L`OMC : mode d`emploi Fiche n°2
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1. De plus en plus les pays s unissent pour former des grou pements et des alliances au sein de l OMC Ils d cident m me dans certains cas de parler d une de n gociation unique Ce ph nom ne est dans une certaine mesure la cons quence du mou vement d int gration cono mique le nombre d unions douani res de zones de libre change et de march s com muns existant dans le monde ne cesse d augmenter C est gale ment un moyen pour les petits pays de n gocier dans un meilleur rapport de force avec les grands partenaires commer ciaux et de pallier l insuffisance d expertise nationale est l Union europ enne C est une union douani re dot e d une politique de commerce ext rieur et d un tarif douanier communs tous ses membres Les Etats membres coordonnent leur position Bruxelles et Gen ve mais seule la Commis sion europ enne parle au nom de l Union presque toutes les r unions de l OMC L Union est membre part enti re de l OMC comme chacun de ses Etats membres OMC 1998 LES AGRICULTURES DU SUD ET L OMC FICHE 2 PAGE 3 cadre d une n gociation permanente domaine par domaine selon un agenda pr vu par ses membres Ainsi une n gociation en panne ne pourrait pas bloquer l ensemble des n gociations sectorielles Un objectif partiellement atteint L Accord de l OMC pr voyait d s 1994 un pro gramme de travail r aliser c est ce qu on appelle l2. est encore assez loi gn e des objectifs et les moyens affect s tr s insuffisants par rapport aux besoins 2 LA STRUCTURE ET LE FONCTIONNEMENT DE L OMC 2 1 Du GATT l OMC En succ dant au General Agreement on Trade and Tariffs GATT l OMC s est renforc e Le GATT tait un Accord g n ral sur le commerce des marchan dises dont le caract re provisoire lui conf rait un statut juridique et institutionnel incertain du point de vue du droit international cf fiche n 1 Il tait dot d un petit secr tariat ad hoc bas Gen ve L OMC est une organisation multilat rale permanente Les r gles qu elle tablit n ont plus ce caract re provisoire mais sont permanentes Son champ d intervention d passe les seules marchandises pour couvrir les services et la propri t intellectuelle Mais le GATT existe toujours c est l Accord g n ral sur les marchandises adopt Marrakech qui n est autre que le GATT de 1947 appro fondi au cours des cycles successifs de n gociation il est donc int gr dans l Accord de POMC 2 2 Les instances de d cision L OMC est une institution multilat rale dirig e par ses membres en clair ce sont les Etats qui d cident d peu pr s tout L instance supr me de d cision est la Conf rence minist rielle Elle est compos e de repr sentants de tous les pays membres g n ralement le ministre du commerce ou de l conomie La Conf rence si
3. ge au moins tous les deux ans Elle a les pleins pouvoirs elle d cide des cycles de n gociation de l admission de nouveaux membres de la conclusion d Accords nouveaux La Conf rence de Seattle tait la troisi me La quatri me se tiendra Doha au Quatar du 9 au 13 novembre 2001 L instance charg e de mettre en uvre les d cisions de la Conf rence et de g rer au quotidien POMC est le Conseil g n ral Il est galement compos de repr sentants de l ensemble des pays membres Le Conseil g n ral se r unit galement en tant qu Organe de r glement des dif f rends il supervise alors les proc dures de r glement des diff rends et en tant qu Organe d examen des politiques commerciales il proc de l examen p riodique des poli tiques commerciales Trois conseils viennent appuyer le Conseil g n ral dans ses missions le Conseil du commerce des marchandises le Conseil du commerce des services et le Conseil des aspects des droits de propri t intellectuelle qui touchent au com merce Ces trois organes supervisent dans leur champ res pectif la bonne application des Accords Dans chacun de ces trois champs de comp tence de POMC des comit s des groupes de n gocia tion et des groupes de travail organisent par domaine le travail des repr sentants des gouver nements Gen ve Enfin plusieurs comit s ont t cr s pour approfondir certains th mes sp cifiques comme le
4. pos e de repr sentants de tous les pays membres Le principe de l OMC est un pays une voix Les d ci sions se prennent par consensus via la r gle g n ralis e du droit de veto une d cision est prise si aucun pays ne s y oppose Derri re ces r gles gali taires la r alit r v le un manque certain de trans parence et d galit des pays dans la n gociation
5. est un outil d information pr cieux car il fait l objet d une publication par POMC accessible tous 1 5 La coop ration avec les institutions de Bretton Woods La coh rence des politiques Compte tenu des liens tr s forts entre le commerce l conomie et les finances la coop ration entre l OMC la Banque mondiale et le Fonds mon taire international FMI est essentielle pour que leurs interventions ne soient pas contradictoires C est videm ment un enjeu majeur pour les pays en d veloppement dans lesquels ces trois organisations interviennent Depuis le d but des ann es 80 le FMI et la Banque mondiale ont mis en place dans la plupart des pays en d ve loppement des Programmes d ajustement structurel PAS Une partie importante des PAS est ax e sur la lib ralisation de l conomie et en particulier du commerce Ainsi pour une bonne partie des pays les diff rents Ac cords sign s en 1994 n ont fait qu ent riner des r formes adopt es de fa on unilat rale La fiche n 4 sur les cons quences de l Accord sur lPagriculture sur les politiques agricoles des pays en d veloppement souligne clairement que les marges de man u vre offertes par cet Accord sont peu acces sibles du fait des r formes engag es dans les PAS De m me certains pays en d veloppement ont pu mentionner l opposition r cente des institutions de Bretton Woods la mise en place d ins truments commerciaux pour
6. une priorit 1 3 Servir de cadre pour les n gociations com merciales venir L OMC ou la n gociation permanente Le cycle d Uruguay avait t long et difficile Le conflit agricole avait failli remettre en cause l ensemble des r sultats obtenus par ailleurs L Accord de POMC n tant qu une tape dans la lib ralisation des changes commerciaux les pays signataires ont voulu modifier les modalit s de n gociation POMC allait devenir le Les travaux de TION DES PAYS l OMC sont men s WA He re pr s de l OMC Les membres seule voix par l entremise d un porte parole ou d une quipe Le groupement le plus im portant et aussi le plus vaste par des repr sen tants des gouvernements des pays membres Les politiques commerciales et les positions de n gociation sont d finies par les administrations centrales habi tuellement apr s avoir consult les entreprises priv es les orga nisations professionnelles les agriculteurs les consommateurs et d autres groupes d int r t La plupart des pays ont une mission diplomatique Gen ve parfois dirig e par un ambassa deur sp cialement accr dit au de ces mis sions assistent aux r unions de nombreux conseils comit s groupes de travail ou de n go ciation au si ge de l OMC A l occasion les gouvernements envoient directement des experts les repr senter pour exposer leurs vues sur des ques tions sp cifiques
7. LTURES DU SUD ET L OMC FICHE 2 PAGE 5 est peut tre aujourd hui r volu mais la ques tion des modalit s de n gociation n est pas r solue 2 4 Une faible participation des pays en d velop pement L in galit de participation tient aussi aux difficul t s rencontr es par les pays en d veloppement En d pit de leur nombre seuls quelques pays en d velop pement p sent dans les n gociations Le groupe ACP est jusqu pr sent peu actif Cette faible influence est notamment due un manque de repr sentation POMC aujourd hui seule une vingtaine de pays d Afrique subsaharienne ont une repr sentation per manente Gen ve Et ces d l gations repr sentent souvent leur pays aupr s de toutes les organisations internationales pr sentes Gen ve Elles ne peuvent donc pas participer plei nement aux travaux des diff rents comit s de l OMC la faiblesse de l expertise dont disposent ces pays les sujets trait s POMC sont de plus en plus nombreux et complexes et n cessitent des quipes permanentes et hautement qualifi es Gen ve Il y a aujourd hui un consensus sur la n cessit de renforcer la participation et l expertise de nombreux pays en d veloppement et en particulier les PMA Mais les appuis de la communaut internationale demeurent tr s largement insuffisants LL Avec la mise en place de l OMC la plupart des r gles commerciales nat
8. a bonne mise en uvre des r sul tats du cycle d Uruguay Le principe de l engagement unique L OMC doit s assurer que ses Etats membres met tent en conformit leurs l gislations nationales lois r glements proc dures administratives avec l en semble des accords conclus lors du Cycle d Uruguay Tous ces accords sont li s juridiquement pour for mer l Accord de POMC Etre membre de l OMC signifie alors adh rer l ensemble des accords sans exception C est le principe de l engagement unique Un traitement sp cial et diff renci pour les pays en d veloppement Les pays en d veloppement PED b n ficient dans la plupart des accords d un traitement plus favo rable que les pays d velopp s qu on appelle traite ment sp cial et diff renci Les dispositions de ce traitement sont essentielle ment de quatre ordres Des d lais de transition plus longs pour la mise en uvre des Accords gt Exemple dans le cadre de l Accord sur les droits de propri t intellectuelle ADPIC la mise en uvre est imm diate pour les pays d ve lopp s de quatre ans pour les pays en d veloppe ment et les pays en transition et de dix ans pour les pays les moins avanc s PMA Des obligations r duites gt Exemple dans l Accord agricole l obligation de r duction des droits de douane est de 36 pour les pays d velopp s et de 24 pour les pays en d veloppement Les PMA en sont exempt
9. commerce et le d veloppement le com merce et l environnement L originalit de l OMC est que ces diff rents organes sont ouverts l ensemble des pays membres Enfin l OMC est dot d un secr tariat charg d ap puyer les diff rents organes de d cision Il est de petite taille par rapport ceux d autres institutions multilat rales comme le FMI et la Banque mondiale respective ment 500 2660 et 8000 agents et ne dispose de prati quement aucun pouvoir d initiative ou de d cision Sur ce point aussi il se distingue des institutions de Bretton Woods 2 3 Les r gles de d cision Le principe de l OMC est l galit des pays membres quels que soient leur richesse leur taille leur population ou leur poids dans le commerce mondial Chaque pays d tient une voix la diff rence des insti tutions de Bretton Woods o le pouvoir de d cision d un pays d pend de sa richesse Les statuts de POMC pr voient la prise d une d cision selon son importance la majorit simple ou la majorit qualifi e majorit des deux tiers Mais dans les faits c est la r gle du consensus qui a jusqu maintenant t retenue C est une condition de survie de l institution aucun pays ne peut tre contraint d adopter des r gles commerciales contraires son int r t Mais consensus ne signifie pas approbation unanime C est la r gle g n ralis e du droit de veto qui pr vaut une d cisi
10. d pendent largement du commerce mondial pour leur approvisionnement les PED et notam ment les PMA osent rarement exercer ce droit En outre la sanction tant seulement exerc e par le pays plaignant elle n a pas forc ment d impact sur le pays fautif Quel serait l impact d une sanction commerciale d un PMA vis vis des Etats Unis ou de l Union euro p enne A l inverse ces deux blocs commerciaux tant les principaux utilisateurs de PORD ils ont int r t conserver la cr dibilit du syst me en appliquant les jugements m me d favorables Le m canisme de r glement des diff rends est tr s confidentiel il fonctionne avec un groupe restreint d experts qui n implique que les parties int ress es directement au conflit Ni les autres pays membres ni les autres organisations internationales ONU ni la soci t civile ONG syndicats ne peuvent faire valoir efficacement leurs points de vue Le r glement des conflits est relativement long plus d une ann e alors que les cons quences d une poli tique commerciale condamnable sont imm diates et parfois irr versibles pour des conomies fragilis es Compte tenu de l importance qu il a prise le sys t me de r glement des diff rends a suscit une attention particuli re Beaucoup ont d nonc l opacit et la com plexit de son fonctionnement Le rendre plus acces sible aux pays en d veloppement et aussi plus transpa rent devrait tre
11. des sanctions quivalentes au montant du pr judice commercial subi montant estim par PORD Avant l Accord de l OMC il fallait un consensus de l ensemble des pays pour qu une d cision contre un L OMC consid re qu un pays ne peut donner la pr f rence aux produits d un parte sous le pr texte que les m thodes de production du premier sont plus respectueuses de l environnement pays soit adopt e ce qui n tait videmment pas tr s efficace Depuis 1994 la r gle a chang il faut un consensus contre la d cision pour qu elle ne soit pas adopt e gt Exemple la plainte du Venezuela et du Br sil contre les interdictions d importa tion d essence des Etats Unis En 1995 le Venezuela et le Br sil portent plainte l OMC contre une loi am ricaine visant am liorer la qualit de l essence par des normes Cette loi pr voyait des d lais d application pour les entreprises am ricaines mais pas pour les entre prises trang res De plus les normes taient plus strictes pour les entreprises trang res que pour les firmes nationales Les pays plaignants portent plainte pour violation de la r gle de non discri mination En janvier 1996 le panel de POMC rend son rap port et donne raison au Venezuela et au Br sil il demande aux Etats Unis de modifier la loi sur l es sence Ces derniers font appel L organe d appel rend son jugement en mai 1996 et confirme la condamnat
12. e programme incorpor sous entendu incorpor dans les Accords de 1994 les n gociations venir dans le cadre de POMC sont pr sent es dans la fiche n 7 Ce programme comprend l approfondissement de cer tains aspects tr s techniques des r examens d Accords comme l Accord SPS ou l Accord sur la propri t intel lectuelle ADPIC cf fiche n 10 Selon le souhait des pays membres ces r examens peuvent se traduire par de nouvelles n gociations Enfin le programme incorpor comprend le lancement de nouvelles n gociations pour approfondir le processus de lib ralisation engag en 1994 dans les secteurs de l agriculture et des services Mais la solution de la n gociation sectorielle perma nente rencontre des difficult s de mise en uvre qui tiennent largement aux secteurs devant faire l objet de nouvelles n gociations L Europe a t la premi re souhaiter qu un nouveau cycle de n gociation globale soit engag de pr f rence une n gociation secteur par secteur Sans anticiper le contenu de la fiche n 7 deux raisons principales expliquent la position europ enne l Europe sait que sa politique agricole commune PAC est fortement attaqu e Par une n gociation multisecto rielle elle souhaite multiplier les possibilit s de com pensations entre secteurs ce qui est perdu dans un domaine de la n gociation peut tre compens par le gain dans un ou plusieurs autres domaines de nom breux d
13. ff rents Accords 1 2 Administrer les proc dures de r glement des conflits commerciaux Pourquoi un syst me de r glement des conflits com merciaux La capacit de POMC faire respecter les r gles multilat rales d finies par les Etats membres est la garantie de sa cr dibilit et finalement de son existence La possibilit de sanction est ce qui donne la r gle son sens et sa force L Accord de POMC a particuli rement renforc l efficacit et la rapidit de la r solution des conflits ce qui est apparu n cessaire avec le d veloppe ment de barri res non tarifaires et de normes qui peu vent cacher un objectif protectionniste Le syst me de r glement des diff rends Lorsqu un conflit commercial na t entre deux pays membres il y a d abord des proc dures de consultation et de conciliation qui permettent de r soudre la majo rit des diff rends Dans le cas contraire le conflit est port devant l instance juri dique de POMC Por gane de r glement des diff rends ORD Celui ci peut mettre en place un panel c est dire un groupe d experts qui remet un rapport apr s examen du conflit L OMC a alors la charge de v ri fier la mise en place des recommandations faites dans ce rapport Si le pays concern ne prend pas les disposi tions pour appliquer les recommandations dans un d lai raisonnable l organe de r glement des diff rends peut autoriser le plaignant mettre en place
14. io nales r gionales et inter nationales sont dor na vant d finies dans ce cadre intergouvernemental RETENIR En octobre 2000 l OMC comprend 139 pays membres et 33 pays ont le statut d observateur et ont engag un processus d ad h sion L OMC est charg e de cinq t ches concr tes veiller la bonne mise en uvre de l Accord sign Marrakech administrer les proc dures de r glement des diff rends pour r gler les conflits commerciaux devenir le lieu d une n go ciation commerciale per manente administrer le m canisme d examen des politiques commerciales coop rer avec le FMI et la Banque mondiale Etre membre de l OMC signifie adh rer l en semble des Accords sans exception C est le principe de l engagement unique Les pays en d veloppe ment PED b n ficient dans la plupart des Accords d un traitement sp cial et diff renci encore plus favorable pour les pays les moins avanc s mais qui est transitoire Afin de faire respecter les r gles multilat rales un Organisme de r glement des diff rends t cr dont le fonctionnement est tr s critiqu L OMC est une institu tion multilat rale dirig e par ses membres en clair ce sont les Etats qui d ci dent d peu pr s tout L instance supr me de d cision est la Conf rence minist rielle Elle est com LES AGRICULTURES DU SUD ET L OMC FICHE 2 PAGE 6
15. ion du premier panel En ao t 1997 les Etats Unis annoncent qu ils mettront en uvre les recommandations du panel de POMC au cours des 15 mois venir Si les Etats Unis n avaient pas res pect ces engagements le Venezuela et le Br sil auraient pu tre autoris s les sanctionner par exemple par des droits de douane de 100 sur les importations de certains produits am ricains Un fonctionnement critiqu En septembre 1999 138 plaintes avaient t d po s es l OMC Parce que POMC est la seule institution internationale disposant d un syst me juridique contraignant elle est amen e couvrir des domaines qui ne sont pas strictement commerciaux Dans le conflit crevettes tortues ou dans celui sur le b uf aux hormones cf fiche n 1 p 5 ex les d cisions prises touchent l environnement et la sant Dans les faits les panels d experts sont amen s tablir une jurisprudence qui donne au commerce une place pr pond rante dans le droit international C est en particu lier ce syst me de panel d experts nomm s d finissant en fait des r gles internationales sans qu elles aient t n goci es qui a t tr s critiqu par les organisations de la soci t civile lors de la Conf rence minist rielle de POMC Seattle en 1999 Le conflit crevettes tortues Sous la pression des lobbies cologistes am ricains la loi am ricaine sur la protection des esp ces en voie de d
16. isparition a inclus une disposition interdisant la pro duction et l importation de crevettes captur es par des chalutiers qui n appliquent pas certaines techniques de p che prot geant les tortues de mer Touch s par cette interdiction l Inde le Pakistan la Malaisie et la Tha lande ont port plainte devant l OMC jugeant la loi am ricaine contraire aux r gles du GATT notamment 1 Une jurisprudence est un ensemble de d cisions prises par un tribunal ici l Organe de r glement des diff rends et qui sert ensuite de r f rence pour les jugements venir et qui devient donc la r gle LES AGRICULTURES DU SUD ET L OMC FICHE 2 PAGE 2 celle interdisant l importateur de distinguer deux produits similaires l entr e de son mar ch quelle que soit la m thode de production En avril 1998 le panel de l OMC s est prononc contre l interdiction d importer d cid e par les Etats Unis en effet l OMC consid re qu un pays ne peut donner la pr f rence aux produits d un partenaire plu t t qu un autre sous le pr texte que les m thodes de production du premier sont plus respectueuses de l en vironnement Il n y a donc aucune raison d emp cher l importation de crevettes des pays en question et d au toriser l importation de crevettes d autres pays qui uti lisent d autres m thodes de production Un dispositif peu accessible aux pays en d veloppe ment L existence d un disposi
17. omaines ne font pas partie du programme incor por investissement concurrence environnement social L Union europ enne soutient un agenda large de n gociation pour que ces domaines puissent tre abord s L Europe a pu rallier de nombreux pays son projet sans qu un consensus n merge pour autant La conf rence minist rielle de POMC qui s est tenue Seattle en 1999 devait statuer sur le lancement d un nouveau cycle global et d finir lagenda et les modalit s de n gociation Faute d un Accord Seattle c est le programme incorpor qui sim pose et de nouvelles n gociations sur les services et lagri culture ont officiellement d but en 2000 1 4 G rer le M canisme d examen des politiques commerciales S assurer de la bonne mise en uvre de l Accord de POMC n cessite d valuer r guli rement les politiques commerciales des pays membres Le m canisme d examen des politiques commerciales MPEC r pond cet imp ra tif Il permet de rendre transparentes les politiques com merciales nationales mises en uvre En effet l examen d une politique commerciale se fonde sur deux rapports Pun tabli par le secr tariat de l OMC l autre par le pays examin Les rapports sont ensuite discut s par l ensemble des membres qui adresse au pays concern des recommandations Cet examen permet de faire un tat des lieux pr cis un moment donn d une politique commerciale C
18. on est prise si aucun pays ne s y oppose Cette description de principes tr s galitaires est malheureusement contrari e par la r alit Celle ci r v le un manque certain de transparence et d galit des pays dans la n gociation Ces deux aspects ont d ailleurs t fortement critiqu s lors de la Conf rence de Seattle et l OMC s est engag e proposer des r formes L origine du foss entre les principes et la r alit provient en partie de l objet en jeu les int r ts com merciaux De par sa nature m me la n gociation com merciale multilat rale est davantage la somme de n go ciations bilat rales qu une n gociation collective cf fiche n 1 Il en d coule une opacit certaine et le retour par la petite porte des rapports de force co nomiques Les pratiques de n gociation h rit es du GATT expliquent aussi l in galit de participation des membres Faute de pouvoir tout n gocier avec tous les membres une bonne partie des n gociations s est tenue dans les salons verts de la couleur du salon du direc teur de l OMC La pratique voulait que les pays les plus riches n gocient un pr accord que les autres membres modifient la marge acceptent ou rejettent en bloc Ce syst me a t d nonc Seattle par les pays en d velop pement qui taient largement exclus des salons verts Il 4 En fran ais Accord G n ral sur le Commerce et les Tarifs douaniers LES AGRICU
19. s cf fiche n 3 Des exemptions gt Exemple toujours dans l Accord agricole certaines aides interdites pour les pays d velop p s sont autoris es pour les pays en d veloppe ment aide la commercialisation aide au trans port int rieur et international aide l investisse ment agricole subventions des intrants pour les agriculteurs pauvres Des programmes d assistance technique notamment pour la r forme des l gislations nationales Ce traitement est encore plus favorable pour les pays les moins avanc s PMA Par exemple la D cision sur les mesures en faveur des pays les moins avanc s dite D cision de Marrakech contenue dans l Accord de POMC stipule que ces pays ne sont tenus de contracter des engagements et de faire des concessions LES AGRICULTURES DU SUD ET L OMC FICHE 2 PAGE 1 naire plut t qu un autre que dans la mesure o ils sont compatibles avec les besoins du d veloppement des finances et du commerce de chacun d entre eux ou avec leurs capacit s administratives et institutionnelles mais qui reste transitoire En d pit des avantages du traitement sp cial et diff renci les pays en d veloppement devront se conformer terme aux m mes disciplines que les pays d velopp s L octroi des d rogations aux diff rents accords a t rendu tr s difficile alors que le principe d engagement unique limite la possibilit d une adh sion partielle aux di
20. tant autoris s par l OMC Certains pays en d veloppement ont pu de Bretton Woods la mise en place d instruments autoris s par POMC La coop ration en mati re d assistance technique L OMC la Banque mondiale et le FMI coop rent par ailleurs avec d autres organisations internationales CNUCED Centre du Commerce international PNUD pour la mise en uvre du Cadre int gr d assistance technique li e au commerce y compris pour le renforcement des capacit s institutionnelles en vue d aider les pays les moins avanc s dans leurs activi t s commerciales et li es au commerce Ce pro gramme a t adopt en octobre 1997 lors d une r union de haut niveau de POMC sur les difficult s sp cifiques rencontr es par les PMA pour s int grer dans le commerce mondial Il fait suite en fait plu sieurs plans d action successifs d cid s depuis 1994 en faveur des PMA L objectif est surtout de permettre aux 2 Conf rence des Nations Unies sur le Commerce et le D veloppement 3 Programme des Nations Unies pour le D veloppement LES AGRICULTURES DU SUD ET L OMC FICHE 2 PAGE 4 mentionner l opposition r cente des institutions commerciaux pourtant PMA d accro tre gr ce une meilleure coor dination de leurs activit s les b n fices qu ils tirent de l assistance technique li e au commerce fournie par les six organisations internationales mentionn es plus haut La r alit
21. tif juridique efficace et reconnu est en principe un avantage pour les pays en d veloppement Cela r duit la possibilit pour les pays d velopp s vers lesquels ils exportent d utiliser des pro tections commerciales unilat rales De plus le m ca nisme de r glement des diff rends pr voit un traite ment plus souple pour les pays en d veloppement et particuli rement pour les PMA Par exemple les sanc tions autoris es encontre des PMA lorsque les dispo sitions de POMC ne sont pas appliqu es doivent tre mod r es La pratique est n anmoins diff rente Sur les 138 plaintes d pos es 30 seulement provien nent de pays en d veloppement Et il s agit pour les sentiel des pays mergents Aucun pays ACP ne s est plaint ou n a fait l objet de plainte m me si les pays ACP ont t fortement impliqu s dans certains conflits mais indirectement comme dans le cas de la banane Il est utile de signaler que dans la plupart des cas les pays en d veloppement ont obtenu gain de cause La complexit du dispositif limite cependant les pos sibilit s de recours pour les pays en d veloppement Beaucoup de pays en d veloppement ne disposent pas des moyens financiers de l expertise et des informa tions permettant de d fendre leurs int r ts dans le cadre du syst me de r glement des diff rends REPRESENTA Si un pays gagne il peut mettre en place des sanctions commerciales Mais comme ils
22. v Lire la fiche lexique Fiche n2 L OMC mod e d emploi La mise en place de l Organisation mondiale du commerce OMC constitue un changement profond dans le mode de r gulation du commerce international Elle confirme que la plupart des r gles commerciales nationales r gionales et interna tionales sont dor navant d finies dans ce cadre intergouvernemental En octobre 2000 POMC comprend 139 pays membres et 33 pays ont le statut d observateur et ont engag un processus d adh sion Avec les perspectives d adh sion prochaine de la Chine et de la Russie en particulier POMC couvrira l ensemble du com merce international La centaine de pays en d veloppement membres constitue une crasante majorit Pourtant ces pays peinent jouer le r le qui leur revient Apr s avoir pr sent les principales caract ristiques de cette nouvelle organisa tion nous aborderons les modalit s de participation des pays en d veloppement ses activit s 1 LE MANDAT DE L OMC L OMC est charg e de cinq t ches concr tes veiller la bonne mise en uvre de l Accord sign Marrakech administrer les proc dures de r glement des diff rends pour r gler les conflits commerciaux devenir le lieu d une n gociation commerciale perma nente administrer le m canisme d examen des poli tiques commerciales coop rer avec le Fonds mon taire international FMI et la Banque mondiale 1 1 Veiller l
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