V t rinaires sans fronti res Jo Dasni re et Michel Bouy 1996 DD 52 Cultiver l Europe l ments de r flexion sur l avenir de la politique agricole en Europe Groupe de Bruges coordonn par Pierre Yves Guih neuf 1996 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 8 DD 53 Entre le march et les besoins des hommes agriculture et s curit alimentaire mondiale quelques l ments sur les d bats actuels Pierre Yves Guih neuf et Edgard Pisani 1996 DD 54 Quand l argent relie les hommes l ex p rience de la NEF Nouvelle conomie frater nelle Sophie Pillods 1996 DD 56 Multim dia et communication usage humain vers une ma trise sociale des auto routes de l information mat riaux pour un d bat coordonn par Alain Ihis 1996 DD 57 Des machines pour les autres entre le Nord et le Sud le mouvement des technologies appropri es Mich le Odey Fini Thierry B rot Inard 1996 DD 59 Non violence thique et
169. conforter sa place de n 1 mondial En Belgique on est videmment abasourdi Et on se dit que jamais cette d cision n aurait t prise dans le pass r cent o ce groupe brassicole tait encore belge part enti re Dans certains contextes g oculturels on doit m me constater que certains peuvent adopter des comportements frisant l ill ga lit Voyons en ce sens la perception de notre chercheur d Am rique latine Un point de vue tr s critique sur les entreprises capitalistes et leurs propri taires dans un secteur de la soci t latino am ri caine soutient que les entreprises multinationales exercent une influence norme sur l laboration des politiques dans de nom breux endroits du monde Pour faire en sorte que les politiques leur soient favorables une de leurs strat gies principales est de financer les campagnes de politiciens corrompus qui mettent de c t leur responsabilit d mocratique la plus fondamentale celle de chercher le bien tre de tous les secteurs de la soci t pour ne veiller qu leurs propres int r ts Et comme de plus en plus de pays mettent en place une l gis lation pour contr ler le financement politique ces entreprises 3 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 34 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE ont labor bien d autres strat gies pour peser sur les politiques afin que les gouvernements agissent au b n fice de leurs int r
170. connaissance du milieu des affaires qui servira PONG pour ses actions futures des possibilit s d changes d expertise professionnelle la lumi re de ces diff rents points de vue il semble donc qu il y ait effectivement de nombreux facteurs int ressants tant pour les entreprises que pour les ONG entrer dans des parte nariats Sur le manque d engagement des PME dans une d marche RSE 4 14 seulement des PME dans l ex Union europ enne des Quinze disaient avoir une strat gie RSE Les PME qui ne s int ressent pas la RSE motivent ainsi leur attitude 5 24 n y ont jamais pens 19 mont pas le temps 17 ne trouvent pas cela indiqu dans leur situation 16 mont pas l argent 8 n ont pas d application pratique de RSE 1 par manque de soutien des pouvoirs publics Or pour l organisation sp cialis e SME Key 6 dans sa bro chure t l chargeable The SME Key L acc s des PME une ges tion socialement responsable pour les PME la gestion d entreprise socialement responsable ne signifie pas r inventer 14 Rappelons que cette carence est consid r e comme cruciale dans les con tinents moins d velopp s 15 Source Observatory of EU SMEs 2002 Cf http europa eu int comm enterprise enterprise_policy analysis observa tory_en htm 16 http www smekey org frenchbe_lan default aspx 266 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 267 p R FLEXIONS SUR QUELQUES UNE
171. d investissement qui ont s orienter en fonction de ces informations les march s finan ciers qui ont anticiper ces r actions et sanctionner les entre prises qui se permettent de prendre des risques thiques et last but not least les pouvoirs publics qui ont piloter l op ra tion f t ce sur un mode light par exemple en disciplinant une prolif ration anarchique des labels en rendant punissable la publicit thique mensong re et surtout en contraignant les entreprises une transparence toujours plus grande sous des angles toujours plus nombreux C est en effet dans la mesure o elles se sentent vues que les entreprises voudront faire les belles m me en l absence de toute sanction explicite Et force de faire les belles force aussi de se pr tendre plus belles qu elles 279 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 2 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE n taient elles finiront par se faire plus belles qu elles n taient 2 Laurence Baranski co animatrice du projet fran ais interac tions de transformation personnelle transformation sociale donne dans un article une information la fois amusante et int ressante sur la sup riorit du mode coop ratif sur d autres interactions Robert Axelrod est professeur de sciences politi ques l universit du Michigan Il est l auteur de Donnant Donnant la strat gie du comportement coop ratif o
172. d velopper au b n fice de toute la soci t Ils s int ress rent donc aux enjeux de la RSE et com menc rent uvrer aussi dans cette dimension Ils devinrent 38 Dont Oil Partner d crit pr c demment 114 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page Hs LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES conscients que pour pouvoir demander un entrepreneur d adopter des comportements plus responsables il valait mieux lui apporter du capital et devenir co propri taire de l entreprise En effet pour permettre au manager de prendre une d cision RSE qui va ventuellement diminuer son profit il est n cessaire que les investisseurs soient sp ciaux Autrement la demande de maximisation du profit est g n ralement constante et p remptoire Petit petit la Fondation Integra connut une croissance qui lui permit de devenir en plus un apporteur de capitaux et un organisateur de groupes de soutien pour nouveaux entrepre neurs Actuellement le r seau emploie un staff de soixante seize personnes r parti sur six pays et a favoris la cr ation ou le d ve loppement de centaines de petites et moyennes entreprises coutons Integra d crire sa mission La mission d Integra est d all ger la pauvret de r duire le ch mage et d aider trans former les communaut s en soutenant le d veloppement de cen taines de petites entreprises dans les r gions diminu es et en d veloppement de l Europe cen
173. d entreprises leurs informations et analyses sont utilis es par des particuliers et des institutions de mani re faire pression sur certaines de ces entreprises dautres ONG ou parfois les m mes initient des collaborations avec de grandes entreprises ou acceptent leur pro position participer leur d marche RSE Les syndicats cherchent am liorer les conditions de travail via le dialogue social Certains d entre eux vont au del et s al lient d autres parties prenantes dans des campagnes de pression sur des enjeux plus larges Certains encore d cident de d mar ches thiques concernant l affectation de leurs moyens finan ciers propres La RSE tant au coeur du processus RSAE c est cette notion que nous commencerons par aborder 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 55 p 2 La responsabilit soci tale des entreprises Qu est ce que la RSE D o vient elle Quelle a t son vo lution Comment est elle comprise et mise en pratique Y a t il un cadre collectivement accept qui la d finit et en donne les conditions application Avant que de tenter de d finir de mani re pr cise cette notion commen ons donc par observer son origine son d ve loppement et les facteurs qui contribuent son mergence La premi re des choses remarquer est que cette pr occupa tion de prendre soin de la soci t est de mise depuis des d cennies et dans toutes les parties du monde Historiquemen
174. d euros appor t s par 100000 clients et investis dans quelque 4000 projets et entreprises plus value sociale Triodos emploie trois cents per sonnes La Guilde pour un d veloppement durable et solidaire au Pays de Li ge Belgique un r seau de petites entreprises locales Cette initiative veut aider l mergence d un nouveau concept commercial un certain nombre de PME venant de dif f rents horizons des p les du commerce quitable de la fili re bio de l conomie sociale locale etc se regroupent en r seau pour former une Guilde de commer ants qui se r f rent des valeurs communes On remarque ici trois aspects novateurs une dynamique ini ti e par des consommateurs des entreprises de petite taille impliqu es dans une d marche de RSE et une mise en r seau Chaque partenaire s engage marquer une avanc e significa tive sur l un des trois axes conomie sociale commerce qui table fili re respectueuse de l environnement En outre tous les participants du r seau con oivent leur responsabilit sociale sur base des m mes principes Solidarit et proximit pour un commerce dimension humaine 111 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 112 f RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Transparence et relation de confiance entre producteurs vendeurs et consommateurs Pr vention des probl mes et conscience long terme Rendre au travail et largent leur voc
175. de conomique actuel Et contrebalancer ce d s quilibre que les valeurs dites masculines ont impuls dans nos soci t s 289 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 2 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Lisons ce propos Jo l de Rosnay prospectiviste fran ais reconnu Les valeurs conomiques ne sont pas les seules contribuer la construction du monde Le r le des valeurs humaines morales spirituelles est fondamental Or celles qui priment aujourd hui opposent plus qu elles ne r unissent Les composantes majeures du d veloppement conomique et social sont la comp tition et la concurrence valeurs justifi es dans le cadre de l volution darwinienne et de la lutte pour la vie mais insuffisantes pour construire la prochaine tape de l volution de l humanit La p riode de conqu te conomique et industrielle des der niers si cles r sultant de l exploitation acc l r e des combusti bles fossiles privil gie des valeurs masculines comp tition conqu te domination croissance La transition que conna t d sormais l humanit phase d am nagement post industrielle ou bio cologique soci t d information et de communication va n cessiter le retour des valeurs f minines comme la solida rit la compl mentarit l quilibre des valeurs analogues celles qui pr valaient dans la p riode de survie de l humanit Il serait quelque peu r ducteur d o
176. de certains gros institution nels et potentiellement des fonds thiques commercialis s surtout en Europe et aux tats Unis Elle offre un levier majeur mais demande une sensibilisation des citoyens dans l un des domaines les plus sensibles pour l tre humain l argent Pas vi dent donc En outre les fonds thiques n adoptent que tr s peu souvent cette d marche proactive pr f rant rester dans une atti tude plus passive qui se limite acheter des actions sur base de crit res thiques La seconde mani re de peser en tant qu action naire est qualitative elle consiste en tant qu actionnaire de petit format intervenir dans l assembl e g n rale d une 124 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 18 LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS soci t et y poser des questions d interpellation sur des enjeux thiques voire m me de d poser une motion qui propose une volution de l entreprise dans un sens d sir Un certain nombre d acteurs sp cialis s et de fonds thiques utilisent ces moyens et dans certains cas limit s Nestl en est le plus connu ont pu acqu rir un certain poids gr ce des actions men es au niveau international et sur une longue p riode Cependant en r gle g n rale leur impact reste encore restreint et on ne peut pr voir court ou moyen terme de modification importante de cette situation Certaines ONG qui m nent un comb
177. de de prendre en compte les revendications d autres parties ici les travailleurs et de ne pas se percevoir isol es face leurs d cisions La diminution effec tive dans beaucoup de pays europ ens du nombre des travailleurs syndiqu s et la faible repr sentation des syndicats dans les PME indiquent par contre les limites du syst me en termes de repr sentativit et de dialogue structur 84 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 85 p LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES En Europe de l Est suite l effondrement du mur de Berlin et la d sagr gation de l Union sovi tique l attention des entre prises va progressivement se porter vers le march et son corol laire le profit La tradition de dialogue social voqu e plus haut concernant l Europe de l Ouest n a pas eu la possibilit de s im planter En Am rique du Sud les taux lev s du ch mage et de Panal phab tisme les niveaux lev s d in galit l norme pauvret la corruption dans diff rents tats et des domaines priv s le d ficit fiscal etc sont des probl mes bien connus auxquels les pays latino am ricains doivent faire face Le combat contre ces fl aux a chou Ceci pr cise que l action des tats n est pas suffisante pour surmonter le sous d veloppement l action commune et la coop ration entre diff rents agents conomiques et sociaux gouvernement soci t civile ONG et entreprises est n ces saire ma
178. de gestion de placements SIO 2002 L investissement responsable se concentre sur d autres pr occupations sociales et environne mentales tels que les droits humains l nergie nucl aire les autochtones et les droits des animaux Graphique 2 Pourcentages d actifs filtr s g r s par des soci t s de gestion de placements qui appliquent des filtres au Canada 2002 SIO 2002 Fonds mutuels appliquant un filtre d investissement Tabac D penses militaires Alcool Environnement Jeux de hasard Droits de l homme Relation avec les salari s nergie nucl aire Diversit Autres Aborig nes Droits des animaux Extrait de Gendron et al 2004 Les pratiques de placement responsable devraient s accro tre dans les prochaines ann es En effet jusqu tout r cemment les entreprises canadiennes pouvaient carter toute proposition caract re social ce qui a grandement ralenti le d veloppement de cette forme de placement responsable au Canada La loi canadienne a t modifi e et permet aujourd hui le d p t de r solutions caract re social pourvu que celles ci ne 223 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 224 f RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE correspondent pas des requ tes susceptibles de fragiliser la ren tabilit de lentreprise Gendron et al 2004 c Les entreprises nord am ricaines La publication volontaire de rapports sociaux et environne
179. de mani re tr s restreinte les cri t res principaux tant la rentabilit et la comp titivit d un produit Cela n a pas emp ch la ville de Munich de prendre cette d cision et de susciter ainsi de nouvelles vocations Heureusement quelques changements sont intervenus sur le plan juridique d but 2004 la Commission europ enne a adopt un ensemble de lois permettant express ment aux tats mem bres de r pondre des appels d offres sur la base de crit res sociaux D sormais ils peuvent d cider d int grer ou non ces crit res dans leur droit interne l avenir les communes pour ront s engager plus facilement dans des projets pour un monde socialement quitable Heinz Schulze coordinateur du projet Un seul monde de l Action 21 nous donne quelques d tails Il a fallu du temps 147 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1e RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE pour mettre en uvre la d cision du conseil municipal d arr ter d acheter des produits issus de exploitation du travail des enfants au niveau de la commune Ce qui compte c est qu au lieu exiger que le travail des enfants soit imm diatement et radicalement aboli cette d cision a exprim une attitude de rejet des produits issus de l exploitation du travail des enfants Convention de POIT sur les pires formes du travail des enfants Dans ce processus tr s int ressant et tr s important la ville de Muni
180. de personnes Le niveau impact global est celui o les entreprises com prennent qu elles ont un impact ou une responsabilit au del des limites spatiales de leur si ge activit On trouve ici par exemple les soci t s qui font r aliser des audits sociaux dans leur cha ne de production au tiers monde Le niveau de mission et responsabilit int gr e concerne les entreprises sp cialement cr es pour exercer une responsabilit soci tale souvent en partenariat avec ou initi es voire contr l es par des ONG ou d autres acteurs de la soci t civile Nous verrons plus bas quelques exemples de ce type d entreprises novatrices Une tude r cente visant identifier les perceptions des par ties prenantes un niveau plan taire nous apprend combien l cart entre les attentes de ces stakeholders et les pratiques de bonne citoyennet de la part de certaines entreprises est grand En Europe en mati re de d marche RSE de nom breuses compagnies donnent une place consid rable des dona tions financi res pour satisfaire les besoins sociaux par exemple dans l ducation la vie culturelle les communaut s locales Une tude r cente sur la RSE men e en Allemagne par l institut de recherche d opinion Forsa constate que 10 3 milliards d euros sont d pens s annuellement en de telles activit s rien que dans ce pays Or l tude de Pleon montre que ce type de contribution volontaire arrive en 2
181. dre en compte le probl me du SIDA dans sa politique de RSE et une entreprise au Br sil ne peut pas faire autrement que de demander ce qu elle peut faire pour lutter contre la pauvret et l in galit dans le pays ainsi que ce qu elle peut faire pour aider l man cipation d une grande partie de la population noire En g n ral dans le Sud on consid re comme plus importants les aspects li s aux probl matiques des personnes que ceux li s aux probl matiques de la plan te G n ralement ce sont les pays du Nord qui introduisent la question de la RSE dans les pays du Sud Les entreprises les groupes sociaux et les gouvernements cherchent donner plus de visibilit cette question dans le d bat social Les consomma teurs du Nord demandent que les produits qu ils ach tent dans les supermarch s respectent des crit res sociaux et environ nementaux par exemple que leur production n implique pas le travail des enfants qu ils soient fabriqu s par des ouvriers gagnant un salaire vital et sans l utilisation de substances 192 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 2 SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE dangereuses pour la sant Mais qui doit payer les co ts de fabri cation suppl mentaires de ces produits De mani re g n rale les consommateurs semblent peu dispos s payer plus cher pour des produits durables Le secteur de march concern par la vente de produits du commerce
182. duction et de destruction 31 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 32 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE qu cologique peuvent handicaper autant notre pr sent que les g n rations futures La financiarisation de l conomie exigence de r sultats en permanence croissants mais aussi la course la taille cri tique qui est cens e vous permettre en tant qu entreprise de rester comp titif sur un march global on le sait tout cela conduit depuis une ou deux d cennies un vaste mouvement de fusions acquisitions absorptions qui gigantise les entreprises dont certaines ont atteint des tailles comparables celle de cer tains tats Pouvoir Dans les cent plus grandes puissances conomiques figurent soixante et onze pays et vingt neuf entreprises transnationales et cinq de plus en 2000 qu en 1990 Le chiffre d affaires de General Motors quivaut au PNB du Danemark celui d Exxon au PNB de la Norv ge ou de l Afrique du Sud celui de Ford la Turquie ceux de Shell ou Toyota au Portugal Restructurations des effectifs d localisations vers des pays bas salaires choix financiers en vue de maximiser le profit dis tribuer aux actionnaires plut t que d investir des niveaux sociaux ou cologiques tout cela a de nombreuses retomb es sur la collectivit sur laquelle p sent de plus en plus les choix de cer taines entreprises 2 Ne soyons pas dup
183. e l Union europ enne montrent que 70 des personnes inter rog es manifestent un int r t pour l achat de produits sociale ment ou environnementalement responsables Et l on peut ais ment imaginer le client tant roi que toutes les entreprises auraient vite fait de s aligner sur ces int r ts s ils s exprimaient dans la pratique de mani re massive Malheureusement la r a lit n atteint pas et de loin ce chiffre bien qu en croissance forte et continue les parts de march des produits responsa bles ne sont actuellement que de l ordre de quelques pour cent Nous d taillerons plus bas les raisons de cette situation Depuis quelques ann es se sont cr es de petites organisations de consommateurs sp cialis es sur ces enjeux thiques Voil deux trois ans que de grandes organisations de consommateurs s in t ressent galement ces questions et commencent sensibiliser 42 Ceci ayant pour cons quence de faire voluer tout le contenu de la RSE dans le pays en question puisque celle ci se d finit comme les pratiques au del des obligations l gales 43 tude de march men e par le bureau Mori de Londres pour compte de CSR Europe 2000 interviews men es aupr s de 12000 personnes dans douze pays europ ens 123 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 124 f RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE leurs membres par voie articles Ceci concerne le consomma teur individuel L
184. e d but de si cle Trois de ces d fis sont plus particuli rement au c ur des actions qu elle m ne et soutient avec des partenaires du monde entier celui de syst mes de gouvernance repenser et r former du niveau local au niveau mondial celui d une thique toujours construire qui concerne non seulement les droits mais aussi les responsabilit s des tres humains et s applique tous les milieux scientifiques conomiques acad miques m diatiques enfin celui d une nouvelle vision de l conomie visant au renouvellement des modes de production de consommation et d change Les modes d ac tion de la Fondation sont diversifi s promouvoir des id es et des propositions par l dition la mise en d bat d une charte des Responsabilit s humaines l alimentation de sites ressources Internet l organisation de rencontres internationales etc appuyer l mergence d alliances citoyennes internationales alliances d habitants d organisations rurales d Ong de juristes de chercheurs enfin promouvoir des m thodes d change de r flexion collective et de structuration de l information Les ditions Charles L opold Mayer www editions mayer fr sont constitu es depuis 1995 sous la forme d une association but non lucratif loi 1901 Elles ditent des livres de t moi gnages d analyse et de propositions sur les nouvelles d marches et les nouvelles actions citoyennes qui se d veloppen
185. e d tr n par l approche anglo saxonne initi e en Angleterre dans les ann es 1990 et qui depuis a fait tache d huile dans la majorit des pays de l Union L Union europ enne est en ce sens en train de se rapprocher des sp cificit s nord am ri caines telles que d crites plus haut N anmoins concernant les questions qui nous occupent ici l Europe peut encore pr tendre poss der des caract ristiques bien elle acquises au cours des d cennies et qui jusqu pr sent constituent toujours l essence de sa culture socio conomique Ainsi bien que les syndicats repr sentent des proportions tr s variables de travailleurs sui vant les pays de l Union europ enne leur importance quantita tive dans de nombreux pays europ ens et l opini tret de leur lutte a petit petit men le continent europ en une tradition bien enracin e de dialogue social sur base volontaire Celle ci am ne les partenaires sociaux repr sentants du patronat et des syndicats dans les pays europ ens discuter et n gocier une grande partie des enjeux sociaux o les travailleurs sont concern s Il est vident que si la RSE a pu se d velopper de mani re aussi sophistiqu e en Europe qu on le verra dans le pr sent document c est vraisemblablement d cette longue tradi tion du dialogue social entre repr sentants du patronat et organisations syndicales En effet les entreprises europ ennes ont depuis longtemps pris l habitu
186. e de r action Leur mouvement r unit en fait de nombreux courants ayant chacun son objectif sp cifique mais se reconnaissant dans cette famille plus globale Ces cou rants vont des pacifistes aux syndicats des ONG de d veloppe ment aux cologistes en incluant au passage les mouvements paysans etc Les altermondialistes apr s avoir constat l exten sion continue et irr versible de ce mouvement de globalisation conomique et tout en continuant contester la mani re dont elle s effectue et lui mettre des b tons dans les roues ont d cid en plus de lui opposer des alternatives un autre type de commerce le commerce quitable d autres types d entreprises l conomie sociale ou solidaire d autres banques les banques alternatives ou thiques d autres services les r seaux de troc d change de services ou d change de savoirs une autre mani re de consommer la consommation responsable m me un autre argent la monnaie sociale De multiples alternatives au syst me conomique souverain ont petit petit merg Ces initiatives pour qualitatives qu elles soient ne sont pourtant pas encore l gion et n occupent encore qu une place minime sur la grand place de l conomie et de la finance Compl mentairement ces r actions en provenance de la soci t civile s est lev e une troisi me vague Celle l provient du c ur du monde conomique des entreprises elles m mes ou du moins cer
187. e dernier pour faire le travail manuel Cela tait particuli rement pertinent avant l av ne ment de l argent tel que nous le comprenons Il tait compris que le groupe de la caste commerciale gagnerait tout largent n cessaire la communaut et financerait tous les autres besoins de la communaut M me aujourd hui les entreprises se font un principe de financer un certain nombre de causes sociales Des hommes d affaires philanthropiques ont financ une bonne part des tablissements scolaires des h pitaux et des institutions reli gieuses en Inde 75 Ramaswamy Ramesh Social Responsability of Economic Actors sep tembre 2005 76 CSR in Asia A seven country study of CSR website reporting Eleanor Chambers Wendy Chapple Jeremy Moon amp Michael Sullivan Research Paper Series International Centre for Corporate Social Responsibility Editor Dirk Matten International Centre for Corporate Social Responsibility Nottingham University Business School Nottingham University Nottingham NG8 1BB United Kingdom 194 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1 SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE Datuk Dr Syed Othman Alhabshi directeur g n ral adjoint de l Institut pour la compr hension de l islam IKIM en Malaisie explore dans son expos Social Responsibility of the Corporate Sector responsabilit soci tale du secteur d entre prises le rapport dans les critures religieuses entre l
188. e dynamique entrepreneuriale res ponsable devrait tre stimul e Dans ce contexte caract ris par une pauvret grandissante cons cutive au d mant lement des fili res agricoles et agro industrielles ainsi que la d stabilisation du tissu industriel en construction la responsabilit soci tale des acteurs conomiques refl te les soucis d une grande vari t d ac teurs parties prenantes comprenant des microentreprises et des PME des fournisseurs des ouvriers des fermiers des agricul teurs des exploitants agricoles des communaut s organis es ou non la base des ONG etc Or les principaux d fis au d ve loppement durable de ces groupes sont entre autres la pr carit des conditions de vie la souverainet alimentaire le besoin d acc s aux march s la lutte contre le VIH SIDA le d veloppe ment local Tous ces d fis doivent tre relev s dans des contextes o l ap plication de la l gislation des principes de gouvernance d mo cratique avec la promotion d espaces de gouvernance autonome sous tendus par une participation active des OSC au dialogue politique et l activisme de la soci t civile pour la d fense des consommateurs sont tr s faibles La cons quence est l inexistence d une pression r elle de la part des gouvernements ou des OSC sur les entreprises afin qu elles tiennent compte des principes de d veloppement durable D o la n cessit pour ces groupes d avoir une approche
189. e en place une diffusion agressive des bonnes exp riences et de cas de mise en uvre de pratiques RSE dont l impact sur les communaut s a t positif Il est important de faciliter l int gration des entreprises dans ce mouvement gr ce des incitations plut t qu en leur oppo sant des obstacles fiscaux ou l obligation de charges sociales locales ou nationales qui seraient ensuite dispers es sans contri buer la zone d intervention de l entreprise L effort d int gration des concepts de la RSE dans les mod les de gestion des entreprises doit se faire dans le cadre d un parte nariat entre les entreprises et les collectivit s locales pour la pro motion des propositions de RSE plut t que de les imposer par la r glementation ou la l gislation Les autorit s publiques locales et r gionales doivent jouer un r le actif et directeur dans la conception et la mise en uvre de programmes de RSE visant les entreprises qui ne sont pas encore engag es officiellement Ce qu il faut ce sont des incitations ou des formes de recon naissance qui distinguent ou b n ficient aux entreprises active ment engag es dans la RSE Il faudrait que les grandes et petites entreprises changent leurs exp riences il faudrait galement d velopper des r seaux d entreprises Il faudrait que les parties prenantes du secteur priv et de celui des ONG contribuent vigoureusement cr er des liens entre le gouvernement la soci t et
190. e en tous lieux et des cadres de vie acceptables pour tous Fort de ce partenariat REVES s est engag dans une r flexion sur la responsabilit sociale des collectivit s locales l instar de la responsabilit sociale des entreprises le Territoire sociale ment responsable TSR Claire Cartieaux consultante pour le R seau REVES nous en parle Sur le plan international la Conf rence Rio des Nations unies sur l Environnement et le D veloppement 1992 incite les collectivit s territoriales s engager dans des pro grammes d action visant inscrire sur leur territoire les pr occu pations du d veloppement durable les Agendas 21 locaux Au regard des pratiques sur le plan europ en la d marche d Agenda 21 n assure en rien que le territoire concern a une approche transversale du d veloppement durable dans la 149 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 159 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE globalit de sa politique territoriale telle qu on pourrait la retenir dans le concept de TSR En effet TSR propose une r f rence nouvelle qui se veut plus globale et explicitement contri butive la responsabilit sociale de tous les acteurs d un territoire y compris l autorit locale en tant qu organisation Il se doit galement d tre endog ne et de s inspirer v ritablement des pr occupations exprim es par la soci t civile et de toutes les parties prenantes L approche du TSR
191. e l on a appel dans les pays franco phones europ ens la nouvelle conomie sociale Celle ci s est surtout d velopp e dans les pays latins de l Europe On peut grossi rement d tecter trois temps principaux dans l mergence de la nouvelle conomie sociale europ enne une vague de cr ation de coop ratives alternatives dans les ann es 1970 et au d but des ann es 1980 puis lessor d associations finalit sociale depuis les ann es 1980 Enfin depuis le milieu des ann es 1990 une nouvelle vague de cr ation coop rative plus int gr e que la premi re Les associations finalit sociale aujourd hui identifi es sous le terme d entreprises sociales repr sentent en nombre la composante la plus importante de la nouvelle conomie sociale Les nouvelles coop ratives intervenant dans le champ du d veloppement local et durable l change quitable la pro duction de services la distribution l habitat de m me que les 12 Comme d fini par le Chantier de l conomie sociale du Qu bec 13 Barras B atrice Coop rer pour entreprendre 2000 41 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 43 p ALTERNATIVES UN D VELOPPEMENT CONOMIQUE NON SOUTENABLE coop ratives activit s et demploi se distinguent des entre prises sociales aussi bien par leur relation l tat que par leur situation sur le march conomique 4 Citons quelques exemples de secteurs dans lesquels sont pr
192. e latine en mati re de RSE Besoins g n raux Etre soci talement responsable ne veut pas dire simplement se conformer avec les obligations l gales cela veut dire aussi aller plus loin et investir davantage dans le capital humain 183 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 184 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE l environnement et les relations avec les interlocuteurs Les exp riences investissement dans les techniques et les pratiques commerciales cologiquement responsables sugg rent que le fait aller au del du simple respect de la l gislation peut rendre les entreprises plus comp titives L adoption de normes sociales plus strictes que celles exig es par la loi dans la formation les conditions de travail ou les relations entre le patronat et les sala ri s par exemple peut aussi avoir un impact direct sur la pro ductivit Cela ouvre des possibilit s pour g rer le changement et stimuler le d veloppement social avec une comp titivit accrue Il ne faut pas pour autant consid rer la responsabilit soci tale des entreprises comme se substituant aux r glements ou la l gislation sur les droits sociaux ou de l environnement ni comme une porte ouverte l laboration de normes subjectives Globalement dans les pays qui manquent de r glementation dans ce domaine les efforts doivent se concentrer sur l tablisse ment d un cadre l gislatif ou r gulateur appropri d finissa
193. e les gouvernements locaux nationaux ou r gionaux les microentreprises et PME la soci t civile les syndicats le secteur priv et les communaut s locales Cela suppose un v ritable partenariat et un engagement effi cace de chacun et de tous sur la base d une d finition claire des r les et responsabilit s individuels et collectifs qui tient compte des gains mutuels et r ciproques avec des crit res de transparence labor s de fa on concert e En appui ces efforts de recherche action et de construction de partenariat un syst me d informations efficace doit tre con u et mis en uvre afin de r pertorier par pays et par r gion les initiatives de RSAE en cours de partager les informations sur ces initiatives en vue de faciliter leur mise en r seau moyen ou long terme l ensemble de ce dispositif doit voluer vers la mise en place d observatoires r gionaux de RSAE dont les tudes de faisabilit auraient t r alis es selon l volu tion des dynamiques de dialogue et des besoins exprim s Une collaboration troite entre ces observatoires r gionaux et une harmonisation des normes et pratiques permettra terme de 232 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 8 SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE cr er un observatoire africain qui centralise les donn es et infor mations pour les mettre la disposition de tous les acteurs concern s Note du coordinateur de recherche une
194. e nous avons visit s on parlait de RSE quand en r alit on se r f rait l en gagement social des entreprises Les activit s de RSE n ont qua siment aucun rapport avec l activit commerciale principale de l entreprise La plupart des activit s de RSE sont li es au r le social de l entreprise dans la communaut Il y a beaucoup de confusion sur le concept de RSE On utilise et on m lange sans distinction toutes sortes de ter minologie l investissement socialement responsable le triple bilan la citoyennet d entreprise la charit ou la philan thropie d entreprise etc La plupart des entreprises font un investissement socialement responsable et l appellent RSE Les entreprises financent travers des fondations tous genres de projets dans l ducation la sant le social la formation com merciale les arts les sports et la culture Pour elles tout cela est essentiellement de la RSE On n y trouve pas le rapport entre l activit principale de l entreprise et son mode de mise en uvre Les fondations restent la marge des pratiques commer ciales courantes leur seul but tant de financer des projets qui cr eront une bonne image pour l entreprise elle m me Il n y a que dans quelques pays tels que l Afrique du Sud et le Br sil que de grandes entreprises nationales jouent un r le actif dans la RSE Une autre diff rence de taille est l existence d un pouvoir de compensation Les
195. e projets travers le pays avec une participation directe des communaut s Le groupe d entreprises Arcor Argentine Le groupe Arcor a t cr en 1951 et son si ge social se situe C rdoba Il s agit d une entreprise multinationale argentine qui produit plus de 1 500 vari t s de bonbons chocolats biscuits et autres produits alimentaires ARCOR trente et une usines trois au Chili deux au Br sil une au P rou et vingt cinq en Argentine et emploie plus de 13 000 salari s Il exporte ses pro duits vers plus de cent pays 105 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 16 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE La Fondation Arcor a t cr e en 1991 pour traduire lenga gement et la responsabilit sociale h rit e des fondateurs de l entreprise et afin de contribuer de mani re organique et corpo rative au traitement des besoins de la population et aux solu tions qui leur sont donn es Arcor est conscient du r le social dune entreprise Il r alise donc des initiatives et des contributions en tous genres telles que la construction de maisons pour ses salari s et des activit s dans les domaines de la sant de l ducation et de la culture d velopp es principalement travers la Fondation Arcor Ils comprennent que la pr servation des ressources non renouvela bles et la protection de l environnement sont un investisse ment long terme pour le bien tre de tous les citoyens du m
196. e promotion de la RSE Integra Venture Europe centrale et de l Est Le slogan de cette organisation est Nous aidons les gens construire leur entreprise en les d int grit ils peuvent alors participer la transformation de leur communaut Integra Venture est un r seau d agences de communaut conomique en Europe centrale et de l Est D velopp par la Fondation slovaque Integra le r seau est implant galement en Russie Roumanie Bulgarie Croatie et Serbie Cette organisa tion offre de l aide au d marrage et au developpement d entre prises surtout de mani re permettre des personnes principalement des femmes de sortir de la pauvret En promou vant des d marches caract re thique Integra estime contri buer renforcer la soci t civile la d mocracie et l conomie libre de march dans les pays de l Est europ en Integra est par ticuli rement active dans les enjeux de corruption dans son espace g ographique Au d part en 1995 Milan Cicel et Allan Bussard se sont int ress s au redressement conomique en Slovaquie principa lement par le d veloppement de PME structures qui pexis taient pas dans l re communiste Comme ces microentreprises n avaient pas les moyens de payer un consultant ils cr rent une structure non profit d di e aux formations pour entrepre neurs d butants Cicel et Bussard estimaient galement que ces entreprises pouvaient se
197. e que seules les mesures volon taires soient promues en mati re de responsabilit sociale de l entreprise et elles demandent ce que les tats reconnaissent leurs bonnes actions Elles se positionnent contre un enca drement r glementaire et contre un r f rentiel commun en mati re de responsabilit sociale de lentreprise Les gouverne ments pourraient sans aucun doute prendre un r le plus actif en rendant public les bons l ves de la responsabilit sociale de l entreprise La mise en place de formations compl tes sur la question de la responsabilit sociale de l entreprise est en cours dans les coles de commerce qui forment l lite conomique de demain Sans passer par l adoption de mesures contraignantes les gouvernements peuvent d s lors prendre des mesures qui seraient salu es par les entreprises et les acteurs sociaux Note du coordinateur de recherche le d veloppement d un mouvement d entrepreneurs responsables comme Social Venture Network SVN qui regroupe quelque 600 membres aux tats Unis pourrait prendre de l ampleur Il s agit des pion niers et des praticiens d une RSE avanc e Les besoins globaux Au chapitre des besoins globaux l quipe de recherche nord am ricaine estime qu un r f rentiel commun en mati re de res ponsabilit sociale de l entreprise pourrait faciliter sa mise en 98 www svn org 226 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 227 f SITUATION CONTINENTALE EN R
198. ed La consommation assas sine Comment le mode de vie des uns ruine celui des autres Piste pour une con sommation responsable Paris ditions Charles L opold Mayer 2005 261 p 23 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 24 f RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Pour rendre compte de ce constat alarmiste l organisation cologiste parle d empreinte cologique C est un mode de calcul qui permet de mesurer la part de ressources naturelles uti lis e par une population donn e l chelle mondiale cette exploitation des ressources d passe de 20 les capacit s biolo giques de la terre Ce d passement global a commenc au milieu des ann es 1980 et n a cess d augmenter depuis lors Le Belge consomme trois terres l tats Unien six terres Seules en Europe la Finlande la Su de et la Lettonie poss dent une biocapacit sup rieure leur empreinte effective Solidarit Les pays riches d pensent jusqu 30 de leur PNB pour l ducation l infrastructure la sant et d autres biens collec tifs dans le but d lever encore davantage leur soci t dans le d veloppement et 0 2 dans l aide aux pays sous d ve lopp s Chaque ann e 40 millions de personnes meurent de faim et de maladies li es la faim Cela quivaut 300 Jumbojet qui d collent et s crasent en bout de piste chaque jour de l ann e sans discontinuer Un toutes les cinq minutes Aucun survivant Et la m
199. eder est le maire de Munich Il est intervenu dans le cadre du forum organis en novembre 2004 par le Conseil de l Europe sur le th me Finance solidaire et consommation res ponsable pouvoirs publics et citoyens engag s pour la coh sion sociale et a d montr son implication personnelle dans la d marche responsable men e par sa ville Il nous en explique la d marche de responsabilit soci tale Munich est l une des rares villes en Allemagne mais aussi en Europe avoir choisi c t d autres enjeux de concentrer ses efforts sur le th me Un seul monde dans le cadre du processus consultatif de l Action 21 locale Car tout le monde s accorde dire que le d veloppement durable n a de sens que si Munich tient aussi compte des int r ts des habitants des pays du Sud dans les actions qu elle pilote Hep Monatzeder a voulu placer le forum sp cialis Un seul monde sous les auspices de sa ville G r et coordonn depuis son bureau ce forum rassemble des citoyens munichois des groupes des initiatives et des associations dans un r seau d sireux de d finir et de discuter de ce que Munich peut faire pour Un seul monde Ce forum a d bouch sur un r seau municipal efficace qui coordonne les actions des diff rents groupes engag s dans ce projet La municipalit organise des tables rondes auxquelles participent des experts des 146 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 147 f LA RESPO
200. effective des acteurs conomiques notamment dans le cadre de leurs activit s extraterritoriales Amnistie Internationale le souligne dans ces publications et cette ONG invite les gouvernements nord am ricains militer pour qu une telle division s att nue La majorit des entreprises transnationales ont leur si ge social localis aux tats Unis et au Canada Certaines d entre elles sont impliqu es dans des exactions commises dans des pays en d veloppement o l tat de droit est particuli rement faible Plusieurs experts internationaux militent pour que le Canada et les tats Unis prennent les mesures n cessaires pour que les entreprises canadiennes et tats uniennes appliquent le droit de 225 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 8 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE leur pays d origine dans le cadre de leurs activit s extraterrito riales Ces mesures permettraient de pr venir de tels actes et de responsabiliser les acteurs conomiques canadiens et tats uniens en offrant des recours juridiques aux victimes de ces vio lations Pour le moment les ONG militant pour le respect des droits humains notamment International Labor Rights Fund par les entreprises transnationales nord am ricaines Coca cola Unical etc sont contraintes de s appuyer sur d anciennes pr rogatives telle que The Alien Tort Claims Act de 1789 pour demander la condamnation de ces firmes Les entreprises demandent c
201. eloppement du secteur alimentaire bio et les donn es quan titatives le concernant sont quasi inexistantes au niveau macro conomique Parlant bio dans la suite de ce texte nous traiterons donc uniquement des produits alimentaires L agriculture biologique est un mode de culture bas sur lob servation et le respect des lois de la vie qui consiste nourrir non pas directement les plantes avec des engrais solubles mais les tres vivants du sol qui laborent et fournissent aux plantes tous les l ments dont elles ont besoin 45 Aubert Claude L agriculture biologique Paris ditions Le courrier du Livre 1970 131 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 132 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE L agriculture biologique respecte le sol la plante l animal et donc l homme Elle ob it aux lois naturelles en refusant tous les engrais chimiques pesticides de synth se d sherbants hor mones et manipulations g n tiques Elle utilise des fertilisants naturels compost poudre de roche engrais biologiques essences de plantes Soucieux de lenvironnement lagriculteur bio pratique la rotation des cultures et respecte l cosyst me et devient ainsi le garant de l quilibre plan taire D un point de vue l gislatif l agriculture biologique est un mode de culture r glement comprenant des pratiques autori s es ou interdites consign es dans des cahiers des charges offi ciels Les producteurs sont s
202. en collaboration avec le Prince of Wales Business Leaders Forum Il vise donner de l assistance aux personnes non employ es sur le march du travail Les r sultats sont remarquables la majorit des per sonnes ayant suivi ce programme ont retrouv un travail ou continuent leur formation Titan Cement SA Gr ce mettre son expertise au service de la communaut locale Titan est une soci t grecque plus que centenaire active dans le secteur cimentier L entreprise est l origine du Titan Group pr sent aux tats Unis en Serbie en Bulgarie en gypte et en Yougoslavie Mac doine La RSE a t implicitement au c ur de la philosophie de la compagnie quasi depuis sa cr ation Depuis quelques ann es elle est devenue une valeur centrale explicite du groupe C est ainsi qu en 2000 Titan a co fond le R seau grec de RSE en 2002 lentreprise est devenue signataire du Global Compact des Nations unies en 2003 elle s est faite membre du World Business Council for Sustainability Development Titan s affirme donc comme l une des soci t s grecques les plus volontaristes en mati re de RSE Ses pratiques se situent tant sur le plan environ 33 Parmi 1 200 entreprises 34 Faos signifie en grec lumi re mais est ici utilis comme acronyme pour les mots grecs Soin ducation Organisation Participation 97 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 98 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE
203. ent form s la pr ven tion aux accidents des plans d investissements ont t mis en place dans des coles pilotes on a assist une implication non seulement du personnel de Titan mais galement de la commu naut acad mique des entreprises locales et des autorit s publi ques locales Un plan a t r dig de mani re ouvrir le programme FAOS de nouvelles coles et de nouvelles r gions Stations Banyan Tree Maldives Une cha ne de stations touristiques dans la r gion Asie Pacifique Banyan Tree est une entreprise priv e qui g re un certain nombre de stations touristiques dans de nombreux pays asiati 98 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 99 p LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES ques L une des premi res unit s de la cha ne est celle des Maldives L entreprise utilise la responsabilit soci tale comme strat gie commerciale Non seulement elle s attache identifier des pro jets caract re soci tal et s y engager mais elle en fait la publi cit Les stations attirent bon nombre d cotouristes Lun des projets lanc s par l entreprise est la cr ation d un fonds Green Imperative imp ratif vert Chaque client y contribue hau teur d un dollar par nuit pass e dans la station Pour chacun de ces dollars l entreprise met galement un dollar Les fonds sont utilis s pour appuyer des projets dont l environnement est au centre pr server le corail
204. entreprise a t attribu la r alisation de ces objectifs Nous d crivons ci dessous quelques actions de RSE parmi celles que cette entreprise pilote a d j r alis es b Programme d ducation Fersol est intimement convaincu que l ducation doit tre valoris e comme aire strat gique de tout projet de d veloppe ment conomique et social puisqu une soci t juste est consti tu e et renforc e par la pr sence de citoyens actifs et critiques partir de l l entreprise privil gie l ducation par la convic tion que cette derni re constitue le moyen le plus effectif pour construire la citoyennet Ainsi en 1996 l cole Fersol fut cr e partir de la volont de quelques employ s de l entreprise d apprendre d tudier de grandir et de se d velopper en tant que citoyens Le constat qui montrait que certains collaborateurs n taient pas suffisamment alphab tis s ou qu ils n avaient pas termin le cycle minimum d enseignement conduisit d cider de mettre en place le Programme Analphab tisme Z ro Cela impliqua l agrandis sement de l cole l embauche de professeurs pour dispenser des cours d alphab tisation d adultes ainsi que l adoption d une pro position p dagogique bas e sur l uvre de l ducateur Paulo Freire c Diversit des ressources humaines Privil gier l tre humain et ses potentialit s ind pendam ment du sexe de la couleur de l orien
205. entreprises dans les pays du Nord disposent de solides structures gouvernementales dispos es et capables d agir en tant que r gulateurs Il y a aussi une soci t civile bien d velopp e capable de contr ler de pr s les activit s des 74 Triple bottom line 191 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 192 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE entreprises aux niveaux national et international Dans des pays comme la Hollande avec une population de 16 3 millions plus de quatre millions de personnes sont membres d organisations pour lenvironnement Les consommateurs dans le Nord sem blent de plus en plus dispos s voter avec leur argent et punir les entreprises s ils estiment qu elles ont une mauvaise r puta tion Dans les pays du Sud en revanche ces mesures tendent tre bien plus faibles La soci t civile est dans l ensemble faiblement d velopp e et le gouvernement n est pas assez solide pour contrarier les activit s des entreprises c t de cela les consommateurs n ont pas encore un pouvoir significatif Enfin la situation socio conomique de bien des pays du Sud n cessite que l on s int resse activement la RSE Des facteurs tels que la pauvret d une grande partie de la population Pin galit sociale et des services de base d une pauvre qualit pr sup posent des n cessit s pr cises pour la mise en uvre de la RSE Par exemple une entreprise en Afrique du Sud doit pren
206. er leurs conditions de vie et d tre acteur de leur propre d veloppe ment Mais l conomie solidaire n est pas qu un moyen d agir cono miquement pour la coh sion sociale en articulant la lutte pour la reconnaissance des droits socio conomiques et l acc s des plus d munis l emploi au cr dit la consommation et au loge ment par des innovations socio conomiques de la soci t civile Elle vise promouvoir un nouveau paradigme cono mique reposant sur la d mocratie conomique et la justice sociale Face la globalisation de l conomie et l aggravation des in galit s sociales au Nord comme au Sud tout l enjeu de la socio conomie solidaire est bien de d passer le stade de la r us site d initiatives locales pour s affirmer politiquement et cono miquement comme un promoteur de comportements conomiques et de r gulations internationales plus quitables et solidaires ainsi que de nouvelles solidarit s Nord Sud 9 Laurent Fraisse et Oriol Alsina sur le site du P le de socio conomie solidaire PSES de l Alliance http www socioeco org fr 40 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 41 f ALTERNATIVES UN D VELOPPEMENT CONOMIQUE NON SOUTENABLE Ce texte nous montre bien comment la socio conomie soli daire se distingue de la RSAE cette derni re en effet souhaite promouvoir un comportement plus soci tal de la part des entre prises acteurs conomiques en place
207. er de lem ploi Pour les m mes entreprises tre thique c est respecter les lois de son pays un niveau peine plus labor la RSE est une d marche caritative l entreprise cr era alors souvent une fondation qui effectuera des donations Au niveau crit res n gatifs on entre ensuite dans la per ception bas e sur le fait qu tre soci talement responsable consiste pour une entreprise ne pas nuire ne pas trop pol luer l environnement ne pas trop consommer de ressources naturelles non renouvelables ne pas produire de produits nocifs armes tabac alcool etc Rappelons que les premi res inter pellations de la soci t civile encontre des entreprises se sont faites sur cette base Le niveau suivant dit actions positives consiste pour les entreprises percevoir qu elles peuvent s impliquer positive ment vis vis des enjeux sociaux ou environnementaux de leur dynamique interne On a ainsi des exemples de compagnies qui mettent en place un syst me int gr de gestion environnemen 65 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 66 D RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE tale ou des entreprises qui vont engager dans leur personnel un certain nombre de personnes d favoris es ch meurs de longue dur e personnes moins valides ou mieux qui vont cr er en m tier annexe l entreprise une entreprise d insertion sp cialis e pour mettre au travail ce type
208. er pour les acteurs petits ou moyens pour les gros acteurs P P y p 8 entreprises acteurs institutionnels c est plus de la qualit de l implication qu il est question la d marche fait elle partie des P q q P priorit s et donc du syst me de gestion On constate ainsi que l on se trouve de mani re classique devant la situation suivante soit l initiative est le fait de petites structures sp cialis es ONG micro organisations de consommateurs petites entre prises et celles ci montrent la plupart du temps les caract ris tiques suivantes forte motivation grande expertise choix d une action impactant les enjeux de fond et le long terme endurance dans l action la responsabilit soci tale est le plus souvent le c ur de m tier confiance du public tendance mener son action propre sans partenariat avec d autres types de parties prenantes faibles moyens financiers pas ou peu de financement structurel pas ou peu de soutien des pouvoirs publics cotisations r duites des membres instabilit de l organisation dans le temps 243 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 244 f RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE soit l initiative est le fait de plus grandes structures grandes entreprises organisations syndicales acteurs institutionnels et lon se trouve face aux caract ristiques suivantes motivation moyenne marginale
209. es Cette exigence qui est le fait des investisseurs institu tionnels de grande taille n est que le reflet des positions individuelles des petits d tenteurs de capitaux que nous sommes presque tous lorsqu en tant qu pargnant nous recherchons un meilleur rendement de nos avoirs ou lorsqu en tant que consommateur nous tentons de trouver des produits de moins en moins chers c est cette dynamique que nous impulsons en bout de cha ne 3 Source Conf rence des Nations unies pour le commerce et le d veloppe ment CNUCED 4 Ou ne pas d sinvestir 32 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 33 p REGARD SUR LE SYST ME ACTUEL d rives Il semble en effet que l conomie s est graduellement d ta ch e comme une sph re autonome des aspects sociaux et cul turels de la soci t R pondant ou l anticipant au d sir sans cesse croissant des populations de s assurer un plus en termes d avoir elle a progressivement cr en pouvoir et impos ses r gles aux autres sph res provoquant ainsi une crise syst mique Le brasseur de taille mondiale INBEV issu de la fusion entre un brasseur belge et un groupe br silien a le m me jour de d but 2006 annonc un milliard d euros de b n fice et la fermeture de trois cent soixante postes de travail en Europe dont cent qua rante neuf en Belgique INBEV d localise en Hongrie et R publique tch que ses services finances achats et exportations De mani re
210. es L entreprise noue rapidement le dialogue avec les collectivit s et ses parties pre nantes pour convenir du partage des retomb es positives mini miser l atteinte aux traditions et aux modes de vie locaux att nuer les menaces qui p sent sur l environnement planifier la viabilit des collectivit s par suite de la fermeture de mines et laborer des m canismes pour donner suite d s qu elles se pr sentent aux questions qui pr occupent les collectivit s Carrefour international Fr une grande entreprise de distribution audite socialement ses fili res Carrefour est le premier distributeur europ en et le deuxi me mondial L entreprise poss de 9 200 magasins dans trente pays travers le monde Cette multinationale de la distribution s in vestit depuis quelques ann es d j sans que cela soit connu de ses clients dans une d marche qui prend de l ampleur au niveau des grandes entreprises transnationales les audits sociaux qui comme leur nom l indique visent appr cier les conditions sociales dans lesquelles sont fabriqu s les produits vendus au 94 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 95 p LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES consommateur On pourra ainsi lui garantir que le produit qu il ach te n a pas t par exemple fabriqu par des enfants Un Comit de vigilance organisation but non lucratif est garant de la d marche d finit les priorit s pr conise et suit la
211. es catastrophes se produisent sans que la plan te et ou la soci t maient t men es des extr mes qui feraient que nos structures conomiques et finan ci res se soient compl tement effondr es Les hommes n acceptent le changement que dans la n ces sit et ils ne voient la n cessit que dans la crise Jean Monnet On sait qu une crise est souvent n cessaire pour amorcer une transformation chez l individu Il en est probablement de m me au niveau collectif L int gration des questions thiques dans l enseignement En dehors de ces facteurs ext rieurs le facteur qui nous semble tre le plus potentiel car sous tendant tous les autres est selon nous l int gration des questions thiques dans l enseigne ment tous niveaux Ceci nous semble LE facteur qui se doit d tre actuellement pouss car de lui d pendront des comporte ments de consommation et des comportements en entreprise diff rents En commen ant par un enseignement dans les uni versit s et hautes coles de commerce Ce facteur d pend vi demment d une volont politique et des institutions d enseignement Et d une intelligence politique et scienti fique La coop ration entre les acteurs Un autre facteur selon nous d terminant sera la coop ration qui pourra s tablir entre les acteurs 1 Nous entendons ici thique au sens le plus complet savoir la r flexion la fois sur la dimension du sens et su
212. es conditions id ales d une d marche RSE 4 Conditions consid r es comme tr s importantes Les premi res conditions qui sont d clar es comme cruciales sont que la d marche RSE soit tout sauf ponctuelle et port e par une petite partie de l entreprise une personne ou un service Au contraire pour nos participants il est crucial que la d marche soit une dynamique de long terme et port e par la glo balit de lentreprise le management le personnel et id ale ment les actionnaires Il est galement consid r comme central que la strat gie RSE soit reli e au m tier de l entreprise et int gr e dans le syst me de gestion Comme moyen pour atteindre le cadre pr cit une commu nication efficiente vers le personnel est consid r e comme n cessaire et on peut imaginer qu une telle communication vers les actionnaires l est tout autant De mani re d terminer le contenu de la d marche RSE nos participants estiment n cessaire de proc der une valuation de tous les impacts positifs et n gatifs actuels ou potentiels des retomb es sur la soci t des activit s de l entreprise Parall lement ils estiment tout aussi n cessaire de d marrer avec une identification des aspects sociaux et environnemen taux qui sont implicitement ou explicitement compris dans la mission de l entreprise Car ils estiment que la d marche RSE se doit d tre en harmonie avec la vision les valeurs la missio
213. es d j en s y opposant vigoureusement ce qu ils nomment la mondialisation ultra lib rale laquelle comme l explique Claude B land profite avant tout ceux qui ont la capacit d envahir les nouveaux march s qui leur taient jusqu alors inaccessibles6 Cette pre mi re vague de r actions cr a le courant anti mondialiste Non la mondialisation Ce fut peine perdue combat sans espoir car nul ne pouvait videmment arr ter les progr s tech niques en mati re d information de transport de circulation des moyens financiers qui ont fait que notre monde est devenu un village Un village o l information et l argent voyagent d un bout l autre en quelques secondes o le commerce se fait sans presque plus de barri res un village o le v ritable pouvoir commence changer de main passant des sph res politiques vers l norme puissance conomique des grandes entreprises 6 B land Claude thique et spiritualit dans le mouvement coop ratif du syst me bancaire in Pauchant Thierry Pour un management thique et spir ituel Saint Laurent ditions FIDES Presse HEC 2000 35 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 36 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE transnationales La mondialisation est et la mondialisation sera La question maintenant c est comment la suite des anti mondialistes sont venus les altermondia listes deuxi me vagu
214. es entre prises et la communaut Il existe donc un fort lien traditionnel entre le secteur des affaires et la soci t La question de la RSE telle qu elle est comprise aujourd hui n est apparue qu au d but des ann es 1990 Le processus s est introduit en Asie avec l arriv e de nombreuses entreprises occi dentales venues en Asie pour faire du commerce ou pour implanter des bases industrielles C est sans aucun doute la soci t civile qui dynamise le mouvement de la RSE en Occident en g n rant de plus fortes exigences soci tales et attentes en mati re de responsabilit des entreprises Cela a pu galement motiver certaines entreprises asiatiques para tre soci talement responsables en particulier les grandes qui d si raient faire du commerce avec l Occident Il est galement important de comprendre le mod le de P industrie en Asie Contrairement l Ouest o la partie la plus importante de l industrie est constitu e de tr s grandes entreprises en Asie les petites entreprises jouent un r le tr s significatif dans les conomies Si l on n arrive pas inciter les plus petites entreprises pra tiquer la responsabilit soci tale le mouvement de RSE n aura pas l impact recherch Depuis peu de temps on trouve galement en Asie des sources d investissement soci talement responsable ISR Par exemple il y a deux ans le Japon n avait que deux fonds ISR Aujourd hui le pays en re
215. es hommes il sait encourager ses quipes il recherche le consensus Il sait que l quilibre est gage de performance il appr cie les diff rences Il vit au XXIe si cle C est un dirigeant du futur C est un homme ou une femme Pour Agn s Arcier Un quotien f minin lev conduit pri vil gier dans une n gociation la satisfaction des parties et lins tauration d une relation pouvant potentiellement s inscrire dans la dur e 2 Tout ce que nous voudrions voir s installer entre les entreprises et leurs parties prenantes Sans doute pour voir progressivement s lever le niveau moyen de quotient f minin dans l entreprise sera t il 18 Sous la direction d Arcier Agn s Le quotient f minin de l entreprise Paris ditions Village mondial coll Questions de dirigeants septembre 2002 144 p 19 Ibid p 48 20 Ibid p 87 292 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 8 DES FACTEURS INDIRECTS n cessaire que s tablisse dans un premier temps une v ritable mixit au niveau de la direction des entreprises Et en m me temps proclamons que l int gration et l expression de valeurs f minines commence se r aliser par de nombreux hommes Puissent ils se reconna tre entre eux et se multiplier L int gration de la spiritualit et de l humanisme Prendrions nous un risque inconsid r en surajoutant ce qui pr c de un regard qui rejoint celui port par le professeur cana
216. es ont lanc une campagne en Angleterre l ONG Fairtrade a lanc la campagne Fairtrade towns en France Max Havelaar France a initi la campagne 500 villes s engagent pour le commerce quitable en Belgique l ONG Magasins du Monde Oxfam propose la campagne communes quitables On constate que chacune de ces ONG peut tre consid r e comme LA r f rence en commerce quitable dans son pays Dans chaque initiative les objectifs sont similaires La consommation de produits quitables caf th cho colat riz sucre bananes jus d orange dans les diff rents ser vices et lieux de restauration g r s par la municipalit L information et la sensibilisation des employ s municipaux et des habitants sur le commerce quitable par divers moyens d gustation publique petits d jeuners quitables diffusion de d pliants d information et d exposition dans les services munici paux ouverts au public affiches sur les panneaux municipaux articles dans la presse municipale conf rences publiques etc b Les bonnes pratiques des villes en mati re d achats thiques Comme il y a encore tr s peu de produits services disponibles et que ceux ci ne sont pas facilement identifiables chaque ville qui souhaite se donner une politique d achats socialement res ponsables doit en quelque sorte l initier elle m me Elle doit identifier les param tres qui sont importants pour elle et
217. es organisations d actionnaires de s organiser en vue d exercer une pression concert e pour la RSE L implication des autorit s publiques en l gif rant en cette mati re encore une fois cette notion d intervention des auto rit s publiques est plus pr sente en Europe de l Est Facteurs consid r s par nos participants comme peu importants Citons galement les l ments qui n ont pas t pl biscit s du tout La cr ation d un observatoire continental de la RSE L tablissement d un meilleur contr le des activit s des entreprises mis dans les nouveaux pays europ ens Le r le de siffleur de faute c est dire une personne de l entreprise elle m me qui interpelle la compagnie sur un cart qu elle aurait commis Cet l ment renvoie la responsabilit sociale des cadres et employ s Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 257 p 3 R flexions sur quelques unes des probl matiques touchant la RSE Sur la compr hension et les standards de la RSE Sur la difficult pour le management de comprendre les enjeux et les possibilit s de mise en pratique de la RSE nous avons dessin supra diff rents niveaux de compr hension de la probl matique Notre chapitre sur les normes a montr la multiplicit des approches et des standards reli s la RSE Sur la difficult de mise en uvre de la RSE Sur la difficult effectivement mettre en uvre la d marche RSE d cid
218. esponsabilit soci tale Acteurs conomiques Les acteurs ici concern s par les d mar ches de RSAE sont les organisations non gouvernementales ONG les organisations syndicales les consommateurs et les organisations de consommateurs des organisations d action naires les collectivit s locales les pouvoirs publics Nous avons donc souscrit une vision large des acteurs certains tant des acteurs conomiques au sens strict d autres tant des acteurs ayant un impact sur l conomique D veloppement durable Un d veloppement qui r pond aux besoins des g n rations pr sentes sans compromettre la capacit des g n rations futures r pondre leurs propres besoins 3 Commission mondiale sur l environnement et le d veloppement Rapport Brundtland Notre avenir tous Montr al ditions du Fleuve Les Publica tions du Qu bec 1987 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 15 p Pr ambule Ce livre traite des moyens qui selon nous peuvent peser posi tivement sur un enjeu majeur de notre poque celui d assurer au plus grand nombre une qualit de vie sur le long terme notion connue sous le vocable d veloppement durable Ce livre est un document d information vers les acteurs co nomiques en m me temps qu un texte d interpellation leur gard Il se veut aussi tre un message d espoir pour celles et ceux de tous bords qui aspirent une autre soci t et qui ne sont pas encore
219. estions s paratives PCP s adresse de tr s nombreux publics entre autres aux militants dans des rapports antagonistes qui sont int ress s parler en direct l un avec l autre plut t que via les m dias de mani re r duire les st r otypes et les attitudes d fensives ga lement aux groupes et r seaux qui cherchent collaborer plus efficacement en d pit de diff rences d identit ou de perspec tive L organisation hollandaise Business NGO Interaction encore plus cibl e offre un service dessin pour les parties pre nantes en proposant gratuitement un outil visant optimiser les activit s de collaboration entre le monde des affaires et les ONG Selon cette organisation cet outil BNI aide identifier le panorama clair des attentes et exp riences mutuelles de PONG et de l entreprise Ben Fuchs et Maggie Buxton d veloppent une approche int ressante bas e sur les notions de rang et le pouvoir qui leur est reli Quand on sait que ce sont les grandes diff rences dans les positions de force qui sont parmi les causes majeures de Pin justice sociale au sein des populations et entre les nations on adh re l importance de cette approche 6 http www bni instrument org eng_home php 7 de l organisation Cohesive ID Consulting 284 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page e DES FACTEURS INDIRECTS Ils commencent par mettre en lumi re une des grandes diffi cult s dans les r u
220. eur vont en effet commercialiser sur les mar ch s am ricains et anglais certains de leurs produits sous le nou veau label RED Qu est ce que ces produits ont de sp cial Une part des b n fices issus de leurs ventes sera vers e au Fonds mon dial contre le sida la tuberculose et le paludisme Et Bono veut que ces 4 entreprises qui collaborent deviennent 40 puis 400 Les circuits courts en polarit la mondialisation l oppos de l exemple expos ci dessus qui vise le grand public et des produits modes les paniers du pays touchent une population de consommateurs de quelques pays europ ens convaincus qu il nous faut re privil gier les producteurs locaux Le recours ceux ci offre de nombreux avantages Il nous permet d viter les co ts de pollution dus l importation de pro duits franchissant souvent de longues distances pour nous parvenir Il nous permet de facilement conna tre les conditions dans lesquelles ce que nous achetons a t produit Et dernier mais non moindre avantage aux yeux avertis de ce type de consommateurs il recr e ce lien social si indispensable aux 138 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 2 LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS communaut s et que la mondialisation contribue effilocher Le producteur conna t les gens pour lesquels il cultive le consom mateur va chercher ses produits directement l int rieur de la ferme Conso
221. eurs Les achats publics sont consid r s dans l Agenda 21 comme Pun des leviers majeurs pour favoriser des modifications de sch mas non durables de production et de consommation Nous l avons d j mentionn sur une ann e ce sont plus de 1500 milliards d euros soit quelque 16 du PIB de l Union europ enne qui sont consacr s aux achats publics Les villes font partie de ces grands consommateurs de biens et de services Et tout comme les consommateurs individuels les collectivit s locales ont de nombreuses possibilit s d acheter avec discerne ment des produits plus respectueux de l homme et de l environ nement Gr ce donc des strat gies d achats coordonn es et coh rentes centr es sur la durabilit et l quit chaque ville peut influencer de nombreux fournisseurs ext rieurs qui pour rester des partenaires privil gi s adopteront leur tour des pra tiques plus responsables 140 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 141 LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS Parce que cet axe de consommation responsable nous semble Pun des plus importants nous donnerons ci apr s un certain nombre d exemples de bonnes pratiques a Les bonnes pratiques des villes en mati re de commerce quitable Les ONG sp cialis es en commerce quitable proposent aux villes et communes de s engager concr tement Ainsi dans un certain nombre de pays de l Union europ enne des ONG sp cialis
222. eurs conomiques eux m mes lors de trois groupes de dialogue entre parties prenantes tenus suc cessivement Bratislava Lille et Bruxelles Ces rencontres ont regroup trente deux personnes de multiples nationalit s en provenance des grandes entreprises PME ONG syndicats et bureaux de consultance Trois axes de r flexion ont t soumis leur perception Qu est ce qu un processus RSE de bonne qualit Les probl mes d velopper une RSE de qualit Les facteurs favorables une RSE de qualit Ce chapitre pr sente les l ments per us comme les plus d terminants par les participants ces trois groupes de dialogue 3 l ments de m thodologie un certain nombre d l ments ont t propos s l appr ciation et la hi rarchisation des participants aux groupes de dia logue La possibilit leur tait donn e d ajouter galement des l ments non d j identifi s Les participants votaient individuellement sur leurs appr cia tions celles ci taient mises en commun puis les votes taient soit confirm s soit modifi s 245 606082 320p 14 06 06 16 14 Page a RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Qv est ce qu un processus RSE de bonne qualit Nous avons vu auparavant comment la RSE tait comprise et comment elle tait mise en action Voyons maintenant com ment les parties prenantes qui ont particip nos groupes de dia logue consid rent l
223. eurs il est utile de promouvoir des activit s RSE bas s sur l intuition et l initiative personnelle des collaborateurs et sur les besoins et les opportunit s ad hoc La responsabilit soci tale des acteurs conomiques RSAE 15 De leur c t sur certains continents certaines parties pre nantes rentrent de plus en plus dans une d marche proactive o elles sont elles m mes les initiatrices de d marches visant l thique des entreprises Ces d marches sont initi es en mode de coop ration ou de confrontation 16 On constate clairement l implication de ces autres acteurs conomiques en Am rique du Nord et dans PUE 15 Il existe ce niveau de bonnes similitudes entre Am rique latine l Asie l UE 10 et dans une mesure moindre encore l Afrique dans ces zones g ographiques les acteurs de la soci t civile sont encore peu pr sents peu organis s et la globalit des acteurs 242 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page SYNTH SE DES CONSTATS TIR S DES CINQ TUDES CONTINENTALES conomiques entreprises non comprises n ont pas de prati ques tourn es vers la RSAE N anmoins dans certains espaces une r flexion commence na tre En outre et s appliquant plus particuli rement la situation de l Europe de l Ouest nous identifions les tendances suivantes Les besoins principaux pour mener bien ou d velopper ces d marches innovantes de RSAE sont majoritairement d ordre financi
224. euse Mondragon sont pour la plupart construites sur le mod le des coop ratives En Pays basque ce mod le met en avant les valeurs suivantes libre adh sion organisation d mocratique souverainet du travail subordination du capital gestion participative une personne 107 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1e RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE une voix r mun ration solidaire chelle des salaires plus troite de 30 que le march intercoop ration entraide avec d autres coop ratives transformation sociale caract re uni versel solidarit soci tale ducation MCC est une r ussite en mati re d emploi Le groupe occupe au total 66500 personnes en croissance permanente Ses 168 entreprises dont la moiti de coop ratives voient gale ment une croissance continue de leur chiffre d affaires 2067 millions d euros en 1997 4049 millions d euros en 2002 La croissance se r alise surtout actuellement gr ce au d veloppement international ABS CBN Foundation Inc Cha ne de t l vision ducative Philippines En plus de sa production de programmes p dagogiques des programmes scientifiques par exemple qui sont largement regard s l entreprise s est impliqu e dans le Bantay Bata 163 Observatoire de l enfance un programme d intervention pour enfants en danger et une assistance t l phonique accessible 24 heures sur 24 Les cha nes de m dias de l entre
225. ganisations de la soci t civile OSC du Nord contribuent l mergence de ces questions de RSAE en collectant et en diffusant les informations utiles sur tout en faveur des OSC africaines mais la port e de ces efforts 99 Note du coordinateur de recherche nous n avons pas rencontr ce regard dans d autres continents 100 Atidegla Aur lien tude sur la responsabilit soci tale des acteurs conomiques f vrier 2005 227 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page a RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE reste limit e par le fait que c est essentiellement par Internet que tout se fait En ce qui concerne les entreprises locales qui sont g n rale ment de taille petite moyenne leurs pr occupations sont plut t en terme d approche de management de qualit notam ment dans le cadre des objectifs d int gration r gionale et d in sertion progressive des pays ACP dans l conomie mondiale tels que pr vus par lAccord de Cotonou Toutefois ce n est que dans des cas isol s que certaines d entre elles sont engag es dans la d marche de certification de normalisation et d accr ditation en r f rence aux normes ISO en attendant que des dispositifs institutionnels adapt s soient mis en place Les quelques rares cas d entreprises locales inform es de la RSAE et dont les ambitions vont au del des approches de management de qualit pour s int resser la mise en norme sui vant certa
226. hague du Danemark la norme SA 8000 am ricaine l indice de l Institut Ethos au Br sil et celui de l Acci n Empresarial au Chili partir de analyse de ces trois indica teurs mondiaux ils ont cr un nouvel outil adapt aux besoins des entreprises argentines Un autre syst me d indicateurs est celui du Manuel d valua tion sociale labor par l Institut du d veloppement de la produc tivit la Conf d ration nationale d institutions d entreprises p ruviennes et l Organisation internationale du travail qui a adapt au contexte p ruvien un manuel similaire de l Association nationale industrielle colombienne En outre il y a une perspective de m thodologie pour mesurer la RSE la bor e par l Institut Services pour le D veloppement et le Groupe d entreprises Per 2021 dont l objectif est plut t de faire une valuation comparative de la performance des entre prises en mati re de RSE d faut de normes standardis es et unanimement reconnues un certain nombre de documents font autorit en la mati re et un certain nombre d espaces ont t cr s de mani re r unir les parties prenantes de mani re consensuelle 89 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 90 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Les publications Deux publications au niveau international Le document le plus connu qui adresse dans un contexte global la question de la RSE est sans doute l Agend
227. hercheurs m nent l enqu te coordonn par Monique Peyri re 1989 DD 5 Coop rants volontaires et avatars du mod le missionnaire coordonn par Fran ois Greslou 1991 DD 6 Les chemins de la paix dix d fis pour passer de la guerre la paix et la d mocratie en thiopie L apport de l exp rience d autres pays 1991 DD 12 Le paysan l expert et la nature Pierre de Zutter 1992 DD15 La r habilitation des quartiers d grad s le ons de l exp rience internationale 1992 DD 17 Le capital au risque de la solidarit une pargne collective pour la cr ation d entre prises employant des jeunes et des ch meurs de longue dur e coordonn par Michel Borel Pascal Percq Bertrand Verfaillie et R gis Verley 1993 DD 20 Strat gies nerg tiques pour un d ve loppement durable Benjamin Dessus 1993 DD 21 La conversion des industries d arme ment ou comment r aliser la proph tie de l p e et de la charrue Richard P tris 1993 DD22 L argent la puissance et lamour r flexions sur quelques valeurs occidentales Fran ois Fourquet 1993 DD 25 Des paysans qui ont os histoire des mutations de l agriculture dans une France en modernisation la r volution silencieuse des ann es 1950 1993 DD 28 L agriculture paysanne des pratiques aux enjeux de soci t 1994 DD 30 Biodiversit le fruit convoit l acc s aux ressources g n tiques v g tales un enjeu de d vel
228. i re de produire de la solidarit en r gulant les changes conomiques et symboliques partir d une unit de compte locale dont le nom varie en fonction des groupes La finance solidaire La finance solidaire et plus sp cialement les initiatives de microcr dit ont pour objectif de rendre accessible aux popula tions d favoris es les services financiers de base pargne et cr dit L exemple le plus connu est la Grameen Bank qui pro cure des microcr dits sans aucune garantie l une des popula tions parmi les plus pauvres de la plan te les femmes rurales du Bangladesh Ce sont ainsi pr s de quatre millions de femmes dans quarante six mille villages bengalis qui acqui rent la pos sibilit de lancer un petit projet conomique pour nourrir leur famille et sortir de la mis re Malgr le fait que la Grameen Bank ait r cemment endur un certain nombre de critiques on se doit de conc der la microfinance qu elle permet l augmenta tion des revenus l am lioration des conditions de vie la limita tion des d pendances Actuellement on r pertorie quelque dix mille institutions de microcr dit dans le tiers monde Ainsi Dominique Gentil de PIRAM pr cise La microfi nance est un levier important des transformations conomiques 18 Cf l article de A de Ravignan dans Alternatives Internationales mai juin 2002 19 Dans sa r ponse l article pr cit parue dans Alternatives Internat
229. i re g n rale et r ciproque est galement une motivation pour initier un pro cessus de RSE Cette m fiance tout fait importante dans quel ques pays au P rou en Bolivie en quateur etc est enracin e dans la mani re dont la soci t per oit le gouvernement et le secteur priv Quelques cas publics de corruption l int rieur de l tat souvent li s au secteur priv de m me que le manque d int r t montr pour r soudre la croissance des probl mes sociaux augmentent ce sentiment et provoquent la crainte et l incertitude au sein de la soci t civile En Afrique la quasi totalit des tats et des institutions l gales sont h rit s de la colonisation Cette situation se traduit g n ralement par l inexistence le retard dans l laboration ou la caducit de l arsenal juridique indispensable pour r guler le fonctionnement des entreprises dans un contexte o les associa tions de consommateurs commencent tre reconnues comme des partenaires indispensables des diff rents acteurs conomi ques Jusqu la fin des ann es 1970 les diff rentes l gislations nationales se contentent de reconna tre qu il existe des droits g n raux souvent parpill s dans plusieurs textes inaccessibles Ce n est qu apr s le vote le 9 avril 1985 par l Assembl e g n rale des Nations unies des Principes directeurs pour la pro tection du consommateur PDPC que les droits du consom mateur ont t
230. ien a opt pour une politique de wait and see le temps que le secteur priv exp rimente les pratiques volon taires en mati re de responsabilit sociale des entreprises M me s il n existe pas encore de l gislation propre la res ponsabilit sociale des entreprises au Canada plusieurs dimen sions sont d j r glement es comme notamment la protection de l environnement la sant la s curit et les relations de tra vail D autres mesures incitatives ont t mises en place par le gou vernement canadien dont notamment des instruments fiscaux cr dits d imp t pour les actions charitables des programmes ducatifs destin s aux salari s dans le domaine de l environne ment et diff rents programmes volontaires en environnement r duction des missions de gaz effet de serre N anmoins ces initiatives apparaissent insuffisantes depuis les scandales finan ciers Enron et Worldcom 94 Idem 219 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 2 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE b Les actionnaires l investissement et le placement sociale ment responsables Un des outils les plus d velopp s l heure actuelle dans le champ de responsabilit sociale des entreprises en Am rique du Nord est la finance socialement responsable un type d investis sement prenant en compte des consid rations thiques et sociales en plus des objectifs financiers traditionnels travers l utilisation de po
231. indo n siens travaillant 14 heures par jour pour un salaire de mis re et sans aucune protection sociale Ou que leur caf a t achet prix cass au petit producteur sud am ricain Ou que la banque 128 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 12 LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS o ils d posent leur pargne va justement l investir dans ces entreprises qui exploitent le tiers monde ou qui produisent des armes Et ils vont chercher une alternative v tements caf ou argent propres Existent ils ces consommateurs d un nouveau style Potentiel et obstacles la consommation responsable Toutes les tudes de march men es dans les pays de l Union europ enne s accordent pour montrer que plus de 70 des citoyens sont pr ts modifier leur mode de consommation sui vant des crit res cologiques et sociaux Les gens se disent donc fort int ress s par cet enjeu Mais tr s peu actuellement passent d j l action En effet tr s peu d information est disponible qui leur per mettrait de r ellement effectuer un choix conscient bas sur ces crit res Et m me lorsqu ils ont t inform s m me lorsqu ils ont d cid de passer lacte pas mal d obstacles se dressent encore entre ces consommateurs clair s et les produits respon sables La gamme des produits n est pas encore tr s tendue On ne les trouve pas partout et il faut don
232. ines r f rences internationales sont limit s par l insuf fisance d informations et de ressources techniques appropri es Elles se contentent alors des dispositions internes qui leur sont propres et qui encouragent quand m me le dialogue entre les dif f rentes cat gories d acteurs L une des particularit s du continent africain est la pr domi nance du secteur non formel caract ris par une multitude de microentreprises tr s dynamiques qui jouent un r le tr s impor tant en mati re de cr ation d emplois et de r duction de la pau vret Pour cette cat gorie qui repr sente 60 et 80 des emplois la question de la RSAE n a de sens que lorsqu elle s ins crit dans une logique d am lioration des conditions de vie et de travail des personnes concern es Ce qui pose une v ritable interrogation sur l acceptation univoque de la d finition de la RSAE car en d finitive les motivations des acteurs entrer dans une d marche RSAE ne sont pas les m mes au Nord et en Afrique 228 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 2 SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE Les facteurs d cisifs qui conduisent la pratique de la RSAE dans les pays du Nord sont nettement diff rents de ceux des pays africains Continent le plus pauvre de la plan te l Afrique a besoin d all gement de sa dette d aide au d veloppement et de com merce pour lui permettre d radiquer la pauvret 1 et r aliser un d veloppement durable Un
233. ion sociale et au d veloppement durable La Commission europ enne a donc publi en 2001 son Livre vert Promouvoir un cadre europ en pour la responsabilit sociale des entreprises Son objectif est de lancer un large d bat 26 Guidelines for multinational enterprises 90 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 91 LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES sur la fa on dont l Union europ enne pourrait promouvoir la RSE au niveau tant europ en qu international et notamment sur les moyens d exploiter au mieux les exp riences existantes d encourager le d veloppement de pratiques novatrices dam liorer la transparence et de renforcer la fiabilit de l valuation et de la validation des diverses initiatives r alis es en Europe Note g n rale sur ces publications et leur arri re plan Pour certaines ONG ces textes et propositions institution nels restent cependant fond s sur un imp ratif de croissance Et c est celle ci qu est pourtant directement li e l accumulation de tensions sur l environnement et la soci t Pour ces ONG la r flexion sur la modification des modes de production et de consommation am ne aussi la n cessit de r duire les produc tions et les consommations et non seulement de modifier les processus de production les bonnes pratiques des entreprises et la demande des consommateurs dans ce sens Il s agira donc de modifier les modes de vie notamment occidentaux emprein
234. ionales juillet ao t 2002 p 65 41 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 48 P RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE et sociales augmentation de la production agricole par exten sion des superficies et intensification entendue au sens large agriculture levage et p che am lioration des r seaux com merciaux effets sur l artisanat et lhabitat mobilisation de l pargne investissement et accumulation sans compter la modification des rapports sociaux limitation des d pendances condition f minine En Europe la finance solidaire donne acc s ceux qui sont exclus du syst me bancaire actuel aux ressources financi res Cependant au del de cette d finition usuelle mais limitative le qualificatif solidaire peut galement s appliquer une autre mani re de faire de la finance autrement les banques sociales Celles ci promeuvent aussi le soutien des initiatives conomiques qui privil gient la performance sociale la perfor mance conomique Ces banques d un type sp cial offrent aux pargnants et investisseurs la possibilit d utiliser des instru ments financiers sp cifiques fonds d investissement durables cr dit bancaire et capital risque orient s vers des projets et entreprises durables permettant des investissements dans les domaines sociaux cologiques et culturels Un exemple d un tel organisme financier sera d crit infra La consommation responsable
235. ions conomie sociale et solidaire tiers secteur soci t civile le d bat europ en 27 28 29 avril 2005 Cnam Paris http www crida fr org 03_actu alites panels Panel 207 20France ISTR EMES 20paper 20Draperi doc 4 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 44 f RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Il est noter que dans son volution le commerce quitable commence inclure galement de plus en plus la pr occupation cologique En ce sens elle tend devenir une v ritable d marche de d veloppement durable Le produit de commerce quitable le plus connu est le caf mais on peut trouver de nombreux autres produits quitables comme le th le cacao du chocolat le sucre le miel le riz les bananes et d autres fruits des jus de fruits de nombreux produits d artisanat local et derniers en date des ballons de sport des chaussures de sport des tee shirts et des jeans Aujourd hui dans les pays du Sud quatre mille organisations dans plus de soixante pays s inscrivent dans la d marche du commerce quitable Plus de cinq millions de personnes en Afrique en Asie et en Am rique latine b n ficient des retom b es d un commerce quitable international Cinq cent qua rante huit organisations de production sont labellis es par FLO Fair Labour organization en provenance de plus de cinquante pays en d veloppement et plus de deux cents organisations sont membres d IFAT F d ration in
236. ique pourrait bient t tre cern par la multiplication des initiatives le poussant modifier son comportement De plus le virus est entr au sein m me du monde des affaires qui a commenc se transformer de l int rieur Le chemin de l approfondissement et de l application d une RSE de qualit pourrait contribuer cr er ce point d in flexion Les grands balanciers de l Histoire demandent du temps Comment penser le monde si l on ne sait le r ver crivait Denis Roche Alors r vons I had a dream o seulement 20 des consommateurs des pargnants des syndicats des organisations religieuses des collectivit s locales se l vent et expriment leur choix de conscience C est l conomie enti re qui entrerait progressivement en mutation Il mest rien au monde d aussi puissant qu une id e dont Pheure est venue Victor Hugo 31 Roche Denis La disparition des luciole r flexions sur l acte photographique Paris Les Cahiers du cin ma Livres mars 1984 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page ae 606082 320p 14 06 06 16 14 Page a Remerciements Pissue de cet ouvrage nous tenons remercier de leur apport pr cieux Frans de Clerck SVN Europe Allan Bussard et Dagmar Mekinova Fondation Integra Bruno Libert et Didier Peillon Association Alliances pour une responsabilit sociale et environnementale Pierre Johnson Oriol Alsina Fran oise Wautiez Ju
237. is au point conjointement un outil de diagnostic organisationnel de d veloppement durable le Corporate Responsibility Assessment Tool CRAT Cet outil est actuellement une r f rence en mati re de responsabilit sociale pour les entreprises canadiennes c Principes de la Coalition pour des conomies responsables face l environnement CERES Fond e en 1980 aux tats Unis la Coalition pour des cono mies responsables face l environnement est un r seau de plus de quatre vingt environnementalistes investisseurs et groupes de pression CERES est connue pour les dix principes environ nementaux qui permettent d valuer le comportement des entreprises vis vis de l environnement Originellement nomm s principes Valdez les principes CERES ont t lanc s en 1989 en r ponse au d sastre cologique Exxon Valdez Plus pr cis ment les principes CERES s appliquent aux dix performances suivantes protection de la biosph re utilisation durable des ressources r duction des d chets efficacit nerg tique r duction des risques produits et services s curitaires restauration environnementale information publique engage ment de la direction audits et rapports 92 Le CRAT est pr sent plus en d tails dans la section des tudes de cas 217 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page ae RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Contrairement d autres d clarations de principes les
238. is en possibilit de remonter la pente l int rieur de nos pays m mes cette fracture entre riches et laiss s pour compte s accro t galement Albert Jacquard parle de foss entre deux humanit s Il attire notre attention sur le fait que le rapport de un seize dans l acc s aux biens disponibles entre les pauvres et les riches deviendra un rapport de un vingt puis trente puis cinquante Nous nous comportons comme si la famille humaine n exis tait pas Une croissance dont beaucoup d entre nous et certainement le lecteur profitent Mais une croissance dont les fruits vont principalement et de plus en plus vers les d j nantis une crois sance qui pollue et exploite sans vraiment de discernement ce patrimoine limit qui nous est confi l environnement naturel un point o certains nous pr disent des catastrophes majeures ou sur le plan cologique ou sur le plan social voire sur les deux 5 Jacquard Albert J accuse l conomie triomphante Paris Le Livre de Poche 1999 188 p cit par Blind Ren et Pool Micha l Du trop avoir au mieux tre Paris ditions Jouvence 2001 224 p 25 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 26 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE qui la faute Plut t que de parler de faute nous pr f rons formuler cela dans les termes suivants Qui est l origine de ces d s quili bres et partant Qui en porte
239. is le renforcement et la prise de responsabilit de cha cune de ces parties est galement indispensable Les demandes et les pressions de la soci t civile et des tats ont augment au cours des ann es En effet les entreprises sont invit es ex cuter un r le plus actif et plus sensible face aux probl mes sociaux et devenir plus impliqu es dans la recherche pour sur monter la pauvret et r aliser le d veloppement conomique Une minorit mais constituant n anmoins un groupe influent de chefs de file du monde des affaires en Am rique latine prend conscience de combien il est positif d assumer un comportement de citoyennet responsable travers leurs com pagnies L adoption de la RSE pendant qu elle contribue d ve lopper leur environnement les incite rechercher de nouveaux modes de gestion pour tre plus efficaces et pour r aliser leurs engagements en termes de normes sociales et environnemen tales En cons quence la communaut se sent plus proche de la compagnie qui peut m me am liorer ses ventes Cependant une partie du secteur d affaires se concentre sur la RSE juste comme une strat gie pour am liorer leur image envers la com munaut et pour augmenter leurs profits 85 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 86 D RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Le manque de confiance entre les institutions gouvernemen tales le secteur priv et la soci t civile d une man
240. ises et sujettes interpr tation dans cette mati re 65 Cf la partie Les collectivit s locales en tant que consommateurs II 3 170 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 171 f LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS Les bus d Helsinki Une offre a t lanc e par la ville d Helsinki pour l achat de bus de transport internes la ville La ville a choisi sa propre soci t de bus parce que celle ci ren contrait le mieux un des crit res des missions basses d oxyde nitrique et un faible niveau sonore La Commission europ enne s est oppos e d clarant que cette d cision tait contraire aux lois de l Union europ enne La Cour de Justice europ enne a pourtant conclu en 2002 que les autorit s contractantes avaient la possibilit d inclure des consid rations environnementales dans les crit res des appels d offres publics On le voit avec cet exemple fameux diff rents acteurs publics soucieux d inclure dans leurs achats des clauses de nature sociale ou environnementale se sont trouv s confront s l interpr tation des textes Chacun y compris la Commission europ enne reconna t que la l gislation actuelle sur les march s publics tait r dig e de mani re tellement complexe qu il est dif ficile pour les responsables d achats de savoir la mani re dont ils peuvent ou non inclure de tels crit res sociaux et ou envi ronnementaux da
241. ivre consciemment la condition humaine et ce quand bien m me nous aurions la possibilit technique d en sortir Tant que cette sagesse n est pas v cue et appliqu e dans la vie pratique et exprim e ouvertement dans la vie en soci t et donc galement en entreprise elle restera parole morte et ne pourra pas tre utile au d veloppement humain Cet humanisme profond et refonder sert n anmoins de motivation de nombreuses personnes orient es vers une coh sion d tres humains dans des domaines aussi divers que le social le culturel l conomique la science et autres Dans un livre sur la coh sion sociale le professeur Sabine Urbain 24 Guillebaud Jean Claude Principes d humanit Le Seuil septembre 2001 25 Le Monde diplomatique f vrier 2000 26 Urbain Sabine Engagement thique et solidaire des citoyens dans l conomie une responsabilit pour la coh sion sociale in Tendances de la coh sion sociale n 12 Conseil de l Europe 2004 294 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 5 DES FACTEURS INDIRECTS crit Des citoyens individuels group s ou institutions ont en commun la capacit d exercer des choix d exprimer une volont de pouvoir orienter le changement Dans le m me ouvrage Sabine Urbain constate que le monde a besoin de nouvelles architectures organisationnelles J rgen Habermas stimulant le respect de valeurs non exclusi
242. lacement responsables au Canada 213 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 214 f RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE mettre en uvre de fa on volontaire savoir travers des pro grammes de gestion volontaire des codes de conduite etc Les entreprises sont g n ralement contre une r glementation en la mati re car celle ci viendrait nuire selon elles leur comp titi vit sur les march s internationaux l oppos les ONG pour leur part se positionnent en faveur d une responsabilit sociale de l entreprise ancr e dans le droit international cet ancrage permettrait ainsi de rem dier au flou juridique qui pr vaut dans le droit international et de rendre imputables les entreprises lors d infractions commises dans le cadre de leurs activit s extraterritoriales Les ONG notamment Amnistie Internationale voient dans la responsa bilit sociale de l entreprise la possibilit de cr er un cadre r gle mentaire sp cifique aux entreprises transnationales Les syndicats s int ressent de plus en plus la question de la responsabilit sociale de l entreprise notamment en vue de d ve lopper des strat gies de pression vis e internationale Ils cher chent ainsi rem dier la mobilit des entreprises en donnant leurs revendications et leurs strat gies une port e transnatio nale Plusieurs syndicats cherchent pr sentement d velopper des moyens de pression ciblant des ent
243. lation qui avait d j commenc dans les ann es 1980 Ce sont les banques en Europe et aux tats Unis qui ont t les premi res interpell es concernant leurs investissements en Afrique du Sud du temps de l apartheid Puis d autres secteurs ont suivi concernant d autres questions sociales ou environnementales Nous expliciterons plus loin l un des pisodes parmi les plus fameux le combat Greenpeace Shell C est ainsi que en r ponse diverses demandes d acteurs de la soci t civile certaines entreprises ont commenc modifier leur comportement arr tant les nuisances sociales ou cologi ques d nonc es C tait le d but de la mise en uvre des d mar ches de responsabilit soci tale au sein des entreprises europ ennes Nous verrons ult rieurement comment elle a volu Les autorit s publiques exhortent les entreprises On le lira infra la Commission europ enne a galement donn une impulsion en la mati re en 1993 le pr sident de la Commission europ enne Jacques Delors lan ait un appel aux entreprises europ ennes pour lutter contre l exclusion sociale En mars 2000 le Conseil europ en de Lisbonne a aussi fait appel au sens des responsabilit s des entreprises dans le domaine social pour les bonnes pratiques li es l organisation du travail l ga lit des chances l insertion sociale et au d veloppement durable Le message destination du monde des affaires n tait donc plu
244. le corporative et propose un lieu de dialogue inusit entre l entreprise et le reste de la soci t Ibid Nippon Keidanren F d ration d entreprises japonaises La Nippon Keidanren est une organisation conomique n e en mai 2002 d une fusion de la Keidanren f d ration japonaise d organisations conomiques et la Nikkeiren f d ration japo naise des associations des employeurs La Nippon Keidanren utilise sa position d organisation pr do minante aupr s des industries pour promouvoir les pratiques de RSE parmi ses membres Pour favoriser un comportement thique la Nippon Keidanren a adopt une charte de bon comportement des entre prises qui met aussi la disposition de ses entreprises membres un guide d application La Nippon Keidanren s attache pro mouvoir la charte aupr s de ses membres Un extrait de la charte Les membres s efforceront de favoriser des changes avec leurs actionnaires et leurs investisseurs par le moyen de rencon 118 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 12 LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES tres d actionnaires et d activit s dans le champ des relations avec les investisseurs Les membres rendront disponibles les informations de leur entreprise toutes les parties prenantes de mani re appropri e et opportune Les membres encourageront une communication bidirec tionnelle avec la soci t travers leurs relations publiques et
245. les niveaux d ducation et de sant les d fis de la gouvernance d mocratique la propagation du VIH SIDA et le nombre impressionnant des micro entreprises et PME La conception de cet agenda devra mettre en avant la contex tualisation de la d finition de la RSAE et son op rationnalisa tion partir des principes et valeurs inspir s des r alit s africaines sans toutefois se d connecter des initiatives en cours au niveau international Par ailleurs il doit tenir compte des innovations qui mergent sur le continent dans le domaine et surtout d couvrir la RSAE silencieuse qui est en train de se d velopper pour l am liorer Enfin des efforts d information et de sensibilisation sur l im portance de la prise en compte de la d marche RSAE dans la promotion du d veloppement doivent tre faits tous les niveaux afin de cr er une atmosph re de sensibilit et de veille permanente de tous les acteurs sociaux sur les effets et les impacts li s aux pratiques des entreprises quelles que soient leur taille et envergure de leurs activit s Dans cette logique les ONG les syndicats et les organisations de consommateurs ont un r le d terminant jouer et ce avec la collaboration des gouvernements aux niveaux local et cen tral du patronat sans oublier les chambres de commerce et d in dustrie Des activit s de recherche d change d exp riences et de mise en r seaux Des activit s de recherche approfondie et d
246. les entreprises priv es par la diffu sion d une information publique et continue sur la RSE Pin tention des organisations des m dias et des autorit s Il faudrait cr er des organismes publics nationaux sp cifique ment consacr s la question de la RSE afin d laborer des agendas pour coordonner l int gration des diff rentes activit s en cours 189 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1e RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Il conviendrait galement que les centres de recherches uni versitaires rassemblent les connaissances de base sur la RSE comme contribution au d bat sur les politiques conomiques et leur d veloppement Ils pourraient aussi mettre la disposition de la sph re conomique des informations sur le concept Les d fis et les perspectives d avenir Toutefois la complexit inh rente au d veloppement de normes applicables dans tous les milieux culturels et tous les pays donne lieu une grande controverse Les normes accept es sur le plan international telles que les conventions fondamen tales de POIT identifi es dans la D claration de 1998 sont gr ce leur nature universelle la base la plus ad quate pour de telles initiatives Les relations Nord Sud Les crit res de la RSE sont g n ralement d finis par le Nord parce que la participation du Sud bien qu en augmentation est encore naissante De plus une question aussi critique pour le Sud comme le besoin pour le
247. les luttes des travailleurs de la confection La Campagne est pr sente en Europe en Suisse Belgique Allemagne Italie Espagne Su de Angleterre Pays Bas Portugal Autriche Bulgarie Dans certains pays europ ens les actions de la CCC ont impliqu plus de 100000 consommateurs Dans sa phase actuelle la Campagne cherche des contacts avec de grandes 52 http assemblee nationale fr 11 rap info i1859 01 asp 155 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page e RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE entreprises de distribution de mani re ce que celles ci signent leur code de conduite et s engagent dans une d marche RSE de qualit Des projets pilotes en ce sens ont eu lieu en Suisse et en Su de Une telle action a d j produit de nombreux r sultats Deux exemples parmi d autres le retrait de la firme de sous v tements Triumph de Birmanie et l engagement d Adidas payer plus cher chaque paire de chaussures de sport fabriqu e dans une usine qui produit exclusivement pour cette marque en vue de favoriser des am liorations des conditions de travail Students Against Sweatshops Students Against Sweatshops Canada SAS C est un regroupement d tudiants form lors d une conf rence tenue l Universit de Toronto en f vrier 1999 L objectif g n ral du regroupement est de r unir diff rents groupes d tudiants cana diens qui revendiquent l interdiction des sweatshops ces unit s de produc
248. les situations conflictuelles On citera parmi celles ci la concertation la m thode du tiers intervenant la m diation etc Depuis quel ques ann es mergent encore des m thodes novatrices qui per mettent de faciliter les consensus et la cr ativit des participants une r union Ces approches s enracinent dans des valeurs de coop ration de soutien de respect mutuel qui sont dans le prin cipe les valeurs la base des d marches de RSE Elles nous sem blent donc appropri es tre utilis es dans ce cadre Ces approches n cessitent toutes au d part l encadrement du groupe par une personne ext rieure professionnelle de la facilita tion De nombreuses organisations commencent se faire une 283 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 284 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE sp cialit de ce m tier novateur Voici entre autres comment se d finit le Public Conversations Project Le Projet des conver sations publiques aide des personnes aux prises avec des d sac cords fondamentaux sur des questions s paratives d velopper la compr hension et la confiance essentielles pour des commu naut s fortes et des actions positives La mission de PCP est de stimuler une soci t plus inclusive empathique et collaborative en favorisant des conversations et des rapports constructifs entre des personnes qui ont des valeurs des visions du monde et des positions diff rentes au sujet de qu
249. leur volont de faire des heures suppl mentaires et leur nombre d assurer un taux de r mun ration sup rieur pour les heures suppl mentaires en am liorant l efficacit la gestion des res sources humaines et la communication entre la direction les cadres et les ouvriers La m thodologie adopt e a t de rassembler une quipe d ex perts pour faciliter des ateliers de communication dans chaque usine L quipe a pass une semaine dans chaque usine o elle a ren contr la direction les cadres et les ouvriers Elle a compris les probl mes de la direction dans les domaines des heures suppl mentaires le taux de remplacement des salari s les cong s maladie des ouvriers et autres questions associ es Sur la base de discussions elle a int gr la perception des ouvriers des probl mes li s aux heures suppl mentaires le taux 158 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 12 LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS de remplacement des salari s la productivit la maladie et toute autre question per ue comme importante par ces groupes Elle a compris comment les probl mes affectaient les diff rents groupes de cadres et d ouvriers Elle a cout les propositions des ouvriers et des cadres pour r soudre les probl mes Elle a n goci avec les diff rents groupes pour parvenir des solutions certains des probl mes sur lesquelles tous pouvaient
250. litiques et d outils de gestion Gendron et Belem 2003 p 39 On peut distinguer deux outils dans cette approche linves tissement socialement responsable et le placement socialement responsable Pour les d finir le placement r f re l action de placer de largent alors que l investissement rel ve de Pem ploi de capitaux visant accro tre la production d une entreprise ou am liorer son rendement Ainsi en pratique le place ment concerne g n ralement les activit s financi res sur les march s secondaires d actions ou d obligations alors que l in vestissement r f re plus sp cifiquement des participations directes ou au financement des entreprises Bourque 2003 p 10 L investissement et le placement responsables aux tats Unis L investissement thique est une pratique qui a merg aux tats Unis au XVIII si cle alors que les quakers renon aient s impliquer dans les deux march s les plus lucratifs de l poque la guerre et l esclavage Belem 2003 Au XX si cle plusieurs institutions religieuses chr tiennes tats uniennes vitaient les 95 Ces d finitions sont extraites de l article de conomiste au Fondaction Bourque Gilles L Code de pratiques pour les acteurs canadiens de la finance responsable conomia Humana mai 2003 p 10 13 96 Alors que pour plusieurs les expressions investissement thique et investissement socialement re
251. llent aux facteurs sociaux et envi ronnementaux certaines indiquent que ces activit s peuvent aider am liorer leurs r sultats et am nent de la croissance et plus de recettes Il faudrait diffuser des informations sur ces exp riences ou les reproduire Les tablissements financiers se tournent de plus en plus vers des listes de contr le dans les domaines social et environne mental pour valuer les risques de pr ts aux entreprises ou d in vestissements dans leur activit De la m me fa on le fait qu une entreprise soit class e comme soci talement responsable en figurant dans un index des valeurs thiques par exemple peut augmenter sa valeur et rapporter des avantages financiers Il faudrait rendre publiques les cons quences positives que la RSE peut produire pour les entreprises par exemple en consid rant que les indices sociaux des bourses constituent des param tres utiles pour d montrer l effet positif sur les r sultats financiers d une s lection bas e sur des crit res sociaux Depuis sa cr ation en mai 1990 l indice social Domini 400 Social Index DSI a devanc le S amp P 500 de plus de 1 en termes de b n fice total annualis et ajust pour les risques alors que l indice durable Dow Jones Sustainable Index a augment de 180 depuis 1993 compar 125 pour l indice Dow Jones mondial Dow Jones Global Index pendant la m me p riode Il est difficile d valuer pr cis
252. main d uvre du minist re du Travail de Guangdong le r seau ANP de Guangdong Impactt a rassembl un groupe d entreprises acheteurs dont Debenhams Pentland Brands Ellesse Hennes amp Mauritz 53 Ode Magazine mars 2006 157 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 18 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE H amp M Ikea Lambert Howarth Marks amp Spencer New Look and Next dans le but de travailler avec des organisations chinoises locales pour aider les usines fournisseurs trouver des moyens de r duire les heures de travail excessives tout en main tenant des niveaux de salaires ad quats Il tait clair que demander aux usines de r duire les heures de travail sans se pen cher sur les raisons de la longueur de ce travail aurait pour effet de diminuer les salaires de tous les ouvriers et obligerait certains quitter lusine Le projet mis en uvre aupr s de quelques usines s lectionn es en Chine a pour objectif de s attaquer quelques uns des facteurs sous jacents qui conduisent de hauts niveaux d heures de travail en proposant une assistance tech nique dans les domaines de la productivit la gestion des res sources humaines et les rapports entre la direction et les salari s afin de r duire le besoin d heures suppl mentaires sans diminuer les salaires de mani re dramatique Les objectifs sont de r duire les heures suppl mentaires de donner aux ouvriers un choix quant
253. marches appartiennent un domaine en forte expansion la responsabilit soci tale des acteurs conomiques C est ce domaine que nous d crivons dans le pr sent livre 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 13 p Lexique fin de clarification pr liminaire nous proposons ici quel ques courtes d finitions de termes centraux dans ce document Responsabilit soci tale des entreprises RSE L int gration volontaire par les entreprises de pr occupations sociales et envi ronnementales leurs activit s commerciales et leurs relations avec les parties prenantes Soci tal Soci tal est un n ologisme de la langue fran aise qui au sens litt ral signifie qui a trait la soci t dans le contexte de la RSE le terme soci tal est utilis la place du terme social de mani re inclure la dimension sociale et la dimension environnementale Responsabilit soci tale des acteurs conomiques RSAE Les initiatives prises par les acteurs conomiques en vue d un d veloppement durable et plus sp cifiquement ici les initiatives prises par des acteurs autres que les entreprises de mani re 1 D finition de la Commission europ enne 2 En anglais le terme social inclut les deux dimensions ce qui n est pas le cas en fran ais 13 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 14 f RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE favoriser chez ces derni res le fait d engager des d marches de r
254. ment quels facteurs d termi nent la rentabilit financi re d une entreprise soci talement res ponsable Les recherches Industry Week du 15 janvier 2001 ont montr que l on peut attribuer au comportement citoyen d une entreprise environ la moiti de sa performance au dessus de la moyenne l autre moiti tant due aux r sultats de son secteur Une entreprise soci talement responsable peut pr tendre des 185 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 186 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE recettes au dessus de la moyenne car on peut consid rer comme mesure cr dible de sa qualit de gestion sa capacit de r ussite dans la prise en compte de l environnement et du social Il faudrait approfondir les connaissances sur l influence de la responsabilit soci tale des entreprises sur leurs r sultats cono miques et faire des tudes suppl mentaires dans ce domaine Il s agit d un champ de recherche o les entreprises les fonction naires publics et les institutions acad miques pourraient colla borer avec le soutien de programmes cadres pour les recherches et le d veloppement technologique Besoins de la r gion On peut tirer partir de dialogues et d v nements s tant d roul s dans plusieurs pays latino am ricains des indications sur les perspectives pour cette r gion Pour les entreprises la notion de RSE reste davantage associ e une strat gie d inves tissement social por
255. mentaux est une pratique courante au sein des entreprises nord am ricaines M me si la publication de ce type de rapports reste volontaire aux tats Unis et se veut non contraignante ils s av rent tre un moyen d emprise de plus en plus important sur les firmes Selon l tude de Stratos les pratiques de reporting social et environnemental des entreprises canadiennes sont dans les moyennes le Canada se situe derri re le Japon le Royaume Uni les tats Unis et l Allemagne mais devance l Australie la France l Italie et la Belgique Stratos 2002 Les entreprises nord am ricaines publient sur une base volon taire des rapports sociaux et environnementaux Ces pratiques dites non contraignantes pourraient devenir de nouveaux leviers juridiques pour les activistes corporatifs ce qui pourrait ralentir la diffusion de ce type de pratiques d Les ONG Plusieurs ONG nord am ricaines se sont positionn es par rapport la responsabilit sociale des entreprises Amnistie Internationale Canada m ne actuellement une campagne pour promouvoir la responsabilit sociale et pour sensibiliser la popu lation canadienne sur les enjeux corporatifs Greenpeace Canada est aussi un joueur important ses campagnes contre les OGM ciblent r guli rement des entreprises jug es socialement irresponsables L entreprise Monsanto qui s est montr e particu li rement agressive envers un paysan canadien accus d utiliser frauduleusement leur
256. mes et leur harmonisation surtout dans le cadre des pro cessus d int gration r gionale la suite des normes ISO 9000 sur la qualit ISO 14000 sur l environnement HACCP sur l hygi ne la norme sur la respon sabilit sociale des acteurs conomiques SA 8000 en est une nouvelle g n ration En effet apparu r cemment le principe de responsabilit sociale des entreprises concerne l ensemble de leurs pratiques et leurs cons quences l int rieur comme lex t rieur de leurs murs Mais le moins que l on puisse dire est que malgr limpor tance de ces questions elles sont encore insuffisamment abor d es dans le contexte africain par rapport aux pays du Nord L une des principales raisons est que l Afrique est pratiquement 8 Atidegla Aur lien tude sur la responsabilit soci tale des acteurs conomiques f vrier 2005 Aur lien C Atidegla est pr sident fondateur du Groupe de recherche et d action pour la promotion de l agriculture et du d veloppement GRAPAD une ONG b ninoise sp cialis e dans la microfi nance l appui au d veloppement communautaire et les questions de coop ra tion Nord Sud Membre du P le de socio conomie solidaire de l alliance pour un monde responsable pluriel et solidaire il participe galement aux chantiers commerce quitable et vision 9 D apr s Novethic site fran ais sp cialis en RSE cr l initiative d entre prises en 2004 6
257. mmer des paniers du pays consiste faire partie d un circuit court qui regroupe un petit nombre de familles qui chaque semaine re oit d un petit producteur local bio le plus souvent un panier de fruits et l gumes compos l initiative du producteur l aide de ce dont il dispose produits de saison et de ce qu il peut y ajouter gr ce des accords avec d autres pro ducteurs locaux Chacun y gagne sur un plan p cuniaire gale ment gr ce l conomie des interm diaires le prix d achat est plus int ressant tant pour le consommateur que pour le produc teur On a galement vu appara tre une autre formule plus moderne et adapt e aux besoins des citadins la commande par Internet avec toutes les informations sur le producteur et la livraison domicile de ces paniers g n ralement de qualit bio Un outil n cessaire mais encore peu fiable les Guides europ ens de consommation responsable Quand ils souhaitent aborder la d marche de consommer responsable la premi re demande de ces consommateurs d un nouveau style est d avoir des informations accessibles synth ti s es dans des guides de la bonne consommation Ces guides sont de deux sortes ceux qui expliquent la consommation responsable dans son principe dans ses enjeux et qui mentionnent de mani re globale les alternatives possibles commerce quitable alimentation bio investissements thi ques et ceux qui
258. moins importantes Pour m moire citons les l ments qui avaient t identifi s comme des facteurs possibles dune d marche RSE de qualit mais n ont pas t pl biscit s unanimement une grande motivation interne un dialogue entreprises parties prenantes sur ce que les uns souhaitent et ce que les autres peuvent r aliser une grande adaptation aux besoins externes l instauration d une strat gie RSE la mise en perspective en fonction de la taille du secteur du contexte de l entreprise Ces l ments sont donc consid r s comme importants mais non cruciaux Conditions ne faisant pas l objet d un consensus ou d un int r t partag Ces conditions sont principalement les suivantes la d marche doit tre gagnant gagnant pour toutes les par ties une d cision consensuelle un contr le externe ind pendant l implication des trois secteurs acteurs autorit s publi ques soci t civile Ici on se trouve dans ce qui pourrait appara tre comme un n ud pour certaines parties prenantes En effet c est sur ces l ments que les participants r unis autour de la table de dialogue se sont le plus s par s Il semble que les entreprises puissent mettre en uvre des d marches RSE qui soient int ressantes pour certaines parties prenantes mais au d triment d autres Et les d cider de mani re unilat rale sans forc ment de recherche 248 Te
259. mplois Beno t Granger Synergies 2000 DD 107 Se former interculturel exp riences et propositions Odile Albert CDTM 2000 DD 108 Sciences et d mocratie le couple impossible le r le de la recherche dans les soci t s capitalistes depuis la Seconde Guerre mondiale r flexion sur la ma trise des savoirs Jacques Mirenowicz 2000 DD 109 Conqu rir le travail lib rer le temps d passer les fronti res pour r ussir les 35 heures Bernard Husson CIEDEL 2000 DD 110 Banques et coh sion sociale pour un financement de l conomie l chelle humaine la faillite des banques les r ponses des citoyens Inaise 2000 DD 111 L arbre et la for t du symbolisme culturel l agonie programm e lisabeth Bourguinat et Jean Pierre Ribaut 2000 DD 112 Le dialogue des savoirs les r seaux associatifs outils de croisements entre la science et la vie Georges Thill avec la collaboration de Alfred Brochard 2001 DD 113 Financer l agriculture quels syst mes bancaires pour quelles agricultures Andr Neveu 2001 DD 114 Agricultures d Europe la voie suisse REDD avec la collaboration de Bertrand Verfaillie 2001 DD 115 Le droit autrement nouvelles prati ques juridiques et pistes pour adapter le droit aux r alit s locales contemporaines Pascale Vincent Olivier Longin Ciedel 2001 DD 116 Sols et soci t s regards pluriculturels Rabah Lahmar et Jean Pierre Riba
260. mposi tions vers le troisi me mill naire Ethel del Pozo 1997 DD 76 Les m dias face la drogue un d bat organis par l Observatoire g opolitique des drogues 1997 DD 77 L honneur des pauvres valeurs et stra t gies des populations domin es l heure de la mondialisation No l Cannat 1997 DD 79 Paroles d urgence de l intervention catastrophe la pr vention et au d veloppe ment l exp rience d Action d urgence internationale Tom Roberts 1997 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 307 p DD 80 Le temps choisi un nouvel art de vivre pour partager le travail autrement Fran ois Plassard 1997 DD 81 La faim cach e une r flexion critique sur laide alimentaire en France Christophe Rymarsky Marie C cile Thirion 1997 DD 82 Quand les habitants g rent vraiment leur ville le budget participatif l exp rience de Porto Alegre au Br sil Tarso Genro Ubiratan de Souza 1998 DD 84 Vers une cologie industrielle com ment mettre en pratique le d veloppement durable dans une soci t hyperindustrielle Suren Erkman 1998 DD 85 La plume partag e des ateliers d cri ture pour adultes exp riences v cues Fran ois Fairon 1998 DD 86 D senclaver l cole initiatives duca tives pour un monde responsable et solidaire sous la direction de Christophe Derenne Anne Fran oise Gailly Jacques Liesenborghs 1908 DD 88 Campagnes en mouvement un si cle d organisation
261. n treprises et de groupes de soutien l industrie Association de commerce Chambres de commerce Think Tanks etc Autre constat de nombreuses normes standards ou labels sont d velopp s par des Organisations non gouvernementales ONG nord am ricaines Certaines ONG ont d velopp leurs propres normes afin de faire pression sur les entreprises a Canadian Business for Social Responsibility Guidelines Cr en 1995 le Canadian Business for Social Responsibility CBSR est une association de commerce but non lucratif qui aide les gestionnaires implanter des politiques de responsabi lit sociale au sein de leur organisation Le CBSR a t cr par des entreprises transnationales implant es au Canada Alcan Inc DuPont Canada Nike Canada etc 216 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 217 f SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE Le CBSR a d velopp un guide en mati re de performance sociale des entreprises qui value les conditions de travail et les avantages sociaux des employ s engagement envers les clients la politique environnementale de l entreprise l engagement de l entreprise dans la communaut les politiques r gissant le choix des fournisseurs et les pratiques l international b Corporate Responsibility Assessment Tool CRAT Le Conference Board du Canada organisme priv canadien qui uvre dans le domaine de la responsabilit sociale de Pen treprise et Imagine ont m
262. n 1999 Shareholders Against New oil Exploitation SANE BP intervient d sormais lors de chaque assembl e g n rale afin d influer sur les d cisions de la British Petroleum Son action passe tout autant par la proposition de r solutions que par le lob bying aupr s des autres actionnaires afin de faire avorter les pro jets risque pour l environnement et d orienter la firme p troli re vers les nergies renouvelables afin de lutter contre le r chauffement climatique Responsabilit soci tale des ONG sp cialis es Les organisations non gouvernementales ONG organisa tions de protection de l environnement organisations travail lant sur les enjeux Nord Sud etc se mobilisent de plus en plus sur cet enjeu du comportement des entreprises Ces organisa tions repr sentant les int r ts de la soci t civile se sont rendu compte que les tats perdaient petit petit leur capacit r guler le fonctionnement des grandes entreprises Ces ONG ont donc d cid de s impliquer dans cet enjeu en travaillant au niveau institutionnel vis vis des gouvernements et des f d ra tions d entreprises ou pour conscientiser les consommateurs Tant du c t social qu environnemental ces ONG tentent d alerter le grand public en lui proposant diverses actions cam pagnes de sensibilisation boycotts etc elles interpellent les gouvernements et les entreprises d non ant les pratiques cer taines d entre elles sont peti
263. n de l entreprise On se trouve ici devant la demande d un regard sur 4 Les tableaux de r sultats complets et les conditions m thodologiques sont consultables sur la page du Chantier RSAE sur le site du PSES http respsoc socioeco org fr 246 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 247 f ENSEIGNEMENTS TIR S DES GROUPES DE DIALOGUE DANS L UNION EUROP ENNE soi deux niveaux fondamentaux sa raison d exister et la mani re dont on existe Nos participants consid rent aussi comme tr s important qu un responsable de la d marche soit d sign en interne Apr s avoir dans ce premier temps b ti la d marche RSE en fonction d elle m me l entreprise se tourne alors vers l ext rieur avec le choix r fl chi de parties prenantes int grer dans le pro cessus un ou des niveaux d terminer L importance d engager un dialogue de qualit avec ces parties prenantes a galement t soulign e Ce qui devrait faciliter la rencontre avec une autre dimension consid r e comme importante le besoin de mettre la d marche RSE en perspective avec le contexte social de l entreprise les besoins sp cifiques de la communaut locale et de l environnement local galement Un groupe a fait merger une dimension qui n a pas t pro pos e au discernement des autres groupes celle de la n cessit d associer d marche RSE et comp titivit La publication d un rapport soci tal a t galement consi d
264. n de d chets ce qui contribue une r duction des d penses publiques Le nouveau manuel donne des exemples de meilleures pratiques et fournit des conseils pour toutes les tapes d une pro c dure d adjudication 6 Un pas en avant du point de vue environnement Mais les ONG attendent toujours l quivalent au niveau social Cependant une r cente tude r alis e au niveau europ en pour le compte de la Commission confirme que les crit res envi ronnementaux ne sont pas encore assez pris en compte lors de la passation des march s publics Seuls l Autriche le Danemark la Finlande la Gr ce les Pays Bas le Royaume Uni et la Su de font un r el effort pour acheter vert 40 70 des appels d offres lanc s par ces sept pays exigent le respect de crit res environnementaux Dans les dix huit autres pays de l Union ce taux ne d passe pas les 30 Outre la Commission europ enne des tats europ ens font galement des pas en avant en modifiant leur l gislation 66 Cf le site de la Commission europ enne http europa eu int comm internal_market publicprocurement Reproduit avec l aimable autorisation de M diaterre 172 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1 LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS nationale Ainsi la France avec le nouvel article 14 du Code des march s publics qui permet la collectivit publique de fixer elle m me le niveau d exigence s
265. n effet de d finir ce qui est bien ou mal Puis cette r flexion se structure autour d un suppos lien contractuel qui lie l entreprise au reste de la soci t ce cou rant connu sous le nom de Business and Society d finit la l giti mit de l entreprise comme condition du lien social entre l entreprise et la soci t l entreprise se doit d tre socialement responsable si elle veut b n ficier d une l gitimit vis vis de la soci t et continuer exister Gendron 2000 La publication en 1984 du livre d Edward Freeman Strategic management a stakeholder approach revisite la responsabilit sociale des entreprises et la formule en termes strat giques Ce livre fondateur propose aux gestionnaires de tenir compte des diff rentes parties prenantes de l entreprise lors du d veloppe ment de strat gies En effet l entreprise affecte les parties pre nantes autant que ces derni res peuvent nuire la rentabilit financi re de l entreprise Freeman 1984 C est pour cela selon Freeman qu il est imp ratif de tenir compte des attentes des par ties prenantes La responsabilit sociale vis e strat gique fait alors son entr e dans plusieurs entreprises nord am ricaines Alors que les gestionnaires faisaient part de leurs actions de m c nat et de charit ils commencent suite la publication du livre de Freeman se doter de comit s internes pour g rer leurs parties prenantes On assiste
266. n particulier lors des achats destin s aux tablissements scolaires Depuis lors la commune demande des garanties de bonne qualit sociale ses fournisseurs et soutient les actions d ducation la consommation citoyenne Exemple 3 Amsterdam Pays Bas La commune d Amsterdam a accept une motion en d cembre 2000 concernant lachat des v tements de service service d incendie ou de transport municipal Le coll ge du maire et des chevins a d cr t qu lavenir on pr tera atten tion lors de lachat de v tements de service aux conditions de travail dans lesquelles ces v tements ont t fabriqu s et la 49 Tir de Groupe one SEE Management Files n 12 avril 2003 142 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page ue LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS question de savoir si une attention suffisante a t apport e l environnement Pour obtenir des informations concernant la provenance des v tements de service Amsterdam a fait appel la Campagne V tements Propres n erlandaise Exemple 4 D sseldorf Allemagne Les pompiers de D sseldorf s habillent thiquement pour la premi re fois en 2002 D sseldorf a inscrit dans son appel d of fres qu elle souhaite se fournir en v tements de service qui ont t fabriqu s en observant des standards sociaux minima L objectif est de prendre les standards minima de l Organisation internationale du travail
267. ndes entreprises multinationales du monde Les grandes entreprises ayant une vision plan taire et fonctionnant dans de nombreuses parties du monde elles tiennent avoir des normes de conscience soci tale labor es et exigeantes Elles se conforment des pratiques de RSE accept es sur le plan international Pour ces entreprises il est crucial qu on les per oive comme responsables car leurs march s les plus importants se trouvent en Am rique du Nord et en Europe o les march s sont apparemment tr s sen sibles aux actions des entreprises Le programme de RSE d une 204 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page e SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE entreprise comme Sony par exemple est parmi les meilleurs du monde et serait universellement per u comme acceptable Singapour Comme le Japon Singapour est un pays relativement riche et les mod les industriels ainsi que les attitudes qu on y constate sont similaires celles que l on trouve en Europe et aux tats Unis L int r t pour la responsabilit soci tale des entreprises et sa reconnaissance comme aspect important du comportement commercial y ont augment ces derni res ann es Une tude de l universit de Hong Kong montre que les entreprises de Singapour affichent un nombre important de politiques de RSE Une plus grande proportion des entreprises que n importe o ail leurs 57 des entreprises de Singapour ont un code de conduite d on
268. ne entreprise d insertion ou tre reli es son c ur de m tier Au troisi me niveau d implication certaines entreprises se dotent d un syst me d valuation de leur programme thique Cet outil de diagnostic peut tre tout fait particulier l entre prise ou s inscrire dans une pratique plus largement r pandue en r f rence une norme reconnue On citera comme exemple les normes EMAS ou ISO 14001 en mati re environnementale ou la norme SA 8000 en mati re sociale Lorsque l outil de diag nostic est particulier l entreprise il peut s agir d une auto va luation interne l entreprise ou celle ci peut galement faire appel un cabinet ext rieur sp cialis qui effectuera l valuation pour le compte de l entreprise Lorsqu il est fait r f rence une norme c est d office un organe ext rieur qui effectuera les contr les Cette valuation externe peut donner lieu une cer tification de l entreprise ou une labellisation de ses produits Un quatri me niveau d implication est l int gration de la d marche RSE de l entreprise dans un v ritable syst me de ges tion Cette approche est beaucoup plus fr quente sur les ques tions environnementales que sur les aspects sociaux Quand un syst me de gestion environnementale est mis en place ceci implique que la dimension environnementale rentre en ligne de compte quelle que soit la d cision qui doive tre prise ce niveau la RSE n est d
269. nions de personnes aux int r ts divergents C est qu il existe une dynamique explicite qui est vidente tous les participants et une dynamique occulte Ce qui est explicite se rapporte la mission et la t che du groupe aux valeurs proclam es de chacun aux r les officiels aux points de vue officiels Ce qui est occult se rapporte aux valeurs cach es aux hypoth ses et perspectives non exprim es aux r les inconscients aux rangs et jeux de pouvoir Ils explicitent ensuite ce qu ils entendent par rang savoir la somme des privil ges de quelqu un Les rangs sont situation nels fonction expertise sociaux race sexe ge profession richesse personnels confiance en soi charisme intelligence motionnelle maturit et transpersonnels d tachement de lego absence de peur sens du service intuition Arnold Mindell le d crit comme la capacit de pouvoir consciente ou inconsciente sociale ou personnelle C est l addition de tous les rangs qui d termine le pouvoir et le fait de se sentir sans pou voir fait s escalader le conflit Pour Ben et Maggie donc conscientiser les questions de pouvoir peut aider modifier les sch mas de communication dans un conflit Des blocages peu vent tre lev s lorsque les personnes qui ont un pouvoir vident apprennent l utiliser avec sagesse et les personnes qui ne dis posent pas d un pouvoir explicite d couvrent et s approprient le
270. nnalit s tels Mikhail Gorbatchev le Dala Lama Desmond Tutu Vaclav Havel Pour Ervin Lazlo son fondateur l volution des valeurs et du mode de vie dans les couches les plus larges de la population constitue la meilleure voie et peut tre la seule capable de mener la cr a tion d un monde o la paix et la responsabilit face lavenir auront toute leur place Cette volution est d j un fait mais qui n est pas encore pleinement reconnu 9 Les termes cultural creatives ont t introduits par Paul Ray dans ses enqu tes sur la population adulte am ricaine Cf Ray Paul et Anderson Sherry Ruth The Cultural Creatives Fifty Million Who Will Change the World New York Harmony Books 2000 publi en fran ais sous le titre L mergence des cr atifs culturels Enqu te sur les acteurs d un changement de soci t ditions Yves Michel f vrier 2001 512 p 10 Le Club de Budapest fond en 1993 par Ervin Laszlo est une association informelle de leaders d opinion sur le plan mondial aussi bien que r gional actifs sur les champs aussi vari s que ceux de l art de la science de la religion et de la culture et qui se sont engag s pour faire voluer nos valeurs notre thique et notre conscience pour b tir un avenir meilleur Le Club de Budapest est bas Budapest et Stuttgart et dispose d antennes aux Etats Unis Canada Mexique Br sil France Allemagne Italie Autriche
271. ns l actuel ralentissement co nomique 60 Le rapport conclut sur l importance de la publication de rapports sur la performance de la RSE Pratiquement la moiti des entreprises interrog es 48 pro duisent un rapport RSE ou de durabilit en plus de leur rapport d activit s annuel Tout ceci nous montre donc qu un r el int r t est pr sent sur le concept Mais est il compris et mis en action de mani re homog ne Assur ment non 10 Enqu te PricewaterhouseCoopers fifth annual Global CEO Survey Uncertain Times Abundant Opportunities 64 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 65 p LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES Voyons successivement ces deux niveaux la compr hension et la mise en uvre Modes de compr hension de la RSE par les entreprises La d marche RSE est comprise de mani res tr s diff rentes par les entreprises Nous le verrons infra lorsque les participants aux groupes de dialogue que nous avons organis s identifieront les probl mes mettre en route une d marche RSE de qualit le principal de ces probl mes est le manque de compr hension du ph nom ne Ceci est donc suffisamment important pour que nous nous essayions dessiner une chelle des compr hen sions de la RSE Au premier niveau de compr hension tre socialement res ponsable consiste pour un bon nombre d entreprises simplement apporter du travail leurs salari s et au mieux cr
272. ns leurs appels d offres Ce caract re difficile a alors donn lieu a deux explicitations de l Union europ enne dans deux communications interpr tatives de la Commission l une concernant les clauses sociales et l autre les clauses environnementales et plus r cemment ao t 2004 la publication d un manuel sur les march s publics cologiques 171 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 172 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE En 2004 la Commission europ enne a publi un manuel sur les march s publics cologiques Ce manuel explique en un langage clair sans jargon technique comment les acheteurs publics tels que les coles les h pitaux et les administrations nationales et locales peuvent tenir compte de l environnement lorsqu ils ach tent des marchandises des services et des travaux Chaque ann e les pouvoirs publics consacrent environ 16 du PIB de l Union europ enne environ 1 500 milliards d euros aux march s publics En choisissant des marchandises des services et des tra vaux respectueux de l environnement ils contribuent au d velop pement durable dans l Union europ enne Des achats cologiques accroissent la demande de produits cologiques encouragent une production respectueuse de l environnement et aident les techno logies propres conqu rir le march Cette pratique permet en outre d conomiser l nergie et les ressources et de r duire la pro ductio
273. nseignement et l enfance par le moyen d al liances strat giques avec des organisations sp cialis es dans ce domaine Une large diffusion d une vision long terme du pays comme soulign ci dessus Mondragon l avant plan des coop ratives europ ennes Espagne Mondragon est une petite ville de 40000 habitants situ e dans le Pays basque espagnol qui a connu un d veloppement extraordinaire depuis une cinquantaine d ann es et qui est reconnue mondialement comme un succ s de d veloppement local Cette dynamique a d marr en 1943 lorsqu un pr tre basque le p re Jos Maria Arizmendiarrieta y cr e une cole professionnelle ouverte tous les jeunes gens de la r gion En 1956 cinq jeunes gens issus de cette cole tablissent Mondragon la premi re unit de production de l actuelle Corporation 1959 voit la cr ation de la coop rative de cr dit Caja Laboral Popular authentique banque de coop ration et pi ce cl dans le devenir des coop ratives int gr es dans l exp rience de Mondragon Les bases du succ s du groupe Mondragon taient pos es Par la suite le nombre de coop ratives ne va cesser de s agrandir Aujourd hui pratiquement un demi si cle apr s sa premi re fondation Mondrag n Corporaci n Cooperativa est aussi bien en ventes qu en nombre de travail leurs la premi re corporation d entreprises au Pays basque et la septi me en Espagne Les entreprises formant la n bul
274. nt une base constante sur laquelle on d veloppera des pratiques soci talement responsables pouvant b n ficier toutes les nations Jusqu ici la promotion de la responsabilit soci tale a t principalement la charge des grandes entreprises ou des entre prises multinationales mais la RSE est n cessaire et importante dans tous les secteurs des affaires et pour tout type d entreprise des microentreprises aux multinationales en passant par les PME Diffuser la RSE parmi les PME microentreprises com prises est crucial car ce sont elles qui contribuent le plus l co nomie et la cr ation d emplois Bien que beaucoup d entreprises aient d j assum leur res ponsabilit soci tale surtout travers la participation locale il faudrait une meilleure conscience et plus de soutien la diffu sion d informations sur les bonnes pratiques qui pourraient aider stimuler la responsabilit soci tale dans les entreprises des plus grandes multinationales aux plus petites entreprises locales 184 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 188 SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE Les coop ratives de travailleurs et les syst mes participatifs ainsi que d autres types d entreprises coop ratives soci t s mutuelles ou associations int grent les int r ts d autres interlocuteurs dans leurs structures et assument spontan ment des responsabi lit s sociales et civiles Parmi les entreprises qui vei
275. nt d volu favoriser l mergence de la RSE en Europe CSR Vaderegio 148 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1e LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS CSR Vaderegio est une plateforme pour les autorit s publi ques afin de promouvoir la RSE au niveau r gional Cette plate forme europ enne refl te le besoin de partager aussi largement que possible l exp rience et les bonnes pratiques des politiques de RSE favoris es par des autorit s r gionales et locales En favo risant la RSE les autorit s publiques disposent d une gamme de leviers de politiques appliquer Ils peuvent agir directement pour motiver ou encourager des types particuliers de comporte ment dans les affaires Ils peuvent galement agir en tant qu exemples en utilisant leur propre mod le d organisation par exemple sur le recrutement ou la gestion environnementale pour d montrer l efficacit des approches de RSE REVES et le Territoire socialement responsable Le r seau REVES R seau europ en des villes et des r gions de l conomie sociale regroupe des autorit s locales et des acteurs de l conomie sociale qui ont d cid de s engager ensemble pour un d veloppement territorial durable de qualit D marche originale qui offre d normes potentialit s en mati re d inclusion sociale de participation d mocratique des citoyens de politique territoriale incitative dans le but d offrir une qualit de vi
276. nt sur pied des actions dans le sens de favoriser chez les entreprises une d marche RSE Dans le sch ma qui suit nous avons donc mis les entreprises au centre 51 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 52 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Actionnaires Consommateurs Autorit s publiques Autres acteurs Collectivit s locales 52 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 53 p DESCRIPTION DE LA RSAE Sensibilis s aux enjeux sociaux ou environnementaux et conscients de l importance grandissante de limpact ces niveaux en provenance des entreprises ces acteurs habituelle ment appel s parties prenantes entament des d marches de mani re favoriser des comportements plus thiques de la part des entreprises Ces d marches peuvent tre faites de mani re coop rative avec les soci t s ou non coop rative Dans le pre mier cas elles instaurent ou acceptent d instaurer un parte nariat avec lentreprise pour une action pr cise qui vise am liorer des conditions sociales et ou environnementales Dans le second cas les parties prenantes cherchent exercer une pression sur les soci t s la plupart du temps via les consom mateurs ou les actionnaires Ainsi Certains investisseurs institutionnels via leur politique propre ou individuels via des fonds d investissements thiques vont privil gier l achat d actions de soci t s s lectionn es sur base de crit re
277. ntreprises ainsi que sur les acteurs conomiques de la soci t civile et du secteur public Les cas repr sentent essentiellement l exp rience et la formulation conceptuelle des entreprises dans les secteurs priv et public des consortiums ou 71 Caravedo Baltazar Responsabilidad Social de la Empresa Privada in Globalizaci n de la Solidaridad GES CEP 1998 Lima 72 Voir les cas dans la partie La RSE en pratique 187 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 188 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE associations commerciales qui ont adh r la RSE et des occa sions de rassemblement de plusieurs acteurs autour de certains objectifs que lon peut consid rer en termes g n raux comme tant des aspects de la responsabilit soci tale Les cas refl tent le fait que la pratique de la responsabilit soci tale des entreprises est encore naissante en Am rique latine Dans une grande mesure d apr s l tude des actions men es par des entreprises au cours du XX si cle et au d but du xXx si cle la tendance se r v le tre plut t de la philanthropie que de la citoyennet d entreprise la tendance a t aussi d uti liser la RSE comme image ou strat gie commerciale plut t que de la concevoir comme une approche pour remplir des obliga tions la soci t ou l environnement dans la zone d interven tion de l entreprise ou au respect des droits reconnus des partenaires socia
278. nvironnemental cono mique et politique Anticiper les changements tant au niveau de la l gislation que la demande venir les ONG peuvent tre comprises comme des radars des changements de paradigmes et des attentes Partant de l l ment d crit ci dessus les entreprises peuvent alors avoir une possibilit de peser sur les l gislations futures surtout si elles se pr sentent en coalition avec des ONG m me possibilit de peser sur la demande La possibilit de remodeler l industrie dont fait partie len treprise et par exemple imposer des co ts aux autres entreprises du m me secteur L accroissement de la cr dibilit de l entreprise qui pourra avoir un double effet le premier de cr er des march s de niche le second d viter les attaques d autres ONG vindicatives Et parall lement quels sont les avantages pour une ONG entrer dans un partenariat avec une entreprise Pour Novethic les avantages d une collaboration avec les entre prises sont nombreux et vari s un apport financier pour PONG une modification de certaines pratiques de l entreprise 13 Cf http www novethic fr novethic site article index jsp id 73801 265 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page e eh RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE des possibilit s de communications nouvelles et impor tantes vers le grand public via les canaux de l entreprise une meilleure
279. ociale ou environnementale qu elle voudra voir r aliser par les titulaires de ses march s quels qu ils soient et ainsi de d velopper une v ritable poli tique d achat citoyen sans pour autant m conna tre les exi gences du droit de la commande publique et de la concurrence Ainsi la Norv ge avec sa loi de 2001 sur les achats publics dont le paragraphe 6 pr cise Les entreprises publiques lors de la planification d un achat prendront en consid ration les co ts du cycle de vie et les cons quences environnementales de l acquisition 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 174 p 606082 320p 14 06 06 16 14 Page Us 4 Situation continentale en RSE et en RSAE 7 Apr s avoir d crit le potentiel des actions de RSAE et quel ques exemples concrets voyons ci apr s la situation sur les dif f rents continents tudi s Am rique latine Asie Am rique du Nord Afrique Europe La majeure partie des l ments d crits dans les parties pr c dentes de ce texte provenant de la recherche sp cifiquement europ enne nous d crirons surtout l tat des lieux sur les quatre autres continents tel qu tudi par notre groupe de chercheurs Nous terminerons ce chapitre par un bref survol de la r alit dans les dix nouveaux pays de l Union europ enne Responsabilit soci tale en Am rique latine 68 La question de la responsabilit soci tale des entreprises gagne en pertinence dans notre continent au
280. oduit fabriqu la fois dans le respect de l homme et de l environnement Cependant force est de constater que la grande majorit des alternatives qui se sont mises en place visaient seulement l un des axes du d ve loppement durable Dans l axe des pr occupations sociales le consommateur pourra acheter des produits du commerce quitable de l conomie sociale ou solidaire et des produits socialement responsables Dans l axe des pr occupations envi ronnementales il trouvera l alimentation biologique et les pro duits cologiquement responsables Et regroupant ces deux axes de pr occupation l pargnant pourra galement s impliquer dans les placements et investissements thiques Survolons bri vement ces diff rents modes de consommer autrement Le commerce quitable et ses produits ont t succinctement d crits plus haut ainsi que l conomie sociale ou solidaire a Les produits socialement responsables Les produits socialement responsables sont ceux qui sont labellis s comme provenant de fili res propres socialement parlant Il n en existe actuellement encore que tr s peu d exem ples citons entre quelques rares dans l Union europ enne les produits ayant obtenu le label social belge ou les v tements de travail accept s par la Campagne Clean Clothes Campaign ou la Fair Wear Foundation C est n anmoins dans cet axe que nous 130 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1
281. of Ernesto D Garilao Asian Institute of Management Manila Intervention pr sent e au Forum asiatique sur la RSE 2003 Bangkok Tha lande 87 Note de pays sur la RSE en Indon sie 208 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE travail et des autres aspects directement li s aux activit s des entreprises Sri Lanka et Maldives Tr s souvent l occasion de p riodes de crise ou de catastro phes la communaut a cherch de l aide aupr s des entreprises et celles ci ont r pondu l appel En dehors de cela beaucoup d entreprises ont cr des fonds d affectation sp ciale de services la communaut par lesquels les entreprises et leurs employ s contribuent des programmes pour la collectivit D autres se limitent donner de l argent pour des causes sociales Ces tats les ont pris conscience des impacts sur l environne ment mondial Leurs craintes de l augmentation des niveaux de la mer et de l rosion du sol sont largement partag es et les entreprises tendent mettre en uvre des projets qui endiguent la d t rioration de l environnement local Banyan Tree est une cha ne de stations touristiques qui a mis en uvre des pro grammes dans ce sens cf l tude de cas dans la partie La RSE en pratique Il y a aussi de la litt rature sur la participation des entreprises aux efforts d aide aux populations victimes de catas trophes telles
282. oi C est enfoncer une porte ouverte que d affirmer le fait que les entreprises sont avant tout attentives aux messages qui leur sont envoy s par ceux qui ach tent ce qu elles produisent ou distribuent Il est clair que lorsqu un nombre suffisant de consommateurs exprime une m me position cela fait bouger les choix de l entreprise On l a encore vu r cemment en Europe avec la position des grandes entreprises de distribution sur la question des aliments base d OGM Cette capacit d influence est la raison d tre de la consommation responsable Une importance particuli re peut tre octroy e aux acheteurs institutionnels autres entreprises ou autorit s publiques par la cr ation d un effet domino sur la qua lit sociale et environnementale de la production des sous trai tants Consommateurs responsables La consommation responsable est une nouvelle mani re de consommer qui privil gie les notions de bien tre collectif et durable Les consommateurs responsables sont ceux qui ont pris conscience des impacts soci taux des sch mas de production que nous voquions plus haut et qui ont d cid de modifier leurs comportements d achat ils vont arr ter d acheter certains pro duits et commencer en privil gier d autres Pour entrer dans des exemples concrets les consommateurs responsables sont ceux qui vont se soucier du fait que les v te ments qu on leur propose ont t produits par des enfants
283. oir un bon nombre d entreprises d marrer des d marches RSE de sur face ce qui est parfois appel greenwashing Ce type de pratique rend confus le consommateur ainsi que d autres entreprises et accro t la difficult de comprendre comment la RSE peut tre de qualit Ce n est pas tellement le manque de bonnes pratiques qui est identifi comme un probl me mais plut t le manque d ana lyse et de communication de ces analyses forces faiblesses qui est identifi comme manquant 251 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 252 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE l aide de ces diff rents l ments tentons de dessiner le por trait dune entreprise d marche RSE pauvre ou minimaliste L entreprise la plus loign e d une bonne d marche RSE est celle o les dirigeants n ont qu une connaissance tr s approxi mative de ce qui peut tre fait Ils respectent une tradition d en treprise ou font au mieux de ce qu un dirigeant plein de bonne volont croit pouvoir faire et ne se sont pas mis en lien avec des r seaux d entreprises sp cialis s sur les questions RSE ni avec les parties prenantes Ils ne se connectent pas au terrain car se m fient des organisations de la soci t civile dont ils pensent que les intentions vont leur co ter trop cher ou ne sont pas claires ou sont id alistes et pas en lien avec leur r alit et de toutes fa ons ces gens sont peu professionnels comment le
284. oiti des passagers taient des enfants Ce monde est merveilleux vivre Ce monde poss de un potentiel merveilleux et en m me temps de nombreuses sonnettes d alarme sont tir es par d innombrables experts attirant notre attention sur le fait que notre mode de vie actuel n est pas soutenable nous ne pouvons continuer comme cela La croissance conomique telle qu elle se dessine depuis quelques d cennies cr e un stress social et co logique de plus en plus important Nous l avons d j lu plus 3 Information synth tis e par l association fran aise Novethic 4 The challenge of extreme poverty One Country f vrier 2005 24 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 25 p INTRODUCTION haut les pressions sur les syst mes et ressources naturels s inten sifient L conomie s tend mais l cosyst me dont elle d pend ne s tend pas cette diff rence cr ant une relation de plus en plus tendue Les indicateurs environnementaux cl s sont de plus en plus n gatifs Les for ts diminuent les nappes phr atiques se polluent les sols s rodent les poissons se rar fient les rivi res sass chent les coraux meurent des esp ces v g tales et ani males enti res disparaissent Nous nous comportons comme si nous ne devions pas avoir de descendance Entre les pays dits d velopp s et les autres la fracture aug mente riches plus riches pauvres plus pauvres et de moins en moins m
285. ollars par an Un march conqu rir pour la bonne cause Le projet Impactt Overtime tavailler en partenariat pour construire l argument commercial pour la r duction des heures suppl mentaires en Chine Dans le contexte de la Chine il y a une pression croissante sur les entreprises multinationales et leurs fournisseurs pour qu ils appliquent une performance thique D un c t les entreprises multinationales cherchent r pondre la pression ext rieure en promouvant des codes de conduite de l autre c t la comp ti tion du march force les entreprises r duire encore davantage les co ts de fonctionnement Une approche bas e sur le dialogue a t n cessaire pour trouver une solution au probl me d heures suppl mentaires excessives subies par les salari s Ce qui a t identifi comme probl me la racine tait une faible communi cation entre la direction les cadres et les ouvriers Impactt une organisation de consultation thique bas e au Royaume Uni et sp cialis e dans les cha nes logistiques a con u le projet et sa m thodologie Impactt uvre cr er un partena riat avec des institutions chinoises dont l Acad mie de sciences humaines Dong Guang et l Institut de sociologie et de recher ches d mographiques le Conseil de productivit de Hong Kong le Centre d tudes de d veloppement des communaut s Yunnan la F d ration de toutes les femmes de Chine le Bureau de la
286. omobilistes press s et ceci rapide ment et sans rendez vous Vue du c t face Oil Partner est une 35 Dont la Coop rative Vernus Slovaquie et des Business angels Canada 112 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1 LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES initiative vraiment novatrice en mati re de responsabilit soci tale de la petite entreprise L entreprise a t implant e en 2000 Bratislava Slovaquie suite une initiative commune de trois investisseurs de diff rents pays Ces investisseurs poss dent une sp cificit rare ils sont tout autant attentifs la rentabilit sociale de leur investissement qu sa rentabilit financi re Cela signifie qu ils arrivent conjointement avec deux paquets sous le bras du capital investir dans la cr ation ou le d veloppement d une PME et une exigence que l entreprise en question se d veloppe en observant diff rents crit res thiques En l occur rence une attention sp ciale a t donn e la vision et la mis sion de la firme Quatre groupes de parties prenantes ont t d finis comme prioritaires les clients les employ s la commu naut et les investisseurs Les valeurs et les objectifs envers chaque groupe ont t identifi s Des indicateurs ont t d finis de mani re donner une mesure du succ s ou de l chec des relations entre l entreprise et ces parties prenantes Concr tement cela aura comme cons quence
287. onc plus une d marche ajout e c t du processus de production elle en fait d sormais partie int grante Le cinqui me niveau d implication est celui o l entreprise non contente de se soumettre une norme ext rieure elle et un contr le ind pendant va engager un dialogue avec les ou des parties prenantes de mani re affiner sa perception des enjeux de sa d marche RSE Ce dialogue pourra porter sur les 68 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 69 p LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES objectifs atteindre les tapes franchir les normes rencon trer la qualit du contr le la teneur d une ventuelle communi cation vers le consommateur Certaines parties prenantes ONG syndicats peuvent tre invit es effectuer leurs propres contr les sur base de coups de sonde en marge de l audit officiel Nous avons donc vu que dans ses formes nouvelles la RSE est n e aux tats Unis il y a une trentaine d ann es Elle s est ensuite tendue l Europe o elle s est raffin e Les grandes multinationales lont parfois galement transplant e dans leurs unit s de production situ es dans les autres continents Ces formes nouvelles se caract risent par un regard que l entreprise porte sur elle m me Dans un premier temps l entreprise se pose la question des ventuelles nuisances que son processus am ne pour la collectivit Dans un second temps elle s interroge sur la
288. onde Le Consortium Per 2021 P rou Per 2021 est une association but non lucratif cr e en 1994 par un groupe d hommes d affaires qui voulaient s engager pour le pays et son avenir Ils ont trois motivations pour adh rer la RSE l am lioration de la soci t l am lioration de la com munaut dans laquelle elle est install e et les b n fices finan ciers que peut en tirer lentreprise La responsabilit soci tale est bas e sur un comportement philanthropique la n cessit de s as surer la loyaut de la communaut au sein de laquelle Pentre prise exerce ses activit s la recherche d une productivit croissante du travail et un int r t pour des b n fices continus et durables La RSE est une nouvelle forme de gestion d entre prise En bref les objectifs du consortium Per 2021 sont De prendre le leadership dans la responsabilit soci tale des entreprises par la promotion de cette derni re et des actions p dagogiques visant les hommes d affaires p ruviens par la cr a tion d indices de RSE p ruviens et par la promotion de ses pro positions l occasion d v nements et dans des livres 106 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 107 p LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES De rehausser l auto estime collective nationale gr ce au dia logue participatif et la compilation et une large diffusion d ex p riences r ussies De soutenir l e
289. onnaie sociale et le nouveau paradigme conomique Dakar S minaire PSES 2005 Cf le site http money socioeco org fr documents php 45 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 46 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE lorsque nous voquons les syst mes de monnaie compl men taire La premi re approche qui valorise la monnaie compl men taire par la confiance sociale est employ e par des syst mes comme les Local Exchange Trading Systems LETS SEL pour Syst mes d change local en fran ais la monnaie libre Open Money les banques du temps Time Banks le r seau de troc solidaire Red de Trueque Solidario ou le syst me HOURS le syst me des heures dans la ville d Ithaca tat de New York Dans ces syst mes la monnaie est mise localement et sous le contr le social de la communaut Les objectifs vis s sont lin clusion et la coh sion sociale la valorisation des activit s tradi tionnellement sous estim es comme le travail des femmes ou l change du savoir des produits des services et du temps locaux Lorsqu on voque les syst mes de monnaie sociale c est g n ralement de ces syst mes que l on veut parler La deuxi me approche qui valorise la monnaie compl men taire en la liant des ressources naturelles ou la monnaie nationale est employ e depuis moins longtemps dans l histoire r cente bien que les exemples dans l histoire ancienne ne man quent pas r c piss
290. ont accessibles la fois aux hommes et aux femmes Les femmes ont su tr s habilement d velopper de mieux en mieux leur part masculine Elles le d montrent en s impli quant de plus en plus dans des domaines jusqu ici r serv s aux hommes Les hommes par contre ont encore aujourd hui beau coup plus de mal entrer en contact et exprimer leur part f minine Or il nous semble que lav nement des valeurs dites f minines dans notre soci t ne se fera pas juste avec l acc s d un nombre plus important de femmes des positions de pou voir politique et conomique si un nombre suffisant d hommes n effectuent pas eux m mes un virage important et par l m me deviennent pr ts leur ouvrir la voie Parce qu ayant d couvert ces valeurs en eux m mes Dans le monde des affaires des dynamiques comme celle de Daniel Goleman avec son livre L intelligence motionnelle f ou dans le monde de la transforma tion personnelle celle du psychanalyste qu b cois Guy Corneau initiateur de groupes de paroles pour hommes vont notre sens dans cette direction L ouvrage collectif Le quotient f minin de l entreprise d crit les avantages y compris dans le monde des affaires une bonne ma trise de ces qualit s dites f minines Ces qualit s d ve loppent en effet les comp tences manag riales Pour ne citer que quelques exemples la capacit de reconnaissance des signaux 16 Goleman Daniel L intelligence m
291. op enne savoir un ratio de couverture moyen pour l UE 10 attei gnant seulement la moiti de celui de l UE 15 Le monde des ONG ainsi que celui des organisations de consommateurs appa ra t comme faible et peu d velopp Nous n avons pas d indica tion selon lesquelles ces trois types d acteurs s impliqueraient dans une dynamique de RSAE Il semble m me que les enjeux de RSE prendre soin de questions environnementales ou sociales soient consid r s comme un luxe juste accessible pour les pays fortement d velopp s Nos sources locales estiment que le scepticisme est le plus grand d fi en mati re de d veloppement de la RSE et RSAE en Europe centrale et de l Est En effet il semblerait que la transi tion du communisme vers l conomie de march ait t marqu e par des comportements de type mafieux suite auxquels des requins ont mis la main sur bon nombre d entreprises D s lors il est tr s difficile pour les parties prenantes journalistes ONG etc de croire qu une entreprise puisse tre anim e de motiva tions positives ajouter cela au fait que ici comme d ailleurs on a assist de pures op rations de relations publiques de la 105 Cf la partie Responsabilit soci tale des organisations syndicales 106 D fini comme le nombre d employ s couverts par un accord collectif par rapport au nombre d employ s total du secteur 235 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page
292. oppement 1994 DD31 La chance des quartiers r cits et t moignages d acteurs du changement social en milieu urbain pr sent s par Yves Pedrazzini Pierre Rossel et Michel Bassand 1994 DD34 Cultures entre elles dynamique ou dynamite Vivre en paix dans un monde de diversit sous la direction de dith Sizoo et Thierry Verhelst 1994 2 dition 2002 DD35 Des histoires des savoirs des hommes l exp rience est un capital r flexion sur la capitalisation d exp rience Pierre de Lutter 1994 DD 38 Citadelles de sucre l utilisation indus trielle de la canne sucre au Br sil et en Inde r flexion sur les difficult s des politiques publi ques de valorisation de la biomasse Pierre Audinet 1994 DD 42 L tat inachev les racines de la vio lence le cas de la Colombie Fern n Gonzalez et Fabio Zambrano traduit et adapt par Pierre Yves Guih neuf 1995 DD 43 Savoirs populaires et d veloppement rural quand des communaut s d agriculteurs et des monast res bouddhistes proposent une alternative aux mod les productivistes l exp rience de Third en Tha lande sous la direction de Seri Phongphit 1995 DD 44 La conqu te de l eau du recueil l usage comment les soci t s s approprient l eau et la partagent synth se r alis e par Jean Paul Gandin 1995 DD 45 D mocratie passions et fronti res r inventer l chelle du politique Patrick Viveret 1995 DD 46 Regarde
293. otionnelle Paris Robert Laffont 1997 17 Corneau Guy P re manquant fils manqu Montr al ditions de l Homme f vrier 2004 208 p 291 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 292 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE faibles aide appr hender l avenir et construire une vision pour l entreprise le sens du partage de l information et de la d l gation facilite le d veloppement de l intelligence collective la capacit former un consensus est utile pour l efficacit du travail en quipe le sens du concret et de l coute de terrain importe pour atteindre des r sultats 8 Dans le m me document la suite de la description d Arias manager du XX si cle Arias a le teint frais le visage plein l il assur les paules larges la d marche pleine et d li b r e on peut trouver la physionomie de Z non fort inspi rante Z non a le teint frais le visage plein l il assur les paules plus troites la d marche ferme Il parle avec fond coute avec plaisir observe avec attention Il n est pas du nombre de ceux qui forment un cercle pour discourir il se d lecte manier l efficacit et le r sultat concret Il applique avec passion son m tier sa foule de connaissances son flair son exp rience et sa chance Il sait manier cette logique inductive qu est l intuition autant que le raisonnement d ductif Il ne craint pas le hasard Il respecte l
294. ouler signifie 282 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page DES FACTEURS INDIRECTS que l on se pr occupe d abord et avant tout de l avenir de la rela tion R ussir une n gociation r soudre un conflit c est l art de transformer un affrontement en un exercice de r flexion com mune Comment ne pas tre d accord avec le grand philosophe Platon qui distinguait toujours la solution du chemin suivre pour l atteindre ses yeux c est le chemin qui compte car il offre l homme les moyens de son intelligence propre et nous pourrions ajouter de toutes ses ressources affectives Un dialogue n est ni un d bat ni une m diation Pour le PCP le dialogue est toute conversation anim e par une volont de se comprendre plut t que par une recherche d accords ou de solu tions Un bon dialogue offre donc ceux qui y participent une chance de couter et d tre cout s de mani re ce que chaque per sonne prenant la parole soit entendue Parler et s entendre parler d une mani re respectueuse D velopper ou approfondir une compr hension mutuelle et d couvrir des int r ts communs Apprendre sur des perspectives que d autres participants poss dent tout en r fl chissant sur sa propre vision des choses En fonction de ce qui pr c de depuis des d cennies se d ve loppent des m thodes qui permettent aux gens de mieux se com prendre et finalement de r soudre positivement
295. oumis des contr les annuels et leur production est ensuite certifi e En termes de donn es quantitatives de consommation le bio logique n est pas facile cerner En revanche on dispose de beaucoup plus d l ments sur le secteur en termes de production Seulement sur le secteur alimentaire on peut consid rer qu ac tuellement l chelle mondiale le biologique implique 675000 agriculteurs dans 130 pays Ce march repr sentait en 2000 un chiffre d affaires de 19 milliards d euros et surtout mani feste un taux de croissance de 20 par an depuis dix ans ce qui est tout fait remarquable c Les produits cologiquement responsables Citons trois exemples de labels parmi les plus connus qui don nent la possibilit aux consommateurs d identifier de tels pro duits l colabel europ en le FSC et le MSC L colabel europ en a t cr en 1992 avec comme objectifs de promouvoir la conception la production la commercialisa tion et l utilisation de produits ayant une incidence moindre sur l environnement pendant tout leur cycle de vie et de mieux informer les consommateurs des incidences qu ont les produits sur l environnement sans pour autant compromettre la s curit du produit ou des travailleurs ou influer de mani re significative sur les qualit s qui rendent le produit propre l utilisation 132 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 22 LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC
296. ovent en mettant en place eux aussi une d marche de responsabilit soci tale Ce faisant elles exer cent une pression sur le monde des entreprises de mani re amener un certain nombre d entre elles se comporter de mani re plus attentive aux besoins sociaux et cologiques de leur environnement Nous nommons cette quatri me vague la responsabilit soci tale des acteurs conomiques RSAE Certains d entre ces acteurs initient des d marches d interpella tion indirecte ou de confrontation directe vers les entreprises D autres initient des synergies Ces derni res font partie de ce que nous appellerons la co mondialisation travailler ensemble pour un monde plus soutenable pour tous Ensemble nous pou vons construire quelque chose de mieux Nous verrons que cette vague sous des formes diff rentes se l ve de nombreux endroits dans le monde Car comme nous l avons d crit auparavant les impacts non d sir s des entreprises touchent potentiellement de nombreux aspects de notre vie de nombreuses cat gories de personnes et partout Il n est donc pas tonnant que de multiples acteurs de soci t se sentent gale ment concern s les organisations syndicales repr sentant les salari s les organisations de consommateurs repr sentant la client le des ONG repr sentant la protection de l environne ment et des ressources naturelles d autres ONG repr sentant les populations locales ou d autres po
297. p 14 06 06 16 14 Page 73 p LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES climat stable appropri pour linvestissement le progr s indus triel et le d veloppement conomique On le voit la plupart des d finitions insistent sur la place des parties prenantes Explicitons ce concept Les parties prenantes Voici la perception de la Commission interd partementale du d veloppement durable CIDD en Belgique L id e sous jacente au r le des parties prenantes est que les entreprises font partie int grante de la soci t Elles ne constituent pas des entit s isol es elles influencent de nombreux groupes et indi vidus et en subissent leur tour l influence Pousser cette r flexion un stade plus loin conduit constater que la responsa bilit d une entreprise ne se limite pas ses actionnaires et ses administrateurs mais qu elle s tend d autres parties directe ment ou indirectement associ es l entreprise notamment les travailleurs les fournisseurs les clients les consommateurs la communaut locale d entrepreneurs les associations environne mentales et d autres ONG Suivant cette vision une entreprise ne pourra pas tre performante sur les plans conomique social et environnemental si elle ne conna t pas les besoins et les attentes de la soci t qui l entoure ainsi que ceux de ses parties prenantes La concertation et le dialogue avec les parties pre nantes constituent d s lors un
298. per cr er la confiance entre entreprises et parties prenantes rechercher et r pandre les opportunit s conomiques de la RSE Les organisations sp cialis es ont la possibilit de prendre des initiatives pour sensibiliser les consommateurs individuels et institution nels continuer informer sur les impasses cologiques et sociales travailler la d finition de la terminologie et d indicateurs adapt s aux diff rentes situations socio conomiques participer cr er la confiance entre entreprises et parties prenantes Les grandes organisations de consommateurs ont la possibilit de prendre des initiatives pour sensibiliser les consommateurs individuels et institution nels ajouter des crit res thiques dans leurs analyses de produits Les grandes entreprises de distribution ont la possibilit de prendre des initiatives pour 274 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 5 DES ACTIONS DIRECTES DE LA PART DES ACTEURS CONOMIQUES contribuer sensibiliser les consommateurs privil gier certains produits responsables dans leurs rayons D autres groupements comme les organisations syndicales ou religieuses ont la possibilit d entamer des d marches d informa tion sensibilisation vers leurs membres Mais qu est ce qui pourrait faire que tous ces acteurs prennent ou amplifient des initiatives Une soudaine volont politique Une nouvelle demande des
299. pour deux tiers en Asie Petite 2004 Suite une inspection de ses ateliers l entreprise a rompu en 2003 ses contrats avec 136 ateliers pour non respect des normes tablies par son code de conduite Ibid LONG Maquila Solidarity Network MSN a f licit GAP pour la publication de son rap port de responsabilit sociale qui d passe au niveau de sa trans parence un bon nombre de documents de ce genre CCIC 2004 En effet GAP exprime sa volont de respecter les normes fondamentales de l Organisation internationale du tra vail y compris la libert d association ainsi que celle d appuyer des mesures multilat rales visant l adoption d un code universel pour toutes les marques et tous les d taillants CCIC 2004 Selon MSN ce rapport va au del de ce que d autres d taillants La Baie et Wal Mart par exemple publient en ce qui concerne la reconnaissance des lacunes et l adoption de mesures pour y rem dier CCIC 2004 D autres entreprises cherchent faire la preuve de leur capa cit s autor guler en mettant en place des programmes de res ponsabilit sociale de l entreprise Ces entreprises envoient ainsi aux gouvernements nationaux le message qu elles sont aptes se r guler elles m mes et qu elles n ont pas besoin d une interven 81 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 82 P RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE tion de l tat pour les encadrer Ce discours est tr s r
300. pparu en Am rique latine dans les ann es 1990 par l action et l influence des compagnies multinationales qui se sont install es dans la r gion durant cette d cennie Ces compagnies ont apport cette notion de leurs pays d origine que ce soit les tats Unis ou l Europe Le concept de RSE s est tendu rapidement dans la r gion Il a t adopt en premier lieu par de grandes compagnies natio nales et internationales dans chaque pays Plusieurs de ces com pagnies avaient d j effectu des actions philanthropiques avant la mise en place structurelle d une d marche RSE et montrent un profil qui en plus d une production grande chelle et de grands b n fices dispose d un syst me de gestion moderne et efficace Mais par contre comme en Asie nouveau il semble que la RSE ne fasse pas partie de l agenda ni des pr occupations imm diates des petites et microentreprises On le sait l Am rique latine est marqu e par une grande pau vret 44 de la population vit dans la pauvret et 190000 enfants d c dent tous les ans cause de cette pauvret Pour affronter cette situation la population ressent le besoin d une implication par des entreprises responsables et des organismes volontaires Au Chili par exemple 50 des consommateurs consid rent maintenant la RSE comme l l ment principal qui forme l image d une compagnie tandis qu en Argentine un consommateur sur deux est dispos payer plus
301. pposer syst matiquement les valeurs masculines aux valeurs f minines mais il est int ressant de se placer dans le contexte de leur compl mentarit L mergence de ces nouvelles valeurs que je qualifie en sim plifiant de f minines me para t d sormais indispensable pour faire progresser le monde vers plus de solidarit de justice d quilibre et de paix Elles repr sentent un autre regard sur la nature et la soci t d autres mani res d agir d exercer un contr le ou de transmettre les connaissances propres aux com portements aux modes de r flexion et d action des femmes J irai m me jusqu dire que ces valeurs vont devenir indispensa bles pour construire la soci t de demain et pr server l avenir de la plan te 5 15 Rosnay Jo l de Valeurs f minines pour construire un monde sur le site www agoravox fr 290 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1 DES FACTEURS INDIRECTS Si les cr atifs culturels aux tats Unis ne se diff rencient pas de la moyenne nationale quant la race l ethnie l ge la r gion g ographique par contre ils se distinguent effectivement en mati re de genre cette dynamique compte globalement 60 de femmes Et la proportion est encore plus forte si Pon regarde le groupe c ur savoir les leaders d opinion l on d nombre deux femmes pour un homme Comme beaucoup nous pensons que ces valeurs dites f mi nines ou masculines s
302. pr s de lentreprise est une motivation tr s forte pour que les entreprises soient responsables ou au moins paraissent l tre Dans la plu part des r gions du continent asiatique en particulier les moins riches les consommateurs ne semblent pas manifester une forte demande pour que les entreprises soient responsables Les ventes d une entreprise par exemple ou ses cotations en bourse peu vent ne pas tre particuli rement affect es si l entreprise ne fait pas montre d action responsable En cela les pays asiatiques dif f rent consid rablement des nations occidentales Toutefois les entreprises asiatiques sont soumises une pression des acheteurs en Europe et aux tats Unis les obligeant para tre responsa bles faute de quoi elles pourraient perdre des march s Un exemple fort en est donn par les discussions avec H amp M qui conseille vivement ses fournisseurs d appliquer des pratiques accept es universellement et suit leurs actions de pr s Typiquement les entreprises que l on force appliquer des pratiques de RSE semblent faire le choix des labels et adh rer aux normes afin que leurs march s avec les acheteurs occiden taux n en p tissent pas Ainsi elles s impliquent dans des actions citoyennes ou per ues comme telles par les ache teurs m me si elles ne repr sentent pas d importance vitale dans le contexte local Il ne leur suffit pas d tre citoyennes il faut qu elles app
303. prise ont servi diffuser le num ro d assistance t l phonique et d autres pro grammes destin s faire conna tre ses services On pouvait t l phoner pour demander une intervention en cas de mauvais traitement d un enfant Le programme a eu norm ment de succ s et a t submerg d appels au cours de sa premi re ann e d existence Bantay Bata a volu d une assistance t l phonique bas e sur les m dias un syst me int gr de protection de len fance combinant les secours les soins et la r ducation un foyer et un suivi par des assistants sociaux et d autres professionnels comp tents et agr s 33 Cf notre classification dans la partie Modes de concr tisation de la RSE par les entreprises IL 2 34 Laville lisabeth L entreprise verte Le d veloppement durable change l en treprise pour changer le monde Paris ditions Village Mondial 2002 304 p 108 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1e LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES Les entreprises de dernier type Sous cette rubrique nous pr sentons quelques cas d entre prises qui se situent au niveau mission et responsabilit int gr e 3 Ce niveau concerne les entreprises sp cialement cr es pour exercer une responsabilit soci tale Patagonia de l co conception l engagement politique tats Unis 5 Cette entreprise californienne sp cialis e dans les v tements de haute qualit
304. prise sont troitement li es aux ques tions sociales un point tel qu elles d terminent la structure de la r gion o elles sont install es Quelques entreprises ont m me ouvert des postes sp cifiques responsables de la coordination et du d veloppement d activit s caract re social Beaucoup d entreprises ont un syst me de recyclage du papier et des d chets faisant partie de leur politique en faveur de Pen vironnement L utilisation du papier est r duite au minimum les bureaux sont construits de fa on tirer le maximum de la lumi re naturelle et sont chauff s par des dispositifs permettant 104 Projet d intervention pour le Forum des chefs d entreprise bulgares 234 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 5 SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE d conomiser l nergie Un certain nombre d entreprises ont investi des sommes destin es conserver et am liorer l envi ronnement dans leurs r gions En outre le terreau conomique de ces nouveaux pays euro p ens est comme en Am rique latine ou en Asie compos d une grande proportion d entreprises moyennes petites ou tr s petites La difficult d acc s de soci t s de ces tailles des d marches RSE s y constate donc galement fortement Concernant l implication d autres acteurs conomiques nous avons vu plus haut des donn es quantitatives sur le taux de syndicalisation de cette nouvelle partie de l Union eur
305. prises L une des raisons pour laquelle la ques tion de la RSE n est pas l ordre du jour de ces entreprises est que la plupart d entre elles sont des entreprises de subsistance D autres interviennent dans l conomie informelle avec des activit s qui ne sont pas reconnues l galement Leurs pr occu pations sont donc beaucoup plus fondamentales et souvent contraires la responsabilit soci tale La soci t civile La soci t civile en Am rique latine syndicats organisa tions non gouvernementales organismes religieux et autres groupes organis s agit essentiellement par des actions et des d clarations de protestation contre la violation des droits du tra vail ou des pratiques contraires aux droits de l Homme ou de la conservation de l environnement Un r le int ressant bien que pas suffisamment actif et organis est jou par des associations de d fense des consommateurs Ce secteur appelle une plus grande responsabilit des entreprises pour ce qui concerne la qualit des produits vendus ou leurs prix et tarifs Acteurs publics Les parties prenantes publiques principalement dans les gou vernements ne prennent g n ralement pas un r le actif dans la promotion de la responsabilit soci tale Toutefois l int r t et les actions progressent dans les pays latino am ricains plus d ve lopp s tels que le Br sil le Mexique l Argentine le Chili et le Costa Rica Les besoins en Am riqu
306. prises nord am ricaines La publication volontaire de rapports sociaux et environne mentaux est une pratique courante au sein des entreprises nord am ricaines Les entreprises tats uniennes figurent pour leur part au troisi me rang mondial en mati re de pratiques de repor ting social et environnemental Stratos 2002 Parmi les 250 entreprises du Fortune Global la publication d un rapport 89 Extrait du rapport r alis par Emmanuelle Champion et Corinne Gendron op cit 90 Note m thodologique les donn es pr sent es dans cette recherche ont t collect es selon une approche qualitative bas e essentiellement sur la collecte et l analyse de donn es secondaires provenant de livres et d Internet Les dix tudes de cas ont t choisies pour repr senter au mieux le contexte institu tionnel que nous d crivons dans la premi re section 212 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page a SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE de d veloppement durable au sein de ces firmes a connu au cours des derni res ann es une importante expansion en 1998 seules 35 d entre elles publiaient ce type de rapports et ce taux a atteint 45 en 2001 Wiley et Sons 2003 De leur c t les entreprises canadiennes sont de plus en plus enclines publier des rapports teneur sociale En 2002 13 des entre prises cot es au Toronto Stock Exchange TSX 300 index ont publi un rapport soit une augmentation de 10 depui
307. pulations plus lointaines mais li es la fili re de production les pouvoirs publics repr sentant des enjeux globaux des actionnaires repr sentant des int r ts plus collectifs que leur propre portefeuille Dans le cadre de la RSE on a coutume de les nommer les parties prenantes c est dire justement ces acteurs qui se sentent concern s directement ou indirectement par les retomb es dans la soci t du comportement de l entreprise On l aura compris anti mondialistes altermondialistes co mondialistes tous visent le m me but mais ils utilisent des leviers diff rents en fonction de leurs valeurs profondes 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 39 p 2 Alternatives un d veloppement conomique non soutenable Rares sont ceux m me dans les courants altermondialistes environnementalistes et des droits de l Homme qui sont au fait de toutes les alternatives que ces mouvements ont vu merger en leur sein Donnons sur elles un rapide coup de projecteur Nous l avons d j mentionn ces courants de mouvements sociaux nouveaux ont mis en place de nouvelles mani res de faire Entreprendre autrement avec l conomie sociale et soli daire et avec la pratique de l entrepreneuriat social Faire du commerce autrement avec le commerce qui table ou les syst mes d change local SEL Payer autrement avec les monnaies sociales Financer autrement avec les institutions de
308. que la question de la RSE par le moyen de forums de campagnes et de recherches Cependant il faut noter que bien que non reconnue explicitement la question tait d j une pr occupation et une pratique dans certains pays latino am ri cains Un facteur qui claire le d bat actuel est son volution du concept de philanthropie commerciale celui de responsabilit soci tale Initialement concentr sur l investissement social le concept s est d velopp en approche plus strat gique qui inclut la question d thique commerciale Dans chaque pays latino am ricain de nombreuses institutions soutiennent une r flexion th orique une valuation de la responsabilit soci tale des entreprises et la promotion de ses pratiques N anmoins la RSE a davantage progress dans les pays qui ont un secteur industriel relativement plus d velopp et un plus grand nombre de grandes entreprises dans leurs conomies La responsabilit soci tale des entreprises en Am rique latine aujourd hui Contrairement ce que l on pense les entreprises priv es n adoptent pas des codes de RSE volontairement De fait les 176 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 177 f SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE entreprises se trouvent au c ur d un syst me de pressions prove nant des institutions multilat rales des gouvernements tran gers des organisations financi res trang res des organisations r gionales des instit
309. que le r cent tsunami Bangladesh Le Bangladesh est un pays extr mement surpeupl et pauvre Le pays est class au 132 rang dans l Index de d veloppement humain du PNUD R cemment on a d couvert de grands d p ts de gaz naturel et le pays pourrait se lancer dans une indus trialisation rapide D apr s la litt rature disponible le secteur industriel du Bangladesh ne semble pas avoir un grand int r t pour la RSE l exception de quelques initiatives gar es Par exemple la Chambre de commerce et de l industrie pour l industrie 88 Corporate Social Responsibility and Natural Disaster Reduction Insights from Bangla Desh Nilufer Matin juillet 2002 financ par le Department from International Development DFID Royaume Uni 209 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page ae RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE trang re un organisme de l industrie a contribu plusieurs programmes de l ONUSIDA Quelques entreprises ont cr des ONG et s impliquent par leur interm diaire dans des programmes au service de la collec tivit Par exemple l entreprise SAHCO International Limited a ouvert une unit de d veloppement social pour g rer les acti vit s men es dans l int r t de la communaut Cette unit le SAHCO Development Center est engag e dans une large gamme d activit s caract re social telles que ducation le d veloppement de comp tences professionnelles et le
310. r e comme importante Si l on se r f re aux l ments identifi s ci dessus comme tant n cessaires une RSE de qualit un portrait id al pourrait tre dress de la mani re suivante Une conscientisation sur limpor tance d une d marche RSE percole dans l entreprise Elle est le fait soit des dirigeants soit d actionnaires soit du personnel Les dirigeants de l entreprise qui sont ainsi parties prenantes de la d marche nomment en interne un ou une responsable RSE ou assument personnellement cette fonction Ils connaissent les impacts positifs y compris sur leur comp titivit de la d marche et la dirigent en ce sens Dans la d finition de la d marche ils entrent en dialogue avec des parties prenantes s lectionn es de mani re encore mieux identifier tous les impacts soci taux de leur activit d entreprise ainsi qu mieux conna tre les ven tuels besoins locaux sp cifiques Les syndicats sont galement impliqu s La direction dessine une strat gie RSE de long terme 147 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page a RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE en relation avec son c ur de m tier sa vision et ses valeurs et lint gre dans la gestion globale l entreprise communique en interne sur cette strat gie et sa mise en uvre En bout de course ils veillent ce que soit publi un rapport soci tal d tail lant la d marche et ses effets Conditions consid r es comme
311. r sentent des possibilit s auparavant impensables de d saccord respectueux et galement en termes de collaboration De telles relations r duisent les co ts du conflit pour les individus les organismes et la soci t Cependant le fonctionnement des groupes de personnes qui repr sentent des int r ts divergents n est effectivement pas ais lors de tr s nombreux v nements conf rences ateliers collo ques etc reli s l thique des affaires force nous a t de 4 Discours du pr sident F lix Houphou t Boigny devant le Corps diploma tique 1 janvier 1970 5 http www publicconversations org pcp index asp 281 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 282 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE constater que le soit disant dialogue se r sume dans la quasi totalit des cas aux expos s successifs des positions des uns et des autres avec une coute polie mais sans que cela donne lieu une v ritable construction en commun En outre lorsque des int r ts concrets sont en jeu de r elles tensions peuvent merger Pourquoi des tensions mergent elles dans les groupes Voici la description de ce ph nom ne par Pat Patfoord for matrice belge qui s est bas e sur son exp rience de terrain pour d finir deux grands modes de communication entre les tres humains Elle les a synth tis s dans un mod le baptis m thode Majeur mineur quivalence une grille d analyse qui pe
312. r sum du peuple Ogoni ainsi que de compl tement n gliger les retomb es positives pour les collecti vit s locales ou les compensations pour les d g ts caus s aux terres En Europe du Nord les glises chr tiennes et les ONG se mobilis rent apr s l ex cution d un activiste local pour d noncer la collusion entre les compagnies p troli res et la dic tature nig riane La compagnie Shell fut la principale accus e et de nouveau des campagnes de boycott pes rent sur son chiffre d affaires La compagnie fut donc amen e changer de strat gie Actuellement elle se situe selon la plupart des ONG parmi celles dont l attitude est la plus ouverte ou plut t la moins ferm e au respect des normes thiques Ainsi Human Rights Watch souligne que depuis que ses int r ts au Nigeria ont focalis l attention internationale en 1995 le groupe Royal Dutch Shell a entrepris un r examen approfondi de son attitude l gard des communaut s locales et des questions li es aux droits de l Homme et au d veloppement durable Aucune autre compagnie p troli re active au Nigeria n a entrepris selon les informations de Human Rights Watch une telle d marche pour r viser ses politiques et pratiques Dans ces deux affaires il est clair que la pression des ONG conjugu e des campagnes de boycott efficaces ont conduit plus s rement que les interventions des tats une 154 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1 L
313. r la mani re d appliquer cette thique en termes de comportement dans la vie quotidienne 278 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page a DES FACTEURS INDIRECTS D abord une collaboration entre m mes acteurs ONG organisations de consommateurs de mani re faire conna tre les pratiques sp cifiques de ces acteurs en mati re de promotion de la RSE Sur ce plan cr er des r seaux sera d une importance d cisive Cette mani re de se regrouper permet aux plus mod r s d quilibrer la pugnacit de repr sentants du m me groupe plus vindicatifs Ensuite une collaboration des diff rents acteurs entre eux de mani re ce que les synergies se d multiplient Sur cet aspect le professeur en thique des affaires Philippe Van Parijs nous explique son point de vue L essentiel est d assurer une collaboration efficace entre tous les acteurs impliqu s les agences de notation thique qui ont laborer des crit res clas sements et labels la fois pertinents lisibles et v rifiables les ONG de tous ordres qui ont d tecter et d noncer les abus anciens et nouveaux et identifier et promouvoir des pratiques b n fiques les m dias qui ont diffuser de mani re int gre et intelligible des informations fiables qui permettent de ternir ou de dorer puissamment les images des entreprises qui le m ritent vraiment les syndicats organisations professionnelles associa tions de consommateurs et fonds
314. rands tablissements 134 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1 LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS financiers se sont int ress s la d marche du rep rage scree ning thique pour des fonds thiques sp cifiques qu ils pr sen tent leur client le et dans le cadre de leurs op rations de gestion de fortune private banking Historique Dans ce domaine d interpellation concernant largent et son utilisation la premi re lame de fond collective est n e aux tats Unis la fin des ann es 1960 concernant la guerre au Vietnam pas d investissement dans les armes au napalm puis la situation d apartheid en Afrique du Sud De plus en plus de Nord Am ricains ont d cid de d sinvestir des entreprises impliqu es dans ce pays et des banques les soutenant Ce mouvement r sulte maintenant dans le fait que 10 des actions cot es Wall Street poss dent un caract re thique Le tout pour plus de 1000 milliards d euros Car en trente cinq ans les tats Unis se sont fait une sp cialit de d velopper de tr s nombreux fonds thiques ainsi que de tr s nombreuses structures de conseil en placements thiques Le mouvement s est d plac vers l Europe au d but des ann es 1980 en transitant d abord par la Grande Bretagne et les pays nordiques c t de ce mouvement dont le but est principale ment de ne pas investir dans des projets et entreprises nuisant l hum
315. rentes d entreprise en entreprise Par cons quent le processus d appli cation de la RSE qualifi de processus d organisation dyna mique n cessite en permanence de nouveaux acteurs et de nouveaux sujets ce qui accentue le caract re cyclique du pro cessus Sur le manque de confiance mutuelle entre les diff rents acteurs Nous lavons crit en t te de cet ouvrage l Alliance pour un Monde responsable pluriel et solidaire est un r seau cherchant favoriser le dialogue et les changes d exp riences entre de multiples acteurs de soci t Dans cette optique nous souhai tons nous tendre un peu plus sur cet l ment identifi plus haut comme pouvant tre un des freins au d veloppement des initia tives de RSE le fait que les synergies avec les parties prenantes consid r es comme un des gages d une d marche de qualit sont rendues difficiles cause du manque de confiance historique entre des acteurs si diff rents que sont les entreprises les ONG les organisations de consommateurs d actionnaires militants les organisations syndicales etc 258 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 2 R FLEXIONS SUR QUELQUES UNES DES PROBL MATIQUES TOUCHANT LA RSE Suite l absence de consensus au niveau des r f rentiels on a assist de la part de certaines entreprises surtout dans les pre mi res ann es des communications consid r es par les ONG comme du green washing ou du window dressing ce
316. reprises et responsabilit soci tale est une association but non lucratif compos e de personnes phy siques et morales ayant pour objectif d encourager le d veloppe ment d entreprises citoyennes par la promotion du d veloppement conomique accompagn de responsabilit soci tale Cr e en 1998 par un groupe d hommes d affaires br siliens elle vise aider les entreprises comprendre et int grer dans leur gestion quotidienne la notion de responsabilit soci tale des entreprises ou des affaires En 2004 elle comportait 894 mem bres des entreprises de diff rents secteurs et dimensions dont le chiffre d affaires accumul repr sente presque 30 du produit national brut br silien et qui emploient presque un million de personnes L Institut Ethos organise des changes de savoirs d exp riences et de d veloppement d outils pour aider les entreprises valuer leurs pratiques de gestion et renforcer leur engagement dans la responsabilit soci tale des entreprises Aujourd hui l Institut est l un des leaders internationaux dans ce domaine et met en uvre des projets conjointement avec plusieurs institu tions dans de nombreux pays L Instituto Ethos a pour objectif d encourager la responsabilit soci tale dans le monde des affaires en aidant les entreprises comprendre et d velopper progressivement un comporte ment citoyen 40 Cf les statuts de l Ethos Institute 116 Te 6
317. reprises sp cifiques en ayant recours aux outils de responsabilit sociale de l entreprise mis en uvre volontairement par ces derni res Les gouvernements de leur c t ne semblent pas pr ts d velopper un cadre r glementaire en mati re de responsabilit sociale de l entreprise la demande des entreprises ils pr f rent pour la majorit soutenir les entreprises dans leurs efforts vers la responsabilisation Le contexte institutionnel nord am ricain Cette partie vise faire tat de la mani re dont se pose le questionnement sur la responsabilit soci tale des acteurs co nomiques en Am rique du Nord et ce la lumi re du contexte socio conomique et sociopolitique Les accords internationaux tels que l Accord de libre change nord am ricain AL NA et prochainement la Zone de libre change des Am riques ZL A 214 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page a SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE renforcent les droits des entreprises au d triment de la souverai net nationale ce qui a pour effet d affecter les leviers de pou voir des acteurs traditionnels et incite au d veloppement de strat gies innovantes de r gulation De nouvelles r glementations au niveau des juridictions nationales tendent en effet alt rer de mani re significative les rapports de pouvoir entre les acteurs traditionnels et viennent ainsi modifier les conditions de dialogue social en Am rique du Nord
318. rfois sinc res de celle ci Ces dissensions concourent consid rable ment ralentir l mergence de conditions de fabrication plus globalement thiques et perturbent le consommateur qui vou drait entrer dans une consommation plus responsable Pas mal de choses se devront d tre entreprises pour r duire la m fiance qui pr vaut entre certains acteurs Explorons plus avant le cas entreprises ONG 259 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page e RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Les acteurs se voient dans un miroir d formant Voici la vision de cette probl matique exprim e par une ONG belge qui a labor des initiatives en coop ration avec des entreprises Le secteur priv et le monde associatif sont deux mondes qui se rencontrent rarement Ils n ont pas lhabitude de se parler Ils ont une mauvaise connaissance l un de l autre Leurs relations sont parfois conflictuelles Le climat est la m fiance De nom breux a priori et pr jug s sont pr sents Le monde associatif vu par le secteur priv les ONG sont compos es d id alistes doux r veurs loign s des r alit s cono miques pas professionnels En plus elles sont souvent per ues comme des groupes de pression et par l m me dangereuses et non constructives Le secteur priv selon le monde associatif le monde des affaires est per u comme un monde herm tique dont le seul souci est le profit avec peu d int r t sur les
319. rmettant aux entre prises de divertir 2 de leurs taxes en dons vers des organisa tions but non lucratif Cette loi favorise donc des donations philanthropiques qui sont consid r es par les entreprises slovaques comme des d marches RSE Nous l avons vu plus haut 166 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 167 p LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS lors de la description des diff rents niveaux de compr hension de la RSE on peut s attendre cette perception de la part des entreprises slovaques les pays de l Europe de l Est tant sur cette mati re moins avanc s que leurs homologues de l Ouest Avant projets En Italie en 1999 deux projets de lois ont t r dig s concernant un label social pour entreprises ainsi que l obligation pour les grosses soci t s de r diger un rapport socio environne mental Ces projets n ont pas abouti en fonction du changement de majorit politique Aux Pays Bas le minist re des Affaires conomiques tra vaille sur un code de responsabilit sociale et environnementale pour entreprises et incite celles ci publier un rapport environ nemental D taillons ici deux exemples de ce type d outils un projet abouti bien qu encore en phase de d marrage le label social belge et un projet avort le Projet de loi Bingaman aux Etats Unis Un outil incitatif Le label social public B un tat europ en s implique Comme indiqu ci dessus
320. rnational Les organisations syndicales mettent galement des r serves par rapport aux possibilit s actuelles de monitoring contr le des dynamiques RSE En effet les soci t s d audit qui accomplissent ces missions pour les entreprises sont elles m mes de grosses soci t s internationales travaillant sur des audits de nature tr s diverses et que les syndicats estiment trop peu expertes dans cette mati re nouvelle et difficile qu est la RSE Dans les accords cadres mentionn s plus haut la confiance instaur e via le dialogue social est telle que le contr le externe ne semble plus n cessaire Une implication mesur e donc Sur son site la CES ETUC exprime bien la m fiance qui pr vaut encore la f d ration insiste en effet sur le fait que le RSE ne doit pas tre un simple exercice de relations publiques mais bien un effort soutenu et continu La RSE ne doit pas permettre d viter le dialogue avec les travailleurs organis s en syndicats ou ne consiste pas en une alternative la l gislation sur le tra vail ou la n gociation collective La f d ration syndicale montre galement qu elle a une inter pr tation pointue certains diront troite de la RSE Elle affirme en effet que le souci principal de la RSE doit tre la qua lit des relations industrielles au sein d une entreprise Pour la CSE ce serait en effet paradoxal qu une soci t qui n applique 60 Le premier code international de ce type
321. s thiques D autres investisseurs vont aller au del en investissant directement dans des soci t s PME pour la plupart dans lesquelles ils vont impulser une dimension RSE Certains actionnaires vont interpeller le comportement d entreprises lors de leur assembl e g n rale Certains consommateurs vont privil gier l achat de produits fabriqu s dans des conditions sociales et environnementales satisfaisantes c est la d marche dite de consommation respon sable Ce faisant ils accroissent la part de march des entre prises qui adoptent un comportement plus thique que la moyenne de leur secteur Certaines autorit s publiques sont occup es l gif rer de mani re favoriser une production socialement responsable sur une base volontaire elles mettent en place des mesures fiscales et de soutien en ce sens elles s impliquent galement dans la promotion des bonnes pratiques en tant que consommateurs 53 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 54 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE institutionnels elles int grent des clauses thiques dans les mar ch s publics Des collectivit s locales villes communes entament des d marches de consommation responsable destin es favoriser des comportements plus thiques chez leurs fournisseurs de biens et services Certains ONG et bureaux d tudes sp cialis s contr lent les comportements sociaux et environnementaux
322. s professionnel d assurance ou de v rification tandis que pr s de 22 ne pensent pas que ces rapports devraient tre v rifi s en externe Ce sont les analystes financiers et les investisseurs qui sont le plus fortement en faveur de la v rification des rapports Ils ont videmment besoin d information fiable pour leur travail Les plus grands sceptiques sont les employ s Condition consid r e comme superflue par la majorit Que la d marche soit mise en route ind pendamment de la comp tition est un l ment qui a t tout fait ni Philosophons sur ce point Il existe un point de vue id aliste suivant lequel un management sensible aux questions thiques sur le principe devrait tre capable de lancer une d marche RSE 249 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page Be RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE m me si celle ci pesant sur ses co ts devait la mettre court terme en position plus difficile dans son champ concurrentiel L id e sous jacente cette vision s enracine dans le religieux Phomme doit faire ce qu il doit peu importent les circonstances et c est cette attitude juste qui lui assure dans le futur les meilleures circonstances Traduit en langage conomique cela se rapprocherait de ceci les managers qui ont identifi des enjeux thiques par exemple des nuisances cologiques ou sociales que commet leur entreprise ont le devoir moral d ar r ter ces nuis
323. s 2001 Stratos 2002 Investissement et placement responsables en Am rique du Nord Aujourd hui les investissements thiques et responsables sont particuli rement importants aux tats Unis et ce malgr des conditions variables sur les march s financiers Selon les don n es du Social Investment Forum les investissements thiques et responsables repr sentaient en 2003 plus de 2 164 milliards de dollars am ricains Les fonds de placement responsable sont aussi lev s sur les 2164 milliards de dollars am ricains les fonds de placement responsable comptaient pour 151 milliards de dollars Social Investment Forum 2003 En 2002 linves tissement socialement responsable repr sentait au Canada plus de 51 milliards de dollars canadiens ce qui reste marginal com parativement aux tats Unis MJRA 2002 Le contexte actuel en Am rique du Nord et impacts sur la responsabilit soci tale des acteurs conomiques Les perceptions de la responsabilit sociale de l entreprise Les perceptions de la responsabilit sociale de l entreprise dif f rent significativement d un acteur l autre les divisions sont d ailleurs plus apparentes lorsque vient la question de sa mise en uvre D un c t les entreprises se positionnent en faveur d une res ponsabilit sociale de l entreprise condition qu elles puissent la 91 Cf l explication de la terminologie infra dans la partie L investissement et le p
324. s car ils n ont rien y gagner Leur engagement soci tal s exerce dans des domaines qui sont d une importance capitale dans le contexte local Intervention de l tat la diff rence de l Europe en Asie l tat n a quasiment pas agi dans le domaine de la RSE Il y a quelques exemples de ci de l o les instances du gouvernement ont labor des codes de conduite l usage des entreprises En Inde le conseil central de ma trise de la pollution le Central Pollution Control Board a publi une Charte des responsabilit s des entreprises pour la protec tion de l environnement Charter on Corporate Responsibility for Environmental Protection CREP qui d finit de mani re tr s d taill e les normes d un bon comportement cologique pour les diff rents secteurs industriels Cette charte appara t plut t comme une extension des lois existantes La perception est elle semblable en Am rique latine Notre expert latino am ricain exprime une r alit qui doit galement tre celle d autres continents comme l Afrique et l Europe de l Est 19 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 80 P RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Une partie des dirigeants d entreprises comprend la RSE comme une mani re d am liorer leurs relations avec la soci t et de stimuler un contexte favorable pour les affaires Ils soulignent la n cessit de contribuer r soudre les probl mes importants de leurs pays
325. s d entrep t en M sopotamie en gypte ancienne ou au Moyen Orient comme le shekel signifiant boisseau de bl monnaies bas es sur des bons convertibles ch ques cadeaux bons d achats Monneta Regio WIR Bank et JAK Bank Fomento de Strohalm Consumer Commerce Circuits dollars de Toronto et de l le de Saltspring qui dans les magasins locaux ont tout aussi libre cours que la monnaie natio nale monnaies changeables contre de l eau de l lectricit ou des ressources carboniques ou foresti res Bien que les syst mes qui emploient cette m thodologie puissent tre consid r s comme des syst mes de monnaie sociale ils ne sont g n rale ment pas soumis un contr le social et sont plut t g r s par un gouvernement un entrep t une soci t ou un organisme officiel responsable de garantir leur valeur 46 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 47 f ALTERNATIVES UN D VELOPPEMENT CONOMIQUE NON SOUTENABLE En Europe la plus r pandue de ces monnaies sociales est pro bablement les syst mes d change local SEL Ceux ci ont pour vocation de promouvoir les solidarit s dans le cadre du d ve loppement local gr ce des changes multilat raux de savoirs de biens et de prestations de services de voisinage Ces changes sont effectu s de gr gr entre les adh rents selon les offres et les demandes de chacun gt Plus largement la grande originalit des SEL r side dans leur man
326. s en citant les plus connus d entre eux 4 Les d clarations d intentions charte d intention ou codes de bonne pratique ce sont des guidances qui fournissent des axes de r flexion ou des lignes d action sans pour autant pro poser des m thodes d auditing et de reporting Global Compact ETI guidances OCDE en sont des exemples Les guidances pour syst me de gestion et sch mas de certi fication bas s sur la certification d entreprises ou l accr ditation de produits EMAS SA 8000 et ISO 26000 en sont des exem ples Les indices de classement utilis s pour les investissements socialement responsables qui permettent aux fonds d investisse ment d identifier les entreprises acceptables d un point de vue thique FTSE4good DGJSI en sont des exemples Les sch mas de accountability et les rapports qui sont des guidances au niveau du processus de la d marche qui incluent des syst mes de rapport et de comptabilit thique Ces instru ments que l on peut consid rer comme les plus volu s sont ceux qui ne d limitent pas un niveau sp cifique de performance atteindre mais qui donnent des indications sur la mani re de g rer les relations avec les parties prenantes et de r pondre leurs attentes l gitimes AA1000 et GRI en sont des exemples De nombreux labels existent galement destin s guider le consommateur dans ses choix Nous n entrerons pas plus avant dans la comple
327. s gouvernements les organi sations sociales et les consommateurs ont tous leur propre r le jouer dans la r gulation le contr le et l incitation En outre bien que le salaire vital ne soit peut tre pas un concept uni versel d pendant plut t du contexte de chaque pays sa situa tion locale et ses conditions commerciales il est tout fait possible d arriver une d finition technique du salaire vital dans 193 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 194 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE un contexte donn Comme la RSE le salaire vital est li un contexte pr cis Le prix de base du panier de la m nag re peut varier selon le pays ou la r gion Responsabilit soci tale en Asie Bien que la RSE telle qu elle est comprise en Occident soit relativement nouvelle en Asie la relation entre les entreprises et la communaut a toujours t une dimension importante des structures sociales Certains pays asiatiques ont depuis long temps des organisations soci tales li es la religion souvent fortement soutenues par le patronage des entreprises Le syst me de caste des Hindous en Inde bien connu et d cri n tait peut tre dans sa forme de base qu une division du travail de la soci t en quatre groupes un pour tudier les cri tures religieuses et acqu rir les connaissances un pour faire du commerce dans la communaut et l ext rieur un pour d fendre la communaut et l
328. s ici celui de l interpellation de la soci t civile Cessez les nuisances mais celui plus l ger d un monde politique avec cette exhortation Devenez un acteur d une soci t plus soli daire et durable Un autre type de motivation qui cherche s adapter un contexte politique de diminution du pouvoir 60 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 61 LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES d tat de lib ralisation conomique et de mondialisation Le monde conomique a en effet acquis un pouvoir consid rable en termes d organisation de la production du commerce des investissements et des flux de capitaux Qui dit pouvoir dit responsabilit envers ceux concern s par ce pouvoir L o la d mocratisation apporte la participation du citoyen la vie poli tique la participation la vie conomique peut emmener pour les parties prenantes une possibilit de participer la vie des entreprises par l expression explicite de leurs besoins et de Pin t r t de la soci t toute enti re La reconnaissance de l interd pendance conomique des citoyens au niveau local et mondial tant la raison de cette participation L mergence de la RSE en Asie En Asie l enjeu de la RSE comme on le comprend mainte nant a d marr seulement au d but des ann es 1990 Ce pro cessus a merg avec l arriv e de compagnies occidentales venues en Asie pour commercer ou installer des unit s
329. s ouvriers de recevoir un salaire per mettant de vivre ne para t pas recevoir une attention suffi sante que ce soit dans le Nord ou dans le Sud et ne semble m me pas avoir de solution Une si faible participation des pays du Sud dans les d bats sur la RSE qui ont lieu dans le Nord para t bien trange Cela m rite que l on s y penche car la plupart des discussions sur la RSE sont en rapport avec les activit s commerciales dans les pays o les salaires sont faibles et ces pays sont souvent localis s dans le Sud Les conflits entre les entreprises et les ONG sont presque toujours provoqu s par les situations que l on constate dans le Sud telles que le travail des enfants Ce sont presque toujours les groupes du Nord qui d cident ce que doivent signifier pour les pays du Sud les concepts tels que les personnes ou la plan te Il y a quelques ann es une 73 Ou salaire minimum vital de l expression anglaise living wage 190 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 11 SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE grande conf rence sur la RSE et la coop ration pour le d velop pement s est tenue en Hollande Parmi les cinq cents partici pants figuraient plusieurs ministres hollandais et le pr sident de la Banque mondiale mais il n y avait personne originaire de l h misph re Sud Il y a aussi de grosses diff rences dans la mani re de d finir et d adopter la RSE Dans presque tous les pays qu
330. s paysannes en France coor donn par M dard Lebot et Denis Pesche 1998 DD 89 Pr server les sols source de vie pro position d une Convention sur l utilisation durable des sols projet Tutzing cologie du temps 1998 DD 90 Apr s les feux de paille politiques de s curit alimentaire dans les pays du Sud et mondialisation Joseph Rocher 1998 DD 91 Le pi ge transg nique les m canismes de d cision concernant les organismes g n ti quement modifi s sont ils adapt s et d mocrati ques Arnaud Troll 1998 DD 92 Des sols et des hommes r cits authen tiques de gestion de la ressource sol Rabah Lahmar 1998 DD 93 Des go ts et des valeurs ce qui pr oc cupe les habitants de la plan te enqu te sur l unit et la diversit culturelle Georges Levesque 1999 DD 94 Les d fis de la petite entreprise en Afrique pour une politique globale d appui l initiative conomique des professionnels afri cains proposent Catherine Chaze et F licit Traor 2000 DD 95 Pratiques de m diation coles quar tiers familles justice une voie pour g rer les conflits Non Violence Actualit 2000 DD 96 Pour un commerce quitable exp riences et propositions pour un renouvellement des pratiques commerciales entre les pays du Nord et ceux du Sud Ritimo Solagral 1998 DD 97 L eau et la vie enjeux perspectives et visions interculturelles Marie France Cais Marie Jos
331. s plus importantes ont pris conscience des initiatives mondiales suivantes le Global Compact les conventions de POIT sur les normes de travail de base les principes directeurs de l OCDE l intention des entre prises multinationales la Global Reporting Initiative GRI les normes SA 8000 Social Accountability 8000 les normes de la famille ISO 14000 Plus important comme nous l avons dit pr c demment il ne semble pas exister de label sp cifique l Asie Les perceptions de la RSE En Asie la RSE est interpr t e de nombreuses fa ons diff rentes La question de la RSE et celle de la gouvernance d entre prise tant apparues peu pr s en m me temps au d but des ann es 1990 les deux questions tendent se chevaucher La RSE est la plus globale puisqu elle couvre des questions relatives l environnement interne c est dire la gouvernance les pro bl matiques des salari s l application de la r glementation offi cielle l environnement les processus de production l environnement externe imm diat c est dire la gestion res ponsable changes quitables et transparents avec les clients et les fournisseurs gestion des d chets etc et l environnement compl tement externe c est dire les relations avec la collecti vit programmes qui ne sont pas directement li s leur activit commerciale 197 606082 320p 14 06 06 16 14 Page
332. s ren contrer o parall lement des catastrophes de r putation se sont multipli es l encontre d entreprises sur des enjeux sociaux ou cologiques o les questions thiques font maintenant partie int grante de l enseignement tous niveaux et donc o parall lement les consommateurs priv s manifestent concr tement des choix responsables ainsi que les consommateurs publics dans leur politique d achat exer ant par l m me une pression sur les producteurs distributeurs o les bonnes pratiques RSE sont r pandues pour tre connues o les opportunit s conomiques de la RSE sont de plus en plus claires et connues galement o s est install e une culture du dialogue voire collaboration avec les parties prenantes de la m me mani re que dans certains pays de l Union europ enne s est install e la culture du dialogue entre partenaires sociaux o les pouvoirs publics s impliquent pour promouvoir ce dialogue o des conditions propices sont cr es pour permettre une RSE des PME o l on s est entendu sur les d finitions et o des indicateurs clairs ont t identifi s et standardis s par espace socio conomique o des mod les sont facilement accessibles pour chaque domaine d activit taille d entreprise type de d marche RSE o des actions ont t men es par les entreprises par les parties prenantes par les pouvoirs publics pour renforcer la confiance entre acteurs co
333. s se mettent en action dans une d marche RSE de mani res tr s diff rentes galement Essayons nous dessiner une chelle des mises en uvre de la RSE Le tout premier niveau d implication en RSE et celui que n ont jamais d pass de nombreuses compagnies est la r daction d une charte thique ou d un code de bonne conduite qui d clare un certain nombre d intentions de l entreprise concer nant les dimensions sociales et environnementales Un deuxi me niveau d implication est celui des entreprises qui veulent entrer dans une d marche concr te et qui mettent donc en uvre un plan de travail le plus souvent des actions correctives ou constructives qui visent des objectifs thi ques On citera par exemple la mise en place d un syst me de gestion environnemental ou encore la discussion avec un four nisseur bas dans le tiers monde concernant les conditions de travail de son personnel Nous consid rons cette d marche 67 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 68 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE comme deuxi me niveau car lentreprise se met en action mais elle le fait de mani re ind pendante non concert e avec d autres acteurs Elle d cide de ses objectifs m ne ses propres actions effectue ses propres contr les et d cide des ventuelles mesures correctrices Les actions mises en uvre peuvent tre tangentielles son activit donations soutien d u
334. s secours d urgence en situations de catastrophe D apr s la litt rature disponible la perception de la RSE au Bangladesh semble se traduire pour les entreprises par leur impli cation dans des programmes non li s l activit commerciale habituelle de l entreprise Pakistan Selon le rapport de la F d ration des employeurs du Pakistan Le Pakistan malgr le grand nombre d entreprises multinatio nales est encore en retard en mati re de responsabilit soci tale des entreprises notamment quant l am lioration sociale la croissance conomique la cr ation d emplois et la r duction de la pauvret Il ne semble y avoir que quelques initiatives ci et l qui m ritent n anmoins qu on les tudie Le CPLC Pakistan Comit de liaison citoyens police est un bon exemple de par ticipation des entreprises un aspect important de la vie de Karachi le syst me des activit s polici res cf l tude de cas dans la partie La RSE en pratique Inde L Inde a une longue histoire de charit d entreprise Les entre prises contribuent traditionnellement aux causes sociales telles que l ducation la sant et la religion Toutefois la RSE est un concept relativement nouveau et ce n est que depuis quelques ann es que les entreprises ont pris conscience des concepts de gouvernance d entreprise et de responsabilit soci tale des 210 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 211 f SITUATION CONTINENTALE EN
335. s semences transg niques ce qui est d ail leurs un th me international fait r guli rement l objet de cam pagne de pression 214 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 5 SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE Aux tats Unis les ONG tels que Sierra Club ou CorpWatch etc sont aussi tr s actives dans le domaine de la responsabilit sociale des entreprises LONG Essential Information fond e en 1982 par Ralph Nader joue un r le important dans la sensibili sation du public et dans l observation des comportements d en treprises Son r seau Multinational Resource Center fournit notamment de l information sur les entreprises tats uniennes aux activistes du Sud L une des caract ristiques des ONG est de rentrer dans des alliances strat giques avec d autres acteurs sociaux notamment les syndicats tats uniens et canadiens pour d velopper des actions panam ricaines Les besoins identifi s par rapport aux enjeux de la RSAE en Am rique du Nord Les besoins pour le continent nord am ricain Plusieurs d fis restent relever en mati re de responsabilit sociale de l entreprise Nous reprendrons ici quelques l ments rapport s par les acteurs sociaux qui se sont prononc s sur cette question Ainsi il appara t que la division au niveau du droit interna tional entre les droits conomiques sociaux et culturels et les droits civils et politiques est un probl me qui entrave une res ponsabilisation
336. sable au sens de coupable L tymologie latine du mot responsabilit res pondere abilitas nous indique que prendre ses responsabilit s consiste d abord d velopper sa capacit peser la chose Ensuite d agir en cons quence 6 Cf la partie Situation continentale en RSE et en RSAE II 3 7 Chaque auteur assume individuellement les opinions d crites dans les par ties de texte r dig es par lui En dehors de toute indication l auteur est Vincent Commenne 8 Sur ce th me nous renvoyons le lecteur int ress au site de l Alliance pour un monde responsable pluriel et solidaire qui d veloppe le th me d une Charte des Responsabilit s Humaines cf http allies alliance21 org charter 17 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 18 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Si le respect des lois est bien videmment une chose que la soci t est en droit d attendre de tous nous estimons que les options morales doivent tre laiss es libres la conscience de chacun Nous ne nous octroyons donc pas le droit de juger un quelconque agissement de quiconque et a fortiori un quel conque non agissement En outre notre arri re plan est voisin du proverbe indien cherokee Ne critique jamais une personne avant d avoir pass une journ e enti re dans ses mocassins ainsi que du concept rattach aux philosophies orientales suivant lequel lutter contre un adversaire
337. sentait au Canada plus de 51 milliards de dollars canadiens en 2002 ce qui reste marginal comparativement aux tats Unis MJRA 2002 Gr ce des agences de finance res ponsable tels que le Cabinet Mickael Jantzy Research Associates MJRA de Toronto ou encore le Groupe investissement res ponsable de Montr al GIR les actionnaires canadiens sont de mieux en mieux renseign s sur le comportement environne mental et social des entreprises Si bien qu ils peuvent investir dans des entreprises qualifi es de responsables socialement et environnementalement par ces agences Les fonds communs de placement canadiens sont particuli rement actifs au Canada Le fonds commun de placement Ethical Funds a pr sent en f vrier 2003 une proposition demandant Alcan de devenir membre de la Coalition pour des conomies responsables face l environnement en s engageant respecter les dix principes CERES Ethical Funds tait en 2005 en discussion avec Alcan ce sujet GIR 2003 97 Diane Boudreault est la pr sidente du Regroupement pour la respons abilit sociale des entreprises RRSE qui est d crit dans la partie La RSE en pratique 222 606082 320p 14 06 06 16 14 Page SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE Tout comme aux tats Unis l investissement thique est tou jours dominant aujourd hui le tabac l industrie militaire et lal cool arrivent en t te des filtres utilis s par les soci t s
338. sponsable sont interchangeables il nous semble pertinent de distinguer l investissement thique auquel on peut attribuer une connotation morale et l investissement socialement responsable qui fait plut t r f rence aux impacts sociaux des activit s Belem 2003 220 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page a SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE secteurs de l armement de l alcool du tabac et du jeu Le pre mier fonds mutuel responsable tats unien cr en 1928 le Pioneer Fund cartait de ses investissements l alcool le tabac et la pornographie Ibid Dans le contexte de mont e des mouvements contre la guerre du Vietnam et des revendications pour les droits civils les mou vements tudiants exigent des Fondations universitaires qu elles se retirent de l armement et de la production du napalm Ibid Les mouvements religieux constituent de leur c t des porte feuilles et des fonds pacifistes tels que le Pax world fund Ibid Comme l indique la figure suivante l investissement thique demeure lev aux tats Unis Les filtres utilis s par les soci t s de gestion s appliquent en premier lieu au tabac et l alcool L investissement responsable est tr s h t rog ne ils concernent les relations de travail l environnement les opportunit s de tra vail les droits humains ou encore les impacts sur la communaut Social investment forum 2003 Graphique 1 Actifs filtr s g r s par des so
339. ssembl es g n rales Comme le constate le Centre fran ais d information sur les entreprises CFIE dans une tude r alis e pour l Observatoire 150 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 11 LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS sur la responsabilit soci tale des entreprises ORSE au cours de trente huit assembl es g n rales d entreprises du CAC 40 en 2001 une question sur six soit 295 questions a concern la responsabilit sociale et environnementale des entreprises Soit une progression de pr s de 25 par rapport 2000 et de 40 par rapport 1999 Explorons bri vement quelques exemples de la RSAE des actionnaires Une initiative de particuliers ACTARES Suisse Compos e d environ 400 membres en majorit des personnes physiques ACTARES est une association suisse but non lucratif cr e en 2000 Elle a pour but de promouvoir un action nariat responsable Cette d marche est vue comme un outil vers le d veloppement d une conomie au service de tous les tres humains et respectueuse de leur environnement Dans ce sens ACTARES prend contact avec les entreprises suisses cot es en bourse afin de les inciter un comportement ad quat pour une insertion optimale des activit s g n r es par ces entreprises dans les crit res du d veloppement durable Pour ce faire les mem bres de ACTARES exercent leur responsabilit notamment l occasion des assembl es g
340. stitu pour les entreprises une obligation communiquer sur leurs progr s avec d faut la sanction d tre rel gu dans une liste d inactifs Une plate forme au niveau europ en le Forum RSE de la Commission europ enne Le Forum europ en multi parties prenantes sur la RSE European Multi Stakeholder Forum on Corporate Social Responsibility pr sid par la Commission europ enne rassemble des organismes europ ens repr sentatifs des employeurs et des syndicats des r seaux d entreprises et des ONG Ses objectifs sont de favoriser l innovation la convergence et la transpa rence dans les pratiques et les outils en mati re de RSE Le mandat du forum a t approuv lors de son lancement le 16 octobre 2002 Le Forum compte atteindre ses objectifs par L am lioration de la connaissance de la relation entre la RSE et le d veloppement durable y compris son impact sur la comp titivit la coh sion sociale et la protection de l environ nement en facilitant l change d exp rience et de bonnes pra tiques et en rassemblant les instruments existants et les initiatives de RSE avec une consid ration particuli re sur les sp cificit s des PME L exploration de l ad quation d tablir des principes de base communs concernant les pratiques et les instruments en mati re de RSE tenant compte des initiatives et de la l gislation exis tante dans l Union europ enne et des instruments
341. succ s dans le dialogue un engagement clair pour le changement une d finition claire des objectifs d termin s une d finition claire des diff rents r les une d finition claire des conditions de la relation une connaissance de l autre et de ses sp cificit s une reconnaissance qu un accord complet est impossible et que les diff rents r les sont n cessaires pour notre soci t En outre nous pensons qu il sera important de favoriser au maximum les dynamiques pouvant mener des positions appro chant le consensus Favoriser les dynamiques consensuelles Il appara t en effet que le simple fait de mettre autour de la table des partenaires de diff rents bords ne soit pas du tout suffi sant pour assurer que les uns et les autres soient effectivement la fois cout s et compris et leur position r ellement prise en consid ration Prenons en exemple l essai ce jour le plus important dans l Union europ enne de r unir autour de th mes les parties prenantes l European Multistakeholder Forum on CSR Reprenons en l histoire Lors de la premi re phase de son implication envers l enjeu RSE et de mani re r diger un Livre 10 Business amp Society pr sentation la conf rence CSR action no fashion 25 octobre 2005 organis e par cette organisation 261 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 262 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE
342. syndicats Pour la CIDD encore Le dialogue avec les diff rentes parties prenantes d une entreprise 15 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 76 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE est un l ment essentiel de la RSE Les entreprises ne limitent d sormais plus le dialogue aux seuls actionnaires fournisseurs et travailleurs mais largissent celui ci aux autres parties int res s es tant directes qu indirectes de l entreprise Un d fi majeur pour le management consistera d s lors engager ce dialogue de mani re structur e d quilibrer et de valoriser les divers int r ts parfois divergents des parties prenantes Le dialogue social a permis aux employeurs d acqu rir pas mal d exp rience dans le domaine du dialogue avec l une des parties prenantes les plus importantes de l entreprise savoir les travailleurs En Belgique ce dialogue est structur tant aux niveaux national et sectoriel qu au niveau de l entreprise Il n est d s lors pas question de n gliger le dialogue social en engageant un dialogue avec les parties prenantes qui sans aucun doute complexifiera consid rablement la donne Le dialogue avec les parties prenantes ne peut se substituer au dialogue social ni tre utilis pour opposer les int r ts divergents des parties prenantes Le dialogue avec les parties prenantes ne constitue d s lors pas une menace pour la concertation structur e entre l employeur et les tra
343. t petit rentr es dans une troisi me tape plus constructive qui se mat rialise soit par la pr sence dans des espaces de dialogue soit par des initiatives vis vis de certaines entreprises pour construire ensemble des initiatives positives en mati re de RSE Cette derni re attitude n est pas sans soulever des questionnements ou inqui tudes chez d au tres ONG qui peuvent soup onner l une perte d objectivit et de cr dibilit de la part des organisations coop rantes Citons ici quelques exemples connus et moins connus de ce type d actions L exemple le plus connu d une action militante 153 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 154 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE d une ONG est sans doute la campagne de Greenpeace appelant boycotter Shell suite l intention de cette compagnie de couler en mer du Nord la plate forme p troli re Brent Spar contenant de fortes doses de polluant ce qui aurait ouvert la voie au m me sort pour quatre cents autres plates formes dans le futur Shell perdit jusqu 50 de sa client le en Allemagne et en Angleterre Shell fit machine arri re la plate forme fut d mont e et on constata alors que Greenpeace avait largement sur valu le danger de pollution LONG pr senta des excuses publiques Puis il y a eu la campagne li e au Nigeria o Shell principale exploitation p troli re du pays a t accus e de com plicit dans le g nocide p
344. t elle a t le fait des grandes et tr s grandes entreprises se sou ciant de leur personnel et de ses besoins Elle a entre autres consist construire des maisons des cr ches voire des coles pour les familles des membres du personnel En Europe cette approche paternaliste tait souvent initi e par des capitaines d industrie humanistes et d inspiration religieuse entre autres chr tiens et quakers Elle tait aussi mise en uvre par des hommes d affaires clair s conscients de la n cessit d agir ainsi pour se pr server un r servoir de main d uvre sur le long terme En Asie le rapport entre les entreprises et la commu 55 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 56 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE naut a toujours t une facette importante des structures sociales Dans certaines r gions asiatiques les entreprises ont longtemps parrain financi rement des organisations dont le travail envers la soci t tait bas sur la religion On y retrouve donc un lien traditionnel fort entre le monde des affaires et la soci t L aspect caritatif par voie de donations la communaut locale a toujours fait partie de la tradition des grandes entre prises dans la plupart des continents Cette historicit a pour cons quence que encore de nos jours et pour de nombreuses entreprises le caritatif reste le fondement de la d marche RSE et parfois malheureusement son seul aspect L
345. t aujourd hui tant au niveau local qu celui d une soci t mon dialis e en qu te d alternatives et d id es Le soutien de la Fondation Charles L opold Mayer leur permet de tenter de jouer un r le pionnier dans des domaines encore peu connus mais susceptibles de le devenir comme ce fut le cas il y a une 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 314 p dizaine d ann es lorsque les ditions ont entrepris de publier sur le commerce quitable la gestion municipale participative l conomie solidaire les r seaux paysans au Sud etc Environ 500 ouvrages ont t publi s depuis la cr ation des ditions essais dossiers pour un d bat cahiers de propositions etc dont la moiti sont encore au catalogue aujourd hui Ils sont dis tribu s en librairie en vente par correspondance ou sur place rue Saint Sabin En outre ils ont pour vocation d tre t l chargea bles Certains livres enfin sont co dit s avec des diteurs fran cophones dans le cadre de l Alliance des diteurs ind pendants pour une autre mondialisation www alliance editeurs org dont les ditions Charles L opold Mayer sont membre 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 5 Vous pouvez vous procurer les ouvrages des ditions Charles L opold Mayer ainsi que les autres publications ou copublications de la Fondation Charles L opold Mayer pour le progr s de l Homme FPH en librairie ou d faut aux ditions Diffusion Charles
346. t du cr dit par un double filtre celui de la viabilit financi re et celui de la plus value thique Cette banque diff rente peut tre vue comme une alterna tive thique pour l pargnant et l investisseur responsable au sens o celui ci est certain que son argent sera utilis positive ment en regard de ses crit res moraux Triodos d veloppe ga lement l aspect solidaire en effet le client Triodos a la possibilit de d dier une partie ou la totalit du rendement de son pargne ou placement vers une organisation de son choix En outre la Banque Triodos a conclu des partenariats avec un grand nombre d ONG dans les pays o elle est active 110 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 111 f LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES Le client attir par la Banque Triodos poss de certainement un profil assez engag allant du consommateur responsable qui se fournit en produits bio au petit magasin sp cialis au citoyen acteur conomique part enti re pour qui le choix du bon sens le conduit des choix responsables Le fait que la banque se d veloppe dans plusieurs pays prouve que la diversit culturelle nemp che pas un int r t commun des clients Triodos conna t globalement une croissance continue de ses activit s de l ordre de 20 en moyenne par an Elle g re y inclus des fonds sp cifiques tels que le Fonds vert et les Fonds de microcr dit pour le tiers monde 2 3 millards
347. t une initiative prise en 2002 par quatre syndicats fran ais CFDT CGC CFTC CGT dans le but de contr ler la mani re dont l pargne des salari s est investie et guider les gestionnaires de fonds vers des investissements socialement responsables L initiative a mis sur pied un comit qui a mis un label de qua lit pour les produits financiers fran ais qui certifie leur qualit financi re sociale et environnementale En 2004 douze pro duits financiers avaient d j t labellis s Le Fonds de solidarit de la F d ration des travailleurs du Qu bec FTQ un outil collectif au service de la communaut Le Fonds de solidarit FTQ a t cr en 1983 l instigation du syndicat qu b cois la F d ration des travailleurs du Qu bec FTQ et du gouvernement du Qu bec Premier en son genre le Fonds de solidarit a pour mission de recueillir l pargne volon taire des travailleurs notamment celle destin e leur retraite afin de capitaliser les petites et moyennes entreprises PME Le Fonds de solidarit est donc une soci t de capital de d veloppe ment Sa mission principale est de contribuer cr er et main tenir des emplois au Qu bec en investissant dans les PME En outre l un de ses objectifs consiste galement procurer un ren dement quitable ses actionnaires Responsabilit soci tale des pouvoirs publics Chronologiquement les derniers acteurs d importance s tre mis en
348. taines d entre elles Ces entreprises pour diff rentes raisons cherchent adopter un comportement plus soute nable socialement et ou environnementalement parlant C est le ph nom ne dit de responsabilit soci tale des entre prises RSE 7 Si du moins nous arrivons op rer une transition satisfaisante vers d autres sources d nergie avant que les r serves de p trole soient puis es ou devenues suffisamment faibles pour rendre le co t de cette mati re premi re prohibitif d faut nous risquons un repli oblig vers le recours l conomie locale 36 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 37 REGARD SUR LE SYST ME ACTUEL L Observatoire sur la responsabilit soci tale des entreprises ORSE nous indique une transposition l entreprise de ce concept de d veloppement durable l id e de Triple Bottom Line triple r sultat qui conduit valuer la performance de l entreprise sous trois angles Environnemental Compatibilit entre l activit de l entreprise et le maintien des cosyst mes Il comprend une analyse des impacts de l entreprise et de ses produits en termes de consomma tion de ressources production de d chets missions polluantes Social Cons quences sociales de l activit de l entreprise pour l ensemble de ses parties prenantes employ s conditions de tra vail niveau de r mun ration non discrimination fournis se
349. tant dans sa conceptualisation que dans ses perspectives d avenir Cela est d autant plus vrai que les march s ont commenc jouer un r le 67 Ce chapitre est constitu d extraits significatifs des rapports de recherche Ceux ci peuvent tre consult s int gralement sur la page du Chantier RSAE sur le site du PSES http respsoc socioeco org fr 68 Mu oz Portugal Ismael Social Responsability of Economic Stakeholders septembre 2005 175 606082 320p 14 06 06 16 14 Page Us RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE plus important que l action publique ouvrant la soci t des possibilit s de mieux se structurer afin de prendre elle m me en charge son d veloppement conomique et social Dans ce contexte les individus et les familles ainsi que les entreprises et autres acteurs conomiques doivent assumer de plus en plus d obligations sociales et jouer un r le plus important dans l orientation du d veloppement de leurs soci t s respectives En Am rique latine la RSE s est d velopp e autant dans le concept que dans la pratique bien que cette derni re ne fasse que commencer Peu d importance a t plac e sur la responsa bilit soci tale des acteurs conomiques en dehors des entre prises sauf quand il s agit de la lutte contre la pauvret qui implique aussi les pouvoirs publics et la soci t civile Ces der ni res ann es on a adopt une approche de plus en plus syst mati
350. tant qu il n y a pas beau coup faire dans les questions li es l environnement Malgr ces diff rences il est reconnu que la RSE doit rester flexible afin que l on puisse l adapter aux probl mes de toute soci t donn e Autrement dit il faudrait se pencher sur la subs tance des avanc es en mati re de RSE dans les pays ailleurs qu en Am rique latine pour d terminer comment on peut adapter aux entreprises de nos pays ces progr s dans les pratiques commerciales soci talement responsables Contexte institutionnel Plusieurs raisons sont l origine de la diffusion rapide dans la r gion de l int r t pour la RSE d sormais int gr e par plusieurs grandes et moyennes entreprises et devenue un souci pour la soci t civile et les gouvernements L une de ces raisons est une meilleure conscience parmi les dirigeants d entreprises de la situation difficile conomiquement et socialement de la r gion ce qui pourrait mettre leurs int r ts en danger si leurs entreprises n agissent pas en cons quence Une autre raison plus pragma tique quelque temps apr s l adoption de pratiques de RSE les entreprises ont pu observer les avantages conomiques qui en r sultaient gr ce aux avantages comp titifs qu ils ont d ve lopp s D importants taux de ch mage et d analphab tisme des in galit s patentes une pauvret extr me de la corruption dans bon nombre de sph res publiques et priv es des d fici
351. tation sexuelle de l id o logie ou de l tat de sant est l une des pr misses de l entreprise Chacun a la possibilit de montrer ses comp tences son pouvoir 102 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1e LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES critique et participer ainsi la construction d une nouvelle soci t De ce fait le d partement des ressources humaines privil gie la diversit au moment de l embauche en int grant des employ s issus de populations historiquement exclues au Br sil La composition de la main d uvre en d cembre 2003 tait de 61 de femmes 38 de personnes de descendance africaine 26 de personnes g es de plus de 45 ans et 3 de personnes handicap es Fersol est de ce fait entr e dans la liste des qua rante meilleures entreprises favorisant l insertion professionnelle des femmes selon le Guide Exame 2003 Est galement pr dominante la pr occupation permanente de garantir la qualit de tous les produits mais aussi de tous les pro cessus de l entreprise En novembre 2003 l entreprise a re u la certification ISO 9001 2000 norme de qualit et ISO 14001 norme environnementale Fersol a t l une des premi res entreprises du secteur chimique br silien recevoir cette certifi cation Elle poursuit actuellement les tapes n cessaires l ob tention de la certification SA 8000 relative au respect des lois et des droits des travailleurs
352. te RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Les perceptions de ce que sont les questions importantes dans le contexte local d pendent d un ensemble de probl matiques locales Par exemple dans de nombreux pays asiatiques o la corruption est g n ralis e il peut tre n cessaire de mettre lac cent sur les questions de gouvernance comme composant essen tiel de la RSE Le tableau ci dessous donne une image tr s int ressante du niveau de corruption et de la p n tration de la RSE Ce que l on constate en particulier c est que les pays qui affichent la plus grande p n tration de RSE sont aussi ceux qui sont class s les premiers en termes de corruption La RSE et la gouvernance Classement en Perception de la de p n tra d cessit d Index tion de la RSE ETES de cor n cessit de d opacit ruption pots de vin Inde 72 71 64 Cor e du sud 52 42 3 4 73 Tha lande 42 Singapour 38 Malaisie 32 36 Philippines 30 65 Indon sie 24 88 Hodess et al 2001 La classification de la perception de la corruption est chiffr e de 1 91 les chiffres sup rieurs indiquant un classement inf rieur Sur une chelle de 1 haute probabilit de besoin de pots de vin pour conclure une affaire 10 f probabilit Opacit des co ts et de la disponibilit des capitaux de 1 haute opacit 150 basse 80 CSR in Asia A seven country
353. te cologique d organiser diff remment les activit s humaines et la r partition des richesses Avec galement la n cessit de r duire drastiquement les incitations la consommation et de penser l valuation de l utilit soci tale des produits et acti vit s Les plates formes Une plate forme au niveau international Global Compact Le Global Compact a t lanc en 1999 par l ONU Cette dynamique r unit dans un dialogue les organisations sp cialis es au sein de PONU dans les droits de l Homme les droits du tra vail et la protection de l environnement de grandes entreprises transnationales des ONG et des syndicats Elle a pour but de promouvoir les bonnes pratiques des entreprises dans ces domaines des droits de l Homme des droits du travail et de la protection de l environnement Une charte a t crite qui 91 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 92 P RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE contient neuf principes g n raux auxquels les entreprises sont invit es adh rer Il est int ressant de noter qu une controverse est n e sur Global Compact notamment partir du point de vue n gatif exprim par certaines ONG Leur scepticisme manait de lab sence de caract re contraignant et de contr le rien au d part n obligeait les entreprises signataires effectivement s impliquer ni faire contr ler leurs dires sur leur ventuelle implication Depuis le Global Compact a in
354. te et objective Un peu d histoire Rappelons qu en 1987 les Nations unies publi rent le Rapport Brundtland qui d finit le concept du d veloppement durable sustainable development En 1992 la conf rence de Rio a sans doute t le moment cl pour la promotion de ce concept l poque tout nouveau appel d veloppement durable Des d l gu s de 179 nations se sont entendus sur un document majeur l Agenda 21 qui est depuis consid r comme la charte de base de cette vision L Agenda 21 consacre un chapitre entier la n cessit de modifier les sch mas de production et de consommation vus comme la cause premi re de la d t rioration de l environnement global En 2002 le Sommet mondial de Johannesburg a gale ment repris ces th mes cl s d cr tant un plan d cennal en ce sens 44 Cf Un outil n cessaire mais encore peu fiable les guides europ ens de consommation responsable in Les possibilit s effectives de consommer responsable II 3 127 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 18 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Modifier les sch mas de production et de consommation Comment faire voluer les pratiques de production vers un meilleur respect des dimensions sociales et environnementales Il y a bien videmment les implications d j mentionn es des entreprises elles m mes des autorit s publiques et d autres acteurs En outre il y a le client r
355. ternationale des organisations de commerce quitable Une enqu te r cente portant sur vingt cinq pays europ ens montre que les ventes du commerce quitable en Europe ont augment en moyenne de 20 par an depuis 2000 La valeur nette annuelle de la vente au d tail de produits du commerce quitable en Europe d passe aujourd hui 660 millions d euros Ce chiffre repr sente plus du double de celui d il y a cinq ans Ainsi le commerce quitable est devenu l un des march s en plus forte augmentation dans le monde On trouve aujourd hui les produits du commerce quitable dans 55 000 supermarch s travers toute l Europe et leur part de march est devenue significative dans un certain nombre de pays 47 des bananes 28 des fleurs et 9 du sucre vendus en Suisse portent le label du commerce quitable Au Royaume Uni dont le march s adresse huit fois la population suisse les 44 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 45 p ALTERNATIVES UN D VELOPPEMENT CONOMIQUE NON SOUTENABLE produits labellis s ont r alis une part de march de 5 pour le th de 5 5 pour les bananes et de 20 pour le caf moulu Apr s des d buts modestes dans les ann es 1950 le commerce quitable s est d velopp en un mouvement mondial profitant plus de cinq millions de producteurs et leurs familles dans les pays en voie de d veloppement Il y a maintenant en Europe plus de 2 800 Magasins du monde qui ne s
356. teur de co t plut t que comme une opportunit Beaucoup estiment cependant que dans les prochaines ann es ce sont les entre prises qui sauront int grer ces consid rations dans leur syst me de gestion qui auront la main Le bon message ne sera donc plus de faire cela pour le bien de la collectivit mais pour leur propre int r t Mais dans l interm de les facteurs de motivation entrer dans une d marche de responsabilit soci tale de l entreprise sont d ordres divers Nous avons voqu plus haut lors du cha pitre traitant des conditions d mergence de la RSE dans les dif f rents continents certains de ces facteurs Reprenons ici de mani re plus cibl e de possibles motifs qui peuvent amener une entreprise s impliquer soci talement Nous proposons successi vement la vision de trois de nos quipes de chercheurs Commen ons par un point de vue g n ral en provenance de l Asie Dans le contexte asiatique il est sans doute pertinent de se demander Pourquoi la RSE La motivation des entreprises adopter les pratiques de RSE varie selon les pays et les cultures mais nous pouvons classer dans les grandes lignes les motiva tions possibles pour la RSE que l on peut trouver en Asie 77 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 78 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE La RSE comme r ponse aux demandes de march Market driven La demande du consommateur ou de l acheteur au
357. teur nous am ne penser que cette possibilit de se comporter thiquement est encore tr s peu connue Donnons lui donc ici une certaine place Contexte et enjeux Que devient le billet de 50 une fois d pos au guichet d une banque La plupart des pargnants et investisseurs ne s en sou cient pas trop partir du moment o leurs deux objectifs pre miers sont rencontr s le rendement et la s curit N anmoins ils sont de plus en plus nombreux ceux qui se posent cette question et la posent leur banque sans recevoir forc ment de r ponse Il s av re en effet que les banques classi ques peuvent utiliser les d p ts de leurs clients de mani re tout fait positive ou neutre par exemple financement d entreprises locales ou de cr dits hypoth caires etc ou d une mani re plus discutable financement d entreprises fabriquant des armes ou polluant l environnement sp culation gonflement de la bulle financi re etc Suite cette prise de conscience des initiatives sont n es dans diff rents pays en termes d alternatives au syst me finan cier usuel Ces alternatives proposent au consommateur lorsqu il porte sa casquette d pargnant ou d investisseur de placer son pargne ou son capital dans une structure banque coop rative association but non lucratif ou assimil fond thique ou vert etc qui va l utiliser de mani re plus thique que sa banque habituelle Par la suite de g
358. teuse de b n fices financiers qu au concept d conomie solidaire Sa mise en uvre est plus la port e des grandes entreprises La strat gie est correcte quant l attention l environnement et au social mais elle manque de r f rence explicite la responsabilit des entreprises l gard de leurs sala ri s et du droit du travail en g n ral Il est clair aussi que la RSE doit s tendre aux petites entre prises et m me aux microentreprises Pour y arriver cependant les concepts et les indicateurs doivent tre adapt s leurs situa tion et capacit s En mettant l accent sur leurs obligations leurs clients leurs salari s et l environnement on doit aussi prendre en compte leur situation qui est souvent caract ris e par un retard technologique ou un manque de services financiers et non financiers ainsi que les conditions de pauvret dans les quelles elles interviennent Plusieurs v nements discussions et tudes ont galement indiqu que la RSE doit inclure explicitement une dimension thique et politique On pense que la responsabilit soci tale d une entreprise implique tout d abord un engagement thique l gard de la soci t ensuite un engagement thique l gard 186 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 187 p SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE des salari s et leurs familles et troisi mement un engagement thique l gard de la communaut o
359. tion o les travailleurs souvent des travailleuses sont soumis des conditions consid r es par beaucoup comme inhumaines Les objectifs court et long terme du r seau sont d abord de soutenir les efforts des travailleurs et travailleuses des sweatshops pour l am lioration de leurs conditions de travail et de leurs droits sociaux Ensuite le r seau se donne comme mission de sensibiliser la population universitaire aux enjeux relatifs aux sweatshops en lien surtout avec le droit la syndicalisation et le droit un salaire minimum d cent Finalement SAS reconna t et utilise la position strat gique occup e par les tudiants dans leurs institutions universitaires SAS tente en outre d instaurer des codes de conduite au sein des universit s canadiennes faisant r guli rement affaire avec des sweatshops pour les divers v tements achet s par les adminis trations universitaires tels les uniformes des quipes sportives ou autres 156 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 157 p LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS Le mouvement originel est n aux tats Unis o depuis le d but de la campagne en 1998 plus de 200 universit s ont adopt des politiques anti sweatshop Si lon en croit la Nation 28 novembre 2005 5 les universit s tats uniennes apposent leur nom sur diff rents produits tee shirts sweatshirts chaus sures de sport casquettes pour une valeur de 3 milliards de d
360. tions syndicales dans les enjeux RSE En voici notre approche Le terreau conomique se d grade et donc les organisa tions syndicales estiment qu elles ont se consacrer leur m tier de base il y a d j tant faire pour ne pas perdre les acquis sociaux La comp tition avec les autres acteurs de la soci t civile sur cet enjeu novateur sans doute certaines organisations syndi cales redoutent elles d tre terme d pass es sur certains ter rains de repr sentation sociale qui mergent Une habitude historique de se focaliser sur un type d enjeux et partant un manque de vision quant aux enjeux plus globaux et la mani re de les affronter La culture historique d affrontement des syndicats qui les rend moins ouverts aux d marches plus consensuelles ayant de plus en plus cours en mati re de RSE Certains pourtant disent qu il est important que les syndicats entrent dans le d bat car ils poss dent une expertise sans pareille Ne peut on voir dans ce nouveau combat un potentiel de renouvellement et de red ploiement de ces organisations pour le futur Examinons deux bonnes pratiques des organisations syndi cales dans le domaine de l utilisation de l argent 163 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 164 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Le Comit intersyndical de l pargne salariale France Le Comit intersyndical de l pargne salariale France es
361. tockent quasiment que des produits du commerce quitable import s par deux cents associations de commerce quitable Le mouvement repose sur la participation d environ 100000 b n voles dans toute l Europe La monnaie sociale 6 Pour clairer le concept et ses applications voici un texte crit par le coordinateur du Chantier Monnaies sociales de l Alliance pour un monde responsable pluriel et solidaire Au niveau le plus l mentaire les syst mes de monnaie com pl mentaire traitent de l identification et de la mobilisation de ressources abondantes On distingue d une part les ressources sociales savoir savoir faire ducation nergie humaine capa cit penser agir et travailler ensemble en vue d atteindre certains objectifs et de concr tiser des id es D autre part les res sources mon taires et conomiques pr ts capitaux r seaux per mettant la circulation de monnaie et mobilisant les ressources sociales en vue non seulement de subvenir aux besoins essen tiels mais galement d accomplir de grandes choses La construction des pyramides ou des cath drales n a pas t financ e par la monnaie rare que nous utilisons aujourd hui mais bien par le type de monnaie abondante dont nous parlons 15 Source EFTA 16 Site de r f rence http www accessfoundation org Cf http www nexuspub com articles 2003 july2003 interview htm 17 Demeulenaere Stephen Les syst mes de m
362. tologique avec des dispositions concernant les pots de vin et la corruption De plus 100 des entreprises de Singapour comprises dans l tude ont des politiques de contr le des installations des fournisseurs en mati re de sant de s curit et des aspects li s l environnement 50 des entreprises de Singapour comprises dans l tude bien plus que pour tout autre pays ont des politiques relatives au commerce quitable et de v rification du prix de d tail Enfin un pourcentage d entre prises plus important que n importe o ailleurs 85 pr tend avoir une politique concernant les normes de travail appliqu es par leurs fournisseurs dans les pays en voie de d veloppement Les moteurs de cet int r t dans la RSE Singapour sont vari s et comprennent Le mouvement du gouvernement Remake Singapore refaire Singapour a donn lieu un examen du r le des droits et des responsabilit s de la soci t civile des ONG et du monde des affaires l gard de la soci t 84 Note de pays sur la Responsabilit sociale des entreprises pr sent e par la Singapore National Employers Federation Forum asiatique sur la RSE 2003 Bangkok Tha lande 205 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 8 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Le gouvernement a ratifi quatre conventions fondamen tales de POIT en rapport avec la RSE La reconnaissance du gouvernement qu il faut armer les
363. trale et de l Est Nous les aidons op rer avec int grit rentabilit et en tant que contributeurs responsables leurs communaut s Elles peuvent alors devenir des les d int grit Qu est ce qui caract rise ces les Pour Integra elles se veulent d di es une pr sence locale de long terme la croissance et la rentabilit des pratiques de gestion transparentes et thiques un excellent rendement la fois financier et social pour leurs investisseurs et un investissement dans le d veloppement de la communaut De mani re explicite le but de Integra est d ailleurs d at teindre une masse critique de PME soci talement responsa bles et de les relier en r seau d les d int grit Pour ce faire Integra re oit des fonds de soutien de nom breuses sources tels des fonds publics Banque mondiale Commission europ enne Canada Suisse Autriche etc des 39 Code of Ethics and Social Audit manuel publi en 2002 par la Fondation Integra 115 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page Hs RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE fondations de grandes entreprises implant es en Europe de l Est et des investisseurs sociaux Business angels des agences internationales de financement de l conomie sociale etc La Fondation Integra a galement publi un guide RSE des tination sp cifique des PME Instituto Ethos Br sil L Institut Ethos d Ent
364. transplanter leur mod le RSE vers le Sud ou l Est dans d autres espaces o elles sont implant es ce qui la plupart du temps ne correspond pas vraiment aux besoins locaux Les d fi nitions et normes de la responsabilit sociale dont elles sont por teuses devraient souvent tre adapt es pour prendre en compte les r alit s socio conomiques et culturelles des autres conti nents 9 Parfois les entreprises restent isol es dans leur d marche RSE parfois elles engagent des partenariats avec d autres acteurs conomiques int ress s par le comportement de l entreprise Ces acteurs habituellement appel s parties prenantes peuvent tre des ONG des syndicats des organisations d actionnaires des organisations de consommateurs des acteurs publics comme des collectivit s locales 10 Dans tous les continents la RSE p tit de certaines prati ques uniquement destin es tre utilis es en termes d image ou de strat gie commerciale mais ne r pondant pas aux besoins locaux et n ayant aucune relation avec l activit principale de l entreprise et son mode de mise en uvre c est dire avec les r elles nuisances environnementales ou sociales que celui ci peut ventuellement provoquer 11 On consid re de plus en plus que les dynamiques RSE sont g n ralement d autant plus qualitatives qu elles affrontent les besoins r els ceci implique le plus souvent d inclure dans la d marche un niveau ou un
365. tre les int r ts priv s et les int r ts publics et fonctionne dans une sph re de demande citoyenne Graphique des responsabilit s des entreprises RESPONSABILIT S Respecter les principes DES ENTREPRISES thiques fondamentaux CITOYENNES A Respecter la loi de mani re Prendre en compte les impacts sur les Offrir des produits utiles et de qualit N I SOCLE DES suter RESPONSABILIT S SERE e DES ENTREPRISES l entreprise Prendre en compte les Payer les consommateurs imp ts impacts sur z proactive l environnement Traiter les salari s quitablement Accomplir ses obligations l gard des fournisseurs des Garantir les b n fices des actionnaires Contribuer au d veloppement humain dans le pays sous traitants et des Contribuer au d veloppement humain local G n rer des b n fices conomiques banques Collaborer avec le gouvernement et les organisations de la soci t civile pour r soudre les probl mes li s l int r t public Dans ce contexte crit notre expert sud am ricain la RSE devient un outil pour approcher la t che ardue de cr er un 18 Extrait du rapport de notre chercheur sud am ricain in Sulmont Denis La responsabilidad empresarial en el Per Lima PUCP UP IEP 2000 p 128 71 606082 320
366. treprises qui entretiennent des liens avec l industrie de l armement l nergie nucl aire des pays non d mocratiques ou qui emploient des enfants comme source de main d uvre Ce type d approche caract risait les produits de premi re g n ration dans la s lection thique d entreprises c t es en Bourse c t de ces crit res d exclusion il existe des crit res dits positifs que l entreprise doit respecter Ces valeurs peuvent avoir trait au respect de l environnement la politique sociale de l entreprise vis vis de ses travailleurs de ses clients de ses fournisseurs ou encore au respect des droits de l Homme Ces produits constituent la deuxi me g n ration des investissements thiques La troisi me g n ration est constitu e des produits meilleurs de la classe les entreprises sont choisies parce qu elles se com portent mieux que la moyenne de leur secteur vis vis de cer tains crit res thiques En Europe les moyens financiers disponibles aupr s des nou velles institutions financi res sociales ne pas confondre avec les banques coop ratives classiques totalisent actuellement 8 5 millards d euros mis disposition par plus d un demi million 47 Cf le site du R seau financement alternatif http www rfa be 136 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 137 p LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS d pargnants et d investisseurs tant pri
367. ts Leurs ressources colossales qui d passent de loin celles des syn dicats des cologistes ou des associations de consommateurs leur conf rent une position bien plus puissante pour exercer de l influence sur les l gislateurs la magistrature et la branche ex cutive du gouvernement Une tude r cente men e sur vingt pays travers la plan te nous donne des l ments d information int ressants sur la per ception qu a le grand public de ces probl matiques Selon cette enqu te il y a chez les citoyens une demande forte d une r gu lation des grandes compagnies par les gouvernements De solides majorit s se d gagent dans chaque pays pour une r gulation concernant les droits des travailleurs moyenne 74 les droits des consommateurs moyenne 73 et l environnement moyenne 75 En dehors de la Russie de l Allemagne et de la Cor e du Nord cette majorit comptait plus de deux tiers des votes Plus int ressante encore est l impression que le syst me ne marche pas comme il devrait une majorit de 73 se prononce sur le fait que les grandes compagnies ont trop d influence sur notre gouvernement national Certains pays ont t sp ciale ment emphatiques sur ce point le Mexique 88 acquiescent 74 fortement les tats Unis 85 acquiescent 59 forte ment et l Espagne 84 acquiescent 58 fortement Suivant cette tude la confiance envers les entreprises n est pas tr s lev e L enq
368. ts les entreprises et les pouvoirs publics d nomm e le Comit d avis d cide de loc troi ou non du label sur base de ce rapport d audit Le label est alors octroy par le ministre de l conomie Un exemple d outil qui se voulait contraignant le projet de loi Bingaman tats Unis 54 Aux tats Unis la responsabilit sociale corporative a merg durant les ann es 1980 comme d bat national M me si le gou vernement tats unien se positionne en faveur de la lib ralisa tion des changes au sein des Am riques le mouvement de d localisation des entreprises notamment du secteur manufac turier et de la confection nuit aux emplois tats uniens C est pourquoi un projet de loi avait t envisag durant l Administration Clinton pour enrayer la fuite des entreprises tats uniennes vers les pays du Sud Ce projet de loi envisageait d tablir un cadre r glementaire contraignant sur la responsabi lit sociale des entreprises mais il a t abandonn par l Administration Clinton qui pr f rait favoriser les mesures volontaires En voici la gen se le s nateur d mocrate Edward M Kennedy sugg ra en 1995 au Congr s d adopter un syst me de taxation en faveur des entreprises cr atrices d emplois tats uniens Il demanda aussi ce que soient attribu es des p nalit s fiscales pour les fermetures d usines et les d localisations de sites de production vers l tranger Le s nateur proposa qu une loi 64
369. ts budg taires etc sont les probl mes notoires que doivent confronter les gouvernements latino am ricains La lutte contre ces pro bl mes a rencontr peu de succ s Cet chec montre que la seule action du gouvernement n est pas suffisante pour vaincre le sous d veloppement il faudrait une action commune et de la coop ration entre les diff rents acteurs sociaux et conomiques les gouvernements la soci t civile les ONG et les entreprises priv es 181 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 182 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Les demandes et les pressions de la soci t et de l tat redou blent depuis des ann es Ceux ci exigent que les entreprises jouent un r le plus sensible et plus actif dans les probl mes sociaux et incitent une plus grande contribution du secteur priv la lutte contre la pauvret et au d veloppement cono mique Certains dirigeants d entreprises commencent se voir comme faisant partie d une nouvelle partie prenante sociale Ils se sentent oblig s de r pondre aux nouveaux d fis auxquels ils sont confront s La RSE peut se comprendre comme une r ponse strat gique ces d fis et non plus seulement comme un outil d investissement social ou charitable car jouer un r le res ponsable ne consiste pas uniquement pour une entreprise r a liser des actions philanthropiques comme beaucoup le croient mais se traduit par un nouveau mode de gestion d administra
370. u te a demand aux sond s leur niveau de confiance vis vis des entreprises pour agir dans les meilleurs int r ts de notre soci t Les compagnies globales op rant dans leur pays ont re u les plus basses estimations En moyenne 41 ont exprim leur confiance 33 peu de confiance et 19 aucune confiance du tout Mais il y avait une variation 5 tude 2005 GlobeScan Report on Issues and Reputation bas e sur un sondage d opinion publique global aupr s de 20 791 citoyens travers 20 pays 34 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 35 p REGARD SUR LE SYST ME ACTUEL substantielle entre les pays Les taux de m fiance taient lev s pour les pays moyennement d velopp s Russie 70 Argentine 68 Br sil 64 Turquie 61 Les pays d ve lopp s taient galement tout fait m fiants particuli rement en Europe Italie 66 Allemagne 62 France 61 et Espagne 60 Les r pondants dans d autres pays d velopp s sont galement m fiants mais en moindre proportion Cor e du Sud 55 tats Unis 52 Canada 50 En revanche les sond s de nombreux pays en d veloppement ont exprim leur confiance particuli rement au Nigeria 67 au Kenya 65 et en Chine 60 et r actions Des r actions ont petit petit merg de ce qu il est mainte nant convenu d appeler la soci t civile Certains de leurs repr sentants d noncent depuis des ann
371. ualit soient int gr es dans leur travail Recoupant la pens e pr cit e d Axel Kahn Thierry 27 Exprim es de cette mani re ou sous des termes approchants 28 Interview dans Le Soir 9 f vrier 2006 29 Pauchant Thierry op cit p 342 295 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 36 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE Pauchant constate Ce d sir est motiv principalement par une volont de combattre une exp rience de fragmentation une volont de pouvoir exprimer au travail ses valeurs profondes Bien videmment int grer activement sa spiritualit ou ses motivations humanistes dans son espace de travail entreprise ONG syndicat ou autre n cessitera utiliser un langage adapt ne rappelant ni les religions ni certains mouvements spi rituels consid r s tort ou raison comme d collant de la r a lit Nous rejoignons l encore le professeur Pauchant dans son insistance sur le manque de recherches scientifiques et pr cises sur le sujet Nous posions plus haut la question de savoir si la multiplica tion d outils novateurs tels les magasins sp cialis s en commerce quitable les banques alternatives les occasions de consommer responsable et d investir thique les r seaux de troc ou d changes de services av nement des clauses thi ques dans les march s publics etc serait n cessaire et suffisante un saut quantique dans le domaine qui nous occupe
372. uant des contr les r guliers Au mois de jan vier 2003 plus de 31 millions d hectares de for ts dans cin quante six pays et sur six continents avaient t certifi s selon le syst me tabli par le FSC Plus de 20 millions d hectares de for ts ainsi certifi es se situent en Europe ces superficies incluent des for ts publiques dans plusieurs pays d Europe cen trale et orientale Sur le march on compte d sormais plus de 10000 produits arborant le logo du FSC garantie visible que le mat riau du produit provient de for ts bien g r es En f vrier 1996 le Fonds mondial pour la nature WWF et Unilever Plc Nv ont annonc qu ils coop raient l tablisse ment d un Conseil d intendance des mers Marine Stewardship Council MSC qui serait charg de promouvoir une p che 133 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 134 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE durable La norme MSC a t dessin e apr s consultation mon diale avec des scientifiques des experts en mati re de p che des organismes environnementaux et encore d autres organisations De nombreux produits environnementalement responsables portent ainsi le label MSC En 1999 MSC est devenu enti re ment ind pendant des deux organismes et aujourd hui est financ par un ventail d organismes comprenant des fondations et des f d rations d entreprises autour du monde d Les investissements thiques Notre exp rience de ce sec
373. ues obligeant les entreprises cot es en Bourse publier un rapport social et environnemental en plus de leur rap port annuel La l gislation anglaise sur les investissements socialement responsables l Angleterre a depuis peu mis en place lobliga tion l gale pour les Fonds communs de placement de d clarer comment ils se situent face aux enjeux thiques et leurs actions dans ce cadre Ces deux initiatives montrent l volution actuelle en mati re d obligation thique L tat n oblige pas les entreprises faire quelque chose mais il les oblige dire ce qu elles font Aux Pays Bas le gouvernement d cida en 2001 d obliger les firmes b n ficiant d aides gouvernementales en certaines mati res adh rer par crit aux principes directeurs de l OCDE Exemples d outils incitatifs Projets aboutis Le label social belge voir infra en 2002 la Belgique a dict une loi qui vise favoriser la production socialement res ponsable L incitant implicite du label pour les entreprises est dans l id e qu elles vont augmenter leur part de march vis vis des consommateurs sensibilis s par les autorit s publiques belges cette fin Au Danemark un label social public r compense les entreprises danoises socialement responsables Cependant la d finition des crit res appara t beaucoup d observateurs comme sujette critique En Slovaquie il existe une l gislation pe
374. uire la capacit des PME non seulement d op ration naliser la RSE mais aussi d utiliser celle ci comme un moyen de cr er de l innovation dans la fili re de production 8 17 Cf dans la partie Les organisations de promotion de la RSE 18 Strandberg Coro The future of CSR VanCity Credit Union Vancouver septembre 2002 606082 320p 14 06 06 16 14 Page e 606082 320p 14 06 06 16 14 Page Quatri me partie Des pistes pour le futur 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 2 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 271 f Maintenant que nous avons identifi les l ments qui du moins pour les participants nos groupes de dialogue devraient favoriser l closion d une RSE de qualit posons nous la ques tion de savoir ce qui pourrait faire que de tels l ments survien nent effectivement Il n entrait pas dans le cadre de la recherche qui a men la r daction de ce livre d identifier ce qui pourrait faire advenir ces facteurs favorisant une RSAE de qualit N anmoins titre officieux tentons une appr ciation des pistes qui nous semblent possibles Qu est ce qui pourrait faire merger ces facteurs favorisant une RSE de qualit 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 272 f 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 8 1 Des actions directes de la part des acteurs conomiques D abord distinguons pour chaque acteur les possibilit s d ac tion Les autorit s publiques ont la
375. ulation C est textuellement le slogan adopt par l entre prise br silienne Fersol fabricant de produits agricoles tels que des insecticides fumig nes fongicides et herbicides dans toutes ses communications mettant en avant le compromis assum par l entreprise de d velopper une grande diversit d actions de res ponsabilit soci tale pour impulser une v ritable transformation responsable de la soci t Ainsi le tournant de Fersol vers une vision soci talement res ponsable a commenc aux alentours de 1996 et s est proportion nellement d velopp e gr ce une gestion permanente d actions internes et externes valorisant la pratique de la citoyennet au sein de l entreprise a Objectifs L entreprise r ussissant se sortir d une p riode de difficult s financi res de 1993 1999 qui mena a son existence d cida de traiter le sujet en toute transparence avec ses employ s clients fournisseurs financiers et la Soci t civile en prenant comme objectifs de 101 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 102 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE choisir lorientation de nos investissements privil gier la s curit de l emploi parier sur la formation de la main d uvre sp cialis e favoriser l ducation et le processus de conscientisation environnementale Pour assurer cette politique un pourcentage non n gligeable d environ 15 du b n fice obtenu par l
376. un audit de la responsabilit soci tale selon la norme SA 8000 pour contr ler le respect par les entre prises des codes de conduite et des normes internationales de l OIT et des droits de l Homme Une tude aupr s d un ensemble d entreprises en Inde qui adh raient aux normes SA 8000 a r v l que la plupart d entre elles taient des PME petites et moyennes entreprises d exportation de tissus et autres produits et que ce furent les acheteurs principalement 78 Report SRI In Asian Emerging Markets Study by Center for Social Markets sponsored by Sustainable Financial Markets Facility SFMF International Finance Corporation IFC 79 Kemp M 2001 Corporate Social Responsibility in Indonesia Quixotic Dream or Confident Expectation Technology Business amp Society Programme Paper No 6 www unrisd org unrisd website document nsf 196 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 197 D SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE europ ens qui avaient exig leur adh sion aux normes SA 8000 En dehors de cela elles ne semblaient pas avoir de strat gie long terme pr cise de RSE Il ne semble pas exister de label sp cifique l Asie D finir un tel label tait un des objectifs importants de la Coalition asia tique pour d veloppement des PME port e par Ben Quinones Ces derni res ann es des entreprises de quelques pays ont commenc rendre compte de leur RSE Dans certains pays ga lement des entreprise
377. un grand nombre d entreprises d conomie sociale r unies 144 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page Hs LA RESPONSABILIT SOCI TALE EXERC E PAR LES AUTRES ACTEURS d Les bonnes pratiques des villes en mati re de clauses sp cifiques liant conomie sociale et solidaire et achats publics La Courneuve France Sur l un des grands chantiers de r habilitation de la Cit des 4000 la ville de La Courneuve a exp riment une clause d in sertion qui a permis la rencontre des entreprises du BTP en panne de recrutement et de quinze ch meurs peu qualifi s du d partement e Les bonnes pratiques des villes en mati re d argent thique Exemple 1 Canton de Vaud Suisse Les caisses de pensions de l tat de Vaud CPEV et inter communale de pensions CIP des retraites populaires dans les quelles chaque fonctionnaire cotise ont effectu depuis trois ans certains placements dans la Fondation Ethos 5 des titres institut qui propose des fonds de placement pour un d veloppe ment durable Les premi res exp riences sont positives et selon la direction un recul d encore quelques ann es sera n cessaire pour valuer objectivement ce type d investissement Ces place ments compl tent les investissements classiques caract re durable tels que l immobilier locatif principalement ou les actions de soci t s de premi re qualit Vevey un sondage est en cours afin de conna tre l avis des employ
378. une transformation des actions dites de responsabilit sociale des entreprises l uvre de Freeman marque le passage de pratiques de responsabilit sociale qui se manifestaient par des actions dites de philanthropie et de cha rit soit le paternalisme corporatif une responsabilit sociale utilitariste vis e strat gique 58 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 59 p LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES L mergence de la RSE en Europe La RSE a merg en Europe de deux mani res La premi re fut une r ponse des entreprises des revendications manant de la soci t civile la seconde fut plus proactive de la part d un cer tain nombre d entreprises rendues conscientes de certains enjeux et soucieuses de concourir une soci t quilibr e En Europe centrale et de lEst le communisme installe des entre prises dirig es centralement L intention tait de servir les par ties prenantes par la possession et la gestion collectiviste des moyens de production et par l abandon du r le du capital et de ses d tenteurs Dans certains pays communistes tels que la Yougoslavie et la Tch coslovaquie les entreprises avaient d ve lopp un mod le de soins et de services gratuits tendus pour leur personnel cr ches maisons de vacances entre autres Le contexte permettait galement le d veloppement d un mod le coop ratif collectiviste Nous nous limitons dans le texte qui suit aux mod
379. ur faire confiance ou peu repr sentatifs et en outre leur apparais sent comme conflictuels par essence ou seront trop encom brants dans la suite du processus Ils ne sont pas guid s ou aid s par les pouvoirs publics qui devraient pourtant tre porteurs de la conscience collective et favoriser la prise en compte d enjeux collectifs par tous les acteurs Ils n identifient aucun int r t chez leurs actionnaires sur ces enjeux ni chez leur personnel et sont eux m mes le nez sur le guidon avec des enjeux exclusivement de rentabilit financi re court terme voire de survie Ils ne voient pas non plus une demande du march les consommateurs ne manifestant pas concr tement leurs choix thiques Personne d ailleurs n a jamais pu leur prouver que du seul point de vue de l entreprise une d marche RSE tait si pas rentable du moins quilibr e financi rement Et personne ne peut leur dire ce qui marche et ce qui marche moins ou pas du tout Ils ne voient finalement pas les avantages de cette fameuse RSE dont on parle tant Et d ailleurs ils n en connaissent pas vraiment de bons exemples proches de leur r alit Et s y perdent dans les diff rentes d finitions et approches D ailleurs il semble que si d cider d une strat gie RSE n est d j pas chose facile la mettre en application est encore autre chose On se heurte de multi ples r sistances et cela co te Ils ne se sentent pas pouss s par 252
380. urs clients s curit et impacts psychologiques des produits communaut s locales nuisances respect des cultures et la soci t en g n ral conomique Performance financi re classique mais aussi capacit contribuer au d veloppement conomique de la zone d implantation de l entreprise et celui de ces parties prenantes respect des principes de saine concurrence absence de corrup tion d entente de position dominante Nous verrons plus loin quelles sont les diff rentes motivations qui peuvent pousser une entreprise initier ce type de d marche Nous d taillerons de nombreux exemples montrant comment les entreprises s y impliquent Nous verrons que cette vague RSE date sous sa forme actuelle d une vingtaine d an n es maintenant et qu elle s affine d ann e en ann e Nous explorerons ses moteurs ses freins ses besoins Et l on pourrait dire que l on assiste maintenant l mergence d une quatri me vague celle d autres acteurs conomiques qui entament des initiatives pour favoriser une mergence plus importante de la RSE dans le monde conomique et financier Ce sont des ONG des organisations de consommateurs des syn dicats des organisations d actionnaires des collectivit s locales 8 http www orse org fr home index html 37 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 38 p RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE des pouvoirs publics qui inn
381. urs de d veloppement humain PNUD 2001 202 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page a SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE Nous pouvons mettre l hypoth se que plus le niveau de d veloppement est faible plus grande est la perception du besoin de la participation des entreprises au d veloppement de la communaut comme expression de leur RSE En effet on fait appel aux entreprises pour combler les vides laiss s par les auto rit s publiques manquant leurs devoirs La r gion tant tellement vari e il est important de la d crire pour comprendre la pertinence pr cise de la RSE dans ces pays Vue d ensemble de la r gion et fiches par pays Il s agit de la partie du monde la plus peupl e Elle comporte plus de trois milliards d habitants Les conomies varient de pays tr s pauvres tels que l Inde et le Bangladesh des pays tr s riches tels que le Japon et Singapour de petites nations telles que les Maldives de tr s grands pays tels que la Chine et l Inde La r gion est en voie d industrialisation acc l r e Les niveaux de consommation des populations locales aug mentent rapidement dynamis es par la croissance d mogra phique et une prosp rit et des aspirations grandissantes De nombreuses grandes entreprises occidentales d locali sent leurs activit s de production vers cette r gion La Chine est devenue l atelier du monde Les parties les plus pauvres de
382. urs forces Recadrant cette vision dans notre sujet RSAE et plus sp ci fiquement dans les relations entreprises ONG il est clair que les rangs historiques de ces acteurs David contre Goliath ont chang consid rablement ces derni res ann es principalement gr ce l usage des m dias et au rang de cr dibilit et par cons quent de pouvoir accru que le public donne de plus en plus aux ONG par rapport aux entreprises Ce qui pr c de a fait mieux comprendre pourquoi nous vo quions plus haut que les diff rentes approches n cessitent toutes 285 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 88 RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE au d part lencadrement du groupe r unissant les parties pre nantes par une personne ext rieure professionnelle de la lt faci litation Le professionnel qui accompagne le groupe de dialogue entre parties prenantes a en effet une fonction tr s importante Entre autres il va clarifier les enjeux faire en sorte que personne ne soit marginalis clarifier les r les explicites et implicites jou s par chacun favoriser chez chaque partie la conscience puis l exercice sage de son pouvoir en cas de besoin il va favoriser chez une partie un accrois sement du pouvoir empowerment Que se passerait il si dans un groupe r unissant des entre prises et des parties prenantes et apr s de longues heures de palabres et de positionnement en sens
383. ut 2001 606082 320p 14 06 06 16 14 Page DD 117 R seaux humains r seaux lectroni ques de nouveaux espaces pour l action collec tive dossier coordonn par Val rie Peugeot Vecam 2001 DD 118 Gouverner les villes avec leurs habi tants de Caracas Dakar dix ans d exp riences pour favoriser le dialogue d mocratique dans la cit Catherine Foret 2001 DD 119 Quelle paix pour le nouveau si cle Maison des citoyens du monde Bernard Vrignon et Agn s Chek 2001 DD 120 De la gal re l entreprise pour de nouvelles formes de financement solidaire l ex p rience de France Active Claude Alphand ry 2002 DD 121 Finances solidaires guide l usage des collectivit s territoriales Finansol ficea dos sier coordonn par E Antoniolli P Grosso J Fournial et C Rollinde 2002 DD 122 Quand l entreprise apprend vivre une exp rience inspir e du compagnonnage dans un r seau d entreprises alternatives et solidaires B atrice Barras Marc Bourgeois lisabeth Bourguinat et Michel Lulek avec la collaboration de Christophe Beau et tienne Frommelt 2002 DD 123 Commerce international et d velop pement durable voix africaines et plurielles CITSD dossier coordonn par Ricardo Mel ndez et Christophe Bellmann 2002 DD 124 Les citoyens peuvent ils changer l conomie collectif Engagements citoyens dans l conomie actes du colloque tenu Paris le 24 mars 2
384. ut s appliquer tant aux relations interpersonnelles qu aux relations entre les tats Elle est interview e au sujet du conflit tats Unis Irak Si nous entrons en relation avec les autres dans la logique Majeur mineur nous utilisons des arguments pour essayer de nous mettre nous m mes en position de sup rio rit ou position majeure tout en pla ant notre interlocuteur en position d inf riorit ou position mineure Nous essayons de prouver que nous avons raison et que l autre a tort Nous pen sons et disons que nous sommes les bons que Dieu est avec nous et que l autre est le mauvais qu il repr sente le mal Notre objectif c est de gagner et que l autre perde Dans le syst me Majeur mineur on n aboutit pas de v ritables solutions On ne peut que l emporter sur l autre qui voudra d s lors inverser la situation en reprenant lui m me le dessus C est la porte ouverte une escalade sans fin Le conflit en soi ne repose pas sur une r alit objective Il faut donc privil gier une approche tenant compte par dessus tout du facteur humain et affectif des participants Dans toute n gocia tion chacun arrive en effet avec son bagage affectif son pass ses opinions ses certitudes et ses r actions impr visibles Chercher comprendre ensuite tre compris tenir compte des craintes m me d nu es de fondement ne pas attaquer les per sonnes fournir l adversaire la possibilit de se d f
385. utions universitaires de la soci t civile des ONG priv es et d organisations internationales ind pendantes Ce qui est vraiment significatif en ce qui concerne ce syst me et ce qui le distingue de la promotion de la RSE dans le monde d velopp est le r le jou par les parties prenantes trang res et internationales dans l tablissement d un agenda pour prendre cette question en charge diff rents niveaux La faiblesse principale du syst me de RSE en Am rique latine aujourd hui est qu il comporte une faible capacit de suivi ou de promotion de son application La plupart des acteurs dominants de la soci t civile qui re oivent leur plus grand soutien finan cier de l tranger sympathisent avec l int r t que le secteur priv a d viter une r gulation publique De plus il y a des ONG internationales ind pendantes impliqu es dans ce travail qui ne font en r alit aucun suivi de la mise en application de leurs propres codes de RSE Une autre difficult dans cette t che est le caract re g n ral non pr cis de la plupart des engagements de RSE annonc s par les plus grandes entreprises en Am rique latine Le probl me cl dans la promotion d entreprises citoyennes en Am rique latine r side dans la probl matique de comment transformer les engagements de RSE en r sultats de RSE D finition actuelle Bien qu elle n exerce pas une forte influence politique ou sociale la RSE est pr sent e
386. uvrage de r f rence dans le domaine de la strat gie et de la th orie des jeux L auteur a propos des sp cialistes de la th orie des jeux un tournoi pour lequel chaque participant a r dig un pro gramme informatique se pr sentant comme l incarnation d une r gle permettant de choisir entre la coop ration et la non coo p ration chaque coup 14 programmes concurrents se sont confront s comme Mouche du coche qui cherche syst mati quement exploiter l autre Tartuffe qui cherche tablir un rapport mutuellement profitable avec l autre joueur puis essaie prudemment de voir s il peut l exploiter mine de rien Un il pour deux yeux qui ne fait cavalier seul que si l autre a fait de m me aux deux coups pr c dents C est Donnant Donnant con u par Anatol Rapoport de l universit de Toronto qui a remport le tournoi Ce pro gramme le plus simple de tous commence par coop rer puis fait ce que l autre joueur a fait au coup pr c dent Il n est pas envieux il ne fait jamais cavalier seul le premier il pratique la r ciprocit dans la coop ration comme dans la d fection il n est pas trop malin 2 Van Parijs Philippe force de faire les belles les entreprises finiront par se faire belles Libres BablAGes Louvain la Neuve d cembre 2005 p 4 Reproduit avec l aimable autorisation de Libres BablAGes 3 Baranski Laurence Donnant Donnant
387. ux dans les zones d intervention des entreprises On constate un d veloppement int ressant dans la fa on dont des acteurs d entreprise des promoteurs de d veloppement social et des universitaires ont rassembl leurs forces pour inciter la r flexion sur la RSE Gr ce aux avanc es des droits civils et de l environnement dans beaucoup de pays latino am ricains il y a eu galement du progr s dans le traitement des probl mes et des conflits survenus plus fr quemment et avec plus de visibilit nationale et internationale Il y a des exemples de dialogue et d autres m canismes pour r soudre de tels probl mes comme dans le cas des exploitations mini res et p troli res Pour ce qui concerne la responsabilit soci tale des entre prises il faudrait comme premi re tape appliquer la l gislation existante par ailleurs un meilleur respect des r glementations existantes dans les domaines du travail et de l environnement expansion et d veloppement servirait de catalyseur aux acti vit s de RSE Une n cessit fondamentale est le renforcement de la gouver nance des entreprises meilleures gestion et administration d fi nition de mod les de qualit planification et contr le sans 188 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 182 SITUATION CONTINENTALE EN RSE ET EN RSAE quoi les entreprises ne seront pas en mesure de r ussir leur mise en uvre d initiatives de RSE Il faudrait galement mettr
388. ux et ont g n ralement des normes tablies En g n ral ces entreprises multinationales sont reconnues pour leurs actions mais sont per ues comme d connect es de la situa tion locale La perception est qu elles se limitent reproduire des initiatives sans prendre en compte les attentes et les int r ts des associations locales De grandes entreprises priv es latino am ricaines en nombre significatif sont enracin es dans les communaut s o elles op rent les exemples incluent Bimbo au Mexique et Gerdau au Br sil et leurs dirigeants sont des person nalit s publiques En g n ral ces entreprises sont jug es sous une lumi re positive par les communaut s o elles op rent Les grandes entreprises d tat en revanche ne se conforment pas n cessairement aux normes les plus exigeantes de la RSE Elles ont tendance refl ter la volont politique du gouverne ment sur des questions telles que la qualit de la vie la s curit dans le lieu de travail la transparence et le respect de l environ nement Mais le secteur public a peu d informations sur la RSE et a tendance la comprendre en termes plut t de philanthropie que de comp titivit Il n est pas facile de voir quel r le le gou vernement peut jouer dans la promotion de pratiques responsa bles dans le secteur priv Les petites et moyennes entreprises int grent moins les prati ques responsables Ce parce que les pratiques soci tales sont per ues
389. v e et le gouverne ment sont per us par la soci t Des cas notoires de corruption au sein du gouvernement souvent en rapport avec le secteur priv ainsi que le manque d int r t de ce dernier dans les pro bl mes sociaux ont exacerb la m fiance conduisant la 22 Sulmont Denis Responsibilidad Social op cit in Makower Joel Beyond The Bottom Line Business for Social Responsibility New York Simon and Schuster 1995 80 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 81 LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES crainte et l incertitude dans la soci t civile Le d fi est donc de vaincre cette m fiance Notre quipe de chercheurs d Am rique du Nord par contre met l avant plan les aspects d fensifs ou r actifs des moti vations Pour elle les entreprises entrent le plus souvent dans une d marche de responsabilit sociale de l entreprise pour deux raisons soit en r ponse des pressions externes soit pour pr venir une ventuelle l gislation Certaines entreprises ont t la cible de campagnes de mobilisation et afin d apaiser Pire populaire elles ont tent d adopter une d marche de responsa bilit sociale de l entreprise C est notamment le cas de Pentre prise tats unienne GAP qui a publi en mai 2004 son premier rapport de responsabilit sociale de l entreprise Rappelons que les v tements commercialis s par GAP sont produits par 3 000 ateliers localis s
390. v s qu institutionnels Le taux de croissance annuel de ce nouveau march financier est d environ 20 c t de ce march s est fortement d velopp le march des fonds thiques investissant sur base de crit res thiques avec comme premier objectif de stimuler le management des entre prises cot es en bourse se distinguer par une gestion sociale et cologique exemplaire lui seul le march europ en institu tionnel de l investissement sur base de screening thique tait de 336 milliards d euros en 2003 Concernant les pargnants parti culiers une tude de la SiRi Company et d Avanzi SRI Research tablit au 1 juin 2004 un encours total des fonds ISR en Europe pour pargnants particuliers 19 milliards d euros contre 12 milliards d euros en juin 2003 Le total des encours a pro gress de 57 principalement en raison des bonnes perfor mances des fonds actions sur les march s financiers En terme de cartographie des march s nationaux le march britannique de l ISR demeure le premier march europ en avec un encours ISR qui constitue pr s de 36 2 de l encours total des fonds de ce type en Europe L Italie et la Su de arrivent respectivement la deuxi me et la troisi me place avec chacune plus de 10 des fonds ISR offerts sur le march europ en Suivent la France les Pays Bas la Belgique la Suisse l Autriche l Allemagne et l Espagne En terme de nombre de fonds le march
391. va lu es de fa on unilat rale par les entreprises les parties pre nantes doivent au contraire tre impliqu es Ils demandent en outre des m canismes efficaces imposant aux entreprises de rendre des comptes sur les retomb es de leurs activit s dans le domaine social et celui de la protection de l environnement Alors dans une seconde phase la Commission europ enne a pris l initiative de mettre en place fin 2002 l European Multistakeholder Forum on CSR de mani re permettre aux parties prenantes d approfondir les points de convergences et de divergences La longue tradition europ enne de dialogue social 11 Cf http europa eu int comm employment_social soc dial csr csr2002_ en pdf 262 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 8 R FLEXIONS SUR QUELQUES UNES DES PROBL MATIQUES TOUCHANT LA RSE patronat syndicats a videmment facilit l organisation d une table ronde ajoutant autour de cette table d autres parties pre nantes l issue de nombreuses r unions les parties se sont appa remment mises d accord pour publier un texte commun rap port de leurs travaux reprenant la position du Forum sur les mati res trait es par lui Ce texte reprenait entre autres la d fi nition initiale de la RSE propos e par la Commission euro p enne savoir celle qui impliquait une d marche volontaire des entreprises Cependant dans les jours qui ont suivi cet appa rent consensus un groupe d ONG a publi
392. vailleurs Au contraire le dialogue avec les parties prenantes et le dialogue social doivent se compl ter En outre le th me de la responsabi lit soci tale des entreprises devrait devenir un point d attention important dans le dialogue social entre employeurs et travail leurs Nous pouvons en outre comprendre l inqui tude des syndicats concernant la comp tence d autres acteurs n gocier avec les entreprises dans un dialogue soci tal Il est probable que les organisations syndicales appr hendent une dilution des stan dards dans le cas o d autres lieux de concertation se cr ent avec des acteurs moins rompus qu elles m mes ce type de rap port aux entreprises En m me temps il nous semble clair qu existent des domaines qui n int ressent pas ou peu les syn dicats et o il est important que d autres parties prenantes pren nent leur relais en termes de n gociation Il est galement des 16 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 77 f LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES domaines o l expertise syndicale est moindre que celle d autres acteurs Les motivations la RSE De mani re savoir comment rendre les d marches de la RSE plus nombreuses et les influencer vers plus de qualit il est int ressant d en conna tre les diff rents niveaux de motivation Il semble que jusqu ici les entreprises ont consid r la res ponsabilit sociale et environnementale comme un fac
393. vendique onze avec des projections 77 Social Responsibility of the Corporate Sector Datuk Dr Syed Othman Alhabshi Deputy Director General Institute Of Islamic Understanding Malaysia Ikim 195 Te 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 1e RESPONSABILIT SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE d une augmentation au quintuple sur les deux prochaines ann es 8 Les normes et les labels Il y a de nombreux obstacles la responsabilit d entreprise en particulier dans beaucoup de pays en voie de d veloppement o les institutions les normes et le syst me des appels qui dyna misent la RSE en Am rique du Nord et en Europe sont relati vement faibles On peut consid rer la question des labels la lumi re des lois qui gouvernent les comportements des entreprises dans les diff rents pays des objectifs g n raux pr cis s dans les orientations d finies par les institutions internationales des normes labo r es l Ouest et des normes et labels d velopp s en Asie Dans toute la litt rature il ne semble pas y avoir de norme ou de label couvrant le comportement des entreprises qui soit la bor sp cifiquement en Asie Chaque pays a cependant des lois qui peuvent s appliquer des aspects pr cis par exemple la pro tection de l environnement Il y a plusieurs soci t s de certification par exemple le Bureau Veritas Quality International qui r alisent aujourd hui dans de nombreux pays asiatiques
394. vert se basant le plus possible sur la vision de nombreux acteurs la Commission europ enne avait ouvert la porte aux suggestions en la mati re Elle en a re u plus de 250 issues des diff rentes parties prenantes Ces suggestions ont permis le constat que la vision de la RSE pr sentait certaines divergences accus es Ainsi selon la Commission les entreprises mettent en avant la nature volontaire de la RSE l int gration de cette der ni re au d veloppement durable et la n cessit d en d finir le contenu l chelon plan taire Elles soulignent qu il n y aura pas de solutions universelles convenant tous Selon elles il serait contre productif de vouloir r glementer la RSE au niveau de l Union europ enne une telle initiative briderait la cr ati vit et l innovation des entreprises qui constituent le moteur d un d veloppement r ussi de la RSE et pourrait engendrer des conflits de priorit s pour les entreprises op rant dans diff rents espaces g ographiques Toujours selon la Commission les syndicats et les organisa tions de la soci t civile soulignent que les initiatives volon taires ne sont pas suffisantes pour prot ger les travailleurs et les droits des citoyens Ils pr nent un cadre r glementaire tablis sant des normes minimales et garantissant un environnement quitable Ils font galement valoir que pour tre cr dibles les mesures de RSE ne peuvent tre d finies mises en uvre et
395. xit de ces dif f rentes normes Nous renvoyons le lecteur int ress aux nom breux sites qui d tailleront chacun de ces standards normatifs Ce que nous retiendrons en synth se c est que les normes sont 24 AccountAbility Mapping Instruments for Corporate Social Responsibility Luxembourg Office for Official Publications of the European Communities 2003 26 p Cf le site http europa eu int comm employment_social soc dial csr mapping_final pdf 25 Norme RSE en pr paration 88 606082 320p 14 06 06 16 14 Page 89 p LA RESPONSABILIT SOCI TALE DES ENTREPRISES nombreuses suivent plusieurs angles d approche tout en propo sant de donner un cadre diff rent la RSE Et qu aucune jusqu ici ne fait l unanimit Tous les continents semblent se trouver au m me diapason sur cette question des approches normatives Cependant l Am rique latine semble se distinguer par une certaine cr ati vit Ainsi coutons notre chercheur sud am ricain Il y a des indicateurs sp cifiques Am rique latine tels que le syst me d indicateurs utilis au Br sil par l Institut et Groupe Ethos ou en Argentine les indicateurs de l Universidad de la Plata com muniqu s par le Forum social cum nique ou enfin les labels RSE du Centre de responsabilit sociale une organisation latino am ricaine de jeunes ouvriers bas e en Argentine Cette derni re a utilis les indicateurs suivants l indice social du Centre de Copen

responsabilité sociale et environnementale : l`engagement

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