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Contrat d`études prospectives - Construction Aéronautique et Spatiale

1. 94 n F an 7 Voir chapitre II pour les s ries pass es 176 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI Par la suite les projections sont faites en regroupant les ing nieurs et cadres cadres administratifs et commerciaux ing nieurs et cadres techniques les professions interm diaires techniciens dessinateurs contrema tres agents de ma trise professions interm diaires administratives et commerciales les employ s et les ouvriers qualifi s et non qualifi s Ce regroupement tout en r duisant les marges d erreur permet de coller la classification retenue par le Gifas Structure 2000 Ing nieurs et cadres Techniciens dessinateurs agents de ma trise Employ s Ouvriers Source Gifas En s appuyant sur les volutions soit lin aires soit cycliques la structure de l effectif sur les 15 prochaines ann es voluerait comme suit Structure Structure Structure 2005 2010 2015 ng nieurs et cadres Techniciens dessinateurs agents de 32 30 29 ma trise mploy s Ouvriers vu Effectifs projet s 2005 2015 On applique les pourcentages du tableau ci dessus aux effectifs totaux estim s du secteur en distinguant les 2 sc narios afin d obtenir une estimation des effectifs par cat gorie professionnelle On suppose donc implicitement dans le cadre de cette tude que l volution par cat gorie professionnelle
2. Scenario fil de l eau Soldes d emploi annuels 10000 8000 6000 4000 2000 2000 4000 6000 8000 E Sortie 60 ans Sortie 58 59 60 ans Scenario pessimiste Soldes d emploi annuels 10000 8000 6000 4000 2000 2000 4000 6000 8000 10000 E Sortie 60 ans E Sortie 58 59 60 ans Les fortes irr gularit s que l on observe dans le cas ou l ge de sortie d emploi passe de 58 ans 60 ans sur la p riode provient de cette variation faite par pallier une ann e 58 ans et l ann e suivante 59 ans alors que dans la r alit le changement est plus progressif Ainsi le 175 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI solde fortement n gatif en 2006 et particuli rement faible en 2009 se r partirait sur plusieurs ann es dans la r alit Quel que soit le sc nario quelle que soit l hypoth se sur l ge de sortie d emploi l ann e 2003 est l ann e difficile avec des soldes n gatifs tr s importants Les soldes redeviennent positifs partir de 2006 et d s 2005 dans le cas ou l ge de sortie est inf rieur 60 ans et si c est le sc nario fil de l eau qui se r alise 4 Estimation des besoins de renouvellement de la main d uvre par cat gorie professionnelle entre 2003 et 2015 Selon la m thode pr c dente le besoin de renouvellement de la main
3. assistance pendant les phases de maintenance Les activit s pour lesquelles il est habilit d livrer l APRS correspondent la licence B2 de la JAR 66 c L volution conjointe de ces profils de comp tences Les m caniciens avion les plus anciens qu ils soient de sp cialit CME ou EIR poss dent pour la plupart un dipl me de niveau V CAP sp cifique l a ronautique Quelques autres d tiennent un CAP d une sp cialit industrielle plus standard m canique lectricit Ce n est qu partir de 1987 avec la cr ation du DMA remplac depuis 1998 par le bac professionnel a ronautique qu ont t recrut s des dipl m s de niveau IV Aujourd hui le profil ad quat recherch par la majorit des entreprises pour ces deux activit s est le bac pro a ronautique avec dans approximativement 70 des cas une option CME et 56 i Mechanics en anglais 57 ee x A i PEREN Aujourd hui les syst mes lectroniques sont totalement fondus dans les syst mes m caniques une commande de vol avant vous aviez le pilote automatique d un c t partie lectronique et de l autre c t vous aviez les commandes de vol partie m canique maintenant tout cela est m lang 58 ie Avionics en anglais 136 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V dans les 30 restant une option EIR ce niveau est notamment justifi par le besoin d une ma t
4. Emploi a ronautique hors espace 800 00 700 00 600 00 500 00 400 00 300 00 200 00 100 00 0 00 SES a EE P ES SP ENN P emploi total ann es Source NBER s rie SIC 372 Ces cycles sont d importance in gale un creux relativement important marque la d cennie 70 80 et est suivie d un plateau qui dure jusqu au d but des ann es 90 Mais dans les deux cas on note une inflexion en milieu de p riode petit pic en 1975 petit creux en 1985 La chute de d but 1990 est spectaculaire de l ordre de 40 elle correspond une acc l ration nette des gains de productivit Les statistiques des ventes par type de produit confirment et pr cisent certains de ces constats on note sur le graphique des ventes d flat es entre 1986 et 2002 les variations cycliques du march de l a ronautique civile avec des pointes d cal es par rapport l volution de l emploi qui s oppose au mouvement de d croissance puis de stagnation de l a ronautique militaire la stabilit des activit s espace et une lente remont e des ventes 27 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre I R partition ventes USA par produit 60 000 50 000 40 000 aviation civile Le A pe 2 30 000 ravan militaire 8 i missiles 20 000 espace 10 000 A 0 T T T T D AN D HP
5. chapper au maximum cette concurrence en r duisant la part de l activit de l entreprise soumise ce march concurrentiel Les voies d adaptation sont plurielles la premi re consiste s appuyer sur une compagnie de transport en r alisant par voie contractuelle toute ou partie de sa maintenance Une partie de l activit est ainsi assur e et moins al atoire C est bien entendu la vocation principale d Air France Industries la conservation en tat de fonctionnement optimal de la flotte propre Air France Mais c est aussi la strat gie recherch e par des intervenants priv s telle la SOGERMA avec ses accords pass s avec des compagnies marocaines et tunisiennes tel encore TAT Industries qui assurait la maintenance lourde d Air Lib jusqu son d p t de bilan 7 Il est difficile de tirer de l exploitation des bilans sociaux des chiffres exacts de la r partition des effectifs par cat gories professionnelles toutes les entreprises n appliquant pas la m me grille de classification de leurs salari s 126 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V la seconde proche de la pr c dente cherche lier les clients par des contrats de maintenance globaux qui pr voient non seulement les interventions de maintenance sur les avions mais aussi des activit s connexes telles que la planification des op rations de maintenance le suivi et la gestion de la flotte rep rage des al as r
6. l instar de l ensemble des autres secteurs d activit a connu ces derni res ann es des volutions de grande ampleur tant sur le plan technique que sur les plans organisationnel et gestionnaire Ces volutions se traduisent par une volution sensible des comp tences requises et une volution tout aussi sensible des conditions de maintien de transmission et de cr ation des comp tences dans les entreprises par ailleurs le secteur a ronautique conna t des volutions qui lui sont plus sp cifiques et qui accentuent les enjeux de comp titivit autour des comp tences de conception C est cette volution des conditions de comp titivit des entreprises a ronautiques fran aises et la place centrale occup e par les comp tences dans cet enjeu de comp titivit qui motivent le pr sent approfondissement conclusion d un travail d enqu te initi le cadre du CEP a ronautique et men aupr s de quatre entreprises a ronautiques fran aises qui a conduit rencontrer responsables op rationnels de bureaux d tudes R amp D de ces entreprises et responsables de gestion des ressources humaines La conclusion de ce travail est que si l Etat et les organisations syndicales du secteur a ronautique veulent favoriser la comp titivit des entreprises fran aises dans les activit s de conception l enjeu essentiel r side dans le lancement de programmes de recherche sur l invention de nouvelles modalit s de gestion
7. novembre 2003 Chapitre II Les techniciens Il n appara t pas de difficult s particuli res pour la cat gorie Il est fait tat fr quemment du recours l apprentissage au niveau BTS Un interlocuteur affirme une pr f rence pour les DUT en production G nie m canique notamment formation jug e plus ouverte que les BTS Au plan local la r putation des tablissements d enseignement est d terminante pour la hi rarchisation des pr f rences Formation continue Des op rations de formation pour des monteurs des op rateurs MOCN des agents d essais sont fr quemment voqu es Pour monter les programmes de formation les petites entreprises utilisent le cas ch ant la comp tence d entreprises plus importantes disposant de leurs propres formateurs qui connaissent bien les m tiers du secteur La formation l anglais se g n ralise pour toutes les cat gories y compris pour les op rateurs qui doivent au moins comprendre le langage de base Au niveau des tudes la formation lourde aux moyens qui a domin lors de l implantation de la CAO laisse place davantage des actions de formation pour la mise niveau et l adaptation continue aux nouvelles techniques Pour nombre d entreprises qui reprennent leur compte le discours dominant le point fort mis en avant c est leur r activit d finie comme des moyens de productions renouvel s et une main d uvre qualifi e Un
8. uvre auraient tendance se d localiser dans les pays faible co t de main d uvre Ce march est donc de plus en plus un march international dans lequel le co t du travail joue un r le important Les entreprises fran aises dans ce contexte cherchent renforcer leur comp titivit par d autres facteurs tels que la qualit des interventions respect des d lais technicit des op rations Les autres facteurs de contrainte que nous allons d crire par la suite tels que la complexit croissante des avions la diffusion de la r glementation participent aussi au renforcement de cette comp titivit Le march des C130 militaires a t r cemment perdu par la SOGERMA au profit d une soci t de maintenance a ronautique portugaise 3 Au vu des premi res analyses il semblerait par exemple que l Arm e soit peu satisfaite des prestations de l entreprise portugaise d j cit e qui prouverait des difficult s respecter la qualit de ses engagements 127 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V 2 2 De nouveaux avions num riques Pour de nombreux interlocuteurs sp cialistes de la maintenance a ronautique nous sommes en train de passer de l avion analogique l avion num rique En effet depuis l arriv e de 1 A320 et de ses commandes lectriques ce genre de dispositif se g n ralise sur tous les types d avions et s tend toutes leurs fonct
9. due la modification du p rim tre Gifas notamment entre 1982 et 1983 Les chiffres pour 1982 sont donc difficilement interpr tables En 1999 les effectifs Gifas ont diminu dans des proportions plus importantes que les effectifs Insee D apr s le Gifas cette baisse d effectif en 1999 est bien r elle m me si elle n appara t pas encore dans le recensement de l Insee en 1999 On estimera n anmoins les effectifs 2003 2015 du secteur en appliquant les taux de croissance des effectifs pr visionnels du Gifas l effectif du recensement de l Insee 1990 La premi re partie du chapitre d bouche sur la d finition d un mod le d extrapolation des tendances des effectifs du secteur pour la p riode 2003 2015 Ces effectifs nous permettent dans une deuxi me partie d estimer les besoins de renouvellement de la main d uvre cons cutifs aux sorties d emploi des plus g s sorties d emploi dont on sait qu elles seront particuli rement importantes dans les 10 prochaines ann es 2 Construction du mod le partir de la s rie des effectifs du Gifas L observation de l volution des effectifs du Gifas ces 20 derni res ann es met en vidence les 2 composantes de la s rie une tendance de long terme qui peut tre repr sent e par une droite autour de laquelle fluctue la courbe d emploi marquant ainsi une succession de phases de croissance et d croissance de court terme 160000 140000
10. novembre 2003 Chapitre V CAP M canicien cellule d a ronefs CFAI Midi Pyr n es Toulouse 31 2 ans en alternance AFPI Saint Nazaire 44 2 ans en alternance AFPI Nantes 44 2 ans en alternance CFA de l industrie de la Marne Reims 51 2 ans en alternance LP Roger Claustres Clermont Ferrand 63 2 ans temps plein 1 an temps plein LP Henry Potez Airbus France Maulte 80 2 ans temps plein Niveau IV Intitul du dipl me Etablissements Dur e de la formation Voie d acc s BAC Professionnel A ronautique option m canicien syst me cellule CFA des Hautes Alpes Tremplin formation Gap 05 CFA de l industrie Vitrolles 13 2 ans en alternance 2 ans en alternance Section prof Lyc e Pierre Mandes France Vitrolles 13 2 ans temps plein LP Alexandre Denis Cerny 91 2 ans temps plein CFA des m tiers de l a rien Massy 91 2 ans en alternance LP Tristan Corbi re Morlaix 29 2 ans temps plein CFAI Aquitaine Bruges 33 2 ans en alternance CF et de perfectionnement de l a ronautique Latresne 33 2 ans temps plein LP Blanchet Basse terre Guadeloupe 2 ans temps plein Section apprent LP priv de l ind a ro Toulouse 31 2 ans en alternance CFA MFR IMAA Cruseilles 74 Section EP du Lyc e du Gr sivaudan Meylan 38 2 ans en alternance 2 ans temps
11. s engager dans la r alisation d une tude prospective afin de produire l usage des partenaires sociaux et de l administration une analyse sur les volutions de la structure industrielle et ses cons quences sur la gestion de l emploi et des qualifications dans les industries a ronautiques et spatiales en int grant notamment les effets des cycles d activit s identifi s dans le secteur afin de tracer les perspectives d actions sur la gestion des ressources humaines Les travaux ont t conduits autour des pr occupations suivantes identifier les facteurs d volution du secteur de nature conomique de nature industrielle de nature technologique de nature r glementaire analyser les pratiques et les modalit s d organisation de la sous traitance pr ciser les conditions de mise en uvre des activit s de maintenance a ronautique CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Introduction traiter les perspectives organisationnelles des bureaux d tude face l volution de la demande industrielle expliciter les tendances sur l volution des emplois qualitativement et quantitativement expliciter les besoins de formation initiale et continue au regard des volutions constat es La conduite des travaux a du tre adapt e en raison des v nements qui ont durement touch le secteur le 11 septembre 2001 puis la situation en Irak en 2002 et la guerre qu
12. 2 5 retour au b n fice des compagnies a riennes en 2002 livraison annuelle des 2 grands avionneurs Airbus et Boeing de 650 avions par an contre 850 en 2001 Le cycle s inverserait en 2004 avec environ 700 avions livr s H2 HYPOTHESE STATUT QUO le PIB mondial en faible recul la relance aux USA ne se fait qu en 2003 et sur le PIB mondial en 2004 Le trafic a rien croit de 2 en moyenne Les compagnies a riennes font des pertes jusqu en 2003 Retour aux b n fices en 2004 La production est alors de 600 avions par an H3 HYPOTHESE CATASTROPHE le PIB mondial en recul sensible sur la p riode le trafic a rien baisse de nombreuses compagnies a riennes d posent le bilan la production moyenne annuelle passe en dessous des 565 appareils soit 265 270 pour Airbus ce qui est en dessous de son seuil de rentabilit et moins de 280 avions pour Boeing Ce niveau de livraison repr senterait moins de 4 de la flotte des avions gros et moyens porteurs en service et la demande serait donc limit e au seul remplacement de la flotte existante Si les difficult s perdurent pour les compagnies a riennes il s y ajoute un risque de concentration de ces compagnies ce qui diminuerait le nombre de clients pour l industrie avec une pression accrue sur les prix Cette pression serait d autant plus importante que le d veloppement par ailleurs des compagnies bas co t se poursuivra En m me temps ces derni res sont une nouvel
13. ensemble des syst mes de l avion o des pi ces sont en mouvement les moteurs les freins les trains d atterrissage les pompes Les technologies utilis es sont historiquement la m canique l hydraulique mais sous l effet de l volution technologique des avions les syst mes sont de plus en plus int gr s et il est devenu difficile de dissocier dans leur assemblage et leur fonctionnement ce qui rel ve de la m canique de l lectronique Les organisations mises en uvre pour accompagner cette volution technologique ont ainsi tendance largir l aire d intervention de ce m tier Cet largissement de ses activit s est d ailleurs en coh rence avec la r glementation la JAR 66 octroie au titulaire de la licence B1 une large gamme d activit s pour laquelle il est habilit d livrer l APRS gamme d activit s qui tend ses interventions sur des syst mes o la place de l lectronique est devenue non n gligeable b Le m canicien EIR Electronique Instruments Radio J De profil lectricit lectronique il intervient sur les syst mes lectroniques de l avion tels que les instruments de vol les syst mes de communication les syst mes d informations des passagers et tous les calculateurs et syst mes informatiques embarqu s Il ma trise aussi le fonctionnement des automates de diagnostic qu ils soient demeure dans l avion ou utilis s comme outil
14. galement que dans la perspective d une ouverture croissante des recrutements aux jeunes dipl m s trangers d ventuelles difficult s de recrutement devraient pouvoir se r soudre en faisant appel au march international de l emploi des jeunes dipl m s Encore que les flux sortants des fili res allemandes ou britanniques d ing nieurs paraissent galement insuffisants pour couvrir les futurs besoins des conomies nationales Par ailleurs les conclusions du chapitre VI montrent galement que le besoin de techniciens mod r jusqu en 2010 cro t ensuite Il y aurait donc tout int r t repenser le d roulement de carri re des ing nieurs notamment dans les bureaux d tudes o le chapitre IV montre que la tendance a t de r organiser le travail autour de la figure de l ing nieur au d triment du technicien et renforcer celui des techniciens Une telle politique soulagerait les difficult s dans le segment des ing nieurs et permettrait galement de renforcer le passage des techniciens aux ing nieurs et celui des OQ aux techniciens Nous y reviendrons 1 3 Le r quilibrage entre secteurs d activit connexes La coop ration avec les sous traitants Un autre moyen d accompagner l volution des effectifs est d avoir une meilleure connaissance des marges du secteur Nous nous sommes interrog s sur le sens de la baisse continue des effectifs du secteur Pour partie elle risque de n tr
15. mobiliser les ressources et les comp tences n cessaires au bon moment constituer des quipes de travail ad hoc moduler les configurations de travail en fonction des besoins Une comp tence distinctive des sous traitants majeurs consisterait donc en leur capacit en p riode de variations de charges ou face un v nement particulier mobiliser les ressources n cessaires travers le r seau d entreprises dans lequel ils voluent Il s agit bien s r de distribuer les t ches en sous traitance dans le r seau mais galement d assurer la modularit des quipes de travail Ainsi un sous traitant majeur citait la possibilit d int grer ses propres quipes pour une p riode donn e des ing nieurs travaillant pour des entreprises sous traitantes ou travaillant dans des cabinets d tudes ext rieurs Le travail en plateau ou en r gie rel ve du m me principe de mutualisation des ressources de diff rentes entreprises dans un objectif commun L organisation de la r activit par une ou des entreprises clefs du r seau entreprises b n ficiant n cessairement d un certain pouvoir li leur position dans le r seau est ici totalement fond e sur la diff renciation des formes de mobilisation du travail Ainsi une prestation au sein d une entreprise peut tre r alis e en conjuguant les talents de diff rents travailleurs L un appartiendra une soci t de service qui vend un service bien id
16. o l expertise est un ph nom ne tr s local et circonstanci Si la gestion des comp tences ne semble pas en mesure de r pondre au besoin de rationalisation de la gestion des comp tences et de l expertise au sein des BE a ronautique d autres voies ont t explor es 4 2 Une tentation dangereuse ne plus recruter que des ing nieurs au d triment des techniciens Dans toutes les entreprises rencontr es l volution tendancielle sur le long terme est le d veloppement de la part relative des ing nieurs au d triment des techniciens Cette volution n a rien de surprenant on la retrouverait dans les d partements de R amp D de quantit d autres secteurs d activit et elle traduit en plus d un renforcement tendanciel des exigences de conception une volution de la notion d ing nieur en France la d livrance du dipl me d ing nieur s tant fortement d mocratis e la notion recouvre aujourd hui des r alit s assez diff renci es ce dont t moigne sa mani re la cat gorisation des coles en cole de rang B ou C Dans au moins une des entreprises rencontr es une tentation a t pour relever les d fis croissants de conception voqu s dans les parties I et II de ne plus s appuyer l avenir que sur des ing nieurs plus exactement il s agissait d arr ter les recrutements de techniciens pour ne plus recruter que des ing nieurs Cette id e longtemps voqu e a fi
17. objet de remise niveau r guli re par la formation continue et son maintien est subordonn une activit professionnelle r guli re sur l avion en question A Air France Maintenance les m caniciens poss dent le plus souvent une mais parfois deux qualifications de types Dans des structures plus petites o la taille de l organisation ne permet pas de sp cifier les m caniciens sur une seule gamme d avions ceux ci peuvent en poss der un plus grand nombre jusqu trois ou quatre en fonction des types d avions que l entreprise est capable et habilit e d accueillir l D nomm e aussi souvent Industrie par opposition Maintenance pour la maintenance en ligne C est par exemple autour de cette distinction quest organis e la maintenance d Air France Regroup es sous une m me marque commerciale Air France Industrie les deux activit s sont commun ment rep r es comme deux tablissements assez fortement cloisonn s Air France Industries AFI pour la maintenance lourde en base et Air France Maintenance AFM pour la maintenance en ligne et la maintenance en piste 133 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V Pour la mise en uvre et la conduite de toute cette cha ne d activit s correspondant au traitement d un avion l organisation mise en place dans toutes les entreprises visit es et une organisation par projet un avion un projet
18. 119 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV Conclusion Inventer des modalit s nouvelles de cr ation endog ne de comp tences par les entreprises un imp ratif conomique Face aux exigences sans cesse accrues des cahiers des charges de conception a ronautique et la mont e de la concurrence sur la sc ne internationale il appara t que l aptitude mobiliser efficacement les bonnes comp tences en conception est cruciale Cela dit le probl me n est pas tant de mobiliser les comp tences existantes que de le faire de fa on efficace pour que les collectifs d individus qui contribuent la R amp D des entreprises du secteur a ronautique inventent des solutions innovantes et ce faisant d veloppent dans leur entreprise de nouvelles comp tences La comp tition s effectue non pas sur la d tention de comp tences d j existantes mais sur l aptitude cr er de nouvelles comp tences pertinentes pour la conception des nouveaux produits Pour les bureaux de conception des entreprises a ronautique l enjeu v ritable ne r side donc pas dans le fait de susciter de nouveaux enseignements ou de nouvelles m thodes p dagogiques dans les cursus de formation initiale des coles ou des universit s Il r side avant tout dans la capacit s organiser pour susciter ces solutions innovantes Autrement dit et c est la premi re conclusion importante de ce chapitre la cl de la comp t
19. Ces personnes habilit es ou non sont encourag es demander une licence JAR 66 par d rogation sans passer d examen mais cette licence pourra tre assortie de limitation en fonction des conditions r elles d exercice de ces personnes bas es sur le p rim tre des activit s pour lesquelles elles sont habilit es APRS A l expos de ces diverses contraintes il est vident que les enjeux sont forts quant au positionnement sur le march des entreprises fran aises de maintenance a ronautique vis vis de leurs concurrents europ ens et mondiaux Handicap es par le co t lev de la main d uvre celles ci jouent le jeu de la qualit et s orientent vers des activit s plus forte technicit Ces orientations sont d ailleurs encourag es non seulement par la complexification croissante des avions f mais aussi par la diffusion des JAR Certains observateurs voient en effet dans la mise en uvre de cette r glementation europ enne d une part un moyen de concurrencer l organisation am ricaine des FAR et d autre part une organisation pour contr ler le march de maintenance des avions europ ens 3 L organisation de la maintenance a ronautique La maintenance est une activit de service au profit des transporteurs a riens En ce sens elle ne constitue bien entendu pas une fin en soi mais bien un moyen en vue d assurer la circulation optimale des avions Le but est de faire voler les avions le plus l
20. Dans un premier temps pour chaque avion qui va prochainement entrer en atelier est nomm un chef de projet Son travail consiste pr parer son chantier en embauchant les ressources humaines internes et externes n cessaires encadrer et diriger son activit quotidienne jusqu la remise l exploitation de l appareil veiller au respect de l ensemble des normes et consignes jusqu la signature de l APRS de type C pr voir et g rer ses co ts n gocier avec le client les ventuelles rallonges tarifaires li es des prestations suppl mentaires non comprises dans le devis initial Dans certaines organisations l activit du chef de projet s tend jusqu au suivi du client apr s la remise en service de l avion dans la mesure o il peut rester responsable du chantier jusqu au total paiement par le client des prestations r alis es ce qui engendre parfois la n gociation et la r solution de litiges avec celui ci 3 2 De nombreuses fonctions d assistance la maintenance Pour mener bien la redoutable t che de r parer et d entretenir des avions les m caniciens sont bien s r les plus nombreux mais ils sont appuy s par d autres professionnels exer ant diff rents m tiers moins visibles mais tout aussi importants Nous ne parlerons pas bien entendu des m tiers assurant les fonctions standard de gestion de vente marketing de comptabilit Nous pr senterons simplement les fonc
21. Formes de coop ration interentreprises l organisation de la R amp D dans l a ronautique et le spatial Colloque Histoire de la gestion march s et hi rarchie IAE Universit de Toulouse I novembre 2001 12 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II En 1994 la p riode de crise qui a suivi cette orientation a pos aux donneurs d ordres le probl me de l arbitrage entre le rapatriement de charges quand celui ci s av rait techniquement possible du fait du recentrage des activit s sur le m tier d avionneur et la sp cialisation de l outil de production et la n cessit de maintenir op rationnel un r seau d entreprises associ es dans la perspective de la reprise escompt e moyen terme Le choix a t fait de s inscrire dans des relations durables avec les sous traitants en instaurant des liens de partenariat fond s sur la p rennisation des r seaux et un objectif d am lioration des performances globales sur l ensemble de la cha ne de production ainsi qu un partage des risques entre partenaires A cette fin Airbus a adopt une d marche dite de progr s visant abaisser les co ts dont 70 sont li s aux achats l ext rieur de l entreprise et soutenir la concurrence avec Boeing Afin de garantir cette recherche de performance sur la dur e dans le cadre de relations p rennis es avec ses associ s Airbus a mis en place un syst me d valuation dynamique le
22. Tandis que dans le processus traditionnel l ing nierie s quentielle la conception s organisait en suivant une s quence d tapes successives chaque tape tant mise en uvre par les diff rents m tiers du bureau d tudes l ing nierie dite concourante oppose cela deux ruptures sch ma 1 page suivante le chevauchement entre les diff rentes tapes du projet afin de r duire les d lais de d veloppement et g rer les interd pendances entre sp cifications des produits des process et choix des fournisseurs Tout au long du processus d ing nierie concourante la d finition du produit s op re en m me temps que celle des moyens de fabrication et la fabrication partielle des outils de process industriels peut tre lanc e avant m me que la d finition de ce produit ne soit compl tement stabilis e Dans cette organisation les phases d amont rev tent une importance particuli re dans la mesure ou les choix techniques qui seront r alis s cette tape vont impacter l ensemble du processus de conception de mani re irr versible C est aussi lors de ces phases du processus de conception avant projet et d finition g n rale que les degr s de libert et donc le degr d incertitude sur les connaissances mobiliser sont les plus grands En avan ant dans la conception du produit cette incertitude se r duit au fur et mesure que la configuration produit se fige La gestion de projet se caract
23. a Il est confirm que les entreprises li es l a ronautique qu il s agisse des constructeurs ou des exploitants des civils ou des militaires sont fortement impliqu es dans la mise en uvre des formations Il s agit m me d une tradition ancienne alors que les sections scolaires qui pr parent ces dipl mes sont relativement r centes elles sont cr es au d but des ann es 80 Les employeurs de l a ronautique sont d finis comme tant les concepteurs les ma tres d uvre et les utilisateurs de ces formations b Les formations a ronautiques ont toujours t consid r es comme des formations prestigieuses qui attirent de nombreux candidats Les CAP a ronautique sont jug s plus lev s que la moyenne des CAP A l occasion de la cr ation du baccalaur at professionnel les experts de l Education nationale notent les formations de l a ronautique jouissent d une bonne r putation fond e sur la forte s lection des candidatures en raison du nombre lev de demandes d l attrait d un secteur prestigieux L exemple du LPPIA de l A rospatiale est cit 700 candidatures sont d pos es pour 65 places de formation Par ailleurs il existe un r el souci de ma triser les flux de form s ainsi que la cr ation de nouveaux dipl mes dans les sp cialit s a ronautiques c La profession est fortement attach e au CAP Jusqu une p riode tr s r cente les CAP ont occup l ensemble du champ des sp c
24. currents suivi des carnets de maintenance des appareils gestion des pi ces dur e de vie la troisi me engage la soci t vers des activit s moins concurrentielles que la maintenance a ronautique Il s agit d s lors de d velopper des comp tences rares plus forte valeur ajout e C est par exemple le cas de la SOGERMA qui investit le march des Corporate jet acheter transformer et louer des avions en l occurrence des Dassault Falcon pour de grandes soci t s ou des particuliers fortun s C est un march tr s forte valeur ajout e o les am nagements int rieurs partir d une cellule d avion nue sont r alis s selon les desiderata des clients C est aussi le cas d Air France Industries qui d veloppe son activit de transformation d avions transformation en cargo en jet VIP Il peut aussi s agir de maintenance d autres produits a ronautiques moins concurrentielle tels que les moteurs les quipements de vols d entretien de gammes d avions moins r pandues les EMBRAER R gional de sous traitance pour des clients non concern s par l activit de transport commercial les C130 et les Jaguar militaires la SOGERMA les avions de la protection civile TAT Industries et les avions de l Etat fran ais bas s dans le Pacifique pour son tablissement de Papeete Mais toutes ces voies emprunt es par les diff rents intervenants de maintenance pour chapper la
25. e et vari e de la sous traitance assez loign e des sch mas th oriques et des mod les construits partir d analyses de proximit et aupr s des sous traitants de premier rang Nous en exposerons deux car elles ont le m rite de formaliser des mod les existants sans que l on puisse donc affirmer qu ils rendent compte de la totalit des situations une mod lisation qui oppose le local et le financier puis une mod lisation qui rend compte des diff rences entre l a ronautique et le spatial 2 2 La mod lisation des r seaux Racines et Rameaux Les sch mas observ s tournent autour de la reconfiguration des relations de sous traitant quipementier de premier rang pour r pondre aux exigences du DO devenir prestataire global Pour offrir cette prestation globale et rester comp titif l quipementier le sous traitant partenaire doit organiser en aval le r seau pour diminuer les prix tout en gardant les deux autres requis que sont la qualit et le d lai La baisse des co ts dans ce contexte passe par une intelligence syst me La r activit n cessite des outils de structuration du r seau d organisation de ces relations partenaires Deux mod les se d tachent alors 1 Le premier mod le regroupe les entreprises fortement ancr es dans une logique territoriale et qui trouvent une part dominante de r activit dans l activation et le d ploiement d un pool de ressources et de comp
26. es acqui rent donc d autant plus d importance que le nombre de crit res de conception satisfaire simultan ment s toffe et que les exigences sur chacun de ces crit res se renforcent Pour une entreprise donn e ou pour un m tier donn dans une entreprise le d fi ainsi pos la gestion op rationnelle des comp tences de conception est plus ou moins ardu selon que les nouveaux produits doivent r pondre des cahiers des charges beaucoup plus s v res ou non que les produits ant rieurs 1 3 Nouveaux outils d aide la conception et nouvelles comp tences requises En parall le l volution des outputs de la conception se traduisant par une intensification et une diversification des contraintes on a assist une volution des inputs ou moyens techniques de la conception Tout d abord de nombreux outils informatiques supports de la conception ont t adopt s au sein des BE du secteur a ronautique Parmi eux Catia logiciel de conception assist e par ordinateur de Dassault Syst mes est s rement le plus diffus L instrumentation de la conception demeure un axe important d am lioration de la performance de la conception ce qui explique l apparition r guli re de nouvelles versions plus sophistiqu es de tel ou tel outil Ainsi Catia V5 version la plus r cente de ce logiciel de CAO permet entre autre une pr validation des calculs num riques des formes g om triques g n r es par les
27. et les audits que le donneur d ordres s assure de la capacit de cette main d uvre satisfaire les exigences C tait une d marche plut t en vigueur pour le spatial qui est en train de s appliquer de plus en plus pour l a ronautique 1 Les donneurs d ordres ont r duit leurs frais internes et d approvisionnement causant la disparition de plusieurs petits quipementiers 85 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II volution des m tiers t ches fonctions Les op rations de contr le inter op rations sont r alis es de plus en plus directement sur les machines par les op rateurs alors qu auparavant elles taient de la comp tence des personnels du service contr le C est une mani re de satisfaire les exigences de r duction des co ts impos es par les donneurs d ordres et en m me de temps de responsabiliser et impliquer les op rateurs dans la satisfaction des objectifs de qualit Sur certaines niches technologiques l lectro rosion par exemple il est possible d am nager les postes de travail des machines fonctionnent en continu avec deux personnes seulement et un degr lev d automatisation la machine fonctionne seule la nuit par exemple pendant que la machine travaille les op rateurs programment les t ches ult rieures Comme chez les donneurs d ordres la fonction Achat devient importante pour les sous traitants Il y a une red finition des e
28. ges de l ad quation des syst mes de formation aux besoins en comp tences Pour saisir la sp cificit fran aise nous proposerons une comparaison avec la situation allemande La deuxi me partie sera consacr e des approfondissement th matiques maintenance sous traitance bureaux d tudes Ainsi seront approfondis et sp cifi s les probl mes relev s dans la premi re partie La maintenance constitue un goulet d tranglement en aval du secteur A la fin des ann es 90 nombre d acteurs s interrogeaient sur la capacit de d veloppement du trafic a rien civil faute d une main d uvre suffisante et de qualit pour assurer la maintenance Il en va de m me pour la d fense qui est confront e au m me probl me La sous traitance r v le une des forces de la structure industrielle fran aise l organisation de partenariats entre les principaux donneurs d ordre et leurs sous traitants Les bureaux d tudes sont centraux dans une activit o la R amp D est le socle de la comp titivit A la fin de cette partie nous proposons un exercice de projection des effectifs en volume en structure d emploi et par ge A travers cet exercice qui n a nulle valeur de pr diction nous tenterons de pr ciser les principaux probl mes de gestion des effectifs l horizon 2010 2015 Le rapport s ach ve par l expos de quelques recommandations CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Introduct
29. il est n cessaire d innover sans cesse et de fa on incr mentale pour l essentiel afin de respecter les crit res des cahiers des charges des produits d velopper dans le pr sent et plus long terme pour pr parer les produits de l avenir Dans ce contexte la comp titivit des entreprises repose avant tout sur leurs propres forces savoir sur leur aptitude organiser de mani re ad quate et performante le travail des ing nieurs et techniciens de sorte que ceux ci parviennent cr er des solutions innovantes que ce soit dans les projets de d veloppement ou dans les programmes de recherche plus long terme c est dire cr er des savoir faire nouveaux L exigence premi re de la comp titivit en conception r side donc dans la capacit des entreprises organiser et favoriser la cr ation endog ne de solutions innovantes et donc de comp tences nouvelles Cette exigence n est videmment pas nouvelle mais elle prend aujourd hui une acuit particuli re pour deux raisons 104 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV d une part il y a un renforcement de la comp tition conomique sur la sc ne internationale et en France en particulier l volution des conditions de march de l activit militaire implique une am lioration significative des performances des BE d autre part la cr ation endog ne de comp tences dans les entreprises qui est t
30. ing nieur ou cadre technique Comme nous l avons vu plus haut il convient de r quilibrer la proportion de techniciens et d ing nieurs dans une double perspective du march du travail interne et externe Notre enqu te dans les grandes entreprises du secteur a galement r v l la faiblesse num rique et la difficult du parcours technicien ing nieur En s appuyant sur les nouvelles possibilit s offertes par la VAE et sur les projets d un certain nombre d coles d ing nieurs des cursus type pourraient tre labor s qui permettraient sous r serve de r solution des pineux probl mes de financement de d clencher des dynamiques propres relancer la fili re NFI Nouvelles Formations d Ing nieur dans la branche De la m me mani re le passage d OQ vers technicien notamment dans la production est une des voies permettant de fluidifier le march interne du travail et de limiter le recours aux jeunes dipl m s plus rares Ici encore la VAE ouvre des possibilit s nouvelles dont la branche peut s emparer 187 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Recommandations 3 4 Faire de la formation un outil contra cyclique et promotionnel Ce d veloppement imm diat des sections de formation pour anticiper la reprise est en particulier indispensable en maintenance Au d but des travaux de ce CEP la profession s inqui tait d une stagnation du trafic a rien et par ricoc
31. la mise en place d une double fili re d acc s la licence B une formation sp cifique en deux ans et la fili re classique bac professionnel plus mention compl mentaire en 3 ans Nous savons par ailleurs qu Air France a r alis en fin d ann e 2002 une tude d opportunit pour la cr ation d un certificat de qualification professionnelle CQP intitul M canicien a ronautique licence B gt o qui s adresserait des professionnels en phase de reconversion ou des jeunes en phase d acc s l emploi 6 tout en sp cifiant clairement dans ses orientations que la n cessit d une formation de culture g n rale reste vidente le bac professionnel a ronautique en autre correspondant parfaitement aux crit res n cessaires pour acc der la formation licence B La mise en place d une fili re de formation parall le la mention compl mentaire semble galement r pondre au souhait des employeurs de recruter des personnes un peu plus g es que celles issues de la formation classique auxquels il a souvent t reproch de manquer de sens des responsabilit s ou de maturit A ce titre certains de nos interlocuteurs regrettent l abrogation du DMA dipl me de maintenance a ronautique qui a t remplac la cr ation de la mention compl mentaire lequel s adressait davantage un public sortants de bacs technologiques c Vers une red finition du positionnement du brevet de technicien
32. matiquement sous trait e Par ailleurs les BE donneurs d ordre sont amen s recruter des concepteurs chez les sous traitants dans le cadre de relations normalis es qui reposent sur un contrat tacite et m me formel dans certains cas afin d importer l expertise perdue au sein de leur propre BE Il faut observer que la fronti re entre sous traitance de capacit et de sp cialit ne semble pas toujours bien ma tris e par les bureaux d tudes des acteurs majeurs du secteur Autrement dit certaines activit s sous trait es sont parfois critiques du point de vue de l apprentissage potentiel que peuvent g n rer ces activit s ou de la coh sion d un ensemble technique plus vaste qu elle d termine La marche forc e vers des niveaux lev s de sous traitance se fait donc parfois au d triment d une analyse fine sur le caract re strat gique de l activit qui est transf r l ext rieur ainsi que des apprentissages que cette activit peut g n rer L identit des m tiers est par ailleurs fortement questionn e par la mont e de la sous traitance les concepteurs pouvant parfois se sentir d poss der de leur p rim tre naturel d intervention et d appartenance Enfin la question du pilotage de sous traitance se pose avec insistance dans de nombreux bureaux d tudes car comment orienter et valider les choix de conception lorsque l on ne d tient plus l expertise suffisante en interne 3 3 Une gest
33. navigant commercial m caniciens 74 L entreprise estimait au moment de l enqu te les flux annuels de sortants de cette cole suffisamment nombreux pour satisfaire ses propres besoins 75 Le poids des formations en apprentissage par rapport l ensemble des formations professionnelles du 2 degr tait en 1999 2000 de 28 pour le niveau V et 25 pour le niveau IV contre 43 pour le bac pro a ronautique options 1 et 2 et 34 pour le CAP a ronautique 3 options sur la m me p riode Sources C req Reflet MEN 144 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V Sur cette question on peut faire tat des moyens particuliers mis en uvre par Air France Industries pour tenter de faciliter l int gration de m caniciens de l arm e de l Air dans la p riode o l entreprise cherchait largir l ventail de l offre existante Les coop rations instaur es entre monde civil et monde militaire qui devaient tre formalis es par une convention cadre taient d autant plus faciles que de son c t le minist re de la D fense affiche d sormais dans le cadre de la professionnalisation des Arm es une politique volontariste de reconversion de son personnel La mission a donc t confi e un ancien g n ral de l Arm e de l air recrut par Air France l objectif tait alors d int grer Air France Industries une cinquantaine de militaires brevet s l mentaires
34. on ne saurait rattacher aux disciplines scientifiques et techniques existantes Autrement dit s il y a bien cr ation de nouvelles comp tences celles ci ne semblent pas renvoyer des formations nouvelles d velopper pour les ing nieurs ou les techniciens elles r pondent plut t au d veloppement ou l approfondissement dans les 26 j ou cha ne de conception voir encadr 101 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV entreprises et des fins de conception innovante de disciplines techniques et ou scientifiques d j enseign es aux ing nieurs et techniciens en France le d placement des comp tences de conception requises pour le d veloppement de certains modules comme nous l avons vu sur l exemple des commandes de pilotage avec le passage d une technologie lectro m canique une technologie lectronico num rique Dans ce cas le probl me des entreprises consiste essentiellement se procurer sur le march du travail externe les comp tences ad quates puis s assurer de la bonne insertion adaptation de ces comp tences nouvellement recrut es aux sp cificit s de leurs processus et produits de conception enfin il y a la question de l adaptation des concepteurs de diff rents m tiers aux nouveaux outils informatiques r soudre le probl me passe ici par des actions de formation interne achet es souvent en m me temps que les outils informatiques en
35. pollution etc Parmi ces crit res la r duction des d lais et des co ts d tude pour la conception a ronautiques peuvent tre consid r s comme les plus contraignants pour les bureaux d tudes BE Plus 94 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV o g n ralement les contraintes g n r es par l a ronautique civile et militaire tendent converger ce qui implique des besoins similaires en termes de comp tences a Une conception de plus en plus complexe On assiste aujourd hui un accroissement de la complexit des probl mes de conception r soudre Cette complexit accrue tient la multiplication tendancielle des objectifs et contraintes auxquelles doit satisfaire tout nouveau produit ainsi au del des seules exigences de performances des crit res tels que la consommation et le niveau d mission sonore sont devenus des crit res part enti re de la conception et au renforcement tendanciel des exigences sur ces crit res par exemple exigences accrues en mati re de pollution acoustique etc Aussi r ussir concevoir un nouveau produit dans l a ronautique signifie r ussir cr er un objet offrant toujours plus de prestations tout en tant soumis une combinaison de contraintes toujours plus grande La capacit des BE g rer cette complexit est d autant plus vitale pour les soci t s a ronautiques que les performances de toute conception ex d
36. ponses efficaces ad quates malgr la vari t des actions engag es ou envisag es et m me si certaines de ces actions semblent aller dans le bon sens 1 Les nouvelles comp tences requises en conception a ronautique face la double volution des cahiers des charges et des outils de conception Les comp tences requises en conception a ronautique voluent aujourd hui sous l effet du d placement et de l accroissement des exigences qui p sent sur les projets de conception complexification des cahiers des charges des produits concevoir renforcement des contraintes de co ts et de d lais alignement progressif du contexte conomique militaire sur le contexte civil et en raison de l volution des outils informatiques de conception comme nous allons le voir dans cette partie C est partir de l volution de ces comp tences requises que nous nous interrogerons dans la partie suivante sur les modalit s d adaptation pertinentes transformation des fili res de formation des techniciens et ing nieurs recours au march du travail ou nouveaux dispositifs de gestion au sein des entreprises 1 1 L volution des cahiers des charges de conception La conception de produits dans l a ronautique est soumise comme d autres secteurs de l industrie un durcissement des contraintes qui p sent sur la conception sur une multitude de crit res de performances la fois poids performances acoustique
37. pour mieux se faire conna tre comme intervenant de maintenance sur le march asiatique 6 La formation initiale et continue des m caniciens de maintenance a ronautique 6 1 Une offre de formation initiale jug e insuffisante Il faut mentionner la traditionnelle et forte implication des entreprises du secteur dans la mise en uvre des formations initiales certaines ayant m me cr leur propre cole Or au moment de nos premiers entretiens les entreprises avaient plut t tendance d noncer l insuffisance des flux de dipl m s et le nombre restreint des lieux de formation existants notamment en r gion parisienne Nous avons r pertori s ci dessous les dipl mes de l enseignement secondaire de l Education nationale par niveau tablissements dur e et modalit de parcours de formation voie scolaire ou alternance Niveau V Intitul du dipl me Etablissements Dur e de la formation Voie d acc s ici Section prof Lyc e Pierre Mendes France Vitrolles 13 2 ans temps plein CAP M canicien prof Ly ps p D LP Alexandre Denis Cerny 91 2 ans temps plein d entretien d avions CFA MFR IMAA Cruseilles 74 2 ans en alternance option 1 moteurs CFA des Hautes Alpes Tremplin formation Gap 05 2 ans en alternance pistons CAP M canicien Section prof Lyc e Pierre Mendes France d entretien d avions Vitrolles 13 option 2 turbo LP Alexand
38. rentes qualifications sont donc soit av r es par la possession de la licence correspondante cas des personnels non engag s dans l activit de maintenance a ronautique avant la date de mise en application de l arr t minist riel soit le 1 juin 2001 soit par l attestation de l atelier agr JAR 145 que la personne correspondante d tient la qualification quivalente cas des personnels engag s dans l activit avant le 1 juin 2001 au titre des droits du Grand P re L obtention d une licence JAR 66 ci dessus est soumise aux conditions suivantes des connaissances de base certifi es par la r ussite un examen organis selon les exigences de la JAR 66 par un organisme agr JAR 147 une exp rience de l activit de maintenance a ronautique dans un atelier agr JAR 145 de 5 ans pour les cat gories B de 2 ans pour la cat gorie A r duite respectivement 3 et 1 ans si la formation de base a t dispens e par un organisme JAR 147 une qualification de type pratique de la maintenance d un type d a ronef particulier contr l e par un examen de connaissances organis par un organisme JAR 147 pour les cat gories B et C Les contenus des formations de base sont d finis tr s pr cis ment par la JAR 66 de m me que les modalit s d examen des modules non compensables entre eux valid s par QCM L Education nationale a adapt certaines de ses formations pour r pondre c
39. riode et le solde est n gatif Le recul de l ge de la retraite 60 ans en 2009 2010 dans l hypoth se H2 ram ne les 2 sc narios au m me niveau et les soldes d emploi sont quivalents en 2010 et 2015 En moyenne ce besoin de renouvellement repr sente donc un flux annuel de 1 400 personnes dans les deux sc narios mais avec un passage plus difficile en d but p riode pour le deuxi me C est la raison pour laquelle nous allons maintenant examiner les soldes annuels 174 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI 3 3 Calcul des soldes d emploi annuels sur la p riode 2000 2010 2003 l ann e difficile L estimation des besoins annuels de renouvellement de la main d uvre cons cutifs aux flux de d part en retraite pr retraite est faite en comparant le nombre de ces d parts aux effectifs annuels pr visionnels de 2003 2010 Soldes d emploi l ann e n Nombre de sortie d emploi n Variations de l effectif n Variations de l effectif n effectif pr visionnel n effectif pr visionnel n 1 Un solde d emploi positif correspond un besoin de recrutement Ou bien l effectif du secteur s accro t sur l ann e consid r e ou bien sa diminution reste inf rieure au nombre de d parts la retraite Un solde d emploi n gatif correspond un sureffectif Les pertes d emploi du secteur sont plus nombreuses que les sorties d emploi des plus g s
40. rise donc par l int gration simultan e du processus de d finition de la cible finale et de l exploration d une r ponse satisfaisante cet objectif la mobilisation simultan e de toutes les expertises pour am liorer la qualit des diff rentes tapes et proc der des compromis plus performants sur les crit res de conception r pondant des exigences et contraintes contradictoires chacune des tapes l ensemble des m tiers des BE interviennent selon des modalit s que nous pr senterons plus loin ce qui g n re une prise de d cision plus collective et une remise en cause de l expertise des m tiers qui se retrouvent d stabilis s par ces modes de fonctionnement La rationalisation industrielle s est construite sur le principe de s paration et de sp cialisation Au contraire la logique des projets est combinatoire par la combinaison n cessaire des points de vue et des comp tences des diff rents intervenants sur le projef L int gration et la combinaison de ces points de vue ne va de soi et elle appelle notamment de la part des concepteurs le d veloppement de savoir faire relationnels peu valoris s jusque 1 77 V Giard et C Midler Gestion et management de projet Encyclop die de Gestion 7 Ibid Moisdon J C et Weil B L invention d une voiture un exercice de relations sociales Annales des Mines G rer et Comprendre septembre 1992 106 CEP A rona
41. rospatiale ne sont pas directement impliqu es dans la pr paration des brevets de technicien ou de ma trise Il s agit dans les deux cas de cursus th oriques dispens s soit par un tablissement scolaire pour le technicien soit par les chambres consulaires pour la ma trise L originalit du dispositif tient au fait que ces cursus sont strictement r serv s la formation continue apr s plusieurs ann es d exp rience professionnelle L appareil de formation initiale n offre pas de dipl mes quivalents L initiative de la formation revient aux individus en marge de leur activit professionnelle plein temps temps partiel formation distance La loi f d rale sur la formation continue promotionnelle Meister Baf G pr voit une aide de l Etat sous forme de subvention et ou de pr t dont le montant est d fini selon la situation financi re et familiale du b n ficiaire Bien que l entreprise ne soit pas directement partie prenante du dispositif elle peut n anmoins intervenir sous la forme de d charge de temps ou de participation aux frais p dagogiques pour encourager la formation continue des ouvriers qu elle a l intention de promouvoir 10 5 3 Les formations d ing nieur C est certainement ce niveau de qualification ing nieur de production et de conception que les entreprises de l a rospatiale rencontrent le plus de difficult s de renouvellement Ces difficult s ne sont pas sp cifiques au secteur elles refl ten
42. s dans l entreprise Par ailleurs les donn es prospectives de la fin du chapitre VI montrent que si on extrapole les pratiques du pass la branche va se trouver confront e un exc dent jusqu en 2006 puis nouveau un besoin de renouvellement net de l ordre de 350 400 personnes par an qui devrait perdurer jusqu en 2015 Dans ces conditions ne serait il pas judicieux d examiner comment g rer la p riode creuse actuelle et de proc der plus encore que par le pass un maintien de certaines de ces comp tences d op rateurs voire d organiser un passage d ouvrier qualifi vers technicien A lavenir c est davantage au sein des grandes entreprises chez les constructeurs de cellules ou chez les motoristes que cette politique devrait s appliquer alors que par le pass ce sont les sous traitants qui ont le plus contribu ce maintien comme nous l avons montr au chapitre II Pour les employ s les conclusions du chapitre VI semblent indiquer un probl me inverse la pyramide des ges conduit un besoin net dans les prochaines ann es puis compte tenu des gains de productivit tertiaires un sureffectif partir de 2011 C est donc une marge de 183 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Recommandations man uvre diff rente qui s ouvre aux entreprises anticiper la baisse future en limitant le recrutement dans cette cat gorie Mais il faudrait approfondir cette question par
43. tudes allemands Rosenthal indique que d importants gains de productivit ont t r alis s au cours des ann es 1980 dans les bureaux d tudes et dans les services de pr paration du travail o travaillent des ing nieurs et techniciens Or la baisse de la part relative des non ouvriers a lieu pendant la p riode de r duction des effectifs premi re moiti des ann es 1990 La reprise partir de 1997 avec une hausse des effectifs a surtout b n fici la cat gorie ouvri re et notamment 59 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II aux recrutements d apprentis la faveur de la mise en place des nouvelles formations dans les sp cialit s a ronautiques voir infra b La division du travail dans l a ronautique europ enne Il s agit l d une hypoth se sur la r partition du travail au sein de l a ronautique europ enne notamment au sein du groupe EADS la conception et des tudes seraient plus d velopp es en France c L externalisation de la fonction de fabrication La fabrication confi e aux entreprises sous traitantes n appartenant pas au secteur pourrait tre plus forte en France 10 3 La structure des effectifs par classe d ge La construction a ronautique allemande se distingue par une assise plus large et une structure plus compacte du fait du poids plus important des cat gories d ge extr mes davantage de salari s de moins de 35 ans en particulier une plus forte pro
44. un tiers pr parent un dipl me universitaire Dans la lign e des mesures d harmonisation des tudes sup rieures prises au niveau europ en 3 ans 5 ans 7 ans de nouveaux dipl mes de Bachelor et de Master ont t cr s Ces formules par palier plus flexibles devraient contribuer enrayer les abandons en cours d tudes nombreux dans ces disciplines Une plus grande int gration des parcours avec la vie professionnelle est galement recherch e mise en place de cursus d ing nieur en alternance EADS Allemagne propose de tels contrats pr paration d un Master dans le cadre d une activit professionnelle 10 6 Conclusion Des diff rences notables entre la France et l Allemagne existent donc mais elles ne paraissent pas sp cifiques l a rospatiale part plus importante des ouvriers alors qu en France cette cat gorie est sous repr sent e au d triment des techniciens formation initiale plus proche des entreprises difficult s dans la formation initiale des ing nieurs Plus g n ralement il y aurait un effet soci tal d j tudi dans beaucoup de secteurs et de fa on globale Il porte sur les diff rences entre les structures hi rarchiques avec un nombre de niveaux inf rieurs en Allemagne une place diff rente des entreprises dans la construction des fili res de formation professionnelle et de l insertion des jeunes Il faudrait galement approfondir la question sp cifique de la division du tra
45. 3 en effectifs pr sents Pour 2003 les chiffres seraient une diminution de l ordre de 3 en effectifs inscrits et de 5 en effectifs pr sents Cette diminution pourrait encore se poursuivre en 2004 et peut tre en 2005 compte tenu de la situation financi re des compagnies et de la restructuration en cours dans le spatial 164 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI Production en 2001 pr visions 2001 2002 pr visions 2002 2003 pr visions unit s initiales initiales Airbus 330 325 375 303 270 Boeing 538 525 520 381 300 Total 868 850 895 750 570 Source Eurostaf 2002 corrig e avec les chiffres jour de Boeing et Airbus Les activit s de premi re monte chez les quipementiers auraient subi une baisse de 20 de leurs revenus de m me que les activit s de rechange et d entretien Les fournisseurs PME seraient particuli rement en difficult apr s une hausse record des commandes annonc e qui n a finalement pas eu lieu Beaucoup seraient alors en surcapacit de production Combien de temps cette phase de recul peut elle durer Historiquement la phase de recul dans le cycle de production production A rbus production Boeing n a jamais d pass 5 ans Compte tenu des mauvaises perspectives actuelles pour le secteur de l a rospatial on reprend ici cette hypoth se du pire pour le niveau d emploi et en consid rant que la phase descendante d
46. A ronautique rapport final novembre 2003 Introduction Une autre caract ristique p se sur la dynamique de l emploi sur le sol national Si la concurrence passe aussi par les prix et peut pousser des d localisations de production elle passe souvent par des arrangements entre Etats Pour le civil comme pour le militaire les contrats de vente sont assortis de clauses qui pr voient qu une partie de la production se fera sur le sol de l Etat acheteur ou de la compagnie a rienne acheteuse On parle alors de contrats de compensation Ce dernier y voit la possibilit d acqu rir ainsi des savoir faire de haute technologie et le moyen de soutenir l emploi Ces quelques indications sont introduites pour attirer l attention sur le fait que si une approche statistique peut brosser un tat un moment donn voire d crire une dynamique elle ne permet pas coup s r d inf rer les causalit s Le premier chapitre s attachera d crire le secteur par ses principaux indicateurs conomiques aussi bien en France qu en Europe ou en comparaison avec les Etats Unis On d composera le chiffre d affaires ou les commandes par type de march et par cat gorie de produit ou sous secteur on montrera la concentration et l interp n tration croissante des grandes firmes europ ennes et on fournira des l ments sur la taille des entreprises la valeur ajout e de la branche et sur des l ments d volution d
47. Le chiffre d affaires est videmment diff rent suivant que l on cumule les chiffres d affaires des diff rents sous secteurs CA non consolid ou que l on limine les ventes crois es entre entreprises du secteur de l a ronautique Le graphique ci apr s montre la croissance en monnaie courante des ventes partir de 1995 jusqu en 2001 puis le retournement en 2002 La France maintient une part importante l exportation qui continue repr senter 70 du CA consolid Evolution des chiffres d affaires consolid et l exportation en M courants 20 149 19 422 pis 17482 18114 16 956 13 769 13 559 13505 42809 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 Chiffre d affaires l exportation Source GIFAS 15 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre I CA total aux Etats Unis Ventes en constants _ s ventes en courants Source AIA Aux Etats Unis la courbe similaire montre la profondeur du cycle ainsi que le recul en monnaie constante du chiffre d affaires du secteur Le Royaume Uni conna t une volution semblable celle des Etats Unis avec un cycle heurt et une stagnation en livres constantes depuis 1995 Chiffre d affaires et emploi au Royaume Uni 400 350 300 So ed Turnover lhs 18 42 A 250 a 8 g x 200 ca a Z 150 100 Employment rhs 147 09
48. Mod le logarithmique adoa y 11701Ln x 136026 R 0 5939 100000 Mod le lin aire 80000 Y 1779 1x 130311 R 0 7908 Mod le polynomial 60000 y 10 613x 2012 6x 131206 40000 R 0 7916 20000 0 Y ok Do dd DH to d D A 160 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI Les cycles sont tr s att nu s par rapport aux cycles de production On distingue n anmoins 3 cycles sur la p riode un 1 cycle 1982 1988 avec un pic en 1984 un 2 cycle 1989 1997 avec un pic en 1990 et un 3 cycle qui a d marr en 1998 avec un pic en 2000 2001 et un retournement de tendance en 2002 La dur e plus longue du deuxi me cycle 8 ann es contre 6 ann es pour le premier peut s interpr ter comme la cons quence de la 1 guerre du Golfe responsable d une variation accidentelle qui a allong ce cycle Le mod le 2003 2010 est construit en dissociant ces 2 composantes du niveau d emploi que sont la tendance de longue p riode et la composante cyclique Pour 2015 on ne retiendra que cette volution de longue p riode les carts cycliques tant trop impr visibles un horizon aussi loign 2 1 La tendance de longue p riode La tendance de longue p riode pr sente l allure d une droite on a donc effectu un ajustement lin aire Les mod les autres que le mod le lin aire soit ne s en cartent que tr s peu cas du mod le p
49. a rospatiale au Royaume Uni estime que sur le programme de l Eurofighter 2000 par exemple les deux tiers des sous traitants de premier rang rel vent d autres secteurs que celui de la construction a ronautique et spatiale Dans le secteur spatial la question de la responsabilit de la gestion de l volution des comp tences et des m tiers se pose diff remment Les relations tr s imbriqu es et la forte ma trise des comp tences par les donneurs d ordres peuvent laisser supposer que la gestion des comp tences et des m tiers sera r alis e sinon fortement contr l es par ceux ci Cela dit les volutions r centes si elles se poursuivent peuvent conduire remettre en cause cette conclusion En effet les fabricants de satellites s interrogent aujourd hui sur la mani re de d placer leur m tier vers des activit s aval prises de participation financi res dans des soci t s assurant l exploitation des services attendus par les satellites qui apparaissent comme le lieu essentiel de la cr ation de valeur ajout e Le d placement et l largissement du c ur du m tier de la fabrication de satellite vers la r alisation du service associ au satellite implique l int gration des comp tences aval soulevant l aussi la question des fronti res du secteur ainsi que celle de la gestion de l volution des comp tences et des m tiers En outre l volution de la situation du march des t l communications peut
50. activit s militaires la r duction des budgets militaires de la France l exception de la r cente hausse d cid e l an dernier pousse les constructeurs rechercher de mani re croissante l export un mode de financement et de rentabilisation de leurs activit s dans ce domaine et sur ce terrain concurrentiel les variables de co ts et de d lais ont une importance non n gligeable m me si d autres 96 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV consid rations g o politiques celles l interviennent en proportion inconnue mais sans doute pin 23 lev e Finalement les BE ont connu une homog n isation de la pression concurrentielle et des contraintes de conception associ es entre les activit s civiles et militaires les obligeant de fait am liorer leurs performances et d gager des gains de productivit pour l ensemble de leurs activit s 1 2 De l volution des cahiers des charges l volution des comp tences en conception a Les savoirs et savoir faire de conception une volution incr mentale continue Les produits voluant sans cesse on ne reproduit jamais deux fois la m me conception de produit Tout projet nouveau suppose d explorer des probl mes plus ou moins diff rents de ceux explor s jusque l et par cons quent d inventer de nouvelles r ponses Cette part d exploration et d innovation locale est une vidence pour les concepteurs
51. alis lors de l tude d opportunit de cr ation d un baccalaur at professionnel dans l A ronautique Quelques unes des conclusions de ce bilan dont on peut supposer qu elles restent valables aujourd hui seront rappel es ici Bref rappel du contexte En 1993 le Gifas d pose devant la sous commission Aviation une demande de cr ation d un baccalaur at professionnel de construction a ronautique L argumentaire repose la fois sur les besoins d l vation du niveau de culture g n rale et d largissement des comp tences des op rateurs en lien avec l volution de l environnement technologique et international et sur la n cessit de requalifier les personnels de niveau V pour favoriser leur mobilit Plusieurs sc narios de cr ation sont alors imagin s par la sous commission dans le but d largir le profil de ce baccalaur at professionnel au del de la seule construction a ronautique voire au del de l a ronautique dans une logique plus transversale soutenue par l Education nationale construction et maintenance a ronautique construction a ronautique et int gration de syst mes complexes Les auteurs de l tude d opportunit font ressortir la complexit du choix op rer d un c t un dipl me de construction a ronautique offrant une ad quation presque id ale entre des centres de formation existants dot s d une solide exp rience des emplois pourvoir et des lieux d accueil pour les s quences d
52. cat gorie et type d entreprise 1 2 Les fili res techniques d ing nieurs et de techniciens comment g rer le besoin face un march du travail o les jeunes dipl m s vont se rar fier Le chapitre VI montre galement que c est le besoin en ing nieurs qui serait le plus massif plusieurs milliers dans les dix prochaines ann es ce flux tant tout particuli rement important jusqu en 2010 La branche aurait en effet un d ficit cumul de 9 000 10 000 ing nieurs et cadres horizon 2010 Rapport au flux annuel de dipl m s des coles d ing nieurs 30 000 source CEFT cela repr sente le tiers Mais il est inenvisageable que la branche reste 10 ans sans renouveler ses ing nieurs En raison du blocage partiel des embauches jusqu en 2007 on peut penser qu entre 2008 et 2010 il y aura un besoin de rattrapage de 2 3 fois la moyenne annuelle de l ordre de 1000 par an soit 1500 2500 jeunes ing nieurs ce qui repr sente donc de 5 8 des flux d ing nieurs sortants des coles Dans un march qui risque nouveau de se tendre cet horizon un recours accru de jeunes dipl m s de l universit niveau DESS Ma trise et licence professionnelle pourrait en partie combler le d ficit mais il y a peut tre lieu de r fl chir des formations initiales compl mentaires sp cifiques la branche sur le m tier de concepteur d ing nieur d affaires ou ing nieur de production Notons
53. contre 43 en 1995 passant de 53 900 personnes moins de 45 000 Une diff renciation dans les recrutements doit tre entreprise qui suppose peut tre le d veloppement d une politique de formation continue en direction d actifs ch meurs ou en provenance d autres secteurs d activit La non prise en compte de cette situation pourrait entra ner rapidement des probl mes quant la gestion des savoir faire et des tensions salariales par une concurrence sur les jeunes face d autres secteurs d activit Nous y reviendrons dans nos pr conisations en fin de rapport Les ouvriers non qualifi s pr sentent une pyramide plus quilibr e que toutes les autres cat gories sauf pour le r tr cissement partir de 57 ans On note aussi la part importante des jeunes et en particulier des 15 20 ans apprentis sans doute en majorit Pyramide des ges 60 ans 56 ans 52 ans 48 ans 44 ans m ouvriers non qualifi s 40 ans 36 ans 32 ans 28 ans 24 ans 15 20 ans 0 100 200 300 400 Source RGP 1999 42 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II Pyramide des ges 60 ans 56 ans 52 ans 48 ans 44 ans 40 ans m Ouvriers qualifi s 36 ans 32 ans 28 ans 24 ans 15 20 ans 0 200 400 600 800 1000 1200 Source RGP 1999 Celle des ouvriers qualifi s est tr s diff rente faiblesse des moins de 40 ans et sur
54. d uvre cons cutif aux flux de sorties d emploi des plus g s est calcul en comparant l effectif 1999 de la cat gorie professionnelle vieilli l ann e n et l effectif estim pour cette m me cat gorie l ann e n Sorties d emploi Effectifs atteignant l ge de la retraite pr retraite entre 1999 et l ann e n Effectifs 1999 vieillis Effectifs 1999 sorties d emploi Solde Effectifs projet s ann e n Effectifs 1999 vieillis 4 1 Evolution des effectifs et poids des cat gories socioprofessionnelles dans le secteur augmentation de la part des cadres Dans un premier temps on a projet la structure 1999 des effectifs par cat gorie professionnelle jusqu en 2015 telle que la tendance observ e sur la p riode 90 99 soit conserv e Ainsi par exemple l augmentation de 1 par an de la part des ing nieurs et cadres techniques que l on constate entre 1990 et 1999 est report e jusqu en 2015 ce qui donne 24 d ing nieurs et cadres techniques en 1999 30 en 2005 35 en 2010 et 40 en 2015 L observation des s ries annuelles en proportion et en valeur absolue nous a permis dans un deuxi me temps d ajuster ces estimations sur 8 ans 2005 2010 2015 T Cadres ad et comm 5 Ing cadres techn 6 Prof Interm Adm Comm T Techniciens 8 Contremaitres ag Ma trise 4 Employ administr 1 Ouvriers Qualifi s 6 Ouvriers non Qualifi s Autres cs Toral Z J oa oo
55. des choix techniques ainsi qu un gain de temps obtenu par r duction des it rations entre concepteurs le compromis s op rant dans une seule t te au lieu de deux Ces tentatives n ont pas eu le succ s esp r en raison de la difficult d organisation de tels parcours du temps de formation de l exp rience professionnelle dans chacun des m tiers gal au moins deux trois ans dans chacun des m tiers et tout simplement de la tr s grande difficult cognitive pouvoir effectivement exercer deux m tiers La plupart du temps ceux qui se sont effectivement lanc s dans cette entreprise ont abandonn leur premier m tier Le rythme d volution des savoirs et des outils au sein d un m tier est tel en effet que vouloir entretenir des comp tences op rationnelles dans deux m tiers de conception la fois rel ve de la gageure Seuls des individus reconnus comme exceptionnels au sein de leur entreprise y ont r ussi Cela ne disqualifie pas toute entreprise d ouverture au sens d acquisition de rudiments des concepteurs un second m tier on sent bien qu une telle ouverture peut faciliter le travail au quotidien tout en restant r aliste faisable Mais cela limine clairement le projet tendre l injonction de double m tier des populations enti res de concepteur r p tons le l exp rience a montr que la polyvalence r elle au sens de ma trise de deux m tiers de conception ne r ussit qu
56. des industries de l espace est une courbe en cloche m me si des baisses ponctuelles importantes en 1988 et en 1999 ont infl chi cette volution La restructuration actuelle du secteur ne pourra qu amplifier ce mouvement Au total et sur longue p riode la baisse des effectifs est importante plus de 25 000 personnes depuis 1976 soit pr s d un quart des effectifs Nous reviendrons sur cette question dans la derni re partie de ce rapport 3 R partition par sexe L a rospatial est un secteur tr s masculin le taux de femmes y avoisine les 14 ce qui est notoirement plus bas que beaucoup d autres secteurs industriels cette pr dominance est manifeste aussi bien pour les ouvriers que pour les techniciens et les ing nieurs La proportion de femmes y diminue m me depuis 1994 et s explique sans doute par la diminution des employ s secr taires employ s administratifs ainsi que par la non f minisation de fili res de formation scientifiques et technique Secteur 19941996 2000 2002 15 5 amars de d ann e n Eyotetion C reg YVE les NON salari s et les salari s de s fonction pubigue PLIIATS M tattwae LOOOL 13 9 AT ka 42 k 36 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II 4 Structure et volutions par cat gories sociales et pour quelques professions L a rospatiale est une industrie d ing nieurs de cadres techniques et de techniciens dont la propor
57. efforts en raison d une volution significative de la l gislation dans ce domaine Globalement face la multiplication des contraintes et la mont e des exigences sur ces diff rentes contraintes il s agit pour les responsables des bureaux d tude de donner aux m tiers les moyens de progresser pour leur permettre d enregistrer des gains sur les diff rents crit res de performances de la conception a ronautique et surtout sur leur combinaison En effet c est bien la combinaison des expertises de l ensemble des m tiers des BE qui permet in fine d atteindre les objectifs sur les multiples crit res que doit respecter la conception a ronautique Comme nous le verrons l innovation dans le secteur a ronautique est essentiellement incr mentale et repose sur l volution progressive des arbitrages entre les diff rents crit res ce qui est peu visible pour des acteurs qui ne sont pas au fait des questions de conception b Co ts et d lais de conception vers une homog n isation de la pression concurrentielle entre les march s civils et militaires S1 les crit res qui permettent de juger d une conception sont toujours plus contraignants et nombreux on observe n anmoins une convergence des contraintes provenant de l a ronautique civile et militaire Pendant longtemps le march militaire a d gag des marges plus importantes que les activit s civiles La plupart des acteurs du march a ronautique ont f
58. en 1999 2000 2001 2 7 9 0 1 15000 G Effectif 99 toujour en activit m Effcetif 99 sorti d emploi 178 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI Les sorties d emploi d ici 2015 des professions interm diaires administratives et commerciales en activit en 1999 10000 8000 6000 4000 2000 2000 4000 6000 B Effectif 99 toujours en activit I Effectif 99 sorti d emploi Les sorties d emploi d ici 2015 des techniciens en activit en 1999 30000 25000 20000 15000 10000 5000 5000 10000 15000 20000 H Effectif 99 toujours en activit Effectif 99 sorti d emploi Les sorties d emploi d ici 2015 des contremaitres et agents de maitrise en activit en 1999 5000 4000 3000 2000 1000 1000 2000 3000 4000 B Effectif 99 toujours en activit Il Effectif 99 sorti d emploi 179 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Les sorties d emploi d ici 2015 des ouvriers qualifi s en activit en 1999 30000 25000 4 20000 15000 4 10000 4 5000 5000 4 10000 15000 20000 E Effectif 99 toujours en activit m Effectif 99 sorti d emploi Les sorties d emploi d ici 2015 des ouvriers non qualifi s en activit
59. engineering et de la fonction commerciale niveau ing nieur et cadre confirm s De fa on g n rale les entreprises enqu t es ne manifestent pas de difficult s majeures quant au recrutement de profils bac 3 ou 4 Toutefois la localisation de certaines d entre elles peut parfois tre un obstacle C est par exemple le cas de R gional qui situ e dans le massif central Clermont ferrand conna t quelques probl mes d attractivit pour un public hautement qualifi Enfin la derni re tendance observable en cette fin de premier trimestre 2003 qui s inscrit dans un contexte de crise internationale la fois conomique politique et depuis peu sanitaire semble d sormais renvoyer une situation globale plus alarmiste Ainsi Air France qui jusqu 7l La taille de l entreprise n est pas le seul facteur d explication Le type d activit s de la SOGERMA majoritairement tourn vers la maintenance lourde est un second facteur d explication important APRS correspondante tant celle de type C 7 Voir l pid mie de pneumopathie atypique qui s est d clar e en Asie en f vrier 2003 143 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V pr sent semblait moins expos e que ses concurrentes annonce la suspension provisoire de 2 73 1000 embauches programm es et se retrouve m me en situation de gestion de sureffectif Les trois p riodes voqu es montrent bien le caract r
60. fortement affect es au cours des ann es pass es 113 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV La mont e de l organisation par projets l externalisation d une partie de l activit de conception vers des partenaires ou des sous traitants enfin la promotion des individus davantage orient e par un souci de mobilit et d accession des fonctions manag riales plut t qu en fonction de leur degr de ma trise et d approfondissement dans un m tier et une sp cialit technique se sont toutes effectu es au d triment de l expertise technique des m tiers et de leur capacit aussi bien cr er de nouvelles comp tences qu simplement entretenir les comp tences de m tier existantes au sein de l entreprise Aussi de m me que l volution des cahiers des charges de conception appelait un renforcement de l organisation des entreprises pour la cr ation endog ne de solutions innovantes et de nouvelles comp tences l volution du contexte organisationnel et gestionnaire des activit s de conception dans les entreprises a ronautiques requiert la cr ation de nouveaux dispositifs pour contrecarrer les effets secondaires inattendus et n fastes des volutions organisationnelles et gestionnaires de ces derni res ann es sur les m tiers Les responsables de bureaux d tudes rencontr s dans les entreprises de notre chantillon sont conscients de l enjeu et certains nous ont fai
61. galement p nurie d op rateurs qualifi s en tournage sur MOCN Pour les uns la difficult recruter dans ces m tiers de base tiendrait l absence ou l insuffisance de formation pr parant ces m tiers en Ile de France notamment pour d autres les difficult s viennent du fait que les jeunes pr f rent les grands groupes ou sont employ s par des PME sous traitantes traditionnelles qui ne cherchent n1 la performance ni l innovation Cette carence peut engendrer des probl mes de non qualit et donc des co ts cons quents deux dimensions que privil gient les donneurs d ordres dans le choix de leurs associ s Le probl me est moins aigu aujourd hui avec la baisse d activit et une moindre 7 Ce n est d ailleurs pas une sp cificit des sous traitants les donneurs d ordres faisant le m me constat 84 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II tension du march du travail Dans la p riode de croissance des derni res ann es seul l int rim permettait de trouver des solutions mais un co t lev Certains de ces interlocuteurs d clarent dans le m me temps que les anciens avaient des savoir faire acquis sur le tas difficilement reproductibles ce qui revient admettre que dans tous les cas il est difficile de demander au march au syst me ducatif pour les d butants de fournir des produits directement op rationnels Il est clair que l entreprise
62. glementation compl mentaire sont en cours de discussion et de mise au point au niveau europ en Ils concernent les avions de moins de 5 7 tonnes puis terme l ensemble des activit s du transport a rien transport commercial aviation g n rale et priv e autres mat riels volants b La JAR 66 Elle d finit les conditions de d livrance des licences de maintenance d a ronefs Les conditions de qualification correspondantes certifi es ou non par une licence sont requises pour les En l absence de cet agr ment une entreprise n a pas le droit d entretenir et de certifier la remise en service apr s maintenance d un avion de transport de passagers d une compagnie d un pays europ en adh rant au JAA Mais d autres compagnies extra europ ennes exigent aussi cet agr ment pour la maintenance de leurs avions Avant la traduction de la JAR 66 en droit fran ais arr t minist riel du 14 octobre 2002 la loi fran aise ne pr voyait pas d exigence particuli re quant la qualification des personnels susceptibles de d livrer l APRS 129 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V personnels des organismes d entretien agr s JAR 145 devant approuver la remise en service APRS La JAR 66 distingue les cat gories suivantes 1 Une habilitation de personnel de cat gorie A autorise son titulaire prononcer l APRS apr s des op rations d entretien en ligne programm es m
63. il s agit L accord interprofessionnel de septembre 2003 pr conise galement la cr ation d un observatoire prospectif reli la CPNE de la branche et financ sur les fonds de la collecte du contrat de professionnalisation Dans le cas de l a rospatiale les tudes prospectives du type de celles du chapitre VI seraient certainement reprendre et affiner en fonction de l volution de la conjoncture Il conviendrait galement de les d cliner r gionalement et au niveau de quelques cat gories professionnelles critiques pour clairer de fa on plus pr cise la relation emploi formation L observatoire pourrait alors sensibiliser les partenaires du secteur et de la branche aux mesures n cessaires dans les prochaines ann es et dont certaines ont t esquiss es dans nos recommandations 189
64. induire des ruptures significatives et brutales dans les modes d organisation de cette industrie qui ne seront pas sans cons quences sur les entreprises li es cf ce qui a t dit dans le point 2 sur les conditions de survie des entreprises de la p riph rie dans le secteur spatial 3 2 Stabilit des relations interentreprises et stabilisation de l emploi dans le secteur a ronautique L emploi a toujours t consid r comme un moyen d ajustement privil gi particuli rement dans l a ronautique Dans le cadre d une analyse de la sous traitance l emploi a longtemps t mobilis pour g rer les fluctuations de l activit travers une gestion diff renci e et un transfert de variations de charges tout au long de la cha ne de la sous traitance Pourtant les volutions l uvre actuellement dans le secteur a ronautique tendent montrer que cette politique de l emploi g n re un risque de perte de comp tence important face auquel les entreprises r agissent en adoptant des strat gies visant se doter de capacit s dites de r activit Plusieurs constats permettent d illustrer cette nouvelle orientation Un premier constat est celui de la stabilisation des emplois celle ci passant par une certaine stabilit des relations interentreprises Un d coupage en trois p riodes permet d illustrer cette id e que la r activit passe par une certaine stabilisation des emplois dans les entr
65. informatiques On peut relever quelques critiques sur les parcours des formations ouvri res par l Education nationale un recours croissant l apprentissage et la construction de coop rations avec certaines coles et des sous traitants Carri res et mobilit Il n y pas de fili res standard partag es entre les entreprises ou de parcours fl ch s connus de tous La mobilit inter tablissements est tr s variable lorsqu elle existe elle est promue voire impos e par les directions Il existe en revanche des fili res promotionnelles internes bien rep r es mais faiblement suivies notamment pour le passage au statut de cadre Pour la mobilit professionnelle des cadres on note des volutions classiques du BE vers la production puis vers l tranger et des fonctions techniques vers l encadrement et la gestion de projet ou vers l expertise Les DRH d veloppent galement des techniques de gestion des jeunes cadres fort potentiel Gestion des ges Il n y a que peu de pratiques tr s explicites mais un souci partag des DRH La conjoncture contrarie les efforts de r quilibrage de toute fa on le rajeunissement est en cours et il est essentiel pour les DRH de ne pas le ralentir Politiques de formation Dans ce domaine l enqu te confirme les r sultats statistiques un budget entre 3 et 5 en baisse depuis 2002 Les critiques s expriment parfois sur l organisation et les contenu des
66. la part de dipl m s du sup rieur au del du bac 2 est peu pr s quivalente dans les deux pays l a ronautique fran aise se distingue par une structure plus diversifi e et par l importance du poids des titulaires d un BTS DUT Ce niveau de dipl me assez sp cifique au syst me ducatif fran ais n a pas de correspondant strict en Allemagne En termes de qualification il est possible d op rer un rapprochement avec la position du technicien ou de l agent de ma trise au sein de la hi rarchie professionnelle Allemagne France a ronautique rapprochement de la structure des effectifs parniveau de dipl me 60 0 50 0 4 40 0 30 0 20 0 4 Allemagne France Sans formation professionnelle Brevet d apprentissage ou CAP BEP HBaccalaur at EBrevet de technicien ou de ma trise ou BAC 2 EDipl me du sup rieur Ainsi quelles que soient les caract ristiques propres l industrie a rospatiale qui ont pu tre mises en vidence dans les deux pays niveau de qualification et de formation relativement lev de l ensemble des salari s part importante d ing nieurs et cadres un certain nombre d l ments de diff renciation apparaissent le secteur a rospatial allemand se distingue par une proportion sensiblement plus importante d ouvriers une pyramide des ges plus tal e et moins polaris e sur les classes d ge interm diaires et une structu
67. n es qui ont en particulier men les investigations aupr s des grands donneurs d ordres et approfondi l axe d tude sur la sous traitance de Beno t Cart CLERSE centre associ du C req pour la r gion Nord Pas de Calais et du C req et de Fran oise Kogut Kubiak C req qui ont assur l tude sur la maintenance de Philippe Lefebvre de Pascal Roos et de Jean Claude Sardas CGS de l Ecole des mines de Paris qui ont trait les questions des bureaux d tude de Martine M bus C req qui a pris en charge l tude sur l Allemagne et sur la formation des op rateurs de Sabine Mengin Geste qui a r alis l tude prospective quantitative et de Jean Marc Grando C req et Ren Eksl Geste qui ont assur la coordination des travaux et la mise en forme finale du pr sent rapport CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Introduction CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Introduction SOMMAIRE GENERAL INTRODUCTION PARTIE I Approche g n rale du secteur a ronautique et spatial Chapitre Les principaux indicateurs conomiques Chapitre Il Dynamique et structuration de l emploi et des qualifications PARTIE Il Les axes d approfondissement Chapitre III La sous traitance organisation industrielle et gestion de lemploi et des qualifications ss te nn nd nest Chapitre IV La gestion des comp tences dans les bur
68. ne d pend pas des deux sc narios S1 Sc nario lt fil de l eau Techniciens dessinateurs agents de 31 810 28 164 23 691 ma trise mi S2 Sc nario pessimiste Techniciens dess agents de 30975 28 068 23 610 ma trise 5650 mi 177 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 4 2 Calcul des effectifs vieillis par cat gorie professionnelle partir du recensement Insee 1999 2 personnes sur 3 de la cat gorie des Contrema tres et agents de ma trise sera partie en 2015 L ge moyen de d part en retraite ou pr retraite est actuellement de 58 ans On s attend dans les 10 prochaines ann es un recul progressif de cet ge moyen et on reprend ici cette hypoth se sur laquelle on s est appuy pour les calculs sur la population dans son ensemble une sortie d emploi 58 ans jusqu en 2005 puis 59 ans de 2006 2008 et enfin 60 ans partir de 2009 Les graphiques ci apr s valuent les effectifs annuels en activit et ceux sortis de l emploi Les sorties d emploi d ici 2015 des cadres administratifs et commerciaux en activit en 1999 H Effectif 99 toujours en activit I Effectif 99 sorti d emploi 10000 30000 25000 20000 15000 10000 5000 5000 4 Les sorties d emploi d ici 2015 des ing nieurs et cadres techniques en activit
69. organisation des entreprises en conception en production en maintenance et en commercialisation deviennent ou s affirment comme une variable strat gique D autant plus strat gique qu il ne s agit plus de concurrence au sein de l espace europ en mais de concurrence avec l ext rieur avec les Etats unis pour tre pr cis avec Boeing pour le dire clairement candidat un monopole mondial pour l aviation civile Strat gique pour r pondre aux exigences du march s curit des passagers profitabilit des transporteurs respect de l environnement Strat gique aussi pour l quilibre des coop rations entre les pays engag s dans les fusions de leurs entreprises Il n y va pas que d un probl me de rentabilit des entreprises concern es Quel quilibre les pays europ ens peuvent trouver pour se positionner dans une logique de gagnant gagnant Quels sont les avantages comparatifs des uns et des autres relativement la qualit de leur main d uvre Il ne suffit pas de tabler sur une croissance du march mondial 5 par an selon Airbus Industrie soit un doublement en 20 ans pour esp rer un maintien global du niveau de l emploi dans chacun des pays europ ens engag s dans les mouvements de fusion Allemagne Espagne France Grande Bretagne Italie Tout d pendra de la r partition de la production en sachant que le meilleur mode de partage pour tous sera celui qui s appuiera sur le savoir faire E
70. par an toute la difficult tant d adapter le plus rapidement possible leur niveau de qualification aux exigences de la r glementation europ enne JAR 66 Face au retournement de situation que nous connaissons aujourd hui il est int ressant de souligner que la convention entre Air France et l Arm e de l air s est enrichie d une clause permettant dans le sens inverse aux candidats m caniciens a ronautiques qui ne remplieront pas toutes les conditions d une embauche imm diate par la compagnie Air France de postuler pour un emploi d assistant m canicien au sein de l Arm e de l air pour des contrats de courte dur e Air France s engageant les embaucher l issue de ce premier contrat dans l Arm e c Les salari s en provenance d autres entreprises notamment trang res Les pratiques de mobilit intra sectorielle taient jusqu pr sent assez marginales et ont surtout commenc se d velopper avec l ouverture du trafic a rien la concurrence Plus r cemment on peut dire qu elles ont t relanc es par la disparition de certaines compagnies Sabena en Belgique par exemple Deux facteurs au moins concourent pourtant en limiter l ampleur d une part la situation g ographique de l entreprise qui d sire embaucher comme nous le mentionnons pr c demment l attractivit est moindre dans certaines zones g ographiques De plus la r sistance la mobilit g ographique est d autant p
71. quelques pistes d approfondissement d tudes ou d investigations compl mentaires 1 La gestion de l emploi comment privil gier le long terme 1 1 Le r quilibrage dans le temps des effectifs d ouvriers et d employ s Une des sp cificit s de l industrie a rospatiale fran aise compar e ses quivalentes anglo saxons est de moins s appuyer sur les mouvements d effectifs pour r guler l activit Les donn es r trospectives montrent que l ampleur du cycle de l emploi est moindre que celui de la production et moindre que dans des pays comme les USA ou le Royaume Uni La phase de r cession amorc e dans le courant de 2001 devrait se prolonger jusqu en 2006 La phase de reprise devrait entra ner une stabilisation des effectifs Mais cette reprise se fera alors que toute l conomie sera en recherche pressante de main d uvre du fait du retournement d mographique Dans ces conditions la branche doit g rer de mani re fine ses entr es sorties en rupture par rapport aux mesures d ge et au recrutement syst matique de jeunes dipl m s qu elle a pratiqu s au cours des derni res ann es Les analyses de la pyramide des ges du chapitre II semblent indiquer que la profession pratique une gestion tr s diff rente suivant qu il s agit d ouvriers non qualifi s et d ouvriers qualifi s Les premiers servent r ellement de variable d ajustement alors que les seconds paraissent fid lis
72. qui confirme le caract re local et incr mental de la constitution de l expertise que nous avons d j soulign plus haut La seule alternative dans ce contexte est de recruter des concepteurs en poste dans d autres BE a ronautique ce qui ne repr sente pas un vivier important de candidats En effet et bien 103 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV qu il soit difficile d en avoir une estimation chiffr e pr cise le taux de d part des concepteurs des BE vers d autres entreprises est relativement faible Cela s explique par le fait que les BE sont souvent une porte d entr e au sein d une entreprise a ronautique avant d voluer vers d autres directions telles que la production ou le service client par exemple Jusqu ici les opportunit s de carri re au sein des entreprises semblent suffisamment attractives pour les concepteurs pour limiter le turnover Par ailleurs la mobilit externe est entrav e par des ententes implicites en vigueur entre les BE du secteur visant r duire les pratiques de d bauchage des salari s Malgr ces accords de non agression on peut n anmoins observer de la part des grands donneurs d ordres du secteur des recrutements chez les BE sous traitants Le recrutement des concepteurs est dans ce cas facilit puisque les concepteurs des sous traitants sont de plus en plus amen s tre pr sents sur les plateaux de conception lors des phases amon
73. s travers l articulation de formes diff renci es d emploi et de nouvelles formes d organisation du travail et d organisation productive constitue un l ment de r activit la fois de l entreprise mais galement du r seau dans son ensemble l une et l autre se renfor ant Si emploi est ici bien au c ur de la r activit il appara t cependant que c est davantage sur la capacit stabiliser g rer et articuler les emplois au sein de chaque entreprise et au sein du r seau qu il faut mettre l accent pour expliquer la r activit plut t que sur l aspect de variabilit quantitative de l emploi A l vidence la comp tence ne se d cline pas seulement au niveau individuel au niveau d une entreprise particuli re Il existe galement une comp tence propre au r seau constitu par les entreprises li es par des relations de sous traitance de fourniture ou de partenariat 8 A travers ces formes de mobilisation du travail on assiste une dispersion du rapport d emploi au sens d un d mant lement du paradigme classique de l emploi et de la division entre plusieurs acteurs de la charge des diff rents l ments du rapport d emploi Par exemple une s paration peut s op rer entre celui qui paie la prestation celui qui commande le travail celui qui le dirige et celui qui l organise LARRE WAUQUIER 2000 2002 Cette interpr tation est confort e par les pratiques de gestion des ressources hu
74. s lev pour les ing nieurs et cadres On peut d s lors effectuer des calculs de tendance sur les besoins de renouvellement par cat gorie suivant la formule Solde par cat gorie professionnelle Effectif projet Effectif 1999 vieillis Rappelons qu il ne s agit que des besoins pour d part la retraite et non pour les autres formes de mobilit mobilit professionnelle g ographique etc La cat gorie autres cs a t rajout au total final car elle n est pas distingu e dans les estimations S1 Sc nario lt fil de l eau N ifs Effectifs Solde lEffectifs Effectifs 99 Solde Effectifs Effectifs Solde estim s 99 estim s vieillis estim s 99 vieillis vieillis Ing nieurs et 3 2804 25556 7248 33 79 22 880 10918I 37 861 17 982 13 879 cadres Techniciens 3 1810 31113 697 28 164 26 011 2153 23 691 18 863 4 828 dess agents de ma trise ME iers 24857 26960 1 2109 TI 99 406 5 7434 93 881 77376 14448 81 694 58 416 21 798 2457 autres cs 91972 SG 2 S S 2 Es 3 Le A lt ON 2 2 057 1 480 autres cs 59896 autres cs 79433 Sold Effectif Effectifs 99 vieillis 31 113 138 28 068 Ing nieurs 37 942 25 556 et cadres 30 975 0 A 2761 96796 89515 4824 93 559 58 416 21518 2 457 1480 autres 181 CEP A ronautique rapport final novembr
75. secteurs Jusqu Ariane V un dossier pour le spatial repr sentait 10 fois plus de documents et justificatifs divers Aujourd hui l cart est moindre l a ronautique tendant rejoindre le spatial Les exigences sont plus lourdes non seulement par le volume de la prestation mais galement par les responsabilit s que font prendre les donneurs d ordres aux quipementiers Dans les ann es 80 un quipementier ne faisait pratiquement pas de qualification mais seulement de la validation c est dire des essais de principe qui prouvaient que le mat riel fonctionnait Aujourd hui c est lui qui doit qualifier son produit avec un co t de vente du produit divis par deux C est une d l gation de responsabilit non valoris e Le droit l erreur est r duit z ro ce qui s est traduit dans la qualification des personnels affecter ces t ches et un fort d veloppement du service qualit Il y a beaucoup de demandes pour les qualifications correspondantes sur le march C est une activit valorisante pour les jeunes Sur certains contrats portant sur des produits un peu critiques le donneur d ordres peut exiger que l on pr cise le nom des intervenants impliqu s dans le processus de travail sur ces produits parce que cela fait appel des qualifications particuli res S il ne donne pas de directives particuli res en mati re de qualification de la main d uvre c est travers l assurance qualit
76. sur l ensemble du BE de Dassault Aviation l affectation des concepteurs sur ces diff rents p rim tres ayant permis de mettre jour quelques zones de comp tences pour lesquelles Dassault risquait de ne plus disposer de concepteurs experts terme sans actions appropri es Cette d marche a permis de d clencher une proc dure de recrutement de concepteurs exp riment s d marche longue en raison du faible vivier de candidats mis en vidence plus haut ainsi que des actions de formation l occasion du lancement de nouveaux projets doublon entre un exp riment et un concepteur moins aguerri sur les p rim tres sensibles Les initiatives observ es dans le domaine de la refonte des trajectoires professionnelles propos es aux concepteurs sont relativement r centes et 1l est encore t t pour se prononcer sur l attractivit de telles fili res techniques 5 On peut cependant remarquer que cette r ponse la fragilisation anticip e de l expertise au sein des BE semble tre particuli rement adapt e aux modalit s de constitution de cette expertise Celle ci se construit en effet sur le moyen terme travers la participation r p t e des projets de conception ce qui est tout fait coh rent avec les dispositifs d orientation des trajectoires professionnelles 35 Notons qu l issue de la phase de dimensionnement environ 25 des effectifs sont positionn s dans cette fili re expertise technique
77. tences locales De par ses caract ristiques ce mod le a t baptis mod le Racines pour signifier son ancrage local fort 3 Source DAUTY F LARRE F De la flexibilit de la sous traitance la r activit industrielle Aux sources des transformations du travail Colloque DARES Paris 26 mars 2003 75 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II 2 Le second mod le regroupe des entreprises inscrites dans une logique de contr le financier et qui trouvent une part importante de leur r activit dans les liens financiers tablis avec d autres entreprises dans le cadre d une croissance externe Ce second mod le a t b ptis mod le Rameaux pour signifier un d veloppement sous forme de branches collat rales l entreprise principale Ce mod le repose sur une int gration des sous traitants visant d velopper une culture commune Ces mod les reposent sur l clatement du mod le pyramidal en r seaux dont l architecture s organise autour d un noyau On assiste alors des regroupements de PME Il mergence de groupes industriels interm diaires qui se constituent pour acc der ces march s comme partenaires 2 3 Les mod les par type d activit Il s agit ici d une pr sentation r sum e de l analyse propos e par Jo l Thomas Ravix et alii 2000 Cette analyse rend compte de la logique qui r git les rapports entre donneurs d ordre
78. trois types de maintenance sans pour autant que la fronti re entre eux soit rigide Mais il est int ressant d y faire r f rence dans la mesure o l organisation des quipes de travail l utilisation des m tiers de la maintenance sont diff rentes d un type de maintenance l autre a Maintenance en piste des m caniciens seuls ou en duo et autonomes Le premier type est la maintenance en piste qui correspond aux entretiens et contr les syst matiques effectu s quotidiennement sur les avions au cours de leur rotation S ajoutent ces op rations journali res des petits examens ou r parations r alis s la demande du personnel naviguant Ce premier niveau de maintenance peut tre effectu en atelier si l avion est de retour fr quent son lieu de maintenance mais le plus souvent sur parking en escale Un personnel sp cifique est g n ralement affect cette fonction renforc au besoin par du personnel d atelier Ce personnel particulier a des comp tences propres autonomie importante il travaille seul ou au sein de tr s petites quipes et sens des responsabilit s savoirs techniques vari s et possession de plusieurs qualifications de type afin de pouvoir faire face des probl mes tr s diversifi s sur les diff rents types d avions de la compagnie capacit changer et n gocier avec le personnel naviguant et les personnels locaux Il poss de donc g n ralement une exp rien
79. une ann e de sp cialisation quand les populations de techniciens plus anciennes taient recrut es au niveau CAP ou bac professionnel Si cette tendance se retrouve dans l ensemble des secteurs d activit de l conomie l l vation du niveau de formation des techniciens dans le secteur a ronautique s explique en grande partie par la complexification du contenu et de l environnement du travail en raison notamment de l informatisation de la conception des pi ces avec l arriv e de puissants logiciels Catia au d but ann es 80 et dont les effets se sont fait ressentir jusque dans les ann es 1990 avec des actions de reclassement de personnels de formations Dans quelques cas plus rares des candidats ayant une formation initiale d ing nieurs sont recrut s en tant que techniciens Globalement l ad quation entre les besoins de comp tence et les formations des candidats est donc constat e Suite au recrutement et afin de favoriser une int gration rapide des recrues des formations m tiers internes sont g n ralement dispens es par des concepteurs exp riment s repr sentant les principales sp cialit s techniques des BE afin de former les jeunes concepteurs aux sp cificit s de la conception a ronautique En compl ment des modules de formation technique propos s des formations l utilisation d outils de gestion et d encadrement de projet sont dispens s N anmoins il semble qu en terme de
80. x 5 3 O BEPC brevet l mentaire brevet D Sg 5 F o g des coll ges 8 on De 8 S E O ps 2 ua 5 w E Fa 3 2 A DE Oo a Z S E de 14 Poetak 3 ES g z G m Certificat d tudes primaires E E 8 g 2 o T 8 E S S 2 8 gt 2 D 3 a D m O E 8 ui H Aucun dipl me Le graphique par cat gorie sociale permet d analyser les dipl mes les plus fr quents par cat gories On rel ve la part assez faible des ing nieurs non dipl m s N I ou H ils sont 22 contre 30 dans l ensemble des secteurs l importance des dipl mes infra II pour les autres cadres environ 38 la dispersion des niveaux pour les professions interm diaires une part importante des techniciens ayant un niveau inf rieur au bac 43 environ Les ouvriers qualifi s ont 85 un niveau CAP ou plus ce qui tendrait indiquer que la fili re promotionnelle ONQ vers OQ ne s effectue que pour les d tenteurs d un dipl me de niveau V au moins D ailleurs pr s de 60 de ces ONQ ont ce niveau et on peut donc v ritablement parler d un d classement pour cette cat gorie Les employ s administratifs ont eux aussi plus de 75 un niveau sup rieur ou gal au CAP BEP ce qui est conforme au fait qu il s agit de personnel anciens et ou g s 46 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II 6 2 Analyse d taill e des dipl mes dans la fili re professionn
81. y a certainement dans cette coop ration potentielle un moyen d quilibrer les effectifs moyen terme tout en favorisant une mobilit qui existe d j cf chapitre II La coop ration entre civil et militaire et entre les sous secteurs A l instar de ce qui a t r alis pour la maintenance cf chapitre IV ne faut il pas organiser de fa on plus syst matique la mobilit entre civil et militaire et entre a ronautique et spatial Ce dernier conna t d importantes r ductions d effectifs et le profil de certains techniciens ou ing nieurs ne devrait pas tre tr s loign de certains profils recherch s par l a ronautique 1 4 Cr er des fili res professionnelles diversifi es Le besoin de mobilit est perceptible entre le civil et le militaire entre les sites de production d une m me entreprise mais aussi entre les fonctions et notamment celles du domaine de la conception et de l industrialisation par exemple Des fili res promotionnelles d expertise devront tre tudi es et mises en place l instar de ce qui est d j l tude dans certains bureaux d tudes La carri re de l ing nieur n est le plus souvent envisag qu en direction de fonctions de gestion ou commerciales La reconnaissance de l expertise para t l gitime dans des activit s de hautes technologies o la ma trise du knowledge management semble un gage de comp titivit 2 Formation initiale quelles adapt
82. 0 50 0 1980 1987 1994 2001 Source SBAC 16 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre I 3 La d composition du chiffre d affaires par clients et par produits L a rospatial d compose traditionnellement son chiffre d affaires entre le civil et le militaire et il distingue galement les produits sp cifiques avions civils pour les compagnies a riennes avions d affaires avions de loisirs h licopt res civils et militaires avions militaires combat surveillance et transport missiles lanceurs satellites ainsi que les composants les moteurs en particulier et les quipements sp cifiques la branche L industrie consacre enfin une part non n gligeable de son activit en maintenance La France est de ce point de vue avec le Royaume Uni le seul pays europ en complet puisqu elle a d velopp des fili res industrielles dans tous ces domaines et que certaines de ses entreprises peuvent jouer de la compl mentarit des produits ou des march s Evolution de la part respective du civil et du militaire La structure du march a chang en France depuis 20 ans le march militaire tait largement dominant dans les ann es 80 il a d cru pendant la d cennie 90 et tend maintenant se redresser l g rement cf graphique ci dessous source GIFAS 7 000 En M 6 000 s 000 _ i A EE E F aE E een 3000 me 2 000 CA Militaire 1 000 0 1993 1994 1995 1996 1997 199
83. 0 2001 2002 Source Gifas 5 La structure des entreprises fran aises taille d mographie Taille des entreprises CONSTRUCTION AERONAUTIQUE ET SPATIALE REPARTITION PAR TAILLE Secteur entreprises de Tous secteurs entreprises de moins de 250 salari s moins de 250 salari s 1999 2001 50 salari s et plus 50 salari s et plus Part des entreprises 81 0 10 5 98 5 0 3 Part des effectifs 2 7 92 9 42 2 40 0 Part du chiffre d affaires 2 7 93 8 35 6 47 5 Source C req Portraits statistiques de branche PSB Le tableau ci dessus montre que sur les 360 entreprises de la branche la part des grandes est pr dominante en chiffres d affaires comme en effectifs La construction a rospatiale est une branche concentr e mature le nombre total d entreprises ne varie gu re et o les entreprises de 500 salari s ou plus repr sentent plus de 90 du chiffre d affaires et 86 des effectifs Mais le poids des tr s grandes entreprises diminue elles sont l origine de la perte de 12 000 emplois entre 1993 et 2000 alors que leur CA est pass de 20 35 M 20 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre I D mographie des entreprises Secteur Tous secteurs DEMOGRAPHIE DES ENTREPRISES 1994 1996 1999 2001 1994 1996 1999 2001 Part de renouvellement lt 5 ans Taux de cr ation annuel Taux de survie cinq ans g n ration 1995 Source C req PSB L
84. 0 30000 90000 25000 80000 70000 20000 60000 50000 15000 40000 30000 20000 5000 10000 O Effectifs Bi Chiffre d affaires 10 2 La structure d emplois En Allemagne comme en France la construction a rospatiale est une activit industrielle occupant une part d ouvriers relativement peu importante et une part d ing nieurs et cadres lev e Cependant la comparaison des structures d emplois de l a ronautique fran aise et allemande met en lumi re une diff rence de taille alors que la part d ing nieurs et cadres y est peu pr s identique de l ordre de 30 la cat gorie ouvri re est nettement plus repr sent e dans l industrie a rospatiale allemande aux d pens des cat gories interm diaires techniciens agents de ma trise et dans une moindre mesure des employ s voir figure 8 La note compl te figure en annexe n 57 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II Plusieurs l ments sont susceptibles d expliquer ces diff rences A ronautique structure d emplois comparaison France Allemagne en 2000 Source StBa PSB Enqu te Emploi et GIFAS 60 40 30 Ing et TAM Employ s Ouvriers cadres O France O Allemagne a Les biais dus la diff rence de sources et de nomenclatures b Le sens de l appellation de technicien en France Ce deuxi me l ment d explication est certainement le plus
85. 74 6 billion 7 1200 80 1000 70 Turnover 60 800 50 z mn ms a 407 800 employees 600 40 sx 30 mn Aa ATT 400 20 Employment 200 10 0 0 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 O en est on en 2003 dans le cycle Les v nements du 11 septembre 2001 puis la guerre en Irak et l pid mie du SRAS ont ils modifi cette figue Eurostaf dans une tude sur l industrie a ronautique publi e en mars 2002 note que le 11 septembre n a fait qu accentuer la fin d un cycle de production Ce cycle avait fortement d marr en 1997 avec un premier retournement en nombre de livraisons d s 2000 La question est alors peut on estimer l importance de cette phase de recul et plus g n ralement sur le long terme peut on estimer l ampleur et la dur e de ces cycles Toujours d apr s Eurostaf historiquement la phase de recul dans le cycle de production n a jamais d pass 5 ans m me si Boeing a connu une chute de commandes de 6 ans entre 1989 et 1995 Cette question de la date probable de la reprise interroge fortement les sp cialistes et d elle d pend en grande partie l volution de la situation de l emploi dans la branche Nous reprendrons donc cette question dans la troisi me partie relative un essai de projection des effectifs du secteur moyen terme Mais la gestion des effets de ces cycles pr side galement au mode de gestion de l emploi et des qualification
86. 78 35 4 RR R Part des sorties sur fin de CDD 27 215 426 e Er e Part des sorties par d mission 11 153 HE RE Source DNPMNCREAMIE Fichier TOTE S portant sw l ensemtie de mouvements de MNE d uvre GET IMEE R Linotation C reg Char salari s des tablissements de M salari s hors fonction puique Secteur SAATON ANT ER NET 1994 1996 2000 2002 LIEGE LOOO Part des actifs occup s travaillant en t1 dans le m me tablissement 946 89 8 IA WRI dans un autre tablissement 3 0 6 7 l amp autre situation en t 1 Ch meur inscrit ou non l ANPE 0 9 12 RI R Etudiant l ve en formation en stage 1 0 16 26 Re Sawee ASEE Engu te Ernie r alis e av mais de mars de l am en Eyroation C reg Char ensemble des personnes aocun es fe compris les nor safai s et fes salari s de da fonction puhique MOBILITE PROFESSIONNELLE ET Secteur ECONOMIQUE fentre t 1 ett 19941996 2000 2002 Part des changements de cat gorie sociale z 8 7 81 amp 1 amp mobilit s intra secteur 21 3 6 RF 4 RP 4 mobilit s inter secteurs S 3 9 45 Ke 4 8I z Source ISEE Enqu te Empia r alis e av mois de mars det ann e n Eyvoitation C reg harr ensceme des personnes OOOYP ES y ccompvis les non salari s et es salari s de da fonction nutique 54 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II Une forte stabilit sectorielle Co
87. 8 1999 2000 2001 2002 e Pour l ensemble de l Europe la situation est similaire la part du militaire est pass e de 70 en 1980 32 en 2002 Seul le Royaume Uni fait exception en Europe puisque la part du militaire y repr sente 45 comme le montre le graphique ci apr s 17 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre I nn Cit 54 of Turnover Source SBAC 1 Unconsolidated Aux Etats Unis la situation s est transform e depuis plusieurs ann es d j Ventes aeronautique USA 60 000 D Lu 50 000 40 000 30 000 RE oa m a ronautique militaire 20 000 10 000 0 A D A DE LAS ES amp Pong gt O LLPP EP S D D AIA la part du militaire est remont e depuis 1995 et d passe celle du civil en 2003 On note aussi le r le r gulateur que joue ce march par rapport aux cycles du civil En France les professionnels de l a rospatial restent vigilants par rapport l ex cution de la loi de programmation militaire et les dirigeants des grands groupes europ ens soutiennent la n cessit d une politique de d fense commune qui a connu depuis deux ans des avanc es programme A400M mais aussi des reculs compte tenu des choix n erlandais et polonais notamment et de la concurrence entre les avions de combat Les quatre sous secteurs de l a rospatial Sans rentrer dans le d tail des diff rents produits et march s il para t
88. 97 1998 1999 2000 Source C req exploitation des d clarations d entreprises 2483 Comme pour tous les secteurs cet acc s est tr s in galitaire lev pour les ing nieurs et les techniciens il est particuli rement faible pour les ouvriers non qualifi s L enqu te RH fournit quelques indications qualitatives suppl mentaires cf infra 56 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II 10 Comparaison France Allemagne Comment se pose la question de la gestion de la main d uvre en Allemagne Le renouvellement des effectifs dans le secteur a rospatial allemand se pose t il dans les m mes termes qu en France Les l ments de cadrage collect s tendent faire ressortir des volutions divergentes dans la structure des emplois tout comme dans la formation initiale 10 1 Evolution des effectifs en Allemagne Le graphique ci dessous montre le caract re atypique de l volution des ventes et des effectifs absence de cycle avant 1990 et croissance lente des effectifs A la fin des ann es 90 on retrouve une volution plus conforme celle rep rable dans les autres pays de l Europe continentale la variation des effectifs est plus cyclique et plus lente que celle des ventes Allemagne volution compar e des effectifs et du chiffre d affaires dans l a ronautique 1971 1999 Source Bundesverband der Deutschen Luft und Raumfahrtindustrie BDLI Effectifs CA Mio DM 10000
89. A ces activit s proprement industrielles on peut ajouter les services aux entreprises conseil en syst mes informatiques traitement de donn es r alisation de logiciels ing nierie et tudes techniques qui le plus souvent travers le travail en r gie participent l lectronisation des avions et satellites Cette forte h t rog n it t moigne de la multiplicit des comp tences technologiques requises et interroge l volution des m tiers et des besoins en qualifications dans le secteur Dans le cadre de la probl matique g n rale plusieurs questions se posent Comment s effectuera la r partition des emplois entre les entreprises Dans quelle mesure cette r partition des emplois entre entreprises influence t elle l volution future de ces emplois Qui aura la responsabilit et donc qui prendra en charge les co ts d adaptation de l volution des m tiers et des comp tences compte tenu du fort taux d externalisation qui caract rise le secteur la gestion de l volution des qualifications des comp tences et des m tiers ne se trouve t elle pas elle aussi externalis e Ces questions doivent tre trait es en tenant compte de la diff rence de mode d organisation des activit s a ronautiques et des activit s spatiales ainsi que des coh rences industrielles respectives L organisation industrielle du secteur n est pas neutre en termes d volution des comp tences et des m
90. CEREQ GESTE Contrat d tude prospective Construction A ronautique et Spatiale Rapport final Novembre 2003 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Introduction CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Introduction REMERCIEMENTS Ce contrat d tude prospective n a pu tre r alis que gr ce la participation active et l appui permanent du comit de pilotage et notamment de Sylviane S chaud pour la DGEFP et de Messieurs Bresson et Dujaric pour le GIFAS Groupement des industries fran aises a ronautiques et spatiales Ils ont t avec les repr sentants de l UIMM Union des industries et des m tiers de la m tallurgie de ceux des organisations syndicales de salari s de ceux des minist res de la D fense des Transports et de l Industrie des interlocuteurs critiques et constructifs la fois Nous remercions galement les tr s nombreuses personnes que nous avons rencontr es dans les entreprises de la branche qui nous ont permis de partager une partie de leur connaissance du secteur ou de l activit de leur entreprise Nous esp rons que le travail r alis par l quipe d tude qui n a pu tre finalis que tardivement leur sera restitu et qu ils y trouveront de l int r t L quipe d tudes L quipe d tudes tait compos e de Maurice Ourtau et Joachim Haas LIRHE Toulouse centre associ du C req pour la r gion Midi Pyr
91. D LE D D D D D D D D OS D XD XD XD XD OS OS D D Source AIA de missiles depuis 1993 On rel ve galement que les cycles de l aviation civile ne se reportent que de fa on amortie aux produits et services associ s l a ronautique il s agit de produits non directement embarqu s Il ressort du cas am ricain que le caract re cyclique de l activit du secteur est largement imputable la production civile Les commandes publiques y compris au del de la D fense auraient si ce n est un effet contra cyclique du moins un effet stabilisateur La chute du mur de Berlin avec ses effets en termes de moindre armement des pays de l Ouest s est r percut sur l amplitude du cycle de production de la construction a rospatiale Le militaire qui a longtemps t une ressource stable du secteur ne peut donc plus jouer ce r le r gulateur D ailleurs l actuel pr sident du Gifas avait inaugur son premier mandat en soulignant ce fait et en faisant du r quilibrage entre civil et militaire au profit du militaire un de ses objectifs Les cycles conomiques en Europe Comme nous l avons vu les cycles conomiques sont plus amortis en Europe l exception du Royaume Uni Le graphique ci apr s montre ce caract re plus amorti des cycles en ventes mais surtout en emplois 28 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre I const 2002 Euro bn 000 employees 90
92. DD concerne essentiellement et de mani re croissante les ouvriers non qualifi s et les employ s Globalement la faiblesse du recours au CDD et l int rim s explique en partie par le recours massif la sous traitance nous y reviendrons au chapitre III 51 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II Temps de travail i Temps compet 960 o o vo vo so ss 4 TP moinsd e15H J To T fJ on onf odl Source Exploitation C req EE Le secteur se distingue de l ensemble de l conomie o le temps partiel repr sente 17 alors qu il n est pratiqu que par 3 des salari s de l a rospatiale et 4 pour les salari s de la m tallurgie 8 Anciennet et mobilit Anciennet CONSTRUCTION AERONAUTIQUE ET SPATIALE P Secteur AM taiwee ANCIENNETE DANS L ETABLISSEMENT 1994 1996 2000 2002 LES POOR IOO Part des anciennet s de Moins d un an 3 9 5 4 M4 HT Moins de cing ans 156 24 9 LE RE 10 ans et plus 70 0 67 2 RE i SRE Sawee ASEE Enqu te Empia r alis e au mais de mars de l ann e n Eynoitation C reg arr encemie des personnes cooun es fe ccorpvis les nor saari s et es salari s de js fonction nuhique Anciennet 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 o 10 ans et plus o5 9 ans m1 4 ans m Moins d un an 94 96 95 97 96 98 97 99 98 00 99 01 00 02 Source enqu tes emp
93. IDI PYRENEES 218 53 4 38 S 291 amp 72 AQUITAINE 147 68 2 42 33 4 amp 93 PACA 7 5 75 6 58 S 402 amp 52 PAYS DELOIRE 5 7 81 4 56 S 457 S 23 HAUTE NORMANDIE 3 6 85 0 30 S 487 S L industrie fran aise de l a rospatiale est fortement polaris e trois r gions emploient pr s de 70 des effectifs l Ile de France Midi Pyr n es et Aquitaine Cette concentration est bien plus importante que celle de l ensemble des secteurs pour l Ile de France mais surtout pour Midi Pyr n es et Aquitaine Si l on compare l ensemble de la m tallurgie les conclusions restent les m mes et mettent en vidence la faiblesse d implantation dans des r gions fortes comme Rh ne Alpes ou les Pays de la Loire 33 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II Depuis 1993 le poids de la r gion parisienne diminue de 7 points au profit de Midi Pyr n es essentiellement REGIONS 93 95 94 96 95 97 96 98 97 99 98 00 99 01 Ile de France 38 7 37 6 36 5 34 9 33 7 32 6 31 6 Midi Pyr n es 17 6 18 0 18 5 19 3 20 2 21 0 21 8 Aquitaine 13 1 13 4 13 6 14 1 14 5 14 7 14 7 PACA 8 9 9 0 8 9 8 4 7 9 7 5 7 5 Pays de la Loire 5 1 5 0 5 0 5 2 5 4 5 6 5 7 Cette volution est li e la fermeture d un certain nombre de sites tertiaires ou la d localisation de fonctions d entreprise vers des sites r gionaux Il correspond galement la tendance la
94. IDNS nn A Nate Non MA ER re E asset E test ie eLEe 88 69 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II 70 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II Comme cela a d j voqu aux chapitres I et IL l industrie a ronautique et spatiale est caract ris e par un recours important l externalisation En France elle appara t au premier rang des industries pour la part de la production externalis e repr sentant 17 des flux nationaux de sous traitance industrielle INSEE La question de l ajustement entre les ressources en main d uvre et les possibilit s de d veloppement conomique du secteur a rospatial ne concerne donc sur le plan industriel pas seulement les entreprises leaders du secteur mais une multitude d acteurs qui ne sont pas n cessairement r pertori s comme appartenant ce secteur En effet l industrie a ronautique et spatiale mobilise de nombreuses comp tences qui ne rel vent pas a priori des m tiers de l a ronautique et du spatial Des secteurs d activit s comme la fonderie la m tallurgie le travail des m taux usinage t lerie traitement de surface m canique g n rale la fabrication de mat riel lectrique et lectronique mais galement la chimie fabrication de peintures et vernis l industrie du caoutchouc et des plastiques mat riaux composites participent plus ou moins directement la fabrication des avions et satellites
95. IV CHAPITRE IV La gestion des comp tences dans les bureaux d tudes Sommaire du chapitre Introduction quelles solutions pour relever le d fi des comp tences en conception a ronautique 7 93 1 Les nouvelles comp tences requises en conception a ronautique face la double volution des cahiers des charges et des outils de conception 94 2 Face au besoin d volution des comp tences quelle alternative privil gier volution du syst me national de formation recours des entreprises au march externe du travail ou cr ation endog ne de comp tences par les entreprises 7h ds re n Ni NRA er Aura nn en ee 102 3 Les autres sources de d stabilisation des comp tences en conception a ronautique appellent galement des r ponses essentiellement internes aux niae AELS ASE ARR NP NN NN 105 4 Au del des mesures d j prises par les entreprises la d stabilisation des comp tences de conception a ronautique appelle l invention de r ponses IN C S Sa TR a OR ca D sr nn nn 114 Conclusion Inventer des modalit s nouvelles de cr ation endog ne de comp tences par les entreprises un imp ratif conomique 120 91 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV 92 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV Introduction quelles solutions pour relever le d fi des comp tences en conception a ronautique La conception a ronautique
96. S x D Y OS SE SE SP D S Motoristes NAF 353A 30000 25000 20000 effectifs au 31 12 15000 _ _Lin aire effectifs 19000 au 31 12 5000 0 y 52 91x 24420 4 W Q D ON XA A S S PS PS PS P S 35 Pour les fabricants de cellules les effectifs d croissent sur longue p riode de l ordre de 700 personnes par an m me si les cycles 1982 1991 2000 permettent d att nuer temporairement cette baisse Pour les quipementiers les effets cycliques sont plus importants en 1990 en particulier les effectifs ont d pass les 35 000 personnes et globalement les amplitudes sont plus importantes ce qui est sans doute li au statut de sous traitant et la taille plus petite des entreprises Mais long terme le trend est tr s net une perte moyenne annuelle de 300 emplois Les motoristes maintiennent un effectif proche de l quilibre avec une remont e des effectifs depuis 1996 Les cycles y sont plus amortis et l effectif de fin 2002 est sup rieur celui du milieu des ann es 70 La capacit exportatrice de ce secteur industriel explique sans doute cette stabilit CEP A ronautique rapport final novembre 2003 ESPACE 20000 NAF 353C 15000 10000 5000 lt effectifs au 31 12 Polynomial effectifs au 31 12 0 CL LS LE ES SSP D D S x PS 8 39 502X 951 45x 12262 Chapitre II La courbe des effectifs
97. Un avion comme le B747 par exemple qui a maintenant plus de 40 ann es de service n cessite d importants traitements contre la corrosion Les avions plus modernes B777 A340 ne sont pratiquement plus affect s 6 On peut trouver galement sur ce profil des personnes ayant un dipl me CAP ou BEP en m canique g n rale ou en chaudronnerie 67 Il est int ressant de noter qu en ce qui concerne la maintenance des moteurs le montage demande une qualification plus affirm e que le d montage de niveau V Il n y a par exemple que trois sections de BTS a ronautique sur l ensemble de la France 139 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V A noter que souvent les bureaux d tudes ainsi que les directions techniques offrent des solutions de promotion interne pour les m caniciens ayant acc d un statut de technicien ou d agent de ma trise 140 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V Encadr La maintenance a ronautique dans l Arm e de lair organisation et m tiers L organisation de la maintenance l Arm e est proche de l organisation des entreprises civiles Elle se d compose en 3 niveaux techniques d intervention NTI1 op rations de maintenance de tr s courte dur e effectu es au sein des unit s utilisatrices du mat riel et ne n cessitant pas de moyens importants graissage changement d URL NTI op rations de m
98. a tris par le donneur d ordres s tablissent plut t dans les phases de conception et de d veloppement des produits Mais les relations avec cette 14 Cf rapport complet De la flexibilit de la sous traitance la r activit industrielle sous la direction de Fran oise LARRE avec la participation de Fran oise DAUTY Yves DUPUY Sylvie FERRIES Joachim HAAS Marie Laure MORIN mars 2003 I5 JT Ravix sous la direction de F Canard S Guillou M Qu r V Vouillon Les relations interentreprises dans l industrie a ronautique et spatiale Les rapports de l observatoire conomique de la D fense La Documentation fran aise Octobre 2000 76 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II cat gorie d intervenants deviennent strat giquement de plus en plus importantes pour les constructeurs contraints d innover quasiment en continu Les activit s dites confi es sont r alis es en sous traitance Le constructeur ma tre d uvre conserve la comp tence correspondant ces activit s une partie de la production est externalis e alors m me que les comp tences existent encore en interne pour deux raisons appr cier les efforts d ploy s par le sous traitant en mati re de contr le qualit de respect des sp cifications de co ts de production possibilit d am liorer en permanence des l ments du produit consid r s comme strat giques Cette modalit ne doit cep
99. act rise actuellement par un mouvement de d localisation vers des pays bas co ts Europe de l Est Inde et dans une moindre mesure Afrique du Nord 3 2 3 La sous traitance de sp cialit Cette sous traitance concerne des pans de l activit de conception qui exigent des comp tences sp cifiques de la part de l entreprise que ce soient des comp tences techniques comme des comp tences li es la connaissance des savoir faire et de l organisation du BE donneur d ordres Dans ce cas de figure l int gration se fait soit chez le sous traitant Socata par exemple qui prend une responsabilit de plus en plus grande jusqu la certification dans ce cas les comp tences doivent recouvrir un champ de plus en plus large de la part du sous traitant jusqu la certification pour certaines pi ces soit l int gration reste sous la responsabilit du ma tre d uvre Snecma Moteurs par ex en fonction des options strat giques de chaque bureau d tudes 109 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV Les niveaux de sous traitance du travail des BE de capacit comme de sp cialit sont jug s globalement lev s par les acteurs rencontr s m me si les taux de sous traitance sont extr mement variables selon les entreprises et dans chacune de ces entreprises selon les m tiers cela varie de quelques pour cent plus de 50 Malgr cette disparit l volution globale r side
100. aintenance plus profondes ex cut es par les organismes de soutien au profit des unit s utilisatrices et n cessitant des moyens adapt s bancs outillages sp cifiques personnels NTI op rations de maintenance ex cut es chez l industriel ou tablissement sp cialis s grandes visites reconstruction r novation Au sein des deux premiers niveaux les m caniciens avions qui ont un statut de sous officier ont tous suivi un cursus de formation militaire accompagn d une sp cialisation l une des 6 formations sp cifiques concernant le m tier de m canicien avion cf annexe 4 Par cons quent l arm e adapte directement les formations qu elle dispense l volution de ces besoins On notera qu il y avait jusqu pr sent deux voies de recrutement possibles pour acc der au statut de sous officier 1 par l interm diaire d une Ecole d enseignement technique de l arm e de l air Saintes cole des apprentis m caniciens Y acc de par concours des jeunes lyc ens ayant au moins atteint le niveau de la 2 L objectif premier de cette cole est de pr parer cette population acc der l cole de Rochefort Dans les p riodes de forts besoins cette cole permet de garantir un certain nombre de m caniciens quelque soit les fluctuations du recrutement par ailleurs En fonction de leurs r sultats ils sont orient s vers telle ou telle sp cialit 2 directement l cole de Rochefort pour des jeunes qui on
101. ais un chef de projet plusieurs avions En effet un chef de projet conduit plusieurs chantiers en m me temps chantiers qui sont le plus souvent dans des tats d avancement tr s diff rents Les m caniciens n cessaires dans chaque sp cialit cf supra mais aussi l encadrement de second niveau les experts du contr le et de la qualit les logisticiens sp cialistes de la gestion des planning parfois appel s planneurs les magasiniers g rant les pi ces d mont es et les pi ces de rechange Dans certains cas on peut m me observer une contractualisation pour un support global aux transporteurs qui inclut des objectifs n goci s quant l am lioration de la politique de maintenance Les ventuels gains issus de cette am lioration sont alors partager entre le prestataire l entreprise de maintenance et le client transporteur 134 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V La fonction expertise intervient en appui des m caniciens sur les t ches les plus complexes les moins fr quentes Elle est le plus souvent assur e par d anciens m caniciens qui ont acquis une exp rience sp cifique sur le fonctionnement d un organe de l avion qui ma trise une technique peu utilis e ou particuli rement complexe Elle est aussi le plus souvent associ e la fonction de contr le Ces contr les sont de deux ordres ils sont soit impos s par le constructeur et l
102. aisons li es la composition des mat riaux utilis s pour la construction des avions Premi rement les probl mes de corrosion du m tal sont moins fr quents et apparaissent plus tardivement Les t ches de traitement de corrosion sont donc devenues rares en maintenance amp Par exemple Dans un A320 vous avez un calculateur qui g re l eau qu on injecte dans les toilettes parce que c est la m me eau qu on utilise en eau potable Donc en fonction du niveau d eau potable on injecte plus ou moins d eau dans les toilettes Quand vous d pannez un WC vous envoyez un m canicien ou un lectronicien Cela d pend il faut commencer par faire le test et l on va vous dire commencer par un test du calculateur il faut donc envoyer un lectronicien puis ensuite on va remonter le fil et l a passe par la cabine alors vous envoyez un m canicien cabine et puis vous arrivez au poste de pilotage et il faut un m canicien EIR Donc tout cela c est totalement imbriqu et les syt mes ne peuvent plus tre r par s comme cela Un conflit social important Air France Industries a port sur cette question La direction avait estim que les m caniciens cabine n avaient pas la qualification suffisante pour entretenir les moniteurs vid o passagers et avaient donc pris la d cision de sous traiter cet entretien une filiale du constructeur de ces moniteurs Les syndicats s taient oppos s cette d ci
103. ait int ressants pour faire face au probl me voqu Mais cet l ment invent localement reste encore syst matiser dans ses principes et diffuser plus largement dans les entreprises De plus diverses raisons conduisent penser qu il ne s agit que de l un des l ments mobiliser dans la lutte contre ce probl me 114 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV 4 1 Les fortes limites de la gestion anticip e des emplois et des comp tences Le besoin d une gestion plus rationalis e des savoir et savoir faire ainsi que le caract re cyclique de l activit entra nant des pratiques d embauches discontinues ont conduit au recours largement diffus des outils et d marches de gestion anticip e des emplois et des comp tences GAEC l image de nombreuses grandes entreprises dans l ensemble des secteurs d activit s L architecture d ensemble de ces d marches est comparable Les grandes tapes en sont les suivantes L tablissement d un descriptif des comp tences n cessaires la r alisation des t ches de conception du BE pour chaque poste et ou fonction La description prospective de ces comp tences dans une perspective d volution moyen terme de l activit afin de simuler l impact sur les ressources humaines de l entreprise L valuation des concepteurs dans le cadre d entretiens annuels d valuations afin de dresser une cartographie
104. aniser les conditions favorables cette cr ation orientation de la recherche de solutions changes encadrement etc et d organiser le processus de test validation des solutions nouvelles propos es dans ce cadre La gestion des comp tences en conception ne consiste donc pas seulement s assurer que les concepteurs ont les capacit s techniques et relationnelles requises b La conception a ronautique conduit elle aujourd hui l mergence de nouvelles poches de savoir Nous avons soulign que les enjeux de la conception a ronautique n appelaient pas n cessairement d volutions brutales des m tiers mais qu on assistait coup s r une volution continuelle de ces savoir faire afin d atteindre des performances toujours plus optimis es Est ce dire qu il n y a pas d innovation au sens fort pas de d placement majeur des comp tences requises de la part des entreprises Au del de l innovation incr mentale qui caract rise la conception a ronautique des innovations plus radicales sont r guli rement voqu es Ainsi des volutions sont attendues pour les avions qui concernent d une part la r duction du niveau d mission sonore moteur positionn au dessus de la carlingue par exemple et d autre part la capacit de transport de passagers des avions l avenir projet d aile g ante par exemple capable d amener 800 passagers dans un m me appareil Les principaux const
105. ans quelle mesure ces v nements se r percutent 1ls sur le cycle de production puis sur le cycle d emploi du secteur nous avons admis avec les experts de ce domaine que les perspectives conomiques pour le secteur long terme seraient bonnes avec une poursuite de la croissance de la demande et le d veloppement d importants nouveaux march s tels que la Chine Seule une saturation de l espace a rien et des capacit s des a roports pourrait constituer un frein ce d veloppement Le comit de pilotage a aussi mis la possibilit d mergence d un facteur psychologique qui d tournerait durablement les utilisateurs de ce moyen de transport pour cause d ins curit et d attentats terroristes r p t s et qui perturberait la croissance conomique du secteur sur les 20 prochaines ann es Nous gardons ici ce facteur psychologique comme responsable de variations de court terme et accidentelles et gardons l hypoth se d un comportement stable des individus long terme Comme par le pass l volution du secteur de la construction a ronautique sera d pendant de celle des compagnies a riennes du trafic a rien et donc de la croissance du PNB et des changes mondiaux On dispose pour cette tude de deux sources de donn es les recensements Insee 1982 1990 et 1999 pour le secteur de la construction a rospatiale et les donn es du Gifas sur la p riode 1982 2002 Les donn es du Gifas offrent un historique su
106. ant l volution de la conjoncture internationale vont dans ce sens 167 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI Ces r sultats nous montrent alors que les v nements du 11 septembre 2001 auraient effectivement des r percussions plus importantes que la guerre du Golfe en 1991 En 1992 l effectif avait diminu de 6 1 alors qu en 2003 il diminuerait de 8 4 voire de 9 2 si la crise internationale dure L emploi avait ensuite repris en 1998 apr s 7 ann es de recul alors que la crise actuelle durerait 1 ann e de plus avec une reprise de l emploi en 2010 L apr s l re guerre du Golfe L apr s 11 sept 2001 Fil de l eau Pessimiste 4 Taux de Ann e Taux de croissance annuel croissance annuel annuel 1988 2 3 1999 0 9 0 7 2000 2 1 0 3 2001 3 0 1 4 2002 3 0 6 1 2003 9 2 5 5 2004 5 4 4 8 2005 5 0 3 0 2006 4 2 1996 1 5 2007 2 1 1997 0 7 2008 0 1 gt 2 3 A ON O 1992 1993 1994 1995 Lu 1989 La Lu E ps Lu LA 2 4 Faut il construire un sc nario optimiste Au cours de nos discussions avec le Comit de pilotage certains membres nous ont fait part de leurs interrogations sur la m thode choisie la baisse long terme des effectifs est elle aussi in luctable que nous l indiquons ici et la dur e des cycles ne peut elle pas varier en fonction de la vitesse de reprise conomique La prem
107. ant pas exclusivement du secteur a ronautique et appartenant d autres secteurs industriels Sous traitantes des sous traitants majeurs elles r alisent des produits non sp cifiques l a ronautique en sous traitance de capacit C est essentiellement sur elles que p sent les menaces de d localisation des activit s du secteur vers des pays co ts de production moindres le co t du travail notamment En termes de prospective l analyse sugg re quelques l ments Dans la sph re des activit s de base il faut s attendre un mouvement de restructurations chez les sous traitants majeurs la recherche d un effet de masse critique susceptible d accro tre leurs capacit s de production et de satisfaire les exigences croissantes des donneurs d ordres en termes de co ts et de qualit La question jointe ce ph nom ne potentiel est celle de savoir quelles seront les retomb es sur les syst mes de production localis s La proximit g ographique des grands donneurs d ordres ne garantira plus la p rennit des relations une fois achev e la phase de d veloppement d un avion deux ans environ Pour les activit s dites p riph riques du fait de leur banalisation le risque pour les entreprises concern es est celui de la d localisation vers des zones faible co t salarial Une des solutions est donc de mettre en oeuvre les moyens en se groupant par exemple pour atteindre une masse critique favorab
108. aphique ne constitue pas n cessairement un avantage l expertise technique tant prioritaire Contrairement au cas de l a ronautique il est peu probable en termes de prospective que le regroupement d entreprises p riph riques soit une solution envisageable pour rentrer dans le cercle restreint de la coop ration 16 Recommandation d un dirigeant chez l un des principaux partenaires d Airbus 78 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II 2 4 Synth se L enqu te conduite dans le cadre du CEP comme les analyses plus th oriques sur les nouveaux mod les de relations industrielles souffrent sans doute d une sous estimation de la sous traitance de service et de conception cf chapitre suivant et l internationalisation des co et sous traitances dans le cadre de programmes bi ou multinationaux civils ou militaires La sous traitance crois e de grandes firmes de l a ronautique est un ph nom ne qui structure tr s fortement le fonctionnement de l a ronautique coop rations entre GE et SNECMA pour les moteurs entre EADS et BAE pour Airbus par exemple d terminent des partages de sp cialit s mais aussi des processus de travail communs dans lesquels les sous traitants et fournisseurs s inscrivent obligatoirement On entre l dans une optique d optimisation de la cha ne d approvisionnement supply chain management dans laquelle les acheteurs des grands DO ont d velopp des
109. apprentissage quoique notre pays soit r put pour sa mauvaise ma trise de cette langue et des langues en g n ral La comparaison des syst mes de formation allemand et fran ais a sugg r que les probl mes de coop ration dans le travail entre diff rents nationaux ne se r duisent sans doute pas un simple probl me de ma trise linguistique Syst me de formation et mode d organisation du travail sont les reflets l un de l autre Ma trise d un m me domaine technique et ma trise d une langue commune ne sont pas gage de compr hension mutuelle dans le travail tant celui ci comporte une dimension soci tale encore vivace pour longtemps Il faudrait pouvoir concevoir de r els modules tant de formation initiale que de formation continue qui fassent percevoir ces diff rences de cultures et d organisation 186 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Recommandations 3 Formation continue des infl chissements souhaitables 3 1 Le renforcement des fili res de l alternance Si le recours aux formations sp cialis es est faible il est remarquable de constater que pr s de la moiti de ces form s le sont par l alternance alors que globalement l alternance est peu d velopp e dans le secteur Cela tient peut tre aux co ts des formations limitant leur d veloppement Une des pistes de d veloppement serait l apprentissage Il s agit moins de cr er de nouvelles sections que d toffer dans
110. arc d avions une vitesse sup rieure celle qu autorise leur 168 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI endettement actuel enfin une r ussite des principaux programmes civils et militaires pour lA380 bien s r mais aussi pour les programmes militaires fran ais et europ ens ainsi que pour Ariane V dans ses versions lourdes Cette hypoth se n cessiterait aussi une r ussite commerciale des quipementiers et motoristes fran ais face la concurrence am ricaine et anglaise et un ralentissement du taux de sous traitance Ces v nements ont ils une probabilit suffisante de se r aliser conjointement pour en faire un sc nario optimiste Nous ne le croyons pas car les pr visions de trafic de PIATA tablent sur une croissance annuelle long terme du trafic de 3 5 4 qui para t d j optimiste La croissance conomique dont le d marrage tait esp r d s la fin 2003 ou le d but 2004 pourrait ne voir le jour que plus lentement et de ce fait la probabilit d un retournement conjoncturel rapide nous para t galement tr s peu probable Ces raisons nous incitent dire qu un sc nario optimiste n a pour l instant pas de raison d tre puisqu il ne se lit ni dans les tendances lourdes ni dans la conjoncture Nous en restons donc aux sc narios au fil de l eau et au sc nario pessimiste pour la suite de ce chapitre 2 5 Extrapolation l ensemble
111. ation utilisation en conditions op rationnelles maintenance L importante mobilisation de comp tences requise par le raccourcissement de la dur e et la r duction du co t des diff rentes phases de conception et d veloppement implique une extension des m thodes de nouveaux partenaires industriels Ainsi Airbus m ne depuis plusieurs ann es un projet europ en ENHANCE associant une cinquantaine de soci t s partenaires dans un programme de d veloppement des principes d ing nierie simultan e concourante Ce projet a pour mission le d veloppement d une plate forme informatique qui servira la fois une nouvelle norme europ enne du secteur et en m me temps la r duction d une certain nombre de co ts et de d lais associ s la RDT ainsi pour les A340 500 et 600 les objectifs taient une r duction de 30 pour la dur e du cycle de d veloppement et de 20 pour les co ts de ce cycle par comparaison avec le d veloppement de l A340 7 12 J Haas F Larr M Ourtau R amp D dans le secteur a ronautique et spatial tensions li es un contexte nouveau Note Lirhe n 348 novembre 2001 73 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre III 2 Caract risation des liaisons industrielles dans le secteur a rospatial 2 1 Les r sultats de l enqu te CEP Cette enqu te dont le compte rendu complet est renvoy en annexe a t administr e en janvier 2003 aupr s d un chantil
112. ations 2 1 V rifier les quilibres g ographiques et la validit du concept de lyc es a ronautiques Si d veloppement des sections sp cialis es il doit y avoir Voir recommandation 31 la question de leur localisation doit tre tudi e pr cis ment Il n est pas s r que toutes doivent se situer dans les r gions dites a ronautiques Midi Pyr n es Aquitaine Paca La distribution des effectifs a fait appara tre que d autres r gions Ile de France bien s r mais aussi Bretagne Rh ne Alpes avaient un poids certain L enqu te extensive sous traitance a fait appara tre que de nombreuses entreprises li es au secteur taient implant es dans ces 185 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Recommandations r gions Il est sans doute n cessaire d approfondir cette r flexion un niveau plus fin celui des bassins d emploi notamment L laboration d une cartographie territoriale confrontant les capacit s de formation initiale et de l apprentissage aux besoins des entreprises du secteur et des sous traitants qui lui sont associ s reste faire m me s il faut prendre en consid ration le poids important des dipl mes professionnels plus g n raux Nous n avons pu au cours de ce CEP analyser les apports r els du concept de lyc e a ronautique mais c est une question approfondir dans le cadre de la r alisation d une cartographie d taill e des quilibres
113. autorit par l interm diaire du manuel d entretien ce sont alors des contr les prescrits consistant examiner la conformit de la t che r alis e mais de plus en plus souvent ils sont issus des syst mes d assurance qualit et sont pr vus tout au long de la cha ne d activit s par le type d organisation mis en place La fonction bureau d tudes assiste le chef de projet dans la pr paration du chantier en d terminant les ressources humaines quantitativement et qualitativement adapt es aux contraintes techniques les mat riels et pi ces n cessaires Elle tablit aussi les budgets pr visionnels du chantier en lien avec le devis pr sent au client Toutes ces fonctions sont devenues particuli rement strat giques dans le contexte de concurrence exacerb e C est en effet de leur efficacit que d pend le positionnement des entreprises fran aises sur ce march Plus ces fonctions sont d velopp es et performantes plus la qualit du travail est affirm e plus les d lais sont respect s plus les op rations de maintenance sont ad quates Il convient aussi d ajouter quelques autres fonctions plus proches de la production et tout aussi importantes la fonction planning qui tablit la cha ne d activit s l encha nement des diverses interventions de fa on pr visionnelle mais aussi r active au gr des v nements intervention sur tel organe non anticip retard dans la li
114. autres secteurs d quipement 8 El ments de productivit Entre 1993 et 2000 la productivit apparente du travail mesur e par la valeur par emploi a augment de pr s de 50 ce qui tend montrer que la nature conomique du secteur a chang de plus en plus forte valeur ajout e par salari 25 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre I VA ES Emploi Salari prod app du travail 90000 80000 70000 60000 50000 40000 30000 20000 10000 euros PP O S 93 95 94 96 95 97 96 98 97 99 98 00 Source exploitation C req de l EAE Les donn es europ ennes sur le CA par employ corroborent ces r sultats en monnaie constante il est pass de 115 000 euros en 1991 177 000 euros en 2002 source AECMA 9 Le cycle de l a ronautique historique et tendances Les cycles de l a ronautique et les donn es conomiques sur longue p riode aux Etats Unis Nous avons analys les s ries disponibles pour les USA du Bureau of Labor statistics BLS du Census de l AIA Aviation Industrial Association et pour les volutions tr s long terme du NBER National Bureau of Economic Research La s rie Emploi du NBER SIC 372 et SIC 3721 et son prolongement par celle du BLS fait appara tre 6 cycles au cours de la p riode 1958 2001 pointes en 1964 1969 1974 1982 1991 et 1998 26 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre I
115. avion arrive avec l l ment remplacer et les diagnostics de panne sont plus rapides La phase de diagnostic est ainsi largement r duite mais il en est de m me de la phase de r paration Pour sch matiser le pilote d abord puis un technicien de maintenance rep re le syst me d faillant Dans un premier temps ce syst me est simplement d mont et remplac par un syst me valide L immobilisation de l appareil est ainsi r duite ce qui est un gage de sa rentabilit Enfin le syst me d faillant qui a t d mont est plus largement auscult puis r par avant de servir de syst me de remplacement lors d une panne suivante du m me appareil ou d un appareil du m me type Dans le m me temps les op rations de maintenance du fait de la conception des avions du fait des syst mes et mat riaux utilis s sont beaucoup moins lourdes Les avions tant beaucoup plus fiables les temps d immobilisation correspondant aux diff rentes visites programm es de la check A la check D s espacent et se raccourcissent En d finitive il est donc beaucoup plus rapide et beaucoup moins co teux d entretenir un avion moderne En phase de r cession la logique commande donc d immobiliser les avions de gamme ancienne au profit des avions plus r cents C est par exemple la politique suivie par Air France apr s les v nements du 11 septembre 2001 Pour conclure on assiste actuellement une red finitio
116. but tant de maintenir les effectifs un niveau constant En particulier pour le d montage des cabines 7 Au moment de l enqu te la mise en uvre du dispositif CASA tait en cours de n gociation avec les pouvoirs publics 142 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V De fa on plus globale les besoins en recrutement de l ensemble des entreprises du secteur civil de la maintenance a ronautique taient estim s par la FNAM F d ration nationale de l aviation marchande en d but d ann e 2002 entre 300 et 500 personnes par an pour la p riode 2002 2007 Air France Industries constituant alors elle seule pr s de la moiti des demandes 3 4 en maintenance et 1 4 en industrie Ces estimations prenaient en compte l augmentation du trafic et de la flotte et anticipaient les d parts la retraite de la g n ration du baby boom amen s s acc l rer partir de 2005 Il nous para t essentiel de souligner qu au moment m me o Air France Industries affichait des besoins de l ordre de 200 recrutements par an partiellement pour r pondre aux exigences de qualification de son personnel en mati re de r glementation JAR 66 la plupart des autres entreprises enqu t es avaient une attitude tr s attentiste face ce probl me et mettaient surtout en avant la possibilit d appliquer la loi du grand p re De plus il ne faut pas n gliger les besoins consid rablement plus r duit
117. c demment les enjeux autour des comp tences en conception ne r sident pas essentiellement aujourd hui dans la mise en uvre d actions de recrutement et ou de formations Par ailleurs la GAEC ne prend pas suffisamment en compte l aspect dynamique de la formation de l expertise et notamment le fait que l apprentissage des individus et le d veloppement de comp tences nouvelles pour l entreprise s effectuent via la confrontation des concepteurs aux contraintes de diff rents projets dans le temps En effet la notion de comp tences fait r f rence un environnement certes complexe mais relativement fig dans lequel le bon comportement est difficilement codifiable En conception la prescription du comportement adapt est aussi a priori illusoire elle l est d autant plus que l environnement lui m me est en volution constante et que les r gles de validit du savoir sont mouvantes La gestion des comp tences est un dispositif de gestion aval des ressources humaines des BE bas sur le constat d une r alisation pass e alors que la sp cificit des activit s de conception 115 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV appelle un dispositif amont permettant de maximiser les apprentissages l occasion d un projet La gestion des comp tences peut tre consid r e comme contextualiser et partiellement d connecter des projets et de l activit de conception quotidienne l
118. ce longue du travail de m canicien a ronautique Ce profil particulier rend difficile son retour en atelier comme m canicien et ses possibilit s d volution iraient plut t vers l encadrement b Maintenance en ligne de petites quipes polyvalentes Le second type correspond la maintenance en ligne line maintenance en anglais Elle comprend l ensemble des op rations programm es de courte dur e essentiellement des check A hebdomadaires mais aussi parfois selon l organisation et la disponibilit des ateliers des check C annuelles Elle renvoie aussi l ensemble des d montages remontages des Les longs courriers d Air France sont de retour Roissy pratiquement chaque matin site o s effectue leur maintenance en ligne Mais chaque escale importante d Air France est dot e d une structure de maintenance en piste soit propre soit confi e une soci t partenaire quand la qualification du personnel local le permet 4 Ces rythmes hebdomadaires des check A ou annuels des check C ne sont pas formels Ces temporalit s D ec 2 mat riaux utilis s motorisation choisie Elles sont en d finitive fix es par le carnet d entretien Rappelons 132 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V syst mes d faillants rep r s soit lors des visites soit par autodiagnostic du syst me soit par le personnel naviguant La priorit de cette maint
119. ce qui concerne les activit s associant des constructeurs elles sont dites conjointes et non partag es en ce sens que les associ s ma trisent l ensemble des comp tences requises pour r aliser le produit Dans le cadre d un partenariat horizontal chacun des constructeurs peut tre ma tre d uvre son tour Du fait du caract re artisanal des activit s spatiales certains constructeurs qui n ont pas la ma trise d uvre d un programme peuvent le cas ch ant tre plus performants Ainsi dans le spatial ne pas gagner un appel d offre ne signifie pas ne pas participer au programme correspondant Les activit s non maf tris es donnent lieu des coop rations avec un petit nombre d quipementiers g n ralement tr s sp cialis s sur un l ment du produit Quant aux activit s p riph riques relatives la sous traitance de capacit elles sont tr s restreintes par rapport au cas de l a ronautique compte tenu notamment des volumes de production relativement faibles et irr guliers De telle sorte que l industrie spatiale n est pas en mesure de faire vivre un r seau de sous traitants locaux de capacit La survie d un tel r seau n est possible que gr ce l existence d autres industries des secteurs lectronique et t l communications notamment capables de garantir une charge suffisante aux sous traitants locaux Dans ce mod le de relations interentreprises la proximit g ogr
120. chant que seulement un quart des intervenants r alisent plus de la moiti de leur chiffre d affaires avec l a rospatial Quant aux dol ances recueillies lors de l enqu te sur le manque d information et de concertation de nature favoriser l anticipation des moyens mettre en uvre court terme tant en personnel que du point de vue des technologies on peut faire l hypoth se qu elles trouveront des l ments de solution dans la politique actuelle mise en avant par les donneurs d ordres pr cis ment au nom de la r activit requise par les conditions actuelles de production On peut se demander si les solutions aux probl mes recens s ne sont pas rechercher en partie au sein m me des organisations professionnelles dans les sp cialit s industrielles concern es la m canique de pr cision les moteurs lectriques les traitements de surface etc sans pour autant exclure la responsabilit et la contribution des donneurs d ordres A cet gard l exemple du Royaume Uni o les professions ont conduit des programmes de sensibilisation aux proc dures qualit et aux m thodes modernes de production mis en uvre ensuite dans les entreprises elles m mes est peut tre valuer pour voir quelles pourraient tre les actions conduire dans les entreprises fran aises 89 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II 90 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre
121. concepteurs ce qui permet d conomiser des it rations entre dessinateurs et calculateurs par exemple et donc de compresser davantage les d lais de conception Ensuite le travail des concepteurs notamment en calcul s effectue sur la base de codes de calcul qui font l objet d un travail permanent de r vision et d am lioration Le rythme d volution de ces outils est lev il n est pas rare qu on assiste dans un m tier au renouvellement annuel des codes de calcul Le renouvellement continu de ces outils de dessin et de calcul g n re d importants probl mes de gestion des comp tences Il faut en permanence que les concepteurs s approprient les nouveaux outils et codes il y a l d une part des difficult s ergonomiques ces outils pour partie d velopp s dans chaque entreprise pour partie achet s l ext rieur ne sont pas toujours tr s ergonomiques d autre part des difficult s techniques ma triser les r sultats donn s par le nouveau code de calcul savoir les interpr ter etc Une part non n gligeable de l activit des concepteurs consiste s adapter ces nouveaux outils et l on consid re souvent que les progr s sont si rapides en la mati re que pour qui s loignerait des outils dans un domaine technique donn pendant plus de un deux ans le retour dans ce domaine serait tr s difficile et supposerait un nouvel apprentissage de l outil informatique 100 CEP A ronautiqu
122. conception vis s le tout avec un r sultat incertain En pratique l embauche s av re souvent le moyen d adaptation le plus rapide le red ploiement interne s av rant lourd voire impossible pour certaines cat gories de concepteurs Au total la conception a ronautique ne g n re pas n cessairement d innovations radicales tr s fortes visibles de l ext rieur mais elle requiert la recherche continue de nouvelles connaissances de conception Vu des concepteurs la conception s effectue presque en permanence aux limites de ce que l on sait m me si l on n est pas dans de l innovation de 99 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV rupture qui porterait sur de nouvelles architectures produit ou de nouveaux principes de conception les concepteurs ont le sentiment que concevoir un nouveau produit c est tre sans cesse en train d innover m me localement de travailler aux fronti res de l inconnu et de devoir repousser ces fronti res pour parvenir des compromis de conception performants au regard de la multitude des crit res satisfaire Les t ches de gestion des comp tences savoir au del de la simple formation transmission de savoirs organiser les conditions favorables la cr ation de solution originales et pertinentes orientation de la recherche de solutions changes encadrement etc et organiser le processus de test validation des solutions nouvelles propos
123. concurrence trouvent leur limite en particulier en p riode de r duction du trafic Ainsi les transporteurs s engagent moins facilement sur la dur e dans des contrats globaux avec les maintenanciers Ils pr f rent ren gocier pour chaque op ration importante les conditions par une mise en concurrence des prestataires On nous a ainsi dit que les contrats de long voire de moyen terme taient de plus en plus rares et de plus en plus difficiles d crocher De m me les sous march s jusque l pargn s par la concurrence le corporate jet la transformation la maintenance d quipements la gestion de flotte sont investis par de nouvelles entreprises qui adoptent les m mes strat gies de contournement du march concurrentiel M me les clients stables tels que le minist re de la D fense revoient leurs conditions d attribution des prestations au profit du moins disant comme le prouve le transfert r cent de la maintenance des C130 militaires de la SOGERMA un concurrent portugais En d finitive l l ment principal de comp titivit sur ce march reste bien le co t de la main d uvre plus lev en France et dans les pays occidentaux que dans d autres r gions du monde en particulier le sud est asiatique Certaines activit s de maintenance assez loign es de la maintenance en ligne comme les grandes visites en particulier des avions long courrier fortement consommatrices de main d
124. ction a ronautique et spatiale C reg Document 114 1996 De Jouvenel H Sur la d marche prospective Futuribles septembre 1993 157 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI CA et effectifs aux Etats Unis ft ef ESES Source AIA La valeur ajout e serait plus proche de l emploi condition que les gains de productivit soient r guliers ce qui n est pas le cas aux Etats Unis par exemple On a donc choisi de calculer les tendances directement sur la courbe des effectifs m me si celle ci r sulte d un ajustement des entreprises la conjoncture aux contraintes du march aux exigences de rentabilit et des besoins de maintien et de d veloppement des comp tences long terme Le mod le retenu est un mod le d ajustement multiplicatif effectif pr visionnel trend composante cyclique qui suppose que le cycle et la tendance de long terme ne sont pas ind pendants mais au contraire que le niveau du trend influe sur l amplitude du cycle La projection des effectifs repose sur plusieurs hypoth ses la baisse des effectifs est tendancielle dans le secteur de l industrie cons quence de l augmentation continue de la productivit mais aussi probablement du d veloppement de la sous traitance La question s est pos e quant l existence d un seuil et d une possible inversion de tendance l avenir qui se traduirait par une ru
125. d attractivit des fili res techniques certains BE ont initi une restructuration des trajectoires professionnelles propos es aux concepteurs dans l objectif de contrebalancer l attractivit des fili res manageriales et pr server moyen terme un vivier de concepteurs exp riment s et capables d tre des r f rents techniques dans leur domaine A cet gard l exemple de Dassault qui a mis en place une nouvelle organisation de ces fili res professionnelles depuis un an est r v lateur des tensions actuelles autour de la reconnaissance et de l attractivit de l expertise Deux axes de carri re ont t distingu s un axe managerial donnant acc s des fonctions d encadrement hi rarchiques ou vertical et des postes d encadrement programme horizontal Le deuxi me axe appel contribution individuelle permet l acc s une reconnaissance au titre de l expertise technique ou d un savoir faire dit g n raliste finance qualit par exemple Autrement dit les ing nieurs peuvent atteindre des niveaux statutaires sup rieurs sur la seule base de leur contribution technique l activit de conception approfondissant ainsi leur expertise Exp rience professionnelle de quelques ann es Axe Axe contribution managerial individuelle Encadrement Encadrement Expertise hi rarchique programme technique g n raliste Sch ma 2 la structuration des fili res pr
126. d pendance nationale s est aussi exprim e par l effort d armement non pas tant par la massification des moyens de d fense que par la recherche des moyens d armement les plus performants Cette recherche constante a b n fici la pr sence des entreprises fran aises sur les march s civils tant dans l a ronautique que dans le spatial Les programmes publics ont g n r un d veloppement industriel cons quent Mais depuis plus d une d cennie le militaire n a plus le m me poids dans la dynamique du secteur Le spatial qui appelle et sans doute pour encore longtemps une volont publique avant que le priv prenne le relais pourra t 1l se substituer aux activit s militaires en termes de dynamique sectorielle La probl matique laquelle est confront le secteur est donc la suivante 1 R quilibrer le rapport entre le civil et le militaire et sans doute accentuer le spatial parce que tant la situation internationale que le niveau de la concurrence mondiale l imposent 2 Approfondir la collaboration europ enne sans que celle ci ne soit synonyme de perte de savoirs et de savoir faire 3 Pr server l emploi comme ressource strat gique dans la mesure o c est par l emploi que l on peut d velopper la qualit du travail qualit du travail gage de la comp titivit dans un tel secteur Ces l ments de contexte devaient tre pr cis s avant d aborder les objectifs qui ont conduit la profession
127. dans un recours croissant la sous traitance voire l externalisation pour l ensemble des activit s du BE ou pour ceux qui sont d j des niveaux lev de sous traitance le maintien de tels niveaux Cette volution n cessite le d veloppement de savoir faire sp cifiques de la part des concepteurs jusque l peu habitu s de tels volumes de sous traitance Les concepteurs doivent tre capables d tablir des sp cifications pr cises qualit s qui m taient pas n cessairement pr sentes dans les pratiques internes de conception des BE ou le formalisme dans les relations entre concepteurs tait traditionnellement peu d velopp Il s agit galement parfois de disposer de concepteurs capables de travailler avec des concepteurs d autres soci t s int gr s d s les phases amont du projet phase de conception g n rale Par ailleurs face aux volumes d activit s sous trait es et la syst matisation de ces pratiques certains savoir faire se sont d plac s du donneur d ordre chez le sous traitant le premier n tant parfois plus en mesure de les mobiliser de fa on autonome Cette situation a consid rablement renforc les liens voir la d pendance du donneur d ordre vis vis des sous traitants de premier rang On se retrouve parfois dans la situation paradoxale ou le sous traitant forme des concepteurs chez le donneur d ordres qui n a pas toujours su conserver l expertise sur une conception syst
128. de main d uvre Enfin il existe dans la plupart des entreprises une pratique de recours la sous traitance qui se d veloppe dans plusieurs directions La premi re est une sous traitance de sp cialit En effet les entreprises de maintenance font le choix de laisser des sp cialistes certaines activit s sp cifiques pour des motifs organisationnels et ou conomiques l activit sous trait e est trop peu fr quente ou demande des comp tences trop pointues mais quelle que soit la raison principale il serait conomiquement non productif de r aliser le travail l interne C est par exemple tr s souvent le cas de la peinture qui n cessite des comp tences tr s particuli res C est aussi souvent le cas de la r paration de certains l ments des avions les instruments de vol les calculateurs de bord les crans vid o embarqu s Cela peut aussi concerner des activit s plus habituelles de la maintenance a ronautique mais la taille de l entreprise ne permet pas de faire face la charge de travail On sous traite pour des questions de volume de la chaudronnerie Et l c est plus parce qu il y a des creux et des bosses Vous prenez une visite C vous pouvez avoir besoin de 10 chaudronniers pendant une semaine et puis plus du tout pendant 3 semaines La sous traitance de capacit est aussi tr s fr quente dans la maintenance a ronautique En p riode de forte activit le recours cette
129. de contenir le syst me public de formation Les entreprises avaient en effet plut t tendance favoriser leur propre cole et ajuster le volume de leurs sortants leurs propres besoins quantitatifs de recrutement La capacit limit e d accueil des jeunes en entreprise n a t elle pas tendance contenir les effectifs en formation Ce probl me de la saturation des capacit s d accueil et d encadrement des entreprises a plusieurs fois t voqu Il devient en effet difficile notamment pour les plus grandes entreprises et dans les p riodes de recrutement important d identifier un nombre suffisant de tuteurs capables d encadrer les apprentis ou les stagiaires Face cette situation Air France cherchait au moment de nos investigations organiser par le biais du partenariat d velopp avec l Arm e de l air voir supra un syst me d accueil dans les 82 Cette mention vient d tre revue en deux mentions compl mentaire option H licopt re moteur turbine option H licopt re h lice piston 83 Cf annexe 2 effectifs en formation en juin 2002 149 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V ateliers de maintenance de l arm e Ecole de Rochefort et ateliers de r paration d une partie des apprentis en cours de formation au CFA de Vilg nis 6 2 et parfois inadapt e a Formation par la voie scolaire ou l alternance Les modes d acc s la formation se r partissen
130. des comp tences de l entreprise Par rapprochement entre les besoins et l tat des lieux en termes de comp tence des prescriptions pour le recrutement et la formation sont g n r es Bien que ces dispositifs mettent en avant l importance des enjeux de comp tences dans les activit s o l expertise technique est pr dominante on peut douter de la capacit de ces d marches r pondre ces enjeux cela pour au moins deux raisons Tout d abord la maille de description de la comp tence utilis e dans ces dispositifs de gestion est souvent beaucoup trop large pour pouvoir g rer assez finement l expertise pour chacun des m tiers des BE Pour les op rationnels tels que responsables de bureaux d tudes et services de R amp D cette maille est beaucoup trop grossi re pour proc der une cartographie int ressante des comp tences techniques d tenues dans le service et pour les aider g rer ces comp tences En effet les d marches comp tences sont la plupart du temps con ues d abord dans une optique de recrutement et de mobilit professionnelle ce qui s accommode tr s bien d une description assez g n rique des comp tences des concepteurs de mani re pouvoir tablir des comparaisons et des passerelles entre diff rents d partements voire diff rentes directions de l entreprise et engager des actions de formation et de recrutement adapt es A l inverse comme nous l avons soulign pr
131. des m tiers de conception de mani re favoriser face aux d fis nouveaux que rencontrent ces m tiers la cr ation endog ne tout la fois de solutions de conception innovantes et de nouvelles comp tences de conception pr server face aux conditions et menaces nouvelles qui montrent d j leurs effets n fastes sur le simple entretien des comp tences techniques des m tiers de conception cet entretien des comp tences la transmission et la capitalisation des connaissances pertinentes de conception Cette conclusion merge tape par tape au fil du chapitre selon la progression suivante La premi re partie analyse l volution des comp tences de conception au regard de l volution des cahiers des charges de conception et de l volution des outils informatiques utilis s par les concepteurs La deuxi me partie montre que au regard des formes d volution de ces comp tences l enjeu majeur pour les entreprises fran aises ne r side pas dans une volution des contenus scientifico techniques enseign s dans les syst mes de formation initiale des ing nieurs et techniciens ni m me dans un recours diff rent au march externe du travail mais dans la capacit des activit s de R amp D dans les entreprises s organiser pour 7 Concentration observ e sur la sc ne internationale dans ce secteur alignement relatif et progressif des contraintes conomiques de conception de produits militaires sur
132. dispersion relative des ressources de m tier sur les projets tend restreindre les changes entre gens d un m me m tier d s lors que les effectifs de ce m tier allou s sur un plateau descendent en dessous d un seuil critique cet effet est d autant plus fort que au titre d un m tier donn des sous traitants interviennent de fa on croissante dans les plateaux Les m tiers ne peuvent donc pas tre consid r s comme de simples ressources techniques pour les projets dans la mesure ou l volution de l organisation de la conception a d stabilis les dynamiques endog nes de r g n ration des savoirs des m tiers L enjeu pour les BE a ronautique est d sormais d am liorer les performances des projets tout en permettant aux m tiers de conserver et d am liorer leurs comp tences techniques 3 2 Partenariats sous traitance et comp tences Le lancement de tout programme a ronautique implique traditionnellement un grand nombre d entreprises aucune n ayant la capacit d assumer seule la responsabilit d une conception Aussi le secteur a ronautique l instar de nombreux autres secteurs d activit s en ce qui concerne les activit s des BE se caract rise par ce que l on peut appeler une conception en r seau II faut distinguer dans l espace des relations inter entreprises qui sont ainsi g n r es au moins trois cas de figures qui peuvent se combiner 3 2 1 Les partenariats Les parte
133. doit assumer les co ts de mise au travail associ s aux comp tences sp cifiques mettre en uvre dans une configuration productive particuli re L alternance souvent pr sent e comme un recours a bien pour fonction de faciliter l acquisition de savoirs particuliers Une entreprise d usinage de pr cision montage ajustage de sous ensembles affirme qu il y a de plus en plus de travail de programmation en production Le m tier qui volue le plus serait celui de programmeur m thode technicien CFAO On demande de plus en plus de solutions globales Le profil serait celui de BTS DUT m canique productique avec une sp cialisation CFAO Les difficult s de recrutement tiennent le cas ch ant la localisation des sous traitants qui proposent ventuellement des partenariats avec des tablissements de formation hors zone et montent des op rations de marketing pour attirer des candidats pr sentation de l entreprise offre de stages participations des salons forums op rations de revalorisation des m tiers de la m canique Le bac pro productique est jug satisfaisant comme formation de base pour une formation ult rieure de niveau BTS DUT Mais le probl me est que l offre de form s est insuffisante les jeunes ne seraient pas attir s par ces sections Des entreprises de conception travaillant la fois pour le spatial et l a ronautique font tat d une convergence des modes de fonctionnement des deux
134. du r gime transitoire avant la mise en place d finitive de la JAR 66 Il est donc difficile de leur faire acqu rir une v ritable qualification de m canicien avion D autres poss dent des qualifications particuli res de type couture s curit et ceux ci sont r orient s vers des services sp cifiques de r paration d l ments particuliers de la cabine les fauteuils les quipements de s curit En maintenance lourde compte tenu de l apparition de nouvelles exigences notamment commerciales sophistication esth tique de la cabine mais aussi techniques int gration d l ments lectroniques sur les vols moyens et longs courriers comme la vid o la place les m caniciens cabine doivent lever leur niveau de qualification et l tendre vers de nouveaux champs techniques l lectronique l informatique la vid o Ainsi pour Air France Industries le nouveau profil type correspond au recrutement d une personne d tenant un bac pro MSMA Maintenance des syst mes m caniques automatis s laquelle re oit ensuite pendant un an une formation cabine interne sous un statut de contrat de qualification Viennent en compl ment dans les quipes quelques m caniciens EIR pour traiter les probl mes lectroniques les plus complexes 4 3 Les m caniciens structure Ils interviennent pour r parer ou modifier la structure des a ronefs Ce m tier est aussi en voie d volution pour plusieurs r
135. du secteur de la construction a rospatiale Les effectifs du secteur pour les ann es 2003 2015 sont estim s en appliquant au chiffre du recensement Insee 1999 116 464 personnes travaillant dans le secteur de la construction a ronautique et spatiale les taux de croissance annuels pr visionnels des effectifs Gifas Sc nario Sc nario fil de l eau pessimiste Taux de Effectif Taux de Effectif croissance secteur croissance secteur annuel annuel 0 118865 21 10 118745 3o 92 34 116 464 18 865 22 467 18 745 107 821 101 998 96 796 92 731 90 815 90 906 91 815 93 559 81 414 j 42 94198 217 OI 93103 10 19 2015 sur 5 ans 81 694 Sur 5 ans 13 0 13 0 31 Ces effectifs nous servirons de base par la suite pour estimer les besoins de renouvellement de main d uvre pour les 15 prochaines ann es 169 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI 3 Estimation des besoins de renouvellement de la main d uvre entre 2003 et 2015 M thode retenue Les soldes calcul s ici correspondent aux besoins de renouvellement minimum cons cutifs aux flux des d parts la retraite ou plut t aux flux de sortie d emploi des plus g s En effet on ne peut distinguer dans le cadre de cette tude les retraites au sens comptable du terme des pr retraites Le terme de sortie d emploi des plus g s est donc plus juste Le renouvellement de la main d uvre co
136. e rapport final novembre 2003 Chapitre IV Au del de l outillage informatique de s quences de conception c est le processus de conception dans son ensemble qui s est dot d une instrumentation gestionnaire notamment sur les aspects co ts d lais et qualit lev e et gestion des risques de conception On a ainsi assist l laboration d une gamme d outils visant la d composition du projet sa planification et au contr le des co ts parmi lesquels Virtual Planing Model cr ation de workflow de conception ou Product Data Management gestion int gr e des nomenclatures produits de Dassault Syst mes pour l instrumentation informatique la plus r cente Product Data Management PDM logiciel de gestion des donn es techniques qui permet l utilisation d un m me r f rentiel produit nomenclature par les concepteurs et les responsables de la production Virtual Planning Model VPM logiciel de gestion et de suivi de projet qui permet de mettre en oeuvre une cha ne de conception VPM repose sur le cha nage entre elles des diff rentes tapes du processus de conception et sur la mise disposition des concepteurs des outils n cessaires la conception r gles de maillage codes de calcul chaque phase du processus de conception Par ailleurs il permet une conservation et un archivage automatis de l historique et des livrables de chaque projet Cette instrumentation g
137. e compl t es dans des domaines clairement identifi s Autrement dit s il est vraisemblable que des comp tences nouvelles seront cr es en relation avec ces nouveaux types de produits rien ne laisse penser aujourd hui que pour r aliser ces innovations de nouveaux corps de savoirs seront requis et que les m tiers de conception aujourd hui existants dans les entreprises ne pourront pas partir de programmes de recherche d velopper les nouvelles comp tences requises par les nouveaux principes de fonctionnement et d architecture de ces nouveaux produits Pareillement les programmes de recherche lanc s aujourd hui dans les entreprises et qui visent des innovations moins radicales que celles envisag es ci dessus pas de transformation de l architecture des produits ou de leurs principes fondateurs de fonctionnement ne font pas clairement appara tre des manques de formation des ing nieurs et techniciens dans telle discipline ou tel domaine technique En revanche l o les entreprises identifient clairement des manques de formation de leurs ing nieurs et ou techniciens c est quand elles doivent s adapter des volutions de technologie plus ou moins anciennes On assiste par exemple dans les commandes de pilotage de l a ronautique civile au passage progressif de l lectro m canique usage exclusif a ronautique qui renvoyait des savoirs sp cifiques et ma tris s par les concepteurs une lec
138. e conception prises soient per ues comme sous optimales avec pour cons quence des retards et co ts suppl mentaires Ces ruptures dans le recrutement et la transmission de l exp rience technique entre exp riment s et jeunes concepteurs est d autant plus dommageable que les volutions technologiques sont souvent tr s incr mentales dans le secteur a ronautique comme nous l avons d j soulign Inversement quand s engage une phase de creux apr s une pointe d activit de quelques ann es ou en raison d un espacement temporel entre les cycles de conception parfois important un nouveau programme en moyenne tous les cinq ans chez Dassault les bureaux d tudes sont confront s un autre probl me l entretien des comp tences inactiv es Compte tenu du fait que les comp tences ne se maintiennent qu en tant r guli rement sollicit es et activ es on voit que plus les phases de faible activit d une entreprise sont longues plus le probl me d entretien des comp tences est pr gnant Chez Socata par exemple les comp tences d int gration sur le moteur remontent la conception du dernier avion utilisant cette expertise dans les ann es 1980 sur un syst me de propulsion de type turbopropulseur On retrouve la m me probl matique sur d autres poches de savoir comme l expertise sur la pressurisation Les probl mes de gestion des comp tences directement li s au caract re cyclique de l activ
139. e 2003 Chapitre II Il s agit dans ce chapitre de brosser grand trait la situation de l emploi et des qualifications ainsi que les pratiques de GRH des entreprises du secteur Vont ainsi tre pr sent s tour tour la r partition spatiale des effectifs la taille des entreprises et tablissements o ils travaillent leur r partition en cat gories socioprofessionnelles avec quelques clairages sur certains m tiers l volution sur longue p riode des effectifs par grande cat gorie la pyramide des ges et son volution les statuts d emploi et le temps de travail et enfin une mesure de la mobilit intersectorielle des actifs Ces caract ristiques seront compar es l industrie a ronautique allemande puis confront es l enqu te RH conduite aupr s de quelques grandes entreprises du secteur fin 2002 1 R partition g ographique de l emploi CARTE DES REGIONS effectifs salari s 2000 2002 a L gende R partition ea B 5a31 224 156 Bi 4220 mota 1 O0 a ote Source UNEDIG Statistique France m topoliaine au 34 d cem bre n 1 Emploiau lieu de travail Ephoitaton C reg Champ salari s assujettis au r gime des ASSEDIC sont exclus en particulier es rmon salari s et les slar s de la action publique REPART MION TERRITORIALE Secteur Tous secteurs des effects salari s 2000 2002 Cun ul Cul Pat des orncioaes r gions 11 ILEDEFRANCE 31 6 31 6 253 amp 253 73 M
140. e 2003 Chapitre VI ces 9197 ces 7943 ces 5989 2 3 6 Les soldes 2005 2010 et 2015 sont tous positifs pour les ing nieurs et cadres et pour les employ s Les effectifs estim s sont sup rieurs aux sorties d emploi des plus g s ce qui se traduira par un besoin de renouvellement de la main d uvre Sur les 15 prochaines ann es ce solde s accro t pour les ing nieurs et cadres tandis qu il diminue pour les employ s Les besoins en recrutement d ing nieurs et cadres vont donc en augmentant d ann e en ann e pour atteindre en 2010 10 918 personnes ou 10 800 si la crise actuelle dure et en 2015 13 879 personnes ou13 770 si la crise actuelle dure Le solde est n gatif en 2005 pour les techniciens dessinateurs agents de ma trise en cas de crise uniquement Dans tous les cas il est n gatif pour les ouvriers entre 2 109 et 2 735 personnes On retrouve ici la sensibilit de cette derni re cat gorie aux volutions cycliques La phase de recul actuelle se traduirait par une baisse des effectifs ouvriers plus importante que la baisse des effectifs des autres cat gories professionnelles Ce solde reste n gatif en 2010 cons quence aussi de la baisse tendancielle des effectifs ouvriers dans l industrie et ne redevient positif qu entre 2010 et 2015 Exprim s en flux annuels de besoins de renouvellement le tableau ci apr s en donne les moyennes par p riode pour le sc nario au fil de l eau il suppose que l
141. e ce cycle a d marr en 2002 on ne pourrait s attendre un red marrage de l emploi avant 2007 La composante cyclique On reprend la s rie 1982 2002 des effectifs du Gifas dont on limine la tendance de long terme On obtient la composante cyclique isol e ci dessous d tail des calculs en annexe 2 Composante cyclique de l volution des effectifs 1 08 1 06 1 04 1 02 A 0 98 0 96 l 0 94 0 92 0 9 0 88 0 86 O N D 5 z Lu O ei gt b a A h L Ve A O N D D D D O V La composante cyclique pour les ann es 2003 2010 est estim e en compl tant graphiquement le cycle qui est par d finition reproductible et en s appuyant sur les analyses et hypoth ses explicit es ci dessus retournement en 2002 phase de recul importante avec une reprise apr s 2007 165 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI Les v nements 2002 et 2003 Guerre en Irak situation d flationniste de certaines conomies SRAS ont conduit formuler un 2 sc nario dans lequel la phase de recul actuelle serait encore plus accentu e Les perspectives long terme du secteur tant suppos es bonnes le red marrage de l activit apr s la phase actuelle de recul devrait donc tre rapide d autant plus que le ralentissement actuel cyclique serait exag r par les v nements post 11 septembre On peut do
142. e cyclique auquel n chappe pas le secteur de la maintenance faisant alterner p nurie de main d uvre et suffisance de l offre du march 52 Les diff rentes sources d approvisionnement en main d uvre a Les jeunes sortis de formation Aujourd hui toutes les entreprises d veloppent des liens de partenariat avec une ou plusieurs coles publiques ou priv es le plus souvent celles avec lesquelles ces entreprises ont une proximit g ographique ou celles dont elles sont l origine de la cr ation dans le cadre soit de formations en alternance soit de stages obligatoires bac professionnel par exemple De fait elles se constituent un v ritable vivier au travers des jeunes qu elles accueillent pendant la formation L un de nos interlocuteurs la SOGERMA nous disait ce propos la maintenance avion est bas e sur un syst me de compagnonnage donc l apprentissage se pr te parfaitement ce genre de m tier Cette m me entreprise est par exemple partenaire de l institut de maintenance a ronautique IMA universit de Bordeaux situ proximit de ses ateliers et embauche r guli rement des dipl m s de cette cole De ce point de vue l ensemble des entreprises enqu t es consid re l apprentissage comme une voie d excellence en mati re d int gration C est d ailleurs une pratique beaucoup plus ancr e dans le secteur de l a ronautique que dans les autres secteurs de l industrie comme nous aurons l occas
143. e d ficit ou l exc dent est r sorb dans la p riode o il appara t 1999 200541 2006 2010 2011 2015 On y rel ve le fort besoin de renouvellement pour les cadres qui se concentre en d but de p riode compte tenu de leur pyramide des ges le besoin important et plut t inattendu pour les employ s lui aussi li la pyramide des ges examin au chapitre II qui est suivi d une p riode de d crue importante et du besoin invers pour les ouvriers solde n gatif qui s inverse ensuite 5 Conclusions Ces simulations conduisent finalement des conclusions qui sont relativement ind pendantes des sc narios en d autres termes le poids de la structure d ge est tel qu il n cessitera des mesures sp cifiques pour les diff rentes cat gories puisque l on passe d un tr s gros besoin pour les ing nieurs et cadres un besoin plus faible et r gulier chez les techniciens et des probl mes de sous puis de sur effectifs pour les employ s et une situation rigoureusement inverse pour les ouvriers nous y reviendrons dans nos recommandations 182 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Recommandations PARTIE Ill Recommandations Nous avons organis les recommandations en quatre parties une relative la gestion de l emploi et de la pyramide des ges une relative la formation initiale et la relation emploi formation une relative trait la formation continue une relative
144. e de fa on marginale sur des individus reconnus pour leurs capacit s peu ordinaires La cl d un dialogue quilibr et performant contrairement l hypoth se de polyvalence des concepteurs passe au contraire par une expertise qui doit rester forte dans chacun des m tiers de la conception On constate en effet que l argumentation d un m tier dans son dialogue avec les sp cialit s techniques connexes d pend tr s largement de la capacit de ce m tier justifier ses propres orientations et choix techniques donc de son niveau de ma trise de ses propres savoirs Les concepteurs op rationnels ont donc tout int r t rester de bons sp cialistes sur leur p rim tre tout en tant ouverts et sensibilis s aux contraintes et difficult s de leurs interlocuteurs La difficult r side dans ce contexte organiser le dialogue entre les m tiers celui ci n ayant pas t suffisamment d velopp par l organisation projet C est ainsi que des plans d exp riences sont men s dans les BE dans l objectif de 33 M thode qui s appuie sur l analyse statistique des conceptions pass es 117 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV formaliser des liens de causalit entre les arbitrages r alis s entre les diff rentes sp cialit s techniques et les performances du produit con u 4 4 La reconfiguration des carri res une voie prometteuse Face au besoin de reconnaissance et
145. e droite au del de 2002 le trend nous donne pour les ann es 2003 2015 les effectifs suivants 2003 9 1170 2005 007 009 2075 Les calculs montrent que 95 de l effectif total est d termin par cette tendance de longue p riode tandis que la composante cyclique est responsable de variations d effectifs ne d passant pas 5 On retrouve ici la faible amplitude des cycles d emploi qui caract rise le secteur a ronautique fran ais par rapport notamment aux cycles d emploi du secteur am ricain beaucoup plus marqu s C est donc la tendance de long terme qui est pr dominante dans la d termination du niveau de emploi 2 2 Le cycle de l emploi les hypoth ses L industrie a ronautique et spatiale est actuellement dans la phase de recul d un cycle qui a d marr en 1997 avec une inversion de tendance en 2002 Les v nements du 11 septembre 2001 ont fortement accentu cette phase de recul 162 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI Hypoth ses Eurostaf Dans son tude Eurostaf formule 3 hypoth ses sur les cons quences du 11 septembre pour la p riode 2002 2004 Une hypoth se H1 optimiste une hypoth se H2 de statut quo et une hypoth se H3 de catastrophe L tude souligne galement que l effet du 11 septembre serait sup rieur celui de la l re guerre du golfe H1 HYPOTHESE OPTIMISTE faible croissance du PIB mondial hausse du trafic a rien sup rieure
146. e formation en entreprise mais qui touche une si faible population qu elle semble contradictoire avec un dipl me national d un autre c t un dipl me transversal qui r sout le probl me des flux mais ne recueille gu re de soutien entre les deux un baccalaur at professionnel construction maintenance qui pour les auteurs clarifierait la fili re a ronautique du fait d un rapprochement qu ils jugent in luctable entre construction et maintenance La liaison entre constructeurs et clients est devenue quasi organique la suite des transformations des march s et de la division internationale du travail En d finitive c est cette derni re solution qui semble avoir t retenue avec une dominante construction Le profil dessin dans le r f rentiel d activit s professionnelles du dipl me est le suivant Le titulaire du baccalaur at professionnel a ronautique intervient dans des activit s de construction et ou de maintenance d a ronefs dans les entreprises d exploitation et de construction du secteur a ronautique Il comporte deux options m canicien syst mes cellule et m canicien syst mes avionique 7 La cr ation d un baccalaur at professionnel de construction a ronautique dossier d opportunit Charles Gad a D G Fontaine et Yvette Lucas CPC Documents 95 6 MEN 49 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II Traits saillants relev s par l tude d opportunit
147. e la productivit On montrera galement le caract re cyclique de cette activit et ce au niveau mondial avec l exemple des Etats Unis et du Royaume Uni Un deuxi me chapitre d crira grands traits la structure de l emploi et son volution qu il s agisse de la r partition en cat gorie socioprofessionnelle des niveaux de formation de la mobilit Il sera compl t par une vue sur les pratiques RH de quelques grands groupes fran ais ainsi que d une mise en perspective avec l Allemagne La question de la fiabilit de ce qui est produit dans un souci de s curit en vol limite de fait une d localisation aveugle simplement li e une recherche de ma trise des co ts 12 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre I CHAPITRE Les principaux indicateurs conomiques Sommaire du chapitre Le poids de l industrie a rospatiale fran aise onnnnnnnneeeeeeeenennnnreeeserrrrnee 15 Le chiffre d affaires et la production en France aux Etats Unis et en Europe 15 La d composition du chiffre d affaires par clients et par produits 17 La balance commerciale en France et en Europe 20 La structure des entreprises fran aises taille d mographie 20 Le poids de la R amp D sise 23 La part de la valeur ajout e et des achats ext rieurs 24 El ments de productivit nnn 25 Le cycle de l a ronautique historique et tendances ssssssossso
148. e qu un artefact statistique Les principales entreprises du secteur se sont recentr es sur ce qu elles consid rent le c ur de 184 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Recommandations leur m tier Les principaux sous traitants font l objet d accords et sont connus du secteur quand ils n en font pas partie directement Mais il reste une frange non n gligeable d entreprises qui participent la r alisation des produits de l a rospatiale sous traitants nationaux partenaires europ ens sous traitants nord am ricains et entreprises locales dans les zones de grandes exportations Ce volant tr s important de main d uvre comment plus le localiser sur le territoire national et d un point de vue commercial et de l quilibre des groupes transnationaux est ce vraiment souhaitable Mais alors n est il pas n cessaire d tendre la planification des ressources humaines au del du strict p rim tre des entreprises du secteur Autant il appara t en effet que les sous traitants de tout premier rang entretiennent des relations troites avec les donneurs d ordre y compris en mati re de gestion des ressources humaines autant l enqu te extensive a r v l l insatisfaction de sous traitants de rangs plus lointains quant aux types de relations nou es et en particulier par rapport la d finition des attentes des commanditaires en mati re de qualification de la main d uvre mobiliser Il
149. eaux d tudes Chapitre V la maintenance a ronautique sp cificit s m tiers formation Chapitre VI Tendances de l volution de l emploi moyen terme 2003 2015 PARTIE Ill Recommandations ANNEXES non int gr es dans la version diffus e L a ronautique en Allemagne et en France mise en perspective R sultats de l enqu te de cadrage RH dans quelques grandes entreprises du secteur R sultats de l enqu te sous traitance annexe du chapitre II 13 31 69 91 123 155 183 La maintenance fili res de formation effectifs des stagiaires et des dipl m s annexe du chapitre V Annexe du chapitre VI Les tendances de l emploi moyen terme mod les et calculs statistiques Les comp tences et la gestion des ressources humaines dans la fili re Espace en France Bibliographie d tude CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Introduction CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Introduction INTRODUCTION Le Contrat d Etude Prospective dans les industries a ronautiques et spatiales a ceci de particulier et de singulier qu il concerne un secteur qui occupe une place particuli re dans l espace national et europ en Il s agit d un secteur consid r comme strat gique la fois sur le plan conomique technologique ou militaire Cette sp cificit ajout au caract re cyclique de l activit a ronauti
150. eaux lY Niveaux Niveaux his et Yl Chapitre II Secteur M taitee 1994 1996 2000 2002 LIIAS IIIS POORER 18 5 21 3 EP g RE g 124 154 RI HE g 134 133 Ms LS 39 5 361 IRL RE 16 2 13 9 Cr ARF ko Total 100 0 100 0 ME ME Sawee ASEE Enqu te Emploi r alis e au mais de mars de l ann e n Eynioitation C reg Charr enseme des personnes Gooun es y Cry JES nor SSIES et les salaris de da fonction nuhique L a rospatiale est un secteur de fort niveau de dipl mes plus de 20 aux niveaux I et II contre 8 pour le secteur UIMM et l inverse faiblesse des niveaux infra V 14 contre 29 pour la m tallurgie Il est remarquable de constater compte tenu de la diff rence de structure d emplois mise en vidence plus haut que la proportion de dipl m s de niveau V CAP BEP et de dipl m s de niveaux IV baccalaur at g n ral technologique professionnel BP BEI etc soit relativement quivalente dans l industrie et dans l a ronautique avec une pr dominance du niveau V dans les deux cas Cette caract ristique semble indiquer un effet de march interne plus pr gnant dans l a ronautique avec une alimentation des cat gories de techniciens sup rieurs et d agents de ma trise partir de celle des op rateurs 100 Dipl mes par sous secteur 80 60 40 20 0 332A 353A 353B E Dipl me universitaire de 2e ou 3e cycle dipl
151. ecours aux projets s est fait des degr s variables selon les entreprises du secteur entra nant des d stabilisations plus ou moins fortes sur les modes de fonctionnement ainsi que sur les ressources humaines des BE Les contraintes r glementaires commencent peser significativement sur le d roulement de la conception Tout d abord la certification devient de plus en plus contraignante car elle implique un suivi et une tra abilit des choix de conception ce qui g n re la constitution de dossiers cons quents Ce suivi par le volume de travail qu il repr sente et son caract re sensible pour la conception a favoris l mergence de comp tences sp cifiques voire de sp cialit s techniques part enti re dans les BE Les normes sont en effet draconiennes dans le civil cela est moins vrai pour le militaire o la s curit de l quipage doit s appr cier en relation avec les performances de l appareil ce qui explique la longueur du processus de certification d un avion civil 1 2 ans qui impose des marges de s curit importantes notamment la capacit des avions pouvoir voler avec un moteur teint qui ne sont par 95 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV chance que rarement atteintes Parmi les contraintes r glementaires le contr le des missions sonores est l un des principaux crit res sur lesquels les constructeurs notamment les motoristes font porter leurs
152. elle constitue justement l un des facteurs d attrait pour ceux qui aiment cette activit mais il importe d insister sur cette dimension novatrice de la conception elle s oppose en effet une vision souvent r pandue chez des personnes lointaines de la conception selon laquelle cette activit serait relativement routini re et peu cr ative ou bien qu ing nieurs et techniciens ne feraient qu appliquer les savoirs techniques et scientifiques acquis lors de leur formation initiale ou encore en raison de l application des m mes grandes lignes de conception on parle de dominant design dans une entreprise donn e ventuellement formalis es dans ce qu on appelle parfois des politiques techniques En r alit ni les savoirs acquis lors de la formation initiale cole universit ni les politiques techniques ou pratiques types d une entreprise ne suffisent faire des probl mes nouveaux rencontr s lors d une conception nouvelle la simple application de sch mes d j connus toute conception suppose au contraire invention exploration aux limites du savoir d tenu cr ation d astuces quand bien m me elle ne d bouche qu exceptionnellement sur la cr ation de nouveaux principes ou grands sch mas alternatifs de conception N anmoins les concepteurs ne repartent pas toujours de la feuille blanche notamment lorsque les produits sur lesquels ils travaillent sont des versions d riv es de conce
153. elle et technologique de l Education nationale 6 2 1 Carte des dipl mes et flux de form s Les profils qui int ressent la profession sont souvent des profils de g n ralistes de la m canique et de l lectrotechnique lectronique au del des profils sp cialis s dans la fili re a ronautique Au niveau des op rateurs compagnons et techniciens d atelier la profession d clare en effet rechercher du personnel form dans les sp cialit s suivantes ajusteur tuyauteur soudeur chaudronnier lectricien source GIFAS www aeroemploiformation com Il existe un nombre restreint de dipl mes professionnels sp cifiques l a ronautique Par ailleurs les flux de form s dans ces sp cialit s sont relativement modestes On peut n anmoins consid rer que le baccalaur at professionnel A ronautique compte tenu de sa cr ation r cente n a pas encore atteint son plein r gime Carte des dipl mes de l Education nationale sp cifiques l a ronautique dans les fili res professionnelle et technologique champ des CPC du CAP au BTS Ann e de cr ation Niveau V CAP M canicien de cellules d a ronefs 1980 CAP M canicien d entretien d avions option moteurs pistons 1980 option turbo machines option syst mes lectrom caniques et lectroniques Niveau IV Dipl me Maintenance a ronautique 1987 option cellule moteur lectricit abrog option lectricit instruments de bord
154. ellement de la main d uvre n est que lent voire tr s lent et ce d s quilibre de la pyramide des ges est un vrai probl me pour le secteur Le recrutement aux niveaux sup rieurs ne pose pas de gros probl me en revanche l ad quation des formations de niveau IV et V est plus mis en question nous y reviendrons pour la maintenance De l ensemble de ce balayage des questions d emploi et de qualification il nous a paru n cessaire d en approfondir quatre en raison de leur caract re particulier la question de la sous traitance le fonctionnement des bureaux d tude et les probl mes pos s par la maintenance Une question transversale mentionn e d s le d part du CEP comme importante se r v le tout fait critique celle de l volution de l emploi pour les diff rentes cat gories et notamment la question de la gestion de la pyramides des ges Nous lui consacrons donc un dernier chapitre d approfondissement 66 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II PARTIE Il Les axes d approfondissement Nous traiterons successivement des liaisons industrielles des bureaux d tudes et de la maintenance avant de proposer une r flexion sur les tendances quantitatives d volution de l emploi d ici 2015 67 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II 68 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II CHAPITRE IlI La sous traitance or
155. emande du r seau en situation de reprise La seconde p riode concerne l embellie conomique amorc e en 2000 dans le secteur a ronautique avec des pr visions de croissance exceptionnelles li es notamment au d marrage de nouveaux programmes Durant cette p riode les entreprises annon aient des accroissements d emplois importants et craignaient m me voire pronostiquaient une p nurie de main d uvre pour certaines qualifications On observe deux comportements int ressants d une part la recherche d une r partition quilibr e des ressources humaines est affich e notamment par les entreprises dominantes Dans ce contexte favorable la mobilit des salari s les plus recherch s vers les entreprises offrant les conditions les plus favorables les partenaires ont su n gocier de fa on assurer une r partition quilibr e des ressources humaines au sein du r seau Tr s concr tement il n y a pas eu de la part du donneur d ordres une politique de d bauchage syst matique des salari s rares situ s chez les sous traitants Les r sultats de l enqu te aupr s des sous traitants vont dans ce sens Si certaines mobilit s ont eu lieu elles ont g n ralement t l initiative des salari s sans un affaiblissement dangereux des sous traitants d autre part le second comportement notable est celui d une gestion prudente de l emploi Les d cisions d embauche ont t prises en m me t
156. emps qu taient examin es d autres solutions qui permettraient d accro tre la production sans accro tre l effectif A nsi les emplois offerts ont ils t calcul s a minima Chaque entreprise appartenant au r seau et concern e par les hausses futures de charges a d calculer l accroissement d effectif et l accroissement de la part externalis e qui lui permettraient de r pondre de fa on optimale la demande pr vue Les membres du r seau ont d accorder leurs activit s de fa on assurer une r ponse qui soit optimale la fois du point de vue du r seau dans son ensemble et du point de vue de chaque entreprise consid r e isol ment Les solutions envisag es passent bien videmment par un accroissement des effectifs mais cet accroissement reste prudent au sens o 1l est assorti d autres modalit s permettant de g rer la hausse des charges L encore il s est agi de pr server la r activit du r seau mais cette fois ci travers la pr servation de la r activit de chaque entreprise en vitant en leur sein d une part une d stabilisation de l emploi d autre part un accroissement massif des flux d entr e La troisi me p riode est celle qui a suivi les attentats du 11 septembre Face la fracture conomique qui en a r sult mettant un terme l euphorie ambiante les entreprises ont en mati re d emploi r agi de la fa on suivante en premier lieu il y a eu non renou
157. en Massy 91 1 an en alternance gt f CFA r gional de l enseig techn Catho Hazebrouck 59 1 an en alternance compl mentair Lyc e Stella Saint Leu La R union 1 an temps plein A ronautique option turbo machines CFA des m tiers de l a rien Massy 91 1 an en alternance Me ntio n a d ensei prof du Lyc e du Gr sivaudan Meylan 1 an en alternance compl mentaire A ronautique option h licopt re Source Base de donn es ONISEP 2003 Comme le montrent ces tableaux l offre de formation couvre assez bien les territoires concern es par l activit de maintenance a ronautique la r gion parisienne le nord le sud ouest le sud est et le centre Il semblerait donc que le probl me soulev par les entreprises porte plus sur le nombre r duit des effectifs en formation que sur l offre elle m me Ceci nous am ne formuler plusieurs questions Y a t il comme nous l ont souvent sugg r e nos interlocuteurs une d fection des jeunes qui se destinent des m tiers manuels y compris dans le secteur a ronautique qui jusqu alors b n ficiait d une image plus favorable Il s agirait alors d un probl me d ordre g n ral li l attractivit des formations professionnelles La s lection l entr e de certaines coles notamment les CFA n est elle pas un frein un acc s plus large la certification On ne peut nier que dans certains cas l existence d coles d entreprises a eu pour effet
158. en 1999 5000 4000 3000 2000 1000 0 E A r r r r r r r r r r r r 1000 2000 2001 2002 2003 2004 2005 6 8 9 0 1 2 ph i 2000 E Effectif 99 toujours en activit Effectif 99 sorti d emploi Pourcentage de l effectif 1999 qui sera sorti d emploi en 2005 en 2010 et en 2015 99 2005 2010 2015 Prof Interm Adm 7952 22 36 54 Comm 27525 Contrema tres ag 4895 29 46 67 Ma trise Chapitre VI Les cat gories professionnelles qui vont voir leurs effectifs sortir le plus rapidement et le plus massivement sont les contrema tres et agents de ma trise et les cadres administratifs et commerciaux 29 sortiront d emploi en 2005 et d ici 2015 67 des contremaitres et 180 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI agents de maitrise et 60 des cadres administratifs et commerciaux tous ceux qui ont 44 ans et plus en 1999 seront partis en retraite ou pr retraite Les professions interm diaires et commerciales ainsi que les techniciens un peu plus jeunes sortiront d emploi plus tardivement apr s 2005 mais en 2015 c est respectivement 54 et 50 de l effectif qui sera parti en retraite pr retraite 4 3 Calcul des besoins de renouvellement de la main d uvre par cat gorie professionnelle des soldes n gatifs pour les ouvriers jusqu en 2010 un solde positif tr
159. enance est la disponibilit faire en sorte que les avions soient dans un parfait tat de vol tout en les immobilisant le moins longtemps et le moins souvent possible Elle s appuie g n ralement sur un syst me d ing nierie et de programmation performant qui organise au mieux et au plus juste la rotation des avions dans les hangars C est vraiment dans ce type de maintenance que la notion de service prend tout son sens Elle est en effet au service de l activit de transport elle doit garantir la parfaite disponibilit des appareils dans le respect absolu des normes de s curit tous les retards et dysfonctionnements des op rations de maintenance ont des effets directs sur la circulation des avions et par incidence sur la rentabilit de l entreprise de transport Le travail est effectu par de petites quipes au sein desquelles autonomie et polyvalence sont de r gle Chaque avion arrivant pour maintenance est donc pris en charge par une quipe compos e d un chef d quipe et de plusieurs m caniciens confirm s d tenant la qualification de type avion ad quate c Maintenance en base un travail en projet Le dernier type est la maintenance en base base maintenance en anglais Elle r alise les grosses op rations de maintenance les check C d j cit es les grosses check C ou check IV C sur certains types d appareils et surtout les check D qui environ tou
160. endant pas tre assimil e une sous traitance de capacit puisque la conception des l ments correspondants est galement confi e au sous traitant au titre de la sous traitance globale Le recours ces sous traitants dits majeurs se justifie par le d sir d externalisation des co ts de coordination et de contr le jusque l la charge du donneur d ordres Sous contrainte d un cahier des charges d fini par le contrat de sous traitance globale ces entreprises prennent ensuite l initiative des moyens mettre en oeuvre pour atteindre les objectifs fix s Cette forme de relation est fond e sur le partage des risques financiers notamment associ s aux programmes a ronautiques En Europe les aides pour financer le d veloppement sont limit es par les accords internationaux elles ne peuvent exc der le tiers des d penses de R amp D Les avionneurs recherchent donc des fournisseurs partenaires qui peuvent prendre les m mes risques qu eux dans une activit o le poids du d veloppement est tr s important au regard des activit s r currentes Dans cette typologie ces trois cat gories d activit s relations sont d finies comme le centre du conglom rat coop ratif de l industrie a ronautique Reste une derni re cat gorie constitutive du conglom rat coop ratif les activit s dites p riph riques Elles concernent l intervention d un ensemble d entreprises dites fronti res ne relev
161. entifi un autre une soci t de service qui r alise uniquement de la mise disposition de la main d uvre un troisi me une entreprise de production de biens un sous traitant par exemple 82 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II qui proc dera son d tachement dans une autre entreprise un quatri me sera mobilis travers un montage juridique type soci t de portage qui cr era un emploi faussement salari pour encadrer la relation de travail et un cinqui me sera mobilis dans le cadre d un contrat d int rim Toutes ces situations peuvent tre analys es comme autant de moyens permettant d adapter l emploi aux fluctuations du march De ce point de vue la multiplication des formules recouvrant des activit s dites de prestation de service externalisation outsourcing facilities management global services help centers auxquelles il faut ajouter les nombreux montages juridiques sous traitance portage salarial contrat int rimaire marchandage pr t de main d uvre mise disposition de personnel louage d ouvrage travail en r gie t moignent du large ventail dont peuvent disposer les entreprises pour assurer la modulation de leur effectif Mais il n en demeure pas moins que la capacit mobiliser les comp tences autour d un ouvrage commun constitue un atout important en mati re de r activit Cette capacit n est pas inn e elle r s
162. entre formation et emploi 2 2 D velopper les fili res de formation initiale en a ronautique et continuer dans la promotion du secteur aupr s des jeunes Si le recours aux sp cialit s a ronautiques n est pas une exigence beaucoup de sp cialit s industrielles faisant l affaire il n en reste pas moins que l attractivit propre de ce secteur ne doit continuer compenser le d sint r t croissant des jeunes pour les activit s industrielles Les actions de promotion du secteur doivent donc tre maintenues Le d veloppement des sections sp cialis es est promouvoir dans une optique de moyen terme Etant form les jeunes auront plus tendance se diriger vers le secteur Mais il n est pas s r qu il ne faille pas aussi une large information aupr s des entreprises en particulier aupr s de celles qui ne rel vent pas du secteur mais qui sont des sous traitants ou des fournisseurs Il n est pas s r que si le recours ces dipl m s n est pas massif ce ne soit pas par m connaissance de l existence de ces sp cialit s 2 3 Pour une prise en compte de l internationalisation dans la gestion des ressources humaines La plupart des entreprises de la branche appartiennent des consortiums europ ens ou d veloppent des pratiques de coop ration ou de co traitance avec des entreprises trang res La langue de travail est alors g n ralement l anglais Il est d risoire de recommander d en d velopper l
163. entuellement soutien de l entreprise ventuellement soutien de l entreprise 10 5 1 Les formations ouvri res L entreprise allemande de l a rospatiale principal acteur de la formation de ses ouvriers ma trise relativement bien le renouvellement des effectifs ce niveau de qualification le syst me d apprentissage dual conduit une forme de gestion pr visionnelle des flux trois quatre ans La concentration g ographique de l offre de formation refl te l implantation r gionale de l activit la Bavi re Hambourg et la Basse Saxe regroupent 70 des apprentis m caniciens de l a ronautique a Les formations offertes Il existe actuellement deux brevets d apprentissage dans les sp cialit s de l a ronautique le brevet de m canicien a ronautique Flugger tmechaniker le brevet d lectronicien a ronautique Flugger telektroniker Ces deux brevets sont pr par s en 42 mois environ deux tiers du temps de formation en entreprise et un tiers en lyc e professionnel La premi re ann e peut tre suivie dans le cadre scolaire plein temps en tant ensuite d compt e du temps global d apprentissage Dans les faits cette possibilit est pratiquement inexistante selon les statistiques seulement 1 des entrants en apprentissage sont issus de cette premi re ann e scolaire La formation est sanctionn e par un examen terminal et un examen interm diaire obligatoire organis l issue des de
164. eprises 17 Au del des ph nom nes de mode qui affectent depuis toujours la terminologie en usage un moment donn dans la sph re gestionnaire force est d admettre que l usage recouvre des volutions sensibles soit dans le sens d un am nagement d une tendance d j l uvre soit dans le sens d une inversion de tendance Il semblerait que dans le cas d esp ce il s agisse du deuxi me sens 80 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II La premi re p riode est celle qui s est sold e par l instauration de relations stabilis es entre le donneur d ordres et ses principaux sous traitants Des liens plus stables ont t tablis dans le cadre de la politique partenariale reposant sur la sp cialisation des sous traitants sous traitance globale ou sous traitance de production Ceci a entra n des volutions par rapport la politique suivie ant rieurement par le donneur d ordres En effet opter pour la stabilisation des relations a conduit faire varier les effectifs du constructeur donneur d ordre et des sous traitants dans le m me sens selon l tat de la conjoncture Ce choix de politique industrielle a t jug pr f rable car en p riode de basse conjoncture il ne se traduisait pas par un affaiblissement fort de certains partenaires au profit d autres et tait de nature favoriser la r activit au sens de la capacit de r ponse aux fluctuations de la d
165. ercer l activit de maintenance a ronautique les JAR Joint Aviation Reglementation la JAR 145 d termine les modes d organisation et de fonctionnement des ateliers de maintenance la JAR 66 d crit les contenus de formation et les modes de certification des personnels de maintenance la JAR 147 d finit les r gles de fonctionnement des organismes de formation habilit s mettre en oeuvre des formations respectant la norme JAR 66 et proc der la certification des candidats organisation des examens sous forme de QCM Revenons plus en d tail sur les directives contenues dans les deux premi res de ces normes a La JAR 145 Son contenu pr cise les conditions que doivent respecter les ateliers d entretien d avions pour se voir d livrer un agr ment permettant d entretenir tout a ronef de plus de 5 7 tonnes destin au transport commercial Ces conditions portent notamment sur l organisation de l entreprise la documentation les moyens techniques et humains En outre la JAR 145 dans sa derni re r vision r vision 3 pr cise que les personnels habilit s par l atelier d entretien d livrer le document lib ratoire dit Approbation pour remise en service APRS attestant avant la remise en service de la bonne ex cution des op rations d entretien doivent satisfaire aux exigences de qualification pr cis es par la JAR 66 D autre part des projets de r
166. es Ces questions ne viennent qu en 5 87 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II position apr s les probl mes de co t d lai qualit etc On peut comprendre qu effectivement les contraintes de plus en plus fortes impos es par les DO dans ces trois domaines biaisent quelque peu la r ponse portant sur la main d uvre celle ci tant en r alit largement d terminante dans la satisfaction des contraintes en question la qualit notamment Plus de 80 des r pondants d clarent ne pas avoir de probl me de gestion des diff rentes cat gories d ges Ce type de probl me concernerait plut t les tablissements les plus grands dans l chantillon L analyse de l argumentation des r ponses positives la question ouverte sur ce sujet fait appara tre quelques pr occupations essentielles S agissant des 50 ans et plus on retrouve plusieurs reprises les th mes de la motivation au travail du manque de flexibilit des effets de l anciennet sur les revendications et la gestion des carri res les gens qui ont entre 8 ans et 10 ans d anciennet sont attach s la reconnaissance de leur statut de l obsolescence des connaissances etc La question du renouvellement de la main d uvre est abord e travers les difficult s de recrutement des jeunes la cat gorie des jeunes ouvriers tant celle qui est le plus fr quemment voqu e Dans 70 des cas l argument ava
167. es entreprises se renouvellent moins vite que dans l ensemble des secteurs mais l g rement plus vite que dans l ensemble de la m tallurgie et leur part de renouvellement a fortement diminu depuis le milieu de la derni re d cennie Le taux de mortalit comme celui de cr ation y est faible y compris par rapport l ensemble de la m tallurgie La concentration l chelle europ enne Les grande entreprises du secteur sont fortement concentr es et ont de nombreuses relations financi res les deux graphiques ci apr s issus du rapport AECMA 2002 illustrent cette concentration et l interp n tration des groupes europ ens Ce cycle de concentration n est pas encore achev en France comme le montrent les esquisses de projets de rapprochement entre SNECMA Thales et Dassault 21 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre I onsolidation Process in the European Aerospace Industry 1990 1995 1997 1998 1999 2000 2001 Eioson Scbh AB Saab AR Cehius Sm h dustries I Group West br EKN Btih Arcraft Corp BRE Systeme General Heric Racal Rols Reyce Rale Rayos Matra A roa pytiake Dassaut Aviston Daesaut Ay Akatel Alcatal Thomson 5f Thake Srema Snecma EAIIS Fokker MTU MTU Aaro Engnae DE Domir MBA Agota Wetland HAT Ario FIAT Avio Aeritdir Al Romeo Avio r Sein Finmaranica Agusta ChoBrech Aermacchi Aammacchi Aputa CASA ASA Parent Company Source Alenia Acrcspaso National Aerospace I
168. es et proc d s demeure la pr occupation essentielle Pour l avenir la moiti des entreprises d clarent ne pas vouloir modifier leur politique de recrutement celles qui affirment le contraire sont partag es en ce qui concerne le recours davantage de jeunes ou davantage de personnel exp riment 5 Conclusions Des analyses propos es dans ce chapitre il n appara t pas de besoins lourds en mati re de qualification et de formation qui justifieraient la mise en place de dispositifs sp cifiques m me si des entreprises particuli res mettent ici ou l en vidence des difficult s de recrutement et de gestion des ressources humaines 88 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II Ces difficult s paraissent li es autant sinon plus leur position dans la cha ne de valeur leur qualit de sous traitant qu des exigences propres au secteur a rospatial les contraintes de qualit de minimisation des co ts et des d lais n tant pas une exclusivit du secteur Les sous traitants industriels ou de conception partagent des probl mes tenant davantage leur statut de PME sans poids sur le march qu au fait d tre li s aux secteurs a ronautique et spatial Compte tenu de la nature de leurs produits et de la dur e des programmes ces secteurs sont finalement mieux plac s pour organiser les plans de charge que bien d autres secteurs Par ailleurs la d pendance est toute relative sa
169. es exigences aussi bien dans les r f rentiels de formation que dans les conditions de certification adoption des QCM en plus des formes traditionnelles de certification des dipl mes professionnels fran ais Ainsi la formation de base de la licence A peut tre obtenue en suivant la formation du CAP r nov Maintenance sur syst me d a ronefs les licences B1 et B2 correspondent au Bac professionnel A ronautique dans ses deux options suivi d une ann e de Mention Des dispenses de certains modules du programme JAR 66 peuvent tre obtenues par quivalence avec les principaux dipl mes fran ais pr cis e dans le fascicule DGAC P 47 16 130 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V compl mentaire la licence C n a pas encore fait l objet d un tel rapprochement mais le projet consiste organiser une ann e de Licence professionnelle la suite du BTS A ronautique Les droits du Grand p re cas des salari s en activit permettent aux salari s habilit s par l atelier JAR 145 d livrer l APRS avant la mise en place de la JAR 66 exercer cette responsabilit dans les m mes conditions apr s le 01 06 2001 Les personnes ligibles avant cette date poss dant la qualification requise mais ne disposant pas de cette habilitation pourront se voir accorder cette habilitation apr s la date de mise en application 01 06 2001 mais pas plus tard que le 31 05 2011
170. estionnaire repose sur une volont d encadrer et de normaliser un processus de conception qui est pour une grande part impr visible comme nous l avons soulign plus haut L enjeu de la mise en uvre de cet outillage r side pour une large partie dans la r duction du degr de libert accord aux concepteurs la prise d initiative ainsi que la d rogation au processus de conception prescrit par les outils informatiques demeurant dans tous les cas indispensables au bon d roulement de l activit Conclusion 4 cas de figure Au total l volution des cahiers des charges de conception et celle des outils informatiques de conception conduisent aujourd hui quatre cas de figure en mati re d volution des comp tences en conception a ronautique la cr ation de nouvelles comp tences par une multitude de petites innovations continues l occasion de tout nouveau projet dans les bureaux d tudes des entreprises innovations destin es pouvoir satisfaire des cahiers des charges de conception de produits de plus en plus exigeants et contraignants la cr ation de comp tences nouvelles dans le cadre cette fois des programmes de recherche et non plus de d veloppement engag s dans les entreprises ici les comp tences nouvelles d velopp es peuvent tre un peu plus en rupture avec l existant connu que dans le cas pr c dent mais on ne voit pas merger clairement des champs de savoirs nouveaux qu
171. fili res de niveau IV et V De fortes disparit s existent pour le recours l apprentissage ou aux contrats de qualification Pour la formation continue quelques th mes dominants se retrouvent dans beaucoup d entreprises le management d quipe la gestion conomique l anglais 65 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II 12 Conclusions sur la structure et la dynamique des emplois probl mes cl s et analyses d approfondissement A la lumi re de ces analyses l emploi dans l a rospatiale refl te bien ses trois composantes recherche et d veloppement industrialisation de s ries courtes et activit s de maintenance pour le compte des clients On y trouve en effet une composante ouvri re importante dans la production mais aussi dans la maintenance et un poids grandissant des ing nieurs et cadres techniques notamment dans les bureaux d tude La dur e de vie de ses produits et les exigences de qualit et de s curit n cessitent une main d uvre stable et qualifi e qui se lit aussi bien dans les structures d ge que dans l anciennet et dans le faible recours aux contrats pr caires Les salari s restent dans ces entreprises qui essaient d amortir le choc des retournements de cycles et les exigences de productivit par des mesures de r duction de co ts une baisse des indirects et une r gulation par les cat gories ouvri res et employ es De ce fait le renouv
172. fois ces exp riences les conduisent penser que la nouvelle gestion des carri res aussi aff t e soit elle ne peut constituer elle seule une r ponse la hauteur des enjeux voqu s Celle ci doit tre pens e comme n tant que l un des dispositifs dans un ensemble beaucoup plus large au sein duquel on trouve notamment la conception de nouvelles cartographies de comp tences des cartographies assez pr cises et assez proches de l activit locale pour r pondre aux besoins op rationnels des chefs de service de R amp D et l laboration de r les in dits de gestion des savoirs i e clairement d marqu s des approches traditionnelles de Knowledge Management ou de travail collaboratif en communaut s de pratiques Aussi l avenir des actions de recherche sont donc soutenir sur cette probl matique afin d accompagner les industriels dans l invention de nouvelles pratiques de gestion des m tiers de conception des modalit s qui restent inventer pour une grande partie et dont l ambition est de favoriser la cr ation endog ne de solutions innovantes et de nouvelles comp tences dans les services de R amp D des entreprises a ronautiques 121 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV 122 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V CHAPITRE V la maintenance a ronautique sp cificit s m tiers formation Sommaire du chapitre 1 La maintenance a
173. formation les projets restent le dispositif le plus formateur car au del d un savoir g n rique la conception est singuli re l occasion de chaque projet Cela renvoie la responsabilit de la formation la hi rarchie travers son r le d attribution des missions et des objectifs aux diff rents concepteurs Les p rim tres sur lesquels sont affect s les concepteurs sont donc d terminants dans la formation de leur expertise En parall le l activit cyclique et les embauches concentr es qu elle entra ne rend difficile l int gration et la formation progressive des jeunes recrues difficult accentu e par l organisation projet et l clatement g ographique des plateaux ce qui est encore plus pr gnant pour les sous traitants qui sont coup s de leur m tier et de leur entreprise 2 2 Le recours parfois probl matique au march du travail externe pour les concepteurs exp riment s Une des caract ristiques du secteur a ronautique en terme de recrutement est le faible nombre d ing nieurs exp riment s qui int gre les BE La grande majorit des recrutements s op rent sur des concepteurs l issue de leur formation initiale Le recrutement des concepteurs exp riment s soul ve en effet la difficult du manque de connaissance pr alable du secteur a ronautique et de ses sp cificit s Cette connaissance de l environnement est consid r e comme indispensable par les hi rarchies m tiers ce
174. forme de sous traitance compl te le recrutement de personnels int rimaires pour des activit s fortement consommatrices de main d uvre Ainsi en maintenance lourde le d sossage des cabines enl vement des fauteuils d montage de l habillage int rieur qui est un travail long et fastidieux sur des appareils de grosse capacit est souvent confi des entreprises sp cialis es il s agit surtout de t ches de manutention Parfois la sous traitance de capacit r pond une strat gie commerciale Ainsi Air France Industries a accept dans l urgence trois grandes visites d A340 pour une compagnie chinoise qui sont venus remplac es une grande visite d un B747 d Ai r France confi e en sous traitance un concurrent La Direction de l industrie qui est engag e dans une politique visant 7 Ce probl me se pose exactement de la m me fa on pour la reconversion des pilotes 80 Toutes les entreprises rencontr es sous traitent cette activit mais Air France Industries envisage de la r int grer elle n est pas satisfaite des prestations r alis es et est tr s exigeante sur la qualit du travail La peinture d une cellule d avions est un travail d licat qui doit tre parfaitement ex cut e pour satisfaire le client transporteur 146 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V d velopper l activit pour d autres clients qu Air France s est saisie de cette opportunit
175. g Les pr visions des avionneurs seraient la baisse en 2003 et on peut donc penser que l on se situe dans le sc nario retenu par Eurostaf Le cycle d emploi d cal par rapport au cycle de production s est invers son tour en 2002 Eurostaf avait notamment analys que la crise de l apr s 11 septembre aux Etats Unis avait entra n entre 5 000 et 6 000 suppressions d emplois dans l industrie a rospatiale 90 000 suppressions dans les compagnies a riennes En Europe l ajustement des capacit s de production la baisse de la cadence ayant t jusque l de faible ampleur il n tait pas termin et il fallait alors s attendre des baisses d effectifs en 2003 voire 2004 Effectivement si le rapport d activit du Gifas notait que l ann e 2001 avait t particuli rement dynamique sur le plan de l emploi et des recrutements avec 3 000 emplois directs cr s et 7 000 embauches r alis es il notait aussi que des ajustements en 2002 seraient n cessaire suite la baisse d activit du secteur Ils se sont d abord faits par la r duction des heures suppl mentaires les CDD et l int rim Le nombre de recrutements s est lev 3 000 recrutements qui correspondent des besoins de main d uvre tr s qualifi e avec les d parts en retraite et le recours aux dispositions de d parts anticip s la diminution de l effectif taient d environ 0 5 en effectifs inscrits mais de l ordre de
176. ganisation industrielle et gestion de l emploi et des qualifications Sommaire du chapitre 1 L volution des relations clients fournisseurs 72 2 Caract risation des liaisons industrielles dans le secteur a rospatial 74 2 1 Les r sultats de l enqu te CEP sssssesssssssseenenrrseserrrernnrrrrserrrrennnnnnneeerreene 74 2 2 La mod lisation des r seaux Racines et Rameaux 75 2 3 Les mod les par type d activit ssessseseneneneeeeseerrtrrnnrreseeerrnnnnnnnneeeerrnne 76 2 4 SVNINOSC rt Ra ce Ne RNA Re Ce nn se cf tr er de 79 3 Liaisons industrielles et gestion de l emploi 79 3 1 Des contraintes diff renci es pour l a ronautique et le spatial 79 3 2 Stabilit des relations interentreprises et stabilisation de l emploi dans le secteur a ronautique 80 3 3 La capacit mobiliser et articuler diff rentes formes d emplois appara t comme une comp tence majeure ssssesssssssessrrtttttesstttttrrnnrtrsetrrrttnnnnnnnsereenne 82 4 Difficult s en mati re de gestion de la main d uvre besoins en qualifications et en formations exprim s par des entreprises sous traitantes 84 4 1 Des enqu tes directes aupr s d un petit nombre d entreprises sous TARA N S SR M di NN M 84 4 2 Des informations issues de l enqu te extensive CEP 87 D OONCHIS
177. het de la demande d appareils induite par une incapacit assurer la maintenance faute d effectifs mobilisables Apr s le 11 septembre 2001 les faillites de compagnies a riennes et les licenciements cons cutifs la situation semblait d pass e des sp cialistes se trouvaient sur le march Or peu de salari s licenci s ont accept une mobilit souvent significative d une expatriation Il ne faudrait pas que la reprise soit entrav e par un manque de personnel de maintenance Cette remarque peut tre largie d autres domaines professionnels qui se trouvent souvent en tension chaudronniers lectroniciens sp cialistes informatiques etc Une anticipation des risques d apparitions de goulots d tranglement pourrait tre associ e l tablissement de la cartographie des formations initiales et faire des dispositifs de formation continue de v ritables outils contra cycliques La profession pourrait aussi corriger le d s quilibre en mati re de taux d acc s la formation professionnelle continue en d finissant des programmes et des fili res de formation ayant pour cible les cat gories les plus d favoris es ouvriers et employ s non qualifi s salari s g s notamment 4 Quelques pistes compl mentaires pour la branche 4 1 Les perspectives de l accord interprofessionnel la formation professionnelle Nous n avons pas eu le temps d int grer dans nos travaux les impacts potentiel
178. i re interrogation rejoint un d bat interne de l quipe d tude sur la lin arit du ph nom ne de d croissance des effectifs M me si le secteur sous traite et ach te de plus en plus soit l tranger soit d autres branches ce ph nom ne ne trouve t il pas une limite dans le fait que plusieurs fonctions centrales doivent rester internes aux entreprises la R amp D la conception de produits l industrialisation et les essais l assemblage la maintenance lourde pour ne citer que celles l Or les gains de productivit dans ces domaines sont limit s ou lents et on ne voit donc pas comment dans ces fonctions les effectifs pourraient diminuer Par ailleurs les efforts de productivit dans les fonctions tertiaires de l entreprise ont d j donn lieu d importants programmes dans la d cennie 1990 et il y a sans doute une limite aux cures d amaigrissement La difficult r side dans le fait qu aucun d but d inversion de tendance n est lisible sur les courbes sauf pendant les parties hautes des cycles Quels seraient alors les v nements qui permettraient de formuler une hypoth se de rupture par rapport au pass Une longue p riode de croissance conomique mondiale des taux sup rieurs ceux escompt s court terme d abord gage d une croissance du trafic a rien un redressement rapide de la sant financi re des grandes compagnies a riennes ensuite leur permettant de renouveler leurs p
179. i ach te des cours sur la r glementation Rentrent donc dans ce cadre deux types d agr ments plusieurs fois voqu s le premier concerne les qualifications de type a ronef et le second l APRS a Les qualifications de type a ronef Les m caniciens avion re oivent une formation de l ordre de 5 10 semaines leur permettant d obtenir une qualification de type qui quivaut une habilitation exercer une activit sur un certain type d avions condition r glementaire soumise au contr le des autorit s comp tentes Par la suite il leur faut entretenir ces qualifications de type r guli rement et en particulier apr s l introduction de nouveaux syst mes sur des appareils plus anciens formation r guli re tous les deux ans environ Ils peuvent aussi en acqu rir de nouvelles l occasion de la mise en service de nouveaux types d a ronefs ou pour les besoins organisationnels des entreprises cas de mobilit interne ou externe b L APRS Comme nous l avons d j mentionn l application de la nouvelle r glementation europ enne contraint le personnel habilit d livrer l APRS B ou C tre d tenteur d une Licence B ou C pour le personnel non encore en fonction dans un atelier de maintenance a ronautique avant le 1 juin 2001 Rappelons que le personnel recrut avant cette date b n ficie au titre de son exp rience professionnelle et condition qu il ait re u une formation de base a ronautique de la
180. i s ensuivit en 2003 ont plac le secteur dans une situation difficile L impact de ces v nements est il durable La baisse du d veloppement du trafic a rien cons cutif la conjoncture internationale doit elle tre consid r e comme durable ou n appara t elle que comme un accident Cette question a entrav le d roulement des travaux de ce CEP Comment faire de la prospective dans une conjoncture aussi incertaine Il est clair que ces v nements ont un impact sur le niveau de production Il appara t cependant qu ils sont intervenus dans une phase de retournement du cycle conomique du secteur En ce sens ils ne sont pas d clencheurs de crise m me s ils aggravent la r cession que le secteur rencontre Nous montrerons dans le premier chapitre que l activit du secteur est cyclique depuis aussi longtemps que les statistiques nous permettent de remonter La r cession actuelle tait enclench e avant septembre 2001 en phase avec un cycle d une dizaine d ann es Si les v nements ont un impact dans le sens d une aggravation des difficult s ils n ont pas cr une situation radicalement nouvelle En particulier les probl mes relatifs la gestion de la main d uvre sa qualit son renouvellement ne semblent pas devoir se poser dans des termes tout fait nouveaux Le chapitre deux d crira ces dimensions relatives la main d uvre au travers de l volution des effectifs de la gestion des
181. ialit s a ronautiques l exception du dipl me de maintenance aujourd hui remplac par une mention compl mentaire Les diff rentes propositions de cr ation d un BEP ont toujours t rejet es Par ailleurs l absence jusqu la fin des ann es 1990 de dipl me de niveau quivalant au baccalaur at est expliqu e par la culture de promotion interne qui a longtemps r gn pour acc der aux emplois de techniciens Cette lente gestation des dipl mes de niveau IV dans l a ronautique tient galement au fait que constructeurs et exploitants qui constataient d s le d but des ann es 1980 l mergence de besoins de niveau post CAP avaient des difficult s pour s accorder sur la formation susceptible d y r pondre Ces diff rents constats conduisent formuler une s rie de questions relatives aux attentes concernant la formation des op rateurs Le caract re attractif de la fili re a ronautique L origine de la faiblesse des flux dans les sp cialit s de l a ronautique Le positionnement sp cifique des titulaires du CAP et du baccalaur at professionnel dans l organisation Le positionnement sp cifique des op rateurs g n ralistes ajusteurs chaudronniers m caniciens et des op rateurs issus d une formation a ronautique dans l organisation Les parcours internes offerts aux op rateurs 8 L existence de besoins au niveau du CAP a t confirm e lors d une r cente discussion en sous comm
182. ieillis Effectifs 1999 sorties d emploi Solde Effectifs projet s ann e n Effectifs 1999 vieillis Un premier examen de la structure de l effectif par ge montre que la population g e de 50 ans et plus repr sente pratiquement 30 de l effectif en 1999 C est cette population qui partira d ici 2010 Ceux qui partiront en 2015 ont 44 ans en 1999 et en ajoutant la classe d ge des 45 49 c est plus de 45 du personnel exer ant en 1999 qui sera parti en 2015 170 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI Structure des effectifs par ge 1999 Effectif 4 346 20 880 38 38 19 90 20 647 11 465 8 40 116 464 3 7 17 9 33 0 17 1 17 7 9 8 0 7 100 5 34 ans 5 44 ans 5 49 ans 0 54 ans 5 59 ans 0 ans et plus alu aAa AJS NIA N feg un ns D Nn a383 Source recensements Insee Le calcul des effectifs vieillis est fait toutes choses gales par ailleurs c est dire que l on fait l hypoth se que les salari s vieillissent dans le secteur et dans leur cat gorie professionnelle Il a fallu fixer un ge de d part la retraite Ces derni res ann es l volution de cet ge rend l exercice plus difficile L ge moyen de d part la retraite pr retraites incluses en 2000 est de 57 8 ans il a baiss de 1 an en 10 ans et va probablement remonter dans les prochaines ann es Compte tenu de ces volutions et incerti
183. ielles du CAP au BTS qui est de l ordre de 30 source C req Base Reflet Une telle comparaison est particuli rement clairante en ce qui concerne le baccalaur at professionnel plus d un bachelier professionnel a ronautique sur deux est issu de l apprentissage contre un sur cinq dans l ensemble des sp cialit s industrielles A ce stade de l analyse le traitement des difficult s de renouvellement des op rateurs rencontr es par les entreprises du secteur n cessite d tre pr cis ces difficult s proviennent elles des besoins en op rateurs form s dans les sp cialit s de g n ralistes m canique lectricit ou sont elles dues la relative faiblesse des flux de form s dans les sp cialit s de l a ronautique 48 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II dans la deuxi me hypoth se est ce l implication des entreprises dans la mise en oeuvre de ces formations qui doit tre accrue ou les capacit s offertes par les sections de l Education nationale Quelques l ments d information tir s des discussions qui se d roulent au sein de la sous commission professionnelle consultative Aviation lors du renouvellement ou de la cr ation des dipl mes de l Education nationale peuvent apporter des claircissements int ressants par rapport ces questions 6 2 2 Les particularit s des dipl mes de l a ronautique Pour ce passage en revue nous repartirons du bilan r
184. ilit quantitative en cas d volution d favorable de la conjoncture Ainsi quand apr s une phase de creux l activit repart la hausse on assiste des vagues importantes d embauches qui se traduisent par un afflux soudain important de jeunes concepteurs ce moment l la part relative des concepteurs confirm s qui ont l exp rience d un ou plusieurs projets et qui seraient capables de diffuser leur exp rience technique est relativement faible au regard du nombre de jeunes former De plus dans un contexte de reprise forte d activit les ing nieurs exp riment s endossent d importantes responsabilit s sur les projets qui les rendent peu disponibles pour les activit s informelles de formation et de conseil des plus jeunes au moment pr cis ment o les besoins en la mati re sont importants Par cons quent les jeunes concepteurs affect s directement sur les projets 3 bien que l importance de l Etat fran ais la fois comme employeur et comme donneur d ordres att nue la violence de ces retournements si l on fait une comparaison internationale 112 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV compte tenu de l urgence sont amen s travailler seuls pour partie sur des probl mes de conception pour lesquels ils n ont pas toujours toute l exp rience n cessaire sur le plan technique Dans ce cadre il arrive que ce soit tardivement seulement que les orientations d
185. inanc leur activit de conception et de recherche dans le civil en s appuyant sur les contrats militaires caract ris s par le travail en r gie sans contrainte conomique forte ni en termes de co t ni en termes de d lais Pendant ce temps l sur le march civil les contraintes conomiques taient beaucoup plus fortes Les contraintes respecter sur ce dernier march sont imp ratives et le non respect des clauses du contrat portant par exemple sur le niveau de performance des moteurs leur consommation le poids et la masse des avions entra nent automatiquement des p nalit s que l avionneur ou le motoriste devra payer son client Les co ts de non qualit ou de retard sont donc consid rables sur ce march Cependant depuis pr s de deux d cennies et bien que la tendance se soit invers e ces quelques derni res ann es sans remettre en cause cette volution structurelle sur le moyen terme les carnets de commande pour les avions militaires ont consid rablement r gress obligeant les entreprises du secteur a ronautique atteindre un niveau de rentabilit partir de leurs seules activit s civiles Par ailleurs la r duction des d ficits budg taires et la rationalisation des d penses li es l armement devenant plus forte les contrats militaires tendent se faire d sormais co t objectif tout comme pour les activit s civiles De la m me fa on la contrainte de d lais se renforce dans les
186. ineures et des rectifications de d fauts simples dans la limite des t ches mentionn es sp cifiquement sur l habilitation Les privil ges de certification sont limit s aux travaux que le d tenteur de l habilitation a personnellement effectu s La cat gorie A est divis e en sous cat gories Al A2 A3 A4 relatives aux combinaisons d avions d h licopt res moteurs turbine moteurs pistons 2 Une habilitation de personnel de cat gorie B1 autorise son titulaire prononcer l APRS apr s des op rations d entretien en ligne y compris sur la cellule de l a ronef les groupes motopropulseurs et les syst mes m caniques et lectriques Le remplacement d un l ment avionique interchangeable LRU n exigeant que des tests simples pour d montrer son bon fonctionnement est galement inclus dans leurs privil ges La cat gorie B1 est divis e en sous cat gories B1 1 B1 2 B1 3 B1 4 relatives aux combinaisons d avions d h licopt res moteurs turbine moteurs pistons 3 Une habilitation de personnel de cat gorie B2 autorise son titulaire prononcer I APRS apr s des op rations d entretien en ligne sur des syst mes avioniques et lectriques 4 Une habilitation de personnel de cat gorie C autorise son titulaire prononcer l APRS apr s des op rations d entretien en base L habilitation est valable pour l a ronef dans son int gralit y compris l ensemble des syst mes Ces diff
187. ion 10 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Introduction PARTIE I Approche g n rale du secteur a ronautique et spatial Cette premi re partie vise donner un cadrage g n ral macro socio conomique de la branche construction a rospatiale Savoir de quoi nous parlons ou plut t savoir dans quel p rim tre le propos que nous tenons est valide Cette partie se veut descriptive et en m me temps comparative En France la construction a ronautique et spatiale est constitu e par les entreprises relevant des codes de la Nomenclature d activit s conomiques suivants 332 A Fabrication d quipement d aide la navigation 353 A Construction de moteurs pour a ronefs 353 B Construction de cellules 353 C Construction de lanceurs et d engins spatiaux Ces productions peuvent tre usage civil ou militaire Globalement les nomenclatures internationales ou d autres nations recouvrent les m mes r alit s m me si aux Etats Unis on d finit un secteur d activit connexe qui permet d int grer une partie de la sous traitance Les produits de cette activit incorporent des technologies de plus en plus sp cialis es Les entreprises du secteur se recentrent de plus en plus sur ce qu il est convenu d appeler leur c ur de m tier l activit d ensemblier mais surtout l activit de conception Ainsi des pans entiers de production au gr des restructurations fi
188. ion de le voir plus loin b Les anciens militaires Toutes les entreprises rencontr es ont parmi leur personnel d anciens militaires de l arm e de l air ou encore de la marine a ronavale N anmoins l exploitation de ce vivier potentiel reste faible et ce pour au moins deux raisons le personnel militaire est jug non directement op rationnel et n cessite donc un passage obligatoire en formation Un de nos interlocuteurs nous disait ce propos ce n est pas parce que les gens ont 20 ans d anciennet s ils ont fait 20 ans sur les NORTH 262 que du jour au lendemain on va les mettre directement sur un Boeing 767 qui n a rien voir les candidats les plus nombreux sont ceux ayant atteint une qualification lev e brevet s sup rieurs ils ne correspondent pas forc ment aux profils les plus recherch s dans les entreprises civiles les m caniciens avions et leurs pr tentions salariales l embauche sont souvent estim es trop importantes De plus il est difficile de les positionner directement sur des postes d encadrement ce quoi ils pr tendent puisqu ils n ont pas acquis selon les propos de nos interlocuteurs la culture d entreprise n cessaire l occupation de ces fonctions 73 Ces 1000 embauches sont l origine d un accord pass avec les pouvoirs publics dans le cadre de la reprise des salari s d Air Lib par la compagnie Elles concernent toutes les cat gories de personnels pilotes personnel
189. ion des carri res en d calage avec les besoins d expertise S1 les dispositifs organisationnels et les ressources techniques ont t l origine de la mont e des enjeux sur les comp tences de conception dans les BE a ronautiques les pratiques de 1 Le BE de Dassault Aviation par exemple conna t aujourd hui un taux moyen de sous traitance de 15 contre 5 il y a 5 ans 110 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV gestion des ressources humaines elles m mes par manque d adaptation aux volutions techniques et organisationnelles ont galement provoqu une d stabilisation de la dynamique des savoirs des m tiers de conception Comme nous l avons d j soulign la construction d une expertise pointue est un processus long au moins dix ans soit entre deux et trois projets et tr s local autrement dit les p rim tres d expertise sont relativement troits m me si les concepteurs consid r s comme experts ont des connaissances techniques qui d passent largement leurs p rim tres d intervention Un expert devra donc avoir particip plusieurs projets successifs et avoir travaill sur ces projets la conception de pi ces identiques ou similaires afin de pouvoir d velopper une compr hension suffisamment fine des ph nom nes observ s Mais comment motiver des jeunes ing nieurs s investir de fa on durable moyen et long terme dans la technique quand leurs attentes se t
190. ions L ensemble des ordres de commande de pilotage de gestion des diff rents syst mes embarqu s et toutes les informations en retour de ces commandes ou sur l tat de fonctionnement des syst mes transitent par un seul et m me circuit de circulation sous forme lectronique Et les syst mes en tant que tels font une part croissante l informatique l lectronique permettant en particulier l autodiagnostic Les cons quences de cette conception nouvelle des avions sont nombreuses Par exemple en construction les op rations de c blage tr s lourdes auparavant sont extr mement simplifi es on a de fait besoin de beaucoup moins de c bleurs lectriques Mais surtout et concernant la maintenance le travail est totalement r volutionn Un responsable de maintenance exprime cette r volution ainsi la diff rence entre un avion analogique et un avion num rique c est que l avion analogique il ne parle pas donc il faut aller le d panner avec des manuels ou utiliser des m thodes de recherche de pannes qui font avancer pas pas Cela devient difficile lorsque l avion n est plus coh rent c est dire qu une fois qu on a r gl une panne il peut subsister une panne cach e qu on ne voit pas tout de suite mais qui r appara t Alors que l avion num rique il va dire o il a mal et puis il peut le dire en vol car il envoie des informations au sol qui permettent au m canicien d tre d j pr t lorsque l
191. ission Aviation 50 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II 7 Statut et temps de travail Statut Contrats salari s hors CDI E a 6 5 4 a 23 CDD m 22 Apprentis 3 m 21 int rimaires 2 1 0 d 94 96 95 97 96 98 97 99 98 00 99 01 00 02 Source Exploitation C req Enqu te emploi L crasante majorit des effectifs 94 en 2002 sont salari s en CDI Cette proportion est relativement stable On peut y voir la n cessit de fid liser la main d uvre pour des questions de qualit de la production C est un indice de la force du march interne du travail M me si l enqu te emploi sous estime les autres cat gories d une mani re g n rale on ne peut que faire le constat de la faiblesse du recours aux CDD l int rim et l alternance Non seulement la proportion de CDD est faible mais elle r gresse fortement depuis 1995 alors que l int rim est quasiment multipli par trois 3 avant d amorcer une diminution qui devrait encore s accentuer en 2003 Ce dernier point n est pas surprenant Le recours l int rim en phase de reprise est devenu un classique en mati re de gestion des ressources humaines Enfin l apprentissage est tr s peu d velopp m me s il a fortement progress depuis 1995 en passant de 300 1 000 chiffres sans doute sous valu s par l enqu te emploi Le recours aux C
192. it a ronautique sont donc de deux natures diff rentes selon que l on passe d un creux de cycle un haut de cycle et inversement dans le premier cas le probl me majeur est celui de la formation et de l encadrement de jeunes ing nieurs d butants dans le second cas le probl me majeur est celui de savoir comment entretenir l exp rience d ing nieurs et techniciens quand l activit de conception est au ralenti Ces effets cycliques sectoriels ainsi que les difficult s de gestion des comp tences qui y sont associ es sont videmment plus ou moins amplement ressentis d une entreprise une autre voire d un m tier un autre dans une entreprise selon que le carnet de commandes ou que l activit de l entreprise sur un lot d un programme plus vaste coordonn par une entreprise partenaire est plus ou moins d velopp Conclusion Nous avions montr dans les parties I et II que la comp titivit des entreprises a ronautiques fran aises en conception r sidait moins dans une volution des syst mes de formation initiale des ing nieurs et techniciens que dans la capacit des entreprises organiser en leur sein le d veloppement de solutions innovantes par les m tiers de R amp D L examen de l volution des conditions organisationnelles et gestionnaires de la R amp D vient de montrer dans cette troisi me partie que les comp tences techniques des m tiers dans les entreprises ont t
193. ition conomique en conception r side dans la capacit des entreprises favoriser la cr ation endog ne de comp tences en leur sein des comp tences nouvelles qui s inventent en m me temps que s inventent les solutions innovantes en phase de d veloppement ou de recherche La seconde conclusion majeure de ce chapitre est que si l on veut effectivement promouvoir cette cr ation endog ne de comp tences de nouvelles modalit s de gestion et d organisation des m tiers de conception sont requises pour deux raisons d abord pour acc l rer cette cr ation endog ne en coh rence avec l volution des conditions de concurrence ensuite parce que de fait les m canismes jusque l traditionnels de cette cr ation endog ne de comp tences ont t fortement d stabilis s voire enray s par toute une s rie d initiatives vertueuses certains gards mais clairement n fastes au regard de la dynamique de cr ation de savoirs et d innovation dans les entreprises L organisation par projets le d veloppement de la sous traitance la priorit accord e la mobilit et aux carri res manageriales ont tous eu des effets n gatifs sur la dynamique de cr ation de nouvelles comp tences dans les m tiers de conception et m me plus gravement encore des effets n gatifs sur le simple entretien et sur la transmission des savoirs d j existants au sein des m tiers Autrement dit ce sont les capacit s comp titives moye
194. l novembre 2003 Chapitre II La structure de la pyramide des ges est une caricature de la situation g n rale laquelle la France sera confront e d s 2005 des d parts massifs en retraite Pr s de 60 des effectifs ont plus de 41 ans sur la moyenne des ann es 98 00 Cette situation empire Sur les ann es 95 97 cette tranche d ge d passait peine la moiti des effectifs En 2000 un quart de l effectif a plus de 51 ans M caniquement c est un renouvellement du quart de l effectif qu il faut faire face l horizon de 2010 On constate cependant un poids croissant des moins de 26 ans comme si le probl me commen ait tre pris en compte Ils atteignent pr s de 5 des effectifs en 2000 contre peine plus de 2 cinq ans plus t t Cela semble indiquer que les politiques de recrutement privil gient les jeunes sortants du syst me ducatif On lit travers ces chiffres une r action classique face la r duction des effectifs qu a connu le secteur pendant pr s de 10 ans La r duction se traduit d abord par un gel des recrutements voire par le licenciement des plus jeunes En phase de reprise c est vers eux que l on se tourne en priorit Or ces deux tendances au vieillissement d une part et au recrutement de jeunes d autre part tranglent la pyramide des ges Ce sont surtout les 26 40 ans qui r gressent en structure mais aussi en valeur absolue Ils ne sont plus que 35 en 2000
195. l est dit que le B1 est capable de faire tout Mais ce n est pas seulement un discours c est la r alit Si vous prenez la qualification B1 dans la JAR 66 elle recouvre la quasi totalit deux activit s pr s du B2 Le B2 dans la JAR 66 ressemble un lectronicien avec un champ d intervention tr s r duit un lectronicien au sens strict de la JAR 66 il n a pas le droit d ouvrir le panneau parce que c est de la m canique donc il va appeler un m canicien pour lui ouvrir le panneau Une fois que c est fait il va aller regarder le calculateur C est idiot cela n a aucune r alit sur le plan industriel Je m interroge et je ne suis pas sur que dans 10 ans cela ne va pas continuer voluer vers un seul m tier J y vois trois raisons la premi re tient aux gens qui entrent ils ont une approche des m tiers de l lectronique qui est diff rente de celle que pouvaient avoir leurs anciens la seconde tient la JAR 66 le p rim tre B2 est tr s r duit et cela ne milite pas long terme pour le maintien de ce p rim tre surtout dans les petites structures la troisi me tient aux technologies de l avion l A320 est d j un avion d une nouvelle g n ration un B777 c est encore une technologie mieux ma tris e et un A380 cela sera un autre monde 6 Arr t minist riel du 14 octobre 2002 publi au Journal officiel du 6 d cembre 2002 L tat de la cabine est un l ment sensible pou
196. l et 38 en militaire Les effectifs consacr s la recherche et au d veloppement repr sentent 27 des effectifs totaux nous y reviendrons aux chapitres II et IV Les effectifs par grandes fonctions Production 52 5 Source GIFAS 7 La part de la valeur ajout e et des achats ext rieurs La part de la valeur ajout e dans le chiffre d affaires est un indicateur important du degr de sous traitance et d externalisation son volution est galement un indicateur de la transformation du secteur en un secteur d assemblage et de service plus qu un secteur industriel producteur de composants pour lui m me Les donn es sont assez d licates analyser car elles peuvent diff rer suivant qu on tudie la branche ou le secteur Nous avons pr f r analyser les donn es sectorielles qui traitent donc de l ensemble des entreprises m me si celles ci fabriquent et vendent d autres produits que les produits propres l a rospatial La source de ces ratios ce sont les enqu tes annuelles d entreprises telles qu elles sont publi es par le SESSI service statistique du minist re de P Industrie Le ratio global valeur ajout e HT chiffre d affaires HT s l ve 37 environ pour l ensemble de l a rospatial il est de l ordre de 40 pour les fabricants de cellules et les motoristes de l ordre de 30 35 pour le secteur des instruments et de l ordre de 20 25 pour le spatial Ce rati
197. lame davantage d exp rience et n cessite la pr sence en plus grand nombre de personnels habilit s d livrer l APRS de type B C est essentiellement pour cette raison et en vertu de l application de la nouvelle r glementation europ enne JAR 66 concernant le niveau de qualification requis pour ce type de personnel Licence B1 ou B2 traduit pour l Education nationale par une mention compl mentaire au Bac professionnel A ronautique que les profils exig s tendent voluer du niveau V vers le niveau IV 4 2 Les m caniciens cabine Ce type de personnel n existe pas dans toutes les entreprises de maintenance a ronautique Mais certaines comme Air France Industries qui voulaient apporter un soin particulier au g 6 traitement de la cabine ont mis en place cet emploi Certaines entreprises plus orient es vers la maintenance lourde estiment en effet que le niveau IV est exag r pour l exercice de la plupart des t ches r aliser Air France Industries justifie ses recrutements de Bac pro minimum m me en maintenance lourde dans la perspective de d roulement de carri re et de transfert souhaitable de personnels ayant acquis de l exp rience vers la maintenance l g re Certains interlocuteurs iraient m me jusqu remettre en cause cette distinction entre CME et EIR dans le cadre de la maintenance l g re comme nous l illustre cet extrait d entretien Dans le discours JAR 66 i
198. le des conomies de co ts pour voluer vers le statut de sous traitant majeur en essayant autant que possible de s orienter vers des activit s forte valeur 77 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II ajout e et forte difficult technologique n cessitant des investissements lourds pour lesquelles le poids salarial par rapport au co t de production reste faible Ces r sultats sur la nature de la sous traitance sp cialit versus capacit pourraient refl ter la red finition en cours de la p riph rie cf la typologie propos e dans la probl matique des liaisons industrielles le fait que les sous traitants ne se caract riseraient plus aussi simplement par la sous traitance de capacit correspondrait au passage de la cascade au r seau au plan national la capacit tant export e vers des zones co ts de production r duits 2 3 2 Le mod le de l industrie spatiale La principale distinction avec le mod le a ronautique r side dans l absence de la cat gorie activit s confi es des sous traitants de sp cialit dits majeurs Activit s Activit s non Activit s Modalit s conjointes ma tris es p riph riques d organisation de la Co production Coop ration Sous traitance production de capacit Types de partenaires Grands Equipementiers Entreprises impliqu s constructeurs et prestataires fronti res de service En
199. le client le pour les avionneurs L hypoth se de statut quo serait la plus probable et Eurostaf retient un sc nario entre statut quo et catastrophe Evolution du PIB r cession en 2002 2003 et reprise en 2004 Evolution du trafic a rien stagnation en 2002 2003 et hausse de l ordre de 2 en 2004 Situation financi re des compagnies a riennes chute en 2002 l g re reprise en 2003 accentuation en 2004 Livraisons des avionneurs en appareil gros et moyens porteurs 2002 600 2003 550 2004 570 2005 800 Source Eurostaf 163 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI E Sri Pr visions Eurosta N O O O O Ta EET EN O Airbus Boeing Deliveries O1 O oO Toujours selon Eurostaf dans ce sc nario les avions de transport r gionaux suivraient la m me tendance alors que les avions d affaire seraient moins affect s Les moteurs civils n enregistreraient une reprise qu en 2005 car ils sont li s aux plate formes Le segment des h licopt res civils ne serait pas impact s par le retournement de cycle car le secteur para public constitue une part importante de ses d bouch s Le segment militaire quant lui d pend des budgets qui seraient plut t stables en Europe sauf en Grande Bretagne et en hausse aux Etats Unis La production de 2002 a t de 681 appareils 303 pour Airbus et 381 pour Boein
200. lement on assiste donc une hausse importante des qualifications avec une polarisation vers les cat gories les plus lev es 850 1 E Eneoit pe Elec e fem e 2 A AJAJ j 0 O GT Ouvriers qualifi s 44220 348 37 380 308 266 246 6l 66 Ouvriers non qualit s 9312 73 6032 49 4300 37 1 2 126 964 100 0 _ 122196 100 0 O Q JA gt 116464 100 0 Cependant la repr sentation de la cat gorie des ouvriers dans le secteur de l a ronautique est peut tre sous estim e par un effet de classement tenant aux appellations issues de la grille de classifications les op rateurs sont soit des compagnons soit des techniciens d atelier grille UIMM Il est probable que certains techniciens d atelier soient class s avec les cat gories interm diaires techniciens sup rieurs et ma trise dans les statistiques 37 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 1982 1990 1999 B37 cadres adm et comm E38 ing cadres tech O46 prof interm Od47 techniciens H48 Contremaitres Bi 54 Empl adm E62 65 ouv qual 0 67 68 0uv non qual H autres cs Source recensements Insee Quelques pr cisions sur ces effectifs Parmi les ouvriers qualifi s les ouvriers qualifi s de type industriel code 62 repr sentent 26 584 personnes en 1999 soit 93 de la cat gorie profe
201. les conditions du civil enfin forte suj tion de cette industrie la conjoncture conomique et politique internationale 93 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV favoriser partir des comp tences d j existantes dans ces entreprises l invention de solutions innovantes en conception et du m me coup la cr ation de nouvelles comp tences au sein de l entreprise autrement dit 1l s agit d inventer de nouvelles modalit s de gestion des m tiers de conception ces m tiers d signant les collectifs d tenteurs des comp tences de conception La troisi me partie insiste sur le caract re central de cette gestion renouvel e des m tiers de conception partir d un point de vue nouveau En effet sans m me regarder les enjeux prospectifs d innovation en conception au regard de l volution actuelle des cahiers des charges de d veloppement l analyse des effets des transformations organisationnelles et gestionnaires qu ont connu les activit s de conception au cours de la d cennie pass e montre que ces m tiers ont de plus en plus de mal entretenir capitaliser et transmettre leur savoir faire ou qu ils doivent compte tenu de ces transformations d ployer une nergie beaucoup plus grande qu auparavant pour y parvenir Enfin la quatri me partie montre que si les entreprises sont de plus en plus conscientes de ces enjeux elles n ont pas encore invent les r
202. les grandes notamment Dor navant ils pr tendent pr ter une attention toute particuli re aux caract ristiques individuelles et comportementales Il y a aussi des probl mes pour l embauche au BE La phase conception tudes se complique du fait des activit s li es la qualification des produits services Plus a va plus les moyens mis en uvre sont sophistiqu s on demande de faire du d pouillement automatique de r sultat de savoir se servir d un certain nombre de simulateurs etc Il faut former les intervenants ces techniques Ing nieurs Dans plusieurs cas les interlocuteurs insistent sur la n cessit d avoir actuellement des quipes multiculturelles chez les ing nieurs Le type d ing nieur recherch d pend de la sp cialisation du sous traitant Etant donn qu il y a en a ronautique beaucoup de simulations sur la dur e de vie des composants on a besoin beaucoup d ing nieurs calcul Ceux qui font des produits de base ne peuvent pas embaucher des ing nieurs tr s pointus dans une sp cialit donn e m me s ils pourraient tre tr s utiles dans des phases de conception ils ne pourraient les employer que pour un temps tr s court Ils pr f rent avoir recours des g n ralistes Dans des zones d activit frontali res la concurrence en mati re de salaires nationaux peut g n rer des mobilit s et quelques probl mes de r tention des ing nieurs 86 CEP A ronautique rapport final
203. lesquels sont requis un niveau CAP ou BEP Parmi les plus anciens salari s beaucoup ont pu apprendre leur m tier sur le tas On trouve galement dans ces ateliers des profils de monteurs notamment de moteurs d avions dont le niveau requis se situe plut t au niveau IV de l Education nationale DMA bac pro a ronautique option syst mes mais aussi des bac pro MSMA Ces derniers peuvent acc der apr s exp rience professionnelle au m tier de contr leur qui lui n cessitera de plus en plus un niveau bac 2 de type DUT g nie m canique au d pend du niveau requis actuellement le bac pro 4 5 Les m tiers d appui Ils sont pr sents pour mettre en uvre toutes les fonctions d assistance la maintenance que nous avons d crites pr c demment bureaux d tudes expertise technique engineering Ici le niveau de qualification requis oscille entre le niveau IMI et IL l engineering pouvant m me faire appel des profils de niveau I notamment d ing nieurs pour les t ches les plus complexes La r f rence une sp cialit a ronautique est souvent pr sente dans ces domaines mais le nombre tr s limit de dipl m s sup rieurs au Bac r duit les possibilit s d embauche Sont aussi recherch s des profils plus g n raux comme le g nie m canique l lectronique ou encore des personnes largissant leurs domaines de comp tence l activit commerciale pour assurer le suivi client le
204. lique en partie par un manque de valorisation et de reconnaissance des ressources techniques au sein des BE a ronautiques La d valorisation relative de la technique au profit de l encadrement de projet et de l encadrement hi rarchique est partiellement l origine d un tel d calage qui interroge particuli rement les pratiques actuelles de ressources humaines La composante technique de la comp tence des concepteurs traditionnellement consid r e comme naturelle n a pas fait jusqu ici l objet d une reconnaissance statutaire particuli re dans la grande majorit des BE ce qui a contribu rendre l encadrement de projet plus attractif car synonyme d une accession plus rapide des fonctions d encadrement et des responsabilit s manageriales Les carri res techniques ne semblent plus tre suffisamment attractives aujourd hui pour nombre de concepteurs car ce type de carri re ne s inscrit pas dans une fili re technique au m me titre que la fili re manageriale qui est elle officiellement reconnue Aujourd hui face l augmentation du nombre et de la proportion d ing nieurs dans les BE au d triment des techniciens et au besoin de renforcer l expertise la fili re manageriale ne peut plus tre l unique perspective offerte aux ing nieurs D une part cela risque de d motiver une partie des concepteurs qui n auraient pas acc s ces postes d encadrement hi rarchique ils sont de plus e
205. loi 52 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II C est le troisi me indice d un march interne du travail congruent avec la pyramide des ges Pr s de 70 des actifs ont 10 ans d anciennet ou plus On a not dans la p riode pr c dente une l g re r duction de cette anciennet que l on peut qualifier de m canique compte tenu de la croissance des effectifs de la fin des ann es 90 La part des moins de 5 ans augmente depuis 1998 pour atteindre 25 en fin de p riode Toutes les cat gories sociales sont concern es par cette diminution d anciennet dans la mesure o les moins d un an d anciennet progresse dans chacune En revanche la proportion des plus de dix ans r gresse chez les seuls ouvriers Ceci est mettre en relation avec l volution de la pyramide des ges L a rospatiale par rapport l ensemble des secteurs fid lise tr s fortement ses salari s et n emploie donc que relativement peu de salari s jeunes d butants dans l entreprise 53 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II Mobilit Secteur A taitrqe OS D E I SORT en ho sh 1996 1998 1998 2000 P SAGEAN LS LOT Taux de rotation de la main d uvre dont b 8 9 9 9 tablissements de moins de 50 salari s 241 31 3 LE AR tablissements de 250 salari s et plus 77 86 RE LS Part des entr es sur CDI 36 0 461 2 ME w Part des entr es sur CDD i 3
206. lon de 270 entreprises sous traitantes de l a ronautique chantillon construit partir des fichiers du GIFAS et de sites de sous traitance industrielle On y rel ve le poids tr s fort de la R gion Parisienne du Grand Sud Ouest et de PACA Rh ne Alpes Les entreprises sont tr s grande majorit de petite voire de tr s petite taille 40 entre 10 et 49 salari s 22 d entreprises de moins de 10 salari s Les branches de sous traitance sont dans l ordre d croissant la m tallurgie le service aux entreprises la fabrication d quipements l a ronautique l instrumentation et les syst mes informatiques Globalement 60 des entreprises se d clarent sous traitants 33 fournisseurs et 25 prestataires de services plusieurs r ponses taient possibles Ces entreprises sont en g n ral certifi es ou en cours de certification Leur degr de d pendance l gard de l a rospatial est plut t faible comme le montre le graphique ci dessous les 34 des sous traitants r alisent moins de 50 de leur CA avec l a rospatial 1 4 font au plus 10 avec ce secteur Part du CA r alis avec l a ronautique 60 90 40 30 20 10 Les entreprises les plus d pendantes appartiennent en majorit la m canique au secteur bureaux d tudes et au secteur a rospatial lui m me 74 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II Formes et caract ristiques de la
207. lus vive quand il s agit de franchir une fronti re Air France Industries nous faisait part ainsi de sa difficult recruter des anciens salari s de Sabena qui venaient pourtant de perdre leur emploi d autre part les qualifications de type a ronef des postulants plus celles ci portent sur des gammes d a ronefs sp cifiques ou rares plus il est difficile leurs d tenteurs de n gocier leur savoir faire ailleurs Compte tenu de l tat du march europ en il est plus facile de trouver des m caniciens qualifi s sur Airbus que sur Boeing comme nous le faisait remarquer un de nos interlocuteurs TAT industries Ce probl me se pose avec une certaine acuit aujourd hui 76 Encore l tat de projet au moment de la r daction de ce rapport 77 Parmi les diff rentes pistes possibles d acc s la certification seraient naturellement privil gi s celles offrant la plus courte dur e de formation En effet les militaires b n ficient pendant 6 mois d un cong de reconversion r mun r avec prise en charge du financement de la formation Notons aussi qu au moment de notre entretien notre interlocuteur avait une vision tr s opaque des possibilit s offertes par la validation des acquis de l exp rience mais qu il envisageait celle ci comme une piste exploiter 78 Sont concern s ici les candidats temporairement ajourn s aux preuves d acc s l emploi de personnel m canicien a ronautique et les alternants non emba
208. m me ordre de grandeur en France Missiles Final Products 3 2 Space 4 9 54 1 Aircraft Maintenance 21 7 Aircraft Aircraft Eup 4 nt Final Products 4 i 46 0 Aircraft Engines 12 6 Aerostructures 43 Helicopter Civil amp Military 14 3 Regional Aircraft 3 5 Business Jets 3 1 Large Civil Aircraft 54 4 Military Aircraft 247 Source AECMA 19 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre I 4 La balance commerciale en France et en Europe La branche a rospatiale est une branche fortement exportatrice 13 8 M en 2001 d exportations directes soit 56 du CA non consolid et pr s de 70 du CA consolid Mais en valeur absolue ces exportations ont diminu en 2002 pour la premi re fois depuis 10 ans signe de la mauvaise conjoncture internationale L Europe avec 39 et l Am rique du Nord avec 34 sont les deux grandes zones d exportation suivies du Moyen Orient 12 Le solde des industriels fran ais est largement positif et en constante augmentation depuis 1995 m me si le solde compagnies a riennes est n gatif la balance globale de l a rospatial reste tr s largement positif cf graphique 12000 Solde constructeurs 10 000 8 000 B m 0ide national 6000 4000 ae 2 000 0 2 000 PE Solde utilisateurs 4000 L 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 200
209. m thodes des normes et des outils la fois contraignants et performants pour les sous traitants et fournisseurs La recherche sur une base mondiale du best of breed conduit une concentration au niveau mondial des grands ou de petits sous traitants sp cialistes ce qui n exclut pas le ph nom ne de petits ou tr s petits sous traitants locaux de ni me rang Toujours est il que la sous traitance actuelle est de fa on tr s nette une sous traitance de sp cialit qu elle s exerce de plus en plus dans le domaine de la conception et du prototypage avec une dominante tr s forte des sous traitants multisectoriels qui recherchent une moindre d pendance conjoncturelle et une client le la plus diversifi e possible 3 Liaisons industrielles et gestion de l emploi 3 1 Des contraintes diff renci es pour l a ronautique et le spatial Au regard de la caract risation de l organisation industrielle respective des deux industries a ronautique et spatiale des diff rences significatives apparaissent qui ne sont pas sans incidence sur les perspectives en mati re d emploi et de qualification L industrie a ronautique poursuit une logique de recentrage sur le m tier rendue possible par la dimension industrielle de son processus de production La r partition des emplois et des comp tences entre entreprises participant ce processus est relativement transparente rendant la t che d identification des m tiers moins comple
210. maines observ es dans le cadre de la r alisation du CEP par exemple la SOCATA pour le volet de son activit relatif la sous traitance o l int rim combin des montages en mati re de formation a constitu un moyen de r gulation privil gi des besoins en main d oeuvre Les pr occupations des syndicats sur la place de la sous traitance in situ est galement un indice du r alisme de cette interpr tation 83 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II lorsque ces relations s inscrivent dans le long terme Cette comp tence ne r sulte pas de la seule addition des comp tences de chacune des composantes Elle ne repose pas seulement sur une logique de compl mentarit des activit s de production mais sur une capacit d apprentissage qui d passe les fronti res de chaque firme de construction de routines transversales aux entreprises de cr ation de connaissances communes de partage de savoirs et d exp rience Cette comp tence se construit par des relations des normes des outils et syst mes partag s et des hommes Elle ne peut pas se d clarer instantan ment elle r sulte d un apprentissage d o l id e de temps et de proximit g ographique ou non qui permet de construire cette comp tence collective On peut faire l hypoth se que dans les activit s qui requi rent beaucoup de comp tences collectives comp tence du r seau les effets de proximit seront importants et joueron
211. marquant Dans l a ronautique fran aise et plus g n ralement dans l ensemble de l industrie m tallurgique la grille de classification introduit un flou dans l usage de l appellation de technicien Celle ci s applique aussi bien aux techniciens travaillant dans les services qu aux techniciens d atelier travaillant dans la production Bien qu il fasse partie de l avenant ouvrier groupe IMI le technicien d atelier est le plus souvent rang dans la cat gorie technicien agent de ma trise dans les statistiques La lecture des bilans sociaux en donne la confirmation Ceci tend grossir artificiellement la cat gorie TAM en France c L organisation hi rarchique des entreprises De mani re g n rale la structure hi rarchique est plus plate en Allemagne illustr e par une sous repr sentation de l encadrement interm diaire Bien qu il ne soit pas possible d isoler les agents de ma trise de l a ronautique on sait par ailleurs que cette cat gorie repr sente 5 des effectifs de l ensemble de l industrie en France contre 1 seulement en Allemagne M bus et al 2000 d L acc s diff renci la cat gorie TAM En France 40 des techniciens et agents de ma trise de l a rospatiale ont au plus le CAP BEP PSB 2000 Au del de l effet de la comptabilisation des techniciens d atelier dans 58 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II cette cat gorie l acc s par la voie promotionnelle l ancienne
212. me d ing nieur O Dipl me universitaire de ter cycle BTS DUT dipl me des professions sociales ou de la sant E Baccalaur at technologique ou professionnel brevet professionnel ou de technicien E Baccalaur at g n ral O BEPC brevet l mentaire brevet des coll ges E Certificat d tude primaire E Aucun dipl me 332A quipementiers 353A motoristes 353B avionneurs 353C Espace CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II Le profil est assez homog ne dans les diff rents sous secteurs avec quelques particularit s toutefois taux de niveaux I et IT plus lev chez les industriels de l espace mais aussi chez les quipementiers part plus importante du CAP chez les motoristes et chez les constructeurs d avions part tr s faible du baccalaur at g n ral importance en revanche des fili res du bac technologique et du bac pro ainsi que du BTS et du DUT W Dipl me universitaire de 2e ou Dipl mes par CS 8e cycle dipl me d ing nieur 100 o Dipl me universitaire de ter 90 cycle BTS DUT dipl me des 2 professions sociales ou de la 80 sant m Baccalaur at technologique ou 70 professionnel brevet rofessionnel ou de technicien 60 P 50 m Baccalaur at g n ral 40 30 m BEP 20 10 0 m a CAP a ao e 5 E g 2 ez o 5 5 S 5 a D 5 S 3 Le S 8 E Z g 2 E g
213. me mouvement saisonnier cycle variations accidentelles Dans un premier temps nous analyserons donc la tendance d volution de longue p riode des effectifs puis dans un deuxi me temps nous essaierons de comprendre le cycle de court terme qui r git ces effectifs L analyse et l estimation de cette composante cyclique sont purement graphiques En effet on dispose comme donn es d un historique de 20 ann es et alors que ces 20 points peuvent mettre en vidence le trend ils ne repr sentent que 3 cycles ce qui nous a paru insuffisant pour une estimation purement statistique de cette composante Pourquoi avoir choisi de faire ces calculs directement sur les effectifs et non sur des variables conomiques telles que les commandes le chiffre d affaires ou la valeur ajout e Nous avons exclu les commandes pour deux raisons elles sont tr s fluctuantes leur signification peut varier d un sous secteur l autre et elles sont susceptibles de mouvements d annulations qui ne sont pas toujours bien int gr es aux s ries Le chiffre d affaires ou la production monnaie constante est un indicateur fiable mais insuffisamment corr l avec les effectifs Cette corr lation subit en effet des variations dans le temps comme le montrent les graphiques relatifs aux Etats Unis ou ceux du Royaume Uni au chapitre I et sur l Allemagne au chapitre II Borras L Veneau P Prospective 2010 sur l emploi et la formation dans la constru
214. ment les changes et d placements internationaux Cependant m me dans cette conjoncture passablement d prim e les questions de gestion de main d uvre et en particulier de recrutement subsistent dans le secteur de la maintenance a ronautique En effet la plupart des probl mes rencontr s serait plus d ordre structurel La question se pose dans ces termes comment adapter la main d uvre en nombre et en qualit aux exigences de l activit Nous avons en effet pu voir qu un certain de facteurs conduisaient une n cessaire l vation du niveau de qualification La concurrence accrue qui se manifeste par une pression sur les co ts de maintenance et donc sur les co ts salariaux conduit la maintenance a ronautique fran aise s orienter vers les activit s les plus technologiques L volution technologique des avions appelle le renforcement et l largissement des comp tences des techniciens de maintenance La diffusion des normes europ ennes concernant les activit s de maintenance et la qualification du personnel encadre cette l vation des qualifications Pour les entreprises l enjeu est donc d adapter la main d uvre cet ensemble de contraintes Cette adaptation n cessite la mise en place de politiques de formation cons quentes et efficaces destination du personnel en place Mais elles ne suffiront pas m me tr s court terme Il convient aussi de pr parer les adaptations venir par le recrutement r gulie
215. mplois avec dans plusieurs cas embauche d un ing nieur pour la n gociation les t ches annexes paperasserie tant confi es des petites mains ou sous trait es Dans quelques temps tout se fera par courrier lectronique des logiciels CAO sont d j utilis s pour les changes de documents Actuellement les documents justificatifs de d finitions techniques deviennent des clauses de contrat D o la n cessit pour les responsables de projets de bien conna tre les aspects techniques et de bien v rifier tous les documents pouvant servir leur encontre La charge sur les PME de ces activit s devient norme Elles d noncent l asym trie des charges associ es aux relations partenariales Id e selon laquelle on prend de plus en plus en compte les caract ristiques individuelles au del de la formation et des dipl mes On recherche surtout des potentiels En lectronique o il existe de nombreux probl mes de qualit qui n cessitent des contr les humains directs pour les contr les sur les centres d usinage par recours des m thodes statistiques changement p riodique des outils en fonction des statistiques de dysfonctionnement il faut des gens responsables du fait de la n cessit d interpr tation des informations Les employeurs se disent parfois d us par des individus tr s dipl m s m me s ils ne remettent pas en question la validit des connaissances acquises dans les coles
216. mpte tenu de ce que l on a d j enregistr en mati re d anciennet il n est pas tonnant de constater une forte stabilit sectorielle Les mouvements d entr e sortie du secteur sont relativement faibles d autant plus que les tablissements sont grands taux de rotation de 9 pour les plus de 250 contre 31 pour les moins de 50 Ce taux de rotation est en augmentation effets des d parts la retraite anticip e ou non depuis le milieu des ann es 90 96 des salari s travaillaient dans le m me secteur l ann e pr c dente et 90 dans un tablissement de la m me entreprise Ces chiffres sont lev s mais en r gression Mais une mobilit professionnelle incertaine En revanche si l on s int resse la mobilit professionnelle la pr somption de march interne est moins nette Plus de 90 des actifs restent dans la m me profession ou dans une profession de cat gorie sociale quivalente d une ann e sur l autre En moyenne ce sont 7 des actifs occup s qui changent de cat gorie socioprofessionnelle Toutefois nous sommes situ s un niveau tr s agr g L volution au sein d une m me cat gorie peut aussi correspondre une progression salariale Enfin si l on s int resse aux nouveaux entrants dans le secteur et m me si les effectifs sont r duits on peut noter le poids d croissant des entr es issues du ch mage de 1 1 0 9 au profit des entr es issues de la formati
217. n cessaire de rappeler l existence de quatre grandes cat gories d industriels les syst miers d a ronefs ou constructeurs de cellules branche 353B les quipementiers branche 332A les motoristes 353A et les industriels de l espace missiles lanceurs satellites 353C Le GIFAS ne publie pas de s ries r guli res sur ces sous secteurs l a ronautique repr sente environ 85 et l espace 15 du chiffre d affaires total Les statistiques issues de l EAE donnent des r partitions diff rentes en CA 2001 par exemple 17 pour les quipementiers 24 pour les motoristes 49 pour les cellules et 9 pour l espace 18 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre I Pour l a ronautique hors spatial et en CA non consolid les syst miers repr sentent 60 environ 12 m en 2002 les motoristes 17 soit 4 m en 2002 et les quipementiers 22 5 4m en 2002 Entre 2001 et 2002 le CA est rest stable Pour l espace on assiste apr s une ann e 2001 d j m diocre stagnation du CA une ann e 2002 tr s mauvaise CA en baisse de 15 li e la chute des march s civils notamment ceux li s aux t l communications Une r partition plus compl te est propos e par l AECMA pour l Europe nous la reproduisons ci apr s car elle claire plus compl tement sur la r partition par groupes de produits Elle montre galement la part importante de la maintenance 22
218. n compl te de la politique de maintenance qui va dans le sens d une r duction de son co t Les visites programm es sont moins nombreuses et moins longues La maintenance en ligne effectue de moins en moins de r paration de syst mes sur l avion et se contente le plus souvent de les d poser et de les remplacer La maintenance lourde ou la sous traitance r pare ses syst mes d fectueux Bien 4 M me si les moteurs les trains d atterrissage les freins font encore largement appel la m canique l lectricit l hydraulique 4l Par exemple la grande visite check D immobilise un B747 pendant 8 9 semaines un A340 pendant 4 5 semaines et le futur B777 pendant 3 semaines 128 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V entendu cette nouvelle politique n est pas sans incidence sur le contenu des m tiers utilis s comme nous le verrons par la suite 2 3 Une r glementation incontournable Les autorit s europ ennes de contr le du transport a rien les JAA mettent au point et diffusent depuis un certain nombre d ann es aupr s des pays membres des r glements r gissant les diff rents domaines de l activit a ronautique Dans un premier temps ils ont surtout concern le pilotage et la circulation des avions Ils s int ressent depuis une dizaine d ann es la maintenance des appareils Trois ensembles de textes d finissent les conditions dans lesquelles doit s ex
219. n et long terme des entreprises qui ont t affaiblies ce dont les entreprises sont de plus en plus largement conscientes comme nous l avons constat au cours des entretiens qui ont nourri le pr sent travail Face cela c est la troisi me conclusion de ce chapitre il n existe pas aujourd hui de solution identifi e satisfaisante autrement dit un travail s impose celui d inventer les modalit s nouvelles d organisation et de gestion des m tiers de conception dans l a ronautique et de diffuser ces modalit s dans les entreprises concern es Les entreprises ont commenc envisager ou m me exp rimenter plusieurs possibilit s sans grand r sultat pour la plupart GAEC recrutement exclusif d ing nieurs polyvalence multi m tiers coll ges d experts D autres voies apparaissent plus prometteuses notamment celle qui consiste 120 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV repenser la gestion des carri res et offrir plusieurs fili res de promotion interne les unes orientation manag riale les autres plus tourn es vers l expertise technique et les m tiers de conception Les auteurs du rapport ont eux m me particip dans une des entreprises de cet chantillon mais galement dans d autres entreprises hors de l a ronautique l laboration de cette nouvelle gestion des carri res en liaison avec des op rationnels de conception et des services de GRH Toute
220. n plus nombreux en raison de l volution d mographique des ing nieurs et d autre part un statu quo risque de d tourner des candidats potentiels du r le d expert technique 111 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV Il existe bien dans certains BE des concepteurs ayant le titre d experts officiels mais ce titre est g n ralement d cern des individus au titre de la reconnaissance d un parcours professionnel pass au sein du bureau d tudes et pas n cessairement au titre de l action qu ils exercent au quotidien sur l activit de conception Autrement dit ces experts ne permettent pas d orienter les choix de conception au jour le jour ni d exercer un contr le ou m me la diffusion des savoirs techniques Ces derniers occupent la plupart du temps et simultan ment leur position d experts des postes d un niveau hi rarchique relativement lev ce qui les rend peu disponibles La re conception des syst mes de carri re au sein des BE a ronautique semble donc tre un enjeu majeur dans les ann es venir dont l objectif est de faire merger l expertise comme une v ritable trajectoire professionnelle valorisante et attractive pour les concepteurs dimension qui jusque l tait consid r e comme naturelle au sein des BE 3 4 Cycles d activit a ronautique et probl mes de gestion des comp tences dans les bureaux d tudes L activit a ronautique e
221. nalement t abandonn e deux raisons au moins la disqualifiant aux yeux m me des personnes qui l envisageaient d abord la premi re est que les techniciens sont le plus souvent en raison de leur moindre turnover que les ing nieurs les d positaires d une m moire technique vitale de l entreprise ce sont souvent les techniciens qui dans les bureaux d tudes forment les jeunes ing nieurs et font tandem avec eux les premi res ann es l heure o l expertise technique des m tiers est partiellement d stabilis e se serait s amputer d une pr cieuse ressource technique que de vouloir faire sans les techniciens la seconde raison est qu une entreprise qui ne comprendrait que des ing nieurs rencontrerait des probl mes de promotion et de gestion des carri res pour le moins ardus sans compter la pression exerc e sur la masse salariale A cela ajoutons que la s paration symbolique entre techniciens et ing nieurs est nettement plus marqu e en France qu ailleurs o comme on sait l attachement au dipl me est en g n ral moindre que dans notre pays o les entreprises reproduisent cette fracture symbolique par la cr ation d une fronti re difficile franchir quelles que soient les comp tences effectives des int ress s entre non cadres et cadres 4 3 La polyvalence au mieux une solution d appoint La mont e des exigences sur des crit res de conception plus nombreux la r alisation de com
222. nanci res peuvent tre rep r s statistiquement ou pas dans le secteur Sans pr juger de gains de productivit certains la baisse tendancielle des effectifs est pour partie le fait d une ext riorisation de la production en dehors du secteur qu il s agisse de m canique d lectronique ou de prestations confi es des soci t s de service La concurrence est ici mondiale Qu il s agisse du transport civil du militaire ou de l espace les constructeurs se confrontent un march mondialis Avec la difficult que le produit a ronautique renvoie des fonctions r galiennes Les strat gies des Etats Nations peuvent encore m diatiser le jeu d une simple concurrence Comprendre les recompositions industrielles cette aune est de premi re importance Ainsi la construction de groupes europ ens vient complexifier la lecture d une dynamique nationale S imposer au niveau mondial suppose des coop rations qui ne rel vent pas que de la simple logique conomique financi re et industrielle d une entreprise singuli re Les principaux programmes auxquels coop rent les entreprises implant es sur le sol national sont maintenant europ ens A 380 Galileo Cela entra ne une division du travail entre les principaux partenaires qui ne rel ve pas des effets de la concurrence mais qui renvoie aux quilibres internes de consortiums europ ens Ceci n est pas sans effet sur la dynamique de l emploi 11 CEP
223. nariats ou association d entreprises reposent sur le partage de lots ou p rim tres techniques L exemple de Snecma Moteurs illustre bien ce type de relations pour le march 3 Moisdon Jean Claude et WEIL Beno t Dynamique des savoirs dans les activit s de conception faut il compl ter la gestion de projets Revue Fran aise de Gestion Industrielle vol 15 n 3 et 4 pp 23 31 1996 108 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV civil Snecma et General Electric GE sont associ s dans le consortium CFM qui produit notamment le CFM 56 moteur qui a rencontr un grand succ s commercial et qui quipe les avions moyens et long courriers Dans ce partenariat Snecma prend en charge la conception des parties froides fan et booster et GE con oit la turbine et la chambre de combustion et prend en charge l int gration des diff rents modules du moteur Pour le march militaire traditionnellement Snecma con oit et produit seul les moteurs militaires s rie M 88 mais l mergence probable d une Europe militaire et d un bloc a ronautique europ en changent la donne le prochain transporteur de troupes militaires longue port e A 400M de Airbus sera quip d un moteur con u en partenariat entre les principaux motoristes europ ens MTU Fiat Rolls d o des probl mes li s la confidentialit notamment pour les codes de calcul utilis s les savoir faire et recettes mai
224. nc est l inadaptation des jeunes aux besoins sp cifiques argumentation vis vis de laquelle on fera la m me remarque que pr c demment sur le r le de l entreprise dans le processus d int gration des jeunes et leur formation ses besoins sp cifiques On retrouve le cas des chaudronniers mais aussi celui moins fr quemment rencontr par ailleurs de certains ouvriers sp cialis s ou encore des difficult s d embauche de techniciens en dessous de 30 ans Les autres motifs de pr occupation propos de la gestion des ges tiennent essentiellement l offre de travail de la part des jeunes et sont beaucoup plus objectivables et sp cifiques cette cat gorie d entreprises raret de l offre manque d attractivit des PME par rapport aux grands donneurs d ordres absence de perspectives de carri re localisation g ographique Ce sont surtout les tr s petites entreprises sous traitantes du secteur de la m canique qui prouvent le plus de difficult s pour le recrutement des ouvriers Pour les techniciens les difficult s porteraient davantage sur les entreprises de la m canique employant de 10 49 salari s dans les r gions PACA et Rh ne Alpes en particulier Seules les grandes PME et les tr s grosses entreprises rencontrent quelques difficult s pour les ing nieurs particuli rement dans le secteur des services ing nierie En mati re de formation continue l adaptation aux technologi
225. nc s attendre un ph nom ne de rattrapage dans la prochaine phase de croissance afin de r pondre l augmentation continue de la demande 2003 2010 composante cyclique S uana TOTALE SE 1 06 4 Q oO 1 01 l Q o 2 0 96 2 0 91 E S 0 86 3 nn ns as a a ms Sr a a a SE id T T T D LD 0 E 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 9 9 9 9 9 9 0 0 0 0 8 8 8 9 9 9 0 0 0 1 3 6 9 2 5 8 1 4 7 0 Scenario actuel Scenario crise 2 3 Les effectifs les deux sc narios En multipliant la tendance de long terme qui d termine 95 de l effectif par cette composante cyclique qui d termine les 5 restant selon les 2 sc narios d finis on obtient les effectifs pr visionnels associ s fil de l eau pessimiste Taux de croissance Taux de croissance 166 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI La composante cyclique n a pas t prise en compte dans le calcul des effectifs pr visionnels pour 2015 Ceux ci sont donc probablement sous estim s car d apr s les hypoth ses ci dessus 2010 2012 serait dans la phase croissante du cycle Pour 2003 la baisse des effectifs est particuli rement importante entre 8 4 et 92 selon le sc nario La phase de recul durerait 7 8 ann es en incluant l ann e 2002 dans le sc nario fil de l eau et 6 ann es dans le sc nario pessimiste La phase de recul es
226. ndustry Associations o Joint Company 22 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre I Participations crois es du domaine a rospatial en Europe A 3 CTA Inti g nn the EU D outside the EU International joint Ventures Corsortia El 45 Bel Agusta Euro i Helicopter Ind Aerospace Source SBAC GIFAS ALENIA companies at end 2001 Ce graphique montre le r le central que jouent en Europe BAE d un c t EADS de l autre ainsi que les tr s nombreuses participations crois es entre pays et entre sous secteurs 6 Le poids de la R amp D Plus que les investissements mat riels le poids de la R amp D permet de caract riser l effort des entreprises de cette branche En France et d apr s le GIFAS cet effort se situe 4 ME soit pr s de 17 du chiffre d affaires non consolid part assez stable depuis 1998 qui montre que la conjoncture n influence pas directement ces efforts long terme La R amp D autofinanc e repr sente 43 du total La branche est tr s attentive la poursuite ou la reprise des cr dits de recherche de l Etat et constate la part modeste de ces cr dits compar s ceux du Royaume Uni et surtout ceux des Etats Unis 23 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre I Les taux d effort de l Europe ne sont pas tr s loign s de ceux de la France 14 du CA en 2002 avec un taux d autofinancement de 56 75 en civi
227. ngendre des strat gies d adaptation plus ou moins long terme selon les entreprises Ainsi d but 2002 la SOGERMA r pond la crise par un plan d adaptation des effectifs qui comporte d une part des mesures de gestion de la pyramide des ges par des incitations aux d parts anticip s la retraite dispositif CASA et d autres part des mesures de reconversion pour pr s de 250 personnes amen es exercer les nouveaux m tiers qui se d veloppent dans l entreprise autour notamment du Corporate jet Pour Air France les cons quences de l apr s 11 septembre ne s av rent pas aussi alarmantes et ont plut t permis d endiguer pour un certain temps les probl mes de recrutement de l entreprise D s 2002 ces derniers red marrent donc sur certains profils des m caniciens avion la direction de la maintenance l entreprise cherchant surtout se doter de personnels habilit s JAR 66 dans le cadre de l application de la nouvelle r glementation la direction de l industrie poursuit sa politique volontariste de recrutement de jeunes par la voie de l alternance apprentissage et engage une campagne de recrutement externe de m caniciens CME Le nombre de m caniciens cabine est lui aussi revu la hausse pour 2 ou 3 ans dans le cadre de l installation des syst mes vid os place dans les cabines des longs courriers La reprise des embauches est plus mod r e sur les autres profils le
228. ns cutif ces d parts peut avoir lieu par recrutement ou par promotion On rappelle qu il s agit uniquement des sorties d emploi pour raisons d ge et que les autres sorties d missions licenciements n apparaissent pas ici Dans un premier temps les soldes sont calcul s toutes cat gories professionnelles confondues Jusqu en 2015 ces soldes sont calcul s par p riodes de 5 ans 2000 2005 2006 2010 2011 2015 en comparant l effectif estim 2005 2010 2015 et l effectif 1999 vieillis c est dire l effectif 1999 moins tous ceux qui seront partis en retraite pr retraite sur la p riode consid r e On a ensuite calcul des soldes d emploi annuels mais pour la p riode 2000 2010 uniquement les incertitudes et impr cisions par ann e tant trop importantes pour poursuivre jusqu en 2015 La d composition par cat gorie professionnelle est faite dans une troisi me partie Les soldes d emploi y sont estim s jusqu en 2015 par p riode de 5 ans comme d crit ci dessus 3 1 Calcul des effectifs vieillis partir du recensement Insee 1999 une personne sur deux sera partie en 2015 On reprend ici les d finitions et m thodes de calcul explicit es dans l tude Prospective 2010 sur l emploi et la formation dans la construction a ronautique et spatiale op cit Sorties d emploi Effectifs atteignant l ge de la retraite pr retraite entre 1999 et l ann e n Effectifs 1999 v
229. nsation entre module Le responsable d un lyc e professionnel que nous avons rencontr nous faisait remarquer ce propos les tudiants se cassent les dents car ils ont l habitude de travailler juste ce qu il faut ils visent la note 10 Il ajoutait que cette volution demanderait une adaptation la fois des tudiants mais aussi des enseignants 150 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V dans la mani re d envisager et de construire leurs cours ainsi que dans la mani re de formuler les questions soumises aux contr les des connaissances Derni rement la r glementation du dipl me a t modifi e et pr voit d sormais la possibilit d organiser plusieurs sessions d examen dans l ann e et d valuer les modules dans un laps de temps proche de celui de la formation et m me ventuellement de repasser au cours de la m me ann e un module en chec Pour autant au moment de notre enqu te certaines entreprises envisageaient des solutions alternatives la mention compl mentaire de fa on largir le nombre de d tenteurs de la Licence B Air France Industries par exemple pr voyait de recruter des personnes ayant chou leur examen ou encore poss dant un bac pro voire d anciens militaires avec la perspective de les conduire par la voie de la formation continue l acquisition de la licence B De son c t l Institut a ronautique Amaury de la Grange nous a dit r fl chir
230. o est sup rieur celui de l ensemble du secteur des biens d quipement entre 30 et 32 et bien plus important que celui de l automobile de l ordre de 16 Les donn es par branche et qui analysent le rapport valeur jout e production donnent des r sultats sensiblement diff rents comme le montre le graphique ci dessous 24 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre I Production et valeur ajout e 45 000 40 000 35 000 30 000 25 000 Production 20 000 E Valeur ajout e 15 000 10 000 5 000 0 M euros SL D oX Q oe DP D D D D D A D D D 9 D D 2 D Source exploitation C req de l EAE Le graphique ci dessus montre que le taux de valeur ajout a baiss pendant la p riode 1993 2000 il est pass de 23 19 et il est inf rieur de 3 points environ celui de la m tallurgie L interpr tation de ces donn es contradictoires est assez d licate notamment en raison du poids important de tr s grands groupes cheval sur plusieurs branches comme Thales Dassault par exemple qui peuvent effectivement faire diff rer fortement les r sultats entre branche et secteur S1 l on raisonne en termes d entreprises et de sous traitant la valeur ajout e reste encore tr s importante compar e d autres secteurs l a ronautique est finalement assez fortement int gr e compar e l automobile et m me d
231. ofessionnelles chez Dassault Aviation Un ing nieur apr s quelques ann es d exp rience professionnelle devra d cider d int grer l une des deux fili res partir du niveau statutaire 3A Par ailleurs les quatre branches permettent d acc der des niveaux de reconnaissance identiques et de b n ficier des attributs rattach s cette reconnaissance qu elle soit symbolique et ou financi re 34 sry I JIA i S ER Un ing nieur est rattach quelques exceptions pr s une fili re et une seule 118 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV Les ing nieurs experts ont des attributions pr cises quant au pilotage de l volution des savoirs et savoir faire de conception Il sont sollicit s par les gens du programme d di s au suivi du projet pour les aspects co ts et d lais et participent toute r union concernant leur domaine de comp tence Il n ont pas de r le de d cision mais une obligation de donner un avis argument sur tout probl me technique qui leur est soumis Par ailleurs une autonomie leur est garantie sous la forme de l attribution d un budget couvrant le pilotage d activit s amont les d placements et les publications scientifiques L expert a galement un r le de formation puisque toute recrue est associ un expert sous la forme d un bin me d s son int gration au sein du BE Au total une quarantaine de domaines techniques a t identifi e
232. olynomial soit conduisent des coefficients de corr lation m diocres cas du mod le puissance ou du mod le logarithmique voir le graphique ci dessus L ajustement statistique est de bonne qualit R2 0 79 voir annexe et on retient la droite de r gression lin aire comme indicateur de l volution des effectifs long terme Cette tendance est une baisse continue des effectifs r sultant probablement de plusieurs facteurs que sont les gains de productivit obtenus dans l industrie le d veloppement de la sous traitance externe au secteur la baisse des effectifs de l industrie de l espace etc On suppose que cette tendance se poursuit sur les 15 prochaines ann es Cette hypoth se de lin arit n est pas r aliste tr s long terme sauf consid rer qu horizon de 40 ans l a ronautique fran aise n existe plus Mais la date de l infl chissement ni celui d une asymptote voire celle d une remont e ne se lisent dans les tendances du pass La seule hypoth se raisonnable reste donc celle de la diminution lin aire qui correspond une perte annuelle de 1 780 personnes environ 161 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI Evolution des effectifs Gifas 140000 BE 120000 100000 80000 60000 40000 20000 gt D D DB D D HE l OS LE LE 29 Ne D Ne D Co D D D S O Q OS S N N N S S D S S Y A Q D D P En prolongeant cett
233. on une autre En effet leur co t tant lev les plateaux ne sont g n ralement constitu s que pour une ou quelques phases du processus de conception identifi es comme les plus sensibles en fonction de chaque projet C est pourquoi il n existe pas r ellement de configurations standards des projets qui doivent tre consid r es comme des formes d organisation en apprentissage permanent La gestion par projet s est vue prolong e parfois dans l industrie a ronautique par des embryons d organisation par projet Il est rare ici que l on ait t aussi loin que ce que l on a vu dans l industrie automobile avec des d coupages organisationnels op r s en fonction des projets et portefeuilles de projets plut t qu en fonction des m tiers Mais le recours aux plateaux qui r unissent physiquement l ensemble des concepteurs des diff rents m tiers y compris des repr sentants de la production sur un m me lieu pendant un certain temps et sur certaines phases est g n ralis Le d veloppement de la logique de projet qui s est op r par le renforcement de la gestion par projet et des embryons d organisation par projet s est effectu pour partie au d triment des m tiers et a soulev par cons quent des probl mes sp cifiques de gestion des comp tences La pr gnance croissante des projets tend donner le pas une logique court termiste au d triment de questions techniques au long cours La
234. on de 0 9 1 2 Ceci est coh rent la fois avec une conjoncture de reprise de l activit et un effort de renouvellement de la main d uvre partir des plus jeunes g n rations comme nous l avons d j not 9 Formation continue FORMATION CONTINUE Secteur AM taitwee fans les entrenises de Asatani s et pius 1993 1995 1998 2000 FRRTAME P SANES CU Taux de participation financi re k 3 9 3 5 2 e I e Taux d acc s la formation i 53 7 48 2 RE SX Dur e moyenne des stages SAH 35 H 6 E H Sawee CEER EIRIN des D AN IONS fiscales LI A portant su F INEEN anp salari s des tablissements de R saiari s et pius hors fonction publique 55 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II Le taux de participation financi re des entreprises du secteur est plus importante que dans l ensemble de l conomie ou de la m tallurgie mais dans des proportions limit es Le taux d acc s est galement plus lev alors que la dur e des stages est dans la moyenne Ces indicateurs comme les d penses de formation par salari sont en diminution elles sont pass es de 1200 en 1995 950 en 2000 Taux d acc s par CS 70 0 60 0 Ouvriers non qualifi s 50 0 Ouvriers qualifi s 40 0 ___ Employ s 30 0 Techniciens agents de maitrise 20 0 Ing nieurs et cadres 10 0 0 0 i 7 i T T 1993 1994 1995 1996 19
235. ongtemps possible en limitant leurs temps d immobilisation pour maintenance La maintenance est donc soumise une double contrainte somme toute assez contradictoire une contrainte de fiabilit et une contrainte de co t La contrainte de co t se traduit par une r duction des temps d immobilisation mais aussi par des interventions moins co teuses un allongement de la dur e de vie des pi ces et syst mes mais sans que cet allongement n occasionne des pannes et al as conomiquement ou socialement pas supportables Pour illustrer ce propos voici un extrait de l entretien d un responsable de maintenance la politique d entretien peut d terminer que tel filtre ou tel pompe doit tre remplac toutes les 100 000 heures de vol L engineering appliqu e ou le suivi technique peut constater que nous avons des pannes r currentes sur cet quipement et donc en envoyant cette information l engineering on va modifier la politique car conomiquement 4 Une formation de base a ronautique une ou plusieurs qualifications de type une exp rience suffisante de l activit 46 Le diagnostic la d pose et le remplacement des syst mes sont plus ais s mais leur r paration est plus complexe du fait de leur technologie m lant profond ment disciplines traditionnelles m canique lectricit et disciplines modernes informatique lectronique optique Certaines op rations de contr le ou de r paration sont a
236. oseoeeeeeeeeee11ne 26 13 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre I 14 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre I Nous traiterons successivement du poids de l industrie a rospatiale de son chiffre d affaires en France aux Etats Unis et en Europe de la d composition du chiffre d affaires par clients et par produits de la balance commerciale en France et en Europe de la structure des entreprises taille concentration du poids de la R amp D de la part de la valeur ajout e et des achats ext rieurs des l ments de productivit Nous terminerons cette partie par des indications sur le caract re cyclique de l activit 1 Le poids de l industrie a rospatiale fran aise Avec 370 entreprises environ un chiffre d affaires 2002 de 24 6 milliards d euros chiffres GIFAS et un effectif de l ordre de 110 000 salari s l a rospatial compte pour environ 0 3 de l emploi industriel source EAE mais repr sente de l ordre de 3 du chiffre d affaires de l industrie fran aise hors nergie Son importance conomique est li e au caract re strat gique pour la d fense nationale avions missiles syst mes de d fense mais aussi pour sa tr s haute valeur ajout e en recherche technologique et au poids dans les exportations 4 5 du total des exportations industrielles 2 Le chiffre d affaires et la production en France aux Etats Unis et en Europe
237. otamment dans les bureaux d tude L volution des effectifs d employ s et de cadres est bien lin aire m me si pour ces derniers le graphique 2 fait aussi appara tre de faibles variations cycliques La proportion d employ s diminue celle des cadres augmente fortement et r guli rement sans qu une inflexion n apparaisse cette croissance On peut r sumer ces volutions en constatant que ce sont plut t les ouvriers et les employ s qui sont les cat gories par lesquelles les entreprises s ajustent aux cycles l effectif des cadres et des techniciens correspondant plus des ajustements structurels ou long terme avec un certain effet de substitution entre ces deux cat gories 39 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II Effectifs des professions les plus nombreuses Le tableau ci apr s permet de recenser les professions les plus nombreuses on y rel ve la part tr s importante des techniciens en m canique et chaudronnerie et l importance num rique des ing nieurs et cadres des bureaux d tudes ou de recherche Ce poids est lui seul une justification de l tude d approfondissement conduite sur ces univers de la conception Parmi les ouvriers ce sont les m caniciens les ajusteurs et les monteurs qui sont les professions les plus nombreuses M caniciens ajusteurs qualifi s sans autres indications Ing nieurs cadres special inform sauf technico comm Ing nieu
238. ournent davantage vers l encadrement de projet La construction de cette expertise implique n cessairement un r gime de mobilit ralenti pour quelques concepteurs afin de leur permettre d accumuler l exp rience n cessaire la constitution de l expertise Les r gles de mobilit en vigueur dans la plupart des BE au contraire incitent les concepteurs la mobilit fonctionnelle afin d acqu rir une culture technique g n raliste garante suppos e d une capacit voluer dans un environnement multi m tiers Le paradigme de l int gration des savoirs qui s est traduit sur le plan organisationnel par le recours aux plateaux projets s est traduit en gestion des ressources humaines par le paradigme de la mobilit au d triment de la constitution de quelques expertises fortes Face la fragilisation de l expertise des BE a ronautiques les concepteurs experts ou piliers techniques sont une ressource rare qu il convient d identifier et de g rer de fa on sp cifique en leur accordant si n cessaire un r gime de mobilit plus lent Dans le m me temps les projections et aspirations professionnelles des jeunes ing nieurs ne sont pas n cessairement compatibles avec ces dispositifs qui supposent que certains concepteurs s impliquent suffisamment longtemps dans les activit s techniques de conception sur un m me p rim tre Le manque d attractivit constat pour les carri res techniques s exp
239. plein Lyc e Stella Saint Leu La R union 2 ans temps plein AFPI Nantes 44 2 ans en alternance CFA r gional de l enseig techn Catho Hazebrouck 59 2 ans en alternance LP Roger Claustres Clermont Ferrand 63 2 ans en alternance BAC CFAI Aquitaine Bruges 33 2 ans en alternance Section prof Lyc e Pierre Mandes France Vitrolles 13 LP Alexandre Denis Cerny 91 2 ans temps plein 2 ans temps plein CFA des m tiers de l a rien Massy 91 2 ans en alternance Profes sio nne I CF et de perfectionnement de l a ronautique Latresne 2 ans temps plein r Section apprent LP priv de l ind a ro Toulouse 31 2 ans en alternance A ronautique option CFA MFR IMAA Cruseilles 74 J ans nalt rnance m canicien syst mes Lyc e Stella Saint Leu La R union 2 ans temps plein avionique LP Camille Claudel Clermont Ferrand 63 2 ans en alternance 148 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V CFA MFR IMAA Cruseilles 74 1 an en alternance Mention compl mentaire A ronautique option moteurs piston CFA des m tiers de l a rien Massy 91 1 an en alternance Me ntio n CFA MFR IMAA Cruseilles 74 1 an en alternance compl mentaire A ronautique options avioniques Section EP du Lyc e du Gr sivaudan Meylan 38 1 an en alternance Me ntio n CFA des m tiers de l a ri
240. porte parole des sous traitants constate que les donneurs d ordres ne fournissent pas vraiment d indications sur les m tiers conserver ou d velopper Il y aurait en fait trois situations les sous traitants de capacit qui fabriquent une commande donn e une pi ce particuli re pendant une p riode il ne disposent d aucun l ment de prospective et aucune information sur les qualifications requises Les sous traitant de sp cialit qui ont un proc s de production particulier savent de quoi ils auront besoin dans le futur et le proposent au DO C est en participant aux op rations de RDT qu ils peuvent savoir ce que sera l avenir soit une faible majorit selon l enqu te 55 d clarant tre dans ce cas Le tout petit sous traitants qui fait de la conception mise au point qui qualifie son produit doit dor navant le vendre un quipementier il ne peut plus s adresser directement au DO 4 2 Des informations issues de l enqu te extensive CEP 60 des tablissements interrog s dans l enqu te tendue estiment que les donneurs d ordres ne font pas conna tre suffisamment t t les besoins technologiques associ s aux projets qu ils d veloppent ce qui ne facilite pas les anticipations dans le domaine de la formation de la main d uvre par exemple Les entreprises interrog es ne consid rent pas les questions touchant l volution des comp tences de leur personnel comme prioritair
241. portion des moins de 25 ans en Allemagne davantage de salari s de plus de 55 ans En France deux classes d ge dominent nettement les 35 44 et 45 54 ans une forte rupture tant visible partir de 55 ans Ces l ments reproduisent une diff rence constat e l chelle nationale dans la participation l activit celle ci est centr e sur les cat gories d ge interm diaires en France et r partie sur une p riode plus longue en Allemagne en 2000 le taux d activit moyen pour l ensemble de la population des 15 24 ans s levait 50 en Allemagne contre 36 en France et celui des 55 64 ans 43 en Allemagne contre 32 en France A ronautique structure des effectifs par classe d ge Comparaison Allemagne France 2000 Source Bundesanstalt f r Arbeit et Enqu te Emploi Insee 40 0 30 0 20 0 10 0 0 0 Allemagne France O lt 25 ans 025 34 ans 035 44 ans 045 54 ans 055 ans et 60 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II 10 4 La structure de effectifs par niveau de dipl me On note tout d abord la pr pond rance de la part des sortants d apprentissage en Allemagne Si l on raisonne en termes de fili re il convient de rapprocher de cette cat gorie les titulaires des brevets de technicien et de ma trise galement issus de l apprentissage Au total les sortants de cette fili re comptent pour les deux tiers des effectifs Tandis que
242. pour affronter les contraintes conomiques pr sent es plus haut les politiques de gestion des ressources humaines ont tent de promouvoir les postes et carri res de gestion et de management de projet suppos s garants du respect des exigences conomiques dans les projets de conception au d triment des postes et carri res techniques cr ant ainsi de nouvelles sources de d stabilisation des comp tences techniques en conception point 3 Enfin aux mouvements pr c dents que l on a observ dans bien d autres secteurs conomiques que l a ronautique s ajoute pour cette derni re le caract re cyclique de l activit Celui ci p se fortement sur le rythme des recrutements c est dire sur la r partition des niveaux d exp rience des individus dans les bureaux d tudes cr ant par endroits des trous de niveau d exp rience ce qui constitue une d stabilisation suppl mentaire des comp tences collectives en conception point 4 105 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV 3 1 Projets contre m tiers mont e de la logique projet et d clin de l expertise technique des m tiers Pour r pondre au renforcement des contraintes en mati re de co ts d lais qualit cf premi re partie la gestion de ou par projet s est progressivement impos e comme un mod le pour les activit s de conception a ronautique l image de nombreux autres secteurs d activit
243. proc dure de d rogation appel e loi du grand p re qui leur permet de d livrer l APRS sans poss der la licence Au moment de nos investigations les entreprises taient dans l attente de la sortie du d cret de mise en application dans le droit fran ais de la JAR 66 Seule Air France Industries avait v ritablement anticip les probl mes de reconversion qui pouvaient se poser pour les salari s n ayant pas acquis de dipl me a ronautique notamment les m caniciens cabine D s 1999 l entreprise s est donc engag e dans un programme de reconversion pour 152 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V plus de 100 personnes volontaires dans l objectif de les conduire l acquisition de la mention compl mentaire formation en alternance au CFA de Vilg nis M me s il est difficile d valuer le nombre de personnes concern es par l introduction de la JAR 66 les entreprises elles m mes ne l ayant pas encore calcul au moment o nous intervenions nous savons qu Air France Industries est la plus touch e en raison du nombre de ses salari s et de la qualification de certains d entre eux Assur ment cela concerne beaucoup moins de personnes dans les autres entreprises Conclusion Il est ind niable que les tensions internationales v nements du 11 septembre 2001 guerre en Irak diff rents attentats et d autres faits plus conjoncturels le SRAS ont tendance r duire durable
244. promis toujours plus optimis s associ s l interd pendance des choix techniques fait par 116 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV chacun des m tiers ont logiquement appel des profils de concepteurs plus polyvalents Cette polyvalence est d ailleurs omnipr sente dans le discours de nombreux responsables de BE d sireux de d cloisonner les diff rentes sp cialit s techniques Il convient toutefois de relativiser ce constat par une analyse plus fine des besoins respectifs de polyvalence et d expertise pointue interne aux m tiers En effet des profils de concepteurs polyvalents semblent indispensables aux niveaux hi rarchiques interm diaires que ce soit dans la hi rarchie m tier comme pour l encadrement de projet de m me que les sp cialistes doivent d velopper des facult s de dialogue avec les autres m tiers C est pourquoi les formations initiales tant pour les ing nieurs que pour les techniciens fournissent aux concepteurs une culture technique g n raliste de bon niveau qui leur permette de mieux appr hender la complexit de l environnement de la conception et d engager le dialogue plus facilement avec les autres m tiers Certains BE ont initi des tentatives de formation de profils de concepteurs op rationnels polyvalents par le biais de parcours professionnels int grant un passage dans deux m tiers compl mentaires successifs L objectif vis tait une optimisation
245. pteurs et favoriser ainsi l int gration de leurs savoirs la gestion de projet s est accompagn e d un mouvement de co localisation physique des diff rents acteurs participant aux projets dans des espaces appel s plateaux projets La pr sence de tous les m tiers sur un m me lieu physique permet d am liorer la communication et les changes et terme favorise les apprentissages crois s entre les m tiers et la compr hension mutuelle des contraintes des interlocuteurs En m me temps les plateaux isolent les acteurs m tiers de leur base ce qui peut provoquer une perte de rep re pour les concepteurs ainsi qu un probl me de capitalisation des exp riences d un projet sur l autre La capitalisation des savoirs de conception passe essentiellement par des changes informels entre les concepteurs puisque les savoirs mis en uvre et les probl matiques auxquels ces savoirs sont adress s sont singuliers et non reproductibles par nature La dynamique des savoirs pour les bureaux d tudes pour lesquels le recours la gestion de projet est intense 107 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV s est donc fragilis e ces savoirs tant quasi exclusivement orient s vers une finalit productive Le recours aux plateaux projets est toutefois tr s variable d un BE un autre et m me l int rieur d un BE d un projet un autre ou d une phase du processus de concepti
246. ption pr c dente Le produit sur tag re qui ne demanderait que des modifications ou am nagements la marge exige en fait un v ritable travail de re conception car la moindre variation d un crit re de conception peut rendre les arbitrages pr c dents caduques quand bien m me les produits finaux appartiennent bien la m me lign e de produits 7 Les contrats sont r alis s entre Etats dans des termes qui chappent pour beaucoup aux BE pour ce qui est de la motorisation chaque contrat donne lieu la conception de moteurs sp cifiques en fonction des conditions de vol attendues des appareils vols en basses attitudes conditions extr mes de vol La pression concurrentielle existe mais n est pas de la m me nature que sur le march civil La concurrence n est d ailleurs pas connue avec pr cision pour le march militaire les seules informations fiables disponibles proviennent de recoupements d informations subjectives d apr s des conversations entre pilotes lors d exercices communs 97 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV Ce constat valable en g n ral pour les activit s de conception industrielle vaut a fortiori pour l a ronautique En effet contrairement aux pratiques de conception modulaire ou encore de conception sur des plates formes communes que l on a vu fleurir ces derni res ann es dans les industries informatiques et automobiles il est extr mement ra
247. pture de la tendance long terme de la s rie chronologique Mais aucun l ment aujourd hui ne nous permet d anticiper une telle volution dans un avenir proche Nous supposerons donc jusqu en 2015 une poursuite de la tendance observ e sur les 20 derni res ann es Nous reviendrons plus en d tail sur ce point lors de l expos des sc narios l volution cyclique des effectifs r sulte du caract re cyclique de la production a ronautique En France et contrairement aux Etats Unis le cycle d emploi est beaucoup moins marqu que celui de la production Il existe n anmoins et le d veloppement du civil au d triment du militaire pourraient encore l accentuer La question est alors quelles hypoth ses formuler concernant la dur e et l amplitude de ces cycles La construction d un sc nario prospectif s est av r e particuli rement difficile compte tenu de la sensibilit du secteur au contexte international et aux al as conjoncturels qu il va m me jusqu amplifier Il faut ajouter que la construction a ronautique a aussi le caract re particulier d activit de souverainet Ainsi alors qu aujourd hui on value tout juste les cons quences d sastreuses du 11 septembre 2001 158 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI sur les compagnies a riennes des questions se posent d j sur les cons quences des nouvelles crises Irak SRAS recul conjoncturel en Europe D
248. que constituent des l ments d terminants dans la d marche prospective concernant l emploi et les qualifications dans ce secteur Comment concilier l in vitable concentration financi re et industrielle des constructeurs au plan europ en avec les imp ratifs de ma trise du devenir national d un c t et du d veloppement harmonieux des r gions fran aises marqu es par un tissu important d entreprises li es l a ronautique de l autre Autrement dit peut on continuer conjuguer excellence industrielle d veloppement conomique harmonieux et identit nationale dans le cadre de la construction europ enne Il est clair que les conditions de la concurrence mondiale appellent un niveau de concentration conomique sup rieur Niveau accru par le d veloppement de la R amp D Niveau accru par la part d croissante du march militaire dans le march global et donc par l red finition du financement public Les transformations constat es dans le cadre de cette tude mettent clairement en vidence que la recomposition financi re et industrielle sera d abord europ enne Ce mouvement s est accentu dans les ann es r centes Il ne s agit pas simplement d accro tre la surface financi re pour faire face aux innovations et aux nouveaux programmes Il s agit aussi de se doter d un appareil de production apte relever les d fis venir De ce point de vue la qualit de la main d uvre et les modes d
249. que nous nous attacherons d crire Mais commen ons par une description rapide du secteur en France 1 La maintenance a ronautique en France ses entreprises ses salari s La maintenance a ronautique regroupe trois types d activit s Ja maintenance des a ronefs Ja maintenance des moteurs la maintenance des quipements Une entreprise peut bien sur tre positionn e sur plusieurs march s Air France Industries par exemple Mais dans la plupart des cas elle n est pr sente que sur un seul soit pour des raisons techniques l entreprise fait la maintenance des quipements qu elle fabrique soit pour des raisons organisationnelles l entreprise n a pas la taille suffisante Ainsi sur le march de la maintenance des avions commerciaux de plus de 5 7 tonnes la seule soumise pour l instant la r glementation JAA Air France et ses filiales R gional fusion r cente de Proteus Regional Airline et Flandre Air et Britair repr sentent pr s de 10 000 emplois soit plus des 2 3 du total des emplois de ce segment SOGERMA qui appartient au groupe EADS et TAT Industries sont deux moyennes entreprises priv es qui rassemblent presque la totalit des emplois restants soit pr s de 5000 salari s Quelques autres transporteurs r gionaux ou compagnies de charters et des prestataires d entretien de l aviation l g re ou de l aviation d affaires ont de petits ateliers de maintenance qui compl ten
250. question Comme on peut le constater dans aucun de ces cas n appara t l id e de manques ou de d ficits de formation des ing nieurs ou des techniciens en France notamment par rapport ce que seraient les formations dispens es l tranger premi re vue les entreprises fran aises qui recrutent des individus titulaires de dipl mes nationaux ne sont donc nullement p nalis es par rapport leurs concurrents trangers au regard des syst mes de formation d ing nieurs et de techniciens l tranger Au regard de l volution des cahiers des charges de conception la variable critique de comp titivit des entreprises fran aises para t moins r sider dans l volution des profils recrut s que dans la capacit favoriser et organiser la cr ation endog ne de comp tences dans les entreprises En effet les conditions minimales de comp titivit des entreprises fran aises tant assur es par la d livrance par le syst me national d ducation de formations d ing nieurs et techniciens jug es ad quates par les entreprises c est sur la capacit de ces entreprises d velopper des savoir faire propres innovants comme nous allons le voir que se joue leur comp titivit 2 Face au besoin d volution des comp tences quelle alternative privil gier volution du syst me national de formation recours des entreprises au march externe du travail ou cr ation endog ne de comp tences par les entrep
251. r duction d effectifs dans les si ges sociaux des grandes entreprises de la branche La carte des adh rents du GIFAS confirme cette r partition m me si dans le d tail les pourcentages diff rent l g rement Effectifs a ronautiques et spatiaux du GIFAS R partition par r gions PICARDIE HAUTE NORMANDIE 1 1 de1 BASSE NORMANDI D i BE 520 BE o POITOU CHARENTES RH NES ALPES 5 13 r gions concentrent AQUITAINE PROVENCE ALPES la quasi totalit des effectifs C TE D AZUR a ronautiques et spatiaux des entreprises adh rentes MIDI PYRENEES 22 Guyane 500 salari s 34 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II 2 Les grandes volutions de l emploi par secteur ES Cette partie vise rendre compte des volutions dans les quatre grands sous secteurs de l a rospatiale elle s appuie sur les s ries Unedic au 31 d cembre 1976 2002 Avionneurs NAF 353B 80000 70000 60000 50000 e E fectifs au 31 12 40000 a in aire ectifs 30000 20000 au 31 12 10000 0 Ko O N t Le y N Le Oo Oo Oo Oo O O O O O 0 gt O O m a e a A a e ON y 741 63x 70389 Equipementiers NAF 332A 40000 35000 30000 lt effectifs au 31 12 25000 20000 S 15000 Lin aire effectifs 10000 au 31 12 5000 k y 306 28x 33451
252. r d une main d uvre nouvelle qualifi e et r pondant aux exigences de la JAR JAR 66 pour la qualification du personnel de maintenance La crise actuelle du transport a rien a pu permettre de reporter temporairement cette question des recrutements Mais des sous effectifs latents subsistent et r appara tront avec acuit la moindre reprise Certains m tiers sont particuli rement concern s les m caniciens CME m tier central de l activit de maintenance ma s aussi tous les m tiers d accompagnement de la maintenance ordonnancement gestion de flottes m thode et ing nierie de maintenance 153 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V 154 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI CHAPITRE VI Tendances de l volution de l emploi moyen terme 2003 2015 Sommaire du chapitre 1 Introduction sur les choix des m thodes 2 Construction du mod le partir de la s rie des effectifs du Gifas 3 Estimation des besoins de renouvellement de la main d uvre entre 2003 4 Estimation des besoins de renouvellement de la main d uvre par cat gorie professionnelle entre 2003 et 2015 5 CONCUSSIONS r a A A A A IU 155 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI 156 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI 1 Introduction sur les choix des m thodes Ce dernier chapitre a pour b
253. r le client aussi bien le transporteur que le client secondaire le passager Ainsi Air France a toujours eu une r putation de cabines en parfait tat et s tait en effet dot de moyens appropri s en ce sens 137 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V Il semble ne plus se justifier dans la maintenance en ligne pour plusieurs raisons La maintenance l g re des diff rents l ments de la cabine la circulation des fluides des informations passager n appelle pas de comp tence sp cifique et s apparente de plus en plus celle des autres instruments de vol ou des autres circuits de circulation de fluide De plus les syst mes sont maintenant d pendants et il est devenu difficile d isoler des t ches sp cifiquement cabines Un m canicien avion CME est donc parfaitement capable d ex cuter ces fonctions Partant de ce constat Air France Maintenance a pris la d cision de convertir les m caniciens cabine de maintenance en ligne en m caniciens avion Ces reconversions ne sont pas toujours ais es En effet les m caniciens cabine taient l origine les moins qualifi s ou encore ceux poss dant des dipl mes de type CAP loign s du domaine de la production ont t mentionn s des CAP de boulangers de plombiers Compte tenu de leur formation initiale non a ronautique la plupart ne peut b n ficier des droits du grand p re dans le cadre
254. r une longue p riode qui permet de mettre en vidence la tendance de long terme et l volution cyclique des effectifs Le mod le pr visionnel est donc construit partir de cette s rie Les taux de croissance annuels des effectifs pr visionnels 2003 2015 du Gifas seront ensuite appliqu s aux effectifs du recensement Insee 1999 afin d obtenir une estimation des chiffres de l emploi pour l ensemble du secteur de la construction a ronautique et spatiale Evolution des effectifs Gifas 140 000 120 000 100 000 60 000 40 000 80 000 20 000 0 Y D o V D D D ON dd D o dd SA D D LE D D D D D D HP D DD D D D D D D D A xD 97 97 9 9 97 9 97 97 9 97 97 9 7 19 19 9 1097 9 Actifs ayant un emploi pour le total des 4 secteurs de la NAF 700 332A Fabrication d quipement d aide la navigation 353A Construction de moteurs pour a ronefs 353B Construction de cellules 353C Constructeurs de lanceurs et engins spatiaux 159 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI Effectifs Recensement Insee Gifas Gifas secteur Insee 1982 12 6964 11 5982 91 1990 12 2196 12 0700 99 1999 11 6464 97 000 83 Une difficult dans l extrapolation des chiffres du Gifas l ensemble du secteur de la construction a ronautique et spatiale vient de l instabilit du rapport effectif Gifas secteur Insee
255. radio avionique derni re session 2000 remplac par Mention Compl mentaire Maintenance a ronautique 1999 BAC PRO A ronautique 1996 option m canicien syst mes cellule 1 session en 1998 option m canicien syst mes avionique Niveau III BTS Maintenance et exploitation des mat riels a ronautiques 1982 Source Base Reflet du C req Ils remplacent les CAP cr s en 1952 47 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II Effectifs en formation dans la fili re A ronautique effectifs en ann e terminale 2000 2001 2002 total dont total dont total dont apprentis s i apprentis ca M canicien de cellules d a ronefs _ 92 5s 158 CAP M canicien d entretien d avions option syst mes lectrom caniqueset lectronique 96 47 50 kK 53 k Sous total CAP o ooo 328 155 332 93 149 Dipl me de maintenance option lectricit instruments de bord radioavionique BAC PRO A ronautique option m canicien syst me cellule me CEE E 7 76 20 MA 7 BTS Maintenance et exploitation des mat riels a ronautique 62 60 K 72 i Total g n ral 568 231 722 295 338 part relative d apprentis 40 7 40 9 non connus dont dont total dont dont dont dont apprentis FC apprentis FC i FC CAP M canicien de cellules d a ronefs a CAP M canicien d Lentretien d avions option moteurs pisto 81 33 16 87 25 18 5 CAP M canicien d entretien d avions option
256. raditionnellement le fait des m tiers au sein des BE des entreprises a t tr s fortement perturb e ces derni res ann es par toute une s rie d volutions organisationnelles et gestionnaires que nous analysons dans la partie suivante Aussi tandis que l on pouvait s appuyer jusque l sur la capacit quasi spontan e des m tiers d velopper des apprentissages et innover il appara t que les conditions organisationnelles et gestionnaires de leur travail ont tellement chang que cette capacit a t fortement amoindrie Aussi les modalit s d une cr ation endog ne efficace de comp tences doivent elles tre r invent es aujourd hui 3 Les autres sources de d stabilisation des comp tences en conception a ronautique appellent galement des r ponses essentiellement internes aux entreprises Afin d atteindre les niveaux attendus de performance les bureaux d tudes du secteur a ronautique ont au cours de la derni re d cennie consid rablement modifi leur organisation et modes de fonctionnement m me si l ampleur de ces modifications est tr s variable selon les entreprises Les deux orientations fondamentales prises en la mati re le d veloppement de la gestion voire de l organisation par projet d une part le d veloppement de la sous traitance d autre part soul vent chacune des difficult s en mati re de comp tences ce que nous verrons aux points 1 et 2 ci dessous Toujours
257. rage sur le m tier d avionneur et la sp cialisation des sites de production ont donn lieu des choix d externalisation des activit s jug es non strat giques et ou banalis es Le d but des ann es 90 correspond une autre tape de rationalisation des liaisons industrielles La gestion d centralis e de la sous traitance au niveau des tablissements a g n r une multiplication du nombre des sous traitants avec des charges lev es de suivi et des difficult s pour s assurer de la qualit des productions Comme solution ces difficult s la politique d cid e l poque est fond e sur une s lection centralis e d un nombre r duit de sous traitants l objectif de l A rospatiale Airbus tait de passer de pr s de 700 sous traitants environ 120 sous traitants de premier niveau pr sentant une taille critique de nature garantir une autonomie de gestion et des capacit s financi res autorisant un partage des risques li s au lancement de programmes lourds La sous traitance a port de plus en plus sur des sous ensembles confi s des sous traitants de premier niveau qui ensuite prenaient eux m mes en charge la gestion de leurs propres r seaux de sous traitants d autres niveaux ll Cf Ch Alcouffe et N Corr g Evaluation des performances dans les organisations en r seaux de sous traitants l exemple d A rospatiale Airbus Note 296 99 13 Lirhe septembre 1990 Ch Alcouffe
258. rant les effectifs pr visionnels du secteur avec ces effectifs 1999 vieillis et en distinguant les 2 sc narios d finis pr c demment Un solde d emploi positif traduit un besoin de main d uvre le nombre de sorties d emploi est sup rieur la baisse estim e de l effectif sur la p riode On peut donc s attendre des recrutements Un solde d emploi n gatif traduit un sureffectif le nombre de sorties d emploi des plus g s reste insuffisant face la baisse estim e de l effectif sur la p riode Des d parts suppl mentaires seront n cessaires Sc nario fil de l eau Ann es Effectifs Effectifs 99 Solde H1 Effectifs99 Solde H2 estim s vieillis 60 vieillis ans 58 60 ans 2005 9 9406 100 844 1 438 91 972 7 434 2010 9 3881 794 33 14 448 79 433 14 448 2015 8 1694 598 96 21 798 59 896 21 798 Sc nario pessimiste Ann es Effectifs Effectifs 99 Solde H1 Effectifs99 Solde H2 estim s vieillis 60 vieillis ans 58 60 ans 2005 9 6796 100 844 4 048 91 972 4 824 2010 9 3559 794 33 14 126 79 433 14 126 2015 6 1414 598 96 21 518 59 896 21 518 Des d parts 58 ans jusqu en 2005 permettent d absorber les pertes d emplois du secteur Le solde sur la p riode est alors positif 7 434 personnes dans le cas du sc nario fil de l eau et 4 824 personnes si la crise se prolonge En revanche les d parts 60 ans restent insuffisants face la perte d emploi du secteur sur cette p
259. rating suivi permanent du potentiel et des performances de nature les contraindre un effort soutenu d am lioration des performances Il faut souligner le progr s majeur qu a apport le syst me de rating pour guider la s lection et le choix des sous traitants et fournisseurs pour de nouveaux programmes On peut l gitimement attribuer aux diff rentes innovations organisationnelles de pilotage de la relation client fournisseurs ainsi qu la politique de maintien du personnel qualifi au cours des ann es de faible activit la relative aisance avec laquelle Airbus contrairement Boeing a pu d une part passer le cap de la forte reprise en 1996 et d autre part engager simultan ment 1997 2000 les programmes ambitieux de lancement de deux nouveaux avions l A340 500 au rayon d action allong et l A340 600 la capacit passagers accrue de 28 et de d veloppement de l A380 Les programmes actuellement d velopp s par Airbus sont marqu s par la g n ralisation des principes organisationnels de l ing nierie concourante d j appliqu s dans l automobile Toyota Renault PSA et dans l a ronautique Boeing pour le 777 L ing nierie concourante consiste en une approche syst matique appliqu e au d veloppement de nouveaux produits prenant en compte tous les l ments du cycle de vie depuis leur conception jusqu leur retrait Elle intervient tous les stades d finition du produit processus de fabric
260. re Denis Cerny 91 hi CFAI Aquitaine Bruges 33 machines CFA MFR IMAA Cruseilles 74 CFA des Hautes Alpes Tremplin formation Gap 05 Derni re session 2003 P Robert et Nelly de Rothchild Saint Maximin 60 Remplac par CAP Maintenance sur LP Alexandre Denis Cerny 91 2 ans temps plein sy st me d a ronefs Section prof Lyc e Pierre Mandes France Vitrolles 13 2 ans temps plein CFAI Aquitaine Bruges 33 2 ans en alternance CFA des Hautes Alpes Tremplin formation Gap 05 2 ans en alternance P _ CFA MFR IMAA Cruseilles 74 2 ans en alternance caia remire TP Robert et Nelly de Rothchild Saint Maximin 60 2 ans temps plein session CAP M canicien Section prof Lyc e Pierre Mandes France Vitrolles 13 2 ans temps plein Anys exandre Denis Cerny ans temps plein d entretien d avions L Alexandre Denis Cerny 91 2 ps plei option 3 svyst mes LP priv de l industrie a ronautique Toulouse 31 2 ans temps plein n A et LP Robert et Nelly de Rothchild Saint Maximin 60 2 ans temps plein lectroniques d avions CFA des m tiers de l a rien Massy 91 2 ans en alternance Section prof Lyc e Pierre Mandes France Vitrolles 13 2 ans temps plein CFAI Aquitaine Bruges 33 2 ans en alternance 81 Cette liste ne mentionne pas le CAP Electricien syst me d a ronef de cr ation r cente rentr e 2003 La liste des dipl mes de l enseignement sup rieur est disponible en annexe 147 CEP A ronautique rapport final
261. re autrement il y a 30 ans on faisait du contr le r ception comme dans l automobile Progressivement on est pass l auto contr le avec des self tests des cartes d auto contr le des tableaux de bord des endroits interm diaires de la cha ne Sont galement apparus des syst mes d assurance qualit Donc on a commenc certifier l organisation plut t que le r sultat norme ISO 9000 ou JAR 145 et puis progressivement est apparue la norme ISO 9002 version 2000 qui certifie l organisation et les documents mais aussi les r sultats C est ainsi qu est apparue la certification de service On certifie que le produit est conforme lattente C est une grande volution car d s lors que l on certifie plus par un test exhaustif tout le mat riel qui sort de la cha ne c est vrai d une voiture mais aussi d un avion on modifie le m tier des gens en amont 135 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V 4 Les m tiers de la maintenance a ronautique 4 1 Les m caniciens avion Classiquement deux profils de m tier peuvent tre distingu s dans cette cat gorie Mais les distinctions entre ces m tiers et leurs contenus sont en cours d volution en lien avec les diff rentes contraintes que nous avons pr sent es a Le m canicien CME Cellule Moteur Equipement De profil plut t m canique par opposition l emploi suivant il est comp tent sur l
262. re dans l a ronautique que l on puisse reprendre des parties enti res d un avion ou d un moteur pr c dent dans la conception d un nouveau moteur ou d un nouvel avion Cela tient pour partie au fait que l activit de conception a ronautique s effectue essentiellement en r ponse des appels d offres et commandes l oppos de ce que font constructeurs informatiques et automobiles qui se situent dans une logique d offre et disposent par cons quent de beaucoup plus de latitude pour g rer leur gamme de produits de mani re cr er des modules communs certains de leurs produits L unicit de toute conception dans le secteur a ronautique et la n cessit de devoir inventer au del de la simple application des savoirs existants acad miques ou propres l entreprise des astuces pour r ussir concevoir un produit qui r ponde au cahier des charges permettent de comprendre que la transmission des savoirs existants est une part n cessaire ou tr s utile mais insuffisante de l activit de gestion des comp tences dans ce secteur N cessaire ou tr s utile puisque l acquisition de ces savoirs est ou bien une condition pour pouvoir participer la conception ou bien un acc l rateur de l exploration et de la r solution des probl mes sp cifiques rencontr s Insuffisante puisque la conception est pour partie cr ation singuli re l une des t ches de la gestion des comp tences est alors d org
263. re de dipl m s domin e par la fili re de l apprentissage Ces premi res conclusions n cessitent d tre tay es par l examen du dispositif de formation professionnelle en Allemagne 61 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II 10 5 Le dispositif de formation professionnelle en Allemagne Table au 4 Dispositif de formation professionnelle pour les ouvriers techniciens agents de ma trise et ing nieurs de l a ronautique en Allemagne Ouvriers Techniciens Agents de ma trise Ing FH Ing universit Formation initiale Formation continue Formation continue Formation initiale Formation initiale ou continue Altermance Enseignement public Cours CCI Enseignement stage Enseignement Fin de scolarit Apprentissage Apprentissage Baccalaur at Baccalaur at g n rale obligatoire au moins 2 ans d au moins 2 ans d technique ou dipl me fin de 3m fin de exp rience exp rience de technicien See on bac ou 5 8 ans d exp rience ou 6 8 ans d exp rience 3 ans 1 2 42 mois 2 ans 1 2 4 ans plein 4 ans 1 2 5 6 ans temps tps partiel EAD Dipl me d Etat Dur e 2 3 ans temps partiel Certification Brevet d Etat Brevet de ma trise Dipl me d Etat Dipl me d Etat homologu par l Etat Individu Etat Financement Entreprise Etat Individu Etat Etat Etat d centralis v
264. rise lev e de l anglais technique utilis dans les manuels de constructeurs Cependant la distinction et le niveau des comp tences mises en uvre dans ces deux profils d emploi sont discuter selon le lieu d exercice En effet les contraintes s exer ant sur l activit ne jouent pas avec le m me degr d importance dans la maintenance lourde en base que dans la maintenance l g re en ligne En base les profils traditionnels de m tiers subsistent dans le cadre d une organisation de projet o le travail reste parcellis et o les technologies mises en uvre restent distinctes La notion de m tier reste importante dans la constitution d quipes o se c toient m canicien CME et m canicien EIR chacun prenant en charge les t ches pour lesquelles il est form Le niveau Bac pro s av re relativement adapt m me si en fonction du d coupage des t ches attribu es ouvrir des plaques faire du graissage remonter certains l ments non complexes un niveau de qualification moindre un CAP peut alors suffire En ligne cette fois la polyvalence est de plus en plus souvent la r gle et chacun de ces deux profils est comp tent pour r aliser la plupart des t ches r aliser Ce qui prime n est plus l appartenance un m tier mais plut t la connaissance de l avion entretenir av r e par la possession d une qualification de type a ronef En outre la maintenance en ligne r c
265. rises 2 1 Un syst me national de formation initiale qui para t globalement bien adapt La formation des concepteurs qu il s agisse des ing nieurs comme des techniciens est jug e globalement adapt e sur le plan technique aux besoins de l activit de conception Les BE mettent l accent lors de leur recrutement sur la ma trise de l anglais des outils informatiques et la disposition des candidats la mobilit g ographique notamment pour les sous traitants qui envoient leurs concepteurs ing nieurs comme techniciens sur les plateaux projets dans les phases amont de la conception phase de d finition g n rale chez le donneur d ordres 102 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV Les formations qui alimentent les recrutements de concepteurs pour les BE a ronautiques sont peu diversifi es Pour les ing nieurs les principales formations et coles dont sont originaires les concepteurs sont SupA ro l Ensica l Estaca les ENT ainsi que les Arts et M tiers pour les sp cialit s m caniques Il faut remarquer que les formations universitaires sont globalement peu pr sentes au sein des BE l exception de quelques docteurs qui int grent les BE dans des fonctions g n ralement orient es vers la recherche Pour les techniciens les recrutements portent sur des formations bac 2 industriels essentiellement BTS ou DUT ou encore sur des licences professionnelles bac 2 suivi d
266. rm diaire de la diffusion des normes europ ennes les JAR 2 1 Une concurrence accrue dans un contexte d prim Bien entendu la maintenance a ronautique est une activit de service au profit des transporteurs a riens L activit est donc directement tributaire de l importance du trafic a rien et ressent au plus vite les variations de celui ci tant la hausse qu la baisse Dans le contexte actuel marqu par une diminution cons quente du nombre de passagers transport s voir par ailleurs les entreprises de maintenance sont fortement affect es et les sous effectifs latents qu on nous d crivait pour 2000 et le d but d ann e 2001 sont devenus sureffectifs Ce contexte morose est accentu par une tendance la baisse des co ts de maintenance Il s agit en effet de faire mieux moindre frais Sous l effet de la mont e en puissance des compagnies bas prix la concurrence n a jamais t aussi rude et s exerce donc principalement sur les prix Les transporteurs cherchent donc par tous les moyens r duire les co ts Comme les d penses de maintenance constituent une part non n gligeable du prix des billets la maintenance ressent directement et fortement cette pression sur les co ts Le march est ainsi de plus en plus concurrentiel et de moins en moins source de profit l activit est moins importante aussi bien en volume qu en valeur La strat gie d adaptation principale est de tenter d
267. rocess d pass es Pr cisons n anmoins que la p riode de stage obligatoire en entreprise pour les jeunes pr parant un bac professionnel dans un lyc e professionnel est quasiment quivalente la dur e de pr sence de l apprenti en entreprise Ainsi il semblerait que les jeunes issus des lyc es professionnels trouvent davantage acc s un premier emploi dans des petites structures de maintenance a ronautique de type entretien d avions d affaire a roclubs ou encore s ins rent dans un premier temps par le biais d entreprises int rimaires b Licence B concurrence des modes d acc s Comme nous le savons le minist re de l Education nationale a cr en 1999 la mention compl mentaire post bac professionnel conform ment aux exigences de d livrance de la Licence B d finies par la JAR 66 cf chapitre 2 3 Les premi res sessions se sont caract ris es par des taux de r ussite aux examens tr s faibles li s en partie au mode d organisation de l valuation car d une part les modules de formation faisaient l objet d un seul temps d valuation au cours d une session unique de 3 jours en fin d ann e scolaire d autre part il ne faut pas sous estimer le changement incontestable que repr sentent aux yeux des l ves les modalit s de contr le par rapport celles des ann es ant rieures Chaque module requiert en effet une note minimale de 15 pour son obtention et il n existe aucun syst me de compe
268. ronautique en France ses entreprises ses salari s 125 2 Les contraintes et enjeux de l activit de maintenance a ronautique 126 3 L organisation de la maintenance a ronautique 131 4 Les m tiers de la maintenance a ronautique ssseesssererreeeserrrrrrnrnreeee 136 5 L4 J Stion des effectifs ses nn nn den nn titine 142 6 La formation initiale et continue des m caniciens de maintenance A TOMALIQUE SAS nes ar nn er A Ar NN Nine 147 123 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V 124 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V La maintenance a ronautique se d marque plusieurs titres du contenu des autres chapitres de ce rapport les entreprises ou parties d entreprises ainsi que nos interlocuteurs sont diff rentes dans le sens o elles pratiquent une autre activit que les constructeurs soumise des contraintes propres non sans effet sur les modes d organisation les salari s de ces entreprises exercent des m tiers pour la plupart sp cifiques et cette sp cificit a tendance se renforcer sous l influence de la r glementation europ enne les formations conduisant ces m tiers doivent s adapter ces changements et ce mouvement va dans le sens d une d marcation accrue vis vis des formations utilis es par les entreprises de construction et de montage a ronautique C est donc l ensemble de ces volutions
269. rs cadres rech tudes ess electri electro M caniciens qualifi s d entretien d quipements industriels i Ouvriers non qualifi s TER contr le en m canique Techniciens mainten depan elec electron automat Electromecanicien lectronicien qual entr equip ind Repr sentants biens equip interm commerce inter ind source RGP 1999 40 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II 5 La pyramide des ges d ensemble et par cat gorie Pyramide des ges 1999 60 ans 56 ans 52 ans 48 ans 44 ans 40 ans 36 ans 32 ans 28 ans Pyramide des ges salari s tous secteurs 24 ans 15 20 ans 55 59a06 1 000 2000 E Population active salar i s 1000 1500 2000 2500 3000 3500 000 000 000 000 000 000 Source RGP 1999 CONSTRUCTION AERONAUTIQUE ET SPATIALE AGE Secteur AM taitwee 1994 1996 2000 2002 LIIAS SAIS POELE Part des moins de 25 ans 23 5 7 l RE 25 29 ans 79 81 LE r LE 30 39 ans 32 9 23 4 PRI E RE 40 49 ans 306 35 8 RE RE 50 ans et plus 26 4 27 0 F2 A e Sawee ASEE Enqu te Emici r alis e su mais de mars de l am e n Esnoitation C reg i ge pris en compte est iage atteint au 3I d cemiye de m en Toutes les pyramides ont t construites partir des r sultats du recensement 1999 41 CEP A ronautique rapport fina
270. rtant soulev e par les employeurs du passage d un secteur l autre voir plus loin dans la partie recrutement 141 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V 5 La gestion des effectifs 5 1 Les besoins en recrutement Depuis la fin des ann es 90 on observe trois grandes tendances en mati re de gestion des effectifs Entre 1998 et 2000 la majorit des entreprises enqu t es ont proc d des embauches massives de l ordre de 200 personnes Air France Industries comme la SOGERMA pour faire face une augmentation rapide du trafic a rien Ces recrutements ont t accompagn s d une intensification du recours la main d uvre externe int rim sous traitance de capacit Cette p riode marque aussi l apparition des v ritables premi res difficult s de recrutement pour le secteur de la maintenance a ronautique qui am ne les entreprises d noncer la capacit r duite du syst me ducatif produire des flux de dipl m s en nombre suffisant en particulier dans la sp cialit a ronautique mais aussi par exemple en chaudronnerie Les pr misses de la crise se font sentir d s juin 2001 et les v nements du 11 septembre ne feront qu amplifier le ph nom ne Ils marquent ainsi pour la quasi totalit des entreprises qui venaient de s engager dans des politiques offensives d emploi l arr t brutal et parfois total des embauches De plus la r duction d activit s e
271. ructeurs a ronautiques Airbus et Boeing se sont par ailleurs lanc chacun dans des strat gies divergentes pour les avions civils avec la conception d un gros porteur pour le premier le projet A3XX devenu l A380 24 Cr X C est le mode de r gulation conomique dominant pour les sous traitants de premier rang et au del dans le secteur a ronautique pour reprendre une expression de B Weil Conception collective coordination et savoirs Les rationalisations de la conception automobile tome 2 Dynamique des savoirs et organisation de la conception Th se de l Ecole des mines de Paris 1999 98 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre IV et un projet de conception d avion subsonique pour le second Ces strat gies laissent entrevoir des volutions technologiques fortes qui auront des r percussions sur les futures contraintes des avions et moteurs et pourraient provoquer de v ritables ruptures dans les principes de conception donc dans les comp tences mobilis es Toutefois l incidence de ces possibles innovations sur les m tiers et comp tences court et moyen termes reste tr s incertaine Notamment d apr s les entretiens qui ont t men s rien ne laisse penser que pour r aliser ces innovations de produit les comp tences requises la base diff reront sensiblement de celles aujourd hui d tenues dans les m tiers de la conception a ronautique ou devront tr
272. s Bi Professions 40 ans interm diaires 35 ans 30 ans 25 ans 15 20 ans 0 100 200 300 400 500 Les professions interm diaires sont tr s g es et tirent la pyramide vers le haut cette cat gorie n a pas t renouvel e depuis 10 ans et elle est la marque d un all gement de l encadrement interm diaire et son remplacement progressif par les cadres fonctionnels ou hi rarchiques Pyramide des ges 1999 60 ans E 56 ans 52 ans 44 ans E Ing nieurs et cadres techniques 40 ans 36 ans 32 ans 28 ans 24 ans 15 20 ans f 200 400 600 800 1000 1200 1400 La pyramides des ing nieurs et cadres techniques est relativement quilibr e m me si le poids des plus de 52 ans est notable on note une tranche importante entre 32 et 40 ans ainsi qu une deuxi me pointe pour les 25 30 ans signe d une embauche forte des jeunes dipl m s Au total la pyramide des ges est donc tr s li e la cat gorie plus quilibr e pour les ing nieurs et les ouvriers non qualifi s plus ventrue pour les autres cat gories et notamment pour les ouvriers qualifi s et les techniciens 44 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 6 Analyse des dipl mes 6 1 G n ralit s CONSTRUCTION SERONAUTIQUE ET SPATIALE NIVEAUX DE FORMATION Part des Niveaux et Il Niveau IIl Niv
273. s de l accord interprofessionnel sur la formation professionnelle et sur les nouvelles perspectives qu il offre notamment dans son aspect contrat de professionnalisation exercice du droit individuel ou dans son aspect formation tout au long de la vie permettant sans doute de combiner une professionnalisation croissante avec une plus forte mobilit C est un axe de travail qu il faudra bien videmment approfondir d s 2004 et qui pourrait permettre une mise en uvre plus facile de certaines de recommandations nonc es ci dessus 4 2 La sensibilisation des partenaires sociaux et des DRH la gestion des ges Sur plusieurs sujets nous avons eu l impression de toucher des questions centrales pour la branche mais dont l tude ne pouvait s envisager qu en partenariat avec les acteurs de la branche et de ses entreprises A ce titre les analyses sur une gestion des comp tences qui traite plus finement la question des ges est un axe d approfondissement indispensable Cette d clinaison peut s effectuer par entreprise par sous secteur par r gion et par groupe professionnel Elle n cessite une analyse fine des donn es sur les salari s et sur les profils de postes des entreprises L poque n est plus la r alisation de grandes tudes prospectives dans les entreprises Mais des s minaires de formation action sur l analyse des pyramides des ges sur l laboration de syst mes statistiques simples perme
274. s et fournisseurs sous traitants dans l industrie a rospatiale en distinguant secteur a ronautique et secteur spatial 2 3 1 Le mod le de l industrie a ronautique Activit s Activit s non Activit s Activit s Modalit s partag es ma tris es confi es p riph riques d organisation de la Coproduction Coop ration Sous traitance Sous traitance production de sp cialit de capacit Types de partenaires Grands Equipementiers Sous traitants Entreprises impliqu s constructeurs et prestataires majeurs fronti res de service Les activit s partag es concernent les comp tences strat giques qui rel vent de l int gration et de la ma trise de la r alisation finale du produit Elles sont r alis es en coproduction entre les grands constructeurs qui sont ma tres d uvre Les activit s non maftris es recouvrent des comp tences que le donneur d ordres ne poss de pas en interne Elles sont confi es soit des quipementiers les motoristes notamment soit des prestataires de services Dans le premier cas les activit s sont enti rement externalis es et font l objet de relations de coop ration stables dans le temps les sous ensembles concern s tant indispensables la coh rence du produit Les relations avec les prestataires de services souvent des entreprises de petite taille positionn es sur un cr neau scientifique et technologique pointu non m
275. s fournisseurs 2 La caract risation des liaisons industrielles partir de l enqu te extensive conduite dans le cadre des travaux du CEP d un c t mais aussi partir des travaux de mod lisation de r seaux ou de types d acteurs men s par ailleurs 3 Les liaisons industrielles et l emploi en pointant les sp cificit s de l a ronautique et celles du spatial et les changements conjoncturels 4 La gestion de la main d uvre et les besoins en qualification et en formation tels qu ils s expriment dans les enqu tes directes aupr s des sous traitants conduites dans le cadre du CEP 1 L volution des relations clients fournisseurs La fin des ann es 80 marque un pas dans l organisation des relations donneurs d ordres fournisseurs dans l a ronautique fran aise Jusque l les tablissements A rospatiale Airbus par exemple g raient localement les achats de sous traitance essentiellement de type d lestage sans v ritable organisation Trois raisons principales ont conduit la d finition d une v ritable politique en la mati re des probl mes durables de capacit de production eu gard au d veloppement de plusieurs programmes des contreparties aux ventes d avions la compensation n goci es avec des compagnies et ou des tats trangers la recherche d aide au financement du d veloppement du fait du d sengagement de l Etat notamment en mati re de R amp D Un recent
276. s les 5 ans consistent d sosser compl tement les avions pour contr ler syst matiquement tous leurs organes y compris la moindre parcelle de leur structure Ces minutieuses op rations de d montage de contr le de r paration ventuelle de remontage de milliers de pi ces et organes font appel une logistique complexe des m thodes adapt es les chemins critiques une organisation en projet ou chantier Dans cette activit la contrainte de temps et de disponibilit des avions est moins pr gnante L important serait plut t la qualit des op rations effectu es et leur conformit la r glementation aux prescriptions techniques des constructeurs et aux directives et consignes de travail mises au point par les services de m thode dans l entreprise Les t ches sont ainsi born es et fortement contraintes par tout cet ensemble de r gles internes ou externes l entreprise aussi qu au fur et mesure de l volution technologique des avions ces visites programm es ont tendance s espacer 50 Comme pour les pilotes les m caniciens confirm s poss dent une ou plusieurs qualifications de type machine Cette habilitation op rer sur un type particulier d avion est d livr e par l entreprise sous contr le de la DGAC Elle est par exemple n cessaire dans le cas des nouvelles dispositions de la JAR66 pour signer une APRS Cette habilitation n est pas d tenue vie elle doit faire l
277. s qu ont ces entreprises en personnels habilit s d livrer l APRS Pour une entreprise comme la SOGERMA la deuxi me entreprise par la taille des effectifs les personnels habilit s ne d passent pas la trentaine alors qu ils sont estim s par Air France Industries plus de 2 000 On comprend mieux d s lors que les besoins s expriment dans des proportions si dissemblables Les investigations poursuivies la fin 2002 ont montr que la plupart des entreprises avaient une vision tr s court terme de leur pr vision de charge notamment pour celles qui n ont pas une activit de support un transporteur et face un contexte incertain persistant une gestion pr visionnelle des effectifs s av rait des plus difficiles Les entreprises pr f raient miser sur une stabilit des effectifs de m caniciens avec des possibilit s d ajustement si n cessaire par recours la main d uvre int rimaire A cette poque TAT Industries par exemple pr voyait un probable sous effectif en raison d une hausse de charge en fin d ann e Or comme nous le savons depuis l un de ses principaux clients Air Lib a d pos son bilan en d but d ann e 2003 Ceci illustre donc parfaitement la fragilit de certaines entreprises et les retournements de situation rapides auxquels elles ont faire face Quelques entreprises nous ont fait part toutefois de besoins sp cifiques qui concernent plus particuli rement les m tiers des bureaux d tudes de l
278. s tels que d crit dans la deuxi me partie du rapport Eurostaf L Industrie A ronautique et les quipementiers pr sents en Europe mars 2002 Etude r alis e par Fran oise Jabouille et Jean Marie Garnier 29 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre I 30 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II CHAPITRE Il Dynamique et structuration de l emploi et des qualifications Sommaire du chapitre 1 R PANITIONIO OQTAPNIQUES E LE NS Ant ne nt 33 2 Les grandes volutions par secteur 35 3 R partition par sexe 36 4 Structure et volutions par cat gorie sociale et pour quelques professions 37 5 La pyramide des ges d ensemble et par cat gorie 41 6 Analyse des dipl mes 2 24 A AR ANA ENS AA 45 7 Statutet temps de travail SES Re A 51 8 Anciennet et MoDIlt oeie on a aaa a aaa aaa a taaa ta taa ta taaie 52 9 Formation continue ssenenenennrnnrrrrrrtntntnttnnntntnntnn nnn n rnrn nnna nann n nnmnnn ennnen 55 10 Comparaison France Allemagne 57 11 Les politiques RH des grands groupes entre 2000 et 2002 ssssssssseeneeeen 64 12 Conclusions sur la structure et la dynamique des emplois probl mes cl s et analyses d pprofondisSement fs sen unerneannnanntolnnne retenu hetatitesdee 66 31 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II 32 CEP A ronautique rapport final novembr
279. sion souhaitant la mise en place de formations permettant de faire acqu rir cette qualification suppl mentaire aux m caniciens d Air France Ils n ont pu avoir gain de cause dans l imm diat Mais cette activit devrait tre rapatri e l interne quand le personnel les anciens nouvellement form s ou des jeunes recrut s avec de nouveaux profils d tiendra les qualifications n cessaires 138 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V l g re et moins importantes en maintenance lourde On a moins besoin de ce type de personnel Deuxi mement des mat riaux modernes comme le composite apparaissent et demandent de nouvelles comp tences pour leur traitement Pour l instant les m caniciens structure poss dent pour la plupart le m me dipl me sp cifique le CAP m canicien cellule a ronef N anmoins la profession souhaiterait que soit mise en place une formation de niveau IV bac professionnel a rostructure prenant en compte ces volutions Une tude d opportunit de cr ation de ce nouveau dipl me pour pr sentation en CPC de l Education N nationale tait en cours commission professionnelle consultative de r alisation au moment de nos investigations 4 4 Les m caniciens en atelier de r paration En r paration les m tiers se rapprochent de ceux plus traditionnels de la production ajustage fraisage chaudronnerie tournage soudage pour
280. son et la compatibilit des outillages informatiques Cet environnement de travail multi partenaires appelle une volution des comp tences des concepteurs qui doivent d sormais tre capables de partager leurs savoir faire et de discuter la validit de leur choix techniques aux interfaces des p rim tres techniques dont ils ont la responsabilit tout en prenant garde de pr server la confidentialit des savoir faire internes Un autre aspect du travail de conception en r seau r side en de des partenariats nou s entre les principaux des acteurs du secteur dans le recours de chacun des sous traitants de capacit et sp cialit La caract ristique du secteur a ronautique r side en effet dans la sous traitance de conception en cascade deuxi me et troisi me rang voire plus qui constitue un v ritable maillage et qui permet aux grands acteurs une meilleure r activit aux fluctuations de l activit Les sous traitants de premier niveau sont souvent pr sents sur les plateaux projets lors de la phase de d finition g n rale afin de r cup rer les sp cifications qu ils auront contribu d finir On distingue deux types de sous traitance 3 2 2 La sous traitance de capacit La sous traitance de capacit concerne l externalisation de certains calculs ou la g n ration de liasses qui ne sont pas critiques du point de vue du savoir faire du BE Ce type de sous traitance est tr s g n ralis et se car
281. sous traitance La sous traitance de capacit concerne environ 57 des entreprises mais ne repr sente en g n ral qu une faible part du CA sauf pour 15 des entreprises qui r alisent plus de 90 de leur CA a rospatial en capacit valeur inf rieure 50 pour les trois quarts d entre elles La sous traitance de sp cialit concerne 90 des entreprises et repr sente plus de 90 du CA pour 30 d entre elles C est donc tr s nettement la forme de sous traitance qui pr domine aujourd hui en a ronautique La sous traitance in situ est pratiqu e par 37 des entreprises de l chantillon Le process concern est d abord la production ensuite la conception suivie du prototypage et de la maintenance et du service apr s vente Les sous traitants de l chantillon sous traitent de leur c t pour plus de 60 d entre eux Ils sont souvent d veloppeurs de produits propres dans 45 des cas et 55 de ces entreprises sont associ es aux projets des donneurs d ordres DO Mais cette coop ration a des limites les DO ne font pas conna tre longtemps l avance leurs projets leur assistance tant en mati re technique qu en mati re de GRH n est pas consid r e comme d terminante la p rennisation des charges ne serait pas une pr occupation des DO qui exercent en revanche selon les sous traitants un contr le serr de leurs processus de production Cette enqu te donne donc une image tr s contrast
282. ssionnelle et 22 8 de l effectif total Parmi les techniciens 16 684 sont des techniciens en m canique et chaudronnerie code 4723 soit 60 6 de l effectif de cette cat gorie Les s ries du GIFAS sont les plus homog nes dans la dur e nous les pr sentons ci apr s en valeur relative et absolue 40 0 35 0 30 0 25 0 20 0 15 0 10 0 5 0 0 0 TEO Lo 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 ouvriers A employ s x tech dessin ag maitrise x ing cadres 38 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II 60000 50000 40000 Ouvriers Employ s Tech dessin agts maitrise Ing Cadres 30000 20000 10000 0 SP EP SE P S SSD D D SP ADAP EAD 9 amp PS PP D DS DS D D D D DS D S S D D EN EN EN EN EN E EN EN EN 9 LP Source Gifas La proportion d ouvriers semble tre plut t cyclique et l volution de ses effectifs est proche de l volution des effectifs totaux Sur les derni res ann es les variations sont n anmoins moins fortes L volution du nombre de techniciens dessinateurs agents de ma trise suit l volution de l effectif total en d but de p riode mais partir de 1995 leur proportion diminue lentement au profit des ing nieurs n
283. st tr s cyclique et se caract rise par la brutalit des retournements de cycles qui ont t mis en avant dans un autre volet du CEP a ronautique Par exemple ces derni res ann es apr s une phase de crise dans les ann es 1990 la conception a ronautique a connu un regain d activit partir de 1998 puis une nouvelle chute d activit en 2002 pour conna tre enfin un regain de dynamisme avec le lancement simultan de grands chantiers A 380 gros porteur civil et A400M transporteur de troupes militaires europ en dont le lancement a t retard de nombreuses reprises d Airbus et F7X de Dassault Malgr ces chantiers de grandes ampleurs les incertitudes li es un environnement conomique morose subsistent Ces retournements de conjoncture se r percutent rapidement dans les pratiques de recrutement des bureaux d tudes qui suivent une politique de stop and go en terme de recrutement afin d adapter le volume des charges au volume d activit s Cette politique partag e par l ensemble des acteurs du secteur tend provoquer des d s quilibres et des effets d accord on dans la pyramide des ges des concepteurs qu il s agisse des techniciens comme des ing nieurs Chez les sous traitants le recours aux contrats de travail dur e d termin e est tr s d velopp pour les techniciens comme pour les ing nieurs ce qui permet de se caler sur la dur e des programmes et garder une flexib
284. sup rieur BTS Actuellement il semble que toutes les entreprises n ont pas ou peu recours aux sortants du BTS Maintenance et exploitation des mat riels a ronautiques Air France par exemple Les entreprises qui les recrutent les utilisent sur des profils vari s techniciens en atelier sp cialis s sur des fonctions de contr les chez Britair diverses fonctions d assistance la production hors atelier engineering bureaux d tudes ou de m thodes chez R gional Aujourd hui une r flexion est en cours l Education nationale en vue d une ventuelle r novation de ce BTS Il pourrait en effet s orienter dans deux directions 4 I semblerait que certains organismes de formation agr s JAR 147 soient incit es par les entreprises mettre en place des formations sp cifiques en vue l acquisition de la Licence B 35 Nous ignorons pour l instant si la branche a accept la mise en place de ce CQP Extrait du rapport d opportunit r alis par Air France 87 Cf annexe 1 sur la g n alogie des dipl mes de maintenance a ronautique 38 Ce manque d int r t d Air France pour cette formation est d autant plus paradoxal qu l origine elle avait t cr e en r ponse un besoin sp cifique de cette entreprise qui cherchait qualifier certaines cat gories de son personnel 151 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V l une l engageant dans le sens des vol
285. t galit entre la voie scolaire et l alternance pour le CAP m canicien d entretien d avions option 1 et 2 et concernent uniquement la voie scolaire pour l option 3 Les voies d acc s par alternance dominent pour le CAP m canicien cellule d a ronefs et le bac professionnel 2 options Seule la mention compl mentaire MC est largement dispens e par alternance Au total plus de la moiti des formations d livr es le sont au titre de l alternance et plus particuli rement de l apprentissage 57 contre 43 Comme nous le mentionnions pr c demment l apprentissage est plus pr sent dans le secteur de l a ronautique que dans l ensemble des autres secteurs de l industrie On ne peut pas ignorer cet gard l implication encore tr s importante de certaines entreprises en particulier Air France Industries dans la mise en uvre p dagogique des formations dispens es en CFA Cette situation conduit les entreprises notamment en p riode de recrutement mod r privil gier l acc s l emploi des jeunes issus des formations des centres d apprentis avec lesquels elles sont partenaires D ailleurs les discours recueillis montrent que ces m mes entreprises ont tendance consid rer la formation temps plein dispens e dans les lyc es professionnels inadapt e aux besoins de la profession car ne pouvant garantir une approche pertinente de l activit de travail formation sur des types d avions obsol tes technologies ou p
286. t peut expliquer son importance relative En Allemagne l acc s la cat gorie techniciens ma trise est moins fr quent et souvent conditionn par l obtention en formation continue du titre correspondant voir infra Cependant ces explications s av rent partielles si l on analyse l volution de la r partition entre ouvriers et non ouvriers dans l a ronautique allemande et fran aise L volution de la part d ouvriers et de non ouvriers Au d but des ann es 1980 la r partition entre ouvriers et non ouvriers tait peu pr s quivalente dans les deux pays respectivement environ 42 d ouvriers et 58 de non ouvriers Or la part d ouvriers n a cess de d cliner en France pour atteindre 27 en 2000 alors qu en Allemagne partir de 1988 la cat gorie ouvri re a connu une certaine croissance elle repr sente actuellement pr s de la moiti des effectifs Allemagne a ronautique France a ronautique volution de la r partition volution de la r partition ouvriers non ouvriers ouvriers non ouvriers 80 80 70 70 r 60 mO 60 50 50 40 E 40 30 30 E 20 20 10 10 0 0 deg Ua d 400 4999 1982 1990 1995 97 1998 2000 Ouvriers E ETAM et cadres e Ouvriers M ETAM et cadres Quelques hypoth ses d explication de cette volution contrast e peuvent tre avanc es a Les gains de productivit dans les bureaux d
287. t au del du volume de l emploi pour la France c est la question de la ma trise des savoirs et des savoir faire qui se pose sur l ensemble de la cha ne qui va de la conception la mise disposition Comment imaginer une sp cialisation r versible Comment jouer le jeu d une collaboration efficace qui ne se traduit pas par une perte de CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Introduction ma trise industrielle et de conception Jouer le jeu suppose sans doute une sp cialisation productive au niveau europ en mais peut tre pas au prix d une perte de savoirs et de savoir faire nationaux sur des pans entiers de la conception et de la r alisation Pour la France la question est de taille Elle s est dot e d industries a ronautiques et spatiales de tout premier plan au niveau mondial tout en sachant susciter les alliances europ ennes n cessaires le moment voulu pour que l excellence technique puisse tre aussi le socle de r ussites financi res et industrielles Concorde Airbus Ariane La France appara t encore avec le Royaume Uni comme le pays europ en le plus performant sur l ensemble de la cha ne de production de chacun des secteurs qui composent les industries a ronautiques et spatiales et c est sur ces bases qu elle peut jouer un r le moteur Depuis les ann es trente c est grandement le militaire qui a donn le dynamisme de ce secteur dans notre pays La volont d in
288. t ce secteur En ce qui concerne la maintenance des moteurs une seule grande entreprise sp cialis e SNECMA Services plus de 2 000 salari s est pr sente au c t d Air France Industries et de la SOGERMA d j cit s Dans le secteur de la maintenance des quipements des services apr s vente de grandes entreprises de fabrication et des entreprises de plus petite taille sp cialis es dans la maintenance offrent leurs prestations d entretien et de r paration sur des composants tr s sp cialis s les quipements de vol les trains d atterrissage les si ges les mat riels de s curit 3 Joint Aviation Authorities en anglais 125 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V Au total l ensemble de la maintenance a ronautique occupe environ 20 000 personnes en NE SE 5 Ea 5 g 37 France dont la majorit sont des techniciens m caniciens de maintenance a ronautique 2 Les contraintes et enjeux de l activit de maintenance a ronautique La maintenance a ronautique est soumise un jeu de contraintes qui ne sont pas sans effet sur la position des diff rentes entreprises sur ce march ou pour le moins sur leur mode d organisation Elles sont principalement de trois ordres conomiques sous l effet d une concurrence internationale accrue techniques li es principalement aux volutions technologiques des avions r glementaires par l inte
289. t des projets Ces pratiques restent malgr tout marginales et loin d tre agressives sont parfois concert es entre les bureaux d tudes En conclusion face la difficult de recruter par la voire externe la gestion des ressources internes des bureaux d tudes repr sente un enjeu particuli rement important puisqu une ventuelle carence de concepteurs exp riment s ne pourra pas tre rapidement combl e en interne tant donn le temps de formation de l expertise valu la dur e de deux projets en moyenne soit entre cinq et dix ans ni en externe par le biais de recrutements d exp riment s 2 3 La cr ation endog ne de comp tences par les entreprises une r ponse incontournable dont les modalit s doivent tre largement r invent es dans le contexte actuel Comme nous l avons soulign pr c demment le contexte actuel de l industrie a ronautique est le suivant d un c t les disciplines scientifiques et techniques existantes paraissent toujours pertinentes les ing nieurs et techniciens y sont form s de mani re satisfaisante au regard des exigences des industriels en France et il n appara t pas clairement de nouveaux champs de savoir auxquels ces ing nieurs et techniciens ne seraient pas initi s alors qu ils devraient l tre y compris l enseignement des principes et outils de gestion de projet de l autre la conception s av rant de plus en plus contrainte
290. t ici sup rieure 5 ans dur e que l on a pris comme hypoth se pour la composante cyclique pure car il s y ajoute la tendance de long terme de baisse des effectifs C est cette m me tendance qui explique le r sultat surprenant d une phase de recul plus courte en cas de crise prolong e On a vu que compte tenu des bonnes perspectives conomiques du secteur long terme plus les phases de recul sont importantes plus le rattrapage qui suit est rapide et les taux de croissance annuels lev s Dans le cas d une baisse cyclique plus durable l effectif tomberait jusqu environ 75650 en 2007 ce qui repr sente 2000 emplois de moins que dans le cas du sc nario fil de l eau ou le creux se situe 77550 en 2009 Mais dans le cas du sc nario pessimiste la prochaine phase de croissance du cycle serait particuli rement lev e et comblerait donc plus rapidement la baisse tendancielle des effectifs cette baisse serait combl e en 2008 contre 2010 dans le sc nario fil de l eau Effectif 2003 2010 140000 120000 100000 80000 60000 40000 20000 0 Scenario actuel Scenario crise Comparaison avec le cycle pr c dent et la phase de recul 1991 1997 On a fait l hypoth se d une phase de recul de grande amplitude et de longue dur e on a retenu la dur e maximum observ e historiquement Les mauvais r sultats des compagnies a riennes et les incertitudes actuelles concern
291. t part des initiatives engag es ou envisag es dans leur entreprise C est l examen de ces initiatives et leur efficacit que nous allons consacrer la partie suivante 4 Au del des mesures d j prises par les entreprises la d stabilisation des comp tences de conception a ronautique appelle l invention de r ponses in dites Si les comp tences des BE ont t largement remises en cause dans l industrie a ronautique des initiatives ont merg pour tenter de r pondre au d fi de l entretien d une dynamique de connaissances solide Parmi ces tentatives ou tentations pour celles qui sont rest es au stade d hypoth se attrayante on rel ve notamment la gestion anticip e des emplois et des comp tences le d clin voire l arr t du recrutement de techniciens au profit d ing nieurs le d veloppement de polyvalences qu il s agisse de polyvalence dessin calcul au sein d un m tier ou de polyvalence bi m tiers en conception la construction de nouvelles trajectoires de carri res accompagn e d une revalorisation des carri res techniques L analyse de ces pratiques appelle souvent nous le verrons un diagnostic mitig quant leur capacit offrir une r ponse suffisante et ad quate aux probl mes de comp tences en conception c est particuli rement vrai des trois premi res A l inverse la construction de nouvelles trajectoires de carri res semble porteuse d l ments tout f
292. t un grand r le dans la localisation des activit s dans le choix des entreprises partenaires Au contraire si ce sont plut t les comp tences individuelles ou de la firme qui priment les d localisations seront avantageuses pour les activit s n cessitant peu de comp tences du r seau et les comp tences sp cifiques seront jalousement prot g es Nos observations montrent que pour l heure les comp tences du r seau sont davantage privil gi es et que ces comp tences sont fortement orient es vers un objectif de r activit 4 Difficult s en mati re de gestion de la main d uvre besoins en qualifications et en formations exprim s par des entreprises sous traitantes Deux sources d informations sont utilis es pour traiter de ces questions 4 1 Des enqu tes directes aupr s d un petit nombre d entreprises sous traitantes Plusieurs interlocuteurs affirment rencontrer des probl mes au niveau des m tiers de base en production usinage traditionnel sur machines conventionnelles fraiseur tourneur et montage ajusteur monteur Tout n est pas trait en MOCN notamment pour les prototypes Les BEP bacs pro ne seraient pas capables d assurer les travaux d usinage traditionnels Pour certains les bacs pro ont une formation trop th orique ne connaissent pas les contraintes industrielles co t productivit cons quence des ratages de pi ces dans le cas de fabrications pointues Il y aurait
293. t un bac g n ral ou technologique devenu obligatoire depuis 4 ans A ces deux voies s en ajoute maintenant une troisi me directement li e la professionnalisation des arm es qui oblige celles ci en remplacement des appel es recruter des personnels sous contrats de 4 ans pouvant atteindre une dur e limite de 15 ans engag s volontaires Dans ce cas le niveau de recrutement se situe entre la classe de 3 et le bac prof Ces personnes n occupent pas directement un emploi de m canicien avion mais peuvent intervenir par exemple au moment de la mise en uvre Les m caniciens avions de l arm e de l air poss dent donc minima un brevet l mentaire dont deux sont homologu s par la commission des titres au niveau IV technicien de maintenance en structure d a ronefs et le techniciens de maintenance en armement et 4 sont homologu s au niveau III Dans le premier cas ils re oivent un titre de technicien tandis que dans le second cas il s agit d un titre de technicien sup rieur Les brevet s l mentaires peuvent acc der par voie de promotion apr s formation au statut de brevet sup rieur et acqu rir ainsi la qualification de technicien sup rieur Existe galement un dipl me d ing nieur agr e par la DGAC qui permet d acc der au statut d officier des Arm es Les m caniciens avions de l arm e ont donc un niveau de qualification sup rieur ceux des m caniciens du secteur civil nonobstant la difficult pou
294. t une tendance g n rale de d saffection des tudes dans les disciplines de l ing nieur dans la premi re moiti des ann es 1990 Un tel ph nom ne s explique par la d gradation de la situation des ing nieurs sur le march du travail pendant plusieurs ann es 63 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II Malgr une nette reprise des inscriptions partir de l ann e universitaire 1998 99 en particulier dans les disciplines de la m canique et de l lectrotechnique la baisse des flux d entrants enregistr e entre 1993 et 1998 a produit une r duction des effectifs d tudiants dans les disciplines d ing nieur de pr s d un quart 383 368 en 1993 contre 292 400 en 2000 Les flux de sortie pr vus en 2002 s l vent 31 000 soit 20 de moins qu en 1996 BMBF 2001 En ce qui concerne plus particuli rement l a rospatiale les responsables de la branche font tat dans un r cent rapport High Level Group 2001 d un flux de sortie de 350 400 ing nieurs dipl m s par an dans les disciplines du domaine alors qu ils valuent les besoins de renouvellement environ 2000 Selon ce rapport les programmes de parrainage industrie universit recherche ne sont pas suffisamment d velopp s pour attirer un plus grand nombre de jeunes vers l activit a rospatiale Pour l ensemble des disciplines d ing nieur les deux tiers des inscrits tudient dans une Fachhochschule cursus de 4 ans et demi
295. tiers La situation est fondamentalement diff rente selon que les entreprises leaders contr lent ou non et ma trisent ou non l ensemble des m tiers et comp tences n cessaires la fabrication du produit Dans le secteur a ronautique et spatial les grands donneurs d ordres contr lent l ensemble du processus de fabrication car ils en ont la responsabilit conomique finale ceci ne signifie cependant pas qu ils ma trisent l ensemble des comp tences associ es ce processus L organisation et la structuration industrielles du secteur apparaissent alors comme des l ments importants pour traiter des besoins prospectifs en mati re d emploi La division du travail entre les entreprises la sp cialisation des entit s productives la diff renciation des comp tences selon l appartenance sectorielle influent sur la compr hension de l volution pass e et venir des m tiers de la construction a ronautique et spatiale Une approche organisationnelle du secteur mettant en vidence les formes d interrelations entre les entreprises semble donc incontournable une analyse prospective de 71 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II l emploi et des m tiers n a de sens que si elle est effectu e sous couvert de la compr hension des l ments de coh rence industrielle du secteur Nous traiterons ces diff rentes questions en analysant successivement 1 L volution des relations client
296. tion est bien plus grande que dans presque tous les autres secteurs Mais c est aussi un secteur ayant une forte pr sence d ouvriers qualifi s et une quasi absence d ouvriers non qualifi s comme le montre le tableau ci dessous CONSTRUCTION AERONAUTIQUE ET SPATIALE CATEGORIES Secteur M taiwee SOCIOPROFESSIOHNHELLES 19941996 2000 2002 LIIAS SLAIS LPAI ZOON Part des Non salari s 0 0 0 0 3l 25 Cadres 243 272 12 2 12 4 Professions interm diaires 39 2 371 24 0 Page By E Employ s 96 6 4 F6 6 9 x Ouvriers qualifi s 23 8 26 5 38 0 7 38 0 Ouvriers non qualifi s 3 0 28 15 4 17 2 Total 100 0 100 0 100 0 100 0 Sawee MSEE Enqu te Emici r alis e au mais de mars de l ann e n Eyoiation C reg arr encemie des personnes cooun es fe ccrpvis les nor saari s et es salari s de js fonction nuhique A plus long terme l analyse de la structure des effectifs d un recensement l autre 1982 1990 1999 montre que la cat gorie des ing nieurs et cadres techniques est en forte augmentation 7 3 points entre 1990 et 1999 tandis que la part des ouvriers qualifi s et des ouvriers non oualifi s diminue 6 points pour les premiers et 1 2 pour les seconds Pour ce qui est des emplois administratifs la part des professions interm diaires administratives et commerciales augmente 1 2 points et l oppos celle des employ s administratif diminue 1 2 points Globa
297. tions sp cifiques qui interviennent en appui de la maintenance La fonction m thode appel e souvent engineering a pour objet la d finition de la politique d entretien orienter pr voir planifier l activit de maintenance et l criture des gammes op ratoires en int grant la r glementation les directives des constructeurs et les sp cificit s de l entreprise Elle a aussi pour mission d analyser la fiabilit des appareils et de leurs quipements en vue de proposer des volutions de la politique d entretien plus ou moins d entretien pr ventif sur telle partie de l avion La fonction suivi technique ou engineering appliqu e ausculte en permanence l tat de sant de la flotte pr voit et programme les actions d entretien de chaque appareil propose des solutions techniques pour r soudre les pannes r currentes sur les m mes avions consigne les op rations r alis es sur chaque organe de l avion dans le carnet d entretien suit la dur e de vie des pi ces ou quipements remplacer r guli rement Toute ou partie de cette fonction que l on peut aussi nomm e support de flotte peut faire l objet d une contractualisation sp cifique avec les clients Ainsi telle entreprise de maintenance peut assurer le support de flotte pour un transporteur sans pour autant obligatoirement r aliser elle m me les op rations d entretien qui s en d duisent M
298. tiques mondiaux suite au ralentissement qui a suivi les attentats du 11 septembre 2001 Airbus France qui sous traite environ 60 de son activit a gel les embauches mais n a pas proc d des licenciements massifs il en est de m me de ses principaux sous traitants tandis que Boeing qui ne sous traite qu environ 30 de son activit a d proc der des r ductions drastiques d effectifs La r alit du lien entre r activit et emploi appara t ici de fa on brutale m me si des raisons ant rieures au 11 septembre expliquent en partie le comportement des avionneurs 3 3 La capacit mobiliser et articuler diff rentes formes d emplois appara t comme une comp tence majeure Le second constat trouve son origine dans l importance croissante qu ont pris les sous traitants de premier rang depuis la r organisation productive initi e par les grands donneurs d ordres Ce constat est le suivant certains des sous traitants majeurs interrog s ont mis en avant l id e que la r activit tait en partie bas e sur leur comp tence en mati re de mobilisation des ressources humaines L un d entre eux exprimait cette conception travers la formule suivante la r activit c est nous nous les sous traitants de premier rang ce qui signifie que la r activit passe non pas par la cha ne ou la cascade de sous traitance telle qu elle est classiquement pr sent e mais plut t par la capacit
299. tout des moins de 35 ans avec un taux faible de jeunes de 20 30 ans Compar e celle des ouvriers non qualifi s cette pyramide confirme partiellement au moins le ph nom ne de qualification des ONQ en OQ au cours de la vie professionnelle ces ph nom nes de promotion expliquent sans doute aussi le gonflement de la main d uvre ouvri re qualifi e On y reviendra dans la comparaison avec l Allemagne Pyramide des employ s 60 ans 56 ans 52 ans 48 ans 44 ans 40 ans 36 ans 32 ans 28 ans 24 ans 15 20 ans 0 50 100 150 200 250 300 350 400 Source RGP 1999 La pyramide des employ s est elle aussi caract ristique d une population g e avec pr dominance des 40 55 ans Pyramide des ges 1999 60 ans 56 ans 52ans MMMM 48 ans 44 ans WE Hiechniciens 36 ans 32 ans 28 ans 24 ans 15 20 ans o 200 400 600 800 1000 1200 1400 43 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II La pyramide des techniciens d marre plus lentement mais elle porte surtout la trace des irr gularit s de recrutement sans doute li es aux effets des cycles qui ont pour effet de gonfler les techniciens de 40 45 ans et de ceux autour de 50 ans Le renouvellement de cette population ne s est pas vraiment effectu e Pyramide des ges 1999 60 ans 55 ans 50 ans 45 an
300. tronique num rique usage diversifi utilisation de processeurs identiques ceux utilis s dans l industrie informatique ce qui refl te une tendance l utilisation de composants de plus en plus grand public dans les avions civils les gains attendus tant une multiplication de la puissance de calcul pour le pilotage automatique pour une taille et une masse r duite Cette volution technologique a rendu partiellement caduque l expertise traditionnelles des BE en lectro m canique et a g n r un besoin nouveau de concepteurs ma trisant cette fois des savoirs de type t l coms et syst mes Pour l une des entreprises rencontr es situ e clairement dans ce cas de figure il a paru n cessaire d importer ces savoir faire par recrutement externe et formation et ce d autant plus que ces savoirs s ils sont nouveaux pour l entreprise en question ce qui est li tout la fois aux sp cificit s de l a ronautique en g n ral et aux sp cificit s de cette entreprise qui n avait pas engag de longue date de nouveau projet de conception dans ce domaines sont des savoirs relativement g n riques r pandus dans d autres secteurs d activit m me s ils requi rent d tre adapt s localement aux produits con us Une alternative aurait t de faire merger en interne les savoir faire requis mais cela aurait n cessit un temps d apprentissage beaucoup plus long peu compatible avec les d lais de
301. ttant d anticiper les volutions 188 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Recommandations 3 5 ou 10 ans ne seraient certainement pas inutiles On peut assez facilement y int grer les autres facteurs de mobilit afin d anticiper les besoins de recrutement et de mobilit interne Dans le m me ordre d id e il nous semble que la question de la gestion des comp tences dans les bureaux d tudes amorc e dans le chapitre IV m rite approfondissement et discussion au niveau de la branche 4 3 Un observatoire social de la sous traitance ou un observatoire international de l ensemble du secteur Deux pistes de travail compl mentaires apparaissent la fin de ces travaux la cr ation d un observatoire socio conomique de la sous traitance et la cr ation d un observatoire prospectif de la branche Compte tenu de la faible connaissance de certains m canismes de la sous traitance il semble en effet judicieux de monter un observatoire socio conomique de l ensemble de la sous traitance sur le territoire national et peut tre international Il s agirait d avoir une vision pr cise de l ensemble des intervenants dans le produit fini de la branche et surtout d avoir une id e des m tiers qu ils mobilisent et de la proximit de ces m tiers avec ceux de la branche C est donc d un observatoire des m tiers et de l emploi de la sous traitance plus que d un observatoire conomique qu
302. tudes on a tabli 2 sc narios H1 un d part 60 ans H2 un d part 58 ans avec passage progressif 60 ans d ici 2010 sortie d emploi 58 ans entre 2000 et 2005 sortie d emploi 59 ans de 2006 2008 sortie d emploi 60 ans partir de 2009 Entre 1999 et 2005 13 de l effectif atteindra 60 ans jusqu en 2010 c est plus de 30 de cet effectif et en 2015 c est pratiquement 1 personne sur 2 en activit en 1999 qui aura quitt son emploi s A Topiol L Evolution des Sorties d emploi vers la retraite et la pr retraite 2001 Document d Etudes n 48 Juillet DARES 3 Ces hypoth ses ont t tablies avant la parution de la loi sur les retraites de 2003 171 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI 172 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI 173 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre VI Si l ge moyen de d part la retraite est de 58 ans les d parts sont importants d s l ann e 2000 5 701 personnes Entre 1999 et 2005 c est alors 21 de l effectif qui sera parti et d ici 2010 32 On retrouve en fin de p riode le chiffre d 1 personne sur 2 qui sera sortie d emploi en 2015 3 2 Calcul des besoins de renouvellement de la main d uvre Nous avons estim les besoins de renouvellement de la main d uvre cons cutifs au flux des sorties d emploi sur la p riode en compa
303. turbo machines 156 25 88 130 13 60 135 11 65 CAP M canicien d entretien d avions option syst mes ee lectrom caniqueset lectronique 45 1 48 36 Sous total CAP 448 1 no 4 95 93 472 127 86 Dipl me de maintenance option cellule moteur lectrique 37 of 15 Dipl me de maintenance option lectricit abrog s en 1999 instruments de bord radioavionique BAC PRO A ronautique option m canicien syst me cellule em BAC PRO A ronautique option syst mes avionique Les dipl m s de la fili re A ronautique Total g n ral Part relative de re us issus de l apprentissage et de la formation contin 304 17 0 328 11 2 357 9 3 Source Base REFLET au 15 10 2003 Mention compl mentaire a ronautique cr e en 1999 Effectifs en formation dans la fili re A ronautique effectifs en ann e terminale 2000 2001 2002 total dont total dont total dont apprentis apprentis apprentis MC AERONAUTIQUE OPTION HELICOPTERE NIVEAU IN 3 3 l 2 MC AERONAUTIQUE OPTION AVIONIQUE NIVEAU IV 15 3 31 16 ASTON a A A A A E PISTONS NIVEAU IV e so TURBOMACHINES NIVEAU IV 5 5 La profession est fortement impliqu e dans la mise en uvre de la formation au total 45 des dipl m s des sp cialit s a ronautique sont issus de l apprentissage et de la formation continue Cette proportion est nettement sup rieure celle des dipl m s issus de l ensemble des sp cialit s industr
304. uch s l issu de leur formation comme le pr cise le projet de convention 145 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V pour les salari s d Air Lib qui intervenaient sur des gammes d avions de moins en moins se 79 utilis es en Europe les Mac Donnell Douglas d L int rim et la sous traitance Le recours la main d uvre int rimaire est une pratique assez fr quente qui r pond dans la majorit des cas une surcharge conjoncturelle d activit s Etre int rimaire en maintenance a ronautique rel ve surtout d un choix professionnel L un de nos interlocuteurs chez Manpower nous disait ce propos Ce sont des professionnels de l int rim qui connaissent vraiment bien le secteur Ils n h sitent pas bouger m me l tranger pour trouver et encha ner des missions avec nous comme interm diaires En fait ils s auto placent Tr s souvent en effet ces int rimaires professionnels signalent eux m mes l entreprise de travail temporaire un contact imminent avec une entreprise cliente pour une embauche Ainsi ils repr sentent pour l une des agences d int rim que nous avons sollicit e 65 de son fichier contre 35 de jeunes d butants dont une forte proportion d anciens militaires D autre part confirmation nous a t faite aupr s des agences d int rim d un march tr s cyclique alternant de fa on tr s rapide des p riodes de p nurie et des p riodes d exc dent
305. ulte 1 d une identification des comp tences existantes au sein du r seau tendu ii de la gestion distance de ces comp tences et iii d un apprentissage des relations qui s inscrit dans la dur e En effet les modes classiques d organisation du travail ne permettent plus de r pondre aux imp ratifs de comp titivit et ne correspondent plus aux caract ristiques la fois du travail et des salari s qui ont volu dans le sens d une plus grande autonomie Concr tement de nouveaux mod les d organisation se d veloppent la fois dans les entreprises demandeuses de prestations de service et dans celles qui les offrent On voit appara tre ainsi des demandes de sp cialisation croissante li e l expansion des connaissances notion d expert Un des probl mes est d organiser la collaboration de ces sp cialistes pour r duire les co ts de coordination Corr lativement on assiste certaines formes de desp cialisation que sugg re la diversit des appellations polyvalence pluricomp tence polyaptitude pluriactivit polytechnicit On voit galement merger l implication des prestataires de service dans la qualification des salari s qu ils fournissent l entreprise notamment travers les efforts de formation r alis s ces derni res ann es par les entreprises de travail temporaire en concertation avec les entreprises utilisatrices cf enqu tes SOCATA Ainsi l organisation des activit
306. un premier temps celles existantes Un tel effort de d veloppement des formations sp cifiques par l alternance permettrait de plus de conserver des actifs en d veloppant le tutorat Les mesures d ge pourraient tre utilement transf r es pour d velopper le tutorat en entreprise voire un syst me de mutualisation d un r seau de tuteurs et ma tres de stage Cette recommandation vient en cho de celle sur les moyens de conserver la main d uvre exp riment e dans la perspective d une reprise 3 ans 3 2 Penser la formation continue en direction des demandeurs d emploi ou des salari s en reconversion Les besoins de recrutement dus au renouvellement de la main d uvre voire une croissance des effectifs selon l ampleur de la reprise ne pourront tre satisfaits seulement par des d butants Il faut aussi penser des actions en direction de demandeurs d emploi issus d autres secteurs d activit Des actions de reconversion sont envisager suffisamment t t pour se pr parer cette reprise L int gration d actifs autres que des jeunes permettrait au passage de redresser une pyramide des ges caract ris e par une relative faiblesse des 35 45 ans Un rapprochement avec le minist re de la d fense s il n est d j en cours devra tre op r notamment en mati re de m tiers li s la maintenance 3 3 Faciliter les passages promotionnels d ouvrier qualifi technicien et de technicien
307. ur e de vie longueur de d collage capacit de brouillage niveau sonore en cabine font l objet de clauses contractuelles pr voyant de lourdes p nalit s en cas de non respect jusqu plusieurs millions d euros par avions pour Dassault par exemple du cahier des charges Si l on regarde ce qui se passe pour quelques uns uns des principaux crit res de conception La masse appara t comme la contrainte majeure dans la conception a ronautique qu il s agisse des syst mes embarqu s comme de l a rostructure ou des syst mes propulsifs En effet la masse a une r percussion directe sur les performances et la consommation des appareils ce qui est particuli rement dommageable respectivement pour les avions militaires et civils Pour continuer enregistrer des gains sur ce crit re on observe un recours croissant des analyses de plus en plus fine favoris es par le d veloppement des calculs de fatigue dynamique et le recours des codes de calculs de plus en plus sophistiqu s En ce qui concerne la dur e de d veloppement des gains consid rables de l ordre de 25 en moyenne sont recherch s dans le raccourcissement des d lais de conception des avions comme des syst mes de propulsion Pour ce faire l organisation de la conception a t compl tement revue et structur e autour de l organisation par projets par opposition au processus s quentiel de conception Comme nous le verrons plus loin le r
308. ussi sophistiqu es telles que le contr le non destructif des l ments la r paration des syst mes vid o 47 Les similitudes entre les deux syst mes sont d ailleurs assez troublantes Par exemple les diff rents articles s int ressant l organisation des ateliers FAR et JAR 145 la qualification des personnels FAR et JAR 66 portent en effet la m me num rotation 131 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre V parlant il vaut mieux d barquer la pompe plut t qu attendre la panne sachant que ces deux services ont pour r le commun de caler le curseur entre de l entretien compl tement pr ventif qui est extr mement cher et de l entretien totalement curatif qui lui aussi est extr mement cher puisqu on attend que tout tombe en panne On comprendra tout aussi ais ment que compte tenu de la nature du produit entretenu la contrainte de fiabilit ne permet aucune marge d erreur On ne peut se permettre de jouer avec la s curit Ce sont donc des politiques efficaces d ing nierie de qualit des op rations mais aussi et surtout de responsabilisation des personnels qu il s agit de mener born es par des contr les exig s soit par les manuels d entretien soit par la r glementation proc dures d APRS Nous allons maintenant d tailler les modes d organisation r guli rement mis en place 3 1 Les diff rents types de maintenance Habituellement 1l est recens
309. ut de donner des indicateurs quantitatifs de cadrage l valuation des volutions de l emploi dans le secteur de la construction a ronautique et d analyser les questions de la gestion des ges laquelle le secteur sera confront Les chiffres donn s ne sont donc pas les vrais chiffres car ils sont calcul s toutes choses gales par ailleurs et reposent sur un certain nombre d hypoth ses prospectives qui comme l explique Isabelle Borras l auteur d un premier rapport Prospective 2010 sur l emploi et la formation dans la construction a rospatiale et spatial sont par essence discutables Mais ces chiffres permettent d illustrer les diff rents sc narios envisageables aujourd hui et de les comparer Afin de pr venir le lecteur de toute interpr tation h tive des r sultats et d en rappeler les limites nous reprenons galement cette citation La prospective n a pas pour but de pr dire l avenir de nous le d voiler comme s il s agissait d une chose d j faite mais de nous aider le construire Le mod le pr visionnel est construit partir des m thodes d analyse des s ries chronologiques suites d observations d une donn e au cours du temps La donn e observ e est ici l effectif du secteur de l a rospatial L analyse des s ries chronologiques distingue le mouvement de moyen ou long terme appel trend ou tendance de longue p riode du mouvement de court ter
310. utions de la r glementation europ enne en permettant ses titulaires de se diriger vers la licence C condition d y adjoindre une ann e de formation suppl mentaire de type licence professionnelle La licence professionnelle permettrait alors d acqu rir la licence C le seul BTS ne pouvant pr tendre qu une quivalence avec la licence B l autre le destinant davantage aux fonctions connexes la production ordonnancement gestion de flottes m thode et ing nierie de maintenance 6 3 La formation continue une pratique int gr e tout au long du parcours professionnel des m caniciens Le recours la formation continue fait partie des usages courants des entreprises a ronautiques pour r pondre au moins dans un premier temps aux exigences r glementaires de qualification au sens agr ment de certaines cat gories de personnel Toutes les grandes entreprises Air France SOGERMA R gional ont donc d velopp en interne de v ritables centres de formation la plupart agr s JAR 147 ou en voie de l tre structur s en unit s ind pendantes avec un responsable des instructeurs Ces entreprises s appuient donc le plus souvent sur leur propre structure pour assurer la mise en uvre des formations m me s il n est pas exclu qu elles fassent galement appel des organismes de formation priv s qui ont re u un agr ment des autorit s publiques DGAC en g n ral C est par exemple le cas de la SOGERMA qu
311. utique rapport final novembre 2003 Chapitre IV Conception Industrialisation Avant projet Phase de d finition g n rale Do Phase de d finition d taill e Phase de conception G n ration des liasses D but de l industrialisation Sch ma I le chevauchement des phases du processus de conception de l ing nierie concourante De mani re g n rale les m tiers restent les propri taires des aspects techniques de conception Certes ces derniers ont perdu une grande partie de leur autonomie sur leur p rim tre naturel d intervention et d expertise le processus de validation des choix de conception tant d sormais beaucoup plus collectif et contraint par des d lais difficilement compressibles Pour autant c est le m tier qui structure l organisation des BE le projet tant une forme compl mentaire d organisation transversale de la conception dont la fonction est de mettre en relation les m tiers entre eux Les chefs de service ou de d partement sont donc les garants de choix techniques et du respect du cahier des charges sur chacun des projets La coordination et l encadrement des projets des diff rents m tiers sont assur s par des acteurs sp cifiques appel s chefs de projet ou de programme Ces acteurs ont la responsabilit du suivi des d lais et des co ts mais n interviennent pas directement dans les choix techniques de conception Afin d am liorer les relations entre conce
312. ux premi res ann es b L volution des flux Apr s avoir connu une chute importante au d but des ann es 1990 les effectifs d apprentis m caniciens a ronautique ont sensiblement augment depuis 1997 D une part apr s une phase de r duction d effectifs et d arr t des recrutements entre 1990 et 1997 la reprise de la fin de la derni re d cennie a entra n une hausse de l offre de places d apprentissage D autre part la r novation du dipl me de m canicien et la cr ation de celui d lectronicien en 1997 ont certainement stimul l offre 62 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II En 2000 les entreprises de la construction a ronautique formaient environ 2 500 apprentis dans les m tiers sp cifiques au secteur mais galement dans des sp cialit s industrielles transversales m canique dessin industriel ou encore tertiaires commercial secr tariat Ces chiffres sont videmment d un autre ordre de grandeur que leurs quivalents en France Allemagne volution des effectifs d apprentis et des entr es en apprentissage dans la sp cialit de m cancien a ronautique Source BIBB Effectifs Entrants 2500 700 600 2000 500 1500 400 1000 300 200 500 0 0 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 Apprentis B Entrants 10 5 2 Les formations de technicien et d agent de ma trise Les entreprises de la construction a
313. vail notamment au sein d EADS pour valider l hypoth se d une France qui con oit et d une Allemagne qui fabrique 11 Les politiques RH des grands groupes entre 2000 et 2002 Emploi et pr visions d emploi Sur ce point les enqu tes et les bilans sociaux des entreprises confirment le d but de retournement du cycle qui s est d clar et approfondi en 2002 et 2003 Les cadres sont la 10 Ces l ments sont d taill s en annexe l chantillon tait compos de Airbus France la SOCATA Astrium Launch Vehicles DASSAULT Aviation Snecma Moteurs et Thal s Syst mes a roport s 64 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II seule cat gorie dont l emploi augmente dans toutes les entreprises les techniciens reculent faiblement et les ouvriers et les AM reculent sauf Airbus Les employ s sont en recul dans toutes les entreprises Les pr visions sont mauvaises pour le spatial m diocres pour toutes les cat gories en dehors des ing nieurs et certaines entreprises envisageaient un gel complet des embauches Gestion de la main d uvre L enqu te confirme totalement les r sultats statistiques faiblesse du recours aux CDD et l int rim elle confirme galement la part pr dominante des jeunes dans le recrutement entre 60 et 80 suivant les cat gories On note quelques difficult s pour certaines sp cialit s Bureau d Etudes pour les chaudronniers et pour quelques profils
314. vellement des contrats de travail temporaire gel des embauches et des programmes de formation engag s en second lieu les entreprises ont cherch r allouer leurs ressources humaines en leur sein mettant en uvre des programmes sp cifiques de formation de fa on couvrir par mobilit 81 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II interne les besoins li s aux projets en cours certes suspendus en mati re d ch ance mais perdurant malgr tout enfin en troisi me lieu le recours au licenciement a t envisag L encore les entreprises ont cherch pr server les emplois existants de fa on ne pas se d munir de leur potentiel n cessaire pour agir au moment de la reprise attendue autrement dit de fa on pr server leur r activit Ces trois p riodes tr s diff rentes t moignent d une m me logique celle qui consiste stabiliser l emploi au sein de chaque entreprise mais galement au sein du r seau Si d autres motifs expliquent le cas ch ant cette logique le motif de recherche de r activit ne doit cependant pas tre minor car il constitue selon nos observations un motif de plus en plus fondamental pour les entreprises C est d ailleurs peut tre en partie dans cette politique de stabilisation de l emploi au sein du r seau de sous traitance que doivent tre recherch es les explications des diff rentes r actions des grands constructeurs a ronau
315. vraison de certaines pi ces de rechange la fonction logistique magasinage qui g re l ensemble des pi ces pi ces d pos es pi ces de rechange et mati res avec une contrainte forte de tra abilit Pour la r alisation de ces diverses activit s la maintenance a ronautique utilise des profils d emploi vari s en plus des emplois de m caniciens a ronautiques comme nous allons le pr senter maintenant A propos de l volution du contr le un responsable maintenance nous l explique en ces termes dans les cartes de travail il peut y avoir la mention avec contr le parce que l avionneur a estim qu il tait n cessaire de r it rer la t che il y a encore dix ans nous avions encore norm ment de t ches avec contr le dont la majorit tait issue de l exp rience des compagnies On avait des m caniciens qui serraient les boulons donc qui ex cutaient le travail et une structure socioprofessionnelle au dessus de ce groupe de m caniciens qui contr lait le travail et disait si l avion pouvait tre remis en service Ensuite il y avait des gens qui signaient l APRS soit des contr leurs soit des m caniciens mais dans tous les cas pas avant que tout ce contr le n ait t effectu Il y a eu un grand changement pour deux raisons les avions voluent par exemple il n y a plus de c ble sur un A320 donc moins de choses contr ler mais surtout le l gislateur a voulu fai
316. xe En revanche l industrie spatiale contrainte par une production quasi unitaire reste sur un mod le de type artisanal qui induit des modes de relations interentreprises diff rents La coop ration et la coproduction rel vent davantage d une interp n tration des entreprises que d une r partition de la production entre les entreprises La mutualisation des comp tences implique que la r alisation d une t che d passe le savoir et l action d un individu singulier voire d un groupe d individus voire d une entreprise et rend plus complexe l identification des m tiers La balkanisation de la production dans le secteur a ronautique implique que la gestion de l volution des qualifications et des comp tences sera de la responsabilit de l ensemble des entreprises concourant la production Certains m tiers et certaines comp tences ne sont plus 79 CEP A ronautique rapport final novembre 2003 Chapitre II poss d s par les grands donneurs d ordres et ce sont les entreprises li es qui devront les faire voluer Or les strat gies adopt es par ces entreprises en la mati re d pendront notamment de la diversit de leur client le et des secteurs d appartenance de leurs clients En effet les entreprises li es n appartiennent pas n cessairement au m me secteur que leurs donneurs d ordres ou clients La SBAC Society of British Aerospace Companies association de l industrie

Contrat d`études prospectives - Construction Aéronautique et Spatiale

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