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Les missiles balistiques

1. RUSSE we i EEN iim DIEM LEE Rs EE ZE iki zi ZE Y S zie IIPENMD x iin LER ines M tn ARA AUAM X Nee emiten t kr Ras Z FER ler els VAM e GE ag Re RE tU WW EE manit AA v4 KG W mM HRS m TEER8BRSYDALIS UU Mn me HE do Te EEGENEN b ui IET KKK UM D AA EEE EN t t tot t t EE t vifu ii Mea vs FIAR A ta t Te fo tr tt ee et cries penas pr Moo t s tes P OPEN t Fun dee W A E En NUES DU 2 W I ER Frs Z Es 2e nos E Dt M EN D t AAA PS D D D no IINE DC s m Fe eus jee eue mau s AE Mex EE iex me edu NES aeu TEE 1 SH EE KEN OR EE E FH cy x EM Mi os ue A Me i epe PATA dien En vett Iur E Eran t Pha xdi da a ge man SE uS AM el H x Tuve LIC E ME RECKEN En a a ESPAD ee EN D RMS c4 Huc on P HERE uw uM ee peo cs Tx Ev vi H Ue D Ari AX Les eng AERE RIDES t EE sent a D I WW M SRE ATL D bitt t CEE e Me Tt te FN ud OW menage sn rn a FEE UD TIA 3 xac zy HE S WECKER mue PARRA KI KEE Ek a MC van dr E Na x E At E ts b ire e 2 dcm Ka X DI va M desde ny te IE E SE E D I Ae D E QUO Dos KEE k Ar no E Ei rie DEE ZE cda h GE x Tuas PEPEE EES de ld EIS RIPE AMI AG A RES Ee ANA EN E K SE EN E WE um EE eet eeh EUM Vx pu Mx iS v bg CERA ESAME bk Wa Dl COUR E wp AUDI Se o
2. Chauvallon directeur de F tablissement de Cannes Michaud directeur des essais Mollard idem Jamet idem Jacob de Cordemoy directeur technique Responsables de D pariemenis techniques ing nieurs Propulsion Melin Lecorre Gerautt Awionique Masselin Salessy Waignier Structures Cassagne Auriel Guidage pilotage Thorn Escoffier Leblanc Pollack Dupont Contr le automatique Allier de Sagazan Bureau d tudes Favier Imber Laurent Besson Russier Fresse Aides la p n tration S gali Crochet Compagne Durcissement Samueli Verlhac Synth se Calaque Garnier Zieger M Brousse Essais Douat Gorlier Maintien en condition op rationnelle production de s rie Gilles Trousse Sarde Del Arco SEPR Puis SEP 1969 Georges Fleury 1958 1969 Pierre Souffiet 1969 1985 Roger Lesgards 1985 1987 Jean Solier 1987 1994 Roger Vigneile 1994 1997 Jean Paul B chat 1997 G2P A PARTIR DE 1972 Roger Guernon Antonin Collet Billon Maurice Bailly La SEP tant devenue une filiale de la SNECMA 54 Pierre B tin G rard Lepeuple POUDRERIE DE SAINT MEDARD Paul Fabre 1961 1963 Paul Arribat 1964 1968 Maurice Dutour 1968 1971 Daniel Quentin 1971 1972 DIRECTION TECHNIQUE DE L AUTOPROPULSION Raymond Puissegur 1972 1975 directeur Mi
3. Ce tir marque la fin des activit s op rationnelles du Gymnote qui en vingt ans a proc d au lancement de trente trois missiles exp rimentaux ou d exercice En de hors de l ex cution proprement dite de ces tirs qui reste son titre de gloire Le Gym note a permis de r aliser la mise au point de nombreux mat riels de logiciels et de proc dures qui ont ensuite pu tre utilis s sans d lai sur les SNLE il faut galement souligner que le travail consid rable fourni en commun et dans un environnement limit par des quipes de provenances diverses a t fructueux pour tous Il est rare que les constructeurs et les utilisateurs puissent travailler ensemble durant une aussi longue p riode C est d ailleurs sur Le Gymnote qu ont t form s les personnels qui ont constitu le premier noyau des missiliers de la FOST On peut dire que la contri bution du Gymnote au d veloppement des programmes MSBS a r ellement t d terminante i est certain que sans lui les mises en service du M 1 sur Le Redouta ble et du M 4 sur LInffexible auraient t consid rablement retard es Deux tirs M 4 71 sont mis profit pour la demande et sous maitrise d oeuvre du CEA r cup rer ou tenter de r cup rer certains corps de rentr e Les t tes sont munies d un r pondeur radar et comportent un dispositif de freinage atmosph rique constitu d un parachute dont le d ploiement est d clench par un syst me acc i rom trique
4. Ev nement Date r elle Premier tir de propulseur au banc Mai 1986 22 juillet 1986 Premier essai en vo Mars 1988 22 novembre 1988 Tir de synth se Pr t en d cembre 1992 mais non ex cut par d ci sion du gouvemement Livraison du premier ensemble Mars 1991 op rationnel Premier r giment op rationnel D cembre 1992 Juiliet 1993 Malgr les difficult s techniques rappel es ci dessus ainsi que les perturbations apport es par l Op ration ciseaux le calendrier d ensemble fut globalement respec t En revanche les v nements techniques interm diaires furent souvent d cales par rapport aux clauses contractuelles pour le syst me de tir le bilan de l int ressement correspondant ne fut que l g rement positif ce qui est b n fique la fois pour l Etat et pour Pindustriel 183 Le d ploiement op rationnel initialement les cinq cantonnements des r giments Pluton devaient tre r utilis s pour abriter en temps de paix les r giments Had s Par suite des r ductions suc cessives du format de la force Had s seuils les travaux du site de Suippes furent effectivement termin s pour accueillir un r giment d artillerie Had s Le site de Lun ville fut retenu pour accueillir en temps de paix la fois le PC durci de la force et le r giment de transmissions dot du r seau Hades Pour le soutien et l instruction des sites sp ciaux furent cr s l int rieur de l Etablissement du mat riel Me
5. La mise en place du programme La solution technique fut arr t e apr s un concours d id es interne la division DSBS Une quinzaine de solutions furent tudi es et la solution s imposa sans contestation Les seules modifications induites concemaient les moyens de pr para tion la base maritime Pour ia mise au point au sol on reconduisit ce qui avait t fait pour la partie haute du M 4 Trois essais en vol taient planifi s en 1985 et au d but de 1986 tous trois pr par s la base maritime et lanc s partir du Gymnote La totalit de la deuxi me dotation devait tre livr e en 1987 Le tir d acceptation tait pr vu en sep tembre 1987 La d marche qualit du M 4 fut reconduite pour le M 4 71 Organisation et d roulement du programme Les organisations tatiques et industrielles en place pour le M 4 furent recondui tes Un avenant au conirat int ressement M 4 engloba le d veloppement du M 4 71 157 Le programme respecta l ensemble de ses objectifs sp cifications techniques date d entr e en service et co t La d marche qualit du M 4 fut appliqu e dans la continuit par des personnels qui avaient tous particip ce programme La seule difficult significative eut lieu lors du premier essai en vol o le dispositif d jection d une des t tes d essais fonctionna mal La conception et ia qualification de ce dispositif furent revues et apr s modification tous les dispositifs essay s d
6. la suite de missions effectu es dans des champs de tir de missiles trangers notamment Cap Canaveral et White Sands La situation politique et militaire en Alg rie emp che de faire des investissements trop ambitieux qu il faudrait probablement Ce chapitre et le suivant ont t r dig s par Dominique Chevallier avec le concours de Claude Ala piantive Jean Marie Berg s Jean Bouchet G rard Calenge G rard Collot Jean Baptiste Dard Pierre Jean Fayolie Philippe Gins Andr Goriler Michel de Launet Robert Le Mat Patrice Renard Ren Heymond Alain Rouquette et Jean Thi baut 191 abandonner terme mais les moyens financiers mis en place sont tr s vite impor tants quatorze milliards d anciens francs en autorisations de programme au titre du budget quipement de 1961 pour d velopper la premiere tranche dite tranche 500 km et dix milliards d anciens francs pour chacune des trois ann es suivantes Un nouveau service le Service des quipements de champs de tir SECT est cr la DEFA au d but de 1961 pour coordonner les tudes et commandes des mat riels destin s quiper les champs de tir Quelques mois plus tard le SECT dirig par l ing nieur militaire g n ral Pierre Jean Fayolle absorbe la DED du CIEES el devient responsable de l ensemble des investissements n cessaires l quipement des terrains du centre et plus particuli rement du champ de tir lon gue distance Les respo
7. Le Centre d essais des Landes CEL a donc t tabli le long de la c te entre Biscarosse et Mimizan ll occupe une surface de 15 000 hectares en une bande de 25 kilom tres de long sur 6 kilom tres de large il poss de une annexe de 10 000 hectares Captieux une autre de 120 hectares Hourtin et une station d essais et de mesures Quimper Cette situation permet de disposer d un champ de tir de 6 000 kilometres de port e entre le CEL et la Guyane En accord avec le aou vemernent portugais une station d observation put tre construite aux cores sur Mile de Fior s Elle est aujourd hui abandonn e Le premier tir au CEL pour un ooBS eut lieu le 15 f vrier 1966 Les probl mes de la s curit des essais en vol sauvegarde des moyens d observation sur plusieurs milliers de kilom tres et des t l mesures ont exig la mise en place de moyens consid rables La salle d op ration d o est pilot l essai en liaison directe avec les stations m t o de Cazaux et de M rignac et qui centralise ies informations relatives au suivi de l essai entierement r nov e en 1994 autorise le suivi de deux essais simultan s Des postes d observation optique par cam ras rapides et t lescopes permettent de suivre le missile jusqu 200 kilom tres l un d eux est install Quimper Les moyens de t l mesure associ s des antennes des r cepteurs enregistreurs et des outils de d pouillement et de visualisation directe perme
8. Walckenaer du STCAN Service technique des constructions et armes navales ex posa le point de vue de la Marine Elle estime que les sous marins atomiques en tude devraient tre quip s d engins balistiques Bien que les directives actuellement diffus es ne soient pas explicites sur ce point il est cependant envisag par la D fense nationale d quiper la torce de frappe dans un premier temps d engins tir s depuis le sol et ult rieurement d engins sous surface sol des que le combin sous marin atomique engin sera disponible ll conviendrait donc que la DTIA ne parte pas a priori sur l id e que les deux pro grammes sont incompatibles et que la SEHEB prenne d s maintenant sa charge l tude de cette possibilit Ceci d autant plus que le programme actuellement envisag tend vers une port e 1 500 milles nautiques et une charge 380 kg conformes aux n cessit s d emploi bord des sous marins LG Bonte assist de PIC Faisandier chef du Groupe des engins balistiques GEB observa que l tude en France d un engin ne se ferait d abord que dans le cadre OTAN et que de ce fait l engin serait certainement terrestre Les cr dits pr vus ne permettraient jamais d envisager les tudes en parall le d un missile terrestre et d un missile maritime il se trouvait cependant que les l ments connus du futur programme OTAN s orientaient tres probablement vers une formule de type Polaris Dans ce cas la dema
9. juge indispensable ont ainsi pu tre affect s la s rie op rationnelle sans difficult s particull res Les propulseurs taient parall lement command s aux industriels fabricants fe group s en dernier lieu dans le GIE G2P les centrales inertielles l taient la SAGEM et les caiculateurs FElecironique Serge Dassault Les autres quipements soit mont s sur sous ensembles de missiles soit livr s titre de rechanges taient compris dans le contrat de s rie pass Sud Aviation Le contrat de s rie a t con u comme un instrument de gestion ia fois vigou reux et souple A c t du financement de l quipe de maitrise d uvre proprement dite il a couvert d abord prix provisoires puis prix forfaitaires la r alisation des diff rents sous ensembles des missiles ll a permis de r server la proc dure d achat par bons de commande n goci s s par ment et individuellement la foumi ture de petits mat riels mat riels pyrotechniques et piles lectriques des rechan ges et l application des modifications ce qui a permis d ajuster les commandes sans devoir reprendre par avenants le contrat principal ll a trait part les prestations particuli res par exemple les transports des gros sous ensembles tages propul sifs cases d quipements coiffes des sites de production la base maritime de File Longue confi s des transporteurs sp cialis s ou encore les t ches confi es l ass
10. ou soci t nationale ou soci t d conomie mixte Malgr son statut juridique de droit priv la SEREB est conform ment la convention qui la lie l Etat contr l e de multiples fa ons qu num re la r ponse En particulier la DMA approuve tous les sous contrats d un montant sup rieur 250 000 F Au total l Etat exerce sur la SEREB une v ritable tutelle plus troite m me que celle qu il exerce sur les soci t s nationales de constructions a ronauti ques Selon ce texte dans les domaines tr s nouveaux l exp rience est insuffisante pour fixer avec pr cision le r sultat atteindre et le co t correspondant consentir La seule fa on pour l administration d exercer son contr ie sur ies op rations effec tu es par la SEHEB consiste donc se doter des organes qui lui sont n cessaires pour suivre d une mani re permanente non seulement l activit de la soci t mais galement celle des entreprises coop rantes ll est vrai que l organisation mise sur pied l origine tend tre d pass e par l ampleur prise depuis par les op rations conduire Mais les succ s remport s par cette formule originale en d montrent l excellence L outil qui a t cr est irrempla cable pour la poursuite des programmes en cours Un effort important doit n an moins tre fait au sein de la DMA en raison de l importance des cr dits en jeu pour augmenter les moyens de gestion technique e
11. plafonner assez strictement les ressources consacrer aux missiles balistiques et ce d autant plus que l effort financier n cessaire pour les tudes et les investissements notamment pour ia s paration isotopique de l uranium et pour la production de trum destin s aux charges thermonucl aires charges qui taient la raison d tre du programme de missiles tait d j consid rable La n cessit d une aide trang re ou d une coop ration internationale pour la r alisation de ce programme tait une nouvelle fois affir m e afin d en limiter le co t Dans son discours prononc devant les auditeurs de l Ecole militaire le 3 novembre 1959 e g n ral de Gaulle d clarait ainsi que la France devait avoir une force de frappe nationale mais n excluait pas de l acheter Vers la cr ation de structures industrielles et tatiques lourdes pour la r alisation de programmes purement nationaux L id e d une loi de programmation militaire a pris corps en m me temps que l on prenait conscience de la vanit de l espoir d une aide am ricaine substantielle La perspective de programmes de missiles purement nationaux telle qu elle apparaissait 21 apr s la r ussite de la premiere explosion nucl aire fran aise imposait la fois une modification des caract ristiques des missiles r aliser et un renforcement des ca pacit s d invention de nos industries La constitution d quipes de maitrise d oeuvre aux divers niveaux
12. tage 904 101 1 tage en 1967 1968 r ussis 4 tuy res orientables 2 tage maquette m caniquement repr sen tative Non guid M 012 Qualification du 4 depuis le socle de tir au CEL en 1968 1 tage 904 2 tage 2 checs dont un li la propulsion 2 tage Rita 4 t tuyere fixe pilotage par injec tion de fr on quidage inertiel M 013 V Mise au point du 7 tirs depuis Le Gymnote au large du CEL 1 tage 904 vecteur en 1968 1969 2 checs non imputables la 2 tage Rita propulsion guidage inertiel M 013 C Mise au point duj8 tirs depuis Le Gymnote ou Le Hedoutable Identique au M 013 V corps de rentr e 1 tir exp rimental le 28 mai 1971 au large du CEL en 1970 1971 un chec de propul sion et un non imputable la propulsion L extension des zones de patrouille des SNLE s imposa rapidement comme un obiectif majeur La port e du M 1 obligeait en effet les SNLE patrouiller dans des zones restreintes mer du Nord ou de Norv ge o le risque de d tection tait tr s lev D s 1967 la d cision fut prise de d velopper une version am lior e le M 2 offrant une port e accrue de 500 km Ce r sultat pouvait tre atteint en agissant seulement sur le 2 tage dont le chargement serait port de 4 t 6 t de propergol La n cessit de ne pas trop modifier les cotes du missile imposait d int grer la tuy re dans la chambre du propulseur et de placer le propergol suppl mentaire autour d
13. 1983 ont un taux de r ussite re marquable aucun chec de propulsion n tant observ Quatorze essais sont r ali s s les cinq premiers partir d un socle au CEL le sous marin Le Gymnote n tant pas encore disponible dans une configuration capable du M 4 et les suivants partir du Gymnote Les quatre derniers comportent des 404 A dans une version allong e On observa un seul chec sur le 3 vol le 20 mai 1981 qui r sultait de d fauts de c blage dans Pinter tage Les deux tirs de mise au point de ia version M 45 r alis s la fin de 1991 et au milieu de 1993 ainsi que tous les tirs d acceptation ou d entra nement ne donn rent lieu aucun chec de propulsion Les objectis assign s au programme sont alors atteints la port e de 4 000 km l est largement les 6 t tes militaires de 150 kt thermonuci aires peuvent tre livr es en cort ge sur le m me objectif ou assign es divers objectifs leMA 35t 11 m de haut 1 9 m de diam tre peut quiper les SNLE existants la fiabilit d montr e lors des essais en vol est confirm e dans les tirs d exercice On peut ajouter que les d lais et les co ts pr visionnels ont t respect s L infiexible part en patrouille avec ses seize missiles M 4 en mai 1985 D autres versions du M 4 sont r alis es elles diff rent principalement par ieur chargement t tes nucl aires et dispositifs d aide la p n tration Une nouvelle version du
14. AD UI CH EK 2 rr ir AY U TERM ar ne i KEES GEI RA y ut ede xv ZS MU Dv xeu Ein dd r PER Vu ml x ME Ls L4 y Hd UY Nga Pi gt i 27 di E XTRE E MENDES TM EE AE A Aer 2 Aie 3 Z Z FEST Y A e CE d PETETA i Ze q E LIE Ex te Aj e OE NE Sos dx A xe pedido pao Pa tue RER AE Bua cern EREA Gii E x AAA PRA FER RARI MS Le debe d ES Bux Zu 91 NI E Zeien POUCES EM DK 1 hsc t Dc Dc ug Dal Ei ux i D Ee Hu Bes EIE FERAM ELA b De Dii t DW Wi H t tit d Et UM t CELA IA dr de Ute AR EE E HI KEE INTXSSSREI CIS EE fra TT x ECKE UXNTE xx OE obra Txi KEE Suns im e eR TEE IDA E Ep DI buds LETANG dft LAPAREN eS MK A vene lg EE AE T QS dar Zu KH ECKE x p BEY x A T SH VE Lee A Y z ERER iui TEN EA biii Ye xv vers bud TASA x 3 di PA NA SN Be de et a fe da E KK KE ie Lg x x xt ds E Ai ERARIO RE Y NOR ECKE YS St AERE CEE ES Ki ue E TRE CAREERS m S i KEE X Kat S Ki E EE E Aie IM UI BE RER TEPEE X Toon Gab GE H i Mall K i 1 i ie ECH gt ERRADA PEREDA E it d ALEA ZE EA EEN in x IX TIME Ties Nim vA vh E VU pen 3 t AR FERT kd d D tre EE LR D GEET aia HR ELA EH M
15. comme les autres syst mes nucl aires est d ploy op rationnellement Toute la chaine de commandement est test e car l ordre gouvernemental de tir est d livr depuis amont jusqu fa t te nucl aire inerte o ia mise feu de la charge est at test e par l clatement d toupilles pyrotechnigues missile parti La formation des personnels artilleurs est dispens e l Ecole d application de l artillerie de Draguignan qui dispose au sein du 19 RA d une batterie de v hicules de tir dite d instruction engerbable dans un r giment op rationnel en cas de crise ou de conflit La formation des personnels de soutien est assur e au sein de l Ecole d application du mat riel de Bourges Le soutien est assur par ia DCMAT Direction centrale de mat riel par le biais des ses deux bataillons 21 et 22 BM respectivement Mailly et Belfort il existe en outre un atelier lourd Mailly qui constitue une annexe de l ERM de Ch lons sur Mame Le d mant lement Le demantelement s est d roul durant les trois demiers quarts de l ann e 1993 et n a pas pos de probl me technique particulier Les mati res nucl aires ont t r cup r es par le CEA et dans les DAMS d saffect s on a v rifi qu il ne subsistait aucune radioactivit r siduelle dangereuse 175 Le 12f vrier 1993 dans son ordre du jour lors du tir de ia derniere roquette d cole feu pour marquer la fin de la mission
16. politique le programme Pluton est entre autres lanc par les deuxi me et troisi me lois de programme couvrant les p riodes 1965 1970 et 1971 1975 C est ainsi que l arm e de Terre accede de nou veau et part enti re l arme nucl aire tactique En effet apr s que l arm e de l Air eut recu en 1972 l arme nucl aire tactique pour ses Mirage HI E et que les syst mes d armes strat giques SSBS et MSBS eurent t d clar s op rationnels en 1971 et 1972 c est le 2 mai 1974 que le premier r giment Pluton recut sa dotation op ra tionnelle Cependant avant m me le lancement du programme Pluton et bien apr s la mise en service des mat riels le consensus n a jamais t de mise au plan national sur cette arme nucl aire tactique ANT alors qu i tait largement acquis pour le Strat gique Que ce soit parmi les parlementaires ou le grand public des campa gnes dans lesquelles l extr me gauche tait pr sente condamnaient sans rel che ce systeme du diabie destin provoquer de nouveaux Hiroshima ou Nagasa ki Au sein m me des arm es il y avait galement antagonisme entre les trois arm es mais aussi au sein de l arm e de Terre entre les tenants de l artillerie nu cl aire de campagne et ceux de la dissuasion pure concept de l ultime avertisse ment qui devint pius tard avec Hades celui de l arme nucl aire pr strat gique En un mot les esprits n taient pas pr ts admettre l
17. quipage et valide les proc dures listes d op rations en effec tuant des lancements de maquettes Dauphin Puis en moins de trois mois d avril juillet 1967 il lance quatre missiles M 112 en plong e devant le CEM Les tirs du Gymnote se font peu pr s dans les m mes conditions que ceux ef fectu s partir du caisson la mise au tube et la pr paration au tir sont effectu s quai la Pyrotechnie de Toulon Une fois pr t et si les conditions m t o le permet tent le sous marin transite de facon autonome vers l ile du Levant La mise en ceu vre du dispositif Gymnote est cependant moins complexe et moins lourde que celle du dispositif caisson N mo Certains essais ont laiss des souvenirs particuliers C est ainsi que Pierre Souf flet directeur technique des engins avait tenu assister bord au premier tir du Gymnote pour montrer aux marins qu il n y avait pas de crainte particuliere avoir concernant le lancement d un missile comportant 10 tonnes de poudre partir d un sous marin Mais la premi re tentative ne se passa pas comme pr vu Pierre Soufflet raconte J ai d d abord surmonter la terrible preuve qui consiste monter en mer en uniforme avec des chaussures semelles de cuir sur le pont bomb et glissant du Gymnote alors que l on me rendait les honneurs et que certains devaient sourire int rieurement en me voyant d j barboter dans la mer Dans l ambiance chaleu reuse de l int rieur
18. t d finitivement retenue L exigence de durcissement du missile aux effets d une explosion nucl aire exo atmosph rique lointaine eut des r percussions multiples et importantes sur les qui pements lectroniques et les c blages du missile M 4 ainsi que sur le logiciel de vol En particulier une chaine d alarme nucl aire et de circonvention fut introduite Cette chaine d tectait les rayonnements mis par une explosion nucl aire et d clenchait les mesures de protection d une part en arr tant rapidement les ph nom nes sus ceptibles de conduire la destruction de certains composants d autre part en prot geant puis restaurant les donn es informatiques susceptibles d avoir chang d tat Quant la r duction de la dur e de la salve le ph nom ne critique tait ia dur e de remplissage du tube apres jection du missile Le passage de la chasse air la chasse poudre permit la DCN de respecter l exigence op rationnelle Cette modi fication tait accompagn e d une augmentation de la profondeur d immersion favo rable la stabilit du sous marin mais qui conduisit allumer le premier tage sous l eau Une tr s grande importance a t attach e l obtention d une excellente fiabilit du missile Le M 4 est un missile nettement plus complexe que ses pr d cesseurs avec ses trois propulseurs principaux son syst me propulsif d espacement des t tes et un nombre d quipements pyrotechniques tr
19. tait telle que les tudes d am lioration de ce syst me commenc rent en 1968 Depuis 1967 l Union sovi tique met en place un systeme de d fense antimissiles balistiques pour prot ger Moscou Des radars d alerte avanc e sont implant s ia p riph rie de l URSS Ils sont capables de d tecter des ogives balistiques des dis tances de l ordre de 5 000 km lls sont associ s des missiles d interception les Galosh dot s chacun d une charge nucl aire d o la n cessit de concevoir des syst mes aptes p n trer cette d fense et notamment capables de supporter les explosions nucl aires des Galosh il est donc d cid pour remplacer le missile S 2 d adopter ia t te thermonu ci aire de la durcir et d am liorer la capacit de p n tration par l emploi de leurres et de trajectoires diversifi es Les objectifs du programme 3 Le missile doit tre tous azimuts d une port e sup rieure 3 500 km Sa p netra tion doit tre assur e face une d fense quip e d intercepteurs charge nucl aire Le d lai de r action doit tre tr s court et la disponibilit lev e Les op rations de maintenance doivent tre r duites par rapport au S 2 Le syst me doit r sister aux agressions nucl aires en particulier une zone de lancement doit tre apte au tir apr s une explosion nucl aire proche La d cision de lancer le programme S 3 est prise par le gouvernement en f vrier 1973 La premi re unit
20. ter de l int r t que pr sente en soi le programme SSBT tel quii a t labor par la Terre qui l a plac en premi re urgence la DTIA voit dans la r alisation de cet engin plus encore que la satisfaction d un besoin particulier un moyen et une tape absolument n cessaire pour arriver au SSBS et c est dans cel esprit qu a t con u le d veloppement de l tude de l engin tactique H ajoute que c est la m me quipe de Nord Aviation et Sud Aviation qui con oit les deux types d engin et que leurs techniques de guidage et de propulsion pr sentent de grandes similitudes I r visa sa position quelques mois plus tard en crivant au m me destinataire le 5 ao t 195979 qu il estimait sans valeur ses arguments en faveur du programme SSBT car sur ie plan technique les conversations qui avaient eues avec les soci t s am ricaines lui avaient d montr que les deux probl mes n taient pas li s l proposait en cons quence l arr t des tudes SSBT dont le co t diminuait les res sources pouvant tre affect es au programme SSBS La raret probable des char ges nucl aires dans un futur proche et la capacit des forces a riennes remplir les missions imparties au SSBT constituaient des raisons suppl mentaires d abandonner le projet Avant m me la cr ation de la SEREB en septembre 1959 son pr sident d sign M Cristofini avait r uni un premier groupe d ing nieurs qui bien ou encore employ s par l
21. ticipants aux essais balistiques c est regret que cela se fait car les quipages AMOR du CEV de Br tigny avaient toujours apport dans le dispositif cette touche de bonne humeur communicative et d exotisme qui leur tait propre Le groupe M et le b timent r cepiacle Henri Poincar Au printemps 1964 la d cision est prise de doter le futur champ de tir de l Atlantique d un navire qui soit le pivot du dispositif de mesures au r ceptacle lors des essais des missiles strat giques Peu apr s son exploitation est confi e la Marine nationale pour des raisons d conomies et parce que ce navire doit s int grer dans une force a ronavale charg e de la surveillance et de la sauvegarde du champ de tir Il s agit du b timent r ceptacle Henri Poincar Ex p trolier italien mis en service en 1960 sous le nom de Maina Morasso il est achet en septembre 1964 par le SECT au prix de six millions de francs ll est alors compl tement transform par la DCAN de Brest qui arase la partie m diane et im plante sur ies trois ponts sup rieurs un caisson rigide destin recevoir les moyens dont la pr cision de vis e angulaire doit tre maximale Le fort d placement 22 000 tonnes du navire associ la pr sence de ce caisson rigide doit permettre d obtenir une bonne stabilit de plate forme des d formations de structure et un ni veau de vibrations faibles toutes conditions n cessaires au bon fonctionnement des moyens sp ci
22. tion n tait plus repr sentative du missile Le second chec eut pour cause le mauvais fonctionnement d un dispositif exp rimental sp cifique aux tirs depuis le socle Pour maintenir les propergols une tem p rature suffisante par temps froid une housse permettant la circulation d air chaud entourait le missile elle tait largu e lors du d collage sous la seule action du mou vement du missile Elle avait fonctionn correctement lors du premier vol plus exactement son comportement n avait pas perturb le d collage Lors du deuxieme 142 vol le largage s effectua avec un l ger retard et la partie inf rieure de la housse fut soumise l effet de trompe des jets du premier tage elle arracha un connecteur de la boucle d asservissement des tuyeres entra nant la perte de contr le du missile et sa destruction Le comportement de la housse au d collage tait en fait tres com plexe et sa qualification tr s incompl te Apr s une analyse plus approfondie des conditions thermiques auxquelles les propergols taient soumis il fut d cid de sup primer la housse Il y eut galement deux checs sur les 11 essais en configuration M 20 pr vus et r alis s Tous deux eurent pour cause une d gradation catastrophique du col de la tuyere du deuxi me tage D j l analyse fine des mesures r alis es lors des tirs exp rimentaux en configuration M 2 avait mis en vidence une rosion excessive du col mais aucune
23. 1 Tir de synth se mars 1979 mars 1979 Prise d alerte de la 1 unit de tir 1 f vrier 1980 luin 1980 Prise d alerte de la 2 unit de tir 1 d cembre 1980 1 avril 1982 Par rapport la premiere g n ration M 1 et S 2 le programme S 3 a introduit certains l ments de la d marche qualit en particulier la specification technique de besoin l examen de l architecture et a gestion rigoureuse des dossiers de d finition et le formalisme de qualification D autres progr s de m thode furent r alis s l oc casion des programmes suivants M 4 et Hades Le programme d ensemble 5585 ob it une charte Ath na qui d finit les r les et responsabilit s des diff rents acteurs Pour la premiere fois pour le S 3 le CEA est responsable de la t te nucl aire et non plus seulement de la charge La DTEn elle est responsable du programme d ensemble Pour mieux maf triser sur le site d Albion la transformation S 2 S 3 elle a cr localement Apt une antenne qui a t main tenue l issue de la transformation des fins de suivi du fonctionnement du sys teme op rationnel 125 A rospatiale SNIAS l poque est le maitre d uvre industriel du missile du syst me sol et des transmissions Le G2P est le maitre d uvre propulsion et contracte directement avec la DTEn Pour la premi re fois sur un programme de cette ampleur une convention d int ressement aux co ts d lais et performances fut mise en
24. 1iijuin1976 9 ao t 1979 LeRedoutable CET O A LLL LLL i dotation 25jarvieri977__ 111 indomptable 2 dotetion 6marsto78 JjLeTembie S dotation 8 septembre 1979 amp jfeFoudroyant Ll f dotation 11 mait980 o Le Tonnant M4 e LM 4 70 1 dotation 1885 1 o L inflexible M471 12 dotation 11987 o 11 fndompiable M471 3 dotation 1989 amp 0 jfefemble M471 4 dotation 1991 Le Tonnant ll te Feudroyant M45 O O E o i dotaton Au del de 1996 LeTromphant 2 dotation 1 LeT m me Sdoeon be Vigilant ooo LL Le Terrible Programme MSBS M 4 un m me vecteur et trois versions successives de la partie haute accroissement de la port e et de la capacit de p n tration Version M 4 70 Version M 4 71 Version M 45 6 t tes nucl aires TN 70 6 t tes nucl aires TN 71 6 t tes nucl aires TN 75 aides ia p n tration 1 lot d lots 3 lots d veloppement d veloppement d veloppement de 1973 1985 de 1983 1987 de 1988 1996 14 tirs 13 succes 3 tirs 3succes 3 tirs 3 succes mise en service mise en service mise en service en 1985 de 1987 1990 partir de 1996 sur SNLE 2 lirs 2 succ s di tirs 4 succ s de nouvelle g n ration retrait de service en 1996 LA MISE EN CEUVRE DES
25. L arr t du 22 juin 1961 portant organisation et fixant les attributions de la d l ga tion minist rielle pour l armement cr e par d cret du 5 avril 1961 d crit succincte ment l organisation du D partement engins Celui ci dont ia direction est confi e l ing nieur en chef de l Air Pierre Soufflet et qui est pour l essentiel compos des per sonnels du GEB de la DTIA transf r s de la Cit de l Air au boulevard Saint Germain comprend outre des services administratifs trois bureaux un Bureau technique vocation technologique un Bureau engins balistiques et un Bureau en gins non balistiques charg s des programmes Le D partement engins devient la Direction technique des engins DTEn en ao t 1965 avec un Service technique des engins aux missions centr es sur les en gins strat giques Ce changement d appellation accompagn d un d m nagement du boulevard Saint Germain Puteaux dans des bureaux install s dans l ancien Arsenal ne se traduit pas par un changement soudain de mode de travail vis vis de la SEREB La d localisation de ses services fait n anmoins perdre la DTEn un peu de son r le de conseiller aupres du d l gu minist riel Le Service technique des engins tactiques est cr en 1970 au sein de la DTEn que reioint en 1973 sous l appellation de Service technique des poudres et explosifs STPE la partie rest e tatique de la Direction des poudres la partie industrielle constituant
26. Le d veloppement de cette roquette d exercice a comport six tirs de validation au CEL et trois tirs d valuation militaire au camp de Mailly De 1979 1993 cinquante six tirs r gimentaires de ces roquettes sont effectu s au total sur diff rents sites le CEM Suippes Sissonne Mailly Canjuers Valdahon et Co tquidan Essais en vo Pluton Sortie de rampe roquettes propuls es 4 25 janvier 1968 2 juin 1969 Mise au point vecteur et v hicule de tir 7 16 d cembre 1969 26 f vrier 1973 Qualification vecteur et v hicule de tir 29 mars 1973 19 avril 1973 Qualification charge et syst me d arme Evaluation militaire du syst me d arme Roquettes d exercice d veloppement amp 12mars 1976 12 novembre 1976 Tirs d entra nement et de contr le Total Hades Le missile Had s tait optimis pour une port e de 350 km mais il tait capable d un allongement de port e jusqu 500 km Son apog e ne d passait pas 70 km En plus de son tr s fort allongement avec un rapport longueur diam tre de l ordre de 14 la caract ristique fondamentale d Had s tait son pilotage a rodynamique I constituait une nouveaut dont on n avait r ellement mesur l poque ni les enjeux ni les cons quences Le d veloppement des missiles balistiques de la FNS et des lanceurs spatiaux dont la phase propuls e est peu conditionn e par les ph nome nes a rodynamiques n avait en effet pas permis A rospatiale D
27. Lisbonis Maximin 52 Lopion Jacques 53 Marnay Louis 54 Martre Henri 51 Masselin Pierre 54 Matge Jean Pierre 54 Melin Louis 54 Mesmer Pierre 48 Michaud Robert 54 199 Moch Jules 9 Mollard Am d e 54 199 Mollet Guy 61 Monchal Am d e 176 Monge Gaspard 224 Montel Pierre 10 61 Morer Marcel 53 Moret Jean 52 Morice Andr 63 Morvan Jean 55 Motet 53 Nardin Pierre 53 Natta Maurice 203 212n Parisella Pierre 53 Payelle G rard 54 Perrin Francis 3 Philipponnat Bernard 53 Pichoud Daniel 52 Pinay Antoine 23 Playo No l 192 Poggi Jean Charles 53 Poincar Henri 224 Pollack 54 Puget g n ral 29 Puissegur Raymond 55 Quentin Daniel 55 Quiniou Claude 52 Rabault Jean Pierre 51 Renard Patrice 191n Renaut Jean Claude 52 Reydellet Daniel 52 Reymond Ren 191n 211 Richard Georges 52 Rigail Paul 52 Racard Yves 3 Roquefeull Claude Paul 52 Rotguetie Alain 52 191n Russier Roland 54 Sagazan Yann de 54 Salessy Georges 54 Salomon Arnaud 52 Samuel Jean Jacques 54 s ndeau Jean 51 Sarde 54 Sautreau Jean Claude 53 S gali Alain 54 Sillard Yves 51 coissons Jean 3 205 238 Solier Jean 54 Soufflet Pierre 24n 25 26 32n 51 54 83n 193 197 203 Souto Cruz 212n Tanguy Yves 224 lavernier Paul 53 73 Thi baut Jean 191n horn 54 Tison Jean 53 Tr bel Julien 59 Trousse
28. S constitu de deux tages poudre structure m tallique de 10 t et 6 t de propergol extrapol s du 2 tage du VE 231 L engin M lui serait constitu du premier tage du S et d un second tage de 4t de propergo structure filamentaire bobin e Ces dispositions sem blaient permettre des conomies puisqu il n y aurait mettre au point que des pro pulseurs proches de ceux utilis s dans le programme EBB En fait les incertitudes sur la masse de la t te militaire qui apparurent et les per formances des propulseurs poudre qui se r v i rent plus faibles qu attendu impo s rent de modifier le projet on passa un engin 5 01 muni de deux propulseurs de 10 t le 901 pour s arr ter en d finitive sur un missile S 02 muni d un 1 tage de 161 le 902 et d un second tage de 10 t le 903 L engin M restait constitu d un 1 tage de 10 t le 904 tr s proche du 903 et du second tage de 4 t Rita pr vu l origine Le d veloppement des trois propulseurs 903 904 et Hita fut lanc en 1963 ceiui du 902 en 1966 Les r sultats finalement positifs des essais en vol des engins VE 100 et VE 231 et des premiers tirs au banc de chargements de 101 r alis s entre ao t 1964 et avril 1965 dont le dernier effectu avec activation des tuy res laissaient esp rer une r ussite rapide Mais l chec la 13 seconde du premier tir au banc au CAEPE d un 904 le 27 septembre 1965 et la perte des
29. Une base de lancement sp cifique la base Brigitte est r alis e sur sp cifications de la SEREB et apr s des tudes d taill ees men es par la Section technique des b timents fortifications et travaux STBFT et la Direction des travaux du g nie des d partements sahariens DT GDS Cette base est constitu e notamment d une tour de lancement et de ses servitudes d un portique sur rail ainsi que des moyens de contr le et de liaison enterr s sous une cnape de b ton La responsabilit de l ex cution des essais incombe aux quipes d essai de la SEREB Sous la conduite d un chef de mission assist d un responsable fonctionnel et d un responsable mesures l quipe d essai est constitu e le temps d une op ra tion de tir et comprend une vingtaine de sp cialistes des diff rents domaines techni ques concem s Elle prend en charge l engin son arriv e sur la base en assure l int gration et les contr les avant tir assisie Pofficier de tir du CIEES et prend part au d pouillement et l exploitation des mesures effectu es Dans cette p riode les t l mesures sont encore partag es entre celles au stan dard SAT Turck du CEV Centre d essais en vol pour les essais en vol d avions et Les accords d Evian furent sign s en mars 1962 li fut alors d cid de conserver la France l utilisation des moyens et du champ de tir du CIEES jusqu en juillet 1967 Pour la plupart les noms des bases cr es au CIEES reprennent l
30. comparer avec celui des d veloppements des missiles balistiques de premiere g n ration soit envi ron sept ans tant pour le SSBS que ie MSBS Les estimations de co t du d veloppement de l engin estimations des industriels ou des services fond es sur des renseignements d origine am ricaine variaient dans d assez larges proportions de 150 500 milliards d anciens francs La deuxieme loi de programme d armements 1965 1970 a couvert la p riode du rant laquelle s est d roul pour l essentiel le d veloppement de ces deux missiles Les d penses correspondantes constituaient la plus grande part des cr dits inscrits dans la loi au titre des engins et vecteurs avions Mirage IV compris soit 5 4 milliards de nouveaux francs rapprocher des estimations pr c dentes la m me poque les renseignements techniques dont on disposait sur le mis sile marin am ricain Polaris taient extr mement fragmentaires bien que l on ait d cid d en d river le missile baiistique terrestre europ en On savait n anmoins que la port e pr vue du Polaris qui ne devait entrer en ser vice qu en 1963 tait tr s int rieure 3 000 km 2 400 km et que sa charge utile tait de 370 kg pour une demi m gatonne de TNT Le CEA qui tait pres de quatre ans de r aliser sa premi re explosion d une bombe fission et dix ans de sa premi re explosion d une bombe fusion n tait videmment pas en mesure de Y GAA fonds 02
31. der Henri Poincar Gaspard Monge s impose en effet plusieurs titres dont ceux d avoir t la fois l un des savants les plus complets de son temps le ministre de la Marine de la Convention et le responsable des fabrications d armement de la R publique dans les pires moments des ann es 1793 1794 Les cendres de Monge furent d ailleurs transf r es au Panth on quelques mois plus tard l occasion du bicentenaire de la R volution La plate forme navale propuls e est r alis e Saint Nazaire par les Chantiers de l Atlantique auxquels pour cette operation le minist re de l Industrie attribue une subvention de 200 millions de francs au titre du soutien aux chantiers navals Pour des raisons d conomie ce sont l exception de quelques domaines sensibles ies normes habituelles des navires passagers qui sont retenues et non les normes particulieres de la Marine nationale De facon augmenter leur rigidit les tourelles radars sont support es par des f ts cylindriques encastr s dans les trois ponts sup rieurs Une attention particuli re est apport e la tenue la mer du navire Pour as surer la mission dans la plupart des conditions m t o rencontr es dans les zones r ceptacle il faut en effet qu faible vitesse et jusqu mer force 6 le roulis ne d passe pas 9 degr s Apr s tudes et essais en bassin le syst amp me retenu est consti tu d un ensemble de cuves de grandes capacit s les cuves
32. du pilotage doit tre effective pour assurer l quilibre de l engin d s le d but du mouvement dans la phase vitesse quasi nulle d autres solutions doivent tre recherch es C est par action directe sur l orientation du vec teur pouss e et donc du iet que le vol de l engin est dirig Dans une fus e propergois liquides la chambre de combustion est relativement petite et sa rotation d ensemble par rapport au reste de l engin peut tre utilis e cet effet Cette solution fut tudi e et mise au point et se substitua progressivement aux gouvernes et aux d fiecteurs de jet seules m thodes utilis es en 1955 Pour m moire rappelons que ia fus e V ronique tait en outre stabilis e au d part par des filins fix s au sol jusqu ce que le moteur ait atteint son r gime Le pilotage en roulis lui n cessite le recours des gouvemes dans la phase de la trajectoire dans l atmosph re ou des fus es auxiliaires orientables Le propulseur propergol solide est au contraire de grande dimension il est par tie int grante de ia structure de l engin L orientation du vecteur pouss e ne peut tre obtenue que par action directe sur le jet Les d flecteurs employ s en 1955 des vo lets de carbone plac s demeure dans le jet dispositif d riv du V 2 ou les d flecteurs semi escamotabies plac s la p riph rie du divergent dispositif utilis sur l engin antichar SS 10 n taient pas envisageables pour le
33. et quelques passes d armes entre la DRME d une part les autres or ganismes concern s d autre part La DRME penchait en effet pour l achat et l quipement de nouveaux avions DC 8 en remplacement des DC 7 et proposait que d autres missions leur soient confi es en compl ment des missions au r cepta cle Mais un tel choix aurait t trop on reux pour le service rendu et surtout n aurait pas perm s de mener bien d autres op rations dont la station de flanquement en Bretagne et le second radar de Flor s qui semblaient plus prioritaires Pendant quelque temps il tut envisag d utiliser des Atlantic pour effectuer la fois les missions de s curit et de mesure Lors de plusieurs op rations balistiques la fin des ann es 1980 des Atlantic non modifi s sont effectivement utilis s pour certaines mesures goniom trie du r pondeur radar de la t te observation photo et marquage fumigene bou e radio relev de position de son impact la mer Mais du fait de l am lioration des quipements du Henri Poincar le besoin au r ceptacle d une station de mesures embarqu e sur avion n appara t plus vident et il est d cide de limiter l utilisation des avions de patrouille maritime d ploy s au r ceptacle une stricte mission de sauvegarde La page AMOR est ainsi d finitivement tourn e apr s dix ann es d existence et la participation quelque quatre vingts tirs balistiques Mais pour la plupart des par
34. gement tr s sensible des charges et une convergence des besoins en propulsion permettant l utilisation de propergol solide seul L l ment es sentiel de ce programme mixte tait un propulseur charg de 10 tonnes de propergol isolane enveloppe m tallique et quatre tuyeres rotatives d un diam tre de 1 500 mm et d environ 5 m de longueur devait avec quelques sp cificit s selon l emploi telles que protections thermiques ou arr ts de pouss e constituer les deux tages du SSBS et le premier tage du MSBS Outre qu il s cartait des directives minist rielles par l abandon des charges lour des ce programme pr sentait le grave inconv nient d tre incompatible avec les res sources inscrites dans la loi de programmation 1960 1964 A la mi septembre 1961 le ministre des Arm es demanda l avis des chefs d tat major d arm e sur quatre solutions possibles pour la constitution des forces nucl ai res strat giques de deuxieme g n ration pr sent es par le d l gu minist riel pour l armement Trois de ces solutions taient base de missiles SSBS uniquement et la quatri me tait une solution mixte entre missiles SSBS et MSBS Le CEMAT consi d rant que toutes ces solutions compromettaient par leur co t l quipement futur de l arm e de Terre refusa de se prononcer Le CEMM opta pour la solution mixte avec une composante SSBS r duite Le CEMAA consid rait pour sa part que la complexit de l ensemble
35. la 40 seconde L engin retombe la mer et peut tre r cup r sur le fond Cela permit de mesurer directement l abrasion de la protection thermique ex terne Malgr les incidents constat s ce tir apporta des enseignements majeurs il permit en effet de valider la sortie de silo du missile et de qualifier le dispositif d essai du CEL Quatre autres essais S 112 sont alors effectu s en un peu moins d un an Le tir suivant est nominal Le propulseur retrouv flottant la surface de la mer est r cup r Son expertise met cependant en vidence un chauffement excessif de la protection thermique interne du fond du propuiseur pr misse des d fauts ma jeurs constat s par la suite et qui conduisirent proc der l assainissement des propulseurs Ce tir est le premier pour lequel des films de la s paration des tages sont pris par une cam ra de 2 m tres de focale d un Mirage Il du CEV de Cazaux ces films et les suivants permettent le suivi et la qualification de la s paration effec tu e sans pressurisation pr alable de l inter tage et sur le S 02 du d part correct des six p tales d allegement de la jupe inter tage Le tir du 30 juin 1966 est de triste m moire sans qu aucune anomalie pr alable ait t d tect e le propulseur explose la 13 seconde provoquant l incendie le plus grave de toute l histoire du CEL Les deux derniers tirs sont r ussis et permettent de qualifier plusieurs modifica tions H n e
36. la f n du d compte la porte du tube s tant ouverte au lieu de voir partir l engin Y n est sorti qu une grosse bulle il y avait eu un arr t de chronolo gie pour des probl mes de t l mesure sans que nous le sachions Mais peu apres ce fut mon tour de sourire discr tement en voyant les marins s escrimer avec des ponges pour enlever l eau qui s tait amass e sur la membrane intacte et pour cause du tube ll semble qu il n y avait bord ni seau ni cope en plastique bien connus du plaisancier que j tais Au del de l anecdote cette p riode se r v le particuli rement f conae en grande partie en raison des premiers contacts qui se nouent entre les techniciens SEREB CERTSM Centre d tudes et de recherches techniques sous marines GETDL CEM d une part et les futurs utilisateurs c est dire les premiers d une lon gue s rie d officiers missiliers d autre part Sont alors mis au point le contr le auto matique bord du sous marin la phase d jection du missile son trajet sous marin et ie voi du premier tage ll est maintenant possible de passer la phase suivante celle des tirs complets en plong e Le Gymnote quitte la r gion toulonnaise pour la facade atlantique et le CEM passe le relais au CEL dont les installations sont main tenant pr tes pour l ex cution de ces tirs LE CENTRE D ESSAIS DES LANDES ET LE CHAMP DE TIR DE L ATLANTIQUE Au d but de 1962 lorsque furent n goci s les accord
37. me SNLE Le Fou droyant en 1974 eile ne fit pas l objet d une d cision gouvernementale explicite et fut lanc e par la D l gation minist rielle pour l armement en 1968 Alors que le programme M 2 tait bien engag le gouvernement d cida en d cembre 1970 d installer des t tes thermonuci aires que le CEA tait d sormais en mesure de fabriquer sur les missiles MSBS lors de la mise en service du quatri me oNLE Indompiable pr vue la fin de 1976 L op ration re ut ie nom de pro gramme M 20 Peu apres le d but du programme M 20 la Direction des engins d cida de coupler les deux programmes et de d velopper dans le cadre du d veloppement M 2 le tronc commun des deux syst mes En fait l objectif final tait le systeme M 20 le missile M 2 n tant que la variante provisoire quip e de la t te nucl aire du M 1 Les objectifs des programmes M 2 et M 20 Les trois principales sp cifications op rationnelles concernent la port e la t te nucl aire et les aides la p n tration 138 augmentation maximale de la port e l int rieur des contraintes impos es au programme les modifications principales doivent tre limit es au 2 tage et la partie haute du missile et les modifications induites doivent tre r duites au mini mum maintien de la t te nucl aire du missile M 1 sur le M 2 mise en place sur le M 20 d une nouvelie t te quip e de la charge thermonucl aire m gatonn
38. me de disponibilit une panne de ia chaine de maintenance pouvant interdire le tir les op rations de maintenance pr ventive du systeme taient trop lourdes le d pannage se faisait essentiellement au 1 chelon avec une documentation incompl te ou mal valid e En cons quence il fut d cid de n avoir qu un calculateur au PCT avec toutes les informations retransmises depuis les ZL zones de lancement par transmissions filai res 14 est noter que le missile MSBS M 4 qui succ da au M 20 eut une sp cification jamais formali s g demandant son aptitude tre d ploy dans le systeme SSBS Des tudes sommaires de com patibilit M 4 Albion furent r alis es en 1976 puis abandorm es repropos es en 1995 et d finiti vement abandonn es avec la d cision de fermer Albion en 1996 124 ia mise en uvre de la cha ne de tir est faite dans le silo par un automate et uti lise l intelligence du calculateur embarqu du missile Ja mise en uvre de la chaine de maintenance missile est d port e dans un v hicule Ensemble mobile de contr le EMC en fonctionnement op rationnel les liaisons avec la chaine de maintenance sont physiquement coup es par le commutateur de s curit silo Le syst me ECIAC Energie conditionnement d tection incendie atmosph re contr le commande est rendu modulaire de facon r duire au minimum le d pan nage sur site Le 2 chelon prend plus d impor
39. mile Blanc 1989 1992 Jean Paul B chat 1992 1996 Jean Faure 1996 2001 Jacques Lopion 2001 SEREB ET AEROSPATIALE Direction g n rale QCristofini pr sident directeur g n ral de la SEREB Chevalier directeur g n ral de la SEREB Usunier directeur de la Division des systemes balistiques et spatiaux Poggi idem Delaye idem Chefs de projet Laurentjoye EBB Atali Diamant Hughes 5 2 Morer M 1 Motet M 2 M 20 M 4 L ing nieur g n ral Nardin a deux successeurs le directeur du STPE et le pr sident du directoire de la SNPE Le STPE est supprim au d part de Ren Amiable s agit d une liste des principaux acteurs du secteur des missiles balistiques Elle comprend vi demment une part d arbitraire et refl te en partie l chelle des valeurs de celui qui l a tablie Dans un souci de simplicit es personnalit s n ont t cit es que dans une seule cat gorie m me si beau coup d entre elles ont jou un r le minent plusieurs titres L ordre choisi est grossi rement chrono logique On s est arr t 1990 environ 53 Ultter S 3 Didier Hades Faisandier M 4 71 Matge M 45 Directeurs d entit s importantes Dorl ac directeur des tudes la SEREB Marnay directeur de l tablissement de Cannes Payelle directeur de l ensemble des activit s programme et systeme A rospa tiale
40. paration du tir la pression monte irr sistiblement et dans les minutes qui entourent le Ho celies o tout se joue l intensit motionnelle est ex tr me ce qu on ne retrouve que tr s rarement ailleurs sous cette forme et ce de gr C est tout cela qui fait le charme et la grandeur du m tier et qui cr e des liens si forts entre tous ceux qui constituent ce qu on appelle commun ment la grande fa mille des essais CONCLUSION QUELQUES REFLEXIONS SUR LES SYSTEMES BALISTIQUES FRANCAIS EVOLUTION DES SYSTEMES MSBS La d cision du 2 mai 1963 faisait de la force MSBS la composante principale de la Force nucl aire strat gique Elle ne fut jamais remise en cause Au contraire elle fut confirm e r guli rement au point que la composante MSBS demeure actuellement a seule v ritable composante strat gique Les syst mes balistiques MSBS fran ais ont volu selon deux processus d ampleur tres diff rente le processus des g n rations chaque g n ration correspond un syst me de base entierement nouveau M 1 pour la premiere M 4 pour la deuxieme M 51 pour la troisi me en cours de d veloppement le processus des am liorations Le syst me de base re oit au cours de sa vie op rationnelle des modifications d ampleur limit e qui toutefois apportent des am liorations importantes et permettent de ladapter aux volutions de l environnement et d en prolonger moindres frais la dur e de vi
41. que les d tenses adverses se sont constitu es dans le cadre des trait s ABM puis avec ce qu a t appel la d fense a rienne largie radars mobiles et inter cepteurs non nuci aires on s est efforc d assurer de diff rentes mani res une meilleure p n tration des missiles balistiques sur les objectifs retenus diversification des trajectoires multiplication des objets rentrants furtivit et durcissement aux rayonnements nucl aires du cort ge balistique Ce sont d une part l accroissement des performances propulsives des vecteurs et les progres r alis s dans les dispositifs de mise poste d autre part Pallegement des t tes nucl aires en m me temps que l accroissement de leur furtivit qui ont permis l emport des aides la p n tration L enchainement des programmes sur un peu plus d une vingtaine d ann es pro grammes de base et am liorations a permis une bonne continuit des quipes aus si bien la DEN que chez les deux ma tres d uvre industriels L exp rience se transmettait non seulement par la documentation technique et les proc dures ces derni res d ailleurs assez peu d velopp es dans les ann es soixante et le d but des ann es soixante dix mais surtout par les personnels I y eut certes une ro tation assez importante de personnels mais nombreux sont ceux qui participerent aux deux g n rations de programmes et les nouveaux venus taient toujours enca dr s par d
42. quipements elle n eut en revanche aucun impact sur te d veloppement du premier ni du deuxieme tage L int r t de disposer le plus t t possible d une port e accrue conduisit qualifier en vol la version M 2 d s la fin de la qualification au so du tronc commun En cons quence deux campagnes d essais en vol furent planifi es l une en configuration M 2 l autre en configuration M 20 Comme pour le M 1 la qualification reposait principalement sur un nombre im portant d essais en vol La premi re campagne en configuration M 2 comprenait 6 tirs exp rimentaux partir d un socle et un tir de synth se partir du sous marin exp rimental Le Gymnote La seconde en configuration M 20 comprenait 10 tirs exp rimentaux partir du m me socle et un tir de synth se partir du Gymnote La qualification au sol suivait dans l ensemble les principes adopt s pour e d veloppement du syst me M 1 En particulier seuls les essais statiques et ies essais dynamiques sur pot vibrant permettaient une qualification avec marges mais ce n tait le cas ni pour les blocs de propergol ni pour les tuy res ni pour la tenue des mat riels aux chocs pyrotechniques Quant aux outils de mod lisation th orique ils restaient encore peu d velopp s Les calendriers des programmes M 2 et M 20 taient construits en vue de la d li vrance d un chargement complet de missiles M 2 au SNLE Le Foudroyant son en tr e en service en juin puis e
43. ration Nous allons essayer de r sumer cet effort dans les deux domaines de la propulsion et du pilotage PARLER LE MEME LANGAGE Des 1959 il est apparu que les divers organismes s occupant de propulsion utili saient sous la m me d signation des caract ristiques diff rentes souvent insuffi samment d finies En d cembre 1961 la sous commission Autopropulsion de la Commission d tude des poudres et explosifs CEPE publia un premier document usage des tablissements du Service des poudres ll d finissait un certain nombre de param tres et en pr cisait les m thodes de calcul Mais l usage il se r v la incomplet tant dans le domaine exp rimental pour d pouiller les tirs et en retirer les param tres caract ristiques que dans le domaine th orique pour comparer les va leurs calcul es aux valeurs mesur es Un document plus complet labor par le La boratoire balistique de Sevran apr s de nombreux changes de vue avec les ing nieurs des organismes concern s tablissements des poudres ONERA SEREB SEPR fut diffus en 1963 Introduit comme document applicable dans les march s pass s par les tablissements des poudres puis ult rieurement par la DTEn et ses sous contractants il s imposa progressivement DISPOSER D OUTILS THEORIQUES CONVENABLES Les principes de la propulsion taient relativement bien connus La publication en 1958 d un ouvrage en francais vint heureusement compl ter la litt rat
44. rationnel Le programme comprenait essentiellement des v hicules non pilot s pour qualifier le fonctionnement en vol de la partie avant un engin pilot propergol solide Topaze pour qualifier en vol le deuxi me tage de Saphir un engin pilot propergol liquide meraude pour qualifier en vol le premier tage de Saphir un bi tages Saphir pour l tude de la rentr e et la qualification du guidage inertiel Le remarquable taux de r ussite de ce programme S e trouva une demonstra tion publique dans le succ s du lanceur de satellites Diamant Les objectifs le calendrier et le r sultat de ces essais sont r sum s dans ie ia bleau qui suit Par rapport au programme approuv par la DTIA la fin de 1960 on peut noter que les types d engins exp rimentaux sont identiques les nombres identiques ou un peu inf rieurs l exception de l engin VE 12 pour lequel 14 tirs taient initialement pr vus partir de la fin de 1961 la propulsion liquide n avait plus d int r t que pour le programme spatiai Le corps de rentr e des t tes nucl aires relevait de la responsabilit de la DGA pour les missiles de premi re g n ration Elle fut transf r e au CEA pour les g n rations suivantes Le durcissement des t tes aux effets des d fenses ABM et la recherche d une int gration structurale plus intime entre la charge et son enveloppe furent les principales raisons qui motiv rent ce transfer
45. riph riques semblable aux installations de bord fut r uni dans tablissement de la CSF Issy les Moulineaux pour la mise au point du syst me et des logiciels complexes de contr le et de tir des missiles Cet ensemble fut ensuite transf r dans les locaux de la SNIAS aux Mureaux et utilis durant toute la vie op rationnelle du syst me M 1 afin d en valider les volutions Le site de Pie Longue situ dans la presqu le de Crozon l int rieur de la rade de Brest avait t retenu pour accueillir les SNLE en service op rationnel ainsi que les installations de stockage de maintenance de pr paration et d embarquement des missiles 131 La pr paration et l assemblage des missiles M 1 se font enti rement l horizontale Comme bord des SNLE les contr les fonctionnels sont automatiques Les calculateurs taient non militaris s et de capacit inf rieure celle des calcula teurs de bord ils n avaient que des fonctions de contr le La mise au point par la SEHEB des proc dures logiciels et listes d op rations de pr paration des missiles terre ainsi que a formation initiale des personnels de la pyrotechnie de l le Longue furent r alis es dans un atelier prototype implant au CAEPE en Gironde Les grands traits de la logique et du calendrier de d veloppement taient une d marche tr s analytique et tr s progressive un volume important d essais au sol g n ralement complexes pour tudie
46. s Les quatre autres tirs sont r us Sis Entre alors en scene le sous marin Le Gymnote qui pendant pres de vingt ans de 1967 1986 est le principal outil du d veloppement des diff rentes versions MSBS qui se succ dent La construction d un sous marin d di aux essais MSBS avait t d cid e la fin de 1960 au moment du lancement du programme Coela 31e premier essai au banc eut lieu le 27 septembre 1965 et ne dura que 13 secondes apr s quoi il n y eut qu expertiser les morceaux 240 canthe Une partie de la coque du Q 244 projet de sous marin propulsion nucl aire abandonn depuis quelques ann es a t utilis e pour le montage par la DCAN de Cherbourg de ce b timent qui reprend le nom illustre d un autre sous marin exp ri mental Le Gymnote 1888 1907 de Gustave Z d Apr s son admission au service actif la fin de 1966 Le Gymnote rallie Toulon o il s journe vingt mois le temps de mettre au point les mat riels et de valider les logi ciels et les proc dures listes d op rations permettant le lancement des missiles Suivent des tirs de maquettes r cup rables Dauphin puis quatre tirs M 112 effectu s au CERES Tous ces tirs sont nominaux permettant d atteindre des la fin du deuxi me trimestre 1967 les objectifs assign s cette s rie d essais il avait d ailleurs t d cid d utiliser le troisi me tir pour faire un essai grandeur nature de la t l commande de destruction et v rifi
47. s au CAEPE de 1969 1975 pour tre tir s Kourou L assembiage et le contr le des missiles exp rimentaux des programmes de d veioppement des SSBS et MSBS furent galement r alis s au CAEPE Les missiles M enti rement consti tu s taient transport s par la route jusqu Pauillac pour tre embarqu s sur le sous marin exp rimental Le Gymnote Un b timent tait affect la pr paration des propuiseurs avant essai au banc un autre au d s quipement des tages propulsifs 45 en retour de dotation op rationnelle apr s avoir atteint leur limite de vie pour recy clage ou tir au banc Enfin le CAEPE dispose de 21 puits dans lesquels des propulseurs et tages propulsifs peuvent tre stock s avant utilisation Certains de ces puits sont utilis s pour abriter des propulseurs ou tages conserv s pour tude du vieillissement LES AUTRES CENTRES INDUSTRIELS Comme nous l avons indiqu c est autour de la SNPE que furent progressivement regroup s les moyens de production de beaucoup d l ments des propulseurs et tages notamment des structures dont le transport reste une op ration d licate en raison de leur encombrement et de leur relative fragilit Cependant les structures m talliques furent naturellement labor es dans les usines m tallurgiques existantes qui disposaient des comp tences et des moyens lourds n cessaires Elles sont constitu es de viroies cylindriques en acier et de fonds avant et ar
48. tage au moment de la s paration et de le corriger par 234 l adionction d une tresse de masse largable C est enfin pour le quatri me essai l explosion du deuxi me tage Les deux derniers S 01 V sont r ussis Peu apr s le premier tir S 01 C est un chec retentissant par suite d une panne du bloc de commande due la rentr e de gaz chauds dans la case les tuy res se trouvent bloqu es au moment du d part du silo et le missile non pilot fait plusieurs loopings basse altitude au dessus de la BLB avant de s craser proximit du PC lancement dans un gigantesque feu d artifice Un mois plus tard le second tir S 01 C est r ussi et le fonctionnement correct de la t l mesure rapide de la t te militaire permet de qualifier le comportement de la t te Le missile S 2 D s 1964 l alourdissement du corps de rentr e muni de sa charge nucl aire et la moindre performance de l impulsion sp cifique du propergol avaient conduit d ci der l volution de la d finition du premier tage dont la masse de poudre passe de 10 16 tonnes donnant naissance au S 2 Le nouveau premier tage est main tenant disponible et il est possible de programmer les premiers essais en version 16 tonnes 10 tonnes Avant leur transport Biscarosse les missiles sont contr l s l horizontale dans le b timent pyrotechnique B 22 du Centre d ach vement et d essais des propulseurs et engins le CAEPE tablissement de la DTEn cr
49. tude nouvelle semble avoir eu pour effet de suspendre toute tude de missile balistique dans l industrie jusqu la cr ation effective de la SEREB l t 1959 Les r flexions technico op rationnelles ou techniques ont t durant un an environ surtout le fait des cabinets pr sidentiel et minist riels des 18 SHAA carton E 2117 66 tats majors et du groupe d experts constitu la fin du mois de septembre 1958 par la DTIA Ce temps de r flexion pr alable aux travaux des bureaux d tudes industriels tait sans doute d autant plus n cessaire qu aux incertitudes propres aux techniques des missiles s ajoutaient des incertitudes majeures quant aux possibilit s de coop ration internationale ou la masse de la charge transporter selon qu elle serait am ri caine de l ordre de 300 kg ou francaise 1 500 Kg environ Des comptes rendus de r union du dernier trimestre 1958 permettent de se faire une id e de l tat d esprit des cabinets minist riels ou des services quant au proiet de missile longue port e Au plan poilitique la finalit du projet tait sans le moindre doute anti d mographique d ou le caract re imp ratif de la port e du missile d autant plus que la possibilit de tirer partir de l Afrique du Nord n tait pas encore exclue D o aus si la n cessit d une charge thermonucl aire seule capable de produire l effet atten du compte tenu de la pr cision que l on pouvait attendre d
50. 100 tonnes dans le vide Mais cela est une autre his toire Cependant lorsqu en 1963 le choix de la propulsion des missiles strat giques dut tre fait la propulsion poudre s imposa Les propergois liquides ne semblaient pas pouvoir tre stock s pendant de longues dur es sans difficult s importantes et seuls les propergols solides r pondaient la contrainte fondamentale de disponibilit im m diate des engins en cas de d cision de lancement Les incidents rencontr s lors des tirs au banc de propulseurs liquides de dimensions accrues montraient que la mise au point de ces moteurs serait plus d licate que pr vu Enfin les Etats Unis qui avaient utilis la propulsion liquide pour leur premiere g n ration de missiles avaient retenu la propulsion poudre pour la deuxi me g n ration Polaris et Minu teman AMELIORER LES POSSIBILITES OFFERTES PAR LES PROPERGOLS SOLIDES Les seuls propergols solides dont on disposait en France au milieu de la d cen nie 1950 taient les poudres double bases extrud es dites poudres SD et les poudres homog nes coul es dites pici tes Les poudres SD sont r alis es par ex trusion en blocs cylindriques libres de dimensions relativement modestes de quel ques centaines de grammes quelques dizaines de kg de masse et d un diam tre inf rieur 200 millim tres Les poudres pict tes obtenues par moulage offrent plus de libert dans le choix des formes et permette
51. AN D AEZN PP HAAT KN E EEGEN WEIL ge NED HIIS Ro IX z A pe Ug e e me RA Pad a cl EL el totos yo ART Ward dup UM QN cU EI Fibri iy tU nos NA TEN Be SE AR HE Ii E B A DUREE Lud ECKE SER sii AM AMI DEPARA Ae A AEN ya rr LR E AAA t WEE EEN DS VERSES dd EEES REN in Pure uu SS E K A xit pue Yt ene PRA NE CUR As LH Era PAE A A PTI l LE EET TE yo rv osx Een i SC SE ide x E pud E Es EE E pue iue Er puerum E EE x x 3 UO Le a Za SE ERR Ee gt t i Se PUE Exi e die SE E EECH appii RES v EEES t ttt AA EEN SB i MER TRE ip e E ibus te A iL PLNS x fie S us Bons ur KE P gt PTIN n ir MEI Bowie HEI FE KEE K WE el ere EG prodr vp ex Ee Tum Se ki x xL Sue SS SE pv DEE rera E degere Nu LE gt o Ech pew Hp ZE pas q PAE A i PR AAA TES NOXAE eV vr KC RR Est xem s FEE ret gar EE Se pariti iir vui Tiene E eR Re ux Lue PA d SL EE EEN En Ui A H Metis 2252 Ex ive uv d ETT pe EX i i Et MA n xu PET SEXT pe PEPENE Rx tt He KH ijui MAKE KK Tee kno sets e ES t AAA sens IURE AE PERRET IST MIA Hia DI NK 2 vC pm wl LI Mie vex se den Pp ei tt E e o a deii
52. Andr 54 Usunier Pierre 53 59 82 85 Utter Jacques 54 Vallie res Benno Claude 29 Verlhac 54 Vignelle Roger 54 Vinsonneau Fernand 15 Waignier 54 Zieger Jean 54 imprim par DGA ECS MG REPRO 05 2004 2 tirage 02 2006 DEUX MODES DE PROPULSION FUSEE Stockage comburant A carburant propergoi Mise en pression Combustion Combustion Ejection Ejection Fig 1 Les deux modes de propulsion clich SEP 265 206 rsen d h lium de pressurisation X bere Ae al purge d oxyg ne pp ENK GE hydrog ne gazeux de pessutisallor du SyStbme de contre en taut ol an attfiude combustible ene Woo Ju uu fhyarog na liquide AZ vanne d injection ES pe di comburar oxyg ne liquide EL contar neben egen A hilum de pressurisation Fig 2 Complexit du moteur ergols liquides clich SEP A re e e A AG nd LL ee _VIESSE D EJECTION SURFACE DE COMBUSTION PRESSION DEBIT DE GAZ POUSSEE Fig 3 Simplicit du moteur poudre clich SEP 267 Tuyeres soud es rolalives Principe Dada de char i E Da kanta o EH uu RAE Tan EL 1 action IA teo ra Orientation du vecteur pouss s Fig 4 Orientation du vecteur pouss e clich SEP 268 Tuy re rotative ETAGE PROPULSIF D UN LANCEUR D ENGIN BALISTIQUE DES CH tc uU Riot de poudre bicom
53. Av teb4 ril SURE Ne m RETRO IIIS Ten XEM MERITI ER TE INUNDA ANP ENER BE Rss dedu e i XE rad c Fig 43 Tir d un Hades au CEL clich CEL 305 ES geg SEN ixi vui P ied se Dii x M vti A uT tisini Ew AMA pr TE IUS x side fur cer ELLE DES MV Re Py rci eee E MERA EEN EE vM Diverse ue Bax E HETI EFAA kv Cuv a er By LER bie e E Mei EE diete RR DAC RUM a a t5 l Pec RU eee igor ERI AT Lcd pan Me A TRA Da a de eT e T Upa ES A A E ENERO ICA LM So EXER rana D VM SEL gef EK I d Huy Wr Eih aio KEE NEG AR imis DURS ER Ba i XC E en AN EEGEN ue unes MEE dure vA primm HE HER SEL Zi 291 gt Ux IRE amp ITA ba AAA Tin 28 PE BECH EE D E t e te Pew dA I eng Ad SE AE uns aa AvE IN WMV D t M ARA Ap A Pee vu n io ir Kik KEEN Uu H D EN Med A Neg t A ne ft Meth dre RA xeu pH amai ign Aem pi LA RES B LEM Me pL prise DA qa VA ES e M DI DESCH HEES SIT this ST GE DECHE d D n n A e gt Bua Le amp m 322 EE x b let LEN ZS yiri UD gt E W Minsa E DA RER Li de x NIRE REL Rx E Ge D En H iare ZE Mud z i E KR 7 g a FE Ere Welch EE ZE KAN vest PES Er VII E BEI 3 Fig 44 Le BEM Henr Poincar clich Marine Nationale 306 tial IIT EE rn n HR EECH St E Mesue Et E v TAY P SS AR RA A E A PRU ed A A vnde buei e s EE
54. CAE EE A eleme DS 46 lm um EH EE AS RNA RENE TEE OH BE ISERE DEP on ah DE NEE P H ES i v val in i Photo amp Guillaume Rueda Fig 46 Le BEM Monge clich Marine Nationale 307
55. Centre d tudes et de recherches des engins sp ciaux CERES install sur le du Levant au large de Toulon permit de r aliser les premiers essais en voi d engins mono tage premier tage r el surmont d une maquette du second tage partir du sous marin exp rimental Le Gymnote H accueillit aussi les essais desti n s qualifier le systeme de chasse du missile MSBS effectu s partir d un caisson immerg et ceux destin s qualifier la sortie de l eau r alis s partir du Gymnote En 1968 le CERES fusionna avec le GTES Groupe technique des engins sp ciaux de Toulon et devint le Centre d essais de la M diterran e CEM ult rieurement rat tach la DTEn Mais les port es autoris es sur ce site taient insuffisantes Des le d but des ann es 1960 un nouveau site avait t recherch i devait r pondre aux crit res suivants tre dans une zone non habit e de dimensions suffi santes pour assurer la s curit au d part des engins permettre un axe de tir na sur volant pas de zone habit e tre en bordure de mer pour permettre les tirs partir de sous marins et enfin s ouvrir sur de larges espaces offrant des port es de 3 000 km Ces moyens sont d crits avec plus de pr cision dans la troisi me partie de ce fascicule 48 ou plus Le 4 juillet 1962 le ministre des Arm es Pierre Mesmer ent rina le choix du site de Biscarosse sur la c te atlantique pour l installation d un Centre d essais
56. Diad me 1 et 2 du programme D 1 du CNES Chaque lancement est un succ s La DTEn qui a remplac le D partement engins en 1965 transmet alors la Division des lanceurs du CNES la maitrise d ouvrage des programmes de lanceurs Les lancements suivants cinq Diamant B et trois Diamant BP 4 sont effectu s au Centre spatial guyanais de 1970 1975 Le lancement en f vrier 1967 une semaine d intervaile des troisi me et qua tri me Diamant vient mettre un point final l activit balistique d Hammaguir La constitution de la famille des pierres pr cieuses fond e sur un Meccano quasi parfait s est r v l e remarquable bien des gards et tous les objectifs technologi ques assign s au programme d Etudes balistiques de base ont t atteints Si l on ne tient pas compte des six tirs des v hicules d essais pr liminaires Aigle ce sont au total cinquante neuf tirs ou lancements qui ont t effectu s au CIEES en quatre ans de la tin de 1962 la fin de 1966 sous la responsabilit de ce qui en fin de p riode est devenu la DTEn parmi lesquels 51 tirs au titre du programme EBR donnant 43 succes totaux 4tirs au titre des programmes de d veloppement SSBS et MSBS tous chou s 4 ancements Diamant tous r ussis conduisant quatre satellisations Deux lancements de la fus e exp rimentale Cora d veiopp e par le LRBA en coop ration avec Nord Aviation ont aussi t effectu s la fin de
57. Jean Castellan Daniel Estournet Bureau propulsion Pierre B tin Jean Boisson Claude Couderc Pr sidents s qualit des comit s directeurs des organisations Ath na Coslacanthe et Pluton 51 hrrr r Daniel Reydellet Philippe Aliotti Bureau essals mesures Claude Paul Roquefeuil Jean Henri Bouchet Dominique Chevallier Georges Richard Frangois Flori Claude Argagnon Groupe MSBS Jacques Bataille mile Arnaud Jean Castellan Dominique Beau Daniel Heydellet Bureau guidage pilotage Jean Claude Renaut Michel Lamy Daniel Pichoud Jean Yves Le Gac Jean Moret Arnaud Salomon Jean Luc Fauquembergue Groupe SSBS Georges Desgranges Jean Pierre Bacou Michel Delaye Alain Rouauette Jean Pierre Laplane G rard Lepeuple Bureau ludes g n rales Jean Germain Maximin Lisbonis Daniel Estoumet Paul Benkheiri Lionel Gouedard Groupe Pluten sol sol nucl aire tactique Ren Franceschi Yves de Larminat Daniel Estournet Bernard Bretecher Claude Quiniou Jean Claude Sautreau DIRECTION DES POUDRES Directeurs des poudres Georges Fleury 1948 1958 Paul Tavernier 1958 1967 Pierre Nardin 1967 1971 Direcieurs du STPE Pierre Pariselle 1971 1973 Paul Rigail 1973 1979 Jean Boisson 1979 1988 Ren Amiable 1988 1995 Pr sidents du directoire de la SNPE Jean Tison 1971 1983 Quy Jean Bernardy 1983 1987 Bernard Philipponnat 1987 1989
58. M 20 furent satisfaites Gr ce la r duction importante de la masse de la t te nucl aire et mal gr l emport d aides la p n tration la port e du M 20 fut sensiblement sup r eure celie du M 2 d passant les 3 000 km li y eut deux checs sur les sept essais en configuration M 2 pr vus et r alis s lis avaient pour origine une insuffisante rigueur des proc dures de qualification au sol Le premier chec tait d une erreur sur le signe du couple cr par les fus es de contr le de roulis entra nant la mise en rotation du missile d s la s paration du premier tage Lorsque vers les deux tiers de la dur e de vol du deuxi me tage la vitesse de rotation atteignit une certaine valeur le pilotage en tangage et lacet devint incapable de contr ler le missile La diff rence d am nagement des fus es anti roulis entre le M 1 et le M 2 conduit pour une m me rotation des fus es autour de leur axe des coupies de signes oppos s sur le missile Aucun essai de signe n avait t pr vu les techniciens pensant tort qu il n y avait aucune modification par rapport au M 1 L erreur chappa aussi aux essais de simulation de pilotage avec l ments r els car bien qu ayant d cel un comportement anormal les op rateurs au lieu de chercher l expliquer puis de le signaler pensereni qu il y avait simplement une er reur de c blage sur leur installation et firent la correction L installation de qualifica
59. MISSILES MSBS C est donc sous forme d l ments s par s en conteneurs par transports sp ciaux d ment escort s militairement que ies missiles op rationnels ont t livr s l ie Longue Ce site retenu pour des raisons g ographiques et strat giques s est r v l de dimensions contraignantes compte tenu des p rim tres de s curit pyro technique nucl aire militaire Sur propositions du maitre d uvre industrie et du CEA et sous la direction d une organisation les rassemblant avec la Marine la DGA DCN DME Direction des missiles et de l Espace mission Atome et les Travaux maritimes la conception des installations et du fonctionnement a t labor e 165 Plusieurs dispositions ont t rig es en principes manipuler les objets en particulier les t tes nucl aires au minimum de hauteur par rapport au sol pour des raisons de s curit assembler ies missiles l horizontale la mani re am ricaine principalement cause du risque d allumage intempestif des propulseurs galement pour limiter la hauteur des b timents qui pouvaient tre ainsi entour s de buttes de terre mer ons et mieux prot g s contre une ventuelle attaque a rienne interdire strictement toute action qui n est pas prescrite c est dire disposer d un corpus consid rable de proc dures crites d ment exp riment et valid devant des commissions officielles d experts privil gier la modificatio
60. MOI tabli tr s t t au cours du d veloppement et comprenant beaucoup de personnels militaires jusqu 20 personnes au moment des essais Ces personnels ont ensuite constitu une os sature comp tente et exp riment e dans les unit s de l arm e de Terre destin es l emploi op rationnel au soutien logistique et la formation des personnels La d marche qualit fut completement appliqu e au niveau des constituants du syst me programmes syst me de tir et TIPO sp cifications de besoin dossier de d finition dossier justificatif de la d finition dossier de fabrication et de contr le Les notes techniques sp cialis es furent galement toutes r dig es ainsi que les dos siers d aptitude au vol pour le missile et d aptitude au tir pour le lanceur En revanche certains documents de synth se ne furent pas r alis s par exemple les dossiers de choix initiaux les sp cifications g n rales d ambiance ou le dossier d tude de la phase d jection Les cons quences n gatives de ces lacunes furent en g n ral limit es gr ce l exp rience des personnels Toutefois certaines des difficult s majeures rappel es aux paragraphes pr c dents trouvent une explication au moins partielle dans ces manquements La raison principale de ces lacunes est le sous dimensionnement chronique de l quipe de projet Le tableau ci apr s compare pour les principales tapes du programme les dates pr vues et les dates r elles
61. Organisation et responsabilit s EE 230 Les essais en vol SSBS NEP Les essais en vol MSBS NENNEN cora AO Les essais en vol Pluton et Had s eee DO Essai de synth se quantitative sur les essais en n vol o 200 CONCLUSION QUELQUES REFLEXIONS SUR LES SYSTEMES BALISTIQUES S FRAN AIS e CDD Evolution des syst mes MSBS AEN e e 299 volution des syst mes SSBS eren CO9 La notion de syst me en 18 Les synergies entre les missiles balistiques et les lanceurs spatiaux HERR 261 L outil industriel 262 PRINCIPAUX SIGLES UTILISES EEN 309 INDEX DES NOMS DE PERSONNES an E 2 3913 INTRODUCTION LA NAISSANCE DE LA FORCE DE FRAPPE 1950 1962 par Jean Soissons Avant ie retour au pouvoir du g n ral de Gaulle en 1958 deux v nements eurent une grande importance pour la politique militaire francaise la signature du trait de l Atlantique nord avril 1949 et la crise de Suez deuxi me semestre 1956 En 1950 la France se devait d aligner sa politique sur celle de l OTAN Georges Bidault alors chef du gouvernement jugea n cessaire de remplacer le haut commis saire du CEA Commissariat l nergie atomique En effet Fr d ric Joliot Curie nomm ce poste lors de ta cr ation de cet organisme en 1945 ne cachait pas son appartenance au parti communiste il avait r solument orient les applications de l nergie nucl aire vers le domaine des piles de recherche et lectrogenes et mani festat s
62. RENTE HE IE pie W dE a PA IARE KEE id T Ek grzilvzi Pee ape pretenia ER PES GE Im M RES MR d H D A A DCK Net HELLE E AE HR MERE E v ni E E S is DEPE mtmr eut ME EE fem FR Pt rte b ma PIS 1 i onte A Se pr Frise ri panir ient gae id A XUL PRA UI Dr i DER si EJ pad Loi E CNN AGE IER Her Dre an EUR EN ete hv x Area te APA As PEE E e RM DER A AA A LR een ILS E ETE PRE EEE ET sT Tee g AMI SEAN RIANT EE Pipe eh E E ck EE A cix E cepo W it ett an A sedent E AS AAA PX area laa pn zu Pre gt Reine rene nes ve Ar Sne NT un 24e l HEREIN Tex gear kN SN OEM te ati MR RS DR ST EE pa Dr PADRE Mare Engin niil CORRE CPE SES IC n xen de Aint ee A fag HAM ZZ at Mpat de ne Ier m Pal Mo ee errem Pe HER X mu x x E KM v KM CR TE DER ES GER TOM cv RAA de PEREDA T p LIU EEN et ES z KE kd w huewe Bache Z Aer Y E PRES E Ee ET mr eux NW T A Need wr UE KE x E HARTA etel vieil A hr RES Ma Tyr MR 5 x KSE kd Ee ud H ka H WW kd Tux RES Y xA Je UE dean Z AGA ems ado ME uot E x rue Ka KH KO KT EI EE Mame Za ECH EI Mex gi CA EE MU ua ARA AAA ife 4 spry WADE EUST i EE MESES Ea EE KEE EE e He Fig 42 Tir d un missile sol so Pluton cdich CEL 304 POE EE Kee PA D LL AR
63. SEP Fig 16 280 PM E E Gi FESE EES Phares Fig 17 La Base vie d H mmaguir 1966 clich CIEES 281 Fig 18 La Base Brigitte Hammaguir 1965 clich CIEES 282 ETH Fig 19 Missile Parca sur sa rampe de lancement clich CIEES SE i zT mx EE mit EK s x i sa le de tir clich CIEES T eronique sur Son soc Fus e Y Fig 20 284 EEGEN T e CXV eti IU v A El t x x VER LLL v x EE bulk H bk Kick MEET Ue EN ZE Lt EK Eck x LES pH oe Um Hans EE D RES e AE Al EE A j E gt AREA 7 Do og np iS rss NW i SECH iu M GR Zei ue ichs pr eo T T n t z Ge KE nr EIN PR ER o z n e E Id Ek iiri z A e ETES x d t t te m d T du 3 s x A eR HEINE Mi BIS I gt 2 d RE Ee E S Nd t LEE y IA x PE echte H Ves t T T E EAS SE CG A A AR AP RR AA Edge PRE ER LPRRARPAI A PR RAE Bb ebben a tiv car 3 amp DUAL XR Nux 22 ko E Ei um E AL HEEL IDEE x dat s Mee dch AM pe gris Ares Non FRE EES ETH KEE ES ed E fex Tei ECH K Ki MARG iB EE ERER MOIN Bipi da odpe Tipi m EA UE REM GO geb e dede veta RE o iris dd HIE ARRE NARRAR XII EST SUIS kid adde EA nre Wi IEXATAREXLS ASV SS tine po pd SE IE PARMA Fat Ws MEE N A A re En s W E Z R eee AG EE RAR ARC UR VU Pe Vers nog S SUE HADAS PE RIA Ee
64. action corrective n avait t entreprise L chec du premier vol M 20 conduisit modifier le r giage du col c est dire l empilement des pieces de pyro graphite et proc der l change des tuy res des tages propulsifs d j livr s la base maritime L chec du vol de synthese 13 mois plus tard conduisit une nou velle retouche du r glage Apr s cette demi re modification ie comportement du propulseur Rita i fut toujours satisfaisant aussi bien lors des tirs d exercice M 20 que lors des tirs exn rimentaux et d exercice S 3 Le passage la production de s rie fut perturb par les modifications apport es tardivement au col de la tuy re du propulseur Rita ll La modification tout aussi tar dive du bouclier de durcissement entraina galement quelques perturbations dans la livraison des premiers corps de rentr e M 20 Au total deux SNLE recurent des mis siles M 2 entre septembre 1974 et ao t 1979 et quatre des missiles M 20 embar qu s entre janvier 1977 et mai 1980 Les difficult s rencontr es dans la qualification au sol du propulseur Rita H entrai n rent des retards dans le calendrier de fourniture des missiles M 2 encore aggra v s par les interventions sur les tuyeres des tages d j livr s Ces retards taient incompatibles avec le calendrier de mise en service op rationnelle du 3 SNLE Le Foudroyant Aussi ce dernier effectua t i ses premi res patrouilles avec des char gements mixtes M
65. ann e 1992 le tir de qualification de l ensemble du syst me d arme Had s I ne fut cependant pas ex cut car il ne fut jamais d cid par les pouvoirs publics I n y eut donc que sept essais en voi effectu s ce qui est vraiment tres peu pour le d veloppement d un programme aussi complexe et auss novateur sur de nom Dreux points il faut souligner ce propos qu il n existait pas l poque et qu il n existe toujours pas ni en Europe ni aux Etats Unis de missile quivalent c est dire capable de rebond dans l atmosph re de man uvres tournoyantes et ayant sans moyen de recalage une precision au but de quelques dizaines de m tres par des vents de 100 km h dont le d veloppement ait abouti 255 Comme pour le syst me Pluton le programme Had s comprenait le d veloppe ment de la roquette d cole a feu REF destin e l entra nement des quipages Hepr sentatif du missile en conteneur cet engin non guid tait propuls pendant 1 4 seconde par un moteur de roquette standard une port e de quelques kilome tres Notons que l acc l ration initiale de la roquette REF d passait 20 g soit trois fois celle d Hades Deux tirs de d veloppement furent faits au CEM le premier comprenant pour la premi re fois la mise en uvre du syst me de transmissions RITA de l arm e de Terre Contrairement aux tirs de missiles strat giques effectu s au CEL ou les conditions de s curit interdisaient Fobservation
66. aui permit la France de devenir en 1965 la troisi me puissance spatiale tait une re tomb e du programme des Etudes baiistiques de base Les lanceurs Ariane 1 4 se sont largement appuy s sur les comp tences et les quipes mises en place au titre des missiles balistiques A partir d Ariane 5 les changes se sont quilibr s Force est de constater toutefols que l exploitation de ces synergies a t limit e par deux facteurs Premi rement les programmes de lanceurs spatiaux sont europ ens alors que les programmes de missiles Galistiques sont uniquement fran ais Les premiers sont donc soumis aux r gles de retour g ographique et le choix des priorit s francaises s est fait tort ou raison sans v ritablement prendre en compte les synergies avec les missiles balistiques la propulsion poudre en est l exempie le plus visible Deuxi mement l int rieur m me du retour industriel vers la France Pabsence de coordination entre les politiques industrielles de la DGA et du CNES a conduit la duplication des comp tences dans certains domaines cases quipements essais en vol Cette situation bien que non optimale tait acceptable aussi longtemps que ie volume de travail g n r par chaque activit permettait de maintenir les outils in dustriels et les comp tences ce qu ne sera plus le cas l avenir L OUTIL INDUSTRIEL Pendant une trentaine d ann es de 1960 au d but des ann es 1990 le vol
67. avec le tir par le sous marin nu Chaire Ethan Allen d un missile Polaris A 1 op rationnel lors d une campagne d essais atomiques men e dans le Pacifique Dont environ 70 de succ s totaux 19 de demi succes selon la terminologie am ricaine el 11 96 d checs Au sens strict un dermi succ s est un chec puisque la mission de l engin n a pu tre accompiie jusqu son terme Mais en cours de d veloppement ce qualificatif s applique un essai qui apporte des renseignements positis jusqu au moment o se produit Pincident C est ainsi qu une d faillance du syst me de propuision ou de guidage pendant ie fonctionnement du deuxi me tage peut tre comptabilis e comme un demi succ s 248 L avenir Dans la p riode de dix ans qui va du d but de 1995 la fin de 2004 aucun tir de d veloppement MSBS n a t ou ne sera effectu L activit des programmes n est jalonn e de loin en loin que par des tirs de SNLE en version M 4 ou M 45 En 2005 la rel ve devrait cependant tre prise par les essais de d veloppement du M 51 D une port e maximale tr s sup rieure celle du M 45 le M 51 offrira une capacit d emport de charge utile double de celle de son pr d cesseur et pourra at teindre plusieurs objectifs loign s Mais par rapport aux versions MSBS pr c dentes les essais de d veloppement du M 51 devront faire face a des difficult s sp cifiques notamment pour ce qui concerne les moyens d essais En effet
68. booster poudre La tuy re de l acc l rateur est ensuite expul s e et les entr es d air ouvertes ce qui permet la mise en route du stator acteur Cette solution conduit une compacit maximale indispensable pour tenir les sp ci fications d encombrement impos es par l emport sous avion Sa port e maximale sup rieure 300 km ainsi que l tendue de son domaine de vol de la basse altitude plus de 15 000 metres conf rent ASMP de remarqua bles capacit s de p n tration Les plus graves difficult s rencontr es dans le d veloppement du systeme de propulsion de PASMP ont concern la mise au point du chargement de l acc l rateur et la r soiution des probl mes de vibrations du stator acteur en divers point du do maine de fonctionnement Ces derni res difficult s n ont d ailleurs pu tre surmon t es que gr ce aux possibilit s offertes par l lectronique capacit s du calculateur de bord et du logiciel associ D s 1986 l ASMP quipait les Mirage de escadron de Mont de Marsan 118 CHAPITRE 4 LA R ALISATION DES PROGRAMMES DE MISSILES LE PROGRAMME S 2 Le contexte du d but des ann es 1960 et la gen se du programme L importance strat gique des syst mes d armes nucl aires base de missiles ba listiques a t r v l e au monde par les Sovi tiques et les Am ricains la fin des ann es 1950 Le g n ral de Gaulle en avril 1960 confirme la volont de la France de se doter son t
69. camp de Suippes pour tre l embryon des futures batteries de tir Apr s un tir commun DTEn STAT dit de pr valuation quatre tirs sont effectu s partir de v hicules de tir de s rie Les vecteurs utilis s subissent pr alablement des preuves de roulage sur camion et v hicule de tir ponctu es par des contr les en atelier Ces tirs se font des port es proches de la port e maximale avec mise en d vers du v hicule de tir et d pointage du missile par rapport la direction de l objectif Tous ces tirs sont r ussis Le troisi me est effectu minuit par une nuit tr s noire apr s que le v hicule de tir a gagn la position de tir gr ce ses piscopes intensification de lumi re Le dernier tir a lieu le 2 juillet 1975 par une chaleur 31 C particulierement prouvante pour les mat riels avec une munition pyrotechnique ment active le missile ayant t charg plusieurs kilom tres de la position de tir La validit technique et op rationnelle du systeme d arme est d montr e Il reste cependant une inconnue sur un point concernant la pr cision au but bien que les sp cifications fix es solent tenues dans ce domaine il apparait dans l exploitation de bo Un toO la totalit des tirs effectu s une erreur syst matique d une centaine de m tres qui resta toujours inexpliqu e malgr ies recherches effectu es La vie op rationnelle du Pluton peut alors commencer Elle est rythm e chaque a
70. caract ris principalement par sa capacit d emport et de d ploiement de t tes multiples guidage ind pendant et par un accroissement significatif de la port e Le diam tre du missile est augment un troisi me tage et une partie haute sont ajout s et de nombreuses innovations sont introduites concer nant le systeme d jection hors du tube et l architecture d ensemble du syst me de contr le et de mise en oeuvre automatique Le dispositif d essai du champ de tir de l Atlantique est compl t par la station de Quimper et remodel sur de nombreux points Le Gymno te est arr t Cherbourg de 1977 1980 pour subir un grand car nage et la refonte en version M 4 de ses installations Dans la lign e des essais effectu s Hammaguir dans les ann es 1960 au titre du programme EBB cinq tirs d tudes pr M 4 sont effectu s de 1977 1979 de la base de surface du CEL H s agit des Eiudes de base d espacement EBE qui ont pour objet la validation en vol des techniques d espacement des t tes et des Etudes de base de rentr e EBR dont les buts sont d tudier le ph nom ne d ablation du mat riau constituti de ia calotte des corps de rentr e le comportement thermique et la m canique du vol des t tes la rentr e Les engins sont constitu s par un v hi cule d essai qui est un vecteur M 20 retir du service op rationnel et par une partie haute contenant les t tes qui font l obiet des essais Les deux premiers es
71. ceptacle il apparait tr s rapidement que le Monge risque d tre relativement sous employ le programme S 4 est d finitivement abandonn le S 3 est sur le point d tre retir du service et le programme M 5 plus tard remplac par le M 51 est nouveau d cal Au milieu des ann es 1990 le Monge ne participe chaque ann e qu une ou deux op rations balistiques D autres activit s peuvent lui tre confi es en compl ment des installa tions sol du CEL tirs ASMP certains tirs de missiles air air ou pour dans le domaine spatial compl ment du dispositif d essai du CSG pour certains lancements Ariane surveillance de la retomb e sur terre de satellites en difficult suivi de d bris spa tiaux etc Ei maintenant En septembre 1991 La Direction des engins devient la Direction des missiles et de l Espace DME ll ne s agit que d un changement de vocable traduisant d une part l obsolescence du mot engins d autre part l importance croissante des ac tivit s spatiales au sein de la d fense En 1997 la Direction des centres d expertise et d essais DCE est cr e pour rassembler et f d rer tous domaines techniques confondus les quelque vingt cen tres techniques ou d essais de la DGA De ce fait le CEL quitte la DME pour int grer la DCE Au d but 2003 le CEL et le CEM fusionnent pour am liorer leur efficacit et r duire leurs co ts de fonctionnement ls ne constituent plus maintenant qu un
72. certains des moyens utilis s pr c demment e caisson N mo et le sous marin Le Gymnote ne sont plus disponibles Un nou veau caisson sous marin le CETACE Caisson d essais de tir pour l analyse et la conception de l jection r alis par DCN Cherbourg sera utilis Toulon pour les essais de chasse et de sortie d eau effectu s avec des maquettes Les premiers essais en vol seront faits de la base de surface de Biscarosse Ensuite l absence d un sous marin exp rimental n cessitera la r alisation et la mise en uvre de moyens sp cifiques avant qu il soit possible de proc der un tir du premier SNLE Le Terrible deuxi me du nom qui recevra ce nouveau missile Essais en vol MSBS r capitulation M 112 CIEES Hammaguir 26 mai et 4 juin 1966 caisson N mo CERES 12 juillet 1966 1 mars 1967 Gymnote CERES 19 avril 1967 6 juillet 1967 caisson N mo CERES 15 d cembre 1967 et 16 janvier 1968 M 012 4 BLE socle nord 13 janvier 1968 25 juillet 1968 M 013 V 16 novembre 1968 15 octobre 1969 MIE 6 trois SNLE 29 mai 1971 26 mars 1974 8 Il d EN BLB socle nord 20 juillet 1973 3 mai 1974 EN SNLE Le Hedoutable 12 f vrier 1976 249 Essais M 20 M 020 V M20 E 10 BLB socie sud 12 juin 1974 27 juin 1977 2 Gymnote 9 juillet 1975 et 9 d cembre 1976 11 cing SNLE 7 avril 1976 9 d cembre 1987 8 s GLE socie sud 9 mai 1977 18 d cembre 19
73. charge l exploitation du polygone de La Renardi re sur la presqu le de Saint Mandrier qui avait t confi e au GTES en 1863 lors de la disparition de l tablissement technique de Toulon ETTN qui relevait de la DEFA Ce polygone effectuait alors des essais au profit d un utilisateur unique l Etablissement d exp riences techniques de Bourges futur ETBS qui dis Ce radar le JLA 3 est install sur e du Levant dl fut rapidement remplac par l Aquitaine JLA 1 r cup r du CIEES et install au fort de la Colle Noire sur la commune du Pradet en vue des essais MD 620 Ce n est qu au d but des ann es 1980 que deux radars B arn furent install s sur ie site du Mont Coudon posait Toulon d une antenne permanente Notons que c est La Renardi re que de mars juillet 1945 avaient eu lieu les essais de la premi re fus e fran aise er gols liquides oxyg ne liquide et essence la fus e EA 41 Ces essais effectu s sous la direction du colonel Jean Jacques Barr continuateur de Pceuvre de Robert Esnault Pelterie avaient atteint des port es de l ordre de 60 km La principale contribution de ce qui devint officiellement le CEM et plus largement du complexe industriel toulonnais au d veloppement des programmes balistiques se situe de 1966 1968 avec les premiers essais de lancement sous marin du MSBS M 1 De nombreux tirs de maquettes inertes r cup rables Dauphin sont effectu s au Canier dans la presqu il
74. connaissance des propri t s des mat riaux et sur des co des de calculs pr cis permettant de d terminer les marges de s curit d autre part sur des r gles de qualit strictes trouva sa justification dans le fait que les program mes de d veloppement des propulseurs du M 4 et les tirs d engins op rationnels fu rent conduits sans rencontrer aucun chec en outre la d j longue dur e de vie des propulseurs escompt e l origine a pu tre largement d pass e 102 CHAPITRE 3 LE D VELOPPEMENT DES PROPULSEURS POUR LES PROGRAMMES DE MISSILES Apres la Deuxi me Guerre mondiale des tudes furent men es en France dans le domaine de la propulsion et du guidage Mais aucun projet ambitieux ne vint les soutenir et les r alisations se limiterent dans un premier temps au d veloppement de roquettes et d engins antichars ou sol air Les r alisations les plus remarquables fu rent dues au LRBA de la DEFA Elles concernaient le PARCA engin sol air aban donn en 1958 au profit du Hawk am ricain construit sous licence et surtout un pro gramme de fus es sondes V ronique La fus e V ronique engin de 1 4 tonnes et de 7 30 m de hauteur tait propuls e par un moteur propergois liquides acide nitrique et essence de t r benthine de 4 tonnes de pouss e Elle permit de lancer des charges de 80 kg des altitudes de 100 160 km Le premier lancement fut r alis en 1950 Une version am lior e 9 37 m de hauteur et 21
75. constitu e d ing nieurs civiis et militai res de techniciens et m me d officiers d tach s de l arm e de Terre et charg s de l assister il d l gue la responsabilit du d veloppement du propuiseur du missile un bureau sp cialis de la DTEn comme pour les SSBS et MSBS et pour certains domaines techniques tels que celui des techniques inertielles li s appuie sur les comp tences du Bureau guidage pilotage du STEN Service technique des engins balistiques et du centre technique de la DTEn que constitue Vernon le LRBA D autres groupes de travail sont cr s et uvrent dans la concertation L arm e de Terre cr e l quipe de marque dont les officiers sont charg s d apporter leur soutien l quipe de direction de programme Plus tard elle cr e la Commission lo gistique charg e de piloter les questions de soutien et de documentation L organisation industrielle ne s est pas non plus mise en place rapidement Il faut savoir que tout ce qui concernait les r seaux radio a chapp au programme d ensemble compte tenu du fait que pour Pluton l arm e de Terre a r utitis le m me type de mat riels de transmission les m mes r seaux proc dures et habitu des que pour les pr c dents r giments d artillerie La maitrise d uvre industrielle du missile et du syst me de mise en uvre et de contr le a tout d abord en 1967 t confi e Nord Aviation avec sous traitance impos e de 50 Sud Aviatio
76. contr le politique des programmes nucl aires et les superstructures de direction de programmes Comme le rappelait P Messmer au DMAA en 1960 les programmes d engins ba listiques d bordent largement le cadre des directions techniques et elles ne sauraient les traiter seules Des lors que les d cisions de r aliser les syst mes de missiles ba listiques nuci aires furent prises ies organismes concern s par tel ou tel aspect de ces systemes mirent en place des structures appropri es Dans les tats majors une r partition des r les s tablit entre d une part l tat major g n ral des arm es EMA qui traitait les aspects politico militaires doctrine d emploi proposition de plans de tir efficacit vuln rabilit aux coups adverses et d autre part les tats majors d arm e qui traitaient tous les aspects de la mise en Centre d archives conomiques et financi res dossier Z854 Hubert GOSSOT Charles Cristofini pr sident de la SEREB Editions La M moire de Bordeaux 5 GAA fonds 291 carton 684 37 uvre cycle de vie exp rimentation montage maintenance formation des per sonneis militaires L EMA cr a une division particuli re charg e des forces nucl aires et les tats majors des arm es de Mer de l Air et de Terre des bureaux particuliers pour les systemes Coslacanthe SSBS et Pluton Les fiches programmes d finissant les caract ristiques de chacun des syst mes d armes r sultaient du travai
77. d roula sans encombre une exception pr s l apparition d une corrosion sous ten sion du maraging du r servoir torique de stockage sous haute pression de l azote destin chasser le fr on pour l iniecter dans la tuy re Craignant un d chirement brutal du tore aux cons quences d sastreuses on recourut par pr caution un changement de nuance d acier et un dispositif de gonflage au demier moment du r servoir bord du sous marin Ce dispositif qui compliquait ies s quences de lan cement se r v la cependant tr s fiable Aux ennuis de propulsion vinrent s ajouter quelques problemes engins d fauts de dimensionnement de structure inter tage parasitage de calculateur d fauts de c blage qui purent tre surmont s Apres avoir analys les causes des diff rents checs et d fini les mesures desti n es en limiter les effets on aborda la phase d exp rimentation du S 02 Le pre Il y eut ainsi 7 tirs de 112 2 tir s d Hammaguir partir du sol 2 checs et 5 partir d un silo au CEL dont 2 checs imputables la propulsion et 10 tirs de M 112 dont 2 d Hammaguir partir du sol 2 checs dont un non imputable la propulsion 4 du caisson sous marin l ile du Levant et 4 du sous marin exp rimental Le Gymnote Mle du Levant qui donn rent 2 checs non imputables la propulsion H faut ajouter 2 tirs de M 011 mono tage avec propulseur 904 effectu s partir du cais son et to
78. dans a nuit du 23 au 24 novembre de reis essais qui se r v arent concluants 197 pas encore viennent confirmer la satellisation non seulement de la capsule mais aussi du 3 tage et m me de certains d bris sangle boulons lis pr cisent l orbite d crite par la capsule apog e de 2 276 km p rig e de 509 km p riode de 113 minutes Par rapport aux pr visions l erreur sur la p riode orbitale n est que de 3 1 et l erreur sur le p rig e de 3 9 Le lancement a pleinement r ussi valant son prin cipal responsable Roger Chevalier l appellation d homme de Diamant qui le suivit longtemps et fut l occasion de quelques savoureux quiproguos Ce succes fait de la France la troisi me puissance spatiale Outre qu il donne une compr hensible fiert ses principaux acteurs la SEREB et la DMA aux divers par ticipants et aux sous traitants il vient confirmer la validit des m thodes et des pro c dures appliqu es ainsi que l efficacit de l organisation mise en place H donne un lan d terminant aux tudes spatiales et l id e naissante d un programme spatial europ en avec la possibilit de confier la France un r le pr pond rant Surtout il apporte aux yeux du monde entier une certaine cr dibilit la force de dissuasion francaise en cours de pr paration trois autres Diamant sont lanc s en 1966 et au d but de 1967 pour mettre sur or bite les satellites g od siques Diapason et
79. de donner un successeur au Henri Poincar qui arrive bout de potentiel et dont le dispositif de mesures ne peut tre adapt aux besoins des essais des missiles balistiques en cours de d veloppement ou pr vus le S 4 ei surtout le M 5 Le b timent participe la fin de 1991 sa derni re op ration au r ceptacle Certains de ses mat riels sont ensuite transf r s sur le Monge en cours d armement Brest Le 27 mars 1992 le pavillon du Henri Poincar est rentr pour la derni re fois et un ordre du jour du directeur des missiles et de l espace l ing nieur g n ral Jacques Bousquet vient rappeler les 24 ann es de service du b timent r ceptacle les quel 218 que 150 tirs de missiles suivis les 500 000 nautiques parcourus en Atlantique et la moyenne annuelle de 110 jours la mer C est un peu apr s Le Gymnote et presque en m me temps que Le Redoutable autre acteur capital de la glorieuse p riode des d buis de la FNS que le Henri Poincar termine sa carri re Le champ de tir au jour le jour Tandis que les premiers tirs balistiques s effectuent dans des conditions assez pr caires la r alisation des infrastructures et la mise en place des quipements se poursuivent Biscarosse conform ment au sch ma directeur tabli C est au d but des ann es 1970 que sous l autorit de son deuxi amp me directeur l ing nieur g n ral Ren Bloch le CEL atteint sa pleine maturit Gr ce sa capacit a effect
80. de masse mise au point dans les ann es 1960 fut dot e d un moteur de 6 tonnes de pouss e et atteignit ia fin de 1963 des altitudes de 300 350 km Ce programme eut un taux de r ussite de lancement remarquable de pr s de 90 ii permit d acqu rir les premi res connaissances de base en mati re de propulsion pilotage m canique du vol et a rodynamique Au milieu de ta d cennie des tudes pr liminaires de missiles sol sol furent lan c es Le projet SSBT sol sol balistique tactique concernait un missile de 100 km de pori e avec une pr cision de 200 m cart circulaire probable propuls par un mo teur propergol solide d une masse de 3 5 tonnes et muni d une charge utile de 700 kg Des avant projets plus ambitieux furent galement demand s aux soci t s Nord Aviation et Sud Aviation en 1957 dls concernaient un engin balistique de 3 000 km de port e transportant une charge de 1 000 3 000 kg Diverses solutions furent envisag es certaines en coop ration internationale Ces projets furent aban donn s en 1960 au profit d une r alisation purement nationale quand il devint vi dent que Pon ne pouvait ni compter sur une aide am ricaine ni uvrer dans le cadre de l OTAN ou dans un cadre europ en Bien que de gros progr s doivent encore tre r alis s des r sultats substantiels avaient t obtenus dans diverses techniques essentielles la r ussite de la fus e V ronique permettait de bien augurer
81. de structure la tenue aux effets thermiques externes et surtout internes tant d volue des protections thermiques adapt es qui sont d pos es ou coll es dans les zones expos es Deux types de structures furent con ues des structures m talliques en acier haute r sistance et des struc tures filamentaires Pour les premi res on retint deux aciers et deux technologies de r alisation des viroles ies fonds tant usin s dans des bauches forg es l acier vascojet 1000 performant mais un peu fragile et l acier maraging plus robuste rnais moins facile ment soudable le proc d bien connu du roul soud et ceiui plus l gant du fluo tournage Nord Aviation appuy e par l arsenal de Tarbes de la DEFA familier de r alisations analogues mais de plus faibles dimensions d une part et la SNECMA d autre part furent les deux industriels parall lement impliqu s Apr s queiques diffi cult s rencontr es dans le soudage par Nord Aviation qui avait retenu le roul soud et dans l tat de surface par la SNECMA qui avait choisi le fluotourn les deux voies furent fiabilis es Des structures de 800 mm de diam tre furent utilis es dans le cadre du programme EBB v hicules d essai mono tage poudre puis 2 tage du VE 231 utilis pour constituer le lanceur Diamant Ces techniques fu rent disponibles pour ies deux tages du missile SSBS et le 17 tage du missile MSBS 96 Les structures filamentai
82. de tir doit tre op rationnelle au 2 juin 1980 L accord DGA A rospatiale sur le co t de d veloppement et le principe d un int ressement aux co ts d lais et performances techniques est acquis l t 1973 123 La mise en place du programme Le choix de la configuration du missile fit l objet de nombreuses tudes entre 1969 et 1973 un missile commun M 3 5 3 fut m me envisag pour remplacer les M 2 et S 2 Finalement il fut d cid d une part de moderniser le MSBS en dotant le M 2 d une partie haute thermonucl aire quip e d aides la p n tration sous l appellation M 20 d autre part de modemiser le S 2 en assainissant son premier tage et en reprenant le deuxieme tage la case et la partie haute du M 20 En definitive la configuration retenue apparaissait a priori peu ambitieuse premier tage du 2 propulsion assainie second tage du M 20 case quipements module quip de leurres t te et coiffe du M 20 En fait pour des raisons de p rennit et d adaptation de l architecture de mainte nance et de tir une avionique nouvelle fut d velopp e ne reprenant du M 20 que le syst me de pilotage du second tage la plate forme inertielle les piles et le s quen ceur du module porte leurres Les structures du M 20 durent tre adapt es la phase d jection silo en renforcant m caniquement et thermiquement leurs tenues Les leurres du M 20 furent remplac s par des leurres de type faus
83. des essais en vol de bi tages pour exp rimenter la s paration inter tage le guidage et la rentr e et qualifier globalement te vecteur 8 01 V et S 02 V ain si que le comportement du vecteur 5 01 C et 5 02 C Le d veloppement de la version S 1 Les essais de d veloppement du SSBS suivent directement le programme d tudes balistiques de base ainsi c est au SSBS que revient l honneur d essuyer les pl tres des missiles balistiques francais Effectivement lors des premiers tirs les ennuis ne manquent pas Le premier essai du programme SSBS a lieu le 23 d cembre 1964 il s agit du tir au banc vertical B 2 de l annexe de Saint M dard en Jalles du CEPr du propulseur 901 quipant le mono tage S 112 Les premi res difficult s sont rencontr es la fin de 1965 lors des deux premiers essais en vol S 112 les seuis effectu s Hammaguir Ce sont deux checs dus la rupture de la liaison entre les tuyeres et le propulseur lors de la mise feu Pour le premier tir les opercules de tuy re entra nent avec eux l allumage du propulseur les divergents Lors du second tir on note des perturbations dans ie pilotage vers ia 15 seconde de vol et une tuy re est jeci e peu apr s Mais le d but du vol est qualifi et cela permet de passer aux tirs de silo Les deux silos exp rimentaux r ali s s dans la partie haute de la BLB du CEL peuvent maintenant tre utilis s Compte tenu des conditions particuli res du tir en s
84. des possibilit s de la propulsion propergols liquides et d estimer ais e Pextrapolation des moteurs aux dimensions n cessaires elle avait permis d acqu rir les premieres connais sances de base en mati re de pilotage le Service des poudres avait labor des blocs libres de plastolane de 500 kg en 1957 et de 1 800 kg en 1958 tir s sur le site d istres de la SEPR Ce proper gol polym ris 160 C ne permettait pas d obtenir des chargements moul s coll s indispensables pour les moteurs des dimensions exig es Mais les mo teurs du missile Hawk qui commencaient tre produits sous licence ouvraient la voie la mise au point de propergols composites adapt s cette technique la SEPH avait test au cours de ces tirs des tuyeres mobiles de 50 mm de dia m tre au col et d montr la faisabilit de dispositifs d arr t de pouss e DAP par ouverture command e par explosif d orifices l avant du propulseur 103 la mise en uvre d un acier haute r sistance vascojet 1 000 et de protections thermiques ablatives r alis es en coop ration avec TONERA Sud Aviation et Nord Aviation avait donn les r sultats escompt s Aussi au printemps 1960 la SEHEB nouvellement cr e pr senta t eile des plans long terme et un programme d tudes ba istiques de base destin acqu rir les technologies et le savoir faire n cessaires LES TUDES BALISTIQUES DE BASE Ce programme comportait
85. des t ches sur le plan national en fonction des moyens existants Lors de cette r union le g n ral Cr pin qui craignait une r action violente des directions techniques fut heureusement surpris de voir qu il n en tait rien Au cune objection ne s leva contre la viabilit du programme propos Hawk Polaris Le document conserv conclut ainsi qu il est absolument n cessaire de prendre le plus vite possible des mesures d autorit concernant la r partition des t ches et que ces mesures n cessitent l intervention d une autorit sup rieure celle du g n ral Cr pin Dans une note adress e le 24 mai 1958 au secr taire d tat aux Forces arm es Terre le g n ral Cr pin crivait notamment Depuis le 9 mai 1958 des d cisions tr s importantes ont t prises puisque l Allemagne l talie et la France ont d cid de r aliser ensemble les syst mes Hawk Super Hawk ainsi qu un engin IRBM du type Polaris Les d cisions n ont port que sur le choix du mat riel sans que les conditions de r alisation en commun soient encore d finies Mais ces d ci WO 11 ibid VE bid 13 Cette d cision est rapprocher de celle prise peut tre au cours de la m me r union Rome le 8 avril 1958 par les ministres allemand italien et francais de la D fense de construire en commun une usine de s paration isotopique de l uranium sions imposent n anmoins de reprendre compl tement l examen des programmes d eng
86. deuxieme g n ration de type Polaris plans partir desquels nous aurions pu lancer en France dans le cadre de l OTAN la production d un engin du m me type Peu de temps apr s au d but de 1958 les Etats Unis proposaient une nouvelle solution consistant r aliser un engin sp cifiquement europ en qui suc le plan technique promettait d tre nlus avanc car de conception plus r cente que l engin am ricain Une assistance technique de firmes am ricaines pour la r alisation de cette op ration tait envisa geabie Le repr sentant de la DTIA au Comit rappela que l avion Mirage IV tait destin l emport d une bombe atomique Le J6 avril 1958 la France publia avec deux de ses alli s le communiqu sui vant Un programme d armement a fait l objet d une d claration commune des ministres de la D fense de la R publique f d rale allemande de la R publique fran aise et de la R publique italienne l OTAN et l UEO tude et d veloppement dun engin soli so balistique capable d une t te thermonucl aire d une port e de l or GAA fonds 022 325 carton 114 SHAT dossier 2 A 180 s SHAT dossier 2 A 181 SHAA carton E 6610 SHAT dossier 26 R 16 04 dre de 2 800 km propuls par poudre guid par inertie et dont une adaptation sim ple permettrait l emploi par les forces navales Ainsi tout en poursuivant l tude de solutions purement nationales la France en treprenait d explor
87. domaine o des efforts importants furent consentis par tous les ac teurs celui de la maitrise des approvisionnements en mati res premi res avec l tablissement de sp cifications tr s pr cises fond es sur l tude de variations pour garantir la reproductibilit l agr ment des fournisseurs et ventuellement la recher che de plusieurs producteurs agr s pour garantir la s curit d approvisionnement Pour les produits les plus critiques on essaya de qualifier des produits de substitu tion de susciter une production nationale voire pour les produits se conservant bien de constituer des stocks strat giques Pour les produits de grande consomma tion tels que les polymeres d usage courant dont le producteur r pugne en g n ral s engager sur des sp cifications trop tatillonnes son go t on tenta de n gocier la fourniture par lots apres les avoir go t s et avec une garantie d information sur les modifications ventuelles qui pourraient suivre Ainsi la m thodologie de l assurance qualit se construisit dans toutes les entreprises ASSURER LE PILOTAGE Tant que ia trajectoire de l engin s effectue dans l atmosph re et des lors que sa vitesse est suffisante des gouvemes a rodynamiques peuvent tre utilis es pour modifier la direction de son mouvement Cependant si une partie de la trajectoire s effectue en haute altitude ou hors de Patmosphere si les vitesses atteintes sont importantes ou si l efficacit
88. duire les d penses inutiles Globalement le maximum d int ressement au co t a t obtenu et a plupart des objectifs ont t prim s Le r sultat final r servait l A rospatiale une marge totale que l administration DGA et DTEn a jug e excessive Une part de la marge prove nait de la clause d int ressement la sous traitance Un accord amiable intervint en tre l administration et l A rospatiale pour limiter la marge une valeur inf rieure celle r sultant de l application brute des clauses du march Pour les programmes suivants M 4 et Had s la formule des march s avec int ressement a t reprise mais avec des clauses limitant les marges en cas d carts tr s importants entre les r sultats et les objectifs initiaux de telle sorte que le r gle ment final ne donna pas lieu litiges 128 Bilan et enseignements N difficilement dans les ann es 1970 1973 le syst me S 3 a connu un d velop pement et un fonctionnement jug tr s satisfaisants par le client l utilisateur et le ma tre d uvre industriel Le durcissement du syst me sol introduit en cours de d veloppement a t r ali s d une mani re extr mement efficace il a induit un retard sensible mais justifi La qualit des installations a permis au syst me initialement pr vu pour une fin de vie en 1996 d esp rer une fin de vie en 2005 permettant au plateau d Albion d accueillir le missile M 45 Ce syst me a souffert d un m
89. e alors en cours de pr tude Selon cet officier le r le d un mis sile balistique atomique de cette port e consid r comme encore inabordabie pour la France tait de remplacer l avion de repr sailles Le CTPFA du 13 f vrier 1958 pr sid par Jacques Chaban Delmas alors mi nistre de la D fense nationale qui se situe apr s l abandon de la formule de l avion robot en janvier 1958 marqua le retour aux deux priorit s gales nonc es en juil let 1956 maintien de l ordre en Alg rie et constitution d une force de repr sailles militaires et strategiques de caractere national Une fiche de l EMGA dat e du m me jour qualifie cette force de force de frappe expression que le g n ral de Gaulle popularisa partir de novembre 1959 Lors de la r union du Comit le ministre pr cisa qu il esp rait savoir bient t quelle pourrait tre la fourniture des tats Unis en mati re d engins mais que la France tait beaucoup plus int ress e par la sortie d un IRBM de fabrication nationale ou europ enne En cons quence les d cisions relatives au sol sol strat gique taient r serv es jusqu en avril 1958 Cette attente d une aide am ricaine ventuelle n tait en fait pas nouvelle Les n gociations men es depuis mi 1956 avec les tats Unis avaient abouti la fin de 1957 un accord de principe par lequel les tats Unis s engageaient nous re mettre les plans de fabrication d un IRBM poudre de
90. en janvier 1993 l occasion du deuxi me tir de roquette dite roquette d cole feu Ce type d essai permettait moindre co t d entrainer les quipages au tir et au feu en mettant en uvre le PC le r seau de transmissions et le d ploiement d un certain nombre de lanceurs ce tir tait en outre consid r l poque comme le seul type d essai en vol acceptable politiquement Pour les raisons politiques d j voqu es aucun tir annuel d exercice n eut donc lieu au cours de la courte vie en phase de veille technique et op rationnelle du syst me d arme Hades Bilan et enseignements Le d veloppement du syst me d arme Had s fut globalement un succ s Malgr les perturbations d origine politique le syst me entra en service la date pr vue avec des performances op rationnelles tout fait remarquables Les importantes difficult s techniques rencontr es au cours du d veloppement furent toutes r solues en temps utile au prix certes d un d passement financier 4 2 pour le programme syst me de tir qui reste modeste pour un programme aussi novateur Sol air tr s courte port e 184 La chute du mur de Berlin en novembre 1989 a marqu le d but d une p riode de bouleversements g opolitiques qui conduisirent le gouvernement francais limiter le volume de la force Had s puis la mettre en tat de veille pour finir par la retirer du service Le repli s op ra dans une certaine confu
91. engins leur demanda si les tudes actuelles seraient ou non simplifi es par l usage de l nergie atomique H lui fut r pondu que cet usage rendrait plus ais e la r solution des problemes tr s difficiles de guidage car une charge de beaucoup pius forte nergie que la charge actuelle n exigerait pas une pr cision aussi grande Une r union du Comit des chefs d tat major se tint le 3 juillet 1956 avant celle du CTPFA pr vue pour le 6 juillet Dans une fiche pr par e en vue de ces deux r unions le g n ral Jouhaud chef d tat major de l arm e de l Air crivait L EMAA pr pare la programmation d une arme de repr sailles qui permette l attaque d obiec tifs strat giques l aide de projectiles nucl aires Deux formules taient envisa g es un bombardier strat gique capable de d livrer une bombe de 1 000 kg 2 500 km ou un engin sol sol capable de transporter une bombe de 1 000 kg 3 000 km Trois types d engins taient envisageables balistique semi balistique ou a robie turbo ou stator acteur Le CEMAA concluait que son choix s tait arr t sur l engin sol sol que ses performances devaient rendre difficilement interceptable et dont les possibilit s de d veloppement faisaient une arme d avenir La s ance des 6 et 7 juillet 1956 du CTPFA presid e par le ministre Bourg s Maunoury fut particuli rement importante Le ministre entendait donner cette oc casion une impulsion d cisiv
92. est pas possible de d truire car il n est pas reli aux quipements embarqu s de t l com mande de destruction 210 Aujourd hui deux chaines de calculateurs centraux fonctionnant en parall le assu rent en temps r el les calculs n cessaires la conduite de l essai et la sauvegarde en vol Des calculateurs sp cialis s sont charg s du traitement des informations t i mesur es Enfin des stations de travail permettent une visualisation graphique de certaines informations utilis es pour des outils d aide la d cision La station de Flor s Dans le cadre de l accord luso franca s du 7 avril 1964 deux annexes du CEL sont cr es dans l archipel des A ores l une sur l ile de Santa Maria l autre sur l ile de Flores L annexe de Santa Maria situ e sur l a rodrome de file la plus orientale de l archipel sert de base support pour les a ronefs AMOR et avions de patrouille ma ritime qui au moment des tirs op rent dans la zone du r ceptacle et de base relais pour les avions Transall du COTAM Commandement du transport a rien militaire qui assurent des liaisons r guli res entre la France et l annexe de Flores C est Sante Maria qu est implant le centre de contr le de la zone de trafic a rien des Aco res responsable de la r servation des espaces a riens n cessaires la plupart des tirs balistiques effectu s cette p riode L annexe de Flor s situ e sur l le la plus occidentale de l arc
93. est un mono tage propergol solide et structure enti rement m tallique avec une dur e de propulsion d environ 30 s d une longueur totale de 7 30 m pour un diam tre de 0 52 m Celui ci est limit par la sp cification d emport de deux mis siles en conteneur sur un v hicule banalis La configuration de rentr e est identique celle de la phase propuls e sauf que le propulseur est vide Le pilotage est assur par quatre gouvemes a rodynamiques activ es au moyen de servomoteurs lectriques ce choix impose au missile de rester au dessous de 70 km d altitude afin de conserver un minimum de pilotabilit en atmosphere rar fi e L avionique du missile reprend un certain nombre des techniques mises au point sur le missile M 4 bus digital s rie pilotage num rique durcissement nucl aire 179 F L alignement de la centrale inertielle est autonome solution simple et fiable rendue possible par la grande pr cision des senseurs nertiels cons quence de l exigence de pr cision du syst me Had s Une prouesse technologique indispensable compte tenu du manque de place disponible dans la case quipements du missile a t de concentrer en un seul quipement le syst me int gr de guidage la fois la piate forme inertielle son lectronique et le calculateur de bord La p n tration des d fen ses adverses est obtenue par la combinaison d une faible surface quivalente radar SER d une grande vitesse de
94. et dispositions g n rales concernant ies volumes de protection respecter sont pr cis es dans le R gime des champs de tir du CEL en 1967 et dans 5 Cet engin quip d une pointe scientifique CNES pour une exp rience de radioastronomie au profit de l Observatoire de Paris est le cinquante sixi amp me et dernier de la famille des pierres pr cieuses 207 les Instructions nautiques et a riennes traitant des zones et espaces r glement s ou interdits Pour assurer la sauvegarde lors d un essai les premi res actions men es sont des actions de pr vention les conditions particuli res de l essai effectuer sont analys es avec le constructeur et conduisent au choix de l axe de tir et la d termi nation de certaines conditions limites dont la d finition d un gabarit de sauve garde et de crit res d interdiction de tir Par ailleurs de nombreuses tudes de s curit dites aujourd hui Etudes de s curit travail EST sont effectu es conform ment la r glementation en vigueur La sauvegarde en vol La neutralisation du missile par t l commande est la seule action de sauvegarde qui puisse intervenir apr s le lancement Les conditions de sa mise en oeuvre cons tituent ce qu on appelle la sauvegarde en vol qui peut tre d finie comme l ensemble des mesures prises pour limiter les risques r sultant de la retomb e de missiles ou de morceaux de missiles Dans le courant des ann es 1960 les
95. et ia fabrication des ne pas confondre avec la SEP Soci t europ enne de propulsion qui ne voit le jour que dix ans lus tard 5 CAA fonds DPAI carton 431 Copie aimablement fournie par FIGA Pierre Soufflet 32 gros propulseurs et c est lui que seront attribu es ies responsabilit s de ma tre d eeuvre propulsion Son domaine de comp tence devrait galement s etendre la propulsion des engins tactiques et des roquettes tant entendu que les structures industrielles dans les deux secteurs de la propulsion balistique et de ia petite propul sion sont fondamentalement diff rentes et que cette diff rence justifie un traitement particulier pour chacun d eux Compte tenu des chiffres d affaires des deux soci t s ce groupement tait parts gales il tait pr vu pour une dur e de quatre ans En 1976 s est done pos e la question du devenir du G2P Comme celui ci avait bien fonctionn et qu il ne paraissait pas possible de regrouper l activit propulsion de la SNPE dans la SEP compte tenu de la concurrence sur les petits propulseurs qui s tait d velopp e le G2P fut conserv mais en limitant son domaine celui des gros propulseurs et en donnant trois parts la SEP et une la SNPE partage un peu tormei les d cisions importantes tant prises l unanimite Aujourd hui trente ans apres on reparle de la cr ation d une soci t unique He rakl s alors que la SEP est devenue filiale de la SNEC
96. expect the unexpected ORGANISATION ET RESPONSABILITES Chaque tir balistique est une op ration dite majeure qui a priorit sur toutes les autres effectu es par le champ de tir la m me p riode L ex cution d un tir balisti que n est cependant que la partie visible d une s rie innombrable de t ches qui sou vent ont commenc plusieurs ann es auparavant et qui ont impliqu quasi en per manence les repr sentants du champ de tir d une part ceux de la direction de pro gramme et du constructeur d autre part Divers documents sont autant de jalons dans la pr paration des tirs balistiques Citons plus particuli rement ceux qui illustrent les accords auxquels sont parvenus le constructeur demandeur de l essai d une part le champ de tir d autre part en ce qui concerne la conclusion du contrat d essai sp cifications techniques de besoin ce sont de Programme g n ral des essais tabli par le constructeur pour une s rie d essais de m me type le Projet d ordre d essai pr cisant les conditions de l essai les sp cificit s de l engin soumis essai et d finissant le besoin du constructeur en mati re de me sures En ce qui concerne l laboration des modalit s d ex cution de l essai FOrdre d essai tabli par le champ de tir pour d finir les responsabilit s en cause le calendrier g n ral de l op ration le dispositif d essai notamment pour ce qui conceme les mesures et la sauvegarde les missio
97. explose proximit du navire en projetant des d bris alentour Dans le second cas tir M 20 ES du 11 f vrier 1981 le missile ne peut ire acquis par les moyens radio lectriques de la base de d part et il doit tre d truit On rel ve un autre cas de destruction intempestive tir 5 03 V5 du 5 avril 1978 Pour ce tir il y eut bien l mission d un ordre de destruction command e mais cet ordre n avait pas t mis par les moyens du CEL mais par ceux d un autre champ de tir pour un autre essai en cours ce qui par la suite conduisit l tablissement de consignes draconiennes dans ce domaine et la mise au point d un codage plus labor des ordres de neutralisation Malgr ces quelques tr s rares rat s ia proportion de tirs r ussis progresse for tement avec le temps de 70 la fin des ann es 1960 elle passe environ 90 dans les ann es 1980 Par temps clair plusieurs tirs donnent Heu des panaches ou des train es en haute atmosph re qui se maintiennent longtemps en donnant surtout au coucher du soleil des effets iris s de toute beaut Certains ph nom nes sont vus depuis la Bretagne ia C te d Azur et m me la r gion romaine et donnent lieu dans les m dias de nombreux commentaires et interrogations on croit voir des aurores bor ales des rentr es dans l atmosph re d objets non identifi s etc Le 1 juin 1977 le CEL quitte la DAME pour devenir comme le CEM un tablis semen
98. fondements plus stables en vue d une applica tion possible aux deux programmes SSBS et MSBS dont elle entretenait les avant projets En novembre 1960 le pr sident de la SEREB lors d une r union du conseil d ad ministration de la soci t fit tat de son scepticisme sur la propulsion biliquides du LRB aiors qu il avait marqu sa pr f rence pour cette solution lors des r unions pr c dentes De son point de vue deux solutions de missiles balistiques seulement semblaient possibles l engin naval ou le gros engin tir d un site fixe enterr tres prot g 1 insistait de nouveau sur l importance de d velopper ies techniques invariantes Un plan de d veloppement du MSBS avait t diffus et une d finition du pro gramme d essais tait en cours de discussion avec le STCAN On peut noter que malgr l abandon au niveau gouvernemental depuis ie d but de 1960 de tout projet de coop ration aves les Etats Unis le directeur technique de la SEHEB effectua cette poque une importante mission aupr s de plusieurs firmes am ricaines La qualit des informations recueillies est mentionn e au conseil de la SEREB et expos e dans une letire adress e au DMAA La lettre souligne en particu lier que la mission a permis d identifier des techniques prometteuses les mat riaux ablatifs pour corps de rentr e les enveloppes de propulseurs en fii bobin l impor tance majeure de l lectronigue dans les engins Gr ce ces
99. fortiori pour le programme M 2 qui conservait la t te du missile M 1 la responsabilit du corps de rentr e a t maintenue la DTEn Comme le S 3 devait utiliser nombre d l ments de la partie avant du M 20 deuxi me tage et partie haute des ponts ont t tablis entre les structures de conduite de programmes M 20 et S 3 tant au niveau tatique qu industriel En parti culier partir d un certain moment toutes les volutions du deuxi me tage et de la partie haute des deux missiles ont t concert es entre les deux structures de conduite de programme Quant l organisation industrielle plusieurs modifications importantes eurent lieu en 1969 et 1970 La SEP fut cr e le 1 juin 1969 et le GIE de la grosse propulsion le G2P le 1 octobre 1972 La SEREB fusionna le 1 janvier 1970 avec Nord Aviation et Sud Aviation pour donner naissance la SNIAS Soci t nationale industrielle a ronautique et spatiale future A rospatiale Le G2P devenait maitre d uvre propulsion et la Division des syst mes balistiques et spatiaux de la SNIAS maitre d uvre d ensemble Un protocole r gissant les relations entre la Direction des engins la SNIAS et le G2P fut tabli A l usage cette organisation donna globa lemem satisfaction Le transfert de responsabilit tatique sur le corps de rentr e n eut pas d impact significatif au plan industriel du moins sur le M 20 ia SNIAS conserva la responsabilit d tude de mise au
100. furent rattach s au CEA en 1960 ainsi que le cen tre de Vaujours de la Direction des poudres LEMAA tat major de l arm e de l Air de son c t sans donner ce pro gramme une grande priorit commenca en 1955 d finir ce que pourrait tre un bombardier supersonique susceptible de lancer une bombe atomique Parmi les di vers proiets des constructeurs deux retenaient particuli rement l attention celui de Dassault Mirage IV et celui de la SNCASO Soci t nationale des constructions a ronautiques du sud ouest SO 6020 Les m mes questions se posaient alors en Grande Bretagne A cette poque circulaient aussi de tres nombreuses propositions un bombardier Mach 3 un avion robot volant basse altitude divers engins et chaque projet existait en de multiples variantes Par exemple la masse au d coliage du Mirage IV variat de 231 avec deux ATAR 9 56 t avec deux J 75 Pour les engins fallait il choisir un propulseur biliquide ou un propulseur poudre Pour les biliquides quel couple carburant comburant choisir Pour la poudre quet additif pouvait augmenter l impulsion sp cifique Les engins tir s du sol devaient ils tre install s en site fixe prot g ou en site mobile etc Devant cette profusion de projets le Service techni que de la DT A Direction technique et industrielle de l a ronautique confia Ber nard Dori ac au sein de la Section tudes g n rales la t che d indiquer en s ap pu
101. ine mise 217 par la t te ou de la bou e largu e proximit d un avion AMOR ou P2 V7 suivi en trajectographie par le Henri Poincar Hapidement les techniques et les m thodes s am liorent Les balises acoustiques deviennent r cup rables elles sont ensuite remplac es par des bou es hydropho nes larguees par h licoptere ou par AMOR De nouveaux systemes de navigation Toran Transit Omega Loran navigation inertielie Syledis Geoloc GPS Navstar sont successivement exp riment s et mis en ceuvre Ce n est qu au d but des an n es 1980 que l utilisation du GPS permet enfin de s affranchir de la contrainte des champs de balises et de fournir une localisation quasi continue avec une pr cision inf rieure 20 m tres Pour suivre l volution des techniques mais surtout pour r pondre aux besoins de mesures sur des missiles toujours plus performants plusieurs op rations de moder nisation du dispositif de mesures sont successivement effectu es En 1973 un second radar de trajectographie B arn est install de m me que le radar exp rimental Nimbus de l ONERA destin observer les sillages des corps de rentr e En 1975 c est l arriv e du radar Savoie travaillant dans la gamme de fr quences des radars ADM d alerte avanc e et permettant l analyse des leurres exo atmosph riques quipant le M 20 et le S 3 En 1979 et 1980 une op ration de refonte effectu e en vue des essais M 4 rend le navire indisp
102. informations on devait viter de perdre du temps et de l argent dans des voles secondaires ou sans issue la fin de 1960 les projets SSBS et MSBS semblaient largement incompatibles tant sur le plan op rationnel que technique lis taient l vidence concurrents sur le plan des ressources rares de la lol de programmation militaire En voulant pousser plus loin les gains obtenus par la Marine depuis l t 1960 le CEMGM lors d une entrevue avec le colonel L v que de l EMGA le 2 d cembre 19607 lui d clara qu en raison du poids financier des op rations en Alg rie il tait persuad qu on ne pourrait pas mener de front les programmes MSBS et SSBS que ce dernier risquait d tre d pass en raison de sa vuln rabilit et qu en cons quence il vaudrait mieux se limiter au seul MSBS I fut tout aussi explicite dans une lettre au ministre du 9 janvier 1961 envoy e en vue d une r union du CTPFA En conclusion je demande que soit reconsid r e la d cision du 28 juin 1960 donnant la priorit au programme d engin terrestre charge 1 500 kg port e 3 500 km Une priorit au moins gale et m me sup rieure de vrait tre attribu e au programme d engin embarquable sur sous marin Des di rectives doivent tre donn es la DAM du CEA pour au elle r duise la masse des charges thermonucl aires ll d clarait aussi que des SNLE avec des MSBS tien draient pour 1968 tous les objectifs fix s au SSBS pou
103. l arri re de la cabine La capacit des r servoirs est augment e pour permettre une autonomie d une vingtaine d heures la vitesse de croisiere de 490 km h Les installations sp cifiques sont constitu es autour de sept stations diff rentes repr sentant les diverses fonctions assurer localisation t l mesure enregistre ment synchronisation radar navigation communications La capacit de g n ration lectrique est augment e de 40 KVA de mani re pouvoir alimenter tous les qui pements embarqu s Pour localiser le point de chute des ogives l AMOR dispose de syst mes de navigation permettant de d terminer sa position avec une pr cision va riant entre 200 et 15 m tres suivant la couverture en moyens de radiolocalisation de la zone consid r e Un quipement sp cial ui permet de larguer de petites charges tels que des marqueurs ou des bou es radio Ainsi modifi chaque avion peut emporter une charge utile de 4 5 tonnes corres pondant l quipement sp cifique et un quipage de douze personnes cing pour la conduite deux pilotes deux m caniciens un navigateur et sept pour la mission mesures un ing nieur d essais un radariste un radio trois op rateurs de t l mesure et un op rateur temps Plac s pour emploi la disposition du CEL et mis en uvre partir de l a roport de Santa Maria les AMOR op rent au r ceptacle en liaison avec le groupe M et avec la station de Flores D
104. la DTIA un planning Marine du programme SNLE et missile Le premier tir de l engin prototype MSBS tait pr vu en 1966 et la livraison des engins op rationnels en 1970 La DTIA cons tata que ce planning tait identique celui de l engin SSBS Elle estima n anmoins que ce programme Marine qui n alt rait en rien le programme fix la SERES jusqu la fin de 1961 imposait que l on poursuivit activement les tudes de propul seurs poudre Lors de la s ance du 20 octobre 1960 de l Assembl e nationale le gouvernement accepta un amendement ia loi de programmation 1960 1964 tendant accroitre de 120 MF les cr dits attribu s la Marine et destin s des constructions de b ti ments de combat aux tudes ei exp rimentations de l engin balistique marin Dans la r partition pr vue de ces 120 MF que le CEMGM soumit au ministre le Ibid ibid Ibid 5 Au d but du mois de d cembre 1950 le CEMGM envisagea la cr ation d un comit directeur Air Marine qui vit le jour en 1962 sous le nom de Comit Coelacanthe 6 SHAA carton E 2217 76 13 d cembre 1960 la plus grande part concerne les installations de bord des sous marins lanceurs mais pas le missile dont on supposait probablement qu il serait fi nanc sur des cr dits Air ou sur ceux de la section commune partir de l t 1960 la SEREB put poursuivre un programme technologique d tudes balistiques de base sur des
105. la Division engins Espace de la SNECMA et du groupement NORMA puis en 1971 de la partie industrielle du LRBA de Vernon cr ation suivie par la consti tution le 1 octobre 1972 du groupement d int r t conomique G2P Groupement pour les gros propulseurs poudre entre la SEP et la SNPE Soci t nationale des poudres et explosifs La constitution de ces deux grands ensembles r sulta d une longue maturation Au d but de 1965 quelques mois de la cr ation de la Direction des engins P Messmer ministre de la D fense recoit M Cristofini pr sident de la SEREB pour l intormer de ses intentions et charge le g n ral Lavaud d l gu minist riel pour l armement de la confirmation des termes de l entretien Dans une lettre dat e du 4 mars 1965 le DMA crit au pr sident de la SEREB Le ministre me charge de pr ciser et de compl ter les directives qu il vous a donn es iors de Pentrevue du 11 janvier dernier pour viter tout malentendu et vous permettre d orienter en cons quence les activit s futures de votre soci t Le domaine des respon sabilit s de la SEHEB se situait jusqu ici mi chemin entre celui d une direction technique de l armement et celui d un constructeur de mat riel le d veloppement du D partement engins de la DMA conduit choisir entre deux voies rapprocher la SEREB de l administration ou la rapprocher de l industrie Pour de multiples raisons et en particulier pour viter que l adminis
106. la Marine L ing nieur en chef Soufflet chef du D partement engins estimait qu un engin double version terrestre et Marine pour rait tre d velopp pour une charge de 700 kg moyennant 2 300 MF dont 1 200 l int rieur de la 1 loi de programme d ploiements op rationnels non compris La note poursuivait ainsi ll semble en r sum qu entre le programme initial 270 kg 2 800 km lanc par l Air en 1959 et le programme 1 500 kg 3 500 km deman d en 1960 les esprits s orientent vers une solution de moyen terme bas e sur l em ploi de la charge au plutonium Nous n avons pas d cider pour l instant si cetie orientation est satisfaisante ou non ni m me si le d ploiement de l engin corres SHAT dossier 26 R 18 SHAT dossier 28 A 16 32 GAA fonds 022 36 carton 27 76 pondant devrait tre naval ou terrestre Ce qui importe c est que les choix qui de vront tre faits la fin de l ann e le soient en toute connaissance de cause apres une prospection la plus pouss e possible des diff rentes voies ouvertes et non seu lement en fonction d une orientation fix e a priori Dans la voie de la recherche d une conciliation entre les programmes SSBS et MSBS la SEREB proposa en juillet1961 parmi tout un ensemble de variantes de ces programmes un programme dit mixte 5585 3 000 MSBS qui supposait qu une am lioration de la pr cision des tirs et les progr s du CEA autoriseralent pour les deux programmes un ali
107. la bulle de culot tres diff rente en chasse poudre Ces ph nom nes furent clairement identifi s en 1979 et conduirent renforcer certaines structures inter tages 1 2 et 2 3 virole de case et prot ger la tuy re du premier tage La troisieme concemait le dispositif de fixation des t tes nucl aires sur le missile En accord avec le CEA une liaison par cadre d coup pyrotechniaguement avait t retenue Les essais mirent en vidence un risque li au choc pyrotechnique pour certains l ments de la charge nucl aire fut d cid en ao t 1978 d abandonner ce type de liaison et de passer une liaison par points dont la rupture ne g n rait que des chocs de faible intensit La quatri me qui concemait le durcissement fut la cause de deux modifications importantes L une concemait la technologie des c blages l autre le dimensionne ment des crans protecteurs des quipements contre les rayons X Dans les deux cas il s agissait de prendre en compte des ph nom nes physiques d couverts tardi vement 154 La derni re difficult concernait la port e du missile Les valuations initiales du devis de masse taient entach es d erreurs importantes ayant pour origine des ou blis des estimations trop optimistes ou la non prise en compte des cons quences de ph nom nes physiques inconnus li s au durcissement ou l hydrodynamique Ces erreurs qui correspondaient une perte de port e de l ordre de 400 k
108. la d l gation minist rielle pour l armement en 1961 comprenant dans son sein un D partement engins et celle de ia Direction techniques des engins en 1965 D s 1960 la l g ret des services du minist re des Arm es charg s de la direction et du contr le de programmes d engins balistiques provoquait une insatis faction manifeste Aussi n est il pas surprenant que les engins figurent en bonne place dans les motifs de cr ation de la DMA En pr sentant aux auditeurs de i IHEDN moins de trois mois apr s cette cr ation les raisons qui l avaient motiv e le general Lavaud mettait au premier rang la n ces sit absolue de mettre en commun de tous les efforts de les faire converger pour permettre des r alisations effectives dans trois domaines majeurs l atome les en gins et l lectronique ll estimait n cessaire que les quatre directions classiques concern es par les engins la Direction des poudres la DEFA la DOCAN et la DTIA Soient coiff es en la mati re par une m me autorit I affirmait aussi que la cr a tion d un D partement engins ne pouvait tre qu une premi re tape et qu il fallait rapidement le transformer en une v ritable direction technique 3 CAA carton 110 02 03 05 5 3 Centre de documentation de MHEDN 25 LA STABILISATION DES STRUCTURES ETATIQUES ET INDUSTRIELLES PENDANT LA REALISATION DES PREMIERS GRANDS PROGRAMMES 1962 1970 Les struclures de r alisation des premiers programmes
109. laquelle 32 lancements ont t effectu s on note 30 succes ce qui correspond une proportion de 94 Le nombre de tirs effectu s peut tre utilement rapproch de celui des missiles d velopp s sous maitrise d uvre de Lockheed et armant les sous marins strat gi ques de PUS Navy la fin de 1987 1 006 missiles des diff rentes versions suc cessives Polaris A 1 2 et A 3 Poseidon C 3 Trident C 4 et D 5 avaient t res en un peu moins de 20 ans dont seulement 188 19 au titre du d veloppement La grande majorit des tirs a donc t faite partir des sous marins op rationnels qui disposent en permanence bord des installations sp cifiques au tir de missiles d exercice Dans la m me p riode les sous marins britanniques avaient proc d au tir de 48 missiles Polaris dans le champ de tir maritime de Cap Canaveral Pour ce qui conceme la proportion entre le nombre de tirs de d veloppement et de tirs en configuration op rationnelle les chiffres fran ais et am ricains apparaissent relativement comparables si l on tient compte du fait que sur la p riode les sous marins strat giques am ricains ont t en moyenne dix fois plus nombreux que ceux de la FOST Lockheed Missiles amp Space Company Inc A History of the FBM System 1989 TT Notons qu il y eut m me en 1962 une d monstration globale de bon fonctionnement du syst me d arme strat gique comprenant l explosion de ia charge nucl aire
110. latitudes inf rieures 20 furent tudi s ce n est que le 14 avril 1964 que sur proposition du CNES le gouvernement d cida la cr ation du Centre spatial guyanais CSG Kourou Le CSG fut d clar op rationnel le 9 avril 1968 apr s le tir d une fus e sonde V ronique Notons que pour assurer la soudure avant que le CSG ne soit op rationnel dix lancemen ts de la fus e Europa 1 furent r alis s pour l ELDO de 1964 1970 partir de la base de Woomera situ e au sud de l Australie 204 de civils recrut s localement Les installations existantes compl t es par de nom breuses baraques Fillod permettent tr s vite d accueillir les bureaux et les ateliers des premiers personnels qu il faut bien qualifier de pionniers si l on consid re la rus licit des conditions de vie d alors C est l poque h ro que dont les anciens se souviennent avec quelque nostalgie Les chantiers ouvrir sur un site et dans un environnement pratiquement vierges sont multiples et de toutes natures tablissement du sch ma directeur d infrastructure ouverture de voies d frichage de terrains cr ation des premiers r seaux de fourniture d lectricit et de transmissions r alisation ou transfert des principaux moyens d essais tablissement du plan d armement en personnel cons titution des premi res quipes embauche de personnels relations avec les adminis trations parisiennes et avec les municipalit s locales po
111. le minent cette poque du g n ral Lavaud en mati re d armement est confirm par l int ress lui m me dans une conf rence prononc e le 26 juin 1961 devant les auditeurs de l IHEDN Le Cabinet armement a pu subsister jus qu en 1959 en assurant un r le de coordination directement aupres du ministre pour tout ce qui concernait l armement En 1959 une nouvelle formule a t adopt e J ai t nomm chef d tat major g n ral des arm es et dans ces nouvelles fonctions j ai conserv les attributions que j avais comme responsable du Cabinet armement dans le syst me pr c dent vrai dire jusqu au mois de mars 1961 je disposais dans le domaine de l armement de r els pouvoirs d autorit alors que dans d autres dornai nes j avais surtout des pouvoirs de coordination Les intentions de la DTIA concernant la future SERES sont port es la connais sance des tais majors d s le mois de d cembre 1958 Une note interne l tat major g n ral des arm es du 29 avril 1959 t moigne de r ticences vis a vis de la 16 x Ibid Document conserv au Centre de documentation de l Institut des hautes tudes de d fense natio nale 14 cr ation d une soci te nouvelle qui aux yeux du r dacteur apparait comme pr ma tur e l gard de besoins encore trop flous qui risque de faire double emploi avec les directions techniques des arm es et dont le co t constituera un obstacle la r alisation d inves
112. le 1 janvier 1967 Saint M dard en Jalles par le regroupement du CAPE et de l annexe du Centre d essais des propulseurs L ultime tape exp rimentale du d veloppement du missile commence en d cem bre 1968 au total douze essais 3 02 quatre S 02 V six S 02 C et deux 5 02 S sont effectu s dont huit avec succes ce qui permet de qualifier le missile S 2 Les d buts sont difficiles le 21 d cembre 1968 Pengin S 02 V1 se casse l int rieur du silo du fait ce la rupture de l inter tage Le deuxi me tage et la t te restent sur le bord du silo alors que le premier tage prend la direction de l est et vole faible altitude vers le PC a rologie d capitant au passage quelques pins et allumant plusieurs incendies La cause de l chec est vite trouv e la nouvelle structure int gr e de l inter tage n a pas t suffisamment dimensionn e pour sup porter la forte surpression cr e par l onde de choc supersonique en fond de silo Un rem de efficace est apport une soupape actionn e m caniquement permet l quilibrage des pressions interne et externe en sortie de silo Les trois tirs 5 02 V suivants sont r ussis L un d eux se fait la port e de 800 km port e minimale du syst me d arme Ont alors lieu du milieu de 1969 la fin de 1970 six tirs S 02 C Le premier tir a lieu le 25 juillet 1969 alors que l quipage d Apollo 11 vient de rentrer sur Terre L quipe d essai a pass une bonne partie des nui
113. le 15 novembre 1960 une tude sur le programme MSBS pour sous marins atomi ques L obtention d un meilleur traitement du projet de MSBS dans la future loi de pro crammation militaire n tait pas chose facile car engin naval ne r pondait aux ob jectifs du gouvernement ni par sa capacit d emport d une charge thermonucl aire ni par sa port e Les arguments employ s par a Marine en faveur du MSBS taient op rationnels et techniques Dans une lettre du 16 mars 1960 le CEMGM avait d j adress au ministre une tude sur les possibilit s de constituer une force de sous marins atomiques lance engins Cette tude r pondait en fait une demande au timbre de l EMGA du 18 d cembre 1958 sur le plan militaire de nombreux avantages des SNLE taient soulign s mobi te invuln rabilit discr tion acc s toutes les mers du globe dommages tr s si gnificatifs pouvant tre inflig s au territoire de l adversaire principal Des forces de trois ou six SNLE avec seize missiles chacun taient envisag es Les co ts donn s Le portefeuille de la D fense nationale tait alors d tenu par le premier ministre dont l tat major particulier contribuait activement la d finition de la politique du gouvernement en mati re d arme ment nucl aire Il semble que le premier ministre sans doute sensible aux arguments du CEA et de son ministre de tutelie alors en charge du tr s gros projet de l usine de Pierrelatte d enrichi
114. lieu de reconsid rer ce choix En effet la pro pulsion liquide se pr tait mieux Pemport de charges lourdes sa conception tait facilement modulable et extrapolable elle ne demandait pas d investissements tr s co teux elle tait utilisable dans le domaine spatial et elle permettait de marquer l ambition francaise dans ce domaine Elle pr sentait l inconv nient d tre moins mo derne que la propulsion poudre Aussi la solution mixte pr cit e paraissait elle la meilleure Le changement de cap fut notifi en deux temps par le ministre des Arm es au d l gu minist riel pour l arm e de l Air La premiere tape fut une longue lettre du 10 mai 1960 traitant galement des m thodes de conduite des programmes d en gins par ja DTIA et des enseignements tirer de l abandon par la Grande Bretagne du programme Blue Streak sorte d preuve qu il fallait absolument viter la France par un choix judicieux de projets r alisables La note pr cisait Il ne faut pas entreprendre des programmes que l on est certain de ne pas pouvoir mener bon terme Le choix des th mes est cet gard d terminant Le theme sur lequel travaille actuellement la SEREB empor de charges de fabrica tion ou de type am ricains de 270 kg 2 700 km a t d fini en 1959 alors qu on envisageait une r alisation internationale appuy e sur l aide technique et financi re des Etats Unis Les hypoth ses de notre politique sont mai
115. lui il s int resse un niveau d passant massivement les possibilit s individuelles des entreprises de re cherche ou industrielles existantes une multitude d organismes tant publics que priv s comme lui il ne peut tre r solu que par une coordination sup rieure qui est incontesta blement une affaire d tat et qui a t confi e dans le domaine nucl aire un organisme d tat qu est le CEA C est un organisme administrativement similaire que doit tre normalement confi e la coordination sup rieure en mati re d engins balistiques Comit Conseil etc En confiant cette t che un organisme priv qui n a m me pas l tiquette de tat des soci t s nationales l tat abdique incontestablement de son r le de puissance publique en faisant a priori pour cela choix de certaines personnes morales ou physiques privil gi es pour se d barrasser sur elles de ce r le Il se rend en outre plus ou moins prison nier en risquant ainsi de se priver de concours qui pourraient se r v ler un jour ou l autre pius int ressants Dans le cadre particulier de la d fense des int r ts de la SNECMA qui est de notre comp tence les protocole et statuts envisag s les laissent l entier arbitraire d un conseil d administration irresponsable directement vis vis de l tat et affranchi de tout contr le de sa part ouvrant la porte tous ies abus susceptibles de d couler d une telle situa tion Lors de la r un
116. m thodes essais et un bureau d tudes commun M Blancard observe que la d monstration de l utilit de la SEREB a d tre faite et qu il a fallu vaincre certaines h sitations avant d arriver un accord g n ral il es time qu elle est une organisation indispensable compte tenu de l importance de la t che accomplir Mais il souligne qu elle doit rester une structure l gere et rappelle que les effectifs actuels qui semblent d passer le plafond de 50 ing nieurs fix pour 1959 n ont pas encore recu son approbation Apr s l expos des activit s en cours les orateurs de la SEREB estiment qu ils ont acquis depuis un an des connaissances par eux m mes et en ont tir une quantit substantielle de l tranger notamment aupres de Boeing Pour l avenir l aide am ri caine semble al atoire I existe en France une base technologique suffisante pour permettre m me si l aide ext rieure n est pas du m me ordre que celle envisag e initialement de mener bonne fin dans des conditions raisonnables de prix et de d lai le programme d engin Enfin un expos complet des aspects industriels est donn par la SEREB avec indication de la r partition des t ches op r e ou envisag e Nombre d industriels comp tents ont t identifi s mais pour la centrale inertielle les possibilit s sont en core tr s impr cises M Blancard souligne que le r le fondamental de la SEREB consiste r partir sur l ensemble de l industrie
117. ment le contr leur financier ont estim qu il ne se faisait pas un rythme suffisam ment rapide Le contr leur financier en bloquant en mars 1966 un march pour la r alisation d une premiere tranche op rationnelle du systeme d arme SSBS d clen che une nouvelle demande du ministre des Finances lettre du 7 novembre 1966 pour la cr ation d une commission sp ciale Le ministre des Arm es r pond cette lettre le 7 d cembre 1966 en indiquant que certaines difficult s sopposent ce que la Direction technique des engins prenne aussi rapidement qu il tait pr vu la charge de la passation des march s du programme d engins balistiques Ces difficult s consistalent en un manque d ing nieurs la DTEn n ayant pas recu des autres directions de la DMA les renforts qu elle attendait Le ministre des Arm es donne en cons quence son accord de principe 5 Centre d archives conomiques et financi res carton B13210 6 Cette lettre ainsi que les suivantes figure dans le dossier n 70 du fonds 022 312 du CAA 35 pour a cr ation titre transitoire d une commission sp ciale appel e examiner certains contrats pass s par la SEHEB avec ses sous traitants Par une lettre du 31 mars 1967 le ministre des Finances prend acte de l accord de celui des Arm es propose la mise en place rapide de la commission et souhaite n anmoins l ach vement de la reprise des contrats SEREB par la DTEn avant la fin de 1968 La d cis
118. missile y compris sa mise en ceuvre lectrique sont ainsi limit es aux domaines suivants vitesse de route plage d immersion arriv e des gaz de chasse alimentation lectrique et refroidissement des baies emport de 6 t tes nucl aires TN 75 d ploiement d un syst me d aides la p n tration contre une d fense non compatible avec le trait ABM Un contrat de p n tration pr cisait la fois la de fense et les objectifs port e identique celle du M 4 71 La mise en service devait se faire sur Le Triomphant dont la premi re patrouille op rationnelle tait pr vue pour ie milieu de 1994 La mise en place du programme Le missile hors TN et ALAP devait conna tre des modifications minimales Les v rifications initiales permirent de s assurer du r alisme de ce choix Les modifica tions furent limit es quelques adaptations au niveau des interfaces avec la partie haute et de la protection contre le jet rentrant de culot Les marges de dimensionne ment d montr es lors des essais de qualification du M 4 permirent de conserver les structures malgr l augmentation de la vitesse de route et de la plage d immersion L adaptation des baies aux nouveaux r seaux lectrique et de refroidissement ne pr senta aucune difficult Le d ploiement des aides la p n tration entra na une augmentation du volume des calculs de pr paration de la salve ce qu conduisit implanter bord du SNLE un calculat
119. missile sans acc l rateur et plus de 700 km SHAT dossier 2 R 180 CTPFA du 23 d cembre 1958 SHAT dossier 2 R 181 43 Qui sans avions ravitailleurs ne pouvait gu re remplir que des missions tactiques dans la profon deur du champ de bataille s SHAA carton E 6615 SHAA carton E 6620 08 missile avec quatre acc l rateurs de 800 mm de diam tre et sa masse comprise entre 3 et 16 tonnes Quand le projet devint celui du SSBT la fourchette des port es se resserra autour de 100 km Ces tudes profiterent pour une part au programme d Etudes balistiques de base EBB que la SEREB tablit la fin de 1959 et qui se d roula jusqu en 1967 La coop ration entre la Direction des poudres et la SEPR pour le propuiseur poudre du SSBI se d veloppa dans les programmes d engins balistiques Les centrales inertielles command es pour le Casseur furent utilis es dans le programme EBB Les premi res discussions avec l industriel Kearfott d bouch rent sur l acquisition d une licence par ia SAGEM dont les centrales inertielles quip rent ensuite tous les engins balistiques francais Les tudes du missile de croisiere SE 4 500 qui faisait double emploi avec le SSBT avaient elles t arr t es l occasion du CTPFA du 23 d cembre 1958 L ing nieur g n ral Bonte DTiA donne les raisons de la poursuite puis de l arr t du programme SSBT Dans une note du 9 janvier 1959 adress e au DMAA il crit Sans rien
120. ne permettant pas de v rifier exp rimentalement l existence de marges 150 suffisantes approches enti rement exp rimentales sans accompagnement th ori que compatibilit entre mat riels en interface v rifi e sur un exemplaire mais non valid e pour l ensemble des deux familles absence d une v ritable m thodologie de d veloppement des logiciels etc 11 fut donc d cid de corriger ces insuffisances et de structurer et d finir beaucoup plus rigoureusement l ensemble des essais au sol quelle que soit leur nature Contrairement ce qui avait eu lieu pour le d veloppement du M 1 il fut d cid de passer directement aux essais en vol du missile complet sans l tape interm diaire mono tage g n ratrice de d lais et de co ts suppl mentaires Les essais en vol furent divis s en deux tranches les missiles d essai de la premiere tranche devaient tre pr par s au CAEPE et lanc s partir d un socle implant au CEL cette tape tait rendue n cessaire par l indisponibilit du sous marin exp rimenta Le Gymnote qui devait subir d importantes transformations les missiles de ia deuxi me tranche devaient tre pr par s et embarqu s la base maritime et lanc s partir du Gymnote Les installations de pr paration et de lancement construites dans l annexe de Guenvenez de le Longue seraient des prototypes des installations op rationnelles ce qui offrait le double avantage de n avoir d velopper qu une
121. origine Ce concept est l gant mais il est relati vement difficile concr tiser notamment parce que les fonctions de ces cales sont tr s contradictoires entre les besoins lors du transport d une part pour le tir d autre part Avant le premier tir deux probl mes subsistaient la d finition des portes et le guidage du missile a Fint rieur du conteneur Ce sont les tirs exp rimentaux et les exploitations en d coulant qui permirent de traiter ces questions et d aboutir des solutions satisfaisantes Contrairement aux missiles baiistiques pour lesquels ies tages propulsifs ne sont que les vecteurs des corps de rentr e avant de s en s parer Had s est un missile qui arrive complet la cible Quelques mois avant le premier tir on mit en vidence pour certaines trajectoires le risque de flambage du propulseur vide en phase de rentr e les fortes pressions dynamiques externes rencontr es n tant alors plus quilibr es par des pressions internes g n r es par la combustion du propergol Pour respecter les d lais on dut adapter les trajectoires des premiers vols pour ob tenir des ambiances compatibles avec un propulseur non modifi Ce n est qu partir du quatrieme tir que l on disposa de propulseurs renforc s par des cerces Enfin les essais Had s posaient un probl me de sauvegarde nouveau La forte acc l ration initiale le niveau lev des volutions angulaires possibles le tout com bin avec une certaine m
122. p remption en par ticulier des propulseurs des premiers et deuxi mes tages propulsifs Dans ce dornaine compte tenu de l impossibilit de disposer d une exp rience pr exis tante de ia lourdeur du processus industriel de renouvellement d barquement des missiles d sassemblage transport en usine changement de propulseurs et mouvement inverse de retour et du co t de l op ration il a fallu agir avec discer nement et si au d but certains propulseurs ont t renouvel s trop rapidement eu gard aux bons r sultats des tudes et essais de vieillissement la dur e de vie en service s est rapidement accrue de trois ans une quinzaine d ann es pour les propuiseurs M 4 c est dire une fois dans la vie op rationnelle de la dotation gr ce des mesures prises lors de la conception de ces propulseurs ce qui a videmment diminu significativement le co t du MCO il en est all de m me pour les piles lectriques et les mat riels pyrotechniques des missiles a r ussite des tirs de missiles d exercice puisque ces tirs ont toujours particip directement l exercice m me de la dissuasion bien au del du test en vraie grandeur de l tat en service du syst me ce qui suppose en particulier un choix judicieux de la mission affect e aux missiles tir s et une s lection raisonn e de tous leurs composants c est dire une connaissance pr cise de ieur tat de fonctionnement par l tude d taill e de leu
123. par au moins trois chemins diff rents et de chacun des lanceurs par au moins deux chemins pour avoir a certitude de pouvoir acheminer un ventuel ordre halte au feu jusqu l ultime instant avant le d part d un missile l infrastructure sp cifique r emploi des sites r gimentaires Pluton du temps de paix et application des directives nouvelles et en cours d volution de la CMS en mati re de s ret nucl aire le syst me d arme dans son ensemble lanceur et missile r seau PC et infras tructure durcissement contre les effets d explosions nucl aires haute et basse altitude et contre les attaques NBC protection contre la malveiliance les t tes nucl aires initialement le missile doit pouvoir tre quip indistincte ment de trois types de t tes differents une t te de forte puissance une de faible puissance et une effets collat raux r duits Finalement seule la t te de faible puissance fut r alis e et livr e De formule semi balistique le missile doit tre optimis pour la port e de 350 km mais doit pouvoir atteindre 420 voire 480 ou 500 km Une grande pr cision est de 177 mand e La mission doit pouvoir tre accomplie face des d fenses anti a riennes volu es charges conventionnelles c est dire ayant certaines capacit s anti balistiques En p riode de crise les missiles sont d ploy s par paires sur des v hicules tout chemin banalis s appel s lanceurs
124. permettant d acqu rir le missile et d s l acquisition valid e envoient en temps r el leurs informations de suivi du missile Le point d impact instantan du missile c est dire le point d impact qu aurait le corps de rentr e si pour des causes diverses telles t l neutralisation scission incident etc sa propulsion tait interrompue cet instant est calcul en permanence et visualis sur des tables tra antes Pour les premiers essais tant que les moyens lourds du champ de tir n avaient pas acquis le missile celui ci tait astreint rester dans un couloir surveill par des observateurs ou mat rialis sur des crans de t l vision Si le missile sortait du couloir de d part ou si e point d impact instantan se d placait dans une zone de retomb e interdite la destruction du missile tait d clench e par t l commande Certains crit res concemant la trajectoire suivie comparaison de la projection hori zontale du vecteur vitesse parall le avec certaines directions limites pouvaient tre utilis s en compl ment Plus tard certains param tres concernant le missile furent 208 transmis par t l mesure et d commut s en temps r el pour tre pr sent s sur tables tracantes ou donner des informations vecteurs d tat sur la configuration du missile Lors de l ex cution des premiers tirs balistiques le dispositif n tait pas encore en place dans sa totalit C est ainsi que le premier tir SSB
125. place L int ressement permettait par rapport la r gie de p naliser l industriel si le co t r el d passait le co t estim et inversement de le r compenser si le co t r el tait inf rieur au co t initial Ce syst me a permis la DTEn d accepter le co t de r f rence du pro gramme valu par A rospatiale mais qu elle jugeait trop bas donc susceptible de conduire des d passements de budget La convention pr voyait des primes et des p nalit s attach es au respect d exigences techniques ou calendaires importantes dont la r ussite des vols Elle comportait aussi une clause incitant la SNIAS a faire le plus large appel la sous traltance La SNIAS tait de cr ation r cente et la conjoncture m diocre pour l indus trie a ronautique La DGA craignait de ce fait que la soci t ne se r serve la pius grande part des t ches industrielles au d triment de ses sous traitants habituels Consciente des difficult s renconir es lors de la mise en service du S 2 la DTEn a encourag la mise en place d une quipe de marque de l arm e de l Air aupr s du maitre d oeuvre industriel pour pr parer la documentation et la validation des proc dures op ratoires Cette quipe a travaill d abord aux Mureaux puis Apt sur les sites d exp rimentation Elle devait galement constituer le noyau de l quipe d instruction de l arm e de l Air Le d roulement r el du programme Les choix techniques d architectur
126. port rent des charges uti les scientifiques de 50 kg 2 000 km d altitude Le programme se prolongea par le lancement le 26 novembre 1965 sous la res ponsabilit de la DTEn l aide de la fus e Diamant du premier satellite exp rimen tal francais constitu partir du VE 131 Rubis surmont d un 3 tage poudre de 600 kg Trois autres lancements effectu s le 17 f vrier 1866 et les Det 15 f vrier 1967 parachev rent le succ s du programme et firent de la France la troi sieme puissance spatiale Par la suite le CNES assura la maitrise d uvre des Diamant B et Diamant BP4 versions plus puissantes cinq Diamant B et trois Diamant BP4 int gr s au CAEPE furent tir s de Kourou en Guyane de 1970 1975 Le tableau ci dessous donne la composition des diverses versions de Diamant Masse totale 18 4 t Masse totale 24 6 t Masse totale 27 5 t Hauteur 19 m Hauteur 23 5 m Hauteur 21 4 m Charge utile 80 kg orbite Charge utile 115 kg orbite Charge utile 153 kg orbite circulaire 500 km circulaire 500 km circulaire 500 km 1 tage liquides 1 tage liquides 1 tage identique Dia diam tre 1 400 mm diam tre 1 400 mm mant B acide nitrique 9 7 t acide nitrique 12 1 t essence de t r benthine 3t dim thylhydrazine UDMH 5 9 1 2 tage poudre 2 tage poudre identique 2 tage poudre Rita diam tre 800 mm Diamant A diam tre 1500 mm 2 3 tisolane 4 t isolane 3 tage poud
127. poudrerie de SalntM darO oooooconiocucoronnccronenoncenacnnnanornsonoronnrnro nn rara eese esaet nnn nn nina 42 Le Centre d ach vement et d essais des propulseurs et engins CAEPE 44 Les autres centres industriels mu 46 Les moyens d essais en vol ukuken 48 ANNEXE LES PRINCIPAUX RESPONSABLES TATIQUES ET INDUSTRIELS S Set 1998 Di D l gues minist riels ou g n raux pour l armement SI Directeurs de la Direction technique ou Direction des engine EEN Service technique des engins balistiques e D Direction des poudres EEN edd SEHEB et A rospatiale ee AEN ENEE NEN X SEPR puis SEP 1969 NENNT G2P partir de 1972 ses 04 Poudrerie de Saint M dard PENES NEN Direction technique de I autopropulsion sur DD BE PARTIE LES REALISATIONS 57 CHAPITRE 1 CHOIX DES FORMULES DE MISSILES DE PREMIERE G N RATION ET ETUDES BALISTIQUES DE BASE 1956 1967 EENS Explorations techniques 1945 1958 EEN 59 Recherche de formules militarisables et d veloppement des techniques n cessaires 66 CHAPITRE 2 LE DEVELOPPEMENT DES TECHNIQUES DE PROPULSION sir B7 Parler le m me langage 88 Disposer d outils th oriques convenables Mu B8 Am liorer les possibilit s offertes par la propulsion a propergols iquides 90 Am liorer les possibilit s offertes par les propergols solides A J2 Maitriser la technologie des propulseurs a prope
128. pour permettre une vacua tion rapide du d p t Distant de plusieurs kilometres du cantonnement r gimentaire et interdit de survol le DAMS fait l objet d une protection active la batterie de transport et de s curit nucl aire assurant la garde permanente des installations d une protection passive par une accumulation de cl tures d une protection juridique 10 ou 20 m tres encore appel e cl ture de pro pri t d une protection anti gibier pour viter les fausses alarmes _ d une protection dite 1 bis entourant la zone vie d une protection dite 2 sismo lectrique entourant la zone bleue Zone vecteurs d une protection dite 3 lectrique entourant la zone rouge zone munitions et c urs comme des dispositis d alarme porte ouverte temp rature et incendie par 4 radars et par un poste de commandement et de s curit d un gardiennage par les chiens du peloton cynophile qui peuvent tre l ch s entre les cl tures D ploiement op rationnel Apr s ia d cision du Consell de d fense de novembre 1966 d quiper 5 unit s divisionnaires 8 rampes chacune soit 40 rampes des volutions de format suc cessives sont intervenues si bien que la quantit r elle d cid e en 1976 a t en pius des munitions nucl aires et structures d ogive de 106 vecteurs 44 v hicules de tir et 38 v hicules calculateur C est ce contenu physique qui a t livr l arm e de Te
129. premi re g n ration mit en vidence que de nombreuses erreurs n avaient pas pour origine un probl me techni que difficile mais taient la consequence d un d faut de m thode 151 D un commun accord et d s le d but du programme la direction de la division DSBS et celle de la DEN d cid rent de d finir et mettre en application une d marche qualit sur le programme M 4 Cette d marche tait giobale et portait sur l ensemble des activit s tudes production essais Elle reposait sur les quelques principes de bon sens suivants le parcours syst matique des trois tapes fondamentales de ia d marche qualit sp cification d finition justification Cela valait pour toutes les caract ristiques du syst me avec l tablissement des dossiers correspondant aux diff rentes tapes du d veloppement avant proiet qualification au sol essais en vol Ce par cours donna lieu une documentation contractuelle constituant le dossier d tudes ta tra abilit des exigences exploitation des incidents et anomalies une r flexion syst matique sur la repr sentativit et surtout les limites des es sais au sol Vexploitation approfondie des essais et la comparaison avec les mod les pr vi sionnels Une partie de ces principes sont communs avec ceux nonc s pr c demment pour la construction de la fiabilit Une plus grande rigueur a aussi t apport e dans la construction et l valuatio
130. programme des Etudes balistiques de base tait loin d tre achev mais les premiers r sultats en taient suffisamment prometteurs pour que le lance ment des deux programmes militaires de missiles ne soit pas consid r comme une aventure 5 CAA fonds DGA CAB carton 121 03 01 05 5 84 Une conf rence du g n ral Lavaud alors d l gu minist riel pour l armement prononc e le 9 mars 1963 devant les auditeurs de l HEDN permet de se faire une id e de ce que l on tenait l poque pour acquis Apr s avoir rappel qu un engin avait besoin d un appareil de propulsion et d un syst me de guidage reli un syst me de pilotage il r sumait l tat des techniques fran aises dans ces divers domaines Nous avons d abord tir un certain nombre d engins initiaux destin s la mise au point des appareils d exp rimentation et galement des dispositifs de propulsion Nous pouvons dire aujourd hui que le dispositif de propulsion poudre est au point et que nous l avons adopt pour les engins balistiques militaires Notre engin de base comprend un premier tage liquide parce que lorsque nous nous sommes lanc s dans les engins en 1959 les tudes pr liminaires qui avaient t me n es en particulier au LRBA de Vernon nous avaient permis de penser que la mise au point des engins liquide serait beaucoup plus facile et beaucoup moins co teuse que celle des engins poudre L exp rience a montr que c tait
131. qui tait particuli rement int ressant pour un missile de longueur limit e comme le M 4 Innovation originale non tes t e pr alablement le divergent de la tuy re du 401 est termin par une section non plane pour pouser la forme du fond du tube et gagner un peu de perfor mance en ce qui conceme le guidage i fallait am liorer les performances des centrales inertielies pour conserver une pr cision au but r pondant aux besoins op ration nels La complexit des missions imposait galement d am liorer les performan ces du calculateur de bord et des logiciels en mali re de durcissement la capacit de r sistance du vecteur aux attaques nucl aires sp cifi es entrainait la prise en compte de ph nom nes jusqu alors inexplor s Cette politique est payante et le d veloppement se d roule sans grande difficult Les essais au sol des propulseurs sont r alis s de 1977 1980 selon un pro gramme rationnel de d monstration comportant notamment des essais durcis Le premier tir de 401 a lieu le 24 ao t 1977 le premier tir de 402 le 22 d cembre 1977 et le premier tir de 403 le 7 juillet 1978 1983 marque la tin de d veloppement du M A Le nombre d essais au sol r alis s y compris en structure paisse dits tir en bombe est de 17 essais pour le 401 dont un chec 22 essais pour le 402 dont 2 checs dont le premier tir en structure kevlar le 6 octobre 1980 et 21 essais pour le 403 sans aucun ch
132. qui seraient n cessaires et on pensait pouvoir poursuivre sans trop de difficult Pextrapolation des moteurs propergois liquides li tait ce pendant vident que de tr s gros efforts devaient tre faits pour rem dier aux insuffi sances de ces derniers notamment en mati re de performances d aptitude au stoc kage de mise en uvre et de compr hension des ph nom nes de combustion 90 Les travaux men s apr s la guerre au LRBA et l Institut franco allemand de Saint Louis avec la participation d ing nieurs allemands avaient permis d acqu rir une premi re exp rience de la propulsion propergols liquides On martrisait bien les couples acide nitrique essence de t r benihine ou acide nitrique hydrocarbure de performance modeste 263 s d impulsion sp cifique standard et de densit 1 35 C est ce premier couple qui fut retenu pour le premier tage des engins VE 231 du programme EBB dans un propuiseur extrapol du moteur de ia fus e V ronique de 27 5 tonnes de pouss e La substitution de l eau oxyg n e l acide nitrique per mettait un gain de 5 6 de performance mais cette voie fut abandonn e apr s quelques accidents dus la d composition de leau oxyg n e au contact d impuret s L am lioration des performances fut recherch e dans trois directions la substitution l acide nitrique du peroxyde d azote l emploi de Fhydrazine ou de ses d riv s comme combustibles et la maitrise des ergols cryog ni
133. r alisables La trajectoire nominale de r f rence sur laquelle les divers moyens radio lectri ques se calent au d part est lanc e au Ho de la chronologie du champ de tir Si les moyens sol n accrochent pas rapidement le missile notamment parce qu ii y a un cart trop important entre trajectoire r elie et trajectoire nominale le missile doit tre d truit des qu il peut devenir dangereux c est dire l issue du temps de libre vo lution il y eut un cas o l change par erreur de disques contenant des trajectoires nominales diff rentes a conduit la destruction d un missile qui suivait cependant partaitement la trajectoire pr vue Ce cas ancien ne peut plus depuis longtemps se reproduire en raison des proc dures mises en place Le m me probl me existe s il y a un cart trop important entre le Hp du d compte champ de tir et l instant du d part r el A cet gard les tirs MSBS de sous marin ont toujours pos un probl me sp cifique la dur e de la phase de pr paration au lan cement bord du sous marin d pendant de divers parametres non connus a priori le d compte du champ de tir doit attendre celui du sous marin et tre recal par l officier de tir dans les secondes pr c dant la chasse du missile De m me le point de lancement n tant pas non plus connu a priori un appendice radarisable ie m i de champ de tir quip d un r pondeur radar doit merger pour permettre la d si gnation du missile en
134. r f rence sur lesquelles ont t progressivement mis au point et valid s ies mat riels et proc dures destin s la phase op rationnelle et des installations op rationnelles Cette cohabitation entre phase de d veloppement et phase op rationnelle d cid e par mesure d conomie a n cessit une tr s grande rigueur dans l empioi journalier des diff rentes installations de la part de tous les intervenants La mise en place du programme L existence de la fiche programme de l tat major a permis d engager tout le pro cessus de conduite du projet des l ann e 1973 c est dire d s le stade des tudes pr liminaires et notamment de mettre en place dans le courant du premier semestre l organisation tatique et industrielle n cessaire l intervention des principaux ac teurs avec la d signation des directeurs de programme missile et syst me la DiEn t te nucl aire au CEA DAM SNLE la DCN et avec la constitution et la mise en place des r gies de fonctionnement des tr s actifs groupes techniques communs associant ces directeurs les ma tres d oeuvre SNIAS CEA DAM et DCN Les choix techniques furent le r sultat d un processus d optimisation conduit par les groupes techniques communs et prenant en compte les sp cifications op ration nelles les contraintes et la maturit des technologies Le dimensionnement fut d termin avec le souci d aboutir des d finitions robustes et fiables Les exigences de p
135. rielles donnaient leur soci t une certaine pr minence en matiere d engins balistiques Au cours de sa r union du 23 juillet le conseil d administration formule quelques demandes de modifications du projet de convention Etat SEREB presque toutes accept es par la DTIA la fin du mois d ao t dans une lettre d information destin e 18 au ministre des Finances le contr leur d tat rel ve que L Air entend limiter tr s troitement les pouvoirs de la soci t Celle ci est oblig e de demander des autori sations pour un trop grand nombre d op rations ll en r sulte des risques de dilution des responsabilit s et de retard On comprend le ministre des Arm es mais dans ce cas la cr ation de la soci t ne se justifie pas Pour des raisons oppos es le se cr taire d Etat l Air envisage lui de faire approuver la convention par d cret alors que le pr sident de la SEMEB souhaite qu elle reste confidentielle La SEHEB est finalement constitu e le 17 septembre 1959 la m me date il existe un projet de convention tat SEREB tr s proche du texte qui ne fut sign par MM Blancard et Cristofini que le 29 juillet 19607 les diff rences entre les deux textes portent principalement sur le contr le exercer par le ministre des Finances sur la soci t Le capital de la SEREB 6 millions de NF est galement r parti 12 5 96 chacun entre les huit actionnaires num r s pr c demment La nouvelle soci
136. s Stock dans un conteneur ianche servant de rampe de lancement le vecteur a une masse de 2 tonnes au d part dont 1 215 kg de propergol et mesure 4 80 m tres Le guidage est inertiel bien que n utilisant pas de plate forme dite inertielle mais deux gyroscopes libres deux degr s de libert syst me strap down Le pilo tage est continu iusqu l explosion Le propulseur appel Styx correspond une d finition bi composition du type moul coll en isolane Le propulseur d allumage situ dans le fond avant a un chargement libre et a t baptis Gerboise Le d tecteur de hauteur est un radar altim trique i mesure la hauteur par rapport au sol et non l altitude Le logement dans l ogive de la munition radiologique MR 51 du boitier de s cu rit tactique et de certains circuits lectriques charg s d acheminer la lev e de s cu rit gouvernementale et les ordres de fonctionnement de la charge fut l origine d un dialogue initialement d licat entre le CEA la DTEn et la SNIAS du fait du ca ract re tr s secret de certaines informations La mise au point du missile fut obtenue au moyen de 21 essais en vol dont 4 pour tudier la sortie de rampe 10 pour la mise au point et 7 pour la qualification En ou tre l arm e de Terre a proc d entre 1973 et 1974 5 tirs d valuation militaire avant livraison des mat riels op rationnels Pour le v hicule de tir les principaux problemes ren
137. s sup rieur La fiabilit et la disponibilit ne furent pas recherch es travers l extension des redondances Globalement les principes appliqu s aux missiles de premiere g n ration furent reconduits seuls furent redond s les circuits non contr l s bord La fiabilit fut plut t construite en jouant sur plusieurs tableaux adoption de coefficients de remplissage des propulseurs moins lev s que pour la g n ration pr c dente afin de limiter les contraintes subies par les blocs de propergol r alisation d essais durcis recherche d am liorations en mati re de tenue au vieillissement choix de technologies intrins quement plus fiables comme les cols de tuy re en materiau carbone recherche de la simplicit dont les exemples sont nombreux suppression des dispositifs anti roulis et des dispositifs d arr t de nouss e utilisation tres large des techniques num riques pilotage digital utilis pour la premi re fois sur le M 4 gestion et transfert des donn es par bus num rique s rie solution h rit e du S 3 choix du bus non stop analyse approfondie des dimensionnements gr ce l laboration syst matique de dossiers justificatifs mettant notamment en vidence les marges de s curit exploitation syst matique et approfondie des incidents d pouillement et exploitation minutieux des mesures enregistr es lors des essais en vol quel qu en soit le r sultat gl
138. sentative on s imposa de r aliser et d essayer des mod les pro batoires aussi proches que possible des projets envisag s dans le cadre de mar ch s dits de d veloppements exploratoires Cet effort se poursuivit au del du d veloppement du M 4 Dans les ann es 1980 pour compenser la forte r duction de l activit propulsion et maintenir les com p tences les tudes amont furent fortement accrues et une trentaine de tirs de d veloppement exploratoire furent effectu s ils permirent de conforter la maitrise de nouvelles techniques disponibles pour les d veloppements ult rieurs LE DEVELOPPEMENT DE LA DEUXIEME GENERATION DE PROPULSEURS En 1972 les tats Unis et l URSS mirent un terme l escalade strat gique entre eux Mais ils entendirent se prot ger contre a frappe de puissances moyennes gr ce un syst me d intercepteurs de missiles balistiques qu ils s accorderent li 113 miter 100 exemplaires de part et d autre Pour maintenir son pouvoir de dissuasion la FNS devait donc tre capable de p n trer un tel syst me Depuis 1973 le CEA s estimait capable de miniaturiser des charges thermonu cl aires de 150 kt Par ailleurs les progres techniques r alis s en mati re de vec teurs permettaient d envisager un missile dot de t tes multiples MIRV Multiple in dependently Targeted Reentry Vehicle pour leque chaque t te peut recevoir une impulsion suppl mentaire ce qui permet soit d as
139. ses exportations de mat riel inertiel de guidage consti tuait une g ne mais la SAGEM qui pensait disposer de 90 des informations n cessaires s estimait capable de fabriquer une centrale inertielle pour engin Une charge nucl aire de 1 500 kg conduisait une t te de 2 200 kg ll tait im portant de disposer de bons mat riaux abiatifs pour diminuer la masse de la t te Enfin les engins sol so pr sent s taient de divers types quant leur propulsion tout liquide tout propergo solide ou mixte Leur longueur allait de 18 m 22 m leur masse de 45 t 60 t leur diam tre de 2 m 2 4 m L id e de rechercher des solutions de compromis utilisant des charges moins lour des faisait n anmoins son chemin maigr l objectif fix par le chef de l Etat d aboutir une capacit d emport de charges thermonucl aires de forte nergie Une fiche destin e au DMA r dig e par un de ses conseillers en vue d une r union des directeurs de ta DMA pr vue le 3 juillet 1961 r sumait la situation apres avoir rappel les d cisions de juin 1960 Elle indiquait que des progres plus importants que pr vu avaient t faits en ma ti re de propulsion poudre alors que ceux de la propulsion liquide avaient t moindres La recherche de syst mes imm diatement op rationnels fond s sur des engins charge l gere 700 kg tait demand e avec de plus en pius d insistance par les tats majors notamment celui de
140. seule s rie de mat riels et de pouvoir exp ri menter et corriger tr s t t les mat riels logiciels et proc dures op rationnels Au total 18 essais en vol furent planifi s 14 seulement furent n cessaires soit une r duction sensible par rapport aux 32 essais qui avaient t n cessaires la mise au point en vol du M 1 D une maniere g n rale l accent tait mis beaucoup plus que dans les program mes pr c dents sur le fait que l objectif du d veloppement tait le syst me op ra tionnel en particulier la livraison de la d finition des missiles op rationnels C est pourquoi la d finition des derniers missiles de d veloppement tait celle des missiles de s rie L application des principes pr c dents conduisit d finir un calendrier o les mar ges taient peu pr s galement r parties entre la mise au point au sol les essais en vol les chantiers de la base maritime et du premier SNLE et la livraison des 18 missiles de la premi re dotation op rationnelle Les principales tapes du calendrier initial sont rassembl es dans le tableau ci dessous Tir d acceptation de L Inflexible Juillet 1984 Fin de livraison de la premi re dotation Fin d cembre 1984 patrouille op rationnelle 2 janvier 1985 Livraison du premier missile op rationnel Juillet 1983 L analyse des difficult s rencontr es au cours des d veloppements de la produc tion et de l exploitation op rationnelle des systemes de
141. soci t s a ronautiques Pour les re pr sentants de ces soci t s il est donc primordial que les pouvoirs publics fassent clairement part de leurs intentions avant d entrer dans la phase de r alisation de la soci t envisag e lls demandent en cons quence que figurent clairement en pr ambule des statuts ies principes suivants GAA carton 110 02 01 013 20 Directeur technique de Sud Aviation SHAA carton 2083 A Centre d archives conomiques et financi res Savigny le Temple carton B13210 ibid 15 il est express ment convenu que la constitution de la SEREB vise permettre la r alisation en France d engins balistiques en utilisant au maximum le potentiel des soci t s a ronautiques existantes la SEHEB vitera tout prix de constituer des moyens nouveaux venant dou bler les moyens existants la SEHEB vitera de d placer du personnel d un l ment constitu dans les so ci t s a ronautiques sous pr iexte de r aliser une meilleure r partition du travail Le repr sentant du secr tariat d Etat l Air assure les actionnaires que telle est bien la fa on de voir de son d partement N anmoins les repr sentants de la oNECMA demandent la reproduction in extenso au proc s verbal de la r union de la d claration suivante Le probl me de la fabrication des engins balistiques s apparente toutes proportions gard es celui des fabrications dans le domaine nucl aire comme
142. sortie d eau D importants progres ont t obtenus rapidement dans les premi res ann es du champ de tir et on peut dire que la mission de sauvegarde en vol a alors toujours t assur e dans de bonnes conditions m me avec des missiles parfois peu coop ra el ou fort potentiel d acc l ration Et bien s r sainte Barbe patronne de tout ce qui br le fulgure ou d tone veille Dans le courant des ann es 1980 l arriv e de missiles dont Had s forte ca pacit de man uvre conduit repenser la sauvegarde en vol Une importante notion est alors d gag e le temps de marge de man uvre qui tient compte des potentia lit s du mobile et des caract ristiques de la chaine de sauvegarde Dans certaines phases du vol la marge de man uvre peut tre suffisamment faible pour mettre en d faut les r flexes humains I faut alors doter l OSV d un pilote automatique c est dire d un syst me capable en fonction de certains criteres d mettre automatique ment un ordre de neutralisation Un quipement sp cifique suffisamment fiabilis le coffret de sauvegarde automatique contr l e COSAC est alors d velopp per mettant au champ de tir de conduire certains essais qui sans cela n auraient pas pu tre effectu s Pour les essais M 51 ce concept a t repris puis nouveau abandonn Exemple de missile peu coop ratif un premier tage s par pr matur ment continuant pousser et qu il n
143. sous marins nucl aires missiles MSBS et le petit nombre de sous marins en faisaient un syst me techniquement financi rement et militairement risqu il proposait en cons quence une nouvelle solution associant des missiles SSBS et un moyen a rien pilot cons titu d un ensemble d avions de transport de type Caravelle Super Caravelle ou C 135 utilis s comme plates formes lance engins L engin tait un engin air sol ba listique longue port e comme l engin Skybolt am ricain contemporain Ce systeme a t tudi durant quelques mois par l arm e de l Air et la DTIA Ce projet qui eut m me un Comit directeur avait recu le nom de Minerve et fut arr t apr s le choix par ie gouvernement de la solution mixte et l abandon du programme Skybolt H convient de rappeler qu apr s l abandon du projet Blue Streak la Grande Bretagne avait d cid en avril 1960 d acqu rir des missiles air soi balistiques Skybolt am ricains et d utiliser une version du bombardier Vulcan comme plate forme de lan cement Ce projet britannique tut abandonn par n cessit en d cembre 1962 apr s la d cision du pr sident Kennedy de mettre fin au programme Skybolt mais l au tomne 1961 le programme n apparaissait nullement menac quand l arm e de l Air proposa un projet francais comparable En d finitive les programmes SSBS et MSBS lanc s en mai 1963 furent globa lernent assez proches de la solution mixte envisag e l automne 1961 au
144. strat gi ques 5585 et MSBS Le syst me Pluton qui constitue la composante tactique ter restre de la force nucl aire frangaise a t mis en service en 1974 Son remplace ment est pr vu pour e d but des ann es 1990 Avec sa port e limit e 20 120 km le Pluton est une arme du champ de ba taille une sorte de super artillerie nucl aire dont l existence est assez peu coh rente avec la doctrine de dissuasion affich e par la France Les premi res tudes relatives au successeur du syst me nuci aire tactique Pluton commencent r ellement au d but de l ann e 1977 Les travaux portent la fois sur la mission l emploi et les for mules techniques pour le missile balistique semi balistique a robie Progressive ment la docirine se pr cise pour aboutir en 1985 la notion de syst me nucl aire pr strat gique utilis en une frappe unique et massive titre de premier et ultime avertissement avant l emploi de la force nucl aire strat gique Ainsi le syst me Ha des est con u comme la composante terrestre de la force nucl aire pr strat gique ce qui requiert en particulier une port e du missile tres sup rieure celle du Pluton il convient de rappeler le contexte g opolitique de la fin des ann es 1970 et du d but des ann es 1980 qui voit a poursuite de ia modernisation de l arsenal nu cl aire offensif sovi tique notamment le d ploiement des c l bres missiles mobiles de th tre SS 20 L Uni
145. sys 2 trs en 800 mm teme de guidage mai 1965 dans l ambiance engin Mono tage poudre Identique au VE 111 L Mono tage 17 9 m Etude de pilo j 5 trs de 3 checs iguide 1 400 mm tage d un engin juin 1964 puis 2 r iquide mai 1965 ussites 1 tage 17 8 m Etude dun bii 15 tirs de 13 r ussi VE 121 1400 mm tage hybride li juillet 1965 tes 2 tage 800 mm quide poudre f vrier 1967 2 checs VE 111L destin aux es sais de guidage et de corps de rentr e ces r sultats remarquables il convient d ajouter les quatre r ussites du lanceur Diamant dont le premier tir eut lieu Hammaguir le 26 novembre 1965 Dans un programme comme celui l destin valider progressivement un vaste ensemble de techniques tout r sultat d essai bon ou mauvais est instructif Certains tirs eurent n anmoins une importance particuli re DH Diner d bat du 6 novembre 1991 intervention de Pierre Soufflet 53 Ainsi les tirs d engins Topaze qui furent presque tous r ussis valid rent une for mule de propulseur avec un chargement de deux tonnes de propergol isolane coul dens une enveloppe m tallique muni de quatre tuy res rotatives permettant de contr ler les trois degr s de libert du vecteur Les derniers engins de ce type taient quip s d une centrale inertielle de guidage Ces r sultats confortaient les choix
146. syst me M 4 taient particuli rement ambitieux t tes nucl aires de caract risti ques dimensionnelles et massiques tr s r duites fort durcissement large dispersion des t tes sur leurs trajectoires int gration d un missile et d un syst me de mise en ceuvre entierement nouveaux dans des sous marins et une base maritime d j exis tants ce qui imposait de nombreuses contraintes Deux contraintes fortes sont ainsi impos es au missile par le SNLE La premi re est de conserver le tube externe sans aucune modification il fait partie de la struc ture r sistante du SNLE et sa modification aurait rendu beaucoup plus difficile et co teuse la refonte des SNLE de premi re g n ration qui devaient recevoir les mis siles M 4 La seconde exclut l emploi pour des raisons de s curit de propergols liquides dans le syst me propulsif d espacement des t tes nuci aires en ce qui concerne la base maritime de l ile Longue sans pouvoir agrandir l implantation g ographique l exception d une meilleure utilisation de l annexe de Guenvenez situ e quelques kilometres il fallait faire coexister pendant plusieurs ann es deux syst mes en service le M 20 et le M 4 De plus d s le d but du d ve loppement il fut d cid d installer dans cette annexe vocation op rationnelle la fois les installations de mise en ceuvre des missiles de d veloppement destin s aux essais en vol les installations exp rimentales puis de
147. systeme de tir est confi e par ia DEN A rospatiale elle comporte 178 e d veloppement et la r alisation des lanceurs et des vecteurs avec G2P maitre d uvre propulsion et contractant direct de la DEN e d veloppement et la r alisation ces moyens de soutien d instruction et de do cumentation des lanceurs et missiles la d finition et la compatibilit des interfaces entre le programme syst me de tir et ies autres programmes comme d habitude un groupe technique commun est cr avec le CEA La maitrise d oeuvre industrielle du programme TIPC est confi e par la DEI Thomson CSF C est le service du g nie qui est le r alisateur des travaux d infrastructure sp cifique enfin au sein du CEA il n est pas fait de distinction nette entre les t ches tatiques et industrielles Le contrat initial 1984 de d veloppement pour le syst me de tir est transform en mai 1985 en contrat pluriannuel accompagn d une convention d int ressement Celle ci est construite sur le mod le de la convention concemant le missile M 4 c est dire qu elle incite l industriel au respect des d lais de la qualit rechercher la performance requise tout en abaissant les co ts les conomies ou les d passe ments tant partag s entre l tat et A rospatiale qui voit sa marge financi re modu l e en cons quence Elle couvre la totalit de la phase de d veloppement et porte sur les trois principaux aspects du
148. travaillant au profit de l armement Les interventions de l administration dans la conduite des programmes d armement sont actuellement tudi es au sein d une r forme d ensemble des structures et des m thodes de la DMA Jne direction des engins assurera notamment la conduite des programmes d engins balistiques et spatiaux Ceci exclut l attribution votre soci t d un monopole qui rendrait inop rantes les interventions de la direction projet e Cette position de principe laisse in chang es les maitrises d uvre sous mandat de l Etat qui vous sont confi es et que je 26 vous demande de mener bien dans le cadre des contrats et conventions qui nous lient pour quatre programmes importants tudes balistiques de base engin GD et son d ploiement engin MSBS lanceur de satellite Diamant Y Le DMA rappelle ensuite que l ex cution en direct par la SEREB de travaux de fa brication est contraire l esprit et la lettre des d cisions qui sont l origine de sa cr ation ll estime que l activit de bureau d tudes techniques travaillant en appui de la Direction des engins lui ouvre un champ d action consid rable Quant aux effectifs de la SEREB alors de 457 personnes dont 219 ing nieurs il estime qu il serait prudent de songer ies limiter Le tableau ci apr s illustre en effet la croissance de la SEREB de 1960 1964 OOO 1 1960 1961 1962 1963 Montants des frais propre
149. une mani re g n rale des technologies nouvelies l poque en mati re d lectronique et d informatique Par exemple les transmissions utilisent le principe de r flexion troposph rique pour les grandes distances et la technique des ondes de sol pour les courtes distan ces Dans le domaine de l emploi des contr les permanenis sont effectu s automa tiquement entre les PCT et les silos D s ia fin de 1963 la recherche du site g ographique de d ploiement de l infrastructure op rationneile silos et PCT devient une pr occupation majeure Les tudes s orientent vers des zones situ es en Corse et dans le sud est de la France Les principaux crit res devant guider ie choix d finitif sont d ordre humain il faut une zone aussi faible densit de population que possible g ologique il faut un sol homogene facilitant l ancrage des ouvrages et l amortissement des ondes sismiques d une ventuelle agression nucl aire ad Verse g ographique il faut une r gion au climat temp r et pas trop accident e pour permettre une mise en uvre ais e du syst me pour les transports notamment Apr s accord de la Commission mixte de s ret charg e d examiner les proble mes de s curit li s aux armes nucl aires le site du plateau d Albion est retenu pour impianter trois unit s de tir comportant chacune 9 missiles en silos reli s un poste de conduite de tir Lo SSBS repr sente un projet d une envergu
150. utilisateurs avant que leur qualification ne f t compl tement achev e Apr s r duc tion du format de la force au total 30 missiles et 15 lanceurs seulement furent livr s l arm e de Terre rendant n gatif le bilan financier de l Op ration ciseaux lanc e dans l hypoth se d une quantit double 182 Pour ce qui concerne les programmes TIPCG et infrastructure sp cifique les r duc tions successives de format ont videmment engendr compte tenu des travaux et fabrications d j en cours voire termin s des surco ts pour le programme Un programme commun d exp rimentation et d essais du systeme fut labor conjointement entre les maitres d oeuvre industriels la DGA et la Section technique de l arm e de Terre STAT afin de mettre en commun les r suitats de tous les es sais destin s v rifier les performances du syst me d arme aux diff rents niveaux de responsabilit le maitre d ceuvre industriel MOI vis vis de la DGA et celle ci vis vis de l arm e de Terre Ce programme a regroup tous les essais officiels effectuer tant les essais de responsabilit d ex cution incombant la DGA pour lesquels un suivi a pu tre r alis par la STAT que les essais de responsabilit d ex cution incombant la STAT avec un suivi par la DGA Ce programme qui a permis d viter d effectuer beaucoup d essais en double a pu tre r alis gr ce l existence d un d tachement de la DG et de la STAT chez ie
151. visions de co ts terminaison constat e ii apparut clairement que ce type de contrat pr sentait deux inconv nients majeurs pour un tel d veloppement f minciait pas industriei rechercher les conomies et tenir les d lais li pou vait m me tre une prime la mauvaise gestion et l chec i n incitait pas la rigueur entre le maitre d ouvrage et le ma tre d uvre La no tion de contrat annuel conduisait une micro gestion o disparaissaient les ob jectifs fondamentaux en cons quence un climat de tension se cr a dont la cause tait l absence de detinition claire des engagements en particulier au ni veau des interfaces Au contraire l un des m rites du contrat int ressement qui fut pratiqu pour la suite du d veloppement tait de clarifier les r les respectifs du maitre d ouvrage et 152 du maitre d uvre La n gociation technico financi re restait permanente pendant le d roulement du programme mais elle portait sur l acceptation des fournitures inter m diaires et les modifications des interfaces plut t que sur la nature des travaux r aliser pour atteindre les objectifs fix s Cela permettait au maitre d ouvrage de rester dans son r le de formulation des exigences et de verification de leur satisfac tion et au ma tre d uvre d assurer la responsabilit technique et financi re de ses d cisions sous le contr le de la direction de programme tatique Des lors que la d
152. 1 M 2 La configuration mixte pr vue pour pallier les retards du programme M2 avait t qualifi e lors du tir d acceptation du Foudroyani l occasion duquel avaient t pr par es et mises en ceuvre jusqu au dernier instant deux maquettes fonctionnelles M 2 et une maquette fonctionnelle M 1 en compl ment de la mise en uvre et du lancement d un missile d exercice M 1 L op ration fut un succ s total D s les premi res patrouilles du Foudroyant comme de L indomptable la disponi De fut tres bonne L analyse des mesures recueillies sur les SNLE en service l occasion des exercices de lancement fictif et des op rations de maintenance avait permis de d tecter bon nombre des d fauts qui avaient chapp soit la qualifica tion des logiciels soit la recette des installations de mise en ceuvre et de contr le Les corrections taient apport es rapidement de sorte que la disponibilit avait d j atteint un tr s bon niveau lorsque Le Foudroyani puis L Indompiable entr rent en service La quasi identit des vecteurs M 2 et M 20 fut un avantage dans l adaptation des ateliers de pr paration des missiles de lile Longue la version M 20 qui eut lieu en une seule op ration L arriv e du M 20 ne n cessita qu une adaptation des ateliers au montage de la partie haute t te nuci aire module coiffe montage d ensemble Cet talement de la transformation des ateliers att nua les perturbations dans le 143 fonctio
153. 135 km de c t Les lance ments des premi res versions de la fus e sonde V ronique du LRBA y sont effec tu s notamment dans ie cadre de l ann e g ophysique internationale de 1957 1958 et le premier missile sol air le PARCA y est exp riment C est en 1959 avec la cr ation de la SEREB et le lancement des tudes pr limi naires en vue du programme d Etudes balistiques de base EBB que se fait jour le besoin d un grand champ de tir capable de r aliser les essais en vol des futurs mis siles balistiques Les champs de tir de m tropole consacr s aux tirs d artillerie et aux essais de missiles tactiques ne peuvent offrir les conditions de sauvegarde n ces saires et encore moins les port es envisag es plusieurs milliers de kilometres I est alors d cid de constituer le champ de tir du Sahara partir du CIEES en utilisant la base d Hammaguir Le directeur du Centre est alors le g n ral Robert Aubini re qui fut ensuite directeur technique et industriel de Pa ronautique au moment du lance ment du programme SSBS avant d tre pendant dix ans le premier directeur g n ral du CNES Pour l tude du grand champ de tir le CIEES se dote d une Direction des tudes et d veloppements DED mise en place au fort de Montrouge Arcueil Un avant projet sommaire d quipement tracant les grandes lignes du programme tablir et donnant les caract ristiques des principaux mat riels n cessaires est tabli par la DED
154. 170 Le d ploiement et ia s quence de tir suivent le sch ma suivant hors du quartier chaque r giment compos d une batterie de commandement et de services de trois batteries de tir deux pieces et d une batterie de s curit et de transport nucl aire diss mine et dissimule souvent en sous bois ses v hicules sur le terrain afin d obtenir la fois la plus grande discr tion possible au sens du rep rage a rien et l nvuln rabilit en cas d attaque nucl aire ennemie distances nucl aires de s curit entre v hicules principaux de l ordre de 7 10 km pour ies PC et les unit s de tir Le r giment man uvre dans la zone d action de son corps d arm e sur une largeur moyenne de 40 60 km et sur une profondeur de 100 160 km Compte tenu de la port e du missile il peut donc se d ployer 40 ou 60 km de la ligne des contacts ce qui n tait pas possible avec le Honest Jones d une port e maximale de 30 km Les moyens de mise en uvre permettent en 15 mn le chargement du missile sur le v hicule de tir en 10 mn le tir du missile ou en 5 mn apr s un maintien prolong mais expo s sur la position de tir dur e inf rieure 24 heures la prise en compte en moins de 2 mn et jusqu moins de 30 secondes de la mise feu d un ordre de changement d objectif si le gisement du nouvel objectif est compris dans la fourchette de ou 10 degr s autour de l axe du char le tir est possible a
155. 1966 au titre du programme Europa de PELDO European Launcher Development Organization Co ra devint par la suite Coralie en tant que deuxi me tage du lanceur de l ELDO il convient de rappeler par ailleurs que de 1952 a 1967 161 tirs de fus es sondes ont t effectu s au CIEES sous la responsabilit de la DEFA du CNES ou de 3 Roger Chevalier raconte que lors d un cocktail donn cette poque il eut la surprise de se voir abord par Mich le Morgan en ces termes Alors vous tes bijoutier dl avoue aussi avoir profit du nom Ast rix donn la capsule puisque par la suite Uderzo et Goscinny jui dedicacerent et lui adresserent chacune de leurs uvres 7 Avant leur transfert Kourou les lanceurs Diamant B et BP 4 sont int gr s au CAEPE dans le b ti ment B 50 r alis sous ma trise d uvre du CNES et certains contr les fonctionnels sont effectu s dans les B timents B 11 8 12 et B 13 198 ONEHA pour la mise au point de vecteurs ou d quipements ou pour diverses tu des technologiques fus es sondes du LRBA soixante quatorze V ronique de trois versions succes sives et quatre Vesta fus es sondes de Sud Aviation quatre B lier soixante quatre Centaure douze Dragon et un Dauphin fus es technologiques de l ONERA deux Antar s la plupart des autres tirs Daniel Antares B r nice Tib re Tacite tant cette p riode effectu s de Mle du Levant Si la p
156. 2 325 Pour une hypoth se moyenne de coefficient structural as faire des pr visions v ritablement fond es de couples masse nergie pour ses char ges futures Aussi l hypoth se d utiliser au moins dans un premier temps des charges four nies par les Am ricains tait elle commode pour ies responsables du d veloppement du missile surtout si l on pouvait s appuyer sur l aide am ricaine et les techniques du Polaris Dans cette hypoth se l effort le plus important engager en priorit consistait acqu rir les capacit s reguises en mati re de propergol les premiers contacts avec les Am ricains ayant convaincu nos officiers et nos ing nieurs que les propulseurs poudre r pondaient beaucoup mieux que les propulseurs liquides aux besoins militaires d lai de r action conservation transport et maintenance uti lisation ventuelle sur navires En mai 1958 au cours d une r union au minist re des Arm es une mission aux Etats Unis de l ing nieur g n ral Fleury directeur des poudres fut envisag e par lui m me et les collaborateurs du g n ral Cr pin pour acqu rir des licences aupr s de l industriel Aerojet Les participants la r union soulignaient cependant que les n gociations entam es avec les Am ricains ne doivent pas ralentir nos efforts d abord parce que plus nous aurons avanc dans la technique plus seront faciles les n gociations et a mise en uvre et ensuite parce qu il n est
157. 2 Avril 1972 Juillet 1973 Date initialement pr vue Date r elle Tir de synth se M 2 D cembre 1973 Octobre 1974 Tir d acceptation du Fou Avril 1974 Avril 1974 droyani Livraison de 20 missiles Juin 1974 Juin 1975 M2 144 Premier vol M 20 Juin 1974 Juin 1974 Tir de synth se M 20 Juillet 1975 Juillet 1975 Tir d acceptation de Avril 1976 Avril 1976 L indomptable Livraison de 20 missiles D cembre 1976 D cembre 1976 M 20 Le M 20 fut le premier programme balistique fran ais respecter sa date de mise en service li faut toutefois relativiser ce succ s en rappelant que la nouveaut tait limit e la partie naute Malgr les volutions importantes rappel es pius haut et les in vitables tensions qui purent avoir lieu au niveau des directions g n rales l organisation fonctionna correctement Tout au plus faut il signaler une certaine complexit des relations au d but du M 20 entre le CEA la Direction des engins et la SNIAS avant que ne soit trouv un quilibre ensuite reconduit sur les programmes M 4 M 4 71 et M 45 Tout au long de son d veloppement le programme M 2 M 20 b n ficia du soutien constant des autorit s qui lui avaient accord la plus haute priorit Ses objectifs ne furent iamais remis en cause et le financement fut toujours disponible LE PROGRAMME M 4 Le contexte au d but des ann es 1970 La gen se du programme 1971 voit l entr e en service des syst mes S 2 au m
158. 2 sont pris par un Mirage III du CEV de Cazaux qui saligne suivant la chronologie de tir et vient faire une ressource sur l arri re de l engin Des vols complets ayant eu lieu et les conditions de la chasse sous marine ayant t valid es la voie est ouverte pour les premiers tirs d engins complets d un sous marin en plong e Ce sont les tirs M 013 qui constituent la grande p riode du d ve loppement MSBS Les conditions de mise en uvre des missiles le sous syst me vecteur sont maintenant beaucoup plus proches de la r alit op rationnelle Les objectifs assign s aux essais sont aussi plus ambitieux puisqu il s agit non seule ment de poursuivre la validation de la d finition de l engin mais galement celle de son int gration dans le contexte sous marin Quinze tirs M 013 sont effectu s du Gymnote en plong e sur un rail nord sud sur des fonds d une centaine de m tres et une dizaine de milles face au CEL Le M 013 est un missile exp rimental dont le corps de rentr e a deux configurations M 013 V pour vecteur d abord M 013 C pour charge ensuite ll est pr par et as sembl dans le b timent B 23 du CAEPE L embarquement de ces missiles dans l un des deux tubes n 2 et n 4 de lan cement du Gymnote se fait l appontement de Pauillac haut lieu du M doc li tait pr vu de rester une semaine quai Pauillac une fois l embarquement effectu pour contr ler et pr parer ie missile avant son tir Mais
159. 3 101 Hita 2 6 t isolane lane Ata2 61 iso Rita 4 t isolane lane service op Ao t 1971 1980 Janvier 1972 1974 M 2 rationnel 1976 M 20 Propulseurs 1902 908 1 904 Rita Riaz amp Longueur 7m m 55m 26m 3m Isolane 28 7 Bloc bicom position cy iindrique 10 1 Isclane 28 7 Bloc bicom position cy lindrique 161 isolane 28 7 Bloc usin At Isolane 40 13 Bloc usin 61 composi tion cylin drique 101 Bobinee Verre poxy Bobin e Verre poxy Maraging Roul sou d vasco jet i 000 Fluo tourn Tuy re 4 tuy res 4 tuy res 4 tuy res 1tuy re fixe 1 tuy re fixe orientables orientables orienta carbone int gr e graphite graphite po bles r sine col inserts polycristallin lycristallin graphite ph nolique araphite col tung col tungst ne polycris col inserts pyrolitique st ne divergent tailin graphite convergent divergent carbone col tung pyrolitique divergent carbone r sine ph st ne composite r sine ph nolique divergent tissu drap nolique carbone silice ou car r sine bone r sine 112 Contr le vec i Injection de injection de teur fr on pouss e v rins v rins Energie Energie g v rins lectrique in rateur Energie poudre et i lectrique turbin
160. 3 SHAT dossier 2 R 182 Y SHAA carton E 2117 72 conform ment la d cision du ministre du 4 ao t 1959 il appartenait au d l gu minist riel pour l arm e de l Air et la DTIA de proposer les solutions d finitives La parole fut ensuite donn e aux experts des trois arm es des poudres ei de la SEREB Les ing nieurs repr sentant la DTIA dont lC Faisandier chef du GEB rappele rent que les tudes s taient centr es jusque l sur un engin d riv du Polaris propulsion poudre avec une charge de 600 livres et une port e de 1 500 milles nautiques programme estim de 2 2 75 milliards de NF Deux autres programmes avaient t envisag s r cemment en int grant l emport de charges nationales de 750 kg programme estim de 3 5 4 5 milliards de NF et de 1 200 kg 4 000 km L emport de 1 200 kg 4 000 km ne paraissait pas possi ble avec un engin uniquement poudre en raison de la grosseur des blocs qui se raient n cessaires et du nombre d tages qu il faudrait pr voir Les missiles restaient de dimensions imposantes Ainsi on avait pour l emport de la charge de 750 kg les exigences suivantes des solutions mixtes poudre liquide tant envisageables L IGA Tavernier directeur des poudres indiquait lul que moyennant la r ception en temps utile des cr dits pour les investissements tr s lourds r aliser sa direction serait en mesure de fournir les plus gros chargements
161. 56 que la Direction des poudres d cida de cr er sur le site de la pou drerie de Saint M dard en Jailles pr s de Bordeaux une unit pour produire indus triellement les premi res poudres composites les plastolites et plastolanes Cet ta blissement de pr s de 500 hectares situ dans une zone encore peu urbanis e b n ficiait en outre d un polygone d isolement de pr s de 1 000 hectares sur lequel au cune construction ne pouvait tre r alis e sans l accord du Service des poudres Naturellement c est sur ce site que furent implant es des 1958 l unit de production du chargement Hawk puis en 1959 les installations n cessaires la production des chargements des engins balistiques Cette d cision entraina la creation d un complexe ndustriel important consacr l tude la r alisation et les essais des missiles balistiques Au d but des an n es 1960 une annexe du Centre d essais des propulseurs de Saclay fut implant e sur le d p t de munitions de Moulin Bonneau terrain de 76 ha situ moins de 5 km de la poudrerie de Saint M dard Elle tait destin e la r alisation des tirs au banc Cette r alisation fut suivie au d but de 1962 par la cr ation du Centre d ach vement des propulseurs et engins CAPE sur un terrain de 170 ha dans le bois de Candale qui s pare la poudrerie du Centre d essais En ao t 1964 la SEREB aui avait r ali 41 s sur contrat de l tat la construction du CAPE en requt ia
162. 64 H 2 Topaze eme s 19 d cembre 1982 24 octobre 1963 21 d cembre 1963 11 mars 1964 4 juin 1964 16 d cembre 1964 18 mai 1965 21 mai 1965 17 juin 1964 13 mai 1965 10 juin 1964 5 juillet 1967 3 Saphir VE231P 5 juillet 1965 9 octobre 1965 VE 231 G 08 13 mars 1966 2 novembre 1966 VE 231 R ES 29 mars 1966 13 d cembre 1966 a 3 juin 1961 5 juillet 1967 28 novembre 1965 15 f vrier 1967 Tous ces lancements ont t effectu s depuis la base Brigitte du CIEES sauf les quatre essais VE 110 RR r cup ration rentr e effectu s au CERES futur CEM et le dernier tir VE 210 Rubis depuis la Base de lancements balistiques du CEL D f LI LJ LI LJ LE CENTRE D ESSAIS DE LA MEDITERRANEE A la fin du xix si cle l tat avait acquis aupr s de propri taires priv s ce qui de vint beaucoup plus tard la base principale de l le du Levant L utilisation du domaine se limitait alors des tirs de canons effectu s par des navires la mer contre des cibles dispos es terre Les essais de missiles que la Commission d tudes pratiques d a ronautique CEPA de la Marine implant e Saint Hapha l menait depuis 1948 sur la plage de Pampelonne dans la presqu ile de Saint Tropez n cessit rent rapidement un do maine plus tendu et plus isol En 1950 la Marine d cide de transf rer ces essais sur l ile du Levant
163. 78 Pr M4 EBH 10 avril et 10 juillet 1979 EXHANP Belisama 22 octobre 1985 12 juin 1986 M20 E Total M 2 M 20 Etudes de base MSBS Pr M 4 EBE EBAP BB5 31 mai 1989 4 octobre 1990 EBAP M 20 27 juin 1989 4 mars 1991 EBAP BB9 Base FSAF 9 d cembre 1992 1 mars 1994 Total tudes de base 18 MSBS 5 BLB socie nord 18 novembre 1980 13 mai 1982 BLB socle nord 11 d cembre 1981 p et 12 juillet 1982 4 Gymnote 10 mars 1982 12 juillet 1983 3 4 juillet 1985 4 mars 1986 cinq SNLE 12 juillet 1984 27 mai 1999 BIB nord SNLE 10 decembre 1991 14 f vrier 1995 trois SNLE 19 juin 1996 17 avril 2001 l fa e e amp E e aJ RG m M 04 71 M470EetM471E Total M 4 Essais M 45 M 045 2 6 3 M 45 E 3 Total M 45 230 R capitulation g n rale Is Leen pos me n LES ESSAIS EN VOL PLUTON ET HADES Les syst mes Pluton puis Hades ont t d velopp s pour constituer l armement nucl aire tactique ou nucl aire pr strat gique des forces de man uvre de l arm e de Terre Pluton Tous les essais en vol Pluton qu il s agisse des tirs de d veloppement des tirs d valuation militaire ou des tirs de contr le et d entrainement ont t effectu s de la base Pluton du CEL Cette base avait t r alis e en 1966 et 1967 dans la partie m diane du champ de tir proximit de la base balistique d di e aux tirs de d ve loppement MSBS
164. 976 et les premiers chargements de s rie pour l engin ASMP air sol moyenne port e furent produits en 1985 Ces propergois furent enfin retenus pour la seconde g n ration de missiles strat giques Au polybutadiene carboxyt l ch lique PBCT r ticul par des liaisons carboxy qui peuvent tre d truites par hydrolyse on put substituer pour les g n rations suivantes du polybutadi ne hydroxyt l ch lique PBHT r ticul par des liaisons hydroxy non hydrolysables On obtient ainsi des butalanes moins sensibles l humidit ayant en outre des propri t s m caniques l gerement meilleures L emploi de liants contenant des l ments haute nergie liants nitr s en particu lier est une voie que les tudes th oriques pr sentaient comme tr s prometteuse Dans ies ann es 1960 pour accroitre leurs performances l incorporation dans les pictetes d aluminium et de perchlorate avait t tent e la poudrerie d Angoul me la disponibilit des composites avait conduit renoncer cette tentative C est vers 1980 que la mise au point d une nouvelle famille les nitralanes fut entreprise Dans le Hant constitu principalement de nitrocellulose et de nitroglyc rine furent incorpor s le perchlorate Paluminium et les autres ingr dients tel que Poctog ne 94 Ce type de propergol utilis par les Am ricains sur Pengin Trident permet obtention de hautes performances Il pr sente en revanche une sensibilit ac
165. 98 2000 et 2002 sans essais 1980 1985 1989 1991 1996 2001 1 essai etc 256 Si Pon ne prend en compte que le seul param tre nombre annuel d essais balis tiques on peut faire apparaitre dans l histoire des essais en vol trois p riodes principales les ann es 1960 correspondant au lancement de l activit et au d frichage des techniques et des technologies n cessaires et comprenant essentiellement des essais effectu s au titre du programme d Etudes balistiques de base Dans cette p riode les cadences ont vite atteint un rythme moyen de 12 essais en vol avec de fortes pointes les d cennies 1970 et 1980 ainsi que le d but des ann es 1990 o l enchainement des programmes en d veloppement a permis en tenant compte des essais d valuation des syst mes op rationnels SSBS et MSBS de maintenir une activit soutenue caract ris e par une fr quence annuelle d environ 5 essais en vol la p riode en cours qui a commenc en 1995 et qui se caract rise essentielle ment par la fin des essais li s aux programmes en d veloppement Pendant cette p riode l activit se confond exactement avec celle des tirs d acceptation ou de v rification MSBS seul syst me d arme strat gique en service I convient de pr ciser que sur le long terme la forte tendance la baisse s explique en partie par la diminution du nombre d essais de d veloppement effec tu s pour un programme donn Bien que tout ne
166. A Elles devaient a priori confirmer les estimations de performances du LRBA mais remarquerent que le p rim tre des d penses n tait pas identique entre les projets de la SERES et les propositions du LRBA L IG Tavernier directeur des pou dres lui avan a qu une solution mixte 1 tage liquides 2 tage poudre per Ces dimensions sont voisines de ce que furent celles des missiles MSBS de premi re g n ration 73 mettrait d utiliser les techniques existantes et de faciliter la pr paration des projets de la Marine et de l arm e de Terre Dans une fiche r dig e en vue du Comit de d fense du 9 mai 196099 l EMGA crivait L abandon de l espoir d une aide am ricaine dans le domaine des engins et la confirmation par les explosions exp rimentales du 13 f vrier et du 1 avril des r sultats escompt s ont amen reconsid rer l ensemble engin atome ll est apparu que les programmes vecteurs et t tes ne sont plus coh rents Le probleme budg taire est insoluble l int rieur de la programmation La note indiquait ensuite que en matiere de techniques des missiles les voies semblaient bien trac es pour le guidage les structures et les t tes de rentr e Pour la propulsion deux voies taient possibles poudre ou liquide avec des co ts d in vestissement tr s diff rents En 1959 la poudre avait t choisie parce qu on envisageait un engin europ en d inspiration am ricaine y avait donc
167. A TE L t yie Re ae Hi x qe Yves DEDE es T Gzkrkie KSE d va Ke ok EE ee HA GEZ D KEE K i zB se EERE EET EES HA REPE PI EA D ECCE xL P Ed WETTER a Ix Epl CUR AA GE E Pana EN pres H ARES EEES Bb RATE Epi pa EEES ES pa ES UR zu dedu PRE VERDAD AE LIBI TT ETA EHE iin Hui Wb d ere Boere irs t EFE PE Us AA PES fat ete x4 SENE HEN ES Hid EU ek EE EEN EE Mae Mee vitu AM uem uut ESTE rih qe 1 da BESE t ut MEE XM vB EU Se Pap Xue DN E EK Kc E TE Ki GI EE ES Use pA MTM ds Pa i ESE EU h ES ES A dere E UY Pu Dr v DU 201 uet ete EE mid y mae TALDI D DARA AIRM DPI PR A LEE Ava EDS SUITE CITES AEA E TE IMAM IEN M ne te He EE SENSE See X ATHER a d ni H A XM LERIK IINE NAR rA FEES regalos ada ea We RUE M a A d EC Mei ME A A Rs yii PIERII PEEL ANA e h p ie FAA ECKE TEE E EURE DAMEN Er qure MeboA A HA RS IR Kane KADA ppp Pu KEE ue ria Fig 37 Missile MSBS M 012 sur son socle au CEL 1968 clich CEL 299 IX NP vex nm A PA mue PERI EL AILES CE SAGA En D E Ze Ee xe m H EE t t t US EIS E PEL E D D ottima o v er bare un g A ERG EET LE AM i Fig 38 Tir MSBS M 02 de nuit au CEL clich CEL 300 X nafari DEE CEE
168. A et la SEREB trouvent leur cho au conseil d administration de la soci t lors de ses r unions du second semestre 1963 et du premier semestre 1964 Les soci t s la fois actionnaires et sous traitantes de la SERES en premier lieu Sud Aviation s inqui tent de la croissance des effectifs de la SERES et du fait que tous les efforts ne sont pas toujours faits pour viter les dou bles emplois et pour confier aux coop rants des t ches majeures M Cristofini doit dresser l historique de la SEREB depuis l origine et num rer les responsabilit s de sous maitres d uvre confi es ses sous traitants M Valli res aui repr sente la G n rale des avions Marcel Dassault soci t qui dans les programmes de la SEREB a surtout une responsabilit d quipementier mais qui a une exp rience de maltrise d uvre de missiles pour l exportation estime que la SEREB ne doit pas faire ce que peuvent faire les coop rants mais que la responsabilit du ma tre d u vre dans le montage final et les essais de l engin complet ne souffre pas de discus sion Quelques mois plus t t le g n ral Puget pr sident de Sud Aviation s tait plaint en des termes vifs aupr s de celui de la SEREB du d veloppement des activit s de celle ci au d triment de Sud Aviation il faisait part en termes semblables de ses dol ances au DMA lui m me iui crivant en particulier J ai souleve au conseil le probl me des relations entre la SEREB et ses co
169. AR niii E 1 hamra E ERE aude 53 MT MZD M4 zh RP EZ amp x noter 144117 1811400 un q 3550 1507 gt 33D T aba Fig 27 Les missiles MSBS et SSBS clich A rospatiale E EE okt Fi M ET Aves As Se E KA ECKER EA ES ZER gd S j leere Mp E KEEN hifi Be rix VIELE HUE uA ur wr xe a DI Wie ARIS OIM eve Lar a EE ahn ijir HI Fig 28 Missile 5585 2 dans son silo clich CEL Fig 29 Tir d un SSBS SO 1 1968 Echec clich CEL P nid 92 PER ERE iva A Fig 30 Sortie de silo d un SSBS S3 clich CEL zl d x H EX A A S EZ ECK E EEN KEE Tune vI PER ucx Av weg tUe ti B Wuvtxxz oer ETA Pan VIA DEER De Turime denia E ES Aikece apa des paa Ita prete PS sp oe e PEA Otter AH JE UU ER Syra qe RUM t Gd ET KEREN EE CA UIRURE ISO live NI PRG dpi ars dE Prae Ra del dd HR AE IRA EPR ARA RECTA Mx RAGMEM DEC PRET eer pita DATA Pide CEE ES HEEL ESTER II pre EA KEE E HE IINE GEI 4ne bg L mount Kat A De POR Man prod ir B PESES Jemna HE RE EIE EAE ORE ei a mi PESTE ji ASE TEL E xau gx SC x4 A rech d ZE A K Z ut RE NH MEM Kale e EEN Ki EE LA e KENE EE E Er pin y BULAMAN Vx EBS EE ir x Du UNI PESER ETERN PERES siri D ER wee EGER iut MORA SHARE Ey
170. AS a Alv ito ur ev eus IB Aw M eH BA K Ke Tu D I ES H ib A uH ES TA rd P T di 2 EI INC EE KE HRANIA GM DEE DI TA AYI AI E EA iiu T E LE E DER i Pipa mr H i Monge E HO EEN zie Iw AG HAN EH KIC EES KET PAE iue A xr ETE MOSES pd fng d e HIT PHP RE RE VXOREM iW Ads M Ze ri DE ue A E BEE ER Wem tx RN PARTE Ti v x i ET GER We RES Wat Te Lar H ux GE GH DE Li Wa A RA IEN ppr AA i P a W CRE M erred A A un ELE DECKER EC OS 2 E Em E SE qu E deut EE z 3 pU I He dur H Ge IIT RE EI vov PEN ZE AE ki e a Es e de ee DU Ka Le SA ps A E Z BE ur p Hos tg il mm Pres zi If TES sr Lr Xx HSE zz TEGIMS DEM SE pu E E EE z iy nh E ere poni TM EET ae ES E Ji PESERTA pA y ARI EK DEEM E E KEE d fev E qon UT AES x ET KK EE SS kd DE Midi Yer pir que ud mei AIAN AN Mien ebe uz is e due Ru EE ENEE ENN Amm SES TRE d zit ka AE DT WEE DRAMA RR gars ets Kip iiS Sel eame SE Fe ense bi D IN EX TAREA PA Dep edi E e SC PR S TEST E EE PETITE TE ge Sei ETE EEE PR io e E wei ERS HT AER SE zi Mere BAN RNQUNRORIPOROM PU AUREA NOA AP PISA TC Ee AXE x DIR REA A ETE ES Men T E Mui ue ZE r E IBID y Ed zx EEN EI harii ge Nee AMi PILIS diem CRT CRIS TS Re dr Lee er d Ki Ze EE ix i EET TEX TIRE E DG CRE RE H n2 PE ME SR II DOE EECH
171. BLES ET LA MISE EN PLACE DES STRUCTURES ETATIQUES ET INDUSTRIELLES 1959 1961 La naissance de la SEHEB ei le lancement des premieres tudes La d cision du ministre des Arm es Pierre Guillaumat du 4 ao t 1958 marquant la priorit donn e par le gouvernement l tude d un missile sol sol strat gique d ri v du missile am ricain Polaris que la DTIA tait charg e de d velopper ou de fabri quer donna lieu des actions de la part de cette direction des le mois de septembre Dans une lettre du 10 septembre le directeur de la DTIA informe l IGFPFA le g n ral Cr pin des mesures qu il prend en ex cution de la d cision du ministre Ces mesures concernent la fois la direction de l op ration et la constitution d une struc ture industrielle capable de conduire les tudes et fabrications dont la France aurait a charge sur le premier point D annonce la cr ation imminente d un groupe d experts dont le r le sera de r unir partir des informations recueillies au cours de missions aux Etats Unis ou aupr s des techniciens am ricains en visite en Europe les l ments de choix de l engin retenir et de proposer toutes d cisions utiles sur le lancement des tudes l adoption de certains constituants et l acquisition de licences Sur le second point il ne pense pas que lon puisse utiliser les groupements tech niques et industriels tels qu ils existent pour lancer une op ration aussi complexe 1l songe pour s lectionn
172. COMAERO COMITE POUR L HISTOIRE DE L AERONAUTIQUE UN DEMI SIECLE D A RONAUTIQUE EN FRANCE LES MISSILES BALISTIQUES DE 1955 A 1995 Volume coordonn par mile Arnaud Ouvrage dit par le D partement d histoire de l armement du Centre des hautes tudes de l armement Ce volume a t r dig par Emile Arnaud Dominique Beau Jean Boisson Dominique Chevallier Claude Couderc Andr Motet Claude Quiniou Jean Soissons Remerciements Pierre B tin Jean Castellan Pierre Soufilet Jean Tison qui ont bien voulu relire tout ou partie de cet essai et nous faire part de leurs pr cieux conseils Bouclage du texte F vrier 2003 La mise en forme en a t assur e au D partement d histoire de l armement par Claire Lemercier Elodie Croze H lene Lemesle et Patrice Bret SOMMAIRE INTRODUCTION LA NAISSANCE DE LA FORCE DE FRAPPE 1950 1962 eese PREMIERE PARTIE STRUCTURES MOYENS ET METHODES mr CHAPITRE 1 STRUCTURES TATIQUES ET INDUSTRIELLES CONSTITUTION VOLUTION ET RELATIONS 1957 1971 8 Origines et pr paratifs 1 945 1958 se eee Y La recherche des voies possibles et la mise en n place des structures tatiques et industrielles 1959 1961 eene E La stabilisation des structures tatiques et industrielles pendant la r alisation des premiers grands programmes 1962 1970 26 CHAPITRE 2 MOYENS DE PRODUCTION ET D ESSAIS DES MISSILES BALISTIQUES 41 La
173. Comit soit l chelon gouvernemental Le Comit Coslacanthe comprenait notamment apr s stabilisation des structures et des appellations outre le DMA pr sident le chef d tat major de la Marine le directeur de la Direction des applications militaires DAM du CEA ceux de la DTCN de la DTEn et de la DPAI le charg de mission Atome de la DMA le chef de la Divi M Le r acteur nucl aire et les charges nucl aires des missiles Centre de documentation de l IHEDN 38 sion forces nucl aires de l EMA l amiral Coslacanthe et le chef du Bureau sous marins de l EMM l amiral commandant la Force oc anique strat gique appel ALFOST le maitre d uvre principal MOP Coelacanthe les directeurs de pro grammes missiles et charges nucl aires les ma tres d uvre sous marin et r acteur et un repr sentant du Contr ie g n ral des arm es il se r unissait environ deux fois par an Le travail du Comit tait relay par deux groupes se r unissant plus fr quemment le Groupe op rationnel Costacanthe pr sid par l amiral Coslacanthe et le Groupe technique Ccelacanthe pr sid par le MOP Coslacanthe et comprenant des repr sentants des services officiels en taient membres ou y taient convoqu s comme experts selon les poques les maitres d uvre industriels dont la SERES pour le missile Ces groupes cr aient en fonc tion des besoins des sous groupes charg s de l tude de suje
174. ER SIN De ta PCR ETES fiut Maa RID Sete Mt m PERM at e rT y EI DEER L I RRE qe qme px Y ion ES KE EE Menem MPA RR TOYE AA AA A x PAR RHRR RH Ere pros vr A uox y ve Hu D gives EE SEH SEA xx xu Mu MS cr EN Ee 4v RV ded AHA Y Too Rx Pyx eviRt x4 rre PME HOME v meu ue e yel 5 Sn gare nn te HEURE M nage Fig 34 Essai de chasse d une maquette MSBS au centre du Canier DCN Toulon 1962 clich DCN 296 2s EM E A ee a Le ANN Za lez E ri t valet NAI IRAM lett eo d WM d EEN BIERI IA Je aalen A ME H DEE rivi x TEPEDE Fig 35 Sortie d eau d un missile M4 clich CEL 297 Fig 36 Tir MSB5 M 112 partir du caisson sous marin NEMO 1967 clich CEM 298 Nur EE Ue A raie DEEN H Fu iE a bh EL E ONE WW KN DX Dc ii can nent TL Xt Z H A A Fp A Mosel xat Itb Fd DEET vog er KE DECKER Dear xxi uA aaa CITTA wirt A ve YO RA Pas mal TAEA EET E NW een S rive Vi toco A IAN EM ES K N enter a vere EEE RAR DEER EK i LS AM M at ges E A E I4 unes EA UNIX DECK e bn AR RS s DL Sp xe dr M SA Gi iA 3 DH DETTES SEE de HPENNY TETIRON IYr b el xw MEA GV RENE M Pi ede And are t aM KEN Mu 4 AE n KICHE L ns EE RA RANA B r YS AI IRE i ERE AAA
175. IES Aven ix fees EE A REN E Pr uxex ERAS qu AR wA Si Heyn uad Lie PETER ET figu ETAT x EP Aa A Eau dii EE teg Z r td lll 7o 7 t nee ee messe ll HK E 31 o lo ss E I2 we EE ELM P t t x E A m nM ES A EE chien A De D AE Ar eR A IUE N Rav ei ERE aa E HET f Ses ME E H m ld IUIS Hr Ti tiim M et Sii md e EK k DE ia CH HE E s fave sit S sus H IRe6eu MeluUeeiciS ist DSEIAA rA GE UT t c HME ix EE r a L to Wi PYR LG i Mil Dt Qt orm wp A Lise s K EE A H Ur ti us un EMA AI PA vivi I RB pe and zr ies Ten a Piiac em bid S HERR HET sug K EE e EIS Siri Hor nid uu mou T ux E Gris GEM E gt x hg LIE Rui xt D I E un FERNE An RE Kee Y in Lu LE h E D H uu MARA AN RER ane x pris ecd EE x IN x E 7 x AMF EEES ERES u TEX vue in Va ui E Fig 26 L antenne de t l mesure Cyclope clich CEL 289 num D SH T Kl Soen e E Tarte PREMERA vm CENAR Wa PATLE Ekm ot 52 di MD E 3600 D ROFUL SFURS Cas D dar irent gt ie EE EE DEEL ZE CM R s Tei a a SC BE iji f AY siga PR E E ET AA VE Ate aA LE CHA ALIEN ORT et E B eu cuve ru DURE SE LES DEE WEE e mmm MOTO Tast ATTE i Lan RN AE wmd RES poney A AAA A L n ch ME EC EUR REI R
176. L emploi d armatures en carbone poxy plus l g res que les armatures m talliques am liora encore ce dispositif Au cun autre concept n a ce jour d ir n cette innovation d il y a trente ans dont la r ussite d licate tient en trois termes nature de l lastom re qualit des collages conception du moule chauffant d laboration Les syst mes de pilotage par orientation de la tuy re tuyere veine coud e et but e flexible n cessitent l emploi de v rins adapt s aux efforts requis et fonction 101 nant dans l ambiance s v re des fonds arri res des propulseurs De nombreuses tudes ont t consacr es la mise au point de v rins m caniques ou hydrauliques et a la g n ration de l nergie n cessaire leur fonctionnement Comme nous l avons indique les tudes conduites jusqu en 1963 permirent d aborder le d veloppement des moteurs des engins M 1 et S 2 sans trop d incertitu de sur l aboutissement du projet cependant on rencontra quelques difficult s aui n cessit rent des travaux suppl mentaires programme d assainissement et de lon g vit des propulseurs 900 redimensionnement du chargement Rita 2 en particulier et amenerent quelques retards Ces recherches furent poursuivies dans le cadre des march s d tudes et de r alisation de mod les probatoires pour disposer de solu tions techniques am lior es pour les projets ult rieurs Cette politique qui s appuyait d une part sur une bonne
177. LE a Lc PR ge de inoct SERA I N Zen IM n A der Ti reims ALE ont D DEER Meester cs ET HIT ES mE EC vn Dell Fig 39 Le ciel landais l issue de l chec d un tir MSBS M 020 1974 clich CEL 301 S vi IEEE Yir Res Tir d un MSBS M4 au CEL 1981 clich CEL Fig 40 302 Mri Acta s Wi notes Ut fttt eM Mor orm AA MMC Dt tl art tX Rt S tI m rt Moo SEA enn eR Iv RR oen trs RUIAHRSSE Qe RAE nee fer me FERES HP xe Po nee e i A EECH Ae enatis AA AA A E si at ODE i narran ECKER ap ges An HEN x44 e CI Morocco CD Pen en A e Ab WR MA a e eR QN pon r n B W menus xx DA tse ded Mon n n A d MTM ne h i em b AS PLE E A E EK EE 3 ALA AA Er Geht ated CAMPER XC EE fue LAI E qv Oye y MAR AT IL PDC DEENEN PAN AR DH CCE ES PE Pole RA EM EE tee eum LR AMMAS trt QAUM N MEAE Vue wn M uA BYE Ve 1 dr M wi une a Sam AIT 2E Tode ETT Il M NM n A wn en FIES Tiu MA UScfhESELL PACE fel E A PE oa Por CE ET S Bee nu ME Met ML MEN PE ESEE KEE H Virdjul if ae oo e AA DNH Ki m s Dv ba WE A MEL ex or rs NE NEN M VA E pun DON tad c mili elk D LI Ayie i IA gg CH A E EA M eera fees Fig 41 Tir en mer d un MSBS MA clich CEL Dy mans STEE iet z MAA Aa Mx iei Erb demde RO EUR ab SEL EIS G T EE d d E b BR RE
178. LEN DERE C PETS Ee Zeie dra 4e A De En E E II A A TAO APK g gimi GER KE is EE E n us Zb Ne ui ie we Tun NIE j HUS LII Z MS X EF Ap SR 3 pup Z KEE CR Rex e uw K t Pr KEE Cd MN Fig 21 Le VE110 Agate sur sa rampe 1962 clich CIEES 285 Fuit n EE D KEEN i xxii EEE E ex DAL EN PE UNE DA i pian T GA AA A ud ME Fig 22 La fus e Diamant sur son socle de tir Hammaguir 1966 clich CIEES Fig 23 Lancement d une fus e Diamant 1966 clich CIEES 286 Fig 24 La Base de lancements balistiques BLB du CEL 1968 clich CEL 287 AX LEM Ai nM Tu eres E M MOM dat A Fig 25 La salle op rations du PCCT du CEL clich CEL KAN NEE AO Er PRE ET TE RECH Z 2 Sch ei sabus EST xXxcuv en Ara i n KEN DOE Ha EEN DA MANN Sa E EZE EECH x DER Euer RCE TE EREECHEN X i4 RE CRE Di BE EEN EE gt Meuse WE t d xXx SSES EK ER SE A Ip t ERIS DEE ER deed pi t zx XS eA UR vine PRES EE TED EIN EILER E METE TS SES Gi FPE KN MAY Axel que LA Xx LAT ux D d ae i b Ee Aud Bd eda Pu n EE TISIESTISIR zt EX ES EE SE d exem wet 1 HE Pa EA A ne i ES ux x EE x r gies E D D E x IRE E Gg Le r O PA E Mete z E E RA x4 Ae KEEN neck 3 xu ROGER meyin vi ARADA AAN xc vas WEI E DM RI A DATE ri EH riem ie E Ne in Dern FR
179. La DTIA pensait pouvoir sortir du vague apr s une pr tude de six mois La Direction des poudres devait tudier pour sa part les carburants possibles Le g n ral Cr pin r suma l tat des diverses tudes d engins tactiques sol sol parmi lesquels le SE 4 500 capable de porter une charge de 700 kg d explosi Il conclut que du point de vue de l emploi de tels engins n avaient d int r t que dans l hypoth se d une charge atomique cause en particulier de la pr cision du tir Le ministre de la D fense nationale confirma les orientations donn es lors de la r union du 6 juillet en chargeant par une note du 13 juillet le secr taire d Etat l Air de lancer les tudes pr liminaires d un engin sol sol strat gique La pr tude an nonc e par l arm e de Air et la DTIA de divers types de missiles sol sol strat giques avait t confi e Sud Aviation et Nord Aviation par des march s d tudes d un montant respectif de 150 et 250 millions d anciens francs Au d but de 1957 les premiers r sultats de la pr tude permirent de mieux cer ner les caract ristiques des engins sol sol longue port e Cette pr tude n avait pas interrompu les tudes d engins sol sol tactiques poursuivies par Sud Aviation engins 4 200 et 4 500 la r union des 30 et 31 janvier 19579 du CTPFA la DTIA d crit succinctement les divers types d engins sol so longue port e objets de la pr tude SHAT dossier 2 A 180 62 e
180. Le g n ral Gallois raconte qu il eut l occasion d exposer longuement Guy Mollet pr sident du Conseil le 14 mars 1956 l int r t strat gique de l arme nucl aire ei de ses vecteurs la fin de l expos le pr sident du Conseil t l phona Maurice Bourg s Maunoury ministre de la D fense nationale pour lui demander de recevoir rapidement le g n ral ce qui eut lieu le 21 mars 1956 Le g n ral dit du ministre propos de cette entrevue C tait un homme document et converti aux th ses que je soutenais que je m adressais La crise de Suez qui clata en juillet de la m me ann e ne pouvait que renforcer l int r t port aux armements majeurs L orientation des tudes d engins strat giques se pr cisa progressivement partir de cette date La difficult de la t che apparaissait tous grande d s l abord Le g n ral Cr pin dans une fiche du 4 juin 1956 sur les mat riels nouveaux de l arm e de l Air soulignait la difficult technique et les longs d lais d ex cution d un programme d engin strat gique soi sol 1 recommandait de ce fait que l on ne rejet t pas a priori a formule de l avion bombardier r alisable plus facilement et dans de plus courts d lais A ta m me poque le 28 juin 1956 Pierre Montel pr sident de la sous commission Engins sp ciaux de l Assembl e nationale apr s avoir entendu des in g nieurs du minist re des Arm es exposer l tat des programmes fran ais d
181. Les premiers essais sont r alis s avec des moyens de mesure mobiles mis en place la demande mais rapidement il s av re qu il faut cr er une base fixe avec ses personnels et ses moyens techniques et logistiques En 1952 est donc cr le Centre d essais et de recherches d engins sp ciaux CERES unit de la Marine relevant organiquement du pr fet maritime de Toulon Trois ans plus tard est son tour constitu le Groupe technique des engins sp ciaux GTES rattach la DCAN Direction des constructions et armes navales de Tou lon dont le r le est de donner un soutien technique au CERES d assurer la mise en uvre des moyens de mesure et de prendre en charge le d pouillement et l exploitation des mesures effectu es H m ne par ailleurs pour le compte de la Ma rine des tudes et des travaux de d veloppement de certains mat riels Le GTES est implant dans l arsenal du Mourillon et dispose d une antenne sur l ile du Levant L ensemble CEHES GTES est alors plac sous l autorit fonctionnelle d un service de la Marine la CEPENa Commission d tudes pratiques pour les engins navals 200 L activit principale du centre d essais de lile du Levant reste dans le cadre de sa vocation originelle la mise au point de missiles destin s la Marine I s agit no tamment des essais de d veloppement du Masurca et du Malafon premiers missiles si l on excepte le Tartar Mkt achet aux Etats Unis tre embarqu s au mil
182. M 02 chouent cause d erreurs de mise en uvre ex p rimentale inversion de commande des fus es de roulis du 2 tage d une part tranglement au lancement de la chaine de pilotage 1 tage par la housse de conditionnement thermique qui se largue mal d autre part De m me deux tirs M 020 sont des checs par suite de d fauts de propulsion du 2 tage Mais les di vers objectifs assign s ces campagnes d essais sont finalement tous atteints No l onagre sorte de catapulte g ante utilis e comme arme de si ge par les Romains est un anc tre des moyens de lancement balistique Notons qu en raison de l urgence particuli re les services du GEL ont pour la premi re fois cette occasion d pouill ie message digital mis par le calculateur de guidage avant exploitation rapide des donn es par le constructeur 244 tons par ailleurs que des essais d jection de la coiffe M 20 avaient t faits pr ala blement sur le rail d essais H 1 du CEL Le premier tir M 020 effectu le 12 juin 1974 offre un spectacle grandiose Le lancement a jeu relativement tard parce que ta t te doit atteindre le r ceptacle apr s le coucher de soleil pour faciliter l observation des leurres dont elle est quip e Du fait d un incident de propulsion sur le 2 tage le missile doit tre d truit vers 70 km d altitude ce qui dans cette nuit tres claire offre un feu d artifice de grande qualit beaucoup de spectateurs dans
183. M 4 appel e M 45 est d ploy e en 1994 Elle se caract rise par l utilisation d une nou velle t te nucl aire aux caract ristiques de furtivit radar tres am lior es et par la mise en uvre d aides la p n tration adapt es ces nouvelles t tes Le tableau ci dessous rassemble les caract ristiques des propulseurs du M 4 BEEN NENNEN Hicomposition Usin Usin Bloc cigarette 20 21 8 t 1 41 100 kg Structure vascojet 1000 Bobin e Titane roul sou Fluotourn Verre poxy Kevlar poxy d kevlar Premier tir en vol partir du CEL le 18 novembre 1980 septi me tir partir du Gymnote le 10 mars 1982 premier tir avec 404 le 4 juillet 1985 On doit souligner le r sultat exceptionnel que constitue l absence d chec en vo imputable la pro pulsion sur las 75 tirs en vol de missiles MSBS et SSBS ex cut s de 1976 1996 Cette s rie de tirs qui mettait en uvre plus de 230 propuiseurs donna 9 checs non imputables la propulsion 116 Convergent Convergent Convergent Carbone Carbone Carbone ph nolique ph nolique ph nolique diam Col diam i Col diam Col diam i25 mm 328 mm 196 mm 113 mm Carbone Carbone Carbone carbone 2D carbone 2D carbone 40 Divergent tissu Divergent tissu Divergent tissu carbone carbones carbone r sine ph noli jr sine ph noli r sine ph noli que que que Qui e flexible But e flexible But e flexible Contr le v
184. MA et que le poids des diver ses activit s dans chacune des deux soci t s a fortement volu il faut bien recon na tre que l imbrication des activit s de petite propulsion grosse propulsion poudres pour armes explosifs et chimie la SNPE ne rend pas ais e la s paration de l une de ces activit s Les critiques conjugu es de la Cour des comptes et du ministere des Finances sur les march s pass s par l Etat la SEREB Vers le milieu des ann es 1960 le DMA le pr sident de la SEREB et ceux des societ s actionnaires ne sont pas les seuls s interroger sur l existence de la SEREB et sur son devenir Le premier pr sident de la Cour des comptes adresse le 14 mai 1964 au ministre des Arm es et celui des Finances et des Affaires cono miques en des termes identiques un r f r sur les Cr dits budg taires consomm s par l interm diaire de la Soci t pour l tude et la r alisation d engins balistiques SEREBF Le r f r s v re comme laccoutum e se conclut par l affirmation que contestable dans son principe sujette diverses critiques de fonctionnement la SEREB ne parait donc pas indispensable dans les structures destin es doter la France d un armement nouveau En tout tat de cause le contr le de cette soci t soul ve des questions qui restent r soudre Les critiques qui am nent ce jugement sont outre celles portant sur des points de gestion financi re principalement les suiva
185. NES sign le 9 mai 1962 la DMA s engageait moyennant une contribu tion forfaitaire d velopper la fus e porteuse et effectuer quatre lancements La responsabilit industrielle de l op ration fut confi e par la DMA la SEREB et la r alisation des lanceurs Diamant fut int gr e dans le programme EBB Les relations entre le CNES d une part la DMA et la SEHEB d autre part connu rent quelques tensions l occaston du premier lancement de Diamant chacun des deux minist res de tutelle de l op ration Arm es et secr tariat d Etat la Recherche scientifique souhaitant tre le premier publier le communiqu de victoire Le g n ral de Gaulle ne se trompa apparemment pas dans la reconnaissance des m rites 1 remit lui m me de nombreuses d corations des ing nieurs de la DMA et de la SEHEB et crivit au ministre des Arm es Pierre Messmer le t moignage de satis taction suivant Mon cher ministre La mise sur orbite par fus e Diamant de notre premier satellite de recherche technique D 1 A constitue mes yeux une r ussite capitale pour la science fran aise tout enti re Sachant guelle contribution d cisive ont apport ce succes les quipes de cher cheurs d ing nieurs et de techniciens de la d l gation minist rielle pour l armement je vous demande de leur transmettre le t moignage de ma satisfaction Lorsque les programmes SSBS et MSBS furent lanc s au d but du mois de mai 1963 le
186. R E E E x E D E KH A iei ve mn NEE WE A i ilc Ce DKCH H 4t Footer 315 Yn PI TELLE HOPPAS bc A FRERES CH ck e EE xui YS Pd xe cue xk zs ELO El ES eei Rel doit duced res E HERA S v Tg et dr RE ue Seet K ix x ESPE EPA TA AES ELE LED 5 ER D DEG r x VU ed ES Ee F A B v KE bk CR RS ve xz x P Ze H uU E He E x bur gt hd bur FETE LAR AA PURA A UBI uS ENTRA EAS ES E 3 ES RA A E Vie zx xx We bee E E E EECH Fa Fina ap TETE e x VAE Re Es i MM sarl DR a PET mE Pr E ET NIZA i D D PIENAAR ad a ES KE Mite uds KSC Nie E sux PE is RE GE duh i LEE M deii LES ULIS A E ye E Den r EE EIER sir il SEI ME CN M b DER REX SE ES YAA KK DT i ML RA RIA CRM MM AA do Pino i izi PE Ed uve SERRE EU SCH m IgM RA Ner uim AAN EN zi 5k DUIS 2728 pes zs Tuum zr 2 nes MD ORG Di REX Pe KN A D TR ER I SH HIE SC SE a Pai DEER i EE zx He a E i ziii Sh ERE a M ed ord nara SE EE D I der E vex A I is x EM eese a H Ki Fig 31 Tir d un SSBS 5S3 au CEL clich CEL 203 IAS Tae EEN Mu Penn e dE n
187. S de f vrier 1966 a d tre ex cut avec des moyens rustiques En attendant la prise en charge par les radars alors en place le couloir autoris du missile au d collage tait mat rialis par des fils m talliques fiim s par des cam ras de t l vision dispos es en des emplacements choisis pour bien recouper les vis es Tout se d roula correctement Plus tard le tir d une fus e sonde B lier tir e tout pr s de la verticale donna quelques frayeurs son point d impact calcul tr s bruit faisant craindre un r el danger car il paraissait se diriger vers La Hochelle Heureusement il n en tait rien la trajectoire tait nominale mais la fus e sonde dut tre d truite en vol En mati re de sauvegarde les souvenirs les plus marquants sont probablement ceux de trois tirs exp rimentaux SSBS de 1966 et 1968 le tir S 112 n 6 effectu le 30 juin 1966 apr s une sortie de silo nominale l engin explose 1 000 m d altitude la verticale du silo r pandant de nombreux fragments de poudre enffamm s qui cr ent autant de foyers d incendie dans une zone non d broussaill e La v g tation est tres seche et le feu se d veloppe grande vitesse Ce n est qu avec beaucoup de difficult s que les pompiers qui combattaient depuis plusieurs jours un Incendie en zone air sol purent se rendre ma tres du sinistre On dut malheureusement d plorer le d c s d un pompier dont le v hicule se renversa au cours du trajet ve
188. SBS maitre d uvre industriel d acqu rir une grande exp rience de l a rodynamique dans les couches de gaz rar fi s concem es par les trajectoires Had s 253 Ce n est qu au d but du d veloppement du programme et apr s les premiers es sais en soufflerie que l on prit vraiment conscience de l ampleur du probl me le pi lotage n tait pas ind pendant de la trajectoire il n tait donc pas possible de tra vailler de mani re ind pendante sur le guidage d une part le pilotage d autre part Au d but des essais en vol un certain nombre d incertitudes coefficients a rody namiques effets de couplage choix des algorithmes subsistaient encore en mati re de guidage pilotage et le programme de vol n avait pu encore tre qualifi Contrai rement aux autres programmes o les tirs n apportent souvent que des confirma tions ou ne conduisent qu des r glages ou des modifications mineures dans le cas d Had s ce sont justement les essais en vol qui ont permis de faire fondamentale ment progresser les choses dans les domaines du guidage et du pilotage De m me l une des grandes difficult s que les tirs ont permis de r soudre est la mise au point du conteneur lanceur A cause des sp cifications d emploi il n tait plus possible d utiliser comme dans le cas du Pluton une rampe de tir et c est le principe de l utilisation de cales internes pour le guidage du missile dans le conte neur lanceur qui avait t retenu l
189. SNLE de premiere g n ration Il fallut reprendre l tude du jet ren trant de culot au plan th orique comme au plan exp rimental et redefinir ie domaine de tir Il fallut galement revoir la d finition de la protection anti jet rentrant l arri re du missile La mise au point du dispositif d jection de certains l ments du systeme d aides la p n tration fut galement une source de difficult Pour tous les aspects ind pendants du programme du sous marin le d veloppe ment se d roula peu pr s conform ment aux pr visions Le premier essai en vol partir du socle eut lieu en d cembre 1991 pratiquement la date pr vue le second eut lieu en juillet 1993 avec un retard d un an sur la date pr vue 160 En ce qui concerne les essais en vol partir du sous marin ainsi que la livraison de la premi re dotation ie calendrier fut ajust sur celui du Triomphant Ce dernier fut admis au service actif en octobre 1996 avec un retard de deux ans sur le calen drier initial cons quence d un talement financier et de la grande ambition du projet La d marche qualit du M 4 fut am lior e sur certains points en particulier par l introduction de revues ainsi que par l application de l analyse fonctionnelle et de l analyse de la valeur Le contrat int ressement donna satisfaction aux deux parties Le co t final fut gal 96 7 du co t de r f rence du contrat DEN A rospatiale Le prix des mat riel
190. T CMS CNES COFN COSAC COTAL COTAM COTAR CPE PRINCIPAUX SIGLES UTILISES Ant Ballistic Missiles Advisory Graup for Aerospace Hesearch and Development Aides la p n tration Amiral commandant la Force oc anique strat gique Angle Measurement Equipment Avions de mesures et d observations au r ceptacle Atelier de construction d issy les Moulineaux Arme nucl aire tactique Air sol moyenne port e Atelier a ronautique de Rickenbach Atelier de construction de Tarbes Avis urgent aux navigateurs B tirnent d essais el de mesures Base de lancements balistiques Bureau des programmes de mat riels de l EMAA Bureau technique Centre d archives de l armement Ch telierault Cabinet comme service d origine d une note Calculatrice arithm tique binaire ordinateurs de la SEA Soci t d lectronique et d automatisme Compagnie europ enne d automatisme et d lectronique Centre d ach vement et d essais des propuiseurs et engins Centre d ach vement des propulseurs et engins Compagnie de circulation routi re Commissariat l nergie atomique Centre d exp rimentations a ronautiques militaires Centre d essais des Landes Centre d essais de lancement de missiles Centre d essais de ia M diterran e Chef d tat major des arm es Chet d tat major de l arm e de l Air Chef d tat major de l arm e de Terre Chet d tat major g n ral de la Marine Centre d essais des moteurs et h lices Commission d t
191. VE 121 VE 11 long mise au point r cup ration des t tes exp rimentales tude de la propulsion et du pilotage tude 2 tage VE 231 tude du guidage VE 231 tude du 1 tage du VE 231 et de Diamant tude du VE avant essai mise au point du guidage et validation DAP tude de l ablation et validation de la rentr e dans l atmosphere i04 VE 210 Rubis Programme Diamant tage propulsif VE 110 surmont de ia partie Tirs avec charge utile CNES 4 tirs avant de Diamant case d quipement sp cifique avec fus es de mise en roulis et de s paration jupe inter tage tronconique tage sup rieur poudre diam 650 mm 0 65 t monotuyere Diamant A VE 231 surmont de la partie avant VE 210 3 tage poudre diam 650 mm 0 6 t Tous les tirs ont t r alis s Hammaguir entre le 1 juin 1961 et le 1 juillet 1967 sauf le dernier tir Rubis effectu depuis le CEL en juillet 1967 Les principales difficult s rencontr es concernaient la tenue et la r cup ration des corps de rentr e la tenue des tuy res orientables et la maitrise des ph nom nes de vibration effet Pogo qui se manifest rent sur le propulseur propergol liquide ex trapol du moteur de V ronique Le VE 231 permit d atteindre une port e de 2 500 km avec une charge utile de 350 kg Les quatre fus es Rubis tir es en fus es sondes
192. adio de la quatri me g n ration de l arm e de Terre en vasion de fr quence mais capable de fonctionner en mode full duplex mode indispensable pour l int gration radio en r seau Avec l accord de l utilisateur le lanceur a t d fini du point de vue des transmis sions comme une station d abonn s radio multiples int gr e dans le r seau ses trois PRH identiques aliment s par un serveur de terminaux acceptant les messa ges entrants par ordre de priorit d arriv e cela permettait d ignorer les trois r seaux initialement d sign s de tir de manceuvre et de commandement et simplifiait gran dement la t che de l quipage Pour tenir compte galement de l volution de la technologie la philosophie RITA fut quelque peu bouscul e par l adoption du sys teme de commutation de paquets pour la transmission des messages et communica tions sans que cela ne change quoi que ce soit pour l utilisateur Pour le syst me de tir il tait pr vu de d velopper directement ia version op ra tionnelle du missile la version exp rimentale s en d duisant par simple addition des chaines de t l mesures de trajectographie et de sauvegarde De m me la configu ration de tir exp rimentale pr voyait d utiliser d s le prem er tir le lanceur op ration nel avec adjonction des quipements permettant la mise en uvre des chaines ex p rimentales et un d port des commandes manuelles pour les premiers tirs Pour ouvrir le
193. ai d but en France d une activit d engins autopropuls s ou missiles Les anciennes directions centrales qui ont pr c d les directions techniques de la D l gation minist rieile pour l armement DMA cr e en 1961 rattach es alors aux trois secr taires d tat aux Forces arm es Terre Mer et Air taient impliqu es des titres divers dans les d veloppements entrepris entre 1945 et 1958 Les domaines respectifs d activit s des trois directions centrales r sultaient autant de l histoire et du hasard que d une r partition organis e au niveau du gouverne ment lis ne se rattachaient pas toujours de facon vidente aux missions de l arm e correspondante Ainsi des missiles sol sol antichars de type 5S 10 et leurs succes seurs taient r alis s sous la responsabilit de la Direction technique et industrielle de l a ronautique DTIA alors que l tablissement de Vernon de la Direction des tudes et fabrications d armement DEFA arm e de Terre o avait t concentr e une part importante des moyens en personnel et en mat riel r cup r s en Allema gne mettait au point la fus e sonde V ronique apr s avoir abandonn le programme de reconstitution du missie V 2 dont des l ments avaient t rapport s en France Le manque de visibilit de la logique guidant la r partition des responsabilit s techniques en mati re d engins sp ciaux apparaissait la commission de la D fense de l Assembl e nationale com
194. ait de valider le concept d aides la p n tration d explorer sa robus tesse face aux incertitudes entourant aussi bien les caract ristiques techniques de la d fense que sa tactique et d optimiser l attaque Les deux tirs partir du socle ainsi que le premier tir partir du SNLE Le Triom phant furent r ussis En revanche une erreur humaine entra na l chec du deuxieme tir tir d acceptation L erreur fut identifi e sans l ombre d un doute et conduisit mieux pr ciser les op rations manuelles concern es il ne fut pas jug n cessaire de reprendre le tir d acceptation pour prononcer l admission du Triom phant au service actif d une part le succ s complet du premier tir r alis dans des conditions identiques avait parfaitement d monir ia capacit op rationnelle du syst me d arme d autre part l efficacit des mesures correctives ou plus pr cis ment de r duction de risques pouvait tre parfaitement v rifi e au sol La r ussite des tirs d exercice suivants justifia a posteriori cette d cision Aucune difficult significative ne fut rencontr e lors du passage la production de s rie Au total 60 parties hautes M 45 furent construites soit trois dotations Elles rempiacerent progressivement les parties hautes M 4 71 Le programme rencontra toutefois une difficult majeure concernant la phase d jection En phase de lancement ia stabilisation du SNG a un comportement diff rent de celui des
195. aleur proche de 2 500 km tait souhait e une pr cision compatible avec une politique anti cit s le domaine de tir compatible avec la vitesse et la plage d volution de l mmersion du sous marin pendant la salve et en pr sence de tr s fortes houles es zones de lancement le lancement devait pouvoir tre effectu partir de n importe quei point compatible avec les performances du missile et le choix des objectifs La date pour la premiere patrouille op rationnelle tait fix e au d but de 1970 La mise en place du programme La fin des ann es 1950 et le d but des ann es 1960 virent une volution tr s ra pide des technologies balistiques aux Etats Unis Cette volution faisait obiet d une certaine publicit dans la litt rature technique Certes les informations fournies ne permettaient ni de dimensionner ni de fabriquer mais elites indiquaient qu une solu tion technique nouvelle beaucoup plus performante existait Le syst me M 1 profita au mieux de cette situation et fut en g n ral dot des technologies les plus modernes m me si beaucoup n taient pas encore qualifi es lors de son lancement Les dimensions et la masse du missile furent impos es par le sous marin lon gueur l g rement inf rieure 11 metres diam tre d 1 50 m tre masse inf rieure 18tonnes Pobjectif de port e conduisit naturellement retenir une architecture bi tage Le missile Mi ne comprenait pas de coiffe l
196. alisation des points de chute Tun pour les deux premiers tirs vers 1 500 km de port e dans la r gion de Dja net dans le Tassili autre pour les quatre tirs suivants vers 2 100 km de port e entre Agadez et Niamey au Niger Ces essais montrent une autre cons quence de la cr ation de plasma en phase de rentr e a forte augmentation de la surface apparente de l ogive vue du radar qui la poursuit en cho de peau Les analyses d cho faites cette occasion montrent qu en cours de d c l ration vers 40 km d altitude la surface quivalente radar est multipli e par un facteur de l ordre de 10 Ce ph nom ne cumul avec l mission d ondes lectromagn tiques et la cr ation d un fort niveau de bruit dans certaines bandes de fr quences est tr s pr judiciable dans le cas des engins militaires car il est de nature en diminuer les capacit s de p n tration en facilitant la d tection de la t te par la d fense adverse C est ce qui motiva en partie le lancement des pre mi res tudes fran aises de leurres ou d aides la penetration dispositifs destin s Les ph nom nes lumineux provoqu s par la rentr e dans l atmosph re des engins pouvaient tre observ s l oeil nu depuis Hammaguir 195 multiplier des chos bien repr sentatifs des t tes de facon compliquer ou rendre inop rantes les m thodes de discrimination Le ph nom ne de luminescence est utilis pour les tirs VE 231 G c
197. alyse multicible Leurs performan ces d passent largement celles des autres radars de l poque tant pour ce qui concerne le bilan de liaison la capacit de discrimination l agilit de fr quences ou la fiabilit que la capacit de traitement en temps diff r lls peuvent utiliser seize formes d ondes diff rentes certaines programmables ce qui leur permet de s adapter au mieux aux caract ristiques des cibles et la nature des ph nom nes observer li est alors pr vu que le dispositif radar soit compl t vers 1994 par un moyen le radar futur au r ceptacle ou RFR fonctionnant dans la bande interm diaire la bande L et disposant d un lobe large pour assurer une fonction de veille et de d tection pour l valuation et le suivi du cort ge balistique du missile M 5 qui doit dis poser d une capacit multi objecti s Une station de r ception de t l mesure disposant de la technologie la plus r cente des quipements optiques et optroniques et des moyens de m t o a rologie viennent compl ter le dispositif de mesures L ensemble est coordonn et mis en uvre par le dispositif commun d exploitation qui regroupe l ensemble des fonctions communes r f rentiels temps et position attitude trajectographe interface navire supervision coordination Le navire dispose par ailleurs d une vaste plate forme et de deux hangars pour deux h licopt res lourds de type Super Frelon Par rapport au Henri Poincar la condu
198. ammation dans le cas d un programme novateur la tendance est alors de sous estimer les besoins tinanciers de la phase initiale des tudes avec un risque lev de modifications uit rieures importantes La convention d int ressement avait aussi pour objet d viter cet cuail Troisiemement il n y a pas de petit programme balistique nucl aire D s lors que sont exig s un haut niveau de performances une grande fiabilit et une s curit py rotechnique et nucl aire totale le volume des tudes de synth se donc celui des quipes de projet est pratiquement ind pendant des dimensions du missile 185 Tableau des co ts et devis de quelques programmes de missiles balistiques hors t tes nucl aires en gigafrancs au co t des facteurs de janvier 1994 MSBS M 70 M A 71 M45 et adapta tion au SNG transmissions hors e avions sol sol Hades 1 r giment Sites posture de veille Transmissions Maintien en condition op ra tionnelle par an D veloppement Mise en place initiale 15 8 5 lots 186 TROISI ME PARTIE CHAMPS DE TIR ET ESSAIS EN VOL par Dominique Chevallier 187 INTRODUCTION Les phases de d veloppement et de maintien en condition op rationnelle des systemes d armes strat giques et pr strategiques sont jalonn es par des essais en vol de missiles Les mesures et observations effectu es lors de ces essais sont ana lys es et exploit es de facon
199. amme L organisation Pluton a done fonctionn dans les premiers temps par a coups mais malgr des grincements et gr ce principalement la qualit des hommes leur conscience et leur sens de l initiative la machine a fini par tourner rond Le Comit directeur Pluton est pr sid par le d l gu minist riel pour l armement en personne il comprend le directeur des applications militaires du CEA les repr sentants du CEMA ceux du CEMAT le directeur technique des engins et celui des armements terrestres Le Comit se r unit en principe annuellement et son rappor teur est l ing nieur syst me d arme de la DTEn cet ing nieur devint par la suite avec les changements d appellation le directeur du programme et m me ie directeur 171 du programme d ensemble Pluton coiifant les divers directeurs de programme inter venant dans Pluton Le Comit directeur est charg de faire laborer la charte soumettre l approbation des deux ministres Cette charte pr cise les aspects op rationnels techniques industriels financiers et calendaires du programme d autoriser les d cisions majeures ou de les soumettre aux ministres de s assurer du bon d roulement du programme La pr paration des d cisions et la gestion courante du programme ont lieu un niveau inf rieur dans le cadre d un groupe de travail que pr side l ing nieur syst me d arme Celui ci dirige la DTEn une quipe
200. amp Ay rre de Aw MEN A eib bui MM eH EL PTT E dera x ilc Ine rer bad Pk vveur eedeee D SE d Rove Ts e e Me ARM AR s H d S WE GC MAE K E R ue H Forme i gu pa HI Fig 32 Le SNLE Le Redoutable et son m t de champ de tir clich CEL ENEE RE EE EE Mx 3 E Rp ieu wem She ux mine A ET TETE CRD TETE E m p e EE E E SE EN E pr S sE Fig 33 Le sous marin exp rimental Gymnote clich CEL 295 E EIE SCH D ET da ES zT Me USE Y TETRIIS A dE E Ke ee Q E ary GIVE ue EE RES E ES i ek kt Eeer EE Ee Um pe i EE E E DE FS EET Ze dE EEGENEN DINI iy GER m i MEN OX se j eU i FREE SPIELE i XH Don Tis b a a gt xi drum EA H H z EE zz d E ER z IRIS MERM qM INESSE dense RM L t LDEST HER E M pe IRR M ERT EE DEARA Dh AT tA AE RA Macer EE HER Ke ap vett eS rd TAE PEA ANA CELL ES Ho e NENN gt x T H ge ne 7 A Gab S PA RA axe St Miis Pi AG tx f TR YS DI E E ES E TS Y Mieux AEREA AAA A IR Stn EE xz inn zb uc KE ii EE TUE pr DAA 4 ES E Lu x x Ie Ai ENKE Gs EE be pira vie Nor n i ES Acus A MA A a KEE ba 1 D CKE Pao ET AAA e b EELER SES BIS RI M BE cer Kik M E REPES PAA cR p E be edd mud pi ein weit DEELER Bee ii PLN EE v ES x ud Te DECK age
201. anceurs de missiles balistiques MSBS charges atomiques ura nium tritium charges dites fission exalt e ne pouvant tre qualifi es de ther monuci aires r alisation d une force int rimaire confi e l arm e de l Air de 20 30 missiles balistiques sol sol SSBS charges nucl aires au plutonium Cette derni re force tait destin e assurer la soudure entre les deux autres g n rations partir de cette d cision les r alisations des deux syst mes de missiles SSBS et MSBS devenaient deux programmes majeurs d armement avec leurs structures ta tiques et industrielles propres bien qu en partie communes Les deux programmes taient en outre li s par de grandes parent s techniques et quelques l ments communs Entre le d but de 1960 poque o il devint clair que la France ne pouvait compter que sur elle m me et le mois de mai 1963 o fut d cid e la r alisation des deux syst mes de missiles balistiques la SEHEB le GEB de la DTIA puis le D partement engins de la DGA outre l tude l entretien ou l approfondissement de multipies 55 CAA fonds 022 312 carton 49 56 pic St avant projets de syst mes militaires s employaient faire acqu rir l industrie les diverses techniques qui sous tendaient ces avant projets Le moyen principal du d veloppement des techniques n cessaires propulsion pilotage guidage corps de rentr e pour ne citer que les plus importantes fut
202. anque de soutien politique ayant entra n la r duc tion du nombre d unit s de tir en 1974 l arr t du syst me S 45 en 1991 puis l annonce en 1995 de l tude de l abandon de cette composante Cette annonce a accompagne celle de la reprise des essais nucl aires Le syst me SSBS est le syst me le plus complet dont ia Direction des engins ait t charg e et dont la Division balistique de l A rospatiale ait assur la maitrise LE PROGRAMME M 1 Le contexte Le d veloppement du syst me M 1 fut lanc officiellement le 2 mai 1963 par une d cision du Conseil de d fense relative la constitution de la Force nucl aire strat gique Cette d cision d une importance capitale tait la conclusion d une r flexion de plus de trois ans sur les syst mes d armes qui devaient constituer a force de frappe francaise La d cision qualifiait les sous marins nucl aires lanceurs d engins de deuxi me g n ration de la force nucl aire la premiere tant constitu e des avions Mirage IV porteurs de bombes nucl aires La composante constitu e de missiles sol sol balistiques strat giques en silos tait destin e assurer la soudure entre les deux g n rations pr cit es Le r le principal tait ainsi clairement attribu terme la composante sous marine de la force cette poque les tats Unis et l Union sovi tique avaient engag une course effren e aux armements strat giques offensifs L effort portait sur les trois b
203. ans doute la premiere fois en dehors peut tre des temps de conflits qu un service technique et l industriel concepteur taient associ s de fa con aussi troite et permanente l exploitation op rationnelle d un syst rne d arme Du c t tatique les activit s de MCO sont conduites par la DGA dans le groupe qui est responsable du d veloppement du syst me une antenne a t constitu e sur le site d utilisation aupr s des quipes op rationnelles la pyrotechnie de l ile Longue dans le cas du MSBS de facon organiser au mieux la circulation des in formations techniques recueillies bord ou dans les ateliers de pr paration et le re tour de celles ci aupres des concepteurs En ce qui conceme les industriels une partie des quipes est galement d tach e sur le site de mise en ceuvre et celle qui est en charge de la partie informatique relative la confection des plans de tir et aux contr les automatiques des missiles bord doit rester tr s proche des quipages 167 des sous marins et des tats majors Elle a d ailleurs sa disposition des instalia tions identiques celles des sous marins de facon pouvoir reproduire et tudier en permanence tout fait technique ou anomalie survenu en service d pouiller les histo riques recueillis bord dans des d lais tr s courts et en informer les quipages en tre deux patrouilles du m me SNLE enfin valider sans d lai les modifications Le maintien en co
204. apo risation brutale de l ergol avec les cons quences d sastreuses pour les conduites qui r sultent de la mont e brutale de la pression et de la basse temp rature La cir 91 culation pr alable d h lium liquide permet de maitriser le ph nom ne La mise au point des turbopompes aptes mettre en circulation les gaz liqu fi s tr s basse temp rature et plus particuli rement Fhydrog ne fut longue et tr s d licate Ces efforts furent toutefois couronn s de succ s D s 1969 le LABA se lance dans l tude du moteur Viking de 60 tonnes de pouss e utilisant le couple peroxyde d azote dim thylhydrazine Apr s un premier tir en avril 1971 sa mise au point se heurte des difficult s li es au syst me d injection et la tenue m canique de la tuyere ll quipe les fus es Ariane 1 4 dont le premier tir en voi a lieu le 24 d cembre 1979 Le d veloppement du moteur cryog nique hydrog ne oxygene HM 7 de 7 tonnes de pouss e est men par la SEPR puis la SEP et son sous traitant allemand MBB La mise au point en est longue et d licate C est la fin de 1975 qu intervient le premier tir au banc de ce moteur complexe et compact qui constitue le troisi me tage des fus es Ariane 1 4 Enfin dans les ann es 1980 la SEP aborde avec ses nombreux coop rants europ ens le d veloppement du gros moteur Vulcain destin l tage principal d Ariane 5 qui d veloppe une pouss e de 76 tonnes au niveau du sol et
205. ard que la pro portion de m tal dans les parties inertes des propulseurs des engins balistiques qui tait de 80 sur les propulseurs m talliques des engins M 1 et S 2 et de l ordre de 50 sur les propulseurs du M 4 puisse descendre au dessous de 20 pour les g n rations futures La mise au point de divergents d ployables fit galement l objet de recherches intensives la SEP la fin des ann es 1970 et tout au long des ann es 1980 et de d monstrations spectaculaires lors de tirs en simulation d altitude Ces divergents repli s dans le missile permettent lors de leur d ploiement un accroissement tres sensible de la pouss e des moteurs des tages sup rieurs par augmentation du rapport de d tente de la tuy re sans augmentation de l encombrement et donc de la longueur du missile Ce concept imagin de longue date devenait r aliste d s lors que Pon disposait de composites thermostructuraux l gers et capables d tre tabo r s sous forme de grandes coques minces et r sistantes La premiere d monstration significative intervint le 15 novembre 1979 sur la base d Edwards en Californie dans le cadre d une coop ration de SEP et CSD division propulsion poudre de la firme UTC un prototype dont le corps de propulseur avait t charg par CSD en poudre haute nergie dop e Poctogene et dont la tuyere SEP tout en carbone tait do t e d un divergent d ployable de grande taille tablit un nouveau record du
206. arge militaire de 1 500 kg 3 500 km On suppose que la port e de 4 500 km demand e par ia D fense nationale sera obtenue par l abaissement du poids de la charge militaire et l am lioration des techniques propres l engin porteur il sera ensuite facile en 1961 lors du choix du programme d finitif de diminuer nos exigences si celles ci ne peu vent pas tre tenues L inverse serait par contre pius difficile prendre d s aujour dhui comme programme l emport de 700 kg 3 500 km conduit abandonner la priorit mise sur l emport des charges H puissantes sans avoir tudi la question et tout en sachant que la fabrication de charges H puissantes reste maintenue puisque c est la raison d tre de l usine de Pierrelatte La d cision du ministre des Arm es P Messmer le 27 juin reprenait presque mot pour mot les objectifs d un programme pr liminaire de 18 mois d crit dans la fiche de l EMGA sans en d velopper les attendus mais en insistant sur la priorit donner la rapidit d ex cution Elle ajoutait L tude et la r alisation de syst mes op rationnels base d engins moins puissants engins marins engins tactiques restent inscrites dans les pr visions des arm es Elles n interviennent pas dans le programme 1960 1961 Sans doute dans la crainte de se voir distanc e le surlendemain de la d cision du ministre le 29 juin la Marine demanda par lettre la DIA de lui faire parvenir pour
207. armements pour le contr le des activit s de la soci t le ministre des Arm es se r serve de suivre de fa on permanente les tudes et travaux poursuivis par la soci t ou ses sous traitants et d approuver les contrats pass s ceux ci d un montant sup rieur 250 000 nouveaux francs Le DMAA Jean Blancard suit personnellement l activit de la SEREB ses d buts Accompagn de six ing nieurs de haut grade de la DTIA i se rend le 14 octobre 1959 Courbevoie o la SEREB a install ses premiers bureaux dans une usine de Sud Aviation il se fait longuement exposer l organisation de la soci t et l tat de ses travaux Y Cette date unanimement retenue par les organismes concern s est surprenante car la lettre autori sant le del gu minist riel l Air signer par d l gation la convention Etat SEREB est mise par ministre ie 10 ao t 1960 en m me temps qu une autre lettre limitant les d l gations accord es au DMAA avec un recours au ministre dans un certain nombre de circonstances d signation du pr si dent de la soci t modification des statuts r partition du capital notamment SHAT dossier 26 R 16 22 SHAA carton E2117 19 La direction technique de la SEREB est compos e d ing nieurs provenant du mi nistere des Arm es et de divers secteurs de l industrie ainsi que de quelques offi ciers des arm es Elle comporte quatre groupes tudes militaires synth se tudes avanc es et
208. arri re et des protections thermiques intemes Apr s polym risation le noyau est extrait par dissolution et la structure est contr l e Tou tes ces op rations sont r alis es Issac construction du noyau en sable agglom r par une r sine sur une base m tallique drapage et vulcanisation des protections thermiques quipement du noyau bobinage polym risation en tuve d mou lage Les contr les visuels et dimensionnels des structures ne posent pas de diffi cult s particuli res En revanche la v rification de l tat des liaisons entre les emba ses les protections thermiques et l enroul filamentaire n cessite de recourir aux proc d s les plus modemes radiographie scanner ultrasons thermographie qui ont impos la mise en place de lourds investissements La recherche de solutions am lior es pour la seconde g n ration d engins balisti ques a t conduite par A rospatiale emploi de fibres de carbone d j utilis es pour la r alisation de moteurs d apogee et de fibres de kevlar qui apportent un gain de masse appr ciabie Ainsi la structure du second iage de l engin M 4 fut r alis e 46 en kevlar mais attribu e la soci t Fibre et Mica qui avait t mise en concurrence avec l A rospatiale pour la fourniture des structures L usine d issac comporte aussi des ateliers o sont labor s divers l ments pour les tages propulsifs v rins gaines La fabrication des corps d
209. as des MSBS tout ce qui concerne les op rations n cessaires la mise en uvre du tube lance missile ou du sous syst me lancement La pr paration de la mission ei l exploitation des r sultats Pour chaque essai en vol le constructeur r gle les diff rents param tres du pro gramme de vol en fonction de la mission retenue Apr s avoir t v rifi sur un site de r f rence ce programme est introduit dans le calculateur de guidage et valid lors d un tir fictif avant d tre vid pour contr le sous forme de message digital De m me le constructeur remet au champ de tir une description de la trajectoire pr visionnelle sous ia forme d une bande de tir nominale qui sert au parallaxage des moyens champ de tir lors des r p titions dans les jours pr c dant le tir ainsi qu celui des moyens de la base de d part dans les secondes suivant le d part de Fengin avant validation de l accrochage correct des radars sur le mobile Apr s chaque tir un d pouillement relativement succinct des t l mesures enre gistr es durant le vol est fait dans la station d di e du champ de tir la station de Sainte Eulalie pour le CEL Les d pouillements complets et leur exploitation rel vent de la responsabilit du constructeur et sont effectu s au centre de d pouillement et de traitement des mesures des Mureaux Ces exploitations se font en relation troite avec le bureau d tudes et leur bonne fin conditionne la programmation du ti
210. ate encore celle des zones h t rog nes de liaison et d assemblages r alis s le plus souvent par collage Pour tre cr dible cette mod lisation s appuya sur un travail en profondeur de caract risation et de compr hension des mat riaux et des collages garantissant la qualit des don n es d volution de leurs propri t s dans le temps en fonction des conditions am biantes La mise au point d outils permettant de simuler le fonctionnement des moteurs de fus es fut tardive car elle demandait que fussent parfaitement connus les divers ph nom nes intervenant dans leur fonctionnement Pour les fus es propergols solides les pr visions de fonctionnement taient fond es sur la seule volution de la surface d mission du bloc r sultant de la com bustion suppos e homog ne sur toute la surface Ce n est qu en 1963 que furent r alis es des simulations prenant en compte l coulement interne des produits de combustion et les variations de vitesse de combustion qui en r sultent dues en par ticulier la combustion rosive en tous les points de la surface du bloc C est pour le tir du bloc bleuet 1500 moul coll en structure maquette grandeur SMG 3 que fu rent fournies les premieres simulations num riques d volution de la pression de chambre de la pouss e et de ia masse de poudre br l e On donnait galement les points de contact du front de flamme et les instants d atteinte des parois La descrip tion de la p
211. ation a rienne Societ de fabrication d instruments de mesure Service historique de l arm e de PAir Supreme Headquarter of Allied Powers in Europe Service historique de l arm e de Terre Simulateur d attaque d fense Soci t industrielle des nouvelles techniques radic lectriques structure maquette grandeur Soci t nationale des constructions a ronautiques du sud ouest Soci t nationale d tude et de construction de moteurs d avions SNLE de nouvelle g n ration Soci t nationale industrielle a rospatiaie Sous marin nucl aire anceur d engins Soci t nationale des poudres et explosifs Sol sol Sol sol balistique strat gique 501 501 balistique tactique Service technigue de l a ronautique section technique de l arm e de Terre Section technique des b timents fortifications et travaux Service technique des constructions et armes navales Service technique des engins balistiques Service technique des poudres et explosifs Transmissions et informatique des PC T te nucl aire Translator Processing System T te r cup rable d tude de transition Tir de synth se op rationnelle Dim thylhydrazine Union de l Europe occidentale Union des r publiques socialistes sovi tiques V hicule de l avant blind V hicule exp rimental Zone de lancement INDEX DES NOMS DE PERSONNES Allleret Chartes A Alapiantine Claude 191n Aliotti Philippe 52 Allier Michel 54 Amiable Ren 53 Argagnon Ci
212. ations de pouvoir n taient probablement pas absentes des intentions du d l gu PAir et de la DTIA mais elles comptaient certainement moins que leur conviction pour eux les raisons qu ieur avaient fait consid rer comme n cessaire la cr ation d un maitre d uvre d ensemble d un syst me d engins balistiques va laient tout autant au niveau des grands sous ensembies ou sous syst mes notam ment lorsque ces l ments comportaient une grande part de techniques nouvelles qu aucune soci t industrielle existante n tait en mesure de ma triser faute d une structure ou d une dimension ad quate Le DMAA indique dans sa r ponse que pour r duire la fois les co ts tres le v s et les longs d lais des programmes d engins qui font appel des techniques presque entierement nouvelles pour l industrie francaise il convient de rechercher la meilleure utilisation de ses moyens L exp rience trang re d montre que la mell leure m thode est de choisir un maitre d uvre charg de la d finition globale de l engin de la r partition et de l harmonisation des t ches ainsi que du contr le de leur ex cution Les administrations techniques ne sont pas outill es pour assurer elles m mes ce r le dans les conditions de souplesse et d efficacit n cessaires l in verse compte tenu de la grande nouveaut des techniques requises aucune enire dd e Ibid Centre d archives conomiques et financi res carton B13210
213. atisation Global Positioning System Groupe technique des engins sp ciaux Haute fr quence Ing nieur en chef disponibilit d entretien Impulsion lectromagn tique Ing nieur g n ral Ing nieur g n ral de l armement Inspecteur g n rai des programmes et fabrications des forces arm es institut g ographique national Institut des hautes tudes de d fense nationale indisponibilit programm e pour entretien et r parations Intermediate Range Ballistic Missiles Inter Range Insirumeniation Group l aboratoire central des t lecommunications Long guide Light Detection and Hanging Laboraioire de recherches balistiques et a rodynamiques Vernon Mutual Assured Destruction Marine supersonique Ruelle contre avions Maintien en condition op rationnelle Moyen d essai en simulation d altitude Multiple independently Targeted Reentry Vehicle Maitre d uvre industriel Maitre d uvre principal Mer sol balistique strat gique Voir OTAN Nuci aire bact riologique chimique Nord Aviation SNECMA Notice to Air Men Organisation mesures essais Office national d tudes et de recherches a ronautiques Officier de sauvegarde en voi Organisation du trait de l Atlantique nord en anglais NATO Proiectie autopropuls radioguid contre avions Polybutadi ne carboxyt i ch lique Polybutadi ne hydroxyt i ch lique Poste de commandement Poste de commandement de batterie Poste de commandement du champ de ti Post
214. aude 52 Arnaud Emile 52 Arribat Paul 55 Attali Charley 53 Aubini re Robert 191 Auriel Ciement 54 Bacou Jean Pierre 52 Bailleux amiral 70 71 Bailly Maurice 54 Bataie Jacques 52 Baumgartner Wilfrid 23 Beau Dominique 52 B chat Jean Paul 53 54 Benkheiri Paul 52 Berg s Jean Marie 191n 199 Bernardy Guy Jean 53 Besson Louis 54 B tin Pierre 51 55 Bidault Georges 3 Blanc Emile 51 53 Biancard Jean 5 14 16 19 20 22 24 31 51 Bloch Rene 219 Boisson Jean 51 53 88n Bonnet Paul 3 Bonte Louis 14 15 69 71 Bouchet Jean Henri 52 191n Bourg s Maunoury Maurice 10 61 63 Gousquet Jacques 51 218 Br montier Nicolas 205 Bretecher Bernard 52 Brousse Agn s 54 Brunet Maurice 11n 51 70 73 76 220 Buchalet Albert 4 Calaque Francois 54 Calenge G rard 191n Cassagne 54 Castellan Jean 51 52 Chaban Deimas Jacques 64 Chanson Paul 3 Chaudi re Andr 3 Chauvallon G rard 54 199 Chevalier Roger 53 78 198n Chevallier Dominique 52 187 191 Chevallier Jacques 51 Gollet Billon Antonin 12 51 54 220 Collot G rard 191n Compagne 54 Conze Henri 51 Couderc Claude 51 Cr pin Jean 11 13 50 66 Cristofini Charles 15 18 19 22 28 29 53 Crochet Michel 54 Dard Jean Baptiste 191n Davenas Alain 55 De Gaulle Charles 3 5 12 21 64 80 84 119 197 De Gaulle Philippe 220 De
215. ause qui a n anmoins t maintenue n a semble t il jamais t utilis e par l tat Assistent la r union du 23 juillet 1959 outre le pr sident M Cristofini et quel ques uns de ses subordonn s le contr leur d Etat un contr leur de l administration de l A ronautique commissaire du gouvernement et des repr sentants des action naires ONERA Direction des poudres Nord Aviation Sud Aviation SNECMA G n rale des avions Marcel Dassault GAMD Matra SEPH Soci t d tudes de la propulsion par r action Le CEA non mentionn assiste aux r unions suivantes Au cours de la r union le repr sentant de Sud Aviation s efforce de limiter le r le de la SEHEB des avant projets l laboration des projets proprement dits devant ensuite selon lui tre confi e sa soci t dl n est pas suivi par les autres actionnai res Entre autres sujets sont galement voqu s le salaire de certains cadres et la pr paration d une mission aux Etats Unis chez Boeing et Lockheed Ainsi avant m me la constitution de la soci t apparaissent des traits qui mar qu rent ensuite ses dix ans d existence C est le cas de sa lutte sur deux fronts pour maintenir ou largir son domaine d action vis vis d une part de l Etat d autre part de ses sous traitants dont les principaux taient aussi ses actionnaires notamment oud Aviation dont les dirigeants furent souvent les seuls se souvenir que les direc tives minist
216. avec l adjonction d une sorte de soufflet aux extr mit s du bloc de poudre ce qui autorise des mouvements de faible amplitude en stockage prolong et au moment de la mise feu et permet d viter les ftissurations La modification apport e est d abord valid e par des essais au sol Sa qualifica tion en vol n cessite l ex cution de deux tirs exp rimentaux S 02 81 et S 02 S2 effectu s en f vrier et mars 1973 et tous deux r ussis La prise d alerte de la premiere unit 52 a lieu le 2 ao t 1971 au sein du Groupement de missiles strat giques 1 GMS sur le plateau d Albion il convient ensuite de v rifier le caractere op rationne du syst me d armes Des 1966 alors que les premiers tirs de d veloppement taient effectu s et comme il n tait pas possible d envisager l ex cution de tirs de missiles d exercice du plateau d Albion il avait t d cid de cr er dans l emprise du CEL un ensemble d valuation op rationnelle EEO du syst me SSBS Entre temps les installations ont t r alis es Pour l essentiel elles comprennent l atelier d assemblage vecteur et la base pr op rationnelie le silo dit multi coups et le poste de conduite de tir Confi es initialement au Centre d exp rimentations a ronautiques militaires CEAM de Mont de Marsan ces installations furent ensuite plac es sous la respon sabilit du 1 GMS le DGMS qui compos d une vingtaine de sp cialistes lectro niciens m canicien
217. base de d part du nouveau champ de tir et de mettre au point l ogive de mesures ainsi qu une case quipe ments r cup rable Tous ces essais sont r ussis et peuvent tre exploit s ll est alors possible de passer la phase suivante les tirs d engins et des t tes exp rimentales associ es destin s mettre au point les technologies et les techni ques n cessaires au d veloppement des missiles strat giques propulsion liquides puis poudre guidage pilotage rentr e dans l atmosphere etc et permettre les choix correspondants Ce sont d abord tes mono tages poudre Topaze ou liquides Emeraude qui sont concern s Comme Agate pr c demment ils sont tir s quasiment la verticale et les t tes contenant l enregistrement des mesures effectu es dans l engin sont r cuper es sous parachute Quatorze tirs VE 111 Topaze sont effectu s dans quatre versions successives six C court deux L long quatre Gi court instable et deux LG long guid pour essayer et valider un systeme de pilotage contr le de l attitude par braquage des tuye res rotatives Six exemplaires du VE 111 C tir s de la fin de 1962 la fin de 1963 sont consacr s la mise au point du pilotage Dix VE 111 avaient t pr vus pour cela mais apr s une s rie de six succ s il est d cid de r server les qua tre suivants l tude du pilotage d engins plus instables tels que les futurs MSBS en sortie d
218. beron ou Kergroix pr s de Lorient elle est finalement r alis e au lieu dit L Enfer situ au dessus de l a roport de Quimper Pluguffan sur un terrain de friches imp n trables appartenant l arm e de Terre c est la station de Quimper La r alisation de cette nouvelle station est rapide Les installations comprennent une station radar quip e d un Aquitaine et d un B arn une station de t l mesure quip e d une antenne Antar s 10 une station de t l commande de neutralisation 1 L Aquitaine mis en place est l ancien prototype qui tait Hammaguir puis Colomb B char avant d tre install au CEM la station de la Colle Noire et transform Thomson Bagneux ie B arn lui faisait partie du dispositif initial du Henri Poincar Au d but 2003 le parc des radars de trajectogra phie Aquitaine et B arn s tablit comme suit cinq Aquitaine au CEL dont deux Biscarosse deux Hourtin et un Quimper quatre B arn au GEL dont deux Biscarosse un Hourtin et un Quimper et trois B arn au CEM dont un au Mont Coudon Par ailleurs le CNES dispose de deux Aquitaine dont un Kourou et un Cayenne ainsi que d un B arn Natal et le CEV a deux B arn dont un Istres et un Br tigny en cours de d m nagement des moyens de calcul et de t l communications utilisant notamment une liaison tro posph rique partag e avec la Marine nationale Certaines autres op rations font l obj
219. bles C est ainsi que l ing nieur en chef Pierre Soufflet alors directeur du GEB ra conte que lorsqu il est venu en d cembre 1960 assister au premier tir Aigle son avion s est pos par une belle temp te de neige Apr s quatre jours d attente les visiteurs durent rentrer en m tropole le tir ne pouvait avoir lieu car les c bles de communication pos s m me le sol trempaient touiours dans la neige et pr sen talent de ce fait des d fauts d isolation qui les rendaient inutilisables I n en reste pas moins que la plus fr quente et la plus forte contrainte m t orolo gique est le vent de sable qui empeche de proc der non seulement des essais mais aussi des mises au point Hammaguir est alors coup de Colomb B char et les nerfs des personnels sont mis rude preuve Certains vont m me jusqu a affir mer qu il est superflu de combler les tranch es creus es pour y faire passer les r seaux de transmissions le prochain vent de sable devant y pourvoir Le VE 10 Aigie est tir quatre reprises en 1960 1961 puis deux fois par la suite dans une version all g e 193 Les pierres pr cieuses en un peu plus de cing ans du milieu de 1961 a la fin de 1966 51 lancements de v hicules d essais technologiques de la famille des pierres pr cieuses sont ef fectu s Hammaguir En introduction aux lancements balistiques huit tirs du mono tage poudre VE 110 Agate permettent de valider les moyens
220. blocs de 20 25 tonnes n cessaires pour l engin 750 kg 3 500 km La DTIA voqua aussi les conditions de r alisation d un engin pour la Marine LG Brunet du STCAN rappela les limitations imp ratives des dimensions de l engin pour sous marin dont la port e devrait tre au moins de 2 000 km 9 50 m de lon gueur contre 8 70 m pour le Polaris et 1 50 m de diam tre 1 37 pour le Polaris La Marine marquait sa nette pr f rence pour la propulsion poudre LIC Faisandier pr cisa qu il ne fallait pas esp rer fabriquer la sauvette un engin Marine en partant d un engin terrestre Au repr sentant de l EMM qui faisait remarquer que notre volont de fabriquer un systeme de sous marin porteur d engins strat giques n a jamais t clairement exprim e le colonel L v que r pliqua qu une telle me sure parait implicite partir du moment o on pr voit la fabrication de sous marins atomiques Les ing nieurs repr sentant le LRBA de Vernon expos rent les possibilit s de la propulsion liquides tant pour un engin terrestre que pour un engin marin Le co t de d veloppement de l engin seul de la classe 750 kg 4 000 km hors champ de tir ei systeme op rationnel tait estim 655 MF Enfin le repr sentant de la SEREB intervint ponctuellement pour pr ciser certains des expos s des directions du minist re des Arm es En conclusion la SERES et la DTIA furent charg es d analyser les propositions du LRB
221. chel Herchin dean Morvan 1975 1980 directeur Alain Davenas Roger Didier 1980 1985 Daniel Doyen 1985 1990 8 La DTA cr e en 1972 exerce l enti re responsabilit des travaux li s la propulsion 55 DEUXIEME PARTIE LES R ALISATIONS 57 58 CHAPITRE 1 CHOIX DES FORMULES DE MISSILES DE PREMI RE G N RATION ET TUDES BALISTIQUES DE BASE 1956 1967 EXPLORATIONS TECHNIQUES 1945 1958 La venue en France dans les mois qui suivirent la fin de la Seconde Guerre mon diale de sp cialistes ayant travaill sur l engin V 2 ainsi que la r cup ration d l ments de ce m me missile amena naturellement l tat maior des arm es inscrire en 1946 la reconstitution d une trentaine d engins V 2 dans son programme d tudes d engins autopropuls s en seconde priorit derri re les engins tactiques Des l an n e suivante la reconstitution des V 2 et l tude d engins balistiques nationaux qui devait la prolonger taient abandonn es Selon Pierre Usunier la raison principale de cet abandon r sidait dans le fait que la politique de d fense francaise n tait pas orient e vers les armes offensives Ii ajoutait Ceci contribue expliquer que la reconstitution de V 2 n ait pas eu lieu au del d une action sur les appareils gyroscopiques de guidage On comprend donc la priorit donn e aux missiles tactiques Bien modestement les travaux sur les fus es sondes constituaient des substitu
222. choix de cette forme intervint gale ment t t dans le programme en 1965 apr s l abandon de la forme cylindroconique des corps de rentr e 5585 initialement pr vue pour le M 1 Ce choix qu une meil leure connaissance de la charge nucl aire rendait possible permettait un gain de masse et des vitesses de travers e dans l atmosphere la rentr e plus lev es Le missile accompagn de ses tapis amortisseurs tait chass de son tube au moyen d une chasse air comprim puis allume au dessus de l eau Pour des rai sons de s curit du sous marin aucune barri re de s curit pyrotechnique n tait lev e avant la sortie du tube de lancement La mise en ceuvre et ies contr les des missiles avant lancement et en mainte nance ainsi que la conduite de la salve taient entierement automatiques Ce choix particuli rement important au plan op rationnel repr sentait une premiere en France Le choix des calculateurs de mise en uvre des syst mes d armes bord des sous marins nucl aires fut fait des l automne 1963 afin de pouvoir quiper en temps voulu Le Gymnote Une des missions principales de ce sous marin exp rimental mis sur cale en 1962 et quip de deux tubes de lance missiles complets tait la mise au point globale du syst me d arme et l exp rimentation du tir des missiles en plon g e Le calculateur choisi fut le Ramo Woolridge 133 construit sous licence par la CL Un ensemble de calcul et de mat riels p
223. cle b timent d essais et de mesures du groupe M AMOR avions de mesu res et d observations au receptacle avions de patrouille maritime pour constituer le champ de tir de l Atlantique Par ailleurs dans la p riode interm diaire de 1964 1967 quelques tirs ont t effectu s de Mie du Levant dans ce qui devint quelques ann es plus tard le Centre d essais de la M diterran e CEM 190 CHAPITRE 1 LES CHAMPS DE TIR LE CIEES ET LE CHAMP DE TIR DU SAHARA Le Centre d essais d engins sp ciaux CEES du Guir est cr Colomb B char par arr t interminist riel du 24 avril 1947 En 1948 il devient interarm es Terre et Air et rel ve directement du chef d tat major des arm es assist d un comit di recteur du centre le Comit du Guir qui est une manation du Comit scientifique de d fense nationale Pendant les premieres ann es le Centre r alise certaines infrastructures et ins talle quelques quipements techniques relativement sommaires Des quipes des deux directions techniques concern es DEFA et DTIA viennent au CIEES effectuer des essais en apportant l essentiel des moyens n cessaires Le CIEES implante en 1952 une annexe Hammaguir 120 km au sud ouest de Colomb B char pour y effectuer des essais n cessitant un gabarit de tir plus tendu Situ sur un plateau dominant l oued Guir le polygone de tir d Hammaguir se d ploie vers le sud est et couvre alors peu pr s un carr de
224. contr s concernaient l alimentation lectrique de nombreux quipement demandant soit du courant continu soit une source 400 Hz es fonctions de chargement d chargement qui ont n cessite l implantation d une grue et la pose d un b ti inclinable support du conteneur lanceur donc une g n ration hydraulique adapt e l int gration de nombreux sous ensembles dans la caisse d un char qui n est na turellement pas extensible 173 Pour le v hicule calculateur compte tenu de l exp rience de la SEFT en matiere d quipement et d int gration des stations pour les systemes d armes pr c dents la constitution et la mise au point des stations n a pas pos de probl me majeur Bana lis s pour l observateur un seul type de cadre pour toutes les stations ECL che lon de commandement et de liaison PCR Poste de commandement du r giment PCB Poste de commandement de batterie les mat riels n ont r ellement pos que des probl mes d antiparasitage mutuel entre equipements voisins et appel s tra vailler simultan ment D nomm d p t atelier de munitions sp ciales DAMS dans la terminologie du CEA le d p t confi la garde de chacun des r giments Pluton regroupe les alv oles de stockage des constituants des missiles de dotation et les ateliers o sont effectu es les op rations de soutien sur ces constituants L ensemble de la voirie d pendant aussi du programme est en outre organis
225. contre l avis du g n ral Lavaud il affirme que des le d but son pr sident parti pour la gloire a voulu lui donner une tournure qu il n a pas approuv e li a d crire M Cristofini pour limiter cinquante le nombre de ses ing nieurs D autres lettres ont suivi pour rap peler la SEHEB quel devait tre son r le mais J Blancard regrette de n tre pas compris Il constate que la soci t dispose d un Groupe installation et emploi de sept ing nieurs dont un ing nieur en chef des Ponts et chauss es alors que le Groupe coordination qu ses yeux est la cellule fondamentale ne compte que deux ing nieurs Pour lui il est plus urgent de fabriquer l engin que de couler du b ton dont le besoin est encore n buleux En conclusion J Blancard considere qu une r vision complete de la SEREB et une redistribution de ses ing nieurs s imposent Le 10 mai 1960 tout en approuvant l orientation g n rale du programme balistique et notamment le mode de contr le de la SEREB que le d l gu minist riel pour l arm e de l Air iui a propos e Pierre Messmer ministre des Arm es lui indique dans sa r ponse sous le timbre de l tat major g n ral des arm es bureau techni que les r serves et compl ments qui lui paraissent n cessaires dans le cadre de la politique voulue par le gouvernement et des moyens du pays Pour ce qui est de la SEREB le ministre la juge utile condition d tre judicien sem
226. crue ia d tonation ce qui interdisait l utilisation des installations de Saint M dard et du CAEPE pour son laboration sa mise en uvre et son tir Une unit de production compl t e par un banc de tir fut r alis e en 1985 sur la commune de Saint Jean d lllac sur un terrain de 3 000 ha adjacent un camp militaire le camp de Souge de m me superficie On r alisa queiques chargements de 10 tonnes qui donn rent de tres bons r sultats La d cision d adopter un diam tre de plus de 2 m pour les missi les M 51 qui remplaceront partir de 2008 les missiles de la famille M 4 rendit la poursuite de ia mise au point des nitralanes inutile les chargements en butalane moins sensibles la d tonation en masse permettant d atteindre les performances requises Parallelement ces travaux de mise au point des formules de nombreux efforts taient consacr s l tude pour chaque propergol de ses propri t s de combus tion de ses caract ristiques m caniques et de leur volution dans le temps Le ren forcement de ia liaison propergol mat riau d am nagement interne s imposa suite des incidents majeurs rencontr s dans les programmes de d veloppement des pro pulseurs La caract risation des collages l aide de tests de traction cisaillement et pelage diverses vitesses permit de rechercher des produits capables d accroitre la coh sion de l assemblage du chargement de propergol dans son propulseur La mise en vieill
227. cules de tir int gr s et les vecteurs en conteneur de son c t la SEFT fait de m me pour les v hi cules calculateurs Les ogives sont livr es au CEA qui monte la charge et les autres quipements pour pr senter l ensemble en tant que munition nucl aire en conteneur Apr s livraison des mat riels et sauf ce qui concerne la munition qui demeure la propri t du CEA c est encore A rospatiale qui assist e des personnels de PAMX et de la SESA a la responsabilit de l assistance technique constructeur aupr s de l utilisateur Contenu du d veloppement et r sultais Le vecteur comprend les syst mes de guidage de pilotage de propulsion etc Sur ce vecteur vient se fixer la munition pour constituer le missile La munition est constitu e d une ogive contenant a charge nucl aire ie contacteur de pointe et les dispositifs de fonctionnement et de s curit de la charge Elie existe avec ou sans c ur temps de paix ou de guerre La trajectoire n est pas pr d termin e Son allure parabolique depend des pertur bations rencontr es mais le systeme de guidage cherche de la facon la pius cono mique conduire le missile sur le but sous une pente impos e au d part el qui est fonction de la port e La trajectoire avec une port e maximum de 120 km est par courue en 170 secondes L apog e est de 30 km et l angle au d part est de 60 la pori e minimum 20 km l apogee est de 2 km et le temps de vol de 30
228. d s af n d acheminer avec efficacit les directives du commandement ordre d engagement et autorisation gouvernementale aux r giments d artillerie Had s les performances du missile augmentation notable de la port e de l agilit de la v locit avec existence de manoeuvres terminales et une r sistance garantie aux agressions au sol et en vol attaques classiques et IEM haute ou basse altitude la nature et les performances du v hicule de tir le lanceur charg d assurer le transport la protection et le tir d un fardeau de deux missiles autonomie de plus de 500 km souplesse et rapidit sur route et en parcours tout chemin maniabi lit manceuvrabilit banalisation et r sistance la maiveillance le lanceur de vant pouvoir continuer sa mission apr s une agression pneus y compris au fusil d assaut de calibre 7 62 ou 5 56 mm tir de deux missiles en moins de deux mi nutes apr s mise en uvre initiale en moins de 15 minutes et rechargement possible apr s le tir es deux PC fixes en temps de paix et mobiles hors du temps de paix reli s par e r seau Had s chacun des v hicules de tir au COFN Centre op rationnel des forces nucl aires ou la 1 arm e le r seau de transmissions mobile autonome et performant entierement s curi s au niveau SD permettant toutes les liaisons internes de la grande unit Had s et la liaison au r seau d infrastructure assurant le raccordement des grands PC
229. dans la zone de lancement dans la zone de retomb e du premier tage et au r ceptacle Certaines op rations sont plus compliqu es que dans des tirs op rationnels Au niveau du guidage par exemple il ne suffit pas de connaitre la pr cision globale du tir mais il faut tre m me d analyser les diff rentes causes d erreur Pour cela il est n cessaire de bien connaitre les donn es initiales fournies par le systeme de na vigation du Gymnote d autant plus que celui ci ne dispose pas encore des moyens perfectionn s centrale inertielle de navigation fiabilis e et recal e par un p riscope de vis e astrale des premiers SNLE Des m thodes de recalage particulieres sont utilis es avant et apr s le lancement Quinze tirs M 013 se suivent un rythme rapide de novembre 1968 mai 1971 Ces tirs exp rimentaux sont progressifs et riches d enseignements Diff rents points du domaine de vol sont successivement trait s Quelques checs sont enregistr s mais gr ce l exploitation des mesures internes les causes sont toujours expli qu es et les rem des apport s avant l essai suivant Entre les tirs Le Gymnote per met la mise au point et la validation a ta mer de nombreux mat riels de logiciels et de proc dures de mise en ceuvre destin s aux SNLE Sept tirs M 013 V sont effectu s en onze mois Deux sont des checs l un du fait du parasitage du calculateur de guidage par la centrale d ordres ce qui conduit de longues
230. dans le cas de chargements de dimensions plus importantes ou la notion de lot perd son sens et a fortiori dans le cas des charge ments moul s coll s labor s directement dans Penveloppe du propulseur fournie par ie motoriste munie des protections thermiques Il est alors tres difficile de pr ciser les responsabilit s de chacun Dans ce contexte la prise en compte par le poudrier des contraintes du motoriste et r ciproquement n est pas facilit e La volont de chacun de s assurer par ses propres essais de la qualit de ses fournitures conduit des co ts et des d lais sup pl mentaires Enfin en cas d incident chacun est tent de proc der une analyse partisane l origine de certains incidents difficiles interpr ter peut tre recher ch e de pr f rence dans la prestation de l autre Cet etat d esprit peut du reste tre favorable puisqu il conduit largir la recherche des causes de Pincident sans s arr ter la premiere explication avanc e Les r sultats obtenus par cette organisation particuli re montrent finalement que le syst me francais n est pas un handicap insurmontabie i est plaisant de souligner pourtant que des le d but des tudes de missiles ba listiques le rassemblement des responsabilit s du motoriste et du poudrier fut clai rement affich comme objectif Le 12 mai 1960 le ministre des Arm es reprenant les conclusions du rapport de mand par ie d l gu minist riel l Ai
231. de chaque bord tant reli es deux deux par des canalisations en partie basse Le montage du b timent s effectue rapidement en six mois les 202 troncons de coque constituant le navire sont assembi s les moteurs et la plupart des auxiliaires et quipements embarqu s et install s La mise flot du Monge a lieu te 6 octobre 1990 en m me temps que celle du Flor a la premi re des six fr gates de surveillance de la Marine Les essais la mer se font en janvier et f vrier 1991 D but juin en mer d Iroise au retour de sa travers e de longue dur e le Monge croise le Henri Poincar en route vers une op ration balistique et vient s amarrer au quai d armement de DCN Brest qui prend le relais des Chantiers de l Atlantique DCN Brest a t choisi par la DEN et le CTME comme int grateur du dispositif g n ral de mesures bord de la plate forme propuls e En conduisant ce chantier complexe avec des objectifs ambitieux d assurance qualit et en maitrisant des co ts et des d lais tr s serr s DCN Brest d montra sa capacit de diversification KN ta T l exception de quelques quipements provenant du Henri Poincar comme les radars Gascogne Savoie et Stratus et le LIDAR le dispositif de mesures du Monge est entierement nouveau Les deux radars Armor sont les moyens les plus impor tants du dispositif d velopp s par Thomson CSE ils constituent alors le tres haut de gamme des moyens de trajectographie et d an
232. de combustion des autres l ments CI Al B Mg Elles furent recherch es dans la litt rature et compl t es par l emploi des formules semi empiriques classiques reliant les diverses caract ristiques entre elles temp ratures de fusion d bullition critique chaleurs de changement d tat En l absence d autres renseignements la chaleur sp cifique en phase ga zeuse des produits de combustion tait assimil e celle d un gaz parfait qui atomique et suppos e constante Ce n est qu en 1965 que les Etats Unis autoris rent la diffusion des fameuses tables JANAF tablies l usage de leurs trois ar m es Elles furent adopt es en France par souci de coh rence bien qu il n y e t pas de grands carts avec les donn es retenues auparavant L tude du comportement m canique global de l engin face l ensemble des solli citations auxquelles il est soumis durant les phases de fabrication transport stoc kage et fonctionnement tait indispensable pour dimensionner ies propulseurs Justi fier un coefficient de s curit de 1 15 pendant toute la vie op rationnelle constituait une vraie gageure compte tenu des moyens l mentaires dont on disposait tout particuli rement en mati re de mod lisation math matique et de connaissance du comportement dynamique Les outils et les donn es disponibles dans l a ronautique furent utilis s au mieux par les m caniciens qui s attach rent recourir la m me gamme de ma
233. de l impossibilit de la solution IRBM En ia mati re l avis du directeur des poudres sur les offres am ricai nes et la faisabilit des missiles apparaissait primordial Au d but du mois de novembre 1958 le pr sident du Conseil informa le ministre des Arm es de sa d cision de constituer une commission plac e sous la direction du chef de l tat major de la D fense nationale rattach au pr sident du Conseil et charg e d tudier les buts et les moyens de la force de frappe lointaine Pour permettre cette commission de fonctionner efficacement l tai major g n ral des arm es constitua quatre groupes de travail un Groupe d valuation op ra t onnelie GEO un groupe pour l tude du systeme Mirage IV et deux autres pour celles du systeme SSBS et du sous marin lanceur d engins Des lors taient trac s trois axes autour desquels se cristaliis rent ies tudes qui aboutirent aux d cisions ult rieures sur la r alisation chelonn e des trois systemes SHAT dossier 2 A 181 67 Le GEO joua un r le tr s important dans la pr paration de ces d cisions et dans le choix des sites de d ploiement op rationnel des forces nucl aires strat giques Une note du 5 d cembre 1958 de l EMGA rappeia les orientations donn es par e gouvernement sur les tudes entreprendre En application des directives du pr sident du Conseil un effort particulier doit tre consenti au d marrage de la force de frappe Le M
234. de la propulsion cryog nique intervint lors de la d cision de ancement du programme Ariane 1 La r alisation des moteurs propergols liquides pose de difficiles probl mes qui demanderent de gros efforis de recherches recherche des mat riaux compatibles avec les ergols corrosifs ou aptes a conserver des propri t s convenables aux tem p ratures extr mes des ergols cryog niques laboration de r servoirs de dimen sions suffisantes refroidissement de la chambre de combustion et de la tuyere par circulation ergo dans une double paroi ou par transpiration circulation et injection des ergols et initiation de la combustion De nombreuses tudes durent tre consa cr es la connaissance pr cise des ph nom nes de combustion qui tait n ces saire pour r gler les param tres d injection et dimensionner les injecteurs et le foyer Les problemes d interaction entre la chambre et amont sont difficiles mod liser en raison du grand nombre de param tres qui interviennent et certains ph nomenes sont impossibles pr voir et souvent difficiles corriger couplage entre les vibra tions engendr es par la propulsion et les vibrations de la structure transmises par les conduites des ergols dit effet Pogo instabilit s de combustion L iniection des ergols cryog niques se heurte des difficult s particulierement ardues surmonter Il convient d assurer la mise temp rature pr alable des circuits pour viter la v
235. de rentr e ont commenc en f vrier mars 1970 la cadence d une unit par mois Ainsi la premiere dotation de 16 missiles assembl s pour tre embarqu s sur le sous marin Le Hedoutable tait pr te la fin de 1971 un an apres c tait le tour de la deuxieme dotation destin e au sous marin Le Terrible embarqu e en janvier 1973 En ce qui concerne la version M 2 caract ris e par un nouveau deuxi me tage propuisif qui apportait une augmentation de port e la dotation pr par e partir de septembre 1974 n a t embarqu e que progressivement de la fin de 1974 au milieu de 1975 du fait de l application indispensable d une modification d cid e tardive ment au cours du d veloppement de la version Le sous marin Le Foudroyanta donc d tre quip d une dotation mixte M 1 M 2 ce qui a pu tre vit pour a deuxieme dotation M 2 embarqu e compl tement sur le sous marin Le Redoulable apr s son premier grand car nage au milieu de 1976 La r alisation des quatre lots en version M 20 s est enchain e aux fabrications pr c dentes en augmentant toutefois significativement la cadence puisque des jan vier 1977 le sous marin L Indomptable tait quip de la premi re dotation M 20 et qu au milieu de 1980 les quatre lots y taient embargu s Deux facteurs ont favoris la satisfaction du besoin op rationnel la d cision prise en temps utile de construire un quatrieme lot qui n tait pas pr vu initialemen
236. de sortir de la situation de blocage en doublant la Com mission consultative des march s ou taient examin s les march s Etat SEREB par une nouvelle commission sp ciale qui recevra le nom familier de Commission 5 GAA carton 121 03 01 05 5 38 bid 34 SEREB o seraient examin s les sous contrats tablis au titre des march s pr c dents L id e de cette commission sp ciale n tait pas nouvelle Elle avait t mise des le d but de 1960 par le contr leur d Etat apr s le rejet par la Commission consulta tive des march s des premiers march s pass s par la DTIA la SEREB La sugges tion n avait alors pas t retenue car aux yeux de la d l gation minist rielle FAir la commission sp ciale risquait de p renniser un syst me qu elle consid rait comme mauvais L id e fut galement voqu e par la direction du Tr sor au cours des en tretiens du premier semestre 1960 avec la d l gation minist rielle l Air avant la signature de la convention tat SEREB Elle fut reprise par le conir leur d tat en juillet 1964 dans une lettre qui proposait au ministre des Finances des l ments de r ponse au r f r de la Cour des comptes sur a SEREB lettre dans laquelle d consid re comme plut t mineures les critiques de la Cour et souligne positivement l action de la SEREB Une note de la direction du Budget du 7 avril 1965 mentionne le fait que la formule d une commission sp ciale a recu l accord du con
237. de teur retour dans l atmosph re Les gros blocs de propergol de 4 16 tonnes technique moul e coll e consistant couler directement dans l enveloppe du propuiseur rev tue d une protection ther mique interne le m lange de propergol polym riser firent essentiellement l objet dune exp rimentation au soi Un temps envisag e l exp rimentation en voi au titre du programme EBB fut finalement report e jusqu aux premiers essais d engins mo no tage des programmes SSBS et MSBS La fermeture du polygone de tir d Ham maguir en 1967 et la disponibilit prochaine des Centres d essais des Landes et de M diterran e poussaient cette solution I convient de noter les progr s consid rables accomplis en peu d ann es par les industriels de la propulsion et en premier lieu par ia Direction des poudres qui en 1959 n avait r alis que quelques chargements exp rimentaux de 200 kg en pro pergoi isolane essentiellement comburant perchlorate d ammonium combustible aluminium en poudre liant polyur thane retenu pour les missiles SSBS et MSBS L exp rience acquise par la Direction des poudres lors de la fabrication sous licence des chargements pour missiles Hawk qui utilisaient un propergol de cette famille fut ind niablement un l ment favorable Le bon fonctionnement des engins VE 231 et Diamant notamment du premier tage liquide n eut pas seulement un r le instrumental Ces exp rimentations jou rent un r
238. des syst mes r aliser apparut comme imp rative Apr s une r union du Comit technique des programmes tenue le 29 janvier 1960 le chef d tat major g n ral des arm es demande le 16 f vrier au d l gu minist riel pour l arm e de l Air de faire tablir et proposer les grandes li gnes d un programme dont il indique l esprit visant r aliser un engin balistique adapt aux possibilit s fran aises Une annexe la lettre indique les caract ristiques de l engin construire ainsi que les ressources que lui r servait le projet de loi de programme savoir 55 millions de nouveaux francs en 1960 et 120 millions de 1961 1964 soit un total de 535 millions Des ressources non pr cis es taient pr vues pour les tudes et investissements de la Direction des poudres dont une partie pour rait tre r affect e aux engins si la propulsion liquide r put e beaucoup moins ch re tait retenue La loi labor e au premier semestre 1960 ei pr sent e au Parlement durant le second r servait finalement 770 millions de nouveaux francs aux engins sp ciaux balistiques et tactiques 225 millions leur propulsion et 225 millions au champ de tir Elle fut adopt e le 8 d cembre 1960 En avril 1960 Jean Blancard donne au directeur de la DTIA ses directives pour le recentrage des activit s et de l organisation de la SE REB Apr s avoir rappel qu il avait t personnellement favorable la cr ation de la SEREB
239. dessus et m me sans parler des modifica tions d cid es lors de l Op ration ciseaux destin e diminuer les prix de s rie du syst me en contrepartie d un l ger surco t du d veloppement les d finitions du v hicule de tir du conteneur du missile et du programme de vol ont toujours volu d un tir l autre Les cinq premiers tirs dits d valuation ont permis de qualifier ia sortie du missile du v hicule de tir et d analyser ses pertormances en diff rents points du do maine de vol les effets de couplage ont pu tre pr cis s et Finstabilit du missile r duite Ces tirs ont aussi permis de r gler la question des rebonds et de mieux mai triser les fortes altitudes La validation de la port e courte puis de la port e longue avec un i ger rebond a i obtenue lors des deux derniers tirs dits de qualifica tion Plusieurs essais en vol mirent en vidence d importants carts de dur e de vol par rapport aux pr visions Cela provenait de la forte augmentation de ia train e sous Peffet des ph nom nes d ablation Ces carts semblant aggrav s par l absence de peinture de la structure du missile il fut d cid d en avoir une preuve exp rimentale en ex cutant le huitieme essai en vol le tir de synth se op rationnelle TSO qui devait tre un tir double avec deux missiles l un peint l autre non pe nt sur deux trajectoires identiques en longue pori e Ce TSO devait constituer en cette fin d
240. deux premiers tirs en vol de la s rie des huit S 112 pr vus commenc e le 20 octobre 1965 Hammaguir ils devaient tre accompagn s de neut M 112 vinrent refroidir l enthousiasme et l optimisme 6 Le 16 juin 1964 eut feu le tir du premier chargement bicomposition H risson en structure paisse dite bombe le 20 ao t 1264 le premier essai d un ensemble de quatre tuy res mobiles avec acti vation le 23 d cembre 1964 le premier tir d un 901 et le 14 avril 1965 celui d un 901 avec activation des tuy res le 1 juillet 1965 le tir d un chargement de 16 t en bombe 107 des responsables li s agissait d engins exp rimentaux mono tages quip s du pro pulseur 901 du premier projet S 01 Jusqu en 1968 de nombreux checs d origines tr s diverses furent enregistr s Beaucoup provenaient des tuy res Pour assurer le contr le en lacet tangage et roulis on avait eu recours au dispositif d j d crit comportant quatre tuy res veine coud e et articulation plane La plupart des difficult s concern rent la zone de liaison partie fixe partie mobile l tenue al atoire des ioints assurant l tanch it de cette liaison et la protection du roulement billes entrainait le blocage de la tuy re ou un accroissement inacceptable du couple de braguage Aucune modification pertinente ne put tre apport e et seule une maitrise rigoureuse des m thodes de fabrication d assemblage et de contr le des mosa ques h t r
241. diteurs de PIHEDN prononc e le 9 mars 1963 Lavaud affirme ainsi Apr s deux ans d exp rience la DMA nous savons d une fa on absolument cer taine que tous les probl mes majeurs de l armement francais d passaient les capacit s des directions techniques En fait tout ce qui touche l atome leur chappe compl tement tout ce qui touche les engins presque compl tement C est surtout parce que les di rections dans leur mode actuel sont li es par des proc dures administratives telles qu elles ne peuvent absolument pas voluer pour traiter un grand probl me Et c est si vident que chaque fois qu un grand probl me s est pos il n a jamais pu tre donn une direction technique Par exemple ia SEREB a t cr e pour traiter les problemes d engins parce qu au cune des directions techniques existantes n tait capable cause de la lourdeur des pro c dures administratives de traiter rapidement les problemes que la SEHEB a pu attaquer je ne dis pas toujours avec succ s mais dans des conditions infiniment meilleures La decision du ministre du 10 juin 1959 inclut la d claration pr liminaire suivante e Le ministre des Arm es Consid rant que l tude et la fabrication en France d un engin sol sol balistique strat gique ne peuvent aboutir qu avec une collaboration am ricaine troite et continue et qu il ne saurait tre question au moins dans les premi res ann es de chercher avoir une
242. dizaines de kg En 1957 et 1958 des blocs de d monstration de 550 mm de diam tre et de 500 et 1 800 kg de masse furent produits et tir s avec succ s Les blocs taient obtenus par moulage mais la c lification du propergol r alis e vers 140 170 C temp rature tr s proche de la temp rature de d composition pr sentait des risques de prise en feu Cela interdi sait en outre la fabrication des chargements moul s coll s labor s directement dans le propulseur qui semblaient n cessaires pour des moteurs de dimension im portante Les propri t s nerg tiques de ces compositions taient voisines et m me l g rement sup rieures celles des poudres SD mais ces propergols pr sentaient l inconv nient de donner des fum es plus abondantes et de perturber les transmis sions lectromagn t ques Des 1957 l introduction d aluminium dans les plastolites prenant alors le nom de plastolanes mis au point au Centre de recherches du Bouchet CRB permit un gain de 74 8 d impulsion sp cifique Les valuations th oriques montraient l int r t de substituer l aluminium d autres m taux ou compos s m talliques Le b ryllium permettait un gain de 10 15 secondes d impuision sp cifique sans aug mentation sensible de ia temperature de combustion Ses propri t s chimiques et physiques en font un m tal facile introdu re mais sa toxicit et surtout celle des produits de combustion ont conduit renoncer la mise a
243. domaine de tir et valider progressivement toutes les fonctions du lanceur et du missile sept tirs exp rimentaux seulement et un tir de synthese taient pr vus Le missile tait apparemment simple mais il fallait v rifier exp rimentale ment la phase d jection dans plusieurs conditions de pente et de d vers du lanceur explorer un large domaine de vol valider les manceuvres a rodynamiques dans dif t rentes conditions de rentr e etc Le nombre d essais pr vus ne pr sentait prati 180 quement pas de marge Lors des tirs exp rimentaux un seul missile tait lanc un seul tir double tait pr vu l occasion du tir de synth se La d marche qualit d velopp e l occasion du programme M 4 fut reconduite et compl t e pour le syst me de tir En mati re de s ret nucl aire les exigences suc cessives de la CMS ont conduit int grer des notions telles que la malveillance les circonstances exceptionnelles etc Le d roulement du programme Les choix techniques initiaux et ceux faits en cours de d veloppement se sont r v l s judicieux Toutes les sp cifications op rationnelles furent satisfaites et pour le systeme de tir la majorit des primes li es aux objectifs techniques furent obtenues Les sept essais de d veloppement furent r ussis ce qui reste une performance in gal e ce jour pour un programme enti rement nouveau Lors des trois derniers tirs un quipage occupait la cabine de tir du
244. du 404 Par la suite l activit de ce centre se limita l tude du vieillis sement de divers l ments de propulseurs Les comp tences et les moyens du cen tre de Vernon furent gaiement utilis s en tant que de besoin pour les propulseurs poudre LES MOYENS D ESSAIS EN VOL Jusqu en 1967 les essais en vol taient effectu s Hammaguir une centaine de kilometres de Colomb B char ou avait t tabli un centre d essais utilis pour la mise au point des engins sp ciaux Les installations taient sommaires Du fait des grandes marges de s curit aucun moyen de destruction en cas de sortie de la zone normale d volution n avait t pr vu les engins n taient donc jamais d truits ls pouvaient tre retrouv s en cas d chec l analyse pr cise des d bris facilitait la compr hension des incidents Les t l mesures taient peu nombreuses et d pouil i es la main C est sur ce site que furent r alis s de 1961 1967 les tirs de la s rie des pierres pr cieuses programme EBB et les quatre lancements Diamant Avec l ind pendance de l Alg rie en 1962 il devint n cessaire de cr er un autre champ de tir les accords d vian ayant limit cing ans le temps durant lequel la France pourrait continuer utiliser celui du Sahara D ailleurs les installations du site et les port es autoris es taient tout juste suffisantes pour les programmes balisti ques de premiere g n ration Le
245. e impliquait la construction d ateliers permeitant de les meitre en ceuvre l emploi de nouveaux mat riaux aciers haute r sistance enroul s filamentaires mat riaux composites r fractaires ou ablatifs propergols composites n cessitait la r alisation d unit s de production de transformation et d emploi de ces produits les dimensions des pro pulseurs le plus gros des propulseurs des engins de la premi re g n ration quip de son harnais de transport et de manutention repr sente un fardeau de pr s de 50 tonnes de plus de 2 m de diametre et de pr s 12 m de long imposaient de dis poser d ateliers suffisamment vastes et munis de ponts de manutention s curis s de grande capacit Elies incitaient galement r duire les distances de transport ce qui entra na un certain regroupement des industries participant la r alisation des propulseurs et l assemblage des tages propulsifs tout en assurant un loigne ment suffisant des ateliers o taient manipul s les objets pyrotechniques pour vi ter la propagation par infiuence des incidents ventuels D autre part le caractere unitaire de chaque objet rendait illusoire la notion de s rie et imposait le contr le de chaque l ment ll convenait donc de d velopper des m thodes de contr le non destructif radiographie ultrasons Enfin les moyens d essais des propulseurs au sol et en vol durent tre consid rablement d velopp s C est en 19
246. e Arr ts de 4 DAP pyro 6 DAP pyro 6 DAP pyro pouss e technigues jet technigues technigues Fonctionne 68 bar 65 bar 85 bar 50 bar 55 bar ment 765 50s 505 60 5 585 Pression 55 1 451 AS t iot 251 moyenne Dur e Pouss e moyenne LES ETUDES GENERALES LES DEVELOPPEMENTS EXPLORATOIRES Parali iement aux travaux de d veloppement ies industriels poursuivaient des tudes sur contrat de la Df En ou sur financement propre pour am liorer les techni ques disponibles ou mettre au point de nouvelles solutions Nous avons voqu au chapitre pr c dent les voies suivies propergols solides haute nergie maitrise de leurs caract ristiques m cani ques cin tiques de vieillissement et am lioration des liaisons tude de nou veaux types de chargements et mode d laboration de blocs de forme adapt e au besoin mise au point de noyaux de moulage d montables Structures filamentaires base de fibres nouvelles plus r sistantes iuy res but es flexibles fortement int gr es faisant appel des mat riaux com posites offrant un comportement thermique et m canique de haut niveau diver gents d ployables perfectionnement des codes de calcul caract risation des mat riaux et simplifi cation des architectures Instruits par les d boires rencontr s dans les d veloppements lors de la mise en uvre de solutions qu on pensait disponibles mais qui n avaient pas t test es une chelle repr
247. e en ceuvre Au total sont pr vus les essais de douze missiles exp rimentaux mono tages et de vingt missiles exp rimentaux bi tages auxquels il faut ajouter deux missiles d exercice missiles op rationnels munis de t l mesures l g res et d une t te d exer cice la place de la t te nucl aire lanc s partir du SNLE Le Redoutable Ces nombres peuvent aujourd hui paraitre importants mais il faut tenir compte de la compiexit et de la nouveaut du programme ainsi que de la faiblesse des outils de mod lisation th orique lis doivent plut t tre compar s aux 57 essais en vol r alis s pour le d veloppement du Polaris At La complexit du programme et surtout le nombre et l importance des interve nants relevant d autorit s diff rentes taient incompatibles avec une organisation traditionnelle L organisation C iacanthe cr e cette occasion tait structur e autour du programme selon les deux volets op rationnel et technique dirig s res pectivement par l amiral et le ma tre d uvre principal Coslacanthe Dans le cadre de l organisation Coelacanthe le programme d ensemble etait organis autour de quatre programmes e programme navire sous la responsabilit de la Direction des constructions na vales financ par des cr dits Marine Le r acteur nucl aire partie du programme navire plac sous la responsabilit du CEA D partement propulsion navale tait financ la fois par des cr dit
248. e 1974 En effet apr s le trait ABM la r alisation de missiles t tes multiples compte tenu du faible nombre de SNLE francais la mer est apparue comme la seule voie suivre pour obtenir une capacit de p n tration fiable par puisement lam lioration r alis e par l adjonction de leurres la t te M 20 paraissant insuffisante Les r alisations am ri caines avaient d montr la faisabilit de teis missiles La Marine exprimait par ai leurs tr s clairement la n cessit d accro tre significativement la port e des missiles de 3 000 4 000 km et par voie de cons quence les zones de patrouille des sous marins pour assurer plus completement leur invuln rabilit des possibilit s d accroissement des diametres des missiles taient offertes dans les SNLE existants en r duisant les volumes de leur suspension dans les tubes de lancement Le bien fond de ce besoin op rationnel fut tr s rapidement reconnu au pius haut niveau de l Etat Les objectifs du programme La situation d crite ci dessus a permis d s le premier semestre 1973 l tat major d tablir et de diffuser un premier projet de fiche programme M 4 incitative construite autour de deux objectifs principaux Tempo et le d ploiement d un nombre de t tes nucl aires aussi lev que pos sible de 3 8 l issue des tudes pr liminaires leur nombre fut fix 6 Les i tes devaient tre durcies aux effets d explosions nucl air
249. e aux tudes des syst mes d armes nucl aires Les g n raux Lavaud et Cr pin respectivement d l gu Armement aupr s du ministre et Pierre Marie GALLOS L adieu aux arm es Pag s 1976 p 189 171 7 SHAT dossier 2 R 180 Ibid Ibid Trois ans plus tard une fiche de PEMGA du 3 juillet 1959 sur l historique du Mirage IV indi qu it C est le 6 juillet 1956 qu est prise par M Bourg s Maunoury la d cision de constituer en France une force de frappe atomique 61 IGFPFA qui avaient probablement particip ia pr paration de la d claration du mi nistre assistaient la r union Le ministre ouvrit la discussion par une longue d claration dans laquelle il souli gnait que la satisfaction prioritaire des besoins des forces en Afrique du Nord avaient jusque l conduit la France faire l impasse sur d autres besoins Pour lui il conve na de consid rer dor navant que ies menaces auxquelles le pays pourrait avoir faire face taient en priorit la menace atomique et la subversion Les moyens d tu des puis de fabrication devaient tre adapt s aux nouveaux besoins Les services techniques devaient envisager des conversions radicales de certains bureaux d tu des et porter un int r t toujours plus grand la technologie La France devait rattra per le retard pris dans certains domaines par rapport aux grandes nations Les pro grammes de recherches et d tudes devaient tre fond s sur les con
250. e comme ing nieur conseil En outre ii demandait que la Marine soit repr sent e aupr s du d l gu minist riel Air charg de guider suivre et contr ler les travaux de la soci t Le CEMGM justifiait ainsi ses demandes Conform ment aux directives gouvernementales la Marine a entrepris avec le CEA la r alisation d un premier sous marin propulsion atomique l armement de ce premier b timent et de ses successeurs doit tre d s maintenant pr vu Je pense que les d lais de r alisation des engins et du sous marin ne sont pas tr s diff rents surtout si l on dispose d une aide am ricaine J est me donc sage et n cessaire de faire en sorte que des le d part des tudes de la soci t il soit tenu compte des sp cifications relatives un engin pour sous marin La navalisation d un engin sot sol brise en consid ration des le d part ne conduirait qu une faible maioration des d penses Par contre l tude d un engin naval apr s celle d un en gin terrestre entrainerait des d penses beaucoup plus importantes Le compte rendu d une r union EMM DTIA tenue le 16 novembre 1959 t moigne galement de l int r t marqu de la Marine pour les missiles balistiques Cette r union avait pour objet de pr ciser la position de la Marine vis vis de la nouvelle So ci t d engins balistiques L amiral Balileux assisi des ing nieurs en chef Brunet et SHAT dossier 26 A 18 GHAA carton E2117 D I
251. e corps de rentr e charg de la pro tection thermique de la charge la rentr e assurant galement cette fonction pen dant la phase propuls e beaucoup moins s v re quelques rares exceptions pr s les quipements lectroniques furent rassembl s dans la case quipements Apr s un long d bat la propulsion solide fut retenue pour tous les missiles balisti ques francais la d cision de d ployer des missiles sur sous marins fut un l ment d cisif dans ce choix Le propulseur du premier tage d riv de celui du deuxi me tage du SSBS avait une structure en acier quatre tuyeres rotatives et une masse de propergol de 10 tonnes Les m mes technologies taient utilis es sur le propulseur du v hicule d essai VE 11 des tudes de base mais chelle r duite diam tre 800 m et masse de propergol de 2 5 tonnes environ Le propuiseur du deuxi me tage emportait quatre tonnes de propergol I tait d une conception pius avanc e structure en fii de verre bobin monotuy re fixe avec d viation du jet par injection de fr on La technologie de structure en fil de verre bobin avait t valid e toujours chelle r duite sur le dernier tage du lanceur Diamant tage spinn non pilot Conform ment aux choix faits tres t t pour les missiles balistiques francais le qui dage et le pilotage utilisaient une centrale inertielle trois cardans ext rieurs dont le 130 c ur est quip de tr
252. e d ensemble Leurs responsabilit s couvraient outre le mis sile l infrastructure op rationnelle et les quipements associ s silos postes de conduite de tir moyens divers de transmissions ainsi que l infrastructure de soutien et ses mai riels ou logiciels montage transport maintenance Ces organisations structur es principalement par programme ont t compl t es surtout apr s 1970 par des superstructures dont l activit a souvent t temporaire et qui avaient pour mission de superviser un aspect de l ensemble des programmes nucl aires coh rence op rationnelle et financi re en vue de pr parer une loi de programmation militaire p n tration des d fenses anti missiles adverses vuin rabi t notamment Depuis la pr paration de la mise en service des premieres bombes pour avions Mirage iV une de ces superstructures institu e comme les organisations GCocela canthe cu Ath na par une d cision interminist rielle a jou et continue de jouer un r le fondamental 1 s agit de la Commission mixte arm es CEA de s ret des armes nucl aires CMS La Commission qui comprend de multiples comit s groupes et sous groupes a pour mission l tude de la s curit des systemes nucl aires op ra tionnels Elle est comp tente pour les armes et les r acteurs nucl aires militaires ainsi que pour toute op ration caract re nucl aire effectu e sur terrain militaire 39 Les plus hauts niveaux de la CMS et d
253. e d une nergie gigantesque de 58 m gatonnes record in gal et aui le restera sans doute encore longtemps Le D partement organisation de la DMA relevait pour sa part le caract re para doxal du sysi me de missiles balistiques terrestres pr conis dans l tude de la SEREB syst me qui tout en tant dot de charges nucl aires d nergie inf rieure la m gatonne voyait la vuln rabilit de son d ploiement en silos valu e vis vis d une attaque par des charges de 20 m gatonnes C est peut tre nous qui avons raison et l ennemi qui a tort mais il conviendrait de voir pourquoi Finalement en f vrier 1962 un Conseil de d fense accepta la poursuite des pro jets de missiles de 3 000 km de port e munis d une charge de moins d une tonne de masse CAA carton 110 09 01 024 80 Les efforts de la Marine pour porter le missile MSBS au m me niveau de priorit que le SSBS peuvent tre illustr s par l article du capitaine de corvette Salz do Les moyens d une force de dissuasion paru dans le num ro de janvier 1962 de la Revue de la D fense nationale L auteur y soulignait la plus grande vuln rabilit une attaque nucl aire par surprise d un syst me de missiles implant terre par rapport celle d une flotte de sous marins lanceurs d engins li concluait ainsi son article M me si les difficult s techniques de r aliser ce syst me d armes semblent plus grandes que celles pr sent es par u
254. e de 23 kg par t te et une pius grande discr tion radar en HF A la meme poque l analyse des performances du systeme sol air sovi tique oA 12 en version Giant conduisait penser que dot d une charge nucl aire il pourrait tre int gr dans la d fense ABM permettant l Union sovi tique de contoumer le trait ABM et de remetire en cause les fondements de la p n tration du M 4 L id e d avoir terme doter le M 4 d aides la p n tration commen ait faire son chemin A cette fin il tait n cessaire de prendre deux mesures d accompagnement l eccasion de l introduction de la t te TN 71 modifier le dispositif de tenue et d jection des t tes de mani re viter la pr sence de tout objet susceptible de marquer les t tes lib rer un espace central capable d accueillir les aides la p n tration Apr s une premiere d cision n gative en 1982 il fut d cid en janvier 1983 de lancer le programme M 4 71 sur ces bases et d appliquer cette am lioration des ia deuxieme dotation Les sp cifications op rationnelles il fallait transformer int gralement l all egement des t tes en gain de port e Le nouveau disposti d emport et d jection devait avoir une masse au plus gale celle de l ancien n accompagner les t tes d aucun objet provenant du dispositif d emport et d jection lib rer une zone centrale quiper la deuxi me dotation et les suivantes
255. e de Saint Mandrier par le GETDL DCAN Toulon sous direction tudes responsable des tudes et des quipements de chasse Ces es sais se font d un tube a rien avec r cup ration de la maquetie dans une souille puis d un caisson sous marin qui fut ensuite pendant un certain temps mis en u vre au CEM En effet avant de pouvoir passer des tirs de sous marin les premiers essais de lancement de missiles actifs doivent pour des raisons de s curit tre effectu s partir d un caisson sous marin inhabit le N mo Compte tenu de la proximit de l arsenal de Toulon et des conditions de mise en uvre du caisson sous marin plus faciles et plus s res qu en Atlantique il est naturel de faire ces essais en M diterra n e partir de l Ile du Levant Mais du fait des dimensions restreintes de la M diter ran e il faut limiter la port e des missiles tir s ce sont des missiles mono tages qui sont utilis s r duisant la port e maximale environ 200 km Les missiles sont embarqu s dans le caisson et pr par s au quai de la Pyrotech nie de Toulon face au hangar de la SEREB Le caisson accompagn de son cha land relais et d une gabare est alors remorqu par beau temps et vitesse lente vers l ile du Levant Le caisson est ensuite immerg et install sur sa plate forme sous marine dans lanse du Lizerot au sud de l ile et les tirs se font vers le sud est dans la direction d Ajaccio Du point de vue de la sa
256. e de commandement du r giment Poste de conduite de tir Point d impact instantan Poste radio de la quatri me g n ration Poste radio Hades R giment d artillerie Roquette d cole feu R publique f d rale allemande Radar futur au r ceptacle R giment d infanterie R seau int gr de transmission automatique R cup ration rentr e R giment de transmissions 3H SACM SAGEM SALT SAT SATCP SD SD poudre SECT SEFT SEF SEP SEPR SER SEREB SERNI SESA SFENA SFIM SHAA SHAPE SHAT SIMBAD SINTRA SMG SNCASO SNECMA SNG SNIAS SNEE SNPE SS SSBS SSBT STA STAT STBFT STCAN STEN STPE HPC TN TPS TRET TSO UDMH UEO URSS VAB VE Zl 312 Soci t alsacienne de construction m canique Soci t d applications g n rales d lectricit et de m canique Strategic Arms Limitation Talks Soci t anonyme des t l communications Sot air tr s courte port e Secret d fense Poudre ou Propergol sans dissolvant Service des quipements de champs de iir Section d tude et de fabrication des t l communications Soci t d tude de propulsion Soci t europ enne de propulsion Soci t d tudes de la propulsion par r action Surface quivalente radar Soci t pour l tude et la r alisation des engins balistiques soci t d tude et de r alisation pour la navigation par inertie Soci t d tude des syst mes d automation Societ francaise d quipements pour la navig
257. e de la nanoseconde Enfin pour des raisons de s curit voire de protection du secret le dispositif mis en place au r ceptacie doit permettre d assurer la surveillance de la zone maritime retenue Les divers moyens n cessaires pour assurer tout ou partie de cette fonction r ceptacle peuvent tre embarques sur des a ronefs ou sur des navires sp cialis s Les a ronefs au r ceptacle Constitu e en f vrier 1966 la section AMOR du Centre d essais en vol CEV de Br tigny est charg e de la mise en uvre des avions de mesures et d observations au r ceptacle Trois avions du type DC 7C appareils intercontinentaux vieillissants pouvant recevoir cent passagers ont t achet s en d cembre 1963 par la CEV au profit du SECT puis am nag s par la Division industrielle de la compagnie UTA d apres les directives du groupe technique AMOR Des essais de maquettes en soufflerie sont effectu s chez le constructeur Douglas en 1964 et les premiers tra vaux d adaptation commencent en janvier 1965 Les premiers vols des deux pre miers avions ont lieu la fin de 1966 Par rapport la version de base la structure des avions est modifi e pour l adjonction de deux rad mes importants l un sur le dos du fuselage car nant les antennes de r ception TM et l autre sur le ventre pour loger l a rien du radar pano ramique en bande X Quatre postes d observation optique des blisters sont ga lement am nag s l avant et
258. e delta tait pr f rable au SO 4060 de formule classique Le BPM Bureau des programmes de mat riels proposa des octobre 1956 une fiche de sp cifications et le STA envoya en novembre 1956 Dassault une lettre de commande pour un prototype quip de moteurs ATAR 9 pour v rifier la formule en attendant que a motorisation et les quipements puissent se pr ciser le premier vol eut lieu le 17 juin 1959 Quand le g n ral de Gaulle revint au pouvoir en 1958 les grandes lignes de ce que pourrait tre une force de frappe taient donc d j fix es Nombre de d cisions fondamentales avaient d j t prises que ce soit pour la production d expiosifs nu cl aires plutonium et uranium ou pour le propulseur atomique pour sous marin bien que la premiere fili re choisie pour ce moteur uranium naturel se soit r v l e non viable et ait t abandonn e en mars 1958 Mais le gouvernement dont Pierre Guillaumat tait devenu le ministre des Arm es consid rait la force de frappe comme une priorit Aussi des la fin de 1959 la r ali sation d un Mirage IV op rationnel tait elle lanc e pour les engins la SEREB So ci t pour l tude et la r alisation des engins balistiques tait cr e Le changement de rythme tait vident Tous les probl mes n en taient pas pour autant r solus Par exemple pour les SSBS et MSBS l EMAA et l EMM tat major de la Marine voulaient des engins propulsion poudre com
259. e et pour les sous couches divers mat riaux graphite composites et m talliques taient utilis s de facon empirique tungst ne fluotourn composites ph noliques fibres de carbone ou de silice analogues ceux des pro tections thermiques C est en interposant des ciments r fractaires et certains mat riaux composites entre les pieces chaudes de la veine et le carter qu on assurait l isolement thermique de ce dernier Le divergent tait constitu de r sine ph nolique charg e en carbone Les difficult s majeures rencontr es dans l tude et la mise au point des tuyeres sont relatives pour les propulseurs m talliques la liaison de la partie mobile la partie fixe des tuy res veine coud e et articulation plane et pour les propulseurs Le mandrin est b ti en sable agglom r par une r sine soluble sur un axe m tallique et la forme du volume int rieur de la structure Apres laboration et polym risation de l enroulement le mandrin est retir par dissolution 97 du deuxi me tage du M 2 la tenue des inserts de carbone du col des tuy res L am lioration de l tanch it de la liaison dans les propulseurs m talliques et la mo dification de la g om trie du carter de la tuy re amenant une baisse des contraintes sur les inserts de graphite et autorisant un oer d placement de la pi ce annulaire retenant les l ments de ia tuy re Rita 2 permirent de surmonter les difficult s Ce pendant ie
260. e et sa mise au point furent longues difficiles et co teuses la fois du fait de la difficult du probl me et d une approche initiale inadapt e n int grant pas suffisamment la phase d jection Le conteneur d finitif ne fut disponible que pour le 7 tir Enfin au cours de la rentr e la structure du propulseur vide tait soumise la fois des efforts g n raux importants et des pressions externes s exercant sur la face recevant le vent d la vitesse du missile intrados sensiblement sup rieures la pression interne gale la pression de culot Ce cas de charge inhabituel ayant t n glig dans les sp cifications de dimensionnement il fallut consolider la structure du propulseur l aide d anneaux renforcateurs de maniere augmenter sa r sis tance au flambage et autoriser les manceuvres de rentr e Lors de l engagement du march de s rie du syst me de tir il apparut que les prix unitaires des mat riels op rationnels seraient plus lev s que ce qui tait pr vu entre l A rospatiale et la Direction des engins Cette derni re d cida alors d engager une action de r duction des co ts travers un all gement de certaines exigences non capitales Cette op ration engag e en f vrier 1989 sous le nom Oo Op ration ci Seaux g n ra des perturbations importantes dans la production des premiers ma t riels de s rie en particulier les premiers mat riels op rationnels furent remis aux
261. e femmes venant d horizons divers et appartenant de nombreux services diff rents les directions de programme les bureaux d tude les fabrications indusirielles les quipes d essais le champ de tir et ses coop rants les utilisateurs futurs qu mettent en uvre les 257 syst mes de lancement tous oeuvrent c te c te plusieurs mois durant pour un but commun Avec le recul on peut affirmer que d s l origine la coordination et le travall en commun de ces quipes multidisciplinaires constituaient le prototype et le laboratoire de l organisation dite matricielle de la DGA d aujourd hui Les essais ce sont des pages riches de souvenirs communs de succ s et de joles mais ce sont aussi de longues absences des agendas perturb s des rendez vous d cal s des avaries a d panner des nuits court es des incertitudes et des attentes de la disponibilit de tel moyen ou de l arriv e de conditions m t orologi ques n cessaires telle mesure Au fil des checs des reussites des attentes et aussi parfois des divergences de vue les essais sont l occasion de cr er des amiti s durables et solides entre les divers participants de toutes origines Les essais en vol des missiles experimentaux sont bien s r les moments forts des phases de d veloppement des programmes balistiques Ce sont aussi des mo ments de v rit o nul ne peut plus se retrancher derri re l erreur ou le retard de l autre Au fil de la pr
262. e int gr e dans Nord Aviation Dans une d claration devant l Assembl e natio nale le 14 juin 1967 le ministre des Arm es confirme l orientation des tudes de restructuration industrielle Afin de concentrer les responsabilit s des programmes d engins il sera constitu un puissant bureau d tudes regroupant les moyens de Sud Aviation et de Nord Aviation sp cialis s dans les tudes de gros et de petits engins amp ceux ci pourra se joindre une partie de la SEREB dont l autre partie continuera assister la D l gation minist rielle pour l armement en vue de la d finition et de la gestion des programmes Autour de ce bureau d tudes seront regroup s des tablissements dont l activit principale est la fabrication d engins Dans le courant de l t 1967 des mesures d organisation interne sont pr par es par la direction de la SEREB et annonc es au conseil d administration de la soci t le 20 octobre 1967 en pr vision des regroupements pr vus par le ministre Parall lement le 27 octobre 1967 sur proposition du ministre de l conomie et des Finances le ministre des Arm es cr e un groupe de travail interminist riel Ar m es Finances Industrie Transports Plan et Am nagement du territoire charg d examiner l ensemble des probl mes pos s par la reorganisation de l industrie a ro nautique Le groupe de travail qui tient de nombreuses r unions au premier tri mestre 1968 d cide d exami
263. e intervention de la DTEn dans une situation d urgence que la nature des contrats en r gie pure auto risait est une bonne illustration de son mode d action avant qu elle ne reprenne un an apr s la passation des contrats de propulsion La SEREB conserva la sous maitrise d uvre des cha nes fonctionnelles des en gins guidage fonction calcul notamment pilotage ensemble des organes de commande et de puissance chaque organe tant command un sous traitant s quentiel ensemble des organes de commande ou de puissance des v nements discrets pyrotechnie notamment chaines exp rimentales t l mesures trajectogra phie t l destruction Les tablissements de Nord Aviation et Sud Aviation eurent la responsabilit de sous maitrise d uvre des sous ensembies d engins autres que les propulseurs corps de rentr e case des quipements recevant les quipements centraux des en gins guidage et pilotage notamment compl ments des tages propulsifs Ces structures industrielles men rent bien les activit s couvertes par la premi re ioi de programmation d quipement militaire puis avec quelques changements cel les couvertes par la deuxieme loi 1965 1970 qu correspondent la mise en uvre des grandes d cisions du printemps 1963 relatives la r alisation des syst mes MSBS et SSBS de premi re g n ration Parall lement ies structures tatiques connurent deux mutations majeures avec la cr ation de
264. e le dispositif de pilotage par injection du deuxi me tage le Service des poudres puis la SNPE pour les blocs de propergol la SAGEM pour la centrale inertieile Electronique Marcel Dassault pour le calculateur de bord Air Equipement pour les groupes hydrauliques la Cl pour l lectronique de mise en uvre Le d roulement r el du programme Les choix techniques initiaux se r v l rent judicieux aucun ne fut remis en cause au cours du d veloppement La seule r serve concerne les piles de puissance du premier tage charg es d alimenter le groupe motopompe des servo gouvernes Le circuit d amorcage ind pendant air comprim fut une source de difficult s sur le M t d abord sur le M 2 et le M 20 ensuite Cette technique fut abandonn e pour le M 4 15 Fil de verre bobin et r sine 134 Toutes les sp cifications op rationnelles furent respect es une exception im portante pr s la port e maximale ne d passa pas 2 450 km valeur un peu inf rieure aux 2 500 km souhait s au d but de programme il est surtout apparu rapide ment que cette port e limitait tr s s v rement l tendue des zones de pairouilles eu gard aux objectifs assign s la force De ce fait la Marine demanda d s 1968 bien avant la mise en service du M 1 que la port e du missile soit rapidement augment e jusqu 3 000 km ce qui fut fait avec le programme d am lioration M 2 cela explique que seuls les deux
265. e mieux dans l avenir En parallele des essais de chasse sous marine sont effectu s dans la rade de Toulon au Canier partir d un caisson submersible le N mo Ces essais prennent trois ans les conditions m t orologiques exig es pour le transit et l immersion du caisson tant particulierement s v res et obligeant de fr quents reports Les en ains utilis s au d but sont des maquettes inertes lest es de gels de trisilicate qui ont la f cheuse propri t de se soliditier au bout de quelques jours plusieurs fois du fait de reports prolong s les 14 tonnes de trisilicate contenues dans une maquette doi vent tre vidang es Cette p riode s ach ve par cing lancements d engins mono tages trois M 112 et deux M 011 effectu s du caisson dans le champ de tir de lile du Levant Lors du premier tir le propulseur ne s allume pas apres sa sortie d eau et l engin retombe une vingtaine de m tres du caisson qui tire avec une gite de quelques degr s L engin s est cass lors de l impact la mer et repose sur le fond en trois morceaux distincts Sa r cup ration ne peut se faire qu apr s une analyse approfondie de s curit pyrotechnique Cette analyse permet de conclure que l engin n a pas d tect la sortie de tube et que de ce fait la s quence d allumage du propulseur n a pas t initialis e des plongeurs peuvent alors d monter en toute s curit certains disposi tifs avant que les divers morceaux soient remont
266. e op rationnelle il y eut deux am liorations sur la premi re g n ration le M 2 et le M 20 et deux galement sur la deuxi me le M 4 71 et le M 45 l exception du M 2 elles taient limit es la partie haute du missile et associ es l introduction d une nouvelle t te nucl aire L architecture g n rale du missile les propulseurs et ta ges propulsits l avionique et la mise en uvre taient inchang s ou tres l g re ment modifi s Le M2 constitue une exception justifi e par la n cessit d augmenter tr s rapidement la port e de la premiere g n ration Cette logique permit la premi re g n ration d atteindre une dur e de vie op ra tionnelle de 18 ans Quant la deuxi me sa dur e de vis pr visionnelle est d environ 30 ans li est inutile de souligner l int r t conomique d une telle d marche Bien videmment elle suppose implicitement que les principales sp cifications op rationnelles ainsi que l architecture g n rale et la d finition technique d taill e du syst me de base sont saines et suffisamment p rennes Dans le cas inverse on ne ferait qu essayer sans succ s de prolonger un syst me inadapt la base VOLUTION DES SYSTEMES SSBS La d cision du 2 mai 1983 faisait du syst me S 1 mis en service sous le nom de S 2 une g n ration destin e assurer la soudure entre les Mirage IV et le syst me M 1 Il y eut deux g n rations de SSBS le S 2 mis en service en 1971 e
267. e programmes a ainsi t labor il fixait no tamment les dates d un certain nombre de choix techniques faire et de d cisions prendre diam tre du missile longueur des propuiseurs des deux premiers tages architecture d ensemble de la partie haute dimensions du troisi me tage choix du syst me d espacement des t tes nombre d emplacements r server Le d veloppement des propulseurs de premi re g n ration fut globalement diffi cile l exception notable du Rita 1 deuxieme tage du M 1 Des modifications im portantes co teuses et g n ratrices de retards durent tre appliqu es souvent tar divement Il fut donc d cid de commencer le d veloppement des propulseurs du premier et du deuxi me tage avant la fin de l avant projet le d veloppement du 401 propulseur du premier tage commenga d s avril 1973 En outre la notion d essais durcis fut introduite de mani re v rifier exp rimentalement l existence de marges de dimensionnement Les premiers tirs des propulseurs 401 et 402 furent planifi s environ trois ans avant le premier essai en vol Les difficult s rencontr es sur les syst mes de premi re g n ration soit lors des essais en vol soit au cours de l exploitation op rationnelle avaient souvent pour ori gine une insuffisante rigueur de la mise au point au sol Les causes taient multi ples repr sentativit insuffisante des sites de r f rence essais en configuration nominale
268. e rentr e qui utilise des techniques apparent es tissus de silice r sine initialement r alis e l usine de Courbevoie de Sud Aviation fut galement transf r e dans l usine d issac de la SNIAS Cette activit qui tait l origine sous la responsabilit de la Direction des engins a ensuite t confi e au CEA qui devint ainsi partir des programmes S3 et M4 responsable de l ensemble de ia t te nucl aire Comme celle des propulseurs l enveloppe des t tes nucl aires incorpora une part croissante de fibres de carbone et de mat riaux car bone carbone C est au Haillan sur le site h rit de la SEPH que la SEP r unit en 1978 la ma jeure partie de ses activit s dans ie domaine de la propuision poudre abandonnant les installations de la SNECMA Blanquefort Le centre abrite les bureaux d tude des propulseurs poudre avec pour principales disciplines la m canique ia thermi que et l a rodynamique et les moyens de production des protections thermiques des tuyeres et de divers l ments allumeurs dispositifs pyrotechniques fus es d orientation etc Progressivement la r alisation de mat riaux composites r fractai res pour tous ces ensembles a t mise en place L laboration des protections thermiques rigides form es de tissus ou de fibres de silice carbone ou graphite et des protections souples base de caoutchouc ont conduit la mise en place de divers ateliers carbonisation des ti
269. e sur le th tre d op rations partir d un v hicule de tir blind tr s mobile il est capable de se fondre dans l environnement des forces classigues Sa port e est sup rieure 120 km et sa vitesse d arriv e au dessus de l objectif l altitude de l explosion est largement supersonique Le Pluton missile de 7 64 m tres de long 650 mm de diam tre et 1 45 tonnes au total est quip d un propulseur poudre dont le chargement bloc Styx en isolane est un bloc de 1 2 tonnes bicomposition deux tages de pouss e Sa structure est en maraging roul soud La tuy re est fixe et c est par des gouvernes a rodynami ques actionn es par servo v rins lectriques que Fengin est pilot et guid par iner tie En effet Papog e de la trajectoire du missile reste limit et rend possible l utilisation des gouvemes sur pratiquement toute la trajectoire 117 Les conditions de mise en ceuvre sur le th atre op rationnel imposent des sp cifi cations d ambiance thermique et m canique s v res la mise au point du charge ment a d ailleurs rencontr quelques difficult s l isolane utilis e supportant mal les basses temp ratures en pr sence d humidit Le successeur du Pluton l Had s est un missile du m me type de 7 30 m tres de long 540 mm de diametre et de 1 55 tonne de masse totale Son d veloppement est lanc en 1982 et il se substitue au Pluton partir de 1992 ll est mis en uvre sur un lanceur semi rem
270. e systeme furent des choix judicieux automate de tir simple dans le silo ensemble mobile de contr le d di la maintenance logiciel de maintenance en langage volu bus num rique embarqu dans ie missile et assurant la liaison avec le sol calculateur embarque de 8 Ko avec virgule flottante loi de guidage explicite ne n cessitant pas de pr paration de tir Le seul choix regrettable a t celui de la chaine d initiation des dispositifs d arr t de pouss e du vecteur qui a t choisie en technologie pyrotechnique avec cha nes de transmission et raccords plut t qu lectro pyrotechnique comme sur le M 20 Cette chaine s est av r e d licate en mise au point un incident en vol et en phase d utilisation un incident en tir d exercice En fait cette technologie n tait pas pr te pour le programme 3 3 et a acquis sa maturit pour Ariane et M 4 Si les effets m caniques des explosions nucl aires taient bien connus au lance ment du programme les effets lectromagn tiques et radioactifs l taient beaucoup moins il fallut constater en 1976 que la d finition du missile devrait tre modifi e blindage des c bles m tallisation des surfaces di lectriques blindage anti x des quipements sensibles La modification fut instruite valid e et appliqu e sans remettre en cause ta livraison des vecteurs de la premiere unit de tir Le syst me sol est caract ris par un vaste d ploiement g o
271. e ta partie immerg e de la tuy re Le mode de pilotage par injection de fr on tait conserv avec quelques modifications de g om trie des r servoirs d azote et de 110 fluide d injection La r ussite incontestable de la mise au point du propulseur Rita permettait d esp rer un d veloppement rapide et sans histoire du Rita 2 H las il n en fut rien L explosion ia 34 seconde du premier Rita 2 tir au CAEPE le 27 mai 1970 et celle la 7 seconde du second tir peu apr s vinrent une fois de plus rappeler aux responsables qu il n y a peut tre pas dans ce m tier de modification mineure L analyse des incidents permit de d couvrir un certain nom bre de probl mes ayant trait au dimensionnement des propulseurs poudre proble mes compl tement ignor s lors de la mise au point du Rita En fait l isolane 40 13 plus nerg tique mais plus fortement charg e que celle du Rita Pisolane 28 7 du Rita comportait 22 de liant alors que l isolane 40 13 du Rita 2 en comporte moins de 16 95 pr sentait des propri t s m caniques et une adh rence aux protections thermiques moins bonnes et mal connues en outre la modification de g om trie de la structure bobin e conduisait des contraintes dans les zones avant et arri re du moteur qui n avaient pas t correctement valu es et qui d passaient la limite de rupture du propergoi et des collages Ces difficut s purent tre maitris es Six es sais en vol furent r ali
272. e tir 1 d cembre 1980 31 d cembre 1982 puis 1 avril 1982 version durcie 3 unit de tir 1 f vrier 1982 puis abandonn e La d marche qualit fut appliqu e rigoureusement Les sp cifications furent r di g es en terme de besoin le chef de programme y veillant tout particulierement Un formalisme un peu lourd pour nos industriels fut appliqu dans l architecture des dos siers de d finition et la gestion de la d finition ce qui tait justifi pour les mat riels de la chaine de tir ou participant la s ret nucl aire mais bien moins pour certains mat riels de servitudes L organisation mise en place quipe programme DTEn quipe projet de l A ros pat ale equipe de marque de l arm e de PA r antenne DTEn et d tachement A ros patiale Apt a tr s bien fonctionn avec un climat de confiance et d estime r cipro que Un soutien logistique int gr a r ellement t mis en place gr ce l exp rience acquise avec le fonctionnement du syst me S 2 et la prise en compte de tous les aspects de validation des proc dures documentation et rechange d s le d but de la conception et avec la participation de l quipe de margue La mise en place d un m canisme d int ressement aux co ts d lais et perfor mances a permis de clarifier les exigences initiales de g rer rigoureusement les volutions de jalonner le programme d objectifs primables ou p nalisables et d inciter toutes les quipes r
273. eau Ces essais r alis s en 1964 avec la version VE 111 Cl donnent trois succ s pour quatre tirs La version LG seule dispose d un syst me inertie de qui dage pour le contr le de la trajectoire Vient alors le VE 121 Emeraude premier tage du VE 231 Saphir Ses essais doi vent permettre d appr hender les probl mes inh rents la propulsion liquide et d analyser les ph nom nes particuliers li s la s paration des tages Les trois premiers tirs Emeraude sont des checs dus essentiellement la m connaissance de l effet Pogo ph nom ne de couplage entre ia propulsion et les structures de PStage l origine de vibrations importantes pouvant conduire la destruction de engin et au ballottement des ergois liquides Des mesures correctrices permettent de r ussir les deux derniers tirs d s le d but de 1965 C est avec le VE 231 Saphir qu partir de juillet 1965 des essais complets sont effectu s Le deuxieme tage inerte d Emeraude est remplac par Topaze LG C est le premier v ritable engin bi tage fran ais Il s agit de v rifier le bon fonctionnement du 2 tage dans des conditions r elles de vol apr s s paration de mettre au point le syst me de pilotage d un engin deux tages et le syst me de guidage mertiel enfin d appr hender les ph nom nes a rothermiques li s la rentr e de la t te dans l atmosph re Ces diff rents aspects sont tudi s l aide de trois versions successi ves d
274. ec Le taux d chec global de l ordre de 5 aiteste de la maitrise de eur m tier que les quipes de propulsion ont acquise La comparaison avec les r sultats observ s pour les d veloppements ant rieurs permet de mesurer les progres r alis s en vingt ans en mati re de propulsion poudre sur ia p riode du d veloppement de la pre mi re g n ration jusqu en 1974 il avait t r alis hors tude de vieillissement 19 essais pour le 901 dont 4 checs 18 essais pour le 902 dont 2 checs 30 essais pour le 903 dont 4 checs 18 essais pour le 904 dont 5 checs F Gur contrat de la DTEn comportant l laboration de trois structures qrandeur Fibre et Mica fut rete nue ayant pr sent dans les d lais trois articies quasiment identiques et r pondant aux sp cifications tandis que A rospatiale obtint des r sultats tr s dispers s dont un tr s sup rieur mais obtenu hors des d lais 115 29 essais pour le Rita dont 3 checs 21 essais pour le Rita 2 dont 7 checs soit un taux d chec de l ordre de 18 5 76 La mise au point du 404 est d licate en raison de la difficult d obtenir un fonc tionnement reproductible du chargement combustion frontale rendu encore plus indispensable par l utilisation en paire sur le syst me d espacement Le d veloppe ment d une version dur e de combustion accrue se prolonge jusqu en 1986 Les essais en vol effectu s de la tin de 1980
275. econnalssance de l impulsion provoqu e en cas d explosion que celle ci soit accidentelle ou provoqu e ainsi que de la vitesse et des mouve ments en plan des morceaux faisaient que les m thodes habituellement utilis es pour les tirs balistiques et semi balistiques ne donnaient pas de r sultats accepta bles De nombreux contacts entre les experts d A rospatiale et du CEL eurent lieu pour mettre au point une nouvelle approche en partie probabiliste et non plus enti rement d terministe des questions de sauvegarde Ce n est finalement que dans la nuit pr c dant le premier tir que le directeur du CEL put donner le feu vert son ex cution en signant l instruction de sauvegarde de l op ration Citeaux Ces tudes men es par des quipes pluridisciplinaires permirent de poser et de r soudre en partie un probl me de sauvegarde qui tait alors sp cifique d Hades mais qui ensuite fut de moins en moins exceptionnel Elles conduisirent la d fini tion et la mise au point dans des d lais tr s courts d un quipement original le dis positif de d tection acc l rom trique DIDEAC qui commandait l autodestruction du missile en cas de blocage des gouvernes 5 Un tel risque n existait pas pour le propulseur Pluton dont l paisseur de la structure m tallique tait relativement lev e 254 I faut signaler par ailleurs que contrairement aux syst mes balistiques de la FNS les essais en vol Hades se sont d ro
276. ecteur V rins hydrauli V rins hydrauli V rins LR DOUSS R ques ques ues D Fonctionnement Pression en bars 61 Dur e en 10 120 condes d 10 Pouss e en ton nes La composante SSBS du plateau d Albion avait t cr e initialement comme force provisoire destin e attendre le d ploiement de ia force oc anique Dans les ann es 1990 on estimait que l existence de cette force avait quelques avantages facilit et rapidit de mise en uvre et implantation sur le territoire national qui im pliquait que toute attaque contre elle constituait une atteinte directe l int grit terri toriale Aussi envisagea t on de prolonger son existence et de remplacer le S 3 par un missile plus moderne le S 4 qui b n ficierait des am liorations apport es au M 4 capacit MIRV durcissement renforc Lanc en 1987 le d veloppement du S 45 fut tal puis arr t des 1989 Aujourd hui cette option a t abandonn e en raison de l volution du contexte international les deux unit s d ploy es sur le plateau d Albion ont t d mantel es LES MISSILES PRESTRATEGIQUES Tr s t t l id e s imposa qu ii serait utile de disposer d un chelon interm diaire entre l action conventionnelle et ie frappe strat gique permettant de d l vrer l adversaire l ultime avertissement Le missile Pluton dont le d veloppement fut d cid en 1963 et qui fut d ploy en 1974 r pond ce besoin Mis en uvr
277. ecteurs sont utilis s pour maintenir dans le caisson la pres sion d sir e toutes les phases de l essai l jecteur gaz de combustion aliment par ie fonctionnement du propulseur et des jecteurs aliment s la vapeur fonction nant avant pendant et apr s le tir Un premier essai r alis le 9 juillet 1985 permit de tester une tuyere divergent d ployable mise au point par la SEP Centre d ach vement le CAEPE dispose de 17 b timents mis la disposition des industriels pour l ach vement et le contr le des propulseurs et tages propulsifs mise en place des protections thermiques des structures m talliques avant envoi la SNPE pour chargement puis finition et contr le des propulseurs par la SEP qui pement et contr les lectriques et fonctionnels contr le de masse et recherche du centre de gravit des tages propulsifs par A rospatiale Les premiers b timents disponibles en 1963 permirent l ach vement et l int gration des missiles exp rimen taux du programme d Etudes balistiques de base EBB et l int gration du lanceur Diamant tir Hammaguir le 26 novembre 1965 Ult rieurement le CAEPE abrita plusieurs op rations effectu es par les industriels pour le CNES pr paration de moteurs Rita 1 et de moteurs d apog e pour le lan ceur Diamant BP 4 et int gration de lanceurs Diamant B et BP 4 dans un b timent construit en 1968 cet effet Cinq Diamant B et trois Diamant BP 4 furent ainsi pr par
278. ectifs suivre Chaque radar poursuit successivement par panneaux de 30 secondes trois objectifs partir de la d signation fournie par le calculateur temps r el de Biscarosse et transmise par vole radio IP Les deux premiers pr sidents de cette commission furent l ing nieur g n ral Natta et le capitaine de fr gate Souto Cruz futur chef d tat major de la marine portugaise b pus KN Au d but des ann es 1990 la mise en service du BEM B timent d essais et de mesures Monge dont la qualit et la pr cision des mesures sont meilleures que celles du Henri Poincar alli e au d faut de vision sur les programmes balistiques venir et la recherche imp rieuse d conomies conduit la DME et le CEL envisa ger la fermeture des installations aux A ores Il y a alors au sein de la commission luso frangaise une r flexion longue et d taill e pour pr parer cette ch ance Elle concerne notamment le transfert de certaines installations l accompagnement des employ s portugais licencier et leur acces certaines formations sp cialis es La fermeture de la station se fait en 1993 l existence de la commission luso fran aise ayant permis que le d sengagement de la France aux Acores se fasse dans de bon nes conditions avec des regrets certes mais sans arri re pens es La fonction r ceptacle Pour un missile strat gique la derni re phase de vol du ou des corps de rentr e est capitale La valeur op rati
279. ection et la conduite des essais les calculateurs temps r el et temps diff r l horloge qui assure a synchronisa tion de l ensemble des moyens d essai les moyens de gestion des liaisons filaires et radic leciriques et de la t l vision et le centre de pr visions m t orologiques es points techniques stations radars et interf rom tres points optiques stations de t l mesure point t l commande de destruction centres d mission et de r ception pour les liaisons grande distance radar de veille maritime station de mesures a rologiques Parall lement aux r alisations la base de d part de Biscarosse les autres moyens du Centre n cessaires au suivi de la phase balistique et de la phase de ren tr e dans l atmosph re des t tes ainsi qu la surveillance de la zone r ceptacle sont mis en place Un accord est conclu en avril 1964 entre la France et le Portugal il permet dans l archipel des A ores la construction sur Me de Flor s d une station de mesures l installation d une escale a rienne sur l ile de Santa Maria et donne certaines facilit s portuaires pour les navires francais Ponta Delgada A la fin de 1966 la station de Flor s est inaugur e et le premier des trois avions de mesures et d observations au r ceptacle DC 7 AMOR effectue peu apr s son premier vol De m me sont progressivement mis en place les moyens navals qu constituent le Groupe naval d essais et de mesures dont le navire am
280. effet les essais en vol des programmes futurs se caract risent notamment par l augmentation du nombre d objets suivre la forte diminution de leurs signatures radio lectriques et a r duc tion du voiume disponible dans les objets ce qui rend difficile voire impossible d y implanter ces aides l exp rimentation que sont les r pondeurs radars et les met teurs de t l mesure De plus le d veloppement de moyens de d tection ABM plus performants dans les defenses adverses et la n cessaire v rification de l aptitude la p n tration des corteges balistiques obligent la France se doter de moyens ex p rimentaux d un niveau comparable Aussi convient il de disposer au r ceptacie pour les premiers essais M 5 alors pr vus pour 1995 de radars de hautes performances donnant pour une gamme tendue de fr quences une grande finesse de discrimination Ces radars mettent en jeu de fortes puissances et sont constitu s autour d antennes de grandes dimen sions Le nombre les dimensions et le poids de tels radars font qu il n est pas possi ble d envisager leur mise en place sur le Henri Poincar dont par ailleurs l ge le Hotteur et l antique propulsion vapeur ont plus de trente ans impose court terme une importante refonte ou le retrait du service Dans ces conditions ie d l gu g n ral pour l armement d cide en juillet 1987 de lancer le programme de renouvellement 23 ASVS AGI AMGS noms de code attribu s pa
281. emi res commandes long cycle de fabrication et pouvoir adapter le rythme et les cadences de fabrication aux variations du calendrier de mise en service et de mouvements op rationneis des SNLE On s est donc efforc de rapprocher le plus possible la courbe des engagements de celle des paiements en passant commande l industriel de quantit s viables sur le plan conomique en s parant les phases d approvisionnement d usinage de 163 montage et de contr le final le tout cal sur les besoins d embarquement des dota tions et naturellement dans le respect d une d gressivit des co ts pour l ensemble Ainsi ce sont des documents contractuels constituant des annexes approuv es s par ment et videmment classifi es qui rassemblaient les dates de livraison demand es li es aux besoins op rationnels et les plans de financement des diff rentes tranches de production Ainsi les modifications de d lais et les ajustements correspondants de financement pouvaient tre rendus contractueis d s la signature par les parties d une nouvelle dition des documents un avenant au march de s rie ent rinant ult rieurement le changement Le premier march de s rie de missiles M 1 a t notifi en 1968 Avec des du r es de fabrication comprise entre deux ans et deux ans et derni les premi res li vraisons de sous ensembles de missiles quip s et en conteneurs 1 et 2 tages propulsifs cases d quipements corps
282. en quelque sorte la geste pique de la station Les points techniques sont situ s dans le nord de Ple la base vie se trouvant dans la localit principale Santa Cruz La station est inaugur e en octobre 1966 mais elle n est vraiment op rationnelle qu Pete 1968 13 Cet a rodrome qui dispose d une piste de pr s de 5 km de longueur tait l escale des forteresses volantes B 17 am ricaines au cours de leurs vols transatlantiques la fin de la Seconde Guerre mon diale Elor s l ile des fleurs Ce qui a particuli rement frapp les premiers navigateurs portugais parve nus sur l ile au xv si cle comme tous les visiteurs d aujourd hui ce sont les fleurs la profusion d hortensias qui au d but de l t dessinent d innombrables contours et motifs bleu vif sur le vert tendre de la v g tation Les installations techniques int gr es dans des shelters avaient t essay es au CEL avant d tre transport es bord du cargo Jacques Bingen Le d barquernent sur l ile se fit de 6 juin 1966 211 La construction et le fonctionnement de la station entra nent la r alisation de nom breuses infrastructures qui ont pour effet de favoriser le d veloppement de l le cr ation de nouvelles routes pour la desserte des points techniques electrification de l ile avec la construction d une centrale hydro lectrique aliment e par un barrage r alisation d un h pital et d une pharmacie construction d un a roport Apr
283. en raison du manque de fiabilit des lanceurs 7 s agit d une t te exp rimentale dite 1 RET t te r cup rabie d tude de transition Deux tirs exp rimentaux M 045 sont effectu s de la BLB Le second tir est le pre mier auquel participe au r ceptacle le nouveau BEM le Monge et les mesures ef fectu es sur le cortege balistique par le radar hautes performances Armor sont es sentielles pour la qualification des ALAP Ii faut cependant pr ciser que pour des raisons videntes de protection du secret il est exclu d essayer en vol l ensemble des t tes et du syst me op rationnel d aides la p n tration Le fromphant peut alors entrer en scene I effectue deux tirs de missiles M 45 un tir de synth se en 1995 en remplacement de celui qui aurait d tre fait par Le Gymnote qui a t retir du service en 1986 et son tir d acceptation en septem bre 1996 En guise de bilan Au d but 2003 le nombre total de tirs effectu s en 36 ans dans les diff rentes versions MSBS est d exactement 100 dont 70 au titre du d veloppement et 30 au titre de l acceptation des SNLE ou de leur maintien en configuration op rationnelle Toutes versions confondues les proportions de succ s sont de 80 pour les tirs de d veloppement et de 87 pour les tirs d acceptation ou d exercice Pour les versions les plus r centes les chiffres enregistr s sont cependant bien meilleurs C est ainsi que pour la g n ration M 4 M 45 pour
284. ent livr s entre 1970 et 1972 pour ar mer Le Redoutable jusqu en ao t 1974 et Le Terrible jusqu en avril 1976 78 Les r sultats techniques attendus ayant t obtenus l issue des sept premiers tirs le 8 fut annul 135 Avec une disponibilit mesur e de 83 95 le r sultat de la premi re patrouille op rationnelle peut tre consid r comme satisfaisant Gr ce une analyse approfondie et syst matique des mesures effectu es lors des op rations de pr paration et de maintenance des missiles et des installations ou lors des simulations de lancement iancements fictifs le syst me fut rapidement d vermin et en moins de deux ans la disponibilit atteignit des valeurs de l ordre de 95 96 98 Ma heureuse ment les quelques op rations irr versibles de la s quence de tir ne peuvent tre surveill es et des d fauts dus une mise au point insuffisante ou des pannes non d tect es apparurent plusieurs reprises lors des tirs d exercice ils temperent un peu les excellents chiffres de la disponibilit mesur e par les lancements simul s Par ailleurs les centrales inertielles taient le siege de pannes caract re al atoire d autant plus difficiles localiser que les logiciels de mise en ceuvre n offraient pas toutes les garanties Globalement malgr les quelques r serves pr c dentes le bon d roulement des patrouilles operationnelles ainsi que la r ussite des tirs d exercice 6 succes
285. ent utilis e Il affirme qu il ne revient pas la soci t de d finir elle m me l objet de ses travaux Les arm es devraient trouver en leur sein les moyens n cessaires l appr ciation et la d finition des programmes Le recrutement de la SEHEB aupres des diff rents corps d ing nieurs militaires conduit P Messmer penser que la mise en place au sein de la DTIA d une quipe de direction efficace des programmes ba listiques serait possible et sans doute souhaitable 30 SHAA carton E 2117 3 ibid 9 bid 22 sur le plan industrie le ministre comprend la n cessit de regroupements mais indique qu il faut autant que possible viter la cr ation de soci t s nouvelles qui co tent cher et qu risquent de servir de paravents commodes des partages d int r ts trangers au bien public Le ministre rappelle enfin que a d cision du 4 ao t 1958 de son pred cesseur d finissant le r le des directions techniques intervenant dans les tudes d engins ne peut tre consid r e comme un blanc seing g n rateur d ind pendance dangereuse les programmes d engins balistiques d bordant d ailleurs largement le cadre de ces directions Parmi les raisons qui ont retard jusqu au 29 juillet 1960 la signature de la convention tat SEREB les principales r sident probablement dans la poursuite des discussions entre le minist re des Arm es et celui des Finances et des Affaires co nomiques comme en t moigne la lon
286. entend Trois missiles d exercice M 4 sont lanc s par Le Gymnote la fin de 1983 et au d but de 1984 ce qui permet de valider la version op rationnelle du syst me Le premier sous marin quip du M 4 L Inflexible effectue alors son tir d acceptation le 12 juillet 1984 Le d veloppement du programme M 4 peut tre consid r comme r ellement exemplaire aboutissant dans les d lais pr vus des performances meil leures et pour des co ts inf rieurs aux estimations initiales Vient alors le syst me M 4 71 directement d riv du syst me M 4 ou M 4 70 dont il ne se distingue que par les t tes nucl aires et leur dispositif d emport 8 Large conduit en forme de trompe courbe 246 En 1985 et au d but de 1986 Le Gymnote lance trois missiles exp rimentaux M 04 71 pour valider la nouvelle partie haute Le dernier de ces tirs l op ration Guil laumet effectu le 4 mars 1986 face l annexe de Quimper est particulierement a signaler puisqu il constitue ie record de port e de l ensemble des tirs de missiles balistiques effectu s dans le champ de tir de l Atlantique Apr s plus de 25 minutes de vol les t tes de ce missile atteignent 6 000 kilometres de distance le r cepta cle pr vu au large des c tes du Br sil Toute la r serve de puissance dont dispose le missile n a cependant pas t utilis e sinon tel Henri Guillaumet les t tes auraient pu poursuivre leurs trajectoires vers la Cordill re des Andes
287. entendu les laboratoires classiques de chimie physique et m trologie com pletent l installation pour le contr le des mati res premi res et la pr paration des charges destin es au malaxage La granulom trie des charges principalement du perchlorate d ammonium est un des l ments essentiels pour le r glage des vites ses de combustion et dans une moindre mesure des propri t s m caniques Une installation de broyage de perchlorate dut tre r alis e car il tait difficile d obtenir du producteur des livraisons de produit parfaitement calibr dans de nombreuses quali t s Ult rieurement c est le raffinage puis la fabrication du perchiorate qui furent re pris par la SNPE dans son usine de Toulouse Enfin on mit au point un dispositif de vidange du chargement par couteau hydraulique afin de recycler a structure des propulseurs retour d emploi il permit galement la r cup ration des quelques struc tures dont le chargement tait rebut Cette installation fut galement utilis e pour diss quer des chargements et v rifier les propri t s du propergol et leurs variations dans la masse En plus des moyens de contr le traditionnels contr le chimique et m canique sur prouvettes labor es en parallele au chargement tir au banc de chargements t moins on dut recourir des m thodes permettant le contr le non destructif du char gement lui m me examen de masse pour la d tection des cavit s fissures ou
288. entre spatial guyanais Centre technique des moyens d essais Comit technique des programmes des forces arm es Direction des applications militaires du CEA D p t atelier de munitions sp ciales Dispositif d arr t de pouss e Direction des constructions et armes navales Direction centrale des constructions et armes navales Direction des centres d expertise et d essais Direction centrale du mat riei Direction des constructions navales Direction des tudes et d veloppements Direction des tudes et fabrications d armement Direction de l lectronique et de l informatique Departement des engins puis Direction des engins D l gation g n rale pour l armement 1 GMS Dispositif de d tection acc l rom trique Division de dragueurs Direction de la circulation a rienne militaire D l gation minist rielle pour l armement D l gu minist riel pour l arm e de l Air Direction des missiles et de l Espace Direction des poudres Direction des programmes et des affaires industrielles Division des syst mes balistiques et spatiaux Direction technique de l autopropulsion Direction technique des armements terrestres Direction technigue des constructions navales Direction technique des engins Direction des travaux du g nie des d partements sahariens Direction technique et industrielle de l a ronautique Etudes de base d aides la p n tration Etudes balistiques de base Etudes de base d espacement Etudes de base de ren
289. er dans l industrie francaise les l ments les plus capables de participer efficacement au programme d engins constituer une soci t d tudes la gestion de laquelle industrie nationale et industrie priv e seraient associ es La SAA carton 110 02 01 013 5 Ibid 13 m me soci t serait galement charg e de l tude du SSBT engin balistique tacti que dont la responsabilit vient d tre confi e la DTIA Cette derni re id e reprend en la modifiant une proposition faite en juillet 1958 au ministre d associer les trois soci t s nationales Nord Aviation Sud Aviation et SNECMA pour mener bien le programme d engin d riv du Polaris Par une lettre du 30 septembre 19585 l ing nieur g n ral Bonte nomm direc teur de la DIA quelques jours plus t t adresse au ministre sa d cision cr ant le groupe d experts et l informe des raisons qui iui font consid rer comme n cessaire la constitution d une soci t nouvelle Le groupe d experts est constitu d une vingtaine de personnes ing nieurs de la DTIA officiers de l arm e de l Air ing nieurs des organismes et soci t s qui fonderent plus tard la Soci t pour l tude et la r alisation des engins balistiques SEREB Apr s un inventaire des t ches accomplir par le groupe d experts a d cision r sume les objectifs atteindre acqu rir les informa tions permettant de porter un jugement proposer un plan de travail et transmettre les connai
290. er la nouvelle soci t se poursuivent iusqu la fin du mois de mai Piusieurs r unions pr figurant les conseils d administration de la SEREB ont lieu sous la pr sidence de M Cristofini Outre les repr sentants des organismes consti tutifs assistent ces r unions le contr leur d Etat aupr s des Soci t s nationales de constructions a ronautiques repr sentant le ministre des Finances et des Affaires conomiques et un repr sentant du secr taire d Etat l Air Ces r unions ont princi palement pour but d examiner le projet de statuts de la future soci t que M Cristofini a adress au ministre des Finances par une lettre du 11 mai 1959 Les grandes lignes de ce projet ont fait l objet d un expos verbal du futur pr sident lors d une premi re r union tenue le 28 avril Lors de la r union du 19 mai 1959 les repr sentants des soci t s actionnaires pressenties au premier rang desquelles Sud Aviation tormulent de nombreuses r serves Pour eux la n cessit de fonder la nouvelle soci t n est pas vidente l paraitrait pr f rable de cr er un organisme quasi officiel charg en matiere d engins balistiques de coordonner les soci t s a ronautiques existantes Et si les services minist riels estiment cependant que la constitution de cette soci t est indispensa bie il serait n cessaire que son objet soit tres clairement d fini pour viter un double emploi avec les moyens existant d j dans les
291. er les voies d une coop ration internationale Cette exploration ne prit fin qu au premier semestre 1960 Les tudes de Sud et Nord Aviation ont d abord t ax es sur ia formule de l avion robot d finitivement abandonn e en janvier 1958 ia formule balistique n tant prise en consid ration qu partir de novembre 1957 Les caract ristiques des avant projets les plus signiticatifs congus pour une charge utile de 1 500 kg et une port e de 3 000 km sont r sum es dans le tableau ci apr s tabli d apr s le compte rendu manuscrit d une r union tenue en mai 1958 r dig par un collaborateur du g n ral Cr pin Pour les quatre avant projets le guidage tait inertie ou radio lectrique LI h A Sud Aviation Nord Aviation Avant projet B Avant projet C Avant proiet D Propulsion Trois tages Trois tages Premier tage Premier tage biliquides poudre poudre Deuxi me tage Deuxi me at trol biliquide sieme tages biliquides Longueur ann 168m 248m 274m______ Diam tre 1 700 mm 1 300 mm 4 x 00 mm puis 4 x 1 090 mm puis 1 200 mm 1 090 mm 35 40 iones Les industrieis soulignaient l effort consid rable entreprendre en mati re de pro pergol Sud Aviation estimait sept ans la dur e de d veloppement dans un cadre national d un misse de cette classe une coop ration internationale notamment am ricaine permettant de gagner de deux trois ans Ce d lai est
292. er son efficacit Peu avant la fin de propulsion l ordre de destruction command e est pass et l engin se d truit Les premiers bi tages exp rimentaux Au sein de la BLB du CEL le pas de tir de surface MSBS est maintenant termin it reprend les principales dispositions et certains des quipements de la base Brigitte d Hammaguir Un portique permet l assemblage et les demi res v rifications de l engin avant qu il ne soit loign sur des rails dans les heures pr c dant le tir L engin est pos sur l un des deux socles de lancement et reli par des liaisons om bilicales la tour o se trouvent diverses servitudes 200 metres le PC de lance ment enterr rassemble les quipements de mise en oeuvre de contr le et de liaison avec le PCCT Certains des automatismes ensuite utilis s en configuration op ra tionneile sont ce stade remplac s par des mat riels des logiciels et des proc du res permettant de fr quentes interventions humaines et donc un travail plus analyti que Quatre tirs M 012 sont effectu s de la BLB au cours du premier semestre 1968 Les M 012 sont les premiers engins bi tages MSBS Le premier tir choue en raison d une anomalie de propulsion du premier tage Les deux suivants sont r ussis mais le quatri me n est qu un demi succes le calculateur de guidage ayant une panne au cours du vol premier tage Lors de ces essais des films particulierement spectacu laires de la s paration EP 1 EP
293. ernent la d couverte en creusant les silos d avens ou de chemin es qui doivent tre combl s et qui quelquefois obligent d placer l euvrage C est ainsi que 18 silos et 2 PCT ont t construits le gouvernement ayant rame n en 1968 pour des raisons budg taires de trois deux le nombre des unit s de t r constituant la force SSBS En 1965 le Comit Ath na est en mesure d tablir un calendrier d taill et com plet du d veloppement du syst me SSBS qui pr voit la mise en service op ration neile des trois unit s de tir en juillet 1969 avril 1970 et janvier 1971 Les difficult s rencontr es dans les essais en vol entre 1965 et 1968 et le changement de d finition du premier tage passage de 10 tonnes 16 tonnes de propergol ont pour cons quence un retard dans la qualification du missile qui se r percute sur la date de lan cement en fabrication des missiles op rationnels Ce n est qu en ao t 1971 que la premiere unit de tir est constitu e et d clar e op rationnelle et la deuxieme suit en avril 1972 soit un glissement de deux ans par rapport aux les dates affich es par le Comit Ath na en 1965 Au cours de la d cennie de d veloppement du syst me 52 1962 1972 l organisation initialement mise en place subit de profondes volutions pour faire face aux probl mes techniques et industriels auxquels les quipes de pionniers ont t confront es 122 Citons du c t tatique la cr atio
294. ertaine diversit des solutions techniques adopt es n eut pas que des effets n gatifs Le montage des tuy res s effectue dans des salles blanches L assemblage des diverses pi ces par collage a n cessit la mise en place de proc dures strictes et la formation de sp cialistes de grande qualit C est au Haillan que furent concues tudi es puis r al s es les but es flexibles qui quiperent les propulseurs du M 4 et pius tard la tuy re du booster Ariane 5 R unissant une structure carbone et une matrice carbone d pos e par pyrolyse d une r sine injec t e dans la texture initiale ou par pyrolyse d un hydrocarbure gazeux sous pression 47 Ces pi ces sont constitu es de couches de m tal et de caoutchouc qui en se d formant permettent le braquage de la iuy re reli e au propulseur par cette but e Leur fabrication a n cessit l implantation d une presse de 1 200 t Bien entendu des laboratoires de chimie de physique de m trologie et une ins tallation de rayons X permettent de contr ler les qualit s des mat riaux et des diver ses pi ces L usine poss de galement quelques ateliers pyrotechniques o sont labor s contr l s et test s des allumeurs des fus es de contr le d attitude des dispositifs de decoupe etc La SEP disposait galement des installations de ia SEPR Istres notamment d un banc de tir o furent r alis s la plupart des essais de mise au point du propul seur Hita et
295. es La partie sud est r serv e pour ies engins civils car il est alors envi sag de transf rer au CEL les tirs de fus es sondes et la mise au point de la partie fran aise du programme Europa de FELDO Les moyens radioelectriques doivent tre implant es sur des points hauts g n ralement le troisi me cordon de dunes ittorales et se r partir de part et d autre des plans de tir de facon r duire autant que possible la g ne apport e aux liaisons radio lectriques par les gaz de propul sion Le SECT et plus particulierement son Bureau d animation Landes prend en charge ce qui concerne les quipements sp cifiques du champ de tir Le plan direc teur des installations techniques est tabli en prenant comme th me de tir dimen sionnant celui d un missile balistique tir longue port e depuis la Base de lance ments balistiques BLB L tude des principales infrastructures r aliser et l tablissement des sp cifications correspondantes se font rapidement Les moyens d essais n cessaires sont rapatri s du CIEES antenne Cyclope moyens optiques bi rail d essais etc ou sont lanc s en fabrication Un moment envisag e la cr ation du champ de tir de Bretagne pour le tir des VE 231 R vers un r ceptacle marin quiper au large de la Bretagne est abandon n e car les d lais de r alisation sont trop courts le maintien Hammaguir de ces tirs est finalement d cide Mais l tude des possibilit s de r cup
296. es dispositifs Autre fonction fondamentale dans un propuiseur l allumage On la passe souvent sous silence dans l histoire de ia propulsion des missiles balistiques sans doute parce que son d veloppement son utilisation en vol et son comportement en service se d roul rent comme pr vu Pourtant quoi de plus essentiel que la fiabilit de l allumage tout particuli rement pour les tages sup rieurs une seule tentative autoris e bien s r que la s curit pyrotechnique des sites de stockage et de lancement tout particuli rement bord des sous marins Une proc dure exemplaire pr sida au choix des sp cifications des concepts des qualifications des transports stockages et interventions tout au long des program mes sous le contr le vigilant des commissions de s curit On choisit un dispositif trois tages pyrotechniques m caniquement isol s Install e en t te du propulseur dans un canal pratiqu dans le chargement une microroquette avait pour mission d allumer le moteur Elle tait elle m me mise feu par une charge relais de pastilles pyrotechniques rang es dans une capsule m tallique soud e et parfaitement tan che Le relais tait lui m me allum par la charge primaire plac e en amont apr s armement m canique et ordre de mise feu R duction au minimum de la pyrotech nie pulv rulente sensible installation de barri res m caniques solides d clenche ment lectrique dans des cond
297. es grandes organisations de programme rendent compte au ministre de leur activit ils lui fournissent notamment les rapports de synth se dont l acceptation est une condition pr alable la mise en service de chaque version nouvelle d arme nucl aire ou de grandes unit s d un syst me d arme particulier SNLE ou unit de tir pour les syst mes terrestres mise en service qui fait chaque fois l objet d une d cision minist rielle sp cifique Des structures couvrant ensemble des programmes nucl aires pr sid es par le ministre ou l tat major des arm es et se r unissant en fonction des besoins pr pa ration d un Conseil de d fense ou d une loi de programmation militaire compl tent les moyens dont dispose le gouvernement pour s informer et orienter le devenir des forces de dissuasion 40 CHAPITRE 2 MOYENS DE PRODUCTION ET D ESSAIS DES MISSILES BALISTIQUES Apr s la Seconde Guerre mondiale l industrie fran aise subit une profonde muta tion La reconstruction des sites endommag s ou d truits s accompagna de restruc turations de fusions et de creations de nouvelles entreprises L industrie a ronauti que qui n tait pas encore a rospatiale n chappa pas la r gle En outre la r alisation des projets envisag s imposa rapidement la mise en place de aros investis sements moyens industriels de fabrication ou de contr le et moyens d essais Le recours de nouvelles technologies lectronique collag
298. es mesur s l int rieur de certains ob lets d observer par des moyens optiques dans le visible et l infrarouge de restituer les param tres a rologiques iusque dans la haute stratosphere Lors de l introduction la fin des ann es 1970 d aides la p n tration ALAP dans la partie haute des missiles strat giques l analyse des signaux recueillis pen dant la rentr e du cortege balistique par de puissants moyens radio lectriques de vient une mission fondamentale destin e v rifier la capacit de p n tration des missiles Concernant la reception des t l mesures il est souhaitable de disposer au r ceptacle d une certaine diversit de sites En effet les rayonnements des antennes des corps de rentr e ne sont pas isotropes et leur diagramme pr sente notamment des trous suivant l axe longitudinal Du fait du mouvement de l ogive autour de son centre de gravit les stations re oivent un champ modul en amplitude pouvant en trainer la perte d informations De plus le ph nom ne de black out apporte ses contraintes propres et des stations de r ception distinctes peuvent ne pas percevoir ce ph nom ne aux m mes instants Lors de certains tirs la Direction des applica 213 tions militaires DAM du CEA responsable de la d finition et des essais des char ges utilise une t l mesure dite rapide 2 200 MHz et grande bande passante qui permet de mesurer certains tops avec une pr cision de l ordr
299. es ont justifi un programme d essais comportant huit vols exp rimentaux et un tir de synth se La r ussite des essais en vol fut iug e bonne l poque car en progr s par rap port ia g n ration pr c dente Sur ces neuf vols six furent des succes Un engin fut detruit de facon intempestive par le champ de tir un autre tomba en panne de facon cataleptique par d faillance d un composant horloge du calculateur embar qu un dernier ne mit pas correctement poste la t te en raison d un dysfonction nement partiel de la chaine d initiation des dispositifs d arr t de pouss e Ce bilan mitig est comparable celui des tirs M 20 Dans les programmes sui vants M 4 et Hades le pourcentage de r ussite des essais en vols fut tres sup rieur Maigr l introduction du durcissement du missile en cours de d veloppement et un d lai r duit entre le premier vol et la mise en service de la premi re unit de tir le passage en phase s rie ne pr senta pas de difficult s particuli res les fabrications des propulseurs et des structures principales tant d j rod es par les programmes S 2 et M 20 Le maintien en condition op rationnelle ne posa pas de probl mes majeurs La disponibilit du syst me fut toujours excellente et il n y eut qu un seul chec sur les 11 tirs d exercice L exp rience du S 2 avait conduit renforcer le r le du d tachement industrie sur site comprenant i A rospatiale et ses principaux sous
300. es personnels porteurs de la m moire des syst mes pr c dents en par ticuller des erreurs qui y avaient t commises L exp rience acquise lors des pre mi res ann es d exploitation op rationnelle des syst mes de premi re g n ration fut particuli rement utile elle fit percevoir aux quipes que la phase de d veloppement quelles que soient sa difficult et son importance sp cialement au niveau des essais en vol n est pas un aboutissement mais a pour v ritable finalit de d finir et qualifier un syst me d arme op rationnel cette fin et aussi pour des raisons d efficacit les quipes de d veloppement furent toujours sollicit es pour analyser et r soudre les difficult s les plus s rieuses rencontr es sur les syst mes en service op rationnel L approche qualit introduite sur le programme M 4 fut dans l ensemble per ue favorablement car elle r pondait de mani re concrete des besoins r els et n tait pas pollu e par un jargon sot rique PRODUCTION DE SERIE DES MISSILES MSBS La r alisation des missiles op rationnels MSBS a t connue sous le nom de s rie MSBS En fait ce fut une suite de s ries limit es puisque pour chacune des versions M 1 et M 2 une quarantaine d exemplaires seulement ont t construits et pas plus du double pour les quatre lots de missiles en version M 20 et M4 embarquer sur les SNLE Cependant d s l origine il a t d cid de s parer netteme
301. es plus perfor mants les fausses ogives ou ogives d ployables Le nombre de tirs de d veloppement S 3 est relativement faible malgr la com piexit du programme d essais r aliser et du domaine de vol explorer huit vois exp rimentaux et un tir de syninese Le taux de r ussite enregistr est en net pro gr s par rapport la version ant rieure Sur ces neuf essais six sont totalement r ussis les trois autres connaissant des sorts diff rents le 8 03 V3 ne met pas correctement poste la t te en raison d un dysfonction nement partiel de la chaine d initialisation des DAP leur ouverture se fait pleine pouss e el on observe alors la destruction des chemin es de DAP situ es dans 237 la case ce qui interdit le d ploiement correct du cort ge balistique Un nouveau programme de guidage peut tre mis au point rapidement de facon n ouvrir comme sur le M 20 les DAP qu en fin de propulsion du 2 tage c est dire en gaspillant ventuetlement de l nergie par des embard es dans ie plan de la tra jectoire propuls e le S 03 V5 a un comportement nominal jusqu moins d une seconde de la fin de propulsion lorsqu un ordre de destruction mis intempestivement hors champ de tir lui parvient et s ex cute arr tant la mission le 03 V8 choue du fait d une d faillance de l horloge du calculateur de gui dage De ce fait le deuxi me tage ne peut tre mis feu Une longue analyse me
302. es pr noms f minins utilis s pour les points d appui du camp retranch de Dien Bien Phu B atrice Biandine Brigitte 192 celles au standard IRIG nter Hange instrumentation Group des champs de tir am ricains Ces deux standards font appel un m me principe un multiplex de porteu ses modul es en fr quence Le standard IRIG mieux adapt au cas particulier des champs de tir finit par l emporter L enregistrement magn tique n est alors pas consid r comme totalement fiable des enregistrements photographiques sont en core utilis s de m me que des enregistrements plume permettant de visualiser instantan ment en cours de vol certains ph nom nes relativement lents Les quipes d essai travaillent sous le contr le des quelques ing nieurs de la Section missiles du CEV de Br tigny dont les missions sont diverses supervision de la pr paration des engins exp rimentaux tant en m tropole qu Hammaguir conir le des essais et de l exploitation des mesures tablissement de comptes ren dus aux autorit s techniques tatiques Groupement des engins balistiques de la DTIA puis D partement engins enfin participation la d finition des moyens d essais et leur programme de validation Le choix de ce champ de tir en zone d sertique se r v le tr s vite particuli rement bien adapt au tir d engins balistiques IF dispose de grandes marges de s curit et l on n a pratiquement pas se pr occuper de
303. es proches une port e sup rieure 4 000 km la s curit du SNLE d pendant pour beau coup de sa capacit naviguer dans de vastes tendues en vitant les zones fa vorables aux coutes sous marines La recherche de la port e fut une constante dans l volution des missiles MSBS aussi bien francais qu trangers Trois autres sp cifications op rationnelles sont importantes l durcissement des missiles aux effets d une explosion nucl aire exo atmosph rique lointaine Cette exigence est le r sultat d une analyse approfondie des possibilit s de d ploiement d une d fense agissant pendant la salve sur d signation d objectif par satellite d alerte pr coce une r duction importante de la dur e de la salve Cela pr sente le double int r t de r duire la p r ode de vuln rabilit du SNLE et celle des missiles pendant la phase propuls e et d espacement un niveau lev de fiabilit et de disponibilit ainsi qu une augmentation impor tante de la dur e de vie des composants p rissables tels que les propulseurs et les composants pyrotechniques La trop faible dur e de vie des composants de premiere g n ration entrainait des d barquements fr quents de missiles et des co ts tres lev s de renouvellement 146 La premiere patrouille op rationnelle du SNLE L7nflexible tait fix e au 1 janvier 1985 Dien que des r alisations trang res aient montr la voie les obiectifs fix s pour le
304. essaire et ses objectifs ne furent jamais remis en cause En particulier l tat major de la Marine sut attendre le programme M 2 pour disposer d une port e mieux adapt e ses besoins LES PROGRAMMES M 2 ET M 20 Le contexte la fin des ann es 1960 La gen se des programmes Au d but de l ann e 1968 il apparut clairement que la port e du M 1 obligerait les SNLE transiter par des zones o les risques de d tection taient jug s trop lev s L tat major de la Marine tait donc tr s int ress par toute augmentation significa tive et rapide de la port e alors que le maitre d uvre principal Ceelacanthe de l poque souhaitait quiper les 5 SNLE du m me syst me d arme le M 1 Dans le domaine nuci aire le CEA n avait toujours pas r ussi d couvrir la for mule thermonucl aire la bombe H La perc e n eut lieu qu l t 1968 Par ailleurs il r gnait aux Etats Unis et en Union sovi tique une intense activit sur les d fenses anti balistiques ce secteur trouva seulement son quilibre ou plu t t un premier tat d quilibre avec le trait ABM Anti Ballistic Missiles de 1972 et son protocole de 1974 L am lioration du systeme d arme M 1 fut r alis e en deux temps Dans une premiere tape on chercha par le programme M 2 accro tre la por t e du missile en rempla ant le deuxieme tage par un tage plus nerg tique Cette am lioration devait intervenir l entr e en service du troisi
305. et SSBS Les premiers essais ont lieu au d but de 1968 ce sont des tirs de roquettes pro puls es destin s valider le syst me de lancement c est dire la mise feu et la sortie du conteneur lanceur Ces roquettes ont les caract ristiques dimensionnelles et massiques du missile r el mais elles ne disposent pas d quipements de pilotage ni de guidage et la dur e de propulsion est r duite Quatre tirs de sortie de rampe sont effectu s partir d une rampe fixe Pour le premier tir trois tentatives successi ves de mise feu restent sans effet sans qu il soit possible de comprendre la cause de cet incident la maquette doit tre renvoy e en usine o Pon constate que deux fils ont t malencontreusement crois s La quatri me tentative est la bonne le tir est r ussi mais ses enseignements entrainent des modifications qui obligent re porter d un an les tirs suivants Les trois derniers tirs de cette s rie effectu s de mars juin 1969 sont tous r ussis ce qui permet de valider le systeme de lance ment On en vient alors aux essais dits de mise au point constructeur du vecteur qui commencent par deux tirs de roquettes propuls es ayant la m me dur e de propul sion que le missile r el C est alors le 3 juillet 1970 le premier essai en vol d un engin guide effectu la port e maximale de 120 km et tir d une installation sp cifique aux essais en vol le char DTEn Ce tir est rest dans la m
306. et d analyses techniques et d valuations fi nanci res approfondies avant d tre finalement abandonn es ou diff r es construc tion d un second b timent d essais et de mesures d veloppement du radar Maine en vue de son installation sur le Henri Poincar remplacement des avions AMOR r ali sation d un b timent d intervention sous marine et de son sous marin d intervention Les tirs M 4 Efectu s des le d but des ann es 1980 les essais M 4 sont les plus complexes que le CEL ait jamais conduits en particulier lors des tirs de Bretagne pour lesquels le sous marin est en plong e face l annexe de Quimper Un tir M 4 mobilise tant dans l emprise principale de Biscarosse que dans les an nexes d Hourtin de Quimper et de Flor s ainsi qu bord du Henri Poincar plus d une vingtaine d ordinateurs temps r el seize radars de trajectographie ou d analyse l ensemble des stations de t l mesure et de t l commande la majeure partie des moyens optiques les stations de mesures a rologiques l ensemble des r seaux fil radio t l vision hertzien troposph rique de communications ou de contr le ainsi que toute la logistique n cessaire Les moyens radio lectrigues en place forment Pune des premieres concentrations mondiales de radars de trajectographie et permettent une capacit multi objectifs exceptionnelle Gr ce aux m thodes de trajectographie s quentielle le dispositif d essai peut g rer tout le cort ge balisti
307. et fastidieuses v rifications et analyses sur les diff rents sites de r f rence l autre par suite d une erreur humaine lors du chargement des facteurs d chelle dans le programme de vol A partir du vol n 5 une modification est apport e au mis 4 Pour Le Gymnote li s agit des op rations dites Gyroc recalage optique de la centrale inertielle de navigation CIN par vis es r ciproques sur des points lumineux dispos s sur le sous marin et au poste optique n 2 du CEL et enregistrement simultan des donn es d livr es par ia CIN Cette m thode avait t mise au point par la Section optique du STCAN et les mesures taient exploit es par les services sp cialis s du LABA de fa on d terminer une valeur approch e de l erreur CIN au mo ment du tir Notons que ces op rations de recalage n cessitent une bonne visibilit horizontale et que le brouillard fr quent sur la c te aquitaine notamment en automne a oblig plusieurs reports de tir 242 sile pour viter la destruction automatique du premier tage apr s la s paration qui tait pratiquement la r gle auparavant Ce sont ensuite huit tirs M 013 C pour ia mise au point de la charge Des quipe ments au d but inertes puis pyrotechniquement actifs sont dispos s par le CEA DAM dans le corps de rentr e Les moyens du r ceptacle recoivent des mesu res transmises par la t l mesure dite rapide et le point d explosion fictive puis r elle est dat
308. et localis avec pr cision Le premier tir est retard par suite d une erreur de manipulation lors de l embarquement Pauillac en avril 1970 le missile n est pas tenu par la t te de manutention et au moment de la mise la verticale il retombe sur le fond de la coquille Un nouveau missile doit tre constitu Comme pour les M 013 V deux tirs M 013 C chouent l un cause d un d faut de propulsion du premier tage l autre du fait d une panne survenue sur la chaine de pilotage du premier tage La pr cision des tirs s am liore tr s fortement au fil des essais Plusieurs causes d erreurs li es des logiciels d fectueux ou des proc dures mal adapt es sont peu peu d tect es et corrig es et l exploitation du guidage apr s tir permet rapi dement de faire a part des erreurs revenant la plate forme de lancement d une part au missile d autre part Les premiers lirs de SNLE C est en 1969 que commencent les r flexions et les tudes sur l organisation et les conditions d ex cution des tirs de SNLE L exp rience acquise sur Le Gymnote n est pas directement transposable Un moment des tirs au large sont envisag s mais cette id e est vite abandonn e car les moyens d essai en place ne s y pr tent pas Un groupe de travail sp cifique r unissant les divers services ou organismes concern s est constitu Les diff rents points particuliers prendre en compte sont successivement examin s et le groupe de tra
309. eur de mission sp cialis Pour Femport et le d ploiement des t tes nucl aires les techniques adopt es pour le M 4 71 devaient tre reconduites De m me aucun changement n tait pr vu pour la base maritime l exception de la mise en piace d un nouveau poste d int gration des t tes et des aides la p n tration La mise en place d un syst me d aides la p n tration principalement dans la zone centrale lib r e par la technique d emport et de d ploiement des t tes h rit e du M 4 71 constituait une nouveaut Le syst me d aides la p n tration est direc tement d riv du concept et des technologies d velopp s au titre du programme de d monstration EBAP Etudes de base d aides la p n tration Les diff rents l ments du syst me sont videmment durcis aux niveaux impos s par les sp cifica tions de la d fense Une autre nouveaut tait le developpement d une centrale d ordres pyrotechni ques sp cialis e Pour des raisons videntes de pr servation du secret il tait exciu d essayer en vol l ensemble des t tes et du syst me d aides la p n tration op rationnel Les diff rents constituants du systeme d aides la p n tration plus ou moins d mar qu s furent essay s individuellement en vol sur des vecteurs M 20 retir s du service dans le cadre du programme EBAP d j mentionn ou sur fus es sondes Le pro gramme de qualification en vol du syst me M 45 proprement dit c
310. eur soci t d origine avaient commenc travailler dans la nouvelle structure et nouer des contacts avec des firmes am ricaines pour n gocier avec elles des ac cords techniques comme le souhaitaient le ministre des Arm es et la DTIA Ainsi la SEREB pouvait elle d s la mi octobre 1959 pr senter au d l gu minis t riel pour l arm e de DAC son organisation un premier bilan de ses tudes et un pian de travail pour 1960 Il ressort de cet expos que l engin tudie conform ment aux instructions officielles a une port e de 1 500 milles nautiques pour une masse de charge nucl aire de 600 livres Les tudes d investissements doivent n anmoins m nager la possibilit de r aliser un engin de 2 500 milles de port e En outre on ne SHAT dossier 2 R 181 SHAT dossier 26 B 5 ibid a SHAA carton E 2117 69 perd pas de vue les caract ristiques possibles d un engin capable de transporter une charge francaise La SEHEB pr pare un avant projet complet de syst me d arme dont les principaux sous ensembles font l objet de sp cifications techniques et sont susceptibles d tre sous tralt s La d composition pr vue est la suivante d une part l engin lui m me divis en corps de rentr e propulseur guidage pilotage cellule am nagements divers d autre part la mise en ceuvre divis e en g nie civil transmissions contr le pr paration ex cution du tir transports manutention stockage en
311. euvent tre effectu s au CIEES qui vit ses derniers mois ils ont lieu au CEL pour les S 112 au CERES pour les M 112 Diamant Etant classifi s tous ces essais sont men s dans une grande discr tion Mais il en va tout autrement pour le lancement par la fus e Diamant par la suite appel e Diamant A du premier satellite fran ais Diamant est directement d riv e du VE 231 Saphir En mai 1962 le CNES a confi la DMA la direction de programme du lanceur la SEREB devant en assurer les tudes et la maitrise d ceuvre g n rale Le VE 210 Rubis est alors congu pour essayer en vol le troisieme tage du lan ceur mont pour la circonstance sur un tage Agate Huit tirs Rubis ont lieu de juin 1964 juin 1965 ils permettent d exp rimenter le largage de la coiffe la s pa ration et la mise en rotation du 3 tage Sur ces huit essais deux sont des checs l un du fait d une s paration d fectueuse l autre parce que le deuxi me tage ne s allume pas Deux autres tirs Rubis sont r alis s par la suite sous la responsabilit du CNES pour la mise au point du satellite D 1 et des exp riences de radioastronomie pour l Observatoire de Paris Le dernier tir est effectu au CEL Rubis est alors utilis e comme fus e sonde pour lancer une charge tr s haute altitude Le tir du 22 avril 1966 put tre observ plus de 3 000 km de distance depuis le sud ouest de la France le d pioiement du nuage de baryum et d oxyde de c
312. eux ci sont effectu s de nuit de facon ce que des chambres balistiques appareils photogra phiques pose longue au r ceptacle enregistrent sur un fond de ciel toil la trace lumineuse le silage de ogive permettant une trajectographie optique precise bien que limit e de 35 12 km d altitude en moyenne pour des ogives rentrant des vi tesses de l ordre de 4 000 ms Apr s le tir la r cup ration des divers l ments des engins se fait sous la respon sabilit d une quipe sp cialis e du CIEES qui b n ficie fr quemment du concours d l ments de la L gion trang re Certaines r cup rations n cessitent plusieurs journ es de recherche pass es sillonner la hamada Une partie de l nergie de rayonnement est par ailleurs mise dans l infra rouge Certains moyens de trajectographie sp cifiques sont d velopp s et exp riment s lors des tirs VE 231 A teis qu un sitom tre grand champ n cessitant un paral laxage par un autre moyen et un t lescope auto suiveur Les tirs VE 231 G tous r ussis marquent la fin du programme d tudes balisti ques de base Viennent alors les premiers tirs de qualification des premiers tages S985 et MSBS deux tirs S 112 en octobre et novembre 1965 puis deux tirs M 112 en mai et juin 1966 Ces quatre tirs sont des checs certains de fa on spectaculaire et obligent des deveioppements compl mentaires Les d lais n cessaires font que les essais en vol suivants ne p
313. existence de ce syst me d arme qui a pourtant bien t mis en place et qui a parfaitement rempli sa mission op ra tionnelle pendant 19 ans Doscription du syst me Le systeme d arme Pluton est organis en cinq r giments d artillerie r partis dans le nord est de la France Un deux voire trois r giments Pluton sont plac s pour l engagement sous l autorit d un corps d arm e qui en assure la mise en ceu vre op rationnelle mais l emploi le tir rel ve de l autorit gouvernementale pr si dent de la R publique qui l autorise par un moyen hautement s curis L arme prin cipale est un missile sol sol munition nucl aire mis en uvre partir d un v hicule de tir char 169 Les l ments principaux du syst me Pluton sont l missile lui m me constitu d un vecteur pyrotechnique propulseur poudre d une munition et d un c ur nucl aires le v hicule de tir constitu partir du ch ssis du char d panneur AMX 30 les v hicules poste de commandement PC constitu s de camions quip s de cadres identiques pour les PC de batterie de r giment ou encore les PC Pluton plac s aupr s des PC de corps d arm e les mat riels de mise en uvre n cessaires au transport et la manutention des trois constituants du missile au traitement des donn es n cessaires au tir et aux transmissions v hicules calculateurs aux op rations topographiques d alignement du char en gisement e
314. faction aux deux parties Le travail de fond accompli sur les clauses techniques permit d viter les contentieux en cours d ex cution Par rapport aux propositions financi res initiales du maitre d uvre une premi re n gociation avait abouti une diminution de 6 96 Le bon d roulement du programme en particulier le respect des d lais permit d atteindre dans le cadre de l int ressement une nouvelle diminution pour l tat de 7 5 96 Quant l industriel partir de son co t de revient final tel qu il a t tabli par les enqu tes de prix officielles il a obtenu une marge de 10 7 soit environ le double de la marge admise dans un contrat en d penses contr l es laquelle ii faut ajouter des primes sur r sultats de 3 95 Ces r sultats favorables n auraient sans doute pu tre atteints en l absence d un m canisme d int ressement qu au prix de ren gociations permanentes de l ensemble des travaux restant effectuer avec un industriel n ayant pas d int r t r duire les co ts La direction de programme tatique aurait t constamment ame n e prendre des d cisions techniques de simplification des travaux en derespon sabilisant le maitre d uvre Au contraire l effet de la mise en place du m canisme d int ressement a t d induire un effort significatif d am lioration du management du programme qui a port sur a gestion du co t pr visionnel terminaison a gestion des interfaces e
315. ffectu s dans le cadre du projet J richo pour la mise au point du missile balistique courte port e MD 620 d velopp par la G n rale a ronautique Marcel Dassault pour le compte de l tat d Isra l Ces essais n cessitent en particulier une grande pr cision pour les mesures de vitesse l injection de la t te ainsi que ia mise en uvre dans la zone r ceptacle situ e proximit des c tes de Sardaigne d un dis positif de surveillance et de mesure constitu de l escorteur rapide L Aogenais sp cialement quip et d un avion le petit AMOR r alis partir d un Noratlas Au to tal seize tirs de missiles sont effectu s de 1965 1968 jusqu des port es d environ 500 km avant qu un embargo mis par la France sur les armements des tination d Isra l ne vienne en janvier 1969 interrompre Je programme Le passage au d but de 1968 de la DTCN en compte de commerce acc lere le processus de fusion entre le CERES et le GTES En effet le changement de r gime comptabie de la DTCN entraine pour le GTES la n cessit de facturer les diverses prestations r alis es au profit de la DRME ce qui est extr mement lourd pour le Ti tre IH cr dits de fonctionnement de cette direction technique La DMA et PEMM d cident alors de regrouper le CERES et le GTES sous l autorit de la DRME c est ainsi que le 1 septembre 1968 na t le Centre d essais de la M diterran e CEM A cette date le CEM prend galement en
316. ffisante des proc dures de validation au niveau des plans d essais ou cause de la repr sentativit parfois insuffisante des installations de validation forte rotation des personnels Quatriemement la mise au point de la base maritime et des installations du SNLE faisait tr s largement appel des missiles inertes appel s maquettes fonctionnel les Une valuation tardive du volume des travaux effectuer associ e la pres sion des d lais conduisit augmenter sensiblement le nombre des maquettes fonc tionnelles Enfin il fallut tres tard dans le d veloppement mettre en piace bord du SNLE un syst me de gonflage de dernier instant du tore contenant l azote haute pression du dispositif de pilotage du 2 tage La commission de s curit avait estim que la structure du tore ne pr sentait pas les garanties suffisantes pour autoriser un gon fiage permanent 136 La premi re patrouille op rationnelle eut lieu en janvier 1972 avec un retard de deux ans sur les objectifs initiaux en juin 1968 la premi re patrouille op rationnelle tait pr vue au 1 janvier 1971 La crise politique et sociale de mai 1968 n entre que pour une faibie part dans le retard du programme d ensemble bien quelle ait t souvent invoqu e Les autres causes se r partissent de facon diffuse entre les divers sous programmes navire infrastructure charge nucl aire missile Les diverses dates obiectifs ayant toujours fait l ob
317. finition g n rale du syst me est peu pres fig e l int ressement la r duction du co t terminaison accompagn d un int resse ment l obtention des performances souhait es et au respect des d lais parait un bon compromis du moins lorsque ia situation non concurrentielle et les risque d un programme complexe ne permettent pas de conclure le d veloppement au forfait On vite en particulier le risque grave de d rive de la qualit du produit risque toujours craindre dans le cas de march s forfait Dans l application au systeme M 4 de ces principes les deux principales difficult s venaient de la complexit des interfaces avec les programmes voisins SNLE en par ticulier et de norme enjeu financier pour A rospatiale Le principe du passage un contrat d int ressement fut d cid par les directions de la DEN et d A rospat ale au milieu de 1979 Une convention g n rale d int ressement couvrait la totalit de la phase de d veloppement partir de 1979 elle portait donc sur les trois principaux aspects du programme le co t terminai son les performances op rationnelles et les d lais y compris ceux des principaux v nements interm diaires La convention couvrait trois contrats distincts le d ve loppement du missile proprement dit a r alisation des missiles d essais et le d ve loppement des mat riels logiciels et proc dures de mise en uvre ainsi que l quipement de la base mari
318. fiques embarqu s Le Bureau d animation Marine du SECT assure la direction de programme d ensemble des travaux de refonte et plus particuli rement la maitrise d ouvrage de la r alisation et de la mise en place des quipements sp cifiques de la fonction r ceptacle La maitrise d uvre de la partie moyens d essais est confi e la so ci t CSEE qui assure aussi la mise en service et pendant quelques mois l exploitation des moyens de mesure Long de 180m large de 22m et poss dant une propulsion vapeur de 10 000 CV le Henri Poincar est apr s les deux porte avions le troisieme plus gros b timent de la Marine nationale li est admis au service actif le 1 mars 1968 une fois acquis les essais de la plate forme navale et des quipements sp cifiques En m me temps que s effectue la refonte du navire se met en place l organisation n cessaire la mise en ceuvre de ce nouveau moyen Force navale ind pendante le Groupe naval d essais et de mesures le groupe M est cr par un arr t du mi nistre des Arm es du 7 septembre 1966 Une instruction conjointe de l EMM et de la DMA du 19 mars 1968 vient r glementer les rapports entre le groupe M et les direc tions et services de la DMA Outre le Henri Poincar le groupe M rassemble sous une seule autorit les b ti ments de la Marine destin s travailler au profit du CEL et du champ de tir de l Atlantique c est dire en 1968 l escorteur d escadre Gu pratte
319. furent quip s de missiles M 20 Les onze tirs d exerci ce r alis s par la Marine de 1976 1987 ne donn rent lieu aucun incident de pro pulsion Des 1972 il fut d cid de d velopper une version am lior e du S 2 le S 3 qui b n ficierait des acquis du M 20 La substitution au 903 du Hita 2 plus performant faible masse inerte et impulsion sp cifique du propergol pius forte permettait d accro tre sensiblement les performances du SSBS L exp rimentation en vol se d roula de 1976 1979 avec huit essais sans aucun incident Le S 3 fut mis en ser vice en 1980 11 tirs d exercice furent r aiis s par l arm e de l Air de 1980 1993 sans aucun incident Parall lement des am liorations sensibles avaient t appor t es aux installations au sol concernant le durcissement l impulsion lectromagn tique Les tableaux ci dessous rassemblent les caract ristiques des missiles de la pre mi re g n ration et celles de leurs propulseurs 111 Missiles SSBS 52 ooBS5 53 MSBS M 1 MSBS M 2 M 20 148m _ iem 04m ji07m 31 91 25 8 t 18t 20t Charge mili 150 kt iMt thermonu 500 kt 500 kt M 2 ci aire 1Mt thermonu cl aire M 20 Sup rieure l Sup rieure Sup rieure Sup rieure 3 000 km 3 500 km 2 500 km 3 000 km Guidage Mmertiel__ Inertiel Inertiel Inertiel Propulsion 16 t isolane 902 16t Iso 904 10t iso 904 10 t isolane lane lane 4 90
320. g rance Le 15 avril 1966 le CAPE fut rattach la DTEn cr e en 1965 Le 17 janvier 1967 le CAPE et le CEP fusionn rent et devinrent le Centre d ach vement et d essais des propuiseurs et engins CAEPE tablissement de la DTEn Parall lement les industriels concern s s installaient dans la r gion Nord Aviation Issac Sud Aviation et la SEPR au Haillan la SNECMA Blanque tori A sa cr ation la SEP h rita des tablissements de la SEPH et de l tablissement de Blanquefort de la SNECMA regroup s au Haillan Les installa tions de Sud Aviation du Hailan et de Courbevoie furent repli es Issac apr s la cr ation de la SNIAS Enfin l acquisition par le CAEPE au d but des ann es 1980 du site de Saim Jean d Illac pour y cr er des moyens de fabrication mise en uvre et essai des pro pergols nitralanes vint compl ter le complexe industriel dans un cercle de 5 km de rayon est ainsi iocalis e la majeure partie des capacit s de production et d essai de la grosse propulsion poudre proximit du Centre d essais des Landes CEL situ Biscarosse 80 km environ de Saint M dard C est en revanche dans la r gion parisienne que se trouvent rassembi es les di rections de programme le Groupe engins balistiques de la Direction technique et industrielle de l a ronautique DTIA devenu en 1961 le D partement engins de la DMA puis en 1965 la Direction technique des engins DTEn install e dans les
321. ges nuct aires L usage s en est maintenu presque jusqu nos jours La SEREB elle avait le r le de maitre d uvre missile pour les SSBS et les MSBS et celui de ma tre d uvre d en semble pour le SSBS Dans le cas du Pluton ce double r le tait jou par Nord Aviation En raison de l importance de ces programmes et du fait que le CEA ne d pendant pas directement du ministre des Arm es ces structures ont n anmoins t jug es insuffisantes Une superstructure d finie par une d cision interminist rielie entre ministre des Arm es et ministre de tutelle du CEA a t mise en place d abord pour le programme Coslacanthe la mi 1962 Le g n ral Lavaud alors DMA l voque ainsi en mars 1963 Nous avons consid r que c tait une ceuvre difficile d autant plus difficile que ce sous marin doit tre lanceur d engins Nous sommes oblig s de coordonner l action de trois services diff rents le service technique des construc tions navales charg du sous marin le service des engins qui ne d pend pas des constructions navales et toute la partie atomique qui est trait e videmment l ext rieur du minist re des Arm es On a donc constitu un Comit directeur dont on m a donn la pr sidence qui comprend des repr sentants de tous ces organis mes et qui a pour r le de mener l op ration Si quelque moment que ce soit des difficult s surgissent il est possible de les r gler soit l chelon de ce
322. globaux pass s par le D partement engins puis par la DTEn un r le de maitre d oeuvre d ensemble au sens actuel du terme ei de service technique vis vis de ses multiples coop rants Elle avait des relations directes avec les autres organismes industriels du pro gramme Coslacanthe DCN et CEA notamment pour instruire tous les probl mes d interfaces concernant aussi bien la d finition technique que les essais ou les four nitures Dans les groupes techniques de l organisation Coslacanthe proprement dite eile assistait les repr sentants de la DTEn 133 Les rapports entre la SEHEB et la DTEn cr e en 1965 en remplacement du D partement engins volu rent tout au long du d veloppement du M 1 dans le sens d une reprise progressive des fonctions tatiques par ia DTEn Finalement la cr a tion de la SNIAS le 1 janvier 1970 mit fin une situation devenue difficilement g rable en permettant de mettre en place une organisation claire et efficace autour des notions de maitrise d ouvrage DTEn et de maitrise d oeuvre industrielle SNIAS pour le syst me et le G2P groupement d int r t conomique entre la SEP et la SNPE pour la propulsion La maitrise d oeuvre effective tait assur e par la SEREB Elle effectuait la totalit de ce qu on appelle les activit s systeme les tudes d ensemble l optimisation d ensemble et les grands choix techniques l laboration de la logique et du calendrie
323. graphique des lignes de transport d nergie tr s longues donc susceptibies d tre parasit es tres haut niveau par l impulsion lectromagn tique IEM engendr e par une explosion nu cl aire Jusqu en 1978 ces ph nom nes taient m connus pour le dimensionne ment des installations au sol Un vaste programme d tude de protection des instal lations sol la menace IEM fut alors men mais l ampleur des modifications n ces 126 saires ne permit pas de les int grer dans le calendrier de r alisation de la premi re unit de tir Il fut donc d cid de r aliser la premi re unit de tir non durcie l exception des missiles d tudier et de valider sur l ensemble constructeur A 1 ZL PCT les modifications n cessaires puis de les appliquer directement la deuxi me unit de tir et enfin de remettre niveau la premi re unit de tir Les sp cifications op rationnelles du systeme ont t atteintes et m me d pas s es Les performances mesur es disponibilit temps de r action durcissement lectromagn tique furent excellentes Les performances du missile furent galement meilleures que celles sp cifi es toutefois les essais de validation du durcissement furent r duits la DTEn ayant donn la priorit budg taire l application des modifi cations n cessaires au durcissement plut t qu leur validation La diversit des trajectoires la validation de la t te nucl aire et des fausses ogi v
324. gue lettre qu adresse le 12 mai 1960 le premier au second Cette lettre sign e pour le ministre par le DMAA qui montre l int r t que le ministere des Finances portait aux structures de l industrie d crit dans le d tail la r partition des activit s en matiere d engins balistiques justifiant la r partition propo s e du capital de la SEREB Cette lettre adress e M Baumgartner d veloppe en fait une premi re r ponse une lettre de son pr d cesseur Antoine Pinay dat e du 23 octobre 1959 par la quelle le ministre des Finances subordonnait son accord sur la convention l obtention de pouvoirs de contr le pour son minist re sur la nouvelle soci t ainsi que d informations pr cises sur les structures industrielles que la D fense entendait mettre sur pied en mati re d engins balistiques La lettre avait t pr c d e d entretiens enire la direction du Tresor et le cabinet du d l gu minist riel l Air Dans une fiche suivant un de ces entretiens au cours duquel la d l gation minist rielle l Air avait fait part de l intention du d l gu de cr er deux soci t s de maitrise d uvre l une pour la propulsion l autre pour le gui dage le fonctionnaire du Tr sor crivait l intention de son ministre Ces modifi cations visent manifestement ter la SEREB toute possibilit d autonomie mais il n est pas prouv que cette nouvelle structure ne soit pas pr f rable l ancienne Des motiv
325. guilaume Jean 51 Del Arco 54 Delaye Michel 51 53 Delpech Jean Laurens 51 Desgranges Georges 51 52 Didier G rard 54 Didier Roger 55 Dorl ac Bernard 4 54 Douat 54 Doyen Daniel 55 Dupont Jean 54 Dutour Maurice 55 Echard Jean 31 Ely Paul 11 62 Escoffier 54 Estournet Daniel 51 52 Fabre Paul 55 Faisandier Jean 54 Faisandier Paul 18 71 73 Fauquembergue Jean Luc 52 Faure Jean 53 Favier G rard 54 Fayolle Pierre Jean 191n 192 Fleury Georges 53 54 66 Fiori Fran ois 52 Fourquet Michel 51 Franceschi Ren 52 Fresse Benoit 54 Gallois Pierre Marie 4 61 Garnier Michel 54 G rault Alain 54 Germain Jean 52 Gilies Pierre 54 Gins Philippe 191n Giscard d Estaing Val ry 34 Gorlier Andr 54 191n 199 Gouedard Lyonel 52 Guernon Roger 54 313 Guilaumat Pierre 3 4 12 14 18 60 66 68 72 Herchin Michel 55 Hughes Jean R my 53 imbert 54 Jacob de Cordemoy Jacques 54 Jamet Jean 54 199 Joliot Curie Fr d ric 3 Jouhaud Edmond 61 Kennedy John Fitzgerald 79 Lamy Michel 52 Laplane Jean Pierre 52 L arminat Yves de 52 Launet Michel de 1914n Laurentjoye Robert 53 Laurerd Louis 54 Lavaud Gaston 11 12 14 16 17 22 25 28 38 51 61 85 Leblanc Roger 54 Lecorre 54 Le Gac Jean Yves 52 Le Mat Robert 191n l epeupie G rard 52 55 Lesgards Roger 54 L v que Jean 14 17 72 73 77
326. h t rog n it s examen des liaisons pour la recherche de d collements fissures ou in clusions examen de la g om trie du chargement et de l tat des am nagements internes Le contr le visuel du canal central et des cavit s avant et arri re s effectue ais ment l aide d un endoscope qui ne n cessite pas d investissement lourd En revanche les contr les de masse exigent de recourir aux techniques permettant de traverser la mati re quelle que soit la nature des empilements renconir s radiogra phie ultrasons ils font appel des infrastructures lourdes et n cessitent des inves tissements co teux Les dimensions des chargements n cessitaient de recourir des g n rateurs de rayons X de 15 MeV et de 2 7 MeV qui furent install s dans un vaste hall enterr pour faciliter la protection de l environnement La cr ation du Cen tre de simulation d ambiance CSA sur le site de la poudrerie r pondait au besoin des poudriers de v rifier par eux m mes avant la livraison des premiers charge ments de faibles dimensions leur aptitude r pondre aux sp cifications tenue aux vibrations aux chocs aux acc l rations des ambiances climatiques s v res etc Destin l tude des chargements de petites dimensions ce Centre fut toutefois uti ee pour tester le comportement de certains l ments des engins balistiques allu meurs g n rateurs fus es antiroulis etc Selon M Pontvianne Une histoire des p
327. harg e a r alis des ensembles qui fonctionnent sur table et seront bient t pr ts tre mont s sur engins Mais pour que le guidage puisse etre exp riment de facon effi cace il faut que l engin ait d j une grande port e C est donc sur le VE 231 que nous pourrons vraiment mettre au point le guidage De ce c t l nous avons eu un certain moment des dificult s en particulier pour la plate forme inertie Mais nous avons maintenant l impression que les choses vont bien Le 13 janvier 1964 dans une conf rence similaire le g n ral Lavaud faisait tat de nouveaux progres En mati re de propulsion des blocs de 10 tonnes avaient t coul s et tir s avec succ s au banc fixe l acier des enveloppes de propulseurs avait la r sistance requise Le syst me de pilotage continuait donner d excellents r sui tats lors des essais en vol Le syst me de guidage avait t qualifi avec succ s dans les essais au sol ce qui laissait bien augurer de son comportement lors des futurs essais en vol L ach vement des essais du programme des tudes balistiques de base conforta par l excellence des r sultats obtenus les espoirs que l on mettait dans le syst me de guidage Ces essais permirent de confirmer que les mat riaux ablatifs consti Centre de documentation de l IHEDN 85 tuaient une formule viable de rev tement protecteur des corps de rentr e et de mieux conna tre la m canique du vol des ogives lors
328. hase transitoire d allumage n tait pas abord e Pour les fus es propergols liquides injection la diffusion le m lange des er gols leur vaporisation leur r action en phase liquide ou vapeur l coulement dans la chambre de combustion et les changes d nergie avec les parois constituent des ph nom nes complexes agissant sur le fonctionnement du moteur L tude de cha cun d entre eux n est d j pas toujours ais e compte tenu des nombreux facteurs qui interviennent et l analyse globale du comportement du propulseur est encore plus d licate Dans les deux types de propulseurs les pr visions relatives la stabi lit de la combustion et l apparition des instabilit s de combustion toujours redout es ne sont pas m me aujourd hui totalement fiables La pr vision du comportement des ergols liquides soumis aux sollicitations du vol et aux effets de l injection bal lottement cr ation de vortex cavitation fut galement l objet de recherches in tensives durant cette p riode AMELIORER LES POSSIBILITES OFFERTES PAR LA PROPULSION A PROPERGOLS LIQUIDES Comme nous l avons indiqu en 1955 la modestie des r alisations en matiere de propulsion poudre compar es aux r sultats acquis avec la fus e V ronique conduisait pr voir l adoption de la propulsion liquides pour les projets d engins balistigues On doutait de la capacit frangaise produire les chargements de pou dre de dimension suffisante
329. hasse et la sortie de l eau Ces essais furent r alis s Toulon depuis un caisson immerg ou depuis le sous marin Le Gymnote en M diterran e Les essais en vol du missile complet comport rent entre 1968 et 1971 4 tirs partir du socle au CEL et 15 tirs partir du sous marin exp rimental Le Gymnote et du sous marin SNLE Le Redoutable On observa 4 checs La mise en service fut r alis e le 1 janvier 1972 avec le d part en patrouille du SNLE Le Redoutable muni de seize missiles Un deuxi me sous marin Le Terrible le rejoignit la fin de 1972 Avec sa charge nucl aire de 500 kt ei sa port e sup rieure 2 500 km le M 1 permettait de compl ter l arsenal strat gique de la France par une force oc anique Les sept tirs d exercices r alis s par la Marine entre 1971 et 1974 ne donn rent lieu aucun incident de propulsion Le tableau ci dessous r sume les tirs de d veloppement des missiles S 2 et M 1 D signation et carac Nombre de tirs et lieu t ristiques S 112 Qualification du 2 tirs sur socie Hammaguir en 1965 1 tage 901 10tj1 tage 2 checs de propulsion 4 tuyeres orientables Qualification de 5 tirs du silo au CEL en 1966 1967 2 checs 2 tage maquette inerte la sortie du sio de propulsion Non guid S 01 V Mise au point du 8 tirs r alis s du silo au CEL en 1967 1 tage 901 10t vecteur et 1968 6 checs dont un seul imputable la 4 tuyeres orientables propuls
330. he qualit introduite sur le programme M 4 fut dans l ensemble per ue favorablement car elle r pondait de mani re concr te des besoins r els et n tait pas pollu e par formalisme excessif et un jargon trop intellectuel sauf dans le domaine de la propulsion liquide les programmes de lanceurs spa tiaux d veloppement d Ariane principalement restaient marginaux et utilisaient largement les comp tences et savoir faire d velopp s pour les programmes balisti ques Depuis 1980 en revanche l activit li e au transport spatial a fortement aug ment et a apport un compl ment important capital m me apr s Parr t du S 45 en 1991 L activit g n r e par la seule composante MSBS renouvel e tous les 30 ans en viron y compris les travaux de recherche amont ne permettra pas de maintenir terme un outil industriel comp tent du moins chez les deux ma tres d uvre indus triels ll y a l un v ritable probl me qui ne pourra tre r gl qu en exploitant aux mieux les synergies entre les missiles balistiques d une part les programmes de transport spatial d autre part sans oublier les ventuels programmes de d fense anti balistique PLANCHES ABM AGARD ALAF ALFOST AME AMOR AMX ANT ASMP ATAH ATS AVURNAV BEM BLB BPM BT CAA CAB CAB CAE CAEPE CAPE CCR CEA CEAM CEL CELM CEM CEMA CEMAA CEMAT CEMGM CEMH CEPA CEPE CEP CERES CERTSM CESTA CETACE CEV CIEES GI CH CIN CI
331. hipel et environ 2 300 km de Biscarosse est une station de mesures Par rapport des moyens a ronavals embarqu s ce sont les avantages particuliers d une base terre du point de vue de ia pr cision des mesures qui ont conduit la d cision de cr er cette sta tion La mission de Flor s est de recueillir des informations pendant la phase balisti que des missiles et c est du moins ce qui tait galement pr vu l origine pen dant la phase de rentr e dans l atmosph re Pour permettre de positionner aussi bien que possible les installations NGN ef fectue en 1965 le rattachement g od sique de l ile en prenant des photographies du satellite Echo sur fond d toiles simultan ment en Europe et aux A ores Cette op ration permet de corriger la position de Flores de quelque 400 m tres avec une pr cision inf rieure 50 m tres qui fut bien s r am lior e les ann es suivantes par l exploitation des trajectographies des missiles L quipement initial de a station comprend un radar de trajectographie bande C scanning B arn un radar COTAL pour les mesures a rologigues une unit de syn chronisation et des quipements de liaison radio Faute d un port accessible et de routes adapt es le d barquement et l installation des premiers moyens sous la direction de l ing nieur principal Ren Reymond tiennent de l exp dition lointaine Le film Op ration Hortensia retrace bien cette p riode et constitue
332. hydrauliques actionn s lectriquement dur e de combustion 41 secondes pression moyenne 3 5 MPa pouss e au soi 12 t Moteur liquides quipant les engins VE 121 et VE 231 longueur 10 m diam tre des r servoirs 1 4 m poids vide 1 95 tonnes propergols acide nitrique 9 7 t essence de t r benthine 3 t r servoirs en acier vascojet tuy re en acier r fractaire avec col de 390 mm de diam tre muni d inserts de graphite polycristallin et divergent rev tu de zircon refroidissement par injection dur e de combustion 93 secondes pression 1 76 MPa pouss e 27 4 tonnes injection des propergols par mise en pression des r servoirs l aide d un g n rateur de gaz poudre sulfunite nitrate d ammonium et polysulfure Moteur du 3 tage Diamant longueur 1 4 m diam tre 650 mm structure bobin e fibre de verre r sine poxy bloc moul coll en isolane 28 7 de 650 kg tuy re fixe col de 96 mm de diam tre avec inserts de graphite polycristallin et divergent en composite silice r sine ph nolique dur e de combustion 45 secondes pression de 2 9 4 1 MPa pouss e moyenne au sol 3 5 t 106 Durant cette p riode les avant projets s orientaient vers un missile sol sol de 3 500 km de port e pour une charge militaire de 1 500 kg Les partisans de la pro pulsion liquide et ceux de la propulsion poudre s affrontaient Les premiers faisa
333. i que et de sa rentr e dans l atmosph re Par ailleurs la t te devait tre orient e dans un secteur d fini par ies conditions de rentr e et par l observation des radars de la d fense puis mise en rotation pour la stabiliser dans le vide Divers syst mes avalent t imagin s Les Etats Unis utilisaient la technique dite du bus stop ou les fonctions de guidage d orientation et de s paration sont dis soci es ce qui suppose la possibilit d annuler l acc l ration avant chaque largage l existe deux fa ons d annuler puis de reprendre l acc l ration avec un syst me propulsif propergols liquides par simple arr t puis reprise de la propulsion avec un syst me propuisif poudre sans arr t de la combustion au moyen d un dispositif d licat de vannage des gaz tr s chauds de combustion en principe il existe deux tuy res oppos es une seule est aliment e pour cr er l acc l ration les deux pour l arr ter La premi re technique tait exclue pour des raisons de s curit la seconde tr s difficile n tait pas disponible et aurait fait courir un risque majeur au programme Apr s de nombreuses tudes le choix se porta sur une solution tr s simple au plan technologique donc potentiellement tr s fiable dite du bus non stop Les fonctions de guidage et d orientation des t tes se font de facon synchrone et le lar gage des t tes a lieu sous acc l ration Un simple propulseur poud
334. iances rencontr es en phase de lancement pressions externes ph nom nes hydrodynamiques Quatorze essais sur les dix huit initialement pr vus furent suffisants pour qualifier en vol le syst me M 4 Sur les 14 tirs 13 furent r ussis l unique chec eut lieu lors 153 du troisi me tir du socle le 20 mai 1981 et fut rapidement compris et facilement corrig Le quatri me tir eut lieu avec succ s le 22 juillet 1981 L chec avait pour origine une d finition insuffisamment pr cise de la topologie des c bles et flexibles hydrauliques dans l inter tage zone o l am nagement tait particuli rement dense et o l appartenance de certains l ments tait diff rente lors de l int gration du mis sile au sol et apr s s paration en vol Les quatre missiles non tir s furent vers s la s rie des missiles op rationnels sans attribution d une prime particuli re l A ros patiale Aucune difficult significative ne fut rencontr e lors du passage a la production de s rie Toutefois la modification tardive des crans anti X de certains quipements conduisit livrer ces quipements directement la base maritime sans qu ils aient t pr alablement int gr s la case des quipements en usine il n en r sulta au cune difficult l interchangeabilit tant parfaitement assur e Au total pour l ensemble du programme M 4 et de ses deux am liorations M 4 71 et M 45 l quivalent de 111 missiles furent cons
335. idi par ruis sellement d eau tait dispos verticalement autour du fond arri re d un propul seur 901 de 10 t La liaison tanche avec l engin tait r alis e par une virole de rac cordement et un joint gonflable Par effet de trompe le jet du propulseur devait assu rer le vide recherch Le tube insuffisamment refroidi fondit et l essai se termina en un magnifique feu d artifice Cette technique du tube jecteur put tre utilis e avec succ s pour tester en position horizontale la tuy re et le fond arriere du propulseur Hita 1 Un dispositif assurant pour l ensemble du propulseur des conditions d environnement plus proches de la r alit fut ult rieurement mis au point le propul seur est plac sur une balance horizontale dans un caisson tanche mis sous vide un diffuseur supersonique assure apr s la mise feu le maintien du vide et l jection des gaz de combustion Ce dispositif fut utilis d s la fin de 1980 pour la mise au point du propulseur 403 troisi me tage de l engin M 4 Pour supprimer Ponde de choc qui se produit au d samorcage en fin de fonction nement du propulseur entrainant des d gradations importantes surtout sur les di vergenis de grandes dimensions souvent r alis s dans des mat riaux relativement fragiles le CAEPE mit au point un moyen d essai en simulation d altitude MESA Dans un caisson de 6 m de diam tre et 14 m de long le propulseur est plac sur un banc horizontal Divers j
336. ient ressortir l tat de l art en la mati re qui permettait d atteindre des niveaux de pous see et des performances superieures tandis que les seconds soulignaient la plus grande facilit d emploi des moteurs poudre bien adapt s une utilisation ult rieure bord de sous marins I aurait t tr s on reux de d velopper deux sortes de missiles Aussi devant le constat que les Etats Unis avaient retenu l option poudre pour le missile Polaris de la composante oc anique et tudiaient un mis sile sol sof galement poudre le Minuteman il fut d cid vers 1961 de d velopper uniquement des propulseurs poudre Les progr s annonc s par le CEA permet taient en outre d esp rer une r duction sensible de la masse de la charge En 1962 la d cision fut prise de construire un sous marin nucl aire lanceur d engins SNLE et le Conseil de d fense du 2 mai 1963 pr cisa la structure de la Force nucl aire strat gique FNS la composante a roport e 50 Mirage IV devait tre compl t e en 1972 par des missiles balistiques embarqu s bord du SNLE la soudure entre la premiere et la seconde composante entre 1968 et 1972 tant as sur e par une force de 20 30 missiles sol sol mis en service par l arm e de l Air E DEVELOPPEMENT DE LA PREMIERE GENERATION DE PROPULSEURS C est en 1963 que furent arr t es les caract ristiques des syst mes SSBS et MSBS Initialement il tait pr vu de r aliser un engin
337. ies le succes total des essais en vol et le bon d roulement de la mise en service ne furent acquis qu apres que furent sur mont es plusieurs difficult s importantes concernant l a rodynamique le pilotage le guidage le conteneur et le comportement du propulseur vide la rentr e Evoquons d abord l a rodynamique L ensemble du vol se d roule dans l atmosph re au dessous de 70 km car le pilotage utilise uniquement des gouvernes a rodynamiques Une bonne connaissance des caract ristiques a rodynamiques coefficients globaux moments de charni re des gouvernes pression de culot dans toute la plage de nombre de Mach de nombre de Reynolds d incidence de roulis et de braquage des gouvemes est n cessaire de muitiples tudes estimation de la port e et de la vitesse de rentr e r glage de la loi de pilotage calcu des efforts g n raux dimensionnement des servomoteurs d activation des gouvernes definition 181 des algorithmes de guidage en particulier pour int grer la contrainte de limitation de l apog e 70 km Or la complexit et l ampleur du couplage entre l a rodynamique et le guidage pilotage du missile ont t sous estim es au d part d autant plus que les fortes contraintes financi res qui s exercaient sur le programme ont conduit dans un pre mier temps minimiser les tudes li fallut attendre la fin de 1987 c est dire 7 mois avant la date pr visionnelie du premier essai en vol pour que les
338. ieu des ann es 1960 sur des b timents de la Marine les fr gates Suffren et Duquesne Toutefois d s le d but des ann es 1960 un grand nombre d essais mettant en uvre des fus es sondes Antares B r nice Daniel Tacite Titus B lier Centaure Dauphin ou des engins rustiques limit s un premier tage actif sont effectu s lile du Levant Ces essais sont plac s sous l gide de la DAME qui de ce fait fi nance la modernisation ou l extension de nombreuses installations mise en place d un radar Aquitaine d une station de t l mesure quip e d une antenne grand gain t l maque d une station de t l commande de destruction d un syst me temps r el pour la visualisation des trajectoires sur tables tra anies de moyens de sondage pertormants etc Les tirs d tude mettant en uvre des fus es sondes sont g n ra lement r alis s par l ONERA avec lassistance du CNES et de la soci t oud Aviation D autres tirs sont r alis s par la SEHEB en particulier en 1963 1964 quatre tirs d une version raccourcie du VE 110 Agate le VE 110 RR r cup ration rentr e sont effectu s pour mettre au point les techniques de r cup ration en mer qui auraient pu tre utilis es dans ce qui n est rest qu l tat de projet le champ de tir de Bretagne Enfin de gros progres dans la maitrise des tirs balistiques sont r alis s l occasion des essais d engins mono tages monoblocs puis de bi tages Bidasse e
339. iff rentes t ches leur sont confi es Avant les tirs ils effectuent des vols de contr le des moyens et de synchronisation des horloges ils participent la surveil 7 immatricul s respectivement F ZBCA F ZBCB et F ZBCC et appel s habituellement Charlie Alfa Charlie Bravo et Charlie Charlie n O du fait de sa signification en langue portugaise ie mot AMOR a toujours eu pour effet de d clencher Philarit des personnels locaux 214 lance de la zone de retomb e de l ogive et le cas ch ant parachutent des mat riels ou du courrier Lors des tirs ils assurent les missions de r ception et d enregistrement des t l mesures des t tes et de localisation pr cise du point d impact ou d explosion de l ogive Ils participent galement l observation et l enregistrement des ph nom nes lumineux li s la rentr e dans l atmosph re de l ogive et son explosion et font quelques enregistrements de mesures a rologi ques Avant que les AMOR ne quittent la zone r ceptacie le b timent r ceptacle Henri Poincar r met vers l un d eux les t l mesures qu il a enregistr es sur ban des magn tiques La station de Flores fait de m me lors du survol des AMOR au retour de mission cette proc dure permet en ces temps de transmissions faible bande passante de rapatrier rapidement les mesures enregistr es de facon en permettre l exploitation au plus t t par le constructeur En dehors de leurs missions au r cep
340. iles tactiques basse alti tude doivent tre adapt s aux syst mes balistiques pour compl ter et peut tre remplacer terme les m thodes de trajectographie classiques faut cependant souligner que l arr t prolong des essais balistiques constitue une situation nouvelle laquelle ii convient de veiller de pr s pour la constitution des quipes et la formation des responsables b 2 CHAPITRE 2 LES ESSAIS EN VOL DE MISSILES BALISTIQUES FINALITE ET SPECIFICITES Par la vari t des m thodes et des moyens employ s les essais de simulation au sol permettent de valider nombre des hypoth ses faites au stade de la conception des engins balistiques Ces essais sont cependant insuffisants pour permettre de clore la phase de d veloppement car les ph nom nes rencontr s en vol n y sont repr sent s que de facon simplifi e et incompl te Les essais en vol qui leur succ dent et qui constituent la derni re tape du d ve loppement ont donc pour finalit principale la mise au point puis la validation glo bale dans les conditions du r el de la d finition du vecteur balistique ils permettent de garantir les performances et la fiabilit du syst me Ces tirs sont par ailleurs d monstratifs pour des observateurs ext rieurs et m me si leur caract re spectaculaire est souvent difficile g rer ils participent de ce fait la cr dibilit du systeme A l int rieur d un m me programme les tirs balistiq
341. ilieu de l ann e et M 1 la fin de l ann e la France entre r ellement dans P re de la dissuasion nucl aire Le contexte a toutefois beaucoup volu depuis ie d but des ann es 1960 poque o furent lanc s ces deux programmes Malgr le trait SALT Strategic Arms Limitation Talks 1972 qui limite le nombre des vecteurs nucl aires offensiis les Etats Unis et URSS gr ce la technique des t tes multiples MIRV Multiple Independently Targeted Reentry Vehicles ont acc l r la course aux armements offensifs chaque vecteur emporte de 3 t tes Minute man 3 14 t tes Poseidon Les Etats Unis et l URSS ont galement entrepris le d veloppement de d fenses anti balistiques Des doutes s rieux sur leur efficacit face une attaque massive associ s l normit des co ts conduisent les deux super puissances a conclure le trait ABM en 1972 et son protocoie en 1974 Le de ploiement des moyens de conduite de la bataille et d interception est limit 6 radars et 100 intercepteurs implant s sur un seul site les Etats Unis choisissent un site de silos Minuteman dans ie Dakota du Nord l URSS choisit Moscou Les termes de la dissuasion entre les deux super puissances ne sont en rien modifi s la doctrine MAD Mutual Assured Destruction continuant s appliquer int gralement il en va diff remment pour la FNS francaise dont la cr dibilit risque terme d tre mise mal par la d fense ABM implan
342. ilo diverses installations et proc dures sp cifiques ont t mises au point une installation de gammagraphie clair permettant de positionner le d part et la sortie de l engin par rapport aux parois du silo toute mesure optique tant impos sible dans cette phase Cette installation fut maintenue jusqu aux tirs d engins guid s et permit notamment d valuer l influence du vent au sol en sortie de silo Le premier chiffre signifie mono tage le deuxi me que la propulsion est poudre le troisi me que ce missile succ de au VE 111 233 une installation de contr le en pr paration et avant tir des liaisons hertziennes entre l engin au silo et le champ de tir concernant les chaines de trajectographie de t l mesure et de t l commande de destruction Cette installation comprend des antennes situ es dans la paroi du silo face aux a riens de l engin et un re lais hertzien en surface Les contr les effectu s sont d pouill s et analys s la station de Sainte Eulalie du CEL une station de r ception au PC lancement parti cipant l laboration du feu vert champ de tir n cessaire au passage de l ordre de mise feu du propulseur en silo Le 3 f vrier 1966 le troisi me essai en vol S 112 est effectu du silo Nord ce tir constituant la premi re operation bal stique du CEL Une anomalie de pilotage vers la 20 seconde de vol pr c de une fuite de gaz dans la jupe arri re puis l jection d une tuy re
343. imit es et automatis es au maximum travers les tubes de lancement seuls la jupe arri re du premier tage propulsif l inter tage et la case d quipements des missiles sont demeur s accessibles dans des conditions physiquement difficiles pour l change ventuel de piles d alimentation lectrique et de mat riels de guidage et de pilotage Cependant ces ouvertures dans les tubes ont finalement contraint l tagement des versions successives des missiles y com pris sur les sous marins de nouvelle generation En ce qui concerne ta pr paration au tir les progr s de l informatique se sont na turellement traduits par une grande simplification des baies de mise en oeuvre de trois baies individualis es par tube jusqu quelques tiroirs dans des baies commu nes Quant aux logiciels la qualit et la repr sentativit des plates formes terre en particulier chez le maitre d oeuvre ont permis une mise au point efficace en temps utile qui a toujours satisfait les besoins op rationnels EXPLOITATION OPERATIONNELLE ET MAINTIEN EN CONDITION OPERATIONNELLE Avec les premieres r flexions sur la mise en ceuvre quotidienne des missiles le concept de maintien en condition op rationnelle MCO des syst mes de missiles MSBS et SSBS est apparu d s 1968 en m me temps d ailleurs que la notion de qualit Ce concept a depuis t largement r pandu chez tous les exploitants de 166 syst mes complexes et dans les industries r alisa
344. imper Le Gymnote en phase de pr paration du tir M 4 n 11 Ney est marqu quelques cen taines de m tres par un chalutier bard d antennes le GS 42 Pendant quinze jours ce navire se tient ostensiblement proximit du sous marin emp chant sa plong e et g nant la pr paration du tir qui n a finalement lieu que quelques semaines plus tard En fait il semble que plus que d une recherche de renseignements il s agissait en l occurrence d une marque de mauvaise humeur des autorit s sovi tiques en un moment de forte tension diplomatique entre la France et l URSS De nombreux arti cles rendent compte de cet incident tant dans la presse r gionale que nationale La rel ve du Henri Poincar le BEM Monge En un peu plus de vingt ans de service le Henri Porncar a particip quelque cent dix tirs de missiles strat giques et a apport son concours certains tirs de mis siles pr strat giques ou tactiques ainsi qu la surveillance de l activit spatiale ou la poursuite de certains satellites en d tresse Sa silhouette a peu vari mais le dis positif de mesures embarqu a plusieurs fois t modifi et modernis pour suivre l am lioration des performances des sysiemes d armes strat giques S ils taient bien adapt s aux syst mes de l poque M 4 et S 3 les moyens en place ne sont plus au niveau requis par les programmes balistiques en cours d tude au milieu des ann es 1980 M 45 S 45 et surtout M 5 En
345. inexact nous avons ren contr des difficult s impr vues dans la mise au point des engins liquide de grosse ca pacit alors que pour les engins liquide de faible pouss e cela avait t simple En d autres termes lorsque nous sommes pass s d une pouss e de 4 tonnes comme pour V ronique une pouss e de 30 tonnes n cessaires pour ie premier etage de notre engin nous sommes tomb s sur des difficult s impr vues actuellement r solues mais nous avons quand m me perdu 6 mois Pour des raisons la fois militaires et techniques nous pensons que pour les engins militaires a propulsion poudre s impose Nous avons d j coul des blocs de poudre de 6 tonnes sans difficult apparente leur fonctionnement au point fixe est correct Nous n avons pas encore tir en l air d engins de 6 tonnes mais seulement des blocs de 2 tonnes et les choses se passent bien Par cons quant nous consid rons que l affaire de la propuision est r gl e dans son principe En ce qui concerne le pilotage nous avons fait les premiers essais au mois de d cem bre l ann e derni re avec des engins VE 111 et nous avons eu la chance de r ussir du premier coup Bien entendu il y a des mises au point faire mais mous estimons que notre syst me de pilotage est acquis Le guidage en est encore actueliement au stade de la fabrication des l ments inertiels du rassemblement de ces l ments avec ie calculateur La SAGEM qui en est c
346. ins que les moyens d observation Cf Maurice Vasse dir La IV R publique face aux probl mes d armement ADDIM 1998 p 108 106 notamment les communications d Olivier HUWART L organisme fran ais de r cup ration en Allemagne apr s guerre une fili re m connue de transfer de technologie p 513 533 et de Jac ques ViLLAIN 1946 1958 l mergence de l industrie fran aise des missiles tactiques p 559 578 CF Pierre USUNIER Rapport introductif sur les missiles op cit p 509 512 59 soient complets et de qualit pour qu un programme de cette ambition ait une chance d aboutir Les contributions du programme d engins sondes aux d veloppements des missi les balistiques partir de 1960 concernent principalement la propulsion des engins exp rimentaux du programme d tudes balistiques de base 1960 1967 la connais sance de la haute atmosph re et l acquisition de moyens et m thodes du champ de tir Avant la d cision du 4 ao t 1958 de Pierre Guillaumat qui marque le d but d un programme d tudes clairement structur destin la r alisation en France de mis siles balistiques des tudes moins concr tes que celles des fus es sondes n ayant pas depass le stade de l avant projet eurent aussi une incidence sur les program mes suivants en ce sens qu elles constituaient les toutes premi res tudes de faisa bitit de missiles susceptibles d emporter une charge nucl aire Ces pro
347. ins francais Les bouleversements politiques qui se produisirent en France au pr ntemps 1958 n apparaissent gu re dans les d cisions prises au d but d ao t 1958 par Pierre Guillaumat Celles ci se situent dans le droit fil des orientations prises ant rieurement au mois de juin 1958 l exception tr s importante de ja priorit donn e dor navant au missile balistique La d cision du 4 ao t 1958 qui porte sur l ensemble des en gins affirmait cette priorit Pour les engins balistiques elle prescrivait la r alisation d urgence d un engin sol sol strat gique t te thermonuci aire fond sur la technique du missile Polaris La DTIA tait charg e de l tude de tous les engins balistiques Des visites et des sta ges devaient tre organis s rapidement aux Etats Unis pour des ing nieurs du mi nistere la DEFA et la DCCAN Direction centrale des constructions et armes nava les devaient y participer et de l industrie L engin tait destin tre fabriqu soit dans un cadre tripartite soit d faut sur un plan strictement national Pour les en gins tactiques la d cision entre autres mesures confiait la responsabilit de la fabri cation de l engin Hawk la DEFA En cons quence d autres programmes d engins en cours d tudes devaient tre arr t s Cette d cision marque le d but d un traitement autonome des engins balistiques parmi l ensemble des engins autonrapuls s LA RECHERCHE DES VOIES POSSI
348. interne un liner qui facilite l adh sion du propergol Cette installation tait galement utilis e pour laborer les protections thermiques d pos es par couches successives dans la ca pacit mise en rotation qui furent remplac es la suite d incidents par des protec tions en caoutchouc pr form es coll es la paroi Les ateliers de malaxage sont quip s de malaxeurs de grande capacit Les premiers malaxeurs install s cuve fixe n cessitaient le iransfert de ia p te dans une cuve mobile pour l amener au puits de coul e ils furent remplac s au d but 42 des ann es 1970 par des malaxeurs de plus grande capacit 1500 gallons cuve mobile transf rable au puits de coul e L atelier de coul e comporte quatre puits capables d accueillir des propulseurs de plus de 2 m de diam tre et 10 m de long C est dans cet atelier que les structures sont quip es des outillages de coul e noyau et rehausse dispositif d alimentation en propergol Un atelier d usinage totalement automatis et command distance permet de r aliser les usinages de finition des chargements Certains chargements Rita 1 et Rita 2 ont un canal centra obtenu par usinage int gral pour supprimer le recours cette technique tr s d licate voire dangereuse la SNPE a mis au point des noyaux constitu s de pi ces d montables apr s poiymerisation du chargement ils permet tent de r aliser des canaux non cylindriques Bien
349. ion 2 tage 903 10t 4 tuy res orientables guidage inertiel 8 Au milieu de 1966 eurent lieu des essais de chasse partir d un caisson sous marin Toulon avec un 2 tage maquette la fin de la m me ann e dans la m me configuration des essais de chasse partir du Gymnote au large de Toulon au premier trimestre 1968 le premier tir du socle du CEL et la fin de 1968 le premier tir partir du Gymnote enfin le 28 mai 1971 le premier tir partir du Pe doutable 109 SOIC Mise au point du identique au S 01 V corps de rentr e Mise au point dui 12 tirs r alis s du silo au CEL entre 1968 tage 902 161 vecteur et 1973 4 checs dont 3 imputables la pro 4 tuyeres orientables pulsion 2 tage 903 101 Les deux derniers essa s en vol ont t effec 4 tuy res orientables tu s en f vrier et mars 1973 18 mois apr s la mise en service op rationnel du SSBS 52 S 02 C Mise au point duiavec es propuiseurs 902 et 903 dits i corps de rentr e i assainis Qualification dui2 sur socle Hammaguir en 1966 2 checs 1 tage 01 101 11 tage dont un de propulsion 4 tuyeres orientables Qualification de 3 depuis un caisson sous marin Toulon 2 tage maquette m ia sortie de l eau en 1966 1967 un chec non imputable la caniquement repr sen propuision tative 4 depuis le sous marin Le Gymnote en Med Non quid M 011 Qualification dui2 depuis un caisson sous marin a Toulon 1
350. ion de cr ation de la commission est finalement prise le 20 juillet 1967 par le ministre des Arm es le secr taire g n ral pour l administration par d l gation La commission comprend quatre personnes le pr sident de la Commission consultative des march s de mat riels a ronautiques et d engins sp ciaux pr si dent le contr leur financier un repr sentant du contr le g n ral des arm es et un repr sentant de ia Direction des engins Elle doit examiner tous les sous contrats pass s par la SEREB d un montant sup rieur 2 MF Le pr sident de la SEHEB qui a appris la cr ation de la commission par le Bulletin officiel des arm es s tonne un peu de ne pas en avoir t inform par la DTEn et demande par une letire du 14 septembre 1967 adress e au DMA la pr sence ttre consultatif d un repr sentant de sa soci t aux r unions de la commission Cette demande a t satisfaite La commission fonctionna de l automne 1967 jusqu la disparition de la SEREB la fin de 1969 On peut s tonner des longs d lais qui ont t n cessaires pour cr er une com mission administrative assez modeste Les causes de ce retard sont rechercher en premier lieu dans les divergences de vues entre les minist res des Finances et des Arm es Des divergences existaient galement au sein m me du minist re des Fi nances elles peuvent expliquer que les pressions exerc es par ce minist re n aient t ni tr s vives ni co
351. ion suivante le 22 juin le repr sentant de la SNECMA d clare qu il ne maintient pas son opposition la cr ation de la nouvelle soci t et retire sa d cla ration du compte rendu de la r union pr c dente i explique que le changement de sa position r sulte des s v res reproches que le Directeur technique et industriel ui a adress s en soulignant qu ii ne pouvait admettre qu un administrateur propos par l Air s oppos t un projet concu l initiative de la DTIA Tout en s inclinant le repr sentant de la SNECMA observe que ia position du di recteur de la DTIA lui parait anormale car plusieurs reprises des secr taires d Etai l Air avaient admis que les administrateurs d une soci t nationale ne devaient pas avoir d autre consigne que de d fendre les int r ts de leur soci t Dans la lettre qu il adresse au ministre des Finances et qui relate cet incident le contr leur d tat for mule le souhait que le gouvernement pr cise mieux sa doctrine sur le point soulev par la SNECMA Apr s un ultime change de correspondance Jean Biancard adresse le projet de directives minist rielles au g n ral Lavaud le 4 juin 1959 C est ce projet qui consti tue avec quelques modifications 2 n en alterent pas le fond la d cision du ministre n 553 EMGA BT du 10 juin 1959 2 SAA carton 110 02 01 013 16 Les r serves de l tat major g n ral des arm es EMGA n apparaissent pas dans la d cision du ministre E
352. ions ils sont a ro transportables mais seuls les deux derniers sont h litransportables SA 330 Le missile peut rester 8 jours sur le v hicule de tir qui doit ainsi pouvoir parcourir 500 km sur route ou chemin et 50 km en tout terrain Des s curit s existent pour in terdire tout accident au d part ou emp cher la mise feu de la charge en dehors de la zone d objectif Le tir est naturellement impossible sans autorisation gouveme mentale La charge nucl aire permet de d livrer deux nergies diff rentes 10 et 25 kt se lon le c ur introduit les s curit s sont telles que les risques radiologiques sont n gligeables et la s curit nucl aire au sol est totale en vol l armement nucl aire ul time n a lieu qu proximit de objectif Le v hicule de tir d riv du char AMX 30 et servi par quatre hommes est quip d une grue de manutention et du b ti pour mise en site et tir du missile Dot de tous les moyens n cessaires aux transmissions au traitement de l information et rensei gn pour le calage des gyroscopes il dispose donc du n cessaire pour conduire le tir de fa on autonome Le v hicuie calculateur un camion quip du cadre SH 26 ac cueille comme toutes les stations du systeme d arme v nicuie de tir compris un ensemble de transmissions base de postes radio de la s rie 13 15 W et un cal culateur Iris 35 M dont la programmation est entierement r alis e en langage as sembleur
353. ique MR 60 d ploiement d aides la p n tration efficaces contre des d fenses anti balisti ques exo atmosph riques La mise en service du M 2 est pr vue sur le troisieme SNLE Le Foudroyant pour une premi re patrouille op rationnelle en juin 1974 Celle du M 20 est pr vue sur le 4 SNLE L indomptable pour une premi re patrouille op rationnelle en janvier 1977 ia mise en place Les deux missiles sont con us comme deux variantes d un m me missile Le tronc commun est form des deux tages propulsifs et de la case quipements Les deux variantes se distinguent par la partie haute Le M 2 n est qu une version provi soire la version d finitive tant le M 20 Avant de constituer l l ment central du programme M 2 le nouveau propulseur du deuxi me tage du missile a fait d abord l objet dun d veloppement exploratoire portant sur ie propulseur seul et regroupant la plupart des techniques nouvelles envi sag es pour les propulseurs poudre futurs Le th me choisi pour ce d veloppement exploratoire tait une am lioration de la port e des missiles MSBS sans modification des tubes de lancement des SNLE Comme ce d veloppement exploratoire semblait sur de bons rails la Direction tech nique des engins proposa d int grer sans pius attendre le propulseur en d veloppe ment dans une am lioration d ensemble du syst me M 1 missile et installations de mise en uvre terre et bord Le d veloppement du p
354. iquides Mais la propulsion n tait pas la seule technique dont insuffisante ma trise pouvait conduire des difficult s insurmontables Le probl me du guidage des missiles tait loin d tre r solu On peut d ailleurs rappeler que c est faute de pouvoir assurer une pr cision suffisante que les fus es n avaient pas r ussi au XIX si cle supplanter les canons malgr le potentiel quasi illimit que leur conf rait leur principe m me Par ailleurs la r sistance des t tes aux tres fortes sollicitations m caniques et ther migues lors de la rentr e dans l atmosph re l issue du trajet balistique exigeait la mise au point de techniques et de mat riaux non encore disponibles Comme nous l avons vu la d cision du d ao t 1958 de r aliser un missile balisti que de longue port e charge nucl aire fut suivie en septembre 1959 par la cr ation Le terme de poudre est couramment utilis pour d signer les propergois solides bien qu il soit aujourd hui tr s mal adapt aucun propergol solide moderne n est pulv rulent mais l usage provient de l utilisation dans le pass de propulseurs charg s en poudre noire qui est elle pulv rulente et compact e par compression 57 de la SEREB qui proc da un inventaire des r sultats acquis dans les divers do maines et pr para des avant projets Mais des donn es aussi essentielles que la masse des charges militaires emporter n taient pas encore disponibles En
355. irage IV doit en cons quence tre consid r comme une priorit Le mode de financement du prototype op rationnel de l avion restait toutefois d fi nir La question du financement du SSBS se posait galement La DTIA et l EMGA insistaient sur la n cessit de d marrer sans retard les travaux afin que le missile puisse arriver point nomm pour prendre le relais de l avion Quelques mois plus tard alors que la mise en service du SSBS tait escompt e pour 1969 l inqui tude de l EMGA s tait principalement port e sur la date de sortie du Mirage IV 1965 consid r e comme bien tardive et limitant de ce fait l int r t de l avion comme vecteur relais de l arme nucl aire Finalement il ressortait des d cisions du Comit de d fense restreint du 13 mars 1959 que dans le plan d armement des arm es la realisation des consti tuants de la force de frappe recevait la priorit tabrication de la bombe atomique production de l avion Mirage IV qui en constituerait le v hicule initial et d marrage des tudes sur l engin strat gique susceptibie de la transporter dans l avenir Cette d cision qui poussait la constitution rapide de la SEREB donnait cependant un certain r pit pour le lancement de l tude de l engin Le missile de moyenne ou courte port e n tait pas affect des m mes incertitu des techniques et n tait pas soumis la m me attention politique que le missile strat gique I ne semble pas que so
356. iral le b timent r ceptacle Henri Poincar assure en juillet 1968 sa premiere mission au receptacle la sauvegarde L une des missions essentielles d un champ de tir est en effet d assurer une fonc tion de sauvegarde c est dire de d finir et de prendre l ensemble des mesures de nature assurer la s curit des personnes et des biens lors de l ex cution des op rations de tir Lors des premiers lancements balistiques effectu s par les grands pays dans l apr s guerre la sauvegarde n tait pas la pr occupation majeure soit par igno rance du danger r el soit par absence d analyse due l inexistence de r gles et de moyens peut tre aussi parce que le pouvoir m diatique tait presque inexistant cette p riode Les premi res tentatives utilisent des zones d sertiques et des missi les a faible potentiel C est ainsi que naissent les champs de tir du Nevada Etats Unis de Kiruna Suede de Woomera Australie et d Hammaguir Au CEL cette question a toujours eu une importance majeure et quasi vitale plu sieurs zones habit es se trouvent en effet dans le voisinage imm diat du centre et des agglom rations sont situ es quelques dizaines de kilometres Par ailleurs d importantes restrictions sont respecter pour la s curit des zones a riennes et maritimes il a donc fallu d finir des m thodes rigoureuses et mettre en place des dispositifs labor s pour assurer cette mission nouvelle Les directives
357. isaient l obiet de recherches acti ves pour les simplifier et les s curiser En particulier la mise au point de noyaux de moulage d montables permit de supprimer l laboration par usinage total op ration longue et dangereuse et autorisa la r alisation de formes vari es MAITRISER LA TECHNOLOGIE DES PROPULSEURS A PROPERGOLS SOLIDES La r alisation du chargement n est pas la seule ni peut tre la plus grande diffi cult rencontr e dans la conception et la realisation des propulseurs poudre de grandes dimensions destin s tre tout moment disponibles pendant une longue vie op rationnelle D autres d fis durent tre relev s L enveloppe du propulseur dont la masse influence consid rablement les pertor mances du missile doit tout en tant aussi l g re que possible supporter les char ges auxquelles elle est soumise en tant qu l ment structural de l engin en cours de stockage ou en vol contenir la pression de combustion durant le fonctionnement et r sister aux sollicitations thermiques provenant de l int rieur combustion du proper gol ou de Pext rieur chauffement a rodynamique lors de la travers e des couches denses de latmosph re ou chauffement d aux conditions particuli res du lance ment dans le cas des engins lanc s de sito En fait la solution retenue a t de s parer les difficult s L enveloppe a pour mission de r sister l ensemble des charges m caniques d o son appellation
358. issement de propulseurs compiets dans des conditions surveil li es proches de celles pr vues durant la vie op rationnelle et visant qualifier l ensemble des pi ces constitutives et des assemblages confirma notamment les informations obtenues sur chantillons de propergol et de collages La collecte des r sultats permit au fur et mesure de mieux pr dire l volution en vieillissement des propulseurs et d tendre leur dur e d emploi op rationnelle Initialement sp cifi e 4 ans elle put tre port e plus de 10 ans pour la plupart des modeles La connaissance de la sensibilit des propergols et des chargements la d tona tion en masse a fait l objet de nombreuses recherches avec la participation des ta blissements comp tents Centre d tudes de Gramai et tablissement de Bourges en particulier Les r flexions sur les mesures susceptibles de garantir la s curit dans les op ra tions de fabrication de stockage et de mise en ceuvre des mat r aux pyrotechniques et des objets en contenant en particulier des missiles balistiques conduisirent la diffusion de l instruction 11311 DMA CAB du 14 mai 1970 qui d finit les dispositions prendre dans les tablissements de la DMA Ces dispositions furent r percut es par la DTEn aupr s des industriels qui participaient la conception et la r alisation des missiles balistiques Elle servit de mod le pour la r daction du d cret 79 846 du 28 septembre 1979 sur
359. issuasion Or pour garantir ce niveau il faut retenir les dispositions les plus s res pour le MCO Les risques pris en r duisant les activit s correspondantes resteront toujours impr cis mais r els malgr l exp rience progressivement acquise sur la fiabilit la p remption et l obsolescence des mat riels Les activit s de maintien en condition op rationnelle sont donc de trois types des prestations d tudes de gestion d exploitation ei d assistance technique synth se au niveau du systeme maintien de la qualit et de la s curit nuci aire suivi de la d finition des mat riels et entretien des plates formes de r f rence avec celui des logiciels recueil des faits techniques bord des sous marins et la base maritime analyse de ces faits et traitement des anomalies assistance technique aux utilisateurs pr paration et exploitation des tirs de missiles d exercice des activit s industrielles de renouvellement des l ments soumis p remption propuiseurs et tages propulsifs quipements pyrotechniques des activit s industrielles de r paration et de r approvisionnement pour les sous ensembles et quipements de missile pour les installations et mat riels de contr le et de mise en ceuvre La disponibilit permanente d quipes qui ont la fois recueilli l exp rience du d veloppement et connu les processus industriels de r alisation est donc n cessaire Dans nos arm es c tait s
360. istance technique la livraison sur ies sites d int gration La complexit d un tel march au forfait a tenu galement aux multiples n gociations entre industriels sur les co ts les d lais et le niveau de qualit l application souvent en urgence de modifications d cid es par les responsables charg s de la fin du d veloppement et du maintien en condition op rationnelle l existence et donc la r cup ration de nombreux mat riels communs entre les versions M 1 M 2 et M 20 puis la coexis tence Mie Longue de deux systemes sensiblement diff rents comme le M 20 et le M 4 il faut en effet rappeler que la constitution des missiles op rationnels partir de leurs diff rents sous ensembles et quipements n est pas du ressort de l industriel mais qu elle est r alis e dans les ateliers de Me Longue seulement au moment de l embarquement sur les sous marins La responsabilit du maitre d uvre de ia s rie s arr tait donc au transport la base maritime des principaux sous ensembles qui p s de leurs mai riels diis de cat gorie B c est dire directement command s aux equipementiers propulseurs centrale et calculateur de guidage La souplesse du march a t tout fait n cessaire sur deux points les engage ments financiers et les d lais H fallait en effet sur le plan budg taire viter de devoir bloquer des montants lev s d autorisations de programme au moment du fance ment des pr
361. ite du navire la propulsion la fourniture d nergie et la s curit ont t forte ment automatis es ce qui permet de diviser par deux les effectifs de l quipage hors organisation mesures essais Les neuf a riens principaux sont dispos s successivement sur le pont suivant l axe longitudinal du navire Cette disposition a conduit donner au b timent sa lon gueur 225 m qui fait du Monge l une des plus grosses unit s de la Marine Mais ce qui surprend d embl e quand on voit le Monge au milieu de navires de combat c est sa couleur la coque et le nont sup rieur sont en effet enti rement blancs Le blanc a t retenu de pr f rence au gris Marine pour ses qualit s de r flectivit les su perstructures s chauffent ainsi moins sous l effet de l ensoleillement ce qui minimise les d formations de coque pr judiciables la pr cision des mesures angulaires La r alisation du Monge se fait dans un moment o l environnement international se moditie profond ment En 1988 c est l effondrement du r gime sovi tique ce qui conduit r examiner la politique de d fense la composante mobile du syst me S 4 est abandonn e et le programme M 5 est diff r de cinq ans En 1989 il est envisa g d arr ter la r alisation du Monge mais d une part plus de la moiti du montant tinancier du programme a d j t engag e d autre part il apparait impossible de prolonger le Henri Poincar d une dur e significative La po
362. itions tres prot g es tels sont les principes de garan tie de a s curit la redondance des chaines et des charges assurant la fiabilit La mise au point de l allumage fut largement empirique les codes de calcul pour des ph nom nes bre s et brutaux de ce genre tant peu accessibles et les donn es phy siques principales assez incertaines li convient enfin de souligner que le caract re tr s pointu des fabrications exige une extr me rigueur dans les proc d s et les proc dures Elle ne put tre obtenue que par une mutation profonde des m thodes et des habitudes industrielles La mise en place de gammes de fabrication et de contr le pour chaque l ment et le suivi tr s d taill de toutes les phases d laboration par notation de tous les carts fus sent ils modestes aux r gles de fabrication dans un registre individuel de contr le se g n raliserent progressivement En quelques ann es les usines se transform rent avec notamment l apparition d ateliers aux atmosph res contr l es voire de salles blanches o s effectuent les op rations d licates collages drapages et de nou veaux m tiers drapeurs bobineurs colleurs Les contr les se multipli rent lis font appel des techniques de plus en plus volu es au prix d investissements lourds et de ta formation pouss e de sp cialistes Le 4 octobre 1966 pour le 2 tage MSBS et le 25 novembre 1986 pour le 2 tage SSBS 99 Il est un autre
363. jet d une concertation au sein de l organisation Coelacanthe on peut consid rer que c est l ensemble des coop rants qui a eu be soin de ce temps pour mener ie programme bonne fin Le tableau ci apr s fournit les dates des principaux v nements du programme Lancement du programme Mai 1963 Mai 1966 Premier essai en vol r ussi mono F vrier 1967 tage partir du caisson sous marin Premier vol du propulseur de premier D cembre 1967 etage en version d finitive Premier vol du propulseur de Avril 1968 deuxieme tage Premier vol du corps de rentr e op Juillet 1968 rationnel Premier vol de l avionique op ration Novembre 1968 nelle Premier vol de qualification des qui Juin 1970 pements de la charge Livraison du premier missile op ra F vrier 1970 tionnel Premier lancement partir du SNLE Mai 1971 tir d acceptation Premi re patrouille op rationnelle Janvier 1972 Le d veloppement s est ainsi tal sur huit ans et demi au lieu des six ans et demi pr vus l origine La performance n en demeure pas moins tr s bonne si on la compare ce qui fut r alis sur des programmes ult rieurs de complexit compara ble le d veloppement du M 4 demanda environ 9 ans celui d Ariane 1 galement Sans jusqu l ex cution du quatri me et dernier vol de qualification et celui d Ariane 5 plus de 11 ans jusqu l ex cution du troisi me et dernier lancement de qualification il faut
364. jets d une grande fragilit technique de l aveu m me de leurs auteurs notamment en mati re de propulsion eurent n anmoins le m rite de fournir une premi re approche du di mensionnement des missiles balistiques t tes nucl aires ainsi que des co ts et des d lais d un programme de r alisation de tels missiles La recherche d une capacit d emport de charges nucl aires tait d j manifeste dans l tude confi e par la DTIA Sud Aviation d un engin subsonique de moyenne port e 70 120 km volant basse altitude el suivant une trajectoire rectiligne d fi nie par ondes radio lectriques Deux versions furent successivement tudi es la demande de l arm e de Terre Les deux engins taient propuis s par stator acteur et volaient une vitesse de 900 km h environ il s agissait du SE 4 200 capable d une charge de 135 kg altitude de vol 200 400 m tu di depuis 1947 cet engin abandonn en tant qu engin op rationnel a t fabri qu en assez grande quantit 200 exemplaires environ des fins d entraine ment de l arm e de Terre du SE 4 500 capable d une charge de 700 kg altitude de vol 1 500 m environ Etudi depuis 1955 cet engin tait une extrapolation du pr c dent Il fut consid r comme au point en juin 1959 dans sa version avec guidage radio lectrique Le d veloppement d une version guidage passif anti radar ne fut pas ache v Le SE 4 500 ne fut jamais p
365. l elles taient bien que connues sans incidences r elles Les re lations entre les ing nieurs de la SEREB et ceux de la DTEn taient permanentes Durant quelques ann es les deux organismes ont occup deux immeubles voisins de l ancien arsenal de Puteaux La densit des relations entre la SEREB et son client principal indisposait d ailleurs quelque peu son pr sident qui dans un livre de souvenirs dit avoir song installer la direction technique de la soci t en Aquitaine pour la soustraire lin fluence excessive de l administration Les relations contractuelles entre la DTEn et la SEREB ne se normalis rent v ri tablement qu apr s la fusion de la SEREB dans la SNIAS partir de 1970 imposant naturellement l limination dans les contrats Etat SEREB de toutes les dispositions sortant du droit commun et qui avaient t dix ans durant la source de multiples tensions Tous les motifs de litige ne disparurent pas pour autant du jour au lendemain Ain si la fin de 1970 la SNIAS fex SEREB contestait la DTEn le droit de passer la SEP deux contrats de d veloppement de propulseurs pour engins et revendiquait ces contrats pour elle m me en raison de la part d tudes qu ils comportaient Le DMA saisi du litige avait demand lavis de la DPA Direction des programmes el des affaires industrielles qui s tait rang e celui de la DTEn tant pour des raisons de principe que de co t des op rations Le
366. l commun de l EMA et de l tat major d arm e charg de sa mise en ceuvre assist s par ia DTEn pour la formulation technigue des performances attendues La r alisation des syst mes nucl aires de premi re g n ration a t contempo raine de la g n ralisation au sein de ia DMA puis de la DGA des fonctions de di recteur de programme Ces programmes concernant plusieurs directions de la DMA l une d elle tait nomm e direction menante par le DMA et le directeur du pro gramme consid r tait le directeur de programme d ensemble Pour e programme Coslacanthe la direction menante tait la DTCN Direction technique des constructions navales la DTEn tant responsable du programme missile Pour les programmes SSBS et Pluton ja DTEn tait la fois la direction me nante et la direction de programme pour les missiles Le directeur de programme d ensemble tait ainsi habilit traiter avec ses homologues des autres directions sans recourir syst matiquement la voie hi rarchique comme cela avait t jusque l la r gle Le terme de maitre d uvre tait lui r serv la fonction indus trielle La DTCN ayant une double fonction la fois tatique et industrielle avait opt pour l appellation de maitre d uvre principal pour le r le de directeur de programme d ensemble du programme Coslacanthe a m me ambiguit de fonctions et de terminologie existait pour le CEA pour les r acteurs et char
367. l ensemble constituant ce qu on appelle une unit de tir En temps de paix les missiles mont s en coup couplet dans leur conte neur sont stock s dans des d p ts sp cialis s de l arm e de Terre les DAMS Le v hicule lanceur est un v hicule articul de type semi remorque ie tracteur est un tracteur francais non sp cifique de type commercial et la semi remorque est de type savoyard Elle accueille la cabine de tir o se trouvent l quipage durant le tir et toute l lectronique intormatique du lanceur Le systeme de transmissions et d informatique des PC Had s r alise entre au tres l int gration radio lectrique du lanceur trois sous r seaux hi rarchis s par priorit s le r seau de tir le r seau de man uvre et le r seau de commandement Le r seau de tir achemine les messages n cessaires au tir des missiles labor s par l informatique des PC le r seau de manceuvre permet les liaisons t l phoniques et t l graphiques relatives la man uvre et le r seau de commandement est destin aux changes relatifs au commandement entre chaque lanceur et les autorit s r gi mentaires Le PC de la grande unit Hades et par la suite le PC de la force Had s est dou bl pour permettre la man uvre bascule de PC iors des d placements de la force Mobiles durant l emploi hors du temps de paix ces deux PC sont pour le temps de paix abrit s dans leur site durci enterr et hautement prot g contre toute agre
368. l ex cution d un lourd programme dit des tudes balistiques de base EBB destin associer progressivement ces diverses techniques dans des essais dont les plus significatifs et les plus complexes furent des essais en vol effectu s au polygone de tir du Sahara Ce programme est ainsi d crit par l ing nieur g n ral Usunier qui fut longtemps directeur des programmes militaires de la SEREB puis de la Division des syst mes batistiques et spatiaux de l A rospatiale Le programme des Etudes balistiques de base fut d cid des octobre 1960 pour pr parer l avenir dans les quatre domaines suivants Mise en place de moyens techniques et industriels H s agit de r aliser l avance des infrastructures techniques essais et industrielles production qui permettront au pro gramme de ne pas voir son avancement retard par le manque d un outil technique es sentiel Les investissements furent faits dans des laboratoires ou tablissements indus triels de l Etat chez les coop rants industriels et la SEREB pour les op rations de son ressort tudes prospectives Ces tudes ont pour but de pr parer d ventuelles solutions de re pil mais surtout de hausser le niveau technique en vue de nouvelles g n rations de mis siles d veloppement en vraie grandeur de certaines techniques sp cifiques des missiles v hicules d essai aboutissant Saphir mod le de missile balistique qui pr figure l engin op
369. l issue du tir d acceptation du SNLE Le Tonnant en 1987 l un de ces corps de rentr e est r cup r flottant la surface de la mer par les moyens du Hen ri Poincar N ayant subi que relativement peu de dommages l impact cette t te peut tre utilement expertis e par les sp cialistes du CESTA Centre d tudes scien tifiques et techniques d Aquitaine du CEA DAM o elle est toujours visible au jourd hui Le missile M 45 Un nouveau d veloppement est alors lanc le programme M 45 Ce nouveau missile destin aux sous marins de nouvelle g n ration type Le Triomphant d ploie un syst me d aides la p n tration ALAP directement d riv du concept et des technologies mis au point dans le cadre de d veloppements exploratoires ant rieurs dont EXHANP Expansion haute altitude d un nuage de paillettes et du programme d Etudes de base d aides la p n tration EBAP Trois essais EXHANP sont effec tu s avec des fus es sondes Belisama lis chouent et ne peuvent tre exploit s Le programme EBAP prend la suite il comprend dix lancements ayant g n ralement pour objet de valider des proc d s de dispersion de divers types d aides la p n tration frois sont effectu s avec des fus es sondes Black Brant 5 quatre avec des vecteurs de servitude M 20 retir s du service op rationnel enfin trois avec des fu s es sondes Black Brant 9 Quelques uns de ces essais ne peuvent tre exploit s g n ralement
370. l repr sentait toutefois un l ger progr s par rapport au propergol du Rita Pisolane 36 9 Outre le change ment de propergol il fallut modifier le profil du canal interne du chargement qui in duisait des contraintes trop fortes du propergol l allumage entra nant l explosion quasi imm diate du propulseur Un deuxi amp me grave d faut fut galement rencontr lors des essais au banc du propuiseur ii avait pour origine la mauvaise qualit de la couche de liaison entre le propergol et la structure du propulseur Un troisi me d faut plus al atoire qui ne s est r v l que lors des essais en vol r sultait d une te nue insuffisante des l ments du col de tuy re Ces difficult s ont eu pour cons quence de retarder de pr s de 15 mois le calendrier initial des essais en vol du pro gramme M 2 puis de perturber tr s sensiblement ia livraison des premiers missiles M 2 op rationnels D autre part la conception g n rale du bouclier anti X du corps de rentr e du M 20 se r v la la fois inadapt e la d pressurisation rapide qui accompagne la sortie d eau et incompatible avec une agression multiple sa conception dut tre profond ment revue en cours de d veloppement La port e maximale du M 2 fut l gerement inf rieure aux sp cifications ce d ficit eut pour cause le passage de la butalane l isolane 40 13 et l volution du diam tre du col en cours de fonctionnement Les sp cifications op rationnelles du
371. la Soci t nationale des poudres et explosifs Cette mont e en puissance parall le d une part des services techniques de l Etat charg s des missiles balistiques d autre part de la SEREB et de nouveaux secteurs industriels que la croissance des budgets rendait n cessaire a eu pour cons quence une modification progressive des liens contractuels entre l Etat et l industrie pour la r alisation des programmes d engins Durant les ann es 1960 le r ajuste ment ie plus marqu eut lieu apr s es d cisions de lancement des programmes majeurs au moment o se constituait la nouvelle DTEn Le 25 octobre 1963 r pondant une lettre du pr sident de la SEREB demandant l autorisation de nommer de nouveaux directeurs le d l gu minist riel pour l Arme ment crit notamment Je saisis cette occasion pour vous faire part de mes intentions au sujet de l avenir de votre soci t et pour vous donner les directives correspondantes L avenir de votre soci t repose au premier chef sur les services que vous avez rendus et que vous serez amen s rendre au profit de l Etat Ces services sont d s pr sent consid rables comme le monire l importance aujourd hui atteinte par la SEREB Pour Pavenir lis doivent tre situ s par rapport d une part aux interventions normales de Fadmi nistration dans la conduite des programmes d autre part la place qui peut vous tre d volue dans l ensemble des organismes techniques et industriels
372. la protection des travailleurs dans les tablissements py rotechniques et de l arr t du 26 septembre 1980 relatif aux distances d isolement des installations pyrotechniques qui sont les fondements de la r glementation natio nale en la mati re Dans un moteur poudre il n est pas possible d agir directement sur le d bit de propergol et donc sur la pouss e Ce d bit d pend de la surface d mission du bloc et de la vitesse de combustion C est en cherchant une forme de bloc qui donne une loi de variation de la surface d mission au cours du temps conforme au programme de pouss e d sir que l on peut r pondre aux exigences L tude de la g om trie des chargements est une phase essentielle dans la conception des moteurs pou 95 dre Elle a fait l objet de nombreuses recherches On mit ainsi au point des m thodes permettant de d finir des formes donnant la loi d volution de surface d sir e et op timis es du point de vue des r siduels de la dur e de la phase terminale de propul sion queue de pouss e et de la tenue m canique aux sollicitations auxquelles le chargement est soumis durant toute sa vie op rationnelle fabrication transport stockage et tir Des blocs bi composition faible r siduel autorisant des coefficients de remplissage tr s lev s et des chargements mono composition usin s furent ainsi disponibles pour les premiers missiles strat giques Les techniques d laboration des chargements fa
373. lanceur Le tir double de synth se op ra tionnelle TSO fut annul par le gouvernement en raison du contexte g opolitique de l poque fin 1992 Dans le syst me de tir les difficult s rencontr es ont surtout concem la mise au point du missile problemes de stabilit pour ce nouvel engin v loce et ir s effil avec un rapport longueur diametre de 14 es choix technologiques et la mise au point du conteneur de missile finaiement avec structure bobin e de fibre de verre v ritable syst me lui seul tellement ses fonctions sont nombreuses complexes et capitales a conception g n rale du lanceur pour lequel on a cherch initialement appli quer des solutions de robustesse mais qui a en fait n cessit des solutions fai sant appel aux plus hautes technologies tellement les contraintes taient nom breuses et les sp cifications exigeantes si bien que finalement la technologie giobale de ce lanceur est plut t du type a rospatial avec toutefois une fiabilit satisfaisante la n cessit de d velopper et r aliser sp cialement de nouveaux quipements performants de transmissions pour le programme TIPC par exemple le PHH d j cit lharmonisation du fonctionnement des quipements informatiques issus de pro grammes diff rents et devant entrer en communication mutuelle avec respect des interfaces des proc dures et des protocoles Le respect des sp cifications op rationnel
374. le SSBS tir de silo doit tre tudi en tronc commun avec le missile MSBS tir de sous marin ce qui notamment suppose un diam tre identique pour les propulseurs des deux programmes diam tre fix 1 500 mm compatible avec les tubes de lancement du sous marin La date initialement vis e pour la mise en service op rationnelle du SSBS est la fin de l ann e 1968 Les conditions de lancement du programme Pour le missile le savoir faire disponible la fin de 1963 s appuie essentielle ment sur les r sultats encourageants obtenus avec le programme des Etudes balisti ques de base EBB engag la fin de 1959 C est ainsi que le vecteur retenu est compos de deux propulseurs en acier roul soud contenant chacun 10 tonnes de propergol chargement en isolane moul coll munis de quadrituy res orientables assurant le pilotage Par ailleurs ie choix d un syst me de guidage inertiel est rendu possible par l exp rience que les indus triels francais ont tir e de l exploitation de licences acquises aupr s d industriels am ricains Enfin les conditions extr mes notamment de temp rature auxquelles les corps de rentr e et les tuy res du missile doivent tre soumis rendent n cessaire l emploi de mat riaux composites base de fibre de silice ou de carbone tr s per formants mais dont la texture et la technique de fabrication restent ma triser Pour les autres composants du syst me i est fait appel d
375. le d terminant dans le devenir spatial de la France et de l Europe M Usunier dans l expos cit pr c demment rappelle que moins d un mois apr s le premier lancement du satellite Diamant la SEREB proposa de d river un petit lanceur de satellite purement national du bi tages Saphir Il ajoute Le succ s du premier lancement le 26 novembre 1965 suivi de trois autres lancements r ussis non seulement fit de la France la troisi me puissance spatiale mais apporta une grande confiance pour ta suite des travaux et un suppl ment de cr dibilit internatio nal au programme balistique 86 CHAPITRE 2 LE D VELOPPEMENT DES TECHNIQUES DE PROPULSION En France apr s la Deuxi me Guerre mondiale de nombreuses tudes avaient t men es dans le domaine des engins Mais les r alisations restaient au milieu des ann es 1950 modestes et limit es On disposait de roquettes propuls es par des moteurs poudre de faibles dimensions queiques centaines de grammes d engins antichars dont les chargements pouvaient atteindre quelques kilogrammes de poudre et d engins air sol sol air sol soi ou mer sol en tude ou en d but de production de dimensions plus importantes Des fus es sondes propuls es par des moteurs poudre de 150 700 kg de propergol taient galement exp riment es En mati re de propulsion propergols liquides la fus e V ronique d velopp e par le Laboratoire de recherches balistiques et a r
376. le des volumes terrestres maritimes et a riens concem s par ces tirs fournir sous forme directement exploitable par les responsables techniques ou op rationnels des essais les mesures effectu es trajectographie parametres enregistr s par t l mesure photographies films courbes rapports d exploitation etc Pour r pondre aux objectifs assign s aux essais en vol il faut tre capabie de re constituer apr s tir le comportement du missile et d analyser les carts qui seraient constat s par rapport aux pr visions nominales Les imp ratifs de s curit imposent par ailleurs de contr ler que les volutions du missile restent l int rieur d un certain volume a rien et de pouvoir le d truire si devenait dangereux Les trois principales fonctions assurer durant le vol du missile sont la trajecto graphie des objets la r ception et l enregistrement des t l mesures et la mise en ceuvre de la t l commande de neutralisation le tout tant coordonn et dirig par des responsables l officier de tir et l officier de sauvegarde en vol disposant de moyens de contr le et d outils de diagnostic et d aide la d cision labor s en temps r el Pour pouvoir travailler en relation directe avec les moyens du champ de tir des quipements sp cifiques doivent tre embarqu s bord du missile des chaines de localisation un certain nombre d a riens et de r pondeurs radars et prochainement de r pondeurs GPS p
377. le grand sud ouest Ce ph nom ne provoque un tr s tort mouvement de curiosit et certains techniciens vont jusqu formuler l hypoth se qu il s agit d un corps de fus e ayant servi placer un satellite sur or bite et qui s est d sint gr en entrant dans les couches denses de l atmosph re Sud Ouest 14 juin 1974 Trois tirs dits de synthese sont effectu s par ailleurs de 1974 1976 du Gym noie pour v rifier l int gration l environnement sous marin des nouveaux quipe ments du syst me d arme un tir en version M 2 et deux tirs en version M 20 Ces tirs tous r ussis ouvrent la voie aux SNLE qui doivent recevoir le M 2 ou le M 20 En 1976 Le Redoutable proc de son troisi me tir cette fois en version M 2 Puis de 1976 1987 onze tirs de missiles d exercice M 20 sont effectu s successivement par les SNLE L Indomptable Le Terrible Le Foudroyant Le Tonnant et Le Hedouta ble Pour le missile d exercice M 20 la chaine de destruction comporte une nou veaut l araign e sauteuse li s agit d un dispositif qui apres la sortie de tube vient plaquer sur le fond avant du 2 tage le syst me pyrotechnique de destruction de cet tage Un tel dispositif vient am liorer la s curit du sous marin puisque la chaine de destruction serait inop rante en cas d incident au tube Le missile M 4 Des changements beaucoup plus fondamentaux sont introduits avec la nouvelle g n ration de missile le M 4
378. le soit la troisi me di mension est en revanche sans importance m me s il a pu tre utilis comme un ar gument d attribution LA NOTION DE SYSTEME La notion de syst me ignor e jusque l est apparue progressivement dans le courant des ann es soixante avec le d veloppement de la premiere g n ration de missiles balistiques Eile s est impos e depuis la piupart des domaines de Parmement de l aviation civile et de l Espace Elle fut le r sultat de la convergence de plusieurs facteurs La complexit de l entreprise apparut rapidement il ne suffisait pas de mettre au point un missile balistique op ration d j d une grande complexit mais il tait imp ratif de le d ployer dans des conditions op rationnelles tr s contraignantes en assu rant sa survie face des attaques pr ventives Le missile balistique n est en r alit qu un l ment d un ensemble plus vaste qui contraint sa d finition et sa mise en ceuvre et impose un haut degr d automatisme 200 La nouveaut des missiles balistiques faisait qu il n existait pas de normes sus ceptibles d encadrer les travaux de conception et de mise au point Les normes ne tont en effet que traduire les enseignements d une longue exp rience Sous peine de courir l chec on ne pouvait pallier cette absence de normes qu en abordant les probl mes dans leur globalit La Direction des engins et la SEREB comprirent tr s t t qu un missile balistique tait bien p
379. les conduites par des personnels trangers au programme Des revues tr s s rieuses existaient certes mais elles faisaient uniquement appel des personnels d j impli qu s dans le programme La r daction des dossiers justificatifs initiaux fut parfois difficile Le dossier iustiti catif initial a pour but de s assurer que les choix techniques faits sont compatibles avec l ensemble des sp cifications il s agit d viter toute modification majeure lors des essais de qualification au sol ou en vol En d autres termes ie dossier justificatif initial est une mesure syst matique de r duction de r sque La difficult vient du fait qu il exige r flexion rigueur et imagination alors que chacun l oeil fix sur les pro chaines ch ances pense surtout commencer les premi res fabrications pour les essais Malgr ces quelques r serves ia d marche qualit fut globalement positive et contribua largement au bon d roulement du programme M 4 Elle permit de consti tuer une documentation technique complete Tous les l ments du programme missile taient pr ts en janvier 1985 155 organisation mise en place fonctionna sans heurts majeurs et efficacement les groupes techniques communs accomplirent parfaitement leur mission li est bon de noter que les rivalit s industrielles entre A rospatiale et la SEP ne perturb rent ja mais le d roulement du programme M 4 L ex cution des contrats int ressement donna satis
380. les boues charri es par la Gironde qui encrassent les circuits de r frig ration du sous marin et les courants tr s forts lors des mar es de vive eau provoquent quelques incidents Une nuit par un fort courant de jusant une aussiere se casse Le Gymnote rompt ses liaisons avec la terre vite sur sa garde et vient s chouer sans lectricit sur un banc de sable faut lancer en catastrophe le groupe lectrog ne et la machine puis faire route par un tres fort brouillard vers Le Verdon n est plus possible de s journer Paulllac dans des conditions de s curit satisfaisantes et il est d cid qu une fois la mise au tube effectu e par un coefficient de mar e inf rieur 70 Le Gymnote re joindra la base sous marine de K roman Lorient pour les n cessaires op rations d avant tir Le premier tir M 013 V a lieu le 16 novembre 1968 Apr s 12 mn 30 s de vol le corps de rentr e retombe en mer dans la zone des Acores C est un grand succ s et une grande premi re qui sont salu s et f t s comme tels par tous les participants Avec ce tir r ussi e d veloppement MSBS franchit une tape d cisive un commu niqu du ministere des Arm es en souligne peu apr s la signification Pour ces tirs M 013 le dispositif d essai mis en place par le champ de tir est parti culi rement complexe En dehors des moyens habituels de Biscarosse d Hourtin et de Flor s pas moins de six navires et de sept a ronefs sont dispos s
381. les escorteurs rapides Le Breton Le Basque Le Savoyard et les trois dragueurs c tiers de la 24 division de dragueurs 24 DIDRA stationn s La Rochelle Denebola P gase et Bellatrix Les escorieurs assurent la r ception des t l mesures tandis que les dragueurs remplissent des miss ons de police dans la zone de d part ainsi que les diverses servitudes d un champ de tir marin Enfin la gabare Luciole quip e de Y t es trois avions AMOR ont alors connu des sorts divers CA a t remis au mus e de l Air CB a t vendu et tait encore op rationnel en Alaska en 1995 et CC a t ferraill au d but de 1981 216 l engin de r cup ration sous marine ric est le b timent support des plongeurs af fect s au CEL Les premieres op rations auxquelles participe le Henri Poincar sont les tirs M 012 B5 Diane et S01 V5 V nus des 2 et 3 juillet 1968 Outre ses moyens de transmission et de conduite d essai le b timent r ceptacie ne dispose alors comme moyens sp cifiques que d un radar de trajectographie B arn d un a rien de t l me sure T l maque et de sa station de r ception ainsi que de moyens optiques cin th odolite Askania tourelle de poursuite Totem en infrarouge viseur asiral Ces moyens suffisent pour l exp rimentation des premi res versions de missiles balisti ques S 1 et M 1 dont l unique ogive ne comporte qu un r pondeur radar et une chaine de t l mesure Les deux h licopt res Alo
382. les t ches d tude et de r alisation du syst me d armes A l exemple de ce qui s est fait pour l nergie nucl aire elle doit faire appel toutes les ressources industrielles de la nation Le probl me de l engin est sensiblement du m me ordre de grandeur La SEREB devra justifier ses propositions de choix indus triels M Blancard tient contr ler personnellement la politique industrielle du d partement de l Air et s attache particullerement aux options qu implique le programme SSBS Les propositions de la SEREB concernant les choix motiv s des sous traitants principaux doivent lui tre soumises Dans une lettre du 2 d cembre 1959 le contr leur d tat aupr s de la SEREB dresse pour le ministre des Finances le bilan des six premiers mois de fonctionne ment de la soci t Ce bilan refl te sans doute pour une part ie point de vue de son pr sident quand il expose que l avenir de la soci t est loin d tre assur et que le secr taire d Etat l Air en effet apr s avoir souhait la cr ation de cette soci t pour donner aux contrats qu elle passera avec l tranger le caraci re de march s priv s la tient si troitement en tutelle et intervient si fr quemment dans sa gestion non pas seulement pour contr ler les d cisions mais pour imposer ses solutions m me quand il s agit de questions mineures de fixation des traitements ou de d si gnation de personnel de rang moyen qu on peut se demander s il ne regrette
383. leurs comp tences avec l accord de l autorit de tutelle Cette proc dure combattue sans succ s par les autorit s de contr le en particu lier la Commission des march s a permis de g rer avec efficacit le d veloppement du programme SSBS notamment dans sa premi re phase lorsque les difficult s techniques ont t importantes La DTEn a toutefois trait directement avec un groupement d entreprises retenu apr s un appel d offres restreint pour la r alisation des silos g nie civil blindage mecanique conditionnement lectricit r seau incendie la SEREB et le service du G nie jouant le r le de conseillers techniques Le contrat forfaitaire comportait une tranche ferme et deux tranches conditionnel les chacune assortie dindemnit s de retard et de d dit Ce type de contrat qui per met une n gociation efficace des prix unitaires compte tenu de l engagement global des parties a t red couvert par la DGA au milieu des ann es 1990 du fait qu il permet de r duire au maximum ie co t des programmes tn mai 1964 une d cision interminist rielle met en place le Comit Ath na char qe de superviser la r alisation du programme SSBS en coordonnant l action des dif f rentes parties prenantes Cette structure est constitu e d un Comit directeur pla c sous la pr sidence du d l gu minist riel pour l armement et de deux groupes sp cialis s pr sid s par le chef d tat major de l arm e de PAir Gro
384. lles n ont cependant pas disparu au moment de la cr ation de la SEREB quelques jours de la premiere reunion de l assembl e g n rale du rant laquelle les statuts de la soci t ont t approuv s le 17 septembre 1959 et qui marque sa naissance un officier de l EMGA le colonei L v que ou le g n ral Lavaud lui m me agrafe au projet de convention Etat SEREB une note manuscrite avec l avis suivant Sur le fond la SEHEB parait destin e effectuer une bonne partie des travaux qui incombent une direction technique Au moment ou la Terre et la Marine montrent une r ticence extr me se s parer de leurs tablissements constructeurs l Air propose d abandonner m me ses organismes de direction d faut d une repr sentation directe du ministre ou de l EMGA dans le conseil d admi nistration de la nouvelle soci t la d signation d un commissaire du gouvernement de vrait tre envisag e L ind pendance laiss e la SEREB doit conduire in vitablement la prolif ration d investissements superflus Le g n ral Lavaud devenu d l gu minist riel pour l armement justifie n an moins sans r ticence quelques ann es plus tard les mesures prises en 1959 bien qu sa nomination dans les fonctions de DMA en 1961 il ait envisag de supprimer la SEREB dont l existence fut efficacement d fendue par les ing nieurs de l Air qui avaient contribu sa cr ation Dans une conf rence devant les au
385. llographique papier pour les parametres les plus importants ce qui permettait de suivre 15 mesures Par la suite l introduction de moyens informatiques permit d accroitre les performances le syst me construit en 1971 autour d un ordinateur Cil 10020 permettait de traiter une centaine de para m tres par essai nombre port gr ce au multiplexage des mesures 300 Pour tudier les propergols nitralanes dont la sensibilit la d tonation est plus forte que celle des isolanes on dispose de deux bancs horizontaux l un sur le site SNPE du CEL Captieux l autre sur le camp de Souge cet effet le Centre a r alis un moyen mobile de mesures et de t l commandes de tir capable d acqu rir sement consid rable plus de 2 milliards de francs de 1988 soit 400 millions d euros de 2002 Elles ont t mises en place avant tout pour les besoins des engins balistiques et du Hawk mais ont large ment profit l utilisation des propergols composites dans les engins tactiques 44 30 mesures et d envoyer 30 ordres Ce moyen fut utilis pour la premiere fois le 5 juillet 1983 pour un essai Captieux Pour tester correctement la tenue des divergents des tuyeres et les protections des fonds arriere de propulseurs d tages sup rieurs il est n cessaire de r aliser des essais en altitude simul e Une premi re tentative avait t faite la fin de 1965 un tube jecteur de 2 1 m de diam tre et de 16 m de long refro
386. locaux de l ancien arsenal de Puteaux o fut galement iog e pendant quelques ann es la SEHEB charg e de la maitrise d uvre des syst mes balistiques ainsi que les directions ou les si ges des divers organismes et industriels concern s et une large part de leurs bureaux d tudes et centres de recherches tablissements de la Direction des poudres ONERA LRBA Vernon pionnier de la propulsion propergol liquide et des techniques inertielles dont la partie propulsion liquide rejoi anit la SEP et des installations industrielles m caniques lectroniques et inertiel les install s dans les usines traditionnelles ou des ateliers cr s cet effet Un troisi me p le d activit se situe en Provence C te d Azur avec le centre de Cannes de la SNIAS le Centre d essais d Istres de la SEP et le Centre d essais de la M diterran e de la DTEn Toulon et dans l ile du Levant LA POUDRERIE DE SAINT MEDARD C est dans cet tablissement qu est r alis le chargement en propergol des pro pulseurs dont les enveloppes ou structures sont achemin es depuis la r gion pari sienne pour les structures m talliques et Le Haillan puis ssac pour les structures filamentaires L atelier de pr paration des structures o les structures sont lav es d graiss es et s ch es apr s un sablage pour les structures m talliques comporte gale ment un dispositif permettant de d poser par pistol tage sur la paroi
387. lupart de ces tirs ont t faits depuis Hammaguir bases de lancement Blandine Bacchus et B atrice quelques uns ont t effectu s de 1961 1965 de puis les sites de Heggane et de Colomb B char Comme le pr voyaient les accords d vian la France remit le 1 juillet 1967 les sites de Colomb B char et d Hammaguir et leurs infrastructures aux autorit s alg riennes Sous la conduite du SECT la plupart des installations techniques sont alors d mont es pour tre r utilis es en m tropole De nombreuses consignes affich es sur les sites interdisent de casser de couper ou de tordre Le radar Aquitaine et la centrale lectrique en shelter sont notamment transf r s et r install s sur l ile du Levant Avec l abandon du CIEES une page se tourne Le champ de tir du Sahara avec sa superficie quasiment infinie la souplesse de son utilisation ta faible densit de sa population simplifiant les problemes de sauvegarde ses r ceptacles terrestres tait parfaitement adapt au tir de missiles balistiques L loignement de la m tropole avait aussi ceci de bon qu il permettait de garder toujours disponibles les quipes d essai et d en renforcer ia coh sion C est dans la p riode de 1961 1965 qu ont t mises au point les diverses m thodes d ex cution et de conduite des essais sous l impulsion de visionnaires pas sionn s il convient de citer cet gard le colonel Robert Michaud qui dirigea le CIEES au mome
388. lus que la superposition de deux ou trois ta ges propulsifs d une case quipements et d un corps de rentr e D autre part les essais en vol sont co teux et destructifs Leur nombre est donc n cessairement limit En outre la moindre erreur est presque toujours fatale La mise au point du missile doit donc se faire pour l essentiel au sol cela implique non seulement que les diff rents constituants soient mis au point au sol mais aussi que leur fonctionnement int gr soit v rifi le plus compl tement possible avant les es sais en vol La mise en uvre et le fonctionnement en vol des missiles balistiques sont enti rement automatiques Des l origine la France fit le choix judicieux des calculateurs digitaux l informatique en temps r el devint ainsi le cceur des missiles balistiques et de leur mise en ceuvre Le difficile probl me de la validation des logiciels temps r el avait t percu tr s t t cette fin deux centres de simulation furent mis en place un centre de simulation du vol et un centre de simulation des op rations de mainte nance des missiles et de la s quence de tir bord des SNLE ils regroupaient tout ou partie des mat riels r els et simulaient les mat riels absents ainsi que les r ac tions du missile ou l environnement ext rieur La notion de syst me ne fut pas seulement technique Elle se traduisit au niveau des organisations La SERES confia la conduite de chaque programme un chef de p
389. m pa eR ow AS fii iiU Dis T itur E SES x GE EE a at Ed Z r Fig 9 Puits de coul e l usine de 5t M dard de la SNPE clich SNPE 73 Lou unm T v TCAAALEFLE d d A m HANS HT Ur o D Xm x Wu Wax Essai au banc d un propulseur RITA clich CAEPE Fig 10 274 Ensemble arri re quatre tuv res d un missile Dahstique SZ NN LEE er n d E de ss TN De uic nor he Lm Watt A AL e H a 2 9 Aat DOT Fig 11 Fond arri re de propulseur 902 clich SEP 70 Fig 12 Tuy re de propulseur M4 clich SEP oes SLM H H H H H H x iut DEI T PROPULSEUR 401 PROTECTION THERMIQUE BUTEE FLEXIBLE T ALLUMEUR DISPOSITIF AB TI BOULIS LOC DE POUDRE BICONIPOSITION DIVERGENT GROUPE CONE D IMMERSION Dr PUISSANCE Fig 13 Propulseur 401 clich SEP VERIN DIVERGENT BISPOS HF ANTI RGULIS 278 PROPULSEUR 402 STRUCTURE BLOC DE POUDRE si A s A de E GROUPE DE PUISSANCE CONE D IMMERSIGN Fig 14 Propulseur 402 clich SEP PROTECTION THERMIQUE ALLUMFUR BUTEE FLEXIBLE PROPULSEUR PM 403 BUTEE FLEXIBLE PT BE FOND AVANT CANAL CENTRAL P T DE FOND ARRIERE DIVERGENT DE TUYERE ALLUMEUR STRUCTURE BOBINEE JUPETTE AVANT CONE D IMMERSION BLOC DE POUDRE Fig 15 Propulseur 403 clich SEP LSEUR 404 PROPU ER E precum es ES Propulseur 404 clich
390. m furent corrig es gr ce une campagne d allegement et de simplification ainsi que par une am lioration majeure de ta structure du deuxi me tage passage du fil de verre au fil de kevlar Le tableau suivant compare pour les grandes tapes du programme les dates du calendrier initia et les dates de r alisation Date initialement i Date r elle Ecart revus Premier tir 401 mi 1977 Novembre 1977 MOIS i 4 Premier tir 402 mi 1977 D cembre 1977 5 mois 4 Ev nement Premier tir en vo Juillet 1980 Novembre 1980 Premier tir du Gymnote Mars 1982 Mars 1982 D Livraison du premier Juillet 1983 Juillet 1983 9 missile op rationnei Tir d acceptation Juillet 1984 Juillet 1984 0 Fin de la livraison de la D cembre 1984 D cembre 1984 remi re dotation Premi re patrouille Janvier 1985 Mai 1985 Par rapport au calendrier initial les carts relatifs aux v nements majeurs ne d pass rent jamais quatre mois Les principes sur lesquels tait fond e la logique de d veloppement se sont r v l s sains et les marges du calendrier peu pres correc tement r parties entre les diff rentes phases du programme L application de la d marche quaiit rencontra dans certains secteurs des r sis tances affich es ou larv es La fermet de la direction de la DEN et de celle de la DSBS vint bout des r sistances La principale lacune de ia d marche tait de ne pas pr voir de revues formel
391. m nes de dilatation des l ments qui doivent rester mobiles l un par rapport l autre sans accroissement excessif du couple exercer pour les mobiliser des circulations de gaz chauds dans les interstices et au voisinage des joints d tanch it et de la tenue de ces joints Apr s des essais au sol ie principe fut test en vol avec succ s dans le cadre du programme EBB au d but de 1963 sur six essais de propulseurs de 1 7 tonnes de poudre et au d but de 1964 sur deux essais de propulseurs de 2 5 tonnes Ces r sultats permirent de retenir ce mode de pilotage pour les deux tages du 5585 et le premier tage du MSBS Tout syst me permettant de modifier dans certaines conditions l coulement dans le divergent a pour effet de modifier la r partition des pressions sur les parois de la veine et de produire une d flexion du iet sans affecter les conditions d coulement amont C est le cas en particulier de l injection d un fluide en certains points du diver gent Le fluide peut tre neutre tels les fr ons ou r actif tel le peroxyde d azote ou l hydroge ne Les essais r alis s avant 1965 permirent de v rifier le principe de tes ter l efficacit du fr on et de d finir les parametres constructifs position et nombre des orifices d injection et r glage de la pression d injection Ce dispositif ne permet tait pas d assurer le pilotage en roulis on dut alors compl ter le syst me avec l emploi de fus es auxiliaire
392. me tape exp rimentale du d veloppement du missile commence en d cem bre 1968 par le premier tir 5 02 et permet apr s douze essais dont huit succ s de qualifier le missile S 2 qui devient op rationnel en ao t 1971 Ces essais r v l rent n anmoins des d fauts persistants des propulseurs qui motiv rent un programme d am lioration appel assainissement Deux tirs de d veloppement compl mentaires de missiles S 2 assainis S 02 S eurent lieu avec succ s en f vrier et mars 1973 Les propuiseurs op rationnels livr s en version ini tiale furent remplac s par des propulseurs assainis L arm e de l Air effectua 7 tirs d valuation op rationnelle partir du silo du Centre d essais des Landes de d cem bre 1971 a mars 1977 dont cing avec succ s Le plateau d Albion choisi pour le d ploiement du SSBS est alors vierge de toute installation militaire tout est faire depuis les tudes d implantation pr cise des silos et des PCT les acquisitions de terrains la mise niveau des diff rents r seaux routes EDF t l phone eau jusqu la r alisation de l ensemble des infrastructures militaires silos PCT sites de transmission Vestale base support et cit pour les cadres En ce qui concerne l infrastructure de conduite de tir et de lancement les travaux de terrassement commencent en ao t 1966 et se d roulent sans interruption jus qu au d but de l ann e 1972 Les principaux problemes rencontr s conc
393. me les plus r cents engins am ri cains La Direction des poudres affirmait que si elle pouvait s quiper elle saurait en Le premier essai nucl aire francais eut lieu Reggane en f vrier 1960 La DTIA avait eu pour t che d quiper les avions charg s de pr lever des chantillons dans le nuage atomique r aliser La DEFA elle plaidait pour une propulsion biliquides ce qui tait le choix de la Grande Bretagne et une fabrication dans les arsenaux et la DTIA pour une pro duction dans l industrie a ronautique Celle ci avait t soutenue autant que faire se pouvait sous la IV R publique la V R publique tait bien dispos e son gard mais l industrie serait elle capable de r pondre aux besoins Dans le cadre de l OTAN les tats Unis d siraient apporter aux pays signataires une aide militaire pour l armement tactique et la d fense a rienne ce qui excluait un armement strat gique et limitat l armement nucl aire aux engins dont ils conservalent les cl s Ce n tait pas la politique voulue par le g n ral de Gaulle Les modalit s de l aide am ricaine taient tr s diverses fournitures de mat riels organisation de concours participation des financements d tudes et m me des s ries de mat riels possi bilit d acquisition de licences participation des organismes comme AGARD Ad visory Group for Aerospace Hesearch and Development facilit s de contacts directs entre administration
394. me une dispersion des efforts qui rendait n cessaire une meilleure coordination Par une note du 5 mai 1951 Jules Moch alors ministre des Arm es diffusa pour avis ses subordonn s un projet de d cision portant cr ation d un service des en gins autopropuls s rattach au secr tariat g n ral aux Forces arm es Service commun Ce projet tait pr c d d un pr ambule dans lequel le ministre estimait que les tudes et r alisations d engins ne donnent plus actuellement leur pleine valeur aux efforts accomplis de part et d autre Dans une note interne l arm e de l Air dat e du 25 mai 1951 son major g n ral mettait un avis tres r serv sur le projet de d cision du ministre Selon lui les be soins et les emplois des trois armes taient trop diff rents pour tre satisfaits par un seul service un planning commun long terme n tait pas possible et un tel chan 2 SHAA carton 2117 o se trouve galement le document suivant gement d organisation troublerait inutilement le d roulement des tudes quand il ne les freinerait pas L tablissement des programmes et leur r alisation seraient bien souvent compromis On peut supposer que l avis des deux autres arm es n tait qu re diff rent car le projet n eut pas de suite li fallut attendre pr s de vingt ans pour que avec la cr ation du Service technique des engins tactiques au sein de la Direction technique des en dins de la DMA en 1970 le service
395. ment Pour la sauvegarde mer une difficult particuli re r side dans le fait qu il n existe pas proximit de port ac cessible par tous temps une solution provisoire est trouv e avec l utilisation de b timents de la Marine dragueurs puis patrouilleurs stationn s La Pallice Par la suite la fin des ann es 1970 fut cr e la Base navale de l Adour Bayonne La BLB est install e par la SEREB de facon permettre d assurer dans un bref d lai la pr paration et le lancement des missiles exp rimentaux SSBS et MSBS La base de surface MSBS est r alis e sur le mod le de la base Brigitte d Hammaguir Deux silos exp rimentaux sont construits pour les tirs SSBS proximit est r alis e la base dite pr op rationnelle comprenant le silo multi coups mis en uvre de puis un poste de conduite de tir prototype C est de cette base que furent plus tard effectu s par les Forces a riennes strat giques les tirs SSBS de qualification et d valuation op rationnelle Les installations mises en service en priorit sont celles qui participent en temps r el l ex cution des tirs Le lancement le 11 mars 1964 d un premier engin cible CT 20 marque les v ritables d buts du site de Biscarosse en tant que champ de tir Le premier tir d un missile balistique a lieu le 15 f vrier 1966 ll s agit du missile mono tage S 112 n 4 Le dispositif d essai s articule autour d un seul calculateur central CAE 90 80 et se limi
396. ments des syste mes de premi re g n ration Tr s rapidement il est apparu que les contraintes de calendrier du programme missiles et du programme t te nucl aire taient oppos es Le CEA DAM avait en effet r aliser des perc es scientifiques et techniques importantes et proc der pr alablement de nombreux essais pour tre en mesure de pr ciser ies caract ris tiques dimensionnelles et massiques des t tes r alisables Or l inverse le pro gramme missile devait engager de facon coh rente l ensemble de son d veloppe ment et proc der au plus t t aux essais au sol des propulseurs dont li convenait bien videmment de fixer rapidement les dimensions Le missile r aliser dans un vo urne donn devait tre le plus performant possible et optimis vis vis d un charge ment en t tes nucl aires qui ne serait d fini que tardivement De la m me facon l engagement du d veloppement du missile supposait que des travaux d tudes et d essais communs SNIAS DCN soient conduits pour fixer les sp cifications d interface entre le missile et son tube interne de lancement choix du type de sus pension l int rieur de ce tube par garnitures mobiles TIM ou fixes TIF participant ou non la phase d jection modifications ou non des portes d acc s aux missiles dans les tubes ambiance de la chasse pour l ensemble du missile et particuli re ment le fond arriere du premier tage Un calendrier des rendez vous entr
397. mme il faut tre conscient du fait qu un r giment Pluton qui ne comporte que 6 voire 8 v hicules de tir ressemble beaucoup un r giment de transmissions ou du train car il est dot de 300 v hicules et de 300 postes radio servis outre l encadrement par 800 hommes appel s du contingent Pour habituer les quipes mettre en ceuvre op rationnellement le systeme d arme des man uvres et des services en campagne sont r guli rement organis s en terrain libre des tirs de roquettes d cole feu ont lieu sur les champs de tir dont le gabarit de s curit le permet Ainsi un total de 56 roqueties d cole feu Pluton ont t tir es depuis les champs de tir de la M diterran e de Suippes de Sissonne de Mailly de Canjuers du Valdahon et de Co tquidan De plus afin de v rifier Paptitude technique des mat riels et des personnels mettre en oeuvre le syst me de facon op rationnelle les arm es organisent chaque ann e un tir de contr le et d entrainement De 1977 1992 17 tirs de ce type ont eu lieu lis se sont tous d roul s au Centre d essais des Landes Biscarosse Un autre int r t de ces tirs est qu ils sont soigneusement pi s depuis l tranger ils ont donc une grande importance renfor ant la dissuasion en montrant que ca marche Enfin Pluton tant un outil gouvernemental l tat major des arm es d clenche p riodiquement des exercices TAROT l occasion desquels le syst me d arme
398. moire de beaucoup commen a par donner des sueurs froides aux nombreuses personnalit s pr sentes en salle d op rations la trajectoire suivie se situait environ 10 96 en dessous de la trajectoire nominale ce qui laissait craindre une port e fortement r duite Mais une pression dynamique suffi sante retrouv e vers 10 km d aititude permit au syst me de guidage pilotage de de 251 montrer toute sa valeur en rattrapant l issue d un spectaculaire contre braquage la totalit du d calage accumul et au missile d arriver proximit imm diate de la cible vis e Ensuite deux tirs testent d autres points du domaine d action respectivement 62 km et 25 km de port e et sont galement r ussis il n en va pas de m me des deux tirs suivants qui chouent pour une m me raison une erreur de conception de l laborateur d ordres lectrom canique du calculateur de guidage Une fois ce d faut de jeunesse corrig trois tirs 120 km viennent clore avec succ s les essais de mise au point constructeur Le deuxi me tir comporte une inno vations majeure il est effectu partir du v hicule de tir prototype VT 2 pr figurant au moins pour les interfaces avec le missile la future d finition de s rie Le tir suivant est galement une premiere le v hicule de tir embarque un quipage base d ing nieurs Diverses tudes ergonomiques sont r alis s cette occasion et les audiogrammes pratiqu s avant et apre
399. monde de ia cat gorie en d livrant une impulsion sp cifique sup rieure 300 secondes lors d un tir de 60 secondes en altitude simul e de 30 kilom tres Depuis l adoption par Boeing de divergents d ployables SNECMA pour son lanceur Delta 4 comme par Arianespace pour le nouveau moteur Vinci ont confirm l int r t et la fiabilit de ce concept L arr t de a combustion du moteur peut tre n cessaire pour ajuster les caract ristiques du propulseur la mission recherch e On savait qu i pouvait tre obtenu 98 par une d compression brutaie de la chambre L tude de dispositifs d arr t de pous s e DAP par ouverture d orifices dans le fond avant communiquant avec la chemi n e centrale du bioc en combustion permit leur application sur les deuxi mes tages des missiles strat giques de la premi re g n ration La mise au point et l exp rimentation au sol de ces dispositifs d arr t de pouss e s annoncait d licate I convenait en effet de concevoir et d obtenir une tr panation franche et fiable d orifices dans des structures hautes performances voire fragiles ou h t rog nes Il convenait de pratiquer dans ie chargement des chemin es d masqu es mi combustion sans entrainer de fissurations dans le bloc avant cet instant et sans me nacer l tanch it ni l int grit thermique apr s D s 19667 les essais r alis s au CAEPE sur des bancs sp cialement am nag s cet effet permirent de valider c
400. mp de tir et d montrer la progression de ses capacit s Citons plus particuli rement le premier tir MSBS de sous marin tir M 013 V1 effectu du Gymnote le 16 novembre 1968 le premier tir MSBS de sous marin nucl aire tir M 1 d exercice effectu du He doutable le 29 mai 1971 le premier tir S5BS de contr le op rationnel tir S 1 d exercice effectu du silo muiti coups le 16 d cembre 1971 Quelques tirs chouent mais la plupart sont des succ s Apr s un chec le tir suivant n est programm que si les causes de l chec ont t totalement expliqu es et les corrections apport es par le constructeur De loin en loin la r cup ration d un missile ou d l ments de missile retomb ia mer est demand e lorsque l impact a eu lieu au dessus du plateau continental I est alors fait appel au concours des plongeurs sous marins du CEL ou des sous marins Griffon ou La Licorne embarqu s sur le Marcel Le Bihan puis sur le Gustave Z d enfin sur l Abeille Supporter On note deux incidents malencontreux qui ne sont pas li s aux performances du missile mais des erreurs humaines interversion en cours de chronologie de tir de disques d objectif ou de bandes de trajectoire nominale Dans le premier cas tir S2E n 4 du 18 juin 1974 le missile donne des sueurs froides l quipage du Hen ri Poincar et au commandant du groupe M le contre amiral Philippe de Gaulle car sa t te pyrotechniquement active
401. mut de tir g n ralement au voisinage du 270 est souvent d termin par la distance respecter au moment du passage du PII au voisinage du cap Finisterre et la valeur cet instant du d lai de gr ce calcul qui peut passer par un minimum de l ordre de 5 secondes vers la 70 seconde de vol Un autre l ment pris en compte est bien s r la port e qui determine la zone de retomb e du ou des corps de rentr e et donc le Centre de contr le r gional a rien Santa Maria puis New York et beaucoup pius tard Paramaribo aupr s duquel des r servations de zones FIR Flight International Region doivent tre faites 209 Pour permettre de diminuer ces contraintes et d augmenter les port es r alisables partir de Biscarosse certains projets de th mes de tir sont envisag s par le cons tructeur au milieu des ann es 1970 en utilisant des trajectoire dites coudees le PI passe bien au large du cap Finisterre mais le missile peut quelques minutes plus tard survoler tr s haute aititude et pendant quelques dizaines de secondes une partie du territoire espagnol De tels th mes de tir n ont cependant jamais t finali s s et encore moins utilis s Ce concept a d ailleurs t abandonn au moment de la mise en service de l annexe de Quimper dont la situation g ographique permet pour des tirs effectu s de sous marin d ouvrir ie champ de tir vers le sud ouest et d augmenter ainsi substantiellement les port es maximales
402. n En 1970 apr s leur regroupement au sein d A rospatiale c est la Division des engins de cette nouvelle soci t charg e des missiles tactiques qui a assur la maitrise d oeuvre il lui a t impose de confier la responsabilit du propulseur poudre au G2P Groupement des gros propulseurs poudre avec sous traitance des structures l ATS Atelier de construction de Tar bes de la DTAT cette poque la coordination industrielle tait toujours assur e par la DTEn et ce jusqu ce qu en 1972 A rospatiale soit d sign e comme maitre d oeuvre principal MOP du programme partir de cette date c est donc A rospa tiale qui est charg e de coordonner tout ce qui concerne le vecteur et son conteneur l ogive vide et surtout le v hicuie lanceur dans son ensemble Parall lement ia DTAT r partit entre PAMX et la SEFT les tudes et r alisations qui sont de son ressort L AMX d veloppe le v hicule de tir et la SEFT assist e de la SESA est charg e en troite liaison avec la Cll la CIT et la SINTRA de la concep tion et du d veloppement du syst me performant de traitement et de transmission de donn es quipant les v hicules caiculeteurs et le v hicule de tir La DTAT SEFT et AMX conserve videmment la responsabilit des deux sous systemes v hicule cal culateur et v hicule de tir quip du syst me de transmission et de traitement des donn es mais c est A rospatiale qui pr sente en recette les v hi
403. n de la s curit pyrotechnique et nucl aire valuation des niveaux de s curit sou haitables quantification des risques par la m thode d arborescence des v ne ments allocation de sp cifications de s curit principe de d monstration Les r sultais de tous ces travaux taient rassembl s dans des rapports de s curit tres complets soumis l approbation de la Commission mixte de s ret arm es CEA L organisation mise en place pour les programmes M 1 M 2 et M 20 avait fait la preuve de son efficacit elle fut reconduite sans modification La DEN ma tre d ouvrage du programme missile au sein du programme d ensemble Coelacanthe en confia la conduite industrielle deux ma tres d uvre le G2P ma tre d uvre pro pulsion et la SNIAS devenue ult rieurement A rospatiale maitre d uvre syst me et missile A rospatiale assurait la coh rence technique et le calendrier d ensemble Les programmes MSBS sont surtout caract ris s par le nombre et la complexit des interfaces entre les programmes missile SNLE et t te nucl aire Les groupes techni ques communs furent g n ralis s tous les domaines en interface Les contrats initiaux de d veloppement furent des contrats annuels en d penses contr l es reconduisant la formule utilis e pour les programmes M 1 M2 et M 20 Une fois pass e la phase d avant projet d taill au cours de laquelle des insuffisan ces furent d tect es et une d rive des pr
404. n circulaire Ce concept pr sente l avantage de permettre des taux de remplissage tr s lev s et de diminuer toutes choses gales par ailleurs les contraintes la surface du bioc 114 en mati re de structures recherche de l allegement par l utilisation de structures filamentaires base de nouvelles fibres plus r sistantes keviar et carbone Ce pendant pour le 401 on conserve une structure m tallique les moyens indus triels en place ne permettant pas la r alisation de capacit s aux dimensions re quises Pour le 402 on recourt tout d abord la technique confirm e pour les propulseurs Rita bobin e en fibre de verre mais cette structure est remplac e en 1980 en cours de d veloppement par une structure en keviar r alis e par l A rospatiale Pour le 403 on confie la fabrication de la structure en kevlar la soci t Fibre et Mica pr f r e apr s mise en comp tition l A rospatiale Les 404 pour lesqueis une structure en fibre de carbone avait t envisag e sont finalement dot s d une structure en titane roul soud es tuy res font appel aux techniques et aux mat riaux les plus performants d ment test s sur les mod les probatoires en particulier les nouveaux composites industrialis s par la SEP les but es flexibles constitu rent un atout de premier ordre pour la conception des quatre propulseurs d autant que eur emploi favorise l int gration de la tuyere dans la chambre ce
405. n d veloppement ait t conditionn par la DTIA la constitution d une soci t d tudes Les tudes d un engin de cette cat gorie se poursuivirent Nord et Sud Aviation apr s la d cision du 4 ao t 1958 de P Guillaumat Sud Aviation r alisa le projet le plus labor sous le nom de projet sol sol balistique tactique SSBT En ao t 1959 lorsque les tudes d un engin de cette gamme furent arr t es pour des raisons es sentieilement financi res l engin semi balistique SSBT en projet pouvait emporter une charge de 700 kg 100 km Il pesait 3 500 kg et mesurait environ 9 m de lon gueur et 80 cm de diam tre Son guidage tait inertiel et sa propulsion poudre h orient es en juillet 1958 les tudes de cet engin prolongeaient celle du projet Casseur confi Sud Aviation en 1957 par la DTIA pour ie compte de l arm e de Terre Ce projet trouve son origine dans une proposition de la France l organisation FINABEL formul e en ao t 1957 Ses modes de guidage et de propulsion en fai saient un engin plus militaire que le SE 4 500 Une note de Sud Aviation du f f vrier 19587 d crit le Casseur comme un engin capable d emporter une charge nucl aire ou une charge classique d une masse de 700 kg L engin tait congu pour tre mont sur une rampe de lancement mobile dans sa version terrestre La rampe de lancement tait adaptable aux navires de surfaces ou aux sous marins Sa port e pouvait tre comprise entre 80 km
406. n destin e SHAT dossier 2 A 180 SHAT dossier 26 R 4 5 CAA carton 110 02 01 013 19 la renforcer Le projet de d cision fut adress pour avis aux trois secr taires d Etat le 20 f vrier accompagn d une lettre dans laquelle le ministre rappelait le ferme d sir des deux assembl es exprim l occasion de l examen de la loi de finances pour 1957 de voir r alis e dans le domaine des ames mo dernes une coordination effective et efficace des programmes tudes et fabrica tions des trois arm es consid rait comme indispensable notamment pour des raisons financi res d viter les doubles emplois et d inaugurer une politique plus coh rente et plus efficace en mati re d engins sp ciaux citait des exemples trangers de recours des m thodes d unification de simpli fication de sp cialisation et de centralisation envisageait en cons quence de confier au g n ral Cr pin dont il sculignait la comp tence unanimement reconnue non pas en tant qu inspecteur g n ral des fabrications et programmes des forces arm es mais en tant que pr sident du sous comit des Engins sp ciaux du CTPFA la mission de coordonner ies pro grammes les tudes et les fabrications des trois arm es dans le domaine des engins sp ciaux La d cision proprement dite d finissait de larges pouvoirs de coordination confi s au g n ral Cr pin information et diffusion de l information partici
407. n du Centre d essais des Landes CEL et du Centre d ach vement et d essais de propulseurs pour engins CAEPE et la mise en place d importants investissements l usine de Saint M dard de la Direction des poudres tude et fabrication des propergols composites et au Laboratoire de re cherches balistiques et a rodynamiques LRBA de Vernon valuation des mat riels de guidage inertiel et essais en soufflerie Du c t industriel c est une v ritable restructuration de l industrie des engins balistiques que l on aboutit au d but des ann es 1970 avec la cr ation de ia Soci t europ enne de propulsion SEP de la Soci t nationale industrielle a ronautique et spatiale SNIAS puis A rospatiale de la Soci t nationale des poudres et explosifs SNPE et du Groupement pour les gros propulseurs poudre G2P LE PROGRAMME S 3 Le contexte La France avait acc d en 1968 au thermonucl aire Une premi re g n ration de missiles sol sol balistiques strat giques quip s d une bombe fission tait op ra tionnelle depuis 1971 sur le plateau d Albion dans le Vaucluse Cette composante tait constitu e de deux unit s de tir comportant un poste de conduite de tir ei 9 zones de lancement comprenant chacune un missile 5 2 enfoui dans un silo qui lui assurait les servitudes n cessaires et le prot geait en cas d attaque du plateau La dur e de vie sp cifi e de la premi re g n ration de missiles 5 2 environ 10 ans
408. n ou l adaptation des mat riels m caniques de mise en uvre plut t que de toucher aux ouvrages de g nie civil ce qui a rendu com plexes et difficiles d usage certains de ces mat riels Ces dispositions n ont pas favoris l vidence le choix de solutions conomi ques Les missiles sont donc constitu s c est dire assembl s en ce qui concerne la partie vecteur et jonctionn s avec la partie haute comprenant les t tes nucl ai res apr s contr le manuel et automatique juste avant leur embarquement dans les sous marins Tous les travaux sont effectu s en suivant strictement les prescriptions du Manuel de service courant Ce manuel mis au point et exp riment une premi re fois par ie maitre d uvre sur des sites de r f rence copies conformes des sites op rationnels a t ensuite soumis une acceptation technique lle Longue sou vent apr s plusieurs it rations et ventuellement des modifications de mat riels et enfin valid officiellement op ration par op ration en pr sence de la Commission mixte de s ret arm es CEA Gr ce ce processus long et complexe de mise au point des mat riels et des proc dures associ la formation des personnels de la pyrotechnie de l le Longue les missiles ont toujours t livr s bord dans les condi tions de s curit fix es A bord des sous marins les interventions sur les missiles et leur pr paration ont t voulues physiquement tr s l
409. n reste pas moins aue l exploitation de l ensemble des essais S 112 conduit mettre certains doutes quant la validit de la d finition des blocs de poudre et de leur fixation au mer de protection thermique de la structure externe Le deuxi me tage de dix tonnes est disponible au milieu de 1967 H est sembla ble au premier tage ceci pr s qu il est muni de six dispositifs d arr t de pouss e les DAP n cessaires l ex cution de l ordre de fin de propulsion d livr par le cal culateur de guidage Des tirs bi tages peuvent alors tre programm s pour des es sais de validation du syst me de guidage c est la s rie des engins S 01 destin s a qualification du vecteur S 01 V et du comportement de la charge S 01 C Lors des huit tirs effectu s six 5 01 V et deux 5 01 C de nombreuses difficult s appa raissent se traduisant par un taux d checs particuli rement important C est d abord une separation pr matur e entrainant Pallumage et le non pilotage du deuxi me tage le premier tage explose vers la 50 seconde et le deuxi me tage doit tre d truit a 90 seconde Ce sont ensuite lors des deuxi me et troi si me essais des problemes de paras tage du calculateur de guidage lors de la s paration des tages Des analyses sur maquette fonctionnelle permettent de repro duire te ph nom ne de l attribuer la charge lectrique du premier tage provoqu e par le jet de gaz du deuxi me
410. n septembre 1974 et d un chargement complet de mis siles M 20 au SNLE L Indomptable son entr e en service en janvier 1977 Pas plus que sur le M 1 il n y eut de d marche qualit construite et globale Il y eut uniquement des am liorations de m thode dont la principale est sans aucun doute la r daction syst matique de sp cifications de besoin pour les mat riels d velop Y Hormis des essais en surpression basse temp rature ou des essais de vieillissement 140 per Quelques am liorations furent galement apport es au d veloppement des logi clels de mise en oeuvre et de contr le Par rapport l organisation en vigueur sur ie programme M 1 celle des program mes M 2 et M 20 a t l objet de plusieurs modifications majeures au plan tatique comme au pian industriel Les changements ne coincid rent pas exactement avec les d cisions de programme mais eurent un impact certain sur la conduite des pro grammes L organisation C lacanthe fut globalement conserv e La seule modification notable concerne le partage des responsabilit s entre la Di rection technique des engins et le CEA DAM qui intervint durant le d roulement pro grammes M 2 et M 20 partir des programmes 3 d cid en 1972 et M 4 d cid en 1974 la responsabilit du corps de rentr e fut transf r e de la Direction des en gins au CEA DAM qui devint ainsi responsable de l ensemble de la t te nucl aire Pour le programme M 20 et a
411. n syst me d armes bas terre ce qui n est pas certain il apparait que seul le sous marin atomique apporte des garanties suffisantes d efficacit Le 22 f vrier 1962 le ministre des Arm es d cida la mise en chantier du sous marin exp rimental de 3 000 tonnes plus tard baptis Le Gymnote destin l exp rimentation la mer du syst me d armes MSBS pour sous marin nucl aire lanceur d engins Le sous marin devait tre construit en utilisant les l ments r cup rables de la coque du sous marin r acteur nucl aire uranium naturel dont le chantier avait t arr t en 1958 Les premiers lancements d engins taient pr vus au d but de 1966 La d cision de mise en chantier du premier SNLE fut prise le 13 mars 1963 Le nombre d engins emporter par le sous marin devait faire l objet d une d cision ult rieure La cr ation de l organisation Coelacanthe la mi 1962 est le signe manifeste que dans l esprit du chef de l Etat et du gouvernement d alors le projet de compo sante marine de la force de dissuasion avait au moins rattrap celui de la compo sante terrestre Le Consell de D fense du 2 mai 1963 fixa le r le et le dimensionnement des di verses composantes des forces de dissuasion nucl aire confirmation d une premi re g n ration compos e de 50 Mirage IV arm s de bombes au plutonium r alisation d une deuxi me g n ration compos e de trois sous marins propul sion nucl aire l
412. nce engins et l annonce du lancement d une tude d engin balisti que naval soulignait fortement que dans un sous marin aussi sp cialis qu un SNLE il y a une tr s forte imbrication entre les caract ristiques du missile et celles du sous marin ll concluait par la demande d ouverture d un programme d tudes pr liminaires en vue de l laboration d un avant projet au moins sommaire d un engin apte tre tir de sous marin et indiquait que tout retard dans le d marrage des tudes se r per cuterait sur la disponibilit op rationnelle du syst me d arme sous mar n engin balis tique Le 27 ao t 1960 l EMGA dans une fiche probablement destin e au ministre ju geait ce programme d tudes pr liminaires n cessaire et urgent et d un co t mod r Le 11 octobre 1960 le ministre adressa sous le timbre de EMGA une directive au CEMGM qui apres avoir rappel celies du mois de juin relatives aux programmes Mirage IV et SSBS pr cisait qu avait t retenue la r alisation en parall le d un sys teme naval constitu de sous marins atomiques lance engins dont nonc des qualit s reprenait celui dress quelques mois plus t t par le CEMGM La directive demandait au CEMGM de coordonner les travaux de ses propres services avec ceux du CEA pour les charges et le r acteur et du DMAA en vue de la r alisation de trois sous marins en fin de d cennie la fin d octobre 1960 VIC Brunet du STCAN pr senta
413. nde de la Marine serait imm diatement satisfaite Dans le cas contraire les exigences terrestres seraient prioritaires L Amiral Bailleux pr cisa que les perspectives fran aises taient de l ordre de trois six sous marins arm s chacun de douze se ze engins le premier entrant en ser vice vers 1968 LIG Bonte r suma la discussion Si l engin NATO est d riv directement du Polaris la SEREB s occupera du Polaris titre principal La DTIA veillera ce que l engin ne soit pas terrestris au point de ne plus tre utilisable bord Ceci sup pose l accord du ministre et l octroi de cr dits Si l engin NATO n est pas d riv du Polaris ou si l on s ariente vers un programme national ind pendant la Marine devra envisager l emploi du Polaris d origine compte tenu de ce que l on sait actuellement du programme national de charges atomiques Dans ce cas la SEREB serait char g e titre secondaire de l tude de l adaptation au sous marin de l engin Polaris Malgr la grande prudence de la DTIA dans une lettre au premier ministre sur le budget 1960 le ministre des Arm es crivait le 28 novembre 1959 propos du mis site sol sol strat gique pour lequel une cooperation internationale tait escompi e Cos SSBS devront pouvoir aussi armer les sous marins atomiques pr vus dans le deuxi me plan quinquennal C tait la fois marquer un int r t pour une compo sante strat gique marine et indiquer q
414. ndition op rationnelle ainsi d fini a bien s r un co t Le prix de ia disponibilit de chaque syst me ne s approche qu partir d tudes de vieillisse ment de l exploitation des faits techniques survenus en service du suivi des volu tions de ia d finition de la constatation de l usure dans les conditions r elles d emploi et de l ad quation de la politique de maintenance p riodique La p rennit de son financement a pu tre d s l origine prot g e par l inscription des d penses au titre V investissements g r s par la DGA et non pas au titre Ill fonctionnement g r par les arm es comme c est les cas pour l entretien courant On peut consid rer que le MCO est en fait a la fois une action d aboutissement du d veloppement et une activit permanente de mise en place initiale et que l etfort financier consenti pour r aliser un syst me strat gique ne peut se justifier que si celui ci conserve en permanence ses qualit s et performances d origine Les cing soucis permanents des responsables du MCO ont t la pr vention d un incident grave de s curit pyrotechnique voire nucl aire a disponibilit et la performance des quipes et des installations informatiques collaborant la confection des plans de tir la mise en oeuvre automatique des missiles bord et au d pouillement des historiques au retour de chaque pairouille de SNLE __ l accroissement de ta dur e de vie des composants soumis
415. ner en priorit le probl me qui iui parait le plus impor tant savoir la situation des soci t s Sud Aviation Nord Aviation et SEREB Son rapport provisoire remis le 28 mars 1968 conclut la n cessit de rassembler ces soci t s dans un seul groupe industriel qui b n ficierait ainsi des avantages d une diversification de ses activit s et d une plus grande puissance conomique sur le march mondial Les mois qui suivent sont consacr s pr ciser ces orientations nouvelles assez diff rentes de celles annonc es pr c demment par le ministre des Arm es Finalement le principe de la fusion des trois soci t s est approuv par le Conseil des ministres du 19 f vrier 1969 Le communiqu publi l issue du Conseil souli gne en particulier le fait que la nouvelle soci t aura une dimension comparable aux grandes soci t s a ronautiques britanniques et fixe 1970 la date de la fusion ef fective La naissance de la nouvelle soci t a lieu le 1 janvier 1970 apr s plusieurs mois de pr paration intense tant de ia part des soci t s que de l administration mo dification du capital d finition de nouvelles structures choix des hommes La SEHEB est pour l essentiel transform e en Division des syst mes balistiques et spa tiaux DSBS de la nouvelle Soci t nationale industrielle a ronautique et spatiale SNIAS Les moyens industriels de la nouvelle soci t vocation balistique et spa tiale sont regrou
416. nertie SERNI regrou pant les ing nieurs les plus comp tents pris chez les quipementiers Mais les diff rences de culture firent que des le d part la SEHN rencontra de graves difficult s La DTIA estimait que le programme soi sol balistique tactique SSBT permettait d obtenir des accords techniques et de licence entre les soci t s fran aises et les soci t s am ricaines retenues pour des programmes similaires Ainsi SFIM conclut un accord avec Sperry SACM avec Honeywell Air Equipement avec Bendix SAGEM avec Kearfott Les propositions de SAGEM furent retenues et l on oublia la SERNI Certes il tait vident qu un jour e d partement d Etat am ricain estimerait qu un transfert de technologie pour le guidage du SSBT pouvait tre utilis pour le SSBS Cela se produisit au bout d un an quand l acquis de la SAGEM tait devenu suffisant La DTIA pouvait alors changer de position l gard du SSBT qui pesait sur les budgets et mobilisait des quipes bien pr par es une reconversion vers le SSBS Des changes moins structur s que les pr c dents eurent aussi un grand int r t Des informations sur l tat des recherches aux tats Unis ou sur les voies qui avaient t explor es sans succes nous permirent de choisir des le d part les meilleures solutions techniques structures bobin es des propulseurs boucliers thermiques des corps de rentr e des missiles par exemple D autre part l achat d avions ravitait le
417. ngin balistique d une port e de 3 000 km Pour une bombe de 1 000 kg engin de 80 t de masse au d part pour une bombe de 3 000 kg engin de 200 t de masse au d part Pour l engin de 200 t pr voir une pouss e de 400 t la France n avait pas mieux alors que 10 t de pouss e Difficult s principales pr cision du quidage syst me propuisif temp ratures de rentr e pr cision d explosion ins tallations de lancement engin semi balistique d une port e de 3 000 km Pour une bombe de 1 000 kg engin de 45 t de masse au d part pour une bombe de 3 000 kg engin de 80 t de masse au d part avVvion robot avec un rayon d action de 2 500 km Stato masse de 16 22 t pour une bombe de 1 000 kg de 26 t pour une bombe de 3 000 kg ou turbo variante du Mirage IV Difficult s risques d interception pr cision motorisation pour une bombe de 3 000 kg Dans une note r dig e en vue de la r union du Comit la DTIA insistait en conclusion sur l importance majeure des hypoth ses sur la masse et l encombrement de la charge la masse de 3 000 kg prise dans les hypoth ses tait celle estim e d une bombe thermonuci aire sur l effort consid rable consentir pour un tel pro gramme qui ne pourrait tre engag qu au d triment du reste et sur un manque de personnel que les d parts vers le CEA rendaient encore plus aigu Dans une note r dig e la m me fin ie g n ral Cr pin soulignait lui aussi l im portance des h
418. ngin bascule fait des em bard es et d crit trois boucles tr s forte incidence entre 1 000 et 500 m tres d altitude La flamme grossit et l engin se trouve pendant plusieurs longues secondes en rapprochement direct du blockhaus Enorme bruit alentour A quelques kilom tres de l les personnels du PC du champ de tir croient voir l engin s craser sur le blocknaus Au PC de lancement alors que les op rateurs re prennent leurs esprits le haut parleur gr sille et l on entend le ton quelque peu an goiss de l officier de tir PC Brigitte r pondez PC Brigitte r pondez En fait l engin a explos vers 150 metres d altitude dispersant sur le pas de tir de nombreux d bris et allumant quelques incendies Apr s plus de 35 ans le film pris par la cam ra du blockhaus a toujours la vedette dans les r trospectives d essais au cours des quelles il est pr sent Dans les heures qui suivent l exploitation des bandes de t lemesure montre qu un d faut de la centrale d ordres a eu pour effet de bloquer des le d part les tuyeres rotatives provoquant l instabilit de l engin Un deuxi me essai M 112 a lieu une semaine plus tard Un divergent de tuyere mal frein se d visse et est lect la 33 seconde de vol Ce n est cependant qu un demi chec les mesures enregistr es lors de la partie nominale du vol pou vant tre compl tement exploit es Mais les essais en vol MSBS commencent mal ils ne pourront que fair
419. nn e par un tir de contr le et d entrainement effectu au CEL par l un des cinq r giments Pluton le r giment met en uvre le syst me d arme et ex cute le tir d un missile compos d un vecteur op rationnel et d une t te de vol d exercice Ces tirs posent un probl me de s curit d licat car la t te militaire est quip e de la charge d explosif r el sans c ur nucl aire bien videmment De 1977 1991 seize tirs sont effectu s Le premier baptis Stromboli est un chec qui apr s de longues investigations est attribu un d faut du propulseur Ce d faut ne put cependant jamais tre reproduit lors d une dizaine de tirs au banc du propulseur pr alablement affect d anomalies volontaires Le tir de 1988 choue galement du fait d un d faut de fiabilit du calculateur de guidage Les quatorze autres tirs sont autant de succ s Si la v ritable instruction globale des quipages des v hicules de tir est r alis e l aide d une maquette fonctionnelle ce qui permet le d roulement presque complet de la s quence de tir eile ne se termine videmment pas par le d part du coup C est quelque peu frustrant pour l quipage CEMAT a souhait dans ces conditions pouvoir disposer de roquettes d exercice Celles ci sont tr s repr sentatives du d part du missile mais leur port e n exc de pas 8 km de facon pouvoir tre conte nue dans le gabarit de s curit de la plupart des champs de tir sol so
420. nnement op rationnel de l ile Longue induites par la mise en service des M2 et des M 20 Des difficult s majeures furent rencontr es au cours du d veloppement et condui sirent des modifications importantes et dans certains cas des retards pour la mise en service Certaines de ces difficult s ont d j t voqu es Les deux pre mi res et de loin les plus importantes par leurs cons quences concement la propul seur Rita li Les incidents survenus au cours des premiers tirs au banc en 1970 conduisireni la conclusion que le nouveau propergol butalane n tait pas au point et ne pourrait l tre dans des d lais compatibles avec ie programme Sur proposition du G2P la butalane fut abandonn e et remplac e par lisolane 40 13 Ce changement ainsi que d autres incidents de d veloppement engendr rent un retard de deux ans environ sur la qualification au sol qui ne put tre r sorb et qui conduisit un retard significatif sur l quipement complet du Foudroyant en missiles M 2 Fort heureusement les me sures conservatoires prises pour pouvoir quiper Le Foudroyant d un chargement mixte M 1 M 2 permirent de iimiter l impact op rationnel de ce retard les missiles M 1 tant affect s aux objectifs les plus rapproch s La seconde difficult avait pour origine le comporternent al atoire du col de tuy re Les cons quences de ce d faut furent importantes Deux checs en vol eurent lieu lors d essais particuli rement impo
421. nregistr es sont pour tous les personnels de FOME l aboutissement de mois de travail en commun pour la pr paration la qualifi cation et l talonnage des mat riels la mise au point des proc dures et l entrainement des op rateurs l tude des cas de fonctionnement d grad s la pr paration de mission la mise en configuration du dispositif Le positionnement du r ceptacle en haute mer et ia localisation pr cise du point dimpact constituent des probl mes nouveaux qu il faut r soudre au plus vite Dans les jours pr c dant le tir le Henri Poincar mouille trois ou quatre balises acousti ques une dizaine de milles en avai et par le travers du point d impact pr vu Ce champ de balises mat rialisant le r f rentiel local de la zone r ceptacle doit alors tre rattach un r f rentiel absolu l ellipsoide international Europe 50 utilis par le CEL par des campagnes de mesures au cours desqueltes le navire positionn par rapport aux balises est localis par point s astronomiques au star tracker et par droites de hauteur avec de bons vieux sextants Plus le nombre de mesures est im portant meilleure est la pr cision de positionnement du r ceptacle C est ainsi que certains champs de balises ont pu tre localis s 50 m tres pres gr ce plus d un millier de mesures au sextant en quelques jours Si le tir est grossi rement nominal l impact est localis par les passages la verticale de la tache de fluoresc
422. ns remplir par les divers moyens et les impasses possibles les documents tablir etc Quelques semai nes avant la date pr vue pour le tir ce document est pr sent et explicit par les responsables du champ de tir l ing nieur responsable des programmes balisti ques et l officier de tir au cour d une r union Ordre d essai Apr s discussion et ventuellement modification de certains points l ordre d essai est alors ap prouv et co sign par les divers services et organismes participant l essai Pimstruction de sauvegarde relevant de la responsabilit du champ de tir elle sp cifie la d finition et les conditions de recette des l ments constituant les chaines de destruction et pr cise les conditions d exercice de la sauvegarde ainsi que les criteres particuliers respecter Pour ce qui est des responsabilit s respectives de la direction de programme et du constructeur lors des t ches de pr paration d une part au cours de la chronologie de tir d autre part diff rents documents ont tent au cours des ann es de pr ciser certains points mais c est dans l analyse de ce qu a t la r alit qu il est possible de d terminer les r les respectifs des deux principaux acteurs qu taient la DGA DTEn puis DME et le constructeur SEREB puis SNIAS et A rospatiale Le constructeur dispose d quipes d essai dirig es chacune par un chef de mis sion assist d un responsable fonctionnel d un respo
423. nsabilit s sont clairement d finies le directeur du CIEES tablit et g re le budget de fonctionnement du Centre et le chef du SECT fait de m me pour le budget d investissement Le SECT installe alors une antenne perma nente Colomb B char plac e sous la direction de l ing nieur militaire No l Playe En janvier 1962 lors de la cr ation de la DMA le CIEES et le SECT sont rattach s la DRME alors en cours de constitution Divers moyens sont install s Hammaguir D abord reiativement sommaire ra dars COTAL LV LP puis TLP antennes T l maque cin th odolites Askania le dispositif d essai est compl t par la mise en service du calculateur central permet tant la commande coordonn e des moyens et la visualisation d informations de sau vegarde ll s am liore grandement avec notamment la mise en place en 1964 Hammaguir puis Colomb B char d un radar de trajectographie bande C Aquitaine au nom pr monitoire radar de grande pr cision pouvant fonctionner en cho de peau ou en r pondeur sur plus de 2 000 km S y ajoute Hammaguir l antenne de t l mesure Cyclope de 18 metres de diam tre et de 48 dB de gain 239 5 MHz dans la gamme de fr quences des t l mesures de l noque Des interf rometres moyens de trajectographie constitu s de champs d antennes au sol ou de stations polystatiques et fonctionnant partir d missions de t l mesure sont galement mis en service le COTAR et le SECOR
424. nsable contr le automatique et d un responsable mesures Depuis la prise en mains du missile par l quipe d essai 230 l issue d une revue d aptitude au vol et jusqu l ex cution du tir le repr sentant de la DGA se tient presque en permanence au contact de l quipe d essai Avant qu une d cision soit prise le chef de mission rend compte pour approbation ou refus au repr sentant de la DGA Dans quelques cas seulement ce dernier a d opposer son veto une d cision proposee par le chef de mission et en a inform sa hi rarchie Mais dans la tr s grande majorit des cas un consensus a pu se d gager du fait de la comp tence des acteurs aiguis e par l exp rience acquise en commun lors des essais pr c dents Les textes m me les mieux labor s ne peuvent que fixer les principes charge pour ies parties prenantes de g rer au cas par cas les points par ticuliers qui se posent quotidiennement Les noms codes Pour la protection du secret chaque op ration balistique recoit un nom code attri bu par l autorit responsable de l essai Ce nom code est indiqu en objet sur cha cun des messages annoncant le tir ou en traitant Normalement la date du tir est prot g e jusqu J 1 mais plusieurs exp riences ont montr que cette protection n tait souvent que tr s relative Pour les tirs de d veloppement c est traditionnellement au directeur de pro gramme qu il revient de choisir des s ries de noms codes p
425. nstantes La direction du Tr sor et le contr leur d Etat aupr s de la SEREB favorisant le maintien ou e d veloppement des structures industrielles qui avaient fait la preuve de leur efficacit voyaient dans la commission sp ciale un moyen de p renniser la mission de la soci t La direction du Budget et le contr leur financier aupr s du minist re des Arm es qui favorisaient les structures assurant le meilleur contr le des finances publiques poussaient au contraire la reprise des contrats SEREB par la DTEn Parallelement la mise en place de la nouvelle commission les derni res ann es de la d cennie 1960 se caract risent par une reprise progressive passation di recte par la DTEn de sous contrats de la SEREB dont elle continue r diger les projets de clauses techniques et par l introduction de prix forfaitaires dans certains march s de fournitures souvent conclus apr s enqu te de co t sur des fabrications ant rieures Cette politique de reprise des sous contrats par la DTEn ayant t annonc e au ministere des Finances le contr leur financier aupr s du minist re de la D fense refuse plusieurs reprises son visa a des march s DTEn SEREB consid rant que les activit s correspondantes auraient d faire l objet de march s directs pass s des industriels majeurs Cette opposition s est notamment manifest e propos de march s comportant une part importante de travaux immobiliers b timent
426. nstructeur de d velopper ce qu on a appel le contr le automatique En effet il est tr s vite apparu n cessaire de confier un systeme pilot par ordinateur l ensemble des op rations de v rification avant le tir du bon fonctionnement des l ments n cessaires la mission Par nature r p titives ces op rations de contr le et de mise en ceuvre des qui pements du missile sont complexes et peuvent tre sources d erreurs Leur gestion automatique permettait de r duire les dur es n cessaires leur ex cution tout en garantissant la tra abilit et la reproductibilit des divers contr les effectu s tout au long de la campagne de tir Par ailleurs il tait indispensable de mettre en place des proc dures aui ne requi rent pas des op rateurs des comp tences trop largies La premiere g n ration du contr le automatique des engins exp rimentaux a t r alis e dans le courant des ann es 1960 sur la base d une unit RW 130 d velop p e par la CAE partir d un calculateur am ricain Le systeme articul autour de cette unit centrale comportait une unit d entr es sorties assurant la liaison entre l op rateur pupitre de contr le affichage et impression des commandes et des r sultats obtenus d une part et l engin travers un contr leur charg d ex cuter les mesures demand es tensions intensit s dur es etc et d envoyer des comman des fermeture ou ouverture de relais etc d aut
427. nt L admission au service actif du Fiedoutable est prononc e le 1 d cembre 1971 La premiere dotation op rationnelle de seize missiles M 1 est alors embarqu e et le 28 janvier 1972 c est l appareillage pour la premi re patrouille d but du d ploiement op rationnel de la FOST Apr s les Etats Unis et PURSS la France est la troisi me puissance mondiale disposer de ce type de syst me d arme strat gique la fin de 1972 Le Terrible effectue un premier tir d acceptation qui choue du fait d un d faut d initialisation du pilotage du 2 tage Bien que les donn es recueil lies n aient pu encore toutes tre exploit es et compte tenu du fait que deux missiles d exercice avaient t embarqu s la base maritime le chef d tat major de la Ma rine l amiral de Joybert donne dans la soir e l ordre de proc der d s que possible un deuxi me tir Ce tir est effectu le lendemain et c est un succes complet Les missiles M 2 ei M 20 L am lioration du missile M 1 s effectue en deux tapes successives d abord la version M 2 qui permet d accroitre la port e du missile ensuite la version M 20 qui introduit la charge thermonucl aire et accroit la capacit de p n tration des d fenses adverses par l emport de leurres Les tirs exp rimentaux correspondants ont lieu de la case de surface du CEL six tirs M 02 du milieu de 1973 au milieu de 1974 puis dix tirs M 020 du milieu de 1974 au milieu de 1977 Deux tirs
428. nt cette r aiisation laquelle tait associ un grand nombre de conteneurs sp cifiques de ceile des mis siles de d veloppement forc ment tributaire des voiutions d un exemplaire l autre et de lui donner le caract re d une vraie s rie industrielle Ainsi partir d une d finition d pos e d un processus industriel et d outillages r pertori s chez le maitre d uvre et ses sous traitants les missiles op rationnels ont t construits dans un cadre le plus rigoureux et r petitif possible Pour la premi re g n ration M 1 M 2 et M 20 il fallait constituer une liasse de s re partir des plans de d veloppement et proc der de la sorte une industrialisa tion des dossiers de fabrication Cela explique pourquoi le contrat de maitrise 162 d uvre d ensemble de la s rie MSBS hors propulseurs et quipements de guidage n a pas t confi l origine la SEHEB charg e du d veloppement mais oud Aviation Cannes afin de b n ficier de la longue exp rience industrielle de cette soci t dans le domaine a ronautique En revanche pour la version M 4 l obtention de la liasse de s rie faisait partie des objectifs fix s dans les t ches de d veloppe ment et le relais a t pass l int rieur de la m me soci t la SNIAS entre les quipes de d veloppement de l tablissement des Mureaux et l tablissement de Cannes Les quatre demiers missiles M 4 de d veloppement dont le tir n a pas t
429. nt de la mise en place des principaux quipements avant de deve nir le premier directeur des essais de la SEREB Cette double appartenance lui per mettait de faire la synth se entre les besoins du constructeur et ceux du champ de tir et lui donnait l autorit n cessaire pour faire aboutir rapidement des solutions ac ceptables par les deux parties C est sous son contr le que furent codifi es l ensemble des proc dures de pr paration et d ex cution des essais en vol de missi les ou de lanceurs et que furent mis en uvre avant la lettre certains des principes de ce qui est devenu dix ans plus tard l assurance qualit dans les essais Son exemple influenca tr s fortement ceux qui lui succ deront la SEREB ou A rospa tlale en tant que directeurs des essais ou chefs de mission dont Am d e Mollard G rard Chauvallon Jean Marie Berges Jean Jamet et Andr Gorlier On peut dire que c est dans le creuset d Hammaguir que s est constitu l acquis technique et m thodologique qui a rendu la suite possible Ces pr liminaires taient n cessaires pour permettre le succ s de la phase suivante celle des essais de d veloppement des missiles strat giques SSBS et MSBS Mais tout tait alors re constituer Et d autres sites devaient maintenant prendre la rel ve 199 Essais en vol du programme d tudes balistiques de base famille des pierres pr cieuses Agate VE 110 3 juin 1961 21 mai 1963 VE 110 HH 1963 19
430. nt envisag es pour e devenir de la SEREB l absorption par la future DTEn apparait comme la plus logique mais les questions de statuts des personnels la rendent irr aliste reste la fusion avec d autres soci t s diverses hy poth ses sont avanc es mais aucune n merge comme tant la meilleure Le D partement des engins DEN rappelle galement les efforts qu il a conduits pour constituer de v ritables sous maitres d uvre voire des ma tres d uvre avec 88 GAA carton 110 09 01 02 4 53 es montants sont donn s en millions de francs GAA carton 110 09 01 02 4 27 le groupement Sud Aviation SEPA pour des engins complets les propulseurs propergol solide et enveloppe en fil bobin et les propulseurs oxyg ne et hydro g ne liquides ainsi que le groupement Nord Avation SNECMA NORMA pour les gros propulseurs poudre enveloppe m tallique Les restructurations indusirielles des ann es 1970 Les probl mes de politique industrielle voqu s par ta note pr cit e ne trouv rent gu re de solution avant la fin du d veloppement des missiles de premi re g n ra tion avec la cr ation de deux soci t s la Soci t nationale industrielle a rospatiale SNIAS plus tard appel e simplement A rospatiale qui r unit partir du 1 janvier 1970 Sud Aviation Nord Aviation et la SEREB et la Soci t europ enne de propulsion SEP qui r sulte de la r union partir du 1 juin 1969 de la SEPR de
431. nt la confection de biocs de masse plus importante quelques centaines de kg Mais e principe de fabrication par ag glom ration de grains de poudre par de la nitroglyc rine passiv e pour des raisons de s curit par de la triac tine l ment peu favorable au point de vue de ia perfor mance conduit des propergols d impulsion sp cifique de 10 15 moins lev e Les pictetes tudi es au Centre d tudes du Bouchet des 1951 furent industria is es la poudrerie d Angoul me en 1952 les premiers chargements op rationnels furent produits en 1954 pour l engin antichar SS 11 Les recherches effectu es sur la combustion de ces poudres avaient permis d atteindre une maitrise convenable du ph nom ne on disposait d additifs sels m talliques de chrome et de plomb en par ticulier permettant de couvrir un large domaine de vitesses de combustion et de mi nimiser voire d annuler les variations de cette caract ristique avec la pression et la 92 temp rature facteur qui diminue la d pendance des parametres de fonctionnement aux conditions ambiantes Enfin des tudes taient men es depuis plusieurs ann es pour ia r alisation de poudres composites et depuis 1951 une composition base de perchlorate d ammonium et de polychlorure de vinyle la plastolite semblait donner de tr s bons r sultats Sa fabrication industrielle commenga en 1956 la poudrerie de Saint Medard sous forme de blocs libres de quelques
432. ntenant totalement diff rentes les charges que nous voulons uilliser sont nationales elles p sent 700 kg f plutonium et m me 1 200 kg uranium on veut les transporter plus de 3 000 km le type de propulsion n est pas fix a priori La modification du th me de travail de la SEREB apparait donc dans ces conditions absolument n cessaire Cette note fut suivie par une d cision du 27 juin 1960 plus concise mais plus ex plicite sur la poursuite des tudes d engins Entre temps le 2 juin une fiche interne l tat major g n ral des arm es inspir e pour une part par des propositions de la d l gation Air du 17 mai soulignait que Nous nous trouvons actuellement dans l incapacit absolue de d finir les caract ristiques techniques des v hicules r aliser J Les d cisions que nous devons prendre dans l imm diat sont en fait beaucoup moins ambitieuses li ne s agit que de d finir l orientation d un programme pr limi naire de 18 mois se terminant la fin de 1961 et permettant de rassembler pour 8 SHAT dossier 2 R 180 Y SHAA carton E 2117 74 cette date le maximum d informations th oriques et pratiques n cessaires pour la d finition d un programme Pour la conduite du programme pr liminaire il est indispensable de fixer aux servi ces techniques et notamment la SEREB un objecti long terme correspondant au maximum de ce que nous d sirons c est dire l emport d une ch
433. ntes D une part plus que la perspective d une coop ration internationale le vrai motif de la cr ation de la SEREB a surtout t la recherche d une application plus souple des r gles estim es trop contrai gnantes de la fonction publique et des march s de l Etat Or la part des marches pass s par la SEREB des soci t s nationales tant consid rable son intervention ne semble pas toujours indispensable Une direction du minist re des Arm es aurait pu en tre charg e puisque ce sont notamment des agents de l tat en service d tach qui occupent des emplois de responsabilit la SEREB Enfin la SEREB dont la vocation initiale semblait tre celle d un architecte industriel tend au Centre d ach vement des propuiseurs et engins exercer une activit de production 6 CAA carton 110 08 01 02 4 33 Dans sa r ponse au r f r dat e du 24 mars 1965 le ministre des Arm es en fait le chef du contr le g n ral des Arm es par d l gation indique principalement e Au moment de la cr ation de la SEREB aucune soci t fran aise existant n tait en mesure de recevoir les missions qui sont les siennes Les sp cialistes du domaine taient trop rares pour qu on puisse la fois cr er un service technique et un bureau d tudes La cr ation d un organisme unique tat industrie r pondait une n cessit I y avait alors trop d incertitudes pour cr er une structure du genre office public
434. ntre le programme et son environnement complexe la formalisation des exigences techniques aux diff rents niveaux sous forme de performances effectivement mesurables sans ambigu t ja qualit des dossiers de d finition et des dossiers justificatifs de toutes les four nitures mat riels installations configurations Ja qualit du suivi de jalonnement du programme avec l introduction d v nements judicieusement r partis fa diffusion assez large au sein des quipes industrielles du souci de la r duction des co ts pr occupation concurrente de celle des performances plut t pr pon d rante auparavant une plus grande rigueur dans la gestion des modifications Tout au long de son d veloppement malgr un changement politique majeur la t te de l Etat le programme M 4 b n ficia du soutien constant des autorit s et ne souffrit d aucune perturbation dans son financement Ses objectifs ne furent jamais remis en cause chacun savait qu il tait une priorit Cet environnement fut coup s r un facteur important dans la r ussite globale du programme LE PROGRAMME M 4 71 Le syst me M 4 71 est directement d riv du systeme M 4 dont il ne se distingue que par les t tes nucl aires et leur dispositif d emport 156 Gen se du programme En 1982 le CEA fit approuver ie remplacement de la t te TN 70 par la t te TN 71 Cette derni re apportait deux am liorations importantes un gain de mass
435. obal mise en place d une m thodologie de d veloppement des logiciels informatiques Enfin le syst me M 4 b n ficia gratuitement de l volution des technologies lectroniques devenues plus compactes et plus fiables Pour r duire significativement les co is de d veloppement il a t proc d dans les premieres ann es un r examen critique de l ensemble des sites utilis s pour le d veloppement ei des quantit s de mat riels qui leur taient n cessaires sous ensembles et quipements de missiles baies de servitude Des regroupements 149 de sites et des r ductions significatives des quantit s de mat riels ont pu ainsi tre op r s On retiendra en particulier la d cision de ne pas construire de sites de r f rence de la base maritime dans l tablissement d Aquitaine du maitre d uvre indus triel mais de r aliser dans l annexe de Guenvenez de l ile Longue un vaste atelier permettant la fois de pr parer les missiles exp rimentaux tirer du sous marin Le Gymnote de mettre au point et de valider les mat riels et proc dures pour les mis siles op rationnels et capable ult rieurement la fin du d veloppement d tre transform en b timent op rationnel Les logiques de d veloppement et le calendrier directeur du d veloppement furent labor s par les groupes techniques communs partir des exigences et contraintes propres au programme M 4 et de l analyse critique des d veloppe
436. odynamiques de la DEFA LRBA Vernon et d riv e du V 2 allemand donnait d excellents r sultats L engin PARCA projectile autopropuis radioguid contre avion tudi par la DEFA d s 1949 tait au milieu des ann es 1950 ia r alisation militaire la plus avan c e en matiere de propergol solide li tait quip de quatre propulseurs auxiliaires poudre de 8 tonnes de pouss e pendant 4 secondes et d un moteur de croisi re qui connut plusieurs versions propuiseur poudre de 8 tonnes de pouss e durant 30 secondes ou stator acteur tudi par PONERA Exp riment Colomb B char en 1957 1958 ii fut abandonn en 1958 au profit du Hawk am ricain fabriqu sous licence Les succ s de la fus e V ronique quip e d un moteur propergols liquides de tonnes de pouss e semblaient montrer que l extrapolation d un propulseur liqui des tait possible et moins risqu e que la r alisation de chargements de la taille de ceux exig s pour les projets de missiles strat giques envisag s Lorsque au milieu des ann es cinquante s engag rent les premi res discussions en Vue de concevoir et r aliser un missile de grande port e on prit conscience de la n cessit d acqu rir une maitrise plus compl te des techniques de propulsion De nombreuses recherches furent entreprises dans les divers organismes et on assista une saine mulation entre les partisans de la propulsion poudre et ceux de la propulsion l
437. og nes qu taient ces tuyeres permit d assurer une fiabilit satisfaisante de cette g n ration Les autres difficuit s sont li es des questions de dimensionnement et de r ali sation des am nagements internes Les protections thermiques souples taient r ali s es par le Service des poudres par d p t de couches successives de produit poly m risable dans la structure mise en rotation Le d collement al atoire des diverses couches et du propergol conduisit des incidents majeurs En 1970 un programme d assainissement fut lanc et conduit en urgence par la SEP La pose par collage dans les zones expos es particuli rement l avant et l arri re du propulseur de protections thermiques pretormees en caoutchouc charg d amiante puis de silice et comportant un d collement avec reprise d effort am nag e pour minimiser les contraintes dans ces zones critiques permit de r soudre durablement le probleme Les parties completement decouvertes notamment l int rieur des couvercles des structures furent de leur c t prot g es par des pi ces composites assembl es Ces composites moul s sous haute pression taient base de fibres de carbone et de r sine ph nolique Au contraire le d veloppement du propulseur de 2 tage du M de 4 t Rita lanc galement en 1963 ne rencontra aucune difficult importante Le premier tir au banc r alis a Istres le 22 octobre 1965 fut un succ s complet et le programme se
438. ois gyros flottants et de trois acc l rom tres pendulaires Le calcuiateur retenu pour le M 1 tait un calculateur digital beaucoup plus performant et beaucoup plus souple d emploi que celui utilis sur les EBB et sur le SSBS dont l adoption avait t un temps envisag e Ce choix intervint d s juillet 1964 Le cal culateur digital dont l tude tait confi e l Electronique Marcel Dassauti s int grait beaucoup mieux dans l architecture lectronique du missile et de son syst me de mise en ceuvre bord des sous marins Les trajectoires taient toutes voisines de l nergie minimum L ajustement la port e tait d fini par Parr t de la combustion du 2 tage obtenu par l ouverture de Six orifices appel s dispositits d arr t de pouss e DAP dispos s l avant du pro pulseur Un pilotage analogique fut retenu les capacit s des calculateurs n tant pas com patibles avec un pilotage digital Le missile M 1 d pourvu d empennages tait tres instable et son pilotage pr sentait certaines difficult s il imposait des exigences s v res sur les servo gouvemes du premier tage Le pilotage d un missile instable au plan a rodynamique fut valid en vol travers les essais de quatre v hicules mono tages 111 Cl du programme d tudes balistiques de base EBB r alis s en 1964 Le corps de rentr e de forme tronconique utilisait un cran thermique de type ablatif technologie r cente et tr s efficace Le
439. omprenait 2 tirs partir du socle implant au CEL pr vus la fin de 1991 et au milieu de 1992 et 2 tirs partir du SNLE Le Triomphant un tir de synth se et un tir d acceptation Cette lo 159 gique tait impos e par le retrait du service du sous marin exp rimental Le Gymnote en 1986 La d marche qualit du M 4 fut globalement reconduite elle fut am lior e par l introduction de revues formelles Les organisations tatiques et industrielles en place pour le M 4 et le M 4 71 furent galement reconduites Un contrat int ressement du m me type que le contrat M 4 fut conclu l couvrait la quasi totalit de la phase de d veloppement et reprenait la fin de l activit Etudes de base de p n tration Pour la premi re fois le prix des ma t riels de serie faisait l objet d un critere d int ressement du contrat de d veloppe ment Le d roulement r el du programme Les choix initiaux se r v l rent judicieux le dispositif d aides la p n tration put m me apr s des tudes approfondies tre simplifi sans perdre de son efficacit ni de sa robustesse Toutes les sp cifications op rationnelles furent satisfaites Un simulateur d attaque d fense SIMBAD fut d velopp ll simulait de fa on fine et param trique toutes les caract ristiques techniques de la d fense les effets des explosions nu cl aires ainsi que le comportement des t tes et des aides la p n tration Le simu lateur permett
440. on n rent satisfaction Les trois tirs de d veloppement ainsi que ie tir d acceptation furent r ussis sous r serve du mauvais largage d une t te lors du premier tir Le tir d acceptation eut lieu en septembre 1987 la date pr vue au d but du programme et impos e par la sortie de refonte du SNLE Le Tonnant premier sous marin recycl en configuration M 4 Au total 65 nouveaux syst mes d emport et de d ploiement furent fabriqu s LE PROGRAMME M 45 La gen se du programme H fut d cid en 1982 de d velopper une nouvelle g n ration de SNLE les SNG destin s remplacer partir de 1994 les SNLE de premi re g n ration Les sous marins SNG apportaient la FOST Force oc anique strat gique deux am liora tions capitales une r duction tr s importante du niveau de bruit et a capacit d em porter des missiles beaucoup plus lourds et volumineux Le programme M 45 est le r sultat de trois d cisions prises entre 1986 et 1988 et relatives l quipement des premiers SNG Premierement sur proposition du CEA la d cision fut prise en 1986 de meitre en service une nouvelle t te nucl aire appel e TN 75 sur le premier SNG Le Triom phani La TN 75 apportait deux am liorations une r duction de masse de 25 kg par t te et une r duction tres importante de la surface quivalente radar SER dans toute la plage des fr quences des radars de d fense ABM Deuxiemement apr s de nombreuses tudes concernan
441. on opposition au d veloppement des recherches militaires Son successeur fut Francis Perrin alors que Pierre Guillaumat tait nomm peu apr s administrateur g n ral du Commissariat et qu taient entr s dans cet organisme trois chercheurs de r putation internationale qui avaient travaill aux Etats Unis sur la bombe atomique Une nouvelle orientation tait donc donn e au CEA se pr parer au d veloppe ment des activit s militaires Pierre Guillaumat sur proposition du physicien Yves Rocard lan a en 1954 la consiruction des premi res piles de Marcoule destin es la production de plutonium de qualit militaire et de l usine de s paration de ce m tal cette poque une usine d enrichissement de l uranium tait consid r e comme hors de notre port e Par ailleurs Guillaumat estimait n cessaire le lancement d un propulseur atomique pour sous marin IE obtint une d cision favorable en avril 1955 Parall lement la DEFA Direction des tudes et fabrications d armement confiait l IC Chanson la direction de la Section atomique cr e en septembre 1951 Les moyens jusque l dispers s furent regroup s Limeil en 1955 tandis que le centre de Gramat tait quip pour les essais de concentration par explosit Parmi les ing nieurs qui s illustr rent dans cette section i convient de citer Bonnet et Chaudi re qui mit au point les premi res sources neutronigues fran aises Le centre de Limeil et son personnel
442. on sovi tique est toujours percue comme une formidable puissance militaire dont Pagressivit ne se d ment pas C est dans ces conditions que la Conseil de d fense du 2 d cembre 1982 a d ci de le lancement du programme Hades pour un contenu physique global mais restant encore pr ciser un co t maximal chiffr pour ie d veloppement et la mise en place et des d lais de livraison impos s Cette d cision fut prise au plus fort de la crise des Euromissiles lors de laquelle le gouvernement francais apporta un soutien 176 marqu et remarqu au d pioiement en Europe de missiles am ricains de moyenne port e Les objectifs i s agit d am liorer notablement les caract ristiques du syst me Piuton dans plu sieurs domaines et en particulier en ce qui concerne der la subordination et l organisation en tant que composante part enti re de la force de dissuasion nucl aire sous le nom de grande unit notion qui volua en division Had s puis brigade Had s puis force Had s en 1993 cette composante autonome doit tre reli e aux plus hautes autorit s via le Cen ire d op rations des forces nucl aires par le r seau d infrastructure durci Rams s Elle doit disposer localement d un r seau ma l de transmissions s r et fiable fond sur ia philosophie du RITA R seau int gr de transmission automatique qui doit tre mis en uvre par un ou plusieurs r giments de transmissions Ha
443. on thermique se d crochant au moment du d collage Diamant s arrache de la tour Brigitte emportant la capsule technologique 1 Ast rix de 39 kg Le lancement est nominal mais les antennes saillantes de la balise t l mesure sont endommag es lors du largage de la coiffe apr s la combustion du premier tage ni le Gu pratte ni les stations de Beyrouth et de Br tigny ne peuvent rien entendre Le diagnostic de la satellisation peut cependant tre donn gr ce un r pondeur radar dont les antennes plaqu es sont intactes le satellite est suivi par le radar Aquitaine jusqu 3 000 km de distance Il est alors possible de calculer les param tres de l orbite atteinte et de pr voir d une mani re assez pr cise la trajectoire suivie et le moment de passage apr s une premiere orbite L attente est longue pour tous les participants mais l instant pr vu le radar Aquitaine intercepte A 1 et confirme le succ s Quelques jours plus tard les Etats Unis utilisant des moyens de d tection particulierement performants dans une p riode ou les grands radars ADM n existent 5 Le remplacement du 2 tage avait t motiv par la d couverte d un caillage sur l une des tuy res Quant l l ment de pilotage du 2 tage l l ment de remplacement tait un quipement de type am lior qui n avait pas subi les essais de qualification vibrations chocs jug s n cessaires ia SOPEMEA dut effectuer d urgence
444. onible pendant seize mois Deux radars Gascogne pouvant fonction ner simultan ment en cho de peau et en mode r pondeur viennent remplacer les deux B arn Gr ce un syst me d enregistrement vid o et au traitement en temps diff r du signal re u ces radars permettent de bien caract riser en bande C les ci bles suivies et les ph nom nes observ s Trois a riens Antar s et une station de t l mesure en bande sont substitu s l antenne T l mague et a la station TM en bande P Une tourelle porte instruments optiques quip e de cam ras et d un radio m tre infrarouge est install e ainsi que des moyens de lancement et de r ception de fus es sondes Arcas Enfin la fin des ann es 1980 sont install s le radar bistatique Stratus de l ONERA destin l analyse des corps et des sillages ainsi que le premier LIDAR Light Detection and Hanging embarque utilisant un faisceau laser puls pour des mesures a rologiques jusqu 100 km d altitude par temps clair Les tirs balistiques se succedent un rythme soutenu de l ordre de 7 10 paran Dans la mesure du possible les calendriers des essais MSBS et SSBS sont tablis en commun de facon permettre de programmer les n cessaires entretiens IE e indisponibilit d entretien et IPER indisponibilit programm e pour entretien et r parations du navire et viter aux personnels du groupe M de trop longues ab sences de Brest En 1987 il est d cid
445. onnelle du syst me d arme d pend en effet principale ment de la pr cision de la trajectoire et du comportement de l ogive la rentr e L ogive doit tre correctement stabilis e au moment du d clenchement de l explosion nucl aire et ses quipements ne doivent pas avoir t d t rior s par les conditions tr s s v res d acc l ration de vibration et d chauffement la rentr e l issue du tir il faut pouvoir disposer de mesures permettant d analyser la pr cision du guidage cart entre ia cible vis e et le point d impact ou le point d explosion fictive la tra jectoire de rentr e le mouvement de l ogive autour de son centre de gravit ainsi que les conditions d ambiance dans l ogive Un champ de tir de missiles balistiques ne se con oit donc pas sans la mise en place dans la zone de retomb e de la des t te s balistique s d un certain nombre de moyens assurant ce qu on appelle la fonction r ceptacle Les mesures recueillies durant les quelque soixante secondes que repr sente la tin de la phase balistique et la phase terminale de la des trajectoire s depuis la rentr e dans l atmosph re jusqu aux impacts en mer doivent notamment permettre de v rifier le d ploiement des objets t tes exp rimentales et aides la p n tra tion constituant le cort ge balistique de restituer leurs trajectoires et d analyser leur comportement radio lectrique de recueillir par t l mesure les param tr
446. op rants C est qu en effet la tendance est de transformer la SERES non plus en organisme d tu des mais de r alisations en fait la SEHEB met l instruction de nombreux personnels pour constituer ses propres quipes de montage manutention et essais des sous ensembles confi s aux industriels Le domaine de Saint Aubin nous para t bien cher U est n cessaire de donner un coup de frein sinon nous irons des conilits violents Je ne puis pas comprendre que Cristofini ait aujourd hui la pr tention de faire notre place et au prix de d penses nouvelles et inutiles notre travail d industriel La politique de reconqu te de son pouvoir de direction des programmes balisti ques men e par l DMA DTEn notamment par la reprise sous forme de march s directs des sous contrats de la SEHEB conduit la soci t elle m me s interroger sur son statut et voquer l ventualit d volutions majeures Son pr sident le fait notamment en des termes identiques dans deux iettres adress es au ministre des Arm es et au DMA dat es du 16 novembre 1966 i y rappelle qu au d but de 1965 le ministre iui avait demand de faciliter le transfert de sa soci t la future DFEn d une grande part des responsabilit s admi nistratives et financieres exerc es alors par la SEREB dans les programmes d en gins balistiques Il dresse ensuite un sombre tableau des contrats qui ne sont plus g r s par la SEREB impossibilit p
447. op rationnelle de la force Pluton le g n ral Monchal CEMAT a rendu hommage au r le majeur jou dans l arm e de Terre et dans notre syst me de d fense par les 5 r giments Pluton et par les 2 bataillons de soutien qui leur ont t associ s il a ajout que les hommes qui ont concu puis ceux qui ont servi et soutenu ce syst me d arme pendant 18 ans ont particip et contribu dans leurs activit s quotidiennes la victoire sans bataille de la libert sur oppression concr tis e par la chute du mur de Berlin Peu de temps apr s le 1 avril 1993 l occasion du retrait du service du Pluton le pr sident de la R publique adressait le message suivant tous les personnels ayant servi le syst me d arme Le syst me d arme Pluton a cess d tre op ra tionnel le 3 mars 1993 Depuis 1974 cinq r giments d artillerie et deux bataillons logistiques ont assur ia mise en uvre de cette force d ultime avertissement contri buant ainsi la coh rence et la cr dibilit de notre dissuasion Au moment o le dernier missile est retir du service j exprime ma satisfaction et la reconnaissance de a France tous ceux qui pendant dix neuf ans ont contribu avec disponibilit et conscience au maintien de la paix LE PROGRAMME HADES Le contexte la fin des ann es 1970 la France avec les programmes S 3 et M 4 a largement engag la modernisation de ses deux composantes nucl aires balistiques
448. orque banalis et tous terrains qui emporte deux missiles ce qui en limite le diam tre Son d ploiement n est pas li la man uvre des corps d arm e il offre une augmentation sensible de la port e sup rieure 350 km une meilleure discr tion un durcissement lectronique une rapidit accrue de mise en ceuvre et une r duction de la vuln rabilit des moyens de lancement obtenue gr ce la possibilit d loignement de la zone des combats Le propulseur structure m tallique est muni d une tuyere fixe Le pilotage est comme pour le Pluton r alis par gouvernes a rodynamiques Le d veloppement s est d roul sans difficult s En juin 1996 la force Hades install e Thionville et au camp de Suippes quitte la posture op rationnelle avant dissolution et d mant lement des mat riels Le missile ASMP air sol moyenne port e a roport missile supersonique tres manceuvrant trajectoire variable tir toute altitude et grande distance de l obiectif est un missile vocation aussi bien strat gique que pr strat gique Son d veloppement est d cid en 1978 il est propuls par un stator acteur issu des tudes de PONERA li s agit d un stato chambre sans accroche flamme ce qui permet d utiliser la chambre de com bustion comme chambre de combustion du propulseur d acc l ration poudre Le missile largu par l avion est port en quelques secondes une vitesse largement supersonique par le
449. ort e et d emport de t tes nucl aires multiples conduisirent d finir le missile le plus volumineux compatible avec le tube externe des SNLE de premi re g n ration Par ailleurs travers la position des portes d acc s au missile inter tage et case des quipements pour des operations in vitables de mainte nance la compatibilit avec le tube externe contraignait la longueur du premier et du deuxi me tages l exigence de port e fut ensuite satisfaite en agissant dans les deux directions suivantes 147 implantation d un troisieme tage dans la zone centrale de la case quipe ments il y a toujours int r t remplir au maximum l espace int rieur du tube Choix de technologies de propulsion performantes poudre butalane but e flexi ble cols de tuyere en carbone structures en kevlar pour les deux tages sup rieurs il fut introduit en cours de d veloppement pour le deuxi me tage de ma ni re consolider un bilan de performance un peu juste Les autres structures l exception de la virole de case r alis e en technologie isogrid conservaient les techniques traditionnelles utilis es pour les missiles de ta premi re g n ration l issue de la phase propuls e le syst me d espacement devait communiquer chaque t te avant sa s paration un compl ment de vecteur vitesse module et di rection tel qu elle atteigne sa c ble l instant voulu au terme de sa trajectoire balist
450. oudres tome 3 publi e par le Comit pour l histoire de l armement terrestre en juillet 1995 mais diffusion restreinte ces installations dont la plus grande partie fut construite de 1960 1966 ant repr sent echelle du Service des poudres un investis 43 LE CENTRE D ACHEVEMENT ET D ESSAIS DES PROPULSEURS ET ENGINS CAEPE Les missions du CAEPE concement pour l essentiel les travaux li s la qualifica tion des missiles de la force nationale de dissuasion Centre d ach vement il abrite des installations qui appartiennent l tat et sont mises la disposition des indus triels responsables de la conception et de la fabr cation des propulseurs et des ta ges propulsifs des missiles balistiques Centre d essais il ex cute les essais au sol qui participent la qualification et aux tests de ces propulseurs Des essais pour les missiles tactiques sont galement r alis s C est le 4 avril 1962 que fut effectu le premier tir au banc sur le site de Moulin Bonneau Depuis pr s de 1 000 essais ont t r alis s Le CAEPE dispose de 11 bancs reli s un b timent central de conduite de tir et d acquisition de mesures Trois types de bancs sont utilis s les bancs horizontaux o les propulseurs sont plac s en position horizontale Hs permettent de mesurer avec precision l volution de la pouss e et de la masse des propulseurs les bancs verticaux qui re oivent des propulseurs plac s verticalemen
451. ouer ce r le Cette ambigu t perturba le d but du d veloppernent des propulseurs et constitua pour la DTEn une des raisons de souhai ter une modification g n rale du r le de la SEREB il est vrai que les groupements industriels constitu s dans le domaine de la pro puision ne surent pas toujours rendre les services que le minist re des Arm es at tendait d eux Ainsi le 22 d cembre 1965 apr s deux checs en vol d engins exp rimentaux du programme SSBS imputables aux tuy res du premier tage l ing nieur Indication fournie lors d un diner d bat du 6 novembre 1991 par Pierre Soufilet 24 g n ral Pierre Soufflet directeur technique des engins crit aux pr sidents des so ci t s Nord Aviation SNECMA et NORMA pour constater qu elles n ont pas jou leur r le et pour leur donner des directives d organisation et de m thode Il conclut court terme et en attendant qu une organisation efficace Nord Aviation SNECMA se dessine je suis amen devant l urgence des probl mes r soudre faire appel la SEHEB qui a d j montr dans des situations ant rieures tout le dynamisme dont elle pouvait faire preuve pour surmonter les difficult s Jusqu a obtention de r sultats satisfaisants la SEREB prendra la direction effective des travaux sur les tuyeres des propulseurs 901 902 903 904 pour engins SSBS et MSBS Il pr cise ensuite les responsabilit s confi es pour un temps la SEHEB Cett
452. our d une force de frappe ind pendante en excluant toute coo p ration avec l OTAN L acquisition des technologies n cessaires tant pour les vec teurs que pour ia t te nuci aire doit donc s appuyer sur les seules comp tences na tionales ce qui constitue un tr s grand d fi technique et industriel Les tudes conduites en 1961 et 1962 par la SEREB sous l autorit du D parte ment engins de la DMA d une part et par le CEA d autre part permettent de pr pa rer les choix majeurs appliquer aux diff rentes composantes de la Force nucl aire sirat gique FNS en particulier pour ce qui concerne le syst me sol sol balistique strat gique 5585 choix du type de propulsion du missile liquide ou solide et du d ploiement fixe ou mobile C est l annonce par le CEA de la faisabilit d une charge nucl aire de 700 kg au lieu des 1 000 kg pr vus l origine qui permet le dimensionnement raisonnable d un missile propulsion poudre de 3 000 km de por e La poudre pr sente sur le li quide de nombreux avantages li s la souplesse d emploi la facilit de stockage et la s curit de fonctionnement et elle seule est acceptable pour les sous marins En mati re de d ploiement un large ventail de formules est tudi allant du syst me mobile sur route au Sahara au syst me fixe en silos en m tropole en pas sant par les syst mes mobiles en m tropole empruntant ies routes les voies ferr es ou les voies na
453. our la SEREB de continuer jouer un r le technique par manque de retour d informations dilution des responsabilit s des coop rants dans le domaine de la propulsion Il pr dit en cons quence l chec probable des program mes en cause et la fuite vers d autres secteurs de l lite des quipes techniques de la SEHEB Pour viter ces p rils annonc s H propose soit la cr ation d un Office regroupant la DTEn et la SEREB sous ia tutelle d une direction de la DMA soit l int gration de la SEREB dans une soci t nationale dont elle constituerait la Direction technique de la CAA fonds 022 312 carton 70 Pr s de Bordeaux o tait construit un ensemble h telier pour les personnels de passages et des maisons pour les r sidants CAA fonds 022 312 carton 70 29 Division engins balistiques et spatiaux Il insiste en conclusion sur l urgence d une solution qui implique son effacement personnel en raison du moral des quipes techniques profond ment affect par l incertitude sur leur mission la fin de 1966 le gouvernement annonce une restructuration de l industrie a ro spatiale nationalis e avec une sp cialisation de Sud Aviation dans les tudes et les r alisations d a ronefs et un regroupement dans Nord Aviation des activit s en ma tiere d engins Des transferts d tablissements entre les deux soci t s devaient en r sulter Dans ce sch ma la SEREB devait naturellement pour sa plus grande part tr
454. our les essais de d veloppement M 51 189 sont implant s bord rendant le missile et les objets suivre coop ratifs vis vis des radars de trajectographie du dispositif sol des chaines de mesure des informations de mesures sont pr lev es directe ment sur les changes fonctionnels entre quipements signaux de guidage et de pilotage ordres s quentiels ou par des capteurs sp cialis s pressions temp ratures vibrations etc ces informations sont regroup es format es puis transmises vers le sol par des metteurs de t l mesure une chaine de destruction un ensemble de r ception et de d codage capable d amorcer des dispositifs pyrotechniques sp cifiques permet l ex cution d un ventuel ordre de neutralisation t l command depuis le sol Pour les tudes le d veloppement ou le contr le op rationnel des missiles balisti ques francais deux sites principaux ont au cours des quarante derni res ann es t utilis s en tant que champ de tir de 1960 1967 le Centre interarm es d essais d engins sp ciaux CIEES Hammaguir avec divers moyens de flanquement et des r ceptacles temporaires constituant le champ de tir du Sahara depuis 1966 le Centre d essais des Landes CEL comprenant la base principale de Biscarosse diff rentes annexes Hourtin puis Quimper une station de mesu res mi trajectoire Flor s et recevant le concours de divers coop rants au r cepta
455. outre les r sultats dont on disposait ne permettaient pas de proc der dans de bonnes conditions et en toute connaissance de cause aux principaux choix de grandes in certitudes pesaient encore sur la possibilit de construire des moteurs propergols liquides ou solides aux dimensions n cessaires d obtenir a pr cision du guidage requise et de r soudre les problemes de rentr e Aussi en 1960 un programme d tudes balistiques de base EBB fut il lanc afin de poursuivre et compl ter les travaux destin s ma triser les techniques sp cifiques des missiles et de rassembler les informations th oriques et pratiques n cessaires pour d finir des proiets r alistes Ce programme comportait galement la mise en place des moyens techniques et industriels il aboutissait l essai en vol d un mod le de missile balistique Ainsi de 1955 1963 un effort consid rable de recherche men dans le plus grand enthousiasme dans les laboratoires et les tablissements industriels de l tat et des entreprises concem es permit de d cider la r alisation des deux syst mes de missiles balistiques SSBS et MSBS sans trop d incertitude sur l aboutissement du projet Ces tudes se poursuivirent dans e cadre de march s d tudes et de la r ali sation de mod les probatoires pour tester en vraie grandeur les technologies nou velles Elles permirent de disposer de moyens am lior s pour la conception des mis siles balistiques de seconde g n
456. p s dans trois tablissements Les Mureaux Aquitaine et Cannes En 1970 elle devient en r alit la Division des syst mes et engins spatiaux de la SNIAS bi lt Y compris certains tablissements de la DMA CAA fonds DPAI carton 431 so SAA fonds 022 312 carton 70 SAA fonds 022 325 carton 114 bid 30 dont les effectifs comme ceux de la DSBS sont de l ordre de 1 000 personnes cha cun La restructuration de l industrie des propulseurs pour missiles balistiques ne de manda pas moins de temps que celle des systemes et cellules Concernant l organisation industrielle mise en place on ne peut manquer de sou ligner une particularit francaise la s paration du motoriste et du fabricant de pro pergols Dans tous les autres pays ces deux m tiers sont exerc s par un seul et m me organisme ou industriel 1l en va de m me pour les fonctions de munitionnaire et de fabricant de poudres et explosifs La situation fran aise cons quence de l existence du monopole des poudres n amenait gu re de difficult s pour la fabrica tion des chargements en blocs libres Dans ce cas les responsabilit s sont faciles s parer et il est possible de proc der un contr le des chargements r alis s et la r ception par lots l aide de tirs effectu s dans des propulseurs de recette ou bom bes qui permettent de v rifier la tenue des sp cifications impos es En revanche la situation est beaucoup plus d licate
457. pas son initiative et n envisage pas de confier ses propres services une t che qui d ailleurs rentre dans leurs attributions habituelles Pour ce qui est des activit s de la soci t le contr leur d Etat pr cise qu aucune d cision vraiment importante concernant le choix des engins IRBM et celui des sous traitants n a encore t prise que trois soci t s pr tendent tre charg es du r le de maitre d uvre pour la propulsion et qu il existe des difficult s semblables en ma tiere de guidage et de pilotage Centre d archives conomiques et financi res carton B 13210 20 Au d but de 1960 n anmoins de nombreux choix industriels sont faits Les sous contrats pass s par la SEREB au titre d un march cadre de la DTIA ont t ap prouv s par celle ci Les sous traitants choisis sont pour la plupart des actionnaires de la SEREB Les principaux sont pour la propulsion Direction des poudres Nord Aviation Sud Aviation SNECMA SEPR pour les propulseurs propergol solide et l tablissement de Vernon de la DEFA pour les propulseurs biliquides pour le guidage SERN filiale commune de SACM SFENA SAGEM dissoute d s 1961 et LCT pourle pilotage GAMD Air Equipement et SFENA pour le c ne de rentr e et pour les v hicules d essai Sud Aviation pour la recherche PONERA Les essais en vol des engins devaient avoir lieu sur le polygone de tir du Sahara Pour les essais au soi des pro
458. pas certain 100 que les n gociations aboutissent HECHERCHE DE FORMULES MILITARISABLES ET DEVELOPPEMENT DES TECHNIQUES NECESSAIRES Les espoirs d une coop ration internationale Ainsi quand Pierre Guillaumat fut nomm ministre des Arm es au d but du mois de juin 1958 aucune des techniques majeures propulsion guidage rentr e dans l atmosph re indispensables pour la r alisation des missiles balistigues ne semblait accessible en France avant plusieurs ann es d efforts N anmoins peut tre davantage que dans le domaine nucl aire une assez juste mesure de ces efforts ainsi que des co ts et des d lais d un programme militaire d engin avait t prise par les services et les industriels concern s C est partir de ces el ments d appr ciation que la d cision Guillaumat du 4 ao t 1958 a donn la priorit absolue la r alisation sous la responsabilit de la DTIA d un missile balis tique de longue port e muni d une charge thermonucl aire La m me d cision confiait galement la DTIA l tude d un engin balistique de port e moindre 100 1 000 km qui devait tre consid r e comme un sous produit de l tude pr c dente Ce demier engin r pondait un besoin de l arm e de Terre exprim au d but du mois de juillet 1958 L arm e de l Air et la Marine avaient ap puy cette demande La conviction imm diate de la DTIA que le missile de longue port e exigeait la constitution d une soci t d
459. pation l tablis sement des programmes pr sentation des projets visa pr alable des fiches d enga gement des d penses et direction des sous comit s Engins sp ciaux franco alle mand et franco anglais La d cision du ministre porte le timbre du Cabinet armement cr en f vrier 1956 et que dirigeait le g n ral Lavaud Ainsi taient en place aupr s du ministre partir du d but de 1957 et pour deux ans environ deux officiers g n raux Lavaud et Cr pin tous deux artilleurs polytechniciens qui jou rent un r le essentiel en mati re d engins sp ciaux la charni re entre la IV et la V R publique En decembre 1957 le g n ral ly chef d tat major des forces arm es rappela dans une note les responsabilit s des trois arm es en mati re d engins qu avaient t arr t es au printemps 1957 Ces responsabilit s pour ce qui est des missiles assimilables aux balistiques ou semi balistiques taient les suivantes l arm e de Terre est responsable des engins sol so d une port e inf rieure 300 km l effort portant en premier lieu sur un engin de port e moyenne 100 km lamn e de FAir est responsable des engins sol sol de port e sup rieure 300 km larm e de Mer en mati re d engins surface surface conduit ses programmes particuliers Quelle que soit l arm e int ress e les engins dont l efficacit exige l adoption d une t te atomique tout en faisant l objet d
460. permettre de v rifier que les buts assign s aux essais ont bien t atteints Les essais en vol de missiles balistiques n cessitent la mise en uvre au sein d un centre d essais qu on appellera pius loin le champ de tir d un grand nombre de moyens que l on peut classer sch matiquement en deux cat gories les installations de lancement partir desquelles sont effectu s les contr les avant tir et le tir proprement dit ce sont des moyens sp cifiques mis en place sous la responsabilit de la direction de programme concern e le dispositif d essai dont le r le est de recueillir le maximum d informations en vol tout en tenant compte des contraintes inh rentes aux conditions et l environnement de l essai ll s agit de moyens g n raux constitu s de zones d gager ou surveiller d quipements particuliers participant aux missions de sauvegarde et de moyens d essais permettani tant dans la zone de d part qu au r ceptacie le recueil des mesures n cessaires en temps r el pour l ex cution de l essai ou pour des exploitations en temps diff r Les trois missions essentielles du champ de tir peuvent tre r sum es comme suit assurer la direction g n rale des essais en coordonnant l action de tous les par ticipants que ces essais soient des pr parations au tir des r p titions de tir ou le tir iui m me prendre toutes les mesures n cessaires la sauvegarde des personnes et des biens dans l ensemb
461. point et de fabrication du corps de rentr e du M 20 Un groupe technique commun CEA SNIAS fut mis en place pour g rer les interfaces entre le missile et la t te nucl aire Les contrats de d veloppement taient des contrats en d penses contr l es Au d but du programme M 2 la Direction des engins passa cing march s de d velop pement un au G2P pour le propuiseur Fita Ii un Nord Aviation pour ie 1 tage deux Sud Aviation pour le 2 tage et la case quipements En la SEREB pour les activit s syst me et la mise en uvre La passation de ces march s date de la p riode durant laquelle la DTEn pratiquait une politique de reprise des contrats pass s par la SEREB sur le programme M 20 la Direction des engins passa la SNIAS nouvellement cr e deux contrats l un pour la partie haute l autre pour les activit s systeme et la mise en uvre La cr ation de la SNIAS aurait pu dispenser de contrats multiples pour un m me programme de d veloppement Ce d coupage fut n anmoins adapt pour des raisons internes a la Direction des engins 141 D roulement r el du programme Bilan Les choix techniques initiaux se r v lerent judicieux deux exceptions pr s D une part le d veloppement du propulseur Rita l fut particuli rement laborieux Le propergol butalane n tait manifestement pas au point et dut tre abandonn en cours de route au profit de l isolane 40 13 Ce dernier propergo
462. position Dispositif d atr t de pouss e Groupe auxiliaire de puissance j Protection thermique fond avant Structure metallinue Elio K AR Fig 5 Orientation par tuy res coud es rotatives clich SEP 269 Fus e nandi ris Govili re lectrique ni E Miri D ra O i 1 A BECH Atumeur bal A d LI d rj ch Ze Valve esclove licet D Dispositi d arr t de poussee Flexible et d fitre de fr on Ensemble tuy re N S mo D tendevr a a Vidonge azote o Support de connecteurs lorgables o R servoir de fr on Vale esciave tongage Vanne pyrotechnique azote Fus e anti rovs d E o R servoir daroe rm Tte H Widdebierg eme E Toten ge n Fig 6 Orientation par injection de fluide clich SEP 270 PROTECTION THERMIQUE PROPERGOL SOLIDE GROUPE DE PUISSANCE VERIN pe peca LL co cn Li e C BUT E FLEXIBLE 27 CONE D IMMERSION flexible clich SEP F tation par but e Orien Fig 7 STRUCTURE Fig 8 coulement des gaz dans le canal central d un bioc de propergol clich CAEPE 272 pode DEE Mee PNE ER E A ix dE rus HARE IS I s x LET EE ES DEM KEEN VH Ax reu cu Buig iri D I He h ER B A va EP pA wb ve c vYew BET eui Nor PERE E H L a ba f x ETA t E B D i H pi
463. pour cible le navire voit tomber courte distance les d bris du corps de rentr e produits par l explosion programm e de la t te Pour le sixi me tir une anomalie de fonctionnement du calculateur de guidage saut d un bit de fort poids provoque la commande pr matur e de Parr t de propulsion ce qui conduit une port e tr s insuffisante Le missile 5 3 La n cessit de disposer terme de missiles strat giques capables de p n trer ies syst mes de d fense detection et interception nouvellement mis en service en Union sovi tique conduit pour ce qui concerne les syst mes strat giques sol sol la d cision prise en 1973 de remplacer le 5 2 par un nouveau missile Ce nouveau missile le S 3 doit tre dot de la t te thermonuci aire durcie du MSBS M 20 Sa capacit de p n tration doit tre accrue par l emport de leurres et l utilisation de trajectoires diversifi es trajectoires sur nergetiques hautes et basses la port e de 3 000 km ce qui suppose une port e possible nergie minimale de l ordre de 3 500 km La configuration retenue pour le S 3 est la suivante premier tage du 2 pro pulsion assainie deuxi me tage du M 20 case quipements module quip de leurres t te et coiffe du M 20 Certaines modifications doivent cependant tre ap port es au M 20 comme l adaptation des structures externes pour permettre la phase d jection en silo et le remplacement des ALAP par des leurr
464. pprit il n eut pas selon Pierre Souf fet une r action tr s enthousiaste d autant plus que les chances de r ussite esti m es par la DMA taient au mieux d une sur deux li fallut rapatrier dans la Caravelle de la pr sidence de nombreux journalistes d j arriv s Hammaguir Aux moyens d essais habituels est venu s ajouter l escorteur d escadre Gu pratte Ce navire tant alors en attente de refonte et done disponible il a t quip d une antenne T l maque poursuite automatique install e sur le t l pointeur de son ar tillerie de 127 mm et d un shelter t l mesure Stationn dans le golfe de Gab s il doit recevoir les missions du satellite La pr paration du lancement se fait dans des conditions difficiles apr s le remplacement du 2 tage puis d un l ment de pilo tage du 2 tage un composant diode Zenner d un circuit de contr le non op ra tionnel est d tect comme tant en panne lors des dernieres verifications des es sais compl mentaires doivent tre r alis s par Matra pendant la nuit du 25 novembre et ia matin e du 26 novembre pour v rifier avec une bonne probabilit que cette d faillance n est pas de nature compromettre la r ussite de l op ration Les r sultats complets des essais effectu s Paris sont communiqu s en fin de matin e ils sont rassurants et il est d cid de reprendre la s quence de lancement A 15 h 47 au milieu de multiples panneaux de protecti
465. pr ciser que pour les programmes MSBS la fin du d veloppe ment correspond au d part de la premiere patrouille op rationnelle possible uni quement apr s l ex cution du tir d acceptation et la livraison de la premiere dotation de 20 missiles op rationnels La fin du d veloppement du M 1 se d roula dans un climat morose d en grande partie aux incertitudes li es aux restructurations de l industrie des missiles et l volution du r le de la SEREB qu elles impliquaient est certain que beaucoup d nergie a t gaspill e dans ces circonstances Le programme neut toutefois pas trop souffrir des volutions de l organisation tous les niveaux les personnels impliqu s dans le programme donn rent toujours la priorit la r ussite de ce dernier sur ies querelles qui agitaient ia DTEn et les di 137 rections g n rales des principaux industriels En revanche l organisation Coelacan the d monira toute son efficacit La forte inflation et la gestion par contrats annuels en d penses contr l es per mettent tr s difficilement de comparer ie co t final du programme Pestimation ini tiale 1 est clair toutefois que l allengement de la dur e du d veloppement et l augmentation du volume des travaux li s la mise au point des sites op rationnels ont t une source d augmentation des co ts Le programme M 1 b n ficia du soutien constant des pouvoirs publics il re ut toujours le financement n c
466. premiers SNLE aient t quip s de missiles M 1 jusqu leur premier grand car nage Le tableau ci dessous resume les r sultats des essais en vol OA APS 2 EE Socle du CEL Le Gymnote Le Gymnote Le Redoutable Le taux moyen de succ s est de 73 performance tout fait respectable pour un premier systeme op rationnel particuli rement complexe titre indicatif le taux de r ussite des essais en vol de la phase de d veloppement du Polaris A1 fut de 51 Le niveau de risque pris sur le Polaris A1 tait toutefois beaucoup plus lev puis que les 57 tirs eurent lieu en seulement deux ans et deux mois alors que les 33 tirs du programme M 1 s talerent sur cing ans en outre le programme Polaris A1 dut d fricher tous les domaines techniques checs 2 2 Les causes des neuf checs en vol se r partissent ainsi Propulsion Equipements ou c blage Qualification incompl te Incompatibilit iectromaone tique Erreur de proc dures Contrairement au S 2 le programme M 1 fut assez peu perturb par ies checs de propulsion Au moins quatre checs soit presque la moiti ont pour cause une in suffisante rigueur dans les qualifications au sol ou les proc dures Lors du passage la production de s rie aucune difficult significative ne fut ren contr e le premier missile op rationne fut livr la base maritime au d but de 1970 Au total environ 40 missiles M 1 fur
467. pres rechargement dans les m mes d lais Organisation tatique el industrielle C est apr s des balbutiements et des h sitations initiales bien compr hensibles compte tenu de la nouveaut de la complexit et de l importance du programme que l organisation tatique s est mise en place Cela r sulte aussi de la confusion des r les existant initialement entre le niveau tatique et le niveau industriel et enfin du fait que les organismes concern s taient peu habitu s jusque l travailler en semble L exemple le plus marquant concerne ies contacts difficiles avec le CEA qui relevait l poque non pas du ministre de la D fense mais du ministre d Etat char g de la Recherche scientifique et des questions atomiques et spatiales L arm e de Terre a mis un certain temps prendre conscience des sp cificit s d un programme nucl aire La DTEn nouvelle direction technique de la DMA d j charg e des pro grammes SSBS dans l organisation Ath na et des programmes MSBS dans l organisation Coslacanthe a elle mis un certain temps renoncer assurer les t ches de maitre d oeuvre industriel La DTAT Direction technique des armements ter restres associ e la DTEn a prouv de grandes difficult s assurer aussi bien la coordination technique entre la SEFT Section d tude et de fabrication des t l communications et PAMX deux de ses tablissements que l interface avec les au tres coop rants du progr
468. prise existante n est susceptible d assurer convenablement ce r le En cons quence il a t jug pr f rable de confier la fonction de maitre d uvre a une soci t sp ciale cr e cet effet Le capital de la SEHEB devait tre modifi pour mieux refl ter l importance relative des sous maltres d uvre en cours de constitution notamment la SERNI pour le guidage inertiel et une soci t d tudes de propulsion qui devait regrouper la fois le Service des poudres et les grandes soci t s chimiques ainsi que des soci t s a ronautiques ou de propulsion par fus e choisies en fonction de leurs r alisations et de leurs comp tences La SERNI eut une vie courte la SAGEM assurant finalement seule la responsabi lit des centrales inertielles apr s avoir b n fici dans ses murs du concours impos d une quipe d ing nieurs de la SEREB Lors de ia dissolution de la SERNI qui suivit de peu le d part de Jean Blancard cons cutif la cr ation de la d l gation minist rielle pour l armement les investissements d essais de la soci t en cours d installa tion ou en attente de livraison se retrouverent sans destination Le chef du D parte ment engins les proposa au LRBA qui ne les accepta qu avec r ticence car l exp rimentation de mat riels autres que les siens n iait pas dans ses habitudes C est ainsi que naquit le Centre d valuation de mat riels de navigation par inertie pour a ronefs missiles o
469. prix il est vral d un d passement sensible des ressources de la loi de programmation Pour cause de performances insuffisantes en port e le SSBS re ut en d finitive un premier tage de m me technologie de 16 tonnes de propergoi au lieu de 10 79 La limitation de la masse de la charge nucl aire 700 kg semble avoir t ac cept e par le CEA l t 1961 mais dans une formule non thermonucl aire dont l nergie tait tres inf rieure la m gatonne Le D partement engins nouvellement cr soulignait dans une note du 4 septembre 19617 les avantages multiples d ploiement techniques d lais co ts d engins SSBS et MSBS munis de charges de 700kg La note se terminait sur une r flexion plus g n rale sur l adaptation des charges nucl aires et de leurs vecteurs Elle pr conisait de fixer au CEA une limite pour la masse des charges nucl aires en lui demandant d am liorer constamment leur nergie au lieu de faire le contraire Elle poursuivait ainsi Ceci aurait l immense avantage que la majeure partie du syst me de d ploiement adopt serait valable pour les g n rations successives d engins car les poids et les encombrements de ces derniers ne pourraient aller qu en diminuant Dans ces conditions les progr s de ia technique engins se feraient d abord dans le sens d une augmentation de ia port e et de la pr cision puis dans celui d une diminution du poids les progr s de la technique nucl aire se fe
470. probi mes soient identifi s et que les compl ments d tudes et d essais soient entrepris Quant au pilotage du missile Hades il est rendu particuli rement difficile par la tr s forte instabilit a rodynamique cons quence principalement de la valeur tres lev e atteinte par la pression dynamique sur certaines trajectoires jusqu 8 bars et un degr moindre de la m connaissance des coefficients a rodynamiques Heureusement le missile tait tr s rigide et les retards dans la chaine tres faibles Les r glages durent tre modifi s plusieurs reprises et la fr quence de pilotage sensiblement augment e L autre difficult se situe au niveau du dimensionnement de la chaine de servo gouvemes L valuation pr cise du couple a rodynamique dimensionnant est diffi cile il dut tre revu la hausse en cours de d veloppement Le faible volume dispo nible dans la jupe arriere tait un facteur suppl mentaire de difficult Quant au guidage la grande vari t des trajectoires la n cessit de limiter l apog e 70 km maigr ies dispersions de la phase propuls e et les diverses ma noeuvres contre les d fenses le rendaient la fois difficile et tres nouveau par rapport celui des missiles balistiques et des lanceurs spatiaux Plusieurs modifications im portantes des algorithmes durent tre introduites pendant la phase de d veioppe ment Le conteneur lui sert la fois au transport et au tir son tud
471. programme ie co t terminaison les performan ces op rationnelles et les d lais y compris ceux des principaux v nements inter m diaires De son c t la DE a pr f r traiter le d veloppement prix forfaitaires avec Thomson CSF A rospatiale et Thomson CSF avec l accord de la DEN et de la DEI ont int gr dans leur groupe de projet d s septembre 1985 pour A rospatiale et en 1987 pour Thomson CSF une quipe de quatre grad s de la STAT Section technique de l arm e de Terre ainsi qu un ing nieur de la DEN sur le site des Mureaux et une seconde quipe de deux grad s de la STAT sur le site de Gennevilliers Elles ont associ ces quipes leurs travaux pour obtenir l avis de l utilisateur d s le stade du d veloppement sur les problemes de mise en ceuvre d ergonomie de maintenance et d instruction Ces quipes ont constitu l ossature initiale de l quipe de marque Hades de l arm e de Terre Le d veloppement Les choix techniques de base ont t faits avec un souci de simplicit technologi que sous tendu par une pr occupation permanente de rigueur financi re Pour le syst me de tir apr s une phase d tudes concurrentielles entre les soci t s A rospatiale et Maira termin e par ja remise d une proposition de d veloppe ment en ao t 1982 la phase de d veloppement commen a un an plus tard en ao t 1983 juste apr s le choix en faveur d A rospatiale La formule retenue pour le missile
472. pulseurs poudres et pour la pr paration de leurs en veloppes leur finition apr s chargement et l assemblage pr liminaire des engins avant envoi au Sahara des investissements nouveaux taient n cessaires Le directeur de la DTIA avait clairement indiqu au pr sident de la SEREB sa fa con de voir ces investissements au cours d une r union tenue le 24 octobre 1959 iis devaient tre implant s sur un terrain proche de l usine de chargement de la Di rection des poudres situ e Saint M dard en Jalles Gironde les investissements caract re industrie taient r aliser par la SEREB les moyens d essai taient r aliser et seraient mis en ceuvre par la DT A comme pour les moteurs d avions Ces principes ont t pour l essentiel suivis Pour les essais au sol des propulseurs bili quides l tablissement de Vernon aurait r aliser des bancs suppl mentaires La structuration des tudes de base destin es maitriser les techniques des en dins balistiques pour mettre la SEREB en mesure de concevoir les sysi mes militai res proprement dits a t activ e et facilit e par la d cision du gouvernement d la borer une loi de programme pluriannuelle d quipement militaire Le besoin d une telle loi a t reconnu la fin du mois de novembre 1959 La pro babilit que la guerre d Alg rie p serait lourd sur le budget militaire tout au long de la p riode de ia future loi 1960 1964 conduisait le gouvernement
473. que M 4 et gale ainsi les meilleures r alisa tions am ricaines Pour le champ de tir les pr paratifs commencent plusieurs mois l avance lon gues tractations pour les r servations de zones a riennes simulations pr alables de la trajectoire contr le des quipements d essais embarqu s r pondeurs radars ei chaine de neutralisation La campagne de tir approchant vient le moment des r p titions du conir le du dispositif d essai des passages de bande de l appareillage de Brest du Henr Poincar Puis le sous marin arrive devant le CEL Biscarosse ou Quimper Commencent alors les longues heures de poursuite radar n cessit es par les op rations de recalage optique de ia centrale inertielle de navi gation puis vient la r p tition g n rale a J 1 C est lors du dernier tir M 4 effectu du Gymnote au large des c tes de Bretagne Sud qu est tabli au d but de mars 1986 le record de port e du champ de tir de l Atlantique avec pr s de 6 000 kilometres L ex cution d un tir balistique ne peut jamais tre discr te et passer inapercue d observateurs trangers attentifs En effet il est toujours n cessaire d mettre des AVURNAV Avis urgent aux navigateurs et des NOTAM Notice to Air Men et de faire des r servations de zones a riennes les FiR notamment pour ce qui conceme le r ceptacle Les mouvements des moyens a ronavals dans la zone des Acores ne peuvent pas non plus passer inapercus 2 ce momen
474. que du CEL et du champ de tir de l Atlantique 238 Essais en vol SSBS r capitulation tssais en vol S 1 CIEES 23 octobre et 3 novembre 1965 CEL i5f vrier 1966 2 mars 1967 25 juillet 1967 26 juillet 1968 8 octobre e 9 novembre 1968 S01Y S 01 C Sichs z oi M a X D N tn CA Essais en vol 2 21 d cembre 1968 24 juin 1969 25 juillet 1969 10 novembre 1970 14 f vrier et 15 mars 1973 16 d cembre 1971 16 mars 1977 i S02C S 2 cssais en vol S 3 mr in do C9 a o o UN 3 d cembre 1976 20 mars 1979 16 juillet 1979 10 d cembre 1980 3 mars 1993 S 03 TS S3 ml mds i 20 dont valuation op ration 18 nelle LES ESSAIS EN VOL MSBS OD a o m CO tn ca Les d buls Hammaguir 26 mai 1966 apr s les nombreux tirs des v hicules d essai de la fa mille des pierres pr cieuses et quelques essais du propulseur 904 au banc verti n3 LA MD cal B 2 de l annexe de Saint M dard en Jalles du CEPr c est le premier essai en vol d un engin un mono tage M 112 relevant directement du programme de d ve loppement MSBS Une partie de l quipe d essai de la SEREB se trouve dans le PC de lancement Brigitte enterr sous un blockhaus 200 m du socle de iancement et regarde les images prises par une cam ra situ e sur le toit du blockhaus Sur l cran les premi res secondes se passent correctement mais l e
475. ques oxyg ne liquide associ dans un premier temps des hydrocarbures puis Phydrogene liquide Le premier Diamant qui le 26 novembre 1965 placa avec succes le premier satellite artificiel francais en orbite utilisait au 1 tage comme nous l avons soulign le propulseur mis au point dans ie cadre du programme EBB Les suivants lanc s en 1966 et 1967 profit rent du propergol peroxyde d azote dim thylhydrazine d impulsion sp cifique de 8 9 plus iev e En ce qui concerne l emploi d ergols cryog niques et tout particulierement du cou ple hydrogene oxyg ne liquides dont les propri t s nerg tiques se situent la li mite sup rieure des possibilit s offertes par les propergols chimiques la SEPR avait d s 1960 lanc quelques tudes exploratoires Ces travaux furent amplifi s partir de 1962 sur contrat du DEN puis de la DTEn et aboutirent la r alisation d un pro totype turbopompe de 4 tonnes de pouss e il fut test au banc avec succ s pen dant plusieurs minutes le 12 septembre 1968 L objectif de la DMA tait de pr parer des tages sup rieurs hautes performances pour la mise en orbite de futurs satel lites militaires Les contraintes budg taires du minist re de la D fense et la perspec tive lointaine de ces satellites conduisirent alors un r gime de survie relay par TE DO European Launcher Development Organization et le CNES partir de 1969 La relance r elle du d veloppement
476. questions relatives la sauvegarde en vol ont fait l objet de nombreuses discussions et tudes des principaux organismes concern s la DAME le CIEES le CEL le SECT la DTEn et la SEREB On a alors pu d finir ies principes d exercice de cette fonction dont les notions de temps de l i bre volution et de d lai de gr ce le suivi du point d impact instantan PII la des truction automatique en cas de configuration homme mort laborer les criteres de sauvegarde les proc dures particuli res suivre et tablir les principales sp cifi cations de r alisation de contr le et de mise en ceuvre des quipements sol codage et transmission des ordres et bord r ception et d codage des ordres ex cution de l ordre de destruction par un syst me pyrotechnique de la chaine de t l neutralisa tion Les diverses dispositions appliquer lors d un essai sont consign es dans une Instruciion de sauvegarde l officier de sauvegarde en vol OSV qui re oit d l ga tion du directeur du champ de tir est responsable de leur mise en uvre partir de 1965 les moyens sol sont implant s progressivement les proc dures et le programme de calcul temps r ei mis au point et perfectionn s par tapes D s que cela est possible tous les moyens optiques et radio lectriques de Biscarosse et d Hourtin sont connect s un calculateur central ils re oivent des informations la trajectoire nominale du missile du calculateur leur
477. qui avaient t faits pour les missiles strat giques SSBS et MSBS dans les deux techni ques essentielles de la propulsion et du guidage L engin VE 231 permit d atteindre les port es sup rieures 2 000 km et de r cu p rer les t tes apr s leur rentr e dans l atmosph re Cette r cup ration tait possi ble car les points de chute au polygone de tir du Sahara taient sur la terre ferme et non en mer comme pour les tirs effectu s du Centre d essais des Landes ce qui facilita l analyse des corps de rentr e apr s la rentr e et le choix du bouclier thermi que des t tes de la premi re g n ration de missiles Les checs les plus graves furent ceux rencontr s lors de deux des trois premiers tirs de l engin Emeraude Ils furent provoqu s dans des circonstances semblables par l explosion 20 000 m d altitude environ du propulseur liquides essence de t r benthine acide nitrique A l poque le propergol solide tait d j choisi pour les missiles des programmes militaires mais le propulseur d fectueux tait celui du premier tage des engins VE 231 et de la fus e Diamant Ces cnecs ont failli en trainer l abandon du programme Diamant ou au moins un retard de l ordre de deux ans Heureusement une solution simple tut trouv e pour limiter l surpression dans le r servoir de combustible qui en provoquait l explosion La d cision de construire Diamant fut prise en d cembre 1961 Au titre d un proto cole DMA C
478. qui auraient t en tout tat de cause n cessaires sont lanc es doni la refonte ou ie remplacement des radars de traiectographie de technologie d pass e l adaptation des quipements de r ception de t l mesure la nouvelle gamme de fr quences impos e passage de la bande P la bande 3 le renouvellement de certains quipements obsolescents dans les domaines de l intormatique temps r el et des transmissions diverses op rations de refonte de moyens sur le Henri Poincar ll est d autre part d cid d apporter un compl ment d quipements la station de Flores dont un second radar B am permettant la trajectographie s quentielle et de cr er une nouvelle station dite de grand flanquement en Bretagne Le besoin d une station de grand flanquement pour les tirs M 4 est li des consi d rations g om triques l allongement des port es fait que la station d Hourtin ne peut plus jouer son r le de flanquement durant la totalit des phases propuls e et d espacement ll y a un moment ou le c ne form par les gaz de propuision vient perturber les liaisons d Hourtin avec le missile il faut donc disposer d une nouvelle station par le travers et plus grande distance qui puisse prendre ie relais Une telle station ne peut tre implant e qu en Bretagne Sud Un moment envisag e Plouhi nec l entr e du polygone de G vre puis Belle le au fort de Penthi vre en pres qu ile de Qui
479. r sentant si possible certaines affinit s avec le programme concern C est ainsi que pour les tirs exp ri mentaux M 4 le STEN M qui venait d emm nager dans la tour DGA boulevard Vic tor retint les mar chaux d Empire qui ont donn leurs noms aux boulevards ext rieurs de Paris et dont le nombre correspondait au nombre de tirs initialement pr vus Les choix retenus sont clectiques des s ries de pionniers de l A ropostale d animaux de montagne de muses de figures du jeu de cartes de serpents de vol cans etc furent ainsi successivement mises l honneur Pour le M 20 ce furent des noms de montagnes francaises pour les tirs de d ve loppement puis de sommets bretons pour les tirs de missiles d exercice pr par s la base maritime de l le Longue Pour le S 3 clin d oeil Poenologie bordelaise le programme choisit des noms de grands crus Pour les trois tirs exp rimentaux M 45 ce furent les Rois mages de facon donner au premier tir auquel participait te BEM Monge le nom code de Gaspard pr nom du savant ponyme Pour les sept essais Hades le choix se porte sur les abbayes cisterciennes pour symboliser tout la fois la riqueur financiere du programme la simplicit mais aussi la beaut d une r alisa tion purement fran aise et strictement cantonn e au territoire national Le conir le automatique des missiles exp rimentaux Les premiers tirs d engins balistiques ont t l occasion pour le co
480. r union du 29 janvier 19607 du CTPFA P Guillaumat d clara apr s plusieurs expos s plut t pessimistes sur le sujet ll est temps que nous pre nions conscience qu il n y aura pas d aide am ricaine Aucun avis contraire ne fut formul La voie suivre n apparaissait toutefois pas trac e Le ministre rappela qu un an plus t t il avait estim en Conseil de d fense que la France ne pourtait r aliser un IRBM qu avec l aide am ricaine et qu il r servait son avis sur la possibilit pour la France de conduire seule un tel programme il constata qu on ne pouvait toujours pas se prononcer et proposa une nouvelle r union lorsque l on saurait s il faliait continuer C est son successeur P Messmer qui approuva le choix des formules nationales Bien que sans autre objectif que la recherche d informations ventuellement utiles pour un missile strat gique naval les tats majors et les services continu rent tout au long de l ann e 1960 tudier la r alisation d un IRBM Polaris devant satisfaire en priorit os besoins de l OTAN puis ceux des nations europ ennes L tat major g n ral des arm es organisa le 19 mars 1960 une r union pr si d e par le colonel L v que chef du Bureau technique ayant pour but de recueillir Pavis d experts des trois arm es sur les probl mes techniques soulev s par les en gins balistiques et notamment sur l alternative poudre liquide Cette r union eut lieu dans une phase tre
481. r de m me type suivant E LA KA LES ESSAIS EN VOL SSBS C est la fin de 1963 qu est arr t e la d finition de la premi re version du missile SSBS le S 1 deux tages poudre de 1 5 m de diam tre et de 10 tonnes chacun Le choix du diam tre est contraint par le fait que le SSBS doit tre tudi en tronc commun avec le MSBS tir de sous marin L tagement retenu n est bien s r pas optimal mais il pr sente l avantage de r duire les travaux de d veloppement des gros propulseurs poudre un seul type d ou un gain escompt sur les co ts et surtout sur les d lais Tout devait tre tudi et d velopp la fois notamment la g om trie inteme du bloc propulsif les proc dures de fabrication faisant appel plusieurs coul es suc cessives la d finition des tuy res rotatives avec leurs roulements et leurs joints ap pel s fonctionner de tr s hautes temp ratures etc De mani re s rier les probl mes il a t d cid d adopter une d marche pro gressive en proc dant en trois tapes successives abord des essais au banc du propulseur et du premier tage ensuite des essais en vol de mono tages le premier tage actif est surmont d une structure lestee destin s tester et mettre au point le pilotage et la sortie de silo ce sont les tirs des engins S 112 lanc s successivement de la base de surface d Hammaguir puis de l un des silos exp rimentaux du CEL enfin
482. r de d veloppement la r daction des clauses et sp cifications techniques des diff rents mat riels Fex cution des grands essais au sol et des essais en vol a livraison l utilisateur des installations de pr paration des missiles de la base maritime ainsi que des proc dures et logiciels associ s la livraison des installations de mise en uvre des missiles bord du premier SNLE ainsi que des logiciels de maintenance et de conduite de tir la documentation ei les mat riels d instruction Durant le programme de d veloppement certains sous ensembles des missiles exp rimentaux firent l objet de contrats forfaitaires pass s directement par la DTEn aux industriels fabricants pour les propulseurs notamment Les fournitures des sous ensembles des missiles de s rie et les lots de rechanges firent l objet de march s forfaitaires pass s la DTEn sans l interm diaire de la SEHEB mais sur des sp cifications techniques tablies par elle Ainsi l tablissement de Cannes de Sud Aviation fut charg de cordonner la fourniture des sous ensembles des missiles propulseurs et quipements de guidage exclus Les principaux coop rants taient Sud Aviation pour le deuxi me tage propulsif la case quipements le corps de rentr e la structure en roving du propulseur du deuxi me tage Nord Aviation pour le premier tage propuisif la SEPR qui entra dans la SEP en 1969 pour les tuyeres ainsi qu
483. r glo balement certaines phases de vol chasse trajet dans le tube de lancement tra jet sous marin s paration 1 2 tage essais d tages propulsifs complets es sais de pilotage avec l ments r els et simulation analogique puis digitale du mouvement du missile etc Parmi ces essais i convient de souligner l importance et la sp cificit des essais d jection du tube de lancement de tra vers e et de sortie d eau lis comprenaient des essais sur mod les au 1 9 effec tu s dans un laboratoire d aydrodynamique Grenoble et des essais l chelle 1 effectu s Toulon partir d un caisson sous marin ou du sous marin Le Gym noie Ces derniers essais furent prolong s par des essais en vol de missiles mo no tages tir s tant du caisson que du Gymnote Un recours tr s important aux essais en vol en particulier partir du sous marin exp rimental Le Gymnote La d marche analytique et progressive tait impos e par la tres grande nouveaut du projet ainsi que par l arriv e progressive des diff rents l ments du syst me dans leur d finition op rationnelle Cet talement tait la cons quence de la d cision de faire b n ficier le M 1 des technologies les plus r centes Il ett t tr s risqu d attendre de disposer de l l ment le plus tardif pour engager les essais en vol Quatre s ries d essais en vol furent planifi es La premi re s rie comprend douze essais de missiles exp rimentaux mono
484. r l OTAN aux navires sovi tigues de recherche scientifique ba ba 13 des moyens d essais au r ceptacle il s agit de r aliser un nouveau b timent d essais et de mesures BEM et de donner ainsi un successeur au Henri Poincar Une direction de programme d ensemble conduite par l ing nieur en chef Domini que Chevallier est constitu e la DEN Elle est assist e de deux directions de pro gramme l une la Sous direction des programmes nationaux de la DCN pour la partie navire l autre au Centre technique des moyens d essais CTME h ritier du SECT de la DRET pour le dispositif de mesures Les tudes de conception de ce dispositif ainsi que les sp cifications techniques de besoin b n ficient de la longue exp rience acquise par les personnels du groupe M particulierement Yves Tanguy son directeur technique depuis pr s de quinze ans Quelques recherches sont engag es sur le march d occasion des navires de commerce mais il est d cide lors d un conseil interminist riel D fense Industrie tenu en mai 1988 que le nouveau BEM sera un b timent neuf optimis d s l origine pour sa mission particuli re Les objectifs calendaires fix s pour la mise en service du navire sont doubles 1992 pour le d but des essais en vol SSBS S 4 et 1995 pour les essais MSBS M 5 un compl ment devant tre apporte au dispositif de mesures entre ces deux dates En mai 1989 le nom de Monge est attribu au futur BEM Pour succ
485. r l ex cution d essais en simulation dynamique Le site de Captieux galement g r par le CEL constitue une zone de tir de plus de 10 000 hectares sur laquelle des moyens d essais adapt s aux tirs risques ont t install s tude de la sensibilit la d tonation en masse des chargements tirs de mat riaux sensibles etc On estime que pius de 8 000 tirs de missiles tactiques pour la plupart plus de 4 000 lancements de cibles a riennes et plus de 700 essais sur rail ont t r alis s au CEL Aucun accident n a t d plorer m me si certains tirs ont pu provoquer 4 Mis en service au printemps 1968 le b timent d essais et de mesure Henri Poincar tut r alis partir d une coque de p trolier quip e de tous les moyens radar de t l mesure de calcu et d quipements sophistiqu s de localisation et d a rologie Son tonnage en faisait l poque le troi sieme b timent de ia Marine nationale juste apr s les porte avions 49 quelques frayeurs explosion d un 5585 au dessus du Centre en 1966 cr e un in cendie qui d truit 400 ha de for t le 21 d cembre 1968 le premier essai en vol du missile SSBS S 02 prototype de la version op rationnelle et se casse dans le silo le propulseur 902 souffle pendant cing minutes sur la porte du PC de lancement o les op rateurs coinc s eurent chaud au propre comme au figur D autres offrirent un spectacle grandiose tel ce MSBS M 20 tir un soir du moi
486. r la m me date SHAT dossier 26 R 16 SHAT dossier 26 R 16 9 1l visait probablement un SSBS liquide dont la charge imposait de grandes dimensions 77 Avant la r union du CTPFA l EMGA fit conna tre au ministre son avis sur tes pro positions de la Marine H soulignait que ces propositions remettaient en cause les d cisions du Conseil de d fense et que le syst me naval ne satisfaisait ni les be soins en forte nergie des charges ni les besoins en port e avait certes des avantages incontestables l inscription dans la loi de programmation du sous marin nucl aire constituait une reconnaissance politique de son int r t Mais technique ment et financi rement le programme tait risque li n y avait donc pas lieu de bou leverser les priorit s tablies pr c demment ni de pr cipiter des choix qui pouvaient attendre la fin de 1961 La r union du 13 janvier 1961 du CTPFA fut l occasion pour chacun d exposer son point de vue mais ie ministre n apporta pas d inflexion significative aux directives ant rieures M Chevalier directeur technique de la SEHEB fit un tres long expos des tudes en cours Les choix techniques s taient pr cis s Pour la propulsion les tiquides devaient tre le peroxyde d azote et le dim thylhydrazine le propergol solide tant de l isolane comme pour le Hawk L interdiction faite ia soci t Kearfott par le gouvernement am ricain en d cembre 1960 de poursuivre
487. r les deux propulseurs 404 de 100 kg de propergol du syst me d espacement bus non stop qui assurait galement la dispersion des t tes militaires Comme nous l avons dit d apr s les le ons tir es des d boires rencontr s dans les op rations ant rieures les techniques les plus performantes disponibles ne furent retenues que dans la mesure o elles avaient t convenablement prouv es en mati re de propergols utilisation des butalanes aux propri t s nerg tiques et m caniques sup rieures celles des isolanes des engins de premi re g n ra tion mais maintien d un chargement cylindrique bicomposition analogue celui des propulseurs 900 pour le 401 et de chargements usin s selon ia technique utilis e pour les Rita pour les 402 et 403 En effet la technique des noyaux d montables indispensable pour r aliser les chargements dits finocyles ol ne paraissait pas maitris e par la SNPE Pour les 404 on r alisa un bloc combus tion frontale de longue dur e 145 s dont la mise au point fut suivie avec une attention particuliere en raison du peu d exp rience sur de tels chargements CL infra r alisation du programme M 4 Wi s agit de blocs canal central cylindrique poss dant en avant et ou en arri re une partie fortement d coup e dont la combustion rapide et ia disparition en cours de fonctionnement compensent l accroissement de surface de combustion de la partie cylindrique sectio
488. r x J Blancard au directeur des industries chimiques au minist re de l Industrie M Echard sur les organismes et soci t s susceptibles d apporter un concours efficace la r alisation de propulseurs d engins balistiques dont le gouvernement a d cid d entreprendre l tude et la fabrication pr cisait en ces termes les buts poursuivis en mati re d organisation On s oriente vers la d signation pour chacune des parties essentielles de l engin d un sous maitre d oeuvre qui peut tre suivant les donn es de l industrie une entreprise existante ou une soci t nouvelle unissant suivant des modalit s juridiques variables les entreprises comp tentes Pour le propuiseur l association intime des conditions de r alisation de l enveloppe et du combustible jointe au monopole des poudres qui joue dans le cas d un engin pro pulseur poudre conduit confier la responsabilit une Soci t d tude de propulsion SHAA carton E 2133 3l SEP qui groupe la fois le Service des poudres et les grandes soci t s chimiques ainsi que des soci t s a ronautiques et de propulsion par fus es choisies en fonction de leurs r alisations et de leurs comp tences D s 1959 l administration incite la Direction des poudres entrer dans le capital de la SEHEB puis des les ann es 1960 dans celui de la future SEP hauteur de 40 95 Dans ies ann es qui suivirent les responsabilit s industrielle
489. raient dans le sens de l augmentation des puissances puis dans celui de la diminution de poids Cette id e d un certain d couplage gr ce une convention sur la masse de la charge utile entre la charge et son vecteur indispensable pour conduire le d velop pement de celui ci a finalement pr valu pour chaque g n ration de missile Les pro gres des charges nuci aires n ont n anmoins pas concern seulement leur masse et leur nergie partir du d but des ann es 1970 le durcissement vis vis d explosions exo atmosph riques et la discr tion radio lectique au regard des radars des d fenses ABM Anti Ballistic Missiles sovi tiques firent partie des qualit s attendues des t tes nuci aires et demand rent leur part de masse Dans le m me temps les aides la p n tration des d fenses accompagnant les t tes pendant le vol balistique prenaient une part de la charge et du volume utiles l avant du vecteur La faveur que marquaient la SEREB et le D partement engins pour des charges de l ordre de 700 kg au deuxi me semestre 1961 masse qui semblait exciure pour un temps les charges thermonucl aires dont le CEA n avait pas encore trouv la formule demandait une certaine audace car la recherche de tres fortes nergies tait dans l air du temps et l on connaissait l int r t personnel qu y portait le g n ral de Gaulle En octobre 1961 l URSS fit exploser dans l atmosph re une charge de 25 m gatonnes et une autr
490. ranches de la triade missiles balistiques lanc s de sous marins missiles balistiques lanc s de silos bombardiers Les Etats Unis privil giaient l g rement la composante sous marine alors qu en Union sovi tique la priorit tait donn e aux missiles balistiques lanc s de silos Quant la Grande Bretagne elle avait renonc concevoir et fabri quer des missiles balistiques sa force de dissuasion limit e la seule composante navale devait tre quip e de missiles Polaris 3 achet s aux Etats Unis Le choix de la France se r v la tout fait judicieux au plan op rationnel comme au plan politique C tait toutefois un par sur ia capacit des diff rents organismes tatiques et industriels concern s non seulement de relever les nombreux d fis techniques relatifs leur propre domaine mais aussi de maitriser les multiples inter faces entre les composantes qui formaient le plus complexe syst me d arme jamais entrepris en France Le CEA n tait pas encore parvenu mettre au point la charge thermonucl aire il fallut attendre 1968 mais avec une puissance de 500 kt la bombe fission dop e destin e au M 1 tait compatible avec les objectifs de dissuasion 129 Les objectifs Face la nouveaut du projet les principales sp cifications op rationnelles taient exprim es sous forme de souhaits plut t que sous forme d exigences res pecter imp rativement la port e maximale une v
491. rapproch e la proximit de cette fl che carlate jaillissant au dessus des calanques demeure pour tous ses specta teurs un souvenir imp rissable Deux tirs d entrainement REF furent effectu s par la suite galement au CEM le dernier venant en 1995 clore l histoire des essais Ha d s Essais en vol Hades Nombre 17 juillet 1991 1 Total Hades ao PS PS ESSAI DE SYNTHESE QUANTITATIVE SUR LES ESSAIS EN VOL Nombre d essais en vol de vecteurs ou de missiles balistiques effectu s De juin 1961 au d but 2003 depuis le premier essai de la s rie des pierres pr cieuses jusqu au tir M 45 le plus r cent le nombre tota d op rations balistiques r alis es sous responsabilit totale ou partieile de la DGA est de 277 tirs dont 56 essais au titre du programme d Etudes balistiques de base 4lancemenis Diamant 54 tirs SSBS 100tirs MSBS 29 tirs Pluton F irs Had s 17 essais au titre de programmes d tude pr M 4 ou pr M 45 Sur ces 277 op rations 59 ont t effectu es au CIEES 13 au CEM et 205 au CEL Evolution des cadences d essals Sur cette p riode de quarante ans le nombre moyen d essais en vol effectu s chaque ann e est d environ 6 7 vols En fait ce nombre cache de fortes disparit s puisqu il y a eu des ann es tres charg es comme 1966 19 essais 1967 15 essais 1965 et 1968 14 essais etc des ann es particuli rement creuses 1997 19
492. ration en mer des corps de rentr e a t lanc e et certains essais pr liminaires quatre tirs de VE 110 HH ont m me t effectu s au CERES Du fait de l att nuation des ondes radio lectriques par la flamme du missile et des risques de perte de trajectographie qui en d coulent une station de flanquement est cr e Hourtin 100 km au nora pour prendre le relais des moyens de Biscarosse apres quelgues dizaines de secondes de vo propuls Ce site en pleine nature est choisi en raison de la pr sence d une implantation du Service des phares et balises du minist re des Transports qui par convention autorise l utilisation partielle de ses installations dont les deux points hauts que sont les phares d Hourtin datant du Se cond Empire et toujours en service Cette station comprend essentiellement des moyens de t l mesure et de t l commande de destruction ainsi qu un moyen de trajectographie sp cifique la structure en L Des radars de trajectographie vinrent plus tard compl ter le dispositif D autres stations de flanquement taient alors pr vues Bayonne et en Breta gne Mais ce n est qu la fin des ann es 1970 avant les premiers essais en vol du MSBS M 4 sur des trajectoires longue port e que la station dite de grand flan quement de Quimper fut cr e et quip e Les moyens et les proc dures destin s assurer la sauvegarde des zones d gager ou surveiller se mettent en place progressive
493. re 3 tage poudre 3 tage poudre identique diam tre 650 mm diam tre 800 mm Diamant B 0 65 t isolane 0 69 t isolane 105 4 lancements d Hammaguir 15 lancements de Kourou 3 lancements de Kourou tous tous r ussis dont 2 checs r ussis 26 novembre 1965 mars et d cembre 1970 f vrier mai et d cembre 1975 17 f vrier 1966 avril et d cembre 1971 8 f vrier 1967 mai 1973 15 f vrier 1967 L examen des caract ristiques des moteurs des v hicules d essai permet de me surer les progr s r alis s de 1959 1965 maitrise des difficult s rencontr es dans Pextrapolation des propulseurs propergols liquides laboration de chargements moul s coll s en isolane fabrication de structures m talliques ou bobin es et de tuy res une chelle d j significative d monstration de la faisabilit d un pilotage par quatre tuy res mobiles exp rimentation du guidage inertiel identification des probl mes de rentr e Moteur quipant les engins mono tage poudre VE 111 et le 2 tage des VE 200 longueur 3 9 m diam tre 800 mm structure en acier vascojei 1 000 avec fonds usin s en vascojet 90 bloc moul coll en isolane 28 7 22 de liant de 2 26 tonnes quatre tuy res mobiles veine coud e et articulation plane col de 92 mm de diam tre en inserts de graphite polycristallin et divergent en composite amiante r sine ph nolique activation des tuyeres par v rins
494. re convient donc En contrepartie les logiciels de guidage et de pilotage sont complexes bien que de taille limit e de plus ta technique du bus non stop n est pas adapt e dans les cas o une pr cision extr me est recherch e Le choix fut difficile et passionn Craignant que l on ne sache pas mattriser temps la technique de dispersion des t tes et que e CEA soit au rendez vous bien avant le ma tre d uvre missile les autorit s du minist re de la D fense souhaitaient qu une comp tition intellectuelle soit lanc e sur ce sujet et qu une premiere d mons tration caract re en partie politique de la capacit fran aise dans ce domaine in tervienne au plus t t Un programme sp cifique nomm Etudes de base d espacement EBE a t ainsi b ti avec l intervention de la soci t Matra pour proc der une exp rimentation en vol avec une partie haute plusieurs t tes exp rimentales et en utilisant un vecteur de premi re g n ration comme vecteur de ser vitude Un des int r ts de ce programme que la SNIAS ne jugeait pas indispensabile tait d acc l rer ies tudes notamment dans ie domaine des lois de guidage et d tayer la validit des options choisies sans attendre les essais en vol des missiles Structure alv ol e usin e partir d une bauche forg e 148 de d veloppement M 4 la suite de ce programme EBE c est la solution bus non stop propos e par la SNIAS qui a
495. re jamais r alis e en France L exp rience des responsables tant tatiques qu industriels dans le domaine de la 120 conception d ensemble des syst mes balistiques et de la conduite de ce type de programme est presque inexistante Le programme couvre en outre un ensemble de techniques nouvelles missiles transmissions infrastructures op rationnelles dans des domaines loign s et dont l association est galement nouvelle est finalement d cid en prenant appui sur le programme EBB de proc der en trois grandes ta pes des essais des propulseurs au banc des essais en vol d un mono tage actif surmont d un deuxi me tage inerte pour tester la sortie de silo et le pilotage et des essais en vol d un bi tage actif pour tester la s paration inter tages le guidage et la rentr e En 1963 c est le D partement engins de la DMA cr e en avril 1961 aui se voit confier la responsabilit du d veloppement du systeme SSBS en liaison troite avec le CEA responsable de la charge nucl aire Ce d partement se transforme en Di rection technique des engins DTEn en septembre 1965 sans grand changement d attributions Le D partement engins puis la Direction des engins passent des contrats en r gie avec la SEREB consid r e comme une soci t d ing nierie qui apres avoir r alis les travaux d analyse et de synth se n cessaires renvoie les t ches de r alisation diff rents industrieis choisis en raison de
496. re part Les commandes particuli res mesures commandes programme de vol etc taient introduites l aide de rubans perfor s lus par un lecteur reli l unit d entr es sorties Le contr leur tait lui m me reli l engin gr ce une boite pied de rampe par une liaison ombilicale et une liaison culot dite dernier instant Ces divers mat riels taient implant s sur le site de la BLB dans le PC de lance ment ainsi que dans la tour de lancement pour les tirs exp rimentaux MSBS et dans les chambres annulaires des silos de lancement pour les tirs exp rimentaux SSBS ces installations tant elles m mes reli es par des c blages dispos s dans des souterrains les ovo des ou sur des supports cheminant la surface du sol Par la suite mat riels et logiciels ont volu en progressant dans ia performance vitesse et nombre d informations Les calculateurs sont devenus pius puissants les m moires se sont d velopp es pour recevoir des logiciels plus complexes crits dans des langages plus souples mais aussi plus exigeants en capacit m moire Les interfaces ont t remplac es par des bandes magn tiques puis par des unit s de d sques Ces syst mes de contr le ont aussi d prendre en compte l volution de l architecture interne des missiles qui se modifiait dans le m me temps apparition des bus ainsi que les commandes et la synchronisation des op rations de lance ment par exemple dans le c
497. rentr e du blindage des zones sensibles et de ma nosuvres a rodynamiques de divers types Pour le lanceur la formule des tracteur et semi remorque est prise en compte L ensemble des servitudes n cessaires au transport la mise en uvre et au tir est rassembl sur ce v hicule unique le lanceur Compte tenu de la somme des contraintes impos es par exemple le respect des codes de la route francais et euro p en il a fallu l aussi faute de place disponible rassembler en un quipement uni que le GPC groupe de puissance et de climatisation la g n ration lectrique et l ensemble des circuits de conditionnement r partis dans le lanceur pour climatiser la fois les missiles et l habitacle de l guipage que les quipements lectroniques presents dans la cabine de tir Le choix a t fait de ne pas monter de navigateur terrestre sur le lanceur ni de pr voir son abonnement au syst me GPS Pour le programme TIPC commen ant avec un retard de deux ans sur ie systeme de tir le d veloppement a ui aussi t g n rateur d innovations importantes no tamment l am lioration du r seau RITA classique en g n ralisant ia digitalisation des liaisons radio seul proc d permettant le chiffrement de bout en bout et donc seul capable d apporter le niveau de protection SD requis pour le transfert des infor mations Il a fallu cr er un poste radio sp cial le PRH poste radio Hades fonction nant comme le PRAG poste r
498. res elles furent con ues par Sud Aviation partir de fi bres de verre enduites de r sine poxy enroul es sur un mandrin soluble jusqu obtenir la forme d sir e le tout tant ensuite pass l tuve pour effectuer la poly m risation de la r sine et les collages sur les pi ces rapport es les embases m tal liques avant et arri re et ia protection thermique interne install es sur le mandrin avant bobinage Bien que fort innovant ce proc d fut rapidement maltris Des siructures de 650 mm de diam tre furent utilis es pour le troisi me tage du lanceur Diamant Ce type de structure apporte des gains de masse tr s importants fut aussi utilis pour les deuxi mes tages des engins M 1 et M 2 Plus tard d autres sortes de fibres furent tudi es en particulier le kevlar utilis pour la structure du troisi me tage de l engin M 4 fabriqu e par la soci t Fibre et Mica Pour la protection thermique des structures m talliques on utilisa en premier lieu des produits polym risables d pos s par couches successives dans la capacit mise en rotation Mais cette technique retenue pour les premiers missiles conduisit des incidents majeurs provoqu s par le d collement des diverses couches et du proper gol La pose dans les zones avant et arriere de protections thermiques de caout chouc pr form es et comportant un d collement pour minimiser les contraintes permit de r soudre ce probieme Une des p
499. rgols s solides EEN 96 Assurer le pilotage VERE TERRE 100 CHAPITRE 3 LE D VELOPPEMENT DES PROPULSEURS POUR LES PROGRAMMES DE MISSILES su 103 Les tudes balistiques de base e 104 Le d veloppement de la premi re g n ration de propulseurs EEN 107 Les tudes g n rales les d veloppements exploratoires EEN sss 113 Le d veloppement de la deuxi me g n ration de propulseurs eem eese 110 Les missiles pr strat giques EEN EEN NNN 117 CHAPITRE 4 LA R ALISATION DES PROGRAMMES DE MISSILES ees 119 Le programme S 2 sc 119 Le programme S 3 s 129 Le programme M 1 o 129 l es programmes M 2 et M 20 see 138 Le programme M 4 s 145 Le programme M 4 7l esee 100 Le programme M 45 eres 158 Commentaires sur i volution de la force MSBS e 181 Production de s rie des missiles MSBS ees 162 La mise en uvre des missiles MSBS eus E85 Exploitation op rationnelle e et maintien en n condition op rationnelle eos 166 Le syst me d arme Piuton EEN 169 Le programme Had s sisi 176 TROISIEME PARTIE CHAMPS DE TIR ET ESSAIS EN VOL nen 187 INTRODUCTION o 189 CHAPITRE 1 LES CHAMPS DE TIR nn 197 Le CITES et le champ de tir du Sahara EN 191 Le Centre d essais de la M diterran e NEEN erase DO Le Centre d essais des Landes et le champ de r de l Atlantique EE 203 CHAPITRE 2 LES ESSAIS EN VOL DE MISSILES BALISTIQUES s 229 Finalit et specificit s m MANN
500. ri re usin s dans des bauches forg es qui sont ensuite reli s par sou dure Leur r alisation n cessita en outre l acquisition des techniques de mise en forme et de soudure des aciers haute r sistance maraging roul soud vascojet 1 000 fluotourn L emploi de machines commande num rique permit d atteindre la pr cision que ne pouvait donner Pusinage classique et qu imposait l obtention des faibles paisseurs requises Ces moyens taient disponibles ou furent install s dans les usines existantes notamment sur les sites des Mureaux Nord Aviation et de Gennevilliers SNECMA Apres peinture les structures sont contr l es et timbr es Quelques unes sont port es jusqu l clatement pour v rifier que le coefficient de s curit sp cifi est atteint Les premi res structures en fil de verre bobin taient r alis es Courbevoie dans l usine de Sud Aviation et Villeurbanne dans l usine de la soci t Fibre et Mica En 1963 pour produire les structures de 1 500 mm de diam tre Sud Aviation transfera ses installations sur le site du Haillan quelques kilom tres de la poudrerie de Saint M dard Apr s la cr ation de l A rospatiale ces moyens furent red ploy s sur le site d lssac dans l usine de Nord Aviation Ces structures sont obtenues par enroulement de nappes de fibres de verre en duites d une r sine polym risable sur un noyau quip au pr alable des embases m talliques des fonds avant et
501. rincipales difficult s tut sans doute la conception des tuy res Ce sous ensemble essentiel qui transforme l nergie thermique en energie cin tique et d li vre ainsi la pouss e propulsive constitue la v ritable partie chaude du moteur tr s chaude m me puisque travaillant dans une gamme thermique de 3 500 1 500 K environ En plus des efforts thermom caniques auxquels doit r sister la tuy re elle subit un choc thermique initial violent lors de la mise feu ainsi qu une rosion in tense au cours du fonctionnement La tuyere se trouve donc pendant tout le tir en configuration minemment volutive les pieces se dilatent les collage se d gradent int rieur de a tuy re s rode et ce surtout au niveau du col Un effort norme de conception l aide de mod lisations la limite des capacit s informatiques et de cr ation de mat riaux nouveaux avec une meilleure r sistance m canique et ther mique a t entrepris et men sans rel che depuis l origine La technique utilis e au milieu des ann es 1950 consistait b tir la veine Pint rieur d un carter m tallique qui assure la coh sion des diverses pi ces qui la constituent et la liaison avec la chambre du propuiseur Pour ie coi on ne disposait comme mat riau r fractaire que de tungst ne forg ou de graphite polycristallin ob tenu par agglom ration de poudre de graphite en plaques de faible paisseur Pour les autres pl ces de la vein
502. roduit en s rie Le r le de ces engins tait d assurer une mission d appui indirect des forces ter restres par des destructions op r es dans la profondeur du champ de bataille Au moment de leur abandon la fin de 1958 l arm e de Terre consid rait qu ils n au raient eu d int r t op rationnel que s ils avaient t porteurs d une charge nucl aire Le secr taire d Etat l Air avait pour sa part demand en iuillet 1954 des projets d engins strat giques diverses soci t s Aucune suite ne fut donn e aux projets fournis L int r t port par le gouvernement les tats majors et la DT aux moyens de d livrer les charges atomiques dont la France avait entrepris la r alisation commen ca se manifester v ritablement au premier semestre 1956 On peut voir dans cet int r t une des cons quences de la cr ation du Comit technique des programmes des forces arm es CTPFA et du r le donn au g n ral Cr pin inspecteur g n ral Cit par Fr d ric MEDARD Les activit s scientifiques de l arm e fran aise au Sahara 1947 1987 e Cahiers de Montpellier 1999 SHAA carton E 6615 CAA fonds 022 325 carton 114 60 des fabrications et des programmes des forces arm es IGFPFA le 10 mars 1956 mais ces d cisions expriment surtout volont du gouvernement de mieux orienter la politique d armement du pays l a manifestation de cet int r t n etait pas surprenante et avait sans doute d autres causes
503. rogramme on disait l poque chef de projet assist d un groupe de pro gramme structure en g n ral l g re Le chef de programme tait responsable de tous les aspects du programme et organisait directement ou non l action des diff rents acteurs La D l gation minist rielle pour l armement adopta la fin des an n es 1960 la notion de programme et imposa la nomination d un directeur de programme pour tous les programmes identifi s comme majeurs La Direction tech nique des engins qui avait d j adopt des dispositions voisines appliqua ces direc tives L organisation dite matricielle s est progressivement g n ralis e prati quement tous les grands programmes C est pour avoir ignor la r alit profonde de la notion de syst me que l ELDO European Launcher Development Organization fut incapable de mettre au point le premier lanceur iourd europ en Europa il ES SYNERGIES ENTRE LES MISSILES BALISTIQUES ET LES LANCEURS SPATIAUX Il existe de tr s fortes synergies entre les missiles balistiques et les lanceurs spa tiaux Les deux types d engins font appel aux m mes principes de base propulsion par moteur fus e et fonctionnement enti rement automatique guidage par inertie voluent dans les m mes milieux atmosphere puis vide et sont soumis des am biances m caniques et thermiques tres s v res Dans les deux cas les capacit s d emport sont tr s sensibles au devis de masses ce q
504. ropulseur devint ainsi une partie du programme M 2 Le deuxi me tage tait entierement nouveau tout en reprenant les m mes tech niques de base structure bobin e monotuyere fixe d viation du jet par injection de tr on dans le divergent Le propulseur Rita il pr sentait les am liorations suivantes une masse de propergoi nettement plus lev e pres de 6 tonnes contre 4 tonnes pour le Rita i permise par un allongement important du corps de pro pulseur cons quence du recours la technique de la tuyere int gr e et de l optimisation de am nagement du missile il faut aussi rappeler que la limitation 17 tonnes de la masse totale du missile avait t lev e Utilisation d un propergol la butalane plus nerg tique et plus dense utilisation d une fibre de verre un peu plus performante verre R la place du verre E meilleure estimation de ja masse de fluide d injection fr on n cessaire au pilo tage et simplification du dispositif d injection Les interfaces du missile avec le iube suspensions ouvertures sont rest es in cnang es La longueur du missile tait l g rement accrue 10 7 m tres au lieu de 10 4 metres au prix d un faible accroissement de la tension de ia membrane souple Situ e ja partie sup rieure du tube de lancement La partie haute au dessus de la case quipements ne n cessitait aucune mo dification pour le M 2 139 Pour le M 20 la solution retenue consi
505. rre chacun des cina r giments dot s disposant de six v hicules pour ses batieries de tir et de deux v hicules de tir suppl mentaires pour la maintenance La date objectif du 1 mai 1974 fix e le 6 d cembre 1970 par le ministre d tat charg de la D fense nationale comme date butoir de livraison de la premiere unit op rationnelle a t respect e Elle a anim motiv dop toutes les quipes qu elles soient tatiques ou industrielles travaillant sur ie programme L quipement des r giments a d tenir compte des contraintes industrielles Pour chacun d eux la mise en service op rationnel a t prononc e la suite d une ri tuelle grand messe nucl aire qui tait la confirmation op rationnelle permettant la certification de la qualification op rationnelle des quipes du r giment et la mise en service des armes nucl aires Cette mise en service op rationnel s est chaque 174 fois d roul e en pr sence du haut commissaire l nergie atornique et du g n ral CEMAT Le calendrier a t le suivant mai 1974 le 3 RA Mailly janvier 1975 le 15 RA Suippes juin 1976 le 74 RA Belfort juin 1977 le 44 RA Laon juin 1978 le 32 RA Oberhoffen La batterie d instruction sans munition du 19 RA Draguignan a quant elle t quip e au milieu de 1976 Ces livraisons aux r giments correspondent aux strictes fournitures dans le cadre du progra
506. rs historiques et par un traitement effi cace de tous les faits techniques observ s en service le maintien des comp tences sur le fonctionnement du systeme chez le maitre d uvre et chez les industriels avec le suivi rigoureux des proc dures de modifi cation et d exploitation des faits techniques et ce alors que de nouveaux syste mes entra nant la mise en uvre de nouvelles technologies pouvaient mobiliser ailleurs les meilleures nergies 168 Globalement avec l exp rience tir e de l examen des missiles en retour de dota tion on peut affirmer que le niveau aussi bien curati que pr ventif des activit s de maintien en condition op rationnelle des missiles MSBS pendant la p riode avait t convenablement fix LE SYSTEME D ARME PLUTON Conditions de lancement C est en 1960 que l arm e de Terre s est vu confier la mise en uvre du premier syst me d arme porteur d une t te nuci aire la roquette Honest Jones mat riel am ricain dont le stockage le gardiennage et l emploi taient subordonn s au com mandement am ricain 1l est mis en uvre par des unit s d artillerie stationn es en RFA En 1966 se retirant de l organisation militaire int gr e de l OTAN la France se voit priv e des t tes nucl aires am ricaines et ne dispose donc plus d aucune arme nuci aire tactique seule existe alors une force nucl aire strat gique base de porteurs Mirage IV Issu donc d un besoin et d une certaine volont
507. rs le CEL Cela conduisit la mise en place peu apr s d un r seau de coupe feux suffisamment efficaces et au d broussaillage des abords des bases de lancement le tir S 01 C1 du 8 octobre 1968 la suite d une panne du bloc de commande due la rentr e de gaz chauds dans la case les tuyeres se trouvent bloqu es au moment du d part du silo et le missile non pilot fait plusieurs loopings basse altitude au dessus de la BLB au milieu de laquelle i vient s craser causant de gros d g ts mat riels sur les installations alentour et obligeant les personnels pr sents dans le PC lancement rester quelque temps consign s l int rieur avant de sortir par une issue de secoLrs etir S 02 Vi du 21 d cembre 1968 Fengin se casse l int rieur du silo du fait de la rupture de l inter tage sous l effet d une surpression Le deuxieme tage et la t te restent sur le bord du silo alors que le premier tage prend la direction de l est et vole faible altitude vers le PC t l commande d capitant au passage quelques pins et ailumant plusieurs incendies Les pointeurs cin s du point 3 le voient grossir site et gisement constants Finalement l tage vient s craser au pied de la dune et explose dans un gigantesque feu d artifice La pr sence de la c te espagnole constitue l un des principaux facteurs limitatifs consid rer pour la sauvegarde lors des op rations balistiques effectu es de Bisca rosse L azi
508. rtants du programme M 20 le premier tir et lo tir de synth se et par deux fois il fallut intervenir sur les mat riels de s rie d j livr s a la base maritime Trois autres difficult s importantes affect rent le d veloppement de la coiffe des dispositifs d jection des aides la p n tration et du bouclier de durcissement Lors de la s quence de s paration la coiffe est d coup e longitudinalement en deux demi coiffes par cordon pyrotechnique La d coupe est suivie de battements importants de la partie inf rieure des demi coiffes non pr vus lors des tudes du M 20 et incompatibles avec l am nagement de la partie haute Le probl me fut rapi dement et l gamment r solu par l installation de dispositifs de protection Les aides la p n tration taient ject s au moyen de micro propulseurs dont les jets r agissaient sur la partie haute et perturbaient sa stabilit donc la pr cision des lections suivantes Le probl me fut rapidement corrig par l implantation de contre impulseurs Enfin les difficult s rencontr es dans le d veloppement du bouclier de durcisse ment de la t te nucl aire ont t voqu es pr c demment li fallut reprendre toute la conception du bouclier ce qui put tre fait sans perturber s rieusement ia mise en service op rationnel Le tableau suivant compare pour les grandes tapes du programme les dates du calendrier initial avec les dates de r alisation Premier vol M
509. s 47 63 99 1701 27 220 410 600 l effectif total atteignit 1038 personnes la fin de 1967 et plus de 1100 en 1969 Les effectifs du D partement engins entre sa cr ation en 1961 et 1664 sont pass s de 12 personnes dont 9 ing nieurs ou officiers 32 personnes dont 21 ing nieurs ou officiers Trois mois plus tard le 13 janvier 1964 dans une note interne sur la politique long terme en mati re d organisation industrielle des tudes et fabrications d engins balistiques en France le D partement engins s interroge de facon plus radicale sur l avenir de la SEREB La note affirme en pr ambule que de 1960 1963 toute l organisation des tudes et fabrications d engins balistiques en France a repos sur la SEREB et que pour se rendre indispensable et mieux assurer sa survie elle s emploie donner le moins possible de responsabilit s d ensemble ses sous traitants en morcelant les sous contrats Le D partement engins rappelle ensuite que la DMA n a pas fait pour la SEREB un choix comparable une organisation de type CEA ou CNES Centre national d tudes spatiales mais a au contraire affirm des le d but de 1963 sa volont de cr er une Direction des engins balistiques et spatiaux au sein de l administration Cette d cision condamne selon iui terme la SEREB Une Direction des engins ne peut se concevoir en effet que si elle a plusieurs ma tres d uvre en face d elle Diverses solutions so
510. s hydrauliciens etc avait pour m ssions d effectuer la maintenance pr ventive et curative des installations et des mat riels sp cialis s de permettre ia r alisation chaque ann e d un tir d valuation op rationnelle et d entrainement de valider les quipements fonctionnels apr s remise en tat cons cutive un lancement Pour assurer la campagne de tir annuelle le 1 GMS d l gue des quipes cons titu es de personnels de FEscadron de missiles strat giques du Groupe d entretien et de r paration des mat riels sp cialis s le GERMAS et du D p t atelier de muni tions sp ciales le DAMS qui viennent renforcer les sp cialistes du DGMS Ces quipes assurent dans des conditions analogues celles des op rations la pr paration puis le tir du missile d exercice Celui ci est pr lev dans un silo op ra tionnel transport par sous ensembles au CEL r assembl quip d une t te d exercice et de ses chaines sp cifiques de trajectographie de t l mesure et de t l neutralisation avant d tre mis en silo Ce sont des personnels du constructeur et du CEA DAM qui ex cutent les op rations sp cifiques des missiles d exercice en relation avec les quipes et les moyens du champ de tir La dur e de la campagne de pr paration est de six semaines dont une p riode d adaptation aux particularit s du site pendant laquelle les quipes utilisent une maquette fonctionnelle pour s essayer aux pos
511. s l autre civil sur un site proche de l quateur d finir Le 4 juillet 1962 Pierre Messmer ministre des Arm es ent rine le choix de la commission pour ce qui concerne le champ de tir militaire et signe la d cision cr ant le GEL Dans les massifs forestiers de Biscarosse et de Sainie Eulalie sera install le Centre d essais des Landes Cet emplacement est d ailleurs celui qui en 1920 avait t propos pour recevoir ce qu on appelait l poque le polygone de tir uni que et y regrouper les activit s d essais de mat riels d artillerie effectu es tant par ia Commission de Bourges que par la Commission de G vre Les tirs devaient se faire parall lement la c te avec des r ceptacles dans les dunes iittorales mais il n y eut pas de suite cette proposition en raison de divergences de vues persistan tes entre les ministeres de la Guerre et de la Marine Au d but des ann es 1960 la c te aquitaine est pratiquement le seul emplace ment de FHexagone o les gabarits terrestres et maritimes n cessaires peuvent en core tre trouv s et o l ouverture oc anique permet des trajectoires de plusieurs milliers de kilometres Le site de Biscarosse permet le tir de missiles partir de navi res sous marins ou b timents de surface et pr sente par ailleurs deux avantages d terminants d une part appartenir pour l essentiel l Etat donc ne pas n cessiter de longues proc dures d expropriation d autre part
512. s par exemple Les r sultats acquis perm rent de retenir ce mode de pilotage pour le deuxi me tage du MSBS L apparition au d but des ann es 1970 des but es flexibles changea radica lement la fonction de d viation de pouss e en la simplifiant Pall geant et la fiabili sant On avait imagin depuis longtemps de lier la tuyere au propulseur l aide d un joint d formable Encore faltait il reprendre la pouss e offrir la rigidit requise et pouvoir installer ie joint dans une zone thermiquement calme Etudi discr tement en parall le aux Etats Unis et par la SEP sur contrat de la DTEn ce principe se mat rialisa finalement sous forme d une but e flexible sorte de joint lastom rique plein et tanche la fois souple et rigide constitu d un empilement d armatures m talliques taill es dans des sph res de m me centre et de rayons diff rents s pa r es et li es par des lamelles de caoutchouc La but e se d forme par rotation des armatures successives l une par rapport l autre gr ce la d formation du caout chouc Elle travaille en compression et s installe l ext rieur de la tuy re loin de la veine et pr s de l atiache la structure dans des zones coulement lent soit en avai du col soit c est plus l gant mais plus d licat en amont Un premier tir de d monstration fut effectu le 20 avril 1972 Ce principe put tre retenu pour les quatre propulseurs du missile M 4
513. s s partir du milieu de 1972 et jusqu en 1974 Les trois pre miers furent des checs faisant appara tre tardivement une fragilit de la tuyere avec la perte des inserts de graphite pyrolitique du col Sa correction n cessita une modification du carter permettant d abaisser les contraintes sur les inserts et autori sant un l ger d placement de la pi ce annulaire retenant les divers l ments de la veine Le M 2 entra en service en 1974 sur le sous marin Le Foudroyant ta port e du MSB35 tait donc d sormais sup rieure 3 000 km En ao t 1968 le CEA exp rimentait une premi re charge thermonuci aire 1 pa raissait donc possible d envisager terme son empor sur missile ia fin de 1970 il fut d cid de doter le M 2 de cette nouvelle charge m gatonnique Mais si cette nou velle version du MSBS le M 20 peut tre consid r e comme le premier missile mo deme ce n est pas seulement parce qu il est muni d une charge thermonucl aire C est surtout parce qu il est dot de moyens d aide la p n tration leurres et de dispositifs de durcissement r sistance aux agressions de la t te militaire Dix essais en vol furent r alis s de 1974 1977 avec deux checs lors du premier essai par dysfonctionnement du propulseur Rita 2 et lors du 7 essai suite un d faut non imputable la propulsion Le M 20 entra en service la fin de 1976 sur le sous marin L Indomptable Par la suite les quatre autres SNLE
514. s CEA transf r s de la D fense et par des cr dits Marine le programme infrastructure DCN de Cherbourg installations militaires et indus trielles de Brest transmissions notamment sous la responsabilit de la Direction des constructions navales et des travaux maritimes financ par des cr dits Ma rine le programme charge nucl aire sous la responsabilit du CEA Direction des ap plications militaires financ par des cr dits CEA transf r s de la D fense Je programme missile comprenant le missile proprement dit ainsi que sa mise en ceuvre la base maritime et bord du SNLE y compris certains moyens d instruction des personnels militaires sous la responsabilit du D partement engins puis de la Direction technique des engins DTEn financ s sur cr dits en gins Au sein de l organisation Coslacanthe les responsables tatiques des divers pro grammes coordonn s par le maitre d uvre principal exer aient des fonctions de ma tres d oeuvre partir du d but des ann es 1970 apr s l ach vement du pro gramme M 1 une distinction plus claire fut tablie entre les r les de maitre d ouvrage direction de programme et de maitre d uvre industriel Par tradition Pappellation de maitre d uvre principal Coslacanthe fut n anmoins longtemps conserv e Pour la r alisation du programme missile la SEREB tait mandataire de l tat Elle assurait sur contrats annuels en d penses contr l es assez
515. s accrues Par rapport aux tirs des versions pr c dentes les tirs M 4 se distinguent notam ment par le plus grand poids attach aux mesures r alis es par les moyens d essais du Henri Poincar sur le cort ge balistique Ces mesures donnent lieu de tr s fines analyses des signatures radio lectriques et infrarouges la rentr e des divers objets constituant le cort ge ces analyses tant r alis es par les quipes sp cialis es d A rospatiale dans le centre de d pouillement et de traitement des mesures des Mureaux Avant chaque tir c est principalement la capacit des moyens radar du r ceptacle effectuer tel ou tel type de mesure qui conduit d finir la constitution et l organisation du cortege balistique Dix huit essais avaient t planifi s au total mais quatorze suffisent pour qualifier en vol le syst me M 4 sept effectu s du sol et sept du Gymnote Sur ces quatorze tirs treize sont r ussis L unique chec se produit lors du troisi me tir du sol et ses causes sont rapidement comprises et corrig es ll a pour origine une d finition insuf fisamment pr cise de la topologie des c bles et flexibles hydrauliques dans l nter tage ce qui a conduit l arrachage de certains c bles ou tuyaux au moment de la s paration des deux premiers tages Il est noter que quelques ann es plus tard l un des corps de rentr e de ce missile fut rep ch par un chalutier rien ne se perd sur le plateau continental s
516. s active de pr paration de la premiere ioi de programmation mili taire 1960 1964 dont on avait d j bien percu les difficult s de financement Le colonel L v que d ciara en pr ambule que la mani re fran aise d aborder te programme balistique prenait un aspect nouveau Jusqu alors la France avait envi sag de r aliser un engin am ricain sous licence en collaboration avec les Etats Unis et d autres pays europ ens les premiers mat riels tant destin s au SHAPE les suivants livr s aux nations Les conditions que les Etats Unis venaient de mettre la r alisation de ce programme taient jug es difficilement acceptables tant du point de vue politique tr s nombreux engins mettre en priorit la disposition de SACEUR stockage sur le territoire de la France de t tes atomiques dont elle n aurait pas le controle que militaire port e trop courte nergie de la charge trop faible pour les besoins et technique version peu volu e ne permettant d acc der qu une tech nologie de second ordre La r union avait pour objet en cons quence d examiner si une solution purement francaise tait possible comme le laissait esp rer une note r cente de la DEFA dont d pendait le LRBA de Vernon Dans sa note la DEFA estimait possible de r aliser un engin francais propulsion liquide pour un prix tr s inf rieur ceux couramment admis alors dans les estimations de la DTIA et de la SEREB II tait rappel que 3
517. s conditions quasi optimales un r ceptacle parti culier situ a environ 8 000 kilom tres de distance Patol de Kwajalein dans les les Marshall De nombreux moyens de mesures sont dispos s sur la barri re corallienne de cet atoll le plus grand du monde et les t tes retombent dans le lagon o elles peuvent tre r cup r es sur des fonds qui n exc dent pas 60 m tres Certains moyens sont galement dispos s vers la mi trajectoire aux les Hawaii Au CEL c est vraiment l ge d or des tirs de missiles balistiques qui s encha nent une tres forte cadence Durant Fann e 1968 treize MSBS ou SSBS sont tir s dont quatre pour e seul mois de juillet De 1968 1980 la moyenne annuelle des tirs ba listiques effectu s est de huit Les acteurs qu ils appartiennent au champ de tir ou aux diff rents services et organismes concern s passent sans d lai d un tir au sui vant Les nouveaux arrivants se forment en double de leur pr d cesseur avant de prendre des responsabilit s Les proc dures de mise en ceuvre des moyens de conduite des essais ou de collecte des mesures s affinent et se perfectionnent Certaines r flexions s organisent ou se structurent l occasion de r unions sp cifiques ou de r unions pi ni res tels que les colloques r ceptacle les congr s des champs de tir ou les conf rences eu rop ennes des essais et de la tei mesure ET TC Queiques grandes premi res viennent rythmer la vie du cha
518. s d vian mettant fin au conflit alg rien se posa le probl me du remplacement du CIEES les installations devaient tre vacu es pour mi 1967 il fallait assurer la continuit des essais en vol des missiles balistiques et disposer d un nouveau champ de tir pour lancer des satel lites Une commission sp cialis e dirig e par l ing nieur g n ral Maurice Natta fut alors charg e de rechercher de nouveaux sites de lancement devant satisfaire aux besoins tant militaires que civils L une des premi res tudes fut celle d un champ de tir en Guyane fran aise qui constituait coup s r le site le mieux adapt au lancement de satellites Pr s de l quateur il pouvait communiquer la vitesse initiale maximale tandis que la pr sence de l oc an Atlantique permettait de tirer vers l est sans que se posent des pro bl mes de sauvegarde en vol trop compliqu s r soudre tandis que les travaux de 203 a commission progressaient il fut admis que les besoins pour un centre d essais de missiles ne requ raient pas des espaces qui ne puissent tre trouv s en m tropole l exp rience du CIEES tait l pour montrer les difficult s et le co t gu entraine le soutien d un centre d experimentation loign de plusieurs milliers de kilometres La commission proposa alors de s parer les tirs d engins militaires et les lancements spatiaux et ainsi de cr er deux champs de tir diff rents l un militaire le Centre d essais des Lande
519. s de juin relativement tard parce qu il devait atteindre le bateau r ceptacle apr s le coucher du soleil afin de faciliter l observation des leurres dont a t te tait quip e La tuyere du second tage Rita 2 perdit ses inserts de pyrographite et la destruction du propulseur offrit un feu d artifice de tr s grande qualit aux nombreuses personnes qui se trouvaient sur les plages en cette belle soir e d t 50 ANNEXE LES PRINCIPAUX RESPONSABLES ETATIQUES ET INDUSTRIELS 1961 1995 DELEGUES MINISTERIELS OU GENERAUX POUR L ARMEMENT Gaston Lavaud avril 1961 janvier 1966 Miche Fourquet f vrier 1966 mai 1971 Jean Blancard mai 1971 mars 1974 Jean Laurens Delpech mars 1974 mars 1977 Henti Martre mars 1977 mai 1983 mile Blanc mai 1983 mai 1986 Jacques Chevallier mai 1986 janvier 1989 Yves Sillard janvier 1989 mai 1993 Henri Conze mai 1993 mars 1996 DIRECTEURS DE LA DIRECTION TECHNIQUE OU DIRECTION DES ENGINS Pierre Soufflet avril 1961 uin 1969 Maurice Brunet juin 1969 septembre 1974 Antonin Collet Billon septembre 1974 novembre1983 Jean Sandeau novembre 1983 juillet 1986 Jacques Bousquet juillet 1986 octobre 1992 Jean Pierre Rabauit octobre 1992 1996 SERVICE TECHNIQUE DES ENGINS BALISTIQUES Chefs du service Antonin Collet Billon Jean Deguillaume Georges Desgranges Jean Sandeau Michel Delaye
520. s de s rie fut galement inf rieur au prix de r f rence Des lors que la d cision fut prise de doter les missiles M 4 quip de t tes nu ci aires TN 75 d un syst me d aides la p n tration ie programme b n ficia du soutien constant des pouvoirs publics et ne souffrit d aucune perturbation dans son financement il subit uniquement les r percussions des retards du Triomphant il faut remarquer que le M 45 par son syst me d aides la p n tration apportait une grande robustesse vis vis de l volution ventuelle des d fenses moyen terme au moins jusqu en 2010 2015 Ce fut ce titre un investissement tr s effi cace L importance des aides la p n tration pour la cr dibilit d une force de dis suasion est en effet d autant plus grande que le volume de cette force est plus petit COMMENTAIRES SUR L EVOLUTION DE LA FORCE MSBS Les syst mes balistiques MSBS fran ais ont volu selon deux processus d ampleur tres diff rente le processus des g n rations chaque g n ration correspond un syst me de base entierement nouveau M 1 pour la premi re M 4 pour la seconde le processus des am liorations Le syst me de base recoit au cours de sa vie op rationnelle des modifications d ampleur limit e qui toutefois apportent des am liorations importantes el permettent de Padapter aux volutions de l environnement et d en prolonger moindres frais la dur e de vie op ration nelle li
521. s deux accidents successifs de Transail l atterrissage au d but de 1989 la piste doit tre allong e 1 100 metres en empi tant sur plusieurs habitations qui doivent tre d truites L a rodrome est vite utilis par les avions de la compagnie a rienne r gionale SATA permettant le d senclavement de l ile Pendant le temps de leur s jour d un peu plus de trente mois la petite centaine de Francais les agents du CEL et leurs familles de l ile vivent au rythme des tirs mais surtout des liaisons a riennes mensuelles des Transall Des proc dures tr s strictes sont appliqu es par le COTAM pour l approche et l atterrissage de ces appareils dont la charge utile maximale autoris e est limit e 4 6 tonnes Cela oblige des ruptures de charge l a roport de Santa Maria et plusieurs rotations de Santa Ma ria Flor s au cours d une m me semaine Avec le temps et l augmentation des port es les avantages apport s par la station diminuent et les missions qui lui sont confi es voluent S il a t possible pour quelques tirs M 1 ou S 1 pour lesquels les zones de retomb e avaient t choisies en cons quence d assurer Flor s certaines mesures en phase de rentr e avant de perdre Pogive l horizon radio lectrique quelque trente secondes avant l impact en mer cela ne fut plus jamais le cas partir des ann es 1970 le b timent r ceptacle se positionne en aval de la zone d impact et c est lui et lui seul q
522. s indus triels du CAPE infrastructure SSBS du plateau d Albion Le contr leur financier ob servait que ces marches non seulement traduisaient un d mant lement de PEtat du c t du r le de la DMA mais aussi de celui des services constructeurs des arm es g nie qui avaient de longue daie toute comp tence pour g rer des march s di rects Le ministre des Finances accepta n anmoins la passation du march SSBS tout en remarquant qu elle n tait pas conforme la politique annonc e par le minis 36 tere de la D fense Le m me sujet fit l objet d une entrevue entre le DMA et le contr leur financier en janvier 1968 Le DMA reconnut que la DTEn avait effective ment pris du retard dans son programme de reprises de contrats La cause en tait le manque de personnel qualifi de sa direction et l exc s de t ches administratives de ses trop rares ing nieurs l convenait de patienter un peu car bient t la question se posera en d autres termes apr s incorporation de ia SEREB dans le secteur indus triel Les relations entre les services de l tat la SEREB et ses actionnaires durant cette p riode peuvent appara tre comme conflictuelles et elles le furent effective ment dans les phases de mutation Ces tensions eurent indiscutablement une in fuence sur l volution des organismes concern s cependant elles ne pr occu paient gu re que leurs dirigeants Dans la marche quotidienne des affaires au ni veau op rationne
523. s montrent que P quipage supporte bien l ambiance sonore au moment du lancement La phase suivante dite de qualification occupe toute l ann e 1973 Elle comprend sept tirs effectu s pour la qualification du vecteur et de la munition Deux tirs aux port es extr mes sont effectu s Le troisieme courte port e 17 km et qui emporte une charge CEA est nouveau un chec en fin de vol Apr s investigations l anomalie est imput e l chauffement cin tique induit par cette tra jectoire tr s particuli re et des mesures de protection thermique des bo tiers labo rateurs d ordres de pilotage situ s dans la virole arri re sont appliqu es pour toutes les fabrications ult rieures Cet chec est le demier des tirs de d veloppement Les quatre derniers tirs de qualification sont effectu s pour divers points du do maine d action du syst me d arme Les r sultats obtenus permettent la direction de programme de d clarer acquise la qualification en vol La DTEn passe alors le relais la STAT pour les tirs d valuation militaire il s agit d valuer dans des conditions aussi operationnelles que possible l aptitude la mise en ceuvre globale de tous les quipements directement concern s ainsi que les performances du missile cet effet la STAT dispose Biscarosse d une section de tir constitu e au sein de la 1 batterie du 17 RA et dont la plupart des cadres ont particip l unit exp rimentale constitu e au
524. s op rations balistiques appartient maintenant au pass En effet depuis le d but des ann es 1990 le nombre des tirs balistiques a fortement d cru La station de Flor s a t d sarm e Celle de Quimper a t mise en sommeil et n est plus activ e que pour les tirs MSBS Le CEL M s est engag dans une d marche de diversification et d ouverture l international qui le conduit proposer ses prestations une clientele plus large L essentiel de la charge provient maintenant du d veloppement de missiles tacti ques ainsi que des exercices d valuation op rationnelle et d entrainement des for ces arm es tant fran aises qu trang res De nouveaux clients ou de nouveaux ty pes d activit sont recherch s moyen terme une ch ance importante doit cependant venir structurer le champ de tir les tirs de d veloppement M 51 devraient tre effectu s partir de 2005 La Base de lancements balistiques doit tre r nov e et de nouvelles installations d essais doivent y tre r alis es pour pallier l absence d un moyen tel que Le Gym note Ces essais doivent notamment fournir l occasion d utiliser pour la premi re fois lors d op rations baiistiques un syst me de trajectographie diff rentielle base de transposeurs GPS TPS Global Positioning System Translator Processing System embarqu s qui donne des mesures temps r el de grande pr cision Ces moyens GPS dela utilis s pour des essais multi mobiles de miss
525. s ou soci t s industrielles etc Comment les ing nieurs pou vaient ils profiter de telles ouvertures tout en ayant des responsabilit s dans le d veloppement de la force de frappe Deux programmes taient susceptibles de les aider celui du Hawk et celui du soi sol balistique tactique Pour les fabrications du Hawk qui taient attribu es la France la Direction des poudres avait acc s aux brevets et proc d s concernant ies biocs de propergol et des approvisionnements en mati res premi res ou en quipements industriels Elle pouvait s en servir pour des engins plus gros que le Hawk Pendant ce temps le CEMH installait pr s de la poudrerie de Saint M dard une annexe pour tester au banc les propulseurs poudre pour engins En 1958 il prit le nom de CEPr Centre d essais des propulseurs pour bien marquer la diversit de ses activit s Si la question du pilotage des engins ne semblait pas devoir poser la DTIA de probl me majeur il n en allait pas de m me pour le guidage Les r sultats obtenus par le LRBA Laboratoire de recherches balistiques et a rodynamiques de Vernon pourtant bien quip taient d cevants tandis que les quipementiers de la Marine et de l a ronautique reconnaissaient qu ils taient loin de savoir obtenir la pr cision requise Le d l gu minist riel l Air M Blancard pensa qu il suffirait de cr er une soci t la Soci t d tude et de r alisation pour la navigation par i
526. s propulseurs en projet en raison des dur es de fonctionnement envisag es et des pertes de performance provoqu es par ces dispositifs D autres proc d s durent tre recherch s Les tuy res veine coud e et articulation plane furent le premier moyen tudi Pour viter de devoir r aliser une tuy re orientable dans toutes les directions donc n cessairement li e la chambre par une rotule sph rique pour laquelle l tanch it est tr s difficile r aliser la d viation du iet est obtenue par un ensemble de qua tre tuy res mobiles par rapport l axe du propulseur Chaque tuy re a une partie fixe ll e au propulseur qui constitue le convergent et une partie mobile qui comprend le col l g rement dissym trique et le divergent L axe du divergent est en position neutre parall le l axe du propuiseur l axe du convergent qui est aussi l axe de 100 rotation de la partie mobile est inclin par rapport l axe du propulseur Ainsi le di vergent peut par rotation d crire un c ne En combinant quatre tuy res de ce type on peut orienter la direction moyenne du jet Le pilotage en tangage et en lacet est obtenu en faisant tourner deux tuy res diam tralement oppos es du m me angle mais de sens oppos s Le pilotage en roulis est obtenu en faisant tourner ces tuy res dans le m me sens La mise au point de ces tuyeres fut assez d licate Elle se heurta aux difficult s r sultant des ph no
527. s questions de sauvegarde au d but aucune t l commande de destruction n est d ailleurs pr vue au cas o l engin sorti rait de sa zone normale d volution Par ailleurs les tages propulsi s les t tes de mesure et les ogives peuvent tre r cup r s sur le terrain ce qui permet de les ex pertiser pour comprendre les incidents qui ne manquent pas de se produire dans cette p riode de d frichage g n ral des diff rentes techniques n cessaires Enfin les dimensions du champ de iir peuvent s agrandir au fur et mesure de l augmentation des port es vis es Au d but de 1960 quelques essais pr liminaires sont effectu s pour mettre au point les techniques de r cuperation des ogives Certaines ogives inertes les VE 8 VE pour v hicule d essai sont largu es d avion d autres les VE 9 instrument es sont lanc es par une fus e poudre utilisant le moteur le plus puissant disponible l poque le SEPR 732 de 55 cm de diam tre utilis comme acc l rateur du missile sol air SE 4400 Les ogives sont ject es la culmination vers 5 km d altitude D autres essais sont r alis s avec un premier v hicule d essai int gr le VE 10 Ai gle destin tester les quipemenis sol et bord de t l mesure il culmine une vingtaine de kilom tres Les quipements de champ de tir sont alors assez rustiques et contrairement ce qu on pourrait penser les conditions m t orologiques ne sont pas toujours favora
528. s r alisations resterent d licates et exigerent une maitrise rigoureuse des m thodes de fabrication et de contr le des divers l ments En revanche d s 1969 un effort consid rable fut entrepris dans le cadre des march s d tudes pour la mise au point de mai riaux nouveaux capables d offrir conjointement la tenue thermique requise et un comportement m canique suffisant Le principe tait d associer un renfort fibreux organis tissus ou mieux textures mul tidirectionnelles base de fibres performantes du type silice carbone graphite et plus tard carbure de silicium et une matrice polym re base de r sine fort taux de coke ou mieux carbone obtenu par carbonisation de r sine de brais ou par cra kage d hydrocarbure gazeux dans les mat riaux dits carbone carbone Les premi res solutions tudi es composites obtenus par drapage de tissus de carbone ou de silice impr gn purent tre appliqu es sur la partie immerg e et le convergent de la tuy re du propulseur de deuxi me tage des engins M 2 et S 3 les mat riaux car bone carbone furent eux introduits dans les propulseurs M 4 Ces tudes de mat riaux s tendirent tous les l ments des propuiseurs elles permirent d obtenir un allegement important de la partie inerte des moteurs d prin cipalement la substitution de mat riaux composites aux aciers titane tungstene et alliages l gers de la premiere g n ration il est significatif cet g
529. s relatives aux struc tures ou enveloppes de propulseurs d une part et aux propergols d autre part rest rent en fait s par es Les efforts de l administration porterent principalement sur la cr ation de ma tres d oeuvre structures ia fois pour les structures m talliques et pour les structures en fibres r sine N anmoins on ne disposait pas v ritablement de ma tres d uvre propulseurs ce r le tant partag entre l administration D par tement engins puis DTEn et la SEREB Cette situation n tait gu re satisfaisante et le ministre des Arm es lors du d bat l Assembl e nationale du 14 juin 1967 sur la r organisation de l industrie a ronau tique avait d clar Afin de pallier l dispersion des moyens d tudes en mati re d autopropulsion il sera constitu autour de la SEPR qui est une soci t contr l e par l Etat des l ments regroupant progressivement les diff rentes quipes sp ciali s es dans ce domaine Dans un premier stade une fusion de a SEPR aux activit s d autopropulsion de la SNECMA et Nord Aviation pourra tre r alis e ce noyau seront joints d autres l ments notamment certains l ments du secteur autopropul sion de la Direction des poudres Cette soci t d autopropulsion sera troitement associ e la SNECMA afin de cr er un ensemble important couvrant la totalit du domaine de la propulsion Les r formes qui eurent effectivement lieu furent en fait en retrai
530. sais ERE ne peuvent tre exploit s en raison du manque de fiabilit de la centrale inertielle du 245 vecteur Un troisi me essai EBE et deux essais EBH sont ensuite effectu s avec SUCC S Contrairement ce qui avait eu lieu pour le d veloppement du M 1 les essais en voi M 4 se font d s le d but avec un missile complet c est dire sans utiliser l tape interm diaire de l engin mono tage consid r e comme g n ratrice de co ts et de d iais suppl mentaires Une premi re s rie d essais en vol est effectu e de la fin de 1980 au milieu de 1982 depuis la base de surface du CEL Les missiles exp rimentaux sont pr pa r s et assembl s au CAEPE Compte tenu du d bit significativement major des gaz de propulsion du premier tage un cameau a t r alis sous le socle de lance ment pour bien canaliser les gaz au d part D s que Le Gymnote est disponible une deuxi me s rie d essais prend la rel ve Les missiles exp rimentaux sont alors pr par s et embarqu s sur Le Gymnoie la base maritime de File Longue La plupart des tirs se font en face de Biscarosse mais quelques uns ont lieu au large des c tes de Bretagne Sud proximit de l annexe de Quimper les deux sites changeant alors leurs r les de base de d part et de base de grand flanquement Le tir devant Quimper pr sente le double avantage de r duire les temps de transit du sous marin avant et apr s le tir et de permettre des port es maximale
531. se ogive plus vo lumineux qui n cessiterent une structure interm diaire rehausse entre la case et ie module En dehors des tirs de propulseur du 1 tage assaini par un meilleur choix de mat riaux et une r duction du coefficient de chargement en propergol ii n y eut pas a proprement parler de d veloppement propulsion Une originalit du missile S 3 fut d introduire un bus num rique de liaisons entre les quipements du missile et entre le caiculateur embarqu et le sol Cette archi tecture permit en maintenance de r aliser des contr les fiables et de lever facile ment le doute en cas de panne Cette technique s est depuis g n ralis e sur les syst mes balistiques et les lanceurs spatiaux La plate forme inertielie bien qu identique celle du M 20 vit ses performances sensiblement am lior es gr ce des algorithmes embarqu s de compensation des acc l rometres et gyrome tres prenant en compte les mesures effectu es sur ceux ci en maintenance Une autre nouveaut l origine de deux incidents en vol fut l introduction de chaines de transmission pyrotechnigue pour initialiser les dispositifs d arr t de corm bustion du second tage La d finition du systeme S 3 a tenu compte d un certain nombre de dysfonction nements qui taient apparus au cours de la vie du 5 2 le fait d avoir un caiculateur par silo assurant la fois le contr le de ia chaine de tir et de la chaine de maintenance posait un probl
532. seul tablissement le Centre d essais de lancement de missiles CEL M Cette fusion est l aboutissement ultime du processus de coordination entre les deux centres qui lan c dix ans plus t t sur des sujets d int r t commun avait notamment vu la mise en place de centres de responsabilit transverses La nouvelle organisation permet de fournir une offre de prestations plus coh rente et ainsi de conforter la position de la DCE en tant que leader europ en dans le domaine des essais en vol de missiles Berceau des missiles strat giques et tactiques nationaux le CEL M a depuis la cr ation de sa partie m diterran enne en 1952 et de sa partie landaise en 1962 tir au total plus de 20 000 engins dont 214 missiles ou vecteurs balistiques et a pris 5 l Observation island a t utilis pr c demment comme base de d part de missiles balistiques exp rimentaux dont le Polaris A3 en 1963 Le mot engins est issu du vocable engins sp ciaux qui d signait dans les ann es 1950 les armes autopropuls es et guid es 226 ainsi une part d terminante dans la mise au point des mat riels et dans l quipement des arm es fran aises Sans quivalent en Europe le champ de tir de l Atlantique peut utiliser des axes de tir orient s vers la c te est des Etats Unis tirs de Bisca rosse el vers le nord du Br sil tirs de Bretagne sur des port es atteignant 6 000 kilometres Mais on peut dire que la grande p riode de
533. sibles reports de tir et int grer l aspect multi coups du silo de lan 1 cement En inter campagne cette maquette fonctionnelle sert au DGMS et l quipe d assistance technique associee pour la recette de la remise en tat du silo apr s tir Au plan militaire les tirs d valuation op rationnelle pr sentent deux int r ts prin cipaux ils concr tisent la valeur technique et op rationnelle du syst me et du per sonnel qui le sert et conforient par leurs performances l effet dissuasif de la compo sante 5585 de la FNS Le 16 d cembre 1977 le premier tir d valuation op rationnelle est effectu avec un vecteur non encore assaini et c est un chec le deuxieme tage explosant en vol D s que le programme d assainissement est acquis le remplacement des propul seurs pr sents dans les silos op rationnels par des propulseurs modifi s est effectu dans les d lais les plus courts En parall le un programme de vieillissement au sol est lanc dans la nouvelle d finition Les tirs d valuation op rationnelle reprennent d s septembre 1973 aucun nou vel chec n est d des incidents de propulsion Le troisi me tir comprend la mise en uvre du boitier d inhibition gouvernemental et cet quipement classifi est r cup r par plongeurs avec le premier tage Le quatri me tir est tout fait nominal mais linterversion avant tir de bandes d objectifs conduit malencontreusement prendre le Henri Poincar
534. sid rations sui vantes L arme atomique constitue l armement futur la capacit de riposte atomi que doit ire la base de la d fense contre la menace atomique nos forces doivent s adapter la guerre de subversion du type de celle laquelle nous faisons actuel lement face en Afrique du Nord Le g n ral Ely r sumait les conclusions du Comit des chefs d tat major et d cia rait notamment que ies tudes et recherches doivent prendre en consid ration que 1 L arme atomique constitue l l ment principal de tout armement futur 2 Un syst me de possibilit s de riposte atomique doit tre la base d une d fense ef ficace contre la menace atomique autant et m me pius qu un systeme de d fense a rienne directe En cons quence il convient d liminer de nos recherches et tudes tout ce qui ne contribue pas l utilisation de l atome ou la lutte contre la subversion Le rapporteur de l arm e de l Air lui soulignait que pour avoir une bonne s curit dans cette course technique il fallait pr voir sans d lai l engin sol sol L arm e de l Air avait lanc une tude pr alable pour d finir le type de machine r pondant le mieux aux besoins engin balistique semi balistique ou extrapolation de l avion clas sique Le repr sentant de la DTIA indiquait qu un d lai de dix ans ne lui semblait pas ab surde pour mener bien un projet de cette importance dans un domaine enti rement nouveau
535. signer chacune une cible particu iere soit d carter les t tes destin es un m me objectif afin qu elles parviennent sur leur cible en cort ge et de mani re d cal e dans le temps est possible d envisager pour tout ou partie des 16 missiles d un SLME tir s en une seule salve sur un m me objectif de synchroniser l arriv e des t tes On con oit ais ment l int r t de ce concept pour accroire la capacit de p n tration par saturation des d fenses ennemies Le d veloppement du nouveau missile le M 4 fut lanc en 1974 avec pour objec tifs une port e sup rieure 4 000 kilom tres une capacit MIRV avec 6 t tes militaires l emploi des sous marins existants dont la dur e de vie d passait celle du sys teme M 20 la recherche prioritaire de la fiabilit i tait vident que l on serait conduit un missile beaucoup plus gros que le M 20 La DTCN reprit compl tement l am nagement du tube lance missile On pouvait moyennant une nouvelle d finition du syst me disposer d un diam tre l g rement sup rieur 1 900 mm C est sur ces bases que les avant projets ont t dessin s On retint un missile trois tages un 1 tage 401 de 20 tonnes de propergol un 2 tage 402 de 8 tonnes et un 3 tage de 1 5 tonnes Aucun des propulseurs du missile n tait dot d un dispositif d arr t de pouss e DAP Le r glage de la port e tait obtenu par trajectographie et ajust pa
536. sion du c t de la puissance pu blique ce qui ne manqua pas d entrainer des perturbations industrielles dans la fin du d veloppement ainsi que dans la mise en place de la force Jusque l le soutien politique avait t constant La premi re cohabitation n avait apport aucune pertur bation Plusieurs facteurs peuvent expliquer les difficult s voqu es pr c demment Premi rement entre 1986 et 1991 le plan de charge en mati re d tudes des deux principaux ma tres d uvre industriels tait tr s lev La principale difficult avait pour origine Pinsuffisance quantitative d encadrement qualifi pour accueillir et former les jeunes embauch s et les assistants techniques Cette situation de sur charge faisait brutalement suite une p riode de faible activit entre 1982 et 1986 Deuxi mement le contrat int ressement relatif au syst me de tir fut conclu sur un co t de r f rence un peu trop bas mais compatible avec les ressources dont dis posait la Directions des engins il faut rappeler les contraintes financieres gouverne mentales impos es lors m me du lancement du programme Les deux parties contractantes sous estimaient en fait la difficult du programme Une contrainte fi nanci re forte est acceptable et peut m me tre b n fique dans le cas d un pro gramme traditionnel pour lequel il existe une large exp rience Au contraire cela peut tre une source importante d erreurs techniques et de progr
537. soit pas forc ment directement comparable on peut ainsi constater quii y a eu 17 essais de d veloppement pour le M 4 contre 31 essais pour le M 1 9 essais de d veloppement pour le S 3 contre 27 pour le S 1 82 7 essais de d veloppement pour Hades contre 18 pour Pluton et que le nombre d essais en vol pr vus pour le d veloppement du M 51 est en core significativernent inf rieur aux nombres pr c dents Evolution du taux de r ussite des essa s Le taux de r ussite cumul des essais a toujours progress dans le temps de Pordre de 70 la fin des ann es 1960 i se situe actuellement aux environs de 80 9s La progression est encore plus nette si l on consid re le taux de r ussite sur une p riode de seulement quelques ann es il est actuellement sup rieur 90 valeur qui a t atteinte au milieu des ann es 1980 et maintenue depuis lors Mais Tout ce qui concerne les essais en vol des missiles balistiques ne peut cependant pas tre quantifis En effet ces essais se trouvent a la convergence de multiples techniques et de diff rents mondes ceux de l a ronautique et des lanceurs voire du sous marin de la propulsion poudre de la navigation par inertie du guidage des techniques de champ de tir du calcul temps r ei de la m trologie des transmissions de la s curit pyrotechnique de la r cup ration sous marine etc ils sont r alis s par des quipes compos es d hommes et d
538. ssances utiles aux r alisateurs du projet De septembre 1958 mi 1959 le groupe d experts se r unit un grand nombre de fois jusqu la creation du Groupe des engins balistiques au sein de la DTIA Celui ci prend le relais du groupe d experts pour la direction du projet Dans le m me temps la DTIA s est employ e constituer la societ nouvelle dont la composition du capi tal et les statuts sont arr t s en juillet 1959 et qui voit te jour officiellement en sep tembre bien qu elle ait commenc travailler un peu plus t t peu pr s simultan ment en janvier 1959 le g n ral Lavaud quitte le Cabinet armement et est nomm chef d tat major g n ral des arm es alors que Jean Blan card est nomm d l gu minist riel pour l arm e de l Air DMAA Jean Blancard devenu d l gu minist riel pour l armement en 1971 ing nieur du corps des Mines comme Pierre Guiltaumai suit avec attention les programmes d engins balistiques Le g n ral Lavaud conserve semble t ii dans ses nouvelles fonctions le r le de conseiller du ministre en mati re d armement jusqu sa nomination comme premier d l gu minist riel pour l armement en avril 1961 La plupart des d cisions du minis tre concernant les missiles balistiques en 1959 portent en effet le timbre de P tat major g n rai Bureau technique bureau dirig par le colonel L v que ensuite membre du cabinet du g n ral Lavaud apr s sa nomination la DMA Le r
539. ssement de l uranium ait plus que le ministre des Arm es pouss aux proiets de missiles capables d emporter de iourdes charges thermonucl aires D s mai 1960 certains bureaux de PEMGA consid raient comme irr alistes notamment sur le plan financier de tels programmes et pr conisaient une limitation 700 kg de l masse de la charge et l acceptation d une nergie inf rieure une m gatonne De telles solutions moyennes furent finalement choisies dans le courant de 1961 SHAT dossier 26 A 16 4 C est l auteur de la fiche qui souligne ibid 4 SHAA carton E 2117 1 ibid 73 semblent manifestement sous valu s par exemple 4 600 MF pour six SNLE sans les charges nucl aires mais avec des missiles de r alisation fran aise Une aide am ricaine tait susceptible de diminuer largement le co t du programme Sur le plan technique le lancement rapide des tudes de missile tait jug n ces saire pour permettre l tude parali le des installations de bord syst me de lance ment et quipements La mise en chantier en 1961 d un sous marin classique por teur de deux engins le futur Gymnote tait envisag e en vue de l exp rimentation en vraie grandeur des formules techniques choisies tant pour ia sous marin que pour le missile Cet argument technique fut de nouveau d velopp par le CEMGM dans une lettre au ministre du 28 juillet 1960 apr s l inscription dans le projet de loi d un sous marin nucl aire la
540. ssion et brouillage L infrastructure sp cifique assure l accueil l abri et la protection requis aux lanceurs m ssiles r seau et PC Le premier r giment d artillerie Hades une partie du r seau et un PC permettant ie tir doivent tre op rationnels la fin de 1992 Initialement les besoins sont esti m s 180 missiles et 90 lanceurs r partis en cinq r giments Le format diminue en suite au cours du d veloppement et de la r alisation jusqu aux 30 missiles et 15 lanceurs qui sont effectivement livr s Un seul r giment de transmissions fut cr et quip et un seul PC de la force fut finalement r alis et livr L organisation du programme Le programme d ensemble plac sous la responsabilit de la Direction des engins DEN est divis en quatre programmes le programme syst me de tir vecteurs lanceurs moyens de mise en uvre galement plac sous la responsabilit de la Direction des engins le programme t tes nucl aires sous la responsabilit du CEA la t te est jonctionn e au vecteur pour constituer le missile le programme infrastructure sp cifique cl tures et acc s DAMS ateliers gara ges lanceurs sites PC prot g s d instruction et de soutien confi l arm e de Terre e programme transmissions et informatique des PC TIPC confi la SEFT puis la Direction de l lectronique et de Pinformatigue DEI La maitrise d oeuvre industrielle du programme
541. ssus de rayonne laboration et vulcanisation des caoutchoucs d coupe et drapage des nappes au toclave pour polym risation du produit tour usiner sablage d polissage L emploi pour l engin M 4 des nouveaux mat riaux composites thermiques dits carbone carbone n cessita de gros investissements ateliers de constitution de la texture par drapage bobinage tressage ou aiguilletage installations d impr gnation fours de pyrolyse des r sines et de densification par crackage d hydrocarbures Les caract ristiques de ces produits l geret et surtout bonnes propri t s de frottement tenue en temp rature et capacit d absorption d nergie permirent d envisager d autres applications notamment d s 1972 dans le freinage a ronautique puis des essais en 1978 dans la course automobile Pour la production de ja tuy re des pro pulseurs de d collage d Ariane 5 dont les dimensions sont imposantes divergent de 3m de diam tre la SEP mit en place un b timent sp cial de 12 000 m mais cela est une autre histoire L utilisation par la SNIAS de mat riaux et techniques proches pour la r alisation des corps de rentr e dans l usine voisine d issac entretint pendant quelques ann es une mulation assez vive entre les deux entreprises Des conomies de recherche ou d investissements auraient peut tre pu tre faites gr ce une meilleure coordi nation industrielle mais cette concurrence qui se traduisit par une c
542. stait placer la t te nuci alre et le module d emport et de d ploiement des aides la p n tration sous une coiffe ayant exacte ment la m me forne et les m mes dimensions que la t te nucl aire du M 1 Cela permettait de ne modifier ni Pa rodynamique ni l hydrodynamique du missile La coiffe tait largu e vers la fin du vol du deuxi me tage Pendant la phase de d ploiement des aides la p n tration le module tait contr l en boucle ouverte Les autres modifications sont les cons quences in vitables des pr c dentes EL les concernent la jupe avant du premier tage et la case equipements l ments en interface avec le deuxieme tage et ou la partie haute La r gie g n rale consistant limiter les modifications indispensable a toutefois subi les quelques exceptions suivantes mise en place bord des SNLE d une nouvelle baie d interfaces avec le missile en remplacement de l ancienne dont la conception n tait pas consid r e comme satisfaisante introduction sur ie M 20 d une centrale inertielle plus precise et plus table mais interchangeable avec l ancienne modification du logiciel de la s quence de tir du M 20 de mani re diviser par deux fa dur e de la salve Le d veloppement du M 2 tait d i bien avanc lorsque fut prise la d cision de le concevoir comme une variante provisoire du M 20 Cette d cision entraina un certain nombre de reprises de d finitions sur la case
543. ste l tablisse ment de Vernon et qui devint quinze ans plus tard Directeur technique des engins crivait dans des notes personnelles La cr ation d une Direction des engins est indispensable j La France ne doit pas poursuivre plus d une tude de sol air et d IRBM Intermediate Range Ballistic Missiles Des orientations d terminantes furent prises par une d cision dat e du 4 ao t 1958 du ministre des Arm es Pierre Quillaumat nomm au d but de juin 1958 dans le gouvernement du g n ral de Gaulle portant sur l ensembie des engins sp ciaux tant balistiques que tactiques Cette d cision pr par e par les ser vices des g n raux Cr pin et Lavaud prenait en compte des d cisions ant rieures relatives la participation de la France la r alisation en Europe d engins am ri cains de types Hawk sol air et Polaris balistiques de port e moyenne Pour ces derniers il s agissait non de r aliser un syst me de missiles lanc s de sous marin comme l tait le mod le am ricain mais de d river du missile am ricain une version europ enne sol sol Une fiche destin e au g n ral Lavaud et dat e du 23 avril 1958 rend compte d une r union tenue le jour m me par le g n ral Cr pin avec une trentaine de per sonnes pour informer les directions techniques des conversations tripartites et OTAN dans le domaine des engins Cette r union devait galement en principe permettre une premi re r partition
544. struction de l unit capa ble de la fabrication de gros chargements en poudres composites au polyur thane dites isolite ou isolane selon l absence ou non d aluminium D s 1961 les charge ments de 800 millim tres de diam tre et de 1 7 2 5 tonnes utilis s dans le pro gramme EBB taient r alis s 93 La d cision de fabriquer en Europe l engin am ricain Hawk acc l ra les choses le Service des poudres avait t choisi comme Pun des deux fabricants des moteurs sous licence am ricaine Les premi res fabrications furent r alis es en 1962 dans une installation sp cifique Le chargement du Hawk tait un bloc bi composition cy lindrique une composition rapide situ e au centre du bloc assurait la phase de d marrage et une composition vitesse lente la phase de croisi re Maigr le caractere assez rustique de cet engin de dimension modeste et les imperfections du propergol l exercice permit aux poudriers fran ais de se familiariser avec les isorgois et les chargements bi composition dont le principe tait retenu pour certains tages des missiles strat giques Les tudes sur les isolanes se poursuivirent jusqu au milieu de la d cennie 1970 avec la participation des industriels et de PONERA pour maftriser les param tres de fabrication largir la gamme des vitesses de combustion et comprendre le processus de la combustion des poudres composites am liorer les propri t s m caniques et la liaison du propergol a
545. sur 7 tirs d montrent que la France avait r ussi en une dizaine d ann es d velop per mettre en service et expiolter le syst me d arme le plus complexe et le plus re doutable qui soit ce jour seuls les Etats Unis la Russie et la France y sont parve nu Quatre types de difficult s furent rencontr s au cours du d veloppement Premi rement les pannes de mat riels lectroniques furent assez nombreuses m me si elles ne furent la cause que d un ou deux checs en vol Le volume de re changes tait dimensionn en cons quence Quant la compatibilit lectromagn tique elle n tait pas trait e de mani re syst matique ni au plan de ia conception ni au plan de la validation Deuxi mement le processus de qualification de certains types de mat riels les propulseurs en particulier ne permettait pas toujours de d gager les marges n ces saires une bonne fiabilit La m connaissance ou la faiblesse des marges limitaient en outre un petit nombre d ann es la dur e de vie des propulseurs et entrainait de co teux renouvellements Troisiemement les logiciels de contr le automatique d alignement de la centrale inertielle et de s quence de tir furent la source de nombreuses perturbations au cours du d veloppement Les causes en sont multiples absence d exp rience dans un domaine enti rement nouveau multiplication des configurations absence de sp cifications fonctionnelles pr cises rigueur insu
546. t de guidage inertiel la SEHNI constitu e par SFENA SACM et SAGEM devait galement parti ciper au capital Pour cela GAMD et Matra devaient lui c der une partie de leurs ac tions On peut r sumer ainsi les principales dispositions de la convention Etat se propose de confier la soci t la responsabilit des tudes et fabrica tions n cessaires la r alisation d engins sol sol balistiques a soci t assurera en qualit de maitre d uvre l tude d ensemble et la coordi nation des operations n cessaires la r alisation de systemes d armes base d engins balistiques ceux ci comprenant les engins eux m mes et leur environ nement Elle devra utiliser au maximum les moyens d tudes de fabrication et d essai existants Les nouveaux investissements ventuellement n cessaires se ront r alis s hors de la soci t L tat passera avec la soci t les march s n cessaires la r alisation de la mission de celle ci charge pour la soci t de traiter avec toutes entreprises ou organismes qualifi s pour les diff rents actes fournitures et prestations que ces contractants so ent actionnaires ou non Lors que l tat le jugera opportun les contrats ainsi labor s avec des tiers par la so ci t pourront tre pass s directement par l tat l tat ministres des Finances et des Arm es exercera un contr le analogue celui qu il exerce sur les soci t s nationales r alisant des
547. t e autour de Moscou qui peut d fendre une zone beaucoup plus vaste Il est tr s probable que le dimensionnement de la d fense de Moscou a pris en compte les forces tierces celles de a France notamment D autre part les volutions technologiques dans les deux domaines cl s de la propulsion et de l lectronique ont t rapides et importantes La maitrise de l arme thermonuci aire par la France en 1968 conceme d abord la capacit de destruction massive puis progressivement ouvre les perspectives d une miniaturisation des 145 t tes nucl aires permettant la r alisation de missiles t tes multiples Les tats Unis et l URSS eux ont encha n les programmes un rythme lev titre d illustration l US Navy met en service en 1971 le syst me Poseidon apres les Polaris A1 en 1960 A2 en 1962 et A3 en 1964 Face ces volutions la France prend les d cisions qui doivent iui permettre de maintenir et m me d am liorer la cr dibilit de sa FNS En 1971 et 1972 elle lance les programmes M 20 et 5 3 d am lioration des syst mes existants M 1 M 2 ce der nier tait en cours de d veloppement et S 2 charges thermonucl aires et premi res g n ration d aides la p n tration Pour le plus long terme partir d une r flexion sur le besoin op rationnel fonda mental elle entreprend d s 1972 les premi res tudes d une nouvelle g n ration de syst mes MSBS le M 4 officiellement d cid ia fin d
548. t et alors que la r alisation de la troisieme unit S 3 tait abandonn e et ia rapidit avec laquelle les industriels ont pu augmenter la cadence de fabrication d un par mois trois par mois Il faut signaler ce propos la grande r activit de tout l appareil productif notamment dans la mise en place des outillages D une mani re g n rale les d lais contractuels tout au long de la s rie MSBS ont t parfaitement tenus de tr s rares exceptions pr s Les quantit s des sous ensembles de missiles op rationnels disponibles l ile Longue ont toujours t suffi santes par rapport aux besoins op rationnels de m me pour les rechanges asso ci s Aucun SNLE n a t retard par une insuffisance de chargement pour son d part en patrouille au cas particulier pr s du chargement temporaire M 1 M 2 lors de l introduction de la version M 2 Il en est all de m me pour les missiles d exercice dont la disponibilit a nermis d effectuer les tirs partir des SNLE selon ies pro grammes demand s Le tableau ci apr s pr sente les dates de mise en service successive des dota tions de missiles MSBS 164 Date de retrait du SNLE service E O PE 1 dotation _ 30 janvier i972 5ao ti974 LeHedoutable 2 dotation _ 5 janvier 1973 j29avil1976 Le Terrible 1 Ma 05 A O dotation 13 septembre 1974 10janvier 1977 _ Le Foudroyant ______ 2 dotation
549. t l destruc tion qui sont du ressort du constructeur SNIAS puis A rospatiale 243 Le Redoutable se pr sente devant le CEL dans la soir e du 26 mai 1971 pour le tir technique qui a re u le nom code d op ration Onagre Quelques difficult s de mise en uvre obligent d caler ou interrompre la s quence de lancement C est notamment la m connaissance des interfaces et des conditions de chargement du boitier de s curit gouvernementale qui oblige changer plusieurs fois cet quipe ment et reporter le tir d une joum e en effet le boitier de s curit gouvememen tale du fait de son niveau de protection particuli rement lev n avait jamais t exp riment en lancement r el Plusieurs bo tiers de s curit doivent tre achernin s en catastrophe de la base maritime et de la pr sidence de la H publique et tre h li treuill s bord Le tir est effectu le 29 mai et est totalement r ussi Ce succ s premier jalon important du programme d ensemble Coslacanthe mobi lisant la fois ses cinq directions de programme sous marin chaufferie nucl aire missile t te nucl aire infrastructures vient concr tiser l aboutissement d un long cheminement Moins d un mois plus tard le tir d acceptation a lieu avec le m me r sultat En tin d ann e il en va de m me pour le deuxi me SNLE Le Terrible Au d but de 1974 c est le tour du troisi me et dernier SNLE arm de missiles M 1 Le Foudroya
550. t la r servation des zones a riennes devient un point dur de la mise en place du dis positif d essai tant pour ce qui concerne la zone de d part la fort accroissement du tratic a rien na tional et international oblige des n gociations de plus en pius pouss es avec le Centre de contr le r gional de Brest Loperhet et avec la Direction de la circulation a rienne militaire la DIRCAM qui aboutissent souvent l attribution de cr neaux de nuit que la zone d impact l allongement des por t es conduit utiliser des zones inhabituelles ou l activit peut tre mal per ue ha Cl DJ plusieurs reprises on a pu noter la pr sence de b timents sovi tiques proxi mit du r ceptacie Bien qu il n y ait aucune certitude en ce domaine il existe cepen dant dans de nombreux cas et plus particulierement au d but des ann es 1980 pour certains tirs M 4 une forte pr somption pour que des navires se soient positionn s ou se soient d rout s pour collecter des renseignements lors de ces tirs Cela allait d ailleurs de pair avec la forte croissance cette p riode de l activit en Atlantique des navires sovi tiques dits de recherche scientifique et notamment des ASVS sp cialis s dans l observation de missiles et de satellites d ploy s en Atlantique pour le suivi des vols spatiaux habit s des collecteurs de renseignement AGI ou des AMGSF H faut signaler un cas concret en avril 1983 au large de l annexe de Qu
551. t riaux Ce fut difficile dans le cas des propulseurs Les tres hautes temp ratures de fonc tionnement sup rieures 3 000 K trois fois plus lev es que celles rencontr es dans les moteurs d avion de l poque n cessit rent le d veloppement de mat riaux nouveaux pour prot ger la chambre de combustion et assurer la tenue thermom ca nique des tuy res C est ainsi que naquirent en France les premiers mat riaux com posites base de silice ou de carbone ainsi que des lastom res fortement charg s en produits r fractaires Parall lement le souci constant du devis de masse incitait faire appel pour la r alisation des structures aux nouvelles fibres de verre puis de kevlar puis de car bone r cemment apparues sur le march Cette approche constituait une v ritable r volution de m tier tant pour les concepteurs que pour les fabricants En l absence de moyens de caract risation de mod lisation et de simulation adapt s en raison aussi de la reproductibilit douteuse des approvisionnements et des proc d s d laboration on dut adopter des conceptions prudentes et complexes et effectuer de nombreux essais 89 Progressivement la panoplie du m tier de motoriste fus e se d veloppa avec comme principale originalit la mod lisation des mat riaux composites y compris ie propergol solide visco lastique celle des mat riels soumis des contraintes ther mom caniques soudaines et intenses et plus d lic
552. t tuy res vers le haut sont quip s de balances six composantes et autorisent l ex cution de tirs avec activation du systeme d orientation de la pouss e les puits concus initialement pour r aliser des essais sur des propulseurs pr sentant des risques importants ou des destructions se rev lerent tres utiles pour l ex cution de tirs en extinction arr t de la combustion du propulseur par d pres surisation brutale et noyage l eau qui fige l tat du chargement un instant donn et facilite la compr hension des incidents et de tirs durc s essais de pro pulseurs dans des conditions limites permettant de tester le coefficient de s cu rit temp rature extr me tuy re col r duit conduisant une pression plus le v e L int r t de faire fonctionner au sol des propulseurs en ligne de vol type d essai test en 1970 sur un propulseur 902 sur le banc PF 4 du LRBA de Vernon a conduit quiper deux bancs verticaux de dispositifs m caniques permettant l ex cution en toute s curit de tirs dans cette configuration systeme d accrochage du propulseur et butoirs capables de perforer la structure en cas de d placement AU cours des ann es la compiexit des essais s est fortement accrue elle a en train la mise en place de moyens de mesure de plus en plus performants En 1962 l essai tait conduit avec un programmateur lectrom canique trois enregistreurs analogiques et un enregistreur osci
553. t administrative des march s et des activit s i conviendra que l administration passe elle m me nombre de sous contrats conclus actuellement par la SEREB La r int gration progressive au sein de l administration de ces responsabilit s s impose en outre pour des raisons tenant l volution des entreprises coop rantes Les assurances donn es le 24 mars 1965 par le ministere des Arm es la Cour des comptes sur la qualit des contr les qu il exer ait sur la SEREB n taient sans doute pas connues du contr leur financier aupr s du minist re ou bien elles lui pa raissaient insuffisantes celui ci le lendemain le 25 mars crit au ministre des Ar m es pour appeler son attention sur ies difficult s qu rencontre exercer son contr le sur les march s conclus entre l Etat et la SEREB Selon le contr leur finan cier les march s Etat SEREB s analysaient comme de simples ouvertures de cr dits cet organisme qui les utilisait pour la passation de contrats de sous traitance constituant en fait les v ritables march s chappant aux autorit s de contr le En cons quence le contr leur d cide de refuser dor navant son visa aux march s de ce type Les march s nouveaux notifier la SERES se trouvent de ce fait bloqu s Le ministre des Finances et des Affaires conomiques d alors V Giscard d Es taing qui fait siennes les dol ances de son contr leur financier propose a celui des Arm es le 8 juillet 1965
554. t au calage des gyroscopes du missile l infrastructure r gimentaire comprenant les postes de garde de filtrage et s cu rit les cl tures et syst mes de d tection et d anti intrusion les zones techniques commune et sp cialis e ainsi que le D p t atelier de munitions sp ciales DAMS Seuls le casernement r gimentaire les postes radio les camions por teurs et les v hicules d accompagnement VAB avec tourelleau TH 20 et canon de 20 mm chappent au programme Pluton car ils rel vent de la responsabilit directe de l arm e de Terre La fiche de caract ristiques militaires r dig e en 1966 et pr cis e en 1967 sous forme d une charte d finit nombre d l ments Le missile Pluton a un diam tre de 65 cm une longueur totale de 7 64 m et des empennages non d ployables lui donnent une envergure totale de 1 42 m Trans port et tir partir de son conteneur parall l pip dique accroch au b ti de mise en site du char le missile a une port e de 20 120 km et permet d obtenir soit une ex piosion a rienne 180 ou 600 metres de hauteur scit une explosion a rienne et d faut une explosion au soi l impact scit une explosion au sol L ECP est inf rieur 200 m port e minimale et 400 m port e maximale Le tir est possible sur terrain en pente de 6 et si le missile est d point de 10 par rapport l axe pi ce objectif Le vecteur la munttion et le c ur sont transport s en cam
555. t de la DTEn ce qu avaient r clam depuis plus de dix ans les directeurs techniques des engins Maurice Brunet et Antonin Collet Billon 7 Ces ph nom nes peuvent tre li s des d fauts de propulsion du deuxi me tage comme un foro de fuego vu de nuit de tout ie sud de la France 220 Le dispositif d essais M 4 Le premier grand saut la fois qualitatif et quantitatit du champ de tir de l Atlantique est rendu n cessaire par les essais de d veloppement du syst me d arme M 4 qui par rapport ses pr d cesseurs se caract rise notamment par sa capacit d emport de plusieurs t tes et un accroissement significatif de la port e Du rant le vol du missile une nouvelle phase la phase d espacement des t tes vient s intercaler entre la phase propuls e et la phase balistique et le nombre de mobiles poursuivre augmente substantieillement L ensemble du dispositif d essais doit tre repens en cons quence En avril 1975 la Commission du dispositif d essais M 4 est mise en place s agit d un groupe de travail r unissant sous la responsabilit de la DRME les divers or ganismes concern s tant tatiques qu indusiriets Le souci de l utilisation optimale des moyens en service et une r f rence permanente l exp rience acquise en dix ans de tirs balistiques guident les travaux de conception du nouveau dispositif Les premi res d cisions prises concernent le maintien du potentiel et plusieurs op rations
556. t de responsabilit s tatiques Sur le plan industriel les cons quences imm diates furent limit es les corps de rentr e restant confi s l A rospatiale cf Centre d histoire de l a ronautique et de l espace et Institut d histoire des conflits contemporains ed J L arme nuci aire et ses vecteurs strat gies armes et parades Par s CHAE IHCC 1989 identique Saphir pour les deux premiers tages et le guidage 82 Le caiendrier des tirs fait apparaitre un retard qui va de quelques semaines pour les premiers environ deux ans pour les demiers diam tre Aigle poudre 800 mm t te de mesure cembre 1960 non pilot mars 196 110 poudre 800 mm t te de mesure jun 1961 Agate non pilot mai 1963 Mono tage 8 50 m Etude r cup ra 4 tirs de no 2 r ussites poudre 800 mm tion corps de vembre 1963 non pilot LN rentr e avril 1964 2 checs VE Mono tage 7 10m Etude du pilo i 6 tirs de d 6 r ussites 111 C poudre 800 mm lage quadri tuye cembre 1962 Topaze 1 71 res a octo bre 1963 Mono tage tude du pilo 4 tirs de jan 3 r ussites poudre 800 mm tage MSBS vier 1963 1 chec Topaze 1 7 t quadri tuy res d cem bre 1963 VE Mono tage 111 L poudre Topaze D riv du VE 7 10 m Etude du pilo i 2 tirs de d 2 r ussites 8090 mm tage quadri tuy cembre 1963 res avril 1964 tude du
557. t en vidence la pr sence d une particule m tallique emprisonn e dans un cir cuit int gr et g n rant une liaison lectrique inopportune Pour pr venir de tels incidents un programme de tri des composants en vibrations est alors mis en place Pour conclure cette s rie de tirs exp rimentaux un tir dit de synth se est ef fectu du silo multi coups apr s une campagne arm e de l Air de pr paration au tir pour la partie op rationnelle qui dure deux mois Ce tir est une parfaite r ussite ll est effectu le 16 juillet 1979 16 heures offrant un spectacle inattendu et de toute Deaut aux vacanciers nombreux en cette p riode de l ann e sur les plages landai ses et girondines Puis ce sont les tirs d valuation op rationnelle S 3 destin s principalement vati der le bon entrainement des officiers de tir et des quipes du 1 GMS mais aussi contr ler les performances du syst me et s assurer do la fiabilit et de la dur e de vie des mat riels Le choix du missile S 3 E tirer est fait en accord entre la direction de programme Ath na et l arm e de PAir de facon tirer chaque ann e des propul seurs pius vieux d un an que ceux utilis s l ann e pr c dente sans toutefois trop d grader la probabilit de r ussite du tir Au cours de ces tirs la dur e de vie des propulseurs peut tre qualifi e jusqu huit ans Cette strat gie de v rification de du r e de vie est galement appliqu e aux q
558. t la mobi lit des missiles Hades Contrairement aux apparences les deux d cisions ne sont pas incoh rentes Les missiles Had s taient stock s en permanence sur leurs ba ses qu ils ne quittaient qu en cas de crise grave sur ordre du president de la R pu biique En revanche les missiles S X taient d ploy s en permanence sur le terri toire fran ais Ce qui apparait comme une erreur d exploitation op rationnelle du syst me 3 X avait pour origine le concept tr s contestable du coup de tonnerre dans le ciel bleu Tous les autres arguments avanc s pour contester les capacit s de survie des missiles et de leurs lanceurs n avaient qu une faible valeur comme l ont d montr brillamment les rakiens lors de la guerre du Golfe dans une configuration on ne peut plus d favorable territoire quasi d sertique et surveillance a rienne ennemie per manente Le syst me tait aussi mal aim par l arm e charg e de le servir L arm e de l Air a pour vocation de voler non de veiller sur un syst me enterr ou de manosuvrer avec des v hicules terrestres L attribution une arm e d un syst me d arme devrait tre faite selon le crit re suivant dans quel milieu op rent les militaires charg s de la mise en oeuvre iusquau moment ou le fonctionnement devient automatique et irr versible c est dire jusqu au moment o l op rateur n a plus aucune action pos sible Le fait que le dernier milieu dans lequel op re le missi
559. t le 3 3 mis en service en 1980 Quant au syst me de troisi me g n ration le S X S 45 il fut abandonn en juillet 1991 avant la fin de son d veloppement La composante SSBS S 3 fut abandonn e en 1996 Sauf exceptions fausses ogives et bus num riques par exemple les missiles SSBS re urent rarement les technologies les plus moder nes en outre tous les missiles SSBS furent monocharges 259 Plus g n ralement le syst me SSBS souffrait de deux handicaps importants sa faible capacit de survie une premi re frappe et un degr moindre le manque d int r t que lui portait l arm e de PAir charg e de le mettre en uvre La capacit de survie des missiles en silos une premi re frappe tait en effet douteuse Certes l UHSS et les Etats Unis ont toujours entretenu et continuent d entretenir une force de missiles en silos mais il existe deux diff rences majeures avec la situation francaise D une part le nombre beaucoup plus lev de silos et leur dispersion sur de vastes territoires augmentent beaucoup la capacit de survie au moins partielle une premiere frappe D autre part Ausses et Am ricains dispo sent d un r seau d alerte pr coce permettant au moins techniquement le lancement des missiles en silos avant leur destruction au sol La solution consistant monter les missiles sur des v hicules terrestres syst me o X a t rejet e par le pouvoir politique la m me poque o il acceptai
560. t le renfort d ing nieurs de la DCCAN et d officiers des trois arm es ce qui t moigne en particulier de l intention pr sente d s l origine d tudier un missile balistique marin La direction du Tr sor adresse au ministre des Finances ie 24 iuin 1959 les pro jets d arr t s et de d cret approuvant les prises de participations des soci t s natio nales et de FONERA Office national d tudes et de recherches a ronautiques au capital de la SEREB La note de pr sentation du dossier au ministre mentionne le d sir de Pierre Guillaumat ministre des Arm es que la nouvelle soci t puisse commencer fonctionner le 1 juillet La premi re r union du conseil d administration de a SEREB a lieu le 23 juillet 1959 L assembl e constitutive aurait d se r unir quelques jours plus t t Les statuts taient pr ts ainsi que la convention tat SEREB L assembl e fut re mise cause de d saccords persistants entre les repr sentants de l tat et le pr si dent ou les actionnaires de la soci t sur certaines dispositions du projet de conven tion au point que le conseil s est demand s il fallait continuer la proc dure Les di vergences portaient notamment sur le niveau des salaires des principaux cadres et sur une clause du projet stipulant qu en raison de son activit la soci t s engageait accueillir parmi ses actionnaires toute personne physique ou morale dont la partici pation serait demand e par l tat Cette cl
561. t par rapport aux orientations donn es par le ministre avec la cr ation de la SEP Soci t europ enne de propulsion en 1969 premier noyau de la d claration puis celle de la Soci t nationale des poudres et explosifs SNPE regroupant les moyens industriels de la Direction des poudres Le regroupement des activit s de propulsion de la Direction des poudres DP puis de la SNPE se heurtait un gros obstacle la DP puis la SNPE avait un mo nopole pour la fourniture des chargements de poudre de tous les propulseurs en France alors que la SEP n avait un monopole de fait que pour les gros propulseurs Ele n avait aucune activit dans le domaine des petits propulseurs o r gnait la concurrence NA Brandi et o elle voulait s introduire Ce regroupement aurait fausse la concurrence Dans ces conditions ia DP puis la SNPE fut d abord sous traitante de la SEP Mais comme c tait une situation qu elle admettait difficilement et qu une int gration tait l objectif une premi re phase fut accomplie ie 1 octobre 1972 par la cr ation d un groupement d int r t conomique le G2P Groupement pour les gros propul seurs poudre couvrant toutes les activit s de propulsion poudre des deux so ci t s selon les v ux exprim s par le ministre dans une lettre adress e au pr si dent de la SEP dat e du 15 novembre 1971 qui pr cisait Ce groupement aura tout d abord pour domaine de comp tence le d veloppement
562. t soit un nouveau missile soit des am liorations plus ou moins importantes du M 4 la d cision fut prise en 1986 d quiper Le friomphant du missile M 4 et de son syst me de mise en u vre our le missile M 4 les t tes TN 71 taient simplement remplac es par les t tes TN 75 c tait le programme M 45 Enfin en 1988 la d cision pr c dente fut adapt e l volution potentielle des d fenses anti balistiques sovi tiques Les craintes de voir le trait ABM contourn se confirmaient En cons quence il fut d cid d quiper les parties hautes des M 4 des tin s au Triomphant d un syst me d aides la p n tration ALAP novateur dont le concept d fini en 1986 faisait l objet d un programme d tudes technologiques ap pel EBAP Etudes de base d aides la p n tration Le programme changea alors de nom pour s appeler M 45 Sa mise en service tait fix e au milieu de 1994 En m me temps la mise en service du missile de nouvelle g n ration M 5 tait fix e 2005 Les objectifs du programme Les sp cifications op rationnelles sont d riv es des d cisions rappel es pr c demment 158 compatibilit avec les sous marins de nouvelle g n ration Afin de limiter au mi nimum les modifications du missile le tube inteme sa membrane et le dispositif de chasse une r serve pr s indiqu e ci dessous des SNLE de premi re g n ration furent reconduits Les modifications des interfaces sous marin
563. tacle d autres missions peuvent tre confi es aux AMOR telles que le recalage de l talon temps des horloges internatio nales dont la France a la garde des mesures magn tom triques des recherches m t orologiques l tude de profils sous marins voire l valuation de la fatigue des navigants sur des vols de tr s longue dur e Pour chaque op ration balistique deux AMOR sont envoy s au r ceptacle le d collage de Santa Maria du second pouvant intervenir quelques heures apr s le pre mier de facon assurer en fonction des possibles d calages du Hg du tir une pr sence continue sur zone de l ordre de dix heures La premi re mission AMOR est effectu e pour le tir M 012 A2 d avril 1968 Dans les dix premieres ann es du champ de tir l essentiel de la s curit sur zone est as sur e par deux avions de patrouille maritime P2 V7 Neptune de la base a ronavale de Lann Bihou mis en uvre galement partir de l a roport de Santa Maria Par la suite l autonomie sur zone de ces P2 V7 devenant trop r duite du fait de l augmentation des port es des Atlantic vinrent prendre le relais A partir de 1974 il n y a plus que deux AMOR op rationnels le troisi me servant de r serve de pi ces d tach es aux deux autres En 1978 la section AMOR du CEV est d sarm e L ventuel remplacement des AMOR avait donn lieu pendant les an n es pr c dentes de nombreuses discussions notamment en vue des prochains essais M 4
564. tages M 112 et M 011 destin s principalement l tude et la mise au point du contr le automatique de la phase d jection du trajet sous marin et du vol du 1 tage Deux essais sont pr vus pariir d un socle six partir d un caisson sous marin 4 M 112 et 2 M 011 et quatre partir du Gymnote Le M 011 differe du M 112 par le propul seur le M 011 tant quip du propulseur op rationnel 904 La seconde s rie comprend quatre essais de missiles bi tages M 012 tir s par tir d un socle install au Centre d essais des Landes CEL Les obiectifs principaux sont la qualification en vol du deuxi me tage et du corps de rentr e Les deux pre miers M 012 A taient munis d un corps de rentr e de type SSBS et les deux ger niers M 012 B d un corps de rentr e de type M 1 La troisi me s rie comprend huit essais de missiles bi tages M 013 V lanc s partir du Gymnote et quip s du calcuiateur et de la centrale inertielle op rationnels L objectif est la qualification du missile dans une configuration peu pres d finitive ainsi que sa mise en ceuvre partir de sous marin La derni re s rie comprend huit essais de missiles bi tages M 013 C lances partir du Gymnote L objectif principal est la qualification en vol des quipements de la charge nucl aire un objectif secondaire mais important est de qualifier les in vitables modifications apport es en cours de d veloppement au missile et sa mis
565. tance atelier de contr le des l ments d pos s du site et soup onn s d tre en panne Contrairement aux syst mes pr c dents il fut pr vu de d velopper et de qualifier directement la version op rationnelle du missile la version exp rimentale s en d dui sant par simple addition des chaines de trajectographie t i mnesure et sauvegarde ruit tirs exp rimentaux et un tir de synth se furent pr vus Compte tenu de la simili tude du missile avec les missiles S 2 et M 20 aucun essai destin valider au sol les phases de vol n tait pr vu exception d un essai d une coiffe en ambiance si lo Pr vu en 1973 pour trois unit s de tir 27 ZL et 3 PCT dont deux unit s transtor m es du S 2 et une unit nouvelle le syst me fut r duit l t 1974 deux unit s de tir celles du S 2 La transformation du S 2 au S 3 se ferait donc avec un fonctionne ment r duit une unit de tir La qualification du syst me incluant le missile la zone de lancement et les moyens de transmission a t r alis e en grande partie sur un ensemble sp cifique A1 repr sentati implant sur la base support L arm e de l Air a b n fici d un deuxieme ensemble identique A 2 lui permettant de r aliser son instruction et sa formation Le calendrier pr vu du d veloppement tait le suivant Version initiale Version apr s abandon 1973 de la S unit de tir 1974 1 tir en vol 1 d cembre 1976 11 d cembre 1976
566. te un AME Angle Measurement Equipment systeme de trajectographie par interf rom trie aussi appel COTAR quatre radars COTAL quatre points optiques des stations de r ception de t l mesure mobiles pr t es par le CEV de Cazaux et un metteur de t l commande de destruction Le poste de commandement du champ de tir n est pas encore disponible un PC provisoire est mis en oeuvre au point 3 cette occasion Souvenir inoubliable surtout r trospecti vement il g le tr s fort ce matin l et le PC tant trop exigu les fen tres sont lais s es ouvertes pour permettre un certain nombre de visiteurs de suivre depuis l ext rieur la chronologie de tir De belles photos sont prises au moment ou quel ques centaines de m tres d altitude Pengin rejoint le rond de condensation cr par l onde de choc supersonique en fond de silo l allumage du propulseur Malgr la 206 perte par le missile d une tuy re apr s 4D secondes de vol ce tir permet la fois de valider ia sortie de silo du missile et de qualifier le dispositif d essai Un an plus tard c est le tir 1 560 km de port e du VE 210 Rubis n 4 qui le 5 juillet 1967 permet de valider la totalit des installations de la base de d part et de la station de flanquement n cessaires l ex cution des tirs balistiques venir le poste de commandement du champ de tir PCCT o sont regroup s notam ment la salle d op rations d ou est assur e la dir
567. technique fran aise qui nous soit propre d cide Les mesures qui suivent font une large place aux perspectives de coop ration au sein de l OTAN et autorisent le d l gu minist riel pour l arm e de l Air cr er une soci t peu nombreuse constitu e de techniciens de premier plan non limit s l a ronautique et provenant tant de l administration que d organismes priv s Le pr sident est d sign Le DMAA est charg d laborer les statuts de la soci t et la convention la liant l Etat Celui ci doit d tenir indirectement la majorit du capital Sud Aviation doit disposer d une majorit relative pour marquer l avance de cette soci t dans le domaine des engins Enfin la d cision prescrit au DMAA de prendre 4 Cette d cision fut effectivement prise d s l origine 25 SHAT dossier 26 A 16 P Centre de documentation de l IHEDN 17 toutes les mesures utiles pour guider suivre et contr ler les travaux de ia Soci t d engins En ex cution de ce dernier point ie DMAA d cide le 27 juillet 1959 de cr er sous l autorit du DTIA un Groupe des engins balistiques GEB dirig par un ing nieur g n ral ou un ing nieur en chef de l Air Le r le que doit jouer cet ing nieur dans le projet d engin est tr s comparable celui des actuels directeurs de programme La direction du groupe est alors confi e l ing nieur en chef Faisandier Ce groupe initialement constitu d ing nieurs de la DTiA re u
568. time et du premier SNLE Cette structure avait t adopt e afin de mieux r partir les responsabilit s de ges tion tant au sein de la DEN que d A rospatiale et pour que les enqu tes de co t pr vues par la convention fournissent des l ments pr cis d estimation des co ts des mat riels de s rie venir qui devaient tre trait s au forfait Le financement des tranches pr vues au contrat tait d bloqu chaque ann e en tonction de la situation du programme et de l estimation du co t terminaison Les primes ou p nalit s attach es aux r sultats techniques ou au respect des d lais talent vers es ou retenues d s le constat effectu En ce qui conceme int ressement au co t un acompte tait vers chaque ann e en fonction des pr vi sions de r sultats terminaison Un effet incitatif imm diat tait attendu de ce sys teme d int ressement Le d roulement r el du programme Bilan Les choix techniques initiaux se r v lerent judicieux une seule exception pr s l architecture lectrique qui dut tre revue en 1977 Toutes les sp cifications op ra tionnelles furent satisfaites Le d veloppement et la fabrication des propulseurs se d roul rent sans difficult majeure En particulier ils fonctionnerent toujours nominalement iors des essais en vol et il n y eut que tr s peu d checs au sol Les seules perturbations eurent pour origine l introduction de modifications dues l volution des amb
569. tissements dont le besoin est indiscutable poudres Le choix des soci t s ou organismes constitutifs de la SEREB est op r par le DMAA et la DTIA dans le courant du premier semestre 1959 Celui de M Cristofini qui la pr side de 1959 1969 semble avoir t fait par l ing nieur g n ral Bonte et propos assez t t Jean Blancard Le fait que M Cristofini ancien directeur finan cier du minist re des Arm es ait t secr taire g n ral adjoint de l UEO Union de l Europe occidentale a probablement compt dans ce choix en raison de la part im portante que devait alors prendre la coop ration intemationale dans nos program mes d engins balistiques Le compte rendu de la r union hebdomadaire du 6 f vrier 1959 entre le DMAA et la direction de la DTIA indique ainsi que M Bonte suggere d offrir la pr sidence M Cristofini et la direction g n rale M Vinsonneau La DTIA transmettra monsieur le D l gu une note pr cisant les soci t s usines et effectifs actuellement affect s l tude et la production des engins propos de la future soci t d engins M Bonte pr cise que sa pre mi re pr occupation pour le moment est de r unir en un seul organisme les com p tences francaises Par la suite la Soci t sera son interm diaire oblig pour toutes les questions concernant ie sol sol balistique Les discussions entre la DTIA et les soci t s ou organismes pressentis pour constitu
570. tr e Energie conditionnement d tection incendie atmosph re contr le commande Echelon de commandement et de taison Ecart circulaire probable m diane des coups l arriv e Electrict de France Ensemble d valuation op rationnelle European Launcher Development Organization Ftat major des arm es Etat major de l arm e de l Air Ensemble mobiie de contr te tat major g n ral des arm es tat maior de la Marine tudes de s curit travail Etablissement d exp riences techniques de Bourges Conf rences europ ennes des essais et de la t l mesure tablissement technique de Toulon Expansion haute altitude d un nuage de paillettes France Italie Pays Bas Allemagne Belgique Flight international Hegion Force nuci aire strat gique Force oc anique strat gique Groupement pour les gros propulseurs poudre GAMD GEB GEO GERMAS GIE GMS GPC GPS GTES HF IC IE IEM IG GA IGFPFA IGN IFIEDIN PER RBM IRIG ECT LG LIDAR LRBA MAD Masurca MCO MESA MIRV MO MOP MSBS NATO NBC NORMA NOTAM OME ONERA OSV OTAN PARCA POCT PBHT PO PCB PECT PCR PCT Pil PRAC PRH RA REF RFA RFH RI RITA RRA RF G n rale des avions Marcel Dassault Groupe des engins balistiques Groupe d valuation op rationnelle Groupe d entretien el de r paration des mat riels sp cialis s Groupement d int r t conomique Groupement de missiles strat giques Groupe de puissance et de clim
571. tr leur finan cier aupres du ministre de la D fense du pr sident de la Commission consultative des march s et de celui de la SEREB On pouvait donc penser qu apr s la lettre pr cit e du 8 juillet 1965 du ministre de l conomie et des Finances la commission allait tre rapidement cr e d autant plus que les services administratifs du ministere des Arm es avalent pr par des textes dans ce sens En fait apr s divers changes de vues entre le d l gu minist riel pour l arme ment et le secr taire g n ral pour l administration le ministre de Arm es avait r pondu ie 12 novembre 1965 la lettre du ministre des Finances en indiquant qu il n tait pas partisan de cette commission qui aurait l inconv nient de para tre consacrer un r gime dans lequel l tat passe avec la SEREB des conventions d un caractere tres global charge pour cette soci t de conclure ensuite les march s v ritables avec les entreprises tait en outre pr cis qu une telle fa on de proc der conserverait la SEREB un r le anormalement tendu que le ministre des Ar m es entendait au contraire r duire Dans ces conditions ii indiquait son intention de resoudre le probl me pos en transt rant dans un d lai de deux ans la Direction technique des engins nouvellement cr e la responsabilit de ja passation des contrats en cause Bien que ce transfert ait aussit t commenc les autorit s de contr le et notam
572. traitants ll y eut des tentatives pour r duire ie r le de ce d tachement mais les tudes effectu es conclurent l absence d conomies susceptibles d tre engendr es par un transfert des activit s industrielles vers l arm e de l Air L tude du remplacement du syst me 3 par le syst me S X puis S 45 fut aban donn e en 1991 La mise en place du M 5 Albion fut envisag e puis avec le recul du M 5 l id e d y placer temporairement des missiles M 45 jusqu en 2005 fut avan c e Dans cette optique des travaux de prolongation de la vie du syst me S 3 ont t r alis s Gr ce certaines r novations ou validations d augmentation de dur e de vie des mat riels le syst me S 3 initialement concu pour fonctionner de 1980 1996 tait apte fonctionner jusqu en 2005 quand la d cision de d manieler Ze plateau d Albion fut prise en 1996 Ce d mant lement fut conduit avec la m me rigueur que les chantiers d installation des unit s de tir et de mise en place des missiles La fin d alerte du systeme S 3 eut lieu le 16 septembre 1996 et autorisa le d but de la phase de d mantelement qui dura environ deux ans 127 Pr vision initiale puisi R alis apres abandon de la 3 unit de tir ent eene 1978 d cembre 1976 Tir de synth se 1 mars 1979 18 juillet 1979 Mise en service 1 unit de tir 1 f vrier 1980 M Juin 1980 en puis puis T juin 1980 21 septembre 1984 en version durcie 2 unit d
573. tration n ait recr er en son sein des quipes de techniciens qui feraient double emploi avec celles de votre soci t et en vue d assurer aux soci t s de constructions a ronautiques un plan de charge suffisant c est la premi re voie que j ai retenue L activit long terme de votre soci t doit donc tre recherch e dans une as sistance technique du D partement engins du type de celle qui vous a t propos e pour le d veloppement du lanceur hydrog ne oxygene liquide c est dire pr paration des avant projets et des dossiers de calculs dans ta phase de conception int gration et gestion technique dans la phase de r alisation Le DMA pr cise en outre que le contr le de gestion de la soci t par l Etat conti nuera s exercer selon le protocole en vigueur que le CAPE Centre d achevement des propulseurs et engins futur centre officiel d essais au sol sera rattach au D parement engins et enfin que la SEREB doit limiter son activit et s appuyer sur les soci t s Nord Aviation et Sud Aviation La liste des contrats que le D partement en gins entend passer directement est annex e ia lettre i tait envisag de lui confier dans un d lai de l ordre de deux ans la ma trise d uvre d ensemble du programme MSBS Activit dans laquelle le groupement eut un r le durable Centre d archives conomiques et financi res carton B 13210 28 Les discussions parfois vives entre la DM
574. tre proximit du complexe a rospatial o se trouvent r unis la plupart des principaux acteurs du domaine balisti que le futur CAEPE les industriels GEREB puis A rospatiale Direction des pou dres puis SNPE SEPA puis SEP ainsi que les supports a riens indispensabies arm e de l Air base a rienne et CEV de Cazaux Les d buts du CEL L emprise de Biscarosse repr sente environ sur plus de vingt cinq kilom tres de c te et une profondeur comprise entre cing et huit kilom tres quinze mille hectares recouverts en quasi totalit par la for t La plus grande parie de cette for t est do maniale elle est g r e par l Office national des for ts service h ritier de la grande tradition de protection du littora et de gestion des for ts et elle est pratiquement vide de toute habitation Quelques installations sont r cup rabies dont le camp militaire de Naouas une colonie de vacances d EDF et surtout l hydrobase des Hourtiquets t te de ligne avant guerre des vols exp rimentaux vers New York des gros hydra vions Lat co re 631 Les v ritables d buts se situent en avril 1963 avec la mise en place aux Hourti quets d une section des moyens d essais compos e de quatre officiers de huit sous officiers et de seize hommes du rang la 50 compagnie de camp et d une quinzaine Apr s deux ans d analyses approfondies au cours desquels pas moins de quatorze sites diff renis r partis sur tout ie globe des
575. tretien maintenance Le dossier de choix doit pr senter les deux modes de d ploiement possibles fixe ou mobile La SEREB a pu faire l inventaire des r sultats acquis en France par les tudes command es par la DTIA notamment celles arr t es du SSBT Le raccor dement de ces tudes avec les tudes nouvelles a t d fini Enfin la comparaison avec les informations recueillies aux Etats Unis permet d tre confiant sur la capacit de l industrie fran aise mener bien un programme d engin balistique La SEREB tait cependant encore la recherche d un interlocu teur pour la propulsion Les tudes sous trait es aux coop rants devaient porter au tant que possible sur les invariants c est dire sur des techniques indispensa bles peu d pendantes des caract ristiques g n rales du projet d engin Dans son expos la SEHEB annon ait l arriv e dans son personnel d un officier de Marine mais ne mentionnait pas explicitement de d ploiement marin dans ses projets La pr sence de cet officier r suitait de la demande formul e le 5 septembre 1959 par le chef d tat major g n ral de la Marine CEMGM aupr s du ministre des Ar m es Dans sa lettre le CEMGM demandait que des directives soient donn es la soci t pour tenir compte imm diatement des sp cifications Marine et souhaitait en cons quence la d signation d un officier de Marine comme adjoint op rationnel et d un ing nieur du g nie maritim
576. trices L exigence de disponibilit totale imm diate et permanente des forces strat giques dans une situation para doxale de non emploi a en effet conduit devoir aller au del du traitement habituel d entretien et de maintenance courants r serv au mat riel militaire pour conserver tous les constituants des syst mes l tat de bon fonctionnement op rationnel d origine dans lequel iis sont recett s au moment de leur premi re livraison Cette exigence a conduit prolonger beaucoup plus qu ant rieurement l action des ing nieurs de conception dans la vie op rationnelle des syst mes ll s agit alors de repenser les activit s traditionnelles de r paration d tude et d application de modifications et d assistance technique aux utilisateurs dans le sens de Pe ficacit et de la rapidit maximales et surtout d assurer un suivi permanent et extr mement pr cis et s r du syst me en service pour pouvoir d tecter les d rives de performances les pannes et les incidents afin d engager sans d lai les r actions appropri es il faut en effet tout instant tre en mesure d assurer aux autorit s op rationnelles et gouvernementales gr ce l expertise et la comp tence des concepteurs du syst me que celui ci est bien capable d assurer sa mission car comme les autres performances la valeur lev e du niveau de disponibilit des syst mes d armes nucl aires contribue l assurance de la capacit de d
577. truits sans difficult entre 1983 et 1996 En outre 45 tages propulsifs premiers et deuxiemes et 65 cases qui pements plus exactement CPE case propulsion espacement furent recycl s La pr paration de la premiere dotation la base maritime ne rencontra aucune difficult significative A bord du SNLE le niveau sp cifi de disponibilit fut atteint des la premi re patrouille Aucun bug informatique ne fut alors mis en vidence dans les logiciels critiques pas plus qu au cours des ann es qui suivirent A l exception du Redoutable tous les SNLE de premi re g n ration furent transform s pour recevoir des missiles M 4 pour une mise en service op rationnel en octobre 1987 pour Le fonnant juin 1989 pour L Indomptable juin 1990 pour Le Terrible et f vrier 1993 pour Le Foudroyant Cinq difficult s majeures furent toutefois rencontr es au cours du d veloppement et conduisirent des modifications importantes La premi re concernait l architecture lectrique trop complexe La d cision fut prise en 1977 de l abandonner pour une architecture plus simple Cela entraina une reprise profonde des c blages et de certains quipements s quentiels La deuxi me concernait les cons quences de ph nom nes hydrodynamiques masqu s dans la configuration M 1 savoir l existence de jets rentrants jets d eau grande vitesse g n r s soit par la bulle de t te beaucoup plus courte et al atoire que sur le M 1 soit par
578. ts des recherches balistiques dans le do maine propulsion surtout H faudra attendre la r volution technologique des centrales inertielles aux Etats Unis et l av nement apr s la d couverte du transistor de cal culateurs de bord compacts et l gers pour ouvrir la voie des engins balistiques raisonnablement pr cis et aux lanceurs spatiaux De 1949 1964 le Laboratoire de recherche balistiques et a rodynamique de Vernon cr par la DEFA en 1946 travailla au d veloppement d une famille de fu s es sondes V ronique qui furent tir es partir de polygones m tropolitains et du Centre interarm es d essais d engins sp ciaux de Colomb B char Les altitudes at teintes au Sahara par les diverses versions de la fus e V ronique furent de 65 km en 1952 250 km en 1959 et pius de 300 km en 1961 Des l origine de ce d veloppement l id e de parvenir un jour r aliser des engins balistiques semble bien avoir t pr sente dans l esprit de ceux qui en avaient la charge Dans un t moignage oral de la fin de l ann e 1997 le g n ral Julien Tr bel qui participa comme lieutenant colonel aux exp rimentations du Sahara explique propos des engins balistiques qu il faut attendre que des domaines comme la pro pulsion et le guidage soient suffisamment maitris s que les connaissances sur la haute atmosphere et ses implications sur les vols balistigues permettent d entrevoir les cons quences sur le comportement des eng
579. ts particuliers Des groupes r unissant deux maitres d oeuvre dits groupes techniques communs par exemple sous marin missile ou charge missile et dans lesquels taient notam ment trait es les questions de fronti res compl taient le dispositif L ensemble de ces comit s et groupes ainsi que leurs r gles de fonctionnement constituaient le organisation Coslacanthe our le m me modele ont t constitu es en mai 1964 l organisation Ath na pour la r alisation du programme SSBS et en mai 1967 l organisation arme nucl aire tactique Pluton AN 52 Le missile et la bombe tactique devaient recevoir la m me munition nuci aire pour la r alisation en parall le des deux syst mes d armes Des structures transversales entre organisations taient cr es selon les besoins d cou lant de certaines communaut s entre syst mes M 20 et S 3 par exemple Si la fonction de ces organisations tait identique le p rim tre des activit s de la DTEn et de ses ma tres d uvre industriels diff rait sensiblement selon le syst me d arme consid r Dans tous les cas la DTEn tait au plan tatique responsable du missile Les diff rences concemaient les porteurs sous marin ou char et plus g n ralement l environnement op rationnel du missile C est pour le programme SSBS et dans l organisation Ath na que le r le de la DTEn et de la SERES tait le plus large la DTEn tait direction menanie et la SEREB maitre d uvr
580. ts pr c dentes admirer et commenter les bats d Armstrong et d Aldrin marchant proximit du module lunaire et les esprits sont souvent un peu ailleurs au moment du tir Lors des deux premiers tirs S 02 C des anomalies de pilotage du deuxi me tage sont constat es et les tages explosent en vol Lors du quatrieme on note des ano malies de trajectoire apr s la 15 seconde de vol puis la perte du fond du premier tage enfin l explosion du deuxi me tage vers la 50 seconde Les trois autres tirs S 02 C sont nominaux Lors de la mission suivante Apollo 12 l antenne de t l mesure Cyclope permit de capter et d enregistrer l lectrocardiogramme de Conrad bondissant sur le sol lunaire 235 Les essais S 02 viennent ainsi confirmer la pr sence de d fauts majeurs sur les propulseurs ce qui motive un programme d amelioration appel assainissement Les checs constat s lors des essais en vol ont en effet t corr l s avec les doutes de la direction de programme Ath na sur la capacit des blocs de poudre r sister sans apparition de fissures au stockage prolong la verticale L ex cution d un programme de vieillissement des propulseurs comportant des examens endoscopi ques et des t rs au banc avait d ja r v l de telles anomalies Des tudes de modifi cation des liaisons propergol mer aboutissent la conclusion qu il faut rel cher les contraintes ce niveau Un nouveau finer est d fini
581. ttent de suivre les engins sur toute leur trajectoire Une station de mise en ceu vre de ballons sondes et de fus es sondes permet de connaitre avec pr cision les conditions a rologiques locales Pour les essais longue port e des engins balisti ques ce sont un b timent de la Marine le Henri Poincar puis le Monge et des avions quip s de r cepteurs qui prennent en charge la r ception des t l mesures et l observation de la trajectoire finale du missile Des moyens a riens h licopt res de la Gendarmerie nationale et maritimes vedettes de la Marine nationale peuvent tre mis la disposition du Centre pour assurer la surveillance de la zone d essai Les tirs d engins SSBS sont effectu s partir d un silo multicoups semblabie aux silos op rationnels mais r utilisable et les essais de MSBS soit partir d une aire de lancement terre soit partir de sous marins sous marin exp rimental Le Gymnote ou sous marins op rationnels Bien entendu des b timents permettent de r aliser les op rations de pr paration avant tir qui peuvent tre n cessaires Outre les tirs de d veloppement des engins balistiques le CEL met ses instalia tions la disposition des arm es pour l ex cution des tirs d entrainement des forces li r alise aussi des tirs de missiles tactiques sol air ou air sol et peut mettre dispo sition des cibles a riennes terrestres mur ou pistes et marines Le CEL est quip d un rail pou
582. tudes continues ne seront r alis s en s ries appr cia bles que dans ia mesure o deviendront disponibles les explosifs correspondants Au d but du mois de juillet 1958 la situation g n rale tait loin d tre clarifi e malgr les orientations prises en 1957 Une fiche destin e au ministre r sumait ainsi les principaux probl me r soudre SHAA carton 2117 O Pon trouve galement le texte de la d cision 7 Cf Maurice BRUNET Le g n ral Cr pin inspecteur g n ral des programmes et fabrications des forces arm es in Maurice VA SSE dir La I V R publique face aux probl mes d armement ADDIM 1998 p 103 106 CAR carton 110 02 01 013 Ibid 11 r partition entre la DEFA et la DTIA des travaux actuellement du ressort de la DTIA et qui int ressent surtout l arm e de Terre sol sol courte et moyenne por t e d finition des missions respectives des deux directions dans le domaine sol air courte et moyenne port e d finition de la collaboration Air Marine dans le domaine sol air longue port e modalit s de l tude soi sol 3 000 km Cet inventaire des arbitrages faire entre les arm es dress par certains offi ciers n en emp chait pas d autres de songer des mesures plus radicales Ainsi un officier du groupe d inspection du g n ral Cr pin apr s avoir recu deux fois la fin du mois de mars 1958 l ing nieur en chef Collet Billon alors en po
583. tz Woippy et proximit de l Ecole d application de l artillerie Draguignan La circulation rou tiere et la protection de la force taient assur es par une compagnie de CCR Com pagnie de circulation routiere et par des r giments de r servistes La composition de la force Had s mise en place s tablit comme suit 15 RA de Suippes 53 RT de Lun ville PC force Hades de Lun ville 148 RI protection d Epinal 79 Al protection de Saint Avold 37 RI protection de Monswiller ECR du 56 R Train de Toui batterie SATCP Mistral du 57 RA de Bitche La force Hades fut officiellement cr e en juillet 1993 mais des juillet 1991 te syst me d arme Had s avait t plac en veille technique et op rationnelle tat qu il conserva jusqu son retrait du service en 1996 Compte tenu de cette d cision de 1991 les unit s cr es en 1993 manoceuvraient normalement seule l activit re lative aux missiles tait r duite mais non nulle car ii convenait d assurer les op ra tions relevant de la s ret nucl aire Cing ann es virent ainsi la force Had s perdu rer en phase de MCO maintien en condition op rationnelle l exception du r seau de transmissions dont la mise au point se poursuivit jus qu en 1995 le syst me d arme d s sa mise en service donna satisfaction l arm e de Terre Le premier tir avec mise en ceuvre du PC et du r seau de transmissions eut lieu
584. u VE 231 d sign es respectivement par les lettres P pilotage G guidage et R rentr e Les essais sont effectu s dans des conditions aussi proches que pos sible sauf pour les proc dures de lancement de celles que doit rencontrer l engin op rationnel d finitif 194 Avant leur exp dition en tages s par s vers Hammaguir les v hicules d essais et les missiles exp rimentaux sont maintenant int gr s et contr l s dans le b timent pyrotechnique B 21 du Centre d ach vement des propulseurs et engins le CAPE que la SERED vient de cr er Saint M dard en Jalles Les moyens de mesure se d veloppent on utilise deux voire trois chaines de t l mesure analogique Ajax embarqu es Ces chaines transmettent plusieurs centaines de param tres qui sont enregistr s au sol en magn tique puis d commut s et d pouill s gr ce des logi ciels Quelques enregistreurs graphiques sont toujours utilis s en compl ment pour visualiser rapidement certains param tres Trois VE 231 P sont lanc s de juillet octobre 1965 dont deux avec succ s Du fait d une panne de pilotage du 2 tage le deuxi me voit sa trajectoire d vi e vers le nord et il s crase environ 200 km sur les hauts plateaux La r cup ration des d bris se fait avec le concours de l arm e alg rienne Les six essais du VE 231 R qui ont pour objet l tude des conditions de rentr e d une ogive protection ablative utilisent des trajectoires s
585. u point et l emploi de ces poudres L tude lanc e en 1962 au CRB conduite jusqu la construction d un pilote qui a permis de produire et tirer au banc des blocs de quelques kg fut abandonn e Quelques essais ont t conduits sur l introduction de lithium ou d hydrure de lithium ls furent abandonn s en raison de la trop grande r activit de ces charges Le rem placement de l oxydant traditionnel par des oxydants plus puissants diperchlorate d hydrazine perchloraie de nitronium comburants fiuor s eic se heurte des diffi cult s du m me ordre Les tudes dans ces voies n ont pas d passe le stade th ori que ou de production en laboratoire de ces produits pour l tude de leurs propri t s et la recherche de moyens de les mettre en uvre passivation enrobage Les tudes sur les poudres composites se poursulvirent dans de nombreux ta blissements du Service avec trois objectifs am liorer les conditions de fabrication et permettre la fabrication de chargements moul s coli s obtenir de bonnes propri t s m caniques et une bonne tenue au vieillissement et accro tre les performances nerg tiques Depuis plusieurs ann es la recherche d autres liants pour poudres composites tait poursuivie Des 1956 l int r t du polyur thane polym risable temp rature mod r e 40 60 C avait t reconnu et des travaux avaient t lanc s la pou drerie de Saint M dard ou d s 1959 tait entreprise la con
586. u sous marins du LABA qui joua un r le d terminant dans la maitrise par la France de cette technique La SEP Soci t europ enne de propulsion elle ne vit le jour que dix ans plus tard avec des p rim tres d activit s et de capital tr s diff rents de ceux envisag s en 1960 pour une soci t de propulsion Les propulseurs des engins du programme d tudes de base et les missiles balistiques de premi re g n ration furent r alis s par une structure industrielle encore tr s clat e comprenant P tablissement de Vernon de la DEFA pour les propulseurs liquides stockables la SEPA s tait vu confier en parall le les premiers travaux de propulsion cryc g nique le Service des poudres ensuite Direction des poudres pour les chargements en propergols solides le groupement Nord Aviation SNECMA NORMA filiale commune des deux so ci t s pour les propulseurs poudre dot s de structures m talliques et de quatre tuy res rotatives le groupement Sud Aviation SEPR pour les propulseurs poudre dont la struc ture tait en composite filamentaire et la tuyere fixe avec dispositif de pilotage par injection de fluide La SEREB avait constitu un Groupe d tude de propulsion que la DTEn Direc tion technique des engins jugeait pi thorique et qui fit souvent office de sous maitre d ceuvre de fait des propulseurs maigr les efforts de l administration pour cr er des groupements industriels pour j
587. udes pratiques d a ronautique Commission d tude des poudres et explosifs Centre d essais des propulseurs Salnt M dard en Jales et Saclay Centre d tudes et de recherches des engins sp ciaux Cenire d tudes et de recherches techniques sous marines Centre d tudes scientifiques et technigues d Aquitaine Caisson d essais de tir pour l analyse et la conception de l iection Centre d essais en vol Br tigny et Cazaux Centre interarm es d essais d engins sp ciaux Colomb Bechar Court instable Compagnie internationale pour l informatique Centrale inertislle de navigation Compagnie industrielle des t l communications Commission mixte arm es CEA de s ret des armes nucl aires Centre national d tudes spatiales Centre op rationnel des forces nuci aires Coffret de sauvegarde automatique contr l a Conduite de tir pour l artillerie l g re Commandement du transport a rien militaire Voir AME Commission permanente des essais des b timents de la flotte 309 CRB CSA CSF CSG CTME CTPFA DAM DAMS DAP DCAN DECCAN DCE DCMAT DCN DED DEFA DEI DEN DGA DGMS DIDEAC DIDRA DIRCAM DMA DMAA DME DP DPA DSBS DTA D TAT DTCN DTEn DTGDS DTIA EBAP EBB EBE EBR ECIAC ECL EGP EDF EEO ELDO EMA EMAA EMC EMGA EMM EST ETBES ETTC ETTN EXHANP FINABEL FIR FNS FOST G P 310 Centre de recherches du Bouchet Centre de simulation d ambiance Compagnie g n rale de t l graphie sans fil C
588. ue peu de ressources y seraient affect es dans le premier pian quinquenna future ioi de programmation 1960 1964 Vers le lancement de programmes purement nationaux Ces perspectives de ia fin de l ann e 1959 se trouverent boulevers es par deux v nements majeurs du d but de l ann e 1960 la r ussite de la premi re explosion nucl aire francaise le 13 f vrier et l expression des conditions mises par les Etats Unis la r alisation d un engin balistique sous licence en Europe L abandon par la Grande Bretagne en avril du programme national du missile Blue Streak en plus d ter tout espoir de coop ration avec ce pays tait un sujet suppl mentaire de r flexion pour les dirigeants francais 32 Arch SHAT Dos 26H5 71 Avant m me ces v nements dans le cadre de la pr paration de la premiere loi de programmation militaire 1950 1964 le ministre des Arm es avait demand au d l gu minist riel pour l arm e de l Air la suite des avis exprim s au cours du Comit technique des programmes du 29 janvier 1960 de faire tablir pour le 15 mars suivant les grandes lignes d un programme engin adapt aux possibilit s fran aises de 3 000 km de port e et pour le transport d une charge thermonucl aire de 1 200 kg La possibilit d une propulsion par liquide tait sugg r e pour diminuer le co t du programme Rares taient alors ceux qui croyaient encore la possibilit d une aide amer caine Lors de la
589. uer des tirs longue port e et la multiplicit des types d essais r alisables le CEL devient le premier centre europ en d essais de missiles Le champ de tir de l Atlantique peut supporter la comparaison avec les champs de tir trangers de missiles balistiques notamment avec ses deux grands homologues am ricains l Eastern Space and Missile Center de Cap Canaveral sur la c te Atlan tique et le Western Space and Missile Center de Vandenberg sur la c te Pacifique Pour l essentiel Cap Canaveral effectue les tirs de d veloppement et la plupart des tirs d entra nement des missiles strat giques Polaris puis Poseidon et Trident lanc s des sous marins nucl aires am ricains ou britanniques l dispose de nom breuses stations tant sur le continent am ricain que sur des iles proches Bermudes Barbades Bahamas Antigua ou des sites loign s ile d Ascension Le champ de tir met aussi en uvre quelques navires dont le Redstone tres comparable au Henri Poincar qui peut tre utilis soit dans la zone de tir des sous marins soit dans la zone r ceptacle Le champ de tir le plus tendu est celui de Vandenberg d ou se font la totalit des tirs de d veloppement ou d exercice des missiles intercontinentaux tels que les ver sions successives de l Atlas du Minuteman du Pershing et du Titan et plus tard le MX Peacekeeper Pour ces tirs Vandenberg dispose d un avantage consid rable avec la possibilit d utiliser dans de
590. ues successifs sont d finis pour constituer une d marche progressive et analytique lis ne peuvent cependant avoir ni la souplesse ni le caract re progressif que permet l intervention du pilote dans les essais a ronautiques rien ne doit tre laiss au hasard dans la d finition et la r ali sation des engins exp rimentaux la pr paration desquels le plus grand soin doit tre apport Cela conduit limiter au minimum le nombre de races successives d engins d essais ce qui va l encontre de la notion de prototype volutif par nature qui n existe donc pas vraiment ici si l on met part les quipements sp cifiques n cessaires l ex cution de l essai on cherche dans la d finition des engins exp ri mentaux se rapprocher le plus possible de la d finition des engins op rationnels On est ainsi conduit utiliser au plus t t l essentiel des moyens industriels mis en place pour les fabrications de s rie Par ailleurs l exploitation d un tir d pend avant tout de la d finition et de la qualit des mesures recueillies au cours de l essai le besoin de tirer le maximum d enseignements de chaque essai conduit d finir d s le stade de la conception le plan de mesures qu sera utilis ce qui introduit galement des contraintes au niveau de ia d finition de l engin et de l infrastructure au sol n cessaire Par nature un missile balistique est consommabie et bien videmment ne peut tre r utilis po
591. uette embarqu s sur le Henri Poincar viennent com pi ter le dispositif pour l ex cution de missions proximit du navire reconnais sance de zone calibration de senseurs mouillage de bou es liaisons avec la terre etc Au sein du groupe M un service particulier a t mis en place progressivement pour l exploitation et la maintenance des moyens sp cifiques l organisation mesu res essals OME devint terme une structure originale et r ellement efficace com prenant une centaine de personnes dont environ soixante dix de la Marine le reste tant fourni par la DGA Les comp tences techniques et l exp rience de ces deux cat gories de personnels apparurent l usage parfaitement compl mentaires les personnels DGA constituant le noyau stable n cessaire pour suivre les volutions mat rielles et logicielles et assurer la formation des personnels Mar ne dont la dur e d affectation tait plus courte et qui n avaient pas eu la pratique des quipements sp cifiques sur les b timents de combat bord desquels ils servaient pr c dem ment L acquisition par les moyens radio lectriques de l ogive et plus tard du cort ge balistique se fait d s le lever des objets sur l horizon sur d signation partir des l ments foumis en temps r el par Biscarosse Le suivi d un tir de missile balistique et les quelque soixante secondes fatidiques durant lesquelles toutes les mesures demand es doivent tre acquises et e
592. ui assure les mesu res dans les derni res minutes du vol Le r le de Flores se cantonne alors aux mesures en phase balistique Sa position aux environs de la mi trajectoire permet d acc der une meilleure pr cision des conditions d injection des corps de rentr e qui caract risent de facon globale et si gnificative l ex cution du plan de vol et des performances de la centrale inertielle les analyses th oriques et l exp rience acquise permettent au CEL d estimer un rap port de 3 5 le gain en pr cision apport sur ces mesures par la seule station de lores I est d cid dans ces conditions de maintenir la station et ce d autant plus que les installations du CEL aux Acores constituent un l ment important dans les rela tions de la France avec le Portugal du fait notamment de leur impact socio conomique dans la r gion autonome des A ores versement de redevances r gu li rement r valu es entretien et maintien a niveau des installations logistiques mi ses en place paiement de salaires aux quelque quarante employ s portugais D s l origine une commission luso francaise avait t cr e pour r gler les divers pro bl mes qui pourraient apparaitre du fait de la pr sence francaise Le lancement du programme M 4 n cessite en 1980 l implantation d un second radar B arn de fagon permettre en permanence de la base de d part au r cepta cle une trajectographie s quentielle sur l ensemble des obj
593. ui impose la fois la recherche de mat riaux hautes performances et l emploi de tr s faibles coefficients de s cu rit dans les dimensionnements 261 Les diff rences sont limit es utilisation de la propulsion cryog nique oxyg ne li quide et hydrog ne liquide en particulier sur de nombreux lanceurs spatiaux contraintes impos es aux missiles balistiques par le mode de d ploiement Les logiques de d veloppement sont galement proches Comme pour tout v hi cule a rien les essais en vol sont indispensables la mise au point Toutefois la diff rence des avions et h licopt res les missiles balistiques et les lanceurs spatiaux ne sont pas r utilisables leur co t unitaire est par ailleurs lev Tout cela fait que les essais en vol sont forc ment en nombre tr s limit et que la mise au point doit tre faite pour l essentiel au sol par une combinaison judicieuse d essais et de mo d lisations th oriques Enfin dans les deux cas le fonctionnement enti rement automatique et les tr s taibles marges de dimensionnement font que la moindre erreur est en g n ral fa tale Tous les pays ayant d velopp la fois des missiles balistiques et des lanceurs spatiaux exploitent ces synergies mais avec plus ou moins d efficacit En France jusqu au milieu des ann es 1980 le transfert de technologie tait quasiment sens unique des missiles balistiques vers les lanceurs spatiaux le lanceur Diamant
594. uipements de pilotage et de guidage du vecteur Au total onze lancements de missiles d exercice S 3 sont effectu s un par an de 1980 1987 puis un tous les deux ans de 1988 1993 Le tir 5 3 E 9 Naja est effectu ie 21 mars 1989 au moment du coucher du soleil alors que le ciel est compl tement d gag sur tout le sud est de la France ce qui n est pas le cas en Aquitaine La belle tra n e rectiligne initiale est chahut e par les vents en haute altitude et le brave naja se transforme en un gigantesque anaconda lov de multiples fois sur lui m me Cela donne lieu de nombreux commentaires et suscite beaucoup d interrogations le tout relay et amplifi par la presse r gionale Vaucluse Matin Le M ridional etc Tous les tirs S 3E sont globalement r ussis Deux missiles tir s vers la fin connaissent cependant certaines anomalies apres l ouveriure des DAP ce qui vient confirmer le bien fond de la politique de v rification de dur e de vie Et c est le tir S3E 11 Cobra qui le 3 novembre 1993 met fort brillamment un point final l activit des programmes strat giques sol sol dans les champs de tir Deux ans plus tard le d mant lement du syst me d armes SSBS S 3 est d cid la fin d alerte du systeme intervenant en septembre 1996 Malgr tout le SSBS est encore un peu pr sent Biscarosse puisqu une ma quette S 2 grandeur nature marque le milieu du rond point JeanSolssons rappelant ainsi la vocation balisti
595. uivre largu 2 000 km d altitude et clair par le soleil couchant constitua un spectacle grandiose Le fonctionnement des trois tages propulsiis avait t essay au cours des tirs en vol de cing VE 231 Emeraude 1 tage seul de quatorze VE 111 Topaze 2 tage seul de trois VE 231 Saphir ensemble des deux premiers tages et de 196 huit VE 210 Rubis 3 tage Seul n avait donc pas t test en vol le dispositif de basculement de l ensemble constitu du deuxi me tage vide et du troisi me tage supportant la capsule Le bon fonctionnement de ce dispositif tait essentiel pour donner au 3 tage au moment de son allumage une attitude de tangage aussi voi sine que possible de Phorizontale locale de facon maximiser la composante tan gentielle de la pouss e Apr s assemblage et contr le de deux lanceurs au b timent B 21 du CAPE le premier lancement Diamant est programm pour le 25 novembre 1965 La date du tir approchant la pression monte irr sistiblement du fait de l importance de l enjeu mais aussi sous l effet des m dias La date pr vue se situe en effet ce qui ne manque pas d alimenter toutes sortes d arriere pens es dans les jours pr c dant le premier tour d une lection pr sidentielle o le g n ral de Gaulle risque d tre mis en ballottage ce qui fut d ailleurs le cas Apparemment le pr sident de la R publique n avait pas t mis au courant de la date du tir et lorsqu il l a
596. ul s dans un contexte que les acteurs ont res senti comme tout fait particulier et parfois n gatif En effet le programme ne faisait pas l unanimit au niveau politique et sa p rennit n tait pas pleinement assur e une certaine pression tait percue par les quipes d essai pour que les dates de tir et les objectifs techniques de chaque vol soient tenus Cette pression tait telle que chaque tir pouvait donner au personnel d ex cution le sentiment qu un chec de la mission pourrait servir d alibi aux pouvoirs publics pour d cider l abandon du pro gramme Au total sept essais en vol ont t effectu s de la base de lancements balistiques du CEL Tous ont t r ussis Les contraintes tant financi res que calendaires conduisirent retenir pour les es sais en vol d s le premier tir une configuration aussi proche que possible de la configuration op rationnelle Mais certaines difficult s emp chaient de d finir pr ci s ment les ambiances m caniques et thermiques que subirait le lanceur et par voie de cons quence les quipements situ s dans la cabine de tir ce qui rendait difficile ia validation du dossier d aptitude au vol Les th mes de tir se caract risaient principalement par l apog e retenu et la por t e vis e ainsi que par certaines particularit s de la mission telles que a pr sence ou non de d port lat ral de rebond de tournoiement ou de circonvention Pour toutes les raisons voqu es ci
597. ume d activit s g n r es en tudes en production ou en essais par les seuls program mes balistiques permettait d entretenir un outil industriel comp tent du moins au ni veau des ma tres d uvre L enchainement des programmes sur pr s d une trentaine d ann es program mes de base et am liorations a permis une bonne continuit au niveau des qui pes aussi bien la DEN que chez les deux ma tres d oeuvre industriels L exp rience se transmettait non seulement par la documentation technique et les proc dures ces derni res d ailleurs restant assez peu d velopp es dans les an n es soixante et le d but des ann es soixante dix mais surtout par les personnels il y eut certes une rotation assez importante de personnels mais nombreux sont 202 ceux qui participerent deux g n rations de programmes et les nouveaux venus taient toujours encadr s par des personnels porteurs de la m moire des syst mes pr c dents en particulier des erreurs qui y avaient t commises L exp rience acquise lors des premi res ann es d exploitation operationnelle des syst mes de premi re g n ration fut particuli rement utile elle fit percevoir aux quipes que la phase de d veloppement quelle que soit sa difficult et son impor tance sp cialement au niveau des essais en vol n est pas un aboutissement mais a pour v ritable finalit de d finir et qualifier un syst me d arme op rationnel L approc
598. un tir 3 000 km ou da vantage environ un millieme de la port e La m connaissance des t tes nucl aires futures ne devait cependant pas emp cher la France d tudier l engin La Marine tudiait l utilisation du Polaris Le directeur de la DTIA iui estimait qu un bombardier tait indispensable pour porter les premi res bombes fran aises et l tude d un missile purement francais Hui paraissait hors de notre port e en raison de son co t 400 milliards d anciens francs Une aide am ricaine tait donc rechercher activement mais une coop ration avec les Britanniques pouvait tre galement envisag e La capacit r aliser la propulsion poudre constituait l incertitude princ pale our ce point a DTIA attendait beaucoup de la mission d un groupe d experts am ricains qui devaient dans le courant du mois de novembre 1958 faire une s rie d expos s sur les probl mes des IHBM propulsion poudre Les experts confirm rent que leur gouvernement tait pr t pour les projets approuv s faciliter la conclusion d accords industriels entre des firmes am ricaines et des firmes euro p ennes mais que la foumiture des pays de l OTAN d engins IRBM am ricains n tait pas envisag e Le cabinet du ministre enfin consid rait que la DTA par inclination naturelle vu sa mission pr f rait les bombardiers aux IRBM mais que le ministre ne pouvait s engager sur un programme de bombardiers sans tre assur
599. une s rie de lancements de v hicules exp rimentaux VE apportant chacun leur enseignement pour permettre l industrie francaise d apprendre pas pas maitriser la grosse propulsion propergois liquides et soli des le pilotage le guidage inertiel et la rentr e dans l atmosph re Son co t tait estim 1 5 milliard de nouveaux francs de l poque il b n ficia d un haut degr de priorit Les engins baptis s pierres pr cieuses Agate Topaze Emeraude Rubis Saphin utilisaient des moteurs de dimensions inf rieures celles qui seraient n ces saires pour les missiles envisag s mais qui repr sentaient une premi re tape dans Pextrapolation partir des r alisations ant rieures et permettaient de connaitre le niveau de performances attendu 56 lancements furent r alis s jusqu en 1967 dont 46 avec succ s Le tableau cl dessous rassemble les donn es essentielles leur propos 10 tirs 5 tirs VE 110 Agate Mono tage poudre diam 800 mm 1 8t monotuy re fixe non pilot non guid VE 111 Topaze Mono tage poudre diam 800 mm 15842131 4 tuy res orientables version court 1 5 t version long 2 3 t version long guid 2 3 t VE 121 Emeraude Mono tage liquides diam 1400 mm 12 51 acide nitrique essence de t reben thine pilot en tangage et lacet par une tuy re en roulis par gouvernes hon guid surmont d un VE 111 inerte VE 231 Saphir tage propuisi du
600. unique des engins autopropuis s voie le jour aute de service unique des engins d faut galement d une direction unique de armement il ne restait d autre ressource que ia coordination interarm es Cette coordination tait principalement assur e par le Comit technique des programmes des forces arm es CTPFA Ce comit a d abord t institu sous forme provisoire par une d cision du 20 avril 1955 du ministre de la D fense nationale tait no tamment comp tent pour mettre un avis l occasion de l tablissement des pro grammes de r alisation et d acquisition en mati re d armement tudes et recherches ainsi que d investissements industriels Pr sid par le ministre ou d faut par le secr taire d Etat vice pr sident il comprenait les chefs d tat major et les directeurs des directions centrales d armement Un d cret et un arr t du 10 mars 1956 ont donn un statut d finitif au Comit technique Un autre arr t du m me jour fixait les attributions de l inspecteur g n ral des fabrications et programmes des forces arm es IGFPEA Ces textes pr cisaient que linspecteur tait de droit secr taire du Comit technique Un d cret du 15 novembre 1957 compl tait le d cret pr c dent en prolongeant l action du comit par la cr ation d une Commission ex cutive permanente qui aujourd hui encore remplit toujours son office charg e tout au long de l ann e de l examen des projets d in
601. upe op rationnel et le directeur du D partement engins Groupe technique Le d roulement r el du programme D s 1964 l alourdissement du corps de rentr e muni de sa charge nucl aire et la moindre performance de l impulsion sp cifique des propergols conduit une voiu tion de la d finition du premier tage dont la masse de poudre passe de 10 t 16t Comme les mono tages de 10 t S 112 et les bi tages de deux fois 10 t S 01 sont d j lanc s en fabrication et que le propulseur de 16 t ne doit pas tre disponi ble avant 1968 il est d cid de conserver les essais en vol S 112 et S 01 et de pro grammer ensuite suite les tirs d un missile 16 t 10 t 8 02 Ce missile en version op rationnelle a une port e de 3 000 km environ Sa longueur est de 14 8 m son diam tre de 1 5 m et sa masse de 31 9 tonnes 121 D octobre 1965 novembre 1968 sur 15 tirs S 112 et S 01 ex cut s plus de la moiti sont des checs Les difficult s touchent essentiellement la propulsion tuye res rotatives protections thermiques mais aussi le calculateur de guidage le sys teme de pilotage et la s paration des deux tages Le r le de pilote de la mise au point des missiles balistiques fran ais confi la SERER se r v le bien difficile Les techniciens rel vent toutefois le d fi en analysant les causes des d faillances et en apportant des solutions efficaces au prix d tudes et de qualifications compl mentaires L ulti
602. ur nerg tiques plon geantes conduisant des vitesses de rentr e de l ordre de 4 400 m s et des d c l rations maximales de l ordre de 35 q Les v hicules d essai sont munis d un guidage inertiel dit simplifi qu est plus pr cis que la simple programmation d attitude des VE 231 P Ces essais pour lesquels un r ceptacie sp cifique est install une port e d environ 60 km permettent de mettre en vidence et de caract riser le ph nom ne du black out produit par Plonisation du fluide entourant l ogive ce qui a pour effet de perturber fortement les liaisons radio lectriques Pour viter de perdre des informa tions pendant cette p riode de black out les t tes sont quip es d un enregistreur magn tique les mesures sont enregistr es en temps r el relues et transmises dix secondes plus tard Le cinqui me essai choue du fait de la separation intempestive des tages en cours de propulsion premier tage mais tous les autres sont r ussis oix tirs VE 231 G sont effectu s grande port e pour la mise au point du guidage et la validation des dispositifs d arr t de pouss e DAP du deuxi me tage Des i lescopes Igor destin s observer la s paration des tages sont install s en flan quement Poasis de Beni Abb s et Tabelbala Deux r ceptacles temporaires mettant en uvre notamment un radar mobile COTAL sont successivement utilis s pour l observation des trajectoires de rentr e et la loc
603. ur la r alisation de cit s d coles eic Tout va cependant tr s vite sous la conduite de l ing nieur en chef Jean Soissons premier directeur du centre L objectif est qu en cing ans le champ de tir devienne pleinement op rationnel Le plus urgent est de disposer d une couverture cartographique fiable de la zone Les seules cartes alors disponibles ont t tablies au d but du xix si cle c est dire avant les travaux de fixation des dunes sous l impulsion de Br montier elles sont loin de repr senter la r alit L Institut g ographique national IGN fait le travail n cessaire mais les premi res cartes livr es doivent tre rapidement modifi es En effet le relief est restitu d apr s des photographies a riennes pour obtenir le relief du sol on retire une hauteur moyenne pour les arbres sans tenir compte des diff rences de taille entre les pins et les plantations Les premi res cartes font ainsi appa raitre des falaises qui en fait sont les limites des coupes de bois Le travail doit alors tre compl t par des travaux de topographie effectu s sur le terrain Pour la r alisation des principales infrastructures l id e directrice est de regrouper au nord de l emprise l ensemble des moyens de commandement de vie et de main tenance pour constituer la base vie et de situer en son centre les bases de lan cement des missiles balistiques ainsi que les r ceptacles des missiles air sol et des engins cibl
604. ur renouveler un essai qui n aurait pu tre exploit Cette caract risti que diff rencie fondamentalement le domaine des essais balistiques de celui des essais en vol des mat riels a ronautiques Les montants financiers en jeu et les dangers potentiels en cause ne permettent de toute vidence ni improvisation ni droit l erreur Bien faire du premier coup constitue une ardente obligation de puis le milieu des ann es 1960 la gestion de la qualit dans les essais a fait l objet de nombreux travaux qui ont t consign s dans la Recommandation HG A ro 00011 Par la suite l instruction DME 142 sur ia H alsation des essais en vol de missiles vint consacrer trente ann es d exp rience dans la mise au point de syst mes d armes complexes base de missiles Fond e sur le principe des phases et des jalons cette instruction fixe la m thode de travail pour concevoir et r aliser les essais en d composant en proc d s l mentaires les diff rentes t ches effectuer 229 Comme le g nie la qualit est une longue patience et elle n est en fait possible dans la conduite des op rations balistiques que gr ce un certain tat d esprit qui a toujours t de r gle chez les acteurs du domaine quelque niveau que ceux ci se situent Comme le demandait l un des premiers directeurs du programme Polaris pour le management de son programme l une des r gles de base en la mati re doit tre de pr voir Pimpr visible
605. ure tran C NAPOLY et J BOISSON Param tres d autopropulsion Note technique n 693 du Laboratoire de balistique 27 iuillet 1963 Marcel BARRERE ef al La propulsion par fus es Paris Dunod 1957 88 gere tr s abondante anglaise allemande et russe principalement Ce n est que vers cette poque que la propulsion fut introduite dans les programmes de quelques co les d ing nieurs L Ecole nationale sup rieure des poudres fut parmi les premieres inscrire cette matiere dans ses programmes des 1958 L valuation des performances des propergols fut une des t ches prioritaires des chercheurs Les m thodes de calcul furent rapidement labor es m me si au d part on ne disposait pas de moyens modemes Faut il rappeler par exemple que dans le Service des poudres on ne disposait vers 1955 que de machines calculer lectriques simples machines de Pascal moteur Le premier centre de calculs du Service quip de moyens modemes CAB 500 en 1961 Gamma 60 en 1965 et ter minal de l ordinateur Univac 1100 du Centre de calculs scientifiques de l armement de Montrouge en 1967 fut le Laboratoire de balistique de Sevran Mais la plus grosse difficult fut sans aucun doute de rassembler les propri t s thermodynamiques n cessaires l valuation des performances On connaissait bien les propri t s des produits de combustion des m langes CHON mais il man quait ia plupart des donn es relatives aux produits
606. urs KC 135 procurait aux bombardiers Mirage IV le rayon d action n cessaire leur mission La fourniture d uranium moyennement enrichi permit la r alisation partir de 1960 du prototype terre du moteur nucl aire des futurs SNLE Sous marins nucl aires lanceurs d engins sans attendre les premi res productions de l usine de s paration isotopique de Pierrelatte Pour pr cieuses qu elles aient t ces diverses aides ne doivent pas cacher le fait que nous ayons d accomplir par nous m mes le plus gros de la t che pour r aliser en dix ans environ la premi re g n ration des trois composantes de nos forces nu cl aires strat giques PREMIERE PARTIE STRUCTURES MOYENS ET M THODES CHAPITRE 1 STRUCTURES TATIQUES ET INDUSTRIELLES CONSTITUTION EVOLUTION ET RELATIONS 1957 1971 ORIGINES ET PREPARATIFS 1945 1958 Les pr curseurs que furent Ping nieur Esnauit Pelterie et le colonel Barr meurent ni le temps ni les moyens de r aliser avant la Seconde Guerre mondiale des mat riels susceptibles de servir de socie pour un nouveau d part en mati re de missiles apr s la fin du conflit C est en fait l effort de r cup ration et d exploitation de documents et de mat riels d origine allemande accompagn d une recherche syst matique de sp cialistes ayant travaill dans des laboratoires centres d essais ou industries o taient d ve lopp s les engins sp ciaux les plus avanc s de l poque qui marque le vr
607. ursuite du Monge est donc confirm e mais le d veloppement du futur radar de veille et de d tection qui devait venir compl ter le dispositif en vue des essais M 5 est retard avant d tre abandonn quelques ann es plus tard quand le M 51 vient se substituer au M 5 Le Monge est admis au service actif le 4 novembre 1992 Le co t total d investissement est de l ordre de trois milliards de francs courants dont environ 45 pour la piate forme propuls e et 55 pour ie dispositif de mesures En juil 225 let 1993 le BEM participe sa premiere mission au r ceptacle pour le second tir de d veloppement du M 45 l op ration Gaspard Dans cette p riode plusieurs autres navires disposent travers le monde de moyens de mesures comparables notamment VObservation Island am ricain bas Pearl Harbor et dot de moyens radars particuli rement performants dont la mission principale a t pendant une quinzaine d ann es de suivre depuis le nord du Pacifique les tirs balistiques so vi tiques les quatre ou cinq navires sovi tiques d observation spatiale ASVS dont le principal le Kosmonaut Youri Gagarin qui disposent de moyens tels que des antennes paraboliques pouvant atteindre pr s de 30 metres de diam tre qu il est quelque peu inhabituel de voir sur un navire Par rapport ce qui tait pr vu quelques ann es plus t t lors du lancement du programme de renouvellement des moyens d essais au r
608. us deux r ussis 108 mier essai en vol fut r alis partir du CEL en d cembre 1968 il fut suivi de 11 tirs dont 7 r ussis La mise en service du S 2 fut effectu e en ao t 1971 soit avec trois ans de retard par rapport la date pr vue initialement Les premiers missiles taient quip s de propuiseurs qui n avaient pas recu les modifications r sultant du programme d assainissement Leur dur e de vie tait limit e 4 ans lls furent progressivement remplac s par des propulseurs modifi s dont la qualification en vol avait t pronon c e suite aux deux derniers essais en vol r alis s en f vrier et mars 1973 soit 18 mois apr s la mise en service op rationnel avec des propulseurs 902 et 903 dits assainis b n ficiant des modifications d am nagement interne tudi es Une deuxi me unit de tir de 9 missiles tut mise en service en avril 1972 Avec sa charge nucl aire de 150 kt et sa port e sup rieure 3 000 km le S 2 faisait entrer la France dans le club tres ferm des pays disposant de missiles balistiques nucl aires entierement nationaux Les 8 tirs d exercice r alis s par l arm e de l Air partir du CEL entre 1971 et 1978 ne donn rent lieu aucun incident de propulsion L exp rimentation du M fut r alis e quasi simultan ment de la fin de 1966 1971 Une premiere s rie d essais fut effectu e avec des engins comportant un deuxi me tage maquette afin de qualifier le syst me de c
609. uvegarde la phase la plus critique est l allumage du mis sile en sortie d eau Des dispositifs relativement sommaires mais tres efficaces base de gabarits trac s sur de grands cadres m talliques et dispos s en plusieurs points de l ile permettent des observateurs de s assurer que le missile reste bien dans les toutes premi res secondes de vol dans le domaine de vol autoris Ensuite le radar Aquitaine acquiert le missile et la pr diction d impact prend la rel ve pour assurer la sauvegarde jusqu la fin de la phase propuis e De m 1966 au d but de 1968 cing missiles mono tages trois M 112 et deux M 011 sont tir s partir du caisson N mo devant le CEM Si les objectifs fix s cette s rie d essais sont finalement acquis certains des tirs sont des checs parfois spectaculaires Lors du premier tir M 112 le propuiseur ne s aliume pas apres la sor tie d eau et l engin retombe piteusement proximit du caisson qui tire avec une faible gite Lors de l impact la mer l engin se casse en trois morceaux et sa r cup ration sur le fond ne peut se faire qu apr s une analyse approfondie de s curit py rotechnique Les quatre autres tirs sont r ussis la m me poque le sous marin exp rimental Le Gymnote est admis au service actif Cherbourg li rejoint imm diatement Toulon pour la mise au point des mat riels et des proc dures permettant le lancement partir des futurs SNLE Le Gym note entraine son
610. vail aboutit des solutions qui pour l essentiel sont rest es inchang es trente ans plus tard Pour permettre sa mise en service ie premier SNLE Le Redoutable doit effectuer deux iancements MSBS Le premier est un tir technique effectu sous la direction de la SNIAS agissant pour le compte de la DTEn le sous syst me vecteur le missile et les maquettes fonctionnelles constituant la salve de tir sont mis en oeuvre par des personnels SNIAS Pour le second qui est le v ritable tir d acceptation du syst me d arme effectu sous la responsabilit de la Commission permanente des essais des b timents de la flotte CPE l quipage assure la mise en uvre compl te des ins tallations du missile d exercice et des maquettes fonctionnelles Pour les tirs de SNLE les missiles utilis s sont des missiles d exercice pr par s ei assembl s la pyrotechnie de l le Longue ils sont constitu s partir d un vecteur op rationnel auquel viennent s ajouter une t te d exercice inerte et des cha nes de destruction permettant le cas cheant la t l neutralisation des tages propulsifs L embarquement se fait la base maritime dans l un des deux seuls tubes munis de sondes d exercice permettant l mission vers le champ de tir de certains contr les effectu s bord sur les chaines de trajectographie de t l mesure et de neutralisa tion Exception faite des quipements sp cifiques d exercice trajectographie t l mesure
611. vec les protections thermiques et les parois condition indis pensable pour laborer des chargements moul s coll s mettre au point des formes de chargement assurant la loi d volution de la pouss e voulue et de forts coeffi cients de remplissage blocs bi composition chargements usin s et enfin optimiser les performances Le syst me ternaire liant perchlorate aluminium pr senta les performances maximales pour des taux de charge qui ne pouvaient tre atteints sans une am lioration substantielle des propri t s du liant on passa ainsi des premi res isolanes contenant 22 5 de liant des compositions en ayant moins de 16 C est en 1963 que fut r alis le premier chargement moul coll de 1 500 mm de diam tre bloc bi composition du 1 tage SSBS Parmi tous les autres liants envisag s choisis dans la gamme tr s vaste des po lymeres le polybutadi ne s imposait comme le plus int ressant avec des propri t s m caniques sup rieures autorisant des taux de liant de l ordre de 10 et par voie de cons quence des propergols plus nerg tiques Le polyur thane avait t pr f r pour des raisons de disponibilit des mati res premi res Vers 1975 ces probl mes paraissant surmontables les tudes sur les poudres composites au poivbuta dene dites butalanes furent acc l r es Des chargements moul s coll s de 1500 mm de diam tre avaient t r alis s en 1969 des fabrications prototypes en 1
612. vers l engin balistique beaucoup moins vuln rable que se dirigent Am ricains Russes et Anglais La suite du relev notait avec regret que la r duction des cr dits affectait l avenir des tudes et que si l abandon du projet du soi sol strat gique tait possible terme i convenait d en retarder l heure autant qu on le pourrait Les r flexions de la fin de 1957 aliment es sans doute par le lancement par les Sovi tiques du premier Spoutnik au d but du mois d octobre remirent en cause la faveur accord e durant quelques mois l avion robot SHAT dossier 2 180 63 Durant l ann e 1957 parall lement la pr tude d un avion robot de grande port e avaient t poursuivis le d veloppement ou l valuation des engins de courte port e SE 4 200 et 4 500 qui taient galement du type avion robot Au d but de 1958 la production en s rie d aucun de ces engins n tait toutefois envisag e A ta m me poque un officier du groupe d inspection du g n ral Cr pin consid rait les engins de cette famille comme vuln rables cause de leur faible vitesse et trop impr cis en limite de port e cause des risques de brouillage de leur systeme de guidage ll en concluait que la formule balistique non encore tudi e en France parait seule susceptible d un grand avenir pour cette classe d engins Pour les m mes raisons i tendait ceite conclusion un avant projet d avion robot de 3 000 km de port
613. vestissement d importance significative L Inspecteur pr sidait en outre les sous comit s sp cialis s du Comit technique il existait ainsi un sous comit sp cialis pour les engins sp ciaux dont les comptes rendus de r unions taient adress s au ministre des Arm es En 1956 il existait galement une sous commission des Engins sp ciaux au sein de la commission de la D fense de l Assembl e nationale F lix Gaillard dont on connait le r le dans l orientation de notre politique nucl aire en faisait partie En juil let 1956 Pierre Montel reconnut au cours d une r union de la sous commission Ern gins sp ciaux qu il pr sidait et qui entendait des ing nieurs des trois arm es l im portance des engins sp ciaux en g n ral La sous commission d cida d accorder dans l avenir les cr dits n cessaires pour que soient poursuivies tant les tudes et les pr s ries que les realisations en s rie des engins mis au point Lors de cette m me r union la sous commission interrogea plusieurs ing nieurs du ministere sur le mode de coordination des programmes d engins cette poque les missiles ba listiques ou semi balistiques ne faisaient pas l objet d une distinction particuli re La coordination en mati re d engins exerc e par le Comit technique des pro grammes devait tre consid r e comme insuffisante par Maurice Bourg s Maunoury alors ministre des Forces arm es car il prit ie 7 mars 1957 une d cisio
614. vigables C est finalement ie d ploiement en silos qui est retenu du fait de sa moins grande difficuit de r alisation et du choix de cette solution par les Am ricains pour le missile Minuteman En mai 1963 le Conseil de d fense d cide des diff rentes phases de la mise sur pied de la FNS et lance d finitivement le d veloppement d un programme SSBS de 20 30 missiles destin faire la soudure entre la premi re g n ration Mirage IV et la deuxieme g n ration MSBS soit entre 1968 et 1972 s agit en fait de sanc tuariser le territoire national pour affirmer la volont de la France de dissuader toute agression de ses int r ts vitaux Les objectifs du programme 5 2 Principales sp cifications op rationnelles du syst me S 2 a port e fix e a 3 000 km est jug e suffisante pour atteindre l essentiel des ob jectifs op rationnels compte tenu des sites potentiels de d ploiement des silos s lectionn s en m tropole et en Corse le dimensionnement des infrastructures op rationnelles abritant les officiers de tir postes de conduite de tir ou PCT et les missiles sitos doit permettre leur tenue 119 aux effets de souffle et sismiques d une bombe atomique de 1 Mt explosant l entr e des PCT ou 500 m des silos la disponibilit de la totalit de la force SSBS doit tre proche de 100 pour as surer la permanence de la riposte nucl aire sur ordre du pr sident de la R publi que Le missi
615. y eut deux am liorations sur la premiere g n ration le M 2 et le M 20 et deux galement sur la deuxi me g n ration le M 4 71 et le M 45 A l exception du M 2 elles taient toutes limit es la partie haute du missile et taient associ es l introduction d une nouvelle t te nucl aire L architecture g n rale du missile les propulseurs et tages propulsifs l avionique et la mise en ceuvre taient inchang s ou ventuellement tr s l g rement modifi s Le M 2 constitue une exception justifi e par la n cessit d augmenter tr s rapidement la port e Cette logique permit la premiere g n ration d atteindre une dur e de vie op ra tionnelle de 18 ans Quant la deuxieme g n ration sa dur e de vie pr visionnelle est d environ 30 ans il est inutile de souligner l int r t conomique d une telie d marche Bien videmment elle suppose implicitement que les principales sp cifica tions op rationnelles ainsi que l architecture g n rale et la d finition technique d talll e du syst me de base sont saines et suffisamment p rennes Dans le cas in verse on ne ferait qu essayer sans succes de prolonger un syst me inadapt la base Dans ce processus l am lioration des t tes nuci aires et aides la p n tration ALAP a jou un r le moteur Le domaine des ALAP correspond l vidence celui de la lutte sans cesse recommenc e enire l obus et la cuirasse Au fur et mesure 161
616. yant sur les r alisations trangeres ce que l on pouvait faire et dans quel d lai Les propositions de la DTIA sur la force de frappe se fond rent sur ce travail qui eut une importance fondamentale Toutes ces discussions et r flexions restalent n anmoins quelque peu acad mi ques Mais tout changea partir de l hiver 1956 1957 La France et la Grande Bretagne avaient d arr ter l op ration de Suez sous la pression de URSS et des Etats Unis Les th ses d velopp es par le g n ral Gallois sur la n cessit pour un pays de moyenne importance de poss der l arme atomique pour dissuader un plus fort de l attaquer prirent aiors un relief tout particulier Le gouvernement demanda au CEA d engager la r alisation de charges atomiques Le CEA avait cr en 1954 le Bureau des tudes g n rales confi au colonel Bu chalet pour mettre en ceuvre le programme d armes atomiques soutenu par le g n ral Ailleret Ce programme qui bien qu admis tait toujours diff r fut d finitivement adopt la fin de 1956 pour aboutir en 1960 De plus le CEA fut autoris en mars 1957 lancer ia r alisation de l usine de s paration Isotopique de l uranium de Pierrelatte Les tudes men es par le STA montraient qu en termes de d lais la meilleure solution tait le bombardier puis venait le SSBS sol sol balistique strat gique et enfin le MSBS mer sol balistique strat gique Elles montraient aussi que le Mi rage iV de formul
617. ypotheses sur ia bombe et les incertitudes qui les entouraient Compte tenu des difficult s de r alisation des engins sol sol il r p tait que la phase interm diaire du bombardier tait in vitable Devant l expos de tant de difficult s et incertitudes Maurice Bourg s Maunoury alors encore ministre de la D fense nationale d clara que l heure du choix n tait pas encore venue demanda la poursuite des tudes et marqua toutefois une cer taine pr f rence pour l avion robot Lors des r unions du 28 au 30 ao t 1957 du CTPFA alors que M Morice tait devenu ministre de la D fense nationale les op rations men es en Alg rie re urent une priorit absolue Les etudes de missiles sol so longue port e ne pouvaient se poursuivre qu co t minimum Dans une note pr par e en vue de cette r union l IGFPFA notait ll a t d cid de ne pas diminuer l effort financier d ensemble sur les engins sp ciaux en raison de leur importance pour l avenir Par contre un effort de regroupement et de concentration s impose propos de l engin sol sol strat gi que cette note indiquait que l tude progressait lentement car on partait de z ro et que les d lais pr voir imposeraient la solution interm diaire du bombardier Le relev des conclusions de la r union du Comit pr cisa que pour l engin strat gique il a t d cid d adopter la formule de l avion robot en raison de son co t moins lev mais c est

Les missiles balistiques

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