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Rapport - Ministère de la Justice

1. sa disposition proximit de la salle d audience amp Voir 1 1 1 4 Voir synth se des rapports des conciliateurs DSJ 2014 160 Paris 0 Cayenne 65 Audition du pr sident de la conf rence des tribunaux de commerce 2 mars 2015 56 94 Source rapport annuel 2012 2013 I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 28 Cette pratique tr s op rationnelle est incitative parce qu elle est pr sent e par le juge lui m me qui l audience l explique aux parties Celles ci n ont pas la crainte de perdre du temps puisqu en cas d chec de la tentative de conciliation leur affaire est reprise dans le r le normal de l audience du jour Le fait pour le conciliateur d intervenir alors que le litige est d j engag devant la justice n a pas d incidence n gative sur le taux de succ s de la conciliation Ainsi ce taux s l ve en moyenne 52 66 des affaires prises en charge en cours de proc dure judiciaire alors que le taux moyen est de 56 76 pour les conciliations conventionnelles sans saisine de la justice S1 le juge d instance n a pas initi cette pratique l audience le recours au conciliateur dans le cadre d une instance judiciaire d j engag e sera beaucoup plus rare voire marginal Il appartient alors au juge de convaincre les parties qu au regard de la particularit de leur litige la rencontre avec un conciliateur de j
2. Alain Nu e magistrat honoraire Martine Comte magistrate honoraire Mich le Guillaume Hoffnung professeure de droit public universit de Paris 2 Sommaire 1 Rappel du contexte et des objectifs Partenaires Ma tre Pascal Eydoux Pr sident du Conseil national des barreaux Ma tre Pierre Olivier Sur b tonnier de Paris Ma tre Pierre Luc Vogel Pr sident du conseil du sup rieur du notariat Maitre Patrick Sannino Pr sident de la chambre nationale des huissiers de justice Monique Sassier repr sentant de la plateforme nationale de la m diation fran aise en coordination avec Sophie Lassalle et Ma tre Pierre Jean Blard Alain Auric Pr sident de la F d ration des associations de conciliateurs de justice Pierre Antoine Gailly Pr sident du centre de m diation et d arbitrage de Paris 2 D marche propos e p rim tre et calendrier 3 Modalit s de gouvernance 4 Prochaines tapes SECR TARIAT G N RAL POUR LA MODERNISATION DE L ACTION PUBLIQUE Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends 71 Avril 2015 72 Prochaines tapes Elaboration du diagnostic Poursuite des d placements en juridictions R alisation des entretiens avec les diff rents acteurs nationaux et locaux Premi re analyse de la comparaison avec les pays trangers Gouvernance Prochain comit de pilotage fin mars pour la pr sentation du diagnostic SECR T
3. La m diation judiciaire tend se d velopper non en raison de l identification d un besoin ou d une demande mais plut t lorsque les d lais de jugements et les stocks sont importants Par exemple en mati re familiale plusieurs magistrats ont fait tat de leur r ticence mettre en place une politique sp cifique de d veloppement de la m diation lorsque leurs d lais pour juger sont inf rieurs la moyenne nationale A l inverse d autres sont incit s y recourir lorsque les d lais sont importants pour rendre utile le temps d audiencement Cette analyse rejoint les conclusions d une tude du parlement europ en qui d montre que les MARD se d veloppent principalement dans les Etats dans lesquels la justice est lente ou lorsque l acc s au juge repr sente un co t important Quelle que soit la nature du contentieux la mise uvre de ces pratiques n cessite un investissement significatif de la part des acteurs qui y participent magistrats greffes avocats m diateurs Elle repose souvent sur leur engagement individuel sans parvenir s inscrire durablement dans la politique de la juridiction concern e au moment de leur d part En mati re sociale et commerciale plusieurs initiatives ont t recens es par la mission partir des rapports et documents qui lui ont t transmis spontan ment 2 Statistiques tablies partir de l applicatif WinCi TGI sur la base des codes D33 envoi en m diation et D34
4. 4 3 3 D velopper l information sur les MARD La directive europ enne de 2008 pr conise d am liorer l information sur les MARD les Etats membres encouragent notamment sur Internet la mise la disposition du public d informations sur la mani re de contacter les m diateurs et les organismes fournissant des services de m diation Or en France la m diation comme la conciliation sont des dispositifs peu connus t Art 90 d cret du 19 d cembre 1991 LG S T Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 42 En mati re conventionnelle l offre rencontre le besoin quand les usagers se pr sentent spontan ment dans des lieux d information publics La r ponse aux besoins est dans ce cas fortement d pendante du maillage territorial existant des acteurs de la m diation et de la conciliation En mati re judiciaire la connaissance des dispositifs par les justiciables va d pendre des actions ventuellement mises en place cet effet par les juridictions et par les CDAD Une information des usagers en amont de la saisine du juge par le biais de campagnes d di es est n cessaire Au sein les services d accueil des juridictions et des structures d acc s au droit doivent tre en capacit d apporter l information et l orientation utiles aux justiciables Les CDAD sont des acteurs essentiels de tout partenariat et doivent tre reconnus comme des ressources pour le d
5. objet de proc dures de conciliation ou de m diation Allemagne Angleterre Br sil Chine Italie Pays Bas Qatar Roumanie S n gal La m diation est galement fr quemment pratiqu e en mati re commerciale Angleterre Italie Maroc en droit du travail Allemagne Angleterre Br sil Italie Pays Bas et en mati re p nale Allemagne Angleterre Br sil Seront d taill es successivement les l gislations anglaise br silienne italienne et roumaine En Angleterre la m diation couvre un grand nombre de mati res Elle est principalement utilis e dans les litiges commerciaux de voisinage les demandes en r paration de pr judices Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J LG S J corporels les litiges en mati re d emploi et surtout en droit de la famille Les mesures de m diation portent principalement sur des litiges dont l objet a une valeur de plus de 5 000 livres sterling env 7400 euros En droit du travail 75 des diff rents sont r gl s par la m diation En mati re familiale 85 des affaires soumises la m diation concernent la garde des enfants En mati re p nale la m diation occupe galement une place importante s agissant des mineurs d linquants Au Br sil il existe aujourd hui trois domaines dans lesquels la conciliation est l galement pr vue en droit br silien dans les litiges civils o le juge a le pouvoir de tenter tout mom
6. 2012 2014 Nathalie GRAFFAGNINO directrice du centre de m diation des notaires de Paris Beno t HOLLEAUX conseiller chambre sociale Cour d appel de Paris Christian LEFEBVRE vice pr sident du Conseil sup rieur du notariat Yves LELIEVRE pr sident du tribunal de commerce de Nanterre de la conf rence g n rale des juges consulaires de France Renaud LE BRETON DE VANNOISE pr sident du TGI de Pontoise Gabriel MESCARELLI chef du d partement juridique de la Chambre nationale des huissiers Isabelle ROHART MESSAGER pr sidente de la chambre des baux commerciaux Cour d appel de Paris I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 62 Christine RUETSCH b tonnier Conseil national des barreaux Claude SIBORDE conciliateur de justice aupr s du tribunal de commerce de Nanterre Fabrice VERT conseiller chambre civile la Cour d appel de Paris 3 Associations et f d rations Alain AURIC pr sident de la f d ration Conciliateurs de France Denis BENAINOUS vice pr sident de la FENAMEF B atrice BLOHORN BRENNEUR pr sidente de chambre honoraire pr sidente de GEMME France Virginie CALTEAU PERONNET vice pr sidente de l IEAM Fran oise DELAVENERE secr taire g n rale F d ration nationale des centres de m diation Bertrand DELCOURT avocat au barreau de Paris membre associ de GEMME Jacques DUPLAT premier avocat g n ral honoraire la Cour de cassation vice pr sident de G
7. agissant des personnels Selon la m diatrice de l ducation nationale le m diateur doit faire diff remment du droit sans se mettre hors du droit c est un am nageur de compromis qui agit avec souplesse r solution et t nacit La m diation c est une autorit non autoritaire Le d fenseur des droits autorit constitutionnelle ind pendante est charg parmi ses diff rentes missions d am liorer les relations entre le citoyen l administration et le service public notamment par la m diation Dans ce cadre 400 d l gu s tous b n voles r partis sur l ensemble du territoire peuvent tre saisis et selon la nature des demandes pourront traiter les affaires au fond exclusivement par la voie du r glement amiable Pr s de 80 des r glements amiables engag s par cette institution aboutissent favorablement Dans le secteur des assurances la part de r glement amiable des contentieux est particuli rement lev e et ce depuis de nombreuses ann es L objectif des assureurs est de r duire le contentieux judiciaire car il est porteur d un al a fort Ainsi 75 des litiges sont r solus par les assureurs l amiable que ce soit directement entre l assureur et l assur e ou par l interm diaire d un tiers Dans certains types de contentieux le taux de r solution amiable est tr s lev Les m diations conventionnelles pratiqu es en particulier par les m diateurs institutionne
8. autonomes ou attach s au minist re de la Justice pour organiser un syst me de contr le de la qualit des m diateurs Ils sont g n ralement comp tents la fois pour v rifier pr alablement l aptitude d un candidat la pratique de la m diation mais galement pour surveiller voire sanctionner la prestation fournie La Roumanie a cr un organisme ind pendant le Conseil de m diation charg d organiser ladite activit seul comp tent dans la s lection des m diateurs La Belgique dispose galement d une instance charg e d autoriser l exercice de la m diation Il s agit de la Commission f d rale de m diation pour laquelle le minist re de la Justice met disposition le personnel et les moyens n cessaires son fonctionnement Elle est compos e notamment d une commission g n rale qui agr e les m diateurs La commission g n rale dont les membres sont d sign s par le Ministre de la Justice est compos e de six membres sp cialis s en m diation savoir deux notaires deux avocats et deux repr sentants des m diateurs qui n exercent ni la profession d avocat ni celle de notaire La Pologne s appuie galement sur le Conseil social pour les m thodes alternatives de r glement des conflits pr s du minist re de la justice Ce conseil a une mission exclusivement consultative En r gle g n rale ces organes ou services sont dot s de pouvoir disciplinaire permettant de sanctionner les manquements du m
9. degr de prise en charge publique par les usagers La m diation est gratuite pour les personnes b n ficiant de l aide juridictionnelle en cas de m diation obligatoire l gale ou judiciaire Comme d j indiqu plusieurs reprises en l absence d accord l issue de l entretien pr alable de programmation aucune indemnit n est due Pertinence efficacit effets induits volutions constat es suite la mise en uvre indicateurs quantitatifs et qualitatifs Pr alables indispensables au succ s conditions n cessaires la mise en place Sans objet Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J LG S J Le recours la m diation et la conciliation en droit compar Allemagne Angleterre Bresil Chine Italie Roumanie avec des l ments d informations sur l Alg rie l Autriche la Belgique la Pologne le Portugal les Pays bas le S n gal et le Qatar Etude r alis e par le Bureau de droit compar du SAEI janvier 2014 Remarque pr liminaire dans cette tude nous tiendrons pour synonymes les termes de m diation et de conciliation tant entendu que si une distinction s mantique entre ces deux concepts existe en droit fran ais elle ne se retrouve que tr s rarement dans les l gislations trang res Introduction 1 Le recours aux modes alternatifs de r glement des conflits tendances dans le monde
10. des processus recens s taient des m diations au sens de la directive 2 2 3 Les m diateurs conventionnels exercent leur mission sous des statuts tr s diff rents Il existe des m diateurs qui rel vent des pouvoirs publics tandis que d autres sont r mun r s par l entreprise qui les emploie Certains se sont organis s sous forme d association quand d autres exercent une activit lib rale De nombreux m diateurs b n ficient d une formation d livr e par des instituts priv s parfois d un dipl me universitaire alors que d autres n ont aucune formation 4 D velopper la m diation dans l union europ enne rapport du CE 29 juillet 2010 Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 23 Les professions r glement es du droit ont galement investi le champ de la m diation Ainsi le d cret du 23 septembre 2011 a confort la place que les huissiers de justice avaient dans la r solution amiable des litiges en cr ant le statut d huissier m diateur leur offrant ainsi la possibilit d exercer titre accessoire une activit de m diation conventionnelle Une politique en faveur de la m diation a t engag e par la chambre nationale des huissiers de justice avec la mise en place d une plateforme de la m diation en ligne et la cr ation d un centre de formation des huissiers la m diation S agissant des notaires la m diation a t introduite dans leur
11. diation internes se sont d velopp es pour r gler les litiges avec leurs clients ou les litiges internes l entreprise Aujourd hui il est quasiment impossible de recenser l ensemble des activit s regroup es sous le nom de m diation En 2010 le Conseil d Etat a t saisi par le Premier Ministre pour identifier l ensemble des dispositifs de droit national devant tre regard s comme relevant de la m diation extrajudiciaire en mati re civile et commerciale au sens de la directive du 21 mai 2008 Un travail tr s important de recensement a alors t effectu par l ensemble des administrations dans leur domaine de comp tence Mais le Conseil d Etat a indiqu qu il ne pouvait pr tendre produire une liste exhaustive tant les secteurs dans lesquels la m diation s est d velopp e sont nombreux Il a alors t constat au regard de cette diversit que le nom de m diation pouvait tre utilis de fa on inappropri e et en tout tat de cause ne r pondait pas pour beaucoup aux crit res de la d finition donn e par la directive aujourd hui transpos e en droit interne Ainsi peuvent tre qualifi s de m diation des processus qui ne visent pas r soudre des diff rends entre les parties mais traiter des plaintes ou des r clamations d usagers ou des processus conduits par des commissions qui se bornent mettre un avis aux administrations Le Conseil d Etat est parvenu la conclusion suivante moins de 10
12. directrice g n rale de la concurrence et de la consommation et de la r pression des fraudes Caisse nationale des allocations familiales Daniel Lenoir directeur g n ral Ecole nationale des greffes Micha l Janas directeur Ecole nationale de la magistrature Xavier Ronsin directeur Experts et personnalit s qualifi es Catherine Tasca s natrice Marie Anne Chapdelaine d put e Jean Paul Delevoye Pr sident du Conseil conomique et social ancien m diateur de la R publique Alain Nu e magistrat honoraire Martine Comte magistrate honoraire Mich le Guillaume Hoffnung professeure de droit public universit de Paris 2 Partenaires M le b tonnier Pascal Eydoux Pr sident du Conseil national des barreaux M le b tonnier Marc Bollet Pr sident de la conf rence des b tonniers M le b tonnier Pierre Olivier Sur Pr sident de l ordre des avocats de Paris Ma tre Pierre Luc Vogel Pr sident du conseil du sup rieur du notariat Maitre Patrick Sannino Pr sident de la chambre nationale des huissiers de justice Monique Sassier repr sentant de la plateforme nationale de la m diation fran aise en coordination avec Sophie Lassalle et Ma tre Pierre Jean Blard Alain Auric Pr sident de la F d ration des associations de conciliateurs de justice Pierre Antoine Gailly Pr sident du centre de m diation et d arbitrage de Paris LG S JT Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avr
13. forme les conciliateurs de justice peuvent s installer en tous lieux qui leur semblent adapt s et proc der par tous moyens pour favoriser la conciliation Ainsi des permanences sont organis es dans de nombreuses mairies mais galement dans les maisons de justice et du droit Les nouveaux moyens de communication pourraient encore faciliter l acc s aux conciliateurs de justice l organisation que les conciliateurs ont d eux m me mis en place en cr ant la f d ration nationale des conciliateurs de justice laquelle une grande majorit des conciliateurs et des associations locales de conciliateurs adh rent a permis l laboration de bonnes pratiques La confiance que les conciliateurs de justice en a t renforc e la possibilit d une homologation des accords pour permettre de leur attribuer une force ex cutoire simple obtenir devant le juge d instance renforce l efficacit du processus de conciliation 3 2 Un succ s qui se confirme galement en nombre de conciliations r ussies Le nombre de saisines des conciliateurs de justice ne cesse d augmenter c est le signe d un fonctionnement satisfaisant de ce mode de r glement amiable des conflits Par ailleurs le nombre d affaires concili es en 2013 a t de 78 616 soit 58 9 des saisines de conciliateurs de justice Ce taux lev se maintient relativement chaque ann e Il doit tre relev que les conciliateurs de just
14. injonction de rencontrer un m diateur familial et partir de l applicatif WinCi CA sur la base du code E27 envoi en m diation pour les cours d appel 3 Source direction des affaires civiles et du sceau p les de la statistique et des tudes En 2012 1 165 890 affaires nouvelles en mati re civile et commerciale devant les cours d appel et TGI dont 410 541 affaires concernant le droit de la famille source SDSE Chiffres clefs de la justice 2013 5 Source direction des affaires civiles et du sceau p le de la statistique et des tudes 26 Quantification du non recours la m diation analyse des donn es Note du d partement des affaires juridiques et parlementaire du Parlement europ en 2011 I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 18 Au sein des chambres sociales de la cour d appel de Paris il a t d cid l initiative de quelques conseillers compter de 2010 de mettre en place des permanences d information sur la m diation Ainsi des m diateurs sont pr sents lors des audiences de plaidoiries pour d livrer cette information aux parties En 2013 495 affaires ont donn lieu la d livrance aux parties d une information g n rale sur la m diation Ce dispositif a t compl t par un dispositif de double convocation dans certains dossiers s lectionn s pr alablement par un conseiller Les parties sont la fois invit es se pr senter dans le d
15. revanche d autres soumettent cette demande la requ te de la partie la plus diligente ou de l ensemble des parties Il est dans ces conditions propos un circuit simple et rapide pour l homologation lorsque la conciliation ou la m diation a donn lieu un accord Il est peu concevable que lorsque deux parties sont parvenues un accord l une d entre elles s oppose son homologation ce qui permet de rendre l accord ex cutoire en cas de d faillance de l une des parties Il est donc propos d unifier les textes et de pr voir que la demande d homologation peut toujours tre form e soit par la plus diligente des parties soit par les deux parties conjointement Par ailleurs il est important que la demande d homologation puisse tre trait e rapidement d autant qu il s agit d une simple v rification des termes de l accord Il devrait donc tre pr vu que cette homologation puisse se faire par requ te au juge comp tent qui doit statuer dans le mois de la requ te une priorit de r enr lement lorsque la mission de conciliation ou de m diation a chou Il parait opportun de pr voir dans les textes que dans le cas o des parties ayant accept une mesure de m diation ou de conciliation ne sont pas parvenues un accord leur affaire sera r enr l e la premi re audience utile suivant l information donn e la juridiction de l chec de la mesure P
16. rie HAMELIN greffi re en chef Julie FARFART greffi re en chef secr taire g n rale du CDAD de la Gironde Barreau de Bordeaux Anne CADIOT FEIDT b tonni re de l ordre des avocats de Bordeaux Ma tre Philippe HONTAS avocat Tribunal de grande instance de Libourne G rard DENARD pr sident Christophe AUGER procureur Daniele PUYDEBAT vice pr sidente C cile BAUDOT vice pr sidente Tribunal d instance Pierre PETRIAT vice pr sident charg du TI de Libourne Elisabeth CERA vice pr sidente TI de Bordeaux LG S JT Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 60 Marie France GRAFF AMON juge de proximit TI de Bordeaux B atrice MAXIMILIEN directrice de greffe TI de Libourne Conciliateurs de justice Jean Luc BAERT LAPRI CALLIAS Jean Pierre PEJOUX Autres personnalit s entendues Florence BACHELET repr sentante de la Chambre nationale des praticiens de la m diation Maud BONVEL responsable de l appui la parentalit caisse d allocations familiales de la Gironde Danielle HANNEDOUCHE association Alternative m diation C cile LAMI association girondine d ducation sp cialis e Nathalie VANDEPUTTE association girondine d ducation sp cialis e Martine LASSALLE association familles en Gironde H l ne RYST association familles en Gironde IL Autres entretiens r alis s par la mission 1 Minist res et op rateurs Minist re des affaires sociales
17. s par des honoraires qu ils fixent librement ou qui peuvent tre soumis au contr le du juge lorsque celui ci est l origine de leur d signation Il semble important de mettre fin aux discussions s mantiques et doctrinales qui jettent un trouble sur l offre fran aise en mati re de MARD Les m diateurs et conciliateurs exercent des missions identiques Leur diff rence principale r side dans leur statut les uns sont b n voles les autres r mun r s Ainsi la conciliation et la m diation doivent pouvoir tre regroup es sous une terminologie unique m diation compte tenu de l identit du processus Les conciliateurs de justice pourraient pour parachever cette clarification exercer sous la d nomination de m diateurs de justice en tant soumis dans ce cadre comme il sera propos dans les pr conisations du rapport une obligation de formation de nature quivalente celle des m diateurs 2 LA MEDIATION UN MODE AMIABLE DE RESOLUTION DES DIFFERENDS ESSENTIELLEMENT CONVENTIONNEL 2 1 L insucc s de la m diation judiciaire 2 1 1 En mati re civile sociale et commerciale peu d affaires font l objet d une m diation La m diation judiciaire s entend de tout processus structur qu elle qu en soit la d nomination par lequel deux ou plusieurs parties tentent de parvenir un accord en vue de la r solution amiable de leur diff rends avec l aide d un tiers le m diateur choisi par elle
18. tariat g n ral o 3 membres d administration centrale DACS DSJ SADJAV o 2membres du SGMAP Suivi du d roul des Pr sidence Madame la directrice adjointe de cabinet de Madame la garde travaux des sceaux ministre de la justice Comit de R actions et changes Membres conf re page suivante pilotage sur le diagnostic et sur les pistes Le COPIL sera r uni pour la pr sentation du diagnostic et la pr sentation des sc narios PUBLIQUE Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 17 nn nn mm nm nn mn mn nn mm msn mms 18 LG S J Minist res et op rateurs Minist re de la justice Eric Lucas secr taire g n ral Jean Fran ois Beynel directeur des services judiciaires o Carole Champalaune directrice des affaires civiles et du Sceau Minist re ces affaires sociales Sabine Fourcade directrice g n rale de la coh sion sociale Minist re du travail Yves Struillou directeur g n ral du travail Minist re de l conomie Nathalie Homobono directrice g n rale de la concurrence et de la consommation et de la r pression des fraudes Caisse nationale des allocations familiales directeur g n ral Daniel Lenoir Experts et personnalit s qualifi es Catherine Tasca s natrice Marie Anne Chapdelaine d put e Jean Paul Delevoye Pr sident du Conseil conomique et social ancien m diateur de la R publique
19. tre nn mn mn nn mn nm mn nm nm mms mms Macro p rim tre retenu D tail des contentieux civils retenus dans le p rim tre Type de contentieux En premi re instance choix du contentieux civil Droit des contrats exclusion du contentieux administratif Droit de la famille exclusion du contentieux p nal Droit commercial En appel Au sein du contentieux civil le p rim tre a t affin Droit des contrats pour axer les travaux sur les contentieux Droit de la famille plus forte volum trie Droit commercial pour ne travailler que sur les contentieux Droit social dans lesquels les modes amiables sont pertinents Ces contentieux sont retenus dans leur globalit pas d exclusion de sous contentieux en leur sein La limitation du p rim tre 4 contentieux tudi s dans le panorama n exclut pas la r alisation d entretiens avec des acteurs intervenants dans d autres contentieux notamment lors de la r flexion sur les pistes de sc narios SECR TARIAT P ry Zoom Le choix du p rim tre a t r alis afin de permettre l tude des contentieux plus forte volum trie usa Part des diff rents contentieux dans le total des nouvelles affaires civiles en 2013 instance les trois contentieux entent la plus forte volum trie ouvelles sont les suivants les personnes la famille S contrats Nature d affaire Cours d appel Tribunaux de rribunaue d instanc
20. y compris l audience de jugement et m me en mati re p nale Dans les litiges de droit du travail c est le juge lui m me qui est acteur de la m diation de m me que dans le proc s p nal le tribunal peut proposer la personne poursuivie une fourchette de peine au cas o elle reconnaitrait les faits En outre dans certains L nder la m diation et la conciliation par le juge lui m me ont t favoris es Les justiciables allemands sont assez r ticents r aliser une m diation sans juge ce qui t moigne d une confiance en leur juge et ce la fois dans ses fonctions naturelles de jurisdictio que dans ses fonctions de m diateur On retrouve aussi la possibilit pour le juge de r aliser lui m me une conciliation en Chine et au S n gal Dans ce dernier pays le juge peut d office ou la demande d une des parties tenter de concilier les parties soit en audience publique soit dans son cabinet Le juge prescripteur de m diation Mais dans la majorit des pays il ne r alise pas lui m me la m diation Cependant son r le peut tre cons quent et consiste le plus souvent inciter les parties se concilier Par Le code de proc dure civile allemand permet au juge en son article 278a de proposer aux parties une m diation ou une autre forme de r solution judiciaire des conflits La loi du 29 juillet 2009 a notamment introduit un article 257c au CPP permettant au tribunal de proposer la personne
21. 12 Cr er une liste des m diateurs judiciaires dans le ressort de chaque cour d appel et leur faire pr ter serment Proposition n 13 Supprimer des textes en mati re de fixation de pension alimentaire apr s divorce les dispositions rendant obligatoire l obtention d un titre judiciaire lorsqu un accord amiable peut t moigner de la modification Proposition n 14 Rappeler par tous moyens y compris par circulaires aux diff rentes administrations que lorsqu aucun texte n exige la production d un titre judiciaire elles doivent accorder la m me valeur un accord pass devant un m diateur ou un conciliateur qu une d cision judiciaire Proposition n 15 Cr er un circuit simple et rapide pour l homologation lorsque la conciliation a r ussi avec obligation pour le juge de statuer dans le d lai d un mois I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 Proposition n 16 Pr voir un circuit prioritaire pour le r enr lement du dossier devant le juge lorsque la conciliation a chou Proposition n 17 Elaborer dans tous les domaines de droit civil et commercial qui donnent lieu de fa on r p titive indemnisation un bar me tabli en fonction des d cisions de justice rendues au cours des derni res ann es Proposition n 18 Assurer une large diffusion des bar mes Proposition n 19 Pr voir une r actualisation annuelle de ces bar mes Propo
22. Direction g n rale de la coh sion sociale Isabelle GRIMAULT sous directrice de l enfance et de la famille Direction g n rale de la coh sion sociale Cl ment BECK chef du bureau familles et parentalit Direction g n rale de la coh sion sociale Fran oise ORDENER charg e de mission Direction g n rale de la coh sion sociale Minist re des finances Direction g n rale du tr sor Pauline Girod DELANGLADE adjointe au chef du bureau march s et produits d Assurance Sous direction des assurances Direction G n rale du Tr sor Minist re de l conomie DGCCRF C cile PENDARIES sous directrice des affaires juridiques et des politiques de la concurrence et de la consommation Nicole NESPOULOS adjointe au chef de bureau de la politique de protection des consommateurs Minist re du travail de l emploi et de la formation professionnelle Bernard MAURIN chef de la section Aide la n gociation et conflits Direction g n rale du travail Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 61 Ecole nationale de la magistrature Laurence ARBELLOT sous directrice chef du d partement des formations professionnelles sp cialis es Isabelle BIGNALLET sous directrice de la formation continue Agn s DELETANG sous direction de la formation continue responsable du p le civil formation continue Caisse nationale d allocations familiales V ronique DELANAY GUIVARC H responsa
23. G S J Toutes les informations et les formulaires utiles sont accessibles sur le site du minist re de la justice dans une rubrique clairement identifi e Le m diateur est une personne physique qui individuellement ou collectivement m ne la m diation sans aucun pouvoir de prendre des d cisions contraignantes pour les personnes impliqu es dans le processus de m diation Les conditions requises pour exercer les fonctions de m diateur sont Etre titulaire d une licence ou tre inscrit un ordre ou un coll ge professionnel avoir une formation sp cialis e et suivre une mise niveau au moins tous les deux ans pr s des organismes de formation avoir une bonne moralit absence de condamnation pour des d lits volontaires de sanctions disciplinaires autre que l avertissement Les m diateurs peuvent exercer leur activit dans la limite de cinq organismes Les avocats inscrits l ordre sont de droit m diateurs Les avocats inscrit des organismes de m diation doivent tre sp cialement form s cette technique et suivre des cours de mise niveau th orique et pratique Pertinence efficacit indicateurs quantitatifs et qualitatifs effets induits volutions constat es suite la mise en uvre Centralisation des contr les quant l inscription au registre Pr alables indispensables au succ s conditions n cessaires la mise en place Voir Fiche 1 91 Le d veloppement
24. La place r serv e aux modes alternatifs de r solution des conflits est in gale selon les pays Dans un grand nombre de pays se d veloppent des modes alternatifs de r glement des conflits qui empruntent les chemins vari s de la d judiciarisation Les raisons qui ont dict le choix de recourir au traitement extrajudiciaire de certains contentieux sont multiples et troitement associ es la culture des pays Au Royaume Uni les modes alternatifs de r solution des conflits sont d velopp s et m me assez institutionnalis s r pondant en particulier aux soucis d efficacit du monde des affaires Aux Etats Unis l oralit des d bats tant en proc dure p nale qu en proc dure civile est tr s chronophage et couteuse Elle ne peut exister que dans la mesure o des modes alternatifs de r glement des affaires p nales ou civiles sont d velopp s Ceci explique l usage des alternatives aux poursuites g r es par des services de probation du Plea bargaining accord entre le procureur et la d fense homologu par le juge et de certains mouvements r cents de d p nalisation contentieux routier notamment Dans certains pays qui connaissent un grand encombrement des dossiers en attente de jugement comme le Br sil le recours la d judiciarisation est galement pr sent comme un rem de prometteur Dans d autres pays comme l Alg rie ou le S n gal le recours aux modes alternatifs de r glement des conflits s e
25. Le 10 septembre dernier j ai pr sent en conseil des ministres quinze actions pour la justice du quotidien Ces propositions sont issues d un long travail de r flexion engag d s juin 2012 Plusieurs groupes de travail ont t r unis et les rapports rendus en d cembre 2013 ont utilement aliment les discussions lors du d bat national qui s est d roul les 10 et 11 janvier dernier l UNESCO en pr sence du Premier ministre Lors de ce d bat a notamment t pr sent e une tude sur l opinion des fran ais concernant la justice Elle fait appara tre que 50 des personnes interrog es pensent que dans certains conflits le juge n est pas la personne la mieux m me pour trouver une solution leur litige S agissant des affaires civiles pr s de 90 des personnes pensent qu il vaut mieux rechercher un compromis ou une solution n goci e avant m me toute saisine de la justice Les concertations engag es avec l ensemble des acteurs de la justice l issue du d bat national ont confirm la forte demande de voir se d velopper les modes alternatifs de r glement amiable des conflits tout en pr servant les droits de chacune des parties et avant tout de la partie la plus faible Aussi convaincue que la justice a pour mission premi re d apaiser de pacifier les relations sociales et de m nager les relations futures entre les parties j ai souhait qu une attention particuli re soit port e aux modes alternatifs de r
26. Les co ts sont enregistr s en pourcentage de la r clamation suppos e quivalente 200 du revenu par habitant trois types de co ts sont enregistr s les frais de justice les frais d ex cution et le revenu moyen par habitant I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 22 La transposition avant le 1 juillet 2015 de la directive relative au r glement extrajudiciaire des litiges de consommation permettra d offrir au consommateur un recours la m diation dans tous les secteurs de la consommation Elle conduira n cessairement une r organisation et une harmonisation des dispositifs existants et ce sans qu il soit impos par le texte de m diateur unique par secteur Mais les dispositifs de m diation priv e internes aux entreprises pourront ainsi toujours coexister entre eux la condition de respecter les exigences de qualit de comp tence d impartialit de transparence et d efficacit impos s par la directive 2 2 2 Les institutions publiques et les entreprises priv es ont initi nombre de m diateurs sectoriels De nombreux m diateurs sectoriels ont vu le jour ces derni res ann es titre d exemple le m diateur de l eau des communications lectroniques de l nergie du cr dit le m diateur des minist res conomiques et financiers de l ducation nationale des march s publics Dans les entreprises priv es des structures de m
27. acteurs peuvent avoir dans la qualit et les comp tences du m diateur d sign L apparition de f d rations et chambres professionnelles pour tenter d harmoniser les pratiques montre l existence d un r el besoin d organisation en ce domaine Depuis 1995 le l gislateur est intervenu plusieurs reprises pour tenter de d finir et organiser la m diation qu elle soit judiciaire ou conventionnelle Or cette volution ne s est pas accompagn e d une r flexion sur le statut et les garanties qui doivent tre offertes par ceux et celles qui exercent cette activit sauf en mati re familiale comme expos ci dessus Pour am liorer le recours la m diation il est cependant n cessaire de savoir qui peut tre m diateur Sans remettre en cause les origines de la m diation issue de la soci t civile et qui s est construite autour des principes de libert et de libre choix par les parties une meilleure organisation de l activit de m diateur est n cessaire pour garantir son d veloppement Par ailleurs la r flexion engag e sur le financement de la m diation par l Etat au travers notamment d une revalorisation de l aide juridictionnelle accord e ne peut tre distincte d une r flexion sur les garanties et les comp tences offertes par les m diateurs qui interviennent en mati re judiciaire Ne doivent pouvoir tre qualifi s de m diateurs que les personnes qui disposeront des comp tences et des
28. apr s sont renseigner si la pratique existe dans le pays concern 1 Existence d un mode amiable obligatoire avant la saisine du juge 2 Existence d une r glementation de la profession de m diateur et de conciliateur acc s en amont ou contr le a posteriori 3 Existence de modalit s de financement public de la m diation conciliation Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 87 Pratique 1 Existence d un mode amiable obligatoire avant la saisine du juge Contentieux concern s La m diation concernant les mati res list es l art 5 du d cret l gislatif n 28 2010 est un pr alable la recevabilit de toute demande en justice Toutefois cette cause d irrecevabilit doit tre soulev e par la partie peine de d ch ance ou relev e d office par le juge d s la premi re audience La m diation est devenue obligatoire pour un d lai de quatre ans soit jusqu en 2017 en mati re de e copropri t e droits r els e partage e successions e pactes familiaux e baux e pr ts e baux commerciaux e indemnisation des dommages d coulant de la responsabilit m dicale au sens large e diffamation e contrats d assurances bancaire ou financiers Modalit s de mise en uvre force contraignante acteurs concern s co t La m diation est l activit r alis e par un professionnel impartial tendant la recherche d un accord amiab
29. b n ficie d une puissance symbolique o caract ristique du syst me fran ais o recherche de l autorit de la chose jug e Poids de la figure de l avocat o mission de d fenseur des int r ts de son client bien identifi e par le justiciable Syst me financier favorable au recours au juge o les justiciables b n ficiant de l aide juridictionnelle s orientent spontan ment vers le juge puisque l acc s au juge ne leur co te rien o les justiciables n en b n ficiant pas sont quant eux peu enclins payer une prestation alternative qui n quivaut pas leurs yeux une d cision de justice En outre ils manquent de visibilit sur les prix de la prestation d autres freinent leur recours aux MARD Pas de gain de d lai de proc dure en recourant un mode amiable o siles d lais juridictionnels sont bons le MARD peut rallonger la proc dure o si les d lais juridictionnels sont moins bons l absence de priorit d enr lement l issue du mode amiable en r duit l int r t M connaissance des dispositifs existants Absence de reconnaissance sp cifique des m diateurs par le monde judiciaire Pas de confiance du justiciable dans la qualit des professionnels des modes amiables Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends psychologiques SECR TARIAT G N RAL POUR LA MODERNISATION DE L ACTION PUBLIQUE 79 Ce faible d veloppement dans le domaine judiciaire est d un
30. civile les nouvelles r gles relatives la conciliation d l gu e s appliquent d s lors qu une disposition propre une juridiction l autorise d l guer cette mission de conciliation 56 En 1999 les conciliateurs de justice ont t saisis de 92 650 affaires En 2013 ils ont t saisis de 133 472 affaires Les chiffres cl s de la justice www justice gouv fr 57 Cette indemnit est d un montant symbolique puisqu elle est fix e selon un arr t du 12 juin 2006 232 euros par an avec la possibilit d un d passement sur autorisation sp ciale des chefs de cours et pr sentation de justificatifs dans la limite de 432 euros par an Le montant n a pas t revaloris depuis 2006 I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 26 Cette sp cificit est une des cl s du succ s du d veloppement de la conciliation judiciaire en France La mise disposition titre gratuit d un service de r glement amiable des diff rends participe la conception fran aise d une justice tr s accessible En effet les prescripteurs qu ils soient judiciaires ou extra judiciaires renvoient tr s facilement la conciliation d s lors qu elle n induit aucun co t pour les parties et pour eux m mes D autres facteurs qualitatifs contribuent galement ce succ s la souplesse de l intervention des conciliateurs en mati re conventionnelle Saisis sans
31. concert e du recours aux MARD Ils cherchent int grer de mani re r guli re la conciliation d l gu e dans les pratiques des juridictions consulaires mais que le mode de recrutement actuel des conciliateurs est un frein important ce d veloppement En outre face ces difficult s de recrutements l ge moyen des conciliateurs augmente Quasiment tous les conciliateurs sont retrait s en raison de l investissement exig par ces fonctions b n voles La moyenne d ge se situe entre 66 et 70 ans mais 17 5 des conciliateurs ont plus de 76 ans Le faible d veloppement de la conciliation dans certaines juridictions peut s expliquer par la difficult susciter des candidatures malgr des actions de communication de la f d ration nationale des conciliateurs En effet les conciliateurs subissent un d ficit d image m me si leur pr sence au sein des structures d acc s au droit et particuli rement les maisons de justice et du droit contribue mieux les faire conna tre 3 3 2 L h t rog n it des pratiques des magistrats d instance La mission a pu constater que tr s souvent le conciliateur de justice est troitement associ aux audiences soit exclusivement du juge de proximit soit du juge de proximit et du tribunal d instance Il prend ainsi en charge quelques dossiers envoy s par le juge de proximit ou le magistrat imm diatement Il exerce sa mission dans une salle ou un local mis
32. conciliateur obligatoire Un champ d intervention plus tendu Une r duction du nombre de d cisions de justice valuer SECR TARIAT G N RAL POUR LA MODERNISATION DE L ACTION PUBLIQUE 21 mn nn nn mme 1 Introduction 2 Synth se des principaux constats 3 Pr sentation des propositions d volution 4 Pr sentation des prochaines tapes SECR TARIAT G N RAL POUR LA MODERNISATION ACT PUBLIQUE 22 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 84 Int gration des volutions impact l gislatif au projet de loi Justice du 21 si cle Remise du rapport par la mission mi avril Elaboration d un plan de mise en uvre des pistes d volution d avril mi mai Une fois les d cisions politiques arbitr es analyse des pistes de financement PUBLIQUE 23 Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 85 Annexe 6 SAEI Droit compar LG S J PAYS Italie l Questions compl mentaires sur l existant Ciblage des contentieux et d lais Quel est le contentieux dans lequel les modes amiables de r glement des diff rends sont les plus d velopp s Le d cret l gislatif du 7 mars 2010 n 28 sur la m diation en mati re civile et commerciale r glemente la proc dure de la r solution extrajudiciaire des litiges portant sur les droits disponibles mise en uvre par les parties
33. conciliation Il est largement admis que la r ussite du processus est favoris e lorsque sont r unies les conditions suivantes les parties vont tre amen es poursuivre leurs relations le montant est faible les parties sont pr sentes l audience caract re de l imm diatet de la conciliation le contentieux est sans repr sentation obligatoire Ces conditions se trouvent r unies le plus souvent dans les contentieux suivants les relations de voisinage celles nou es entre propri taires et locataires et les affaires portant sur le droit de la consommation 3 1 Un succ s qui repose grandement sur la gratuit du dispositif La sp cificit premi re des conciliateurs de justice tient au caract re b n vole de leurs fonctions S ils b n ficient en effet d une indemnit forfaitaire destin e couvrir les menues d penses qu ils peuvent exposer les conciliateurs de justice ne per oivent aucune r mun ration pour leur action 5 Article 1536 du CPC 5 Ce qui exclurait les litiges relatifs l tat des personnes ceux qui d coulent du droit de la famille ceux qui opposent les particuliers l administration selon une circulaire DSJ du 16 mars 1993 Les conciliateurs de justice refusent galement les contentieux de droit du travail en raison de la comp tence exclusive des bureaux de conciliation des CPH 5 Article 831 du CPC En application de l article 129 1 du code de proc dure
34. connaissances n cessaires la r solution amiable des diff rends d finies par la loi LG S T Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 34 Ainsi la mission propose t elle de cr er un dipl me national de m diateur rendu k EE PRE 7 obligatoire pour exercer une activit de m diation Le principe peut tre d ores et d j introduit dans la loi en pr voyant une entr e en vigueur diff r e Un d cret pr cisera le contenu de la formation les conditions de validation des exp riences et des acquis et les conditions d obtention du dipl me Les organismes dispensant des formations la m diation devront b n ficier d un agr ment minist riel pour pouvoir d livrer le dipl me Cette r forme n cessite la mise en place d une instance de contr le et de suivi charg e non seulement de la d livrance de l agr ment mais galement du contr le et du suivi de l activit des m diateurs La garde des sceaux ministre de la justice a annonc dans le cadre de la r forme de la justice du 21 si cle vouloir cr er un conseil national de la conciliation et de la m diation pour animer une politique publique en ce domaine Parall lement dans le cadre de la transposition de la directive relative aux r glements extrajudiciaires des litiges de consommation doit tre mise en place une autorit d valuation et de contr le de la m diation charg e de veiller au respect d
35. cret l gislatif du 21 juillet 2013 l a cependant r tablie en tant que condition de recevabilit de la demande judiciaire dans certaines mati res dont les questions de copropri t et de succession Cependant il est apparu la mission qu une incitation plus forte la conciliation pr alable aux litiges de faible montant ne se heurtait pas ces objections L article 5 pr voit que dans certains cas l existence d une proc dure de m diation est une condition de recevabilit du recours L article 8 dispose dans son 5 en cas de d faut de participation sans juste motif la proc dure de m diation le juge peut en tirer des arguments de preuve dans le cadre du jugement ult rieur au sens de l article 116 2 du CPC Le juge condamne la partie qui dans les cas pr vus l article 5 n a pas particip la proc dure sans juste motif verser au Tr sor public une somme d un montant correspondant la contribution unifi e Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 43 4 4 1 Rendre obligatoire la conciliation dans les litiges faible enjeu 4 4 1 1 D l guer la conciliation certaines conditions L adaptation de la r ponse aux petits litiges par la conciliation a incit les juges d instance et juges de proximit mettre en place des pratiques permettant de proposer de mani re quasi syst matique la rencontre avec un conciliateur double convo
36. d velopp s la fin des ann es 1970 Un d cret du 20 mars 1978 a d fini et organis la mission des conciliateurs cr s dans le p rim tre des tribunaux d instance Le l gislateur est intervenu plusieurs reprises compter des ann es 1990 soit d initiative soit dans le cadre de transposition de directives de l Union europ enne pour organiser et r glementer la m diation judiciaire Deux bilans distincts ont t faits l un par le service de l acc s au droit et la justice et de l aide aux victimes SADJAV et l autre par la direction des services judiciaires DSJ D finition donn es par Nathalie Fricero lors de son entretien avec la mission 7 D cret n 78 381 du 20 mars 1978 relatif aux conciliateurs de justice Loi n 95 125 du 8 f vrier 1995 relative l organisation des juridictions et la proc dure civile p nale et administrative Ordonnance n 2011 1540 du 16 novembre 2011 portant transposition de la directive 2008 52 CE du Parlement europ en et du Conseil du 21 mai 2008 sur certains aspects de la m diation en mati re civile et commerciale Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 13 Pendant les travaux de la mission un d cret a t publi visant favoriser le recours aux modes alternatifs de r solution des litiges en obligeant notamment les parties indiquer dans l acte de saisine de la juridiction les d marches de
37. d illustration environ 10 de l activit du Centre de M diation et d Arbitrage de Paris rattach la CCI M diation et conciliation sont les modes amiables les plus utilis s Ces deux notions sont essentiellement distingu es par le statut et le co t des acteurs La m diation et la conciliation sont tr s largement conventionnelles et tr s peu judiciaires La raison en est que le syst me fran ais de r solution des litiges est largement tourn vers le En cons quence aucune des parties prenantes n a d int r t particulier recourir un MARD En outre m diateurs et conciliateurs sont confront s un certain nombre de freins dans le La m diation et la conciliation sont les modes amiables les plus M diation et conciliation sont des dispositifs utilis s dans le double cadre conventionnel et judiciaire Le p rim tre de contentieux sur lesquels la m diation et la conciliation peuvent intervenir est large et l ensemble des justiciables peut facilement y avoir recours Bien qu en faible quantit la m diation est pratiqu e dans les juridictions En judiciaire galement la conciliation est une pratique r pandue les conciliateurs de justice intervenant sur d l gation du magistrat Les dispositifs de m diation et conciliation restent cependant des dispositifs majoritairement conventionnels cf infra En cons quence et conform ment la lettre de mission les travaux se sont concentr
38. dans de nombreuses mati res en Allemagne en Angleterre en Chine en Italie aux Pays Bas et en Roumanie Dans certains pays comme l Alg rie ou le S n gal elle est au contraire pratiqu e dans un petit nombre de mati res Les contentieux qui font le plus fr quemment l objet d une m diation ou d une conciliation sont ceux du droit civil en particulier le droit de la famille et le droit des relations de voisinage De m me dans les diff rents pays on rencontre souvent la possibilit ou l obligation de recourir ces modes alternatifs de r solution des litiges dans les mati res du droit commercial et du droit du travail Il est plus rare de rencontrer la possibilit d une m diation en proc dure p nale Toutefois elle peut exister dans certains pays moyennant quelques adaptations ou au moins sous des formes voisines C est le cas notamment dans les proc dures p nales allemandes et anglaises 4 Le juge et la pratique de la m diation La m diation ou la conciliation sont le plus souvent r alis es par un m diateur ou un organisme de m diation Beaucoup plus rarement c est le juge lui m me qui est investi de cette mission Dans la grande majorit des pays sa mission consiste essentiellement inciter les parties se tourner vers un mode alternatif de r solution de leur litige Le juge m diateur En Allemagne de mani re g n rale le juge recherche de mani re active un accord entre les parties
39. de concertation des diff rents acteurs et partenaires de la Justice Le programme pr sent par Mme la Garde des Sceaux ministre de la justice le 10 septembre 2014 se d cline en un plan de 15 actions pour la justice du quotidien articul autour de trois axes visant construire une justice plus proche plus efficace et plus protectrice des citoyens PUBLIQUE Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J Au sein de ce programme la mesure 7 vise Favoriser le recours aux modes alternatifs de r solution des litiges Dans un contexte o les juridictions re oivent d importants flux d affaires les concertations engag es avec les diff rents acteurs de la Justice ont mis en avant la demande de voir se d velopper les modes amiables de r glement des diff rends Toutefois les dispositifs de modes amiables de r glement des diff rends sont aujourd hui reconnus comme disparates et non coordonn s cr ant ainsi un risque de d veloppement non ma tris de ces dispositifs Loffre est en outre consid r e comme peu accessible peu connue des justiciables mais galement peu utilis e par les magistrats eux m mes Fort de ces constats la mesure 7 du programme Justice du 21 me si cle vise Favoriser le recours aux modes alternatifs de r glement des litiges SECR TARIAT G N RAL POUR LA MODERNISATION DE L ACTION PUBLIQUE Le projet vise produ
40. de conciliation ou de m diation judiciaire D s lors que les parties ont accept de tenter une m diation ou une conciliation elles n ont pas tre p nalis es en se trouvant confront es des d lais bien plus longs que si elles taient demeur es dans le circuit judiciaire contentieux La difficult vient de l absence de priorit d audiencement en cas d chec de la tentative de m diation ou de conciliation En effet les parties retrouvent le circuit commun ce qui leur donne la sensation d une double sanction elles ont accept le jeu de la tentative de r glement amiable de leur conflit mais p tissent de d lais tr s rallong s puisqu elles doivent attendre nouveau que leur dossier soit mis en tat et audienc En cas d accord la demande d homologation est souvent trait e comme un dossier de droit commun en termes de circuit et de d lais A l heure actuelle l homologation est pr vue par divers textes qui diff rent dans leurs conditions Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 37 Ainsi devant le TI l accord de conciliation ou de m diation conventionnelle peut tre soumis pour homologation sur demande des deux parties Devant le TGI certains textes pr voient que la demande d homologation est pr sent e au juge par requ te de l ensemble des parties la m diation ou de l une d elles avec l accord expr s de l autre 7 En
41. de la profession de m diateur La profession de m diateur fait g n ralement l objet d une r glementation qui vise essentiellement garantir un contr le de la qualit du processus de m diation Ce contr le de qualit peut s exercer a priori avec une r glementation de l acc s l activit de m diation et a posteriori avec la cr ation d organisme ou de proc dure de contr le Parmi les pays tudi s c est en Roumanie que le domaine de la r glementation est la plus codifi e La profession de m diateur y est r glement e de mani re compl te par la loi qui fixe les conditions de qualification pour l exercice de la profession de m diateur les incompatibilit s les conditions de suspension et de suppression de la qualit de m diateur ainsi que les droits obligations et la responsabilit des m diateurs Par ailleurs la loi tablit aussi le cadre relatif la formation des m diateurs et a cr e une instance nationale de coordination de la m diation le Conseil de la m diation organisme autonome d int r t public dot d une personnalit morale 2 1 R glementation de l acc s l activit Les pays ayant r glement l activit de m diation ont choisi de mettre en place un contr le a priori en cr ant des proc dures de certification et des conditions d aptitude la pratique de la m diation Un ge minimum est requis au Portugal 25 ans et en Autriche 28 ans Des garanties d honn te
42. des documents fusionn s prenant en compte la date de rendez vous devant le conciliateur et la date d audience Source DSJ 8 Ce qui repr sente respectivement 59 2 des saisines du juge de proximit et 17 8 des saisines du tribunal d instance Source RGC SDSE DACS PEJC PCF 4 1 1 3 I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 44 Proposition n 31 Pr voir un pr alable obligatoire de conciliation pour les saisines de la juridiction de proximit et du tribunal d instance par d claration au greffe Proposition n 32 Instituer la double convocation sous r serve de son automatisation par l outil informatique Proposition n 33 Autoriser une dispense ce pr alable obligatoire si les parties justifient d une tentative de d marche amiable devant un conciliateur de justice ou un m diateur 4 4 2 Conforter la sp cificit de la m diation familiale La dimension relationnelle psychologique et motionnelle du contentieux familial appelle un traitement particulier d autant que les parties en pr sence d enfant sont souvent appel es maintenir un lien La d cision judiciaire apporte une solution au litige mais n est pas toujours suffisante pour r soudre un conflit familial La m diation familiale est un moyen d atteindre cet objectif C est l occasion pour les parties de trouver elles m mes les bases d un accord durable et de reprendre l exercice
43. des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 92 Pratique 3 Existence de modalit s de financement public de la m diation conciliation Tous les actes r alis s dans le cadre de la m diation sont exon r s du droit de timbre et de toutes taxes ou droits Le proc s verbal d accord est exon r de l imp t d enregistrement jusqu concurrence de 50 000 En cas de succ s de la m diation les parties ont droit un cr dit d imp t d un montant maximal de 500 suite au paiement des indemnit s vers es l organisme de m diation En cas d chec de la m diation le cr dit d imp t est plafonn 250 Contentieux concern s A l issue du proc s civil si la d cision correspond la proposition de conciliation le juge d boute la partie gagnante qui avait refus la proposition de sa demande au titre des frais engag s apr s la tentative de m diation et la condamne au paiement des frais et d pens de la partie perdante pendant cette m me p riode ainsi qu celui de la taxe forfaitaire et des frais d expertise et de m diation Si la d cision judiciaire ne correspond pas totalement la proposition le juge pour des motifs graves et exceptionnels peut n anmoins exclure la restitution des frais de justice la partie gagnante correspondant l indemnit du m diateur ou aux frais d expertise Modalit s de mise en uvre parties prenantes concern es degr d institutionnalisation
44. diateur et des codes et r gles de conduite ont t dict s Autriche Belgique Pologne et Roumanie Outre la mise en uvre d un r gime de sanctions disciplinaires d autres modes de contr le a posteriori existent En Italie les organismes de m diation doivent communiquer les proc s verbaux consignant les accords intervenus afin de permettre au minist re de la justice d valuer l aptitude des m diateurs Au Portugal le bureau de r glement alternatif des diff rends GRAL attach au minist re de la Justice est charg d organiser d accompagner et de contr ler le service rendu par les m diateurs Une commission sp cifique se charge de contr ler la situation des m diateurs familiaux En Belgique la Commission f d rale de la M diation est comp tente pour retirer l agreement aux m diateurs ne satisfaisant plus aux conditions d ind pendance et d impartialit 101 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 102 3 la force contraignante de la m diation En Angleterre la m diation n est jamais une phase obligatoire et ce alors m me que les justiciables y ont fr quemment recours En revanche des dispositifs incitatifs ont t mis en place M me dans les cas o la m diation donne lieu un accord celui ci ne concerne pas forc ment tous les aspects du litige en cours Ainsi la m diation en mati re civile peut tablir la responsabilit civile de l une ou l a
45. diff rends LG S J 19 Elle peut tre ordonn e par le juge plusieurs stades de la proc dure soit dans le cadre des mesures provisoires soit lors de conflits survenant propos de l autorit parentale Contrairement au contentieux civil et commercial le juge dispose d un pouvoir d injonction vis vis des parties Il peut leur ordonner de se rendre une r union d information sur la m diation La formation des m diateurs familiaux fait galement l objet d une r glementation sp cifique Un dipl me d Etat de m diateur familial atteste des comp tences n cessaires des intervenants sans toutefois que celui ci pr sente un caract re obligatoire pour exercer les fonctions de m diateur familial Cependant malgr ces dispositions particuli res r serv es la m diation familiale la part du recours ce mode amiable de r solution du litige reste faible Devant les TGI les envois en m diation ou injonctions de rencontrer un m diateur repr sentent en 2013 3 369 affaires Devant les CA 46 ordonnances d signant un m diateur ont t rendues en 2013 46 en 2012 et 79 en 2011 Les affaires dans lesquelles un m diateur est intervenu se terminent par un accord entre les parties dans 5 des cas Le taux d accord est de 3 dans les litiges dans lesquels aucun m diateur n est intervenu S agissant des d lais de traitement les affaires ayant fait l objet d une m diation ont dur en moyenne 18 8 mois
46. du devoir de d cision dans le respect et la compr hension Les contraintes du temps judiciaire ne laissent pas toujours au juge la possibilit d instaurer un dialogue n cessaire la recherche d un consensus La m diation mise la disposition du juge aide alors les parties pacifier leurs relations De nombreux textes pr voient le recours la m diation familiale durant toute la proc dure judicaire Les exp rimentations Arras et Bordeaux instituant la double convocation et la tentative de m diation pr alable obligatoire montrent les limites d un dispositif o l adh sion des parties reste primordiale Cependant selon certains JAF m me lorsque les parties refusent de poursuivre la m diation l issue d un entretien d information l audience se d roule dans un climat plus apais difficilement mesurable toutefois La g n ralisation de permanences gratuites d information sur la m diation familiale d ores et d j organis es dans certains TGI et MJD et assur es par les m diateurs doit tre favoris e avec le soutien des CDAD et des CAF Par ailleurs de la force de persuasion du JAF d pendra le succ s de la d marche La communication donn e directement par le juge aux parties lors de l audience ne pourra que conforter l efficacit des permanences d information organis es proximit avec la pr sence de m diateurs La m diation familiale n cessite un partenariat au nive
47. es le 10 septembre 2014 en Conseil des ministres L une d elles la mesure 7 a pour objectif de d velopper le recours aux MARD en rendant notamment plus visible et accessible l action des m diateurs et conciliateurs La garde des sceaux a demand l inspecteur g n ral des services judiciaires de dresser dans un premier temps un tat des lieux des MARD existants puis d orienter plus sp cifiquement les travaux vers l valuation de la m diation et de la conciliation en dressant notamment une typologie des litiges civils qui font ou peuvent faire l objet d un mode amiable de r glement L analyse des textes l gislatifs et r glementaires qui r gissent les MARD entre dans le p rim tre de la mission Par ailleurs 1l a t donn la mission trois objectifs rechercher de nouvelles sources de financement de la m diation faire des propositions sur le statut et l organisation des fonctions de m diateurs et de conciliateurs et examiner la question de la formation des diff rents acteurs de la m diation notamment celle des magistrats Par note de service en date du 24 novembre 2014 l inspecteur g n ral des services judiciaires a d sign les membres charg s de cette mission Les travaux conduits sous son autorit en lien avec le secr tariat g n ral la modernisation de l action publique SGMAP ont t pilot s par une quipe projet en coordination avec le secr tariat g n ral du min
48. est le d lai moyen d une proc dure juridictionnelle dans ce domaine Dans les cas de m diation obligatoire la loi fixe une dur e maximale de trois mois pour le processus de m diation l issue duquel l instance judiciaire peut commencer ou se poursuivre Cette dur e n est pas prise en compte dans la v rification de la dur e raisonnable de la proc dure Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 86 Succ s des MARD Existe t il des tudes de long terme sur le retour devant le juge suite un mode amiable Pas ma connaissance Existe t il des tudes de satisfaction ou de qualit de service relatives aux modes amiables e Le minist re de la justice est en charge du suivi statistique trimestrielle de la m diation obligatoire volontaire et ordonn par le juge Les crit res d analyse sont multiples mati re trait e montant du litige g ographique taux de succ s Une circulaire en date du 22 octobre 2014 a sp cifiquement rappel aux organismes la n cessit sous peine de suspension voire de retrait du registre de communiquer les informations utiles ce suivi Un formulaire est ce titre disponible en ligne En effet dans le dernier rapport semestriel 17 janvier 30 juin 2014 joint la pr sente note sur les 926 organismes de m diation recens s 513 ont r pondu au premier trimestre et seulement 470 au cours du second Il Pistes creuser Les fiches ci
49. familial Les magistrats ne sont pas suffisamment form s aux modes amiables Magistrats et greffe Dans une moindre mesure le syst me est galement non incitatif pour le personnel de greffe charge de travail suppl mentaire non prise en compte dans les statistiques manque d outils et absence de formation Les avocats sont exclus des processus de modes amiables alors m me qu ils consid rent que le besoin de conseil juridique est r el pour les parties Avocats Les MARD ne sont pas indemnis s financi rement la hauteur des indemnisations offertes lorsque la proc dure est judiciaire j La formation des avocats est impr gn e de la culture du contentieux loign e de l esprit de n gociation des MARD PUBLIQUE Q M diateurs et conciliateurs sont confront s un certain nombre de freins dans le d veloppement de leur activit Une activit de conciliateur de justice entrav e Une activit de par des difficult s d organisation et de fonctionnement m diateur souffrant d une difficult de positionnement Les conditions mat rielles de travail sont insuffisantes La mobilisation de cette offre est r alis e en fonction et ne permettent pas d faut d implication personnelle de la sensibilit du magistrat pour le sujet et de la d assurer la mission confi e confiance plac e dans les acteurs l exer ant d fraiement insuffisant o manque d quipement ordinateurs acc s internet Il n y a pas d
50. formation et des centres de m diation existent Paris et se cr ent en province Les clauses de m diation ins r es dans les actes notari s sont en voie de d veloppement Les avocats s y ont sont galement int ress s M me si les MARD tiennent une place encore peu importante dans la formation initiale les barreaux rencontr s par la mission la proposent au titre de la formation continue 2 2 4 L activit des m diateurs conventionnels est importante La m diation conventionnelle est souvent pr sent e comme un processus permettant d viter aux parties le recours au juge et de pacifier les relations entre les parties sans toutefois parvenir quantifier ses effets Cependant des statistiques produites par des m diateurs sectoriels ont t examin es et certaines sont reprises ci dessous titre d exemple Le m diateur des minist res conomiques et financiers institu en 2002 a re u 2197 demandes en 2013 dont 1865 taient recevables Elles portent pour l essentiel sur des diff rends entre l administration et les usagers en mati re fiscale Les m diations aboutissent un r sultat favorable aux demandeurs dans 63 des cas L enjeu moyen des dossiers de m diation est de 20 251 en 2013 Ce m diateur appartient au club des m diateurs de service au public qui rassemble des m diateurs de plusieurs entreprises administrations collectivit s qui partagent la m me vision de la m diation avec po
51. impact financier n a pu tre mesur 2 1 5 Les effets de ces exp riences sont difficilement valuables Le bilan quantitatif des exp riences men es en mati re civile dans les juridictions r v le d abord la faible part des accords de m diation au regard du volume du contentieux Ensuite le temps consacr par le greffe et les magistrats la mise en place de ces processus n est pas mesur au regard du temps estim pour un jugement Enfin la mission ne dispose pas de donn es pr cises pour comparer le co t d une affaire termin e par une m diation avec celui d un dossier cl tur par une d cision de justice En effet les l ments disponibles ce jour n ont pas permis la mission dans les d lais qui lui taient impartis d engager une tude comparative s rieuse entre le co t d une action en justice et le co t d une m diation Le co t du traitement des contentieux civils est estim 993 devant les CA et 669 devant les TGI Source bilan de l exp rimentation par le pr sident du TGI d Arras d cembre 2014 1 Source tableaux transmis par la DSJ en avril 2015 co ts par actions LOLF en cr dit de paiement pour 2013 Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 21 Ce montant moyen est calcul sur la base des d penses de personnel de fonctionnement et d intervention Il s agit ainsi du co t moyen de traitement d une affai
52. institutionnaliser des rencontres r guli res entre les magistrats et les conciliateurs et de syst matiser leur pr sence lors des audiences solennelles de rentr e Les conseils de juridiction nouvellement exp riment s depuis f vrier 2015 pourraient int grer des repr sentants des conciliateurs de justice du ressort Proposition n 1 Changer la d nomination des conciliateurs de justice en m diateurs de justice Proposition n 2 Rendre obligatoire la formation initiale et continue des conciliateurs Proposition n 3 Revaloriser l indemnit vers e aux conciliateurs et am liorer leurs conditions mat rielles Proposition n 4 Lancer une campagne nationale de recrutement des conciliateurs de Justice Proposition n 5 Simplifier la proc dure de nomination des conciliateurs de justice Proposition n 6 Renforcer l int gration des conciliateurs au fonctionnement de la juridiction d instance et int grer un de leur repr sentant au sein des conseils de juridictions Proposition n 7 Rendre obligatoire assurance de garantie professionnelle 4 1 2 Garantir la formation des m diateurs familiaux En 2003 un dipl me d Etat de m diateur familial a t cr Plus de 10 ans apr s la majorit des m diateurs qui interviennent dans le champ des affaires familiales sont dipl m s certaines associations en font un pr alable obligatoire l adh sion et les juges aux affaires familiales d clarent
53. la conciliation L efficacit des modes alternatifs de r glement des conflits est particuli rement av r e en Angleterre o 75 des diff rents en droit du travail sont ainsi r gl s et 90 des affaires soumises la m diation trouvent une solution en mati re commerciale En Allemagne le syst me s av re efficace en droit du travail o un tiers des contestations de licenciement se terminent par un accord d s la premi re audience de conciliation Au Br sil le Conseil National de Justice a institu en 2014 une semaine nationale de la conciliation au cours de laquelle sont r alis es des campagnes de conciliation Sur les 337 504 audiences de conciliation 53 05 ont donn lieu un accord Au Qatar la m diation permet de trouver une issue non contentieuse dans environ 50 des dossiers pris en charge En Italie au cours du premier semestre 2014 e les nouveaux processus de m diation portaient en premier lieu sur les contrats bancaires 25 puis sur les droits r els 13 5 Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 105 dans 57 6 des cas les parties n ont pas comparu et en cas de comparution 26 2 des m diations ont abouti un accord noter que le taux passe 35 9 parmi les personnes qui poursuivent au del de l entretien pr alable de programmation La conclusion d un accord par les chambres de commerce dans 40 6 des dossiers qu ils ont trait s
54. lai d un mois un rendez vous d information sur la m diation et sont convoqu es l audience de la cour fix e en moyenne dans un d lai de 27 mois En 2013 211 ordonnances d signant un m diateur ont t rendues et 29 protocoles d accord entre les parties ont fait l objet d une homologation Selon les chiffres transmis par les m diateurs pour l ann e 2014 92 m diations ont abouti sans toutefois faire l objet d une homologation Afin de rendre plus incitatif le recours la m diation le dispositif a t compl t en 2013 par la mise en place d un bar me de r mun ration trois niveaux Si ces r sultats peuvent appara tre positifs ils sont n anmoins relativiser au regard du volume du contentieux de la chambre sociale et ce d autant qu ils ne prennent pas en compte le temps consacr par le greffe les magistrats et les m diateurs La CA de Versailles a galement organis des s ances d information la m diation devant la chambre sociale En 2013 21 m diations ont t ordonn es la suite de 132 informations alors m me que 4 628 affaires ont t enregistr es sur cette m me p riode ce qui repr sente 0 45 des affaires nouvelles A Toulouse une section de la deuxi me chambre de la CA comp tente en mati re commerciale exp rimente une politique plus syst matique de recours la m diation en la proposant aux avocats des parties par le r seau priv virtuel des avocats L
55. le cas aux Etats Unis et au Royaume Uni qui disposent par ailleurs d une tr s vaste palette de traitements extrajudiciaires des conflits Toutefois il n existe pas aux Etats Unis de m diation en mati re p nale du fait de l absence de r le de la victime dans le proc s p nal On peut citer encore l exemple de la Chine o les justiciables choisissent fr quemment la m diation ou la conciliation parmi les nombreux proc d s de r solution extrajudiciaire des conflits qui leur sont propos s La m diation tr s d velopp e puise ses racines dans la Chine ancienne Il existe galement des comit s populaires de m diation qui sont des comit s de r sidents ou des comit s de villageois investis de missions de m diations extrajudiciaires et charg s d duquer les citoyens en vue du respect de la loi et des pr ceptes moraux Les m diateurs sont des citoyens adultes qui doivent se montrer impartiaux et proches du peuple La m diation ou la conciliation sont peu pratiqu es dans certains pays tels que l Alg rie ou la Roumanie tandis qu elles sont plus utilis es en Allemagne en Angleterre en Chine et en Italie Dans ce dernier pays une r forme r cente de 2013 vient de relancer le recours ces modes de r glement des litiges De m me la conciliation devrait conna tre un grand essor au Br sil En effet si la culture de ce pays est plut t celle du contentieux et du recours syst matique au juge pour trancher toutes sor
56. le juge au regard de l tat de la proc dure de la nature du litige et du comportement des parties et de mani re ne pas favoriser les comportements dilatoires peut d cider une tentative de m diation qui devient une condition d admissibilit de la demande en justice L ordonnance du juge doit tre toutefois prise avant l audience des d bats Dans ces diff rentes hypoth ses la partie qui entend saisir la justice doit tenter au pr alable une m diation avec l assistance d un avocat qui doit par crit informer son client des diff rentes dispositions l gales et fiscales Si le juge constate l absence de ce document dans la demande introductive d instance il informe les parties de sa possibilit de demander une m diation avant ou pendant le proc s Cas d exclusion de la m diation obligatoire lorsque la demande vise obtenir une mesure ad futurum et dans tous les cas pr vus par la loi tels que les proc dures judiciaires urgentes et ne pouvant tre report es Lorsque le proc s a commenc y compris en appel le juge au regard de l tat de la proc dure de la nature du litige et du comportement des parties et de mani re ne pas favoriser les comportements dilatoires peut d cider une tentative de m diation qui devient une condition d admissibilit de la demande en justice L ordonnance du juge doit tre toutefois prise avant l audience des d bats 89 Le d veloppement des modes amiables de
57. leurs relations sauf s appuyer sur des donn es subjectives r sultant du ressenti des acteurs 2 2 Le succ s de la m diation conventionnelle 2 2 1 Le cadre l gal de la m diation conventionnelle Le r gime de la m diation conventionnelle a t introduit dans le code civil par le d cret du 20 janvier 2012 L article 1528 permet aux parties de tenter de r soudre leur diff rend de fa on amiable avec l assistance d un m diateur Dans ce cadre et en dehors de toute intervention du juge si elles le souhaitent les parties peuvent avoir recours un m diateur pour r gler leur litige priv Ce texte fixe les conditions d honn tet de probit de comp tence diligence et impartialit impos es aux m diateurs conventionnels Ils doivent galement garantir la confidentialit des changes De nombreux autres textes de valeur normative diff rente sont l origine d un d veloppement des m diations dans des domaines publics ou priv s et selon des proc dures extr mement vari es avec un acc s au m diateur payant ou gratuit selon les types de m diations choisies 2 Source auditions des magistrats et m diateurs par la mission Note de la direction g n rale des politiques internes d partement th matique droits des citoyens et affaires constitutionnelles Quantification du co t du non recours la m diation analyse des donn es Alternative Dispute R solution Center ADR Center 2011
58. librement Le conciliateur est un auxiliaire de justice rattach une cour d appel qui intervient titre b n vole et dont les interventions sont gratuites Ce constat n est pas valable pour la m diation familiale qui dispose d un r gime juridique particulier SECR TARINT G N RAL FOUR LA MODERNISATION DE L ACTION La m diation et la Zoom sur la m diation La m diation concerne une part infime du contentieux civil et commercial hors familial son recours est largement conventionnel Bien que sous estim ess les statistiques nationales disponibles recensent 277 affaires qui ont fait l objet d un renvoi en m diation par les juges en 2013 sur les contentieux de TGI hors droit de la famille Des actions locales sp cifiques en faveur des MARD voient n anmoins le jour sous l impulsion de magistrats convaincus mais leur p rim tre reste circonscrit la chambre au sein de laquelle ils interviennent Malgr ces efforts la mission a constat o que la part d accords de m diation au regard du volume de contentieux global tait faible o qu un investissement du magistrat tait n cessaire dans la s lection des dossiers En mati re conventionnelle il n existe pas de donn es consolid es Toutefois de nombreuses professions r glement es du droit d clarent r aliser de la m diation conventionnelle o notaires o avocats o huissiers dont la place a t r cemment confort e via le statut
59. ou d sign avec leur accord par le juge saisi du litige La loi pr cise les conditions dans lesquelles la m diation peut tre ordonn e par le juge Il peut avec l accord des parties d signer un m diateur judiciaire pour proc der une ES s sp as O m diation en tout tat de la proc dure y compris en r f r Par la suite un d cret a introduit dans le CPC plusieurs dispositions sur le r gime et les conditions de mise en uvre de la m diation Ainsi la m diation peut d sormais tre propos e tous les stades de la proc dure Elle peut tre confi e une personne physique ou morale par le juge qui peut y mettre fin tout moment Or depuis 20 ans les dispositions de la loi de 1995 n ont pas rencontr le succ s escompt dans les juridictions et la m diation judiciaire s est tr s peu d velopp e 1 Article 21 de la loi n 95 125 du 8 f vrier 1995 relative l organisation des juridictions et la proc dure civile p nale et administrative modifi e par l ordonnance n 2011 1540 du 16 novembre 2011 2 Article 22 de la loi pr cit e 21 D cret n 96 652 du 22 juillet 1996 compl t par le d cret n 2012 66 du 20 janvier 2012 Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 17 Selon les statistiques du minist re de la justice hors droit de la famille devant les tribunaux de grande instance TGD 277 affaires ont fait l obje
60. par les chefs de cour devrait tre formalis e chaque ann e dans une lettre de mission Ces actions doivent faire l objet d un compte rendu syst matique dans un rapport annuel analytique transmis la direction des services judiciaires L cole nationale de la magistrature ENM a initi cette ann e et pour la premi re fois une journ e d change et d information sur les MARD en r unissant quasiment tous les conseillers coordonnateurs des cours d appel De telles initiatives qui favorisent le partage de bonnes pratiques m ritent d tre encourag es Les conseillers coordonnateurs en mati re de m diation et conciliation pour mener bien les missions de d veloppement des MARD devraient pouvoir disposer d une d charge partielle de leur activit juridictionnelle compatible avec la r partition des charges des autres magistrats de la cour Proposition n 20 Renforcer le r le et la place du conseiller charg de suivre l activit des conciliateurs de justice et des m diateurs et de coordonner leur action dans le ressort de la cour d appel 4 3 1 2 Cr er des outils statistiques au plan national et inclure le recours aux MARD dans les indicateurs de performance des juridictions Il wexiste pas d outil statistique comptabilisant avec pr cision au niveau national l activit des juridictions en mati re de m diation et de conciliation Les applicatifs des juridictions ne leur permettent pas de commun
61. r solution amiable pr c demment effectu es Si depuis 20 ans les MARD ont donn lieu une abondante doctrine leur d veloppement effectif n a pas t constat faute d une demande forte des acteurs du proc s judiciaire Aujourd hui le recours aux MARD s effectue essentiellement dans un cadre conventionnel et l intervention du juge reste marginale Toutefois certaines juridictions ont pu d velopper des exp rimentations en ce domaine soit localement l initiative de certains magistrats soit sous l impulsion du minist re de la justice Certaines tudi es par la mission n cessitent une forte mobilisation de plusieurs acteurs au premier rang desquels les juges Si elles ont apport localement des r sultats satisfaisants sur le fond la proportion des affaires faisant l objet d un r glement amiable reste tr s faible par rapport au nombre total de proc dures susceptibles d un tel traitement En outre les exp riences cessent le plus souvent lorsque ceux qui en sont l initiative quittent la juridiction Malgr les discours volontaristes sur le d veloppement des MARD leur mise en uvre reste peu incitative pour les magistrats greffiers avocats et surtout les justiciables Le manque de lisibilit et d harmonisation des dispositifs existants l absence de confiance mutuelle des acteurs concern s et des freins qui entravent leur int r t y recourir ou s en faire prescripteur exp
62. ration encadr e S agissant de ce dernier point je suis particuli rement attentive ce que le d veloppement des modes alternatifs de r glement des litiges ne se traduise pas pour le justiciable par un co t suppl mentaire entrainant une remise en cause de l accessibilit et de la gratuit de la justice Enfin la question de la formation des magistrats aux modes alternatifs de r solution des conflits devra tre pos e et examin e Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 51 3 Votre mission d valuation s inscrit dans le cadre de la modernisation de l action publique Vous en assurerez la responsabilit op rationnelle et proc derez ainsi toutes les consultations et d placements que vous jugerez n cessaires L tude des exp riences trang res en la mati re permettra galement d enrichir vos travaux J ai demand au secr taire g n ral de coordonner les travaux en assurant notamment le secr tariat du comit de pilotage que je vais installer et qui rassemblera tous les minist res et les partenaires concern s Pour conduire cette mission vous vous appuierez sur une quipe projet que vous constituerez en lien avec le coordonnateur et serez accompagn dans cette d marche par le secr tariat g n ral la modernisation de l action publique qui sera membre de cette quipe Par ailleurs dans le cadre du programme pluriannuel de recherche que j ai souhait mettre en
63. seconde de construction des sc narios L Inspection G n rale des Services Judicaire a t saisie avec l appui du SGMAP pour constituer l quipe projet et conduire les travaux dont secr taire g n ral assure la coordination L quipe projet a arr t la d marche et le calendrier suivant D Sommes N pen Cadrage Diagnostic pistes de solutions et Sep ie mise plan de mise en uvre Arbitrage i f NEES EE gt Janvier mars mai 2015 2015 2015 Panorama de l existant Sc narios et des besoins tay s Apr s une phase de cadrage qui a permis ce pr ciser le p rim tre et de d finir la m thodologie le projet est actuellement en phase diagnostic SECR TARIAT J a K LA MODERNISATION DE L ACTION PUBLIQUE Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J nn mm nn nm mms nmmmmnnunse Les travaux ont t structur s autour de cinq th matiques En premier lieu l quipe projet a cherch identifier les informations n cessaires la r alisation du diagnostic Sur cette base cinq th matiques compl mentaires ont t d finies La collecte et l analyse des donn es statistiques Le recensement de la mati re existante sur le sujet tudes rapports etc L analyse du cadre juridique des modes amiables de r glement des diff rends La description des processus de recours aux modes amiables La comparaison avec
64. syst me fran ais de r solution des litiges largement tourn vers le n cons quence le justiciable n a pas d int r t particulier nn mms Pour les justiciables recourir aux MARD est co teux sans garantie de r sultat n offre pas de r el avantage proc dural par rapport un recours au juge repose sur des acteurs m connus et dont la qualit n est pas garantie n est pas facilit par une bonne connaissance de l offre existante SECR TARIAT G N RAL POUR LA MODERNISATION DE L ACTION PUBLIQUE Avril 2015 80 5 Magistrats greffiers et avocats ne sont pas non plus incit s recourir aux MARD Le recours des parties aux MARD ne diminue pas la charge de travail du juge voire l accro t o retravail des accords par le juge pour les homologuer ou rendre une d cision validit juridique compl tude format initial de l accord qui peut tre oral et partiel o en l absence d accord confidentialit du processus qui emp che le juge de tirer parti des changes de la phase amiable charge de travail suppl mentaire du magistrat en cas de recours aux MARD tri pr alable des dossiers Les modes amiables ne sont pas valoris s dans les statistiques Les magistrats accordent une confiance limit e aux acteurs exer ant les MARD o vari t des profils et des comp tences des tiers qu ils soient m diateurs ou conciliateurs absence d encadrement de la profession de m diateur hors
65. tariat g n ral Laurence Chaintron cheffe du bureau de l acc s au droit Le secr tariat est assur par Michel Pelegry charg de mission au secr tariat g n ral I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 12 S agissant du p rim tre les modes amiables de r solution des diff rends ont t examin s dans le champ civil commercial et social Toutefois l tude de la conciliation et de la m diation devant les conseils de prud hommes a t cart e compte tenu de l examen actuel par le Parlement du projet de loi relatif la croissance et l activit qui porte sur des dispositions r formant l organisation des conseils des prud hommes Les travaux ont t organis s en trois phases une phase de cadrage pour pr ciser le p rim tre de l valuation une phase de diagnostic de l existant et des besoins et une phase d identification et d approfondissement des pistes d volution Cinq chantiers ont t d finis pour conduire les travaux la collecte et analyse des donn es locales et nationales le recensement des donn es et rapports existants l analyse du cadre juridique des MARD la vision des processus de recours aux MARD et la comparaison avec les pays trangers Apr s identification des th mes prioritaires et afin de nourrir le diagnostic partag la mission a eu recours aux outils suivants tude des rapports pr existants et de la litt ra
66. transposant dans le m me temps la directive de l Union europ enne n 52 2008 Les principales dispositions de ce texte entr le 20 septembre 2013 sont L insertion d un crit re de comp tence territoriale pour pouvoir pr senter une demande de m diation e La proc dure de m diation ne peut tre poursuivie qu avec l accord des parties recueilli lors d une rencontre pr alable de programmation e Seule la r alisation de cet entretien pr alable de programmation est la condition n cessaire l admissibilit Il doit tre r alis dans un d lai maximal de trente jours compter du d p t de la saisine du tribunal e Gratuit du premier entretien de programmation en cas d absence d accord e Inclusion dans le champ de la m diation obligatoire des litiges portant sur l indemnisation du dommage caus par la responsabilit m dicale au sens large e Le juge peut ordonner et non pas seulement inviter les parties recourir la m diation e La dur e maximale de l enti re proc dure a t r duite trois mois e Les avocats sont m diateurs de droit et soumis une obligation de formation professionnelle e Les avocats assistent les parties durant toute la proc dure de m diation e Des r gles nouvelles ont t introduites relatives l ex cution des accords de m diation Quel est le d lai moyen d une proc dure de mode amiable de r glement des diff rends dans ce domaine Quel
67. un contact pr alable est obligatoire avec un organisme inscrit dans le registre tenu par le minist re de la justice e Un premier entretien de programmation avec un m diateur et les parties doit tre fix e A l issue de ce premier entretien les parties d cident soit de conclure un accord soit de poursuivre la m diation soit en cas d absence d accord de terminer la m diation et de saisir la justice sans paiement de frais de la m diation Le m diateur r dige un proc s verbal t moignant de l issue de la proc dure En cas d absence d accord le m diateur formule une proposition de conciliation Le juge peut prendre des dispositions l gard de la partie qui a refus la proposition de conciliation Le proc s verbal d accord constitue un titre ex cutif Au S n gal en mati re d accidents de la circulation les parties sont oblig es de tenter une conciliation avec les compagnies d assurance dans le d lai d un an avant toute saisine d une juridiction 3 3 Homologation Au Br sil si les parties parviennent un accord dans le cadre des proc dures sp ciales devant les juizados especiais celui ci sera homologu par le juge sur le si ge sans qu il soit possible d exercer des voies de recours En Italie lorsque toutes les personnes sont assist es d un avocat le proc s verbal d accord sign par les parties et les avocats constitue un titre ex cutif pour l ex cution forc e Les avocats attest
68. uvre des travaux ont t engag s par la mission de recherche droit et justice sur la m diation Vous associerez r guli rement les chercheurs impliqu s dans ces travaux sur plusieurs mois Vos travaux devront aboutir dans un d lai de six mois compter de la pr sente lettre la remise d un rapport analytique qui sera compl t par un rapport op rationnel pr sentant les propositions d volution et de r forme Vous me remettrez en mars 2015 un rapport d tape synth tisant vos premi res recommandations Je souhaite que puisse tre mise en uvre d s 2015 une r forme efficace de la justice au service des citoyens et je sais que votre engagement et la mission qui vous est aujourd hui confi e y contribueront LG S JT Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 52 Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 53 Annexe 2 Liste des membres du comit de pilotage COMPOSITION DU COMITE DE PILOTAGE Minist res et op rateurs Minist re de la justice Eric Lucas secr taire g n ral Jean Fran ois Beynel directeur des services judiciaires Carole Champalaune directrice des affaires civiles et du Sceau Minist re des affaires sociales Sabine Fourcade directrice g n rale de la coh sion sociale Minist re du travail Yves Struillou directeur g n ral du travail Minist re de l conomie Nathalie Homobono
69. 23 1 du code de la s curit sociale pr voit que le droit l allocation de soutien familial est r serv tout enfant dont le p re ou la m re ou les p re et m re se soustraient ou se trouvent hors d tat de faire face leurs obligations d entretien ou au versement d une pension alimentaire mise leur charge par d cision de justice 86 D cret n 2004 1463 du 23 d cembre 2004 relatif aux experts judiciaires 37 Article 8 du d cret du 20 mars 1978 Je jure de loyalement remplir mes fonctions avec exactitude et probit et d observer en tout les devoirs qu elles m imposent Source num ro hors s rie de la Cour de cassation sur la m diation 2014 I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 36 On peut galement citer l article LS81 2 du m me code qui n autorise le versement subrogatoire de la pension alimentaire par un organisme de prestations familiales que dans le cas suivant Lorsque l un au moins des parents se soustrait totalement au versement d une cr ance alimentaire pour enfants fix e par d cision de justice devenue ex cutoire l allocation de soutien familial est vers e titre d avance sur cr ance alimentaire Dans ces conditions les parties pr f rent d embl e m me lorsqu un accord pourrait tre possible obtenir une d cision de justice pour sauvegarder leurs droits Par ailleurs au del des textes il n est pas rare q
70. 45 LISTE DES ANNEXES min eat 47 LG S T Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J Liste des propositions Proposition n 1 Changer la d nomination des conciliateurs de justice en m diateurs de justice Proposition n 2 Rendre obligatoire la formation initiale et continue des conciliateurs Proposition n 3 Revaloriser l indemnit vers e aux conciliateurs et am liorer leurs conditions mat rielles Proposition n 4 Lancer une campagne nationale de recrutement des conciliateurs de justice Proposition n 5 Simplifier la proc dure de nomination des conciliateurs de justice Proposition n 6 Renforcer l int gration des conciliateurs au fonctionnement de la juridiction d instance et int grer un de leur repr sentant au sein des conseils de juridictions Proposition n 7 Rendre obligatoire l assurance de garantie professionnelle Proposition n 8 Rendre obligatoire l obtention du dipl me d Etat pour les m diateurs familiaux Proposition n 9 Cr er un dipl me national de m diateur obligatoire pour exercer une activit de m diation Proposition n 10 Mettre en place une autorit unique d valuation et de contr le de la m diation et de la conciliation Proposition n 11 Cr er un interlocuteur unique sur les MARD au minist re de la justice Proposition n
71. ARIAT G N RAL FOUR LA MODERNISATION DE L ACTION FUBLIQUE Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 73 Annexe 5 Document de pr sentation des travaux au 31 mars 2015 Justice du 21 me si cle Favoriser le recours aux modes amiables de r glement des diff rends Comit de pilotage n 2 31 mars 2015 DE L ACTION PUBLIQUE Objectifs du comit de pilotage nn nn nn nn nn nn mn snnns ss Pr senter une synth se des constats r alis s par la mission Pr senter les axes forts retenus pour favoriser le recours aux MARD PUBLIQUE I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 74 Sommaire 1 Introduction 2 Synth se des principaux constats 3 Pr sentation des propositions d volution 4 Pr sentation des prochaines tapes l PUBLIQUE Sommaire 1 Introduction 2 Synth se des principaux constats 1 Pr sentation des propositions d volution 2 Pr sentation des prochaines tapes Los he gt Femei Kirunas FRAN AISE SECR TARIAT G N RAL POUR LA MODERNISATION PUBLIQUE Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 75 Le diagnostic a t r alis sur la base de diff rents chantiers conduits par la mission Rappel des diff rents chantiers de la mission Modalit s de travail retenues La collecte et l analys
72. D tiennent galement une place r duite dans la formation des avocats Ils sont absents des programmes de formation initiale mais plusieurs barreaux inscrivent des modules de formation pour les avocats en exercice Le barreau de Paris a cr en 2013 une cole de la m diation pour sensibiliser et former les avocats la m diation Plus g n ralement les MARD doivent tre en amont int gr s dans les programmes des facult s de droit et enseign s en tant que partie int grante de la proc dure civile Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 41 Proposition n 24 Renforcer et syst matiser la formation des acteurs judiciaires aux MARD 4 3 2 Affirmer le r le d terminant des avocats dans le processus de m diation Judiciaire Dans les processus amiables actuels notamment en mati re de m diation familiale les avocats estiment que les parties ont un r el besoin de conseil juridique et que le m diateur n a pas les comp tences suffisantes pour l assurer Nombreux sont les avocats entendus qui ont relev qu l issue d une m diation examinant l accord avec leur client ils ont d couvert que cet accord soit ne r glait pas tous les points en litige soit manquait d quit A l instar des avocats au Canada il importe de leur donner un r le actif dans la proposition et la r daction de l accord La formation avec une sp cialisation m diation devrait le
73. EMME France Claude DUVERNOY pr sident de la F d ration nationale des centres de m diation H l ne GEBHARDT secr taire g n rale Association nationale des m diateurs Laurent GIRAUD directeur du r seau national Association France m diation Sylvie HENRY secr taire g n rale du Centre de M diation et d Arbitrage de Paris Roger LECONTE pr sident d honneur et fondateur de la FENAMEF Marie Fran oise LE TALLEC juge aux affaires familiales au TGI de Pontoise membre de GEMME Gabrielle PLANES pr sidente de l Association nationale des m diateurs Audrey RINGOT pr sidente de l Association pour la M diation Familiale David ZNATY pr sident de l IEAM Experts et personnalit s qualifi es Lo c CADIET professeur de droit l Ecole de Droit Universit Panth on Sorbonne Bruno DEFFAINS professeur de sciences conomiques Universit Panth on Assas Jacques FAGET chercheur au CNRS enseignant l Institut d tudes Politiques de Bordeaux pr sident d Alternative m diation Natalie FRICERO professeur de droit l Universit de Nice Sophia Antipolis Mich le GUILLAUME HOFNUNG professeure de droit responsable du dipl me universitaire de m diation de l Universit Panth on Assas Philip MILBURN professeur de sociologie Universit de Versailles St Quentin en Yvelines Evelyne SERVERIN directeur de recherche au CNRS Adrien BASCOULERGUE ma tre de conf rence facult de droit Lyon 2 Philippe CHARRIE
74. Inspection G n rale des Services Judiciaires AVRIL 2015 N 22 15 Sur le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends R alis avec l appui du secr tariat g n ral la modernisation de l action publique PUBLIQUE E k Libert galit Fraternit R PUBLIQUE FRAN AISE MINIST RE DE LA JUSTICE Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J SOMMAIRE ISTE DES PROPOSITIONS isabmeneidiemeensetaensereniemn eensesceieenrernercitedetieie 7 INTRODUCTION essaient Sao rieo ees TEs onies TS RESETS SENES 11 1 LA MEDIATION ET LA CONCILIATION UNE DIFFERENCIATION QUI FAIT DEBAT 14 1 1 UNE DIFFERENCIATION QUI RESULTE DE L HISTOIRE suceuse secs cenenuanescesesseenensnnes 14 1 2 UNE DIFFERENCIATION QUI NE RESSORT PAS DES SPECIFICITES DE LEUR REGIME R SPECTIF 25 Le an ee T R nee ME Mesnil fn ii re ne 14 1 3 UNE DIFFERENCIATION FONDEE ESSENTIELLEMENT SUR LE STATUT DES INTERVENANTS 2 LA MEDIATION UN MODE AMIABLE DE RESOLUTION DES DIFFERENDS ESSENTIELLEMENT CONVENTIONNEL esssseesssscesossssoossssoossssocosssccoossssoossssoossssesossseeo 16 2 1 L INSUCCES DE LA MEDIATION JUDICIAIRE use scenenecesesceseccnenneesescececesesensnnee 16 2 1 1 En mati re civile sociale et commerciale peu d affaires font l objet d une m diation a EE E E E A E A a E 16 2 1 2 Les politiques volontaristes mises en place au niveau
75. R enseignant l Universit Lyon 2 chercheur associ au centre Max Weber Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 63 Annexe 4 Document de pr sentation des travaux au 30 janvier 2015 Mesure 7 du programme Justice du 21 me si cle Favoriser le recours z1 aux modes alternatifs de r glement des litiges Comit de pilotage 30 janvier 2015 Partager le contexte et les objectifs du projet Pr senter la d marche propos e le p rim tre retenu et le calendrier Pr senter les modalit s de gouvernance SECR TARIAT G N RAL POUR LA MODERNISATION DE L ACTION PUBLIQUE I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 64 1 Rappel du contexte et des objectifs 2 D marche propos e p rim tre et calendrier 3 Modalit s de gouvernance 4 Prochaines tapes SECR TARIAT G N RAL POUR PUBLIQUE Justice du 21 me si cle une d marche participative ayant conduit l adoption de 15 mesures pour la justice du quotidien Le programme Justice du 21 me si cle est issu d un travail de r flexion engag d s juin 2012 Dans ce cadre plusieurs groupes de travail ont t mis en place dont les rapports ont aliment un d bat national qui s est tenu les 10 et 11 janvier 2014 l UNESCO Cette d marche a notamment permis de r aliser un fort travail
76. aire 93 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 94 fonctions de r conciliation et d arbitrage dans les litiges concernant les divers domaines de la vie droit de la famille droit du voisinage droit commercial Ils peuvent s autosaisir ou tre saisis par les parties ou bien encore par une institution On constate toutefois que certains pays ne privil gient pas dans leur politique l gislative le recours aux modes alternatifs de r solution des conflits On citera deux exemples En Allemagne le recours aux modes alternatifs de r glement des conflits n est pas consid r comme une priorit en raison notamment du nombre de magistrats professionnels trois fois plus lev qu en France et de la pratique de l chevinage g n ralis devant tous les ordres de juridiction En Roumanie le recours aux modes alternatifs de r glement des conflits est tr s peu d velopp en raison du pass communiste qui a laiss le r flexe du recours l Etat pour r gler le moindre litige et de l importance de la corruption 2 La pratique de la m diation dans le monde La m diation ou la conciliation figurent parmi les modes alternatifs de r solution des conflits les plus utilis s Dans les pays qui recourent souvent aux proc d s de r solution extrajudiciaire des conflits la m diation et la conciliation figurent souvent parmi les proc dures les plus utilis es C est notamment
77. aires pour la solution des conflits et la citoyennet Les personnes int ress es peuvent les solliciter par t l phone ou en ligne par internet avant ou parall lement toute proc dure judiciaire Ces services sont gratuits Le CNJ a galement publi un code d thique des conciliateurs et des m diateurs judiciaires en application de sa r solution n 125 Le projet de nouveau code civil br silien d taille en ses articles 144 153 les pouvoirs des m diateurs et concilhateurs judiciaires pr voyant leur inscription sur un registre du tribunal Il d taille l article 323 le d roulement d une audience de conciliation pour toutes les affaires recevables dans un d lai minimum de 30 jours avec la possibilit de recourir un conciliateur ou un m diateur Le juge pourra r aliser plusieurs audiences si n cessaire Leur r mun ration sera r alis e selon les bar mes fix s par le tribunal partir des param tres tablis par le Conseil National de Justice article 152 e Professionnels exclusivement affili s un organisme agr En Angleterre la profession de m diateur est auto r glement e le cursus est interne chaque organisme r pertori Il faut que le m diateur soit agr et r pertori sur des listes au sein des organismes comme le Conseil de la m diation familiale Family Mediation Council ou encore le Conseil de la m diation civile Civil Mediation Council Il peut s agir de listes simplement af
78. arantie par la mise en place d un dipl me le recours la m diation dans un cadre judiciaire n cessite des garanties suppl mentaires d s lors que les parties ont d j saisi la justice pour obtenir le r glement de leur litige 84 Ne sont pas concern s par cette obligation les m diateurs institu s par la loi ou le r glement 85 Actuellement sont comp tents en mati re de MARD la DSJ la DACS et le SADJAV Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends I G S J 35 La m connaissance de l offre en mati re de m diation et l absence d annuaire unique rend souvent la t che du magistrat qui souhaite ordonner une m diation complexe et impose des recherches souvent al atoires pour tenter de trouver tel ou tel m diateur comp tent pour r gler le diff rend dont il est saisi Il est ainsi propos qu il soit dress chaque ann e une liste nationale et une liste par cour d appel sur lesquelles les m diateurs d sign s en mati re civile seront inscrits comme sn ROUE a 86 celles existantes pour les experts judiciaires Les m diateurs souhaitant obtenir l inscription sur une de ces listes devront justifier de conditions d ind pendance de moralit de qualification et d exp rience d finies par d cret L instruction des demandes et le contr le des m diateurs inscrits sur les listes rel veraient utilement des attributions du conseiller charg de suivre l activ
79. au local entre tous les acteurs juges greffe CAF avocats notaires m diateurs CDAD sans supplanter leur action Un travail collectif et une mobilisation commune doivent tre men s dans l interdisciplinarit De nombreux tribunaux ont organis ce partenariat et des r unions r guli res permettent d changer sur les bonnes pratiques de faire des bilans d activit et de trouver des solutions des difficult s identifi es 100 Cf 2 1 2 101 Par exemple au TGI de Lille et MJD de Roubaix Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 45 Ce dispositif sous la coordination du magistrat r f rent de la CA doit tre g n ralis dans tous les TGI Les chefs de la cour d appel veilleront notamment l homog n it des actions au niveau de leur ressort Proposition n 34 Structurer un partenariat dans chaque tribunal de grande instance rassemblant tous les acteurs de la m diation familiale sous la coordination du magistrat r f rent de la cour d appel Proposition n 35 Favoriser l organisation de permanences d information sur la m diation familiale 4 4 3 Etendre le pouvoir d injonction du juge toutes les mati res civiles commerciales et sociales Les initiatives men es dans certaines juridictions pour d velopper le recours la m diation montrent la n cessit d une s lection en amont des dossiers par le juge Elle conditionne la r ussi
80. ble adjointe du d partement enfance et parentalit direction des politiques sociale et familiale Bernard DREYFUS d l gu g n ral la m diation avec les services publics aupr s du d fenseur des droits Xavier BARAT conseiller aupr s du D fenseur des droits et repr sentant du Club des m diateurs de services au public Emmanuel CONSTANS m diateur des minist res conomique et financier Pr sident du Club des m diateurs de services au public Nicolas MOHR directeur g n ral m diateur inter entreprises Georg HAIBACH legislative officer Directorate General for Justice Commission europ enne Pierre PELOUZET m diateur inter entreprises Monique SASSIER m diateur de l ducation nationale et de l enseignement sup rieur repr sentant de la plateforme nationale de la m diation fran aise Fr d ric TURBLIN directeur adjoint de la direction des politiques familiales et sociales CNAF 2 Experts et personnes qualifi es Professionnels du droit et praticiens Jacques BEGHAIN pr sident du centre de m diation des notaires de Paris Romain CARRAYOL membre du conseil de l ordre d l gu du b tonnier pour les MARD ordre des avocats de Paris Didier DALIN d l gu g n ral du centre de r glement des litiges professionnels du barreau de Paris Hirbod DEHGHANI AZAR avocat m diateur de l cole de la m diation du barreau de Paris AME Louis DEGOS avocat Membre du Conseil de l Ordre du Barreau de Paris
81. bligatoire ou facultatif la m diation Dans la majorit des pays la conciliation est une phase obligatoire dans le cadre de certains contentieux limitativement num r s C est le cas notamment de l Allemagne du Br sil de la Chine et de l Italie Il existe toutefois des pays dans lesquels la conciliation n est jamais obligatoire C est le cas notamment de l Angleterre o la m diation repose sur une base enti rement volontaire Dans ce pays le but de la m diation est d viter le recours une justice longue et couteuse La promotion et la communication faite autour de la m diation notamment en mati re familiale et en droit du travail est tr s importante et permet d inciter tr s fortement le justiciable recourir ce processus Au vu des circonstances particuli res et singuli res de l utilisation de la m diation dans certains litiges et notamment du fait qu elle est fortement encourag e un d bat s est engag sur l int r t de lui conf rer un caract re obligatoire qui risquerait de lui faire perdre de son int r t aux yeux des parties au litige Seront successivement examin s le p rim tre de la m diation et de la conciliation 1 la r glementation de la profession de m diateur 2 la force contraignante de ces modes de r solution des litiges 3 enfin quelques l ments statistiques seront fournis 4 1 P rim tre de la m diation C est la mati re civile qui fait le plus souvent l
82. cation d s la saisine ou pr sence du conciliateur l audience ou permanences de conciliateur au tribunal Ces pratiques sont appr ci es de tous les justiciables les juges et les conciliateurs dont le travail en lien direct avec l institution judiciaire est optimis La question se pose donc de l opportunit de g n raliser ces pratiques ce qui pourrait conduire rendre obligatoire le pr alable de conciliation pour ces petits litiges Cette proposition peut tre retenue sous certaines conditions sans cr er d tape suppl mentaire g n rant un co t pour le minist re de la justice et galement sans augmenter les d lais et la charge de travail du greffe Le statut et la formation des conciliateurs voqu s en 4 1 est une r ponse appropri e cette tape pr alable En outre pour viter ces cueils il convient de privil gier le syst me de double convocation l une devant le conciliateur en pr alable la deuxi me devant le juge Cette double convocation ne pourra s op rer qu avec l adaptation de l outil informatique afin de ne pas alourdir la charge de travail des greffes 4 4 1 2 Circonscrire le pr alable obligatoire de conciliation la saisine par d claration au greffe Les justiciables peuvent saisir le tribunal d instance ou la juridiction de proximit par simple d claration au greffe lorsque le litige ne d passe pas la somme de 4 000 euros CPC art 843 Cette proc
83. conciliateurs de justice interviennent d une part dans un cadre conventionnel ils sont alors directement saisis sans forme par toute personne physique ou morale Leur comp tence est g n rale Ils peuvent concilier les parties sur tous les droits dont elles ont la libre disposition La seule restriction est g ographique le conciliateur de justice n est comp tent que dans la circonscription dans laquelle il exerce ses fonctions D autre part ces m mes conciliateurs de justice exercent leur mission dans un cadre judiciaire lorsque le juge d instance d cide de d l guer la tentative pr alable de conciliation Cette d l gation s effectue par une d cision sans forme sp cifique et les parties ne peuvent s y opposer que par une d claration sp ciale Depuis le d cret du 1 octobre 2010 d autres juridictions peuvent d l guer cette mission de conciliation le tribunal de commerce et le tribunal paritaire des baux ruraux A ces d buts le dispositif de conciliation mis en uvre par les conciliateurs de justice a eu quelques difficult s s imposer Mais depuis les ann es 2000 les conciliations sont en constante augmentation atteignant d sormais un nombre significatif d affaires prises en charge de mani re amiable notamment dans le domaine conventionnel Le succ s de ce dispositif est aujourd hui incontestable Certains types de diff rends sont particuli rement adapt s la
84. cruter des conciliateurs de justice 27 3 3 2 L h t rog n it des pratiques des magistrats d instance sses 27 3 3 3 La r ticence des avocats engager leurs clients dans un processus de CONCA On ne ere nantes Re nana a Reno Lite 7 28 3 3 4 L int gration insuffisante des conciliateurs dans la vie de la juridiction 28 4 1 GARANTIR LA COMPETENCE DES CONCILIATEURS ET DES MEDIATEURS 29 4 1 1 Renforcer le statut des conciliateurs de justice 29 4 1 1 1 Syst matiser la formation des conciliateurs de justice s seseeeeeeeeeeeeeeseeeee 29 4 1 1 2 Revaloriser l indemnit vers e aux conciliateurs de justice 30 4 1 1 3 Recruter des conciliateurs de justice et faciliter leur nomination 31 4 1 1 4 Renforcer la place des conciliateurs au sein de l institution judiciaire 31 4 1 2 Garantir la formation des m diateurs familiaux 32 4 1 3 Encadrer l usage du titre de m diateur ss 33 4 14 Cr er des garanties suppl mentaires pour les m diateurs judiciaires 34 4 2 RENDRE LE RECOURS AUX MARD PLUS ATTRACTIF QU UN PROCES 35 4 2 1 Donner une force probante certains accords r sultant d une m diation en m tier familial and cnmien an A MNE a ce RS te 35 4 2 2 Cr er un circuit privil gi d acc s au juge apr s une tentative de conciliation ou de m diation judiciaife sans rer ren ln as ten ass e rss re srl er tnt telle tats 36 4 2 3 D velopper les bar me
85. d huissier m diateur Cependant aucun l ment objectif ne permet de mesurer l impact de ces dispositifs sur l activit des juridictions 10 CF page 6 sur les cueils relatifs aux donn es quantitatives Selon les donn es de la CNAF et partir des informations communiqu es par 241 structures de m diation conventionn es Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends PUBLIQUE conciliation conventionnelles et tr s peu judiciaires sont tr s largement Malgr une r glementation et un encadrement sp cifique la part du recours judiciaire la m diation familiale reste galement faible En mati re judiciaire En TGI les envois en m diation ou injonction de rencontrer un m diateur repr sentent 0 8 du contentieux en 2013 Les affaires dans lesquelles un m diateur est intervenu se terminent par un accord entre les parties dans 5 des cas En mati re conventionnelle 78 des entretiens d information la m diation familiale et 68 des m diations se d roulent dans un cadre conventionnel Pr s de 33 000 personnes ont b n fici d une m diation familiale en 2013 Les m diations familiales termin es ont abouti un accord crit dans 29 des cas Seules 33 des structures de m diation conventionn es indiquent tenir des permanences dans les tribunaux Des exp rimentations volontaristes au sein des TGI d Arras et Bordeaux sur l utilisation de la m diation comme o
86. diction Elles ont aussi un objectif similaire favoriser le rapprochement des parties pour une solution amiable de leurs diff rends 12 Article 21 du code de proc dure civile il entre dans la mission du juge de concilier les parties D cret n 78 381 du 20 mars 1978 4 Directive 2008 52 CE du 21 mai 2008 sur certains aspects de la m diation en mati re civile et commerciale directive 2013 11 UE du 21 mai 2013 relative au r glement extrajudiciaire des litiges de consommation 15 D cret n 2012 66 du 20 janvier 2012 Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 15 Le CPC ne donne aucune d finition du contenu de la mission du m diateur et du conciliateur Certains auteurs et certains acteurs sugg rent une diff rence d approche dans la r solution des diff rends par le m diateur et par le conciliateur le premier tendrait essentiellement r tablir le dialogue entre les parties et aurait un r le totalement neutre tandis que le second rechercherait plus imm diatement le r glement du litige pour lequel sa saisine s est av r e n cessaire et pourrait avoir un r le plus directif D s lors que le m diateur et le conciliateur consid rent l un et l autre avoir pour r le de rapprocher les parties et de les aider trouver une solution la distinction de leur mission semble difficile caract riser De m me les missions de conciliation et de m diation ne peu
87. dossiers qu ils ont trait s par les organismes priv s dans 40 2 par les barreaux seulement dans 28 et pour les autres ordres professionnels dans 70 6 page 13 de l annexe e 84 3 des m diations enregistr es sont obligatoires 11 sont volontaires 3 7 sont judiciaires et 1 r sulte de l application d une clause contractuelle page 10 de l annexe Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J LG S J e La dur e moyenne d une m diation r ussie est de 70 jours tandis qu elle est de 58 jours en cas d chec pour m moire la dur e pour obtenir une d cision de premier grade est de 1 132 jours Pr alables indispensables au succ s conditions n cessaires la mise en place Dans ces diff rentes hypoth ses la partie qui entend saisir la justice doit tenter au pr alable une m diation avec l assistance d un avocat qui doit par crit informer son client des diff rentes dispositions l gales et fiscales Si le juge constate l absence de ce document dans la demande introductive d instance il informe les parties de sa possibilit de demander une m diation avant ou pendant le proc s Cas d exclusion de la m diation obligatoire lorsque la demande vise obtenir une mesure ad futurum et dans tous les cas pr vus par la loi tels que les proc dures judiciaires urgentes et ne pouvant tre report es Lorsque le proc s a commenc y compris en appel
88. du d cret du 20 mars 1978 78 La synth se nationale des rapports d activit annuelle des conciliateurs de justice pour l ann e 2012 2013 mentionne ainsi que l instruction des dossiers de candidatures est souvent jug e trop longue Certains acteurs locaux rencontr s lors des d placements mettent ainsi en avant une proc dure pouvant prendre jusque 8 mois 7 Circulaire NOR JUSC1033666C du 24 janvier 2011 relative la pr sentation du d cret du 1 octobre 2010 relatif la conciliation et la proc dure orale en mati re civile 80 Circulaire JUSB0610524C du 27 juillet 2006 sur les conciliateurs de justice 8l Art 99 de la loi n 2004 1654 du 29 d cembre 2014 reportant au 1 janvier 2017 la suppression des juges de proximit 82 Il a t propos que le conciliateur juge de proximit puisse homologuer lui m me les accords issus des conciliations qu il a lui m me men es I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 32 Si la d signation d un conseiller charg de suivre l activit des conciliateurs et des m diateurs a permis de mieux prendre en compte les conciliateurs dans la communaut judiciaire il n en demeure pas moins que nombre d entre eux ne participent pas aux audiences solennelles de rentr e ni certaines assembl es g n rales de la juridiction Les changes avec les magistrats et le greffe sont pourtant indispensables Ainsi convient 1l d
89. dure est utilis e notamment pour des litiges sur les d p ts de garantie les petites cr ances les demandes d indemnisation pour tapage ou autres faibles troubles de voisinage pour les petits litiges de la consommation Elle est particuli rement adapt e au pr alable obligatoire de conciliation d crit ci dessus L institution d un pr alable obligatoire de conciliation pour ces proc dures porterait sur environ 120 000 affaires par an En effet en 2013 les d clarations au greffe repr sentaient 44 282 saisines du juge de proximit et 76 365 du TI Il serait alors indispensable de proc der aux recrutements n cessaires et d assurer aux conciliateurs de justice la mise disposition de locaux pour exercer leurs missions Les propositions formalis es dans le cadre des travaux sur la justice du 21 si cle et relatives aux conciliateurs juges de proximit contribueraient atteindre cet objectif Par ailleurs une dispense de ce dispositif serait pr vue lorsque les parties ont d j tent une solution amiable comme les y oblige d ailleurs le d cret du 14 mars 2015 Cependant cette dispense devrait tre r serv e aux cas dans lesquelles les parties ont d j tent une solution de r glement amiable par l interm diaire d un tiers soit conciliateur de justice soit m diateur Cf 31 1 et 3 2 7 Actuellement le logiciel CITI ne permet pas d int grer les agendas des conciliateurs et de cr er
90. e l exp rimentation d un conseil de juridiction 70 Le d cret n 78 381 du 20 mars 1978 pr voit que peuvent tre nomm s conciliateurs de justice les personnes qui justifient d une exp rience en mati re juridique d au moins trois ans que leur comp tence et leur activit qualifient particuli rement pour l exercice de ces fonctions 71 C l rit et qualit de la justice Les conciliateurs de justice Rapport du groupe de travail conjoint entre ENM et la cour d appel de Paris sous l autorit de Jean Claude Magendie et Jean Fran ois Thony Avril 2010 72 D cret n 2010 1165 du 1 octobre 2010 relatif la conciliation et la proc dure orale en mati re civile commerciale et sociale T D cret n 72 355 du 4 mai 1972 relatif l cole nationale de la magistrature Article 1 1 L cole nationale de la magistrature a pour missions la formation de personnes n appartenant pas au corps judiciaire et amen es exercer dans l ordre judiciaire soit des fonctions juridictionnelles soit celles de d l gu s du procureur de la R publique de m diateurs judiciaires ou de conciliateurs judiciaires 74T existe aujourd hui six modules de formation dont trois modules de base destination des conciliateurs nouvellement nomm s et trois modules th matiques D autres modules sont en cours de d veloppement T5 Soit 42 des conciliateurs de justice en exercice I G S J Le d veloppement des modes amiables d
91. e grande instance ot juridictions _ ors commerce de proximit Nombre _ Nombre Nombre Toutes affaires nouvelles 236 382 929 503 674760 dont affaires au fond 206 842 100 0 703213 100 0 586488 100 0 Droit des personnes 7591 37 118182 168 221 628 378 Droit de la famille 30022 14 5 380320 541 za 04 instance les trois contentieux nt la plus forte volum trie ouvelles sont les suivants cial s contrats la famille 1772 3 tre 15 Droits des contrats 42065 203 6081 29 Droit des biens 14 pr Chobions uraarerpectensade 66987 324 2600 04 10157 Rala ons avec ins parsonna publiques 1561 45 1551 0 m Proc dures particuli res 8008 39 1975 28 1981 tieux commercial chiffres non dans le tableau ci contre plus de 70 000 affaires nouvelles t re instance 1 Associsions el professions fb raies devant le TG Afares au ford altares nouvelles hors r f r s ordonnances sur requies at co taines proc dures partcuh res Source SDSE r pertoire g n ral ci rapport annuel de la Cour de cassation 10 Les chuftros cl s de la Justice 2013 SECR TARIAT G N RAL FOUR LA MODERNISATION DE L ACTION PUBLIQUE 12 Source Chiffres cl s de la justice 2013 Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 69 Zoom Sur la base des contentieux forte volum trie le p rim tre a t affin en fonction d l ments d app
92. e consensus sur le besoin de conseil impressions affranchissement juridique dans les modes amiables Le recrutement de conciliateurs aupr s de la cour Il n existe pas de socle commun de formation d appel est consid r localement comme une proc dure permettant d aider les m diateurs tre reconnus longue et il est difficile d largir et renouveler le vivier des conciliateurs La m diation ne fait pas l objet d une reconnaissance sp cifique de la part de l institution judiciaire La comp tence territoriale limit e des conciliateurs est vue sur le terrain comme un l ment de rigidit Les conciliateurs font l objet d une animation tr s in gale de la part des juridictions auxquelles ils sont rattach s L acception large des conditions d acc s l exercice de cette activit n est pas compens e par une exigence RE particuli re de formation SECR TARIAT G N RAL FOUR LA MODERNISATION DE L ACTION PUBLIQUE 16 Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J LG S J 1 Introduction 2 Synth se des principaux constats 3 Pr sentation des propositions d volution 4 Pr sentation des prochaines tapes SECR TARIAT G N RAL POUR LA MODERNISATION DE L ACTION PUBLIQUE 17 Les propositions d volution visent renforcer les incitations recourir aux MARD et a accroitre les garanties offertes par les acteurs Fils conducteurs reteni
93. e des donn es La mission a r alis de nombreux entretiens statistiques Les d placements dans les ressorts de 3 Cours d appel Douai Le recensement de la mati re existante sur le Bordeaux et Reims ont permis d auditionner plus de 160 personnes en sujet tudes rapports etc juridiction TGI TI Tribunal de Commerce Cour d appel et au sein L analyse du cadre juridique des modes des partenaires de la justice barreaux associations de m diation amiables de r glement des diff rends conciliateurs La description des processus de recours aux Hors d placements plus de 50 acteurs ont t auditionn s modes amiables La comparaison avec les pays trangers La mission a veill la prise en compte de la mati re d j produite sur le sujet Rappel du p rim tre des travaux Les tudes et rapports pr existants ainsi que la doctrine nationale et les A approches internationales ont t analys s Les travaux initiaux portent sur 4 MARD 5 M o m diation Des analyses sp cifiques ont t conduites o conciliation Un questionnaire sphinx a t adress l ensemble des cours o arbitrage d appel tribunaux de grande instance et tribunaux d instance o proc dure participative Une tude de droit compar a t r alis e par le service des affaires Les contentieux concern s sont le droit des europ ennes et internationales du secr tariat g n ral du minist re de la contrats le droit de la fam
94. e possible des garanties offertes par ces tiers n incite pas les juges y recourir 4 1 1 Renforcer le statut des conciliateurs de justice 4 1 1 1 Syst matiser la formation des conciliateurs de justice Les conciliateurs de justice sont recrut s en fonction de leurs comp tences notamment RS Te cire Fe Re 70 en mati re juridique mais ils ne sont soumis aucune obligation de formation En 2010 le rapport issu du groupe de travail mis en place entre PENM et la cour d appel de Paris soulignait d j la n cessit de renforcer les liens entre les conciliateurs de justice et les tribunaux d am liorer leur recrutement et de d velopper la formation Le d cret du 1 octobre 2010 a en partie r pondu ces recommandations L cole nationale de la magistrature comp tente en mati re de formation des conciliateurs de justice a d velopp une offre de formation destin e aux conciliateurs qui s est toff e au fil des ann es et qui est confi e depuis 2009 au d partement des formations sp cialis es Des formateurs d di s interviennent au sein des ressorts des cours d appel en s appuyant sur les coordonnateurs r gionaux de formation Des outils p dagogiques sp cifiques ont t cr s en lien avec la f d ration nationale des conciliateurs de justice En 2014 762 conciliateurs de justice ont suivi une ou plusieurs de ces formations Circulaire SJ 15 64 OJI du 27 f vrier 2015 relativ
95. e pr sident de la chambre tient ensuite une r union d information en pr sence de m diateurs pour recueillir l accord ou le refus des parties Entre le 1 janvier 2012 et le 15 novembre 2013 477 dossiers ont t ainsi s lectionn s sur les 934 dossiers nouveaux Dans 95 dossiers un accord des parties a ainsi t obtenu soit moins de 20 des dossiers retenus 34 dossiers ont donn lieu des accords de m diation soit 7 des affaires retenues Ces initiatives sont multiples et diff rentes sans coordination locale ou nationale elles ne s inscrivent pas dans une politique publique et coh rente 2 1 3 En mati re familiale la m diation ne concerne qu une part r duite du contentieux La m diation familiale a fait l objet d une r glementation et d un encadrement sp cifique de sorte que la mission lui a r serv un examen particulier 77 Source revue justice actualit s ENM n 12 D cembre 2014 8 Source rapport de Jacques Duplat premier avocat g n ral honoraire la cour de cassation vice pr sident de Gemme France 7 800 1500 et 3000 30 En 2013 la chambre sociale a enregistr e 10 289 affaires nouvelles provenant des conseils de prud hommes 25239 affaires taient en stock au 31 d cembre 2013 source Pharos 31 Rapport de Gilbert Coustaux pr sident de chambre la cour d appel de Toulouse transmis l IGSJ 2014 Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des
96. e r glement des diff rends Avril 2015 30 Ces efforts engag s conjointement par l ENM la f d ration nationale et les cours d appel doivent tre poursuivis pour court terme rendre obligatoire la formation initiale et continue des conciliateurs Les conciliateurs de justice ont t longtemps consid r s comme des acteurs secondaires des MARD capables seulement d intervenir pour des litiges de faible importance Le d veloppement de leur action la reconnaissance que la mission propose de leur accorder en leur qualit de m diateurs de justice rendent n cessaire qu ils b n ficient d une formation reconnue et valoris e l instar de ce qui est propos pour les m diateurs priv s L action des conciliateurs sera d autant plus cr dible notamment aux yeux des juridictions qu ils pourront garantir qu ils disposent d une formation ad quate dispens e par le biais de l ENM La confirmation et le renouvellement de la nomination des conciliateurs par le premier pr sident de la CA doivent tre l occasion de proc der la v rification des formations suivies tout au long de l exercice de leur mission La souscription d une assurance professionnelle doit tre obligatoire et ce afin de pouvoir r pondre d une erreur ou d un quelconque dommage envers les justiciables qui ont recours la conciliation Cette m me obligation devra tre impos e aux m diateurs 4 1 1 2 Revaloriser
97. ent de concilier les parties dans le contexte des juizados especiais litt les juridictions sp ciales qui jugent des affaires civiles et p nales de moindre importance soit l quivalent des tribunaux d instance en France et en mati re de justice du travail Enfin le projet de nouveau code civil reprend en son article 118 IV la priorit donn e la conciliation et ce tout moment de la proc dure Ce texte d taille en son article 144 153 les pouvoirs des m diateurs et concilateurs judiciaires pr voyant leur inscription sur un registre du tribunal En Italie la m diation a t rendue obligatoire pour un d lai exp rimental de quatre ans soit jusqu en 2017 en mati re de copropri t de droits r els de partage de successions de pactes familiaux de baux de pr ts de baux commerciaux d indemnisation des dommages d coulant de la responsabilit m dicale au sens large de diffamation de contrats d assurances bancaires ou financiers La loi fixe une dur e maximale de trois mois pour le processus de m diation l issue duquel l instance judiciaire peut commencer ou se poursuivre En Roumanie la m diation est r gie par la loi 192 de 2006 modifi e relative la m diation et l organisation de la profession de m diateur Les cas de recours la m diation sont express ment num r s l article 60 1 de cette loi les litiges en mati re civile commerciale p nale la protection des con
98. ent des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 14 1 LA MEDIATION ET LA CONCILIATION UNE DIFFERENCIATION QUI FAIT DEBAT 1 1 Une diff renciation qui r sulte de l histoire Dans les champs couverts par la mission mati re civile commerciale et sociale les deux MARD les plus r pandus sont la m diation et la conciliation L arbitrage dans lequel le r le de l arbitre s apparente celui d un juge et la proc dure participative peu usit e ont t d lib r ment cart s de l tude La mission s est donc attach e tudier la mise en uvre de la m diation et de la conciliation termes dont certains pensent qu ils recouvrent des notions fondamentalement diff rentes tandis que d autres pr tendent qu ils englobent une seule et m me r alit L existence d un syst me de conciliation tant conventionnelle que judiciaire distinct du syst me de m diation est sp cifique au droit fran ais Elle r sulte de son histoire la conciliation des parties avait d abord t confi e au juge et rendue obligatoire devant le juge de paix Cette tentative pr alable a t abrog e mais les principes g n raux du droit impartissent toujours au juge une mission g n rale de conciliation qu il peut d l guer Ainsi les conciliateurs peuvent intervenir pour r gler des diff rends par d l gation du juge mais galement en dehors de toute proc dure judiciaire Les directiv
99. ent et certifient de la conformit de l accord aux normes imp ratives et l ordre public Dans tous les autres cas l accord joint au proc s verbal la demande des parties doit tre homologu par le tribunal et constitue un titre ex cutoire Tous les actes r alis s dans le cadre de la m diation sont exon r s du droit de timbre et de toutes taxes ou droits Le proc s verbal d accord est exon r de l imp t d enregistrement jusqu concurrence de 50 000 En cas de succ s de la m diation les parties ont droit un cr dit d imp t d un montant maximal de 500 suite au paiement des indemnit s vers es l organisme de m diation En cas d chec de la m diation le cr dit d imp t est plafonn 250 11 103 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 104 En Roumanie la d cision prise dans le cadre de la m diation constitue un acte sous seing priv Pour devenir un acte authentique celle ci doit tre authentifi e par le notaire ou autoris par un juge 3 4 Influence du processus de m diation sur la d cision du juge Dans une minorit de pays Angleterre Italie en cas d chec de la m diation le juge prendra en compte les efforts accomplis par les parties au cours de la m diation dans l valuation des dommages int r ts ou de la charge des d pens En Angleterre si la m diation choue les parties vont pouvoir se pr senter devant le juge en jus
100. es il existait initialement un dispositif d obligation d information et d incitation la m diation mais une d cision de la Cour Constitutionnelle 266 de 2014 a invalid cette obligation estimant qu elle limitait le droit constitutionnel de libre acc s la justice et transgressait l interdiction expresse de limiter ce droit Les s ances d information sur les avantages de la m diation sont gratuites pour les parties Leur co t est donc support par le budget de la Justice En revanche s agissant de la m diation proprement parler le m diateur est en droit de percevoir un honoraire n goci avec les parties et le remboursement des d penses occasionn es par la m diation L honoraire doit tre raisonnable et adapt la nature et l objet du conflit 3 2 l obligation de recourir la m diation ou la conciliation En Allemagne la conciliation est une phase obligatoire dans certains contentieux notamment devant les juridictions du travail En revanche dans les mati res civiles le juge ne fait que proposer une m diation Au Br sil la conciliation tait initialement obligatoire en mati re civile et commerciale en vertu de la Constitution Imp riale 1824 qui pr voyait en son article 161 la n cessit de tenter la r conciliation avant tout proc s La nouvelle Constitution de 1988 si elle recommande en son pr ambule la solution pacifique des litiges ne pr voit cependant aucune obligation d y recour
101. es dispositions impos es par la directive en mati re notamment de comp tence et d impartialit des m diateurs d sign s Cette autorit serait compos e de magistrats de la Cour de cassation et du Conseil d Etat de personnalit s qualifi es en mati re de m diation de repr sentants des associations de consommateurs et des organisations professionnelles Il appara t n cessaire dans le cadre des discussions en cours sur les modalit s de la transposition de la directive de r fl chir la cr ation d une autorit unique en mati re de conciliation et m diation dont les comp tences pourraient tre largies au del de la m diation en mati re de litiges de consommation Afin de faciliter et clarifier les relations entre cette autorit et le minist re de la justice il para t n cessaire de cr er un point d entr e unique au sein de l administration centrale comp tent en mati re de MARD permettant ainsi d assurer la coh rence des actions entreprises Proposition n 9 Cr er un dipl me national de m diateur obligatoire pour exercer une activit de m diation Proposition n 10 Mettre en place une autorit unique d valuation et de contr le de la m diation et de la conciliation Proposition n 11 Cr er un interlocuteur unique sur les MARD au minist re de la Justice 4 1 4 Cr er des garanties suppl mentaires pour les m diateurs judiciaires S1 la formation des m diateurs peut tre g
102. es europ ennes portant sur les MARD ne font pas r f rence la conciliation sp cificit fran aise La d finition adopt e en 2008 couvre autant la m diation que la conciliation et est ainsi r dig e un processus structur quelle que soit la mani re dont il est nomm ou vis dans lequel deux ou plusieurs parties un litige tentent par elles m mes volontairement de parvenir un accord sur la r solution de leur litige avec l aide d un m diateur Ce processus peut tre engag par les parties sugg r ou ordonn par une juridiction ou prescrit par le droit d un Etat membre Transposant la directive les articles 1530 et 1531 du code de proc dure civile CPC donnent une d finition unique de la conciliation et de la m diation conventionnelle qui s entendent de fout processus structur par lequel deux ou plusieurs parties tentent de parvenir un accord en dehors de toute proc dure judiciaire en vue de la r solution amiable de leurs diff rends avec l aide d un tiers choisi par elles qui accomplit sa mission avec impartialit comp tence et diligence 1 2 Une diff renciation qui ne ressort pas des sp cificit s de leur r gime respectif Les missions de conciliation et de m diation ont un domaine d application identique selon l article 1529 du CPC elles peuvent s exercer en mati re civile commerciale sociale ou rurale sous r serve des dispositions particuli res chaque juri
103. fich es dans les juridictions ou autres organismes ou de promotion sur internet Il n y a pas d instance nationale de coordination des syst mes alternatifs de conflits En mati re familiale il est int ressant de relever qu un solicitor peut tre qualifi et agr pour pouvoir organiser des s ances de m diation tout comme un assistant social ou un th rapeute Les horizons professionnels des m diateurs sont extr mement vari s S agissant du financement de la m diation le principe est qu il n existe aucun financement public pour r tribuer la m diation Il faut n anmoins noter que dans le cadre des affaires relevant des petits litiges en mati re civile c est dire hauteur d un pr judice estim 10 000 le service judiciaire de Sa Majest Her Majesty s Courts and Tribunals Service HMCTS propose un service interne pour la m diation sans frais Le financement de la m diation se fait donc par une participation la charge des deux parties proportion gale Le co t n est Dans tous les cas le m diateur a un devoir de confidentialit pr vu dans le code de conduite de l association laquelle ce dernier est affili Si la proc dure de m diation a malheureusement chou une partie au litige ne peut produire ce qui a t dit au cours de la proc dure ant rieure devant la Cour 99 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 100 pas exact dans la mesure
104. glements des litiges Une des mesures pr sent e en conseil des ministres dans le cadre de la r forme de la justice du XXI me si cle vise donc mettre en place une mission d valuation des offres de conciliation et de m diation pour rendre plus visible et accessible l action des m diateurs et conciliateurs et pour d velopper une r elle politique publique dans ce domaine Monsieur Fran ois FELTZ Inspecteur g n ral des Services judiciaires 13 place Vendome 75042 Paris Codex 01 T l phone 0 44 77 60 60 www justics gouv fr Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 50 Avril 2015 2 Aujourd hui force est de constater que si la voie amiable suscite l adh sion des usagers du service public de la justice l offre est en cette mati re peu accessible tr s disparate d un tribunal l autre peu connue des justiciables mais aussi peu utilis e par les magistrats eux m mes Par ailleurs le d veloppement de la m diation extra judiciaire dans les entreprises publiques ou priv es les services publics ou les collectivit s contribue galement rendre peu lisibles et complexes les modalit s de recours un mode alternatif de r glement des litiges C est la raison pour laquelle je souhaite la mise en place d une politique publique nationale sp cifique Afin d atteindre cet objectif il est n cessaire dans un premier temps de dresser un tat des lieux des modes alter
105. ice CDAD des Ardennes Tribunal d instance de Charleville M zi res Tatiana FREYERMUTHI juge charg e du service du tribunal d instance Aur lie DELOUX directrice de greffe Toni NANNI greffier du service civil Sylvie CANIAUX adjointe administrative Tribunal de grande instance de Troyes Nathalie FEVRE pr sidente Delphine HUMBERT directrice de greffe Martine MOTARD greffi re en chef charg e du service civil Marie Lisette SAUTRON vice pr sidente pr sidente 1 chambre Maria Pia MONET DUVILLIERS vice pr sidente charg e des affaires familiales Pascale RODRIGUE HAYEM juge aux affaires familiales Sophie LIZET CDAD de l Aube Tribunal d instance de Troyes Marie Laure Kessler juge charg e du service du TI Caroline SAVIER directrice de greffe Conciliateurs de justice Annick BARBARIN pr sidente des conciliateurs de justice de l Aube des Ardennes et de la Marne aupr s de la Cour d appel de Reims Jean HANY pr sident de l association des Conciliateurs de justice de l Aube Fran ois MAILIER conciliateur de justice aupr s du TI de Troyes M ROYAUX pr sident de l association des conciliateurs de justice ainsi que Ghislain DAVAL Mich le CARLIN HOTTION Eric LIGER conciliateurs de justice Hors juridiction Thierry GRIVIAU b tonnier de l ordre des avocats de Troyes Ma tre Patrick MANIL repr sentant de l ordre des avocats de Charleville M zi res Nicole BISCARAS directrice de l ass
106. ice sont le plus souvent saisis de petits litiges suppos s plus faciles r gler En effet le rapport annuel d activit des conciliateurs fait appara tre que malgr la comp tence g n rale des conciliateurs de justice en mati re civile et commerciale lorsqu ils interviennent de mani re conventionnelle les affaires dont ils sont saisis rel vent de la sph re de comp tence du tribunal d instance cr dits litiges de voisinage contentieux de la consommation litiges entre propri taires et locataires conflits portant sur un faible montant 58 La forme de la conciliation est libre Si le CPC autorise le conciliateur de justice inviter le cas ch ant les int ress s se rendre devant lui art 1537 al 1 mais galement se rendre sur les lieux et entendre toutes personnes dont l audition lui parait utile sous r serve de l acceptation de celles ci art 1538 les conciliateurs indiquent proc der souvent pas t l phone ou par tout autre moyen appropri Le nombre de saisine en 2013 est en hausse de 18 3 par rapport 2012 Les chiffres cl s de la justice 2014 www justice gouv fr amp En 2008 59 6 en 2009 57 7 en 2010 58 1 en 2011 55 1 en 2012 Synth se des rapports des conciliateurs pour les ann es 2012 2013 DSJ n 6081 Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 2 i x ma er 7 TE 63 Enfin l essentiel des sai
107. il 2015 54 Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 55 Annexe 3 Liste des personnes entendues Liste des personnes entendues par la mission I Personnes entendues lors des d placements de la mission 1 RESSORT DE COUR D APPEL DE DOUAI Cour d appel Bruno CATHALA premier pr sident de la cour d appel de Douai Vincent GOMINET directeur de greffe Cour d appel de Douai Annie BASSET pr sidente de chambre Isabelle CHASSARD pr sidente de chambre Martine BATTAIS pr sidente de chambre Pierre NOUBEL conseiller Anne OLIVIER conseiller Thierry VERHEYDE conseiller Julie ASTORG secr taire g n rale adjointe et magistrate d l gu e la politique associative Tribunal de grande instance de Lille Tristan GERVAIS DE LAFOND pr sident Fr d ric FEVRE procureur de la R publique Marie Jos e RIVAUX directrice de greffe Philippe DAVID premier vice pr sident Sophie VALAY BRIERE premi re vice pr sidente Deborah BOHEE pr sidente de la premi re chambre civile Fabienne BONHOMME juge aux affaires familiales Julien BORGET juge aux affaires familiales Elisabeth VERCRUYSSE juge aux affaires familiales Nathalie DEBEURME greffi re en chef du p le famille Fabienne ESTIBAL secr taire g n rale du CDAD du Nord Muriel BRIFFEUIL greffi re MJD de Roubaix Tribunal d instance Marie Claude BOUTARD vice pr sidente charg e de l admini
108. il des magistrats n a pas t mesur tant pr cis qu ils ont s lectionn les dossiers devant faire l objet d une double convocation et ont examin la recevabilit de la requ te pr alablement la demande Les d lais entre l enregistrement des dossiers et la premi re audience devant le JAF ont t plus longs mais cet allongement n est pas imputable aux exp rimentations selon les magistrats concern s Ils constatent galement que le dispositif n a ni r duit le nombre d audiences ni celui des dossiers fix s par audience Mais ils ont fait part la mission que les changes l audience lors des d bats sont apparus plus apa is s Au TGI d Arras le bilan du premier semestre 2014 a tabli que les dossiers orient s vers la m diation repr sentent moins de 10 des saisines du JAF Les deux parties se rendent ensemble l entretien d information dans 60 des dossiers concern s et la m diation est accept e dans 30 des cas Parmi les dossiers envoy s en m diation le taux d aboutissement un accord total ou partiel est de l ordre de 15 p Le budget d l gu par le minist re de la justice pour d velopper ces exp rimentations a t de 411 385 euros sur la dur e de l exp rimentation Les caisses d allocations familiales de Bordeaux et Arras ont financ hauteur de 186 516 euros soit 46 du budget total En l absence de communication de chiffres consolid s sur toute la dur e de l exp rimentation l
109. ille le droit commercial justice et le droit social en appel uniquement La mission s est heurt e la difficult d objectiver les discours du fait de l absence de statistiques peu de donn es sont disponibles les principaux acteurs ne formalisant pas un suivi syst matique de leurs actions les donn es chiffr es existantes ne r pondent pas forcement aux interrogations de la mission quand elles sont suivies les donn es sont clat es entre diff rents acteurs et il n existe pas de consolidation nationale permettant des extrapolations ION PUBLIQUE Le d veloppement des modes amiables est port par une s rie de politiques volontaristes depuis les ann es 1970 Le d cret de 1978 cr e les conciliateurs de justice qui se voient d l guer la mission de conciliation exerc e historiquement par le juge de paix A compter des ann es 1990 le l gislateur intervient plusieurs reprises soit d initiative soit dans le cadre de transposition de directives de l Union europ enne pour organiser et r glementer la m diation judiciaire La loi du 8 f vrier 1995 portant sur la d finition de la m diation tend inscrire la m diation dans les pratiques L ordonnance du 16 novembre 2011 et le d cret du 20 janvier 2012 formalisent les modes amiables dans les textes en cr ant un nouveau livre V dans le code de proc dure civile Enfin le d cret du 11 mars 2015 intervenu au cours de travaux de la mission vise fa
110. inanciers m diateur de l ducation nationale m diateur national des relations inter entreprises m diateur des march s publics Des m diateurs sectoriels ont galement t cr s m diateur de l eau m diateur des communications lectroniques m diateur de l nergie m diateur national du cr dit m diateur du livre m diateur des contrats agricoles m diateur du cin ma De nombreuses entreprises priv es se sont galement dot es d un m diateur interne comp tent pour r gler les litiges avec leurs clients et parfois galement les litiges internes l entreprise Une absence de cadre commun et des impacts difficiles quantifier en mati re judiciaire Le d veloppement de m diateurs institutionnels de secteur ou d entreprise produit plusieurs effets au dire des acteurs concern s o mise disposition pour les usagers d une offre de service suppl mentaire pour des litiges pour lesquels ils n auraient pas engag une action en justice o vitement de contentieux en justice pour certains litiges o renforcement des services de r clamation au sein des institutions concem es afin de r gler le litige en amont Toutefois plusieurs dispositifs coexistent sans socle proc dural commun ni r gles de co t communes Selon le Conseil d Etat seuls 10 des dispositifs de droit national appel s m diation extrajudiciaire en mati re civile et commerciale le sont effectivement au sens de la d
111. inistre de la justice Ils devront avoir au moins cinq m diateurs r pondant aux conditions pr cit es Le registre est divis en deux parties public priv avec la liste des m diateurs sp cialis s en mati re internationale ou en mati re de consommation Pour ces derniers le contr le est exerc par le minist re du d veloppement conomique Les crit res pour l inscription dans le registre sont la compatibilit de l activit de m diation avec l objet social de l organisme que le capital soit gal celui n cessaire pour la constitution d une SARL soit 10 000 que l activit puisse se d rouler sur au moins deux r gions ou deux d partements de la m me r gion et si besoin par le biais d accords avec d autres organismes qu une police d assurance d un montant d au moins 500 000 soit souscrite pour couvrir les agissements au titre de la m diation Les organismes des Chambres de commerce industrie artisanat sont inscrits par simple demande sous r serve toutefois de la souscription de la police d assurance et des conditions exig es pour les m diateurs Les m me r gles s appliquent aux conseils des ordres professionnels autre que les barreaux dans leur domaine de comp tence apr s autorisation du minist re de la justice Pour les barreaux ils peuvent devenir organisme de m diation dans toute mati re Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J I
112. ions inh rentes aux MARD dans l espoir d obtenir du juge un gain sup rieur Or la mise en place de bar mes n est ni incompatible avec la notion d imp rium du juge ni avec celle d indemnisation du pr judice r el Au contraire elle ne peut que s curiser les processus tant judiciaires qu amiables En effet partir du moment o les sommes accord es par les juges sont pr visibles et correspondent une chelle qu ils ont eux m mes fix e la diffusion d un bar me permettrait une meilleure connaissance en amont par les justiciables des sommes auxquelles ils peuvent pr tendre D s lors que ces bar mes sont connus des parties les discussions ou n gociations en vue d aboutir un accord sont facilit es et s curis es Des bar mes devraient donc tre envisag s dans tous les domaines qui donnent lieu de mani re r p titive allocation d indemnisations Il est propos d laborer dans ces mati res partir des d cisions de justice rendues au cours des derni res ann es un bar me actualis annuellement diffus aux juridictions et accessible aux avocats et aux justiciables Proposition n 17 Elaborer dans tous les domaines de droit civil et commercial qui donnent lieu de fa on r p titive indemnisation un bar me tabli en fonction des d cisions de justice rendues au cours des derni res ann es Proposition n 18 Assurer une large diffusion des bar mes Proposition n 19 Pr
113. iquer des chiffres complets et exploitables au niveau national Les seuls l ments quantitatifs connus manent des bilans d activit des associations qui interviennent dans le champ de la m diation et de la conciliation En cons quence les juridictions qui s engagent dans un processus volontariste de d veloppement des MARD ne disposent d aucun outil leur permettant de s en pr valoir notamment dans le calcul des effectifs et moyens mis leur disposition Tant le travail du greffe que celui des magistrats n est pas reconnu et ce alors m me qu il a n cessit un investissement important De la m me mani re le fruit de cet investissement peut difficilement tre mesur d s lors qu aucun outil ne permet d assurer une r elle tra abilit des affaires ayant fait l objet d un MARD et leur impact sur l activit de la juridiction Pour cette raison et comme le pr conisait d j le rapport sur le juge du 21 si cle il est indispensable d une part de faire du d veloppement des MARD un objectif de performance assign aux chefs de juridiction Pour ce faire des indicateurs sp cifiques de performance doivent tre cr s et faire l objet d changes lors des dialogues de gestion avec l administration centrale De m me la gestion des dossiers MARD par le greffe doit tre incluse dans l valuation de sa charge de travail mesur e dans OutilGref Le Juge du 21 si cle Rapport du groupe de t
114. ir Elle cr e en son article 98 les juridictions sp ciales juge d instance et leur attribue comp tence pour concilier Il n existe aucune obligation de recourir la 10 Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J LG S J conciliation Toutefois certains textes ont fix titre d exception une obligation de recourir la conciliation pour certains types de contentieux La conciliation est obligatoire en droit du travail articles 764 831 850 et 852 E des lois consolid es du travail et dans les litiges de nature civile ou p nale de faible importance tranch s par les juridictions sp ciales quivalents de nos tribunaux d instance fran ais en vertu de la loi n 9 099 du 26 septembre 1995 Dans le projet de nouveau code civil br silien l audience de conciliation n aura cependant pas lieu si une partie s y refuse En Chine la m diation est obligatoire en mati re familiale En Italie dans certaines mati res la m diation est obligatoire Elle n est plus obligatoire lorsque la demande vise obtenir une mesure ad futurum ou lorsque la proc dure est urgente Lorsque le proc s a commenc y compris en appel le juge peut d cider une tentative de conciliation Pour les mati res vis es l art 5 alin a 17 du d cret l gislatif n 28 2010 pr voyant une m diation obligatoire les principales dispositions sont e avant d initier toute instance civile
115. ire que l obtention du dipl me d Etat soit impos toutes celles et ceux qui utilisent le titre de m diateur familial et qu d faut ils puissent faire l objet de mesures d interdiction d exercer voire de sanctions Proposition n 8 Rendre obligatoire l obtention du dipl me d Etat pour les m diateurs familiaux 4 1 3 Encadrer l usage du titre de m diateur La m diation a investi des domaines tr s divers bien au del du champ civil commercial et social sans qu une d finition commune ne puisse tre donn e aux missions exerc es par ces m diateurs tant leur statut et leurs champs de comp tence sont vari s Ce d veloppement de la m diation et des m diateurs en tout domaine a rendu illisible l activit Aujourd hui le titre de m diateur peut tre utilis par tout le monde sans aucune garantie de comp tence ou de qualification en ce domaine Si les formations la m diation sont particuli rement nombreuses elles ont principalement t d velopp es par les associations de m diation elles m mes qui pour beaucoup cherchent ainsi une source de financement parall le leur activit de m diation parfois tr s r duite Le contenu de ces formations est tr s variable d une structure l autre et n offre souvent aucune garantie de professionnalisme Le d veloppement de la m diation en mati re civile sociale et commerciale se heurte ainsi l absence de confiance que les
116. ire un panorama de l existant et des besoins en mati re de modes amiables de r glement des diff rends et identifier les pistes d volution pour renforcer le recours ces modes 1 Elaborer un panorama de l existant et des besoins Le panorama tudiera l ensemble des modes amiables de r glement des diff rends en mati re civile Objectif poursuivi Recensement des modes amiables de r glement des diff rends existants sur les contentieux retenus dans le p rim tre Identification des enjeux majeurs en termes de besoin de d veloppement de ces modes amiables Favoriser le recours aux 2 Construire des sc narios d volution modes alternatifs de Le travail sur les pistes sera majoritairement orient sur la m diation et la conciliation en mati re civile r solution des litiges Documentation et expertise des pistes pr identifi es Identification et instruction de nouvelles pistes Elaboration de sc narios permettant de structurer puis d velopper une politique publique dans ce domaine I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 66 nn nm nn nm mn nn nn nn nn nn nus Sommaire 1 Rappel du contexte et des objectifs 2 D marche propos e p rim tre et calendrier 3 Modalit s de gouvernance 4 Prochaines tapes coran umae 7 La d marche propos e par l quipe projet consiste en une premi re phase de diagnostic et une
117. irective du 21 mai 2008 En mati re de litiges de la consommation la transposition de la directive relative au r glement extrajudiciaire des litiges de consommation va conduire normer les conditions Dans ces diff rents cas la d nomination retenue est celle de d exercice m diateur alors m me que leur r le s apparente plus un interm diaire n gociateur SECR TARIAT G N RAL POUR LA MODERNISATION DE L ACTION aucun l ment objectif ne permet de mesurer l impact de ces dispositifs sur l activit des juridictions PUBLIQUE 7 saisine du Conseil d Etat de 2010 pour identifier l ensemble des dispositifs de droit national devant tre regard s comme relevant de la m diation extrajudiciaire en mati re civile et commerciale au sens de la directive du 21 mai 2008 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J LG S J 13 nn mn nn nn 14 recours au juge MARD et r solution juridictionnelle des litiges poursuivent des objectifs qui ne sont pas n cessairement concordants Les modes juridictionnels ont pour objectif de trancher un Les dispositifs de m diation et de conciliation sont aujourd hui des outils mis disposition des juridictions qui litige en d finissant une solution juridique entre les parties Malgr un discours volontariste le syst me n incite pas les acteurs recourir aux modes amiables choisissent ou non de les utiliser Les MARD visent e
118. ist re de la justice Un comit de pilotage COPIL s est r uni le 30 janvier puis le 31 mars 2015 La lettre de mission couvre un champ tr s large sur de nombreuses th matiques L quipe projet s est attach e examiner l ensemble des modes amiables de r solution des diff rends tant en mati re judiciaire que conventionnelle conciliation m diation m diation familiale droit collaboratif proc dure participative Cependant conform ment la lettre de mission une attention particuli re a t port e la m diation et la conciliation judiciaire Annexe 1 lettre de mission Marie Fran oise Lebon Blanchard inspectrice g n rale adjointe responsable de la mission Laurence Pecaut Rivolier inspectrice g n rale adjointe St phanie Kretowicz inspectrice des services judiciaires et Sophie Debord inspectrice des greffes Ariane Cronel directrice de projet et Virginie Lambre cheffe de projet avec le concours de B n dicte Koch stagiaire 4 L quipe projet est compos e de repr sentants de la direction des affaires civiles et du sceaux Fran ois Ancel sous directeur du droit civil Gilles Malfre chef du bureau du droit processuel et du droit social F licie Callipel r dactrice de repr sentant de la direction des services judiciaires Emilie Malleret r dactrice au bureau des m thodes et des expertises du service de l acc s au droit et la justice et de l aide aux victimes du secr
119. it des conciliateurs et des m diateurs qui dispose d une connaissance de l offre et de la qualit des m diateurs sur le ressort de la cour A l instar des conciliateurs les m diateurs inscrits sur la liste pr teront serment devant la CA Proposition n 12 Cr er une liste des m diateurs judiciaires dans le ressort de chaque cour d appel et leur faire pr ter serment 4 2 Rendre le recours aux MARD plus attractif qu un proc s Le diagnostic Une des raisons pour lesquelles les parties pr f rent un proc s plut t qu un r glement amiable de leur conflit tient la mani re dont est con u en France l acc s au juge Un acc s direct simple et peu co teux qui peut rendre dissuasif le recours un MARD 4 2 1 Donner une force probante certains accords r sultant d une m diation en mati re familiale En moyenne trois couples divorc s sur cinq doivent retourner devant la justice apr s leur divorce pour faire modifier une d cision Bien que les modifications dans l organisation de la situation apr s divorce ne soient pas n cessairement contentieuses le recours au juge est quasiment syst matique En effet plusieurs textes continuent conditionner certains droits ou certaines actions l existence d une d cision de justice de sorte que les parties m me lorsqu elles ont pu signer un accord devant un tiers doivent s adresser une juridiction Ainsi par exemple l article L5
120. it s entendues V ronick BERNARD m diatrice familiale association SEPIA St phanie BETREMIEUX directrice de l UDAF 62 Myriam MORANGE directrice adjointe de l UDAF 62 Myriam DECLERCQ m diatrice familiale Sauvegarde du Nord Philippe DEPINOIS directeur des actions compl mentaires Sauvegarde du Nord Augusta HUREAUX juriste au CIDFF de Roubaix Tourcoing Sylvie OUDOIRE coordinatrice du secteur juridique et m diation CIDFF de Roubaix Tourcoing Ludovic LEPLAT repr sentant de la Chambre professionnelle de la m diation et de la n gociation Mme LORQUIVOIS repr sentante de l UDAF 59 Roger HUSTIGER ancien pr sident et fondateur de l association Conciliateurs de justice et m diateurs des Hauts de France Audrey RINGOT pr sidente de l APMF et de l association Avec des mots Annick CHENROC m diatrice familiale association Avec des mots Salima ZOUADINE m diatrice familiale association Avec des mots Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 57 Viviane THOMAS responsable de l action sociale caisse d allocations familiales du Pas de Calais Florence LEGRY conseill re parentalit caisse d allocations familiales du Pas de Calais 2 RESSORT DE COUR D APPEL DE REIMS Cour d appel Thierry ROY premier pr sident Jean Philippe JOUBERT procureur g n ral Manuel DELMAS GOYON secr taire g n ral du premier pr sident magistrat coordonnateur m diation conciliati
121. l indemnit vers e aux conciliateurs de justice Les conciliateurs de justice exercent leurs fonctions b n volement Aucune des personnes entendues par la mission n a envisag de remettre en cause ce statut Cependant l indemnit forfaitaire vers e aux conciliateurs ne permet pas de couvrir les d penses de secr tariat de t l phone d quipement informatique et d affranchissement qu ils exposent dans l exercice de leurs fonctions Si certains conciliateurs ont indiqu avoir pu b n ficier du soutien mat riel des CDAD et des juridictions aupr s desquelles ils exer aient les contraintes budg taires actuelles ont rendu de plus en plus rare cette aide ponctuelle De plus les conciliateurs engagent des frais de d placement et d assurance dont le remboursement par les cours d appel est parfois al atoire et souvent tardif Le minist re de la justice doit donc donner aux conciliateurs de justice les moyens d exercer leurs fonctions la hauteur des services qu ils rendent L indemnit trimestrielle doit tre revaloris e afin de couvrir r ellement les d penses engag es Les frais de d placement doivent tre rembours s dans un d lai raisonnable Enfin pour conforter les conciliateurs de justice dans leur r le essentiel en mati re de MARD et contribuer le rendre plus attractif une attention particuli re doit tre port e par le minist re de la justice aux conditions mat rielles d exercice de
122. le pour la r solution d un litige pouvant aller jusqu la proposition de r solution Pour les mati res vis es l art 5 alin a 1 du d cret l gislatif n 28 2010 pr voyant une m diation obligatoire les principales dispositions sont e Avant d initier toute instance civile un contact pr alable est obligatoire avec un organisme inscrit dans le registre tenu par le minist re de la justice Un premier entretien de programmation avec un m diateur et les parties doit tre fix e A l issue de ce premier entretien les parties d cident soit de conclure un accord soit de poursuivre la m diation soit en cas d absence d accord de terminer la m diation et de saisir la justice sans paiement de frais de la m diation e Le m diateur r dige un proc s verbal t moignant de l issue de la proc dure En cas d absence d accord le m diateur formule une proposition de conciliation e Le juge peut prendre des dispositions l gard de la partie qui a refus la proposition de conciliation e Le proc s verbal d accord constitue un titre ex cutif LG S JT Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 88 Les indemnit s sont d une part celles dues au titre de l ouverture d une proc dure de m diation d un montant de 40 par partie et d autre part des frais de m diation dont le montant maximal est fix par une table minist rielle Toutefois cette table ne s applique
123. les pays trangers 00000 Pour r aliser les travaux diff rentes modalit s seront mobilis es o des d placements en juridictions afin de collecter des donn es locales et conduire des entretiens avec les principaux acteurs dans et hors juridiction o des entretiens avec les partenaires nationaux de la Justice et des experts du sujet o la prise en compte des rapports et tudes d j produits en la mati re y compris par les partenaires de la Justice et des exp riences inspirantes d j mises en place SECR TARIAT G N RAL POUR LA MODERNISATION DE L ACTION PUBLIQUE mn nn mn nn mn mn mn nn nn mm nn nm nmsnse P rim tre des MARD pour le diagnostic Pour la r alisation du diagnostic l ensemble des modes amiables seront tudi s P rim tre des MARD pour les sc narios gt Types de MARD gt Etapes d intervention du MARD 10 LG S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends gt Types de MARD m diation m diation conciliation conciliation arbitrage autre si pertinent proc dure participative autre si n cessaire gt Etapes d intervention du MARD conventionnelle conventionnelle judiciaire judiciaire Lier que Prenant run Faux SECR TARIAT G N RAL POUR LA MODERNISATION DE L ACTION PUBLIQUE 67 Avril 2015 68 mn mm nn mn mms Au sein du domaine civil quatre contentieux ont t retenus dans le p rim
124. leurs missions Il conviendrait de les doter de moyens informatiques de communication et dans la mesure du possible de locaux adapt s 76 Arr t JUSB0610191 du 12 juin 2006 fixant le montant annuel de l indemnit forfaitaire 232 Cette indemnit ne peut d passer sur autorisation des chefs de cour et sur pr sentation de justificatifs la somme de 458 par an Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 31 4 1 1 3 Recruter des conciliateurs de justice et faciliter leur nomination Certaines cours d appel rencontrent des difficult s de recrutement et de renouvellement des conciliateurs de justice Le d veloppement attendue de la conciliation rend n cessaire le lancement d une campagne de recrutement pour susciter des candidatures de nature constituer une offre suffisante et homog ne sur l ensemble du territoire national La proc dure de nomination des conciliateurs m riterait d tre simplifi e et surtout acc l r e En effet si la circulaire du 24 janvier 2011 a pr vu des r gles sp cifiques la nomination du conciliateur intervenant principalement en mati re commerciale celles aff rentes au recrutement sont particuli rement lourdes longues et parfois inutiles notamment au moment du renouvellement Certes la circulaire de 2006 invite les juridictions ne pas d passer un d lai de trois mois pour proc der l ensemble de la proc du
125. licabilit des MARD ou d opportunit des travaux D tail des contentieux forte volum trie non retenus L indisponibilit de l tat des personnes impose d exclure du p rim tre le droit des personnes Compte tenu de la sp cificit de la conciliation en mati re prud homale et de la r forme engag e le contentieux du travail n est pas retenu en 1 re instance Pr sentation du volume d affaires concern par type de juridiction Le diagnostic permettra de prendre en compte 9 environ 41 du flux total d affaires trait es par les tribunaux d instance droit des contrats o environ 65 du flux d affaires trait es par les tribunaux de grande instance 54 droit de la famille et 9 droit des contrats o 100 du flux d affaires trait es dans les tribunaux de commerce o environ 65 du flux d affaires trait es dans les cours d appel 32 droit social 20 droit des contrats 14 droit de la famille SECR TARIAT G N RAL POUR PUBLIQUE nm mn nn mn nn nn nm mn nn msn mms ss En phase de diagnostic les d placements terrain se d rouleront sur le ressort de trois Cours d appel Les d placements sur le terrain ont pour objectifs de o collecter les donn es des juridictions en mati re de taux de recours par contentieux aux modes amiables de taux de succ s des ces dispositifs de d lais et co ts des proc dures etc r aliser des entretiens avec les acteurs en juridictions et avec les pa
126. liquent ce constat Il est ainsi n cessaire de d finir des pistes d action pour am liorer le recours aux MARD en s appuyant sur les objectifs atteindre apaiser les conflits entre les parties et pacifier leurs relations extraire du champ judiciaire des diff rends qui peuvent se r gler par d autres voies parvenir un accord des parties mettant fin leur conflit s curiser les modes amiables de r glement des conflits en instaurant une confiance envers les acteurs de la m diation et de la conciliation permettre toutes les parties y compris les plus modestes de b n ficier de ce dispositif Ces objectifs peuvent cependant appeler des solutions parfois contradictoires entre elles La mission a donc d faire certains choix pour pr server l quilibre global du dispositif pr conis au regard de ces cinq finalit s majeures Le pr sent rapport analyse dans une premi re partie les diff rences entre m diation et conciliation 1 Ces deux notions font l objet dans les deux parties suivantes d une analyse destin e notamment identifier les principaux freins leur d veloppement 2 et 3 Les propositions et pistes d volution sont expos es dans la quatri me partie 1 D cret n 2015 282 du 14 mars 2015 relatif la simplification de la proc dure civile la communication lectronique et la r solution amiable des diff rends 1 Cf 2 1 2 I G S J Le d veloppem
127. local n ont pas produit les T L S CSD LOS rriei itia E Eia ET ee a le 17 2 1 3 En mati re familiale la m diation ne concerne qu une part r duite du Conten eUn ieia a RE EA dr EEE A R EEE RE RRR S 18 2 1 4 Le bilan des exp rimentations initi es par le minist re de la justice visant d velopper la m diation en mati re familiale est mitig 19 2 1 5 Les effets de ces exp riences sont difficilement valuables 00ann000nn000nnnn0ene 20 2 2 LE SUCCES DE LA MEDIATION CONVENTIONNELLE ssseesesseeeresresstteresreesereresrreseeseeee 21 2 2 1 Le cadre l gal de la m diation conventionnelle 21 2 2 2 Les institutions publiques et les entreprises priv es ont initi nombre de me ediat urs sectoriels nina de ra A tam tte ht ren a e EETA 22 2 2 3 Les m diateurs conventionnels exercent leur mission sous des statuts tr s differents eat tu teint lement eR E E 22 2 2 4 L activit des m diateurs conventionnels est importante sseessssessesseseessseeee 23 LG S T Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 3 LA CONCILIATION UN MODE AMIABLE DE REGLEMENT DES DIFFERENDS AU 3 1 UN SUCCES QUI REPOSE GRANDEMENT SUR LA GRATUITE DU DISPOSITIF 25 3 2 UN SUCCES QUI SE CONFIRME EGALEMENT EN NOMBRE DE CONCILIATIONS REUSSIES 26 3 3 DES MOTIFS CEPENDANT D INSATISFACTION ssesseseeeseeeeeseesstseresseterestessersrtsreseeseee 27 3 3 1 La difficult de re
128. ls et les m diateurs d entreprise connaissent ainsi un essor et une r ussite incontestables Mais aucun l ment objectif ne permet d en mesurer l impact sur l activit des juridictions En effet ces litiges r gl s par une m diation conventionnelle n auraient pas n cessairement trouv une issue devant le juge en l absence de m diateur d di Il est donc difficile de tirer des conclusions g n rales sur les effets de la m diation extrajudiciaire tant les secteurs dans lesquelles elle se d veloppe sont vari s et les modalit s de son exercice divergent 3 LA CONCILIATION UN MODE AMIABLE DE REGLEMENT DES DIFFERENDS AU SUCCES AVERE Les conciliateurs de justice sont nomm s sur proposition du juge d instance par ordonnance du premier pr sident de la cour d appel apr s avis du procureur g n ral en raison de leur exp rience juridique d au moins trois ans de leur comp tence et de leur activit D sign s pour une premi re p riode d un an ils peuvent tre reconduits dans les m mes fonctions et dans les m mes formes par p riodes de renouvellement de deux ans En 2014 plus de 100 000 demandes d intervention ou de conseils 71 624 dossiers trait s Source rapport d activit 2014 5 Source f d ration fran aise des soci t s d assurance 5l Article 3 du d cret du 20 mars 1978 alin a 1 Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 25 Les
129. n priorit r tablir la communication et apaiser le conflit la conclusion d un accord entre les parties Il existe une volont politique d augmenter le recours aux MARD mais cela ne se traduit pas concr tement en termes au litige constituant un objectif secondaire d avantages pour chaque acteur y recourir Si les acteurs de la m diation consid rent logiquement que l apaisement du conflit doit primer les justiciables et acteurs du En cons quence cette possibilit reste peu utilis e car les freins lever pour chaque acteur sont nombreux et de nature financiers monde judiciaire poursuivent plut t la recherche d une solution en droit d s lors qu une proc dure est engag e diverse organisationnels L apaisement du conflit n est pas n cessairement l objectif prioritaire du justiciable au stade judiciaire Les motivations conduisant le justiciable recourir au juge sont principalement la volont d tre reconnu dans son bon droit et la volont de gagner Certains recours devant le juge sont m me dissocier compl tement du besoin d apaisement des conflits s agit de la saisine du juge quand le justiciable a besoin d un titre attestant de sa situation ex pour justification aupr s de la CAF ou de l Education nationale en mati re familiale recourir aux MARD plut t qu au juge Des l ments incitent les justiciables recourir au juge Poids de la figure du juge qui
130. natifs de r glement des conflits et c est le sens de la mission que je souhaite vous confier Vos travaux s orienteront plus particuli rement sur l valuation de la m diation et de la conciliation en mati re civile Aujourd hui ces deux notions couvrent des champs tr s vastes et diversifi es tant au regard du statut des intervenants que de leur mission Cependant un de mes objectifs est terme de mieux organiser et articuler l intervention des m diateurs et conciliateurs ce qui pourra tre la mission qui pourra tre confi e au conseil national de la m diation et de la conciliation que j appelle de mes v ux Un important travail de recensement de l existant est d abord n cessaire pour permettre de dresser un tat des lieux Vous vous attacherez ensuite d finir une typologie des litiges civils qui font ou peuvent faire l objet d un mode alternatif de r glement que ce soit avant toute saisine d un juge ou pendant le d roulement du proc s civil Vous examinerez en outre les conditions dans lesquelles peuvent tre am lior s les textes et proc dures relatifs la m diation et la conciliation Vos travaux vous conduiront rechercher les sources nouvelles de financement de la m diation tudier les conditions d exercice des fonctions de m diateur et de conciliateur pour d finir une organisation et un statut garantissant aux citoyens un service de qualit et aux m diateurs une r mun
131. ns o le montant est faible les parties sont pr sentes l audience le contentieux est sans repr sentation obligatoire Ces conditions sont le plus souvent r unies dans les contentieux suivants relations de voisinage relations entre propri taires et locataires droit de la consommation Depuis les ann es 2000 les chiffres sont en constante augmentation En 1999 les conciliateurs de justice ont t saisis de 92 650 affaires En 2013 ils ont t saisis de 133 472 affaires soit une hausse de 45 En2013 o 56 76 des affaires dont les conciliateurs ont t saisis directement ont t concili es et parmi celles ci 23 63 ont abouti un proc s verbal de constat d accord o 52 66 des affaires dont les conciliateurs de justice ont t saisis par le tribunal d instance ou la juridiction de proximit ont t concili es Zoom Au del de la m diation de droit commun en mati re conventionnelle les m diateurs institutionnels ou inter entreprises se sont beaucoup d velopp s Une tr s grande h t rog n it des domaines d intervention de ces m diateurs De nombreux textes de valeur normative diff rente ont cr des m diations dans des domaines extr mement vari s qu ils soient publics ou priv s et selon des proc dures tr s diff rentes les unes des autres Des m diateurs ont t institu s dans plusieurs institutions publiques m diateur des minist res conomiques et f
132. o il peut tre variable d une association de m diateurs une autre les m diateurs peuvent exercer une tarification libre et que le prix est n gociable dans la mesure du possible avec le m diateur en question Cependant pour guider et orienter les particuliers principalement sur les prix pratiqu s il existe des lignes directrices sur les co ts de la m diation Le co t de la proc dure est souvent proportionnel au montant du litige En Italie la m diation peut tre r alis e aupr s d organismes publics ou priv s qui sont inscrits dans le registre tenu par le minist re de la justice d s lors qu ils fournissent un service conforme aux dispositions l gales r glementaires ainsi qu au r glement interne approuv par le minist re de la justice Ce registre est accessible en ligne sur le site du minist re de la justice Les m diateurs qui exercent au sein de ces organismes doivent tre titulaires d une licence ou tre inscrit un ordre ou un coll ge professionnel avoir une formation sp cialis e et suivre une mise niveau au moins tous les deux ans pr s des organismes de formation avoir une bonne moralit absence de condamnation pour des d lits volontaires de sanctions disciplinaires autre que l avertissement Ils peuvent exercer leur activit dans la limite de cinq organismes Les avocats inscrits l ordre sont de droit m diateurs Les avocats inscrit des organismes de m diation doivent
133. ociation Maison d partementale de la famille Isabelle BOUTREAU LECOYER directrice de l ARETAF m diatrice familiale Caroline Paul PERTUY m diateur familial l UDAF de la Marne BUISSET m diatrice familiale de l UDAF de la Marne Mme CARBON ARETAF m diatrice familiale M DESCOTES ARETAF m diateur familial Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 59 Damien GUERARD b tonnier de l ordre des avocats de Reims Corinne BRIEZ PROCUREUR avocat au barreau de Reims Marthe GUILLAUME responsable de l association Le Trait d union accompagn e d une m diatrice familiale de l association Mme JURION responsable du service Conseil et m diation familiale de la CAF de la Marne 3 RESSORT DE COUR D APPEL DE BORDEAUX Cour d appel Dominique FERRIERE premier pr sident Andr RIDE procureur g n ral Sylvie LAUSI directrice de greffe Olivier GAU greffier en chef charg du service civil Elisabeth LARSABAL pr sidente de chambre Jean Fran ois SABARD pr sident de chambre Marie Luce GRANDEMANGE conseill re Chantal WAGENAAR conseill re Tribunal de grande instance de Bordeaux Jean SEITHER pr sident Dominique DE MALAFOSSE Premier vice pr sidente Jean ROVINSKI 17 vice pr sident adjoint Dominique RECEVEUR vice pr sidente Pierre GUILLOUT vice pr sident Plusieurs Juges aux affaires familiales Evelyne MICHEL greffi re en chef chef du service civil Val
134. on Elisabeth LAVABRE greffi re en chef charg e du service civil Claudine MAILLARD pr sidente de chambre Agn s LAFAY pr sidente de chambre Martine CONTE pr sidente de chambre Tribunal de grande instance de Reims Sylvie BOURGOGNE pr sidente Laurent DE CAIGNY procureur de la R publique Michel GENTILINI directeur de greffe Sylvie GAUCHET greffi re en chef charg e du service civil Corinne BARLON vice pr sidente pr sidente de la chambre de la famille Florence MATHIEU vice pr sidente pr sidente de la chambre civile Beno t LEVE juge 1 chambre civile Aurore ALEXANDRE greffi re de la chambre de la famille Caroline BACCHETTA greffi re de l accueil Nathalie HUET greffi re de la 17 chambre Isabelle VELLENRITER greffi re la MJD de Reims Tribunal d instance de Reims Rachel BECK juge charg e du service du TI Laetitia DE POURCQ directrice de greffe Daniel MARZI juge de proximit Nathalie WILD greffi re Tribunal de commerce de Reims Michel VANDESOMPELE pr sident Bernadette DELPY greffi re G rard BAILLAT magistrat J r me CABOOTER administrateur judiciaire LG S JT Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 58 Tribunal de grande instance de Charleville M zi res Olivier JULLIEN vice pr sident Florence VIGNERON greffi re en chef charg e du service civil Julie RICROS juge aux affaires familiales M CLARIN assistant de just
135. ous r serve d irrecevabilit de la requ te 2 Article 255 du code civil 33 Article 373 2 10 et suivant du code civil 4 Article R 451 66 et suivants du code de l action sociale et des familles 35 3 109 en 2012 et 3 202 en 2011 36 10 2 mois 37 Source DACS P le de la statistique et des tudes 38 L ambition raisonn e d une justice apais e rapport de Serge Guinchard professeur m rite de droit priv de l universit Paris 2 D cret du 12 novembre 2010 et article 15 de la loi du 13 d cembre 2011 I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 20 Par arr t du 16 mai 2013 la ministre de la justice a d sign les TGI d Arras et de Bordeaux pour exp rimenter ces deux dispositifs qui ont pris fin le 31 d cembre 2014 S il ne revenait pas la mission de dresser un bilan de ces exp rimentations qui rel ve des directions concern es du minist re elle a rencontr les acteurs engag s dans ces exp riences lors de ses d placements Arras et Bordeaux Pour certains l exp rience est plut t positive mais tous ont fait part la mission de leur tr s lourd engagement pour la mener bien Au TGI de Bordeaux l exp rimentation a n cessit un recrutement de vacataires repr sentant entre 1 et 1 3 ETP Cependant la charge suppl mentaire des agents d accueil d di s l information des personnes concern es n a pas t valu e De m me l impact sur le trava
136. par les organismes priv s dans 40 2 par les barreaux seulement dans 28 et pour les autres ordres professionnels dans 70 6 84 3 des m diations enregistr es sont obligatoires 11 sont volontaires 3 7 sont judiciaires et 1 r sulte de l application d une clause contractuelle La dur e moyenne d une m diation r ussie est de 70 jours tandis qu elle est de 58 jours en cas d chec pour m moire la dur e pour obtenir une d cision de premier grade est de 1 132 jours En Roumanie le pr sident du Conseil de la m diation a indiqu lors d une interview en mars 2013 que 7 000 8 000 affaires avaient t r solues par m diation en 2012 et que le nombre d accords de m diation est multipli par 4 tous les ans Suite l invalidation constitutionnelle de l obligation de la tenue d une s ance d information sur les avantages de la m diation l activit de m diation a connu une diminution sensible 13 LG S T Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015
137. participants est ainsi pr vue avec une preuve finale d valuation d une dur e minimale de quatre heures Les mati res enseign es sont notamment le cadre normatif interne et international la m thodologie des diff rentes techniques de n gociations et d interactions et la d ontologie du m diateur Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J LG S J familiales promouvoir la morale et l thique familiale ainsi que d aider les couples et les familles qui en font la demande Au Qatar la m diation est r alis e par des associations priv es d int r t g n ral En cas d chec le dossier est transmis un coll ge de trois arbitres d sign s par chacune des parties et par le juge e m diation ou conciliation r alis e par une maison de justice Au S n gal des structures appel es Maisons de justice assurent les activit s de m diation et de conciliation sous le contr le du procureur de la r publique Les Maisons de justice peuvent exercer des missions de m diation conciliation qui sont propos es aux justiciables sans obligation dans un cadre rapide et adapt aux diff rents litiges de la vie quotidienne et de certaines infractions p nales 2 3 Organismes et proc dures de contr le de la profession Outre le contr le indirect exerc par l autorit judiciaire lorsqu elle est amen e homologuer un accord de m diation plusieurs pays se sont dot s d organismes
138. poursuivie un accord sur une fourchette de peine au cas o celle ci reconna trait les faits L accord doit tre obtenu en audience publique avec l assentiment du parquet 95 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 96 exemple au Br sil dans les litiges civils le juge a le pouvoir de tenter tout moment de concilier les parties cette conciliation est m me possible toutes phases de la proc dure Le juge peut aussi exercer outre son r le d incitateur une mission de contr le En Roumanie dans certains contentieux droit de la consommation droit de la famille litiges de voisinage responsabilit professionnelle le juge doit s assurer que s est tenue une r union d information sur les avantages de la m diation laquelle au moins la partie demandeuse a particip d faut le dossier sera rejet Dans les autres contentieux le juge peut toujours conseiller aux parties de participer une telle r union Le juge peut encore exercer un r le plus actif en obligeant les parties tenter une conciliation C est le cas en Italie o le juge peut ordonner et non pas seulement inviter les parties recourir la m diation La proc dure de m diation ne pourra cependant tre poursuivie qu avec l accord des parties recueilli lors d une rencontre pr alable de programmation Les avocats assistent les parties durant toute la proc dure de m diation 5 Le recours o
139. qu aux organismes publics Les organismes priv s peuvent fixer librement leurs tarifs sauf en cas de m diations obligatoires pour lesquelles la table minist rielle s applique Le montant total des frais de m diation peut tre augment jusqu un cinqui me en cas de particuli re complexit de l affaire et doivent tre augment s dans les m mes limites en cas de conclusion d un accord En mati re de m diation obligatoire une diminution d un tiers de ces tarifs est pr vue Lorsque le m diateur tablit une proposition de m diation le montant pourra tre augment d un cinqui me La table minist rielle pr voit des indemnit s dues par chaque partie en fonction de la valeur du litige art 16 al 4 De 2 500 001 5 000 000 Pertinence efficacit indicateurs quantitatifs et qualitatifs effets induits volutions constat es suite la mise en uvre Au cours du premier semestre 2014 e les nouvelles proc dures de m diation portaient en premier lieu sur les contrats bancaires 25 puis sur les droits r els 13 5 page 5 de l annexe e dans 57 6 des cas les parties n ont pas comparu et en cas de comparution 26 2 des m diations ont abouti un accord noter que le taux passe 35 9 parmi les personnes qui poursuivent au del de l entretien pr alable de programmation page 6 de l annexe e La conclusion d un accord par les chambres de commerce dans 40 6 des
140. r glement des diff rends Avril 2015 90 Pratique 2 Existence d une r glementation de la profession de m diateur et de conciliateur Contentieux concern s Tout contentieux Modalit s de mise en uvre force contraignante parties prenantes concern es type de contr les exerc s en amont et en aval degr d institutionnalisation La liste des organismes de formation est tablie par le minist re de la justice et est disponible en ligne sur le site du minist re de la justice Une formation th orico pratique obligatoire d au moins cinquante heures pour trente participants est ainsi pr vue avec une preuve finale d valuation d une dur e minimale de quatre heures Les mati res enseign es sont notamment le cadre normatif interne et international la m thodologie des diff rentes techniques de n gociations et d interactions et la d ontologie du m diateur La m diation peut tre r alis e aupr s d organismes publics ou priv s qui sont inscrits dans le registre tenu par le minist re de la justice d s lors qu ils fournissent un service conforme aux dispositions l gales r glementaires ainsi qu au r glement interne approuv par le minist re de la justice Ce registre est accessible en ligne sur le site du minist re de la justice S agissant des organismes qui pourront tre saisis d une m diation ils peuvent tre publics ou priv s Sp cialis s ils sont inscrits sur le registre cr par d cret du m
141. r suite aux constats Pour favoriser le recours aux MARD comme outil de la proc dure judiciaire de mani re significative il faut rendre le syst me incitatif pour l ensemble des acteurs Les modes amiables conventionnels doivent tre confort s notamment via un renforcement de l encadrement des acteurs La m diation familiale doit conserver ses sp cificit s compte tenu des caract ristiques sp cifiques de ce contentieux La conciliation qui a une place importante doit tre renforc e Trois axes d volution sont propos s par la mission D Renforcer les garanties de fiabilit des acteurs des MARD et les int r ts y recourir Rendre le recours aux MARD plus attractif pour les justiciables et parties prenantes du monde judiciaire 3 Pour certains types de contentieux tendre les pouvoirs du juge voire rendre le recours aux 7 MARD obligatoire SECR TARIAT G N RAL POUR LA MODERNISATION PUBLIQUE 18 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 82 Avril 2015 int r ts y recourir Renforcer la formation et le statut des acteurs des modes amiables Conciliateurs de justice Renforcer la formation et la rendre obligatoire Revaloriser leur statut Renforcer les campagnes de recrutement M diateur Cr er une formation agr e commune Mettre en place une liste des m diateurs judiciaires au sein de chaque ressort de cour d appel l instar des experts judiciaire
142. ration au greffe Proposition n 32 Instituer la double convocation sous r serve de son automatisation par l outil informatique Proposition n 33 Autoriser une dispense ce pr alable obligatoire si les parties justifient d une tentative de d marche amiable devant un conciliateur de justice ou un m diateur Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J Proposition n 34 Structurer un partenariat dans chaque tribunal de grande instance rassemblant tous les acteurs de la m diation familiale sous la coordination du magistrat r f rent de la cour d appel Proposition n 35 Favoriser l organisation de permanences d information sur la m diation familiale Proposition n 36 Etendre la possibilit pour le juge d enjoindre les parties se rendre un entretien d information sur la conciliation et la m diation LG S T Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 10 Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 11 Introduction Par lettre en date du 24 novembre 2014 madame la garde des sceaux ministre de la justice a confi l inspecteur g n ral des services judiciaires une mission d valuation des modes amiables de r solution des diff rends MARD Cette mission s inscrit dans le cadre de la r forme de la justice du XXI si cle dont les principales mesures ont t pr sent
143. ravail pr sid par Pierre Delmas Goyon proposition 19 I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 40 En outre les juridictions doivent disposer d outils informatiques facilitant le traitement et la gestion des affaires orient es vers des MARD Dans l attente du portail Portalis les outils actuels doivent tre d ores et d j d velopp s pour atteindre cet objectif L existence de statistiques en la mati re est un levier fort d incitation recourir aux MARD pour garantir l inclusion de cette activit aux missions des magistrats et du greffe Proposition n 21 Cr er des indicateurs de performance sur les MARD Proposition n 22 Mettre disposition des juridictions des outils de suivi de l activit relative aux MARD Proposition n 23 Prendre en compte l activit li e aux MARD dans l valuation OutilGref 4 3 1 3 Int grer les MARD dans les programmes de formation Les magistrats personnels de greffe et avocats doivent avoir une bonne connaissance des MARD pour pouvoir les mettre en uvre Or force est de constater que m me si elle tend se d velopper cette formation reste lacunaire Jusqu l ann e derni re les magistrats en formation initiale ne b n ficiaient d aucune information sur les MARD Les offres de formation continue restaient faibles L ENM y a r cemment rem di en cr ant un module sp cifique de formation pour les auditeur
144. re civile pour le minist re de la justice et non pour les parties elles m mes Or s agissant de la m diation seul a pu tre estim le co t pour les parties qui s l ve en moyenne hors m diation familiale entre 1500 et 2000 euros En 2011 le d partement des droits des citoyens et des affaires constitutionnelles du parlement europ en a publi une note sur le co t du non recours la m diation visant principalement quantifier l impact des actions en justice comparativement aux MARD sur le temps et les co ts de 26 Etats membres Les l ments concernant la France ne sont pas mentionn s dans l tude Cette note a t r dig e par des membres de l ADR Center Le co t moyen d une action en justice dans l Union europ enne est de 10 449 tandis que le co t moyen de la m diation est de 2497 ce qui permet une conomie de 7500 par conflit Cependant les r sultats de cette tude ne sont pas suffisamment pr cis pour tre utilis s des fins de comparaison avec la situation en France En effet d une part le p rim tre pris en compte pour proc der l tude europ enne des co ts est peu explicite d autre part certaines des donn es mentionn es dans l tude ne sont pas disponibles au sein du minist re de la justice fran ais Il est aussi difficile d appr cier les effets qualitatifs de la m diation tant sur le comportement des parties l audience que sur la pacification de
145. re de recrutement jusqu la prestation de serment Il n est pas rare cependant que les d lais soient plus longs ce qui d courage les candidats d j peu nombreux Une proc dure all g e pourrait tre mise en place d s lors qu une obligation de formation est impos e aux conciliateurs et que leur situation pourrait tre revue l issue d une p riode probatoire Une r flexion doit s engager sur le r le des juges de proximit dont la suppression est aujourd hui envisag e En effet compte tenu des missions qu ils exercent d j dans les TI tendre leurs comp tences la conciliation permettrait non seulement de les conforter dans ces juridictions mais galement de r pondre au besoin d augmenter le nombre de conciliateurs de justice Des propositions en ce sens ont t formalis es dans le cadre des travaux sur la justice du 21 si cle 4 1 1 4 Renforcer la place des conciliateurs au sein de l institution judiciaire L activit des conciliateurs qu elle soit conventionnelle ou d l gu e doit tre mieux prise en compte par les juridictions dans leurs statistiques Les conciliateurs doivent tre pleinement int gr s la vie de la juridiction pour mieux faire conna tre leur activit et mieux comprendre les besoins et les attentes des magistrats Certains conciliateurs ne rencontrent pas ou que tr s rarement le juge du tribunal d instance auquel ils sont rattach s 77 Article 3
146. re la possibilit pour le juge d enjoindre les parties se rendre un entretien d information sur la conciliation et la m diation Fran ois FELTZ 102 TGI de Paris notamment 103 Chambre sociale de la CA de Paris 14 Article 373 2 10 37 alin a code civil art 255 2 code civil et 3 de l art 1071 CPC Loi n 2002 305 du 4 mars 2002 relative l autorit parentale I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 46 Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 47 Liste des annexes Annexe 1 Lettre de MISSIOn sssinessnensnasnenanninenaenendtiiimenteatinanes 49 Annexe 2 Liste des membres du comit de pilotage ss 53 Annexe 3 Liste des personnes entendues 55 Annexe 4 Document de pr sentation des travaux au 30 janvier 2015 l a 63 Annexe 5 Document de pr sentation des travaux au 31 mars 2015 73 Annexe 6 SAEI Droit Compare sas ia ii naine 85 I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 48 Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 49 Annexe 1 Lettre de mission LG S J REP 120837F A b Liberr gelit Fratsrolr R PUBLIQUE FRAN AISE c MINIST RE DE LA JUSTICE Paris le 24 NOV 2014 LA GARDE DES SCEAUX MINISTRE DE LA JUSTICE R f CR 201410064881 Monsieur l Inspecteur g n ral
147. recourir de mani re quasi syst matique des m diateurs dipl m s Si le contenu de la formation a pu faire l objet de critiques de la part de certaines personnes entendues par la mission et notamment des avocats estimant que les modules relatifs au droit de la famille taient insuffisants il n en demeure pas moins que la majorit des personnes entendues se sont d clar es satisfaites de la formation dispens e en vue de l obtention du dipl me national La mise en place de celui a permis la professionnalisation de l activit de m diation familiale condition n cessaire son d veloppement Or aujourd hui quiconque se d clare m diateur familial peut sans risque exercer son activit et ce sans aucune garantie de comp tence d impartialit et de s rieux 83 D cret n 2003 1166 du 2 d cembre 2003 portant cr ation d un dipl me de m diateur familial articles R451 66 R451 77 du code de l action sociale et des familles Arr t SCSA1123827A relatif au dipl me d Etat de m diateur familiale Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 33 Pour que la m diation s installe durablement dans le champ du droit de la famille il est n cessaire que les acteurs judiciaires et les familles qui y ont recours puissent s engager en toute confiance Le dipl me d Etat est un moyen d instaurer durablement cette confiance C est pourquoi il est n cessa
148. renantes du monde judiciaire Rendre le recours aux MARD plus attractif pour les parties prenantes du monde judiciaire Magistrats Renforcer l animation autour des MARD en juridiction Renforcer les outils de pilotage Greffe Mettre en place des formations Valoriser les MARD dans les statistiques Mettre en place des outils de gestion Avocats Associer les avocats au processus de m diation et de conciliation Revoir la valorisation de la m diation au titre de l AJ Rendre plus attractives les dispositions fiscales applicables aux accords de m diation et de conciliation Lt Lg Frrmrant RrusuQUE FRAN AISE Des acteurs du processus judiciaire plus impliqu s SECR TARIAT G N RAL POUR LA MODERNISATION DE L ACTION PUBLIQUE LG S J LG S J Pour certains types de contentieux renforcer les pouvoirs du juge voire rendre le recours aux MARD obligatoire Faut il rendre obligatoire Renforcer les possibilit s offertes au juge recours aux MARD Etendre le pouvoir d injonction du juge Pour les petits litiges contentieux qui font aller en m diation conciliation toute l objet d une d claration au greffe tablir mati re civile y compris en amont de un pr alable de conciliation obligatoire l audience une action en justice Etendre la possibilit pour les juges de Dans d autres domaines mettre en toutes les juridictions de d signer un place une m diation conciliation
149. rois ans et d autre part d tablir que leur comp tence et leur activit les qualifient particuli rement pour l exercice de ces fonctions Enfin les deux missions ne se distinguent pas plus au regard de leurs effets juridiques Si les parties parviennent un accord il est tabli un proc s verbal qui n a force ex cutoire que s il est homologu par le juge 1 3 Une diff renciation fond e essentiellement sur le statut des intervenants Les directives europ ennes sur les modes de r glement amiable des conflits ne distinguent pas la m diation et la conciliation D s lors qu il s agit de processus structur s dans lesquels les parties tentent de parvenir un accord sur la r solution du litige la m diation et la conciliation entrent toutes deux dans le champ d application de ces directives La plupart des pays europ ens ne distinguent pas deux modes amiables diff rents et la conciliation appara t comme une sp cificit fran aise 16 Article 1533 du CPC 17 Article 2 du d cret n 78 321 du 20 mars 1978 18 CfL 1 I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 16 M me s ils sont nomm s depuis 1978 conciliateurs ces derniers effectuent une forme de m diation b n vole et participent ainsi au service public de la justice en assurant leur mission sans r tribution de la part des parties Les m diateurs sont des intervenants priv s r mun r
150. roposition n 15 Cr er un circuit simple et rapide pour l homologation lorsque la conciliation a r ussi avec obligation pour le juge de statuer dans le d lai d un mois Proposition n 16 Pr voir un circuit prioritaire pour le r enr lement du dossier devant le juge lorsque la conciliation a chou 4 2 3 D velopper les bar mes judiciaires pour inciter les parties s accorder en connaissant leurs droits Le rapport de l institut des hautes tudes sur la justice fait ressortir ce qu ont confirm les auditions un l ment sp cifique la conception fran aise de l office du juge susceptible de d tourner les justiciables du recours au MARD Dans les domaines o se joue une question indemnitaire le principe selon lequel le juge doit adapter sa r ponse aux circonstances de l esp ce a conduit exclure toute vell it d laborer des chelles chiffr es Articles 131 et 131 12 CPC Article 1534 CPC l Article 1557 CPC relatif la proc dure participative La Prudence et l autorit l office du juge au XXI si cle IHEJ mai 2013 I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 38 Cette conception fait chec toute tentative de fixer en amont un montant au moins moyen d indemnisation et laisse place l vidence un certain al a et une impr visibilit pour les parties Il en r sulte que celles ci h sitent accepter les concess
151. rtenaires de la Justice avocats m diateurs conciliateurs afin de recueillir des informations plus qualitatives int r ts et freins recourir des modes amiables tendances observ es domaines enjeux majeurs etc Ces d placements seront r alis s sur le ressort de trois Cours d appel Cour d Appel de Douai Cour d Appel de Bordeaux Cour d Appel de Reims Dans le cadre des d placements diff rentes juridictions du ressort seront tudi es TI TC TGI CA Pour un m me type de juridiction l quipe projet organisera ses travaux de mani re tirer profit des exp riences int ressantes d j d velopp es et tudier des juridictions n ayant pas mis en place d actions sp cifiques pour renforcer le recours aux modes amiables PUBLIQUE I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 70 Sommaire 1 Rappel du contexte et des objectifs 2 D marche propos e p rim tre et calendrier 3 Modalit s de gouvernance 4 Prochaines tapes EE PUBLIQUE 15 La gouvernance du projet r unit des instances de pilotage un niveau strat gique et op rationnel Instance R le Composition R alisation des travaux Chef de l quipe projet Monsieur l inspecteur g n ral des services judiciaires Rapport de diagnostic Equipe Membres de l quipe projet Propositions de sc nario 4 membres de l Inspection o 1 membre du secr
152. s M diateur familial Rendre obligatoire m diateurs Mettre en place une liste des m diateurs familiaux judiciaires au sein de chaque ressort de cour d appel la formation nationale des De mani re g n rale instituer un conseil national de la m diation et de la conciliation Des m diateurs et de conciliateurs fiables Rendre le recours aux MARD plus attractif pour les justiciables Renforcer l information des justiciables Renforcer l orientation des justiciables Etendre les assurances d fense recours aux modes amiables Des dispositifs mieux connus Plus visibles 20 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Renforcer les garanties de fiabilit des acteurs des MARD et les Privil gier le recours aux MARD par rapport un recours juridictionnel G n raliser les bar mes pour assurer une plus grande pr visibilit des d cisions et s curiser les parties qui d cident de recourir un tiers pour trancher leur litige Mettre en place un circuit court pour les homologations ou les affaires revenant apr s un chec de m diation Valoriser les accords de m diation de mani re viter les recours au JAF fin d obtention de titre ex cutoire SECR TARIAT G N RAL POUR Des int r ts objectifs pour les LA MODERNISATION justiciables recourir aux MARD PUBLIQUE Rendre le recours aux MARD plus attractif pour les justiciables et parties p
153. s de justice ainsi que des offres d di es aux MARD dans le catalogue de formation continue L laboration en d cembre 2014 d un num ro sp cial de la revue Justice Actualit participe de cette volont de diffuser l ensemble des magistrats non seulement l information th orique n cessaire sur les MARD mais galement des t moignages de praticiens et outils pratiques pour leur mise en uvre dans les juridictions Concernant le dipl me universitaire de m diateur propos par l ENM en lien avec des organismes priv s de formation si son recours est limit car on reux il est noter que les magistrats qui int grent ce cursus souhaitent principalement pr parer une reconversion professionnelle plut t que d velopper les MARD dans leur juridiction L cole nationale des greffes ne propose aucune formation sp cifique aux MARD Or compte tenu de son r le dans le d roulement des processus de m diation la sensibilisation du greffe aux MARD est indispensable Elle permettrait en effet de consacrer l int gration de leur traitement aux missions traditionnelles du greffe d en pr ciser les objectifs poursuivis et de pr senter les outils disponibles notamment en termes de suivi statistique En l absence de formation en la mati re les greffiers sont moins enclins s y int resser et la mise en place de d marches volontaristes n cessite un effort de sensibilisation de la part des magistrats convaincus Les MAR
154. s judiciaires pour inciter les parties s accorder en connaissant leurs ATOS bn li sd E Aa sl ei a aA SiE aias 37 4 3 RENDRE LE RECOURS AUX MARD PLUS ATTRACTIF POUR LES ACTEURS JUDICIAIRES 38 4 3 1 Reconnaitre la place des MARD dans l activit juridictionnelle 38 Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 4 3 1 1 Conforter le r le du conseiller coordonnateur 38 4 3 1 2 Cr er des outils statistiques au plan national et inclure le recours aux MARD dans les indicateurs de performance des juridictions 39 4 3 1 3 Int grer les MARD dans les programmes de formation 40 4 3 2 Affirmer le r le d terminant des avocats dans le processus de m diation HG Eat nn tan Pen ne nt NC Ed nes ct te OR A e A 41 4 3 3 D velopper l information sur les MARD nn 41 4 4 RENFORCER LES INCITATIONS JUDICIAIRES AU RECOURS AUX MARD 42 4 4 1 Rendre obligatoire la conciliation dans les litiges faible enjeu 43 4 4 1 1 D l guer la conciliation certaines conditions esseeeeeeeseseereesrrereerersesereeees 43 4 4 1 2 Circonscrire le pr alable obligatoire de conciliation la saisine par d claration au greffe sentent mathematical 43 4 4 2 Conforter la sp cificit de la m diation familiale 44 4 4 3 Etendre le pouvoir d injonction du juge toutes les mati res civiles commerciales et SOCIAIES aient sets tele atee ee Sa Nes ani outs las a Rd
155. s sur la m diation et la conciliation SECR TARIAT G N RAL POUR LA MODERNISATION DE L ACTION PUBLIQUE LG S J 71 M diation et conciliation sont essentiellement distingu es par le statut et le co t des acteurs La distinction sur le fond de ces deux modes amiables est actuellement t nue Il n existe pas de v ritable distinction au niveau de la d finition de ces deux dispositifs dans les textes ce qui constitue une source de confusion significative Leurs r gimes juridiques ne font pas l objet de sp cificit s notables o domaine d application identique Ces l ments g n rent o objectif similaire favoriser le rapprochement des parties pour parvenir une solution amiable de leurs diff rends o exigences de comp tences n cessaires leur exercice tr s proches hors m diation familiale o pas de distinction notable au niveau des effets juridiques de leur intervention pas de force ex cutoire sans homologation par le juge o techniques de mise en uvre au cas par cas qui varient tr s largement selon les situations Ces dispositifs sont principalement distingu s par le statut des acteurs et le co t aff rent une concurrence entre les acteurs une comptabilisation et un suivi des mesures peu ordonn s une absence totale de pilotage concert des deux dispositifs Le m diateur est un intervenant priv r mun r par des honoraires qu il fixe
156. s travailleurs sociaux chinois dont l un des comit s traite plus sp cifiquement des contentieux familiaux Ce comit est plus particuli rement charg d inciter la r flexion sur les questions matrimoniales et 12 Les crit res pour l inscription dans le registre sont la compatibilit de l activit de m diation avec l objet social de l organisme que le capital soit gal celui n cessaire pour la constitution d une SARL soit 10 000 que l activit puisse se d rouler sur au moins deux r gions ou deux d partements de la m me r gion et si besoin par le biais d accords avec d autres organismes qu une police d assurance d un montant d au moins 500 000 soit souscrite pour couvrir les agissements au titre de la m diation Les organismes des Chambres de commerce industrie artisanat sont inscrits par simple demande sous r serve toutefois de la souscription de la police d assurance et des conditions exig es pour les m diateurs Les m me r gles s appliquent aux conseils des ordres professionnels autre que les barreaux dans leur domaine de comp tence apr s autorisation du minist re de la justice Pour les barreaux ils peuvent devenir organisme de m diation dans toute mati re B La liste des organismes de formation est tablie par le minist re de la justice et est disponible en ligne sur le site du minist re de la justice Une formation th orico pratique obligatoire d au moins cinquante heures pour trente
157. sines du conciliateur de justice est d origine conventionnelle donc la demande de parties volontaires la conciliation ce qui contribue cet ind niable succ s 3 3 Des motifs cependant d insatisfaction La conciliation cependant souffre d un certain nombre de carences 3 3 1 La difficult de recruter des conciliateurs de justice Les conciliateurs sont actuellement au nombre de 1788 soit une moyenne de 3 pour 100 000 habitants Cette r partition est cependant tr s in gale sur le territoire et les acteurs d plorent la difficult susciter des vocations pour une fonction exigeante en termes de comp tences sans attrait financier peu connue et manquant l vidence de reconnaissance Aussi la plupart des candidats hormis les anciens magistrats sont recrut s gr ce la mobilisation de r seaux de connaissance des conciliateurs en exercice Ce mode de recrutement ne favorise pas une mixit des profils alors m me que les contentieux exigent des comp tences diversifi es Les candidatures sont instruites par les juges d instance pour avis pr alable la d cision de nomination par le premier pr sident de la CA Il en r sulte que le juge d instance recherche des candidats aptes traiter les contentieux civils de proximit alors que les conciliateurs de justice peuvent s occuper de tous domaines notamment dans le cadre conventionnel Les tribunaux de commerce tentent de d velopper une pratique
158. sition n 20 Renforcer le r le et la place du conseiller charg de suivre l activit des conciliateurs de justice et des m diateurs et de coordonner leur action dans le ressort de la cour d appel Proposition n 21 Cr er des indicateurs de performance sur les MARD Proposition n 22 Mettre disposition des juridictions des outils de suivi de l activit relative aux MARD Proposition n 23 Prendre en compte l activit li e aux MARD dans l valuation OutilGref Proposition n 24 Renforcer et syst matiser la formation des acteurs judiciaires aux MARD Proposition n 25 Former les avocats l accompagnement de leurs clients dans le cadre d une m diation ou d une conciliation Proposition n 26 Valoriser l intervention au titre de l aide juridictionnelle des avocats qui acceptent au nom de leur client de s engager dans un processus de MARD Proposition n 27 Adopter des dispositions fiscales favorables aux accords de m diation et de conciliation Proposition n 28 Organiser des campagnes d information sur les MARD Proposition n 29 Sensibiliser et former les agents des services d accueil des juridictions et des structures d acc s au droit aux MARD Proposition n 30 Associer les CDAD aux actions d di es aux MARD Proposition n 31 Pr voir un pr alable obligatoire de conciliation pour les saisines de la juridiction de proximit et du tribunal d instance par d cla
159. soit pr s de neuf mois de plus que celles dans lesquelles aucun m diateur n est intervenu Si la m diation tait rendue obligatoire dans toutes les affaires relatives aux demandes apr s divorce la dur e totale de traitement du contentieux familial augmenterait en moyenne de 1 5 mois pour s tablir 11 7 mois 2 1 4 Le bilan des exp rimentations initi es par le minist re de la justice visant d velopper la m diation en mati re familiale est mitig Suivant une proposition faite par Serge Guinchard au ministre de la justice en 2008 deux textes ont t publi s en 2010 et 2011 visant exp rimenter dans quelques juridictions la double convocation et la tentative de m diation familiale pr alable obligatoire Dans le premier cas le juge apr s avoir examin pr alablement la requ te enjoint aux parties de se rendre un entretien de m diation Une convocation fixant la date de l entretien et la date de l audience ult rieure devant le juge aux affaires familiales JAF est alors envoy e aux parties Dans le second cas les parties qui se voient notifier une d cision relative la fixation des modalit s de l exercice de l autorit parentale la fixation de la contribution l entretien et l ducation de l enfant mineur ou l homologation de leur convention doivent tre inform es du caract re obligatoire de la tentative pr alable de m diation en cas de demande de modification et ce s
160. sommateurs et les litiges concernant la famille dans le domaine 7 Les mineurs d linquants auteurs d infractions b nignes peuvent tre pris en charge par la police et les autorit s locales en dehors du syst me judiciaire gr ce un syst me de r primande pour la premi re infraction suivi d un premier et dernier avertissement et de poursuites en cas de r cidive Les derniers d veloppements concernant la politique p nale pour mineurs primo d linquants s orientent vers la justice restauratnice dont le principe est de faire se rencontrer l auteur de l infraction et sa ou ses victimes 5 S agissant de la m diation il y a actuellement un projet de loi en cours d examen au Br sil dont l objectif est de r glementer le recours la m diation PL7169 2014 Ce texte a t labor par le secr tariat national pour la r forme de la justice du Minist re de la Justice br silien Il pr voit l institutionnalisation du r le du m diateur en cr ant notamment au sein du minist re de la Justice une Ecole Nationale de M diation et Conciliation Le texte pr voit entre autres que la r mun ration du m diateur incombera aux parties Le nouveau Code de proc dure civile br silien qui est en phase d tre adopt contient des r f rences la m diation et la d signation de m diateurs en mati re de protection des consommateurs lorsque le consommateur invoque l existence d un pr judice entrain par l achat d un produi
161. stration du TI de Lille B n dicte MARET directrice de greffe du TI de Lille et deux greffiers Alice LAPLUME vice pr sidente TI de Roubaix coordonnatrice de la MJD de Roubaix Barreau de Lille Christophe DESURMONT ancien b tonnier de l ordre des avocats de Lille Val rie BONTE avocate m diatrice repr sentante de Nord M diation St phanie LEFEBVRE avocate Anne LINARD avocate m diatrice repr sentante de Nord M diation Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 56 Tribunal de grande instance d Arras Marc SAUVAGE pr sident Hugues WEREMME procureur de la R publique Eric PUJOL directeur de greffe Virginie LOUCHER charg e de mission au CDAD du Pas de Calais Tribunal d instance d Arras Emilie PECQUEUR vice pr sidente C cile FONTAINE juge de proximit Fabienne TOMKA adjoint administratif Barreau d Arras Philippe MEILLIER b tonnier de l ordre des avocats d Arras Antoine VAAST vice b tonnier de l ordre des avocats d Arras Tribunal de commerce de Lille M tropole Eric FELDMANN pr sident Philippe MARCANT juge consulaire responsable de la mise en place des MARD Juliette SOINNE greffi re Guillaume HOUZE DE L AULNOIT greffier Conciliateurs de justice Christian CAMUS Didier DECARNE Jean Luc DELAISSEZ Jacques GENEST Louis MALFAIT G rard CARLIER pr sident de l association des Conciliateurs des Hauts de France Autres personnal
162. t et de probit sont souvent exig es exercice pr alable d une profession r glement e en Pologne casier judiciaire vierge en Belgique justifier d une assurance professionnelle en Autriche L exigence d une formation pr alable la m diation est exig e dans la majorit des pays Celle c1 est assur e tant t par des instances cr es cet effet Belgique Roumanie tant t par les professionnels et les associations de m diation Pologne Italie ou bien encore des tablissements d enseignement d livrant un certificat Autriche Un examen d aptitude et une obligation de formation continue a t mise en uvre en Slovaquie Une fois les conditions requises le candidat la fonction de m diateur peut dans le cadre d un r gime d autorisation se voir reconna tre la qualit de m diateur proc dure d agr ement en Belgique habilitation d livr e par le minist re de la Justice en Italie Cette autorisation donne lieu une inscription sur une liste tenue par le minist re de la Justice en Autriche 2 2 Professionnalisation de la m diation des enfants contribution des parents l entretien des enfants toute autre conflit dans les rapports entre les parents concernant des droits dont ils peuvent l galement disposer Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J LG S J Les processus de m diation sont mis en uvre majoritairement par des professionnels de la m dia
163. t d un envoi en m diation par le juge en 2013 203 en 2012 et 200 en 2011 Et devant les CA le recours la m diation n est pas plus fr quent 593 affaires ont t envoy es en m diation en 2013 514 en 2012 et 277 en 2011 Les donn es chiffr es sur les m diations tant civiles que commerciales ne permettent toutefois de conna tre ni leur issue ni leur dur e Nonobstant le caract re probablement incomplet des statistiques les chiffres indiqu s ci dessus sont infimes rapport s au volume du contentieux civil g n ral Par ailleurs en 2013 le nombre des demandes visant conf rer force ex cutoire un accord conclu entre les parties s est lev 16 devant les CA et 1158 devant les TGI tant pr cis que la majorit de ces demandes correspondent des transactions entre les parties et non des homologations d accords de m diation 2 1 2 Les politiques volontaristes mises en place au niveau local n ont pas produit les r sultats esp r s Le faible recours la m diation judiciaire s est confirm lors des d placements de la mission au sein des CA de Douai Reims et Bordeaux La mission n a pu consulter que tr s peu de dossiers de ce type tant dans les TGI que dans les CA Cependant quelques juridictions ont d velopp des pratiques en faveur de la m diation dont la mission a eu connaissance soit sur les sites des juridictions visit es soit partir des rapports qui lui ont t communiqu s
164. t ou d un service d faillant par le non respect des clauses contractuelles ou des garanties accord es par l existence d une clause abusive dans les contrats conclus entre les consommateurs et les op rateurs conomiques ou la violation des droits pr vus dans la l gislation nationale ou de l Union Europ enne en mati re de protection des consommateurs 10 en mati re de droit de la famille peuvent tre r solus par m diation les conflits entre les poux relatifs la poursuite du mariage le partage des biens communs l exercice des droits parentaux la fixation de la r sidence 97 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 98 des litiges relatives la possession la mitoyennet les modifications de limites s paratives ainsi que dans tous les litiges relatives aux rapports de voisinage dans les domaines o la responsabilit professionnelle peut tre engag e lorsque des lois particuli res ne pr voient une autre proc dure en droit du travail pour les litiges issus de la conclusion l ex cution et la cessation des contrats individuels de travail les litiges civiles d une valeur inf rieure 50 000 lei 11 100 euros Les dispositions de la loi s appliquent galement aux affaires p nales uniquement dans les affaires visant des infractions pour lesquelles le retrait de plainte pr alable ou la conciliation des parties supprime la responsabilit p nale 2 la r glementation
165. te de la mesure Par exemple une unit de m diation a t mise en place pour proc der cet examen pr alable des affaires ou bien des assistants de justice se voient confier l tude des dossiers sur la base de crit res d finis par le juge et sous son contr le La m diation est cart e lorsque le litige touche des questions d ordre public en raison de l indisponibilit des droits en cause ou lorsqu une question de principe est en jeu L envoi d un dossier en m diation n cessite un examen pr alable et une s lection des dossiers soit par le magistrat lui m me soit par une unit de m diation d di e en fonction de la situation des parties de la nature de la demande et de crit res pr d finis Le juge doit avoir la possibilit lorsqu il proc de cet examen d enjoindre aux parties de se rendre une r union d information sur la m diation et ce quelle que soit la nature du litige Aujourd hui seules les affaires familiales permettent cette injonction or celle ci tendue tous les contentieux civils facilitera engagement des parties dans un processus de m diation En mati re de conciliation seuls les juges des TI et de tribunaux de commerce peuvent enjoindre aux parties d aller devant un conciliateur Il serait opportun d tendre ce pouvoir d injonction toutes les juridictions civiles commerciales et sociales en premi re instance et en appel Proposition n 36 Etend
166. tes de litiges des projets visent inciter le recours aux modes alternatifs de r glement des conflits notamment la conciliation Le Conseil national de justice br silien a dans une r solution du 25 novembre 2010 trac la politique judiciaire de traitement ad quat des conflits en pr voyant le recours la conciliation Il existe comme en France diff rents modes alternatifs de r glement des conflits l arbitrage la n gociation la conciliation la m diation Cependant la m diation est la plus importante et la plus utilis e d entre tous et pr sente des avantages et des inconv nients notamment au sein de la soci t anglo saxonne D cret loi du 21 juin 2013 n 69 converti en loi n 98 du 9 ao t 2013 qui a notamment r introduit dans l ordre juridique italien la proc dure de m diation obligatoire comme condition de recevabilit de la saisine du juge dans un certain nombre de contentieux Il y a actuellement 95 14 millions d affaires judiciaires en cours au Br sil pour une population de 194 millions d habitants N Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J LG S J et la m diation et en d signant des cellules permanentes pour l emploi de m thodes consensuelles de solution des conflits Il a galement r alis en 2014 des campagnes de conciliation 3 Les mati res couvertes par la m diation La conciliation ou la m diation sont pratiqu es
167. tifiant de leur tentative de m diation ou de conciliation pr alable mais ils en supporteront les d pens Le juge doit prendre en consid ration les efforts accomplis avant et pendant la proc dure Le Code de proc dure civile rappelle en effet que les efforts accomplis comme la participation une m diation constituent un facteur d terminant pour l attribution de dommages et int r ts Ainsi par exemple si la partie ayant obtenu gain de cause a auparavant refus une offre de m diation raisonnable le juge peut d cider que la partie qui succombe n a pas supporter les d pens Le recours aux modes alternatifs de r glement des litiges peut donc avoir des cons quences r elles sur la suite du r glement du litige En Italie A l issue du proc s civil si la d cision correspond la proposition de conciliation le juge d boute la partie gagnante qui avait refus la proposition de sa demande au titre des frais engag s apr s la tentative de m diation et la condamne au paiement des frais et d pens de la partie perdante pendant cette m me p riode ainsi qu celui de la taxe forfaitaire et des frais d expertise et de m diation Si la d cision judiciaire ne correspond pas totalement la proposition le juge pour des motifs graves et exceptionnels peut n anmoins exclure la restitution des frais de justice la partie gagnante correspondant l indemnit du m diateur ou aux frais d expertise 4 Bilan de la m diation ou de
168. tion ou des organismes sp cialement habilit s La m diation peut tre r alis e par des m diateurs inscrits sur une liste Br sil par des m diateurs affili s un organisme agr Angleterre Italie par des centres judiciaires Br sil par des associations Chine Qatar ou encore par des maisons de justice S n gal e Professionnel inscrit sur une liste Au Br sil la conciliation est r alis e par des conciliateurs inscrits sur des listes ad hoc tenues par les tribunaux Ils ne sont pas r mun r s Ce sont des personnes dipl m es en droit ou des tudiants partir de la troisi me ann e qui suivront une formation la conciliation d livr e par le tribunal Le temps pass dans ces fonctions exerc es titre gratuit est reconnu comme activit judiciaire pour l inscription au concours de la magistrature Il conf re aussi un titre permanent pour obtenir des points suppl mentaires pour la classification aux concours publics Par ailleurs le Conseil national de justice a adopt une r solution le 25 novembre 2010 n 125 qui trace la politique judiciaire de traitement ad quat des conflits Elle pr voit le recours la conciliation et la m diation en cr ant au sein des juridictions des cellules permanentes pour l emploi de m thodes consensuelles de solution des conflits et la citoyennet A la suite de cette r solution ont t mis en place au sein des tribunaux des centres judici
169. tre sp cialement form s cette technique et suivre des cours de mise niveau th orique et pratique Les indemnit s sont d une part celles dues au titre de l ouverture d une proc dure de m diation d un montant de 40 par partie et d autre part des frais de m diation dont le montant maximal est fix par une table minist rielle Toutefois cette table ne s applique qu aux organismes publics Les organismes priv s peuvent fixer librement leurs tarifs sauf en cas de m diations obligatoires pour lesquelles la table minist rielle s applique Le montant total des frais de m diation peut tre augment jusqu un cinqui me en cas de particuli re complexit de l affaire et doivent tre augment s dans les m mes limites en cas de conclusion d un accord En mati re de m diation obligatoire une diminution d un tiers de ces tarifs est pr vue Lorsque le m diateur tablit une proposition de m diation le montant pourra tre augment d un cinqui me La m diation est gratuite pour les personnes b n ficiant de l aide juridictionnelle en cas de m diation obligatoire l gale ou judiciaire En l absence d accord l issue de l entretien pr alable de programmation aucune indemnit n est due e m diation ou conciliation r alis e par une association En Chine o la m diation est assez d velopp e en mati re familiale il existe de nombreuses associations de m diation familiale La plus connue est l association de
170. ture nationale et internationale questionnaire sphinx adress l ensemble des cours d appel tribunaux de grande instance et tribunaux d instance tude de droit compar e command e au service des affaires europ ennes et internationales du secr tariat g n ral du minist re de la justice d placement au sein de trois cours d appel Douai Bordeaux et Reims entretiens nationaux et europ ens Par ailleurs la mission a veill prendre en compte l ensemble des travaux r cents et notamment ceux conduits sur la justice du XXI si cle les bilans des exp rimentations en mati re familiale conduites par la minist re de la justice dans les tribunaux de grande instance d Arras et de Bordeaux les rapports parlementaires et travaux des groupes de travail pr paratoires la proposition de loi sur l autorit parentale et l int r t de l enfant Ce rapport est le fruit d une troite collaboration entre l inspection g n rale des services judiciaires et le SGMAP d un travail partag avec les membres de l quipe projet et le COPIL Il a pu tre enrichi par la participation constructive des personnes rencontr es tant dans les ressorts des trois cours d appel visit es que lors des entretiens nationaux L int r t premier des MARD est de permettre aux parties de faire cesser leur opposition d int r ts sans recourir une solution juridictionnelle Les MARD se sont surtout
171. ue les administrations exigent la production de d cisions de justice pour s assurer des droits des personnes Ainsi dans le domaine des droits parentaux lorsque les parents modifient l amiable les modalit s d exercice du droit de visite et d h bergement ou les droits alimentaires les tablissements scolaires et les caisses d allocations familiales CAF demandent souvent la production d un titre En g n ral cette exigence ne repose sur aucun fondement l gal d s lors qu existe un accord qui sign en pr sence d un m diateur devrait tre consid r avec autant de valeur qu une d cision de justice La simplicit et la gratuit de l acc s la justice civile incitent probablement les tiers et notamment les administrations exiger un titre judiciaire dans un souci de s curit Proposition n 13 Supprimer des textes en mati re de fixation de pension alimentaire apr s divorce les dispositions rendant obligatoire l obtention d un titre judiciaire lorsqu un accord amiable peut t moigner de la modification Proposition n 14 Rappeler par tous moyens y compris par circulaires aux diff rentes administrations que lorsqu aucun texte n exige la production d un titre judiciaire elles doivent accorder la m me valeur un accord pass devant un m diateur ou un conciliateur qu une d cision judiciaire 4 2 2 Cr er un circuit privil gi d acc s au juge apr s une tentative
172. uffisante des conciliateurs dans la vie de la juridiction M me si la plupart des conciliateurs rencontr s b n ficient de contacts r guliers avec les magistrats et personnels des juridictions leur contribution au fonctionnement de la justice est insuffisamment identifi e et valoris e au cours de r unions de service d assembl es au sein du tribunal d instance dont ils d pendent Aucune disposition du code de l organisation judiciaire ne fait mention de l activit ou du statut des conciliateurs qui y apparaissent uniquement au travers des missions du 2 268 conseiller charg de suivre leur activit 7 Augmentation de pr s de 15 des saisines par le justiciable entre 2012 et 2013 les chiffres cl s de la justice 2014 6 Article R 312 13 1 Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 29 De m me les conciliateurs de justice sont absents des conseils de juridiction nouvellement exp riment s depuis f vrier 2015 et ce alors m me que ces conseils ont notamment pour vocation de s int resser aux MARD 4 PROPOSITIONS 4 1 Garantir la comp tence des conciliateurs et des m diateurs Le diagnostic Une des raisons pour lesquelles les parties pr f rent un proc s plut t qu un r glement amiable de leur conflit tient l absence de garantie de la qualit et de la comp tence des tiers qui interviennent dans leur litige L absence de contr l
173. ur permettre la fois d laborer une proposition d accord et de conseiller leurs clients Ils seront plus volontiers demandeurs d une m diation s ils y ont une action d terminante Par ailleurs les avocats font tat d un manque de confiance dans les comp tences des m diateurs et conciliateurs de justice Les pr conisations relatives des garanties sur les comp tences de ces derniers devraient permettre d y rem dier L intervention des avocats doit tre valoris e par une juste r tribution au titre de l aide juridictionnelle Ceux qui participent la construction de l accord devraient pouvoir b n ficier d UV incitatifs Le nombre d UV suppl mentaires dans le cas d une m diation familiale est de 2 UV actuellement soit 22 84 euros x 2 Ce nombre pourrait tre port 16 UV par exemple comme devant la CIVI en cas d homologation d un accord Enfin pour encourager et d velopper les m diations judiciaires il faudrait que les accords b n ficient d un r gime fiscal favorable Proposition n 25 Former les avocats l accompagnement de leurs clients dans le cadre d une m diation ou d une conciliation Proposition n 26 Valoriser l intervention au titre de l aide juridictionnelle des avocats qui acceptent au nom de leur client de s engager dans un processus de MARD Proposition n 27 Adopter des dispositions fiscales favorables aux accords de m diation et de conciliation
174. ur principe la gratuit du processus La synth se des rapports annuels 2013 de 19 organismes adh rents fait appara tre qu ils ont t saisis de 110 853 affaires ayant donn lieu 46 536 m diations Le m diateur inter entreprises cr en 2010 exerce sa mission avec l appui de 10 d l gu s nationaux et 30 d l gu s r gionaux Il propose aux entreprises des m diations individuelles ou collectives lorsque plusieurs entreprises veulent engager une action contre un m me client ou fournisseur En 2013 ce m diateur a trait 850 dossiers et le taux de succ s est de 80 46 A titre d exemple Lille Bordeaux Paris 47 Autorit des march s financiers association fran aise des soci t s financi res BNP PARIBAS CDC EDF Eau ducation nationale emploi FFSA GDF SUEZ La Poste Mairie de Paris minist res conomiques et financiers MSA Tourisme voyages Paris Habitat RATP SNCF T l phonie 8 Rapport d activit du m diateur inter entreprise avril 2014 I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 24 Le m diateur de l ducation nationale et de l enseignement sup rieur assist des m diateurs dans les acad mies a re u en 2013 11 288 r clamations provenant essentiellement des usagers 73 et portant tant sur les conditions d inscription la vie scolaire et universitaire que sur les mutations et affectations et les questions financi res s
175. ustice leur serait profitable et de renvoyer dans l attente l examen judiciaire de l affaire Les d lais induits et la complication du processus n incitent pas les parties recourir alors au conciliateur de justice Ces diff rentes pratiques nuisent au d veloppement de la conciliation dans les juridictions d instance Ainsi si le nombre de conciliations conventionnelles et de saisines directes des conciliateurs par le justiciable est en hausse les saisines dans un cadre judiciaire restent stables et ne repr sentent que 7 des litiges trait s par les conciliateurs de justice 3 3 3 La r ticence des avocats engager leurs clients dans un processus de conciliation Les magistrats et les conciliateurs rencontr s par la mission ont indiqu ne pas proposer une tentative de conciliation dans les affaires dans lesquelles intervient un avocat pour viter un probable rejet de leur part Les conciliateurs admettent cependant que la pr sence de l avocat n a pas d effet n gatif sur le d roulement de la conciliation S1 les avocats rencontr s estiment n avoir aucune objection de principe un renvoi de certaines de leurs affaires devant les conciliateurs de justice ils font part de leurs craintes sur l tendue de la formation juridique de ceux ci S agissant des conciliations judiciaires les avocats d plorent l absence de prise en charge de ce processus par l aide juridictionnelle 3 3 4 L int gration ins
176. util de la proc dure judiciaire ont t mises en uvre par la Chancellerie Les r sultats ne sont pas encore consolid s Les auditions r alis es par la mission sur site font ressortir un bilan mitig SECR TARIAT G N RAL POUR LA MODERNISATION DE L ACTION PUBLIQUE Avril 2015 78 Avril 2015 11 12 La m diation et la conciliation sont tr s largement conventionnelles et tr s peu judiciaires Zoom sur la conciliation L activit des conciliateurs est majoritairement conventionnelle En conventionnel les conciliateurs interviennent de fait sur le m me champ que celui qui leur est d l gu en judiciaire alors m me qu ils ont une comp tence plus large Ces litiges sont principalement les suivants cr dit litiges de voisinage contentieux de la consommation conflits entre propri taires et locataires litiges de faible montant De fa on constante le nombre de saisines sur d l gation du juge par rapport aux saisines directes par les justiciables est faible Les saisines sur d l gation du juge ne repr sentent en 2013 que 7 du nombre total des saisines Ce mode amiable conna t un recours accru et un taux de succ s av r Sila mission de juge conciliateur est tr s rarement exerc e la pratique de la conciliation d l gu e est courante La conciliation se pr te particuli rement aux diff rends dans lesquels les parties sont amen es poursuivre leurs relatio
177. utre des parties et laisser le juge d finir les dommages et int r ts que l autre partie peut recevoir en d dommagement de son pr judice Dans les autres pays les parties peuvent tre contraintes de tenter une conciliation ou une m diation au moins dans certaines mati res 3 1 L incitation la m diation obligation d information sur la m diation En Angleterre si le recours la m diation n est jamais obligatoire les parties au litige sont parfois tenues de se tourner avant tout proc s au fond devant un juge vers un organisme de m diation qui les informera sur la m diation ou leur proposera de tenter une m diation C est le cas en droit du travail o les parties sont tenues de se mettre en relation avec l organisme Advisory Conciliation and Arbitration Service ACAS C est galement le cas en mati re familiale En mati re familiale la m diation se d roule en deux temps tout d abord a lieu une r union d information et d valuation sur la m diation Mediation Information and Assessment Meeting MIAM qui permet une rencontre des deux parties avec un m diateur Cette session permet de comprendre la proc dure et la m diation Il s agit d une formalit pr alable laquelle les parties doivent se conformer mais dont le contenu n est pas d terminant pour la suite du processus Ensuite seulement pourra avoir lieu l tape proprement dit de la m diation En Roumanie pour certaines mati r
178. veloppement des proc dures n goci es Proposition n 28 Organiser des campagnes d information sur les MARD Proposition n 29 Sensibiliser et former les agents des services d accueil des juridictions et des structures d acc s au droit aux MARD Proposition n 30 Associer les CDAD aux actions d di es aux MARD 4 4 Renforcer les incitations judiciaires au recours aux MARD Diagnostic Les exp rimentations visant rendre obligatoire la m diation n ont pas rencontr es le succ s escompt L un des crit res de r ussite du recours une MARD cit le plus fr quemment est celui tenant au caract re modeste de l int r t du litige Toutes les investigations men es conduisent la mission carter l option d un recours obligatoire aux MARD avant saisine du juge En effet la contrainte appara t la majorit des acteurs rencontr s antinomique avec l id e m me de m diation et de processus amiable et volontaire Au surplus il n est pas certain qu un pr alable obligatoire de m diation qui obligerait les parties s adresser un intervenant priv avant de pouvoir saisir le juge pourrait tre constitutionnellement possible au regard du principe du droit d acc s au juge Ainsi en Italie l introduction de la m diation obligatoire par un d cret du 4 mars 2010 a t d clar e inconstitutionnelle par une d cision du 24 octobre 2012 de la Cour constitutionnelle Un nouveau d
179. vent se distinguer par la technique mise en uvre Les conciliateurs comme les m diateurs affirment la n cessit d une totale souplesse en la mati re et font tat de pratiques diff rentes selon les situations soumises nombre de r unions pr voir pr sence ou non des deux parties ensemble d placements ventuels Les auditions r alis es ont montr que le processus amiable de m diation ou de conciliation s adapte aux besoins et aux situations Il a parfois pour seul objectif de parvenir un r glement du conflit notamment lorsque les parties ne se connaissent que dans le cadre du diff rend qui les oppose A l inverse notamment lorsque les parties sont en relation durable la r solution du conflit n cessite que soient d abord pris en consid ration l histoire et la nature de cette relation le contexte du diff rend et l apaisement recherch par les parties Cette modulation explique que conciliateurs et m diateurs indiquent avoir besoin d un nombre variable de r unions pour parvenir une solution amiable Les qualifications exig es des conciliateurs et m diateurs sont proches Les m diateurs doivent disposer de la qualification requise eu gard la nature du diff rend ou justifier selon le cas d une formation ou d une exp rience adapt e la pratique de la m diation gt s S agissant des conciliateurs il leur est impos de justifier d une part d une exp rience juridique d au moins t
180. voir une r actualisation annuelle de ces bar mes 4 3 Rendre le recours aux MARD plus attractif pour les acteurs judiciaires Le diagnostic Les magistrats et le greffe ne sont pas incit s orienter les justiciables vers la m diation et la conciliation Le fonctionnement des juridictions ne valorise pas les modes amiables et n en facilite pas le recours L insuffisance de la place et du r le accord s aux avocats dans les MARD ne leur permettent pas de s approprier ces processus Les justiciables ne sont pas utilement inform s et orient s et m connaissent le recours possible aux MARD 4 3 1 Reconnaitre la place des MARD dans l activit juridictionnelle 4 3 1 1 Conforter le r le du conseiller coordonnateur Si depuis 2010 il est d sign dans chaque cour d appel un conseiller coordonnateur pour la conciliation et la m diation son r le est parfois limit dans certaines cours au seul suivi de l activit de conciliation et ses missions sont peu d finies par les textes Avril 2015 Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends LG S J 39 Or il doit n cessairement avoir un r le important dans le d veloppement des MARD sur le ressort de la cour d appel tant par la connaissance qu il doit d velopper des acteurs de la m diation et de la conciliation que par la mise en place de politiques volontaristes en ce domaine La d finition pr cise de ses t ches et de ses missions
181. voriser le recours aux modes alternatifs de r solution des litiges en obligeant notamment les parties indiquer dans l acte de saisine de la juridiction les d marches de r solution amiable pr c demment effectu es SECR TARIAT G N RAL POUR LA MODERNISATION DE L ACTION PUBLIQUE I G S J Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends Avril 2015 76 Avril 2015 3 m 2 5 recours au juge d veloppement de leur activit utilis s La proc dure participative n est pas utilis e La proc dure participative est une proc dure conventionnelle de recherche d un accord qui se poursuit le cas ch ant par une proc dure aux fins de jugement instaur e en 2010 d cret application de 2012 Si la possibilit est ouverte pour les avocats elle n est pas mise en uvre en pratique Pour les avocats l impossibilit d y recourir apr s la saisine du juge est un frein majeur son utilisation L arbitrage concerne un public restreint Le d veloppement des modes amiables de r glement des diff rends L arbitrage n est pas v ritablement un MARD la d cision du juge arbitre s imposant aux parties Son p rim tre est restreint car il ne concerne que les litiges d une certaine importance avec des parties pouvant en supporter les frais lev s Cette activit reste r siduelle m me pour les acteurs exer ant une activit de gestion et de r solution des conflits commerciaux titre
182. xplique en raison du poids de la coutume et de la volont d associer plus troitement la communaut dans le traitement des affaires notamment dans les affaires familiales La conciliation peut aussi tre exerc e par les chefs de village et les d l gu s de quartier essentiellement en droit patrimonial de la famille En Alg rie dans les r gions tribales le r glement des diff rents par le chef du village reste encore tr s pr sent Le syst me coutumier se fonde sur la compensation sous forme de r conciliation et de r tablissement de l honneur et de la dignit des deux parties ainsi que sur l implication de l ensemble du clan dans le r glement du litige En Kabylie beaucoup de conflits sociaux sont r gl s par un comit des sages compos de notables sans proc s de justice devant les tribunaux Dans la r gion du M zab il existe tous les niveaux de la soci t des femmes et des hommes ind pendants b n voles et disponibles pour assumer des l le syst me judiciaire britannique en mati re civile au travers de son code de proc dure civile Civil Procedure Rules incite fortement au recours ces m canismes au motif que l instance judiciaire doit constituer la derni re tape lorsque les voies alternatives du r glement du conflit n ont pu prosp rer En outre la suppression de l aide juridictionnelle en 2013 a eu pour cons quence d inciter les parties privil gier la m diation l instance judici

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