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la responsabilité des acteurs de l`internet

1. En effet il pr cise que lors de la s lection des mots clefs aucun produit ou service n est vendu au public et qu il convient de constater qu un tel usage ne peut tre consid r comme un usage fait pour des produits ou services identiques ou similaires ceux que couvrent les marques Ainsi le titulaire d une marque ne pourrait poursuivre Google au seul motif que ce dernier offre la possibilit ses concurrents d acheter une expression reprenant sa marque Par ailleurs qu il s agisse de r sultats naturels ou AdWords l affichage de sites en r ponse des mots clefs correspondant des marques ne suffit pas cr er un risque de confusion dans l esprit des consommateurs quant l origine des produits ou services Les pr sentes affaires requi rent une mise en balance avec la libert d expression et la libert du commerce La reconnaissance d un droit g n ral permettant aux titulaires des marques de s opposer o o Putilisation de leurs marques comme mots cl s pourrait aboutir priver l internaute d un acc s des sites parfaitement l gitimes Pour l avocat g n ral la contribution r elle ou potentielle une atteinte une marque commise par un tiers ne peut constituer en elle m me une atteinte la marque S agissant de savoir si le syst me AdWords peut b n ficier du r gime de responsabilit pr vue en mati re d h bergement il consid re que tan
2. crits d images de sons ou de messages de toute nature fournis par des destinataires de ces services Bien que cette d finition soit quelque peu diff rente de celle retenue par la Directive n 2000 31 CE du 8 juin 2000 dans son article 14 1 le point commun essentiel r side dans le fait que l activit d h bergement est une activit de stockage De m me que les FAL les h bergeurs sont soumis l obligation d identification et de communication des auteurs de l infraction et donc doivent d tenir et conserver les donn es permettant d identifier l auteur A nsi un d cret en Conseil d Etat pris apr s avis de la CNIL doit pr ciser les donn es en question ainsi que la dur e et les modalit s de leur conservation Or on l attend toujours et en attendant les juges ont pr cis que cette lacune r glementaire ne dispensait pas les h bergeurs de leur obligation En effet la Cour d appel de Paris a d cid que le d cret ne constitue pas une condition n cessaire l application imm diate de la loi dans la mesure o la notion d identification renvoie n cessairement et a minima pour une personne physique ses nom pr nom et adresse et pour une personne morale ses raisons sociale forme si ge social et la personne de son repr sentant l gal De m me si les donn es pr sentent un caract re manifestement fantaisiste emp chant ainsi l identification de l auteur les h bergeurs com
3. d h bergeur Tiscali devait recevoir la qualification d diteur la seconde pr valant sur la premi re Parce que Tiscali organisait le cadre des futures pages web et tirait revenu des publicit s qui y taient obligatoirement ins r es Tiscali tait aussi consid rer comme un diteur de contenu tonnant Alors qu aucune disposition l gislative et communautaire ne fait r f rence au crit re conomique pour d finir l h bergeur la Cour d appel pratique une analyse conomique de la notion d h bergeur Le 14 janvier 2010 la Cour de cassation adopte un raisonnement identique celui de la Cour d appel en estimant que le fait de percevoir une r mun ration par la publicit pr sente sur un site internet et de proposer son stockage d termine d sormais la nature d diteur En effet en permettant l internaute la possibilit de cr er ses pages personnelles partir de son site et de proposer aux annonceurs de mettre en place directement sur ces pages des espaces publicitaires payants dont elle assurait la gestion ces seules constatations souveraines ont fait ressortir que les services fournis exc daient les simples fonctions techniques de stockage Alors que le crit re conomique n tait pas pertinent et que la commercialisation d espaces TGI Paris 29 avril 2009 Roland Magdane et autres Daily Motion TGI Paris 19 novembre 2008 Jean Yves L dit Lafesse et autres Dailymotion
4. interpr tation s agissant de M Francis Mer Ministre des Finances D claration lors de la conf rence internationale de la Mission pour l conomie num rique MEN des 24 et 25 octobre 2002 La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 27 Particle 6 que la transposition en droit interne d une directive communautaire r sulte d une exigence constitutionnelle laquelle il ne pourrait tre fait obstacle qu en raison d une disposition expresse contraire de la Constitution qu en l absence d une telle disposition il n appartient qu au juge communautaire saisi le cas ch ant titre pr judiciel de contr ler le respect par une directive communautaire tant des comp tences d finies par les trait s que des droits fondamentaux garantis par l article 6 du Trait sur l Union europ enne Ainsi la loi apporte quelques modifications la loi n 86 1067 du 30 septembre 1986 relative la communication audiovisuelle et refonte l architecture du droit des m dias en clarifiant le droit applicable aux services de l Internet Une nouvelle cat gorie de communication est ajout e la communication au public par voie lectronique qui se subdivise en communication audiovisuelle et en communication au public en ligne Dor navant chacune de ces deux cat gories est soumise un r gime propre La loi du 30 septembre 1986 sur la libert de communication pour la communicat
5. la soci t d information Verdict Texte de toilettage pour les uns compromis fruit des normes tensions existantes au sein m me du Gouvernement pour les autres En effet alors que la LSI n est encore qu l tat de projet son adoption suscite in vitablement de vives critiques d non ant un d calage consid rable entre les attentes esp r es et les r ponses apport es La LSI est cens e r pondre une n cessit grandissante de l adaptation de la l gislation fran aise aux questions soulev es par les nouvelles technologies tels que l acc s au r seau le piratage le commerce lectronique la publication en ligne ou encore la cryptographie Comportant une soixantaine de titres r partis en six chapitres m me si la loi apporte quelques pr cisions notamment concernant la cryptologie la signature lectronique s agissant de la responsabilit des h bergeurs la conservation des donn es par les fournisseurs d acc s ou encore des conditions de droit de r ponse sur l Internet et j en passe le texte semble s attirer les foudres des parties concern es Il ne s agit pas de l gif rer sur une soci t mais sur un outil de communication et encore moins de r glementer la diffusion et l usage de technologies mais bien d une nouvelle dimension du progr s technique qui induit une nouvelle soci t une nouvelle repr sentation du monde L laboration de la LSI a pris beaucoup plus de temps
6. American Publishers l autorisant scanner des livres en vue de les mettre sur la toile en change de 125 millions de dollars en guise de r mun ration des auteurs Jean No l Jeanneney Chronique d un combat D cembre 2004 avril 2007 Extrait du livre Quand Google d fie l Europe Plaidoyer pour un sursaut La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 73 Toutefois le 05 f vrier 2010 le D partement de la Justice des tats Unis a rendu un avis d favorable consid rant que l accord actuel entre la firme et les diff rentes associations d auteur tait d s quilibr Malgr les efforts louables d ploy s par les diff rentes parties afin d am liorer le projet initial bon nombre de probl mes identifi s perdurent En effet le probl me du respect du droit d auteur et d abus de position dominante est au c ur des d bats Ayant pour objectif premier la d mocratisation de l acc s l information sur internet le g ant am ricain n est pas le seul poss der les atouts en main et fait l objet de vives critiques L id e de num riser les livres n est pas nouvelle En effet fin 2008 fut lanc la biblioth que europ enne en ligne plus commun ment appel e Europeana proposant plus de deux millions d uvres films livres photographies tableaux issues des biblioth ques nationales et institutions culturelles des 27 tats membres de l Union
7. Emmanuel Binoche pr s Me Jean Pierre Sulzer Me Alexandra Neri Me Yves Coursin av www legalis net Aux termes de l article 6 I 2 et 6 I 3 de la loi du 21 juin 2004 La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 59 litigieuses n taient plus r f renc es lors de la saisie de la marque du demandeur Alors m me que le moteur de recherche constitue bien au sens de l article 14 alin a 2 de la loi dite LCEN un prestataire du commerce lectronique son r gime de responsabilit n est autre que celui du droit commun fond sur l article 1382 du Code civil Ayant d montr l existence d un syst me de filtre permettant d viter les contenus illicites telles que les images pornographiques Google Images explique que ce dernier ne peut tre fiable int gralement puisque l absence de mots cl s associ s l image emp che le moteur de l carter Ainsi le r gime de responsabilit des moteurs de recherche rappelle sans h siter celui des fournisseurs d acc s utilisant eux aussi une technologie neutre qui n est pas suppos e intervenir sur les contenus pas m me en les stockant Toutefois pour tablir une ventuelle responsabilit du moteur de recherche le tribunal s est inspir de celui applicable aux h bergeurs En l esp ce il tait reproch Google Images sa lenteur face aux demandes de retrait de r f rencement D s lors les exploitants de moteur de recherche
8. La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 46 publicitaires ne permettait pas de retenir la qualification d diteur d s lors que rien dans la loi LCEN r interdit un h bergeur de tirer profit de son propre site la Cour de cassation op re un revirement ou un retour en arri re note le Tribunal de grande instance de Paris dans un jugement en date du 28 mars 2008 avait d j refus la qualit d h bergeur au motif que la soci t SEDO se chargeait d ins rer des liens publicitaires et qu en cons quence elle exer ait une activit commerciale en rajoutant une condition la loi Le d bat sur la pertinence du crit re conomique pour l exclusion du b n fice de l exon ration de la responsabilit des h bergeurs pr vue par la loi LCEN est ouvert Ainsi les h bergeurs ne sont plus l abri de voir leur responsabilit engag e quasi syst matiquement La grande question maintenant est de savoir ce que les juridictions du fond vont faire de cette d cision vont ils la suivre ou y r sister Cimeti re des promesses non tenues Haut lieu d inhumation politique situ forc ment au fond d une impasse Jacques Mailhot Extrait de La Politique d en rire La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 47 CHAPITRE 2 TENTATION La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 48 Le meilleur moye
9. caract re personnel et la protection de la vie priv e dans le secteur des communications lectroniques qui compl te la directive n 95 46 CE concernant la protection des personnes physiques l gard du traitement des donn es caract res personnel et la libre circulation de ces donn es Cependant ledit article pr voit quelques exceptions qui d rogent au principe d effacement notamment le principe selon lequel pour les besoins de la recherche de la constatation et de la poursuite des infractions p nales et dans le seul but de permettre en tant que de besoin la mise disposition de l autorit judiciaire d informations il peut tre diff r pour une dur e maximale d un an aux op rations rendant effacer ou rendre anonymes certaines cat gories de donn es techniques En conformit avec l article 15 de la directive du 12 juillet 2002 Ainsi l article 6 II de la LCEN fait de cette exception une obligation pour les FAI afin d assurer la transparence des activit s men es par leurs clients et de permettre l identification des diteurs de services La loi n 2006 64 du 23 janvier 2006 relative la lutte contre le terrorisme pr voit en outre que les agents individuellement d sign s et d ment habilit s des services de police et de gendarmerie peuvent obtenir certaines donn es de la part des op rateurs techniques et ce sans autorisation judiciaire pr alable Cette obligation vise le
10. cembre 2009 revient sur cette analyse et ordonne Google supprimer l expression incrimin e en rappelant que Par son libell m me l item de recherche litigieux est incontestablement de nature orienter La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 71 la curiosit des internautes ou appeler leur attention sur un tel th me et ce faisant de nature provoquer un effet boule de neige d autant plus pr judiciable qui en fait l objet que le libell le plus accrocheur se retrouvera ainsi plus rapidement en t te de liste des suggestions de recherches Adoptant une attitude beaucoup plus protectrice de la libert d expression et du droit l information cette position s inscrit dans la lign e de la d cision du Conseil constitutionnel n 2009 580 DC du 10 juin 2009 relative la loi HADOPI qui a notamment mise en exergue l importance de la libert d expression en particulier sur internet Au final dans la premi re affaire bas e sur le droit commun de la responsabilit Google n aura pas supprimer le terme arnaque de la requ te mais simplement alerter l internaute En revanche dans la seconde affaire bas e sur la sanction de l injure Google devra supprimer le terme CNFDI arnaque des suggestions propos es A l heure actuelle la mention arnaque associ e au fournisseur d lectricit a disparu En revanche les explicatio
11. la soci t Altavista moteur de recherche d avoir renvoy les internautes vers le site contrefaisant de la soci t Literiel d autre part Alors que le pr sident du Tribunal de commerce de Paris dans une ordonnance du 28 juin 2001 condamne Altavista la Cour d appel estime que l obligation ainsi faite par la soci t Matelsom la soci t Altavista de v rifier les effets des liens hypertextes index s sur son moteur de recherche qui d pendent de la pr sence de mots cl s ou d expressions choisis par les auteurs de ces sites est s rieusement contestable En outre la Cour rappelle que la soci t Altavista se contente de mettre en ligne son propre site constitu de simples r f rences d autres sites A ce titre elle carte la qualification d h bergeur Par cons quent la loi du 30 septembre 1986 modifi e par la loi du ler ao t 2000 ne s applique pas cette activit Ainsi il semblerait que les moteurs de recherche soient soumis au droit commun de la responsabilit En effet le 12 mai 2001 le Tribunal de grande instance de Paris a consid r que les obligations invoqu es la charge de la soci t Wanadoo se trouvent s rieusement contestables En l esp ce la chanteuse Lorie avait assign outre l exploitant du site la soci t de Wanadoo en sa qualit de propri taire de moteur de recherche ayant r f renc un site internet qui comportait des photomontages obsc ne
12. nager un r gime favorable de responsabilit des interm diaires techniques d autre part sans lesquels aucun commerce en ligne n est envisageable Inspir e de la loi allemande relative aux T l services et surtout de la l gislation am ricaine le Digital Millenium Copyright Act DMCA la Directive 2000 31 CE pose comme principe que le prestataire est irresponsable sauf dans certaines conditions et ce contrairement au l gislateur am ricain qui quant lui pr voit des exemptions conditionnelles de responsabilit des interm diaires provenant de violations de droit d auteur Le r gime d exon ration de responsabilit aussi bien civile que p nale tablit par la Directive 2000 31 CE est ajust non pas en fonction du type d op rateurs mais en consid ration du type d activit exerc Ainsi afin d viter toutes divergences jurisprudentielles ou l gislatives entre Etats membres la Directive exon re de toute responsabilit les interm diaires qui jouent un r le passif en assurant le simple transport d informations provenant de tiers tels que le fournisseur d infrastructure et le fournisseur d acc s Elle limite galement la responsabilit des prestataires de services pour les activit s de stockage d information L article 15 1 de la directive pose le principe de l exon ration de responsabilit des fournisseurs d acc s les tats membres ne doivent pas imposer aux prestataires pour l
13. repris par ladite directive alors m me que le Digital Millenium Act dont elle s inspire largement pr voit une exon ration conditionnelle de responsabilit similaire aux fournisseurs d h bergement D s lors qu ils n ont pas eu connaissance de ce caract re contrefaisant actual knowledge qu ils retirent promptement les informations litigieuses et qu ils n aient per u aucune r mun ration provenant directement de l activit contrefaisante ils ne seront tenus responsables du caract re contrefaisant des informations r pertori es Aucune uniformisation au niveau europ en n a t propos e concernant le r gime de responsabilit des fournisseurs d outils de recherche Ainsi le respect des l gislations nationales sur un r seau par nature universel s av re d licat En effet la doctrine constate que l av nement d un espace virtuel en offrant des possibilit s d interconnexions quasi infinies selon un rythme acc l r par les vitesses du traitement de l information est une remise en cause de la r gle de droit qui suppose un cadre spatio temporel d limit et stable En effet impossible localiser car il se trouve partout la fois l Internet pr sente une v ritable ubiquit laquelle constitue un redoutable obstacle la r partition des comp tences entre les syst mes de droit simultan ment applicables tant elle multiplie les conflits potentiels de juridictions L auton
14. s un site illicite ou encore pour identifier un de leurs abonn s L article 6 I 8 de la LCEN dispose que l autorit judiciaire peut prescrire en r f r ou sur requ te aux h bergeurs et titre subsidiaire aux fournisseurs d acc s toutes mesures propres pr venir un dommage ou faire cesser un dommage occasionn par le contenu 4 E 2 d un service de communication au public en ligne Sont exclus les tiers y compris les soci t s de gestion collective dans le cadre d une proc dure civile Cour de justice des communaut s europ ennes dans l arr t Promusicae du 29 janvier 2008 concernant des soci t s espagnoles Ccass civ 1 re du 19 juin 2008 AFA et al c UEJF affaire AAARGH La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 32 Ainsi le juge peut exiger la mise en place de filtres emp chant le transfert par Peer to Peer de fichiers musicaux portant atteinte au droit d auteur sans que cela cr e pour les FAI une obligation g n rale de surveillance C est la tendance du moment commencer cr er un r gime juridique du FAT en multipliant le nombre d obligation qui lui incombe L article 6 I 2 de la LCEN d finit les fournisseurs d h bergement comme les personnes physiques ou morales qui assurent m me titre gratuit pour mise disposition du public par des services de communication au public en ligne le stockage de signaux d
15. vocateurs Voil Parisvoyeur Goutemoi Frenchcelebs Bandante cette derni re assigne les trois h bergeurs qui avaient h berg lesdits sites Sur le fondement de l article 9 le Tribunal de Grande instance de Nanterre constate la violation du droit l image et au respect de sa vie priv e comme pour la pr c dente affaire et apporte quelques pr cisions s agissant de la responsabilit des fournisseurs d h bergement Compte tenu des r alit s techniques de l h bergement de sites internet il n appartient pas au fournisseur d h bergement d exercer une surveillance minutieuse et approfondie du contenu des sites qu il abrite Cependant il doit prendre les mesures raisonnables qu un professionnel avis mettrait en uvre pour vincer de son serveur les sites dont le caract re illicite est apparent cette apparence devant s appr cier au regard des comp tences propres du fournisseur d h bergement En l esp ce la soci t SPPI cumulait la fonction d h bergeur et d diteur ce qui justifie sa condamnation sur le fondement de sa responsabilit d diteur Or en ce qui concerne la soci t Multimania qui n avait qu un r le d h bergeur compte tenu de son manque de coop ration et de vigilance le tribunal consid re son attitude comme irresponsable tant d j avertie du pr c d nt qu avait cr e l affaire Estelle Hallyday En effet le tribunal rappelle que la diff rence du four
16. 62 comme un crit re suffisant Carton jaune pour la France Ainsi l affaire Yahoo outre la reconnaissance des proc dures de filtrage que nous avons vu pr c demment d montre l ubiquit du droit fran ais En effet le juge estime qu en permettant la visualisation en France de ces objets et la participation ventuelle d un internaute install en France une telle exposition vente Yahoo Inc commet une faute sur le territoire fran ais le dommage tant subi en France notre juridiction est donc comp tente Cette position peut s av rait l gitime eu gard des risques du Forum shopping Or si la jurisprudence fran aise se reconna t comp tente au seul motif qu un contenu est accessible en France le juge n a de comp tence pour r parer que le seul dommage subi en France D s lors on peut n anmoins regretter que le Juge saisi n ait pas pris davantage en consid ration le caract re disproportionn d une ventuelle solution technique au regard du but poursuivi En effet les mesures ordonn es par le juge peuvent galement emp cher des internautes autres que fran ais d acc der aux ench res litigieuses c est dire des ressortissants d autres pays dans lesquels les sites litigieux ne seront pas illicites Pour sa d fense Yahoo invoque la l gislation am ricaine et plus particuli rement le c l bre 1 amendement de la Constitution qui garantit une libert d expressio
17. Aenea t e E e ee A aa a ut 65 A Premiere chasse a Ni QE Se Re QT 65 D DiISTACAOM SES A A nn ns 69 Parasraphe 2 PRESSION ten Res E an en nd mt nn 73 AA livre otvet on aes RS NN Let a th dre 73 B SUNSET nn ue entra 77 EPILOGUE dd 81 ANNEXE ES ne da in A A ii ex fee 83 BIBETOGRA POTES te en anse 89 TABLE DES MATI RES oessisiiiessssseesiirisssssssstirierssssssrsriritrssssssrinittsnsnssirirrirassssrrrirrenans 92 La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 93 La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 94
18. Compte tenu de l automaticit de la m thode il para t difficile de retenir la responsabilit des moteurs de recherche n tant consid r s que comme de simples programmes informatiques indexant automatiquement gr ce des mots cl s le contenu de services de communication au public en ligne En effet ayant se prononcer pour la premi re fois sur une ventuelle responsabilit d un moteur de recherche le pr sident du Tribunal de Grande Instance de Paris le 30 juillet 2000 a refus de La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 51 condamner la soci t Altavista oppos e Monsieur Bertrand Delano Ayant constat l existence d un site Internet caract re rotique dont l adresse comportait son nom et pr nom Monsieur Bertrand Delano assigne les exploitants et l h bergeur de ce site ainsi que la soci t Altavista en sa qualit de moteur de recherche pour avoir r f renc le site litigieux Il reproche cette derni re un manque de contr le tant la gardienne d un moteur de recherche la soci t devait avoir une totale et compl te ma trise ce qui reviendrait retenir la responsabilit des moteurs de recherches de la bonne moralit du r seau dans n importe quelles circonstances et ce quels que soient leurs actes Consid rant que la responsabilit du moteur de recherche rel ve l vidence dans le cas d esp ce d un d bat au f
19. En effet 1ls doivent donner un acc s facile direct et permanent pour les destinataires du service du prestataire et pour les autorit s publiques au moins le nom du prestataire de services l adresse g ographique laquelle le prestataire des services est tabli les coordonn es du prestataire y compris son adresse de courrier lectronique S agissant de la mise en uvre de leur responsabilit les h bergeurs sont exon r s pour les informations stock es sur leurs serveurs condition qu ils n aient pas effectivement connaissance de l activit ou de l information illicite et en ce qui concerne une demande en dommages int r ts qu ils n aient pas connaissance de faits ou de circonstances selon lesquels l activit ou l information illicite est apparente d s le moment o ils ont de telles connaissances qu ils agissent promptement pour retirer les informations ou rendre l acc s celles ci impossible En outre l article 12 3 et 13 2 de la directive pr voit l obligation pour l h bergeur de pr venir ou de faire cesser toute violation des droits d un tiers en retirant les informations litigieuses ou en rendant l acc s impossible d s lors qu il re oit l ordre par une autorit publique Bien que le 22 juin 2000 la Cour d appel de Lyon ait jug que France T l com qui assure le fonctionnement du r seau par lequel sont diffus es les informations aupr s des clients n est pas La
20. Twilight 84 5 La connaissance des faits litigieux est pr sum e acquise par les personnes d sign es au 2 lorsqu il leur est notifi les l ments suivants la date de la notification si le notifiant est une personne physique ses nom pr noms profession domicile nationalit date et lieu de naissance si le requ rant est une personne morale sa forme sa d nomination son si ge social et l organe qui la repr sente l galement les nom et domicile du destinataire ou s il s agit d une personne morale sa d nomination et son si ge social la description des faits litigieux et leur localisation pr cise les motifs pour lesquels le contenu doit tre retir comprenant la mention des dispositions l gales et des justifications de faits la copie de la correspondance adress e l auteur ou l diteur des informations ou activit s litigieuses demandant leur interruption leur retrait ou leur modification ou la justification de ce que l auteur ou l diteur n a pu tre contact 6 Les personnes mentionn es aux 1 et 2 ne sont pas des producteurs au sens de l article 93 3 de la loi n 82 652 du 29 juillet 1982 sur la communication audiovisuelle 7 Les personnes mentionn es aux 1 et 2 ne sont pas soumises une obligation g n rale de surveiller les informations qu elles transmettent ou stockent ni une obligation g n rale de rechercher des faits ou des circonstances r v lant des ac
21. autant plus que l am nagement pr vu par l article L 122 5 9 n est applicable qu l information par voie de presse Google a interjet l appel le 21 janvier dernier Peut tre alors qu il serait pr f rable que le l gislateur fran ais ou europ en s aligne sur l exception de fair use Cette d cision a pour objectif d inciter Google n gocier en France avec les ayants droit Par La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 76 aucun accord transactionnel de classe avec les diteurs am ricains dont l opposabilit aux demanderesses n est pas d montr e et qui serait de surcro t en cours de validation par la justice am ricaine Dans cette perspective la commission Tessier a remis un rapport d but janvier 2010 au ministre de la Culture s agissant de la num risation du patrimoine des biblioth ques qui sugg re de proposer au g ant am ricain une autre forme de partenariat fond sur l change quilibr des fichiers num ris s sans clause d exclusivit Un livre c est un navire dont il faut lib rer les amarres Un livre c est un tr sor qu il faut extirper d un coffre verrouill Un livre c est une baguette magique dont tu es le ma tre si tu en saisis les mots Michel Bouthot Extrait de Chemins parsem s d immortelles pens es B SURPRISE Pour le coup je ne l ai pas vu venir celle l La Cour de cassation vient de rejeter la d c
22. chargement direct de fichiers vid os musiques prot g s par la propri t intellectuelle ou de l utilisation d une marque De plus le FDI exige que tout hyperlien des r f rences doit permettre d identifier l appartenance ou la paternit de la ressource li e nom du site auquel appartient la ressource li e mention de la page d entr e de ce site nom de l auteur de la ressource li e Ainsi dans son arr t du 19 septembre 2001 opposant NRJ Europe 2 la Cour d appel semble pr ciser le r gime de responsabilit applicable aux cr ateurs d hyperliens une absence de responsabilit entach e de quelques exceptions Le lien hypertexte constitue un simple m canisme permettant l utilisateur en cliquant sur un mot ou un bouton de passer d un site un autre la cr ation au sein d un site d un tel lien permettant l acc s direct d autres sites n est pas en soi de nature engager la responsabilit de l exploitant du site d origine raison du contenu du site auquel il renvoi lequel dispose d une totale autonomie lui permettant d voluer librement au besoin quotidiennement sans que le site d origine ait intervenir Absence de responsabilit Il en est toutefois autrement lorsque la cr ation de ce lien proc de d une d marche d lib r e et malicieuse entreprise en toute connaissance de cause par l exploitant du site d origine lequel doit alors r pondre du contenu du si
23. d irresponsabilit sous conditions des prestataires techniques divergent d autant plus Le fondement de la contrefa on semble s affirmer c t de celui de la responsabilit de droit commun pour violation d une obligation de vigilance et de prudence ou encore pour concurrence d loyale sans oublier celui bas sur la publicit mensong re Alors qu en France les titulaires de marques ont obtenu gain de cause dans la quasi totalit des cas port s devant les tribunaux lors de la reprise de leur marque par AdWords les autres juridictions Europ ennes dont les d cisions bien que fond es sur des motifs diff rents TGI Paris 3e ch 3e sect 12 juill 2006 Gifam et a c Google France 2CA d Aix en Provence 6 d cembre 2007 TWD Industrie contre Google France Google Inc 3 TGI Paris r f 17 septembre 2008 Multim dia contre Meetic TGI de Paris 14 mars 2008 Citadines Contre Google TGI de Lyon 13 mars 2008 Rentabiliweb Jean Baptiste D V contre Google et autres La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 68 apparaissaient plus favorables l exploitation d un tel syst me Ainsi dans le cadre des affaires Louis Vuitton C 236 08 Bourses des vols C 237 08 et Eurochallenges C 238 08 la Cour de cassation afin de savoir si Google a commis des actes de contrefa on en proposant dans le cadre de son service AdWords des termes reproduisant
24. de rendre les fournisseurs d acc s p nalement responsables des contenus des services et ayant fait l objet d un avis d favorable du Comit sup rieur de la t l matique sera censur par le Conseil constitutionnel En effet dans une d cision du 23 juillet 1996 le Conseil constitutionnel d clare contraires la Constitution les articles 43 2 43 3 introduits par l article 15 de la loi d f r e dans la loi du 30 septembre 1986 modifi e relative la La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 16 libert de communication Premiere fausse couche Le 28 juin 2000 l Assembl e nationale adopte la loi sur la r forme de l audiovisuel qui pr voit pour les h bergeurs de sites une exon ration de responsabilit sur le contenu des sites h berg s except lorsqu ils sont saisis par les tribunaux et qu ils n auraient pas agi rapidement pour emp cher l acc s au contenu litigieux ou lorsque saisi par un tiers estimant que ledit contenu est illicite ou lui est pr judiciable et qu ils n auraient pas proc d aux diligences n cessaires La notion de diligence apparue dans les affaires pr cit es opposant Linda Lacoste et l UEJF Multimania implique galement l obligation de surveiller les contenus De plus le nom du directeur de publication ou encore d un responsable de la r daction doit tre indiqu sur les sites h berg s obligation qui cependant ne concerne pas les
25. dernier ne pouvant tre qualifi d diteur de contenu b n ficie donc d un r gime d irresponsabilit sous conditions tr s similaire La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 41 celui des h bergeurs Par cons quent l activit des diteurs de services de communication au public en ligne se situe entre l dition de contenus et l h bergement Ainsi la qualification d diteur de services de communication au public en ligne est susceptible de concerner les sites collaboratifs de partage de contenus qui permet aux internautes de poster des contenus sur des espaces d di s et dont ils n ont en principe aucune connaissance du contenu propos Or les sites de partage de vid o afin de b n ficier du r gime d irresponsabilit sont qualifi s d h bergeurs bien que cette qualification soit contestable eu gard du r le purement technique que doivent jouer ces interm diaires D sormais le r gime d irresponsabilit instaur par l article 27 de la loi HADOPI va permettre d obtenir le m me r sultat mais sur un fondement plus adapt En effet les conditions du r gime d irresponsabilit savoir un contenu post par un internaute dans un espace d di correspondent parfaitement l activit des sites collaboratifs Une fois qu il aura t prouv que les messages manent des internautes eux m mes qu un espace clairement d di les re oit
26. des marques dans sa liste de mots cl s a d cid dans trois arr ts du 20 mai 2008 de s en remettre la Cour de justice des Communaut s europ ennes Il s agit donc de savoir si l usage fait par Google dans le cadre de son syst me de publicit AdWords de mots clefs correspondant des marques enregistr es est constitutif d une atteinte ces marques d faut la Cour doit se prononcer sur l ventuelle application du r gime de responsabilit limit e en mati re d h bergement En d autre terme la Cour est amen e analyser la notion de fournisseur de stockage d informations et donc d terminer les fronti res du statut d h bergeur La chasse a toujours t la distraction favorite des hommes de guerre en temps de paix c est dire les p riodes plus ou moins br ves o la chasse l homme n est pas ouverte Claude Duneton Extrait de La puce l oreille B DISTRACTION Une distraction est un divertissement du quotidien donnant acc s un certain nombre de fantaisies permises par des comportements motiv s Etre critiqu c est d j commencer tre aim non Si l on en croit Jaques Dutronc Google serait ador de tous En effet c est avec l ann e 2009 que d ferle une pluie de critique sur le g ant de l internet Sortez vos parapluies d apr s les pr visions m t orologiques Google Suggest est toujours plac en vigilance orange En octobre 2007
27. des donn es collect es mais de rassembler des donn es qui permettront l identification des internautes r r 4 ss PASS 2 h berg s dans son site et qui encourent une responsabilit d diteur Toutefois par un arr t du 14 janvier 2010 la Cour de cassation s me le trouble en assimilant les qualit s d h bergeur et d diteur En quelques mots Tiscali fournisseur d acc s Internet proposait dans ses contrats la possibilit pour un abonn de disposer d un espace web dans lequel il lui tait permis de stocker des contenus en vue de leur mise en ligne Parmi ces contenus un site internet proposait des images de bandes dessin es en violation des droits d auteur Ainsi les ditions Dargaud Lombard et Lucky Comics ont intent une action en contrefa on contre Tiscali En principe Tiscali fournissait le cadre et l abonn remplissait ce dernier compte tenu de sa fonction de stockage de la page internet il ne pouvait tre d clar responsable en sa qualit d h bergeur Le 16 f vrier 2005 le TGI reconnait la qualification d h bergeur Tiscali Toutefois il estime que ce dernier tait responsable d une faute au titre de l article 1382 du Code civil compte tenu de sa n gligence relative la v rification des donn es personnelles fournies par son client consid r es comme fantaisistes La Cour d appel quant elle dans un arr t du 7 juin 2006 consid re qu en plus de la qualit
28. et concurrence d loyale aux c t s de Google Les clients de Google ont t reconnus responsables d actes de concurrence d loyale et parasitaire Quant Google qui joue un r le actif en proposant ses clients une liste de mots cl s dont la finalit est de susciter de nombreuses visites sur leur site commercial et d augmenter ainsi sa r tribution et commet un acte de contrefa on en proposant des termes reproduisant une marque dans sa liste de mots cl s vendre En effet le tribunal rejette l excuse du caract re automatique du syst me AdWords choix conomique de Google au motif que la bonne foi est indiff rente en mati re de contrefa on De mani re plus s v re le Tribunal de grande instance de Paris le 04 janvier 2005 condamne Google pour contrefa on de marque atteinte sa d nomination sociale ainsi qu son nom de domaine et pour publicit trompeuse M me s il revient l annonceur de choisir les mots cl s et les termes de son annonce les juges ont consid r que le moteur de recherche avait jou un r le actif par la port e le sens m me des mots qu elle lui sugg re pour mettre en avant et donc faciliter la consultation des sites De plus faisant appara tre en t te de liste des liens commerciaux des sites promouvant des produits contrefaisants Google s est rendu coupable d actes de concurrence d loyale auxquelles s ajoutent les atteintes la d nomination sociale
29. la dignit de la personne humaine ne peuvent donc tre retenues ce titre d s lors qu il ne peut en tre d duit avec l vidence requise par les dispositions de la loi du 21 juin 2004 que la n gation du g nocide arm nien en caract riserait manifestement une violation Ainsi pour juger de la responsabilit de Wanadoo le juge s est r f r explicitement la LCEN et bien que sa d cision soit favorable l h bergeur l interpr tation de la notion de contenu manifestement illicite reste hasardeuse La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 35 En effet certains estiment que ce texte impose des prestataires techniques de se prononcer sur la l galit des contenus auxquels ils donnent acc s et ainsi de se substituer au travail de la Justice Bien que le Conseil constitutionnel subordonne la mise en uvre de la responsabilit de l h bergeur la condition que le contenu pr sente un caract re manifestement illicite l appr ciation de la l galit d un contenu par l h bergeur semble compromettre davantage la protection de la libert d expression au risque de voir une censure en amont du Net par les prestataires techniques afin d viter une assignation en justice Selon Lionel Thoumyre charg de mission pour le Forum des droits sur l Internet l interpr tation de la notion de manifestement illicite doit se faire in concr
30. la qualit d h bergeur afin de b n ficier du r gime sp cial d irresponsabilit sous conditions Il est vident que de nombreuses activit s nouvelles du Web 2 0 pr sument une activit de stockage mais l inconv nient est qu elles sont plus complexes que le simple stockage Ainsi s agissant des plateformes d ench res il a t jug que eBay ne pouvait se r fugier derri re son r le d h bergeur d offres de vente ses prestations d h bergement et de courtage sont indivisibles car eBay n offre un service de stockage des annonces dans le seul but d assurer le TGI Paris 10 avril 2009 Zadig Production et autres c Dailymotion La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 38 courtage L essence de la prestation de eBay est l interm diation entre vendeurs et acheteurs E Bay est donc un acteur incontournable de la vente sur les sites et joue un r le tr s actif Toutefois d autres juges estiment au contraire que ce qui est en cause n est autre que le fonctionnement du service de stockage d annonces offert par eBay et donc qu il b n ficie du r gime de responsabilit all g e des h bergeurs Quoiqu il en soit et bien que la qualification d h bergeur soit susceptible d englober un certain nombre d activit s il est vident que celle ci souffre d une interpr tation beaucoup trop large Celui qui cr e ne peut se d tourner d au
31. le moteur de recherche annonce qu il s appr te lever ces possibilit s de restriction comme c est d j le cas aux Etats Unis Ainsi n importe qui pourra acheter des noms de marque en guise de mots clefs Cette nouvelle strat gie semble inqui ter les titulaires de marques quant au respect de leurs droits de propri t Mais pas d inqui tude Google a tout pr vu En cas de conflit les marques auront leur mot dire Si un titulaire de marque estime qu une annonce tierce d clench e par sa marque en Europe induit les consommateurs en erreur quant l origine des produits et services mis en avant il pourra effectuer une r clamation aupr s de Google qui la retirera si cette r clamation est justifi e Pour tirer le meilleur partie des connaissances acquises pour en extraire toute la richesse il importe de se laisser le temps de la surprise et de l tonnement Hubert Reeves Extrait de L espace prend la forme de mon regard La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 80 EPILOGUE R V LATION La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 81 Plus que tout autre m dia l internet peut permettre la libert d expression toutefois le caract re mondial de ce r seau rend particuli rement difficile la censure de ce m dia Afin que la victime obtienne r paration l Internet n chappe pas la tendance la multiplication des
32. ocities reproduisant l ouvrage de Hitler Mein Kampf ainsi que le pamphlet antis mite Le protocole des sages de Sion De son c t Yahoo France proposait sur son site un lien direct avec le site yahoo com La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 57 permettant ainsi aux internautes fran ais d acc der aux pages incrimin es Consid rant cette exhibition d objets propos s la vente comme la plus grande entreprise de banalisation du nazisme et soulignant le trouble manifestement illicite qu elle cause les trois associations antiracistes demandent de tarir de toute urgence ce d ferlement de haine antis mite sur le territoire de la R publique Ainsi dans son ordonnance du 22 mai 2000 le juge des r f r s du Tribunal de grande instance de Paris a ordonn la soci t Yahoo Inc de prendre toutes les mesures de nature dissuader et rendre impossible sur yahoo com toute consultation du service de ventes aux ench res d objets nazis et de tout autre site ou services qui constituent une apologie du nazisme ou une contestation des crimes nazis S agissant de Yahoo France le juge lui ordonne de pr venir tout internaute consultant yahoo fr que si le r sultat de sa recherche soit partir d une arborescence soit partir de mots clefs l am ne pointer sur des sites des pages ou des forums dont le titre et ou les conten
33. org silversurfer le mannequin demande au tribunal de grande instance de Paris d enjoindre Valentin Lacambre gestionnaire du service d h bergement Altern org afin de mettre un terme la diffusion desdites photos portant atteinte l intimit de sa vie priv e Attendu que toute personne a sur son image et sur l utilisation qui en est faite un droit absolu qui lui permet de s opposer sa reproduction et sa diffusion sans son autorisation expresse et par crit et ce quel que soit le support utilis alors la diffusion des dix neufs photos sans l autorisation de Estelle Hallyday porte atteinte au droit de celle ci sur son image Toutefois se pose la question de la responsabilit d un fournisseur d h bergement en raison du contenu illicite mis disposition des internautes sur les sites h berg s Novice en la mati re le tribunal par ordonnance du 09 juin 1998 fit injonction l h bergeur de mettre en uvre les moyens de nature rendre impossible toute diffusion des clich s photographiques en cause partir de l un des sites qu il h berge Estimant que le fournisseur d h bergement a une obligation de contr le et de surveillance des sites h berg s pour pouvoir s exon rer de sa responsabilit le fournisseur d h bergement devra donc justifier du respect des obligations mises sa charge sp cialement quant l information de Art 227 23 Code p nal Le fait en vu
34. par le Tribunal de grande instance de Paris in dite TGI Paris 13 juill 2007 La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 44 caractere illicite du contenu La discordance de la jurisprudence met un terme d finitif a la ligne de partage entre h bergeurs diteurs Fracture ou foss Alors que la fracture donne l image d une chose r parable de r vocable le foss appara t quant lui comme le manque l inexistence qu il faudra combler Question nouvelle appr hend e toutefois par des r gles de droit tr s anciennes le droit de l internet se fonde partir de dispositions labor es l aube du succ s de grande ampleur de l internet Quoiqu il en soit des solutions sont attendues afin que les sites communautaires puissent tre en parfaite ad quation avec les r gles du droit d auteur De l imaginer une loi LCEN 2 peut tre pas C est banal d crire que en droit de l Internet le l gislateur court constamment apr s la technique Et il est galement bien banal de mettre constamment au go t du jour la c l bre expression de Portalis selon laquelle le l gislateur doit l gif rer d une main tremblante Mais il est des banalit s qu il est bon de rappeler surtout lorsque la main du l gislateur est tenue par le droit communautaire L ann e 2009 semble faire l objet d une jurisprudence abondante rendant la situation juridique des h bergeur
35. quatri me et cinqui me alin as du 7 du I de ne pas avoir conserv les l ments d information vis s au II ou de ne pas d f rer la demande d une autorit judiciaire d obtenir communication desdits l ments Les personnes morales peuvent tre d clar es p nalement responsables de ces infractions dans les conditions pr vues l article 121 2 du code p nal Elles encourent une peine d amende suivant La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 87 les modalit s pr vues par l article 131 38 du m me code ainsi que les peines mentionn es aux 2 et 9 de l article 131 39 de ce code L interdiction mentionn e au 2 de cet article est prononc e pour une dur e de cinq ans au plus et porte sur l activit professionnelle dans l exercice ou l occasion de laquelle l infraction a t commise 2 Est puni d un an d emprisonnement et de 75 000 Euros d amende le fait pour une personne physique ou le dirigeant de droit ou de fait d une personne morale exer ant l activit d finie au III de ne pas avoir respect les prescriptions de ce m me article Les personnes morales peuvent tre d clar es p nalement responsables de ces infractions dans les conditions pr vues l article 121 2 du code p nal Elles encourent une peine d amende suivant les modalit s pr vues par l article 131 38 du m me code ainsi que les peines mentionn es aux 2 et 9 de l article 131 39 de ce code L inte
36. responsables Compte tenu de la difficult identifier l auteur on en vient imposer un devoir de vigilance et bien plus encore du professionnel pour d charger l internaute comme dans le cadre de la l gislation de la consommation C est croire qu Internet devient un outil de grande consommation Nul ne doute Apr s plusieurs h sitations plusieurs tentatives le r gime de responsabilit des fournisseurs d acc s Internet et des h bergeurs semble tre d termin Toutefois l arriv e des outils de recherche dans l univers num rique dont leur r le est essentiel r v le quelques anomalies Google per u tant t comme un provocateur tant t comme l alli bienveillant de tout le monde va tre le whipping boy des juridictions afin de trouver une solution aux probl mes En prenant en compte uniquement la qualit du prestataire il est difficile d appr hender globalement la responsabilit des acteurs de l Internet c est pourquoi il est n cessaire de consid rer s par ment les diff rentes activit s mises en uvre et de mettre en place une qualification distributive de responsabilit De plus il ne faut pas oublier que la notion de diffusion d information implique in vitablement une responsabilit civique et que moralement le cyber citoyen doit assumer les d cisions qui l engagent La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 82 ANNEXE Lo
37. tation particuli re des dispositions de la Loi pour la Confiance dans l Economie Num rique La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 8 De plus les outils de recherche sur internet sont consid r s d sormais comme une des pierres angulaires de cet univers num rique mais ils sont galement sources de probl mes juridiques Subjugu par une technologie et des outils encore inimaginables il y a quinze ans la question de la responsabilit des acteurs de l Internet pose de nombreuses difficult s H sitant d terminer le r gime de responsabilit des prestataires techniques 1 le l gislateur tent d assimiler ce r gime aux moteurs de recherche qui constituent d sormais la premi re source d information sur Internet ID La responsabilit des acteurs de l Internet ou la saga du d sir interdit La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 9 CHAPITRE 1 H SITATION La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 10 L h sitation est le propre de l homme Henri de Montherlant La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 11 Section I PREMIERE RENCONTRE L avenir nous tourmente le pass nous retient c est pour a que le pr sent nous chappe Gustave Flaubert Paragraphe 1 MOTIVATION Rien n est plus insondable que le syst me d
38. 107 du Copyright Act pour r futer l id e de contrefa on Quoiqu il en soit la Martini re doit abattre ses meilleures cartes car si la loi am ricaine s applique les auteurs et diteurs fran ais ne pourront plus exiger le respect de leur droit moral qui n existe pas aux tats Unis de m me pour la courte citation A contrario si la loi fran aise s applique Google pourrait se d fendre sur la base de l exception de la courte citation pr vu par l article 122 5 du Code de la propri t intellectuelle Le probl me des droits li s la num risation n est pas r gl Les n gociations quant elles vont La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 75 bon train En effet la Martini re s est associ avec Flammarion pour fonder Eden Live D o la n cessit de remporter la partie s assurant ainsi l exclusivit des droits de reproduction de ses ouvrages Faites vos jeux L arr t du 9 octobre 2009 vient lui couper l herbe sous le pied Invoquant d embl e l incomp tence de la juridiction fran ais le Tribunal de grande instance d cide de mettre en cause Google En sa qualit de moteur de recherche le tribunal condamne ce dernier ayant permis l affichage sur Google Images d une photographie repr sentant Patrick Bruel sans l accord du photographe Ainsi il carte l application du droit am ricain et retient l acte de contrefa on sur la base du
39. Bayard presse Sedo foruminternet org Cass com 21 oct 2008 Sedo Hotel Meridien La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 39 que le non respect de cette obligation n tait pas sanctionn sous l gide de la loi du 1 ao t 2000 la loi LCEN article 6 pr voit quant elle des sanctions p nales Ainsi les diteurs de site Internet doivent indiquer a S il s agit de personnes physiques leurs nom pr noms domicile et num ro de t l phone et si elles sont assujetties aux formalit s d inscription au registre du commerce et des soci t s ou au r pertoire des m tiers le num ro de leur inscription b S il s agit de personnes morales leur d nomination ou leur raison sociale et leur si ge social leur num ro de t l phone et s il s agit d entreprises assujetties aux formalit s d inscription au registre du commerce et des soci t s ou au r pertoire des m tiers le num ro de leur inscription leur capital social l adresse de leur si ge social c Le nom du directeur ou du codirecteur de la publication et le cas ch ant celui du responsable de la r daction au sens de l article 93 2 de la loi n 82 652 du 29 juillet 1982 pr cit e d Le nom la d nomination ou la raison sociale et l adresse et le num ro de t l phone du prestataire mentionn au 2 du I Quoiqu il en soit la loi LCEN reste relativement discr te s agissant de la responsabilit de l d
40. C est ainsi que le Tribunal de grande instance en date du 12 mai 2003 pr cit a d clar que la libert d tablir un lien sauf r pondre des abus r sultant de son utilisation appara t inh rente au principe de fonctionnement de l Internet L hyperlien est un l ment essentiel du fonctionnement du web Il permet un cheminement c est dire le passage d un site un autre donc d une propri t une autre Le lien n est qu un chemin notion fondant la libert de se d placer sur le web Cela a pour cons quence sa neutralit au regard des l gislations auxquelles il peut tre confront Le lien ne rel ve pas en soi de telle ou telle l gislation il ne peut pas tre accapar son seul profit par une l gislation d clare le FDI Conscient de l existence potentielle d une violation des droits des tiers ce dernier pose un certain nombre de codes de bonne conduite qui n cessite tout d abord l obtention de Hyperliens statut juridique publi e le 3 mars 2003 Le sujet de cette recommandation avait t propos par les internautes interrog s par le FDI dans un forum de discussion ouvert lors de sa cr ation en mai 2001 La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 55 Pautorisation des personnes avant d tablir un lien vers un contenu prot g dont elles sont les auteurs Il en est de m me lorsqu il s agit de liens permettant le t l
41. Code de la propri t intellectuelle Cet arr t ne saurait s inscrire comme le contre courant de la jurisprudence SAIF qui consiste prendre en consid ration le fait g n rateur de la contrefa on pour d terminer la loi applicable au litige Le tribunal estime simplement en l esp ce que ce fait consiste en l affichage de la photo sur le site google fr et non l acte d indexation effectu partir des serveurs am ricains Alors que Google Images se contente d indexer les contenus et de les afficher sous forme de vignettes accompagn es de liens Google Book va beaucoup plus loin et l acte initial de num risation qui a t effectu partir des Etats Unis occupe une place centrale Ce qui pourrait amener le juge a lui reconna tre un poids suffisamment important pour faire basculer l affaire du c t du droit am ricain Toutefois le Tribunal de grande instance dans un arr t du 18 d cembre 2009 apporte un coup d arr t la volont quasi tentaculaire d tendre en France et notamment la litt rature fran aise son moteur de recherche Google Books lui interdisant de poursuivre la num risation d ouvrages sans l autorisation des diteurs Condamn verser 300 000 euros de dommages et int r ts l diteur La Martini re par le tribunal qui carte l application de l exception de courte citation consid rant que la repr sentation int grale de l uvre picturale exclut le b n ficie de la courte citation d
42. ES LEGISLATITES Loi n 2004 575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l conomie num rique JO du 22 juin 2004 Version consolid e au 24 janvier 2006 Loi n 86 1067 du 30 septembre 1986 modifi e relative la libert de communication Loi n 2000 719 du 1 ao t 2000 JO du 2 ao t 2000 Directive n 200031 du 8 juin 2000 sur le commerce lectronique JOCE du 17 juillet 2000 Loi n 82 652 du 29 juillet 1982 sur la communication audio visuelle JO du 30 juillet 1982 Loi du 29 juillet 1881 sur la libert de presse La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 92 TABLE DES MATIERES TABLE DESA BREVIATIONS a 5 SOMMARE a dl e dle 6 PROLOGUR Sui E A te antenne tresses Ses 7 CHAPITRE 1 H SITATION 0 risna 10 Section I PREMI RE RENCONTRE eee 12 Paragraphe Le MOTIVATION ti 12 A Legendes A a 12 B NOUVEAU italia E AETA A A 16 Parasraph 2 PRISE DE POSITION a a ole 20 E A A A IN 20 Be VerdiCt Neal nan dal manie een us 24 Section II LE GRAND JOUR iii 29 Paragraphe 1 LE PRAT TDi oi dio 29 A DEA O A a cod SSA 29 EDS AA O A A 35 Paragraphe 2 TIC TAC TICTAC TIG TAC ia 39 NCAA SIA 39 BID a 42 CHAPITRE 2 TENTATION CS A AA 48 Section I PH NOM NE 50 Paragraphe 1 IMPR ENS AN de a 50 A de E 50 o Rs te nr QT ne nn Nr E imite 54 Paragraphe 2 ADR NALINE sa E Sn a ro dia 57 A E E E E E T 57 B L mateh riene a A A 60 Section II STRATAGEME ur ia 65 Paragraphe EPAR
43. Europ enne Amazon com a cr son service Kindle qui n est autre qu un livre lectronique deux exemples parmi tant d autres Face a cette fr n sie du num rique Google qui jusqu pr sent se limitait rediriger les internautes vers les boutiques en ligne d Amazon ou Barnes and Noble s inscrit dans une toute nouvelle perspective redonner vie des millions de livres puis s parmi les plus difficiles trouver tout en respectant le droit d auteur Google books n a pas qu un tour dans son sac et propose ainsi aux internautes la possibilit d acheter et de consulter depuis internet des ouvrages lectroniques gr ce leur compte Google A l heure actuelle 30 000 diteurs partenaires ont d j confi la num risation de leur ouvrage Google books Ce qui repr sente environ 2millions de livres et ce n est pas tout Consciente de ne pas pouvoir rivaliser face au g ant am ricain la Biblioth que Nationale de France BNF n a rien trouv de mieux que de collaborer avec ce dernier pour num riser ses ouvrages alors que l Europe et plus particuli rement 1 Allemagne et la France s inqui tent fortement face ce projet C est pour dire Fr d ric Mitterrand d nonce ce projet comme tant une menace pour la diversit culturelle Un tel parti pris n est pas sans pr c dent Certes la question sur les droits d auteur et sur le sort des uvres orphelines europ ennes dont Google pour
44. ITATION Section I PREMI RE RENCONTRE Paragraphe 1 MOTIVATION Paragraphe 2 PRISE DE POSITION Section II LE GRAND JOUR Paragraphe 1 LE TRAITE Paragraphe 2 TIC TAC TIC TAC TIC TAC CHAPITRE 2 TENTATION Section I PH NOM NE Paragraphe 1 IMPR VU Paragraphe 2 ADR NALINE Section II STRATAG ME Paragraphe 1 PARI Paragraphe 2 PRESSION La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 6 PROLOGUE FASCINATION La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 7 l origine l Internet t mis en place et utilis par des militaires am ricains et des chercheurs Appr hend initialement par les institutions organisme priv s et public l Internet avait un objectif purement informationnel La deuxi me g n ration de l Internet a eu pour effet quant elle de permettre aux internautes d interagir sur les sites web Cette mutation du Web 2 0 ou Web social apparue en 2006 se caract rise par la prolif ration des informations et la n cessit de recourir aux outils permettant le tri et la recherche Ainsi la d mat rialisation et la mise en r seau ouvrent des perspectives dont on ne fait encore que commencer l exploration L apport le plus vident de l Internet est sans doute la lib ration de la parole la possibilit pour toutes personnes connect es d exercer de fa on significative son droit la libert d ex
45. UMYRE L Responsabilit des h bergeurs d tours et contours de l obligation de vigilance Cahiers Lamy droit de l informatique et des r seaux n 127 juillet 2000 THOUMYRE L La responsabilit p nale et extracontractuelle des acteurs de l Internet Lamy Droit des m dias et de la communication juin 2003 SENDRA A Responsabilit des forums de discussion tat des lieux expertises nov 2002 p 381 CONCLUSIONS ET NOTES AUROUX J B sous TGI Paris R f r 19 octobre 2006 RLDI 2006 21 n 667 AUROUX J B sous TGI Paris 16 octobre 2006 RLDI 2006 21 n 666 COSTES L sous CA Paris 10 f vrier 1999 Quelle responsabilit pour les fournisseurs d h bergement Internet Lamy Droit des affaires 1999 n 14 CHAFIOL CHAUMONT F sous CA Paris 7 juin 2006 Tiscali M dia contre Dargaud Lombard et Lucky Comics O finira la responsabilit des fournisseurs d h bergement L gipresse octobre 2006 n 235 DREYFUS N sous TGI Paris 17 mars 2006 RLDI 2006 18 n 532 OLIVIER et BARBRY sous CA Paris 14 f vrier 1999 JCP d 6 1999 11 10101 La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 90 TABLE DE LA JURISPRUDENCE Conseil constitutionnel D cision 2004 496 du 10 juin 2004 relative la LCEN JO n 43 22 juillet 2004 D cision n 2000 433 DC 27 juillet 2000 sur la loi modifiant la loi n 86 1067 du 30 septembre 1986 relative la liber
46. Un remake fa on Twilight 21 de la transmission ou les informations faisant l objet de celles ci Le fournisseur d acc s assure la connexion internet par contrat d abonnement et ne d tient aucun moyen pour assurer un contr le priori sur les messages par cons quent il est exon r de toute responsabilit dans le respect du principe de neutralit article 12 de la directive Ensuite l article 13 1 limite la responsabilit des prestataires de stockage de l information En effet l activit de stockage dite caching laquelle consiste en un stockage automatique interm diaire et temporaire de l information dans le seul but d en faciliter la transmission chappe galement au principe de responsabilit condition notamment que le prestataire ne modifie pas l information et qu il agisse promptement pour retirer l information stock e ou pour en rendre l acc s impossible d s qu il a connaissance du fait que l information l origine de la transmission a t retir e du r seau ou que son acc s a t rendu impossible ou du fait qu un tribunal ou une autorit administrative a ordonn de retirer l information ou d en rendre l acc s impossible Quand aux h bergeurs malgr le principe d une absence d obligation g n rale de surveillance et de devoir de recherche active des faits illicites ils sont tenus par une obligation d identification et d information pos e par l article 5 de la directive
47. a Commission nationale de contr le des interceptions de s curit qui pr cise notamment la proc dure de suivi des demandes et les conditions et dur e de conservation des donn es transmises II1 1 Les personnes dont l activit est d diter un service de communication au public en ligne mettent disposition du public dans un standard ouvert a S il s agit de personnes physiques leurs nom pr noms domicile et num ro de t l phone et si elles sont assujetties aux formalit s d inscription au registre du commerce et des soci t s ou au r pertoire des m tiers le num ro de leur inscription b S il s agit de personnes morales leur d nomination ou leur raison sociale et leur si ge social leur num ro de t l phone et s il s agit d entreprises assujetties aux formalit s d inscription au registre du commerce et des soci t s ou au r pertoire des m tiers le num ro de leur inscription leur capital social l adresse de leur si ge social La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 86 c Le nom du directeur ou du codirecteur de la publication et le cas ch ant celui du responsable de la r daction au sens de l article 93 2 de la loi n 82 652 du 29 juillet 1982 pr cit e d Le nom la d nomination ou la raison sociale et l adresse et le num ro de t l phone du prestataire mentionn au 2 du I 2 Les personnes ditant titre non professionnel un service de commun
48. a fourniture de service vis e aux articles 12 13 et 14 une obligation g n rale de surveiller les informations qu ils transmettent ou stockent ou une obligation g n rale de rechercher activement des faits ou des circonstances r v lant des activit s illicites Ainsi aucune obligation de contr le priori ne repose sur les fournisseurs d acc s internet En d autres termes les fournisseurs d acc s internet n ont pas contr ler des informations qu ils transmettent ou stockent Les tats membres par cons quent ont donc interdiction de pr voir une obligation g n rale de surveillance Toutefois les tats membres peuvent instaurer pour les prestataires de services de la soci t de Pinformation l obligation d informer promptement les autorit s publiques comp tentes d activit s illicites all gu es qu exerceraient les destinataires de leurs services ou d informations illicites all gu es que ces derniers fourniraient article 15 2 de la directive Autrement dit ils ne pourront tre tenus pour responsables des informations transmises s ils ne sont pas l origine de la transmission et ce condition qu ils ne s lectionnent pas le destinataire Federal Act Establishing Informations und Kommunikationsdienste Gesetz IuKDG entr e en vigueur le 1 ao t 1997 Promulgu e le 21 octobre 1998 par le Congr s am ricain La responsabilit des acteurs de l Internet
49. a t te dans les nuages cet arr t impose une obligation irr aliste aux fournisseurs d h bergement fran ais voire irr alisable Face de multiples critiques le Tribunal de commerce de Paris consid re que le r le de l h bergeur s est limit l h bergement et aucune disposition ne lui impose de v rifier le contenu des informations dont il permet l acc s De m me le 28 septembre 1999 le Tribunal d instance CA Paris 14 me Ch Sect A 10 f vrier 1999 Estelle H c Valentin L Digital Millenium Copyright Act public Law n 105 304 112 Stat 2860 28 octobre 1998 3 TC Paris 07mai 1999 Electre c T I Communications et Maxtox H bergement du 7 mai 1999 TI de Puteaux 28 sept 1999 Axa victimes de propos diffamatoires publi s sur un site h bergeur Infonie La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 14 de Puteaux refuse la condamnation d un h bergeur sur le fondement de la responsabilit ditoriale d finie par la loi du 29 juillet 1982 constatant que l h bergeur n avait aucun contr le sur le transfert des donn es effectu par l abonn Ainsi seule la personne ayant proc d la mise en ligne du contenu peut tre tenue pour responsable Prise de conscience ou simple dissidence Or quelques mois plus tard Linda Lacoste vole la vedette Estelle Hallyday Suite la diffusion de photos d nud es du mannequin sur des sites au nom tr s
50. ait que leur nom soit associ des termes d sobligeants d nigrants de nature induire en erreur Ainsi la soci t Direct Energie assigne Google devant le juge des r f r s du Tribunal de commerce de Paris afin que Google soit condamn supprimer le terme arnaque des suggestions propos es par le logiciel En effet lorsqu un internaute commen ait taper Direct Energie sur le moteur de recherche ce dernier sugg rait en premier lieu direct nergie arnaque Par ordonnance du 7 mai 2009 le juge fit droit sa demande fond e sur la responsabilit pour faute de Google consid rant que le rapprochement du terme arnaque avec ladite soci t constituait un trouble manifestement illicite La soci t Google participe f t ce involontairement une campagne de d nigrement de Direct Energie qui elle donne un cho particuli rement important vu le nombre consid rables d internautes utilisant ses services ce qui entra ne un trouble manifestement illicite Pour sa d fense Google soul ve que Google Suggest est une fonction statistique automatique et objective du moteur de recherche Google de telle sorte que sa responsabilit ne peut tre engag e m me argument soulev dans le cadre des contentieux relatifs son syst me AdWords Ainsi au nom de la libert d expression et du droit l information il consid re que ces suggestions seraient manifestement l gitimes et util
51. al REDI INSTITUT DE RECHERCHE ET D ETUDES EN DROIT DE L INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION LA RESPONSABILIT DES ACTEURS DE L INTERNET UN REMAKE FACON TWILIGHT M moire r alis par Mile Oriane IBANEZ Sous la direction de M Le Professeur Jean FRAYSSINET ye Master ll Droit des m dias et des t l communications Aa 3 da 27 Parcours M dias Professionnel L Facult de Droit et de Science A C gt Politique d Aix Marseille Aix en Provence rS La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 3 Je tiens tout d abord remercier Claire Elodie Julia Marion et Sophie pour m avoir soutenue et encourag e dans mes id es ma m re pour avoir t mon r veil humain chaque matin La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 4 TABLE DES ABR VIATIONS CA CCass CC C civ CJUE C p n DMCA FAI HADOPI LCEN LSI TGI Cour d appel Cour de cassation Conseil constitutionnel Code civil Cour de justice de l Union Europ enne Code p nal Digital Millenium Copyright Act Fournisseur d Acc s Internet Haute autorit pour la diffusion des uvres et protection Internet Loi pour la Confiance dans l conomie Num rique Loi pour la Soci t de l Information Tribunal de grande instance La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 5 SOMMAIRE CHAPITRE 1 H S
52. appara t sur nos crans d ordinateurs un nouveau service d assistance la recherche sur internet En effet Google Suggest propose les dix r sultats les plus pertinents au fur et mesure que l utilisateur saisit sa recherche Les objectifs de Google Suggest sont multiples aider l internaute formuler ses requ tes de recherche r duire les erreurs de frappe et permettre aux internautes de gagner du temps Disponible dans plus de 150 pays et 50 langues Google Suggest est d sormais configur par d faut sur le La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 69 moteur de recherche tant cependant pr cis que l internaute peut d sactiver cette fonction L histoire de Google Suggest semble prendre la m me tournure que celle des liens sponsoris s de Google AdWords Si ces derniers ont tout d abord t remarqu s du fait de leur d veloppement exponentiel c est ensuite le contentieux les concernant qui a attir l attention Certes l origine tr s pratique cet outil de saisie semi automatique para t avoir ses propres limites Certaines suggestions mises par le moteur de recherche sont souvent discutables et parfois pr judiciables Le succ s de Google Suggest semble aujourd hui devoir c der sa place la question de la l galit de cette fonctionnalit de r f rencement En effet la fonction Google Suggest commence susciter des contentieux de soci t s qui contestent le f
53. comprendrez que si vous tes les architectes de l avenir les connaisseurs du pr sent Friedrich Nietzsche Extrait des Consid rations inactuelles Que celui qui n est pas au courant rugisse de honte Nous sommes le 17 janvier 2002 date limite laquelle la directive 2000 31 CE du 8 juin 2000 relative certains aspects juridiques des services de la soci t de l information et notamment du commerce lectronique dans le march int rieur devait tre transpos e et aucune loi l horizon Soucieux de son application directe la France a pris un retard consid rable dans la transposition de la Directive qui semble tre un travail de longue haleine croire qu une fois n est pas coutume Annonc e par le premier ministre Lionel Jospin lors du discours Hourtin au mois d aout 1999 la loi sur la soci t de l information LSI devrait permettre la France d entrer sereinement dans la soci t de l information en posant un cadre juridique pr cis Le projet de loi pr sent le 13 juin 2001 en Conseil des Ministres par Christian Pierret Secr taire d Etat l industrie refl te le choix du Gouvernement suivant les conclusions formul es en 1998 dans le rapport du Conseil d Etat sur l Internet et les r seaux num riques de ne pas cr er un La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 24 droit sp cifique mais d assurer l adaptation des r gles en vigueur
54. constituent des r pertoires de sites class s par th mes en cat gories et sous cat gories de plus en plus pr cises o s affichent des listes de liens hypertextes renvoyant vers des sites internet Le r f rencement s effectue manuellement g n ralement sollicit par le titulaire du site lui m me qui propose une cat gorie de rattachement et de mots cl s propos s par les titulaires des sites enregistr s Quant aux moteurs de recherche tel que Google comme pour les annuaires il existe aussi bien des moteurs de recherche g n ralistes que sp cialis s de plus en plus nombreux Constitu s de robots ou spiders les moteurs de recherche dits automatiques sont des logiciels d exploration scrutant en continu les pages web en les indexant de mani re automatique dans une incommensurable base de donn es accessible aux internautes par mots cl s Or l utilisation des M ta tags par le concepteur du site web soul ve quelques difficult s d ordre juridique notamment lorsque ce dernier inclut dans les M ta tags de son site un mot cl correspondant une marque afin d optimiser son r f rencement aupr s du moteur de recherche dont il n est pas le titulaire N cessaires aux internautes les moteurs de recherche sont devenus indispensables aux titulaires de site et par cons quent aux titulaires de marques car le moyen le plus s r d exister est bien videmment d tre r f renc index par ces claireurs du net
55. cts taient d j int gr s dans notre ordre juridique transpose la directive communautaire n 2000 31 CE du 8 juin 2000 sur le commerce lectronique Enfin All luia Afin de favoriser le d veloppement de l Internet et d inciter l investissement dans ce secteur porteur de croissance conomique la directive 2000 31 du 8 juin 2000 sur le commerce lectronique comme le Digital Millenium Copyright Act am ricain du 28 octobre 1998 et les lois fran aises du 1 aout 2000 et du 21 juin 2004 ont instaur un syst me de limitation de la responsabilit de certains prestataires techniques Les interm diaires techniques se caract risent par l accomplissement d une t che technique entre l envoi de donn es et la r ception finale des informations que ce soit sur des sites publics ou des bo tes aux lettres lectroniques priv es courriels Ainsi le point commun de ces interm diaires se rapporte un r le purement technique afin de permettre l acc s l information Par cons quent ils n exercent en principe aucun droit de regard sur l information qui circule gr ce leur intervention Compte tenu de son importance les d put s et s nateurs ont d cid de cr er un corps de dispositions autonomes r gissant la responsabilit des prestataires Ainsi l article 5 de la LCEN supprime le chapitre IV de la loi du 30 septembre 1986 cr par la loi n 2000 719 du ler ao t La responsabilit des acte
56. cune existence une seule d faillance n importe o l arrache l tat de gr ce le rend fautif de part en part Rainer Maria Rilke Extrait d une lettre Clara Rilke Paragraphe 2 TIC TAC TIC TAC TIC TAC Le but du jeu est simple trouver un mot contenant le son indiqu par la carte en jeu avant de pouvoir passer la bombe A CACHE CACHE Le cadre du jeu est g n ralement un espace en plein air o il est important de d limiter l avance le territoire autoris pour jouer Alors que la loi LCEN voque l article 6 II les diteurs de services de communication en ligne en distinguant les personnes dont l activit est d diter un service de communication au public en ligne titre professionnel des personnes ditant titre non professionnel un service de communication au public ce n est pas pour autant qu elle d finit leur activit De m me que Particle 43 10 de la loi du 30 septembre 1986 introduit par la loi du 1 ao t 2000 qui visait les personnes dont l activit est d diter un service de communication en ligne La loi du 1 ao t 2000 imposait l diteur d un service de communication en ligne autre que de correspondance priv e de mettre disposition du public un certain nombre d informations qui varient selon qu il exerce cette activit titre professionnel ou non professionnel Toutefois alors TGI Paris 28 mars 2008
57. d l identique cette disposition d finissant l op rateur comme toute personne assurant une activit de transmission de contenus sur un r seau de t l communications De m me les op rateurs assurant une activit de caching d finis comme toute personne assurant dans le seul but de rendre plus efficace leur transmission ult rieure une activit de stockage automatique interm diaire et temporaire des contenus qu un prestataire transmet note article 9 loi LCEN transpose l article 13 1 de la directive codifi l article L 32 3 4 ne peuvent tre tenus pour responsables de la diffusion d un contenu illicite Toutefois ce r gime d irresponsabilit ne s applique pas pour les actes qui perdent un caract re purement technique auquel cas l op rateur engage sa responsabilit en cas d intervention sur un contenu consid r comme illicite ou pr judiciable De plus l article 6 I 7 de la loi LCEN confirme ce principe g n ral d irresponsabilit sous conditions les op rateurs de t l communications ne sont pas soumis une obligation g n rale de surveiller les informations qu ils transmettent ou stockent ni une obligation g n rale de rechercher des faits ou des circonstances r v lant des activit s illicites Toutefois s agissant des fournisseurs d acc s et d h bergement la loi met davantage d obligations leur charge dont la violation est susceptible d engag
58. d h bergement condamn pour impossibilit de fournir l identit des diteurs d un site contrefaisant Communication commerce lectronique n 7 juillet 2005 GRYNBAUM L Assignation de fournisseurs d acc s et de fournisseurs d h bergement au titre de l article 6 de la loi LCEN LEDIEU M A Inqui tude devant le projet de d cret d application de la LCEN Communication commerce lectronique n 6 juin 2007 WALLON F Le filtrage est techniquement possible et socialement n cessaire Communication commerce lectronique La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 89 ARTICLES ET CONTRIBUTIONS ALBRIEUX S La complicit du fournisseur de moyens de communication lectronique L gipresse Avril 2005 n 220 p 40 DREYFUS N Variabilit de la responsabilit encourue par les acteurs des blogs en fonction de la qualit de l diteur du blog et de la diligence de l h bergeur RLDI janvier 2007 23 n 728 HUGOT J P Des nouvelles responsabilit s sur l Internet du vide au flou juridique L gipresse Mai 2002 n 191 p 51 LEVY M et ESKINASY E Les fournisseurs d acc s et d h bergement face la cybercriminalit Gazette du Palais Dimanche 17 au mardi 19 avril 2005 p 33 TABAKA B Le r le de l internaute depuis la loi de confiance dans l conomie num rique L gipresse janvier 2006 n 228 p 1 THO
59. de fa on objective la part individuelle de chacun dans l acc s information sur Internet Opter pour une responsabilit automatique ou pr sum e irait l encontre du principe de la libre circulation des informations sur Internet consacr notamment par l article 10 1 de la Convention Europ enne des Droits de Homme de 1950 la libert d expression comprend la libert de recevoir ou de communiquer des informations ou des id es Faire supporter une responsabilit TGI de Paris Bertrand DELANOE c Altavista soci t Kohiba soci t Objectif Net ordonnance de r f r rendue le 30 juillet 2000 N RG 00 07155 La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 52 priori aux moteurs de recherche reviendrait faire un tri plus ou moins subjectif sur l information Alors que le pr sident du Tribunal de Grande instance avait accord au demandeur la possibilit de poursuivre son action au fond afin de conna tre la position du juge du fond sur l importante question Monsieur Bertrand Delano n a pas souhait poursuivre privant ainsi toutes pr cisions utiles quant la responsabilit des moteurs de recherche Toutefois l arr t rendu par la Cour d Appel de Paris le 15 mai 2002 apporte quelques pr cisions en l esp ce la soci t Matelstom reprochait d une part la soci t Literiel d avoir reproduit sur un site internet une page de son propre site et
60. des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 65 commerciaux Or la pratique de ces liens sponsoris s ou liens commerciaux perturbe l indexation purement intellectuelle des moteurs de recherche et est devenue la cause de nombreux proc s en responsabilit intent s ces derniers Bien que cette pratique soit l gale en soi condition d tre clairement identifi e suivant le principe de transparence du droit de la publicit certains r f renceurs ont toutefois vu leur responsabilit engag e en raison des proc d s de r f rencement mis en uvre en particulier lors du choix des mots clefs Le contentieux prend forme lorsque ces mots clefs correspondent des marques enregistr es S il est vident que les fournisseurs d outils de recherche m ritent de voir leur responsabilit limit e dans le cadre de leur activit traditionnelle savoir le r f rencement gratuit et automatique de millions de pages internet il en est autrement en ce qui concerne leurs ventes de positions payantes qui s apparentent des ventes d espaces publicitaires passant du r le de simple interm diaire technique celui de fournisseur d espace publicitaire Ainsi le Tribunal de grande instance de Nanterre dans sa d cision du 13 octobre 2003 condamne Google pour contrefa on de marques sanctionnant le fait de permettre un annonceur de r server des mots cl s correspondant des marques d pos e
61. des h bergeurs Le 13 juillet 2010 La Cour de cassation charge la Cour d appel de Paris de se prononcer sur la comp tence des tribunaux fran ais et sur la responsabilit de Google dans l affaire opposant Louis Vuitton Google La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 79 En effet la Cour consid re que la responsabilit civile de Google peut tre engag e condition qu il puisse tre prouv qu ayant eu connaissance du caract re illicite d une publicit il n a pas pris tous les moyens de l en emp cher Il faudra attendre cependant la d cision d appel pour appr cier cet effort de clarification Le 14 septembre 2010 Le but de Google est de fournir ses utilisateurs l information la plus pertinente possible qu il s agisse des r sultats de recherche ou de la publicit et nous pensons qu un choix plus important leur sera b n fique Notre politique vise r pondre de mani re quilibr e aux besoins des internautes des annonceurs et des d tenteurs de marque Ainsi partir de cette date il sera possible d enregistrer au sein du programme publicitaire AdWords des annonces faisant mention d une marque d pos e contre l avis du d tenteur de cette derni re Google jusqu pr sent fournissait aux entreprises une option permettant d interdire toute utilisation de leurs marques d pos es Eu gard de la d cision rendue par la cour de justice europ enne
62. devront r pondre le plus rapidement soit il aux demandes l gitimes des tiers victimes d un r f rencement portant atteinte leurs droits En revanche l obligation de conservation de donn es d identification ne saurait peser sur les moteurs de recherche n tant pas directement mentionn s par l article 6 II alin a ler de la loi Ainsi la responsabilit des exploitants de moteurs de recherche n est pas soumise aux dispositions de la loi du 21 juin 2004 Toutefois ils sont susceptibles d engager leur responsabilit s ils ne font pas diligence pour op rer un retrait de r f rencement de sites qui porteraient atteinte aux droits des tiers Alors s assit sur un monde en ruine une jeunesse soucieuse Alfred de Musset Extrait de La confession d un enfant du si cle B LE MATCH Un match est une comp tition confrontation de concurrents pratiquant une activit dans le cadre de r gles fix es Match signifie allumette en anglais et d signe un super h ros appartenant l univers de Marvel Comics immunis contre le feu La directive europ enne sur le commerce lectronique du 8 juin 2000 a offert une certaine s curit juridique l gard de certains prestataires techniques La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 60 Bien qu tant incontestablement des prestataires interm diaires essentiels du r seau les fournisseurs d outils de recherche n ont pas t
63. dommages et int r ts fix e 300 000 francs Ainsi pour la premi re fois en France une Cour d appel se prononce sur la responsabilit civile d un fournisseur d h bergement s agissant des contenus illicites ou dommageables des sites h berg s Alors que la Cour de cassation dans un arr t du 15 novembre 1990 avait estim que le fournisseur d h bergement ne pouvait tre tenu responsable du contenu illicite d un service h berg sauf s il en avait eu connaissance l attitude des juges du second degr s nous laisse perplexe sans voix car si cette jurisprudence tend se confirmer le risque de d localisation des fournisseurs d h bergement en leur imposant une obligation permanente de contr le ditorial est craindre De plus la Commission europ enne dans sa proposition de directive du 18 novembre 1998 relative certains aspects juridiques du commerce lectronique dans le march int rieur pr conise le principe de l exon ration de responsabilit des fournisseurs d acc s et d h bergement certaines conditions inspir e directement de la l gislation am ricaine relative au droit d auteur sur les autoroutes de l information l application d une quelconque responsabilit ditoriale tant instantan ment exclue puisque les fournisseurs d acc s et d h bergement sont exon r s de toute obligation en mati re de surveillance ou de recherche active des infractions article 15 L
64. du c l bre maroquinier et son nom de domaine En outre le tribunal estime que l affichage sur une m me ligne des sites proposant des produits Louis Vuitton et des sites vendant des contrefa ons risquait de cr er une confusion envers les consommateurs Par cons quent Google engage pleinement sa responsabilit consid r comme le titulaire d un support publicitaire qui propose aux annonceurs d y faire figurer leurs annonces selon un placement payant qu elle contr le En d finitive les juges excluent d appliquer Google le r gime d irresponsabilit sous condition de l article 6 de la loi LCEN tant donn que le service AdWords est un service publicitaire qualifi de publicit contextuelle En permettant ses clients annonceurs de cr er des liens commerciaux partir de marques ou TGI de Nanterre 2 chambre jugement du 14 d cembre 2004 CNNRH Pierre Alexis T contre Google France et autres Affaire Eurochallenges TGI de Paris 3 chambre 2 section jugement du 04 f vrier 2005 Louis Vuitton Malletier contre Google La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 67 d enseignes d lectrom nager le moteur de recherche ne commet pas de contrefagon de marque mais une faute d lictuelle et se livre de la publicit trompeuse Il appartient aux moteurs de recherche qui proposent des liens commerciaux de mettre en place un dispositif d
65. e de sa diffusion de fixer d enregistrer ou de transmettre l image d un mineur lorsque cette image pr sente un caract re pornographique est puni d un an d emprisonnement et de 300 000 F d amende Le fait de diffuser une telle image par quelque moyen que ce soit est puni des m mes peines Les peines sont port es trois ans d emprisonnement et 500 000 F d amende lorsqu il s agit d un mineur de quinze ans TGI Paris Ordonnance de r f r 9 juin 1998 Estelle H c Valentin L La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 13 l h berg sur l obligation de respecter le droit de la personnalit le droit des auteurs des propri taires de marque de la r alit des v rifications qu il aura op r es au besoin par des sondages et diligences qu il aura accomplies d s la r v lation d une atteinte aux droits des tiers pour faire cesser cette atteinte Face cette position les h bergeurs de contenu s inqui tent quant la charge de responsabilit qui p se sur eux et pour cause En date du 10 f vrier 1999 la Cour d appel de Paris affirme que la diffusion des photographies litigieuses engage manifestement la responsabilit de Valentin Lacambre et justifie l octroi Madame Estelle Hallyday dont l atteinte au droit l image et l intimit de la vie priv e ainsi que le pr judice qui en r sulte ne sont ni contestables ni contest s une provision sur
66. e motivation derri re nos actions Georg Christoph Lichtenberg Extrait de Le miroir de l me A L GENDES l origine une l gende est un r cit fictif le plus souvent d origine orale faisant appel au merveilleux Le d bat relatif la responsabilit des prestataires techniques a d but devant le juge des r f r s dans les ann es 90 En effet le 15 mars 1996 l Union des tudiants juifs de France assigne en r f r neufs fournisseurs d acc s Internet fran ais Calvacom Internet Way GIP Renater Oleane Eunet Compuserve Axone Francenet Imaginet au motif que ces derniers ne devaient pas relayer la diffusion publique de message caract re raciste antis mite et n gationniste sur le territoire fran ais tombant sous le coup de la loi dite Gayssot Elle demande donc l tablissement d une charte d thique par les prestataires d acc s et la d signation de l Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale afin de d terminer s il existait des mesures techniques appropri es pour bloquer l acc s ces serveurs et messages n gationnistes Or cette demande est rejet e attendu que il est d fendu aux juges de prononcer par voie de disposition g n rale et r glementaire sur les causes qui lui sont soumises La libert d expression constitue une valeur fondamentale dont les juridictions de l ordre judiciaire sont gardiennes et qui n est susceptible de trouver des limi
67. e restreindre l acc s certains services ou de les s lectionner mais galement leur proposer au moins un de ces moyens Cet article vise directement les logiciels de filtrage d j appr hend par l amendement Fillon La responsabilit civile et p nale des personnes physiques ou morales qui assurent titre gratuit ou on reux le stockage direct et permanent pour mise disposition du public de signaux d crits d images de sens ou de messages de toute nature accessible par ces services autrement dit les h bergeurs est consacr l article 43 8 amput d une partie de ses dispositions En effet eu gard du principe de la l galit des d lits et des peines et des dispositions de l article 34 de la Constitution aux termes desquelles la loi fixe les r gles concernant la d termination des crimes et d lits ainsi que les peines qui leur sont applicables le Conseil consid re que le l gislateur en omettant de pr ciser les conditions de forme de la possibilit de saisine par les tiers et en ne d terminant pas les caract ristiques essentielles du comportement fautif de nature engager le cas ch ant la responsabilit p nale des int ress s a m connu la comp tence qu il tient de l article 34 de la Constitution Ainsi la loi instaure une responsabilit personnelle de l h bergeur s il n a pas r agi aux agissements d autrui en d autre terme il b n ficie d un princi
68. e v rification de la lic it de l usage par l annonceur d un mot cl constituant une marque ou une d nomination sociale ou un nom de domaine La Cour d appel de Paris du 1 f vrier 2008 Gifam et autres contre Google confirme que la nature du service AdWords exclut la qualification pour Google de prestataire de stockage sa responsabilit tant recherch e en tant que prestataire publicitaire De plus les soci t s Google doivent r pondre du choix de mots cl s qu elles agr ent et v rifier que la mise en ligne de liens commerciaux ne portent pas atteinte aux droits des tiers sans pouvoir invoquer une impossibilit mat rielle juridique et conomique pour op rer une v rification priori qu un emp chement de cette triple nature le supposer tabli ne peut exon rer un op rateur conomique de toute responsabilit mais doit le conduire renoncer cette activit ou bien s il persiste le poursuivre en assumer les cons quences Ainsi Google tente d sormais de se prot ger en invitant les titulaires de marques s ils ne veulent pas que leurs signes servent l apparition de liens commerciaux en faveur d autres personnes de les mettre eux m mes en mots cl s n gatifs le titulaire d une marque ayant une obligation de d fense de cette derni re Les condamnations relatives l activit de lien sponsoris vont bon train et les fondements retenus pour rejeter le r gime
69. ec le premier amendement de la constitution Bien qu elle consid re que l Etat fran ais a le droit d interdire la propagande pour des symboles nazis et de les faire appliquer par les tribunaux fran ais l application de ces injonctions aux Etats Unis serait une atteinte non permise la libert d expression Prolongations Le 23 ao t 2004 la Cour d appel du 9 District annule ce jugement consid rant que Yahoo ne pouvait pas suite la d cision fran aise saisir les juridictions am ricaines afin de faire constater l incompatibilit du jugement fran ais avec les principes de la libert d expression fix e par le premier amendement de la constitution am ricaine Statuant sur le fond la Cour d appel f d rale de San Francisco le 12 janvier 2006 confirme sa position ant rieure et refuse de d clarer inapplicable sur le territoire am ricain une d cision rendue par un tribunal fran ais condamnant le moteur de recherche relativement des contenus illicites Consid rant que les restrictions ne s appliquaient qu au public fran ais et n avaient aucune incidence sur le public am ricain l atteinte substantielle au premier amendement ne pouvait tre invoqu e Etant donn que l acc s de tels contenus est interdit en France il ne faut en aucun cas faciliter la violation par les fran ais de la l gislation fran aise De plus en l absence d une interdiction g n rale d acc s au site elle c
70. er h berge un site vou au d nigrement du premier Ainsi la responsabilit contractuelle du prestataire n est pas exclue bien que la directive invite ne retenir qu une obligation contractuelle de moyens qui consiste prendre les mesures appropri es lorsque l un de ses clients La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 23 h berg est victime des agissements d un autre Selon Luc GRYNBAUM docteur en droit l existence d une faute caract ris e du prestataire et son affranchissement des r gles contractuelles protectrices marquent un retour vers l individualisme juridique du XIXe si cle fond sur la faute en mati re de responsabilit d lictuelle et l autonomie de la volont dans le domaine contractuel Toutefois les d boires actuels de la pr tendue nouvelle conomie devraient mettre en garde le l gislateur contre la tentation d instaurer un nouveau droit Impr gnation faite la Directive publi e depuis le 17 juillet 2000 exige en son article 22 que les tats membres mettent en vigueur les dispositions l gislatives r glementaires et administratives n cessaires pour se conformer la pr sente directive avant le 17 janvier 2002 Le parfum dont l argile a t une fois impr gn e elle le conservera longtemps P preg gtemp Horace B VERDICT Le verdict du pass est toujours le verdict d un oracle Vous ne le
71. er leur responsabilit ind pendamment de la diffusion d un contenu illicite Consid r s comme les personnes dont l activit est d offrir un acc s des services de La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 30 communication au public en ligne les fournisseurs d acc s n exercent qu un r le technique en permettant au public d acc der aux services de l internet assurant ainsi la mise en relation du public avec les services de communication en ligne Cependant au nom de la lutte contre les infractions r alis es sur Internet la loi LCEN met la charge du fournisseur d acc s un certain nombre d obligations qui d une part vont permettre d identifier l auteur de l infraction afin de le poursuivre et d autre part de lutter directement contre l infraction Dans tous les cas la victime trouvera toujours un responsable savoir l auteur m me de l infraction dans la mesure o il a t identifi ou d faut l interm diaire technique bien qu il ne soit pas l auteur m me de l infraction mais qui serait dans l impossibilit de proc der l identification de l auteur en cause Or cette obligation de conservation des donn es d identification r fute le principe d effacement des donn es de communication consacr l article L 34 1 du CPCE en conformit avec la directive n 2002 58 CE du 12 juillet 2002 relative au traitement des donn es
72. es l ensemble de la communaut des internautes car elles ne sont que le reflet objectif des recherches qui sont statistiquement les plus fr quemment effectu es par les internautes Sur l appel interjet par Google la Cour d appel de Paris r forme le 9 d cembre 2009 le La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 70 jugement sans pour autant le remettre en cause en adoptant un raisonnement diff rent En effet bien que l association du nom de la soci t avec le terme arnaque porte atteinte l image et la r putation de l entreprise la Cour d appel reproche Google non pas de renvoyer une rubrique telle mais de la sugg rer avant m me que l internaute n ait fini de saisir sa recherche donc sans conna tre la r elle intention de celui ci En revanche elle impose au G ant de l internet de mentionner un avertissement pr alable bref mais suffisamment clair et lisible s agissant de la liste des suggestions Contrairement ce que peut pr tendre Google un utilisateur moyen de moteur de recherche ne sait pas parfaitement que Google Suggest ne propose que des requ tes tap es avant lui par d autres class es par ordre alphab tique Toutefois la cour pr cise que cette mesure novatrice est limit e ce qui est strictement suffisant pour faire cesser le trouble jug manifestement illicite Et ceci pour viter une quelconque atteinte injustif
73. et que l diteur du service n en a pas eu une connaissance effective la qualification d diteur de services de communication au public en ligne pourra tre reconnue permettant de lib rer le statut d h bergeur qui effectue l origine un r le purement technique et dont la compr hension de son r gime juridique devenait incompr hensible Trouv La cr ation d un troisi me r gime interm diaire de responsabilit entre h bergeurs et diteurs de contenus Lors de la partie suivante le chercheur peut tre le premier avoir t trouv ou au contraire le dernier B IMPASSE De mani re figur e l impasse repr sente une situation inextricable dont les protagonistes ne peuvent plus se sortir l instar d une telle voie au sens propre Le 16 avril 2008 un rapport parlementaire a t pr sent relatif l application de la loi LCEN qui dresse un tableau assez noir relatif au statut d h bergeur Pour faire simple les h bergeurs de sites Web consid r s comme de simples prestataires techniques la diff rence des diteurs ne sont pas responsables du contenu qu ils mettent en ligne D s qu un contenu illicite leur est signal ils doivent r agir promptement Or la fronti re entre h bergeur diteur et m me internaute n est plus aussi d limit e compte tenu de l av nement des sites communautaires La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on T
74. eto c est dire en fonction des connaissances juridiques que l on peut attendre d un h bergeur En se r f rant ce type d interpr tation 1l aurait t ainsi plus facile de prouver que l h bergeur qui ne peut tre consid r comme un expert en droit international n tait pas responsable dans cette affaire Quoiqu il en soit cette premi re d cision d montre quelques difficult s quant l appr ciation de la responsabilit des h bergeurs d autant plus que b n ficiant d un r gime assez attrayant d autres acteurs de l internet tentent de revendiquer son application leurs activit s En effet certains op rateurs dont leur activit ne se limite pas une simple activit de stockage vont pouvoir pr tendre la qualification d h bergeurs afin de b n ficier du r gime d irresponsabilit sous conditions de ces derniers Le tribunal d instance de Puteaux a jug le 28 septembre 1999 que l h bergement consiste conserver en m moire des informations et connecter un site Internet Le fournisseur d h bergement est donc un fournisseur de services de stockage et de gestion des contenus permettant un cr ateur de pages personnelles de rendre ces pages accessibles au public Il ne fait que participer l acte de diffusion par les moyens techniques qu il met disposition du cr ateur de pages personnelles Quid les forums de discussion contr l s posteriori Consid r s comme
75. faudrait se d placer sans carte ni boussole Autrement dit rien Une sorte d tonnant objet surr aliste o r gnerait le hasard M Vivant A la recherche des moteurs Communication commerce lectronique avril 2001 p 8 Au sein des outils de recherche une distinction doit tre faite s agissant d une part des annuaires et d autre part des moteurs de recherche dont leurs modes de fonctionnement diff rent sur plusieurs points Un moteur de recherche est un logiciel ou programme de navigation qui visite les pages web et leurs liens de mani re continue et indexe leur contenu en utilisant des mots cl s appel s des M ta tags pr sents sur le site La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 50 Ainsi lorsqu un internaute effectue une recherche les r sultats s affichent sur la page web du moteur de recherche reproduisant l adresse du site avec quelques indications sur son contenu G n ralement class s par ordre de pertinence la liste propos e l internaute lui permet d acc der directement au site choisi sans laquelle il serait n cessaire de conna tre l adresse URL des sites S agissant de leur fonctionnement il y a d un c t les moteurs de recherche automatiques appel s robot ou spider et de l autre les moteurs manuels appel s annuaire Les annuaires sont des moteurs non automatis s qui supposent une intervention humaine Ils
76. i e la libert d expression comme le pr tendait Google Or il semblerait que Google nage en pleine eau trouble deux plaintes contre un m me mot et pourtant deux d cisions de justice diff rentes Au mois de juillet le Centre national priv de formation distance CNFDI avait assign Google pour les m mes raisons que l affaire en cause sur le fondement de l injure infraction de presse r gie notamment par les articles 29 et 33 de la loi du 29 juillet 1881 Bien que le juge constate que le terme arnaque est susceptible d avoir une connotation outrageante en ce qu il renvoie l escroquerie au vol la tromperie et la tricherie il consid re que les suggestions litigieuses correspondent des r sultats r els savoir des pages accessibles sur le r seau o le sigle CNFDI est rapproch du mot arnaque Or il doit tre rappel que les moteurs de recherche sur internet sont des outils indispensables pour rendre effective la libre diffusion de la pens e et de l information sur ce r seau mondial et d centralis dont la contribution la valeur constitutionnellement et conventionnellement reconnue garantie de la libert d expression est devenue majeur En d autres termes le juge des r f r s estime que la seule suggestion du nom CNFDI avec un terme injurieux ne constitue pas une injure d s lors que cette suggestion proc de de r sultats pertinents D bout de sa demande le TGI de Paris le 4 d
77. i pour la confiance dans l conomie num rique du 21 juin 2004 Loi dite LCEN La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 83 Loi n 2004 575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l conomie num rique 1 TITRE ler DE LA LIBERT DE COMMUNICATION EN LIGNE o CHAPITRE Il Les prestataires techniques Article 6 Modifi par LOI n 2010 769 du 9 juillet 2010 art 28 L 1 Les personnes dont l activit est d offrir un acc s des services de communication au public en ligne informent leurs abonn s de l existence de moyens techniques permettant de restreindre l acc s certains services ou de les s lectionner et leur proposent au moins un de ces moyens Les personnes vis es l alin a pr c dent les informent galement de l existence de moyens de s curisation permettant de pr venir les manquements l obligation d finie l article L 336 3 du code de la propri t intellectuelle et leur proposent au moins un des moyens figurant sur la liste pr vue au deuxi me alin a de l article L 331 26 du m me code 2 Les personnes physiques ou morales qui assurent m me titre gratuit pour mise disposition du public par des services de communication au public en ligne le stockage de signaux d crits d images de sons ou de messages de toute nature fournis par des destinataires de ces services ne peuvent pas voir leur responsabilit civile engag e du fait des activi
78. ication au public en ligne peuvent ne tenir la disposition du public pour pr server leur anonymat que le nom la d nomination ou la raison sociale et l adresse du prestataire mentionn au 2 du I sous r serve de lui avoir communiqu les l ments d identification personnelle pr vus au 1 Les personnes mentionn es au 2 du I sont assujetties au secret professionnel dans les conditions pr vues aux articles 226 13 et 226 14 du code p nal pour tout ce qui concerne la divulgation de ces l ments d identification personnelle ou de toute information permettant d identifier la personne concern e Ce secret professionnel n est pas opposable l autorit judiciaire IV Toute personne nomm e ou d sign e dans un service de communication au public en ligne dispose d un droit de r ponse sans pr judice des demandes de correction ou de suppression du message qu elle peut adresser au service Dispositions d clar es non conformes la Constitution par d cision du Conseil constitutionnel n 2004 496 DC du 10 juin 2004 La demande d exercice du droit de r ponse est adress e au directeur de la publication ou lorsque la personne ditant titre non professionnel a conserv l anonymat la personne mentionn e au 2 du I qui la transmet sans d lai au directeur de la publication Elle est pr sent e au plus tard dans un d lai de trois mois compter de Dispositions d clar es non conformes la Constitution par d cision du Con
79. installant pas de filtres et en ne pr venant pas les internautes le juge confirma la condamnation de la soci t Yahoo Si aux termes de l article 6 II de la loi du 21 juin 2004 les fournisseurs d acc s et les h bergeurs doivent conserver les donn es d identification des diteurs de sites cette obligation est exclue pour les moteurs de recherche En revanche ces derniers doivent proc der au retrait du r f rencement d images illicites quand elles sont associ es avec une marque sous peine de voir HER 1 leur responsabilit engag e sur le fondement du droit commun Dans cette affaire il convenait de sp cifier les obligations des h bergeurs distincts des moteurs de recherche o le c l bre opticien Afflelou souhaitait mettre fin au r f rencement par Google Images de deux sites comportant des images pornographiques lorsque linternaute saisissait sa marque Alors que Pun des sites tait stock par un h bergeur tranger inaccessible lautre tait stock chez un h bergeur fran ais connu sous le nom de Free et avait donc l obligation d agir avec promptitude pour retirer ces donn es ou rendre l acc s celles ci impossible Ayant agi avec diligence le fournisseur d h bergement ne pouvait engager sa responsabilit au m me titre que le moteur de recherche d montrant qu au jour o le magistrat a statu les images TGI Paris ord r f 27 f vr 2006 Alain Afflelou c Google Free M
80. ion audiovisuelle et la loi du 21 juin 2004 pour la confiance dans l conomie num rique pour la communication au public en ligne Officiellement la loi du 21 juin 2004 n 2004 5754 est cens e assurer la transposition en droit fran ais des directives europ ennes donner une nouvelle impulsion au commerce lectronique et s curiser les transactions en ligne Il n y a un moment historique que la o le pr sent s organise en fonction de l avenir condition que l avenir p n tre dans le pr sent non pas d une mani re imm diate cas de l utopie mais tant m diatis par le pass c est dire par une action d j accomplie Koj ve La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 28 Section II LE GRAND JOUR Le grand jour se leve effa ant l aube Paragraphe 1 LE TRAIT Un trait est un manuel d instructions ou un livre standard dans n importe quelle branche qui forme un sujet d tudes mais peut galement d signer une convention crite entre deux ou plusieurs tats A D CLARATION En programmation informatique la d claration consiste d finir un identificateur un type de donn es et d autres informations telles que les variables les fonctions D clarer permet d indiquer au compilateur l existence de ces diff rents l ments c est une chose particuli rement importante La loi LCEN adopt e en lieu et place du projet LSI et dont certains aspe
81. ion que l on souhaite encourager Bien que ce projet introduise les diff rents principes issus de la directive europ enne sur le commerce lectronique les fournisseurs d acc s ont l obligation d informer l autorit judiciaire lorsqu ils ont connaissance d un fait illicite De plus le projet envisage la possibilit pour le pr sident d un tribunal de grande instance d ordonner l interdiction d acc s un site ce qui induira in vitablement la cr ation de listes noires qui feront indirectement de la pub des sites concern s le temps d attendre l ex cution du jugement Consid r e non pas comme la grande loi Internet mais plut t comme un patchwork de mesures sans grand rapport entre elles l association Imaginons un r seau Internet solidaire IRIS estime que son intelligibilit cache d importantes r gressions sur le plan de la d mocratie et des libert s C est un encouragement pur et simple l exercice d une censure priv e Il est donc loin d tre certain que les choses soient claires du c t du gouvernement et que la LSI contribue sa clarification Pure intention ou simple co ncidence compte tenu d un calendrier lectoral charg aux vues des lections pr sidentielles et l gislatives Le projet de la loi sur la soci t d information devient caduc avec la fin de la l gislature bien qu approuv en Conseil de Ministres et d pos l Assembl e Nationale A no
82. ionn es au premier alin a Les dispositions des articles 226 17 226 21 et 226 22 du code p nal sont applicables au traitement de ces donn es Un d cret en Conseil d Etat pris apr s avis de la Commission nationale de l informatique et des libert s d finit les donn es mentionn es au premier alin a et d termine la dur e et les modalit s de leur conservation Il bis 1 Afin de pr venir Dispositions d clar es non conformes la Constitution par la d cision du Conseil constitutionnel n 2005 532 DC du 19 janvier 2006 les actes de terrorisme les agents individuellement d sign s et d ment habilit s des services de police et de gendarmerie nationales sp cialement charg s de ces missions peuvent exiger des prestataires mentionn s aux 1 et 2 du I la communication des donn es conserv es et trait es par ces derniers en application du pr sent article Les demandes des agents sont motiv es et soumises la d cision de la personnalit qualifi e institu e par l article L 34 1 1 du code des postes et des communications lectroniques selon les modalit s pr vues par le m me article La Commission nationale de contr le des interceptions de s curit exerce son contr le selon les modalit s pr vues par ce m me article Les modalit s d application des dispositions du pr sent II bis sont fix es par d cret en Conseil d Etat pris apr s avis de la Commission nationale de l informatique et des libert s et de l
83. ision de la Cour d appel qui avait condamn Google 300 000 d amendes pour avoir vendu le nom de marques sur son service AdWords La fin de l exception fran aise Bref rappel La Cour de Justice de l Union Europ enne CJUE avait t saisie d un recours pr judiciel par un arr t de la Cour de cassation du 20 mai 2008 afin de clarifier le fondement de la responsabilit de Google s agissant de son activit de r gie publicitaire La France s inscrivait comme tant l unique pays reconna tre Google coupable de violation du droit des marques lors de la vente de mots cl s Louis Vuitton certains concurrents du maroquinier En effet les autres juridictions Europ ennes dont les d cisions bien que fond es sur des motifs diff rents apparaissaient plus favorables l exploitation d un tel syst me La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 77 Le 22 septembre 2009 Ainsi pour comprendre au mieux l arr t du 23 mars 2010 rendu par la CJUE il est opportun de faire tat des conclusions rendues par l avocat g n ral de la Cour de Justice des Communaut s Europ ennes M Poiares Maduro Selon lui Google n a pas enfreint les droits de marque en permettant aux annonceurs d acheter des mots clefs correspondant des marques enregistr es N anmoins sa responsabilit peut tre engag e au titre du contenu d AdWords impliquant des atteintes aux marques
84. iteur consid rant peut tre qu elle rel ve de l application des articles 1382 1383 et 1384 du Code civil et des dispositions de la loi du 29 juillet 1881 sur la libert de la presse Tromperie Par principe l diteur de services de communication au public en ligne est responsable du contenu qu il dite dans les conditions de droit commun Or compte tenu de la diversit des activit s des diteurs de services de communication au public en ligne une distinction entre les activit s de presse et les autres s av re n cessaire L article 27 de la loi n 2009 669 du 12 juin 2009 favorisant la diffusion et la protection de la cr ation sur internet plus commun ment appel e loi HADOPI pr cise que les services de presse en ligne constituent des services de communication au public en ligne Les diteurs de presse en ligne qu il s agisse d une personne physique ou morale exercent une activit ditoriale titre professionnel ayant la maitrise ditoriale du contenu Au sens du droit de la presse il s agit bien des caract ristiques des diteurs de contenu les services de presse en ligne tant assimil es des entreprises de presse Ainsi la possibilit de cumuler les r les d diteur de services de communication au public en ligne et diteur de contenu est bien explicite Cependant en raison de la facilit avec laquelle il est possible de poster tout type de contenu sur Internet tout diteur de services de commu
85. janvier 2007 Lamore la Cour de cassation a estim que la l gislation du pays o la protection est r clam e n est pas celle du pays o le dommage est subi mais celle de l tat sur le territoire duquel se sont produits les agissements d lictueux La num risation des ouvrages sur le territoire am ricain constitue l origine de toute cette affaire Ce qui am nerait appliquer la loi am ricaine Dans cette derni re hypoth se il serait logique que le tribunal de grande instance de Paris se d clare incomp tent et renvoie l affaire aux tats Unis Toutefois en mai 2008 dans une affaire mettant en cause Google images un juge fran ais a d cid d appliquer lui m me la loi am ricaine En l esp ce le Tribunal de Paris dans une d cision du 20 mai 2008 d boute la Soci t des Auteurs et Arts Visuels et de l Image Fixe SAIF qui estimait que l affichage dans les pages de r sultats Google Images de plusieurs vignettes repr sentant des uvres de son r pertoire constituait une contrefa on Ainsi il fallait retenir le lieu o le fait g n rateur de la contrefa on a t r alis pour d terminer la loi applicable au litige et non celle du lieu o le dommage est subi Et tel un carr d as dans une partie d cisive le juge n est autre que celui qui doit juger l affaire de Google books aujourd hui Celui ci avait voqu la notion de fair use usage quitable issue de Particle
86. la plateforme Ainsi aux termes de l article 6 I 2 de la LCEN le prestataire technique n engage sa responsabilit que s il n agit pas promptement pour rendre l acc s au contenu impossible consid r comme manifestement illicite Toutefois si avant toute notification du tiers le prestataire technique avait t inform de l existence de certains contenus et qu il avait eu effectivement connaissance de leur caract re illicite ou de faits et circonstances faisant appara tre ce caract re sa responsabilit pourrait tre engag e Compte tenu du mod le conomique de ces sites collaboratifs qui repose sur les revenus publicitaires davantage lev s plus la fr quentation est grande le Tribunal de grande instance le 13 juillet 2007 estime que TGI Paris ord R f 29 octobre 2007 Marianne B et autres c Wikimedia Foundation La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 37 il ne peut tre s rieusement pr tendu que la vocation de l architecture et les moyens techniques mis en place par la soci t Dailymotion ne tendaient qu permettre tout chacun de partager ses vid os amateurs avec ses amis ou la communaut des internautes selon l option choisie alors qu ils visaient d montrer une capacit offrir ladite communaut l acc s tout type de vid os sans distinction tout en laissant le soin aux utilisateurs d abonder le site dans des condi
87. les pouvoirs publics les entreprises et les utilisateurs sur ces questions Ainsi il participe la co r gulation de l internet o coexistent autor gulation des acteurs priv s et r gulation des divers acteurs publics Apr s sept mois de travaux de concertation dans sa recommandation du 21octobre 2003 le Forum des droits sur l internet qualifie les moteurs de recherche de cr ateurs automatiques d hyperliens Apr s avoir d fini le lien hypertexte ou hyperlien comme une connexion reliant des ressources accessibles par des r seaux de communication par exemple le r seau Internet il est compos notamment des l ments suivants visibles ou non pour l utilisateur l ment actif ou activable le pointeur adresse de destination conditions de pr sentation de la ressource li e Force est de constater que la cr ation de liens hypertextes sp cifique l internet pose de grandes difficult s lorsqu elle oriente vers des contenus illicites ou pr judiciables des tiers La question de la responsabilit du cr ateur de tels liens est in vitable Par principe la cr ation d hyperliens est libre Cette libert d coule de la libert d expression qui dispose que la libre communication des pens es et des opinions est un des droits les plus pr cieux de l homme Tout citoyen peut donc parler crire imprimer librement sauf r pondre de l abus de cette libert dans les cas d termin s par la loi
88. me les FAI sont susceptibles d tre sanctionn s soumis alors une obligation de conservation de donn es d identification cr dibles Concernant la lutte contre l infraction les h bergeurs sont soumis aux m mes obligations que les FAI relatives la mise en place d un dispositif de signalement contre certains comportements particuli rement odieux et devront informer promptement les autorit s publiques des faits signal s Quand au r gime d irresponsabilit sous conditions en cas de contenus illicite la Directive TGI Paris ref 19 nov 2008 Jean Yves Lafesse et autres c Daylimotion CA de Paris 7 juin 2006 affaire Tiscali La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 33 n 2000 31 CE du 8 juin 2000 pose le principe selon lequel la responsabilit de l h bergeur pour les contenus stock s ne peut tre engag e condition qu il n ait pas eu connaissance de l activit illicite de l h berg ou qu il ait agi promptement pour retirer les informations ou rendre l acc s celle ci impossible article 14 Alors que la loi n 2000 719 du 1 aout 2000 rendait les h bergeurs pratiquement irresponsables du fait des contenus h berg s la loi LCEN tente de r tablir la conformit du droit fran ais la directive communautaire En France avant la premi re intervention l gislative une jurisprudence s v re tait adopt e l encontre des h bergeurs co
89. mes n importe qui pouvait exiger la fermeture d un site sans passer n cessairement par une autorit judiciaire Par cons quent le Conseil constitutionnel supprime la possibilit d engager la responsabilit p nale et la responsabilit civile par ricochet de l h bergeur Conseil constitutionnel d cision n 2000 433 DC du 27 juillet 2000 La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 17 sur saisine d un tiers Quelques contractions et perte des eaux Le 1 aout 2000 une loi a t promulgu e r sultant de 1 amendement Bloche et de la d cision du Conseil constitutionnel du 27 juillet 2000 Ainsi est supprim e la disposition qui contraignait un fournisseur d h bergement fermer un site consid r illicite sur requ te d un tiers Cette loi dite loi Trautman modifiant la loi n 86 1067 du 30 septembre 1986 relative la libert de communication a pour objectif de pr ciser les obligations des h bergeurs et des fournisseurs d acc s internet et consacre un nouveau chapitre IV dispositions relatives aux services de communication en ligne autre que de correspondance priv e article 1 Ainsi l article 43 7 cr e une double obligation la charge des personnes physiques dont l activit est d offrir un acc s ces services autrement dit les fournisseurs d acc s Non seulement ils doivent informer leurs abonn s de l existence de moyens techniques permettant d
90. mme on a pu le voir dans la c l bre affaire Estelle Hallyday Or cette aust rit pr sentait deux inconv nients majeurs d une part elle avait un effet dissuasif sur les investisseurs repr sentant un frein au d veloppement conomique d Internet d autre part elle tait susceptible de porter atteinte la libert d expression sur les r seaux en incitant les op rateurs effectuer une censure pr ventive des sites Ainsi la LCEN en son article 6 I 2 et suivants pose le nouveau principe de responsabilit limit e les h bergeurs ne peuvent engager leur responsabilit civile ou p nale du fait des activit s ou des informations stock es la demande d un destinataire de ces services s ils n ont pas eu effectivement connaissance de leur caract re illicite ou si d s le moment ils ont agi promptement pour retirer ces donn es ou en rendre l acc s impossible Toutefois n tant pas soumis un devoir de surveillance comment d montrer la connaissance de P h bergeur d un contenu illicite Ainsi une pr somption simple de connaissance est pos e Particle 6 I 5 institue une proc dure de notification et pour dissuader les d nonciations intempestives est pr vue une lourde sanction p nale l gard des auteurs de mauvaise foi Par ailleurs si les contenus ont t cr s par des personnes agissant sous l autorit ou le contr le de l h bergeur il est vident que ce dernier engage sa responsabili
91. n e du langage Le rire Paragraphe 2 PRESSION En attendant que la fichue bagarre commence enfin St phanie Meyer R v lation A LIVRE OUVERT Le ciel tait clair scintillant d toiles d un bleu blouissant certains endroits et jeune d autres Les toiles cr aient de majestueuses formes tourbillonnant dans l univers sombre St phanie Meyer R v lation Tout commen a le 14 d cembre 2004 Tout J ai tort Disons plut t que dans ce domaine une information re ue soudain par les agences de presse secoua brutalement la douce pers v rance de nos desseins de noc actions et de nos imaginations Nous appr mes que Google cette entreprise am ricaine proposant le moteur de recherche le mieux install dans nos ordinateurs projetait de num riser selon un plan de six ans une z Je 3 ET a y x Has 1 quinzaine de millions de livres imprim s c est dire environ 4 5 milliards de pages Les d s sont jet s Lors du Salon du livre de Francfort qui a eu lieu en octobre 2009 Google a mis carte sur table et annonce capot d s le premier tour D but 2010 sa propre librairie num rique verra le jour sous le nom de Google Edition Or la partie n est pas termin e bien au contraire Google a d marr son projet en 2004 pour conclure en octobre 2008 un accord avec deux des plus grandes organisations d auteurs et diteurs am ricains l Authors Guild et l Association of
92. n absolue aux Am ricains consid r e comme fondamentale Ainsi toute loi restreignant la libert de parole est une forme de censure et la censure est le pire des maux Le 1 amendement prot ge donc galement la diffusion de propos racistes et antis mites On pr f re la confrontation des id es plut t que leur interdiction aussi extr mes soient elles Toutefois cela n a pas emp cher le juge d ordonner la soci t Yahoo Inc de prendre toutes les mesures de nature dissuader et rendre impossible toute consultation sur Yahoo com du service de ventes aux ench res d objets nazis et de tout autre site ou service qui constituent une apologie du nazisme ou une contestation des crimes nazis Ainsi la soci t Yahoo qui rappelons le est une soci t de droit am ricain qui exerce ses activit s dans le respect de la r glementation am ricaine et la destination de ses utilisateurs am ricains introduit un recours pr ventif devant une cour californienne en d cembre 2000 Jean Christophe Galloux Revue communication Commerce lectronique septembre 2000 p 20 La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 63 contre l ventualit d une demande d ex cution des ordonnances du TGI de Paris Mi temps La cour de San Jos en date du 7 novembre 2001 estime que l ex cution de l ordonnance de r f r fran aise par une cour am ricaine est incompatible av
93. n de r sister a la tentation c est d y c der Oscar Wilde La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 49 SECTION I PH NOM NE Il n y a pas de ph nom nes moraux rien qu une interpr tation morale des ph nom nes Friedrich Nietzsche Extrait Par del le bien et le mal Paragraphe 1 IMPR VU Tout impr vu est av nement de v rit in dite Claire de Lamirande Extrait de L occulteur A INTERROGATION La clef de toutes les sciences est sans contredit le point d interrogation nous devons la plupart des grandes d couvertes au comment Et la sagesse dans la vie consiste peut tre se demander tout propos pourquoi Honor de Balzac Les fournisseurs de services publicitaires et promotionnels constituent des acteurs r cents et r volutionnaires dont l activit est sp cifique l Internet Susceptibles d engager leur responsabilit d lictuelle qui emprunte les r gles du droit commun en tenant compte de ces sp cificit s les fournisseurs de services publicitaires et promotionnels interviennent dans des domaines divers et vari s encore instables aujourd hui Outre le courtage commercial et les activit s autour des noms de domaine les moteurs de recherche semblent occuper une place inestimable et incontournable sur la Toile En effet que serait le world wild web sans les outils de recherche Une sorte d espace vierge au sein duquel il
94. n des mineurs la protection des consommateurs et le bon fonctionnement du march int rieur 2 Ce rapport en examinant la n cessit d adapter la pr sente directive analyse en particulier la n cessit de pr senter des propositions relatives la responsabilit des fournisseurs de liens d hypertexte et de services de moteur de recherche les proc dures de notification et de retrait notice and take down et l imputation de la responsabilit apr s le retrait du contenu Le rapport analyse galement la n cessit de pr voir des conditions suppl mentaires pour l exemption de responsabilit pr vue aux articles 12 et 13 compte tenu de l volution des techniques et la possibilit d appliquer les principes du march int rieur l envoi par courrier lectronique de communications commerciales non sollicit es La loi du 21 juillet 2004 dite LCEN l instar du fournisseur de liens hypertextes ne traite pas de la responsabilit des moteurs de recherche Liens hypertextes tout n est pas permis vos ordres chef Organisme cr avec le soutien des pouvoirs publics Le Forum des droits sur l internet FDI est La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 54 comp tent sur les questions de droit et de soci t li es l internet Le FDI qui ne dit pas le droit mais en claire l application a pour mission d informer le public et d organiser la concertation entre
95. nditions fix es par d cret un dispositif facilement accessible et visible permettant de signaler leurs abonn s les services de communication au public en ligne tenus pour r pr hensibles par les autorit s publiques comp tentes en la mati re Elles informent galement leurs abonn s des risques encourus par eux du fait d actes de jeux r alis s en violation de la loi Tout manquement aux obligations d finies aux quatri me et cinqui me alin as est puni des peines pr vues au 1 du VI La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 85 8 L autorit judiciaire peut prescrire en r f r ou sur requ te toute personne mentionn e au 2 ou d faut toute personne mentionn e au 1 toutes mesures propres pr venir un dommage ou faire cesser un dommage occasionn par le contenu d un service de communication au public en ligne IL Les personnes mentionn es aux 1 et 2 du I d tiennent et conservent les donn es de nature permettre l identification de quiconque a contribu la cr ation du contenu ou de l un des contenus des services dont elles sont prestataires Elles fournissent aux personnes qui ditent un service de communication au public en ligne des moyens techniques permettant celles ci de satisfaire aux conditions d identification pr vues au TIT L autorit judiciaire peut requ rir communication aupres des prestataires mentionn s aux 1 et 2 du I des donn es ment
96. nication au public en ligne n est pas n cessairement diteur de contenu La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 40 Quoiqu il en soit tous les services proposant du contenu sur Internet titre professionnel ou non sont susceptibles d tre qualifi s d diteurs de services de communication au public C est le cas notamment pour les services en ligne tels que les chats les forums ou encore les services sur des sites collaboratifs ou communautaires S agissant de leur statut la loi LCEN pr sente les diteurs de services de communications au public en ligne dans son chapitre II du titre I relatif aux prestataires techniques croire que ces diteurs sont consid r s comme des interm diaires techniques Bien qu ayant les m mes activit s que les h bergeurs pouvant parfois tre qualifi s comme tel entre prestation technique et dition de contenus le choix s av re d licat malgr une nette diff rence entre ces deux activit s Aux vues de l indiff rence de la loi LCEN la loi HADOPI met en place un r gime d irresponsabilit sous conditions de ces acteurs imit sur le r gime des h bergeurs afin de pouvoir les associer compl tement aux interm diaires techniques Toutefois tant donn qu ils assument certaines obligations relatives aux diteurs de contenus tel que l obligation d avoir un directeur de publication et de l identifier il serait incorrect de c
97. nisseur d acc s dont le r le se limite assurer le transfert des donn es dans l instantan it et sans possibilit de contr ler le contenu de ce qui transite par son service le fournisseur d h bergement effectue une prestation durable de stockage d informations que la domiciliation sur son serveur rend disponibles et accessibles aux personnes d sireuses de les consulter et qu il a donc la capacit d y acc der et d en v rifier la teneur Le 24 mai 2000 ce m me tribunal d boute l UEJF exigeant la condamnation de Multimania pour avoir h berg un site nazi avec des propos racistes consid rant que l h bergeur avait satisfait aux obligations d gag es par la jurisprudence Lacoste D ailleurs la Cour d appel de Versailles infirme le jugement du tribunal de Nanterre dans Cour d appel de Versailles 8 juin 2000 Multimania c Linda Lacoste La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 15 Paffaire Lacoste estimant que la soci t Multimania avait fait les diligences requises pour s exon rer de toute responsabilit Ainsi semble peser sur les fournisseurs d h bergement une obligation de moyens assimil e un principe de bon p re de famille pr cision importante donn e par le juge puisqu elle organise une responsabilit des h bergeurs qui tait jusqu alors incertaine Appr hension ou timidit le l gislateur n a plus le choix et doit intervenir pour ins
98. non professionnels condition que leur identit soit accessible aupr s de l h bergeur Un probl me de paternit S agissant du fournisseur d h bergement deux projets se sont confront s lors de l adoption de la loi Le projet du d put socialiste Bloche visait limiter la responsabilit des prestataires d h bergement Leur responsabilit ne pouvait tre encourue seulement s ils sont l auteur du contenu illicite ou s ils ne d f rent pas une d cision de justice leur enjoignant de cesser la diffusion des contenus illicites A contrario le projet du s nateur Hugot pr nait la cons cration l gislative de la jurisprudence sur la responsabilit des fournisseurs d h bergement sur les articles 1382 et 1383 du code civil pr conisant m me des sanctions p cuniaires et d emprisonnement l encontre de l auteur du site Saisi pour statuer sur la constitutionnalit de cette loi le Conseil constitutionnel en date du 27 juillet 2000 censure la disposition relative la responsabilit p nale des h bergeurs En effet l amendement plus commun ment appel amendement Bloche envisageait de mettre en uvre la responsabilit p nale et civile des h bergeurs lorsque d une part saisis par une autorit judiciaire ils n ont pas agi promptement pour emp cher l acc s au contenu litigieux et d autre part lorsque saisis par un tiers ils n ont pas proc d aux diligences appropri es En d autres ter
99. ns relatives au fonctionnement du logiciel exig es par la Cour ne sont toujours pas disponibles De plus l criture intuitive du moteur de recherche sugg re tout de m me direct energy arnaque nous redirigeant ensuite vers direct nergie arnaque Quoi qu il en soit la remise en cause de Google Suggest am ne in vitablement celle du fonctionnement de l algorithme Google Bien que Serge BRIN d clare l objectivit de nos classements est l un de nos principes les plus important Nous ne laissons pas notre avis personnel religieux politique thique ou autre affecter nos r sultats il semblerait d sormais que Google soit soumis la subjectivit humaine Quand bien m me consid r s comme des outils indispensables pour rendre effective la libre diffusion de la pens e et de l information sur ce r seau mondial et d centralis par le conseil constitutionnel les moteurs de recherches ne sont pas l abri d un nouvel orage La question reste la m me les moteurs de recherche devraient ils tre tenus responsables du contenu qu ils retournent aux internautes l instar de la fonctionnalit Google AdWords ce nouveau logiciel sera l origine de nombreux contentieux enrichissant la mati re du droit de la responsabilit des moteurs de recherche La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 72 Le jeu de mot trahit donc une distraction momenta
100. omie de l Internet ne doit pas avoir pour effet de rendre les r gles juridiques existantes impuissantes parce qu inadapt es mais n cessite une utilisation transposable la probl matique des r seaux La confrontation entre l Etat et l immat riel a pour elle une certaine vidence intuitive La probl matique est attractive car la contradiction est apparente entre l immat riel d une part qui est si propice a des repr sentations extr mes et la territorialit d autre part qui renvoie si imm diatement l id e d ancrage terrien agrarien rassurant Pourtant cette contradiction n existe pas en soi La question de la d termination du tribunal comp tent est fondamentale D un point de vue technique Internet est un r seau d interconnexions mondiales des r seaux informatiques M Greni Dictionnaire de la micro informatique Larousse Paris 1997 Internet est l acronyme de M Delmas Marty Les forces imaginantes du droit Le relatif et l universel Seuil 2004 p 336 M Delmas Marty op cit p 337 et p 342 et s sur le th me Ubiquit et comp tence 3H Ruiz Fabri Immateriel territorialite et Etat Arch phil droit t 43 L immat riel 1999 p 189 187 212 La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 61 l anglais INTERnational NETwork ayant un caract re virtuel et international Virtuel dans le sens o les changes qui se font sur ce r seau son
101. on appel e galement une empreinte est la mise en place d finitive d un lien entre un d clencheur ext rieur et un comportement instinctif Pour que l impr gnation se produise il faut voir l objet de l impr gnation Elle se d roule au premier regard sans que la victime ne puisse lutter contre Constatation faite la situation des fournisseurs d acc s internet reste ambigu car d un c t ils disposent de moyens techniques leur permettant d acc der aux informations qu ils v hiculent sur Internet mais de l autre un contr le syst matique des donn es ne peut tre r alisable Quant aux fournisseurs d h bergement eu gard de la Directive communautaire sur le commerce lectronique du 8 juin 2000 et de la loi du 1 aout 2000 la mise en uvre de leur responsabilit reste incertaine En effet la Directive 2000 31 CE sur le commerce lectronique a pour objet de d finir un cadre juridique commun et de faciliter l essor de la soci t de l information Les autorit s communautaires envisagent ainsi la responsabilit des interm diaires techniques dans un souci d encourager le d veloppement de leurs activit s Ayant comme volont premi re de d velopper le commerce lectronique il est devenu n cessaire de poser quelques r gles protectrices du La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 20 consommateur pour lui donner confiance d une part et d am
102. onclure l identit des statuts Les services de presse en ligne cr s par la loi HADOPI exercent une activit ditoriale au sens du droit de la presse Par cons quent leur responsabilit est pr vue par la loi du 29 juillet 1881 qui consacre une responsabilit ditoriale de plein droit Toutefois s agissant des activit s autres que des services de presse en ligne la loi HADOPI pr voit un r gime d irresponsabilit de l diteur de services de communication au public en ligne En effet l article 27 compl te l article 93 3 de la loi n 82 652 du 29 juillet 1982 sur la communication audiovisuelle et d finit le r gime de responsabilit des diteurs de services de communication au public en ligne Lorsque l infraction r sulte du contenu d un message adress par un internaute un service de communication au public en ligne et mis par ce service la disposition du public dans un espace de contributions personnelles identifi comme tel le directeur ou le codirecteur de publication ne peut pas voir sa responsabilit p nale engag e comme auteur principal s il est tabli qu il n avait pas effectivement connaissance du message avant sa mise en ligne ou si d s le moment o il en a eu connaissance il a agi promptement pour retirer ce message Souvent post par les internautes eux m mes l diteur de services de communication au public en ligne peut ne pas avoir eu connaissance du contenu dit Ce
103. ond tant observ et en tout tat de cause que la soci t Altavista qui d initiative a mis en place une proc dure d alerte a r agi tr s rapidement pour d r f renc le site litigieux La soci t Altavista en sa qualit de professionnel s rieux et diligent avait mis en uvre des moyens d alerte et de contr le posteriori qui l exon rent de toute responsabilit le juge constatant que d s la connaissance du litige la soci t avait d r f renc le site incrimin Ainsi il semblerait que les obligations d un moteur de recherche se limitent une proc dure d alerte et de d r f rencement bas es sur un r gime de responsabilit pour faute engag e qu la condition de d montrer l absence d un comportement diligent Tent par l assimilation la responsabilit des prestataires techniques le juge r siste ne pouvant faire peser aux moteurs de recherche une responsabilit plus importante que celle qui p se sur les premiers et en particulier les h bergeurs De plus l existence ventuelle d une responsabilit en cascade ne pourrait tre retenue car n cessiterait la mise en place d une obligation objective de contr le et de surveillance et m comna trait la complexit et la sp cificit du r le jou par les diff rents acteurs sur le r seau L instauration d une gradation des responsabilit s entre ces diff rents acteurs est mat riellement impossible ne pouvant valuer
104. onstate que les restrictions impos es Yahoo n avaient aucun impact de mani re indirecte sur le public am ricain L utilisation internationale de l Internet n est pas sans rappeler source de difficult alors que P Autriche et l Espagne ont pr vu dans la transposition de la directive du 8 juin 2000 la possibilit d introduire une responsabilit suppl mentaire envers les fournisseurs de services de moteurs de recherche La France essaie assid ment de franchir la surface de r paration Aucun entra neur n a gagn de match par son savoir c est simplement par ce que ses joueurs ont appris Amos Alonzo SECTION II STRATAG ME La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 64 Le stratageme est synonyme de ruse tromperie Paragraphe 1 PARI Il faut croire l histoire pour attendre la survie dans l h ro sme l exemple historique Mais l histoire finira Ceux qui croient autrement font un pari sur l infinit Louis Guilloux Extrait d un Entretien A PREMI RE CHASSE Si le lion joue un r le souvent mineur pendant la chasse il est pourtant le premier servi S il est un ma tre incontest de la toile son nom est certainement Google Saint patron des cybers chercheurs il est b ni par les gar s de l univers num rique o il est si facile de se perdre A l image de l Internet son pouvoir ne semble pas conna tre de fronti res g ographi
105. ontre l infraction plusieurs obligations incombent aux FAI telle que la mise en place d un dispositif de signalement du contenu odieux relatif aux crimes de guerre crimes contre l humanit provocation la discrimination la haine ou la violence raciale D s lors ils doivent informer promptement les autorit s publiques comp tentes et rendre publics les moyens consacr s la lutte contre ces activit s illicites En outre afin de limiter la port e de contenus choquants envers le jeune public les FAI ont l obligation d informer et de proposer aux clients des logiciels de contr le parental Quand l obligation de retirer un contenu illicite l article 9 de la loi LCEN pose le principe d une absence de responsabilit du fait des contenus circulant sur les r seaux d s lors qu ils ont respect une attitude de neutralit l gard de ces contenus D s lors leur responsabilit sera difficilement mise en cause d autant plus qu aucune obligation g n rale de surveillance ne leur est impos e Article 6 I 7 de la LCEN les fournisseurs d acc s ne sont pas soumis une obligation g n rale de surveiller les informations qu ils transmettent ni une obligation g n rale de rechercher des faits ou circonstances r v lant des activit s illicites Toutefois ils ne sont pas dispenser d obtemp rer une demande judiciaire de surveillance cibl e et temporaire notamment pour bloquer l acc
106. oportionn es et dissuasives Cependant quelques questions restent sans r ponse En effet la directive ne pr cise pas partir de quand et selon quelles modalit s le fournisseur d h bergement est cens avoir une connaissance suffisante de l existence d activit s illicites sur son service pour agir promptement De m me la Directive omet de pr ciser la nature de la responsabilit de certains acteurs tout aussi importants dans le r seau comme c est le cas notamment pour les fournisseurs de moteurs de recherche et d annuaires ou encore des fournisseurs d hyperliens bien qu elle reconnaisse la n cessit de r glementer la responsabilit de ces derniers Quoiqu il en soit partant du principe que les fournisseurs d acc s et h bergeurs n ont pas organiser la police d Internet la Directive semble instaurer une responsabilit pour faute double d tente alors que d autres parlent de la mise en place d un r gime de d responsabilisation En effet la victime doit tout d abord placer le prestataire de services en situation de faute pour ensuite obtenir r paration si la pr sence du site ou du service en cause subsistait Ainsi la Directive institue une responsabilit pour faute mais plus particuli rement une responsabilit pour faute caract ris e du prestataire qui confine la faute lourde De plus les titulaires d un site h berg peuvent engager la responsabilit de l h bergeur lorsque ce derni
107. pe d irresponsabilit ne pouvant tre responsable que s il n a pas donn suite une injonction judiciaire dans un d lai raisonnable En outre les prestataires concern s doivent d tenir et conserver les donn es de nature Le ler ao t 2000 le l gislateur adopte une loi n 2000 719 modifiant la loi n 86 1067 du 30 septembre 1986 relative la libert de communication J E Schoettl Petites affiches 31 juill 2000 n 151 Journal Officiel 2 Aout 2000 et 11922 JCP G 2000 Act n 35 p 1534 La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 18 permettre l identification de toute personne ayant contribu la cr ation d un contenu des services dont ils sont prestataires article 43 9 L article 43 10 dispose que le prestataire tient la disposition du public certains l ments d identification Il s agit donc d un r gime excluant l anonymat Ainsi appara t une distinction in dite en droit fran ais entre les qualit s d h bergeurs et de fournisseurs d acc s D s lors qu un contenu d un site est d clar judiciairement illicite l h bergeur engage automatiquement sa responsabilit civile voire p nale tandis que le fournisseur d acc s se voit imputer une faute sur la base de la responsabilit civile de droit commun Ce dernier reste tenu par un devoir plus pr ventif d information des internautes et a pour obligation d offrir aux interna
108. peut tre tenu pour responsable parce qu il h berge un contenu illicite la jurisprudence s me le trouble et prouve que ce dernier peut tre responsable de fa on limit e cause du contenu h berg La ligne de partage entre les qualifications d diteurs et de fournisseurs d h bergement n est pas aussi nette Le fait d enlever un contenu illicite plac sur un site communautaire sans emp cher qu il r apparaisse n en rend pas l acc s impossible ce qui permet de retenir la responsabilit de l h bergeur Il faut donc d duire de cette jurisprudence que le contenu doit non seulement tre enlev mais galement ne pas r appara tre Peut tre engag e la responsabilit du fournisseur d h bergement s il existe des faits et oO i A O circonstances faisant appara tre le caract re illicite d un contenu h berg Dans cette hypoth se une sorte d apparence d illic it permet de sanctionner l h bergeur qui n en a pas tir les cons quences en enlevant le contenu illicite Dans l affaire Le monde selon Bush le Tribunal de Commerce consid re que si l h bergeur n est pas tenu une obligation de surveillance g n rale il est tenu une obligation de surveillance en quelque sorte particuli re partir du moment o il a eu connaissance du TGI Paris 19 oct 2007 pr c V aussi dans la m me affaire l ordonnance de la mise en l tat rendue le 16 mai 2007
109. pression En effet la possibilit de contribuer au contenu de participer de r agir sur des blogs ou forum de discussion fait que d sormais l Internet est partie int grante de la vie de l internaute De plus les enjeux conomiques sur l Internet sont incommensurables et les professionnels prennent conscience qu il est n cessaire de g n rer une activit sur ce r seau vecteur de communication Ainsi l apparition de nouvelles activit s conomiques se caract rise par le d ploiement et la diversification des modes de communication sur l Internet provoquant ainsi l mergence de toutes sortes d interm diaires techniques ou non Toutefois de nombreux contenus illicites vont pouvoir tre diffus s portant atteinte aux droits des tiers ou l ordre public Ces atteintes sont donc naturellement sources de responsabilit des acteurs de l internet condition d une part de les identifier et d autre part de d terminer les conditions de leur responsabilit Apr s plusieurs h sitations la Loi pour la Confiance dans l conomie Num rique du 21 juin 2004 transposant en partie la Directive Europ enne du 8 juin 2000 relative au commerce lectronique a d fini les acteurs de l Internet et a fix le r gime de responsabilit applicable chacun Cependant le remaniement du Web 1 0 en Web 2 0 a consid rablement modifi les comportements de chacun sur la Toile entra nant les juges proc der une interpr
110. que ce qu on avait envisag Bien que deux ans c est peu en soi pour Internet c est beaucoup Depuis d autres probl mes sont intervenus qui ne sont pas abord s dans le projet de loi De surcro t l instauration d un r gime de responsabilit plus rationnel auquel on aspirait n a pu voir le jour notre grand d sespoir Le projet avait pour ambition de supprimer toute r f rence la notion de responsabilit p nale afin de soumettre de nouveau les h bergeurs au r gime de droit commun et par cons quent de limiter le r gime d rogatoire au seul cas de leur responsabilit civile Ainsi la responsabilit civile de ces derniers ne pourra tre engag e que si ayants t saisis par une autorit judiciaire ils n ont pas agi promptement pour emp cher l acc s ce contenu ou si ayant effectivement connaissance du caract re manifestement illicite de ce contenu ils n ont pas agi promptement pour le retirer ou en rendre l acc s impossible Or qu entend on par le caract re manifestement illicite d une information S agit il par exemple des atteintes aux droits de la propri t intellectuelle Alors que l avant projet de loi pr voyait la mise en uvre de la responsabilit civile de ces prestataires lorsque saisis d une r clamation par un tiers le projet de loi supprime cette possibilit De ce fait les tiers pour la protection de leurs droits devront obligatoirement avoir reco
111. ques ou fonctionnelles Son objectif organiser toutes les informations du monde Google est insensiblement devenu un instrument essentiel qui d passe largement l id e qu on se fait g n ralement d un moteur de recherche d clare le journaliste Francis Pisani Deux ans apr s sa cr ation en 1998 Google s aper oit qu il pouvait gagner norm ment d argent en ins rant de la publicit en texte pur sur ses pages de r sultats de recherche et lance le 23 octobre 2000 sa propre r gie publicitaire intitul e Google AdWords Lorsque l internaute effectue une recherche par mots clefs il obtient deux s ries de r sultats Une premi re s rie dite de r sultats naturels fournie sur la base de crit res objectifs et une deuxi me s rie dite de liens commerciaux moyennant paiement des annonceurs Ces liens correspondent donc au syst me publicitaire AdWords qui permettent de faire appara tre des marques concurrentes propos es elles aussi au choix de l internaute Ainsi ce syst me propose aux annonceurs l achat non exclusif de mots clefs contre paiement d un prix d termin l avance prix au clic pour faire appara tre leur marque dans les liens p p p pp q Le r f rencement par les outils de recherche face au droit des marques Sophie Pirlot De Corbion Extrait du livre Extrait du livre La protection des marques sur Internet Bruylant Bruxelles 2007 La responsabilit
112. rait monopoliser la num risation est pr occupante N oublions pas que depuis 2006 Google est attaqu par l diteur la Martini re accus de reproduction conservation et diffusion sur Internet Sollicit pour signer un accord permettant Google la mise en ligne en partie ou en totalit de ses ouvrages la Martini re avait express ment refus toute ventuelle n gociation Or le g ant am ricain n en a pas tenu compte et se retrouve d sormais accus de contrefa on La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 74 Jug comme un syst me ill gal dangereux et dommageable aux diteurs par l avocat de la Martini re ce dernier demande au tribunal de r gler le probl me pour la France Google ayant contest la comp tence de la justice fran aise Cette affaire d montre une fois de plus que le r glement des conflits dans un monde sans fronti re ne se r sume pas qu une simple partie de cartes et ce alors m me que le droit international tient son r le de croupier tr s c ur En effet la convention de Berne de 1886 dont la France et les tats Unis sont membres dans son article 5 2 relatif aux conflits de loi applicable pr cise qu il faut se r f rer la l gislation du pays o la protection est r clam e Donc en croire ce texte le droit fran ais trouverait s appliquer Or depuis 2007 les choses ne sont pas aussi simples Dans un arr t du 30
113. rdiction mentionn e au 2 de cet article est prononc e pour une dur e de cinq ans au plus et porte sur l activit professionnelle dans l exercice ou l occasion de laquelle l infraction a t commise NOTA 1 Loi 2006 64 du 23 janvier 2006 art 32 Les dispositions de l article 6 de la pr sente loi sont en vigueur jusqu au 31 d cembre 2008 Loi n 2008 1245 du ler d cembre 2008 les dispositions de l article 32 de la loi n 2006 64 du 23 janvier 2006 sont prorog es jusqu au 31 d cembre 2012 La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 88 BIBLIOGRAPHIE OUVRAGES BENSOUSSAN A Informatique T l coms Internet Francis Lef bvre 2008 CASTETS RENARD C Droit de l Internet Montchrestien 2010 JEANNENEY J N Quand Google d fie l Europe Mille et une nuits 2010 LARDIEU J Droit de l Internet Ellipses 2 dition 2010 LEGLER T KILLIAS P A MOREILLON L GILLIERON P DE WERRA J JACCARD M CAVALLI J SALVADE V STROWEL A JASSERAND C NIGON P Internet 2005 C didac 2005 STROSS Randall Plan te Google Faut il avoir peur du g ant du web Pearson 2009 REVUES CARON C Faut il r former la loi LCEN Communication commerce lectronique n 6 juin 2008 rep re 6 CARON C Contre fa on et sites communautaires tat des lieux jurisprudentiels Communication commerce lectronique n 12 d cembre 2007 GRYNBAUM L Un fournisseur
114. responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 22 tenue d exercer un contr le sur le contenu des messages transmis et s inscrit donc dans la lign e de la directive il semblerait que la r glementation communautaire soit en totale contradiction avec la jurisprudence ant rieure et notamment celle rendue par les tribunaux dans l affaire Linda Lacoste De m me que Valentin Lacambre sous un tel r gime aurait sans doute chapp sa condamnation dans l affaire Estelle Hallyday ayant d j pris des mesures n cessaires afin d interrompre la diffusion des photos et ce avant m me que le premier juge des r f r s n ait eu statuer en urgence Afin que la victime puisse obtenir r paration l Internet n chappe pas la tendance la multiplication des responsables Or en instaurant un r gime d irresponsabilit ou de quasi irresponsabilit des professionnels du transport et du stockage de donn es sur les r seaux t l matiques la Directive est l origine d une avanc e ind niable De plus la Directive pr ne pour l laboration de codes de conduite au niveau de l Union Europ enne et exige des Etats membres une collaboration administrative dans le but de faciliter la mise en place de syst mes de r glement amiable concernant les litiges en ligne Ainsi la Directive exige des recours juridictionnels faciles et rapides et veille ce que les sanctions soient effectives pr
115. roit communautaire est intervenu avec la directive du 8 juin 2000 qui lie encore et toujours le l gislateur fran ais Puis ce dernier a voulu intervenir sur cette question en 2000 notamment sur la responsabilit p nale mais succombe la censure du conseil constitutionnel C est pourquoi il faudra attendre 2004 pour que soient fix es les r gles de responsabilit Or le d veloppement des sites communautaires qui n existaient pas encore en 2004 qualifi s galement de social networking constitue une petite r volution dans le monde de l Internet Consid r s comme novices et fondateurs du Web 2 0 les sites communautaires ne d rogent pas la r gle propos de l Internet selon laquelle les principes de loyaut et de libre concurrence attach s l exercice de toutes activit s commerciales imposent une entreprise intervenante sur le march de s assurer que son activit ne g n re pas des actes illicites au pr judice de tout autre op rateur conomique CA Paris 28 oct 2006 tant donn que des poursuites contre les internautes ayant plac le contenu illicite sont assez illusoires les actions se rapportent directement l entreprise qui administre ces sites et tentent de qualifier son comportement afin de d terminer le r gime de responsabilit applicable La qualit d diteur permet d appliquer une responsabilit pleine et enti re pour contrefa on de droit commun Ce qui explique que les tit
116. rs de recherche m ritent de voir leur responsabilit limit e dans le cadre du r f rencement gratuit il n en va pas de m me concernant leurs ventes de positions payantes consid r es comme des ventes d espaces publicitaires L instruction on le sait est la tarte la cr me d une lite revue et corrig e par une lite de professeurs sans instruction Andr Brochu Extrait d Ad odat I Paragraphe 2 ADR NALINE To be or not to be Shakespeare Hamlet III 1 A CONFESSION La confidence n est parfois qu un succ dan la que de la confession Jule Romains Extrait de Les hommes de bonne volont Le moteur de recherche peut il engager sa responsabilit lorsque apr s avoir t averti du contenu illicite d un site r f renc il refuse de supprimer l indexation dudit site La Ligue Internationale contre le Racisme et l Antis mitisme LICRA l Union des Etudiants Juifs de France UEJF rejoints ensuite par le Mouvement contre le Racisme l Antis mitisme et pour la paix MRAP demandent Yahoo Inc de faire cesser toute mise disposition sur le territoire fran ais partir de son site Yahoo com des messages des images de textes se rapportant aux objets reliques insignes et embl mes nazis ou voquant le nazisme En effet Yahoo Inc h bergeait sur son site yahoo com une vente aux ench res d objets militaires de la deuxi me guerre mondiale ainsi qu un site G
117. s mettre en uvre de mani re simultan e Ainsi le d bat est ouvert afin de savoir si techniquement une mesure de blocage d un site en fonction de la provenance g ographique de l internaute est possible L affaire n est pas sans rappeler celle qui avait oppos certains fournisseurs d acc s Internet La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 58 PUEJF en 1996 En effet cette derni re avait demand la nomination d un expert ayant pour mission de fournir tout l ment d appr ciation utile sur les mesures ou rem des d ordre technique de nature emp cher ou restreindre la diffusion ou la r ception sur le territoire de la R publique de certains messages ou informations disponibles sur le r seau Internet ou sous r seau et r put s contraires la loi r primant les infractions commises pas voie de communication au public et en l occurrence caract re raciste antis mite ou n gationniste D bout e eu gard du caract re trop g n ral de sa demande il semblerait bien que la mesure prononc e le 22 mai 2000 pr sente galement un caract re g n ral notamment en ce qui concerne les mesures de nature emp cher l acc s tout autre site ou service qui constitue une apologie du nazisme ou une contestation des crimes nazis Consid rant sur le fondement du droit commun article 1382 et 1383 du Code civil que le moteur de recherche commet une faute en n
118. s personnes qui au titre d une activit professionnelle principale ou accessoire offrent au public une connexion Par cons quent les h bergeurs sont exclus Elle ne concerne que les FAI et les op rateurs de t l phonie Amplement critiqu e par les FAI le Conseil d Etat quand lui estime que cette obligation ne porte pas une atteinte disproportionn e au droit au respect de la vie priv e par rapport aux buts de Article 6 I 1 de la loi LCEN Note les modalit s d application de ces dispositions ont t pr cis es le 24 mars 2006 par un d cret pris en Conseil d Etat codifi aux articles R 10 12 et suivants du CPCE La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 31 s curit publique De plus cette obligation de conservation se double d une obligation de communication dont les autorit s judiciaires sont les seules b n ficiaires Le piratage nuit la cr ation artistique Afin de lutter contre la contrefa on l article 7 de la LCEN impose aux FAI de faire figurer dans leur publicit cette mention facilement identifiable et lisible d s lors qu ils offrent la possibilit de t l charger des fichiers dont ils ne sont pas les fournisseurs Article L 336 2 du CPI introduit par l article 28 de la loi du 1 aout 20067 relative au droit d auteur et droits voisins dans la soci t de l information De plus en plus sollicit s afin de lutter directement c
119. s minimum contacts avec le for afin de ne pas heurter les notions traditionnelles de fair play et de justice note d finition de for cette jurisprudence t transpos e aux contestations g n r es par le commerce lectronique Ainsi selon la Cour la simple accessibilit ne constitue pas un chef de comp tences suffisant SF Hotel Company LP vs Energy Investment et al U S 1997 D cision et comm Thomas A Dickerson D s lors que le site internet tait accessible sur tout le territoire fran ais CA Paris 4 me ch sect B 15 f vrier 2008 Association des Audionautes Jurisdata n 2008 35986 cela suffisait fonder la comp tence des tribunaux fran ais Une th orie un peu trop facile La difficult premi re tant de faire ex cuter le jugement lorsque l affaire a t jug e sur le territoire fran ais et qu elle exige de la part d autre pays d ex cuter le jugement Avec Internet les cas d application extraterritoriale de la loi sont nombreux Ainsi de nombreux syst mes juridiques peuvent revendiquer simultan ment l application de leurs r gles parfois contradictoires En effet partir du moment o un contenu est diffus sur Internet il est consultable depuis n importe quel pays reli au R seau Le seul fait que le site soit accessible partir du pays du juge ne devrait pas en soi tre consid r La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight
120. s auxquelles on ne comprend rien et que par cons quent personne par la suite ne pourra vous reprocher Andr Frossard B D FAILLANCE L id ologie guette la science en chaque point o d faille sa rigueur mais aussi au point extr me o une recherche actuelle atteint ses limites Louis Althusser Extrait de Lire le capital Le 15 novembre 2004 le Tribunal de Grande Instance a rendu la premi re d cision sur la responsabilit d un h bergeur en application de la loi pour la confiance dans l conomie num rique n 2004 575 du 21 juin 2004 En l esp ce le Comit de d fense de la cause arm nienne CDCA assigne le 9 juillet 2004 le Consul G n ral de Turquie Paris ainsi que la soci t Wanadoo France T l com h bergeur du site Internet du consul constatant sur des sites Internet h berg s en France dans les pages personnelles de Wanadoo la mise en ligne d un pamphlet vocation clairement n gationniste contestant le g nocide arm nien Puisqu il ne r sulte pas d une violation de la loi p nale le caract re manifestement illicite des documents litigieux ne peut tre la cons quence que d un manquement d lib r une disposition de droit positif explicite et d nu e d ambiguit Les diverses normes internes ou internationales ou d cisions des juges constitutionnel et administratif invoqu es par l association demanderesse et qui posent en principe notamment le respect de
121. s la repr sentant Il tait reproch la soci t Wanadoo un manque de contr le sur son moteur de recherche consid r comme responsable du simple fait qu en tant que gardienne de cet outil elle devait en avoir la ma trise Ainsi constatant l absence de texte de loi r gissant le r gime de responsabilit des moteurs de recherche les obligations de ces derniers semblent donc pour le moment devoir toujours tre limit es une proc dure de d r f rencement La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 53 Un point d exclamation qui s est avachi donne un point d interrogation Stanislaw Jerzy Extrait des Nouvelles pens es chevel es B INSTRUCTION L instruction ce n est pas tellement ce que l on sait comme de se rappeler en temps opportun qu il y en a d autres qui savent Jean Louis Gagnon La Directive europ enne du 8 juin 2001 relative au commerce lectronique indique dans son article 21 1 Avant le 17 juillet 2003 et ensuite tous les deux ans la Commission pr sente au Parlement europ en au Conseil et au Comit conomique et social un rapport relatif l application de la pr sente directive accompagn le cas ch ant de propositions visant l adapter l volution juridique technique et conomique dans le domaine des services de la soci t de l information notamment en ce qui concerne la pr vention de la criminalit la protectio
122. s par un tiers En l esp ce le Tribunal condamne la vente occasionn e par Google des marques Bourse des voyages et Bourse des vols aupr s de diverses soci t s Un an plus tard le m me tribunal condamne de nouveau Google pour avoir commercialis des liens sponsoris s contrefaisant des marques et va m me encore plus loin en lui ordonnant la suppression des termes litigieux de la liste des mots cl s sugg r s dans son service d annonces publicitaire AdWords Bien que Google avait fait le n cessaire pour supprimer les liens promotionnels contrefaisant les marques M ridien et Le M ridien jug es notoires le juge estime qu il subsistait des probl mes et de s rieux doutes sur la stabilit des rem des mis en uvre pour respecter les marques prot g es Malgr l existence d une clause limitative de garantie Google ne peut d gager sa responsabilit vis vis des tiers sur les liens s lectionn s eu gard du TGI de Nanterre 2 chambre jugement du 13 octobre 2003 Soci t Viaticum Soci t Luteciel contre Google France TGI de Nanterre Ordonnance de r f r 16 d cembre 2004 H tels M ridien contre Google France La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 66 r le actif qu il joue dans le choix des mots cl s Pour la premi re fois dans un jugement du 14 d cembre 2004 des acheteurs de mots cl s ont t condamn s pour contrefa on de marque
123. s stable A l issue de plusieurs d cisions les cours et tribunaux ont eu l occasion de pr ciser davantage la notion d h bergeur L diteur est celui qui intervient dans la cr ation de contenu La commercialisation d espaces publicitaires ne permet pas davantage de qualifier la soci t Dailymotion d diteur de contenu d s lors que rien dans le texte de loi n interdit un h bergeur de tirer profit de son site en vendant des espaces publicitaires tant que les partenariats auxquels il consent ne d terminent pas le contenu des fichiers post s par les internautes De la sorte Daily Motion offre aux utilisateurs de son service une architecture et les moyens techniques permettant une classification des contenus une accessibilit ces contenus sans que la soci t n intervienne priori sur ces contenus fournis par les utilisateurs qui engagent seuls leur responsabilit ind pendante de celle de l h bergeur qui n est aucunement travers ce service Comm comm l ctr n 6 juin 2008 Faut il r former la loi LCEN Christophe Caron TGI Paris 09 f vrier 2009 Kimberley P c Vincent B Sivit Univerpodcast MySpace Inc ZePeople Itunes Store 3 TGI Paris 15 avril 2008 Omar et Fred et autres Dailymotion La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 45 un diteur II n appartient pas la soci t Dailymotion de v rifier la v racit
124. sages et en mettant en place des dispositifs utiles afin d viter toute r it ration et ce durant six mois minimum et donc ne n cessite pas la fermeture dudit forum Toutefois dans une ordonnance de r f r du 1 f vrier 2002 le Tribunal de grande instance de Paris a exig de la soci t T Online France la communication des donn es permettant TGI de Paris ordonnance de r f r 01 f vrier 2002 SA SPPI c T online France La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 19 Pidentification d un individu effectuant des paiements frauduleux sur un site bien qu en tant qu h bergeur la soci t ne soit pas responsable des impay s en cause Eu gard de l article 145 NCPC ladite soci t devait fournir titre de preuve les donn es en sa possession pour que le contrevenant puisse tre assign Apr s plusieurs tentatives avort es la loi du 1 ao t 2000 a voulu anticiper la Directive sur le commerce lectronique mais le r sultat n est pas satisfaisant L tre que je serai apr s la mort n a pas plus de raisons de se souvenir de l homme que je suis depuis ma naissance que ce dernier ne se souvient de ce que j ai t avant elle Marcel Proust Paragraphe 2 PRISE DE POSITION Sur les march s financiers la sp culation se caract rise par une prise de position risqu e qui fait le pari de l volution future d une valeur A IMPR GNATION Une impr gnati
125. seil constitutionnel n 2004 496 DC du 10 juin 2004 la mise disposition du public du message justifiant cette demande Le directeur de la publication est tenu d ins rer dans les trois jours de leur r ception les r ponses de toute personne nomm e ou d sign e dans le service de communication au public en ligne sous peine d une amende de 3 750 Euros sans pr judice des autres peines et dommages int r ts auxquels l article pourrait donner lieu Les conditions d insertion de la r ponse sont celles pr vues par l article 13 de la loi du 29 juillet 1881 pr cit e La r ponse sera toujours gratuite Un d cret en Conseil d Etat fixe les modalit s d application du pr sent IV V Les dispositions des chapitres IV et V de la loi du 29 juillet 1881 pr cit e sont applicables aux services de communication au public en ligne et la prescription acquise dans les conditions pr vues par l article 65 de ladite loi Dispositions d clar es non conformes la Constitution par d cision du Conseil constitutionnel n 2004 496 DC du 10 juin 2004 Dispositions d clar es non conformes la Constitution par d cision du Conseil constitutionnel n 2004 496 DC du 10 juin 2004 VI 1 Est puni d un an d emprisonnement et de 75 000 Euros d amende le fait pour une personne physique ou le dirigeant de droit ou de fait d une personne morale exer ant l une des activit s d finies aux 1 et 2 du I de ne pas satisfaire aux obligations d finies aux
126. seule la responsabilit de l annonceur pourra tre invoqu e sur le fondement du droit des marques et de la concurrence d loyale S agissant de la qualification de Google en tant qu h bergeur ou diteur la Cour rappelle que les d rogations en mati re de responsabilit pr vues par la directive ne couvrent que les cas ou l activit du prestataire de services dans le cadre de la soci t de l information rev t un caract re purement technique automatique et passif impliquant que ledit prestataire n a pas la connaissance ni le contr le des informations transmises ou stock es Ce qui importe est le r le jou par Google dans la r daction du message commercial accompagnant le lien promotionnel ou dans l tablissement ou la s lection des mots cl s Mais la seule circonstance que le service de r f rencement soit payant que Google fixe les modalit s de r mun ration ou encore qu elle donne des renseignements d ordre g n ral ses clients ne saurait avoir pour effet de priver Google des d rogations en mati re de responsabilit pr vues par la directive 2000 31 Alors qu on attendait avec impatience la position de la Cour quant la question de savoir si Google doit tre qualifi d h bergeur ou d diteur cette derni re renvoie aux juridictions nationales le soin de d terminer si le prestataire de r f rencement publicitaire peut b n ficier du r gime de responsabilit limit
127. t Tenu de r agir promptement pour retirer ces donn es ou en rendre l acc s impossible l h bergeur doit supprimer automatiquement un contenu qui lui est d nonc dans les formes requises Or une telle obligation pourrait avoir de graves cons quences sur la libert d expression d autant plus que si l diteur des donn es litigieuses parvient d montrer que le contenu en cause n avait rien d illicite il pourrait se retourner contre l h bergeur pour interruption infond e et brutale de l accessibilit du site Ainsi dans sa d cision n 2004 496 du 10 juin 2004 le Conseil constitutionnel met une r serve d interpr tation et pr cise que la responsabilit de l h bergeur n est engag e l gard du tiers d nonciateur que s il a refus de retirer un contenu pr sentant un caract re manifestement illicite Ainsi c est l h bergeur lui m me d appr cier l opportunit d un blocage du contenu Si la loi pr voit un r gime de responsabilit indulgent pour les fournisseurs d h bergement le juge fait des conditions d irresponsabilit une interpr tation stricte La rapidit avec laquelle La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 34 l h bergeur doit intervenir n a pas t pr cis e laissant le juge compl ter la loi estimant parfois que la suppression devait tre imm diate Les meilleures d clarations sont celle
128. t de communication JO n 177 2 ao t 2000 Cours de Cassation Ccass Crim 19 mars 1986 Cours d appel CA Paris 8 novembre 2006 Comit de D fense de la Cause Arm nienne c S Aydin CA Paris 7 juin 2006 Tiscali M dia c Dargaud Lombard Lucky Comics CA Aix en Provence 13 mars 2006 SA Lucent Technologies c SA Escota CA Paris 10 f vrier 1999 Monsieur Valentin L c Madame Estelle H Tribunal de grande instance TGI Paris 19 octobre 2006 Mme H P c SARL Google France et St Google Inc TGI Paris 17 mars 2006 Commune de Puteaux c Christophe G TGI Paris 16 f vrier 2005 TiscaliM dia c Dargaud Lombard Lucky Comics TGI Toulouse 5 juin 2002 Ass Domexpo c SARL France Conseil et Monsieur A S TGI Lyon 28 mai 2002 SA P re Noel fr c M F M Mlle E C et SARL Deviant Network TGI Nanterre 8 d cembre 1999 Lynda Lacoste c Soci t Multim dia Production TGI Puteaux 28 sept 1999 AXA Conseil IARD et AXA Conseil Vie c C M C S et St Infonie SITES INTERNETS http avocat blogs com http www cnil fr http www culture gouv fr http www echos judiciaires com http www europarl europa eu La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 91 http www journaldunet com http www jurisexpert net http www legalbiznext com http www legifrance gouv fr http maitre eolas free fr PRINCIPAUX TEXT
129. t s ou des informations stock es la demande d un destinataire de ces services si elles n avaient pas effectivement connaissance de leur caract re illicite ou de faits et circonstances faisant appara tre ce caract re ou si d s le moment o elles en ont eu cette connaissance elles ont agi promptement pour retirer ces donn es ou en rendre l acc s impossible L alin a pr c dent ne s applique pas lorsque le destinataire du service agit sous l autorit ou le contr le de la personne vis e audit alin a 3 Les personnes vis es au 2 ne peuvent voir leur responsabilit p nale engag e raison des informations stock es la demande d un destinataire de ces services si elles n avaient pas effectivement connaissance de l activit ou de l information illicites ou si d s le moment o elles en ont eu connaissance elles ont agi promptement pour retirer ces informations ou en rendre l acc s impossible L alin a pr c dent ne s applique pas lorsque le destinataire du service agit sous l autorit ou le contr le de la personne vis e audit alin a 4 Le fait pour toute personne de pr senter aux personnes mentionn es au 2 un contenu ou une activit comme tant illicite dans le but d en obtenir le retrait ou d en faire cesser la diffusion alors qu elle sait cette information inexacte est puni d une peine d un an d emprisonnement et de 15 000 Euros d amende La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on
130. t comme le projet de la LSI le pr sent projet dispose que la communication publique en ligne est un sous ensemble de la communication audiovisuelle indiquant que on entend par communication publique en ligne toute communication audiovisuelle transmise sur demande individuelle formul e par un proc d e de t l communication Par cons quent la r gulation des communications publiques en ligne tait plac e sous l gide du Conseil Sup rieur de l Audiovisuel CSA Ainsi s appliquait donc le corpus juridique relatif la communication audiovisuelle dont l illustre article 93 3 de la loi du 29 juillet 1982 faisant de l diteur le premier responsable des contenus qu il publie Difficilement applicable aux services sp cifiques de l Internet les d put s ont finalement opt pour d finir la communication publique en ligne ind pendamment de la communication audiovisuelle D sormais il s agit de toute transmission sur demande individuelle de donn es num riques n ayant pas un caract re de correspondance priv e qui s appuie sur un proc d de t l communication permettant un change r ciproque d information entre l metteur et le r cepteur Soucieux de la constitutionnalit d un projet dont certains articles cl s sont consid r s comme liberticides l opposition saisit le Conseil constitutionnel qui rejette dans sa d cision du 10 juin 2004 la majorit des requ tes en ajoutant une r serve d
131. t le moteur de recherche Google que son syst me AdWords constituent des services de la soci t de l information mais que n anmoins si le premier est un v hicule d informations neutre appliquant des crit res objectifs pour obtenir une liste de r sultats pertinents par rapport aux mots clefs saisis tel n est pas le cas d AdWords Google ayant ici un int r t p cuniaire direct ce que les internautes cliquent sur les liens commerciaux La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 78 Le mardi 23 mars 2010 La CJUE considere que Google se borne stocker les mots cl s contrefaisants sans en faire un usage direct et ne peut donc tre tenu responsable pour contrefa on de marque La question est de savoir si au regard de l article 5 de la directive 89 104 l usage fait par Adwords de mots clefs correspondant des marques en dehors de tout consentement pr alable des titulaires a lieu dans la vie des affaires est fait pour des produits ou des services identiques ceux pour lesquels la marque est enregistr e et porte atteinte ou est susceptible de porter atteinte aux fonctions de la marque Selon la Cour Google se contente de stocker et d afficher ces mots cl s qui seront ult rieurement utilis s par les annonceurs eux m mes Par cons quent en tant que simple fournisseur de mots cl s il ne fait pas un usage de ceux ci dans la vie des affaires Ainsi
132. t num ris s et international compos d un r seau d centralis et mondial d ordinateurs reli s entre eux par un protocole universel Ainsi compte tenu de la dimension plan taire des r seaux la th orie de l accessibilit semble tre LA solution aux probl mes caus s par Internet comme en t moigne la fameuse affaire Yahoo Toutefois d autres d cisions plus anciennes avaient d j consacr es ce principe En effet le Tribunal de grande instance de Draguignan le 21 ao t 1997 avait d cid que les tribunaux fran ais taient comp tents pour conna tre d actes r alis s partir d un site Internet accessibles en tous points du territoire fran ais Dans ce sens la Cour de cassation dans un arr t du 9 d cembre 2003 affirme pour la premi re fois le principe de la comp tence de la juridiction fran aise du simple fait de l accessibilit du site Internet en France Et ce alors m me que le site litigieux tait int gralement r dig en langue espagnole ne comportant aucune offre destination du public fran ais QuanT la jurisprudence am ricaine qui a eu traiter relativement t t de ces questions elle ne s est jamais engag e dans la reconnaissance d une comp tence universelle Consid rant dans un arr t de la Cour supr me de 1945 International Shoe Co v Washington 326 U S 310 1945 at 316 qu un tribunal pour se d clarer comp tent doit n cessairement avoir des points de contact
133. taurer un r gime de responsabilit Au fil du temps la l gende devient un mythe pour les soci t s futures car elle perd en pr cision et gagne en fantaisie et en grandeur B NOUVEAU N Le m rite vaut bien la naissance Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux Extrait de Le jeu de l amour et du hasard Le temps est venu pour le l gislateur de prendre en compte les sp cificit s des professionnels de l Internet qu il s agisse des fournisseurs d acc s des prestataires d h bergement et de tout autre interm diaire L heureux v nement est pr vu pour le ler aout 2000 En 1996 Fran ois Fillon avait propos certains amendements la loi du 30 septembre 1986 relative la libert de communication afin d introduire trois nouveaux articles dont l article 43 1 qui disposait que toute personne dont l activit est d offrir un service de connexion un ou plusieurs services de communication audiovisuelle est tenue de proposer ses clients un moyen technique leur permettant de restreindre l acc s certains services clients ou de les s lectionner Afin de pr venir des infractions p nales telles que l acc s par des mineurs des contenus de types pornographiques mais galement des infractions li es aux biens informatiques telles que les r seaux de peer to peer ou encore les sites dits de hacking une telle r action s av rait n cessaire Or cet amendement qui pr sageait
134. te auquel il s est en cr ant ce lien volontairement et d lib r ment associ dans un but d termin Exception l action en connaissance de cause Ainsi le FDI a consid r que les moteurs de recherche ne devraient pas en principe voir leur responsabilit engag e du fait de contenus illicites qu ils indexent Pour autant il estime que les moteurs de recherche doivent proc der au d r f rencement d s lors qu ils auraient connaissance de contenus illicites Comme le relevait d j l poque l Organisation mondiale de la propri t intellectuelle dans un rapport de 1999 les mots cl s suscitent la m me ru e vers Por que les noms de domaines d o l importance du r f rencement devenu un des enjeux majeurs de l Internet En 2005 pr s de 97 des recherches lanc es sur le web fran ais le sont par le biais des six outils de recherche majeurs A lui seul Google comptabilise plus de 81 des OMPI La gestion des noms et adresses de l Internet Questions de propri t intellectuelle Rapport final concernant le processus de consultation de 1 OMPI sur les noms de domaines de l Internet 30 avril 1999 p 122 Panorama mensuel M diam trie eStat pposition Classement des moteurs de recherche et annuaires 2005 La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 56 AO A 2 visites effectu es Quoiqu il en soit m me s il est certain que les moteu
135. term diation des personnes qui exercent une prestation similaire celle de l h bergement comme par exemple les fournisseurs exploitant des forums de discussion Les difficult s d imputation des responsabilit s proviennent de l interactivit caract ristique des services du Web 2 0 Ainsi les sites collaboratifs tel que You Tube Daylimotion ou encore les plateformes de r seaux sociaux tel que Facebook Myspace offrent leurs usagers un espace de stockage de donn es de toutes sortes de formes vid os musique images textes se rapportant des v nements de la vie publique ou de plus en plus de la vie priv e des internautes pouvant faire grief des tiers Compte tenu de la pluralit de services offerts par ces prestataires techniques et de l accompagnement qu ils offrent leurs utilisateurs la jurisprudence leur reconna t la possibilit de revendiquer le statut d h bergeur au titre de stockage de donn es Tel a t le cas pour le site Wikip dia qui a t explicitement assimil un h bergeur puisqu il assurait une activit de stockage Cela signifie donc que ces prestataires techniques ne sont priori pas responsables des contenus qui sont post s par les internautes et il incombe au titulaire des droits d exercer une surveillance du Web afin d viter toute contrefa on Dans le cas o il d c le l existence d une contrefa on il doit notifier le fait l exploitant de
136. tes que dans des hypoth ses particuli res selon des modalit s strictement d termin es Consid rant la demande de l UEJF trop g n rale et impr cise le juge a par ailleurs TGI Paris r f r 12 juin 1996 UEJF c Calvacom et autres Loi fran aise n 90 615 du 13 juillet 1990 tendant r primer tout propos raciste antis mite ou x nophobe La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 12 donn acte de diff rents engagements de nature d ontologique pris par certaines des parties Dans la m me ann e deux fournisseurs d acc s Internet World Net et France Net ont t mis en examen sur le fondement de la responsabilit en cascade de l article 227 23 du Code p nal pour diffusion d images caract re p dophile Or techniquement il est impossible de surveiller de fa on efficace l ensemble des contenus qui peuvent transiter par les installations des fournisseurs d acc s Ainsi ils se limitent un r le purement technique assurer la permanence et la s curit de la connexion de l internaute au r seau Alors que la jurisprudence ent rine le principe d irresponsabilit quant aux fournisseurs d acc s internet les h bergeurs semblent tre soumis au droit commun de la responsabilit La coupable Estelle Hallyday Ayant constat la diffusion de photos priv es quelques peu d nud es sur le r seau Internet par l interm diaire du site altern
137. tions telles qu il tait vident qu ils le feraient avec des uvres prot g es par le droit d auteur L exploitant du site collaboratif devait tre consid r comme ayant eu connaissance a tout le moins de faits et circonstances laissant penser que des vid os illicites sont mises en ligne Par cons quent le b n fice de la limitation de responsabilit ne peut lui tre attribu Par ailleurs en d pit de sa qualit d h bergeur le tribunal admet que Dailymotion avait engag sa responsabilit civile au sens du droit commun de la contrefa on consid rant que ce dernier n avait pas accompli les diligences n cessaires emp cher une remise en ligne des documentaires ayant d j t signal s comme illicites retir s une premi re fois Autrement dit le site de partage de vid o doit rendre impossible la remise en ligne du contenu illicite sur son site apr s avoir d j retir le film litigieux suite un premier signalement des ayants droit Dans la mesure o le site de partage de vid o n a pas t conform ment averti de l existence du contenu illicite il n a pas d obligation de retrait ni d emp cher la remise en ligne Ainsi le premier retrait a pour cons quence de cr er une obligation nouvelle de non r apparition du contenu En raison de l tendue de la d finition d h bergeur de nombreux interm diaires techniques non vis s par la loi LCEN se sont vus attribuer
138. tivit s illicites Le pr c dent alin a est sans pr judice de toute activit de surveillance cibl e et temporaire demand e par l autorit judiciaire Compte tenu de l int r t g n ral attach la r pression de l apologie des crimes contre l humanit de l incitation la haine raciale ainsi que de la pornographie enfantine de l incitation la violence notamment l incitation aux violences faites aux femmes ainsi que des atteintes la dignit humaine les personnes mentionn es ci dessus doivent concourir la lutte contre la diffusion des infractions vis es aux cinqui me et huiti me alin as de l article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la libert de la presse et aux articles 227 23 et 227 24 du code p nal A ce titre elles doivent mettre en place un dispositif facilement accessible et visible permettant toute personne de porter leur connaissance ce type de donn es Elles ont galement l obligation d une part d informer promptement les autorit s publiques comp tentes de toutes activit s illicites mentionn es l alin a pr c dent qui leur seraient signal es et qu exerceraient les destinataires de leurs services et d autre part de rendre publics les moyens qu elles consacrent la lutte contre ces activit s illicites Compte tenu de l int r t g n ral attach la r pression des activit s ill gales de jeux d argent les personnes mentionn es aux 1 et 2 mettent en place dans des co
139. tre grand regret Le commerce lectronique ne pourra pas se d velopper massivement si les consommateurs La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 26 y r r er 1 n ont pas une enti re confiance dans les proc dures lectroniques associ es Le 15 janvier 2003 le conseil des Ministres a adopt un projet de loi sur la confiance dans l conomie num rique qui fait suite au d funt projet de loi LSI et l avant projet de loi sur l conomie num rique dans lequel la question de la responsabilit des prestataires techniques de Internet constitue un point majeur Ainsi afin d ent riner une situation de fait et de r pondre aux exigences communautaires ce nouveau projet de Loi pour la Confiance dans 1l Economie Num rique LCEN a t adopt le 6 mai 2004 par l Assembl e Nationale Son objectif transposer la Directive europ enne relative au commerce lectronique qui rappelons le devait tre transpos e au plus tard le 17 janvier 2002 Ayant comme volont premi re de se concentrer davantage sur les aspects purement conomiques du nouvel ordre informatique savoir le commerce lectronique la loi acqui re une nouvelle d nomination Fini la loi pour la soci t de l information place d sormais la loi pour la confiance dans l conomie num rique destin e davantage au march qu la culture L objet m me de la loi la confiance Tou
140. ulaires recherchent davantage cette qualification contest e par les entreprises exploitant des sites communautaires Toutefois la jurisprudence semble contrast e sur la notion d diteur La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 43 En imposant une structure de pr sentation par cadres qu elle met manifestement la disposition des h berg s et en diffusant des publicit s dont elle tire manifestement profit une soci t a le statut d diteur et doit en assumer les responsabilit s TGI Paris ord r f 22 juin 2007 Lafesse c My Space La commercialisation d espaces publicitaires ne permet pas de qualifier une soci t d diteur de contenus d s lors que lesdits contenus sont fournis par les utilisateurs eux m mes situation qui distingue fondamentalement le prestataire technique de l diteur lequel par essence m me est personnellement l origine de la diffusion raison pour laquelle il engage sa responsabilit TGI Paris 13 juill 2007 Carion c SA Dailymotion Faute pour le fournisseur d h bergement de justifier avoir accompli les diligences n cessaires en vue de rendre impossible la remise en ligne de l uvre d j signal e comme illicite ce dernier ne peut se pr valoir de la limitation de responsabilit pr vue l article 6 I 2 de la loi du 21 juin 2004 TGI Paris 19 oct 2007 Zadig productions c Google Inc M me si le fournisseur d h bergement ne
141. un lieu de rencontre et d change plus ou moins ouverts aux internautes les organisateurs doivent rendre possible l expression tout en veillant au respect de la loi souvent confront s la pr sence d injures de diffamation sous peine d engager la responsabilit des auteurs des propos Or l utilisation de pseudonymes est fr quemment utilis e ne permettant pas ainsi de les identifier et donc se pose la question de la responsabilit des organisateurs Aux abonn s absents de la loi LCEN il est paru vident eu gard de la d finition communautaire du prestataire d h bergement et des travaux parlementaires de la loi que les organisateurs de forums devaient tre assimil s aux h bergeurs En effet l article 14 1 de la directive n 2000 31 CE du 8 La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 36 juin 2000 d finit l activit des fournisseurs d h bergement comme tant la fourniture d un service de la soci t de l information consistant stocker des informations fournies par un destinataire du service Autrement dit la directive ne limite pas l activit d h bergement la prestation purement technique mais identifie davantage l ensemble des fonctions d interm diation De plus P Martin Lalande lors du d bat parlementaire l Assembl e Nationale d clare que la d finition de la notion d h bergeur englobe l ensemble des activit s d in
142. urs la justice Par ailleurs il op re une distinction entre l diteur du service qui doit tre responsable de gt La responsabilit des acteurs de l Internet Un remake fa on Twilight 25 l information mise la disposition du public et le prestataire technique qui n est pas en mesure de contr ler syst matiquement l information qu il n aura pas labor e Les simples interm diaires techniques ne devront pas voir leur responsabilit engag e en cascade Le gouvernement tant favorable l instauration d un r gime de responsabilit suivant le r le des diff rents types d interm diaires techniques sur Internet fait galement une distinction entre les op rateurs de transport qui dans la continuit du droit des t l communications n ont pas conna tre les contenus qu ils transportent et les op rateurs d h bergement A croire que le trin me pouvoir savoir inertie instaur par la jurisprudence et sa traduction par les obligations de vigilance prudence et information assure davantage de s curit juridique contrairement aux interventions l gislatives et leurs r formes successives La pl nitude de la LSI semble se r duire une collection de mesures sans v ritable id e directrice quand la r flexion gouvernementale le temps est venu du choix et d une r flexion plus approfondie afin de donner une coh rence sur le type de soci t de l informat
143. urs de l Internet Un remake fa on Twilight 29 2000 L article 43 8 dispara t compl tement et d s pr sent il faut se r f rer aux dispositions de l article 6 de la LCEN Le r gime d irresponsabilit sous conditions pr vu par la directive du 8juin 2000 et repris par la loi LCEN concerne trois cat gories d interm diaires techniques savoir les op rateurs qui r alisent le transport des donn es les op rateurs assurant une op ration de caching et les h bergeurs S agissant des op rateurs de communications lectroniques compte tenu de leur fonction purement technique et ne disposant d aucun moyen pour appr cier le contenu des messages transf r s leur responsabilit ne peut tre retenue Ainsi dans son article 12 1 la Directive communautaire organise la responsabilit du simple transport autrement dit la fourniture d un service de la soci t de l information consistant transmettre sur un r seau de communication des informations fournies par le destinataire du service D s lors qu il n est pas l origine de la transmission et ne s lectionne pas le destinataire de la transmission ni ne s lectionne et ne modifie les informations transmises le prestataire de services assurant une activit de simple transport ne peut voir sa responsabilit engag e L article 9 de la loi LCEN codifi l article L32 3 3 du Code des postes et communications lectroniques repren
144. us constituent une infraction la loi fran aise il doit interrompre la consultation du site concern sauf encourir les sanctions pr vues par la l gislation fran aise ou r pondre des actions en justice initi es son encontre Afin que Yahoo Inc pr sente les mesures qu elle compte entreprendre l affaire est renvoy e au 24 juillet 2000 date laquelle cette derni re expose outre l incomp tence de la juridiction fran aise que les mesures techniques demand es sont impossibles mettre en uvre Face ce refus le 11 ao t 2000 le juge ordonne la nomination d un coll ge de trois experts ayant pour objet de v rifier la faisabilit technique des mesures ordonn es le 22 mai 2000 En effet il convient de d crire les proc dures de filtrage pouvant tre mises en uvre par la soci t Yahoo Inc pour interdire l acc s aux internautes op rant partir du territoire fran ais des rubriques qui pourraient tre jug es illicites par les autorit s judiciaires fran aises Les experts ayant conclus la possibilit de filtrage le juge a ordonn les deux soci t s prendre les mesures n cessaires dans un d lai de trois mois sous astreinte Or il ne suffit pas de d terminer l origine g ographique de l internaute ce qui soul ve d j un certain nombre de probl mes 1l faut galement identifier les contenus litigieux filtrer en r alit on est en pr sence de deux filtrage
145. utes corr lativement la possibilit d interdire l acc s aux sites ne leur convenant pas Par trois ordonnances le Tribunal de grande instance de Paris confirme qu en fournissant les l ments d identification de l auteur d un contenu litigieux le fournisseur d h bergement satisfait ses obligations l gales Les h bergeurs semblent coop rer avec la justice sans trop de r ticences Le 15 janvier 20002 le juge a confirm et maintenu la suspension qu avait faite l h bergeur d un site dont l diteur avait tenu des propos insultants injurieux et mena ants l gard d un artiste compositeur de musique et diffus sa photographie et ses coordonn es En l esp ce il s agissait de Multimania qui a remis au juge de sa propre initiative les logs de connexion permettant l identification de l auteur du site litigieux Surprenant M me chose pour la soci t T Online France qui apr s avoir constat la pr sence d un site reproduisant l identique un autre site assurant la promotion d un ch teau a cess volontairement l h bergement du site litigieux mettant disposition de la justice les coordonn es de l abonn en cause Dans le m me sens l ordonnance du 18 f vrier 2002 estime que la soci t exploitant un forum de discussions sur lequel des messages insultants et d nigrants l gard d une autre soci t et de ses dirigeants avait fait le n cessaire en retirant lesdits mes
146. wilight 42 Une nouvelle loi pour s adapter la diversification de l activit d h bergeur en tenant compte par exemple des sp cificit s de l activit d h bergeur de sites collaboratifs ou de sites de vente aux ench res En effet la jurisprudence a adopt e ces derni res ann es une conception plut t extensive au del de ce que pr voyait la loi s agissant de l tendue du statut de l h bergeur Le statut d h bergeur doit tre pr serv contre les interpr tations jurisprudentielles l une des pistes est sans doute l clatement du statut d h bergeur en fonction du caract re plus ou moins actif de l h bergement Premier constat les h bergeurs ne respectent pas l obligation de rendre public les moyens mis en uvre pour lutter contre les contenus dits odieux Ainsi il serait souhaitable qu une autorit administrative veille l application de cette obligation et de la sanction p nale qui lui est attach e De plus est propos que le champ d application de cette obligation soit tendu aux autres contenus illicites et que soient pr cis es les obligations de publicit des moyens Une fois n est pas coutume la question de la responsabilit et des obligations et autres interm diaires technique est remise sur le tapis A l origine il y avait les pol miques des ann es 1990 qui consid raient les h bergeurs soumis au droit commun de la responsabilit Ensuite le d

la responsabilité des acteurs de l`internet

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