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développement identitaire et risque de contamination par le

1. is Je ne suis pas s r 44 Ce cette partenaire stable est il elle votre connaissance s ropositif ve 1 oui 2 non Li3 Je ne sais pas 4 Je ne veux pas le dire 45 Avec votre partenaire stable avez vous parl du risque d infection par le virus du sida lors de relations sexuelles entre vous 1 Oui nous en avons parl C2 Non nous n en avons pas parl Passez directement au num ro 47 46 Apr s en avoir parl avez vous pris ensemble une d cision en terme de protection 1 oui 2 non ILTTE EEE EEE EEE LEE EEE LEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE LEE EE LEE EEE EE EEE EE EEECEE EEE EEEE ECC EE EECEE CEE EE CEE TIITII CE TTI IITTI EEE EC EECECECECEECE CEE CEE CETELEEEL EEE EEE LES EST EEE ES ETES EEE EEE ESS ETES ESS EST STEEL EE CE EEE EE TEST EST ETES ETES EEE EE ELEC EP EEE EE EEEC EE EEE EEE EEE ECECEEECECEEE EEE EE ECCEE EEE EEE EEE EEE CEXEECTELCEEEELECEEL EEE EEE EEE EEE CEE EEE CEE TEE ETES EEE EEE TEE EEE EE EEE EEE TETE ETES ET EEE ETET EEE PEEETEEEEEEC ECC E EEE EETEECE CEE EE EEE EC EE EE ECEECE EE EE PECEEE EEE EEE EEE CETCECLELCCECELELEES ELEC EE EEE ELEC ELLE CES EEE ES CEE TETE ETES EE CEE ELEC EEE EE EE EEE EEE EE ETES EC EEE ET EEE CEE ECC EECEEE EEE EEE ECTEEE EEE EEEEEEEEEEEEEECE CE EEE EEE EEE EEE COLELEEEE CCE EELCECELEECE EEE ELEC EL ELLE EEE TECECEE EE EEE EEE ETES EE CEE EE EEE EEE EEE CE EE EEEETECEC EEE EE EEE EE ECEECEEET ENT EE
2. g s de moins de 16 ans ont par contre t jug s recevables dans la mesure o ils manaient de sujets proches du point de vue de la probl matique de la population que nous d sirions soumettre enqu te La moyenne d ge des r pondants est de 21 6 ans m diane 22 ans Comme le montre le tableau ci dessous la tranche d ge des 15 18 ans a t la plus difficile atteindre Un tel tat de fait peut s expliquer avant tout par le mode de diffusion des questionnaires ceux ci tant accessibles essentiellement dans des lieux fr quent s par des individus ayant d j int gr une part de leur diff rence identitaire Graphique 1 Age des r pondants 3 2 AUTRES DONN ES SOCIO D MOGRAPHIQUES Les donn es concernant le lieu d habitation montrent une r partition diversifi e comme on peut le voir dans le tableau ci apr s Tableau 3 Lieu d habitation commune rurale commune ou ville de moins de 20 000 habitants ville ou agglom ration de 20 000 100 000 habitants ville ou agglom ration de plus de 100 000 habitants Selon l Office F d ral de la Statistique 1999 seuls 18 des 15 25 ans vivent dans des communes de plus de 100 000 habitants alors que dans notre chantillon plus de 45 d clarent y habiter Une telle disparit peut s expliquer de plusieurs mani res un attrait particulier de la population concern e pour les villes une possible non concordance entre lieu de r sidence et lieu d habi
3. 37 ext rieurs Certains indiquent vivre une relation stable g n ralement exclusive avec des carts possibles Quelques enqu t s enfin engag s dans une relation stable jusque l exclusive n cartent pas la possibilit d avoir dans le futur des partenaires sexuels ext rieurs Dans la partie d expression libre du questionnaire rien n incitait aborder le th me de la relation stable Cependant elle a t un des sujets les plus souvent comment s Cet tat de fait peut se comprendre quand on tient compte de la nature de l chantillon compos de personnes en ge de s engager dans une relation amoureuse et du contexte socio historique qui laisse pour la premi re fois une place une possible reconnaissance officielle du couple homosexuel Concr tement les r pondants insistent ici sur les difficult s rencontrer un v ritable partenaire difficult s s expliquant pour certains pat la condition d homosexuel elle m me incompatible avec un engagement durable par le milieu homosexuel qui emp cherait de rencontrer un partenaire stable et enfin plus g n ralement par la soci t qui laisse peu de place l expression d une vie de couple homosexuelle preuve les quelques commentaires donn s ci dessous En connaissant le milieu gay j ai peur de n avoir jamais une relation stable qui dure plus de trois mots En effet une relation sinc re et stable surtout me para t tr s difficile trouver Je n en connai
4. Hascoet C Halfon P Eggli Y Genoud P Hauri S Gillet M Revue des hospitalisations du service de chirurgie g n rale du CHUV en 1997 Lausanne Hospices cantonaux 1999 CHF 12 Ernst M L Aeschbacher M Spencer B Gesundheitliche Aspekte der Polizeiarbeit im Drogenbereich Lausanne IUMSP 1999 CHF 12 Ernst M L Aeschbacher M Spencer B Les aspects sanitaires du travail de la police aupr s des consommateurs de drogues Lausanne IUMSP 2000 CHF 12 Geense R Huissoud T Gervasoni J P Evaluation du bus de Association Fleur de Pav structure d accueil pour femmes prostitu es Lausanne IUMSP 1999 CHF 12 Santos Eggimann B Dubois A Chavaz Cirilli N Blanc J Y Peer L Najda A Evaluation m dicale du programme vaudois d hospitalisation domicile rapport final Lausanne IUMSP 1999 CHF 22 N 41 N 42 N 43 N 46 N 47 N 48 N 49 N 50 N 51 Hausser D Pr vention de la transmission du VIH dans les prisons suisses analyse secondaire sur la base de la litt rature disponible Lausanne IUMSP 1999 CHF 15 Haour Knipe M Meystre Agustoni G Dubois Arber F Kessler D avec la collaboration de Delbos Piot M diateurs et pr vention du VIH sida Lausanne IUMSP 1999 CHF 17 Kellerhals C Gervasoni J P Evaluation des diff rents modes de d l gation adopt s par l Office f d ral de la sant publique OF SP dans le cadre du Programme de Mesures
5. La soci t suisse est confront e presque quotidiennement par le biais des m dias presse crite cin ma litt rature d bats t l vis s publicit etc aux r alit s homosexuelles La mise plat en quelque sorte de ces r alit s a eu comme corollaire une meilleure tol rance voire une acceptation des personnes qu elles concernent Ainsi un certain nombre d associations homosexuelles ont pu voir le jour et obtenir peu peu un statut de partenaires l gitimes de la part des pouvoirs politiques et de la soci t civile Tout indique que cette reconnaissance exerce une r elle incidence sur la vie des homosexuel les puisqu elle a permis d ancrer de mani re incontournable le d bat sur l officialisation des relations de couple entre petsonnes de m me sexe et m me dans certains cas son application Cette plus grande visibilit et l existence d un milieu associatif en particulier de groupes de jeunes homosexuels nous ont fait supposer possible la conduite de notre recherche en ce sens que les jeunes homosexuels paraissent aujourd hui plus accessibles moins craintifs face un regard interrogateur pos sur eux et surtout davantage conscients de leur identit Toutefois l exp rience clinique de psychoth rapeute de certains membres de l quipe de recherche ainsi que des donn es pid miologiques r centes mais trang res nous invitaient penser que sur le plan individuel les questions se posant aux jeunes homosexue
6. hypoth se nous mettons en lien de causalit Ce groupe n appara t pas se mettre en danger par ses comportements en termes de contamination par le VIH Le deuxi me groupe est form d individus qui laissent entrevoir une souffrance psychologique tout en disant accepter leur homosexualit et qui ont des comportements sexuels risque Reste savoir s il y a dans ce groupe un d ni des difficult s qu ils rencontrent assumer cette orientation sexuelle ou si leur souffrance reconnue s inscrit dans un cadre autre sans lien avec leur diff rence identitaire Enfin un troisi me groupe de r pondants est compos des l ments de notre collectif qui pr sentent le moins de souffrance psychologique et qui dans le m me temps d clarent prendre moins de risques relatifs au VIH 8 3 TENTATIVES DE SUICIDE Les r sultats de cette tude confirment ceux de recherches trang res s int ressant aux jeunes homosexuels et d autres men es en Suisse aupr s d homosexuels de tous ges Pr s d un quart de notre collectif dit avoir commis par le pass une tentative de suicide tentative dans la plupart des cas en relation avec la d couverte de son orientation sexuelle Ce chiffre en soi pr occupant en termes de sant publique l est d autant plus qu il touche des adolescents pour la plupart encore scolaris s dans notre tude tout au moins adolescents cens s avoir re u dans le cadre scolaire des couts d ducation sexuelle Il est important d
7. identitaire o les r pondants qui se d finissent comme homosexuel ne sont que 82 et ceux affirmant une bisexualit sont plus de 10 Un examen des r sultats crois s avec les variables attirance sexuelle actuelle et auto d finition confirme une congruence entre la d finition de soi et la r alit d clar e de l attirance 13 Tableau 8 Attirance sexuelle pr f rentielle Actuellement je me sens attir SE uniquement par les femmes plut t par les femmes autant par les femmes que par les hommes plut t par les hommes uniquement par les hommes je ne suis pas s r de savoir par qui je suis attir sexuellement 4 1 1 Etapes du processus identitaire Tel que nous l avons con u le questionnaire avait pour but de recenser de mani re r trospective l ge atteint par les r pondants au moment de trois tapes du processus de coming out savoir la premi re attirance homosexuelle la premi re relation sexuelle avec un partenaire masculin et la premi re identification comme homosexuel ou bisexuel L ge moyen de la premi re attirance pour les hommes est de 13 ans celui de la premi re identification homosexuelle de 16 6 ans et celui du premier rapport sexuel de 17 1 ans Tableau 9 Ages moyens des tapes du processus identitaire Age de la premi re attirance homosexuelle Age d identification homosexuelle Age du premier rapport homosexuel A titre de comparaison nous avons confront nos donn
8. participer une prochaine tude sur le th me des jeunes hommes aimant d autres hommes veuillez nous contacter pour des informations compl mentaires Nous vous garantissons le respect de votre anonymat 55 1 Pour des raisons d ordre statistique nous aimerions conna tre votre ann e de naissance Assises 2 Vivez vous en Suisse romande CN oui D NON SI MOMs OU LEA nn ne a M D Ed neo ice are nuts S agissant de vos pr f rences 3 Laquelle de ces affirmations d crit le mieux votre attirance sexuelle actuelle Actuellement je me sens attir sexuellement une seule r ponse O1 uniquement par les femmes plut t par les femmes autant par les femmes que par les hommes plut t par les hommes uniquement par les hommes Je ne suis pas s r de savoir par qui je suis attir sexuellement Autre ORECISEZ iss ctcas tases ciy ssn senaisa n cas aicn sania RTE N OO gt ba TI te 9 4 Lequel de ces termes vous d crit le mieux dans votre orientation sexuelle Une seule r ponse 11 Homosexuel 2 Bisexuel 3 H t rosexuel 4 Je ne sais pas 5 Aucune de ces r ponses pr cisez shine 5 quel ge avez vous ressenti pour la premi re fois de l attirance physique pour les hommes Si vous ne pouvez r pondre de mani re exacte donnez une estimation 6 Depuis quel ge vous consid rez vous comme homosexuel ou bisexuel 1 Je me consid
9. priori relatifs au monde homosexuel C est ainsi que certains d entre eux voquent l impossibilit de fonder une relation stable dans ce milieu En r sum il nous semble important de relever ici que la d claration d un sentiment de bien tre doit tre relativis e par la fr quence lev e des tentatives de suicide et de l id ation suicidaire ainsi que par le pourcentage malgr tout notable de r pondants ayant une faible estime d eux m mes Cependant ces disparit s peuvent trouver une part d explication dans la m thode adopt e En effet on est en droit de se demander dans quelle mesure un questionnaire peut rendre compte dans sa complexit des notions telles l estime de soi ou le bien tre Reste que l on ne peut exclure l hypoth se du souci des r pondants de t moigner d un panouissement excessif par volont probablement inconsciente de donner la meilleure image d eux m mes l gard de tiers v cus comme repr sentants d un certain ordre tabli Goffman 1975 5 1 4 Variables de sant psychologique et coming out Les variables de sant psychologique ont t analys es pour chacune des trois classes de coming out tablies plus haut cf supra On note que les variables bien tre g n ral p 0 018 et estime de soi p 0 050 apparaissent comme deux sources significatives de vatiabilit des r ponses Ainsi les r pondants de la classe 1 faible adaptation l orientation sexuelle disent se sentir plus malhe
10. ropositif Huit autres semblent ignorer le statut s rologique de leur partenaire Sur ces huit r pondants cinq ont selon leur dires eu des pratiques sexuelles non prot g es avec leur partenaire s ropositif durant les six derniers mois A la question Avec votre partenaire stable avez vous parl du risque d infection par le virus du sida lors de relations sexuelles 92 disent l avoir fait Parmi ceux qui en ont parl 84 disent avoir pris une d cision en termes de protection suite cette discussion Les mesures prises et relat es par soixante r pondants dans une question ouverte se r partissent comme suit 43 27 disent ne plus se prot ger au sein de leur relation stable apr s avoir fait un test HIV en commun 6 font mention du respect strict des deux r gles de pr vention de l Aide Suisse contre le Sida 11 n voquent que l usage du pr servatif lors de la p n tration 2 disent avoir une forme de sexualit n impliquant aucun risque de transmission du VIH 17 ont mis en place des mesures peu claires ou insuffisantes 7 1 2 Relations sexuelles non prot g es avec des partenaires occasionnels Pour les r pondants qui ont eu dans les six derniers mois des partenaires occasionnels qu il soient engag s ou non dans une relation stable les pratiques sexuelles non prot g es d clar es sont nettement moins fr quentes En effet 21 5 de ce sous groupe disent ou pensent avoir eu un
11. s pour r aliser la premi re grande tude en Suisse romande visant conna tre ce que vivent et ressentent les jeunes hommes 16 25 ans aimant d autres hommes au temps du sida En remplissant ce questionnaire totalement anonyme vous nous permettrez de mieux comprendre ce que vous vivez au quotidien d am liorer les services destin s aux jeunes hommes qui se posent des questions sur leur sexualit ou qui souhaitent parler d homosexualit ou de bisexualit de rendre plus efficaces encore les campagnes de pr vention du sida Comme vous le voyez votre participation cette tude est de la plus grande importance D avance merci faut compter environ 20 minutes pour r pondre au questionnaire Si vous ne voulez pas r pondre une question vous pouvez la laisser en blanc Pri re de renvoyer le questionnaire rempli le plus rapidement possible sans aucun frais l aide de l enveloppe annex e affranchie forfait Aidez nous en demandant vos amis et connaissances de remplir ce questionnaire On peut obtenir des exemplaires suppl mentaires par courrier t l phone ou e mail coordonn es ci dessous ou sur Internet l adresse www hospvd ch spl Pour tout renseignement ou pour recevoir le r sultat de l enqu te disponible au printemps 2000 courrier t l phone e mail P Moret 21 314 10 90 pascal moret inst hospvd ch PLiA ALO4 CHUV 1011 Lausanne Important si vous tes int ress
12. taill e Lausanne Hospices cantonaux 1997 CHF 10 Nguyen N Eggli Y Ruchet T Schenker L Pr vision budg taire Instructions m thode et manuel d utilisation Lausanne Hospices cantonaux 1997 CHF 20 Manuel du Programme Qualit des Hospices Lausanne Hospices cantonaux 1997 CHF 15 Meystre Agustoni G Jeannin A Dubois Arber F Paccaud F D pistage du cancer du sein par mammographie volution des consequences psychologiques n gatives chez les participantes Lausanne IUMSP 1997 CHF 12 Ferron C Cordonier D Schalbetter P Delbios Piot Michaud P A Sant des jeunes en rupture d apprentissage une recherche action sur les modalit s de soutien les d terminants de la sant et les facteurs favorisant une r insertion socio professionnelle Lausanne IUMSP 1997 CHF 20 Narring F Berthoud A Cauderay M Favre M Michaud P A Condition physique et pratiques sportives des jeunes dans le canton de Vaud Lausanne IUMSP 1998 CHF 20 Berthoud A Michaud PA Accompagnement et pr vention des ruptures d apprentissage une recherche men e dans les cantons romands Lausanne IUMSP 1997 CHF 20 Moreau Gruet F Cochand P Vannotti M Dubois Arber F L adaptation au risque VIH sida chez les couples homosexuels version abr g e Lausanne IUMSP 1998 CHF 12 N 14 N 15 N 16 N 17 N 18 N 19 N 20a N 20b N 21 N 22 N 23 N 26
13. 24 4 En relation avec la perception positive d une image de l homosexualit ou la bisexualit on peut pr ciser que 60 des membres du collectif d clarent en avoir trouv une dans une fiction film roman BD etc Tout indique que c est avec l volution des mentalit s qu il faut mettre en rapport le fait qu une tr s large majorit de nos r pondants trouve tant dans son entourage qu aupr s de c l brit s ou au travers d une fiction une ou des images de l homosexualit leurs yeux positives A cet gard il suffit de se rappeler l invisibilit presque totale hormis dans une conception caricaturale des homosexuel le s sur les crans il y a encore 20 ans 4 3 4 Homophobie Le d veloppement de l identit risque ind niablement d tre perturb par la perception d un climat hostile une orientation sexuelle qui reste marginale Nous avons donc interrog notre collectif sur la question de l homophobie comprise comme un rejet plus ou moins marqu du corps social 22 l endroit de l homosexualit et partant des homosexuel le s Paradoxalement une plus grande visibilit de l homosexualit et un coming ouf pr coce peuvent conduire des manifestations n gatives envers la population homosexuelle et particuli rement sa composante la plus jeune Herdt amp Boxer 1993 Comme le montre le tableau ci dessous plus de 25 des r pondants disent avoit subi des injures relatives leur orientation sexuelle dans
14. Actuellement en formation tudes ou 54 9 50 apprentissage Vit dans agglom ration de de 100 000 hab 51 30 IDENTITE Etapes du processus identitaire ge moyen Premi re attirance pour les hommes 13 0 ans 12 2 ans Identification homosexuelle 16 8 ans 15 7 ans Premier rapport sexuel avec un partenaire 17 3 ans 16 0 ans masculin FREQUENTATION DU MILIEU HOMOSEXUEL Caf s bars restaurants ou discoth ques Associations ou organisations homosexuelles Lieux de drague tels que parcs ou toilettes publics Saunas ou darkrooms gays Proportion importante de gays bisexuels parmi les amis ENTOURAGE R v lation de l orientation sexuelle au p re Personnes qui l orientation sexuelle a t r v l e Images positives de l homosexualit dans l entourage Victime d agression homophobe par le pass 47 48 GROUPE A GROUPE B risque faible risque lev ATTITUDE ENVERS L HOMOSEXUALIT Attitude envers l homosexualit sur chelle de 1 6 SANT PSYCHOLOGIQUE Estime de soi inf rieure la m diane Bien tre inf rieur la m diane Id ation suicidaire dans les six derniers mois Tentative de suicide par le pass Consommation dans les six derniers mois Alcool M dicaments tranquillisants ou antid presseurs Herbe ou haschisch Poppers Toutes drogues ill gales confondues PARTENAIRES DANS LES SIX DERNIERS MOIS Partenaire stable Nombre moyen de partenaires occasionne
15. C2 non 58 Quelle est la derni re formation que vous avez termin e avec certificat ou dipl me cole obligatoire apprentissage ou cole professionnelle gymnase ou quivalent universit ou quivalent autre pr cisez apn amp D 59 Quelle est votre activit principale actuellement 1 apprentissage ou cole professionnelle 2 tudes 3 travail 4 ch mage RMR 5 autre pr cisez 60 Enfin nous aimerions savoir par quel moyen vous avez obtenu ce questionnaire 1 Au travers d une association homosexuelle bisexuelle 2 Par un e professionnel le de la sant m decin psy infirmier etc 3 Par un ami ou une connaissance 4 5 Par la fr quentation d un tablissement public bar bo te sauna etc Autre pr cisez 64 Exprimez vous Vous pouvez r pondre ces derni res questions et nous faire part d autres commentaires en utilisant l espace ci dessous ou une feuille s par e 61 Quel regard portez vous sur votre attirance pour les hommes Quelle est l importance de ce sujet dans votre vie et vos pens es quotidiennes Quels sont vos espoirs et vos craintes pour Pavenir E AT ET T A N AEE A A A ATAS aah ae cha EAA EAS E AEE A E A ca AA AE E E AEE ES E IE E EE EE EEA AE EO EEEE E EINE EE EEE E EAE AEE Rendre de Matte EE TR RE RE RE EEEE ESEE A A A E D A A E
16. Paris M taili Remafedi G Farrow JA Deisher RW 1991 Risk factors for attempted suicide in gay and bisexual youth Pediatrics 87 6 869 875 Rust PC 1993 Coming out in the age of social constructionism sexual identity formation among lesbian and bisexual women Gender amp Society 7 1 50 77 Schmidt G Klusmann D Zeitzschel U Lange C 1994 Changes in adolescents sexuality between 1970 and 1990 in West Germany Archives of Sexual Behavior 23 5 489 513 Schneider M 1988 Sappho was a tight on adolescent growing up lesbian Journal of Homosexuality 17 1 2 111 130 Singy P 1999 L implicite dans la relation m decin patient le partage en jeu La linguistique 35 181 192 Troiden R 1979 Becoming homosexual a model of gay identity aquisition Psychiatry 42 4 362 373 Vicenzi de I 1994 Longitudinal study of human immunodeficiency virus transmission by heterosexual partners New England Journal of Medicine 331 341 346 Woody GE Donell G Seage GR Metzger D Marmor M Koblin BA Buchbinder S Gross M Judson FN 1999 Non injection substance use correlates with risky sex among men having sex with men data from HIVNET Drug and Alcohol Dependence 53 197 205 Yaguello M 1987 Les mots et les femmes Paris Payot 54 11 ANNEXE Questionnaire Jeunes hommes 16 25 ans aimant d autres hommes cette enqu te s adresse vous L Office F d ral de la Sant Publique nous a mandat
17. de cette enqu te que m me dans un contexte o l acceptation sociale et la visibilit de l homosexualit ont augment au cours des derni res ann es certains signes indiquent que la d couverte de sa diff rence en mati re d orientation sexuelle reste un parcours qui pr sente un certain nombre de difficult s plus ou moins importantes pour les jeunes Romands concern s C est ainsi que pr s d un quart des membres de notre collectif dit avoir commis une tentative de suicide pour la majorit d entre eux lors de la prise de conscience de son orientation sexuelle En outre un r pondant sur dix et pas forc ment parmi les plus jeunes cumule des facteurs r v lant une adaptation plut t difficile l orientation sexuelle et une vuln rabilit psychologique Enfin il faut souligner que les enqu t s lorsqu on les interroge sur l acceptation de leur homosexualit rel vent quel point cette acceptation est un long processus dont la phase initiale reste pour la plupart douloureuse Une telle recherche invite videmment la prudence dans la g n ralisation de ses r sultats puisqu elle pr sente un certain nombre de limites au premier rang desquelles figurent comme on l a vu la question de la repr sentativit de l chantillon soumis l enqu te Un deuxi me aspect tient dans le fait qu il s agissait d une tude pour partie r trospective comportant toutes les limites inh rentes ce type de recherche probl mes m moriel
18. de sant publique de la Conf d ration en vue de r duire les probl mes de Drogue ProMeDro Lausanne IUMSP 1999 CHF 15 Zobel F Gervasoni J P Jeannin A Enqu te aupr s des partenaires de lOFSP dans le domaine de la toxicomanie drogues ill gales dans le cadre de l valuation globale du ProMeDro Lausanne IUMSP 1999 CHF 15 Marty Tschumi E Etude sur le suicide en Valais Lausanne IUMSP 1999 CHF 18 Thomas R Dubois Arber F Evaluation du programme HSH de l Aide Suisse contre le sida 2 me phase 1998 1999 Lausanne IUMSP 2000 CHF 18 Geense R Kellerhals C Evaluation de l impact de l Op ration Nez rouge pendant la F te des vignerons 1999 Lausanne IUMSP 2000 CHF 15 Dubois Arber F Gervasoni J P Ackermann Liebrich U Quinto C Seifert B Vranesic T Bachmann N Cloetta B Chamot E Bauer G Faisst K Evaluation de la strat gie de lutte contre le cancer en Suisse phase 1999 Document de synth se Lausanne IUMSP 2000 CHF 12 Dubois Arber F Gervasoni J P Meystre Agustoni G Evaluation de la strat gie de lutte contre le cancer en Suisse phase 1999 Etude 1 valuation de la conception et de la mise en uvre de la strat gie au niveau national valuation globale Lausanne IUMSP 2000 CHF 15 Ackermann Liebrich U Quinto C Seifert B Vranesic T Evaluation des Nationalen Krebsbekampfungsprogrammes Phase 1999 Studie 2 Inventar der vorhandenen Datenquellen und I
19. dire 35 Au cours des 6 derniers mois avez vous consomm les produits suivants une r ponse par ligne Ne a r guli rement parfois jamais 2 3 alcool m dicaments tranquillisants ou antid presseurs ecstasy herbe ou haschich shit poppers cocaine h roine o autres drogues Lesquelles s ni EE sok nm mn Se D po DR D D DR PY SD CS GS CS wo wo 36 Au cours des 6 derniers mois avez vous t victime d injures ou d agressions en raison de vos pr f rences sexuelles une r ponse par ligne a d injures 01 oui 2 non b d agressions 1 oui 2non 37 Et au cours de votre vie avez vous t victime d injures ou d agressions en raison de vos pr f rences sexuelles une r ponse par ligne a d injures CH oui 2 non b d agressions 1 oui 2non Votre sexualit avec un ou une partenaire stable 38 Consid rez vous avoir ou avoir eu une relation stable durant les 6 derniers mois Si vous consid rez en avoir eu plusieurs r pondez uniquement en fonction de la plus importante CH non passez directement au num ro 47 2 oui 39 Quel est l ge de ce cette partenaire stable oo ec cseseeeeseereretseessessenesesssseseseseesesseness 40 Depuis combien de temps cette relation stable dure t e
20. donner une image positive de cette minorit et d une certaine mani re de minimiser les probl mes auxquels les personnes concern es par l tude sont confront es Les propos qui suivent peuvent mettre en vidence une telle volont Je me sens assez r volutionnaire et je ne veux pas me laisser marcher dessus Je me fais un point d honneur montrer aux autres que je suis heureux car on oublie souvent de dire quand on en parle que l homosexualit est une forme de bonheur 30 5 SANT BIEN TRE Pour tenter de v rifier les termes de notre hypoth se divers aspects de la sant psychologique des r pondants ont t valu s l aide d instruments cr s pour cette tude Ces aspects sont respectivement a le bien tre g n ral b l estime de soi c l id ation suicidaire r cente et les tentatives de suicide ant rieures Deux autres domaines en lien avec la sant des r pondants ont galement t investigu s savoir d le statut s rologique e la consommation d alcool et de drogues 5 1 SANT PSYCHOLOGIQUE 5 1 1 Bien tre g n ral Le bien tre g n ral a t valu au travers de deux items Le premier avait pour vis e de savoir comment les r pondants se sentaient dans leur vie d une mani re g n rale Les r ponses propos es allaient en termes digitaux de tr s malheureux 1 tr s heureux 6 La plus grande modalit de r ponse livr e est 5 la moyenne se
21. fixant 4 4 et la m diane 5 Au vu de la nature des r ponses tout semble indiquer que notre collectif se compose de sujets se vivant comme heureux tr s heureux Graphique 8 Indicateur du bien tre g n ral 31 Le deuxi me question centr e sur le bien tre g n ral tait libell e en ces termes Durant ces six derniers mois vous tes vous senti malheureux ou d prim question pr sentant comme choix de r ponse oui toujours ou presque oui souvent oui parfois non jamais Plus de la moiti des r pondants 54 indique que de tels sentiments sont survenus parfois au cours des six derniers mois On note cependant que plus de trois r pondants sur dix ont port leur choix sur les modalit s oui toujours ou presque ou souvent De tels r sultats temp rent quelque peu l impression livr e pr c demment donnant voir une population en grande partie panouie Tableau 23 Evaluation subjective de l tat d pressif oui oui oui non toujours ou presque souvent parfois jamais S est senti malheureux gt 5 o 9 ou d prim dans les six 3 3 29 3 SEDA IRI derniers mois 5 1 2 Estime de soi L valuation de l estime de soi a t construite au travers d un indicateur fond sur quatre items pond r s indicateur emprunt Kryzan amp Walsh 1998 et modifi pour des raisons d ordre socio linguistique Concr tement cet indicateur se pr sentait comme suit D une m
22. les six derniers mois En comparaison seuls 6 des enqu t s d clarent avoir subi une agression durant la m me p riode D gag es de toute limite temporelle les donn es concernant les injures se fixent pr s de 57 et celles relatives aux agressions plus de 16 Tableau 16 Manifestations de l homophobie Injures dans les six derniers mois Agressions dans les six derniers mois 91 9 Injures par le pass 56 9 42 3 Agressions par le pass 16 3 81 3 Sans qu on puisse v ritablement les interpr ter ces r sultats apparaissent tr s lev s compar s ceux de l tude conduite par Moreau Gruet amp Dubois Arber 1995 Ces auteures r v lent en effet que seuls 19 des homosexuels de 18 29 ans qu elles ont interrog s ont t victimes d injures ou d agressions dans les douze derniers mois On avancera tout de m me que la diff rence d ge entre les deux populations en question peut exercer une influence dans le sens que les plus jeunes sont davantage susceptibles d tre malmen s de quelque mani re ou alors qu ils sont plus sensibles des comp ortements rej etants 4 4 ATTITUDE ENVERS SON HOMOSEXUALIT Conform ment notre option th orique nous avons sond l attitude des r pondants face leur homosexualit laquelle constitue une des dimensions du processus de coming out selon Schneider Nous avons tent de cerner cette dimension en termes ponctuels puis volutifs 4 4 1 Attitude au moment de
23. re comme homosexuel ou bisexuel depuis l ge de osses ans Si vous ne pouvez r pondre de mani re exacte donnez une estimation 2 Je ne me consid re ni comme homosexuel ni comme bisexuel Qu en est il de vos fr quentations 7 A quelle fr quence vous rendez vous Une r ponse par ligne chaque chaque moins semaine mois souvent jamais dans des caf s bars restaurants o discoth ques gays 1 2 03 4 dans des lieux de drague tels que parcs ou toilettes publics aires d autoroute etc cH 2 E C4 dans des saunas ou darkrooms gays O1 C2 C 4 dans des associations ou organisations homosexuelles ou bisexuelles 1 2 3 14 8 A quelle fr quence consultez vous les m dias gays ou bisexuels magazines sites internet etc 1 2 8 C4 56 9 Quelle proportion de personnes homosexuelles ou bisexuelles y a t il parmi a vos connaissances CH proportion nulle ou tr s faible C2 proportion plut t faible D3 proportion plut t importante C4 proportion tr s importante b vos ami e s 1 proportion nulle ou tr s faible 2 proportion plut t faible 3 proportion plut t importante 4 proportion tr s importante ee Vos relations avec l entourage 10 Connaissez vous des personnes qui repr sentent une image positive de homosexualit ou de a bisexualit dans votre famille 1oui l2non dans
24. risque faible est constitu des r pondants ne d clarant aucune pratique risque ou uniquement des pratiques risque au sein de la relation avec leur partenaire stable Le deuxi me groupe n 21 soit 17 de l chantillon dit risque lev est constitu pour sa part des r pondants d clarant au moins une pratique risque avec un partenaire occasionnel qu il soit ou non engag par ailleurs dans une relation stable Cette classification repose sur l hypoth se que les pratiques sexuelles non prot g es sont plus risqu es en termes de transmission du VIH entre partenaires occasionnels qu au sein d une relation stable Cependant des limites cette hypoth se existent 1 le statut s rologique du partenaire stable ne peut pas tre constamment v rifi m me au sein d un partenariat o la n gociation serait privil gi e 2 la d finition du type de relation stable ou occasionnelle est soumise une vatiabilit individuelle 3 notre tude n explore pas la mani re dont la n gociation en mati re de gestion du risque peut intervenir entre les partenaires occasionnels Cependant les l ments suivants vont dans le sens nous semble t il d un moindre risque de transmission VIH au sein d une relation stable nos r pondants engag s dans une relation avec des s ropositifs indiquent n avoir pris aucun risque dans les six derniers mois la grande majorit de 45 ceux engag s dans une relation stable disent avoir
25. semaine mois souvent 35 8 33 3 17 9 12 2 12 2 29 3 52 8 que parcs publics aires 0 8 8 9 22 0 67 5 d autoroutes etc consultation de m dias gays 40 7 31 7 20 3 M me si notre tude n tait pas centr e sur les repr sentations que peut d velopper la population des jeunes homosexuels et bisexuels 4 propos de la communaut homosexuelle il nous a paru int ressant de relever ici certaines opinions contrast es relatives 4 cette derni re et que mettent en perspective les commentaires suivants A quelle fr quence vous rendez vous dans des associations ou organisations homosexuelles ou bisexuelles dans des caf s bars restaurants discotheques gays dans des saunas ou darkrooms gays dans des lieux de drague tels 17 Je pense et je d sire vivre comme n importe qui J aimerais pouvoir vivre ma relation au grand jour sans que cela ne choque personne Si je m enferme dans le milieu c est pour pouvoir me sentir plus Libre Parfois j ai besoin de sortir dans des lieux gays pour vivre avec des gens qui partagent les m mes alfirances que mot J ai t surpris au d part de d couvrir les backrooms les saunas les boites gates typiques tout ce qui en fait entoure ce myst rieux milieu fait de mensonges de superficialit de transparence d hypocrisie et de plastique Nous nous sommes par ailleurs int ress s 4 connaitre la nature de l entour
26. sexuelle et l absence d exp rience sexuelle Tableau 22 Adaptation l orientation sexuelle N 112 Crabe oe mme R v lation au p re 21 9 100 Attitude envers l homosexualit 3 4 5 2 Moyenne sur une chelle de 1 6 D finition identitaire Identit diff rente de homosexuel Implication dans la communaut homosexuelle Fr quentation de caf s bars restaurants discoth ques Prop importante d homosexuels dans l entourage Prop importante d homosexuels parmi les amis R v lation l entourage R v lation la plupart des personnes de la liste propos e Sexualit avec partenaires masculins Satisfaction sexuelle moyenne Sans exp rience homosexuelle En pr ambule il est important de relever que les r pondants des trois classes ne se distinguent pas pat leurs caract ristiques sociologiques ge compris ni par le nombre d ann es de prise de conscience de leur orientation sexuelle De plus l ge de la premi re attirance homosexuelle est similaire dans les trois classes environ 13 ans tout comme celui de la premi re identification homosexuelle ou bisexuelle 17 ans Par ailleurs pour presque tous les items retenus on note une distribution des r ponses qui pr sente la m me structure d ordre C est ainsi par exemple que moins de 31 des l ments de la premi re classe disent fr quenter au moins chaque mois les caf s ou les bars hom
27. sultats qu il s agit maintenant de mettre en rapport avec notre hypoth se de recherche Cette derni re mettait en lien le processus de coming out et les comportements sexuels risque pour la transmission du VIH Force est de constater que nos donn es ne nous permettent pas d tablir de lien direct entre le processus de coming out et les comportements risque cet gard on rappellera que malgr nos efforts pour tenter de rendre compte de la population cibl e dans toute sa diversit notre collectif se compose majoritairement de jeunes homosexuels et bisexuels avec un bon niveau d ducation et de surcro t pour une partie notable impliqu s dans le milieu associatif homosexuel Toutefois nos r sultats montrent qu en d pit des efforts de sensibilisation la pr vention r alis s au sein de cette population pr s de deux r pondants sur dix d clarent avoir eu des pratiques sexuelles non prot g es avec des partenaires occasionnels pour ne parler que de ceux l lors des six mois pr c dant la passation du questionnaire Ces r pondants d finis comme preneurs de risque se distinguent des autres membres du collectif par une certaine vuln rabilit psychologique un plus grand nombre de partenaires sexuels occasionnels une fr quentation plus marqu e des lieux favorisant une promiscuit sexuelle ainsi qu une consommation plus importante de drogues ill gales En ce qui concerne le processus de coming out on retiendra
28. un autre champ celui de la sant psychologique Si aucune diff rence n appara t dans l id ation suicidaire actuelle ni dans la fr quence des tentatives de suicide ant rieures l valuation de l estime de soi et du bien tre montre une tendance du groupe B une vuln rabilit accrue C est ainsi que les deux tiers du groupe B pr sentent une estime de soi inf rieure la m diane ce qui n est le fait que de 43 1 des membres du groupe De plus la consommation de toutes les drogues ill gales est tr s nettement sup rieure dans le groupe B A titre d exemple le poppers et le cannabis sont consomm s par respectivement 47 6 et 66 7 des sujets du groupe B contre 19 2 et 41 des sujets du groupe A De mani re synth tique il appara t la lecture du tableau ci apr s que les r pondants du groupe B risque lev en comparaison avec l autre groupe ont plus de partenaires sexuels sont plus nombreux fr quenter les lieux favorisant les contacts sexuels et consomment davantage de drogues ill gales Dans le m me temps ils relatent une souffrance psychologique estime de soi bien tre plus marqu e que l autre groupe 46 Tableau 35 Profil des groupes risque faible risque lev GROUPE GROUPE B risque faible risque lev CARACT RISTIQUES SOCIO D MOGRAPHIQUES Age moyen 21 7 ans 21 1 ans Formation universitaire ou pr universitaire 52 9 45 Re oit une aide financi re des parents 51 0 45
29. votre entourage Li oui 02 non parmi des c l brit s ou des personnalit s publiques 1 oui 2 non 11a Avez vous parl de votre attirance pour les hommes avec les personnes de la liste ci dessous 11b Aujourd hui quelle est l attitude de ces personnes face votre attirance pour les hommes R pondez en entourant un chiffre sur l chelle de 1 6 1 2 3 4 5 6 tr s d favorable tr s favorable Si vous n tes pas concern par une de ces questions par exemple si vous n avez ni fr re ni soeur cochez uniquement la case non concern non concern 11a En avez vous parl 11b Leur attitude oui non un de vos fr res et soeurs Oo ni 2 4 2 3 4 5 6 votre p re Lo ot 02 1 2 3 4 5 6 votre m re 0 1 2 2 3 4 5 6 vos amis h t rosexuels Oo Oo 2 1 2 9 4 5 des coll gues de travail ou d tudes 0 O1 C2 2 3 4 5 6 un e professionnel le de la sant m decin psy infirmier scolaire etc 0 O1 2 2 3 4 5 6 12 Y a t il une fiction film roman BD etc qui vous a donn une vision positive de l homosexualit ou de la bisexualit t oui FANON iraan ne a a aa a toate 2 non 57 Votre sexualit 13 A quel ge avez vous eu votre premier rapport sexuel avec un partenaire mas
30. 001 CHF 10 Cornuz J Auguste R Wietlisbach V Paccaud F Survey on tobacco use and attidues towards a smoke free policy in WHO Geneva Lausanne IUMSP 2001 para tre Faisst K Ricka Heidelberger R Mammographie Screening in der Schweiz Eine retrospektive Analyse zur Umsetzung Lausanne IUMSP 2001 CHF 15 Cochand P Singy P D veloppement identitaire et risques de contamination par le VIH chez les jeunes homosexuels et bisexuels en Suisse romande Lausanne DUPA 2001 CHF 10 Bulletin de commande adresser Je d sire recevoir A Padresse suivante Service d dition et de diffusion SED Hospices cantonaux D partement universitaire de m decine et sant communautaires DUMSC 21 rue du Bugnon CH 1005 Lausanne T l phone T l fax e mail Auteur s Titre Auteur s Titre Auteur s Titre La liste compl te de nos titres O z 41 213147007 a a 41 2131470 11 claude muhlemann hospvd ch Nombre d exemplaires Nom et pr nom i vveseeseeeeeneesessseeessneeneesseseceeaneestenseesensseeseeesetsnenseety Institution Rue NPA Ville T l phone t l fax I raisons de sant Copy Service OLBIS Oy 1052 Le Mont sur Lausanne
31. 1998 Safer sex and social class findings from a study of men using the gay scene in the West Midlands region of the United Kingdom AIDS Care 10 1 81 88 53 Jalbert Y 1998 Processus de sortie perception du risque face au sida et utilisation des services de sant chez de jeunes homosexuels g s de 16 20 ans de Montt al Th se de doctorat pr sent e la Facult des tudes sup rieures de l Universit de Montr al Kooden HD Morin SF Riddle DI Rogers M Sang BE Strassburger F 1979 Removing the stigma final report on the board of social and ethical responsability for psychology s task force on the status of lesbian and gay male psychologists New York American Psychological Association Kryzan C Walsh J 1998 The OutProud Oasis internet survey of queer and questionning youth McDonald GJ 1982 Individual differences in the coming out process for gay men implications for theoretical models Journal of Homosexuality 8 1 47 60 McWhitter D Mattison AM 1984 The male couple how relationships develop Engelwood Cliffs Prentice Hall Inc Moreau Gruet F Dubois Arber F 1995 Evaluation de la strat gie de pr vention du sida en Suisse Phase 6 1993 1995 Les hommes aimant d autres hommes Etude 1994 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive Point Fixe 1995 Rapport d activit 1994 Lausanne Pollak M 1988 Les homosexuels et le sida sociologie d une pid mie
32. CELEL ELEC EE ECE CEE EEE EEE TEETELE EEE EEE EEE EEE EEE ET EEE EEE EEE EECECEEEEEPEEECECETET EEE EE EETE CEE EE EE CE CE CE CE EE EE EE EE EEE EEE EEE CEE CE CECE CEE CCE NCS HOHE OE CCEPETEEE EEE EEE EEE EEE EEE CEE EEE EEE EEE EEE EEE ECEEETETEEET EEE EEE EEE EE EEE EE EE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EE EE EEE EEE EEE EEE EE CCLELEEELELELE EEE ELEC EEE EL EE CEE ECECEEETECETE EEE CE CEE EEE EEE OHO He EEEEEEEECEEEE CEE EE EEE EEE EEE EEE CCE EEE EEE CE EEE EEE CEE EEE EEE Estime de soi Indiquez dans quelle mesure vous tes d accord avec les affirmations suivantes en entourant un chiffre de 1a6 29 D une mani re g n rale je suis satisfait de la personne que je suis 1 2 3 4 5 6 pas du tout d accord tout fait d accord 30 Il n y a pas grand chose de moi m me dont je sois fier 1 2 3 4 5 6 pas du tout d accord tout fait d accord 31 J ai une attitude positive envers moi m me 2 3 4 5 6 pas du tout d accord tout fait d accord 32 Il m arrive de penser qu il n y a rien de bien en moi 1 2 3 4 5 6 pas du tout d accord tout fait d accord 59 Tout autre chose 33 Avez vous d j pass un test de d pistage du virus du sida C1 oui C2 non passez directement au num ro 35 34 tiez vous au dernier test 1 s ron gatif non contamin par le virus 2 s ropositif 3 Je ne sais pas C4 Je ne veux pas le
33. E EEE EEE CEE CEE EEE EEE EE EEEEECE EEE EEE EEE EEE EECEEEEEE 61 Votre sexualit avec des partenaires occasionnel le s 47 Avez vous eu dans les 6 derniers mois des rapports sexuels avec un ou des partenaire s occasionnel s masculin s 1 oui Avec combien de partenaires masculins C2 non passez directement au num ro 50 Certaines pratiques sexuelles sont connues pour tre particuli rement risque dans la transmission du virus du sida Veuillez r pondre le plus pr cis ment possible aux questions portant sur ces pratiques 48 Au cours des 6 derniers mois vous est il arriv d avoir du sperme d un partenaire occasionnel dans la bouche Dans les 6 derniers mois 11 oui il m est arriv une fois d avoir du sperme de mon partenaire occasionnel dans la bouche g2 oui il m est arriv plusieurs fois d en avoir dans la bouche O3 non je n en ai pas eu dans la bouche 4 Je ne suis pas s r 49 Vous est il arriv dans les 6 derniers mois de pratiquer la p n tration anale active ou passive sans pr servatif avec un partenaire occasionnel masculin R pondez oui m me si la p n tration a eu lieu sans jaculation Durant les 6 derniers mois avec un partenaire occasionnel masculin 11 oui il m est arriv une fois de ne pas utiliser de pr servatif lors de la p n tration oui il m est arriv plusieurs fois de ne pas utiliser de pr servatif lors de la p n tration non je
34. ECEEEE ECC CCC EEE EEE EEE CECECEEECEEECEEEEECEECE CE CEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EE EEE EEE EEE CE CEE EE EEE EC EEE EEE TEE CEE EEE CEE E EE CEE EEE EEE CLCELELELECELELEL EEE EEEEE EEE EEE ECECECECECEEEECCCECEE CEE OLE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE ET ET ET EEE EEE TPE ET ETES EEE ET ECC E CE EE CEE EEE EEE CE CEE CE ET ET ETES CECELELEEELCELELEL EEE EE CEE EEEECEPEECECEEECECEEEEECEECE ECC EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EP EEE EE ETES EEE EEE EE STE ETES EEE CES CSC ECS CE CE CE CEE EL EEE CEE LEE EEE CEE CRELLLELELELELELEL ELEC EEE CE EEECEEEC EEE EEE ECECE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE ET EEE TEEN PE EPP EEE ERAS SESSA ESSERE CCE EE CECI TES EEE EE EEE EEE CE CE CEE EC ELEC EE 63 Quelques donn es sociologiques 54 O habitez vous actuellement 1 commune rurale 2 commune ou ville de moins de 20 000 habitants 3 ville ou agglom ration de 20 000 100 000 habitants 4 ville ou agglom ration de plus de 100 000 habitants 55 Vivez vous seul avec vos parents ou l un d entre eux en couple avec un homme en couple avec une femme avec un e ou des ami e s colocataire s dans un foyer centre d accueil autre pr cisez NO OF WD 56 Consid rez vous que vous venez d une famille avec des O1 revenus plut t importants 2 revenus moyens o3 revenus plut t bas 57 Recevez vous une aide financi re de vos parents 1 oui
35. Ferron C Michaud PA Dubois Arber F Chollet Bornand Scheder P A Evaluation des unit s de pr vention et de traitements pour jeunes suicidants Gen ve Lausanne IUMSP 1998 CHF 20 Addor V Fawer C L Santos Eggimann B Paccaud F Calame A EDEN Incidence et pr valence des affections chroniques l ge de 18 mois dans une cohorte d enfants vaudois Rapport EDEN 2 Lausanne IUMSP 1998 CHF 15 Les professions de la sant Guide des formations Lausanne Hospices cantonaux 1998 CHF 20 Meystre Agustoni G Thomas R H usermann M Chollet Bornand A Dubois Arber F Spencer B La sexualit des personnes vivant avec le VIH sida Lausanne IUMSP 1998 CHF 18 Dubois Arber F Haour Knipe M Identification des discriminations institutionnelles l encontre des personnes vivant avec le VIH en Suisse Lausanne IUMSP 1998 CHF 20 Vader JP Porchet F Larequi Lauber T Burnand B Indications la laminectomie ad quation et n cessit Lausanne IUMSP 1998 CHF 20 Huissoud T Gervasoni JP Benninghoff F Dubois Arber F Epid miologie de la toxicomanie dans le canton de Vaud et valuation des nouveaux projets financ s par le canton de Vaud depuis 1996 Lausanne IUMSP 1998 CHF 20 Huissoud T Gervasoni JP Benninghoff F Dubois Arber F Epid miologie de la toxicomanie dans le canton de Vaud et valuation des nouveaux projets financ s par le canton de Vaud depuis 1996 version abr g e du
36. Hospices cantonaux D partement universitaire de m decine et de sant communautaires Lausanne Service de psychiatrie de liaison D partement universitaire de psychiatrie adulte Lausanne D VELOPPEMENT IDENTITAIRE ET RISQUE DE CONTAMINATION PAR LE VIH CHEZ LES JEUNES HOMOSEXUELS ET BISEXUELS EN SUISSE ROMANDE Pierre Cochand Pascal Singy l a ralSONS de sant 71 Lausanne 2001 Citation sugg r e Etude financ e par Remerciements Cochand P Singy P D veloppement identitaire et risques de contamination par le VIH chez les jeunes homosexuels et bisexuels en Suisse romande Lausanne D partement universitaire de psychiatrie adulte 2001 Raisons de sant 71 Fonds national suisse de la recherche scientifique requ te no 3346 61718 Nous remercions toutes les personnes qui ont bien voulu r pondre notre enqu te ainsi que les associations homosexuelles de Suisse romande qui ont grandement favoris la diffusion du questionnaire Ce travail n aurait pas pu voir le jour sans le pr cieux concours de Pascal Moret psychologue et charg de recherche Nous le remercions vivement pour le travail effectu Que Jacques Spagnoli statisticien au D partement Universitaire de Psychiatrie Adulte de Lausanne Gilles Dennler auteur d un m moire en psychologie l Universit de Lausanne et Patrice Guex Professeur et m decin chef du Service de Psychiatrie de Liaison trouvent ici l expression de notre gratitude Bu
37. a litt rature etc 6 identit synth tis e l individu r alise que la dichotomie radicale de la non acceptation g n ralis e de l orientation homosexuelle par les h t rosexuels et l absence de diff rence avec ses pairs n est pas av r e Il est alors capable de relativiser sa diff rence C est galement un mod le con u selon une certaine structure d ordre que propose Troiden 1989 autre sp cialiste de la notion de coming ont Toutefois de son point de vue les passages d une tape l autre supposent une plus grande variabilit aller retour chevauchement ce qui conf re son mod le une souplesse que celui de Cass n offre pas Concr tement ces quatre tapes se d coupent comme suit 1 4 sensibilisation elle appara t avant la pubert et se caract rise par la perception d une diff rence par rapport aux pairs du m me sexe 2 la confusion identitaire elle appara t durant l adolescence et se caract rise par une confusion interne relative au sentiment d tre ventuellement homosexuel 3 l identit suppos e elle appara t la post adolescence ou au d but de l ge adulte lorsque la personne commence accepter son orientation sexuelle et s engager dans une vie sexuelle et dans la communaut homosexuelle 4 l engagement l identit homosexuelle est per ue la fois comme valide et n cessaire au bien tre du sujet Ces mod les tout comme d autres Coleman 1988 ont l avantage d
38. age relationnel des membres de notre collectif afin d valuer leur implication amicale et sociale dans l univers homosexuel questionnement d autant plus pertinent nous semble t il que le milieu homosexuel en Suisse romande est moins d velopp et cloisonn qu il peut l tre dans une grande ville am ricaine par exemple Il est int ressant de relever que globalement notre chantillon se divise en deux C est ainsi qu une moiti des r pondants entretient un r seau de connaissances et d amis homosexuels de faible importance alors que l autre moiti semble tre nettement plus engag e dans des relations impliquant des personnes homosexuelles ou bisexuelles Reste savoir si cette r partition repose sut des choix personnels ou si elle ne fait que r v ler une internalisation de l oppression sociale cet gard il convient de signaler qu au plan de l incidence des variables sociologiques aucune d entre elles ne conduit des disparit s statistiquement significatives Tableau 12 Entourage Quelle proportion de personnes nulle plut t plut t tr s homosexuelles ou bisexuelles ou faible importante importante y a t il parmi tr s faible vos connaissances 12 2 43 1 vos ami e s 18 7 30 9 36 6 13 8 4 3 R V LATION DE L ORIENTATION SEXUELLE L ENTOURAGE Relevant de la troisi me dimension du mod le d velopp par Schneider la r v lation de son orientation sexuelle l entourage familial amical professionn
39. aires sexuels occasionnels puisque plusieurs tudes dont celle de Hays amp al 1997b montrent que les pratiques sexuelles non prot g es au sein d une relation stable peuvent tre interpr t es de mani re diff rente en termes de risque pour la transmission du VIH que celles se d roulant avec des partenaires occasionnels 6 1 RELATION STABLE Compte tenu de la variabilit du sens qui peut tre attribu l expression relation stable Singy 1999 nous n en avons pas donn de d finition dans le questionnaire Nous avons demand aux r pondants s ils avaient eu une relation stable et quelle en tait la dur e Dans notre chantillon les deux tiers des r pondants d clarent avoir eu une relation stable dans les six derniers mois Pour la quasi totalit d entre eux le partenaire est de sexe masculin Seuls trois r pondants signalent une partenaire stable de sexe f minin La dur e de la relation varie de deux semaines trois ans et demi dur e moyenne 12 mois 62 des relations stables ont eu une dur e sup rieure six mois Tableau 27 Relation stable durant les six derniers mois On notera ici que les r pondants tant le moins engag s dans le processus de coming out classe 1 sont moins nombreux avoir entretenu une relation stable 28 6 que ceux appartenant aux classes 2 70 3 et 3 73 3 Cette diff rence est statistiquement significative p 0 005 Il est classiquement d crit dans les tudes sur
40. ani re g n rale je suis satisfait de la personne que je suis Il n y a pas grand chose de moi m me dont je sois fier J ai une attitude positive envers moi m me Il m arrive de penser qu il n y a rien de bien en moi Pour chacun de ces items les r ponses taient donn es sur une chelle de 1 6 1 signifiant pas du tout d accord et 6 tout fait d accord Globalement l estime de soi du collectif para t plut t bonne puisque la moyenne de notre indicateur moyenne pour les quatre items r unis est gale 4 7 et la m diane 5 En termes de fr quences les membres du collectif se ventilent de telle sorte que 8 d entre eux offrent une moyenne inf rieure 3 15 entre 3 et 3 75 alors que plus des trois quarts obtiennent une moyenne gale ou sup rieure 4 Il reste que au vu de ces r sultats pr s d un quart de nos enqu t s semble pr senter une mauvaise estime de soi 32 Graphique 9 Indicateur de l estime de soi 20 2 00 2 50 3 00 3 50 4 00 4 50 5 00 5 50 6 00 5 1 3 Id ation suicidaire et tentatives de suicide De nombreuses tudes conduites dans plusieurs pays ont montr la fr quence lev e des tentatives de suicide et de l id ation suicidaire chez les homosexuels et en particulier chez les jeunes Garofalo amp al 1999 Cochand 1998 Remafedi amp al 1991 L estimation de ce ph nom ne parmi nos r pondants s est faite au travers de questions portant sur l id a
41. aptation l orientation sexuelle Tableau 18 Evolution de l attitude envers son homosexualit Je me sens l aise par rapport mon attirance sexuelle moyenne pour les hommes r ponse sur une chelle de 1 6 Comme on le voit la moyenne de l aisance d clar e envers sa propre homosexualit passe de 5 2 pour le pr sent 4 2 l ann e pr c dente et 3 5 il y a deux ans La proportion de r pondants mal l aise avec leur orientation sexuelle soit 1 2 ou 3 sur une chelle six modalit s passe de 12 pour l exp rience pr sente pr s de 32 si l on se r f re l ann e pr c dente et 50 il y a deux ans Il persiste bien videmment un doute quant savoir si cette diminution relative du malaise face l orientation sexuelle est le signe exclusif d un r el changement ou si elle n est pas en partie tout au moins r v latrice d une plus grande difficult faire part de probl mes actuels plut t que de ptobl mes anciens Graphique 6 Evolution des r pondants mal l aise avec leur attirance sexuelle en 75 50 25 0 il y a deux ans il y a un an aujourd hui 25 Dans la partie d expression libre l aussi les difficult s ant rieures d adaptation l orientation sexuelle sont plus abondamment abord es que les difficult s actuelles Beaucoup parmi elles ont trait au regard des autres et en particulier aux copains et camarades de classe Au d part 14 ans il est
42. ations donn es ci apr s Les gens peuvent tre cruels C est pour cela que personne n est au courant Je viens d avoir 18 ans et 4 Je ne pense pas qu il serait bon que tout le monde soit inform de mes pr f rences sexuelles Pour l instant j ai choisi de vivre avec mon secret Aujourd hui mon p re est heureux car mari depuis 30 ans une maison un travail qu il aime beaucoup et des connaissances avec qui il a de tr s bons contacts On est une famille unie avec ma s ur a n e Alors je ne veux pas le faire souffrir avec mes attirances Actuellement je pense que le fait que mes parents ignorent mon attirance est pr f rable Je pense que certains copains copines coll gues cousins cousines etc doivent avoir des doutes sur mon attirance mais tant que personne n en cause je ne dis rien Parfois c est dur de mentir car l on vit avec un secret qui vous habite Notre entourage nous dit Alors pas encore de ch rie et vous tes oblig s de mentir Vos parents se r jouissent que vous vous mariez un jour vous ayez des enfants qui pourront venir jouer dans le jardin des grands parents L image d Epinal en somme Je fiens relever que je vis dans une petite commune de la C te que c est le village d enfance de ma m re Mes oncles et mes tantes cousins cousines du m me dge vivent dans ce village et que vous tes connu et vous connaissez la moiti du village Vous tes attach votre village votre famille alo
43. bjectif d explorer les caract ristiques sp cifiques du d veloppement d une identit relative l orientation sexuelle et d examiner les corr lations entre ces caract ristiques et les comportements d clar s risque de transmission du VIH En termes op ratoires cette tude suppose la v rification des termes d une hypoth se libell e comme suit Les difficult s reconna tre on accepter son orientation sexuelle se constituer une identit sexuelle ainsi que les difficult s relatives l attitude rencontr e dans l entourage lors de son affirmation sont pour les jeunes hommes homosexuels et bisexuels des facteurs pouvant perturber leur sant psychologique et par voie de cons quence provoquer une limitation de la capacit la mise en pratique rationnelle de conduites pr ventives s agissant des pratiques sexuelles L laboration de notre plan de recherche s appuie sur la notion de coming out d finie par Schneider et pr sent e en introduction Cette auteure comme d autres Rust 1993 Blumenstein amp Schwartz 1977 estime rappelons le que le d veloppement identitaire est un processus pluridimensionnel sans pr somption d un ordre chronologique fix Les cing axes qu elle a d finis ont t repris tels quels et sont les suivants a d finition identitaire relative l orientation sexuelle b relations avec la communaut homosexuelle c t v lation de l orientation sexuelle l entourage d attitu
44. bles avec des partenaires sexuels ce qui doit rester en m moire d s lors que l on raisonne en termes de pr vention 4 6 PROCESSUS DE COMING OUT SYNTHESE Nous avons jusqu ici valu ind pendamment les cing axes du coming out d finis par Schneider Dans le but de pouvoir proc der une analyse port e g n rale nous avons tent de regrouper nos r pondants en trois classes tablies selon le degt d adaptation plut t faible moyen ou bon leur orientation sexuelle Par hypoth se et exp rience l appui il nous est apparu que la r v lation de son homosexualit au p re tait un facteur tr s discriminant du processus de coming out De plus nous avons souhait pond r cette bipartition de l chantillon r v lation ou non au p re par la perception des sujets de leur attitude vis vis de leur attirance sexuelle cf question 21 Les r ponses cette question ont t rang es en trois cat gories soit attitude d favorable score inf rieur 4 attitude plut t favorable score entre 4 et 5 attitude tr s favorable score gal 6 Concr tement rel vent d une premi re classe les r pondants qui pr sentent une attitude d favorable face leur homosexualit et ne l ayant pas r v l leur p re La deuxi me classe comprend d une part les r pondants n ayant pas r v l leur orientation sexuelle au p re et qui ont un score la question 21 sup rieur 4 et d autre part
45. ce au lieu prototypique des relations homosexuelles anonymes dont la personne s extrait rendant alors visible sa diff rence Le coming ouf ne d signe toutefois pas seulement le fait de dire son homosexualit aux autres il est aussi et avant tout une prise de conscience personnelle Par ailleurs le processus de coming out peut constituer en termes anthropologiques un r el rite de passage ce qu a relev entre autres Herdt 1992 rite de passage supposant l existence de conditions socio historiques dont la premi re serait l existence d une sub culture homosexuelle tant soit peu visible Les diff rents mod les de d veloppement identitaire labor s partir des ann es 1970 ont en commun d int grer les tapes de reconnaissance puis de divulgation de l orientation homosexuelle comme crit res d accession une identit sexuelle positive C est Vivienne Cass 1979 qui est l origine d un des premiers mod les de d veloppement lequel se d couple en six tapes Il s agit d un mod le interactionniste rendant compte des influences r ciproques sur l individu de facteurs psychologiques et sociaux Dans les grandes lignes les tapes constitutives de son mod le sont 1 confusion identitaire il s agit d une phase o l individu met en balance des informations ext rieures concernant l homosexualit et une perception interne d une attirance encore floue pour les personnes du m me sexe Il se ressent fortement comme un tre singulie
46. classe partagent avec les sujets dits risque le m me type de souffrance psychologique soit un sentiment de bien tre et une estime de soi inf rieurs aux autres membres de l chantillon Malheureusement la taille r duite de ce dernier ne nous a pas permis d op rer des croisements susceptibles d affiner nos r sultats 8 2 LES SUJETS RISQUE Comme on l a vu les caract ristiques socio d mographiques tout comme le degr d adaptation l orientation sexuelle ne sont pas la source de disparit s entre les sujets faible ou haut risque en mati re de transmission du VIH Conform ment ce que r v le la litt rature nous retrouvons au sein de la population des jeunes homosexuels interrog s ici les m mes variables en lien statistique avec la prise de risque C est ainsi que les r pondants qui ont pris davantage de risques dans les six derniers mois sont ceux qui d clarent un nombre moyen de partenaires occasionnels plus lev qui disent plus souvent fr quenter les lieux favorisant les contacts sexuels et qui d clarent consommer davantage de drogues ill gales La nature de la production de nos donn es fond e sur un questionnaire auto administr ne nous autorise pas aller au del de la mise en vidence d une co variation entre variables Seule une approche qualitative pourrait peut tre permettre d tablir d ventuels liens de causalit entre elles Deux domaines d investigation g n rent des diff rences en
47. cord 19 Je pense qu on peut tre heureux en tant homosexuel 2 3 4 5 6 pas du tout d accord tout fait d accord 20 L homosexualit va l encontre de ma morale 1 2 3 4 5 6 pas du tout d accord tout fait d accord 21 Je me sens l aise par rapport mon attirance sexuelle pour les hommes 1 2 3 4 5 6 pas du tout d accord tout fait d accord 22 Quelle r ponse auriez vous donn cette m me affirmation 21 il y a une ann e 1 2 3 4 5 6 pas du tout d accord tout fait d accord 23 Et il y a 2 ans 1 2 3 4 5 6 pas du tout d accord tout a fait d accord 58 Sant et bien tre 24 D une mani re g n rale comment vous sentez vous dans votre vie 1 2 3 4 5 6 tr s malheureux tr s heureux 25 Durant ces 6 derniers mois vous tes vous senti malheureux ou d prim 1 oui toujours ou presque 2 oui souvent 3 oui parfois C4 non jamais 26 Durant ces 6 derniers mois avez vous eu des id es de suicide 1 non jamais 2 oui rarement 03 oui parfois 4 oui souvent 27 Avez vous par le pass tent de vous suicider LOU Quad Monnaie tnt R ts 2 non passez directement au num ro 29 28 Votre tentative de suicide avait elle un rapport avec vos pr f rences sexuelles 1 oui 2 non Si oui quel rapport CELELECEL
48. ct ristiques psycho sociales de l adaptation l orientation sexuelle peuvent favoriser une vuln rabilit particuli re dans la gestion du risque Jalbert 1998 Avant de d finir l objectif de cette tude deux pr cisions s imposent 1 Cette enqu te s adressait de jeunes hommes aimant d autres hommes Cette formulation largement utilis e dans la litt rature semblait prendre ici toute sa pertinence puisqu elle d nomme une population encore en qu te identitaire qui par cons quent ne s envisage pas toujours dans les limites de cat gories telles homosexuel et bisexuel Toutefois par souci de lisibilit nous avons utilis dans notre questionnaire les termes pr cit s ce qui s est av r en conformit avec la d finition que la tr s grande majorit des sujets soumis l enqu te donnait d eux m mes En outre nous avons consid r comme tant synonymes les termes homosexuel et gay sans prendre en compte les repr sentations diff rentes qui peuvent y tre associ es m me si l on sait que homosexuel est une d nomination essentiellement de type out group Yaguello 1987 alors que gay est une manation de la communaut homosexuelle elle m me in group 2 Nous avons retenu comme pratiques sexuelles risque celles d finies par l Office F d ral de la Sant Publique soit la p n tration vaginale et anale sans pr servatif et la pr sence de sperme dans la bouche La pr sente tude a pour o
49. culin BE Ariers ans 2 Je n ai jamais eu de rapport sexuel avec un partenaire masculin passez directement au num ro 17 14 En moyenne vous avez des rapports sexuels avec un ou des partenaire s masculin s Une seule r ponse 1 plusieurs fois par semaine C2 plusieurs fois par mois 8 occasionnellement 14 irr guli rement mais avec des p riodes intenses 5 jamais 15 Depuis vos premiers rapports sexuels dans quelle mesure tes vous satisfait de votre vie sexuelle avec des partenaires masculins Veuillez entourer un chiffre de 1 7 2 3 4 5 6 7 tr s insatisfait tr s satisfait 16 Dans les 6 derniers mois quel type de relation avez vous avec votre vos partenaire s sexuel s masculin s Plusieurs r ponses possibles 1 Je n ai pas eu de partenaire sexuel masculin dans les 6 derniers mois 2 relation amoureuse sentimentale 3 relation amicale 4 5 r g relation uniquement sexuelle AUDE RONG EEA A E E E Attitudes au sujet de Phomosexualit Indiquez dans quelle mesure vous tes d accord avec les affirmations suivantes en entourant un chiffre de 1a6 17 L homosexualit est bien accept e en Suisse romande 2 3 4 5 6 pas du tout d accord tout fait d accord 18 a me d range ou d rangerait que les gens pensent que je suis homosexuel 1 2 3 4 5 6 pas du tout d accord tout a fait d ac
50. d passement d un tel d calage Certains facteurs d crits dans la litt rature sont connus pout limiter une mise en pratique efficace des connaissances en mati re de pr vention facteurs parmi lesquels le sentiment de ne pas tre concern certaines difficult s de compr hension de l information ainsi que l incompatibilit du discours pr ventif avec certains types de personnalit Vicenzi 1994 Aujourd hui dans le monde occidental la population homosexuelle masculine est encore particuli rement touch e par l infection par le VIH Ainsi on estime que la pr valence du VIH en Suisse est d environ 0 3 au sein de la population g n rale alors qu elle s l ve 10 parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec d autres hommes Moreau Gruet amp Dubois Arber 1995 Par ailleurs plusieurs tudes indiquent qu apr s une p riode o les r gles du safer sex taient largement appliqu es par les hommes homosexuels et bisexuels l incidence des pratiques sexuelles non prot g es serait la hausse De Wit 1996 Ekstrand amp al 1999 Dans ce contexte les jeunes hommes en p riode de d couverte d une orientation homosexuelle peuvent tre particuli rement menac s par l infection VIH L tude de Moreau Gruet amp Dubois Arber 1995 r alis e aupr s d hommes homosexuels de tous ges montre que les jeunes d une mani re g n rale ne se prot gent pas moins bien que leurs a n s mais que certains d entre eux da
51. de envers l homosexualit e sexualit avec des partenaires masculins 2 2 PRODUCTION ET ANALYSE DES DONN ES Au vu de la nature de l tude la production des donn es s est op r e au travers d un questionnaire auto administr En effet un tel instrument est suppos toucher un nombre relativement important d informateurs et par son caract re anonyme favorise l obtention de r ponses concernant des sujets r put s sensibles comme ceux de la sexualit et des comportements risque en mati re de VIH Une premi re version du questionnaire construite par l quipe de recherche a t soumise une op ration de pilotage destin e valuer son efficacit et sa validit Dans un premier temps le questionnaire a t test aupr s de cinq jeunes hommes faisant partie de la population concern e par l enqu te Chacun de ces r pondants a t invit r pondre au questionnaire puis dans le cadre d un entretien paraphraser l nonc de chacune des questions Le but des entretiens tait de v rifier dans quelle mesure les r pondants comptenaient en des termes identiques ce qui leur tait demand La deuxi me tape du pilotage a t celle de la constitution d un groupe d experts comprenant des professionnels s int ressant aux adolescents la sant publique et la pr vention VIH Ces experts taient pri s de faire part de leurs commentaires et critiques sur la forme et le contenu de notre questionnair
52. dur de se sentir de l attirance pour les hommes on a un sentiment de honte de culpabilit On n en cause pas l on est oblig de faire semblant de s int resser aux filles autrement les copains d cole sont intraitables votre gard De 14 ans 17 ans ce fut difficile il faut l accepter soi m me personnellement je me suis renferm sur moi m me tonnant pour quelqu un qui aime la vie en soci t Eh bien depuis que je suis sorti de l cole je me sens beaucoup mieux par rapport mon homosexualit car avant l cole tout le monde me mettait part surtout les garcons parce que J tais plus affin qu eux Maintenant que je suis en apprentissage je me sens libre aussi bien dans ma t te que dans mon corps Je me sens extr mement bien dans ma peau et que ceux qui ne m acceptent pas eh bien tant pis pour eux Apr s avoir v cu des ann es tr s douloureuses surtout la p riode du cycle cause des injures Je crois que j ai perdu une immense confiance en moi cause du cycle Mais aujourd hui j ai retrouv l amour et je vais de mieux en mieux J ai eu tr s longtemps l impression d tre quelqu un de d fectueux d avoir t fait pour aimer mais d en tre fondamentalement incapable du fait de mon homosexualit Ces pens es m ont tortur l esprit durant 6 ans je n arrivais plus dormir Depuis que j en ai parl ma m re et mon fr re et que j ai rencontr des gens qui
53. e La version finale du questionnaire comprend 61 questions explorant les domaines suivants 1 Caract ristiques socio d mographiques 2 Caract ristiques du coming out en fonction de ses cinq dimensions 3 Sant bien tre g n ral actuel id ation suicidaire tentatives de suicide ant rieures estime de soi r sultat du dernier test VIH consommation d alcool et de drogues 4 Recensement de pratiques sexuelles non prot g es dans les six derniers mois avec a le partenaire stable le plus significatif s il existe b les partenaires occasionnel le s ventuel le s Compte tenu de la nature des variables essentiellement nominales nous avons utilis comme instrument statistique le test du 2 Conform ment la tradition le seuil de significativit a t fix 05 En r gle g n rale les r sultats statistiquement non significatifs n ont pas t signal s ni discut s dans le texte Nous avons port une attention particuli re la forme des questions En raison de facteurs li s au type de population et la nature des th mes aborder la plupart des questions sont des questions dites ferm es Cependant plusieurs questions ouvertes sur des sujets n cessitant nos yeux une exploration plus vaste trouvent place dans le questionnaire la derni re page de ce dernier les r pondants taient en outre invit s s exprimer librement sur leur attirance pour les hommes sur l importance de cette attirance dan
54. e ou plusieurs reprises du sperme dans la bouche et pr s de 14 d clarent avoir pratiqu la p n tration une ou plusieurs reprises sans pr servatif n 79 r pondants avec partenaires occasionnels masculins Oui une fois 11 4 Oui plusieurs fois ecu Tableau 33 Sexualit orale avec partenaire s occasionnel s Au cours des six derniers mois vous est il arriv d avoir eu du sperme d un partenaire occasionnel dans la bouche 44 Tableau 34 P n tration anale avec partenaire s occasionnel s Vous est il arriv dans les six derniers mois de pratiquer la p n tration anale active ou passive sans pr servatif avec un partenaire occasionnel masculin n 79 r pondants avec partenaires occasionnels masculins Oui plusieurs fois 3 8 53 1 Non pas de p n tration sans pr servatif Non pas pratiqu la p n tration 31 6 Pas str 0 Sans r ponse 7 2 RISQUE DE TRANSMISSION DU VIH 7 2 1 D finition des classes de risque Nous avons jusqu maintenant mis en vidence l importante fr quence des pratiques sexuelles non prot g es tant au sein d une relation stable qu avec des partenaires occasionnels Sur la base de ce constat nous avons constitu deux groupes de r pondants en fonction du degr de risque qu ils nous semblaient courir de par leurs pratiques sexuelles non prot g es Le premier groupe n 102 soit 83 de l chantillon dit
55. e fournir des rep res utiles la compr hension du d veloppement de l identit homosexuelle Toutefois ils comportent au moins trois limites videntes La premi re tient dans le fait qu ils consid rent le d veloppement identitaire dans une perspective universaliste sans prise en compte des multiples diff rences culturelles sociales et individuelles qui conditionnent les modes d expression de l homosexualit dans le monde et dans l histoire Eliason 1996 Tout indique en v rit que ces mod les refl tent des pr occupations qui concernent essentiellement le monde occidental et plus pr cis ment le tissu urbain nord am ricain dans sa composante blanche et middle upper class La lin arit d veloppementale qu impliquent les mod les de Cass et Troiden para t aussi discutable et constitue une deuxi me limite Plusieurs auteurs McDonald 1982 Rust 1993 insistent sur le fait que la progression travers les diff rentes tapes de ces mod les suppose des allers et retours des chevauchements voire des inversions Par ailleuts ces m mes auteurs soulignent que l entr e en coming ouf ainsi que la dur e du processus ne d pendent pas de l ge compris en termes fixistes du sujet confront un questionnement identitaire Enfin on notera que ces mod les sont avant tout compris en termes d identit individuelle et n gligent la dimension sociale du d veloppement Cox et Gallois 1996 Au vu de ces limites nous nous som
56. e noter que nous n avons pas pu mettre en vidence de lien direct entre comportement suicidaire et prise de risque relative la contamination VIH L assertion voulant que les comportements sexuels risque seraient des quivalents suicidaires m riterait donc une investigation plus approfondie puisque le comportement suicidaire bien que ne cohabitant pas avec les comportements risque pourrait avoir t remplac par ces derniers Il est int ressant de relever que ceux de nos r pondants ayant fait une tentative de suicide ne se distinguent pas de ceux n en ayant pas commis sur les items s int ressant la sant psychologique bien tre tat d pressif estime de soi Comme si en moyenne deux ans apr s avoir commis ce geste il n en restait aucune s quelle contrairement ce qu on a pu observer dans un collectif d homosexuels plus g s moyenne d ge 36 ans ayant commis des tentatives l aussi un ge plus avanc moyenne 26 ans mais surtout il y a une quinzaine d ann es Cochand 1998 cet gard on peut faire l hypoth se renforc e par le fait que notre collectif compte une sur repr sentation de membres d associations homosexuelles que ces derni res ont entre autres pu avoir un effet favorisant une r solution positive de la crise existentielle majeure pouvant survenir lors de la prise de conscience de sa diff rence 50 9 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 1 Notre tude a conduit 4 un certain nombre de r
57. el constitue un des points majeurs du coming out Nous avons donc pos aux r pondants la question suivante Avez vous parl de votre attirance pour les hommes avec les personnes de la liste ci dessous un de vos fr res et s urs votre p re votre m re vos atnis h t rosexuels des coll gues de travail ou d tudes un e professionnel le de la sant m decin psychologue infirmi re scolaire etc 18 Le cumul des r ponses montre que la quasi totalit des r pondants 93 a parl de son orientation sexuelle au moins une des personnes propos es dans notre liste Comme l illustre le graphique ci apr s c est de loin les amis qui l on r v le le plus fr quemment son attirance sexuelle En effet plus de 82 des r ponses vont dans ce sens Au sein de la famille la m re est celle qui l on s ouvre le plus souvent puisque pr s de 68 des personnes interrog es d clarent lui en avoir parl contre un peu plus de 64 aux fr res et s urs et seulement 48 au p re S agissant d une r v lation au sein de cercles plus loign s on notera que plus de six r pondants sur dix disent avoir parl de leur orientation sexuelle leurs coll gues de travail ou d tudes Pour leur part les professionnels de la sant n en sont inform s qu 49 Concernant ce dernier r sultat tien ne semble avoir chang durant ces derni res ann es puisque l tude de Moreau Gruet amp Dubois Arber 1995 mo
58. emi re identification homosexuelle ou bisexuelle que celui du premier rapport sexuel sont semblables dans les deux groupes La distinction en trois classes de r pondants selon le degr d adaptation l orientation sexuelle ne s av re par ailleurs pas tre un l ment discriminant pour les prises de risque En effet la proportion de r pondants de la classe 1 faible adaptation ayant eu des pratiques risque s l ve 17 8 contre 15 6 dans la classe 2 adaptation moyenne et 21 4 dans la classe 3 bonne adaptation La diff rence de pourcentage d abstinence sexuelle entre les trois classes tant d importance classe 1 21 classe 2 11 classe 3 0 nous avons jug bon de pond rer ces r sultats op ration qui n a pas conduit la mise en vidence de disparit s significatives Les r pondants du groupe B se distinguent par contre dans leurs comportements sexuels Relevons comme diff rences statistiquement significatives le nombre de partenaires occasionnels qui s l ve 10 5 dans le groupe B contre 3 3 dans le groupe A la plus grande fr quence de ceux d clarant plus de six partenaires occasionnels au cours des six derniers mois 45 versus 11 6 une plus grande proportions d individus fr quentant des endroits forte promiscuit sexuelle tels que saunas darkrooms 66 7 versus 42 6 parcs ou toilettes publics 61 9 versus 25 7 On rel vera des diff rences significatives entre les deux groupes dans
59. enne deux ans et demi apr s l identification comme homosexuel ou bisexuel la moiti de ces derni res ont lieu entre l ann e qui pr c de et celle qui suit cette identification Pour aller dans le m me sens les deux tiers des r pondants qui ont commis une tentative de suicide soit dix neuf d entre eux d clarent que leur geste tait en rapport avec leur orientation sexuelle L analyse des commentaires li s la question qui nous int resse ici nous fait distinguer trois cat gories de liens tablis entre l orientation sexuelle et la tentative de suicide Certains r pondants signalent un mal tre face leur orientation sexuelle qu ils disent avoir consid r e comme anormale maladive ou immorale Un deuxi me groupe semble davantage mettre en relation son mal de vivre avec la crainte d un rejet de la famille ou de l entourage proche notamment des camarades d cole La citation ci dessous est clairante cet gard 34 Il y a une ann e j ai dit un copain dans ma classe de 9 me que j tais gay et il a t le dire d autres personnes qui l ont dit au reste du coll ge Depuis tout a foir les injures tr s homophobes sont arriv es dans ma vie et je ne les ai pas vraiment accept es C est alors que j ai eu des tentatives de suicide mais gr ce aux filles qui m ont beaucoup aid j ai pu reprendre confiance en moi Pour un troisi me groupe de r pondants la tentative de suicide para t plus en relation avec des a
60. era ici qu une part importante des r pondants de cette classe soit plus de 42 ne se signalent pas seulement par un score plus faible mais pr sentent une r gression ou une stagnation de ce dernier sur les deux derni res ann es Toutefois d s lors qu il s agirait de g n raliser les r sultats expos s ci dessus il convient de garder l esprit que le poids de chacune de ces classes doit tre relativiser en tenant compte des trois l ments suivants 1 La composition de l chantillon pr sente certaines caract ristiques susceptibles d influer sur le r sultat de l valuation de l attitude envers l homosexualit sur repr sentation des r pondants g s de plus de 20 ans des universitaires et des sujets impliqu s dans le milieu associatif La taille des classes aurait peut tre t diff rente si l on avait pu interroger des individus peu clairement auto identifi es comme homosexuels ou bisexuels pour quelque motif que ce soit ge parcours personnel ou des personnes se refusant r pondre au questionnaire portant la mention destin des hommes attir s par d autres hommes 2 L instrument d valuation peut tre sujet critique dans la mesure o il appara t toujours r ducteur de saisir une repr sentation ou une attitude au travers d indicateurs se contentant de possibilit s de r ponses limit es 3 Il est possible que la conscience d appartenir un groupe minoritaire puisse induire une volont de
61. es celles issues de cing tudes abordant la probl matique de l identit dans des termes semblables Celles ci avaient toutefois pour terrain d enqu te l Am rique de Nord Quatre d entre elles ont t conduites dans les ann es 70 et 80 Mc Donald 1982 Kooden 1979 Troiden 1979 Dank 1971 La plus r cente date de 1998 Kryzan amp Walsh 1998 Dans ces tudes les r pondants d clarent avoir ressenti la premi re attirance homosexuelle un ge moyen qui oscille entre 12 2 et 13 ans Ces r sultats sont donc en concordance avec les n tres En ce qui concerne l ge du premier rapport homosexuel nous souhaitions obtenir une r ponse relative la notion de premi re fois plut t qu la nature des pratiques La d finition de rapport sexuel a donc t laiss e la libre interpr tation des r pondants La plupart d entre eux indiquent un premier rapport homosexuel dans la p riode de 15 18 ans On peut en outre observer que 30 des r pondants sexuellement actifs d clarent un premier rapport sexuel avant l ge de la majorit sexuelle fix en Suisse 16 ans 14 Graphique 2 Age du premier rapport homosexuel 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 Dans les tudes am ricaines susmentionn es l ge du premier rapport sexuel varie entre 13 et 15 ans age de 2 4 ans inf rieur celui mis en vidence pour notre population Sur la foi des d clarations des r pondants leur identificati
62. i es l aspect relationnel du processus de coming ouf nous avons valu quels rapports nos r pondants entretenaient avec la communaut homosexuelle Ensemble d espaces plus ou moins unifi s d changes symboliques et mat riels cette derni re rassemble diverses structures comme les lieux associatifs associations homosexuelles associations de lutte contre le sida groupes de jeunes gays les lieux de convivialit bars restaurants night clubs etc et les lieux de drague saunas parcs toilettes publiques etc On pr cisera que les commentaires formul s par les enqu t s et livr s ci apr s rendent compte de certaines des repr sentations qu ils ont d velopp es propos de cette communaut 4 2 1 Fr quentation des lieux homosexuels Nos r sultats tendent montrer que les jeunes homosexuels fr quentent plut t les lieux de convivialit caf bars restaurants discoth ques que les lieux favorisant la promiscuit sexuelle Ainsi pr s de 70 d entre eux disent se rendre dans les premiers en tous cas une fois par mois contre 27 qui d clarent fr quenter les seconds Ces r sultats vont dans le sens de ceux obtenus pat Moreau Gruet amp Dubois Arber 1995 Par ailleurs on notera la sur repr sentation des r pondants qui fr quentent une association homosexuelle puisque 70 des r pondants affirment s y rendre au moins une fois par mois Tableau 11 Fr quentation du milieu homosexuel chaque chaque moins jamais
63. ire d velopp e par l entreprise Nestl sur son site de Vevey Berg re Lausanne IUMSP 2000 CHF 20 Peer L Santos Eggimann B En collaboration avec Cotting J Droz R Hutmacher A Long N M ller Nix C Vibert M Parents d enfants hospitalis s dans une unit de soins intensifs une tude exploratoire de leur v cu Lausanne IUMSP 2000 CHF 20 Moreau Gruet F Coda P Gervasoni JP Intervenants en toxicomanie et pr vention de la transmission sexuelle du VIH Lausanne IUMSP 2000 CHF 20 Polikowski M Lauffer R Renard D Santos Eggimann B Etendue des prestations de l assurance maladie sociale le catalogue des prestations est il suffisant pour que tous acc dent des soins de qualit Lausanne IUMSP 2000 CHF 48 Thomas R Haour Knipe M Huynh Do P Dubois Arber F Les besoins des personnes vivant avec le VIH sida en Suisse Lausanne IUMSP 2000 CHF 18 Hofner M C Ammann Y Bregnard D Recherche sur la maltraitance envers les enfants dans le canton de Vaud R sum et recommanda tions Lausanne IUMSP 2001 CHF 10 Cathieni F Di Florio V Picard Kossovsky M Perneger T Burnand B Projet qualit h pitaux universitaires de Gen ve Hospices cantonaux Evaluation comparative de quatre questionnaires de satisfaction des patients hospitalis s Lausanne IUMSP 2001 CHF 20 Samitca S Geense R Huissoud T Morency P Benninghoff F Dubois Arber F Evaluation de deux structures bas seuil de
64. itionnant une attitude plus ou moins favorable envers l homosexualit On peut ici poser que les liens familiaux ont leur part jouer en ces mati res puisque par ailleurs les fr quences les plus lev es de rejet se retrouvent chez le p re et la m re En effet l attitude des parents face l orientation sexuelle de leur enfant est v cue comme la moins favorable chez la m re pour 28 et particuli rement chez le p re chez qui 38 des r pondants per oivent une attitude d favorable face celle l A cet gard on pr cisera que la perception d une moins bonne acceptation de l homosexualit chez les p res se retrouve tant dans des tudes suisses Moreau Gruet amp Dubois Arber 1995 qu trang res Pollak 1988 En r sum on retiendra des donn es expos es ci dessus que les jeunes hommes homosexuels et bisexuels sont clairement moins nombreux percevoir une attitude d favorable face leur orientation sexuelle aupr s de personnes ext rieures la famille 4 3 2 Perception de l acceptation dans la population g n rale Mis en contraste avec ceux li s la perception de l attitude de l entourage les r sultats d une question centr e sur la perception de l acceptation de l homosexualit dans la population g n rale en Suisse romande apparaissent nettement plus nuanc s En effet cette question fond e sur le m me type d chelle analogique allant de 1 6 donne un r sultat moyen inf rieur celui tabli p
65. la passation du questionnaire L attitude actuelle envers l homosexualit a t mesur e au travers de la moyenne des notes donn es aux quatre affirmations suivantes construites pour les besoins de cette tude 1 Came d range ou d rangerait que les gens pensent que je suis homosexuel 2 Je pense qu on peut tre heureux en tant homosexuel 3 L homosexualit va l encontre de ma morale 4 Je me sens l aise par rapport mon attirance sexuelle pour les hommes Les enqu t s pouvaient r pondre en entourant un chiffre sur une chelle allant de 1 6 1 signifiant pas du tout d accord et 6 tout fait d accord Sur la foi de leurs r ponses ils ont t class s en 23 trois groupes d termin s par le degr d accord ou de d saccord relatif aux quatre affirmations ci dessus La plus grande partie des r pondants soit 63 de l chantillon pr sente selon cette valuation une attitude tr s favorable envers l homosexualit premier groupe 28 une attitude plut t favorable deuxi me groupe et 10 une attitude d favorable troisi me groupe Tableau 17 Attitude envers son homosexualit moyenne obtenue sur chelle de 1 6 plut t favorable entre 4et5 E L attitude g n ralement ouverte et favorable face leur homosexualit est corrobor e par le contenu de nombreux t moignages exprim s dans la partie r serv e l expression libre A preuve parmi ceux ci les l ments suivan
66. la ville de Lausanne Le Passage et le Point d eau Lausanne IUMSP 2001 CHE 15 Huissoud T Morency P Samitca S Benninghoff F Geense R Dupertuis dit Neveu V Gervasoni J P Dubois Arber F Epid miologie de la toxicomanie dans le canton de Vaud et valuation des nouveaux projets financ s par le canton de Vaud deuxi me phase d valuation 1998 2000 Lausanne IUMSP 2001 CHF 25 N 64 N 65 N 66 N 67 N 68 N 70 N 71 Renard D Ch rif C Santos Eggimann B Organisation des soins palliatifs dans le canton de Vaud rapport au Service de la sant publique du canton de Vaud et a la Direction du Service des hospices cantonaux Lausanne IUMSP 2001 CHF 32 Cornuz J Seematter Bagnoud L Sidoti Pinto C Bilan de sant a 50 ans Formation des m decins praticiens en pr vention clinique Lausanne IUMSP 2001 CHF 12 Spencer B So Barazetti B Glardon M J avec la collaboration de Scott S Politiques et pratiques cantonales en mati re de pr vention VIH sida et d duction sexuelle l cole Lausanne IUMSP 2001 CHF 35 Marguerat I Halfon P Stoll B Lambert H von Overbeck J Alberti M Burnand B Qualit des soins ambulatoires opinion des patients infect s par le VIH Lausanne IUMSP 2001 CHF 35 Cornuz J Abelin Th El Fehri V Gafner C Gutzwiller F Hirsch A Rielle J Ch Zellweger J P D saccoutumance au tabac recommandations d un panel d experts Lausanne IUMSP 2
67. les couples homosexuels une diff rence d ge importante entre partenaires McWhirter amp Mattison 1984 Toutefois dans une tude suisse Moreau Gruet amp Dubois Arber 1995 on constate que pour la tranche d ge des 20 29 ans la diff rence d ge entre partenaires est de trois ans ce qui correspond nos r sultats puisque la m diane de cette diff rence d ge s l ve pour nos enqu t s 3 5 ans Dans notre chantillon 56 des r pondants qui ont eu une relation stable dans les six derniers mois d clarent aussi avoir eu dans le m me temps des relations sexuelles avec des partenaires occasionnels Notre questionnaire ne nous permet cependant pas de d terminer si la relation stable et les relations occasionnelles sont contemporaines ou successives Ce r sultat est mettre en lien avec celui de l tude Les hommes aimant d autres hommes 1994 qui montre que les relations de couples homosexuels sont bas es environ pour moiti 53 sur une relation non exclusive du point de vue sexuel Moreau Gruet amp Dubois Arber 1995 Tant dans la partie d expression libre du questionnaire que dans une question ouverte relative la gestion du risque au sein de la relation stable nous constatons diff rentes conceptions de cette derni re parmi les r pondants Plusieurs d entre eux sont clairement attach s la fid lit alors que d autres mentionnent avoir n goci un accord au sein du couple au sujet de partenaires sexuels
68. les r pondants s tant ouvert leur p re mais offrant un score la question 21 inf rieur 6 Enfin la troisi me classe inclut les enqu t s ayant un score de 6 la question 21 et ayant r v l leur homosexualit au p re Tableau 21 Typologie selon l adaptation l orientation sexuelle N 112 Faible Moyenne Bonne classe 1 classe 2 classe 3 Comme le montre le tableau 21 la premi re classe comprend un peu plus de 10 des r pondants la deuxi me 52 et la troisi me pr s de 37 De mani re peut tre un peu r ductrice nous constatons donc qu approximativement un r pondant sur dix semble tre en proie d importantes difficult s sur le plan identificatoire 28 Dans un second temps nous nous sommes attach s v rifier le bien fond de l tablissement de ces classes en confrontant les r sultats obtenus pour chacune d elles au plan global certains indicateurs sp cifiques des diff rents axes constitutifs du coming out Ont t retenus pour la d finition identitaire une auto d finition autre que homosexuel question 4 pour l implication homosexuelle la fr quentation r guli re de caf s bats etc la proportion importante d homosexuels dans l entourage et parmi les amis pour la r v lation l entourage hormis la r v lation au p re celle op r e devant la plupart des personnes de la liste propos e question 11 pour la sexualit avec les partenaires masculins la satisfaction
69. les responsables de la pr vention des sp cificit s d une population qui reste tr s concern e par la probl matique du VIH Toutefois un int r t non n gligeable de cette tude est d avoir confirm et mis en vidence deux l ments majeurs un fort taux de tentatives de suicide chez les adolescents en qu te identitaire ainsi qu un pourcentage significatif d homosexuels et bisexuels souffrant de leur condition S il est illusoire de penser que les probl matiques individuelles peuvent se r soudre par des recommandations port e g n rale il nous para t vident que la modification du regard port sur l homosexualit et les homosexuels par l ensemble du corps social aurait toute chance de r duire les souffrances individuelles qui s expriment dramatiquement dans certains cas Nous serions fond s recommander aux autorit s comp tentes de prendre en compte l importance de cette question et de faire en sorte par des moyens appropri s qu aux yeux de tous l homosexualit constitue un mode de vie acceptable et accept Nous renvoyons ceux qui craignent qu une telle politique favorise une augmentation des comportements homosexuels l tude de Schmidt 1994 qui rend compte d une chute importante des contacts homosexuels chez les adolescents masculins entre 1970 et 1990 en Allemagne et ce malgr l ind niable accroissement de la visibilit des homosexuels dans ce pays durant cette m me p riode Pour l auteur cette chute impor
70. lev es des m dianes mises en rapport avec celles de leur moyenne respective traduisent une large dispersion des r ponses Il nous a d s lors paru int ressant de cerner plus attentivement la perception d clar e d une attitude d favorable inf rieure ou gale 3 de l homosexualit ce qu illustre le graphique ci dessous Graphique 5 Perception d une attitude d favorable en 40 38 2 El Amis h t rosexuels Coll gues de travail tudes O Professionnel sant O Fr re s ur fi M re O P re Comme le montre le graphique ci dessus seuls 2 des membres du collectif ont per u une attitude clairement d favorable parmi leurs amis et 4 chez leurs coll gues de travail ou d tudes Il est relever que tout de m me pr s de 10 des r pondants qui ont parl de leur pr f rence sexuelle un professionnel de la sant ont senti une attitude clairement d favorable de sa part ce sujet S agissant des fr res et s urs il est int ressant de noter que si leur attitude avait t per ue globalement comme positive il reste que pour pr s de 13 des r pondants fr res et s urs sont ressentis comme ayant un regard d favorable envers leut orientation sexuelle Ce score peut tre mis en contraste avec celui concernant les amis envers qui la r v lation est moins sujette mauvaise surprise Un tel contraste montre que la proximit des ges ne saurait constituer elle seule un facteur cond
71. lle ou pendant combien de temps a t elle dur Certaines pratiques sexuelles sont connues pour tre particuli rement risque dans la transmission du virus du sida Veuillez r pondre le plus pr cis ment possible aux questions portant sur ces pratiques 41 Votre partenaire stable est de sexe 1 f minin passez directement au num ro 43 2 masculin 42 Au cours des 6 derniers mois vous est il arriv d avoir du sperme de votre partenaire stable dans la bouche Dans les 6 derniers mois 1 oui il mest arriv une fois d avoir du sperme de mon partenaire stable dans la bouche D2 oui il m est arriv plusieurs fois d en avoir dans la bouche 3 non je n en ai pas eu dans la bouche 4 Je ne suis pas s r 43 Vous est il arriv dans les 6 derniers mois de pratiquer la p n tration sans pr servatif avec votre partenaire stable Par p n tration on entend soit la p n tration anale active ou passive soit la p n tration vaginale R pondez oui m me si la p n tration a eu lieu sans jaculation Durant les 6 derniers mois avec mon ma partenaire stable O1 oui il m est arriv une fois de ne pas utiliser de pr servatif lors de la p n tration C2 oui il m est arriv plusieurs fois de ne pas utiliser de pr servatif lors de la p n tration 8 non je n ai pas pratiqu de p n tration sans pr servatif 4 non je n ai pas pratiqu la p n tration
72. lletin de commande en derni re page Hospices cantonaux DUMSC ISSN 1420 2921 TABLES DES MATI RES 1 Introduction 2 MIROIR RS RP A aa poesia ae AT RS D a 2 1 Objectifs et hypoth se enr Re nn tt 2 2 Production et analyse des donn es oo eecssceeeesteecesssneeeeeeeseneeeeeeesanees 2 3 Diffusion du questionnaire nissan nina 3 Description de l chantillon 3 1 3 2 4 1 4 1 1 4 2 4 2 1 4 3 4 3 1 4 3 2 4 3 3 4 3 4 4 4 4 4 1 4 4 2 4 5 4 6 5 Sant bien tre Run 6 1 6 2 Partenaires sexuel le s eee ee eee eee ee ee ee eee ee ee eee eee eee eee ee eee eee Age des r pondants Autres donn es socio d mographiques csesecceseressecesneeeeseeeseeenseens eee eee eee eee ee eee ee eee ee eee eee Eee ee Te eee Cee eee eee cee eee Sosa even o sans sense esse ee eee ees er sees rene eeymeresassesseseEess Rapports avec la communaut homosexuelle eeeecccceeeeeeeeeeessnteneeee Fr quentation des lieux homosexuels oo eeeeeeeeesessseeernceeceeeeceeeeeeeeetenees R v lation de l orientation sexuelle l entourage eeeeecceeeeeseeeeeeeeenee Perception de l acceptation de l entourage ccceccsscceccccceseseeseeeeetenenaees Perception de l acceptation dans la population g n rale we Image positive de l homosexualit ou de la bisexualit Homophobie nes serons esse ee eee eee eee rere eee Serer Tee ee eer Cee eee eer ere ressens Attitude envers so
73. ls Proportion avec plus de 6 partenaires occasionnels 8 DISCUSSION 8 1 ADAPTATION A L ORIENTATION SEXUELLE A la lumi re de nos r sultats force est de constater lorsqu on s int resse au processus de coming out qu il semble exister dans notre collectif deux groupes de jeunes homosexuels et bisexuels Un groupe largement majoritaire pr s de neuf r pondants sur dix semble avoir int gr son orientation sexuelle dans sa vie sociale et personnelle alors que l autre groupe un peu plus de 10 pr sente des caract ristiques dans les cinq dimensions explor es que nous interpr tons comme tant des indices d un moins bon engagement dans le processus de coming out On insistera ici sur le fait que l ge n exerce pas d incidence sur cette bipartition puisque ce dernier groupe n est pas compos d l ments plus jeunes ou ayant d couvert plus r cemment leur homosexualit Par ailleurs ce groupe lorsqu on s int resse sa sant psychologique montre des signes d une plus grande souffrance pout les variables de bien tre g n ral et d estime de soi Contrairement nos attentes les sujets ayant une faible adaptation leur orientation sexuelle classel ne tendent pas avoir davantage que les autres de pratiques sexuelles risque lev A cet gard il faut toutefois pr ciser que ce groupe se signale pat des rapports sexuels relativement moins fr quents Une nuance s impose tout de m me puisque les membres de cette
74. ls face leur qu te identitaire restaient encore pour beaucoup probl matiques et pour certains douloureuses De plus la banalisation de l pid mie du sida que l on observe depuis l apparition des trith rapies nous est appatue comme pouvant concourir dans cette population particuli re d adolescents la recherche d eux m mes un rel chement de l attention pr ventive 2 M THODE 2 1 OBJECTIFS ET HYPOTH SE Aujourd hui encore la pr vention constitue l unique moyen pour enrayer la propagation de l infection par le VIH Or la pr vention bute actuellement non plus sur la connaissance des causes de contamination mais sur des difficult s en rapport avec des probl matiques individuelles relationnelles et sociales Hausser 1997 Des tudes r centes indiquent que les pratiques sexuelles non prot g es ne diminuent plus dans la population homosexuelle et pourraient m me tre en augmentation Ekstrand amp al 1999 Les jeunes homosexuels ou bisexuels masculins repr sentent un groupe social nous semble t il particuli rement concern par le VIH et sa pr vention Ceci pour au moins trois raisons 1 on observe une s ropr valence VIH lev e dans la population homosexuelle Moreau Gruet amp Dubois Arber 1995 2 le manque d exp rience en mati re de sexualit chez les jeunes peut tre mis en lien avec une probabilit r duite de communication au sujet des pratiques sexuelles Hays et al 1990 3 les cara
75. ment 13 3 17 1 Irr guli rement avec des p riodes intenses 16 8 15 3 la question Depuis vos premiers rapports sexuels dans quelle mesure tes vous satisfait de votre vie sexuelle avec des partenaires masculins dont les modalit s de r ponse couraient sur une chelle analogique allant de 1 tr s insatisfait 7 tr s satisfait la grande majorit des r pondants disent tre satisfaits voire tr s satisfaits de leur vie sexuelle En moyenne ils donnent un score de 5 3 m diane 6 A relever toutefois que 13 du collectif d clarent une insatisfaction sexuelle La finalit de l enqu te restant la pr vention il nous a paru int ressant de savoir quel type de relation les r pondants d clarent entretenir avec leurs partenaires sexuels Plusieurs r ponses taient possibles Plus des trois quarts des r pondants indiquent qu il s agit de relations sentimentales ou amoureuses 40 de relations uniquement sexuelles alors que moins d un tiers du collectif r pond entretenir des relations d amiti avec leurs partenaires sexuels masculins A noter qu aucun r pondant n a utilis la modalit de r ponse autre 27 Tableau 20 Type de relation avec les partenaires masculins sentimentale amoureuse 76 6 amiti 29 7 uniquement sexuelle 40 0 On le voit m me si les relations de type romantique semblent tre les plus fr quentes il convient de ne pas sous estimer l importance de la diversit de relations possi
76. mes aimant d autres hommes nous avons demand aux r pondants de se d finir en termes d orientation sexuelle Pour ce faire nous leur avons propos une liste de termes semi ferm e La grande majorit 83 des r pondants portent leur choix sur le terme homosexuel pour d crire leur orientation sexuelle 11 pour leur part pr f rent le terme bisexuel alors que 4 r pondants se d finissent autrement gay ou queer par exemple Il est relever qu on ne constate pas de diff rence d ge entre les r pondants qui se d clarent homosexuel ou bisexuel cette variable tant particuli rement pertinente si l on s int resse comme nous un processus d veloppemental Le lieu d habitation et le mode de vie seul avec parents en couple etc n apparaissent pas non plus comme des sources de variabilit des r ponses Tableau 7 D finition identitaire Homosexuel 82 9 Bisexuel 11 4 H t rosexuel Aucune de ces r ponses D finition identitaire et attirance sexuelle vont elles de pair C est cette question que tentent de r pondre les l ments du tableau suivant Comme on peut le lire plus de 90 des r pondants se d clarent plut t ou uniquement attir s par les hommes cinq d entre eux semblent tre attir s galement par les hommes et les femmes Par ailleurs quatre r pondants livrent une autre r ponse A priori ces r sultats ne concordent que partiellement avec les donn es relatives la d finition
77. mes appuy s pour ce travail sur la conception du coming out d velopp e par Schneider 1988 L int r t de son mod le tient dans le fait qu il n appr hende pas le d veloppement de l identit homosexuelle en termes lin raires mais le cerne d un point de vue multi axial tant dans ses composantes individuelles que sociales sans pr juger d un ordre processuel pr tabli Ainsi Schneider retient cinq axes lui paraissant pertinents 1 la d finition identitaire relative l orientation sexuelle soit la prise de conscience de la part du sujet de sa diff rence fondamentale puisque touchant sa sexualit 2 la relation avec la communaut homosexuelle autrement dit l entr e dans une sub culture plus ou moins structur e et l acceptation des r gles de cette derni re 3 la r v lation de l orientation sexuelle l entourage comprise comme une affirmation sociale de soi avec le risque de rejet r el ou suppos en particulier de la part de l entourage familial 4 l attitude envers l homosexualit autrement dit la repr sentation que se fait le sujet de l homosexualit en g n ral repr sentation n tant pas forc ment en phase avec les trois points pr c dents 5 la sexualit avec des partenaires masculins c est dire la confrontation effective de la personne avec l objet du d sir Cette recherche s inscrit dans un contexte socio historique o la visibilit de l homosexualit est plus grande que par le pass
78. n ai pas pratiqu de p n tration sans pr servatif non je n ai pas pratiqu la p n tration Je ne suis pas s r 0O A D 5 G 50 Avez vous eu dans les 6 derniers mois des rapports sexuels avec une ou des partenaire s occasionnelle s f minine s 1 oui Avec combien de partenaires f minines oo essseteeeeeteseetssteeeseseesseesseseneasssseneseeeees D2non passez directement au num ro 52 Certaines pratiques sexuelles sont connues pour tre particuli rement risque dans la transmission du virus du sida Veuillez r pondre le plus pr cis ment possible la question suivante portant sur ces pratiques 51 Vous est il arriv dans les 6 derniers mois de pratiquer la p n tration sans pr servatif avec une partenaire occasionnelle f minine Par p n tration on entend soit la p n tration anale soit la p n tration vaginale R pondez oui m me si la p n tration a eu lieu sans jaculation Durant les 6 derniers mois avec une partenaire occasionnelle f minine 1 oui il m est arriv une fois de ne pas utiliser de pr servatif lors de la p n tration oui il m est arriv plusieurs fois de ne pas utiliser de pr servatif lors de la p n tration non je nai pas pratiqu de p n tration sans pr servatif non je n ai pas pratiqu la p n tration Je ne suis pas s r 2 3 4 5 62 52 Veuillez r pondre la q
79. n homosexualit sue Attitude au moment de la passation du questionnaire seese Evolution r cente de l attitude envers son homosexualit cc eee Sexualit Sons ee eee eee eee eee ssemns eme eee eee ee eee Processus de coming out Synth se ss CREER EEE eee ee ee EE EE EE EEE EL EE EEE EEE ET Sante psychologique ss haine P AN ur ei Bien tre g n ral SECC SOs woms A UE ine een aR a Id ation suicidaire et tentatives de suicide cceeceececeeesseeeeeeeneeeeenaeees Variables de sant psychologique et coming out oo eeeeceeeeeeteeeeeeeeteeees Consommation d alcool et de drogues oie eecsccseeeeceseneeteeeeeeeeeetetens D pistage du VIRE ist a nr a ae ares etes aa OCC eee sn mmm nner ese eases esse ee ennsnnsmess nn ess nenenneneeseesnensnenesse Relation stable ooo ceccecsccssssecccceccsereccssecennsecsecssseucacsccuseenseessecusceess 10 11 Gestion du risque en mati re de VIH oo ceceeeeeeeceeeeeeeeeeeeeeeetnneeeeeeusaeaeeees 7 1 Pratiques sexuelles non prot g es dans les six derniers MOIS sses 7 1 1 Relations sexuelles non prot g es avec le partenaire stable 0 7 1 2 Relations sexuelles non prot g es avec des partenaires occasionnels 722 Risque de transmission du VIH 7 2 1 D finition des classes de risque sisi imiiesenesase 7 2 2 Corr lations entre prise de risque et les autres variables de l tude Discussion Pomme meee ee ante ner r eres eres ser cece r sees esses ss ee esos nenee
80. ndikatoren Basel ISPM der Universitat Basel 2000 CHF 18 Bachmann N Haerter A Cloetta B Evaluation der Nationalen Krebsbek mpfungsprogramme Phase 1999 Studie 3 Konzeptua lisierung und Stand der Umsetzung der vier Krebsbekampfungs programme Bern ISPM der Universitat Bern 2000 CHF 20 Treina L Burnand B Paccaud F Analyse conomique du traitement de l ost oporose post m nopausique par hormonoth rapie substitutive chez la femme Lausanne IUMSP 2000 CHF 20 N 52 N 54 N 55 N 56 N 57 N 58 N 59 N 60 N 61 N 62 C lis Gennart M Vannotti M L exp rience intersubjective de la maladie chronique Ces maladies qui tiennent une famille en haleine Lausanne IUMSP 2000 CHF 25 Jeannin Schmid M Huynh Do P Mise en uvre du programme national VIH sida de 1999 2000 Etat des activit s en 1999 dans les diff rents domaines sous les angles de la couverture et de la durabilit Lausanne IUMSP 2000 CHF 20 Raynault MF Paccaud F Allaitement maternel et promotion de la sant en Suisse Travail pr paratoire une prise de position de la Fondation suisse pour la promotion de la sant Lausanne IUMSP 2000 CHF 20 Meystre Agustoni G Wietlisbach V Paccaud F Renforcer la pr vention des maladies et la promotion de la sant dans l entreprise valuation des besoins et de l int r t des collaborateurs pour le renforcement de la politique sanita
81. non seulement parl du risque de contamination mais avoir n goci ce risque potentiel et pris des mesures pr ventives De plus la lecture des commentaires relatifs aux mesures prises laisse penser que ces mesures sont pertinentes pour plus de la moiti d entre eux 7 2 2 Corr lations entre prise de risque et les autres variables de l tude Nous souhaitons ici mettre en vidence les diff rences pouvant appara tre entre les r pondants ayant pris un faible risque de se contaminer par le VIH groupe A et ceux pour qui le risque est d fini comme lev groupe B L analyse statistique n indique aucune diff rence entre les deux groupes pour les variables socio d mographiques telles que ge ducation activit actuelle lieu d habitation En ce qui concerne le processus de coming out force est de constater que nous n observons que peu de diff rences entre nos deux groupes ce sujet Les membres du groupe B sont plus nombreux indiquer une proportion lev e d homosexuels parmi leurs amis mais sont toutefois moins enclins trouver des images positives de l homosexualit dans leur entourage De plus dans ce groupe la d claration d agressions homophobes par le pass est plus fr quente Aucune diff rence n appara t cependant dans l valuation de l attitude des r pondants envers l homosexualit ni dans le degr de r v lation de son orientation sexuelle l entourage en particulier au p re Tant l ge de la pr
82. ns la p riode de la d couverte de leur orientation sexuelle passent par une p riode de r volte et de d sespoir qui peut les conduire des expositions au risque momentan es Selon les conclusions d une tude am ricaine Herdt amp Boxer 1993 l identit sexuelle jouerait un r le important dans la question de la pr vention ceux parmi les jeunes homosexuels qui se sentent l aise avec leur orientation sexuelle et qui re oivent un soutien consistant et positif de leur entourage seraient mieux m me de g rer de mani re efficace les risques rencontr s dans leur environnement et notamment ceux li s la transmission du VIH Ceci tant admis l axe principal de notre tude r side dans une mise en rapport de l identit relative l orientation sexuelle avec la gestion du risque en mati re de VIH Notre propos sera donc de tenter de mettre en lien au travers d une enqu te conduite aupr s de jeunes homosexuels et bisexuels masculins de Suisse romande les pratiques sexuelles non prot g es d clar es avec l tat du processus de d veloppement identitaire La prise de conscience de sa diff rence identitaire n intervient pas du jour au lendemain Au contraire il s agit d un long processus pouvant s engager dans l enfance plus fr quemment dans l adolescence et parfois m me l ge adulte Ce processus est commun ment appel coming out contraction de l expression anglaise coming out of the closet faisant r f ren
83. nt ne pas avoir toujours utilis de pr servatif lors de la p n tration anale Ce r sultat donn ici titre indicatif ne peut tre mis en comparaison avec le n tre la formulation des questions d une tude l autre tant trop diff rente Nous avons voulu affiner le contexte des diff rentes prises de risque relat es par nos r pondants en distinguant celles survenues dans le cadre d une relation stable de celles qui se sont jou es avec des partenaires occasionnels La lecture plus d taill e des chiffres concernant les pratiques sexuelles non prot g es montre que pour 40 des r pondants ces derni res ont eu lieu exclusivement au sein de leur relation stable pour pr s de 10 uniquement avec des partenaires occasionnels et pour un peu plus de 7 tant au sein d une relation stable qu avec des partenaires occasionnels 41 Graphique 12 Pratiques sexuelles non prot g es durant les six derniers mois selon le type de partenaire n 123 100 7 90 4 1 80 70 7 60 1 50 7 43 1 40 30 20 10 0 Pas de avec avec avec pratique a partenaire partenaire s partenaire s risque stable occasionnel s stable occasionnel s Au total 17 1 des r pondants d clarent donc des pratiques sexuelles non prot g es dans les six derniers mois avec un ou des partenaires occasionnels A noter que les sept r pondants d clarant des relations sexuelles occasionnelles avec des femmes disen
84. ntrait que seuls 42 des jeunes homosexuels de 25 ans et moins avaient inform un m decin de leur orientation sexuelle Dans le calcul de ces pourcentages les r pondants non concern s par un item particulier n ont pas t retenus A notre surprise 8 des participants r pondent non concern l item p re r sultat impossible interpr ter compte tenu de la formulation de la question On est en droit de se poser tout de m me la question de savoir s il s agit d une r elle absence ou de l expression d une relation peu ou mal investie Graphique 4 R v lation de l orientation sexuelle l entourage Professionnel sant 49 5 tudes M re 67 8 Amis h t rosexuels 4 1 1 es 1 1 30 40 50 60 70 80 90 100 Pourcentage de oui l exception des personnes non concern es Plusieurs des commentaires livr s dans l espace laiss en fin de questionnaire aux r pondants voquent la probl matique de la r v lation Tr s peu de ces commentaires font part des b n fices que leurs auteurs ont pu en retirer Certains signalent l espoir de mieux tre qu entra nerait cette r v lation Cependant il est noter que l essentiel de ces quelques commentaires porte sur les craintes relatives cette ouverture Si parmi ces derni res celle du rejet est voqu e ce n est pas l exclusion de craintes li es des cons quences n fastes sur l quilibre familial A preuve les quelques cit
85. nvestigation plus approfondie que seuls des entretiens semi directifs permettraient de mener 38 Tableau 28 Partenaire s occasionnel s durant les six derniers mois Parmi les r pondants qui d clarent avoir eu des partenaires sexuels occasionnels la tr s grande majorit soit plus de 91 ont eu des rapports sexuels exclusivement avec des hommes Cinq r pondants ont eu des partenaires des deux sexes et deux r pondants uniquement des partenaires f minines Le nombre de partenaires masculins varie de un cinquante 37 des r pondants disent en avoir eu un ou deux 35 trois six et 28 plus de six La m diane du nombre de partenaires s l ve 4 Graphique 11 Nombre de partenaires sexuels occasionnels masculins n 79 2 3 4 5 6 7 8 10 15 20 24 25 30 50 Pour sa part le nombre de partenaires occasionnelles f minines est beaucoup plus r duit puisque parmi les sept r pondants qui signalent des partenaires femmes un seul en d clare deux alors que les six autres n en d clarent qu une seule q A l inverse de ce que l on a vu s agissant des partenaires stables la prise en compte de la typologie fond e sur le degr d adaptation l orientation sexuelle ne donne pas lieu ici des r sultats qui t moignent de diff rences statistiquement significatives 39 7 GESTION DU RISQUE EN MATI RE DE VIH Dans un premier temps ont t recens es ici les pratiques sexuelles non prot g es des r pondants lor
86. of Homosexuality 30 3 31 58 Garofalo R Wolf RC Wissow LS Woods ER Goodman E 1999 Sexual orientation and risk of suicide attempts among a representative sample of youth Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine 153 487 493 Gmel G 1996 Soziodemographie des Alkoholkonsums in Alkoholkonsum in der Schweiz Hamburg Verlag Dr Kovak Goffman E 1975 Les rites d interaction Paris Editions de Minuit Hausser D 1997 New conceptual perspectives and prevention in L Van Campenhoudt et al Eds Sexual Interactions and HIV risk London Taylor and Francis p 234 245 Hays RB Kegeles SM Coates TJ 1990 High HIV risk taking among young gay men AIDS 4 9 901 907 Hays RB Paul J Ekstrand M Kegeles SM Stall R Coates TJ 1997a Actual versus perceived HIV status sexual behaviors and predictors of unprotected sex among young gay and bisexual men who identify as HIV negative HIV positive and untested AIDS 11 1495 1502 Hays RB Kegeles SM Coates TJ 1997b Unprotected sex and HIV risk taking among gay men within boyfriend relationships AIDS Education and Prevention 9 4 314 329 Herdt G 1992 Coming out as a rite of passage a Chicago study in Gay Culture in America Essays from the Field G Herdt ed Boston Beacon Press p 29 67 Herdt G Boxer A 1993 Children of Horizons how gay and lesbian teens are leading a new way out of the closet Boston Beacon Press Hope VD McArthur C
87. omosexuel on ne m a pas laiss le choix et comme moi beaucoup de gens en souffrent mourir Il y a tant de jeunes qui n osent pas en parler par crainte de moqueries ou autre c est une situation dramatique et tr s douloureuse que je vis tous les jours jusqu ce que je n aurais plus de force supporter cette vie Aidez nous SVP Mon attirance pour les hommes me surd finit Parfois je me sens plus homo que moi m me Je pense intimement tre devenu homo pour ne pas ressembler mon p re pour pouvoir d finir et assumer seul ma sexualit ce qui est tour tour une immense libert et terriblement d stabilisant Si le but de la vie est d tre heureux je pense qu tre homosexuel n arrange pas les choses Passablement de probl mes d acceptation Je me pose beaucoup de questions de remises en doutes Pourrais je un jour changer avoir un autre regard diff rent sur ma sexualit 24 4 4 2 Evolution r cente de l attitude envers son homosexualit L objectif du questionnaire n tait pas seulement d tablir un profil de l tat du processus identitaire au moment m me de la passation du questionnaire mais galement d obtenir un profil de l volution r cente de ce m me processus En effet l valuation de l aisance des r pondants envers leur attirance sexuelle trois moments de leur parcours r cent actuellement un an et deux ans auparavant peut faire appara tre de mani re plus claire les difficult s d ad
88. on homosexuelle ou bisexuelle se fait le plus fr quemment entre les ges de 15 18 ans graphique 3 On observe donc une certaine contemporan it entre l identification homosexuelle et l ge du premier rapport sexuel Les tudes nord am ricaines des ann es 70 et 80 montrent que l identification homosexuelle avait lieu en moyenne entre 19 et 21 3 ans c est dire plusieurs ann es apr s le premier rapport sexuel d clar Or dans notre tude l identification et le premier rapport sexuel apparaissent contemporains Les r sultats de l tude am ricaine la plus r cente en la mati re montrent galement une contemporan it entre l ge moyen de l identification homosexuelle 15 6 ans et celui du premier rapport homosexuel 14 7 ans Cette similatit observ e dans ces deux tudes plus r centes nous invite mettre l hypoth se selon laquelle cette contemporan it entre l ge moyen de l identification homosexuelle et celui du premier rapport homosexuel est la r sultante de l volution favorable du contexte socioculturel l endroit des homosexuels L volution sur ces trente derni res ann es aux Etats Unis tout au moins semble donc aller dans le sens d une stabilit de l ge du premier rapport homosexuel et d un abaissement de celui de la prise de conscience de son orientation sexuelle laquelle para t actuellement en phase avec les pratiques sexuelles 15 Graphique 3 Age de l identification comme homosexuel ou bi
89. osexuels r ponse que 29 livrent pr s de 66 des membres de la deuxi me classe et pr s de 86 des membres de la troisi me classe S agissant de la proportion d homosexuels parmi les amis des r pondants ceux qui appattiennent la premi re classe ne sont que 21 4 d clarer pr cis ment avoir des amis homosexuels contre 53 des r pondants de la deuxi me classe et pr s de 56 des r pondants de la troisi me Enfin en termes de d finition de soi il est frappant de constater que la moiti des r pondants de la classe 1 se d finissent autrement que pat le substantif homosexuel contre peine plus de 4 de ceux de la classe 3 Enfin mentionnons que c est parmi les membres de la classe 1 que l on recense le plus grand nombre de sujets sans exp rience sexuelle L ensemble de ces r sultats nous laisse penser que notre typologie fond e sur la r v lation au p re et sur l auto valuation de leur attitude face leur orientation sexuelle s av re tre pertinente En r sum contrairement aux deux autres la premi re classe d finie par une faible adaptation l otientation sexuelle semble globalement moins s identifier comme homosexuel avoir une satisfaction sexuelle moins marqu e que les deux autres groupes avoir moins de liens avec la communaut homosexuelle avoir une attitude plut t d favorable face l homosexualit et surtout n avoir jamais r v l son orientation sexuelle au p re A ce sujet on rel v
90. our 21 les personnes de l entourage puisqu il se fixe 3 5 On rel vera par ailleurs l important pourcentage de r ponses en dessous de la moyenne Tableau 14 Acceptation sociale de l homosexualit moyenne m diane pourcentage d favorable Perception de l acceptation de l homosexualit en Suisse romande 3 5 4 3 3 Image positive de l homosexualit ou de la bisexualit La perception d images positives de l homosexualit ou de la bisexualit constitue un des l ments qui a toute chance de conditionner le processus de coming out de jeunes hommes aimant d autres hommes C est la raison pour laquelle nous avons interrog notre chantillon sur ce point Trois cercles ont t investigu s la famille l entourage et les personnalit s publiques On rel vera en premier lieu que pas loin de 18 des r pondants disent conna tre une ou des personnes qui repr sentent une image positive de l homosexualit ou de la bisexualit au sein de leur famille Plus de huit enqu t s sur dix r pondent dans le m me sens s agissant de l entourage et pr s des trois quarts pour ce qui concerne des personnalit s publiques Tableau 15 Figures positives de l homosexualit Connaissez vous des personnes qui repr sentent une image positive de l homosexualit ou oui non de la bisexualit dans votre famille 17 9 82 1 dans votre entourage 83 7 15 4 parmi des c l brit s ou personnalit s publiques 74 8
91. pr valence du VIH chez les homosexuels masculins en Allemagne Congress Minutes European congress identity risks and AIDS Study days 26 and 27 March 1999 Brussels European Parliament Cass VC 1979 Homosexual identity formation a theoretical model Joutnal of Homosexuality 4 3 219 235 CIM 10 1992 Classification internationale des troubles mentaux et des troubles du comportement Paris Masson Cochand P Bovet P 1998 HIV infection and suicide risk an epidemiological inquiry among male homosexuals in Switzerland Social Psychiatry and Psychiatric Epidemiology 33 5 230 234 Coleman E 1982 Developmental stages of the coming out process Journal of Homosexuality 7 1 31 43 Cox S Gallois C 1996 Gay and lesbian identity development social identity perspective Journal of Homosexuality 30 4 1 30 Dank BM 1971 Coming out in the gay world Psychiatry 34 180 197 De Monteflores C Schultz S J 1978 Coming out similarities and differences for lesbians and gay men Journal of Social Issues 34 3 59 72 De Wit JBF 1996 The epidemic of HIV among young homosexual men AIDS 10 suppl 3 S21 S25 Ekstrand ML Stall RD Paul JP Osmond DH Dennis HO Coates TT 1999 Gay men report high rates of unprotected anal sex with partners of unknown or discordant HIV status AIDS 13 1525 1533 Eliason MJ 1996 Identity formation for lesbian bisexual and gay persons beyond a minoritizing view Journal
92. r 2 comparaison identitaire apr s avoir accept la possibilit d une identit homosexuelle att nuant sa confusion l individu est amen se confronter la diff rence entre sa perception de lui m me et celle qu il suppose que les autres ont de lui Il consid re donc la possibilit d tre homosexuel tout en apparaissant socialement dans le m me temps comme h t rosexuel 3 identit tol r e l individu peut envisager le fait d tre homosexuel ce qui diminue encore son sentiment de confusion tout en risquant d augmenter son sentiment d tre socialement stigmatis Il se sent encore mal l aise avec ses pr f rences sexuelles mais tend peu peu les admettre 4 identit accept e cette tape est caract ris e par des contacts avec d autres homosexuel le s permettant la personne concern e de valider et de normaliser l homosexualit en tant qu identit et mode de vie Par ailleurs elle va commencer de r v ler de mani re s lective son orientation sexuelle 5 fiert identitaire l individu vit maintenant avec le sentiment d un cart important entre l acceptation de son identit et sa perception d une soci t qui le rejette Diverses strat gies sont labor es pour d valuer l importance de l entourage h t rosexuel pour en accorder davantage au milieu homosexuel Suit alors une p riode d intense immersion dans la sub culture homosexuelle implication dans la communaut homosexuelle cin m
93. rapport d ao t 1998 Lausanne IUMSP 1998 CHF 10 Meystre Agustoni G Jeannin A Dubois Arber F Evaluation des effets induits de l Op ration Nez rouge Lausanne IUMSP 1998 CHF 10 Ernst M L Haour Knipe M Spencer B Evaluation des Aktions programmes Gesundheit von Frauen Schwerpunkt HIV Pr vention 1994 1997 Evaluation of the Women s Health HIV Prevention Programme 1994 1997 Lausanne IUMSP 1998 CHF 15 Livio F Buclin T Yersin B Maghraoui A Burnand B Biollaz J Hospitalisations pour effet ind sirable m dicamenteux recensement prospectif dans un service d urgences m dicales Lausanne IUMSP 1998 CHF 35 Narring F Michaud PA Etude sur les attentes des l ves par rapport au m diateur scolaire IUMSP 1998 CHF 10 Cassis I Burnand B Decrey H Jacquet B Bertona M P coud A Paccaud F La consultation des 50 ans pr vention et promotion de la sant en entreprise IUMSP 1998 CHF 18 Peer L Renard D Santos Eggimann B Evaluation de la mise en uvre du programme Interface Rapport final IUMSP 1999 CHF 15 N 27 N 28 N 29 N 30 N 31 N 32 N 33 N 34 N 35 N 36 N 37a N 37b N 38 N 39 Bouzour ne K Burnand B Gallant S Ricciardi P Richard JL Sudre P lten A Evaluation de la qualit de vie chez les personnes infect es par le VIH Lausanne IUMSP 1999 CHF 20 Richard JL Bouzour ne K Gallant S Ricciardi P Sud
94. re P lten A Burnand B Validation et normes du SF 36 dans la population du canton de Vaud Lausanne IUMSP 2000 CHF 18 Dubois Arber F Jeannin A Spencer B Meystre Agustoni G Haour Knipe M Moreau Gruet F Benninghoff F Paccaud F Evaluation de la strat gie de pr vention du sida en Suisse sur mandat de l Office f d ral de la sant publique sixi me rapport de synth se 1996 1998 Lausanne IUMSP 1999 CHF 20 Beroud C Eggli Y Fossati M Perret A Satisfaction du personnel des Hospices cantonaux en 1996 Lausanne Hospices cantonaux 1998 CHF 15 Beroud C Eggli Y Perret A Satisfaction des patients du CHUV en 1996 1997 Lausanne Hospices cantonaux 1998 CHF 15 Blanc JY Chavaz N Dubois A Pegda JE Renard D Santos Eggimann B Evaluation du programme vaudois d hospitalisation domicile HAD Rapport sur la premi re ann e d activit Lausanne IUMSP 1999 CHF 15 Addor V Fawer C L Santos Eggimann B Paccaud F EDEN Incidence et pr valence des affections chroniques l ge de 4 ans dans une cohorte d enfants vaudois Rapport EDEN 3 Lausanne IUMSP 1999 CHF 18 Meystre Agustoni G Cornuz J Carri res de fumeurs Facteurs entravant ou facilitant l abandon de la cigarette Lausanne IUMSP 1999 CHF 15 Castillo V Halfon P Eggli Y Genoud P Bogousslavsky J Revue des hospitalisations du service de neurologie du CHUV en 1997 Lausanne Hospices cantonaux 1999 CHF 12
95. rs ceci est un l ment qui vous aide vous dire je garde le secret cela vaut mieux 4 3 1 Perception de l acceptation de l entourage Il a t demand tous les r pondants ayant d clar avoir r v l leur orientation sexuelle des personnes de leur entourage quelle tait l attitude qu ils pr taient ces personnes au sujet de ladite otientation L instrument de mesure r sidait ici dans une chelle six degr s dont les extr mit s taient respectivement tr s d favorable et tr s favorable Tableau 13 Perception de l acceptation de l homosexualit Ey Amis h t rosexuels Prfssionet dolasante st wo o EI CO i C est de la part des amis h t rosexuels et des fr res et s urs que les r pondants per oivent l attitude la plus favorable face leur orientation sexuelle Ces l ments de l entourage repr sentent probablement ceux qui sont le plus proches en ge de nos r pondants Les coll gues de travail et les professionnels de la sant viennent ensuite On notera ici que les professionnels de la sant malgr leur formation et leur fonction ne sont pas per us comme pr sentant une plus grande ouverture d esprit que les repr sentants du corps social constitu ici par les coll gues de travail ou d tudes L attitude des parents reste per ue comme tant la moins favorable et ce plus particuli rement en ce qui concerne le p re 7 0 0 51 82 54 20 Les valeurs tr s
96. s incidence sur les r ponses de la coloration motionnelle lors de la passation etc De plus l outil utilis questionnaire auto administr c t de ses avantages pr sente un certain nombre d inconv nients vidents lorsqu il s agit d aborder des variables aussi complexes et intimes que celles que nous avons souhait investiguer Toujours s agissant de la g n ralisation des r sultats et peut tre plus encore en regard des recommandations que nous pouvons formuler rappelons ici que nous ne nous sommes int ress s qu certains des aspects pouvant influer sur la prise de risque en mati re de transmission du VIH Nous avons ainsi d lib r ment cart par exemple ce qui se joue au sein m me de l interaction sexuelle ou lors des premiers pas dans la vie sexuelle active p riode appel e par Jalbert 1998 phase d euphorie 2 Contrairement nos attentes nos donn es ne nous conduisent pas formuler des recommandations aux autorit s comp tentes qui infl chiraient leur politique actuelle de pr vention en mati re de VIH Il reste que nos r sultats ont mis en vidence un lien entre une certaine vuln rabilit psychologique et les comportements sexuels risque lien qui incite poursuivre cette m me politique qui allie la prise en compte des facteurs psychosociaux individuels une 51 information objectivante Au del de ce constat la diffusion de cette tude pourrait avoir le m rite de mieux informer
97. s des six derniers mois Nous avons ensuite construit une typologie fond e sur les prises de risque en mati re de transmission du VIH Enfin nous avons tabli des liens entre les comportements risque et certaines variables de l tude 7 1 PRATIQUES SEXUELLES NON PROT G ES DANS LES SIX DERNIERS MOIS Nous avons repris notre compte le concept de pratique sexuelle non prot g e de l Office F d ral de la Sant Publique et de l Aide Suisse contre le Sida soit 1 la p n tration anale ou vaginale sans pr servatif 2 le contact de sperme avec la bouche Notre questionnaire distinguait les pratiques sexuelles non prot g es tant avec des hommes qu avec des femmes au sein d un partenariat stable de celles s tant d roul es avec d ventuels partenaires occasionnels cet gard les r sultats montrent que pr s de 57 des jeunes interrog s ont eu des pratiques sexuelles non prot g es dans les six derniers mois Tableau 29 Relations non prot g es durant les six derniers mois avec partenaires stable ou occasionnel 56 9 43 1 Par ailleurs 45 des membres du collectif disent avoir pratiqu au moins une fois la p n tration anale sans pr servatif avec un partenaire stable ou occasionnel L tude de Moreau Gruet amp Dubois Arber 1995 qui a entre autre l int r t d tre ant rieure l introduction des trith rapies en Suisse rapporte que sur une p riode de 12 mois 46 des homosexuels interrog s d clare
98. s leur vie et sur leurs espoirs et craintes face l avenir Enfin un espace tait pr vu pour leur permettre de nous faire part de leurs commentaires ventuels sur la recherche 2 3 DIFFUSION DU QUESTIONNAIRE Le questionnaire a t diffus plus de 1300 exemplaires dans toute la Suisse romande Outre sa disponibilit sur un site Internet dont l adresse avait t mentionn e par plusieurs m dias romands il a t diffus par les interm diaires suivants Tableau 1 Diffusion du questionnaire Technique boule de neige 260 Associations homosexuelles 180 Services de sant et 170 10 20 25 335 de jeunesse La r colte des donn es s est faite entre f vrier et juin 1999 Durant cette p riode 138 questionnaires nous ont t retourn s dont 123 valables Ont t cart s les questionnaires provenant de personnes vivant hors de Suisse romande 6 questionnaires ou de plus de 25 ans 6 questionnaires tout comme ceux remplis de mani re trop incompl te 3 questionnaires O Une partie notable des questionnaires re us provient d enqu t s d clarant l avoir obtenu au travers d une association 29 ou par le truchement d une connaissance 23 Il semble en effet que les groupes de jeunes homosexuels de Suisse romande aient t particuli rement actifs dans la diffusion du questionnaire La proportion des r pondants qui disent l avoir obtenu dans des saunas gays ou par l interm diaire des services de
99. s pas les causes exactes peut tre la mentalit du milieu gay Je suis obs d par la volont de rencontrer quelqu un avec qui construire une relation stable J ai l impression de rencontrer que des gens qui ne pensent qu au cul Je veux garder espoir mais a devient de plus en plus dur Est ce que la vie en couple stable c est possible entre les hommes Je me pose beaucoup de questions au sujet de la r alit vis vis de l existence d un couple homosexuel dans la vie de tous les jours Je sais qu en ayant une ventuelle relation je vais devoir affronter des situations jusque l inconnues I me faudra assumer socialement en tous cas en partie cette relation qui concr tisera mon homosexualit Je pense que l intol rance sociale vis vis de l homosexualit contribue trop souvent d truire les relations de longue dur e et favoriser la multiplication des partenaires occasionnels Luttons pour que la soci t nous tol re et nous permette de vivre en couple sans complexe 6 2 PARTENAIRES SEXUEL LE S OCCASIONNEL LE S Si les r pondants parlent beaucoup de la relation stable dans la partie d expression libre du questionnaire deux d entre eux seulement voquent leurs relations avec des partenaires sexuels occasionnels Pourtant pr s des deux tiers des r pondants disent avoir eu des relations sexuelles avec un ou plusieurs partenaires occasionnels dans les six derniers mois Cette discr tion m riterait une i
100. s une fois au cours de leur vie Ce pourcentage concorde avec celui trouv par Moreau Gruet amp Dubois Arber 1995 et tabli parmi leurs enqu t s g s de 18 29 ans Alors que cette m me tude d nombrait pr s de 7 de s ropositifs parmi la population des 18 29 ans aucun de nos r pondants n a d clar avoir obtenu un r sultat positif au test de d pistage VIE A noter qu un r pondant test dit ignorer son statut s rologique Au moins deux l ments d explication peuvent tre avanc s pour rendre compte de cette absence de s ropositifs dans la population interrog e Le premier est mettre en rapport avec la composition de l chantillon lequel comprend des gens jeunes tant admis que la s ropr valence augmente avec l ge et de bon niveau d ducation alors que l on sait qu il existe une vuln rabilit augment e face la contamination par le VIH pour les homosexuels de statut social d favoris ayant peu de contact avec le milieu homosexuel Bochow 1999 Hope 1998 Le deuxi me l ment d explication tient dans le fait que la d claration du r sultat au dernier test peut diff rer de mani re significative du statut s rologique Hays amp al 1997a 36 6 PARTENAIRES SEXUEL LE S Contrairement certaines tudes centr es strictement sur le comportement sexuel nous avons pris l option ici de distinguer les pratiques sexuelles au sein d une relation stable de celles pouvant se jouer avec des parten
101. sant est plus faible Pour sa part Internet a repr sent une source non n gligeable de retour et ce malgr l absence de possibilit de r pondre on line au questionnaire En effet pour des raisons techniques les r pondants devaient le t l charger y r pondre et le renvoyer par courrier postal ou lectronique Tableau 2 Mode d obtention du questionnaire Par quel moyen avez vous obtenu ce questionnaire n 123 Association homosexuelle bisexuelle 29 3 Ami ou connaissance boule de neige 22 8 Saunas 14 6 Professionnel le de la sant 12 2 Autres ou inconnu Internet 14 6 3 DESCRIPTION DE L CHANTILLON Les variables retenues pour d crire l chantillon sont suppos es toutes en lien avec la probl matique de l tude Ainsi celle de l ge dont on ne peut faire l conomie dans une recherche sur l mergence identitaire Le rapport avec les parents mode de vie et d pendance financi re ainsi que le niveau de formation ont galement toutes chances d influer sur la d finition de soi Quant au lieu de r sidence tout donne penser que l anonymat favoris par le milieu urbain devrait donner davantage de latitudes que le milieu rural pour s affirmer dans une identit minoritaire 3 1 AGE DES R PONDANTS Le questionnaire ciblait explicitement des jeunes hommes de 16 25 ans Lors du d pouillement ceux manant de r pondants plus g s ont t limin s Les questionnaites provenant d enqu t s
102. sexuel 8 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 Tableau 10 Comparaison entre tudes Notre tude Etudes am ricaines 71 82 Etude am ricaine 98 Premi re identification 19 21 3 ans Diff rence entre les moins d un an environ 6 ans moins d un an moyennes d ge Pour conclure avec la question du processus identitaire on rel vera que dans notre chantillon plus de 8 des r pondants se consid rent comme tant homosexuel ou bisexuel sans avoir jamais eu de rapports sexuels avec un partenaire masculin Ainsi tout se passe comme si pour notre population la constitution d une identit homosexuelle ne semblait pas devoir impliquer n cessairement une activit sexuelle ce que Berger 1983 avait d j not Un tel constat n est par ailleurs pas le fait des seuls homosexuels puisque nombre d h t rosexuels se d finissent comme tels sans pour autant avoir eu de relations sexuelles avec des partenaires de l autre sexe Dank 1971 Enfin on rel vera que si comme on l a vu plus haut l ge du premier moi homosexuel survient lots de la prime adolescence 12 9 ans celui de l identification appara t plus tardif 16 6 ans Un tel d calage donne penser que ces ann es l sont d une extr me importance pour la constitution d une identit int grant une homosexualit acceptable et accept e par le sujet 16 4 2 RAPPORTS AVEC LA COMMUNAUT HOMOSEXUELLE Pour cerner une des dimensions l
103. snennnennnnensenenenesennneneenese 8 1 Adaptation l orientation sexuelle oo eeeeceeceececeeesereeeeenneeeeeeseeesseeeeesens 8 2 Les sujets a risque seressesososeasessessosoosesesesesesvoesessesosesesenesaseseosesssoveseooseses 8 3 Tentatives de suicide Conclusions et recommandations R f rences Annexe essevessnnsocoseceseuseoossoososeseccecoecsosossocsocaccccssssucossnoooececsosenansoeseposoceeuvregeson 46 49 49 50 51 53 54 1 INTRODUCTION Compte tenu de l tat actuel de la recherche scientifique la pr vention et l adaptation du comportement qu elle suppose restent les seuls moyens d enrayer l infection VIH responsable du sida Si l on consid re g n ralement que la population en Suisse est bien inform e au sujet des pratiques sexuelles qui repr sentent un risque pour la transmission du VIH il existe encore de nombreuses failles dans la mise en pratique des conduites pr ventives A cet gard Point Fixe 1995 constate que dans certaines situations charg es motionnellement il semble que les individus puissent tomber en panne du r flexe s curitaire Il existerait en effet un d calage entre d une part ce que l individu conna t du risque de transmission du VIH et sa d termination s en prot ger et d autre part sa capacit adapter ses conduites et faire les choix coh rents avec ses connaissances Un des d fis encore d actualit de la pr vention VIH en Suisse est sans doute celui du
104. sont aussi pass s par l je vais nettement mieux je dors enfin sans me r veiller 3 4 fois par nuit 4 5 SEXUALITE Compte tenu de la nature de l tude des questions centr es sur la pratique sexuelle effective s imposaient Premier constat dans notre chantillon 90 1 des r pondants d clarent avoir eu des rapports sexuels avec un partenaire masculin 8 3 n en ont jamais eu et 1 6 ne r pondent pas la question La m diane de l ge du premier rapport sexuel avec un partenaire masculin se fixe 17 ans moyenne 17 1 Conform ment notre int r t pour le coming out nous avons laiss une libre interpr tation du sch me syntaxique rapport sexuel L important pour nous tait effectivement de savoir quel ge nos r pondants consid raient tre entr s dans le monde de l homosexualit sexuellement active 26 Graphique 7 Age du premier rapport sexuel avec un partenaire masculin En termes de fr quence cette activit sexuelle d clar e pr sente un profil tonnamment similaire celui du collectif d homosexuels adultes interrog s en 1994 pat Moreau Gruet et Dubois Arber comme le confirme le tableau comparatif ci apr s Tableau 19 Fr quence des rapports sexuels En moyenne vous avez des rapports sexuels Notre tude Etude 1994 avec un ou des partenaires masculins Gays en Suisse n 113 n 1195 Plusieurs fois par semaine 40 7 34 6 Plusieurs fois par mois 28 3 32 6 Occasionnelle
105. t ou tentative de suicide et le lien entre prise de risque en mati re de VIH et consommation de drogues l gales ou ill gales Woody amp al 1999 il nous a paru important d interroger notre population sur ce point Nos r sultats concernant la consommation d alcool correspondent ceux disponibles en Suisse pour la population g n rale masculine qui veulent qu environ 10 de cette population est abstinente Gmel 1996 Les r sultats donn s ci dessous r v lent en outre que pr s de 45 des 35 r pondants affirment avoit consomm de l herbe ou du haschich dans les six derniers mois 23 du poppers et pr s de 20 des m dicaments psychotropes noter encore qu environ un r pondant sur dix dit avoir consomm de la coca ne et ou de l h ro ne Tableau 26 Consommation d alcool et de drogues em ne Tu Tranquillisants antid presseurs CREER SES La consommation de ces diff rentes drogues pour chacune des classes de coming out n est la source d aucune diff rence hormis pour la consommation de poppers Les r pondants de la classe 1 se distinguent par l absence d usage de cette substance contrairement aux classes 2 et 3 qui en assurent l essentiel de la consommation Il est relever que le poppers est connu pour tre utilis durant les rapports sexuels moins fr quents chez les l ments de la classe 1 5 3 D PISTAGE DU VIH Pr s des deux tiers des r pondants 65 ont pass un test VIH au moin
106. t s tre toujours prot g s 7 1 1 Relations sexuelles non prot g es avec le partenaire stable Parmi les r pondants engag s dans une relation stable une large majorit soit plus de 70 d clarent avoir eu durant les six derniers mois des relations sexuelles non prot g es Tableau 30 Relations sexuelles non prot g es durant les six derniers mois avec le partenaire stable Plus pr cis ment pr s de 62 de ce sous groupe disent ou pensent avoir eu du sperme dans la bouche une ou plusieurs reprises durant les six derniers mois 42 Tableau 31 Sexualit orale avec le partenaire stable Au cours des six derniers mois vous est il arriv d avoir eu du sperme de votre partenaire stable dans la bouche n 80 r pondants avec partenaire stable masculin a En ce qui concerne la p n tration 57 de nos r pondants disent l avoir pratiqu e une ou plusieurs fois sans pr servatif 30 disent l avoir toujours pratiqu e avec Enfin 12 affirment ne pas l avoir pratiqu e Tableau 32 P n tration anale avec le partenaire stable Vous est il arriv dans les six derniers mois de pratiquer la p n tration sans pr servatif avec votre partenaire stable n 82 r pondants avec partenaire stable masculin ou f minin a Nous avons par ailleurs demand ceux entretenant une relation stable si leur partenaire tait a leur connaissance s ropositif Trois r pondants disent vivre avec un s
107. tante est en relation entre autres avec cet accroissement de la visibilit de l homosexualit tout adolescent s engageant dans des contacts homosexuels tant aujourd hui davantage confront un questionnement identitaire qu il ne pouvait l tre par le pass Pour ne parler que des jeunes dont on a vu par exemple qu ils pr sentaient une certaine r ticence s ouvrir devant le personnel de sant ces recommandations impliqueraient donc une sensibilisation l ge de la scolarit obligatoire l essentiel de notte collectif se questionnant sur son orientation sexuelle entre treize et dix sept ans Ce point nous para t d autant plus important que comme on l a vu les jeunes homosexuels et bisexuels de notre collectif disent percevoir le plus d attitude d favorable l endroit de leur orientation sexuelle de la part des membres de leur famille famille qui ne semble ici pas pouvoir assurer son r le traditionnel de soutien et de construction identitaire Pour aboutir cette sensibilisation qui concerne au premier chef le corps enseignant et le corps m dical devrait impliquer les autorit s comp tentes en mati re sanitaire tout comme les autorit s politiques 52 10 R F RENCES Berger R M 1983 What is a homosexual Definitional model social work 28 132 141 Blumenstein P Schwartz P 1977 Bisexuality some social psychological issues Journal of Social Issues 33 30 45 Bochow M 1999 Statut socio conomique et
108. tation la sur repr sentation des universitaires dans notre chantillon sans compter une possible difficult atteindre les jeunes homosexuels install s en milieu rural Il est relever que si la plupart des r pondants vivent avec leurs parents 42 ou seuls 29 une minorit 15 d entre eux a d j adopt une vie de couple La moiti du collectif pour la plupart les jeunes vivant chez leurs parents ou encore aux tudes d clare recevoir un soutien financier de leurs parents La majorit des r pondants dans une estimation subjective pense que leurs parents ont des revenus moyens Tableau 4 Mode de vie avec les parents seul en couple avec un homme avec des amis colocataires en couple avec une femme autres 10 Tableau 5 Soutien financier des parents et estimation de leurs revenus revenus plut t importants revenus moyens revenus plut t bas Plus de la moiti des r pondants 54 se trouvait en p riode de formation au moment de r pondre au questionnaire alors que 41 travaillaient et 4 taient sans emploi Toujours au chapitre de la formation on constate en comparant ces donn es la population g n rale du m me age une repr sentation plus lev e des r pondants dans la fili re universitaire 51 par rapport celle de la formation professionnelle et l apprentissage 32 Cette sur repr sentation des universitaires et pr universitaires parmi les r pondants homosexuels se re
109. tion suicidaire au couts des six mois pr c dant l enqu te et sur les tentatives de suicide ant rieures Comme le montre le tableau ci dessous la majorit des r pondants 68 n a pas eu d id ation suicidaire durant ce laps de temps En revanche une importante minorit soit plus de 30 de l chantillon d clare en avoir eu durant la p riode investigu e Tableau 24 Id ation suicidaire non oui oui oui jamais rarement parfois souvent Durant ces six derniers x 7 A mois avez vous eu des 68 3 16 3 9 8 5 7 id es de suicide Conform ment aux r sultats de nombreuses tudes conduites tant en Suisse qu l tranger et mentionn es plus haut notre chantillon se signale par le fait que pr s du quart des r pondants d clare avoir d j par le pass tent de se suicider 33 Tableau 25 Tentatives de suicide ant rieures 24 4 70 4 1 6 Avez vous par le pass tent de vous suicider Par ailleurs nous avons voulu savoir quel ge ces tentatives de suicide avaient t commises L analyse des r ponses r v le cet gard un ge m dian de 19 ans Graphique 10 Age lors de la tentative de suicide n 25 18 ans 20 ans 22 ans 25 ans 15 ans 17 ans 19 ans 21 ans 23 ans 12 ans 16 ans Il nous a paru int ressant de tenter de mettre en lien cet ge avec celui de l mergence de la prise de conscience de sa diff rence identitaire Si les tentatives de suicide surviennent en moy
110. tre sujets haut et faible risque Le premier concerne la sant psychologique les sujets du groupe B tant plus nombreux que ceux du groupe pr senter une estime de soi et un bien tre inf rieurs la m diane Le second concerne les relations avec le monde ext rieur Ainsi les sujets du groupe B ont davantage t l objet d agressions homophobes ph nom ne que nous ne pouvons expliquer si ce n est peut tre par une visibilit particuli re due une fr quentation plus r guli re des lieux de drague publics De plus ces m mes sujets semblent avoir moins d images positives de l homosexualit dans leur entourage Cet l ment certes discret peut nous conduire l hypoth se d un certain d ni dans ce groupe des difficult s relatives l orientation sexuelle Cette hypoth se peut tre aliment e par le fait que ce 49 groupe se caract rise comme on l a vu par une tendance l action relations sexuelles occasionnelles fr quentes une estime de soi probl matique et l usage de stup fiants caract ristiques qu on retrouve couramment chez les personnalit s borderline classiquement d crites pour faire usage du d ni CIM 10 1992 Au vu de ce qui pr c de il nous semble merger dans notre collectif trois cat gories de jeunes homosexuels Premi rement un petit groupe un peu plus de 10 qui reconna t avoir des difficult s assumer son homosexualit et qui pr sente une souffrance psychologique que par
111. trouve dans d autres tudes suisses et fran aises Cochand 1998 Moreau Gruet amp Dubois Arber 1995 Pollack 1988 Cet tat de fait suscite deux hypoth ses La premi re veut que notre protocole d enqu te technique boule de neige questionnaire crit aurait favoris le recrutement de personnes en fili re universitaire La seconde hypoth se se r sume dans l id e que les homosexuels comme d autres minorit s tendraient plus que d autres chapper leur condition au travers d une reconnaissance sociale sanctionn e ici par des dipl mes universitaires Tableau 6 Activit et formation actuelles Activit apprentissage cole professionnelle tudes travail ch mage RMR Derni re formation termin e cole obligatoire apprentissage o cole professionnelle gymnase ou quivalent universit ou quivalent 11 4 COMING OUT Conform ment notre r f rence th orique cf supra cinq dimensions du coming out ont t retenues pour l exploration des caract ristiques du processus de d veloppement identitaire relatif a l orientation sexuelle la suite de la pr sentation des r sultats concernant les questions li es chacune de ces dimensions nous tablirons une synth se dans laquelle une typologie des r pondants sera propos e typologie tablie en fonction de certaines caract ristiques du coming out 4 1 D FINITION IDENTITAIRE Alors que l tude s adressait de jeunes hom
112. ts nombre de r pondants pourcentage de l chantillon Je porte un regard sans ambigu t sur ma fa on de vivre et mon attirance pour les hommes Je vis ma vie de fa on panouie Je suis heureux Depuis que j ai d couvert mon homosexualit je la vis tr s bien je l accepte depuis le d but et j esp re pour toujours Je suis simplement un tre humain et ce sujet fait partie de moi et de ma vie au quotidien Mon attirance pour les hommes me semble aussi naturelle que mon go t pour le chocolat Je n en suis ni fier et ni honteux dans le sens qu il s agit d un patrimoine de ma personnalit que je n ai pas choisi Je suis heureux de ma situation puisque je vis ce que je suis L importance de ce sujet dans ma vie r side dans la recherche d un panouissement personnel Je pense que c est une qualit que j ai la chance d avoir Dans la vie on est tous diff rents personne n a les m mes pens es et personne ne se ressemble moralement Moi je suis fier d tre gay je suis fier d avoir une grande diff rence par rapport un h t ro Comme on l a vu une minorit 10 de l chantillon se distingue par une acceptation beaucoup plus difficile de son homosexualit Les propos rapport s ci dessous viennent souligner les difficult s rencontr es par ces r pondants Mon homosexualit est tr s difficile vivre je me sens affreusement seul car personne n est an courant On est ou pas h
113. uestion suivante uniquement si dans les 6 derniers mois lors de rapports sexuels avec un ou une partenaire occasionnel le vous avez re u du sperme dans la bouche pratiqu la p n tration sans pr servatif Dans le cas contraire veuillez passer directement au num ro 54 Pouvez vous expliquer les raisons ou les circonstances qui ont pu vous conduire selon vous ces pratiques sexuelles non prot g es 1 oui 2 non 53 Si oui veuillez expliquer ces raisons ou circonstances en quelques lignes CCELELELELE LEE EE EE EEE EEE EE EEE CEE EEECEPEPEEEEEEECCEEE EEE EEE EEE EE EEE PE PE EE EE TEE EEE TEE ETES TEE SEE SE ETES TE CSC EE ETES ES EE CETTE ETES ETES EEE ES CEE CE ECE LEE CCELELECELELELEE TEE TETE TETE EEE EEE CE EEE EEE EEE EEE CEE EEE EEE EPP SHER EEE EEE EE EEE ES ES ESS ES ETES ETS SI ET EL TEST ELITE ETES TELE E EEE EEE EEE TEST EST EE EEE CEE EEE EEE CCELELELELELES EEE EEE EEE EE EEE ECECECECECE EEE EEE EEEECEEE CEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EE EEE PET EP ET EEE TEEN EEE CEE TEE ESS EEE TE EEE EEE CES CEE ECS CE CEE CEE EEE EEE EEE CCLLELELELELELECE EEE ECECECECEECE CE CE EEE CE EEE EEE EEE CEE EEE EEE TEE EPST EP EEE EEE EEE EE EE EEE ET ETES EEE EEE ES ETES EEE TEE EST EEE CEE SET CE CET ES EEE EEE ECC CELELEELELELELELELECECECEEECECEEEEECCECECECECECCECECE CE CEE CEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE TEE EEE ETES EEE CET ETC EEE CEE EEE EEE EE CE CE CEE CE EEE CE ET EE CLLLLELELELELEEEEEEEC
114. ureux que ceux des classes 2 et 3 adaptation moyenne et bonne S agissant de l estime de soi on rel ve que les membres de la premi re classe obtiennent une moyenne inf rieure celles plus ou moins comparables tablies pour les deux autres classes Ces r sultats indiquent que la sant psychologique est en lien direct avec l attitude face l orientation sexuelle Toutefois il serait faux de les comprendre en termes de causalit exclusive En effet une part des r pondants pr sentant une bonne adaptation leur orientation sexuelle offrent de faibles scores relatifs l estime de soi et au bien tre g n ral ce que soulignent les deux citations suivantes Si je prends mon cas la mauvais estime de moi ne vient en aucun cas de mon homosexualit au contraire elle serait plut t la seule partie de ma personnalit que je ne changerais pour rien an monde L amalgame homosexualit mal tre n est pas une v rit premi re m me chez les jeunes gays et m me si elle est r pandue Je pense que le fait d tre d prim et pas bien souvent n a aucun rapport pour moi avec mon attirance pour les hommes A l inverse les tests statistiques ne r v lent aucune diff rence significative entre ces trois classes concernant les variables relatives l tat d pressif l id ation suicidaire et aux tentatives de suicide 5 2 CONSOMMATION D ALCOOL ET DE DROGUES Etant admis la co morbidit associant d pendances d pression e
115. veh ss AE NEE A PE A ats a a a ANNAA TT a E AE N Te triste tea a a A eaa aan ss 55s EL E A E A E E A r E EEE E NU SIT EE E E A a A EA E AA ET E EAEE E E E E E EE A A E AEE E E EE EEE EA A EA A EA E E relie on EEEE EINE A EEN E AIEE ENE PIA E auc A TA PEN AE E AE A T TETAN AEE Un grand merci de votre participation 65 N 2 N 4 N 5 N 6 N 7 N 8 N 9 N 10 N 11 N 12 N 13 Liste des parutions Burnand B Paccaud F eds Ma trise de la qualit dans les h pitaux universitaires satisfaction des patients Lausanne IUMSP 1997 CHF 20 Addor V Fawer C L Santos Eggimann B Paccaud F Calame A Groupe Eden Naissances vaudoises 1993 1994 caract ristiques et facteurs de risque pour une affection chronique Rapport EDEN 1 Lausanne IUMSP 1996 CHF 18 Yalcin T Seker E Beroud C Eggli Y Planification des lits du CHUV projections 1994 2005 Lausanne Hospices cantonaux 1997 CHF 10 Narring F Michaud P A Wydler H Davatz F Villaret M Sexualit des adolescents et sida processus et n gociations autour des relations sexuelles et du choix de la contraception Lausanne IUMSP 1997 CHF 30 Eggli Y Yalcin T Basterrechea L Le syst me d information dirigeant des Hospices conception g n rale Lausanne Hospices cantonaux 1997 CHF 10 Eggli Y Basterrechea L Beroud C Halfon P Nguyen N Perret A Seker E Yalcin T Tableaux de bord et de suivi conception d

développement identitaire et risque de contamination par le

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