Comment mesurer la contribution du secteur non structuré à la
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1. Pole 4 COMMENT MESURER LA CONTRIBUTION DU SECTEUR NON STRUCTURE A LA PRODUCTION NATIONALE DANS LES PAYS DU TIERS MONDE BY JACQUES CHARMES Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre Mer Paris This article discusses methods of integrating the informal sector in the national accounts of developing countries This sector defined generally as composed of producers who do not keep ta formal accounts is difficult to capture by usual statistical collection techniques and therefore is often neglected The paper develops the requirements for a direct inquiry approach to obtaining data for this sector emphasizing the need for national exhaustive and periodic coverage It then proceees to propose methods of analysis for informal sector enterprises with and without w fixed locations tailored to the specific characteristics of each trade The final section presents some results of application of the proposed methods in Tunisia and Niger i Dans les pays du Tiers Monde l artisanat de production et de services ainsi que le petit commerce le secteur non structur pour employer un terme g n rique aujourd hui couramment utilis repr sentent des activit s dont il est difficile d imaginer qu elles puissent tre tenues pour n gligeables dans la Comptabilit Nationale Pr cis ment en l absence d enqu tes sp cifiques la m thode de prise en compte retenue est une m thode indirec2. bien circonscrite De ce point de vue il y a bien dualisme D autre part la distinction secteur non structur secteur moderne ne recouvre pas exactement la dichotomie entrepreneurs individuels soci t s et quasi soci t s Bien que de nombreux indices aient montr que le crit re de la taille constituait une bonne approximation il est n anmoins certain que la meilleure solution est celle qui privil gie le crit re de la comptabilit avec bilan seules quelques soci t s de fait pouvant faire exception et ne pas disposer de comptabilit Il n est pas exclus galement que quelques entrepreneurs individuels tiennent une comptabilit conforme au plan comptable mais leur taille les range de fait dans les quasi soci t s En tout tat de cause la connais sance du statut juridique des entreprises qui pourraient faire exception devrait permettre d homog n iser la population des deux secteurs et de r gler les litiges ventuels Quelles que soient les am liorations que l on peut apporter au syst me d int gration du secteur non structur dans les comptes nationaux il est clair que la prise en compte de ce secteur rapprochera les planificateurs des r alit s d une conomie dont la partie immerg e est suffisamment importante pour rendre caduques certaines mesures de politique conomique ou du moins mousser ou d tourner leurs effets attendus Si en effet sans attendre les r sultats de l Enqu te Nationale Tunisienne sur
3. Travail Les activit s mon taires s exer ant dans les domiciles ou de fa on itin rante pisodique ou clandestine constituent le secteur non structur 433 non localis Les activit s non s dentaires selon la d finition du BIT ne constituent qu une partie de cette cat gorie Les activit s de la premi re cat gorie rel vent de la statistique d entreprises alors que les activit s de la seconde cat gorie rel vent de la statistique compara tive et de la statistique des m nages Si les enqu tes statistiques ont naturellement tendance mettre l accent sur la premi re cat gorie d activit s la seconde cat gorie ne saurait tre tenue pour n gligeable puisque au moins pour ce qui concerne le nombre d emplois elle repr sente la partie cach e de l iceberg 56 6 pour cent de l emploi du secteur non structur en Tunisie 54 7 pour cent en C te d Ivoire Niamey les seules activit s non s dentaires repr sentaient en 1981 35 2 pour cent de l emploi du secteur non structur Nous examinerons successivement les deux m thodes d investigation requises pour appr hender ces deux formes du secteur non structur 1 M thode d Analyse du Secteur Non Structur Localis Le syst me d enqu tes relatif l tude du secteur non structur localis comprend trois volets un recensement g n ral des etablissements des monographies socio conomiques de m tiers et des sondages sector
4. Trois Conditions N cessaire l Appr hension du Solde par voie d Enqu tes Directes Sous peine de n aboutir qu repousser la limite partir de laquelle le calcul par solde devient n cessaire l enqu te sur le secteur non structur se doit d tre nationale et exhaustive estimative de la production p riodique a L enqu te doit tre Nationale et Exhaustive Nous avons d j dit que la plupart des enqu tes sur le secteur non structur r alis es en Afrique sous l gide du Bureau International du Travail notamment s taient cantonn es aux capitales Il en r sulte une impossibilit de g n ralisation l ensemble national tant donn que l importance du secteur non structur 431 dans l emploi total n est pas connue et que par ailleurs les structures de production ou de prix peuvent tre extr mement diff rentes d une r gion l autre La r alisation de l enqu te au niveau national est donc une condition indispensable l int gration du secteur non structur dans les comptes nationaux Mais ce n est pas une condition suffisante En effet l exhaustivit de l investiga tion peut ne pas tre assur e puisque par n cessit l enqu te ne peut porter que sur les tablissements conomiques qui sont parfaitement localis s En ce sens les activit s dites non s dentaires que l on rencontre fr quemment dans les pays africains au Sud du Sahara sont
5. consommation de mati res premi res Pour les branches productives bois cuir m tal boulangerie cette m thode consiste reconstituer la valeur des achats des mati res premi res sur une ann e ou sur une p riode significative que l on extrapole partir des variations saisonni res faire le rapport de cette valeur la mati re premi re contenue dans une unit du produit le plus couramment fabriqu et multiplier ce rapport par le prix unitaire de ce m me produit Pour le commerce il s agit d une estimation du chiffre d affaires par les achats 6 3 j EF La main d oeuvre d apprentis est souvent utilis e aux m mes t ches que la main d oeuvre salari e et certains artisans peuvent embaucher de nouveaux apprentis plusieurs mois avant le d part pr vu de leurs apprentis form s cf Charmes J 1980 Les contradictions du d veloppement du secteur non structur Revue Tiers Monde Vol XXI n 82 pp 321 335 On obtient de cette mani re une production en volume en quivalents du produit le plus courant 440 Chiffre d affaires d clar Le relev par p riode significative de la production en volume ou en valeur ou des ventes pour les services et le commerce permet d obtenir une d claration directe par application du coefficient de variations saison ni res Chiffre d affaires calcul par la capacit de production Pour tous les secteurs productifs ce
6. et de son m nage Car si l on constate g n ralement une absence de comptabilit dans le secteur non structur et pour cause puisque c est l un des crit res de d finition cette absence n est jamais totale Il existe la plupart du temps un embryon de comptabilit m me non crite par exemple la m thode de fixation du prix en fonction du co t de la mati re premi re ou du temps n cessaire L objectif des enqu tes sur le secteur non structur est pr cis ment d lucider ces mani res de compter et de convertir dans les termes des plans comptables cette comptabilit embryonnaire adapt e aux contraintes et au niveau des entrepreneurs du secteur non structur 2 M thodes La cl qui permet d op rer cette conversion est la connaissance du rythme de l activit En effet si le chiffre d affaires annuel est bien un concept op ratoire et significatif pour analyser l activit d un petit entrepreneur si petit soit il il est clair toutefois qu un tel concept n a certainement pas du moins pas souvent une signification tr s vidente pour cet entrepreneur qui n est soumis aucun cycle annuel pas m me celui de l imp t auquel il chappe le plus souvent et encore moins celui de la comptabilit Faute de ce minimum de signification concr te l entrepreneur ne peut r pondre sur ce point quelle que soit par ailleurs sa bonne volont Le probl me consiste donc essayer de rec
7. 15 20 1982 429 0 R S T 0 M Fonds Documentaire GAN De votex gt Cpte 3 BA de ce fait la contribution du secteur saisie par voie directe a pu se r v ler moins importante que son estimation par voie indirecte enfin les progr s de l industrialisation taient cens s faire passer au second plan des activit s consid r es comme traditionnelles et donc signes anti nomiques du progr s Aussi apr s la p riode qui voit le lancement d enqu tes sur l artisanat dans un assez grand nombre de pays l enthousiasme retombe et l on en revient aux anciennes m thodes d estimation indirecte utilisant toutefois certains r sultats acquis par les enqu tes quand on n en vient pas n gliger purement et simplement la contribution de ce secteur Cependant partir du milieu des ann es 70 l importance de l exode rural et de la croissance urbaine va sensibiliser les planificateurs aux probl mes de l emploi et comme les enqu tes sur l emploi ou les recensements de population ne d bouchent pas sur les taux de ch mage tr s lev s qu on attendait on en d duit qu il existe toute une frange de la population qui est employ e ou sous employ e dans un secteur que l on qualifie de non structur pour la seule raison qu on l a n glig jusqu alors Cette fois ci c est sous langle de l emploi qu est appr hend le secteur le comptable national reste provisoirement l cart de cette seco
8. cepts servant valuer la production du secteur artisanal et qui risquent de n aboutir qu des d clarations fortement sous estim es et peu cr dibles Ainsi l estimation globale de la production implique t elle une harmonisa tion des d finitions et une adaptation des concepts et m thodes d observation c L enqu te doit tre P riodique Il n est pas possible de consid rer que le secteur non structur repr sente toujours la m me proportion de l activit des branches dans toutes les conjonc tures et quelle que soit l volution g n rale de l conomie On peut m me penser que ce v ritable poumon de l conomie volue plus vite que le secteur moderne dans les branches en expansion et r gresse plus rapidement dans les branches en crise D o la n cessit de proc der des enqu tes sur le secteur non structur date r guli re ne serait ce que parce que la base de sondage devient rapidement caduque Certes la fr quence ne saurait tre aussi forte que dans le secteur moderne et il n est pas possible d envisager des enqu tes annuelles La p rio dicit des Recensements de Population 10 ans semble trop longue mais elle peut tre acceptable d faut d une p riodicit quinquennale qui semble mieux adapt e ce genre d investigation Sans doute a r alisation d un Recensement d Etablissements doit pousser la mise en place d un Fichier National des Entreprises et des Etablisse
9. de la comptabilit nationale passera donc par l observation d taill e des co ts et des temps de production unitaires dans le premier cas par l tablissement d taill sur une p riode d un mois d un calendrier hebdomadaire des op rations de production de service ou de commerce et de leurs co ts dans le second cas Dans les deux cas les variations saisonni res de l activit sont appr hend es de fa on d taill e C est donc un tel sch ma qui est suivi dans l laboration des questionnaires des enqu tes sur le secteur non structur En th orie chaque branche d activit requiert un questionnaire appropri En fait dans une Enqu te Nationale par souci de simplification et pour tenir compte des situations extr mement diverses que l on est susceptible de rencontrer au sein m me d une branche on optera pour trois grands types de questionnaires branches manufacturi res branches de service et commerce dans lesquels l unit de temps n est pas fix e mais laiss e au choix de l enqu t le manuel d instructions permettant aux enqu teurs de se familiariser avec les principaux comportements observ s dans les diverses branches du secteur non structur L exp rience acquise lors des enqu tes monographiques puis lors des enqu tes sectorielles pilotes nous am nent mettre en oeuvre trois m thodes d valuation de la production ou du chiffre d affaires chiffre d affaires calcul par la
10. en r alit relativement bien localis es les tabliers de Niamey ainsi appel s parce qu ils exercent leur activit de com merce service ou production sur des tables install es m me la rue ne sont pas v ritablement des ambulants et leur recensement ne pose gu re de difficult s En revanche des activit s de type artisanal tout aussi peu n gligeables s exercent de fa on ambulante itin rante ou non s dentaire BTP notamment ou encore domicile tissage confection La difficult qu il y a localiser ces activit s qui changent constamment de place ou qui ne sont pas visibles de la voie publique oblige proc der des investigations indirectes La seule fa on de saisir ces activit s tant les enqu tes aupr s des m nages et celles ci ne pouvant se limiter ces seules cat gories seule une d marche comparative dont nous exposerons plus loin la m thode permet d assurer l exhaustivit de l investigation b L enqu te doit permettre d aboutir une Estimation Globale de la Production Si la r alisation de l enqu te au niveau national permet d assurer une bonne repr sentativit de l chantillon tir encore faut il veiller la compl mentarit des sources Dans chaque branche on peut en g n ral distinguer grosso modo trois cat gories d entreprises ou d ateliers selon les modalit s d exercice les entreprises modernes qui g n ralement tiennent une comptabi
11. enser les cycles auxquels il est soumis et qui d terminent en grande partie son comporte ment et finalement sa mani re de compter car il s agit bien d aboutir en fin de compte une quantification en termes mon taires Ces cycles peuvent tre multiples et interf rer entre eux c est de leur r sultante que d pend le rythme de l activit Certains de ces cycles sont li s l activit elle m me cycle saisonnier des commandes cycle al atoire des approvisionnements et des p nuries D autres sont li s au comportement de l entrepreneur cycle de l apprentissage cycle du stockage Certains sont susceptibles de r gulation c est le cas par exemple du 439 cycle de l apprentissage c est aussi celui du cycle des approvisionnements r gul par une politique de stockage que certains artisans peuvent se permettre con trairement d autres court de liquidit s Dans la plupart des cas l absence ou la difficult de r gulation entra ne un raisonnement en termes unitaires unit de fabrication chambre coucher pour l b niste r vision de moteur pour le garagiste ou multiple de cette unit dans le cas du travail en s rie 100 paires de chaussures unit de temps la semaine pour les fabricants de chaussures les garagistes ou les petits commer ants La collecte des donn es dont l agr gation ou l extrapolation nous conduira aux l ments r put s op ratoires du point de vue
12. es qui a t consacr e la reconstitution sur une base ventuellement largie du capital et donc par diff rence la part qui revient l entretien de l unit de 441 consommation laquelle appartient le vendeur les variations quotidiennes hebdomadaires et mensuelles de ces recettes on peut relever enfin la valeur du capital et sa r partition selon le prix d achat entre le principaux produits L activit commerciale r alis e par les non s dentaires vient ainsi ajouter une marge commerciale suppl mentaire au commerce ordinaire gr ce un change ment d chelle dans les unit s de produits vendus la cigarette au lieu du paquet la mesure d huile au lieu du litre etc 3 R sultats Les r sultats les plus significatifs sont ceux de l enqu te Tunisienne Il est encore pr matur de donner les r sultats de l enqu te nationale sur les activit s conomiques en cours de r alisation en 1982 83 mais les r sultats des enqu tes pilotes men es dans les branches Bois Ameublement Cuir et Chaussures et R paration m canique donnent une bonne id e de l importance des r ajustements n cessaires Les comptables nationaux de l INS ont tabli les Comptes 1977 pour ces trois branches en distinguant secteur non structur et secteur moderne selon la d finition moins de 10 emplois 10 emplois et plus Le tableau no 1 donne les principaux r sultats de ces travaux pour l
13. es activit s mon taires C est le cas notamment des femmes et filles d exploitants agricoles en milieu urbain les femmes au foyer peuvent pratiquer des activit s artisanales de tissage ou de confection non toujours 437 destin es aux besoins imm diats du m nage autoconsommation Mais le secteur non structur non localis n est pas uniquement compos de ces femmes au foyer il comprend aussi des travailleurs oeuvrant dans des ateliers clandestins ou itin rants ou du moins situ s de telle fa on qu ils chappent la vigilance des enqu teurs mais qui se d clarent actifs dans une enqu te aupr s des m nages de la m me mani re que se manifestent des travailleurs qui n ont pas t d clar s par leurs patrons lors du recensement des tablissements L tude approfondie des r sultats du recensement de la population ne permet pas de d nombrer directement cette population flottante mais son estimation est obtenue en retranchant de la population active totale par branche d activit les effectifs recens s dans les tablissements A d faut de recensement de population on peut utiliser toute autre source cens e tre plus exhaustive en particulier les enqu tes sur l emploi aupr s des m nages N anmoins il convient d admettre que la qualit des relev s concernant l activit des individus laisse souvent d sirer dans les recense ments des pays d Afrique au Sud du Sahara De ce point de vue les recen
14. es trois branches consid r es sous leurs deux composantes TABLEAU 1 CHIFFRE D AFFAIRES VALEUR AJOUT E ET REVENU BRUT DANS LE SECTEUR NON STRUCTURE ET LE SECTEUR MODERNE DES BRANCHES BoO s CUIR ET MECANIQUE EN TUNISIE EN 1977 EN 1000 D AUX PRIX COURANTS 1977 Valeur ajout e Chiffre Revenu ou d affaires Totale Par t te exc dent brut Bois Ameublement Secteur non structur 24 921 13 366 1 012 10 005 Secteur moderne 19 205 6 881 1 215 1 634 Ensemble 44 126 20 247 1 073 11 639 Cuir Chaussures Secteur non structur 15 018 5 513 1 662 4 457 Secteur moderne 21 590 7 124 1 911 1 728 i Ensemble 36 608 12 637 1 794 6 185 3 R paration m canique Secteur non structur 27 073 10 023 1 023 7 829 Secteur moderne 5 749 1 1 1 ai Ensemble 32 822 1 1 1 1 La Comptabilit Nationale Tunisienne traitait jusqu maintenant le secteur des services de fa on globale et indiff renci e Il n est donc pas possible du conna tre le valeur ajout e par la branche r paration m canique SEn 1977 le secteur non structur non localis n a pas t pris en compte Mais pour les trois brafches consid r es cette composante du secteur non structur est peu importante 442 Il ressort de ce tableau que la valeur ajout e par les branches Bois Ameublement et Cuir Chaussures dans la Production Int rieure Brute tait
15. fet des informations qui doivent tre relev es dans le questionnaire du recensement parall lement au nom ou la raison sociale l adresse et l activit normalis es Outre cet avantage d aider la d termination priori du champ d extension du secteur non structur le recensement des tablissements doit galement permettre d estimer les effectifs de main d oeuvre travail lant domicile ou de fa on clandestine par une d marche comparative que nous examinerons ci apr s au paragraphe II 2 Les monographies socio conomiques de m tiers repr sentent une contri bution sociologique l investigation statistique L id e d un questionnaire unique pour toutes les branches du secteur non structur doit d embl e tre cart e et le r le des monographies est entre autres objectifs de permettre l laboration de questionnaires statistiques adapt s aux r alit s de chaque m tier ou de chaque activit en fournissant une connaissance qualitative pr alable de ces r alit s Proc dant par entretiens au magn tophone d une nombre restreint d artisans les monographies ne visent pas l extrapolation cependant les artisans interrog s choisis par relation sont cens s repr senter le plus grand nombre de cas possibles par rapport aux quelques caract ristiques connues comme pouvant tre des facteurs de diff renciation activit effectifs composition de la main d oeuvre localisation g ogra
16. iels Le recensement g n ral des etablissements est videmment la cl de voute du syst me puisqu il permet de d nombrer pr cis ment l effectif des unit s concern es effectif rarement connu avec pr cision en faison du caract re g n ralement partiel des enqu tes industrielles artisanales ou commer ciales Le fait de ne pas fixer a priori un crit re de d limitation entre artisanat et industrie entre secteur non structur et secteur moderne autorise en effet la collecte proc der un ratissage g ographique complet par le porte porte en parcourant les lots dans toutes leurs dimensions tages sous sols arri re cours etc Cette d marche exhaustive qui gagne se fonder sur les travaux pr liminaires de pr d nombrement et de cartographie des recensements de population pr sente deux difficult s tout d abord il n est pas toujours ais de distinguer les tablissements des domiciles en particulier lorsqu une porte donnant sur la voie publique est ferm e on ne peut savoir a priori si elle ouvre sur un domicile ou un tablissement ce qui implique une multiplication des passages ou une enqu te de voisinage En second lieu le porte porte implique que l unit d observation soit le local partir duquel il est n cessaire de reconstituer l entreprise Or l une des caract ristiques du secteur non structur est pr cis ment d clater l entreprise en multiples tablissements q
17. les Activit s Economiques on met quelques hypoth ses sur le niveau de la valeur ajout e par t te des autres branches du secteur non structur on peut estimer que la valeur ajout e des branches manufacturi res tait sous estim e en 1977 de pr s de 46 pour cent C est dire qu apr s prise en compte du secteur non structur du B timent des Services et du Commerce la r valuation serait au bas mot d au moins 10 pour cent de la PIB Encore ce pourcentage ne 443 mesure t il pas la contribution du secteur non structur la formation de la PIB Il n est qu une mesure de l erreur due l inadaptation des concepts et m thodes de collecte utilis s jusqu pr sent Par l il ne s agit pas de trouver une m thode permettant de gonfler l valuation des PIB dont les taux d accroissement en valeur r elle ont f cheuse ment tendance diminuer mais bien de prendre conscience que la richesse se cr e ou que le d veloppement s op re en des lieux et par des moyens que l imagination des planificateurs n a pas toujours pu pr voir ou prendre en compte r duite qu elle tait par l insuffisance des donn es statistiques disponibles K 5 d amp 444
18. lien fonctionnel entre les deux secteurs en ce sens que le secteur non structur assure une reproduction bon march de la force de travail et est ainsi n cessaire la reproduction du secteur moderne ou l accumulation qui s y d veloppe Mais c est l le type m me de la th se non falsifiable dont parle Karl Popper la proposition est tellement g n rale qu elle est obligatoire ment v rifi e si le secteur non structur existe c est bien videmment parce qu il remplit un tel r le En fait le concept de secteur non structur est l instrument d une d marche purement empirique est non structur ou informel tout ce qui n entre pas dans les cadres les structures les formes institutionnels l gaux de l activit conomique et donc par voie de cons quence tout ce qui n entre pas dans les cadres de quantification classique de l conomie autrement dit tout ce qui n est pas saisi par la comptabilit nationale et la statistique classiques c est pr cis ment le solde que l on va tenter d appr hender directement par voie d enqu te Il en r sulte une tr s grande h t rog n it des activit s concern es et de leurs modalit s d exercice et la n cessit d adopter des m thodes d appr hension sp cifiques chaque type d activit Les conditions n cessaires l appr hension du solde vont nous permettre de revenir sur cette diversit 2 Les
19. lit conforme au plan comptable m me si certains de ses l ments laissent d sirer et dont les documents comptables bilans font assez souvent l objet d une exploitation r guli re et syst matique les ateliers artisanaux qui ne tiennent pas de comptabilit traditionnelle ment d finis d apr s un crit re de taille moins de 10 emplois par exemple et sur lesquels portent en g n ral les enqu tes artisanat classiques l artisanat domicile qui rel ve de l unit d observation m nage et non plus entreprise G n ralement on constate une absence d harmonisation dans les d finitions du secteur moderne et de l artisanat donnant lieu des investigations s par es et rarement coordonn es D o le risque de double compte entreprise de moins de 10 emplois tenant une comptabilit et d j prises en compte dans l exploitation des bilans ou d exclusion entreprises de plus de 10 emplois ne tenant pas de comptabilit D autre part les enqu tes artisanat incluent quelquefois dans leur champ le travail domicile mais le m lange des pentos entre entreprises et m nages n est pas un gage d exhaustivit lPuisqu une enqu te aupr s des m nages ne peut gu re proc der autrement que par sondage ar olaire 432 Tous probl mes qui rendent difficile l estimation globale de la production Estimation elle m me ob r e par le d faut d adaptation des m thodes et con
20. ments dont la mise jour permettrait d viter le renouvellement trop fr quent de lourdes op rations censitaires Cependant l utilisation d un fichier inter adminis tratif a des fins statistiques pr sente de nombreuses difficult s l exp rience du fichier SIRENE en France le prouve Particuli rement dans le cas d un pays en voie de d veloppement la partie non structur e du fichier se p rime extr mement vite sans que les sources autres que statistiques permettent d y parer Le renouvellement des recensements d tablissements est donc une n cessit qu il n est gu re possible d viter et qui permet en outre de proc der d utiles comparaisons avec les donn es des Recensements de Population Il DESCRIPTION D UN SYST ME D ENQU TES POUR L OBSERVATION DU SECTEUR NON STRUCTUR Le concept empirique de secteur non structur recouvre des situations tr s diverses qu il ne peut tre question d appr hender de fa on int gr e et unitaire et que Pon peut classer en deux grandes cat gories requerrant des investigations sp cifiques particuli res Les activiti s s exer ant plus ou moins officiellement dans des locaux ou des tablissements sp cifiquement pr vus cet usage constituent ce que Pon a appel le secteur non structur localis et recouvrent le champ des enqu tes artisanat classiques ou encore les activit s dites s dentaires dans les enqu tes du Bureau International du
21. nde g n ration d enqu tes sur le secteur non structur d autant plus que l on pr tend que les emplois dans ce secteur pour tre en nombre tr s important n en sont que moins productifs N est ce point d ailleurs les adeptes de la th orie du ch mage d guis et du sous emploi qui ont d busqu ce nouvel acteur du d veloppement ou du sous d veloppement Du fait m me de leur origine ces enqu tes sur le secteur non structur restent limit es aux grands centres urbains et continuent d utiliser des concepts et des m thodes classiques et donc inad quats deux facteurs qui occultent l importance de la participation du secteur non structur la formation du produit national Cependant au cours des derni res ann es les services de planification de plusieurs pays africains se sont lanc s dans des op rations de collecte visant mieux appr hender la participation du secteur non structur la production nationale et permettre son int gration dans les Comptes Nationaux La Tunisie et la C te d Ivoire ont entrepris presque simultan ment en 1976 des Recensements d Etablissements sur tout le milieu urbain de leur territoire la C te d Ivoire allant m me jusqu recenser les activit s non s dentaires c est dire les activit s ne s exer ant pas dans des locaux fixes marchands ambulants ou sp cialement destin s cet effet travail domicile La Tunisie r alisait ensuite des enqu tes pilotes da
22. ns certaines branches sp cifiques du secteur non structur Bois Cuir M canique 1977 79 puis g n ralisait l enqu te l ensemble des branches du secondaire et du tertiaire Enqu te Nationale sur les Activit s Economiques 1982 Le Niger s inspirant des exp riences pr c dentes r alisait en 1981 82 un Recensement des activit s et des enqu tes de branches tant sur les activit s s dentaires que sur les activit s non s dentaires de la ville de Niamey Ce sont les enseignements de ces exp riences que nous allons essayer de tirer ici en faisant ressortir leur vocation g n ralisation et en montrant comment 430 traiter les sp cificit s r gionales ou nationales dans un cadre suffisamment large pour tre adapt sans mettre en p ril la possibilit de g n raliser la m thode d enqu te I D FINITION DU SECTEUR NON STRUCTUR ET CONDITIONS DE SON INT GRATION DANS LES COMPTES NATIONAUX 1 D finition 299 Non structur ou informel ne signifie videmment pas non organis Comme on s en doute toute activit quise caract rise par une certaine expansion ou qui perdure tout simplement est organis e Non structur ne veut pas dire non plus coup de sans relation avec le secteur moderne de l conomie C est sur ce sujet qu ont lieu les discussions les plus byzantines sur le dualisme dont serait ent ch le concept Il est vident qu il existe un
23. nsiste bien saisir le rythme de l activit tudi e et appuyer le questionnaire sur cette base solide C est en effet dans ce principe que r side la force du questionnaire mais aussi sa difficult Un autre principe consiste tenir compte de la quantit du travail incorpor e dans le produit fabriqu ou le service rendu par l activit tudi e Enfin le dernier principe consiste proc der des raisonnements et des relev s en termes unitaires unit de produit ou unit de temps selon qu il s agit d une production de biens ou d une production de services Les sondages sectoriels se fondent sur les enseignements des monographies et sur les questionnaires qui en sont issus Un principe essentiel respecter est la compl mentarit du champ de ces sondages avec celui de la collecte organis e pour le secteur moderne Dans la plupart des pays africains les statistiques d entreprises sont tablies en l absence d enqu tes industrielles r guli res partir des d clarations statistiques et fiscales Si les informations collect es par ces d clarations sont satisfaisantes pour le comptable national du point de vue de la forme des questions et non des r ponses qui y sont apport es on pourra reprendre cette d claration et la remplir aupr s de l ensemble des entreprises de 10 emplois et plus recens es mais absentes des fichiers administratifs l exp rience montre que ces entreprises ne s
24. ont pas peu nombreuses et qu une bonne partie d entre elles sont susceptibles de fournir des donn es comptables d j labor es Quant aux autres c est le questionnaire secteur non structur qui leur sera soumis Le choix de ce questionnaire doit videmment tre justifi car il est adapt aux entreprises de taille modeste Pour les entreprises de moins de 10 emplois il est proc d un sondage dont le taux varie en fonction des strates activit nombre d emplois localisation g ographique de fa on assurer la repr sentativit des principales branches d activit et ventuellement des r gions g ographiques Le questionnaire secteur non structur est donc pos par enqu te directe aupr s de cet chantillon Ce questionnaire se caract rise dans ses trois versions branches manufacturi res commerce services par un tronc commun emploi et r mun rations capital et investissements charges diverses opinion et divers et une partie sp cifique concerne l valuation du chiffre d affaires et de la production sur laquelle nous reviendrons ci apr s i Alors que dans une phase exp rimentale on peuts efforcer d laborer des questionnaire sp cifiques chaque branche d activit on veillera dans une enqu te nationale homog n iser la d marche ce qui implique par exemple que le tableau des co ts de production n num re pas au pr alable 436 les principales mati res premi re
25. phique Les monographies sont r alis es dans les principales branches d activit pour lesquelles le recensement des tablissements montre que les Rene unit s sont dominantes soit en nombre soit en emplois Les m thodes d valuation de la production de la valeur ajout e et des b n fices sont test es au cours des entretiens monographiques d un entretien ou d un artisan l autre une question vis e quantitative dont la r ponse n est pas jug e satisfaisante est pos e sous une autre forme ou par un autre biais apr s que les raisons invoqu es par un pr c dent artisan pour justifier sa difficult r pondre aient t soumises l artisan nouvellement interrog Ainsi par recoupements successifs et cueils sur des contradictions en cha ne la r alit du comportement des petits ateliers s claire progressivement et par la m me occasion la forme des questions pertinentes 5 A t C1 Le recensement fait ainsi appara tre un secteur de transition solution de continuit entre secteur non structur et secteur moderne que les enqu tes classiques tiennent pour inexistant 435 Bien que la formalisation en un questionnaire statistique soit n cessaire ment appauvrissante num ration des quelques principes qui pr sident sa mise en oeuvre permet de comprendre les m thodes de calcul des agr gats que nous exposerons la section III 2 Le principe sans doute le plus important co
26. qu il soit possible d en tirer un chantillon repr sentatif On ne peut donc que se baser sur les r sultats du recensement de la population pour savoir que ces activit s sont particuli rement d velopp es dans telle et telle r gion g ographique o l on proc dera donc des monographies qui pr senteront cette particularit d int grer un question naire quantitatif simplifi permettant d aboutir aux l ments recherch s et notamment au temps consacr par jour par semaine ou par mois au travail domicile la productivit par personne et par unit de temps tant peu variable 438 t III L INT GRATION DU SECTEUR NON STRUCTUR DANS LES COMPTES NATIONAUX PRINCIPES M THODES R SULTATS 1 Principes S agissant d appr hender des activit s mon taires habituellement n glig es par manque de connaissance il n est pas tant question d adapter les cadres comptables une r alit qui se situerait en dehors que d adapter les m thodes et techniques de collecte afin de faire entrer cette r alit dans les cadres comp tables pr existants La comptabilit d entreprise dont la comptabilit nationale n est somme toute que l agr gation est en effet un instrument au service du comportement de maximisation du profit ou tout le moins du revenu pour les entrepreneurs individuels La proposition reste vraie m me lorsque ce revenu parvient tout juste subvenir aux besoins de l entrepreneur
27. s de la collecte le menuisier d clarera par exemple les diverses cat gories de bois qu il a achet es le res taurateur num rera tous les produits ou cat gories de produits achet s au cours de la p riode de relev et d passer le niveau de d tail pr vu dans la nomenclature des produits utilis e Dans le case du travail domicile le fait qu il s agisse d une activit temps partiel et pourrait on dire temps perdu n implique pas qu il n y ait pas une certaine r gularit de l activit bien au contraire et il est relativement simple de savoir le type de produit fabriqu le temps de travail n cessaire sa r alisation et la quantit et le co t de la mati re premi re n cessaire Dans le cas de la confection des tapis par exemple la femme d clarera qu elle fait en moyenne tant de lignes par jour et qu un tapis de tant de m pour lequel elle dispose de tant de mati re premi re lui rapportera telle somme Les activit s non s dentaires qui sont essentiellement des activit s commer ciales sont soumises deux cycles principaux celui des recettes et celui des besoins mon taires de l unit de consommation laquelle appartient le vendeur Ces activit s peuvent tre appr hend es partir de questionnaires tr s simples qui rel vent le montant des recettes sur une p riode de r f rence journ e d hier ou semaine coul e selon le type de produits vendus la part de ces recett
28. s et consommations interm diaires utilis es Il revient l enqu teur d en dresser la liste sur le tableau appropri au moment du passage du questionnaire De la m me fa on le choix de la p riode de r f rence servant tablir le rythme de l activit est laiss e l initiative de l enqu teur en fonction de l activit sur laquelle porte son investigation Les pr cisions qui font ainsi d faut sur les questionnaires auront t report es dans les manuels d instructions aux enqu teurs tr s d taill s et une certaine sp cialisation sera op r e entre les enqu teurs afin d initier pr alablement les quipes aux corps de m tiers qu elles auront enqu ter Il va sans dire que la limite moins de 10 emplois 10 emplois et plus n est pas imp rative Cette limite doit tre fix e par les r sultats du recensement des tablissements et doit correspondre nettement au passage d une structure une autre Ainsi dans le cas de la Tunisie jusqu 10 emplois la proportion des salari s est toujours inf rieure 50 pour cent des effectifs cependant que la proportion des apprentis est toujours croissante et importante enfin cette limite est la borne sup rieure du seuil fiscal au del duquel l entrepreneur passe de l imposition au forfait l imposi tion sur le chiffre d affaires En tout tat de cause la forme du questionnaire avec bilan sans bilan n est pas contraignante et si l on tro
29. sements d tablissements permettent d approcher de fa on plus s re la r alit de l emploi urbain Dans ces pays d ailleurs l essentiel du secteur non structur non localis est constitu par les activit s non s dentaires susceptibles d tre recens es au m me titre que les s dentaires Les monographies socio conomiques sont dans le cas du secteur non structur non localis le seul moyen d estimer la productivit des travail leurs concern s du moins pour ce qui concerne le travail domicile car l on peut faire l hypoth se sans grand risque de se tromper que les travailleurs clandestins ou non d clar s ont une productivit tr s proche de celle du secteur non structur localis dans la branche correspondante Et par ailleurs les activit s non s dentaires sont susceptibles d tre couvertes par questionnaire simplifi Le travail domicile ne peut videmment tre trait de la m me mani re puisqu il s agit nous l avons d j dit de femmes au foyer dont ce n est pas l unique occupation et qui peuvent donc consacrer un temps variable l activit de tissage ou de confection La m thode id ale consisterait en l occurrence pratiquer un sondage statistique aupr s des m nages Mais cela s av re impossible puisqu on ne peut conna tre la population m re des m nages ayant un ou plusieurs de ses membres pratiquant une activit domicile avec suffisamment de pr cision pour
30. sous estim e respectivement des 2 3 et des 3 7 C est dire l importance des r visions auxquelles devra tre conduit le planificateur Les r sultats de l enqu te r alis e Niamey en 1982 ne sont pas moins tonnants Le revenu moyen de l entrepreneur du secteur non structur y atteint un niveau 2 5 fois sup rieur au salaire maximum de base du secteur moderne Pour le seul secteur non structur non s dentaire tabliers il tait 2 1 fois sup rieur On remarquera que dans leurs premiers travaux les comptables nationaux ont opt pout l tablissement de comptes de branches distinguant secteur non structur et secteur moderne Cependant cette distinction ne peut tre maintenue dans l tablissement du Tableau d Entr es Sorties car les enqu tes n ont pas relev l origine des consommations interm diaires ni la destination des produits l faut dire que ces relev s auraient consid rablement alourdi la collecte moins de se contenter de r ponses globales approximatives Il est clair toutefois que le secteur non structur s approvisionne prioritairement en son sein par l inter m diaire de petits commercants revendeurs assurant la liaison avec les four nisseurs oblig s du secteur moderne grandes entreprises ou de l ext rieur importateurs Le secteur moderne quant lui ne s approvisionne pas aupr s du secteur non structur sauf cas de sous traitance organis e et g n ralement
31. te qui value la contribution de l artisanat i de production par solde partir des consommations interm diaires la contribu tion de l artisanat de services partir de donn es pas toujours tr s rigoureuses sur l emploi et les revenus le commerce tant valu en appliquant les taux de marge aux productions et aux importations Ces m thodes indirectes ont g n ralement eu pour r sultat de faire appara tre la contribution du secteur artisanal la production comme relative ment importante et de susciter le lancement d une premi re g n ration d enqu tes sur l artisanat S il n est pas douteux que les m thodes directes par voie d enqu tes sont toujours pr f rables aux m thodes indirectes on pouvait n anmoins l gi timement tre amen se demander si l importance des moyens n cessit s par la mise en oeuvre de telles enqu tes sp cifiques en valait la chandelle Plusieurs raisons poussaient en ce sens at ane an tout d abord le secteur artisanal et le petit commerce sont par nature rebelles l appr hension statistique Et ils le sont d autant plus qu il n est pas fait d effort pour adapter les concepts et m thodes d enqu tes aux r alit s sp cifiques de ces activit s conomiques Version remani e d une contribution pr sent e la Conf rence R gionale Africaine de l International Association for Research on Income and Wealth IARIW ECA Douala Novembre
32. tte m thode consiste attribuer un coefficient de productivit chaque travailleur de l atelier en fonction de sa qualification Le coefficient de productivit de l atelier ainsi obtenu est transform en capacit de production en le multipliant par le nombre de jours travaill s En rapportant ce chiffre le temps de travail effectif pond r par la productivit n cessaire la fabrication du bien le plus courant on obtient la production potentielle en volume que l on valorise par le biais du prix unitaire L estimation finalement retenue est la plus forte des deux estimations les plus proches puisqu il y a alors un indice de coh rence dans les r ponses D s lors les principaux l ments n cessaires l tablissement des comptes d agent et du tableau d entr es sorties peuvent tre calcul s la structure des co ts unitaires est appliqu e la production en volume pour en d duire le montant des diverses consommations interm diaires cependant que les charges diverses salariales ou fiscales ne posent pas de difficult s particuli res Dans la plupart des cas le niveau de d tail obtenu n a rien envier au secteur moderne parfois m me il est plus grand et il est n cessaire d agr ger En effet tant donn que les relev s se font sur une unit de produit ou sur une p riode de temps relativement courte les consommations interm diaires peuvent tre tr s d taill es pour les n cessit
33. ui passent plus facilement inaper us 2cf Charmes J Domenach H et Guengant J P 1982 Etudes sur l emploi aux Antilles et en Tunisie Sous emploi secteur non structur migration INSEE Collection Archives et Documents n 54 cf Tableau p 85 cf O Kako L attraction des capitales Le cas d Abidjan in Vivre et survivre dans les villes africaines PUF 1982 pp 137 146 Da Minist re de Plan Etude du secteur non structur de la ville de Niamey Recensement des tablissements commerciaux artisanaux et industriels de la ville de Niamey 1981 113 p 434 LS C est pourquoi le recensement des tablissements doit servir de base la constitution d un Fichier National d Entreprises Une telle op ration implique en effet qu il soit proc d la normalisation des adresses et des noms propres ce qui a permis de constater lorsque l exp rience a t tent e comme en Tunisie qu un nombre non n gligeable de petits tab lissements font partie int grante d entreprises appartenant des personnes physiques identiques D s lors le crit re de la taille moins de 10 emplois 10 emplois et plus perd une partie de sa valeur quant la d limitation du secteur non structur au profit du crit re de comptabilit L effectif de la main d oeuvre et sa composition salari s apprentis aide familiaux saisonniers la tenue ou non d une comptabilit avec bilan ou simplifi e sont en ef
34. uve dans l chantillon des entreprises de moins de 10 emplois une entr prise qui tient une comptabilit on lui soumettra le questionnaire avec bilan correspondant la d claration administrative et inversement si parmi les entreprises de 10 emplois et plus il en est qui ne tiennent pas de compatibilit c est le questionnaire secteur non structur sans bilan qui leur sera soumis 2 M thode d Analyse du Secteur Non Structur Non Localis Tout comme dans le cas pr c dent il s agit ici d estimer la contribution de cette fraction du secteur non structur la production Il est donc n cessaire en _ premier lieu de d nombrer les travailleurs concern s et en second lieu d valuer leur productivit L analyse comparative des sources de donn es sur l emploi permet de d nombrer la population concern e Nous avons d j dit que le recense ment des tablissements gagnait tre r alis la suite du recensement de la population afin d en all ger la charge Mais il y a un autre avantage cette co ncidence dans le temps c est la possibilit d en comparer les r sultats En effet il n est pas de source plus exhaustive que le recensement de population condition toutefois qu ait t correctement trait e la ques tion pineuse des femmes au foyer Il appara t en effet que se d clarent spontan ment au foyer et donc inactives des femmes qui en r alit se livrent d
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