Home

rj - International Labour Organization

1. a ear ee alae 7 eS i HW 2 dl ee oe a ae oe a WI 2 i ee A EEEE EE US CR ea ae E AE t 1799 779 go Tag E CARE de We G 1 2 7 9 5 We NE 7 80 l Li 4 wzi V3 2 yi ue 40 LE ee l 1 V3 S 9 KeA nn Yi 2 3 wi 50 S ot tt 42 1 2 00 Sate SA ae A sou e he Bete te ms de Ve t Dupe 2 7 0 H 799 5 Ve VI 2 A 5 5 20 EEE A nes Pret Wl al ei DG sug 53 dee We 2 8 a 10 RARE
2. II L espacement des naissances et la contraception TROISIEME PARTIE L IMPACT DU PROJET eee 0e ee 0 ave ere Chapitre 7 L Impact du Projet sur la Population l Environnement et 1 Habitat o eevee to ace I Opinions et attitudes des populations 4 1 gard q ees res II L impact d mographique see oi III L impact sur l environnement et l habitat Chapitre 8 L Impact Socio conamique I L impact au niveau de l conomie villageoise II Un centre privil gi pour l artisanat et le commerce 999 909 09 99 09 60 000000000000 ee Chapitre 9 Les Causes d une F condit Toujours Elev e I Les rapports des populations avec la nature II La place de l individu dans la famille III Le statut de la femme IV L enfant dans la communaut ess ns V Famille f condit et mortalit dans une soci t d conomie de subsistance ss Conclusion 0 0 0 bere le Se CS des e de Se se ee 6 35 d os 5595999 Bibliographie Annexe I Le questionnaire communautaire Annexe II Questionnaire individuel Chef de m nage mari Annexe III Questionnaire individuel F condit et conditions de vie de la femme 0h Annexe IV Le
3. L int r t principal de cette division est de permettre la comparaison facile de la population improductive jeunes et vieux et de la population active qui dans ses grandes lignes correspond au groupe des adultes Sur la base de ces trois groupes d ges on peut enfin calculer des indices repr sentatifs des principaux caract res de la r partition par ge d une population Ainsi dans le cas de les moins de 15 ans repr sentent 50 4 de la population totale les 15 54 ans 42 4 et les 55 ans et plus 7 2 Deux caract ristiques principales se d gagent donc de cette structure par ge le pourcentage tr s lev des moins de 15 ans qui traduit 1 extr me jeunesse de la population et un pourcentage non n gligeable des personnes g es Par cons quent la charge support e par la population en age d activit les adultes est consid rable puisque le rapport de d pendance d l ve 136 Autrement dit Tourou chaque actif a sa charge pr s de 1 4 inactif 39 Tableau 4 1 Population de Tourou par sexe et par age juin 1987 Groupes d Ages Masculin F minin Total _ Rapport de 0 4 172 196 368 87 76 5 9 119 113 232 105 31 10 14 70 71 141 98 59 15 19 45 41 86 109 76 20 24 38 108 146 35 19 25 29 80 88 168 90 91 30 34 39 42 81 92 86 35 39 39 23 62 169 57 40 44 20 19 39 105 26 45 49 14 7 21 200 00 50 54 6 14 20 42 86 55 et 32 47 79 68 09 Non d clar s 15 11 26
4. des parents r glement de palabre f tes fun railles etc Les distances ne semblent nullement constituer un emp chement ce que les relations li es au syst me familial traditionnel se perp tuent selon le sch ma ancien Dans les d placements li s a des raisons m dicales il convient de distinguer entre ceux qui ont pour but la recherche de soins et ceux des gu risseurs qui au contraire sont appel s en consultation de l ext rieur Certains de ces gu risseurs ont acquis une grande r putation et effectuent de v ritables tourn es a travers les villages Beaucoup franchissent aussi la frontiere pour aller prodiguer leurs soins au Nig ria Mais ces mouvements de population qui agissent comme un puissant facteur de transformation n ont pas que des r sultats positifs Ils sont le plus souvent l origine du conflit de g n rations qui l heure actuelle oppose un peu partout en pays hid les jeunes aux vieux Le d sir d acc der rapidement l ind pendance conomique et partant la volont de se lib rer de la tutelle des anciens apparaissent en effet comme les raisons profondes de beaucoup de d parts L examen de la structure matrimoniale montre aujourd hui que le r le de r gulation des 62 alliances qui tait autrefois celui des ain s en tant que d tenteurs de la richesse tend de plus en plus a s am nuiser l acquisition d une femme tant d sormais la port e de quiconque a de
5. des petites filles qu on observe m me jusqu 15 ans traduit sans aucun doute le comportement discriminatoire des parents dans l encadrement et les soins apport s aux enfants les filles semblent tre plus d favoris es et n glig es particuli rement l ge o l enfant a le plus besoin des soins de sa m re 1 4 ans Ce sch ma de mortalit par sexe et par ge observ a Tourou se rencontre dans les pays de 1 Afrique du Nord et dans quelques les de 1 Oc an Indien En Afrique selon les donn es actuellement disponibles il existerait deux sch mas de mortalit par sexe et par ge durant la petite enfance l un caract ris par la surmortalit masculine durant l enfance repr senterait le sch ma des pays tropicaux l autre par l Afrique du Nord caract ris par une surmortalit masculine durant la premi re ann e de la vie et par une surmortalit f minine entre un et cinq ans et parfois au del Ce ph nom ne a galement t enregistr au Bangladesh en Inde au Pakistan au Kampuchea et au Sri Lanka 2 La mortalit des adultes Les tables de mortalit construites pour les ann es 1981 et 1987 montrent que la mortalit g n rale a baiss elle est plus faible pour les femmes que pour les hommes et que les deux sexes ont connu une augmentation de leurs chances de survie au cours de cette p riode En 1987 l esp rance de vie la naissance des femmes de Tourou s l ve 44 5 an
6. la famille une nombreuse descendance Les int r ts des m nages se trouvent donc subordonn s ceux de la famille tendue En effet dans une soci t marqu e par le culte des anc tres avoir une nombreuse prog niture est le pour assurer la survie D ailleurs les hames ressentent leur fragilit dans ces montagnes o une mortalit lev e suspend au dessus des groupes un risque constant d extinction La descendance nombreuse apporte un apaisement cette inqui tude d mographique alors que le m nage surtout le m nage monogamique semble un groupe trop limit pour se donner une certitude de survie Dans la soci t hid o le culte des anc tres domine la famille tendue est la commmnaut religieuse par excellence et chaque famille par d finition a ses propres anc tres qui n ont rien de commun avec ceux des voisins III Le statut de la femme La pr dominance de l homme sur la femme reste ancr e dans les mentalit s et se trouve accept e comme un ph nom ne naturel et normal Ces id es re ues sont v hicul es et entretemues par les r cits mythologiques hid et les utilisent comm la clef indispensable l explication de la cr ation du monde l interpr tation de 1 univers mental et la solution de l opposition des sexes Dans certains mythes la femme est d une part valoris e pour sa fonction procr atrice qui n cessite sa pr sence dans le monde et d autre part minimis e et accus
7. des donn es recueillies valuer le rendement de chaque enqu teur r soudre certains probl mes techniques et mat riels b Des v rifications et mises au point journali res taient de r gle Il fallait veiller ce que toute question soit assortie d une r ponse satisfaisante et ce qu il n existe aucune contradiction flagrante Il fallait galement s assurer que les interviews avaient lieu aux endroits pr vus assister un certain nombre d interrogations et proc der parfois des contre enqu tes La formation et l administration de l enqu te ont dur du 22 mai au 13 juin 1987 Les d lais initialement pr vus avaient t peu pr s respect s Les op rations sur le terrain ont commenc avec le d but de la saison des pluies coincidant ainsi avec la p riode d intenses activit s agricoles Les d placements des enqu teurs travers les montagnes taient rendus par cons quent plus difficiles Dans certaines zones l habitat tait trop dispers ce qui exigeait des longs parcours pied d une concession l autre A la fin des travaux sur le terrain une s ance de travail regroupant tous les enqu teurs avait t organis e et chaque chef d quipe devait r diger un rapport faisant ressortir les difficult s techniques et mat rielles rencontr es ainsi que des observations sur l organisation m me de l op ration Exploitation de l enqu te L exploitation de l enqu te a
8. 1 Population active et population charge Nous avons d j indiqu que la population en ge d activit 15 54 ans repr sente 42 4 de la population de Tourou Mais il convient de souligner qu en milieu rural plus encore en Afrique qu en Europe il est difficile d tablir des crit res pertinents pour d finir la population active Dans un village tout individu capable de travailler participe en fonction de son ge de son tat physique et de son statut social au syst me de production L enfant est int gr l appareil d s avant l ge de 15 ans travaux de d broussement d sherbage confection des cases pour les garcons s mis surveillance et r colte pour les filles Quant aux personnes g es elles ne se retirent du syst me que quand les forces physiques ne leur permettent effectivement plus d aller aux champs Encore continuent elles alors de vaquer au a de multiples t ches productives SE 2 La population selon la branche d activit Examinons maintenant dans quels domaines s exerce l activit conomique Tourou Le tableau 4 12 montre que 95 3 des femmes s adonnent presqu ex clusivement aux t ches agricoles et un peu d levage Quelques unes seulement se livrent occasionnellement et par intermittence la vannerie et au commerce La plupart des hommes travaillent aussi dans l agriculture et l levage 92 0 3 Mais contrairement la feme l homme actif a quelque
9. Mokolo Centre ORSTOM de Yaounde Boutrais J 1971 Une enqu te agricole sur un p rim tre de colonisation Nord Cameroun ORSTOM Yaound Brass W 1975 Methods for estimating fertility and mortality from limited and defective datas The Carolina Population Center Laboratories for population statistics Caldwell J C 1968 ation and famil e in Africa New Urban elite in Ghana Canberra Australian National University Press Caldwell J C 1974 The study of fertility and fertility change in tropical Africa London WFS Occasional papers No 7 Caldwell J C et al 1973 Croissance d mographique et volution socio conomique en Afrique de l ouest Paris G Harcourt The Population Council 97 Cantrelle P 1966 Etude d mographique dans la r gion du Sin Saloum S n gal Etat civil et observation d mographique ORSTOM Dakar Cantrelle P Ferry B 1979 Approche de la f condit naturelle dans les populations contemporaines dans F condit Naturelle Li ge Ordina Editions UIESP Clignet R 1978 R les matrimoniaux et f condit en Afrique noire dans Revue Francaise de Sociologie No 18 EMF WFS 1978 L enqu te f condit du Cameroun Lerison H Menken J 1979 F condit naturelle Niveaux et d terminants de la f condit naturelle Actes d un colloque sur la f condit naturelle Li ge Ordina Editions Halbweschs M 1970 Morphologie Social Paris Arman
10. aide d une m thode indirecte fond e sur la survie des enfants m thode de type Brass il est possible de comparer les taux de f condit actuelle et les parit s moyennes d clar es Les donn es utilis es sont consign es au tableau 5 4 Elles nous ont permis d obtenir le tableau 5 5 Tableau 5 4 Enfants n s vivants et naissances des 12 derniers mois par groupes d ges des m res Groupes d Ages Nombre de Enfants Naissances des Femmes N s Vivants 12 derniers Mois 15 19 41 7 5 20 24 108 117 17 25 30 88 226 25 30 34 42 241 22 35 39 23 141 12 40 44 19 120 3 45 49 7 10 1 Total 328 862 85 Tableau 5 5 Taux de f condit actuels par groupe d ges Groupe Parit Taux Taux Coeffi Parit P F Taux d Ages D clar e Observe cient Calcul e Ajuste 15 19 0 1707 0 1220 0 0698 0 0621 0 3020 0 5654 0 0745 20 24 1 0833 0 1574 0 3968 0 775 1 0720 1 0105 0 0959 25 29 2 5682 0 2841 2 8173 0 0767 2 1344 1 2032 0 1709 30 34 5 7381 0 5288 5 4363 0 0988 4 3542 1 3178 0 3026 35 39 6 1304 0 5217 8 0450 0 1976 7 1570 0 8566 0 2835 40 44 6 3158 0 1579 8 8345 0 0055 8 2994 0 7610 0 0721 45 49 1 4286 0 1429 9 5488 0 0000 9 3819 0 1523 0 0809 Tableau 5 6 Taux de f condit par groupe d ges Tourou 1987 et dans l ancienne Province du Nord 1973 1978 par mille Groupe Tourou Nord Cameroun Nord Cameroun F condit l gitime 15 19 75 229 273 20 24 96 283 299 25 29 171 232 2
11. am norrh e past partum Ceci contribue r duire la p riode d exposition au risque de conception chez la femme qui vient de terminer une grossesse L intensit et la dur e de l allaitement ont aussi un effet direct sur la dur e de l intervalle entre grossesses Il ne faut pas oublier non plus l int r t de son tude pour la nutrition de l enfant et la sant de la m re 70 L allaitement int gral peut tre d fini comme la p riode pendant laquelle l enfant n a requ que le lait de sa m re sans un suppl ment alimentaire Tableau 6 10 Dur e enne d allaitement _int femmes eu au moins deux grossesses dont l avant derni re a donn une naissance vivante qui a surv cu au moins 12 mois Age Dur e moyenne d allaitement ans en mois lt 20 8 2 20 24 8 8 25 29 8 5 30 34 8 3 35 39 8 6 40 44 8 1 45 49 8 9 50 et 8 2 Tous ages 8 4 Effectif 342 Pour l ensemble des femmes interrog es la dur e moyenne de l allaitement int gral est d environ 8 mois La plupart des femmes 66 4 commencent ajouter d autres formes de nourriture au r gime de l enfant entre 8 et 14 mois Tableau 6 11 R partition des femmes selon l ge du d but d introduction d un autre compl ment alimentaire Age mois Femmes lt 6 3 2 6 8 14 3 8 12 44 8 12 14 21 6 15 et 17 1 Effectif 342 On peut donc penser que les enqu t es ont tendance a exag rer les dur
12. ce culte et aux grandes c r monies religieuses organis es chaque ann e La vie sociale tout enti re est ainsi rythm e de multiples cultes qui renforcent la solidarit entre les membres de la commmaut car ceux qui offrent ensemble des sacrifices aux anc tres doivent toujours vivre en bons termes 2 La stratification sociale Il existe chez les Hid une certaine hi rarchie bas e sur l anciennet d installation dans le village ou le massif Les seuls propri taires de droit sont les descendants du clan de l anc tre fondateur Les autres sont des trangers qui ne deviendront jamais propri taires des terres Le second clivage est celui qui existe entre forgerons et non forgerons Le mariage et les relations sexuelles entre individus appartenant ces deux groupes sont strictement interdits Le forgeron ne peut manger ni boire en compagnie du non forgeron Les relations entre les diff rentes g n rations ne sont pas non plus galitaires Les jeunes doivent respect et ob issance la g n ration ant rieure On ne se marie pas sans l accord de son p re qui on doit la totalit de son travail Le cadet ne peut se marier avant son a n et son attente est souvent tr s longue L ain et le benjamin sont favoris s au moment du partage de l h ritage A la mort du p re les autres enfants doivent aller s installer ailleurs Mais les in galit s les plus profondes concernent le statut de la femme fi
13. e d tre g n ratrice du d sordre et du mal Elle est comm l a tr s bien vu G Dieterlen l image de la rebellion et du d sordre Dans la soci t hid l homme et la femme ne forment pas un couple nucl aire comme en occident mais vivent parmi les autres membres du lignage Le statut et le r le de la femme sont d finis par rapport des r gles et coutumes qui r gissent l ensemble de la soci t plut t que par rapport son conjoint L homme se marie plus par devoir envers son lignage que par amour pour une femme mais l un n emp che pas l autre Quant la femme elle consid re le mariage comme une tape n cessaire de sa vie laquelle elle ne peut chapper D s son enfance elle est pr par e ce changement de statut car son r le d pouse permet d largir le champ des rapports sociaux en cr ant des liens entre deux groupes Si les fonctions de la femme sont souvent d valoris es celle de procr atrice chappe cette d valorisation car la vitalit du lignage d pend du nombre d hommes qui la composent La femme donnera autant d enfants que possible Une m re de famille nombreuse est l objet du respect de la part de son entourage et d envie de la part des femmes st riles Ainsi les rapports entre l homme et la femme dans la famille hid ne sont pas si simples La femme reste tr s profond ment attach e sa famille d origine consid rant le mariage comme un tat pr
14. la port de quiconque a la volont et le courage de cr er un champ d arachide L assouplissement progressif du cadre lignager traditionnel puis l individualisation des cellules de production sous l influence aussi bien des bouleversements induits par le fait colonial que des cons quences li es la diffusion de la monnaie finiront par inverser les rapports de force anciens en entra nant une translation progressive du pouvoir des a n s aux producteurs quel que soit leur ge Il en r sultera une multiplication des p les de d cision une dispersion des efforts et des initiations une fr n sie de soustraction toute forme de tutelle dont l expression la plus apparente est le conflit sans cesse plus aigu qui oppose jeunes et vieux Quant au second ph nom ne celui de la dualit du pouvoir qui se partage la gestion du village un LAKAN repr sentant le LAMIDO autorit administrative un responsable politique repr sentant du Parti il n est pas lui aussi sans poser un certain nombre de probl mes Ces derniers d rivent de l absence au niveau de la commmaut villageoise d un pouvoir r el efficient en mesure d assurer les int r ts de la collectivit dans 95 ce qu ils ont de plus banal et de plus quotidien travail prestataire de type communautaire nettoyage des rues des pistes r paration des ponts etc L autorit administrative incarn e par le LAWAN cr ation coloniale n a d aucun
15. les femmes ne la transmettent pas n en faisant pas partie Le lignage sert de r f rence aux individus pour se situer les uns par rapport aux autres dans la soci t Les vivants et les morts qui se r clament d un m me anc tre appartiennent au m me lignage lequel constitue un cadre de solidarit d entr aide et de manifestations religieuses collectives Enfin le clan est un lignage d extension maximum c est un groupe d agnats appartenant un anc tre fondateur commun dont tous les maillons g n alogiques sont connus de tous Ici encore les liens de sang constituent l essentiel de la vie sociale on ne peut faire partie d un clan qu condition d y tre n Chaque clan dispose en outre d un syst me d interdits et d obligations signification religieuse qui le diff rent des autres il jouit d une vie religieuse autonome le culte des anc tres du clan Le syst me de parent constitue l essentiel de la structure sociale du village hid Mais il existe au sein de cette soci t d autres types de groupement qui ne reposent plus sur la parent comme les clans C est le cas par exemple des trangers venus d autres villages pour s installer 13 dans une terre qui n est pas celle de leurs anc tres c est le cas aussi des forgerons qui tiennent une place a part dans la soci t Les forgerons sont m pris s et constituent une classe sociale inf rieure Pourtant outre leurs
16. merts feuilles 5 Terre briques 4 Gaz non cuites Concession ou sar 6 Pis 7 Nattes feuilles ou paille Autre 8 Autre 5 Autre 5 Autre 5 Autre at H8 TYPE D AISANCE NEMENT EAU POUR LA CUISINE Robinet int rieur 1 Bois charbon sciure 1 Int rieur priv avec chasse Robinet ext rieur P trole 2 Ext rieur priv avec Borne fontaine 3 Gaz chasse Source am nag e 4 Electricit 3 Commun plusieurs m nages avec chasse s Puits ou source non am nag e 4 Latrine priv e Rivi re marigot 9 5 Latrine commune Autre 5 Autre a 6 Autre 12l English summary Socio demographic study of a village comunity in the extreme north of Cameroon The present study was conducted as part of the activities of an ILO UNFPA project CMR 85 Pol entitled Education for responsible parenthood and improvement of living conditions in the family and the comunity Tourcu the village studied is one of 10 village commmities currently benefitting from the activities of this project which is implemented by the Ministry of Social Affairs A major objective of the project is to increase awareness among the rural population concerning the responsibilities of parenthood the importance of good care for each child and the possibilities for controlling fertility But the achievement of this objective requires prior knowledge of the customs t
17. mois ou ann e 8 quel ge arr tez vous d allaiter compl tement vos enfants 2 te enfant mois 2 enfant mois 3 enfant mois 9 Comment allaitez vous habituellement vos enfants 2 Allaitement maternel exclusivement PR Allaitement maternel et autre lait L7 Allaitement maternel et bouillies L Allaitement maternel et aliments 7 Aliments non maternels exclusivement L7 1 OPINIONS ET ATTITUDES A DIMENSION SOUHAITEE DE LA FAMILLE 10 Combien d enfants souhaiteriez vous avoir dans votre vie nombre 113 Combien de garcons D nombre Combien de filles nombre 1 A votre avis combien d enfants constituent une dimension id ale pour une famille comme la v tre 7 7 belle ees 12 D apr s vous qui d cide de la taille de la famille 14 femme 7 le mari LT les deux LT la belle famille LT votre propre famille L Dieu 7 les autres 7 pr ciser B ESPACEMENT DES NAISSANCES 13 D apr s vous quel est l intervalle id al entre deux naissances moins d un an 18 mois 2 ans RER PRE 3 ans et plus Respectez vous toujours cet intervalle 7 NON 7 14 Voulez vous encore avoir des enfants 2 oul 7 NON 7 Si oui combien anbe C CONNAISSANCE DE LA CONTRACEPTION 15 Connaissez vous des m thodes pour viter une grossesse oul 7 NON L Si oui lesquelles abstinence allaitement LI La m dicaments traditionnels 7 114 c r monies ay contraceptifs
18. nement peut tre peu peu r absorb e et ainsi amput e de sa force destructrice actuelle et virtuelle En pays hid la magie offre ainsi le cadre mythique des forces surnaturelles des fascinations des possessions des sorcelleries et des exorcismes Le hid vit en commmnion avec la nature mais le rapport de force n est pas quilibr seuls certains privil gi s peuvent discuter avec elle et dire ce qu il faut faire pour discuter avec elle Il vit dans une ins curit permanente ins curit climatique d un monde partag entre la s cheresse et les inondations o la ma trise de l eau n est au mieux que partielle o les r coltes sont irr guli res o la survivance du troupeau est constamment menac e la mortalit peut atteindre 50 des b tes au cours d une saison Dans les esprits subsiste le souvenir des famines et des ann es difficiles semences consomm es au lieu d tre conserv es b tes de trait mal nourries incapables de fournir m me leur faible travail ordinaire ensemencements et donc r coltes condamn es tre r duites pendant plusieurs ann es ins curit due la maladie si les pid mies sont largement enray es la population souffre encore de nombreuses maladies elle garde dans son subconscient la hantise de la mort brutale soudaine r alit constamment pr sente contre laquelle on ne peut lutter destin auquel on ne peut que se soumettre source toujours vivace
19. respectivement leurs fils et fille encore enfants Autrefois le p re du gar on donnait un bracelet sa future bru aujourd hui cet engagement n est l objet d aucun rite particulier Il peut tre rompu par la suite sans formalit par l un ou l autre p re ou par l un des fianc s Mais souvent la fillette d s l ge de dix ans environ ou m me avant si elle est orpheline va vivre chez son futur beau p re Elle travaille dans sa nouvelle famille ob it a sa belle m re come elle le ferait avec sa m re Elle n est cependant pas encore consid r e comme mari e Ce changement de r sidence peut avoir lieu n importe quelle saison contrairement au mariage proprement dit Lorsque les enfants ont atteint l ge du mariage la fille retourne chez son p re la p riode du battage du mil et lui apporte de la part de son futur poux une calebasse de farine nouveau mil signifiant que le gar on a atteint l ge de se marier Trois jours apr s les parents du jeune homme apportent au p re de leur future bru une ch vre et du mil en grain destin la fabrication de la bi re Lorsque la bi re est pr te 10 11 jours plus tard les parents de la fille sacrifient la ch vre et font une pri re pour leur enfant Les parents du jeune homme reviennent et participent au repas avec les parents de la fille puis ils rentrent chez eux Deux trois jours apr s le jeune mari et ses camarades viennent chercher l
20. t assur e par le Centre de Recherches Economiques et D mographiques CRED de l Institut des Sciences Humaines de Yaound a Codification Les techniciens responsables de la codification avaient pour t che la transcription chiffr e des informations contenues dans les questionnaires en vue de la saisie sur mini disques Il a fallu pr s d un mois de travail de codification b Saisie La saisie a t enti rement effectu e sur mini disques Des programmes de saisie ont t utilis s pour enregistrer et v rifier int gralement les donn es Tabulation La production des tableaux constitue une tape importante pour l analyse des donn es de l enqu te Nous avons con u un grand nombre de maquettes de tableaux qui ont t remises l informaticien Pour rassembler les donn es qualitatives relatives la commmaut tudi e nous avons utilis deux m thodes Entretiens informels avec un nombre restreint d enqu t s bien inform s sur les coutumes et les traditions 12 hommes et 6 femmes Observation participante d l ments sp cifiques du comportement de la communaut tudi e renforc e par notre connaissance de la situation locale Un guide d entretien pour obtenir la plupart des donn es a t con u Enfin cette tude ne pr tend pas apporter des r ponses a toutes les questions qui se posent la communaut villageoise de Tourou elle est de ce fait limit e M me la qual
21. 136 36 Total 689 780 1 469 88 33 b La pyramide des ges Par son allure g n rale la pyramide des ges permet d un simple coup d il de conna tre le type de structure par ge ou de r gime d mographique auquel appartient une population voir graphique 1 Celle de la commmaut de Tourou a une base large ce qui signifie que la f condit des Hid est relativement lev e et qu il s agit d une population extr mement jeune Entre 20 et 30 ans les effectifs masculins ont tendance tre sous estim s par rapport aux effectifs f minins ce d ficit des effectifs masculins est d l migration Au fur et mesure que l on passe des ges plus jeunes aux ges lev s les effectifs diminuent tr s rapidement cons quence d une mortalit encore lev e le rapport entre sexes est largement favorable aux femmes 53 1 La courbe de masculinit graphique 2 indique dans l ensemble un d ficit d hommes adultes dans la r gion le rapport tant de 88 33 3 notamment entre 20 et 35 ans 09 d ficit traduit un ph nom ne qui vient d tre signal 1 migration masculine 2 Ia r partition de la population selon 1 ethnie et le sexe La commmaut de Tourou comme nous l avons d j dit est largement domin e par l ethnie hid qui compte 71 1 de la population totale D autres ethnies minoritaires se partagent les 28 9 restants de la population il s agit notamment des Matakam et de c
22. 25 7 M dicaments traditionnels 9 1 16 5 Contraceptifs m dicaux 0 1 0 5 Autres 2 8 1 3 Aucune 63 8 56 0 Total 100 0 100 0 Effectif 245 446 le tableau 6 8 montre que 44 0 des femmes et 36 2 des hommes ont d clar faire quelquechose actuellement ou avoir fait quelque chose pour viter ou retarder une grossesse Mais la majorit 63 8 des hommes et 56 0 des femmes ont r pondu ne rien faire ou n avoir rien fait dans ce sens Il y a donc des enqu t s qui se d clarent satisfaits de leur descendance et qui cherchent diff rer les naissances et d autres parmi lesquels on compte des femmes encore inf condes qui se disent insatisfaits de leur descendance et qui ne font rien pour ma triser leur f condit Parmi les moyens utilis s l abstinence joue le plus grand r le Tableau_6 9 Moyens utilis s pour favoriser une grossesse Moyens Hommes Femmes utilis s M dicaments traditionnels 72 3 61 0 Soins m dicaux 2 7 15 4 Autres 1 3 0 9 Aucun 23 7 22 7 Total 100 0 100 0 Effectif 245 446 Pour provoquer une grossesse les soins traditionnels sont beaucoup plus utilis s que les soins m dicaux les enqu t s ayant une tr s grande confiance au pouvoir des gu risseurs tableau 6 9 L allaitement Parmi les facteurs autres que la contraception qui influent sur la f condit il y a surtout l allaitement parce qu il affecte la r gularit hormonale et emp che l ovulation c est l
23. 323 128 1977 356 141 1978 383 152 1979 412 164 1980 450 179 1981 674 268 1982 728 290 1983 771 307 1984 808 322 1985 868 345 1986 914 365 1987 1469 585 Le rythme de croissance des effectifs assez lent jusqu en 1980 s acc l re tr s rapidement partir de cette date Cet essor d mographique s explique dans une certaine mesure par une l g re r duction de l migration et par des arriv es de plus en plus importantes des montagnards Celles ci s accompagnent d une mise en valeur des terres partir des montagnes par les nouveaux venus Aujourd hui toute la lisi re des pi monts est satur e et exploit e de mani re intensive si bien qu elle n offre plus de possibilit s d installation Le forage des points d eau avec des moyens modernes attire les cultivateurs des montagnes ouvre de nouvelles perspectives de mise en valeur agricole et offre l agriculture des zones jusque l faiblement peupl es D une mani re g n rale l eau tend stabiliser les populations et cr e pour elles des nouvelles conditions de vie lorsqu elle manque il y a souvent migration Mais la p nurie d eau et de terres n est pas la seule cause de l migration Tourou il y a aussi les contraintes sociales Nous avons d j vu que la soci t hid est marqu e par une forte coh sion interne le statut de chaque individu est d termin par son appartenance clanique et lignag re sa position l int ri
24. 50 ont d clar qu elles utilisent l eau des puits non amenag s 41 7 5 l eau des marigots 7 seulement l eau des puits am nag s 20 Tableau 2 4 R partition des t ches chez les Hid T ches Hommes Femmes Garcons Filles Petits enfants D broussage Culture du mil Arachides Sarclage R colte du mil Battage Cueillette Cuisine Transport de l eau Transport du bois Filage Tissage Fabrication des cordes Construction de la case Fabrication des objets en bois Fabrication du sel P ture des ch vres Nourriture des boeufs Nourriture des poules Taro Tabac i I t i Pt et i 1 i I 11 1 141 Mais tout le monde est associ la culture du mil des arachides au sarclage et au d broussage La fille commence travailler comme sa m re quand vient sa pubert les vieillards continuent travailler jusqu leur mort et les enfants sont introduits tr s t t dans la production Dans de telles conditions la diff rence actif inactif est difficile tablir Tout le village travaille sur un rythme collectif C est le chef de village ou de massif qui en sa qualit de pr tre du sol et responsable du bon fonctionnement des cultures donne le signal du d but des travaux agricoles et des r coltes Bien que chaque famille constitue une cellule de production autonom
25. Cette participation est surtout importante a Tourou qui abrite le foyer exp rimental elle devient plus faible au fur et mesure qu on s en loigne Les femmes dans leur majorit pr f rent les maladies infantiles et l espacement des naissances aux autres sujets de causeries ducatives Les hommes souhaiteraient qu on les entretiennent surtout des questions relatives la production agricole D une mani re g n rale 1 impact du projet se ressent nettement sur la population l environnement et l habitat 83 CHAPITRE 8 L IMPACT SOCIO ECONOMIQUE Outre l impact que le projet a sur la population l environnement et l habitat il y a des transformations socio conomiques qu il a suscit es et qui font aujourd hui de Tourou un centre de commerce et d artisanat en pleine expansion La zone exp rimentale est en train de s ouvrir aux id es modernes ce qui se traduit par des changements progressifs au niveau de l alimentation et par l utilisation fr quente de l argent dans les diverses transactions On assiste ainsi au passage lent mais in luctable d une conomie de subsistance une conomie de march I L impact au niveau de l conomie villageoise 1 L augmentation de la production agricole Nous avons d j vu que chez les Hid chaque groupe familial en ce qui concerne sa nourriture vit presqu en autarcie l agriculture l levage et la chasse fournissent la totalit des
26. Nord Foulb 2 7 Mandara 2 1 Daba 1 5 Moundang 1 6 2 18 f condit a Natalit observ e L objet essentiel de cette section est de d gager le niveau de la f condit de la population de Tourou Pendant l enqu te il a t demand aux femmes de 12 ans et plus le nombre de naissances vivantes qu elles ont eu au cours des 12 derniers mois ayant pr c d l op ration Le tableau 5 1 donne la r partition de ces naissances selon l ge des m res Tableau 5 1 Naissances vivantes des 12 derniers mois selon l ge de la m re Groupes d Ages Naissances Vivantes 12 14 15 19 5 20 24 17 25 29 25 30 34 22 35 39 12 40 44 3 45 49 1 Total 85 56 En consid rant l effectif de la population recens e en Juin 1987 comme une population moyenne le taux brut de natalit de la communaut villageoise de Tourou est estim 57 8 ce taux est relativement plus lev comparativement celui de l ensemble du pays qui se situait 45 au recensement de 1976 Des taux presque aussi se rencontrent dans certaines tribus de l ancienne Province du Nord Podlewski 1965 p 27 a estim des taux de plus de 55 chez les Matakam les Kapsiki les Mofou et les Guiziga b F condit cumul e Le tableau 5 2 montre que la parit moyenne de toutes les femmes est de 3 28 ce qui refl te un niveau de f condit l g rement sup rieur celui de l ensemble
27. Resistance to sending children to school is also less strong amd absenteeism of students although still high has declined somewhat With the participation of the local population various initiatives have been taken to improve physical living conditions About 60 per cent of the population now have latrines and this has helped reduce the number of flies The will to improve family housing conditions has gradually developed and the walls of fewer and fewer habitations are made of perishable materials such as leaves mats and are rather made of uncooked bricks or md There is a desire to develop a modern village commnity with planned streets a market centre piped water and garbage collection 124 DOCUMENTS TRAVAIL TRAVAIL POPULATION EN AFRIQUE SUB SAHARIENNE WORKING PAPERS LABOUR AND POPULATION SERIES FOR SUB SAHARAN AFRICA Population ducation et emploi au Cameroun par A Tabi Abodo R A Njeck A Badjeck 1987 African mothers workers and wives Inequality and segregation by Ch Opppong 1988 Int gration des variables d mographiques dans les plans et programmes de d veloppement de la R publique du Mali El ments de m thodologie et de politique de population par H Ruzibiza 1989 Enqu te socio d mographique sur une communaut villageoise de l extr me nord du Cameroun par A Badjeck 1989
28. chez l enfant une redoutable maladie de carence le kwashiorkor qui atteint les enfants de 6 mois 6 ans elle est surtout fr quente chez les individus de 1 4 ans Cette tape tr s dangereuse correspond au moment o le nourrisson quitte le dos de sa m re il est alors tr s vuln rable aux refroidissements Au cours du premier mois de naissance dominent les causes de mortalit li es la physiologie aux conditions d accouchement c est dire aux conditions endog nes Au contraire au cours des onze mois suivants les causes exog nes pr dominent la plupart des d c s sont li s au milieu et le p ril infectieux et alimentaire devient nettement pr pond rant 11 est responsable de 40 des d c s d enfants de moins de cing ans au Cameroun Ce n est donc pas seulement sur la mortalit de la premi re ann e mais sur celle de tous les tres jeunes en g n ral qu il reste de grands progr s faire S agissant de la mortalit infantile selon le sexe on constate une surmortalit masculine qu on pourrait expliquer par une plus grande vuln rabilit des enfants de sexe masculin En 1981 le quotient de mortalit infantile s levait en effet 186 pour les gar ons et 169 pour les filles en 1987 il s l ve respectivement 169 et 153 Au del d un an on assiste une situation inverse caract ris e par des quotients f minins de mortalit plus lev s Cette surmortalit
29. clos les Hid sont d sormais en contact permanent avec le monde ext rieur confront s des mod les nouveaux et nombre d entre eux n admettent plus dans son entier la coutume Un peu partout on peut observer des formes de contestation des ruptures d interdits Certains rites agraires ne sont plus respect s lorsqu ils sont jug s trop contraignants Il ne s agit certes que de signes avant coureurs qui n affectent pas encore le syst me social hid dans son ensemble mais qui t moignent d un branlement en profondeur Vue d ensemble La communaut villageoise de Tourou conna t de s rieux probl mes de sant Elle ne dispose que d un centre de sant sous quip et d une pro pharmacie cr e il y a quelques ann es par le Minist re des Affaires Deux principaux types de maladie ont t recens s les maladies de carence et les maladies d bilitantes Il se pose aussi de probl mes cruciaux de malnutrition et de sous alimentation notamment chez les enfants et les femmes enceintes En outre le d veloppement de cette zone est entrav par un syst me agraire extr mement rigide un surpeuplement excessif et un calendrier agricole d s quilibr Il y a aussi le syst me social lui m me qui constitue un autre facteur important de blocage DEUXIEME PARTIE POPULATION CHAPITRE 4 L ETAT DE LA POPULATION Une population se pr sente comme un ensemble que le processus de renouvellement transforme Ell
30. concernent surtout les hommes 25 7 contre 18 0 des femmes 3 Les motifs des d placements Les raisons qui motivent les diff rents d placements sont tr s nombreuses Elles peuvent cependant toutes tre rattach es en gros quelques grandes cat gories migrations temporaires de travail d placements but familial commercial ou m dical divers 61 Tableau 5 9 Motifs du d placement Motif Hommes Femmes Migrations temporaires de travail 42 9 D placement but familial 2 4 94 9 D placement but commercial 31 3 D placement a but m dical 18 6 Divers 4 8 5 1 Total 100 0 100 0 Effectif 245 446 D apr s le tableau 5 9 les migrations temporaires de travail repr sentent 42 9 des d placements masculins Le processus ne r pond aucun sch ma pr cis Il s agit le plus souvent d un d part l aventure d cid parce qu on est persuad qu ailleurs la vie est plus facile L emploi trouv sera le plus souvent temporaire et ne n cessitera aucune qualification Il sera galement tr s mal r mm r d couragera tr s vite le migrant et le fera assez rapidement retourner au village En ce qui concerne les hommes les d placements but commercial viennent directemnt apr s les migrations de travail 31 3 tandis que ceux but familial occupent la derni re place Ces derniers sont au contraire tr s importants pour les femmes ils sont motiv s pour des raisons les plus vari es visite
31. de fatalisme ins curit due aux conflits tribaux conflit entre Hid et Hidona vols de b tes assassinats m fiance envers ceux qui viennent d autres r gions du Nig ria notamment ins curit nouvelle due 1 introduction des mod les culturels trangers qui branlent les fondements de la soci t II La place de l individu dans la famille L individu chez les Hid est toujours en tutelle le seul personnage disposant en principe de la personnalit juridique totale est le chef de famille Les autres m me les chefs de m nage sont en g n ral subordonn s Au sein de la famille tous les hommes mangent ensemble Parfois la cuisine est commune par roulement L individu ne peut gu re profiter d une intimit quelconque L enfant m me est fortement socialis chaque famille le recevra volontiers le nourrira s occupera m me de son ducation Aussi les terms de parent classificatoire sont ils naturellement employ s Chacun appelle p re tous les hommes de la g n ration de son p re et fr res tous ceux de sa propre g n ration Les enfants trouvent refuge aupr s de n importe quel foyer si celui de leur m re ne les accueille pas 90 Non valoris en effet l individu doit subordonner son int r t personnel celui du groupe Souvent c est le chef de famille qui choisit pour ses d pendants mariages ou professions Le mariage surtout polygamique a pour but essentiel de donner
32. de l artisanat a pris dans cette localit une ampleur sans pr c dent 86 1 L artisanat La communaut hid est remarquablement pauvre en artisans la plupart des m tiers semblant avoir t abandonn s depuis plusieurs g n rations A la diff rence par exemple de leurs voisins Matakam on ne rencontre dans les villages qu une faible proportion des tisserands et de forgerons La production artisanale se r duit tr s peu de domaines quelques femmes font des canaris et il existe encore quelques bijoutiers Mais l ouverture du foyer exp rimental a cr ces derni res ann es de nombreux d bouch s aussi bien pour les artisans trangers surtout nig rians que camerounais L exemple de la construction est tr s loquent Aussi longtemps que les Hid se sont content s des cases faites suivant les proc d s traditionnels ils les ont construites eux m mes Mais d s qu un certain besoin de confort et de prestige donn par une maison se rapprochant plus ou moins des normes europ ennes s est fait sentir un afflux de ma ons de menuisiers nig rians et camerounais s est produit et certaines quipes se sont actuellement install es dans tous les villages du foyer exp rimental de quelque importance R pondant la demande des populations ces artisans sont fr quemment appel s a se d placer de village en village 2 Le commerce Bien que la population de Touro soit surtout compos e d agriculteurs q
33. de leur village et acqui rent vite le d sir de faire leurs propres exp riences b Instabilit des relations amoureuses Bien que le mariage soit une pr occupation majeure de tous les jeunes l aventure sentimentale peut n armoins tre con ue pour elle m me La pr carit des relations pr matrimoniales en rapport troit avec l instabilit m me du mariage entra ne la multiplication des fr quentations simultan es Malgr les gages de fid lit bijoux morceaux de cache sexe et malgr les prestations de travail que le gar on fournit d j au p re de sa fianc e aucune relation ne saurait tre fond e durablement sur une exclusivit r ciproque Un gar on a toujours plusieurs fianc es simultan ment et une jeune fille est courtis e par un nombre de pr tendants variants en fonction de sa beaut Donner un gage morceau de cache sexe ou prestations de travail signifie seulement je d sire t pouser mais n entraine aucun renoncement aux fr quentations parall les De m me qu une adolescente peut en l espace d une saison s che donner des gages a plusieurs fianc s de m me un jeune homme peut dans la m me saison des pluies travailler dans les champs de plusieurs beaux p res potentiels le Hid est fonci rement conscient du caract re pr caire des rapports qu il entretient avec ses fianc es et de la rivalit fr quente dont il doit tenir compte dans ses projets matrimoniaux Il conna
34. de travaux se livrent g n ralement les femmes dans la communaut 26 Indiquez quels types de travaux se livrent g n ralement les enfants dans la comunaut ma nee wn EO a ae a a 27 Y a t il des gens du village qui vont travailler temporairement l ext rieur ou 7 NON 7 Si oui o 2 Pendant combien de temps a a auauuaauasaaaasaasa i I 28 Existe t il un march p riodique dans le village OUI 7 NON 7 Iv MOYENS COMMUNICATION ET TRANSPORT 29 Quel type de route relie la communaut au centre urbain le plus proche piste saisonni re LT route carrossable LT route bitum e 7 30 A quelle distance se trouve la communaut du centre urbain le plus proche distance en km V ULTURE LOISIRS PRATIQUE RELIGIEUSE 31 Existe t il un terrain de football dans la communaut OUI 7 7 32 Existe t il dans le village un bar 7 L 7 103 Existe t il d autres moyens de distraction Pr ciser on EQUIPEMENTS RELIGIEUX Existe t il dans la conmunaut une glise catholique une glise protestante une mosqu e iy I ae fay autres pr ciser ENERGIE Qu est ce qu on utilise g n ralement dans la communaut pour s clairer la lampe p trole LT lectricit L bouze de vache Lay autres pr ciser E Qu est ce qu on utilise g n ralement dans la communaut pour faire la cuisin
35. domaine 74 2 des hommes et 77 1 des femmes Les moyens d information les moins cit s sont les relations personnelles amicales ou de voisinage le dispensaire ou l h pital la radio ou les journaux Tableau 7 7 Sources d information en mati re d espacement des naissances Moyen d information Hommes Femmes Radio journaux 2 3 0 2 Responsable du foyer exp rimental 74 2 77 1 Amis voisins 1 9 0 7 Autres moyens 2 2 0 4 Dispensaire h pital 1 2 2 7 Non 15 0 17 5 Pas de r ponse 3 2 1 4 Total 100 0 100 0 Effectif 245 446 b le d sir d information Nous avons constat que les populations de Tourou avaient un grand d sir d tre r ellement inform es en mati re d espacement de naissances C est ce qui appara t du moins dans les r ponses des femmes et des hommes la question approuveriez vous ou d sapprouveriez vous que le projet vous enseigne tous les moyens pour espacer les naissances Tableau 7 8 Approbation et d sapprobation d une ducation approfondie en mati re d espacement des naissances Opinions Hommes Femmes Approuverait 72 7 80 2 D sapprouverait 21 1 13 6 Ne sais pas 6 2 6 2 Total 100 0 100 0 Effectif 245 446 81 Il ressort du tableau 7 8 que 72 7 5 des hommes et 80 2 des femmes souhaiteraient que le projet leur donne une ducation plus approfondie relative l espacement des naissances 21 1 5 des hommes et 13 6 5 des femmes souhaiteraient le contrai
36. ensemble de maisons abritant un ou plusieurs m nages Une structure peut tre un ensemble cl tur de maisons la limite elle peut tre r duite une seule maison M nage L enqu te a t effectu e m nage par m nage Le m nage a donc t l unit fondamentale de toute l op ration Il s organise autour d une personne qui en est le chef et il constitue le milieu dans lequel vivent les personnes qui le composent On distingue deux types de m nages M nage ordinaire Ensemble de personnes apparent es ou non qui reconnaissent l autorit d un m me individu appel chef de m nage et dont les ressources et les d penses sont en majeure partie communes Une personne vivant seule et pourvoyant elle m me ses besoins essentiels sans l aide d une autre personne constitue un m nage dont elle est le chef M nage collectif Groupe de personnes vivant dans des camps des institutions ou des internats h pitaux internats camps militaires prison h tels etc R sidence habituelle Arrondissement d partement ou pays dans lequel se situe la localit o la personne habite depuis plus de 6 mois En dessous de 6 mois la personne ne peut consid rer sa r sidence comme r sidence habituelle que si elle a 1 intention d y rester au moins pendant 6 mois 2 Pr paration de 1 enqu te a Pr paration administrative et mat rielle Une mission pr liminaire s tait rendue Tourou pour prendre un
37. giving a lower ideal than the older ones For example women aged 15 19 years had an average 123 ideal of 5 7 compared to 9 0 among women aged 40 40 years Male sex preference was higher among men 59 per cent whereas women were more likely not to express any preference 55 per cent The notion that children need to be spaced was reflected in the fact that the ideal interval between births was about 3 years Abstinence was the best known method of contraception and had been used by about one quarter of both men and women Children are an important help to their mothers 60 per cent gave children as their main source of help with domestic tasks Young girls as from about age 8 look after younger siblings bring water grind sorgum Boys also take animals to pasture help carry water and cut fodder for animals Given the precarious existence of the Hide in a subsistence economy where traditional agricultural techniques require a high input of labour one of their important survival strategies is high fertility Impact of the project One of the most striking results of the project has been a reduction in the mortality rates of children the infant mortality rate declined from 178 per thousand in 1981 to 161 in 1987 and the child mortality rate from 159 per thousand to 134 This decline is attributed to greater use of modern health services and increased vaccination of children as a result of the educational activities of the project
38. grandi exactement comme la naissance l avait arrach au corps maternel et cela en l amenant s int grer la soci t des p res dont il ne peut percevoir toute la dimension qu en vivant en brousse en contact intime avec les anc tres V Famille f condit et mortalit dans une soci t d concmie de subsistance EF Famille et f condit Nous avons d j vu que chez les Hid la famille est l unit de production de base elle conserve un r le crucial comme l ment essentiel de la reproduction de la force de travail la reproduction d mographique de la population humaine y joue donc un r le capital Dans ce contexte la f condit doit demeurer lev e car elle permet l approvisionnement de la force de travail en quantit suffisante pour assurer la survie de l conomie domestique Au sein de l unit familiale de production les enfants en pays Hid repr sentent la principale source de la nouvelle force de travail et come tels font que la f condit lev e n est pas seulement rationnelle mis essentielle elle doit tre comprise comme une strat gie de survie l abaisser mettrait en danger la production et la reproduction domestique et appauvrirait un plus grand nombre de familles 92 L nergie utilis e pour la production est exclusivement 1 nergie humaine avec un outillage rudimentaire De plus dans une r gion d favoris e par la pluviom trie o les pr cipitati
39. il dans la communaut s 7 combien de ma tres filles gar ons priv e s 7 combien de ma tres filles garcons coraniques 5 7 7 combien de ma tres filles gar ons _ 6 S il n y a aucune cole primaire quelle distance se trouve l cole la plus proche donner la distance en ka 7 Combien d coles secondaires y a t il dans la communaut 8 S il n y a aucune cole secondaire quelle distance se trouve l cole secondaire la plus proche donner la distance en 9 Pensez vous que les filles ont aussi droit l ducation que les garcons 7 oui NON 7 SI NON pourquoi D apr s vous quelles sont les causes de l absent isme scolaire 100 Existe t il dans la communaut un dispensaire 17 un h pital un centre de sant 7 Sinon quelle est la distance qui vous s pare du dispensaire ou de l h pital le plus proche donner la distance en km O va t on souvent se faire soigner quand on est malade chez le gu risseur 7 au dispensaire L l h pital Ailleurs pr ciser Z Est ce que dans le village beaucoup de femmes vont voir l infirmier ou le m decin quand elles sont enceintes OUI 7 NON 7 SINON pourquoi 14 6a 16b O accouchent le plus souvent les femmes de la communaut A Ya maison sans l aide d une accoucheuse traditionne
40. la contraception ont t fournies par toutes les femmes interrog es en ge de procr er et par les chefs de m nage mari s Nous avons consid r comme m thode contraceptive toute pratique permettant a une femme ou a un homme d emp cher ou de retarder une grossesse L objectif poursuivi tait d identifier les m thodes contraceptives et leur degr d utilisation Il tait par cons quent demand aux hommes et aux femmes s ils en connaissaient et si tel tait le cas de les d crire 67 8 La connaissance de la contraception L enqu t tait consid r comme connaissant une m thode s il la citait spontan ment ou s il d clarait en avoir d j entendu parler A la lecture du tableau 6 6 on constate que les hommes et les femmes de Tourou connaissent surtout les m thodes traditionnelles pour emp cher ou pour retarder une grossesse en particulier 1 abstinence 58 3 des hommes l ont en effet cit e contre 51 5 des femmes Les contraceptifs m dicaux pilule st rilet pr servatif masculin etc n ont t cit s que par une tr s faible proportion de personnes 1 5 des hommes contre 5 2 des femmes Tableau 6 6 M thodes contra ives connues Scher une se M thodes Hommes Femmes connues Abstinence 58 3 51 5 M dicaments traditionnels 22 4 25 3 Contraceptifs m dicaux 1 5 5 2 Autres 0 2 1 3 Aucune 17 6 16 7 Total 100 0 100 0 Effectif 245 446 L enqu te s int ressait aus
41. la boule se mange avec une sauce faite de graines cras es de haricots a laquelle on ajoute un peu de sel de fabrication locale Ce sont les femmes qui pr parent toujours la nourriture Quand le chef de concession n a pas d enfants il mange parfois avec ses femmes dans une m me calebasse Mais quand il y a des enfants il ne prend jamais ses repas avec eux Ces derniers doivent toujours manger avec leur mere dans la case des femmes C est pour montrer 4 toute la famille sa place pr minente et son autorit incontestable que le chef de concession prend ses distances vis vis de ses enfants en mangeant toujours seul L tude des relations familiales dans une concession fait apparaitre trois types de rapports les rapports d alliance qui lient le mari a sa femme et sont bas s sur l autorit du premier et le respect de la derni re les rapports de filiation sont ceux qui lient le p re et la m re a leurs enfants ils sont fond s sur l autorit famili re du p re et sur l affection de la m re les rapports de consanguinit lient les enfants d un m me p re et d une m me m re ainsi que les demi fr res et soeurs La descendance est essentiellemet patrilin aire la naissance l enfant appartient sans conteste au clan de son p re Dans un tel syst me la consanguinit rev t une importance capitale elle est transmise en ligne masculine c est dire que ce sont les hommes qui transmettent la parent
42. la typhoide la colibacillose et les infections parasitiques sont galement tr s fr quentes Tourou L intensit et la gravit de l alcoolisme doivent aussi tre soulign es Les bi res de fabrication locale produites partir du mil ou du mais sont souvent mal pr par es ou toxiques Elles sont consomm es en grande partie par les populations 29 II Des probl mes cruciaux de sous alimentation et de malnutrition 1 Le manque de calories A Tourou les probl mes de sant sont intimement li s ceux de la sous alimentation et de la malnutrition Plusieurs familles ne mangent qu une seule fois par jour Une enqu te alimentaire r alis e en 1985 Massayeff 1985 r v le que 95 5 des habitants de Tourou n ont pas le strict n cessaire en calories et manquent d aliments protecteurs prot ines animales sels min raux vitamines Il est inutile d insister sur les cons quences de cette situation La carence de prot ines animales par exemple diminue la r sistance organique aux maladies et sp cialement aux maladies infectieuses La baisse en pourcentage des prot ines dans le r gime alimentaire entra ne des maladies comme la tuberculose la pneumonie la dysenterie etc On voit donc l importance de la consommation des produits d origine animale Or Tourou la r duction du nombre d animaux sauvages la raret du cheptel local et l inexistence de la p che font que les habitants de cette local
43. le jeune couple rest seul y tuait un bouc ou une ch vre a l emplacement m me o l enfant avait t con u Il consommait l estomac et les intestins de la b te laissant le reste aux parents La maison tait ensuite compl tement nettoy e 17 7 L ducation Que le b b soit gar on ou fille de parents forgerons ou non forgerons les soins prodigu s son endroit ne varient pas L attention que tous les membres de sa famille lui portent ne conna t aucun r pit Comme le montre le tableau 1 l enfant b n ficie des gards de tous surtout de la famille du mari Les voisins participent galement la cr ation de ce climat de protection Tableau 2 1 R partition des femmes selon les personnes qui les aident s occuper des enfants Aide des femmes Mari 11 0 Famille de la femme 6 0 Famille du mari 58 3 Les voisins 24 7 Total 100 0 Effectif 446 Mais la plus grande charge revient la m re C est la femme qui en g n ral paie les soins m dicaux et les frais de scolarit et non le mari En effet 78 1 des femmes interrog es ont d clar qu elles s occupaient seules des enfants quand ceux ci taient malades ou quand il s agissait de payer la scolarit et les fournitures scolaires 18 seulement ont d clar que l aide provenait du mari Tableau 2 2 R partition des femmes selon les personnes qui paient habituellement 165 frais m dicaux et la scolarit des enfants Personne qu
44. m dicaux 7 autres pr ciser 16 Connaissez vous des m thodes pour favoriser une grossesse 2 oul 7 NON 7 Si oui lesquelles 2 m dicaments traditionnels L7 soins m dicaux LT autres pr ciser as D PRATIQUE DE LA CONTRACEPTION ER ARR A 17 Avez vous d j utilis une m thode pc emp cher une grossesse oul 77 NON 7 Si oui laquelle abstinence 7 allaitement LF m dicaments traditionnels 7 c r monies L contraceptifs m dicaux L autres pr ciser LT 18 Avez vous d j utilis une m thode pour favoriser une grossesse Si oui laquelle m dicaments traditionnels soins m dicaux autres pr ciser IIT CONDITIONS DE VIE ET DE TRAVAIL A ACTIVITES PROFESSIONNELLES 19 A quelle heure allez vous au travail le matin heure s 20 quelle heure rentrez vous le soir __ heure s 21 Au cours de la saison pass e pendant combien de temps avez vous travaill 115 22 23 Pas du tout Quelques semaines seulement Une bonne partie de la saison Toute la saison E ae Ea JJ OU travaillez vous le plus souvent Chez vous Dans le village En dehors du village ea L1 a quelle distance __ Quelle est votre situation dans votre occupation actuelle Salari e Ind pendante Aide familiale M nag re B SOINS DES ENFANTS 17 LJ E 24 Combien de temps consacrez vous aux soins des enfants 2 25
45. n avons pas pu le v rifier chez les femmes de Tourou d Sant et travail des femmes Quand nous avons interrog la communaut sur le travail des femmes il est apparu dans presque toutes les r ponses que les femmes de Tourou sont astreintes des travaux p nibles et fatigants Elles s occupent en particulier des soins des enfants des travaux agricoles semailles sarclage binage r coltes transport d sherbage de la transformation des aliments du portage d eau de l approvisionnement du bois et de divers travaux m nagers Du fait d importantes migrations des hommes vers les villes en saison s che de nombreuses femmes deviennent chefs de famille pendant une bonne partie de l ann e et sont responsables de la survie de la famille ce qui augmente davantage leur charge de travail Nous avons d j vu que d s leur jeune ge les femmes hid sont impliqu es dans toutes sortes d activit s p nibles Celles ci ne s arr tent pas durant la grossesse et reprennent imm diatement apr s l accouchement Il ne fait pas de doute que ces activit s physiques qui s accompagnent de multiples grossesses et p riodes d allaitement ont de dramatiques r percussions sur l tat de sant physique psychique et nutritionnel de ces femmes et sur leurs enfants e Sant et nutrition des femmes La malnutrition des femmes de Tourou est surtout due a 1 ignorance et au manque d informations au sujet des aliments co
46. par rapport aux d penses Tableau 2 6 Sources de revenus des femmes Sources des revenus mon taires Pourcentages Commerce 16 1 Produits agricoles 65 8 Elevage 3 0 Vente en d tail 15 0 Travail salari 0 1 Total 100 0 Effectif 446 La ventilation des d penses en dehord des imp ts est donn e par les tableaux 2 7 et 2 8 le fait le plus frappant qui ressort de ces tableaux est la part extr mement faible accord e par les hommes et les femmes l ducation des enfants aux soins m dicaux et l alimentation par rapport ce que l on it appeler les op rations de prestige En effet l habillement les f tes et 195 c r monies repr sentent pour les hommes pr s de 69 5 des d penses et pour les femmes 51 2 Ces chiffres donnent un sens tr s net l volution qui se dessine Ils indiquent l impact de l influence musulmane et celle de la civilisation moderne et r v lent que le surplus sert accro tre le prestige au sein de la commmaut villageoise il leur permet d organiser souvent des f tes des sacrifices d acheter des boeufs et des femmes Par rapport la tradition on peut dire de ce fait qu il y a un changement mais pas un changement structural puisque l ancienne psychologie conomique n a fait que s adapter au nouveau contexte commercial tout en restant la m me C est dire que pour les Hid ce n est pas l argent qui est la chose la plus importante mais c est le fait de produ
47. population masculine adulte Les hommes en effet se d placent en plus grand nombre que les femmes 75 des hommes ont d clar avoir effectu un ou plusieurs d placements contre 25 des femmes C est en saison s che que les d placements vers le Nig ria Maroua ou Garoua sont fr quents Tableau 5 7 Fr quence des mouvements par sexe Nombre de Voyages Hommes Femmes effectu s 0 1 9 2 5 1 25 4 76 9 2 20 3 9 0 3 15 0 6 1 4 10 2 3 4 5 et 17 2 2 0 Total 100 0 100 0 Effectif 245 446 60 D apr s le tableau 5 8 on constate qu un quart environ des enqu t s masculin n a effectu qu un seul d placement tandis qu un autre quart a fait cinq voyages et davantage Quant aux femmes les trois quarts n ont quitt l arrondissement de Mokolo qu une seule fois 2 la dur e des d placements Le tableau 5 8 donne la dur e des d placements d clar e par les enqu t s Tableau 5 8 Dur e des d placements des enqu t s Dur e des d placements Hommes Femmes Moins de 12 mois 7 6 5 2 de 12 24 mois 27 8 24 4 de 24 36 mois 13 1 18 0 de 36 48 mois 12 1 15 2 de 4 5 ans 13 7 19 2 6 ans et 25 7 18 0 Total 100 0 100 0 Effectif 245 446 Les d placements de moins de 12 mois sont rares 7 6 pour les hommes et 5 2 pour les femmes La plupart des d placements durent d un quatre ans 53 pour les hommes et 58 pour les femmes Les s jours de longue dur e 6 ans et plus
48. premier contact avec la communaut et discuter des aspects administratifs et techniques de l op ration Ia pr paration a t en grande partie effectu e Yaound documentation de base tablissement des cartes impression et reliure des diff rents documents tels que les questionnaires et les manuels suivants manuel d instructions aux enqu teurs manuel d instructions aux contr leurs feuille de travail journalier fiche r capitulative du travail sur les m nages fiche r capitulative de l enqu te aupr s des femmes fiche r capitulative des travaux au niveau de la zone etc b Publicit Lors de la mission pr liminaire nous avions men une campagne de sensibilisation aupr s des autorit s politiques administratives et religieuses qui leur tour avaient accept d informer les populations et les encourager bien accueillir les enqu teurs Outre ces contacts plusieurs lettres avaient t envoy es aux responsables provinciaux du Minist re des Affaires Sociales du Nord et de l Extr me Nord par la Direction Nationale du Projet Gr ce au dynamisme de ces responsables et celui des autorit s administratives les stations de radio Maroua ont diffus pendant plusieurs jours des informations sur l enqu te que nous allions mener Tourou Formation de personnel L enqu te s tant d roul e deux semaines apr s le recensement g n ral de la population d avril 1987 nous av
49. questionnaire m nage English summary in delete elevate iv 64 64 66 73 73 73 76 82 84 84 86 89 89 90 91 92 92 95 97 99 107 112 119 122 INTRODUCTION Le projet Education des populations la parent responsable et Am lioration des conditions de vie familiale et communautaire a pour objectif final de donner aux populations une ducation pour une ma trise de la procr ation dans laquelle la m re occupe une place capitale et dont l un des aspects les plus important est de faire prendre conscience aux parents de la valeur de l enfant Cette prise de conscience implique que chaque enfant a droit une attention qui ne peut tre accord e si la dimension en faveur de la famille est trop grande Il y a d s lors l amorce d une motivation en faveur de la planification familiale Mais la sensibilisation et la motivation des populations dans ce domaine supposent une connaissance pr alable de leurs coutumes de leurs traditions de leurs syst mes de parent de leurs caract ristiques d mographiques etc C est pourquoi le projet attache une grande importance aux recherches socio d mographiques qui doivent mettre en vidence non seulement les comportements d mographiques des populations concern es mais aussi mesurer son impact sur elles Dans beaucoup de pays africains la recherche d mographique est dev
50. rielle et psychologique de ce grain est consid rable Toute la vie du paysan Hid est organis e en fonction de la culture de la r colte et de la consommation du mil L arachide On cultive l arachide la fois pour la vendre et pour la consommer Elle est surtout consomm e en nature soit fraiche au moment de la r colte soit s che ult rieurement La viande Le paysan hid consid re le b tail avant tout comme un capital un capital bien visible qui flatte la vanit du riche et qui est utilis comme dot L utilisation du cheptel comme capital fait que les amendes que la justice coutumi re inflige sont souvent payables en b tail Ainsi l amant d masqu d une femme adult re sera contraint de donner au mari bafou un taureau une vache un bouc et une ch vre Tout ceci explique que le b tail est consid r comme un bien pr cieux qu on ne consomme que rarement C est ainsi qu on mangera la chair d animaux vieux ou malades mais jamais celle d un animal en bonne 31 sant Toutefois il existe maintenant Tourou un march p riodique et des bouchers d bitent chaque march quelques animaux Un embryon de commerce de viande est donc apparu et ira certainement en se d veloppant Les Hid l vent galement de la volaille poulets canards etc Le poulet joue un grand r le car il est utilis pour les sacrifices religieux Tourou a une densit de population exceptionnellement lev e c
51. tat matrimonial et l ge en 3 Etat Matrimonial Age ans C libataires Mari s Divorc s Veufs Total 15 19 49 0 49 9 0 5 0 6 100 20 24 17 2 80 2 0 9 1 7 100 25 29 5 1 90 4 1 5 3 0 100 30 34 4 9 92 1 1 5 1 5 100 35 39 4 6 83 3 2 1 10 0 100 40 44 4 3 76 8 3 7 15 2 100 45 49 3 8 76 7 7 1 21 4 100 50 54 3 5 58 1 9 6 28 8 100 55 ans et 5 7 45 3 13 9 35 1 100 Total 23 3 65 7 2 7 8 3 100 II Les M nages Les donn es concernant la structure des m nages pr sentent un int r t conomique sociologique et d mographique Les divers types de consommation sont influenc s par la taille des m nages consommation alimentaire en appareils m nagers en meubles etc 1 Chefs de m nage selon l ge et le sexe L enqu te de la commmaut villageoise de Tourou nous a permis de d nombrer 245 chefs de m nage hommes et 26 chefs de m nage femmes En d autres termes 90 4 des m nages de Tourou sont dirig s par les hommes et 9 6 par les femmes Le tableau 4 8 montre une forte concentration des m nages dont le chef est un homme dans les groupes d ges allant de 20 24 a 40 44 ans L ge moyen d un chef de m nage Tourou est d environ 35 ans pour les deux sexes Il est d environ 34 ans pour les hommes et 41 ans pour les femmes Cet cart consid rable est d la surmortalit masculine Rappelons que l ge moyen du chef de m nage au Cameroun est de 43 ans pour les hommes et de 47 ans pour les femmes Rece
52. temps connu audience importante Ce n tait que l homme de paille des a n s du lignage Tout autre devait tre le r le du responsable politique mis en place pour servir de porte parole aux Villageois devant les instances locales du Parti pour assurer la liaison entre la base et le sommet pour permettre la masse de s exprimer le Pr sident comme on l appelle n avait au d part aucune fonction sp cifiquement administrative Les lignes de clivage s av rant tr s difficiles d finir dans ce type de structure bic phale du pouvoir il tait fatidique que la seconde autorit empi te sur la premi re et que la premi re paralys e par une instance de type moderne ne prenne plus de d cision sans en r f rer la seconde Cette situation complexe au niveau des m canismes de contr le des institutions sociales de base n est pas sans expliquer la relative absence de dynamisme des Hid dans la participation au d veloppement de leur communaut L cart d j important entre leur niveau de vie et celui des groupements se situant dans les m mes conditions cologiques contimuera t il se creuser La seule constatation rassurante c est que le projet a ouvert la soci t hid aux influences du monde moderne et son impact sur l ensemble de l organisation sociale se fait sentir baisse de la mortalit am lioration de l habitat cr ation des puits des pistes des coles etc On peut ainsi dire que malgr des f
53. type d aisance principal est la latrine 56 9 des unit s d habitation en sont quip es La proportion des unit s d habitation d pourvues de lieux d aisance reste toutefois tr s lev e 33 1 Vue_d Ensemble La structure par ge de la population de Tourou se caract rise par sa grande jeunesse Les jeunes de moins de 15 ans repr sentent 50 4 de la population totale la population d ge actif 15 54 ans 42 4 et les 55 ans et plus 7 2 Cette structure jeune r sulte de la diminution continue de la mortalit et d une f condit relativement lev e Plus de 80 de la population vit de l agriculture de subsistance 53 CHAPITRE 5 LES FACTEURS D EVOLUTION DE POPULATION Apr s avoir d crit l tat de la population de Tourou il s agit de d gager maintenant les lois du mouvement des effectifs et de la structure par ge et par sexe de cette population Ceci sera r alis par la d composition du mouvement d mographique en facteurs s par s rendus ind pendants et traduira les comportements des individus en mati re de mortalit de f condit et de migration I La Mortalit T La mortalit infantile et juv nile Les d mographes s int ressent particuli rement la mortalit infantile d c s d enfants de moins d un an parce que celle ci est lev e par comparaison avec celle des ges qui suivent et parce qu elle constitue un bon indicateur de l tat sanitaire et des c
54. vivres n cessaires sa consommation Gr ce l action du projet de nombreux indices prouvent que cette autarcie n est aujourd hui plus compl te Les agriculteurs aspirent de nouvelles m thodes de culture et d ploient d importants efforts pour augmenter la production agricole De plus en plus nombreux sont ceux qui consacrent plus de la moiti de leur temps de travail aux cultures telles que l arachide parce qu elles constituent importantes sources de revenus De plus en plus aussi on produit on vend et on ach te Et ceci a des r percussions consid rables sur le plan alimentaire car le recours des populations aux ressources du march entra ne in vitablement une diversification et une am lioration de l alimentation La g n ralisation des boissons alcoolis es et de nouveaux modes alimentaires pain conserves etc entrent rapidement dans les moeurs 2 La r duction des dons et du troc Dans la premi re partie de ce travail nous avons montr la place importante qu occupent les dons et le troc dans l conamie hid Certains produits comme la bi re de mil font l objet de nombreux cadeaux et changes Les chasses faites par un groupe de cultivateurs sont l occasion de distribution de cadeaux aux divers groupes parentaux charge d ailleurs de r ciprocit Des changes coutumiers subsistent l occasion des f tes ou des fun railles mais les transactions sur base mon taire devienn
55. 26 Aucun un peu de temps la moiti du temps tout le temps 7 LT PE Qui vous aide le plus vous occuper des enfants le mari la belle famille votre propre famille les autres pr ciser E7 E ET 7 O soignez vous habituellement les enfants quand ils sont malades 2 h pital maison gu risseur h pital gu risseur maison gu risseur h pital exclusivement maison exclusivement re E LI LI 116 gu risseur exclusivement L autre _T pr ciser 27 Qui paie habituellement les frais m dicaux 2 Vous m me fad votre mari LI autres pr ciser 7 28 QUI paie habituellement la scolarit des enfants Vous m ne Lod votre mari LT autres pr ciser 7 29 Observez vous un certain repos quand vous tes enceinte OUI 7 NON 7 Si oui partir de combien de mois de grossesse _ ___nombre 30 Classez par ordre de priorit les postes de d penses ci apr s Education E Soins m dicaux 7 Habillement 1 F tes c r monies 7 autres pr ciser 7 C ACTIVIT S DCMESTIQUES 31 Achetez vous le contustible que vous utilisez pour faire la cuisine ou allez vous habituellement le chercher 2 Ach te LT Vous alles le chercher 7 quelle distance Km 32 Selon vous de qui previent l aide domestique la plus importante de vous m me du mari LT des enfants 7 de la belle famille 7 de votre propre famille des autres pr ciser 7 D ACTIVITES FA
56. 34 30 34 303 198 207 35 39 284 109 117 40 44 72 86 96 45 49 81 19 24 F condit totale 5 4 5 4 5 7 Le taux brut de natalit que nous venons de calculer ne tient pas compte de la structure par ge de la population Il convient donc pour permettre une analyse plus pr cise de tenir compte de la quantit de la population f minine en ge de procr er 15 49 ans On calcule par cons quent le taux global de f condit g n rale qui s l ve 259 1 par mille Tourou Au recensement de 1976 il tait estim a 186 pour l ensemble du pays et 203 par 1 enqu te nationale sur la f condit Mais le taux global pr sente encore l inconv nient de m langer des groupes d ges dans lesquels la f condit f minine est tr s variable Une analyse plus exacte de la f condit r elle doit alors tre faite avec des taux de f condit par groupes d ges L analyse du tableau 5 6 montre que l ge de la plus forte f condit se situe entre 30 et 39 ans contrairement ce qui a t observ dans les autres ethnies de l ancienne province du Nord o la f condit la plus lev e se situe entre 20 et 24 ans 59 A l aide de ces taux par groupes d ges nous avons calcul le nombre moyen d enfants mis au monde par femme au cours de la p riode de procr ation Cet indice encore appel same des naissances r duites constitue un indicateur du niveau de la f condit d une population pendan
57. DRE PRE ON ee oS o Ad 914 Std pd Eid aa na oa 6 Bd 4 94 St SCC 29 4 21410 56 13 391 341 V 1095 EI UEICEICLE WINOH 11 JOWNIW oa 220 D JJNYSSIWN 0 5 30 4349 14 10 NOT AVL io N3GIS 33161515 TULWH 3X3S 39v 3 10 31 J3AY SWON3Ud SWON D gt NOTLINGISNE 1 413 1 Yd 2 38 30 30 WIT NOIL 3J1N3HYd 6 383 33una JO 311 15 30 NINI no ii ot ts S 1 EEN ree BOVNAW ZUIVNNOILSAND 31 AL AX3NNV 120 QUESTIONS SUR L HABITAT 9558 8 8 8 8 8 9 Encerclez lorsque cela s apolique Le num ro convenable dans e cas d une sion occup e par un seul m nage prenez les caract ristiques de la case principale autre nombre de pi ces H2 PRINCIPAUX H3 PRINCIPAUX H4 PRINCIPAUX L MODE TYPE DE STRUCTURE MATERIAUX DES MURS MATERIAUX DU TOIT MATERIAUX SOL 0 ee MARS mison isol e 1 B ton parpaings Our ciment 1 Ciment Electri briques cuites i 4 5 wison plusieurs 2 Pierre de taille 2 T le ou tuile 2 Carreaux 2 P trole logements Villa moderne 3 Planches 3 Terre 3 Bois 3 Electri t amp p meuble apparte 4 Carahots 4 Nattes chaume 4 Terre trole
58. EMME 7 N de la structure N du m nage Nom de la femme __ N de la femme dans la feuille de m nage Age ans Etat matrimonial M 7 VAI D7 CET Religion Cath 7 PRO 7 MU 7 AUT 7 Occupation principale Instruction derni re classe fr quent e Taille du m nage Mode d approvisionnement en eau source 7 puits 7 eau courante 7 marigot 7 mare 7 Source d nergie gaz 7 bois 7 p trole 7 lectricit 7 autre 7 Ethnie EVENEMENEMENTS DE BASE DU CYCLE DEMOGRAPHIQUE INDIVIDUEL A DOSSIER NUPTIAL A quel ge vous vous tes mari e pour la premi re fois ans Combien de fois avez vous t mari e nombre de fois lt R DOSSIER DES NAISSANCES Avez vous d j t enceinte OUI 7 NON 7 Si oui quel ge avez vous eu votre premi re grossesse ans 112 quelle a t l issue de cette grossesse naissance vivante ez mort n a fausse couche 124 avortement 7 4 Avez vous jamais eu des enfants n s vivants 2 OUI 7 NON 7 5 Combien d enfants sont encore en vie nombre Combien de gar ons 2 nonbre Combien de filles subre e m aaee 6 Avez vous jamais eu des grossesses termin es par une fausse couche ou par un avortement 7 NON 7 Si oui combien d avortements 2 Z O22 ___ nombre Combien de mort n s nombre 7 Depuis combien de temps avez vous eu votre derni re naissance vivante 2
59. En effet le milieu d termine indirectement la mortalit par son r le sur les facteurs externes de la maladie agents infectieux et apport alimentaire Dans le cas de Tourou notamment le climat tr s rude d termine la prolif ration d agents infectieux et les variations saisonni res et annuelles influent sur les disponibilit s alimentaires tous ces facteurs agissent en synergie pour favoriser la maladie et lever la mortalit 35 Il appara t qu Tourou le paludisme est la cause majeure de la surmortalit en saison des pluies parce qu elle favorise le d veloppement des anoph les vecteur de l agent infectieux Au contraire la m ningite la rougeole et les diarrh es seraient responsables de la surmortalit en saison s che Nombreux sont aussi les facteurs socio conomiques qui expliquent l tat de sant de cette commmaut villageoise mais sans qu on puisse r ellement quantifier leur importance relative Nous avons d j vu qu Tourou les terres sont peu disponibles les superficies moyennes cultiv es par habitant faibles les sols pauvres et le r gime des pluies peu favorable autant de facteurs qui limitent l extr me le niveau de production agricole principale source de revenus des familles Or il existe une forte corr lation entre la production agricole et le niveau de mortalit surtout en milieu rural Une tude r alis e au S n gal dans le Sin Saloum Cantrelle 1966 a mis cett
60. III MARIAGES PATERNITES 6 Quand vous vous tes mari pour la premi re fois quel ge aviez vous ge 7 Envisagez vous de prendre d autres pouses QI i ET 108 9 Tous vos enfants de moins de 14 ans vivent ils avec vous NON 7 Si non chez qui vivent ceux qui ne sont pas avec vous Chez vos parents ri chez les parents de votre femme 7 chez les amis L1 chez les autres pr cisez 7 Si oui quelle aide vous apportent ils Travaux des champs LT travaux domestiques 77 garde des troupeaux LT autres pr cisez Quand mariez vous ou souhaiteriez vous marier vos filles 2 OPINIONS SUR LA TAILLE DE LA FAMILLE ET L ESPACEMENT DES NAISSANCES 10 11 14 A votre avis combien d enfants constituent une dimension id ale pour une famille comme la v tre Si une femme souhaite viter d avoir des grossesses ou des accouchements trop rapproch s est il de son pouvoir ou en celui de son mari de faire quelque chose celui de la femme LT celui du mari des deux Lf de Dieu 7 A votre avis quel est l espacement id al entre deux naissances 6 mis Fr l an ied 2 ans L 3 ans et 127 D une fa on g n rale approuvez vous qu on fasse quelque chose pour retarder ou emp cher une grossesse Approuve LT d sapprouve LT ne sais pas LT Pensez vous qu il appartienne l Etat de faire conna tre aux femmes les moyens de n avoir des enfants que lorsqu e
61. Ie pourcentage des hommes 43 3 et des femmes 57 2 3 qui affirment qu il existe une relation entre la sant de l enfant et sa nutrition est relativement lev Mais nombreux sont aussi ceux qui ne per oivent pas cette relation 22 2 des femmes et 24 9 des hommes Les opinions des hommes et des femmes qui se d gagent des tableaux pr c dents montrent que les populations sont sensibilis es aux questions de sant et de nutrition Elles constituent un bon indicateur de 1 impact du projet Il ne fait pas de doute que la mortalit baisserait encore plus rapidement a Tourou si les enfants prot g s par la vaccination et bien nourris devenaient plus nombreux 3 1 impact dans le domaine de 1 espacement des naissances a le rojet comme principale source d information Parler de l espacement des naissances aux hommes et aux femmes de Tourou n appara t plus aujourd hui comme un sujet tabou Nous avons constat pendant l enqu te que les populations taient bien sensibilis es et qu elles r pondaient spontan ment m me aux questions relatives leur vie sexuelle Depuis l implantation du projet une place importante est en effet r serv e l espacement des naissances dans les causeries ducatives A la question avez vous d j entendu parler de l espacement des naissances si oui par qui les enqu t s ont r pondu en majorit en citant le projet came principale source de leur information dans ce
62. MILIALES COMMUNAUTAIRES 33 Fr quentez vous souvent votre famille ou celle de votre mari ul 7 NON 7 117 Si oui quelles occasions 7 Naissances 17 D c s LT Mariages L C r monies f tes L1 Autres pr ciser LT Participez vous souvent certaines activit s organis es par la communaut QUI 7 NON 7 Si oui lesquelles Causeries ducatives LI Projection de film LT Investissement humain L17 Cours d alphab tisation LT Tricotage couture broderie L 118 D laa a 341 03 4 33H SNOILVAN3SEQ 34dI1N03 Q 33H WON YNISN323Y 1IN39Y 1 34 WON YNISN323Y 3 1 34 5 3580 39vSSVd 34 31v J lt O u J9VNJN 39 SNVG SINJAISJY 34 3 8 oo 119 3OVNaW Na 43H Na 384 3 WON AG il JUNLOINYULS VI 3d 3 1 834 3 3 04 JT 7 7 Qi 381 153 9 LN3W3SSIGANOUUT T7 3OVN3W 39 SNVO S3S17111N a 3 318 43 S3YIVNNOILS3NO 302 384 0 32NI1AO d 39 AVIVNNOILSAND 371 AXANNV 9 9 NN ee gem nu ae TE ae ee CSSS oe oe LE T E a l E Rte mie TE cue he x 7 A 5 4 We See eS ee i X ia eee ee 2 Wh SE Pod 9e oe ae
63. Mandara ensemble de plateaux et de massifs granitiques dont l altitude varie entre 1 000 et 1 494 m tres sur la fronti re s parant le Cameroun du Nig ria Le relief tr s accident est caract ris par de fortes pentes jalonn es d normes blocs rocheux Ces pentes abruptes s imposent partout aux cultivateurs comme le facteur naturel le plus contraignant I Le climat Toute la r gion subit les effets d une s rie d al as climatiques qui se r percutent directement sur l activit agricole Le climat tr s aride cause d une tr s faible pluviom trie compromet souvent les r coltes L aridit provient d une saison s che extr mement longue faiblement compens e par une saison de pluies tr s courte Pendant la majeure partie de l ann e le sol reste compl tement sec et toute la v g tation br l e La saison s che commence au mois d octobre finit en avril la temp rature remonte progressivement pour atteindre le maximm en mars avril 41 42 Un vent chaud et sec souffle pendant toute cette p riode La saison des pluies s tend de la fin avril la mi octobre et la hauteur des pr cipitations varie entre 800 et 1 000 mm par an Cette alternance entre les deux grandes saisons s che et pluvieuse d termine le calendrier agricole et la division du temps chez les Hid Chaque mois est marqu par une activit agricole bien pr cise Octobre par exemple c est le mois o le mil com
64. PROGRAMME MONDIAL DE L EMPLOI WORLD EMPLOYMENT PROGRAM ME Documents de travail Travail et Population en Afrique sub saharienne Working papers Labour and Population series for sub Saharan Africa RECEIVED 15 JAN 1992 International Labour Office BIBL BIT Document No 4 ENQUETE SOCIO DEMOGRAPHIQUE SUR UNE COMMUNAUTE VILLAGEOISE DE L EXTREME NORD DU CAMEROUN par Alain BADJECK Publi grace au soutien financier du Fonds des Nations Unies pour la Population FNUAP Published with the financial support of the United Nations Population Fund UNFPA Copyright Organisation internationale du Travail 1989 Les publications du Bureau international du Travail jouissent de la protection du droit d auteur en vertu du protocole n 2 annexe la Convention universelle pour la protection du droit d auteur Toutefois de courts passages pourront tre reproduits sans autorisation la condition que leur source soit d ment mentionn e Toute demande d autorisation de reproduction ou de traduction devra tre adress e au Service des publications Droits et licences Bureau international du Travail CH 1211 Gen ve 22 Suisse Ces demandes seront toujours les bienvenues ISBN 92 2 207019 4 Premi re dition 1989 Deuxi me impression 1992 Les d signations utilis es dans les publications du BIT qui sont conformes la pratique des Nations Unies et la pr sentation des donn es qui y figurent
65. a faiblesse mm rique l instant signal e il faut aussi ajouter le d s quilibre entre sexes Sur 87 l ves que compte l cole de Tourou 3 seulement sont des filles L absent isme et la d perdition scolaires sont galement tr s lev s les l ves passent la plupart de leur temps aux champs ou garder les troupeaux et ne viennent l cole que sur ordre du lamido Les filles atteignent rarement le Cours El mentaire Premi re Ann e CEL car d s l ge de 10 ans et m m moins elles sont d j fianc es ou mari es Les trois filles inscrites 1 Ecole Publique de Tourou avaient d j leurs fian ailles et attendaient impatiemment la fin de l ann e scolaire pour rejoindre leurs poux L une d entre elles fr quentait le Cours Pr paratoire CP et avait l ge de onze ans les deux autres le Cours El mentaire Premi re Ann e et avaient respectivement onze et treize ans Pour le Hid l cole prive les parents de leur droit fondamental celui d lever leurs enfants come ils ont t eux m mes lev s Elle op re donc des changements sociaux radicaux qui ne sont qu une int gration un nouvel ordre social On comprend d s lors la nature des oppositions qu elle suscite dans des soci t s qui avaient gard toute leur vigueur et tout leur dynamisme et qui voulaient conserver intact leur propre syst me de rapports par rapport au monde 5 la r partition de la population selon l t
66. a mari e La suite des v nements est conforme aux rites matrimoniaux habituels b Mariages des filles enceintes Le changement de r sidence de la jeune fille enceinte doit avoir lieu dans les plus brefs d lais une fille ne pouvant sans scandale et sans honte accoucher chez son p re D s que son tat est connu son p re lui enjoint de choisir un mri ce sera le p re physique ou l un des p res pr sum s de l enfant ou un jeune homme qui en acceptera la paternit sociale tout en niant formellement par un serment d en tre le g niteur Il est peu pr s impossible que la jeune fille ne trouve pas un mari rapidement Tourou on ne se souvient que d un seul cas o une fille m re ne put se marier avant trois ans Autrefois l enfant tait tu sa naissance aujourd hui il est seulement banni de sa famille maternelle et n entretient aucune relation avec elle durant toute sa vie sa seule famille tant celle de son p re social Les Hid craignent que des rapports normaux avec la famille de la m re n engendrent la mort de cette derni re Il semble qu avant la colonisation le s ducteur qui en cas de doute pouvait tre d sign par une ordalie tait souvent tu par le p re de la jeune fille Cette derni re n tait cependant pas frapp e d ostracisme Un sacrifice purificatoire tait c l br dans l habitation du p re celle ci tait temporairement abandonn e par la famille tandis que
67. activit s ducatives L pargne se pratique aujourd hui dans _ presque toutes les couches de la population La persistance d une conomie vivri re permet m me de jeunes agriculteurs de vivre presqu en marge du secteur mon taire surtout si comme il est fr quent ils se font aider par leur groupe familial ils pensent donc d s que leurs premiers champs entrent en production conomiser une fraction de leur revem De cette pargne la plus grande part est r investie sous forme de paiement de manoeuvres employ s sarcler les nouvelles parcelles Dans la fa on dont le Hid utilise son pargne on r l ve de nombreux faits prouvant qu il est en train de prendre ce qu on pourrait appeler une conscience comptable de ses champs C est ainsi qu il proportionne certaines de ses d penses ses revenus en donnant sa ou ses pouses un nombre plus ou moins lev de pagnes suivant les r coltes De m me il commence choisir ses investissements et surtout leur montant suivant l id e qu il se fait de l volution des cours sur le march Peu peu d ailleurs se d tache de la masse des agriculteurs une sorte d lite ayant une meilleure compr hension des m canismes du march ouverte aux questions agronomiques et aux am liorations techniques Il importe de remarquer qu une tude portant sur quelques semaines est certainement tr s insuffisante pour conna tre les capacit s d pargne d une populati
68. activit s agricoles ce sont les forgerons qui fabriquent les armes et les outils c est encore eux qui pr sident aux enterrements ils sont fossoyeurs gu risseurs et devins Leurs femmes sont accoucheuses et poti res Ils n ont aucun interdit alimentaire La commmaut villageoise comprend ainsi plusieurs clans des trangers et des forgerons La parent d termine aussi la r sidence qui est virilocale C est dire que tout hame doit habiter la terre de ses anc tres 4 Les relations pr matrimoniales a Pr cocit des fr quentations Les jeunes hid jouissent d une libert sexuelle compl te avant leur mariage Les parents se montrent tol rants mais ils veillent n anmoins ce que leurs filles n accouchent pas avant le mariage Les rapports sexuels commencent peu apr s la pubert mais les fr quentations m me nocturnes existent d j avant l ge nubile Il est d usage pour un gar on d une dizaine d ann es d avoir une camarade qu il appelle sa fianc e et chez laquelle imitant ses a n s il va de temps autre passer la nuit les deux enfants dorment c te c te ou affectueusement enlac s ce qui n exclut pas la possibilit de jeux sexuels enfantins Tous les jeunes parlent entre eux de leurs aventures sentimentales les gar ons se vantant de leur succ s et agr mentant leur narration de quelques d tails rotiques Souvent pr sents les enfants sont au courant de toutes les intrigues
69. aides soignants et un agent de l Etat sans formation Le Centre comprend un bureau de consultation une salle d accouchement et une salle de pansements 11 est dot d un petit mat riel pour des examens de laboratoire Les consultations m dicales constituent l activit principale du Centre les soins sont en principe gratuits ce qui attire de nombreux malades venant des villages voisins certaines p riodes de l ann e Pour fixer les id es l volution du nombre de malades consult s au Centre de sant de 1982 1987 est pr sent e dans le tableau 3 1 Tableau 3 1 Evolution du nombre de malades Ann e Malades Indices d augmentation 1982 BASE 100 1982 3 852 100 1983 5 410 140 1984 6 713 174 1985 7 322 190 1986 8 805 229 1987 10 901 283 Source Registre du Centre de Sant de Tourou Les chiffres que nous avons relev s des registres du Centre montrent que la progression des effectifs des malades est tr s r guli re et rapide En cing ans le nombre de malades a plus que doubl passant de l indice 100 en 1982 l indice 283 en 1987 soit une augmentation de 183 Cette progression est en partie due a la cr ation d une pro pharmacie il y a quelques ann es par le Minist re des Affaires Sociales dans le cadre du projet Les malades qui fr quentent le Centre de sant viennent d abord de Tourou m me ensuite des villages de Dingling Koulhoubai Ndroh Logodja Doubouloum Locktcha Toufou Hi
70. ais aussi de b tir une commmaut villageoise moderne avec tout ce que cela sous entend en mati re d urbanisme alignement des maisons le long des voies larges et a r es installation d un grand march au centre du village adduction d eau et voirie etc De plus en plus d unit s d habitation confortables couvertes de t les 2 9 sont construites par les agriculteurs au milieu de leurs terres Certains vont m me jusqu faire des pistes pour se rattacher plus directement au monde ext rieur L tude des mat riaux utilis s dans la construction des toits montre aussi la faible part que repr sentent les mat riaux p rissables feuilles chaumes m me si 90 0 des habitations sont encore couvertes de nattes Les populations prennent l habitude de s clairer au p trole 56 9 des unit s d habitation ont des latrines et 6 0 5 utilisent l eau des puits amenag s voir Chapitre 4 Section IV Ces quelques chiffres montrent que les conditions de vie des habitants de Tourou s am liorent peu peu Ils confirment l impression que ressent le visiteur quand il voit c te c te les villages qui ne b n ficient pas des activit s du projet et ceux qui en b n ficient 82 Vue_d Ensemble le taux de participation des populations aux activit s du projet atteignent un niveau encourageant puisque 48 2 des hommes et 35 6 des femmes ont d clar y prendre part chaque fois qu on le leur demande
71. amentalement de nature conomique Ces comportements procr ateurs sont tablis et caus s par une situation de sous d veloppement Les familles ajustent leur f condit en fonction de leurs besoins en force de travail compte tenu du niveau de mortalit c est dire de la probabilit de survie des enfants jusqu l ge productif Ainsi la forte mortalit qui s vit Tourou incite t elle les familles d sirer toujours plus d enfants pour en conserver quelques uns Vue d Ensemble Tourou est un bel exemple d une soci t d conomie de subsistance dont le comportement d mographique est fonction des conditions conomiques d une formation sociale donn e Chaque mode de production poss de en effet ses propres lois d mographiques L ensemble de ces lois donne un syst me coh rent savoir un r gime d mographique sp cifique chaque formation sociale pour chacune des poques de son histoire Les Hid vivent encore dans des conditions extr mement pr caires et dans une ins curit mat rielle permanente moyens de production archaiques productivit insuffisante surfaces cultiv es par unit de production faibles cultures peu diversifi es etc 93 A cela s ajoute ume vision du monde domin e par la magie les esprits et la sorcellerie Au sein de chaque famille plusieurs personnes doivent participer l activit conomique C est en regard de cette r alit que le tra
72. ants La fille en particulier identifi e la m re par son sexe manifestera beaucoup de respect envers son p re La relation p re fille superpose deux sortes d carts l un fond sur la diff rence g n rationnelle et l autre sexuelle Les relations entre le p re et ses fils seront moins empreintes de formalisme que celles qu il entretient avec ses filles influenc es par la division homme femme 8 La r partition des t ches C est en fonction du sexe et de l ge que les t ches sont r parties tableau 2 4 Il y a des travaux qui sont uniquement faits par les hommes la cueillette des fruits du cailc drat dont on fait de l huile la construction des cases la fabrication des cordes et des objets de bois Les t ches strictement f minines sont la cuisine la fabrication du sel la nourriture des poules le transport de l eau et du bois Cette derni re t che constitue pour les femmes une v ritable corv e Comme principale source d nergie pour la cuisine c est le bois qui est utilis par la plupart des enqu t es 97 8 l utilisent contre 1 3 pour le p trole Les r ponses la question sur le mode d acquisition du combustible montrent que 89 8 des femmes vont chercher le bois tr s loin de leur village et m me jusqu au Nig ria 7 4 1 ach tent Pour beaucoup de femmes il faut aussi parcourir plusieurs kilom tres pied pour avoir une goutte d eau Parmi les enqu t es
73. ar s ont t regroup s en trois cat gories les sans niveau comprennent les hommes et les femmes qui ne sont jamais all s l cole et ceux qui ont fr quent uniquement l cole coranique le niveau primaire comprend toutes les personnes qui sont all es l cole et qui n ont pas d pass le cycle primaire le niveau secondaire ou plus comprend les hommes et les femmes ayant fr quent un tablissement secondaire g n ral ou technique ou ayant suivi une cole post primaire 21432 A partir du tableau 4 4 87 1 de la population de 3 ans et plus ne sont jamais all s l cole 12 9 ont le niveau de l enseignement primaire et plus Les carts entre sexes restent videmment tr s importants 17 3 des hommes ont fr quent une cole primaire contre 4 3 des femmes 3 0 des hommes ont fr quent un tablissement secondaire contre 1 3 des femmes L enqu te a montr que le niveau de fr quentation scolaire Tourou est tr s bas Pour l ensemble de la population le taux de scolarisation primaire est en effet de 12 23 il est de 10 7 pour les gar ons et de 5 4 pour les filles Dans ces conditions 11 n est pas tonnant que le taux d alphab tisation de l ensemble de la population soit galement tr s faible 10 09 Il est de 16 07 pour les hommes et de 6 42 pour les femmes Le ph nom ne d cisif pour l avenir de cette communaut m rite donc qu on s y a
74. at matrimonial le sexe et l ge a Etat matrimonial et sexe La r partition de la population de 12 ans et plus selon l tat matrimonial et le sexe est montr e dans le tableau 4 5 Tableau 4 5 ation de 12 ans et plus tat matrimonial et sexe Masculin F minin Total ETAT MATRIMONIAL Effectifs 5 Effectifs _ Effectifs _ C libataires 112 13 73 104 12 75 216 26 48 Mari s 244 30 90 293 35 91 537 65 81 Divorc s 9 1 10 12 1 47 21 2 57 Veufs i 5 0 61 37 4 53 42 5 14 Total 370 45 34 446 54 66 816 100 00 45 La proportion des c libataires g s de 12 ans et plus est l g rement plus lev e chez les hommes que chez les femmes 13 73 contre 12 75 5 Cette diff rence s explique surtout par l ge tardif des hommes au mariage le co t lev de la dot et la pratique de polygamie le veuvage atteint beaucoup plus les femmes que les hammes 4 53 contre 0 61 Ce ph nom ne s explique d une part par la polygamie puisque la mort d un seul polygame entra ne le veuvage d au moins deux femmes d autre part il est d la plus grande long vit des femmes et aux difficult s de remariage qu elles rencontrent lorsqu elles ont d pass un certain ge b Etat matrimonial et ge L tat matrimonial varie avec l ge A partir des tableaux 4 6 et 4 7 on constate en effet que son volution est peu pr s la m me pour les hommes que pour les femes Ainsi la tr s forte proportion des c libataire
75. ble qu il faille d abord distinguer suivant la nature de la marchandise En effet part quelques rares propri taires de boutiques qui vendent la fois des boissons des conserves et des toffes il 87 existe une certaine sp cialisation commerciale Certains sont commer ants en poissons d autres en tabac ou d autres en toffes Cette sp cialisation peut d ailleurs tre temporaire ou saisonni re Vue d Ensemble Nous assistons aujourd hui Tourou une s rie de changements lents mais in luctables gr ce l action du projet Les populations motiv es et sensibilis es acqui rent peu peu de nouvelles habitudes alimentaires le go t de l pargne et de l investissement En quelques ann es Tourou est devenu un centre privil gi pour le commerce et l artisanat 88 CHAPITRE 9 LES CAUSES D UNE FECONDITE TOUJOURS ELEVEE Sensibiliser les populations aux questions relatives a 1 espacement des naissances devrait conduire s interroger sur la persistance d une forte f condit dans certaines commmaut s rurales A Tourou notamment les femmes vivent dans une grande p nurie leur vie est la merci d al as climatiques ou m me conjugaux mais cela ne les emp che pas de souhaiter avoir un enfant tous les trois ans Un enfant quelles que soient les conditions de sa naissance est toujours une joie Peut on donc affirmer que la soci t hid a pour objectif de maximiser la f
76. caire d o elle peut tre cong di e d un jour l autre De son c t la famille est toujours disponible pour la recevoir Cette r f rence continuelle la famille d origine constitue un v ritable barrage psychologique et sociologique 1 mancipation et l autonomie du couple IV L enfant dans la commmaut Les relations parents enfants derri re lesquelles se profile l ensemble des relations d autorit et d influence vitale entre ascendants et descendants sont contrebalanc es par les relations fr res soeurs prototype de tous les rapports d galit et de fraternit entre semblables En milieu hid la vie et l ducation concr tes de l enfant se situent de mani re beaucoup plus intense sur cet axe horizontal que constitue la soci t des pairs des fr res et des camarades que sur l axe vertical c est l que se transmet le savoir courant Les initiations apparaissent comme le moment privil gi o le jeu complexe de toutes ces influences ducatives est comme th tralis dramatis aux yeux de la soci t enti re Apparemment elles semblent plut t dirig es contre la famille puisqu elles en font clater tr s largement le cadre et que les initiateurs sont choisis le plus souvent hors du groupe Le symbolisme de ces c r monies se r f re pourtant de mani re explicite aux relations inter familiales Il s agit d arracher le gar on au monde des m res au sein duquel il a
77. clan l autre et est remboursable au mari abandonn si la femme divorce mais lorsque le remboursement est impossible il y a in vitablement conflit entre l homme et son beau p re Un r glement n interviendra que devant le chef du quartier ou devant le Lamido Chez les Hid les conflits ayant pour origine les affaires de femmes viennent en deuxi me place apr s les conflits fonciers Le montant de la dot est fix par la famille de la femme 11 peut tre vers par petites tranches ou en totalit avant le mariage Parmi les l ments qui composent la dot il y a en premier lieu les ch vres 12 14 en moyenne viennent ensuite l argent les poules du poisson s ch des produits de cultures patate igname taro arachide mil le set des pagnes de la bi re de mil des mat riaux pour l habitat Evidemment cette liste n est pas exhaustive et tous les l ments cit s n ont pas la m me importance Les ch vres et l argent constituent l essentiel de la dot les autres l ments ont une valeur symbolique L tude de la fonction de la dot dans la soci t hid permet d identifier les biens qui sont destin s l change et a la circulation et ceux qui sont uniquement destin s a la consommation Elle permet aussi de d couvrir l importance relative que les individus attachent aux diff rents biens 16 6 Les mariages avanc s a Mariages _ pr coces Il arrive que deux p res se promettent
78. condit Rien n est moins s r car certains comportements fortement pr conis s l abstinence post partum et l allaitement prolong augmentent 1 cart entre naissances et donc diminuent la descendance totale d une femme C est la survie du nombre maximal d enfants et non simplement la naissance du plus grand nombre d enfants qui est l objectif poursuivi par la communaut Dans la soci t hid l homme n est pas totalement lib r des forces naturelles il vit dans une inqui tude permanente de la mort Cette inqui tude renforce la solidarit du groupe les individus sont toujours en tutelle les femmes valoris es cause de leur f condit les enfants confi s la commmaut pour leur ducation Dans ces conditions aussi la seule strat gie qu adoptent les familles pour survivre est une f condit lev e I Les rapports des populations avec la nature La pr carit des biens l mentaires de la vie l incertitude des perspectives concernant l avenir la pression exerc e sur les individus par les forces naturelles et sociales non contr lables la carence de toutes formes d assistance sociale l pret de la fatigue dans le cadre d une conomie agricole arri r e 1 ignorance des comportements rationnels efficaces permettant d affronter avec r alisme les moments critiques de l existence tout cela constitue des conditions Tourou qui risquent de retarder pendant longtemps l ad
79. coucher dans une materni malgr le surcro t des d penses que cela peut entra ner surtout pour celles qui habitent dans des villages loign s du centre de sant de Tourou C est un signe qu elles commencent avoir une conscience plus nette de l efficacit des m thodes modernes Cette ouverture aux influences ext rieures par le truchement du projet se r v le aussi dans le domaine de l instruction au cours de ces derni res ann es de nombreux parents commencent comprendre 1 importance de l cole et le taux d absent isme des l ves bien que toujours tr s lev conna t une certaine diminution Pourtant il n en a pas toujours t ainsi tr s r cemment encore les parents ne voulaient pas envoyer leurs enfants l cole et le recrutement se faisait par voie autoritaire Aujourd hui bien que la scolarisation d un enfant repr sente pour les Hid une s rie de d penses suppl mentaires achat de livres paiement de certains droits etc et ventuellement un manque gagner puisque l enfant qui a t l cole a tr s peu de chance de rester au village et de travailler dans l exploitation familiale le rejet de l cole se fait avec moins de violence 85 3 Le go t de 1 pargne et de 1 investissement Les agriculteurs de Tourou commencent avoir un s rieux go t de l pargne et de l investissement mettant ainsi en pratique les enseignements re us au cours des
80. ctivit s agricoles se situent en saison des pluies laissant le paysan inoccup en saison s che C est en effet pendant les deux ou trois premiers mois de la saison pluvieuse que doit tre r alis e la plupart des travaux Une enqu te r alis e en 1966 Magoumaz une communaut villageoise non loin de Tourou Boulet 1967 pr cise l importance de ce d s quilibre En mai le paysan est sur occup travaillant en moyenne 56h30 par semaine Mais il travaille deux fois moins en ao t trois fois moins en septembre Si l on ne compte que le temps consacr aux cultures on constate un arr t d activit presque total en septembre Comme autre facteur de blocage les autorit s administratives ont cit le conservatisme du syst me traditionnel On a constat Tourou que les relations entre l agraire et le sacr rendent tr s difficile la pr sence de cultivateurs qui en partagent plus les croyances ancestrales Dans un chapitre pr c dent nous avons en effet fait remarquer que tous les habitants des montagnes doivent participer aux rites agraires et observer les interdits de travail Mais les nouveaux convertis musulmans ou chr tiens encore tr s peu nombreux ne parviennent plus s int grer dans ce contexte socio culturel dont ils sont issus et une coupure s op re entre eux et leurs parents rest s animistes Cette coupure nuit l influence qu ils pourraient avoir du fait de leur plus grande ouverture sur le mon
81. d Colin Massayeff R 1985 Une enqu te alimentaire et nutritionnelle chez les Hid dans Cahiers des Etudes Africaines Paris Ecole Pratique des Hautes Etudes Nations Unies 1971 Enqu tes comparatives sur la f condit Variables et questionnaires dans Etudes D mographiques No 45 New York ONU AES 141 p Nations Unies 1979 CEA Division de la Population Quel est le niveau de la f condit en Afrique dans Dynamique de la population f condit et mortalit en Afrique Actes d un colloque des experts Monrovia Oppong C Abu K 1986 Un guide pour le rassemblement et l analyse des donn es sur les sept r les et le statut des femmes BIT Gen ve Podlewski A M 1965 La dynamique des principales populations du Nord Cameroun Yaound Retel Laurentin A 1974 Inf condit en Afrique noire Maladies et cons quences sociales Paris Masson ANNEXE I LE QUESTIONNAIRE COMMUNAUTAIRE FOYER DE ARRONDISSEMENT DE D PARTEMENT DE PROVINCE DE 99 1 INFRASTRUCTURES SCOLAIRES ET SANITAIRES 1 Existe t il un centre d tat civil dans la communaut OUI f f 7 NON 7 2 Si non quelle distance de la communaut se trouve le centre d tat civil le plus proche distance en km 3 Est ce que la plupart des membres de la communaut d clarent les naissances et les d c s dans ce centre 2 OUI 7 NON 7 Si non pourquoi 5 Combien d coles primaires y a t
82. d pour s approvisionner ailleurs ou se lever l aube pour profiter de la r alimentation du point d eau au cours de la nuit Dans les vall es des grandes rivi res le sous coulement est permanent et la plupart des villages s alimentent partir d coulements sous jacents aux rivi res sec et de nappes superficielles accessibles localis es dans de petites lentilles sableuses Mais ces nappes n ont qu une faible capacit et s ass chent souvent en fin de saison s che III L erosion et les sols L rosion est une pr occupation dominante en montagne les pentes y sont extr mement fortes ce qui donne lieu une rosion tr s violente Il en r sulte des sols beaucoup moins profonds donc a priori moins favorables aux activit s agricoles Les montagnards hid pallient la sensibilit de l rosion au moyen de terrasses soutenues par des murettes de pierres s ches jointoy es Ces am nagements des versants montagneux sont les plus efficaces qui soient contre l rosion Ils parpillent l rosion sur toute la largeur des versants et le coupent de multiples ressauts En fait les pentes des versants montagneux tant rarement r guli res l rosion s y fait sentir de fa on in gale Sur de fortes pentes affleurent des dalles rocheuses o les sols ne se maintiennent que dans des fractures entre blocs Par contre les replats conservent des inclusions de sols profonds relativement bien prot g s
83. dans le budget familial que la m decine moderne Cependant le go t de certaines m dications europ ennes va actuellement tr s loin quand on observe le nombre de familles qui viennent se ravitailler dans la pro pharmacie cr e par le projet ou au centre de sant m me jusqu susciter des formes d utilisation abusive il existe en effet dans certains villages des personnages qui se disent infirmiers bien qu ils n aient aucun droit ce titre et qui n h sitent pas soigner leurs compatriotes notamment en les traitant avec des antibiotiques Le coup de p nicilline est ainsi devenu tr s populaire dans la r gion et il est suppos gu rir toutes sortes de maladies il est inutile d insister ici sur les inconv nients que peuvent repr senter ces piq res administr es plus ou moins bon escient et souvent sans les plus l mentaires r gles d hygi ne Mais malgr ces abus et le maintien des pratiques traditionnelles dont certaines employant des herbes aux vertus m dicinales peuvent tre d ailleurs tr s efficaces l tat de sant g n ral de la population nous l avons d j d montr a t s am liorant au cours de ces derni res ann es On a vu que certains indices permettaient de penser que la mortalit infantile bien qu elle soit encore tr s lev e tait en train de diminuer rapidement en particulier gr ce 1 ducation des m res des femmes de plus en plus nombreuses souhaitent ac
84. de ext rieur dans le sens d une transformation du syst me 97 traditionnel de production elle explique les r ticences des Hid qui refusent d envoyer leurs enfants l cole o ils adoptent des id es nouvelles et souvent une religion universaliste 2 Les changements venus de l ext rieur M me si la commmaut villageoise de Tourou appara t comme un bloc monolithique et conservateur nous avons pu constater que certaines mon taires imp t achat de v tements obligent les chefs de famille faire des cultures de rente et les orientent de plus en plus vers une conomie mon taire L arachide autrefois destin e l auto consommation familiale est devenue l une des principales sources de revenus mon taires La scolarisation malgr les r ticences des populations marque progressivement les jeunes g n rations et certaines familles commencent percevoir l cole comme un moyen de r ussite sociale Peu peu l attitude des populations se modifie et un processus de transformation interne est maintenant amorc L argent plus particuli rement modifie profond ment le comportement du montagnard hid remet en cause les anciens quilibres suscite au sein des familles des probl mes inconnus jusqu alors De m me comme nous l avons vu pr c demment l instauration d une hi rarchie administrative moderne branle l organisation sociale traditionnelle Ainsi apr s avoir v cu en vase
85. de l rosion par de nombreux fragments anguleux en surface L on constate que dans la communaut de Tourou la production agricole est tr s faible en raison de l usure des sols L introduction des cultures marchandes l accroissement de la population ont r duit la jach re et amen l puisement de la terre Le probl me que pose la conservation des sols Tourou est en outre compliqu par l rosion Le pacage excessif le d boisement et l emploi des m thodes de culture d fectueuses jouent un r le important cet gard Sans doute certains sols us s sont r cup rables en particulier par la pratique des engrais verts et l application des engrais chimiques Mais le recours aux engrais caract rise une technique agricole d velopp e et serait trop on reux pour les paysans A Tourou la terre est utilis e au rebours de ce que sembleraient exiger les possibilit s de d bouch s et les ressources naturelles Les terres flanc de montagne qui conviennent mieux au p turage et l exploitation foresti re sont l objet d une culture intensive destin e subvenir aux besoins des cultivateurs et travaill s la pioche ce qui d truit la couche superficielle du sol alors que le fond des vall es plus propice aux labours est utilis comme p turage Le morcellement excessif des propri t s en parcelles non rentables emp che d utiliser le sol de fa on efficace Un grand nombre de familles essaient de subsist
86. doua et m me de certains villages du Nig ria L h pital le plus proche est l h pital d partemental de Mokolo situ 37 km de Tourou Le manque de structures sanitaires ad quates et l loignement des grands Centres de sant expliquent en partie l importance que les villageois de Tourou accordent aux gu risseurs traditionnels Ces derniers sont en effet tr s nombreux et toujours pr ts porter leur aide 2 Les principaux types de maladies recens es Nous avons pu identifier deux principaux types de maladies dans la commmaut villageoise de Tourou les maladies de carence et les maladies d bilitantes Elles sont si r pandues dans la r gion qu elles contribuent pour une part essentielle entraver le d veloppement conomique et social Les maladies de carence comprennent toutes les formes de la sous alimentation Parmi elles le b rib ri et le kwashiorkor figurent en premi re place Parmi les maladies d bilitantes qui atteignent la majorit de la population il faut signaler la leishmaniose visc rale la filariose la syphilis le pian la bilharziose la tuberculose l ankylostomiase et surtout le paludisme qui exerce les plus grands ravages et constitue la principale cause de morbidit dans la zone tudi e Du fait qu une forte proportion de la population ne poss de pas encore de latrines du fait aussi de la consommation de v g taux produits a partir des terrains fum s par les excr ments humains
87. du pays 3 1 Parmi les femmes de 15 ans et plus interrog es 10 0 d entre elles n ont pas d enfants n s vivants 35 44 ont trois ou quatre enfants n s vivants et 30 5 en ont cing et plus Tableau 5 2 Distribution en pourcentage de toutes les femmes g es de 15 ans et plus selon le nombre d enfants n s vivants Enfants N s Vivants Femmes 10 0 1 18 6 2 16 8 3 13 7 4 10 4 5 9 8 6 6 7 7 et plus 14 0 Total 100 0 Effectif 328 Examinons maintenant le nombre d enfants n s vivants par femme Il s obtient en divisant le nombre total d enfants n s vivants dans chaque groupe d ges par l effectif de ce groupe d ges On aboutit au tableau 5 3 57 Tableau 5 3 Nombre d enfants n s vivants par groupe d ges des m res de 15 ans et plus TOUROU 1987 CAMEROUN 1978 Groupes d Ages Nombre Moyen d Enfants Enqu te Nationale sur N s Vivants La F condit 15 19 0 17 0 41 20 24 1 08 1 63 25 29 2 57 3 00 30 34 5 73 4 16 35 39 6 13 4 87 40 44 6 32 5 20 45 49 1 42 5 18 50 et plus 1 22 4 20 La parit augmente r guli rement jusqu 40 44 ans et amorce une baisse au del de cet ge On constate la m me chose pour les donn es de l enqu te nationale sur la f condit 1978 Ce fl chissement est d la double influence de l effet d ge et de g n ration aux omissions d enfants aux ges lev s la mauvaise d claration des ges F condit actuelle A l
88. e ORGANISATIONS COMMUNAUTAIRES Quelles sont les r alisations qui sont l oeuvre de votre communaut Y a t il des associations dans la communaut OUI PA NON LT Si oui lesquelles Existe t il des coop ratives dans la communaut 7 NON 7 104 VIII 40 41 IX 42 43 44 Si oui lesquelles aaa a NR A I NE STRUCTURE DU LEADERSHIP Quelles sont selon vous et par ordre d importance les personnes les plus influentes dans votre communaut Quelles sont les personnes qui amp votre avis sont les plus capables d aider la communaut r soudre ses probl mes nommez les a i maam a ee e n ATTENTES DES POPULATIONS ET IMPACT DU PROJET Que peut faire le Projet pour votre vos famille s Et pour l ensemble de votre communaut Enum rez certaines r alisations du projet dans votre communaut 1 2 3 4 5 45 Comment jugez vous l action du projet depuis son implantation Insuffisante 17 Acceptable Tr s appr ciable ET 46 Si vous estimez cette action insuffisante quelles sont pour vous les raisons de cet tat de choses a te re RE e a e a e a
89. e il existe chez les Hid deux types de coop ration dans le travail La premi re forme de coop ration consiste en un change de jours de travail entre plusieurs concessions tout le monde travaille ensemble pour chaque concession sur la base de la r ciprocit des prestations Cette coop ration porte sur les travaux de binage les r coltes et le battage 21 La deuxi me forme de coop ration n est pas bas e sur l obligation de r ciprocit mais sur les relations de bon voisinage Sans tre invit on va aider un ami un parent ou un voisin quand on voit que ce dernier est malade ou d bord de travail Dans ce type de coop ration les rapports Ge bon voisinage permettent de d passer les simples rapports de parent Le voisinage joue en effet un grand r le dans la cr ation des r seaux de relations et de solidarit Mais ces formes de coop ration ne semblent pas avoir une grande incidence sur la production car elles ne sont pas pratiqu es par tout le monde En outre elles ne portent que sur une partie de l ann e agricole 9 les produits de consommation et de vente Le mil alimentation de base des Hid est entass dans les greniers apr s la r colte Une partie servira nourrir la famille pendant l ann e l autre la fabrication de la bi re qui sera consomm e lors des manifestations collectives fun railles naissances mariages sacrifices etc Les produits de l levage sont g n raleme
90. e n est donc pas une terre d lection du gros gibier Au total l apport de la chasse est faible La p che de poissons frais ne se pratique qu assez peu car les zones de p che sont loign es On peut en revanche trouver sur le march du poisson s ch en provenance du Nig ria Mais ce poisson est souvent en mauvais tat de conservation car il est attaqu par des parasites les interdits alimentaires visent surtout les femmes enceintes et celles qui allaitent Si une femme enceinte mange de l hy ne par exemple on craindrait que son enfant ait le ricanement de cet animal Si elle mange du poisson qui saigne abondamment lorsqu on le tue elle aurait une h morragie lors de son accouchement 2 les variations saisonni res de la consommation alimentaire Le fait le plus important est l existence d une p riode de soudure difficile marqu e par une r duction importante de la consommation du mil de la bi re de mil et en revanche l apparition bien qu en petite quantit du riz dans le r gime alimentaire de quelques familles Pour certains la situation cette p riode est tr s s rieuse et nous avons vu une famille contrainte de vendre son seul bien un boeuf pour subsister jusqu a la r colte prochaine Cette irr gularit de l approvisionnement est le grand probl me de l alimentation des Hid Tourou ne conna t donc pas les r coltes pratiquement ininterrompues des r gions du Sud Cameroun Si le
91. e a a 106 ANNEXE IL QUESTIONNAIRE INDIVIDUEL CHEF MENAGE MARIE N DE LA STRUCTURE N DU M NAGE ee ee mem mme mm mn ewe 2 ETAT MATRIMONIAL Hy 7 Mo Mz 7 My L7 Mc ET PLUS 3 RELIGION CATH 7 Pro 7 Mu 7 Aut 4 OCCUPATION PRINCIPALE 5 INSTRUCTION DERNI RE CLASSE SUIVIE 6 TAILLE DU M NAGE ce a 7 ETHNIE 107 I POSSESSION DES TERRES aux agriculteurs seulement 1 Conment tes vous entr en possession des terres que vous cultivez ma intenant par h ritage LIT par achat E par donation LIT par pr t 7 autres pr ciser ae I1 SOURCES DE REVENUS ET DE DEPENSES 2 Gusto st votre principale source de revenus commerce g n ra LT vente en d tail 7 vente des produits agricoles 7 travail salari 7 autres pr ciser LT 3 Classez par ordre de priorit vos principaux postes de d penses Education LT soins m dicaux 7 habillement f tes c r monies 7 RER autres pr ciser 4 Qui effectue la r partition des revenus dans la famille vous m me f votre femme LT tous les deux LI pas de r partition oy 5 Lorsqu il s agit d effectuer une grosse d pense dans la famille la d cision est prise par vous tout seul L par votre femme 7 par vous deux LT avec les autres 7 pr ciser
92. e comprend des d coupages en sous ensembles aussi nombreux que les crit res de d coupage choisis r partition par sexe et par ge par situation juridique mari s c libataires divorc s veufs enfants l gitimes ou naturels etc r partition entre actifs et non actifs par profession et secteur d activit etc Ce chapitre tudie certains de ces sous ensembles Chacun traduit un aspect de la structure socio conomique de la commmaut tudi e les structures d mographiques actuelles 1 La r partition de la population par sexe et par age C est une structure extr mement importante de l tat de la population Elle est importante conna tre par elle m me car suivant la proportion des jeunes des adultes et des vieux l action et les r actions d une population sont diff rentes dans tous les domaines conomique politique social elle est importante conna tre galement par ses utilisations en science d mographique elle sert l laboration de ses donn es principales elle est indispensable galement toute pr vision d mographique scientifique a Les grands groupes d ges A partir du tableau 1 on peut r partir la population de Tourou en fonction de trois groupes d ges principaux le groupe des jeunes comprenant la population de 0 14 ans r volus celui des adultes comprenant la population de 15 54 ans r volus et celui des vieux comprenant les personnes g es de 55 ans et plus
93. e relation en vidence Le tableau 3 3 montre en effet que le Niakhar Sin a tr s peu de terres disponibles et la superficie moyenne cultiv e par habitant est plus faible qu Paos Koto Saloum 1 hectare contre 1 5 En outre il ya d importantes diff rences entre les deux zones en ce qui concerne les rendements en mil en sorgho et en arachide Superficie et rendement d terminent une production plus faible en c r ales et en arachide dans le Sin En cons quence le niveau de mortalit g n rale et infantile est beaucoup plus lev dans le Sin que dans le Salam Tableau 3 3 Mortalit suivant 19 niveau de production agricole dans le Sin Saloum S n gal SENEGAL DESIGNATION NIAKHAR PAOS KOTO SINE SALOUM Superficie en hectares par habitant 1 0 2 5 Superficie cultiv e en ha habitant 0 9 1 5 Production arachide habitant en kg 280 864 Production mil par habitant en kg 334 573 Mortalit g n rale 34 3 27 3 Mortalit 1 4 ans 109 81 Source Cantrelle 1966 p 47 III Les probl mes de d veloppement de Tourou Le d bat communautaire qui a eu lieu avec les populations les autorit s traditionnelles et administratives a permis l assembl e de s interroger sur les probl mes concernant le d veloppement de la communaut villageoise de Tourou 36 Ensemble les populations ont essay de r pondre aux questions suivantes quels sont dans les syst mes agraires traditionnels les l ments res
94. e ue appara t comme la meilleure voie suivre pour y parvenir Voici par order d importance les principales demandes formul es par les populations pour le d veloppement de Tourou 1 adduction d eau 2 lectricit 3 routes 4 centre d tat civil 5 district ou arrondissement 6 am lioration de la production agricole 7 alphab tisation des adultes Pour trouver une r ponse ces demandes les populations souhaitent que le projet leur accorde son concours en intervenant aupr s des services techniques et administratifs comp tents du d partement ou de la province II L Impact D mographique 1 L impact au niveau de 1 effectif global de la population Tourou est devenu gr ce au projet une ville perdue au milieu des montagnes un lieu de rencontre privil gi entre musulmans chr tiens et animistes son pouvoir d attraction se manifeste par le nombre croissant de familles qui abandonnent les montagnes pour habiter le centre de la zone exp rimentale 76 L enqu te a montr qu environ un cinqui me des m nages recens s ne s est install Tourou que cs derni res ann es avec le d marrage du projet Estim e environ 450 habitants en 1980 la population hid a t multipli e par plus de trois en sept ans en passant 1469 habitants en 1987 Tableau 7 4 Evolution de la population de Tourou entre 1975 et 1987 Ann e Population Indices 1975 Base 100 1975 251 100 1976
95. ent importantes Les marchandises import es et en particulier les produits manufactur s sont utilis s en grande quantit Hommes et femmes portent des cotonnades imprim es aux dessins vari s souvent de beaux Wax ou de riches pagnes brod s en dehors du mortier et du pilon utilis s pour piler le mais les ustensiles dont se servent les femmes sont presque tous import s marmites en fonte cuvettes et r cipients de toute dimension etc Bicyclettes lits m talliques postes de radio se rencontrent dans un nombre croissant de concessions 84 Concernant l habitat dont nous avons d j parl certaines d penses traduisent un remarquable progr s dans le mode de vie ce sont celles consacr es la r paration ou l am lioration des cases de type traditionnel la construction des latrines etc Mais le progr s existe aussi dans des domaines o ses effets sont moins visibles mais peut tre encore plus dignes d tre soulign s comme l ducation et la sant Que ce soit sous forme d achat de m dicaments de visites au m decin l h pital et la maternit ou sous forme de participation aux activit s commmautaires comme la construction d une case de sant les Hid d ploient des efforts consid rables Naturellement les formes traditionnelles de la m decine base magico religieuse restent encore tr s vivantes et les consultations des f ticheurs ou des pseudo marabouts tiennent encore plus de place
96. enue dangereusement prisonni re des enqu tes de grande envergure Ces derni res sont videmment indispensables mais elles comportent aussi certaines lacunes dont l une des plus importantes est que de telles enqu tes montrent dans quel sens se dirige le changement sans en montrer les origines Les micro recherches qui ont aussi leurs limites du genre de la pr sente tude s av rent de plus en plus n cessaires parce qu elles s occupent des aspects anthropologiques sociologiques et culturels c est dire des causes et des origines des ph nom nes tudi s En ce qui concerne l exercice de la parent responsable notamment nous avons besoin d en savoir beaucoup au sujet des relations familiales qui poss de l autorit Comment agit elle Comment sont prises les d cisions en mati re de d penses et de consommation Comment sont prises les d cisions au sujet des apports de travail Comment l autorit est elle d l gu e Comment la r partition de la consommation est elle d cid e et quelle est cette r partition En quoi cela concerne t il 1 importance donn e aux enfants et par cons quent les d cisions en mati re de f condit L importance donn e aux enfants la taille de la famille la persistance d une forte f condit reposent souvent sur des raisons culturelles et sociales elles d pendent d un ensemble de normes d images d habitudes d id es de n cessit s de pratique quotidienne etc Ce
97. er pauvrement sur des lopins trop petits situ s souvent sur des pentes a 50 ou m me cent pour cent 45 degr s ou davantage Elles soumettent videmment ces terrains une exploitation d vastatrice qui aggrave les effets de l rosion et provoque d autres difficult s 10 CHAPITRE 2 L ORGANISATION SOCIALE Dans son ouvrage Morphologie sociale Maurice Halbwaschs 1970 crivait Ainsi derri re tous ces faits de population nous apercevons une activit collective qui labore en quelque sorte les donn es biologiques et les ori Cette phrase permet de comprendre pourquoi nous commen ons cette tude par ume analyse du syst me socio culturel des Hid En effet les faits de population que nous allons pr senter dans la deuxi me partie de ce travail sont influenc s par ce syst me dont ils d pendent et dont ils sont le produit La soci t mod le la personnalit des individus aussi bien dans leurs comportements d mographiques que dans leurs capacit s de connaitre de penser et de sentir I Les fondements d une soci t 1 Le village ou le massif comme centre de vie communautaire Chaque village hid s est cr sur un mssif ou sur une montagne il est constitu de groupes de parent diff rents qui vivent une histoire commune faite d alliances de solidarit s mais aussi de conflits d quilibres et de d sordres toutes choses qui constituent la dynamique d une communaut villageoise Le v
98. ertains ressortissants de la R publique du Nig ria 40 et tt N3 54119143 6 SIN Sl 02 Se SE SJWWOH St 0S 4861 w nounoy ap sabe sap apywesky gt anbiydeay LL el 41 150 0S 02 09 08 ool 09 08 006 022 ap aputyndsew ap aquno 2 anbiydeug yuoddey 42 Tableau 4 2 Enqu t s selon 1 appartenance ethnique et le sexe Ethnie Hommes Femmes Total Hid 508 34 5 537 36 6 1 045 71 1 Matakam 152 10 4 203 13 8 355 24 2 Autres 29 2 0 40 2 7 69 4 7 Total 689 46 9 780 53 1 1 469 100 0 3 La r partition de la population selon le sexe et la religion Au point de vue religieux c est l animism qui est majoritaire 78 7 5 des enqu t s s en r clament 18 8 d clarent appartenir une religion chr tienne et 2 5 seulement l islam Tableau 4 3 Enqu t s selon l appartenance religieuse et le sexe Religion Hommes 5 Femmes Total Catholiques 14 0 9 21 1 4 35 2 3 Protestants 117 8 0 125 8 5 242 16 5 Musulmans 21 1 4 16 1 1 37 2 5 Animistes 537 36 6 618 42 1 1 155 78 7 Total 689 46 9 780 53 1 1 469 100 0 4 La r partition de la population selon le niveau d instruction Pour d terminer le niveau d instruction nous avons demand a chaque enqu t de dire la derni re classe fr quent e Les niveaux d instruction d cl
99. es d allaitement int gral Les cons quences de cet allaitement prolong se font sentir sur l tat nutritionnel de l enfant qui ne re oit aucun aliment additionnel une p riode o d autres l ments nutritifs sont n cessaires sa constitution 71 Vue d Ensemble Notre enqu te tait destin e un milieu relativement homog ne comme nous l avons indiqu au d but de cette tude par cons quent la diversification des attitudes en mti re de f condit reste faible Les conditions d existence des enqu t s sont pratiquement les m mes et peu d individus se d marquent du mod le collectif La plupart des enqu t s tablissent un lien troit entre leur f condit effective et leurs aspirations Ils veulent une descendance nombreuse et estiment que l intervalle id al entre naissances est de trois ans et beaucoup atteignent cet objectif 65 2 des hommes et 76 7 des femmes Evidemment la plupart n ont pas aussi une ma trise totale des d terminants de leur f condit sur le plan physiologique en particulier mais ils connaissent des moyens et savent les utiliser m me si ceux ci sont imparfaits abstinence et allaitement prolong Dans la plupart des pays du monde l analyse de l impact des m thodes modernes de r gulation de la f condit a t souvent rendue difficile cause des tudes insuffisantes des m thodes pr existantes d espacement de naissances Cette omission n a t
100. ession et poursuivait un double objectif estimer les caract ristiques de base de la population de r f rence et identifier les femmes qui devaient tre interrog es sur leur f condit et sur leurs conditions d existence les quatre questionnaires se trouvent en annexe Les enqu teurs devaient recenser les habitants de chaque concession selon les crit res habituels lien de parent avec le chef de m nage sexe ge r sidence ant rieure niveau d instruction tat matrimonial etc La derni re page du questionnaire s int ressait aux caract ristiques de l habitat Le deuxi me questionnaire concernait toutes les femmes en ge de procr er 12 54 ans Il comprenait quatre parties principales Ila premi re partie servait d introduction l entretien et permettait l enregistrement des donn es socio conomiques de base tat matrimonial situation dans l emploi niveau d instruction mode d approvisionnement en eau etc La deuxi me partie tait limit e l enregistrement des v nements de base du cycle d mographique individuel La troisi me partie concernait les attitudes les comportements des femmes l gard de la f condit Enfin la quatri me partie s int ressait aux conditions de vie et de travail des femes Le troisi me questionnaire s adressait uniquement aux hommes et comprenait autant de parties que le questionnaire destin aux femmes Ce questionnaire devait nous permettre de comparer le
101. ettent de comprendre ce qui se passait autrefois dans la soci t hid Une analyse approfondie des formes de mariage montre qu il existait en effet un syst me de redistribition des femmes qui permettait un homme g de proc der de son vivant la donation au profit d un fils d un fr re ou d un autre parent d une ou de plusieurs de ses pouses L accaparement des femmes tait donc autrefois essentiellement le privil ge des hommes entre 40 et 60 ans Le chef de lignage restait bien s r th oriquement propri taire de toutes les pouses qu il avait acquises mais il ne gardait l exclusivit que sur celles qu il s estimait encore en mesure de satisfaire sexuellement Comment le Hid justifie t il la polygamie On all gue la possibilit d avoir de nombreux enfants de progresser dans la hi rarchie sociale en acqu rant une femme suppl mentaire d accro tre les capacit s de production de l unit familiale Mais deux raisons nous paraissent beaucoup plus fondamentales En premier lieu l individu qui a deux ou plusieurs femmes a plus de chances d avoir un nombre quilibr de filles et de gar ons de mani re pouvoir marier les gar ons par les filles En second lieu dans la soci t hid traditionnelle il est strictement interdit d avoir des relations sexuelles avec une femme qui vient d accoucher et ceci pendant trois ans si l enfant est une fille et quatre ans si l enfant est u
102. eur d un groupe de parent son ge et son sexe La solidarit sociale se manifeste jusqu au niveau du groupe de parent par des prestations de travail que les jeunes doivent fournir leurs a n s L autorit dont les anciens sont investis dans chaque groupe de parent leur permet de contr ler la main d oeuvre 77 Au niveau familial les chefs de famille b n ficient seuls des apports mon taires qu assurent les produits agricoles tous les produits familiaux sont concentr s entre leurs mains Les in galit s sociales et conomiques d coulant d un tel syst me poussent les jeunes aller s installer l ext rieur de leur pays Le d sir de fuir les contraintes de la soci t para t d terminant dans la d cision prise par les individus de quitter leur village natal L migration Tourou peut donc avoir des cons quences n fastes Ia premi re cons quence r side dans un vieillissement de la population avec toutes ses implications A plus long terme le renouvellement d mographique lui m me se trouve compromis 195 d s quilibres dans la composition de la population emp chent la vie sociale de se d rouler normalement La deuxi me cons quence ce qu tant donn que la plupart des migrants font partie du groupe d ges actif la commmaut se vide sans cesse de ses jeunes et robustes habitants Le projet devrait par cons quent doubler d efforts pour r duire davantage ce ph nom ne 2 L
103. f rieur au poids recommand 11 kg Mais les femmes de poids normal qui ont un d ficit pond ral d s le d but de la grossesse ont de fortes chances de donner naissance des enfants souffrant de retard de croissance intra ut rin savoir plus l ger que la normale pour l ge gestationnel La plupart des femmes de Tourou appartiennent cette derni re cat gorie La surveillance de l augmentation du poids pendant la grossesse nous para t donc tr s importante car elle permet de prendre temps des mesures pour assurer au nouveau n un poids satisfaisant C est un acte fondamental qu il faut accomplir pendant les visites pr natales c Sant ge et parit de la m re Les femmes de Tourou se marient tr s t t et accouchent t t Les grossesses des adolescentes s inscrivent d ailleurs sur la liste des probl mes voqu s par les membres de la communaut pendant l enqu te Il est inutile d insister sur le danger que repr sente ce ph nom ne en l absence d un environnement socio sanitaire favorable En effet la survenue d une grossesse chez l adolescente a souvent des cons quences physiques psychiques et sociales elle peut compromettre son bien tre mental et social ainsi que la sant de l enfant C est aussi un truisme d affirmer que la mortalit maternelle s l ve au fur et mesure que le nombre de grossesses augmente C est un ph nom ne qui est connu dans tous les pays m me si nous
104. famille Pour les femmes la valeur la plus fr quente est 8 50 3 d entre elles pensent en effet que la taille d une famille normale devrait tre gale ce chiffre Pour les hommes c est la valeur 10 qui revient le plus souvent 58 0 d entre eux la consid rent comme le nombre id al Ainsi si dans l ensemble les populations de Tourou aspirent une famille nombreuse ce d sir est beaucoup plus fort chez les hommes que chez les femmes le nombre id al moyen d enfants est respectivement de 9 et de 7 7 Ce dernier varie en fonction de l ge tableau 6 2 Au fur et mesure qu on passe de g n rations plus jeunes aux g n rations plus vieilles le nombre id al moyen augmente de fa on r guli re Il s agit la d un effet de g n ration Tableau 6 2 Nombre moyen d enfants souhait selon l ge de la femme et le nombre moyen id al Groupe Nombre moyen Nombre moyen da ages souhait id al 15 19 8 3 5 7 20 24 7 0 7 9 25 29 6 1 8 1 30 34 5 1 8 6 35 39 3 8 8 9 40 44 1 5 9 0 45 49 0 9 9 3 50 54 0 4 9 8 2 le nombre d enfants souhait Il existe une grande diff rence entre la dimension id ale de la famille et le nombre d enfants souhait Dans le premier cas il s agit d une appr ciation d ordre g n ral relative 1 institution sociale de la famille pour laquelle on d finit ume dimension optimale dans la collectivit a laquelle on appartient et dans
105. femme Tableau 2 3 R partition des femmes selon la provenance de l aide dans leurs travaux domestiques provenance de des femmes l aide domestique Mari 20 Enfants 60 Belle famille 2 Famille de la femme 6 Autres 9 Total 100 0 Effectif 446 De m me le gar on qui fait paitre les b tes qui porte l eau pendant la p riode de s cheresse intense qui coupe le fourrage pour les animaux s initie graduellement un tat d homme A cause du milieu particuli rement aride et ingrat dans lequel vivent les populations de Tourou les enfants sont donc tr s rapidement impliqu s dans le syst me de production A long terme une participation active aux travaux des adultes a des r percussions sur la production car les plus jeunes apprennent t t fournir le maximm d effort au moment des cultures Pourtant les enfants ne se pr sentent pas comme des adultes avant l ge Ils ont leurs jeux leurs moments de loisir qui ne s apparentent pas n cessairement ce que font leurs a n s Toutefois une partie des responsabilit s de la vie commmautaire leur incombe en tant qu enfants et cela leur est inculqu tr s t t L enfant saisit d s son plus jeune ge l importance des g n rations a n es et le respect qui leur est d La premi re personne entrer dans cette cat gorie c est la m re La m me attitude de respect avec en plus une certaine crainte pr vaut dans les relations entre le p re et ses enf
106. fois plusieurs activit s secondaires occasionnelles et temporaires comme la ma onnerie ou la vannerie Ce qui caract rise donc cette structure socio professionnelle c est la place crasante tenue par le secteur primaire qui accapare la quasi totalit des actifs 93 8 3 Le secteur secondaire est encore insignifiant Quant au secteur tertiaire comme producteur principal de revenu il est inexistant 5 Tableau 4 12 Population de 6 ans et plus selon la branche d activit Branches Hommes Femmes Total d activit Agriculture 316 385 701 Elevage 41 42 83 Commerce 21 10 31 Artisanat 7 6 13 Autres 3 5 8 Total 388 448 836 IV L Habitat 1 Population par type de structure Une structure ici est un b timent ou une construction s par et isol dans l espace usage d habitation et abritant un ou plusieurs m nages Elle peut tre une case isol e une maison plusieurs logements un immeuble ou une concession elle peut contenir une ou plusieurs unit s d habitation A Tourou pr s de 96 de la population habitent dans des concessions la proportion des personnes qui vivent dans des cases isol es y est tr s faible tableau 4 13 Le nombre moyen de pi ces salon cuisine chambre a coucher par unit d habitation est de 2 7 seulement Une unit d habitation tant occup e par un m nage taille moyenne 5 3 personnes on pourrait d duire qu il y a 2 personnes par pi ce ce chiffre est un i
107. i paie des femmes Vous m me 78 1 Votre mari 18 6 Les autres 3 3 Total 100 0 Effectif 446 L enfant n est pas isol de la vie des adultes il y participe continuellement les parents entendent qu il en soit ainsi Mais cette attitude ne vise aucunement faire br ler des tapes sur le plan psychologique ou social Il ne faut donc pas confondre la participation de 1 enfant la vie adulte avec cette vie elle m me Le petit gar on o la petite fille est pr sent dans toutes les activit s de sa m re D s les premiers moments de sa vie le nourrisson doit accorder son rythme celui de sa m re Malgr la relation privil gi e qui l unit sa m re cette derni re partage cependant la surveillance du nouveau n avec d autres en particulier les soeurs a n es de ce dernier elles m mes parfois tr s jeunes Le r le jou par les a n s partir d un certain ge au sein de la famille est donc tr s important S agissant notamment de l aide domestique il ressort du tableau 2 3 que 60 2 des femmes interrog es d clarent que ce sont les enfants qui leur apportent le plus grand soutien La fillette de 8 ou 10 ans qui a charge d un petit fr re ou d une petite soeur a certains moments de la journ e qui en plus r colte les termites porte l eau crase les grains de sorgho en farine se familiarise t t avec l univers de sa m re et de toutes les femmes Elle en acquiert la responsabilit d tre
108. illage joue en effet un grand r le dans la vie des Hid Il est d abord le Centre de la vie conomique et comprend plusieurs chefs de concession ou sar Chaque chef de concession poss de des terres et des champs aid de ses femmes et de ses enfants il peut vivre toute l ann e de ses produits de cultures sans faire appel l aide de ses voisins Malgr cette ind pendance r elle dont jouissent la plupart des cultivateurs il existe toutefois entre chefs de concession et leurs familles un esprit de solidarit et d entr aide qui est fondamental pour la soci t Ainsi sont organis s des travaux collectifs de construction de cases des semailles et de r coltes Un tel esprit de coop ration permet non seulement d augmenter le rendement du travail mais aussi de cr er des liens solides entre les membres de la communaut Le village constitue aussi une unit politique L autorit politique est d tenue par les chefs de lignages et les chefs de clans qui assurent la coexistence pacifique entre les diff rents membres de la commnaut Le chef politique est aussi chef religieux sa fonction est h r ditaire et se transmet du p re au fils a n Enfin le village est un grand Centre de vie religieuse Presque chaque chef de concession a un sanctuaire o il offre des sacrifices aux anc tres et aux g nies de la terre Tous les habitants du massif quelle que soit leur origine clanique ou lignag re doivent participer
109. impact au niveau de la mortalit et de la f condit Il convient de rappeler que le niveau de mortalit de Tourou encore tr s lev a commenc baisser depuis 1981 Le quotient de mortalit infantile est pass de 178 en 1981 161 5 en 1987 et le quotient de mortalit juv nile de 159 5 1343 Au cours de la m me p riode l esp rance de vie a la naissance est pass e de 40 43 ans pour l ensemble de la population Ce d clin de la mortalit est l un des r sultats les plus significatifs obtenus gr ce aux activit s du projet Les responsables d partementaux de la sant sont unanimes depuis que le projet a t implant A Tourou certaines maladies ont tendance a disparaitre et les familles s adressent en nombre toujours croissant la m decine moderne Les femmes ont de moins en moins peur du m decin et se laissent consulter Certaines m res commencent comprendre la n cessit de vacciner leurs enfants m me si moins de la moiti seulement de ceux ci sont amen s au centre de vaccination et m me si parmi eux un sur deux seulement revient pour recevoir la deuxi me et la troisi me dose de vaccin 3cf Rapport annuel d activit s du Chef de service d partemental de la sant Mokolo 1987 78 Nous avons d ailleurs demand aux femmes et aux hommes ce que la vaccination repr sentait pour eux tableau 7 5 Tableau 7 5 Opinions des femmes et des hommes de Touro sur 18 vacci
110. ire son existence physique et sociale 23 Tableau 2 7 Principales sources de d penses des hommes Principales sources de d penses des hommes Education des enfants 9 7 Habillement 33 3 Soins m dicaux 3 9 F tes c r monies 35 6 Alimentation 7 5 Autres 10 0 Total 100 0 Effectif 221 Tableau 2 8 Principales sources de d des femmes Principales sources de d penses des femmes Education des enfants 14 4 Habillement 27 2 Soins m dicaux 10 1 F tes c r monies 24 0 Alimentation 11 8 Autres 12 5 Total 100 0 Effectif 446 24 II De l organisation politique traditionnelle une administration moderne L organisation administrative coloniale a compl tement boulevers le syst me politique traditionnel des Hid Bien avant l ind pendance les rapports de cette soci t avec l ext rieur taient surtout des rapports de force guerres inter villageoises contre les Mandara et les Foulb Pour assoir leur administration coloniale les fran ais ont d aussi mener des combats sanglants pour soumettre les Hid le versement de l imp t tait le signe de cette soumission 1 les chefs des massifs A travers les transformations apport es par l administration coloniale il est tres difficile de trouver chez les Hid les formes traditionnelles du pouvoir Les villageois eux ne parviennent pas d finir clairement ce qu tait autrefois un chef de massif D apr s les informations recueillies
111. it consomment tr s peu de protides animaux A la faim de calories et de prot ines il faut ajouter la faim de calcium provoquant le rachitisme la faim d iode provoquant le go tre la faim de vitamines provoquant le b rib ri le kwashiorkor les ophtalmies etc La sous alimentation est moins grave pour les maladies qu elle provoque directement que par le mauvais tat sanitaire qu elle cr e affaiblissant la r sistance aux maladies diminuant le rendement des travailleurs augmentant la mortalit maternelle et infantile l an mie des femmes enceintes et des m res qui allaitent entra nant l arr t de la croissance des enfants Voici pour fixer les id es les principaux aliments que nous avons rencontr s Regroupements Aliments rencontr s _ C r ales Mil ma s sorgho feuilles fruits Tubercules Manioc ignames patates pommes de terre taro Lipides Huile d arachide huile de ca lc drat huile de karit Prot ines animales Boeuf mouton ch vre gibier antilope terrestres biche h risson insectes lait oeuf Prot ines animales Poissons frais ou s ch s crustac s aquatiques Prot ines v g tales Haricot pois de terre 30 les feuilles Elles jouent un grand r le dans 1 alimentation des populations de Tourou d abord parce qu elles sont un l ment de vari t presque le seul dans la pr paration des sauces ensuite parce qu elles fournissent une part notable des tr
112. it des donn es collect es n est pas parfaite malgr toutes les pr cautions que nous avons prises Cependant l enqu te apporte d importants renseignements sur les caract ristiques sociales conomiques et d mographiques de Tourou Elle donne des informations sur le syst me de parent le syst me de production la structure familiale la structure de l autorit les types d unions les attitudes l gard de la dimension de la famille et de la contraception rte d enqu te se rattache en partie aux tudes dites de is gr ce auxquelles on dispose dans un grand nombre de pays d informations sur la variabilit des voeux d une population quant la dimension de la famille sur les raisons qui poussent les familles a d cider du nombre de leurs enfants et de nent des naissances ainsi que sur leur connaissance des m thodes traditionnelles et modernes de limitation des naissances et leur volont de les utiliser luc A p provient des mots Connaissance Attitudes et Pratique en mati re de contraception PREMIERE PARTIE LES DONNEES NATURELIES ET SOCIO CULTURELLES CHAPITRE 1 L ENVIRONNEMENT PHYSIQUE Les crit res physiques sont toujours tr s importants tudier car ils servent de cadre l activit humaine et peuvent la d terminer pour une forte part c est ce que le terrain ses ressources et sa position apportent aux hommes Tourou est un grand village situ au coeur m me des Monts
113. l argent ind pendamment de son ge ou de son statut social Cette situation est per ue par les vieux comme un rejet de l ordre traditionnel une fuite des jeunes devant leurs obligations et leurs responsabilit s Elle a pour cons quence de rendre le dialogue entre la g n ration montante et les anciens de plus en plus difficile quand elle n entra ne pas entre eux un clivage total La d gradation su sch ma traditionnel de contr le social n est par ailleurs pas trang re la lib ration de la femme Celle ci se poursuit l heure actuelle un rythme consid rable Vue d Ensemble La mortalit a baiss Tourou entre 1981 et 1987 mais son niveau reste encore tr s lev En 1987 le quotient de mortalit infantile est estim 1615 et le quotient de mortalit juv nile 134 C est dire que le chemin parcourir reste long Mais d importants progr s pourraient encore tre enregistr s si de vastes campagnes de sensibilisation de la population aux probl mes d hygi ne collective et individuelle hygi ne alimentaire corporelle et du milieu taient syst matiquement organis es On assisterait alors une croissance plus rapide de la population de Tourou cons quence d une f condit lev e et d une mortalit en baisse continue 63 CHAPITRE 6 ATTITUDES OPINIONS ET COMPORTEMENTS EN MATIERE DE FECONDITE Apr s avoir collect les donn es de fait l enqu te devait s int re
114. le nombre de personnes qui ont particip aux activit s du projet en 1986 selon le village d origine tableau 7 2 Il appara t qu au fur et mesure qu on s loigne de Tourou le pourcentage de participants diminue tr s rapidement pour les hames il est inf rieur 1 Hidoua Logodja et Ndrock pour les femmes il est inf rieur 1 a Idingding Hidoua Lambram Moutaz Logodja Dalou Ndrock et Liban Les longues distances entrainent donc une s rie de probl mes temps perdu a effectuer la navette entre les villages et le centre social absent isme fr quent aux r unions notamment en cas d intemp ries difficult d entreprendre des actions d animation du milieu ou de participer certaines activit s en raison de la n cessit de rentrer suffisamment t t chez soi f n cessit de trouver proximit du centre social un logement de fortune pour participer aux activit s ou de vivre au crochet des amis 74 Tableau 7 2 Participants aux activit s du projet selon le village d origine 1986 Villages participants Hommes Femmes Ldingding 1 2 0 4 Hidoua 0 6 0 1 Lambaram 3 4 0 6 Moutaz 2 0 0 3 Toufou 4 8 2 2 Tourou 58 7 81 8 Doubouloum 6 6 3 8 Logodja 0 3 0 1 Dalou 1 7 0 6 Loctcha 7 3 2 9 Roum 6 0 3 3 Ndrock 0 8 0 2 Gossi 5 1 3 0 Libam 1 5 0 7 Total 100 0 100 0 Effectif 255 130 2 Les sujets de causerie pr f r s Nous avons demand aux enqu t s de dire les sujets qu i
115. les circonstances du moment Tout autre chose est la r ponse d une femme a qui l on demande en ce qui la concerne personnellement combien elle souhaite avoir d enfants ou combien elle s attend en avoir en tout Le tableau 6 23 montre que le nombre moyen d enfants souhait tr s lev au d but des ges de procr ation diminue r guli rement mesure que la femme s approche de la fin de la p riode f conde Alors qu partir de 35 39 ans certaines femmes semblent tre satisfaites du nombre d enfants d j atteint pensent qu elles en ont d j trop et aspirent une dimension de la famille de plus en plus restreinte les autres plus jeunes sont insatisfaites parce qu elles estiment qu elles n en ont pas assez 65 Une question a t pos e aux enqu t s sur leur pr f rence quant au sexe tableau 6 3 A cette question 58 7 des hames ont r pondu qu ils pr f rent les gar ons aux filles contre 34 3 des femmes 36 2 ont d clar n avoir pas de pr f rence contre 55 1 des femmes Tableau 6 3 Pr f rence au_sexe Sexe Hommes Femmes Garcon 58 7 34 3 Fille 5 1 10 6 L un ou l autre 36 2 55 1 Total 100 0 100 0 Effectif 245 446 II L Espacement des Naissances et la Contraception 1 L espacement des naissances La question suivante avait t pos e aux hommes et aux femmes D apr s vous quel est l intervalle id al entre deux naissances Les r p
116. lle A la maison avec l aide d une accoucheuse traditionnelle Dans un centre de sant A la maternit Est ce que vous faites facciner vos enfants OUI f 7 NON 7 Si non pourquoi Y a t il d j eu une s ance de vaccination dans la communaut OUT 7 NON 7 Si oui quand Si non quelle distance se trouve la communaut du centre de vaccination le plus proche 2 distance en km 101 meen ne Dans le village o va t on souvent chercher l eau potable 18 Quelles sont les maladies qui affectent souvent les hommes dans votre 20 21 II 22 23 dans le marigot au puits la mare la source Quel type d aisance utilise t on souvent dans le village communaut Quelles sont les maladies qui affectent souvent les femmes _ Quelles sont les maladies qui affectent souvent les enfants SOURCES DE REVENUS Quelles sont les principales sources de revenus de la communaut levage er kad Q vente des produits agricoles commerce travail salari autres pr ciser Quelles sont les principales sources de d penses sant nourriture boisson ducation dot autres pr ciser yan QE El eed LLI TRAVAIL HOMMES FEMMES 24 Indiquez quels types de travaux se livrent g n ralement les hommes dans la communaut 25 Indiquez quels types
117. lle vit avec ses fr res jusqu l ge de sept ans environ A partir de cet ge elle est int gr e dans le groupe de femmes jusqu son mariage Elle aidera sa m re ou les autres pouses dans les travaux m nagers et agricoles Une fois mari e elle accomplira ses t ches m nag res et travaillera dans les champs de son p re Ce n est qu apr s plusieurs ann es de mariage qu elle pourra tre autoris e cultiver pour son propre compte et vendre les produits de ses champs sans se r f rer son mari En d autres termes la femme n a pas droit l h ritage mais elle est elle m me un bien d h ritage la mort du mri elle devient l pouse du fr re le plus jeune Cette pratique le l virat est encore tr s courante aujourd hui chez les Hid 3 Le de Il existe trois niveaux dans un groupe de parent hid la famille l mentaire le lignage et le clan La famille forme le noyau de la soci t villageoise elle comprend 19 p re sa ou ses femes et ses enfants non mari s Tous les membres de la famille sont ainsi regroup s autour d une personne le chef de concession v ritable centre de gravit de la constellation familiale C est sa case qui commande le passage dans toutes les autres pour entrer comme pour sortir les femmes et les enfants doivent passer par la sienne Le chef de concession mange en g n ral deux fois par jour le matin et le soir La nourriture de base est le mil dont
118. lles le d sirent FA NON Ve 109 y ACTIVITES FAMILIALES ET COMMUNAUTATRES 15 Fr quentez vous souvent la famille de votre pouse 7 7 Si oui quelles occasions 7 Naissances 7 d c s 7 i mariages a c r monies f tes 7 itres pr ciser FT j articipez vous souvent certaines activit s organis es par les responsables du Foyer OUI Si oui lesquelles 1 causeries ducatives projection de films LT investissement humain 7 cours d alphab tisation autres pr ciser 7 yI STRUCTURE DU LEADERSHIP o ma I 17 Quelles sont selon vous et par ordre d importance les personnes les plus influentes dans votre communaut 18 Quelles sont les personnes qui votre avis sont les plus capables d aider la communaut r soudre ses probl mes nommez les 110 20 21 22 23 ATTENTES DES POPULATIONS ET IMPACT DU PROJET Que peut faire le Projet pour votre vos famille s 2 ne eee i 5 no e e eee 2 3f Set le Loe ht gee 4 a D Comment jugez vous l action du projet depuis son implantation Insuffisante Jo Acceptable Ji Tr s appr ciable Et Si vous estimez cette action insuffisante quelles sont pour vous les raisons de cet tat de choses 111 a Ww N or ANNEXE III QUESTIONNAIRE INDIVIDUEL F CONDIT ET CONDITIONS DE VIE DE LA FEMME IDENTIFICATION DE LA F
119. ls pr f rent dans le cadre ces causeries ducatives anim es par le responsable du foyer exp rimental Il ressort du tableau 7 3 que les femmes 40 7 aimeraient qu on leur parle davantage des maladies infantiles et de l espacement des naissances 21 0 3 Les hames sont particuli rement int ress s toutes les questions relatives la production agricole 32 3 au d veloppement de la communaut 17 6 l assainissement du milieu 18 5 Une proportion non n gligeable pr f re l espacement des naissances tout autre sujet 13 0 Les femmes accordent une place tr s faible la production agricole aux probl mes de jeunes l assainissement du milieu Et les hommes s int ressent moins aux maladies infantiles l conomie familiale et l quilibre alimentaire 75 Tableau 7 3 Sujets de causerie pr f r s Sujets pr f r s Hommes Femmes Maladies infantiles 1 0 40 7 Economie familiale 3 0 5 6 Hygi ne du corps 4 1 9 3 D veloppement de la communaut 17 6 6 8 Equilibre alimentaire 2 1 9 5 Espacement de naissances 13 0 21 0 Production agricole 32 3 3 1 Jeunesse et changements sociaux 8 4 0 7 Assainissement du milieu 18 5 3 3 Total 100 0 100 0 Effectif 279 446 3 les attentes des populations De plus en plus sensibilis es aux questions li es l am lioration de leurs conditions de vie les habitants de Touro souhaitent des changements au sein de leur commmaut et l
120. mence m rir et l on peut d j avoir du mil nouveau pour fabriquer de la bi re D cembre c est le mois de la r colte du mil mars le mois du d broussage avril le mois de la pr paration des champs mai le mois de la plantation du mil etc Le calendrier agricole montre que la plupart des activit s ont lieu de mai octobre pendant cette p riode tous les agriculteurs cultivent le mil l arachide le coton II L hydrologie L hydrologie de la r gion se caract rise par l importance du ruissellement par des rivi res coulement temporaire et par une inondation saisonni re en noyant une partie de la r gion Une grande partie des eaux est vacu par ruissellement et ne profite pas aux sols Les eaux de pluies commencent a s couler avant qu elles aient impr gn compl tement les sols leur infiltration se faisant avec beaucoup de lenteur Presque tous les cours d eau apparaissent comme des oued en saison s che un lit mineur sec o les habitants puisent de l eau en creusant des entonnoirs dans les sables Dans toute la r gion le ravitaillemnt en eau ne pose pas de probl me en saison des pluies Les habitants abandonnent souvent les puits am nag s pour puiser de l eau dans les mayo A partir du mois d octobre l coulement de cs rivi res temporaires s interrompt et les mares s ass chent tr s rapidement Les populations doivent alors parcourir plusieurs kilom tres pie
121. meroun Cette tude a t faite dans le cadre d un projet financ par le FNUAP CMR 85 P01 Education des populations la parent responsable et am lioration des conditions de vie familiale et communautaire au sein du Minist re des Affaires Sociales du Cameroun Les questions de population prennent au Cameroun une importance de plus en plus grande Le taux d accroissement actuellement estim 3 par an ne va pas sans poser de s rieux probl mes au d veloppement conomique Conscient donc des d s quilibres de tous ordres qu une croissance d mographique trop rapide risque d entra ner le Gouvernement est en train de prendre un certain nombre de mesures visant rendre les familles plus responsables en mati re de procr ation Parmi ces mesures se trouve le projet actuel Les activit s du projet couvrent dix foyers exp rimentaux dont celui de Tourou o l tude a t r alis e Un foyer exp rimental d signe un ou plusieurs villages tous ces villages appartiennent g n ralement un m me univers culturel et constituent une v ritable communaut villageoise L int r t m thodologique de cette tude r side dans la combinaison des m thodes anthropologiques d observation et d entretiens aupr s des villageois bien inform s avec une enqu te structur e et exhaustive aupr s des habitants hommes et femmes Ainsi les observations et les descriptions qualitatives sont compl t es par des statis
122. n impliquent de la part du Bureau international du Travail aucune prise de position quant au statut juridique de tel ou tel pays zone ou territoire ou de ses autorit s ni quant au trac de ses fronti res Les articles tudes et autres textes sign s n engagent que leurs auteurs et leur publication ne signifie pas que le Bureau international du Travail souscrit aux opinions qui y sont exprim es La mention ou la non mention de telle ou telle entreprise ou de tel ou tel produit ou proc d commercial n implique de la part du Bureau international du Travail aucune appr ciation favorable ou d favorable Des copies de cette publication et d autres parues dans la s rie peuvent tre obtenues aupr s du Bureau international du Travail Service de la planification de l emploi et des activit s en mati re de population 4 route des Morillons CH 1211 Gen ve 22 Suisse Bureau international du Travail B P 414 Dakar S n gal UNDP P O Box 30218 Nairobi Kenya Imprim par le Bureau international du Travail Gen ve Suisse AVANT PROPOS La s rie de documents Travail et Population en Afrique Sub Saharienne a t lanc pour faciliter la diffusion des r sultats d tudes et des synth ses d activit s sur le terrain dans le cadre de projets nationaux et r gionaux de coop ration technique FNUAP BIT Le pr sent document donne les r sultats d une tude socio d mographique en profondeur sur une communaut villageoise au Ca
123. n de la soci t hid au monde moderne pose cependant quelques probl mes Nous avons vu que la charte sociale de ces population reposait essentiellement sur un agencement harmonieux des rapports l int rieur du groupe lignager Le langage en tait celui de la parent et la cl de vo te l institution matrimoniale Cette derni re par le truchement de la dot mobilisait le principal des efforts des membres du lignage sur les plans conomique social et politique Et ce qui en rendait le fonctionnement efficace tait l existence du pouvoir de contr le qu exergaient sur le syst me les a n s du groupe pouvoir coercitif fond sur la richesse dont les vieux taient les seuls d tenteurs et permettant de sanctionner le manquement la r gle pour le refus de promouvoir le r fractaire au statut social auquel 11 pouvait pr tendre Or ce qui dans la soci t hid actuelle frappe m me l observateur le moins averti c est d une part la d gradation progressive du sch ma d autorit ancien et d autre part l impuissance des structures administratives et politiques assurer la rel ve Le premier ph nom ne est directement li la facilit d acc s la richesse que permet d sormais le d veloppement des cultures commerciales la d tention des biens sp cifiquement destin s l change matrimonial n est plus le seul privil ge des a n s mais se trouve sous la forme des esp ces mon taires
124. n gar on Le pr texte invoqu est que le sperme se m lange au lait de la m re et tue l enfant En r alit le fait pour une femme de pouvoir allaiter son b b pendant trois ans constitue pratiquement pour ce dernier sa seule chance de survie un sevrage pr coce suscit par la veme rapide d un autre enfant lui tant g n ralement fatal Le tout n est donc pas de mettre une prog niture au monde encore faut il la maintenir en vie Il semble donc que ce soit l dans une soci t o n existe aucune pratique anticontraceptionnelle un interdit dict par le seul souci d espacer les naissances 1 exp rience prouvant qu un enfant enlev trop t t au sein de sa m re ne survit que rarement La polygamie en mettant plusieurs femmes la disposition d un m me homme lui permet donc de respecter plus facilement cette prescription Tableau 4 11 Nombre moyen de femmes par homme mari et par homme polygame Groupes d Ages Nombre Moyen de Nombre Moyen de Femmes par Homme Mari Femmes par Homme Polygame 15 19 1 1 2 3 20 24 1 1 2 3 25 29 1 2 2 3 30 34 1 3 2 5 35 39 1 4 2 7 40 44 1 5 2 7 45 49 1 6 2 8 50 54 1 8 2 9 55 et 1 4 2 6 m gt N 50 III L activit La population active se compose des personnes des deux sexes et comprend les occup s et les ch meurs La population inactive est constitu e des m nag res des l ves des retrait s et des autres personnes
125. nation Opinions sur Femmes Hommes la vaccination Tres bonne chose 45 0 38 1 Bonne chose 11 3 9 4 Assez bonne chose 10 5 7 7 Mauvaise chose 20 2 30 0 Ne sais pas 13 0 14 8 Total 100 0 100 0 Effectif 446 245 Malgr le pourcentage important de femmes qui pensent encore que la vaccination est une mauvaise chose 20 2 nombreuses sont d j celles qui d clarent que c est une tr s bonne chose 45 0 ou une bonne chose 11 3 13 0 seulement d entre elles ne savent pas ce que cela repr sente Quant aux hames ils semblent attacher moins d importance la vaccination que les femmes 38 1 seulement d entre eux pensent que c est une tr s bonne chose et 30 0 une mauvaise chose Il y a donc malgr tout un changement progressif de mentalit s gr ce auquel la promotion de la campagne de vaccination de l ann e 1987 a t assur e non seulement par les services de sant mais aussi par les leaders villageois form s dans le cadre du projet les chefs traditionnels et religieux Ainsi 732 enfants ont t vaccin s r sultat jamais atteint auparavant A la question pensez vous qu il existe un lien entre la sant de l enfant et sa nutrition nous avons aussi obtenu les r ponses suivantes 79 Tableau 7 6 Lien entre sant et nutrition Opinions sur le lien Femmes Hommes entre sant et nutrition Oui 57 2 43 3 Non 20 6 31 8 Ne sais pas 22 2 24 9 Total 100 0 100 0 Effectif 446 245
126. ndice de promiscuit tr s significatif Tableau 4 13 Population par type de structure Type de Structure Population Maison isol e 51 3 5 Maison a plusieurs logements 5 0 3 Villa moderne Immeuble Concession ou Sar 1 410 96 0 Autres 3 0 2 Total 1 469 100 0 52 2 Mat riaux utilis s dans la construction des cases Les murs de la plupart des unit s d habitation sont constitu s de mat riaux de type traditionnel L utilisation de ces derniers d pend des possibilit s offertes par le milieu naturel et des pr f rences des populations Les unit s d habitation ayant des murs en terre ou en briques repr sentent 86 2 de l ensemble elles sont suivies des cases ayant des murs en nattes feuilles ou chaumes 13 7 Dans l ensemble 97 1 des unit s d habitation ont des toits en mat riaux traditionnels nattes chaumes feuilles 2 9 seulement ont des toits en t le Le sol en terre se rencontre dans plus de 98 des unit s d habitation de l ensemble de la communaut C est dire donc que la part des sols recouverts de ciment ou d autres mat riaux est n gligeable Dans la communaut de Tourou le mode d clairage principal est le feu de bois il est utilis par 80 2 des unit s d habitation Le second mode d clairage est la lampe p trole 16 7 puis viennent les feuilles ou de la bouze de vache L utilisation de l lectricit est pratiquement inexistante Le
127. nous pouvons tenter d en donner cependant une description sommaire Un fait est certain car tous les Hid s accordent l affirmer le chef de massif ne jugeait pas Tous les conflits taient r gl s par la guerre lorsque les deux parties oppos es appartenaient des camps guerriers diff rents ou par des serments et des ordalies dans le cas contraire Un doute doit tre cependant formul en ce qui concerne les voleurs de b tail en particulier qui pris en flagrant d lit ne pouvaient donc subir une ordalie ni engendrer une bataille s ils appartenaient au m me camp que l homme les Le vol de b tail l int rieur de l ethnie est en effet consid r comme un grave d lit et le possesseur des b tes tait en droit d utiliser ses fl ches pour abattre le voleur Le chef de massif semble donc avoir surtout joui d une autorit de prestige mais non d un pouvoir effectif Les conflits taient r gl s par l interm diaire du chef de la guerre et du devin 2 les chefs de querre Le chef de guerre avait des fonctions purement strat giques et d autres rituelles Il appelait des villageois la guerre en soufflant dans une corne d antilope dirigeait les op rations sur le champ de bataille et donnait le signal de l arr t des hostilit s C est lui aussi qui allait consulter le devin pour savoir si la bataille allait tre favorable pr sidait la c r monie du serment pr c dant l engagement e
128. nsement g n ral de la population avril 1976 47 Tableau 4 8 Chefs de m nage par sexe et par ge Age Hommes Femmes Total 5 15 12 1 13 4 80 15 19 3 1 4 1 48 20 24 25 5 30 11 07 25 29 65 3 68 25 09 30 34 36 1 37 13 65 35 39 38 1 39 14 39 40 44 20 0 20 7 38 45 49 14 1 15 5 54 50 54 6 3 9 3 32 55 et 26 10 36 13 28 Total 245 26 271 100 00 2 Composition et taille des m nages La taille moyenne des m nages de Tourou est de 5 3 personnes alors qu elle est de 5 2 pour l ensemble du pays et de 4 8 pour l ensemble de l ancienne province du Nord Les m nages compos s de 3 a 7 personnes sont relativement plus nombreux ils repr sentent 75 3 du total Tableau 4 9 M nages selon la taille et le sexe du chef de m nage Taille Hommes Femmes Total 1 4 4 8 2 12 6 18 3 43 4 47 4 33 5 38 5 49 3 52 6 35 3 38 7 28 1 29 8 17 0 17 9 8 0 8 10 6 0 6 11 2 0 2 12 1 0 1 13 3 0 3 14 0 0 15 et 4 0 4 Total 245 26 271 L examen du type de m nages peut tre particuli rement r v lateur du degr de puret du syst me de parent auquel se r f re une communaut humaine A Tourou 36 2 des m nages soit 98 sur 271 se r duisent 4a la famille conjugale les propres enfants du chef de m nage sa ou ses femmes Cela revient dire que 63 8 des m nages ont en plus de leur propre famille des d pendants c est a dire des personnes qui sont a leur charge Ces d
129. nsommer Les interdits alimentaires et les tabous eusement respect s dans les familles sont nombreux et privent les femmes d l ments nutritifs n cessaires leur organisme surtout apr s les accouchements A cela s ajoute le manque de temps Nous avons en effet observ que les femmes taient trop prises par les travaux domestiques et champ tres et qu elles ne s accordaient m me pas le temps n cessaire la prise d un ou de deux repas Il y a aussi le manque de ressources La plupart des femmes de Tourou sont des m nag res celles ci ne disposent pas de ressources financi res suffisantes pour compl ter l apport de leur mri A travers les r ponses aux questionnaires il appara t en effet que la plupart des maris apr s avoir fourni une certaine quantit de mil leurs pouses ne leur remettent que 600 800 francs CFA le jour du march pour les achats viande poisson s ch huile p trole savons etc Avec une telle somme la femme est oblig e d acheter n importe quoi pour nourrir la famille elle se pr occupera plus de la quantit que de la qualit de ce qu elle ach te 5 L impact des facteurs naturels et socio conomiques sur la sant des populations Parmi les facteurs qui peuvent expliquer les mauvaises conditions socio sanitaires de Tourou il y a surtout les facteurs cologiques et socio conomiques dont une tude approfondie fournirait des renseignements particuli rement importants
130. nt amass s pour la dot et les alliances de toutes sortes La nourriture est essentiellement v g tale la viande consomm e rarement provient du petit levage L arachide le piment le tabac les outils de fer les calebasses les marmites en terre sont vendus dans les march s locaux C est par la vente de ces objets et de ces produits que les Hid entrent dans le circuit moderne Les march s sont des lieux de rencontre avec les ethnies voisines 115 permettent aux Hid de s ouvrir vers l ext rieur d acheter et de vendre de faire connaissance avec de nouveaux biens mais leur fonction est plus sociale qu conomique La monnaie introduite par le truchement de l imp t s est impos e avec beaucoup de difficult s car elle n avait aucune signification dasn le syst me conomique hide Aujourd hui l argent est entr dans les moeurs on vend et on ach te on cherche des nouvelles sources de revenus Tableau 2 5 Sources de revenus des hommes Sources de revenus monetaires Pourcentage Commerce 19 5 Produits agricoles 58 2 Elevage 20 0 Vente en d tail 1 0 Travail salari 1 3 Total 100 0 Effectif 221 22 Il ressort des tableaux 2 5 et 2 6 que la principale source de revenu mon taire chez les hommes et chez les femmes est les produits agricoles arachides mil taros piment etc Les femmes pratiquent beaucoup plus de vente en d tail et moins d levage que les hommes Mais les revenus n ont de sens que
131. nulle part aussi grave qu en Afrique subsaharienne o l abstinence sexuelle pr c dant et suivant les naissances joue pourtant un r le capital dans l espacement des naissances Cet impact ainsi que la nature et l tendue des m thodes contraceptives de substitution doivent tre d termin s avant de pouvoir entreprendre une tude quelconque de l impact des programmes de planification familiale La f condit humaine n a jamais t enti rement naturelle En effet des coutumes de toutes sortes des prescriptions religieuses des codes moraux ou juridiques crits ou non crits ont toujours maintenu le peuplement un niveau inf rieur au pouvoir multiplicateur de l esp ce 72 TROISIEME PARTIE L IMPACT DU PROJET CHAPTTRE 7 L IMPACT DU PROJET SUR IA POPULATION L ENVIRONNEMENT ET L HABITAT Le projet Education des populations la parent responsable a un impact consid rable sur les populations dont nous venons de pr senter l organisation sociale et la d mographie dans les deux premi res parties de ce travail C est cet impact que nous nous proposons de mesurer dans ce chapitre en examinant notamment comment les populations per oivent le projet et ce qu ils en attendent les transformations intervenues au niveau d mographique de l environnement et de l habitat IT Opinions et attitudes des populations a 1 gard du projet 1 La participation aux activit s commmautaires L im
132. oissance le taux de pr valence de la sous alimentation aigu semble au contraire bas Mais ce r sultat n est pas tr s significatif parce que l enqu te a eu lieu pendant la saison s che p riode o la ration alimentaire est la plus lev e de toute l ann e 4 Etat de sant et tat nutritionnel des femmes L tat de sant de la femme comme celui de tout individu d pend de multiples facteurs socio conomiques et sanitaires Du fait de sa fonction de reproduction et de sa capacit nourrir son enfant les facteurs de risques sont major s chez les femmes en ge de procr er la grossesse comme l allaitement entra ne des modifications m taboliques et augmente les besoins nutritionnels l accouchement comporte en lui m me des risques pour la sant de la femme que seule une surveillance r guli re de la grossesse permet dans une large mesure de pr venir L tat de sant et en particulier l tat nutritionnel de la femme durant sa grossesse et son accouchement ont des cons quences non seulement sur sa sant venir et sa capacit effectuer les nombreuses t ches auxquelles elle doit r pondre mais galement sur le d veloppement et la sant de son enfant a Surmortalit des femmes Quand on pose des questions aux populations de Tourou sur la sant des femmes elles r pondent le plus les femmes enceintes chez nous meurent beaucoup beaucoup Les investigations approfondies que nous av
133. on comme la population hid Par ailleurs 1 augmentation des revenus est encore trop r cente pour que de v ritables habitudes nouvelles de consommation aient t prises et se soient en quelque sorte fig es en une structure de consommation bien d finie et peu variable d une ann e l autre comm celles que connaissent les populations de d veloppement plus ancien L un des facteurs qui emp chent les Hid de se constituer des habitudes de consommation rigides c est la grande instabilit des prix auxquels on leur ach te leurs produits Comme 115 ne disposent pas d installations efficaces pour stocker leurs r coltes plus de quelques semaines sous peine de les voir s endommager gravement moisissures et pourritures caus es par la forte humidit et qu ils sont naturellement mal inform s de la conjoncture conomique ils ne vendent presque jamais dans les conditions les plus favorables II Un centre privil gi pour l artisanat et le commerce Les transformations socio conomiques agissent en profondeur sur la communaut tudi e et sont comme nous l avons d j soulign a l origine d importants mouvements de population Tout se passe comme si une certaine proportion des habitants des zones plus pauvres se d versait vers Tourou marqu par une nette expansion Le ph nom ne n est peut tre pas nouveau mais c est surtout depuis l implantation du projet en 1980 que le d veloppement du commerce et
134. onditions de vie d une population Lorsqu on compare les tables de mortalit que nous avons construites pour les ann es 1981 et 1987 on constate que la mortalit infantile a l g rement baiss au cours de cette p riode puisque le quotient Qo qui mesure la probabilit qu un enfant n vivant a de mourir avant d avoir atteint son premier anniversaire est pass de 178 161 L esp rance de vie la naissance Eo ou vie moyenne d duit des tables de survie permet d appr cier de mani re simple le chemin parcouru Elle s levait 40 ans en 1981 pour l ensemble de la population elle atteint 43 ans en 1987 Quant la mortalit juv nile dont le quotient 4 Q1 d finit la probabilit de mourir entre 1 et 5 ans elle est pass e de 159 5 134 5 au cours de la m me p riode enregistrant galement une diminution consid rable Une fois franchi le cap de la premi re ann e les chances de survie de 1 enfant augmentent consid rablement Pourtant certaines habitudes le rendent vuln rable pour une p riode un peu plus prolong e par exemple au moment du sevrage la disparition du lait maternel et l absence des 2calcul e la naissance ou tout autre ge l esp rance de vie donne le nombre d ann es de vie qui resterait chacun des survivants si le nombre d ann es qu ils ont encore eux tous tait galement r parti entre eux produits laitiers de remplacement engendrent
135. ons retenu comme enqu teurs les jeunes gens ayant particip ce recensement au cours duquel la plupart avaient servi Tourou soit comme enqu teurs soit comme chefs d quipe soit comme contr leurs C est dire que ces gar ons et filles avaient une tr s bonne exp rience de terrain et connaissaient parfaitement la zone tudi e dont ils taient par ailleurs originaires En outre leur niveau d instruction tait suffisamment lev puisqu il variait entre la classe de quatri me et la classe de premi re La formation pour l enqu te proprement dite tait destin e aux enqu teurs chefs d quipe et contr leurs Un s minaire d une dur e d une semaine s tait tenu pendant lequel les aspects administratifs les documents techniques ainsi que les proc dures de l enqu te ont t pr sent s aux s minaristes La formation tait bas e sur des expos s th oriques et sur des travaux pratiques sur le terrain Elle portait surtout sur le remplissage des questionnaires A la fin de la formation 23 enqu teurs dont 10 filles ont t retenus Ex cution de l Enqu te Les dispositions suivantes avaient t prises a Au bureau central l homologue de l expert en recherche d mographique et trois cadres sup rieurs du Minist re des Affaires Sociales devaient effectuer sous notre direction des descentes fr quentes aupr s des quipes sur le terrain redresser les erreurs constat es valuer la qualit
136. ons faites montrent en pe qu il existe dans cette localit une mortalit lev e des femmes durant leur p riode f conde du fait des cons quences de la succession des grossesses et des allaitements D apr s les responsables de la sant qui ont particip l enqu te c est lors de la gestation et de l accouchement que l on enregistre le maximm de d c s chez les femmes en ge de procr er dans la zone tudi e Cette mortalit lev e est la cons quence la plus dramatique des tats de malnutrition d infection d an mie de ces femmes aggrav s par une succession de grossesses a intervalles trop rapproch s par un travail physique intensif et par ume absence de surveillance de leurs grossesses A la question o accouchent souvent les femmes de la commmaut les r ponses ont montr que presque toutes les femmes de Tourou accouchent a domicile avec ou sans l aide d une accoucheuse traditionnelle rares sont celles qui se font suivre par un infirmier ou par un m decin Dans ces conditions il n est pas tonnant que la mortalit maternelle soit lev e b Insuffisance de poids durant la grossesse Tous les rapports m dicaux mis notre disposition soulignent l insuffisance de poids des enfants la naissance Ils montrent que les femmes ob ses ont plus de chances de donner naissance des enfants ayant un poids satisfaisant m me si pendant leur grossesse leur gain de poids est rest in
137. ons sont capricieuses et insuffisantes l homme doit user de vitesse pour profiter au maximm des p riodes favorables et donc engager une grande quantit de travail dans un laps de temps tr s court Dans ces conditions tout le monde souhaite avoir une famille nombreuse Nous pouvons reprendre ici la th se de Caldwell sur la transition d mographique elle permet de mieux comprendre le comportement d mographique des populations de Tourou D apr s cette th se la forte f condit se maintient aussi longtemps que les enfants rapportent plus qu ils ne co tent leurs parents et qu un nouveau r gime de f condit ne s instaure que lorsque les enfants co tent plus qu ils ne rapportent Dans la soci t hid o les enfants sont int gr s t t dans le syst me de production et oblig s par les normes sociales verser le produit de leur travail leurs parents il n est plus surprenant que ces derniers aspirent une descendance nombreuse Les normes les traditions et les croyances renforcent les attitudes et les comportements pronatalistes chez les adultes La femme trouvera aupr s de ses enfants une aide pr cieuse dans les travaux de m nage et un argument d cisif pour s imposer dans le groupe des co pouses Le mari quant lui profitera du travail de ses enfants et du prestige dont jouissent les p res de familles nombreuses Il y a donc chez les Hid une justification pour les familles nombreuses qui est fond
138. onses donn es par les enqu t s figurent au tableau 6 4 L intervalle id al le plus fr quent est 3 ans il a t cit par 48 7 des hommes contre 54 0 des fenmes Voulant en savoir un peu plus nous avons demand aux enqu t s s ils respectaient cet intervalle d clar il ressort du tableau 6 5 que la plupart des hommes 76 7 et des femmes 65 2 le respectent 5 11 est donc une notion importante dans les sch mas mentaux des femmes et des hommes de Tourou en ce qui concerne la f condit c est bien la notion d intervalle entre deux naissances Deux enfants ne doivent pas tre trop rapproch s sinon la sant du premier pourrait tre compromise par l arriv e du second C est sur l espacement que s exerce une v ritable ma trise de la f condit L enqu te vient de montrer que l intervalle g n ralement admis et souhait est de trois ans environ et les enqu t s s efforcent de se conformer cette norme 66 Tableau 6 4 Intervalle id al entre deux naissances Intervalle Hommes Femmes id al lt 12 mis 0 4 1 5 18 mois 16 1 10 2 24 mois 32 3 30 3 36 mois 48 7 54 0 42 mois et 2 5 4 0 Total 100 0 100 0 Effectif 245 446 Tableau 6 5 Respect de 1 intervalle d clar R ponses Hommes Femmes Respecte 76 7 65 2 Ne respecte pas 18 3 24 0 N D 5 0 10 8 Total 100 0 100 0 Effectif 245 446 2 La contra ion Les donn es recueillies sur la connaissance et la pratique de
139. op rares vitamines et C Elles sont consomm es fra ches en saison des pluies s ch es en saison s che Le gombo a aussi un r le important qui consiste rendre la sauce gluante ce qui permet de d glutir plus facilement la boule Les fruits Ils sont appr ci s mais trop peu consomm s Il existe quelques vari t s de fruits sauvages mais leur consommation est peu importante Les oeufs S ils sont tr s peu consomm s c est que les populations pr f rent les vendre en ville ou les faire couver Quand ils sont consomm s c est en g n ral par les enfants Le lait En saison des pluies les boeufs sont proximit des villages et la consommation de lait frais ou caill est notable En saison s che les troupeaux transhument et les vaches n ont alors plus gu re de lait La bi re de mil Son importance du point de vue sociologique est tr s grande Elle est l l ment essentiel de toute c r monie de f te elle permet au malheureux d oublier son tat aux femmes qui la fabriquent de se procurer quelques revenus propres aux paysans de conna tre l milation et l ardeur lors des rudes travaux des champs Lorsqu un homme a besoin de bras pour sa r colte sa femme pr pare des calebasses de bi re et il passe dans les sar s du voisinage r clamant de l aide Cette aide lui est assur e aussi longtemps qu il y a encore de la bi re Le mil Le mil est l aliment majeur du Hid L importance mat
140. option par l ensemble des familles de comportements responsables en mati re de f condit Les id ologies magiques relatives la grossesse l accouchement l allaitement au sevrage aux dangers que court l enfant durant les premi res ann es de sa vie sont sans aucun doute en rapport avec les donn es relatives au nombre lev de grossesses et d avortements spontan s la mortalit des nouveau n s aux troubles de l allaitement la carence des formes d assistance pour la femme enceinte 1 accouch e la m re l enfant et l on peut aussi voquer l ignorance 1 analphab tisme etc C est dans ces conditions de fragilit que les pratiques magiques jouent un r le d terminant dans la soci t hid la magie hid est en effet un ensemble de techniques socialis es et devenues traditionnelles destin es la protection de l individu contre les crises de mis re psychologique et lui restituer en vertu d une telle protection la 89 possibilit d agir suivant un comportement relativement orient La protection magique assure deux fonctions protectrices distinctes Avant tout elle tablit un horizon repr sentatif stable et traditionnalis dans lequel tous les diff rents risques de crises individuelles possibles s immobilisent se configurent s unifient et s int grent dans la culture En m me temps elle fonctionne comme un milieu o 18 prolif ration historique de 1 v
141. ortes r sistances au changement Tourou est devenu avec son centre social un important lieu de rencontre pour les musulmans les chr tiens les animistes les commer ants et les artisans Les populations cependant continuent vivre dans une grande ins curit mat rielle la mortalit restant toujours lev e leur strat gie pour survivre est une f condit toujours lev e BIBLIOGRAPHIE Abbo H Lebeuf J P Rodinson M 1949 Coutumes du Mandara dans Bull IFAN t XI No 1 2 471 190 Anker R Hein C 1986 Guides anthropologiques et questionnaires pour l tude des ements d i et des r les des femmes Gen ve BIT Bakari MOD 1963 Histoire des sultans de Maroua dans ABBIA 3 77 92 Barrault J 1973 La recherche fourrag re au Nord Cameroun production et valeur alimentaire de quelques fourrages locaux dans 1 Agronomie Tropicale No 2 173 188 B D P A 1963 Probl mes de d veloppement rural dans le Nord Cameroun Paris B D P A 1966 La culture attel e et la modernisation rurale dans le Nord Cameroun Paris Beauvilain A 1980 Ies migrations au Nord Cameroun dans Revue de G ographie du Cameroun vol 2 No 1 25 32 Benoit J P 1957 Kirdi au bord du monde Paris Julliard Binet J 1956 Etudes des budgets familiaux dans le Nord Cameroun Paris ORSTOM Cons Sup Rech Social Outre Mer Boulet J 1967 Etude des zones d accueil dans six cantons au Sud de
142. pact du projet sur les populations peut se mesurer par l int r t que ces derni res accordent aux activit s organis es en vue d am liorer les conditions de vie de la communaut construction des puits cr ation des champs commmautaires cr ation des tontines ouverture des routes construction des ponts construction d coles etc Ce sont l des r alisations concr tes qui r pondent aux besoins exprim s par les populations elles m mes et qui font appel a leur esprit communautaire Dans quelle mesure peut on dire que les habitants de Tourou ont compris que le d veloppement de cette localit d pendait surtout d eux m mes Nous avons pos ce propos une question tout a fait simple Participez vous souvent aux activit s organis es par le responsable du foyer exp rimental 23 Sinon pourquoi Les r ponses obtenues figurent au tableau 7 1 On constate que moins de la moiti de la population 48 2 des hommes et 35 6 des femmes apportent leur contribution la bonne marche du projet dans la communaut participation est plus faible chez les femmes que chez les hommes Tableau 7 1 Participation aux activit s du projet Hommes Femmes Oui 48 2 35 6 Non 42 2 57 4 Sans r ponse 9 6 7 0 Total 100 0 100 0 Effectif 245 446 Cette participation relativement faible est largement due l loignement A partir des archives disponibles au centre social nous avons pu d terminer
143. pendants sont les ascendants du chef de m nage p re r el ou classificatoire m re r elle ou classificatoire grand m re ses descendants petit fils petite fille ses collat raux en ligne agnatique fr re r el ou classificatoire neveu patrilat ral ni ce patrilat rale soeur r elle ou classificatoire tante paternelle ses collat raux en ligne __ut ri neveu ut rin ni ce ut rine oncle maternel tante maternelle ses alli s 3 Chefs de m nages selon le type de mariage Le tableau 4 10 donne la r partition des femmes par m nage On constate que 73 5 des m nages n ont qu une seule femme et 26 5 comptent au moins deux femmes Le taux de polygamie qui est le nombre moyen de femmes qu un homme mari a sa disposition est de 1 4 Tableau 4 10 Chefs de m nage mari s selon le nombre de femmes Chefs de M nage Epouses Mari s 3 1 180 73 5 2 46 18 8 3 8 3 3 4 5 2 0 5 6 2 4 Total 245 100 0 La polygamie entraine t elle effectivement comme il est coutume de le dire l accaparement des femmes par les vieux Si nous examinons d une part l volution du taux de polygamie et d autre part l tat matrimonial des hommes par tranche d ges deux ph nom nes apparaissent avec nettet la majorit des homes se marient apr s l ge de 30 ans seulement le taux de polygamie cro t effectivement avec l ge d une mani re continue tableau 4 11 49 Ces deux ph nom nes perm
144. ponsables de la pauvret et les obstacles au progres Quelles sont les situations nouvelles engendr es par les actions entreprises Sur quelles bases est il possible d laborer un projet original de d veloppement qui mette en oeuvre les potentialit s physiques et humaines de Tourou 1 Le syst me agraire et ses blocages Deux caract res essentiels se d gagent du d bat que nous avons eu sur le syst me agraire des Hid Il s agit d abord d un syst me qui vise l conomie d espace la permanence de la culture la qualit des sols l adaptation tr s fine au milieu permettent une population nombreuse de tirer le maximm de profit des terres cultiv es tout en maintenant ind finiment leur fertilit C est ensuite un syst me coh rent dont les diff rents l ments sont en troite interd pendance et qui de plus est en parfaite conformit avec les tendances psychologiques et l organisation sociale des populations Cependant d apr s les responsables de l agriculture le syst me agraire n assure aux populations qu un niveau de vie tr s bas et ne semble pas permettre le progr s Parmi les facteurs qui contribuent cette baisse de niveau de vie il y a le surpeuplement De nombreux massifs qui entourent Tourou connaissent en effet des densit s de population qui approchent souvent 200 habitants au km2 Il y a aussi le d s quilibre du calendrier agricole Nous avons d j vu qu Tourou les a
145. raditions kinship systems and current demographic behavior of the population Thus the need for research which will provide this information to the project Also since the project has already been operating in Tourcu since 1981 an indication of the impact of project activities can be obtained from the research Micro research at the community level as in the present study is necessary to understand the causes and origins of demographic phenomena Thus the methodology the study combined the anthropological methods of observation and interviews of key informants with a survey of all households interviewing both male and female inhabitants In this summary which cannot do justice to the richness of the detail concerning the lives of the villagers the results relating to fertility behavior are highlighted The social structure The majority of the inhabitants in the region studied are Hid Hid society is structured around the family the lineage and the clan The family is composed of the father his wife or wives and his unmarried children 122 4 and the father is the uncontestable head This is reflected by the fact that the house of the father commands the entrance to the family compound and he usually eats alone the children eating with their mother in her house The children belong to the lineage and clan of their father The lineage is composed of the living and the dead who have the same ancester and constitutes
146. re Remarquons aussi que la proportion des femmes favorables une telle ducation est nettement plus lev e que celle des hommes III L Impact sur _1 Environnement et l Habitat 1 L environnement Ceux qui ont connu Tourou en 1980 peuvent aujourd hui attester les progr s consid rables enregistr s dans le domaine de l assainissement de l environnement en sept ans L absence presque totale de latrines le manque d eau et de bacs ordures rendaient l atmosph re irrespirable et la zone tait litt ralement envahie de mouches de toutes sortes D s son implantation le projet a entrepris avec la participation des populations des activit s d assainissement du milieu et d hygi ne corporelle Feu peu les mouches ont commenc dispara tre avec la cr ation des latrines et l utilisation des insecticides 2 L habitat Mais c est surtout l am lioration de l habitat qui constitue l exemple le plus concret de l impact du projet parce qu elle manifeste une volont de progr s et d volution de la part des habitants de Tourou Il existe aujourd hui de moins en moins d unit s d habitation dont les murs sont faits en mat riaux p rissables nattes feuilles 86 2 d unit s d habitation ont des murs en terre ou en briques non cuites 1 0 ont des murs en briques cuites Aujourd hui l ambition des Hid n est pas seulement de reconstruire leurs habitations en mat riaux durables m
147. rr te un moment Tableau 4 4 Population de 3 ans et plus selon le niveau d instruction le sexe et l ge Groupe Sans Niveau Primaire Secondaire Total d Ages Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes 3 14 91 105 4 2 3 2 207 15 24 49 61 21 6 2 1 140 25 29 42 34 10 3 2 2 93 30 34 33 76 9 1 3 122 35 39 20 30 11 1 1 63 40 44 25 23 4 2 54 45 49 17 11 1 1 30 50 54 14 7 2 23 55 et plus 5 6 2 13 Total 296 353 64 16 11 5 745 La lenteur de la p n tration de la scolarisation l ment majeur de toute volution sociale est bien s r l effet de la distance et du faible nombre de structures d accueil Tourou compte en effet une seule cole publique a cycle complet cr e en 1959 3 ma tres 87 l ves La distance moyenne qui s pare les villages les plus proches de l cole est de 15 kn Il n y a aucun tablissement secondaire Les l ves qui terminent avec succ s leur cycle primaire vont s inscrire dans des tablissements secondaires Mokolo soit plus de 30 km de leur village natal 44 Mais le retard scolaire de Tourou est aussi aggrav par un fait historique l administration coloniale appuya son autorit sur les structures politiques musulmanes cens es contr ler les masses paiennes Tourou fut donc ferm aux missions chr tiennes jusqu une date encore r cente Or ce sont celles ci qui ont largement diffus 1 instruction dans le reste du pays A l
148. s attitudes les opinions et les comportements des hommes a ceux des femmes en mati re de f condit de revenus de d penses et de participation la vie communautaire c Traduction des questionnaires Les questionnaires ont t labor s en langue fran aise et traduits ensuite en fufuld langue parl e par la grande majorit des camerounais du Nord et de l Extr me Nord La traduction des questionnaires faisait partie du programme de formation des enqu teurs Ces derniers travaillaient par quipe de trois et les traductions taient ensuite mises en commun Les questionnaires en fran ais qui au d part paraissaient tr s abstraits et exigeaient un grand effort intellectuel ont t finalement tr s bien assimil s et maitris s par les enqu teurs Mais la traduction crite tait impossible Bien s r le fufuld est fix par crit cependant la plupart de nos enqu teurs n avaient aucune connaissance du fufuld crit et n taient pas capables de le lire Des efforts importants ont t faits pour am liorer les interviews en fufuld gr ce l coute d entretiens dans lesquels on relevait les tournures de phrases les plus utilis es par les populations locales L administration des trois questionnaires durait entre une heure et une heure trente minutes La plupart des questions n ont pos aucun probl me Toutefois certaines ont paru embarrassantes surtout pour les femmes C est le cas notamment des q
149. s dans le groupe d ges 15 19 ans baisse tr s rapidement avec l ge pendant que celle des mari s augmente pour amorcer ensuite une baisse progressive a partir de 35 39 ans chez les femmes et de 45 49 ans chez les hommes Ce ph nom ne plus intense chez les femmes est largement d aux divorces et autres types de s paration qui deviennent plus importants que les remariages Quant la proportion des veufs on constate qu elle cro t aussi avec l ge quelque soit le sexe Mais elle est beaucoup plus lev e chez les femmes dont 35 1 sont veuves 55 ans et plus contre 9 6 seulement des hommes du m me groupe d ges Outre ce qui a t dit plus haut cette diff rence provient des carts d ges entre les conjoints Enfin la proportion des divorc s s l ve aussi progressivement avec l ge d une mani re g n rale elle est plus forte chez les femmes que chez les hommes Tableau 4 6 Population masculine de 15 ans et plus selon l tat matrimonial et l ge en 3 Etats Matrimoniaux Age ans C libataires Mari s Divorc s Veufs Total 15 19 90 1 9 2 0 4 0 3 100 20 24 79 0 20 1 0 4 0 5 100 25 29 45 7 53 0 0 6 0 7 100 30 34 28 2 68 9 1 7 1 2 100 35 39 18 3 77 1 2 9 1 7 100 40 44 11 3 83 2 3 5 2 0 100 45 49 10 4 82 8 4 4 2 4 100 50 54 10 1 81 9 4 7 3 3 100 55 ans et 8 8 75 7 5 9 9 6 100 Total 30 3 65 9 2 4 1 4 100 46 Tableau 4 7 ation _ f minine de 12 ans et plus selon l
150. s de ses longues tourn es en change de ses services administration des soins aux malades emploi de charmes protecteurs la barri re d une maison pour conjurer le mauvais sort Parmi toutes ces charges les unes supposent une forte autorit d autres au contraire sont totalement d pourvues d autorit et se r duisent une simple fonction au sens troit du mot Le prestige dont peut jouir un chef ou un devin est proportionnel son autorit pour autant que celle ci ait un caract re traditionnel Si les chefs de canton jouissent du prestige qui les rend si puissants l int rieur de leur territoire c est que le titre et le statut qui leur sont conf r s appartiennent leur lign e depuis des g n rations d j et leur furent transmis selon des r gles de descendance reconnues Certains facteurs peuvent cependant accro tre le prestige d un personnage ce sont la richesse en femmes et en b tail bovin surtout l appartenance un lignage maximal important ou au lignage consid r comme premier occupant Le plus grand bouleversement apport par la colonisation a t le passage d une organisation politique traditionnelle une organisation r gionale plus vaste avec la cr ation des chefferies de canton A la t te de chaque chefferie l administrateur colonial avait plac un lamido de religion musulmane 26 Vue d ensemble Les Hid forment une soci t tr s hi rarchis e Il existe un cli
151. s derni res r coltes se font aux alentours du 15 f vrier les r coltes de la nouvelle saison se font autour du 15 ao t Il faut donc pr voir le stockage d au moins 6 mois de vivres C est pourquoi les Hid comme les autres ethnies du Nord Cameroun construisent des greniers Ceux ci prot gent efficacement les graines contre l humidit et contre les rongeurs En revanche ils ne sauraient viter le charan onnage 3 Etat de sant et tat nutritionnel des enfants Pour d terminer l tendue de la sous alimentation dans la r gion de Tourou nous nous sommes bas s sur l enqu te r alis e en 1985 Massayeff 1985 Rappelons que l objectif tait d tudier le statut nutritionnel des jeunes enfants et de leurs m res et de mettre en vidence les liens qui existent entre le statut nutritionnel et d autres facteurs tels que le r gime alimentaire le statut socio conomique etc Le tableau 3 2 pr sente les taux de pr valence de la sous alimentation tels qu ils sont donn s par cette enqu te Tableau 3 2 Pr valence de la sous alimentation dans la r gion de Tourou Type de sous alimentation Indices de malnutrition Sous alimentation chronique 50 0 Sous alimentation aigu 13 8 Insuffisance de poids 39 4 Source Massayeff 1985 Il ressort de ce tableau que 50 des enfants de 1 chantillon consid r souffrent de sous alimentation chronique et 39 4 se trouvent au dessous de leur potentiel de cr
152. s et celle des hommes a 42 4 ans La diff rence entre les esp rances de vie calcul e pour chaque sexe r v le 1 existence d une surmortalit masculine 55 II Mariage et F condit 1 La nuptialit 8 L ge moyen au premier mariage Dans la soci t hid toutes les femmes ou presque se marient ou plus exactement contractent des unions Pour une femme le c libat tardif est consid r comme une anomalie Ainsi comme nous l avons d j indiqu dans la premi re partie de ce travail la femme hid entre en union un ge relativement pr coce L ge moyen au premier mariage est estim 18 ans alors que d apr s le recensement de 1976 il est de 17 5 ans pour l ensemble du territoire national l ge moyen la maternit est d environ 29 ans b la stabilit des unions Si on consid re que l exposition au risque de grossesse est plus fr quente lorsqu une femme est en union stable l incidence des ruptures d unions peut avoir des r percussions sur le niveau de la f condit On constate qu Tourou les ruptures d unions dues au veuvage et au divorce atteignent une proportion importante de femmes En effet 25 3 des femmes interrog es se sont mari es deux fois 4 7 trois fois et plus La femme hid contracte environ 1 3 mariages au cours de sa vie Notons que ce chiffre est inf rieur ceux calcul s par A M Podlewski 1965 p 94 pour certaines ethnies de l ancienne Province du
153. si dans le domaine de la connaissance des m thodes pour maitriser la f condit au cas des hommes et des femmes confront s au probl me de la st rilit et des maternit s difficiles Nous avons ainsi voulu savoir si ces hommes et ces femmes connaissaient des moyens pour surmonter ces difficult s en particulier celles relatives a la st rilit Il ressort du tableau 6 7 que pour r soudre leurs probl mes de f condit et combattre la st rilit 43 8 des hommes ont cit les m dicaments traditionnels contre 31 5 des femmes En outre les femmes ont une meilleure connaissance des moyens modernes pour r soudre leurs probl mes de f condit 45 7 d entre elles ont en effet cit les soins m dicaux contre 15 3 des hommes 68 Tableau 6 7 M thodes moyens connues pour favoriser une grossesse M thodes connues M dicaments traditionnels Autres Aucune Total Effectif Hommes 43 8 15 3 17 4 23 5 100 0 245 b Ia pratique de la contraception conna tre une m thode on lui demandait alors s il l avait d j utilis e Dans l affirmative Tableau 6 8 69 Femmes 31 5 45 7 1 4 21 4 100 0 446 Lorsque l enqu t d clarait il tait consid r comme ayant d j utilis la contraception dans le pass ou actuellement M thodes _ contraceptives d j utilis es pour viter une grossesse M thodes Hommes Femmes utilis es Abstinence 24 2
154. sser aux opinions et aux attitudes des populations en mati re de f condit On abordera donc dans ce chapitre des questions concernant le nombre d enfants id al la taille de la famille et 1 espacement des naissances I Le nombre d enfants ideal et souhait 1 Le nombre d enfants id al Le nombre d enfants id al est une estimation globale de ce qui peut tre consid r comme satisfaisant en soi c est une image collective correspondant un mod le pr cis du souhaitable pour l ensemble des membres de la communaut un moment donn dans un contexte donn Les comportements quant eux tout en se rapprochant du mod le collectif refl tent les pr f rences individuelles Nous avons donc pos la question suivante aux hommes et aux femmes votre avis combien d enfants constituent une dimension id ale une famille r ponse doit tre consid r e comme traduisant l id al pour un homme ou pour une femme wae Tableau 6 1 Nombre d enfants id al d clar au moment de 1 enqu te Nombre d enfants Hommes Femmes id al 1 0 1 0 9 2 0 3 1 7 3 0 7 1 9 4 0 8 2 4 5 1 3 3 7 6 1 8 4 9 7 10 4 7 4 8 12 0 50 3 9 14 4 17 6 10 et 58 0 8 2 N D 0 2 1 0 Total 100 0 100 0 Nombre moyen 9 0 7 7 A la lecture du tableau 6 1 on constate tout d abord que parmi les enqu t s hommes et femmes aucun n a d clar z ro comme tant la dimension id ale d une
155. t mettait parfois fin la guerre par le serment de paix 25 3 Les chefs de canton et les chefs de quartier Les fonctions de chef de canton consistent pr lever l imp t faire r gner l ordre dans le canton transmettre les ordres de l administration centrale En outre les chefs de canton gardent leur r le prestigieux sur le plan traditionnel et contr lent l action des pr tres de massif Les chefs de quartier sont les interm diaires entre les contribuables et le chef de canton l 4 Les devins et les qu risseurs Chez les Hid la divination est un art tr s sp cialis qui exige une longue initiation et des capacit s particuli res D ordinaire les fils des devins succ dent leurs parents apr s de nombreuses ann es d apprentissage familial A Tourou le devin joue un r le aussi important sinon plus que celui du gu risseur L un et l autre soignent les maladies mais tandis que le gu risseur recourt aux plantes et la magie le devin cherche surtout d celer les causes de la maladie Ces causes sont presque toujours d ordre surnaturel Le devin prescrit l emploi de plantes m dicinales moins qu il ne soit aussi gu risseur La combinaison des deux r les n est pas fr quente mais elle se rencontre La divination est un art qui ne s exerce en g n ral qu a temps partiel le gu risseur exerce au contraire plein temps et vit des sommes consid rables qu il re oit au cour
156. t une ann e et permet des comparaisons dans l espace et dans le temps Il s l ve 5 4 dans l ensemble de l ancienne province du Nord 6 4 pour l ensemble du pays et 5 4 pour Tourou On peut noter qu Tourou parmi les femmes interrog es g es entre 30 et 44 ans 8 d entre elles ont d clar n avoir jamais t enceintes ce qui traduit un niveau de st rilit primaire important III Les Mouvements Migratoires 811 est un domaine o la commmaut de Tourou appara t comme un lieu d changes importants c est celui des mouvements migratoires Du fait de la proximit du Nig ria de l absence des terres disponibles le flux des d parts vers les villes s accroit d ann e en ann e Ce ph nom ne qui rev t une ampleur consid rable en pays Hid peut tre consid r comme une des formes de r ponse d une soci t une situation de tension d mographique attest e dans certains massifs par l usure des terres et la d t rioration des rendements agricoles 1 Le taux de mobilit Notre investigation a cherch savoir l ensemble des d placements effectu s par les hommes et les femmes hors de l arrondissement de Mokolo Nous voulions conna tre l importance des migrants par rapport a la population totale la fr quence et la dur e des mouvements le lieu de destination D une mani re g n rale il s agit surtout des migrations saisonni res qui affectent particuli rement la
157. t ensemble peut tre consid r comme un syst me qui exerce une forte influence sur la procr ation la dimension familiale et le calendrier des naissances les relations sexuelles et leur fr quence la contraception la possibilit et l utilit du contr le de la f condit La compr hension et l interpr tation de ces ph nom nes ne sont possibles que gr ce une recherthe socio anthropologique Il convient donc de pr ciser d s maintenant ce que notre tude est afin de fixer tr s exactement les limites l int rieur desquelles elle est susceptible d apporter des informations En premier lieu il s agit d une analyse sociologique et anthropologique dont l observation porte sur l ensemble de l organisation sociale Se proposant d observer un ph nom ne social elle tudie un milieu ou des milieux et non pas des individus ou des cas particuliers En second lieu elle tente de mettre en vidence les caract ristiques d mographiques des populations tudi es r sultant des conditions sociales conomiques et culturelles inh rentes ces L enqu te que nous avons r alis e poursuivait donc plusieurs objectifs collecter des donn es sociologiques anthropologiques et d mographiques sur Tourou le pays des Hid qui compte 82 de la population de l ensemble des 18 villages formant la zone exp rimentale L enqu te avait aussi pour objectif de mesurer l impact du projet 1 M thodologie de 1 enqu
158. t sans que le p re de la fille en soit averti Le fianc ne prend aucun contact avec lui avant le mariage A ce moment ce sont les membres de la famille de la fille s urs fr res ou oncles paternels qui t moignent en faveur du gar on en pr cisant le nombre de journ es fournies en prestation Le fianc ne travaille jamais seul dans le champ de son beau p re virtuel mais il y am ne quelques camarades qui l aident durant toute la p riode pr matrimoniale 5 Le mariage Le mariage marque le passage de l enfance au statut d adulte Ia plupart des femmes hid se marient bien avant l ge de 20 ans Une femme mari e doit faire beaucoup d enfants son bonheur supr me est d avoir plus de gar ons que de filles Cependant la femme est libre de quitter son mari quand elle veut ce dernier peut la r pudier si elle est st rile Mais les r pudiations sont moins fr quentes que les d parts volontaires Il existe quatre formes de mariages chez les Hid La premi re forme la plus r pandue est celle qui consiste unir les futurs mari s grace des prestations matrimoniales la dot La seconde forme moins fr quente c est l change direct des femmes La troisi me forme c est le mariage par enl vement ou par rapt Mais cette derni re forme de mariage est g n ralement sanctionn e terme par le versement d une dot La quatri me forme enfin c est l h ritage de la veuve Lorsqu un homme me
159. t son 14 ses rivaux et sait que tant qu il n aura pas chez lui la femme qu il d sire bien gard e par sa famille et ses camarades il doit s attendre ce qu on la lui ravisse au dernier moment Cet tat de choses semble accept par tout le monde comme une situation in vitable voire normale La jalousie demeure le plus souvent inexprim e chaque rival travaillant de son c t afin d obtenir de la jeune fille un engagement ferme On comprend que cette derni re se sente par moments h sitante ou d sempar e et le moment venu se laisse enlever par le plus diligent Cette incertitude perp tuelle cette impr visibilit des v nements a cependant aux yeux des gar ons pour le moins l avantage de susciter l aventure de permettre des victoires sur ses rivaux d autoriser des rapts Les prestations de travail Lorsqu il a courtis une jeune fille durant quelques mois le gar on lui demande son accord en vue du mariage Si elle y consent le jeune homme commence fournir les prestations de travail agricole qu il doit son futur beau p re Ces services consistent en trois ou quatre journ es de travail annuel dans le champ du p re de la jeune fille un jour pour les semailles du mil ventuellement un jour pour les semailles du gros souchet un jour pour le d sherbage des champs d arachide et un jour pour la r colte du mil Ce travail pour la fianc e s tend sur deux ou trois ans Il se fai
160. te a L exhaustivit La communaut villageoise de Tourou ayant des effectifs de population tr s petits nous avons opt pour une enqu te exhaustive Du fait de coutumes tr s anciennes d ant c dents historiques et de consid rations topographiques cette communaut constitue en effet un univers et un terroir presque clos de telle sorte qu on parle spontan ment du pays hid pour d signer les habitants de Tourou En outre comm l int rieur de ce terroir restreint et particulier plus de 85 des individus choisissent des conjoints il nous a paru utile et naturel d tudier isol ment cet univers d mographique enti rement renferm sur lui m me Une telle d marche permet ainsi de mieux cerner l avenir d mographique et social des populations qui bien qu entretenant des contacts avec des ethnies voisines peuvent se comporter de mani re tr s diff rente les unes s accroissant tr s rapidement alors que d autres stagnent et m me regressent En omettant de distinguer un tel univers particulier des autres on aboutit souvent des moyennes abstraites sans grandes significations Des tudes r alis es selon la d marche que nous avons adopt e servent de base aux plans d am nagement locaux et un certain nombre de recherches en sciences humaines b Les questionnaires En dehors du questionnaire communautaire il y avait trois questionnaires Le premier questionnaire tait destin aux chefs de conc
161. the basis for solidarity mutual assistance and religious celebrations The clan is composed of the various lineages having the same founding ancester Each clan has its own religious practices based on the cult of its ancestors The procreative function of women is particularly valued since the vitality of the husband s lineage depends on the number of men its comprises Women tend to keep strong attachments to their family of origin given that marriage can be precarious The husband and wife do not form an autonomous couple as in western society but live among the other members of the lineage whose norms and customs regulate their roles in society Should the husband die it is common that his widow s and children are inherited by his youngest brother Marriage and fertility The most frequent form of marriage involves the uniting of the couple by the husband paying a bride price mainly goats and money to her family This officially marks the transfer of the woman to her husbands clan The wife is free to leave her husband but in this case the bride price must be reimbursed Although a man may marry as many women as he wants monogamy is frequent likely because the high bride price limits men s ability to have more than one wife The results of the study confirm the high fertility ideals of the Hid For men the average ideal number was 9 and for women almost 8 Age was also related to ideal family size with younger generations
162. tiques sur les comportements et les attitudes de la population Les r sultats apportent des l ments tr s pr cieux sur les besoins de cette population et sur les directions que les activit s du projet devraient suivre dans l avenir Pedro Garzon Castaneda Catherine Hein INTRODUCTION PREMIERE PARTIE LES DONNEES NATURELLES ET SOCIO CULTURELLES Chapitre 1 I II III Chapitre 2 I II Chapitre 3 II III Chapitre 5 II III L Environnement Physique Le climat L hydrologie eee L rosion et les sols L Organisation Sociale Les fondements d une soci t De l organisation politique traditionnelle une administration moderne La Situation Sanitaire et Alimentaire La Sant 000 Des probl mes cruciaux de sous alimentation et de malnutrition L Etat de la Population 0 Les probl mes de d veloppement de Tourou Les structures d mographiques actuelles Les m nages L activit sisuiesss sie L habitat Se eT ee ee ee Les Facteurs d Evolution de la Population La mortalit Mariage et f condit Les mouvements migratoires iii o 11 11 25 28 28 30 36 39 39 39 47 51 52 Chapitre 6 Attitudes Opinions et Comportements en mati re de F condit Sie I Le nombre d enfants id al et souhait
163. uestions relatives la connaissance et la pratique de la contraception aux relations entre mari et femme 1 n est donc pas tonnant que le nombre de non r ponses soit tr s lev Les questions sur l impact du projet Education la parent responsable ont galement donn des r ponses d cevantes Il aurait sans doute fallu ajouter une s rie de petites questions pour amener les enqu t s pr ciser davantage leur pens e Quant l accueil r serv l enqu te elle m me nous pouvons affirmer qu il a t tr s bon Nous n avons rencontr aucune opposition Les habitants de Tourou avaient effectivement t longtemps pr par s cela et manifestaient un grand int r t pour tout ce qui concerne le projet Mais il ne faut pas se cacher que cette enqu te est apparue aux populations comme quelque chose de nouveau qui vient bouleverser dans une certaine mesure la communaut villageoise La plupart des questions concernaient la vie intime des individus et nous avons vu certaines femmes st riles troubl es quand on leur posait la question avez vous d ja t enceinte C est pour viter de telles situations inconfortables que les enqu teurs avaient re u comme instruction d interroger chaque femme sans la pr sence d une autre personne pour obtenir des r ponses plus sinc res d Quelques concepts et d finitions Les concepts et d finitions ci dessous ont t retenus Structure C est un
164. ui vivent essentiellement et en particulier se nourrissent de ce qu ils produisent eux m mes l existence de petits surplus accidentels et de productions franchement sp cialis es et destin es la vente donne lieu une activit commerciale importante que l on peut observer notamment chaque jeudi sur le march local Le d veloppement des besoins de la population a rendu n cessaire la cr ation d un r seau commercial et l installation dans la zone exp rimentale de commer ants de divers sp cialit s Ce r seau commercial comprend actuellement tout un ensemble de commer ants fixes et de marchands itin rants Il se d compose de la fa on suivante commis traitants commer ants de kolas boutiquiers tabliers colporteurs etc L inventaire du r seau commercial Tourou serait incomplet si l on ne tenait pas compte de l activit des femmes dans ce domaine Tout se passe comme si le commerce des produits vivriers locaux tait r serv aux femmes La vente au d tail des c r ales des tubercules des l gumes des pices et des fruits est uniquement assur e par les femmes Les m canismes commerciaux Tourou m riteraient peut tre eux seuls une tude approfondie Les observations faites au moment de l enqu te ne suffisent pas donner une description compl te Et cela d autant plus que la diversit et l irr gularit des circuits en sont deux des caract ristiques les plus frappantes Il sem
165. urt sa veuve ou ses veuves deviennent les pouses de son plus jeune fr re Chez les Hid un homme peut pouser autant de femmes qu il veut mais la dot est tr s lev e le nombre de ses femmes sera donc fonction de sa richesse Pour les hommes le meilleur investissement reste toujours l investissement dans les femmes Le r gime des alliances matrimoniales d pend des r gles tr s strictes dont la plus importante est l exogamie clanique En dehors de son clan diff rents lignages sont interdits au m me individu les femmes du lignage de sa grand m re maternelle et les femmes du lignage de sa grand m re paternelle Chez les forgerons c est le r gime de l endogamie qui r gne c est dire que les forgerons ne peuvent se marier qu entre eux Mari es tr s jeunes les femmes hid plus que dans les soci t s o la mortalit est faible ont un risque lev de veuvage d autant plus que la diff rence d ge entre poux est tr s lev e 8 12 ans d cart En outre les divorces souvent li s des probl mes d inf condit sont tr s fr quents La soci t favorise aussi le remariage rapide ce qui r duit les p riodes de non exposition au risque de f condit La monogamie est la forme de mariage la plus r pandue La fr quence du c libat f minin est tr s faible L alliance matrimoniale ne devient r elle qu une fois la dot vers e Celle ci marque le transfert d une femme d un
166. vage entre les propri taires des terres descendants de l anc tre fondateur et les trangers qui ne deviendront jamais propri taires entre forgerons et non forgerons hommes et femmes a n s et cadets etc Ie syst me de parent constitue l essentiel de la structure sociale On assiste une division des t ches entre les hommes et les femmes qui montre que ces derni res assument de lourdes responsabilit s en mati re d ducation des enfants de production et de reproduction de transformation et de distribution des produits alimentaires Dans cette soci t encore profond ment enracin e dans les coutumes et les traditions ancestrales les devins les pr tres et les gu risseurs jouent un r le d terminant 27 CHAPITRE 3 LA SITUATION SANITAIRE ALIMENTAIRE Apr s avoir pr sent dans les pages pr c dentes les fondements socio culturels de la soci t hid il s agit d examiner dans ce chapitre comment les membres de cette soci t qui vivent dans un environnement physique particuli rement rude ont acc s aux structures sanitaires existantes de recenser les principales maladies dont ils souffrent et les probl mes alimentaires et de d veloppement auxquels ils font face I Ia Sant 1 L volution du nombre de malades La situation sanitaire de la communaut villageoise de Tourou est particuli rement alarmante Cette commmaut ne compte en effet qu un Centre de sant dirig par deux
167. vail de la femme et des enfants rev t toute son importance Il semble donc que la seule strat gie dont disposent les Hid pour survivre consiste en une f condit lev e C est ce qui explique en grande partie le surpeuplement des montagnes de Tourou La ma trise du milieu montagnard par des techniques d vorantes de travail implique en effet une forte densit de population En same les montagnes doivent tre bien peupl es ou elles se vident d elles m mes Ils ne peuvent s adapter des effectifs trop petits En dessous d une certaine densit critique les friches gagnent rapidement la montagne C est ce qu exprime la notion de seuil de sous peuplement en montagne 94 CONCLUSION Une soci t ne peut fonctionner que si elle a comme syst me de r f rence une chelle de valeurs tacitement reconnue et accept e par tous ses membres L application d un tel code exige l existence d un minimm de moyens coercitifs qui en permettent le contr le Si ces moyens disparaissaient l efficience interne de la machinerie sociale tout comme son quilibre externe se trouveraient s rieusement perturb s L Afrique traditionnelle boulevers e depuis le d but du si cle dans ses structures les plus profondes et jusque dans ses espaces les plus recul s par les apports ext rieurs a su trouver aux moments critiques de son histoire des solutions susceptibles de pr server ses institutions fondamentales L adaptatio

rj - International Labour Organization

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents