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1. 90 REFERENCES ALDRICH H REESE P R et DUBINI P 1991 The go between brokers roles in entre preneurial networks in N Churchill dir pub Frontiers of Entrepreneurship Research 1990 Center for Entrepreneurial Studies W ellesley MA BURT R S 1980 Models of network structure Annual Review of Sociology n 6 pp 79 141 BURT R S 1992 Structural Holes The Social Structure of Competition Harvard University Press Cambridge CHRISTALLER W 1966 Central Places in Southern Germany Prentice Hall Englewood Cliffs NJ Conseil N orv gien de la Recherche Norges Forskningsr d 1997 Evaluering av hogskolere formen Arbeidsnotatserie nr 1 O slo DICKEN P et LLOYD P E 1990 Location in Space Theoretical Perspectives in Economic Geography Harper and Row Publishers N ew York DOUGHERTY D 1996 Organising for innovation in S Clegg C Hardy et W R Nord dir pub Handbook of Organisation Studies Sage Publications Londres FIELD EN J et MARKHAM L 1997 Learning Lessons from Mergers in Higher Education CHEMS Paper 17 Commonwealth Higher Education Management Service CHEMS Londres GOEDEGEBUURE L 1992 Mergers in Higher Education A Comparative Perspective Lemma Utrecht GRANOVETTER M S 1973 The strength of weak ties American Journal of Sociology n 78 pp 1360 1380 GRANOVETTER M S 1985 Economic action and social structure a the
2. innover sera entrav e et l accomplisse ment de son r le social compromis Nous inspirant de cette analyse nous proposons pour l universit quelques principes d organisation et de gestion adapt s un milieu plus dynamique et informatis IIs nous permettent de d gager un nouveau mod le d organisation et de tirer certaines cons quences pour la politique de gestion des tablissements Novembre 1998 vol 10 n 3 93 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR L94 NOUVEAU CONTEXTE ET NOUVEAUX D FIS POUR L UNIVERSITE Cr e au Moyen ge l institution universitaire s est rapidement dot e d une identit et d une culture propres qui fondamentalement n ont pas volu jusqu au xixe si cle Les anciens coll ges et universit s d Europe ont t insti tu s selon Boorstin 1993 non pour d couvrir des connaissances nouvelles mais pour diffuser un patrimoine L objectif premier de ces tablissements tait de red couvrir et d entretenir l h ritage culturel philosophique et religieux de l po que classique Au xixe et au xxe si cle le d veloppement industriel a largi les perspectives d emploi des professionnels qualifi s provoquant une forte expansion des uni versit s en particulier de celles qui touchaient aux sciences exactes et aux domaines industriels Les universit s se sont en outre de plus en plus affranchies de l autorit religieuse tendance qui s est accompagn e en Europe d une plus gra
3. tre g n ralement le sous mod le le plus susceptible d assurer le meilleur quilibre De ces trois mod les et des neuf sous mod les descriptifs qui en d coulent nous tirons en guise de conclusion un mod le prescriptif synth se par lequel chacun des programmes est invit trouver l quilibre qui lui convient entre les L ORGANISATION DE LA FONCTION D ENSEIGNEMENT DE PREMIER CYCLE diverses forces de la demande et de l offre de services Notre approche se veut interventionniste mais aussi contingente souple et d centralis e Elle place en synergie les diff rentes forces mais elle laisse l initiative premi re aux unit s de base qui se d finissent naturellement dans un cadre donn et qui demeurent les premiers responsables de leurs actions vis vis de leur tablissement d apparte nance et de la soci t qu elles desservent L identification formelle de ce mod le prescriptif s av re utile la compr hension de l organisation de la fonction enseignement de premier cycle Encore faut il cependant pour r ussir l implanter identifier les voies strat giques appropri es a chaque syst me d enseignement institution programme et contexte dans lequel ils voluent C est cette qu te que nous consacrons la troisi me et derni re partie de cet article QUATRE STRAT GIES DE RENOUVELLEMENT DE LA FONCTION ENSEIGNEMENT DE PREMIER CYCLE Adapt e d un essai publi en novembre 1993 par le Pew Higher Education
4. Figure 4 Structure de l universit moderne int gr e RECTEUR Services de soutien Administration D D us D ep 1 Dep 2 Dep 3 Dep 4 testers Dep n Source Santos 1996 LES PROBL MES D ORGANISATION DE L UNIVERSIT Dans un grand nombre d universit s la diversit croissante des domaines scientifiques et la dimension accrue des d partements ont entrain la cr ation de structures interm diaires autonomes capables de coordonner les activit s de domaines scientifiques connexes Par cons quent l universit moderne de type f d ral se compose d une structure d partementale de base organis e en facult s ou en coles et poss dant un degr lev d autonomie et leur propre structure de soutien comme l illustre la figure 5 De 1975 nos jours Pendant les ann es 70 l enseignement sup rieur soumis de s rieuses restrictions de fonds publics a connu une crise s v re dans les conomies d velopp es OCDE 1994 p 155 Cette situation r sultait d un ensemble complexe de facteurs attribuables dans l ensemble une crise conomique profonde une p riode o les universit s tentaient de g rer les cons quences de deux d cennies de croissance rapide OCDE 1987 p 8 En m me temps les exigences de la soci t concernant le r le des universit s se sont intensifi es et l universit est d sormais tenue de remplir des fonctions et des missions multi ples Non seulement l uni
5. Pour avoir droit au titre d universit un tablissement doit proposer un minimum de six cursus couvrant au moins trois des six grands domaines de l enseignement Le mod le historique est l Universit nationale autonome du Mexique UNAM qui tient une place importante dans le sch ma national Il existe au total 39 universit s publiques proposant des cursus d une dur e de cinq ans en moyenne On recense 111 instituts publics de technologie rattach s directement au Sous secr tariat f d ral la Formation et la recherche technologiques formant un syst me centralis cursus et programmes communs L encore les cursus ont en moyenne une dur e minimum de cinq ans II existe galement plus de 30 ins tituts de technologie d tats Dans la pratique la diff rence entre les programmes des instituts de technologie et ceux des universit s est minime Les coll ges de formation des ma tres coles normales forment les ma tres de l enseignement de base Ils peuvent proposer au maximum cing formations pr scolarit enseignement primaire enseignement secondaire enseignement sp cial et ducation physique Ces tablissements ont une identit propre en termes de cursus de structures organisationnelles et de philosophie Le mod le des universit s technologiques a fait son apparition en 1991 en proposant des cycles courts en deux ans qui n existaient pas dans les autres tablissements Inspir s du mod le fran ais des I
6. clairage s lectionn et d un point de vue d ment choisi p 45 Nous avons enfin dans ce m me ouvrage distingu les mod les descriptifs que nous avons pr sent s comme des construits intellectuels permettant de comprendre et d expliquer certains ph nom nes et les mod les prescriptifs ou normatifs d finis comme des objectifs ou des id aux susceptibles de guider les actions humaines ou organisationnelles En r f rence ces d finitions plusieurs voies s ouvraient devant nous pour identifier l existence de diff rents mod les descriptifs de l organisation de l enseignement de premier cycle D une part nous aurions pu privil giant la dimension g opolitique retenir comme base d une typologie les mod les anglais allemand et nord am ricain de l organisation de l enseignement de pre mier cycle Il nous aurait t galement possible en r f rence aux divers champs des connaissances de distinguer les mod les particuliers des champs discipli naires et des coles professionnelles ainsi que ceux sp cifiques aux sciences fondamentales ou appliqu es aux sciences sociales aux humanit s aux lettres aux arts etc D autre part le recoupement des l ments pr sent s dans la pre mi re partie de cet article nous aurait permis au plan th orique de constituer une typologie nous permettant de distinguer une multitude de types d organisa tion de l enseignement de premier cycle mais ce choix nous aurait e
7. d centralis e On a instaur un syst me nouveau de financement des universit s et coll ges univer sitaires principalement fond sur les r sultats des tudiants et sur les effectifs afin d assurer une intensification du d veloppement de l enseignement de la recherche et des proc dures administratives Il incombe chaque tablissement d am liorer la qualit de ses propres activit s mais aussi de d montrer aux pouvoirs publics le niveau des mesures prises pour am liorer la qualit On a soulign comme le dit la Loi de 1993 sur l enseignement sup rieur que les ressources disponibles doivent tre utilis es de fa on efficiente pour garantir des activit s de haute qualit Il est donc apparu clairement que chaque tablissement tait responsable du maintien et de l am lioration de la qualit de ses activit s et devait ce propos rendre des comptes aux pouvoirs publics et la soci t On peut dire que les universit s et coll ges universitaires ont toujours t motiv s par la qualit Ce qui est nouveau c est qu ils appliquent et peuvent en faire la preuve des processus syst matiques d am lioration concernant l enseignement de premier cycle l enseignement de troisi me cycle la recherche et l administra tion Ils sont tenus de mettre au point des m thodes de r flexion sur ces acti vit s et d y apporter les ajustements n cessaires une v ritable am lioration du fonctionnement de l tabli
8. geants de l administration ont t recrut s et mis en place avant leurs propres dirigeants toute la structure organisationnelle du coll ge ainsi que ses syst mes et ses processus administratifs sont mieux adapt s aux besoins administratifs qu aux besoins p dagogiques Ils ont aussi affirm que comme le coll ge est adapt aux besoins de l administration on aboutit une situation o le person nel administratif est beaucoup plus nombreux qu il ne le faut Mais cela n est semble t il pas exact Une tude r cente montre que l administration centrale du coll ge Telemark est relativement petite comparativement celle d autres col l ges ayant fusionn et que les administrations locales de chaque campus sont de m me taille que dans les autres coll ges Research Council of Norway 1997 Ce fait peut aussi donner lieu l affirmation inverse avanc e par l un des diri geants du corps enseignant savoir que le probl me principal du coll ge Tele mark n est pas une administration centrale importante qui implique une direc tion centrale tr s forte mais un manque de priorit s rigoureuses dans les diff rents campus et d partements de la part de l administration centrale Cette personne a encore d clar que lorsqu on a choisi une nouvelle structure organisa tionnelle au coll ge Telemark on n a pas r gl les probl mes li s l affectation des ressources et qu une d cision s v re cet gard pendant la premi re
9. tudiant la tendance la non structuration ou la structuration des programmes la tendance favoriser l valuation additive cours par cours des tudiants ou l valuation globale de l atteinte par ceux ci des objectifs de leurs programmes la tendance de la soci t accorder une valeur plus au moins grande aux dipl mes d cern s L ORGANISATION DE LA FONCTION D ENSEIGNEMENT DE PREMIER CYCLE Figure 11 Quelques arrangements au sein du sous syst me de l organisation du travail des professeurs des charg s de cours des responsables des programmes et des autres agents ducatifs directs Faible synergie Forte synergie des divers intervenants des divers intervenants Continuum Source Auteurs Enfin en ce qui concerne l organisation du travail des principaux agents ducatifs directs figure 11 nous pla ons sur un continuum la tendance plus ou moins marqu e au sein du monde universitaire favoriser la synergie du travail des divers partenaires professeurs charg s de cours responsables de pro gramme et autres aides directs aux apprenants Une fois de plus cet instrument d analyse postule que les agents ducatifs peuvent choisir par leurs actions le point de l quilibre relatif qu ils accordent chacun de ces l ments constitutifs de l enseignement de premier cycle aucun de ceux ci ne devant tre surestim ou sous estim Ici aussi l quilibre trouv serait non pas
10. Dans les quatre pays cette volution est inter venue au d but des ann es 90 et dans ce contexte la notion de transparence est devenue importante comme dans bien d autres pays En outre les universit s su doises en partie et danoises en grande mesure sont financ es en fonction des r sultats ce qui contribue l importance de la transparence Une volution analogue se produit dans les deux autres pays En Su de en 1993 l id e d un financement fond sur les indicateurs de qualit a t tudi e et d ailleurs adopt e par le Parlement mais abandonn e par la suite Y A T IL UN MOD LE SCANDINAVE D VALUATION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR ENQU TE SUR LES DIFF RENTS MOD LES Danemark Le Danemark s est prononc en faveur de l valuation tournante et compl te de tous les grands programmes ducatifs Jusqu pr sent pr s de 40 pro grammes ont t valu s entre 1993 et 1997 La mise en uvre de cette valua tion incombe au Centre danois de garantie de qualit et d valuation de l ensei gnement sup rieur Elle est financ e par les pouvoirs publics mais s effectue dans une ind pendance virtuelle vis vis de l tat et des tablissements d enseignement sup rieur Dans une valuation dont la dur e s tend sur un an environ on distingue cinq tapes La planification On cr e un comit de pilotage compos de quatre ou cinq membres et charg de superviser l valuation et de formul
11. F 1996 L organisation et la gestion des universit s th se de ma trise Instituto Superior de Economia e Gest o Universit technique de Lisbonne en portugais SALOMON J J 1995 The uncertain quest mobilising science and technology for develop ment Science and Public Policy vol 22 n 1 pp 9 18 STACEY R D 1993 Strategic Management and Organisational Dynamics Londres Pitman Publishing UNESCO 1994 Changement et d veloppement dans l enseignement sup rieur document d orientation UNESCO 1996 L ducation un tr sor est cach dedans VAN VUGHT F A et MAASSEN P 1992 Strategic planning in B Clark et G N eave dirs pub Encyclopaedia of Higher Education vol 2 Ill pp 1483 1493 Oxford Pergamon Press WORLD BANK 1994 Higher Education the Lessons of Experience Gestion de l enseignement sup rieur Novembre 1998 vol 10 n 3 L ORGANISATION DE LA FONCTION D ENSEIGNEMENT DE PREMIER CYCLE MODELES ET ENJEUX Denis Bertrand et Gandayi Gabudisa Busugutsala Universit du Qu bec Montr al Canada R SUM Par cet article d analyse th orique et de perspective interventionniste les auteurs entendent apporter leur contribution tant une meilleure conceptuali sation de l objet qu une gestion efficace et effidente de l organisation de la fonction enseignement de premier cycle Ils empruntent une d marche en trois tapes Dans la premi re ils laborent un cadre
12. G 1982 Lokaliseringsteorier og modeller inom geografin in T Strand dir pub Geografi som samfunnsvitenskap AD NOVAS Norwegian Geographical Studies 19 Universitetsforlaget Bergen T RNQVIST G 1990 Det uppl sta rummet begrepp och teoretiske ansatsar i geogra fien in A Karlqvist dir pub N tverk Gidlunds Stockholm 91 Gestion de l enseignement sup rieur LES PROBL MES D ORGANISATION DE L UNIVERSITE Filipe Santos Manuel V Heitor et Jo o Cara a Universit technique de Lisbonne Portugal R SUM Nous tentons d examiner dans cet article le mod le d organisation le mieux adapt l universit compte tenu des particularit s de l institution universi taire et des d fis auxquels elle est actuellement confront e dans la soci t du savoir Abordant la question d un point de vue syst mique et de contingence nous tracons l volution historique de la structure organisationnelle de l uni versit dans l optique de la transformation de son environnement L analyse montre que l organisation de l universit doit devenir plus organique c est dire plus ouverte et informelle et prendre en compte les divers besoins des deux activit s principales des tablissements la recherche et l enseignement Autrement dit la structure dassique en d partements de l universit qui demeure l l ment de base de son organisation doit adopter des formes nouvelles faute de quoi sa capacit
13. MEZIROW J 1981 A critical theory of adult learning and education Adult Education vol 32 n 1 pp 3 24 MEZIROW J 1985 Concept and action in adult education Adult Education Quarterly vol 35 n 3 pp 142 151 MEZIROW J 1990 Fostering critical reflection in adulthood A guide to transformative and emancipatory learning San Francisco Jossey Bass MEZIROW J 1991 Transformative dimensions of adult learning San Francisco Jossey Bass PIESANEN E 1996 The Role of Open University in the Development of Young Adults Career Perspectives Universit de Jyv skyl Institut pour la recherche sur l enseignement S rie de publications A Rapport de recherche 67 r sum en anglais RENSEIGNEMENTS DESTIN S AUX PERSONNES DESIRANT SOUMETTRE UN ARTICLE La revue est publi e en fran ais et en anglais et les articles doivent tre r dig s dans une de ces deux langues Les auteurs sont pri s de ne soumettre que des articles qui n ont pas d j t publi s Processus de s lection et crit res utilis s Le choix des articles devant para tre dans la revue est fait par le r dacteur en chef Toutefois dans certains cas les articles sont soumis des arbitres L auteur d un article refus est inform des motifs de ce refus La revue est d abord destin e ceux qui sont concern s par l administration et la gestion des tablisse ments d enseignement sup rieur C est pourquoi les articles
14. Roundtable la figure 12 propose au monde universitaire une boussole lui permet tant de naviguer sur cette mer incertaine de l enseignement de premier cycle et de choisir une des quatre voies th oriques qui se pr sentent lui pour r organi ser sur des bases nouvelles la formation offerte au premier cycle universitaire Dans les faits les strat gies sont de type mixte Il est important cependant de bien saisir les choix principaux qui s offrent aux divers intervenants Cet instrument d orientation se compose essentiellement de deux axes l axe Nord Sud comprend au nord la r organisation fondamentale des fa ons de traiter les demandes et les besoins de formation d orienter et de structurer les programmes et de r organiser le travail des principaux agents ducatifs directs et au sud les mesures visant la r duction des co ts l axe Ouest Est se compose l ouest de la prise en charge par chaque programme des changements devenus n cessaires et l est d une situation d attente de la part de ses m mes pro grammes d interventions externes eux et manant ventuellement du gouver nement des tablissements universitaires des principaux acteurs ren gociant les conventions collectives etc Le rapport de ces deux axes donne naissance quatre grandes strat gies principales de changement la r organisation fondamentale l initiative du programme la r organisation fondamentale l initiative de forces ext
15. Seuls quelques uns de ceux qui cherchent souhaitent entreprendre des tudes universitaires ordinaires Pour quelques uns d entre eux l universit ouverte ne repr sente qu une occasion de pr ciser les objectifs de leurs tudes ou de leur vie professionnelle Ceux qui savent ont d j des objectifs ducatifs pr cis Ils veulent entrer l universit ou am liorer leurs qualifications professionnelles Ils exploitent plei nement les moyens qui leur sont donn s par l universit ouverte d acqu rir un dipl me universitaire ou une autre qualification professionnelle ou ils tudient pour se doter d une culture g n rale D apr s les r sultats empiriques les possibilit s de go ter aux tudes universitaires de mettre ses propres capacit s l preuve et d avoir une id e du style de l universit qu offre le banc d essai de l universit ouverte ont surtout influenc les perspectives professionnelles des plus jeunes de ceux qui cher chent Quant ceux qui savent il se peut que leurs perspectives de carri re soient confirm es par les tudes suivies l universit ouverte Le r le de l universit ouverte dans l volution de carri re des jeunes adultes Au regard des r sultats de l tude nous pouvons conclure que les tudes suivies l universit ouverte ont galement influenc le plan d tudes et de carri re des tudiants L examen du groupe de suivi N 542 montre figure
16. de nouveaux projets de recherche et de nouveaux programmes d tudes entra nent aussi d importants frais de d veloppement L INNOVATION PAR LA FUSION Troisi me enseignement qui se d gage de cette tude respecter l autonomie des enseignants ne veut pas dire qu une certaine forme de direction institution nelle ne doit pas se faire sentir pendant un processus de fusion Certaines tudes d organisations cr atives montrent que les innovations se produisent rarement par hasard Elles doivent tre organis es Morgan 1989 Donc l absence d une direction centrale au Coll ge Telemark ne semble pas avoir suscit la cr ativit et l innovation mais l incertitude et les tensions internes Enfin m me si la relation entre le Coll ge Telemark et le minist re de l ducation a simplement t effleur e dans cet article un dernier enseignement para t pouvoir tre tir de l tude pour favoriser l innovation les tablissements ont besoin de flexibilit et d un certain champ de man uvre La mise en place par le minist re de l Education de r formes administratives en parall le avec le processus de fusion les coupures budg taires et l tablissement de processus compliqu s et labo rieux au niveau national alors que de nouveaux programmes d tudes doivent tre approuv s ne constituent pas pour les autorit s le meilleur moyen de favoriser l innovation aux chelons inf rieurs 89 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR
17. les Pays Bas le Portugal le Royaume Uni la Su de la Suisse et la Turquie Les pays suivants sont ult rieurement devenus Membres par adh sion aux dates indi qu es ci apr s le Japon 28 avril 1964 la Finlande 28 janvier 1969 l Australie 7 juin 1971 la Nouvelle Z lande 29 mai 1973 le Mexique 18 mai 1994 la R publique tch que 21 d cembre 1995 la Hongrie 7 mai 1996 la Pologne 22 novembre 1996 et la Cor e 12 d cembre 1996 La Commission des Communaut s europ ennes participe aux travaux de l OCDE article 13 de la Convention de l OCDE Le Programme sur la gestion des tablissements d enseignement sup rieur IMHE Institutional Management in Higher Education a t lanc en 1969 par le Centre pour la recherche et l innovation dans l enseignement CERI de l OCDE cr peu de temps auparavant En novembre 1972 le Conseil de l OCDE en a fait un projet d centralis ind pendant et a autoris le Secr taire g n ral en assurer la gestion La responsabilit de la supervision a t confi e un Groupe de direction compos de repr sentants des gouvernements et des institutions participant au Programme Depuis 1972 le Conseil a p riodiquement renouvel cet arrangement le dernier renouvellement en date vient expiration le 31 d cembre 2001 Les principaux objectifs du Programme sont les suivants rehausser la qualit professionnelle de la gestion des tablissements d enseignement
18. liorer la qualit et m nent la visite en cons quence Les indicateurs de performance L utilisation des donn es statistiques et des indicateurs de performance est un l ment important des d bats Pour beaucoup d organismes nationaux l enthousiasme manifest par les hommes politiques et les ministres des finances l gard des indicateurs de performance et la foi qu ils accordent aux m thodes quantitatives fond es sur les r sultats pose un probl me Les organismes ont sans aucun doute une mission p dagogique accomplir en mettant en vidence les risques inh rents ces m thodes La plupart des organismes semblent convaincus qu il n existe pas n cessairement de lien entre les indicateurs de performance et la qualit en effet la qualit est bien davantage que la mesure de la production Elle tient aussi aux moyens la qualit du personnel enseignant et la qualit des quipements et des laboratoires disponibles dans les universit s et les coll ges Il importe aussi d examiner les processus lorsque 13 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 14 l on value la qualit Il est sans doute n cessaire avant tout d obtenir gr ce aux proc dures d valuation une id e r elle de la valeur que les processus d ensei gnement et d apprentissage ajoutent aux qualifications premi res que poss daient les tudiants lors du d but de leurs tudes Il est certes important de tenir compte des r sultats
19. mis en uvre pour atteindre les objectifs d ensemble et r aliser les ambitions en mati re d am lioration de la qualit Comment les objectifs ont ils t atteints Quelle est la forme donn e l organisation et la r partition des respon sabilit s Comment les priorit s ont elles t fix es Direction comment s exerce la direction aux diff rents niveaux par exem ple pour faire passer l inspiration favoriser la motivation la participation et la prise de responsabilit d velopper les comp tences mettre en uvre de mani re strat gique les programmes d am lioration de la qua lit et en assurer le suivi Coop ration avec les parties prenantes comment les parties prenantes ont elles t identifi es comment leurs besoins et leurs exigences ont ils t d termin s et comment l tablissement a t il coop r avec elles Participation aux processus d am lioration de la qualit comment et dans quelle mesure les enseignants les chercheurs le personnel adminis tratif et les tudiants sont ils engag s et motiv s participer ces proces sus et s en sentir responsables Int gration comment l am lioration de la qualit s int gre t elle au travail de l universit et ses diverses composantes Syst mes d valuation et de suivi quelles sont les m thodes les proc dures habituelles et les mesures qui ont t adopt es pour proc der des valuations r currentes et apporter
20. recueillies l automne 1996 N 99 542 Le taux de r ponse a t de 66 pour cent en 1994 de 76 pour cent en 1995 et de 84 pour cent en 1996 Piesanen 1996 Les questionnaires contenaient aussi bien des questions structur es que des questions ouvertes Les questions ouvertes ainsi que les donn es tir es des entretiens ont permis de proc der l examen plus approfondi des perspectives L UNIVERSIT OUVERTE FINLANDAISE BANC D ESSAI DES JEUNES ADULTES professionnelles des jeunes adultes Les questions structur es ont fourni des informations concernant les ant c dents des tudiants leurs int r ts et leurs itin raires ducatifs et professionnels Elles mettent aussi en lumi re l impor tance de l universit ouverte en g n ral de m me que la destination profession nelle des tudiants et leur situation dans la vie L analyse quantitative des donn es fournies par le questionnaire a t faite en utilisant principalement des distributions de fr quence des tabulations croi s es des tests de t et des analyses factorielles et de variance Les enregistre ments d entretiens ont t report s sur les fichiers de donn es Le texte a t cod au moyen d un programme d interpr tation assist e par ordinateur et sou mis ensuite a une analyse qualitative CADRE THEORIQUE Le cadre th orique de l tude est tir de la psychologie sociale Le concept de d finition des perspectives de carri re est li au co
21. sup rieur au moyen de la recherche de la formation et de l change d information encourager la diffusion des m thodes et des techniques de gestion LES ID ES EXPRIM ES ET LES FAITS EXPOS S DANS CETTE PUBLICATION LE SONT SOUS LA RESPONSABILIT DES AUTEURS ET NE REPR SENTENT PAS N CESSAIREMENT CEUX DE L OCDE NI DES AUTORIT S NATIONALES OU LOCALES COMPETENTES x Also available in English under the title HIGHER EDUCATION MANAGEMENT OCDE 1998 Les permissions de reproduction partielle usage non commercial ou destin e une formation doivent tre adress es au Centre fran ais d exploitation du droit de copie CFC 20 rue des Grands Augustins 75006 Paris France T l 33 1 44 07 47 70 Fax 33 1 46 34 67 19 pour tous les pays l exception des Etats Unis Aux Etats Unis l autorisation doit tre obtenue du Copyright Clearance Center Service Client 508 750 8400 222 Rosewood Drive Danvers MA 01923 USA or CCC Online http www copyright com Toute autre demande d autorisation de reproduction ou de traduction totale ou partielle de cette publication doit tre adress e aux Editions de l OCDE 2 rue Andr Pascal 75775 Paris Cedex 16 France GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR e Une revue destin e aux administrateurs et gestionnaires des tablissements d enseignement sup rieur et aux chercheurs en gestion institutionnelle Couvrant le domaine de la gestion institutionnelle l aide d ar
22. valuation en Europe mais bien plut t de d velopper les points forts et de rem dier aux faiblesses de la qualit de l ensei gnement et de l apprentissage disponibles et des syst mes mis en place pour en valuer la qualit 23 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR L24 CONCLUSION L HARMONISATION OU LA DIFF RENCIATION A L HORIZON Il ressort de l analyse de ce rapport que si l on regarde l Europe occidentale en fonction des syst mes de garantie de qualit qui y existent on constate la fois une coh sion syst matique et des diff rences syst matiques Si l on adopte le point de vue des divers acteurs agissant dans les pays il est manifestement vrai que les cultures de l enseignement sup rieur sont tr s diff renci es Mais d autre part on constate l harmonie relative induite par l accord europ en de base sur les approches m thodologiques et la priorit donner l valuation de l enseignement dispens Ainsi m me les caract risti ques nationales diff rentes ne semblent pas avoir d influence sur la n cessit d une coop ration entre ceux qui s occupent de garantie syst matique de la qualit Les syst mes de garantie de qualit se perfectionnent sans cesse et tous sont continuellement oblig s de relever de nouveaux d fis Qu ils soient plus ou moins exp riment s tous estiment que l change r gulier d exp riences entre ceux qui travaillent dans les domaines de l valuation et de la garantie
23. Centre Il est tudi lors d une conf rence d valuation laquelle assistent les tablissements concern s le comit de pilotage et le personnel du Centre Il s agit de donner aux tablissements et aux programmes une possibilit de r agir aux conclusions et aux recommandations propos es et de rectifier les erreurs concr tes Un compte rendu de la r union est tabli par le Centre Le rapport final est alors publi en tenant compte de l information ant rieu rement obtenue ainsi que des rapports d auto valuation et des rapports des examinateurs ext rieurs Il b n ficie souvent d une importante couverture dans la presse Le rapport final a pour objet de contribuer am liorer la qualit des programmes des diff rents ta blissements participant l valuation de fournir aux Conseils de l ducation nationale charg s de donner leurs avis au ministre de l ducation sur les questions relatives l enseigne ment sup rieur une information partir de laquelle ils pourront formuler des avis quant l action future Le suivi des valuations est cens avoir lieu lors de l valuation du cycle suivant Toutefois il incombe videmment l tablissement de prendre en compte les recommandations et d agir en cons quence Le minist re agit dans la mesure o il exige des tablissements qu ils pr sentent leurs projets d applica L32 tion des recommandations Y A T IL UN MOD LE SCANDINAVE D VALUATIO
24. Examen et compte rendu de la capacit ducative des universit s et coll ges ORGANISMES D HOMOLOGATION DES PROGRAMMES SP CIALIS S Examen et compte rendu des programmes sanctionn s par des dipl mes dans des domaines pr cis Source Auteur 45 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR L46_ Tableau 2 Les processus qui concourent la transparence interne EXAMEN ET SUPERVISION PAR LE COMIT DE DIRECTION COMMISSIONS CHARG S DES PROGRAMMES DANS TOUTE L UNIVERSIT PLANIFICATION ET MISE EN PLACE DES NOUVEAUX PROGRAMMES EXAMEN DES PROGRAMMES Examen de chaque programme universitaire tous les 5 ans VALUATION DES TUDIANTS VALUATION DES ENSEIGNEMENTS Source Auteur financement des tablissements publics d enseignement sup rieur responsables de la quasi totalit du financement de l enseignement dispens et d une part importante du financement de la recherche Dans le cadre de la supervision qu ils exercent en leur qualit de bailleurs de fonds les Etats ont toujours demand aux tablissements qu ils leur rendent des comptes sous une forme ou une autre En m me temps les Etats sont autoris s d terminer combien d tablissements d enseignement sup rieur et lesquels peuvent fonctionner sur leur territoire o ils peuvent s implanter et quelle mission leur est confi e Pour ce qui est des tablissements publics l administration de l Etat peut modifier ces d cisions assez fr quemment Chaq
25. activit s p dagogiques et d autres tenus de d velopper les activit s de recherche qui tirent les uns et les autres leur l gitimit du conseil de l universit et non des d partements Un m canisme de coordination fonctionnant par ajus tement mutuel et ob issant un ensemble de r gles claires et simples garantit que les comp tences scientifiques des d partements sont allou es convenable ment au d veloppement des activit s de l universit Ce nouveau genre de structure doit de toute vidence reposer sur un sys t me d information int gr et sur un mod le de gestion fond sur les activit s qui englobe les finances la budg tisation et l valuation par activit La section suivante d gage les conclusions principales de l article et signale quelques cons quences du mod le d organisation propos CONCLUSION VERS UN NOUVEAU MOD LE D ORGANISATION POUR L UNIVERSITE Cet article offre une perspective historique de l universit sous l angle des th ories organisationnelles actuelles L analyse pr sent e indique que l volu tion de l environnement pousse l institution universitaire vers un processus de renouvellement de son organisation qui doit lui permettre de relever les d fis de la soci t du savoir Nous montrons que l environnement de l universit devient de plus en plus complexe et instable La traditionnelle r sistance au changement des structures universitaires qui repr sente un avantage dan
26. aux tablissements eux m mes au gouver nement f d ral aux gouvernements des Etats et au public en g n ral Il s agit du Programme de standardisation de l information financi re et universitaire Il cou vre l information sur les finances les ressources humaines les effectifs l valua tion des tablissements le devenir et les r sultats des dipl m s Cela permettra 65 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 66_ le recours a des indicateurs de performances fond s sur les couts unitaires et donc une valuation des tablissements par rapport des param tres nationaux et internationaux A un stade ult rieur il aidera coupler subventions publiques et indicateurs de r ussite au dipl me Un m canisme de coordination pour faciliter l action publique Au Mexique l enseignement sup rieur comprend des tablissements tr s diff rents Avec ses deux secteurs le secteur public qui repr sente 75 pour cent des effectifs et le secteur priv il couvre des tablissements offrant des forma tions en nombre tr s variable accueillant une population tudiante allant de quelques centaines d individus plus de cent mille et dot s d un statut juridique diff rent En outre les fili res propos es par un tablissement sont rarement compatibles avec celles d un autre tablissement Le statut d autonomie des universit s lesquelles quelques exceptions pr s assurent au moins 90 pour cent de leur financement g
27. avaient tr s peu de relations entre elles Autrement dit le Coll ge Telemark avait un grand besoin d innovation terme qui dans cet article se d finit de la fa on suivante une combinaison de r formes et de changements exprimant quelque chose de nouveau et de diff rent Levine 1980 Comme on l a vu les besoins du coll ge en la mati re ne concernaient pas seulement le domaine p dagogique et scientifique mais aussi les infrastructures et l organisation Si l on divise l innovation selon ces cat gories la th orie des r seaux se r v le un cadre d analyse tr s pertinent voir aussi Granovetter 1985 Burt 1992 Aldrich et al 1991 Le concept de r seau est utilis pour montrer les relations entre les objets dans notre cas entre les diff rents campus du Coll ge Telemark Le r seau consiste en n uds reli s par des liens ou attaches L sch 1954 Christaller 1966 T rnqvist 1990 On peut relever dans les publications trois types diff rents de r seaux les r seaux d infrastructures orga nisationnels et sociaux Les r seaux d infrastructures sont mat riels et concernent diff rentes formes de transport de documents de personnes et de messages Dicken et Lloyd 1990 Dans le dernier cas il s agit de r seaux technologiques tels que les r seaux informatiques et les syst mes connexes Au Coll ge Telemark en raison des grandes distances entre les campus il fallait tablir un r seau informatique pour viter le
28. c dents institutionnels semblables De m me les jugements port s sur chaque tablissement tiennent compte de ce que l on peut attendre compte tenu de sa taille et de ses ressources relatives Aucune de ces m thodes n est enti rement satisfaisante Les probl mes de diff rences entre tablissements continuent de rendre difficiles les proc dures d homologation Au cours des ann es 80 les organismes d homologation institutionnels ont adopt une m thode tout fait nouvelle qui met l accent sur les r sultats notamment ceux des tudiants qui fr quentent l tablissement On compte d sormais sur l tablissement pour d montrer qu il examine r guli rement les r sultats de ses tudiants pour en tirer des id es sur la mani re d am liorer l acquisition des connaissances Cette m thode donne nettement plus de poids l am lioration des programmes que les exigences ant rieures de l homologation L valuation des r sultats prend plusieurs formes Banta et al 1993 La plus simple qui est en g n ral une mesure int rimaire consiste tudier le taux d ach vement c est dire le pourcentage d tudiants qui obtiennent le dipl me qu ils pr parent ou le pourcentage de ceux qui l obtiennent dans un temps donn Dans la pratique la t che n est pas simple d autant que nombre d tu diants am ricains suivent leurs tudes temps partiel changent le dipl me qu ils pr parent ou interrompent leurs tudes La
29. campus et les d partements Ces projets ont en fait t lanc s par certaines personnes dans un campus ou un d partement en particulier avec peu de retomb es pour l organisation Les personnes interrog es ont donn cela deux raisons premi rement le manque de formation d j mentionn dans L INNOVATION PAR LA FUSION l utilisation de la technologie deuxi mement l absence d une strat gie organisa tionnelle pour l laboration de projets ducatifs entre les d partements Cer taines de ces personnes ont affirm que cette absence de strat gie refl te en partie l h sitation des dirigeants administratifs et des dirigeants du corps ensei gnant pousser le personnel enseignant ce qui serait interpr t comme une tentative de prise de contr le des affaires p dagogiques par les administrateurs et les gestionnaires et pourrait tuer la cr ativit des enseignants Mais ce proc d ne semble pas fructueux LES R SEAUX ORGANISATIONNELS Des trois mod les de r seaux mentionn s le syst me unit dominante le syst me unifi et le syst me int gr le syst me unifi correspond le mieux la structure organisationnelle qu a choisi le coll ge Telemark Le rectorat et l admi nistration centrale sont en effet situ s dans un seul campus Porsgrunn mais les diff rents campus sont consid r s comme gaux en principe Mais quand la question a t d cid e elle a vrai dire suscit certains remo
30. caract rise n anmoins dans son ensemble par un haut degr d inertie et r siste fortement au changement ce qui n est pas forc ment n gatif tant donn la stabilit de l environnement Cette analyse laisse entendre que la configuration de bureaucratie profes sionnelle organisation d centralis e et bureaucratique qu assume l universit est bien adapt e aux conditions environnementales dans lesquelles elle volue traditionnellement Cette adaptation est conforme la grande aptitude survivre dont a fait preuve l universit au cours des si cles OCDE 1987 p 105 Une importante question se pose n anmoins peut on raisonnablement consid rer en cette fin de si cle que l environnement de l universit demeure stable et complexe Nous tentons de r pondre cette question en nous fondant sur une analyse de l volution historique de l environnement sp cifique de l universit 101 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 102 Cette tude des caract ristiques dynamiques de l environnement nous donnera une id e de l volution de l organisation et de la gestion de l universit EVOLUTION HISTORIQUE DE L ENVIRONNEMENT DE L UNIVERSIT L environnement sp cifique de l universit classique Relativement isol e de la soci t l universit m di vale se consacrait l ducation de groupes d lite compos s de futurs dirigeants et professionnels en particulier dans les domaines de la m decine du dro
31. champ couvert par les syst mes d valuation Les syst mes europ ens varient quant l importance et au niveau des activit s et des tablissements vis s par les valuations Ces diff rences d inter pr tation du champ couvrir sont mises en vidence au premier chef par le fait que les syst mes europ ens dans leur quasi totalit font bien la distinction entre l valuation de l enseignement sup rieur selon qu il int resse les universit s ou les tablissements non universitaires c est dire les programmes de cycle court ou moyen les Fachhochschulen les polytechnics quels que soient les noms donn s aux tablissements de ce deuxi me niveau En fait la plupart des organismes europ ens semblent tout le moins orient s vers les tablissements de niveau universitaire L exception est l Irlande ou le National Council for Educational Awards value ou habilite le secteur non universitaire depuis 25 ans ce qui en fait le premier organisme de son genre en Europe Le syst me danois associe l valua tion des tablissements universitaires et non universitaires en utilisant la m me proc dure et la m me m thodologie Les N erlandais ont deux organismes dis 15 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 16 tincts dont l un rel ve de l Association des universit s VSNU et l autre de l Association des coll ges et coll ges polytechniques n erlandais HBO Raad On trouve un deuxi me l ment d appr ciation dans
32. chaque Etat membre LE CHOIX DES METHODOLOGIES ET DES PROCEDURES Depuis quelques ann es des repr sentants des organismes europ ens d valuation se sont rencontr s r guli rement pour rapprocher leurs exp riences respectives en mati re de m thodologie de proc dures et de meilleures prati ques Les premiers syst mes mis en place en France aux Pays Bas au Royaume Uni et au Danemark ont ind niablement de nombreux points communs Par exemple ils sont tous partis du principe que les programmes ou tablissements d enseignement devaient tous tre valu s au cours d une p riode donn e Par ailleurs ils insistent sur le fait que les instruments permettant de g rer le sys t me doivent en principe tre ind pendants aussi bien des pouvoirs publics que des tablissements d enseignement sup rieur On enregistre de la part des experts de ces quatre syst mes nationaux un accord g n ral sur l importance de l auto valuation de l examen par les pairs des visites d tablissements et sur la valeur que l on peut attendre des rapports LES SYST MES EUROP ENS DE GARANTIE DE QUALIT d valuation qui sont publi s ult rieurement Mais l int rieur de ce consensus g n ral les d bats men s en Europe s articulent autour des diff rences d exp riences et d interpr tations nationales des incidences op rationnelles des proc dures mises en uvre On trouvera dans les passages suivants quelques uns des aspect
33. comporte trois niveaux 1 Le niveau obligatoire programme national dure neuf ans dont six ann es d enseignement primaire et trois ans de premier cycle secondaire et il accueille les enfants entre l ge de six ans et l ge de 15 ans 2 L enseignement secondaire de deuxi me cycle ESDC est au contraire extr mement d centralis On y recense plus de 300 formules diversifi es s articulant autour d un tronc commun A quelques exceptions pr s l ESDC dure trois ans 3 La plupart des cycles de l enseigne ment sup rieur ont une dur e th orique de cinq ans au moins m me si dans la pratique la dur e moyenne des tudes est plus importante Parmi les tudiants inscrits dans l enseignement sup rieur plus de 80 pour cent fr quentent un tablissement autonome un tablissement d Etat ou un tablissement priv les autres tant inscrits dans des tablissements f d raux La dur e moyenne de la scolarit au Mexique est actuellement de 7 4 ans cela s explique par le fait qu avant 1993 la scolarit obligatoire ne comprenait que six ann es Selon les chiffres de l OCDE pour 1996 le taux de fr quentation 6 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 162 du syst me ducatif est de 93 pour cent entre 6 et 12 ans de 77 pour cent 14 ans et il n est plus que de 18 3 pour cent 18 ans pour les pays de l OCDE les chiffres correspondants sont de 92 8 et 64 6 pour cent SEP 1997 Lorsqu on examine le taux de fr quent
34. de d partements chacune ou cha cun constituant non seulement une quipe semi autonome de travail mais aussi une sorte d unit de production desservant par ses services divers des clien t les multiples dans un contexte concurrentiel sp cifique et diff rent de celui des autres unit s de production appel es agir l int rieur ou l ext rieur d un m me tablissement universitaire Le sous mod le de la rationalisation de l offre de services au sein de chaque tablissement sous la responsabilit premi re des instances de base de programmation Ce troisi me sous mod le enfin nous appara t la meilleure fa on au sein d un tablissement universitaire d offrir sur les march s mais dans la vie concr te et quotidienne des services appropri s quitte tablir des m ca nismes de contrepoids obligeant les instances de base la transparence c est dire r pondre pleinement de leurs actions aux instances institutionnelles et nationales ainsi qu aux diverses client les desservies Ce principe d imputabi lit est essentiel pour permettre une gestion de la fonction enseignement de premier cycle responsable d mocratique et efficiente Cependant ce sous mod le n emp che nullement des organismes nationaux ou des instances institu tionnelles d intervenir pour fixer des r gles facilitatrices valuer les programmes et encourager les initiatives heureuses C est pourquoi d ailleurs il nous appara t
35. de formation est un ensemble de cours interreli s exigeant une coordination verticale des uns et des autres pour assurer des formations pr cises complexes et compl tes que l universit en tant qu institution de services doit formellement garantir au sein de la soci t qu elle dessert En vertu de ces in vitables coordinations des activit s d enseignement ainsi que des ressources n cessairement limit es dont elle dispose l universit doit pour assurer une formation de premier cycle pertinente et de haute qualit mener parall lement plusieurs actions prendre r solument en main le traitement de la demande et des besoins de formation des divers clients qu elle choisit de desservir clarifier l orientation et tablir la structuration des programmes et d finir le syst me d valuation des apprentissages la nature de m canismes de certification des comp tences acquises et cons quemment la pertinence et la qualit des dipl mes d cern s assurer la bonne organisation du travail des professeurs des charg s de cours des responsables de programmes et des autres agents ducatifs directs Essentielles ces activit s doivent tre syst matiquement g r es dans le respect toutefois du caract re professionnel du travail des divers intervenants impliqu s De m me ce mod le organisationnel bas sur l tablissement de m canismes ad quats de gestion s av re n cessaire selon de nombreux obser vateurs no
36. de fournir des informations aussi pr cises Dans le contexte qualitatif l auto valuation doit tre utilis e pour inciter plus vivement les programmes ducatifs analyser leur mission leurs valeurs leurs finalit s leurs points forts et leurs carences C est pourquoi le deuxi me objectif de l auto valuation et sans doute le plus important consiste doter l tablissement et le programme d un engagement et d une m thode leur per mettant de poursuivre une d marche de garantie de qualit Il est tr s important de faire remarquer que l effort que repr sente long terme l auto valuation n a pas pour seul but de fournir le mat riel n cessaire un processus de v rification mais aussi de contribuer l am lioration locale de la qualit A cet gard le r le des experts venus de l ext rieur est important Ils se prononcent sur la qualit de l tablissement ou du programme partir de l auto valuation et de la visite du site Plus on donne la priorit l auto valuation dans ce contexte plus elle pr pare l tablissement ou le programme ducatif 11 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 12 prendre la responsabilit de l am lioration de sa propre qualit et moins elle sert simplement fournir des informations aux experts Le r le des experts La d signation des experts qui font partie du groupe de visite est un aspect essentiel du projet d valuation Ce projet ne peut r ussir
37. de la priorit de la demande Ce premier mod le de l organisation de l enseignement de premier cycle postule que l universit est une institution qui doit d abord r pondre notam ment par l enseignement de premier cycle aux demandes multiples de services qui lui viennent de toute part 129 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 130 En ce qui concerne les objectifs de formation ce mod le particulier de la priorit de la demande se caract rise principalement par sa tendance favoriser des arrangements d l ments privil giant les objectifs d acquisition de connais sances et d insertion sociale des tudiants ainsi que par sa pr disposition privil gier les formations sp cialis es pond r es cependant selon les disci plines et le contexte environnemental Les tenants de l universit n olib rale de nombreux porte parole tudiants et un grand nombre de partisans d un acc s aux tudes de premier cycle encore plus large et facile sont quelques uns des plus chauds d fenseurs de ce mod le g n ral d organisation de l enseignement de premier cycle Ce mod le rev t th oriquement trois formes que peut nous aider identifier un retour la figure 3 de cette tude On y d c le en effet les l ments suivants le sous mod le de la priorit des demandes des clients non tudiants le sous mod le de la priorit des demandes individuelles des tudiants le sous mod le de la priorit des demandes sp c
38. de leurs tudes Le r le de l universit ouverte dans la d finition des perspectives professionnelles des jeunes adultes Le principal postulat de cette tude est que l universit ouverte peut aider les jeunes tudiants adultes changer ou confirmer leurs perspectives profes sionnelles La figure 5 illustre les r sultats empiriques de l tude et d montre deux effets marquants des tudes suivies l universit ouverte Figure5 Fonction de l universit ouverte dans la d finition des perspectives professionnelles d un jeune adulte UN JEUNE ADULTE DANS L UNIVERSITE OUVERTE D FINITION DES PERSPECTIVES DE CARRI RE Changement C onfirmation t Transformation des perspectives C hanger les anciennes fa ons de penser R flexion critique Z S l L UNIVERSITE EN TANT Il L UNIVERSIT OUVERTE QU INSTITUTION EN TANT QUE BANC D ESSAI e Souvent la seule alternative pour un jeune e Essayer des disciplines universitaires ch meur qui n a ni place l universit ni travail e Mettre ses propres capacit s l preuve e Souvent la seule alternative pour de petits groupes e Essayer un genre d tudes universitaires sp cifiques qui les institutions traditionnelles ne conviennent pas Source Auteur 157 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 158 L universit ouverte en tant qu institution En sa qualit d institution l universit ouverte influe sur la d finition d une perspective p
39. de nouveaux programmes d enseigne ment adapt s aux besoins du march du travail et de nouveaux programmes de recherche interdisciplinaire exigeant la collaboration et la mise en commun des ressources de plusieurs d partements Il s agit l de l un des probl mes centraux de l universit moderne et les solutions qui y seront apport es remod leront sans doute le fondement m me de l organisation de l universit Figure 6 Evolution de l environnement des universit s Organisation organique Organisation organique et centralis e et d centralis e Dynamique Organisation bureaucratique Organisation bureaucratique et centralis e et d centralis e Stabilit de l environnement 1975 Universit classique Simple Complexe Complexit de l environnement Source Santos 1996 107 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 108 RENOUVELLEMENT DE L ORGANISATION DE L UNIVERSITE L organisation de l universit en d partements repr sente une volution comparativement l organisation classique qui pr voyait une s rie de chaires elle a r pondu la croissance des tablissements et la complexit croissante de leur environnement Cette structure a n anmoins conserv certaines des parti cularit s du syst me ant rieur et le concept de chaire existe encore l heure actuelle De la m me fa on on peut concevoir qu un environnement de plus en plus dynamique tel qu analys dans le
40. e fait appel plusieurs m thodes notamment l enseignement audio compl t par un mat riel crit et enregistr Un r seau de tuteurs se met en place l chelon du pays tout entier pour compl ter ce syst me Les nouvelles technologies de l information sont de plus en plus utilis es Quels que soient leurs ant c dents ducatifs les tudiants de l universit ouverte peuvent suivre des modules qui font partie du programme pr parant un dipl me universitaire de niveau plus ou moins lev mais ils ne peuvent se voir d livrer le dipl me Apr s avoir achev environ un tiers d un programme normalement sanctionn par un dipl me les tudiants ont la possibilit d int grer l universit et d y poursuivre normalement leurs tudes mais ceux qui empruntent cette voie repr sentent une tr s faible proportion des effectifs universitaires Parmi les cours de l universit ouverte les plus nombreux sont donn s dans les domaines de l ducation et des sciences sociales et humaines mais il existe d sormais des cours d ing nierie de sciences naturelles et d conomie Cette expansion accro t sensiblement l utilit de l universit ouverte en offrant des qualifications qui correspondent des professions particuli res Depuis quelques ann es la popularit de l universit ouverte conna t une augmentation rapide La r cession et le ch mage contribuent cette volution car les tudiants ont des ressources p
41. ea Re A Bad Tels te Ass 9 Y a t il un mod le scandinave d valuation de l enseignement sup rieur Se Wahlen inai na A ach wt amp anne den de at ne dre 27 Le r le de l homologation dans la garantie de qualit aux Etats Unis Es BlEKNAWAS ain he en ane whee aged tote a ta wed 43 valuation de la qualit dans l enseignement sup rieur mexicain We Be ZOMINA sa a ARR AE ARR AA RENAN ananas 59 L innovation par la fusion O J Skodvin et B Stensaker 77 Les probl mes d organisation de l universit F Santos M V Heitor et J Cara a 93 L organisation de la fonction d enseignement de premier cycle mod les et enjeux D Bertrand et G G Busugutsala 115 L universit ouverte finlandaise banc d essai des jeunes adultes E Pi San nts 224 ans can Loos the News eal ol ep eta eka use AS 147 Gestion de l enseignement sup rieur Novembre 1998 vol 10 n 3 L VALUATION DE LA QUALIT DANS L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR UNE CONFERENCE A MEXICO Le projet de l IMHE atteindra bient t un terme productif par la publication d un recueil d une trentaine d tudes de cas et d un rapport g n ral Dans le cadre de ce projet une s rie de conf rences de diffusion se sont tenues tout d abord en Allemagne en mai 1997 et se tiendront en 1998 et 1999 en Pologne en Lettonie et en Australie Dans ce num ro de la revue nous publions q
42. et d animation de l ensemble ou de parties importantes du r seau d enseignement de premier cycle regroupant plusieurs tablissements Leur intervention porte particuli rement sur l valuation des nouveaux pro jets de programme ainsi que l efficacit des programmes d j tablis Elle est susceptible de mener des propositions des recommandations et m me des mesures directes d ouverture de fermeture ou de r orientation de programmes d enseignement de premier cycle En somme peu importe la forme qu elle prend cette approche compte principalement sur des forces externes aux tablissements universitaires en prin cipe autonomes mais devant tout de m me tre minimalement coordonn s au niveau de l ensemble du syst me d enseignement de premier cycle pour assurer dans les unit s de base un enseignement de qualit Un tel mod le fixe donc sans pour autant toujours la d finir de fa on pr cise une limite impos e ou volontaire la libert des tablissements universitaires et des programmes sous pr texte de la pertinence ou de la n cessit de mettre en place des pouvoirs gouvernementaux ou paragouvernementaux non seulement pour analyser les situations mais aussi pour prendre des d cisions et pour les faire appliquer au sein de l ensemble du r seau universitaire concern D une part un tel sous mod le organisationnel de planification externe aux tablissements r pond des besoins vidents une poque
43. et l valuation dans l enseignement sup rieur Danemark R SUM L valuation de l enseignement sup rieur tele qu elle est pratiqu e dans diff rents pays pr sente certes de nombreux aspects communs mais elle offre toute une gamme d interpr tations et de proc dures op rationnelles Cette variation appara t l vidence dans le recours aux experts venus de l ext rieur le r le jou par les diverses parties prenantes l ampleur et le niveau de l valuation et notamment la mesure dans laquelle l enseignement et l apprentissage font l objet d estimations On fait tat dans cet article des projets pilotes conduits au niveau europ en et on value la n cessit d un cadre europ en harmonieux LA MISE EN PLACE EN EUROPE D VALUATIONS SYSTEMATIQUES La derni re d cennie a t marqu e par une volution remarquable des pays d Europe vers l valuation et l am lioration de l enseignement sup rieur Les politiques de d centralisation adopt es par les pouvoirs publics la recher che de la rentabilit et l internationalisation y ont toutes contribu 9 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR L10 Plusieurs v nements parall les ont influ sur cette volution Le passage de l enseignement sup rieur d un syst me litaire un syst me de masse a modifi la nature de la population tudiante et rendu n cessaire une qualit de l enseignement sup rieur qui puisse convenir la diversit des besoins et des a
44. ficiaires individuels et collectifs Le mod le de la rationalisation de l offre de formation gr ce des m canismes de gestion Ce troisi me mod le se fonde sur le postulat selon lequel la formation de premier cycle comme tout autre service ne peut se contenter de r pondre aux L ORGANISATION DE LA FONCTION D ENSEIGNEMENT DE PREMIER CYCLE demandes ad hoc qui lui viennent de partout ni d ailleurs laisser chaque agent ducatif direct une fois ses t ches assign es assurer seul son travail sans l pau ler de m canismes appropri s de soutien d valuation de planification et de coordination Selon ce mod le l enseignement de premier cycle est une activit trop importante et trop complexe pour tre laiss e enti rement au hasard des demandes ad hoc de client les multiples aux besoins illimit s ou la seule initiative des professeurs des charg s de cours et des autres agents ducatifs directs C est une activit qui doit tre organis e dans le respect toutefois de ce qu elle est et de la nature professionnelle du travail qu elle exige D une part dans les universit s de masse certains cours se donnent plus d une trentaine ou d une quarantaine de fois par ann e appelant de par l exis tence m me de ces groupes multiples une importante planification horizontale pour viter que derri re le m me cours se cachent des objectifs et des forma tions diam tralement diff rentes D autre part un programme
45. flexion 39 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 40_ CONCLUSIONS Comme nous l avons vu les syst mes d valuation ne sont pas les m mes dans les quatre pays Il existe au Danemark un mod le d valuations tournantes La Norv ge a mis au point un projet pilote compos de cing valuations de programmes qui a abouti la cr ation d une Agence nationale et d un syst me national d valuation En Finlande un Conseil de l enseignement sup rieur a t fond et charg d aider les tablissements et d assumer la responsabilit des valuations et des homologations nationales Un audit cyclique de qualit se situe au c ur du syst me su dois qui comprend aussi des valuations et des homologations de programmes Toutefois le mod le g n ral de l valuation est celui qu utilisent nombre de pays l auto valuation suivie de visites des tablissements par un groupe de pairs charg de pr parer un rapport public qui sert la fois aux tablissements et aux pouvoirs publics Il est manifeste que dans tous les pays on estime que le processus d auto valuation est extr mement utile l volution interne de l ta blissement On peut aussi dire que les auto valuations syst matiques ne se produiraient pas sans l impulsion d une force ext rieure L importance de l orien tation donn e aux tablissements pour les aider s auto valuer varie La Su de et la Finlande se montrent ouvertes cet gard alor
46. fonctionne bien encourt le risque d un pr jug descendant qui sous estime les conditions de la qualit au niveau des d partements et des programmes Un quatri me et dernier aspect de l ampleur du champ couvert a r cemment t abord dans le contexte danois o le Parlement devait examiner au prin temps 1998 une proposition visant cr er un organisme qui couvrirait l ensemble de l ducation du primaire l enseignement sup rieur en utilisant la m me approche m thodologique de base Les rapports entre l valuation de l enseignement et celle de la recherche Dans les initiatives prises dans les tats membres de l Union europ enne pour valuer l enseignement sup rieur l on n a pas tent d une fa on g n rale d associer l enseignement et la recherche dans l valuation de la qualit On peut cependant discerner deux points de vue diff rents quant la n cessit d une convergence entre les valuations de l enseignement et de la recherche D apr s l un d entre eux il existe dans toute universit des rapports troits entre l enseignement sup rieur et la recherche de sorte qu il n est pas possible d appr cier la qualit de l enseignement sans tenir compte de ces liens Il sera LES SYST MES EUROP ENS DE GARANTIE DE QUALIT donc n cessaire l avenir d associer chaque fois que cela sera possible et raisonnable l valuation de l enseignement celle de la recherche D apr s l autre point de vu
47. forces de r gulation de l enseignement de premier cycle en fonction des client les desservies et du rapport des forces principales de l offre et de la demande de formation de premier cycle ce triangle des tensions figure 2 distingue trois forces principales les demandes et besoins de formation des diverses client les s exprimant au sein de march s l offre de l expertise de divers agents ducatifs directs professeurs charg s de cours responsables de programme et autres intervenants l offre de services r gie par diverses instances de coordination de ce type sp cifique de formation gouvernements tablissements universitaires et unit s de base ces derni res agissant en tant que responsables premiers de l orientation de la structuration et de l organisation des programmes et s av rant les seules instances capables selon nous de donner leur origi nalit chacune des formations et de r pondre ainsi des objectifs sp cifiques de formation et aux demandes et besoins de client les diverses Les trois figures suivantes repr sentent les composantes de chacune de ces forces principales D abord en mati re de demandes et de besoins des diverses client les 118 nous avons retenu trois l ments distincts mais compl mentaires que L ORGANISATION DE LA FONCTION D ENSEIGNEMENT DE PREMIER CYCLE Figure2 Le triangle des tensions de l am nagement des demandes des client les et du rapport des forces pr
48. fort difficile 25 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 126 R F RENCES tude comparative des initiatives de garantie de d valuation de la qualit dans l enseignement sup rieur en Europe 1995 Commission europ enne Christian Thune Dorte Kristofferen et Sidsel W ied Evalueringscenteret Copenhague janvier Le Rapport europ en 1995 Projets pilotes europ ens pour l valuation de la qualit dans l enseignement sup rieur Jim Donaldson Scottish Higher Education Funding Council Edinbourg Andr Staropoli et Marie O dile O ttenwaelter Comit national d valuation Paris Christian Thune et Dorte Kristofferen Evalueringscenteret Copenhague Ton Vroeijenstijn Vereiniging van Samenwerkende Nederlands Univerversiteiten VN SU Utrecht novembre FRAZER M 1997 Report on the Survey of Systems of External Evaluation of Higher Education CEPES UN ESCO THUNE C 1994 New Systems of Evaluation in Europe A Comparative O verview communication pr sent e la conf rence Autonomia e Valutazione delle Universita Aspetti Meteologice e O rganizzativi Macerata juin THUNE C 1996 The Alliance of Accountability and Improvement the Danish Experience Quality in Higher Education 2 1 Gestion de l enseignement sup rieur Y A T IL UN MOD LE SCANDINAVE D EVALUATION DE L ENSEIGNEMENT SUPERIEUR Staffan Wahl n Agence nationale de l enseignement sup rieur Su de R SUM Par s
49. homologation INTRODUCTION La garantie de qualit joue un r le important dans l enseignement sup rieur am ricain Les organismes relevant des Etats et de l administration f d rale les associations nationales et r gionales et les organisations repr sentant diverses disciplines figurent au nombre des instances ext rieures qui fa onnent les diver ses proc dures de garantie de qualit qui agissent sur les universit s et coll ges am ricains Chacun de ces organismes a une tradition solide et bien ancr e de surveillance et d influence sur les processus institutionnels relatifs la qualit il en est d ailleurs beaucoup qui exercent leurs activit s depuis un si cle au moins 43 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 144 Le processus d homologation constitue une forme importante de garantie de qualit pour les universit s et coll ges des Etats Unis On tudie dans cet article certains l ments cl s du processus d homologation ainsi que quelques uns des principes de base sur lesquels reposent nos processus actuels d homologation En premier lieu cependant nous envisagerons le contexte plus g n ral c est dire les autres l ments de la garantie de qualit qui retentissent sur le fonction nement des universit s et coll ges am ricains Pour comprendre la totalit du panorama de la garantie de qualit il faut la fois envisager l ensemble d une vaste gamme de pratiques de garantie de qualit et regarde
50. l enseigne ment sup rieur Universit du Qu bec 134 p CLARK B 1983 The higher education system Academic organization in cross national perspective University of California Press 315 p VANISCOTTE F 1994 L ducation et la formation des enseignants en Europe Revue des sciences de l ducation XX 2 pp 331 350 BERTRAND D BUSUGUTSALA G G et RHEAUME D 1997 Nouvelles balises pour la r organisation de la fonction enseignement de premier cycle dans les universit s qu b coises francophones Equipe de recherche sur l organisation de la fonction enseignement U niver sit du Q u bec Montr al 82 p Les tats g n raux sur l ducation 1996b R nover notre syst me d ducation deux chantiers prioritaires Rapport final de la Commission des tats g n raux sur l ducation Q u bec 90 p Pew Higher Education Roundtable Novembre 1993 An uncertain terrain policy perspec tives vol 5 n 2 Section A 12 p BERTRAND D BUSUGUTSALA G G et RHEAUME D 1996a Oser revoir les modes d organisation de l enseignement de premier cycle Essai Equipe de recherche sur l organisa tion de la fonction enseignement l universit Universit du Qu bec a Montr al 28 p BERTRAND D BUSUGUTSALA G G et RHEAUME D 1996c L organisation de la fonction enseignement dans les universit s qu b coises francophones T moignages d tudiants et d observateurs Les cahiers de la recherch
51. l on commu nique avec eux dans cette langue Dans certains milieux ducatifs on voit dans cette condition un obstacle qui pourrait compromettre l instauration d un dia logue fructueux La composition des groupes d valuateurs et les qualifications des experts soul vent un autre probl me d importance Dans la plupart des pays on appli que le principe des pairs et les groupes se composent de ce que l on appelle des sp cialistes uniques qui sont experts de la ou des discipline s valu e s Dans quelques pays on largit l acception des pairs et les groupes d valuateurs peuvent comprendre des experts de domaines en rapport avec l enseignement sup rieur tels que la gestion des tablissements le financement ou la p dagogie En outre il est de plus en plus fr quent que des repr sentants des employeurs soient inclus dans le groupe des valuateurs La division des t ches entre les experts et les sp cialistes des organismes d valuation constitue une derni re dimension int ressante du fonctionnement LES SYST MES EUROP ENS DE GARANTIE DE QUALIT des groupes externes Dans aucun des syst mes fran ais n erlandais britanni que ou danois on n attend des experts qu ils se chargent eux m mes de la r daction des rapports Cette responsabilit incombe au personnel de l orga nisme assign aux valuations sp cifiques ou des experts sp cialement form s cette t che Le directeur d un des organis
52. la commu nication de donn es avec l Internet et le courrier lectronique et mettre en place les conditions voulues pour organiser des vid oconf rences et l enseigne ment distance Le transport mat riel des personnes n a toutefois pas re u un degr lev de priorit et le transport priv pr vaut encore lorsque les membres de diff rents campus se rencontrent en personne Plusieurs r pondants ont fait valoir que m me si les technologies de l information permettent de vaincre certains obstacles les gens doivent n anmoins se rencontrer de temps en temps en particulier en ce qui concerne les questions p dagogiques De plus tant donn les distances dans le comt de Telemark si des r unions doivent se tenir avec la pr sence des participants une bonne partie du temps de travail se passe voyager Certains enseignants ont m me d clar que pour assurer la coop ra tion entre les campus et les d partements il fallait des afidonados de la conduite automobile Au cours des entretiens presque tous les dirigeants administratifs et les dirigeants du corps enseignant ont soulign que comparativement un coll ge situ en un seul endroit un tablissement en r seau comme Telemark est tr s cher exploiter Tout d abord il exige d importants investissements ponc tuels en infrastructures Ensuite l entretien des nouveaux r seaux et l aide tech nique qu ils n cessitent demandent d importantes ressources et beaucou
53. les actions entreprises pour les mener bien Il existe deux cadres de r f rence qui pr cisent bien les objectifs de la politique globale de l ducation Le premier est le plan de d veloppement que la Pr sidence mexicaine doit pr senter chaque changement intervenant dans l Administration f d rale Le second est l Analyse OCDE des politiques natio nales d ducation de 1996 Cette analyse constitue l une des premi res valua tions externes de la politique ducative nationale r alis es par l OCDE la demande du gouvernement mexicain Actuellement il existe pour l enseigne ment sup rieur un processus de suivi de la politique ducative l chelon du pays des tats et des tablissements processus qui vise appr cier les progr s accomplis dans la r alisation des objectifs d termin s par le Programme de d veloppement de l enseignement actuellement en vigueur et les recommanda tions de l OCDE Pour bien comprendre la situation actuelle de l valuation et de l assurance qualit dans l enseignement sup rieur il convient de se reporter aux caract risti ques g n rales du syst me ducatif mexicain C est l l objectif du d veloppe ment qui suit D autres d veloppements aborderont le r le de l valuation dans le syst me ducatif tel qu il fonctionne actuellement QUELQUES CARACTERISTIQUES PERTINENTES DU SYSTEME EDUCATIF MEXICAIN Fr quentation du syst me ducatif Au Mexique le syst me ducatif
54. les am liorations qui en r sultent Relations professionnelles avec l ext rieur de quelles mani res l univer sit assure t elle les contacts nationaux et internationaux d importance durable et permanente pour favoriser le caract re professionnel et orien tation future de ses activit s 37 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 38 L audit est pr c d par une auto valuation de l tablissement et prend la forme d un examen par les pairs conduit par des quipes sp ciales d sign es par l Agence nationale Chaque quipe comprend un ou deux dirigeants universi taires chevronn s un repr sentant de l industrie ou de l administration publique et un tudiant A l occasion de la publication du rapport de l quipe une r union est organis e entre le Chancelier des universit s su doises qui est responsable de l ensemble du processus et la direction de l tablissement pour d battre des mesures prendre la suite de l audit Un suivi assur par le Chancelier de l universit est pr vu un an apr s l audit L un des principes de base de la philosophie de l enseignement sup rieur su dois est qu il appartient chaque tablissement d am liorer sa propre qua lit Les tablissements sont cens s avoir tabli un programme d am lioration de la qualit qui avec le document d auto valuation qui fait tat des points forts et des carences des efforts mis en uvre pour faire advenir cette am lioratio
55. moyenne dimension Novembre 1998 vol 10 n 3 21 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 128 Il est probable que les changes de membres d quipes d valuation et d autres formes de coop ration entre les quatre pays aboutissent la mise en place d approches plus ou moins semblables INTRODUCTION On trouvera ci dessous une vue d ensemble des syst mes nationaux d va luation de l enseignement sup rieur appliqu s l chelle des pays au Danemark en Finlande en Norv ge et en Su de en particulier ceux du Danemark et de la Su de qui ont de tous les pays scandinaves la plus longue exp rience dans ce domaine puisqu elle remonte pr s de six ans Il s agit presque uniquement de l valuation de l enseignement conduisant au premier dipl me undergraduate Je d montrerai que si les quatre pays ont bien choisi des mod les d valua tion diff rents il existe entre eux des analogies de point de vue et de raison d tre Il se fondent tous sur un changement des rapports entre l Etat et les universit s et sur le passage de la gestion par l application des r glements la gestion selon les objectifs et les r sultats En cons quence les universit s deviennent bien plus autonomes En Su de l Ordonnance sur l enseignement sup rieur n est que le quart de ce qu elle tait il y a six ans Les universit s sont d sormais peu de choses pr s pleinement responsables de la gestion des programmes et
56. nouvel tablissement Le fait que le processus de fusion au Coll ge Telemark ait t relativement conflic tuel n a pas t un bon point de d part pour la cr ation d une culture commune d autant plus que certains d partements ont pass beaucoup de temps faire leur promotion pendant la r organisation et galement g rer les conflits Plusieurs dirigeants ont mentionn que cela s est fait au d triment d activit s essentielles comme l enseignement et la recherche Les enseignants ont m me d clar que le processus de fusion avait entra n un certain isolement et une stagnation Bien que l administration centrale ait encourag la coop ration entre les d partements et les campus beaucoup n ont pas souhait initier une collabo ration au del des limites d une mati re d une discipline ou d un d partement Comme raisons de cet isolement les enseignants ont souvent mentionn la crainte que ce genre de projets n entrafne un transfert de ressources d autres activit s dans leur propre d partement et la crainte de perdre des sp cialit s au profit d autres d partements ou d autres campus Ils ont particuli rement insist sur la menace ventuelle que repr sente pour les autres campus la force du campus de Porsgrunn au plan p dagogique En d autres termes il semble difficile de cr er des avantages mutuels par le biais de la collaboration Outre des explications propos des tensions entre les campus et les d
57. phase de la fusion aurait certainement cr de fortes tensions court terme mais aurait peut tre t une meilleure solution au vu de la lutte permanente qui oppose aujourd hui les campus pour le pouvoir et les ressources LES R SEAUX SOCIAUX Pour un coll ge multicampus l tablissement de nouveaux r seaux sociaux est une t che importante dans la cr ation d un nouvel tablissement On peut par exemple affirmer que ces r seaux conditionnent l laboration de nouveaux L INNOVATION PAR LA FUSION programmes d tudes ou la collaboration interd partementale Mais la mani re dont ils fonctionnent d pend de la force des liens ou attaches des r seaux On peut faire la distinction entre les liens forts et les liens faibles Granovetter 1973 Krackhardt 1992 La force des liens d pend des relations entre les unit s Un r seau est parfait s il y a interd pendance entre ses diff rents n uds Pour que les liens soient forts il faut que soient tablies une culture commune et surtout une compr hension commune des objectifs globaux de l tablissement Cet aspect est particuli rement important pour le Coll ge Telemark qui se com posait pr c demment d tablissements poss dant une culture et des traditions propres Or les entretiens indiquent que le coll ge a encore beaucoup faire dans ce domaine m me si l on consid re qu il faut du temps pour d gager un consensus autour des objectifs et des strat gies d un
58. pose souvent probl me en raison des diff rences dans les l gislations et dans la situation politique des Etats ou des Provinces Dans notre pays l homologation des tablissements des cursus et des individus est un processus en cours quelques exceptions pr s les projets en sont toujours au stade de la conception Conseil national pour les sciences et les techniques Syst me national des chercheurs et registre national des formations dipl mantes d excellence Le Conseil national pour les sciences et les techniques CONACYT est un organisme du SEP charg de coordonner et d appliquer les programmes scientifi ques et technologiques l exception de ceux qui rel vent d autres minist res II coiffe le Syst me national des chercheurs SNI premier programme de diversifi cation des m thodes de financement de l enseignement sup rieur Le SNI accorde aux chercheurs les plus productifs quatre types de bourses Les int res s s b n ficient ainsi d un revenu compl mentaire non imposable repr sentant respectivement quatre six sept et dix fois le salaire minimum Les dossiers de candidature sont examin s par des commissions coll giales qui proc dent gale ment un bilan p riodique des r sultats de l int ress pour d cider du maintien ou de la suppression de la bourse La base de donn es du SNI est au Mexique la source d information la plus riche sur les activit s de recherche dans le pays Le CONACYT g re galemen
59. que si le groupe fonctionne bien s il est comp tent et si ses membres prennent leur mission au s rieux Il faut donc tenir compte d int r ts divers et constater qu il y a des diff rences non n gligeables entre les m thodes en usage dans les pays d Europe Bien entendu les organismes europ ens s accordent reconna tre que les experts doivent avoir une connaissance et une compr hension approfondies du domaine tudi et qu ils doivent tre ind pendants du programme ou de l ta blissement faisant l objet de l valuation Il faut aussi faire en sorte que les groupes externes n aient pas de pr jug s au sujet des environnements qu ils doivent valuer Ce dernier objectif est difficile atteindre lorsque l on fait appel aux experts nationaux d o le probl me particulier pos par la volont de certains syst mes nationaux d inviter des experts internationaux Mais si les experts internationaux se situent r ellement en dehors du processus en m me temps il leur manque la connaissance et la compr hension de base du syst me national en question Il faut donc prendre en compte la n cessit d viter les frustrations induites dans les tablissements d enseignement sup rieur quand un groupe international t moigne de son incompr hension des pr misses politiques et ducatives du fonctionnement d un programme universitaire Le recours aux experts internatio naux suppose aussi que l on tablisse les donn es en anglais et que
60. si l on entend par l la proportion de r ussite des tudiants pendant et apr s leur fr quentation des programmes et de mesurer la satisfaction des clients Mais l appr ciation de la qualit ne doit pas se limiter aux mesures de r sultats et doit aussi prendre en compte la qualit des moyens mis en uvre et de la d marche p dagogique L int r t et le r le des parties prenantes et des utilisateurs de l enseignement sup rieur dans le processus de garantie de qualit L un des points essentiels est le d bat sur l identit des parties prenantes de l enseignement sup rieur tudiants dipl m s employeurs pouvoirs publics et autres bailleurs de fonds et sur la fa on dont les int r ts des parties pre nantes et des consommateurs peuvent tre mobilis s et utilis s dans le contexte de l am lioration et de la garantie de la qualit L examen du r le des parties prenantes d bouche sur deux questions Pre mi rement dans quelle mesure les parties prenantes qu il s agisse des tudiants ou des employeurs des secteurs public ou priv doivent r ellement jouer un r le actif dans les valuations ou s il est pr f rable de laisser les valuations aux administrateurs des organismes d valuation et aux professeurs d universit jou issant d une solide r putation La question induite par la r ponse la premi re est bien entendu que si les parties prenantes doivent jouer un r le de ce type quelles en seraie
61. suivante du Projet pilote europ en Le Projet pour l valuation de la qualit dans l enseigne ment sup rieur a t instaur par la Commission europ enne Direction g n rale XXII ducation formation et jeunesse en novembre 1994 Participaient ce projet 17 pays les 15 Etats membres la Norv ge et l Islande et un total de 46 tablissements Le projet a t officiellement men a son terme en d cem bre 1995 lors de l ach vement du rapport europ en qui rend compte des r sul tats du projet Les deux r sultats les plus importants du Projet pilote europ en sont pre mi rement la reconnaissance par tous les participants de la pertinence et de l intensit de la collaboration dans le cadre des projets et deuxi mement la volont tr s forte de la part de tous de poursuivre cette collaboration 19 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 120 LE PROJET PILOTE EUROP EN Organisation La d cision de conduire un certain nombre de projets pilotes dans le domaine de la garantie de qualit au niveau europ en a t prise par le Conseil des ministres et les ministres de l ducation sur initiative de la pr sidence n erlandaise en novembre 1991 La Commission a ensuite t invit e entre prendre une tude compar e des m thodes utilis es dans les Etats membres pour valuer la qualit de l enseignement sup rieur En outre il a t demand la Commission d tudier la possibilit de r aliser un no
62. sur son int r t pour la qualit du syst me son ad quation son ambition la forma tion et le perfectionnement des ma tres et la coordination L application des mesures pr vues par le PDE a tir un b n fice imm diat des analyses des experts de l OCDE CONCLUSION Cet article a propos une description des m canismes et des organismes d valuation de l enseignement sup rieur du Mexique Le dispositif actuel r sulte de la r vision du syst me de financement en vigueur jusqu en 1984 r vision qui proposait un financement nouveau pour les programmes et les actions visant faire voluer de mani re significative la qualit de la formation sup rieure Ce financement a permis de lutter contre la d t rioration du revenu des universitaires et des tablissements cons cutive la crise qui a d but en 1982 On s aper oit r trospectivement que les interventions correspondantes ob issaient une logique celle d une rationalisation des proc dures par rapport au financement automatique et la dotation globale II semblerait donc que la mise en place d indicateurs permettant de d terminer l incidence r elle de ce financement sur la qualit ne constituait pas une priorit De l exp rience des quinze ann es coul es on retiendra la diffusion grande chelle des m canismes visant valuer les r sultats acad miques du personnel enseignant et des tudiants et l laboration de propositions destin es obtenir un
63. sur leur devenir ducatif et professionnel INTRODUCTION L UNIVERSIT OUVERTE EN FINLANDE L universit ouverte finlandaise est un syst me d centralis au sein duquel les universit s ordinaires et d autres tablissements d enseignement tels que les instituts d ducation des adultes et les universit s d t donnent la population adulte la possibilit de suivre une partie du programme d tudes universitaires de base quelque soit leur lieu de r sidence Depuis la fin des ann es 80 le nombre d tudiants de l universit ouverte a doubl Elle offre un large ventail de cours et d examens mais ne d livre pas de dipl mes 147 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 148 L universit ouverte finlandaise fait partie de l enseignement sup rieur La mission des universit s s tend rapidement pour englober l ducation des adultes en plus des programmes habituels sanctionn s par des dipl mes Cette nouvelle t che t confi e aux centres de formation continue qui sont des d partements universitaires ind pendants financ s en grande partie par les services fournis divers clients Ce sont les universit s elles m mes qui organisent pr s de 50 pour cent de l instruction dispens e au titre de l universit ouverte l autre moiti tant assu r e par d autres tablissements d enseignement tablissements d ducation des adultes et universit s d t Pr s de 40 pour cent de l instruction dispens
64. tait fait D s les ann es 40 on reconnaissait la valeur d une plus grande souplesse et on pr voyait plus de latitude dans la m thode Les jugements qualitatifs pre naient plus d importance et si l on continuait de se servir de renseignements chiffr s on leur attribuait moins de poids La n cessit de prendre en compte les diff rences des types d tablisse ments et de leurs missions pose un probl me qui n est pas encore enti rement r solu Il s agit ici de savoir si les attentes et les exigences peuvent tre les m mes pour tous les diff rents types d tablissements et si tous les tablisse ments doivent fournir des formes comparables d information La question se complique rapidement quand il existe d importantes diff rences entre tablis sements quelles sont les distinctions et combien d entre elles qui doivent tre prises en compte et quelle sera la diff rence des attentes Les r ponses ont rev tu des formes diverses A un extr me les organismes d homologation ont cr des unit s secondaires distinctes pour les diff rents types d tablissement Par exemple la Western Association of Schools and Colleges a une commission d homologation qui value les community colleges et les junior colleges et une autre qui value les coll ges et universit qui d livrent la licence ou des dipl mes sup rieurs 51 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR L52 On trouve l autre extr me un mod le uniq
65. th orique nouveau qui leur permet d int grer et d articuler entre elles les diverses composantes du syst me d action de l enseignement de premier cyde Dans la deuxi me ils d crivent gr ce ce cadre quelques mod les de l organisation de cette fonction mettant ainsi en lumi re les principaux enjeux sous jacents Ils identifient au d part trois types g n raux particuli rement importants d organisation de cette fonction le mod le de la priorit des demandes le mod le de la priorit de l offre spontan e des principaux agents ducatifs directs le mod le de la rationalisation de l offre de formation gr ce des m canismes de gestion Ils d gagent de ces mod les premiers une s rie de sous mod les qu ils reconnaissent cependant n tre ni mutuellement exdusifs ni exister l tat pur Dans la troisi me tape ils pr sentent un mod le prescriptif de type contingent en vue d aider les divers acteurs particuli rement au sein des programmes et des unit s de base trouver le meilleur quilibre possible tablir entre les diverses composantes du syst me d action de l organisation de 115 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 116 la fonction enseignement de premier cyde Ils proposent aux intervenants l utilisation d une boussole leur indiquant quelques voies strat giques et pouvant aussi les aider naviguer avec moins de risque sur la mer incertaine et complexe de l enseignement de premie
66. transformer les donn es en informations et de synth tiser les informations en connaissances de mani re favoriser leur cr ativit et leur jugement critique En r sum la multiplicit des r les assum s par les universit s et la hausse extraordinaire du nombre de disciplines rendent l environnement des tablisse ments plus complexe Dans le m me temps les restrictions financi res les pro gr s rapides de la technologie et la difficult croissante coordonner les activit s des universit s augmentent l incertitude et le dynamisme de leur environne LES PROBL MES D ORGANISATION DE L UNIVERSIT ment On peut analyser les cons quences de ce sc nario sur l organisation et la gestion des universit s sous l angle de l volution de leur environnement de la p riode classique l poque contemporaine comme le montre la figure 6 Cette analyse indique que l organisation et la gestion des universit s doi vent s adapter un environnement plus complexe et beaucoup plus dynamique Ce type d environnement tend produire des organisations plus organiques que bureaucratiques c est dire dot es de structures plus souples avec des r gle ments moins rigides et des processus d ajustement mutuel Les organisations de ce type sont tr s novatrices et s adaptent aux changements survenant dans l envi ronnement Elles contrastent avec la structure d partementale et bureaucratique des universit s qui entrave l laboration
67. une meilleure int gration En raison de la place privil gi e que la fusion semble avoir r serv e l administration moins de ressources ont t allou es au recrutement de sang neuf et tr s peu de temps a t consacr la formation et au perfectionnement professionnel Il est donc possible partir de cette tude de tirer certains enseignements g n raux de la fusion Pour commencer un projet de fusion qui tente d atteindre plusieurs objectifs en une seule op ration rencontrera des difficult s En th orie les objectifs qui consistent accro tre l efficacit am liorer l int gration et favoriser l innovation peuvent tre interd pendants Mais dans le climat cono mique qui r gne actuellement dans l enseignement sup rieur c est la pression en faveur d une efficacit accrue qui l emporte Par cons quent ce dernier objec tif a du moins jusqu pr sent clips les deux autres et para t avoir entrav plut t que stimul l innovation comme le montrent aussi d autres tudes Dougherty 1996 Cela nous conduit une deuxi me le on concernant la fusion du Coll ge Telemark savoir que m me si l efficacit est consid r e comme l objectif le plus important du processus cela reste un objectif difficile atteindre court terme Il y a cela deux raisons le processus de fusion en soi exige souvent plus d argent et de temps que pr vu et l tablissement de nouveaux modes de collaboration
68. universel mais contingent et sp cifique chaque programme ou chaque service particulier offert par un programme C est donc dire que pour nous le programme de formation est l unit princi pale de base de la structuration de la qualit et de l efficience de l enseigne ment de premier cycle Les responsables de ces unit s sont pour leur part les ma tres d uvre des formations offertes et par cons quent d importants agents ducatifs responsables de leurs actions devant l universit l ensemble de la soci t et leurs pairs de qui ils ont re u leur mandat La responsabilit et l imputabilit sont des conditions essentielles l existence au sein d une organi sation d quipes semi autonomes de travail 127 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 128 QUELQUES MOD LES DESCRIPTIFS DE L ORGANISATION DE LA FONCTION ENSEIGNEMENT DE PREMIER CYCLE ET PRINCIPAUX ENJEUX SOUS JACENTS Dans L universit qu b coise du troisi me type nous avons pr sent le concept de mod le comme une vision structur e d une r alit mat rielle ou spirituelle une op ration mentale et un instrument de communication indispensable pour d gager d un objet complexe les l ments les plus significatifs les plus pertinents et les plus int ressants Nous avons d fini aussi le mod le comme une repr sentation partielle et partiale une saisie des caract ristiques essen tielles d un objet partir d une approche retenue d un
69. y jouer le r le principal Les universit s et coll ges ont en outre pour compl ter l homologation des m canismes internes tr s divers qui se sont perfectionn s avec le temps Les autres formes externes de transparence l examen au niveau de l Etat en particulier sont en g n ral tout fait compatibles avec les objectifs des organismes d homologation Ainsi le panorama d ensemble de la garantie de qualit qui il faut l admettre nous appelle examiner nombre de proc dures distinctes pr sente un climat sain et dynamique dans lequel les tablisse ments et les programmes savent que leur qualit p dagogique fera l objet d un examen attentif Les questions et pr occupations qui forment l essence de l homologation et d autres m canismes de garantie de qualit ne sont ni loin taines ni irr guli res mais sont au contraire int gr es de fa on permanente la routine normale des enseignants et des tablissements d enseignement 57 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR L58_ R F RENCES BANTA T W et al 1993 Making a difference Outcomes of a Decade of Assessment in Higher Education San Francisco Jossey Bass BRENNAN J EL KHAW AS E et SHAH T 1994 Peer Review and the Assessment of H igher Education Quality An International Perspective Q uality Support Centre Report n 3 Londres O pen University EL KHAW AS E 1993a Campus Trends 1993 W ashington DC American Council on Educati
70. 6 l volution du parcours ducatif et professionnel des jeunes adultes Apr s un an d tudes le nombre de ceux qui tudient simultan ment dans un autre tablissement est pass de 41 pour cent en 1994 65 pour cent en 1995 Cependant apr s deux ans d tudes le nombre de ceux qui ont continu leurs tudes a l g rement dimi nu ce qui tient au fait que quelques uns d entre eux ont obtenu leur dipl me Il est satisfaisant de constater que le nombre d tudiants ch meurs a dimi nu passant de 39 pour cent en 1994 9 pour cent en 1996 Il convient de noter ici qu il y a plus de ch meurs dans le groupe de suivi que dans le premier chantillon parce que tous les tudiants de l universit ouverte qui taient en ch mage dans les donn es de 1994 sont inclus dans le groupe de suivi voir la figure 2 Au cours d une ann e les tudiants ch meurs n 207 de m me que les tudiants pourvus d un emploi n 101 ont r ussi entrer dans divers types d tablissements d enseignement l une des raisons de ce succ s tant selon les r sultats les tudes qu ils avaient suivies l universit ouverte En 1995 plus de la moiti de ceux qui taient en ch mage en 1994 ont suivi des tudes plein temps dans un tablissement d enseignement jusqu 52 pour cent d entre eux dans une universit ordinaire tandis que 30 pour cent des ch meurs avaient 159 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 160 F
71. EITOR M 1997 On the definition of a public policy for the research university Higher Education Policy soumis pour publication CARAGA J 1993 Do Saber ao Faze Porqu Organizar a Ci ncia Lisbonne Gradiva CLARK B R 1983 The Higher Education System Academic Organisation in Cross National Perspective Berkeley University of California Press CONCEICAO P GIBSON D HEITOR M et SHARIQ S 1997 Towards a research agenda for knowledge policies and management International Journal of Knowledge M ana gement d cembre Bedford IFS International Ltd DAFT R L et STEERS R M 1986 Organisations A Micro M acro Approach Glenview Illinois Scott Foresman amp Co DUNCAN R D 1972 Characteristics of perceived environment and perceived environ mental uncertainty Administrative Science Quarterly 17 ann e n 3 pp 313 327 ECONOMIST THE 1997 The knowledge factory a survey of universities Special Issue EICHER J et CHEVAILLIER T 1993 Rethinking the finance of postcompulsory educa tion International Journal of Educational Research 19 pp 445 519 GELLERT C 1993 Changing patterns of European higher education in C Gellert ed Higher Education in Europe Londres Jessica Kingsley Publishers GIBBONS M LIMOGES C NOWOTNY H SCWARTZMAN S SCOTT P et TROW M 1994 The New Production of Knowledge The Dynamics of Science and Research in Contemp
72. IEUR L64 retrait par rapport celui des pays d velopp s a atteint le seuil des 15 pour cent seuil consid r par l OCDE pour cette d cennie comme celui de la massifi cation Gr ce la multiplication des possibilit s d acc s l ducation l opinion publique a pu ais ment se convaincre que le pays disposait v ritablement des capacit s n cessaires pour satisfaire la demande qui tait tr s soutenue si bien que l Universit publique est devenue l une des institutions les plus prestigieu ses du pays et l un des grands axes de la mobilit sociale Au seuil du xxie si cle les tablissements mexicains d enseignement sup rieur gardent m me consid rer les choses dans une perspective tr s critique un r le majeur dans la formation des dirigeants du monde politique du monde de l entreprise des professions lib rales de l ducation de la science et de la culture nationale En outre la formation acad mique des dipl m s reste troite ment en contact avec le processus de cr ation d une culture nationale processus qui permet de rep rer les probl mes et de sugg rer des projets au pays Le syst me de l enseignement sup rieur comporte cinq types d tablisse ments universit s instituts publics de technologie coll ges de formation des ma tres universit s technologiques et enfin petits tablissements sp cialis s notamment pour la formation militaire artistique ou la formation la recherche
73. ION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 126 Figure 10 Quelques arrangements au sein du sous syst me d organisation des programmes de premier cycle L Orientation Connaissance transmettre Apprentissage a faire faire Continuum 2 Structuration N on structuration des formations Structuration des formations Continuum 3 Evaluation des apprentissages P Evaluation additive des formations Evaluation globale des formations Continuum 4 Certification de la formation acquise Faible reconnaissance par la soci t Forte reconnaissance par la soci t des dipl mes d cern s des dipl mes d cern s Continuum Source Auteurs par l universit et ses principaux agents ducatifs des v ritables besoins de formation dans une approche privil giant le r le actif de l universit en la mati re et situant ses interventions dans une perspective plus large de d velop pement soci tal et de critique sociale Nous avons distingu ensuite la tendance plus ou moins prononc e du monde universitaire mettre l accent soit sur la quantit soit sur la qualit des services offerts En mati re d orientation et de structuration des programmes nous avons oppos diverses caract ristiques sur quatre continua la tendance plus ou moins d velopp e de l universit organiser la forma tion soit en fonction des connaissances transmettre soit en fonction de l aide apporter l apprentissage de l
74. Les valuateurs sont en g n ral appel s commenter l auto valuation r dig e par les responsables du programme eux m mes mais ils le font comme ils l entendent Ils ont tout loisir de formuler les propositions qu ils souhaitent sur la fa on dont il conviendrait d am liorer le programme On voit se d gager l vidence une tendance g n rale les universit s et coll ges am ricains s acquittent d un nombre croissant d activit s de gestion strat giques fixer les priorit s planifier avec soin pour favoriser ces priorit s surveiller les op rations de plus pr s et tablir divers rep res et indicateurs leur propre usage Cet auto examen accru s tend non seulement l administra tion mais aussi aux programmes universitaires Banta et al 1993 et est tout fait distinct de l homologation Comprendre l homologation Le meilleur moyen de comprendre l homologation consiste la situer dans le contexte de ces nombreux m canismes de garantie de qualit Dans l exp rience AT GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 48 am ricaine l homologation est un terme d acception plus limit e pour d crire un processus qui s est d velopp depuis les premi res ann es du vingti me si cle Une tude particuli rement compl te des proc dures d homologation tablie par Young Chambers Kells et d autres au d but des ann es 80 offre l une des meilleures sources d une compr hension d ensemble des p
75. Multicampus University A Study of Academic Governance McGraw Hill Book Company New York LEVINE A 1980 Why Innovation Fails State University of New York Press Albany LO SCH A 1954 The Economics of Location Yale University Press New Haven Conn MERTON R K FINKE M et KENDALL P L 1990 The Focused Interview A Manual of Problems and Procedures The Free Press N ew York MILLET J D 1976 Mergers in Higher Education An Analysis of Ten Case Studies The American Council of Education W ashington MORGAN G 1989 Creative Organisation Theory A Resourcebook Sage Publications N ewbury Park Ca MULVEY T M 1993 An Analysis of the Mergers of American Institutions of Higher Education UMI Ann Arbor Mi ROWLEY G 1997 Mergers in higher education a strategic analysis Higher Education Quarterly vol 51 n 3 pp 251 263 St Meld NR 40 1990 91 Om hogre utdanning Kirke utdannings og forskningsdepartemen tet Oslo TICHY N 1981 Networks in organizations in P C Nystr m et W H Starbuck dir pub Handbook of Organizational Design 2 O xford University Press New York TICHY N TUSHMAN M et FOMBRUN C 1979 Social network analysis for organiza tions Academy of Management Review n 4 pp 507 519 TUSHMAN M et ANDERSON P 1986 technological discontinuities and organisational environments Administrative Science Quarterly n 31 pp 439 465 TORNQVIST
76. N DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR Finlande Un Conseil d valuation de l enseignement sup rieur a t cr en 1996 Il a pour objet d aider aussi bien les tablissements d enseignement sup rieur que le minist re de l Education d velopper l valuation Les rapports entre le minist re de l ducation et les universit s reposent sur une proc dure par laquelle le minist re et les universit s conviennent des objec tifs concernant le nombre des dipl mes d livr s et les niveaux de financement Le r sultat de ces d lib rations est un accord de r sultats sign par les deux parties et inclus dans la d claration budg taire nationale Pour permettre l ta blissement de cet accord il faut collecter des informations provenant d une base nationale de donn es relatives aux universit s qui fournit des donn es concer nant notamment les candidatures et les admissions le nombre des dipl mes et la dur e des tudes le personnel enseignant et non enseignant les publications de recherche le placement des dipl m s et le nombre cible de dipl mes con venu au cours des consultations entre le minist re et les universit s Compte tenu des consultations d crites ci dessus et de l utilisation de l information importante provenant de la base de donn es l on met en grande partie l accent sur les valuations internes et c est d ailleurs le r le du Conseil de favoriser l mergence de cette culture Le r le du Conseil r
77. REVUE DU PROGRAMME SUR LA GESTION DES ETABLISSEMENTS D ENSEIGNEMENT SUPERIEUR de l enseignement sup rieur a Vol 10 n 3 REVUE DU PROGRAMME SUR LA GESTION DES TABLISSEMENTS D ENSEIGNEMENT SUP RIEUR Gestion de l enseignement sup rieur Vol 10 n 3 ORGANISATION DE COOPERATION ET DE D VELOPPEMENT CONOMIQUES ORGANISATION DE COOP RATION ET DE D VELOPPEMENT CONOMIQUES En vertu de l article 1 de la Convention sign e le 14 d cembre 1960 Paris et entr e en vigueur le 30 septembre 1961 l Organisation de Coop ration et de D veloppement Economiques OCDE a pour objectif de promouvoir des politiques visant r aliser la plus forte expansion de l conomie et de l emploi et une progression du niveau de vie dans les pays Membres tout en maintenant la stabilit financi re et contribuer ainsi au d veloppement de l conomie mondiale contribuer une saine expansion conomique dans les pays Membres ainsi que les pays non membres en voie de d veloppement conomique contribuer l expansion du commerce mondial sur une base multilat rale et non discriminatoire conform ment aux obligations internationales Les pays Membres originaires de l OCDE sont l Allemagne l Autriche la Belgique le Canada le Danemark l Espagne les Etats Unis la France la Gr ce l Irlande l Islande 1 Italie le Luxembourg la Norv ge
78. ablit diff rents styles de gestion en fonction des diff rents types d unit s qu on trouve l universit Ce principe implique aussi une d marche ascendante en mati re de prise de d cisions et la n cessit de garantir l int grit de l tablissement par une direction visionnaire qui lui apporte coh rence et unit Le conseil externe qui valide les d cisions les plus importantes recherche l efficacit et s efforce de faire en sorte que les activit s universitaires soient utiles la soci t est un l ment d cisif de la structure de l universit Une universit fond e sur ces principes d organisation et de gestion est mieux pr par e affronter le dynamisme de l conomie du savoir dans laquelle nous vivons relever les d fis qu elle soul ve et assumer un r le fondamental dans la soci t LES PROBL MES D ORGANISATION DE L UNIVERSIT R F RENCES ALIC J 1997 Technological change employment and sustainability Technological Forecas ting and Social Change vol 55 n 1 pp 1 14 BEN DAVID J 1972 Trends in American Higher Education Chicago The University of Chicago Press BOK D 1986 Enseignement sup rieur version en br silien Educa o Superior Rio de Janeiro Ed Forense Universitaria BOORSTIN DJ 1994 The Discoverers Random House BURNS T et STALKER G M 1961 The Management of Innovation Londres Tavistick Publications CARACA J CONCEICAO P et H
79. accept La lettre de transmission La lettre accompagnant l article soumis devra fournir une adresse compl te et un num ro de t l phone Si l article a t r dig par plusieurs auteurs l un d entre eux sera d sign comme charg de liaison pour les changes de correspondance Exemplaires de la revue titre gracieux Chaque auteur recevra titre gracieux et dans la langue originale deux exemplaires du num ro de la revue o figure son article 163 LES DITIONS DE L OCDE 2 rue Andr Pascal 75775 PARIS CEDEX 16 IMPRIM EN FRANCE 89 98 03 2 P ISBN 92 64 25965 1 n 50394 1998 ISSN 1013 8501
80. ail des principaux agents ducatifs directs 119 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR Figure 3 Le triangle des tensions de l arrangement des forces des demandes et besoins des diverses client les de la formation de premier cycle Clients non tudiants Champs scientifiques e Corporations professionnelles e Employeurs Ensemble de la soci t tudiants en tant qu individus Groupes particuliers d tudiants desservir par des services sp cifiques et bien adapt s Source Auteurs Figure 4 Le triangle des tensions de l arrangement au sein de la force d offre de l expertise des divers agents ducatifs directs de la formation de premier cycle Professeurs quipes p dagogiques r unissant les divers agents ducatifs directs e Professeurs Professeurs et charg s de cours Charg s de cours e Assistants d enseignement e Directeurs de programmes e Coordonnateurs de cours e Conseillers en orientation Documentalistes ETC 120 Source Auteurs L ORGANISATION DE LA FONCTION D ENSEIGNEMENT DE PREMIER CYCLE professeurs charg s de cours mais aussi assistants d enseignement direc teurs de programmes coordonnateurs de cours conseillers en orientation documentalistes etc Enfin en mati re d offre de services nous retenons l existence de trois grands pouvoirs r gulateurs de la fonction enseignement de premier cycle figure 5 les instances de planifi
81. air demeure essentiel volution r cente de I homologation sp cialis e L exp rience des organismes d homologation sp cialis e montre comment les organismes d homologation ont abord les difficult s inh rentes au recours au jugement des experts Cette question comporte deux aspects premi rement la 53 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR L54 mise au point bien pes e de normes ou de crit res d valuation deuxi mement l laboration de proc dures permettant d viter les pr jug s des valuateurs Les organismes d homologation sp cialis e n ont pas permis chaque pro gramme d voluer son gr Ils se sont en g n ral charg s de d finir en quoi consistaient les meilleures pratiques dans le domaine int ress Leur d fini tion des meilleures pratiques prend la forme de crit res ou de normes d va luation et cette d finition constitue le cadre de toutes les activit s d homologation La mise au point de ces normes se caract rise par une large participation En g n ral une commission est cr e comprenant des personnes diverses jouissant d une solide r putation dans le domaine tudi La commission met au point un projet de d claration qui b n ficie d une large diffusion est pr sent diverses r unions et soumis au vote d une assembl e d organisations de parrainage Des r visions ont lieu fr quemment en adoptant la m me d marche Ces normes qui s appliquent to
82. aires la communaut fonction critique aide aux collectivit s d favori s es solidarit internationale etc Nous nous posions au d part deux questions de recherche Quels sont les principaux mod les actuels d organisation de l enseignement de premier cycle Quel est le mode d organisation de l enseignement de premier cycle le plus appropri pour r pondre aux besoins de l universit du troisi me type en muta tion vers le xxie si clel Nous voulons donc par la pr sente tude contribuer la qu te d instru ments conceptuels pour une meilleure compr hension de l organisation de cette importante fonction universitaire qu est l enseignement de premier cycle ainsi que pour des interventions plus judicieuses en la mati re des principaux agents ducatifs Notre d marche se fera en trois tapes nous b tirons d abord un nouveau cadre th orique int grateur permettant d articuler entre elles les diverses com posantes du syst me d action de l enseignement de premier cycle nous d cri rons ensuite gr ce ce cadre quelques mod les descriptifs de l organisation de cette fonction en d gageant du m me coup les principaux enjeux sous jacents c est dire les valeurs postulats et int r ts v hicul s ou d fendus par chacun de L ORGANISATION DE LA FONCTION D ENSEIGNEMENT DE PREMIER CYCLE ces mod les et en proposant en guise de conclusion un mod le prescriptif de type contingent bas sur l quil
83. aluations sur un total de plus de 5 500 formations Centre national d valuation pour l enseignement sup rieur CENEVAL La mission du CENEVAL consiste laborer et mettre en place les proc dures d admission et de certification pour l enseignement secondaire du second degr et pour l enseignement sup rieur Le CENEVAL g re actuellement plu sieurs examens 1 le concours d entr e dans le second degr examen qui v rifie le niveau de la formation scolaire des candidats 2 l examen diagnostique que passent les candidats l enseignement sup rieur il s agit d un dispositif compl mentaire permettant de tester ceux qui se pr sentent pour la premi re fois aux portes de l Universit 3 l examen professionnel g n ral des fili res v t rinaires et zootechniques comptabilit infirmiers infirmi res odontologie chimie phar maco biologique ing nierie civile architecture et gestion ces fili res dipl mantes se situent toutes au niveau 6 de la classification CITE Certification professionnelle et homologation des programmes d tudes Au Mexique la certification professionnelle rel ve de l chelon f d ral L ins cription au registre des professions d livr e par la Direction g n rale des profes sions du SEP permet donc la pratique de la profession correspondante dans l ensemble du pays Le SEP accorde son autorisation en fonction de crit res purement administratifs il se contente de v rifier la per
84. ance in Finnish Universities communica tion pr sent e a la conf rence de 1997 du CHER a Alicante Agence nationale su doise pour l enseignement sup rieur 1995 The National Quality Audit of Swedish Universities and Colleges 1995 1R SMEDBY J C dir pub 1996 Evaluations of Higher Education in Nordic Countries N ord 6 Conseil des ministres des pays nordiques TROW M 1994 Academic Reviews and the Culture of Excellence Kanslers Ambetets skritserie 1994 1 Gestion de l enseignement sup rieur Novembre 1998 vol 10 n 3 LE R LE DE L HOMOLOGATION DANS LA GARANTIE DE QUALITE AUX ETATS UNIS Elaine El Khawas University of California Los Angeles Etats Unis R SUM On peut dire propos de l homologation telle qu elle se pratique aux tats Unis qu il s agit d une s rie d examens compl t e par d autres proc dures de garantie de qualit appliqu es par des organismes relevant des Etats ou de l administration f d rale et par les universit s elles m mes Cet article d crit les processus d homologation en vigueur aux Etats Unis dans le contexte plus g n ral de la transparence et passe en revue quelques uns des d bats perma nents sur les moyens d am liorer l homologation Plusieurs aspects essentiels notamment la collecte des donn es de qualit et le recours au jugement des experts ont b n fici au cours des derni res d cennies d une attention consid rable de la part des organismes d
85. anismes de coordination interne varient en fonction des niveaux de complexit et de stabilit Une organisation bureaucratique implique un certain type de standardisation soit des processus de travail dans un environnement stable soit des comp tences humaines dans un environnement complexe Par ailleurs une organisation organique est coordonn e par ajustement mutuel dans un environnement complexe ou par supervision directe dans un environnement simple La complexit et le dynamisme de l environnement se refl tent donc directement dans les sous syst mes de l organisation Plus l environnement sp cifique est complexe et h t rog ne plus les sous syst mes de l organisation doivent tre complexes et diff renci s Stacey 1993 p 133 L application de ces th ories organisationnelles l universit nous permettra d analyser les relations entre l environnement sp cifique de l universit et ses mod les d organisation et de gestion 9 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR L environnement de l universit Vue de cette perspective de contingence l universit est form e de diff rents sous syst mes dans cet article nous en relevons cinq savoir le sous syst me d objectifs et de valeurs le sous syst me psycho social le sous syst me structurel le sous syst me technique et le sous syst me de gestion Ceux ci sont en interaction constante entre eux et avec l environnement g n ral comme le montre sch ma
86. ans le monde occidental avant 1520 On compte parmi elles l glise catholique les Parlements de l Ile de Man d Islande et de Grande Bretagne quelques cantons suisses et soixante dix universit s Une analyse du fonctionnement des universit s am ricaines effectu e en 1909 par M Cooke disciple de Frederick Taylor la demande de la Fondation Carnegie pour l avancement de l enseignement r v le que les universit s utili saient des m thodes de gestion s v rement critiqu es par les th ories de ges tion scientifique L auteur fait remarquer que l embauche des propres dipl m s des d partements tait de pratique courante que l autonomie excessive des d partements entravait le d veloppement des tablissements que le syst me de r mun rations tait bas sur la long vit du personnel et non sur le m rite et les travaux r alis s et que les processus de prise de d cisions fond s sur les comit s se r v laient tr s peu efficaces Pr s de quatre vingt dix ans plus tard nous discernons clairement des proc d s semblables dans les universit s d aujourd hui De toute vidence cette long vit et cette r sistance au changement des universit s sont peu communes dans d autres organismes et plusieurs auteurs estiment que l universit offre certaines caract ristiques organisationnelles parti culi res Par exemple Balridge et al 1978 p 25 font observer que les organisations universitaires pr sen
87. at en quatre ans Dans tous ces pays les universit s et les coll ges b n ficient du finance ment de l tat RAISON D ETRE DE L VALUATION L enseignement sup rieur est un secteur en expansion dans les quatre pays on croit fermement que l enseignement sup rieur constitue un moyen d am lio rer la situation conomique et de masquer les chiffres du ch mage mais certains pensent aussi que le nombre croissant des tudiants pourrait repr sen ter une menace pour la qualit g n rale de l enseignement sup rieur Le taux de fr quentation en Su de est actuellement d environ 34 pour cent et augmente sans cesse Le nombre des places correspond en fait environ 50 pour cent d une tranche d ge mais il y a un nombre important d tudiants adultes Dans deux des pays compris dans cette enqu te la Su de et la Finlande les pouvoirs publics ont toujours troitement contr l l enseignement sup rieur En Su de jusqu la fin des ann es 70 cela voulait dire que le minist re de l Educa tion prenait les d cisions concernant m me le programme des tudes de chaque universit Depuis lors d importantes r formes ont eu lieu dans les quatre pays Elles vont dans le sens de la d centralisation d une plus grande autonomie des tablissements et de leur autor gulation ce qui suppose un d placement de la responsabilit des op rations qui passe des pouvoirs publics aux divers tablis sements universit s et coll ges
88. ation du syst me ducatif au Mexique il convient de tenir compte du fait que la population du pays a t multipli e par 3 7 entre 1950 et 1996 et qu au d but de cette p riode le taux de participation au cycle de six ann es de l enseignement primaire tait de 71 6 pour cent Etant donn la forte pouss e de la demande de prestations ducatives au cours de cette p riode o le syst me a d accueillir un nombre encore plus important d l ves la population scolaire mexicaine a cr d un facteur cinq dans le pri maire d un facteur 69 dans le premier cycle secondaire d un facteur 56 dans le deuxi me cycle secondaire et d un facteur 52 dans l enseignement sup rieur OCDE 1996 La croissance d mographique mise part trois autres l ments ont une incidence n gative sur le taux de fr quentation tous niveaux Le premier et le plus important est le fort taux d abandon tous les niveaux du syst me Au niveau postobligatoire de l enseignement les taux d abandon subissent le contrecoup de la distorsion traditionnelle dans l offre et la demande d duca tion en faveur des fili res pr parant l enseignement sup rieur qui attirent 85 pour cent des l ves Pour deux tiers des l ves du second degr la fili re dominante ne d bouche sur une certification pr sentant un int r t incontestable sur le march du travail que si les int ress s terminent un cycle d au moins 8 ann es dans la scolarit postobligatoire Seu
89. atre universit s et plusieurs tablissements sp cialis s de niveau universitaire en plus des coll ges d Etat qui offrent des cycles d tudes professionnelles plus courts A l occasion d une r cente r forme structurelle le nombre de ces coll ges d Etat a t r duit passant de 98 26 sous l effet d une importante fusion d tablissements La structure des programmes menant un dipl me comporte un cursus de premier cycle d une dur e de quatre ans suivi d un dipl me sup rieur de deux ans Il faut au minimum trois ans pour terminer le programme de doctorat Les coll ges d Etat offrent un cursus de deux ans sanctionn par un dipl me auquel on peut ajouter une ou deux ann es suppl mentaires pour obtenir un dipl me de premier cycle 2 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 30_ Avec pr s de 9 millions d habitants la Su de compte pr s de 300 000 tu diants Le secteur de l enseignement sup rieur comporte les cycles d tudes traditionnels ainsi que des programmes vocation professionnelle Il existe 38 tablissements d enseignement sup rieur notamment de grandes universit s des coll ges qui dispensent des dipl mes de base et des coll ges de beaux arts La structure d ensemble des tudes sanctionn es par des dipl mes com prend un premier dipl me Bachelor s degree obtenu au terme de trois ans d tudes suivi par une ann e menant la ma trise Il est pr vu de compl ter le programme de doctor
90. bjectivit et l quit Les organismes d homologation ont des proc dures d taill es qui d cri vent la fa on de constituer et de former les quipes d valuateurs et de prendre les d cisions El Khawas 1993b Ces l ments se retrouvent dans la plupart des processus d homologation seuls les d tails varient entre les nombreux organismes d homologation en fonc tion Il en existe au moins 70 aux Etats Unis dont 12 qui valuent des tablisse ments entiers et environ 60 qui valuent des programmes universitaires pr cis Cette diff rence d orientation entre les organismes d homologation est une autre sp cificit de l homologation aux Etats Unis Deux groupes diff rents d orga nismes s acquittent de la fonction d homologation et en g n ral travaillent s pa r ment sans coordonner leurs normes ou leurs proc dures m me quand leurs activit s concernent le m me tablissement Les deux groupes comprennent Les organes d homologation institutionnels qui examinent et homologuent la capacit ducative d universit s et de coll ges tout entiers Ces orga nismes fonctionnent l chelon r gional Les organes d homologation de programmes dont chacun examine et homologue un programme universitaire donn On trouve les processus d homologation sp cialement dans les programmes qui int ressent la sant notamment la m decine la dentisterie la pharmacie la physioth rapie la sant publique les soins in
91. cation et de coordination de l enseignement de Source premier cycle au sein de l ensemble du r seau universitaire concern par exemple au Qu bec le minist re de l ducation la Conf rence des rec teurs et des principaux des universit s du Qu bec CREPUQ et une struc ture provisoire comme le Comit universitaire des programmes CUP les instances l gislatives et ex cutives de gestion des formations de pre mier cycle des divers tablissements universitaires conseil d administra tion commission des tudes sous commission de premier cycle cadres sup rieurs doyens de premier cycle etc les unit s de base de gestion des formations offertes facult s comit s de programmes responsables de programmes et autres structures organisa tionnelles communes aux tudiants et aux enseignants et permettant de bien identifier les demandes et les besoins des diverses client les Figure 5 Le triangle des tensions de l arrangement au sein de l offre des services de diverses instances de coordination de la formation de premier cycle Instances de planification et de coordination du r seau de formation Minist re de l ducation CREPUQ Comit universitaire des programmes Instances institutionnelles de gestion des formations e Conseil d administration Instances de base de gestion e Commission des tudes des formations Sous commission Facult s Cadres acad miques Comit s de
92. centrale et le conseil d administration se trouvent dans un seul campus Quant au syst me int gr il est fond sur le principe qu aucune des unit s ou aucun des campus ne domine Il s agit d un mod le d centralis de direction et de gestion o l administration est r partie dans diff rents campus Chacun des trois modes d organisation comporte certains avantages et inconv nients Le choix du syst me unit dominante ou du syst me unifi Telemark risquait par exemple de cr er des tensions organisationnelles dans la lutte pour le pouvoir et les postes entre les campus et dans cette mesure d entraver l int gration de l organisation qui tait l un des principaux objectifs du processus de fusion Avec un syst me int gr par contre les anciennes cultures demeu raient intactes dans les divers campus l activit suivait un cours inchang et les territoires respectifs et les vieilles structures taient prot g s Dans ce cas aussi l int gration organisationnelle pouvait tre compromise Les r seaux sociaux transmettent des id es des impulsions et des influences dans diff rentes parties de la soci t Ce type de r seaux se compose en g n ral d individus qui se connaissent relativement bien et ont des contacts personnels r p t s Tichy et al 1979 Burt 1980 Pour r aliser des innovations ducatives et scientifiques le Coll ge Telemark devait encourager la mise en place de nou veaux r seaux so
93. ciaux Il existait encore une fois au moins deux solutions possi bles Le coll ge devait il tre un tablissement polyvalent o les domaines ducatifs et scientifiques sont simplement diff rents les uns des autres ou bien devait il favoriser l int gration et la coop ration entre les divers secteurs profes sionnels en liminant par exemple les programmes d tudes faisant double emploi Certaines tudes d Australie Harman 1996 Harman et Robertson Cuninghame 1995 Harman et Meek 1988 des Etats Unis Mulvey 1993 et des Pays Bas Goedegebuure 1992 montrent que les fusions permettent souvent d am liorer les programmes d tudes ou d en cr er dans les tablissements d enseignement sup rieur mais que ce processus suscite fr quemment des ten sions et des conflits Au Coll ge Telemark l un des d fis cet gard consistait favoriser la cr ativit et l innovation p dagogiques et scientifiques sans cr er les tensions souvent associ es au processus LE R SEAU D INFRASTRUCTURES Au cours du processus de fusion le Coll ge Telemark a obtenu des res sources suppl mentaires pour constituer son infrastructure technologique Telemark tait un coll ge pilote dans un projet mis sur pied par les autorit s de l ducation et ce titre il a t le premier du pays tablir un r seau moderne 81 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 182 de technologies de l information dans le domaine du t l phone et de
94. cifique qu il s agisse de l valuation ou de l audit d tablissements ou de l valuation par discipline ou domaine de programme Il se peut que plusieurs pays tels l Autriche le Portugal et l Italie adoptent des syst mes qui incombent franchement aux tablissements d enseignement LES SYST MES EUROP ENS DE GARANTIE DE QUALIT sup rieur eux m mes Quant aux pays d Europe centrale et orientale ils sem blent pour le moment fascin s par une conception de garantie de qualit fond e sur l homologation et inspir e par les Etats Unis Pour ce qui est l Union europ enne certains Etats membres font preuve d une grande prudence l gard de toute action d cisive s orientant vers une r elle harmonisation dans le domaine de la culture et de l ducation On peut donc pr voir sans grand risque que les diff rences entre les syst mes nationaux d enseignement sup rieur des pays d Europe occidentale persisteront dans un avenir pr visible L harmonie essentielle des syst mes nationaux de garantie de qualit exis tera elle aussi en ce qui concerne l acceptation d une m thodologie de base un rapport d auto valuation des visites d experts des rapports publics Mais toute tentative d valuation transeurop enne se heurtera aux difficult s soulev es par les diff rences de langue et par d autres l ments qui feraient de toute compa raison de la qualit de l enseignement de part et d autre des fronti res un exercice
95. co te galement cher l industrie et au secteur des services Au moment de l embauche de ces jeunes l entreprise doit consacrer du temps et des ressources les former pour qu ils puissent op rer en tant que techniciens ou gestionnaires au niveau CITE 3 ou CITE 5 ce qui indique un grave manque de coordination entre le syst me ducatif le march de l emploi et les besoins en mati re de r mun ration et d emploi d un nombre important de jeunes Le ph nom ne de l abandon scolaire a d autres r percussions n gatives dans la mesure o il entra ne un sentiment de frustration chez les jeunes qui acc dent l enseignement sup rieur et qui faute de r ussite sont contraints de travailler dans un emploi ou dans un domaine pour lesquels ils n ont pas t form s et o la r mun ration est par cons quent faible En termes de d penses publiques le co t d un tel sch ma est l encore relativement lev Cela s explique avant tout par le fait qu au Mexique la d pense unitaire par tudiant dans l enseignement sup rieur est 5 75 fois plus lev e que cette m me d pense au niveau de l enseignement primaire et 1 99 plus lev e que la d pense ducative unitaire dans l enseignement secondaire OCDE 1996 On peut galement envisager ce co t relatif lev du point de vue du rapport entre la d pense unitaire et le produit int rieur brut par habitant indicateur couramment utilis par l OCDE le Mexique arrive en deuxi me
96. dans les mati res secondaires En outre 36 000 enseignants temps plein qui actuellement n ont ni ma trise ni formation sp cialis e b n ficieront d une formation ce niveau FOMES PROMEP et les autres mesures ou programmes visant l enseigne ment sup rieur cherchent r activer les instances de planification de l tat mises en place a la fin des ann es 70 ceci afin de faire en sorte que les initiatives manant des Etats qui b n ficient d un soutien f d ral soient galement bien accueillies l chelon local et soient fortement appuy es par les autorit s comp tentes VALUATION DE LA QUALIT DANS L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR MEXICAIN Commissions inter tablissements pour l valuation de l enseignement sup rieur L valuation inter tablissement des programmes d enseignement faisait par tie des mesures de promotion de la qualit prises dans les ann es 90 Ces commissions sont habilit es r aliser une valuation didactique de tous les programmes de l enseignement sup rieur Les CIESS couvrent l ensemble des tablissements d enseignement sup rieur publics ou priv s l exception des tablissements formant les ma tres de l enseignement de base L valuation vise r pertorier les bons r sultats et les carences de l enseignement sup rieur dans la perspective d une am lioration de la qualit et de l efficience et d une promo tion de la modernisation Depuis 1997 les CIEES ont r alis 861 v
97. de graves restric tions budg taires et peut s av rer une force importante de rationalisation D autre L ORGANISATION DE LA FONCTION D ENSEIGNEMENT DE PREMIER CYCLE part il est susceptible aussi d engendrer le m contentement d entraver la r gu larisation naturelle du march de favoriser le d veloppement d une bureaucratie insidieuse et co teuse au sein du syst me d affaiblir le dynamisme et de d res ponsabiliser les tablissements universitaires les unit s de base de programma tion et les agents ducatifs directs Ces derniers restent selon nous les seuls capables avec les tudiants d am liorer directement la qualit de la formation Un certain contr le externe est sans doute n cessaire afin d viter les abus les plus graves Mais il peut aussi freiner les initiatives nouvelles dans des unit s de base peu d sireuses d investir des efforts consid rables dans des activit s susceptibles tout moment d tre contr es par des d cisions prises d autres niveaux d cisionnels Nous pensons d ailleurs que le probl me le plus important auquel est confront l enseignement de premier cycle travers le monde est moins l absence de maillage des programmes des diverses institutions appartenant au m me syst me d enseignement de premier cycle bien que certaines mesures de coordination puissent s av rer utiles et m mes indispensables que le manque de synergie dans le travail des professeurs voluant dans
98. de l universit ouverte forment un groupe plus h t rog ne que jamais auparavant L ge de la population tudiante va de 18 70 ans Certains d entre eux tudient temps complet dans d autres tablissements d enseignement alors que d autres travaillent ou sont au ch mage tant donn que les tudes suivies l universit ouverte sont diff rentes de celles qui sont habituellement faites temps complet les tudiants peuvent les int grer d autres modes de vie Toutefois nombre d tablissements qui font partie de l universit ouverte dispensent un enseignement universitaire sous la supervision de l universit ordinaire De ce fait nombreux sont ceux qui font appel l universit ouverte parce qu ils n ont pas besoin de vivre dans une ville universitaire ou de s y rendre pour y faire leurs tudes Par ailleurs nombre d tudiants s y instruisent plus facilement parce que l universit ouverte finlan daise fait largement appel l enseignement distance et aux tuteurs pour aider les tudiants Les tudes suivies l universit ouverte ont des finalit s diff rentes selon que ceux qui les suivent travaillent sont en ch mage tudient temps complet l universit ou fr quentent simultan ment un tablissement d enseignement pro fessionnel En outre les tudiants peuvent consid rer leurs tudes l universit ouverte comme une fa on d acqu rir des connaissances g n rales ou comme un pas
99. de qualit de l enseignement sup rieur est propice l am lioration continue des proc dures nationales dans ces domaines Du point de vue de la coop ration au sein de l Union europ enne et d autres tribunes il est sans aucun doute int ressant de favoriser l laboration d un cadre europ en fondamentalement harmonieux en vue de la garantie de qualit Ce cadre est certes destin fonctionner dans les pays mais il doit en m me temps tre coh rent transparent et comparable en ce qui concerne ses r sultats pour offrir la base n cessaire la libre circulation des talents des tudiants et des dipl m s entre Etats membres Il ne fait toutefois gu re de doute qu apr s une premi re d cennie caract ri s e par la similitude relative des approches l avenir pourrait bien tre marqu par une plus grande diff renciation entre syst mes nationaux Pendant l t 1997 le Royaume Uni a cr un nouvel organisme de garantie de qualit charg de proposer au cours des deux ou trois prochaines ann es un syst me d valuation fond sur les normes Le Royaume Uni pourrait de m me que d autres pays tels la Su de et le Danemark s orienter vers un syst me m thodes multiples assorti d un audit rappelant les valuations et m me les homologations de pro grammes Il est frappant de constater que jusqu maintenant les organismes d Europe occidentale dans leur quasi totalit se sont centr s sur une m thodolo gie sp
100. des cours dans le cadre g n ral du syst me de pr paration aux dipl mes de la gestion tous les niveaux du recrutement des nominations etc Deuxi mement on insiste sur le r le professionnel du personnel universitaire Dans un syst me autonome o quasi autonome o les r gles impos es de l ext rieur sont rares il est indispensable de voir se d velopper une culture professionnelle qui permette aux groupes professionnels professeurs ma tres de conf rence autres personnels dirigeants d universit s d tre pleinement responsables de leur travail et de ses r sultats Troisi mement l autor gulation devient importante pour la poursuite d un per fectionnement interne continu On attend des universit s qu elles suivent et valuent constamment leurs propres activit s et qu elles agissent en fonction des r sultats obtenus A cet gard le r le de l tat qui est la fois l une des principales parties prenantes de l enseignement sup rieur et le repr sentant de ceux qui le finan cent c est dire les contribuables consiste d sormais s assurer que la qualit est maintenue et am lior e Les gouvernements scandinaves ont mis au point Y A T IL UN MOD LE SCANDINAVE D VALUATION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR des strat gies diff rentes qui vont des mod les plus orient s vers l am lioration ceux qui rel vent davantage du contr le LES SYST MES D ENSEIGNEMENT SUP RIEUR Bien que les quatre
101. doivent s int resser des questions en rapport avec des travaux appliqu s et la politique de direction de l enseignement sup rieur Les contributions devront cependant aller au del d une simple description de ce qui existe ou d une prescription de ce qui devrait tre de tels articles peuvent cependant tre accept s s ils permettent des g n ralisations dans des contextes diff rents de celui dans lequel ils ont t crits Bien que les articles consacr s l laboration de th ories en soi aient normalement leur place dans des revues plus sp cifiquement universitaires les contributions resituant les pratiques dans une approche th orique seront prises en consid ration Les autres crit res se r f rent la clart de l expression et de la pens e Les titres des articles doivent tre aussi brefs que possible Pr sentation mat rielle Les auteurs sont pri s de soumettre leurs articles en trois exemplaires dactylographi s au recto d une page blanche avec un interligne de 1 2 Longueur en r gle g n rale les articles ne d passeront pas 15 pages figures et r f rences incluses La premi re page avant le texte principal la premi re page devra porter selon l ordre suivant le titre de l article et le nom l tablissement et le pays de l auteur des auteurs R sum le texte principal sera pr c d d un r sum de l ordre de 100 200 mots d crivant le contenu de l article Citations les longue
102. e au del de l valuation cours par cours une valuation globale de l atteinte des objectifs d apprentissage de son programme Enfin ce processus d valuation est aussi susceptible d accro tre la valeur certifiante des dipl mes d cern s Ce sous syst me il faut le reconna tre a donn dans certains pays d excel lents r sultats particuli rement en Allemagne et aux tats Unis Pourtant il sou l ve une question dans les syst mes ducatifs o on l emprunte directement sans jugement critique suffisant tous les enseignants l universit sont ils des enseignants chercheurs L on sait que dans plusieurs pays au sein de 133 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 134 l universit de masse d aujourd hui quelque 40 pour mille 50 pour mille et m me plus des cours de premier cycle sont donn s par des charg s de cours non pay s par l universit pour faire la recherche et donc peu aptes trouver leur place au sein de ce sous mod le de type humboldien de l organisation de l enseignement de premier cycle Bien plus depuis plusieurs ann es de nombreux experts de l organisation universitaire estiment que ce mod le d organisation quoiqu il r ponde relative ment bien aux besoins de formation des deuxi me et troisi me cycles est mal adapt aux besoins particuliers d une formation plus g n rale et de masse de l enseignement de premier cycle Enfin on ne peut ignorer qu un grand nombre de profess
103. e et la situant dans un triangle des tensions qui repr sente la recherche constante de nouveaux quili bres nous pr sentons dans la figure 6 le syst me d action de l enseignement de premier cycle en fonction de l arrangement des divers objectifs de formation l acquisition de connaissances par les apprenants l insertion sociale des appre nants et le d veloppement humaniste complet des apprenants Le premier objectif vis est le savoir et la formation intellectuelle et scientifi que le second le savoir faire la formation professionnelle et sociale ainsi que la pr paration un emploi enfin le troisi me le savoir tre et la formation fonda mentale et int grale Il s ensuit que si aucun de ces trois blocs d objectifs ne doit tre compl te ment n glig ni surestim la recherche de l quilibre entre eux bien que s av rant une op ration difficile et continuellement refaire doit tre pour les plus importants agents ducatifs une pr occupation proactive de tous les instants Il est donc primordial que non seulement tous les tablissements universi taires mais aussi tous les programmes de premier cycle trouvent l arrangement appropri quant l importance relative qu ils accordent chacun de ces trois L ORGANISATION DE LA FONCTION D ENSEIGNEMENT DE PREMIER CYCLE Figure6 Le triangle des tensions de l arrangement des objectifs des programmes de formation de premier cycle L acquisition des c
104. e pouce d cisif la mise en place d une culture de l valuation culture qui tait jusqu alors tr s limit e Mais tant donn qu au moment de la mise en place des programmes il n existait pas encore d indicateurs en mati re d am lioration de la qualit on ne sait pas si les crit res et les objectifs adopt s ont t suivis d effet Compte tenu de cette exp rience on a mis en place partir de 1996 deux mesures dont les objectifs permettaient une valuation plus pr cise La premi re a consist instituer dans la zone m tropolitaine de Mexico qui y tait jusqu alors hostile un examen d entr e unique pour les l ves de l enseigne ment secondaire du second degr Cette standardisation du processus de s lec tion a eu un effet salutaire d exemplarit dans l ensemble du pays Le m canisme a permis galement de sensibiliser l ves et parents d l ves au fait que l ensei gnement doit maintenir un certain niveau Le second programme qui a d but partir du premier semestre de 1996 est un ambitieux projet de soutien qui vise am liorer le profil des enseignants du sup rieur Le Programme de perfectionnement des enseignants dans les tablissements d enseignement sup rieur PROMEP se fonde sur une valuation des rapports entre les normes de niveau jug es souhaitables l chelon national VALUATION DE LA QUALIT DANS L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR MEXICAIN les projets individuels d tablissement et
105. e tr s diff rent du premier rien ne prouve sans quivoque qu il existe un lien de cause effet entre l enseignement et la recher che Une recherche et un enseignement de qualit ne sont pas n cessairement li s bien qu il existe des indices montrant que la recherche peut avoir d utiles retomb es pour l enseignement Certes l absence compl te de toute recherche finit au fil des ans par rendre l enseignement obsol te Mais d apr s l argument avanc ici la s paration de l valuation de la qualit de l enseignement et de celle de la recherche ne pose pas de probl me s rieux mais pr sente au contraire certains avantages non n gligeables Il n est pas n cessaire qu un ta blissement brille par sa recherche pour tre consid r comme un excellent ta blissement d enseignement On peut distinguer l enseignement de la recherche parce rien ne prouve que l un et l autre doivent tre per us comme une seule et m me activit Cette s paration permet de d celer et de r compenser le bon enseignement et contribue sans doute quelque peu redresser le d s quilibre entre les incita tions et les r compenses qui concernent l enseignement et la recherche Elle permet l enseignement d avoir une d finition qui n est pas celle de la recher che ce qui est n cessaire dans un secteur caract ris par la diversit Elle permet encore la recherche de conserver tout le moins ses normes internationales et aux tablissem
106. e comparative C est dans cet esprit que le r seau tentera de profiter de l lan donn par les projets pilotes La cr ation du r seau a pour objectif th orique d tablir une tribune en vue de l change d information entre membres Il a avant tout pour but de servir de lieu l change r gulier d information dans le domaine de l valuation et de la garantie de qualit dans l enseignement sup rieur par exemple par la cr ation d un bulletin d information et d une page d accueil WWW reli e d autres sites pertinents Le r seau aura pour autre t che d importance de fournir aux membres l aide et la formation dont ils ont besoin au sujet des aspects m thodologiques concer nant la planification la mise en uvre et la poursuite des activit s d valuation et de garantie de qualit De plus on organisera au titre du r seau des ateliers et s minaires qui permettront des groupes plus nombreux de membres d tudier les probl mes m thodologiques communs par exemple les diff rents types d valuation les d finitions de la qualit ou les valuations de m ta niveau Il est toutefois important de souligner que la coop ration et les changes d exp riences prennent en compte de sensibles diff rences entre les l gislations r gissant l ducation les cultures universitaires et les structures de l enseigne ment des diff rents pays La coop ration n a nullement pour objet d harmoniser les syst mes d enseignement ou d
107. e de l organisation Henry Mintzberg 1979 p 268 dans sa caract risation de l environnement sp cifique d une organisation se sert de deux variables fondamentales la stabi lit et la complexit La stabilit est li e au degr de changement de l environnement Ce degr de changement ou dynamique constitue la source d incertitude externe la plus importante de l organisation r sultant de changements inattendus et impr visibles dans les conditions qui touchent l organisa tion Autres sources importantes d instabilit le degr de concurrence et d hostilit de l environnement ainsi que la d pendance de ressources strat giques S appuyant sur les conclusions de Burns et Stalker 1961 Mintzberg observe qu une organisation plus organique et moins bureau cratique est mieux adapt e un environnement dynamique La complexit est li e au nombre et la diversit de facteurs environne mentaux qui int ressent l organisation ce qui influe sur le volume de connaissances que doit englober et appliquer l organisation Autres sources importantes de complexit la diversit des march s sur lesquels agit l organisation la diversit des clients qu elle sert et le nombre de secteurs g ographiques dans lesquels elle est situ e Selon Mintzberg plus l environnement est complexe plus l organisation doit tre d centra lis e car il est impossible que quelques d cideurs puissent assimiler et comprendre toute la comple
108. e le nombre d enseignant disposant des qualifications souhait es elles soutiennent les actions visant am liorer les infrastructures n cessaires pour atteindre le profil optimal et aident la mise en place de normes internes de gestion conformes aux objectifs du programme PROMEP pr voit une p riode de dix ans pour la r alisation de ces objectifs qui impliquent un changement notable par rapport au profil actuel du corps enseignant des universit s en question D ici l an 2006 et en se fondant sur les taux de croissance des effectifs figurant dans le Plan de d veloppement de l enseignement il y aurait doublement de la proportion des enseignants temps plein qui passerait de 31 70 pour cent et augmentation de 22 pour cent de la part des enseignants temps plein titulaires d un doctorat Les autres ensei gnants temps plein auraient soit une ma trise soit une formation sp cialis e l enseignement dans le sup rieur Les fili res dipl mantes de haut niveau doc torat pourraient accueillir 120 000 tudiants et produire 2 000 dipl m s par an alors que le pays compte actuellement 20 000 titulaires d un doctorat Il faudra pour atteindre cet objectif multiplier par deux d ici 2006 le nombre des profes seurs temps plein titulaires d un doctorat ainsi que celui des enseignants temps plein qui devrait passer de 33 000 pr s de 68 000 veiller ce qu ils aient le profil requis et r duire les effectifs enseignants
109. e qualit externe et en second lieu celles qui se fondent sur des approches internes de la garantie de qualit El Khawas 1993b Les tableaux 1 et 2 r capitulent ces deux domaines d activit diff rents Quelques remarques s imposent En premier lieu dans la tradition am ri caine l administration f d rale se tient en retrait dans ses rapports avec les universit s principalement parce que la responsabilit de l enseignement incombe pour l essentiel chaque Etat En principe l int r t de l administration f d rale est limit il s agit de savoir si un tablissement est habilit participer aux programmes f d raux d aide financi re aux tudiants A l heure actuelle les montants de l aide financi re en jeu sont consid rables de sorte que peu d uni versit s seraient pr tes se passer de cette habilitation Dans notre syst me f d ral ce sont les tats qui sont au premier chef responsables de l enseignement Ce sont eux qui sont la principale source de Tableau 1 Organismes de garantie de qualit externe aux tats Unis ADMINISTRATION F D RALE En rapport avec le droit au programmes f d raux d aide financi re ADMINISTRATION DES TATS En rapport avec le financement des universit s et coll ges publics En rapport avec l autorisation d tablir et de dispenser des programmes d enseignement En rapport avec la d livrance des certificats aux individus ORGANISMES D HOMOLOGATION INSTITUTIONNELS
110. e sur l enseignement sup rieur n 96 2 Universit du Q u bec 75 p RHEAUME D BERTRAND D et BUSUGUTSALA G G 1996b L organisation de la fonction enseignement de premier cycle dans les universit s qu b coises francophones Perceptions et opinions de responsables de baccalaur at Les cahiers de la recherche sur l enseignement sup rieur 96 3 Universit du Q u bec n 46 pages et annexes 145 Gestion de l enseignement sup rieur Novembre 1998 vol 10 n 3 L UNIVERSIT OUVERTE FINLANDAISE BANC D ESSAI DES JEUNES ADULTES Ellen Piesanen Universit de Jyvaskyla Finlande RESUME Le syst me finlandais de l universit ouverte s est d velopp depuis quelques ann es sous l effet des mesures prises au titre des nouvelles politiques duca tives et sociales L abolition de la r gle qui fixait 25 ans l ge minimum des tudiants sensiblement modifi la composition des effectifs de l universit ouverte A l heure actuelle plus d un tiers des tudiants de l universit ouverte sont des jeunes adultes de 18 25 ans On traite dans cet article des ant c dents et de la situation de ces jeunes adultes et de l importance de l universit ouverte pour la d finition de leurs perspectives professionnelles leur formation et le banc d essai qu elle leur fournit en voquant les int r ts et les objectifs diff rents des tudiants de l universit ouverte ainsi que l effet des tudes qu ils y ont suivies
111. echnologie les l ments cl s du d veloppement socio conomique des nations et consid rer les activit s de R amp D comme des fonctions universitaires essentielles Les universit s ont nou des liens plus troits avec la soci t et se sont efforc es de r pondre aux besoins de l industrie et de l conomie Dans les ann es 50 et 60 l enseignement postsecondaire a atteint l ensem ble de la population Gellert 1993 p 17 et les syst mes d enseignement sup rieur ont connu une croissance rapide tant en ce qui concerne le nombre des universit s que leur taille La forte croissance conomique de cette p riode OCDE 1994 p 72 et les th ories conomiques qui soulignaient la grande valeur conomique de l enseignement sup rieur Eicher et Chevaillier 1993 p 458 ont permis d offrir les ressources et les conditions n cessaires cet essor Parall le ment la croissance quantitative des universit s on note une tendance vers une diversification consid rable des types d tablissements et des modes d ensei gnement Cette p riode se caract rise aussi par un d veloppement explosif des 103 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 104 connaissances scientifiques Derek Bok 1986 par exemple remarque que plus d ouvrages ont t publi s entre 1945 et 1985 que durant tous les si cles pr c dents L OCDE 1987 p 23 fait tat de la naissance de centaines de sp cialit s universitaires nouvelles penda
112. el ve donc davantage de la consultation que du contr le Il a pour l essentiel trois t ches assurer la formation de ceux qui sont responsables de la garantie de qualit l int rieur des tablissements conduire les valuations nationales et internationales valuer les candidatures l homologation d tablissements vocation pro fessionnelle coll ges polytechniques Un certain nombre d valuations financ es par le minist re de l ducation ont eu lieu au cours des dix derni res ann es en Finlande Elles comprennent des valuations d tablissements et de programmes et couvrent un domaine dans toutes les universit s ou dans plusieurs d entre elles La plupart des domaines ont t valu s de cette fa on au d but des ann es 90 Les valuations de la recherche sont effectu es par l Acad mie de Finlande La politique actuelle comprend un plan pr voyant l valuation de toutes les universit s d ici l an 2000 Dix de ces valuations sont achev es conform ment aux accords conclus avant la cr ation du Conseil d valuation de l enseignement sup rieur Leur orientation a vari Dans six cas il s agit d valuations institution nelles trois portent sur le r le r gional et l impact des universit s L une d entre elles est une valuation de l enseignement l chelle de l universit 33 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR L34 Les m thodes varient en fonction des besoins et d
113. elations ext rieures Y A T IL UN MOD LE SCANDINAVE D VALUATION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR Il ressort de ces cinq valuations nationales que le processus de l auto valuation est consid r comme un instrument pr cieux il a donn lieu des d bats positifs dans les tablissements et les d partements concern s et des mesures mises en uvre par suite de cet exercice D autre part les valuateurs font valoir qu ils n ont pas toujours pu se servir utilement des rapports d auto valuation pour mener leur propre analyse L un des effets de ce processus exp rimental est que l on a pris conscience de la n cessit de mettre en place un organisme ind pendant charg d organiser et de superviser le processus de l valuation nationale Le minist re tablit l heure actuelle une unit de garantie de qualit une organisation tampon qui devra organiser les valuations nationales On ne sait pas encore avec pr cision la forme que prendront ces valuations s il s agira de v rifications de qualit compl t es par des valuations de programme ou si elles prendront une autre forme car le chef de l unit a t d sign r cemment Su de Quatre formes d valuations se d roulent l chelle nationale L valuation nationale des sujets et des programmes ducatifs Parmi les domaines couverts par ces valuations figurent la formation des ensei gnants les math matiques la formation m dicale les p
114. en parall le dans le syst me universitaire ordinaire Au d but de l tude l automne de 1994 16 pour cent de ces jeunes adultes qui suivaient les cours de l universit ouverte taient sans emploi alors que les autres 21 pour cent travaillaient taient en cong de maternit ou faisaient leur service militaire figure 2 La d finition des perspectives de carri re du jeune adulte Dans cette tude les perspectives professionnelles des jeunes adultes sont d finies de fa on empirique ce sont les objectifs ducatifs que les tudiants se sont fix s aux diff rentes tapes de leurs tudes et de leur formation profession nelle D apr s les r sultats empiriques les perspectives professionnelles des jeunes adultes changent presque toujours apr s qu ils aient termin leurs tudes dans l enseignement secondaire de deuxi me cycle Piesanen 1996 En 1994 quand tous les sujets de l tude suivaient les cours de l universit ouverte plus de 40 pour cent des jeunes adultes fr quentaient l universit ouverte pour obtenir un dipl me universitaire plus ou moins long terme tandis que 27 pour cent voulaient acqu rir une ducation de culture g n rale et 18 pour Figure2 Situation des tudiants au regard des tudes et de l emploi l automne de 1994 n 2 324 c h meurs 16 z Travaillent mi temps 6 Travaillent temps complet 14 re L y Autres 5 Travaillent la maison 1 tudien
115. en synergie en tant que travailleurs appel s transmettre des connaissances mais aussi motiver les tudiants et guider leurs apprentissages et leur chemine ment intellectuel et professionnel la reconnaissance ou non de la fonction enseignement de premier cycle comme un processus complexe devant dans un environnement propice tre g r de fa on efficiente dans les unit s de base de programmation dans un quilibre d licat toujours refaire entre ces diff rentes compo santes traitement de la demande orientation et structuration des pro grammes organisation du travail des divers agents ducatifs directs Compte tenu de l importance majeure de ces enjeux nous sommes conscients que ces nouveaux instruments de pens e et de recherche devraient encore au cours des prochaines ann es tre d velopp s raffin s Puisse notre contribution inciter d autres chercheurs universitaires pousser plus loin leurs r flexions et investigations ce sujet L universit est une institution trop impor tante pour la soci t pour demeurer en dehors du champ d tudes des universitaires L ORGANISATION DE LA FONCTION D ENSEIGNEMENT DE PREMIER CYCLE NOTES Nous avons d j pr sent les caract ristiques de ce type d tablissement universitaire dans un autre ouvrage D Bertrand et G G Busugutsala 1995 L universit qu b coise du troisi me type Dynamique vers l an 2010 Les cahiers de la recherche sur
116. ensem ble de r gles de modalit s de gestion et de m canismes de coordination tr s pr cis devrait tre con u pour viter les conflits d int r ts et d fendre l int grit institutionnelle de l universit Un mod le de gestion pour l universit Le savoir est le point central de l enseignement sup rieur Clark 1983 L universit existe pour cr er et diffuser le savoir de fa on syst matique et structur e Dans ce contexte le savoir doit tre le fondement de la structure du pouvoir L autorit doit donc tre essentiellement bas e sur la connaissance comme le propose Rosovsky 1990 Etant donn la diversit des composantes structurelles de l universit le principe de l autorit d termin e par le savoir am ne consid rer diff rents styles de gestion pour les diff rents secteurs de l universit Au niveau des d partements qui sont les unit s de base responsables du d veloppement de connaissances de pointe dans les disciplines il faut un style de gestion d mocratique parce que dans chaque discipline le savoir est r parti entre tous les membres du d partement En ce qui concerne la gestion des activit s de recherche il est capital que les chercheurs disposent d un haut degr d autonomie parce qu ils poss dent les connaissances les plus avanc es dans leur domaine de recherche Un syst me de gestion d centralis e est donc le plus indiqu pour les activit s de recherche que doit mener un g
117. ent public SEP et les autorit s des Etats et de la F d ration La FIMPES a lanc une op ration d valuation de ses tablissements membres en vue de l attribution d une homologation Il a t cr au sein des organismes gouvernementaux un Conseil du sys t me de l enseignement technologique COSNET qui coordonne les tablisse ments d enseignement technologique publics f d raux Il a pour objectif d assu rer un suivi un contr le et un soutien pour la formation des enseignants et les cours de recyclage ainsi que pour la recherche scientifique au sein du sous syst me technologique Le COSNET a jou un r le majeur en 1993 dans la modification du programme d tudes au sein du sous syst me technologique mais aussi ant rieurement cette r forme dans la formation et le recyclage du personnel La planification de l enseignement sup rieur A la fin des ann es 70 le minist re de l Enseignement public l ANUIES et le gouvernement f d ral ont mis en place un Syst me national permanent de plani fication de l enseignement sup rieur SINAPPES afin d orienter et de r glemen ter l ensemble du secteur de l enseignement sup rieur Au cours des ann es 80 les organismes d Etat et de r gion ont eu de la peine prendre des d cisions et r aliser des accords significatifs ce qui s est traduit par un affaiblissement global de la position du SINAPPES Gago Huguet et Mercado del Collado 1995 De 1990 1993 l une de
118. ents de faire porter leurs efforts sur les points forts qui leur sont propres Elle n oblige pas les tablissements faire de la recherche pour tre appr ci s Et cette s paration permet en outre de r pondre de fa on plus sp cifi que aux divers besoins des clients On peut en tirer la conclusion g n rale qu il importe d assurer l valuation de l enseignement comme de la recherche mais qu court terme il convient de faire porter les efforts sur l enseignement A plus long terme il sera n cessaire d associer l valuation de l enseignement et celle de la recherche et de mettre au point des m thodes et des techniques d valuation qui puissent servir dans les deux domaines Les modalit s de mise en uvre Dans certains pays o les proc dures d valuation ont t mises en place la question de la franchise soul ve la controverse L argument habituel en faveur de la confidentialit des op rations concerne l auto valuation On fait valoir que la confidentialit incite les auteurs de l auto valuation faire preuve de plus d honn tet et de sens critique Aux Pays Bas les rapports sont donc confiden tiels Au Royaume Uni et au Danemark on estime que la franchise est un aspect essentiel de l objectif qui consiste faire de l valuation la base de la connais 17 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 18 sance bien pes e des avantages des divers programmes ducatifs Tous les rapports sont donc publ
119. er les conclusions et les recomman dations du rapport final Le groupe comprend habituellement un membre non danois savoir un expert venu d un autre pays nordique Les membres danois sont pour la plupart des repr sentants des employeurs du domaine valu et des universit s II s agit d une valuation par les pairs mais la notion de pairs est parfois assez lastique Le Centre a pour fonction d administrer de planifier et de mettre en uvre l valuation et d tablir les rapports L auto valuation L un des objectifs de l auto valuation de l tablissement consiste en am liorer la qualit interne En outre elle constitue bien entendu pour l valuation par les experts la documentation la plus importante II est donc essentiel qu elle soit non seulement descriptive mais r ellement analytique et qu elle rende compte des points forts et des carences du programme afin de d boucher sur des suggestions en vue de son am lioration ult rieure Le Centre fournit un manuel d instructions afin que les diverses auto valuations soient peu pr s comparables tout en insistant videmment sur les caract ristiques propres chaque programme Le manuel comporte la fois une partie quantitative qui exige des tablissements qu ils fournissent des donn es concernant le person nel les tudiants les taux d ach vement les co ts les sources de financement et l internationalisation et une partie qualitative et analy
120. ernes au programme l ajustement interne par le programme en vue de r duire les co ts 141 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR Figure 12 Boussole des diverses strat gies de r organisation de l enseignement de premier cycle R organisation N R organisation fondamentale fondamentale l initiative l initiative de forces du programme externes au programme Modifications fondamentales Initiative Initiative interne externe chaque chaque programme programme R duction des co ts Ajustement interne Ajustement par des forces par le programme externe au programme en vue de r duire les co ts s en vue de r duire les co ts Source Auteurs l ajustement par des forces externes au programme en vue de r duire les co ts Notre propre choix th orique comme nous l avons d j signal privil gie la voie de la r organisation profonde de l enseignement de premier cycle sur l ini tiative de chacun des programmes Cette r organisation passe donc dans chaque programme par de nouvelles fa ons non seulement d orienter et de structurer les programmes d assurer l valuation des apprentissages et de certifier la qualit des dipl mes mais aussi de traiter les demandes et les besoins de formation et d organiser le travail des professeurs des charg s de cours des responsables de programmes et des autres agents ducatifs directs Ce choix strat gique implique une
121. es tablissements et des groupes d experts de la pr paration des mat riels de l organisation des r unions et de la surveillance du processus Chaque tablisse ment tait suppos tablir un rapport d auto valuation On attendait des experts qu ils prennent connaissance de la documentation qu ils visitent les sites et qu ils r digent un rapport final rendant compte de leurs observations Les experts venaient en g n ral d autres pays nordiques des entreprises norv giennes et d autres domaines de la soci t norv gienne Cette m thodologie g n rale est celle qui est utilis e par les autres pays nordiques et d ailleurs aussi par nombre d autres valuations effectu es en Europe recours aux groupes de pairs auto valuation visites des tablisse ments et rapports publics Les crit res d valuation ont t mis au point lors d une conf rence de lancement qui comprenait l tude d une liste de trois cat gories et de 12 th mes secondaires qui devaient tre abord s au cours de chaque valuation et auto valuation Les trois cat gories sont les acteurs r partis selon les groupes secondaires suivants tudiants enseignants administrateurs dirigeants l enseignement avec pour th mes secondaires les objec tifs les examens les r sultats le contenu les conditions d enseignement et d apprentissage et le contexte avec comme th mes secondaires les ressources l organisation institutionnelle et les r
122. es valuateurs par la nomination et les entretiens l tablissement d une liste de contr le la formation des valuateurs l approbation par l tablissement de la liste des membres de l quipe la pr paration de listes de contr les et de formulaires normalis s suivre au cours des visites la mise au point de directives pour la r daction des rapports la possibilit pour l tablissement de r pondre au rapport de l quipe la constitution de commissions distinctes pour tudier le rapport et agir les proc dures d appel l valuation des membres de l quipe et des visites Les organismes ont pris ce qui est pour l essentiel un processus qualitatif et tent de le rendre aussi objectif que possible Ils se fient au jugement des sp cialistes mais ce jugement est encadr la fois par des normes pr cises et par des mesures de sauvegarde Conclusion Mes commentaires d ordre g n ral et ces deux tudes avaient pour objet de donner la fois une description des processus d homologation en usage aux Etats Unis et une appr ciation g n rale des difficult s et des tensions nombreu ses et durables inh rentes toute d marche visant porter un jugement som maire sur les programmes ducatifs En conclusion je noterai quelques points forts et quelques faiblesses ou raisons d inqui tude Tout d abord le fait que l homologation continue de se fier avant tout au jugement des experts constit
123. es On y analyse les changements qui interviennent dans les int r ts des tudiants et dans leur formation professionnelle Seront aussi examin s les int r ts et les buts divers du groupe h t rog ne constitu par les tudiants de l universit ouverte Enfin on cherche savoir ce que les politiques de l enseignement sup rieur et de l emploi attendent de l universit ouverte et comment ces attentes ont t satisfaites Dans cet article on traite des deux premiers sujets M THODES La recherche a pris la forme d une tude de suivi Les donn es qui repr sentent un chantillon d tudiants de l universit ouverte g s de moins de 25 ans ont t recueillies entre 1994 et 1996 dans trois universit s ouvertes finlandaises au moyen de questionnaires et d entretiens Dans l analyse le groupe de suivi est divis en sous groupes en fonction de l ge des tudiants de leurs objectifs d tude et de l volution de leur carri re Pour d finir les probl mes aborder un certain nombre d tudiants de l universit ouverte ont t interview s au cours d une premi re tape de recher che au printemps 1994 Le premier questionnaire a t envoy aux sujets de l enqu te en 1994 N 994 2 324 En 1995 les donn es d une deuxi me s rie de suivi ont t recueillies au moyen d un questionnaire N 995 667 et 34 tudiants de l universit ouverte ont t interview s Les derni res donn es de suivi ont t
124. es d aider les divers agents ducatifs dans l implantation d un tel mod le prescriptif ou normatif De ces quatre voies nous avons privil gi particuli re ment pour une r organisation en profondeur de la fonction enseignement de premier cycle celle qui repose sur l initiative interne de chaque programme Nous avons toutefois reconnu que comme le mod le prescriptif lui m me ce choix reste contingent et doit tre adapt chaque situation Nous avons pr sent au passage plusieurs enjeux sous jacents aux mod les tudi s la d finition ou non de l enseignement universitaire de premier cycle comme un service public fond sur l autonomie des institutions la libert acad mique et l imputabilit 143 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 144 l identification ou non de l tudiant comme le premier client de l uni versit et le coeur m me du processus d enseignement apprentissage la confirmation ou non de la politique de la plus grande accessibilit possible des tudes de premier cycle mais dans le maintien et m me l accroissement des exigences et la reconnaissance de la pr sence dans les programmes de premier cycle de plusieurs types d tudiants ayant droit des services diff renci s la reconcentration ou non de l enseignement sur l expertise profession nelle des professeurs des charg s de cours des responsables de pro grammes et des autres agents ducatifs directs travaillant
125. es de ma trise et de doctorat de cinq et six ans le plus souvent en collaboration avec des univer sit s norv giennes et trang res Le Coll ge Telemark r sulte de la fusion de quatre tablissements auparavant ind pendants une cole d ing nieurs un coll ge d ducation sanitaire un institut de formation des enseignants s par en deux campus et un coll ge r gional Chacun de ces tablissements avait sa propre culture et ses propres traditions qui d une fa on ou d une autre devaient se fondre On peut donc dire qu apr s la fusion le coll ge faisait face trois probl mes particuliers Tout d abord les distances entre les campus tant assez grandes entre 20 et 180 kilom tres les contacts interpersonnels et la communica tion entre les employ s et entre les tudiants taient difficiles Ensuite il fallait _79 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 80_ laborer une structure organisationnelle fonctionnelle int grant et coordonnant l activit des cinq campus Enfin les divergences culturelles entre les anciens coll ges taient importantes Les diverses unit s avaient des traditions diff rentes celles de l ancien coll ge r gional avaient des id aux universi taires celles des instituts de formation des enseignants et d ducation sanitaire avaient des id aux professionnels tandis que l cole d ing nieurs entretenait des rapports troits avec l industrie locale avant la fusion elles
126. es int r ts des univer sit s Pour les dix valuations restantes aucun mod le unique ne sera prescrit On part toutefois du principe qu elles comporteront toutes des l ments d auto valuation l intervention d un groupe ext rieur de pairs et la publication d un rapport Mais l orientation la m thodologie exacte et le r le du groupe d gaux seront mis au point conjointement par le Conseil et l tablissement en question Norv ge En Norv ge le minist re de l ducation et des Cultes utilise les donn es provenant d une base de donn es r cemment cr e pour assurer le pilotage et l affectation des ressources dans l enseignement sup rieur II semble aussi pro bable que des donn es qualitatives fond es sur l valuation de diverses disci plines seront utilis es cette fin Afin de mettre au point les param tres de cette approche un projet pilote national a t mis en place et men bien entre 1992 et 1996 dans cinq domaines l administration des affaires la sociologie les math matiques l ing nierie lectronique et la musique Comme le fait observer le minist re ces valuations nationales ont pour principal objet non pas le contr le mais l am lioration et l auto d veloppement et devraient en outre stimuler les valuations locales Les valuations ont t organis es par l Institut pour les tudes sur la recher che et l enseignement sup rieur responsable de la formation l valuation d
127. es par les tudiants et utilise des techniques assez nouvelles Les proc dures d estimation font d ail leurs partie des attentes int gr es aux processus d homologation dans la plupart des r gions des Etats Unis Banta et al 1993 L estimation est donc un outil servant a l homologation mais de nombreuses activit s d estimation ont lieu en dehors des processus d homologation Une autre forme d valuation comprend l valuation des cours et leurs qui valences et fait partie d un processus servant d terminer les transferts d unit s de valeur et la reconnaissance des dipl mes pour les tudiants qui passent d un tablissement un autre Une fois encore il faut noter que ce processus d valua tion et de reconnaissance des cours est distinct de l homologation dans le sens que nous donnons ce terme En fait il est vrai aussi que l origine de l homologa tion remonte au d but de ce si cle et tient la n cessit pour les universit s et coll ges de prendre des d cisions relatives aux quivalences et la reconnais sance des dipl mes Young et al 1983 L homologation changement et continuit Compte tenu du contexte d crit nous pouvons tudier quelques unes des difficult s qui continuent de sous tendre l homologation et d autres processus de garantie de qualit A mon avis l homologation et l estimation de la qualit sont des d marches tr s complexes Les processus d homologation d pende
128. et article th orique a t r dig apr s la publication par l Equipe de recherche sur l organisation de la fonction enseignement l universit EROFEU de deux essais et d une s rie de cahiers et de rapports de recherche portant sur la fa on dont est et pourrait tre organis l enseignement de premier cycle dans les universit s francophones du Qu bec Tout au long de ces recherches il nous est apparu utile et n cessaire la fois pour notre propre compr hension et pour l avancement de la connaissance de cet important sujet de r fl chir en profondeur sur le concept d organisation de l enseignement de premier cycle et de rendre accessible au public cette r flexion th orique sur les mod les et sur les enjeux des divers modes d organi sation de la fonction enseignement de premier cycle Dans cet article nous avons tent dans un premier temps de mettre jour le cadre th orique que nous avons d velopp au cours des derni res ann es et qui nous a permis d articuler entre elles les diverses composantes du syst me d action de l enseignement de premier cycle Nous avons dans une deuxi me phase d crit quelques mod les descriptifs de l organisation de cette importante fonction et nous en avons d gag un mod le prescriptif bas fondamentalement sur la notion d quilibre entre diverses forces Enfin dans la troisi me et der ni re tape nous avons identifi quatre voies strat giques possibles suscepti bl
129. et mutuellement exclusifs et n existent probablement pas l tat pur Ils demeurent en effet des visions de l esprit c est dire des instruments conceptuels facilitant la compr hension et l analyse de situations concr tes mais permettant aussi des interventions plus efficientes au sein du syst me d organi sation de l enseignement de premier cycle D ailleurs pouss s leur paroxysme certains de ces sous mod les sont susceptibles de mener malencontreusement un type d organisation de l ensei gnement de premier cycle allant contre courant de la mission et des valeurs sp cifiques de d mocratisation d excellence et de v rit de l universit en tant qu institution de bien commun garante la fois de la diffusion et du renouvelle ment des connaissances sur lesquels se fonde de fa on importante le d veloppe ment des individus et l volution humaine et sociale Identifier ces dangers c est soutenir la th se que les mod les mixtes d organisation de l enseignement de premier cycle r pondent de fa on plus ad quate la sp cificit de l organisation universitaire et permettent mieux que les mod les purs la r alisation de la mission et des fonctions principales de l tablissement universitaire C est aussi voir se d gager les principales caract ristiques d un mod le prescriptif de l organisation de l enseignement de premier cycle susceptible de guider l action des principaux acteurs Le mod le
130. eurs un peu partout travers le monde ont reconnu depuis longtemps l impossibilit ou la difficult dans laquelle ils se trouvent d utiliser directement et de fa on importante les r sultats de leur recherche dans le cadre de leurs cours de premier cycle particu li rement en d but de programme sans court circuiter certaines tapes essen tielles de l apprentissage et sans porter pr judice l tudiant qui a besoin de l aide d une autre nature pour atteindre le niveau appropri de formation lui permettant de profiter pleinement un jour de l enseignement de type humboldien En somme derri re quelques beaux principes ce mod le particulier d orga nisation de l enseignement de premier cycle d fend une certaine conception des int r ts individuels des professeurs tr s souvent centr s sur leurs projets de recherche ainsi que sur les tudes de deuxi me et troisi me cycles Il est donc susceptible d entra ner si on ne lui oppose pas de contrepoids une d valorisa tion de l enseignement de premier cycle qui fait figure pour reprendre l expres sion de la Commission qu b coise des tats g n raux sur l ducation de parent pauvre du syst me p 18 Le sous mod le de la division du travail entre deux groupes d enseignants celui des professeurs et celui des charg s de cours Ce deuxi me sous mod le merge de graves contradictions id ologiques non lev es entre les valeurs d excellence et d galit de r
131. euvent se faire une id e exacte des disciplines suivies Savoir si l on veut ou non int grer l universit ordinaire exige une d cision de longue haleine Si les tudes suivies correspondent un mauvais choix l tudiant risque de prendre du retard dans ses tudes ou de les abandonner ce qui peut avoir des cons quences tant au plan personnel qu celui de la politique de l enseignement sup rieur Gr ce au banc d essai fourni par l universit ouverte les jeunes peuvent aussi faire la preuve de leur aptitude aux tudes universitaires Trois facteurs peuvent leur donner l impression de r ussir l universit ouverte leurs capa cit s personnelles d une part et d autre part le fait de constater que le style et la nature des tudes universitaires leur conviennent Ils ont la possibilit de d cou vrir si les tudes universitaires leur plaisent ou non Ils peuvent aussi savoir si ces tudes risquent d tre trop th oriques ou trop difficiles pour eux Le style des tudes universitaires ne convient pas tout le monde Ceux qui cherchent et ceux qui savent La plupart de ceux qui commencent tudier l universit ouverte sont en recherche Les objectifs qu ils poursuivent sont vagues ou commencent peine L UNIVERSIT OUVERTE FINLANDAISE BANC D ESSAI DES JEUNES ADULTES prendre forme Ils sont la recherche d une carri re et esp rent que l universit ouverte les aidera faire un choix
132. ffaire l universit pour ex cuter ses activit s et de la diversit des connaissances de pointe qu elle doit poss der Elle doit sans doute poss der plus de connaissances avanc es que tout autre organisme Le meilleur moyen de faire face cette complexit est de diviser les connaissances en disciplines et d englober ces disciplines dans diff rentes unit s les d partements dot es d un degr lev d autonomie ce qui est possible tant donn l ind pendance relative de chaque domaine scientifique L universit conna t donc un tr s haut degr de d centralisation L environnement de l universit est stable parce qu il n a pas subi de transformations impr visibles et soudaines susceptibles de compromettre sa survie Le degr d hostilit et de concurrence est peu lev le manque de ressources n est pas critique et l environnement n est pas particuli re ment dynamique Ces conditions indiquent un faible degr d incertitude et donnent lieu une structure bureaucratique fond e sur la standardisa tion des comp tences pour assurer la coordination Dans ce type de struc ture chaque membre de l universit s appuyant sur sa formation profes sionnelle sait quels r le et fonctions il doit assumer et comment les assumer Chaque l ment poss de l autonomie voulue pour prendre les d cisions dans son domaine de comp tence et r aliser des innovations compl mentaires le cas ch ant La structure organisationnelle se
133. fin de leur premier cycle d valuations et d audits Pour r pondre la question qui constitue le titre de cet article on peut donc dire que si les approches adopt es dans les quatre pays l gard de l valuation nationale ne sont pas les m mes beaucoup des m thodes appliqu es sont semblables L avis g n ral quant l objectif de l valuation semble diff rent dans une certaine mesure entre la Su de et la Finlande d une part et le Danemark et la Norv ge de l autre Les syst mes d enseignement sup rieur sont diff rents dans les quatre pays ce qui exige des syst mes d valuation correspondant des besoins l g rement dissemblables Par ailleurs alors qu un nouveau syst me d valuation est labor en Norv ge et un autre plus clectique se met en place en Finlande et que la Su de et le Danemark abordent leurs deuxi mes cycles d audits et d valuations il n est pas impossible que les quatre pays s inspirent de leurs id es respectives et laborent peu peu des mod les plus similaires AL GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 42 R F RENCES Il existe dans les quatre pays de nombreux rapports dont beaucoup ont servi l tablisse ment de cet article La plupart d entre eux sont r dig s dans la langue du pays Les rapports suivants ont t voqu s plus sp cifiquement ainsi que l information fournie par les diverses agences nationales LIUHANEN A M 1997 Internal Q uality Assur
134. financement compl mentaire N anmoins l am lioration notable de la qualit de la formation universitaire demeure une n cessit et ce pour trois raisons Premi rement la soci t mexicaine se montre de plus en plus exigeante Deuxi mement l efficience finale des programmes d enseignement sup rieur reste faible ce qui est pr occupant les co ts par tudiant et par dipl m sont tr s lev s par rapport au produit national brut par habitant Troisi mement compte tenu de cette faiblesse de l efficience finale la soci t mexicaine serait 3 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 74 bien inspir e de s interroger sur l ad quation actuelle de l offre tant pour les tudiants que pour l ensemble de l conomie La volont d am liorer le niveau des r sultats acad miques et de faire de l valuation un outil privil gi demeure intacte mais l objectif para t aujourd hui plus difficile atteindre qu il y a cing ou six ans Or si l on veut am liorer la qualit on ne peut pas ne pas envisager ou dans le pire des cas refuser une am lioration notable de l efficience en mati re de dipl mes Nous ne pourrons pas nous acquitter correctement de la t che nous confi e par la soci t sans revoir s rieusement l incidence de la vie universitaire sur le travail des tudiants ainsi que son adaptation leurs capacit s et leurs aspirations Rem dier la faiblesse actuelle des r sultats est une t che co
135. firmiers les arts du spectacle les beaux arts la musique la danse l enseignement conseillers scolaires profes seurs du secondaire et d autres professions par exemple l architecture l ing nierie le droit Dans l homologation des programmes ou homologation sp cialis e comme on l appelle aussi on examine la plupart des programmes de formation profes sionnelle dispens s par les universit s et coll ges Ne sont toutefois pas couverts par ses investigations et ne font donc pas l objet d un examen aussi approfondi les nombreux programmes conduisant un dipl me universitaire notamment dans les sciences les lettres et les sciences humaines II convient de noter que dans l acception am ricaine on entend par programme universitaire un cycle d tudes complet qui m ne un dipl me associ pour les programmes d une dur e de deux ans une licence baccalaureate degree pour les programmes de quatre ans une ma trise pour les programmes comportant un ou deux ans d tudes au del de la licence ou un doctorat qui est le niveau le plus lev des tudes Aux Etats Unis nous avons r cemment adopt un autre terme l estimation comme dans l estimation des r sultats ou l estimation des tudiants II s agit d une forme d valuation laquelle on donne un nom particulier parce 49 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 50_ qu elle porte plus sp cialement sur les connaissances acquis
136. gnants qui ne sont pas titulaires de ce dipl me Enfin les commentaires sont en g n ral positifs propos des efforts entre pris pour favoriser l internationalisation et l galit des chances Les effets Il est encore trop t t pour valuer les r sultats des actions visant am liorer la qualit la fin de 1997 19 audits sur 37 ont t men s leur terme Les rapports ont t largement diffus s dans les tablissements Les r actions des universit s sont positives pour la plupart et il y a au moins un cas d enthousiasme sans r serve m me face des critiques graves L tablissement en question fait valoir que le rapport a donn la direction la force de prendre des mesures qui n auraient autrement t accept es qu contrecceur De l avis d un recteur l quipe des examinateurs en visite devrait se transformer en groupe consultatif permanent Apr s tout aucune autre instance ne conna t aussi bien l tablisse ment avec ses points forts et ses points faibles Les audits ont fait l objet de commentaires favorables dans les journaux internes destin s au personnel des universit s et des coll ges universitaires qui indiquent les domaines auxquels le Recteur pr te d sormais beaucoup d attention L un des aspects importants souligner est que cet exercice a t tr s instructif la fois pour les tablissements et pour les quipes d audit plusieurs des participants cet exercice en ont fait la r
137. i s ou disponibles Une fois l valuation termin e et le rapport disponible sous une forme ou une autre commence la phase cruciale de la mise en ceuvre des conclusions et recommandations En France et au Danemark on attend du rapport d valuation qu il claire le ministre quant aux d cisions et aux actions issues des diff rentes recommanda tions qu il contient mais la mise en uvre d un processus continu de garantie de qualit incombe avant tout l tablissement et au programme et il est essentiel que les tablissements s engagent mener cette op ration de suivi Il ne fait gu re de doute qu une s rie d valuations bien conduites ne suffit pas mettre en vidence l int r t du concept de l valuation syst matique La preuve du succ s sera l effet plus long terme de l am lioration de la qualit qui d coulera d une valuation r ussie Comparer sans classer Il se peut que l valuation am ne comparer les programmes ducatifs dispens s dans divers tablissements Toutefois les syst mes nationaux sem blent s accorder sur la n cessit d viter toute conception des rapports en forme de Guide Michelin Autrement dit il ne faut pas que les tablissements d enseigne ment sup rieur soient class s en fonction de leurs diff rents aspects et qu ils se voient attribuer une note On fait valoir d un commun accord que les tablisse ments ont des finalit s diff rentes Etant donn la diversit des tab
138. ibre rechercher sans cesse entre les diverses composantes de ce syst me d action de l organisation de la fonction enseigne ment de premier cycle enfin nous pr senterons th oriquement quatre voies strat giques susceptibles d tre adopt es pour implanter un tel mod le prescrip tif et renouveler ainsi en profondeur l organisation de la fonction enseignement de premier cycle COMPOSANTES DU SYST ME D ACTION DE L ENSEIGNEMENT DE PREMIER CYCLE Comme tout autre syst me d action la fonction universitaire d enseignement de premier cycle peut tre per ue comme une s rie d activit s interreli es se situant dans un cadre environnemental donn voluant dans un certain rapport avec les forces de l offre et de la demande et visant transformer des intrants en extrants pour atteindre des objectifs et satisfaire les diverses client les indivi dus groupes et ensemble de la soci t ainsi que les principaux acteurs intera gissant au sein de l organisation Comme le montre la figure 1 ce syst me se Figure1 Le syst me d action de l enseignement de premier cycle Environnement interne L arrangement des objectifs du syst me et du degr appropri de sp cialisation figures 6 et 7 Processus Les intrants p d intervention Les extrants figures 8 11 t L am nagement des demandes des client les et du rapport des forces de l offre et de la demande de formation figures 2 5 Environne
139. ifiques de divers sous groupes d tudiants Le sous mod le de la priorit des demandes des clients non tudiants Nous avons d j class dans cette cat gorie des clients non tudiants les champs scientifiques les corporations professionnelles les employeurs et m me l ensemble de la soci t laquelle l universit offre ses services de formation Ce premier sous mod le se caract rise habituellement par la recherche du meilleur quilibre possible entre la qualit et la quantit des services offerts mais il n appelle g n ralement qu une structuration plus ou moins grande des programmes il r clame cependant tr s souvent le maintien d un quilibre judi cieux entre l valuation additive cours par cours et l valuation globale de l atteinte des objectifs de l ensemble du programme enfin il favorise habituelle ment la reconnaissance de la valeur des dipl mes d cern s par les corporations professionnelles les employeurs et l ensemble de la soci t D fini habituellement de fa on plut t vague que pr cise un tel sous mod le ne r clame directement qu une synergie de moyenne intensit de la part des professeurs des charg s de cours des responsables de programme ainsi que des autres agents ducatifs directs Fond sur la pleine reconnaissance de la dimension service et valorisant particuli rement la port e sociale de l institution universitaire ce sous mod le particulier d organisation de la fonction en
140. igueurs et d autonomie Mais il est aussi par exemple au Qu bec le r sultat de vingt ann es de muta tions profondes de l organisation de l enseignement de premier cycle sous les effets conjugu s de l accessibilit permissive de coupes budg taires sans pr c dent et de conventions collectives n goci es entre les tablissements et les syndicats de charg s de cours Or la plupart de ces ententes pr voient la r partition entre les charg s de cours des enseignements non donn s par les professeurs r guliers selon certaines r gles reconnaissance de leur comp tence L ORGANISATION DE LA FONCTION D ENSEIGNEMENT DE PREMIER CYCLE enseigner un cours donn demandes formelles qu ils pr sentent de prendre en charge un groupe cours particulier lourd m canisme de pointage bas sur l anciennet Un tel syst me ne peut malheureusement que rendre difficile la synergie dans le travail de ces deux groupes d enseignants Dans ce cadre que l on retrouve sous des formes l g rement diff rentes dans divers syst mes universitaires les enseignants de premier cycle profes seurs ou charg s de cours se pr sentent davantage comme des personnes accr dit es par l universit et capables ce titre de traiter correctement la mati re d un cours et d aider l tudiant apprendre que comme des experts reconnus par la communaut scientifique des pairs C est l en fait une red finition des r les des enseignants unive
141. igure 6 volution des tudes et de la carri re des sujets tudi s de 1994 1996 n 542 E Suivre des tudes l universit EM tudiant ailleurs Travaillant etc C Au ch mage 250 250 Source Auteur trouv un emploi le reste 17 pour cent restant en ch mage Sur ceux qui avaient travaill en 1994 42 pour cent travaillaient encore et 10 pour cent taient en ch mage en 1995 mais pr s de la moiti avaient commenc des tudes universitaires Les r sultats empiriques de l tudes am nent donc penser que les tudes suivies l universit ouverte ont eu une forte influence sur les chances d acc s l universit ordinaire En revanche elles ont moins d effet sur les chances de trouver un emploi C est ce qui ressort du fait que seul un tiers des tudiants avaient un m tier pour l exercice duquel les tudes suivies l universit ouverte auraient pu favoriser leur plan de carri re CONCLUSION L effet des tudes suivies l universit ouverte sur la d finition des perspec tives professionnelles des jeunes adultes s av re vident sur deux plans Pour beaucoup de ceux qui cherchent et notamment pour ceux qui n avaient pas r ussi entrer dans un tablissement d enseignement ordinaire ou trouver un L UNIVERSIT OUVERTE FINLANDAISE BANC D ESSAI DES JEUNES ADULTES emploi l universit ouverte en tant qu institution a fait fonc
142. ils apportent diverses formes de connaissance et d exp rience du monde r el qui leur permettent de porter un jugement sur d importants aspects d un programme ou d un tablissement Le doyen ou le pr sident d un coll ge am ricain peut faire partie d une quipe d homologation une fois par an par exemple consid rant que cet exercice fait partie de ses devoirs ou de ses responsabilit s l gard de la communaut professionnelle LE R LE DE L HOMOLOGATION DANS LA GARANTIE DE QUALIT AUX TATS UNIS Aussi consciencieux que soit un individu donn il n en reste pas moins vrai que l organisme d homologation doit prendre les pr cautions n cessaires pour s assurer que les membres de l quipe d valuateurs portent des jugements objectifs Reconnaissant que la cr dibilit du processus d homologation pourrait tre compromise par toute d faillance fortuite la plupart des organismes d homologation ont labor des r gles et des proc dures tr s pr cises Les organismes qui se chargent d homologuer des programmes sp cifiques se sont montr s particuli rement vigilants ce qui tient en partie au fait que nombre d entre eux desservent des domaines qui comportent un nombre relativement restreint de sp cialistes Voici un sch ma composite des diverses proc dures dont la plupart des organismes sp cialis s se servent pour constituer et faire fonctionner les quipes d examen par les pairs Elles comprennent la s lection d
143. imat favorable l int gration de l tablissement Mais les r formes administratives lanc es par le minist re de l ducation parall lement au processus de fusion ont entrav la libert de man uvre et l autonomie locales Les administrations centrales de chaque nouveau coll ge ont d mettre en uvre de nouveaux syst mes d administration et de personnel et rendre 83 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR L84 effective l harmonisation des r glements du secteur de l enseignement sup rieur Au campus de Porsgrunn l administration centrale a de ce fait t accus e de se comporter comme un service d centralis du minist re de l Education Les nouvelles r formes administratives ont eu en outre une cons quence impr vue comme le personnel administratif passe beaucoup de temps s occuper de ces r formes il a moins de temps pour r pondre aux besoins des enseignants et largir les services offerts au personnel et aux tudiants Les enseignants per oi vent donc peu d am lioration dans les services administratifs qui les concernent m me s ils sont nombreux reconna tre que les syst mes et les processus admi nistratifs sont devenus plus transparents et accessibles apr s la fusion facteurs qui supposent une professionnalisation accrue de l administration Mais les tensions qui se sont produites pendant la fusion ont aussi d autres motifs internes Certains enseignants ont fait remarquer que parce que les diri
144. imilaires dans les deux contextes conomiques L OCDE souligne la pluralit des r les de l universit et pr conise une direction plus nergique capable d ouvrir la voie la r forme Cette analyse semble encore valable dans les ann es 90 la lumi re des conclusions des r cents rapports de la Banque mondiale 1994 et de l UNESCO 1994 qui avancent la th se d une crise de l enseignement sup rieur et font valoir la n cessit de modifier le syst me d enseignement sup rieur L UNESCO recommande une meilleure gestion des universit s et une plus grande transparence l gard du public La Banque mondiale insiste sur le besoin d accro tre l autonomie de la gestion universitaire et de mettre en place des m canismes d valuation et de reddition de comptes C est dans ce contexte d insatisfaction relative du r le que joue l universit dans la soci t que nous examinons dans cet article la tendance volutive de son organisation et de sa gestion en nous appuyant sur les travaux comparatifs transnationaux de Clark 1993 Notre analyse met l accent sur le concept d universit ax e sur la recherche dont Rosovsky 1990 en particulier a tudi les points forts et les points faibles Nous commen ons par tudier les princi pales caract ristiques de l institution universitaire en mati re d organisation l aide surtout de la nomenclature de Mintzberg 1979 et par pr senter une vision syst mique de l universit et de so
145. incipales de l offre et de la demande de formation de premier cycle Les demandes et besoins des diverses client les s exprimant au sein de march s figure 3 L offre de services r gie par diverses instances de coordination de ce type de formation figure 5 L offre de l expertise de divers agents ducatifs directs figure 4 Source Auteurs l universit malgr les efforts qu une telle d marche implique doit sans cesse s efforcer de concilier figure 3 les demandes et les besoins des clients non tudiants tels que les champs scientifiques les corporations professionnelles les employeurs et l ensemble de la soci t les demandes et les besoins des tudiants en tant qu individus les demandes et les besoins de groupes d tudiants bien cibl s ayant des caract ristiques particuli res et auxquels l universit s efforce cons quem ment d offrir des services sp cifiques et bien adapt s Ensuite en mati re d offre d expertise des divers agents ducatifs directs nous distinguons th oriquement trois grandes formes ou modalit s figure 4 une organisation centr e sur l expertise personnelle des professeurs r guliers une organisation bas e sur la reconnaissance de la coexistence de deux types diff rents d enseignants soit les professeurs r guliers et les charg s de cours une organisation plus ouverte encore qui cherche concilier au sein d quipes p dagogiques le trav
146. ion INTRODUCTION Au d but des ann es 90 le syst me d enseignement sup rieur de Norv ge a du affronter deux probl mes communs a de nombreux pays d Europe occiden tale Beaucoup d tudiants sont entr s dans le syst me et les budgets se sont resserr s Une s rie de r formes touchant les mati res enseign es et l adminis tration a donc t mise en place pour tenter de rehausser la qualit et l efficacit du syst me En 1990 91 les autorit s politiques norv giennes ont lanc le TT GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 178 concept d un R seau Norv ge dans l enseignement sup rieur Ce concept reposait essentiellement sur l id e que l accroissement de la taille des tablisse ments au moyen de fusions la sp cialisation par disciplines et l implantation de centres d excellence dans les tablissements tout comme l am lioration de la collaboration entre tous les tablissements d enseignement sup rieur devraient favoriser l innovation l int gration et l efficacit tant au niveau national que dans les tablissements eux m mes Le but tait de cr er un syst me d enseignement sup rieur int gr constitu de grands tablissements non universitaires qui seraient des partenaires actifs pour les universit s existantes St Meld nr 40 1990 91 Le principal l ment de la r organisation a pris forme en ao t 1994 avec la fusion de 98 coll ges r gionaux en 26 coll ges d tat Kyvik et Skod
147. it de la philosophie et de la th ologie La recherche ne devait pas avoir d application pratique et tait ax e sur la qu te du savoir et la conformit avec la tradition Comme les tablissements taient g n ralement de petite taille et accueil laient des tudiants appartenant aux classes sup rieures de la soci t il n y avait pas de restrictions de fonds marqu es Les diff rents champs de connaissances taient encore peu d velopp s et totalement ind pendants les uns des autres Les progr s scientifiques radicaux taient tr s rares et n taient en g n ral pas reconnus par les universitaires orthodoxes Certaines innovations se faisaient jour mais n taient accept es qu apr s tre devenues des faits irr futables L une des quelques contraintes impos es l universit tait le dogme reli gieux L universit classique tait donc confront e un environnement manifes tement stable et relativement complexe conditions qui se sont plus ou moins maintenues jusqu au xixe si cle Dans ce contexte l organisation de l universit tait fond e sur la notion de chaire unit organisationnelle consacr e au d velop pement d une discipline scientifique comme l illustre la figure 3 Nicholas Lobkowicz 1987 p 151 mentionne un bel exemple de cette struc ture dans son ouvrage sur l universit allemande II montre que l universit du xixe si cle tait organis e selon un ensemble de chaires group es en domaine
148. l ensemble d une universit ou d un coll ge ont connu une volution int ressante au cours des derni res d cennies Pendant cette p riode ils ont adopt des conceptions tr s diff rentes de questions telles que la preuve l objectivit et l utilisation du jugement port par les experts Il y a fort longtemps que les organismes d homologation demandent aux tablissements d expliquer exactement ce qu ils font M me aux premiers temps de I homologation cette information rev tait une forme chiffr e Lors de la cr a tion des organismes d homologation aux Etats Unis vers le d but du si cle ils exigeaient des informations tr s pr cises au sujet de la structure du coll ge et de ses programmes Vers les ann es 30 il tait coutumier de demander conna tre le nombre et les capacit s des b timents consacr s l enseignement le nombre de volumes contenus dans la biblioth que l effectif et les dipl mes du person nel universitaire et le montant du budget annuel Cette m thode a fait l objet de critiques pour trois raisons premi rement elle accordait trop d attention une information qui tait facilement accessible et chiffrable mais pas n cessairement porteuse de sens Deuxi mement elle ne tenait pas compte des diff rences de mission et de type entre tablissements Troisi mement on disait de ces mesures qu elles faisaient trop de place aux moyens ou aux ressources et pas assez l usage qui en
149. l plac e pour faire une d claration quelconque au sujet des soutiens essentiels en mati re d organisation qui favorisent les bons r sultats des tudes L attention actuellement port e l valuation est louable dans la mesure o elle tente d int grer l homologation les th ories concernant l acquisition des LE R LE DE L HOMOLOGATION DANS LA GARANTIE DE QUALIT AUX TATS UNIS connaissances par les tudiants Jusqu pr sent elle a adopt un point de vue limit passant rapidement aux r sultats des tudiants et omettant des questions importantes sur ce que doivent tre les programmes L homologation aurait beaucoup gagner d une attention syst matique l laboration d une th orie Il faut un panorama plus vaste pour d crire ce qu est une bonne exp rience de l enseignement et surtout quels attributs de l ta blissement et de son environnement contribuent le plus la r ussite de l ensei gnement Si l on disposait d une th orie adapt e pour d crire ce qu il incombe aux universit s de faire il serait plus ais d valuer la pertinence des divers indicateurs quantitatifs Certaines mesures actuellement utilis es seraient aban donn es d autres domaines pourraient tre tr s int ressants et m riteraient d tre tudi s de plus pr s Je dirai pour conclure que malgr ses points faibles l homologation garde de nombreux avantages En premier lieu les universitaires continuent juste titre d
150. le lin aire qui part de la recherche fondamentale et du d veloppement pour aboutir la recherche appliqu e au d veloppement la fabrication et la commercialisation a t remplac e par une compr hension nouvelle du processus Celui ci est per u d sormais comme une d marche int gr e et interactive qui allie les aspects scientifiques technologiques socio conomiques et culturels dans un environnement en volution rapide Concei cao et al 1997 En cons quence les d marcations entre disciplines deviennent obsol tes et l avancement des connaissances de pointe r side dans les associa tions et les applications novatrices de savoirs existants et nouveaux Ce contexte de dynamisme croissant Cara a 1993 p 50 a rendu moins efficace la division des connaissances en disciplines sp cifiques qui servait de m canisme de coordination des activit s de l universit Les activit s et les probl mes de recherche pr sentent un caract re interdisciplinaire plus marqu et le march du travail r clame des professionnels form s des disciplines diff rentes et dou s d une bonne capacit d apprentissage UNESCO 1996 Cette tendance associ e l accumulation de connaissances sp cialis es et la r volution des technologies de l information et des communications permet de penser que la formation universitaire devrait se pr occuper davantage de cr er chez les tudiants la capacit d extraire des donn es de
151. le m me domaine et occupant des bureaux voisins ou dans celui de professeurs et de charg s de cours dispensant des enseignements peu coordonn s aux tudiants d un m me pro gramme au cours d une ou de plusieurs sessions Le sous mod le de la rationalisation de l offre de services dans chaque tablissement universitaire sous l gide de pouvoirs institutionnels de type l gislatif ou ex cutif Ce deuxi me sous mod le fait appel des instances de nature l gislative commission des tudes sous commission de premier cycle etc ou ex cutive vice recteur doyen de premier cycle etc et table principalement sur des pou voirs de d cision de type institutionnel ainsi que sur des orientations institution nelles pr cises une culture organisationnelle forte et des r glements communs pour planifier les actions valuer globalement les formations acquises et attester publiquement de la valeur des dipl mes d cern s Un tel sous mod le organisationnel de l enseignement de premier cycle s av re particuli rement important en l absence de facult s au sein de certains tablissements universitaires telles par exemple les constituantes vocation g n rale de l Universit du Qu bec D une part en effet c est ce niveau organi sationnel dans ce type d institution g r de fa on particuli rement centralis e que se fixent les grandes orientations s arbitrent les conflits et que se d cide toute modification de program
152. le une petite minorit parvient au bout de cette tr s longue fili re 15 pour cent seulement des l ves qui s y inscrivent en fin de scolarit obligatoire Cette distorsion joue contre les perspec tives d insertion et de mobilit sociale des l ves OCDE 1996 La faiblesse des taux de succ s et son co t La proportion d l ves ayant achev avec succ s l ESDC et acc dant l enseignement sup rieur oscille ces dix derni res ann es entre 61 et 88 pour cent Direcci n General de Educaci n Superior SEP 1997 La presque totalit de ces l ves 98 pour cent acc de un programme en cing ans de niveau CITE 6 Les options de niveau CITE 5 de cr ation r cente sont actuellement en pleine expansion mais n accueillent que 1 2 pour cent des tudiants En outre la fr quentation des fili res de niveau 6 se concentre l exc s 33 pour cent des tudiants dans le domaine du droit de la gestion et de la comptabilit Le taux d abandon exceptionnellement lev dans l ESDC et dans l enseignement sup rieur entra ne un co t social important pour les familles concern es et un senti ment de frustration chez les int ress s en 1994 le taux de succ s l examen final des fili res dipl mantes de niveau CITE 6 n tait que de 21 3 pour cent VALUATION DE LA QUALIT DANS L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR MEXICAIN parmi les tudiants qui s taient inscrits dans ces fili res six ann es auparavant Ce ph nom ne
153. les diverses concep tions nationales de l valuation de programmes Certains pays tels les Pays Bas et le Danemark tirent profit de leur petite taille dans la mesure o dans une discipline donn e ils valuent simultan ment tous les programmes dans l ensemble du pays D autres pays notamment l Angleterre doivent subdiviser les disciplines pour tenir compte du nombre des programmes Dans cette optique il est probable que la petitesse a ses charmes Une proc dure d valuation qui englobe la totalit d une discipline l chelon natio nal assure la coh rence des jugements et une incitation l adh sion profession nelle la discipline en question et la coop ration entre universit s dans le domaine tudi Un troisi me aspect de l envergure du processus peut tre la relation entre l valuation conduite au niveau de l tablissement et celle qui int resse les programmes La plupart des syst mes d valuation europ ens visent le niveau des programmes Mais il est vident que m me si une approche syst matique permet ventuellement d valuer tous les programmes d une universit on n en a pas pour autant une base permettant de partir de l appr ciation de la qualit des composantes les programmes pour arriver une conclusion au sujet de la qualit de l universit tout enti re D autre part m me un syst me de v rification nationale comme en Su de ou d valuations institutionnelles comme en France qui
154. ligation pour les universit s et col l ges de d montrer ceux qui les soutiennent et en fin de compte la soci t dans son ensemble qu ils s acquittent fid lement de leurs missions qu ils utilisent honn tement et s rieusement leurs ressources et qu ils r pondent aux attentes justifi es Pour la transparence interne il ne s agit pas tant de fournir les preuves et les arguments qui justifieront leur confiance et leur soutien mais plut t d obtenir une information d taill e sur la mani re dont ils s acquittent de leur mission sur le niveau de leurs LE R LE DE L HOMOLOGATION DANS LA GARANTIE DE QUALIT AUX TATS UNIS r sultats sur ce qu ils font pour valuer leur propre efficacit et d celer les aspects qui appellent des am liorations et sur ce qu ils font pour apporter ces am liorations Cette distinction est fondamentale Il existe aux deux niveaux beaucoup d activit s que l on peut imputer la garantie de qualit Cette distinction entre transparences externe et interne aide comprendre le contexte plus g n ral dans lequel fonctionne l homologation aux Etats Unis Elle met aussi en lumi re l ampleur et la port e des activit s qui se d roulent r guli rement au titre de la transparence interne A partir de cette distinction on peut d crire quelques modalit s importantes de la garantie de qualit en usage aux Etats Unis y compris en premier lieu les formes qui supposent une garantie d
155. lissements fonctionnant au sein des syst mes nationaux d enseignement sup rieur il importe que l appr ciation de la qualit v rifie dans quelle mesure les tablisse ments atteignent les objectifs qu ils se sont eux m mes fix s Cette estimation des rapports entre les objectifs et leur r alisation effective se situe au c ur m me de la question de qualit Lier l valuation et le financement L une des questions qui suscite commentaires et controverses est celle de l existence d un lien quelconque entre l valuation et le financement par les fonds publics Il s agit de savoir si l affectation par les pouvoirs publics de cr dits aux universit s doit d pendre en tout ou en partie des r sultats des valuations syst matiques A l heure actuelle seul le Royaume Uni est dans cette situation en effet les d partements dont l excellence est not e dans les valuations conduites par les Funding Councils b n ficient de cr dits suppl mentaires L un des arguments avanc s l encontre d un lien aussi direct entre l valua tion et le financement met en vidence le risque de cr er une culture de LES SYST MES EUROP ENS DE GARANTIE DE QUALIT l assentiment dans les tablissements d enseignement sup rieur Cependant d apr s une opinion diff rente et moins tranch e exprim e par les repr sentants du syst me d valuation des Funding Councils britanniques tout ce que l on peut faire pour r duire les risque
156. lus limit es mais aussi plus de temps pour s instruire Il est manifeste que le fait de passer des examens universitaires jouit d un prestige croissant sur le march de l enseignement L universit ouverte finlandaise a t cr e au d part pour favoriser l galit dans l enseignement et donner aux adultes qui souhaitaient entreprendre des tudes sup rieurs la possibilit de le faire quel que soit leur parcours scolaire Pour des raisons qui rel vent de la politique de main d uvre le champ couvert par l universit ouverte a t tr s nettement tendu par la suppression de l ge minimum de 25 ans A partir de l les effectifs ont augment alors que se diversifiaient les mati res enseign es A l heure actuelle l universit ouverte finlandaise a quel que 70 000 tudiants dont plus d un tiers de jeunes adultes g s de 18 25 ans L UNIVERSIT OUVERTE FINLANDAISE BANC D ESSAI DES JEUNES ADULTES Cependant ce changement de structure a rendu n cessaire d adapter l ins truction aux besoins d tudiants plus jeunes La r forme avait pour objet de r duire les probl mes soulev s par le ch mage des jeunes en offrant aux adoles cents qui avaient pass leur certificat de fin d tudes secondaires mais n avaient pu entrer l universit la possibilit de suivre des cours universitaires La politique de l enseignement sup rieur en Finlande 1996 ORIGINE DE L TUDE Au cours des ann es 90 les tudiants
157. m thode peut aussi tre critiqu e parce qu elle adopte un point de vue tr s simplifi des r sultats ou des r alisations d un tablissement en ne tenant notamment pas compte des LE R LE DE L HOMOLOGATION DANS LA GARANTIE DE QUALIT AUX TATS UNIS variations de niveau des r sultats des tudiants ni d autres r sultats plus sp cifi ques qui pourraient tre estim s Appliquant une deuxi me m thode certains organismes d homologation ont fait porter leurs efforts sur les processus c est dire qu ils exigent des tablisse ments qu ils mettent en uvre un processus d valuation Les r gles ne stipulent pas quels types de r sultats doivent tre tudi s et respectent en cela la libert d action de l tablissement mais il est demand qu un processus soit mis au point et que l tablissement d montre qu il utilise les r sultats de sa recherche d valuation pour am liorer ses programmes Une fa on plus exigeante d estimer les r sultats se centre sur les comp tences r elles que les tudiants doivent avoir ma tris es une fois leurs tudes termin es Cette m thode n est pas requise par les organismes d homologation institutionnels mais elle l a t par quelques uns des organismes qui habilitent certains programmes universitaires particuliers notamment en architecture et en physioth rapie Suivant cette m thode fond e sur les comp tences le pro gramme d tudes et les processus d homologa
158. mbre limit de projets pilotes sur l appr ciation de la qualit dans l enseignement sup rieur afin de renforcer la coop ration dans ce domaine au niveau de l Europe en tenant compte des exp riences concr tes v cues par les Etats membres La Commission proposait de cibler les projets pilotes europ ens sur l va luation de l enseignement et de l apprentissage dans quelques disciplines en appliquant une m thodologie commune Les projets ont t approuv s par le Comit de l ducation du Conseil en juin 1994 Les pays de l AELE EEE qui avaient suivi la pr paration du projet et s y taient vivement int ress s ont t invit s y participer Au cours de la phase de mise en uvre la Commission a repris la responsabi lit d ensemble du projet Un Groupe consultatif compos de deux repr sentants de chaque Etat participant a aid la Commission proposer des mesures de suivi Pour la gestion du projet au jour le jour la Commission b n ficiait de l assistance d un Groupe de gestion compos d un petit nombre d experts venus du Royaume Uni des Pays Bas de la France et du Danemark et de repr sentants de l Allemagne du Portugal et de la Norv ge Le Groupe de gestion avait confi de la responsabilit de la gestion courante du projet un secr tariat qui relevait la fois du Centre pour l valuation danois et du Comit national d valuation CNE fran ais Chaque tat membre a cr un Comit national respon
159. me de quelque importance D autre part si un tel sous mod le organisationnel s curise les universit s en leur donnant la fausse impression de planifier de contr ler et de garantir la qualit de l enseignement 139 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 140 il ne m ne souvent qu une planification formelle sur papier et ne favorise gu re la v ritable planification strat gique qui tient compte des exigences chan geantes des march s et des attentes diverses des multiples clients il n a rien non plus d une v ritable planification actualis e des activit s concr tes de formation Ce sont quelques unes des raisons pour lesquelles nous pensons qu en l absence de contrepoids suffisant un tel sous mod le peut susciter au sein d un tablissement une vision commune mais artificielle ainsi que de lourdes r gles bureaucratiques Il est susceptible d entra ner aussi des d lais d intervention peu compatibles avec les exigences d une v ritable formation universitaire de pre mier cycle la fine pointe des connaissances ainsi qu avec l volution rapide des demandes de formation auxquelles est confront e l universit d aujourd hui En tant qu institution d int r t g n ral financ e en grande partie par les fonds publics l universit ne peut faire appel prioritairement une planification strat gique centralis e de par sa nature m me elle est moins une organisation unitaire qu une conf d ration de facult s ou
160. ment externe Source Auteurs 117 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR caract rise particuli rement par l am nagement la fois des demandes des clien t les et du rapport des forces de l offre et de la demande de formation sp cifi ques au premier cycle figures 2 5 par l arrangement des divers objectifs du syst me d action et du degr appropri de sp cialisation de la formation figures 6 et 7 ainsi que par la nature et l importance des processus d interven tion mis de l avant par les divers agents ducatifs figures 8 11 Tout au long de cette tude nous emprunterons un autre de nos ouvrages L universit qu b coise du troisi me type Dynamique vers l an 2010 la notion du triangle des tensions pour pr senter diff rents choix qui s offrent aux multiples agents ducatifs appel s intervenir divers titres en vue de d finir gr ce entre autres des activit s d enseignement ou de gestion la fonction enseignement de pre mier cycle Nous ferons aussi appel dans quelques figures la notion de conti nuum entre deux forces oppos es afin d identifier quelques autres caract risti ques fondamentales particuli rement importantes de ce syst me d action L am nagement des demandes des client les et du rapport des forces de l offre et de la demande de formation Inspir de Burton Clark mais enrichie et employ e dans une autre perspec tive de type plut t microscopique pour d crire les
161. mes donne de cette division des t ches l explication suivante les experts sont les propri taires de leurs pens es et de leurs jugements alors que les mots par lesquels ces jugements sont exprim s appartiennent l organisme La visite des sites Il est int ressant de constater que la visite faite par les experts pour valuer un programme ou un tablissement est un domaine o les proc dures sont fort diff rentes d un organisme l autre Les Britanniques consacrent jusqu quatre jours une visite qui comprend m me l observation de l enseignement dispens en salle de cours Les Danois se bornent une visite d une journ e qui est toutefois organis e avec tant de soin que tous les groupes int ress s depuis les recteurs et doyens jusqu aux tudiants sont couverts au cours des sessions On s accorde toutefois reconna tre que les visites aux tablissements pour tre r ussies doivent fournir le compl ment et les angles d approche n cessaires l auto valuation donner aux participants l occasion d exprimer leurs opinions sur les points forts et les faiblesses de leur programme faire en sorte que les repr sentants de l tablissement disposent d s la fin de la visite de moyens propres favoriser l am lioration de la qualit gr ce aux th mes soumis au d bat parle comit de pilotage et qu il faut enfin que ces repr sentants et le comit de pilotage voient tous dans le processus d valuation un moyen d am
162. mplexe qui implique une action concert e des universitaires pour accorder la priorit l apprentissage tudiant Pour atteindre un tel objectif il convient de s assurer que les actions les pro grammes les financements ordinaires et exceptionnels d boucheront la fois sur un haut niveau de qualit et sur un haut niveau d efficience en mati re de dipl mes Il y a l une mani re nouvelle d envisager l action venir qui r sulte dans une large mesure de l adoption de la perspective de l OCDE Le probl me d sormais consiste promouvoir l assurance qualit L exp rience internationale constitue dans ce domaine une ressource d une importance cruciale VALUATION DE LA QUALIT DANS L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR MEXICAIN R F RENCES BRUNNER J J 1990 Educaci n Superior en Am rica Latina cambios y desafios Fondo de Cultura Economica Santiago du Chili BRUN N ER J J 1993 Educaci n superior en Am rica Latina durante la d cada de los ochenta la economia politica de los sistemas U dapso La Paz Direcci n General de Educaci n Superior SEP 1997 Reporte Ejecutivo GAGO HUGUET A et MERCADO DEL COLLADO R 1995 La evaluaci n en la Educa ci n Superior Mexicana Revista de Educaci n Superior Mexicana octobre d cembre ANNUIES Mexico OCDE 1996 Ex menes de las Pol ticas Nacionales de Educaci n M xico pp 68 69 OCDE 1996 Analyse des politiques nationales d ducation Enseigneme
163. n constitue le point de d part essentiel des travaux de l quipe des examinateurs qui visitent l tablissement R sultats Jusqu pr sent l impression qui se d gage des 19 rapports est positive Les domaines probl matiques suivants ont t mis en lumi re par les valuateurs et les tablissements L une des grandes ambitions des coll ges universitaires consiste se doter d un potentiel de recherche par divers moyens notamment en encourageant les membres du personnel non titulaires d un doctorat suivre les tudes n ces saires son obtention D autres ambitions communes comprennent les pro grammes d valuation de l enseignement l int gration de l am lioration de la qualit au travail normal de l tablissement la mise au point de strat gies informatiques La direction des universit s est longuement voqu e dans la plupart des rapports L un d eux insiste sur le conflit entre une direction de forme coll giale et la n cessit d une structure plus conforme aux imp ratifs de la gestion impo s e par la recherche de rentabilit Ce conflit se retrouve des degr s divers dans tous les tablissements y compris les plus petits Des programmes strat giques ayant une dur e relativement longue et com portant des objectifs op rationnels pr cis en vue de l am lioration de la qualit sont les outils n cessaires d une direction efficace La pr cision des strat gies et des programmes varie entre un ce
164. n dits de ses recherches ainsi que de l expertise qu il ne cesse de d velopper C est l universit des ma tres des chercheurs de r putation internationale et des chaires d enseignement C est ce sous mod le particulier que l id ologie dominante r f re habituel lement lorsqu elle pr sente tous les professeurs d universit comme des ensei gnants chercheurs Or 20 40 pour cent ou 50 pour cent de ces professeurs aux dires de beaucoup d observateurs de la sc ne universitaire mondiale ne sont pas reconnus par leurs pairs comme des sp cialistes faisant avancer de fa on syst matique et significative l tat des connaissances dans leur domaine Dans un tel sous mod le il existe une forte hi rarchie entre les corps d emploi et cons quemment peu de rapports d galit entre les diff rents agents ducatifs les professeurs m rites tant les v ritables ma tres d uvre et les garants de la qualit de la formation donn e Les autres agents ducatifs s y retrouvent tr s souvent aux services de ma tres d ment reconnus Dans le cadre d un tel sous mode le l universit des ma tres a tendance n accorder qu une attention secondaire au traitement de la demande et mettre davantage l accent sur la qualit que sur la quantit des services offerts Peu d attention est aussi port la structuration des programmes L tudiant est souvent appel cependant obtenir de la part du ma tre qui le dirig
165. n des dimensions que nous avons d j pr sent es sch matiquement dans la figure 4 de cette tude Les trois l ments suivants ont t retenus le sous mod le humboldien de la priorit de l offre des professeurs chercheurs le sous mod le de la division du travail entre deux groupes d enseignants les professeurs et les charg s de cours le sous mod le des quipes p dagogiques compos es principalement de pro fesseurs de charg s de cours de responsables de programmes et d autres agents ducatifs directs L ORGANISATION DE LA FONCTION D ENSEIGNEMENT DE PREMIER CYCLE Le sous mod le humboldien de la priorit de l offre des professeurs chercheurs Ce premier sous mod le tire son origine du syst me de l universit alle mande d Humboldt Postulant la priorit de la recherche sur l enseignement et ayant cons quemment tendance nier la sp cificit des tudes de premier cycle ce mod le a t implant un peu partout travers le monde au cours du xxe si cle Selon celui ci le professeur d universit est un sp cialiste d un domaine particulier du savoir un expert reconnu par ses pairs et par la soci t ainsi qu un ma tre de l innovation tant appel ce triple titre adapter continuellement ses enseignements pour tre la fine pointe du progr s de la connaissance dans son champ de sp cialisation Il doit donc par ses enseignements faire profiter directement les tudiants des r sultats i
166. n environnement Dans la troisi me section nous analysons plus avant l universit d apr s la th orie organisationnelle de la contingence qui introduit le r le de l environnement dans la structuration de l organisation La quatri me section pr sente l volution historique de l environ nement et de l organisation de l universit qui nous permet de conclure qu un renouvellement organisationnel s impose Dans la cinqui me section nous d fi nissons quelques principes d organisation et de gestion de l universit et tablis sons un nouveau mod le d organisation tout en proposant quelques nouvelles modalit s de gestion Les conclusions et cons quences principales sont pr sen t es dans la derni re section de l article 95 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 96 PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE L UNIVERSIT EN MATIERE D ORGANISATION L universit a r v l travers l histoire une extraordinaire aptitude survivre et prosp rer Si les caract ristiques d autres organismes et des entreprises notamment se sont transform es de fond en comble au cours du si cle dernier l universit contemporaine affiche encore de remarquables similitudes avec les universit s de Paris de Bologne ou d Oxford fond es au xie et au xine si cle Dans The Uses of University 1982 Clark Kerr affirme il ne subsiste aujourd hui sous une forme reconnaissable que quatre vingt cinq institutions environ tablies d
167. n seulement pour assurer une meilleure synergie des ressources de toutes natures et pour r duire en m me temps les co ts mais aussi pour d finir de fa on coh rente les objectifs de formation et favoriser l panouissement maxi mal des apprenants 137 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 1138 Dans la perspective de ce mod le g n rique nous distinguons comme nous l avons d j tabli dans la figure 5 trois modes privil gi s d intervention le sous mod le de la rationalisation de l offre de services sous l gide de pouvoirs g n raux de r gulation situ s l ext rieur des tablissements universitaires le sous mod le de la rationalisation de l offre de services dans chaque tablissement universitaire sous l gide de pouvoirs institutionnels de type l gislatif ou ex cutif le sous mod le de la rationalisation de l offre de services au sein de chaque tablissement sous la responsabilit premi re des unit s de base de programmation Le sous mod le de la rationalisation de l offre de services sous l gide de pouvoirs g n raux de r gulation externes aux tablissements universitaires Selon ce premier sous mod le l enseignement universitaire de premier cycle peut tre am lior de fa on significative et ses co ts r duits gr ce des pouvoirs de diverses natures situ s l ext rieur des tablissements universi taires pouvoirs de planification de contr le de coordination
168. n tel sous mod le organisationnel prot ge de fa on outranci re les droits individuels et corporatifs des professeurs ainsi que des charg s de cours trop souvent au d triment de la qualit des services de formation laquelle les tudiants ont droit Le sous mod le des quipes p dagogiques compos es de professeurs de charg s de cours de responsables de programmes et des autres agents ducatifs directs Ce troisi me sous mod le reconna t d embl e le besoin fondamental d auto nomie professionnelle de ces divers types de travailleurs de l esprit que sont les 135 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 136 formateurs universitaires toutefois il d fend aussi la n cessaire mise en place d une structure organisationnelle formelle principalement de nature p dagogi que assurant une contribution plus ad quate des divers agents ducatifs directs des formations diff rentes sans doute non lin aires mais syst matiques et graduelles Un tel sous mod le organisationnel faisant appel la coordination du travail de tous les agents ducatifs directs peut aider atteindre plusieurs objectifs assurer une contribution synergique des efforts de chacun r concilier avec plus de force et de facilit d une part les demandes de formation des divers clients et d autre part les expertises ainsi que les forces de motivation les plus importantes des professeurs des charg s de cours des responsables de p
169. nale n a plus besoin d tre ni favoris e ni d fendue En revanche la globalisation des conomies nationales transforme de plus en plus les universit s en soci t s transnationales et la notion d excellence remplace l id e de culture Soutenant qu il n existe pas de r f rents sp cifiques pour des termes tels que culture et excellence en ce sens qu ils ne se rapportent plus un ensemble particulier d id es Readings propose la notion d une universit qui soit une communaut nouvelle de penseurs LES PROBL MES D ORGANISATION DE L UNIVERSIT Le d bat concernant le r le de l universit dans le d veloppement et la restructuration des conomies nationales s est poursuivi sans bien prendre en consid ration l volution des fonctions universitaires et les difficult s qu affronte l universit dans le monde Parmi ces difficult s nous pouvons signaler la r duc tion des d penses publiques le vieillissement consid rable de la population dans les pays d velopp s les perturbations caus es par plus de vingt ans d expansion rapide OCDE 1987 p 8 et un glissement important de la main d uvre vers le secteur des services Alic 1997 En d pit des divergences entre les pays d velopp s et les pays en voie de d veloppement Salomon 1995 les progr s technologiques r cents notamment les perc es consid rables dans les technologies de l information ont lanc la gestion des universit s des d fis s
170. ncept de transformation des perspectives de Mezirow 1977 1991 Quand les jeunes adultes terminent le deuxi me cycle de l enseignement secondaire qui constitue l ducation de base de la plupart des tudiants de l universit ouverte leurs perspectives de carri re sont souvent tr s vagues Les difficult s rencontr es dans la recherche de places dans l enseignement ou d emplois apr s la sortie de l cole ne les aident pas y voir plus clair Dans cette tude on part du principe que les perspectives de carri re se modifient sous l influence des tudes suivies l universit ouverte Deuxi mement les changements qui se produisent dans la fa on dont les jeunes adultes envisagent leur avenir professionnel peuvent aussi tre per us dans le contexte social qui est le leur Le processus est examin en fonction des th ories relatives la carri re aux tapes de la vie et aux groupes de r f rence figure 1 On peut supposer que si les perspectives professionnelles d origine chan gent l tudiant doit revoir ses projets ant rieurs et modifier les plans qu il avait labor s quant aux tudes entreprendre pour les r aliser Les changements qui affectent les perspectives de carri re et le processus d volution professionnelle r sultent d une r flexion Brookfield 1985 1987 se sert du concept de pens e critique Mezirow 1977 1981 1985 1990 1991 de r flexion critique Quand les tudiants ne r u
171. nde d pendance du pouvoir politique Ben David 1972 Au xxe si cle l vo lution du concept universitaire dans les pays d velopp s a aussi permis la recherche de commencer tre consid r e comme une activit fondamentale de l universit toute aussi importante que l enseignement Les principes de base de l universit ax e sur la recherche de Humboldt taient donc assimil s Cara a et al 1997 Au cours de la seconde moiti du xxe si cle on a assist un essor extraordi naire des syst mes d enseignement sup rieur qui assuraient d sormais la forma tion de 20 30 pour cent de chaque cohorte alors qu ils en touchaient auparavant moins de 5 pour cent Gellert 1993 p 17 Cette expansion et cette d mocratisa tion des syst mes d enseignement ont donn lieu une grande diff renciation des universit s et une diversification de la typologie et de la teneur des programmes ducatifs L importance de la fonction de recherche des universit s s est consid rablement accrue durant cette p riode Rosenberg et Nelson 1996 et on a commenc contester la position d isolement traditionnelle des univer sit s Cette volution a amen Readings 1996 affirmer que si l int grit de l universit moderne tait auparavant li e l Etat nation qu elle servait en favori sant et en d fendant l id e d une culture nationale le concept d Etat nation est aujourd hui en perte de vitesse et la culture natio
172. niques comme le transport mat riel des personnes aient t simultan ment ignor es Or comme l ont soulign de nombreux r pondants les nouvelles technologies ne peuvent avoir la valeur de r unions fr quentes en personne Quelle que soit la rapidit des technologies elles ne peuvent apparemment pas remplacer les conversations et les discussions interpersonnelles D autres fac teurs qui semblent avoir limit l usage des innovations technologiques sont leur co t beaucoup plus lev que pr vu et le manque tr s important de ressources pour apprendre les utiliser II faut souvent du temps pour que les gens s habi tuent aux nouvelles technologies et leurs possibilit s Tushman et Anderson 1986 Pour ce qui est du r seau organisationnel il faut consid rer qu il est encore en d veloppement alors que certains r pondants estiment peut tre juste titre qu on est en train de passer d une structure organisationnelle unifi e une structure unit dominante L ins curit qui d coule de cette possible volution a beaucoup d effets n gatifs On a vu qu il y a eu beaucoup de rumeurs concer nant la taille et le niveau de l administration au coll ge Telemark mais les 87 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 88 donn es empiriques ne confirment pas les craintes cet gard En fait il est possible que nous ayons la situation inverse L absence d une administration centrale forte dans l tablisseme
173. nnel ensei gnant lorsque les m thodes de calcul de la charge de travail varient d un d parte ment l autre Cet argument confirme les all gations ant rieures concernant le manque de coordination et d initiatives venant de l administration centrale du coll ge Mais la fusion est un processus de longue haleine voir Millet 1975 Goedegebuure 1992 Mulvey 1993 et certains indices donnent penser que la situation peut quelque peu voluer dans un proche avenir En ce qui concerne la collaboration et l int gration des enseignants Telemark un processus de sensi bilisation se d roule dans les unit s et plusieurs d entre elles semblent peu peu reconna tre qu il existe des possibilit s de collaboration Tout d abord de nombreuses mati res sont enseign es en parall le duplication des pro grammes par exemple les math matiques l conomie et les sciences humaines Il existe donc des possibilit s et des projets de coordination Ensuite beaucoup entrevoient aussi la possibilit de cr er des programmes d tudes interdisciplinaires ou multidisciplinaires partir des enseignements de base La morale peut par exemple tre offerte tous les tudiants du coll ge et les L INNOVATION PAR LA FUSION tudes en g nie et en conomie pourraient tre int gr es plus troitement gr ce l tablissement de nouvelles mati res option transdisciplinaires Mais comme l a fait remarquer un en seignant cette co
174. nstituts universitaires de tech nologie ils repr sentent un type nouveau d tablissement d enseignement sup rieur cycle de deux ans C est la forme d tablissement qui enregistre VALUATION DE LA QUALIT DANS L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR MEXICAIN actuellement la plus forte croissance il en existe 24 aujourd hui 1997 et il y en aura 42 en l an 2000 avec un effectif total de 50 000 tudiants Les universit s technologiques permettent de pallier l insuffisance actuelle de l offre en mati re de cycles courts en contact troit avec les activit s de production Financement de l enseignement sup rieur Pendant tr s longtemps des ann es 40 jusqu au d but des ann es 80 la mont e en puissance de la production mexicaine et le prestige dont les universi taires avaient su entourer leurs activit s aux yeux du monde conomique ont assur l expansion de l enseignement sup rieur une financement public g n reux Les tablissements croissaient au rythme de la progression des effectifs et des subventions publiques L Etat pour sa part engrangeait les b n fices du prestige g n r par cette expansion Un tel sch ma est probl matique plusieurs titres et il fait peser des contraintes sur la politique nationale Au Mexique 85 pour cent des subventions destin es aux universit s publiques rel vent d un m canisme d sign par les experts sous le nom de financement automatique ou de dotation globale en ve
175. nt de l obtention objective de faits ils supposent aussi un jugement car les faits doivent tre interpr t s la lumi re de certaines questions ou normes pr ala bles Le processus doit relever quatre d fis durables Quelles sont les preuves qui permettent d homologuer un programme d enseignement Comment porter des jugements sur des programmes dont les finalit s et le fonctionnement ne sont pas les m mes Quel est le moyen le meilleur et le plus objectif de recueillir des informa tions au sujet d un programme Quel est le r le exact du jugement des experts et comment garantir leur impartialit On peut se faire une id e de la fa on dont ces questions ont t abord es en tudiant les changements qui sont intervenus dans l exp rience de l homologa tion aux Etats Unis au cours des derni res d cennies en voyant premi rement les changements apport s par les organismes d homologation institutionnels et deuxi mement les proc dures suivies par les organismes d homologation sp cialis s Ces deux tudes montreront les diff rentes m thodes adopt es par les organismes d homologation pour tenter de r soudre ces probl mes qui conti nuent de mettre leur int grit l preuve Young et al 1983 LE R LE DE L HOMOLOGATION DANS LA GARANTIE DE QUALIT AUX TATS UNIS L volution des proc dures d homologation institutionnelles Les organismes d homologation institutionnels qui valuent
176. nt et cette interaction est vitale pour le d veloppement durable de l organisation Daft et Steers 1986 p 285 On entend par environne ment l ensemble d institutions et de facteurs ext rieurs l organisation qui peu vent avoir une incidence sur son activit Robbins 1983 p 142 La limite ou la fronti re entre l organisation et son environnement n est pas clairement d finie et il arrive que par sa strat gie l organisation puisse influer sur son 97 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 98 environnement ou choisir un environnement diff rent pour d velopper ses acti vit s Il importe donc d tablir la distinction entre l environnement g n ral et l environnement sp cifique d une organisation L environnement g n ral est form de l ensemble d agents et de facteurs dont l incidence est homog ne pour toutes les organisations et n est pas d terminante pour la survie de l organisa tion Le niveau de croissance conomique d un pays ou le niveau culturel d une population sont des l ments qui rel vent de l environnement g n ral L envi ronnement sp cifique d une organisation est constitu quant lui de l ensemble d l ments et d agents qui ont un effet direct sur la capacit de l organisation atteindre ses objectifs et survivre L environnement sp cifique d une organisa tion se compose donc tout moment de tous les facteurs et groupes interve nants externes qui sont vitaux pour la r ussit
177. nt cette p riode Sous l effet de ces tendances la complexit de l environnement des univer sit s s est nettement accrue et l incertitude a l g rement augment en raison des progr s technologiques de l poque La taille moyenne des universit s a nor m ment augment provoquant la bureaucratisation des proc dures internes Mais l largissement de la taille des universit s ne s est pas accompagn d une augmentation du nombre de chaires et l quilibre du pouvoir a t boulevers du fait que l autorit s est concentr e dans les mains d un tr s petit nombre de titulaires de chaires Qui plus est le syst me de chaire a provoqu une forte r sistance au changement parce que le titulaire l occupait pour toute la dur e de sa vie et qu il tait peu encourag innover Ne pouvant donc plus reposer sur ce syst me l organisation de l universit a adopt des formes nouvelles Le pouvoir d cisionnel est pass des chaires des organes repr sentatifs et des structures d partementales Le d partement groupe de professeurs ayant des int r ts et une formation professionnelle dans un m me domaine scientifique est devenu l unit structurelle de l universit Parall lement ce changement les universit s ont labor une structure de soutien charg e d assurer des fonctions administra tives compl mentaires et un niveau de gestion interm diaire entre le recteur et les d partements comme l indique la figure 4
178. nt et le manque de clarification d finitive de certaines conditions d organisation comme la r partition des ressources ont entra n un climat de collaboration insatisfaisant au coll ge Qui plus est les r formes administratives nationales ont contribu cr er une administration qui se soucie davantage d tablir des comptes rendus internes et externes que de seconder le personnel enseignant cela donne l impression qu au plan de l orga nisation la situation est pire qu avant la fusion Le fait que des gestionnaires principaux aient t recrut s avant des professeurs principaux peut aussi avoir contribu l impression qu on a accord plus d importance l administration qu l enseignement et la recherche au moment de la fusion Le manque de nouveaux r seaux sociaux de nouveaux projets coop ratifs et de nouvelles possibilit s p dagogiques est sans aucun doute li la mani re dont le r seau d infrastructures et le r seau organisationnel se sont d velopp s au coll ge L administration centrale n a mis sur pied aucune mesure importante devant favoriser la collaboration ce qui n a pas encourag les initiatives ascen dantes en faveur de nouveaux modes de collaboration dans l enseignement et la recherche Les conflits concernant la localisation des d partements les res sources et la d fense des int r ts personnels paraissent avoir clips les avan tages que pourraient apporter les innovations p dagogiques et
179. nt les incidences pour l organisation des divers syst mes natio naux d valuation En g n ral dans les proc dures d valuation conduites en Europe les par ties prenantes ne sont pas tr s visibles A titre d exemple l orientation du sys t me danois est la plus explicite dans la mesure o on y fait toujours participer les repr sentants des employeurs aux groupes d experts tandis que d impor tantes enqu tes sont organis es sur les attitudes des employeurs des dipl m s r cents et des tudiants dans le processus d valuation Les Su dois quant eux proc dent tr s diff remment mais par contre font participer les tudiants aux groupes d experts Pour la plupart des syst mes nationaux le processus d valuation para t tre consid r comme un ph nom ne essentiellement universitaire On semble crain dre que le dialogue entre les parties prenantes et les tablissements ne puisse pas tre quilibr de telle sorte que l int grit et l ind pendance des tablisse ments ne soient pas mises en question Cependant il ressort de l exp rience du syst me danois et d autres qu il est tout fait possible de maintenir cet quili LES SYST MES EUROP ENS DE GARANTIE DE QUALIT bre condition de garder pr sent l esprit que le r le des parties prenantes consiste donner des renseignements et des avis et non de s emparer de l tablissement de d cider du contenu de l enseignement ou de contr ler la
180. nt sup rieur M exique Paris OCDE 1996 Regards sur l ducation Paris SEP 1997 Perfil de la Educaci n en M xico 15 Gestion de l enseignement sup rieur Novembre 1998 vol 10 n 3 L INNOVATION PAR LA FUSION Ole Jacob Skodvin et Bjorn Stensaker Institut norv gien d tudes en recherche et enseignement sup rieur NIFU Norv ge R SUM En 1994 dans le cadre du concept R seau Norv ge le minist re norv gien de l Education a entrepris une vaste r organisation du secteur non universi taire Cette r forme reposait essentiellement sur l id e que l augmentation de la taille des tablissements par la voie de fusions la sp cialisation des tablisse ments dans certaines disciplines et l am lioration de la collaboration entre tous les tablissements d enseignement sup rieur devraient favoriser l innovation l int gration et l efficacit tant au niveau national que dans les tablissements eux m mes Se fondant sur la th orie des r seaux les auteurs de l article examinent comment un coll ge form de plusieurs campus ayant fusionn depuis peu s est adapt la r forme et en particulier si la r organisation a suscit l innovation L tude de cas recense plusieurs probl mes associ s aux processus de fusion et d innovation qui se soldent par des avantages pour l administration plut t que pour les enseignants En conclusion les auteurs tirent plusieurs enseignements du processus de fus
181. ntra n s aussi dans une complexification quasi infinie de l analyse Nous avons donc pr f r choisir une approche diff rente la fois g n rale et simple qui nous a conduit partir des principaux l ments et de la figure 2 d j pr sent e d gager au d part trois types g n raux particuli rement impor tants d organisation de la fonction enseignement de premier cycle chacun don nant ensuite naissance gr ce une r f rence aux divers l ments des figures 3 4 et 5 des sous mod les particuliers L ORGANISATION DE LA FONCTION D ENSEIGNEMENT DE PREMIER CYCLE Ainsi trois mod les descriptifs de base de l organisation de la fonction enseignement de premier cycle ont dans un premier temps t retenus le mod le de la priorit des demandes le mod le de la priorit de l offre spontan e des principaux agents duca tifs directs le mod le de la rationalisation de l offre de formation gr ce des m ca nismes de gestion Mais nous avons aussi identifi dans un deuxi me temps l int rieur de chacun de ces mod les de base des sous mod les particuliers que nous pr sen terons bri vement dans les pages qui suivent en d crivant par la m me occa sion les enjeux qui se cachent derri re chacun d eux en pr cisant leurs limites et en d gageant les germes de dysfonctions qu ils renferment Ces trois mod les et les neuf sous mod les qui en d coulent ne sont pas totalement
182. ogation Bien que l on ait fait de grand progr s dans la d finition des domaines valuer et des attentes satisfaire l examen d homologation reste en grande mesure tr s impr cis quant la m thode utilis e et aux mesures r ellement appliqu es Les auto valuations ne sont pas tr s critiques elles d crivent mais ne font pas grand chose pour valuer comparer ou juger un programme Le processus d homologation manque d outils et de mesures ad quats Cer tains indicateurs ont t mis au point certaines questions ont fait l objet de recherches g n ralement effectu es par des tudiants au titre de leur th se Mais si les m thodes d valuation de l homologation taient jug es en fonction des crit res de base d une bonne recherche en sciences sociales en tenant compte de l exactitude et de la fiabilit de leur mesure des faits elles semble raient tr s insuffisantes Un autre point faible explique l insuffisance des faits recueillis pour l homo logation Il n y a pas de bonne th orie de l homologation J entends par l une th orie coh rente ou un cadre conceptuel de ce que doit tre l enseignement des principales variables qui sont d terminantes pour la r ussite des tudes au niveau de l enseignement sup rieur L homologation est en grande partie d nu e de toute th orie Il s agit avant tout d un examen administratif adapt aux besoins et aux questions ax s sur la gestion Elle est particuli rement ma
183. ol sur des continua divers autres choix fondamentaux qui s offrent aux agents ducatifs agissant au sein de la fonction enseignement de premier cycle Concernant le sous syst me du traitement des demandes et des besoins de formation figure 9 nous avons retenu d abord gauche la tendance plus ou moins grande des universit s donner suite directement la demande telle que pr sent e par les divers clients et celle droite de la recherche active L ORGANISATION DE LA FONCTION D ENSEIGNEMENT DE PREMIER CYCLE Figure8 Le triangle des tensions de l arrangement des trois sous syst mes d intervention au sein de la fonction enseignement de premier cycle Le sous syst me du traitement des demandes et des besoins de formation Le sous syst me des programmes Le sous syst me de l organisation orientation structuration du travail des professeurs valuation des apprentissages des charg s de cours et certification de la formation acquise des responsables de programmes et des autres aides directes aux apprenants Source Auteurs Figure9 Quelques arrangements au sein du sous syst me du traitement des demandes et des besoins de formation de premier cycle R ponse spontan e Traitement syst matique la demande de la demande telle que pr sent e par l universit Continuum Q uantit de services Quantit de services Continuum Source Auteurs 125 GEST
184. on EL KHAW AS E 1993b External Scrutiny US Style Multiple actors O verlapping Roles in T Becher Governments and Professional Education Londres SRH E O pen U niversity Press pp 107 122 EW ELL P T 1993 The Role of States and Accreditors in Shaping Assessment Practice in T W Banta et al Making a difference Outcomes of a Decade of Assessment in Higher Education San Francisco Jossey Bass pp 339 356 GRAHAM PA LYMAN R W et TROW M 1995 Accountability of Colleges and Universities An Essay New York Columbia University W ESTERHEIJDEN D F BRENNAN J et MAASSEN P A M dir pub 1994 Changing Contexts of Quality Assessment Recent Trends in Western European Higher Education Utrecht Lemma YOUNG KE CHAMBERS C M KELLS H R et al 1983 Understanding Accreditation San Francisco Jossey Bass Gestion de l enseignement sup rieur Novembre 1998 vol 10 n 3 VALUATION DE LA QUALIT DANS L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR MEXICAIN Juan Fidel Zorrilla UNAM Mexique R SUM La politique du Mexique en mati re d assurance qualit dans l enseignement sup rieur est troitement li e la diversification lors de la grave crise finan ci re de 1982 des m canismes assurant la dotation des tablissements publics Cette crise marquait pour l enseignement sup rieur la fin d une p riode de croissance exceptionnelle des effectifs Ensuite le gouvernement mexicain a adopt par
185. onnaissances Savoir e Formation intellectuelle et scientifique L insertion sociale des apprenants e Savoir faire D veloppement humaniste complet Formation professionnelle des apprenants et sociale ainsi que la pr paration Savoir tre Po un emploi Formation fondamentale et int grale Source Auteurs objectifs de la formation de premier cycle L id al vis est l quilibre parfait non th orique mais pratique en fonction de la nature m me de chacun des programmes de nature plut t paradigmatique ou non paradigmatique disciplinaire ou professionnel terminal ou menant aux tudes de deuxi me et troisi me cycles suivi temps plein ou temps partiel etc La figure 7 pr sente gr ce un continuum les orientations fondamentales que peut prendre une formation de premier cycle quant au degr de sp cialisa tion de la formation offerte d une part la formation g n rale de type habituelle ment humaniste et multidisciplinaire d autre part la formation sp cialis e dans une discipline particuli re ou un champ professionnel particulier Le monde universitaire pris comme un tout chaque tablissement universi taire mais galement et surtout chacun des programmes voire m me chacun des services sp cifiques offerts par chaque programme doivent donc aussi tre constamment la recherche d un quilibre ad quat entre ces deux p les d finissant le degr de sp cialisation de la forma
186. onne naissance de v ritables organi sations professionnelles C est galement la structure classique des h pitaux des cabinets d avocats et des bureaux d experts conseils Dans cette optique Van Vught et Maassen 1992 ont recens certaines des caract ristiques fondamentales des universit s Les voici la principale activit est fond e sur le savoir la division entre les disciplines et la sp cialisation des connaissances et des m thodes de recherche est le fondement de l organisation des univer sit s ce qui cr e une structure en d partements tr s fragment e les processus de prise de d cisions sont tr s dispers s et d centralis s les diff rentes sous unit s de l universit se pr occupent de leurs propres objectifs et n gligent les buts et la strat gie de l organisation dans chaque domaine scientifique l universit peut se montrer novatrice et souple bien que la plupart des innovations se produisent par adjonc tions progressives n anmoins au niveau structurel l universit r siste fortement au changement De toute vidence ces caract ristiques ne peuvent tre dissoci es de l envi ronnement de l universit La relation entre l universit et son environnement est analys e dans la section suivante RELATION ENTRE L UNIVERSITE ET SON ENVIRONNEMENT Les organisations et l environnement Les organisations sont des syst mes volutifs complexes qui interagissent avec leur environneme
187. op ration transdisciplinaire pose des probl mes Enseigner les math matiques de futurs enseignants n est pas la m me chose qu enseigner les math matiques des l ves ing nieurs Le pro bl me de base para t encore tre l absence de r seaux sociaux entre les d parte ments et les campus pour proc der ce type d innovation p dagogique ENSEIGNEMENTS TIR S DE LA FUSION Pour qu un tablissement multicampus tel que le Coll ge Telemark fonc tionne bien il faut que son r seau d infrastructures son r seau organisationnel et ses r seaux sociaux fonctionnent Comme on l a vu il semble que les r seaux d infrastructures et organisationnel soient quelque peu d velopp s du moins au niveau administratif sans que nous n ayons pour autant assist l introduction d innovations sp ciales conduisant de nouveaux r seaux sociaux et surtout des innovations p dagogiques et une int gration en mati re de recherche et d enseignement Si l on songe au d veloppement du r seau d infrastructures il faut dire que l affectation de ressources suppl mentaires l implantation de nouveaux moyens de communication de pointe explique dans une large mesure pourquoi les infra structures ont t tablies si rapidement et sans probl mes de fonctionnement Le syst me a fonctionn sans rencontrer bon nombre des erreurs qui caract ri sent si souvent ce type d innovations Par ailleurs il semble que les vieilles tech
188. orary Societies Sage Publishers KERR C 1982 The Uses of the University 3 me edition revis e Cambridge Mass H arvard University Press 113 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 114 HOUNSHELL D A 1996 The evolution of industrial research in the United States in R S Rosenbloom et W J Spencer dir pub Engines of Innovation Harvard Business School Press pp 87 109 LO BKO W ICZ N 1987 The German university since W orld W ar Il in H W asser dir pub The History of European Ideas Special Issue The History of the European University in Society Londres Pergamon Press MIN TZBERG H 1979 The Structuring of Organisations New Jersey Prentice Hall Inc OCDE 1987 Quel avenir pour les universit s Paris OCDE 1994 L OCDE face l ducation 1960 1990 Paris READINGS B 1996 The University in Ruins Harvard University Press RIP A et VAN DER MEULEN BJ R 1996 The postmodern research system Science and Public Policy vol 23 n 6 pp 342 352 ROBBINS S P 1983 Organisation Theory The Structure and Design of Organisations N ew Jersey Prentice Hall Inc ROSENBERG N et NELSON R R 1996 The roles of universities in the advances of industrial technology in R S Rosenbloom et W J Spencer dir pub Engines of Innova tion Harvard Business School Press pp 87 109 RO SO VSKY H 1990 The University An Owner s Manual New York Norton SANTOS
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190. p de temps En m me temps les coupures g n rales de budget impos es par le minist re de l ducation au cours des ann es qui ont suivi la fusion ont provoqu des compressions internes qui ont r duit le montant des ressources que le personnel aurait d consacrer l apprentissage des nouvelles technologies L administration centrale du coll ge reconna t aussi que les frais g n raux li s l int gration du r seau ont en fait t sous estim s Si l on consid re seulement les ressources consacr es l infrastructure technologique il semble donc que ces co ts n aient pas compromis l objectif d accroissement d efficacit au coll ge Mais il est douteux que l efficience soit aussi lev e qu elle pourrait l tre en ce qui concerne les nouveaux r seaux technologiques Les r seaux technologiques peuvent n anmoins constituer une bonne base de coop ration future et d int gration au coll ge Telemark Selon les dirigeants l chelon central du coll ge mais aussi dans les divers campus ces modes de communication paraissent avoir r duit dans une certaine mesure l importance de la distance L utilisation de la t l conf rence et de la vid oconf rence augmente surtout parmi le personnel administratif Comme on l a vu le succ s n est pas le m me aupr s du personnel enseignant Certains projets d enseignement dis tance et de classe lectronique ont vu le jour mais il ne s est pas pass grand chose entre les
191. par tements pendant le processus de fusion nous avons obtenu au cours des entre tiens avec le personnel administratif et le corps enseignant du coll ge des arguments suppl mentaires concernant l absence de nouveaux r seaux sociaux Premi rement jusqu ici l administration centrale ne semble avoir mis en uvre aucune mesure g n rale visant stimuler la collaboration entre les enseignants Comme on l a vu cela para t attribuable son d sir et au d sir du rectorat de ne pas diriger ou pousser le personnel enseignant dans une direction donn e Mais de ce fait aucune initiative ascendante n a jamais vu le jour Deuxi mement comme l ont d clar plusieurs enseignants cette absence d initiatives ascen dantes s explique par le fait que les anciens coll ges sont simplement devenus de nouveaux campus du Coll ge Telemark et n ont ni bris ni contest les 85 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 86_ r seaux sociaux qui taient en place En outre comme on n a pas recrut du nouveau personnel surtout en raison de coupures de budget les anciennes cultures et relations personnelles sont demeur es intactes Le manque de recru tement est peut tre un facteur particuli rement important pour expliquer l absence de nouveaux r seaux sociaux Les exp riences de pays comme les Pays Bas les Etats Unis et l Australie laissent supposer qu il est en g n ral avan tageux de proc der un nouveau recrutement apr s
192. pays voisins aient une culture commune et des relations troites leurs syst mes d enseignement sup rieur sont diff rents bien des gards Le Danemark compte environ 5 3 millions d habitants et 160 000 tudiants Il y existe cinq universit s et pr s de 100 autres tablissements d enseignement sup rieur dont plusieurs coll ges de formation aux professions param dicales instituts p dagogiques coles d ing nieurs etc La structure des tudes y est d sormais assez uniforme elles commencent par un programme de premier cycle d une dur e de trois ans suivi d une ma trise de deux ans Le programme de doctorat requiert th oriquement trois ans d tudes La Finlande qui compte aussi un peu plus de 5 millions d habitants a environ le m me nombre d tudiants inscrits dans 20 universit s et 28 tablissements d enseignement sup rieur professionnel coll ges polytechniques L introduc tion d un syst me binaire est relativement r cent Les tablissements d ensei gnement professionnel postsecondaire ont t int gr s au syst me d enseigne ment sup rieur depuis quelques ann es seulement L enseignement du secteur universitaire se compose d un programme fonda mental de quatre ans sanctionn par un dipl me suivi d une ma trise de deux ans Le programme de doctorat a une dur e th orique de quatre ans La Norv ge peupl e d environ 4 5 millions d habitants compte pr s de 175 000 tudiants r partis dans qu
193. pline donn e mais plut t d organiser un transfert d exp riences acquises en mati re de m thodes d va luation tout en ajoutant les l ments d une dimension europ enne Les tablissements participants avaient le droit d adapter la m thodologie du projet leurs traditions et leurs cultures nationales En cons quence il ne s agissait pas de cr er un syst me europ en d valuation car la responsabilit de la mise en place des syst mes d valuations incombait aux pays participants 2 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 122 Le suivi des projets pilotes La responsabilit premi re d un suivi direct des projets pilotes concernant les tablissements participants et le perfectionnement continu des proc dures d valuation incombait aux Etats membres Au niveau national une majorit de pays qui n avaient pas de proc dure syst matique d valuation au moment des projets pilote a depuis qu ils ont t men s bien tabli un sch ma de proc dures syst matiques d valuation au niveau national ou f d ral par exemple en Finlande en Espagne au Portugal en Basse Saxe en Allemagne dans la Communaut flamande de Belgique ou est en train de pr parer la l gislation n cessaire pour cr er ces proc dures en Islande en Norv ge en Belgique francophone Les pays d un autre groupe ont conduit ou sont en train de conduire des projets pilotes d valuation l Autriche et l Italie notamment AU ni
194. position sur l ensemble des pays examin s par l Organisation OCDE 1996 Paradoxalement en d pit de ces faits de nombreux secteurs de l opinion publique ainsi que la plupart des tudiants et des tablissements d enseigne ment sup rieur continuent d afficher leur pr f rence pour la fili re universitaire longue et pour les classes pr paratoires correspondantes dans le second degr II serait donc int ressant de r fl chir sur le prestige dont jouit l enseignement sup rieur et de voir pourquoi il exerce un tel attrait sur la soci t mexicaine La contribution de l enseignement sup rieur Comme leurs homologues latino am ricaines les universit s mexicaines modernes ont t cr es dans l optique d un d veloppement des professions de la recherche scientifique de la culture et des arts Dans ces domaines d une importance d cisive pour l dification et le renforcement de la jeune r publi que l Universit publique a jou un r le consid rable Depuis 1940 et dans le contexte d une croissance conomique continue le prix pay pour les prestations professionnelles des dipl m s d universit permettait ces derniers d avoir un niveau de vie tr s sup rieur la moyenne si bien que le dipl me universitaire est devenu synonyme de mobilit sociale Ensuite la fin des ann es 70 le taux de fr quentation de l enseignement sup rieur qui tait rest longtemps en 63 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP R
195. priorit accord e aux unit s de base mais exige galement un contexte favorable que seules les instances institutionnelles et une bonne coordination nationale permettent de mettre en place De plus nous sommes conscients que le programme lui m me vit au sein d un environnement particulier et que les trois autres voies peuvent convenir davantage un programme et m me une ou des parties d un programme r pondant des client les particuli res Le choix d une strat gie n a rien d un absolu c est le fruit d une analyse rationnelle en fonction des objectifs vis s des ressources disponibles des contextes etc Ici aussi la faisabilit des interventions et la recherche de l quilibre demeurent 142 de mise L ORGANISATION DE LA FONCTION D ENSEIGNEMENT DE PREMIER CYCLE Enfin nous estimons aussi que cette boussole des diverses voies de r orga nisation de l enseignement de premier cycle peut tre employ e avec profit pour analyser la nature sp cifique des mesures de r formes propos es ou adopt es au sein d un syst me d enseignement sup rieur rationalisation nationale ou r gionale des programmes coupes de personnels baisse des salaires bonifica tion du syst me de retraite augmentation du nombre d tudiants par cours r duction des budgets de fonctionnement r duction des banques de cours cr ation de nouvelles sources de revenus restructuration des programmes mise en place d quipes p dagogiques etc C
196. production Le consommateur n a pas toujours raison Les tudiants sont eux aussi des utilisateurs de l enseignement tout comme les dipl m s et les employeurs Ils ont une id e concr te et pr cise des avantages et des lacunes des programmes ducatifs Ce sont les tudiants qui du fait qu ils re oivent l enseignement dispens sont touch s de plein fouet si la qualit de cet enseignement ou des installations n cessaires laisse d sirer comme ce sont les tudiants qui tirent profit d un enseignement inspir et de programmes coh rents En m me temps ils constituent un groupe d utilisateurs spontan s qui jugent rarement en fonction de sp culations strat giques ou d un contexte politique d ensemble II arrive que les tudiants posent sans ambages des questions embarrassantes et formulent des propositions d plaisantes en faveur d un renouvellement Autrement dit les tudiants forment un v ritable groupe d utilisateurs dont l apport peut tre fort int ressant pour la garantie de qualit de l enseignement sup rieur Cette situation se retrouve dans tous les syst mes tout au moins au niveau o les entretiens avec les repr sentants des tudiants constituent un l ment important des visites d tablissements Par ailleurs il semble que l on ne prend pas soin dans tous les syst mes de s assurer que les tablissements et les programmes donnent aux tudiants un r le r el dans le processus d auto valuation Le
197. programme Doyens fonctionnels e Responsables de programmes ETC Etc Auteurs 121 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 122 desservir d adapter les programmes aux fluctuations des march s de les orienter de les structurer de les doter de v ritables avantages concurrentiels d assurer la coordination effective des activit s des divers agents ducatifs directs et d offrir des formations de qualit d ment reconnues Il est vident qu il n est pas facile d atteindre l quilibre parfait entre ces diff rentes forces et sous forces Toute surestimation ou sous estimation de l une ou l autre peut d ailleurs devenir nuisible au bon fonctionnement de l enseigne ment de premier cycle Nous croyons galement que cet quilibre atteindre ne peut tre tabli d finitivement et pour l ensemble du monde universitaire pour chacun des syst mes universitaires nationaux et m me pour chacun des tablissements Cet quilibre en effet est d abord sp cifique chaque programme en vertu de la personnalit propre de celui ci et du contexte dans lequel il volue Nous utiliserons plus loin dans la deuxi me partie les principales dimen sions retenues dans les figures 2 5 pour proposer divers mod les descriptifs de l organisation de la fonction enseignement de premier cycle L arrangement des objectifs de ce syst me et du degr de sp cialisation des formations Reprenant en l adaptant la typologie de Vaniscott
198. ptitudes des tudiants En m me temps les pouvoirs publics se sont int ress s de plus pr s l indispensable rentabilit des tablissements d enseignement sup rieur Cette optique de la meilleure qualit possible pour le prix pay a dans certains pays t aussi influenc e par une d marche de d centralisation Dans ce contexte le surcro t de libert donn aux tablissements est compens par la mise en place de proc dures d valuation syst matique Enfin l volution croissante vers l internationalisation des tudiants et des tudes a donn la priorit aux comparaisons internationales de niveaux bien d finis de qualit A l initiative des pouvoirs publics des organismes ont donc t cr s en France 1986 aux Pays Bas 1988 au Royaume Uni 1992 et au Danemark 1992 pour valuer syst matiquement tout l enseignement sup rieur de chacun de ces pays D autres pays tels l Espagne la Finlande la Norv ge le Portugal et la Su de leur ont emboit le pas bien que leurs ambitions en mati re d valuation syst matique ne soient pas toutes de m me niveau A l heure actuelle dans la plupart des quinze Etats membres de l Union europ enne des syst mes nationaux d valuation existent ou sont en cours de cr ation Ces syst mes pr sentent bien entendu des similitudes et des diff rences Les m thodologies sont adapt es aux sp cificit s de chaque pays et tentent de s adapter la situation propre
199. quement et ont des cons quences sur les d cisions d autres universit s notamment concernant la reconnaissance des unit s de valeur et des dipl mes et de certains organismes gouvernementaux en particulier comme condition d acc s certains programmes de financement public Au fil du temps plusieurs l ments de l homologation se sont mis en place Les plus connus sont l utilisation de l auto valuation dans laquelle les faits et les analyses sont recueillis et interpr t s par les programmes ou l tablissement lui m me et le recours aux quipes d valuation par les pairs qui signifie que d autres enseignants visitent l tablissement en valuent le programme et r digent un rapport confidentiel On trouve d ailleurs aussi ces l ments dans les processus de garantie de qualit des tablissements d enseignement sup rieur de maints autres pays Westerheijden et al 1994 L homologation comporte d autres aspects importants m me s ils ne sont pas aussi g n ralement reconnus Ils comprennent l utilisation de normes ou de directives d valuation souvent tr s nombreuses qui fournissent un cadre pr cis la fois l auto valuation et au rapport de l quipe des valuateurs Les proc dures de sauvegarde sont tout aussi importantes et comportent des r gles de proc LE R LE DE L HOMOLOGATION DANS LA GARANTIE DE QUALIT AUX TATS UNIS dures tr s pr cises destin es viter la partialit et garantir l o
200. r ce des cr dits publics pr voit qu elles soient consult es propos de toute mesure nationale susceptible de les affecter L h t rog n it s explique aussi par la vari t des r sultats obtenus au cours des 25 derni res ann es dans l application des r formes Les carts sont gale ment importants en ce qui concerne les objectifs atteints l aide du financement public la ventilation de ces cr dits entre l enseignement et l administration et entre les niveaux du syst me enseignement secondaire du second degr ensei gnement sup rieur et troisi me cycle Il s ensuit des variations en mati re de co ts et de r sultats visibles dans le ratio entre le nombre d inscrits et le nombre de succ s au dipl me et le temps qu il faut pour obtenir ce dipl me tels qu ils ressortent des quelques informations disponibles A l in galit des r sultats d une fili re et d un tablissement l autre s ajoutent les flots d inertie pro grammes insuffisamment labor s du point de vue acad mique inadaptation du personnel enseignant en mati re de qualifications administrations imperm a bles aux pratiques modernes de gestion d tablissement et biblioth ques insuffisamment orient es vers l enseignement de haut niveau Ces facteurs mettent en vidence les difficult s auxquelles se heurte l action nationale des pouvoirs publics et l utilit de ces forums de n gociation et de conciliation que la litt rature d signe sou
201. r cycle A cette poque de mutations rapides de l environnement social politique et conomique dans lequel volue l universit les chercheurs ont tudi plusieurs aspects de la vie universitaire et plus particuli rement la crise actuelle d orienta tion et de financement de l universit L organisation de la fonction enseignement de premier cycle universitaire semble toutefois tre un parent pauvre de la recherche sur l universit et n a pas beaucoup retenu l attention non seulement des chercheurs mais aussi des praticiens de l ducation ainsi que des mana gers universitaires qui restent pour la plupart encore fondamentalement atta ch s en cette mati re aux fa ons traditionnelles de faire On ne s entend que difficilement un peu partout travers le monde sur la nature exacte de la fonction enseignement de premier cycle sur la place qu elle occupe au sein de l universit sur la pertinence de la soumettre des processus de gestion ainsi que sur les mani res efficientes de l organiser D ailleurs on ne s accorde pas davantage sur les strat gies les meilleures laborer dans le cadre des innombrables contraintes financi res auxquelles est confront e l institution universitaire d aujourd hui pour assurer sa qualit au moindre co t tout en continuant prendre aussi en charge l enseignement aux deuxi me et troisi me cycles la recherche universitaire libre et orient e ainsi que les autres services universit
202. r l homologation de plus pr s LE CONTEXTE G N RAL LES M CANISMES DE LA GARANTIE DE QUALIT Il existe en fait deux processus distincts de garantie de qualit l un qui se tourne vers le dehors en direction des interlocuteurs externes de l universit et un processus distinct tourn vers l int rieur pour examiner les pratiques et les r sultats ducatifs Les chevauchements du vocabulaire et de la tradition ont tendance estomper la distinction entre les finalit s de l un et de l autre Une importante d claration sur la transparence Graham et al 1995 fait de cette d marcation la base de ses recommandations en vue des grands change ments de la garantie de qualit aux Etats Unis Comme le font observer les minents auteurs de cette d claration Graham Lyman et Trow La transparence interne porte principalement sur les questions universi taires et se focalise sur le campus alors que la transparence externe fournit essentiellement au public externe les informations et les assurances qui d montrent que les tablissements s acquittent de leurs missions Ainsi les principaux publics vis s et l orientation de l activit ne sont pas les m mes D un c t on effectue une inspection qui rassure le public externe de l autre on cherche d montrer ce que les acteurs de l int rieur doivent faire pour am liorer l acquisition des connaissances Les auteurs ajoutent La transparence externe comporte l ob
203. rantie de qualit de l enseignement sup rieur Elles n ont fait que confirmer la volont de cr er un r seau Les dispositions menant la cr ation d un r seau officiel de garantie de qualit et au d but d une phase pr paratoire ont t prises au d but de 1997 par LES SYST MES EUROP ENS DE GARANTIE DE QUALIT la Commission en coop ration avec un groupe consultatif d experts et les orga nismes d valuation fran ais et danois C est au cours de cette phase qu ont eu lieu la planification et l laboration d un cadre fonctionnel et la formulation des objectifs et des activit s sp cifiques A l occasion d une r union du Comit de l ducation de la Commission europ enne tenue en novembre 1997 une d cision officielle a t prise au sujet du r seau et certaines activit s devraient d sormais avoir lieu conform ment aux recommandations des projets pilotes notamment des ateliers et des changes d information par Internet La gestion quotidienne du r seau sera confi e un secr tariat relevant conjointement du CNE et du Centre pour l valuation Les projets pilotes ont d montr que les avantages de la coop ration taient encore accrus par la mise en uvre de projets sp cifiques qui permettent aux participants d uvrer de concert en vue de la r alisation d un m me objectif et d changer les exp riences et les meilleures pratiques au sein d un cadre commun tout en situant les exp riences dans une optiqu
204. rin cipe de la transparence interne Il ressort notamment d une enqu te de 1993 que Plus de 90 pour cent des universit s et coll ges proc dent syst matique ment l valuation des r sultats obtenus par les tudiants et se servent de ces r sultats pour am liorer l acquisition des connaissances Ces acti vit s d valuation sont nouvelles la plupart ayant d but au cours de la derni re d cennie Plus de 80 pour cent proc dent r guli rement des valuations de pro grammes II s agit de proc dures destin es tudier et valuer chaque programme universitaire le plus souvent suivant un cycle quinquennal Pr s de sept tablissements sur dix ont r cemment explor l utilisation du TQM ou d autres techniques analogues d am lioration de la qualit le plus souvent dans les domaines de l administration et de la gestion El Khawas 1993a Il convient de formuler quelques commentaires au sujet de l valuation des programmes qui est un processus tr s important dans les campus des Etats Unis Dans ce syst me chaque d partement ou programme universitaire invite des sp cialistes de l ext rieur examiner et commenter le programme de sorte qu ils puissent sugg rer les moyens de le renforcer Brennan et al 1994 L valuation des programmes est conduite avec la plus grande souplesse dans les universit s priv es ou les experts de l ext rieur b n ficient d une libert d appr ciation consid rable
205. rocessus d homologa tion en usage aux Etats Unis Young et al 1983 L homologation telle qu elle est comprise aux Etats Unis est un processus par lequel un programme ou un tablissement d enseignement fournit une infor mation relative son fonctionnement et ses r sultats un organisme ext rieur qui proc de l valuation et au jugement ind pendants de cette information afin de faire une d claration publique concernant la valeur ou la qualit de l tablis sement ou du programme L homologation am ricaine peut sembler confuse parce que les organismes qui la pratiquent sont nombreux mais le processus g n ral se conforme un mod le d ensemble L homologation comprend beau coup des tapes de toute proc dure d valuation rigoureuse on recueille syst matiquement des faits ces faits servent r pondre des questions qui s appli quent le plus souvent un programme d tudes tout entier ou l ensemble d un tablissement L aspect distinctif de l homologation tient au fait qu une d cision est prise et gue la valeur d un programme ducatif est publiquement attest e Aux Etats Unis la d cision essentielle revient savoir si un programme ou un tablis sement est ou non homologu Les tablissements et programmes homologu s sont r guli rement examin s pour savoir s ils peuvent continuer de b n ficier de l homologation Il s agit de d cisions publiques dans la mesure o elles sont annonc es publi
206. rofessionnelle surtout quand le jeune adulte qui a termin l ensei gnement secondaire de deuxi me cycle n a pas r ussi trouver une place dans un tablissement de formation professionnelle ou l universit ni m me trou ver un emploi Dans une situation de ce genre o les jeunes adultes sont dans l obligation de modifier ou de r viser leurs perspectives professionnelles ant rieures l universit ouverte leur offre une solution de remplacement m me s il ne s agit que d une solution temporaire Dans certains cas il peut s agir de la seule solution notamment dans le cas des jeunes adultes en ch mage Il ressort des r sultats empiriques que l tude l universit ouverte contri bue aussi structurer la vie d un jeune ch meur en lui donnant un but et donc l aider se fixer de nouvelles finalit s ducatives Quant ceux qui travaillent font des tudes dans un autre tablissement sont en cong de maternit ou dans l arm e ils peuvent aussi trouver dans l universit ouverte un environnement d apprentissage exceptionnel o ils peuvent pr ciser ou fa onner leurs perspec tives de carri re L universit ouverte en tant que banc d essai Les jeunes tudiants adultes se servent souvent des tudes suivies l uni versit ouverte comme d un banc d essai qu ils peuvent exploiter de diff rentes fa ons Le plus important aspect de cette fonction tient au fait qu l universit ouverte les tudiants p
207. rogrammes et des autres agents ducatifs directs permettre une structuration plus souple et plus efficiente des programmes de formation qui tienne compte davantage des besoins des tudiants dans le respect toutefois de l autonomie professionnelle des ducateurs et en harmonie avec l volution rapide actuelle du monde de la connaissance faciliter un quilibre judicieux des valuations additives cours par cours de certains apprentissages et de l valuation globale de l atteinte des objectifs g n raux des programmes favoriser au sein de la soci t desservie la reconnaissance des dipl mes d cern s Mais ce sous mod le peut aussi mener de graves abus et une n gligence n faste du champ p dagogique s il ne s appuie pas sur un v ritable leadership des responsables de programmes et sur une collaboration active et continue de tous les agents ducatifs directs dans un processus ancr dans la culture organi sationnelle et bas e la fois sur la reconnaissance de la contribution sp cifique de chacun et sur le caract re synerg tique de leur travail Nous croyons d ailleurs que c est principalement gr ce la qualit de telles quipes p dagogiques tout autant que gr ce l expertise individuelle reconnue de chaque enseignant que les programmes de premier cycle au sein de l univer sit de masse peuvent acqu rir dans le contexte actuel leur v ritable cr dibilit aupr s de leurs diff rents b n
208. rogrammes para m dicaux et les programmes de doctorat en langues Les domaines valuer sont choisis en fonction des probl mes identifi s ou d autres crit res L valuation des programmes ducatifs en vue de I homologation sem ble que cette m thode soit l une des mesures les plus efficaces pour am liorer les niveaux et les normes dans les coll ges universitaires Elle est conduite partir de crit res tablis qui sont les m mes pour toutes valuations et qui comprennent notamment le taux d enseignants titu laires d un doctorat le nombre de cours de niveau sup rieur et le champ qu ils couvrent le nombre de biblioth ques et d autres quipements disponibles L valuation d tablissements petits et moyens en vue de la cr ation de chaires d enseignement et plus r cemment de l attribution du statut d universit On applique des crit res tablis analogues ceux qui ser vent pour l homologation L audit de qualit qui est la seule forme pleine et enti re d valuation et qui fait l objet ci dessous d une description plus d taill e 3 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 36_ Ant c dents de l audit Par suite de la r forme de l enseignement sup rieur adopt e en 1993 les tablissements su dois d enseignement sup rieur sont devenus relativement autonomes La responsabilit de l organisation des tudes des nominations et de l affectation interne des ressources a notamment t
209. roupement d quipes de cher cheurs et de centres universitaires tablis pour mettre en uvre et g rer ces activit s Il faut en outre instaurer une unit centrale charg e d assurer les services administratifs destin s faciliter les activit s de recherche gestion et conseils financiers administratifs et juridiques protection et valorisation de la propri t intellectuelle Pour ce qui est de la gestion des programmes d enseignement tous ceux qui participent au processus ducatif partagent le savoir p dagogique ce qui sugg re un style de gestion participative N anmoins la connaissance scientifique est d tenue par le corps enseignant et la complexit du processus ducatif gestion des horaires des tudiants des professeurs des programmes et du budget suppose une intervention importante des coordonnateurs de programme Au niveau de la haute direction un conseil externe doit tre institu le conseil de l universit qui peut aussi comprendre des membres de 109 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR l universit d tach s des activit s quotidiennes de l tablissement pour faire fonction de lien avec la soci t et l gitimer le pouvoir des dirigeants de l universit La haute direction doit d velopper un style de gestion culturelle qu on peut d finir comme la communication du haut vers le bas de la vision des id aux des d fis et de l identit de l universit et qui transmet les atten
210. rsitaires de premier cycle qui selon le mod le humboldien de r f rence premi re place non seulement les professeurs mais aussi de nombreux charg s de cours dans une grave contradiction Un tel sous syst me de division du travail par addition plut t que par coordination non seulement peut compromettre toute synergie entre les princi paux agents ducatifs directs mais ne permet que difficilement de tenir compte de la grande diversit de la demande et favorise davantage la quantit que la qualit des services de formation Il risque aussi bien qu il n en soit pas la cause unique d encourager la fragmentation des cursus et l valuation additive cours par cours des apprentissages ainsi que de n offrir aux dipl m s que des attesta tions d tudes ayant peu de valeur certifiante au sein de la soci t dans laquelle ils vivent Menant ses tudes dans le cadre d un tel sous mod le d organisation de l enseignement de premier cycle l tudiant a tr s souvent l impression d tre un simple num ro un individu perdu dans la masse anonyme et laiss lui m me sans vision globale des orientations et des composantes de son programme mais aussi sans guide et sans encadrement intellectuel v ritable Au Qu bec par exemple mais aussi ailleurs dans le monde ce mode organisationnel particulier de l enseignement de premier cycle a t maintes fois pris partie par de nombreuses associations tudiantes Selon elles en effet u
211. rspectives professionnelles des tudiants taient souvent tr s vagues Certains tudiants qui esp raient obtenir un dipl me universitaire ne savaient m me pas quel sujet principal ils auraient souhait tudier Au cours de ce processus de prise de d cision l universit ouverte peut jouer un r le d terminant en leur permettant de d cider en connaissance de cause Les perspectives professionnelles des jeunes adultes ont souvent volu au cours d une tr s longue d marche dans laquelle interviennent de nombreux facteurs En plus des points de d part de chacun et de l estime qu ils ont d eux m mes le processus de d cision subit aussi l effet d un grand nombre de fac teurs ext rieurs notamment la situation d favorable de l emploi ou les possibi lit s ducatives locales Si les jeunes adultes ne peuvent suivre les tudes Figure 4 Importance des tudes suivies l universit ouverte par les tudiants ch meurs et les autres tudiants en 1994 n 2 292 EM Ch meur Autres Dipl me universitaire ducation de culture g n rale Am lioration des comp tences professionnelles Loisirs Autres L i m 20 30 40 50 Source Auteur L UNIVERSIT OUVERTE FINLANDAISE BANC D ESSAI DES JEUNES ADULTES souhait es ou si l emploi qu ils exercent ne correspond pas leurs attentes ils doivent r viser leurs projets voire modifier les objectifs originels
212. rtain flou et l nonciation d objectifs raisonna blement sp cifiques La strat gie universitaire passe n cessairement par l identification des par ties prenantes de l enseignement sup rieur et la coop ration avec eux De l avis Y A T IL UN MOD LE SCANDINAVE D VALUATION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR des groupes d audit les efforts et les succ s des tablissements cet gard sont variables Il peut tre plus facile de prendre en compte le monde ext rieur pour un petit coll ge r gional que pour un tablissement dont l activit remonte plusieurs si cles L une des principales critiques formul es l encontre des efforts des tablis sements en faveur de la qualit concerne les proc dures d valuation et le suivi qu il s agisse de l am lioration de la qualit ou d autres activit s II semble que le manque d objectifs fonctionnels dans un tablissement et l absence de donn es suffisantes dans les autres les emp chent d interpr ter les r sultats de leurs activit s L impact des efforts tent s dans l enseignement n est tudi que de fa on sporadique En fait m me l valuation des cours manque souvent de rigueur et de r gularit et surtout n est pas utilis e pour planifier les cours futurs D autres domaines couverts par les groupes d audit comprennent la forma tion du personnel et son recrutement La formation du personnel porte principa lement sur les programmes de doctorat destin s aux ensei
213. rtements et de la gestion et de voir comment fonction nait la collaboration entre des campus g ographiquement dispers s et o en tait l int gration p dagogique et scientifique trois ans apr s la r organisation Lors des deux s ries nous avons utilis des guides d entretiens semi structur s et dirig s Merton et al 1990 Les guides ont t soumis des tests pr liminaires pour en accro tre la validit La r alisation de deux cycles d entretiens tait destin e am liorer la fiabilit des donn es Kirk et Miller 1986 Vingt trois personnes ont t interrog es au total parmi elles des membres du personnel administratif et du personnel enseignant des cinq campus du Coll ge Telemark LES R SEAUX EN TANT QU INNOVATIONS APER U Le sujet de notre tude de cas le Coll ge Telemark a t choisi parce qu apr s la fusion de 1994 c est l un des tablissements qui a eu affronter les d fis les plus importants Le coll ge regroupe cinq campus la plupart s par s par de grandes distances De plus deux d partements sont divis s entre deux campus Le coll ge qui compte plus de 4 000 tudiants inscrits plein temps et 400 enseignants et membres du personnel administratif et technique offre une large gamme de programmes d enseignement cours d un semestre programmes de deux et trois semestres dans des disciplines g n rales tudes profession nelles de trois et quatre ans Il propose en outre des programm
214. rtu duquel l tat distribue des cr dits aux tablissements sans avoir son mot dire sur leur utilisation et leur ventilation Il s ensuit que l intervention de l tat pour assigner un certain nombre d objectifs pr cis la politique nationale d ducation se trouve fortement restreinte Cette ind pendance des tablisse ments vis vis de l Etat ne les emp che pas de se retrouver leur tour presque invariablement confront s des restrictions dans leur action compte tenu du fait que chacune de leurs unit s re oit son tour une dotation g n ralement calcul e de mani re automatique sur la base d une quote part d termin e par rapport la subvention accord e l ann e pr c dente En dernier ressort le financement auto matique ou la dotation globale font peser une contrainte sur l action de l Etat et des tablissements et pr servent les inerties sans introduire de m canisme correcteur J J Brunner 1990 1993 Parmi les initiatives r centes visant am liorer l utilisation des fonds publics on peut citer la cr ation d un service d information unique et standardis sur les universit s publiques d Etat l Etat finance en effet 95 pour cent environ du budget total de l enseignement sup rieur la dotation globale absorbant 85 pour cent de cette somme Ce service propose des donn es comparatives nationales et internationales utiliser dans le cadre de la planification strat gi que et des t ches de d veloppement
215. s de recherche Chaque chaire tait tenue par un professeur principal assist de deux ou trois jeunes professeurs Le recteur consid r comme le primus inter pares repr sentait l universit L environnement sp cifique de l universit moderne D s la fin du xixe si cle en raison de l industrialisation et de la n cessit de disposer d une main d uvre plus qualifi e les universit s ont commenc dispenser des programmes d enseignement dans de nouveaux domaines Ces domaines touchaient principalement les sciences et la technologie et en particu lier l agriculture l ing nierie et les sciences sociales OCDE 1987 Au cours de cette p riode la fonction de recherche des universit s a t renforc e et de nombreuses universit s ont t cr es LES PROBL MES D ORGANISATION DE L UNIVERSIT Figure 3 Structure de l universit classique Source Santos 1996 Vu l essor de nouveaux domaines scientifiques et le r le plus actif des universit s dans la soci t le degr de complexit de l environnement s est accru pendant la premi re moiti du xxe si cle Vers 1950 l universit affrontait donc un environnement stable et complexe On peut toutefois relever deux p riodes de transformation distinctes la premi re de 1940 1975 et la seconde de 1975 ce jour OCDE 1994 p 222 De 1940 1975 Apr s la Seconde Guerre mondiale on a commenc voir dans les sciences et la t
216. s mais certains n ont achev que les tudes suivies l cole polyvalente et d autres ont aban donn pr matur ment le deuxi me cycle secondaire Cependant dans le sys t me ducatif finlandais la plupart des jeunes adultes souhaitent poursuivre leur parcours ducatif dans le deuxi me cycle secondaire ou dans l enseignement professionnel au sortir de l cole polyvalente Les jeunes adultes qui entrepren nent des tudes l universit ouverte n ont souvent pas r ussi tre admis dans un tablissement d enseignement professionnel ou dans une universit ordi naire voire les deux Un tiers des tudiants ont d j termin leur formation professionnelle et ont un m tier Certains d entre eux ne sont pas satisfaits de leurs choix profession nels et souhaitent continuer de s instruire Leur pr paration l emploi a t interrompue pour une raison quelconque ou ne s est pas stabilis e Il arrive souvent que ces tudiants cherchent encore leur voie Certains qui ont d j un 153 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 154 m tier cherchent am liorer leurs qualifications professionnelles et donc leurs chances sur le march du travail Il ressort de l examen de l chantillon tout entier N4994 2 324 que 58 pour cent des sujets ont poursuivi simultan ment des tudes dans un autre tablisse ment le plus souvent une cole d enseignement professionnel tandis que 22 pour cent suivaient des tudes
217. s citations seront dactylographi es en simple interligne avec un retrait de sept espacements Notes les auteurs sont pri s de ne pas utiliser des notes de bas de pages et d incorporer toute r f rence explicative dans le texte lui m me Les notes jug es indispensables seront regroup es en fin de texte Tableaux et illustrations toutes les statistiques sous forme de tableau devront tre pr c d es du terme centr Tableau Chaque illustration non tabulaire s intitulera Figure Les sources seront toujours cit es R f rences dans le texte Jones et Little 1986 ou Jones et al 1988 pour un ouvrage crit par plus de trois auteurs Cependant il conviendra de citer les noms de tous les auteurs dans la liste des r f rences qui appara tra la fin de l article R f rences la fin de l artide les r f rences sous forme de liste alphab tique par nom d auteur appara tront dans la section R f rences Exemples de r f rences Pour les p riodiques TAYLOR M G 1991 Nouveaux modes de financement Rapport succinct Gestion de l enseignement sup rieur vol 3 n 3 pp 223 234 Pour les livres SERRES M 1968 Le syst me de Leibniz et ses mod les math matiques PUF Paris Texte lectronique les auteurs sont invit s conserver leurs articles sous forme lectronique Il leur sera demand d envoyer une disquette ou de proc der un transfert lectronique pour tout article
218. s culturels et psychologiques qui influent sur l id e que nous nous fai sons de nous m mes et de nos rapports aux autres et de la mani re dont nous fa onnons notre vie L chec ant rieurement subi modifie le sens que nous don nons une situation et par l m me la perspective des intentions que nous avions auparavant et nous commen ons envisager des solutions de remplace ment Nous enrichissons nos connaissances gr ce aux changements qui modifient cette perspective des intentions Mezirow 1977 p 154 Mezirow appelle ce ph nom ne la transformation des perspectives c est dire la transformation de l id e que l individu se fait de ses intentions assortie de l impression nou velle d tre capable de prendre des d cisions bon escient pour donner un sens sa vie Mezirow 1977 p 156 Une nouvelle perspective des intentions comporte des dimensions de r flexion de sentiment et de volont mais Mezirow 1977 p 158 fait valoir que la mise en uvre des nouveaux projets peut exiger une assistance et un soutien sp ciaux et que ces processus se situent dans un contexte social donn C est pourquoi le contexte social a t pris en compte dans cette tude R SULTATS Les jeunes adultes l universit ouverte ant c dents et situation dans la vie Dans leur majorit les tudiants de l universit ouverte qui ont moins de 25 ans sont titulaires d un certificat de fin d tudes secondaire
219. s de soumission qui sont r els quel que soit le syst me d valuation utilis est de rendre le syst me aussi perfectionn que possible UN POINT DE VUE EUROP EN On peut dire des modalit s d organisation et de mise en uvre des valua tions dans les pays d Europe qu elles sont remarquablement diff rentes ou tout fait semblables Selon le point de vue adopt la bouteille est moiti pleine ou moiti vide En g n ral la qualit des outils d valuation est la m me mais les responsabilit s et les objectifs ne se r partissent pas de la m me mani re entre les autorit s centrales les tablissements et les unit s notamment les orga nismes d valuation On peut toutefois adopter des points de vue diff rents au sujet de ce que l on peut appeler la dimension europ enne Dans un sens il faut se garder de promouvoir exclusivement les syst mes nationaux au risque d occulter la possi bilit de renforcer la dimension europ enne au moyen de structures de coop ra tion plus formelles Il est videmment crucial de rappeler qu il ne faut pas essayer de faire au niveau europ en ce qui peut se faire aussi bien ou mieux au niveau national Mais par ailleurs il r sulte de cet argument que les organisations internationales europ ennes doivent consid rer qu il leur incombe de faire au niveau europ en ce qui ne peut pas tre r alis au niveau national Les incidences de cet argument se retrouvent dans l analyse
220. s le nom d institutions tampon Les instances de coordination et d laboration du consensus sont de trois types instances de la soci t civile instances de l administration publique et instances mixtes ayant la fois une composante civile et une composante li e l Administration L instance la plus ancienne en mati re de coordination est l Association nationale des universit s et tablissements d enseignement sup rieur ANUIES organisme de la soci t civile mis en place en 1950 Elle regroupe des univer VALUATION DE LA QUALIT DANS L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR MEXICAIN sit s des instituts publics de technologie et des tablissements priv s et elle assure un travail de coordination entre ses membres Elle joue un r le d cisif dans la r solution des conflits entre le gouvernement f d ral et les universit s publiques mais aussi entre certains tablissements et les autorit s des Etats correspondants dans la prise d initiatives et dans l orientation de la politique g n rale L ANUIES a cr en son sein en 1992 un Conseil des universit s afin de regrouper des tablissements publics d organiser des d bats et de proposer des objectifs communs Il existe une autre association civile de coordination la F d ration mexicaine des tablissements priv s d enseignement sup rieur FIMPES qui regroupe et repr sente des tablissements priv s notamment pour les n gociations avec le minist re de l Enseignem
221. s les plus pertinents des d bats et des priorit s L auto valuation L auto valuation constitue la norme qui permet l tablissement de pren dre sa propre mesure Elle fournit le cadre dans lequel s inscrit la d finition de la qualit aide l tablissement savoir dans quelle mesure il m ne bien sa mission strat gique et atteint ses objectifs et lui permet de mettre au point un plan d action en vue de son am lioration Tous les organismes europ ens font de l auto valuation des tablissements une partie essentielle du processus d va luation Ils offrent presque tous des indications ou des manuels d auto valuation m me si en fait seule une minorit d entre eux dispensent une formation en la mati re Dans ce contexte on peut mentionner en passant que l exportation des proc dures et des manuels d auto valuation des syst mes les plus anciens aux plus nouveaux constitue un ph nom ne de premi re importance En th orie l auto valuation devrait refl ter un quilibre subtil entre don n es quantitatives et qualitatives Mais il ne fait aucun doute que la partie quantitative en particulier qui se rapproche des indicateurs de r sultats n ces site beaucoup de travail de la part des tablissements et y suscite quelques inqui tudes Les organismes europ ens ne demandent pas tous des donn es de ce type mais ceux qui le font constatent que nombre d universit s ne sont pas encore en mesure de compiler et
222. s nombreux voyages entre les campus Mais les d penses associ es aux r seaux technologiques sont souvent lev es et la for mation et le perfectionnement du personnel et des tudiants exigent beaucoup de ressources et d nergie Ce facteur risquait au moins court terme de com promettre l objectif d accroissement de l efficacit au coll ge On voit donc et les tudes le montrent que les conomies d argent sont rares dans les tablisse ments d enseignement sup rieur pendant les premi res ann es qui suivent une fusion Fielden et Markham 1997 Rowley 1997 Mulvey 1993 Les r seaux organisationnels relient les individus les segments et les lieux de travail en syst mes de production entreprises et autres organisations Tichy 1981 Pour le Coll ge Telemark cr er un r seau organisationnel revenait choisir entre trois formes d organisation fondamentales voir Lee et Bowen 1971 le syst me unit dominante le syst me unifi ou le syst me int gr Dans le premier cas l une des unit s ou campus domine clairement les autres sur le plan p dagogique administratif et conomique Les fonctions de l administration centrale sont ex cut es au campus principal qui conduit aussi les activit s L INNOVATION PAR LA FUSION d enseignement et de recherche les plus importantes de l organisation multicam pus Le syst me unifi en revanche comprend des unit s qui sont gales mais l administration
223. s que le Danemark et la Norv ge sont plus directives dans leurs essais d valuations La composition des groupes de pairs et leur r le varient aussi Le choix du Danemark qui consiste faire principalement appel des parties prenantes par exemple des employeurs est particuli rement int ressant Le degr de contr le exerc de l ext rieur n est pas partout le m me Martin Trow 1994 fait observer que pour contribuer r ellement l am lioration d un tablissement le meilleur mod le d valuation est interne et doit avoir une fonction de soutien type comme le montre le tableau 2 Un mod le ext rieur dont la fonction est d valuer type IV peut induire des strat gies d vitement de la part des tablissements et donc ne pas d boucher sur des r elles am liorations Tableau 2 Typologie des examens d tablissements universitaires Fonction de l examen Origine de l examen Soutien valuation Interne l Il Externe II IV Source Typologie des examens d tablissements universitaires Trow 1994 p 21 Y A T IL UN MOD LE SCANDINAVE D VALUATION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR A ce stade il est impossible de juger si les mod les su dois et finlandais induisent plus d am liorations que ceux qui sont appliqu s au Danemark et en Norv ge Il se peut que l on en sache plus dans un avenir proche au sujet de l effet de ces syst mes au Danemark et en Su de car ces deux pays arrivent respectivement la
224. s qui vont l encontre de l objectif initial de ce programme Programme de perfectionnement des enseignants du sup rieur Il tait indispensable de repenser les mesures d am lioration de la qualit et c est ce principe qui pour l essentiel a inspir un programme mis en place en 1996 le Programme de perfectionnement des enseignants du sup rieur 69 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR L70 PROMEP que le sous secr tariat l Enseignement et la Recherche technolo giques destine aux universit s publiques des Etats PROMEP r pertorie les quali fications que l on doit attendre du personnel enseignant en fonction des fili res Il distingue cinq grandes fili res 1 Sciences appliqu es 2 fili res appliqu es avec formation individuelle 3 fili res appliqu es 4 fili res fondamentales et 5 fili res interm diaires entre science appliqu e et science fondamentale Il est pr vu pour chaque fili re et pour chaque niveau une proportion d enseignants temps plein et par mati re ainsi que pour ces derniers un niveau minimum et un niveau optimum de formation PROMEP pr voit la planifi cation par chaque d partement du d veloppement de son personnel enseignant et des conventions entre les tablissements d enseignement sup rieur et le minist re de l Enseignement public SEP pour inciter les enseignants atteindre le profil souhait Ces conventions pr cisent l objectif atteindre en ce qui concern
225. s sections pr c dentes entra nera dans les universit s la mise en place de modalit s d organisation nouvelles qui largiront les concepts traditionnels de discipline et de structure d parte mentale concepts qui depuis des d cennies sont la base de l organisation des universit s et ont contribu dans une certaine mesure roder leur unit The Economist 1997 La mise au point d activit s d enseignement et de recherche complexes en particulier de nature interdisciplinaire exige un nouveau mod le d organisation avec la cr ation de structures nouvelles ind pendantes de l autorit des d par tements Cette ind pendance est n cessaire pour assurer les bonnes incitations la prise de d cisions Comme la plupart des programmes d enseignement ne sont pas centr s sur un seul domaine scientifique mais se partagent les ressources de plusieurs d partements la d cision d un coordonnateur de programme d accroi tre la pluridisciplinarit de son programme risque d tre contr e par le directeur du principal d partement concern par le programme qui consid rera que cette intervention menace le d veloppement et la croissance de son unit Le m me raisonnement peut s appliquer aux programmes de recherche qui pr sentent un caract re de plus en plus interdisciplinaire et sont con us pour traiter les grands probl mes de la soci t Les ressources scientifiques n cessaires pour mener bien un projet particulier peu
226. s un environnement plus stable ralentit le processus d adaptation Les universit s ne tirent par exemple pas pleinement profit des nouvelles possibilit s qu offrent l conomie informatis e et les technologies de la communication Ces possibilit s deviendront par cons quent une menace pour les universit s qui ne s adaptent pas et qui seront s rieusement d savantag es par rapport d autres types d tablissements et aux institutions universitaires plus dynamiques Si les universit s souhaitent d fen dre leur r le et leur int grit dans la soci t du savoir leurs politiques et leurs mod les d organisation devront pleinement int grer ces questions 111 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 112 Cet article propose une volution vers un mod le d organisation bas sur une nouvelle optique des fonctions des d partements Ceux ci ne doivent plus g rer des programmes d enseignement et de recherche complexes cette activit doit tre confi e des organes distincts Un m canisme d ajustement mutuel fond sur un syst me de gestion des ressources qui alloue les ressources finan ci res scientifiques organisationnelles et d infrastructure aux activit s doit assurer le lien entre les d partements o se trouvent les ressources scientifi ques et la gestion des activit s Le principe directeur de la gestion de l universit doit tre l autorit d ter min e par le savoir Cette forme d autorit t
227. sable de la mise en uvre du projet au niveau national et de l analyse et la pr sentation des r sul tats dans un rapport national Un Comit europ en compos des pr sidents et secr taires des Comit s nationaux tait responsable du rapport europ en tabli partir des rapports des Etats participants Objectifs et m thode Les projets avaient pour principales finalit s de faire comprendre la n ces sit de l valuation dans l enseignement sup rieur d enrichir les proc dures nationales d valuation et d encourager les changes d exp riences entre Etats membres de mani re donner l valuation une dimension europ enne Les LES SYST MES EUROP ENS DE GARANTIE DE QUALIT projets pilotes taient con us pour atteindre ces objectifs en mettant l preuve une m thodologie commune La m thode se fondait sur les l ments suivants l autonomie et l ind pendance par rapport aux pouvoirs publics et aux tablissements d enseignement sup rieur quant aux proc dures et aux m thodes utilis es pour valuer la qualit l auto valuation l valuation externe au moyen d un examen par les pairs un groupe d experts et d une visite du site la publication d un rapport La m thodologie se fonde sur des principes dont on peut dire qu ils sont les indicateurs communs aux quatre syst mes d valuation en vigueur au Danemark en France aux Pays Bas et au Royaume Uni Les m thodologies appliq
228. se temps L universit ouverte offre l individu des possibilit s que ne peu vent lui procurer d autres tablissements d enseignement FINALIT S DE L TUDE Le projet de recherche intitul L efficacit de l universit ouverte et la vie profession nelle des jeunes adultes a pour principal objet d analyser au premier chef l importance des tudes suivies l universit ouverte pour le parcours ducatif et profession nel des jeunes adultes On part du principe que les jeunes adultes commencent 149 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 150 suivre les tudes de l universit ouverte quand ils se trouvent dans une situa tion o ils doivent modifier ou pr ciser leurs objectifs professionnels ant rieurs et leurs perspectives de carri re On examine dans cette tude comment les tudes suivies l universit ouverte modifient les perspectives de carri re des jeunes adultes Selon l hypoth se adopt e la possibilit d tudier l universit ouverte donne aux tudiants de nombreuses possibilit s de v rifier les diff rents aspects des tudes universitaires et notamment les disciplines enseign es leurs capacit s personnelles et le style des tudes universitaires On part de l id e que l universit ouverte offre aux jeunes adultes le banc d essai dont ils ont besoin Deuxi mement l tude d crit l importance de l universit ouverte pour la d finition des perspectives de carri re des jeunes adult
229. seignement de premier cycle peut cependant conduire si on ne parvient pas lui opposer des contrepoids de graves lacunes consum risme d brid tentatives de planification non seule ment inutiles mais contraignantes et nuisibles pr pond rance ind ment accor d e aux forces dites des march s r duction n faste de l acc s aux tudes univer L ORGANISATION DE LA FONCTION D ENSEIGNEMENT DE PREMIER CYCLE sitaires anonymat quasi complet des tudiants sacrifi s des objectifs conomiques ou soci taux d une autre nature que la formation qu ils viennent chercher l universit abandon par l universit de son r le pourtant essentiel d institution de mobilit et de renouvellement social etc Le sous mod le de la priorit des demandes individuelles des tudiants Ce deuxi me sous mod le postule l avantage de reconna tre la sp cificit de chaque tudiant et de chercher r pondre ses besoins ainsi que le droit du plus grand nombre possible de personnes une ducation universitaire au moins de premier cycle Cependant il peut malencontreusement aussi mener l accessibilit permissive privil gier la quantit plut t que la qualit des services de formation permettre et m me favoriser des cheminements per sonnels peu coh rents et vitesses vari es qui sont tr s souvent sources de dispersion des nergies tant individuelles qu organisationnelles Il peut tendre aussi n offrir au
230. sembler tous les exa mens et tous les cours suivis ant rieurement l universit ouverte notamment s ils n ont gu re pu se servir des certificats obtenus par exemple pour trouver un emploi ou valoriser leurs comp tences professionnelles Emprunter la voie de l universit ouverte pour acc der une universit ordinaire repr sente souvent une d marche longue et incertaine C est pourquoi la plupart de ceux qui cherchent entrer l universit essaient d y entrer en Figure 3 Objectifs les plus importants des tudes suivies l universit ouverte n 2 236 Dipl me universitaire 40 Education de culture g n rale 27 Autres 12 O ccupation de loisirs 3 Am lioration des comp tences professionnelles 18 Source Auteur 155 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 156 passant par la proc dure habituelle de s lection alors qu ils sont relativement peu nombreux vouloir r ellement suivre la voie de l universit ouverte Il existe une corr lation entre la situation socio conomique des parents et les comp tences scolaires des tudiants d une part et de l autre les objectifs ducatifs que les tudiants se sont eux m mes fix s Les tudiants g s de moins de 20 ans et ceux qui sont sans emploi figure 4 ont des objectifs plus lev s en g n ral l admission l universit que les autres Au moment o ils commen aient leurs tudes l universit ouverte les pe
231. ses commissions s est vu confier la mission de collaborer la conception d un processus national d valuation pour l enseignement sup rieur conception laquelle ont particip le Fonds de modernisation de l ensei gnement sup rieur FOMES qui g re les incitations et les bourses d tude destin es au personnel universitaire les Commissions interminist rielles pour l valuation de l enseignement sup rieur CIEES qui ont pour mission de pro duire sur demande des recommandations touchant aux programmes de l ensei gnement sup rieur enfin le Centre national d valuation pour l enseignement 67 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 68 sup rieur CENEVAL qui est responsable des examens d admission l enseigne ment secondaire du second degr et l enseignement sup rieur PROGRAMMES D ASSURANCE QUALIT Le Fonds de modernisation de l enseignement sup rieur Le FOMES fait appel a des intervenants ext rieurs pour valuer les projets de modernisation des infrastructures dans les universit s publiques d Etats Actuellement son cadre de r f rence global couvre les mesures publiques non c es dans le PDE qui touchent la qualit la pertinence aux programmes et l organisation alors que son cadre de r f rence sp cifique a trait l harmonisa tion des actions soutenues par ce fonds et de celles qui b n ficient de l aide d autres programmes du secteur ducatif notamment celles du PROMEP e
232. ssement Ces processus qui sont v rifi s par l Agence nationale de l enseignement sup rieur sont illustr s par le tableau 1 Tableau 1 Mod le de la relation entre les activit s institutionnelles les processus de qualit et l audit de qualit dans l enseignement sup rieur su dois Evaluation par l Agence nationale des m canismes d am lioration syst matique et de leurs r sultats AUDIT DE QUALIT Am lioration syst matique fond e sur la r flexion AM LIORATION DE LA QUALIT Examens admissions proc dures de nomination recrutement valuations etc GARANTIE DE QUALIT Enseignement recherche administration etc ACTIVIT S Source Auteur Y A T IL UN MOD LE SCANDINAVE D VALUATION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR L audit par l Agence nationale de l enseignement sup rieur des programmes d am lioration de la qualit des universit s et coll ges universitaires fait partie de l valuation par les pouvoirs publics des activit s des tablissements d ensei gnement sup rieur en Su de Les 36 tablissements d enseignement sup rieur devront tre v rifi s au cours de la p riode triennale de 1996 1999 Les caract ristiques du syst me d audit sont d crites ci dessous M thode Il s agit de l enseignement de premier cycle et les principaux aspects cou verts sont Les strat gies des processus d am lioration de la qualit quels sont les politiques les plans et les programmes qui ont t
233. ssissent pas int grer le programme d enseignement univer sitaire ou de formation professionnelle de leur choix ils doivent envisager leurs points de d part et leurs anciennes perspectives de carri re sous un angle nouveau se peut aussi qu ils ne soient pas satisfaits de leur occupation 151 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR Figure 1 Le cadre de r f rence th orique ASPECTS SOCIOLOGIQUES Th orie carri res Th orie tapes de la vie Th orie groupes Voie de carri re e tapes ch mage de r f rences D veloppement de carri re e Style de vie e Suivi et coute en tant qu aspect de socialisation Structure Exp riences ducative Sens des activit s et professionnelle ASPECTS PSYCHOLOGIQUES Apprentissage lib rateur e Processus de prise de d cision Auto r flexion critique Amour propre DEFINITION DES PERSPECTIVES DE CARRIERE DES JEUNESADULTES A TRANSFORMATION DES PERSPECTIVES A REFLEXION CRITIQUE A ECOLE POLYVALENTE ou ENSEIGNEMENT SECONDAIRE DE SECOND CYCLE L UNIVERSIT OUVERTE 152 Source Auteur ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL L UNIVERSIT OUVERTE FINLANDAISE BANC D ESSAI DES JEUNES ADULTES actuelle Dans une situation de ce genre les tudiants doivent commencer chercher de nouvelles strat gies qui seront conformes leurs attentes Selon Mezirow les individus en crise sont tr s conscients la fois des postulat
234. t temps plein 58 Source Auteur L UNIVERSIT OUVERTE FINLANDAISE BANC D ESSAI DES JEUNES ADULTES cent cherchaient am liorer leurs comp tences professionnelles Seuls 3 pour cent d entre eux suivaient des tudes pour leur propre plaisir figure 3 A l automne de 1995 le principal objectif ducatif des jeunes adultes qui suivaient les cours de l universit ouverte tait l obtention d un dipl me universi taire que recherchaient 60 pour cent des sujets de l tude N 667 Ceux qui fr quentaient en m me temps des tablissements d enseignement professionnel souhaitaient en g n ral am liorer leurs comp tences professionnelles ou avaient l intention d entrer l universit par la suite Ceux qui fr quentaient simultan ment une universit ordinaire faisaient appel l universit ouverte pour acc l rer leurs tudes normales ou suivaient des cours dans des disciplines qui n exis taient pas dans leur propre universit ou facult Ce r sultat est tr s important la fois pour les individus et pour les politi ques de l enseignement sup rieur et du march du travail Malgr leurs ant c dents diff rents nombreux sont les jeunes tudiants de l universit ouverte qui visaient l entr e l universit d s le d but de leurs tudes ou qui ont commenc y penser apr s avoir pass quelque temps tudier l universit ouverte Certains tudiants estiment qu il importe aussi de ras
235. t du PRONAD Le recours a des instruments de diagnostic permet aux universit s de rep rer leurs points forts et leurs possibilit s de d veloppement strat gique et de cr ation de programmes Le projet d tablissement doit tre compatible avec l orientation et les objectifs du PDE et s inscrire dans le cadre d un projet de d veloppement La carri re enseignante Les ann es 70 ont marqu le d but d une p riode de croissance acc l r e si les tablissements ont t en mesure d accueillir des milliers d tudiants et d enseignants c est parce qu ils ont accru la part des enseignements temps partiel et des vacations et multipli les formules d organisation Le fait de devoir accueillir 40 ou 50 fois plus d tudiants en gardant la m me structure universitaire et le m me type de rapports financiers avec l tat a eu davantage de cons quences qu on ne l avait imagin au d part La pouss e des effectifs et le gonfle ment des cr dits publics qui ont rendu possible une telle explosion entre 1971 et 1982 ont entrain l instauration d un climat de satisfaction lui m me g n rateur d une forte tendance l improvisation On a fait preuve alors de beaucoup de laxisme dans le recrutement des enseignants parmi les nouveaux enseignants nombreux taient ceux qui n avaient pas encore termin leur premier cycle uni versitaire ou qui n taient pas sp cialistes du domaine dans lequel ils enta maient leur activit ce qui a en
236. t le Registre national des formations dipl mantes d excellence qui recense les fili res dipl mantes assurant une formation de tr s haut niveau Les b n ficiaires du programme correspondant se voient accorder une bourse du CONACYT pour mener bien leurs tudes L acc s ce registre est subordonn une valuation coll giale Evaluation de la politique de l enseignement sup rieur En 1994 le gouvernement mexicain a demand l OCDE d examiner sa politique de l enseignement sup rieur Ce travail a pris plus de temps que pr vu car il a fallu tenir compte des changements intervenus au niveau du gouverne VALUATION DE LA QUALIT DANS L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR MEXICAIN ment f d ral et de la crise financi re de d cembre 1994 Les probl mes cr s par ces situations ont t heureusement r solus ce qui a permis de pr server la continuit de l action publique Le fait que l tude se soit prolong e a permis aux examinateurs ext rieurs d avoir une perception approfondie d une soci t aussi complexe que la soci t mexicaine En janvier 1996 pr s de trois mois avant que l OCDE ne soumette son rapport a t pr sent le Plan de d veloppement de l ducation 1995 2000 PDE qui contient les orientations actuelles de l action publique Le diagnostic et les strat gies d action de l OCDE ont b n fici de l apport du PDE C est la raison pour laquelle les recommandations de l tude OCDE rejoignent le PDE
237. t les plus capables et d bouchait sur un cercle vicieux les performances moyennes tendant in vitablement descendre un moment ou un autre au dessous du niveau moyen Ce cercle vicieux tait renforc par la faiblesse des exigences formul es vis vis du personnel enseignant r sultat de la tradition lib rale des universit s La d standardisation s est faite dans le cadre du CP lequel met disposition des cr dits pour l application l chelon national de syst mes sanctionnant de mani re significative la productivit acad mique En vertu de ce sch ma chaque tablissement fixe ses propres crit res d attribution des r compenses Le minis t re du Tr sor et du Cr dit public et la commission CONPES ont labor les grandes lignes de ce syst me chaque tablissement s en inspire pour arr ter sa propre r glementation Au cours des sept derni res ann es les cr dits accord s au titre du CP ont connu une progression annuelle moyenne sup rieure 60 pour cent et repr sen tent d sormais 5 pour cent de la dotation f d rale Mais on ne conna t pas encore l incidence globale de ce programme sur la qualit de la formation puisqu il n a pas t pr vu de recourir des indicateurs pour suivre les progr s r alis s En outre des carences dans l application de la proc dure d valuation et des cri t res mais aussi dans leurs m canismes op ratoires ont d bouch sur l appari tion de certaines pratique
238. tent plusieurs caract ristiques sin guli res Elles ont un ensemble d objectifs peu clairs et contest s presque tout peut tre justifi mais presque tout peut tre jug ill gitime Elles servent des clients qui demandent de participer aux processus de prise de d cisions Leur technologie est probl matique parce que pour servir les clients elle doit tre globale sans tre routini re Par cons quent les organi sations universitaires sont d importants exemples d tablissements profes sionnalis s o les professionnels servant les clients exigent de ma triser dans une large mesure les processus d cisionnels LES PROBL MES D ORGANISATION DE L UNIVERSIT La vision de l universit en tant qu organisation de professionnels est en g n ral accept e Selon la typologie pr sent e par Henry Mintzberg 1979 dans un ouvrage qui fait date l universit peut tre incluse dans la configuration de la bureaucratie professionnelle Cette configuration est courante dans les organisa tions qui doivent effectuer un ensemble d activit s stables mais complexes exigeant un contr le direct de la part des travailleurs professionnels qui les exercent La structure de ce genre d organisation repose donc sur la d centralisa tion de l autorit et sur la standardisation des comp tences des professionnels pour organiser les activit s Mintzberg 1979 La coordination est r alis e gr ce la formation pouss e des travailleurs qui d
239. tes de la soci t aux membres de l universit Au niveau des structures de soutien qui comprennent toutes les fonctions administratives il faut une gestion professionnelle conduite par le direc teur de l universit qui doit tre nomm par le conseil Cette gestion de type bureaucratique doit int grer les descriptions de poste les unit s structur es et les hi rarchies d finies Figure 7 Proposition d un mod le d organisation et de gestion pour l universit Gestion culturelle Conseil de l universit Services support Gestion d entreprise Activit s d enseignement Activit s de recherche Gestion d centralis e Gestion participative Coordination Dep 1 Dep 2 Dep 3 Dep 4 re Dep n Gestion d mocratique Source Santos 1996 LES PROBL MES D ORGANISATION DE L UNIVERSIT La figure 7 illustre le mod le d organisation et de gestion propos pour l universit Comme l universit est une organisation de professionnels la prise de d cisions doit fonctionner selon une d marche ascendante Pour apporter coh rence et unit aux activit s de l universit il faut une direction forte et visionnaire qui se fonde sur un conseil externe et qu incarne un directeur nomm par le conseil Le d partement demeure l l ment de base des comp tences scientifiques Il doit cependant exister aussi des organes sp cifiques charg s de coordonner les diverses
240. ticles et de rapports de recherche Une source d information sur les activit s et les manifestations organis es par le Programme de l OCDE sur la gestion des tablissements d enseignement sup rieur IMHE e Publi e sous le titre Revue internationale de gestion des tablissements d enseignement sup rieur de 1977 1988 elle para t trois fois par an e Publi e en langues fran aise et anglaise Les auteurs d sirant soumettre des articles pour publication trouveront en fin de volume tous les renseignements n cessaires Les articles et la correspondance doivent tre adress s directement au r dacteur en chef e e Pr Maurice Kogan 48 Duncan Terrace London N1 8AL Royaume Uni Pour vous abonner crire au Service des Publications de l OCDE 2 rue Andr Pascal 75775 Paris Cedex 16 France Abonnement 1999 3 num ros FF 385 70 DM 115 45 9 000 Prix 1998 d un seul num ro FF 135 25 DM 40 15 2 900 Pour commander d anciens num ros crire au Service des Publications de l OCDE 2 rue Andr Pascal 75775 Paris Cedex 16 France Gestion de l enseignement sup rieur Novembre 1998 vol 10 n 3 SOMMAIRE L valuation de la qualit dans l enseignement sup rieur Une conf rence Mexico Note de la r daction 7 Les syst mes europ ens de garantie de qualit Dimensions de l harmonisation et de la diff rentiation Co FUNES e oara i Te RR
241. tinence et la validit des documents pr sent s En ce qui concerne l homologation elle se pr sente actuellement sous deux grands aspects Le premier juridique recouvre la reconnaissance officielle d un cycle d tudes dans un tablissement C est l tat qui assume actuellement cette fonction soit directement en avalisant les tudes men es dans tel ou tel tablis sement soit indirectement par le biais du pouvoir confi certains tablisse ments autonomes qui leur permet l galement de reconna tre les tudes effectu es dans un autre tablissement Th GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 72 Le second aspect recouvre la d marche d information effectu e par une entit officielle ou priv e par laquelle celle ci met un jugement de valeur sur les m rites d un tablissement ou d un programme par rapport une norme nationale Ce type d homologation implique l existence de normes nationales qui restent tablir On peut faire la m me remarque en ce qui concerne la reconnaissance internationale des dipl mes mexicains C est dans le domaine de l ing nierie civile reconnue d sormais par le Texas et les provinces canadiennes que la proc dure de reconnaissance a le plus progress Au Canada et aux Etats Unis la r glementation des professions rel ve de chaque Etat ce qui veut dire que les quivalences internationales doivent tre n goci es avec chaque Etat et chaque Province C est une proc dure qui
242. tion d ange gardien II se peut que le r le le plus important jou par le passage l universit ouverte tienne son caract re de banc d essai qui permet aux tudiants d essayer les disciplines universitaires de v rifier leurs propres aptitudes et de se faire une id e du style et de la nature des tudes universitaires Les r sultats empiriques de l tude montrent que les tudes suivies l uni versit ouverte ont modifi ou confirm les perspectives de carri re d un grand nombre de jeunes tudiants adultes Les possibilit s offertes par ce banc d essai ont eu un retentissement sur la d finition des perspectives professionnelles de maints jeunes adultes L effet de l universit ouverte a t tr s important notam ment pour les plus jeunes de ceux qui cherchent ceux dont les perspectives de carri re taient auparavant tr s floues 161 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 162 R F RENCES BROOKFIELD S D dir pub 1985 Self directed learning from theory to practice New directions for continuing education 25 San Francisco Jossey Bass BROOKFIELD S D 1987 Developing critical thinkers Challenging adults to explore alternative ways of thinking and acting San Francisco Jossey Bass Higher Education Policy in Finland 1966 minist re de l ducation Helsinki MEZIROW J 1977 Perspective transformation Studies in adult education vol 9 n 2 pp 153 164
243. tion offerte Ce n est donc pas un id al arr t pour tous les programmes mais la r sultante de choix d li b r s et d actions concr tes sp cifiques chaque programme ou partie de programme 123 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 124 Figure 7 L arrangement quant au degr de sp cialisation de la formation recherch e de premier cycle Formation g n rale Formation sp cialis e Continuum Source Auteurs L ajustement des trois composantes du processus d intervention au sein de la fonction enseignement de premier cycle Reproduite avec une l g re modification de notre r cent ouvrage N ouvelles balises pour la r organisation de la fonction enseignement de premier cycle dans les universit s qu b coises francophones et empruntant elle aussi la forme d un triangle de ten sions la figure 8 pr sente les trois grands m canismes ou sous syst mes d inter vention qui gr ce des choix lucides et ad quats constituent la fonction ensei gnement de premier cycle Il s agit du sous syst me du traitement de la demande et des besoins de formation du sous syst me des programmes orientation structuration valuation des apprentissages et certification de la formation acquise du sous syst me de l organisation du travail des professeurs des charg s de cours des responsables de programme et des autres aides directs aux apprenants A l int rieur de chacune de ces forces nous avons is
244. tion ont tous deux t enti rement remani s pour s orienter sur les comp tences et les savoirs pr cis que les tu diants doivent avoir acquis lorsqu ils ont termin un programme Dans ce mod le les exigences en mati re de dipl me reposent sur les r sultats ainsi que les normes d homologation En architecture par exemple les quipes d va luateurs charg s de l homologation examinent une pr sentation tr s compl te de travaux r ellement effectu s par les tudiants avec des projets choisis pour d montrer le niveau du programme en fonction de plusieurs douzaines de cri t res diff rents Pour r capituler cette tude couvre les divers moyens par lesquels les organismes d homologation institutionnels ont tent de r soudre les questions essentielles afin de recueillir les donn es n cessaires l valuation des pro grammes universitaires Leur exp rience am ne penser que la collecte d une information sp cifique et quantitative a ses limites mais que l int r t primordial port aux structures processus et ressources institutionnels a galement les siennes La m thode la plus r cente l tude des r sultats obtenus par les tudiants peut offrir une contribution sp cifique notamment dans la mesure o elle ranime l int r t port l am lioration des programmes Il semble toutefois incontournable que toute information quantitative doit toujours tre situ e dans son contexte Le recours au jugement cl
245. tique de ces derniers Si on ne lui oppose pas de contre poids ce mod le peut conduire aussi une sp cialisation n faste des formations offertes Il ne favorise pas habituellement pour autant une structuration serr e des programmes ainsi qu une forte prise en charge organisationnelle de la coordi nation du travail des principaux agents ducatifs directs Ces intervenants sont des professionnels Les professionnels savent ce qu ils ont faire et leur travail n a donc pas besoin postule t on d tre dirig et m me coordonn Dans le cadre de ce mod le l universit compte avant tout sur l expertise reconnue de chacun des agents ducatifs directs pour offrir des formations sp cialis es et renouvel es et garantir ainsi la qualit de celles ci Ce mod le se rattache un important courant ducatif qui per oit l ensei gnement comme une transmission de connaissances sp cialis es allant de l initi l apprenti Ce mod le est d ailleurs d fendu dprement de fa on directe ou indirecte par beaucoup d enseignants universitaires D une part l apprenant y soutient on plus ou moins ouvertement a besoin de ma tres de guides et de mod les intellectuels et sociaux D autre part seul le maitre est capable de d celer les v ritables besoins des tudiants et de les aider les combler Ce mod le donne lieu au moins trois sous mod les ou fa ons diff rentes d organiser l enseignement de premier cycle en fonctio
246. tique qui demande notam ment aux tablissements de donner des informations sur les missions les valeurs les finalit s et les analyses de la structure et du contexte de l enseigne ment de premier cycle undergraduate des programmes de doctorat du person nel de l interaction avec les entreprises et la collectivit 31 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR Enqu tes aupr s des utilisateurs et rapports des examinateurs ext rieurs L une des caract ristiques du syst me danois est l utilisation syst matique des enqu tes men es aupr s des dipl m s des tudiants actuels ou des employeurs C est le secr tariat du Centre qui d cide laquelle de ces cat gories est la plus utile pressentir l occasion d une valuation donn e Une autre source d information pour le comit de pilotage vient des exami nateurs ext rieurs dont la pr sence est requise par les pouvoirs publics L infor mation est parfois recueillie partir d une enqu te conduite par le Centre mais se fonde le plus souvent sur les rapports annuels soumis par les examinateurs ext rieurs Visite des tablissements Les visites ont lieu pendant une journ e dans chaque tablissement qui offre le programme tudi Le comit de pilotage assiste toutes les r unions avec le personnel du Centre qui est charg d en r diger le compte rendu Rapports Un premier projet de rapport est tabli par le comit de pilotage en coop ration avec le
247. tiquement la figure 2 on trouvera des pr cisions dans Santos 1996 En fonction de l ampleur de son activit de son cadre historique et de sa strat gie chaque universit est confront e un environnement sp cifique qui Figure 2 Perspective sym trique de l universit gt Flux des ressources et de l information a Impact des activit s gt gt Prestation sociale des activit s Environnement g n ral Environnement sp cifique Technologie Culture Sous syst me des objectifs et des Sous syst me ee technique aA B n fices Impact Resources UNIVERSIT R siltats Sous syst me de gestion i Impact Sous syst me Sous syst me S B n fices psycho social structural fie l gal re Comportement par 100 Source Santos 1996 LES PROBL MES D ORGANISATION DE L UNIVERSIT peut avoir une incidence consid rable sur sa r ussite et d s lors influer sur sa structure organisationnelle Mais les environnements sp cifiques de diff rentes universit s auront de toute vidence des caract ristiques communes et plusieurs auteurs s accordent penser que l environnement de l universit est de nature complexe et stable ce qui conduit une configuration de bureaucratie profes sionnelle par exemple Mintzberg 1979 Robbins 1983 Daft et Steers 1986 Leur raisonnement est le suivant L environnement est complexe en raison du grand nombre d institutions et d agents auxquels a a
248. tir de 1984 une s rie de mesures ax es sur la qualit et a d bloqu des ressources destin es promou voir les r sultats individuels des membres du corps enseignant Une telle action a donn un coup de pouce d cisif la mise en place d une culture de l valuation culture qui tait jusqu alors tr s limit e D ix ann es apr s l adop tion de cette strat gie de l valuation il s est r v l que l valuation interne donnait de bons r sultats mais que sa d finition th orique tait encore insuffisante et que les directives les indicateurs et les proc dures d analyse ne fonctionnaient pas parfaitement L Etat et plusieurs grandes universit s du Mexique ont alors d cid qu il convenait d toffer sur deux points la strat gie de promotion de la qualit II s agissait premi rement de concevoir une action moyen terme partir d indicateurs pr cis montrant les progr s r alis s par les programmes par rapport aux objectifs globaux de la politique ducative Il s agissait deuxi mement de recourir l valuation externe celle de l OCDE en l occurrence consid r e comme un instrument nouveau et utile pour tablir une comparaison internationale et tirer parti de l exp rience d autres pays Le pr sent article examine les r sultats obtenus jusqu ici GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR L60 INTRODUCTION La politique de l enseignement sup rieur au Mexique et la priorit accord e l valuation de la q
249. tra n de graves faiblesses dans la transmission de savoirs essentiels Il faut noter que les effectifs enseignants ont quadrupl entre 1970 et 1985 et que seules certaines fili res droit m decine ing nierie ont pu maintenir des exigences de niveau compatibles avec un minimum de qualit VALUATION DE LA QUALIT DANS L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR MEXICAIN Le processus de professionnalisation a eu une orientation corporatiste et syndicaliste de nombreux aspects de la vie universitaire tant r gl s par le biais de n gociations avec les syndicats enseignants Ce processus a entra n une modification de l image que le corps social se faisait des activit s universitaires la fonction enseignante a perdu sons statut prestigieux pour devenir un m tier assez peu diff rent des autres OCDE 1996 En 1989 il a t mis en place un Programme de la carri re enseignante CP pour inverser les tendances les plus n gatives de ce processus Le m canisme consistait d standardiser la r mun ration enseignante en pr voyant des incitations financi res pour r compenser les r sultats individuels On tait l en rupture avec le principe qui veut que les enseignants de m me chelon aient tous le m me niveau de revenu dans l ensemble du pays sans qu il soit pr vu de moyens financiers pour r compenser les individus plus performants La standar disation avait un effet d moralisant sur les universitaires les plus productifs e
250. u es dans ces quatre pays ont t adapt es au contexte sp cifique chacun d entre eux et sont conformes la situation de chaque Etat membre Il y a cependant une unit de vue fondamentale au sujet des proc dures et des m thodes essentielles qui ont rendu possible la mise en place d une entreprise commune fond e sur l exp rience des pays par l adoption des meilleurs l ments des diff rents syst mes Le projet porte sur l valuation de l enseignement et de l apprentissage ainsi que sur l effet des activit s de recherche sur le processus d enseignement mais il ne comprend pas d valuation des activit s de recherche en tant que telles Les disciplines valu es appartiennent deux domaines g n raux tudi s respecti vement dans les syst mes universitaires et non universitaires Les domaines en question sont l ing nierie et les beaux arts le design et la communication En fonction de sa taille chaque pays t invit choisir de deux quatre tablis sements travaillant dans ces domaines en appliquant des crit res fix s par la Commission Le projet devrait permettre aux tablissements d enseignement sup rieur gr ce la coop ration europ enne de fixer des objectifs de qualit mesurables partir de m thodes qui sont la fois objectives et comparables au niveau de la Communaut Le projet n avait pas pour but de classer les tablissements en fonction de la qualit de l enseignement dans une disci
251. u del de chaque cours l valuation globale de l atteinte des objectifs de formation et favoriser la reconnaissance par la soci t des dipl mes d cern s Il est susceptible en outre de favoriser une saine synergie entre les professeurs les charg s de cours les responsables de programmes et les autres agents ducatifs directs C est la meilleure fa on de r pondre aux v ritables besoins de client les bien cibl es leur offrir des services diff renci s 131 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 132 Cependant s il se d veloppe au sein des tablissements universitaires sans contrepoids suffisant ce sous mod le particulier d organisation de l enseigne ment peut devenir trop exigeant tant pour les tablissements que pour les enseignants et s appliquer aussi au d triment de la force innovatrice de chaque enseignant et du caract re professionnel du travail des divers agents directs de la formation de premier cycle Le mod le de la priorit de l offre spontan e des principaux agents ducatifs directs Pla ant les principaux agents ducatifs au centre du processus de la forma tion de premier cycle privil giant leur expertise personnelle et valorisant le caract re professionnel de leur travail ce deuxi me mod le g n ral d organisa tion de l enseignement de premier cycle a tendance favoriser davantage la transmission directe des connaissances de l enseignant aux tudiants que l apprentissage syst ma
252. ualit La politique adopt e au Mexique en mati re d valuation de la qualit dans l enseignement sup rieur est troitement li e l int r t que suscite l valuation de la performance individuelle des enseignants et moindre degr celle de certains programmes sp cifiques Le gouvernement mexicain a commenc s int resser la qualit des r sultats individuels des enseignants lorsqu il lui a fallu diversifier les m canismes de dotation des tablissements publics devant la grave crise qu a connue le financement public en 1982 Cette crise marquait pour l enseignement sup rieur la fin d une p riode de croissance exceptionnelle des effectifs L urgence de cette r vision des budgets a amen faire une distinction entre ce qui tait simplement souhaitable et ce qui tait socialement pertinent Les acteurs impliqu s autorit s universitaires fonctionnaires enseignants chercheurs et sp cialistes ont d tous revoir leurs priorit s et s int resser notamment la rentabilit des d penses ducatives L exp rience du pass imm diat qui avait t marqu par une gestion insuffisamment rigoureuse de ressources abondantes fournissait de nombreux exemples d attitudes viter En 1984 le gouvernement mexicain a pris une s rie de mesures ax es sur la qualit et a d bloqu des ressources destin es promouvoir les r sultats indivi duels des membres du corps enseignant Une telle action a donn un coup d
253. ue tat exerce aussi un r le de suivi qui concerne aussi bien les univer sit s et les coll ges publics que priv s Les modalit s sont tr s variables mais comprennent toujours au minimum l autorisation donn e aux tablissements de dispenser des cycles d tudes et de donner aux individus c est dire aux dipl m s l homologation qui leur permettra de travailler dans nombre de domaines professionnels La plupart des observateurs par exemple Ewell 1993 notent une volution continue qui se traduit par une lente accumulation d exi gences suppl mentaires et une surveillance plus troite dans la plupart des tats Il est int ressant de noter dans le contexte de la garantie de qualit que plusieurs Etats ont mis au point des syst mes de suivi fond s sur les indicateurs de performance Comme le montre le tableau 2 la transparence interne suppose un certain nombre de processus qui se recouvrent Au cours d une ann e quelconque un tablissement peut organiser plusieurs examens de programmes et se livrer des activit s d valuation tandis que tous les cours programm s sont valu s et que nombre d enseignants voient leurs r alisations soumises des valuations LE R LE DE L HOMOLOGATION DANS LA GARANTIE DE QUALIT AUX TATS UNIS r guli res Le conseil de direction de l tablissement peut lui aussi proc der d autres valuations Dans leur ensemble les universit s et coll ges am ricains adh rent au p
254. ue pour moi un avantage important Dans l ambiance 355 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 56_ actuelle poque de l ordinateur et de son norme capacit mouliner des chiffres on pense souvent que l opinion ou le jugement clair est d pass L homologation cherche tablir un juste quilibre entre les t moignages quantitatifs et qualitatifs elle utilise une information chiffr e interpr t e par des avis clair s Il n y existe ni notes ni classement En m me temps l homologation a fait le n cessaire pour maintenir les opinions dans des cadres raisonnables Les jugements sont port s dans le contexte de normes sp cifiques labor es au moyen d un processus tr s consultatif Ceux qui jugent sont soumis de nom breuses proc dures de sauvegarde afin de garantir un haut niveau d objectivit L attention s rieuse port e aux proc dures de sauvegarde est un autre point fort de l homologation pratiqu e aux Etats Unis Le nombre de ces proc dures en fait une charge et elles sont forc ment lourdes et on reuses mais il est vital que l on en respecte la n cessit absolue Gr ce ces proc dures chaque tablisse ment ou programme est s r qu il sera quitablement trait Elles contribuent l int grit du processus tout entier Pour ce qui est des points faibles on peut s inqui ter au premier chef de la qualit relativement insuffisante des faits pr sent s l examen d homol
255. ue qui tente de r pondre plusieurs finalit s diff rentes Selon cette conception un tablissement doit tre jug uniquement en fonction de la mission qu il s est choisie et l organisme d homologation ne fixe gu re de limites ce que doit tre cette mission Selon l argument avanc une cole de musique doit tre valu e selon des crit res qui ne sont pas ceux d une cole d ing nieurs L organisme d homologation cherche savoir s il existe une mission pr cise et clairement nonc e s il y a des faits attestant que cette mission est accomplie et si l tablissement dispose des ressources n cessaires pour tre en mesure de s acquitter de cette mission dans un avenir proche On a aussi tent de trouver un moyen terme Selon cette approche l orga nisme d homologation a une s rie unique de normes et de crit res mais chaque tape du processus il y apporte des ajustements mineurs pour refl ter les diff rences entre tablissements Aux Etats Unis on arrive ainsi des situa tions o l quipe des valuateurs peut tre compos e d enseignants venant d tablissements analogues Une quipe charg e d valuer un petit coll ge de cr ation relativement r cente ne sera pas constitu e de professeurs exer ant dans les plus prestigieuses de nos grandes universit s A son tour une universit tr s renomm e s attendra ce que l quipe d valuateurs qui la visitera soit compos e de personnes ayant des ant
256. uelques uns des documents qui furent pr sent s au cours de la conf rence de Mexico en d cembre 1997 Cette conf rence ne comptait pas moins de onze communications d experts et de praticiens du Mexique et galement d autres communications en provenance du Royaume Uni des Etats Unis du Danemark de France et de Su de Le choix d articles publi s dans ce num ro illustre l tendue internationale du champ d action du Programme IMHE Juan Fidel Zorilla pr sente les pro grammes des organismes nationaux d valuation de la qualit au Mexique et les situe dans le contexte des politiques mexicaines d enseignement sup rieur et du souci d valuation de la qualit Christian Thune fournit un tableau contrast des syst mes europ ens de garantie de qualit Elaine El Khawas d crit le r le de l homologation dans la garantie de qualit aux Etats Unis Et Staffan Wahl n d peint le mod le scandinave d valuation Dans les pays Membres de l OCDE les questions de garantie de la qualit conservent une grande importance ainsi qu en t moigne l ensemble des actes de la conf rence dont les articles publi s ici ne sont qu un exemple Les actes sont publi s en espagnol par l UNAM Le r dacteur en chef Gestion de l enseignement sup rieur Novembre 1998 vol 10 n 3 LES SYST MES EUROP ENS DE GARANTIE DE QUALITE DIMENSIONS DE L HARMONISATION ET DE LA DIFFERENCIATION Christian Thune Centre danois pour la garantie de qualit
257. uite des changements qui sont intervenus dans les rapports entre l Etat et les universit s et du passage d un syst me de gestion par l application de r glement une gestion par objectifs ou par r sultats les universit s des pays scandinaves ont gagn en autonomie au cours des ann es 90 En cons quence on a vu s instaurer au Danemark en Finlande en Norv ge et en Su de des syst mes nationaux d valuation dont les m thodes et les champs couverts sont diff rents Cependant ces pays utilisent tous quatre un mod le similaire qui comporte l auto valuation par les tablissements les visites et les valuations conduites par des groupes d gaux et les rapports publics En 1993 le Danemark a instaur un syst me d valuations tournantes compl tes de tous les grands programmes ducatifs La Finlande essaie divers mod les notamment l audit de qualit les valuations d tablissements et de pro grammes Selon la politique adopt e par l Etat toutes les universit s devront se pr ter une forme d valuation au moins d ici la fin de l an 2000 La Norv ge a men bien un projet pilote national d valuation de quelques disciplines Enfin il existe en Su de un syst me d audits de qualit tournants de toutes les universit s un programme d valuation de certains programmes d tudes ou sujets et une valuation des programmes d homologation et de cr ations de chaires dans les coll ges universitaires de petite et de
258. une fusion Goedegebuure 1992 Mulvey 1993 Harman et Robertson Cuninghame 1995 Harman 1996 Ces tudes montrent que si on apporte du sang frais dans un syst me pr sentant d importants conflits culturels et de fortes tensions les chances de cr er une nouvelle identit commune sont meilleures Troisi mement plusieurs ensei gnants ont affirm qu apr s la fusion le temps n cessaire pour mettre au courant le personnel enseignant d j en poste et l inciter penser de nouveaux moyens d laborer des projets de collaboration a absolument manqu Ils ont aussi d clar que presque tout le temps qui leur reste apr s s tre consacr l ensei gnement et la recherche se passe mener bien des t ches administratives et assister des r unions pour essayer de faire fonctionner le nouvel tablisse ment Des enseignants aussi bien que des membres du personnel administratif ont mentionn que les r seaux sociaux fonctionnent mieux au niveau de la gestion qu la base Les liens sociaux entre les intervenants au niveau de la direction semblent solides Mais ces dirigeants effectuent des t ches concr tes qui portent sur le budget et les questions de gestion ce qui facilite la collabora tion Quatri mement un obstacle important l intensification de la collaboration entre les d partements et les campus est l absence de principes communs pour l laboration des plans de travail Il est difficile d changer du perso
259. uparavant ind pendants est rarement consid r e comme une r ussite Goedegebuure 1992 Mulvey 1993 Harman 1996 Mais on peut aussi retourner la m daille et affirmer que la cr ati vit et l innovation p dagogique et scientifique sont indispensables au succ s des nouveaux coll ges multicampus confront s ce genre de probl mes en particulier si l accroissement de l efficacit compte parmi les principaux objectifs de la fusion Nous tudions dans cet article le processus de fusion qui s est d roul au Coll ge Telemark afin de d celer certains des facteurs qui ont entrav les innova tions ou en ont suscit Nous nous servons de la th orie des r seaux comme cadre d analyse la fois pour d finir le terme innovation et pour disposer de diff rentes cat gories d innovation L INNOVATION PAR LA FUSION DONN ES ET M THODES Cet article repose sur deux s ries d entretiens avec des dirigeants du corps enseignant des gestionnaires et des enseignants du Coll ge Telemark conduits en janvier et f vrier 1996 et en f vrier 1997 deux et trois ans respectivement apr s le processus de fusion Au cours de la premi re s rie d entretiens nous avons tent de clarifier l orientation strat gique et p dagogique qu ont souhait suivre les dirigeants du corps enseignant apr s un cycle d valuations externes La seconde s rie d entretiens nous a permis d tudier les effets du processus de fusion au niveau des d pa
260. us car les autres campus et d partements affirmaient qu avec une structure unifi e ils risquaient long terme d tre d plac s Porsgrunn afin d accro tre encore l efficience et de r duire les d penses d administration On peut dire que ce qui s est pass apr s la fusion va dans le sens des all gations des critiques Tout d abord le campus de Porsgrunn est aujourd hui le plus fort sur le plan p dagogique C est le seul qui offre un doctorat en g nie Ensuite sur les quatre centres d excellence que le minist re de l ducation a accord au Coll ge Telemark dans le cadre du concept R seau Norv ge le campus de Porsgrunn en accueille trois technolo gies de protection de l environnement technologies de fabrication et automati sation des processus On peut donc affirmer que le coll ge conna t des innova tions p dagogiques mais que celles ci sont surtout intrad partementales Dans une telle situation on pourrait comme le soutiennent certains critiques ais ment passer l avenir du syst me unifi au syst me unit dominante le campus de Porsgrunn occupant l avant plan Au cours des entretiens beaucoup de dirigeants de l administration et du corps enseignant ont d clar qu ils esp raient viter les tensions lorsque la nouvelle structure organisationnelle a t choisie et faire preuve de flexibilit dans l laboration des nouveaux syst mes et programmes organisationnels et donc cr er un cl
261. us les programmes concernent en g n ral 1 l organisation l administration et la direction du programme 2 les qualifica tions du corps enseignant la charge de travail et autres responsabilit s 3 l admission la r tention et les r sultats des tudiants 4 le contenu des programmes 5 l ad quation des ressources notamment la biblioth que les laboratoires et les quipements 6 les ressources financi res Pour les pro grammes de physioth rapie par exemple plus de 40 crit res d valuation sp ci fiques ont t labor s Les rapports d auto valuation et les visites d examen par les pairs s articulent autour de la n cessit de juger si le programme est conforme chacun de ses crit res On tente aussi d envisager l ventualit de l existence de pr jug s chez les valuateurs Les quipes d examen par les pairs constituent un l ment essentiel de l homologation aux Etats Unis II faut bien comprendre que leurs membres ne sont pas des experts dans l acception troite de ce terme autrement dit ils ne sont pas recrut s sp cialement pour pratiquer l valuation n cessaire l homolo gation Les organismes d homologation ont plut t tendance faire appel des quipes d amateurs qui ont l avantage tant personnellement que collective ment d tre des enseignants ou des administrateurs minents et appr ci s dont les programmes sont semblables ceux qu ils doivent valuer Au plan collectif
262. veau europ en la Commission travaille avec ardeur pour jeter les bases d une coop ration permanente qui est d crite ci dessous dans ses grandes lignes Le transfert d exp riences le futur r seau europ en de la qualit Le transfert des exp riences entre tats membres tait l un des principaux objectifs du projet pilote Dans ce contexte le projet a videmment eu pour effet de permettre un certain nombre d tablissements et d experts dans chaque Etat membre d acqu rir une exp rience de l valuation dont d autres tablisse ments peuvent s inspirer de m me que les autorit s comp tentes Toutefois l un des r sultats les plus importants du projet est le souhait exprim par tous les participants c est dire les tablissements les autorit s nationales et les experts nationaux du domaine de la garantie de qualit de voir se poursuivre la coop ration et le transfert des exp riences dans les structures tablies l occasion du projet pilote Une fois les projets pilotes termin s les organismes de garantie de qualit qui existaient d j dans l Union europ enne se sont rencontr s sur l initiative du VSNU n erlandais La premi re r union a eu lieu Utrecht en 1996 et la deuxi me s est tenue Lisbonne Ces r unions r pondaient la n cessit de disposer d un cadre permettant l change r gulier d informations entre ceux qui ont des responsabilit s administratives et op rationnelles en mati re de ga
263. vent tre dispers es dans les divers d partements de l universit ce qui complique leur regroupement si la coordination du pro gramme n est pas ind pendante de l autorit des d partements Cette analyse sugg re la cr ation d unit s charg es de la mise au point des activit s ducatives et d autres unit s responsables de la conception des acti vit s de recherche Ces unit s doivent tre autonomes par rapport aux d parte ments mais entretenir des liens avec eux afin d obtenir les ressources scientifi ques voulues Ce principe d organisation est tay par certaines pratiques de gestion d entreprise r centes qui tendent concevoir les organismes comme une matrice organis e en termes de domaines de comp tence par opposition aux domaines d activit Ces nouvelles structures ne doivent pas tre rigides Une approche possible est la cr ation d une v ritable organisation au coup par coup comme la d crit Mintzberg o m me la fronti re entre l universit et son environnement serait estomp e et o un r seau d individus et d quipes tabli LES PROBL MES D ORGANISATION DE L UNIVERSIT rait des liens avec les organismes de l ext rieur pour mettre au point et financer de nouvelles activit s d enseignement et de recherche Ce genre d organisation de circonstance appel e aussi syst mes d centralis s de connaissances production Gibbons et al 1994 devrait fonctionner de mani re tr s souple mais un
264. versit doit faire de la recherche fondamentale mais Figure5 Structure de l universit moderne f d rale RECTO RAT Services de support du rectorat 0 0 0 Source Santos 1996 105 GESTION DE L ENSEIGNEMENT SUP RIEUR 106 elle est aussi cens e se pr occuper de l incidence de la recherche sur le d velop pement socio conomique Rosenberg et Nelson 1996 On assiste depuis les vingt derni res ann es une acc l ration du rythme des progr s technologiques Des domaines scientifiques qui existaient peine dans les ann es 60 ont pris une importance consid rable en quelques ann es peine comme c est le cas de l lectronique et de la biotechnologie exigeant des innovations radicales et non plus marginales dans la gestion des comp tences scientifiques des universit s Selon l Unesco 1996 le volume des informations et des connaissances augmente encore un rythme exponentiel Il convient aussi de remarquer la r duction de temps qui se produit entre une d couverte scientifique et la commercialisation des innovations Hounshell 1996 Cette situation a une cons quence importante l h t rog n it croissante des caract ristiques de la recherche Rip et van der Meulen 1996 en ce sens que les cat gories traditionnelles telles que recherche fondamentale et appliqu e ne peuvent plus tre utilis es La vision classique du processus d innovation en tant que mod
265. vin 1996 La r forme englobait les anciens coll ges r gionaux ax s sur les tudes commerciales et les tudes universitaires de premier cycle au nombre de 14 les instituts de formation des enseignants 25 les coles d ing nieurs 15 d duca tion sanitaire 27 et de travail social 3 et divers autres petits coll ges sp ciali s s 14 Beaucoup de nouveaux coll ges 9 issus de la r forme se composent de plusieurs campus leurs coles et leurs d partements sont dispers s dans diff rentes municipalit s Pour atteindre les objectifs de la r forme savoir un accroissement de l innovation de l int gration et de l efficacit ces tablisse ments doivent affronter certains probl mes g n raux Les objectifs d clar s sem blent plus difficiles atteindre dans les coll ges en r seau que dans les coll ges implant s en un seul endroit parce que les d penses de fonctionnement sont probablement plus lev es dans les coll ges multicampus que dans les tablis sements g ographiquement int gr s ce qui soumet le processus d innovation administrative p dagogique et scientifique un surcro t de tension En outre les coll ges multicampus doivent s attaquer galement aux probl mes habituels associ s aux fusions divergences culturelles luttes de pouvoir pour les postes et conflits d influence Au total ces facteurs permettent d expliquer dans une cer taine mesure pourquoi la fusion d tablissements a
266. x tudiants que des programmes peu structur s ne recourir qu des valuations de type additive cours par cours et se pr occuper peu de la reconnaissance que la soci t accorde aux dipl mes d cern s Ce sous mod le serait galement port au nom sans doute d une certaine conception de la libert acad mique et de l autonomie professionnelle mais aussi plus simplement cause des carences actuelles de gestion n accorder que peu d attention la synergie entre les professeurs les charg s de cours les responsables des programmes et des autres agents ducatifs directs Enfin le sous mod le de la priorit de la demande individuelle des tu diants tend souvent ouvrir la voie la fragmentation des cursus et permettre la pr sence dans le m me cours d tudiants ayant des motivations des pr para tions et des objectifs divers II m ne souvent aussi il faut en tre conscient des redites inutiles des pertes de temps des formations mal ajust es et incom pl tes des taux tr s lev s d checs et d abandons ainsi qu un accroissement substantiel des co ts de la formation Le sous mod le de la priorit des demandes sp cifiques de divers sous groupes d tudiants ayant des besoins particuliers Ce troisi me sous mod le enfin privil gie davantage la qualit que la quan tit des services offerts il peut encourager aussi la mise en place de programmes structur s faciliter a
267. xit de l organisation On g re d ordinaire un degr lev de complexit en divisant l organisation en sous unit s dot es d un certain degr d autonomie L int gration de ces deux caract ristiques principales la stabilit et la com plexit conduit la d finition de quatre types g n riques d environnement impliquant quatre types diff rents d organisations comme l indique la figure 1 Un environnement complexe entra ne la cr ation d organisations d centralis es alors que les organisations centralis es sont plus adapt es un environnement simple D autre part un environnement dynamique entra ne la cr ation LES PROBL MES D ORGANISATION DE L UNIVERSIT Figure 1 Organisation organique et centralis e super vision directe Dynamique Exemple f soci t de production musicale Stabilit de l environnement Exemple soci t de ciment Simple standardisation des proc d s Relation entre l organisation et son environnement Organisation organique et d centralis e ajustement mutuel Exemple e soci t de logiciels Organisation bureaucratique d centralis e standardisation des capacit s Exemple h pital universit Complexe Complexit de l environnement Source Adapt d apr s Duncan 1972 d organisations volutives et organiques tandis qu un environnement stable est associ aux organisations bureaucratiques Les m c

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