Informatique 40 ans après
Contents
1. Informatique 40 ans apr s pour une typologie des m moires pr server R Ferdinand Poswick Maison des critures Informatique amp Bible asbl 11 rue de Maredsous B 5537 Den e Belgique cib cibmaredsous be R sum Sur base d une exp rience de plus de 40 ans 1969 2012 dans le champs d une informatique appliqu e aux textes et documents on tentera de donner ce qui nous semble la liste la plus compl te des diff rentes traces d une activit de ce type Apr s quelques exemples montrant la source de coh rence d une collection li e de pr s la prise de conscience du passage de l criture alphaphon tique l criture lectronique on d crira 20 ensembles en se demandant ce qui peut ou doit tre conserv une fois la m moire vive des acteurs disparue 1 Lieux et locaux 2 Personnes 3 Analyses de projets et analyses informatiques 4 Mat riels 5 Logiciels progiciels cr s ou utilis s 6 Journaux d ex cution 7 Fichiers de donn es ou de programmes 8 Donn es lectroniques 9 tats imprim s 10 Documentation administrative et courriers 11 Les institutions 12 Documentation technique et scientifique 13 ph m res techniques ou commerciaux 14 Imprim s r sultants de traitement informatis s 15 Archives audio visuelles 16 Dossier de presse 17 R flexions et m moires r dig s par les acteurs 18 Publications techniques scientifiques et synth tiques sur les applications 19 Traces2. qui exige de ma triser galement le mat riau textuel jusqu au niveau typographique Or on se trouve l au lieu pr cis o l on sera confront l histoire de l criture et plus largement l histoire de la communication humaine 3 De l criture alphaphon tique l criture lectronique La naissance de la Bible co ncide avec l implantation du syst me de fixation des m moires humaines sous forme de glyphes phon tiques plut t que de repr sentations pictographiques Toutes nos critures alphaphon tiques d rivent de l criture proto s mitique orientale qui s est d velopp e partir de 1 500 avant notre re Babylone et qui se r pandra en se diversifiant dans tout le Proche Orient puis Informatique 40 ans apr s pour une typologie des m moires pr server 3 autour de la M diterran e en donnant naissance aux critures grecques coptes ph niciennes latines arm niennes et plus tard arabes puis cyrilliques Cette d couverte technologique de l criture alphaphon tique un saut d abstraction pour le cerveau humain va faciliter l change commercial en cr ant le contrat crit qui se traduira au plan de l organisation sociale en une fixation de r gles ou de lois la Thora faciles transmettre de g n rations en g n rations l Histoire et actualiser le Commentaire la Proph tie En travaillant l dition de ces textes et en adoptant pour ce faire les technologie
3. rentes normes prudentielles de conservation devraient tre d application Sur ce sujet on verra en Annexe 2 les remarques judicieuses de ma collaboratrice Yolande Juste l occasion de la constitution le 29 octobre 2009 du R seau de Pr servation des Patrimoines Informatiques Annexe 1 R F Poswick Vingt l ments de m moire conserv s chez I amp B 1 Les lieux ou locaux ils se sont succ d s divers ils ont ensuite t utilis s autrement et ont t transform s pour la plupart Les seules traces peuvent tre des descriptions des photographies et ou des plans Un lieu historique peut devenir un cadre mus al Le mode d implantation de certains mat riels et notamment l installation d un c blage sp cifique sont d j souvent li s une analyse de configuration de l environnement de travail L volution des types de c blage et de la nature des connexions dit quelque chose de l utilisation des mat riels lectroniques une poque donn e Conserve t on et comment une trace de ces choix Conserve t on des exemples de types de mat riels de c blage 2 Les personnes acteurs ou collaborateurs qui se se sont succ d s nombreux plus de 150 personnes Les traces de leur m moire pourraient tre collect es sous forme d interview On dispose de photographies document es et de documents ou dossiers qui peuvent tre attribu s au travail sp cifique de telle ou telle personne Un dossier administratif et social exis
4. de l h breu massor tique associ e un programme de recherche multicrit ref Cela se passait en 1984 1985 et fut pr sent la premi re conf rence organis e par l Association Internationale Bible et Informatique ALBI fond e par I amp B en 1982 Louvain la Neuve en 1985 puis la Conf rence annuelle du groupe de contact CARG Computer Assisted Research Group r cemment cr au SBL meeting Chicago la m me ann e avec notre associ Ronny Benun de Brooklyn Ce qui jusqu alors s tait toujours pr sent sous forme d un livre les Concordances de la Bible le seul livre jug digne jusqu tr s r cemment de ce genre de travail d mentiel depuis qu Hugues de Saint Cher en avait fait un premier mod le vers 1235 au couvent dominicain de Saint Jacques Paris une r alisation qui exigeait un tr s long travail de pr paration de fabrication puis de distribution d un bloc de papier qui pesait de 2 4 kg voire plus cela devenait soudain un autre objet dont les l ments se stockaient sur des bandes magn tiques puis sur 135 disquettes de 5 4 ou un disque de 60Mb accessibles par des programmes crits en BASIC Exemple t 1ETIE p re P2ERE P re P2ERE tes 3ETES aigu AIGU4E 5C2A etc Mikrah Compucord Maredsous Brooklyn 1985 5 3 Livre et Minitel Le 30 juin 2012 Orange a arr t d finitivement ce qui restait des services Teletel Les terminaux Minitel ont com
5. de t l communications et courriels 20 Inventaires lectroniques AssrracT On the basis of 40 years of computers application in the field of texts and documents this paper presents first the core of a coherent collection linked to the emergence of the consciousness of transition from alphaphotenic writing to electronic writing and then what could be the complete list of memories to be kept when the living actors of this experience are gone 20 fields of memorial will be described with questions about how to preserve what Mors cL s m moires traces souvenirs virtualisation experience humaine transmission informatique critures KErworps memories traces remembrance virtualization human expertise transmission computer science writings scriptures Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 1 Introduction Parce que les espaces de stockage n taient pas trop limit s et que l activit n avait rien du caract re exp ditif de travaux purement commerciaux les quipes que j ai dirig depuis 1968 ont conserv des traces tr s diverses de la d couverte progressive de l criture lectronique une d couverte qui progressait galement au rythme et au gr des volutions technologiques Rien d original a priori dans les travaux r alis s et dans les traces qu on en a conserv Il est vident que d autres que les quipes du Centre Informatique et Bible l abba
6. des supports garantit leur lisibilit future Mais dans ce cas seules les donn es sont conserv es comme patrimoine Les supports eux m mes ne peuvent tre conserv s QUE comme une trace mat rielle de l volution de ces techniques et dans ce cas un seul sp cimen suffit CEPENDANT l id al n tant jamais atteint la conservation m me non normalis e ni organis e ne vaut elle pas mieux que l oubli charge aux historiens de faire revivre ces patrimoines _ N ANMOINS chacun peut d j apporter sa contribution une meilleure conservation en appliquant des r gles simples de nom de fichier de copie de s curit et en utilisant au jour le jour les outils les plus adapt s une certaine ind pendance et long vit odt plut t que doc xml plut t que mdb ou dba TOUTEFOIS la premi re question n est elle pas le monde virtuel qui nous envahit n appellera t il pas une conservation virtuelle Ou encore comment adapter le principe de conservation au monde virtuel alors que la conception m me de la conservation reste tr s mat rielle Ces r flexions constituent la modeste contribution d informaticiens qui depuis plus de 30 ans sont pass s des main frames aux PC des cartes perfor es aux cl s USB en passant par les disquettes de 8 5 et 3 les bandes magn tiques les disques optiques les cd et les dvd Tout cela au prix de nombreuses migrations mais sans aucune perte de donn es et en conse
7. cad mique avec les milieux qui d veloppaient et appliquaient l informatique dans des domaines connexes parall les ou concurrents notamment contributions des colloques et conf rences Une bibliographie document e peut reprendre l information sur ces publications 18 Il existe galement des publications techniques scientifiques et synth tiques sur les applications 19 Dans le monde des donn es offertes en t l communication il existe des ensembles de donn es structur es ou non sous forme de bases de donn es interactives 20 Un inventaire lectronique de l ensemble des traces d crites ci dessus peut exister ou tre envisag Annexe 2 Yolande Juste M thodologie intellectuelle mat rielle et logicielle Informatique amp Patrimoines S minaire organis par la Maison de la M tallurgie et de l Industrie de Li ge et la Maison des critures Informatique amp Bible Maredsous 29 octobre 2009 Plusieurs institutions collectent et mettent disposition travers Internet des archives plus ou moins consid rables jusqu 3 petaoctets pour achive org de textes de sons vid os et m me de logiciels Ces archives semblent tre plus de l ordre du stockage accumulatif de donn es diverses en leur tat au moment de leur entr e dans ces archives Faut il se contenter de ce type d accumulations ou doit on travailler un autre mode de conservation moyen et long terme dans le secteur des patrimoines informatique
8. connu est l XML en UNICODE accompagn de sa structure DTD ou sch mas et de sa mise en forme CSS Les donn es interactives tels les sites WEB aucune directive ne les concerne Une initiative am ricaine archive org archive TOUTES les versions de TOUS les sites web Mais l encore la d marche est questionnable de plusieurs points de vue aussi bien des droits d auteur chacun a le droit d exclure son site de cette proc dure robotis e par une d marche opt out que de la p rennit quelles obligations dans la dur e eLes logiciels L encore la nuance s impose Les logiciels propri taires ceux que l on a cr et dont on poss de les sources en langage clair lisible et donc imprimable peuvent tre conserv s mais pas ind pendamment de l environnement sur lequel ils tournaient Les programmes ou logiciels que l on a simplement utilis s et dont on ne poss de pas les sources pourraient tre conserv s avec leur environnement d ex cution La conservation de ces logiciels ne peut se concevoir qu en lien avec le mat riel sur lequel ils tournaient Informatique 40 ans apr s pour une typologie des m moires pr server 13 Au del de ces normes PDF A XML il ne faut pas oublier la question des supports Tout support lectronique doit tre v rifi p riodiquement quant sa fiabilit de lecture le slogan avec P vous gravez pour l ternit n est que publicit mensong re Seule la migration
9. de cette table analytique de la Bible qui para tra sous forme imprim e en f vrier 1974 Premi re confrontation de la lettre alphab tique avec l criture lectronique l poque 1971 la fili re d utilisation des IBM 360 n offrait pas avec son code EBCDIC la possibilit d adresser directement des lettres accentu es nombreuses et significatives en fran ais Il nous fallait en plus pouvoir signaler d s le d part les lettres capitales qui n taient pas appel es par leur position apr s une ponctuation forte par exemple Il a donc t n cessaire de pr voir et programmer puis faire encoder les donn es avec un interface qui nous permette en fin de traitement d obtenir une typographie fran aise conforme l orthographe Il tait donc n cessaire de coder les mots fran ais majuscule hors position accent aigu l accent grave 2 accent circonflexe 3 tr ma 4 c dille 5 en veillant L Institut d Informatique des FUNDP Namur s ouvre en 1971 Ce qui deviendra le noyau de la Banque de donn es terminologique Eurodicautom encore utilis e par les 9 000 traducteurs des institutions europ ennes Table Pastorale de la Bible Paris Lethielleux 1974 20112 Informatique 40 ans apr s pour une typologie des m moires pr server 5 ce que ce codage soit tr s mn motechnique pour ceux qui perforaient les donn es Au programmeur de g rer la s quence des codes pour r tablir en
10. des dates pr cises et situe les projets dans l conomie et la soci t Les institutions elles sont le cadre dans lequel les projets ont t r alis s Assembl es g n rales Conseils d Administration Conseils de Direction refl tent et conditionnent les d veloppements La documentation technique et scientifique elle va du manuel d installation d un mat riel une biblioth que sp cialis e dans les domaines utiles aux applications Des ph m res s ils ont t conserv s permettent de comprendre l offre globale de l informatique dans les domaines d application diff rents moments des r alisations Des livres imprim s ou des outils de distribution de bases de donn es lectroniques repr sentent dans nos domaines des traces de r sultats Les archives audio visuelles font revivre lieux personnes et mat riels en activit Mais c est souvent tr s pisodique et peu technique Un dossier de presse montre l cho des r alisations pour un plus large public La r flexion synth tique sur l activit ou les r alisations est souvent repr sent e par des articles dans des p riodiques ou des Actes de colloques et conf rences Il peut exister galement des publications techniques sur les applications Des bases de donn es donnant de l information sur diff rents aspects des applications peuvent exister Sont elles fig es ou dynamiques Dans cette ligne un nventaire lectroniqu
11. e est la base de tous les projets Les analyses de projets et les analyses informatiques fonctionnelles ce sont les cadres qui permettent de comprendre les programmations Les mat riels si on peut les conserver ils sont souvent l ossature principale d une pr sentation mus ale Mais il est difficile et co teux de vouloir les garder op rationnels Les logiciels ils peuvent tre cr s ou simplement utilis s ils peuvent tre une int gration de routines cr es ou r utilis es La connaissance des langages de programmation est n cessaire leur conservation Les journaux d ex cution signalent les accidents de parcours les tapes de recherche les essais les dur es de r alisation Les fichiers de donn es ou de programmes s ils sont conserv s en a t on le catalogue Peut on distinguer ceux qui sont op rationnels de ceux qui sont conserv s titre purement archivistique Les donn es lectroniques que peut on savoir de l int r t que pourrait repr senter dans le futur certains l ments qui ont t conserv s sous forme lectronique mais qui demandent un certain travail pour une exploitation actualis e fichiers en code EBCDIC par exemple Les listings il y en a de moins en moins mais toute la p riode pionni re de l informatique en a produit norm ment Conserver l id e des masses que cela constitue a t il un int r t La documentation administrative et comptable elle donne
12. e de toutes les sources diverses de m moire peut galement exister et permettre de naviguer et de rechercher ce qui semble int ressant Comment conserve t on de fa on dynamique ce genre de m moire 7 Conclusion Si l on tente de regrouper les diff rentes sources qui forment l tat bilantaire d une entit historique ayant travaill pendant pr s de 40 ans dans le domaine de l informatique appliqu e on peut me semble t il d limiter certains ensembles dont la permanence sans un traitement conservatoire volontaire sera plus ou moins rapidement mise en question a L exp rience vivante et la m moire biologique des acteurs pourraient constituer les traces qui dispara tront le plus vite et souvent le plus compl tement Il y a cependant quelques traces que l criture lectronique peut aider conserver images fixes ou mobiles sons d interviews dossiers personnels des diff rents collaborateurs b Les lieux et locaux subsisteront plus longtemps mais ils peuvent ne plus garder aucunement les configurations qui ont servi de cadre l activit L image lectronique peut suppl er dans une certaine mesure c Les cr ations complexes dans lesquelles donn es et algorithmes sont m l s pour repr senter un ensemble interactif al atoire ventuellement susceptible d int grer la vol e de nouveaux l ments risquent d tre li es la permanence des acteurs qui les ont mises en uvre qui les mettent jour et
13. ent pour diff rentes tapes de certains travaux ou seulement pour l tat final Ces listes sont conserv es dans des caisses qui repr sentent un volume important Si l on ne peut tout conserver il ne semble pas suffisant de ne conserver qu une ou deux pages de chaque sortie d imprimante il semble int ressant de conserver une id e des masses de listing que repr sentent les r sultats de travaux importants pour les poques o l on imprimait pratiquement tous les r sultats Pour les poques plus r centes des chantillons de r sultat sous forme imprim e se trouvent dans les dossiers d ex cution mais les donn es compl tes sont conserv es sous forme de donn es lectroniques 10 La documentation administrative et comptable relative aux diff rents travaux est conserv e dans des bo tes d archives selon deux classements a des documents vari s regroup s autour d un projet b un r pertoire chronologique de toutes les pi ces produites depuis 1980 CHRONO 11 Les institutions Il existe galement des comptes rendus des Conseils de Direction Conseils d Administration Assembl es G n rales des diff rents cadres sociaux asbl S A etc dans lesquels se sont d roul s les travaux Une virtualisation ou num risation de ces dossiers est possible 12 Une documentation technique et scientifique a servi de r f rence tous ces travaux On y trouve des manuels d utilisation de mat riels et de logiciels des livres de
14. es de donn es Pour les donn es imprimables textes photos une norme d archivage PDF A ISO 19005 tente de s imposer Si l id e de base est bonne ind pendance autonomie elle impose certaines restrictions non inclusion d objet dynamique interdiction du lancement de code script ou ex cutable inclusion de toutes les polices de caract res UNICODE interdiction de chiffrement et de s curit et son application est questionnable Si chacun conna t et produit des PDF combien de ces fichiers sont ils compatibles avec la norme PDF A Exp rience faite presqu aucun document PDF n est directement compatible PDF A et certains PDF A ne passent m me pas le test de validation avec succ s De plus cette norme ne s applique aujourd hui qu des documents imprimables donc des textes et des images Sont exclues les donn es conserv es en base de donn es si elles ne sont pas export es sous formes d tats imprim s les sons les vid os L archivage PDF A est donc une d marche volontaire complexe et co teuse dans la mesure o les logiciels de validation propos s sont eux m mes co teux Olaf Dr mmer affirme avec un optimisme certain que cette norme s imposera le jour o la masse critique sera atteinte ce qu il value 2010 Les donn es non imprimables ou non imprim es fichiers de donn es bases de donn es doivent tre conserv es dans un format ind pendant de tout logiciel Le format aujourd hui re
15. i re p riode puis ensuite class s avec les diff rentes applications ou projets Certains ensembles peuvent avoir t virtualis s sous forme de photographies num riques de l ensemble d un dossier photographies accessibles dans l Inventaire g n ral des traces de m moire 7 Les fichiers de donn es ou de programmes un inventaire lectronique de tous les fichiers cr s et conserv s existe Il s agit souvent du dernier tat d un programme du dernier tat de l laboration des donn es pour une Base de donn es du dernier tat lectronique avant une photocomposition typographique 8 Les donn es lectroniques de toutes les applications depuis le d but des travaux Certaines de ces donn es ind pendantes des programmes et machines qui les ont cr es peuvent demander une nouvelle programmation pour tre r ellement utilisables Ce qui suppose des migrations tant au niveau des supports qu au niveau de certaines fa ons de repr senter les donn es ex du code EBCDIC au code ASCII des codages sur plusieurs caract res en ASCII comme pour l h breu vers des glyphes repr sent s par un code UNICODE etc Les donn es les plus r centes 10 derni res ann es en format XML un formatage de donn es fix dans les ann es 1990ss migrent d j plus facilement sous r serve de documentation valable sur les r gles de codage 9 Les listes listings tats imprim s des donn es trait es et de beaucoup de programmes exist
16. les animent d Tout ce qui peut repr senter un crit imprimable la tr s grande majorit des l ments d crits ci dessus peut subsister soit tel quel si les conditions de conservation espace humidit sont favorables et les espaces disponibles soit sous forme d un fichier lectronique de textes ou d images On notera au passage que bien des impressions des premi res poques d imprimantes poussi re d encre ou de t l communications fax papier thermique auront probablement disparu si elles n ont pas t recaptur es lectroniquement Mais sans un type d inventaire ou de descriptif qui relie ces ensembles de documents ils peuvent vite devenir sans int r t car on risque de ne plus tre en mesure d en percevoir l int r t Le poids et l encombrement poussent l limination de ces donn es qui disparaissent tout jamais si elles n ont pas fait l objet d une virtualisation au moins s lective e Il y aurait donc privil gier la conservation des sources synth tiques Annnexe 1 n 17 et 18 si l on n a pas la possibilit de cr er une Base de donn es structur e reliant l ensemble des traces de m moire et peut tre de tirer une Informatique 40 ans apr s pour une typologie des m moires pr server 9 impression sur papier non acide ou sur microfilm des l ments les plus importants m moriser f Et dans tous les cas de m morisation sous forme d criture lectronique les diff
17. me conserver cette m moire Je donne ici ce qui me semble constituer la liste des diff rentes traces d une activit Par facilit et par souci d tre concret ce descriptif est fait sur base des applications pionni res de l informatique la Bible aux textes aux documents aux archives durant une p riode de 40 ans s tendant de 1969 2009 par l quipe d Informatique amp Bible I amp B conserve de nombreuses traces mat rielles ou virtuelles pour chacun des l ments voqu s Quelle serait les diff rences entre un tel ensemble que l on peut consid rer comme une m moire vive et ce qui en serait conserv hors la pr sence des acteurs Voici les l ments de cette m moire vive dont on trouvera le d tail discut dans l Annexe 1 7 R F Poswick et J Bajard COMPUCORD de Mikrah une base de donn es en acc s interactif sur micro ordinateur pour tout le texte massor tique B H S et ses quivalents lexicaux dans la Bible anglaise R S V Actes du Second Colloque International Bible et Informatique M thodes Outils R sultats J rusalem 9 13 juin 1988 Paris Gen ve Champion Slatkine 1989 pp 87 98 Informatique 40 ans apr s pour une typologie des m moires pr server 7 Les lieux et les locaux ils peuvent avoir une signification culturelle mais ils peuvent aussi conditionner le travail et en garder des traces Les personnes leur cheminement individuel et leur interaction dans une quip
18. menc tre distribu s largement par France T l com au cours des ann es 1984 1985 suite aux essais r alis s en Ile et Vilaine en 1982 et l ouverture cette m me ann e de l Annuaire lectronique D s 1987 pour la premi re fois dans le monde de l dition Informatique amp Bible pr sentait Paris simultan ment la version imprim e du Dictionnaire Encyclop dique de la Bible et sa version en Base de donn es accessible avec le programme de recherche STAIRS sur le serveur GENETEL Bordeaux Et l ann e suivante 1988 avec cette m me application I amp B tablira la premi re liaison d un Minitel entre la France et Isra l l occasion de la 2i me Conf rence de l Association Internationale Bible et Informatique A IL B IL Ce m me dictionnaire dans sa 3i me dition est d sormais accessible l aide du moteur de recherche Knowhowsphere pour Bases de donn es enrichies tant dans le WEB que dans une version pour mobiles KHSmobi avec des bibliographies mises jour jusque fin 2010 6 Que conserver d exp riences pionni res dans notre champ d application et comment Archiver c est garder pour le moyen ou le long terme des traces d une r alit qui a t v cue ponctuellement ou de fa on r currente avec des variantes durant une p riode plus ou moins longue dans un environnement qui ne cesse de se modifier au fil du temps Quelles sont les traces dont il faut garder m moire et sous quelle for
19. nre de mat riels est souvent l ossature principale d un espace mus al La question des modes de pr servation et de pr sentation est abondamment trait e par ailleurs au cours de cette conf rence Le projet de la Facult d Informatique des FUNDP Namur tel que propos par Marie Gevers est un bon exemple dans ce sens voir M d Udekem Gevers La Machine math matique IRSIA FNRS 1946 1962 Bruxelles Acad mie royale de Belgique 2011 pp 169ss Notamment des statistiques sur la dur e des diff rentes phases de travaux d apr s les relev s de Time Sheets de chaque collaborateur et le Rapport journalier que chacun produisait 10 5 Les programmes cr s ou utilis s condition qu ils soient document s Ils sont conserv s sous forme de listes imprim es ou pour les plus anciens sur cartes perfor es et ou sous forme de fichiers lectroniques Il s agit ici de sources cr es en vue d une application lectronique sp cifique ou selon le jargon du m tier propri taire Mais il existe galement une biblioth que bien archiv e d applications logicielles ext rieures utilis es Mini PC et autres avec leur documentation Outre un inventaire de ces diff rents produits logiciels une description de l usage qui en fut fait devrait compl ter le dossier 6 Les journaux d ex cution quand ils ont t minutieusement tenus sous forme manuscrite cahiers d ex cution ont t class s part dans une prem
20. r flexion sur l informatique et les disciplines connexes int ressants les travaux de la documentation imprim e sur un ensemble d applications sp cifiques litt rature linguistique langues langages de programmation intelligence artificielle archivistique informatique documentaire biblioth conomie gestion de projets informatiques etc Cette biblioth que compl t e par une biblioth que de p riodiques est en bonne partie catalogu e sous forme lectronique Informatique 40 ans apr s pour une typologie des m moires pr server 11 13 Il existe une collection d ph m res prospectus descriptifs articles gadgets publicitaires y compris une collection de sacs publicitaires cela peut tre inventori et catalogu lectroniquement 14 Une s rie d imprim s livres repr sente des r sultats publi s de travaux Une bibliographie historique peut en tre constitu e 15 Archives audio visuelles photographies pellicules et albums class s bandes vid os films avec interviews ou autres de diff rents acteurs Ce mat riau peut tre enregistr sous forme num rique 16 Un dossier de presse rassemblant des coupures de journaux et revues a t tenu jour C est un ensemble qui peut aussi tre num ris 17 Il peut exister en outre une s rie de productions qui repr sentent une r flexion ou m moire synth tique des travaux r alis s ou plus largement une confrontation analytique ou a
21. re technicienne scientifique et industrielle qui finira par produire le calculateur programm qu est l ordinateur Comment donc garder les traces de cette prise de conscience Une s rie de premi res tant du point de vue des acteurs de ces travaux que du point de vue de ces travaux eux m mes m me limit s leur domaine restreint mais si fondamental a permis cette prise de conscience d un bouleversement culturel Si l on a conserv des traces sera t il possible de les transmettre de fa on qu elles puissent aider les g n rations futures mieux mesurer la continuit et les ruptures Quelques exemples permettront de mieux saisir ces prises de conscience et la fa on dont on en garde des traces Ensuite et de fa on un peu plus syst matique on proposera et on valuera une s rie d l ments constitutifs de ces exp riences en se demandant ce que l on peut et Voir R gis Debray Dieu un itin raire Odile Jacob 2001 ce que l on doit en conserver et comment 5 Trois exemples 5 1 Informatiser l orthographie En 1970 on commen ait l installation des premiers IBM 360 la Caisse G n rale d pargne et de Retraite C G E R A S L K de Bruxelles Il n y avait pas cette poque en Belgique d cole sp cialis e en informatique seulement quelques cours sur les nouveaux moyens de calcul donn s aux ing nieurs dans les universit s et Grandes coles On apprenait l informatique chez le constr
22. rvant toutes les donn es exploitables aujourd hui m me si ce n est pas dans leur environnement d origine
23. s QUI la pr servation d un patrimoine ne doit pas tre r serv e aux sp cialistes de l archivage mais devrait concerner chaque cr ateur de donn es y compris le particulier qui l on impose par exemple les documents administratifs lectroniques et qui est donc responsable de leur conservation plus ou moins long terme suivant des r gles l gales QUE QUOI tant donn la croissance exponentielle du nombre d informations lectroniques cr es chaque jour par chacun la premi re d marche consiste d finir CE qu il faut conserver le type de donn es et ceci chaque niveau de cr ation du particulier aux administrations en passant par les PME PMI DONT quels tats des donn es faut il conserver Si on tente par facilit de tout conserver on atteindra vite des volumes de donn es non ma trisables m me si 12 les capacit s de m moire ne cessent d augmenter avec des encombrements toujours moindres mais avec des co ts de gestion importants O faut il conserver ces donn es faut il se fier des m morisations d centralis es sur quelques gros serveurs d tenus par des soci t s priv es Quelles obligations de conservation ont ces soci t s au del du minimum l gal Sait on toujours o se trouvent ces donn es dans quel pays quel continent Et quid en cas de d faillance ou de faillite d un tel op rateur COMMENT conserver ce qui doit l tre Il faut distinguer plusieurs typ
24. s de l informatique naissante le travail proprement informatique commence pour I amp B en 1971 I amp B est amen en permanence et depuis plus de 40 ans confronter la culture qui est l objet de son travail aux outils de production et de communication de la culture nouvelle mergeant de l utilisation de ce que nous finirons par nommer l criture lectronique 4 La typographie lectronique Pour la prise de conscience de ce basculement culturel qui est au c ur de la collection m morielle d I amp B l obligation de commencer le parcours informatique par le m tier de la typographie lectronique a permis de relativiser fortement ou de mieux situer la place exacte de l invention de l imprimerie dans l volution qui m ne de l criture alphaphon tique l criture lectronique Gutenberg et ses mules ont permis gr ce la conception et la mise en uvre des caract res mobiles une invention qui n aurait pas t applicable des syst mes d criture qui comptent de trop nombreux glyphes comme l criture chinoise d acc l rer le processus de production et donc de diffusion des m morisations alphaphon tiques Du coup toute la cha ne culturelle de la lettre alphaphon tique s est d velopp e une vitesse et avec une ampleur inconnues jusque l apr s la Renaissance et le si cle des Lumi res premiers signes d acc l ration de la machine culturelle l expansion de l imprim fait na tre la cultu
25. sortie la graphie correcte Par la suite il s agira de faire le m me de genre de sport pour repr senter tous les accidents grammaticaux et graphiques de l h breu aram en du grec de l arabe du syriaque puis de plusieurs langues modernes autres que l anglais Et cela jusqu au jour o des glyphes de diff rents jeux de caract res seront offerts sous forme d images adressables d abord de fa ons vari es en ASCII puis de fa on th oriquement unifi e travers l UNICODE Et si cela se programmait l origine pour des photocomposeuses lectroniques Hell Digiset Siemens de l Imprimerie Nationale Paris partir de 1972 ou des imprimantes laser 1BM 3800 partir de 1979 les premi res permettre d imprimer des caract res h breux peu pr s corrects ce fut le m me effort pour afficher de tels caract res sur les premiers crans graphiques TEKTRONIX 1980 5 2 Du livre la base de donn es Si tout le texte de la Bible h bra que vocalis e et cantil e fut encore enregistr entre 1976 et 1980 dans le type de codage voqu plus haut sur des cartes perfor es de 80 colonnes apr s avoir t enti rement transcrit sous cette forme sur des bordereaux de 80 colonnes et 25 lignes il fallut attendre l av nement des micro ordinateurs et notamment le premier IBM XT 1984 auquel il fallait adjoindre un disque dur ext rieur avec suffisamment de m moire 60Mb pour pr senter la premi re Base de donn es
26. te galement sur chaque collaboration Pour ceux qui ont publi sur leurs travaux ou sur d autres domaines une bibliographie peut tre tablie Une notice biographique peut rassembler beaucoup de ces l ments 3 Analyses de projets et analyses informatiques fonctionnelles Elles existent dans deux lignes diff rentes soit comme analyse synth tique des donn es et des conditions de faisabilit d un projet soit comme analyse des m thodes informatiques utiliser Beaucoup sont sous forme de manuscrits ou d imprim s il y a quelques fichiers lectroniques surtout depuis l existence des traitements de texte sur micro ordinateurs Ces dossiers font partie des Archives conserv es 4 Les mat riels utilis s et en fonction desquels les analyses ont t cr es du travail initial sur les IBM 360 et volutions subs quentes la CGER Caisse G n rale d pargne et de Retraite Bruxelles il reste des bandes magn tiques figuratives car toutes les donn es ont migr vers des supports actualis s et des machines perforer d autres mat riels de ce type ont t r cup r s a posteriori et ont t conserv s titre mus al sans plus fonctionner Diff rents exemplaires d autres machines gardent m moire de diff rentes tapes de travaux on a conserv presque toujours toute la documentation qui permettait leur utilisation Des photographies de mat riels sur leurs sites d utilisation existent galement Ce ge
27. ucteur L avis donn par le conseiller scientifique d IBM Belgium aux deux moines b n dictins qui pr tendaient traiter l dition d une concordance verbale et th matique de la Bible l aide d ordinateurs fut Devenez analystes et programmeurs pour pouvoir adapter ces techniques la mati re propre que vous voulez traiter et qui est bien loign e des pr occupations et objectifs de la majorit de ceux qui utilisent ces machines calculer en physique nucl aire statistique et autres o les math matiques sont reines La femme de M David Hirschberg Lydie s int ressait aussi ces nouveaux outils elle avait fond le premier laboratoire de linguistique assist e par l informatique l Universit Libre de Bruxelles U L B et avait d velopp un programme de terminologie multilingue 5 langues europ ennes sous le nom de DICAUTOM C est elle qui orientera le choix des apprentis informaticiens vers le COBOL qui au del de l ASSEMBLER absolument indispensable cette poque pour des routines un peu pointues tait mieux adapt au traitement des caract res par rapport au FORTRAN qui traitait mieux les chiffres Et voil nos deux b n dictins engag s dans les cours intensifs qui formaient analystes et programmeurs chez IBM Belgium tout en lan ant presque simultan ment le travail de mise sur cartes perfor es de 80 colonnes des 300 000 fiches de format bibliographique cr es manuellement en vue de la constitution
28. ye de Maredsous Belgique ont commenc dans les m mes ann es et m me avant utiliser des processus faisant appel pour des segments de r alisations aux machines lectroniques programmables Mais a t on gard beaucoup de traces de la fa on dont ils ont utilis ces calculatrices en les transformant en machines pour les productions de base de la civilisation de l crit alphab tique le livre qui au fil des ans deviendra base de donn es en criture lectronique 2 Coh rence d une Collection La coh rence de la modeste collection qu Informatique et Bible 1 amp B cherche aujourd hui int grer un espace de m moire plus large qui porterait sur l informatique pionni re en Belgique tient une prise de conscience culturelle fondamentale induite par la nature m me des principales r alisations d I amp B Cette prise de conscience est celle du passage de la civilisation fond e sur l criture alphab tique une civilisation fond e sur l criture lectronique En effet le travail d I amp B a t originellement et principalement centr sur le texte et plus particuli rement le texte de la Bible Et non pas le texte pour en faire l ex g se la traduction ou un commentaire mais avant tout pour l diter dans la tradition gutenbergienne Ce qui suppose une confrontation avec cette mati re culturelle sp cifique il y faut aussi bien s r l ex g se la traduction le commentaire etc
Download Pdf Manuals
Related Search