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1. Questions pos es en comit 18 juin 1964 Le PR SIDENT L se termine l expos du ministre Au moment o vous lui poserez vos questions je vous sugg re de vous reporter cet expos article par article et ensuite aux questions qui figurent en appendice de l nonc Je pense que nous devrions commencer par le premier paragraphe et y aborder l tude des buts g n raux de l organisation des mesures d urgence que nous retrouvons la page 3 M Brewin tait en t te de la liste Monsieur Brewin avez vous des questions poser concernant ce premier paragraphe M BREWIN Oui monsieur le pr sident je d sire poser certaines questions ce sujet Tout d abord je voudrais attirer l attention du ministre sur une des causes pour lesquelles d apr s l expos le public est tenu de prendre des mesures d urgence et pour lesquelles le secr taire la D fense des tats Unis d clare que pour assurer efficacement le sauvetage des vies humaines gr ce un syst me de d fense contre les engins balistiques il faut pr voir avant tout un programme de protection civile convenable Dans le m me ordre d id es il dit encore que toutes les recommandations concernant l tablissement et l utilisation de moyens de d fense se feront enti re ment en fonction de l acceptation par le Congr s d un programme satisfaisant de construction des abris contre les retomb es radioactives Avant tout mons
2. M DRURY La responsabilit de leur maintien en tat de service ou de leur garde en est confi e au quartier g n ral de la province Si votre question tait plus sp cifique et si vous mentionniez un bu reau de poste en particulier M Faguy pourrait peut tre vous dire pr cis ment ce qui en est En g n ral cependant ce sont les quartiers g n raux des diverses zones qui ont la responsabilit de maintenir ces abris en tat de service Le PR SIDENT Est ce tout ce que vous d sirez savoir monsieur McMillan M MCMiILLAN Oui M DEACHMAN Monsieur le pr sident j aurais quelques questions concernant la milice Je pourrais peut tre les poser M Faguy Lorsqu on a pr par le programme des mesures d urgence quel r le particulier a t on attribu la milice M FAGUY On a charg l arm e en g n ral d a vertir le public des retomb es atomiques et d aider les municipalit s L arm e a d cid d utiliser le con cours de la milice ces fins M DEACHMAN Dans la t che d assistance confi e la milice pouvez vous m indiquer quels d tails sp cifiques lui ont t assign s par l arm e M FaAGuY Elle doit plus particuli rement s occu per du retour aux zones d vast es comme une 26 ville qui a t atteinte par une explosion Elle don nera les premiers soins aux bless s en attendant l organisation du service m dical et fournira les ren seignements n
3. uvre d urgence 23 Des projets de contr le de tous les moyens de transport et de t l communications sont en voie de pr paration 24 En collaboration avec les provinces on dresse des plans qui permettront de contr ler en temps de guerre le logement et les ressources de g nie et de construction 25 On projette en collaboration avec les provinces de donner aux cultivateurs des conseils sur la protec tion des fermes des r coltes et du b tail sur l inspection des aliments afin d viter la radiation et sur le contr le des insectes et des maladies qui attaquent les plantes et les animaux 26 Avec le concours des minist res provinciaux on pr voit les moyens de capturer les produits de la mer de les sortir de l eau et de les transformer 6 27 Le minist re de la Sant nationale et du Bien tre social donne aux provinces de lassistance et des conseils relatifs au fonctionnement des services d hygi ne d urgence 91 90155 2 28 Le minist re de la Sant nationale et du Bien tre social conseille les provinces et les aide organiser des programmes dont le but sera de procurer des logements des vivres et des v tements et d offrir d autres services personnels Ce programme est bien lanc dans huit provinces 29 Un minimum de services postaux est assur 30 La Gendarmerie royale du Canada a pris des mesures sp ciales afin d assurer la s curit int rieure du pays en temps de guerre Program
4. Bien entendu je suppose qu en plus de ces 3 000 abris priv s il y a encore ceux des immeubles f d raux et d autres abris du m me genre part les abris priv s en question a t on tabli certaines pr visions concernant les possibilit s de protection du personnel d autres immeubles M DRURY Jusqu pr sent nous n avons fait aucune pr vision Je ne pense m me pas qu on en ait fait une estimation approximative Comme je l indique la fin de mon expos nous proc dons actuellement la mise au point de certains proc d s estimatifs ou d enqu tes en collaboration avec le gouvernement de l Alberta en vue de mesurer ou d tudier les possibilit s de protection contre les retomb es qu offriraient tous les difices publics de l Alberta Nous avons pris ces initiatives afin de mettre au point une m thode satisfaisante pour le d nombre ment de tous les difices publics du Canada d en faire une liste et de voir ainsi quels seraient les locaux disponibles et combien de personnes pour raient s y abriter mais nous n avons pas encore la r ponse exacte votre question M Brewin Monsieur Drury ne conviendrez vous pas que ce nombre de 3 000 abris priv s parmi ceux ci il y a les 200 abris construits l aide de 11 i tara subventions accord es en vertu de la loi nationale sur l habitation est tout fait insuffisant si l on veut prendre des initiatives s rieus
5. M MATHESON Mais ils sont un l ment majeur M Facuy Un l ment des plus importants car nous voulons assurer la survivance de la population M MATHESON C est juste et tout cela me para t vident Je m int resse beaucoup au travail de notre propre Organisation des mesures d urgence Je lui ai apport mon concours et je m int resse galement la milice qui s occupe s rieusement de son r le en vue de la survivance Je mentionnerai en particu lier les Brockville Rifles Mais il est difficile de con vaincre les citoyens ordinaires de participer au programme de l Organisation des mesures d urgence moins qu il s agisse du probl me g n ral de la sur vivance en cas d attaque nucl aire M Facuy Comme nous l avons mentionn dans notre m moire nous ne pensons pas que le travail de l Organisation des mesures d urgence doive se limi ter la guerre nucl aire mais aussi la guerre conventionnelle et aux d sastres du temps de paix Nous jugeons tr s important de pouvoir pr ter main forte dans les d sastres du temps de paix M MATHESON Pouvez vous nous dire quels sont les minist res du gouvernement qui utilisent la St John Ambulance de quelque fa on M FAGuY L Organisation des mesures d urgence recommande tous les travailleurs de la d fense ci vile de suivre les cours de premiers soins et nous versons une prime d environ 4 tous ceux qui les ont compl t s avec su
6. a au niveau central en am nageant des locaux pour 200 autres hauts fonctionnaires et leur personnel dans les locaux destin s aux minist res d plac s b au niveau r gional en am nageant des unit s suppl mentaires pour les minist res des gouverne ments f d ral et provinciaux dans quatre r gions c au niveau des zones en prenant des dispositions en vue d am nager 13 quartiers g n raux suppl mentaires dans les zones 11 Poursuivre l valuation des ressources et pr parer une analyse par r gions portant sur une p riode de 30 jours apr s une attaque 12 Poursuivre l tude en commun des r sultats d une guerre nucl aire pour l conomie du Canada et des tats Unis 13 Am liorer la capacit provisoire de la r gie des approvisionnements de guerre en insistant surtout sur le travail accomplir et la responsabilit prendre au niveau local 14 laborer d autres plans relativement l utilisation de la main d uvre 15 Dresser des plans mieux con us relativement l utilisation de tous les moyens de transport en insistant tout particuli rement sur le transport routier 16 Poursuivre la mise au point de plans visant l utilisation maximum de tous les moyens de communication du Canada et en g n ral tudier la possibilit de constituer un organisme de surveillance technique afin que tous les principaux r seaux de t l communications commerciaux puissent tre utilis s rapidement et de f
7. activit de l Organisation des mesures d urgence varie avec le degr de danger que pr sente la situation internationale La population se pr cipite toujours aux renseignements et manifeste une vive inqui tude chaque fois que surgit une crise comme celles de Cuba et de Berlin La planifi cation civile d urgence tout comme la planification militaire ne peut fournir des plans appropri s destin s prot ger la population canadienne si elle doit agir dans une atmosph re d int r t croissant et d croissant Au contraire des mesures de protection civile et une planification civile d urgence appropri es exigent une planifi cation une formation et des preuves long terme Pourquoi la planification civile d urgence doit elle tre tablie d s maintenant Pour diverses raisons nombre de gens pr tendent que la planification civile d urgence n est pas n cessaire et qu elle ne constitue qu un gaspillage de talent et d argent Nous croyons que les pr paratifs de protection civile doivent tre continu s pour les raisons suivantes a Si la d fense militaire est n cessaire la d fense civile l est galement Tout conflit futur affectera la population canadienne b On a parfois donn entendre que la mise au point et le d ploiement d anti engins balistiques inter continentaux en Am rique du Nord pourraient liminer la n cessit d laborer des plans d urgence dans le domaine civil cause de leur efficacit I
8. L autorit de coordination comme M Harkness l a fait remarquer repose en d finitive au Comit du Cabinet pour les mesures d urgence Ce Comit comprend tous les ministres charg s de fonctions qui se rattachent sp cifiquement aux mesures d urgence M McNuzry De sorte qu il existe un contr le sur les demandes que ce Comit adresse au minist re de la Sant nationale et du bien tre social en vue de l ex cution de certaines choses ou sur les com mandes pass es l imprimeur de la Reine pour lim pression de certaines publications et de choses de cette nature M Drury L imprimeur de la Reine ne joue cet gard que le r le d un entrepreneur Il ex cute les commandes qu il re oit des divers minist res Il se peut que l id e d une certaine directive ou d une certaine brochure mane directement du Comit du Cabinet ou de l Organisation des mesures d urgence elle m me ou encore du minist re int ress Dans la plupart des cas l inspiration vient du minist re charg de certaines fonctions sp ciales M McNurry Alors on exerce une certaine sur veillance et l on veille ce qu il n y ait pas dupli cation de la publicit par les divers minist res chacun de leurs chelons M DRURY C est le but de la coordination Nous voulons viter toute duplication et je pense que nous y avons r ussi M BREWIN Etes vous g n ralement au courant de ce que les Am ricains font
9. L hon C M DRURY ministre de la Production de d fense Le choix des ministres ou du ministre responsables des mesures de d fense est videmment une question d opinion La d cision de les confier au ministre de la D fense nationale ou d un autre minis tre d pend de la structure g n rale de l administra tion et de la facon dont ces mesures peuvent tre appliqu es le plus efficacement Au Royaume Uni comme vous le savez la d fense civile rel ve du minist re de l Int rieur plut t que du minist re de la D fense Cette d cision d pend peut tre de la lourdeur de la t che des ministres ou des connaissances techniques particuli res de chacun Le minist re de la D fense nationale est d j sur charg de travail et porte de lourdes responsabilit s nationales et internationales Il est peut tre sage et on a jug plus sage de confier un ministre civil l organisation civile charg e de cette t che Lun des l ments les plus importants du programme de d fense civile est la Division de planification des achats d approvisionnements d urgence qui rel ve d j du minist re de la Production de d fense Le ministre de la Production de d fense a des rapports constants directs et importants avec la d fense civile C est peut tre la raison qui l a d sign cette fonction M MCMILLAN Il existe alors des relations troites entre vos fonctions et celles du ministre de la D fense nationale
10. Nous proc dons maintenant l tude de l Organisation des mesures d urgence Notre t moin ce matin est le ministre de la Production de d fense D claration L honorable C M Drury ministre de la Production de d fense Monsieur le pr sident messieurs je suis tr s heureux d avoir l occasion de faire une d claration devant votre Comit sur la planification civile d urgence en g n ral et sur l Organisation des mesures d urgence en particulier Les honorables d put s doivent se rappeler que l expression planification civile d urgence telle qu elle est employ e dans ce contexte a une signification plus large que celle de protection civile L expression protection civile est ordinairement interpr t e comme s appliquant aux mesures prises en vue de prot ger le public en g n ral tandis que la planification civile d urgence comprend non seulement les mesures de protection civile propre ment dites mais en outre la planification requise pour aider assurer la continuit du gouvernement tous les chelons f d ral provincial et municipal car la continuit du gouvernement importe au plus haut point si l on veut aider la population survivre aux conditions qu engendrerait un tat d urgence de guerre et elle est essentielle si l on veut assurer la conduite appropri e de la guerre et le r tablissement de l conomie une fois l tat d urgence termin L int r t que porte le public l
11. c est impossible sous le rapport du co t non pas du point de vue technologique Un tel projet est certaine ment irr alisable quant la d pense qu il repr sente pour un pays comme le n tre Par contre on devrait gr ce une bonne utilisation des immeubles d j existants surtout des grands immeubles publics et en d pensant relativement peu d argent pour les services suppl mentaires tre en mesure d assurer une assez grande protection contre les retomb es qui cons tituent pour les agglom rations la menace la plus redoutable Elles repr sentent un danger pour la plus grande partie de la population canadienne M BREWIN Me permettriez vous de poser une seule autre question N est il pas juste de penser qu au temps m me o vous envisageriez un program me en vue de la fourniture d abris des mesures contraires seraient probablement prises tout aussi rapidement En d autres termes ne prenez vous pas part une course que vous ne pouvez jamais gagner M DRURY Au sujet des abris contre les retomb es M BREWIN Oui M DRURY Je ne le crois pas Pour autant que je sache aucune modification n a t apport e aux armes explosives qui permettrait de rendre les retomb es plus mortelles et plus p n trantes ou qui annihilerait le genre de protection que donne un abri semblable M BREWIN Je vais plus tard vous remettre un article que jai et d apr s lequel le b
12. s de milice probablement plus de 50 p 100 sont stationn es hors des zones menac es ou des cibles probables M DEACHMAN Monsieur Drury n avons nous pas tort d organiser les mesures d urgence au centre des villes et den confier l application ceux l m mes qui seront probablement les premi res victimes des bombes C est exactement vers le centre des villes que les bombes sont dirig es L Organisation des me sures d urgence semble tre fond e sur les corps de milice du centre des villes et ce sont ceux l m mes qui sont charg s d appliquer les mesures d urgence et le c ur de l organisation elle m me qui seront an nihil s les premiers Ne devrions nous pas plut t renverser les r les et organiser les mesures d urgence l ext rieur dans les campagnes de la p riph rie des villes menac es Ne devrions nous pas organiser les populations de ces campagnes les gens dont les maisons pourront tre transform es en h pitaux et transporter nos approvisionnements dans ces endroits plus loign s Nous ne pouvons emp cher les bombes de tomber Si la guerre clate elles arriveront dans les 30 secondes qui suivront Nous devrions organiser ces survivants pour qu ils puissent tre utiles aux r fugi s qui leur viendront des villes Mais nous faisons tout le con traire Nous d pensons des sommes formidables et accordons toute notre attention des choses qui se ront an anties du premier coup En r alit nous
13. serve Si par exemple une unit de r serve a un r le ou une fonction particuli re assumer et que cette unit de r serve soit licenci e on devra faire en sorte que la fonction ou le r le attribu tout d abord cette unit soit rempli d une fa on efficace mais je voudrais faire remarquer que certaines r gions du Canada ont une organisation de protection civile et qu elles ont labor un programme de mesures d urgence sans qu il y ait d unit s militaires M Fane Cela revient plus ou moins ce que j essayais maladroitement d expliquer Toutefois jai une autre question qui se rapporte ce qui est dit dans le premier article de l appendice au sujet de l agriculture Comment o et de quelle fa on dans le cas d une attaque nucl aire allez vous prot ger et conserver les produits agricoles destin s l alimentation M DrurY Essayer de mettre l abri une quantit de vivres suffisante pour l approvisionnement de toute la population canadienne co terait vraiment tr s cher Il faudrait norm ment d espace mais il y aurait aussi des frais d entreposage tr s lev s outre la question du renouvellement des stocks et de la perte qui en d coulerait sans compter que cela pourrait continuer des ann es et des ann es cause des difficult s inh rentes ce genre de stockage l Organisation des mesures d urgence a plut t essay de mettre en place des rouages per mettant d assu
14. ts 5 Des quantit s consid rables de produits m dicaux d urgence sont emmagasin es dans des d p ts r gionaux 6 Depuis 1954 le Coll ge canadien de la D fense civile a pr par plus de 30 000 personnes Chaque ann e quelque 2 000 planificateurs d urgence provinciaux et municipaux sont instruits 7 Un programme d information publique au moyen de la presse la radio la t l vision et la distribution de brochures est mis en uvre continuellement 8 Un programme de dessin et de mise au point destin r duire le co t des abris est bien avanc et le CRD fait des essais 9 Un examen a t fait de tous les b timents f d raux de quelques b timents appartenant aux gouverne ments provinciaux et de certaines mines pour voir comment ils peuvent tre utilis s comme abris contre la retomb e 10 On estime qu environ 3 000 abris priv s ont t construits mais sur ce nombre 200 seulement ont t construits avec l aide financi re f d rale en vertu de la LNH 11 On a conduit des exercices nationaux avec le concours de membres des gouvernements d urgence provinciaux et f d ral 12 Par la pr paration de guides de planification et par l assistance financi re f d rale les provinces font un progr s constant dans la mise au point des mesures d urgence oT On a commenc une enqu te sur les traits caract ristiques des villes de toutes les r gions d attaque possibles 14 Des pr paratifs
15. unir dans un endroit de la p riph rie M FaGuy Tout cela fait partie du plan qui pr voit le r le des miliciens d s la premi re alarme M DEACHMAN D s la premi re alarme ils seront mobilis s et r unis cet endroit M FaAGuy Un certain nombre seront appel s en effet M DEACHMAN Pensez vous que ce soit l un r le bien utile pour la milice M FAGUY Ce sera certainement un r le utile M DEACHMAN Pensez vous que la r duction des forces de la milice ne diminuera pas ce r le M FAGUY Je ne saurais r pondre cette question c est le gouvernement qui d cidera du r le futur de la milice M DEACHMAN Mais jusqu pr sent vous avez consid r ce r le comme tant utile M Faur Oui certainement M DEACHMAN L exercice a pris fin en 1962 et il n y a pas eu d autre exercice important depuis cette date La milice y a t elle particip M FAGUY Il s agissait d exercices de l arm e et par cons quent la milice y participait d apr s les plans que nous avions adopt s cette poque M SMITH Afin de dissiper tout malentendu je dirai qu il y a eu des exercices de la milice depuis 1962 et que ceux ci comprenaient les op rations de rentr e M Faauy Cela fait encore partie des responsabi lit s de la milice M SMITH Et ces exercices se continuent M DEACHMAN Je poserai une derni re question au ministre Lorsque aura eu lieu la r duction de la milice
16. DruRY Il est vident que les plans tablis pour une attaque par bombardiers ne peuvent s appli quer une attaque par missiles intercontinentaux On s en rend compte et c est l une des principales raisons pour lesquelles on a remis la question l tude Ma s on ne saurait se montrer trop pessi miste du fait qu un certain nombre de personnes d sign es pour les op rations de rentr e n auront eu que 15 minutes d avis Il faut songer aux autres qui se trouveront plus loign es du point de l explo sion et qui auront eu un avis plus long On ne sau rait pr dire quels seront ceux qui n auront que les 15 minutes d avis Il faut essayer de pr voir l utili sation des ressources qui auront chapp l attaque et pr parer les meilleurs plans possibles pour guider les efforts des survivants Il vaut mieux essayer d utiliser les plans pr par s en vue d aider la rentr e dans les r gions d vast es que de renoncer toute pr paration cause des difficult s de la t che M BREWIN Ne pensez vous pas que les forces r guli res stationn es hors des r gions menac es se raient plus utiles dans ces cas que les corps de milice 31 M DRURY Naturellement la plus grande partie des forces r guli res se trouve hors des r gions me nac es ou des r gions qui sont des cibles probables La milice pr tera son concours l arm e r guli re Mais actuellement une forte proportion des unit
17. consentement des autorit s militaires ou d autres services gouvernementaux d urgence exempt s prendre possession des locaux construits des am nagements d adduction d eau ou d gout ni d autres services d utilit publique relevant de leur autorit ni en contr ler l utilisation 12 Transports 1 Placer sous le contr le du gouvernement f d ral tous les moyens installations et services du Canada sauf ceux utilis s par le minist re de la D fense nationale et les moyens de t l communications utilis s par le minist re des Affaires ext rieures 2 Mettre sur pied et faire fonctionner une organisation d urgence du contr le des transports pouvant fonctionner sous une direction nationale r gionale zonale ou municipale suivant qu il convient et charg e de a Contr ler tous les moyens et services de transport au Canada y compris les bateaux de p che se trouvant dans les eaux canadiennes l exclusion des moyens de transport utilis s par le minist re de la D fense nationale b Affecter tous les moyens de transport aux t ches essentielles de la survivance nationale du Canada 3 Mettre sur pied et faire fonctionner une Organisation nationale d urgence des t l communications pouvant contr ler sous une direction d centralis e toutes les t l communications y compris la radiodiffusion et la t l diffusion 4 Estimer les ressources disponibles de transport de m t orologie et de t l communicatio
18. d entre posage o sont gard s des aliments des articles de premiers soins des m dicaments et le reste Existe t il de ces centres dans la r gion du Sa guenay M DruRrY Ces centres d entreposage ne contien nent que des m dicaments des rem des des v te ments mais aucun aliment ni approvisionnement d autre sorte Actuellement les stocks destin s la r gion de Qu bec sont entrepos s Valcartier et il n existe aucun centre de ce genre dans la r gion du Saguenay M FANE Je crois qu il importe tout d abord d avoir quelqu un sur les lieux qui puisse diriger l Organisation des mesures d urgence Je d sirerais savoir qui est pr pos cette t che dans les localit s o les unit s de r serve des forces canadiennes ont t dissoutes M DRURY C est une question assez vaste qui int resse plusieurs localit s et les r ponses varient suivant les localit s Je puis dire que le r le des forces de r serve a consist dans l Organisation des mesures d urgence procurer des services et des fonctions sp cifiques mais ces forces comme telles n ont pas t charg es de s occuper de l Organisation des mesures d urgence La hi rarchie est parfaitement distincte lorga nisation ressemble celle des forces arm es Il y a un organisme central qui Ottawa de concert avec le gouvernement f d ral s occupe principalement de la planification la ramification se fait ensuite pa
19. d faut contr ler diriger et coordonner toutes les op rations de survivance dans les zones atteintes par des explosions nucl aires ou contamin es gravement par les retomb es radio actives ce qui comprend a La direction des op rations n cessaires de sauvetage de premiers secours et de d contamination b Le mai tien de l ordre public le contr le de la circulation et des d placements c L attribution des t ches de police et de lutte contre l incendie d L attribution des t ches de r tablissement et de maintien des services d utilit publique et autres services essentiels e Au cours des op rations la coordination de l appui dont auraient besoin les organismes civils travail lant sous la direction ou le contr le de l Arm e dans les zones en question 5 Fournir sur demande et compte tenu des autres besoins du moment un appui d urgence aux autorit s provinciales et municipales pour toutes op rations de survivance qu elles entreprendraient en cas d urgence 6 9 Sant nationale et Bien tre social 1 Par une Organisation d urgence des services de sant accomplir les t ches suivantes a Aider et conseiller les gouvernements provinciaux et municipaux et autres organismes assurer les services publics d urgence tant m dicaux infirmiers et hospitaliers que d hygi ne publique et notamment de point de vue de la sant publique assurer l approvisionnement en eau potable b Aider les gou
20. en ce qui a trait la d fense civile M DRURY La collaboration est tr s troite cause des op rations importantes et de la planification des mesures d urgence au Canada qui font partie du travail du minist re de la D fense nationale Le cas est semblable en ce qui a trait au minist re de la Sant nationale et du bien tre social Le PR SIDENT Monsieur Smith M SMITH Si je comprends bien le programme adopt la d fense civile la survivance et l Organi sation des mesures d urgence font partie de la d fense nationale Est ce juste M DrURY Ces questions se rattachent toutes la s curit nationale M SMITH Je ne veux pas dire qu elles se ratta chent au minist re mais qu elles font partie de Ja d fense du pays M DRURY La d fense nationale la survivance de la nation ou la s curit nationale ne sont peut tre qu une seule et m me chose Dans le sens o vous les entendez la d fense civile et les mesures d ur gence font partie d un m me tout Jen conviens M SMITH Une partie de la loi sur l Am rique du Nord britannique que l on ne met jamais en doute c est celle qui confie la d fense nationale au gou vernement national Je n ai jamais entendu personne dire qu il y aurait lieu de changer ou de d former la constitution cet gard C est une assertion raison nable n est ce pas M DRURY Je suis d accord avec vous M SMITH Je sais que ce n est pas vous
21. engins balistiques intercontinentaux aux tats Unis entra nera non pas la mise en uvre de l en tra nement de survie et de l organisation des mesures d urgence mais simplement leur direction M DrURY Le genre de direction c est bien cela M MACRAE Mes questions se rapportent au d cret C P 1963 993 Je voudrais demander au ministre si comme il appara t ici c est bien le d cret au complet soit celui qui d signe effectivement le ministre de la Production de d fense comme ministre responsable et num re ses attributions Le d cret est il complet en lui m me ou y en a t il d autres M DRURY Lorsque vous demandez si le d cret est complet voulez vous savoir s il tablit les grandes 16 lignes de l Organisation ou s il en trace un plan d taill M MACRAE Oui M DRURY La r ponse est non Il s agit d un d cret complet Il porte un en t te une date et une signature M MACRAE Je ne me soucie pas de la forme mais du fond du d cret Cela s y trouve t il M DRURY Non il s agit d un d cret du conseil mis en vertu de la loi sur les remaniements et transferts de fonctions dans le service public et qui confie la direction de l Organisation des mesures d urgence au ministre de la Production de d fense Or le d cret qui tablit l organisation proprement dite a t rendu en 1959 M MacRae Voici la deuxi me question a t on tabli d autres d crets ce su
22. et du b timent sauf celles attribu es aux autorit s militaires ou d autres services gouvernementaux d urgence exempt s ce qui comprend a La direction le contr le et la r glementation des ressources techniques que constituent l outillage le mat riel et la main d uvre attribu e des entrepreneurs de grands travaux et de construction y compris les diverses sp cialisations et les services d ing nieurs conseils et autres et ceux des gouvernements de tous niveaux sauf au cours de la premi re phase apr s l attaque o ces contr les pourraient tre exerc s par l Arm e canadienne et par les autres services d urgence de l tat qui y seraient autoris s b La coordination des demandes portant sur les ressources techniques et sur celles du b timent et l attribution de ces ressources de fa on r pondre aux demandes approuv es par l autorit ex cutive du niveau appropri de gouvernement c La coordination des demandes d outillage de main d uvre technique et de main d uvre du b timent adress es au Bureau des approvisionnements de guerre et l Administration nationale d urgence de la main d uvre 5 Mettre sur pied de concert avec les autres minist res et organismes comp tents une organisation charg e de l entretien de la r paration de la reconstruction et de la construction des ports et des am nagements de navigation int rieure 6 Ces organisations de guerre ne devront pas sans le
23. ex cution Parach vement du programme relatif aux stocks m dicaux et disposition visant fournir plus de services et d approvisionnements ayant trait au bien tre d urgence 5 tude relative l inauguration d un programme d abris publics identification des abris disponibles dans les immeubles actuels et provision d un minimum d a ration d eau et d hygi ne Un relev de tous les immeubles f d raux a t fait On est effectuer un autre relev de tous les difices publics en Alberta afin de mettre au point des techniques qui pourraient s appliquer lors d un relev national et qui d termineraient l tendue de la protection contre les retomb es dont disposera le public Particularit s int ressantes et importantes LOMU wignore pas qu elle doit se tenir au courant des programmes fond s sur les hypoth ses les recher ches ainsi que sur leur volution et qu elle doit s organiser long terme et selon un plan pratique et coordonn Il s ensuit que les aspects suivants retiennent l attention 1 2 3 Une troite collaboration avec les organisations militaires pour les op rations de survie est d une importance capitale Le 11 juillet 1963 le lieutenant g n ral Walsh d clarait votre Comit que pour des raisons budg taires on a d r duire effectif de l organisation des mesures de survivance Comme on l a indiqu ant rieurement les programmes de la D fense nation
24. exemple de ce genre n augmen terait pas sensiblement le nombre de propri taires particuliers qui sont pr ts assumer l entreprise eux m mes Le PR SIDENT Je regrette d avoir vous interrom pre mais jen ai six autres qui d sirent poser des questions Jal essay arbitrairement d accorder en viron dix minutes chacun pour donner tous la m me chance de poser des questions M HARKNESS J admets que ce sont justement les points que vous avez mentionn s qui ont fait l objet du d bat sur cette question mais il me semble que si le gouvernement f d ral ne dote pas d abris anti retomb es les logements qui lui appartiennent et qu il exploite il est assez difficile de convaincre le public en g n ral ou le particulier d en construire un dans sa propre maison Autrement dit il est improbable qu un grand nom bre de particuliers se construisent des abris anti re tomb es moins qu on ne leur donne un exemple comme celui l c est dire que le gouvernement prenne la chose suffisamment au s rieux pour doter ses logements d abris contre les retomb es M DRURY Je suis certes d accord Si le gouverne ment ne donne pas l exemple il est improbable que le public n en prenne l initiative Il n y a gu re de contestation ce sujet Toutefois je pense que m me si le gouvernement donne l exemple dans les circonstances actuelles on ne le suivra pas M HARKNESS Mais si le gou
25. impressionn parce que je me dis que le gouvernement f d ral doit prendre l initiative et dans le domaine de la d fense nationale il le fait effectivement Nous d pensons des milliards de dollars pour d fendre et prot ger la population contre une attaque pour faire cesser des guerres mais je ne pense pas que nous d pensions assez pour prot ger la population contre la menace d une guerre nucl aire qui est possible Je ne veux pas poser de question ce sujet mais je crois que le gouvernement f d ral devrait faire plus afin de prot ger et de renseigner la population J ai dit cela afin de pr parer ma question que voici quel est votre avis au sujet disons de ma propo sition touchant le service obligatoire que je modifie rais de mani re pr voir l organisation d une garde nationale qui vous donnerait une bonne base une base pour l Organisation des mesures d urgence autour de laquelle vous pourriez adapter votre organisation Les jeunes Canadiens qui retourne raient dans leur famille apr s leur service obligatoire pourraient instruire la population en g n ral et peut tre la rendrait plus consciente de ses responsabilit s dans ce domaine le moment venu cette mesure aiderait beaucoup au pays Qu est ce que vous en pensez M DrRURY Ce serait faire preuve d une bien plus grande imagination et mon sens en tout cas ce serait plus utile d tablir un service national dont le but principal se
26. installer dans les logements d j existants La der ni re fois que je men suis occup on n avait pris aucune d cision d finitive bien que l on y ait song tr s s rieusement et que la chose ait t presque d cid e un moment donn O en est le projet actuellement M Drury Il ne fait pas pr sentement l objet d une tude pratique Si vous me le permettez je dirai qu un projet comme celui l aurait pour objet de fournir aux frais de l tat un nombre limit d abris anti retom b es un groupe choisi de personnes ce qui mon avis serait peut tre injuste en ce sens que ceux qui se trouveraient occuper des logements de l tat poss deraient m me les fonds publics leur propre abri anti retomb es tandis que la grande partie de la population n en aurait pas Un arrangement semblable comporte donc une certaine injustice si l on a pour objectif d installer des abris dans les logements de l tat Cependant si l on a pour objectif de donner l exem ple ou d encourager le public en g n ral imiter le gouvernement je doute fort qu il soit efficace de donner l exemple de cette fac on l D apr s l id e que se fait actuellement de la situation internationale le public en g n ral il arriverait probablement mon avis que les propri taires n agiraient pas plus qu ils ne le font l heure actuelle en d pit de toutes les exhortations un
27. mieux pr par s anti ciper le d m nagement de leurs familles dans des r gions moins expos es M DEACHMAN Vous conviendrez monsieur Drury que l vacuation des hommes jeunes et valides d une r gion menac e de destruction totale o ils devront laisser leurs familles pose un nouveau probl me bien diff rent de celui des soldats envoy s au front pour la protection des zones de l arri re comme cela se faisait dans les guerres d autrefois Nous aurons r soudre des probl mes de mobili sation tout fait diff rents de ceux que nous avions anticiper jusqu ici et auxquels les remar ques de M Smith ne sauraient s appliquer Nous n a vons encore jamais vacu les hommes mobilis s dans des endroits s rs pendant que leurs familles res taient sous les bombes Nous n avons pas encore eu une telle exp rience M DrURY Si par le mot nous vous parlez des Canadiens c est vrai Toutefois un grand nombre d hommes du Royaume Uni furent envoy s dans des garnisons du sud de l Inde et durent laisser leurs familles Londres A l gard des risques physiques de la guerre ces hommes se trouvaient dans des r gions relativement s res tandis que leurs familles restaient dans des endroits expos s non seulement Londres mais presque partout au Royaume Uni Ce ne sera pas une situation nouvelle sauf pour les Canadiens Dans tout le continent europ en et en particulier au Royaume Uni ce dilemme fut
28. municipalit s pr f raient avoir leur propre organisation Serait elle incluse dans le budget et ne repr senterait elle que 10 p 100 du co t de la construction M FacuyY C est exact M McNuzry L difice construit appartiendra t il la municipalit M Faux Oui c est l chelon administratif le moins lev qui devient le propri taire Dans le cas que vous mentionnez ce serait la municipalit M McNuzry Mais qu adviendrait il d une telle propri t si la municipalit d cidait subs quemment de se retirer de l organisation des mesures d urgence M Facuy L Organisation des mesures d urgence ayant contribu au co t de cette propri t la mu nicipalit ne pourrait la vendre ou en disposer avant d en tre venue une entente ce sujet M McNuLTy La m me r gle s applique t elle l achat du gros mat riel M FAGUY Oui M McNuzry Serait il possible de savoir le nom bre des municipalit s qui apr s avoir particip l Organisation des mesures d urgence s en sont reti r es et les raisons qui les ont pouss es agir ainsi M FaGuv Nous pourrions peut tre vous don ner un chiffre approximatif mais je ne sais pas quel point il serait exact Il serait surtout difficile de donner les raisons des retraits car elles sont tr s diverses M McNuzry La situation conomique doit comp ter pour beaucoup M FaAGuy En g n ral la contribution de
29. ni pro bablement votre pr d cesseur qui avez pr par l arr t en conseil Mais il met en cause un point important de la r daction des textes juridiques par les fonctionnaires Je parle de l alin a c de l arr t en conseil M DRURY S agit il de l arr t en conseil de 1959 M SMITH Oui Il assigne la fonction d assister les gouvernements provinciaux dans la pr paration de la d fense civile lorsque celle ci ne rel ve pas d un autre minist re ou d une autre agence du gouverne ment Pour moi cet alin a n est qu un charabia et n explique pas grand chose Vous pourriez peut tre monsieur Drury m clairer sur sa signification pr cise M Drury Il s agit d une disposition r siduelle comme on en trouve dans la loi de l Am rique du Nord britannique Les minist res ou les agences du gouvernement qui on a attribu des fonctions sp cifiques quant l assistance aux gouvernements pro vinciaux ou aux municipalit s dans cette sph re con tinuent d exercer ces fonctions Mais lorsqu il s agit de mesures d assistance non attribu es nomm ment cet alin a les remet en bloc l Organisation des mesures d urgence Par exemple la semaine derni re nous avons dis cut la question des abris et le programme de cons truction des abris Aucune agence du gouvernement f d ral n a t d sign e pour venir en aide aux municipalit s ce sujet En vertu de l alin a en question il
30. nous pr parons offriraient une mesure substantielle de protection contre les dangers qui menaceraient le Canada Parce qu il n y a aucun moyen de prot ger ceux qui se trouveront endroit m me de l explosion cela ne veut pas dire que la population du Canada n a aucune protection Il est probable que le danger qui menacera le gros de la population du Canada ne sera pas celui de la destruction imm diate ou de l incin ration Il r sultera plut t de la dislocation de notre syst me de distribution des choses essen tielles et de la d t rioration graduelle de la situation Le m me raisonnement s applique aux retomb es atomiques Celles ci ne sont pas souda nes ou ins tantan es comme une explosion mais elles ont des effets graduels T Organisation des mesures d ur gence a pour but de deviser des moyens qui per mettront la population de lutter contre ces dan gers Les d penses que nous faisons actuellement et les plans que nous pr parons nous assureront je pense une forte possibilit de survivance dans le cas d une attaque ventuelle J admets comme vous qu il serait mal de r pan dre la croyance que la d fense civile actuelle offre une garantie d immunit aux personnes qui se trou veront au lieu d une explosion D autre part elle assure ceux qui sont plus loign s une mesure importante de protection contre les cons quences des 25 retomb es atomiques et la dislocation de not
31. ont t faits pour le d placement des gouvernements de tous les niveaux avec les commandes n cessaires d alerte de d placement et d quipement en hommes aux niveaux national et r gionaux 15 Un syst me d urgence de communication du gouvernement national fond sur le syst me des services de transmission de l arm e canadienne est pr t environ 60 p 100 16 Des d crets du conseil et r glements d urgence d signant les comp tences donner en temps de guerre aux agences f d rales ont t pr par s 17 Des documents essentiels ont t choisis et entrepos s dans des quartiers d urgence 18 Dans les minist res on tudie pr sentement des projets de livres de guerre qui indiquent le plan d action suivre durant chacune des phases de l alerte et en cas de d claration de guerre 4 19 On a commenc laborer un syst me national qui permettrait d valuer rapidement les dommages apr s l attaque et de d terminer les ressources pargn es 20 Une enqu te conjointe pr sentement en marche tudie les cons quences qu une attaque nucl aire d clench e en 1965 sur Am rique du Nord aurait sur l conomie du Canada et sur celle des tats Unis 21 On a form un organisme provisoire charg de contr ler toutes les sources d approvisionnement en fonction du rationnement du contr le des prix de la production industrielle et du commerce ext rieur 22 On a tabli une agence de main d
32. population afin d aider sauver des vies Fournir des approvisionnements et des services de sant et de bien tre d urgence Fournir une protection contre les retomb es radio actives abris d fense radiologique et instruc tions Dresser des plans visant la mobilisation des ressources n cessaires dans les situations critiques approvisionnement main d uvre communications transport installations essentielles On est en voie de mettre au point une m thode permettant d valuer rapidement les ressources qui subsisteront apr s une attaque b Fonctionnement ininterrompu 1 2 3 4 Aux niveaux f d ral r gional provincial et de zone et aussi au niveau municipal lorsque c est n cessaire tablissement de bureaux de gouvernement d urgence et de leurs services auxiliaires avec les moyens de communication appropri s Ces pr paratifs comprennent l avertissement de dirigeants d sign s leur transport bref d lai l affectation de personnel aux installations afin den assurer le fonctionnement ainsi que la disponibilit des dossiers n cessaires Actuellement la construction et le fonctionnement des bureaux d urgence des gouvernements central et r gionaux rel vent de la D fense nationale La r daction de projets d ordonnances et de r glements d urgence destin s assurer la permanence l gale de l autorit gouvernementale gr ce la d l gation des pouvoirs et la d centrali
33. r gion M Facuy Nous avons discut cette question avec le minist re des Transports qui tudie pr sentement une meilleure m thode de pr venir les gens des raz de mar e Naturellement lorsqu il s agit d un trem blement de terre il n est pas toujours possible d a vertir la population l avance Ma s on peut les mettre en garde contre le raz de mar e qui suit le tremblement de terre Cette question est pr sen tement l tude M Groos Vous avez r pondu ma question Le PR SIDENT Avant de passer la parole M Smith M Matheson a une question M MATHESON Je m adresserai M Faguy D a pr s ce que j ai pu constater le d nominateur com mun de l entra nement de l Organisation des mesures d urgence et de l instruction des civils en g n ral se trouve en r alit dans la St John s Ambulance dont 28 les autorit s civiles et militaires de survivance sem blent avoir copi les m thodes l mentaires ou plus avanc es Elles semblent reconna tre cette forme d en tra nement Est ce exact M Facuy Naturellement les m thodes d instruc tion de la St John s Ambulance sont excellentes M MATHESON Pour les cas d urgence et la d fense civile M Facuy Les m thodes d instruction de la St John s Ambulance sont excellentes Mais les me sures d urgence et de d fense civile d pendent d un noyau de personnes qui ont s occuper de beaucoup plus de choses que la S
34. riode la plus br ve est g n ralement consid r e la plus probable Si une attaque nucl aire peut tre faite 15 minutes d avis comment serait il possible aux per sonnes employ es dans le commerce et l industrie de sortir des villes de se rassembler dans un endroit quelconque et de se pr parer aux op rations ult rieures de la rentr e Comment une telle chose serait elle possible Il me para t totalement illu soire d esp rer que tout cela puisse se faire en quinze minutes M DRURY Je conviens qu on ne peut faire grand chose en quinze minutes Toutefois ce d lai de 15 minutes se rapporte l arriv e du premier projectile et la r gion qu il frappera Pour la population de cet endroit l avertissement de 15 minutes ne sera gu re utile Ma s le d lai sera peut tre plus consi d rable pour les projectiles subs quents et il est possible aussi que les cons quences ne soient pas imm diates dans les zones avoisinantes qui seront subs quemment envahies par la contamination Les populations bien organis es et pr par es savent pr cis ment ce qu il faut faire dans ces cas et o se diriger tout cela doit tre pr vu Elles pourront probablement jouer encore un r le des plus utiles Le probl me que vous avez mentionn est bien connu et le minist re de la D fense nationale tudie et revoit constamment les moyens qui permettront la rentr e dans les r gions atteintes M BREWIN Ceci s a
35. tombe sous la responsabilit directe de l Organisation des mesures d urgence M SMITH Maintenant que vous avez cette respon sabilit je vous conseillerais de vous appliquer avec votre personnel la pr paration d un nouvel arr t qui d finirait les fonctions de fa on plus pr cise M DRURY Qui serait en langage plus clair M SMITH Qui d finirait plus pr cis ment les responsabilit s du gouvernement national Voici ce 211 que l on reproche g n ralement l Organisation des mesures d urgence comme elle fonctionne pr sente ment dans un cas d urgence le chef de police d un endroit doit faire un rapport imm diat au chef de police de la province ou au chef de la police provin ciale dans le cas de l Ontario tandis que le chef des pompiers de l endroit doit faire rapport dans cer taines circonstances au chef des services d incendie le mar chal des incendies pour ce qui est de l Ontario On constate l une forte tendance la centralisation Les autorit s des municipalit s pensent qu au lieu d un chef central des incendies on devrait d signer dans chaque municipalit une personne qui serait responsable de l organisation locale en cas d urgence et qui serait charg e de la coordination compl te des efforts dans la r gion au lieu de la cha ne compliqu e de commandements que l on a cr e Je puis avoir tort mais j aimerais qu on me le d montre M Drury Il faut vo
36. H NE il Public Safety S curit publique Canada Canada ARCHIVED Archiving Content Archived Content Information identified as archived is provided for reference research or recordkeeping purposes li is not subject to the Government of Canada Web Standards and has not been altered or updated since it was archived Please contact us to request a format other than those available This document is archival in nature and is intended for those who wish to consult archival documents made available from the collection of Public Safety Canada Some of these documents are available in only one official language Translation to be provided by Public Safety Canada is available upon request Rd Canada ARCHIV E Contenu archiv Contenu archiv L information dont il est indiqu qu elle est archiv e est fournie des fins de r f rence de recherche ou de tenue de documents Elle n est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n a pas t modifi e ou mise jour depuis son archivage Pour obtenir cette information dans un autre format veuillez communiquer avec nous Le pr sent document a une valeur archivistique et fait partie des documents d archives rendus disponibles par S curit publique Canada ceux qui souhaitent consulter ces documents issus de sa collection Certains de ces documents ne sont disponibles que dans une langue officielle S curit publique Canada fournira u
37. PR SIDENT Monsieur Lessard nous avons un interpr te si vous d sirez parler en fran ais M LEssARD Lac Saint Jean Je d sire poser quatre br ves questions Les normes de construction nationales comprennent elles des normes de pro tection aussi bien aque de durabilit Serait il possible qu un organisme religieux cons truise dans une ville par exemple une glise dont le sous sol offrirait quelque genre de protection Existe t il pour cela des normes qui pourvoi raient la construction dans un sous sol d un abri contre les retomb es et en l occurrence serait il possible d obtenir quelque aide financi re cet gard M DRURY Oui si des groupements religieux d sirent s int resser ce sujet ils peuvent obtenir de l aide sous forme de normes et de conseils techniques mais nous ne leur fournissons aucune aide financi re En outre j esp re qu ils tireraient parti de ces conseils M BREWIN Puis je ajouter un mot d ordre th o logique monsieur le pr sident Ces personnes ne devraient elles pas s agenouiller en haut plut t que se r fugier au sous sol M LANIEL Croyez vous que des subventions pour raient tre accord es un jour M DRuRY Pas actuellement Comme je Tai d j dit nous nous effor cons de d couvrir tous les locaux disponibles et de d terminer comment les rendre utiles comme abris contre les retomb es radio ac tives Si comme il est probable nous avo
38. a on effective 17 En collaboration avec les provinces poursuivre le travail de planification en ce qui a trait l agriculture et aux p cheries 18 Donner une plus grande orientation et une plus grande assistance aux services provinciaux de sant et de bien tre d urgence par une plus grande accumulation de fournitures m dicales d urgence la mise ex cution des plans d action des h pitaux en cas de sinistre et en faisant des relev s des fournitures m dicales et du personnel m dical 19 Par l interm diaire des gouvernements provinciaux continuer accorder de l aide aux forces polici res locales maintenir l organisation de la police auxiliaire et compl ter le r seau de communications pr vu par la GRC pour les cas d urgence 20 Faire avancer la pr paration des ordonnances administratives et des communiqu s de presse et de radio qu il faudra mettre avant et apr s l attaque en cas d une telle ventualit 21 tudier minutieusement tous les projets et les programmes afin de d terminer ceux qui seront probable ment le plus avantageux en temps de paix tout comme en temps de guerre par exemple les ouvrages de construction qui peuvent servir la fois des fins ordinaires en temps de paix et comme abri contre les retomb es et pour tablir aussi quels plans et quels projets vaudront le plus en cas de d sastre d une cause naturelle ou en cas de guerre classique incluant la guerre nucl aire 10
39. a probable ment plus de survie qu un dollar d pens aux tats Unis Nous devons nous rappeler cependant que nous tudions actuellement une sorte d assurance contre un v nement qui peut bien ne pas se pro duire et que si les tats Unis ne se prot gent pas contre le danger ce n est probablement pas une rai son qui nous oblige les imiter D autre part si les tats Unis sont pr ts placer beaucoup d argent dans cette sorte de protection on ne doit pas oublier que le Canada peut se prot ger de la m me fa on pour beaucoup moins cher M SMITH Il y a quelques instants vous avez parl de la diff rence d importance Le Canada devrait peut tre accorder plus d importance aux abris contre les retomb es plut t gua ceux contre le souffle C est bien ce que vous pensez M Drury En effet M SMITH Simplement une ou deux questions sur la phrase embrouill e contenue dans le Livre blanc Il n y a aucune assurance ou garantie que le syst me de protection sera efficace tant qu on ne l aura pas essay M DrurY C est une id e g n rale M SMITH Rien ne nous assure qu un programme de d fense est efficace tant qu on ne l a pas essay M DrURY On peut ajouter qu il en est ainsi pour tout M SMITH En effet M Drury Tr s bien je ne discuterai pas trop ce point M SMITH Ainsi afin que la question soit parfaite ment claire vous croyez que la cr ation d un syst me anti
40. aire d autorit s centrales r gionales zonales et locales le contr le de tous les locaux construits ce qui comprend a L utilisation de tous les locaux existants et utilisables y compris la r quisition la prise en possession et autres modes d acquisition des immeubles habitations et locaux commerciaux et industriels sauf au cours de la premi re phase apr s l attaque o ces contr les pourront tre exerc s par les services de bien tre d urgence et par les autres services d urgence de l tat qui y seraient autoris s b Le contr le des locations et ventes c L attribution des locaux remis en tat ou nouvellement construits 2 Par l entremise de la Soci t centrale d hypoth ques et de logement aider les autorit s des provinces coordonner et mettre en uvre d une mani re g n rale des programmes de construction d urgence de loge ments y compris l tablissement des services connexes d adduction d eau d gout et autres 7 3 Aider les autorit s des provinces mettre en uvre des programmes de guerre pour le maintien et la construction des ponts et chauss es et coordonner ces programmes sous leurs aspects interr gionaux et internationaux 4 Mettre sur pied en conjonction avec les autorit s des provinces une organisation de guerre charg e d assurer par l interm diaire d autorit s centrales r gionales zonales et locales le contr le de toutes les ressources des techniques
41. ale relatifs aux r seaux d alerte et au centre d urgence du gouvernement sont incomplets La planification d urgence civile s en ressent Il est reconnu que POMU et la D fense nationale doivent demeurer en troite consul tation En vue de contribuer la planification long terme on envisage de confier un programme quin quennal POMU et aux minist res qui s int ressent la planification d urgence civile On insistera davantage sur les pr paratifs relatifs l aide accord e lors des sinistres en temps de paix Quels que soient les plans labor s ou les pana fournis dans ces circonstances ils serviront aussi dans un cas d urgence provoqu par une guerre du genre classique ou nucl aire J esp re que les honorables d put s se sont rendu compte d apr s la d claration qui pr c de du besoin d une planification civile d urgence au Canada telle qu elle est bri vement d crite ci dessus et telle que s en acquittent l Organisation des mesures d urgence ainsi que les minist res et les organismes de l tat dans leur effort pour assurer la survivance du public pendant toute guerre toujours possible et le redressement de conomie canadienne apr s ainsi que le sauvetage lors de sinistres en temps de paix L 3 90155 12 APPENDICE 1 D CLARATION SUR LA PLANIFICATION CIVILE D URGENCE 6 Planification civile durgence R les des minist res en temps de guerre T Agriculture 1 Production des fermes
42. aration du poisson ainsi que le mat riel de pr pa ration 4 Effectuer des inspections afin de d couvrir a Si tel produit de la p che est propre tre consomm b Le degr de contamination radio active subie le cas ch ant par les bateaux de p che les usines et le mat riel de pr paration du poisson et les produits de la p che 5 En collaboration avec d autres organismes du gouvernement contr ler la circulation des bateaux de p che et prot ger ceux ci 6 Justice 1 Par l entremise du minist re de la Justice a D finir et mettre en uvre des mesures d urgence et conseiller le cabinet leur sujet b Conseiller les autres minist res et organismes au sujet des questions de droit que poserait le r tablissement et le maintien des fonctions normales du gouvernement c Accomplir en ce qui concerne la situation d urgence les fonctions et t ches normales du minist re de la Justice 2 Par l entremise de la Gendarmerie royale du Canada a tre responsable de i La s curit int rieure du Canada en ce qui concerne la subversion et l espionnage ii La protection des points vitaux d sign s iii La s curit des ports et des d placements iv L administration et la direction des camps d internement de civils v L aide aux autres services et minist res pour l identification des personnes ne pouvant s identifier elles m mes 5 b tre responsable conform ment aux pouvoi
43. as toujours t port la connaissance du public R le et buts de l Organisation des mesures d urgence tant donn le court d lai d alerte en cette re des projectiles et les cons quences d une guerre nucl aire on avait tout gagner consid ra it on aider assurer non seulement la survivance du peuple canadien mais aussi le fonctionnement ininterrompu du gouvernement Le gouvernement civil lu doit continuer en temps de guerre diriger conseiller et aider la population civile Dix sept minist res t organismes se sont vu confier des r les d urgence et participent donc des degr s divers au travail 1 90155 1 de planification requis et au besoin en troite collaboration avec les autorit s provinciales L appendice I donne un apercu de ces responsabilit s Elles sont sujettes revision la lumi re des progr s r alis s dans la planification d urgence Avec votre permission monsieur le pr sident je les ferai consigner a compte rendu sans en donner lecture Le PR SIDENT Cela convient il au Comit M Drury Pour les raisons donn es ci dessus et en vue de coordonner toute la planification l Orga nisation des mesures d urgence a t tablie officiellement en vertu d un d cret du conseil de 1959 C P 1959 656 en date du 28 mai 1959 et modifi en 1963 C P 1963 993 du 27 juin 1963 qui stipule que le ministre de la Production de d fense poss de et exerce par l interm diai
44. assez commun au cours de la derni re guerre M DEACHMAN Ces soldats avaient ils quitt Lon dres alors que la ville courait le risque d une destruction totale Je ne pense pas Nous ne pen sions pas que les bombes nous taient destin es per sonnellement Je ne le croyais pas du moins pen dant mon s jour Londres Je ne le pensais pas et vous ne le pensiez pas non plus car alors nous wy serions pas rest s M Drury Bien peu de gens peu importe o ils se trouvent croient qu une bombe leur est person nellement destin e Rares sont les personnes qui le pensent C est l une r action de d fense de tout tre normal 27 M Groos J aurais une question importante po ser M Faguy A part la guerre nucl aire le public attribue un certain r le l Organisation des mesures d urgence Je songe en ce moment au tremblement de terre de l Alaska et au raz de mar e qui a balay la c te du Pacifique Ces v nements ont accru la confiance du public dans l Organisation des mesures d urgence depuis qu il Pa vue l uvre dans cette situation d urgence Je me trouvais sur la c te du Pacifique cette poque et on a pu constater de toute vidence la liaison qui existe entre les diverses autorit s militaires et civiles des Etats Unis et du Canada par ce qui s est pass lors de ce tremblement de terre Il ma paru qu on voulait pr venir les effets du s isme en avertissant la popula tion qu e
45. cc s Ceci se fait par Pinter m diaire du programme d aide financi re aux pro vinces et aux municipalit s dans tout le Canada M MATHESON Mais vous ne sauriez d passer le programme du minist re de la D fense nationale M Facuy Le minist re de la D fense a un sys t me d entra nement de m me nature et notre orga nisation en fait partie Je wai pas la statistique du nombre des fonctionnaires de chaque minist re qui ont recu cette instruction M MATHESON Mais les arrangements pris dans les divers minist res sont g n ralement semblables cet gard M FaGuy C est exact Nous avons un coordonna teur pour cette instruction des m thodes d urgence C est un m decin qui remplit cette fonction M MATHESON Je m int resse l Organisation des mesures d urgence depuis plusieurs ann es Je suis d avis que la St John s Ambulance qui se compose essentiellement d un grand nombre de militaires la retraite et de fonctionnaires administratifs dans les diff rentes r gions est une association qui peut l occasion rendre de grands services l Organisa tion des mesures d urgence m me en mati re de conseils et de directives Il serait important de tra vailler en collaboration avec ce groupe L Organisa tion des mesures d urgence le fait elle M FAGUY Oui Par exemple lors des conf rences annuelles des services sanitaires d urgence la St John Ambulance est toujours repr sent e et par
46. cessaires aux forces de rentr e M DEACHMAN Ce r le a t il t d fini et la milice a t elle t exerc e remplir cette fonc tion M FAGUY La milice a fait des exercices appro pri s au d but de l organisation du programme Un exercice sp cial eut aussi lieu en 1961 1962 et des cours sp ciaux lui furent donn s au d but de 1962 M DEACHMAN Cela s applique t il particuli re ment la milice des grands centres ou de tout le pays M Facuy Plut t aux grands centres mais la milice a cette responsabilit en g n ral M DEACHMAN Si elle doit s occuper de la ren tr e la milice des principaux centres ne sera t elle pas sur les lieux de l attaque et par cons quent in capable de remplir ses fonctions M FaGuv D apr s le plan approuv les unit s seront dispos es en dehors des endroits suscepti bles d tre attaqu s et auront leur quartier g n ral l ext rieur des villes ou des r gions d vast es M DEACHMAN Les unit s de la milice sont elles stationn es l ext rieur des principales villes ou des endroits expos s M FAGUY Pas en temps de paix Mais en temps de guerre elles seront envoy es dans des camps de r ception de l ext rieur et pr tes revenir sur les lieux M DEACHMAN La milice tant compos e de civils comment pourrez vous les r unir bref avis En d autres termes sera t il possible de les trouver leurs emplois respectifs dans la ville et les r
47. comme nos tudes le laissent pr voir son r le dans l Organisation des mesures d urgence sera t il diminu et quel plan a t on formul en con s quence M DrURY Il est probable que le nombre des unit s de milice sera r duit et nous esp rons que le rapport du comit pr sid par le brigadier Suttie contiendra des propositions concernant le r le utile et efficace de la milice ainsi r organis e M DEACHMAN Ai je raison de penser que le rapport Suttie et ses recommandations sont un su jet de la plus haute importance pour l Organisation des mesures d urgence M DRURY Il est un sujet du plus vif int r t M DEACHMAN Merci Le PR SIDENT Monsieur Deachman je ne suis pas cens participer la discussion mais vous con sentirez peut tre poser pour moi une question sur ce qui arrivera lorsqu on ordonnera aux forces de la r serve de se rendre leurs quartiers hors de la zone en danger tout en y laissant leurs pouses et leurs enfants M DEACHMAN Je poserai la question au minis tre J imagine ce qui peut arriver Si les soldats de la r serve d une grande ville sont plac s en tat d alerte quelle sera leur attitude quand ils devront laisser leurs pouses et leurs enfants dans la ville pendant qu ils seront mobilis s l ext rieur atten dre l clatement des bombes apr s quoi ils n auront plus qu aller recueillir les cendres de leurs fa milles Votre manuel contien
48. d emploi et les salaires 3 Par l entremise des services de la Commission d assurance ch mage a Fournir l Administration nationale d urgence de la main d uvre ses principaux repr sentants r gionaux ou itin rants b tablir et diffuser des directives et des instructions pour le contr le et l attribution de la main d uvre c Appliquer et mettre en uvre les priorit s et contr les relatifs la main d uvre d Fournir des renseignements et des analyses relatifs au march local du travail 8 D fense nationale 1 Fournir les installations techniques requises et faire fonctionner un syst me d alerte g n rale en cas d attaque probable et imminente 2 Fournir les installations techniques requises et faire fonctionner un syst me de localisation et de mesure des effets des explosions nucl aires et d indication des zones menac es ou atteintes par les retomb es et a Donner au public les avertissements n cessaires quant aux retomb es b tablir des estimations provisoires des pertes humaines et des effets des engins permettant d estimer les dommages mat riels et autres effets c Coordonner et comparer les donn es relatives l activit nucl aire qui proviennent d autres sources 3 Fournir entretenir et utiliser un syst me de communications pour le gouvernement d urgence du pays 4 A la demande du commissaire r gional ou si les communications n cessaires font
49. dans cette m me sph re M DRURY Si le mot g n ralement est pris dans un sens assez large je r pondrai oui M BREWIN J ai ici un article int ressant intitul La d fense civile dans la s curit nationale bien quilibr e Il a t crit par Stewart L Pittman secr taire adjoint de la d fense civile jusqu au mois d avril dernier alors qu il est retourn la pratique du droit Washington Voici ce qu il dit Le programme de la d fense civile est organis peu de frais et ne vise pas sauver le plus grand nombre de vies dans les r gions frapp es directement Bien que les n cessit s budg taires aient t un l ment important le d sir d viter des difficult s incommensurables d ordre psychologique politique et strat gique a aussi contribu restreindre l ampleur du programme Notre programme de d fense civile est il aussi restreint un montant limit encore proportionnelle ment moins lev que celui des tats Unis M DRURY Je ne connais pas tous les l ments que vous aimeriez employer pour tablir une telle comparaison On m a dit que pour leur ann e finan ci re 1964 1965 qui commencera le 1 juillet les tats Unis ont r serv environ 358 millions de dollars cette fin Naturellement on ne saurait pr voir quelle partie de cette somme sera utilis e Au Royaume Uni pour l ann e financi re termin e le 30 avril derni
50. de vrions plut t essayer de sauver les populations en vironnantes qui serunt plong es dans la panique lors que ces choses se produiront Si nous organisions les campagnes plut t que les villes ce serait plus pra tique Le PR SIDENT C est l un long commentaire mon sieur Deachman M SMITH Et les all gations sont aussi erron es M MATHESON Monsieur le pr sident j aurais une question suppl mentaire Le PR SIDENT Proc dons r guli rement M Deach man est cens avoir pos une question suppl men taire Commen ons par y r pondre si c est possible M DRURY D abord votre hypoth se que l Organi sation des mesures d urgence est fond e et dirig e au centre des villes est erron e En r alit les quartiers g n raux qui assureront la continuit des op rations dans les diverses r gions sont tablis hors des zones qui sont des cibles probables En outre les endroits de r ception qui seront le centre des op rations de survivance sont aussi situ s hors de ces zones de danger Le personnel qui les dirige est autant que 32 possible choisi loin des cibles probables On peut s efforcer d organiser un syst me de gouvernement et c est essentiellement ce que nous faisons compos de personnes tout fait diff rentes en ce qui a trait au caract re la qualit et tout le reste de celles qui gouvernent pr sentement le pays M DEACHMAN Elles seront les seules survivantes a
51. de la derni re ann e monsieur mais on se propose d en tenir une Nous esp rons qu il y en aura une M HARKNESS Aucune date pr cise n a t fix e pour cette r union M DRURY Non M HARKNESS Bien mon avis elle s impose en particulier pour coordonner l activit du gouverne ment f d ral avec celle des provinces et des municipalit s Il ma toujours sembl au temps o j avais la charge de ces services que C tait le seul moyen qui nous permettait de coordonner avec succ s le travail des gouvernements f d ral et provinciaux M DRURY Je conviens avec vous que c est une disposition des plus utiles et comme M Faguy l a dit on a l intention de continuer recourir ce genre de collaboration et de coop ration M HARKNESS Bien j ose esp rer qu il sera possible de fixer une date pr cise pour une telle conf rence et d informer ce sujet les membres du Comit avant la fin de la pr sente session Je regrette d apprendre qu aucune conf rence n a eu lieu depuis je pr sume la derni re que j avais pr sid e et qui remontera deux ans au mois de d cembre prochain M DRURY Bien je sais qu il n y en a pas eu depuis avril 1963 et je ne saurais vous dire avec exactitude quand s tait tenue la pr c dente M HARKNESS La derni re ma connaissance avait eu lieu en d cembre 1962 je crois M FaGuy Oui le 29 d cembre M DRURY Nous n en avons pas eu duran
52. de vue de la d fense civile et nous pouvons aider prouver que le monde occidental veut r ellement dire non quand il dit non Dans ce sens notre con tribution est utile je pense la puissance de dissua sion M MacLean Queens En d autres termes si l agresseur ventuel pense r ellement que toute r sistance s effondrera d s qu il d clenchera une atta que par surprise il sera tent de le faire Pour chasser cette id e de l esprit de tout agresseur ven tuel la d fense civile fait partie de notre puissance de repr sailles Par ce terme je n entends pas seule ment le Canada mais la d fense de l Am rique du Nord en g n ral Mais quelqu un d sire poser une autre question M BREWIN Pour ce qui est de la d termination comme l ment de la d fense civile je me demande quel degr de d termination indique un syst me qui laisse une grande partie de la population sans d fense Si nous n avons pas les moyens d organiser suffisamment la d fense civile pour montrer notre d termination nous ferions mieux de d penser notre argent pour la protection de nos armes de repr sailles plut t que pour la t che impossible de prot ger la population en cas d attaque M DRURY Je ne puis accepter votre assertion l effet que nos d penses pour la d fense civile sont non seulement modestes mais n ont aucune fin utile En cas de guerre totale les mesures d urgence que nous proposons et que
53. e id e de ce qui pourrait tre d truit et toute tentative d accumulation de r ser ves de machines essentielles pourrait aboutir au r sultat qu on aurait accumul des choses qui n au raient pas t d truites tandis qu on m aurait au cune r serve des choses d truites Denxi mement il existe dans l conomie canadienne um grand nom bre de machines emplois multiples car notre in dustrie est hautement organis e Plut t que d accu muler des r serves de machines ce qui serait tr s co teux nous jugeons pr f rable de dresser un inventaire de nos ressources industrielles et des plans qui permettraient en cas d urgence l utilisation des choses rest es intactes M MacLean Queens Monsieur le pr sident J aimerais ramener le ministre la discussion du concept g n ral des fins de la d fense civile Je puis faire erreur mais le public en g n ral semble pen ser que le syst me de d fense civile est un exercice futile ou une tentative d sesp r e de sauver apr s la catastrophe une partie des survivants et des ressources mon sens il est impossible d esp rer un degr important de survivance une guerre nu cl aire et en cons quence il me semble que le but r el de la d fense civile doit tre de d montrer tout agresseur ventuel que nous sommes en mesure d exercer des repr sailles qui seraient aussi pour lui catastrophiques C est cette puissance de repr sailles q
54. ection civile devraient varier avec les divers genres d offensive M HARKNESS Pourriez vous nous donner un exemple ce sujet M DRURY Prenons titre dexemple une forte agglom ration urbaine du Canada Advenant qu il n existerait aucun moyen efficace d arr ter sur elle la descente d un engin balistique ou t l guid les plans dress s pour r duire au minimum les dom mages diff reraient naturellement tout fait de ceux que Yon arr terait s il existait quelque appareil capable de pr venir la chute d un tel engin sur cette r gion Or dans un cas o il n existerait aucun moyen de d fense l vacuation pourrait minimiser les dom mages Si par contre vous vous trouvez dans des conditions o il est raisonnable de pr voir qu aucune descente ne sera effectu e alors l vacuation ne repr sente pas un proc d offrant le plus de chances ou m me permettant de r duire les d g ts au minimum M Harkness Ce qui revient vraiment dire n est ce pas que si vous tes assur qu aucune arme nucl aire ne sera d charg e en ce pays la protection civile est donc tout fait inutile comme aussi les mesures d urgence mais il n existe aucune certitude qu une telle situation ne se pr sentera jamais M DRURY Permettez que je m arr te sur votre premier nonc Je ne suis pas d accord pour dire que la garantie assurant qu aucune bombe atomique ne sera lanc e sur les villes canadiennes supprime rai
55. emp cher la d tonation les abris contre le souffie deviennent inutiles Par contre si l on ne peut emp cher cette d tonation la n cessit des abris contre le souffle devient vidente Cependant comme le souligne M McNamara avec ou sans syst me de d fense contre les engins balis tiques intercontinentaux il reste toujours le probl me des retomb es radio actives et la protection qu offri rait un syst me tr s co teux de d fense contre les engins balistiques intercontinentaux deviendrait en grande partie inutile ou serait nulle si en m me temps le public ne pouvait se prot ger dans les abris contre les retomb es contre les effets secon daires r sultant du syst me de d fense contre les d tonations M BREWIN En effet cependant j essayais de d montrer qu un abri uniquement destin prot ger le public des retomb es n offre pas de protection contre la d tonation Les abris contre le souffle et les abris contre les retomb es sont tout fait diff rents n est ce pas M Drury En effet ils sont tr s diff rents M BREWIN A cet gard je pourrais peut tre soulever un point l appendice 2 qui se rapporte au m me sujet l article 10 de cet appendice on estime 3 000 environ le nombre des abris priv s existant actuellement Parmi ceux ci 200 seulement ont t construits l aide des subventions accord es par le gouvernement en vertu de la loi nationale sur l habitation
56. entaire l a indiqu et je pense qu il y a lieu d insis ter continuellement sur le fait que nous sommes en pr sence de deux probl mes diff rents Dans le second cas celui des retomb es il serait possible d assurer la survivance de la civilisation occidentale et c est dans cette sph re que nous pouvons faire quelque chose M DrURY Vous avez raison M McNuLzry Je ne sais pas trop si ma question s adresse au ministre ou M Faguy Mais M Temple a demand le nombre de municipalit s qui participent au programme de l Organisation des mesures d ur gence Il arrive qu un village ou qu un canton ait sa propre organisation tandis que deux ou trois comt s r unissent leurs efforts et constituent un groupe plus important Avez vous d cid quelle unit de base du point de vue de la g ographie ou de la population serait la plus conomique pour l Organi sation des mesures d urgence M FaguY Oui notre plan doit naturellement s adapter la situation de chaque province Comme vous le savez il existe diverses d signations town ships comt s quartiers et ainsi de suite Nous nous efforcons d utiliser les unit s actuelles telles qu elles existent Mais dans le cas des petits villages ou des villes les moins importantes nous pr f rons les grouper en une unit de d fense civile sous la direc tion d un seul coordonnateur ce qui est plus cono mique et plus efficace M McNuiry Dans ces divers g
57. er on a d pens ce chapitre 384 millions de dollars On peut comparer ces montants avec notre cr dit de 19 millions M BREWIN Admettrez vous et nous devrions tre renseign s sur ce point que notre programme comme celui des tats Unis tel qu il a t d crit par M Pittman ne vise pas sauver un grand nombre de vies l endroit d une d tonation nucl aire M DRURY Je pense que c est exact Ni l un ni l autre de ces programmes ne vise sauver un grand nombre de vies au point de chute des projectiles M Brewin J ai un autre article tir du Bulletin of the Atomic Scientists de juin 1964 crit par Marvin E Rosen professeur d conomie politique l Universit de l tat de Pennsylvanie Voici ce qu il dit En outre aucun programme imaginable de d fense civile ne pourra emp cher des millions de morts Naturellement il parle d une attaque nucl aire Cette assertion est elle juste d apr s vous M Drury C est entrer dans le domaine de Pima gination que de dire qu aucun programme immargi nable de d fense ne saurait pr venir des millions de morts Il a probablement ra son s il emploie le mot imaginable dans son sens absolu et l applique la fois la d fense civile et l attaque nucl aire Mais il est possible de creuser des cavernes assez profondes et de les quiper suffisamment pour permettre un grand nombre de personnes de survivre une attaque pa
58. es ann es pour tous les minist res sont 1957 1958 4 1 millions de dollars 1958 1959 4 1 millions de dollars 1959 1960 15 6 millions de dollars 1960 1961 26 2 millions de dollars 1961 1962 69 8 millions de dollars 1962 1963 40 8 millions de dollars soit un total de 160 6 millions de dollars depuis 1957 1958 M McNuiry Quel serait le co t approximatif d un abri contre les retomb es pour une famille moyenne M Drury Dans une maison M MCNULTY Dans une maison oui M Drury Il est difficile de pr ciser ce sujet mais un abri contre les retomb es construit pour une maison simple devrait co ter environ 500 M McNuzry Quelle partie de ce montant serait fournie au moyen d une subvention de l tat M DRURY Sous forme d assistance financi re directe rien Il existe un l ment de subvention dans ce que co te au gouvernement le travail de pr paration l laboration des plans et les essais en vue d assurer l utilit de ces plans il y a aussi la possi bilit d obtenir cette fin un pr t de la Soci t centrale d hypoth ques et de logement M McNurry Cette construction tombe t elle dans le programme de construction d hiver M DRURY Vous demandez si elle est comprise rien n emp che un homme qui cherche obtenir le boni pour la construction d hiver de donner comme raison qu il construit un abri contre les retomb es dans sa maison mais le montant du boni resterait le m
59. es en vue d as surer des abris qui seraient efficaces en cas de guerre nucl aire M DRURY Bien entendu 3 000 abris priv s ne serviraient pas grand chose quand il s agit de pro t ger une population de 18 millions contre les retomb es radio actives Cela para t vident Jusqu ici vu que les abris priv s devaient se construire aux frais de leurs propri taires l aide de plans manant des autorit s publiques cela n offrait aucun stimulant la population La seule solution qui reste est de faire construire ces abris aux frais du gouvernement et cette solution entra nerait des d penses consid rables pour ce dernier C est la raison pour laquelle au lieu de chercher d terminer le nombre de personnes qu il faut abriter dans leur demeure nous essayons de savoir le nombre de ceux que pourraient abriter les difices publics M BREWIN Je ne veux pas me r server toutes les questions car je suis s r que d autres voudraient aussi en poser N anmoins voici ce que je veux dire pour terminer N est il pas fallacieux de pr tendre que nous pourrions nous assurer une protection con venable contre les attaques nucl aires sans faire de d penses importantes M DRURY mon avis nous pourrions nous assu rer peu de frais une protection contre certains effets d une attaque nucl aire Bien que ce ne soit pas exactement de mon ressort je crois que vous avez pr cis au cours de votre discussio
60. gionaux du gouvernement l Arm e canadienne compte un repr sentant Colorado Springs o se trouve le si ge du NORAD lequel assure directement la liaison entre le NORAD et l l ment canadien M Groos Cela r pond partiellement ma ques tion monsieur le pr sident Je comprends qu il y aurait collaboration enti re si les tats Unis pou vaient signaler au Canada la zone pr vue de la chute des engins balistiques intercontinentaux ou si le Canada tait en mesure d employer leurs ordinateurs cette fin toutefois il me semble n exister aucune m thode permettant de confirmer si les engins sont de fait tomb s dans la zone en question videm ment cette situation touche notre probl me vu que les retomb es nous int ressent et que nous devons savoir exactement quel endroit ces engins tombent et s ils atteignent une r gion tr s peupl e Je tenais donc vraiment savoir si nous avons trac des plans visant doter notre pays de ces appareils de d tection M Drury Nous avons comme les tats Unis un organisme et un syst me de signalisation des explo sions nucl aires et des retomb es radio actives Or ceux ci varieront selon la permanence et la port e de l Organisation Nous avons maintenant l embryon d une telle orga nisation mais l expansion et l am lioration de l Organisation des mesures d urgence tient l am lioration que ce groupe particulier charg de d ter miner l endr
61. ie des mat riaux de survivance et des autres produits essentiels y compris ceux qui appartiennent aux r serves de de l tat l exception des r serves de produits m dicaux et des articles fournitures d quipe ment ou autres objets relevant des autorit s militaires d R glementer le commerce int rieur et ex rieur dans la mesure du possible notamment quant au rationnement au contr le des prix et au contr le des changes ext rieurs e Acheter r quisitionner ou se procurer autrement les biens et services d approvisionnement dont l tat a besoin pour les fins civiles et militaires f Contr ler les transactions internationales d approvisionnement et maintenir cette fin une liaison efficace avec les organismes d approvisionnement de l OTAN ou de ses membres et en particulier des tats Unis g Contr ler la production industrielle notamment en r partissant les mati res premi res et les mati res semi ouvr es 2 G rer les r serves d approvisionnement de l tat sauf les approvisionnements militaires et m dicaux 3 Affaires ext rieures 1 D terminer la situation internationale et faire rapport au cabinet sur la marche des v nements 2 Assurer les relations avec les gouvernements trangers et les organisations internationales 3 Prot ger les int r ts du Canada l tranger 4 Prendre part avec les autres minist res et organismes int ress s l activit d inf
62. ieur Drury est il exact qu l heure actuelle le gouvernement des tats Unis a en tout cas d cid de ne pas poursuivre l laboration des mesures de d fense contre les engins balistiques et que cette d cision repose surtout sur des consid rations p cuniaires savoir que les frais de ce programme seraient inabordables M DRURY vrai dire je crois qu on a d j beau coup travaill la pr paration de mesures de d fense contre les engins balistiques Comme vous le faisiez remarquer le programme actuel est tr s co teux plut t que de chercher le r aliser M McNamara et les directeurs de son minist re esp rent pouvoir l tudier davantage pour en am liorer les possibilit s d am nagement et d utilisation tout en sachant que dans certaines circonstances ventuelles une priorit pourrait toujours se pr senter et en justifier les frais consid rables M BREWIN Je pourrais galement renverser cette proposition En effet un programme de cons truction d abris ne serait il pas inutile du fait que les abris contre les retomb es radio actives ne pro t gent pas contre le souffle et l incendie Ne faut il pas laborer ces deux programmes en m me temps M DruRY Non mais il est vident que la pr paration des abris contre le souffle et celle d un syst me de d fense contre les engins balistiques intercontinentaux sont troitement reli es 90155 2 Si l on peut
63. ir dans le syst me actuel un effort en vue de la plus forte mesure possible de d centralisation Au cas o la d centralisation deviendrait n cessaire il faut pr voir un organisme et des rouages qui en rendraient le fonctionnement possible A l heure actuelle les gouvernements des provinces ont adopt un syst me de plus ou moins forte centralisation ou de d centralisation de cer taines fonctions Dans certaines r gions les organi sations municipales conseils maires ou autres fonc tionnaires et leurs conseillers sont supr mes bien qu ils ne soient pas compl tement autonomes ou d centralis s Mais pour ce qui est d autres fonctions surtout dans le domaine technique il existe et il doit sans doute exister un haut degr de centralisation de l autorit cause des connaissances et des moyens techniques sup rieurs des gouvernements provin ciaux De sorte qu en temps de paix ou en temps normal il existe certaines sph res o la d centra lisation ou l autonomie locale sont compl tes tandis que dans d autres sph res l autorit centrale con serve une partie de ses pouvoirs L Organisation des mesures d urgence a pour but de conserver dans la mesure du possible une certaine hi rarchie ou cha ne de commandement et de respon sabilit mais en favorisant la d centralisation l o c est n cessaire A cet gard nous esp rons que chaque organisation communautaire ou administra tion municipa
64. ire au Comit M MATHESON Je parlais du point de vue de POr ganisation des mesures d urgence et c est vous qui tes le t moin M Drury Il est vident que l organisation des mesures d urgence constitue l un des aspects les plus importants du probl me g n ral de la milice et je suis convaincu que le Comit s en rend compte M McNuzry Lorsqu il se produit un d sastre dans une r gion o se trouve une unit particuli re est ce l arm e ou la milice ou l Organisation des mesures d urgence qui prend la direction des op rations de survivance M FAGUY En temps de paix la direction des op rations de survivance est toujours laiss e aux auto rit s locales C est le coordonnateur qui a la responsa bilit de combiner les efforts quand on lui en fait la demande M McNuLTy Mais si les trois organisations se trouvent toutes dans cette r gion M FaAGuy C est l autorit civile qui doit prendre les mesures voulues Si elle a besoin de assistance de l arm e elle lui en fait la demande officielle M McNuzTY Elle n est pas sous la direction de l arm e ou de l officier permanent de la r gion M FAGUY L arm e se rend sur les lieux et pr te main forte lorsque les autorit s provinciales lui en font la demande comme il est pr vu par la loi sur la d fense nationale M McNuzrTy Qui doit diriger l vacuation de la population de la r gion M FAGUY Les autorit
65. itoba 188 152 37 Ontario 959 754 49 Qu bec 1 408 674 61 Nouveau Brunswick 43 42 17 Nouvelle cosse 78 58 23 le du Prince Organisations douard 28 provinciales Terre Neuve 89 Organisations provinciales 4 016 2 043 407 Renseignements fournis par les provinces en 1963 Les municipalit s comprennent les villes cit s villages districts municipaux municipalit s ru rales comt s et cantons Les organisations sont form es de municipa lit s individuelles de groupements de municipa lit s de r gions d unit s ou d organisations de comt s Les municipalit s qui participent aux mesures d urgence repr sentent environ 80 p 100 de la popu lation du Canada M DRrURY Il est vident que les municipalit s rurales sont les plus nombreuses au Canada Les municipalit s urbaines sont g n ralement des agglo m rations consid rables et peu nombreuses Les mu nicipalit s rurales sont beaucoup plus petites et plus nombreuses 24 M Smitu De sorte qu elles ont probablement moins besoin de cette protection M LESSARD Lac Saint Jean Puis je poser une autre question Peut on nous donner les d tails pour chaque province M Drury Nous pouvons vous donner le nombre des municipalit s dans chaque province M LESSARD Lac Saint Jean Voudriez vous nous communiquer cette statistique Le PR SIDENT Si le Comit y consent ces ren seignements p
66. jet exception faite de celui de 1959 et de celui de 1963 En existe t il d autres M Drury Il n y en a aucun qui se rapporte directement l Organisation des mesures d urgence Il y a eu des d crets d ordre g n ral visant l ensemble des services de l tat et d autres questions sembla bles qui se rattachent l Organisation des mesures d urgence ou au personnel son service mais n ayant aucun rapport particulier avec l Organisation des mesures d urgence M MacRae Bien monsieur le pr sident je pose ma derni re question Quelles modifications avez vous apport es au plan fondamental des mesures d urgence depuis que cette organisation rel ve de votre minist re monsieur Drury Avez vous modifi le plan initial ou ex cutez vous de fait le plan qui a t trac avant 1963 Une r ponse br ve suffirait peut tre M Drury L organisation qui a t mise sur pied ant rieurement 1963 continue de fonctionner compte tenu des modifications que j ai signal es dans mes remarques g n rales quant l insistance sur certaines questions le programme se d veloppe graduellement depuis 1959 M MACRAE On n y a donc pas apport de modifi cations fondamentales si ce n est l insistance sur certains points particuliers M Drury La direction n a subi aucune modifi cation fondamentale M Groos J aimerais poser quelques questions au ministre au sujet de la coordination et de la colla bo
67. l n en est pas ainsi Comme il est mentionn dans le Livre blanc sur la d fense la priorit que nous accorderons l avenir aux mesures de protection civile d pendra en grande partie de la question de savoir si nous mettrons ou non en service un r seau anti engins balistiques intercontinentaux Dans l intervalle les projets d j approu v s seront compl t s et maintenus A l appui d une telle affirmation viennent aussi les d cla rations faites par M McNamara le secr taire la D fense des tats Unis savoir L efficacit d un r seau anti engins balistiques d pendra dans une grande mesure de l existence d un service satisfaisant de protection civile et il sera recommand la production et le d ploiement de r seaux anti engins balistiques seulement si le Congr s accepte un programme efficace pour la fourniture d abris contre les retomb es sans un tel programme il n existerait absolument aucune possibilit de d ployer un r seau de ce genre c M me si aucune cible canadienne n tait vis e le Canada pourrait tre atteint par des pro jectiles gar s ou par des retomb es provenant d explosions produites aux tats Unis d La protection civile peut contribuer et elle a contribu efficacement sauver des vies au cours de d sastres survenant en temps de paix C est l un moyen imm diat et pratique de recourir aux dispositions prises sur le plan civil qui malheureusement n a p
68. le pourra fonctionner tout fait ind pendamment Et si l organisation des mesures d ur gence d une municipalit quelconque envisage un degr de centralisation lev c est qu elle se m prend sur la philosophie adopt e Le PR SIDENT Monsieur McNulty M McNuzry Le ministre pourrait il nous donner quelque renseignement sur la publicit manant des divers minist res telles que les brochures du minis t re de la Sant et du bien tre social venant de l imprimeur de la Reine ou imprim es sous son autorit de la Soci t centrale d hypoth ques et de logement aussi bien que de l Organisation des mesures d urgence elle m me Tous ces organismes 22 publient des directives sur ce qu il faudrait faire en cas de d sastre ou d autres cas d urgence Existe t il un certain degr de coordination entre les minist res ce sujet Vous consultent ils sur la nature des renseignements qu ils diss minent M DruRrY Oui Toutes les brochures et publica tions doivent tre approuv es par l Organisation des mesures d urgence Ceci est n cessaire pour pr venir tout chevauchement ou d doublement des efforts M McNuzry Je me le demande Vous tes le ministre responsable Avez vous des consultations avec les autres minist res et les budgets de ceux ci contiennent ils des cr dits pour l Organisation des mesures d urgence Avez vous des r unions en vue de la coordination des efforts M DrurY
69. lement au courant des ententes collectives qui sont conclues sous l gide du NORAD et comme vous l avez remarqu il existe au si ge du Commandement de la d fense a rienne de l Am rique du Nord NORAD une unit de protection civile des tats Unis et un lien entre l Aviation des tats Unis et l Organisation de protection civile des tats Unis non seulement au niveau du si ge de NORAD mais aussi au niveau des quartiers g n raux subalternes de la d fense a rienne des tats Unis La m me organisation est tablie au Canada et il existe la m me hi rarchie en mati re de commande ment et de renseignements chez les civils comme chez les militaires A North Bay on retrouve la m me collaboration et le m me change de renseignements entre les militaires du quartier g n ral North Bay et l organisme de protection civile et m me entre les divers quartiers g n raux subalternes au Canada Bien que le genre ou la qualit du mat riel pr vu des fins de protection civile dans certaines r gions des tats Unis et dans certaines r gions du Canada pr sentent certaines diff rences dans l organisation g n rale l activit dans son ensemble est cens e tre essentiellement la m me tant donn le r le que Arm e canadienne doit jouer dans la protection civile et jai mentionn dans mon expos que la D fense nationale est charg e de la construction et du fonctionnement des princi paux si ges r
70. les Am ricains soient dis pos s le supporter l heure actuelle M BREwIN Dans l emploi des sommes que nous pouvons consacrer la d fense civile dans un sens tr s large j imagine que la d cision du gouvernement de s en tenir un programme relativement peu co teux est dict e par le d sir de concentrer ses efforts sur les moyens de pr venir la guerre ce qui est plus important que d essayer d en att nuer les cons quences une fois qu elle aura clat M DRURY C est exact Le gouvernement accorde une haute priorit et est dispos d penser beaucoup plus d argent en vue de pr venir la guerre que dans le but d assurer la survivance de la population des r gions atteintes Les sommes que nous d pensons actuellement pour pr venir la guerre seraient de toute fa on totalement insuffisantes pour assurer la survivance dans les r gions frapp es M BREwIN Ne convenez vous pas que tous les Canadiens intelligents devraient savoir que m me si les mesures de d fense civiles sont n cessaires et doivent tre prises elles n assurent aucune protection r elle contre les effets d vastateurs des engins nucl aires M DruRY Elles ne sont aucune garantie d immu nit pour la population de l endroit o aura lieu l explosion Les d penses modestes que nous faisons cet gard assureront une certaine chance de sur vivance ceux qui sont loign s du lieu de l explosion et qui seraient exp
71. les municipalit s mettre sur pied des services d urgence qui leur permettent de faire face aux calamit s en leur accordan cette fin un appui financier jusqu concurrence de 75 p 100 du co t de tels services aussi en instituant des cours de formation au Coll ge de la protection civile du Canada et d une fa on g n rale en pr parant des pr cis sur la planification Ordre de priorit des plans d urgence dans le domaine civil La pr paration de plans complets demande la mise en uvre d un grand nombre de mesures Toute fois la n cessit s impose de s occuper de domaines prioritaires se rattachant deux exigences fonda mentales la survie de la population et le fonctionnement ininterrompu du gouvernement Pour satisfaire ces exigences il a t convenu d tablir les programmes prioritaires qui suivent a La survie de la population 1 2 3 4 5 6 Installer des syst mes d avertissement en cas d attaque puis d terminer l endroit d une explo sion nucl aire et les zones de retomb es C est l une des responsabilit s du minist re de la D fense nationale Installer un r seau de radiodiffusion d urgence apte fonctionner m me dans le cas de retom b es afin de donner des directives la population et des renseignements d ordre g n ral sur la conduite de la guerre Mettre en uvre un programme d information qui doit mettre l accent sur les directives donner la
72. lle devrait vacuer presque compl tement la r gion Ces avertissements furent diss min s par la radio et par les journaux Avez vous tudi les r sultats de cet incident pour en tirer les le ons qui s en d gagent M FAGUY Oui nous recevons des rapports non seulement de nos membres qui sont sur la c te du Pacifique de la Colombie Britannique et des auto rit s provinciales mais aussi des Etats Unis sur ce awils ont appris du grand d sastre de l Alaska Il a d montr le besoin essentiel d une autorit la quelle la population peut demander des secours et qui peut coordonner tous les efforts sur les lieux m mes Cette v rit a t d montr e de fa on parti culi re en Alaska o les services militaires et civils ont reconnu l autorit du coordonnateur de la d fense civile Alberni galement le personnel de la d fense civile a pu contribuer aux mesures de secours et d hygi ne et distribuer des renseignements g n raux Cette liaison devrait faire comprendre mieux comment l Organisation des mesures d urgence peut venir en aide aux autorit s locales dans les d sastres du temps de paix M Groos Je veux parler plus particuli rement des v nements qui ont pr c d imm diatement le raz de mar e Ce qui avait frapp la plus forte partie de la population c est l alarme donn e par la radio Les gens coutaient la radio quand on les a pr venus que le raz de mar e allait frapper la
73. me M McNuzry Les d put s ont ils particip un exercice de d placement d urgence du gouvernement et jusqu quel point a t il r ussi s il y en a eu M DRURY Le succ s naturellement est je sup pose un mot relatif Il y a eu des exercices en quel ques occasions et les r sultats ont t satisfaisants M McNuLTyY Quand les derniers ont ils eu lieu M DRURY En 1961 M SMITH Les d put s ont une priorit plut t faible dans ce domaine n est ce pas IL y a d autres gens plus importants 18 M DrurY Bien une priorit plut t faible ils ont une priorit plus basse que ceux dont la fonction ou la pr sence sont importantes pour la continuit du gouvernement ex cutif M LANIEL Monsieur le pr sident le champ des questions s est r tr ci beaucoup Je me suis demand et je me demande encore quelle collaboration le gouvernement f d ral re oit des niveaux inf rieurs de gouvernement et le r sultat qu elle donne en r alit Je sais que c est purement une question d ducation et qu on ne donne pas aux gens quelque chose qu ils ne demandent pas que l on entend dire ici et l qu une guerre nucl aire est impossible et que nous devons courir un risque Elle maura peut tre pas lieu et les gens se demandent pourquoi d penser tant d argent mais je voulais savoir combien lor ganisation des mesures d urgence a co t l ann e derni re Les chiffres ne m ont pas trop
74. me de 1964 1965 1 Mener en Alberta titre d exp rience une enqu te sur les abris contre les retomb es afin de perfection ner les modalit s et les techniques au cas o une enqu te nationale serait jug e d sirable 2 Maintenir le programme de recherche et de mise au point relativement aux abris 8 Ex cuter un programme restreint d tudes aux fins des recherches et poursuivre l tude des caract ris tiques des centres urbains 4 Maintenir le Coll ge canadien de d fense civile en se consacrant former leurs principales t ches les chefs et le personnel essentiel 5 Continuer de mettre au point un programme d information publique avec les provinces et les muni cipalit s en mettant l accent sur les d sastres locaux 6 Encourager les approvisionnements en mat riel et donner des directives relativement l organisation des services municipaux de d fense radiologique 7 Stimuler davantage la mise au point de mesures d urgence l int rieur des provinces au moyen d un programme d aide financi re et de directives en mati re de planification et mettre en corr lation les plans f d raux provinciaux et r gionaux 8 Am liorer le fonctionnement en puissance du r seau de radiodiffusion d urgence 9 tablir des rapports plus troits avec les tats Unis pour ce qui est de coordonner nos programmes respectifs 10 Avancer l ex cution du programme de construction de quartiers g n raux d urgence
75. n Mais on doit faire la distinction entre les abris dans les maisons et dans les immeubles publics Ind pendamment de toute autre chose par t te l am nagement de labri public co te beaucoup moins cher que labri familial M FANE Vous n auriez aucune difficult les faire construire apr s que le premier engin balis tique intercontinental aurait atterri M BREWIN Ce serait un peu trop tard M SMITH Il y a quelques mois un physicien en nergie nucl aire des tats Unis paraissait une mission t l vis e Toronto et pour r pondre cer taines questions qui ressemblaient beaucoup celles que M Brewin a pos es aujourd hui il a fait valoir les points suivants puisque l ennemi attaquera pour conqu rir il voudra conqu rir la plus grande partie possible de territoire viable il est donc fort probable qu il dirigera ses attaques sur les principales cibles comme tr s peu de cibles essentielles se trouvent au Canada et que la plupart sont aux tats Unis la formation en vue de la protection civile et de la survie est plus possible et vraisemblablement plus efficace au Canada et done rev t plus d importance pour le Canada que pour les tats Unis Quen pensez vous M Drury Eh bien je suis de cet avis de fa on g n rale M SMITH grandes M DrurY Nos chances de survie sont plus grandes Nos chances de survie sont plus en cas d attaque massive et si l on parle de proba bilit s
76. n concernant le programme de d fense qu une attaque directement dirig e contre le Canada est peu vraisemblable disons peu probable et que le principal facteur contre lequel l ensemble du Canada je dis bien l ensemble du Canada et non certaines r gions particuli res doit se d fendre est celui des retomb es radio actives M BREWIN Si je puis formuler une observation au sujet de vos commentaires je dois pr ciser que nous avions pas l impression du moins je ne l avais pas moi m me que les grands centres d habitation canadiens seraient labri de tout danger d un autre ordre Nous avions l impression qu une attaque ne serait pas dirig e uniquement contre le Canada n anmoins si vous envisagez la possibilit d une attaque contre l Am rique du Nord il est vident que certains centres canadiens seraient vis s et dans ce cas on aurait se soucier de bien d autres probl mes que les retomb es radio actives M DRURY Voulez vous dire ces centres m mes M BREWIN Oui M DRURY Et j ai essay de d montrer que ces villes cibles devront faire face bien plus de dangers que les retomb es Le seul moyen de protection possible contre une attaque de cette nature est la destruction m me de l arme d attaque Il n est pas possible et je crois que la majorit est d accord sur 12 ce point de vouloir construire un abri qui offrirait une protection contre une attaque directe Je dis que
77. ne traduction sur demande Ao t 1964 E gt onini abiciat Le Comit du Cabinet sur la d fense fait l examen gt gt E des Plans civils d urgence f er ms LE BULLETIN NATIONAL DE LOMU Publi par l Organisation f d rale des mesures d urgence VOL 4 N 4 AO T 1964 PROC S VERBAL JEUDI 18 juin 1964 Le Comit sp cial de la d fense se r unit 10 h 10 du matin sous la pr sidence de M David G Hahn Pr sents MM B chard Brewin Fane Groos Hahn Harkness Laniel Lessard Lac Saint Jean MacLean MacRae Matheson McMillan McNulty Pilon Smith Temple 16 Aussi pr sents L honorable Charles M Drury ministre de la Production de d fense et M Paul Faguy directeur de l Organisation des mesures d urgence M Drury est appel Il donne lecture d un expos pr par au sujet de la planification civile d urgence De concert avec M Faguy le ministre r pond aux questions qu on lui pose sur cet expos et des sujets s y rapportant Des brochures et documents pr par s par l Organisation des mesures d urgence sont distribu s aux membres du Comit titre de mod les A une heure de l apr s midi le Comit s ajourne jusqu au mardi 23 juin 1964 11 heures du matin MARDI 23 juin 1964 Le Comit sp cial de la d fense se r unit aujourd hui 11 heures du matin Son pr sident M David G Hahn occupe le fau
78. nos chances de survie sont meilleures car la menace qui nous guette est plus facile vaincre que celle qui plane sur les tats Unis M SMITH En cons quence les mesures de survie au Canada sont probablement plus profitables que dans plusieurs parties des tats Unis M DRURY Permettez moi d exprimer la m me chose en d autres termes Chaque dollar plac dans ce domaine nous rapporte nous plus de chances de survie qu un dollar aux tats Unis M SMITH Donc en ce qui a trait la survie au Canada il ne s ensuit pas n cessairement que nous suivions l exemple ou l absence d exemple des tats Unis dont les probl mes diff rent passablement des n tres M Drury Je pense effectivement qu il devrait y avoir une relation entre les mesures des tats Unis et les n tres mais que l importance que nous accordons un aspect des mesures d urgence peut 15 tre tr s diff rente de celle que les tats Unis lui accordent Cependant vous proposez je crois que m me si les tats Unis adoptent toutes les mesures imaginables d urgence ou de protection civile nous ne les suivions pas n cessairement et inversement vous vous oppo sez encore plus au fait que parce que les tats Unis n accomplissent rien dans ce domaine nous les imi tions On doit aussi regarder l autre c t de la m daille et si l un est vrai l autre l est aussi Je vous conc de qu un dollar d pens au Canada procurer
79. ns l exception de celles qui sont utilis es par le minist re de la D fense nationale 5 Appuyer au maximum l ex cution des t ches accept es par le Canada dans le cadre de l Organisation du Trait de l Atlantique nord 6 Par l entremise de Radio Canada assurer un service d urgence de radiodiffusion internationale nationale et provinciale utilisant les moyens de Radio Canada et ceux des stations du secteur priv ce qui comprend l utilisation de tous moyens techniques requis ladite radiodiffusion sera coordonn e de fa on r pondre aux indications g n rales des plans d urgence civile du Canada et de l OTAN Organisation des mesures d urgence Ottawa le 12 juin 1964 8 Appendice 2 la d claration concernant la planification civile d urgence R sultats obtenus Planification civile d urgence 1 En cas d attaque il y a un syst me d alerte pour la survie nationale au moyen de sir nes et de radiodiffusions d urgence 2 Un syst me d alerte en cas d explosion et de retomb es radioactives a une capacit limit e Afin de compl ter ce syst me cinq provinces mettent au point dans les municipalit s des appareils de surveillance de la radiation 3 Un syst me de diffusion d urgence avec la participation de toutes les stations de radio et de t l vision est toujours pr t et poss de une capacit utile 4 L arm e a une capacit de rentr e et des plans d op ration toujours pr
80. ns d j au Canada tout ce dont nous avons besoin alors il est inutile de rechercher d autres installations Mais cela n est possible qu en th orie M LANIEL Vous ne construiriez pas d glises uniquement pour y tablir des abris contre les re tomb es M Lessarp Lac Saint Jean On am nage ac tuellement un m tro Montr al et il en existe d j un depuis quelques ann es Toronto Je d sirerais savoir si lorsque l am nagement de ces m tros a t entrepris le gouvernement f d ral a pris des mesures en vue d en faire des abris souterrains en cas de n cessit M DRURY Lorsque le m tro de Toronto a t am nag et lorsqu on a entrepris am nagement de celui de Montr al nous nous sommes efforc s d int resser les constructeurs pourvoir des abris mais nous n avons connu que peu de succ s M Lessarp Lac Saint Jean Est ce parce que vous ne d siriez apporter aucune aide financi re M DRURY Exactement M SMITH N est il pas vrai que ces m tros tels qu ils sont am nag s pourraient facilement ou en grande partie tre convertis en abris contre les retomb es M DRURY Certaines parties de ces m tros M SMITH cause de leur profondeur en plusieurs endroits M DRURY A Toronto par exemple le m tro sur une longue distance circule la surface ou une faible profondeur sous le sol Nous ne devons pas oublier qu il ne s agit pas d un bref s jou
81. oit des explosions nucl aires et de les signaler apportera ses communications M Groos Monsieur le pr sident qu il me soit permis de poser une derni re question L organisation et le syst me du Canada cadrent ils enti rement avec l organisation et le syst me tablis aux tats Unis Dans le cas de l affirmative pourquoi ne Pa t on pas constat au NORAD M Drury Je ne saurais vous r pondre Il existe un syst me canadien On a pourvu l change de renseignements tous les niveaux entre les si ges r gionaux du NORAD et les stations du NORAD du nord ou sud et notre syst me de signalisation des explosions nucl aires est reli au syst me des tats Unis avec lequel il collabore Pourquoi ne l a t on pas constat Sinc rement je ne le sais pas M McNuLzry Monsieur Drury je me demande si vous pourriez nous dire combien le fonctionnement de POMU co te annuellement au Canada M DRURY Le cr dit annuel est de l ordre de 10 millions de dollars Ce montant n englobe pas les d penses imputables sur les cr dits des autres minis t res de l tat visant leur propre sp cialit Par exemple il y a le minist re de la D fense nationale le minist re de la Sant nationale et du Bien tre social le minist re de la Production de la d fense la Soci t Radio Canada En ce qui concerne l Organisation des mesures d urgence elle m me dans la r alisation des objectifs que jai n
82. onnel doit constamment tenir jour les manuels de guerre Naturellement on n en revoit qu un seul aspect la fois et il peut arriver que certaines sections soient en retard d environ un mois mais en g n ral tout est tenu raisonnable ment jour Cette t che s impose cause des chan gements apport s la structure des minist res et aux fonctions de diverses personnes Il ne s agit pas simplement d une revision fond e sur les nou velles techniques de l organisation ou de l adminis tration M TEMPLE J imagine que les nouvelles directives sont communiqu es aux provinces ou envoy es directement aux municipalit s d s leur revision M DrURY Non le manuel de guerre est un docu ment de minist re qui indique la marche suivre d s l application de la loi sur les mesures de guerre Est ce bien cela M PAUL FAGUY directeur de l Organisation des mesures d urgence A l chelon f d ral il s agit de l arr t en conseil de 1959 tandis que les provinces ont chacune leur propre loi sur la d fense civile M TEMPLE Une autre question videmment le gouvernement aide la cr ation de r serves de fournitures d aliments et de v tements Cela com prend 1il aussi les mat riaux et les machines indis pensables la reprise de la vie conomique M DRURY Il est difficile de pr dire avec quelque exactitude quels endroits seront frapp s En cons quence on n a aucun
83. ormation d ploy e l tranger notamment par une orientation g n rale donn e au Service international de Radio Canada 5 Entretenir et utiliser des moyens de communication pour les fins nonc es aux paragraphes 1 4 6 Aider et conseiller les autres minist res propos de toutes questions offrant une incidence inter nationale 7 Interpr ter le cas ch ant en consultation avec d autres minist res les trait s et autres conventions auxquels le Canada est partie 4 4 Finances 1 Par l entremise du minist re des Finances a valuer ou r tablir les services bancaires et autres services financiers indispensables et exercer un contr le d urgence sur toutes les institutions financi res y compris la Banque du Canada b Assurer avec contr le de leur utilisation les fonds requis pour les d penses normales et d urgence de l tat f d ral et notamment i les fonds requis pour r tablir le capital de roulement des affaires essentielles ii une aide financi re d urgence aux provinces c Conseiller le Cabinet en ce qui concerne les impositions d urgence et autres mesures fiscales d urgence d Conseiller le Cabinet en ce qui concerne les priorit s accorder dans les cas de demandes con currentes portant sur les ressources financi res et conomiques du pays en collaboration avec d autres minist res e Mettre en uvre au besoin des moratoires financiers f Conserver le
84. os s aux dangers des retomb es et priv s du syst me ordinaire de ravitaillement M BREWIN Et m me pour ceux l il y aura tou jours le probl me de la contamination des r coltes des aliments et des fournitures de toutes sortes quelles que puissent tre les pr cautions prises ce qui constituera une menace la survivance M DRURY Les difficult s seront s rement tr s grandes car tous les mat riaux et les fournitures des 23 r gions frapp es seront inutilisables Il faudra alors organiser la distribution des approvisionnements non endommag s et encore disponibles M TEMPLE Quel est le nombre des municipalit s qui ont profit de la contribution f d rale de 75 p 100 et ont organis leurs propres services d urgence M DRURY En d cembre dernier elles taient au nombre de 2 100 M TEMPLE Sur un total de combien de muni cipalit s M Drury Sur un total de 4 000 municipalit s en viron M SMITH Ces 4 000 municipalit s sont elles urbaines ou rurales M Drury Je wai pas de chiffres ce sujet M SMITH Pour donner suite la question de M Temple ne pourriez vous pas nous donner des d tails qui rendraient la chose plus compr hensible M Drury Oui Voici les renseignements deman d s Munici Nombre palit s de munici partici Organi palit s pantes sations Colombie Britannique 130 121 98 Alberta 305 179 88 Saskatchewan 788 63 34 Man
85. ourront tre ins r s au compte rendu l endroit le plus convenable M SMITH A la suite de la question de M Temple Le PR SIDENT Oui M TEMPLE Quelle est la contribution du gouver nement f d ral Je sais qu elle est de 75 p 100 mais est elle bas e sur le nombre des habitants de chaque municipalit M Drury Non Les municipalit s pr parent g n ralement leurs propres plans et en estiment le co t et cela est communiqu au gouvernement provincial Celui ci examine les propositions et les approuve puis les transmet au gouvernement f d ral cest dire l Organisation des mesures d urgence Le niveau adopt par chaque municipalit varie gran dement selon la municipalit et la province On s in t resse plus ou moins la question Jusqu pr sent nous avons pu r pondre d assez pr s aux demandes des municipalit s Elles doivent fournir elles m mes 25 p 100 du co t de leurs programmes ce qui constitue un frein sur le chiffre de leurs demandes l Organisation des mesures d urgence M TEMPLE Revise t on souvent les manuels de guerre et les plans de pr paration des minist res et des agences M DrURY C est un travail continu M TEMPLE Je m attendais cette simple r ponse Cette revision se poursuit constamment de m me que l examen des mesures de s curit M DruRY Oui par l Organisation des mesures d urgence et par chacun des minist res du gouver nement Notre pers
86. pense en ce moment la nouvelle salle d exercices militaires de Toronto qui est situ e au nord de la ville sur la route 401 M FAGUY Je ne saurais honn tement me pronon cer sur les motifs qui ont d termin le choix des nouveaux emplacements M SMITH Par exemple les corps de milice des alentours des grandes villes n auront t ils pas un r le important lorsqu il s agira de la rentr e et de la r cup ration M Facuy C est exact c est l une partie des fonctions de la milice 29 M SMITH Et les d tachements de la milice qui se trouveront autour ou proximit des grands centres auront un r le important cet gard M Facuv Ils sont tr s importants l heure ac tuelle M SMITH Je poserai deux questions fort simples au ministre Il s agit des exercices Les Lanark Scots ont eu un exercice dimanche dernier Dans la ques tion qu il a pos e M Brewin a signal la futilit et la nature d sesp rante des tentatives de d fense des endroits atteints d un coup direct ou d une explo sion N est il pas dangereux d exag rer la difficult de la d fense des endroits expos s Cela n est il pas de nature d courager la population des alentours et de l emp cher de prendre les mesures de protec tion voulues contre les retomb es M Drury Ce danger est r el et je me suis efforc de l expliquer dans ma r ponse M Brewin M SMITH Votre r ponse une question suppl m
87. pplique forc ment la disper sion volontaire Vous avez parl des populations civiles et c est leur r action qui compliquera proba blement les efforts On est toujours port penser aux siens et je songe en particulier ma circons cription de Toronto Les efforts volontaires de dispersion sur une grande chelle r sulteront proba blement en embouteillages qui emp cheront les miliciens de se rendre aux endroits de rassemblement M DRURY C est juste M BREWIN D autre part une vacuation pr matu r e en cas de tensions internationales constituerait comme on le mentionne dans cette brochure une esp ce de provocation et serait une mesure de va leur douteuse Il serait difficile d ordonner la dis persion de la population et le rassemblement de la milice simplement parce que la situation serait devenue tendue M DRURY La brochure pr voit cette situation M BREWIN Ne doit on pas conclure alors et j insiste sur ce point que la t che de la rentr e assi gn e des personnes qui auront quitt leurs em plois dans les endroits menac s de m me que la dispersion propos e sont devenues des mesures d su tes vu la bri vet de l alerte qui pr c dera l at taque par les missiles intercontinentaux Dans le cas d avions de bombardement nous aurions pro bablement un avertissement de deux ou trois heures mais il me semble que les mesures pr conis es sont inapplicables aux cas pr vus M
88. pr s l explosion de la bombe M Drury Vous imaginez le pire Ma s c est pos sible Le PR SIDENT M Matheson a une question suppl mentaire M MATHESON Monsieur Drury bien que vous ne soyez pas ministre de la D fense vous en connaissez plus sur ce sujet que tout autre membre du Cabinet M SMITH La flatterie n aboutit rien M Drury Je d plore cette accolade M Mareson Traditionnellement au Royaume Uni les milices et la vieille garde territoriale taient compos es de soldats tir s des campagnes Ils ne venaient pas des villes Mais les centres de recrute ment se trouvaient dans les grandes villes telles que Liverpool et Londres ce qui tait videmment n cessaire Toutefois s il nous faut abandonner l id e que la milice n est qu une source de recrutement pour les guerres du genre de la premi re et de la seconde guerre mondiales et songer davantage la s curit du Canada il y a lieu de consid rer s rieu sement la proposition de M Deachman qui a une valeur intrins que Dans le recrutement de la milice il faut accorder plus d importance aux r gions moins populeuses du Canada loign es des cibles probables En d autres termes nous ne devrions pas recruter notre milice Toronto et Ottawa mais dans les r gions voisines de ces villes M DRURY Avant d exprimer une opinion sur une question de cette nature je pr f re attendre le rap port que le brigadier Suttie doit fa
89. quant l endroit o il devrait aller Nous prendrons des mesures en vue d alerter les gens des r gions qui sont contamin es par les retomb es et qu ils doivent viter Tout d pendra des rapports re us quant au lieu de l explosion et la direction des retomb es les plus intenses Ce seront l les zones dangeureuses dont l acc s sera con tr l par les militaires Nous organiserons un cer tain nombre de r gions de r ception pourvues de services de bien tre et o les gens pourront se r fugier s ils n ont pas d autre endroit o aller M GRANGER Alors cette question est constam ment l tude M Drury En effet mais vu la nature changeante de la menace il n est pas possible d tablir d s main tenant un plan final et immuable On le revise et le modifie constamment M GRANGER Ma s vous avez toujours ce probl me pr sent l esprit M DRURY Oui Le PR SIDENT La parole est M Smith M SMITH La morale qui se d gage de la question de M Deachman si on la pousse sa conclusion logi que Cest qu il faut se demander s il y a r ellement lieu d assurer la survivance de la civilisation que nous avons aujourd hui Ma s je poserai une ou deux ques tions M Faguy sur le r le de la milice dans ce programme de survivance Est ce exact par exemple que les salles d exer cices militaires sont maintenant tablies la lisi re des villes afin den accro tre l utilit Je
90. r comme l exigerait un abri contre la pluie I n est pas trop difficile de trouver au Canada un certain nombre d endroits qui pourraient servir d a bris contre les retomb es Au fond il s agit de pou voir vivre pendant quelque temps dans ces locaux Ainsi un trou ordinaire dans la terre pourrait fournir une barri re consid rable contre les retom b es on y serait prot g aussi longtemps que l on demeurerait dans ce trou ma s afin de survivre aussi longtemps que n cessaire maints probl mes se posent part ceux qu exige la seule protection 19 Certains locaux de ces m tros constituent de grandes grottes souterraines l espace ny manque pas mais si des personnes doivent y demeurer et y survivre il faut pourvoir des installations sani taires un approvisionnement d eau et d air frais et il n est pas toujours facile d am nager ou de four nir ces services dans le tunnel des m tros Ces services pourraient tre am nag s plus facilement dans le sous sol d un grand immeuble qui poss de d j des installations sanitaires et des conduites d eau M Lessard Lac Saint Jean Je dirai d abord qu il est malheureux que le gouvernement f d ral ait manqu une bonne occasion d apporter une aide financi re la construction d abris utiles Et maintenant je d sire signaler une question qui int resse la r gion du Saguenay Dans votre document vous mentionnez certains centres
91. r l entremise des gouvernements provinciaux et finalement d organismes municipaux sommaires L organisation municipale comprendra un coor donnateur de la protection civile dans les munici palit s que nous avons r ussi persuader de la n cessit d un tel poste Ce fonctionnaire aura pour fonctions de coordonner tous les services municipaux qui pourraient tre utiles et employ s dans le cas d une explosion nucl aire ou m me dans les d sas tres dus des causes naturelles et le licenciement de l arm e de r serve n affectera en rien cette organisation 20 Il y aura peut tre pour certains postes des la cunes que dans cette municipalit ou cette localit x les militaires auraient t appel s combler M Fane Ny aurait il pas l pour l organisation une lacune tr s grave qui pourrait en fait tre vit e car il est impossible d avoir la haute main sur une organisation civile aussi facilement que sur une or ganisation militaire ou para militaire M Drury Je suis un d mocrate de la vieille cole Je ne peux souscrire enti rement aux vertus de la r glementation militaire Je ne crois pas qu il y ait de probl me ce sujet En p riode d urgence les forces militaires ont tendance tre plus disci plin es plus coh rentes et mieux organis es et par cons quent plus aptes peut tre assumer un r le particulier C est en effet ce qu a t le r le des forces de r
92. r les armes actuelles mais le prix en serait fabuleux M WincH On Ta d j fait M DRURY Oui M BREWIN Le prix fabuleux est le principal l ment n est ce pas C est pourquoi la chose ne serait pas pratique M DRURY Je le pense M WincH La seule raison qui me porte inter venir c est que nous devrions tre circonspects dans nos d clarations et ne pas cr er des esp rances exa g r es au sujet de nos programmes de survivance Je rel ve le paragraphe suivant dans le m moire que vous nous avez soumis cause de la bri vet de l alarme dans le cas des missiles et des cons quences de la guerre nucl aire il est hautement d sirable d assurer non seulement la survivance du peuple canadien mais aussi la continuit du gouvernement Les mots assurer non seulement la survivance du peuple canadien doivent tre pris dans leur sens r el en vue de notre programme modeste et dont les r sultats seraient bien faibles Quelques personnes survivront sans doute mais dans la r gion frapp e il n y aura que peu de survivants quoi que vous puissiez faire M DRURY Il est certain que le nombre des morts sera tr s lev dans la r gion de l explosion et que le nombre des survivants sera tr s faible Mais le co t de mesures de protection qui pourrait assurer la survivance d un grand nombre de personnes dans ces endroits serait tellement norme que je doute que les Canadiens ou m me
93. rait les mesures d urgence ou la protection civile plut t que l enseignement du port des armes aux jeunes M LANIEL J en viens ce point C est pourquoi j ai pos la question M DrURY Il semble que ce serait invoquer un bien meilleur principe pour lancer une telle proposition je l admets toutefois l un des obstacles s rieux tout projet de service national quelle qu en soit la fin ou quel que soit le nom qu on lui donne est videmment la question du co t et celle de savoir si c est la sph re la plus importante laquelle les efforts d un groupe tr s nombreux de Canadiens devraient tre affect s durant je le reconnais une p riode relativement courte de leur vie et du point de vue de l utilisation acceptable de toutes nos ressources nationales ce serait s carter beaucoup de l affec tation actuelle de ces ressources M LANIEL Oui ma s monsieur alors que nous avons d pens 700 millions de dollars pour des installations dans le nord afin de prot ger notre pays contre une ventualit qui ne se produira peut tre jamais installations qui seront peut tre surann es bient t serait il possible de d penser 250 millions de dollars par ann e relativement la m me ventualit qui aurait une bien plus grande port e M DRURY Encore une fois cela n est pas de mon domaine mais les d penses affect es la d fense nationale n ont pas pour objet de prot ger la pop
94. ration avec les Etats Unis Lorsque nous sommes all s au NORAD Colorado Springs je me souviens avoir remarqu qu il existait une tr s troite liaison entre l Organisation de la protection civile et l Organisation de la d fense a rienne de Am rique du Nord Les deux organis mes logeaient dans le m me difice et leurs prin cipales attributions semblaient consister en grande partie signaler le point d impact des engins balis tiques intercontinentaux et confirmer au moyen de divers appareils de d tection que leur chute s tait produite dans la zone d sign e J ai remarqu qu il y avait un grand nombre de ces appareils diss min s un peu partout aux tats Unis mais qu il n y en avait aucun install au Canada mon avis l absence de ces appare ls de d tection au Canada pr sente une lacune s rieuse et je m explique difficilement pourquoi on n en a pas install au Canada C est mon avis un domaine dont la planification en mati re de protection civile devrait s occuper je demanderais au ministre si nos plans de d fense ou nos plans de protection civile englobent une colla boration plus troite avec les tats Unis et peut tre m me l installation de ces appareils sensibles au Canada il me semble que le probl me ne se pose pas uniquement aux tats Unis mais l ensemble de l Am rique du Nord M DRURY Je pense que la plupart des membres du Comit sont passab
95. re de l Organisation des mesures d urgence les pouvoirs fonctions et attributions qui suivent en mati re de protection civile a b c d e Coordonner l organisation de la protection civile par les minist res d partements et organismes du gouvernement du Canada pr parer des plans de protection civile relativement des questions qui ne rel vent d aucun autre minist re d partement ou organisme du Gouvernement du Canada aider les gouvernement provinciaux et les municipalit s pour ce qui est de la pr paration de la protection civile lorsque l aide ne rel ve d aucun autre minist re d partement ou organisme du Gouvernement du Canada et assurer la liaison g n rale avec d autres pays l Organisation du Trait de l Atlantique nord et les gouvernements provinciaux pour tout ce qui touche la protection civile x diriger et administrer le Coll ge de la protection civile Arnprior Ontario L OMU vise un triple but 1 2 3 Aviser des mesures y compris l emploi le plus judicieux de nos ressources qui permettront la population de survivre une guerre nucl aire ou une guerre du genre classique Mettre au point un plan qui assurerait la permanence des l ments indispensables tous les niveaux de gouvernement afin que le peuple canadien re oive la direction les conseils et les instructions voulues Aider les autorit s provinciales et par l interm diaire de celles ci
96. re sys t me normal de distribution des n cessit s de la vie en temps de paix Vous dites qu au lieu de d penser notre argent pour la d fense civile nous devrions l employer la protection des armes de repr sailles Comme vous le savez ces armes ne sont pas entre les mains du Canada et ce sont d autres pays qui doivent les pro t ger Toutes nos armes sont des armes de d fense M MacLean Queens On a pu poser cette question la derni re s ance apr s mon d part mais le ministre pourrait il nous dire si l on a fait quelque exercice d application des mesures d ur gence au moyen d attaques nucl aires simul es M DRURY Le dernier exercice a eu lieu vers la fin de 1962 Nous n en avons pas eu d autres sur une grande chelle M MCMILLAN Il y a quatre ou cinq ans on a construit un certain nombre d abris dans les sou bassements des difices publics On les a aussi quip s d appareils de mesure des retomb es Je me demande si l on veille l entretien de cet quipe ment Au d but de Tan dernier j ai demand deux ma tres de poste qui aurait acc s ces abris en temps de crise et ni l un ni l autre ne purent me r pondre Qui a la responsabilit de tout ceci M DRURY Pour ce qui est de la responsabilit de l entretien des difices il faut savoir s il s agit d difices f d raux provinciaux ou municipaux M MCMILLAN Je parle des soubassements des bureaux de poste
97. rer le plus rapidement possible l ob tention d aliments essentiels la survie ainsi que les sources d aliments essentiels la survie et en mesure de tirer le meilleur parti possible de ce qui reste plut t que d essayer vraiment de prot ger le tout Le PR SIDENT Cela termine l interrogatoire Il y avait encore quelques questions en suspens Mardi prochain le t moin sera M Faguy Si quel qu un a d autres questions poser au ministre il peut revenir M Brewin et M Harkness aimeraient poser d autres questions au ministre Le comit s ajourne jusqu mardi 11 heures T MOIGNAGES MARDI 23 JUIN 1964 Le PR SIDENT Nous avons le quorum et la s ance est ouverte Nous continuerons ce matin la discussion sur l Organisation des mesures d urgence L hono rable M Drury ministre de la Production de d fense et M Faguy directeur de cet organisme sont ici en qualit de t moins Nous ne recevrons ce matin aucun m moire et nous interrogerons les t moins La parole est M Fane M Fane Monsieur le pr sident M Harkness m a charg de vous annoncer son absence et le fait qu il ne pourra poser les questions dont il avait donn avis Mais je poserai moi m me une question au ministre Comment se fait il que l Organisation des mesures d urgence a t plac e sous la direction du ministre de la Production de d fense plut t que sous le ministre de la D fense nationale
98. roupements les corps municipaux qui en font partie r partissent les frais d apr s leur population et ont un directeur qui tablit leur budget Quelle peut tre la contribution d une municipalit au co t total de la d fense civile Quel pour cent du budget doit tre affect cette fin M FAGUY La contribution est fix e apr s entente avec les provinces Chacune d elles fixe le montant que les municipalit s doivent lui rembourser La contribution du gouvernement f d ral est de 75 p 100 et celle de chaque province est en g n ral de 25 30 p 100 A son tour la province divise le montant de sa contribution avec les municipalit s qui doivent fournir environ 10 p 100 M McNuzry Mais ce montant peut varier d une province l autre M FaAcuy Les municipalit s ne paient rien direc tement vu que les provinces se sont charg es de 25 p 100 du co t total M McNuLry Pouvons nous savoir quel est le remboursement exig par les provinces M Facuy Oui Voici la r ponse cette question R partition du co t des entreprises municipales en vertu du Programme f d ral d aide financi re dans chaque province Provin ciat Municipal F d ral p 100 p 100 p 100 Terre Neuve 75 2 ds le du Prince douard 75 Nouvelle cosse Nouveau Brunswick Qu bec Ontario Manitoba Saskatchewan Alberta Colombie Britannique M McNuzry Leur contribution serait la m me si les
99. rs de police de la Gendarmerie royale et en collabora tion avec les autres forces polici res de la s curit int rieure du Canada en ce qui concerne le sabotage et l aide polici re pour la mise en uvre des lois f d rales et des mesures d urgence c Venir en aide sur demande aux gouvernements provinciaux et municipaux et leurs forces polici res en vue de la coordination de la planification et des op rations polici res d urgence 7 Travail 1 tablir une administration nationale d urgence de la main d uvre charg e de a Contr ler et attribuer toute la main d uvre civile sauf les personnes exempt es b D finir une politique g n rale d urgence de la main d uvre d apr s les besoins et les disposi bilit s de main d uvre et proposer les mesures l gislatives n cessaires c Faire le relev des activit s essentielles et des occupations critiques afin d tablir un ordre de priorit d Maintenir une liaison avec les autres l ments et organismes du gouvernement d urgence en ce qui concerne la mobilisation et l utilisation de la main d uvre 2 Par l entremise des services du minist re du Travail a Analyser les besoins et les ressources du pays en main d uvre b Signaler l Administration les changements de priorit qui seraient n cessaires dans les activit s essentielles et les occupations critiques c Contr ler les relations entre le travail et le patronat les conditions
100. s locales c est dire le maire et le conseil municipal Mais ils peuvent demander au coordonnateur ou une autre personne de leur choix de prendre la charge des op rations M McNULTY Je pensais que l arm e poss dait l autorit en cas de d sastre ou de guerre J avais l impression qu en cas de guerre l arm e exer ait le commandement supr me M Facuy Ce sont l deux situations diff rentes Lors d un d sastre en temps de paix les autorit s locales peuvent demander l arm e de leur venir en aide En temps de guerre lorsqu une ville est atteinte l arm e a l autorit de prendre la direction des op ra tions de rentr e et de demander toute l aide possible M McNuLrTY Alors la milice passe sous la direction de l arm e permanente M FAGUY Et du commandant local Le PR SIDENT La liste des questions est puis e D sirez vous en poser quelques autres Le Comit est ajourn jusqu 11 heures du matin jeudi pro chain Nous entendrons le commodore Groos et le sujet de discussion sera Les coll ges militaires et les programmes d instruction En cas de non livraison retourner ORGANISATION DES MESURES D URGENCE Pi ce 420 difice Daly Ottawa Canada CANADA POSTAGE PAID PORT PAY
101. s muni cipalit s n est pas lev e et en cons quence ce n est pas le motif invoqu dans la plupart des cas M BREWIN Je m adresserai au ministre Vu le commentaire de M Smith sur mes questions ant rieures je dirai que la raison de mon scepticisme se trouve dans mon d sir de conna tre tous les as pects de ce sujet Deux points m int ressent particuli rement et la m me question s applique chacun Il s agit de la possibilit de la rentr e et de la dispersion de la po pulation des zones atteintes Il me semble que tout d pend dans les deux cas du temps qui sera disponi ble apr s l avertissement Comme pr liminaire ma question je me r f rerai un document qui nous a t distribu et qui porte le titre La survivance dans les r gions expo s es aux attaques Plan des mesures prendre n 5 A la page 9 on dit que toute attaque nucl aire d lib r e sur l Am rique du Nord sera sans doute pr par e dans le plus grand secret en vue d une sur prise compl te et qu en cons quence le gouvernement ne pourra probablement pas donner l alarme bien l avance Des pr paratifs de d fense vidents pen dant les p riodes de tensions internationales tels que l vacuation des r gions expos es pourraient aggraver le danger de guerre Plus loin on men tionne un fait bien connu c est dire que les missiles intercontinentaux ne permettront qu une alerte de 15 30 minutes La p
102. s on n envisage pas pour le moment d largir le cadre restreint de ce programme soit en accordant une aide financi re directe aux propri taires soit en leur founissant des mat riaux ou des articles aux frais de l tat M Harkness Bien mon avis il est tr s regret table que l on mait pas mieux r ussi diffuser les plaquettes qui ont t publi es en grande quantit et qui exposaient en g n ral la fa on de construire un abri familial bon march tout en encourageant les gens s en installer un Comme vous lavez fait remarquer c est l ven tualit d une crise qui d termine en r alit le nom bre de personnes qui se construiront un abri Aussit t que survient une crise les gens commencent se construire des abris et sit t la crise pass e on n y pense plus J admets qu il s agit d un probl me o il est tr s difficile d obtenir des r sultats pratiques cet gard envisage t on de donner suite au projet qui a fait l objet de d lib rations anim es il y a environ deux ans et qui visait favoriser la con struction d abris dans les logements qui appartien nent l tat videmment un grand nombre de ces logements servent au minist re de la D fense natio nale mais d autres servent aussi au minist re des Transports et au minist re du Nord canadien et des Ressources nationales Le projet visait doter tout nouveau logement d un abri anti retomb es et d en
103. s r serves de devises trang res et contr ler les op rations financi res internationales en collaboration avec la Banque du Canada et les banques chartes 2 Par l entremise de la Banque du Canada a Aider et conseiller au besoin le minist re des Finances dans les questions financi res b Au besoin tablir le contr le des changes en collaboration avec le minist re des Finances c Assurer l ex cution des fonctions normales de la Banque du Canada qui sont essentielles dans la mesure o en subsistent les moyens suivant les circonstances et suivant les instructions donn es par le gouvernement canadien dont la banque est l agent financier 5 P cheries 1 Contr ler toutes les op rations de p che de d chargement terre et de pr paration du poisson jusqu l entreposage ou la mise sur le march de produits de consommation 2 Estimer apr s toute attaque les ressources qui subsistent en fait de p cheurs de bateaux et quipe ments de p che d usines de pr paration du poisson et de produits de la p che conserv s en entrep t 3 R quisitionner ou r server ou se procurer par contrat ou autre convention selon qu il est n ces saire les services des producteurs de poisson les produits de la p che les bateaux de p che et l qui pement servant la capture des produits de la p che les installations quai n cessaires pour le d chargement de ces produits et les usines de pr p
104. s rien Par cons quent la situation est telle que non seulement au point de vue financier mais aussi en pratique il n est gu re utile d essayer de prendre des mesures de protection contre le souffle si ce n est pour un tr s petit nombre disons pour le si ge du gouvernement qui il faut l esp rer ne recevra pas un coup direct et pourra donc subsister et continuer fonctionner M DrURY C est exact M HarkNess D autre part dans l ventualit d une guerre nucl aire il y aura probablement des retomb es radio actives par tout le pays et il y a donc toutes les raisons de prendre un peu partout des mesures de protection contre les retomb es Existe t il actuellement un programme du gouver nement en vue de favoriser dans une plus grande mesure qu on ne l a fait jusqu ici la construction d abris familiaux 14 M Drury Il n existe actuellement aucun projet en vue de prendre d autres mesures que celles qui ont t prises dans le pass au sujet des abris fami liaux Il existe un programme de perfectionnement con stant dont l objet est de trouver pour les propri taires la fa on la plus efficace la plus facile et la plus conomique d apporter leurs maisons leurs propres frais les modifications qui leur offriront une protection raisonnable contre les retomb es Le pro gramme se poursuit en vue de mettre ces renseigne ments la disposition de tous les propri taires du Canada mai
105. s t ches suivantes a Aider les gouvernements provinciaux et municipaux faire fonctionner des services de bien tre d urgence ce qui comprend des services d urgence d alimentation d habillement de logement d en registrement et de recherche ainsi que des services personnels et sans restriction de la g n ralit de ce qui pr c de i Contr ler et attribuer les fournitures f d rales de bien tre et les ressources en personnel attribu s ii En consultation avec d autres minist res donner des conseils quant l utilisation prioritaire des ressources essentielles de survivance tant mat rielles qu humaines existant dans l ensemble du pays b Mettre sur pied des services de bien tre d urgence dans les provinces o ne seraient pas assur s des services suffisants ce qui comprend la r quisition par priorit des locaux voulus pour le loge ment d urgence pendant la phase de survivance suivant imm diatement une attaque nucl aire c Coordonner l assistance chang e en mati re de bien tre entre les provinces et entre le Canada et les Etats Unis d Am rique 10 Postes 1 Faire fonctionner les services postaux dans des conditions d urgence 2 Distribuer des cartes de changement d adresse et d avis de survivance et les transmettre ensuite 11 Travaux publics 1 Mettre sur pied de concert avec les autorit s des provinces une organisation de guerre charg e d assurer par l interm di
106. sation des services tout en tenant compte de P troite collaboration qui doit exister entre les gouvernements f d ral et provinciaux La r daction de manuels de guerre et de plans de pr paratifs destin s chaque minist re et orga nisme de l tat r sumant pour consultation rapide les plans et les mesures prendre les autorit s comp tentes les relations entre les fonctions des divers minist res les domaines o il est n cessaire que le gouvernement intervienne et d autres L ex cution des programmes de formation de recherches d tudes et d exercices Rapport des r alisations Je ne vous lirai pas la liste des travaux accomplis jusqu ce jour en mati re de planification civile d urgence et par POMU en particulier Si vous le permettez monsieur le pr sident je ferai consigner ce r sum au compte rendu comme deuxi me appendice Toutefois il reste beaucoup faire si l on veut r aliser les programmes prioritaires susmentionn s Nous proposons de r partir les travaux sur une p riode de cinq ans 1 2 3 4 Ach vement de l installation des dispositifs d avertissement y compris ceux qui d terminent les lieux de l explosion nucl aire et des retomb es Protection des installations de la radiodiffusion d urgence ainsi que de son personnel Parach vement du r seau de centres d urgence y compris les communications n cessaires Le pro gramme des zones est maintenant en voie d
107. t John s Ambulance M MATHESON Je parle du d nominateur commun de tout l entra nement de l arm e r guli re de la milice du personnel de l Organisation des mesures d urgence et m me des fonctionnaires civils d Ot tawa M Facuy Voulez vous parler de l instruction en mati re de premiers soins M MATHEsON Oui Je me rappelle les r ponses d un ancien gouvernement et du dernier gouverne ment aux questions concernant le nombre de person nes dans le service actif la milice et l Organisation des mesures d urgence qui ont recu la formation de la St John s Ambulance M FAGuy Oui monsieur M MATHESON Cela ne constitue t il pas une base commune d entra nement dans tous ces cas Est il vrai que d autres agences s occupent d aspects plus sp ciaux et donnent une instruction plus avanc e M Facuy Je ne dirais pas que c est le seul d no minateur commun L enseignement des premiers soins est extr mement utile tous les chelons du gouver nement et du personnel de la d fense mais il y a d autres aspects de l entra nement consid rer M MATHESON Existe t il quelque autre facteur commun dans tous les cas M FaAGuy Tout ce qui se rapporte aux avertisse ments aux rapports la continuit de l exercice du gouvernement la disponibilit et l utilisation des r serves fait partie du programme des mesures d ur gence Les premiers soins ne sont qu un l ment de la question
108. t il un paragraphe d ins tructions concernant ce petit d tail M SMITH Mais que s est il produit dans le cas de tous les soldats angla s lors de la derni re guerre mondiale M DRURY Ils se trouveront videmment dans un dilemme M DEACHMAN Le cas est diff rent M DRURY C est l un des dilemmes qui r sulte de la guerre Le m me probl me se pose pour les civils qui ont des fonctions remplir en temps de guerre et qui devront occuper des postes sp ciaux Un grand nombre de fonctionnaires civils se trou veront exactement dans la m me situation Nous esp rons que ceux qui seront charg s de t ches par ticuli res comprendront mieux les choses que le pu blic en g n ral de m me que les cons quences pos sibles d une attaque dirig e contre le Canada Le manuel d instructions pour la survivance contient des directives aux familles ou aux proches de ceux qui seront appel s des fonctions sp ciales I1 est vident que nous serons appel s prendre une d cision quand le chef d une famille sera mobilis dans un endroit relativement plus s r en anticipa tion d un v nement alors que sa famille ne pourra profiter d arrangements semblables C est un di lemne moral qui se posera tous ceux qui seront en guerre Toutefois vu que les membres de la milice savent ce qu ils auront faire et connais sent les difficult s surmonter ils seront mieux pr par s ou devraient tre
109. t l ann e civile 1963 J esp re bien que nous en aurons une en 1964 M HARKNESS J aimerais simplement dire mon sieur le pr sident que j esp re que le Comit pourra recommander la tenue d une telle conf rence dans un avenir assez rapproch Or la premi re page de votre expos vous citez une d claration faite au Livre blanc sur la d fense savoir la priorit que nous accorderons l avenir aux mesures de protection civile d pendra en grande partie de la question de savoir si nous mettrons ou non en service un r seau anti engins balistiques intercontinentaux Pour ma part je ne puis voir pourquoi Comment la d cision de mettre ou non en service un r seau anti engins balistiques intercontinentaux peut elle influer sur le nombre des mesures d urgence que vous prenez M DrURY Afin de pouvoir se d fendre nergique ment et efficacement contre une attaque il faudra recourir aux genres de dispositions pr vues pour la protection civile ou des moyens sy rapportant directement M HARKNESS Pour quelle raison M DRURY Bien on ne peut mettre en doute je crois qu une d fense nergique et efficace change ou est susceptible de changer la nature d une attaque Ainsi aurait on recours en cas d une attaque aux mesures de d fense qui conviennent ou des moyens employ s pour la protection civile selon le genre de celle qui serait d clench e Les priorit s accord es aux mesures de prot
110. t le besoin qu il y a de pr voir des mesures d or ganisation d urgence M me en pr voyant sur le plan th orique une d fense efficace il se posera toujours des probl mes au sujet des retomb es provenant d explosions d clench es en surface soit dans les r gions non habi t es du Canada soit aux tats Unis Dans les deux cas elles constitueront un danger pour le Canada M Harkness Mais la situation actuelle n est elle pas la m me depuis toujours l gard de n importe quelle arme On n a jamais trouv un moyen de d fense parfait contre une arme quelconque et il est impossible de croire que l on puisse en mettre au point contre les engins balistiques intercontinentaux ou contre tout autre moyen servant au lancement d armes nucl aires Par cons quent ne faut il pas admettre que dans l ventualit d une guerre nucl aire certaines armes nucl aires atteindront notre continent et il nous fau L 13 dra donc toujours un programme de mesures d ur gence Pour cette raison je ne comprends pas comme on le dit ici que cela puisse d pendre si l on tablit ou non un syst me de d fense contre les engins balistiques intercontinentaux mon avis Organi sation des mesures d urgence est n cessaire de m me que les mesures en vue d assurer le fonctionnement ininterrompu du gouvernement et la survie du plus grand nombre possible de citoyens ind pendamment des moyens de d fense que l on pe
111. teuil Pr sents MM B chard Brewin Deachman Fane Granger Groos Hahn Lessard Lac Saint Jean MacLean Matheson McMillan McNulty Pilon Smith Temple Winch 16 Aussi pr sents L honorable Charles M Drury ministre de la Production de d fense et M Paul Faguy directeur de l Organisation des mesures d urgence Le Comit passe la suite de l tude de la Planification civile d urgence et en parti culier du travail de l Organisation des mesures d urgence M Drury assist de M Faguy r pond aux questions pos es sur le m moire pr sent au Comit le 18 juin 1964 Le BULLETIN NATIONAL DE L OMU publie six ditions par ann e afin de fournir des renseignements courants sur une grande vari t de sujets ayant trait aux plans civils d urgence Ce p riodique est publi et en anglais et en fran ais et on peut l obtenir en crivant l Organisation des mesures d urgence difice Daly Ottawa En plus de publier des articles refl tant le programme du gouvernement canadien le Bulletin peut galement publier des articles provenant de parti culiers sur des sujets d int r t courant concernant le programme de mesures d urgence Les vues de ces collaborateurs ne sont pas n cessairement celles du gouvernement f d ral Directeur P Faguy ROGER DUHAMEL M S R C IMPRIMEUR DE LA REINE ET CONTR LEUR DE LA PAPETERIE OTTAWA 1964 PROC S VERBAUX ET T MOIGNAGES Le PR SIDENT
112. ticipe aux discussions M MATHESON Connaissez vous le brigadier John son M FAGuY Oui nous le connaissons tr s bien M GRANGER La survivance d pend principale ment de deux choses En premier lieu il s agit d as surer la paix En second lieu il faudra vivre dans des souterrains ce qui n est gu re pratique pour bien des raisons C est pourquoi il faut s employer au maintien de la paix afin que les populations puis sent vivre une existence normale Mais advenant un cas d urgence a t on pr par des plans pour P va cuation des populations des r gions menac es Par exemple les habitants des villes seront ils envoy s dans des endroits moins expos s M Drury La milice en particulier a organis des zones de r ception qui pourraient suffire une bonne partie de la population Cependant nous n avons pas de plans en vue de l vacuation totale de la popula tion d une ville comme Toronto par exemple Nous n avons rien de ce genre Pour cela il faudrait vi demment construire un autre centre urbain M GRANGER Je ne songeais pas l vacuation compl te de toutes les personnes qui font partie des services essentiels de la communaut mais plu t t de distribuer la population dans une r gion aussi vaste que possible M DRURY Le programme que nous avons en vue pour le moment repose sur la d cision personnelle de chaque individu d vacuer les lieux sans aucune directive sp cifique
113. u lation de la fa on dont il me semble que vous l en tendez Cette d pense a pour but d emp cher dans la mesure du possible que cet v nement ne se produise D autre part les d penses relatives aux mesures d urgence ont un but tout fait diff rent soit de prot ger la population si pareil v nement se pro duisa t ainsi vous ne pouvez pr tendre que ces deux d penses ont le m me but Ces objets sont absolument diff rents l un consiste assurer la pro tection advenant qu un certain v nement se pro duise alors que les d penses relatives la d fense nationale ont pour objet d emp cher que cet v ne ment ne se produise et non de prot ger la population contre les cons quences de cet v nement On peut pr tendre qu il n est pas aussi important de d penser des montants consid rables pour viter une guerre nucl aire et que nous devrions plut t d penser cet argent afin que les Canadiens connaissent une vie plus prosp re dans un univers o il n existe rait aucune guerre nucl aire Cependant mon avis ce genre de d penses ne servirait pas assumer notre part dans la pr vention d une guerre nucl aire Cela repr senterait un objectif diff rent mais si nous devons tablir un programme de services nationaux on a ici sur le plan des id es un bien meilleur fondement pour un tel programme qui serait bien mieux que d enseigner la population le maniement des armes j Le
114. ui constitue Parme de dissuasion la plus effective Le but ultime de la d fense civile d a pr s moi est de pr venir la catastrophe et ainsi il sera possible de sauver toute la population de l attaque nucl aire C est Ja un concept de la d fense civile qui ne recoit pas toute la publicit d sirable Je d sirerais que le ministre nous expos t ses vues en g n ral sur tout le probl me de la survivance en notre poque nucl aire M DRURY Je suis d accord avec vous sur le fait que c est un aspect de la d fense civile qui n a pas t suffisamment mis en relief dans notre pays Vous d sirez que nous exprimions notre r solution arr t e de rester sur nos positions et que nous fas sions bien comprendre que le peuple canadien est pr t tous les sacrifices et accepter les cons quen ces de ses convictions Dans le cadre de l h misph re occidental ou septentrional cette d cision du peuple canadien n est peut tre pas aussi importante que celle des tats Unis C est ce qui explique qu on a fait davantage dans ce sens aux Etats Unis qu au Canada Il serait pr somptueux de notre part de penser qu un agresseur d cid provoquer une guerre nucl aire pourrait tre dissuad par le seul fait de la d termination du peuple canadien Mais il est certain que la d termination commune de toutes les puissances occidentales dont nous fai sons partie peut avoir un effet consid rable du point
115. ulletin sur la science atomique ne partage pas l opinion que vous mettez dans votre conclusion M HARKNESS Je voudrais tout d abord demander M Drury si le comit du cabinet sur les program mes d urgence fonctionne toujours M DRURY Il fonctionne toujours M HARKNESS Et il continue de repr senter r elle ment le principal organisme de coordination charg d int resser tous les minist res du gouvernement au projet de l Organisation des mesures d urgence M DRURY Bien il est exact qu il repr sente un des centres de coordination Lorsque vous dites prin cipal je ne sais pas au juste comment vous mesurez la coordination M HARKNESS Bien tant donn le grand nombre de minist res directement int ress s et comme six de ceux ci au moins contribuent tr s activement certains projets il me semble qu un comit de ce genre peut s imposer pour coordonner l activit et la faire aboutir l laboration de dispositions raison nablement efficaces M DRURY Je suis de cet avis et c est pour cette raison manifestement que cet organisme a continu et continue de fonctionner M HARKNESS Y a t il toujours chaque ann e une conf rence avec les provinces au sujet des mesures d urgence M DRURY Je ne saurais vous r pondre Une con f rence officielle a eu lieu annuellement n est ce pas M PAUL FAGUY directeur de l Organisation des mesures d urgence Pas au cours
116. um r s ici l affectation annuelle a t de l ordre de 10 millions de dollars M HARKNESS Puis je poser une autre question N est i pas vrai que le minist re de la D fense nationale a support le plus gros des d penses faites pour l Organisation des mesures d urgence M DruRY Il en a t ainsi dans le pass et ces d penses se sont rapport es principalement l ta blissement d installations fixes comme la vaste organisation en vue d tablir un autre endroit qu Ottawa le centre du gouvernement des si ges r gionaux semblables mais plus petits ainsi que le mat riel n cessaire aux communications C est bien vrai 17 1 M McNuLTY Avez vous une id e du co t total en tenant compte du montant inscrit au budget pour les autres minist res M BREWIN Monsieur le pr sident je me demande si je puis vous interrompre et renvoyer le ministre au document contenu dans nos chemises intitul Bulletin national de l OMU d cembre 1963 dans lequel les chiffres sont donn s la page 5 C est la r ponse qu il a donn e la Chambre une question qui lui a t pos e L avez vous vue Je ne sais pas si elle est exacte ou non mais je crois qu elle r pond la question M DRURY Ce bulletin donne un r sum oui et il est pr f rable pour moi de ne pas fournir de chiffres qui seraient peut tre moins exacts que ceux l Les d penses approximatives au cours des six derni r
117. ut mettre au point contre les engins balistiques intercontinentaux M DRURY La phrase que vous avez cit e n tait peut tre pas assez M HARKNESS Elle n est pas tr s heureuse je l avoue M DRURY claire On ne voulait pas dire qu un syst me de d fense efficace contre les engins balistiques intercontinentaux pourrait d cider si l on maintiendra ou non les mesures de protection civile mais qu il modifiera l ordre de priorit parmi les mesures de protection civile Que nous ayons un tel syst me ou non je suis totalement d accord avec vous que nous devons avoir M HARKNESS Je conviens que l insistance peut diff rer selon l efficacit des moyens de protection que vous croyez avoir contre les engins interconti nentaux mais il s agirait simplement d un report de l accent Cela ne changerai it pas de fa on sensible l Organisation des mesures d urgence que vous avez M DRURY Je suis totalement d accord M HARKNESS Passons maintenant la question soulev e par M Brewin au sujet de la protection contre le souffle contre les retomb es au sujet des abris familiaux et ainsi de suite Dans le cas d une r gion qui re oit un coup direct n aurez vous pas selon la puissance de l ogive nu cl aire qui aura t lanc e une zone de destruction totale dans le centre de cette r gion Peu importe les mesures de protection que vous aurez prises con tre le souffle il n y restera plu
118. vernement ne donne pas l exemple ne croyez vous pas qu on ferait aussi bien de rel guer aux oubliettes le programme des abris contre les retomb es M DRURY Plut t que de le rel guer aux ou bliettes je pr f rerais pour instant que l Organi sation des mesures d urgence se contente de mettre au point les m thodes conomiques les plus efficaces permettant de transformer les maisons en vue de la protection contre les retomb es et de distribuer des renseignements au public qui s y int resse Lorsque atmosph re g n rale sera plus favorable aux abris contre les retomb es que les propri taires construi sent leurs frais dans leurs maisons alors il con viendra davantage que le gouvernement donne l exemple En attendant je pense vraiment que l Organisation des mesures d urgence devrait s efforcer le plus pos sible de doter d abris contre les retomb es les difices publics ainsi que les immeubles des gouvernements tous les niveaux M HARKNESS Plus tard quand d autres personnes auront pos leurs questions j aimerais revenir au probl me de l am nagement d abris publics Actuellement je voudrais faire une derni re obser vation Il me semble que le gouvernement a adopt la m me attitude que la population en g n ral la situation internationale ne commande pas vraiment la d pense qu exige la construction d abris contre les retomb es dans les maisons M DRURY Dans les maisons tr s bie
119. vernements provinciaux et municipaux fournir des approvisionnements m dicaux et hygi niques provenant des r serves m dicales de l tat c Inspecter et r glementer les normes sanitaires des m dicaments et de leur fabrication d Conseiller le Bureau des approvisionnements de guerre quant la fabrication l acquisition et la r partition des approvisionnements m dicaux et hygi niques e Instituer des r glements relatifs aux normes sanitaires des aliments et produits alimentaires et en particulier aux degr s tol rables de contamination radio active f Contr ler et attribuer la main d uvre m dicale civile autre que les membres des Forces cana diennes c d les m decins dentistes et infirmi res et diriger ou superviser la main d uvre sanitaire alli e attribu e aux Services de sant d urgence g Conseiller du point de vue m dical les minist res et organismes en ce qui concerne les effets de la guerre radiologique biologique et chimique sur la sant en ce qui concerne les probl mes de sant en g n ral h Etablir des estimations m dicales pr cises des blessures par traumatisme et par irradiation i Estimer les dommages subis par les installations m dicales estimer la main d uvre m dicale survivante j Coordonner l assistance m dicale chang e entre les provinces et entre le Canada et les tats Unis d Am rique 2 Par une Organisation d urgence des services de bien tre accomplir le
120. y compris la disposition de conseils et d une direction aux agriculteurs quant la protection des fermes des cultures et du b tail contre les effets de la guerre et notamment contre les radiations 2 Inspection et r glementation des aliments pour en d terminer la qualit et l tat et pour s assurer qu ils ne sont pas trop contamin s par la radio activit et inspection et r glementation visant la lutte contre les insectes et maladies qui s attaquent aux plantes ou aux animaux 3 valuation apr s les attaques des fermes r coltes et bestiaux dont on dispose encore 4 Aide et conseils aux gouvernements provinciaux dans le cadre d un organisme f d ral provincial charg de la mise en uvre des pouvoirs charges et fonctions civiles d urgence indiqu s ci dessus 2 Production de d fense 1 Cr ation d un Bureau du ravitaillement de guerre charg de a Estimer apr s les attaques les ressources encore disponibles d aliments d nergie de mat riel de survivance en tat de servir des moyens de production de mati res premi res et de mati res semi ouvr es b Estimer les besoins de ravitaillement d apr s les demandes des autres minist res et organismes des gouvernements de tous niveaux comparer les besoins avec les quantit s disponibles arbitrer les demandes concurrentes et tablir les priorit s n cessaires c Assurer le contr le et la redistribution d ensemble des aliments de l nerg

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