L`enquête «Peuplement et dépeuplement de Paris»
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1. 5 2 Ce qui a tr s bien march Les questions concernant l identit parisienne en d but de questionnaire celles sur les circonstances de l arriv e Paris La description des logements en dehors de quelques probl mes de datation est relativement bonne Les 122 PEUPLEMENT ET D PEUPLEMENT DE PARIS individus se souviennent tr s bien des raisons de choix du logement de leurs conditions de vie dans ces diff rentes habitations Ils ont souvent tendance donner encore plus de pr cisions Ces informations ont t not es par les en qu teurs ce qui rend la lecture des questionnaires passionnante Les questions sur la famille et son implantation g ographique ont t relativement bien remplies Les non r ponses concernent surtout les grands parents en particulier la profession ou l origine g ographique on essayait de faire pr ciser la r gion d faut de la ville En revanche ces renseignements taient difficiles obtenir dans le cas d un divorce ou d une s paration Tr s souvent l enqu t refusait de r pondre aux questions concernant son ex con joint ou sa famille La partie sur le patrimoine et les r sidences secondaires s est r v l e tr s int ressante C est souvent dans cette partie que l on comprenait les stra t gies des individus r sidence secondaire au pays d origine mise en location d un logement habit auparavant en r sidence principale achat d un s2. pr sent s au cours de la formation des enqu teurs sous forme d exercice Enfin il faut souligner que les premiers tests avaient t r alis s par les meilleurs enqu teurs de la Direction r gionale de l Insee qui avaient ra pidement assimil la logique du questionnaire Ce qui fait qu un certain nom bre de difficult s ont t sous estim es 2 3 D roulement de l entretien Le th me de l enqu te portant sur le peuplement et d peuplement de Paris histoire r sidentielle d une g n ration l entretien commen ait par deux questions d opinion 112 PEUPLEMENT ET D PEUPLEMENT DE PARIS D une fa on g n rale diriez vous que vous tes Parisien de souche Parisien de longue date Parisien depuis peu pas vraiment parisien autre pr cisez Y a t il une autre r gion ou pays dont vous vous sentez originaire si out laquelle Ces questions avaient pour but de d buter l entretien en douceur en impliquant directement l enqu t Le questionnaire se poursuivait avec des questions sur la nationalit les caract ristiques d mographiques de l enqu t et ensuite sur l arriv e Paris et l enfance puis la d cohabitation Des questions ouvertes donnaient l in terview un caract re plus personnel et permettaient ainsi de mieux saisir les processus de migration et d autonomie r sidentielle des individus 2 4 I
3. t dis tingu es Il tait ainsi possible de rep rer tout moment la structure du m nage et les caract ristiques du logement occup e Une partie sur les tudes et la vie professionnelle de l enqu t et de son conjoint Cette partie est relativement l g re Il s agissait de rep rer le niveau d tudes l ge au d but de la vie active le premier emploi et la pro fession actuelle e Une partie sur le r seau familial qui comprend pour l enqu t et son conjoint deux aspects le premier concerne les origines familiales lieu et date de naissance profession des parents et des grands parents s jour ventuel Paris le second regroupe les lieux de r sidence ou dernier lieu de r sidence pour les d c d s de la parent le parents grands parents fr res et s urs enfants ayant quitt le domicile parental ainsi que leur statut d oc cupation ou dernier statut d occupation pour les personnes d c d es e Une partie patrimoine immobilier o les m nages ont retrac comment au cours de leur existence ils ont constitu leur patrimoine y compris les r sidences secondaires et les autres logements mis disposition ou lou s 2 La premi re difficult pour saisir la mobilit au cours de la vie adulte est de savoir quel moment on commence La solution la plus simple aurait t de commencer ge fixe 20 ou 25 ans Cette solution est tr s vite apparue peu satisfaisante en r
4. A 3S s 9119 aitanbei g 93ep PI snoa Tnb 5o4e squezjue sjuaied suou eduoo gououmos E UOTJEJIqQEYOD EI attanbert g aigep et z nbrpur s II Pp un ey Nod squioluos souuosiod s qu 1i g3I1p Sot Z219unux 01 31ISVH Z3AV SNOA IN 2O3AV S33NNOSti3d S31l1 Q K 117 BIOGRAPHIES D ENQU TES La dur e d observation minimale pour les logements et la cohabitation est l ann e Mais les informations ont t recueillies en mois et ann es Des calculs pr cis sont donc possibles Il faut n anmoins souligner que bien sou vent le trimestre et l ann e seuls taient pr cis s La notion de trimestre est importante les individus se rappellent la saison hiver t Ils peuvent ainsi se rep rer dans le temps par exemple c tait l automne et j tais enceinte de trois mois de mon premier enfant lorsque l on a d m nag Apr s chaque p riode de logement on demandait si l enqu t avait v cu ensuite dans un logement transitoire c est dire pour une dur e de moins d un an Dans ce cas une question pr cisait le type de logement transitoire Ces renseignements ont t tr s utiles pour comprendre les trajectoires r sidentielles Si les p riodes transitoires se concentrent surtout au d but de la vie adulte elles peuvent aussi appara tre en milieu de cycle de vie notam ment lors des migrations vers Paris ou lors d une s paration 2 7 Innovations Les deux
5. a t de bien noter le num ro de logement dans lequel un v nement naissance des enfants s paration du couple est arriv Souvent les enqu teurs confondaient date de d part du logement X avec date d arriv e dans le logement X 1 La relecture a permis de rectifier ces erreurs Autre difficult la codification du nombre de pi ces Malgr des ins tructions d taill es 1l reste des impr cisions en particulier pour les chambres de bonne les agrandissements du logement Un individu pouvait tr s bien avoir habit un logement de trois pi ces pendant une dizaine d ann es puis un logement de cinq pi ces apr s avoir agrandi son logement en achetant le logement de deux pi ces contigu Dans ce cas on a consid r cet agrandis sement comme un d m nagement dans le m me immeuble 120 PEUPLEMENT ET D PEUPLEMENT DE PARIS D une mani re g n rale on a sous estim la mobilit du parc lui m me Sans changer de logement l enqu t pouvait vivre dans un appartement dont le nombre de pi ces s tait modifi son statut d occupation pouvait galement changer Les cas les plus fr quents taient le passage du statut d h berg par la famille celui de locataire ou propri taire les parents d c dent et l enfant reprend le bal son nom ou encore h rite du logement le passage de locataire d un logement loi de 1948 propri taire par exemple 4 2 4 3 4 4 Fichiers
6. nombre moyen de cor sidents successifs proportion d individus ayant s journ Paris en petite banlieue ou en grande banlieue proportion d individus ayant habit un moment de leur vie dans un logement HLM dans un logement loi de 1948 proportion d individus ayant v cu au cours de leur vie adulte dans une famille monoparentale dans un m nage d une seule personne dans un m nage complexe calcul de la descendance partielle au moment de l accession la propri t 6 RECOMMANDATIONS La principale recommandation que l on peut tirer de l enqu te PDP est de ne pas faire de biographie partielle Commencer le parcours r sidentiel un moment donn d cohabitation mariage anniversaire des 25 ans est trop compliqu et entra ne des erreurs Il faut donc reconstituer toute la trajectoire r sidentielle en tenant compte des p riodes transitoires moins d un an Ces der ni res peuvent tre tr s importantes pour la compr hension g n rale du parcours de l individu On doit donc consacrer une attention particuli re la mani re de recueillir ces informations Reste la question du traitement statistique Cette premi re recommandation vaut galement pour le parcours profes sionnel les questions sur le premier emploi si elles ne sont pas resitu es dans l ensemble de la trajectoire sont quasiment inutilisables La deuxi me recommandation est de bien faire attention au
7. 116 r 307 H m 20I u 6i T S Ti T 8P 23mnug9l O e reg Ser oU p E6 grat mm 3o u mm Sort 0 q Leg EF Y 6I r 1 P opuuu1 O lt T Lu TT Sor an Sot u FTP r 1 sf kil r KE g o zo oU p pep O P aR syaira P Ceci Bot u p30 H l m FT HIT eP deitsch mm 3or H CT Sot 0 ral 391 H Za 11291 7 Cor l TT les feet e p p6 1 TE TOI 2P 2 7816 1 FOI P n Sor 8 pr u Epl oT u 2 no d Bey m i e mi mmr EPL EI P H uoTJ 2 1qEU09 uorearqeyo3 ap utz 93Ep INQ P 92JEP uoT e 1qEu09 uOT3e 1rQeu0 ap UFJ 23PP 3nq p 23ep uOTIE 1qEuU0 UOT1811qEu09 ep UJJ app 7Nq P oi QW 4104 248nbu 7 ep gs2upfue Imnos ue un p snId ap UOTJ dnilaqjut SULS SDOA D9AE Gott F D pi Ri LY JDULSSTEU uorlyaelyarqeuoo u uOT P 1qEU02 w z uor3eqlIqeuooS 219 p ue un p snyd ap uotrjdniioqutr 3248 1nN0J9Y 19T IY IS uuy would ZO 9q sa pa ca ta SJUDEUOGSELIOD SJUPUALOI S P QU Pai 0800 ANOJ T AP de Anden ap S27DP gei qu m ll1 n4op Z2ATA SNOA denbipu 38 SANOPEU X2710 890 p 2uppuodeegaco SIUUOJOOD S4N LENG SAO1D 28400 Inb S A s TII o Stnd 2uUu0700 aug O 4100 fenusnea sind up Ip ui 222oa 780 ouuosue 24420 25 SIUEpUOdS 91109 MT 61 srnd p UE surom ne 11qeu ZIAL sau u 3ol1 s p u sat 3 urmiI 43 3qu m ll n3qu
8. Mais tous utilisent l approche macro conomique L tude du logement des m nages jusqu pr sent s est surtout faite partir d analyses transversales provenant des enqu tes logement et des recensements La photographie observ e un moment donn n est pourtant que le r sultat des histoires r sidentielles et familiales des individus confront es aux politi ques et aux march s du logement Plut t que de reconstituer des s ries avec des donn es transversales de l Institut national de la statistique et des tudes conomiques Insee nous avons choisi de suivre une g n ration au cours du temps pour appr hender les changements urbains qui ont affect l agglom ration parisienne L tude des trajectoires r sidentielles devrait en effet per mettre de mieux comprendre comment s est op r e progressivement la nouvelle r partition de la population dans l espace parisien avec le vieillisse ment de la capitale d en partie au d part des jeunes m nages avec enfants la croissance des banlieues puis au d veloppement p riurbain Depuis quelques ann es de nombreuses questions sont apparues dans le domaine de la famille et du logement Longtemps les chercheurs de ces deux domaines avaient travaill s par ment Depuis des travaux r cents ont montr les liens troits qui existaient entre la famille au sens large du terme et non UI La loi du 1 septembre 1948 avait pour objectif la sortie du blocage des
9. Quelle a t la mobilit des m nages en fonction des v nements fa miliaux mariages naissances divorce ou s paration d part des enfants d c s du conjoint Dans le m me esprit quelle a t la mobilit des m nages selon leur statut d occupation loi de 1948 logement HLM Habitation loyer mod r loyers libres propri taires ou acc dants Peut on d celer dans ces g n ra tions un ph nom ne de double voire triple accession se succ dant dans le temps Le passage en HLM favorise t il une accession ult rieure la freine t il rente de situation des locataires HLM oriente t 1l l pargne vers d autres biens en particulier vers les r sidences secondaires e Comment les enqu t s ou une fraction d entre eux ont ils constitu leur patrimoine immobilier e Quelles sont les perspectives de d m nagement au moment de la re traite Des recherches ont montr la forte mobilit cette tape du cycle de vie L ge des enqu t s 50 60 ans au moment de l enqu te nous permet de conna tre leurs aspirations et leurs projets de d m nagement localisation g o graphique diff rente avec la suppression de toute contrainte professionnelle environnement souhait et r gion envisag e 1 3 Pr paration de l enqu te La pr paration de l enqu te a dur plus d un an et demi octobre 1984 avril 1985 pr paration du projet mise au point du questionnaire recherche des fin
10. alit urbaine et pa risienne La solution est venue de l laurif Institut d am nagement et d ur banisme de la r gion le de France qui avait labor une nouvelle typologie de la r gion le de France Cette derni re distingue l int rieur de la r gion les zones d influence urbaine et celles qui ne le sont pas Nous avons donc cart les communes rurales hors villes nouvelles et les villes petites et moyennes moins bien desservies et trop loign es de Paris Les zones re tenues sont celles de l agglom ration Paris banlieue int rieure banlieue ex t rieure et franges de l agglom ration auxquelles nous avons rajout les villes petites et moyennes bien desservies correspondant aux axes et vall es et l en semble des villes nouvelles e Le choix des g n rations Plusieurs raisons nous ont amen e privil gier les g n rations n es entre 1926 et 1935 D une part il fallait que ces personnes soient suffisamment avanc es dans leur cycle de vie familial pour avoir une histoire r sidentielle significative D autre part ces g n rations sont particuli rement int ressantes suivre parce que jeunes m nages apr s guerre elles ont subi de plein fouet la crise du logement et ont connu progressivement les am liorations des condi tions de logement Pour toutes ces raisons leurs histoires r sidentielles 108 PEUPLEMENT ET D PEUPLEMENT DE PARIS parcours g ographique entr
11. celle de son conjoint Il est donc difficile d tudier l histoire r sidentielle en fonction du parcours professionnel De plus les renseignements sur le premier emploi restent d licats exploiter en raison du flou de la notion 123 BIOGRAPHIES D ENQU TES de premier emploi d j visible pour ces g n rations Si l on devait travailler sur des g n rations plus r centes il faudrait r introduire des l ments sur la trajectoire professionnelle et mieux d finir l entr e dans le monde du travail tapes de travail sous contrat dur e ind termin e ou d termin e p riodes de ch mage 5 6 valuation d ensemble Les principaux points voqu s dans la r ponse l appel d offre de la Caisse nationale d allocations familiales Cnaf et d crits dans la premi re partie concernant les objectifs de l enqu te ont t trait s Certains de fa on plus d taill e c est le cas des trajectoires r sidentielles et de l accession la propri t ou encore du r le de la famille dans les strat gies des m nages d autres moins comme les origines sociales et g ographiques des migrants la place du travail dans les strat gies r sidentielles Il est difficile au demeurant de pr tendre avoir r pondu tous les objectifs de d part ou d avoir compl tement puis les sujets de l enqu te Il reste du travail En ce qui concerne les objectifs des financeurs l valuation est dif
12. de base de l enqu te Plusieurs fichiers existent un fichier contenant les principales variables d mographiques et pro fessionnelles un fichier logement avec toutes les donn es de chaque p riode r si dentielle un fichier cor sidents un fichier sur les diff rents membres de la famille lieu de r sidence statut d occupation un fichier sur les autres logements les r sidences secondaires les projets de retraite et le logement id al Choix de la saisie de la variable temps La variable temps a t saisie partir du mois et de l ann e Choix de l unit de temps pour l analyse C est l ann e qui a t le plus souvent retenue Les mois ont t pris en compte dans le calcul de dur e ou d ge 4 5 4 6 4 7 Utilisation des m thodes d analyse des biographies BOOT SAS mis au point par va Leli vre Autres Logiciels utilis s pour l exploitation logiciels de saisie de l Ined SID logiciels de traitement statistique SAS SPAD SPADT Autres m thodes d analyse Analyses sur les trajectoires familiales r sidentielles et g ographiques Les utilisateurs des donn es Des chercheurs essentiellement Catherine Bonvalet Ined Dominique Maison Ined Universit Paris X Paul White Professeur l Universit de Sheffield Grande Bretagne 121 BIOGRAPHIES D ENQU TES Roselyne De Villanova CNR
13. e dans le parc HLM accession la propri t installation dans le logement actuel projet de retraite sont pleines d ensei gnements Enfin en choisissant les 50 60 ans nous nous donnions les moyens de comparer notre chantillon deux enqu tes de l Ined l enqu te Peuple ment de Paris de Guy Pourcher r alis e en 1961 en partie sur des personnes g es de 50 60 ans et l enqu te Triple biographie de Daniel Courgeau r alis e en 1981 sur des g n rations n es entre 1911 et 1935 1 7 Mode de tirage et taille de l chantillon Le choix d un chantillon repr sentatif de la population g e de 50 60 ans habitant l aire g ographique pr alablement d finie demandait le con cours de l Insee qui seul avait acc s au recensement de 1982 Selon la pratique habituelle le sondage a t r alis deux degr s 1 Un tirage des communes selon la stratification de l espace urbain ef fectu e partir des travaux de Nicole Tabard L aire g ographique avait auparavant t d coup e en 10 strates tableau ci apr s Paris ouvrier Paris bourgeois banlieue int rieure ouvri re banlieue int rieure bourgeoise banlieue ext rieure ouvri re banlieue ext rieure bourgeoise frange ouvri re de l agglom ration frange bourgeoise de l agglom ration villes nouvelles villes des axes et vall es La proc dure de tirage des commune
14. loyers qui existait en France depuis 1914 Elle rendait la libert aux loyers des constructions apr s 1948 et pr voyait la sortie progressive des logements du secteur des loyers contr l s En r alit l appli cation de cette loi limit e aux immeubles construits avant 1948 a introduit un double march locatif en ne permettant pas ou tr s peu la r valuation des loyers des logements qui y taient soumis 106 PEUPLEMENT ET D PEUPLEMENT DE PARIS au sens du m nage et l habitat C est dans ce courant de recherche que se situe ce travail e Objectifs On se proposait l aide d une enqu te r trospective de r pondre aux questions suivantes e Existe t il une trajectoire r sidentielle type des m nages Les jeunes m nages quitteraient ils progressivement le centre ville ou les faubourgs pour gagner la p riph rie o ils constitueraient leurs familles Puis se rapproche raient ils peu peu du centre ville o ils s installeraient la maturit et se stabiliseraient Comment la recherche de l ad quation entre la taille de la famille et celle du logement contraint elle les m nages ce cycle d habitat e Dans l enracinement des m nages un endroit donn localisation type d habitat quels ont t les facteurs les plus d terminants la cat gorie sociale le revenu ou les origines parisiennes provinciales ou trang res le r seau familial ou le patrimoine e
15. principales innovations sont le rabat comportant les informa tions d mographiques et la pr sentation des colonnes logement en d grad L enqu teur avait ainsi sous les yeux toutes les dates familiales et les dates d emm nagement dans le logement Ces renseignements se sont av r s indis pensables pour remplir la partie sur les cor sidents Le recensement de toutes les personnes avec qui l enqu t avait v cu comporte un aspect innovant En effet jusque l toutes les enqu tes se contentaient de d crire le m nage au moment de l entretien et essayer de reconstituer l volution du groupe domes tique partir des v nements d mographiques naissances d c s Avec les renseignements collect s dans l enqu te Peuplement et d peuplement de Pa ris nous pouvions suivre la composition du m nage au cours du cycle de vie et mettre en vidence la complexit des parcours li e non seulement la multiplication des v nements familiaux mais aussi au ph nom ne de co habitation ou recohabitation entre g n rations et collat raux notamment en raison de la p nurie de logement apr s guerre 3 LA COLLECTE 3 1 D roulement de la collecte L enqu te s est d roul e en une seule fois La dur e de l entretien s l ve en moyenne une heure et demie 3 2 Taux de non r ponse Le bilan de la collecte est donn dans le tableau page ci contre Sur les 1994 questionnaires sept ont t inutili
16. CHAPITRE IV L enqu te Peuplement et d peuplement de Paris Catherine BONVALET 1 PR LIMINAIRES 1 1 Nom pr cis de l enqu te lt Peuplement et d peuplement de Paris histoire r sidentielle d une g n ration Nom abr g PDP gt 1 2 Probl matique et objectifs e Probl matique Jusqu aux ann es soixante la R gion parisienne s est d velopp e en fai sant appel l immigration Auparavant elle n avait gu re le choix en raison d une faible f condit qui rendait impossible et de tr s loin le simple renou vellement de la population Ce n est que depuis les ann es soixante dix que la dynamique urbaine se stabilise par un processus de saturation observ ailleurs dans les agglo m rations de taille comparable Entre 1975 et 1982 et dans la poursuite des _ tendances ult rieures la croissance de l agglom ration parisienne s est encore ralentie Paris a perdu 5 6 de sa population Les d partements de la petite couronne ont t peu peu gagn s par le d peuplement L accroissement d en semble de l agglom ration a enti rement repos sur les d partements de la grande couronne et notamment sur les villes nouvelles Institut national d tudes d mographiques Ined 105 BIOGRAPHIES D ENQU TES Par ailleurs la r partition spatiale de la population s est consid rable ment modifi e en trente ans Paris a perdu pr s du quart de sa p
17. S Rabia Bekkar CNRS et quelques tudiants Juliet Carpenter qui a fait sa th se en partie sur les donn es de l enqu te H l ne Lefevbre qui a compar l immigration des Portugais celle des Italiens Yann P rin sur la question du logement id al tudi e gr ce l ana lyse textuelle 4 8 Confrontation avec d autres enqu tes biographiques Essentiellement avec Triple biographie de l Ined r alis e en 1981 sur les g n rations 1911 1935 Comparaison galement avec l enqu te de Guy Pourcher Peuplement de Paris de 1961 5 VALUATION DE L ENQU TE 5 1 Principaux th mes trait s et analys s origine des Parisiens la migration vers Paris volution du groupe domestique au cours de la vie histoire r sidentielle d une g n ration de Parisiens l accession la propri t en R gion parisienne le r le de la famille dans les strat gies r sidentielles la double r sidence chez les Fran ais et les Portugais la notion d entourage test partir de l enqu te lt Peuplement et d peuplement de Paris Par ailleurs le questionnaire comprenait quelques questions ouvertes sur les raisons d arriv e Paris les circonstances du d part de chez les parents les raisons principales du choix du logement les raisons de d part du logement les projets de retraite le logement id al
18. S 9 SION A AUTCUIOY aue JA MS INQUUO 4 IIn ju 8iy pnanuow SIU9 IURS QUI9S IMS ANIA ALIJUCN aurRmN Ins usiduey AOUCI yos nt saz SSUNUIUIO9 Z 99IJJO D Sanu9jai s ounululoo 9IATIANO JAJUI n rjutuq e AILVALS 99IJJO P SNUVA SJUSUI9SSIPUOIIR Z SI0981n0q SIILd at T AILVALS NOTILNVHOJ 1 44A SJAAIYVYWI Yd SALINN STT 991JJO D SNUJJ I SUSUWI9SSSIPUOIIC IWANO SU at SIVALS 110 UN ON xnp jA sIiO Ins 1tuoumue g nvosICJ IUIES uods r or e s luej Jos ne s pin uio 83cu 991JJO P 9NU9 91 uo 3B3o S 8A 19 SOXY OI HIVALS JJL A C UTN A3197 SQUIJSA A u o uru n O IS LICU9S UNIS IA AJ 991JJ0 Pp Sanua 9l SO SANOU SSI IA SO SANOU SSIIIA 6 ALVALS ACIdISH xn91d9II A A9 MOqUUCUT ALUIN OIIN Jos nt s in SOUNUIUOS p UOIJUISUWIO 88 ap 2S10981nN0Q IULIA 9 ALVULS JISTTd 9810 MS AUS1 914 19897 1S ASSIOg 9ITAUTETIO 410S nt saat S unuluioo p UONCIAUIOIS80 ap 9IQIIANO 22061 L ALVALS AUOJUY Austen uvSIVO AIAIT neos wed AIqEN Atusru SALI9 Juoulrg ARUSAUD TT AUISAC L JBUISSA 97T ACLJOI A 2SSSU0N S9 2IIANOUIY UOSSAIONC A SA USI9 ios ne sapun SSUNUIUO 991JJO P 9NUS 9I unuuuoo 219HANO 191X2 9N9I UCA ei O AIVALS 111 BIOGRAPHIES D ENQU TES 2 DESCRIPTION DES DOCUMENTS D ENQU TE 2 1 Les documents de l enqu te 1 le questionnaire avec un
19. air apprenti d TRAITEMENT DE L INFORMATION 4 1 Traitement du questionnaire principes et difficult s de codification e Circuit du questionnaire Une premi re phase qui s est av r e essentielle compte tenu de la dif ficult du questionnaire a consist relire attentivement tous les question naires et ventuellement recontacter les enqu t s en cas d incoh rence ou de non r ponse Cette phase de relecture s est effectu e l Insee en collabo ration avec les chercheurs de l Ined La codification a eu lieu l Ined ainsi que la saisie par des vacataires tudiants encadr s par le service des enqu tes e Difficult s de la codification La principale difficult tait de d terminer quel moment on commen ait le d but de l histoire r sidentielle Malgr des instructions pr cises date d mancipation date de mariage ou d faut date des 25 ans de l enqu t il fallait prendre la plus ancienne des trois des erreurs ont t commises En fait un certain nombre d enqu teurs oubliaient dans un premier temps le premier logement lorsque l enqu t g de plus de 25 ans vivait chez ses parents et rectifiaient ensuite en fin de la partie logement Les num ros de logement ne correspondaient plus Le questionnaire avait t con u de fa on trop rigide et ne permettait pas d intercaler une p riode r sidentielle oubli e dans un premier temps La deuxi me difficult
20. aison des situations de d coha bitation tr s diverses entre l apprenti qui Quitte ses parents 14 ans la fille qui se marie 22 ans ou l tudiant qui vit encore chez ses parents 26 ans Une autre solution aurait t de consid rer le premier logement ind pendant mais c tait carter d office tous ceux qui n avaient jamais d cohabit La solution choisie plus complexe permet une plus grande souplesse La trajectoire r sidentielle peut commencer trois dates la date de d part de chez la famille la date de mariage ou la date d anniversaire des 25 ans C est la date la plus ancienne que d bute la trajectoire 114 PEUPLEMENT ET D PEUPLEMENT DE PARIS Les dates et modes d acquisition comptant cr dit h ritage ainsi que les lieux ont pu tre recueillis Le statut d occupation est tr s d taill de fa on prendre en compte toute la complexit des situations qui peuvent exister la suite d un h ritage propri t nue propri t indivision usufruit e La derni re partie porte sur les projets de d m nagements au moment de la retraite localisation envisag e environnement et type de logement sou hait s les raisons de mobilit ou non mobilit apr s la retraite L enqu te se termine par une question ouverte sur le logement id al Il faut souligner que le questionnaire a t con u de fa on telle que lorsque l enqu teur remplissait la partie logement ou la partie c
21. ancements aupr s de la Direction r gionale de l le de France de la Caisse nationale d assurance maladie et du minist re du Logement juin 1985 premi re enqu te pilote r alis e aupr s d une quarantaine de personnes Quatre enqu teurs de l Ined ont pass chacun dix ques tionnaires 107 BIOGRAPHIES D ENQU TES Septembre 1985 deuxi me enqu te pilote r alis e aupr s d une cen taine de personnes par des enqu teurs de l Insee octobre novembre 1985 laboration d finitive de l enqu te janvier 1986 formation des enqu teurs LA Date et dur e de la collecte La collecte a commenc en janvier 1986 et s est termin e en mars Une deuxi me vague a eu lieu en avril mai 1986 1 5 Initiateurs de la recherche l Ined d partement M thodes et pr visions Ja Direction r gionale de l quipement d le de France la Caisse nationale d allocations familiales dans le cadre d un appel d offre intitul Logement habitat et conditions de vie des familles gt lanc en 1985 le minist re du Logement Direction de la construction et Plan cons truction 1 6 Univers d tude e Le champ g ographique de l enqu te Avant de r aliser l enqu te un probl me se posait Fallait 1l prendre Paris et les trois d partements limitrophes l agglom ration parisienne ou la r gion le de France Quel espace rendait mieux compte de la r
22. biographique par des entretiens approfondis D une part ils permettent de valider les informations le d calage entre les r ponses au questionnaire et l entretien est en lui m me un sujet d tude par exemple dans l enqu te PDP gt un enqu t ayant particip un entretien sur trois avait sous estim en r pondant au questionnaire l aide de la famille au mo ment de l accession la propri t D autre part le croisement des deux types de donn es se r v le exceptionnellement riche en particulier avec l analyse textuelle 6 BIBLIOGRAPHIE BONVALET C 1987 Les Parisiens dans leur maturit origine parcours in t gration Population 42 2 pp 225 248 BONVALET C avec la collaboration d A Bring et B Riandey juin 1988 Cycle de vie et changements urbains en R gion parisienne histoire r si dentielle Rapport de recherche Ined Cnaf Dreif Melatt 230 p BONVALET C 1991 Dinamica urbana y ciclo de vida familiar el caso de la region parisiene Demografia Urbana y Regional Las Jornadas Interna cionales Instituto de Demografia Madrid pp 17 45 BONVALET C 1991b La famille et le march du logement une logique cach e in M Segalen d Jeux de famille Paris Presses du CNRS pp 57 77 BONVALET C 1995 The extended family and housing in France in Housing and Family Wealth in Comparative Perspective Londres Routeledge pp 148 167 BONVALET C 1998 Accession la propri
23. el grupo familiar Revista Espanola de investigaciones so ciologicas n 70 pp 123 138 MAISON D 1993 Effet d alliance et transmission diff r e dans le rapport la propri t et l habitat in C Bonvalet et A Gotman ds Le logement une affaire de famille Paris L Harmattan pp 87 109 MAISON D 1994 Dimensions familiales de la mobilit r sidentielle Annales de la recherche Urbaine n 59 60 pp 44 50 127
24. estion ouverte _ 113 BIOGRAPHIES D ENQU TES la fin de cette partie on d finissait la date de d but de l histoire r sidentielle en prenant la date la plus ancienne parmi les dates suivantes date de d cohabitation date de mariage et date d anniversaire des 25 ans e Une partie logement o les individus retra aient leur histoire r siden tielle partir du moment o ils ont occup un logement ind pendant ou d faut leur logement 25 ans en pr cisant pour chacun des logements oc cup s plus d un an le lieu la date d entr e la date de sortie les caract ris tiques du logement nombre de pi ces surface confort date de construction le statut d occupation l entr e et la sortie pour les propri taires on demandait quelques pr cisions les conditions d achat constitution de l apport personnel achat comptant ou cr dit Cette partie se terminait par les principaux inconv nients et les raisons de d part e Une partie sur l volution du groupe domestique On a demand chaque enqu t de recenser toutes les personnes avec lesquelles il avait v cu plus d un an depuis son premier logement ind pendant ou depuis l ge de 25 ans Pour chacune d entre elles on a recueilli la date de d but de cohabitation le num ro du logement correspondant la date de fin de cohabitation et le num ro du logement correspondant Trois p riodes de cohabitation ont
25. ficile dans la mesure o il existe des temporalit s diff rentes entre les commandi taires et les responsables de la recherche Les commanditaires attendent avec impatience le premier rapport de recherche qu ils consid rent comme un rap port final Pour les chercheurs une fois le rapport termin le vrai travail de recherche commence et peut prendre des ann es La gestion de ces diff rentes temporalit s n est pas toujours vidente N anmoins on peut essayer de r pondre Le minist re du Logement qui a suivi avec int r t les tapes de la re cherche sur plus de dix ans n a jamais mis la moindre r serve Il faut sou ligner que le financement de l enqu te s est fait dans le cadre d une collaboration plus large qui s tait nou e lors de la r daction du rapport du Conseil national de l habitat CNH sur l volution des structures familiales et ses cons quences sur l habitat en 1985 Par ailleurs les r sultats de len qu te lt Peuplement et d peuplement de Paris ainsi que ceux de lt Triple bio graphie ont t pr sent s au s minaire strat gies r sidentielles financ par le Plan construction et architecture du minist re du Logement La Cnaf quant elle aurait aim que le rapport de recherche insiste plus sur les aspects d mographiques en particulier sur la constitution de la famille La Direction r gionale de l quipement n a pas mis de r serve Enfin s ag
26. issant de l analyse de la mobilit l enqu te lt Peuplement et d peuplement de Paris a permis de retracer l histoire r sidentielle d une g n ration La comparaison avec l enqu te lt Triple biographie gt donne des informations tr s riches que ne fournissent pas les enqu tes logement ou le recensement de l Insee On dispose en effet pour la R gion parisienne et pour la France enti re de renseignements sur le logement et la mobilit en longitudinal On conna t le nom bre moyen de logements habit s jusqu 45 ans ainsi que les diff rents statuts d occupation ou la localisation en R gion parisienne _ 124 PEUPLEMENT ET D PEUPLEMENT DE PARIS Des tudes plus fines peuvent tre men es en particulier sur les dur es de s jour dans tel ou tel logement notamment logement HLM ou logement soumis la loi de 1948 L analyse d taill e des trajectoires devra tre appro fondie Le croisement des trajectoires logement succession des statuts et des trajectoires g ographiques a montr l importance des lieux habit s au cours de l enfance le r le de la famille et d une fa on moindre des r sidences se condaires dans les strat gies louer Paris et acheter en province habiter un logement locatif v tuste en banlieue et faire construire sa maison au pays e Indices sp cifiques calcul s partir de l enqu te calcul du nombre moyen de logements habit s 45 ans 50 ans du
27. itue un terrain tr s difficile o le taux de non r ponse est toujours plus lev qu en province Par ailleurs le croisement des histoires familiales et r sidentielles avec des questions plus factuelles sur la migration Paris la d cohabitation les logements poss d s a t pr cieux pour valuer la coh rence de la biographie Dans la plupart des cas cette derni re tait assez bonne dans le reste des cas il a t possible de rectifier les incoh rences Il faut souligner qu un cher cheur de l Ined a pass deux mois la Direction r gionale de l Insee pour relire les questionnaires et ventuellement rattraper les erreurs en faisant t l phoner un agent de l Insee l enqu t pour recueillir plus de renseignements 119 BIOGRAPHIES D ENQU TES Les principales difficult s ont port sur le recensement des logements Parfois l enqu t oubliait le premier logement puis le mentionnait ensuite La date de d but du parcours logement tait parfois fausse en raison du choix entre la date des 25 ans le mariage ou l ind pendance r sidentielle Des probl mes galement dans la partie m nage o l on reconstituait la liste de toutes les personnes avec qui l enqu t a v cu au moins un an Ces erreurs ont pu dans l ensemble tre rectifi es la lecture du questionnaire En revanche on oa aucune id e des personnes oubli es consciemment ou inconsciemment comme les filles au p
28. mit dans le 18 Seul un des fils s est loign pour r sider Garges l s Gonesse Nota On trouvera dans le questionnaire ci apr s uniquement les l ments concernant la composition du groupe domestique 2 6 D finition et choix des variables temps recueillies Toutes les informations d mographiques concernant ego y compris l ge au moment de la d cohabitation ont t recueillies en pr cisant le mois et l ann e Pour les parents et grands parents seules les ann es de naissance et ventuellement de d c s ont t demand es 115 Cer er F6 r TT 3 61 leil r Ier P N 16 TT Z n o8eti1eu QIAN 191 2182821 ZLEAN A 291041P uotjeiedos a etiem qurolfuos ap 2e op aig ap LA ap 23e np wou ld 6V 161 161 161 161 Cie 61 Cie Cie CHATS Griet s 2 p uu 161 FT t 161 Ce 161 Cie 3161 Egle 161 2 s 61 11111 s ed no juewusj1edeg QIuewuaesstpuolie 19 ss ncSnlru u2 auno uug Ssiou zu w Zeuguw p 23eq Jueussstpuoiie 33 S2o nosSn pu ua seunumoy uue stow qu u geu um p 338d O 3323 V ougssIFEU ap aigd s ed no qyu u 31ed d quouessipuoiie 39 S znosnlvu UE eunwwuo oguue srow juowe3eugumwe p 21eq s ed no juatwuej1edaq Jour OPout191 TN Qu p y 8 Pop 7 sote uOU914 SO 96 Wi SC eg 26 9 t z
29. nterlocuteur s de l enqu t L enqu t se trouvait en face d un seul enqu teur de l Insee dans l en qu te quantitative Dans l enqu te qualitative les entretiens ont t r alis s par des chercheurs et des tudiants doctorants La plupart du temps l enqu t se trouvait face une personne parfois deux dans le cas des tudiants 2 5 Plan d taill du questionnaire Le questionnaire comprenait huit grandes parties e Une partie d mographique concernant l enqu t Les principaux v nements y sont relat s et dat s naissance date et lieu nationalit mariage situation matrimoniale au moment de l enqu te en distinguant les situations de droit et les situations de fait cohabitation ou s paration de fait nombre d enfants pr noms date de naissance et de d c s ventuels Ces indications taient port es sur un rabat et pouvaient donc tre relues n importe quel moment par l enqu teur e Une partie sur les ann es de jeunesse avec trois rubriques 1 l arriv e Paris les raisons questions ouvertes la pr sence d amis ou de membres de la famille d j install s le premier logement Paris h bergement meubl h tel logement ordinaire 2 les conditions de logement durant l enfance et l adolescence lieu type _ de logement habit le plus longtemps attaches gard es avec cette com mune ou cette r gion 3 la d cohabitation ge raisons qu
30. oncernant les personnes avec qui l interview avait v cu il avait sous les yeux toutes les informations d mographiques naissances des enfants mariage gr ce un SS t me de rabat La vie d Antonio Antonio est n en 1931 Porto fils d un ouvrier de chemin de fer il commence travailler la ferme d s l ge de 14 ans Il quitte ses parents pour se marier avec Maria en 1951 Leurs cinq enfants na tront au Portugal Jos en 1952 Adelina en 1955 qui d c dera un an plus tard Maria en 1957 Fernando en 1962 et Manuel en 1969 Un mois apr s la naissance du dernier enfant An tonio vient en France pour trouver du travail Ne connaissant personne il habite Stains dans un foyer de jeunes travailleurs jusqu en 1974 cette date sa famille le rejoint Par l assistante sociale il trouve un logement de 80 mi Deux mois plus tard leur fils a n quitte le domicile En 1976 Antonio perd son emploi et sa femme devient gardienne d im meuble dans le 11 arrondissement de Paris Antonio retrouve du travail comme agent d exploitation dans une entreprise de r cup ration de vieux papiers Saint Denis Depuis 1976 ils logent dans le logement de fonction de 40 mi Maria leur fille les quitte pour se marier en 1980 et Fernando prend un logement en 1985 Au moment de l enqu te tous les enfants avaient quitt le domicile sauf le plus jeune de 18 ans Deux enfants vivent dans le m me quartier un habite proxi
31. opulation De 39 en 1954 sa part dans la r gion le de France est tomb e 21 6 en 1982 sa population a vieilli consid rablement dans le m me temps la ville de Paris s est vid e de sa population ouvri re Les conditions de mobilit des m nages ont galement chang sorties progressives de la loi de 1948 r apparition d un secteur locatif libre et vi goureux partir des ann es soixante d veloppement du cr dit red marrage de la construction apr s une crise de longue dur e tout ceci dans un contexte g n ral d augmentation de la mobilit jusqu en 1975 L l vation du niveau de vie a permis le d veloppement de l accession la propri t La diffusion de la propri t est l une des grandes caract ristiques du march du logement depuis la Seconde Guerre mondiale De 35 de propri taires en 1954 la France est pass e 54 en trente ans L augmentation des revenus la r sorption progressive de la crise du logement ont favoris la d cohabitation des g n rations en m me temps que l allongement de la vie chan geait consid rablement les conditions de rotation du parc de logements Mais vieillissement sur place et ralentissement de la croissance ont rendu la ville plus difficile d acc s aux nouveaux m nages De nombreux ouvrages ont rendu compte des changements profonds qui ont affect le paysage urbain ces derni res d cennies et particuli rement l ag glom ration parisienne
32. rabat comportant les dates des tapes familiales mariages S paration d c s du conjoint naissance des enfants la fiche adresse un livret r ponse la carte des dipl mes et classification professionnelle les argumentaires un manuel d instructions aux enqu teurs les instructions compl mentaires nm S m L D le bordereau de saisie rapide On peut consulter ces documents l Ined au service des Enqu tes 2 2 Points importants soulign s durant la formation des enqu teurs Au cours de la formation qui durait une journ e le questionnaire s est av r assez difficile du point de vue des enqu teurs Un calcul simple comme l ajout de 25 ans la date de naissance demandait un effort l enqu teur pendant la passation du questionnaire nous leur avons demand de le faire et de le noter ensuite La principale difficult a consist faire comprendre aux enqu teurs la logique des questions sur le logement chaque logement on posait un certain nombre de questions et celle des questions concernant les personnes avec qui ego avait v cu notamment la date de d but et de fin de cohabitation et les nu m ros de logement correspondants Le simple fait pratique que les p riodes de logement se remplissaient verticalement dans des colonnes et les p riodes de cohabitation se remplissaient horizontalement compliquait les choses De nombreux exemples tir s des enqu tes pilotes ont t
33. recensement des cor sidents L enqu t peut oublier certaines personnes avec qui il a v cu Une question de relance du genre En dehors des personnes que vous avez cit es avez vous v cu avec d autres personnes oncles cousins amis est n cessaire Enfin il est absolument indispensable de relier les tapes logement et l vo lution du groupe domestique et ce dans la conception m me du questionnaire 125 BIOGRAPHIES D ENQU TES L enqu teur doit tre capable lorsque l enqu t lui signale l arriv e d un nou veau cor sident d identifier le logement correspondant La troisi me recommandation est de privil gier les questions objectives aux d pens des questions d opinions notamment lorsqu il s agit de l entourage des individus Recueillir par exemple la localisation pr cise des parents plut t qu une question sur l loignement ou le rapprochement avec les parents D une mani re g n rale il para t essentiel de faire noter par crit tout ce qui chappe la grille du questionnaire c est dire de laisser mat rielle ment la place aux enqu teurs pour noter les p riodes transitoires les v ne ments survenus tout ce qui peut para tre a priori inutile mais qui souvent claire la trajectoire Les questions ouvertes sont pr cieuses notamment pour expliquer les migrations Enfin et dans la mesure du possible je pense qu il est souhaitable de compl ter une enqu te
34. s est simple toute commune com portant 9000 personnes n es entre 1926 et 1935 est retenue d office ainsi que tous les arrondissements parisiens toute commune qui en comporte moins est tir e selon une probabilit proportionnelle la taille de cette population selon la proc dure de tirage syst matique 2 Un tirage des individus habitant dans ces communes ou arrondisse ments parisiens Les fiches adresses sont tir es partir des bulletins indivi duels du recensement de 1982 1987 individus ont t enqu t s 1 8 Profil des enqu teurs Enqu teurs de l Insee form s et encadr s par des chercheurs et des in g nieurs du service des enqu tes de l Ined 109 s llp3m llAno11mes Salat SUIC S SAUUOSSA 194107 Sa MOH IUR W MS JJIN N SBULIO SIH AULISJUON AUI9S MS 9JIJALI nesuinfsuo7 SIN Sa xr u9 snos Aeuld QUI9S MS I INON 110 ne S9911 s unuuuoo 991JJ0 P nu 2 i unuuuluoo 2IQHANO J9 x n r utq v ALVHLS IOA9q1In02 H d SIO ICA2 HOJIV SUOSEM sIOg SNOS ALUIJUO SOUUDOUI s us ms urejA Ins xn 11oq s soq xnve Ageu luo 1 Son UG A sejr angporg uwany eT unoourjjg 3ugopnog S SSO SIP MEW IS soquiolo2 uosmuuve A lHi n3 yos nt s in SOUNUIUIOO 991JJO P s nu i s unutuoo p 9S10981n0q IVU n rjucq VI p HlVYLLS sI jaaqn y QUI9S MS AIAI JIN STIA auI9S INS AtUIdA SICH Au31qog 10Y 9 ASIOU 99
35. sables 118 PEUPLEMENT ET D PEUPLEMENT DE PARIS Adresses tir es Adresses confi es aux enqu teurs Questionnaires hors champ dont Hors champ g ographique D c s Autre hors champ Questionnaires dans le champ Questionnaires remplis Echecs dont Adresses inconnues Refus Impossibles r aliser Impossible 3 3 Collectes compl mentaires Deux ans apr s la collecte il a sembl int ressant de compl ter l enqu te par des entretiens semi directifs Une quarantaine de r cits de vie ont t r a lis s par Dominique Maison Universit Paris X et Lionel Charles La popu lation vis e tait compos e de propri taires appartenant aux cat gories sociales compos es d ouvriers ou d employ s Le guide d entretien mettait l accent sur l histoire r sidentielle en liaison avec l histoire familiale et professionnelle de l enqu t Une attention particuli re tait port e sur les raisons de l acces sion la propri t et les moyens mis en uvre aide familiale pr ts consti tution de l apport personnel pour devenir propri taire 3 4 valuation de la collecte Le point faible de la collecte est le taux lev de non r ponse Malgr la collecte suppl mentaire sur 2993 adresses tir es 1 987 questionnaires seu lement ont pu tre exploit s soit 66 L exp rience des enqu tes l Ined a montr que la R gion parisienne const
36. t et trajectoires r sidentielles in Y Grafmeyer et F Dansereau ds Trajectoires familiales et espaces de vie en milieu urbain Entretiens Jacques Cartier Lyon d cembre 1995 Lyon Presses Universitaires de Lyon BONVALET C ARBONVILLE D 1996 Residential itineraries in the Paris Region Journal of Housing and the Built Environment vol 11 n 3 pp 233 252 126 PEUPLEMENT ET D PEUPLEMENT DE PARIS BONVALET C CARPENTER J WHITE P 1995 The residential mobility of ethnic minorities a longitudinal analysis Urban Studies vol 32 n 1 pp 87 103 BONVALET C FRIBOURG A M ds 1990 Strat gies r sidentielles Paris Ined Plan construction Congr s et Colloques 2 459 p BONVALET C LELI VRE E 1989 Mobilit en France et Paris depuis 1945 bilan r sidentiel d une g n ration Population 44 3 pp 531 558 1990 Residential mobility in France and in Paris since 1945 the history of a cohort Population An English Selection 2 pp 187 212 BONVALET C LELI VRE E 1991 Mobilit en France et Paris depuis 1945 le filtre parisien Population 46 5 pp 1161 1184 BONVALET C MAISON D 1996 Lieux d ancrage et lieux de passage itin raires r sidentiels en R gion parisienne in N Haumont d La ville agr gation et s gr gation sociales pp 173 188 LELI VRE E BONVALET C 1995 La construccion de principios para el ana lisis biografico d
37. tudio ou petit appartement pour un enfant tudiant Les questions sur les projets de retraite et surtout sur le logement id al ont tr s bien march Beaucoup ont jou le jeu pour r pondre sur le logement id al 5 3 Ce qui s av re tre des erreurs le d but du parcours r sidentiel les renseignements sur le premier emploi les donn es sur les revenus des renseignements sur le logement comme la date de construction du logement 5 4 ventuelles modifications Le principe de commencer le parcours logement selon plusieurs moda lit s s est r v l trop compliqu L enqu teur ne doit pas avoir faire de cal culs m me simples au cours de la passation du questionnaire En fait commencer l histoire r sidentielle la date de naissance appara t comme la meilleure solution elle vite de se poser ces questions de d but de trajectoire et permet de r colter des informations sur les logements habit s durant l en fance et sur la mobilit des parents Le principe de num rotation des logements au cours de l entretien est galement trop compliqu surtout quand on veut s en servir pour localiser les v nements d mographiques En ce qui concerne la profession les l ments recueillis sont insuffisants On avait uniquement des donn es sur le premier emploi et celui au moment de l enqu te On ne sait donc pas grand chose sur la carri re professionnelle de l enqu t et
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