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1. c demment d faut c taient des proc dures et des r glementations pour d terminer les modalit s de l exercice par les fonctionnaires de ces droits Ces proc dures et r glementations ont t longtemps l examen lequel est maintenant achev L orateur a inform de nouveau la commission que ces proc dures pourraient tre adop t es d ici la fin de l ann e Il a assur la commission que son gouvernement soumettra avant la fin de l ann e 2000 des rapports sur les mesures de suivi que la commission d experts et la Commis sion de la Conf rence ont demand s et il a r it r que son gouver nement continuera de collaborer pleinement avec les m canismes de contr le de POIT L orateur a r affirm que son pays est tr s attach aux principes fondamentaux de l OIT En r ponse aux commentaires des membres travailleurs le re pr sentant gouvernemental a assur que son gouvernement fera rapport la commission d experts avant sa prochaine session sur l application de la convention dans la pratique r pondra de mani re approfondie tous les commentaires de la commission d experts et d montrera que l amendement de la l gislation en vue de Pali gner sur la convention est en bonne voie Il a pris note des probl mes relatifs la question du droit de gr ve dans les services essen tiels et dans la fonction publique et a soulign que toutes les conditions n taient pas r unies pour les r
2. entre eux taient de retour dans leurs familles On estime que de 5 000 10 000 enfants ont t enlev s depuis 1983 Selon des valuations officieuses toutefois environ 14 000 personnes pourraient avoir t enlev es dans les r gions de Darfur et Kordofan et devraient tre r unies avec leurs familles La plupart d entre elles seraient des femmes et des enfants de la communaut Dinka Des centaines d entre elles auraient t lib r es des lieux o elles taient d te nues mais seule une tr s faible partie d entre elles ont regagn leur domicile La CEAWC en a apparemment conclu qu une proportion importante de ces personnes pr f raient rester l o elles taient notamment les femmes qui taient maintenant mari es En outre les m thodes utilis es pour obtenir ces lib rations seraient particu li rement compliqu es dans les zones habit es par les Arabes Bag gara Certains enfants lib r s des familles baggara chez lesquelles ils effectuaient du travail forc ont t par la suite d tenus par les autorit s gouvernementales en l absence de programmes ad quats pour les ramener dans leurs familles De plus les mesures mises en uvre se sont r v l es relativement co teuses et la CEAWC a de mand des contributions substantielles aux donateurs Le gouver nement du Soudan n a ce jour pas encore indiqu qu il tait dispo s payer ces co ts Il est galement indiqu que la CEAWC
3. t envisag e par la Conf rence cette poque Le probl me essentiel vis par cette convention est plut t la concession de d te nus des employeurs priv s De m me le gouvernement australien a fait observer cette occasion que si la convention n 29 constitue assur ment un ensemble son application doit cependant tre repla c e dans le contexte d un droit international en volution Lorsque l on v rifie que la convention est respect e il convient de prendre en consid ration les autres instruments relatifs aux droits de Phom me qui traitent des m mes questions dans l int r t d une jurispru dence internationale coh rente A cet gard l attention de la com mission est appel e sur des instruments internationaux r cents notamment sur l article 8 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et sur les R gles minima des Nations Unies con cernant le traitement des prisonniers L intervenant a en outre rap pel que dans ses conclusions relatives au cas de l Australie la commission a incit tous les gouvernements r pondre l observa tion g n rale de la commission d experts sur la question du travail p nitentiaire priv Il est apparu que l application de la convention n 29 se r v le incertaine notre poque et l Australie examine ac tuellement cette question De ce point de vue l intervenant s est d clar en accord avec le point de vue exprim par le
4. t lanc s L orateur a exprim l espoir que la collaboration troite avec l IPEC continuera de don ner des r sultats Un autre repr sentant gouvernemental a pris note des pr occu pations de la commission d experts relatives aux enfants utilis s des fins de prostitution Les r gles et r glementations en place en Inde sont tr s strictes en la mati re et d finissent le fait d avoir des relations sexuelles avec des petites filles comme un viol qu il y ait ou non consentement de celles ci Il a d s lors insist sur le fait que la l gislation nationale est enti rement en conformit avec les con ventions n 29 et 182 Toutefois l Inde est un pays en d veloppe ment comptant un milliard d habitants connaissant des probl mes de pauvret et de ch mage Les circonstances dans le pays peuvent d s lors engendrer des situations d exploitation des enfants malgr les mesures l gales appliqu es De ce fait il est n cessaire de ren forcer les m canismes de mise en vigueur de ces dispositions de sor te que toutes les plaintes fassent l objet d enqu tes appropri es et que les d lits soient punis Notant le manque de statistiques pr cises sur le nombre de pros titu es en Inde l orateur a cit un rapport d enqu te dans des villes s lectionn es du Conseil social de la sant cr en 1994 qui a d nombr 70 000 100 000 prostitu es en Inde dont 30 pour cent sont g es de moins de 20 ans
5. un rapport clair et pr cis soit adress rapidement partir du quel la commission pourra examiner nouveau le cas l ann e pro chaine La commission a pris note de la d claration du repr sentant gouvernemental et de la discussion qui a suivi Elle a partag la grande pr occupation de la commission d experts l gard de la situation des syndicats en particulier concernant l ing rence du gouvernement dans leur activit La commission s est dite profon d ment pr occup e par le fait qu une plainte grave est toujours en instance devant le Comit de la libert syndicale en ce qui concerne l ing rence du gouvernement en particulier dans le fonctionne ment de l Association des enseignants thiopiens et la d tention de son pr sident depuis mai 1996 ainsi que l arrestation la d tention le licenciement et la mutation d autres dirigeants et membres Elle a rappel que la commission d experts a demand au gouvernement de lui pr ciser quelles dispositions autorisent les associations d en seignants promouvoir les int r ts professionnels de leurs mem bres et de fournir des informations sur les progr s accomplis sur la voie de l adoption d une l gislation visant garantir la libert syndi cale des salari s de l administration de l Etat Elle a galement rap pel la pr occupation exprim e par la commission d experts con cernant l annulation de l enregistrement d une conf d r
6. une part la l gislation pourrait tre amend e en ce qui concerne le droit d organisation des enseignants et d autre part une nouvelle l gislation est en pr paration au sujet de l annu lation de l enregistrement d anciennes organisations les membres employeurs ont estim que les informations fournies par le gouver nement sont trop vagues et que ce dernier devra communiquer des r ponses d taill es aux commentaires de la commission d experts Les conclusions de cette commission devront en cons quence prier instamment le gouvernement de fournir un rapport d taill men tionnant les mesures prises pour modifier la l gislation et la prati que nationales afin de donner effet cette convention Si tel n tait pas le cas les d clarations faites par les membres travailleurs de mandant que ce cas soit mentionn dans un paragraphe sp cial de vront tre prises en compte Le membre travailleur du Rwanda a d clar que le cas thiopien est tr s grave dans la mesure o ne sont pas uniquement en cause des textes de loi mais galement des vies humaines Le gouverne ment continue d truire les syndicats qui ne sont pas sous son con tr le Depuis 1993 l Association des enseignants thiopiens ETA est harcel e son pr sident a t condamn le 3 juin 1999 quinze ann es d emprisonnement et deux de ses dirigeants sont morts en prison la suite de mauvais traitements Le gouvernement de l Ethiopie doit respe
7. Comme l ont indiqu les membres employeurs la population trang re qui repr sente 40 pour cent de la population totale est importante Cependant le Kowe t est certainement convaincu de l importance de la conven tion car c est un Etat d mocratique qui croit en la d mocratie la libert et l galit Cent trente nationalit s composent la popula tion du Kowe t ce qui correspond une population trang re dou ble de celle des nationaux kowe tiens La petite entreprise de l ora teur emploie une centaine de travailleurs Etant donn la diversit des nationalit s dans cette entreprise il pourrait y avoir de cinq dix syndicats Le Kowe t est un pays du Moyen Orient avec toutes les difficult s et instabilit s que cela implique Des probl mes inso lubles pourraient appara tre en cas de tensions La commission de vrait tenir compte de ces l ments importants que sont la situation du Kowe t et sa population originale En outre on devrait consid rer le fait que les droits syndicaux sont un prolongement des droits politiques dans le sens le plus absolu Le membre travailleur de la Gr ce a d clar qu il est tr s surpre nant d entendre le repr sentant gouvernemental affirmer que le Kowe t est un pays o r gne l galit Cela revient affirmer que la commission d experts s est tromp e Il a t dit au cours de la dis cussion que des difficult s se posent en raison de la pr sence dans le
8. cis ment le travail en servitude Il se caract rise par une relation d change in gale dans laquelle une personne est contrainte d apporter ses services ou ceux de tout membre de sa famille une autre personne pour rembourser une dette et est priv e de la libert de circuler de la possibilit de choi sir un emploi et d un salaire minimum L orateur a soulign qu il est difficile d identifier les travailleurs en servitude et de les int grer dans des statistiques fiables L article 13 de la loi sur le syst me de travail en servitude abolition pr voit l institution de comit s de surveillance l chelle des districts et des sous divisions pour em p cher ces pratiques Toutefois cet article n indique pas la proc dure suivre par ces comit s pour s acquitter de leur t che L ora teur qui a t chercheur la Cour supr me dans les domaines social et juridique sur les questions relatives au travail en servitude a indi qu que la pratique habituelle savoir demander une personne si elle travaille en servitude permet rarement d obtenir des r ponses fiables En effet nombreux sont ceux qui sont trop intimid s ou qui ignorent leurs droits pour se confier un enqu teur Ce n est que par une approche novatrice et rassurante que les enqu teurs peu vent gagner la confiance des travailleurs en servitude Pour tablir des statistiques fiables il faut demander aux magistrats locaux et aux memb
9. d ration des syndicats du Swaziland et la mort d un enfant l occasion d une manifestation Compte tenu du fait que ce genre d incidents malheureusement fr quents est souvent port l attention de la pr sente commission le gouvernement informe la commission que des investigations ad quates ont t men es tant propos des deux affaires signal es que de bien d autres qui ont pr c d ou fait suite
10. gatifs de la loi n 550 du 30 d cembre 1999 qui en eux m mes constituent une s rie de me naces l encontre des travailleurs en ce qui concerne la n gociation collective et la libert syndicale A cela s ajoutent les graves pr oc cupations sur la r surgence du statut des travailleurs non syndiqu s ou des plans de b n fices qui constituent des pratiques visant emp cher le d veloppement du mouvement syndical violant ainsi les dispositions de la convention n 87 Diverses circonstances obligent discuter de ce cas Trente neuf syndicalistes ont t assassin s au cours de l ann e 2000 presque deux millions de personnes ont t d plac es cause de la violence le taux de ch mage s l ve 22 pour cent l conomie informelle 56 pour cent des paysans sans terres et des indig nes souffrent de ce que l on appelle tort le d veloppement et en g n ral on doit faire face l instabilit d mocratique Ces faits conduisent les tra vailleurs chercher sur la sc ne internationale une attitude qui pourra dans un avenir pas tr s lointain contribuer un changement de situation Il convient de souligner que si le gouvernement parle d un projet de loi sur la d termination des services publics essen tiels les organisations de travailleurs n ont pas t consult es cet gard La ministre du Travail a une attitude complaisante face aux licenciements de milliers de travailleurs surtout d
11. intimidations ou de mesures de sus pension Dans le secteur priv les ing rences dans les affaires des principaux syndicats la CCTU et la CSTC sont monnaie courante et le gouvernement continue de s employer activement fomenter la dissension et favoriser l apparition de syndicats rivaux pour af faiblir le mouvement syndical Des mesures d annulation de l enre gistrement de certains syndicats et des ing rences dans les c r mo nies du 1 mai ont galement t signal es et le gouvernement du Cameroun a refus que la CSTC participe la neuvi me R union r gionale africaine en 1999 Enfin depuis la derni re session de la Conf rence internationale du Travail en juin 1999 le parlement du Cameroun s est r uni trois fois sans avoir t saisi du moindre amendement relatif la l gislation en question Etant donn que l on ne constate aucun progr s propos de ce cas qui semble dans l impasse les membres employeurs ont fait observer qu il serait logique que la commission se borne r p ter ses conclusions de l an dernier Cependant pour essayer de trouver une issue les membres travailleurs proposent qu il soit demand au gouvernement de s engager fermement saisir le parlement cette ann e avant la prochaine session de la commission d experts d un projet de texte l gislatif tendant modifier la loi n 68 LF 19 le d cret n 69 DF 7 ainsi que certains articles du Code du travail de
12. lerait n cessaire Il est indispensable d appr cier avec exactitude l ampleur du probl me pour pouvoir d gager les ressources n ces saires son limination En outre un syst me d inspection efficace est n cessaire et le gouvernement est invit travailler avec les par tenaires sociaux et les autres organisations pour renforcer son travail Se r f rant aux commentaires de la commission d experts con cernant la r insertion sociale de travailleurs lib r s de leur servitu de dans le cadre d un programme patronn par le gouvernement central au Tamil Nadu dans l Uttar Pradesh et en Orissa les mem bres travailleurs consid rent que le nombre de personnes concer n es 5 960 est extr mement faible par rapport au total des tra vailleurs dans cette situation dans l ensemble de l Inde et qu il faudrait faire plus S agissant des questions de subventions et autres prestations en faveur des travailleurs lib r s de leur servitude les membres travailleurs demandent au gouvernement de fournir des pr cisions sur le nombre de ces travailleurs r ins r s qui ont b n fi ci de telles prestations et sur les sommes qui ont t r serv es cette fin Les membres travailleurs se sont r f r s aux commentaires de la commission d experts selon lesquels les gouvernements des Etats auraient t pri s de constituer des comit s de vigilance comme pr vu l article 13 de la loi sur le travail en servitude af
13. minant Abordant la question du travail p nitentiaire l intervenant a fait observer que les membres travailleurs ont d ores et d j rappel devant cette commission les aspects fondamentaux de cette question Il est incontestable que ce que prescrit l article 2 paragraphe 2 c de la convention n 29 tait aussi clair en 1930 qu il l est aujourd hui Pour ce qui est de l volution du contexte dans lequel fonctionnent les prisons des Etats ayant ratifi cet instru ment il y a lieu de croire que la commission d experts a apport une r ponse avis e et qu elle a tabli une jurisprudence claire A propos de l affaire du GCHQ les membres travailleurs ont rappel le refus persistant de la part du pr c dent gouvernement britannique de reconna tre l autorit de la commission d experts ou m me celle de la Commission de la Conf rence L intervenant a signal que son organisation syndicale a communiqu la commission d experts en rapport avec cette affaire des l ments directement issus de recher ches entreprises l t dernier Ces l ments ont t rapport s l au ne des prescriptions de la convention puis confront s aux commen taires de la commission d experts Les recherches correspondantes avaient t d cid es l issue d une r union de d cembre 1998 alors que les dirigeants du TUC et le secr taire g n ral de l Association syndicale de l administration p nitentia
14. oivent que peu d offres de travail de la part des employeurs l ex t rieur des prisons et c est pourquoi elles ont d aller chercher du travail pour les prisonniers dans les entreprises priv es Les mem bres employeurs estiment qu il est important que les prisonniers accomplissent un travail significatif qui leur permettra de se r ins rer dans la soci t et les aidera viter de r cidiver Ce type de travail devrait aider les prisonniers acqu rir une comp tence pro fessionnelle ainsi que la possibilit de percevoir un revenu de leur travail En conclusion les membres employeurs ont indiqu que la commission devrait examiner la question dans un cadre plus large Rappelant que la convention a t labor e avant que la question des prisons priv es ne surgisse ils ont estim qu il tait n cessaire d examiner la question du point de vue du b n fice que la soci t et les prisonniers peuvent en tirer Les autorit s publiques doivent conserver la surveillance et le contr le des prisonniers et d termi ner les conditions en vertu desquelles les prisonniers pourraient tra vailler pour une entreprise priv e Bien que la Commission de la Conf rence ait discut de cette question depuis un certain temps le dialogue devrait continuer et davantage d attentions devraient tre d di es cette volution pratique qui ne cesse de grandir Les membres travailleurs ont estim que l attention de plus en p
15. sa profonde pr occupation face la persistan ce des informations concernant les enl vements et l esclavage et pri instamment le gouvernement de poursuivre ses efforts avec vi gueur Comprenant que la situation tait envenim e par la poursui te du conflit arm elle a not que des mesures ont t prises en vue de parvenir un r glement La commission a exprim le ferme es poir que le prochain rapport du gouvernement communiqu la commission d experts indiquera que des mesures ont t prises y compris des sanctions l encontre des responsables et que des r sultats concrets ont t obtenus de sorte que la pleine application de la convention tant en droit qu en pratique pourra tre not e dans un proche avenir La commission a fermement recommand l envoi d une mission de contacts directs du Bureau pour obtenir toutes informations factuelles et pour examiner l aide effective qu il conviendrait d apporter au gouvernement cet gard La commis sion a regrett que le gouvernement n ait pas accept sa proposition d inviter une mission de contacts directs La commission a d cid d inclure ses conclusions dans un paragraphe sp cial de ce rapport Le repr sentant gouvernemental a d clar qu il s opposait l utilisation du terme esclavage dans les conclusions de la com mission Le dernier rapport du Rapporteur sp cial des Nations Unies n avait utilis que le terme enl vement I
16. taient pas conformes aux dispositions des conventions Le projet de loi sera bient t pr sent l Assembl e nationale pour adoption Le repr sentant gouvernemental a indiqu que le Kowe t progresse dans la transparence et qu il veut croire que ses efforts b n ficie ront aux Kowe tiens signalant que la soci t kowe tienne jouit d une r elle d mocratie de la libert de presse et de l galit ainsi que d une r elle s paration des pouvoirs Le Kowe t a am lior la situation des travailleurs domestiques et la l gislation nationale permet maintenant ces travailleurs de former des syndicats Ce changement a t not par la Conf d ration internationale des syn dicats libres CISL qui a observ que des travailleurs migrants au Kowe t avaient rejoint des syndicats En fait les travailleurs mi grants composent le tiers des membres de ces syndicats L orateur a expliqu que les travailleurs migrants taient deux fois plus nom breux que les Kowe tiens et a pri la commission de prendre en con sid ration le caract re unique de la composition de la population kowe tienne se r f rant au nombre de migrants ainsi qu la diver sit des cultures et des religions dans son pays Les membres travailleurs ont indiqu que ce n est pas la premi re fois que la commission discute de l application de la convention n 87 par le Kowe t Elle a en effet examin ce cas plusieurs repri ses au d
17. tions du repr sentant gouvernemental ne permettent pas de consta ter malgr quelques timides initiatives de r els progr s en vue de la suppression du travail forc et de l esclavage au Soudan La com mission d experts a examin les all gations d enl vements et de tra fics de femmes et d enfants de mises en esclavage et d enr lements de force d enfants dans les forces arm es rebelles Selon des sources concordantes et fiables de telles pratiques continuent au Soudan En effet la derni re communication transmise par la CISL la commission d experts contenait des informations d taill es sur des cas pr cis d enl vements de personnes de mises en esclavage de s vices sexuels d islamisation forc e et de travail forc l encontre de femmes et d enfants dans diff rentes r gions du Sud Soudan Selon le rapport tabli par le Rapporteur sp cial des Nations Unies sur la situation des droits de l homme au Soudan la suite de sa visite au Soudan en f vrier 1999 les Moudjahidin attaquent syst matiquement les villages mettent le feu aux habitations vo lent le b tail tuent les hommes et capturent les femmes et les en fants Souvent ces femmes et ces enfants sont emmen s vers le nord et leurs ravisseurs ou d autres personnes les consid rent com me leur propri t Ce cas est d autant plus grave que les indices de l implication directe du gouvernement dans ces activit s s accumu le
18. travers des organismes priv s mais sous la supervision de l administration p nitentiaire reste conforme aux objectifs g n raux de la convention ainsi qu aux autres r gles de bonne pratique telles que le R glement europ en sur les prisons et les r gles mini ma des Nations Unies concernant le traitement des prisonniers De lavis du gouvernement britannique les discussions de l an dernier ont fait nettement ressortir que le principe du travail p ni tentiaire appelle un examen plus approfondi et plus large Il est heureux de constater que la commission d experts reconna t que cette question tr s importante devrait tre examin e avec un regard nouveau Le gouvernement britannique entend aborder cette ques tion dans son prochain rapport la lumi re des r ponses qu a susci t es l observation g n rale de l an dernier Comme il l a fait nette ment comprendre lors de la discussion g n rale il entend galement participer pleinement ce d bat Dans cette attente il se r jouit la perspective de continuer d examiner cette question avec les partenaires sociaux Il continuera de fournir des informations la commission d experts dans son prochain rapport relatif l appli cation de la convention n 29 et r pondra int gralement la de mande directe Les membres employeurs ont not en ce qui concerne les com mentaires de la commission d experts relatifs au Royaume Uni que les dispositions relat
19. Ce principe appliqu non seulement pour la ra tification des conventions tait galement devenu une pratique saine au Guatemala C est ainsi qu ont t adopt es des normes aussi importantes que les modifications du Code du travail d cou lant des accords de paix pour ne citer que cet exemple A l occasion du premier cas de violation de ce principe lorsque l ex cutif a sou mis au Congr s de la R publique un projet de l gislation relatif au travail qui vient d tre adopt sous forme de loi les employeurs se sont vus dans l obligation d exprimer leur m contentement en quit tant la table de n gociation du moment qu ils ne sont pas consult s sur les questions r ellement importantes et que dans ces condi tions la discussion n a aucun sens Il s agit l du second cas de viola tion du tripartisme Le ministre peut affirmer que la consultation n a pu avoir lieu cause de l attitude des employeurs suite la pre mi re violation du tripartisme dont il a d j t fait tat savoir 23 83 lorsque les employeurs ont quitt la table de n gociation Cette po sition est cependant insoutenable d s lors que les employeurs n avaient pas t invit s et n avaient pas re u la copie du projet de loi dans le respect du tripartisme L orateur s est demand si la ma ni re autoritaire et le refus du dialogue sont le nouveau proc d de gouvernement du pays et d orientation des relations profession
20. Ce projet de loi a pour but de pren dre en compte la majorit des commentaires mis par la commis sion d experts L orateur assiste aux travaux de la pr sente r union avec satisfaction car il est convaincu que les normes fondamentales de POIT doivent tre accompagn es de m canismes de v rification de leur application notamment par le biais des organes de contr le de l OIT pour qu elles ne se limitent pas n tre que de simples d clarations L ann e pass e lors de la 87e session de la Conf rence internationale du Travail le gouvernement pr c dent avait pris l engagement devant cette m me commission de modifier la l gis lation du travail afin de la mettre en conformit avec la convention n 87 Des contacts ont t tablis ult rieurement avec le bureau r gional de l OIT pour solliciter une assistance technique La com mission d experts demande que le gouvernement l informe dans son prochain rapport sur toute mesure adopt e ce sujet Ce rap port aurait d parvenir au Bureau en septembre de cette ann e ce qui signifie que le gouvernement a anticip son obligation de com muniquer le rapport demand de quatre mois Le gouvernement actuel du Guatemala a pris ses fonctions le 17 janvier de cette ann e et en quatre mois seulement a respect l engagement pris par son pr d cesseur parce qu il est convaincu que tout gouvernement doit respecter et honorer les engagements pris par son pays Le gouver
21. Il a fait observer que 4 77 pour cent de cette population sont originaires des pays limitrophes La pau vret est l un des facteurs majeurs conduisant la prostitution Le taux d analphab tisme parmi cette population est de 71 pour cent Les familles des prostitu es sont majoritairement sans emploi ou occupent des emplois peu qualifi s Concernant le cadre l gal mis en place pour radiquer ce probl me l orateur a indiqu que l article 23 de la Constitution indienne interdit le trafic des tres humains En outre l Inde a ratifi la Con vention des Nations Unies relative aux droits de l enfant ainsi que la Convention des Nations Unies pour l limination de la discrimi nation l gard des femmes L Inde a galement adopt la loi sur la pr vention du trafic immoral qui dispose que les relations sexuelles avec des enfants doivent tre trait es comme des viols et les per sonnes accus es de ce crime seront jug es par les Cours criminelles La loi pr voit le sauvetage et la r habilitation des victimes de ce crime Le Code p nal indien contient galement des dispositions concernant l enl vement des enfants le viol et d autres d lits con nexes Le repr sentant gouvernemental a not en r ponse ce pro bl me que le gouvernement avait impliqu toutes les ONG dans le pays dans ses efforts pour identifier et r soudre les abus conscient de l importance du probl me et des ressources limit es d
22. amendements au projet de loi prennent en compte l observation de la commission d experts Il aurait souhait num rer toutes les dispositions abrog es et les in novations introduites par le projet de loi mais il a d clar ne pas vouloir abuser du temps de la commission Il a promis que son gou vernement acc l rerait le processus d adoption de ce projet de loi Cette question sera prioritaire pour le nouveau parlement et lora teur a d clar qu il sera en mesure l ann e prochaine de confirmer que des progr s ont t accomplis la satisfaction de la commission Le membre travailleur de la Gr ce a d clar avoir pris acte de la d claration du repr sentant gouvernemental selon laquelle toutes les promesses faites par lui aujourd hui seront tenues d ici l an pro chain Il a r it r son souhait que le gouvernement pr sente l ann e prochaine la commission des informations sur les progr s qui auront t r alis s Les membres travailleurs ont rappel que des contradictions avec la convention n 87 ont t constat es Ils ont donc insist pour que le gouvernement prenne d urgence toutes les mesures n cessai res pour assurer la conformit de la l gislation et de la pratique avec la convention Il n existe aucune excuse au non respect de cette convention qui nonce des droits fondamentaux au travail Ils ont de nouveau demand au gouvernement de soumettre l ann e pro chaine la commission
23. au Bureau en vue de b n ficier d une assistance technique financ e par des donateurs internationaux Elle a not que la de mande d assistance soumise par le gouvernement a t renouvel e Elle a par cons quent pri le gouvernement de prendre les mesures n cessaires pour garantir l adoption d un statut des inspecteurs du travail qui soit en conformit avec l article 6 de la convention La commission a exprim l espoir que le Bureau puisse aider le gouver nement d gager les ressources financi res appropri es pour le projet de relance de l administration du travail La commission a instamment pri le gouvernement de soumettre la commission d experts en l an 2000 un rapport d taill sur les progr s r alis s dans la l gislation et la pratique pour l application de cette conven tion prioritaire qui est essentielle pour la protection des tra vailleurs Convention n 87 Libert syndicale et protection du droit syndical 1948 Cameroun ratification 1960 Un repr sentant gouvernemen tal ministre du Travail de l Emploi et de la Pr voyance sociale a d clar que le processus de r vision de l ensemble des textes est en marche depuis 1990 et que des avanc es significatives ont t enre gistr es sur le plan de la gestion des libert s et l instauration de la d mocratie et des droits de l homme C est dans ce cadre que la loi de 1968 et l article 6 du Code du travail sont en cours d
24. but des ann es quatre vingt ainsi qu en 1992 1995 et 1996 La liste longue et d taill e des points soulev s par la commission d experts d montre que des restrictions importantes sont apport es la libert syndicale au Kowe t Plusieurs contradictions avec la convention n 87 ont t constat es aussi bien en droit que dans la pratique Quelques points sont particuli rement pr occupants les conditions num riques pos es l obtention de l autorisation de constituer un syndicat ou une organisation d employeurs l obliga tion d tre au moins 15 membres kowe tiens pour fonder un syndi cat avec pour cons quence que dans plusieurs secteurs comme ce lui de la construction la plupart des travailleurs sont d origine trang re et il leur est donc impossible de s organiser Ils ont gale ment mentionn la discrimination envers les travailleurs trangers qui doivent r sider pendant cinq ans au Kowe t pour pouvoir s affi lier un syndicat Etant donn qu environ 80 pour cent des tra vailleurs sont d origine trang re une grande partie de ceux ci est donc exclue de la libert syndicale Enfin les membres travailleurs ont rappel l interdiction de cr er plus d un syndicat par entreprise ou activit ainsi que les larges pouvoirs de contr le des autorit s sur les livres et registres des syndicats Il s agit seulement de quel ques exemples pertinents qui d montrent que toute une s rie de dis
25. cas de consentement v ritablement libre et qu ils sont manifestement victimes d une exploitation En ce qui concerne les t ches carc rales ordinaires accomplies l int rieur de la prison gestion priv e l intervenant a constat que ces t ches s effectuent pour le compte et sous la supervision d un organisme priv Il a rappel que c est pr cis ment pour cette raison que la commission d experts a dit que l interdiction du travail des prison niers pour le compte d entreprises priv es devrait s appliquer a for tiori tout travail accompli dans une prison priv e et qu elle a fait valoir qu au Royaume Uni les condamn s peuvent en fait tre as treints au travail que la prison soit g r e par l Etat ou par un orga nisme priv Pour conclure l orateur a d clar qu il part toujours du principe qu un travail d cent et constructif constitue un volet essentiel de la r insertion du d tenu A Hewell Grange le r gime pr paratoire la lib ration satisfait peu pr s aux crit res nonc s par la com mission d experts et ce r gime favorise effectivement la r insertion des d tenus dans la soci t et sur le march du travail Cependant consid rant que les prisonniers acquittent une dette l gard de la soci t cette derni re doit tre repr sent e par l Etat et non par les actionnaires de soci t s priv es Les prisonniers qui travaillent m me si le traitement
26. cess de soulever les questions qui y ont trait Les membres employeurs 23 70 ont d plor que les projets de r glementation sur les conditions d emploi des inspecteurs du travail labor s il y a plus de trente ans avec l assistance du BIT n ont pas encore t mis en uvre et que le dernier rapport du gouvernement adress en septembre 1998 est identique celui de l ann e pr c dente Ainsi dans les faits le gou vernement n a pas adress de nouveau rapport et n a donc pas r pondu aux commentaires de la commission d experts Les membres employeurs ont soulign que les dispositions sur l inspection du tra vail sont essentielles pour l ensemble du syst me de contr le de POIT Ce n est qu partir des informations fournies par les inspec tions du travail que les gouvernements peuvent savoir si la l gisla tion du travail est appliqu e dans les faits A l vidence le gouver nement doit soumettre des rapports annuels de l inspection du travail pour que la commission d experts puisse valuer l applica tion de la convention Dans le cas de la Mauritanie l absence de ces rapports indique l absence d un syst me op rationnel d inspection du travail La convention n est manifestement pas observ e De fait il n est possible de l appliquer que s il existe des effectifs per manents suffisamment nombreux et form s comme le pr voit la convention Il semble qu il n y ait
27. commission d ex perts examinera cette question en d tail sa prochaine session Elle exprime l espoir que le gouvernement continuera examiner les mesures tant sur le plan de la l gislation que sur celui de la prati que permettant de s assurer que lorsque les prisonniers doivent travailler leur travail s effectue conform ment la convention Soudan ratification 1957 Un repr sentant gouvernemental a indiqu qu il ne s attendait pas ce que ce cas soit examin devant la commission Il a rappel que le rapport de la commission d ex perts contient des commentaires positifs sur les progr s accomplis dans la situation du Soudan et rel ve la volont du gouvernement de se conformer aux recommandations du rapport et de fournir des informations suppl mentaires L esclavage et le travail forc sont des pratiques qui vont l encontre de l h ritage culturel du pays et sont interdits tant dans la Constitution que dans la l gislation du Soudan La r solution de l Assembl e g n rale de cette ann e n a fait aucune mention d esclavage et a indiqu que des enl vements ont t perp tr s dans le contexte de la guerre civile Les difficult s relev es dans le rapport trouvent leur origine dans le conflit arm qui touche actuellement le Soudan S agissant des efforts du gou vernement pour liminer le travail forc et l esclavage il a rappel la cr ation de la Commission pour l limination de
28. cret incrimin n a pas encore t modifi dans la pratique des progr s ont t r alis s et le fait que le gouvernement n gocie avec la CSTC dont on dit qu il ne la reconna t pas est une preuve factuelle de cette affirmation En ce qui concerne le rythme de travail du gouvernement il a affir m avec force que cette question ne rel ve pas de la comp tence des syndicats et que ni eux ni l OIT ne peuvent g rer le Cameroun la place du gouvernement lequel ne peut non plus imposer un rythme de travail au parlement Certains orateurs ont parl de d lai raisonnable L orateur a tenu leur r pondre en affirmant que pour son pays le d lai raisonnable sera celui que le gouvernement se sera impos En effet celui ci ne souhaite pas saucissonner la loi de 1968 ou encore le Code du travail de 1992 pour faire plaisir certains alors qu il est engag dans une refonte globale de sa l gisla tion du travail La volont politique de son gouvernement existe et les modifications sugg r es par la commission d experts seront pri ses en consid ration au moment opportun Enfin il s est interrog sur la v ritable repr sentativit du pr sident de la CSTC Les membres travailleurs ont expliqu que leur proposition avait pour but de susciter une initiative de la part du gouvernement compte tenu de l absence de progr s dans ce cas Devant les d cla rations du repr sentant gouvernemental ils ont d clar q
29. de gr ve et le Code p nal afin de mettre ces textes en conformit avec les exigences de la convention a t envoy par le Pr sident de la R publique au Congr s pour adoption le 17 mai 2000 La commission a indiqu qu il reviendrait la commission d experts d examiner la compatibilit de ces amen dements avec les dispositions de la convention et elle esp re que ces amendements permettront enfin la pleine application de cette convention fondamentale ratifi e en 1952 La commission est n anmoins toujours pr occup e par l absence de progr s concrets dans la pratique Elle esp re vivement que le gouvernement enver ra un rapport d taill la commission d experts ainsi que des co pies des amendements finalement adopt s afin de lui permettre d valuer les progr s r els accomplis dans la loi comme dans la pra tique d ici l ann e prochaine La commission rappelle l importance qu elle accorde aux consultations tripartites en mati re d applica tion des principes de la libert syndicale Kowe t ratification 1961 Un repr sentant gouvernemental se r f rant aux commentaires de la commission d experts a not que son pays est une d mocratie depuis pr s de 300 ans Sa devise est l galit et la justice sociale et ses bases sont les pr ceptes de lis lam Il a galement not que la Constitution du Kowe t s inspire des conventions internationales le Kowe t tant d s lors attentif se c
30. de la convention que leur position a toujours t celle d une abstention rigoureuse de toute interpr tation des conventions au del de leur formulation A ce sujet ils ont rappel que la notion de gestion priv e des prisons n existait pas en 1930 et que cette question ne s tait donc pas pos e au moment de l laboration de la convention C est la raison pour laquelle le rattachement de cette question aux dispositions de la convention n est possible qu en sollicitant de l article 2 paragraphe 2 c de la convention une interpr tation allant au del de ses termes La position des employeurs est tout simplement que le travail dans les prisons de gestion priv e ne peut tre discut dans le contexte de la convention sans hasarder une interpr tation de cet instrument Abordant la question du paiement d un salaire pour le travail accompli par les d tenus pour le compte de soci t s priv es ils constatent que diverses expressions telles que le versement d un salaire normal un taux de r mun ration appropri au tra vail consid r et un paiement minimum sont employ es dans les commentaires de la commission d experts Ils rappellent que le travail p nitentiaire traditionnel a toujours t r mun r faible ment De plus la convention ne comporte aucune disposition sur ce point Les membres employeurs croient comprendre que la com mission d experts estime que la r mun ration en question devrait
31. des soci t s priv es Il a cit l exemple d un travail consistant reconditionner de petites b tonni res pour le compte de soci t s de location de mat riel C est la prison qui a pass un contrat pour cette prestation de services avec la soci t concern e Le travail s effectue sous la supervision des agents de surveillance de PUKDS d un instructeur et d un salari de la soci t de loca tion La direction a indiqu l intervenant que les prisonniers sont pay s au maximum 25 livres pour une semaine de 35 heures alors que les prisonniers lui ont dit percevoir au maximum 15 livres par semaine titre de r f rence le salaire minimal au Royaume Uni tait lan dernier de 126 livres pour une semaine de 35 heures Il en r sulte que ces prisonniers per oivent en fait 12 20 pour cent du salaire minimum l gal en vigueur l ext rieur La direction de la prison gestion priv e a d clar que ce travail ne pourrait pas tre accompli ailleurs sur le march libre du Royaume Uni car le verse ment d un salaire ne correspondant m me qu au minimum l gal rendrait l ensemble du syst me non rentable L intervenant a fait valoir que incontestablement aucun des membres de la pr sente commission n accepterait les arguments de ceux qui exploitent le travail des enfants en arguant qu il est juste de leur payer un salaire de mis re parce qu d faut ces enfants n auraient pas de travail Pourquo
32. du gouvernement selon lesquelles une nouvelle l gislation sera mise au point afin d assurer la pleine conformit avec les dispositions de la conven tion La commission a exprim le ferme espoir que le rapport que le gouvernement doit soumettre cette ann e contienne des indica tions sur les mesures concr tes prises en droit et dans la pratique ainsi que sur les progr s concrets accomplis en vue d assurer la plei ne conformit avec les exigences de la convention Swaziland ratification 1978 Un repr sentant gouvernemental ministre de l Entreprise et de Emploi a d clar que le Swaziland est un membre fervent de POIT comme en atteste notamment son exactitude sans faille dans le paiement de ses cotisations annuelles et dans son appel l assistance technique du BIT lorsque cela est n cessaire Le dialogue avec l OIT sur les questions d assistance technique a toujours t positif et les relations entre le Swaziland et POIT ne font que se consolider C est sur ces bases que le Swaziland r affirme son attachement aux principes de l OIT la d mocratie et la justice sociale dans un cadre tripartite Le Swaziland est pleinement conscient du fait que les normes internationales du travail sont le v hicule de la justice sociale et de la d mocratie lesquelles sont fondamentales sur le lieu de travail L ann e pr c dente l intervenant a expos cette m me assembl e les efforts d ploy s dans le but de faire du pro
33. e On peut donc consid rer que les d clarations faites aujourd hui par les repr sentants gouvernemen taux ne sont que la r p tition des ann es ant rieures La l gislation nationale pr voit toujours que les syndicats du secteur public ne peuvent tre enregistr s que moyennant l approbation du minist re de l Administration territoriale et que toute infraction en la mati re est passible de poursuites Les membres employeurs conviennent avec les membres travailleurs que la l gislation doit tre modifi e de mani re tre rendue conforme la convention S agissant des r gles selon lesquelles une autorisation pr alable est n cessaire pour l affiliation une organisation internationale ils ont pris note des d clarations du gouvernement selon lesquelles la l gislation en question serait en r vision Il se trouve que le gouvernement a d clar la m me chose en 1984 et en 1992 Devant ce cas extr me d atermoiement qu ils jugent inacceptable les membres em ployeurs estiment n cessaire que la commission exprime ses regrets en l absence de tout progr s dans cette affaire et s associent la proposition des membres travailleurs Le membre travailleur du Cameroun a d clar que dans son pays la libert syndicale est effective car on trouve aujourd hui deux centrales syndicales des f d rations professionnelles dans diff rents secteurs des syndicats nationaux affili s aux conf d rations et des syndic
34. et de tra vailleurs Sur ce point cependant les membres travailleurs ont par tag l opinion des membres employeurs et relev que ind pendam ment de l opinion des partenaires sociaux le gouvernement est tenu de rendre sa l gislation conforme la convention Les mem 23 81 bres travailleurs ont seulement souhait entendre que le gouverne ment a respect son obligation cet gard ni plus ni moins Pour ce qui est de la question de l annulation de l enregistrement de syndi cats les membres travailleurs ont pri le gouvernement de faire rapport de mani re d taill e la commission d experts sur la ma ni re dont ce probl me a t r solu En outre en ce qui concerne le droit de gr ve et la d finition des services essentiels les membres travailleurs ont not que le gouvernement a entrepris une tude comparative sur cette question Le rapport qui sera soumis devrait n anmoins refl ter les progr s qui ont t accomplis dans ce domai ne et identifier l assistance technique requise de l quipe multidisci plinaire d Addis Abeba Les membres travailleurs ont estim que ce rapport sera acceptable s il fournit des preuves d application des deux premiers points et de progr s en ce qui concerne le troisi me En r ponse aux commentaires du repr sentant gouvernemental les membres travailleurs ont soulign que puisque le gouverne ment est apparemment sur le point de modifier sa l gislation il
35. et obligatoire Royaume Uni ratification 1931 Un repr sentant gouverne mental a d clar que son gouvernement adh re sans r serve la convention n 29 et accorde la plus grande importance aux observa tions de la commission d experts L an dernier cette commission a abondamment discut du travail dans les prisons dans le cadre de l examen des cas individuels relatifs cette convention et l un des l ments marquants qui s est d gag a t la complexit de l inter pr tation dans un cadre contemporain et en particulier dans le contexte du partenariat entre secteur public et secteur priv de cer tains aspects de cet instrument labor en 1930 Un autre l ment d terminant r side dans le fait que le concept de travail p nitentiai re a chang Alors qu il pouvait avoir autrefois une connotation punitive le travail p nitentiaire au Royaume Uni comme dans d autres pays rev t d sormais une valeur p dagogique et formatri ce que l on consid re comme cruciale pour la r insertion de l int ress dans la soci t Le fait est que selon les normes minimales de PONU en la mati re ce travail se con oit comme un l ment d ter 23 62 minant pour la pr paration du d tenu sa lib ration et sa r inser tion dans la soci t Reconnaissant la complexit des questions qui entourent ce d bat un certain nombre de d l gu s qui se sont ex prim s l an dernier dans la pr sente com
36. et s est interrog sur le poids respectif de certaines expressions telles que prendre note ou faire figurer au proc s verbal Il a exig que des excuses soient pr sent es au gouvernement si les all gations diffamatoires formul es par cer tains orateurs notamment celles relatives des syndicalistes bless s et une demande de r vocation d un syndicaliste ne peuvent tre prouv es Enfin il a r it r le souhait de son gouvernement qu une d l gation d experts se rende au Cameroun pour constater la r ali t concr te avant que ne soit exig un d lai pour la mise en confor mit de sa l gislation avec les dispositions de la convention Le membre travailleur du Cameroun s est dit choqu par cer tains points de la discussion notamment par l intervention du mem bre travailleur de la France qui d montrait son ignorance totale de la situation syndicale au Cameroun Les all gations relatives lin terdiction de la manifestation du 1 mai 2000 et des v nements qui s y seraient d roul s sont totalement fausses Si cette commission est habilit e interroger le gouvernement sur la non application d une convention ratifi e toute extrapolation qui am nerait les gens se faire une fausse id e de la r alit est inacceptable Colombie ratification 1976 Un repr sentant gouvernemental a d clar que son gouvernement est dispos donner la commis sion toutes les informations n cessaire
37. ficient d une protection sp ciale contre lex ploitation A cet gard il s est r f r l article XX e de l Accord g n ral sur les tarifs douaniers et le commerce qui pr voit des me sures concernant les biens fabriqu s en prison D un autre c t il est toutefois reconnu que le travail est peut tre le facteur le plus important d une r int gration r ussie dans la soci t civile des pri sonniers Pour ce faire un tel travail ne devrait pas tre simplement r p titif et routinier comme l est g n ralement le travail p nitenti aire mais devrait correspondre aux potentialit s des prisonniers et appliquer les conditions en vigueur dans le monde du travail r el De plus en plus ce type d emploi est offert par des employeurs pri v s De l avis de l orateur on ne peut pas invoquer une galit entre les prisonniers et les autres travailleurs tant donn qu en l esp ce l employeur ne peut choisir individuellement chacun de ces tra vailleurs mais doit accepter l ensemble de la main d uvre p niten tiaire de l institution avec laquelle il traite La question de savoir si le travail p nitentiaire tel qu il s est d velopp depuis de nombreu ses ann es rentre dans le champ d application de la convention n 29 a incit la commission d experts poser un certain nombre de questions aux gouvernements dans son observation g n rale de l ann e derni re L orateur rappelle que les
38. glementation qui interdit le travail des enfants dans certaines activit s le nombre d enfants au travail dans ces m mes secteurs s est accru au cours des quatorze derni res ann es Les enfants travaillent toujours dans l agriculture dans le b timent et les travaux publics les indus tries extractives la p che la fabrication d allumettes l industrie du verre la fabrication des bidi et d autres secteurs Ils travaillent de 8 10 heures par jour dans des conditions insalubres En d pit des mesures prises par le gouvernement pour leur r insertion le nom bre d enfants au travail en Inde ne fait que cro tre d une ann e sur Pautre Tandis que l OIT continue de demander plus d informa tions d valuer les informations communiqu es par le gouverne ment et de demander des pr cisions la situation reste inchang e Le probl me est troitement li la n cessit de d velopper l co nomie g n rer des emplois r mun rateurs fournir des logements et am liorer les salaires minima afin que les parents puissent lever leurs enfants et assurer leur instruction Le fait est que avec 130 millions de ch meurs sur une population conomiquement ac tive de 340 millions on peut s attendre ce que les probl mes con tinuent de s aggraver dans ce pays Comme la commission d experts l a relev en application de la loi de 1986 sur le travail des enfants la Cour supr me de l Inde a condamn des em
39. gler L Ethiopie s efforce d obtenir des informations aupr s d autres pays sur leur pratique en la mati re et l examen de ce probl me pourrait ne pas tre achev avant six mois Toutefois l orateur s est dit pr t fournir des infor mations pr cises la commission d experts sur les progr s r alis s dans ce domaine Les membres travailleurs se sont r f r s leur premi re d cla ration au sujet de la n cessit d un paragraphe sp cial d s lors qu ils ont relev que le repr sentant gouvernemental n a donn aucune perspective pour ce qui est des mesures que l Ethiopie sera amen e prendre l avenir Il est n cessaire d accomplir des progr s dans ce cas qui est rest au point mort pendant des ann es Tout en re connaissant que certains de ces aspects sont complexes et ne pour raient pas tre r solus du jour au lendemain mais que le gouverne ment semble actuellement tudier notamment la question relative aux services essentiels les membres travailleurs ont souhait dispo ser de preuves de l engagement du gouvernement Les membres travailleurs n ont pas consid r que les membres et dirigeants du syndicat taient des anciens membres de l Asso ciation des enseignants thiopiens comme l a d clar le repr sen tant gouvernemental mais plut t qu ils taient les dirigeants syndi caux qui avaient t injustement licenci s En outre il ne suffit pas que le gouvernement f
40. it r ses pr occupations et a exprim l espoir que le gouvernement serait d sormais au clair quant aux divergences entre la l gislation et la pratique du Royau me Uni et les obligations de ce pays au titre de la convention Mal heureusement les recherches n ont pas fait appara tre beaucoup d l ments qui indiqueraient que la pratique actuelle serait con forme aux crit res qui selon la commission d experts correspon draient la d finition d une relation d emploi libre Lors des visites susmentionn es l intervenant s est entretenu avec des d tenus tra vaillant en prison pour des soci t s priv es de l ext rieur et avec des d tenus affect s aux t ches p nitentiaires courantes que sont les travaux de blanchissage de jardinage et de cuisine dans la prison de gestion priv e Si l on excepte d une part le r gime pr paratoire la lib ration dans la prison d Etat r gime souple de Hewell Grange qui satisfait certains des crit res d finis par la commis sion d experts tels que le salaire minimal les cotisations de s curit sociale et la formation en mati re de s curit et d hygi ne et d autre part le travail accompli dans les prisons d Etat supervis le plus souvent par le personnel carc ral aucun des autres types de travaux ne satisfaisait un seul des crit res nonc s Dans les autres cas notamment dans la prison de gestion priv e la relation contrac tuelle co
41. l un des projets de loi le droit de gr ve des f d rations et des conf d rations et le remplacement de l arbitrage obligatoire la fin de 60 jours de gr ve par l arbitrage convenu entre les parties Les projets de loi et les modifications pro pos s par la mission sont pr sentement en cours d examen et tien nent compte du fait que certaines questions ont des r percussions conomiques Par la suite les projets de loi seront soumis aux inter locuteurs sociaux conform ment aux m canismes l galement pr vus L article 29 de la Constitution politique garantit ledit processus inclus dans les proc dures administratives Enfin l orateur a infor m la commission que la ministre du Travail n a pu tre pr sente cette semaine car le Pr sident de la R publique avait organis l int rieur de la proc dure de paix des tables de concertation con cernant les pensions emploi et les imp ts Certains sujets men tionn s par les orateurs ant rieurs seront galement abord s Les employeurs les travailleurs l Eglise et la soci t civile prendront part aux discussions Le membre travailleur de la Colombie commentant les raisons pour lesquelles la ministre du Travail de Colombie n tait pas pr sente la commission et les explications fournies par les repr sen tants gouvernementaux cet gard a indiqu qu il convenait de pr ciser qu actuellement plusieurs tables de concertation se tien nent o les
42. l gislation appli cable dans l ensemble du pays sur l ge minimum d admission l emploi Des efforts sont en cours en vue de l adoption d une telle l gislation fixant un ge minimum d admission l emploi 14 ans et 18 ans pour les travaux dangereux Le repr sentant gouverne mental a exprim l espoir que la convention n 138 sera ratifi e apr s que ses exigences auront t adopt es par la l gislation pro pos e Un autre membre employeur de l Inde a d clar que les difficul t s rencontr es pour l limination du travail des enfants et du tra vail en servitude dans son pays ne sont pas le r sultat d un manque de volont politique N anmoins il pourrait tre b n fique que la commission soutienne et m me augmente la pression qu elle exerce sur le gouvernement pour une action effective Cela ne signifie pas que l on puisse croire pouvoir liminer les probl mes en une nuit par dit ou par d cret ceux ci pouvant tout au plus les rendre sou terrains L orateur a encourag la commission se montrer patiente en laissant au gouvernement et aux partenaires sociaux en Inde une chance de traiter le probl me de mani re efficace Les membres travailleurs ont remerci le repr sentant gouver nemental pour ses informations Ils ont fait observer qu ils avaient 23 61 soulev un certain nombre de questions afin d aider le gouverne ment traiter les probl mes relev s par la commissio
43. le gouvernement de fournir des informations d taill es et pr cises sur tous les points qui ont t soulev s dans le rapport qu il doit soumettre cette ann e la commission d experts sur les mesu 23 82 res concr tes prises en vue d assurer la pleine conformit avec la convention tant dans la loi que dans la pratique Guatemala ratification 1952 Le gouvernement a fourni les in formations suivantes Le gouvernement a fourni une copie des pro jets de modification du Code du travail de la loi syndicale de la r glementation du droit de gr ve des travailleurs de l Etat ainsi que du Code p nal visant mettre la l gislation nationale en conformi t avec la convention et introduire dans le droit interne les princi pes fondamentaux et les normes de droit syndical d coulant des conventions internationales du travail ratifi es Ces textes ont t communiqu s par le Pr sident de la R publi que au Pr sident du Congr s le 17 mai 2000 pour examen et appro bation par le Congr s En outre devant la Commission de la Conf rence un repr sen tant gouvernemental ministre du Travail et de la Protection socia le a d clar que le gouvernement a respect son engagement d la borer un projet de r forme de la l gislation pour mettre en conformit la l gislation du travail avec les dispositions de la con vention n 87 lequel est actuellement soumis l organe l gislatif comp tent pour approbation
44. mani re ce que ces textes puissent tre examin s par la commis sion d experts et par la commission de la Conf rence l an prochain Consid rant que le gouvernement ne rejette pas les commentaires de la commission d experts mais se borne d clarer que la situation sera corrig e dans un proche avenir il serait opportun qu il s entou re de l assistance offerte par le BIT l Equipe multidisciplinaire de Yaound et les partenaires sociaux Si le gouvernement se d clarait dispos cela les conclusions de l ann e pr c dente pourraient tre simplement reprises Dans le cas contraire il serait justifi de faire mention de ce cas dans un paragraphe sp cial du rapport de la commission la Conf rence Les membres employeurs ont soulign que ce cas est un cas tr s ancien bien connu des membres de la commission et qu ils n ont pas l intention de s carter tr s sensiblement de la proposition for mul e par les membres travailleurs La pr sente commission a exa min ce cas deux fois dans les ann es quatre vingt quatre fois dans les ann es quatre vingt dix puis nouveau cette ann e sans qu aucun progr s ne soit constat Le repr sentant gouvernemental apporte devant cette commission les m mes l ments que ceux que l on retrouve dans le rapport de la commission d experts savoir que la l gislation en cause fait l objet d une r vision et qu une nou velle l gislation doit tre adopt
45. ont t introduites devant le Comit de la libert syn dicale cause du climat social difficile et de la violence antisyndicale dans ce pays En 1997 les membres travailleurs ont t parmi ceux qui esp raient que le processus de paix pourrait sen siblement am liorer les conditions sociales et la situation d impuni t en ce qui concerne les violations des libert s syndicales Toute fois ils ont d constater en 1999 que le gouvernement semblait se servir des questions de proc dure pour justifier son immobilisme Aucun progr s n ayant t constat depuis 1991 et face aux pro bl mes continus et s rieux d application de la convention n 87 ils avaient exhort une nouvelle fois le gouvernement adopter dans les plus brefs d lais les mesures requises pour assurer l application des dispositions de cette convention fondamentale tant en droit que dans la pratique Ils avaient galement demand que les con clusions de la commission soient reprises dans un paragraphe sp cial Les membres travailleurs ont rappel les d clarations des membres employeurs de l ann e derni re selon lesquelles En ce qui concerne l ing rence des autorit s publiques dans l administra tion interne les programmes et la structure des syndicats des changements sans retard sont demand s puisque ces sujets sont en discussion depuis de nombreuses ann es Enfin dans son inter vention la Conf rence de 1999 le re
46. orateur a pris note des conclusions du Comit de la libert syndicale sur le cas n 1916 Ces conclusions ont t approuv es par le Conseil d admi nistration sa session de mars 1999 L orateur a soulign avec force que c est une autorit judiciaire ou une autorit ind pendante et non au gouvernement qu il revient de d terminer si une gr ve est conforme la loi L intervenant a galement fait observer que le Conseil d administration se prononcera en juin 2000 sur l tablisse ment d une commission d enqu te Enfin l orateur a demand ins tamment au gouvernement de prendre des mesures pour rendre les dispositions susmentionn es pleinement conformes aux principes de la libert syndicale et exprim l espoir que le gouvernement co lombien sera en mesure de faire tat l an prochain des progr s et que la convention est appliqu e au b n fice de tous Le membre travailleur de Cuba a soulign que depuis des an n es des cas de violations de la convention se produisent en Co lombie cas qui sont trait s la pr sente session et qui l ont t dans d autres Il s est dit tr s pr occup par la gravit de la situation des syndicalistes colombiens et a exprim toute sa solidarit leur gard Partout en Am rique latine des dirigeants syndicaux colom biens sont harcel s Il a insist fermement sur le fait qu on ne sau rait se d sint resser des cas de syndicalistes qui ont
47. pas s occuper En ce qui concerne la r int gration des syndicalistes il s agit d une question que le gouvernement consid re comme r solue Certains compliquent la question en inventant tour tour de nou velles revendications telles que par exemple la r int gration dans les fonctions syndicales On ne peut tout la fois reprocher au gou vernement son immixtion dans les affaires syndicales et lui deman der de d signer nomm ment une personne des fonctions syndica les Certains syndicalistes ont t r int gr s depuis 1997 Le gouvernement a des documents qu il tient la disposition de la commission pour prouver ces affirmations Le minist re du Travail et encore moins le gouvernement ne c deront aux pressions de cer taines organisations syndicales internationales qui induisent en er reur les anciens syndicalistes nationaux partir de certains bureaux syndicaux en mal de sensation Le repr sentant gouvernemental a inform la commission du fait que le gouvernement est actuelle ment en train de r int grer les combattants du FRUD suite aux accords sign s Paris en f vrier dernier Le gouvernement qui ac tuellement est en train d organiser une Conf rence de paix avec des individus qui il n y a pas si longtemps posaient des mines n a pas de raison de s opposer aujourd hui au pluralisme politique ou au droit syndical Pour en terminer avec la question de la r int gration de certains anciens syn
48. pays ou dans les r gions contr l es par les rebelles De nombreux rapports alarmistes ont t concoct s par les rebelles afin de nuire la r putation du gouvernement Il est n ces saire de tenir compte du fait que 30 pour cent de l arm e soudanai se est compos e de Soudanais du sud qui n accepteraient certaine ment pas que leurs propres parents soient r duits l esclavage Il ne nie pas que des exc s ont t commis dans certaines zones en con flit Avant que la guerre n clate le gouvernement a pris des mesu res de s curit afin d assurer que de telles pratiques ne se produi sent pas Cependant depuis 1983 la situation s est d t rior e Citant une nouvelle fois le rapport de la Commission des droits de l homme des Nations Unies le ministre a soulign que son gouver nement tait favorable l ouverture et la transparence et qu il avait accueilli de nombreuses d l gations parlementaires afin qu elles puissent se faire leur propre opinion de la situation En r ponse la proposition selon laquelle le gouvernement de vrait inviter une mission de contacts directs au Soudan l orateur a d clar que son pays tait favorable toute initiative prise par le BIT pour r soudre le probl me Il a propos que des discussions soient tenues avec les plus hautes autorit s du BIT en vue d arran gements sur les modalit s d une visite l avenir Les membres travailleurs ont d clar qu
49. pendantes r v lent la complicit des troupes gouvernementa les et alli es Les membres travailleurs ont estim que vu l extr me gravit de ce cas et compte tenu de la timidit des initiatives prises par le gouvernement ainsi que du manque de pr cision et de clart dans les r ponses du gouvernement la commission d experts et la pr 23 69 sente commission ils souhaitent faire les suggestions suivantes la commission Premi rement qu une conclusion tr s ferme soit adopt e Deuxi mement que le gouvernement soit pri de fournir tous les renseignements demand s par la commission d experts Troisi mement consid rant d apr s la r ponse du repr sentant gouvernemental cette commission que le gouvernement serait pr t accepter une mission de contacts directs du BIT ils ont expri m l espoir qu une telle mission sera envoy e au Soudan afin d en qu ter sur les pratiques d esclavage et de travail forc sur le territoi re soudanais et que celle ci tablira des contacts avec toutes les personnes int ress es par ces probl mes En conclusion les membres travailleurs en d celant dans la der ni re phrase du ministre des Ressources humaines et du D velop pement un l ment positif montrant une volont d ouverture ont d sir savoir si le gouvernement accepterait effectivement d ac cueillir une mission de contacts directs du BIT Les membres employeurs ont not que la discussio
50. politique de s attaquer ces probl mes transpara t dans les programmes des partis politi ques et dans les mesures conomiques qu ils ont prises apr s leur arriv e au pouvoir Elle appara t galement dans les nombreux pro grammes sociaux visant radiquer la pauvret le ch mage et le sous emploi Cependant les progr s sont rendus difficiles par la persistance de l ordre social in quitable h rit du pass colonial du pays Il faut d s lors examiner les raisons pour lesquelles malgr l existence d une l gislation favorable et de volont politique de telles aberrations persistent A cet gard l orateur a rappel les in formations fournies dans sa d claration initiale L une des raisons pour lesquelles de plus grands progr s n ont pas t accomplis dans la lutte contre le travail en servitude est que des m thodes correctes pour l appr hension du probl me n ont pas encore t adopt es L orateur a d clar avoir eu la chance d avoir t d sign par la Cour supr me pour examiner ce probl me Ses conclusions fon d es sur un tr s grand nombre d entretiens avec des travailleurs en servitude ont t publi es sous le titre N s en servitude Un effort permanent est n cessaire pour la diffusion des informations sur les dispositions l gales existantes et pour la mise en place de program mes de formation tous les niveaux en particulier pour les comit s locaux de vigilance qui devr
51. que les propos du gouvernement donnent penser est v ritable ment dramatique Dans l industrie le secteur bancaire et l agricul ture il existe un manuel d instructions visant emp cher ou suppri mer les syndicats Les syndicalistes assassin s se comptent par dizaines et c est un v ritable syst me d impunit qui est en place du fait que les plus hautes instances judiciaires ne r priment pas ces crimes Cette situation appelle imp rativement des mesures car si les travailleurs perdent confiance en la loi ce sera finalement dans la rue que se transportera le d bat Le membre employeur du Guatemala a d clar qu il n a pas pu se r f rer au projet de loi mentionn par le ministre parce qu il n en avait pas eu connaissance C est seulement hier que les employeurs en ont appris l existence ce qui prouve que ce texte n est pas de source tripartite Pour se conformer aux recommandations des ex perts l un des principes fondamentaux de POIT a t viol pour appliquer la convention n 87 la convention n 144 a d tre vio l e Sous pr texte d ex cuter la loi la loi a t viol e Comme cha cun sait le principe machiav lique selon lequel la fin justifie les moyens n est acceptable ni du point de vue du droit ni de celui de l thique Les autorit s r cemment lues au Guatemala gouvernent de puis moins de 5 mois et c est d j le second cas de violation du prin cipe du tripartisme
52. qui leur est appliqu se r v le humain peu vent tre et sont souvent victimes d une exploitation lorsque les cri t res d finis par la commission d experts ne sont pas respect s L orateur convient avec l ensemble des membres travailleurs que les obligations d coulant de la ratification de la convention sont les m mes pour le Royaume Uni que pour tout autre Etat qui la ratifie Tout en reconnaissant que dans ce pays les organismes priv s ne sont pas suspects de faits de maltraitance tortures ou coups l gard des prisonniers et que le travail effectu peut contribuer en partie consolider l estime de soi du d tenu l intervenant a n an moins rappel la Commission de la Conf rence qu au Royaume Uni les condamn s n ont pas le choix entre travailler et ne pas le faire et qu en outre les crit res d finis par la commission d experts n y sont pas satisfaits C der du terrain par rapport la jurispruden ce pour permettre exploitation des d tenus par des entreprises priv es ne pourrait qu avoir des effets d vastateurs dans les pays o le principe de la pr minence du droit n est ni universellement ni ad quatement respect Le droit international doit se concevoir comme un tout et peut se comparer un ouvrage sans couture qui si l on coupe l un de ses points tombe enti rement en pi ces De ce point de vue on doit tre reconnaissant la commission d experts de d fendr
53. r que le travail effectu par un prisonnier pour une personne priv e que ce soit du travail l ext rieur ou pour une entreprise priv e l int rieur d une prison publique ne peut tre consid r comme du travail effectu titre volontaire que si la relation de travail avec l entreprise priv e est effectu e dans des conditions proches de celles du travail libre La commission d experts a donc demand que le gouvernement adopte une l gislation exigeant que les entreprises priv es paient le salaire minimum national tablissent un contrat d emploi avec le prisonnier et garantissent les autres prestations d coulant de la re lation d emploi L intervenante consid re que cette conclusion n est pas la seule laquelle on puisse parvenir en se fondant sur les dispo sitions de la convention et a estim qu il n est pas n cessaire que le prisonnier ait une relation d emploi normale avec une entreprise priv e pour assurer que son consentement a t donn v ritable ment L article 2 paragraphe 1 n exige que de s tre offert de plein gr et sans menace d une peine quelconque L oratrice a soulign que quelle que soit la raison pour laquelle les prisonniers se portent volontaires cela n alt re pas le caract re volontaire du consente ment On pourrait atteindre les objectifs d une relation volontaire en introduisant une condition emp chant les entreprises priv es d exiger des prisonniers d eff
54. r gles Un nombre appr ciable de cas a ainsi t trait L interve nante a signal cet gard que Kalayaan et d autres organismes comp tents ont des contacts directs avec les services administratifs comp tents pour les questions concernant les employ s de maison S agissant du travail p nitentiaire le gouvernement communiquera dans son prochain rapport des informations compl tes et entend discuter ce th me avec les partenaires sociaux Toutefois la ques tion du travail p nitentiaire pour des soci t s priv es va bien au del du cas sp cifique du Royaume Uni et devra d abord tre discu t e dans un contexte plus g n ral Les membres travailleurs se sont d clar s profond ment pr oc cup s par la suggestion visant suspendre l examen de ce cas jus qu ce que la question soit discut e dans le cadre du rapport g n ral ou jusqu la publication du rapport global La D claration relative aux principes et droits fondamentaux au travail et son suivi ne constitue pas un substitut au m canisme de contr le r gulier de POTT La discussion au sein de cette commission doit se concentrer sur le cas du Royaume Uni et le gouvernement doit tre incit mettre sa loi et sa pratique nationales en conformit avec la conven tion Les membres employeurs rappellent en r action une d clara tion des membres travailleurs selon laquelle la position des em ployeurs para t tendre une interpr tation
55. s la proposition des membres travailleurs de recommander une mission de contacts directs charg e d examiner la situation dans toutes les r gions et de faire rapport sur la situation globale Ce cas serait donc r examin la lumi re de ce rapport Le membre travailleur du Soudan a fait observer que ce cas a t examin plusieurs reprises par le pass La commission d experts a enregistr des progr s mais de graves all gations en particulier de cas d esclavage ont encore t formul es L orateur a soulign que ces all gations d esclavage sont une injure pour le gouvernement et que ces pratiques sont infamantes pour les nations qui les accep tent L volution et les progr s enregistr s doivent tre consid r s 23 68 dans leur contexte historique et culturel L orateur a rappel la si tuation g ographique et d mographique du Soudan et le fait quy coexistent de nombreuses tribus aux traditions diff rentes Cette coexistence a de tout temps t relativement quilibr e mais des provocations de l ext rieur ont entra n des conflits civils et des personnes ont t faites prisonni res d o des repr sailles Le gou vernement s est grandement efforc d exercer son autorit sur le territoire national et il a pu lib rer des prisonniers y compris des femmes et des enfants leur permettant ainsi de se retrouver dans leurs foyers L orateur a soulign que c est cela qui est l orig
56. s syndicales Le repr sentant gouvernemental a indiqu qu un projet de loi serait adopt liminant ces violations projet galement mentionn dans les commentaires de la commis sion d experts Tandis que le repr sentant gouvernemental a vit de d crire les changements apport s au projet de loi afin d cono miser le temps de la commission les membres employeurs ont esti m que le texte du projet de loi devrait tre examin par la commis sion d experts en tous cas et ont pri le repr sentant gouvernemental d expliquer dans ces d clarations finales au moins un ou deux des changements les plus importants Les membres em 23 85 ployeurs ont not que vu le nombre important d trangers dans le pays il est essentiel de r soudre le probl me de la mani re dont les travailleurs trangers ainsi que les employeurs pourraient s organi ser Si le repr sentant gouvernemental ne d sirait pas num rer les changements faits au projet les membres employeurs l ont pri au moins d expliquer le processus l gislatif ainsi que d indiquer la date pr cise pr vue pour l adoption de la nouvelle loi Pour le moment les membres employeurs adh rent l opinion que la l gislation na tionale devrait tre modifi e sur plusieurs aspects et exhortent le gouvernement effectuer ces changements imm diatement Le membre employeur du Kowe t s est r f r la composition caract ristique de la population de son pays
57. serait r ticente prendre des renseignements sur l identit des lieux o des femmes et des enfants enlev s taient d tenus Cela vient appa remment du fait que les familles en question semblent refuser de coop rer si par la suite elles risquent des poursuites Bien que le gouvernement puisse faire tat d obstacles mat riels r els la r union des femmes et des enfants avec leurs familles Bahr al Ghazal ou ailleurs il est vident qu une grande partie de ces obstacles pourraient tre surmont s si le gouvernement du Sou dan avait la volont de le faire Dans le m me ordre d id es le fait que le gouvernement n ait pas mis un terme toutes les attaques contre des civils comme ce fut le cas Aveil et Wao signifie qu il semble toujours tol rer ces raids ce qui encourage la poursuite des enl vements En conclusion l orateur a exhort la commission garder l es prit la situation de fait d plorable en l esp ce et notamment les souffrances caus es aux enfants mis en esclavage Le gouvernement doit prendre d urgence des mesures concr tes La commission de vrait adopter les conclusions les plus s v res possibles En outre compte tenu de la faiblesse du tripartisme au Soudan et de l absen ce totale de syndicats libres en mesure de formuler des observations ind pendantes sans ing rence du gouvernement l orateur a exhor t la commission recommander l envoi d une mission de contacts d
58. situation Dans ses conclusions cette commission devra fixer des ch ances pr cises au gouvernement pour qu il assure la conformit de la l gislation et de la pratique nationales avec la con vention Le repr sentant gouvernemental a tenu s insurger avec ferme t contre les propos formul s par certains orateurs notamment par le membre travailleur de la France Il a qualifi d all gations les in formations selon lesquelles des militants syndicaux auraient t bless s par balle suite la militarisation de la zone o se sont d roul es les festivit s du 1 mai de cette ann e et a r clam des pr cisions telles que par exemple les noms et qualit s des personnes qui auraient t bless es Il a affirm qu il n y avait jamais eu milita risation de la zone Quant l affirmation selon laquelle il aurait exi g le licenciement d un d l gu syndical il a galement demand copie de tous documents prouvant cette all gation Face une telle accumulation de contrev rit s qui ne sont m me pas tay es par un commencement de preuve l orateur a estim qu il tait urgent qu une d l gation de la commission d experts se rende sur le terrain afin de se faire sa propre opinion non pas en se basant sur des infor mations colport es l ext rieur du pays mais sur la situation telle qu elle est au Cameroun Une telle mission permettrait enfin de mettre un terme aux atteintes graves et insupporta
59. sur le plan des ca pacit s UK Prison Services constate de plus en plus que le meilleur moyen de procurer un travail aux d tenus consiste passer contrat avec des entreprises priv es et le Royaume Uni s est assur que les sauvegardes appropri es soient en place pour pr venir l exploita tion des prisonniers Ces arrangements ont des avantages pratiques Ils se traduisent par un accroissement et une diversification des tra vaux offerts aux d tenus et apportent ces derniers une exp rience professionnelle plus r aliste ce qui contribue consolider chez eux l estime de soi et ult rieurement dissiper les r ticences au recrute ment d anciens d tenus Au Royaume Uni un petit nombre de prisons sont g r es par contrat avec des organismes du secteur priv Ces tablissements neuf sur un total de 137 sont tenus de se conformer la m me politique et de satisfaire aux m mes normes que les prisons admi nistr es par l Etat Ils sont soumis au m me r gime d inspection in d pendante Ils sont tenus de faire respecter les m mes normes et conditions d emploi pour les d tenus que les prisons administr es par l Etat Les d tenus qui travaillent dans des prisons ou des ate liers ainsi conc d s b n ficient des m mes conditions que ceux qui travaillent dans les prisons administr es par l Etat Les prisons gestion priv e sont tenues de se conformer toutes les prescriptions de s curit et d hygi
60. tant que citoyens respectueux du droit Les r gimes carc raux que les tablissements soient administr s par l Etat ou comme dans certains cas gestion priv e suivent tous une d marche compara ble pour ce qui est du traitement du comportement d lictueux tout autant que de l ducation de la formation et de l acc s l emploi des prisonniers L offre d un certain nombre de t ches de types dif f rents est con ue dans le but d apporter parfois pour la premi re fois de nombreux prisonniers une exp rience du travail moderne avant leur retour dans la soci t L int r t que pr sentent des pro grammes de travail comportant une formation adapt e et r aliste tient ce que de tels programmes pr parent effectivement le d te nu l emploi sa lib ration Il est un fait que le rapport entre ch mage et criminalit a t tabli depuis longtemps Une tude a fait ressortir que les d tenus qui ont t associ s des programmes de travail pr sentent un taux de r cidive bien inf rieur l chantillon t moin qui n en a pas b n fici De m me des recherches ont d montr que des cours de formation professionnelle associant un groupe cible de d tenus se traduisent par un abaissement des taux de r cidive Il est difficile de trouver un travail convenant aux d tenus car ce travail doit pouvoir tre accompli par des individus pr sentant les uns par rapport aux autres une grande diversit
61. travailleurs ont d cid en principe de participer pour discuter de questions sp cifiques mais que l absence de la ministre tait due en r alit au fait que le gouvernement est en train de tra verser une grave crise politique Un autre repr sentant gouvernemental a d clar que la proposi tion d un paragraphe sp cial ne se justifie pas en particulier parce que le gouvernement a obtenu des r sultats importants En effet la loi approuv e par le Congr s et les autres projets l gislatifs recou vrent tous les points mentionn s par la commission d experts On enregistre aujourd hui ce qui n aurait pas t le cas autrefois des progr s qui r sultent du travail effectu conjointement avec l OIT De plus le gouvernement prend r solument part au processus de paix Quant aux questions sur le climat de violence l orateur a d clar que le gouvernement ne cherche pas viter le d bat Bien au contraire la ministre du Travail participera prochainement aux tra vaux de l instance comp tente Les membres travailleurs apr s avoir cout les diff rents ora teurs ont constat qu en ce qui a trait aux observations des experts aucun progr s n a t constat Les t moignages entendus confir ment qu en Colombie les travailleurs syndicalistes s exposent la violence par l exercice m me de leur engagement en faveur des tra vailleurs et en leur qualit de syndicalistes Les membres tra vailleu
62. tre sup rieure au salaire minimum tout en restant inf rieure cel le du march du travail Ils ont en outre fait observer que cette con ception est refl t e dans les commentaires de la commission d experts lesquels ne sauraient tre assimil s une jurisprudence Les membres employeurs ont galement r it r leur position selon laquelle les contrats de travail devraient tre conclus entre la prison et l entreprise et non entre le d tenu qui travaille et l entreprise Ce n est que dans le cadre d une relation d emploi entre la prison et l entreprise que l on peut garantir que le travail accompli par le d tenu s effectue sous la surveillance et le contr le des autorit s pu bliques alors que cela ne pourrait tre garanti dans le cadre d un contrat demploi priv Par ailleurs d un point de vue juridique il serait difficile d envisager l affranchissement du d tenu de son sta tut au regard du droit p nal afin que celui ci puisse entrer dans une situation ordinaire demploi pendant quelques heures par jour Par ailleurs les membres employeurs se sont ralli s la position du membre gouvernemental de l Allemagne selon laquelle le fait d of frir aux d tenus la possibilit d accomplir un travail gratifiant cons titue un l ment important du succ s de la r insertion de l int ress dans la soci t Ils conviennent qu il existe d importantes diff ren ces entre le travail normal et le
63. vailleurs restent convaincus que le gouvernement continue de mi norer le probl me du travail forc en Inde en persistant affirmer m me devant la preuve irr futable du contraire que le nombre de travailleurs dans cette situation reste tr s limit Ce refus d accepter la r alit d un probl me d une ampleur pr occupante compromet les efforts tendant une solution rapide Les membres travailleurs ont fait observer que la commission examine ce cas depuis tr s longtemps L Inde a ratifi la convention en 1954 et la commission d experts a commenc formuler des commentaires ce sujet en 1966 La pr sente commission examine ce cas depuis quatorze ans et l a m me mentionn dans un paragra phe sp cial en 1994 La loi portant abolition du travail en servitu de est en vigueur en Inde depuis vingt quatre ans Bien que l arti cle 1 paragraphe 1 de la convention prescrive aux Etats qui la ratifient de s engager supprimer l emploi du travail forc ou obli gatoire sous toutes ces formes dans le plus bref d lai possible on constate malheureusement bien peu de progr s dans ce domaine S il est vrai que l Inde conna t une situation difficile en raison de son immense population et de la pauvret les membres travailleurs estiment n anmoins que au bout d un demi si cle dans une certai ne mesure des progr s auraient d tre constat s Dans son observation la commission d experts circonscrit troi
64. ve probl me du travail forc demeure On ne dispose pas de statis 23 60 tiques fiables sur le nombre de travailleurs en servitude essentielle ment en raison de la nature clandestine de ce type d emploi Les employeurs ne reconnaissent pas utiliser de la main d uvre dans de telles conditions par crainte d une action p nale tandis que les int ress s ne se plaignent pas par crainte de perdre leurs moyens de subsistance Pour ce qui est de la d claration gouvernementale concernant le nombre de travailleurs en servitude qui ont t lib r s et r int gr s entre 1976 et 1999 force est de constater que la nature de cette r insertion n est pas pr cis e et que l on ne dispose pas non plus d information concernant le nombre de travailleurs en servitude qui ont pu tre contraints de retomber dans cette condi tion comme ce peut tre le cas des journaliers migrants Le gouver nement devrait chercher obtenir des donn es pr cises ce sujet En Inde une forte proportion de travailleurs en servitude se trou vent dans les zones rurales o les grands propri taires terriens et les pr teurs de deniers exploitent syst matiquement les pauvres des campagnes qui se trouvent dans l obligation d emprunter des taux usuraires Comme ces gens n ont pas de terres ils sont con traints de fournir en gage le travail de leurs propres enfants Les taux d int r t pratiqu s rendent les emprunts impossibles rem bourse
65. B Observations et informations sur l application des conventions Convention n 29 Travail forc 1930 Inde ratification 1954 Un repr sentant gouvernemental a pris note des observations de la commission d experts et rappel que le gouvernement a soumis deux rapports la commission dont l un r pond aux points soulev s par la Conf d ration internationale des syndicats libres CISL Il a souhait s exprimer sur les trois princi pales questions voqu es dans le rapport de la commission d ex perts savoir le travail en servitude le travail des enfants et la prostitution et l exploitation sexuelle En ce qui concerne le travail en servitude l orateur a retrac l historique de la lutte de l Inde contre ce probl me D s 1931 le Congr s de Karachi a trait la question de l abolition de la servitu de bien avant que l Inde ne ratifie la convention n 29 De plus l article 23 de la Constitution indienne de novembre 1949 interdit le travail en servitude En 1954 l Inde a ratifi la convention n 29 Vingt deux ans apr s la loi de 1976 sur le syst me de travail en ser vitude abolition et ordonnance correspondante de 1975 ont t adopt es La lutte contre cette forme de travail a t l objectif prin cipal des gouvernements pr c dents et elle constituait un des as pects essentiels du Programme en vingt points pour la Nation du Premier ministre Indira Gandhi Il est essentiel de d finir pr
66. actuel ministre du Travail est un ancien militant syndical et devrait donc dans l ac complissement de sa t che ne pas oublier ses origines et ont estim pr f rable que ce ministre remplisse sa mission en se pr occupant plut t du bien tre de l ensemble de la population du Guatemala Ils ont ajout que le projet de loi devrait au pr alable tre examin par la commission d experts A la lumi re de ce premier examen la pr sente commission s orientera peut tre vers des conclusions dif f rentes Entre temps il conviendrait que le gouvernement com munique un rapport d taill labor en concertation avec les par tenaires sociaux conform ment ce que pr voit la convention n 144 sur les consultations tripartites relatives aux normes inter nationales du travail 1976 La commission a pris note des informations crites et orales fournies par le ministre du Travail ainsi que de la discussion qui s en est suivie Elle a rappel que le probl me de la non conformit de la l gislation et de la pratique nationales avec les dispositions de la convention avait t examin par la commission d experts et dis cut cette commission depuis plusieurs ann es y compris l ann e pass e La commission a pris note des volutions annonc es par le repr sentant gouvernemental qui viennent de se produire qu un projet de loi pour amender le Code du travail la loi sur les syndi cats le r glement sur le droit
67. actuellement bloqu cause des organi sations syndicales qui ne cessent de demander des reports En tout 23 77 tat de cause dans ce nouveau projet les dispositions relev es par la commission d experts sont abrog es Enfin en ce qui concerne l article 23 du d cret n 83 099 PR FP du 10 septembre 1983 fixant les conditions d exercice du droit syn dical et du droit de gr ve des fonctionnaires l orateur a soulign que le pouvoir de r quisition ne concerne que les services essentiels sant s curit circulation a rienne Toutefois le gouvernement est pr t si la commission l estime n cessaire repr ciser les limites de ce pouvoir Les membres travailleurs ont appr ci de pouvoir enfin discuter de ce cas avec le gouvernement de Djibouti Ce n est en effet pas la premi re fois que ce cas se trouve sur la liste des cas au sujet des quels les d l gations gouvernementales peuvent tre invit es fournir des informations la commission En 1999 ils auraient bien voulu engager le dialogue avec le gouvernement mais celui ci n tait pas accr dit la Conf rence Dans ses observations la commission d experts se montre parti culi rement pr occup e par le cas de Djibouti De graves violations de la libert syndicale y sont constat es depuis plusieurs ann es et aucun l ment ne prouve que la situation se soit am lior e Le Co mit de la libert syndicale a examin la probl matique d
68. aient disposer de ressources suffisantes Le repr sentant gouvernemental a ni que son gouvernement cherche minimiser le probl me du travail forc Toutefois une fois que l impulsion a t donn e au niveau f d ral il faut s assurer que des mesures soient prises dans la pratique tous les niveaux dans les Etats et dans les territoires Il faut aussi veiller ce que l impact des programmes mis en uvre soit examin et que des ac tions correctrices interviennent pour les am liorer En raison de l ampleur du probl me et de son lien troit avec les questions de pauvret et avec la situation des populations sans terres il n a pas t possible de prendre tr s rapidement des mesures effectives con tre le travail en servitude Les travailleurs en servitude eux m mes ne savent vraiment pas comment se sortir de cette situation difficile En effet ceux qui en ont t retir s gr ce aux programmes gouver nementaux risquent d y tre de nouveau confront s Il est difficile d avoir une image exacte du nombre de travailleurs en servitude qui ont pu sortir de cette situation mais le gouvernement d ploiera des efforts pour en avoir une meilleure connaissance Enfin l orateur a inform la commission que la question de la ratification des conventions n 138 et 182 est l tude La proc du re de ratification de la convention n 182 est presque achev e Pour ce qui est de la convention n 138 il n existe pas de
69. ail ou service soit ex cut sous la surveillance et le contr le des autorit s publiques et la seconde que le prisonnier ne soit pas con c d ou mis la disposition de compagnies ou de personnes priv es La disposition susmentionn e n est respect e que si les deux condi tions nonc es sont r unies Dans le cas examin par la Commis sion de la Conf rence on peut conclure que la convention n est pas viol e d s lors que le prisonnier demeure sous la surveillance et le contr le des autorit s publiques et qu il n est pas plac sous l auto rit compl te des entreprises priv es Les membres employeurs ont relev cependant que l interpr tation de la commission d experts pouse strictement les mots m mes de la convention cet gard Les membres employeurs ont alors soulev la question des condi tions de travail des prisonniers et ils ont consid r qu ils n taient pas d accord pour dire que les prisonniers qui travaillent pour des entreprises priv es devaient tre soumis aux m mes conditions d emploi que celles du march du travail libre Ils ont soulign que la convention tait silencieuse sur ce point en ce qui concerne le travail des prisonniers l ext rieur Cependant il est bien connu que les prisonniers ne sont pas aussi productifs que les autres tra vailleurs et que les risques de dommages qu ils peuvent occasionner sont plus grands Compte tenu de ces conditions les prisons ne re
70. ait que le gouvernement persiste refuser toute coop ration avec la pr sente commission comme apporter une r ponse aux commen taires de la commission d experts ou du Comit de la libert syndi cale En soi l affaire n est pas complexe mais le seul obstacle r side dans la mauvaise volont du gouvernement aborder les probl mes Les membres travailleurs ont rappel que la loi n 68 LF 19 et le d cret n 69 DF 7 contreviennent aux articles 2 et 3 de la conven tion De plus certains articles du Code du travail exposent les per sonnes qui forment un syndicat des poursuites tant que ce syndi cat n a pas t enregistr Si cette disposition vise essentiellement les fonctionnaires et autres travailleurs du secteur public il con vient de ne pas oublier que le secteur public est justement un em ployeur non n gligeable au Cameroun Pour r pondre aux objections du gouvernement selon lesquelles les divergences entre la l gislation et les exigences pos es par la convention seraient minimes et que en tout tat de cause c est la 23 71 pratique qui compte les membres travailleurs ont rappel que le respect de la convention doit tre constat la fois dans la l gisla tion et dans la pratique De plus rien ne d montre que la conven tion ne se trouve pas ignor e dans la pratique aussi Des personnes qui se trouvent la t te de syndicats non enregistr s font constam ment l objet de harc lement d
71. ait n cessaire de proc der une r forme du syst me des normes au sein de l OIT l affaire soulev e aujourd hui renfor ant cette position Le membre travailleur de Singapour a rappel que selon le rap port de la commission d experts les d tenus qui travaillent dans les conditions pr vues par le r glement de 1999 sur les prisons ne ren trent pas dans le champ d application de la loi de 1998 sur le salaire minimum A cet gard le gouvernement d clare qu il entre dans sa politique carc rale de veiller ce que ce type d arrangement ne donne pas un employeur occupant un d tenu un avantage concur rentiel d loyal et que les d tenus ne soient pas eux m mes trait s moins favorablement que les autres travailleurs ayant un emploi comparable Cependant rien dans le rapport n indique de quelle mani re cette politique carc rale s applique dans la pratique et si en fait les d tenus per oivent un salaire comparable aux tra vailleurs du secteur libre et s ils sont trait s quitablement Il con vient de ne pas perdre de vue que les d tenus ne sont pas des agents conomiques libres de chercher un emploi sur le march du travail Compte tenu de ces l ments on peut difficilement comprendre quel titre ces d tenus pourraient tre consid r s comme employ s dans le cadre d une relation de travail libre Pour ce qui est de la question du consentement l intervenante a rappel que dans ses commentaires
72. ann e mais s est limit e une note du secr tariat Il est n cessaire de saluer les nouveaux d veloppements dans les pays et en particu lier la cr ation de la Commission pour l limination des enl ve ments des femmes et des enfants Son gouvernement se r jouit de ces conclusions de la Commission des droits de l homme et conti nue de coop rer avec les agences internationales y compris l UNICEF et les organisations caritatives pour une prise de cons cience de la situation r elle et le retour dans leurs familles des per sonnes enlev es le plus rapidement possible Cette commission s est vu attribuer les pouvoirs pour prendre les mesures destin es r soudre ce probl me et ses moyens d action ont t d termin s par la loi Elle dispose galement des pouvoirs d enqu te de poursuite et d arrestation des personnes coupables d enl vements Aucune poursuite n est encore engag e car la commission ne b n ficie pas encore de la confiance n cessaire Elle doit se voir accorder le temps n cessaire pour gagner la confiance de la population Le fait d exercer une pression excessive sur cet organe nuira it la poursui te de ses objectifs L orateur s est r f r aux diff rentes initiatives d j entreprises notamment la tenue d une r union pour discuter des probl mes au Soudan et fournir aux personnes concern es toutes les informa tions n cessaires Le d sir de transparence du gouvernement se
73. ans le secteur pu blic et dans les collectivit s locales o par exemple plus de 40 000 travailleurs ont t licenci s au cours des 14 derniers mois La ministre du Travail a galement autoris le licenciement de tra vailleurs dans le secteur priv et l orateur s est r f r en particulier un club de tennis Il n est pas possible de parler de libert syndica le quand cette ann e les travailleurs se sont vu d nier la libert syndicale la suite de l interdiction du droit de n gocier collective ment dans l ensemble du secteur public les salaires y ayant t ge l s par d cret Enfin l orateur a signal que le peuple colombien attend ce qui se d cidera au sein de l OIT et il a demand l inclusion de ce cas dans un paragraphe sp cial afin que le gouvernement n oublie pas une fois encore les engagements pris devant cette orga nisation Un autre membre travailleur de la Colombie r futant la d cla ration du gouvernement selon laquelle il ne conviendrait pas de dis cuter dans cette enceinte des questions relatives des actes de vio lence contre les dirigeants syndicaux et les syndicalistes s est r f r la r solution concernant les droits syndicaux et leurs relations avec les libert s civiles adopt e par la Conf rence internationale du Travail en juin 1970 Il a soulign que le concept de droits syndicaux manquerait totalement de signification si les libert s politiques et civiles ne sont p
74. ar la situation et de faire mention de cela dans un paragraphe sp cial Les membres employeurs ont not que ce cas a fait l objet d une discussion par cette Commission de la Conf rence lors de ses deux pr c dentes sessions et observ qu il doit de nouveau tre examin cette ann e L observation de la commission d experts reprend ses pr c dents commentaires en relevant n anmoins un nouvel l ment savoir que la l gislation permet la constitution d un seul syndicat dans une entreprise employant 20 travailleurs ou davanta ge Il convient de souligner que les dispositions de la l gislation re latives au droit d organisation ne sont pas applicables aux ensei gnants aux salari s de l administration de l Etat aux juges et aux procureurs Si les juges et les procureurs ne constituent g n rale ment pas les repr sentants des travailleurs du secteur public les plus typiques il n en demeure pas moins que les exclusions pr cit es constituent une violation flagrante du principe de libert syndicale tabli par la convention En outre le pouvoir d annulation de l en registrement des syndicats conf r au minist re du Travail consti tue lui aussi une violation de la convention S agissant des impor tantes restrictions du droit de gr ve et de la d finition des services essentiels donn e par la commission d experts les membres em ployeurs rappellent que depuis de nombreuses ann es ils mettent des r
75. as identifi s en tout 1 230 cas ont t enregistr s et 358 enfants ont t lib r s Vingt deux missions sont pr vues pour cette ann e Il ne suffit pas cepen dant de recenser les cas les efforts devraient tre concentr s sur des actions pratiques de d livrance et d application de mesures dura bles pour mettre fin ces pratiques et punir les responsables Le gouvernement doit assurer que ses troupes et les alli s ne soient plus impliqu s dans ces activit s Le rapport de la Commission pour l limination des enl vements des femmes et des enfants est silen cieux sur ces mesures et ne fait pas montre d int r t pour un r el changement Bien que la pr sente commission soit pleinement consciente de l existence d une guerre civile au Soudan elle estime le gouverne ment responsable de la situation et des v nements qui surviennent sur son territoire et du manque de mesures appropri es Le gouver nement a l obligation d assurer le maintien de l ordre public et son action cette date est insuffisante Bien que les d veloppements positifs constat s doivent tre reconnus il est regrettable qu aucun changement r el ne soit encore intervenu En ce qui concerne les commentaires de la commission d experts la pr sente commission devrait noter les d veloppements positifs mais devrait insister sur la n cessit pour le gouvernement d entreprendre une action con cr te Les membres employeurs se sont donc ralli
76. as respect es et si le droit la vie n est pas garanti Le th me de la violence contre le mouvement syndical doit tre mentionn La cr ation de syndicats en Colombie est difficile dans de nombreuses circonstances ils doivent se cr er dans la clandesti nit pour que les travailleurs ne soient pas l objet de licenciement de la part des employeurs ou des entit s du secteur public A cet gard l orateur s est r f r une citation manant d un membre gu rillero de la Colombie qui a indiqu qu il est plus facile d organi ser un groupe d insurg s que de cr er un syndicat en Colombie Il s est demand dans ces conditions comment les autorit s colom biennes peuvent refuser de discuter de la question des assassinats et des actes de violence contre les dirigeants syndicaux et les syndica listes Il a indiqu que si la loi visant mettre certaines dispositions de la l gislation en conformit avec les conventions sur la libert syndicale en Colombie venait d tre adopt e le probl me demeure de la non application d un grand nombre de lois existantes Par exemple il a rappel que les conventions n 87 et 98 ont t rati fi es par la Colombie en 1976 mais que ann e apr s ann e la non application de ces conventions continue d tre discut e au sein de la pr sente commission Il a soulign que POIT doit poursuivre son examen des volutions qui ont lieu en Colombie en relation avec la violat
77. at aucun progr s tangible dans le r tablissement complet de la libert syndicale c est en r alit une d t rioration de la situation qu on assiste avec l ing rence du gouvernement dans le fonctionnement des syndicats Ainsi les dirigeants syndicaux de l UDT et de PUGTD licenci s en septembre 1995 n ont toujours pas t r int gr s En outre en 1996 et 1997 des enseignants ont t licenci s suite leur participation une gr ve A cet gard il serait utile de conna tre la suite donn e par le gouvernement aux demandes de r int gration formul es cette ann e par les dirigeants syndicaux li cenci s S agissant de l organisation d lections libres et d mocrati ques on notera la participation d officiers de police au vote destin renouveler le Comit ex cutif des affili s de l UDT et de l UGTD la place des employ s du minist re des Transports qui faisaient gr ve le jour des lections Le gouvernement a par ailleurs arr t la liste des congressistes appel s participer l lection du pr sident et du secr taire g n ral de l UDT et de l UGTD au sein du minist re du Travail L orateur s est interrog propos de l engagement du gouvernement ne plus s immiscer dans les activit s des syndicats Le gouvernement a une attitude restrictive au sujet de l exercice du droit de gr ve notamment dans la fonction publique o il utilise son pouvoir de r quis
78. ation syndicale ainsi que les importantes restrictions qui sont impos es au droit des organisations de travailleurs d organiser librement leur activit La commission a exhort vivement le gouvernement prendre de toute urgence les mesures n cessaires pour garantir que la libert syndicale soit reconnue aux enseignants en vue de d fen dre leurs int r ts professionnels que les organisations de tra vailleurs puissent lire leurs repr sentants et organiser leur gestion et leur activit sans intervention des autorit s publiques et que les organisations de travailleurs ne soient pas dissoutes par voie admi nistrative conform ment aux dispositions de la convention Elle a pri instamment le gouvernement de respecter pleinement les liber t s publiques qui sont essentielles pour la mise en uvre de la con vention Elle a rappel que le Bureau international du Travail est la disposition du gouvernement pour fournir l assistance technique qui pourrait s av rer n cessaire en vue de surmonter les obstacles la pleine application de la convention La commission a pris note de la d claration du repr sentant gouvernemental par laquelle il s est engag modifier la l gislation et la mettre en conformit avec la convention La commission a demand qu un rapport soit soumis avant la fin de l ann e sur la derni re question figurant dans l obser vation de la commission d experts La commission a instamment pri
79. ation en conformit avec la convention le gouvernement tol re en fait et contribue m me aux violations de la convention qu il a ratifi e mais qu il n applique d aucune mani re Le mouvement syndical norv gien a une bonne connaissance des abus commis envers les travailleurs de ce pays en particu lier dans le secteur bananier gr ce la coop ration directe entre les syndicats norv giens et son organisation s ur au Guatemala UNSITRAGUA et d apr s les informations figurant dans les rap ports de la CISL et d Amnesty International Les travailleurs sont licenci s pour la seule raison de leur affiliation un syndicat et les autorit s participent activement au harc lement des travailleurs Lorsqu une filiale d une des principales multinationales banani res a licenci 1 000 travailleurs en septembre 1999 les travailleurs ont fait l objet d un traitement inacceptable Pire encore en octobre de cette m me ann e des paramilitaires ont fait irruption dans les lo caux syndicaux et ont forc les dirigeant syndicaux signer des lettres de d mission sous la menace de leurs fusils Alors que ces locaux se trouvaient peine 400 m tres du poste de police aucun moment la police n est intervenue pour enqu ter sur ces graves violations La passivit du D partement du travail concernant les maquiladoras zones franches d exportation est chose connue Alors que l on d nombrait 11 syndicats dans le secteu
80. ats ind pendants Les soci t s parapubliques sont or ganis es en syndicats professionnels et affili es aux conf d rations L article 6 2 du Code du travail ins r dans le Code du travail en 1992 est dans la pratique sans objet Les travailleurs se constituent en syndicats d posant leurs dossiers pour enregistrement au greffe des syndicats du minist re de l Emploi du Travail et de la Pr voyance sociale Entre temps ces syndicats m nent sur le terrain des activit s de tout genre parfois allant jusqu l organisation de gr ves N anmoins dans les propositions de r vision du Code du travail toutes les organisations de travailleurs sont unanimes au su jet de la n cessit de supprimer cette clause qui semble cacher quel que chose et qui ne cadre pas avec les dispositions de la convention n 87 Les dissensions existant au sein d une centrale syndicale quelconque ne doivent pas influencer l ensemble du syndicalisme camerounais Pour ce qui est des travailleurs du secteur public il y a 23 72 lieu d clairer la pr sente commission sur la situation Les agents et contractuels de l Etat r gis par le Code du travail sont organis s en syndicat et enregistr s au greffe des syndicats ce syndicat est libre de fonctionner comme tous les autres syndicats du secteur priv Quant aux travailleurs de la fonction publique ils sont aujourd hui organis s en Centrale syndicale du secteur public CSP mais la question
81. availleur a d plor que la commission d experts n ait ni mentionn les conclusions et recommandations du Comit de la libert syndicale ni repris les questions soulev es dans le cadre des discussions de la Commission de la Conf rence sur cette ques tion Les membres travailleurs ont soulign que les conclusions et re commandations du Comit de la libert syndicale r sultent de l examen que cette instance a fait de la l gislation et de la pratique de ce pays et qu il est donc justifi de les mentionner notamment parce que dans ses recommandations le gouvernement est instam ment pri de veiller ce que tous les syndicalistes arr t s ou empri sonn s soient remis en libert et que ceux qui ont t licenci s soient r int gr s dans leur emploi avec r tablissement des salaires et prestations perdus Les membres travailleurs ont fait observer que depuis la derni re session de la Conf rence le D Woldesmiate a t condamn pour conspiration contre l Etat une peine de quinze ans de prison La CISL a d clar que le proc s avait t irr gulier et que les droits de la d fense n avaient pas t respect s Un juge thiopien ayant ce propos soulev la question de l ind pendance du syst me judi ciaire a t r voqu Compte tenu du fait que le Comit de la libert syndicale reste saisi de cette affaire les membres travailleurs ont exprim l espoir que la commission d experts prendra
82. availleurs En ce qui concerne l aspect purement juridique de la question la commission d experts insiste sur la contradiction entre plusieurs dispositions l gislatives et les dispositions de la convention n 87 Il s agit en premier lieu de la non conformit de la loi sur les associa tions qui exige une autorisation pr alable la constitution des asso ciations autorisation qui va clairement l encontre de l article 2 de la convention n 87 Le deuxi me point voqu par la commission d experts concerne l article 6 du Code du travail qui r serve l exer cice des fonctions syndicales aux nationaux djiboutiens Cette dis crimination est clairement en contradiction avec l article 3 de la convention n 87 qui pr voit le droit d lire librement les repr sen tants de l organisation Enfin le troisi me point cit par la commis sion d experts concerne les conditions d exercice du droit syndical et du droit de gr ve des fonctionnaires Il est en effet possible de pr voir des limites au droit syndical et au droit de gr ve pour des fonctionnaires qui exercent des fonctions d autorit au nom de l Etat ou dans les services essentiels au sens strict du terme c est dire ceux dont l interruption mettrait en danger dans l ensemble ou dans une partie de la population la vie la s curit ou la sant de la personne ou en cas de crise nationale aigu La l gislation dji boutienne pr voit des exclus
83. avait t enregistr sont passibles de poursuites judiciaires L orateur a estim que c tait l une mani re bien singuli re de respecter la libert syndicale Si l autorisation pr alable pour l affiliation une organisation inter nationale ne constitue pas une entrave la libert syndicale l on se demande ce qu il faudrait qualifier d entrave Les informations dont dispose l orateur d montrent que les autorit s camerounaises ne se conforment pas dans les faits aux servitudes d coulant de la ratification de la convention n 87 En l esp ce ce qui est important ce sont moins les engagements des gouvernements qui g n rale ment ne durent que le temps de la session de la Conf rence que l adoption de mesures fermes telles que par exemple l inscription de ce pays dans un paragraphe sp cial Dans la plupart des pays africains la volont de domestiquer les organisations syndicales est bien r elle et les soi disant autorisations pr alables l enregistre ment d un syndicat sont des dispositions attentatoires aux libert s L existence d un minist re charg du contr le des libert s publi ques est d ailleurs r v latrice de la volont des pouvoirs publics de les restreindre L application effective et enti re de la convention reste encore une conqu te aussi bien en ce qui concerne le Came roun que son propre pays La ratification par le Cameroun de la convention date de 1960 c est dire i
84. bles qui sont por t es l honorabilit de son pays Pour en revenir au probl me de lautorisation pr alable il a fait observer que la Conf d ration syn dicale des travailleurs du Cameroun CSTC conna t une bic pha lisation et qu il n est pas possible m me au Cameroun d avoir deux personnes et deux bureaux la t te d une m me conf d ra tion Ce bic phalisme n est pas une provocation du gouverne ment il est tout simplement li aux turpitudes internes ce syndi cat Le gouvernement attend la constitution d un bureau pour pouvoir enregistrer cette organisation Il n emp che qu entre temps il traite avec les organisations affili es cette conf d ration et pour preuve de la bonne volont du gouvernement l orateur a signal la commission la pr sence de deux d l gu s travailleurs camerounais aux travaux de cette commission l un appartenant l Union des syndicats du Cameroun USC et l autre la Conf d ration syndicale des travailleurs du Cameroun Contrairement ce qui a t affirm par certains orateurs avec une l g ret d concer tante ce n est pas le gouvernement qui a nomm le d l gu de la CSTC Au lieu d tre f licit pour sa neutralit et son objectivit sur cette question le gouvernement est confront des r crimina tions des all gations mensong res bref un v ritable harc le ment L orateur a r it r le fait que si le d
85. bre de plus en plus lev de pays de par le monde admettent que des soci t s priv es exploitent la main d uvre p nitentiaire en employant des d tenus de mani re tout fait l gale en les r mun rant bien au dessous du salaire minimum Il est clair qu une telle exploitation n est pas tant motiv e par la volont de r ins rer que par la recherche du profit Une telle pratique viole manifestement la convention et ne peut tre tol r e La commission d experts a clairement indiqu que le recours de plus en plus fr quent la main d uvre p nitentiaire pour les soci t s priv es pouvait tre conforme aux dispositions de la convention En cons quence le gouvernement devrait prendre toutes les mesures n cessaires pour d terminer les circonstances dans lesquelles les prisonniers pour raient travailler dans les conditions similaires une relation de tra vail libre comme requis par la convention Lever l exemption qui permet aux soci t s priv es de ne pas payer le salaire minimum aux prisonniers serait un bon d but Quant l essentiel le gouverne ment devrait tablir un cadre juridique sp cifique traitant de la re lation contractuelle d emploi entre la soci t priv e et le prisonnier Le membre employeur du Royaume Uni a appuy les deux points soulev s par le repr sentant gouvernemental Premi re ment elle estime que la politique actuelle concernant les prisons priv es est en conformit avec la co
86. commentaires de la commission d experts sur cette question seront examin s lors de la prochaine Conf rence internationale du Travail en 2001 C est pourquoi il a souscrit aux pr occupations formul es par le repr sentant gouvernemental du Royaume Uni sur la pertinence qu il y a d battre du cas particulier de ce pays avant la discussion g n ra le susmentionn e Il serait peut tre plus appropri de ne pas adop ter de conclusions sur ce cas en attendant le prochain rapport de la commission d experts de fa on ne pas pr juger de ses recomman dations Le membre travailleur de la R publique de Cor e a indiqu qu il adh rait aux d clarations faites par le membre travailleur du Royaume Uni concernant l universalit des normes internationales du travail La convention n 29 est une convention fondamentale et en tant que norme elle ne doit pas faire l objet d une interpr tation restrictive ou souple en vue de tenir compte du degr de d veloppe ment ou de l industrialisation de chaque pays Le gouvernement du Royaume Uni doit donc respecter les obligations qui lui incombent en vertu de cette convention Le membre gouvernemental de la Nouvelle Z lande a d clar qu il soutenait pleinement la convention n 29 Toutefois le cas pr sent serait mieux examin dans le contexte du rapport global de l ann e prochaine Dans ces conditions une longue discussion sur le travail effectu par les prisonniers
87. concernant l application de la convention n 29 au Cameroun la commission d experts a fait observer que l un des l ments importants du respect de l article 2 paragraphe 2 c de la convention r side dans le respect du consentement formel des int ress s Il y a lieu de se demander si le consentement des int ress s dans le cas du Royaume Uni a effectivement t obtenu ou bien s il n est pas n cessaire de s attarder cette consid ration dans le cas de ce pays On peut se demander en effet pourquoi les conclusions concernant respectivement l un et l autre cas pr sentent une dispa rit si manifeste De lavis de l intervenante l emploi des d tenus dans les conditions pr vues par le r glement de 1999 sur les prisons contrevient la convention n 29 et il convient de rappeler que l ob jectif de cette convention est d emp cher qu un travail puisse tre obtenu d un individu par la contrainte Pour conclure l intervenan te a fait observer qu il existe une diff rence entre offrir une forma tion professionnelle des prisonniers et offrir de la main d uvre bon march l industrie 23 66 Le membre gouvernemental de l Allemagne a not que le tra vail p nitentiaire est un ph nom ne particuli rement d licat lors que l on aborde la question du travail forc D une part dans prati quement tous les pays les prisonniers sont contraints de travailler ce qui exige qu ils b n
88. constituer une entrave plus flagrante l exercice des droits pr vus par la convention n 87 qu un syst me judiciaire incapable d en rayer de dissuader et de porter rem de la violence dirig e inten tionnellement contre les travailleurs ou les employeurs Il a gale ment rappel que la r solution sur les droits syndicaux et leurs relations avec les libert s civiles adopt e par la Conf rence de POIT en 1970 tablissait un lien entre les droits fondamentaux du travail et le droit la s curit physique et la protection contre la d tention arbitraire Plus de 2 000 syndicalistes colombiens ont t assassin s ces dix derni res ann es Le Programme des droits de l homme et des droits du travail de l Institut syndical national de Colombie a conclu que la tr s grande majorit des assassinats de syndicalistes en 1999 est intervenue durant des p riodes de n gocia tion collective ou durant des actions de revendication Etant donn que cette commission a t saisie de ce cas de si nombreuses repri ses sans qu intervienne d am lioration notable l orateur s est dit d avis que la commission ne pouvait faire autrement que citer ce cas dans un paragraphe sp cial Le membre travailleur du Costa Rica a rappel que le cas de la Colombie est examin par la commission depuis plusieurs ann es On ne peut nier qu il existe un lien troit entre la situation juridique et les actes de barbarie qui sont commis q
89. cter la vie des syndicalistes mettre fin au har c lement exerc sur PETA lib rer les syndicalistes emprisonn s et les r int grer dans leur emploi et assurer l application de la conven tion n 87 Le membre travailleur du Royaume Uni a souscrit aux com mentaires formul s par les membres travailleurs notamment ceux du membre travailleur du Rwanda L ing rence du gouvernement thiopien dans les activit s syndicales ne concerne pas uniquement le contr le de la Conf d ration des syndicats thiopiens CETU mais s tend galement depuis quelques ann es huit de ses orga nisations affili es Il note que depuis le d but de l ann e 1999 le gouvernement n a pas manqu de harceler la F d ration interna tionale des syndicats des secteurs bancaire et de l assurance IFBI TU qui est l une des seules organisations affili es encore ind pen dante vis vis du gouvernement En outre les travailleurs adh rant l IFBITU du pr sident Abiy Melesse sont intimid s harcel s et d tenus et beaucoup d entre eux sont contraints l exil En 1999 les autorit s thiopiennes ont accru leur pression sur ces dirigeants syndicaux en marginalisant quatre des cinq institutions o ils taient repr sent s Les forces de s curit gouvernementales ont t d ploy es pour emp cher les dirigeants syndicaux d entrer dans leurs bureaux Par la suite des lections syndicales ill gales ont t organis
90. d experts un rapport d taill sur les r els progr s accomplis tant en droit que dans la pratique Les membres employeurs ont d clar la lumi re des d bats que la commission ne pouvait que prendre note une nouvelle fois des divergences consid rables subsistant entre la l gislation kowe tienne et les dispositions de la convention Comme par le pass la commission doit prier instamment le gouvernement de rem dier cette situation Elle devrait demander que le gouvernement fasse 23 86 SUITE rapport sur l adoption du projet de loi et en fournisse une copie afin que la commission puisse valuer les changements intervenus La commission a pris note de la d claration du repr sentant gouvernemental et de la discussion qui a suivi Elle a not avec re gret que la commission d experts formule depuis de nombreuses ann es des commentaires sur la n cessit pour le gouvernement d liminer les nombreuses divergences qui existent entre la l gisla tion et la convention En particulier la commission d experts a ins tamment invit le gouvernement adopter une l gislation garantis sant tous les travailleurs et employeurs sans distinction d aucune sorte qu elles soient fond es sur la nationalit ou sur la profession le droit de constituer les organisations de leur choix afin de d fen dre leurs int r ts professionnels sans ing rence des autorit s publi ques Elle a pris note des indications pr alables
91. d clarant ne pas avoir l intention d y revenir Les entreprises ont malgr tout t invit es renouer ce dialogue Elles ont t convo qu es cette fin pour juillet prochain En r ponse certaines autres interventions l orateur pr cise que la soci t Bandegua et le SI TRABI sont parvenus un accord pr voyant la r int gration de 918 travailleurs qui avaient t licenci s et que le tribunal de Puerto Barrios statuera prochainement sur l ouverture d une audition l encontre de 23 personnes suspect es de faits criminels dans le ca dre d un conflit affectant l industrie banani re Les membres travailleurs ont consid r que les arguments qui taient les leurs l ann e derni re et qu ils ont rappel s sont tou jours d actualit Ils ont pris note de la d claration du ministre propos du projet de loi soumis au Congr s m me si la discussion a montr que les partenaires sociaux n avaient pas t consult s Ils osent esp rer que la politique annonc e se concr tisera finalement dans les faits En attendant que ces promesses se traduisent en actes et que la commission d experts puisse se prononcer ils demandent que cette commission affirme de la mani re la plus ferme qu il soit son inqui tude quant aux pratiques et la culture antisyndicale en vigueur dans ce pays Les membres employeurs se sont r f r s aux d clarations de quelques membres travailleurs selon lesquelles l
92. de vrait tre en mesure de faire tat de progr s tangibles cet gard A la lumi re de l engagement du gouvernement de soumettre avant d cembre prochain des rapports complets et d taill s sur les trois points mentionn s comprenant des preuves que le gouvernement s est conform aux demandes de la commission d experts les mem bres travailleurs ont accept de diff rer l examen d un paragraphe sp cial Les membres employeurs ont estim que les questions ayant trait ce cas sont sans quivoque A l exception de celles du droit de gr ve qu ils consid rent d un autre point de vue que les mem bres travailleurs les autres questions soulev es par la commission d experts appellent des modifications de la l gislation et de la prati que l chelle nationale Les membres employeurs ont d plor le caract re vague et obscur des propos du repr sentant gouverne mental En particulier sa d claration selon laquelle le pluralisme syndical pourrait tre subordonn la consultation tripartite n est pas pertinente Le gouvernement devrait r pondre en d tail tous les points soulev s par la commission d experts laquelle pourra alors d terminer si le gouvernement est dispos modifier sa l gis lation et sa pratique Il faudrait rappeler sans plus attendre au gou vernement que des mesures sont n cessaires pour donner effet la convention et que les promesses ne suffisent pas Il faudrait donc qu
93. dicalistes l orateur a inform la commission que des mesures imm diates seront prises d s que la mission des experts du BIT sera de retour Djibouti Il est bien vident que la r int gra tion des travailleurs issus de la fonction publique sera plus ais e que ceux issus du secteur priv Toutefois le minist re du Travail s em ploiera galement au r glement de cette question Son pays insiste aupr s du BIT pour que celui ci organise Djibouti un s minaire tripartite sur les normes internationales du travail et sur la D clara tion de l OIT sur les principes et droits fondamentaux au travail et son suivi ainsi qu un s minaire sur la libert syndicale de mani re combler le manque de formation patent dont souffrent les partenai res sociaux et qui est l une des principales difficult s auxquelles est confront le gouvernement En ce qui concerne l article 5 de la loi sur les associations telle que modifi e en 1977 le gouvernement est tout fait d accord pour tudier les modifications apporter ce texte et pour soumettre dans les meilleurs d lais les amendements n cessaires l Assem bl e nationale En ce qui concerne l article 6 du Code du travail qui r serve l exercice des fonctions syndicales aux nationaux djiboutiens cette disposition figure dans le vieux Code de 1952 Un projet de code a t pr par sur lequel les employeurs ont soumis leurs commentai res Toutefois ce projet est
94. dicat d une f d ration ou d une conf d ration De m me en favorisant le versement de cotisations syndicales on a renforc les f d rations et les conf d rations La protection li e l activit syndicale a t tendue aux fonctionnaires et les permis syndicaux ont t r gle ment s De plus la proc dure que doit suivre un dirigeant syndical pour d montrer qu il jouit du privil ge syndical a t simplifi e La loi susmentionn e constitue un progr s consid rable et com me l a reconnu l OIT des institutions modernes ont t mises en place pour la faire appliquer Elle pr voit que les d l gu s partici pant la n gociation collective peuvent tre des travailleurs de la profession du secteur ou de l activit conomique int ress s De plus elle indique que des syndicats parties un conflit peuvent invi ter le minist re du Travail et de la S curit sociale assister aux r unions qu ils convoquent apr s une n gociation directe pour d cider par un vote de saisir le tribunal d arbitrage ou de d clarer la gr ve D sormais sans que les autorit s du travail n interviennent des travailleurs en gr ve peuvent d cider seuls de la lever ou de saisir un tribunal d arbitrage De plus la loi tient compte des obser vations de la commission d experts pour ce qui est de la capacit des autorit s administratives du travail de proc der d office des ins pections D sormais cel
95. dirigeants politiques importants ainsi que certains des dirigeants syndicaux qui les soutenaient ont t mis en minorit et cart s du parti en 1996 au moment o le Pr sident djiboutien signait les accords de paix avec le mouvement arm FRUD C est ainsi que les syndicats ont t utilis s pour un combat qui n tait pas le leur et dans le quel ils n avaient rien gagner de l d coulent les licenciements et le contexte mentionn s par la commission d experts dans son rapport Le ministre du Travail et de la Formation professionnelle de Djibouti a r cemment indiqu la position du gouvernement sur cette question le d sengagement total des pouvoirs publics vis vis du fonctionnement interne des organisations syndicales Ce d sengagement a d ailleurs t constat par les experts du BIT qui se sont rendus Djibouti au mois de mars de cette ann e Ces experts ont eu l occasion de rencontrer librement les organisations syndicales des proc s verbaux ont m me t dress s Il a m me t d cid la demande de ces experts de reporter les lections syndicales Il y aura donc clarification l occasion de ces lections Le gouvernement estime en effet qu il s agit d une affaire syndico syndicale qui doit se r gler en dehors de toute immix tion ext rieure Il invite les syndicats internationaux venir sur place pour constater la r gularit de ces lections dont le gouver nement ne souhaite
96. du fonctionnement de cette centrale reste pos e de m me que la question de ses pr rogatives au regard de celles des centrales du secteur priv si la loi n 68 LF 19 du 18 septembre 1968 et la loi n 68 LF 7 du 19 novembre 1968 ne sont pas abrog es La pr sente commission doit demander au ministre de l Emploi du Travail et de la Pr voyance sociale de peser de tout son poids aupr s du gouver nement pour que ces deux lois soient abrog es pour plus de libert syndicale pour les travailleurs de la fonction publique conform ment aux dispositions des conventions n 87 et 98 Le membre travailleur du S n gal a rappel que l application de la convention n 87 par le Cameroun est un cas r curent soumis l examen de cette commission Les tentatives d lib r es du gouver nement de se r fugier dans le moelleux d un processus toujours en cours de modification des textes l gislatifs ne sauraient tre rece vables tant donn que cela fait maintenant dix ans que la commis sion demande l abrogation du d cret portant application de la loi n 68 LF 7 de 1968 Il est vident malgr les gesticulations du gou vernement que la question de la libert syndicale ne se mesure pas l aune de la simple existence de plusieurs syndicats Sinon com ment comprendre l existence de cette disposition sc l rate qui dis pose que les promoteurs d un syndicat non encore enregistr qui se comporteraient comme si ledit syndicat
97. e ment au gouvernement de la Colombie de respecter et de faire res pecter la libert d association et le droit syndical Malgr les obser vations de la commission d experts la situation des syndicalistes continue de s aggraver particuli rement par des assassinats commis par des int r ts et forces obscurs du pays Les syndicalistes et les soci t s civilis es du monde ne peuvent rester indiff rents ce que vit le mouvement syndical colombien Il est urgent que le gouverne ment indique les mesures qu il a prises ou qu il envisage de prendre pour faire cesser la r pression syndicale En conclusion l inclusion de ce cas dans un paragraphe sp cial du rapport est n cessaire Le membre travailleur de l Uruguay a rappel que la Colombie a ratifi la convention n 87 en 1976 et que plus de vingt ans apr s la Commission d application a t inform e par le ministre du Tra vail que la l gislation devait tre modifi e Malheureusement cette modification n a pas eu lieu Aujourd hui ni la ministre ni le secr taire du Travail ne sont pr sents pour discuter et essayer de trouver des solutions la situation de violence et de douleur v cue par les travailleurs colombiens situation provoqu e par de nombreux as sassinats et la non protection dans la r alisation de leurs activit s L orateur a soutenu qu il est de la responsabilit du gouvernement de prot ger l activit syndicale Ni le gouvernement ac
98. e selon des sources con cordantes et fiables les pratiques d enl vements et de trafic de fem mes et d enfants persistent toujours au Soudan Ils ont estim que l argument du gouvernement selon lequel cette situation s explique par la guerre civile ne peut tre accept et ils l ont cat goriquement rejet M me si la guerre civile peut avoir une influence sur ces pra tiques elle ne peut en aucun cas justifier l esclavage ou des prati ques similaires sur le territoire national et encore moins dans les r gions contr l es par le gouvernement Le cas est d autant plus grave qu il semble y avoir une complicit active des troupes gouver nementales et alli es dans ces pratiques Les membres travailleurs se sont f licit s de la cr ation de la Commission soudanaise pour l limination des enl vements des femmes et des enfants Ils ont pris note de certaines initiatives posi tives qui ont d j t prises par cette commission notamment la constitution de registres recensant les cas d enl vements identifi s ainsi que les cas de retour des victimes dans les familles Cependant cette commission pour l limination des enl vements a galement pour mandat de proc der aux poursuites et l arrestation des per sonnes responsables de ces actes Or il ne semble y avoir ce jour aucune poursuite engag e cet gard alors que de multiples rap ports tablis par les institutions des Nations Unies et par des ONG ind
99. e gouvernement avait consacr beaucoup de temps et de ressources pour s atteler aux probl mes du travail en servitude et du travail des enfants Ils Pont instamment pri de ne pas adopter une attitude d fensive l gard de la demande sugg rant que l efficacit de l action entre prise soit valu e Cela devrait tre consid r comme une occasion d am liorer l efficacit des moyens utilis s pour combattre les pro bl mes La commission a pris note des informations exhaustives fournies par le repr sentant gouvernemental et de la discussion qui a suivi Elle a not avec regret que vingt ans apr s l adoption de la loi de 1976 concernant l abolition du travail en servitude le ph nom ne existe toujours Ce cas a t examin par la pr sente commission huit reprises au cours des quinze derni res ann es mais les progr s r alis s en mati re d application des dispositions de la convention sont insuffisants Bien que notant les initiatives du gouvernement pour radiquer la probl matique du travail en servitude dans tout le pays ainsi que les difficult s de compilation de statistiques fiables la commission a exprim sa pr occupation concernant la disparit des statistiques existantes depuis des ann es et a invit le gouverne ment proc der une enqu te compl te dont les r sultats ne souf frent pas de contestation La commission a not l engagement du gouvernement d liminer le travail des enfant
100. e la 23 78 libert syndicale ainsi que les r sultats de la mission de contacts directs effectu e en 1998 qui donnent lieu de profondes pr occu pations d s lors qu aucun progr s tangible n est observ En plus des informations orales fournies par le repr sentant gouvernemen tal la commission un rapport d taill par crit est indispensable Abordant les questions soulev es par la commission d experts les membres employeurs ont estim que celles ci peuvent tre exa min es en trois parties Premi rement selon l article 5 de la loi sur les associations tel qu amend en 1997 une autorisation pr alable la constitution d associations est impos e aux syndicats Deuxi mement l article 6 du Code du travail r serve l exercice des fonc tions syndicales aux nationaux djiboutiens Ces dispositions consti tuent une violation claire de la convention n 87 car elles imposent des restrictions au droit syndical Troisi mement concernant la dis position sur le droit de gr ve des fonctionnaires la commission d experts a r it r sa d finition des services essentiels pour lesquels la gr ve peut tre interdite et a d s lors consid r cette disposition comme contraire la convention Toutefois les membres em ployeurs ont consid r que cette d finition du droit de gr ve n a pas de fondement dans la convention n 87 En tout tat de cause il est urgent que le gouvernement agisse en quelqu
101. e la libert syndicale Djibouti et continue de le faire En janvier 1998 une mission de contacts directs a eu lieu et cette occasion des pro messes ont t faites Le gouvernement s tait alors engag res taurer le dialogue avec les syndicats et les repr sentants authenti ques des travailleurs Or ce jour le Comit de la libert syndicale n a constat aucun progr s tangible Entre temps la situation Dji bouti ne semble pas avoir chang et l un des droits fondamentaux des travailleurs est ainsi viol Les violations constat es en droit et en pratique ne sont d ailleurs pas sous estimer Selon les informa tions fournies par les organisations syndicales de Djibouti il appa ra t que dans les faits la libert syndicale est constamment viol e des r unions syndicales sont interdites par les autorit s des mesu res sont prises pour viter que les syndicalistes re oivent leur cour rier etc Il s agit ici clairement de cas d ing rence du gouvernement dans les activit s syndicales Un autre exemple d intervention gou vernementale dans les affaires syndicales est illustr par la convoca tion unilat rale du Congr s syndical de lUGTD UDT par le minis tre du Travail en juillet 1999 Plusieurs organisations de travailleurs font savoir qu elles sont consid r es par les autorit s comme des organisations ill gales et qu il ne leur est pas permis d organiser des r unions ou de rencontrer des tr
102. e la position selon laquelle les obligations d coulant de la ratification de la convention n 29 sont les m mes pour tous les Etats qui lont ratifi e L orateur a recommand que la Commission de la Conf rence signifie clairement au Royaume Uni quelles sont ses obligations en vertu de cette convention Estimant que les pro bl mes en question ne sont pas insurmontables mais n cessitent simplement une volont politique il se r jouit la perspective d une poursuite du d bat et esp re que le gouvernement saura faire face ses obligations et prouvera son attachement au respect du droit international notamment en ce qui concerne les droits de l homme fondamentaux Le membre gouvernemental de l Australie a signal que l Aus tralie reste vivement attach e la convention n 29 qui est l une des normes fondamentales de POIT L ann e pr c dente l Austra lie a t invit e s expliquer devant cette commission au sujet d une situation comparable celle pour laquelle cette ann e le gou vernement britannique se trouve invit faire de m me L an der 23 65 nier le gouvernement australien a livr une communication subs tantielle sur cette question dont on trouvera la teneur dans le pro c s verbal de la 87e session de la Conf rence Pour l essentiel il a fait valoir que les travaux pr paratoires de 1929 font ressortir l vidence que la notion d administration priv e des prisons n avait pas
103. e mani re Les membres employeurs comprennent des informations fournies par le repr sentant gouvernemental qu une seconde mission de contacts directs devra tre envisag e Le man dat d une telle mission demeure cependant flou Eu gard la d claration du repr sentant gouvernemental selon laquelle il n existe pas d obstacles la r int gration des dirigeants syndicaux dans leurs postes les membres employeurs prennent cette d claration comme une promesse concr te Toutefois compte tenu du temps n cessaire les membres employeurs ont consid r que le gouverne ment devrait s engager dans une collaboration effective avec le BIT A cet effet il est indispensable pour le gouvernement de four nir un rapport d taill et exhaustif couvrant tous les probl mes qui ont t soulev s dans les commentaires de la commission d experts Ce cas serait alors r examin dans cette commission si n cessaire et sur la base des nouvelles informations ainsi que des commentai res subs quents de la commission d experts Le membre travailleur du S n gal a indiqu que le cas de Dji bouti constitue un cas troublant Il est rare de constater des cas de violation aussi flagrants perp tr s par un gouvernement l encon tre d organisations syndicales Le gouvernement a organis en juillet 1999 un simulacre de congr s dit conjoint de PUDT et PUGDT qui a emp ch la tenue des congr s ordinaires de ces cen trales Le gouvern
104. e modifica tion S agissant des textes relatifs au volet social le Code du travail de 1992 pr voit que les commissions tripartites institu es Commis sion nationale consultative du travail et Commission nationale de sant et s curit au travail peuvent prendre connaissance et vali der au pr alable ces textes avant qu ils ne soient soumis au gouver nement et transmis par celui ci l Assembl e nationale La compo sition des commissions tant tripartite et des probl mes aigus se posant propos de la repr sentativit des organisations de tra vailleurs la constitution de ces commissions n a toujours pas pu tre faite Ces commissions n ont donc pas pu se tenir alors m me que des moyens cons quents ont t inscrits au budget de l Etat Ce qui est primordial pour le Cameroun ce n est pas la modification d une loi elle m me d sormais caduque mais la r alit Cette r ali t a t port e la connaissance du BIT et de cette commission Par ailleurs le fonctionnement normal des syndicats dans la fonction publique est d sormais acquis Les syndicats fonctionnent sans aucune ing rence du gouvernement au niveau de leur constitution du lancement des mots d ordre de gr ve et de la r alisation de ces gr ves comme on a pu le constater lors des gr ves intervenues r cemment dans l enseignement secondaire et l enseignement sup rieur A cette occasion le gouvernement s est montr soucieux de n g
105. e priv e devrait payer les autorit s publiques en tant que fournisseurs des prestations des prisonniers Ce n est clai rement pas le cas puisque les r les ici sont invers s En outre les prisonniers ne sont pas mis la disposition des entreprises priv es puisque ces entreprises n ont pas la ma trise absolue du type de tra vail qu elles peuvent exiger d un prisonnier Elles ne peuvent que demander aux prisonniers d effectuer un travail qu ils pourraient tre amen s faire dans une prison publique tel que du travail leur permettant de se r habiliter ou des t ches qui peuvent tre exig es dans une prison Les entreprises priv es qui g rent les prisons pri v es sont donc simplement des agents des autorit s publiques et n exercent leurs fonctions que dans le cas de r gles mises en place par ces autorit s Si le Royaume Uni est condamn simplement parce qu il n y a pas de contr le et de supervision directe alors le gouvernement 23 64 n aurait qu un seul choix savoir montrer que le travail effectu dans les prisons n est pas du travail forc ou obligatoire tel que d fini l article 2 paragraphe 1 L oratrice a soulign que la commis sion d experts a d j admis que les entreprises priv es peuvent exiger du travail des prisonniers conform ment aux r gles p niten tiaires en application des contrats qu elles ont sign s avec les autori t s publiques Elle a galement consid
106. e travail de la Commission pour l limination de l enl vement des femmes et des enfants va dans le bon sens mais il y a encore un long chemin faire Compte tenu de l implication des autorit s dans ces pratiques esclavagistes une action nergique et imm diate est demand e au gouvernement pour mettre fin ces pratiques Les rapports successifs transmis par le gouvernement sur l application de la convention ne contiennent pas les informations d taill es demand es par la commission d experts Ces informa tions devront donc porter sur les actions men es sur le terrain pour mettre fin ce fl au les r sultats concrets obtenus suite ces ac tions les donn es statistiques sur le nombre de personnes lib r es de l esclavage les actions en vue de leur retour dans leurs familles et les mesures en vue de leur r habilitation les sanctions qui ont t inflig es aux esclavagistes y compris dans les rangs des troupes gouvernementales ou des milices alli es au gouvernement Enfin le gouvernement devrait indiquer s il accepte l aide du Bureau et no tamment la visite d une mission de contacts directs qui examinerait librement sur l ensemble du territoire les pratiques de travail forc et d esclavage ainsi que les mesures prises pour faire cesser ces pra tiques Les membres employeurs ont rappel dans des termes similaires ceux des membres travailleurs que ce cas avait t examin par la commission de no
107. ec l adoption de la Constitution f d rale de 1994 les enseignants et autres salari s de l administration ont obtenu la garantie du droit de constituer des syndicats ou d autres associations dans le but de n gocier collectivement avec les employeurs ou avec d autres orga nismes pour la d fense de leurs int r ts Conform ment aux dispo sitions constitutionnelles pertinentes le minist re du Travail et des Affaires sociales et la Commission de la fonction publique ont la bor des projets de r glements concernant la formation des syndi cats et la n gociation collective qui pourraient tre incorpor s dans un projet de loi sur la fonction publique Selon ce projet de loi les salari s de l administration continueraient de jouir de leurs droits syndicaux et du droit de n gocier collectivement conform ment ce que pr voit le Code civil Pour ce qui est du pouvoir du minist re du Travail et des Affai res sociales d annuler dans certaines circonstances l enregistre ment d un syndicat le repr sentant gouvernemental a indiqu que ce minist re a saisi le Conseil des ministres d un projet de l gisla tion qui ne reconna trait ce pouvoir d annulation qu aux tribunaux thiopiens Il en r sulterait que les autorit s administratives n auraient plus la facult de dissoudre ni de suspendre une organi sation Le minist re attend que cette r forme soit approuv e et adopt e avant d en informer officiellement
108. ectuer un travail et de leur imposer une peine quelconque s ils ne le font pas Cela enl verait de la d fi nition du travail forc ou obligatoire tout travail effectu dans les prisons priv es Bien que cette solution ne soit pas r aliste compte tenu des r gles minima des Nations Unies l oratrice a invit la com mission d experts examiner des approches alternatives si elle de meure convaincue que le Royaume Uni n applique pas la conven tion Si un contrat d emploi entre le prisonnier et l entreprise priv e est consid r comme n cessaire un certain nombre d l ments de la l gislation en mati re d emploi devrait s appliquer L oratrice a estim que cela n est pas raisonnable tant donn que les prison niers sont priv s de libert et qu il n est pas r aliste de comparer leur situation avec celle des personnes qui se trouvent dans la soci t libre Elle a exprim l espoir que soient identifi es de nouvelles voies au cours d autres discussions avant que des conclusions d fi nitives ne soient adopt es en ce qui concerne la question du travail l ext rieur des prisons et elle s est f licit e de ce qu une discus sion g n rale sur le sujet aura lieu l an prochain la suite de la pu blication du rapport global Le membre travailleur du Royaume Uni a dans un premier temps abord les commentaires de la commission d experts concer nant les employ s de maison venus de l trang
109. ement voudrait imposer aux organisations syndi cales une direction choisie par lui m me Il y a lieu de souligner certains de ses agissements tels que la confiscation des bo tes pos tales des deux organisations syndicales pr cit es et le d tourne ment de courrier qui s ensuit la substitution des lus syndicaux l gi times par ceux la solde du gouvernement le harc lement syst matique et g n ralis des dirigeants syndicaux et des affili s de ces organisations l interdiction de r unions syndicales libres au sein des entreprises la fermeture de force des si ges de PUDT et de PUGTD et le licenciement arbitraire des dirigeants de ces deux centrales Malgr les promesses faites en 1998 par le gouvernement la mission de contacts directs aucun progr s tangible n a pu tre constat Ce contentieux n a que trop dur et le gouvernement doit prendre toutes les mesures n cessaires en vue de la r int gration des dirigeants syndicaux licenci s depuis 1995 la libre organisation des congr s ordinaires de l UDT et de PUGTD le respect de la li bert syndicale ainsi que du droit d organisation et de n gociation collective Des conclusions fermes devront tre adopt es sur ce cas par cette commission compte tenu des graves violations de la liber t syndicale qui perdurent Djibouti Le membre travailleur de la France a indiqu que si la commis sion d experts citant le Comit de la libert syndicale n a const
110. encore plus simple et plus rapide Les r ticences ou les difficult s pour progresser dans le proces sus de d mocratisation se concentrent sur le droit d organisation des enseignants ceux l m mes qui sont charg s de faire des en fants des citoyens libres dot s d un esprit critique Ainsi depuis 1991 le gouvernement a refus de reconna tre le Syndicat national de l enseignement sup rieur SYNES On notera galement l ab sence de toute implantation syndicale dans les zones franches d ex portation ZFE Les nombreux actes d ing rence du gouverne ment dans les affaires internes de la Conf d ration syndicale des travailleurs du Cameroun CSTC ont fait l objet d un recours aupr s du Comit de la libert syndicale en mars 2000 Il convient galement de noter la r cente intervention du ministre du Travail en vue du licenciement du pr sident conf d ral de la CSTC de son emploi au sein d une entreprise priv e pour avoir d clench une gr ve l gale En outre la manifestation du 1 f mai 2000 a t inter dite par la militarisation de la zone pr vue pour le meeting emp chant ainsi tout acc s des dirigeants syndicaux et donnant ainsi lieu des blessures par balle sur trois travailleurs En conclusion la d sinvolture au moins apparente du gouver nement est inacceptable et le discr dite L absence de progr s est plus que pr occupante dans la mesure o elle contribue la d gra dation de la
111. ent t con ues l origine dans le but d ob vier la centralisation excessive de la justice dans la capitale centralisation qui emp chait les travailleurs de la campagne d acc der aux tribunaux Troisi mement les r formes propos es par le minist re du Travail ne sauraient r soudre les violations de la con vention n 87 puisque celles ci sont inh rentes au syst me p nal et au Code p nal On citera titre d exemple comme le signale la commission d experts l article 390 2 du Code p nal qui permet d infliger des peines de prison des personnes participant des ac tions de gr ve l gitimes Enfin il convient de signaler le probl me de l impunit des responsables d agissements criminels l gard de syndicalistes et de leurs familles C est ainsi que pour autant qu on le sache les quelque douze affaires d agression de voies de fait d enl vement de meurtre de tortures et de menaces de mort l en contre de syndicalistes guat malt ques et de leurs familles qui se sont produites entre 1994 et 1995 et qui ont t signal es au repr sentant du commerce am ricain en janvier 1996 restent non r so lues de sorte qu aucune condamnation ni aucune mesure de r pa ration n a encore t d cid e En conclusion il serait souhaitable que l OIT fasse tout ce qui est en son pouvoir afin que l action d cid e par le ministre dans le but de faire v ritablement respecter la conv
112. ent pour qu il garantisse dans les meilleurs d lais tous les travailleurs et employeurs sans distinction d aucune sorte qu ils soient nationaux ou trangers et quel que soit leur secteur d occu pation le droit de s affilier aux organisations professionnelles de leur choix en vue de d fendre leurs int r ts et ce tant en droit que dans la pratique Ils ont galement demand au gouvernement de soumettre l ann e prochaine la commission d experts un rapport d taill sur les progr s r els accomplis et non pas seulement sur des propositions de modifications l gislatives Les membres employeurs ont not que ce cas avait t d battu la commission dans les ann es quatre vingt en 1995 et en 1996 pour l application de la convention n 87 Il y avait eu une longue liste de divergences d cel es dans la l gislation notamment de restrictions la cr ation d organisations d employeurs et de travailleurs ainsi qu leurs activit s Les membres employeurs ont galement souli gn que des groupes entiers taient exclus du champ d application de la l gislation nationale et ont mentionn la condition de longue r sidence pos e aux travailleurs trangers avant qu ils ne puissent s affilier un syndicat Notant que le Kowe t dispose d un syst me syndical plut t monopolistique les membres employeurs se sont galement r f r s aux possibles interventions des autorit s publi ques dans les activit
113. ent reprises dans un paragraphe sp cial Les membres employeurs ont rappel que la commission a d j fr quemment examin le cas de l application de la convention par la Colombie L observation de la commission d experts contient une liste de divergences avec les dispositions de la convention d im portance variable Les membres employeurs sont d avis que les points relatifs au droit de gr ve ne constituent aucune violation de la convention puisque le probl me du droit de gr ve n est selon eux pas couvert par la convention n 87 Cependant de nombreux autres points constituent des violations claires de la libert syndica le Ils ont not que avec l assistance du BIT un certain nombre de projets d amendements ont t labor s et que les projets de loi en question ont t approuv s en premi re lecture en juillet 1999 par le Congr s La question se pose clairement quant au nombre de lec tures n cessaires avant que ce projet ne soit finalement adopt en loi Les projets d amendements r solvent onze des probl mes nu m r s par la commission d experts concernant l application de la convention A cet gard les progr s enregistr s devraient tre re connus puisque la l gislation en question donnait aux autorit s de larges pouvoirs d intervention dans les affaires internes des syndi cats Les membres employeurs ont rappel que la commission d ex perts continue n anmoins de critiquer raison
114. ention dans ce pays fi nisse par aboutir L orateur a exprim l espoir que son propre gou vernement coop re activement notamment dans la perspective des projets d aide la modernisation des minist res du Travail d Am rique centrale que celui ci d ploie avec le ministre du Travail et le mouvement ouvrier du Guatemala en vue d am liorer la capacit de fonctionnement de ce minist re et de r former le syst me judi ciaire Le membre travailleur de la Colombie a fait valoir que la l gisla tion guat malt que comporte toute une s rie d entraves inaccepta bles la libert syndicale Il est souhaitable que l on puisse consta ter l an prochain que la promesse d une nouvelle l gislation syndicale se soit concr tis e m me si l on sait que les engagements pris par les gouvernements pr c dents n ont pas t tenus Il est imp ratif que les droits syndicaux soient respect s et que des garan ties soient donn es dans ce domaine Par ailleurs il importe que le gouvernement garantisse que l activit syndicale ne puisse tre poursuivie au p nal et qu il agisse contre l impunit actuelle des ac tions antisyndicales Une d mocratie sans syndicat n est jamais qu une caricature Les organisations syndicales doivent tre renfor c es si l on veut viter les formes violentes de lutte h las largement r pandues dans le monde Le membre travailleur de Uruguay a d clar qu il ressort l
115. er constatant que certains progr s bienvenus ont t acquis mais qu il reste encore beaucoup faire Il a voqu une r union entre Kalayaan organis me qui repr sente les gens de maison d outre mer et le Secr tariat l immigration du Home Office charg de r soudre les probl mes auxquels ces travailleurs sont confront s lorsque apr s avoir t admis sur le territoire ils quittent leur employeur initial pour cause de mauvais traitements ou d exploitation Le gouvernement a pris certaines dispositions en vue d am liorer la situation de ces tra vailleurs et le Home Office s en tient la conduite convenue Par contre Kalayaan a r cemment exprim ses pr occupations au Se cr tariat l immigration au sujet de trois cas de refoulement pour d passement du d lai imparti pour la r gularisation cas que le Home Office a bien voulu r examiner Il faut esp rer que ces cas comme d une mani re g n rale la question du d passement des d lais seront r examin s avec bienveillance Cependant le probl me de fond qui appelle toujours une r ponse reste que la relation d emploi de facto en vertu de laquelle employ de maison a t admis au Royaume Uni n est pas reconnue par la l gislation bri tannique de sorte que les protections l gales relatives l emploi ne s y attachent pas En fait la reconnaissance non quivoque de l existence de cette relation d emploi constituerait un progr s d ter
116. ersonnes ont t enlev es Le nombre d esclaves au Soudan est aujourd hui estim plus de 100 000 et depuis 1995 l on d nombre 30 021 rachats d es claves Les activit s de rachat se poursuivent toujours D apr s ces informations les prix des esclaves ont connu des variations dans le temps En 1997 le prix de rachat d un esclave tait de 133 dollars des Etats Unis ou dix t tes de b tail par esclave En mars 2000 lors de la lib ration de 4 968 esclaves noirs africains dans la p riode du 9 au 19 mars ce prix tait de 50 000 livres soudanaises par esclave quivalant 35 dollars des Etats Unis ou deux ch vres Les escla ves rachet s ont t moign qu ils avaient t enlev s par le Front islamique national en particulier par les forces populaires de d fen se FPD Il existe de nombreuses preuves que des raids syst mati ques sont men s dans les villages o les hommes sont assassin s les femmes et les enfants enlev s L orateur a not que si le gouverne ment du Soudan avait reconnu que des probl mes existent tels que ceux qui sont all gu s et qu il avait demand b n ficier de la coo p ration et du soutien de la communaut internationale et de POIT il les aurait obtenus Par contre le rejet cat gorique des faits et des preuves rapport s n a pas cet effet L orateur a lanc un appel ur gent pour qu il soit mis imm diatement fin ces pratiques d plora bles Le membre travail
117. es dans la mesure o ces derniers constituent le seul moyen de constater une am lioration de la situation Les membres employeurs ont relev que les discussions avec Djibouti n ont t jusqu maintenant qu occasionnelles En outre les informations fournies par le repr sentant gouvernemen tal sont de nature assez g n rale Relevant que la commission d ex perts avait not plusieurs points de non conformit entre la l gisla tion et la convention les membres employeurs ont pri instamment le gouvernement de prendre des mesures destin es abroger ou amender les dispositions mentionn es qui violent clairement les dispositions de la convention Les membres employeurs ont gale ment pri le gouvernement de fournir un rapport qui r ponde en d tail toutes les questions soulev es par la commission d experts dans son observation et ce dans les plus brefs d lais La commission a pris note des informations orales fournies par le repr sentant gouvernemental et de la discussion qui s en est sui vie La commission partage le regret exprim par la commission d experts sur le fait que le gouvernement n ait pas envoy de rap port La commission souligne avec une profonde pr occupation le manque de coop ration du gouvernement Elle regrette en parti culier l absence du gouvernement de Djibouti la Conf rence in ternationale du Travail au cours de ces deux derni res ann es Elle regrette galement la
118. es et les nouveaux dirigeants ont adh r nouveau la CETU pla ant cette organisation sous le contr le du gouverne ment L orateur a soulign que le pr sident de l IFBITU Abiy Meles se craint maintenant pour sa vie Les organes de contr le de POIT ont maintes fois fait observer qu il est impossible d exercer effectivement les droits syndicaux dans une atmosph re de peur et de violence Il a donc souscrit aux commentaires des membres tra vailleurs en particulier celui du membre travailleur du Rwanda propos de la d tention continue et de l absence de proc s quita ble dont est victime le pr sident de l Association des enseignants thiopiens le D Taye Woldesmiate dont le cas est suivi avec pr occupation non seulement par l OIT et le mouvement syndical in ternational mais galement par les organisations d enseignants affili es au Congr s des syndicats Trade Union Congress du Royaume Uni L orateur a souscrit aux d clarations des autres membres tra vailleurs aux termes desquelles les all gations selon lesquelles le pr sident de l Association des enseignants thiopiens serait un ter roriste ne sont tout simplement pas cr dibles Notant le s rieux et la nature r currente de ce cas il se joint aux autres membres tra vailleurs pour inviter la commission adopter les conclusions les plus fermes possible cet gard Le membre travailleur de la Gr ce a indiqu que la situation tra g
119. et qu il fournira rapidement un rapport d taill r pondant aux probl mes soulev s par la commission d ex perts sur les progr s concrets accomplis tant dans la pratique que dans la loi pour assurer l application de cette convention fonda mentale Le repr sentant gouvernemental a d clar qu il aurait souhait que les conclusions de la commission refl tent ses d clarations con cernant l absence d immixtion du gouvernement dans l exercice de la libert syndicale et l engagement renouvel de son gouverne ment cet gard Ethiopie ratification 1963 Un repr sentant gouvernemental a d clar propos du pluralisme syndical dans l entreprise que si la l gislation du travail m nage la possibilit de constituer de multi ples f d rations et conf d rations du travail elle n autorise la for mation que d un seul syndicat par entreprise Cette limitation a ses origines dans l histoire du mouvement syndical thiopien et aucun des l ments d exp rience dont le gouvernement dispose ne lui per met d envisager une repr sentation syndicale multiple au niveau de l entreprise Des consultations sur cette question ont r v l que les syndicats estiment que la l gislation actuelle leur est favorable alors que le pluralisme syndical dans une seule et m me entreprise affai blirait leur pouvoir de n gociation collective Les organisations d employeurs sont elles aussi favorables cette longue pra
120. eurs la Conf rence internationale du Travail de juin 1998 en vertu de l article 26 de la Constitution de l OIT relative au d faut d application de la convention n 87 La Commission de la Conf rence a discut de l application de la convention n 87 plusieurs reprises sans pouvoir noter de progr s dans la mise en uvre de la convention La commission a rappel une fois encore que la com mission d experts a instamment pri le gouvernement de lever tous les obstacles qui entravent le droit des travailleurs de cr er des syn dicats de leur choix et d y adh rer d lire librement leurs repr sen tants et le droit des organisations de travailleurs d organiser leurs activit s sans ing rence des autorit s publiques restreignant ou emp chant l exercice de ces droits La commission a pris note des informations fournies par le repr sentant gouvernemental selon lesquelles un projet de loi a t adopt par le Congr s le 29 mai 2000 Elle a soulign qu il appartiendra la commission d experts d examiner la compatibilit de cette l gislation avec les exigences l gales de la convention Cependant elle a not que de nouvelles plaintes concernant notamment la violence antisyndicale conti nuaient tre pr sent es POIT La commission a rappel que le respect complet des libert s civiles est essentiel la mise en uvre de la convention Elle a pri instamment le gouvernement de pren dre d au
121. fiables sur le nombre de prostitu s notamment d enfants prostitu s Devadassis et les Joginis Les membres travailleurs tout en regrettant que la com mission consultative centrale n envisage qu aujourd hui de formu ler des recommandations et un plan d action pour secourir et r in s rer les enfants prostitu s estiment n anmoins qu il s agit l d une 23 59 volution positive Ils ont pri instamment le gouvernement de fournir la commission des informations compl tes sur ces mesu res notamment sur celles qui sont prises actuellement et sur les res sources consacr es l ducation des enfants qui ont t soustraits au travail forc ou la prostitution pour retrouver une vie normale Compte tenu du fait que le repr sentant gouvernemental se r f re la l gislation interdisant la prostitution d enfants les mem bres travailleurs demandent au gouvernement de fournir des infor mations sur le nombre de personnes qui ont t poursuivies en application de cette l gislation et sur les mesures prises concernant l ducation de ceux dont les droits ont t viol s et pour les aider constituer leur dossier de plaintes Tout en tant pleinement d ac cord avec le gouvernement pour consid rer que le travail en servi tude est un outrage l humanit ils estiment n anmoins qu il n ac corde pas une priorit suffisante et n agit pas assez rapidement pour r soudre le probl me Les memb
122. i alors accepterait on que des employeurs au m pris du droit s abstiennent de payer le salaire minimum l gal des adultes Il est vrai que certaines op rations peuvent se r v ler non rentables dans l hypoth se d une r mun ration normale et ces op rations sont en g n ral qualifi es de non conomiques Mais en l esp ce le travail accompli quand bien m me les prisonniers en tirent une certaine satisfaction quivaut incontestablement une exploita tion S il ne peut tre effectu pour un salaire correct peut tre alors n a t il pas sa place dans l conomie Abordant le cas de la prison r gime souple administr e par l Etat l intervenant a constat que des travaux divers sont accom plis dans le cadre des r gimes pr paratoires la lib ration alors qu un tr s petit nombre de d tenus travaillent l int rieur de la pri son pour le compte d organismes priv s ext rieurs Dans certains cas malgr toutes les bonnes intentions du directeur de la prison les prisonniers participant une formation comportant un volet pratique travaillent pour un organisme ext rieur priv ayant pass contrat avec la prison et ces prisonniers per oivent 8 10 livres pour une semaine de 35 heures soit 8 pour cent du minimum l gal Bien qu aucun de ces prisonniers m ait d clar qu il se consid re comme victime d une contrainte injustifi e l intervenant estime qu il n y a pas dans leur
123. ifficile de parler avec les parties concern es Toutefois les membres employeurs se sont d clar s d accord avec les mem bres travailleurs sur la n cessit d tablir le nombre de personnes concern es afin de disposer d une base d valuation de la situation Ils ont d s lors demand au gouvernement de fournir les r sultats de l tude men e cet gard En ce qui concerne l augmentation du travail en servitude les membres employeurs ont estim que les projets de r insertion lan c s par le gouvernement n ont eu qu un succ s limit Ils ont de mand au gouvernement de fournir des informations sur les som mes allou es ces projets et une valuation de leur caract re suffisant ainsi que des informations sur les mesures prises pour ga rantir que les travailleurs en servitude ayant b n fici d une r in sertion ne soient pas contraints d effectuer nouveau du travail en servitude Pour ce qui est des informations demand es au paragraphe 7 du rapport de la commission d experts il ne suffit pas que le gouverne ment communique les donn es demand es La loi sur l abolition du travail en servitude est en vigueur depuis vingt quatre ans et il est temps que le gouvernement d termine ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas et qu il introduise les changements n cessaires Cette valuation devrait comprendre la question de l efficacit des comit s de vigilance ainsi que les nouvelles info
124. in d obser ver troitement et de mani re constante le probl me Ils ont de mand au gouvernement de fournir des pr cisions sur les Etats ayant constitu de tels comit s en pr cisant notamment de quelle mani re ces comit s sont constitu s et fonctionnent les plaintes re ues les d lais dans lesquels elles sont examin es et les mesures de sensibilisation du public qui sont prises Ces comit s de vigilance pourraient tre un instrument d cisif dans la lutte contre le travail forc sur le terrain m me Mais en d pit des d clarations du repr sentant gouvernemental il ne semble pas que ces comit s fonction nent convenablement C est ainsi qu une ONG Anti Slavery Inter national signale un incident r v lateur dans l Etat du Penjab o les autorit s ont refus d intervenir pour faire appliquer la loi l issue de plaintes port es devant le juge de district au nom de 11 femmes r duites en servitude Ce cas ainsi que d autres cas ont t repris par les ONG mais ce jour il appara t que les femmes n ont pas t lib r es ni les propri taires punis Il est vident que les m canismes d application de la loi en Inde devraient tre renforc s et qu il de vrait exister des r gles garantissant que les d cisions de la Cour su pr me soient appliqu es Pour ce qui est du travail des enfants en servitude les statisti ques gouvernementales n indiquent pas quel pourcentage les en fants repr sen
125. in de rendre plus effectif le syst me d inspection du tra vail Il a galement pleinement partag les pr occupations de la commission d experts l gard du non respect par le gouverne ment de l ensemble des dispositions de la convention Pour contri buer au d veloppement futur de la soci t il lui faut consacrer da vantage de ressources pour surmonter les probl mes qui ont t soulev s Le repr sentant gouvernemental a d clar avoir cout avec grande attention tous les points soulev s au cours du d bat et qu il s efforcerait de r pondre imm diatement certains d entre eux et soumettrait des informations crites plus d taill es la commission d experts Pour que des progr s r els soient accomplis dans le do maine de l action sociale il faut de claires indications dans la Cons titution des dispositions l gales claires et la volont politique d at teindre les objectifs fix s C est ensuite administration de faire preuve d int grit et de transparence dans la mise en uvre des pro grammes afin de garantir que ceux ci profitent aux groupes cibles Les articles 23 et 24 de la Constitution de l Inde garantissent claire ment la suppression du travail en servitude et du travail des enfants Ce mandat est refl t dans la loi de 1976 sur l abolition du travail en servitude et dans la loi de 1986 relative l interdiction et la r gle mentation du travail des enfants La volont
126. ine des probl mes et qu il est n cessaire de traiter les causes des pro bl mes lesquels ne pourront tre r solus que lorsque la paix aura t r tablie Il a fermement soutenu que l islam condamne le re cours la force et l esclavage Il a demand avec insistance la commission de laisser le gouvernement poursuivre ses efforts pour rem dier la situation Le membre travailleur de la Turquie a exprim son profond re gret de devoir discuter d un cas d all gation grave d esclavage de servitude de commerce d esclaves et de travail forc avec l implica tion directe de forces gouvernementales et de milices dans de tels actes Il aurait aim pouvoir penser que ce genre de pratiques ap partenait au pass Il a not que le repr sentant gouvernemental du Soudan a rejet toutes les observations faites par des institutions telles que les Nations Unies Amnesty International et Anti Slavery International mais ces arguments ne sont pas convaincants Dans les rapports de ces organisations les observations sont corrobor es par les noms des victimes ainsi que des renseignements sur les tra fics d esclaves et leur rachat Dans l un de ces rapports il a t d clar que le 10 mars 2000 les forces populaires de d fense avaient effectu des raids dans les villages de Malith et de Rup Deir et avaient enlev 120 personnes pour les r duire l esclavage Le 11 mars dernier dans divers autres villages 299 p
127. ion de ces conventions Un grand respect de POIT et de gran des attentes de la part des travailleurs de ce que l OIT pourra r ali ser pour la d fense de leurs int r ts existent en Colombie A cet gard l orateur a demand l inclusion de ce cas dans un paragraphe sp cial pour que le gouvernement de la Colombie r agisse et qu ainsi en l an 2001 la commission puisse tre tenue inform e de la mise en uvre des suites donn es aux recommandations du Co mit de la libert syndicale et aux commentaires de la commission d experts Le membre travailleur des Etats Unis a d clar que Pint grit physique des syndicalistes colombiens pourrait tre s rieusement menac e par un programme d aide propos de 1 milliard 600 mil lions de dollars destin aux forces de s curit dans le cadre du con flit interne avec les trafiquants de drogue et les mouvements de gu rilla Malheureusement les syndicalistes colombiens sont la ci ble privil gi e de toutes les parties arm es dans ce conflit Au mois de f vrier cette ann e AFL CIO a adopt une r solution con jointement avec le mouvement syndical colombien pour demander le respect des droits du travail fondamentaux en tant que condition pr alable l adoption du programme am ricain d aide la Colom bie L orateur a rappel que la commission d experts avait soulign que les r cents amendements au Code du travail permettaient au ministre du Travail de mener des e
128. ions qui vont beaucoup plus loin et qui ne sont donc pas conformes la convention et l analyse de cette disposition par la commission d experts Les membres travailleurs ont estim que ce cas soul ve des questions extr mement importantes puisqu il s agit de l un des principaux droits fondamentaux au travail Il est temps que le gou vernement djiboutien se conforme aux conventions internationales du travail qu il a ratifi es et qu il traduise dans les faits les promes ses qu il a formul es dans le pass Ils ont insist pour que la l gisla tion ainsi que les pratiques soient profond ment modifi es pour permettre une r elle ind pendance du mouvement syndical dans tous les secteurs La lenteur du gouvernement am liorer la situa tion cet gard est inqui tante Il doit r agir maintenant sans re tard Les membres employeurs ont fait observer qu ils avaient rare ment eu l occasion d examiner le cas de Djibouti par le pass Bien que ce cas ait figur sur la liste des cas discuter l ann e derni re il n a pas t examin car le gouvernement ne s est pas inscrit la Conf rence Ils ont observ en outre que la commission d experts a indiqu que le gouvernement n a pas envoy de rapport Cela d montre le manque de volont de la part du gouvernement de coo p rer avec les organes de contr le Les membres employeurs ont galement pris note des commentaires formul s par le Comit d
129. ique des travailleurs thiopiens ne pouvait tre refl t e dans une page et demie de commentaires S il est vrai que dans toute soci t organis e les diff rentes cat gories de travailleurs ne disposent pas des m mes possibilit s d expression il est pr occupant de constater qu en Ethiopie m me les juges et les procureurs ne peuvent consti tuer des associations pour d fendre leurs int r ts professionnels Il est difficile d envisager dans ces conditions que les travailleurs peu qualifi s ou les travailleurs agricoles soient m me de jouir du droit d expression Il est en outre difficile de se r jouir de la reprise du dialogue avec le gouvernement de l Ethiopie si l on songe que d j en 1994 celui ci d clarait que la loi serait tr s prochainement modifi e Six ans apr s cette d claration il serait souhaitable que le gouverne ment s engage agir dans des d lais d termin s A cet gard linvo cation de pratiques anciennes ne saurait excuser de nouveaux re tards Le membre travailleur du S n gal a indiqu que suite l ind pendance les gouvernements ont pu tromper les syndicats en leur demandant de participer un front uni en vue de la reconstruction conomique de leur pays Cette p riode est d sormais r volue et le pluralisme syndical constitue aujourd hui une r alit en Afrique Les observations faites par le repr sentant gouvernemental de l Ethiopie ne sont pas acceptables C est p
130. ire avaient rencontr le mi nistre alors comp tent pour examiner les divergences que pr sen tent le droit et la pratique du Royaume Uni par rapport aux prescriptions de la convention Le ministre avait invit ses interlo cuteurs se rendre aussi bien dans des prisons gestion priv e que dans des prisons administr es par l Etat pour s entretenir tant avec les d tenus qu avec l administration sur le travail effectu pour le compte d entreprises priv es En ao t dernier l intervenant s est rendu dans trois tablissements diff rents une prison pour jeunes femmes en d tention provisoire administr e par l Etat une prison pour hommes r gime souple administr e par l Etat et une prison de gestion priv e accueillant une population masculine locale Il s est entretenu avec des d tenus dans ces trois tablissements et dans deux d entre eux notamment dans la prison de gestion priv e il s est entretenu avec des d tenus travaillant pour des entreprises priv es ayant pass contrat avec l tablissement Le directeur de la prison r gime souple a donn des indications pr cieuses sur les r gimes pr paratoires la lib ration et sur le travail accompli dans l tablissement pour le compte de soci t s priv es Le compl ment d information dont la commission d experts a t saisie est le r sul tat de ces visites Il convient de noter que sur la base de ces l ments la commission d experts a r
131. irects afin que la pr sente commission et la commission d experts disposent d une image plus compl te de la situation Le membre travailleur du Soudan a d clar que les assertions du pr c dent orateur concernant le syndicalisme au Soudan sont tota lement inexactes Il a soulign que la Conf d ration des travailleurs du Soudan est compos e de syndicats qui se sont constitu s libre ment et qu elle a tenu des lections d mocratiques L Organisation arabe du travail ainsi que l Organisation de l unit syndicale africai ne qui taient pr sentes durant les lections peuvent en porter t moignage Le repr sentant gouvernemental a remerci les membres de la commission pour leurs commentaires sur le cas Il avait esp r que les d bats seraient fructueux et constructifs et qu ils auraient pris en consid ration les besoins et la situation des pays en d veloppement A cet gard il a soulign que les d clarations qui avaient t faites concernant l esclavage dans son pays taient obsol tes Le probl me examin concerne l enl vement des femmes et des enfants La situation dans son pays a t rendue plus complexe en raison de la guerre civile comme le montrent les conclusions de la Commission des droits de l homme des Nations Unies L orateur a fait observer cet gard que la Commission des droits de l homme n a pas jug utile d tablir un rapport sp cial sur la situation dans son pays cette
132. it en consid ration les conclusions de cette commission Cette situation serait incontestablement mati re un paragra phe sp cial puisqu elle constitue un cas de violations graves et per sistantes d une convention fondamentale Comme le gouverne ment a d clar plusieurs reprises s engager r pondre aux demandes de la commission d experts les membres travailleurs ont exprim le souhait de le voir effectivement prendre sans d lai des mesures en vue de se conformer pleinement aux recommandations de la commission d experts et d en informer cette derni re avant sa session de novembre notamment propos des questions soulev es par le Comit de la libert syndicale au paragraphe 236 a c et d de son plus r cent rapport propos du cas n 1888 Consid rant que selon les d clarations du repr sentant gouvernemental la r 23 80 forme de la l gislation pourrait s effectuer rapidement les mem bres travailleurs ne voient aucune raison pour laquelle le gouverne ment n informerait pas la commission d experts de cette r forme sa prochaine session Si le gouvernement de l Ethiopie tenait cet engagement les membres travailleurs s abstiendraient de deman der un paragraphe sp cial et seraient dispos s attendre jusqu an prochain pour valuer la situation Dans le cas contraire les membres travailleurs seraient conduits demander la commission de se d clarer profond ment pr occup e p
133. ition Par ailleurs il multiplie les actes d ing rence dans les activit s des organisations syndicales Il doit donc tre appel prendre des mesures concr tes pour restaurer la liber t syndicale Djibouti en droit et en pratique Le membre travailleur du Rwanda s est d clar peu convaincu par les d clarations du repr sentant gouvernemental de Djibouti Ce dernier invoque la situation conomique et conflictuelle s vis sant dans son pays pour justifier les violations de la libert syndicale et qualifie en outre la situation syndicale existant dans son pays de question mineure malgr les pr occupations exprim es cet gard par le Comit de la libert syndicale Concernant la question de la r int gration des syndicalistes licenci s il conviendrait de s interro ger sur les crit res utilis s compte tenu du fait que seuls certains d entre eux ont pu b n ficier d une r int gration L orateur consi d re que les d clarations du repr sentant gouvernemental consti tuent une man uvre dilatoire suppl mentaire et que les violations des droits syndicaux se poursuivent Le gouvernement de Djibouti doit cesser ces man uvres et se conformer aux dispositions de la convention n 87 Le repr sentant gouvernemental a indiqu que les d clarations de certains membres travailleurs taient exag r es La r f rence des cas d emprisonnement des man uvres visant placer la t te des syndicats des h
134. ives aux employ s de maison venant de l tranger ont t amend es et que des progr s ont eu lieu dans ce domaine Cependant la question de la mise en pratique de ces amendements demeure et les membres employeurs ont demand au gouvernement de fournir des informations dans son prochain rapport sur l impact de la nouvelle l gislation En ce qui concerne la question des prisonniers travaillant pour des soci t s priv es ils ont not que la commission d experts ne voit pas de probl me quant la pratique du gouvernement d autoriser les prisonniers travailler avant leur lib ration d s lors que le consentement des personnes en question a t obtenu de mani re volontaire et que des garanties du consentement ont t donn es concernant les l ments essen tiels de la relation de travail pour qu ils ne soient pas consid r s comme du travail contraire l article 2 c S agissant du paragraphe 4 des commentaires de la commission d experts traitant de l emploi l ext rieur des prisonniers les membres employeurs ont not que la situation n existait pas quand la convention a t adopt e en 1930 En cons quence les r dac teurs de la convention n avaient pas cette situation l esprit La question pourrait relever de l article 2 c de la convention qui dis pose qu une personne condamn e par une d cision judiciaire peut tre appel e travailler sous deux conditions la premi re que ce trav
135. jet de loi de 1998 sur les relations du travail une loi d Etat Aujourd hui ce projet a t ent rin pour devenir une loi en vigueur dans le pays Une copie de cet instrument vient d tre communiqu e au Bureau L orateur a rappel la pr sente commission que le projet de loi avait t la bor par une commission tripartite Apr s avoir t approuv par le gouvernement le projet de loi avait t soumis au parlement pour d bat Dans sa sagesse ce dernier a apport quelques amende ments qui sont incorpor s dans le texte actuel Le secr tariat de POIT voudra bien communiquer copie de cette loi la commission d experts afin que celle ci l examine Le gouvernement reste l coute des commentaires que cette instance voudra bien faire afin de prendre ventuellement les mesures qui se r v leraient n ces saires pour rendre ce texte pleinement conforme aux normes in ternationales du travail L ann e derni re la question d une mis sion de contacts directs de POIT au Swaziland a t voqu e Toutefois la position du gouvernement quant au cours suivi par le projet de loi lui ayant t expliqu e la commission avait conclu que les discussions au sujet de la mission de contact devaient tre lais s es en suspens pour tre reprises cette ann e si n cessaire De l avis de l intervenant le d bat sur cette question ne para t plus n cessaire aujourd hui compte tenu des progr s significatif
136. l amendement pro pos l article 486 du Code du travail car il donne pouvoir l Etat d exercer un contr le sur l administration interne des syndicats Ils ont not la d claration du repr sentant gouvernemental selon la quelle des cours d arbitrage ont t cr es dans le pays Cependant des informations sont demand es sur l ind pendance des proc du res d arbitrage appliqu es par ces cours face aux interventions de l Etat Les membres employeurs appuient l opinion des membres travailleurs selon laquelle ce processus a eu lieu dans un climat d extr me violence Ils ont soulign que bien que ces informations soient importantes pour la compr hension du cas le gouvernement est toujours tenu de donner effet aux dispositions de la convention dans la l gislation nationale M me une situation assimilable une guerre civile ne saurait tre invoqu e comme excuse pour ne pas se conformer ces exigences En conclusion ils en ont appel au gou vernement pour fournir des informations sur le nombre de lectures n cessaires pour l adoption des projets d amendements et sur le temps qu il faudra pour cl turer la proc dure l gislative De nom breuses restrictions la libert syndicale subsistent cependant dans le pays et les projets d amendements des nombreuses dispositions existantes qui violent la convention sont un premier pas dans la bonne direction Le membre travailleur de la Colombie a indiqu q
137. l a galement d clar qu il n avait pas rejet l id e d une mission de contacts directs il a seulement fait tat de conditions relatives aux modalit s Convention n 81 Inspection du travail 1947 et Protocole 1995 Mauritanie ratification 1963 Un repr sentant gouvernemen tal de la Mauritanie a d clar que son pays a entrepris un certain nombre de r formes l gislatives et notamment l adoption d une loi organique sur les fonctionnaires datant de 1993 Cette loi n cessite l adoption de textes d application Les textes d application relatifs aux fonctionnaires doivent tre adopt s cette ann e Les inspec teurs du travail seront donc couverts en tant que fonctionnaires par lesdits textes d application En outre il a pr cis que le projet labor en 1985 avec l aide du BIT sur le statut des inspecteurs du travail n tait plus jour A cet gard il demande l assistance tech nique du BIT afin de r actualiser le projet de 1985 Il s est gale ment r f r un projet de redynamisation de l administration du travail pour lequel il a aussi demand l assistance technique du BIT pour sa mise jour et sa mise en uvre Les membres employeurs ont remerci le repr sentant gouver nemental de sa br ve d claration sur ce cas grave de non observa tion de la convention La Commission de la Conf rence n a pas exa min le cas depuis 1986 mais la commission d experts n a pas
138. l qu il n y a pas eu d accord et les employeurs et les travailleurs ont convenu de consulter l OIT sur ce point Il a t tenu compte de lavis de l Orga nisation dans le texte du projet de loi L orateur a indiqu que la Commission de concertation des politiques salariales et du travail est en train d examiner deux points la formation professionnelle et la d finition des services publics essentiels c est dire les cas dans lesquels la gr ve peut tre interdite Voil qui d montre que les employeurs sont dispos s promouvoir et appuyer les initiatives propres am liorer la coexistence et l harmonie dans le pays Le repr sentant gouvernemental s est r f r la difficile situa tion qui perdure en Colombie depuis plus de quarante ans comme cons quence du conflit arm interne Il a soulign que lors des deux derni res ann es il avait t pr vu que les parties au conflit s assoient une table de n gociation Le 3 juillet 2000 l une des parties s y assoira afin de parler du cessez le feu lequel changera le probl me de la violence L orateur a mis en vidence les progr s r alis s afin de rendre conforme la l gislation interne aux conven tions de l OIT et plus particuli rement la convention n 87 A cet effet il a notamment mentionn la loi n 50 de 1990 qui introduit des modifications et des nouveaut s tr s importantes la Constitu tion de 1991 qui garantit les droits syndicau
139. l y a maintenant quarante ans En conclusion l orateur a souscrit aux commentaires de la commis sion d experts ainsi qu la d claration du porte parole de son grou pe notamment sa proposition visant inclure le Cameroun dans un paragraphe sp cial Le membre travailleur de la France a indiqu que compte tenu de l importance de ce cas cette commission avait jug utile de lui consacrer un paragraphe sp cial l ann e derni re exhortant ferme ment le gouvernement prendre des mesures efficaces pour limi ner les entraves la libert syndicale et communiquer un rapport d taill sur l application de la convention Il lui avait en outre t demand de pr ciser le calendrier pr visionnel de la r vision de la l gislation incrimin e Aucun progr s n a cependant pu tre consta t Dans le cadre de la discussion des cas automatiques le repr sen tant gouvernemental du Cameroun a fait mention de d lais raison nables Mais quelle est sa conception d un d lai raisonnable L abrogation de la loi de 1968 et de l article 6 2 du Code du travail n cessaire pour assurer l application de la convention ne requiert pas un travail administratif l gislatif ou r glementaire consid ra ble Cependant aucun projet de loi n a t soumis au parlement camerounais De m me l abrogation du d cret du 6 janvier 1969 n cessaire pour assurer l application de l article 5 de la convention serait
140. lative aux dispositions sur l arbitrage obligatoire et les restrictions au droit de gr ve Enfin la troisi me question concerne le climat de violence et d impunit qui r gne dans le pays Les membres travailleurs ont pris note qu un avant projet de loi du gouvernement se propose d abroger une s rie de dispositions l gislatives contraires la convention Toutefois ils observent que les experts ont constat que de nombreuses disposi tions posent toujours probl me notamment celles relatives la sur veillance par des fonctionnaires de la gestion interne des syndicats et des r unions syndicales Une autre disposition qui pose toujours 23 74 probl me au regard de la convention est celle relative la permis sion octroy e aux fonctionnaires du minist re du Travail de convo quer des dirigeants syndicaux ou des travailleurs syndiqu s pour leur demander des informations sur leurs missions ou de pr senter des livres registres ou autres documents Les membres travailleurs ont constat que depuis la promesse du gouvernement de soumet tre ce projet de loi aucune suite n a t donn e En fait au lieu de progresser il semble que la situation se soit d t rior e suite l adoption le 30 d cembre 1999 de la loi n 550 qui constitue une atteinte directe la libert syndicale et la libert de n gociation Par ailleurs les membres travailleurs ont not les observations de la commission d experts selon le
141. le Bureau A cet gard l orateur a rendu hommage aux efforts d ploy s par le bureau de zone d Addis Abeba pour faciliter la tenue d un d bat tripartite sur cette question En dernier lieu le repr sentant gouvernemental a voqu les proc dures pr vues par la l gislation thiopienne quant l exercice du droit de gr ve Il a d abord d crit les moyens de r glement qui doivent tre utilis s avant qu une gr ve ne puisse tre d clar e Cette proc dure contraignante est plac e sous l autorit d un orga ne parajudiciaire le Conseil des relations du travail qui s efforce de r soudre les conflits et constitue la derni re instance de recours avant la gr ve Il est donc possible que sur ce point la commission d experts ait mal appr ci la situation en croyant que ce Conseil des relations du travail fait partie du minist re du Travail et des Affai res sociales alors qu en r alit il est ind pendant et fonctionne de mani re tripartite Il en r sulte que la question d un arbitrage con traignant ne se pose pas En second lieu l intervenant a abord la 23 79 question des services essentiels dans le contexte du droit de gr ve signalant que le minist re tudie actuellement la question de la li mitation de la d finition des services essentiels Dans le cadre de ce processus le gouvernement demande galement d autres pays de lui faire part des enseignements de leur exp rience Le momen
142. les ci ne peuvent le faire que si les syndicats ou les organisations de deuxi me ou de troisi me degr en font la demande A propos des observations de la Commission d experts sur l exercice du droit de gr ve il faut indiquer d abord que le gouver nement a labor un projet de loi qui d finit les services publics essentiels Ce projet a t inscrit l ordre du jour de la Commission tripartite de concertation des politiques salariales et du travail Une fois que les partenaires sociaux employeurs travailleurs et gouver nements l auront examin il sera soumis au Congr s L orateur s est f licit que ce projet qu ont examin les experts du BIT de la mission de contacts directs reprenne leurs principales recomman dations Le projet pr voit aussi que c est dor navant la juridiction du travail qui est charg e de d terminer si une gr ve est conforme la loi Le gouvernement colombien a amplement d montr que en ce qui concerne l exercice du droit syndical il est attach d fendre l autonomie des organisations de travailleurs puisqu il a soumis au Congr s un projet de loi qui met un terme aux restrictions l gislati ves ce droit Il convient de souligner que ce projet de loi r sulte d un accord entre les partenaires sociaux et d montre que chacun est dispos construire une nouvelle culture des relations du tra vail fond e sur le dialogue et la concertation sociale Le gouverne ment a c
143. leur du Royaume Uni a soulign que m me si les autorit s soudanaises ont l intention de prendre des mesures en r ponse ce qu elles reconnaissent tre des enl vements et du travail forc elles continuent nier que les cas en question consti tuent de l esclavage Il a rappel que lorsque des femmes et des enfants sont enlev s que ce soit au cours d une guerre civile ou en raison d un conflit durable entre diff rentes communaut s et qu ils sont par la suite forc s de travailler ou encore forc s de se marier dans la communaut o ils sont d tenus captifs cela constitue un abus aux termes des conventions des Nations Unies sur l esclavage et aux termes de la convention n 29 de l OIT L orateur a galement fait allusion des informations en prove nance du Soudan selon lesquelles quelque 14 000 personnes du Sud Soudan se trouvant actuellement dans les zones sud du Dar four ou Kordofan attendent d tre r unies avec leurs familles Une grande partie de ces personnes ont t enlev es de leur domicile Bahr al Ghazal La Commission pour l limination des enl ve ments des femmes et des enfants CEAWC mise sur pied par le gouvernement du Soudan en mai 1999 est cens e avoir obtenu la lib ration de plusieurs centaines de femmes et d enfants contraints au travail forc Toutefois le gouvernement du Soudan n a encore pris aucune mesure pour mettre fin aux raids durant lesquels des civils d sarm
144. lus grande port e par la commission d experts et la Commission de la Conf rence la question des prisonniers travaillant pour des soci t s priv es refl te le recours de plus en plus fr quent ce gen re de pratique La commission d experts a une nouvelle fois formu l des commentaires sur l application de la convention n 29 par le Royaume Uni D autres commentaires ont galement t formul s propos du travail p nitentiaire c d des soci t s priv es au Ca meroun Cette jurisprudence qui s toffe sur la question du travail des prisonniers pour des soci t s priv es sera enrichie d s l ann e prochaine lorsque la commission d experts se penchera sur la ques tion des prisonniers conc d s ou mis disposition de particuliers compagnies ou personnes morales priv es En outre le rapport global de l ann e prochaine portera sur les conventions n 29 et 105 ce qui peut tre une occasion suppl mentaire de porter l atten tion sur cette question du travail p nitentiaire L attention port e cette pratique de plus en plus fr quente doit tre salu e et l effort de clarification de la commission d experts sur les dispositions de la convention est exemplaire quant la facult du m canisme de con tr le de consid rer l application d une convention adopt e il y a de cela soixante dix ans la lumi re d volutions r centes et de cir constances nouvelles Le travail p nite
145. mbre travailleur du Guatemala a d clar apprendre par les d clarations du ministre et les informations crites communi qu es par le gouvernement qu un projet de loi allait tre soumis au Congr s suite aux demandes r it r es de la commission d experts tendant ce que la l gislation soit mise en conformit avec la con vention n 87 Une fois que le Congr s en est saisi les projets subis sent divers changements et rien ne garantit que les suggestions de POIT seront finalement prises en consid ration Malgr tout le processus est engag Il y a lieu de d plorer en outre l absence d une volont politique propre faire respecter l existence du syn dicalisme dans la pratique Plusieurs exemples illustrent cet gard la violation syst matique de l exercice du droit syndical C est ainsi que l on p nalise et m me que l on criminalise l action syndicale afin d intimider d entraver de d moraliser et m me d an antir le mouvement syndical et ses organisations Des proc dures p nales ont t ouvertes l encontre de paysans revendiquant l ajustement de leur salaire Des peines de vingt jours d emprisonnement ont m me t prononc es Le syndicat SITRABI et ses dirigeants ont fait l objet de poursuites p nales Le si ge de cette organisation a t assailli par 200 individus et des menaces de mort ont t prof r es l encontre des dirigeants La r alit bien diff remment de ce
146. mbreuses reprises au cours de la d cennie cou l e Ce cas a t mentionn dans des paragraphes sp ciaux quatre reprises et cit deux fois comme cas de d faut continu dans l appli cation de la convention Ils ont not que les commentaires mention n s dans le rapport de la commission d experts restent pratique ment de la m me nature Le rapport contient toutefois quelques informations sur certains d veloppements positifs Le rapport du Rapporteur sp cial des Nations Unies sur la situation des droits de l homme au Soudan de f vrier 1999 est moins positif et contient des informations concernant une sorte de consentement tacite du gou vernement ou de l arm e l enl vement persistant de personnes qui sont ensuite r duites l esclavage moins ou jusqu ce qu une ran on soit vers e De plus l esclavage ou les pratiques qui s y ap parentent avec enl vements et trafics de femmes et d enfants conti nuent d tre perp tr s Les enfants sont enr l s de force dans les forces arm es rebelles o ils sont forc s transporter des munitions et du mat riel La r solution adopt e en avril 1999 par la Commis sion des droits de l homme sur ce sujet a retenu la majorit des ter mes utilis s dans les r solutions pr c dentes Un premier rapport de la Commission pour la suppression des enl vements des femmes et des enfants cr e en mai 1999 par le gouvernement relate diverses missions et des c
147. mission estimaient qu il serait n cessaire d tablir une nouvelle tude d ensemble sur le tra vail forc pour pouvoir examiner cette question avec toute l atten tion qu elle m rite Le gouvernement britannique a pris note des observations for mul es par la commission d experts au sujet du travail accompli par les d tenus dans des prisons ou des ateliers dont la gestion a t confi e au priv Tout en comprenant les pr occupations de la com mission d experts il estime avoir pris des mesures ad quates pour garantir que les d tenus travaillant dans un tel contexte ne soient pas exploit s ni autrement soumis un travail forc ou obligatoire UK Prison Services s est fix pour objectif d une part de prot ger le public en pla ant les condamn s dans un environnement qui soit la fois s r d cent et sain et d autre part de contribuer faire baisser la criminalit en offrant un r gime carc ral constructif qui apporte une r ponse aux comportements d lictueux favorise l pa nouissement du condamn sur les plans ducatif et professionnel et incite l int ress devenir respectueux de la loi en d tention et apr s sa lib ration Les prisonniers sont incit s acqu rir l gard du travail des habitudes des dispositions d esprit et des comp ten ces favorables et s initier aux pratiques professionnelles moder nes de mani re tre mieux arm s pour r int grer la soci t en
148. n au sein de la pr sente commission n a pas apport de nouveaux l ments d in formation et n a port que sur des faits qui globalement sont d j connus de la commission Ils ont pris note des explications fournies par le repr sentant gouvernemental concernant l article 25 de la convention qui semble t il n a pas t invoqu pour des raisons po litiques Les membres employeurs ont not que le repr sentant gouvernemental n a pas fourni de r ponses positives la question de savoir s il est pr t recevoir une mission de contacts directs Une telle mission pourrait faire avancer ce cas mais elle ne peut avoir lieu qu avec la coop ration du gouvernement La commission a pris note des informations communiqu es par le repr sentant gouvernemental y compris les informations sur les r centes mesures de lib ration de personnes qui avaient t enle v es et de la discussion d taill e qui a suivi La commission a not qu il s agit d un cas particuli rement grave et persistant affectant les droits fondamentaux comme en t moigne son inclusion dans un paragraphe sp cial en 1997 et en 1998 et le fait que des commentai res ont t re us de la part d organisations de travailleurs La com mission a not que des mesures positives ont t prises par le gou vernement y compris la cr ation d une Commission soudanaise pour l limination des enl vements des femmes et des enfants tou tefois elle a exprim
149. n d experts de mani re plus efficace Il se sont r jouis de l annonce de ce que la ratification des conventions n 5 138 et 182 est actuellement consid r e Ils ont continu exhorter le gouvernement prendre les me sures n cessaires afin d liminer le probl me du travail forc des enfants et ont lanc un appel un soutien international plus impor tant y compris pour des ressources financi res venant d agences internationales A propos des chiffres contest s concernant le tra vail en servitude des m thodes diff rentes ont t utilis es par le gouvernement et par les autres organisations charg es de la condui te des enqu tes Les membres travailleurs ont d s lors appuy les commentaires formul s par la commission d experts concernant l importance vitale de disposer de donn es pr cises et ont pri ins tamment le gouvernement d entamer les recherches n cessaires en se basant sur les m thodologies statistiques reconnues Ils ont souli gn que les statistiques produites n taient pas de simples chiffres elles concernent des tres humains et il est essentiel de savoir com bien de personnes sont concern es avant de pouvoir entreprendre une action efficace Enfin ils ont rappel concernant les pr occu pations exprim es par la commission d experts que le gouverne ment a ratifi la convention et qu il doit s acquitter des obligations qui en d coulent Les membres employeurs ont reconnu que l
150. n prie instamment le gouvernement de modifier sa l gislation depuis 1993 Sans m conna tre les difficiles circonstan ces que le pays conna t ils tiennent souligner que les probl mes voqu s ici sont ant rieurs au d but du conflit et que d j cette poque le gouvernement ne faisait gu re preuve de plus d empres sement Se r f rant la deuxi me phrase des commentaires de la commission d experts qui concerne l ing rence des autorit s publi ques dans les activit s des syndicats les membres travailleurs ont signal que ces commentaires renvoient certains faits relevant de l abus de pouvoir L ann e pr c dente il avait t tabli une longue liste d agissements de cet ordre incluant l assassinat l arrestation et l emprisonnement sans jugement de syndicalistes qui ont t sou mis en prison des mauvais traitements ayant entra n la mort de deux d entre eux L argument du gouvernement selon lequel les syndicalistes en question avaient t incarc r s en raison de leur participation des activit s terroristes n est pas recevable Se r f rant la situation du pr sident de l Association des ensei gnants thiopiens le D Taye Woldesmiate les membres tra vailleurs ont signal que dans ses conclusions le Comit de la liber t syndicale a instamment pri le gouvernement de prendre des mesures pour que cette personne soit imm diatement remise en li bert Le membre tr
151. nationale sur le travail en servitude mais que en dernier ressort c est aux entit s constituantes qu il revient de veiller l application de cette politique Enfin seule une collabora tion troite avec les ONG permettra de mettre pleinement en uvre ces mesures A propos du travail des enfants le repr sentant gouvernemental a soulign que le gouvernement national s est engag faire tout son possible pour l liminer L orateur a rappel que la loi de 1933 interdisant le louage des services des enfants interdit aux parents de permettre en change d une dette d utiliser les services de leurs enfants et que la loi de 1938 sur l emploi des enfants ne le permet que dans certains secteurs En outre comme suite la ratification par l Inde de six des conventions de POIT ayant trait au travail des enfants la loi de 1986 sur l interdiction et la r glementation du tra vail des enfants indique que les enfants de moins de 14 ans ne peu vent pas tre employ s dans les secteurs dangereux Les parties A et B de cette loi num rent 64 secteurs dangereux Par ailleurs la Commission consultative technique sur le travail des enfants ins taur e en vertu de l article 5 de cette loi a recommand neuf autres secteurs de ce type Comme pour le travail en servitude il est diffi cile d tablir des statistiques fiables sur le travail des enfants Sur ce point l orateur a soulign que la Cour supr me dans son jugemen
152. ncernait la prison et l organisme ext rieur il n y avait pas de contrat entre le d tenu et cet organisme De plus les d tenus taient plac s sous la supervision d employ s de l organisme ext rieur ou bien de UK Detention Services UKDS l organisme priv qui g re les prisons et non d employ s de l Etat L orateur a soulign que la question de savoir si les d tenus ont donn librement leur consentement de travailler doit tre exami n e en tenant compte d un certain nombre d l ments En premier lieu si les d tenus interrog s se sont d clar s en faveur du travail et qu aucun n objectait l id e de travailler pour un organisme ext rieur l intervenant a n anmoins constat que le r glement s appli quant dans toutes ces prisons y compris dans les prisons de gestion priv e prescrit aux condamn s de travailler et que le refus de tra vailler est signal dans un rapport Deuxi mement ni le salaire mi nimum ni le taux de r mun ration correspondant la nature de l emploi ne sont respect s qu il s agisse du travail effectu pour des organismes ext rieurs ou bien des t ches carc rales ordinaires ef fectu es pour l UKDS Aucun d tenu ne per oit des gains attei gnant le minimum pr vu pour les cotisations de s curit sociale Compte tenu de ces l ments l intervenant consid re que cette af faire porte essentiellement sur la pr vention de l exploitation des prisonniers par
153. ne que la loi pr voit Aucun d tenu que ce soit dans une prison administr e par l Etat ou bien dans une prison ou un atelier privatis n est mis la disposition d un employeur priv S il est vrai que des soci t s pri v es peuvent superviser le travail au quotidien le prisonnier reste cependant plac en dernier ressort sous la responsabilit des fonc tionnaires de l administration p nitentiaire Ils per oivent une r mun ration pour le travail qu ils accomplissent Les salaires leur sont vers s par la prison et non par la soci t priv e qui donne le travail Le gouvernement consid re que sa politique actuelle en mati re d emploi des d tenus est conforme aux prescriptions de la conven tion de m me qu aux int r ts les mieux compris des d tenus Il res te convaincu que le travail ou service accompli s effectue sous la supervision et le contr le de l autorit publique et que les int ress s ne sont ni conc d s ni autrement mis la disposition d individus de soci t s ou de personnes morales priv es A son avis il n existe pas d alternative cette politique qui n entra nerait pas un abaissement consid rable du volume et de la qualit du travail offert aux d te nus et cela leur d triment direct de m me que d une mani re plus g n rale au d triment des objectifs de la r insertion Il reste convaincu que l offre de possibilit s de travail appropri es y com pris
154. nel les Les experts pourraient peut tre cesser de se pr occuper de la convention n 87 et devraient s rement s int resser aux pratiques contraires la convention n 144 Pour r soudre un probl me un autre probl me a t cr impliquant des cons quences graves pour le dialogue et la concertation indispensables la d mocratie au Guatemala et la paix qui a commenc s instaurer fin 1996 En conclusion les employeurs demandent au gouvernement de re nouer avec le tripartisme qu ils consid rent comme le meilleur moyen de mener les relations dans le secteur de la production L orateur a exprim le souhait que les conclusions de la pr sente commission fassent clairement r f rence au fait que le projet vo qu par le gouvernement n est pas de source tripartie ce qui est regrettable Le membre travailleur de la Norv ge s exprimant au nom de tous les travailleurs nordiques a d clar souscrire enti rement la d claration des membres travailleurs Le Guatemala a ratifi la convention n 87 en 1952 Dans ses commentaires concernant le rapport du gouvernement la commission d experts a une nouvelle fois rappel qu il existait un certain nombre de restrictions au droit d association et au droit de gr ve dans le Code du travail Ces res trictions refl tent l attitude compl tement inacceptable de la part des autorit s vis vis des syndicats et des activit s syndicales En ne mettant pas sa l gisl
155. nement est en outre d avis que la soci t tout enti re doit vivre en respectant ses propres r gles si l on veut obtenir la paix et le pro gr s En ce qui concerne les relations professionnelles le gouverne ment est fermement convaincu de la n cessit de soutenir le d ve loppement des relations bilat rales entre les employeurs et les tra vailleurs conform ment l article 106 de la Constitution politique du pays Cet article oblige les pouvoirs publics prot ger et stimu ler la n gociation collective ce qui rend indubitablement n cessaire l existence d organisations syndicales susceptibles de repr senter authentiquement les int r ts et les droits des travailleurs En outre aux termes de l article 211 paragraphe 1 du Code du travail le mi nist re du Travail doit prot ger et aider le d veloppement du syndi calisme Le gouvernement est convaincu d avoir agi avec c l rit parce que l un des piliers fondamentaux du programme de ce gouverne ment est la lutte contre la pauvret notamment par des emplois quitablement r mun r s L orateur a donn lecture la commis sion de la lettre du 17 mai 2000 du Pr sident du Guatemala trans mettant l organe l gislatif le projet de r forme de la l gislation du travail A la demande de l orateur cette note est reproduite in ex tenso ci apr s J ai l honneur de vous transmettre la proposition de loi r formant le Code du travail destin e me
156. nemental a fait observer que le travail des enfants d coule directement du manque d instruction du fait que des personnes ne poss dent ni terres ni biens et de la pauvret Le d veloppement conomique entra ne une profonde crise sociale et les acteurs du d veloppement peuvent en devenir les victimes L orateur a d plo r que l on manque d coles et d enseignants pour dispenser l du cation gratuite obligatoire universelle dans les quelque 600 000 vil lages que l Inde compte Toutefois il a soulign que le gou vernement planifie et coordonne avec l aide de toutes ses adminis trations pour radiquer le travail des enfants et garantir l acc s de tous l ducation La premi re priorit du gouvernement est de retirer les enfants des secteurs dangereux la seconde d aider ceux qui travaillent dans les secteurs non dangereux Un autre point essentiel est de lib rer et de r ins rer les enfants employ s des fins de prostitution de pornographie ou de trafic de drogue L ora teur a reconnu que le travail des enfants demeure un probl me im portant en Inde mais il est convaincu que le gouvernement r ussira le r soudre Enfin il a fait mention du Protocole d accord conclu entre l Inde et PIPEC en 1992 qui a t renouvel le 17 f vrier 2000 Avec l assistance de PIPEC et la collaboration des tra vailleurs des employeurs et des ONG plusieurs programmes de lutte contre le travail des enfants ont
157. notamment dans le cas sp ci fique du Royaume Uni ne sera pas n cessairement b n fique Il convient de noter que cette convention a t adopt e dans les an n es trente p riode laquelle le travail des prisonniers pour des soci t s priv es n existait pas Il est donc difficile de d battre de l interpr tation de la convention la lumi re du monde moderne comme le prouvent les discussions ayant eu lieu cet gard ces der ni res ann es au sein de cette commission Compte tenu des doutes existant au sujet de l interpr tation de l article 2 paragraphe 2 c relatif au travail p nitentiaire de plus amples discussions se r v lent n cessaires Le gouvernement de la Nouvelle Z lande se r jouit de participer la discussion qui suivra la pr sentation du rap port global la Conf rence l ann e prochaine Le repr sentant gouvernemental s est excus de ne pas avoir fait r f rence aux employ s de maison dans sa d claration initiale Une nouvelle l gislation permettant aux employ s de maison de deman der changer d employeur ou r gulariser leur s jour au Royau me Uni en cas d abus ou d exploitation a t adopt e A la suite d une r union entre Kalayaan l organisme qui repr sente ces travailleurs et le gouvernement une proc dure sp ciale au cas par cas a t adopt e afin de liquider les retards dans les traite ments des dossiers de demande soumis en application des nouvelles
158. nqu tes sur les activit s syndica les et ce m me lorsqu il n existait aucun soup on raisonnable d ac tivit criminelle de leur part Il a mentionn que les experts avaient omis de soulever un probl me particulier c est dire que ni la loi n 50 sur la n gociation collective ni le Code du travail actuellement en vigueur ne permettent la mise sur pied de m canismes de n go ciation collective ou la d signation d agents n gociateurs par sec teur ou par industrie au plan national ce qui limite en fait la repr sentation syndicale et la n gociation collective au niveau local et celui de l entreprise L orateur a soulign que la violence physique contre les syndicalistes colombiens et le probl me r current d im punit restent entiers voire s aggravent Il a critiqu l argument pr sent cet gard par le gouvernement selon qui cette question n tait pas pertinente dans le cadre de la convention n 87 et a rap pel que le gouvernement s tait sp cifiquement oppos l tablis sement d une commission d enqu te de POIT au motif que ces as sassinats de syndicalistes n taient pas syst matiques mais r sultaient plut t de la violence end mique dans la soci t Il a r pliqu sur ce point que l article 8 de la convention n 87 dispose que la l gislation nationale ne doit pas entraver l exercice des droits pr vus par la convention Il s est demand quelle situation pourrait
159. nt La commission d experts a not cet gard que le rapport du Rapporteur sp cial des Nations Unies pr cit a galement soulev le probl me de l implication des alli s voire des troupes gouverne mentales dans les activit s de travail forc ou d esclavage La com munication transmise la commission d experts faisait tat de t moignages et d informations sur la mani re dont le gouvernement encourage les rapts en armant les milices et sur la non coop ration de la police en cas de plaintes concernant les enl vements Comme soulign r cemment par l UNICEF il existe des preuves irr futa bles que diverses formes de pratiques esclavagistes se poursuivent au Soudan En outre tous les faits relev s ces derni res ann es dans de multiples rapports de diverses institutions des Nations Unies ainsi que d ONG ind pendantes font tat de la persistance des enl vements et du trafic de femmes et d enfants de la nature syst mati que des pratiques d esclavage et de travail forc et de la complicit des troupes gouvernementales ou alli es Il convient de souligner que depuis que la commission examine ce cas l attitude du gouvernement a volu Le gouvernement a d abord cat goriquement ni l existence de l esclavage sur son ter ritoire En 1998 il a sollicit une assistance technique qui devait toutefois se limiter la fourniture de v hicules l usage de la com mission d investigation Le gouve
160. ntiaire conc d des soci t s priv es est claire ment interdit l article 2 paragraphe 2 c de la convention Ce pendant face l acceptation de plus en plus grande de cette prati que vue comme une mani re de r ins rer les prisonniers la commission d experts a estim que des programmes de r insertion dans le cadre desquels les d tenus consentaient librement tra vailler l ext rieur de la prison ne contrevenaient pas l article 2 paragraphe 2 c Alors que l on accuse r guli rement la commis sion d experts d adopter une interpr tation trop large il semble qu un certain nombre de gouvernements et de membres em ployeurs souhaiteraient que la commission d experts formule une interpr tation encore plus large propos de cette pratique de plus en plus r pandue du travail p nitentiaire A cet gard la commis sion d experts a r guli rement indiqu que le travail pour des soci t s priv es tait conforme l article 2 paragraphe 2 c sous r serve que les conditions de travail des d tenus taient semblables celles d une relation de travail librement consentie Cela requiert non seulement le libre consentement du prisonnier mais galement les garanties et clauses de sauvegarde couvrant les l ments essentiels d une relation d emploi Il est souhaitable que la commission d ex perts r affirme ces principes de base dans son rapport g n ral de l ann e prochaine Il est imp
161. nvention Deuxi mement il n y a pas d alternative r aliste la politique actuelle qui ne r duirait pas s v rement le volume et la qualit de travail mis la disposition de prisonniers Elle a galement appuy l id e que les entreprises priv es puissent continuer passer contrat avec les autorit s publi ques pour la gestion de prisons Cela ne signifie pas que les em ployeurs britanniques sont pour autant en faveur de l exploitation du travail des prisonniers Ils souscrivent pleinement l objectif de cette convention fondamentale Il est vident aux termes de l arti cle 2 paragraphe 2 c que lorsque du travail est exig d un prison nier le gouvernement doit d montrer que ce travail doit premi re ment tre ex cut sous la surveillance et le contr le des autorit s publiques et deuxi mement ledit individu ne doit pas tre conc d ou mis la disposition de particuliers compagnies ou personnes priv es La convention n est pas viol e si les autorit s publiques contr lent le travail donn aux prisonniers et exercent en dernier ressort une surveillance et un contr le sur la fourniture du travail en vertu du contrat m me si les entreprises priv es ont un r le de supervision quotidienne De plus les arrangements contractuels ne peuvent pas tre compar s avec ce qui serait normalement consid r comme un contrat de travail car s ils taient en fait comparables alors l entrepris
162. ocier avec les syndicats qui ont obtenu le d blocage de plus de deux milliards de francs CFA d arri r s d moluments relatifs la correction des examens ce niveau le gouvernement pense que la pratique est en phase avec l ex cution des objectifs de POIT Pour d montrer la r alit de la n gociation collective l orateur a inform la commission qu il tenait sa disposition un document dat du 24 mai 2000 La r alit est toujours plus importante que les repr sentations imaginaires que l on peut s en faire Le gouvernement d nonce le harc lement incessant dont il est victime de la part de ceux qui pri vil gient les all gations fantaisistes au d triment de l essentiel savoir la r alit des faits sur le terrain Si c est par ignorance de cet te r alit le gouvernement sugg re fortement d envoyer une mis sion d enqu te sur le terrain pour v rifier le fonctionnement nor mal des syndicats dans la fonction publique et l effectivit du processus de refonte des textes l gislatifs et r glementaires Faute d une telle mission sur le terrain il serait difficile pour le gouverne ment de fournir d autres informations prouvant que dans la prati que les objectifs de POIT sont respect s Les membres travailleurs ont rappel qu il s agit en l occurrence d une affaire ancienne pour laquelle on ne constate aucun signe d am lioration tangible Cette situation tient essentiellement au f
163. ommes la solde du gouvernement ou encore des saisies de bo tes postales pourrait pr ter rire Le gouverne ment n a cependant pas le temps de s amuser Il a prouv sa bonne foi notamment en permettant la mission d experts du BIT d agir sans entraves En outre les r int grations des dirigeants syndicaux licenci s suivent leur cours et sont examin es au cas par cas dans le respect des r gles de droit Le gouvernement a r it r sa demande d assistance technique et son int r t dans l organisation de s minai res tripartites de formation sur les normes internationales du travail en faveur des syndicalistes Les membres travailleurs ont constat que de graves contradic tions demeurent entre d une part la l gislation et la pratique natio nales et d autre part la convention sans que le gouvernement n ait apport les garanties suffisantes qui permettraient une am liora tion de cette situation Le gouvernement doit mettre en pratique les promesses faites lors de la mission de contacts directs de 1998 ainsi que celles renouvel es au sein de cette commission Si le gouverne ment est anim de la volont politique n cessaire pour se confor mer aux dispositions de la convention l application effective de cel le ci suivra si n cessaire avec l assistance technique du Bureau Par ailleurs les membres travailleurs ont insist sur la n cessit d envoyer les rapports dus pour les conventions ratifi
164. ommuniqu au BIT l int gralit du texte de la loi sur la libert syndicale et il lui a demand de le transmettre aux membres de la commission Le gouvernement colombien a remerci l OIT de l aide sans faille qu elle lui a apport e afin de lui permettre d ali gner sa l gislation sur la convention Les membres travailleurs ont rappel que ce cas avait t discut de nombreuses reprises durant la derni re d cennie et que les conclusions de cette commission avaient t reprises dans un para graphe sp cial deux occasions Des missions de contacts directs ont eu lieu en Colombie en 1996 ainsi qu en f vrier de cette ann e De nombreuses plaintes en violation de la libert syndicale y com pris de nouvelles plaintes pr sent es par plusieurs organisations syndicales relatives des actes de discrimination antisyndicale et de violation du droit de n gociation collective ont t r cemment d pos es Au cours de la 86 session de la Conf rence une plainte au titre de l article 26 de la Constitution de l OIT a t pr sent e Par ailleurs les membres travailleurs ont rappel que la commis sion d experts avait soulev dans le pass trois questions majeures La premi re concerne les conditions requises pour la cr ation d un syndicat et en particulier la clause de nationalit obligatoire d ap titudes professionnelles ainsi que l existence d un casier judiciaire La deuxi me question est re
165. on pays comme en font foi les huit services d inspection r partis sur tout le territoire national Ces dif f rents services sont coordonn s par un service central Tous les ser vices d inspection sont compos s de fonctionnaires ayant une for mation en droit du travail Il a en outre r it r ses commentaires ant rieurs indiquant que les textes d application relatifs la loi or ganique de 1993 sur les fonctionnaires de l Etat seraient adopt s cette ann e Il a galement renouvel sa demande d assistance technique au BIT concernant la r actualisation du projet de statut des inspecteurs du travail qui avait t labor en 1985 Par ailleurs il a pr cis que la redynamisation de l administration du travail en tam e en 1993 n a pas eu de suivi en raison d un manque de finance ment Enfin il a exprim sa surprise devant le fait que certains rap ports ne soient pas parvenus au BIT et il s est engag ce que tous les rapports exig s parviennent au Bureau l avenir Les membres employeurs ont remerci le repr sentant gouver nemental pour les br ves informations qui ont compl t sa d clara tion initiale La commission sait pr sent qu il existe huit sections de l inspection en Mauritanie Cependant elle n a re u aucune indi cation sur le nombre d inspecteurs leurs conditions d emploi et en particulier s il s agit d employ s permanents ni sur la fr quence avec laquelle les entrepri
166. onformer ses obligations en vertu de ces instruments L orateur a expliqu que les retards dans l laboration des projets de nouvelle l gislation taient dus au fait que celle ci est extr mement d taill e Le projet de texte est en fait actuellement l tude dans diverses commissions qui l examinent en profondeur en fonction des obser vations re ues par tous les groupes int ress s La nouvelle loi limi ne l exigence d un nombre minimum de travailleurs et d em ployeurs pour pouvoir former une organisation d employeurs ou de travailleurs Cet amendement fournit une preuve de l engagement du gouvernement pour les principes de la convention n 87 Le re pr sentant gouvernemental a indiqu qu il poss dait avec lui une longue liste de tous les changements apport s au projet de texte Tandis qu il ne voulait pas retarder les d bats de la commission par la lecture de cette liste il a assur celle ci que le projet de texte tait en accord avec les commentaires de la commission d experts En juillet 1999 des lections se sont tenues pour lire les repr sentants l Assembl e nationale du Kowe t la suite d une longue campa gne lectorale Dans l intervalle le Kowe t a b n fici de l assistan ce technique d une mission du BIT portant sur les dispositions du projet de loi y compris les principes nonc s dans les conventions internationales et supprimant dans le projet les dispositions qui n
167. onventions internationales du tra vail ratifi es par ce pays Les membres employeurs ont observ que le cas du Guatemala en relation avec la convention n 87 a t examin plusieurs repri ses au cours de ces derni res ann es Ce fait est regrettable car il d montre que le gouvernement ne remplit pas ses obligations en vertu de la convention La comparaison entre les commentaires de la commission d experts de cette ann e et ceux de l ann e pass e r v le peu de nouvelles informations Abordant les probl mes d crits dans les commentaires faits par la commission d experts les membres employeurs ont estim que ceux ci peuvent tre divis s en deux parties La premi re partie de ces commentaires traite des dispositions l gislatives du Code du travail qui pr voient la possibilit pour le gouvernement d interve nir dans la structure et les activit s des syndicats Cette partie r v le une violation claire de la convention La seconde partie des com mentaires traite des dispositions l gislatives relatives aux conflits du travail et en particulier du droit de gr ve Les membres em ployeurs ont rappel que comme il a t signal les ann es pr c dentes la convention n 87 ne r glemente pas le droit de gr ve Il a t d montr d apr s les travaux pr paratoires lors de l laboration de la convention que celle ci n est pas destin e r glementer le droit de gr ve D s lors les membres emplo
168. orc il a le sentiment que ce probl me ne sera pas automatiquement supprim par la simple poursuite du d veloppement conomique et social Un engagement ferme de respecter les normes fondamentales du travail reste n cessaire L orateur a pris note du fait que l Inde a ratifi cette convention il y a plus de cinquante ans mais que beaucoup d enfants travaillent encore dans des conditions dangereuses y compris de nombreux enfants travaillant dans de petites unit s de production ou dans l in dustrie du sexe comme d crit dans l observation de la commission d experts Faisant observer que le gouvernement li par cette con vention doit supprimer l usage du travail forc dans un d lai le plus court possible il veut croire en l engagement fort et sinc re de l Inde abolir le travail forc des enfants Le membre travailleur du Pakistan a rappel que son propre pays est voisin de l Inde et rencontre de nombreux probl mes identiques Les enfants sont l avenir du pays et sont essentiels pour sa prosp rit ainsi que pour son d veloppement social et conomi que C est la responsabilit de l humanit enti re de veiller ce qu ils b n ficient de conditions propices leur d veloppement fu tur Toutefois dans les pays en d veloppement les enfants naissent in gaux et en l absence de filets de protection en mati re de s curi t sociale il arrive que les familles pauvres soient contraintes d en
169. ortant que la Commission de la Conf rence puisse examiner la situation tant dans les pays d velopp s que dans ceux en d veloppement de mani re appliquer un des principes fondamentaux de l OIT savoir que les conventions et plus particuli rement les fondamentales sont appliqu es de la m me mani re par tous les pays qui les ont ratifi es Pour que le m canisme de contr le fonctionne effectivement il ne saurait tre question d une application deux vitesses des conventions Notant que la commission d experts a examin le cas du Royaume Uni de puis ces trois derni res ann es les membres travailleurs ont souhai t porter l attention sur deux questions celle des employ s de mai son venus de l tranger et celle des prisonniers travaillant pour des soci t s priv es S agissant de la premi re question ils ont pris note des commentaires du gouvernement dans le rapport de la commis sion d experts ainsi que de ceux fournis devant la Commission de la Conf rence sur l application de nouvelles r gles de protection des employ s de maison adopt es en 1998 Les employ s de maison tant une cat gorie particuli rement vuln rable face aux abus et l exploitation le gouvernement devrait continuer fournir la commission d experts des informations jour sur l efficacit de l application des nouvelles r gles S agissant de la question du travail des d tenus pour des soci t s priv es les commentai
170. ournisse des informations sur les poursuites men es l encontre du D Woldesmiate Les membres travailleurs ont souhait que le gouvernement apporte des r ponses sp cifiques aux questions concernant l absence de proc dure quitable dans le proc s du D Woldesmiate soulev es dans la proc dure devant le Comit de la libert syndicale Les membres travailleurs ont gale ment demand des r ponses de la part du gouvernement sur les questions soulev es dans les conclusions int rimaires du Comit de la libert syndicale en ce qui concerne la lib ration des membres et dirigeants du syndicat qui sont en d tention ainsi que la r int gra tion et l indemnisation de ceux qui ont t licenci s Les membres travailleurs ont pri le gouvernement de r pondre la commission d experts d ici la fin de l ann e sur trois points principaux En premier lieu ils ont demand des r ponses d taill es sur l application de la convention dans la pratique par l Ethiopie Deuxi mement ils ont pri le gouvernement de faire rapport la commission d experts avant la fin de l ann e sur les mesures prises pour mettre la l gislation en conformit avec la con vention Les membres travailleurs ont pris note des d clarations du repr sentant gouvernemental selon lesquelles l Ethiopie ne s oppo se pas l ouverture de la possibilit du pluralisme syndical sous r serve de l opinion des organisations d employeurs
171. ourquoi ce cas doit tre mentionn dans un paragraphe sp cial Il convient en outre de r fl chir aux mesures qui pourraient tre envisag es pour mettre un terme aux agissements dont sont victimes les travailleurs thiopiens et leur garantir ainsi la libert syndicale et le droit de s organiser pour d fendre leurs int r ts Le repr sentant gouvernemental de l Ethiopie a d clar avoir cout avec attention les commentaires des membres employeurs des membres travailleurs et des autres orateurs et il a remerci ceux qui ont fait des observations et des suggestions constructives Comme les ann es pr c dentes des d l gu s ont voqu le cas de certains des anciens membres du comit de direction de l Associa tion des enseignants thiopiens en particulier le proc s et la con damnation du D Taye Woldesmiate Par le pass son gouverne ment a fourni des informations d taill es en r ponse ces all gations Le repr sentant gouvernemental a affirm que le pro c s et la condamnation du Dr Woldesmiate ne sont pas li s au fait qu il avait t membre de l Association des enseignants thiopiens Il a maintenu que conform ment au droit le Dt Woldesmiate a t accus traduit en justice et condamn pour avoir pris part des actes de violence contraires l ordre public Un avocat qu il avait choisi a assur sa d fense et les garanties constitutionnelles d un proc s rapide et impartial ainsi q
172. pays de ressortissants de nombreuses nationalit s diff rentes Or chacun sait que le Kowe t est un pays tr s riche Il a certes besoin d un grand nombre d hommes et de femmes pour venir y travailler mais il ne peut pas les priver de presque tous leurs droits Par ailleurs il est faux de pr tendre que pour cette raison la reconnais sance de la libert syndicale entra nerait la constitution de 10 syndi cats au sein d une m me entreprise En outre une telle affirmation constitue une reconnaissance de l absence de libert syndicale dans le pays Un pays riche comme le Kowe t n a aucune excuse pour ne pas mettre en uvre les principes fondamentaux de la convention n 87 Pour conclure l orateur a exprim le souhait que m me si un paragraphe sp cial n est pas adopt le gouvernement du Kowe t soit de nouveau invit l an prochain informer la commission des progr s qui auront t accomplis Le repr sentant gouvernemental du Kowe t a exprim son d saccord avec les commentaires du membre travailleur de la Gr ce selon lesquels les travailleurs trangers au Kowe t sont maintenus dans des conditions pr caires Il s agit d all gations purement gra tuites L alliance de 31 pays qui ont aid le Kowe t restaurer sa souverainet est une preuve qu il est un pays d mocratique et res pectueux des libert s R pondant aux commentaires des membres employeurs l ora teur a confirm que de nombreux
173. perts de se d placer au Cameroun doit tre prise en consid ration dans les conclusions de cette commission Les membres travailleurs ont estim en r ponse aux commen taires du repr sentant gouvernemental sugg rant une mission d ex perts au Cameroun que cette invitation est int ressante Ils ont ex prim l espoir que celle ci aura lieu rapidement et permettra d tablir objectivement la r alit des faits afin que la commission puisse examiner la l gislation applicable et la pratique suivie dans ce contexte La commission a pris note de la d claration orale du repr sen tant gouvernemental et de la discussion qui a suivi Elle a rappel que ce cas a t examin plusieurs occasions au cours des vingt derni res ann es Elle a rappel avec vive inqui tude que depuis de nombreuses ann es la commission d experts a formul des com mentaires concernant la divergence entre la l gislation nationale et les exigences de la convention Elle a soulign en particulier la n cessit de supprimer l imposition d un agr ment pr alable pour la constitution d un syndicat ou d une association professionnelle de fonctionnaires et pour l affiliation une organisation profession nelle trang re Elle a galement invit le gouvernement abroger les dispositions permettant les poursuites l encontre des promo teurs d un syndicat non encore enregistr qui agissent comme si le dit syndicat tait enregist
174. ployeurs coupables d avoir utilis le travail d en fants verser en compensation 20 000 roupies par enfant d poser sur un fonds sp cial destin leur r insertion Mais le gouverne ment ne donne aucun chiffre sur les montants ainsi recueillis de ces employeurs ce jour De plus comme l a relev la commission d ex perts du fait que la loi de 1948 sur les fabriques exclut les petites unit s de production du champ d action de l inspection du travail le travail des enfants et le travail en servitude se pratiquent essentiel lement dans des unit s de ce type Pour ce qui est des projets entrepris par le gouvernement l in tervenant fait observer que des syndicats ont demand au gouver nement d autoriser les partenaires sociaux observer les progr s de ces mesures mais que le gouvernement l a refus De lavis de lin tervenant le gouvernement n est pas anim aujourd hui de la vo lont politique de r soudre le probl me S il existe certes des lois et des r glements interdisant le travail forc en Inde ce qui compte avant tout c est ce qui se fait dans la pratique Evoquant la perspec tive prochaine d un rapport sur le travail forc l intervenant a ex prim l espoir que le gouvernement tablira un plan d action en coop ration avec les partenaires sociaux dans le contexte du rap port global pr vu pour l an prochain Le membre employeur de l Inde a consid r que les informa
175. positions l gales au Kowe t sont contraires aux prescriptions de la convention En 1996 le gouvernement a assur cette commission de sa volont d adopter br ve ch ance un projet de Code du tra vail abrogeant les dispositions l gales contraires la convention et contenant des garanties sur l exercice de la libert syndicale Dans son rapport la commission d experts le gouvernement s est r f r ce projet de loi qui n a donc toujours pas t d finitivement adop t Par ailleurs la commission d experts a constat que plusieurs dispositions de ce texte sont toujours en contradiction avec la con vention Il s agit notamment des conditions num riques pour pou voir constituer une organisation syndicale ou patronale et de la dis crimination fond e sur la nationalit De plus les pouvoirs des autorit s en ce qui concerne aussi bien la constitution que la disso lution de ces organisations restent beaucoup trop larges Le danger d une ing rence des autorit s publiques dans le fonctionnement des organisations de travailleurs est grand puisque chaque membre fondateur est oblig d obtenir un certificat de bonne conduite et que si un syndicat est dissous ses biens sont d volus au minist re des Affaires sociales et du Travail Les membres travailleurs ont parta g l espoir de la commission d experts que ce projet de loi soit rapi dement adopt et promulgu Ils ont insist aupr s du gouverne m
176. pr sentant gouvernemental a affirm Le gouvernement a conscience que la question de la con formit la convention n 87 est au centre des d bats depuis plu sieurs ann es tant au sein de la commission d experts que de la Commission de la Conf rence de sorte que son examen ne saurait tre diff r Les membres travailleurs ont expliqu qu ils ont souhait rappe ler in extenso les discussions de l ann e pass e parce qu une fois de plus ils sont oblig s de constater que la commission est face des promesses mais pas des progr s Ann e apr s ann e le gouverne ment affirme que la situation va changer et que l on volue dans la bonne direction mais en fin de compte cette commission est con front e aux m mes observations de la commission d experts et aux m mes d fis concernant la libert syndicale Ils estiment donc qu il est n cessaire devant cette violation permanente des articles 2 et 3 de la convention et en particulier de l article 3 paragraphe 2 que cette commission demande que soient concr tis s dans la loi et dans la pratique nationales les projets de modification du Code du tra vail de la loi syndicale de la r glementation du droit de gr ve des travailleurs de l Etat ainsi que du Code p nal de mani re mettre la l gislation nationale en conformit avec la convention et intro duire dans le droit interne les principes fondamentaux et les normes du droit syndical d coulant des c
177. pratiquement pas de syst me d inspection du travail dans le pays en cause Si le gouvernement a besoin d une assistance technique elle ne para t gu re devoir por ter sur les dispositions de la convention lesquelles ne posent pas de difficult s d interpr tation En fait c est plut t pour des raisons conomiques que le gouvernement prouve des difficult s mettre en place un syst me d inspection du travail Mais ce n est pas le r le de l OIT de recruter de former et de r mun rer des inspecteurs du travail Les membres employeurs ont soulign nouveau que en ratifiant la convention en 1963 le gouvernement de la Mauritanie s est engag instituer un syst me d inspection du travail et en garantir le fonctionnement mais qu il conna t de graves difficult s pour s acquitter de ses obligations La Commission de la Conf ren ce aurait peut tre d examiner cette question plus t t Les mem bres employeurs ont demand au repr sentant gouvernemental d apporter des informations pr cises sur le type de syst me d ins pection du travail en place dans le pays notamment sur ses effectifs la fr quence des visites d inspection la date laquelle le dernier rapport annuel sur les activit s des services d inspection a t pr sent et la fr quence de ces rapports Autrement dit un compl ment d information est demand sur la pratique quotidienne de l inspection du travail et bien s r sur la ques
178. r La pr sente commission a galement relev que de nombreux cas ont t examin s par le Comit de la libert syndicale concernant l ing rence par les pouvoirs publics dans les affaires internes d un syndicat et les repr sailles contre les syndicats La commission a regrett profond ment qu une fois de plus aucun progr s n ait t r alis en ce qui concerne l application de la convention Elle a invit fermement le gouvernement une fois de plus supprimer dans les plus brefs d lais les obstacles au plein exercice de la libert syndicale contenus dans sa l gislation A cet gard elle a pri instamment le gouvernement de soumettre des projets de lois au parlement ainsi qu POIT avant la prochaine ses sion de la commission d experts La commission a rappell au gou vernement la disponibilit de l assistance technique du BIT par le biais de l Equipe multidisciplinaire bas e Yaound Elle s est f li cit e de l invitation du ministre au BIT d envoyer une mission au Cameroun La commission a exprim le sinc re espoir que le pro chain rapport du gouvernement d cette ann e d crira les mesures prises pour assurer la pleine conformit de la l gislation avec les dispositions de la convention La commission a d cid que ces con clusions devaient figurer dans un paragraphe sp cial de son rap port Le repr sentant gouvernemental a pris note des conclusions adopt es par la commission
179. r L application des programmes d ajustement structurel prescrits par le FMI et la Banque mondiale a accru la pauvret dans cette r gion et en cons quence renforc la persistance du syst me de travail en servitude en milieu rural cause essentiellement de l absence d une v ritable r forme fonci re et de l inertie du gouver nement face cette exploitation La population de l Inde augmente consid rablement d une an n e l autre Les chiffres concernant la r insertion que le repr sen tant gouvernemental a pr sent s ne tiennent pas compte des jour naliers adultes et enfants qui tombent dans la servitude aujourd hui m me ph nom ne qui continue de cro tre au gr de la croissance d mographique A cela s ajoute que le nombre de per sonnes vivant en de du seuil de pauvret 52 pour cent selon les estimations de la Banque mondiale elle m me s est accru en Inde ces dix derni res ann es Dans ces conditions on se rend compte que les mesures officielles prises par le gouvernement ne consti tuent m me pas un d but de r ponse au probl me et l on peut croire que c est m me la politique gouvernementale qui aggrave la pauvret en milieu rural La question du travail en servitude est troitement li e celle du travail des enfants L Inde est le plus gros employeur d enfants au travail dans le monde M me si le gouvernement a adopt la loi de 1986 sur le travail des enfants Interdiction et r
180. r en 1996 il n en reste ce jour aucun Les exploitants des usines ont licenci les syndicalistes et ferm les usines o les travailleurs taient organis s en syndicat pour les r ouvrir en engageant des travailleurs plus dociles La commission a t inform e du fait que le gouvernement sem ble montrer des signes de compr hension de la gravit de la situa tion et de son intention de ne plus tol rer le non respect de la con vention n 87 Des copies de projets d amendements au Code du travail afin de le mettre en conformit avec la convention ont en effet t transmises au Bureau tr s r cemment Cependant les pro messes de changements l gislatifs avaient d j t faites aupara vant sans tre tenues Il serait plut t honteux de r p ter cet exer cice une nouvelle fois Il rel ve donc de la responsabilit de cette commission d assurer que le gouvernement mette sa loi et sa prati que en conformit avec la convention et assure par l la protection effective des droits du travailleur de s associer de n gocier collecti vement et de participer des actions revendicatives Le membre travailleur des Etats Unis a soulign que de nom breuses questions soulev es par la commission d experts dans son rapport de l an dernier sont aujourd hui examin es par la pr sente commission sans qu une solution d finitive et satisfaisante ne s bauche Le ministre a d ploy des efforts consid rable
181. ragraphe 2 c de la convention Le prisonnier doit avoir libre ment consenti travailler et le travail doit tre accompli dans des conditions normales du point de vue des niveaux de salaire de la s curit sociale et autres garanties juridiques Selon le paragra phe 12 de l observation de la commission d experts le gouverne ment a indiqu que la plupart du travail effectu dans les prisons faisant intervenir des entrepreneurs ext rieurs demande une forte intensit de main d uvre et s il devait tre fait l ext rieur cela ne serait pas rentable Si ce travail n tait pas fait dans les prisons il est vraisemblable que la production serait automatis e ou r alis e l tranger Cette situation n est pas propre au Royaume Uni Le point de vue du gouvernement selon lequel le recours au travail p nitentiaire pour des soci t s priv es constitue la seule fa on pour l conomie du pays de produire des produits manufactur s et des services selon des co ts de nature concurrencer les pays en d ve loppement qui ont une main d uvre meilleur march devra tre pr cis En conclusion les membres travailleurs ont soulign qu ils n taient pas oppos s une r insertion efficace des prisonniers et se sont d clar s favorables ce qu on leur offre un meilleur travail une meilleure ducation ainsi que de meilleures opportunit s de formation Cependant il est choquant que le Royaume Uni et un nom
182. ravail en servitude n est possible que dans le cadre d une action globale sur la situation conomique du pays Une fois qu ils ont t identifi s puis lib r s les travailleurs en servitude doivent tre r ins r s L orateur a rappel que le pro gramme de r insertion des travailleurs en servitude pr voit des mesures conomiques et d assistance distribution de terres mise en valeur des terres d j attribu es cr dits logements sociaux ser vices de sant cours de formation et aide aux femmes et aux en fants En mars 1999 plus de 200 000 travailleurs en servitude ont t lib r s et r ins r s et 17 000 sont sur le point d tre r ins r s Malgr ces progr s des ressources financi res suppl mentaires et d autres recherches sont n cessaires Pour conclure sur ce point l orateur a indiqu qu une division pleinement op rationnelle du minist re du Travail s occupe du tra vail en servitude et que des commissions ont t institu es pour s assurer que les fonds allou s aux programmes d limination du 23 58 travail en servitude sont bien utilis s Le minist re du Travail a ga lement affirm que toutes les plaintes dont il est saisi ce sujet sont communiqu es aux magistrats des districts et que des d lais stricts de r ponses sont fix s ainsi que des proc dures de suivi des plain tes Il a soulign qu il incombe au gouvernement f d ral de coor donner la politique
183. re fl te galement dans la publication de communiqu s de presse ren dant publiques les donn es concernant le nombre de personnes enlev es et le nombre de personnes qui ont pu retourner dans leurs familles Concernant la r f rence faite par un pr c dent orateur au chemin de fer reliant le Nord et le Sud de son pays il a soulign que c tait l art re vitale du peuple soudanais reliant la population du Sud Soudan la fois au nord du Soudan et au reste du monde Il a r fut toute suggestion selon laquelle ce chemin de fer aurait t construit pour pratiquer l esclavage et a r affirm que le but du projet tait de promouvoir le progr s et le d veloppement du Sud Soudan En conclusion le repr sentant gouvernemental s est enga g coop rer avec la Commission de la Conf rence et la commis sion d experts en fournissant toutes les informations demand es Il a insist sur la n cessit de d velopper les m canismes ad quats pour traiter les probl mes en coop ration avec la communaut in ternationale et en conformit avec la Constitution nationale et ses croyances Un autre repr sentant gouvernemental ministre des Ressour ces humaines et du D veloppement a ajout que les d clarations faites par les membres de la commission sont extr mement drama tiques mais qu elles ne tiennent pas compte des progr s accomplis Il a soulign que pas moins de 70 pour cent des Soudanais du sud vivent dans le nord du
184. re la stabilit dans leur emploi et les rend ind pen dants de tout changement de gouvernement et de toute influence ext rieure On ne peut donc que d plorer profond ment que la Mauritanie ait pris cette obligation la l g re Elle n a pas pris les mesures appropri es pour mettre en place des conditions d emploi qui permettent aux inspecteurs du travail de s acquitter efficace ment de leurs fonctions Le gouvernement a b n fici de l assistan ce du BIT pour actualiser le code du travail et laborer des r gle mentations sur les inspecteurs du travail mais la l gislation ne suffit pas elle seule Ce qui est maintenant n cessaire c est la volont politique de faire appliquer la loi L intervenante s est dite aussi profond ment pr occup e par le fait que le gouvernement depuis 1987 ne communique plus au BIT de rapports annuels d inspec tion On n insistera jamais assez sur le point que ces rapports sont essentiels pour faire respecter et superviser l application de la con vention Le fait que le gouvernement n adresse pas ces rapports permet de penser qu il ne respecte pas la convention Le repr sentant gouvernemental a indiqu que si les services d inspection du travail n existaient pas dans son pays il n aurait pas ratifi la convention n 81 N ayant pas de statistiques d taill es avec lui il a tout de m me insist sur le fait que les services d inspec tion du travail existent dans s
185. repr sentant gouvernemental du Royaume Uni quand celui ci s interroge sur l opportunit ce stade de discuter de cette question au sein de cette commission La situation voqu e aujourd hui pr sente gale ment des implications plus lourdes pour la commission et d une mani re g n rale pour le BIT Tout d abord elle illustre la n cessi t de veiller ce que les normes internationales du travail et leur syst me de contr le restent adapt s l conomie moderne Il n est pas surprenant que la mani re dont se concevait le travail p nitenti aire en 1929 ne soit plus d actualit aujourd hui Deuxi mement il convient de souligner la n cessit d un processus de r vision du sys t me des normes et de toutes les lacunes qui auraient pu tre cons tat es au gr de ce processus Il se pourrait que le syst me actuel n autorise pas un examen suffisamment efficace des probl mes au moment o ils surviennent Troisi mement cette situation soul ve la question de l adaptation du syst me de contr le actuel sa mis sion notamment de la pratique consistant publier une observa tion mettant sp cifiquement un pays en cause alors que la commis sion d experts a elle m me des incertitudes et se r serve d examiner ult rieurement la question dans le cadre d une discus sion g n rale L intervenant a tenu faire savoir que le gouverne ment australien consid re depuis un certain temps qu il ser
186. res de la commission d experts ont port tant sur l emploi l ext rieur aupr s d employeurs priv s que sur l em ploi dans des tablissements et ateliers p nitentiaires c d s des soci t s priv es La commission d experts a relev que les prison niers qui travaillent l ext rieur sont assujettis aux obligations nor males pour ce qui est de l imp t sur le revenu et des cotisations de s curit sociale pr lev es sur les salaires qu ils per oivent pour leur travail Le gouvernement a indiqu que de telles mesures sont n cessaires pour viter que les entreprises employant des d tenus ne b n ficient d une situation de concurrence d loyale et pour viter que les prisonniers ne b n ficient de conditions moins favorables que celles des travailleurs ayant un emploi comparable En cons quence le gouvernement ne devrait avoir aucune difficult inclu re les travailleurs prisonniers dans le champ d application de la loi sur le salaire minimum national comme le requiert la commission 23 63 d experts S agissant des ateliers et des tablissements p nitentiai res c d s des soci t s priv es la commission d experts a t par faitement claire au paragraphe 8 de son observation lorsqu elle in dique qu un prisonnier qui demeure en permanence sous la surveillance et le contr le d une autorit publique ne dispense pas de l obligation de respecter les dispositions de l article 2 pa
187. res des comit s de surveillance d avoir cette attitude De plus l tablissement de statistiques est compliqu par le fait que de nombreux langues et dialectes sont parl s en Inde et par les fr quents mouvements de main d uvre au sein du secteur informel Une fois identifi s les travailleurs en servitude il faut les tirer de cette situation ce qui pr sente aussi certaines difficult s L orateur a mentionn la d cision de la Cour supr me en vertu de laquelle il n est pas suffisant de d montrer qu il existe entre deux personnes une relation de pr teur d biteur pour ne pas consid rer qu un travail non r mun r ne constitue pas un travail en servitude Selon cette d cision lorsqu une personne travaille gratuitement la pr somption est qu elle y est contrainte en raison d une dette ou d un engagement d exploitation conomique Cette d cision a t com muniqu e aux districts et autres sous divisions administratives et le gouvernement esp re qu elle contribuera lib rer ces travailleurs Il est essentiel de comprendre que le probl me du travail en ser vitude est inextricablement li des probl mes socio conomiques plus amples tels que le ch mage le fait que des personnes ne poss dent pas de terres la pauvret les migrations L orateur a indiqu que malgr toute sa volont politique le gouvernement actuel n a pas r ussi liminer la pauvret L limination compl te du t
188. res employeurs ont remerci le repr sentant gouver nemental pour les nombreuses informations fournies la commis sion qui ont remis dans leur contexte les commentaires de la com mission d experts Ils ont demand que dans ses prochains rapports cette derni re donne une image plus structur e de la si tuation culturelle et juridique de l Inde afin d acc l rer les discus sions au sein de la commission La discussion la plus r cente de ce cas par la commission se rapportait aux m mes questions que celles qui avaient t examin es auparavant le travail en servitude le tra vail des enfants et la prostitution et l exploitation sexuelle des fem mes et des filles Les probl mes semblaient d une telle ampleur qu en 1994 la commission avait exprim ses pr occupations dans un paragraphe sp cial Les membres employeurs se sont r f r s l observation de la commission d experts selon laquelle les comit s de vigilance ne fonctionnent pas bien Notant que le repr sentant gouvernemental a indiqu qu une certaine urgence et une priorit sont accord es ce probl me ils ont demand des informations sur le nombre de fonctionnaires au niveau f d ral et des Etats qui travaillent quoti diennement en particulier sur le terrain pour tenter d identifier et d liminer les pratiques de travail en servitude Concernant l absen ce de statistiques fiables le repr sentant gouvernemental a confir m qu il est d
189. rmations fournies par le repr sentant gouvernemental sur les comit s de vigilance Les membres employeurs ont not qu en d pit des mesures pri ses par le gouvernement le travail des enfants reste un probl me important Ils ont demand au gouvernement d indiquer de quelle mani re il applique la d cision rendue par la Cour supr me en 1996 qui exigeait que les enfants ne soient plus employ s dans les indus tries dangereuses Les membres employeurs ont galement deman d au gouvernement de fournir les informations compl tes deman d es par la commission d experts au paragraphe 12 de son observation Sur la question de la prostitution enfantine les membres em ployeurs ont rappel la discussion qui a eu lieu au sein de la com mission en 1998 sur l existence de programmes sociaux pour la pro tection et la r insertion des enfants Ici encore il faut que le gouvernement value ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas et qu il ajuste sa strat gie en cons quence Bien que la commission reconnaisse les circonstances conomiques et sociales difficiles qui pr valent dans le pays elle estime n anmoins que le gouvernement devrait accorder une plus grande priorit la r solution du pro bl me du travail forc Le membre travailleur de l Inde a fait observer que bien que l Inde ait ratifi cette convention depuis quarante six ans et adopt une l gislation en cons quence voici pr s de vingt cinq ans ce gra
190. rnement semble aujourd hui re conna tre l existence d enl vements et de travail forc sur son terri toire si l on en juge par la cr ation de la Commission pour l limination des enl vements des femmes et des enfants Il refuse toujours d assimiler ces pratiques de l esclavage Le gouverne ment s tait engag prendre des mesures afin que la commission susmentionn e puisse s acquitter de son mandat et qu un registre d taill recensant les cas d enl vements soit constitu Des r sultats concrets devaient tre obtenus vers la mi septembre 1999 Les membres travailleurs souhaitent que le gouvernement com munique une copie de ce registre ainsi que des informations sur les r sultats concrets obtenus nombre et identit des m nages ou des femmes et enfants captifs nombre d arrestations effectu es et de sanctions appliqu es Malgr l engagement du gouvernement les 23 67 membres travailleurs constatent que celui ci n a pas encore mis fin aux actes d enl vement qui conduisent l esclavage Par exemple le chemin de fer de Kordofan sud Bahr al Ghazal qui constitue l une des routes cl s des esclavagistes reste une route de ravitaille ment privil gi e des troupes gouvernementales et de leurs alli s Le gouvernement n a pas mis fin aux activit s esclavagistes sur cette route Il continue armer les milices esclavagistes et ses troupes sont toujours impliqu es dans des rapts Certes l
191. rs ont r it r qu leur avis cette question ne devrait pas tre examin e dans le cadre de la convention n 87 Ils ont fait remarquer que tous les ora teurs ont soulign l importance des conflits existants dans le pays N anmoins ces conflits ne doivent pas tre invoqu s comme excu se pour maintenir des dispositions violant la convention Effective ment la situation dans le pays est extr mement s rieuse et elle af fecte toutes les parties concern es mais s agissant d un probl me de nature politique il ne doit pas tre examin seulement au regard de la convention Les amendements pr vus par les projets de loi contiennent d importants changements lesquels sont demand s par la commission d experts depuis de nombreuses ann es Il est toutefois du devoir du gouvernement d examiner toutes les ques tions en suspens et de fournir un rapport d taill la commission d experts sur les mesures prises de m me que sur l adoption du pro jet de loi La commission a pris note des informations orales communi qu es par les repr sentants gouvernementaux ainsi que du d bat qui a suivi La commission a not avec une grande pr occupation que les divergences majeures ou persistantes entre la l gislation et la pratique et les dispositions de la convention ont conduit plu sieurs plaintes devant le Comit de la libert syndicale et une plainte formelle pr sent e par un certain nombre de d l gu s tra vaill
192. rs ont r it r leurs profondes inqui tudes devant une situa tion qui dure depuis pr s de vingt ans et qui du fait de sa gravit a figur en quasi permanence l ordre du jour de cette commission ou de celui du Comit de la libert syndicale Ils ont demand nouveau que les conclusions figurent dans un paragraphe sp cial Ils ont par ailleurs regrett que les membres employeurs n aient pas partag leur appr ciation de la situation Ils ont insist une nouvelle fois avec fermet sur la gravit de la situation dans ce pays et d plo r que dans de trop nombreux cas les travailleurs colombiens ont pay de leur vie Les membres employeurs ont soulign la n cessit de prendre en compte la situation g n rale du pays Ils ont rappel que depuis plusieurs ann es la commission d experts appelle l attention sur plusieurs dispositions de la l gislation nationale qui violent la con vention L orateur a soulign que maintenant plusieurs des points relev s par la commission d experts sont sur le point d tre r gl s par un projet de loi qui a r cemment t pr sent au parlement et qui est en attente de l approbation du Pr sident Toutefois la com mission d experts consid re toujours que l un de ces amendements contrevient aux dispositions de la convention En ce qui concerne les commentaires pr sent s par la commission d experts relatifs l exercice du droit de gr ve les membres employeu
193. s types de travail forc le travail en servitude le travail forc des en fants et la prostitution et l exploitation sexuelle des femmes et des fillettes L un des probl mes constants relev s aussi bien par la com mission d experts que par la pr sente commission r side dans l ab sence de statistiques fiables quant au nombre de travailleurs en servitude en Inde Les chiffres cit s par le repr sentant gouverne mental ne co ncident pas avec ceux qui ressortent de l tude dont les membres travailleurs disposent et qui a t r alis e par la Fondation Gandhi pour la paix et par l Institut national du travail en 1978 79 chiffres qui s l vent 2 6 millions Une autre tude commandit e par la Cour supr me de l Inde en 1994 tablit 1 million le nombre de travailleurs en servitude dans le seul Etat du Tamil Nadu D autres sources situent ce chiffre entre 5 et 10 mil lions Les membres travailleurs appuient sans r serve l id e que la commission d experts demande au gouvernement d entreprendre une tude exhaustive en s appuyant sur des m thodes statistiques valables puisque des donn es exactes sont indispensables l labo ration d un syst me efficace de lutte contre ce fl au Les membres travailleurs prient instamment le gouvernement d entreprendre im m diatement une telle tude pour laquelle POIT pourrait assur ment fournir son assistance technique dans le cas o celle ci se r v
194. s changements r glementaires en ce qui concerne le statut des fonctionnaires taient pr vus pour cette an n e A cet gard ils ont insist pour que cette l gislation entre en vigueur dans les meilleurs d lais afin de rendre la l gislation et la pratique conformes aux exigences de la convention Enfin ils ont insist de nouveau pour que le gouvernement fournisse des rap ports annuels des services de l inspection du travail afin de v rifier le bon fonctionnement desdits services La commission a pris note des informations fournies par le re pr sentant gouvernemental et de la discussion qui a suivi Elle a not que depuis plus de trente ans et malgr des demandes r p t es de la commission d experts le gouvernement n a pas pris les mesures n cessaires en vue de l adoption d un statut assurant aux inspecteurs du travail la stabilit dans leur emploi et l ind pendan ce l gard de tout changement de gouvernement et de toute in fluence ext rieure indue conform ment l article 6 de la conven tion La commission a galement observ qu aucun rapport annuel d inspection n a t communiqu au BIT depuis 1987 ce qui est contraire aux dispositions des articles 20 et 21 de la convention La commission a galement not que selon les informations fournies par le gouvernement une tude de 1993 sur les ressources humai nes et financi res n cessaires l administration du travail a t en voy e
195. s enl vements des femmes et des enfants CEAWC par un d cret de mai 1999 Cet organe dispose des pleins pouvoirs et est d ment mandat pour chercher la mani re d obtenir le retour des femmes et des enfants enlev s d enqu ter sur les rapports d enl vements de juger les res ponsables et de rechercher les moyens d radiquer les pratiques re latives au travail forc Le travail de la CEAWC se r sume 1 230 cas trait s et au retour de 1 258 personnes dans leur foyer Des missions d enqu te la construction de refuges pour les person nes enlev es ainsi que l tablissement de bureaux dans les zones touch es sont pr vus pour l ann e 2000 En conclusion la Commis sion des droits de l homme des Nations Unies a exprim sa satisfac tion en avril dernier sur la situation au Soudan La CEAWC pour suivra ses activit s en consultation avec les organisations internationales de mani re traiter les probl mes soulev s dans le rapport La v ritable cause des enl vements est la guerre civile et le gouvernement emploie tous les moyens dont il dispose pour faire cesser ce conflit Les membres travailleurs se sont d clar s profond ment pr oc cup s par le fait de devoir une nouvelle fois pr senter leurs com mentaires sur l application de cette convention au Soudan Le cas a d ailleurs fait l objet d un paragraphe sp cial en 1992 1993 1997 et 1998 Les commentaires de la commission d experts et les d clara
196. s et plus particuli re ment le travail forc des enfants Toutefois elle a galement not que de nombreux enfants vivent toujours en tat de servitude et subissent d autres formes de travail forc La commission a invit le gouvernement fournir une aide juridique notamment aux enfants travaillant dans le secteur non organis c est dire dans les petites unit s de production qui ne sont pas couvertes par la loi sur les fa briques En ce qui concerne la prostitution et l exploitation sexuelle des enfants la commission a pris note de l existence d une l gisla tion relative cette question Elle a exhort toutefois le gouverne ment continuer de prendre des mesures concr tes pour liminer ce ph nom ne notamment d velopper un syst me de statistiques fiables cet effet La commission a exprim le ferme espoir que le prochain rapport du gouvernement d crira en d tail les mesures prises en collaboration avec les organisations non gouvernementa les tant au niveau national que local ainsi que les progr s r alis s et le nombre de poursuites relatives la violation de la l gislation en vigueur afin que la pleine application de la convention en droit et en pratique puisse tre constat e dans un proche avenir La com mission a lanc un appel pressant au gouvernement pour qu il four nisse notamment une valuation de l efficacit des diff rentes me sures adopt es pour lutter contre le travail forc
197. s pour es sayer d am liorer la situation dans un d lai tr s court notamment en saisissant le Congr s de propositions tendant la modification du Code du travail dans un sens qui r pondrait certaines pr occu pations formul es par la commission d experts propos de la con vention n 87 Cependant l action du ministre se trouve limit e par d autres acteurs notamment le Congr s le pouvoir judiciaire qui a une comp tence exclusive en mati re de questions de travail les employeurs ayant contract des habitudes antisyndicales et anti ouvri res et enfin l insuffisance des ressources budg taires pour la r alisation des programmes L orateur a souhait voquer quelques exemples illustratifs de ce non respect de la convention n 87 Se r f rant aux points abor d s dans le rapport de la commission d experts il a signal que les 23 84 projets d amendements du minist re du Travail tendant rem dier certaines violations restent encore lettre morte Deuxi mement les pr rogatives du pouvoir judiciaire guat malt que restent pr oc cupantes Selon des rapports manant de repr sentants du Centre de solidarit AFL CIO un certain nombre des huit tribunaux tri partites r gionaux de conciliation et d arbitrage mis en place pour conna tre des diff rends concernant la libert syndicale restent ino p rants De plus tr s peu d affaires ont t tranch es par ces ins tances lesquelles avai
198. s qui ont t accomplis afin que cet instrument prenne effet Au premier rang des pr occupations exprim es lors des discus sions de l an dernier devant cette assembl e les questions soule v es par la commission d experts visaient un certain nombre de dis positions de la loi de 1996 sur les relations professionnelles L orateur a rappel que dans ses commentaires la commission d experts avait formul des critiques li es au droit des organisa tions de travailleurs d organiser leur gestion et leurs activit s sur le d cret de 1973 qui fixe certaines restrictions aux r unions et ma nifestations Elle avait galement voqu l usage qui aurait t fait de la loi de 1963 sur l ordre public pour r primer des actions syndi cales l gitimes L orateur rappelant ce qu il avait d clar l an der nier en r ponse aux questions soulev es par la commission d ex perts puis par cette m me commission indique que la nouvelle loi sur les relations du travail apporte d sormais une r ponse toutes ces questions y compris aux pr occupations suppl mentaires expri m es par la commission d experts et abord es lors de la discussion de lan dernier Enfin la commission a galement voqu lors des discussions de l an dernier la possibilit pour le gouvernement de recourir des missions d enqu tes ind pendantes pour faire la lu mi re sur le pr tendu enl vement du secr taire g n ral de la F
199. s sont enlev s et emmen s en esclavage ou contraints au travail forc pas plus qu il n a d gag les ressources n cessaires pour s assurer que les personnes ainsi lib r es soient r unies avec leurs familles Depuis mai 1999 des organisations caritatives occidentales qui visitent des r gions du sud du Soudan contr l es par l arm e popu laire de lib ration du Soudan SPLA ont r guli rement annonc la lib ration de groupes de femmes et d enfants d crits comme escla ves lib r s c est dire des personnes qui taient d tenues en es clavage et pour lesquelles une somme d argent avait t vers e un agent afin d obtenir leur lib ration L orateur a d clar partager le point de vue de Anti Slavery International selon qui le versement de ces sommes d argent pourrait inciter certains agents enlever d autres personnes ou les pr senter comme des esclaves alors qu elles n ont t en fait ni enlev es ni d tenues en captivit Le gouvernement devrait faire en sorte que toutes les personnes d te nues en esclavage soient lib r es sans que cette lib ration soit achet e Cela ne devrait pas faire l objet de commerce On ne sait pas exactement combien de personnes ont t lib r es gr ce l aide de la CEAWC En mai dernier un agent d infor mation de l UNICEF au Soudan a d clar que 500 enfants avaient t d couverts durant l ann e pr c dente et que 303 d
200. s sur l application de la con vention Le gouvernement s est efforc d avoir un dialogue cons tant approfondi et sinc re tant avec les travailleurs et les employeurs qu avec l OIT et de fournir la commission les infor mations propres mettre en vidence les progr s effectu s dans ce domaine Le Congr s de la R publique a adopt le projet de loi n 184 soumis par le gouvernement en vertu duquel des dispositions de la l gislation ont t modifi es supprim es ou introduites pour ali gner celle ci sur les conventions n 87 et 98 Il convient de souligner que le droit d association a t renforc les organisations syndica 23 73 les jouissent d une plus grande autonomie les restrictions pr vues par la loi l affiliation syndicale et l enregistrement de syndicats ont t supprim es et les autorit s civiles les maires ont t habili t s enregistrer des syndicats De plus il suffit de pr senter des modifications de statuts pour qu elles soient approuv es Ainsi il est tenu compte des articles 2 3 4 et 5 de la convention n 87 Les revendications collectives en cas de retenues de salaire sont mainte nant autoris es et certaines sanctions comme l interdiction du droit syndical aux dirigeants responsables de la dissolution d un syndicat ont t supprim es ainsi que les conditions de nationalit et d exer cice d une profession d termin e pour tre dirigeant d un syn
201. sag es pour rendre la l gislation et la pratique en pleine conformit avec la convention S agissant des rapports annuels sur les travaux des services d ins pection les membres travailleurs ont rappel que la convention pr voit que de tels rapports doivent tre publi s et envoy s au BIT Toutefois le gouvernement n a pas envoy de rapport au BIT de puis 1987 Ils ont donc insist aupr s du gouvernement afin que ce dernier indique quelles sont les mesures envisag es pour se confor mer cette disposition de la convention Le membre travailleur de Singapour a indiqu que la convention oblige les pays qui l ont ratifi e assurer le fonctionnement d un syst me d inspection du travail afin de garantir le respect des lois qui portent sur des aspects essentiels de la protection des tra vailleurs s curit et hygi ne dur e du travail salaires et emploi des enfants et des adolescents La convention est donc un instru ment important pour garantir que les lois sur des aspects essentiels de l emploi ne resteront pas lettre morte Un des l ments essen tiels du syst me d inspection du travail est la n cessit de disposer d inspecteurs du travail impartiaux ind pendants et d termin s qui soient en mesure d inspecter loyalement et efficacement les lieux de travail o ils se rendent L article 6 de la convention souli gne qu il est essentiel de disposer d inspecteurs du travail dont le statut leur assu
202. sent e par une ONG de la m me mani re qu une plainte pr sent e par des partenaires sociaux parce que les premi res n ont pas d obligations r ciproques et pas d engagement Les ONG ne sont pas membres du tripartisme et ne devraient par cons quent pas avoir le droit de mettre au banc des accus s un pays souverain Le membre travailleur du Japon a exprim son appr ciation pour les mesures prises par le gouvernement pour liminer le tra vail forc dans le contexte du travail en servitude du travail des enfants dans des conditions dangereuses et le travail des enfants dans l industrie du sexe Cependant il ne s agit ici pour l orateur que du premier pas dans ce processus Il s est r f r aux articles 23 24 et 25 de la convention qui exigent que le gouvernement promul gue une r glementation compl te et pr cise sur l utilisation du tra vail forc qu il prenne les mesures n cessaires pour assurer que ces r glementations sont strictement appliqu es et que l usage ill gal du travail forc constitue un d lit p nal Il veut croire que le gouver nement continuera ses efforts pour liminer le travail forc confor m ment ces dispositions et prie la commission de demander au gouvernement de fournir des informations suppl mentaires sur les mesures adopt es cet gard Bien que prenant note de la d clara tion du repr sentant gouvernemental selon laquelle la pauvret est une cause majeure de travail f
203. serves sur cette d finition On notera en conclusion que le gouvernement n a pas r ellement pris de mesures visant mettre sa l gislation et sa pratique nationales en conformit avec les disposi tions de la convention Il convient de rappeler les d clarations faites par le gouverne ment en 1994 la Commission de la Conf rence selon lesquelles une nouvelle l gislation tait en pr paration en vue de mettre la l gislation thiopienne en conformit avec la convention Cette d claration a t r it r e en 1999 devant cette commission En ce qui concerne la d claration du repr sentant gouvernemental selon la quelle la limitation un seul syndicat par entreprise est favorable aux int r ts des employeurs et des travailleurs mais la possibilit d instituer d autres syndicats pourrait tre discut e au sein d une commission tripartite nationale il y a lieu de souligner que la con vention pr voit le droit des travailleurs et des employeurs de consti tuer et de s affilier aux organisations de leur choix pour promouvoir leurs int r ts professionnels Le gouvernement doit donc assurer le pluralisme syndical conform ment aux dispositions de la conven tion sans que ce droit ne fasse l objet d une consultation tripartite pr alable dans la mesure o le pluralisme syndical est l un des prin cipes fondamentaux de cette convention Tout en notant la d claration du repr sentant gouvernemental selon laquelle d
204. ses sont inspect es Le repr sentant gou vernemental a d clar que le projet de statut sur les conditions d emploi des inspecteurs du travail r dig il y a plusieurs ann es avec l assistance du BIT n est plus jour et n a pas t adopt pour cette raison Toutefois la question de la base l gale du fonctionne ment des services d inspection reste ouverte Les membres em ployeurs ont rappel que la commission d experts n a re u que deux rapports du gouvernement au cours des derni res ann es et que ceux ci taient identiques En outre depuis 1987 et malgr de nom breuses demandes le gouvernement n a transmis aucun rapport annuel d inspection au BIT Le gouvernement doit d s lors tre in vit respecter ses obligations en vertu de la convention Il est clair que le probl me r el est le financement du service d inspection Il faut d s lors que la commission prie le gouvernement de soumettre un rapport d taill couvrant toutes les questions soulev es par la commission d experts et fournissant des informations pr cises sur la situation qui pr vaut dans le pays dans le domaine de l inspection du travail Les membres travailleurs ont observ que le d bat avait t court non pas parce que la situation tait d nu e de gravit mais plut t parce que les violations de la convention taient assez vi dentes Ils ont pris note de la d claration du repr sentant gouverne mental selon laquelle de
205. si qu au bureau de zone de POIT Le repr sentant gouverne mental s est d clar convaincu de ce que cette commission dans ses conclusions prendra en compte les progr s r alis s par le gouver nement sur ces questions ce qui ne devrait pas manquer de stimuler le Congr s l gislatif lors de l examen du projet de loi et l amener l approuver d finitivement Les membres travailleurs ont remerci le repr sentant gouver nemental pour les informations communiqu es et ont rappel que le Guatemala figure depuis tr s longtemps l ordre du jour de cette commission malheureusement souvent pour ce m me cas La com mission d experts rappelle dans ses observations diff rentes ques tions concernant des violations des droits syndicaux en contradic tion avec la convention n 87 telles que la surveillance des activit s des syndicats de multiples restrictions au droit de se syndiquer fon d es sur la nationalit l exigence d un casier judiciaire vierge la condition d tre travailleur actif dans l entreprise et diff rentes li mitations au droit de gr ve y compris par l imposition de peines de prison allant jusqu cinq ans La Commission de l application des normes examine ce cas de puis les ann es quatre vingt avec un paragraphe sp cial en 1985 Depuis 1990 ce cas a fait l objet de six d bats la pr sente commis sion En 1995 une mission de contacts directs a eu lieu De multi ples plaintes
206. situation de non respect des dispositions de la convention qui perdure depuis de nombreuses ann es Elle rappel le qu une mission de contacts directs compos e de repr sentants du Directeur g n ral du BIT s est rendue Djibouti en janvier 1998 et que des sp cialistes de l quipe multidisciplinaire comp tente ont effectu deux missions dans le pays en d cembre 1999 et mars 2000 sans obtenir de r sultats significatifs Elle insiste sur l importance pour les travailleurs de Djibouti de pouvoir lire leurs repr sentants en toute libert Elle prie instamment le gouverne ment de r int grer dans leurs postes les dirigeants syndicaux de PUGTD UDT qui ont t licenci s en raison d activit s syndicales l gitimes il y a cinq ans et de permettre aux travailleurs d lire d mocratiquement leurs dirigeants syndicaux au niveau des f d ra tions et des conf d rations de syndicats Elle prie galement le gou vernement de supprimer toutes les contradictions de la l gislation au regard de la convention existant dans la loi concernant la consti tution de syndicats sans autorisation pr alable l lection libre des repr sentants syndicaux et le droit des syndicats de fonctionnaires d organiser leurs activit s sans que l autorit publique ne vienne en entraver l exercice l gitime La commission exprime le ferme es poir que le gouvernement s engagera dans une coop ration active avec les organes de contr le
207. squelles certaines dispositions relatives au droit de gr ve qui ont fait l objet de commentaires de puis de nombreuses ann es n ont pas t prises en compte dans les modifications propos es par le projet de loi Ces dispositions con cernent entre autres l interdiction de gr ve dans plusieurs services publics ainsi que le licenciement de dirigeants syndicaux ayant par ticip une gr ve S agissant de l application du droit de gr ve en pratique ils se sont r f r s aux conclusions du Comit de la libert syndicale dans le cadre du cas n 1916 selon lesquelles la notion de services essentiels doit tre interpr t e au sens strict du terme A cet gard les membres travailleurs ont donc appuy les experts et demand une nouvelle fois au gouvernement de prendre les mesu res n cessaires pour modifier cette disposition Les membres travailleurs ont exprim leur profonde pr occupa tion en ce qui concerne la situation de violence l encontre des tra vailleurs et des syndicalistes qui pr vaut dans le pays Les t moi gnages des organisations de travailleurs nationales r gionales et internationales relatifs aux violences antisyndicales sont accablants et soul vent la question du respect effectif de la libert syndicale dans le pays Depuis juin 1998 au moins 125 syndicalistes ont t assassin s et depuis novembre 1999 le chiffre s l ve d j 39 syn dicalistes assassin s Selon les informations manan
208. t tu s que ces cas soient li s directement ou non aux points soulev s par l obser vation de la commission d experts Il a exprim l espoir qu il sera mis un terme au climat de violence et que les probl mes de l gisla tion seront bient t r solus et il a manifest son soutien au proces sus de paix lequel a un caract re imp rieux Le membre employeur de la Colombie se r f rant aux d clara tions des membres travailleurs a dit qu il est d plaisant pour les 23 76 employeurs de devoir recourir des instances comme la commis sion Il a exprim les condol ances des employeurs pour la mort de compatriotes colombiens y compris de syndicalistes Lorsqu ils d ploient leurs activit s les employeurs respectent la loi Il a soulign les efforts normes du gouvernement en faveur du processus de paix et de concorde nationale Il a pr cis que le projet de loi que la commission d experts a mentionn r sout la plupart des questions voqu es que le Congr s c est dire le S nat et la Chambre l a examin et approuv et que conform ment la loi le Pr sident de la R publique est en train de l examiner en vue de son adoption d finitive Il a soulign que lors de l examen du projet de loi par le S nat et la Chambre beaucoup de points ont t tudi s en concer tation avec les repr sentants des travailleurs et des employeurs Ce n est qu propos de l article 486 du Code du travai
209. t dat du 10 d cembre 1996 sur lacte de p tition n 465 de 1986 a pr vu des enqu tes nationales sur le travail des enfants l chelle des districts et r affirm le principe de l ducation obligatoire jus qu l ge de 14 ans Ce jugement a t communiqu aux fonction naires au niveau local et des fonds ont t mis la disposition de 535 districts aux fins d enqu tes Celles ci ont t men es et rapport a t soumis la Cour supr me le 31 mai 1997 L orateur a rappel que 93 programmes nationaux sur le travail des enfants ont t mis en place pour identifier lib rer et r ins rer les enfants au travail Dans ce cadre 3 000 coles sp ciales ont t cr es et 3 000 professeurs ont t engag s pour dispenser ces en fants une instruction et une formation pour leur fournir des soins de sant et pour faciliter leur r insertion L Inde s est en outre ral li e au principe selon lequel l acc s l ducation constitue un droit fondamental pour les enfants de 5 14 ans L orateur a d plor que la 83 proposition d amendement constitutionnel qui visait insti tuer l ducation comme un droit fondamental et qui pr voyait que l ducation primaire obligatoire serait universelle n ait pas abouti cause de nombreuses raisons Il a exprim l espoir que des mesures analogues aboutiront lavenir Comme c est le cas pour le travail en servitude le repr sentant gouver
210. t venu il ne manquera pas de faire appel au concours du Bureau pour obtenir un soutien technique l organisation de discussions tripartites sur cette question En conclusion le repr sentant gouvernemental a exprim ses regrets pour les ventuels retards dans l envoi des rapports ou dans l accomplissement de certaines obligations telles que l adoption des r formes l gislatives sugg r es ant rieurement Malgr les con ditions difficiles que le pays doit supporter notamment la terrible s cheresse aggrav e par un conflit arm le gouvernement de l Ethiopie s engage par la voix de son repr sentant s acquitter pleinement des obligations prescrites par les conventions de POIT qu il a ratifi es Les membres travailleurs ont fait observer que ce cas particuli rement grave a t abord par la commission de nombreuses re prises au cours des sept ou huit derni res ann es et que l Ethiopie avait alors r it r son engagement de rendre sa l gislation confor me aux dispositions de la convention Le non respect de la conven tion dans ce domaine s explique par le fait que comme cela ressort des d clarations de son repr sentant ce gouvernement ne recon na t pas qu il viole la convention La l gislation thiopienne institue en fait un monopole syndical au niveau de l entreprise Se r f rant aux commentaires de la com mission d experts les membres travailleurs ont rappel que la pr sente commissio
211. t de diff rentes conf d rations syndicales internationales des 123 syndicalistes as sassin s dans le monde en 1998 98 taient colombiens De plus des 1 336 syndicalistes assassin s en Colombie entre 1991 et 1999 226 taient des dirigeants syndicaux Cette continuit dans la violence qui touche en grande partie des syndicalistes de ce pays est tout simplement insupportable puisque c est dans leur qualit de syndi calistes que ces travailleurs sont vis s En effet leur engagement et leurs activit s publiques en font des cibles syst matiques comme le prouvent de nombreux t moignages L impunit des assassins est totale et l impuissance du gouvernement intol rable D autant plus intol rable que le gouvernement en ratifiant la convention n 87 s est engag assurer les conditions minimales pour son application effective Ainsi les membres travailleurs ont insist nouveau sur l interaction n cessaire des instruments de POIT et des principes nonc s dans sa Constitution afin de cr er un climat de paix socia le Enfin ils ont pri instamment le gouvernement de mettre sa l gislation et sa pratique en conformit avec les principes de la libert syndicale au sens large Cela implique imp rativement la cr ation d un climat politique et juridique ainsi que la mise en place de dis positions concr tes qui mettent fin l impunit et la terreur anti syndicale Ils ont donc propos que les conclusions soi
212. tent sur l ensemble des travailleurs en servitude Cer taines ONG ont constat de leur c t que beaucoup d enfants travaillent en servitude souvent pour rembourser une dette con tract e par leurs parents au m pris d une l gislation nationale in terdisant que les parents ne se livrent la pratique consistant ga ger leurs propres enfants Abordant les commentaires de la commission d experts concernant le fait que la loi sur les fabriques ne pr voit pas d inspection du travail pour les petites unit s de pro duction les membres travailleurs consid rent que l exclusion de ces unit s du champ d application de ladite loi constitue une violation de la convention Ils prient instamment le gouvernement de faire en sorte que cette loi soit modifi e afin de prot ger les travailleurs employ s dans de telles unit s Consid rant que l article 24 de la Constitution de l Inde interdit l emploi d enfants de moins de 14 ans dans les fabriques les mines et les autres emplois dangereux les membres travailleurs ont demand au gouvernement de fournir des informations sur le nombre d employeurs effectivement pour suivis pour avoir employ des enfants en violation de cet article Se r f rant aux commentaires de la commission d experts con cernant le grave probl me de la prostitution d enfants et de l ex ploitation sexuelle des femmes et des fillettes les membres tra vailleurs ont soulign l absence de statistiques
213. tion de savoir si ce syst me existe r ellement Les membres travailleurs ont rappel que m me si ce cas n avait pas t discut devant cette commission depuis plusieurs ann es la commission d experts avait d j formul des observations dans ses rapports cinq reprises au cours des ann es quatre vingt dix Ils ont insist sur le fait que la convention n 81 est consid r e comme une des conventions dites prioritaires cause de son importance pour le syst me normatif de OIT et pour la l gislation et la prati que nationales L inspection du travail est en effet primordiale pour le contr le de l application de la r glementation sociale sur le ter rain Pour que l inspection du travail puisse se d rouler de fa on ad quate l article 6 de la convention pr voit que les inspecteurs du travail doivent avoir un statut et des conditions de service qui leur assure la stabilit dans leur emploi et les rendent ind pendants de tout changement de gouvernement et de toute influence ext rieure indue Suite au non respect de cette disposition constat e en Mau ritanie un projet pour rendre la l gislation conforme la conven tion avait t labor avec l assistance du BIT il y a plus de trente ans Les membres travailleurs ont d plor qu entre temps le gou vernement n ait apport aucune information concernant la concr tisation de ses intentions Ils ont demand au gouvernement de pr ciser les mesures envi
214. tions d taill es fournies par le repr sentant gouvernemental avaient r pondu en grande partie l observation de la commission d experts S exprimant sur le probl me des divergences dans les sta tistiques sur le travail en servitude il s est appuy sur les statistiques fournies par le repr sentant gouvernemental indiquant que 280 340 travailleurs en servitude avaient t identifi s et que seuls 17 000 devaient encore tre r habilit s pour constater que ces chif fres taient plut t positifs Rappelant que l Inde a t le premier pays rejoindre l IPEC en 1992 il a affirm que le travail des en fants et le travail en servitude n existent plus dans le secteur formel S il persiste ce probl me se retrouve seulement dans le secteur in formel Concernant le probl me du travail des enfants il s est r f r aux d clarations du repr sentant gouvernemental concernant les programmes lanc s dans ce domaine et a soutenu que le gouverne ment avait activement impliqu les partenaires sociaux dans ces ac tivit s L orateur s est interrog sur la comp tence de cette commis sion pour examiner les plaintes relatives au travail des enfants d pos es par des ONG indiquant que dans le cas de l Inde la plain te avait t introduite seulement par une ONG Anti Slavery In ternational et non par des partenaires sociaux La commission d experts ne devrait pas prendre en consid ration une plainte pr
215. tique dans laquelle elles voient un l ment de stabilit sociale La l gisla tion refl te donc la position des diff rents partenaires sociaux de m me que la pratique tablie Le gouvernement n a donc pas l in tention de la modifier puisqu il n a jamais t question d un probl me d application de la l gislation ni de respect du droit pour les travailleurs de constituer les organisations de leur choix et de s y affilier Le repr sentant gouvernemental a fait observer que bien que cette pratique soit ancienne c est la premi re fois que la com mission d experts demande au gouvernement de garantir la possibi lit d un pluralisme syndical au niveau de l entreprise Il a tenu assurer la commission qu en principe le gouvernement thiopien n est pas hostile cette formule et qu il organisera en cons quence des discussions tripartites pour appr cier opportunit d une modi fication de la l gislation du travail dans un sens qui soit conforme aux commentaires de la commission d experts Abordant la question de l exclusion des enseignants du champ d application de la l gislation du travail le repr sentant gouverne mental a fait observer que l Association des enseignants thiopiens a t constitu e en 1964 dans le respect des dispositions du Code civil de l Ethiopie Depuis cette date cette association est demeu r e active et s est en outre affili e des syndicats internationaux Av
216. travail en prison et que l un et l autre doivent tre trait s diff remment sur le plan de leurs tenants et aboutissants juridiques Enfin ils ont rappel que la pr sente commission a notamment pour mandat de tirer ses propres conclu sions lesquelles peuvent s carter consid rablement de celles de la commission d experts A ce titre les diverses opinions qui ont t exprim es ce sujet dans le cadre de la discussion devraient tre refl t es dans les conclusions de la commission La commission a pris note des informations fournies par le re pr sentant gouvernemental ainsi que la discussion qui s en est sui vie Elle a galement not qu un rapport d taill a t soumis afin d tre examin par la commission d experts Elle prie le gouverne ment de fournir de plus amples informations sur les observations de la commission d experts relatives aux employ s de maison venus de l tranger S agissant des prisonniers travaillant pour des soci t s priv es la commission a pris note des diff rents points de vue expri m s au sein de cette commission Elle esp re que le gouvernement continuera tudier la question de savoir si les prisonniers lib r s quotidiennement pour occuper un emploi sur le march libre du travail devraient tre couverts par la loi sur le salaire minimum En ce qui concerne les tablissements et ateliers p nitentiaires c d s des soci t s priv es la commission a not que la
217. tres mesures afin de mettre sa l gislation et sa pratique en compl te conformit avec la convention le plus rapidement possi ble Elle a exprim le ferme espoir que le gouvernement fournisse un rapport d taill la prochaine r union de la commission d ex perts sur les progr s r els accomplis en droit et en pratique pour assurer l application de cette convention La commission a ferme ment esp r tre en mesure de noter sa prochaine session des progr s concrets et d finitifs sur la situation syndicale dans le pays Djibouti ratification 1978 Un repr sentant gouvernemental a not que selon certaines personnes notamment des syndicalis tes son gouvernement serait intol rant et oppos la libert syn dicale Le gouvernement est tout dispos donner la commis sion et quiconque le souhaiterait les informations utiles sur cette question en toute transparence Certes Djibouti a connu il y a quelques ann es un probl me syndical mais le gouvernement n en tait pas le seul responsable Les experts du BIT qui ont rendu visite aux organisations syndicales se sont rendu compte de lins tabilit du paysage syndical laquelle s explique par les raisons historiques suivantes La question syndicale qui a connu son pa roxysme en 1996 r sulte d un probl me politique qui s est pos au sein du parti au pouvoir dont certains membres taient galement membres influents d organisations syndicales Certains
218. ttre en conformit la l gislation interne du Guatemala avec les dispositions de la conven tion n 87 Le Guatemala en tant que Membre de l Organisation internationale du Travail a pris l engagement de donner effet cet te convention et d incorporer dans son droit interne les grands prin cipes ou normes concernant la libert syndicale et les autres disposi tions d riv es de conventions internationales ratifi es et appliqu es par le Guatemala en mati re de travail Le gouvernement de la R publique par mon interm diaire et en vertu des fonctions que me conf re l article 183 g de la Constitution politique de la R pu blique soumet cette proposition de loi pour examen et approbation du Congr s de la R publique car il est n cessaire d incorporer au Code du travail les dispositions relatives la libert syndicale et galement de respecter les engagements pris par le Guatemala en tant que Membre de l Organisation internationale du Travail Ledit projet de r forme inclut galement des dispositions visant contr ler l application et sanctionner les violations des principes nonc s par le Code du travail Parall lement un projet est en voie d laboration en vue de moderniser le Code de proc dures en ma ti re de travail et d obtenir des jugements en mati re de questions de travail plus efficaces et prononc s plus rapidement Ces projets seront soumis aux organisations d employeurs et de travailleurs ain
219. tuel ni les gouvernements ant rieurs n ont respect et ne respectent leur en gagement de mettre en uvre la convention n 87 Ainsi il est mani feste qu en ce qui concerne le droit de gr ve une volont de com mettre des violations persiste L orateur indique que la commission d experts se r f re dans son rapport des commentaires d une or ganisation syndicale portant sur l inobservation de l obligation de pr lever la source les cotisations syndicales Cette inobservation prouve que la convention est non seulement gravement viol e par des menaces de mort et des assassinats de syndicalistes mais gale ment par des questions de moindre importance Finalement il a demand que le cas soit inclus dans un paragraphe sp cial et il s est dit confiant que le gouvernement pr sentera des solutions concr tes dans l ann e qui suit Le membre gouvernemental de la Norv ge s exprimant au nom de plusieurs gouvernements Danemark Finlande Islande Nor v ge Pays Bas et Su de s est f licit des efforts d ploy s en faveur de la paix Toutefois il a not avec beaucoup de pr occupation que plusieurs dispositions de la l gislation ne sont toujours pas conformes aux exigences de la convention n 87 alors que cette situation fait l objet depuis bien des ann es d observa tions de la commission d experts et de d bats au sein de la Commis sion de la Conf rence A propos du droit de gr ve l
220. u une fois en core les travailleurs en g n ral et les Colombiens en particulier as sistent au spectacle lamentable d un gouvernement qui cherche d vier l attention de la communaut internationale avec des infor mations et des justifications loign es de la r alit en Colombie en ce qui concerne la convention n 87 la libert syndicale et l applica tion des droits de l homme On est toujours surpris par l norme facilit avec laquelle le gouvernement utilise tous les moyens pour embrouiller les membres de la commission sur des questions com me le projet de loi n 184 qui a t approuv la semaine pr c dente mais pour lequel jusqu pr sent on ne sait toujours pas s il a t promulgu Si les aspects juridiques concernant l application de la convention n 87 constituent des motifs de pr occupation comme l a exprim de mani re tr s pr cise et brillante le porte parole des membres travailleurs il est vrai que les pr occupations des tra vailleurs concernent davantage les questions qui ont aujourd hui un impact sur l ensemble des travailleurs et du peuple colombien Le gouvernement sait qu un projet de r forme du droit du travail en mati re de flexibilit a t labor et que s il devait tre approuv il conduirait des discussions au sein de la pr sente commission pendant de nombreuses ann es Il en est de m me du projet relatif la s curit sociale ainsi que des effets n
221. u gouver nement Le gouvernement a galement mis sur un projet en deux volets dont la strat gie est d am liorer les ressources conomiques des familles des prostitu es et de conduire une campagne de sensi bilisation du public Les efforts du gouvernement cet gard se concentrent sur la pr vention En conclusion l orateur a not que le gouvernement provincial par int rim d Uttar Pradesh a comman d une tude sur la prostitution des enfants et a assur la commis sion que cette tude serait mise la disposition du BIT d s son ach vement Les membres travailleurs ont remerci les repr sentants gouver nementaux du compl ment d information pr sent cette commis sion et a demand que toutes ces informations soient soumises la commission d experts par crit afin qu elles puissent tre exami n es Ils concluent qu l heure actuelle bien peu de progr s sont constater dans ce cas Bien qu il semble y avoir quelques tentatives de d veloppement d une politique et une strat gie coordonn e as sociant gouvernement central et gouvernement des Etats il reste beaucoup faire Certains textes l gislatifs restent revoir et les m canismes d application sont faibles Le probl me de l engage ment des ONG demeure du fait que ces organisations signalent que les autorit s s accommodent difficilement de leur pr sence et ont parfois une attitude hostile leur gard Les membres tra
222. ue la l gis lation nationale n est tout simplement pas conforme la conven tion et devrait tre modifi e sans d lai Ils ont estim que le gouvernement n a pas convaincu la pr sente commission de sa vo lont politique de r soudre les probl mes et ont signal que dans le cas o celui ci rejetterait le calendrier propos ils n auraient d autre choix que de demander que la commission r p te ses con clusions de l an dernier dans un paragraphe sp cial avec la mention suppl mentaire que la commission d plore les atermoiements du gouvernement dans cette affaire Les membres employeurs ont estim en r ponse aux d clara tions du repr sentant gouvernemental que la commission est con front e la m me situation qu au cours des ann es pr c dentes Ils ont ajout qu il convient de r p ter les conclusions adopt es l an n e derni re dans un paragraphe sp cial Le repr sentant gouvernemental a d clar qu il est inutile de se focaliser sur la n cessit de changer un mot ou un article d un d cret Il serait plus judicieux de se concentrer sur la r alit D o la n cessit de la venue d une mission d enqu te au Cameroun qui permettrait de se rendre compte des faits et de v rifier la v racit des all gations Si le dialogue avec les organes de contr le est n cessaire leur ing rence est inacceptable La proposition d une mis sion d enqu te permettant la commission d ex
223. ue ses droits fondamentaux lors de sa d tention ont t pleinement respect s Tout en notant que le Comit de la libert syndicale est en train d examiner ce cas lora teur a propos de fournir le texte anglais de la d cision du tribunal une fois qu il sera disponible Il a galement assur la commission que pour r pondre la demande des membres travailleurs son gouvernement apportera toutes les informations n cessaires sur l volution du cas de l Association des enseignants thiopiens L orateur a indiqu que les probl mes ayant trait la F d ration industrielle des syndicats de banques et d assurances ont t r solus et que la f d ration est maintenant affili e la Conf d ration des syndicats thiopiens A propos des amendements la Proclamation du travail l Etat s est pleinement engag mettre sa l gislation en conformit avec les conventions ratifi es Il a fait observer que la question de l annulation de l enregistrement de syndicats a t r gl e et que seuls les tribunaux thiopiens ont comp tence pour la prononcer D s que cet amendement aura t adopt le gouverne ment en informera le Bureau Au sujet du droit d organisation des fonctionnaires dont les en seignants des progr s ont t r alis s La Constitution f d rale et le Code civil thiopiens garantissent pleinement le droit de consti tuer des syndicats et de n gocier collectivement Ce qui faisait pr
224. uotidiennement contre les syndicalistes Il s agit ici d une agression g n ralis e contre les tra vailleurs qui se manifeste par une l gislation nationale qui emp che la n gociation collective dans le secteur public qui admet l ing ren ce des autorit s administratives dans les activit s syndicales et en cons quence les licenciements pour cause de gr ves d clar es ill gales car ce droit n est pas reconnu aux travailleurs l impunit de vant les assassinats les s questrations et les incarc rations des diri 23 75 geants syndicaux et des syndicalistes Cette situation oblige la com mission signaler ce cas dans un paragraphe sp cial dans la mesure o c est un cas de violation des droits de l homme dans le plus grand sens du terme Si la commission souhaite obtenir une am lioration de la situation en Colombie sa conclusion ne peut tre de proposer l assistance technique du BIT mais d exprimer la condamnation de la communaut internationale Le membre travailleur du Guatemala a soulign que le cas de la Colombie concernant la violation syst matique de la convention n 87 est examin par la Commission de la Conf rence depuis au moins les cinq derni res ann es De m me qu il faut appuyer la d claration faite par les membres travailleurs il faut insister sur le fait que la Colombie vit une situation dramatique La Commission des droits de l homme de la Centrale syndicale demande syst matiqu
225. vidence du rapport de la commission d experts des d clarations du porte parole des membres travailleurs ainsi que de celles du membre travailleur du Guatemala que ce pays viole la convention n 87 Il y a lieu de se r jouir des bonnes intentions exprim es par le gouvernement travers un projet de loi dont le Congr s aurait t saisi mais il conviendrait de maintenir ce cas l examen afin de s assurer en 2001 que des progr s ont effectivement t accomplis L orateur esp re que le ministre du Travail d aujourd hui n oubliera pas les principes pour lesquels il a combattu quand il tait dirigeant syndical Le repr sentant gouvernemental a d clar comprendre que tous les orateurs qui se sont exprim s sont anim s du souci d aider le Guatemala Il a cependant regrett les remarques qui ont d bord du cadre de l observation de la commission d experts pour soulever des questions notamment celles relevant du domaine p nal ne ren trant pas dans le d bat ou se rattachant l application de la conven tion n 144 Le nouveau gouvernement qui n est en place que de puis quatre mois s est engag faire le n cessaire pour que le projet de loi r cemment soumis au Congr s suive son cours Pour ce qui est des propos du membre employeur du Guatemala selon les quels le tripartisme ne serait pas respect l orateur a rappel que ce sont les employeurs qui ont quitt la table de n gociation tripartite en
226. voyer leurs enfants au travail Il faut d s lors que les gouvernements se conforment leurs engagements nationaux et internationaux et qu ils garantissent un meilleur avenir aux millions d enfants qui souffrent En vertu de la loi de 1948 sur les fabriques nombre de petites entreprises ne font pas l objet d inspection Il s agit cepen dant pr cis ment des entreprises au sein desquelles le travail des enfants est courant Des actions efficaces pour combattre ce probl me n cessitent l implication r elle des partenaires sociaux dans tous les programmes pertinents A cet gard les politiques encou rag es par le Fonds mon taire international et la Banque mondiale ne promeuvent pas une plus grande prosp rit au contraire elles entra nent une diss mination de la pauvret en particulier en rai son de la r duction de la taille des entreprises L orateur a encoura g le gouvernement de l Inde examiner de pr s les raisons pour lesquelles les pauvres envoient leurs enfants au travail Il faut gale ment que l Etat consacre plus de ressources l enseignement et qu il mette en place des syst mes de s curit sociale apportant une aide aux familles pauvres Tout en se f licitant du fait que la ratifica tion de la convention n 182 est envisag e et que des projets de PIPEC sont mis en uvre avec la participation de partenaires so ciaux il a invit le gouvernement r viser la loi de 1948 sur les fabriques af
227. x de gr ve et de n go ciation collective et qui pr voit galement que les conventions rati fi es font partie int grante de la l gislation interne la loi n 278 de 1996 qui cr e la commission de concertation tripartite laquelle constitue une table de n gociations et le projet de loi n 184 qui contient les questions signal es par la commission d experts Ce dernier projet de loi a t approuv par le Congr s la fin de mars 2000 et est actuellement soumis pour approbation au Pr sident de la R publique L orateur a indiqu qu il a fait parvenir la pr sente commission un document expliquant clairement les changements sollicit s par la Commission d experts En f vrier 2000 la mission de contacts directs a pris connaissance des projets de loi labor s par le minist re du Travail concernant les services publics essen tiels Ces projets de loi prohibent le droit de gr ve et pr voient la possibilit pour une partie de soumettre le conflit un arbitrage obligatoire En ce qui concerne le droit la n gociation collective des employeurs publics il permet de pr senter des p titions devant les autorit s La mission a propos des modifications ces projets de loi lesquelles incluent un recours sommaire aux autorit s judi ciaires en ce qui concerne les d cisions de l administration d cla rant ill gale une gr ve l inclusion de l expression n gociation col lective des employeurs publics dans
228. yeurs ne consid rent pas qu il y ait eu une violation de la convention n 87 concernant le droit de gr ve Concernant la Commission tripartite sur les questions interna tionales du travail les membres employeurs estiment que ses tra vaux ne sont pas tr s efficaces Il semblerait y avoir un manque de volont politique de collaboration de la part des parties repr sen t es dans cette commission nationale Les membres employeurs consid rent que la situation actuelle au Guatemala est galement une cons quence long terme de la guerre civile Bien qu un ac cord de paix ait t conclu par les parties le processus de r concilia tion est long et il est difficile de r tablir une paix r elle et durable Cependant cette situation qui complique les probl mes ne doit pas fournir un pr texte au gouvernement pour enfreindre la conven tion Les membres employeurs ont d clar que le gouvernement de vrait tre pri instamment dans les conclusions de la commission de prendre les mesures n cessaires afin de mettre sa l gislation en conformit avec les dispositions de la convention Toutefois ces conclusions devraient galement refl ter le fait que le gouverne ment a soumis un projet de loi au Bureau en mai N anmoins il devrait galement y tre mentionn que la pr sente commission devra si n cessaire revenir l tude de ce cas apr s que la com mission d experts se sera exprim e sur ce projet de loi Le me

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